Le Péché originel - Adam et Ève - ANNE CATHERINE EMMERICK - LES MYSTÈRES DE L'ANCIENNE ALLIANCE
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Le Péché originel - Adam et Ève - ANNE CATHERINE EMMERICK - LES MYSTÈRES DE L'ANCIENNE ALLIANCE
ANNE CATHERINE EMMERICK - LES MYSTÈRES DE L'ANCIENNE ALLIANCE
Anne Catherine Emmerich (en allemand Anna Katharina Emmerick), née en 1774 à Coesfeld (en principauté épiscopale de Münster - Allemagne) et décédée en 1824 à Dülmen (dans la province de Westphalie), est une religieuse catholique, appartenant à l'ordre des augustines et une mystique.
1 - Le Péché originel
Je vis Adam et Ève se promener pour la première fois dans le Paradis. Les animaux venaient à leur rencontre et les escortaient, s'attachant davantage à Eve qu'à Adam... Ève s'occupait en général beaucoup plus qu'Adam de la terre et des créatures, elle regardait plus souvent le sol autour d'elle, et semblait plus curieuse. Adam était plus calme, plus tourné vers Dieu. Parmi tous les animaux, il s'en trouvait un qui s'attacha plus que tous les autres à Ève c'était une bête extrêmement familière, enjôleuse et docile je n'en connais aucune à quoi je puisse la comparer. Cette bête était en effet toute lisse et mince, comme si elle n'avait pas d'os. ses pattes de derrière étaient courtes et elle marchait debout.
Sa queue pointue traînait sur le sol. et elle avait de petites pattes courtes, très haut. près de la tête. Sa tête était ronde et exprimait une ruse remarquable : cette bête avait une langue fine toujours en mouvement. La couleur de son ventre, de sa poitrine et de sa gorge était à peu près blanc jaunâtre. et tout son dos était tacheté de brun, presque comme une anguille. Cette bête avait environ la taille d'un enfant de dix ans. Elle tournait toujours autour d'Ève, si docile et folâtre, si agile et si curieuse de tout et de rien qu'Ève éprouvait beaucoup de plaisir en sa compagnie. Mais pour moi, cette bête avait je ne sais quoi d'effrayant, et je la vois toujours aussi distinctement. Je n'ai pas vu qu'Adam ou Ève l'aient touchée. Il y avait avant le péché une grande distance entre l'homme et les animaux et je n'ai jamais vu nos premiers parents toucher un animal et si les animaux étaient plus confiants envers l'homme ils n'en restaient pas moins à l'écart.
Lorsqu'Adam et Ève revinrent à l'endroit lumineux, une silhouette éclatante, comme celle d'un homme majestueux aux cheveux blancs étincelants, vint à eux et sembla leur donner tout ce qui les entourait, leur désignant tout en quelques mots, et aussi leur ordonner quelque chose. Ils n'avaient nulle crainte, mais écoutaient avec candeur. Lorsque cette silhouette disparut, ils parurent plus satisfaits, plus heureux, ils semblaient mieux comprendre et découvrir un ordre plus grand en toutes choses : et ils en éprouvaient une très vive reconnaissance, mais Adam plus qu'Ève, qui pensait à son bonheur et à ces choses plus qu'à la reconnaissance car elle n'était pas aussi tournée vers Dieu qu'Adam, son âme se penchait plus vers la nature. Je crois qu'ils se sont promenés trois fois dans le Paradis.
Puis je vis Adam sur la colline lumineuse où il avait été plongé dans le sommeil, lorsque Dieu tira la femme de son côté : il rendait grâce et s'émerveillait. Il se tenait tout seul sous les arbres. Quant à Ève, je la vis s'approcher de l'Arbre de la Connaissance, comme si elle voulait se tenir prés de lui. La bête était de nouveau près d'elle, encore plus folâtre et plus agile : Ève fut toute conquise par le serpent et se complut particulièrement en sa compagnie. Alors le serpent grimpa dans l'Arbre, assez haut pour que sa tête fût à la hauteur de celle d'Ève il s'agrippa au tronc avec ses pattes et, tournant la tête vers Ève, il lui parla. Il lui dit que si Adam et elle mangeaient de ce fruit de l'Arbre, ils deviendraient libres et ne seraient plus des esclaves qu'ils connaîtraient la façon dont ils se multiplieraient.
