Carême 2024 - **PAR LA CROIX VERS LA LUMIERE**, Avec le Père Jacques de Jésus (1900-1945)

Carême 2024 -  **Par la Croix vers la Lumière**, Avec le Père Jacques de Jésus (1900-1945)



"Par la Croix vers la Lumière" avec le Père Jacques de Jésus (1900-1945) > https://jacquesdejesus.com/

• Une méditation à partir de l'Écriture et des textes du Père Jacques Jésus
  
• Des pistes de mise en pratique
  
• Un podcast de la méditation
  

Je vous salue Marie

Je vous salue Marie,
pleine de grâce,
le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes,
Et Jésus le fruit de vos entrailles est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
priez pour nous pauvres pécheurs,
maintenant et à l'heure de notre mort.

Amen

5 ème dimanche : « Apprendre l'obéissance »

« Le Christ,07 pendant les jours de sa vie dans la chair, offrit, avec un grand cri et dans les larmes, des prières et des supplications à Dieu qui pouvait le sauver de la mort, et il fut exaucé en raison de son grand respect. 08 Bien qu'il soit le Fils, il apprit par ses souffrances l'obéissance 09 et, conduit à sa perfection, il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent la cause du salut éternel. »

« Je relis encore cette Épître où l'on peut glaner des formules si riches de sens et si nourrissantes pour la vie spirituelle. Je n'ai que l'édition Nestlé où ne se trouve aucune note en dehors des variantes indiquées au bas des pages. Je regrette d'être ainsi dépourvu, car j'aurais aimé faire sur cette épître une étude assez complète. Je suis si affreusement ignorant en Écriture Sainte ! »

« Le Christ est le résumé de tout, le Christ c'est Celui qui nous a permis de voir le Bon Dieu, de toucher le Bon Dieu, d'écouter le Bon Dieu : voyez donc avec quel enthousiasme saint Jean dit cela dans une Épître : “Ce que nous avons vu, ce que nous avons entendu, ce que nous avons touché, c'est cela que nous annonçons au monde.” (1Jn 1,1) ».

« Et le Verbe s'incarnant s'humilie en se courbant sous les désirs éternels de Dieu. Il se fait obéissant. Oh ! Monde, arrête-toi donc et regarde ! Tu n'es que cendre et poussière, tu n'es qu'un être d'un jour et tu oses crier dans ton orgueil démesuré “Ni Dieu, ni Maître !”. Vois donc cet homme, Jésus de Nazareth, il est homme visible, mais il est Dieu invisible, sa nature humaine subsiste portée par une personnalité divine, il est le Fils de Dieu, il est celui qui t'a créé, et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans lui, et voici que cet être tout-puissant, cet homme-Dieu s'anéantit devant son Père, se laisse insulter, se laisse bafouer, se laisse crucifier, et tout cela par obéissance. Christus factus est obediens usque ad mortem, mortem autem crucis (Le Christ s'est fait obéissant jusqu'à la mort, et la mort sur la croix. Ph 2,8). […]

Ah ! monde, diras-tu encore que l'obéissance avilit, qu'elle te diminue, alors que le Christ a sanctifié à ce point cette admirable vertu ?... Auras-tu peur de suivre un tel Maître ? »

« Voici à grands traits l'histoire du monde, puis notre histoire personnelle pour voir où conduit l'abus de la liberté. Confronter avec l'obéissance idéale du Christ et notre vœu d'obéissance. Pour mieux comprendre l'enrichissement apporté à l'âme par le vœu d'obéissance, regarder l'effet de la désobéissance dans les Anges et dans le premier Homme, les uns et les autres créés à “l'image de Dieu”. Lucifer, le plus beau des Anges se croit capable d'être “comme Dieu” d'être lui-même l'artisan de son propre bonheur et il refuse de servir. Aussitôt pour lui, et les autres rebelles, c'est l'enfer c'est-à-dire la privation de Dieu : l'être toujours assoiffé d'infini est repoussé par cet infini qu'il ne pourra jamais étreindre.

