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SAINT ÉLIE PROPHÈTE, Père des Contemplatifs (9e s. av JC). Fête le 20 Juillet.

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Message par Lumen Sam 20 Juil 2024 - 14:20

SAINT ÉLIE PROPHÈTE, Père des Contemplatifs (9e s. av JC). Fête le 20 Juillet.


SAINT ÉLIE PROPHÈTE, Père des Contemplatifs (9e s. av JC). Fête le 20 Juillet. Saintiliafromrilamonastery
Élie dans la grotte et sur un char de feu. Une fresque du Monastère de Rila (Bulgarie), tradition Orthodoxe
médiévale, rénovée du 20ème siècle


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Saint Élie

Prophète de l'Ancien Testament (9ème s. av JC.)


Le prophète Élie, de Tishbé en Galaad, défendit les droits de Dieu devant Achab, roi impie d'Israël.
Il annonce la sécheresse pour prix des péchés du roi, et, sur l'ordre de Dieu, se cache au torrent de Kérit dans la solitude, trois années durant.
Là, il se tient en présence de Yahvé; il boit au torrent et les corbeaux lui portent sa nourriture.

Épris de Contemplation et brûlant de zèle, il combat pour le culte du Dieu unique: "C'est Yahvé qui est Dieu!" affirme-t-il avec force devant le peuple, dans le défi qu'il porte aux prêtres de Baal sur le Mont-Carmel.
Et Dieu envoie le feu consumer l'holocauste sur le bûcher mouillé. Il annonce la fin de la sécheresse et tandis qu'il est en prière, au sommet du Carmel, une petite nuée se lève de la mer. Voici la pluie bienfaisante.

Il fuit la colère de la reine Jézabel pour sauver sa vie. Fortifié par une nourriture mystérieuse, il marche jusqu'à l'Horeb, la montagne de Dieu.
Il y est gratifié d'une haute expérience spirituelle intérieure.
Sur la parole de Dieu, il retourne pour oindre Élisée comme prophète à sa place. Il est emporté au ciel sur un char de feu.
A lire dans la Bible . AELF:
- 1 R 17, Elie annonce une grande sécheresse... (premier livre des Rois)
- 2 R 2, 1-14 Élie est enlevé au ciel - Élisée devient son héritier (deuxième livre des Rois)

Le 15 Juillet 2011, Benoît XVI a évoqué le prophète Élie, "que Dieu choisit pour conduire le peuple à se convertir". Reprenant son cycle sur la Prière, il a rappelé que "c'est principalement au Mont Carmel que sa puissance d'intercession se manifesta, lorsque devant Israël rassemblé il pria le Seigneur de se manifester et de convertir le cœur des hommes...

Lorsque Élie s'opposa aux adorateurs de Baal, et que le Dieu de salut et de vie d'Israël s'opposa à une idole muette et n'a aucun pouvoir, ni en bien ni en mal, ce fut le début d'une confrontation entre deux modes totalement différents de prier la divinité".
Les prêtres de Baal utilisaient en fait l'idole de leur dieu à des fins personnelles, tandis qu’Élie "demandait au peuple de s'approcher de Dieu en l'impliquant dans sa prière et dans son action...

Après quoi le prophète érigea un autel au moyen de douze pierres symbolisant les tribus des fils de Jacob" et représentant l'unité d'Israël. "Elie s'adressa au Seigneur en l'appelant Dieu de nos pères, afin de rappeler les promesses divines remontant à son choix et à l'alliance ayant indissolublement uni Dieu et son peuple".

Le Saint-Père a alors rappelé qu’Élie plaça Israël devant sa propre vérité en demandant à Dieu d'intervenir pour que le peuple sache finalement qui il est vraiment.
"Ainsi Dieu fut-il reconnu comme absolu et transcendant, impossible à placer à côté d'autres dieux, ce qui aurait été le relativiser et nier son caractère absolu...
Le croyant doit répondre à l'absolu de Dieu par un amour absolu et total, de tout son cœur, pour toute sa vie et de toutes ses forces...
Dans sa prière d'intercession, Élie demande à Dieu ce qu'il veut faire, c'est à dire manifester sa miséricorde, être fidèle à sa nature de Seigneur de la vie qui pardonne, convertit et transforme".

A la différence de Baal, muet et impuissant, le Seigneur répond "en consumant l'holocauste et en faisant disparaître l'eau répandue autour de l'autel.
A ce point Israël n'eut plus de doute car la Miséricorde Divine avait répondu à sa faiblesse et à son manque de Foi.
La vaine idole était vaincue et le peuple qui semblait perdu reprit le chemin de la vérité, se retrouvant lui même".

Benoît XVI a conclu en expliquant que cette histoire confirmait la nécessité du premier commandement, n'Adorer que Dieu: "Là où Dieu est oublié, l'homme tombe en esclavage. Il devient idolâtre comme en font preuve les régimes totalitaires et un nihilisme qui rend l'homme dépendant d'idolâtries...

L'objectif premier de la Prière est la conversion, le feu divin qui transforme les cœurs...et permet de vivre pour le prochain, selon la volonté de Dieu... Les Pères de l’Église nous expliquent que l'épisode d’Élie préfigure le Christ, qu'elle constitue un premier pas vers le Christ". (VIS 20110615 480)

Commémoraison de Saint Élie de Thisbé en Galaad. Prophète du Seigneur aux jours des rois d’Israël Achaz et Ochozias, il revendiqua contre un peuple infidèle les droits du Dieu unique avec une telle force d’âme qu’il préfigura non seulement Saint Jean-Baptiste, mais Le Christ Lui-même.
Il n’a pas laissé d’oracles écrits, mais son souvenir s’est fidèlement conservé, surtout au Mont Carmel.

