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L'imitation de Jesus Christ

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Message par Francesco Mer 20 Oct 2010 - 1:04

Rappel du premier message :

http://ijc.reseau.org/ijc.pdf

1. Qu'il faut imiter Jésus-Christ, et mépriser toutes les vanités du
monde
1. Celui qui me suit ne marche pas dans les ténèbres, dit le Seigneur. Ce sont les
paroles de Jésus-Christ, par lesquelles il nous exhorte à imiter sa conduite et sa vie,
si nous voulons être vraiment éclairés et délivrés de tout aveuglement du coeur.
Que notre principale étude soit donc de méditer la vie de Jésus-Christ.
2. La doctrine de Jésus-Christ surpasse toute doctrine des Saints: et qui posséderait
son esprit y trouverait la manne cachée.
Mais il arrive que plusieurs, à force d'entendre l'Evangile, n'en sont que peu touchés,
parce qu'ils n'ont point l'esprit de Jésus-Christ.
Voulez-vous comprendre parfaitement et goûter les paroles de Jésus-Christ ?
Appliquez-vous à conformer toute votre vie à la sienne.
3. Que vous sert de raisonner profondément sur la Trinité, si vous n'êtes pas humble, et
que par-là vous déplaisez à la Trinité ?
Certes, les discours sublimes ne font pas l'homme juste et saint, mais une vie pure
rend cher à Dieu.
J'aime mieux sentir la componction que d'en savoir la définition.
Quand vous sauriez toute la Bible par coeur et toutes les sentences des philosophes,
que vous servirait tout cela sans la grâce et la charité ?
Vanité des vanités, tout n'est que vanité, hors aimer Dieu et le servir lui seul.
La souveraine richesse est de tendre au royaume du ciel par le mépris du monde.
4. Vanité donc, d'amasser des richesses périssables et d'espérer en elles.
Vanité, d'aspirer aux honneurs et de s'élever à ce qu'il y a de plus haut.
Vanité, de suivre les désirs de la chair et de rechercher ce dont il faudra bientôt être
rigoureusement puni.
Vanité, de souhaiter une longue vie et de ne pas se soucier de bien vivre.
Vanité, de ne penser qu'à la vie présente et de ne pas prévoir ce qui la suivra.
Vanité, de s'attacher à ce qui passe si vite et de ne pas se hâter vers la joie qui ne finit
point.
5. Rappelez-vous souvent cette parole du Sage: L'oeil n'est pas rassasié de ce qu'il voit,
ni l'oreille remplie de ce qu'elle entend.
Appliquez-vous donc à détacher votre coeur de l'amour des choses visibles, pour le
porter tout entier vers les invisibles, car ceux qui suivent l'attrait de leurs sens
souillent leur âme et perdent la grâce de Dieu.
http://ijc.reseau.org/
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Dernière édition par Francesco le Ven 7 Jan 2011 - 1:43, édité 1 fois


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Message par Francesco Lun 2 Mai 2011 - 2:29

Il faut que pour un peu de temps il soit abaissé, humilié, anéanti devant les hommes, brisé de souffrances, accablé de langueurs, afin de se relever avec vous à l'aurore d'un jour nouveau, et d'être environné de splendeur dans le ciel.
Père saint, vous l'avez ainsi ordonné, ainsi voulu, et ce que vous avez commandé s'est accompli.
Car c'est la grâce que vous faites à ceux que vous aimez, de souffrir en ce monde pour votre amour, et d'être affligés autant de fois et par qui que ce soit que vous le permettiez.
Rien ne se fait sur la terre sans raison, sans dessein et sans l'ordre de votre Providence.
Ce m'est un bien, Seigneur, que vous m'ayez humilié, afin que je m'instruise de votre justice, et que je bannisse de mon coeur tout orgueil et toute présomption.
Il m'est utile d'avoir été couvert de confusion, afin que je cherche à me consoler plutôt en vous que dans les hommes.
Noius sommes bcp plus malade que nous le pensons.Les croix sont la pour que nous affrontions nos limites,nos pauvretés et le péché originel en nous....Car,tant que nous ne touchons pas a cette misere,a ce virus mortel en nous,nous ne comprendrons jamais pourquoi Jésus nous a sauvé...Pourquoi nous avions réelement besoin de salut...

Tout ca est vrai et réel.Ce n'est pas une farce ....


Vous savez ce qui est utile à mon avancement et combien la tribulation sert à consumer la rouille des vices.
Au niveau individuel et collectif...


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Message par Francesco Mer 4 Mai 2011 - 2:37

51. Qu'il faut s'occuper d'oeuvres extérieures, quand l'âme est fatiguée des exercices spirituels
Jésus-Christ: Mon fils, vous ne sauriez sentir toujours une égale ardeur pour la vertu, ni vous maintenir sans relâche dans un haut degré de contemplation; mais il est nécessaire à cause du vice de votre origine, que vous descendiez quelquefois à des choses plus basses et que vous portiez, malgré vous et avec ennui, le poids de cette vie corruptible.
Tant que vous traînerez ce corps mortel, vous éprouverez un grand dégoût et l'angoisse du coeur.
Il vous faut donc, pendant que vous vivez dans la chair, gémir souvent du poids de la chair, et de ne pouvoir continuellement vous appliquer aux exercices spirituels et à la contemplation divine.
Cherchez alors un refuge dans d'humbles occupations extérieures, et dans les bonnes oeuvres une distraction qui vous ranime, attendez avec une ferme confiance mon retour et la grâce d'en haut; souffrez patiemment votre exil et la sécheresse du coeur, jusqu'à ce que je vous visite de nouveau et que je vous délivre de toutes vos peines.
Car je reviendrai et je vous ferai oublier vos travaux et jouir du repos intérieur.
J'ouvrirai devant vous le champ des Ecritures afin que votre coeur, dilaté d'amour, vous presse de courir dans la voie de mes commandements.
Et vous direz: Les souffrances du temps n'ont point de proportion avec la gloire future qui sera manifestée en nous.


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Message par Francesco Mer 4 Mai 2011 - 2:39

[/quote]Tant que vous traînerez ce corps mortel, vous éprouverez un grand dégoût et l'angoisse du coeur.
Il vous faut donc, pendant que vous vivez dans la chair, gémir souvent du poids de la chair, et de ne pouvoir continuellement vous appliquer aux exercices spirituels et à la contemplation divine.
Cherchez alors un refuge dans d'humbles occupations extérieures, et dans les bonnes oeuvres une distraction qui vous ranime, attendez avec une ferme confiance mon retour et la grâce d'en haut; souffrez patiemment votre exil et la sécheresse du coeur, jusqu'à ce que je vous visite de nouveau et que je vous délivre de toutes vos peines.
Car je reviendrai et je vous ferai oublier vos travaux et jouir du repos intérieur.
[quote]


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Message par Francesco Ven 6 Mai 2011 - 0:10

52. Que l'homme ne doit pas se juger digne des consolations de Dieu, mais plutôt de châtiment
Le fidèle: Seigneur, je ne mérite point que vous me consoliez et que vous me visitiez; ainsi vous en usez avec moi justement, lorsque vous me laissez pauvre et désolé.
Quand je répandrais des larmes aussi abondantes que les eaux de la mer, je ne serais pas encore digne de vos consolations.
Rien ne m'est dû que la verge et le châtiment, car je vous ai souvent et grièvement offensé, et mes péchés sont sans nombre.
Après donc un strict examen, je me reconnais indigne de la moindre consolation.
Mais vous, ô Dieu tendre et clément ! qui ne voulez pas que vos ouvrages périssent pour faire éclater les richesses de votre bonté en des vases de miséricorde, vous daignez consoler votre serviteur au-delà de ce qu'il mérite, et d'une manière toute divine.
Car vos consolations ne sont point comme les vaines paroles des hommes !
Qu'ai-je fait, Seigneur, pour que vous me donniez quelque part aux consolations du ciel ?
Je n'ai point de souvenir d'avoir fait aucun bien; toujours, au contraire, je fus enclin au vice, et lent à me corriger.
Il est vrai, et je ne puis le nier. Si je parlais autrement, vous vous élèveriez contre moi et personne ne me défendrait.
Qu'ai-je mérité pour mes péchés, sinon l'enfer et le feu éternel ?
Je le confesse avec sincérité: je ne suis digne que d'opprobre et de mépris; je ne mérite point d'être compté parmi ceux qui sont à vous. Et, bien qu'il me soit douloureux de l'entendre, je rendrai cependant contre moi témoignage à la vérité, je m'excuserai de mes péchés, afin d'obtenir de vous plus aisément miséricorde.
Que dirai-je, couvert comme je le suis, de crime et de confusion ?
Je n'ai à dire que ce seul mot: J'ai péché, Seigneur; j'ai péché; ayez pitié de moi, pardonnez-moi.
Laissez-moi un peu de temps pour exhaler ma douleur, avant que je m'en aille dans la terre des ténèbres, que recouvre l'ombre de la mort.
Que demandez-vous d'un coupable, d'un misérable pécheur, sinon que, brisé de regrets, il s'humilie de ses péchés ?
La véritable contrition et l'humiliation du coeur produisent l'espérance du pardon, calment la conscience troublée, réparent la grâce perdue, protègent l'homme contre la colère à venir; et c'est alors que se rapprochent et se réconcilient dans un saint baiser Dieu et l'âme pénitente.
Cette humble douleur des péchés vous est, Seigneur, un sacrifice agréable, et d'une odeur plus douce que celle de l'encens.
C'est le délicieux parfum que vous permîtes de répandre sur vos pieds sacrés: car vous ne méprisez jamais un coeur contrit et humilié.
Là est le refuge contre la fureur de l'ennemi; là le pécheur se réforme et se purifie de toutes les souillures qu'il a contractées au-dehors.


