Le Dimanche - (Image et Musique) - Tableau Poétique des Fêtes Chrétienne – Vicomte Walsh 19 ème siècle
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Le Dimanche - (Image et Musique) - Tableau Poétique des Fêtes Chrétienne – Vicomte Walsh 19 ème siècle
Le Dimanche - (Image et Musique) - Tableau Poétique des Fêtes Chrétienne – Vicomte Walsh 19 -ème siècle
Pour honorer le jour de la Résurrection de leur divin maitre, les apôtres ont établis que le jour de sanctification des chrétiens serait le Dimanche, le premier jour de la semaine selon les Hébreux, et le jour consacré au soleil pour les païens.
St-Barnabé écrit dans son Épitre : « Nous célébrons ce jour dans la joie, en mémoire de la Résurrection de Notre-Seigneur, parce que c`est ce jour-là qu`il est sortie du tombeau.»
Saint Barnabé : ( 7 Av J.C. a 61 Ap J.C) Joseph, surnommé par les Apôtres Barnabas, Lévite originaire de l`Ile de Chypre – (Actes des Apôtres 4:36) Il tient une place importante dans les Actes des apôtres, comme étant celui qui introduisit saint Paul auprès des apôtres à Jérusalem (Actes 9:27) et plus tard auprès des chrétiens d'Antioche, et fut son premier compagnon de voyage dont il est chef de mission.
St-Ignace le martyr, dans sa lettre aux Magnésiens « veut que nous honorions le jour du Seigneur ; ce jour de la Résurrection, le plus beau, le plus excellent des jours !»
St-Ignace d`Antioche ( 70 a 107 Ap J.C.). Il était le troisième Évêque de la ville d`Antioche ( Turquie actuelle) et martyr à Rome lors des persécutions de l`empereur romain Trajan
St-Justin dit que les Chrétiens s`assemblaient aussi parce que c`était le jour de la Création du Monde(Genèse). St-Irénée, Tertullien, Origène, parlent de même.
St-Justin Martyr ou St-Justin le Philosophe, apologète et martyr, il naquit en Samarie à Naplouse, ville de Palestine bâtie sur l'ancien site de Sichem, entre 100 et 114 ap. J.-C.
St-Justin, amené devant Marc-Aurèle (empereur romain) et marchant au martyre, révèle à l`empereur païen l`excellence du Dimanche.
« Au Jour du Seigneur, que les païens appellent jour du Soleil, nos frères des villes et des campagnes s`assemblent dans un même lieu ; on y lit les écrits des Apôtres, ou les livres des Prophètes. La lecture finie, celui qui préside l`assemblée prend la parole et exhorte les assistants à pratiquer les maximes qu`ils viennent d`entendre ; tous se lève pour ensuite prier, après quoi on offre le pain et le vin et l`eau, que l`on distribue aux fidèles. Après la consécration et les actions de grâce, avant de se séparer, ceux qui peuvent contribuer au soulagement des pauvres et à la délivrance des captifs déposent leurs dons volontaires. Nous avons choisi le Dimanche pour nous assembler, parce que c`est le premier jour de la création du monde et celui ou Notre-Seigneur Jésus-Christ est ressuscité des morts.»
Quoi de plus pur, de meilleur, de plus saint que ce dimanche primitif ? S'assembler comme des frères pour s'aimer chaque jour davantage, manger le même pain sacré, à la même table sainte , louer Dieu ensemble, ensemble secourir les pauvres, consoler les affligés, racheter les captifs, se fortifier les uns les autres contre les persécutions en lisant les actes des apôtres et des martyrs, élever son âme avec la poésie des prophètes, n'avoir qu'un cœur et qu'un esprit : quelle admirable manière de sanctifier le jour du Seigneur.
