L’origine du mal
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L’origine du mal
L’origine du mal,
par Jérôme Prékel
le 27 septembre 2010
Le Sarment
Si nous admettons l’existence d’un Dieu créateur qui est un Dieu de bien, comment pouvons-nous expliquer l’existence du mal, et comment pouvons-nous justifier son origine ? Il s’agit là d’une des grandes questions de la vie, que peut indifféremment se poser l’enfant de Dieu ou l’incroyant, si l’on en juge par l’abondante littérature philosophique sur le sujet.
La première allusion au mal apparaît dans la Bible dès le commencement, dans le livre de la Genèse (2:9) : «Et l’Eternel Dieu fit croître du sol tout arbre agréable à voir et bon à manger, et l’arbre de vie au milieu du jardin, et l’arbre de la connaissance du bien et du MAL». Nous pouvons noter d’emblée que l’arbre qui nous intéresse ici n’est pas appelé «arbre du mal», mais «de la connaissance du bien et du mal». Rien ne permet donc de supposer que Dieu ait créé le mal, ce monde d’obscurité, puisqu’au contraire les Ecritures nous disent qu’en Dieu «il n’y a aucune ténèbres» (1 Jean 1:5), et qu’ «Il ne peut être tenté par le mal» (Jacques 1:13).
Il n’en est pas moins vrai que la présence de cet arbre au commencement des choses est le constat divin d’un fait : l’existence effective du principe du mal, et ce, avant même qu’aucun homme n’enfreigne l’autorité de Dieu.
Si nous voulons essayer de répondre à la question posée en titre, il nous faudrait donc remonter plus avant, mais comment ? La Bible contient-elle des révélations cachées, antérieures aux textes de la création, et délivrées à posteriori par la voie prophétique ?
Nous pouvons effectivement dégager certaines déclarations bibliques qui nous aideront à obtenir quelques éléments de réponse.
Lorsque nous lisons par exemple que «Dieu est lumière, et qu’il n’y a en Lui point de ténèbres», nous comprenons qu’il est impossible que le mal provienne de Lui, qu’il ne s’est pas trouvé en Lui comme un ferment communiqué à la création. Mais alors d’où vient-il ?
Avant que le monde soit créé, lorsque tout était «informe et vide» (Genèse 1:2), Dieu était entouré d’êtres célestes, anges, archanges et chérubins. Nous en avons des allusions dans le livre de Job (38/7).
Au milieu de ces hôtes du ciel, êtres parfaits, se trouvait un ange particulier, parfait lui aussi, et dont le prophète Ezéchiel donne une description assez précise (dans le ch.28 «Tu étais un chérubin oint, qui couvrait, et je t’avais établi [tel]; tu étais dans la sainte montagne de Dieu, tu marchais parmi les pierres de feu. Tu fus parfait dans tes voies depuis le jour où tu fus créé, jusqu’à ce que l’iniquité s’est trouvée en toi» [v. 14 et 15]).
C’est donc en lui que l’iniquité s’est trouvée en premier.
Comment un être parfait a-t-il pu concevoir et abriter le commencement d’un antagonisme divin ? Que s’est-il passé entre le moment de sa création en perfection, et celui où l’iniquité est apparue en lui ?
Nous sommes ici au centre de notre interrogation sur l’origine du mal.
Car nous ne pouvons trouver d’autre point de départ que celui-ci, puisque nous avons accepté le postulat qu’en Dieu il n’y a pas de ténèbres et que nous admettons qu’hors Dieu rien n’existe; il devient donc évident que le mal ne peut pas être un élément extérieur qui est venu polluer la création, mais qu’il est plutôt le résultat d’un processus qui aboutit à la naissance de l’iniquité, et ce au cœur-même d’un être céleste, en qui Dieu avait pourtant placé de grandes choses.
«Ainsi dit le Seigneur, l’Eternel: Toi, tu étais la forme accomplie de la perfection, plein de sagesse, et parfait en beauté; tu as été en Eden, le jardin de Dieu …ton intérieur a été rempli de violence, et tu as péché; et je t’ai précipité de la montagne de Dieu comme une chose profane.» (Ézéchiel 28:12-16-17).
Affirmer que le mal est l’aboutissement d’un processus, c’est bien confirmer que le mal n’a pas eu d’existence propre — n’a pas été créé — mais que les éléments pouvant contribuer à sa naissance, son apparition, ont effectivement coexisté.
Pour cet ange dont il est parlé ici et que le prophète Esaïe (14:12) appelle «Lucifer» [qui signifie astre brillant], nous comprenons que l’iniquité s’est trouvée en lui parce que «son cœur s’est élevé à cause de sa beauté», provoquant «la corruption de sa sagesse, à cause de sa splendeur» (Ez. 28:17). La beauté dont il est fait mention ici est davantage un ensemble spirituel qu’un simple aspect extérieur.
Un projet s’est formé ensuite dans son cœur, celui de devenir lui-même «Dieu»: [/b[b]]«je monterai aux cieux, j’élèverai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu … je serai semblable au Très-haut» (Es. 14:14).
