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La foi catholique au Portugal

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La foi catholique au Portugal Empty La foi catholique au Portugal

Message par MichelT Ven 31 Mai 2024 - 14:57

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La foi catholique au Portugal

1 - Au Portugal, un sanctuaire à couper le souffle - Bom Jesu do Monte Braga - Bon Jésus du Mont Braga
2 - Plus de 9 millions de pèlerins à Fatima en 2017 - Portugal
3 - Les traditions de Noël au Portugal - célébrer la famille, la nourriture et la foi.
4 - Le Portugal a été une grande force de la foi catholique.
5 - Ave Maria de Fatima en portugais



La foi catholique au Portugal

La foi chrétienne a été introduite au Portugal sous l'Empire romain et vers le 2 ème siècle. La création de l'Empire du Portugal au XIIe siècle a conduit à la diffusion du catholicisme au Portugal et dans ses colonies en Afrique et en Amérique du Sud


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Les escaliers montant au sanctuaire de Bom Jesus do Monte près de Braga


1 - Au Portugal, un sanctuaire à couper le souffle

Caroline Becker - publié le 24/07/19 - Aleteia

Au nord de Porto, dans la ville de Braga, se cache sur la colline Espinho un sanctuaire unique au Portugal, classé à l'Unesco le 7 juillet dernier. Appelé "Bom Jesus do Monte", littéralement "Bon Jésus du Mont", le site évoque la Jérusalem chrétienne, recréant un mont sacré couronné d’une église. Pour y accéder, les pèlerins doivent escalader plusieurs centaines de marches au coeur d’une forêt verdoyante. Un pèlerinage difficile mais dont le spectacle vaut le détour.

C’est un chemin de croix pas comme les autres qui est proposé aux pèlerins en visite à Braga. Ici, nature luxuriante et architecture fastueuse sont le décor de ce long périple spirituel qui mène tout en haut d’une colline où domine fièrement la basilique du sanctuaire de Bom Jesus do Monte. Dissimulé dans une forêt, ce sanctuaire s’est développé sur une période de plus de 600 ans et illustre une tradition européenne de création de “montagnes sacrées”, promue par l’Église catholique lors du Concile de Trente en réaction à la réforme protestante.

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Tout le site est centré sur ce qu’on appelle la “voie sacrée” qui monte tout doucement, au moyen d’un grand escalier, jusqu’en haut du mont. Tout le long de ce parcours ardu, des petites chapelles (chapelle des ténèbres, de la flagellation, du couronnement d’épines…) se succèdent entre les arbres. Elles sont toutes accompagnées d’une fontaine “païenne” (Mercure, Saturne…) pour rappeler aux pèlerins le mensonge des croyances païennes face à la vérité du message du Christ. À l’intérieur, des grandes sculptures en terre cuite représentent des scènes de la Passion. Une invitation à méditer sur les épisodes du chemin de croix avant d’arriver au pied de la basilique.

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Après, plusieurs centaines de marches déjà gravies, un petite esplanade s’ouvre sur un spectacle éblouissant. Le pèlerin, déjà bien fatigué, peut le temps de quelques minutes se reposer en admirant un grand escalier baroque de 116 mètres de haut à la symétrie parfaite et réalisé en zig-zag. C’est à ses pieds que le pèlerin peut y effectuer ses vœux en échange de la promesse de grimper toutes les marches jusqu’au sommet. Composé de dix-sept paliers, cet escalier, qui fait la renommée du sanctuaire, est baptisé “l’escalier des cinq sens” en raison des fontaines symboliques se rapportant à la vision, l’ouïe, l’odorat, le goût et le toucher et qui rappellent aux pèlerins les plaisirs terrestres. Chaque fontaine est ainsi ornée d’une inscription et d’une statue se rapportant au sens évoqué. L’ouïe, qui marque le premier sens de ce pèlerinage, porte l’inscription « qui chantait au son de la cithare, présidant ceux qui chantaient et louaient le Seigneur » et l’eau qui s’écoule de la statue sort par les oreilles de celle-ci.