Dès l'origine du dimanche, nous voyons comme ce jour de prière et de repos est propre à élever l'âme, loin des soucis de la terre. Saint Jean, exilé par l'empereur Domitien dans l'île de Pathmos (Grèce), nous apprend que c'est le Jour du Seigneur que l'esprit de Dieu l'a ravi dans les hauteurs des cieux, pour lui révéler ce que l'œil n'avait jamais vu, ce que l'oreille n'avait jamais entendu, et ce que le cœur de l'homme n'avait jamais conçu !
La messe du dimanche au 17 eme siècle
Aussi l'utilité spirituelle du dimanche fut sentie dès les premiers jours du christianisme ; il n'y avait que vingt-cinq ans que Jésus-Christ était ressuscité, et tous les apôtres, hors saint Jacques le Majeur, étaient encore vivants, lorsque saint Paul passant par la Troade pour se rendre à Jérusalem, les fidèles s'assemblèrent le premier jour de la semaine, le jour du Seigneur, pour rompre le pain avec lui. Dans cette assemblée saint Paul prêcha, et y ressuscita un mort.
Le grand Constantin, (premier empereur romain à se convertir à la foi chrétienne) ayant vaincu par la Croix, fit une loi pour que le dimanche fût célébré dans tout l'empire romain ; il voulut que son édit eût toute sa force dans ses armées ; soldat, il savait que les soldats puisent du courage dans la religion, et il commanda que le jour du Seigneur on priât et on se reposât dans les camps.
L`empereur romain Constantin fait une loi pour que le dimanche soit un jour de congé dans tout l`empire romain. (272 à 337 Ap J.C. - premier empereur romain converti à la Foi Chrétienne)
Vers la fin du règne de Constance Chlore, fils et successeur de ce prince, le concile de Laodicée renouvela l'ordre de chômer le dimanche.
Certes, l'homme qui a travaillé pendant six jours pour gagner son pain et celui de sa famille, a besoin d'un jour de repos ; mais ce repos, le trouvera-t-il dans le tumulte
et dans l'agitation? Le voyageur fatigué s'assied à l'ombre des arbres qui bordent le chemin ; l'homme qui veut reprendre de la force sur la route si souvent mauvaise
de la vie, va se mettre à l'ombre de l'autel . Il y serait seul, qu’il y puiserait déjà beaucoup de soulagement et de quiétude ; mais à jour fixe, au jour du dimanche, il y
trouvera toute la famille assemblée , et ce sera avec son père et sa mère , avec son frère et sa sœur, avec sa femme et ses enfants, qu'il se délassera; semblable repos ne
vaut-il pas mieux que tous les autres?
Dans cette assemblée des fidèles d'une même ville, sous le rapport purement humain, il y a un grand avantage : ces saintes réunions apprennent à la famille à se connaître. Tels hommes qui ne se rencontreraient jamais se trouvent ensemble une fois tous les huit jours, sous les regards du Dieu qui lit dans les cœurs. S'il y a au fond de l'âme de ces chrétiens, qui doivent se voir au pied des autels, quelques pensées de rancune et de haine, cette haine et cette rancune , comme de mauvais esprits , abandonneront le cœur qui les avait accueillies , elles s'enfuiront pour ne pas paraître devant celui qui chasse les démons. N'en doutons pas, bien des hommes qui se seraient détestés toute leur vie, apprennent à ne plus se haïr en priant ensemble ; appelant Dieu notre Père, ils sont forcés de prendre entre eux des sentiments fraternels.