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Message par admin2 Mar 10 Mai 2011 - 3:45

53. Que la grâce ne fructifie point en ceux qui ont le goût des choses de la terre
Jésus-Christ: Mon fils, ma grâce est d'un grand prix, et ne souffre point le mélange des choses étrangères, ni des consolations terrestres.
Il faut donc écarter tout ce qui l'arrête si vous désirez qu'elle se répande en vous.
Retirez-vous dans un lieu secret, aimez à demeurer seul avec vous-même, ne recherchez l'entretien de personne; mais que votre âme s'épanche devant Dieu en de ferventes prières afin de conserver la componction et une conscience pure.
Comptez pour rien le monde entier et occupez-vous de Dieu plutôt que des oeuvres extérieures.
Car votre coeur ne peut pas être à moi et se plaire en même temps à ce qui passe.
Il faut vous séparer de vos connaissances et de vos amis, et sevrer votre âme de toute consolation terrestre.
C'est ainsi que le bienheureux apôtre Pierre conjure les fidèles serviteurs de Jésus-Christ de se regarder ici-bas comme des étrangers et des voyageurs.
Oh ! qu'il aura de la confiance à l'heure de la mort, celui que nul attachement ne retient en ce monde !
Mais un esprit encore malade ne comprend pas que le coeur soit ainsi détaché de tout; et l'homme charnel ne connaît point la liberté de l'homme intérieur.
Cependant pour devenir vraiment spirituel, il faut renoncer à ses proches comme aux étrangers et ne se garder de personne plus que de soi-même.
Si vous parvenez à vous vaincre parfaitement, vous vaincrez aisément tout le reste.
La parfaite victoire est de triompher de soi-même.
Celui qui se tient tellement assujetti, que les sens obéissent à la raison, et que la raison m'obéisse en tout, est véritablement vainqueur de lui-même et maître du monde.
Si vous aspirez à cette haute perfection, il faut commencer avec courage et mettre la cognée à la racine de l'arbre, pour arracher et détruire jusqu'aux restes les plus cachés de l'amour déréglé de vous-même, et des biens sensibles et particuliers.
De cet amour désordonné que l'homme a pour lui-même naissent presque tous les vices qu'il doit vaincre et déraciner; et dès qu'il l'aura subjugué pleinement, il jouira d'un calme et d'une paix profonde.
Mais parce qu'il en est peu qui travaillent à mourir parfaitement à eux-mêmes, à sortir d'eux-mêmes entièrement, ils demeurent comme ensevelis dans la chair et ne peuvent s'élever au-dessus des sens.
Celui qui veut me suivre librement, il faut qu'il mortifie toutes ses inclinations déréglées et qu'il ne s'attache à nulle créature par un amour de convoitise ou particulier.
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Message par admin2 Mar 10 Mai 2011 - 3:47

De cet amour désordonné que l'homme a pour lui-même naissent presque tous les vices qu'il doit vaincre et déraciner; et dès qu'il l'aura subjugué pleinement, il jouira d'un calme et d'une paix profonde.
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Message par Francesco Dim 15 Mai 2011 - 1:06

54. Des divers mouvements de la nature et de la grâce
Jésus-Christ: Mon fils, observez avec soin les mouvements de la nature et de la grâce, car, quoique très opposés, la différence en est quelquefois si imperceptible, qu'à peine un homme éclairé dans la vie spirituelle en peut-il faire le discernement.
Tous les hommes ont le désir du bien et tendent à quelque bien dans leurs paroles et dans leurs actions: c'est pourquoi plusieurs sont trompés dans cette apparence de bien.
La nature est pleine d'artifice; elle attire, elle surprend, elle séduit, et n'a jamais d'autre fin qu'elle-même.
La grâce, au contraire, agit avec simplicité et fuit jusqu'à la moindre apparence du mal; elle ne tend point de pièges et fait tout pour Dieu seul, en qui elle se repose comme en sa fin.
La nature répugne à mourir; elle ne veut point être contrainte, ni vaincue, ni assujettie, ni se soumettre volontairement. Mais la grâce porte à se mortifier soi-même, résiste à la sensualité, recherche l'assujettissement, aspire à être vaincue et ne veut pas jouir de sa liberté; elle aime la dépendance, ne désire dominer personne, mais vivre, demeurer, être toujours sous la main de Dieu et, à cause de Dieu, elle est prête à s'abaisser humblement au-dessous de toute créature.
La nature travaille pour son intérêt propre et calcule le bien qu'elle peut retirer des autres.
La grâce ne considère point ce qui lui est avantageux, mais ce qui peut être utile à plusieurs.
La nature aime à recevoir les respects et les honneurs.
La grâce renvoie fidèlement à Dieu tout honneur et toute gloire.
La nature craint la confusion et le mépris.
La grâce se réjouit de souffrir des outrages pour le nom de Jésus.
La nature aime l'oisiveté et le repos du corps.
La grâce ne peut être oisive et se fait une joie du travail.
La nature recherche les choses curieuses et belles, et repousse avec horreur ce qui est vil et grossier.
La grâce se complaît dans les choses simples et humbles; elle ne dédaigne point ce qu'il y a de plus rude et ne refuse point de se vêtir de haillons.
La nature convoite les biens du temps, elle se réjouit du gain terrestre, s'afflige d'une perte et s'irrite d'une légère injure.
La grâce n'aspire qu'aux biens éternels et ne s'attache point à ceux du temps; elle ne se trouble d'aucune perte et ne s'offense point des paroles les plus dures, parce qu'elle a mis son trésor et sa joie dans le ciel, où rien ne périt.
La nature est avide et reçoit plus volontiers qu'elle ne donne; elle aime ce qui lui est propre et particulier.
La grâce est généreuse et ne se réserve rien; elle évite la singularité, se contente de peu et croit qu'il est plus heureux de donner que de recevoir.
La nature porte vers les créatures, la chair, les vanités, elle est bien aise de se produire.
La grâce élève à Dieu, excite la vertu, renonce aux créatures, fuit le monde, hait les désirs de la chair, ne se répand point au-dehors, et rougit de paraître devant les hommes.
La nature se réjouit d'avoir quelque consolation extérieure qui flatte le penchant des sens.
La grâce ne cherche de consolation qu'en Dieu seul et, s'élevant au-dessus des choses visibles, elle met tous ses délices dans le souverain bien.
La nature agit en tout pour le gain et pour son avantage propre; elle ne sait rien faire gratuitement mais, en obligeant, elle espère obtenir quelque chose d'égal ou de meilleur, des faveurs ou des louanges; et elle veut qu'on tienne pour beaucoup tout ce qu'elle fait et tout ce qu'elle donne.
La grâce ne veut rien de temporel, elle ne demande d'autre récompense que Dieu seul et ne désire des choses du temps, même les plus nécessaires, que ce qui peut lui servir pour acquérir les biens éternels.
La nature se complaît dans le grand nombre des amis et des parents; elle se glorifie d'un rang élevé, d'une naissance illustre; elle sourit aux puissants, flatte les riches et applaudit à ceux qui lui ressemblent.
La grâce aime ses ennemis mêmes, et ne s'enorgueillit point du nombre de ses amis; elle ne compte pour rien la noblesse et les ancêtres, à moins qu'ils ne se soient distingués par la vertu; elle favorise plutôt le pauvre que le riche, compatit plus à l'innocent qu'au puissant, recherche l'homme vrai, fuit le menteur, et ne cesse d'exhorter les bons à s'efforcer de devenir meilleurs, afin de se rendre semblables au Fils de Dieu par leurs vertus.
La nature est prompte à se plaindre de ce qui lui manque et de ce qui la blesse.
La grâce supporte avec constance la pauvreté.
La nature rapporte tout à elle-même, combat, discute pour ses intérêts.
La grâce ramène tout à Dieu, de qui tout émane originairement; elle ne s'attribue aucun bien, ne présume point d'elle-même avec arrogance, ne conteste point, ne préfère point son opinion à celle des autres; mais elle soumet toutes ses pensées et tous ses sentiments à l'éternelle sagesse et au jugement de Dieu.
La nature est curieuse de secrets et de nouvelles; elle veut se montrer et voir, et examiner par elle-même; elle désire d'être connue et de s'attirer la louange et l'admiration.
La grâce ne s'occupe point de nouvelles ni de ce qui nourrit la curiosité; car tout cela n'est que la renaissance d'une vieille corruption, puisqu'il n'y a rien de nouveau ni de stable sur la terre.
Elle enseigne à réprimer les sens, à fuir la vaine complaisance et l'ostentation, à cacher humblement ce qui mérite l'éloge et l'estime, et à ne chercher en ce qu'on sait et en toute chose, que ce qui peut être utile, et l'honneur et la gloire de Dieu.
Elle ne veut point qu'on loue ni elle ni ses oeuvres; mais elle désire que Dieu soit béni dans les dons qu'il répand par pur amour.
Cette grâce est une lumière surnaturelle, un don spécial de Dieu; c'est proprement le sceau des élus; c'est le gage du salut éternel. De la terre, où son coeur gisait, elle élève l'homme jusqu'à l'amour des biens célestes, et le rend spirituel, de charnel qu'il était.
Plus donc la nature est affaiblie et vaincue, plus la grâce se répand avec abondance; et chaque jour, par de nouvelles effusions, elle rétablit au-dedans de l'homme l'image de Dieu.


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Message par admin2 Ven 20 Mai 2011 - 2:29

55. De la corruption de la nature, et de l'efficace de la grâce divine
Le fidèle: Seigneur mon Dieu, qui m'avez créé à votre image et à votre ressemblance, accordez-moi cette grâce dont vous m'avez montré l'excellence et la nécessité pour le salut, afin que je puisse vaincre ma nature corrompue, qui m'entraîne au péché et dans la perdition.
Car je sens en ma chair la loi du péché qui contredit la loi de l'esprit, et m'asservit aux sens pour que je leur obéisse en esclave; et je ne puis résister aux passions qu'ils soulèvent en moi, si vous ne me secourez, en ranimant mon coeur par l'effusion de votre sainte grâce.
Votre grâce, et une grâce très grande, est nécessaire pour vaincre la nature, inclinée au mal dès l'enfance.
Car, déchue en Adam, notre premier père, et dépravée par le péché, cette tache passe dans tous les hommes, et ils en portent la peine, de sorte que cette nature même, que vous avez créée dans la justice et dans la droiture, ne rappelle plus que la faiblesse et le dérèglement d'une nature corrompue, parce que, laissée à elle-même, son propre mouvement ne la porte qu'au mal et vers les choses de la terre.
Le peu de force qui lui est restée est comme une étincelle cachée sous la cendre.
C'est cette raison naturelle, environnée de profondes ténèbres, sachant encore discerner le bien du mal, le vrai du faux, mais impuissante à accomplir ce qu'elle approuve, parce qu'elle ne possède pas la pleine lumière de la vérité et que toutes ses affections sont malades.
De là vient, mon Dieu, que je me réjouis en votre loi selon l'homme intérieur, reconnaissant que vos commandements sont bons, justes et saints, qui condamnent tout mal et détournent du péché.
Mais, dans ma chair, je suis asservi à la loi du péché, obéissant plutôt aux sens qu'à la raison, voulant le bien et n'ayant pas la force de l'accomplir.
C'est pourquoi souvent je forme de bonnes résolutions; mais la grâce qui aide ma faiblesse venant à manquer, au moindre obstacle je cède et je tombe.
Je découvre la voie de la perfection et je vois clairement ce que je dois faire.
Mais accablé du poids de ma corruption, je ne m'élève à rien de parfait.
Oh ! que votre grâce, Seigneur, m'est nécessaire, pour commencer le bien, le continuer et l'achever !
Car sans elle je ne puis rien faire; mais je puis tout en vous, quand votre grâce me fortifie.
Ô grâce vraiment céleste, sans laquelle nos mérites et les dons de la nature ne sont rien !
Les arts, les richesses, la beauté, la force, le génie, l'éloquence n'ont aucun prix, Seigneur, à vos yeux, sans la grâce.
Car les dons de la nature sont communs aux bons et aux méchants, mais la grâce ou la charité est le don propre des élus; elle est le signe auquel on reconnaît ceux qui sont dignes de la vie éternelle.
Telle est l'excellence de cette grâce, que ni le don de prophétie, ni le pouvoir d'opérer des miracles, ni la plus haute contemplation, ne doivent être comptées pour quelque chose sans elle.
Ni la foi, ni l'espérance, ni les autres vertus, ne vous sont agréables sans la grâce et sans la charité.
Ô bienheureuse grâce, qui rendez riche en vertus le pauvre d'esprit, et celui qui possède de grands biens humble de coeur !
Venez, descendez en moi, remplissez-moi dès le matin de votre consolation, de peur que mon âme, épuisée, aride, ne vienne défaillir de lassitude.
J'implore votre grâce, ô mon Dieu ! je ne veux qu'elle; car votre grâce me suffit, quand je n'obtiendrais rien de ce que la nature désire.
Si je suis éprouvé, tourmenté par beaucoup de tribulations, je ne craindrai aucun maux, tandis que votre grâce sera avec moi.
Elle est ma force, mon conseil, mon appui.
Elle est plus puissante que tous les ennemis et plus sage que tous les sages.
Elle enseigne la vérité et règle la conduite; elle est la lumière du coeur et sa consolation dans l'angoisse; elle chasse la tristesse, dissipe la crainte, nourrit la piété, produit les larmes.
Que suis-je sans elle, qu'un bois sec, un rameau stérile qui n'est bon qu'à jeter ?
"Que votre grâce, Seigneur, me prévienne donc et m'accompagne toujours; qu'elle me rende sans cesse attentif à la pratique des bonnes oeuvres: je vous en conjure par Jésus-Christ, votre Fils. Ainsi soit-il."
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Message par Francesco Mar 24 Mai 2011 - 1:53

