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Affaire du « Piss Christ » : Tribune libre de Jean Cartron

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Message par MichelT Mar 19 Avr 2011 - 16:48

Affaire du « Piss Christ » : Tribune libre de Jean Cartron
Publié le 19 avril 2011 dans Actualités, Tribune libre

Serrano n’est pas seulement le nom d’un jambon espagnol, c’est aussi celui de l’auteur de l’œuvre controversée intitulée « Piss Christ », réalisée en 1987, dont un tirage vient d’être vandalisé à Avignon. Le traitement médiatique de cette affaire mérite que l’on s’y arrête un peu, car il est assez révélateur des incohérences de notre époque et de ce qui reste de notre civilisation.

1/ « Piss Christ » est-il une œuvre d’art ? Parmi les réactions diffusées sur les ondes, à aucun moment ce statut d’œuvre d’art n’est remis en cause. Juridiquement, on peut sans doute considérer cette photographie comme une « œuvre de l’esprit », dans la mesure où il y a une mise en forme originale. Mais ce n’est pas la loi qui définit l’art. La pensée classique serait également déroutée par cette nouvelle forme d’art, qui a renoncé au Beau qu’étudient les philosophes depuis Socrate, au profit d’une recherche plus générale de la réaction émotionnelle, positive ou non.

Est-ce encore de l’art ? Voici une question qui appelle tellement de réponses qu’elle ne peut obtenir de Réponse. Le domaine de l’émotion n’est pas réductible à une définition (« le cœur a ses raisons… » disait Pascal), pas plus que ne l’est la morale. Chacun jugera, tentera de persuader son interlocuteur, n’y parviendra pas et y renoncera. Ce dialogue ne peut aboutir, car c’est le sens même des mots qui est en cause ; la divergence est dans le sens même des outils du dialogue : pour cette raison, le dialogue se terminera, dans le pire des cas en bataille, dans le meilleur en un constat d’impuissance. Encore faudrait-il, pour arriver à un tel constat, que l’on s’aperçoive que les outils sont faussés, et la disparition programmée (et volontaire ?) de la culture classique a fini par ôter aux belligérants les références communes qu’ils auraient pu maîtriser, remplacées par une idéologie dont le fondement est si faible qu’elle ne peut qu’attiser la haine à l’égard de celui qui la conteste.

2/ Qui est libre de quoi ? Depuis la révolution et son héritage détourné des Lumières, la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres. Cette maxime, qui reprend en substance l’article 4 de la déclaration des droits de l’homme, synthétise l’héritage libéral des Lumières tout en le défigurant. Car si elle se justifie sans doute en l’absence de pouvoir (juridique, administratif, médiatique), le fait même qu’une contrainte supérieure puisse être exercée lui ôte son sens et sa valeur, puisqu’elle introduit un curseur qu’elle déplacera à son gré, accordant plus de liberté aux uns et moins aux autres.

Venons-en aux faits. L’existence même de « Piss Christ » montre que son auteur est libre de réaliser cette œuvre ; l’existence des polémiques et des protestations montre tout aussi clairement qu’il est libre de l’exposer, même face à un public hostile. Comment alors interdire aux croyants de s’exprimer avec la même force ? Si l’artiste est libre de saccager un symbole religieux, pourquoi les croyants ne seraient-ils pas libres de rendre sa dignité à ce symbole, puisque c’est précisément en tant que symbole religieux qu’il a été utilisé et souillé ? Si l’artiste a recherché la réaction émotionnelle comme but de son art, la destruction programmée et motivée de son œuvre par celui qui la reçoit en est l’accomplissement ultime. D’ailleurs, s’agissant d’une photographie, cette destruction n’est guère définitive, puisqu’il suffit d’en refaire un tirage pour la ressusciter.

3/ Où est le blasphème ? Ainsi que je l’ai dit ci-dessus, il y a des choses dont on peut parler, d’autres que l’on ne peut évoquer. Dans le premier cas il y a dialogue, dans le second il y a blasphème, c’est-à-dire un discours irrévérencieux à l’égard de quelque chose de sacré. La différence entre les deux étant fixée, non librement, mais, dans un contexte de contrainte, par le pouvoir politique, médiatique ou mémétique. Or transgresser une règle, quelle qu’elle soit, n’est jamais innocent : soit l’on cherche à en tirer un bénéfice, soit à provoquer une réaction, et l’on sait bien, dans ce second cas, quelle réaction et de la part de qui.