Ainsi, sous les rapports de société et de paix, la célébration du dimanche est utile et désirable, et des législateurs ont dit : « Que si le jour du Seigneur n'était pas
d'institution divine , il faudrait l'inventer , comme un des plus sûrs moyens de maintenir l'ordre parmi les hommes. »
Semblable résultat est bon à atteindre ; mais ce n'est pas là la seule, la première pensée qui a fait instituer et rendre obligatoire la sanctification du dimanche. Dès que la première âme s'est sentie, elle a eu une pensée, et cette pensée a été d'adoration ; dès que l'oiseau sent ses ailes, malgré la beauté de son nid, malgré le moelleux duvet sur lequel il repose, malgré la douce chaleur de sa mère, il s'élance vers le ciel . La première âme a fait de même ; son premier élan a été vers Dieu ; le besoin d'adorer, Adam l'a légué à tous ses fils, et s'ils ne sont plus dans le royaume presque céleste qui avait été donné à leur père, la terre qu'ils habitent n'est-elle pas encore assez belle pour exciter leur amour et leur reconnaissance? N'est-ce pas pour eux que les fleurs poussent et s'épanouissent, que les fruits s'emplissent d'une douce saveur? pour eux que les arbres étendent leurs branches comme un dais de verdure? Pour eux que les sources jaillissent du gazon, et que les fleuves roulent leurs ondes? pour eux que le soleil, la lune et les étoiles sont allumés au ciel? Oui , toutes ces choses, toutes ces merveilles sont pour nous, et c'est de toutes ces merveilles, de toutes ces choses, que nous devons solennellement et régulièrement remercier le Créateur.
A qui a tant reçu, à qui a été fait si riche, un jour de gratitude paraîtra-t-il trop? Honte à celui d'entre nous qui trouverait cette reconnaissance lourde et difficile ! Les cœurs qui se font ingrats sont de tristes cœurs, et ressemblent à ces fruits que le soleil ne peut mûrir, et qui n'ont ni saveur ni parfum.
Au ressouvenir de la création, il vient se joindre, dans le jour du repos des chrétiens, d'autres grandes réminiscences. Jésus-Christ est ressuscité le dimanche, et c'est encore le dimanche que le Saint-Esprit est descendu sur les apôtres.
C'est pour que nous puissions nous abandonner à ces pensées d'amour, de reconnaissance et d'adoration ; pour que nous puissions y livrer nos âmes, que tout travail, que toute occupation profane, nous sont interdits au jour qui doit être sanctifié. Dieu, qui a fait notre cœur, sait que l'onde n'est pas plus mobile, plus facile à agiter que lui ; et pour que dans le jour du repos il ne soit pas troublé par les préoccupations du monde, la religion nous fait venir dans la paix du sanctuaire, là où les vents de la
terre ne soufflent pas.
J'aime à écouter la foule chrétienne; j'aime à me mêler à elle quand elle chante, avec les prêtres, le Kyrie eleison , le Gloria in excelsis , le Credo et l`Agnus Dei.
Vierne - Kyrie eleison de la messe du Dimanche «Seigneur, prends pitié» en Grec - Notre-Dame de Paris
Vivaldi: Gloria In Excelsis Deo - «Gloire a Dieu au plus haut des Cieux»
William Byrd - Agnus Dei - « Agneau de Dieu»
Andrea Bocelli: Panis Angelicus ( Pain des Anges) - sur la Sainte Eucharistie - écrit en Latin par St-Thomas d`Aquin en Italie au 13 ème siècle
Panis Angelicus - traduction
Pain céleste
Devient le pain pour toute l'humanité.
Pain angélique
C'est la fin de toutes les imaginations.
Oh, chose miraculeuse!
Ce corps de Dieu nourrira
Même les plus pauvres,
Le plus humble des serviteurs.
Même les plus pauvres,
Le plus humble des serviteurs.
Pain céleste
Devient le pain pour toute l'humanité.
Pain angélique
C'est la fin de toutes les imaginations.
Oh, chose miraculeuse!
Ce corps de Dieu nourrira
Même les plus pauvres,
Le plus humble des serviteurs.
Même les plus pauvres,
Le plus humble des serviteurs.
