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**Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour**: PAROLE DE DIEU: Homélie et vidéo de la SAINTE MESSE.

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Message par Lumen Jeu 21 Nov 2024 - 13:51

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Jeudi 21 Novembre 2024
Jeudi de la 33ème semaine du Temps Ordinaire (Année paire).


L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête de
la Présentation de la Très Sainte Vierge Marie au Temple.


Saint Gélase Ier, Pape (49e) de 492
à 496 (+ 496)
Bienheureuse Marie de Jésus Bon Pasteur
(Françoise Siedliska), vierge et Fondatrice de
la Congrégation des Sœurs de la Sainte Famille
de Nazareth (1842-1902).
Bienheureuse Clelia Merloni, Fondatrice italienne
de l'Institut de l'Apostolat du Sacré-Coeur de
Jésus (+ 1930)
Vénérable Emmmanuel d'Alzon, Fondateur des
Augustins et des Oblates de l'Assomption (+ 1880)
Vénérable Julia Navarrete Guerrero, Religieuse
méxicaine fondatrice des Filles de la Très Pure
Vierge Marie (+ 1974)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)



Textes de la Messe du Jour

Livre de l'Apocalypse 5, 1-10... Psaume 149(148), 1-2.3-4.5-6a.9b... Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 19, 41-44.:


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Commentaire de ce jour.


Jésus pleure sur sa ville


Il est rare de voir un homme pleurer, surtout en public. Il faut vraiment, pour cela, qu’il soit sous le coup d’un chagrin ou d’une joie immenses. Or les deux à la fois submergent Jésus à cet instant précis :

Il perçoit, intensément, l’enthousiasme des disciples qui l’acclament dans la descente du Mont des Oliviers : « Béni soit celui qui vient ! » et en même temps il voit devant lui Jérusalem, splendide, puissante, mais raidie dans ses remparts et dans son refus, Jérusalem qui ne reconnaît pas l’Envoyé de Dieu.

Et Jésus pleure sur sa ville. Mais il n’y a aucune sensiblerie dans ces pleurs de Jésus. Certes il est fier de sa ville et de tout ce qu’elle symbolise pour l’espérance d’Israël ; mais ce qui lui arrache des larmes, c’est le contraste trop violent entre l’offre de Dieu et la réponse de Jérusalem.

Peu de temps avant la première ruine de Jérusalem et le premier exil, Jérémie, lui aussi rejeté par les siens, a pleuré sur leur aveuglement :

« Si vous n’écoutez pas, en secret va pleurer mon âme, à cause de votre orgueil. Pleurant, pleurant, mon œil laissera couler des pleurs, car le troupeau du Seigneur part en captivité » (Jr 13, 17).

Ces larmes, tout en exprimant le chagrin personnel de Jérémie, voulaient provoquer, comme par mimétisme, la contrition du peuple, un peu à la manière des pleurs rituels dans les liturgies pénitentielles. Jérémie pleurait pour que son peuple apprît à pleurer.

Les larmes de Jésus, elles aussi, prennent leur sens à la fois comme une prière personnelle et comme une prédication prophétique. Jésus pleure ce que Jérusalem devait pleurer : l’occasion perdue de rencontrer son Dieu : « Si toi aussi tu avais compris, en ce jour, ce qui mène à la paix ! »

Or la paix biblique n’est pas seulement la concorde, la sécurité matérielle ou l’absence d’ennuis ; elle englobe toujours un achèvement et une plénitude qui ne peuvent être reçus que dans l’harmonie avec Dieu. C’est pourquoi les prophètes la présentaient comme l’un des biens liés aux jours du Messie.

Jésus Messie est venu avec son message de paix, avec ses mains tendues pour la guérison, et sa propre ville n’a pas reconnu en lui la paix de Dieu offerte en visage d’homme. Cela a été « caché à ses yeux », parce qu’elle a détourné son regard de ce que Dieu lui donnait à voir ; et elle a manqué le moment favorable qu’elle espérait depuis des siècles : « Tu n’as pas reconnu le moment où tu as été visitée ».

C’est le drame que vivent parfois, à leur niveau, nos communautés de consacrés, et qui alimente secrètement tant de rancœurs, tant de détresses, tant de sentiments d’échec collectif ; mais chacun de nous, à certaines heures, peut être envahi par la même perception douloureuse des occasions perdues et du gâchis installé. À ces moments d’incertitude et d’interrogations, les images employées par Jésus pour décrire la détresse de sa ville trouvent une étrange résonance dans notre paysage intérieur : encerclement, paralysie, écrasement, démolition, dispersion. À la limite, il ne resterait pas pierre sur pierre de ce que nous avions voulu bâtir à la louange du Seigneur.

C’est le moment alors de nous souvenir que pour Jésus comme pour les prophètes les paroles de jugement ne sont que l’envers d’une promesse. Tout peut servir, « tout doit servir au bien de ceux que Dieu aime » (Rm 8, 28), et la déconstruction dont nous faisons l’expérience en nous-mêmes et dans nos communautés peut être le point de départ d’une construction nouvelle.

De nos ruines un temple nouveau peut surgir qui ne sera plus fait de mains d’hommes ou de mains de femmes, et qui ne sera plus l’appui de notre fierté ou de notre besoin de sécurité. Un temple fait de pierres enfin vivantes, un temple auquel l’Esprit Saint lui-même donnera élan et cohésion, un temple fraternel pour les visites du Seigneur.



Père Jean-Christian Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


Lorsque Jésus fut près de Jérusalem, voyant la ville,
il pleura sur elle


Quand Jésus fut proche de Jérusalem, il pleura. C’est la seule et unique fois où Saint Luc nous montre Jésus pleurer.
Il pleure parce que le désastre qui menace Jérusalem n’est pas le fruit de la fatalité mais la triste conséquence du choix du peuple saint qui a refusé que son roi règne sur lui, qui n’a pas accepté l’instauration du Règne de paix que Jésus désirait inaugurer.

Pourtant Dieu semble avoir une part dans ce désastre : « Mais cela est resté caché à tes yeux » dit en effet Jésus, de façon assez mystérieuse. L’emploi du passif désigne en effet une expression de la volonté et de l’action de Dieu.
Le Seigneur a-t-il réellement voulu pour son peuple les atrocités que décrit Jésus ? Lui a-t-il sciemment caché les chemins du bonheur ?

Il est vrai que Jésus n’est pas le seul à prophétiser la chute de Jérusalem, les prophètes l’ont fait avant lui. Ils ont effectivement annoncé qu’il était dans les plans de Dieu de châtier son peuple et de faire connaître sa Parole aux païens.
Cela ne manque pas de nous conforter dans nos interrogations. Oser attribuer à la main de Dieu l’incendie du Temple et la destruction de la Ville ! Voici que Dieu se montre bien inhumain.

Mais on trouve également, nous le savons, d’autres témoignages dans la Parole de Dieu, qu’il ne faut pas occulter. On trouve des manifestations de confiance en Dieu remarquables, qui nous font nous souvenir de la recherche de Job : nous acceptons le bonheur comme un don de Dieu, dès lors comment ne pas accueillir de même le malheur ?

Ainsi, ce genre de discours est une porte ouverte à l’Espérance. La Bible sait que Dieu est Tendresse et Miséricorde. S’il châtie, cela ne peut jamais être son dernier mot. Voir dans la prophétie de Jésus une décision de Dieu est aussi avoir le courage de l’espérance quand les événements accablent le peuple et le poussent à lire dans les catastrophes qu’il subit sa fin inexorable.
D’ailleurs, un malheur, s’il vient de Dieu, n’est jamais aussi redoutable que s’il vient des hommes. Car Lui a le sens de la mesure. Lui veut notre Bonheur et ne saurait nous abandonner à notre malheur.

Les larmes de Jésus sont donc versées sur les souffrances inutiles auxquelles nous nous exposons nous-mêmes par manque de confiance en Dieu.
Jésus regrette le chemin qu’a choisi la ville bien-aimée car il sait où il la conduit. Il a tout fait pour la prévenir, l’éduquer, lui permettre de reconnaître que Celui qu’elle attend depuis si longtemps la visite aujourd’hui.
Mais elle a choisi l’isolement et le durcissement. Le Seigneur a donc permis qu’elle s’aveugle. Si elle n’a pas entendu son chant d’amour, au moins entendra-t-elle le cri de ses enfants et reviendra-t-elle vers le seul qui peut faire son Bonheur. Mais quel gâchis d’en passer par là…

Puissions-nous toujours garder un cœur disponible et prompt à reconnaître dans les événements de notre vie, les plus beaux comme les plus sombres, la présence bienveillante de Notre Seigneur.
Et surtout, que jamais nous n’ayons à faire pleurer Jésus par notre endurcissement et notre aveuglement, par des souffrances ou des mutilations qu’il aurait voulu nous éviter, pour peu que nous le laissions diriger notre vie.
Que l’Esprit de Vie nous rende disponibles à l’enseignement de Jésus qui vient nous visiter dans l’espoir immense d’être accueilli.



Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


La bénédiction oubliée des larmes

« Ah ! si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui donne la paix ! »

Nous pouvons mieux comprendre l'Évangile d'aujourd'hui si nous nous rappelons, dans quelles circonstances Jésus pleura sur Jérusalem. Jésus est allé à Jérusalem, sachant qu’il allait mourir sur la croix.

Saint Luc consacre 10 chapitres de son Évangile à ce voyage vers Jérusalem.

L'épisode du passage d'aujourd'hui a eu lieu le dimanche des Rameaux. Jésus arrive à Jérusalem – et sur la pente du mont des Oliviers, une manifestation enthousiaste en son honneur débute. Les gens le reconnaissent comme le roi messianique.

Et à ce moment précis, pendant cette manifestation, Jésus pleura sur la ville : « si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui donne la paix ! Mais maintenant cela est resté caché à tes yeux ».

En ce temps-là, lorsque Jésus fut près de Jérusalem, voyant la ville, il pleura sur elle, en disant : "Ah ! si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui donne la paix ! Mais maintenant cela est resté caché à tes yeux. Oui, viendront pour toi des jours où tes ennemis construiront des ouvrages de siège contre toi, t’encercleront et te presseront de tous côtés ; ils t’anéantiront, toi et tes enfants qui sont chez toi, et ils ne laisseront pas chez toi pierre sur pierre, parce que tu n’as pas reconnu le moment où Dieu te visitait."  

Jésus sait qu'il sera crucifié dans cinq jours.

Devant lui, il voit un panorama de la ville où il devra être mis à mort. Il est sur le mont des Oliviers, où il passera quatre heures difficiles, priant et transpirant du sang.

Même dans un tel moment, même dans un tel lieu, Jésus ne pense pas à lui-même, mais à nous et au malheur de notre éloignement de Dieu.

Plus tard, le Vendredi Saint, il se comportera de la même manière pendant son chemin de croix. Quand les femmes de Jérusalem pleurent devant Lui, Il dit : « Ne pleurez pas pour moi, pleurez pour vous-mêmes et pour vos enfants ».

Notons, en passant, que ces deux épisodes – la lamentation du Seigneur sur Jérusalem et ses paroles sur le chemin de croix aux femmes de Jérusalem – constituent le commentaire le plus merveilleux de la deuxième béatitude : « Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés ».

Voilà la bénédiction oubliée des larmes : c'est une chose bénie de pleurer sur mes péchés, si ces pleurs me mènent à un changement de cœur, une conversion du cœur.

Il n'y a pas de joie sans conversion. La conversion signifie un détournement – un détournement du péché dans la pénitence.

C'est donc une bonne chose que de pleurer, si mes pleurs conduisent à ma conversion.

Aussi, il est bien de pleurer sur les péchés de mes proches, si ces larmes me poussent à prier pour eux et à chercher un moyen de les aider.



Une réflexion du frère Erik sur l'évangile d'aujourd'hui (Lc 19, 41-44)
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Je suis horrifié de penser au danger que parfois, par manque de considération ou parce que je suis absorbé dans des choses vaines, j’oublie l’amour de Dieu et que je sois pour le christ motif de honte et d’opprobre » (saint Basile le Grand)

   « Le Dieu véritable sort à notre rencontre avec la désarmante douceur de l’amour » (Benoît XVI)

   « (…) Quand Jérusalem est en vue, [Jésus] pleure sur elle et exprime encore une fois le désir de son cœur : "Ah ! Si en ce jour tu avais compris, toi aussi, le message de paix ! Mais, hélas, il est demeuré caché à tes yeux" (Lc 19, 41-42) » (Catéchisme de l’Eglise catholique, n° 558)









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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Lumen
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Message par Lumen Ven 22 Nov 2024 - 13:22

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
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Eucharistie du Vendredi 22 Novembre 2024
Vendredi de la 33ème semaine du Temps Ordinaire (Année paire).


L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête de
Sainte Cécile de Rome, Vierge et Martyre (+ 230).


Saints Philémon et Apphia, Chrétiens de
Colosses chez qui se réunit la communauté de la
ville (Ier siècle)
Saint Pierre Esqueda Ramirez, Prêtre et Martyr
au Mexique (+ 1927)
Bienheureux Salvatore, Et ses compagnons
Martyrs arméniens (+ 1895)
Bienheureux Thomas (Tommaso) Reggio,Archevêque
de Gênes et Fondateur de la Congrégation des
Sœurs de Sainte-Marthe (1818-1901).
Vénérable Nunzio Russo, Prêtre, fondateur de la
Congrégation des Filles de la Croix (+ 1906)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la Messe du Jour

Livre de l'Apocalypse 10 ,8-11… Psaume 119(118), 14.24.72.103.111.131… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 19, 45-48.:


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Commentaire de ce jour.


Une maison de prière


« Ma maison s’appellera maison de prière. » C’était un projet de Dieu, une décision de Dieu, notifiée par un prophète au peuple revenu de l’Exil. C’était en même temps l’affirmation d’un dessein de salut universel :

« Les fils d’Israël qui se sont attachés au Seigneur pour le servir [. .],

je les conduirai à ma montagne sainte,

je les réjouirai dans ma maison de prière.

Leurs sacrifices seront acceptés sur mon autel,

car ma maison s’appellera maison de prière pour tous les peuples. » (Is 56, 6-7)

Pour tous les peuples ! L’engagement de Dieu perdure et même se renforce dans la nouvelle alliance où le temple de Dieu n’est plus fait de main d’hommes. Le Corps du Christ ressuscité est en effet pour tous les hommes le lieu de Dieu : « dans le Christ habite corporellement la plénitude de la divinité » (Col 1, 19) ; c’est dans le Christ que tous les hommes rencontrent Dieu, c’est par le Christ que montent vers Dieu toutes leurs prières et toutes leurs offrandes. Par lui, avec lui et en lui sont rendus au Père tout-puissant, dans l’unité de l’Esprit, tout honneur et toute gloire, par les hommes de toute langue, de tout peuple et de toute culture.

À l’image de ce rassemblement universel dans l’unique Corps du Christ, chacune de nos communautés, à partir des pierres vivantes que nous sommes, « grandit en un temple saint, dans le Seigneur » (Ep 2, 21). Chaque communauté est appelée à devenir le lieu de Dieu, le lieu où Dieu œuvre pour l’unité et le salut des hommes, le lieu d’où montent louanges et sacrifices « pour la gloire de Dieu et le salut du monde. »

Et le projet de Dieu oriente encore aujourd’hui notre vécu communautaire : notre maison fraternelle est et doit devenir la maison de prière du Seigneur, une maison de prière pour tous les peuples, parce que nous y portons dans le silence le souci de la mission de l’Église, et parce que dans les pauvres limites d’un cloître nous vivons l’universel.

« Ma maison sera appelée maison de prière ». Ce désir et cette promesse de Dieu, qui réveillent notre communauté, sollicitent également chaque sœur d’une manière personnelle et irremplaçable.

Chacune pour sa part, chacune en son corps et en son cœur, est et devient la maison de prière du Dieu de miséricorde. « Méditant jour et nuit la loi du Seigneur et veillant dans la prière », chacune, unie à la prière du Christ, Fils de Dieu, exerce au nom de tous les hommes la fonction orante de l’Église épouse.

Et la question que Jésus nous pose à travers cette page d’Évangile, entre en résonance avec son premier appel dans le premier désert. C’est une question qui nous tient « éveillés dans notre foi » et qui nous ramène avec douceur au « grand silence du dedans » : « Qu’as-tu fait de ma maison ? »



Père Jean-Christian Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


Accepter de ressentir pour contempler vraiment…


« Contempler, discerner, agir », c’est un mouvement, le mouvement, caractéristique de la spiritualité ignatienne. Il est  bien mis en avant dans le principal texte de référence de la Communauté de Vie Chrétienne : les Principes Généraux, notamment dans leur préambule. Depuis que nous tentons de le remettre à l’honneur, je suis frappé comment ce mouvement risque de se bloquer. Souvent, on [pronom indéfini], on, donc, en reste à la contemplation sans aller plus loin, et se met parfois à tourner en rond, sans que plus rien ne semble se passer. Tout comme avant ; on en restait parfois au discernement sans déboucher sur l’action, qui consiste à poser des actes dans la parole et donne de s’individuer.

Pourquoi cette stagnation ? Je ne suis pas devin mais les Evangiles, celui d’hier [que nous avons prié ensemble Lc 19, 41-44] et celui d’aujourd’hui [que nous avons entendu ensemble] nous rappellent un élément essentiel de la contemplation, qui est d’accepter de ressentir, et de ressentir, peut-être, des choses pas agréables, des choses qui sèment le trouble en soi, qui font naître divers sentiments… Il ne faut pas en avoir peur. La Trinité a contemplé la division humaine, elle a, d’une certaine manière, bu l’humanité jusqu’à la lie, pour agir par l’incarnation du Fils, par le don radical d’elle-même. Le Christ, notre chemin, a accepté de vivre ces tensions, sans les esquiver, mais en les traversant… Là aussi, laissons-nous instruire par sa vie, sa manière d’être… Il est celui qui nous enseigne, comme nous le rappelle le Pape François,  le visage authentique de l’homme : « Dans la lumière de ce Juge de miséricorde, nous plions les genoux en adoration et nos mains et nos pieds se fortifient. Nous ne pouvons parler d’humanisme qu’à partir de la place centrale de Jésus, en découvrant en lui les traits du visage authentique de l’homme »

Ce mouvement « contempler, discerner, agir » n’est pas une promenade de campagne. Il demande d’accepter de ressentir vraiment, dans un sens, dans l’autre… C’est ainsi que nous entrons dans le discernement par le surgissement des enjeux nés du temps de contemplation puis de laisser, de là, émerger la parole.