Adam et Ève avaient déjà reçu de Dieu l'ordre de se multiplier. Mais j'appris qu'ils ne connaissaient pas les desseins de Dieu à ce sujet, et que, s'ils les avaient sus et avaient néanmoins péché, la Rédemption eût été impossible. Dès lors, Ève ne cessa de penser à ce que lui avait dit la bête (le serpent et l`Ange déchu), et elle s'enflamma du désir d'en savoir plus il se passa en elle quelque chose qui l'abaissait, et j'en frémis. Alors elle se tourna vers Adam, qui se tenait paisiblement sous les arbres, et l'appela, et il vint Ève courut à lui, puis fit demi-tour il y avait en elle une hésitation et un trouble. Elle marcha, comme si elle voulait dépasser l'Arbre, mais elle s'en approcha, du côté gauche, et se tint derrière le tronc, recouverte de ses longues feuilles tombantes. L'Arbre était plus touffu au sommet, et ses longues branches flexibles recouvertes de feuilles retombaient jusqu'à terre, à l'endroit où se tenait Ève. un fruit particulièrement beau pendait.
Lorsqu'Adam arriva près d'elle. Ève lui prit le bras et lui fit part de ce qu'avait dit cette bête qui parlait, et Adam écouta aussi. Lorsqu'Ève prit le bras d'Adam, c était la première fois qu'elle le touchait : lui ne la toucha pas, mais tout devint plus obscur autour d'eux. Je vis que la bête montrait le fruit sans oser toutefois le cueillir pour Ève. Mais lorsqu'Ève convoita le fruit. La bête le cueillit et le lui tendit : c'était le fruit d'une grappe de cinq, le plus beau, celui qui se trouvait au milieu des autres. Je vis alors qu'Ève s'approcha d'Adam avec le fruit et le lui donna, et que sans son consentement à lui, il n y aurait pas eu de péché. Je vis que le fruit semblait s`ouvrir dans la main d'Adam qui parut y voir des Images. C'était comme s'ils avaient révélation de ce qu'ils devaient ignorer. L'intérieur du fruit était couleur de sang et parcouru de veines. Je vis qu'Adam et Ève s'obscurcissaient et qu'ils se tassaient dans leur taille. L'éclat du soleil sembla se ternir. La bête sauta de l'arbre et je la vis s'enfuir à quatre pattes. Mais je n'ai pas vu qu'Adam et Ève aient mangé le fruit avec leur bouche. comme nous faisons : le fruit disparut entre eux.
Je vis qu'Ève avait déjà péché lorsque le serpent était dans l'Arbre, car elle lui avait remis sa volonté. Je compris à ce sujet quelque chose que je suis incapable d exprimer en paroles : c'était comme si le serpent représentait la forme, le symbole de leur volonté, comme celui d'un être par lequel ils pouvaient tout faire et tout atteindre. Et Satan se glissa en cela. Le péché ne se trouva pas accompli par le seul usage du fruit défendu ce fruit renferme en soi la faculté d'une reproduction tout arbitraire, reproduction dans l'ordre des sens, qui sépare de Dieu : (Note perso: Le péché est l`origine de tous les maux - la reproduction arbitraire cause des déséquilibres démographiques entre tribus, peuples ou nations. Quand la terre commence a manquer pour se nourrir, arrive la famine et alors une tribu ou un peuple nombreux empiète sur le territoire d`un autre peuple voisin par la conquête violente ou l`occupation pour voler les terres ou les ressources produisant alors guerres et malheurs - tout cela étant aussi une des suites malheureuses du péché)
il est le fruit de cet arbre qui plonge ses branches dans la terre pour se reproduire en poussant ainsi de nouveaux surgeons, ceux-ci se multipliant à leur tour de la même façon, même après la chute. Aussi, ayant consommé ce fruit dans la désobéissance, l'homme se sépara de Dieu, et la concupiscence s'implanta en lui, et par lui dans toute la nature humaine. Cette usurpation des propriétés du fruit eut en l'homme, qui voulut ainsi satisfaire son désir propre, de funestes conséquences : la division, la déchéance de la nature, le péché et la mort.