À l'homme heureux du Paradis, Satan souffle le même venin “être comme Dieu !” connaissant le bien et le mal. La marque d'amour demandée par Dieu était bien minime. Adam et Eve refusent... désobéissent... Et c'est la mort, la perte de tous leurs dons pour eux et pour leurs descendants... cette terrible concupiscence dont St Paul trace aux Romains les tristes conséquences... Il faudra maintenant mourir pour revivre dans le Christ. Car lui rétablit l'ordre. Il donne toutes les marques sous les témoignages de la véritable et entière obéissance, dès le début de sa vie jusqu'à la Passion, à la Croix. C'est jusqu'à la dernière limite qu'il fait la volonté du Père qui toute sa vie avait été sa nourriture. Au dernier moment il constate que cette volonté est entièrement accomplie, que “tout est consommé”. C'est à ce moment aussi que le Christ fait sa grande œuvre victorieuse et entre en pleine possession du Ciel.

Modeler notre obéissance sur la sienne. “Il est normal que l'obéissance coûte quelquefois.” Se rappeler alors qu'on est venu pour obéir, à ce prix se fera la mort et la vie. L'obéissant, lui aussi, raconte ses victoires et entre dès cette vie et pour l'éternité dans l'intimité de Dieu ».

« Ne manquez pas de faire oraison avec le poids de vos soucis. La souffrance est une si forte prière ! Laissez-vous détacher de la terre par votre épreuve, et, libéré, reposez-vous en Dieu sans trouble ni inquiétude. Dites et redites à Dieu : Fiat voluntas tua ! »

« J'ai lutté pendant deux jours contre mille sentiments de tristesse, d'abattement, de découragement, de révolte surtout. Ma volonté avait beau répéter au Bon Dieu un Fiat sincère, toute la sensibilité et tout l'orgueil frémissaient et me mettaient dans l'esprit des pensées méchantes. »

« Non il ne faut pas tenter Dieu, c'est lui qui décide. Dites “Fiat voluntas tua” [Que ta volonté soit faite (voir Mt 26,42)] ».

« “Quand même Dieu me tuerait, j'espérerais en Lui !” [Jb 13,15] Voilà une âme qui sait ce que c'est que l'espérance, qui sait ce que c'est que d'avoir confiance en Dieu, que de dire au Bon Dieu : “Notre Père, que votre volonté soit faite !” ».

« Toute vie qui existe a un sens particulier, a une vocation spéciale.

Par conséquent, je dois diriger ma vie dans un but déterminé, j'ai une fonction à remplir. Et ma fonction consiste à vivre pour Dieu, afin de connaître, de saisir, de garder Dieu pour toujours dans le Ciel. Vivre pour Dieu ici-bas, c'est-à-dire conformer toute ma volonté qui dirige tout mon être à la volonté de Dieu ; à la volonté de Dieu qui m'est indiquée par la Loi naturelle, par la Loi positive, par le Décalogue de Dieu, par l'Évangile, par les obligations spéciales de mon devoir d'état, de ma Règle du Tiers-Ordre. Je dois ainsi vivre pour Dieu en faisant à toute minute ce qui m'est imposé par la loi qui régit mon activité.

Il ne faut pas croire que les plus belles prières soient celles qui consistent à se recueillir en quelque solitude de chapelle. “La plus belle louange, c'est de faire à tout moment ce que la volonté de Dieu veut que notre volonté fasse.” C'est que notre être incessamment chante la gloire de Dieu en vivant attentivement toute sa dépendance. C'est cela qui est louer Dieu, qui est respecter Dieu et qui est servir Dieu. Faire ce qu'Il veut, le faire comme Il veut, le faire parce qu'Il veut.

Et voyez-vous, quand on sait ces vérités, qu'on est la chose de Dieu, qu'on n'a qu'une seule fonction sur la terre qui est de louer Dieu, de vivre totalement pour Dieu, de transformer toute sa vie en un chant magnifique et silencieux d'amour de Dieu et d'adoration de Dieu, la vie devient très simple, car peu importe ce que les mains sont en train de faire, peu importe la situation dans laquelle Dieu nous met, peu importent les occupations qui occupent la journée, plus ou moins relevées aux yeux du monde ; qu'est-ce que cela peut faire aux yeux de Dieu ? Le regard de Dieu cherche partout et toujours notre cœur, notre volonté, notre attention ; et il n'y a qu'une seule chose sur la terre : vouloir ce que Dieu veut. Faire toute chose par obéissance pour Dieu, c'est cela la fonction essentielle, une fonction très simple, qui fait qu'on ne cherche pas Dieu en faisant telle ou telle chose, mais qu'on sert Dieu toujours, quelle que soit l'action de l'activité des facultés, on sert Dieu en balayant, en dormant si c'est l'heure, en priant si c'est l'heure de la prière, en faisant une classe, en récitant l'office, on sert Dieu en tout cela dès que tout cela est l'obligation du devoir d'état.