Ainsi nous avons eu, dans l’évangile de hier, les « pleurs sur la ville » puis une parole développée et structurée de la part de Jésus : « Ah ! Si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui donne la paix ! Mais maintenant cela est resté caché à tes yeux. Oui, viendront pour toi des jours où tes ennemis construiront des ouvrages de siège contre toi, t’encercleront et te presseront de tous côtés; ils t’anéantiront, toi et tes enfants qui sont chez toi, et ils ne laisseront pas chez toi pierre sur pierre, parce que tu n’as pas reconnu le moment où Dieu te visitait. ». Aujourd’hui, nous avons la colère du Seigneur, [que tait le « doux » Luc], puis l’action,  qui consiste en une expulsion, avec une parole conjointe, une déclaration « Il est écrit : Ma maison sera une maison de prière. Or vous, vous en avez fait une caverne de bandits. » Ce mouvement du « contempler, discerner, agir » doit toujours surmonter la peur, l’enfermement que cette dernière entraine, pour ouvrir à la parole humaine véritable qui, comme celle de Dieu et en accord avec Lui, est véritablement créatrice.

Nous en avons ici encore un bel exemple de cette capacité créatrice. La Parole de Jésus, qui a posé un acte d’expulsion, se manifeste dans la foulée comme une parole qui rassemble, qui tisse l’unité d’un groupe, d’un peuple, qui crée. « Le peuple tout entier, suspendu à ses lèvres, l’écoutait ». Et, par-là, Jésus occupe l’espace, permet à la vie de se répandre et Lui, Jésus, occupant le terrain, les forces du mal sont comme réduites à néant, sans force, sans parole… « Les grands prêtres et les scribes, ainsi que les notables, cherchaient à le faire mourir, mais ils ne trouvaient pas ce qu’ils pourraient faire ».

Alors, n’ayons pas peur d’agir vraiment. Sachons bien que cela demande pour nous, d’abord, de ressentir, d’accueillir, d’éprouver le chaos intérieurement, de souffrir, d’en laisser émerger une parole vive qui dans l’action parlée apporte la paix qui rassemble.

Après tout, Ignace s’est inscrit sur ce chemin avec l’histoire de la mule où il ne savait pas s’il devait ou non tuer le mort qui avait manqué de respect à la Vierge, il n’a pas tu, étouffé  le tourment intérieur, avec la nécessité ou non de prendre de l’argent pour payer sa pitance durant sa traversée, lors de son départ vers la Terre Sainte, et dans bien d’autres situations encore. Ignace n’a jamais laissé passer la question que la situation lui amenait quel que soit le tourment que cela risquait de lui apporter.

Après tout, le Pape François, fils de Saint Ignace, dans sa manière de mener le double synode sur la famille a fait ainsi. Il a accepté de conduire l’Eglise à quitter le confort d’un rapport abstrait à des principes pour se laisser toucher par les situations vécues. Cela a produit quelques actes de violence, envers lui, notamment la lettre des Cardinaux et sa diffusion, mais cela a contribué à renouveler aussi la parole ecclésiale.

N’ayons pas peur de nous laisser déplacer par la situation en la laissant nous toucher vraiment. Le chemin « contempler, discerner, agir » est un chemin véritable de vie, il demande d’abord de recevoir pleinement la situation en nous.

Aussi, louons les tensions qui se vivent, par exemple, dans certaines nouvelles Equipes Service de Communautés régionales [escr]. Ces tensions vécues sont le signe que la situation touche, interpelle et que le combat vers la parole véritable est en marche au sein de ce groupe. Sachons sortir de notre bienséance, de nos paroles belles, équilibrées. Osons aimer ! Mais sachons-le bien : « contempler est dangereux », cela engage sur un nouveau chemin ![/



[1] Il y a aussi dans la contemplation à considérer la dimension de la représentation qui m’habite, comme autre élément à considérer et à savoir dépasser.
[2] Pape François discours au Ve Congrès de l’Église italienne

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Père Jean-Luc Fabre
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Autre commentaire de ce jour.


Maison de prière


Quand sommes-nous des maisons de prière, des maisons de Dieu (Ep2, 19) et non pas des cavernes de brigands ? Tauler répond : quand nous avons chassé en nous toutes nos imaginations qui nous encombrent, quand nous ne sommes plus habités par des inquiétudes paralysantes.  Quand nous éprouvons une grande paix intérieure, une vraie joie.

Nous devenons des maisons de prière, des temples de Dieu quand plus rien ne nous trouble parce que nos vies se vivent dans l’abandon à Dieu.  Nous sommes des maisons de prière quand nous appartenons au Christ, quand nous sommes des saintetés,  quand nous savons nous recueillir en lui, nous reposer en lui.

Mais comment cela est-il possible ? Comment est-il possible de vivre autrement que dans l’inquiétude, les préoccupations, la crainte du AH1N1 ? La réponse est simple et difficile : c’est quand nous savons nous recueillir en Dieu, nous abandonner à Dieu, nous laisser conduire par Lui. Il y a dit Thérèse d’Avila des personnes (des âmes) qui au lieu de s’abandonner à Dieu, au lieu de bénéficier de ses grâces (de sa présence), au lieu de se laisser conduire par Dieu, empêchent Dieu d’agir par leur opposition (Prologue, Montée, 3-4).

Au 18e siècle, François Malaval un grand contemplatif et grand pédagogue affirmait que la compagnie de Dieu ne trouble ni n’embarrasse jamais. Elle n’est ni fâcheuse, ni amère, ni incommode. Quand nous le portons avec nous par la pensée familière, il a la bonté de se mêler à tout ce que nous faisons et il ne se sépare jamais de nos affaires ni de nos plus menues conversations.

Quel aveuglement que de ne pas avoir compris que nous sommes le paradis de Dieu où Jésus demeure pour y faire des merveilles (Saint Louis Marie Grignon de Montfort).  Le grand mystique Angelo Silesio (1624-1677) écrit O chrétien, où cours-tu? Le ciel est en toi; pourquoi donc le cherches-tu à une autre porte. Saint Bernard a passé toute sa vie à inviter ses frères moines à habiter leurs cœurs, ce lieu qu’habite le Christ : c’est là qu’il nous faut, selon le  jugement et  les conseils de  notre intelligence établir notre existence. Dans une lettre à sa sœur, Charles de Foucault écrivait à sa sœur qu’il n’était jamais seul dans le désert : Dieu est en nous, au fond de notre âme, toujours, toujours là nous écoutant, et nous demandant de causer un peu avec lui.  De temps en temps, baisse les yeux vers ta poitrine, recueille toi un quart de minute et dis : Vous êtes là mon Dieu, je vous aime.  

Le véritable lieu sacré n’est pas un temple dans lequel nous entrons mais nos cœurs. Cette bonne nouvelle de voir Jésus habiter en nous, faire en nous sa maison a fait dégringoler Zachée de son figuier et de se départir de la moitié de ses biens. De collecteur d’impôts, il est devenu un bienfaiteur. De voleur, il est devenu disciple (Lc 19, 1-10). Il ne vivait plus pour accroître ses biens. Il a commencé à vivre pour les autres.

Nous entrons dans le temps de l’Avent, temps pour nous préparer à laisser prendre forme en nous Dieu, à lui laisser tout l’espace dont il désire en faisant en nous le nécessaire désencombrement. Ne faîtes pas de ma maison, ne faisons pas de nos personnes des maisons de trafics.

Que Marie qui est au centre de l’Avent nous aide à devenir comme elle des paradis de Dieu. Amen



Abbé Gérard Chaput. Valleyfield.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Courez tous vers Jésus-Christ comme le seul temple de Dieu, comme l’unique autel : Lui est un, et procédant du Père unique, il est resté uni à lui, et vers lui il est retourné dans l’unité » (saint Ignace d’Antioche)

   « Le Temple avec son culte a été "démoli" dans la crucifixion du Christ ; à sa place se trouve maintenant l’Arche de l’Alliance vivante de Jésus-Christ crucifié et ressuscité » (Benoît XVI)

   « Jésus est monté au Temple comme au lieu privilégié de la rencontre de Dieu. Le Temple est pour lui la demeure de son Père (…). Après sa Résurrection, les apôtres ont gardé un respect religieux pour le Temple ( Ac 2, 46) » (Catéchisme de l’Eglise catholique, n° 584)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Hier à 9:50

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Samedi 23 Novembre 2024
Samedi de la 33ème semaine du Temps Ordinaire (Année paire).


L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de
Saint Clément I, Pape (4ème) de 88 à 97 et Martyr († 100).


L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de
Saint Colomban, Abbé de Luxeuil en Bourgogne et de
Bobbio en Emilie (v. 543-615).


Saint Séverin de Paris, Ermite à
Paris (+ v. 540)
Bienheureuse Marguerite de Savoie
Tiers-Ordre de Saint Dominique (+ 1464)
Vénérable Maria Teresa De Vincenti
Religieuse italienne fondatrice (+ 1936)
Vénérable Giuseppe di Sant'Elpidio, Capucin
italien fondateur (+ 1974)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la Messe du Jour

Livre de l'Apocalypse 11, 4-12… Psaume 144(143), 1bc.2cd.9-10… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 20, 27-40.:


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Commentaire de ce jour.


« Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants »


La résurrection est au cœur de la foi chrétienne, pourtant aujourd’hui, comme au temps de Jésus, croire à la résurrection des morts n’est pas forcément une évidence. Cette résurrection est le cœur de la foi chrétienne, car la résurrection de Jésus est le fondement de notre espérance face à la réalité universelle de la mort. Cette réalité de la fin de notre vie terrestre a été au cours des âges le point de départ de nombreuses réflexions philosophiques et religieuses. De la réponse que l’on donne au sens de la mort, on déterminera aussi le sens de la vie. Généralement à la question de savoir ce qui se passe sur l’autre rivage de la mort, trois réponses nous sont données : les incroyants ou les agnostiques répondent rien, ou nous n’en savons rien ; la sagesse orientale répond à cette question par la théorie de la réincarnation qui ces dernières années s’est largement répandue dans le monde occidental ; enfin les chrétiens répondent que nous sommes appelés à ressusciter.

Dans l’évangile de ce jour, on nous présente un groupe particulier de juifs, les sadducéens refusent de croire que les morts ressuscitent. Par contre les pharisiens, que nous connaissons mieux, suivis en cela par la majorité des juifs, enseignaient la foi en la résurrection. Jésus est donc sollicité pour prendre position au cœur d’un débat assez passionné, comme nous pouvons nous en rendre compte au chapitre XXIII du livre des Actes des apôtres, où Saint Paul tire astucieusement profit de cet antagonisme pour se soustraire à ses accusateurs. L’argumentation des sadducéens s’apparente à un raisonnement par l’absurde : il s’agit de prouver la fausseté d’une hypothèse en poussant jusqu’au bout ses conséquences, et en montrant qu’elle conduit à un non-sens. Ils s’appuient sur une coutume appelée le mariage du lévirat décrit en Dt 25 : le beau-frère (le lévir en Hébreux) non marié est obligé d’épouser sa belle-sœur veuve, si son frère ne lui a pas donné de garçon. Les fils de cette union étaient considérés comme les fils du premier mari défunt. Les raisons de cette pratique étaient avant tout économiques et sociales : il s’agissait de trouver un héritier qui puisse porter la responsabilité du patrimoine familial laissé par le défunt.

La réponse de Jésus souligne l’étroitesse de vue de ses interlocuteurs qui imaginent l’au-delà sur un mode trop terrestre, ils réduisent la vie éternelle à un simple prolongement de la vie terrestre. Une telle interprétation signifie à la fois méconnaître les Écritures et la puissance de Dieu. Jésus commence par démontrer que les sadducéens méconnaissent les Écritures, car contrairement à ce qu’ils prétendent, celles-ci annoncent la résurrection, y compris dans les cinq premiers livres de la Bible, les seuls que reconnaissent ses contradicteurs. Jésus cite en effet le célèbre passage du Buisson Ardent au livre de l’Exode (Ex 3) : « Dieu n’est pas le Dieu des morts mais des vivants » ce qui implique que le Seigneur « ne peut abandonner son ami à la mort, ni lui laisser voir la corruption » (Ps 16). Les sadducéens méconnaissent également la puissance de Dieu, puisqu’ils ne semblent pas croire que Dieu peut réaliser une telle œuvre.

La leçon vaut aussi pour nous et nous interroge sur la manière dont nous lisons la Parole : l’interprétons-nous sur l’horizon de nos conceptions humaines de la vie et de la mort, ou nous laissons-nous « guider vers la vérité tout entière » (Jn 16, 13) par l’Esprit saint qui nous interprète les Écritures ? La foi en notre participation à la résurrection du Christ se fonde sur sa Parole, confirmée par le Père et attestée par l’Esprit. L’objet de notre espérance n’est pas une simple survie, mais une action divine déconcertante, apparentée à une nouvelle création, qui réalisera pour nous « ce que personne n’avait vu de ses yeux, ni entendu de ses oreilles, ce que le cœur de l’homme n’avait pas imaginé, ce qui avait été préparé pour ceux qui aiment Dieu » (1 Co 2, 9). Certes, l’homme sera toujours masculin jusque dans son corps glorieux, et la femme sera toujours son vis-à-vis complémentaire qui suscitera son émerveillement comme au matin de la Genèse (Gn 2, 23). L’amour sera même plus brûlant que jamais en leur cœur, selon le dessein originel du Créateur. Mais l’état de l’humanité glorifiée ne nécessitera plus la procréation au sens où nous la vivons dans notre condition terrestre. L’homme et la femme s’aimeront en Dieu, qui leur donnera part dans l’Esprit à la fécondité de son amour divin. Forts de cette promesse, « tendons vers les réalités d’en haut, et non pas vers celles de la terre. Quand paraîtra le Christ notre vie, alors nous aussi, nous paraîtrons avec lui en pleine gloire » (Col 3, 1-4).

Croire en la résurrection, ce n’est pas seulement parler de l’au-delà, c’est aussi donné du sens à la vie terrestre, car c’est dire l’importance, la valeur de chaque personne humaine en comparaison avec la réincarnation. Chaque personne pourra participer à l’amour éternel de Dieu, et ainsi réaliser sa capacité d’aimer et d’être aimé, avec tout son être, corps, âme et esprit. L’unicité de la vie humaine dit clairement son sérieux, son importance. Unicité de la vie qui ne peut se répéter, unicité de la personne où l’âme et le corps sont liés. Ma vie terrestre actuelle est le seul chemin vers l’éternité, comme elle est le lieu unique où je peux réaliser ma capacité d’aimer. Dire que ma vie ne se répétera pas, c’est prendre au sérieux ma liberté et ma responsabilité, c’est affirmer l’importance des choix que je pose aujourd’hui. Ma vie actuelle est le lieu où je peux réussir ma vie, et où je me prépare à accueillir l’amour éternel. Ma personne et ma vie sont précieuses car elles sont uniques.

D’autre part, croire à la résurrection de ma personne unique, c’est croire aussi que l’amour de Dieu est plus fondamental que ma capacité personnelle à réussir ma vie par mes propres forces. En effet, si dans ma vie unique, j’ai à poser des choix pour accueillir l’amour de Dieu, je sais que ma participation à la vie éternelle dépend moins de mes mérites que de l’amour de Dieu pour moi. Ma participation à la vie éternelle ne sera pas la récompense des efforts réitérés, mais un don gratuit de celui dont j’accueille l’amour. Croire à la résurrection, c’est donc croire à la valeur unique de ma personne, mon corps n’est pas une simple enveloppe, et ma vie n’est pas purs aléas que je pourrais reprendre à l’avenir, ma vie est unique. La résurrection dit donc l’unicité et l’importance de chaque vie humaine, mais la résurrection affirme aussi la primauté de l’amour gratuit de Dieu pour chacun de nous par rapport à notre capacité personnelle à construire notre salut, notre bonheur, par nos seules forces. C’est pourquoi tous les pauvres, quelle que soit leur pauvreté, pourront participer à l’amour de Dieu.

En ressuscitant Jésus d’entre les morts, Dieu notre père nous adresse donc ce message, d’une part, la vie a un sens, vos efforts pour trouver le lieu où vous serez aimés seront récompensés, et vous trouverez le repos. D’autre part, chacun de nous est unique et peut recevoir l’amour de Dieu, quel qu’il soit aujourd’hui, car l’amour se donne gratuitement et sans condition. AMEN



Fr. Antoine-Marie Leduc, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


Il n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants ;
tous vivent en effet pour Lui.


Les familles des grands prêtres formaient l’élite riche et dominante de la société Juive de la Palestine, au temps de Jésus.
Ils contrôlaient le Temple et toutes les cérémonies qui s’y déroulaient. Ils vivaient dans le luxe et, comme tous les favorisés de ce monde, ils étaient conservateurs, voulant maintenir un état des choses qui les avantageait.
Conservateurs au plan social, ils l’étaient aussi dans le domaine religieux. En conséquence, ils n’acceptaient comme Écriture inspirée et normative de leur conduite que la “Torah”, les cinq premiers livres du “Pentateuque”, attribués à Moïse.
Le message des prophètes les dérangeait trop.