56. Que nous devons nous renoncer nous-mêmes et imiter Jésus-Christ en portant la Croix
Jésus-Christ: Mon fils, vous n'entrerez en moi qu'autant que vous sortirez de vous-même.
Comme on possède en soi la paix lorsqu'on ne désire rien au-dehors, ainsi le renoncement intérieur unit à Dieu.
Je veux que vous appreniez à vous renoncer assez parfaitement pour vous soumettre à ma volonté sans répugnance et sans murmure.
Suivez-moi: je suis la voie, la vérité et la vie. Sans la voie on n'avance pas; sans la vérité on ne connaît pas; on ne vit point sans la vie. Je suis la voie que vous devez suivre, la vérité que vous devez croire, la vie que vous devez espérer.
Je suis la voie qui n'égare point, la vérité qui ne trompe point, la vie qui ne finira jamais.
Je suis la voie droite, la vérité souveraine, la véritable vie, la vie bienheureuse, la vie incréée.
Si vous demeurez dans ma voie, vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous délivrera, et vous obtiendrez la vie éternelle.
Si vous voulez parvenir à la vie, gardez mes commandements.
Si vous voulez connaître la vérité, croyez-moi.
Si vous voulez être parfait, vendez tout.
Si vous voulez être mon disciple, renoncez-vous vous-même.
Si vous voulez posséder la vie bienheureuse, méprisez la vie présente.
Si vous voulez être élevé dans le ciel, humiliez-vous sur la terre.
Si vous voulez régner avec moi, portez la Croix avec moi.
Car les serviteurs de la Croix trouvent seuls la voie de la béatitude et de la vraie lumière.
Le fidèle: Seigneur Jésus, puisque votre vie était pauvre et que le monde la méprisait, donnez-moi de vous imiter et d'être aussi méprisé du monde.
Car le serviteur n'est pas plus grand que celui qu'il sert, ni le disciple au-dessus de son maître.
Que votre serviteur travaille à se former sur votre vie, parce que là est mon salut et la vraie sainteté.
Tout ce que je lis, tout ce que j'entends, hors cette vie céleste, ne me console ni ne me satisfait pleinement.
Jésus-Christ: Mon fils, puisque vous avez lu et que vous savez toutes ces choses, vous serez heureux si vous les pratiquez.
Celui-là m'aime, qui connaît et observe mes commandements; et je l'aimerai aussi, et je me manifesterai à lui, et je le ferai asseoir avec moi dans le royaume de mon Père.
Le fidèle: Seigneur Jésus, qu'il soit fait selon votre parole et votre promesse; rendez-moi digne de ce bonheur immense.
J'ai reçu, j'ai reçu de votre main la Croix; je la porterai, oui, je la porterai comme vous l'avez voulu, jusqu'à la mort.
Certes, la vie d'un bon religieux est une croix, mais une croix qui conduit à la gloire.
J'ai commencé, il n'est plus permis de retourner en arrière; il n'y a plus à s'arrêter.
Allons, mes frères, marchons ensemble, Jésus sera avec nous.
Pour Jésus, nous nous sommes chargés de la Croix; continuons, pour Jésus, de porter la Croix.
Il sera notre soutien, celui qui est notre chef et notre guide.
Voilà que notre Roi marche devant nous; il combattra pour nous.
Suivons avec courage, que rien ne nous effraye; soyons prêts à mourir généreusement dans cette guerre, et ne souillons pas notre gloire de la honte d'avoir fui la Croix.


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Message par Francesco Mer 25 Mai 2011 - 0:18

57. Qu'on ne doit pas se laisser trop abattre quand on tombe en quelques fautes
Jésus-Christ: Mon fils, la patience et l'humilité dans les traverses me plaisent plus que beaucoup de joie et de ferveur dans la prospérité.
Pourquoi vous attrister d'une faute légère qu'on vous attribue ? Fût-elle plus grave, vous ne devriez pas en être ému.
Laissez donc tomber cela; ce n'est pas une chose nouvelle, ni la première fois que vous l'éprouvez, et ce ne sera pas la dernière, si vous vivez longtemps.
Vous avez assez de courage quand il ne vous arrive rien de fâcheux.
Vous savez même conseiller bien les autres et les fortifier par vos discours; mais lorsqu'il vous survient une affliction soudaine, vous manquez de conseil et de force.
Considérez votre extrême fragilité, dont vous avez si souvent l'expérience dans les plus petites choses; et toutefois Dieu le permet ainsi pour votre salut.
Bannissez de votre coeur, autant que vous le pourrez, tout ce qui le trouble. A-t'il été surpris, qu'il ne se laisse point abattre, mais qu'il se dégage sur-le-champ.
Souffrez au moins avec patience, si vous ne pouvez souffrir avec joie.
Lorsque vous êtes peiné d'entendre certaines choses et que vous en ressentez de l'indignation, modérez-vous et veillez à ce qu'il ne vous échappe aucune parole trop vive qui scandalise les faibles.
Votre émotion s'apaisera bientôt, et le retour de la grâce adoucira l'amertume intérieure.
Je suis toujours vivant, dit le Seigneur, pour vous secourir et vous consoler plus que jamais, si vous mettez en moi votre confiance et si vous m'invoquez avec ferveur.
Armez-vous de constance et préparez-vous à souffrir encore davantage.
Tout n'est pas perdu, quoique souvent vous soyez dans le trouble et tenté violemment.
Vous êtes un homme, et non pas un Dieu; vous êtes de chair, et non pas un ange.
Comment pourriez-vous toujours vous maintenir dans un égal degré de vertu lorsque cette persévérance a manqué à l'ange dans le ciel et au premier homme dans le paradis ?
C'est moi qui soutiens et qui délivre ceux qui gémissent;et j'élève jusqu'à moi ceux qui reconnaissent leur infirmité.
Le fidèle: Seigneur, que votre parole soit bénie; elle m'est plus douce que le miel à ma bouche.
Que ferais-je au milieu de tant d'afflictions et d'angoisses, si vous ne me ranimiez par vos saintes paroles ?
Pourvu que je parvienne enfin au port du salut, peu m'importe que je souffre, et combien je souffre.
Accordez-moi une bonne fin: donnez-moi de passer heureusement de ce monde à l'autre.
Souvenez-vous de moi, mon Dieu, et conduisez-moi dans la voie droite vers votre royaume. Ainsi soit-il.


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Message par admin2 Dim 29 Mai 2011 - 4:25