Martyrologe romain



SAINT ÉLIE PROPHÈTE, Père des Contemplatifs (9e s. av JC). Fête le 20 Juillet. Saint-elie-le-prophete-se-tient-en-presence-du-seigneur-il-boit-au-torrent-et-les-corbeaux-lui-portent-sa-nourriture-2

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Saint Élie, prophète
« Père des Contemplatifs ».
(IXe s. avant J.-C.)

Élie, dont le nom signifie « Le Seigneur est Mon Dieu », est l'un des prophètes les plus ardents et passionnés.
Il mène un combat violent pour restaurer l'Alliance entre Dieu et son peuple. Son histoire est relatée dans la Bible au Premier livre des Rois (chapitres 17 à 19 et 21) ainsi qu'au Deuxième livre des Rois (chapitres 1 et 2).

Le prophète Élie, de Tishbé en Galaad, défend les droits de Dieu devant Achab, roi impie d'Israël.
Il annonce la sécheresse pour prix des péchés du roi, et, sur l'ordre de Dieu, se cache au torrent de Kérit dans la solitude, trois années durant.
Là, il se tient en présence du Seigneur ; il boit au torrent et les corbeaux lui portent sa nourriture.

Épris de contemplation et brûlant de zèle, il combat pour le culte du Dieu unique : « C'est Le Seigneur qui est Dieu ! » affirme-t-il avec force devant le peuple, dans le défi qu'il porte aux prêtres de Baal sur le Mont Carmel.
Et Dieu envoie le feu consumer l'holocauste sur le bûcher mouillé. Il annonce la fin de la sécheresse et tandis qu'il est en prière, au sommet du Carmel, une petite nuée se lève de la mer. Voici la pluie bienfaisante.

Il fuit la colère de la reine Jézabel pour sauver sa vie. Fortifié par une nourriture mystérieuse, il marche jusqu'à l'Horeb, la montagne de Dieu où Dieu lui-même vient se révéler « dans le bruit d'un silence ténu ».
Sur la parole de Dieu, il retourne pour oindre Élisée comme prophète à sa place. Il est emporté au Ciel sur un char de feu.

Sur la montagne de la Transfiguration, devant les apôtres Pierre, Jacques et Jean, Élie apparaît avec Moïse dans la lumière glorieuse du Christ.
Toute la vie d'Élie baigne dans la Prière au Dieu vivant d'Israël ; aussi l'épître de Saint Jacques le propose-t-elle comme le modèle des Priants (Jacques 5, 17-18).

Élie est le guide et l'inspirateur de l'Ordre du Carmel, ordre mendiant fondé au XIIIe siècle à partir d'Ermites situés sur le Mont Carmel.

Il est appelé « Père des Contemplatifs ».



SAINT ÉLIE PROPHÈTE, Père des Contemplatifs (9e s. av JC). Fête le 20 Juillet. Carmel-caves

Grotte sur le versant nord du Mont Carmel. Photo de Jacobs.

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Le Mont Carmel


Comme son nom l’indique, l’Ordre du Carmel est né géographiquement au Mont Carmel, lieu marqué par la présence du prophète Élie (IX ème siècle avant Jésus-Christ) dont l’histoire est relatée dans le livre des Rois (1R 17-19.21-2R 2).

Le Mont Carmel est une montagne côtière, en Israël surplombant la Méditerranée.
La ville de Haifa se trouve en partie à flanc du Mont Carmel, ainsi que quelques petites villes, comme Nesher ou Tirat Hakarmel.

Le Mont Carmel se trouve à l’Ouest de Nazareth. C’est une petite cordillère, d’une hauteur de 500m qui débouche sur la mer.
La vigne, l’olivier, le laurier, les pins, les jacinthes, les narcisses, les myrtes ornent le Mont Carmel et l’embaument.
Aussi comprend-on que la Sainte Écriture fasse l’éloge de sa beauté.
Il est lié aussi au ministère d’Élie et rempli des souvenirs du grand prophète.

C’est au Mont Carmel qu’eut lieu la célèbre dispute avec les prophètes de Baal, qui marqua la puissance de Dieu sur les dieux étrangers (cf. 1R 18).
Selon la Bible, le prophète Élie y réside.

C'est sur le Carmel, qu'affrontant les Prêtres de Baal au Nom du Dieu d'Israël, il accomplit les miracles destinés à prouver aux Israélites l'inanité de leurs croyances idolâtres ou syncrétistes.
Après sa victoire, les prêtres de Baal sont mis à mort.

Au début du XIIIème siècle, les Ermites qui vivaient dans cette montagne, près d’une source appelée source d’Élie, reçurent leur Règle du patriarche de Jérusalem, Albert.

C'est la Règle du Carmel. Cette règle toute simple et d'inspiration biblique veut promouvoir une vie fondée sur l'essentiel : "la communion avec Dieu".
Ce texte traduit bien l’idéal Monastique que la tradition patristique a transmise à travers la figure d’Élie : celui-ci est l’archétype du Moine, par sa vie pauvre, son célibat, l’épreuve du désert avant la rencontre avec Dieu.