Au regard de ces révélations, force est de constater que dans la création céleste, Dieu a prévu de laisser aux anges un espace de liberté tel qu’ils ont le pouvoir de décider de se séparer de Lui et de Ses pensées, ou bien de Lui obéir, comme le confirme 2 Pierre 2:4:
«Car, Dieu n’a pas épargné les anges qui ont péché, mais, les ayant précipités dans l’abîme, les a livrés pour être gardés dans des chaînes d’obscurité pour le jugement …».
Cette déclaration extraordinaire confirme ce pouvoir de dire non, de refuser, de préférer — en un mot de choisir son propre chemin. Lucifer a choisi, et d’autres ont été entraînés dans sa révolte avec lui, et une sphère de ténèbres est venue à l’existence.
Ces réflexions et ces constats induisent que Dieu ne trouve aucun plaisir à régner sur un monde programmé, mais qu’Il favorise le libre-arbitre de toutes les créatures pensantes (Ps. 8:5), escomptant qu’elles choisiront le bon côté, celui de la lumière.
Et si les anges ont la faculté de choisir la cause qu’ils souhaitent servir, cela sous-entend qu’ils ont à affronter certaines tentations, notamment celle à laquelle Satan céda «dans son cœur».
Paradoxalement, tout cela est en fait la traduction de l’amour de Dieu et de Son infini respect pour la vie, pour la personnalité qui existe devant Lui, puisqu’Il accorde à chacun le pouvoir et le droit de Lui dire : «non, je ne veux pas ce que tu veux; je prends ma liberté».
Dieu crée des êtres, mais ne veut pas de servilité. Il entend que ceux qui sont près de Lui agissent sur la base de l’amour, et non par une quelconque contrainte. Il n’est pas un Dieu qui asservit, c’est pourquoi même les anges doivent avoir en eux la possibilité de développer une autre pensée que la Sienne, (un autre système de pensées que le Sien), ou de Lui demeurer attachés par un choix personnel, par un désir authentique et sincère.
L’octroi admirable de cette liberté est devenu pour ceux qui en sont les bénéficiaires un moyen de perfection ou de chute, selon les choix réalisés, comportant le risque — pour Dieu — de voir la création être polluée par le mal (c’est-à dire le résultat d’une liberté qui Le rejette). Mais la naissance et le développement de l’amour véritable dans les cœurs est à ce prix.
En fait, nous le voyons bien, c’est l’exercice-même de la liberté qui fut la véritable cause de la naissance du mal, le premier ingrédient du processus qui enfanta l’orgueil, qui est un détournement de l’amour vers soi-même, créant un monde de rébellion obscur.
Il est intéressant de noter que les lois de la physique ont démontré que les ténèbres n’ont pas d’existence propre, contrairement à la lumière. Les ténèbres sont simplement constituées … de l’absence de lumière. De plus, la science s’est rendue compte grâce à des instruments de mesure de plus en plus sophistiqués que les ténèbres physiques sont continuellement sondées par la lumière, à cause de la présence des photons (particules véhiculant la lumière).
LE VRAI VISAGE DE L’INIQUITE
Il semble que le mal soit entré dans l’humanité par la porte de la désobéissance, ce qui a incliné ensuite le cœur de l’homme à se cacher de Dieu, puis à Lui mentir, puis à tuer. Mais en réalité, c’est l’orgueil qui est l’instigateur de la chute de l’homme, et qui l’a poussé à s’appuyer sur autre chose que la Parole de Dieu, et à chercher à devenir Dieu : «vous serez comme Dieu» (Gen. 3:5).
La religion nous a enseigné pêle-mêle qu’une «pomme» était à l’origine du mal, que «le sexe» en était la cause, et que «la femme» était responsable … en vérité, derrière cela se dissimule le vrai visage de la chute, c’est-à dire l’orgueil. Il est le moteur du mal, la racine de l’iniquité, qui pousse toujours dans la direction contraire de la crainte de l’Eternel.
Par le biais de la faillite de l’homme (Adam), le mal est entré non seulement dans la création — c’est pourquoi celle-ci «soupire après l’affranchissement de la servitude de la corruption» (Romains 8:22), mais dans la race humaine toute entière, puisque nous devons confesser avec Paul : «je ne fais pas le bien que je voudrais, et je fais le mal que je voudrais ne pas accomplir» (Romains 7:19).
Il n’existe pas de plus grand aveu d’impuissance à assumer sa nature, et il n’existe pas d’homme qui ne doive le reconnaître à un moment de son existence. Ce désarroi nous est commun, de la même manière que le sang qui coule dans nos veines est le même, quelle que soit la couleur de notre peau, notre rang social, ou notre culture.
Il n’était pas dans le plan de l’Eternel que les choses deviennent ainsi, et que la trajectoire de l’homme dévie à ce point de l’ambition divine pour lui.
Par l’apôtre Paul, nous apprenons que le plan du salut était dans le cœur de Dieu, dès avant la fondation du monde «selon qu’il nous a élus en lui avant la fondation du monde, pour que nous fussions saints et irréprochables devant lui en amour» (Éphésiens 1/4), prévoyant (et pourvoyant) du moyen de racheter une humanité perdue loin de Son créateur, loin de le Vérité et loin de la Vie, afin de le ramener dans son Eden originel, et le faire habiter pour toujours dans Sa présence (Matthieu 25:34).