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Fontaine des cinq sens - la vue


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Dans la partie supérieure de l’escalier, le pèlerin découvre trois autres fontaines faisant référence aux trois vertus théologales : la foi, l’espérance et la charité. Sur la première, l’inscription “Il existe trois vertus… mais la plus grande, c’est la charité », rappelle aux pèlerins les fondamentaux. Enfin, arrivé au bout de ces presque 600 marches, le pèlerin découvre la grande basilique néo-classique, œuvre de l’architecte Carlos Amarante, commandée par l’archevêque Dom Gaspard de Bragance, désireux d’agrandir l’église devenue trop petite. Devant l’édifice, la “cour de Moïse”, où autrefois se trouvait un labyrinthe jardiné, est décorée d’une fontaine ornée d’un pélican, symbole de l’amour du Christ.

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Le funiculaire

Mais le parcours ne s’arrête pas à la basilique. Plus loin encore, d’autres chapelles, fontaines et grottes où s’illustrent les évangélistes, des épisodes de l’Ancien Testament et des scènes postérieures à la Passion du Christ, viennent compléter ce cheminement spirituel. Pour les plus courageux, les escaliers demeurent le moyen le plus agréable pour découvrir ce sanctuaire riche en symboles. Pour ceux qui ne pourront pas effectuer le pèlerinage à pied, un funiculaire permet d’accéder au sommet. Inauguré en 1882, il s’agit du plus ancien funiculaire au monde toujours en service.


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Sanctuaire de Fatima au Portugal


2 - Plus de 9 millions de pèlerins à Fatima en 2017

Isabelle Cousturié ✝ -   09/02/18 – Aleteia

Le centenaire des apparitions terminé, une nouvelle page se tourne pour le sanctuaire.

À lui seul, en 2017, le sanctuaire de Fatima, au Portugal, a accueilli 9,4 millions de visiteurs, le double par rapport aux années précédentes, a révélé le recteur, le père Carlos Cabecinhas. Le pic des visites a été enregistré pendant les célébrations du centenaire des apparitions de la Vierge, présidées par le pape François en mai dernier. Un centenaire marqué par la canonisation des deux jeunes voyants Francisco et Jacinta. Outre les Portugais, les pélerins étaient d’abord des Espagnols, suivis des Italiens, des Polonais et des Américains.

Le centenaire terminé, une nouvelle année s’ouvre pour le sanctuaire. Elle est présentée comme un “temps de grâce et de miséricorde” dans le prolongement de cette année exceptionnelle, pour que ses fruits créent de nouveaux « dynamisme » au Portugal et dans le monde, a annoncé le père Cabecinhas. Au sanctuaire, de nouveaux supports seront mis en place pour les pèlerins comme “un parcours spécial de prière”, “un guide du pèlerin” ou “une catéchèse” sur divers thèmes illustrant “la dimension ecclésiale de ce don fait à l’Église et à l’Humanité “.

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Apparitions de Fatima au Portugal en 1917


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Une attention spéciale pour la statue

Ces projets permettront aux visiteurs de mieux saisir la portée de « ces modèles de sainteté » offerts à Fatima et de s’en inspirer. Une attention spéciale sera donnée à la statue de la Vierge de Fatima, compte tenu de la multiplication de ses pérégrinations à travers le monde. Les demandes sont de plus en plus nombreuses. Pour répondre à cette exigence, il existe déjà treize répliques de la première statue pèlerine.

Le sanctuaire de Fatima a voulu également rendre hommage à cinq institutions publiques, pour leur collaboration tout au long de cette année du centenaire, en leur décernant « la médaille du centenaire » : la mairie de Ourém, commune de Fatima, la Garde nationale républicaine (gendarmerie), l’Association humanitaire des pompiers volontaires de Fatima et l’association d’entreprises d’Ourém-Fatima.