N’ayant pas de Fondateur, les Carmes ont trouvé en Élie leur guide et leur Père ; ils ont retenu comme devise ses deux cris qui résument l’idéal Carmélitain :
« Il est vivant Le Seigneur devant qui je me tiens ! » (1R 17,1 ;18,15) et « Je brûle de zèle pour Le Seigneur, Dieu de l’univers ! » (1R 19, 10.14).

Combien sont-ils ?
Qui les a "fondés" ? Qui les dirige à ce moment là ?
Nul ne le sait avec certitude.
Ce qui est certain, c'est qu'ils sont rassemblés autour d'une chapelle
dédiée à la Vierge Marie.

Dès l'origine, le but de la vie que l'on mène au Carmel est exposé clairement :
L'union de l'âme en ses plus secrètes profondeurs avec Dieu, source et fondement de tout ce qui est.



Saint Élie
(900 ans AV JC)

L'Ordre du Carmel est peut-être le seul à rattacher son histoire à l'Ancien Testament !
Si aujourd'hui l'on sait, bien sûr, que les Carmes ne sont pas les successeurs directs sans interruption de Saint Élie, il n'en reste pas moins qu'ils se sont toujours sentis une grande affinité spirituelle avec ce chercheur de Dieu.
En effet, au Carmel, Elie a toujours été considéré comme la grande figure inspiratrice de la quête de Dieu.

La devise qui résume l’idéal Carmélitain qui trouve sa source dans les paroles de Saint Élie :


"Je suis rempli de zèle
pour le service du Seigneur Dieu"

(1 Rois 19,10)
"Il est vivant Celui devant qui je me tiens"
(1 Rois 18,14)


SAINT ÉLIE PROPHÈTE, Père des Contemplatifs (9e s. av JC). Fête le 20 Juillet. Jpf-cave-of-elijah

Statue d’Élie dans la crypte du Monastère du Mont Carmel. D'après la tradition du Carmel, la crypte était à l'origine la grotte d’Élie. Photo de JFreeman.

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La figure d’Élie au Carmel

Présence à Dieu

Toute la vie d’Élie baigne dans la prière au Dieu vivant d’Israël ; aussi l’épître de Saint Jacques propose-t-elle Élie comme modèle des Priants (Jc 5, 17-18).
Plusieurs auteurs spirituels des IVe-Ve siècles ont évoqué le sacrifice d’Élie au Mont Carmel pour exprimer la venue de L’Esprit dans le cœur de celui qui cherche à vivre dans la Prière continuelle à travers l’ascèse et le combats spirituel.

L’attitude du prophète, assis sur la montagne (2R 1, 9) ou prosterné, la tête entre les genoux (1R 18, 42), reflète une vie de Prière, concentrée en Dieu, dans le calme intérieur, au-dessus des passions et des soucis du monde.
A l’Horeb, après une longue marche de quarante jours et quarante nuits, avec pour seule nourriture le pain et l’eau apportés par un ange, Élie rencontre Dieu, dans le silence, expérience à laquelle aspire tout chercheur de la Face Divine.

La familiarité d’Élie avec Dieu, sa puissance sur l’eau et le feu, la vie et la mort, témoignent de la profonde intimité avec Le Dieu vivant devant lequel il se tient.
L’ascension du prophète dans un char de feu est une image de la montée spirituelle vers Dieu.

Sur la montagne de la Transfiguration, devant les apôtres Pierre, Jacques et Jean, Élie apparaît avec Moïse dans la lumière Glorieuse du Christ.
A l’instar du prophète, la vocation du Carmel est de se tenir en présence du Dieu vivant, c’est-à-dire, veiller dans une Prière continuelle, silence et dialogue d’Amour, Contemplation du Dieu vivant et intercession pour le monde.


Zèle apostolique

A deux reprises, Le Seigneur demande à Élie ce qu’il fait à l’Horeb et celui-ci proclame à chaque fois son zèle brûlant pour Le Seigneur.
Le prophète souffre de voir son peuple honorer de faux-dieux et veut le ramener vers le vrai Dieu.
La rencontre de Dieu à l’Horeb ne s’arrête pas à une jouissance théophanique : Élie est envoyé oindre les rois et le prophète Élisée.

Le Carmel, héritier du zèle d’Élie, en reçoit une flamme œcuménique et Missionnaire.
C’est le cœur broyé devant la division des Chrétiens, qu’au XVIe siècle, Sainte Thérèse d’Avila a entrepris la réforme du Carmel ;
Aujourd’hui, c’est ce même élan Missionnaire qui rayonne à travers le récit d’une Carmélite de Nancy qui partit au Carmel de Tchung King en Chine en 1933, puis expulsée, revint en France et y fonda en 1974, un Carmel, consacré à la Prière pour l’Unité des Chrétiens et qu’elle plaça précisément sous la protection du prophète Élie qui rassemble dans son culte Juifs, Chrétiens et Musulmans (cf. Mère Élisabeth. Partir, Monastère Saint Élie, Saint Rémy, 1998).


Solitude et paternité spirituelle

A travers la figure d’Élie, le Carmel a reçu deux notes caractéristiques : le goût de la solitude, du silence où Dieu parle au cœur et le sens de la paternité spirituelle.

Ainsi le commentaire de l’épisode d’Élie au torrent du Kérith par l’auteur de l’Institution des premiers Moines au Moyen-âge a exercé une profonde influence au Carmel : sur l’ordre de Dieu, Élie fuit au désert pour vivre caché dans la solitude et la charité avec un double but : « offrir à Dieu un cœur pur (…) et expérimenter la force de la Divine présence et la douceur de la Gloire d’en-haut ».