Et aux yeux de Dieu, il n'y a pas des obligations plus ou moins relevées, il n'y a que des cœurs plus ou moins aimants.

Mettre en tout une somme inestimable d'amour.

Mettre comme disposition foncière le seul souci d'aimer Dieu, de servir Dieu en faisant très paisiblement ce que Dieu demande comme occupation particulière.

Il y a en tout cela une possibilité étonnante d'amour et les âmes ne se diversifient aux yeux de Dieu que par l'intention même de leur amour. »

Je vous salue Marie

Je vous salue Marie,
pleine de grâce,
le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes,
Et Jésus le fruit de vos entrailles est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
priez pour nous pauvres pécheurs,
maintenant et à l'heure de notre mort.

Amen

Semaine sainte: « Prendre la condition de serviteur »

« Le Christ,07 pendant les jours de sa vie dans la chair, offrit, avec un grand cri et dans les larmes, des prières et des supplications à Dieu qui pouvait le sauver de la mort, et il fut exaucé en raison de son grand respect. 08 Bien qu'il soit le Fils, il apprit par ses souffrances l'obéissance 09 et, conduit à sa perfection, il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent la cause du salut éternel. »

« Pendant les jours de la semaine sainte, un texte splendide revient constamment : Christus factus est pro nobis obediens usque ad mortem, mortem autem crucis. Propter quod et Deus exaltavit illum et dedit illi nomen quod est super omne nomen (Le Christ s'est fait pour nous obéissant, jusqu'à la mort, et la mort de la Croix. C'est pourquoi Dieu l'a exalté et lui a donné le nom qui est au-dessus de ton nom. Ph 2,8-9).

La Révélation se fait par étapes. Le Jeudi saint : Christus factus est pro nobis obediens usque ad mortem (Le Christ s'est fait pour nous obéissant jusqu'à la mort. Ph 2,8). Le Vendredi saint : Mortem autem crucis (et la mort de la Croix. Ph 2,8). Le Samedi saint éclate le cri de triomphe : Propter... (C'est pourquoi… Ph 2,9). »

« Et c'est ce qu'a fait le Christ, notre Christ. À son entrée dans le monde : “Père... aussi j'ai dit : je viens pour faire votre volonté...” (He 10,5-7). Toute sa vie, il dit et redit : “Ma nourriture est de faire la volonté de mon Père” (Jn 4,34). Quae placita sunt ei, facio semper… (Parce que je fais toujours ce qui lui plaît... Jn 8,29). “Tout ce que le Père fait, le Fils le fait...” (Jn 5,19). “Je suis venu non pour être servi, mais pour servir...” (Mt 20,28) “Il montre un enfant pour exemple (Mt 18,2), l'enfant, c'est celui qui obéit.” Au jeune homme riche : “Si tu veux être parfait, va, vends, puis viens et suis-moi.” (Mt 19,21). A Gethsémani, le grand combat de la nature écrasée.

Mais l'âme d'obéissance : Pater si fieri potest.... non mea, sed tua voluntas fiat ! (Père, si c'est possible… Non pas ma volonté mais que ta volonté se fasse. Lc 22,42) Consummatum est... (Tout est accompli. Jn 19,30).

Aussi saint Paul a-t-il pu écrire factus obediens usque ad mortem (Il s'est fait obéissant jusqu'à la mort. Ph 2,8).Ce ad mortem (jusqu'à la mort) est impressionnant. Il y a des âmes qui s'illusionnent et qui se croient obéissantes, qui parlent même de l'obéissance avec une certaine facilité, mais qui se sauvent dès que l'obéissance devient difficile, dès qu'elle fait mal.
Et pourtant, c'est jusque-là que doit aller l'obéissance jusqu'à la mort, jusqu'à la mort du vieil homme. Obéissant jusqu'à en mourir. »

« C'est là, la vie du prêtre. Oublier tout, quitter tout, même la vie, pour les autres. N'exister que pour les autres, que pour leur faire connaître Jésus et le leur faire aimer. »

« La vraie vie, la vie qui vaut la peine d'être vécue et qui laisse une joie profonde, est tellement une vie où on se donne, où on garde une âme propre, vigoureuse, en amitié constante avec Dieu ».

