En France théorie « Gender » à l’Ecole
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En France théorie « Gender » à l’Ecole
Ejection des parents
« Gender » à l’Ecole
par Tugdual Derville
vendredi 27 mai 2011
Devenir père, c’est tout simple. Il n’y a ni examen de passage, ni autorisation administrative. Zéro sélection. C’est possible, à deux, en quelques minutes. Avouons que c’est vertigineux. Car, si ça marche, on en prend pour la vie.
Or, reconnaissons qu’être père, c’est compliqué. Une sacré responsabilité. Pas étonnant que nombre d’hommes fuient la paternité.
Je voudrais parler aujourd’hui pour ceux qui tentent de l’assumer. Heureux pères, même maladroits et imparfaits. Heureux parents, car je crois entendre des auditrices murmurer « Et nous ? »
J’en viens au fait : l’Etat ne nous facilite pas la tâche. Vous me direz que la paternité ne fut jamais un long fleuve tranquille, ni pour Adam, ni pour Abraham, ni pour Jacob ? Chacun eut fort à faire avec sa progéniture. La Bible rend compte de bricolages procréatifs et des jalousies fratricides, jusqu’au meurtre… Mais, au moins, pour ces pères-là, c’était des affaires familiales internes.
Aujourd’hui, c’est l’Etat nous met des bâtons dans les roues. On semble s’escrimer à détruire ce que nous construisons.
Les nouveaux manuels scolaires de SVT de 1ère pour la rentrée 2011 viennent de franchir une étape : ils sont truffés des préceptes de l’idéologie du genre. Pour décrocher leur bac, mes enfants devront faire profession de foi dans un être humain à la sexualité indéterminée, prétendre (comparaisons animalières fallacieuses à l’appui) que sexualité et procréation sont strictement à distinguer. (Une façon – soit-dit en passant – de nier l’évidence de leur propre histoire biologique). Ils apprendront que si l’homosexualité ne s’étend pas davantage, c’est à cause de l’homophobie et devront vanter la masturbation générale, éreintant au passage leur religion jugée passéiste.
Faudrait-il apprendre à nos enfants à réciter le faux pour avoir bien ? A tricher avec la vérité pour réussir ? A moins d’y renoncer ? A se méfier de plus en plus des écoles, des programmes et des professeurs… ?
Mais que pèse un pauvre père devant le monstre intrusif éducation nationale qui n’hésite plus à distribuer aux adolescentes des produits contraceptifs, anonymes et gratuits. Et quand l’accident de contraception se sera traduit par une grossesse, c’est encore dans notre dos qu’il va conduire nos filles vers l’évidence de l’avortement. Nous n’en saurons strictement rien. A moins de percevoir des larmes, bien difficile à consoler. Car, pour assumer les conséquences, l’Etat comptera encore… sur les parents.
Autres articles
9 Messages de forum
.
Le gender nie la complémentarité naturelle entre les sexes
S’il fallait désigner un seul nom pour illustrer la doctrine du gender, ce serait assurément celui de la philosophe américaine Judith Butler qui viendrait immédiatement à l’esprit. L’ouvrage qu’elle a publié aux Etats-Unis en 1990 – Gender Trouble : Feminism and the subversion of Identity – demeure le modèle incontournable des programmes universitaires anglo-saxons sur la question[1] <#_ftn1> . De l’autre côté de l’Atlantique, aucun campus digne de ce nom n’est dépourvu de son département de gender studies. Toutefois, cette théorie n’aurait pu acquérir l’influence qu’elle exerce aujourd’hui sur la scène internationale sans la tenue en 1995 de la Conférence des Nations-Unies de Pékin sur la femme qui en a fait le cadre porteur d’une société nouvelle où les comportements sexuels seraient enfin débarrassés de leurs « archaïsmes moraux et religieux », comprenez chrétiens.
Derrière le concept de gender se cache en effet une idéologie qui nie la différence sexuelle et la complémentarité naturelle entre l’homme et la femme. Le mot sexe qui renvoie trop à une détermination objective et naturelle est remplacé par celui de genre où féminin et masculin sont des constructions socioculturelles purement arbitraires qu’il est possible de défaire.