Les premiers textes Carmélitains, à la suite de la Bible et des Pères de l’Église, évoquent conjointement Élie et son disciple Élisée qu’il a appelé à le suivre (1R 19, 19-21) et à qui il lègue son manteau avec son double esprit au moment de son enlèvement (2R 2,13).

Les premières constitutions des Carmes font remonter les origines de l’Ordre « aux prophètes Élie et Élisée, dévots habitants du Mont Carmel ».
La liturgie Carmélitaine Fête les deux prophètes aux mêmes dates que le calendrier byzantin : Élie, le 20 Juillet et Élisée, le 14 Juin.



SAINT ÉLIE PROPHÈTE, Père des Contemplatifs (9e s. av JC). Fête le 20 Juillet. 36873265

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Le prophète Élie

Le prophète Élie (1R17;19) est avec Marie aux origines du Carmel... Il est indissociablement lié au mystère de Marie... Il est celui qui convoque l’assemblée (l’Eglise) au Mont Carmel, celui qui purifie l’Église (cf Jean Baptiste).
La Tradition le sent bien qui a toujours vu dans le petit nuage aperçu après une sécheresse de trois années, la figure de Marie.

Comme la Femme contre le dragon Élie s’enfuit au désert. Et si Élie et Marie sont à la source (la source d’Élie) du mystère, ils sont également présents au dévoilement ultime de l’Amour: Elie est le précurseur du jour de Yahvé (Mal 3,23-24).

La tradition Juive pense non seulement qu’Élie n’est pas mort, mais elle croit à son retour sur terre lors de la Parousie du Messie (Enoch, 4Esdras).
L’Évangile reflète cette tradition: des Prêtres et des lévites interrogent Jean-Baptiste: Es-tu Élie? Jn 1,21 et les apôtres sont témoins de cette attente des scribes Mc 9,11
Et ils lui posaient cette question:" Pourquoi les scribes disent-ils qu'Élie doit venir d'abord ? " Dès la première génération Chrétienne on pense que Jean Baptiste est Élie dont le retour est annoncé.
Les paroles du Christ l’insinuent: Mat 17:12 or, je vous le dis, Élie est déjà venu, et ils ne l'ont pas reconnu, mais l'ont traité à leur guise. De même le Fils de l'homme aura lui aussi à souffrir d'eux. " 13 Alors les disciples comprirent que ses paroles visaient Jean le Baptiste.

De même l’annonce de l’ange à Zacharie montrait dans le futur Jean-Baptiste la mentalité et l’attitude d’Élie: Lc 1:17 Il marchera devant lui avec l'esprit et la puissance d'Élie, pour ramener le cœur des pères vers les enfants et les rebelles à la prudence des justes, préparant au Seigneur un peuple bien disposé. "

Tous ces liens avec Jean baptiste sont également à méditer par rapport au mystère de Marie.

Elie disparaît au Ciel dans une sorte d’Assomption!... Il apparaîtra aux apôtres en compagnie de Jésus et de Moïse lors de la Transfiguration...

Pourquoi ce lien entre Élie et Marie est-il si important pour le Carmel? C’est parce qu’il concerne le fond de notre vocation qui est de vivre et de proclamer le mystère de la Miséricorde.
Ce mystère est le grand secret caché depuis des siècles... Il est à la fois caché et révélé!... Car c’est le secret d’Amour de Dieu...

Voici quelques grandes perspectives trop brièvement mais qui sont le cœur de la vie Carmélitaine...

La Vierge Marie dans son Immaculée Conception est le plus grand miracle de la Miséricorde.
Le Carmel vit de ce mystère depuis ses origines et ne désire vivre que dans cette attitude mariale de reconnaissance et d’abandon (cf Thérèse de Lisieux).
Le mystère de Marie peut nous faire découvrir l’abîme de la Miséricorde, c’est-à-dire le Cœur même de Dieu, en nous le dévoilant à travers sa “maternelle protection” (son scapulaire).

En effet, Marie, mieux que le bon Larron ou Marie Madeleine, peut témoigner de la gratuité de l’Amour et de sa prévenance, elle à qui tout a été remis d’avance.
C’est le mystère de l’Immaculée Conception. Le mystère du “reste” que nous retrouverons dans le cycle d’Élie.

1 R19:18 Mais j'épargnerai (shaarti) en Israël sept milliers, tous les genoux qui n'ont pas plié devant Baal et toutes les bouches qui ne l'ont pas baisé. "

Mystère infini qui nous invite à faire l’expérience de notre misère (par avance ou par conséquence de notre péché) afin de découvrir le Cœur miséricordieux de Dieu, ce Cœur qui convoite notre misère et qui veut surtout devenir notre cœur.
C’est l’admirable échange. C’est accueillir en nous le cri du Sacré-Cœur. Cette découverte est à la fois une béatitude, une brûlure et une blessure (ô délicieuse plaie!...).

Elle est chantée par tous mystiques et tout particulièrement par le Carmel. La découverte du Sacré-Cœur et de l’”abaissement” de l’Amour (cf le lavement des pieds) est une redoutable épreuve que tous les apôtres ont dû traverser, à commencer par Pierre.

Elle est la grande affaire de notre vie, celle d’une rencontre avec Le Fils de l’Homme, avec Jésus venu incarner la “folie” amoureuse du Cœur de Dieu.
0 Jésus! Laisse-moi dans l'excès de ma reconnaissance, laisse-moi te dire que ton Amour va jusqu'à la folie...
Comment veux-tu devant cette Folie que mon cœur ne s'élance pas vers toi? Comment ma confiance aurait-elle des bornes?... (Ms B 75-76).

Le prophète Élie fera lui aussi l’expérience de la rencontre avec le Cœur de Dieu à travers un zèle ardent qui devra peu à peu s’écrouler pour accueillir le vrai mode victorieux de l’Amour.

Le cycle d’Élie devra être reçu dans cette perspective. Élie, invoqué comme le “Père” du Carmel éclaire de manière conjointe le mystère de Marie.
La tradition Carmélitaine a associé dans sa tradition la geste d’Élie (le feu) et la typologie mariale: le petit nuage (l’eau)...

Depuis le prophète Élie jusqu`à Thérèse de Lisieux, l`histoire du Carmel est un long trait de feu qui commence avec la descente du feu du Ciel sur la victime devant les Prêtres de Baal, l`enlèvement d`Élie sur son char, continue avec la flèche enflammée du séraphin dans le cœur de Thérèse d`Avila, les chants de Jean de la Croix sur la Vive Flamme, et se termine par la Consécration de Thérèse de Lisieux en victime d`holocauste à l`Amour Miséricordieux...

Notre misère n`a rien à en craindre, seul l`orgueil a tout à craindre. Le point d`orgue de cette spiritualité, c`est l`ouragan de Gloire, propulsant Thérèse de l`Enfant-Jésus dans le monde entier, nous rappelant que le feu auquel nous sommes promis (tout créature doit être salée par le feu) est un feu de Miséricorde...

M.D. Molinié, "Le théologien et le Carmel", Carmel, horizon 2000", Ed Fayard.



Pour un approfondissement
> > > Le cycle d’Elie dans la Bible


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SAINT ÉLIE PROPHÈTE, Père des Contemplatifs (9e s. av JC). Fête le 20 Juillet. Saint-elie-statue-aleppo

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Le 20 juillet, nous célébrons la mémoire de la flamboyante ascension au Ciel du Saint et glorieux Prophète ELIE le THESBITE.

Le Saint et grand Prophète Élie, cet ange dans la chair qui reçut de Dieu le pouvoir d'ouvrir et de fermer les cieux, était originaire de Thishbé en Galaad (1). On raconte qu'au moment de sa naissance son père vit des hommes vêtus de blanc l'envelopper de langes de feu et, en lui attribuant son nom, ils lui donnèrent à manger une flamme, symbole du zèle divin qui allait le dévorer pendant toute sa vie. Dès son enfance, il observait rigoureusement tous les commandements de la Loi et se tenait en permanence devant Dieu par une virginité impassible, un jeûne permanent et une prière ardente, qui rendirent son âme comme le feu et firent de lui le modèle de la vie monastique.

Achab ayant accédé au trône du royaume du Nord, qui avait fait schisme depuis Jéroboam, porta à son comble l'impiété et la dépravation de ses prédécesseurs. Encouragé par sa femme, l'exécrable Jézabel, il persécutait les Prophètes et tous les hommes qui restaient fidèles à Dieu, et s'adonna au culte des faux dieux: Baal et Astarté. Le Prophète Élie se rendit alors auprès du roi et lui déclara: « Il vit le Seigneur, Dieu des Armées, le Dieu d'Israël, devant lequel je me tiens aujourd'hui! Non, il n'y aura, ces années-ci, ni rosée ni pluie, si ce n'est par une parole de ma bouche! » À la parole du Prophète une terrible sécheresse s'abattit alors, comme une fièvre, sur la terre: tout fut desséché, dévasté, brûlé; hommes, femmes, enfants, animaux domestiques et bêtes sauvages, tous mouraient faute de nourriture, les sources tarissaient, les plantes se flétrissaient, et rien n'échappait au fléau que Dieu avait permis, dans l'espoir que la famine porterait le peuple d'Israël au repentir et à la conversion.

Sur ordre de Dieu, le Prophète, qui était vêtu d'une peau de mouton et d'un pagne de cuir, quitta le royaume d'Israël et se rendit au torrent de Chorrath (Kerrith), situé au-delà du Jourdain (2). Il s'abreuvait de l'eau du torrent et le Seigneur lui envoyait des corbeaux - animaux considérés comme impurs par les Juifs et réputés pour leur cruauté envers leur progéniture - pour lui apporter du pain au matin et de la viande le soir, incitant ainsi son Prophète à la miséricorde envers le peuple souffrant (3). Quand le torrent vint à se tarir lui aussi, Dieu envoya son serviteur à Sarepta de Sidon, lui faisant observer au long de la route les effets désastreux de la sécheresse pour l'inviter, encore une fois, à la compassion. Il parvint chez une pauvre veuve païenne, qui était en train de ramasser du bois en vue de faire cuire du pain pour elle et son fils. Malgré la nécessité extrême dans laquelle elle se trouvait, elle mit avant toutes choses les devoirs de l'hospitalité, et dès que le Prophète le lui demanda, elle prépara à son intention une galette, avec la farine et l'huile qui lui restait. Elle reçut sans retard la récompense de son hospitalité: à la parole du Prophète sa jarre de farine et sa cruche d'huile ne désemplirent pas, jusqu'à ce que la pluie revint. Elie était hébergé chez cette veuve depuis quelques jours, quand son fils vint à mourir. Comme la femme, dans sa douleur, accusait l'homme de Dieu d'avoir apporté le malheur sur sa maison, Élie prit l'enfant, le monta à l'étage où il demeurait et, après avoir soufflé à trois reprises sur le corps inanimé en invoquant à grands cris le Seigneur, il rendit le jeune garçon vivant à sa mère, prophétisant ainsi la résurrection des morts.

