Une laïcité du déni
2 participants
Page 1 sur 1
Une laïcité du déni
Une laïcité du déni
Mgr Robert Poinard le jeudi, 13/01/2011
dans Parlons Vrai
Lentement mais sûrement le judéo-christianisme se fait balayer vers la porte de sortie. Oh, bien sûr, il ne s’agit pas d’une franche persécution bien tranchante et bien sanglante comme nos pères en connurent sous d’autres cieux en d’autres temps, mais enfin, qu’on le veuille ou non, on nous prie de disparaître vers les arrière-cuisines en nous demandant de n’en plus bouger.
Année après année, le bannissement se fait de plus en plus pressant. Les crèches disparaissent de l’espace public sous le prétexte qu’elles blessent le regard du nonchrétien : les santons sont jugés indésirables sur les places des villes et même des villages.
Je lis dans la Croix que le tribunal administratif d’Amiens a annulé une décision du conseil municipal de Montiers (Oise) qui avait décidé l’installation de la traditionnelle crèche de Noël sur la place du village. Motif ? La loi dispose qu’après 1905 on ne peut plus apposer de symbole religieux dans l’espace public hormis sur les édifices du culte. L’avocat a eu beau argumenter qu’on était ici bien plus dans la sphère culturelle que dans le religieux, rien n’y a fait. Le juge administratif semble ignorer que, même dans les familles non catholiques – voire non croyantes –, on trouve souvent des crèches au pied du sapin parce que cela fait partie des symboles de Noël et que cette fête est devenue elle-même au fil des siècles une fête de la famille, quelles que soient les convictions religieuses des uns et des autres. Le plus beau, c’est que le recours en justice avait été introduit par une personne qui n’habite même plus le village, et le maire, quand on l’interroge, déclare qu’il y a « des sujets plus importants que cela ».
Eh bien, je ne suis pas de cet avis. Ceci me semble non seulement important mais symptomatique et je n’en veux pour preuve qu’une autre affaire. Depuis des mois, le journal gratuit 20 minutes avait prévu un supplément pour la fête de l’Immaculée Conception qui est, dans le diocèse de Lyon, l’occasion de rendre un hommage à la Vierge Marie en posant des lumignons sur le rebord des fenêtres le soir du 8 décembre. Ma famille s’est prêtée à ce rite durant toute mon enfance… Mais le journal a finalement décidé de ne pas publier son supplément parce que la prière de la Salutation évangélique risquait de choquer ses lecteurs…
Comme nous le répète souvent Mgr Ravel, notre évêque, nous sommes entrés depuis quelques années dans un régime de laïcité qui ignore ou gomme tout ce qui est religieux. Et, comme le dit Jean-Pierre Denis, le directeur de la rédaction de la Vie : « Le christianisme n’est pas violemment éjecté de la sphère publique mais tranquillement banni de tous les espaces de la mémoire collective, de tout notre inconscient culturel. Nous vivons une entreprise de reniement paisible, insidieux et politiquement correct en diable. »
Les idéologues pervers qui promeuvent une telle laïcité de renoncement, de déni et de nettoyage par le vide montrent par là leur ignorance crasse de la nature humaine et font le lit de futures guerres civiles. Tout d’abord, la population française issue de l’immigration, comme tous les étrangers vivant dans notre pays, assimile ce rejet du religieux à un refus de Dieu et renforce encore le mépris profond dans lequel elle tient l’Occident, terre d’athéisme. Et cela justifie encore davantage toutes les formes de “guerre sainte” qui se livrent sur notre sol contre une Europe devenue terre païenne d’où Dieu est banni.
Voilà comment nous fournissons avec la plus grande complaisance les bâtons qui nous rosseront et les bombes qui nous frapperont ! L’Europe, dans un masochisme irrationnel et suicidaire, refuse de reconnaître ses racines judéochrétiennes. Sa fin est donc inéluctable car, c’est une certitude, ceux qui renient leurs racines sont sans avenir.
Mgr Robert Poinard, vicaire général du diocèse aux armées
À lire aussi sur valeursactuelles.com :
Mgr Robert Poinard le jeudi, 13/01/2011
dans Parlons Vrai
Lentement mais sûrement le judéo-christianisme se fait balayer vers la porte de sortie. Oh, bien sûr, il ne s’agit pas d’une franche persécution bien tranchante et bien sanglante comme nos pères en connurent sous d’autres cieux en d’autres temps, mais enfin, qu’on le veuille ou non, on nous prie de disparaître vers les arrière-cuisines en nous demandant de n’en plus bouger.
Année après année, le bannissement se fait de plus en plus pressant. Les crèches disparaissent de l’espace public sous le prétexte qu’elles blessent le regard du nonchrétien : les santons sont jugés indésirables sur les places des villes et même des villages.