Le gender qui fait déjà l’objet d’un enseignement obligatoire à Science-Po sera également au menu des cours de Sciences de la Vie et de la Terre (SVT) dans toutes les classes de première à partir de la prochaine rentrée. Le ministère de l’Education l’a en effet inclus dans le module « Féminin/Masculin » au programme de cette matière et plus particulièrement dans les nouveaux chapitres « Devenir homme ou femme » et « Vivre sa sexualité », qui prendront place après la partie consacrée à la « Maîtrise de la procréation » (Bulletin officiel spécial n. 9 du 30 septembre 2010/media.education.gouv.fr/file/special_9/21/9/SVT_155219.pdf> , Thème 3-A).
Avertie la semaine dernière par le lycée saint Joseph de Draguignan (Dominicaines du Saint-Esprit) qui venait de recevoir les tout nouveaux manuels de SVT des classes de 1ere L et ES issus de cette réforme (Nathan, Bordaset Belin), la commission bioéthique du diocèse de Fréjus-Toulon a pu mesurer la gravité des changements opérés par le ministère de l’Education nationale par rapport aux précédents programmes. De même, la direction diocésaine de l’enseignement catholique a été immédiatement alertée.
Défaire la « matrice hétérosexuelle » de la société
D’une manière générale, les chapitres en question sont une attaque en règle contre la loi morale naturelle, rejetant toute signification anthropologique et éthique à la différence naturelle des sexes. « Dans ce nivelage, la différence corporelle, appelée sexe, est minimisée, tandis que la dimension purement culturelle, appelée genre, est soulignée au maximum et considérée comme primordiale (…) Selon cette perspective anthropologique, la nature humaine n’aurait pas en elle-même des caractéristiques qui s’imposeraient de manière absolue : chaque personne pourrait se déterminer selon son bon vouloir, dès lors qu’elle serait libre de toute prédétermination liée à sa constitution essentielle »[2] <#_ftn2> .
Pour le gender en effet, l’homme et la femme n’ont pas de dynamisme naturel qui les pousserait l’un vers l’autre, seuls les conditionnements sociaux rendraient compte de cette soi-disant inclination. A l’appui de cette thèse,Nathan cite ce texte hautement contestable : « Les sociétés forgent des modèles et des normes associés au féminin et au masculin. Dès le plus jeune âge, chacun va inconsciemment être imprégné par un schéma identitaire auquel il doit se conformer pour être accepté et reconnu par le groupe social. Ces attitudes sont tellement intériorisées que nous reproduisons les stéréotypes sans nous en rendre compte » (p.190). Le gender promeut une anthropologie alternative refusant que la différence sexuelle inscrite dans le corps possède naturellement un caractère identifiant pour la personne.
Bordas fait lui aussi découler la prédominance de l’hétérosexualité du contexte culturel et social dans lequel nous baignons : « « Si dans un groupe social il existe une très forte valorisation du couple hétérosexuel et une forte homophobie, la probabilité est grande que la majorité des jeunes apprennent des scénarios hétérosexuels » (p. 182).
Pour illustrer leur démonstration, les manuels citent l’existence dans d’autres espaces culturels de « troisièmes genres », « ni homme ni femme », comme les Hijras en Inde (Belin, p. 145) ou les Mahu en Polynésie (Bordas, p. 176).
Une fois inculqué aux élèves que la différence des rôles assignés à l’homme et à la femme dans une société donnée est produite par la culture, il est loisible de s’affranchir du modèle hétérosexuel et de relativiser l’inclination naturelle vers l’autre sexe. Ne s’agit-il pas de dissocier la société de sa matrice hétérosexuellecomme le préconise Judith Butler ?
Le gender dissocie identité sexuelle et orientation sexuelle
Conséquence logique du raisonnement, l’orientation sexuelle est clairement déconnectée de l’identité sexuelle, l’homosexualité ou la transsexualité relevant de la liberté souveraine des individus. L’hétérosexualité n’a en aucun cas le privilège de l’universalité : « Je peux être un homme et être attiré par les femmes. Mais je peux aussi me sentir 100% homme viril et être attiré par les hommes. Et je peux être une femme attirée par les hommes ou une femme attirée par les femmes » (Belin, p. 133).