Tous les souvenirs du dimanche primitif se sont conservés parmi nous : à nos grandes messes, on retrouve ce pain rompu entre les fidèles, ces lectures des livres saints, ces dons faits aux pauvres et aux captifs; ce que saint Justin confessait à Marc-Aurèle, après seize cents ans , nous le faisons encore. En mémoire du pain distribué aux fidèles, voici le pain bénit que deux choristes portent sur un brancard orné de blanches draperies, et illuminé de cierges. En mémoire des dons volontaires des premiers chrétiens pour le soulagement des pauvres et le rachat des captifs, voici le prêtre et les confréries qui font leurs quêtes.
Ceux-ci demandent pour les malades et les petits orphelins; ceux-là pour les prisonniers. Cette jeune fille, avec sa bourse de velours rouge, c'est pour l'autel de la Vierge qu'elle s'adresse à vous, pour avoir de blancs bouquets de fleurs. Ce vieillard, avec sa bandoulière noire semée de larmes d'argent, c'est un membre de la confrérie de la bonne mort ; c'est pour avoir des cercueils pour les pauvres qu'il s'en va quêtant. En mémoire des actes des apôtres et des livres des prophètes que les diacres lisaient autrefois aux fidèles assemblés, écoutez, voici le curé en chaire ; il lit l'évangile du jour, et prie tout haut pour les pontifes et les rois , les riches et les pauvres, les malades et les infirmes, les voyageurs et les exilés.
La religion a arrangé les choses ainsi : il n'y a plus une douleur sans consolations, une misère sans soulagement, un besoin sans secours; et, chaque dimanche, elle nous montre toutes ces bonnes œuvres liées ensemble comme en un faisceau. Si certains dédaignent une grand'messe, c'est qu'ils ne savent pas tout ce qu'elle rappelle de vieilles mœurs et de saintes coutumes. Chose admirable! il n'y a pas dans toute la chrétienté un village, un petit hameau, qui ne puisse offrir tous les sept jours, aux savants et aux érudits, des réminiscences de l'antiquité, des souvenirs des Césars et du cirque, des catacombes et des martyrs.
L'office du soir n'a pas moins de beautés que celui du matin ; les vêpres ont leurs poétiques psaumes ; et le salut ses hymnes, ses cierges et son encens.
Ainsi, depuis le lever du soleil jusqu'à son coucher, la journée du Seigneur a été sanctifiée. Entre les offices du matin et ceux du soir, les familles chrétiennes se sont reposées d'un repos tout rempli de bonnes œuvres et d'édifiantes paroles; les enfants et les petits-enfants sont venus ce jour-là s'assoira la table du père et de l'aïeul, et ensemble ils ont parlé du prône ou du sermon du matin, et se sont rappelé les noms des fiancés publiés du haut de la chaire; et la mère, dame de charité, a redit devant ses convives les misères, les pauvres femmes en couches , les orphelins et les vieillards paralytiques qu'il y a à secourir dans le quartier.
Ainsi, le dimanche a passé doucement pour ceux qui savent vraiment le sanctifier ; la prière, la charité, des joies innocentes, des réunions de famille, des loisirs paisibles, l'ont rempli. Et quand ce jour est fini, quand, avec tous les autres jours, il va tomber dans l'abîme du passé, il y va radieux des bonnes œuvres qu'il a fait faire, et parfumé de l'encens brûlé devant les autels.
Au lieu de donner l'exemple du repos commandé, les chefs de la nation donnent celui du travail; ils accordent ainsi une prime à l'impiété. Aux monuments qu'ils font construire avec les deniers d'un peuple catholique, le marteau frappe, la hache tranche, la scie fait crier le marbre, le ciseau pique la pierre, la poussière blanche vole le dimanche comme les autres jours !
Quand un gouvernement en est là en fait de religion, quel droit a-t-il de trouver mauvais qu'on ne croie pas en lui?... Un livre qui ne trompe pas, a cette phrase dans ses immortelles pages : « Si le Seigneur ne bâtit lui-même la maison , en vain travaillent ceux qui s'efforcent de la construire». « Si le Seigneur ne garde lui-même la ville, c'est en vain que veille celui qui la garde. » ( Psaume 126,1)
Ne pas vouloir sanctifier le jour du Seigneur, c'est s'exposer à voir bien des jours mauvais!