Je lis dans la Croix que le tribunal administratif d’Amiens a annulé une décision du conseil municipal de Montiers (Oise) qui avait décidé l’installation de la traditionnelle crèche de Noël sur la place du village. Motif ? La loi dispose qu’après 1905 on ne peut plus apposer de symbole religieux dans l’espace public hormis sur les édifices du culte. L’avocat a eu beau argumenter qu’on était ici bien plus dans la sphère culturelle que dans le religieux, rien n’y a fait. Le juge administratif semble ignorer que, même dans les familles non catholiques – voire non croyantes –, on trouve souvent des crèches au pied du sapin parce que cela fait partie des symboles de Noël et que cette fête est devenue elle-même au fil des siècles une fête de la famille, quelles que soient les convictions religieuses des uns et des autres. Le plus beau, c’est que le recours en justice avait été introduit par une personne qui n’habite même plus le village, et le maire, quand on l’interroge, déclare qu’il y a « des sujets plus importants que cela ».
Eh bien, je ne suis pas de cet avis. Ceci me semble non seulement important mais symptomatique et je n’en veux pour preuve qu’une autre affaire. Depuis des mois, le journal gratuit 20 minutes avait prévu un supplément pour la fête de l’Immaculée Conception qui est, dans le diocèse de Lyon, l’occasion de rendre un hommage à la Vierge Marie en posant des lumignons sur le rebord des fenêtres le soir du 8 décembre. Ma famille s’est prêtée à ce rite durant toute mon enfance… Mais le journal a finalement décidé de ne pas publier son supplément parce que la prière de la Salutation évangélique risquait de choquer ses lecteurs…
Comme nous le répète souvent Mgr Ravel, notre évêque, nous sommes entrés depuis quelques années dans un régime de laïcité qui ignore ou gomme tout ce qui est religieux. Et, comme le dit Jean-Pierre Denis, le directeur de la rédaction de la Vie : « Le christianisme n’est pas violemment éjecté de la sphère publique mais tranquillement banni de tous les espaces de la mémoire collective, de tout notre inconscient culturel. Nous vivons une entreprise de reniement paisible, insidieux et politiquement correct en diable. »
Les idéologues pervers qui promeuvent une telle laïcité de renoncement, de déni et de nettoyage par le vide montrent par là leur ignorance crasse de la nature humaine et font le lit de futures guerres civiles. Tout d’abord, la population française issue de l’immigration, comme tous les étrangers vivant dans notre pays, assimile ce rejet du religieux à un refus de Dieu et renforce encore le mépris profond dans lequel elle tient l’Occident, terre d’athéisme. Et cela justifie encore davantage toutes les formes de “guerre sainte” qui se livrent sur notre sol contre une Europe devenue terre païenne d’où Dieu est banni.
Voilà comment nous fournissons avec la plus grande complaisance les bâtons qui nous rosseront et les bombes qui nous frapperont ! L’Europe, dans un masochisme irrationnel et suicidaire, refuse de reconnaître ses racines judéochrétiennes. Sa fin est donc inéluctable car, c’est une certitude, ceux qui renient leurs racines sont sans avenir.
Mgr Robert Poinard, vicaire général du diocèse aux armées
À lire aussi sur valeursactuelles.com :
MichelT- Date d'inscription : 06/02/2010
Re: Une laïcité du déni
Le calvaire de l'église a commencé...Lentement mais sûrement le judéo-christianisme se fait balayer vers la porte de sortie. Oh, bien sûr, il ne s’agit pas d’une franche persécution bien tranchante et bien sanglante comme nos pères en connurent sous d’autres cieux en d’autres temps, mais enfin, qu’on le veuille ou non, on nous prie de disparaître vers les arrière-cuisines en nous demandant de n’en plus bouger.
Année après année, le bannissement se fait de plus en plus pressant. Les crèches disparaissent de l’espace public sous le prétexte qu’elles blessent le regard du nonchrétien : les santons sont jugés indésirables sur les places des villes et même des villages.
D'Un autre coté,il y a l'envahissement de la foi musulmane ds plusieurs pays...Comme nous le répète souvent Mgr Ravel, notre évêque, nous sommes entrés depuis quelques années dans un régime de laïcité qui ignore ou gomme tout ce qui est religieux. Et, comme le dit Jean-Pierre Denis, le directeur de la rédaction de la Vie : « Le christianisme n’est pas violemment éjecté de la sphère publique mais tranquillement banni de tous les espaces de la mémoire collective, de tout notre inconscient culturel. Nous vivons une entreprise de reniement paisible, insidieux et politiquement correct en diable. »
Les idéologues pervers qui promeuvent une telle laïcité de renoncement, de déni et de nettoyage par le vide montrent par là leur ignorance crasse de la nature humaine et font le lit de futures guerres civiles.
Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
Sujets similaires
» Le piège de la laïcité
» La laïcité n’est pas un rempart à l’islam
» Islam et laicité: blocage théologique
» Et si la laïcité était le problème et non la solution ?
» LA FIN DE LA LAICITE, PREMIERE FONCTION ROYALE
» La laïcité n’est pas un rempart à l’islam
» Islam et laicité: blocage théologique
» Et si la laïcité était le problème et non la solution ?
» LA FIN DE LA LAICITE, PREMIERE FONCTION ROYALE
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum