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Les 16 hosties miraculeuses de Bruxelles

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Message par Lumen Dim 27 Oct 2024 - 19:21

Les 16 hosties miraculeuses de Bruxelles UME_-_FR

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Les 16 hosties miraculeuses de Bruxelles

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A la fin de 1369, un certain Jonathas d’Enghien, de Bruxelles (Belgique), décide de dérober des hosties pour se venger du clergé local qu'il n'aime pas.

Pour commettre son forfait, il soudoie un voleur nommé Jean de Louvain, qui a l'habitude d'entendre la messe. Celui-ci se rend à l’église Sainte-Catherine de Molenbeek Saint-Jean où il fracture le tabernacle et dérobe seize hosties.

Peu de temps après, Jonathas est assassiné dans son jardin. Sa veuve quitte alors Enghien pour Bruxelles où elle remet les hosties volées à des complices. Ensemble, ils veulent venger Jonathas en pratiquant un acte sacrilège.

Le Vendredi saint 1370, ils transpercent les seize hosties volées à coups de dague. Aussitôt, du sang frais jaillit des saintes espèces.

De peur d’être confondus par la police, les profanateurs corrompent une pauvre femme et lui disent de cacher les hosties à Cologne (Allemagne). Celle-ci, croyante, reçoit la visite d'un ange qui lui dit de ne pas accomplir la besogne dont elle a été chargée. Prise de remords, elle avoue toute l'histoire au curé de l’église de Notre-Dame-de-la-Chapelle à Bruxelles. Les hosties sont ensuite transportées en procession jusqu'à la collégiale de Sainte-Gudule, en présence des autorités ecclésiastiques et civiles.

Entre-temps, les coupables ont été arrêtés et exécutés sur ordre du duc de Brabant. En 1605, Étienne Ydens, chanoine de la collégiale Sainte-Gudule à Bruxelles - l’actuelle cathédrale des Saints-Michel-et-Gudule -, publie une Histoire du Saint Sacrement de Miracle dans laquelle il relate cette aventure. Le texte est agrémenté de dix-huit gravures attribuées à Adriaen Collaert, membre d’une illustre famille de graveurs d'Anvers (Belgique) ; chacune d'elles raconte un moment du prodige.

L’ouvrage d’Étienne Ydens a connu trois rééditions au cours du XVIIe siècle, dont la dernière en 1670 à l’occasion de la célébration du troisième jubilé de la profanation des hosties. Cet auteur a également réalisé une traduction néerlandaise de son texte en 1608. En 1720, une nouvelle histoire du Saint Sacrement de Miracle voit le jour, sous la plume d'un autre chanoine de Sainte-Gudule, Pierre de Cafmeyer.

La dévotion aux reliques eucharistiques s'est perpétué à Bruxelles tout au long du XIXe siècle et dans la première moitié du XXe.



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L. Dequeker, Het Sacrament van Mirakel. Jodenhaat in de Middeleeuwen, Louvain, 2000.

Id., Le Sacrement de Miracle. Notice historique, dans A. vanYperseel de Strihou, Le trésor de la cathédrale des Saints Michel et Gudule à Bruxelles, Bruxelles, 2000, p. 13-19.



Prions

Bon pasteur, pain véritable, Jésus aie pitié de nous. Nourris-nous, protège-nous, fais-nous voir le bien suprême, dans la terre des vivants. Toi qui sais et qui peux tout, toi notre nourriture d'ici-bas, prends-nous là-haut pour convives et pour héritiers à jamais dans la famille des saints.

Saint Thomas d'Aquin


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Peut-on prier le chapelet devant le Saint Sacrement ?


En ce mois du rosaire, il peut être opportun de revenir sur une question qui revient souvent lorsqu’on évoque l’adoration eucharistique : est-il légitime de prier le chapelet devant le Saint Sacrement ? N’est-il pas contradictoire de prier Marie alors que toute notre attention devrait être tournée vers la présence réelle du Fils de Dieu ?

Il est certain que le chapelet ne doit pas nous détourner du Christ. Si nous sommes physiquement présents devant le Saint Sacrement pendant une heure, mais que pendant cette heure nous avons passé davantage de temps à réciter des prières de dévotion qu’à tourner notre cœur vers Dieu, il y a quelque chose qui n’est pas ajusté. Et ceci d’ailleurs vaut aussi bien en-dehors de l’adoration eucharistique : la dévotion mariale authentique est une dévotion qui doit toujours nous mener à Dieu – « Faites tout ce qu’Il vous dira » (Jn 2,5) ; si notre dévotion mariale s’achève en Marie elle-même, c’est une forme d’idolâtrie.

Cela étant dit, Marie peut nous aider à nous unir à Dieu. Puisque Marie est la Porte du Ciel, elle peut être pour nous la porte de la prière. Dom Porion (1899-1987), chartreux, disait : « Notre cœur est un temple plus grand que celui de Jérusalem. Nous devons être seuls dans ce temple avec Dieu et la Sainte Vierge : car celle-ci ne trouble pas la solitude avec Dieu, mais elle l’assure » (sermon aux frères convers pour le dimanche dans l’octave de la Purification). Ainsi, lorsque nous arrivons devant le Saint Sacrement, si après nos actes habituels pour entrer en prière (acte de foi et d’amour, acte d’adoration), nous voyons que nous peinons à nous recueillir, ou si au cours de la prière nous avons des distractions, une dizaine du chapelet paisiblement récitée peut être un bon moyen de faire silence en nous-mêmes.

Et mieux encore : dans Rosarium Virginis Mariæ (2002), saint Jean-Paul II nous rappelle que la prière du rosaire est fondamentalement christocentrique. Dans les mystères du rosaire, ce sont les moments de la vie de Notre Seigneur Jésus Christ que nous méditons, de son incarnation dans le sein de Marie au jour où Il couronne sa Mère Reine du Ciel, en passant par son baptême ou sa crucifixion… Pour nous aider à conserver cette dimension christocentrique du chapelet, le saint pape propose de revaloriser l’usage d’ajouter, dans la méditation du « Je vous salue Marie », une clausule rappelant le mystère médité. En français, on pourrait avoir par exemple : « … et Jésus, le fruit de vos entrailles, que vous avez conçu du Saint Esprit, est béni… » ; « … et Jésus, le fruit de vos entrailles, qui est ressuscité des morts, est béni… », etc. Si à chaque fois que l’on récite la clausule, on lève les yeux vers l’ostensoir en se souvenant que c’est bien Lui, ce Jésus qui est né à Bethléem, ce Jésus qui a été crucifié, ce Jésus qui est monté au Ciel, que c’est bien Lui qui est là, non seulement notre chapelet ne nous détourne pas de la Présence réelle, mais il nous aide à en prendre toute la mesure. C’est pourquoi le même saint Jean-Paul II écrit deux ans plus tard dans Mane nobiscum Domine (2004) : « Le rosaire lui-même, entendu dans son sens le plus profond, biblique et christocentrique […], pourra être une voie particulièrement adaptée à la contemplation eucharistique, réalisée en compagnie de Marie et à son école » (n. 18).



Cet article vous est proposé en partenariat avec la congrégation des Missionnaires de la Très Sainte Eucharistie , que nous remercions ici.

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Lumen
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