Il fallait pour cela que Dieu Lui-Même se charge de la réconciliation (2 Cor. 5:18) en ôtant, par le sacrifice de l’Agneau, la faute d’Adam. En s’incarnant dans un homme et en allant jusqu’à la mort de la croix, c’est-à dire en devenant malédiction à notre place, Jésus a concentré sur lui les justes exigences de la sainteté et de la colère divine. Ce qui était impossible à réaliser par l’homme, même au travers de la Loi, Christ l’a accompli pour les fils de l’Homme. Jésus est appelé «le dernier Adam» (1 Cor. 15:45) « Le premier homme Adam devint une âme vivante », le dernier Adam, un esprit vivifiant parce qu’en Lui prend fin la malédiction, la séparation d’avec le mal: «Il nous a délivrés du pouvoir des ténèbres, et nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour…» (Colossiens 1:13).
Commentaires intéressants
Francois G 29 septembre 2010 à 11 h 31 min
Le récit de l’ordre de la création avant la chute… quelques mots de méditation…
1- Tout ce qu’Elohim a créé était TRES BON.
2- Dans ce qu’il a créé, il y avait:
a- l’arbre de vie dont l’accès était libre pour l’homme (mâle et femelle).
b- l’arbre de la connaissance du bien et du mal dont l’accès était interdit à l’homme (mâle et femelle).
3- En conséquence:
a – le mal préexistait aussi bien que le bien avant la création de l’homme.
a- L’arbre de la connaissance du bien et du mal était « TRÈS BON », comme le reste de la création voulue par Elohim et tout comme l’arbre de vie.
b- l’interdit de s’approprier de une volonté humaine de l’arbre de la connaissance du bien et du mal était également « TRÈS BON ».
Conclusion:
Elohim a laissé volontairement à l’homme un choix « TRÈS BON », qui consiste à accepter que la connaissance du bien et du mal n’est pas du ressort de la créature (l’homme) mais du sien.
Ce n’est pas à l’homme de dire ce qui est bien ou mal.
Le péché est donc premièrement de vouloir définir ce qu’Elohim seul peut définir et déterminer et de devenir autonome en la matière.
Ça donne le vertige…. mais si on lit bien le récit de la création… à quelle autre conclusion arriver ?
Jean-Luc B 29 septembre 2010 à 7 h 58 min
Avec les traductions courantes de la Bible que nous employons (Segond, Darby, TOB…), on peut comprendre qu’il soit difficile de saisir quelque chose à la création du mal. Car la pensée biblique est malheureusement voilée par les considérations philosophiques de ceux qui ont traduit ces Textes.
Personnellement, c’est en regardant l’émission israélite « à Bible ouverte » sur Antenne 2 que j’ai découvert le sens littéral de Es. 45:7, qui est occulté par nos traductions habituelles, mais que les hébraïstes connaissent bien et que Chouraki traduit littéralement:
« le formateur de la lumière, le créateur de la ténèbre, le faiseur de la paix, LE CRÉATEUR DU MAL. MOI, IHVH–ADONAÏ, l’auteur de tout cela! » (Esaïe 45:7. Chouraki)
Ce que la Bible juive traduit pratiquement de la même façon, mais en insistant particulièrement sur l’origine du mal:
« Je forme la lumière et crée les ténèbres, j’établis la paix ET SUIS L’AUTEUR DU MAL: MOI L’ÉTERNEL, je fais tout cela. » (Ésaïe 45:7. Zadoc)
Il est évident qu’on ne peut pas appuyer une doctrine sur une seule phrase, mais si nous regardons bien, c’est toute la pensée divine contenue dans la Bible qui nous confirme cette affirmation, car Dieu a créé TOUTES CHOSES et nous pouvons tous constater que le mal fait partie de la Création…
Le mal n’est pas un manque, ni une absence, mais il a été créé pour être une alternative au bien.
« Chaque maison est construite par quelqu’un, mais CELUI QUI A CONSTRUIT TOUTES CHOSES, C’EST DIEU. » (Hébreux 3:4.)
Cependant, il est important de savoir que puisque tout a été créé par la Parole de Dieu, tout est donc également sous son contrôle, même le mal;
« Car en Lui (Christ) ont été créées toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, trônes, dignités, dominations, autorités. TOUT A ÉTÉ CRÉÉ PAR LUI ET POUR LUI. » (Colossiens 1:16.)
Il me semble donc que nous n’avons plus à nous laisser entrainer dans l’idée que la création du mal serait un mystère, car la Parole en parle clairement (en tout cas dans les Textes originaux). Néanmoins, puisque la Bible répond à la question du « comment? », il serait important de chercher aussi à voir ce qu’elle a à nous dire sur le «pourquoi?» ou plus exactement sur: «pour quoi» le mal a-t-il été créé?
Nous y découvrirons les intentions d’amour d’un Dieu qui a voulu créer un espace de liberté de choix, afin que chacun puisse exprimer la réalité de son amour pour son Créateur, ou au contraire son rejet. La réalité du mal amène donc à devoir choisir, soit le péché qui conduit à la mort, soit l’obéissance de la foi qui conduit à la justice et à la vie éternelle. Et lorsque tous auront exprimé leur choix, chacun recevra en fonction de ce qu’il aura décidé d’aimer et de servir. C’est à ce moment là que le monde tel que nous le connaissons disparaitra et qu’une réalité nouvelle – débarrassée de tout mal- la remplacera:
« Mais nous attendons, selon sa promesse, de nouveaux cieux et une nouvelle terre, où la justice habitera. » (2 Pierre 3: 13.)