Pour honorer le jour de la Résurrection de leur divin maitre, les apôtres ont établis que le jour de sanctification des chrétiens serait le Dimanche, le premier jour de la semaine selon les Hébreux, et le jour consacré au soleil pour les païens.
St-Barnabé écrit dans son Épitre : « Nous célébrons ce jour dans la joie, en mémoire de la Résurrection de Notre-Seigneur, parce que c`est ce jour-là qu`il est sortie du tombeau.»
Saint Barnabé : ( 7 Av J.C. a 61 Ap J.C) Joseph, surnommé par les Apôtres Barnabas, Lévite originaire de l`Ile de Chypre – (Actes des Apôtres 4:36) Il tient une place importante dans les Actes des apôtres, comme étant celui qui introduisit saint Paul auprès des apôtres à Jérusalem (Actes 9:27) et plus tard auprès des chrétiens d'Antioche, et fut son premier compagnon de voyage dont il est chef de mission.
St-Ignace le martyr, dans sa lettre aux Magnésiens « veut que nous honorions le jour du Seigneur ; ce jour de la Résurrection, le plus beau, le plus excellent des jours !»
St-Ignace d`Antioche ( 70 a 107 Ap J.C.). Il était le troisième Évêque de la ville d`Antioche ( Turquie actuelle) et martyr à Rome lors des persécutions de l`empereur romain Trajan
St-Justin dit que les Chrétiens s`assemblaient aussi parce que c`était le jour de la Création du Monde(Genèse). St-Irénée, Tertullien, Origène, parlent de même.
St-Justin Martyr ou St-Justin le Philosophe, apologète et martyr, il naquit en Samarie à Naplouse, ville de Palestine bâtie sur l'ancien site de Sichem, entre 100 et 114 ap. J.-C.
St-Justin, amené devant Marc-Aurèle (empereur romain) et marchant au martyre, révèle à l`empereur païen l`excellence du Dimanche.
« Au Jour du Seigneur, que les païens appellent jour du Soleil, nos frères des villes et des campagnes s`assemblent dans un même lieu ; on y lit les écrits des Apôtres, ou les livres des Prophètes. La lecture finie, celui qui préside l`assemblée prend la parole et exhorte les assistants à pratiquer les maximes qu`ils viennent d`entendre ; tous se lève pour ensuite prier, après quoi on offre le pain et le vin et l`eau, que l`on distribue aux fidèles. Après la consécration et les actions de grâce, avant de se séparer, ceux qui peuvent contribuer au soulagement des pauvres et à la délivrance des captifs déposent leurs dons volontaires. Nous avons choisi le Dimanche pour nous assembler, parce que c`est le premier jour de la création du monde et celui ou Notre-Seigneur Jésus-Christ est ressuscité des morts.»
Quoi de plus pur, de meilleur, de plus saint que ce dimanche primitif ? S'assembler comme des frères pour s'aimer chaque jour davantage, manger le même pain sacré, à la même table sainte , louer Dieu ensemble, ensemble secourir les pauvres, consoler les affligés, racheter les captifs, se fortifier les uns les autres contre les persécutions en lisant les actes des apôtres et des martyrs, élever son âme avec la poésie des prophètes, n'avoir qu'un cœur et qu'un esprit : quelle admirable manière de sanctifier le jour du Seigneur.
Dès l'origine du dimanche, nous voyons comme ce jour de prière et de repos est propre à élever l'âme, loin des soucis de la terre. Saint Jean, exilé par l'empereur Domitien dans l'île de Pathmos (Grèce), nous apprend que c'est le Jour du Seigneur que l'esprit de Dieu l'a ravi dans les hauteurs des cieux, pour lui révéler ce que l'œil n'avait jamais vu, ce que l'oreille n'avait jamais entendu, et ce que le cœur de l'homme n'avait jamais conçu !