Dans les cinq livres attribués à Moïse, il n’est pas question de la résurrection. Aussi les Sadducéens n’admettaient pas comme une vérité la résurrection des morts; leur espérance se limitait à l’existence présente sur terre.
De fait, l'affirmation claire et explicite de la résurrection apparaît tardivement dans la Bible, seulement vers l’an 167 av. J.C., à l’époque de la persécution du roi grec Antiochus Épiphane, dans les livres de Daniel et des Maccabées.

L’argument que les Sadducéens proposent à Jésus contre la vérité de la résurrection est le même qu’ils opposaient avec succès aux Pharisiens.
Leur argumentation se basait sur la loi du lévirat. Puisqu’on ne croyait pas autrefois à une survie personnelle au-delà de la mort, la prolongation de la vie dans un descendant devenait essentielle.
Un enfant était signe de la bénédiction de Dieu. Mourir sans un enfant à qui on a transmis sa propre vie, c’était une malédiction.
Aussi Moïse, pensait-on, avait voulu écarter cette malédiction par une fiction légale : le frère du défunt devait épouser sa veuve pour procurer un descendant à celui qui était décédé sans enfant.
La vie devait continuer au-delà de chaque individu.

Un tel argument suppose que la vie au-delà de la mort prolonge tout simplement celle d’ici-bas, qu’elle est du même genre que celle de la vie présente.
Les Pharisiens admettaient eux aussi que la vie de la résurrection serait de la même nature que celle que nous connaissons, même si elle serait bien supérieure.
Puisque cette vie nouvelle ne devait être qu'une pure prolongation de la vie présente, ils ne pouvaient répondre à l’objection des Sadducéens contre la résurrection.

La réponse de Jésus

Jésus partage la même croyance que celle des Pharisiens concernant la résurrection, mais son argumentation est autrement plus convaincante que la leur pour réfuter les Sadducéens.
Le Christ développe deux preuves pour affirmer la vérité de la résurrection.

À l’encontre des Sadducéens et des Pharisiens, Jésus affirme que la vie dans le monde à venir est tout à fait différente de l’existence que nous connaissons ici-bas.
Un des buts essentiels du mariage sur Terre est de perpétuer la vie par la procréation.

Dans le monde de l’au-delà, les bienheureux jouissent d’une Vie éternelle. Comme les justes ne meurent pas, il n’est plus nécessaire de perpétuer la vie par la procréation dans le mariage.

À part cet argument d’ordre logique ou théologique, Jésus ajoute une preuve tirée de l’Écriture, pour se conformer à la coutume de ses interlocuteurs et les réfuter sur leur propre terrain.
Jésus pourrait invoquer le Livre de Daniel, qui affirme explicitement la résurrection des morts.
Mais les Sadducéens n’admettent pas le Livre de Daniel comme inspiré par Dieu et normatif de leur Foi.
Pour se conformer aux limites imposées par ses interlocuteurs, qui ne reconnaissent que le Pentateuque, Jésus invoque donc un passage du Livre de l’Exode (3,6).

Dans la scène du buisson en flammes, le Seigneur rappelle à Moïse son Alliance avec les trois patriarches, ses ancêtres.
Une alliance s’établit entre deux personnes vivantes, et non pas entre un être vivant et un mort.
Dieu ne dit pas : “J’étais le Dieu d’Abraham…” mais “Je suis (présentement) le Dieu d’Abraham,…”
Cette affirmation divine implique que les patriarches sont toujours vivants, même s’ils ont vécu environ six siècles avant Moïse.

L’amitié de Dieu n’est pas éphémère, passagère, mais elle est fidèle et constante. Il a dit au prophète Jérémie: “Je t’aimé d’un amour éternel.” (Jér 31,3)
Une telle affirmation, il la répète pour chaque personne qu’il a créée par Amour. Le Livre de la Sagesse nous confirme cet Amour de Dieu :
“Tu aimes tout ce qui existe et tu n’as de dégoût pour rien de ce que tu as fait, car si tu avais haï quelque chose, tu ne l’aurais pas formé.” (Sag 11,24)

L’approbation des docteurs de la Loi, qui sont des Pharisiens, confirme leur Foi dans la résurrection des morts, qu’ils parvenaient mal à défendre face aux Sadducéens.
Ils sont pleinement d’accord avec Jésus sur la vérité de la résurrection et ils admirent les preuves qu’il développe pour la mettre en lumière.

Conclusion

La perspective éphémère et limitée des Sadducéens se perpétue à toutes les époques chez les gens qui réduisent leur désir de vivre à leur existence d'ici-bas et à ses plaisirs qui s'envolent en fumée.
Pas d’ouverture sur l’avenir, pas d’espérance après la mort!

Les impies avouent tristement : “Notre existence s'écoule sans laisser plus de traces qu'un nuage... Notre vie est une ombre qui passe... Eh bien, jouissons donc des biens présents!” (Sagesse 2,4s)

La question fondamentale est celle-ci : “Croyons-nous à l’Amour de Dieu, qui nous a créés par pure gratuité, pour nous inviter à répondre librement à son offre d’Alliance ?
Croyons-nous que la Gloire de Dieu, c’est la personne humaine vivante et pleinement épanouie ?” (Saint Irénée)[/



Père Jean-Louis D’Aragon, S.J., La Villa Loyola, dirigée par les Jésuites de Sudbury.


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Autre commentaire de ce jour.


Et si nous avions un pistomètre ?


Constatons un fait. Cette femme qui s’interroge avec qui elle passera son éternité, elle qui a vécu avec sept maris, ne rejoint plus grand monde aujourd’hui. Si le thermomètre indique la température, un pistomètre (Kierkegaard) s’il existait, indiquerait le degré de notre foi en la résurrection. Cette page nous plonge au cœur du défi de la foi.

À travers cette femme, la vie change de visage. Une femme comme celle de matin de Pâques refuse d’être silencieuse sur les questions qu’elle se pose. Son questionnement sur sa relation avec l’un ou l’autre de ses maris dans l’au-delà ouvre sur une découverte fascinante, sur une conscience nouvelle que Paul identifie dans sa lettre aux Galates (3.26) qu’il n’y a plus ni hommes ni femmes. Nous sommes tous un en Jésus-Christ. Cohéritiers de la résurrection (Rm 8,17). Nous sommes enfants de Dieu et enfants de la résurrection (Lc 20,36).  

Il n’est pas question de prolongement de la vie. Il est question d’une vie inimaginable, impossible à saisir, parce que construite sur ce qui ne meurt pas : de vraies relations entre nous et avec Dieu. Au commencement était la relation. Il n’y a pas de vie là où l’on prétend appartenir seulement à soi-même et de vivre sur des îles séparées. Si nous vivons seulement pour nous-mêmes, nous sommes déjà des morts-vivants.  Ce n’est pas en s'isolant que l’homme se valorise lui-même, mais en se mettant en relation avec les autres et avec Dieu (document final synodal [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien])

Le questionnement de cette femme éveille au divin qui est en nous. Il ouvre sur un commencement d’une espèce de vie nouvelle. Aussi longtemps que nous évacuons de notre psyché cette vie, nous sommes, écrit Ilia Deli franciscaine d’une grande érudition, des coquilles vides à la recherche de notre fondement de sens le plus profond.  

Cette femme nous fait voir et comprendre qu’en chacun de nous, en chaque personne humaine, croyant ou non, se vit plus qu’une vie humaine. Elle donne de la profondeur à toute forme de vie.

Nous vivons tous, simultanément, une vie qui est divine, éternelle, infinie ; une vie qui infuse un souffle de vie à notre vie que la foi nous permet d’entrevoir. Dieu est plus près de nous que nous ne pouvons l’être de nous-mêmes (Augustin). En lui, nous avons la vie, le mouvement et l’être (Ac 17,28). Nous chantons à Laudes, tu es venu dans notre nuit tourner vers l’aube nos chemins...Que lève sur terre ton Royaume.

Deux mots à retenir de ce questionnement : admiration et contemplation de quelque chose de divin en nous, d’immortel en nous. La lecture disait tantôt qu’un souffle de vie venu de Dieu entre en eux. Une voix forte disait montez jusqu’ici (Ap 11, 11-12). Nous ne vivons pas simplement une vie terrestre, ni seulement une vie humaine. Nous aspirons à plus qu’au bonheur. Le simple bien-être ne suffit pas.

Nous aspirons à quelque chose qui nous dépasse qu’on appelle la transcendance. Nous vivons une vie remplie par Dieu, une vie dans l’abondance (Jn 10.10). Notre vie d’ici-bas est déjà éternelle et cela devrait nous remplir d’une joie inaltérable. Rien ne peut nous séparer de cette vie qui jaillit déjà en nous. Nous sommes déjà ressuscités faisait remarquer à son interlocuteur qui l’interrogeait s’il avait peur le mort, Christian de Chergé, prieur des sept moines trappistes assassinés en Algérie.

Je reprends en terminant mon pistomètre et je vérifie la profondeur de ma foi en la résurrection. AMEN.