« Le Christ est la vie, la source intarissable de la vie.
Et pour que nous puissions plus aisément puiser la vie, le Christ a créé l'Eucharistie.
C'est de ce sacrement que je vais vous parler.
Vous connaissez avec quelle majesté St Jean débute le Chapitre de l'Institution de L'Eucharistie : Ante diem festum Paschae, sciens Jesus quia venit hora ejus ut transeat ex hoc mundo ad Patrem : cum dilexisset suos, qui erant in mundo, in finem dilexit eos (Avant la fête de la Pâque, sachant que l'heure était venue pour lui de passer de ce monde à son Père, Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu'au bout. Jn 13,1).
[…] Nous sommes faits pour Dieu, nous avons faim de Dieu.
Mais Dieu est l'invisible, Dieu est l'insaisissable par nature. D'où la difficulté pour nous de le trouver, de nous reposer en lui, de nous unir à lui.
Pour résoudre cette difficulté, Dieu s'est incarné. Ce Verbe s'est fait homme. Et des hommes ont vu Dieu, ont entendu Dieu, saint Jean s'est câliné contre le cœur de Dieu.
Oui, mais les autres hommes ?
La multitude de ceux qui viendraient après ces hommes et qui seraient tourmentés des mêmes besoins, affamés de la même faim ?
Le Christ a répondu à ce besoin.
Il s'était fait homme.
Il se fait pain.
Et depuis deux mille ans l'Église offre à la multitude de ses enfants, une petite hostie, et dit : Ecce Agnus Dei... (Voici l'Agneau de Dieu)
Là c'est Dieu ! »

« Le Christ combat encore l'égoïsme contemporain, en donnant à la terre le plus admirable exemple de charité et de dévouement.

Vous savez, mes frères, que l'hostie nous présente Jésus dans l'état de victime. La séparation du pain et du vin consacrés indique suffisamment que l'être qui se cache sous ces apparences est un être immolé dont tout le sang s'est répandu hors du corps. Le moment, d'ailleurs, choisi par Jésus pour l'institution de son Sacrement, et les paroles qu'il a prononcées à cette occasion, nous prouvent son intention. Il n'y a qu'un seul sacrifice, le sacrifice immense de la Croix qui, commencé sur le Calvaire, se perpétue jusqu'à la fin des temps et s'étend aux extrémités de la terre par le moyen des Messes. Et Jésus se dresse au-dessus de l'autel et il crie au monde par son exemple muet mais éloquent la splendide doctrine de son Évangile sur la charité : “On reconnaîtra que vous êtes mes disciples si vous vous aimez les uns les autres [Jn 13,35]. Moi je vous ai donné l'exemple, afin que comme j'ai fait, vous, de votre côté, vous vous comportiez de même [Jn 13,15]. Car le Fils de l'homme n'est pas venu sur la terre pour être servi, mais pour servir” [Mt 20,28].

Ah ! homme, mon frère, si tu hésites à croire cet appel du Christ, si tu hésites à l'adopter et à le traduire dans ta vie quotidienne, si tu ne veux pas pardonner comme Jésus te le demande, si tu refuses de te pencher sur la misère de ton prochain, si tu répugnes à excuser les autres, à les aimer, à les servir, mais fixe donc ton regard sur l'hostie, reconnais-y un Dieu qui a aimé jusqu'à donner sa vie pour ceux qu'il aimait. Lui, l'innocent immaculé, il a prêté son dos aux fouets des bourreaux, et sa chair a volé en morceaux, et sa poitrine a été défoncée, et ses côtes mises à nu et il a pleuré de lourdes larmes de douleur muette. Lui, qui n'avait jamais passé qu'en faisant le bien, il s'est vu couvert de crachats par ceux mêmes qu'il avait guéris, il a porté une croix lourde et douloureuse, qui triturait les plaies de la flagellation, il s'est étendu sur cette croix, on lui a broyé les mains et les pieds, et il est demeuré des heures en agonie, secoué de frissons de fièvre, abreuvé de désespoir, fou de souffrances. Croiras-tu enfin un être qui a signé son œuvre de façon si terrible, car écoute-le parler pendant qu'on le cloue : “Père, pardonne-leur, ils ne savent ce qu'ils font !...” [Lc 23,34].