La messe du dimanche au 17 eme siècle
Aussi l'utilité spirituelle du dimanche fut sentie dès les premiers jours du christianisme ; il n'y avait que vingt-cinq ans que Jésus-Christ était ressuscité, et tous les apôtres, hors saint Jacques le Majeur, étaient encore vivants, lorsque saint Paul passant par la Troade pour se rendre à Jérusalem, les fidèles s'assemblèrent le premier jour de la semaine, le jour du Seigneur, pour rompre le pain avec lui. Dans cette assemblée saint Paul prêcha, et y ressuscita un mort.
Le grand Constantin, (premier empereur romain à se convertir à la foi chrétienne) ayant vaincu par la Croix, fit une loi pour que le dimanche fût célébré dans tout l'empire romain ; il voulut que son édit eût toute sa force dans ses armées ; soldat, il savait que les soldats puisent du courage dans la religion, et il commanda que le jour du Seigneur on priât et on se reposât dans les camps.
L`empereur romain Constantin fait une loi pour que le dimanche soit un jour de congé dans tout l`empire romain. (272 à 337 Ap J.C. - premier empereur romain converti à la Foi Chrétienne)
Vers la fin du règne de Constance Chlore, fils et successeur de ce prince, le concile de Laodicée renouvela l'ordre de chômer le dimanche.
Certes, l'homme qui a travaillé pendant six jours pour gagner son pain et celui de sa famille, a besoin d'un jour de repos ; mais ce repos, le trouvera-t-il dans le tumulte
et dans l'agitation? Le voyageur fatigué s'assied à l'ombre des arbres qui bordent le chemin ; l'homme qui veut reprendre de la force sur la route si souvent mauvaise
de la vie, va se mettre à l'ombre de l'autel . Il y serait seul, qu’il y puiserait déjà beaucoup de soulagement et de quiétude ; mais à jour fixe, au jour du dimanche, il y
trouvera toute la famille assemblée , et ce sera avec son père et sa mère , avec son frère et sa sœur, avec sa femme et ses enfants, qu'il se délassera; semblable repos ne
vaut-il pas mieux que tous les autres?
Dans cette assemblée des fidèles d'une même ville, sous le rapport purement humain, il y a un grand avantage : ces saintes réunions apprennent à la famille à se connaître. Tels hommes qui ne se rencontreraient jamais se trouvent ensemble une fois tous les huit jours, sous les regards du Dieu qui lit dans les cœurs. S'il y a au fond de l'âme de ces chrétiens, qui doivent se voir au pied des autels, quelques pensées de rancune et de haine, cette haine et cette rancune , comme de mauvais esprits , abandonneront le cœur qui les avait accueillies , elles s'enfuiront pour ne pas paraître devant celui qui chasse les démons. N'en doutons pas, bien des hommes qui se seraient détestés toute leur vie, apprennent à ne plus se haïr en priant ensemble ; appelant Dieu notre Père, ils sont forcés de prendre entre eux des sentiments fraternels.