Jean-Luc B
Source: Blog Dei
par Jérôme Prékel
le 27 septembre 2010
Le Sarment
Si nous admettons l’existence d’un Dieu créateur qui est un Dieu de bien, comment pouvons-nous expliquer l’existence du mal, et comment pouvons-nous justifier son origine ? Il s’agit là d’une des grandes questions de la vie, que peut indifféremment se poser l’enfant de Dieu ou l’incroyant, si l’on en juge par l’abondante littérature philosophique sur le sujet.
La première allusion au mal apparaît dans la Bible dès le commencement, dans le livre de la Genèse (2:9) : «Et l’Eternel Dieu fit croître du sol tout arbre agréable à voir et bon à manger, et l’arbre de vie au milieu du jardin, et l’arbre de la connaissance du bien et du MAL». Nous pouvons noter d’emblée que l’arbre qui nous intéresse ici n’est pas appelé «arbre du mal», mais «de la connaissance du bien et du mal». Rien ne permet donc de supposer que Dieu ait créé le mal, ce monde d’obscurité, puisqu’au contraire les Ecritures nous disent qu’en Dieu «il n’y a aucune ténèbres» (1 Jean 1:5), et qu’ «Il ne peut être tenté par le mal» (Jacques 1:13).
Il n’en est pas moins vrai que la présence de cet arbre au commencement des choses est le constat divin d’un fait : l’existence effective du principe du mal, et ce, avant même qu’aucun homme n’enfreigne l’autorité de Dieu.
Si nous voulons essayer de répondre à la question posée en titre, il nous faudrait donc remonter plus avant, mais comment ? La Bible contient-elle des révélations cachées, antérieures aux textes de la création, et délivrées à posteriori par la voie prophétique ?
Nous pouvons effectivement dégager certaines déclarations bibliques qui nous aideront à obtenir quelques éléments de réponse.
Lorsque nous lisons par exemple que «Dieu est lumière, et qu’il n’y a en Lui point de ténèbres», nous comprenons qu’il est impossible que le mal provienne de Lui, qu’il ne s’est pas trouvé en Lui comme un ferment communiqué à la création. Mais alors d’où vient-il ?
Avant que le monde soit créé, lorsque tout était «informe et vide» (Genèse 1:2), Dieu était entouré d’êtres célestes, anges, archanges et chérubins. Nous en avons des allusions dans le livre de Job (38/7).
Au milieu de ces hôtes du ciel, êtres parfaits, se trouvait un ange particulier, parfait lui aussi, et dont le prophète Ezéchiel donne une description assez précise (dans le ch.28 «Tu étais un chérubin oint, qui couvrait, et je t’avais établi [tel]; tu étais dans la sainte montagne de Dieu, tu marchais parmi les pierres de feu. Tu fus parfait dans tes voies depuis le jour où tu fus créé, jusqu’à ce que l’iniquité s’est trouvée en toi» [v. 14 et 15]).
C’est donc en lui que l’iniquité s’est trouvée en premier.
Comment un être parfait a-t-il pu concevoir et abriter le commencement d’un antagonisme divin ? Que s’est-il passé entre le moment de sa création en perfection, et celui où l’iniquité est apparue en lui ?
Nous sommes ici au centre de notre interrogation sur l’origine du mal.
Car nous ne pouvons trouver d’autre point de départ que celui-ci, puisque nous avons accepté le postulat qu’en Dieu il n’y a pas de ténèbres et que nous admettons qu’hors Dieu rien n’existe; il devient donc évident que le mal ne peut pas être un élément extérieur qui est venu polluer la création, mais qu’il est plutôt le résultat d’un processus qui aboutit à la naissance de l’iniquité, et ce au cœur-même d’un être céleste, en qui Dieu avait pourtant placé de grandes choses.
«Ainsi dit le Seigneur, l’Eternel: Toi, tu étais la forme accomplie de la perfection, plein de sagesse, et parfait en beauté; tu as été en Eden, le jardin de Dieu …ton intérieur a été rempli de violence, et tu as péché; et je t’ai précipité de la montagne de Dieu comme une chose profane.» (Ézéchiel 28:12-16-17).
Affirmer que le mal est l’aboutissement d’un processus, c’est bien confirmer que le mal n’a pas eu d’existence propre — n’a pas été créé — mais que les éléments pouvant contribuer à sa naissance, son apparition, ont effectivement coexisté.
Pour cet ange dont il est parlé ici et que le prophète Esaïe (14:12) appelle «Lucifer» [qui signifie astre brillant], nous comprenons que l’iniquité s’est trouvée en lui parce que «son cœur s’est élevé à cause de sa beauté», provoquant «la corruption de sa sagesse, à cause de sa splendeur» (Ez. 28:17). La beauté dont il est fait mention ici est davantage un ensemble spirituel qu’un simple aspect extérieur.