58. Qu'il ne faut pas chercher à pénétrer ce qui est au-dessus de nous, ni sonder les secrets jugements de Dieu
Jésus-Christ: Mon fils, gardez-vous de disputer sur des sujets trop hauts et sur les jugements cachés de Dieu; pourquoi l'un est abandonné tandis qu'un autre reçoit des grâces si abondantes; pourquoi celui-ci n'a que des afflictions et celui-là est comblé d'honneurs.
Tout cela est au-dessus de l'esprit de l'homme et nulle raison ne peut, quels qu'en soient ses efforts, pénétrer les jugements divins.
Quand donc l'ennemi vous suggère de semblables pensées ou que les hommes vous pressent de questions curieuses, répondez par ces paroles du prophète: Vous êtes juste, Seigneur, et vos jugements sont droits.
Et encore: Les jugements du Seigneur sont vrais et se justifient par eux-mêmes.
Il faut craindre mes jugements et non les approfondir, parce qu'ils sont incompréhensibles à l'intelligence humaine.
Ne disputez pas non plus des mérites des saints, ne recherchez point si celui-ci est plus saint que cet autre, ni quel est le plus grand dans le royaume des cieux.
Ces recherches produisent souvent des différends et des contestations inutiles: elles nourrissent l'orgueil et la vaine gloire, d'où naissent des jalousies et des dissensions, celui-ci préférant tel saint, celui-là tel autre, et voulant qu'il soit le plus élevé.
L'examen de pareilles questions, loin d'apporter aucun fruit, déplaît aux saints. Car je ne suis point un Dieu de dissension mais de paix, et cette paix consiste plus à s'humilier sincèrement qu'à s'élever.
Quelques-uns ont un zèle plus ardent, une affection plus vive pour quelques saints que pour d'autres; mais cette affection vient plutôt de l'homme que de Dieu.
C'est moi qui ai fait tous les saints, moi qui leur ai donné la grâce, moi qui leur ai distribué la gloire.
Je sais les mérites de chacun: je les ai prévenus de mes plus douces bénédictions.
Je les ai connus et aimés avant tous les siècles: je les ai choisis au milieu du monde et ce ne sont pas eux qui m'ont choisi les premiers.
Je les ai appelés par ma grâce; je les ai attirés par ma miséricorde, et conduits à travers des tentations diverses.
J'ai répandu en eux d'ineffables consolations: je leur ai donné de persévérer et j'ai couronné leur patience.
Je connais le premier et le dernier et je les embrasse tous dans mon amour immense.
C'est moi qu'on doit louer dans tous mes saints, moi qu'on doit bénir au-dessus de tous et honorer en chacun de ceux que j'ai ainsi élevés dans la gloire et prédestinés, sans aucun mérites précédents de leur part.
Celui donc qui méprise le plus petit des miens n'honore pas le plus grand parce que j'ai fait le petit et le grand.
Et quiconque rabaisse quelqu'un de mes saints me rabaisse moi-même et tous ceux qui sont dans le royaume des cieux.
Tous ne sont qu'un par le lien de la charité; ils n'ont tous qu'un même sentiment, une même volonté, et sont tous unis par le même amour.
Et ce qui est plus parfait encore, ils m'aiment plus qu'ils ne s'aiment, plus que tous leurs mérites.
Ravis au-dessus d'eux-mêmes, au-dessus de leur propre amour, ils se plongent et se perdent dans le mien et s'y reposent délicieusement.
Rien ne saurait partager leur coeur ni les détourner vers un autre objet; parce que, remplis de la vérité éternelle, ils brûlent d'une charité qui ne peut s'éteindre.
Que les hommes ensevelis dans la chair et ses convoitises, les hommes qui ne savent aimer que les joies exclusives, cessent donc de discourir sur l'état des saints. Ils retranchent et ils ajoutent suivant leur inclination, et non pas selon que l'a réglé la Vérité éternelle.
En plusieurs c'est l'ignorance, et surtout en ceux qui, peu éclairés par la lumière divine, aiment rarement quelqu'un d'un amour parfait et purement spirituel.
Une inclination naturelle et une affection toute humaine les attire vers tel ou tel saint; et ils transportent dans le ciel les sentiments de la terre.
Mais il y a une distance infinie entre les pensées des hommes imparfaits et ce que la lumière d'en haut découvre à ceux qu'elle éclaire.
Gardez-vous donc, mon fils, de raisonner curieusement sur ces choses qui passent votre intelligence; travaillez plutôt avec ardeur à obtenir une place, fût-ce la dernière, dans le royaume de Dieu.
Et quand quelqu'un saurait qui des saints est le plus parfait et le plus grand dans le royaume céleste, que lui servirait cette connaissance, s'il n'en tirait un nouveau motif de s'humilier devant moi et de me louer davantage ?
Celui qui pense à la grandeur de ses péchés, à son peu de vertu, qui considère combien il est éloigné de la perfection des saints, se rend plus agréable à Dieu que celui qui dispute sur le degré plus ou moins élevé de leur gloire.
Il vaut mieux prier les saints avec larmes et avec ferveur et implorer humblement leurs glorieux suffrages, que de chercher vainement à pénétrer le secret de leur état dans le ciel.
Ils sont heureux, contents; qu'avons-nous besoin d'en savoir plus, et n'est-ce pas assez pour réprimer tous nos vains discours ?
Ils ne se glorifient point de leurs mérites parce qu'ils ne s'attribuent rien de bon, mais qu'ils attribuent tout à moi, qui leur ai tout donné par une charité infinie.
Ils sont remplis d'un si grand amour de la Divinité, d'une joie si surabondante que, comme il ne manque rien à leur gloire, rien ne peut manquer à leur félicité.
Plus ils sont élevés dans la gloire, plus ils sont humbles en eux-mêmes, et leur humilité me les rend plus chers et les unit plus étroitement à moi.
C'est pourquoi il est écrit qu'ils déposaient leurs couronnes au pied du trône de Dieu, qu'ils se prosternaient devant l'Agneau, et qu'ils adoraient Celui qui vit dans les siècles des siècles.
Plusieurs recherchent qui est le premier dans le royaume de Dieu, lesquels ignorent s'ils seront dignes d'être comptés parmi les derniers.
C'est déjà quelque chose de grand d'être le plus petit dans le ciel, où tous sont grands, parce que tous seront appelés et seront en effet les enfants de Dieu.
Le moindre des élus sera comme le chef d'un peuple nombreux tandis que le pécheur, après une longue vie, ne trouvera que la mort.
Ainsi, quand mes disciples demandèrent qui serait le plus grand dans le royaume des cieux, ils entendirent cette réponse: Si vous ne vous convertissez et ne devenez comme des petits enfants, vous n'entrerez point dans le royaume des cieux. Celui donc qui se fera petit comme cet enfant sera le plus grand dans le royaume des cieux.
Malheur à ceux qui dédaignent de s'abaisser avec les petits parce que la porte du ciel est basse et qu'ils n'y pourront passer.
Malheur aussi aux riches qui ont ici leur consolation parce que, quand les pauvres entreront dans le royaume de Dieu, ils demeureront dehors poussant des hurlements.
Humbles, réjouissez-vous; pauvres, tressaillez d'allégresse; parce que le royaume de Dieu est à vous, si cependant vous marchez dans la vérité.
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Message par Francesco Mer 1 Juin 2011 - 3:50

59. Qu'on doit mettre toute son espérance et toute sa confiance en Dieu seul
Le fidèle: Seigneur, quelle est ma confiance en cette vie et ma plus grande consolation au milieu de tout ce qui s'offre à mes regards sous le ciel ?
N'est-ce pas vous, Seigneur mon Dieu, dont la miséricorde est infinie ?
Où ai-je été bien sans vous ? et avec vous où ai-je pu être mal ?
J'aime mieux être pauvre à cause de vous que riche sans vous.
J'aime mieux être avec vous voyageur sur la terre, que de posséder le ciel sans vous. Où vous êtes, là est le ciel; et la mort et l'enfer sont où vous n'êtes pas.
Vous êtes tout mon désir; et c'est pourquoi je ne puis, loin de vous, que soupirer, gémir, prier.
Je ne puis me confier pleinement qu'en vous, ni espérer dans mes besoins de secours que de vous seul, ô mon Dieu !
Vous êtes mon espérance, ma confiance, mon consolateur toujours fidèle.
Tous cherchent leur intérêt: vous seul vous ne cherchez que mon salut et mon avancement, et vous disposez tout pour mon bien.
Même quand vous m'exposez à beaucoup de tentations et de peines, c'est encore pour mon avantage; car vous avez coutume d'éprouver ainsi ceux qui vous sont chers.
Et je ne dois pas moins vous aimer ni vous louer dans ces épreuves, que si vous me remplissiez des plus douces consolations.
C'est donc en vous, Seigneur mon Dieu, que je mets toute mon espérance et tout mon appui; c'est dans votre sein que je dépose toutes mes afflictions et toutes mes angoisses; car je ne trouve que faiblesse et inconstance dans tout ce que je vois hors de vous.
Il n'est point d'amis qui puissent me servir, point de protecteurs qui me soient de secours, ni de sages qui me donnent un conseil utile, ni de livre qui me console, ni de trésor assez grand pour me racheter, ni de lieu assez secret pour m'offrir un sûr asile, si vous ne daignez vous-même me secourir, m'aider, me fortifier, me consoler, m'instruire et me prendre sous votre garde.
Car tout ce qui semble devoir procurer la paix et le bonheur n'est rien sans vous et réellement ne sert de rien pour rendre heureux.
Vous êtes donc le principe et le terme de tous les biens, la plénitude de la vie, la source inépuisable de toute lumière et de toute parole; et la plus grande consolation de vos serviteurs est d'espérer uniquement en vous.
Mes yeux sont élevés vers vous; en vous je mets toute ma confiance, mon Dieu, Père des miséricordes.
Sanctifiez mon âme, bénissez-la de votre céleste bénédiction, afin qu'elle devienne votre demeure sainte, le siège de votre éternelle gloire, et que, dans ce temple où vous ne dédaignez pas d'habiter, il n'y ait rien qui offense vos regards.
Regardez-moi, Seigneur, dans votre immense bonté et, selon l'abondance de vos miséricordes, exaucez la prière de votre serviteur, misérable exilé loin de vous dans la région des ténèbres et de la mort.
Protégez et conservez l'âme de votre pauvre serviteur au milieu des dangers de cette vie corruptible; que votre grâce l'accompagne et la conduise, par le chemin de la paix, dans la patrie de l'éternelle lumière. Ainsi soit-il.


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Message par Francesco Ven 3 Juin 2011 - 1:55

Livre quatrième - Du sacrement de l'Eucharistie
Exhortation à la sainte communion
Voix de Jésus-Christ
Venez à moi, vous tous qui êtes épuisés de travail, et qui êtes chargés, et je vous soulagerai.
Le pain que je donnerai c'est ma chair, que je donnerai pour la vie du monde.
Prenez et mangez, ceci est mon corps qui sera livré pour vous.
Faites ceci en mémoire de moi.
Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi, et moi en lui.
Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie.


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Message par Francesco Mar 7 Juin 2011 - 2:58