Bordas fait état d’« une étude récente qui montre bien l’influence du contexte culturel et social : à Hambourg en 1970, dans les années de la révolution sexuelle, 18% des adolescents avaient des activités homosexuelles alors qu’en 1990, avec le SIDA et les changements culturels, ils n’étaient plus que 2% » (p. 182). L’homosexualité serait donc élue d’autant plus facilement que la société l’accueillera « sans discrimination » (Nathan, p. 181).
Les bases biologiques du plaisir sexuel
D’une manière générale, c’est la sexualité humaine qui est totalement « désacralisée » au fil des pages. La masturbation, martèle Belin, jadis encouragée dans l’Antiquité, n’est devenue un « péché » qu’avec « l’avènement du monothéisme en Occident ». Heureusement, depuis les années 70 elle est à nouveau considérée « comme une activité sexuelle normale » (p. 139). Le même éditeur fait d’ailleurs de cette pratique un critère de puberté ou indicateur de maturité sexuelle (p. 132).
Mais surtout, les nouveaux programmes font dépendre l’activité sexuelle de l’activation du « système de récompense » présent dans le cortex cérébral des primates hominoïdes (chimpanzé, bonobo, homme). Contrairement aux autres mammifères (mouton, rat,…) dont le comportement sexuel est contrôlé essentiellement par les hormones, la sexualité humaine est la résultante d’un circuit de récompense commandé par des aires cérébrales selon le schéma suivant : désir – action – satisfaction.
L’évolution chez l’animal a abouti à une diminution de la dépendance hormonale au profit d’un contrôle cérébral devenu prépondérant chez l’homme. Pour Nathan, « le système de récompense fournit la motivation à notre comportement dans l’attente d’une gratification. Le comportement sexuel est ainsi guidé par la recherche du plaisir attendu » (p. 195). Son collègue Belin cite les propos d’un chercheur en neurosciences et sexologie : « Au cours de l’évolution, l’influence des hormones et des phéromones diminue tandis que l’influence de la cognition et du système de récompense cérébral augmente. Libérées des contraintes hormonales, les activités sexuelles peuvent exister dans de nombreuses situations qui n’ont plus aucun rapport avec la reproduction. Les récompenses cérébrales, perçues comme sensations érotiques intenses, deviendraient le principal facteur à l’origine des activités sexuelles » (p. 137). Pour ce chercheur, le système de récompense présent dans notre cerveau permet un comportement érotique essentiellement fondé sur « la maximalisation du plaisir ».
Dissocier sexualité et procréation
Ce modèle d’explication induit deux conséquences majeures sur le plan anthropologique.
Premièrement, le cortex cérébral étant le support des fonctions cognitives de l’être humain (Nathan, p. 197), elles-mêmes modelées par le contexte culturel et éducatif de la société, l’idéologie du gender est « validée » sur le plan scientifique dans un raccourci saisissant. Nous adoptons certains comportements stéréotypés parce que notre cerveau a été stimulé depuis la plus petite enfance par des messages véhiculés par la société. Scientifiquement, l’hétérosexualité n’est pas une réalité fondatrice des relations humaines mais la conséquence de l’imprégnation du milieu social sur la composante cognitive de notre cortex.
Les primates hominoïdes et singulièrement l’homme ayant dissocié leur comportement sexuel de la fonction de reproduction, la « maitrise technique de la procréation » est en quelque sorte un « produit culturel » qui s’inscrit nécessairement dans le cadre explicatif de la théorie de l’évolution. La procréation doit être radicalement désolidarisée de la sexualité. Les droits à la contraception, à l’avortement et à la procréation artificielle sont bien les nouveaux impératifs catégoriques de la (r)évolution culturelle en cours, ceux qui permettront aux individus d’exercer un pouvoir effectif sur leurs corps sans lequel il n’y a pas de remise en cause possible des « valeurs traditionnelles ». N’est-ce pas les « féministes du gender » qui ont forgé dans les années 90 le concept de « santé reproductive » ? Aussi les trois manuels que nous avons pu étudier insistent-ils tous sur l’IVG médicamenteuse et la contraception d’urgence – dont la nouvelle pilule du lendemain EllaOne occupe déjà une place de choix –, qui sont autant de moyens de contrôler chimiquement la fonction de reproduction (cf. Nathan, p. 178).