Après la création d'Ève, Dieu avait accordé à Adam une bénédiction porteuse d'une faculté permettant à l'homme de se reproduire dans la sainteté et la pureté, cette bénédiction fut retirée à Adam à cause de l'usage qu'il fit du fruit défendu, car je vis le Seigneur passer derrière Adam lorsque celui-ci quitta sa colline pour rejoindre Eve et lui retirer quelque chose : et il me sembla que le Salut du monde devait sortir de ce que Dieu avait repris à Adam.
Un jour, à la fête de la sainte et immaculée Conception de Marie, Dieu m'accorda une vision de ce mystère : je vis la vie physique et spirituelle de tous les hommes comme contenue en Adam et Ève, et gâtée par la chute et mêlée au mal, ce dont les anges déchus tirèrent une grande puissance. Mais je vis également la seconde Personne de la Divinité descendre vers Adam et lui retirer la bénédiction divine, avec une lame recourbée, avant qu'il consentit au péché. Au même moment, je vis la Vierge Marie sortir du côté d Adam, comme une petite nuée lumineuse qui s'éleva vers Dieu.
Lorsqu'Adam et Ève eurent consomme le fruit, ils furent comme ivres, et leur consentement au péché provoqua de grands changements en eux. Car, le serpent ( l`ange déchu) étant auprès d'eux, ils étaient pénétrés de son influence, et l'ivraie s'introduisait parmi le bon grain. La circoncision a été établie comme un signe de châtiment et d'expiation : de même que le premier surgeon de la vigne est émondé, pour éviter que le vin ne devienne aigre, mauvais et inutilisable, de même homme fut soumis à ce rite, comme s'il devait par là retrouver sa noblesse.
Lorsque la réparation de la chute m'était montrée sous forme de visions, je voyais Ève qui, à peine issue du côté d'Adam tournait déjà la tête vers le fruit défendu et courait vers l'arbre pour l'entourer de ses bras. Mais Je voyais en même temps, dans une vision opposée, comment Jésus, né de la Vierge Immaculée, se hâtait vers la Croix et la serrait dans ses bras, et comment la descendance de nos premiers parents, souillée et dispersée par la faute d'Ève, retrouvait sa pureté grâce aux souffrances de Jésus il m'a été montre comment la convoitise et ses troubles doivent être extirpés de la chair par les douleurs de l'expiation. J'ai toujours ainsi compris les mots de l’Épître aux Galates selon lesquels le fils de la servante n'a point de part à l'héritage : par ce terme "servante", on doit entendre la chair et les soumissions serviles qu'elle engendre. Le mariage est un état de pénitence, qui exige le renoncement, la prière, le jeûne, la pratique de l'aumône et dont le but est l'accroissement du Royaume de Dieu.
Avant le péché originel, Adam et Ève étaient fort différents de ce que nous, misérables humains, sommes à présents mais à cause de l'usage qu'ils firent du fruit défendu. ils reçurent un devenir formel et temporel, et tout ce qui en eux était spirituel se mua en chair, matière, instrumentalité et réceptivité. Auparavant. ils étaient un en Dieu, et leur volonté ne faisait qu'une avec celle de Dieu désormais, ils sont divisés en leur volonté propre, qui est égoïsme, concupiscence, impureté.