Livre quatrième - Du sacrement de l'Eucharistie
1. Avec quel respect il faut recevoir Jésus
Voix du disciple
Le fidèle: Ce sont là vos paroles, ô Jésus ! vérité éternelle ! quoiqu'elles n'aient pas été dites dans le même temps et qu'elles ne soient pas écrites dans le même lieu.
Et puisqu'elles viennent de vous et qu'elles sont véritables, je dois les recevoir toutes avec une foi pleine de reconnaissance.
Elles sont de vous car c'est vous qui les avez dites; mais elles sont aussi à moi parce que vous les avez dites pour mon salut.
Je les reçois avec joie de votre bouche, afin qu'elles se gravent profondément dans mon coeur.
Ces paroles pleines de tant de bonté, de tendresse et d'amour, m'animent; mais la pensée de mes crimes m'effraye et ma conscience impure m'éloigne d'un mystère si saint.
La douceur de vos paroles m'attire, mais le poids de mes péchés me retient.
Vous m'ordonnez d'aller à vous avec confiance, si je veux avoir part avec vous, et de me nourrir du pain de l'immortalité, si je veux obtenir la vie et la gloire éternelle.
Venez, dites-vous, venez à moi, vous tous qui souffrez et qui êtes oppressés, et je vous ranimerai.
Ô douce et aimable parole à l'oreille d'un pécheur ! vous invitez, Seigneur mon Dieu, le pauvre et l'indigent à la participation de votre corps sacré.
Mais qui suis-je, Seigneur, pour oser m'approcher de vous ?
Voilà que les cieux ne peuvent vous contenir, et vous dites: Venez tous à moi.
D'où vient cette miséricordieuse condescendance, une si tendre invitation ?
Comment oserai-je aller à vous, moi qui ne sens en moi-même aucun bien qui puisse me donner quelque confiance ?
Comment vous recevrai-je en ma maison, moi qui ai si souvent outragé votre bonté ?
Les anges et les archanges vous adorent en tremblant, les saints et les justes sont saisis de frayeur; et vous dites: Venez tous à moi !
Si ce n'était vous qui le dites, Seigneur, qui pourrait le croire ?
Et si vous n'ordonniez vous-même d'approcher de vous, qui en aurait l'audace ?
Noé, cet homme juste, travailla cent ans à construire l'arche, pour se sauver avec peu de personnes; et moi, comment pourrai-je en une heure me préparer à recevoir dignement le Créateur du monde ?
Moïse, le plus grand de vos serviteurs, pour qui vous étiez comme un ami, fit une arche de bois incorruptible, qu'il revêtit d'un or très pur, afin d'y déposer les tables de la loi; et moi, vile créature, j'oserais recevoir si facilement le fondateur de la loi et l'auteur de la vie !
Salomon, le plus sage des rois d'Israël, employa sept ans à élever un temple magnifique à la gloire de votre nom; il célébra pendant huit jours la fête de sa dédicace; il offrit mille hosties pacifiques et, au son des trompettes, au milieu des cris de joie, il plaça solennellement l'arche d'alliance dans le lieu qui lui était préparé.
Et moi, misérable que je suis et le plus pauvre des hommes, comment vous introduirai-je dans ma maison, moi qui sais à peine employer pieusement une demi-heure ? Et plût à Dieu que j'eusse une seule fois employé dignement un moindre temps encore !
Ô mon Dieu ! que n'ont point fait ces saints hommes pour vous plaire, et combien, hélas ! ce que je fais est peu ! combien est court le temps que je consacre à me préparer à la communion !
Rarement suis-je bien recueilli, plus rarement suis-je libre de toute distraction.
Et certes, en votre divine et salutaire présence, nulle pensée profane ne devrait s'offrir à mon esprit, nulle créature ne devrait l'occuper, car ce n'est pas un ange, mais le Seigneur des anges que je dois recevoir en moi.
Quelle distance infinie, d'ailleurs, entre l'arche d'alliance avec ce qu'elle renfermait, et votre corps très pur avec ses ineffables vertus; entre les sacrifices à venir, et la véritable hostie de votre corps, accomplissement de tous les anciens sacrifices !
Pourquoi donc ne suis-je pas plus enflammé en votre adorable présence ?
Pourquoi n'ai-je pas soin de me mieux préparer à la participation de vos saints mystères, lorsque ces antiques patriarches et ces saints prophètes, ces rois et ces princes avec tout leur peuple, ont montré tant de zèle pour le culte divin ?
David, ce roi si pieux, fit éclater ses transports par des danses religieuses devant l'arche, se souvenant des bienfaits que Dieu avait répandus sur ses pères; il fit faire divers instruments de musique, il composa des psaumes que le peuple chantait avec allégresse, selon ce qu'il avait ordonné, et, animé de l'Esprit-Saint, souvent il chantait lui-même sur sa harpe; il apprit aux enfants d'Israël à louer Dieu de tout leur coeur et à unir chaque jour leurs voix pour le célébrer et le bénir.
Si la vue de l'arche d'alliance inspirait tant de ferveur, tant de zèle pour les louanges de Dieu, quel respect, quel amour ne doit pas m'inspirer, et à tout le peuple chrétien, la présence de votre Sacrement, ô Jésus ! et la réception de votre corps adorable !
Plusieurs courent en divers lieux pour visiter les reliques des saints; ils écoutent avidement le récit de leurs actions; ils admirent les vastes temples bâtis en leur honneur, et baisent leurs os sacrés, enveloppés dans l'or et la soie.
Et voilà que vous-même, ô mon Dieu ! vous êtes ici présent devant moi sur l'autel, vous le Saint des saints, le Créateur des hommes, le Roi des anges.
Souvent c'est la curiosité, le désir de voir des choses nouvelles, qui fait entreprendre ces pèlerinages; et de là vient que, guidé par ce motif frivole, sans véritable contrition, on en tire peu de fruit pour la réforme des moeurs.
Mais ici, dans le sacrement de l'autel, vous êtes présent tout entier, ô Christ Jésus ! vrai Dieu et vrai homme, et toutes les fois qu'on vous reçoit dignement et avec ferveur, on recueille en abondance les fruits du salut éternel.
Ce n'est pas la légèreté, ni la curiosité, ni l'attrait des sens, qui conduit à ce banquet sacré; mais une foi ferme, une vive espérance, une charité sincère.
Ô Dieu Créateur invisible du monde ! que vous êtes admirable dans ce que vous faites pour nous ! avec quelle bonté, quelle tendresse vous veillez sur vos élus, vous donnant vous-même à eux pour nourriture dans votre Sacrement !
C'est là ce qui surpasse toute intelligence, ce qui, plus qu'aucune autre chose, attire à vous les coeurs pieux et enflamme leur amour.
Car vos vrais fidèles, occupés toute leur vie de se corriger, puisent dans la fréquente réception de cet auguste sacrement une merveilleuse ferveur et un zèle ardent pour la vertu.
Ô grâce admirable et cachée du sacrement, connue des seuls fidèles serviteurs de Jésus-Christ ! car les serviteurs infidèles, asservis au péché, ne peuvent en ressentir l'influence.
La grâce de l'Esprit-Saint est donnée dans ce sacrement; il répare les forces de l'âme et lui rend la beauté première, que le péché avait effacée.
Telle est quelquefois la puissance de cette grâce et la ferveur qu'elle inspire, que non seulement l'esprit, mais le corps languissant en reçoit une vigueur nouvelle.
Et c'est pourquoi nous devons déplorer avec amertume la tiédeur et la négligence qui affaiblissent en nous le désir de recevoir Jésus-Christ, unique espérance des élus et leur seul mérite.
Car c'est lui qui nous sanctifie et qui nous a rachetés; il est la consolation de ceux qui voyagent sur la terre et l'éternelle félicité des saints.
Combien donc ne doit-on pas gémir de ce que plusieurs montrent tant d'indifférence pour ce sacré mystère, qui est la joie du ciel et le salut du monde !
Ô aveuglement, ô dureté du coeur humain ! d'être si peu touché de ce don ineffable, qu'il semble perdre de son prix à mesure qu'on en use davantage !
Si cet adorable sacrement ne s'accomplissait qu'en un seul lieu et qu'un seul prêtre dans le monde entier consacrât l'hostie sainte, avec quelle ardeur les hommes n'accourraient-ils pas en ce lieu, vers ce prêtre unique, pour voir célébrer les saints mystères !
Mais il y a plusieurs prêtres, et le Christ est offert en plusieurs lieux, afin que la miséricorde et l'amour de Dieu pour l'homme éclatent d'autant plus, que la sainte communion est plus répandue dans le monde.
Je vous rends grâce, ô Jésus, pasteur éternel, qui dans notre exil et notre indigence, daignez nous nourrir de votre corps et de votre sang précieux, et nous inviter de votre propre bouche à la participation des ces sacrés mystères, disant: Venez à moi, vous tous qui portez votre fardeau avec travail, et je vous soulagerai.


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Message par Francesco Mar 7 Juin 2011 - 3:03

A notre mort,nous serons choqué du peu de respect que nous aurons montré au saint Sacrement (moi le premier)...C'est si grand et nous sommes tellement englué ds les choses de la terre...


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Message par Francesco Mer 8 Juin 2011 - 2:24

2. Combien Dieu manifeste à l'homme sa bonté et son amour dans le Sacrement de l'Eucharistie
Voix du disciple
Plein de confiance en votre bonté et votre grande miséricorde, je m'approche de vous, Seigneur; malade, je viens à mon Sauveur; consumé de faim et de soif, je viens à la source de la vie; pauvre, je viens au Roi du ciel; esclave, je viens à mon Maître; créature, je viens à celui qui m'a fait; désolé, je viens à mon tendre consolateur.
Mais qu'y a-t-il en ce misérable qui vous porte à venir à lui ? que suis-je pour que vous vous donniez vous-même à moi ?
Comment un pécheur osera-t-il paraître devant vous ? et comment daignerez-vous venir vers ce pécheur ?
Vous connaissez votre serviteur et vous savez qu'il n'y a en lui aucun bien qui mérite cette grâce.
Je confesse donc ma bassesse, je reconnais votre bonté, je bénis votre miséricorde, et je vous rends grâce à cause de votre immense charité.
Car c'est pour vous-même et non pour mes mérites que vous en usez de la sorte, afin que je connaisse mieux votre tendresse et que, embrasé d'un plus grand amour, j'apprenne à m'humilier plus parfaitement, à votre exemple.
Et puisqu'il vous plaît ainsi et que vous l'avez ainsi ordonné, je reçois avec joie la grâce que vous daignez me faire; et puisse mon iniquité n'y pas mettre obstacle !
Ô tendre et bon Jésus ! quel respect, quelles louanges perpétuelles ne vous devons-nous pas pour la réception de votre sacré Corps, si élevé au-dessus de tout ce que peut exprimer le langage de l'homme !
Mais que penserai-je en le recevant, en m'approchant de mon Seigneur, que je ne puis révérer autant que je le dois, et que cependant je désire ardemment recevoir ?
Quelle pensée meilleure et plus salutaire que de m'abaisser profondément devant vous et d'exalter votre bonté infinie pour moi !
Je vous bénis, mon Dieu, et je veux vous louer éternellement. Je me méprise et me confonds devant vous dans l'abîme de mon abjection.
Vous êtes le Saint des saints, et moi le rebut des pécheurs.
Vous vous inclinez vers moi, qui ne suis pas digne de lever les yeux sur vous.
Vous venez à moi, vous voulez être avec moi, vous m'invitez à votre table. Vous voulez me donner à manger un aliment céleste, le pain des Anges, qui n'est autre que vous-même, ô pain vivant ! qui êtes descendu du ciel, et qui donnez la vie au monde.
Voilà la source de l'amour et le triomphe de votre miséricorde. Que ne vous doit-on pas d'actions de grâces et de louanges pour ce bienfait !
Ô salutaire dessein que celui que vous conçûtes d'instituer votre Sacrement ! ô doux et délicieux banquet, où vous vous donnâtes vous-même pour nourriture !
Que vos oeuvres sont admirables, Seigneur ! que votre puissance est grande ! que votre vérité est ineffable !
Vous avez dit et tout a été fait, et rien n'a été fait que ce que vous avez ordonné.
Chose merveilleuse, que nul homme ne saurait comprendre mais que tous doivent croire, que vous, Seigneur mon Dieu, vrai Dieu et vrai homme, vous soyez contenu tout entier sous la moindre partie des espèces du pain et du vin, et que sans être consumé, vous soyez mangé par celui qui vous reçoit.
Souverain maître de l'univers, vous qui, n'ayant besoin de personne, avez cependant voulu habiter en nous par votre Sacrement, conservez sans tache mon âme et mon corps afin que je puisse plus souvent célébrer vos saints mystères avec la joie d'une conscience pure, et recevoir pour mon salut éternel ce que vous avez institué principalement pour votre gloire, et pour perpétuer à jamais le souvenir de votre amour.
Réjouis-toi, mon âme, et rends grâce à Dieu d'un don si magnifique, d'une si ravissante consolation, qu'il t'a laissée dans cette vallée de larmes.
Car toutes les fois qu'on célèbre ce mystère et qu'on reçoit le corps de Jésus-Christ, l'on consomme soi-même l'oeuvre de sa rédemption et on participe à tous les mérites du Christ.
Car la charité de Jésus-Christ ne s'affaiblit jamais, et jamais sa propitiation infinie ne s'épuise.
Vous devez donc toujours vous disposer à cette action sainte par un renouvellement d'esprit, et méditer attentivement à ce grand mystère de salut.
Lorsque vous célébrez le divin sacrifice ou que vous y assistez, il doit vous paraître aussi grand, aussi nouveau, aussi digne d'amour que si ce jour-là même, Jésus-Christ descendant pour la première fois dans le sein de la Vierge, se faisait homme, ou que suspendu à la croix, il souffrît et mourût pour le salut des hommes.