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Noël au Portugal


3 - Les traditions de Noël au Portugal - célébrer la famille, la nourriture et la foi

Portugal the Simple Life - 18 déc. 2023

Noël a toujours été une fête importante au Portugal, un moment où tout le monde se réunit autour de la table et partage la chaleur de cette période de fêtes, quelles que soient les croyances religieuses de chacun. C'est aussi le moment de célébrer les anciennes traditions et l'amour que les Portugais portent à la nourriture et aux moments passés avec leurs amis et leur famille.  Du nord au sud, pendant cette période de l'année, le Portugal est rempli de joie de Noël, avec des villes illuminées par des lumières de Noël et des vitrines décorées de rennes, de houx et de cadeaux pour partager l'amour.

Comme en anglais, en portugais les cadeaux sont aussi appelés "presentes" et cela signifie exactement la même chose : je veux être "présent" dans ta vie. La tradition d'offrir des cadeaux est la même que dans de nombreux autres endroits du monde, les familles se réunissant la veille de Noël pour partager un dîner spécial. Certaines familles ouvrent leurs cadeaux après minuit, d'autres préfèrent attendre le matin de Noël, se réunissant autour du sapin et des rires des enfants pour ouvrir ce que le Père Noël - ou le petit Jésus ("o menino Jesus") - a laissé pour eux.

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La nourriture de Noël au Portugal

Mais avant d'ouvrir les cadeaux, il y a une autre tradition qui est tout aussi (ou même plus !) importante pour célébrer Noël au Portugal : la nourriture !
Bien que les traditions culinaires portugaises de Noël diffèrent du Nord au Sud, il y a plusieurs éléments qui sont obligatoires, comme le célèbre Bolo Rei, le roi ("rei") du gâteau ("bolo"), un gâteau rond aux fruits richement fourré et décoré de noix et de fruits cristallisés et recouvert de sucre en poudre.

Parmi les variantes du traditionnel Bolo Rei, on trouve le Bolo Rainha (gâteau de la reine), qui est similaire, mais sans les fruits cristallisés, ainsi que des versions plus créatives au chocolat et à la pomme-cannelle.
Parmi les autres desserts traditionnels de Noël au Portugal, on trouve :
   • Rabanadas (également appelées "fatias douradas")
   • Sonhos
   • Aletria
   • Arroz Doce
   • Lampreia
   • Broas castelares

Pour le dîner de la veille de Noël – appelé "Consoada" – le plat le plus traditionnel est le "Bacalhau com couves" : de la morue salée bouillie avec du chou, des pommes de terre et d'autres légumes, arrosée d'huile d'olive portugaise de la meilleure qualité.  Parmi les autres plats populaires de la veille de Noël au Portugal, citons le poulpe ("polvo"), l'agneau rôti ("cabrito assado") ou la dinde ("peru"), des plats traditionnellement coûteux que l'on réserve pour les grandes occasions. Autrefois, lorsque le Portugal comptait parmi les pays les plus pauvres d'Europe occidentale, Noël était l'un des rares moments de l'année où l'on mangeait de la viande, une fête pour l'estomac qui témoigne de l'importance que ce jour a toujours eue dans la culture portugaise.

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Les traditions religieuses de Noël au Portugal

La majorité des Portugais étant catholique, la signification religieuse de cette fête est également très présente.  De nombreuses familles maintiennent encore la tradition d'installer une crèche, qui est traditionnellement construite avec de la mousse fraîche et une cabane en bois pour placer les figures en céramique de Saint Joseph, de la Vierge Marie et de l'enfant Jésus, couché sur un lit de paille et entouré des animaux de la crèche qui l'ont gardé au chaud pendant la nuit la plus longue de l'année.  Les crèches les plus complètes comprennent également les Rois mages et les bergers avec leurs troupeaux, une mémoire vivante de l'une des histoires les plus célèbres du monde qui a ravi les enfants portugais pendant des siècles, bien avant que les arbres de Noël modernes et la version barbu du Père Noël de Coca-Cola (en portugais : Pai Natal) n'arrivent dans le pays.

Une autre tradition chrétienne populaire est la messe de minuit, connue sous le nom de "Missa do Galo" (messe du coq), qui est toujours célébrée dans de nombreuses paroisses du Portugal. Les familles se réunissent pour cette messe spéciale qui célèbre la naissance de Jésus-Christ, une cérémonie où le froid de la nuit n'est pas de taille face à la chaleur de la foi et de l'accueil de chaque communauté.  Le jour de Noël, il y a également une messe le matin et, ensuite, les voisins se retrouvent sur le parvis de l'église pour se souhaiter de bonnes fêtes et distribuer des invitations à se retrouver dans l'après-midi, pour partager non seulement la nourriture de chaque famille, mais aussi les conversations et les rires autour d'un bon verre de vin de Porto ou de liqueurs traditionnelles portugaises.

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Comment célébrer Noël au Portugal

Célébrer Noël au Portugal, en tant que visiteur ou résident, est toujours une expérience mémorable car c'est l'une des périodes les plus joyeuses de l'année ! Dans les principales villes du Portugal, les rues et les bâtiments sont décorés d'illuminations de Noël et d'arbres géants, avec de nombreux événements, des restaurants fabuleux et beaucoup de soleil pour profiter d'une journée en famille. Même pendant le plus froid des décembres, l'hospitalité généreuse des Portugais vous réchauffera le cœur !

Si vous préférez un "Noël blanc", dans les montagnes du nord et de l'intérieur du Portugal, en particulier à Serra da Estrela, vous aurez peut-être de la chance car cette région est généralement enneigée à cette époque de l'année, ce qui suffit à ceux qui aiment passer les vacances sur les pistes !  Cependant, pour assister à l'une des traditions les plus uniques du Portugal, nous vous recommandons de visiter les villes où il est encore courant que la communauté se réunisse après la "Missa do Galo". Cette tradition, connue sous le nom de "Madeiro de Natal", a encore lieu dans certaines régions du Portugal comme Trás-os-Montes et l'Alto Alentejo. Dans les semaines précédant Noël, les habitants se réunissent pour faire du bois dans le cimetière de la ville. Dans certains endroits, l'événement est annoncé par la sonnerie des cloches de l'église, et la tradition est souvent accompagnée de musique et de chants joyeux. Le gigantesque tas de bois n'est allumé qu'après la messe de minuit. Les jeunes et les moins jeunes, les voisins, les amis et les membres de la famille se réunissent autour du feu pour boire et raconter des histoires, perpétuant ainsi une tradition centenaire aussi brillante et chaleureuse que le feu de joie qui brûle toute la nuit !


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Sanctuaire de Fatima au Portugal


4 - Le Portugal a été une grande force de la foi catholique»

© Agence de presse internationale catholique (apic), 12.05.2010

Voyage du pape Portugal: Les propos de Benoît XVI avant son arrivée à Lisbonne (Verbatim)

Lisbonne, 12 mai 2010 (Apic) Benoît XVI, dans la matinée du 11 mai 2010, s’est rendu à la rencontre des journalistes l’accompagnant dans l’avion qui le menait au Portugal. Durant 15 minutes, le pape a répondu à 3 questions des journalistes relayées par le Père Federico Lombardi, directeur du Bureau de presse du Saint-Siège. Voici la traduction intégrale des propos de Benoît XVI, sur la base de la transcription diffusée mercredi 12 mai par le Bureau de presse du Saint-Siège:

Père Lombardi :

«Quelles sont vos inquiétudes et vos sentiments sur la situation de l’Église au Portugal ? Que peut-on dire au Portugal, profondément catholique et porteur de la foi dans le monde par le passé, mais aujourd’hui en voie de profonde sécularisation, que ce soit dans la vie quotidienne ou au niveau juridique et culturel ? Comment annoncer la foi dans un contexte indifférent et hostile à l’Église ?