En cueillant le fruit défendu, l'homme se détourna de Dieu, son Créateur, et ce fut comme s'il usurpait le pouvoir de créer. Dans l'être humain, toutes les forces, les actions et les qualités, et leurs relations entre elles et avec la nature entière, sombrèrent au niveau de la matière, dans l'ordre corporel, et empruntèrent toutes sortes de formes et d'expressions, à l'origine, l'homme avait été établi par Dieu maître de toute la création désormais, tout se trouvait en lui rabaissé au niveau de la nature, il était comme un seigneur que ses esclaves eussent soumis et lié, et il devait à présent lutter et combattre contre ces esclaves. Je ne suis guère capable d'exprimer ces choses : c'est comme si l'homme avait possédé en Dieu l'origine et le centre de toutes choses, et comme s'il les avait ramenées a soi, si bien que ces choses étaient devenues ses maîtres.
J'ai vu l'intérieur de l'homme, tous ses organes, comme l'image de toutes les créatures et de leurs relations entre elles, il récapitule en lui toutes choses, des astres jusqu'aux plus petits animaux, comme si ceux-ci étaient par la chute de l'homme tombés eux-mêmes dans le corporel et le périssable. Tout ceci s`harmonisait en l'homme, mais il brisa cette harmonie et dut désormais travailler, lutter et souffrir à cause de sa faute. Je ne peux exprimer cela plus clairement car Je suis moi-même un membre de l'humanité déchue.
L'homme a été créé pour combler les rangs laissés vides par les anges rebelles. Sans le péché originel, il se fut multiplie Jusqu'à ce que le genre humain atteignit le nombre des anges déchus, et la création eut alors été achevée. Si Adam et Ève avaient vécu une seule génération sans pécher, ils ne seraient jamais plus tombés ensuite. Je suis assurée que le monde ne finira pas tant que le nombre des anges rebelles ne sera pas obtenu et que tout le froment n'aura pas été séparé de la balle.
J`ai eu un jour la vision globale de TOUT le péché, en son incommensurable étendue, et de TOUT le salut. J'ai contemplé clairement tous les mystères. je les ai compris avec précision. mais il m'est bien impossible d exprimer cela en paroles. J'ai vu le péché, depuis la chute des anges et la faute d'Adam jusqu'à nos Jours, avec la totalité de ses innombrables ramifications, et j'ai vu également toutes les préparations de la Rédemption et du Salut, jusqu'à la venue et la mort de Jésus. Jésus m'a montré le prodigieux mélange et l'incroyable désordre qui règnent en toutes choses, et tout ce qu'Il a accompli depuis l'origine pour la purification et la restauration de l'univers. Lors de la chute des anges. beaucoup d`esprits mauvais vinrent sur la terre et infestèrent les airs : j ai y un nombre de choses saturées et possédées de toutes sortes de façons par leur fureur.
Le premier homme était une image de Dieu, il était comme le ciel. Tout était un avec lui et en lui : sa forme était une expression de la forme divine. Il devait recevoir et posséder la terre et les créatures, mais en les tenant de Dieu et en l'adorant. Cependant, il était libre, c'est pourquoi il fut confronté à l'épreuve, à ce qui lui était interdit : manger du fruit de l'Arbre. À l'origine, tout était uni et semblable : lorsque s'éleva la petite hauteur. La colline lumineuse sur laquelle se tenait Adam, et lorsque se creusa la vallée toute blanche et semée de fleurs minuscules, comme de la poussière, le Tentateur (l`ange déchu) s'approcha.
Après la chute, tout changea. Toutes les formes de la création se réalisèrent et s'éparpillèrent, tout ce qui était uni se diversifia, tout ce qui était un se multiplia Adam et Ève ne restèrent plus tournés vers Dieu seul, mais se fixèrent en eux-mêmes c`est alors qu'ils ne furent plus un, mais deux, puis bientôt trois, et finalement une multitude. Ils étaient des images de Dieu, ils devinrent simplement le complément l'un de l'autre, produisant en eux-mêmes l`image du péché. Ils furent ainsi entraînés dans une relation avec le cercle des esprits rebelles. Ils conçurent à partir d'eux-mêmes et furent tributaires du sol et les anges déchus établirent leur domination sur eux et sur la terre, si bien qu'il en résulta une infinie variété de péchés, de culpabilité. de misères, à cause du mélange des hommes entre eux et de leur dispersion dans la nature amoindrie par la faute originelle.