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Message par Francesco Mer 8 Juin 2011 - 2:29

Car toutes les fois qu'on célèbre ce mystère et qu'on reçoit le corps de Jésus-Christ, l'on consomme soi-même l'oeuvre de sa rédemption et on participe à tous les mérites du Christ.
Car la charité de Jésus-Christ ne s'affaiblit jamais, et jamais sa propitiation infinie ne s'épuise.
Vous devez donc toujours vous disposer à cette action sainte par un renouvellement d'esprit, et méditer attentivement à ce grand mystère de salut.


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Message par Francesco Lun 20 Juin 2011 - 23:14

3. Qu'il est utile de communier souvent
Voix du disciple
Je viens à vous, Seigneur, pour jouir de votre don et goûter la joie du banquet sacré, que dans votre tendresse vous avez, mon Dieu, préparé pour le pauvre.
En vous est tout ce que je puis, tout ce que je dois désirer; vous êtes mon salut et ma rédemption, mon espérance et ma force, mon bonheur et ma gloire.
Réjouissez donc aujourd'hui l'âme de votre serviteur, parce que j'ai élevé mon âme vers vous, Seigneur Jésus.
Je désire maintenant vous recevoir avec un respect plein d'amour; je désire que vous entriez dans ma maison pour mériter d'être béni de vous comme Zachée, et d'être compté parmi les enfants d'Abraham.
Votre corps, voilà l'objet auquel mon âme aspire; mon coeur brûle d'être uni à vous.
Donnez-vous à moi, et ce don me suffit; car sans vous, rien ne me console.
Je ne puis être sans vous et je ne saurais vivre si vous ne venez à moi.
Il faut donc que je m'approche de vous souvent et que je vous reçoive comme le soutien de ma vie, de peur que privé de cette céleste nourriture, je ne tombe de défaillance dans le chemin.
C'est ainsi, miséricordieux Jésus, que prêchant aux peuples et les guérissant de diverses langueurs, vous dites un jour: je ne veux pas les renvoyer à jeun dans leurs maisons, de peur que les forces ne leur manquent en route.
Daignez donc en user de la même manière avec moi, vous qui avez voulu demeurer dans votre Sacrement pour la consolation des fidèles.
Car vous êtes le doux aliment de l'âme; et celui qui vous mange dignement aura part à l'héritage de la gloire éternelle.
Combien il m'est nécessaire, à moi qui tombe et pèche si souvent, qui me laisse aller si vite à la tiédeur, au découragement, de me renouveler, de me purifier, de me ranimer, par des prières et des confessions fréquentes, et par la réception de votre corps sacré ! de peur que m'en abstenant trop longtemps, je n'abandonne mes résolutions.
Car les penchants de l'homme l'inclinent au mal dès l'enfance; et s'il n'est soutenu par ce remède divin, il s'enfonce de plus en plus.
La sainte Communion retire du mal et fortifie dans le bien.
Si donc je suis maintenant si souvent négligent et tiède quand je communie ou que je célèbre le saint Sacrifice, que serais-je si je renonçais à cet aliment salutaire et si je me privais de ce secours puissant ?
Ainsi, quoique je ne sois pas tous les jours assez bien disposé pour célébrer les divins mystères, j'aurai soin cependant d'en approcher aux temps convenables et de participer à une grâce si grande.
Car c'est la principale consolation de l'âme fidèle tandis qu'elle voyage loin de vous dans un corps mortel, de se souvenir souvent de son Dieu et de recevoir son bien-aimé dans un coeur embrasé d'amour.
Ô prodige de votre tendresse pour nous ! Vous, Seigneur mon Dieu, qui donnez l'être et la vie à tous les esprits, vous daignez venir à une pauvre âme misérable et, avec votre divinité et votre humanité toute entière, rassasier sa faim.
Ô heureuse, mille fois heureuse l'âme qui peut vous recevoir dignement, vous son Seigneur et son Dieu, et goûter avec plénitude la joie de votre présence !
Oh ! qu'il est grand le Seigneur qu'elle reçoit ! qu'il est aimable l'hôte qu'elle possède ! que le compagnon, l'ami qui se donne à elle, est doux et fidèle ! que l'époux qu'elle embrasse est beau ! qu'il est noble et digne d'être aimé par-dessus tout ce qu'on peut aimer, et tout ce qu'il y a de désirable !
Que le ciel et la terre, dans leur parure magnifique, se taisent devant vous, ô mon bien-aimé ! car tout ce qu'on admire de beau en eux, ils le tiennent de vous, dont la sagesse n'a point de bornes, et jamais ils n'approcheront de votre beauté souveraine.


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Message par Francesco Lun 20 Juin 2011 - 23:16

[quote]Combien il m'est nécessaire, à moi qui tombe et pèche si souvent, qui me laisse aller si vite à la tiédeur, au découragement, de me renouveler, de me purifier, de me ranimer, par des prières et des confessions fréquentes, et par la réception de votre corps sacré ! de peur que m'en abstenant trop longtemps, je n'abandonne mes résolutions.
Car les penchants de l'homme l'inclinent au mal dès l'enfance; et s'il n'est soutenu par ce remède divin, il s'enfonce de plus en plus.
La sainte Communion retire du mal et fortifie dans le bien.
[b]


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Message par Francesco Ven 24 Juin 2011 - 1:33

4. Que Dieu répand des grâces abondantes en ceux qui communient dignement
Voix du disciple
Seigneur mon Dieu, prévenez votre serviteur de vos plus douces bénédictions, afin que je puisse approcher dignement et avec ferveur de votre auguste Sacrement.
Rappelez mon coeur à vous; réveillez-moi du profond assoupissement où je languis. Visitez-moi pour me sauver, pour que je goûte intérieurement la douceur qui est cachée en abondance dans ce sacrement comme dans sa source.
Faites briller aussi votre lumière à mes yeux afin qu'ils discernent un si grand mystère, et fortifiez ma foi pour le croire inébranlablement.
Car c'est l'oeuvre de votre amour et non de la puissance humaine, c'est votre institution sacrée et non une invention de l'homme.
Nul ne peut concevoir par lui-même des merveilles au-dessus de la pénétration des anges mêmes.
Que pourrai-je donc, moi, pécheur indigne, moi, cendre et poussière, découvrir et comprendre d'un mystère si haut ?
Seigneur, dans la simplicité de mon coeur, avec une foi ferme et sincère et sur le commandement que vous m'en avez fait, je m'approche de vous plein de confiance et de respect; et je crois sans hésiter que vous êtes ici présent dans ce Sacrement, et comme Dieu et comme homme.
Vous voulez donc que je vous reçoive et que je m'unisse à vous dans la charité ?
C'est pourquoi j'implore votre clémence, et je vous demande en ce moment une grâce particulière, afin qu'embrasé d'amour, je me fonde et m'écoule tout entier en vous, et que je ne désire plus aucune autre consolation.
Car cet adorable Sacrement est le salut de l'âme et du corps, le remède de toute langueur spirituelle. Il guérit les vices, réprime les passions, dissipe les tentations ou les affaiblit, augmente la grâce, accroît la vertu, affermit la foi, fortifie l'espérance, enflamme et dilate l'amour.
Quels biens sans nombre n'avez-vous pas accordés et n'accordez-vous pas encore chaque jour, dans ce Sacrement, à ceux que vous aimez et qui le reçoivent avec ferveur, ô mon Dieu, unique appui de mon âme, réparateur de l'infirmité humaine, source de toute consolation intérieure !
Car vous les consolez avec abondance en leurs tribulations diverses; vous les relevez de leur abattement par l'espérance de votre protection; vous les ranimez intérieurement et les éclairez par une grâce nouvelle; de sorte que ceux qui se sentaient pleins de trouble et de tiédeur avant la communion se trouvent tout changés après s'être nourris de cette viande et de ce breuvage céleste.
Vous en usez ainsi avec vos élus afin qu'ils reconnaissent clairement et par une manifeste expérience, toute la faiblesse qui leur est propre et tout ce qu'ils reçoivent de votre grâce et de votre bonté.
Car d'eux-mêmes, froids, durs, sans goût pour la piété, par vous ils deviennent pieux, zélés, fervents.
Qui, en effet, s'approchant humblement de la fontaine de suavité, n'en remporte pas un peu de douceur ? ou qui, en se tenant près d'un grand feu, n'en reçoit pas quelque chaleur ?
Vous êtes, mon Dieu, cette fontaine toujours pleine et surabondante, ce feu toujours ardent et qui ne s'éteint jamais.
Si donc il ne m'est pas permis de puiser à la plénitude de la source et de m'y désaltérer parfaitement, j'approcherai cependant ma bouche de l'ouverture par où s'écoulent les eaux célestes afin d'en recueillir au moins une petite goutte pour apaiser ma soif, et ne pas tomber dans une entière sécheresse.
Et si je ne puis encore être tout céleste et tout de feu comme les Chérubins et les Séraphins, je m'efforcerai pourtant de m'animer à la piété et de préparer mon coeur, afin qu'en participant avec humilité à ce sacrement de vie, je reçoive au moins quelque légère étincelle de ce feu divin.
Bon Jésus, Sauveur très saint, suppléez vous-même par votre bonté et votre grâce à ce qui me manque, vous qui avez daigné appeler à vous tous les hommes en disant: Venez à moi, vous tous qui êtes accablés de travail et de douleur, et je vous soulagerai.
Je travaille à la sueur de mon front, mon coeur est brisé de douleur, le poids de mes péchés m'accable, les tentations m'agitent, une foule de passions mauvaises m'enveloppent et me pressent, et il n'y a personne qui me secoure, qui me délivre, qui me sauve, si ce n'est vous, Seigneur mon Dieu, mon Sauveur, entre les mains de qui je me remets, et tout ce qui est à moi, afin que vous me protégiez et me conduisiez à la vie éternelle.
Recevez-moi pour l'honneur et la gloire de votre nom, vous qui m'avez préparé votre corps et votre sang pour nourriture et pour breuvage.
"Faites, Seigneur mon Dieu, mon Sauveur, que ma ferveur et mon amour croissent d'autant plus que je participe plus souvent à ce divin mystère."


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Message par Francesco Ven 24 Juin 2011 - 1:38

Car cet adorable Sacrement est le salut de l'âme et du corps, le remède de toute langueur spirituelle. Il guérit les vices, réprime les passions, dissipe les tentations ou les affaiblit, augmente la grâce, accroît la vertu, affermit la foi, fortifie l'espérance, enflamme et dilate l'amour.


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Message par Francesco Ven 8 Juil 2011 - 20:01

5. De l'excellence du Sacrement de l'Autel, et de la dignité du Sacerdoce
Voix du Bien-Aimé
Quand vous auriez la pureté des anges et la sainteté de Jean-Baptiste, vous ne seriez pas digne de recevoir ni même de toucher ce sacrement.
Car ce ne sont pas les mérites de l'homme qui lui donnent le droit de consacrer et de toucher le corps de Jésus-Christ et de se nourrir du pain des anges.
Ô mystère ineffable ! ô sublime dignité des prêtres, auxquels est donné ce qui n'a point été accordé aux anges !
Car les prêtres validement ordonnés dans l'Eglise ont seuls le pouvoir de célébrer et de consacrer le corps de Jésus-Christ.
Le prêtre est le ministre de Dieu; il use de la parole de Dieu selon le commandement et l'institution de Dieu; mais Dieu, à la volonté de qui tout est soumis, à qui tout obéit lorsqu'il commande, est le principal auteur du miracle qui s'accomplit sur l'autel, et c'est lui qui l'opère invisiblement.
Vous devez donc, dans cet auguste sacrement, croire plus à la toute-puissance de Dieu qu'à vos propres sens et à ce qui paraît aux yeux, et vous ne sauriez dès lors approcher de l'autel avec assez de respect et de crainte.
Pensez à ce que vous êtes et considérez quel est Celui dont vous avez été fait le ministre par l'imposition des mains de l'évêque.
Vous avez été fait prêtre, et consacré pour célébrer les saints mystères; maintenant soyez fidèle à offrir à Dieu le sacrifice avec ferveur, au temps convenable, et que toute votre conduite soit irrépréhensible.
Votre fardeau n'est pas plus léger; vous êtes lié au contraire par des obligations plus étroites, et obligé à une plus grande sainteté.
Un prêtre doit être orné de toutes les vertus et donner aux autres l'exemple d'une vie pure.
Ses moeurs ne doivent point ressembler à celles du peuple: il ne doit pas marcher dans les voies communes; mais il doit vivre comme les anges dans le ciel ou comme les hommes parfaits sur la terre.
Le prêtre, revêtu des habits sacrés, tient la place de Jésus-Christ afin d'offrir à Dieu d'humbles supplications pour lui-même et pour tout le peuple.
Il porte devant et derrière lui le signe de la croix du Sauveur afin que le souvenir de sa passion lui soit toujours présent.
Il porte devant lui la croix sur la chasuble afin de considérer attentivement les traces de Jésus-Christ et de s'animer à les suivre.
Il porte la croix derrière lui afin d'apprendre à souffrir avec douceur pour Dieu tout ce que les hommes peuvent lui faire de mal.
Il porte la croix devant lui afin de pleurer ses propres péchés; derrière lui afin que, par une tendre compassion, il pleure aussi les péchés des autres; et se souvenant qu'il est établi médiateur entre Dieu et le pécheur, il ne se lasse point d'offrir des prières et des sacrifices, jusqu'à ce qu'il ait obtenu grâce et miséricorde.
Quand le prêtre célèbre, il honore Dieu, il réjouit les anges, il édifie l'Eglise, il procure des secours aux vivants, du repos aux morts, et se rend lui-même participant de tous les biens.


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Message par Francesco Ven 8 Juil 2011 - 20:02

Car les prêtres validement ordonnés dans l'Eglise ont seuls le pouvoir de célébrer et de consacrer le corps de Jésus-Christ.
Le prêtre est le ministre de Dieu; il use de la parole de Dieu selon le commandement et l'institution de Dieu; mais Dieu, à la volonté de qui tout est soumis, à qui tout obéit lorsqu'il commande, est le principal auteur du miracle qui s'accomplit sur l'autel, et c'est lui qui l'opère invisiblement.
Vous devez donc, dans cet auguste sacrement, croire plus à la toute-puissance de Dieu qu'à vos propres sens et à ce qui paraît aux yeux, et vous ne sauriez dès lors approcher de l'autel avec assez de respect et de crainte.


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Message par Francesco Mer 20 Juil 2011 - 1:35

6. Prière du chrétien avant la Communion
Voix du disciple
Seigneur, lorsque je considère votre grandeur et ma bassesse, je suis saisi de frayeur et je me confonds en moi-même.
Car, si je ne m'approche de vous, je fuis la vie; et si je m'en approche indignement, j'irrite votre colère.
Que ferai-je donc, mon Dieu, mon protecteur, mon conseil dans tous mes besoins ?
Montrez-moi la voie droite, enseignez-moi quelque court exercice pour me disposer à la sainte communion.
Car il m'est important de savoir avec quelle ferveur et avec quel respect je dois préparer mon coeur, pour recevoir avec fruit votre Sacrement, ou pour vous offrir ce grand et divin sacrifice.


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Message par Francesco Lun 25 Juil 2011 - 4:11

7. De l'examen de conscience, et de la résolution de se corriger
Voix du Bien-Aimé
Sur toutes choses, il faut que le prêtre qui se dispose à célébrer les saints mystères, à toucher et à recevoir le corps de Jésus-Christ, s'approche de ce sacrement avec une profonde humilité de coeur, un respect suppliant, une pleine foi et une pieuse intention d'honorer Dieu.
Examinez avec soin votre conscience et autant que vous le pourrez, purifiez-la par une contrition véritable et par une humble confession; de sorte que, délivré du poids de vos fautes, exempt de troubles et de remords, vous puissiez librement venir à moi.
Ayez une vive douleur de tous vos péchés en général; déplorez en particulier ceux que vous commettez chaque jour; et si le temps vous le permet, confessez à Dieu dans le secret du coeur toutes les misères qui sont le fruit de vos passions.
Affligez-vous et gémissez d'être encore sous l'empire de la chair et du monde;
Si peu occupé de mourir à vos inclinations; si agité par les mouvements de la concupiscence;
Si peu exact à veiller sur vos sens; si souvent séduit par de vains fantômes;
Si enclin à vous répandre au-dehors; si négligent à rentrer en vous-même;
Si porté au rire et à la dissipation; si dur quand vous devriez verser des larmes de componction;
Si prompt à vous livrer au relâchement et à la mollesse; si lent à embrasser une vie austère et fervente;
Si curieux de nouvelles et de ce qui attire les regards par sa beauté; si plein de répugnance pour ce qui abaisse et humilie;
Si avide de beaucoup savoir; si avare pour donner, si ardent à retenir;
Si inconsidéré dans vos discours; si impuissant à vous taire;
Si déréglé dans vos moeurs; si indiscret dans vos actions;
Si intempérant dans le manger et le boire; si sourd à la parole de Dieu;
Si convoiteux de repos; si ennemi du travail;
Si éveillé pour des récits frivoles; si appesanti par le sommeil durant les veilles saintes, si pressé d'en voir la fin, si peu attentif en y assistant;
Si dissipé en récitant l'office divin, si tiède en célébrant, si aride dans la Communion;
Si aisément distrait; si rarement bien recueilli;
Si tôt ému de colère; si prompt à blesser les autres;
Si enclin à juger le mal; si sévère à le reprendre;
Si enivré de joie dans la prospérité; si abattu dans l'adversité;
Si fécond en bonnes résolutions, et si stérile en bonnes oeuvres.
Après avoir confessé et déploré avec une grande douleur et un vif sentiment de votre faiblesse ces défauts et tous les autres qui peuvent être en vous, formez un ferme propos de vous corriger et d'avancer dans la vertu. Offrez-vous ensuite avec une pleine résignation et sans aucune réserve sur l'autel de votre coeur, comme un holocauste perpétuel; en l'honneur de mon nom, m'abandonnant entièrement le soin de votre corps et de votre âme, afin d'obtenir ainsi la grâce de célébrer dignement le saint Sacrifice et de recevoir avec fruit le Sacrement de mon corps.
Car il n'est point d'oblation plus méritoire ni de satisfaction plus grande pour les péchés, que de s'offrir soi-même sincèrement à Dieu en lui offrant, à la messe et dans la communion, le Corps de Jésus-Christ.
Si l'homme fait ce qui est en lui et s'il a un vrai repentir toutes les fois qu'il s'approche de moi pour demander grâce et miséricorde: j'en jure par moi-même, dit le Seigneur, je ne me souviendrai plus de ses péchés, et ils lui seront tous pardonnés; car je ne veux point la mort du pécheur, mais qu'il se convertisse et qu'il vive.


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Message par Francesco Lun 25 Juil 2011 - 4:17

Portrait de l'etre humain:
Affligez-vous et gémissez d'être encore sous l'empire de la chair et du monde;
Si peu occupé de mourir à vos inclinations; si agité par les mouvements de la concupiscence;
Si peu exact à veiller sur vos sens; si souvent séduit par de vains fantômes;
Si enclin à vous répandre au-dehors; si négligent à rentrer en vous-même;
Si porté au rire et à la dissipation; si dur quand vous devriez verser des larmes de componction;
Si prompt à vous livrer au relâchement et à la mollesse; si lent à embrasser une vie austère et fervente;

Et encore:
Si curieux de nouvelles et de ce qui attire les regards par sa beauté; si plein de répugnance pour ce qui abaisse et humilie;
Si avide de beaucoup savoir; si avare pour donner, si ardent à retenir;
Si inconsidéré dans vos discours; si impuissant à vous taire;
Si déréglé dans vos moeurs; si indiscret dans vos actions;
Si intempérant dans le manger et le boire; si sourd à la parole de Dieu;
Si convoiteux de repos; si ennemi du travail;
Si éveillé pour des récits frivoles; si appesanti par le sommeil durant les veilles saintes, si pressé d'en voir la fin, si peu attentif en y assistant;
Si dissipé en récitant l'office divin, si tiède en célébrant, si aride dans la Communion;
Si aisément distrait; si rarement bien recueilli;
Si tôt ému de colère; si prompt à blesser les autres;
Si enclin à juger le mal; si sévère à le reprendre;
Si enivré de joie dans la prospérité; si abattu dans l'adversité;
Si fécond en bonnes résolutions, et si stérile en bonnes oeuvres.
Dieu que nous sommes des etres faibles....Voila pourquoi Un Dieu a donné sa vie pour prendre sur lui meme le mal que nous lui avons fait...a lui et aux autres....

Pauvres aveugles que nous sommes...

Important a faire:
Car il n'est point d'oblation plus méritoire ni de satisfaction plus grande pour les péchés, que de s'offrir soi-même sincèrement à Dieu en lui offrant, à la messe et dans la communion, le Corps de Jésus-Christ.