Que Serrano ait cherché à provoquer les chrétiens est une évidence. Que cette provocation soit considérée comme une œuvre d’art, protégée par l’Etat, est aberrant au vu de l’actualité. Rappelons la polémique qui a eu lieu récemment devant la photographie d’un homme se torchant avec le drapeau français, ou le cas d’un autre urinant sur un Coran. A aucun moment la photographie ou la vidéo en question n’a été revendiquée comme artistique. De deux choses l’une : soit les auteurs ont été trop stupides pour se réclamer du statut prestigieux d’artistes ; soit ils ont transgressé un tabou, quelque chose qui ne peut accepter la transgression.

Admettons cette seconde hypothèse : qu’implique-t-elle ? Que le sacré (dont le tabou est une composante) n’est plus dans les églises chrétiennes, mais dans la république et dans l’islam. Que l’on est libre de détruire ou de souiller un symbole chrétien, mais que l’on ne saurait en aucun cas détourner ou « attenter à la dignité » d’un symbole républicain ou islamique. De cela, tirons deux conclusions. D’abord, que l’Etat s’est approprié le pouvoir moral, celui de dire ce qui est bien et ce qui est mal, attribut essentiel de toute religion (alors que le pouvoir temporel ne consiste qu’à distinguer ce qui est permis de ce qui est interdit, sans dimension morale) ; ce qui est le propre de toute dictature ; relevons que, si l’islam est aussi sacré que la république, l’Etat s’érige lui-même en une puissance d’occupation étrangère, les racines islamiques de l’Europe n’existant guère que dans quelques esprits particulièrement peu sains. Enfin, que l’Etat (doté de la force publique, c’est-à-dire du pouvoir ultime de contraindre) ne supportera pas que quiconque lui conteste ce droit, donc poursuivra jusqu’à leur dernier souffle ceux qui auront cherché à lui résister au nom d’une autre morale que la sienne. Les « catholiques intégristes », qui de ce point de vue représentent l’ennemi ultime, ont bien du souci à se faire.

Il est temps, et même grand temps, que les chrétiens relisent l’Apologétique de Tertullien

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Le Roi est nu! La F.M. et l`islam ont un point commun - Ils n`aiment pas la foi catholique ou chrétienne.........

D’abord, que l’Etat s’est approprié le pouvoir moral, celui de dire ce qui est bien et ce qui est mal.....

Faites le test de Genese 3 et vous verrez dans quel esprit est dirigé le pays - vous déciderez du bien et du mal.....qui a dit cela..... d`ou vient la F.M.....

MichelT

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Message par admin2 Mer 20 Avr 2011 - 1:04

Ca me fait penser aux humoristes au Québec qui ne réuissent a faire rire(j'exagere a peine) que si ils parlent de pipi-caca,de sexe et si ils blasphemes....Les québécois sont tres forts pour les blasphemes...Et ils appellent ca de l'art....
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Message par MichelT Mer 20 Avr 2011 - 3:42

Blasphème d'Avignon : Eric Zemmour et suites...

La version est désormais officielle; tant de catholiques, matraqués par la presse, y croient et RTL l'affirme ici : ce sont des catholiques intégristes qui ont détruit la pseudo oeuvre. Eric Zemmour dénonce dans sa chronique matinale, la haine des catholiques, phénomène de la mode actuelle, précisant que malgré la cathophobie ambiante :

"Il est tellement plus commode de dénoncer les affreux catholiques intégristes".

Mais oui, c'est vrai! On voit le Monde qui feint de s'interroger, titrer : "qui sont ces catholiques intégristes mobilisés contre le "Piss Christ" ?", les présentant malgré la question, comme les coupables potentiels.

On peut également rappeler comme le fait si justement le Forum catholique que cette photo - car il ne s'agit que d'une photo multipliable à l'envi et non d'une "oeuvre d'art" unique - a déjà été détruite à la hâche en Suède en 2007 par un groupuscule politique.

Cette fois la pirouette est faite : l'espace d'une manifestation, le "fautif" devient la victime et le tableau reste en place, devenant intouchable, montrant les traces de "l'extrémisme". L'accusation contre les catholiques fait mouche : ils ne bougent plus. Et la Semaine Sainte se déroule doucement avec le maintien diabolique de ce blasphème. Trop fort... La voix d'Eric Zemmour prend désormais un autre accent et ses mots, un autre sens.

L'AGRIF ne s'est pas laissée endormir. Elle continue son oeuvre de défense de la Foi : demain, à 11h00, Bernard Anthony sera au tribunal d'Avignon.