Anne Catherine Emmerich (en allemand Anna Katharina Emmerick), née en 1774 à Coesfeld (en principauté épiscopale de Münster - Allemagne) et décédée en 1824 à Dülmen (dans la province de Westphalie), est une religieuse catholique, appartenant à l'ordre des augustines et une mystique.
1 - Le Péché originel
Je vis Adam et Ève se promener pour la première fois dans le Paradis. Les animaux venaient à leur rencontre et les escortaient, s'attachant davantage à Eve qu'à Adam... Ève s'occupait en général beaucoup plus qu'Adam de la terre et des créatures, elle regardait plus souvent le sol autour d'elle, et semblait plus curieuse. Adam était plus calme, plus tourné vers Dieu. Parmi tous les animaux, il s'en trouvait un qui s'attacha plus que tous les autres à Ève c'était une bête extrêmement familière, enjôleuse et docile je n'en connais aucune à quoi je puisse la comparer. Cette bête était en effet toute lisse et mince, comme si elle n'avait pas d'os. ses pattes de derrière étaient courtes et elle marchait debout.
Sa queue pointue traînait sur le sol. et elle avait de petites pattes courtes, très haut. près de la tête. Sa tête était ronde et exprimait une ruse remarquable : cette bête avait une langue fine toujours en mouvement. La couleur de son ventre, de sa poitrine et de sa gorge était à peu près blanc jaunâtre. et tout son dos était tacheté de brun, presque comme une anguille. Cette bête avait environ la taille d'un enfant de dix ans. Elle tournait toujours autour d'Ève, si docile et folâtre, si agile et si curieuse de tout et de rien qu'Ève éprouvait beaucoup de plaisir en sa compagnie. Mais pour moi, cette bête avait je ne sais quoi d'effrayant, et je la vois toujours aussi distinctement. Je n'ai pas vu qu'Adam ou Ève l'aient touchée. Il y avait avant le péché une grande distance entre l'homme et les animaux et je n'ai jamais vu nos premiers parents toucher un animal et si les animaux étaient plus confiants envers l'homme ils n'en restaient pas moins à l'écart.
Lorsqu'Adam et Ève revinrent à l'endroit lumineux, une silhouette éclatante, comme celle d'un homme majestueux aux cheveux blancs étincelants, vint à eux et sembla leur donner tout ce qui les entourait, leur désignant tout en quelques mots, et aussi leur ordonner quelque chose. Ils n'avaient nulle crainte, mais écoutaient avec candeur. Lorsque cette silhouette disparut, ils parurent plus satisfaits, plus heureux, ils semblaient mieux comprendre et découvrir un ordre plus grand en toutes choses : et ils en éprouvaient une très vive reconnaissance, mais Adam plus qu'Ève, qui pensait à son bonheur et à ces choses plus qu'à la reconnaissance car elle n'était pas aussi tournée vers Dieu qu'Adam, son âme se penchait plus vers la nature. Je crois qu'ils se sont promenés trois fois dans le Paradis.
Puis je vis Adam sur la colline lumineuse où il avait été plongé dans le sommeil, lorsque Dieu tira la femme de son côté : il rendait grâce et s'émerveillait. Il se tenait tout seul sous les arbres. Quant à Ève, je la vis s'approcher de l'Arbre de la Connaissance, comme si elle voulait se tenir prés de lui. La bête était de nouveau près d'elle, encore plus folâtre et plus agile : Ève fut toute conquise par le serpent et se complut particulièrement en sa compagnie. Alors le serpent grimpa dans l'Arbre, assez haut pour que sa tête fût à la hauteur de celle d'Ève il s'agrippa au tronc avec ses pattes et, tournant la tête vers Ève, il lui parla. Il lui dit que si Adam et elle mangeaient de ce fruit de l'Arbre, ils deviendraient libres et ne seraient plus des esclaves qu'ils connaîtraient la façon dont ils se multiplieraient.
Adam et Ève avaient déjà reçu de Dieu l'ordre de se multiplier. Mais j'appris qu'ils ne connaissaient pas les desseins de Dieu à ce sujet, et que, s'ils les avaient sus et avaient néanmoins péché, la Rédemption eût été impossible. Dès lors, Ève ne cessa de penser à ce que lui avait dit la bête (le serpent et l`Ange déchu), et elle s'enflamma du désir d'en savoir plus il se passa en elle quelque chose qui l'abaissait, et j'en frémis. Alors elle se tourna vers Adam, qui se tenait paisiblement sous les arbres, et l'appela, et il vint Ève courut à lui, puis fit demi-tour il y avait en elle une hésitation et un trouble. Elle marcha, comme si elle voulait dépasser l'Arbre, mais elle s'en approcha, du côté gauche, et se tint derrière le tronc, recouverte de ses longues feuilles tombantes. L'Arbre était plus touffu au sommet, et ses longues branches flexibles recouvertes de feuilles retombaient jusqu'à terre, à l'endroit où se tenait Ève. un fruit particulièrement beau pendait.
Lorsqu'Adam arriva près d'elle. Ève lui prit le bras et lui fit part de ce qu'avait dit cette bête qui parlait, et Adam écouta aussi. Lorsqu'Ève prit le bras d'Adam, c était la première fois qu'elle le touchait : lui ne la toucha pas, mais tout devint plus obscur autour d'eux. Je vis que la bête montrait le fruit sans oser toutefois le cueillir pour Ève. Mais lorsqu'Ève convoita le fruit. La bête le cueillit et le lui tendit : c'était le fruit d'une grappe de cinq, le plus beau, celui qui se trouvait au milieu des autres. Je vis alors qu'Ève s'approcha d'Adam avec le fruit et le lui donna, et que sans son consentement à lui, il n y aurait pas eu de péché. Je vis que le fruit semblait s`ouvrir dans la main d'Adam qui parut y voir des Images. C'était comme s'ils avaient révélation de ce qu'ils devaient ignorer. L'intérieur du fruit était couleur de sang et parcouru de veines. Je vis qu'Adam et Ève s'obscurcissaient et qu'ils se tassaient dans leur taille. L'éclat du soleil sembla se ternir. La bête sauta de l'arbre et je la vis s'enfuir à quatre pattes. Mais je n'ai pas vu qu'Adam et Ève aient mangé le fruit avec leur bouche. comme nous faisons : le fruit disparut entre eux.
Je vis qu'Ève avait déjà péché lorsque le serpent était dans l'Arbre, car elle lui avait remis sa volonté. Je compris à ce sujet quelque chose que je suis incapable d exprimer en paroles : c'était comme si le serpent représentait la forme, le symbole de leur volonté, comme celui d'un être par lequel ils pouvaient tout faire et tout atteindre. Et Satan se glissa en cela. Le péché ne se trouva pas accompli par le seul usage du fruit défendu ce fruit renferme en soi la faculté d'une reproduction tout arbitraire, reproduction dans l'ordre des sens, qui sépare de Dieu : (Note perso: Le péché est l`origine de tous les maux - la reproduction arbitraire cause des déséquilibres démographiques entre tribus, peuples ou nations. Quand la terre commence a manquer pour se nourrir, arrive la famine et alors une tribu ou un peuple nombreux empiète sur le territoire d`un autre peuple voisin par la conquête violente ou l`occupation pour voler les terres ou les ressources produisant alors guerres et malheurs - tout cela étant aussi une des suites malheureuses du péché)
il est le fruit de cet arbre qui plonge ses branches dans la terre pour se reproduire en poussant ainsi de nouveaux surgeons, ceux-ci se multipliant à leur tour de la même façon, même après la chute. Aussi, ayant consommé ce fruit dans la désobéissance, l'homme se sépara de Dieu, et la concupiscence s'implanta en lui, et par lui dans toute la nature humaine. Cette usurpation des propriétés du fruit eut en l'homme, qui voulut ainsi satisfaire son désir propre, de funestes conséquences : la division, la déchéance de la nature, le péché et la mort.