Abbé Gérard Chaput. Valleyfield.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Si je ressuscitais en un corps spirituel, ce ne serait plus moi qui ressusciterait : comment pourrait-il en effet y avoir une véritable résurrection si ma chair n’était pas une vraie chair ? » (Saint Grégoire le Grand)

   « Mais sur cette terre déjà, dans la prière, dans les Sacrements, dans la fraternité, nous rencontrons Jésus et son amour, et ainsi, nous pouvons avoir un avant-goût de la vie ressuscitée » (François)

   « "Qu’est-ce que "ressusciter" ? (…). Dieu dans sa Toute-Puissance rendra définitivement la vie incorruptible à nos corps en les unissant à nos âmes, par la vertu de la Résurrection de Jésus » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 997)










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Message par Lumen Aujourd'hui à 11:29

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Eucharistie du Dimanche 24 Novembre 2024
L’Église Célèbre la Solennité de la Fête de Jésus-Christ,
Roi de l’Univers visible et invisible, Année B..


L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête
des Saints Martyrs du Viêt-Nam, André Dung Lac, Prêtre,
et ses 116 compagnons, Martyrs entre 1745 et 1862.

(Mais la Célébration de la Solennité de la Fête de Jésus-Christ,
Roi de l'Univers (visible et invisible) a la préséance sur la mémoire
de la Fête des Saints Martyrs du Viêt-Nam
).


Saintes Flora et Marie, Martyres à
Cordoue (+ 854)
Saint Pierre Dumoulin-Borie, Martyr à
Dong-Hoï, au Tonkin (+ 1838)
Saint Jean-Théophane Vénard
Missionnaire, martyr au Tonkin (+ 1861)



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Textes de la messe du jour

Livre de Daniel 7, 13-14… Psaume 93(92), 1abc.1d-2.5… Livre de l'Apocalypse 1, 5-8… Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 18, 33b-37.:


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Commentaire de ce jour.


Christ, Roi de l’Univers ; Jean 18, 33-37


Pour couronner l’année liturgique, l’Église fête le mystère de la royauté du Christ. Le symbole royal occupe une place centrale dans l’histoire de la Révélation comme nous le livre l’Ancien Testament. Mais il nous faut le libérer de la charge que le passé fait peser sur ces mots : royauté, monarchie, absolutisme, pouvoir arbitraire aux mains d’un seul, etc. Il est indispensable de le situer dans son sens premier : “regere”, assurer une direction, une rectitude, une règle de vie de l’être et de l’agir.

La fête du Christ Roi a été instituée relativement récemment, en 1925, par le pape Pie XI. Il s’agissait pour le pape d’affermir la foi des fidèles faces aux idéologies conquérantes de l’époque, nationale-socialiste, fasciste et communiste. Ces idéologies n’avaient pas pour but seulement de gouverner la cité terrestre dans une légitime autonomie du pouvoir politique par rapport au religieux. Elles avaient pour but de modeler un homme nouveau, de régenter toute la vie des personnes, et d’imposer par la force leur manière de voir, elles étaient totalitaires. Ces extrêmismes avaient notamment en commun de proférer la fonction totalitaire de l’État sur le citoyen. Pour les tenants de ces idéologies et leurs dirigeants, leur victoire amenait à exclure la foi chrétienne de la société. La popularité de ces idéologies à partir des années 20 mettait en péril la liberté religieuse et la foi des chrétiens. Il fallait redire une dimension essentielle de la Révélation : la foi au Christ n’est pas une vérité subordonnée au politique, ni une affaire purement privée. Cette fête a donc un caractère pédagogique. Elle vise à nous rappeler qu’il nous faut toujours nous garder des idoles c’est-à-dire des idéologies, des manières de penser, qui veulent régenter toute notre vie personnelle, et exclure la liberté religieuse de la société. La communauté politique et l’Eglise, tout en étant « indépendantes et autonomes, chacune dans son domaine », sont toutes les deux « au service de la vocation personnelle et sociale des personnes humaines » (Vatican II, Gaudium et spes).

Dire que le Christ est Roi, c’est affirmer que, dans son humanité glorifiée, le Christ a autorité comme Dieu non seulement sur la terre, mais sur le cosmos tout entier, sur tous ces mondes dont nous connaissons l’existence et sur tous ceux que notre science n’a pas encore découverts. Dire que le Christ est Roi, c’est proclamer aussi qu’il est le maître de l’histoire pour tous les peuples et dans tous les temps, et qu’il mène souverainement le destin de chaque homme, de chaque communauté, en faisant concourir tous les événements au bien de ceux qui l’aiment. Dire que le Christ est Roi, c’est reconnaître que l’amour du Christ lui donne autorité sur nous ; c’est reconnaître que le Christ a le droit de nous aimer comme il veut, autant qu’il veut et que notre premier devoir est d’accueillir, d’écouter. C’est aussi reprendre avec courage et bonheur, le chemin que librement nous avons choisi pour l’aimer et le suivre.

La fête du Christ Roi de l’univers en concluant l’année liturgique en donne aussi l’orientation définitive. Au cours de cette année liturgique, nous avons successivement célébré l’attente de la venue du Sauveur, sa naissance parmi nous, nous avons entendu et accueilli sa prédication, nous avons vécu sa passion et sa résurrection, et enfin nous avons reçu l’Esprit du Seigneur pour vivre de la vie même du Christ. L’ensemble de ces célébrations trouve un enracinement historique dans la vie sur terre de Jésus et les commencements de l’église. Aujourd’hui, cette solennité à un caractère particulier, car elle n’a pas d’enracinement historique dans les évangiles, nous célébrons un événement avenir à savoir l’avènement en gloire du Christ Jésus que nous proclamons après la consécration eucharistique.

À la fin des temps, le Christ viendra achever toute l’œuvre de son Père. Il viendra remettre toute la création entre les mains du Père, et Jésus sera établi Seigneur sur toute la création, et ainsi tout sera définitivement accompli. En célébrant cette fête, nous voulons signifier que notre vie à un sens qui s’inscrit dans l’histoire de l’humanité et qui concernent tous les peuples. Notre vie à un sens, c’est-à-dire qu’elle a qu’une orientation, elle s’inscrit dans un déroulement voulu, nous avons un but qui nous est désigné par Dieu lui-même. Notre vie personnelle, comme la terre, n’est pas ballottée par des forces contradictoires, produits du hasard et de la nécessité, vers un avenir indéterminé. Notre vie personnelle et la création tout entière tirent leur origine de Dieu et elles trouvent leur fin en Dieu. Notre vie à un sens car elle a un point de départ et un point d’arrivée ainsi qu’une force directrice qui sont l’œuvre de Dieu en nous.

Le Verbe s’est fait chair, il a demeuré parmi nous, partageant en tout notre condition d’homme excepté le péché ; il nous a révélé sa gloire sur la Croix, lorsqu’il nous a « aimés jusqu’à la fin » (Jn 13, 1). Exalté à la droite du Père, il règne déjà sur l’univers, même si nous sommes encore dans le temps de la patience, qui précède sa venue définitive. Tout au long de l’année, l’Église a médité sur ces saints mystères dont elle a nourri sa prière, son action de grâce, son adoration. Dans la célébration de ce jour, elle ravive son espérance en relisant quelques extraits des Ecritures empreints d’une majesté toute particulière. Nous sommes invités, seuls dans notre prière personnelle, ou en Eglise avec toute la communauté croyante, à « regarder », comme Daniel, « au cours des visions de la nuit » de notre foi, c’est-à-dire à la lumière de la Révélation, en direction de l’Orient d’où viendra le Seigneur « comme un Fils d’homme » couvert de « gloire et de royauté » (1re lect.). Car il est fidèle le Dieu qui nous appelle, et il ne saurait faillir à sa Parole : « Voici qu’il vient parmi les nuées, et tous les hommes le verront » (2de lect.).

À la charnière de deux années liturgiques, la fête du Christ Roi donne déjà l’orientation de la première partie de l’Avent, qui nous invite à ranimer notre espérance en la venue prochaine de Notre Seigneur Jésus-Christ. L’Église nous rappelle ainsi que toute la vie du chrétien se déroule dans cet entre-deux : nous vivons, certes, au cœur de ce monde, mais notre désir nous garde tendus vers le Royaume qui vient. C’est cet entre-deux qui donne du sens à notre vie et nous invite à accueillir Jésus comme notre maître intérieur pour qu’il mène notre vie à son accomplissement.



Frère Antoine-Marie, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


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Christ Roi
Jn 18, 33b-37


Lorsque le pape Pie XI, en 1925, institua cette fête du Christ-Roi, cela provoqua un étonnement encore partagé par certains.

Pourtant, nous disons bien que Jésus est ‘’Seigneur’’, mais peut-être que ce mot de ‘’Seigneur’’, en parlant du Christ, s’est dévalué, usé et que nous n’y faisons plus attention.

Aujourd’hui, mes frères, essayons de reprendre conscience de cette ‘’Seigneurie’’ du Christ, de cette ‘’royauté de Jésus’’.
S’il y a eu étonnement, c’est justement parce que le Seigneur, dans toute sa vie, depuis sa naissance jusqu’à sa mort, est apparu comme le contraire d’un roi, un anti roi.

.   Quoi donc !

Un roi, cet enfant, réfugié, né dans la paille d’une étable !

Un roi, ce vagabond qui va, de village en village, annoncer que les pauvres, les doux, les affamés de justice, les artisans de paix seront bienheureux , alors que justement, un Royaume s’appuie d’abord sur la richesse, la force, les privilèges et le prestige !

Un roi, ce condamné à mort au supplice de la croix : le supplice réservé aux esclaves, couronné par dérision d’une coiffe de ronces avec dans la main, un roseau tenant lieu de sceptre !

.   Un roi, c’est un homme qui est fin, qui commande, qui se fait servir, qui est entouré de toute une cour brillante et luxueuse. Or, Jésus, lui, est humble, il ne commande pas, il conseille, il lave les pieds des autres. Quant à sa cour : il est entouré d’une bande de va-nu-pieds qui ne comprend pas grand-chose à ce qu’il dit.

.   Et pourtant, vous l’avez entendu de vos propres oreilles, dans la lecture  de l’Evangile, lorsque  Pilate  l’interroge, lorsqu’il  se trouve  au 36e dessous, bafoué, méprisé et hué par la foule :

– « Es-tu le roi des juifs ? »


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Jésus répond avec assurance :
–   «’’ Oui, je suis roi, mais, (faisons bien attention à ce petit ‘’mais’’), ma royauté ne vient pas de ce monde’’.» « ‘’Ah ! Si ma royauté était terrestre, j’aurais des gardes qui se seraient battus pour moi. Non, ma royauté n’est pas d’ici’’. »

Pilate lui dit alors :
–   « Donc tu es roi ? »

Et sans hésiter, Jésus répond nettement :
–   « ‘’Tu l’as dit, je suis roi. Je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci : rendre témoignage à la vérité. Tout homme qui est dans la vérité, entend ma voix’’. »
.   Quel est donc  ce Royaume dont Jésus est le souverain ? Et qu’est-ce-que cette royauté dont nous célébrons aujourd’hui la fête ?

   C’est tout d’abord, une royauté de Vérité :

« ‘’Je suis venu pour rendre témoignage à la Vérité.’’ »

Il le dit tout net, il n’est pas roi à la manière des rois de la terre : ceux qui font, tous les six mois, des promesses à leurs peuples, en leur disant que ça ne va pas très bien aujourd’hui, mais que l’année prochaine, tout sera remis en ordre.

Si l’on relisait, mes frères, tous les discours des hommes politiques, ceux qui gouvernent les pays, toutes les promesses qu’ils nous ont faites, tous ces programmes magnifiques, toutes les annonces de ‘’lendemains qui chantent’’, et cela, d’ailleurs, quels que soient leurs partis, nous dirions aussitôt : « Que tout cela est loin de la vérité ! » et nous serions tentés de reprendre le mot de Talleyrand, qui en savait lui-même quelque chose :

« C’est effrayant ce que peuvent peu ceux qui peuvent tout !

Aussi  sont-ils  obligés   de  faire  sans  cesse   des  numéros  d’acrobatie
verbale pour essayer de faire croire ce qui n’est guère crédible…

Le Christ, lui, dit au monde, sans démagogie, avec, au contraire, un appel à des exigences personnelles :


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« ‘’Je suis la Vérité, je suis la lumière ; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres.’’ »
Il va jusqu’à nous dire :
« ‘’…qu’il faut perdre sa vie pour la gagner, que la porte est étroite, que la route n’est pas facile et que celui qui se laisse aller est en train de se perdre.’’ ».


Royaume de Vérité, où ce qui ‘’oui est oui’’ et ce qui est ‘’non est non’’.
Vérité qui peut faire mal mais Vérité qui ne transige pas : épée qui tranche en nos cœurs entre le bien et le mal.

   * - Royaume de Vérité mais aussi Royaume de Service.

Un roi, un gouvernant, un homme important est entouré de courtisans, de valets du régime, de fonctionnaires de toutes sortes qui se mettent à son service, qui obéissent au moindre de ses désirs, qui exécutent la plus petite volonté, gardes du corps, huissiers, nervis et gratte-papiers.
Or, que dit le roi que nous fêtons aujourd’hui :
« ‘’Je ne suis pas venu pour être servi, mais pour servir !’’ », me mettre à la disposition des hommes, de tous les hommes, pour les sauver.
Jésus nous le dit explicitement dans l’Evangile :
«’’ Les rois de la terre agissent en Seigneur ; ils tiennent les nations sous leur pouvoir et leurs peuples sous leur domination ! Qu’il n’en soit pas ainsi pour vous ! Bien au contraire, celui qui veut être grand, qu’il se fasse le serviteur des autres, et celui qui être le premier, qu’il se fasse l’esclave des autres. C’est ainsi que le fils de l’homme est venu, non pour être servi mais pour servir et donner sa vie pour la multitude’’. »
Le pouvoir  n’est pas d’abord une affaire de droit sur les autres, mais une affaire de devoir c’est-à-dire de service et d’amour.

   * - Royaume de Vérité, Royaume de service, le Royaume de Jésus

va beaucoup plus loin encore : c’est un Royaume d’Amour. Là encore la différence est grande entre les pouvoirs de la terre et celui du fils de l’homme. Les princes, les gouvernants donnent des places, des décorations, des allocations, des dignités, des subventions.

N’attendez rien de tout cela de Jésus-Christ : il n’a pas à se faire bien voir. Il n’a rien à donner ; il va faire beaucoup plus : il va se donner et donner sa vie par amour pour nous = amour gratuit, désintéressé.
Ce n’est même pas notre bien-être qu’il cherche, c’est tout simplement notre être et son salut. Il est celui qui se jette à l’eau pour sauver celui qui se noie, qui se jette dans le feu pour sauver ses enfants, qui donne sa vie pour être le sauveteur, le sauveur des hommes.

Or, « ‘’il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux que l’on aime’’ ». Ce roi-là, c’est celui qui est en croix, pour nous, à notre place et qui crie à son père : « ‘’Pardonnez-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font’’ » et dont la pancarte au-dessus de sa tête sanglante proclame sur l’ordre de Pilate : « ‘’Jésus de Nazareth, roi des juifs’’ ».

Il ne croyait pas si bien dire Pilate, c’était plus encore que cela ! Pas seulement ‘’roi des juifs’’ mais ‘’Roi, sauveur du monde entier’’, qui s’offre à son père pour la rémission  de toutes les fautes des hommes de tous les siècles.

                   Jésus, ‘’doux et humble’’ de cœur, n’est pas un roi lointain : pas besoin de lui demander une entrevue, une audience. A chaque communion, il se donne à nous, il nous donne sa vie pour que, nous aussi, à son exemple, nous puissions établir en nous et autour de nous :

    * - un Royaume de Vérité où le mensonge est aboli

   * - un  Royaume de Service où  nous ayons à cœur de devenir serviteurs des autres

   * - un Royaume d’Amour où chacun pourra aimer ses frères, comme lui-même nous aime.

                                                        AMEN



Père Louis DATTIN
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Autre commentaire de ce jour.


Ma royauté ne vient pas de ce monde


Aujourd’hui, nous avons beaucoup de difficultés à saisir le sens de la fête du Christ Roi. Nous vivons dans un pays démocratique et la royauté est pour nous une réalité du Moyen Âge. Ce dernier dimanche de l’année liturgique ne nous parle pas des royautés que nous connaissons mais d’une royauté de service, celle du Christ.

Lorsque Jésus est livré à Pilate, sous prétexte qu’il se dit «roi des Juifs», le procureur romain se rend compte très rapidement que cet homme n’est pas dangereux. La question de la royauté parait ridicule. Le Christ n’a ni armée, ni gardes du corps, ni terres à défendre ou à conquérir. Il n’écrase personne, n’oblige personne à le suivre. Il est le genre de roi, nous dit l’évangile, « qui laisse le soleil se lever sur les justes et les injustes ».

Dans ses rencontres avec la foule, Jésus a expliqué qu’il y a deux modèles de pouvoir : l’un basé sur le profit, la corruption, la force et la violence et l’autre sur le service, la tendresse, la miséricorde et le pardon. Habituellement nous retrouvons le premier modèle dans notre monde de cupidité, avide de pouvoir. Mais le Christ insiste sur le fait qu’il existe une alternative à ce modèle injuste et abusif.

Jésus affirme que la base du pouvoir doit être « l’amour de la vérité » : « Je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci : rendre témoignage à la vérité. Toute personne qui appartient à la vérité écoute ma voix. » Pilate demande alors à Jésus : « C’est quoi la vérité ? », et il s’éloigne avant même d’avoir entendu la réponse. Il n’est pas intéressé à cette vérité parce qu’il n’a rien en commun avec elle. Le représentant de Rome est aux antipodes de la vérité. Il sait que Jésus est innocent, mais il le condamne quand même à la flagellation : « Je ne trouve rien de mal en cet homme... donc je vais le faire flageller et ensuite je le relâcherai ». Vous voyez la logique : Cet homme n’a rien fait de mal, donc je vais le faire fouetter. Nous savons que plusieurs personnes mouraient suite à la « flagellation » qui était une punition cruelle et une forme extrême de torture.