Lahire

MichelT

Date d'inscription : 06/02/2010

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Message par MichelT Mer 20 Avr 2011 - 3:46

Il suffit de voir comment le spoliticiens et les médias réagissent a la moindre profanation de Coran (prison) et l`incroyable différence avec cette profanation chrétienne.

Le silence du gouvernement ( franc-macons), les médias qui dénoncent des intégristes catholiques les artistes qui pleurent pour l`art.

Ces laches ne laisseraient jamais un coran dans la pisse exposé par peur des réactions violentes dans un musée mais ils mettent le Christ dans l`urine dans un musée la semaine de Paques.


MichelT

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Message par MichelT Mar 26 Avr 2011 - 14:22

Piss Christ" : une attaque contre l'humanité

Nous avons vu hier que le "piss christ", "oeuvre photographique" d'Andres Serrano exposé à l’hôtel de Caumont en Avignon, mettant en scène un crucifix trempé dans son urine, était illégal et que ceux qui l'ont détruit ont agi par une défense légitime.

Nous pouvons dire aujourd'hui que si on s'attaque au crucifix, une des figures centrales du christianisme, alliance de Dieu avec tous les hommes, et symbole par lequel tous les hommes sont sauvés, on s'attaque à l'ensemble de l'humanité, des croyants et pas seulement aux chrétiens. On s'attaque à la première des libertés, la liberté de croire, et donc au premier droit de l'homme.

La provocation du "piss christ" tombe durant la Semaine sainte et en Avignon, cité des papes; Son auteur, Andres Serrano, spécialiste de la "transgression", est l'homme qui aura réalisé le plein aboutissement de l'"art contemporain", en le transformant en un business dont les moteurs sont le scandale et l'argent. Rien d'étonnant là-dedans, l'histoire a montré que lorsque le monde laïque cesse de s'originer en Dieu, il se coupe de la transcendance, déchoit de son créateur et telle l'étoile de Lucifer précipitée du ciel (Esaïe XIV, 12; Apocalypse IX, 1), tombe dans la vulgarité et l'horreur. Le XXe siècle en témoigne.

Le jour où les autorités comprendront l'erreur politique majeure de prendre ce vulgaire "piss christ" comme une "oeuvre d'art" et d'en proposer des expositions aux frais du contribuable, il sera peut-être trop tard. Les dégâts dans les âmes auront été incalculables. Sans compter le danger pour la démocratie que représente un tel acte.

L'historien des religions Odon Vallet a estimé lui aussi mardi que l'oeuvre d'Andrès Serrano en Avignon, en plus d'être "indigne de la personne de Jésus-Christ" était une "provocation" dont "on peut comprendre que certains chrétiens tiennent à se défendre.



... Les seuls liquides que le Christ a rejetés sur la croix, ce sont le sang et l'eau."



A la question : "Aurait-on pu organiser ce type d'exposition montrant un Coran trempant dans l'urine ?", l'historien répond : "On n'aurait pas osé l'organiser. Avec les catholiques, les risques de représailles sont beaucoup plus faibles". (1)



Le lendemain, dans Le Parisien du 20 avril, Odon Vallet déclare encore (tout en refusant cette fois-ci l'action violente): "Si on avait trempé un Coran ou une Bible hébraïque dans de l'urine, jamais une telle +oeuvre+ n'aurait été exposée. Rappelons-nous les caricatures de Mahomet (parues dans un journal danois en 2005, ndlr). La République étant laïque, elle doit avoir la même attitude à l'égard de toutes les religions. Et si on s'attaque à une figure du catholicisme, c'est probablement que les risques sont moins grands qu'en s'attaquant à une figure de l'Islam. L'artiste ne risque pas le même sort que Salman Rushdie et ses "Versets sataniques" (publiés en 1988), qui ont fait l'objet d'une fatwa.

... En 1968, il était +interdit d'interdire+. Aujourd'hui, certains pensent qu'interdire est un devoir d'Etat.
Il y a une jurisprudence du Conseil d'Etat qui permet à un maire d'interdire un film, une exposition, en fonction du contexte local en cas de menaces de troubles à l'ordre public. Sont donc concernées les autorités nationales et locales." (2)




Sources:



(1) Sud-Ouest, Piss Christ : "indigne de Jésus-Christ" pour Odon Vallet, 19 avril 2011 08h52 [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

(2) Le Parisien, Affaire Serrano: "L'indignation oui, l'acte de violence non", dit Odon Vallet, Publié le 19.04.2011, 14h48 [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]


MichelT

Date d'inscription : 06/02/2010

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