Vaincre ou mourir : « L’extermination des Vendéens a été décidée au plus haut niveau de l’Etat »
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Vaincre ou mourir : « L’extermination des Vendéens a été décidée au plus haut niveau de l’Etat »
Vaincre ou mourir : « L’extermination des Vendéens a été décidée
au plus haut niveau de l’Etat »
Vaincre ou mourir (200 000 spectateurs) est un film manichéen, réactionnaire, partial, clame une certaine presse. La réponse de Reynald Secher, historien, auteur de Vendée, du génocide au mémoricide (Cerf).
Christine Tamalet
au plus haut niveau de l’Etat »
Vaincre ou mourir (200 000 spectateurs) est un film manichéen, réactionnaire, partial, clame une certaine presse. La réponse de Reynald Secher, historien, auteur de Vendée, du génocide au mémoricide (Cerf).
Christine Tamalet
Les réactions médiatiques contre Vaincre ou mourir sont très vives. Cela vous surprend ?
Non, pas du tout ! Revenons en arrière. Jusqu’en 1985, la guerre de Vendée était vue comme une simple guerre civile. Les Vendéens avaient été punis parce qu’ils avaient osé s’insurger contre une république bonne et généreuse, pour défendre cet affreux régime qu’était la monarchie. Grâce aux travaux que j’ai menés, on a découvert qu’il y avait un système d’extermination qui avait quatre caractéristiques.
1) Il a été conçu au plus haut niveau de l’Etat, par le Comité de salut public.
2) Il a été voté en pleine conscience unanimement, ce qui s’est traduit par trois lois : 1er août, 1er octobre, 7 novembre 1793, qui prévoyaient d’abord de déporter les femmes, les enfants et les vieillards, et d’exterminer le reste de la population bleus et blancs confondus. Cette politique ayant échoué, on a décidé de tuer tout le monde. Ensuite on a considéré que les Vendéens ne sont pas des hommes mais des animaux. Ils ne peuvent donc plus être propriétaires de leurs territoires que l’on va nationaliser. Enfin on va substituer à cette population vendéenne une autre population que l’on va importer pour repeupler la Vendée militaire avec de bons citoyens.
3) On a tué les Vendéens non pas pour ce qu’ils ont fait mais pour ce qu’ils sont.
4) Enfin la Vendée est la matrice de tous les systèmes totalitaires du XXe siècle, qui consiste à tuer l’autre pour ce qu’il est, par tous les moyens : fours crématoires, fours à pains, système de gazage, etc. Il y a une filiation directe entre la Vendée et la révolution russe. Lénine voulait faire de la Russie une addition de Vendée, c’est sa terminologie. Cela va être repris par Hitler, Staline, Pol Pot, etc.
Ce n’est pas la première fois que la guerre de Vendée fait réagir.
Non, en effet. Quand je soutiens ma thèse, en 1985, elle fait scandale : la Révolution est bonne et généreuse et elle ne doit pas être entachée. Et comme c’est une thèse soutenue à la Sorbonne, comme elle connaît un certain succès, les réactions vont être d’une extrême violence. Tous les moyens ont été bons : attaques personnelles, agression contre ma famille : on a fait de ma grand-mère une « collabo » alors que c’était une résistante. Je passe sur l’élimination sociale et professionnelle, articles attaquant le sérieux de mes livres, leur reprochant leur manque de sources alors que je ne dis rien qui ne soit étayé par des documents.
Ce qui se passe à l’heure actuelle est identique. Une certaine gauche considère qu’elle a le monopole de la lecture de la Révolution française et que quiconque veut intervenir sur son terrain et qui plus est veut démonter le montage fait doit être criminalisé et éliminé. C’est ce que j’appelle le mémoricide.
Le magistère intellectuel de la gauche s’est tout de même rétréci…
Non ! Le magistère intellectuel domine l’Education nationale, il domine l’Université, il domine le monde journalistique. La preuve : la presse, unanimement ou presque a suivi. Ce qui a changé c’est que les journalistes de gauche, à l’heure actuelle, sont mal formés. A l’époque ils étaient bien formés. Même si leurs arguments étaient fallacieux ils s’inscrivaient dans une logique idéologique et historique. A l’heure actuelle il n’y a rien de tout cela : on passe à l’anathème directement. L’article de Libération est extraordinaire : il n’y a aucun fond. Typique d’une pseudo élite qui est vide, qui est nihiliste, wokiste, qui s’oppose à un peuple qui ne veut pas mourir et qui veut absolument récupérer son histoire. D’abord parce qu’elle est vraie, et ensuite parce qu’elle est source d’avenir. Le peuple sait, intuitivement, qu’il n’y a pas d’avenir sans passé. Ce qui fait qu’aujourd’hui ce film, malgré la presse, a attiré 200 000 spectateurs.