Benoît XVI :

Tout d’abord, bonne journée à vous tous, espérons que nous ferons un bon voyage, malgré le fameux nuage sous lequel nous nous trouvons. Quant au Portugal, j’éprouve surtout des sentiments de joie, de gratitude pour tout ce que ce pays a fait et fait encore dans le monde et dans l’histoire, et pour la profonde humanité de ce peuple, que j’ai pu connaître au cours d’une visite et grâce à de nombreux amis portugais. Je dirais qu’il est vrai, très vrai que le Portugal a été une grande force de la foi catholique, qu’il a porté cette foi dans toutes les parties du monde; une foi courageuse, intelligente et créative; il a su créer une grande culture, nous le voyons au Brésil, au Portugal lui-même, mais aussi par la présence de l’esprit portugais en Afrique, en Asie.

D’autre part, la présence du sécularisme n’est pas quelque chose de totalement nouveau. La dialectique entre sécularisme et foi au Portugal a une longue histoire. Déjà, au 18e siècle, il existait une forte présence des Lumières, il suffit de penser au nom Pombal (Sebastião José De Carvalho E Melo, marquis de Pombal (1699-1782) était un homme politique portugais, ndlr). Ainsi nous voyons que pendant ces siècles le Portugal a toujours vécu dans la dialectique, qui s’est bien sûr aujourd’hui radicalisée et qui se manifeste par tous les signes de l’esprit européen actuel. Celle-ci me semble être un défi mais aussi une grande opportunité. Pendant ces siècles de dialectique entre illuminisme, sécularisme et foi, il y avait toujours des personnes qui voulaient créer des ponts et créer un dialogue, mais malheureusement la tendance dominante fut celle de l’adversité et de l’exclusion réciproque.

Aujourd’hui nous voyons que cette dialectique est précisément une chance, que nous devons trouver la synthèse et un dialogue profond et porteur. Dans la situation multiculturelle où nous sommes tous, on voit qu’une culture européenne uniquement rationaliste n’aurait pas de dimension religieuse transcendante, ne serait pas capable d’établir un dialogue avec les grandes cultures de l’humanité, qui possèdent toutes cette dimension religieuse transcendante, qui est une dimension de l’être humain.
Ainsi, penser qu’il y aurait une raison pure, anti-historique, qui existerait seulement par elle-même et qui serait ›la’ raison, est donc une erreur; nous découvrons de plus en plus qu’elle touche seulement une partie de l’homme, qu’elle exprime une certaine situation historique, qu’elle n’est pas la raison en tant que telle. La raison en tant que telle est ouverte à la transcendance et c’est seulement dans la rencontre entre la réalité transcendante, la foi et la raison que l’homme se trouve lui-même.

Ainsi je pense que le devoir, la mission de l’Europe dans cette situation sont précisément de trouver ce dialogue, d’intégrer la foi et la rationalité moderne dans une unique vision anthropologique qui complète l’être humain et qui permet ainsi aux cultures humaines de communiquer. C’est pourquoi je dirais que la présence du sécularisme est une chose normale, mais la séparation, l’opposition entre sécularisme et culture de la foi est anormale, et doit être dépassée. Le grand défi de notre époque est que ces deux derniers se rencontrent, de façon à trouver leur vraie identité. Voilà, comme je l’ai dit, la mission de l’Europe et la nécessité humaine dans notre histoire.

Père Lombardi :

La crise économique s’est récemment aggravée en Europe et concerne en particulier le Portugal. Certains leaders européens pensent que l’avenir de l’Union européenne est menacé. Quelles leçons peut-on tirer de cette crise, y compris sur le plan éthique et moral ? Quelles sont les clefs permettant de consolider l’unité et la coopération des pays européens à l’avenir ?