Un projet s’est formé ensuite dans son cœur, celui de devenir lui-même «Dieu»: [/b[b]]«je monterai aux cieux, j’élèverai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu … je serai semblable au Très-haut» (Es. 14:14).
Au regard de ces révélations, force est de constater que dans la création céleste, Dieu a prévu de laisser aux anges un espace de liberté tel qu’ils ont le pouvoir de décider de se séparer de Lui et de Ses pensées, ou bien de Lui obéir, comme le confirme 2 Pierre 2:4:
«Car, Dieu n’a pas épargné les anges qui ont péché, mais, les ayant précipités dans l’abîme, les a livrés pour être gardés dans des chaînes d’obscurité pour le jugement …».
Cette déclaration extraordinaire confirme ce pouvoir de dire non, de refuser, de préférer — en un mot de choisir son propre chemin. Lucifer a choisi, et d’autres ont été entraînés dans sa révolte avec lui, et une sphère de ténèbres est venue à l’existence.
Ces réflexions et ces constats induisent que Dieu ne trouve aucun plaisir à régner sur un monde programmé, mais qu’Il favorise le libre-arbitre de toutes les créatures pensantes (Ps. 8:5), escomptant qu’elles choisiront le bon côté, celui de la lumière.
Et si les anges ont la faculté de choisir la cause qu’ils souhaitent servir, cela sous-entend qu’ils ont à affronter certaines tentations, notamment celle à laquelle Satan céda «dans son cœur».
Paradoxalement, tout cela est en fait la traduction de l’amour de Dieu et de Son infini respect pour la vie, pour la personnalité qui existe devant Lui, puisqu’Il accorde à chacun le pouvoir et le droit de Lui dire : «non, je ne veux pas ce que tu veux; je prends ma liberté».
Dieu crée des êtres, mais ne veut pas de servilité. Il entend que ceux qui sont près de Lui agissent sur la base de l’amour, et non par une quelconque contrainte. Il n’est pas un Dieu qui asservit, c’est pourquoi même les anges doivent avoir en eux la possibilité de développer une autre pensée que la Sienne, (un autre système de pensées que le Sien), ou de Lui demeurer attachés par un choix personnel, par un désir authentique et sincère.
L’octroi admirable de cette liberté est devenu pour ceux qui en sont les bénéficiaires un moyen de perfection ou de chute, selon les choix réalisés, comportant le risque — pour Dieu — de voir la création être polluée par le mal (c’est-à dire le résultat d’une liberté qui Le rejette). Mais la naissance et le développement de l’amour véritable dans les cœurs est à ce prix.
En fait, nous le voyons bien, c’est l’exercice-même de la liberté qui fut la véritable cause de la naissance du mal, le premier ingrédient du processus qui enfanta l’orgueil, qui est un détournement de l’amour vers soi-même, créant un monde de rébellion obscur.
Il est intéressant de noter que les lois de la physique ont démontré que les ténèbres n’ont pas d’existence propre, contrairement à la lumière. Les ténèbres sont simplement constituées … de l’absence de lumière. De plus, la science s’est rendue compte grâce à des instruments de mesure de plus en plus sophistiqués que les ténèbres physiques sont continuellement sondées par la lumière, à cause de la présence des photons (particules véhiculant la lumière).
LE VRAI VISAGE DE L’INIQUITE
Il semble que le mal soit entré dans l’humanité par la porte de la désobéissance, ce qui a incliné ensuite le cœur de l’homme à se cacher de Dieu, puis à Lui mentir, puis à tuer. Mais en réalité, c’est l’orgueil qui est l’instigateur de la chute de l’homme, et qui l’a poussé à s’appuyer sur autre chose que la Parole de Dieu, et à chercher à devenir Dieu : «vous serez comme Dieu» (Gen. 3:5).
La religion nous a enseigné pêle-mêle qu’une «pomme» était à l’origine du mal, que «le sexe» en était la cause, et que «la femme» était responsable … en vérité, derrière cela se dissimule le vrai visage de la chute, c’est-à dire l’orgueil. Il est le moteur du mal, la racine de l’iniquité, qui pousse toujours dans la direction contraire de la crainte de l’Eternel.
Par le biais de la faillite de l’homme (Adam), le mal est entré non seulement dans la création — c’est pourquoi celle-ci «soupire après l’affranchissement de la servitude de la corruption» (Romains 8:22), mais dans la race humaine toute entière, puisque nous devons confesser avec Paul : «je ne fais pas le bien que je voudrais, et je fais le mal que je voudrais ne pas accomplir» (Romains 7:19).
Il n’existe pas de plus grand aveu d’impuissance à assumer sa nature, et il n’existe pas d’homme qui ne doive le reconnaître à un moment de son existence. Ce désarroi nous est commun, de la même manière que le sang qui coule dans nos veines est le même, quelle que soit la couleur de notre peau, notre rang social, ou notre culture.
Il n’était pas dans le plan de l’Eternel que les choses deviennent ainsi, et que la trajectoire de l’homme dévie à ce point de l’ambition divine pour lui.