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Message par Francesco Ven 12 Aoû 2011 - 0:25

8. De l'oblation de Jésus-Christ sur la Croix et de la résignation de soi-même
Voix du Bien-Aimé
Comme je me suis offert volontairement pour vos péchés à mon Père, les bras étendus sur la Croix et le corps nu, ne réservant rien et m'immolant tout entier pour apaiser Dieu, ainsi vous devez tous les jours, dans le sacrifice de la Messe, vous offrir à moi comme une hostie pure et sainte, du plus profond de votre coeur et de toutes les puissances de votre âme.
Que demandé-je de vous sinon que vous vous abandonniez à moi sans réserve ?
Tout ce que vous me donnez hors de vous ne m'est rien, parce que c'est vous que je veux et non pas vos dons.
Comme tout le reste ne vous suffirait pas sans moi, ainsi aucun de vos dons ne peut me plaire si vous ne vous donnez vous-même.
Offrez-vous à moi, donnez-vous à Dieu tout entier, et votre oblation me sera agréable.
Je me suis offert tout entier pour vous à mon Père, je vous ai donné tout mon Corps et tout mon Sang pour nourriture, afin d'être tout à vous et que vous fussiez à jamais tout à moi.
Mais si vous demeurez en vous-même, si vous ne vous abandonnez pas sans réserve à ma volonté, votre oblation n'est pas entière et nous ne serons pas unis parfaitement.
L'oblation volontaire de vous-même entre les mains de Dieu doit donc précéder toutes vos oeuvres si vous voulez acquérir la grâce de la liberté.
S'il en est si peu qui soient éclairés de ma lumière et qui jouissent de la liberté intérieure, c'est qu'ils ne savent pas se renoncer entièrement eux-mêmes.
Je l'ai dit et ma parole est immuable: Si quelqu'un ne renonce pas à tout, il ne peut être mon disciple. Si donc vous voulez être mon disciple, offrez-vous à moi avec toutes vos affections.


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Message par Francesco Ven 12 Aoû 2011 - 0:28

S'il en est si peu qui soient éclairés de ma lumière et qui jouissent de la liberté intérieure, c'est qu'ils ne savent pas se renoncer entièrement eux-mêmes.


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Message par Francesco Ven 2 Sep 2011 - 3:15

9. Que nous devons nous offrir à Dieu avec tout ce qui est à nous, et prier pour tous
Voix du disciple
Seigneur, à qui tout appartient dans le ciel et sur la terre, je veux aussi me donner à vous par une oblation volontaire; je veux être à vous pour toujours.
Dans la simplicité de mon coeur, je m'offre à vous aujourd'hui, mon Dieu, pour vous servir à jamais, pour vous obéir, pour m'immoler sans cesse à votre gloire.
Recevez-moi avec l'oblation sainte de votre précieux corps que je vous offre aujourd'hui en présence des anges qui assistent invisiblement à ce sacrifice, et faites qu'il porte des fruits de salut pour moi et pour tout votre peuple.
Toutes les fautes et tous les crimes que j'ai commis devant vous et devant vos saints anges depuis le jour où j'ai pu commencer à pécher jusqu'à ce moment, je vous les offre, Seigneur, sur votre autel de propitiation pour que vous les consumiez par le feu de votre amour, que vous effaciez toutes les taches dont ils ont souillé ma conscience, et qu'après l'avoir purifiée vous me rendiez votre grâce que mes péchés m'avaient fait perdre, me les pardonnant tous pleinement et me recevant, dans votre miséricorde, au baiser de paix.
Que puis-je faire pour expier mes péchés, que de les confesser humblement, avec une amère douleur, et d'implorer sans cesse votre clémence ?
Je vous en conjure, exaucez-moi, soyez-moi propice quand je me présente devant vous, mon Dieu.
J'ai une vive horreur de tous mes péchés et je suis résolu à ne plus les commettre. Ils m'affligent profondément et toute ma vie je ne cesserai de m'en affliger, prêt à faire pénitence et à satisfaire pour eux selon mon pouvoir.
Pardonnez-les-moi, Seigneur, pardonnez-les-moi pour la gloire de votre saint nom. Sauvez mon âme, que vous avez rachetée au prix de votre sang.
Voilà que je m'abandonne à votre miséricorde, je me remets entre vos mains; traitez-moi selon votre bonté et non selon ma malice et mon iniquité.
Je vous offre aussi tout ce qu'il y a de bien en moi, quelque faible, quelque imparfait qu'il soit, afin que l'épurant, le sanctifiant, le perfectionnant sans cesse, vous le rendiez plus digne de vous, plus agréable à vos yeux, et que vous me conduisiez à une heureuse fin, moi le plus inutile, le plus languissant et le dernier des hommes.
Je vous offre encore tous ces pieux désirs des âmes fidèles, les besoins de mes parents, de mes amis, de mes frères, de mes soeurs, de tous ceux qui me sont chers, de ceux qui m'ont fait, ou à d'autres, quelque bien pour l'amour de vous; de ceux qui ont demandé ou désiré que j'offrisse des prières et le saint Sacrifice pour eux et pour les leurs, soit qu'ils vivent encore en la chair, soit que le temps ait fini pour eux.
Que tous sentent le secours de votre grâce, la puissance de vos consolations; protégez-les dans les périls, délivrez-les de leurs peines, et qu'affranchis de tous les maux, ils vous rendent, pleins de joie, d'éclatantes actions de grâces.
Je vous offre enfin des supplications et l'hostie de paix, principalement pour ceux qui m'ont offensé en quelque chose, qui m'ont attristé, qui m'ont blâmé, qui m'ont fait quelque tort ou quelque peine; et pour tous ceux aussi que j'ai moi-même affligés, troublés, blessés, scandalisés, le sachant ou sans le savoir, afin que vous nous pardonniez à tous nos péchés et nos offenses mutuelles.
Ôtez de nos coeurs, ô mon Dieu ! le soupçon, l'aigreur, la colère, tout ce qui divise, tout ce qui peut altérer la charité et diminuer l'amour fraternel..
Ayez pitié, Seigneur, ayez pitié de ces pauvres qui implorent votre grâce, votre miséricorde; et faites que nous soyons dignes de jouir ici-bas de vos dons et d'arriver à l'éternelle vie. Ainsi-soit-il.


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Message par Francesco Lun 5 Sep 2011 - 20:28

10. Qu'on ne doit pas facilement s'éloigner de la sainte Communion
Voix du Bien-Aimé
Il faut recourir souvent à la source de la grâce et de la divine miséricorde, à la source de toute bonté et de toute pureté, afin que vous puissiez être guéri de vos passions et de vos vices, et que, plus fort, plus vigilant, vous ne soyez ni vaincu par les attaques du démon, ni surpris par ses artifices.
L'ennemi des hommes, sachant quel est le fruit de la sainte communion et combien est grand le remède qu'y trouvent les âmes pieuses et fidèles, s'efforce en toute occasion et par tous les moyens de les en éloigner autant qu'il peut.
Aussi est-ce au moment où ils s'y disposent que quelques-uns éprouvent les plus vives attaques de Satan.
Cet esprit de malice, comme il est écrit au livre de Job, vient parmi les enfants de Dieu pour les troubler par les ruses ordinaires de sa haine, cherchant à leur inspirer des craintes excessives et de pénibles perplexités, pour affaiblir leur amour, ébranler leur foi, afin qu'ils renoncent à communier, ou qu'ils ne communient qu'avec tiédeur.
Mais il ne faut pas s'inquiéter de ses artifices et de ses suggestions, quelques honteuses, quelques horribles qu'elles soient, mais les rejeter toutes sur lui.
Il faut se rire avec mépris de cet esprit misérable et n'abandonner jamais la sainte communion à cause de ses attaques et des mouvements qu'il excite en nous.
Souvent aussi l'on s'en éloigne par un désir trop vif de la ferveur sensible et parce qu'on a conçu de l'inquiétude sur sa confessions.
Agissez selon le conseil des personnes prudentes et bannissez de votre coeur l'anxiété et les scrupules, parce qu'ils détruisent la piété et sont un obstacle à la grâce de Dieu.
Ne vous privez point de la sainte communion dès que vous éprouverez quelque trouble ou une légère peine de conscience; mais confessez-vous au plus tôt et pardonnez sincèrement aux autres les offenses que vous avez reçues d'eux.
Que si vous avez vous-même offensé quelqu'un, demandez-lui humblement pardon, et Dieu aussi vous pardonnera.
Que sert de tarder à se confesser et de différer la sainte communion ?
Purifiez-vous promptement, hâtez-vous de rejeter le venin et de recourir au remède; vous vous en trouverez mieux que de différer longtemps.
Si vous différez aujourd'hui pour une raison, peut-être s'en présentera-t-il demain une plus forte; et vous pourriez ainsi être sans cesse détourné de la communion, et sans cesse vous y sentir moins disposé.
Ne perdez pas un moment, secouez votre langueur, déchargez-vous de ce qui vous pèse; car à quoi revient-il de vivre toujours dans l'anxiété, toujours dans le trouble, et d'être éloigne chaque jour par de nouveaux obstacles de la Table sainte ?
Rien, au contraire, ne nuit davantage que de s'abstenir longtemps de communier; car d'ordinaire l'âme tombe par là dans un profond assoupissement.
Ô douleur ! il se rencontre des chrétiens si tièdes et si lâches qu'ils saisissent avec joie tous les prétextes pour différer à se confesser, et dès lors aussi à communier, afin de n'être pas obligés de veiller avec plus de soin sur eux-mêmes.
Hélas ! qu'ils ont peu de piété, peu d'amour, ceux qui se privent si aisément de la sainte communion !
Qu'il est heureux, au contraire, et agréable à Dieu, celui qui vit de telle sorte et qui conserve sa conscience si pure, qu'il serait préparé à communier tous les jours et communierait en effet, s'il lui était permis et qu'il pût le faire sans singularité !
Si quelqu'un s'en abstient quelquefois par humilité ou pour une cause légitime, on doit louer son respect.
Mais si sa ferveur s'est refroidie, il doit se ranimer et faire tout ce qu'il peut: et Dieu secondera ses désirs, à cause de la droiture de sa volonté qu'il considère principalement.
Que si des motifs légitimes l'empêchent d'approcher de la sainte Table, il conservera toujours l'intention et le saint désir de communier, et ainsi il ne sera pas entièrement privé du fruit du Sacrement.
Quoique tout fidèle doive, à certains jours et au temps fixé, recevoir avec un tendre respect le Corps du Sauveur dans son Sacrement, et rechercher en cela plutôt la gloire de Dieu que sa propre consolation, cependant il peut aussi communier en esprit tous les jours, à toute heure, avec beaucoup de fruit.
Car il communie de cette manière et se nourrit invisiblement de Jésus-Christ toutes les fois qu'il médite avec piété les mystères de son Incarnation et de sa Passion, et qu'il s'enflamme de son amour.
Celui qui ne se prépare à la Communion qu'aux approches des fêtes et quand la coutume l'y oblige, sera souvent mal préparé.
Heureux celui qui s'offre au Seigneur en holocauste toutes les fois qu'il célèbre le sacrifice ou qu'il communie !
Ne soyez, en célébrant les saints mystères, ni trop lent ni trop prompt; mais conformez-vous à l'usage ordinaire et régulier de ceux avec qui vous vivez.
Il ne faut point fatiguer les autres ni leur causer d'ennui, mais suivre l'ordre commun établi par vos pères, et consulter plutôt l'utilité de tous que votre attrait et votre piété particulière.


Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
Francesco
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