Ainsi, sous les rapports de société et de paix, la célébration du dimanche est utile et désirable, et des législateurs ont dit : « Que si le jour du Seigneur n'était pas
d'institution divine , il faudrait l'inventer , comme un des plus sûrs moyens de maintenir l'ordre parmi les hommes. »
Semblable résultat est bon à atteindre ; mais ce n'est pas là la seule, la première pensée qui a fait instituer et rendre obligatoire la sanctification du dimanche. Dès que la première âme s'est sentie, elle a eu une pensée, et cette pensée a été d'adoration ; dès que l'oiseau sent ses ailes, malgré la beauté de son nid, malgré le moelleux duvet sur lequel il repose, malgré la douce chaleur de sa mère, il s'élance vers le ciel . La première âme a fait de même ; son premier élan a été vers Dieu ; le besoin d'adorer, Adam l'a légué à tous ses fils, et s'ils ne sont plus dans le royaume presque céleste qui avait été donné à leur père, la terre qu'ils habitent n'est-elle pas encore assez belle pour exciter leur amour et leur reconnaissance? N'est-ce pas pour eux que les fleurs poussent et s'épanouissent, que les fruits s'emplissent d'une douce saveur? pour eux que les arbres étendent leurs branches comme un dais de verdure? Pour eux que les sources jaillissent du gazon, et que les fleuves roulent leurs ondes? pour eux que le soleil, la lune et les étoiles sont allumés au ciel? Oui , toutes ces choses, toutes ces merveilles sont pour nous, et c'est de toutes ces merveilles, de toutes ces choses, que nous devons solennellement et régulièrement remercier le Créateur.
A qui a tant reçu, à qui a été fait si riche, un jour de gratitude paraîtra-t-il trop? Honte à celui d'entre nous qui trouverait cette reconnaissance lourde et difficile ! Les cœurs qui se font ingrats sont de tristes cœurs, et ressemblent à ces fruits que le soleil ne peut mûrir, et qui n'ont ni saveur ni parfum.
Au ressouvenir de la création, il vient se joindre, dans le jour du repos des chrétiens, d'autres grandes réminiscences. Jésus-Christ est ressuscité le dimanche, et c'est encore le dimanche que le Saint-Esprit est descendu sur les apôtres.
C'est pour que nous puissions nous abandonner à ces pensées d'amour, de reconnaissance et d'adoration ; pour que nous puissions y livrer nos âmes, que tout travail, que toute occupation profane, nous sont interdits au jour qui doit être sanctifié. Dieu, qui a fait notre cœur, sait que l'onde n'est pas plus mobile, plus facile à agiter que lui ; et pour que dans le jour du repos il ne soit pas troublé par les préoccupations du monde, la religion nous fait venir dans la paix du sanctuaire, là où les vents de la
terre ne soufflent pas.
J'aime à écouter la foule chrétienne; j'aime à me mêler à elle quand elle chante, avec les prêtres, le Kyrie eleison , le Gloria in excelsis , le Credo et l`Agnus Dei.
Vierne - Kyrie eleison de la messe du Dimanche «Seigneur, prends pitié» en Grec - Notre-Dame de Paris
Vivaldi: Gloria In Excelsis Deo - «Gloire a Dieu au plus haut des Cieux»
William Byrd - Agnus Dei - « Agneau de Dieu»
Andrea Bocelli: Panis Angelicus ( Pain des Anges) - sur la Sainte Eucharistie - écrit en Latin par St-Thomas d`Aquin en Italie au 13 ème siècle
Panis Angelicus - traduction
Pain céleste
Devient le pain pour toute l'humanité.
Pain angélique
C'est la fin de toutes les imaginations.
Oh, chose miraculeuse!
Ce corps de Dieu nourrira
Même les plus pauvres,
Le plus humble des serviteurs.
Même les plus pauvres,
Le plus humble des serviteurs.
Pain céleste
Devient le pain pour toute l'humanité.
Pain angélique
C'est la fin de toutes les imaginations.
Oh, chose miraculeuse!
Ce corps de Dieu nourrira
Même les plus pauvres,
Le plus humble des serviteurs.
Même les plus pauvres,
Le plus humble des serviteurs.
Tous les souvenirs du dimanche primitif se sont conservés parmi nous : à nos grandes messes, on retrouve ce pain rompu entre les fidèles, ces lectures des livres saints, ces dons faits aux pauvres et aux captifs; ce que saint Justin confessait à Marc-Aurèle, après seize cents ans , nous le faisons encore. En mémoire du pain distribué aux fidèles, voici le pain bénit que deux choristes portent sur un brancard orné de blanches draperies, et illuminé de cierges. En mémoire des dons volontaires des premiers chrétiens pour le soulagement des pauvres et le rachat des captifs, voici le prêtre et les confréries qui font leurs quêtes.