Par l’apôtre Paul, nous apprenons que le plan du salut était dans le cœur de Dieu, dès avant la fondation du monde «selon qu’il nous a élus en lui avant la fondation du monde, pour que nous fussions saints et irréprochables devant lui en amour» (Éphésiens 1/4), prévoyant (et pourvoyant) du moyen de racheter une humanité perdue loin de Son créateur, loin de le Vérité et loin de la Vie, afin de le ramener dans son Eden originel, et le faire habiter pour toujours dans Sa présence (Matthieu 25:34).
Il fallait pour cela que Dieu Lui-Même se charge de la réconciliation (2 Cor. 5:18) en ôtant, par le sacrifice de l’Agneau, la faute d’Adam. En s’incarnant dans un homme et en allant jusqu’à la mort de la croix, c’est-à dire en devenant malédiction à notre place, Jésus a concentré sur lui les justes exigences de la sainteté et de la colère divine. Ce qui était impossible à réaliser par l’homme, même au travers de la Loi, Christ l’a accompli pour les fils de l’Homme. Jésus est appelé «le dernier Adam» (1 Cor. 15:45) « Le premier homme Adam devint une âme vivante », le dernier Adam, un esprit vivifiant parce qu’en Lui prend fin la malédiction, la séparation d’avec le mal: «Il nous a délivrés du pouvoir des ténèbres, et nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour…» (Colossiens 1:13).
Commentaires intéressants
Francois G 29 septembre 2010 à 11 h 31 min
Le récit de l’ordre de la création avant la chute… quelques mots de méditation…
1- Tout ce qu’Elohim a créé était TRES BON.
2- Dans ce qu’il a créé, il y avait:
a- l’arbre de vie dont l’accès était libre pour l’homme (mâle et femelle).
b- l’arbre de la connaissance du bien et du mal dont l’accès était interdit à l’homme (mâle et femelle).
3- En conséquence:
a – le mal préexistait aussi bien que le bien avant la création de l’homme.
a- L’arbre de la connaissance du bien et du mal était « TRÈS BON », comme le reste de la création voulue par Elohim et tout comme l’arbre de vie.
b- l’interdit de s’approprier de une volonté humaine de l’arbre de la connaissance du bien et du mal était également « TRÈS BON ».
Conclusion:
Elohim a laissé volontairement à l’homme un choix « TRÈS BON », qui consiste à accepter que la connaissance du bien et du mal n’est pas du ressort de la créature (l’homme) mais du sien.
Ce n’est pas à l’homme de dire ce qui est bien ou mal.
Le péché est donc premièrement de vouloir définir ce qu’Elohim seul peut définir et déterminer et de devenir autonome en la matière.
Ça donne le vertige…. mais si on lit bien le récit de la création… à quelle autre conclusion arriver ?
Jean-Luc B 29 septembre 2010 à 7 h 58 min
Avec les traductions courantes de la Bible que nous employons (Segond, Darby, TOB…), on peut comprendre qu’il soit difficile de saisir quelque chose à la création du mal. Car la pensée biblique est malheureusement voilée par les considérations philosophiques de ceux qui ont traduit ces Textes.
Personnellement, c’est en regardant l’émission israélite « à Bible ouverte » sur Antenne 2 que j’ai découvert le sens littéral de Es. 45:7, qui est occulté par nos traductions habituelles, mais que les hébraïstes connaissent bien et que Chouraki traduit littéralement:
« le formateur de la lumière, le créateur de la ténèbre, le faiseur de la paix, LE CRÉATEUR DU MAL. MOI, IHVH–ADONAÏ, l’auteur de tout cela! » (Esaïe 45:7. Chouraki)
Ce que la Bible juive traduit pratiquement de la même façon, mais en insistant particulièrement sur l’origine du mal:
« Je forme la lumière et crée les ténèbres, j’établis la paix ET SUIS L’AUTEUR DU MAL: MOI L’ÉTERNEL, je fais tout cela. » (Ésaïe 45:7. Zadoc)
Il est évident qu’on ne peut pas appuyer une doctrine sur une seule phrase, mais si nous regardons bien, c’est toute la pensée divine contenue dans la Bible qui nous confirme cette affirmation, car Dieu a créé TOUTES CHOSES et nous pouvons tous constater que le mal fait partie de la Création…
Le mal n’est pas un manque, ni une absence, mais il a été créé pour être une alternative au bien.
« Chaque maison est construite par quelqu’un, mais CELUI QUI A CONSTRUIT TOUTES CHOSES, C’EST DIEU. » (Hébreux 3:4.)
Cependant, il est important de savoir que puisque tout a été créé par la Parole de Dieu, tout est donc également sous son contrôle, même le mal;
« Car en Lui (Christ) ont été créées toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, trônes, dignités, dominations, autorités. TOUT A ÉTÉ CRÉÉ PAR LUI ET POUR LUI. » (Colossiens 1:16.)
Il me semble donc que nous n’avons plus à nous laisser entrainer dans l’idée que la création du mal serait un mystère, car la Parole en parle clairement (en tout cas dans les Textes originaux). Néanmoins, puisque la Bible répond à la question du « comment? », il serait important de chercher aussi à voir ce qu’elle a à nous dire sur le «pourquoi?» ou plus exactement sur: «pour quoi» le mal a-t-il été créé?