Pilate représente l’ambigüité du  pouvoir. Il condamne Jésus à être flagellé, le traîne devant la foule avec une couronne d’épines sur la tête, un manteau pourpre sur les épaules, un bâton dans la main comme symbole de royauté. Finalement, il le condamne à être crucifié. C’est plus facile de massacrer un innocent si on le présente d’abord comme un imbécile ou un criminel!

Après avoir condamné Jésus, Pilate se lave les mains pour montrer qu’il est innocent du jugement qu’il vient de prononcer. Aucun lavage de mains ne pourra l’exonérer de ce jugement injuste. Lui seul, comme représentant de Rome, avait le pouvoir de mettre Jésus à mort. Il est tout à fait responsable de cette parodie de justice. Par peur d’être accusé de protéger un prétendu roi, il cède aux demandes des dirigeants religieux. Comme Lady MacBeth, il essaie ensuite de laver ses mains meurtrières du sang innocent.

Les Pharisiens et les Prêtres qui traînent Jésus devant Pilate ne croient pas non plus à la vérité. Ils refusent d’entrer dans le prétoire afin de ne pas devenir « impurs », ce qui les empêcherait de célébrer la fête de Pâques dans le Temple. Cependant, ils sont tout à fait prêts à «devenir impurs», en faisant condamner un innocent au supplice de la croix.

En réalité, dans ce procès qui est une moquerie de la justice, c’est Jésus qui juge Pilate et les Pharisiens. Il démontre que le procureur romain est un esclave du pouvoir et que les Pharisiens sont des hypocrites et des sépulcres blanchis.

Face aux silences crapuleux, aux mensonges coupables du monde, le Christ reste fidèle à la vérité. Pour lui, être roi, c’est être capable d’agir avec courage, selon la vérité. Il nous oblige à repenser nos idées sur le pouvoir du monde. Son règne n’est pas basé sur les contributions généreuses des grosses compagnies, sur la collusion et la corruption des fonctionnaires de l’État, sur l’influence des groupes de pressions, sur la complicité des compagnies d’armements qui grugent les budgets de pays pauvres et des pays riches et sèment la terreur à travers le monde. Son règne est basé sur la droiture, la vérité, le respect et le bien-être des gens.

Dans saint Marc, Jésus explique à ses disciples le fondement du pouvoir et de la royauté : « Vous savez que ceux qu’on regarde comme les chefs des nations dominent sur elles en maîtres et que les grands personnages leur font sentir leur pouvoir. Il ne doit pas en être ainsi parmi vous : au contraire, celui qui voudra devenir grand parmi vous, sera votre serviteur, et celui qui voudra être le premier parmi vous, sera au service de tous. Aussi bien, le Fils de l’homme lui-même n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour une multitude. » (Marc 10, 42-45)

Cette fête du Christ Roi nous invite à réfléchir sur la Royauté de service proposé par Jésus et à agir selon sa vérité, afin de transformer notre monde.

Honorer le Christ-Roi, ne consiste pas à faire brûler de l’encens devant la statue du Christ, ou à organiser des cérémonies triomphales, comme celles que célèbrent les puissants de la terre. Honorer le Seigneur, c’est «écouter sa voix» et conformer notre vie familiale, professionnelle et sociale, à la sienne. « Toute personne qui appartient à la vérité écoute ma voix.»




Père Yvon-Michel Allard, s.v.d., directeur du
Centre biblique des Missionnaires du Verbe Divin,
Granby, QC, Canada.

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Si tu dors et que ton cœur n’est pas éveillé, Il part sans avoir appelé ; mais si ton cœur est éveillé, frappe et demande qu’on t’ouvre la porte » (Saint Ambroise)

   « Tout passe - le Seigneur nous le rappelle - mais la Parole de Dieu ne change pas, et devant elle chacun de nous est responsable de son propre comportement. Selon cela nous serons jugés » (Benoît XVI)

   « Depuis l’Ascension, l’avènement du Christ dans la gloire est imminent même s’il ne nous appartient pas de "connaitre les temps et les moments que le Père a fixés de sa seule autorité" (Ac 1,7). Cet avènement eschatologique peut s’accomplir à tout moment (cf. Mt 24,44 ; 1Th 5,2), même s’il est "retenu", lui est l’épreuve finale qui le précédera » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 673)



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Ô Jésus. L’unique Roi de l'Univers,
nous nous prosternons à vos pieds pour vous adorer
et vous prendre pour notre Roi et notre Guide.
Oui. Seigneur, à Vous toutes les nations sont soumises.
Vous êtes seul le vrai Roi ;
Vous êtes seul la vraie Paix.
Vous êtes seul la Lumière.
Nous n’adorons que Vous seul !
Vous êtes notre soutien, Vous êtes notre richesse, Vous êtes notre Maître, Ô Grand Dieu du Ciel et de la terre.
Nous croyons très fermement que Vous êtes réellement présent dans la Sainte Eucharistie.
Vous êtes là vivant, aimant. Vous voulez nous nourrir du Pain de vie.
Oui, venez et nourrissez vos enfants. Vos regards sont fixés sur les âmes.
Vous veillez sur toutes les nations. Votre Cœur est pour nous un asile de repos.
Nous nous consacrons donc à votre Cœur de Roi et de Prince.
A Vous seul. Seigneur, toute gloire, honneur, amour soient rendus
jusqu'à la consommation des siècles et pendant toute l'Eternité.

Ainsi soit-il.

Sœur Marie du Christ-Roi (1906-1968)


« Ô Jésus Christ-Roi, soyez le Roi de mon cœur et de mon âme » :

« Ô Jésus Christ-Roi, sur toutes les nations soyez aussi le Roi de mon cœur et de mon âme. Ô Maître du Ciel et de la terre, soyez Maître sur Votre enfant. Ô divin Cœur de Jésus, je veux Vous reconnaître pour ma demeure et faire mes délices de Votre plaisir. Oui, mon Jésus, Vous êtes le vrai Dieu, le seul Dieu, Christ-Roi. Ô mon Jésus, infiniment bon pour les pauvres pêcheurs qui se tournent vers Vous, montrez-moi votre Cœur, ouvrez-moi votre Cœur pour me cacher tout entière afin de ne plus voir que Vous seul. Ô Jésus, je veux Vous aimer pour ceux qui Vous outragent et Vous méprisent dans la Sainte Eucharistie. Vous êtes méconnu, oublié, et bien mon Roi, je veux Vous connaître et Vous faire connaître aux âmes qui ne vous connaissent pas. Je crois, ô mon Dieu, que Vous êtes réellement présent dans la Sainte Hostie, Vous êtes là vrai Dieu et vrai Homme ».

Ainsi soit-il.

Sœur Marie du Christ-Roi (1906-1968)


A la récitation publique de cette prière devant le Très Saint Sacrement exposé, le jour de la fête du Christ-Roi, la Sainte Eglise attache le don d’une indulgence plénière, aux conditions habituelles :

“Très doux Jésus, Rédempteur du genre humain,
Jetez un regard favorable sur nous,
Qui sommes humblement prosternés devant votre autel.
Nous sommes à vous, nous voulons être à vous,
Et afin de vous être plus fermement unis,
Voici qu'en ce jour,
Chacun de nous se consacre librement à votre Sacré-Coeur.

Beaucoup ne vous ont jamais connu.
Beaucoup ont méprisé vos commandements et vous ont renié.
Beaucoup ont peur de vous connaître, de vous aimer, de vous servir.
Miséricordieux Jésus,
Ayez pitié des uns et des autres,
Et ramenez-les tous à votre Sacré-Coeur

Seigneur, soyez le Roi
Non seulement des fidèles qui ne se sont jamais éloignés de vous,
Mais aussi des enfants prodigues qui vous ont abandonné,
Faites qu'ils rentrent bientôt dans la Maison paternelle
Pour qu'ils ne périssent pas de misère et de faim.
Soyez le Roi de ceux que des opinions erronées ont trompés,
Ou qu'un désaccord a séparés de l'Eglise ;
Ramenez-les au port de la Vérité et à l'unité de la foi,
Afin que bientôt il n'y ait plus qu'un troupeau et qu'un pasteur.

Donnez, Seigneur,
A votre Eglise, une liberté sûre et sans entraves,
Accordez à tous les peuples de la terre l'ordre et la paix.

Soyez Seigneur Jésus, Roi de notre famille de la terre,
Roi de notre paroisse, Roi de notre ville ou village,
Roi de notre Patrie, reconnu, aimé et servi.

Faites que d'un bout du monde à l'autre,
Une seule voix retentisse :
« Loué soit le Divin Coeur,
A qui nous devons notre salut,
A Lui, Gloire et honneur dans tous les siècles »

Ainsi soit-il”









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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Lumen
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