Conclusion
Que d'autres méprisent l'enseignement du Christ, parce qu'ils l'ignorent et qu'ils se laissent envahir par la marée de l'égoïsme !...
Mais nous !... nous, chrétiens.
“Le disciple n'est pas au-dessus du Maître”. Ce que le Maître a fait, le disciple doit s'efforcer de le répéter.
Tous, les yeux sur l'hostie, et dans un instant, nous tenant à genoux, clamons vers le Christ notre promesse d'aimer, à son exemple, l'obéissance à Dieu et à tous ceux qui sont nos supérieurs et qui ainsi représentent Dieu, la charité allant jusqu'aux plus grands sacrifices, si cela est nécessaire, afin de nous tirer hors de la vase hideuse qu'est le cloaque de l'égoïsme. Ainsi soit-il ».

Je vous salue Marie

Je vous salue Marie,
pleine de grâce,
le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes,
Et Jésus le fruit de vos entrailles est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
priez pour nous pauvres pécheurs,
maintenant et à l'heure de notre mort.

Amen

Pâques : « Rechercher les réalités d'en-haut »

« Frères,  si donc vous êtes ressuscités avec le Christ, recherchez les réalités d'en haut : c'est là qu'est le Christ, assis à la droite de Dieu. Pensez aux réalités d'en haut, non à celles de la terre. En effet, vous êtes passés par la mort, et votre vie reste cachée avec le Christ en Dieu. Quand paraîtra le Christ, votre vie, alors vous aussi, vous paraîtrez avec lui dans la gloire. »

« Elle continue donc, mes frères, cette invitation à la joie qui a éclaté pour la première fois à la veille de Pâques, lorsque le prêtre vous a crié un triple alléluia ! Ah ! Vous vous en souvenez ! Vous vous en souvenez de cette bienfaisante impression d'une vie nouvelle qui a envahi vos âmes à la fin du carême. Vous vous le rappelez encore ce frissonnement mystérieux d'une influence divine qui a passé sur vous dans votre communion pascale ! Vous aviez vaguement conscience alors d'un changement réel, d'un renouvellement, d'une résurrection. C'était Pâques, Pâques fleuries, Pâques avec qui renaissait la vie et s'en allait la mort ! »

« Si Jésus est mort sur la croix, il est ressuscité au jour de Pâques et il vit parmi nous ! Il vit, mes enfants, il vit ! Et il est là, Jésus ! Il se tient dans cette église, et il vous contemple, et il vous sourit et il est heureux de vous trouver près de lui ! »

« Car enfin, le Christ […] est monté volontairement sur une croix où il a été broyé par la souffrance, qui est enfin ressuscité dans l'étincelante aurore de Pâques et qui vit pour toujours dans la gloire du Ciel, perpétuel intercesseur pour ses pauvres frères de la terre ?

Voilà le Christ ! Homme et Dieu !.. »

« La dernière vision de Gusen, de cette cour d'appel où tant d'hommes avaient péri, est pour moi inséparable du souvenir de l'homme, du prêtre qui dominait dans cette multitude, une fois encore, tous les désastres et qui, en définitive, nous donnait la victoire, celle de l'Homme sur le système né de la matière et des bas instincts. Le grand vainqueur, c'était celui qui avait traversé ces épreuves comme on dit de la salamandre qu'elle traverse le feu. Le 28 avril 1945, le Père Jacques resplendissait dans sa victoire. »

« Non, je ne pense pas que vous changerez, uniquement en tenant un rôle extérieur. Ce rôle extérieur me gêne même beaucoup car j'ai une instinctive horreur de tout ce qui est faux ».

Je vous salue Marie

Je vous salue Marie,
pleine de grâce,
le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes,
Et Jésus le fruit de vos entrailles est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
priez pour nous pauvres pécheurs,
maintenant et à l'heure de notre mort.

Amen