La sécheresse affligeait la contrée depuis plus de trois ans, et une grande partie de la population avait déjà été décimée; mais Dieu, respectant le serment de son Prophète, ne voulait pas montrer sa miséricorde avant qu'Élie n'eût compris qu'Il ne désire pas la mort des pécheurs mais qu'ils se convertissent (cf. Éz. 33:11). Il envoya alors le Prophète auprès du roi Achab, pour lui annoncer que le fléau allait bientôt cesser. Élie apparut devant le roi stupéfait de voir venir à lui, librement, celui qu'il avait fait rechercher partout, et il l'invita à rassembler tout le peuple d'Israël sur le mont Carmel, afin qu'il soit témoin de sa confrontation avec les 450 prophètes de Baal et les 400 prophètes des bois sacrés entretenus par l'infâme Jézabel. Une fois cette grande assemblée réunie, Élie dit aux faux prophètes: « Jusques à quand boiterez-vous sur les deux jarrets? Si le Seigneur est Dieu, allez à sa suite! Si c'est Baal, allez à lui! » Il prescrivit d'apprêter deux taureaux pour le sacrifice et de les placer sur le bûcher, mais sans allumer de feu, et il laissa les faux prophètes sacrifier les premiers. Ceux-ci invoquèrent à grands cris le dieu Baal, en se lacérant, de l'aube jusqu'au soir, mais en vain. Élie se moquait d'eux, les encourageant à crier plus fort, de peur que leur dieu ne soit endormi ou occupé à quelque autre affaire. Le soir venu, le Prophète érigea un Autel avec douze pierres, représentant les douze tribus d'Israël, creusa un large fossé autour de l'Autel, sur lequel il avait placé le taureau dûment dépecé, et il ordonna de verser, à trois reprises, de l'eau en abondance sur la victime, de manière à ce qu'elle remplisse le fossé en débordant. Puis il poussa un grand cri vers le ciel, invoquant le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob. Aussitôt un feu tomba du ciel et dévora l'holocauste, le bois et l'eau. Le peuple entier tomba alors la face contre terre en criant: « Vraiment le Seigneur est le seul Dieu! » Sur l'ordre d'Élie, on s'empara des faux prophètes, et l'homme de Dieu les égorgea de ses propres mains au torrent de Cisson. Il annonça ensuite à Achab que la sécheresse allait bientôt cesser, puis monta au sommet du Carmel et, se penchant vers la terre, la tête entre les genoux et l'intelligence rassemblée dans le cœur, il se mit en prière. À sept reprises il envoya son serviteur observer l'horizon, en direction de la mer, et la septième fois un petit nuage apparut, le ciel s'obscurcit et la pluie tomba en abondance, répandant sur la terre la bénédiction céleste.

Quand la reine Jézabel apprit le massacre de ses prophètes, elle entra dans une terrible colère et jura de se venger. Élie, qui n'avait pas craint la foule des faux prophètes, fut abandonné par la grâce de Dieu et, gagné par la pusillanimité, il s'enfuit à Bersabée dans la terre de Juda. Épuisé par sa marche dans le désert, il s'assit à l'ombre d'un arbre et demanda à Dieu de reprendre sa vie. Un Ange du Seigneur lui apparut alors, et lui présenta une galette de pain et une cruche d'eau. Revigoré par cette assistance divine, il put marcher quarante jours dans le désert, jusqu'à la montagne de Dieu, l'Horeb (4). Il entra dans le creux du rocher où Moïse s'était jadis caché, et Dieu lui adressa, de nuit, la parole. Élie répondit: « Je suis rempli de zèle jaloux pour le Seigneur tout-puissant, car les fils d'Israël ont abandonné Ton alliance, abattu Tes Autels et tué Tes Prophètes; et je suis resté tout seul et ils cherchent à m'enlever la vie. » Dieu lui ordonna de sortir et de se tenir sur la montagne pour le voir. Il y eut alors un violent ouragan qui fendit les montagnes et brisa les rochers, mais le Seigneur n'était pas dans l'ouragan; et après l'ouragan, un tremblement de terre, mais le Seigneur n'était pas dans le tremblement de terre; et après le tremblement de terre, un feu, mais le Seigneur n'était pas dans le feu. Après le feu, on perçut le bruit d'une brise légère. Dès qu'il l'entendit, Élie se voila la face de son manteau et se tint sous la grotte, car Dieu était dans la brise légère Le Seigneur lui affirma que, loin d'être le seul juste, sept mille autres Israélites n'avaient pas fléchi les genoux devant Baal, et Il lui ordonna de s'en retourner par le même chemin conférer l'onction royale à Hazaèl, comme roi de Syrie, et à Jéhu, comme roi d'Israël, puis d'oindre Élisée pour successeur. Ayant trouvé Élisée occupé à labourer avec douze paires de bœufs, Élie jeta sur lui son manteau et fit de lui son disciple (cf. 14 juin).

