Incendies en Bretagne: au cœur des monts d’Arrée en flammes, la chapelle Saint-Michel de Brasparts miraculée

par Lumen Ven 22 Juil 2022 - 23:36

Incendies en Bretagne: au cœur des monts d’Arrée en flammes, la chapelle Saint-Michel de Brasparts miraculée

Par Marie Castrec
Publié le 20/07/2022 à 19:33, mis à jour le 20/07/2022 à 20:3

La chapelle Saint-Michel de Brasparts a été épargnée par le feu mais pas la végétation autour, lors de l’incendie qui s’est déclaré, lundi, dans les monts d’Arrée (Finistère). Vincent MICHEL/PHOTOPQR/OUEST FRANCE/MAXPPP

Cette catastrophe a ruiné une grande partie de l’est du parc naturel régional d’Armorique.

Qu’ils soient enfants de la côte ou terriens absolus, les Bretons, et particulièrement les Finistériens, sont en deuil: le cœur des monts d’Arrée, dans le parc naturel régional d’Armorique, continue de brûler.

Au total, selon le dernier point de situation de la préfecture du Finistère, mercredi matin, 1725 hectares de terres ont été dévastés. Le parquet de Quimper a ouvert deux enquêtes, dont l’une pour «destruction volontaire par incendie». Les deux feux déclenchés lundi «ont de manière certaine une origine humaine» et le «caractère criminel de l’incendie touchant le site de Brennilis» est «manifeste en raison du constat de deux départs de feu distants de 30 mètres», a souligné la procureur de Quimper, Carine Halley. La brutale vague de chaleur qui a assailli lundi le département - jusqu’à 41 °C - n’a pas favorisé les choses.

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Consacrée à l’archange Saint-Michel

Située au cœur du Parc naturel régional d’Armorique, la chapelle est construite en 1674, avec le soutien de la famille de Kermabon, sur ce qui serait un ancien lieu de culte druidique dédié au culte du soleil. Elle est consacrée à l’archange Saint-Michel, qui aurait terrassé, sur le mont, un dragon et aurait ensuite aidé à l’érection du bâtiment, à l’architecture simple.

Les pierres servant à bâtir ses murs sont extraites sur place. Les ardoises de son toit, livrées de la carrière d’Hengoat, à Saint-Cadou. Et le bois de la charpente, coupé dans le bois de Bodriec. Des bœufs auraient servi au transport des matériaux au sommet.

Jusqu’en 1860, la chapelle reste fréquentée, en particulier par les bergers, nombreux à arpenter ces sommets. De nombreux pardons y sont célébrés, mais le bâtiment se dégrade année après année. Au moment de la Révolution française, il est signalé quasiment en ruines et il restera ainsi pendant près de trente années. Il est finalement rénové par deux fois, en 1821 (pour remercier Saint-Michel d’avoir mis fin à une grave épidémie) et en 1891. La chapelle bénéficie, ensuite, de travaux de restauration plus poussés , en 1892 et après la Seconde guerre mondiale.

Aujourd’hui, la chapelle Saint-Michel de Brasparts accueille surtout des touristes.

Un cliché avant/après l’incendie de la chapelle et du Mont Saint-Michel de Brasparts dans les monts d’Arrée. (Photomontage Le Télégramme/ (avant) Philippe Croguennec - (après) Lionel Le Saux)

Si le feu dans les monts d’Arrée (Finistère) est maîtrisé par les pompiers ce jeudi, il laisse derrière lui 1 725 hectares brûlés et un paysage de désolation.

Dévastés, ravagés, ruinés. Dans le Finistère, les monts d’Arrée sont méconnaissables. L’incendie, qui a débuté lundi en milieu d’après-midi et qui a été maîtrisé jeudi matin, a détruit 1 725 hectares de végétation composée de landes, de sapinières et de feuillus.

Nicolas Arzur
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