Ceux-ci demandent pour les malades et les petits orphelins; ceux-là pour les prisonniers. Cette jeune fille, avec sa bourse de velours rouge, c'est pour l'autel de la Vierge qu'elle s'adresse à vous, pour avoir de blancs bouquets de fleurs. Ce vieillard, avec sa bandoulière noire semée de larmes d'argent, c'est un membre de la confrérie de la bonne mort ; c'est pour avoir des cercueils pour les pauvres qu'il s'en va quêtant. En mémoire des actes des apôtres et des livres des prophètes que les diacres lisaient autrefois aux fidèles assemblés, écoutez, voici le curé en chaire ; il lit l'évangile du jour, et prie tout haut pour les pontifes et les rois , les riches et les pauvres, les malades et les infirmes, les voyageurs et les exilés.
La religion a arrangé les choses ainsi : il n'y a plus une douleur sans consolations, une misère sans soulagement, un besoin sans secours; et, chaque dimanche, elle nous montre toutes ces bonnes œuvres liées ensemble comme en un faisceau. Si certains dédaignent une grand'messe, c'est qu'ils ne savent pas tout ce qu'elle rappelle de vieilles mœurs et de saintes coutumes. Chose admirable! il n'y a pas dans toute la chrétienté un village, un petit hameau, qui ne puisse offrir tous les sept jours, aux savants et aux érudits, des réminiscences de l'antiquité, des souvenirs des Césars et du cirque, des catacombes et des martyrs.
L'office du soir n'a pas moins de beautés que celui du matin ; les vêpres ont leurs poétiques psaumes ; et le salut ses hymnes, ses cierges et son encens.
Ainsi, depuis le lever du soleil jusqu'à son coucher, la journée du Seigneur a été sanctifiée. Entre les offices du matin et ceux du soir, les familles chrétiennes se sont reposées d'un repos tout rempli de bonnes œuvres et d'édifiantes paroles; les enfants et les petits-enfants sont venus ce jour-là s'assoira la table du père et de l'aïeul, et ensemble ils ont parlé du prône ou du sermon du matin, et se sont rappelé les noms des fiancés publiés du haut de la chaire; et la mère, dame de charité, a redit devant ses convives les misères, les pauvres femmes en couches , les orphelins et les vieillards paralytiques qu'il y a à secourir dans le quartier.
Ainsi, le dimanche a passé doucement pour ceux qui savent vraiment le sanctifier ; la prière, la charité, des joies innocentes, des réunions de famille, des loisirs paisibles, l'ont rempli. Et quand ce jour est fini, quand, avec tous les autres jours, il va tomber dans l'abîme du passé, il y va radieux des bonnes œuvres qu'il a fait faire, et parfumé de l'encens brûlé devant les autels.
Au lieu de donner l'exemple du repos commandé, les chefs de la nation donnent celui du travail; ils accordent ainsi une prime à l'impiété. Aux monuments qu'ils font construire avec les deniers d'un peuple catholique, le marteau frappe, la hache tranche, la scie fait crier le marbre, le ciseau pique la pierre, la poussière blanche vole le dimanche comme les autres jours !
Quand un gouvernement en est là en fait de religion, quel droit a-t-il de trouver mauvais qu'on ne croie pas en lui?... Un livre qui ne trompe pas, a cette phrase dans ses immortelles pages : « Si le Seigneur ne bâtit lui-même la maison , en vain travaillent ceux qui s'efforcent de la construire». « Si le Seigneur ne garde lui-même la ville, c'est en vain que veille celui qui la garde. » ( Psaume 126,1)
Ne pas vouloir sanctifier le jour du Seigneur, c'est s'exposer à voir bien des jours mauvais!
MichelT- Date d'inscription : 06/02/2010
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