Nous y découvrirons les intentions d’amour d’un Dieu qui a voulu créer un espace de liberté de choix, afin que chacun puisse exprimer la réalité de son amour pour son Créateur, ou au contraire son rejet. La réalité du mal amène donc à devoir choisir, soit le péché qui conduit à la mort, soit l’obéissance de la foi qui conduit à la justice et à la vie éternelle. Et lorsque tous auront exprimé leur choix, chacun recevra en fonction de ce qu’il aura décidé d’aimer et de servir. C’est à ce moment là que le monde tel que nous le connaissons disparaitra et qu’une réalité nouvelle – débarrassée de tout mal- la remplacera:
« Mais nous attendons, selon sa promesse, de nouveaux cieux et une nouvelle terre, où la justice habitera. » (2 Pierre 3: 13.)
Jean-Luc B
Source: Blog Dei
MichelT- Date d'inscription : 06/02/2010
Re: L’origine du mal
Bible Louis Segond 1910
Ésaie
45.6
C'est afin que l'on sache, du soleil levant au soleil couchant, Que hors moi il n'y a point de Dieu: Je suis l'Éternel, et il n'y en a point d'autre.
45.7
Je forme la lumière, et je crée les ténèbres, Je donne la prospérité, et je crée l'adversité; Moi, l'Éternel, je fais toutes ces choses.
45.8
Que les cieux répandent d'en haut Et que les nuées laissent couler la justice! Que la terre s'ouvre, que le salut y fructifie, Et qu'il en sorte à la fois la délivrance! Moi, l'Éternel, je crée ces choses.
45.9
Malheur à qui conteste avec son créateur! -Vase parmi des vases de terre! -L'argile dit-elle à celui qui la façonne: Que fais-tu? Et ton oeuvre: Il n'as point de mains?
45.10
Malheur à qui dit à son père: Pourquoi m'as-tu engendré? Et à sa mère: Pourquoi m'as-tu enfanté?
45.11
Ainsi parle l'Éternel, le Saint d'Israël, et son créateur: Veut-on me questionner sur l'avenir, Me donner des ordres sur mes enfants et sur l'oeuvre de mes mains?
45.12
C'est moi qui ai fait la terre, Et qui sur elle ai créé l'homme; C'est moi, ce sont mes mains qui ont déployé les cieux, Et c'est moi qui ai disposé toute leur armée.
Ésaie
45.6
C'est afin que l'on sache, du soleil levant au soleil couchant, Que hors moi il n'y a point de Dieu: Je suis l'Éternel, et il n'y en a point d'autre.
45.7
Je forme la lumière, et je crée les ténèbres, Je donne la prospérité, et je crée l'adversité; Moi, l'Éternel, je fais toutes ces choses.
45.8
Que les cieux répandent d'en haut Et que les nuées laissent couler la justice! Que la terre s'ouvre, que le salut y fructifie, Et qu'il en sorte à la fois la délivrance! Moi, l'Éternel, je crée ces choses.
45.9
Malheur à qui conteste avec son créateur! -Vase parmi des vases de terre! -L'argile dit-elle à celui qui la façonne: Que fais-tu? Et ton oeuvre: Il n'as point de mains?
45.10
Malheur à qui dit à son père: Pourquoi m'as-tu engendré? Et à sa mère: Pourquoi m'as-tu enfanté?
45.11
Ainsi parle l'Éternel, le Saint d'Israël, et son créateur: Veut-on me questionner sur l'avenir, Me donner des ordres sur mes enfants et sur l'oeuvre de mes mains?
45.12
C'est moi qui ai fait la terre, Et qui sur elle ai créé l'homme; C'est moi, ce sont mes mains qui ont déployé les cieux, Et c'est moi qui ai disposé toute leur armée.
MichelT- Date d'inscription : 06/02/2010
Re: L’origine du mal
MichelT je vous fait un petit conseil amical, comme vous le disiez dans votre présentation ; votre foi est en formation présentement, alors par souci pour votre progression en ligne droite plutôt que par des sentiers risqués et sinueux, je vous conseille de ne pas trop vous aventurer sur des sites protestants comme Blog Dei et qui en plus sont ouvertement anti-catholique et contre les trois Blancheurs.
Et faites aussi attention aux bibles que vous utilisées, la bible Louis Segond est une bible tronquée et déformée, je vous suggère plutôt de puiser dans les bibles catholiques disponibles gratuitement sur ce lien : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
J'espère ne pas vous avoir choquer par mes propos, je le fait par souci de votre avancement, et je vous félicite du bon travail que vous faîtes sur ce forum, nous avons besoin de vous.
Et faites aussi attention aux bibles que vous utilisées, la bible Louis Segond est une bible tronquée et déformée, je vous suggère plutôt de puiser dans les bibles catholiques disponibles gratuitement sur ce lien : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
J'espère ne pas vous avoir choquer par mes propos, je le fait par souci de votre avancement, et je vous félicite du bon travail que vous faîtes sur ce forum, nous avons besoin de vous.
Re: L’origine du mal
Oups!
Désolé Rémi, je n`avais pas vu que le site en question était protestant - dommage l`article est intéressant. Vous pouvez effacer l`article si vous le voulez.