Benoît XVI :

Je dirais que cette crise économique, avec sa composante morale que personne ne peut ne pas voir, est précisément un cas d’application, de concrétisation de ce que j’ai dit auparavant, c’est-à-dire que deux courants culturels séparés doivent se rencontrer, sinon nous ne trouverons pas la route vers l’avenir. Ici aussi nous voyons un faux dualisme, c’est-à-dire un positivisme économique qui pense pouvoir se réaliser sans la composante éthique, un marché qui serait régulé uniquement par lui-même, par les forces économiques pures, par la rationalité positiviste et pragmatique de l’économie – l’éthique serait quelque chose d’autre, étrangère à cela. En réalité, nous voyons maintenant qu’un pur pragmatisme économique qui fait abstraction de la réalité de l’homme – qui est un être éthique – ne finit pas de façon positive mais crée des problèmes insolubles. C’est pourquoi, le moment est venu de voir que l’éthique n’est pas une chose extérieure, mais interne à la rationalité et au pragmatisme économique.

D’autre part, nous devons aussi confesser que la foi catholique, chrétienne, était souvent trop individualiste, qu’elle laissait les choses concrètes et économiques au monde et pensait uniquement au salut individuel, aux actes religieux, sans voir que ces derniers impliquent une responsabilité mondiale, une responsabilité envers le monde. Ainsi, nous devons, ici aussi, entamer un dialogue concret. Dans mon encyclique «Caritas in veritate» – et toute la tradition de la doctrine sociale de l’Église va dans ce sens – j’ai cherché à étendre l’aspect éthique et l’aspect de la foi à l’individu, à la responsabilité envers le monde, à une rationalité rendue performante par l’éthique. D’autre part, les derniers événements du marché, de ces deux-trois dernières années, ont montré que la dimension éthique est interne et doit entrer au sein de l’action économique, car l’homme est un. Il s’agit de l’homme, d’une saine anthropologie, qui implique tout. C’est seulement ainsi que l’on résout le problème, c’est seulement ainsi que l’Europe remplit et réalise sa mission.

Père Lombardi :

«Quelle signification ont pour nous aujourd’hui les apparitions de Fatima ? Lorsque vous avez présenté le texte du 3e secret au Bureau de presse du Saint-Siège, en juin 2000, il vous a été demandé si le message pouvait être étendu, au-delà de l’attentat contre Jean Paul II, notamment aux autres souffrances des papes. Est-ce possible, selon vous, d’inclure aussi dans cette vision les souffrances de l’Église d’aujourd’hui, pour les péchés des abus sexuels sur mineurs ?

Benoît XVI :

Tout d’abord je voudrais exprimer ma joie d’aller à Fatima, de prier devant la Vierge de Fatima, qui est pour nous un signe de la présence de la foi, un signe que c’est précisément des enfants que naît une nouvelle force de la foi, qui ne se réduit pas aux enfants, mais dont le message s’adresse au monde entier, atteint l’histoire précisément dans son présent et illumine cette dernière. En 2000, durant la présentation, j’avais dit qu’une apparition, c’est-à-dire une impulsion surnaturelle, qui ne vient pas seulement de l’imagination de la personne, mais en réalité de la Vierge Marie, du surnaturel, entre chez une personne et s’exprime dans les possibilités de la personne. La personne est déterminée par ses conditions historiques et personnelles, par son tempérament, et elle traduit donc la grande impulsion surnaturelle dans ses capacités à voir, à imaginer et à exprimer. Mais, dans ses expressions formées par la personne, se cache un contenu qui va au-delà, plus en profondeur. Ce n’est qu’au cours de l’histoire que nous pouvons voir toute la profondeur, qui était – on pourrait dire – ›habillée’ par cette vision possible à des personnes concrètes.

