Mere Bruyere:Un cas de délire mystique proche de celui de Marie Paul Giguere.
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Mere Bruyere:Un cas de délire mystique proche de celui de Marie Paul Giguere.
Je viens de terminer la lecture du livre:Un grande mystique Madame Bruyere abbesse de Solesmes....C'Est délirant de constater a quel point les illusions mystiques,les fausses révélations peut tromper les croyants et meme ceux élevés ds la hiérarchie de l'église....Marie Paule Giguere,Medjugorje,Vassula ,Maria Valtorta ont eu des prédécesseurs....et oui..la crédulité n'a pas de limite...Vous avez aussi le cas très éloquent de Madame Bruyère, cité par le père Brune dans la catégorie des prodiges du Malin :
«Fausse Mystique
Madame Bruyère est née le 12 octobre 1845, à Paris, mais sa famille vivait le plus souvent dans une propriété, non loin de la célèbre abbaye bénédictine de Solesmes. C’est don Guéranger qui y avait réinstallé les moines en 1833 et son grand rêve était d’établir dans la région une abbaye correspondante de religieuses du même ordre. C’est encore lui qui prépara la petite Jenny Bruyère à sa première communion et l’orienta très tôt vers une vocation monastique. Il semble bien, malheureusement, que ses saintes paroles soient tombées sur un terrain dangereux. Elle se crut très vite appelée directement par le Christ à une mission exceptionnelle, confirmée déjà par des grâces spéciales et mystérieuses(…)
Don Guéranger, en harmonie avec sa communauté, représentait un courant de pensée qui, à priori, devrait avoir toute ma sympathie. Il voulait lutter contre le rationalisme qui, déjà, commençait à envahir l’Église. Il était subjugué par les mystiques et par les phénomènes physiques que l’on rapportait dans leurs biographies. Il était même peut-être encore plus attiré par ces phénomènes spectaculaires que, bien au-delà, par leur expérience mystique proprement dite. C’est ce qui semble en tout cas ressortir de sa prédilection pour les mystiques visionnaires. Malheureusement ce domaine est particulièrement délicat, d’autant plus que les forces du mal ne se privent pas d’y semer la confusion en multipliant faux miracles, fausses apparitions et faux mystiques, les faux étant le meilleur moyen de déconsidérer les vrais. Or sur ce point précisément, il semble bien que don Guéranger n’ait pas exercé le discernement nécessaire.
Cette faiblesse fut d’autant plus grave qu’elle s’accompagnait de la conviction profonde que la communauté de Solesmes était appelée par Dieu à jouer un grand rôle dans le renouveau de l’Église en France et même dans le monde. Afin de mieux remplir cette mission, le Père Abbé de Solesmes obtint rapidement de Rome le titre d’Abbesse. Dès lors les « phénomènes » mystiques commencèrent à se multiplier. Une des religieuses voyait une étoile lumineuse sur la tête de l’Abbé et une autre sur celle de l’Abbesse.
Madame Bruyère, à la suite d’apparitions extraordinaires, commença à se prendre pour une seconde Sainte Vierge : « Notre-Dame, après m’avoir embrassée comme une sœur, me montra que, dans mon identification totale avec elle (j’expérimentais ce qu’elle-même avait fait il y a dix-huit siècles), le double rôle d’épouse et de mère de Dieu et de l’Église. Je vécus d’abord la jeunesse de la Vierge, puis les chastes noces de la Maternité. La plus suave période de ma vie merveilleuse fut celle de la grossesse, dont le début remonte à cette grandeur mystérieuse et écrasante d’amour brûlant et irrésistible Virtus Altissimi ombumbrabit tibi. Les intimes faveurs de l’Époux, que j’avais connues auparavant n’en étaient que le pâle prélude. Quels effluves d’amour maternel(…)Quelle pâmoison d’amour lorsque les lèvres de l’Époux, attireraient la substance de ma vie et que je me sentais ainsi passer dans mon bien-aimé ! Ce ne sont pas des figures ou des visions de l’âme, mais des phénomènes réels et réellement vécus par l’être physique et moral »
C’est ainsi que chaque année, à Noël, elle mettait mystiquement au monde l’Enfant Jésus(…)
On est un peu abasourdi d’apprendre que de vénérables moines, souvent par ailleurs grands intellectuels, aient pu participer à une telle mascarade ! Mais c’est aussi que la Mère Abbesse était remarquablement intelligente et qu’elle était parfaitement au courant des meilleurs ouvrages de spiritualité. Cela lui avait permis d’écrire un traité intitulé : « De l’Oraison d’après la Sainte Écriture et la Tradition Monastique ». Des théologiens fort estimés à cette époque avaient admiré son recueil, parmi lesquels l’évêque de Mayence et le cardinal Manning.(..)
Point n’est besoin d’avoir lu les vrais mystiques, les saints, pour savoir que ce désir de visions, de grâces exceptionnelles, est à l’exact opposé de ce que doivent chercher ceux qui veulent vraiment servir Dieu. Se vanter de tels privilèges est, hélas, la preuve indiscutable que l’on s’est joué par le Malin ! (…)
La mystique de Madame Bruyère est la caricature fidèle, si l’on peut dire, de la vraie mystique, la reproduisant point par point, mais sous une forme pervertie.(…)
Après la mort de don Couturier, en 1890, Madame Bruyère intrigue pour faire élire don Delatte comme nouvel Abbé. Cependant des querelles intérieures éclatent dans les deux monastères, celui des hommes comme celui des femmes. Des fuites sur les étranges relations entre les deux monastères commencent à parvenir jusqu’à Rome, qui s’en inquiète. Don Delatte est appelé à comparaître à Rome devant le Saint Office, suspendu et assigné à résidence à Subiaco. Toutes relations entre les deux monastères sont interdites. Cependant tout est fait pour que ces mesures ne soient pas connues de la presse. La Mère Abbesse fait alors intervenir aussi les liens exceptionnels de certaines de ses religieuses, les unes avec la cour d’Autriche, une autre avec la reine d’Espagne pour obtenir de Léon XIII un retour en grâce de don Delatte. Pour la dernière fois, elle réussit à imposer sa volonté. Le 18 mars 1909, elle meurt après avoir préparé soigneusement tous les documents pouvant servir éventuellement à sa canonisation.(…)
Intelligente et instruite comme elle l’était, elle aurait dû normalement s’en apercevoir elle-même. Son aveuglement venait de son orgueil, ce qui est souvent l’arme la plus subtile de Satan. La fausse sainteté déconsidère la vrai. Luttait contre l’invasion d’un rationalisme étroit comme le voulait Solesmes est une bonne chose. Ce combat est certainement aujourd’hui plus nécessaire que jamais. Faire tomber ceux qui veulent mener ce combat dans l’illuminisme est la meilleure façon de dégager la voie pour le rationalisme. »
Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
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