On l’a compris, le gender est particulièrement difficile à contrer intellectuellement. Vous aurez beau accumuler des arguments fondés sur la nature et la raison, vos adversaires vous rétorqueront qu’ils ne sont que la résultante de facteurs culturels, et qu’ils vous semblent d’autant plus évidents qu’ils ont une position hégémonique dans la société.
Le langage de l’amour vrai
Experte en humanité, l’Eglise a pris la mesure depuis la Conférence de Pékin de la désintégration de l’ordre éthique et politique véhiculé par cette doctrine. Dans un document /www.vatican.va/roman_curia/congregations/cfaith/documents/rc_con_cfai th_doc_20040731_collaboration_fr.html> remarquable signé par celui qui n’était encore que le cardinal Ratzinger, elle nous rappelle que « le masculin et le féminin se révèlent comme faisant ontologiquement partie de la création [3] <#_ftn3> », qu’il existe des « valeurs masculines » et un « génie féminin » sur lesquels s’appuyer pour bâtir la civilisation de l’amour.
Au cours de magnifique allocution /www.zenit.org/article-27938?l=french> du 13 mai devant les membres de l’Institut Jean-Paul II pour les études sur le mariage et la famille, Benoît XVI a proposé de « conjuguer la théologie du corps avec celle de l’amour » pour redécouvrir la beauté, la bonté et la vérité de la sexualité conjugale. Le Pape a en effet rappelé qu’il y a dans le corps de l’homme et de la femme « un langage qu’ils n’ont pas créé, un eros enraciné dans leur nature, qui les invite à se recevoir mutuellement par le Créateur, pour pouvoir ainsi se donner. (…).La véritable fascination de la sexualité naît de la grandeur de cet horizon qui s’ouvre : la beauté intégrale, l’univers de l’autre personne et du « nous » qui naît dans l’union, la promesse de communion qui se cache, la fécondité nouvelle, le chemin que l’amour ouvre vers Dieu, source de l’amour. L’union en une seule chair se fait alors union de toute la vie, jusqu’à ce que l’homme et la femme deviennent également un seul esprit (…). Dans cette lumière, la vertu de la chasteté reçoit un nouveau sens. Ce n’est pas un « non » aux plaisirs et à la joie de la vie, mais le grand « oui » à l’amour comme communication profonde entre les personnes, qui exige temps et respect, comme chemin parcouru ensemble vers la plénitude et comme amour qui devient capable d’engendrer la vie et d’accueillir généreusement la vie nouvelle naissante ». Un discours à dix mille lieues de l’idéologie du gender, mais surtout capable de reproposer de manière convaincante aux jeunes qui nous sont confiés le dessein originel de Dieu et la vocation à laquelle ils sont appelés à répondre pour réaliser leur vraie nature d’homme ou de femme.
Vers une objection de conscience ?
Les promoteurs du gender n’ont jamais caché vouloir faire de la subversion de l’éducation un axe essentiel de leur combat. Rien de tel pour formater les consciences des jeunes de tout un pays que de contrôler les programmes et les manuels scolaires. L’importance des changements opérés dans les classes de 1ère est telle qu’on peut parler sans exagérer d’une « zapatérisation » des programmes de l’Education nationale. Or, si l’on regarde de l’autre côté des Pyrénées, on s’aperçoit que des dizaines de milliers de familles catholiques avec le soutien appuyé de la Conférence épiscopale espagnole et le concours de juristes compétents se sont d’ores et déjà organisées pour contester les cours obligatoires sur le gender du gouvernement Zapatero, voire retirer leurs enfants en posant un acte d’objection de conscience. Allons-nous devoir en arriver là en France ?
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« Gender » à l’Ecole
par Tugdual Derville
vendredi 27 mai 2011
Devenir père, c’est tout simple. Il n’y a ni examen de passage, ni autorisation administrative. Zéro sélection. C’est possible, à deux, en quelques minutes. Avouons que c’est vertigineux. Car, si ça marche, on en prend pour la vie.
Or, reconnaissons qu’être père, c’est compliqué. Une sacré responsabilité. Pas étonnant que nombre d’hommes fuient la paternité.
Je voudrais parler aujourd’hui pour ceux qui tentent de l’assumer. Heureux pères, même maladroits et imparfaits. Heureux parents, car je crois entendre des auditrices murmurer « Et nous ? »
J’en viens au fait : l’Etat ne nous facilite pas la tâche. Vous me direz que la paternité ne fut jamais un long fleuve tranquille, ni pour Adam, ni pour Abraham, ni pour Jacob ? Chacun eut fort à faire avec sa progéniture. La Bible rend compte de bricolages procréatifs et des jalousies fratricides, jusqu’au meurtre… Mais, au moins, pour ces pères-là, c’était des affaires familiales internes.
Aujourd’hui, c’est l’Etat nous met des bâtons dans les roues. On semble s’escrimer à détruire ce que nous construisons.
Les nouveaux manuels scolaires de SVT de 1ère pour la rentrée 2011 viennent de franchir une étape : ils sont truffés des préceptes de l’idéologie du genre. Pour décrocher leur bac, mes enfants devront faire profession de foi dans un être humain à la sexualité indéterminée, prétendre (comparaisons animalières fallacieuses à l’appui) que sexualité et procréation sont strictement à distinguer. (Une façon – soit-dit en passant – de nier l’évidence de leur propre histoire biologique). Ils apprendront que si l’homosexualité ne s’étend pas davantage, c’est à cause de l’homophobie et devront vanter la masturbation générale, éreintant au passage leur religion jugée passéiste.
Faudrait-il apprendre à nos enfants à réciter le faux pour avoir bien ? A tricher avec la vérité pour réussir ? A moins d’y renoncer ? A se méfier de plus en plus des écoles, des programmes et des professeurs… ?
Mais que pèse un pauvre père devant le monstre intrusif éducation nationale qui n’hésite plus à distribuer aux adolescentes des produits contraceptifs, anonymes et gratuits. Et quand l’accident de contraception se sera traduit par une grossesse, c’est encore dans notre dos qu’il va conduire nos filles vers l’évidence de l’avortement. Nous n’en saurons strictement rien. A moins de percevoir des larmes, bien difficile à consoler. Car, pour assumer les conséquences, l’Etat comptera encore… sur les parents.
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Le gender nie la complémentarité naturelle entre les sexes
S’il fallait désigner un seul nom pour illustrer la doctrine du gender, ce serait assurément celui de la philosophe américaine Judith Butler qui viendrait immédiatement à l’esprit. L’ouvrage qu’elle a publié aux Etats-Unis en 1990 – Gender Trouble : Feminism and the subversion of Identity – demeure le modèle incontournable des programmes universitaires anglo-saxons sur la question[1] <#_ftn1> . De l’autre côté de l’Atlantique, aucun campus digne de ce nom n’est dépourvu de son département de gender studies. Toutefois, cette théorie n’aurait pu acquérir l’influence qu’elle exerce aujourd’hui sur la scène internationale sans la tenue en 1995 de la Conférence des Nations-Unies de Pékin sur la femme qui en a fait le cadre porteur d’une société nouvelle où les comportements sexuels seraient enfin débarrassés de leurs « archaïsmes moraux et religieux », comprenez chrétiens.
Derrière le concept de gender se cache en effet une idéologie qui nie la différence sexuelle et la complémentarité naturelle entre l’homme et la femme. Le mot sexe qui renvoie trop à une détermination objective et naturelle est remplacé par celui de genre où féminin et masculin sont des constructions socioculturelles purement arbitraires qu’il est possible de défaire.
Le gender qui fait déjà l’objet d’un enseignement obligatoire à Science-Po sera également au menu des cours de Sciences de la Vie et de la Terre (SVT) dans toutes les classes de première à partir de la prochaine rentrée. Le ministère de l’Education l’a en effet inclus dans le module « Féminin/Masculin » au programme de cette matière et plus particulièrement dans les nouveaux chapitres « Devenir homme ou femme » et « Vivre sa sexualité », qui prendront place après la partie consacrée à la « Maîtrise de la procréation » (Bulletin officiel spécial n. 9 du 30 septembre 2010/media.education.gouv.fr/file/special_9/21/9/SVT_155219.pdf> , Thème 3-A).