Ainsi je dirais qu’ici aussi, en plus de cette grande vision de la souffrance du pape, qui peut d’abord faire référence au pape Jean Paul II, il est aussi question de réalités de l’avenir de l’Église qui peu à peu se développent et se manifestent. C’est pourquoi il est vrai qu’au-delà du moment indiqué dans la vision, on parle, on voit la nécessité d’une passion de l’Église, qui naturellement se reflète dans la personne du pape, mais le pape représente l’Église et ce sont donc des souffrances de l’Église qui sont annoncées. Le Seigneur nous a dit que l’Église serait toujours souffrante, de différentes manières, jusqu’à la fin du monde. Il est important que le message, que la réponse de Fatima ne conduise pas essentiellement à des dévotions particulières, mais plutôt à la réponse fondamentale, c’est-à-dire à la conversion permanente, à la pénitence, à la prière et aux trois vertus cardinales: foi, espérance et charité. Ainsi, nous voyons ici la véritable réponse fondamentale que l’Église doit donner, que chacun d’entre nous doit donner face à cette situation.

Concernant les nouveautés que nous pouvons découvrir aujourd’hui dans ce message, il y a aussi le fait que les attaques contre le pape et l’Église ne viennent pas seulement de l’extérieur mais que les souffrances de l’Église viennent précisément de l’intérieur de l’Église, du péché qui existe dans l’Église. On a toujours su cela mais aujourd’hui, nous le voyons de façon réellement terrifiante: la plus grande persécution de l’Église ne vient pas d’ennemis extérieurs mais elle naît du péché de l’Église et l’Église a donc profondément besoin de réapprendre la pénitence, d’accepter la purification, d’apprendre le pardon, mais aussi la nécessité de la justice. Le pardon ne remplace pas la justice.

En un mot, nous devons réapprendre précisément l’essentiel: la conversion, la prière, la pénitence et les vertus théologales. Ainsi, nous répondons, nous sommes réalistes et nous nous attendons à ce que le mal puisse toujours attaquer, qu’il attaque de l’intérieur et de l’extérieur, mais que les forces du bien sont aussi toujours présentes et que, au final, le Seigneur est plus fort que le mal, et la Vierge nous assure de façon visible et maternelle de la bonté de Dieu, qu’Il est toujours le dernier mot dans l’histoire. (apic/imedia/be)



5 - Chant catholique portugais (Marie) : «Ave maria» de Fatima - jeune_et_catholique



1. A treze de maio
Na cova da íria,
Apareceu brilhando
A Virgem Maria.


Ave, ave, ave Maria
Ave, ave, ave Maria


2. A Virgem Maria
Cercada de luz,
Nossa Mãe bendita
E Mãe de Jesus.

3. Foi aos Pastorinhos
Que a Virgem falou.
Desde então nas almas
Nova luz brilhou.

4. Com doces palavras
Mandou-nos rezar
A Virgem Maria
Para nos salvar.

5. Mas jamais esqueçam
Nossos corações
Que nos fez a Virgem
Determinações.

6. Falou contra o luxo
Contra o impudor
De imodestas modas
De uso pecador.

7. Disse que a pureza
Agrada a Jesus
Disse que a luxúria
Ao fogo conduz.

8. A treze de Outubro
Foi o seu adeus
E a Virgem Maria
Voltou para os céus.

9. À Pátria que é vossa,
Senhora dos céus,
Dai honra, alegria
E a graça de Deus.

10. À Virgem bendita
Cante seu louvor
Toda a nossa terra
Num hino de amor.

11. Todo o mundo a louve
Para se salvar,
Desde o vale ao monte,
Desde o monte ao mar.

12. Ah! Dêmos-lhe graças
Por nos dar seu bem,
À Virgem Maria,
Nossa querida Mãe!

13. E para pagarmos
Tal graça e favor,
Tenham nossas almas
Só bondade e amor.

14. Ave, Virgem Santa
'Strela que nos guia!
Ave, Mãe da Igreja!
Oh! Virgem Maria!

MichelT

Date d'inscription : 06/02/2010

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