Le roi Achab continuait cependant à commettre des actes d'impiété et il s'était accaparé la vigne de Nabot de Yizréel, en le faisant mourir sur le conseil de Jézabel. Le Prophète Élie, qui était resté dans le silence pendant quelque temps, fut envoyé par le Seigneur à Samarie et dit au roi: « À l'endroit même où les chiens ont lapé le sang de Nabot, les chiens laperont ton sang à toi aussi, et les prostituées se vautreront dans ton sang ». Il ajouta que le malheur allait s'abattre sur toute la maison d'Achab et que les chiens dévoreraient le corps de Jézabel sur l'avant-mur d'Yizréel. A ces mots, le roi fut saisi de componction: il déchira ses vêtements, se revêtit d'un sac et observa un jeûne. Le Seigneur regarda avec faveur son repentir et annonça par son Prophète qu'Il ne donnerait libre cours à Sa colère que sous le règne de son fils.

Achab mourut peu après, et son fils Ochozias, homme superstitieux, prit le pouvoir. Étant tombé malade, il envoya des messagers en quête d'un oracle auprès de Baal Zéboud à Éqron (Akkaron). Le Prophète Élie se présenta devant les messagers, annonçant que le roi ne se relèverait pas. Quand ils transmirent ce message, en donnant la description du Prophète, le roi, comprenant qu'il s'agissait d'Élie, envoya une troupe de cinquante hommes pour l'arrêter. Mais à deux reprises, sur l'injonction du Prophète, un feu descendit du ciel et dévora les soldats. Le troisième officier, l'ayant supplié de l'épargner, Élie obtempéra et se rendit auprès du roi, lui annonçant de vive voix qu'il allait périr, parce qu'il avait eu recours aux faux dieux. Ochozias mourut effectivement peu de jours après, et son frère Joram devint roi d'Israël. Pendant les douze années de son règne, il fit supprimer le culte de Baal, mais ne mit pas fin au péché de Jéroboam, qui avait provoqué le schisme dans le peuple de Dieu et avait encouragé l'idolâtrie. C'est pourquoi Dieu fit venir le malheur sur sa maison et réalisa la prophétie prononcée par Élie au temps d'Achab: Jéhu s'empara du pouvoir, à la suite d'une conspiration contre Joram et, entrant dans la ville d'Yizréel, il fit mettre à mort Jézabel en la précipitant du haut d'une fenêtre. Son sang éclaboussa le mur et les chiens dévorèrent son corps avant qu'on n'ait pu l'ensevelir.

Au bout de quinze ans de ministère prophétique, ayant accompli la mission que Dieu lui avait confiée, Élie se rendit de Galgal à Béthel, accompagné d'Élisée qui refusait de quitter son maître. De là, ils se rendirent à Jéricho. Arrivé sur la rive du Jourdain, Élie prit son manteau de peau de mouton, le roula et frappa les eaux, qui se divisèrent pour les laisser passer à pied sec. Élisée lui ayant demandé de recevoir double part de son esprit prophétique, Élie répondit: « Si tu me vois pendant que je serai enlevé au ciel, il en sera ainsi pour toi. » Alors qu'ils marchaient ainsi dans le désert en devisant, un char de feu tiré par des chevaux flamboyants apparut entre eux. Élie monta dans le char et fut emporté "comme" au ciel (6), dans un tourbillon, tandis qu'Élisée criait: « Père, père, char d'Israël et son attelage! » Il saisit le manteau du Prophète, qui était tombé sur lui, et frappant les eaux à deux reprises, il put traverser le Jourdain, salué par les Fils des Prophètes qui criaient: « L'esprit d'Élie s'est reposé sur Élisée ! »

En étant ainsi enlevé dans les hauteurs avec son corps, le Prophète Élie préfigurait l'Ascension de Notre Seigneur Jésus-Christ, et par l'envoi de son manteau sur son disciple, il annonçait la descente du Saint-Esprit, le jour de la Pentecôte (7).

Représentant éminent de l'ordre prophétique et parvenu par son zèle au sommet de la vertu, Élie fut jugé digne de voir, face à face, la gloire du Dieu incarné, en compagnie de Moïse et des trois Apôtres, le jour de la Transfiguration (cf. Mat. 17), qui annonçait le Second Avènement de Notre Seigneur Jésus-Christ. En descendant du Thabor, les disciples demandèrent au Seigneur si Élie devait venir avant la résurrection des morts pour rétablir toutes choses, comme l'enseignent les Prophètes (Malachie 3:23). Le Christ leur répondit: « Élie est déjà venu, et ils ne l'ont pas reconnu, mais l'ont traité à leur guise », en faisant allusion à Saint Jean Baptiste qui était venu préparer Sa venue, avec l'esprit et la puissance d'Élie (Lue 1, 17). De même que Jean fut le Précurseur du premier avènement dans la chair du Fils de Dieu, ainsi Élie sera, croit-on, le précurseur de Son second et glorieux avènement, à la fin des temps (8).