Une des grandes accusations de Libération, c’est que le film serait manichéen. Qu’en pensez-vous ?
Il n’est absolument pas manichéen ! Non seulement il n’est pas manichéen mais il est en dessous de la vérité. Je prends un exemple : à aucun moment Charette ne fait référence aux lois d’extermination et d’anéantissement. Tout simplement parce qu’il ne sait pas qu’elles existent. On a découvert cela qu’en 1985. Par ailleurs, l’extrême violence des colonnes infernales est très peu montrée. Le brûlage systématique des terres se résume à une grange brûlée. Le massacre généralisé de la population ne dure que deux minutes. Or le plan d’extermination et d’anéantissement dure du 26 juillet 1793 au 2 décembre 1794. Donc on est en dessous de la vérité.
Lors de l’exécution de Charette, le général Travot lui rend hommage et exprime son admiration pour lui. Est-ce historique ?
Cela ne s’est pas passé comme cela. En fait c’est Charette qui demande qu’on le vise au cœur. Le réalisateur, avec noblesse, fait dire cela à Travot. Ce qui est vrai, c’est que l’admiration réciproque est là. Donc le film n’est absolument pas manichéen.
Pourquoi le peuple s’est-il soulevé ? Contre la guerre ?
Les gens se révoltent pour la liberté. La liberté de penser, la liberté d’agir, la liberté de conscience, etc. On veut créer un monde nouveau, monolithique, qui leur dit : on va penser pour vous et vous allez penser comme on veut que vous pensiez. Et les gens disent non. Ils sont habitués à être libres. Lorsqu’on impose une langue unique, le français, 60% des gens ne le parlent pas. On leur dit du jour au lendemain : si vous parlez votre langue maternelle vous êtes hors la loi et vous allez être punis. Si vous ne croyez pas comme il faut croire, si vous ne prêtez pas serment de fidélité à la nation vous êtes hors la loi. La déclaration des droits de l’homme, en France, stipule que la notion de liberté est définie par la loi. Elle est évolutive. Mais la loi peut décider du contraire, et au nom de la loi on va nationaliser les biens du clergé. Les gens vont trouver cela absurde, et scandaleux.
Et donc la guerre, ou la conscription, sont un déclencheur ?
A propos de la guerre je lis dans la presse des choses incroyables. On nous explique que les pays étrangers nous ont fait la guerre et que la France se défend. Pas du tout ! C’est nous qui avons déclaré la guerre à l’étranger, c’est nous qui avons agressé l’étranger. Et on a voulu imposer le même modèle à l’étranger qu’en France. C’est-à-dire le massacre des prêtres, etc. Alors les gens se sont dit : si c’est cela la Révolution française on préfère notre seigneur qui nous respecte. Les gens ne descendent pas de l’arbre en 1789 ! Ils pensent, ils réfléchissent, ils sont lettrés. Ils refusent de prendre les armes pour une guerre qu’ils ne comprennent pas. C’est du bon sens.
Est-ce un soulèvement populaire ou nobiliaire ?
La Vendée est soulèvement absolument populaire et spontané. C’est une population qui est venue voir les seigneurs en leur disant : On n’en peut plus, on a besoin de chefs.
Le film montre un Charette qui est plus conscient que les hommes des conséquences éventuelles de la guerre.
Ce que dit le film est exact. Tous les chefs nobles de la Vendée militaire sont des anciens soldats. Ils appartiennent à la plus grande armée au monde. Ils la connaissent. Ces soldats, Charette et les autres, se disent : On va au casse-pipe !
Est-ce qu’il s’agit d’un génocide ou d’un populicide ?
Quelle est la différence ? Il n’y en a pas. En en débattant avec Pierre Chaunu et Jean Meyer, nous nous sommes dit que le seul mot qui convenait était génocide. Encore une fois il s’agit d’un système d’extermination et d’anéantissement planifié. Quant à populicide, c’est un mot forgé par Gracchus Babeuf, le père du communisme, auteur d’un livre intitulé Le système de dépopulation, qui n’a été redécouvert que tardivement.
Et donc le nombre total de victimes s’élèverait à 117 000 ?
Au minimum. Nous avons les chiffres, commune par commune quasiment pour toute la Loire inférieure sauf les Deux-Sèvres et une partie de la Vendée. Je prends le cas de La Chapelle Basse Mer. Sur une population de 3 550 habitants, 850 habitants qui ont été exterminés. Sur un capital immobilier de 1 000 maisons, vous en avez 350 qui ont été brûlées mais qui correspondent à 51% de la valeur immobilière. Les faits sont têtus. Les faits sont là. Et les écrits aussi.
Charles-Henri d'Andigné
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Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
Localisation : France
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