Après la création d'Ève, Dieu avait accordé à Adam une bénédiction porteuse d'une faculté permettant à l'homme de se reproduire dans la sainteté et la pureté, cette bénédiction fut retirée à Adam à cause de l'usage qu'il fit du fruit défendu, car je vis le Seigneur passer derrière Adam lorsque celui-ci quitta sa colline pour rejoindre Eve et lui retirer quelque chose : et il me sembla que le Salut du monde devait sortir de ce que Dieu avait repris à Adam.
Un jour, à la fête de la sainte et immaculée Conception de Marie, Dieu m'accorda une vision de ce mystère : je vis la vie physique et spirituelle de tous les hommes comme contenue en Adam et Ève, et gâtée par la chute et mêlée au mal, ce dont les anges déchus tirèrent une grande puissance. Mais je vis également la seconde Personne de la Divinité descendre vers Adam et lui retirer la bénédiction divine, avec une lame recourbée, avant qu'il consentit au péché. Au même moment, je vis la Vierge Marie sortir du côté d Adam, comme une petite nuée lumineuse qui s'éleva vers Dieu.
Lorsqu'Adam et Ève eurent consomme le fruit, ils furent comme ivres, et leur consentement au péché provoqua de grands changements en eux. Car, le serpent ( l`ange déchu) étant auprès d'eux, ils étaient pénétrés de son influence, et l'ivraie s'introduisait parmi le bon grain. La circoncision a été établie comme un signe de châtiment et d'expiation : de même que le premier surgeon de la vigne est émondé, pour éviter que le vin ne devienne aigre, mauvais et inutilisable, de même homme fut soumis à ce rite, comme s'il devait par là retrouver sa noblesse.
Lorsque la réparation de la chute m'était montrée sous forme de visions, je voyais Ève qui, à peine issue du côté d'Adam tournait déjà la tête vers le fruit défendu et courait vers l'arbre pour l'entourer de ses bras. Mais Je voyais en même temps, dans une vision opposée, comment Jésus, né de la Vierge Immaculée, se hâtait vers la Croix et la serrait dans ses bras, et comment la descendance de nos premiers parents, souillée et dispersée par la faute d'Ève, retrouvait sa pureté grâce aux souffrances de Jésus il m'a été montre comment la convoitise et ses troubles doivent être extirpés de la chair par les douleurs de l'expiation. J'ai toujours ainsi compris les mots de l’Épître aux Galates selon lesquels le fils de la servante n'a point de part à l'héritage : par ce terme "servante", on doit entendre la chair et les soumissions serviles qu'elle engendre. Le mariage est un état de pénitence, qui exige le renoncement, la prière, le jeûne, la pratique de l'aumône et dont le but est l'accroissement du Royaume de Dieu.
Avant le péché originel, Adam et Ève étaient fort différents de ce que nous, misérables humains, sommes à présents mais à cause de l'usage qu'ils firent du fruit défendu. ils reçurent un devenir formel et temporel, et tout ce qui en eux était spirituel se mua en chair, matière, instrumentalité et réceptivité. Auparavant. ils étaient un en Dieu, et leur volonté ne faisait qu'une avec celle de Dieu désormais, ils sont divisés en leur volonté propre, qui est égoïsme, concupiscence, impureté.
En cueillant le fruit défendu, l'homme se détourna de Dieu, son Créateur, et ce fut comme s'il usurpait le pouvoir de créer. Dans l'être humain, toutes les forces, les actions et les qualités, et leurs relations entre elles et avec la nature entière, sombrèrent au niveau de la matière, dans l'ordre corporel, et empruntèrent toutes sortes de formes et d'expressions, à l'origine, l'homme avait été établi par Dieu maître de toute la création désormais, tout se trouvait en lui rabaissé au niveau de la nature, il était comme un seigneur que ses esclaves eussent soumis et lié, et il devait à présent lutter et combattre contre ces esclaves. Je ne suis guère capable d'exprimer ces choses : c'est comme si l'homme avait possédé en Dieu l'origine et le centre de toutes choses, et comme s'il les avait ramenées a soi, si bien que ces choses étaient devenues ses maîtres.
