Qui est la future sainte Hélène Guerra, « apôtre de l’Esprit-Saint » ?

par Lumen Sam 27 Avr 2024 - 22:57

Qui est la future sainte Hélène Guerra, « apôtre de l’Esprit-Saint » ?

Le pape François a reconnu le 13 avril un miracle attribué à l’intercession de Bienheureuse Hélène Guerra, qui a voué sa vie à faire connaître le Saint-Esprit. Le Vatican annoncera prochainement la date de canonisation de cette religieuse du XIXe siècle.

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Elle était surnommée « l’apôtre moderne du Saint-Esprit » par le pape Jean XXIII. Bienheureuse Hélène Guerra, connue pour ses écrits spirituels et sa grande dévotion au Saint-Esprit, sera bientôt déclarée sainte par l’Eglise. Le pape François lui a attribué un miracle, ouvrant la voie à sa canonisation.

Qui était Hélène Guerra ?

Née en 1835 à Lucques, en Italie, Hélène Guerra grandit dans une famille pratiquante et bénéficie d’une solide instruction. Pendant une grande partie de sa jeunesse, elle lutte contre une grave maladie dont elle met longtemps à guérir et qui l’oblige à rester alitée. Cette épreuve lui permet d’approfondir sa vie intérieure par l’étude des Pères de l’Eglise et de la Bible, lectures qui seront déterminantes dans son engagement. Durant cette longue période de convalescence, elle prend peu à peu conscience que si le Saint-Esprit est bien présent dans les Ecritures et dans la Tradition de l’Eglise, il prend peu de place dans la vie de foi de ses contemporains.

Immédiatement après sa guérison, Hélène Guerra s’engage à transmettre aux plus jeunes l’éducation qu’elle a reçue et cette dévotion envers l’Esprit-Saint. Avec plusieurs amies, elle fonde en 1872 une première école pour les filles de la noblesse et de la bourgeoisie dans sa ville natale. Dix ans plus tard, cette œuvre donne naissance à une congrégation religieuse, les Sœurs de Sainte Zita, du nom de la patronne de Lucques, qui deviendra en 1897 les Sœurs Oblates du Saint-Esprit. Dès 1870, après un pèlerinage à Rome, sa rencontre avec le pape Pie IX l’avait confirmée dans ce désir de la vocation religieuse : « A la vue du pape Pie IX, elle fut si émue qu’à son retour à Lucques, elle fit le vœu d’offrir sa vie pour le pape », rapporte le Dicastère du Vatican pour la Cause des Saints.

Devenue Mère Hélène, la religieuse se sent appelée à transmettre cette dévotion à l’Esprit-Saint. Avec l’appui de son évêque et père spirituel, Mgr Volpi, elle fait parvenir une dizaine de lettres au pape Léon XIII, l’enjoignant de contribuer à ce renouveau. Dans une de ces lettres, elle dit notamment au pape : « La Pentecôte n’est pas finie ; en fait, c’est toujours la Pentecôte, en tout temps et en tous lieux, parce que l’Esprit Saint désire ardemment se donner à tous les hommes, et ceux qui le veulent peuvent toujours Le recevoir ; nous n’avons donc rien à envier aux Apôtres et aux premiers croyants ; nous n’avons qu’à nous disposer comme eux à bien Le recevoir et Il viendra en nous comme Il l’a fait pour eux. »

Dans sa correspondance avec le Souverain Pontife, Hélène Guerra compose des prières à l’Esprit-Saint, demandant au Seigneur « d’envoyer ton Esprit et de renouveler le monde ». Celui-ci se laisse convaincre et demande à toute l’Eglise de se préparer à la fête de la Pentecôte par une neuvaine solennelle à l’Esprit-Saint pour l’unité de l’Eglise. Le 1er janvier 1901, inspiré par Hélène Guerra, Léon XIII consacre le XXe siècle à l’Esprit-Saint.

Une guérison pour la sainteté

Dans les dernières années de sa vie, Hélène Guerra est injustement accusée par des sœurs de sa congrégation de dilapider les ressources de son institut et se voit contrainte de démissionner de son poste de supérieure, ce qu’elle fait avec beaucoup d’humilité. Elle meurt en 1914, après trois années de lutte contre la maladie.

En 1959, le pape Jean XXIII la proclame bienheureuse. Cinquante ans plus tard, au Brésil, un homme dans le coma, avec une grave lésion cérébrale, est à deux doigts de mourir. De fervents catholiques décident alors de prier pour sa guérison par l’intercession d’Hélène Guerra. Moins d’un mois plus tard, l’homme sort de l’hôpital. Le miracle nécessaire à la cause de canonisation de bienheureuse Hélène Guerra, s’est produit. Le pape François a officiellement approuvé le miracle lors d’une audience avec le préfet du Dicastère du Vatican pour la cause des saints, le 13 avril.

Louis de La Houplière

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