1). La tradition apocryphe, qui a transmis ces détails concernant la naissance du Prophète, précise qu'il était de la tribu d'Aaron et donc Prêtre. Mais on n'en trouve nulle trace dans le récit de l’Écriture que nous résumons par la suite
(cf. III Rois 17-20 ; IV Rois 1 à 2).
2). D'après la tradition ecclésiastique, c'est à cet endroit que fut érigé ensuite le monastère de Chozéba, qui subsiste aujourd'hui (cf. 8 janv.).
3). C'est le thème de plusieurs homélies patristiques sur le Prophète Élie, en particulier le Kontakion de St. Romanos le Mélode. Ces homélies sont maintenant disponibles en traduction française dans: Le Saint Prophète Elie d'après les Pères de l'Eglise, "Spiritualité Orientale n°53", Abbaye de Bellefontaine, 1992.
4). Le sommet du mont Sinaï, à l'endroit même où Dieu s'était révélé à Moïse (cf. Ex. 33).
5). Les Pères ont interprété cette manifestation de Dieu dans la brise légère comme une figure prophétique de l'Incarnation, supérieure aux théophanies terrifiantes de l'Ancien Testament.
6). Les Pères ont souligné que ce "comme", ajouté par la version des Septante, montre qu'Élie n'a pas été emporté corporellement au Ciel, chose impossible avant la résurrection et l'ascension du Christ, mais qu'il a échappé à la mort, comme Énoch, et a été gardé par Dieu en un lieu inconnu, jusqu'au dernier jour.
7). St. Romanos, Kontakion sur le Prophète Élie, 33. ,
8). La tradition ecclésiastique a souvent vu dans les deux témoins, qui succomberont lors de l'ultime combat contre l'Antéchrist (Apoc. 11), Énoch et Élie, qui ont été préservés de la mort à cette fin.



SAINT ÉLIE PROPHÈTE, Père des Contemplatifs (9e s. av JC). Fête le 20 Juillet. 10043-2

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Le 20 Juillet, les Chrétiens de toutes les Églises célèbrent le prophète Élie, qu’ils considérèrent depuis toujours comme le représentant le plus emblématique de la tradition prophétique juive, ainsi que le laissent entendre les Évangiles dans l’épisode de la Transfiguration.

Le prophète en Israël avait pour mission de parler au nom de Dieu, pour rappeler chacun à la fidélité au Dieu de l’alliance. Élie remplit pleinement cette mission en manifestant par toute sa vie le pathos même de Dieu, sa sollicitude de Père envers ses fils, surtout à l’égard des plus petits et des sans défense.

Élie vécut au IX è siècle av. J.-C., en un temps de grande crise ; il s’indigna d’abord face à l’idolâtrie d’un grand nombre en Israël ; mais Dieu l’appela au détachement et à la solitude, comme pour lui enseigner que ce n’est qu’en servant la Parole en l’attendant dans le silence qu’on parvient à devenir des « hommes de Dieu ».

Envoyé en terre païenne, Élie connut le besoin de recevoir sa nourriture, non seulement de Dieu, mais des pauvres, dans la personne de la veuve de Sarepta. De retour dans sa patrie, sa prédication contre l’idolâtrie et l’injustice des puissants le mena à la fameuse rencontre avec les prophètes de Baal sur le mont Carmel.
Mais la persécution qu’il subit à la suite de sa victoire d’un moment sur les idolâtres l’aida à comprendre, grâce à la voix silencieuse par laquelle Dieu lui parla sur l’Horeb, que Dieu, qui est feu dévorant, est aussi paix, silence et tendresse.
Renouvelé par cette ultime expérience, Élie acheva sa mission dans le Royaume du Nord et fut emporté au ciel, selon le récit biblique, pour signifier que l’esprit d’Élie demeurera toujours présent dans l’histoire d’Israël.
Son retour, dans la tradition Juive et Chrétienne, reste lié à la venue du Messie.

Lecture

Tu voulais fondre des sommets comme un vent impétueux
et te montrer puissant comme l’est la tempête,
tu voulais souffler l’existence dans les êtres
et bénir des âmes humaines, le fléau à la main,
tu voulais avertir des cœurs épuisés dans l’ardeur de ton élan
et provoquer ceux qui sont de pierre à prendre feu.
Tu m’as cherché sur tes sentes exaltées
mais tu ne m’as pas trouvé.

Tu voulais monter jusqu’au ciel comme la langue d’une flamme
et faire place nette de tous
ceux qui ne savaient pas résister à ta fureur,
fort comme le soleil, tu voulais assaillir des mondes
avec cette énergie soudaine
capable d’embraser ton jeune rien.
Tu m’as cherché dans tes abîmes de flamme
mais tu ne m’as pas trouvé.

Alors mon messager a atteint ton oreille
et l’a mise au contact de mon cœur pacifique :
alors tu as appris à sentir comment semence
après semence commence à s’agiter,
et toute sorte de frémissement – la croissance
des choses ! -
t’apparut comme ronde de cercles,
le sang qui bruissait sur le sang,
et le silence
fut la parole qui te vainquit,
ce silence éternel, plein, doux et maternel.
Alors tu t’es penché au fond de toi
et tu m’as trouvé dans ton cœur.

(Martin Buber, Poésie)

Prière

Notre Dieu, dans la première alliance, par Élie et tous les prophètes, tu as parlé à ton peuple, tu as admonesté les puissants, tu as défendu les pauvres et les faibles et tu as annoncé la venue du Messie : accorde à ton Église, par la puissance de Ton Esprit-Saint, le don de nouveaux prophètes qui puissent annoncer avec force les exigences du Royaume et rappeler le jour de la venue glorieuse de Jésus Christ Seigneur, vivant dans les siècles des siècles.



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Merci à vous Pierre Perrot

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Date d'inscription : 09/11/2021
Localisation : France

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