Le terrorisme est ancré dans le refus de l'islam de concilier la raison et la révélation -

03/01/2011
Le terrorisme est ancré dans le refus de l'islam de concilier la raison et la révélation

Dans le Ottawa Citizen, Robert Sibley réfute les thèses de ceux qui expliquent le terrorisme par la pauvreté, le conflit israélo-palestinien et l'impérialisme occidental, en proposant une autre explication.


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[...] Contrairement au christianisme, qui a réussi à concilier les prétentions d'Athènes et de Jérusalem, ouvrant la porte au raisonnement scientifique qui ré-émergea à la Renaissance et aux Lumières, l'islam n'a jamais réconcilié la raison et la révélation. Ce refus de concilier l'humain et le divin favorise le genre de pathologies spirituelles qui donnent naissance au terrorisme.

«L'islamisme est ancré dans une pathologie spirituelle basée sur une déformation théologique qui a produit une culture dysfonctionnelle», affirme le politologue Robert Reilly dans un livre récent, The Closing of the Muslim Mind: How Intellectual Suicide Created the Modern Islamist Crisis (La fermeture de l’esprit musulman : comment le suicide intellectuel a créé la crise islamiste moderne). L’islam sunnite dominant, auquel adhèrent la majorité des croyants dans le monde musulman, « a profondément fermé la porte de la réalité. » Selon Reilly, c’est la conséquence de la répression de la raison au profit du dogmatisme religieux imposée de longue date par l’islam.

Reilly appelle l'abandon de la pensée scientifique, la «déshellénisation» de l'islam. L'islam a finalement été dominé par ceux qui, comme al-Ghazali, ont prétendu que le Coran est la parole directe d’Allah. Comme la volonté et les actes d’Allah sont illimités, le Coran, qui est sa parole éternelle, s'applique en tous temps et tous lieux. Il n’est nul besoin de chercher ailleurs des réponses à la condition humaine, en dépit de l’évolution des circonstances. Puisque Dieu est la cause première de tout, il n'est pas nécessaire de rechercher les causes secondaires, c'est-à-dire d'utiliser la raison pour comprendre les lois de la nature. Par conséquent, la science est inutile.

Un tel état d'esprit, fait valoir Reilly, sacrifie de nombreux attributs considérés par les Occidentaux comme essentiels à l'esprit moderne, particulièrement le scepticisme philosophique et le raisonnement scientifique. « Ceux qui vivent dans une société où tout est attribué aux causes premières ne vont pas observer le monde et essayer de comprendre comment il fonctionne et comment il peut être amélioré », écrit-il. « Le Moyen-Orient connaît la pauvreté en raison d'une culture dysfonctionnelle basée sur une théologie déformée, et à moins qu'elle puisse être réformée à ce niveau, l'ingénierie économique et le développement d’un ordre politique constitutionnel sont voués à l’échec.»

D'autres politologues affirment que la démocratie ne peut s’implanter profondément dans une culture où la raison humaine n'est pas prépondérante car, pour reprendre les paroles de Barry Cooper, «la respectabilité de la raison est une condition préalable à la démocratie ». La notion de découverte des lois naturelles ne peut exister en l’absence de valorisation de la raison. Et sans droit naturel, dit Cooper, «il ne peut y avoir d'ordre politique constitutionnel par lequel les êtres humains, utilisant la raison, adoptent des lois pour se gouverner et agir librement. »

Si ces vues sont valides, elles augurent mal pour la présence de l'islam dans l’Occident laïque. Si l’islam radical trouve ses racines dans la suppression de la raison, comme l’affirme Reilly, il est difficile de voir comment les musulmans, même modérés, peuvent embrasser les sociétés occidentales et leurs valeurs d’une manière profonde et salutaire. Comment des musulmans authentiquement pieux peuvent-ils s’identifier sans réserve à une société laïque moderne qui nie l'effet de leur religion ? Et s'ils n’y arrivent pas, que vont-ils faire à ce sujet ?

Manifestement, la réponse des islamistes est qu’aucun accommodement n'est possible. Par conséquent, ils cherchent à transformer l’Occident pour accommoder l’islam. Chandra Muzaffar, un érudit islamique malaisien très respecté, décrit bien cette aspiration spirituelle dans un livre de 2006, Les nouvelles voix de l’islam : «L'islam et l’Occident laïque post-Lumières sont diamétralement opposés. Les musulmans se rendront alors compte qu’à moins de transformer l’Occident laïque, la vision de la justice incarnée dans le Coran ne deviendra jamais une réalité. »

De toute évidence, le défi pour les islamistes est de savoir s’ils peuvent mieux accomplir cette transformation par la domination démographique au cours des prochaines décennies ou par la violence. Le défi pour les Occidentaux, qui n’est peut-être pas aussi évident, est de savoir s'ils sortiront à temps de leur sommeil multiculturel pour protéger leur patrimoine culturel et éviter un retour aux années sombres du Moyen-âge.

Source : Don't blame the West, par Robert Sibley, The Ottawa Citizen, 3 janvier 2011. Traduction partielle

Tres bon artcle.J'ai déja écrit que je pensais que la culture musulmane souffrait d'une psychopathologie de société....Ce texte semble confirmer ce que je pensais et qui semble évident a tout ceux qui ont des yeux pour voir...

The Closing of the Muslim Mind: How Intellectual Suicide Created the Modern Islamist Crisis (La fermeture de l’esprit musulman : comment le suicide intellectuel a créé la crise islamiste moderne). L’islam sunnite dominant, auquel adhèrent la majorité des croyants dans le monde musulman, « a profondément fermé la porte de la réalité. » Selon Reilly, c’est la conséquence de la répression de la raison au profit du dogmatisme religieux imposée de longue date par l’islam.