J'ai vu l'intérieur de l'homme, tous ses organes, comme l'image de toutes les créatures et de leurs relations entre elles, il récapitule en lui toutes choses, des astres jusqu'aux plus petits animaux, comme si ceux-ci étaient par la chute de l'homme tombés eux-mêmes dans le corporel et le périssable. Tout ceci s`harmonisait en l'homme, mais il brisa cette harmonie et dut désormais travailler, lutter et souffrir à cause de sa faute. Je ne peux exprimer cela plus clairement car Je suis moi-même un membre de l'humanité déchue.
L'homme a été créé pour combler les rangs laissés vides par les anges rebelles. Sans le péché originel, il se fut multiplie Jusqu'à ce que le genre humain atteignit le nombre des anges déchus, et la création eut alors été achevée. Si Adam et Ève avaient vécu une seule génération sans pécher, ils ne seraient jamais plus tombés ensuite. Je suis assurée que le monde ne finira pas tant que le nombre des anges rebelles ne sera pas obtenu et que tout le froment n'aura pas été séparé de la balle.
J`ai eu un jour la vision globale de TOUT le péché, en son incommensurable étendue, et de TOUT le salut. J'ai contemplé clairement tous les mystères. je les ai compris avec précision. mais il m'est bien impossible d exprimer cela en paroles. J'ai vu le péché, depuis la chute des anges et la faute d'Adam jusqu'à nos Jours, avec la totalité de ses innombrables ramifications, et j'ai vu également toutes les préparations de la Rédemption et du Salut, jusqu'à la venue et la mort de Jésus. Jésus m'a montré le prodigieux mélange et l'incroyable désordre qui règnent en toutes choses, et tout ce qu'Il a accompli depuis l'origine pour la purification et la restauration de l'univers. Lors de la chute des anges. beaucoup d`esprits mauvais vinrent sur la terre et infestèrent les airs : j ai y un nombre de choses saturées et possédées de toutes sortes de façons par leur fureur.
Le premier homme était une image de Dieu, il était comme le ciel. Tout était un avec lui et en lui : sa forme était une expression de la forme divine. Il devait recevoir et posséder la terre et les créatures, mais en les tenant de Dieu et en l'adorant. Cependant, il était libre, c'est pourquoi il fut confronté à l'épreuve, à ce qui lui était interdit : manger du fruit de l'Arbre. À l'origine, tout était uni et semblable : lorsque s'éleva la petite hauteur. La colline lumineuse sur laquelle se tenait Adam, et lorsque se creusa la vallée toute blanche et semée de fleurs minuscules, comme de la poussière, le Tentateur (l`ange déchu) s'approcha.
Après la chute, tout changea. Toutes les formes de la création se réalisèrent et s'éparpillèrent, tout ce qui était uni se diversifia, tout ce qui était un se multiplia Adam et Ève ne restèrent plus tournés vers Dieu seul, mais se fixèrent en eux-mêmes c`est alors qu'ils ne furent plus un, mais deux, puis bientôt trois, et finalement une multitude. Ils étaient des images de Dieu, ils devinrent simplement le complément l'un de l'autre, produisant en eux-mêmes l`image du péché. Ils furent ainsi entraînés dans une relation avec le cercle des esprits rebelles. Ils conçurent à partir d'eux-mêmes et furent tributaires du sol et les anges déchus établirent leur domination sur eux et sur la terre, si bien qu'il en résulta une infinie variété de péchés, de culpabilité. de misères, à cause du mélange des hommes entre eux et de leur dispersion dans la nature amoindrie par la faute originelle.
MichelT- Date d'inscription : 06/02/2010
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