J`ai une bible de Jérusalem et une bible qui est un mélange ou protestante - Louis Segond (version 1910) et Lemaistre de Saci -(Bible de Port Royal) vieux francais mais je la trouve tres précise dans le texte - J`aime quand meme la traduction de Segond qui je pense, mais je peux me tromper, colle plus aux textes hébreux de l`Ancien Testament - Il est important de coller aux textes originaux en essayant de comprendre le sens en hébreu et pour un hébreu parceque le texte a été révélé dans cette langue orientale difficile a traduire en langues occidentales - les concepts grecs peuvent déformer la pensée originale sans le vouloir - Voila pourquoi je suis toujours curieux de voir comment les juifs traduisent le texte - par exemple Chouraqui - dans son livre Moise - traduit le sens pour un hébreu - des paroles de Dieu a Moise - aspect intéressant. Ou meme les traductions juives - Torah.
Toujours difficile de savoir quelle Bible est la meilleure dans le texte ou dans le sens.
Désolé Rémi, je n`avais pas vu que le site en question était protestant - dommage l`article est intéressant. Vous pouvez effacer l`article si vous le voulez.
J`ai une bible de Jérusalem et une bible qui est un mélange ou protestante - Louis Segond (version 1910) et Lemaistre de Saci -(Bible de Port Royal) vieux francais mais je la trouve tres précise dans le texte - J`aime quand meme la traduction de Segond qui je pense, mais je peux me tromper, colle plus aux textes hébreux de l`Ancien Testament - Il est important de coller aux textes originaux en essayant de comprendre le sens en hébreu et pour un hébreu parceque le texte a été révélé dans cette langue orientale difficile a traduire en langues occidentales - les concepts grecs peuvent déformer la pensée originale sans le vouloir - Voila pourquoi je suis toujours curieux de voir comment les juifs traduisent le texte - par exemple Chouraqui - dans son livre Moise - traduit le sens pour un hébreu - des paroles de Dieu a Moise - aspect intéressant. Ou meme les traductions juives - Torah.
Toujours difficile de savoir quelle Bible est la meilleure dans le texte ou dans le sens.
MichelT- Date d'inscription : 06/02/2010
Re: L’origine du mal
La bible Fillion est une bible de plus de 6000 pages avec dans les marges une multitudes d'informations pour aider le lecteur à bien comprendre la signification et même toutes les significations possibles d'un passage précis, cette bible servait dans les séminaires pour la formation des prêtres et est approuvée par l'Église catholique, allez fouiller un peu dans ce trésor d'informations qu'est cette bible, elle vaut la peine.
Re: L’origine du mal
En effet il s’agit d’une théologie protestante et je ne peux qu’abonder dans le sens de Rémi, mais en l’occurrence, je ne crois pas qu’elle contienne quoi que ce soit de contraire à la foi catholique. Il est dit en substance que Dieu a créé le Bien et la liberté de refuser le Bien, dont procède le mal, tout en précisant que le mal préexistait à l’homme : c’est exactement ce que je dis moi-même, qui ne suis ni protestant ni théologien, lorsqu’on me pose la question.MichelT a écrit:Oups!
Désolé Rémi, je n`avais pas vu que le site en question était protestant - dommage l`article est intéressant. Vous pouvez effacer l`article si vous le voulez.
Par ailleurs, les théologiens protestants, s’ils sont réellement compétents, sont parfois préférables, tant qu’ils ne s’aventurent pas sur les pentes doctrinales, à bien des mauvais théologiens « catholiques » (pensons aux calamiteux Küng et Drewermann par exemple…) et je pense qu’il serait dommage de retirer ce texte du fil.
« La lettre tue, l’esprit vivifie. » Il est louable de vouloir coller au texte d’origine mais avec beaucoup de recul, et si vous êtes « en formation » je vous suggère plutôt la Bible de Jérusalem, ce que vous semblez déjà faire et vous avez raison. Les traduction proches de l’hébreu, comme la Darby (protestante) ou Chouraqi présentent un grand intérêt pour l’exégèse mais bien des pièges pour la doctrine, tant les langues ont évolué depuis !MichelT a écrit:J`ai une bible de Jérusalem et une bible qui est un mélange ou protestante - Louis Segond (version 1910) et Lemaistre de Saci -(Bible de Port Royal) vieux francais mais je la trouve tres précise dans le texte - J`aime quand meme la traduction de Segond qui je pense, mais je peux me tromper, colle plus aux textes hébreux de l`Ancien Testament - Il est important de coller aux textes originaux en essayant de comprendre le sens en hébreu et pour un hébreu parceque le texte a été révélé dans cette langue orientale difficile a traduire en langues occidentales - les concepts grecs peuvent déformer la pensée originale sans le vouloir - Voila pourquoi je suis toujours curieux de voir comment les juifs traduisent le texte - par exemple Chouraqui - dans son livre Moise - traduit le sens pour un hébreu - des paroles de Dieu a Moise - aspect intéressant. Ou meme les traductions juives - Torah.
Toujours difficile de savoir quelle Bible est la meilleure dans le texte ou dans le sens.
Elqana- Date d'inscription : 02/05/2009
Age : 56
Localisation : Picardie
Re: L’origine du mal
Il me semble que st Augustin a trouvé une belle déféinition du mal......Ca m'avait frappé a l'époque.
Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
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