Avertie la semaine dernière par le lycée saint Joseph de Draguignan (Dominicaines du Saint-Esprit) qui venait de recevoir les tout nouveaux manuels de SVT des classes de 1ere L et ES issus de cette réforme (Nathan, Bordaset Belin), la commission bioéthique du diocèse de Fréjus-Toulon a pu mesurer la gravité des changements opérés par le ministère de l’Education nationale par rapport aux précédents programmes. De même, la direction diocésaine de l’enseignement catholique a été immédiatement alertée.
Défaire la « matrice hétérosexuelle » de la société
D’une manière générale, les chapitres en question sont une attaque en règle contre la loi morale naturelle, rejetant toute signification anthropologique et éthique à la différence naturelle des sexes. « Dans ce nivelage, la différence corporelle, appelée sexe, est minimisée, tandis que la dimension purement culturelle, appelée genre, est soulignée au maximum et considérée comme primordiale (…) Selon cette perspective anthropologique, la nature humaine n’aurait pas en elle-même des caractéristiques qui s’imposeraient de manière absolue : chaque personne pourrait se déterminer selon son bon vouloir, dès lors qu’elle serait libre de toute prédétermination liée à sa constitution essentielle »[2] <#_ftn2> .
Pour le gender en effet, l’homme et la femme n’ont pas de dynamisme naturel qui les pousserait l’un vers l’autre, seuls les conditionnements sociaux rendraient compte de cette soi-disant inclination. A l’appui de cette thèse,Nathan cite ce texte hautement contestable : « Les sociétés forgent des modèles et des normes associés au féminin et au masculin. Dès le plus jeune âge, chacun va inconsciemment être imprégné par un schéma identitaire auquel il doit se conformer pour être accepté et reconnu par le groupe social. Ces attitudes sont tellement intériorisées que nous reproduisons les stéréotypes sans nous en rendre compte » (p.190). Le gender promeut une anthropologie alternative refusant que la différence sexuelle inscrite dans le corps possède naturellement un caractère identifiant pour la personne.
Bordas fait lui aussi découler la prédominance de l’hétérosexualité du contexte culturel et social dans lequel nous baignons : « « Si dans un groupe social il existe une très forte valorisation du couple hétérosexuel et une forte homophobie, la probabilité est grande que la majorité des jeunes apprennent des scénarios hétérosexuels » (p. 182).
Pour illustrer leur démonstration, les manuels citent l’existence dans d’autres espaces culturels de « troisièmes genres », « ni homme ni femme », comme les Hijras en Inde (Belin, p. 145) ou les Mahu en Polynésie (Bordas, p. 176).
Une fois inculqué aux élèves que la différence des rôles assignés à l’homme et à la femme dans une société donnée est produite par la culture, il est loisible de s’affranchir du modèle hétérosexuel et de relativiser l’inclination naturelle vers l’autre sexe. Ne s’agit-il pas de dissocier la société de sa matrice hétérosexuellecomme le préconise Judith Butler ?
Le gender dissocie identité sexuelle et orientation sexuelle
Conséquence logique du raisonnement, l’orientation sexuelle est clairement déconnectée de l’identité sexuelle, l’homosexualité ou la transsexualité relevant de la liberté souveraine des individus. L’hétérosexualité n’a en aucun cas le privilège de l’universalité : « Je peux être un homme et être attiré par les femmes. Mais je peux aussi me sentir 100% homme viril et être attiré par les hommes. Et je peux être une femme attirée par les hommes ou une femme attirée par les femmes » (Belin, p. 133).
Bordas fait état d’« une étude récente qui montre bien l’influence du contexte culturel et social : à Hambourg en 1970, dans les années de la révolution sexuelle, 18% des adolescents avaient des activités homosexuelles alors qu’en 1990, avec le SIDA et les changements culturels, ils n’étaient plus que 2% » (p. 182). L’homosexualité serait donc élue d’autant plus facilement que la société l’accueillera « sans discrimination » (Nathan, p. 181).
Les bases biologiques du plaisir sexuel
D’une manière générale, c’est la sexualité humaine qui est totalement « désacralisée » au fil des pages. La masturbation, martèle Belin, jadis encouragée dans l’Antiquité, n’est devenue un « péché » qu’avec « l’avènement du monothéisme en Occident ». Heureusement, depuis les années 70 elle est à nouveau considérée « comme une activité sexuelle normale » (p. 139). Le même éditeur fait d’ailleurs de cette pratique un critère de puberté ou indicateur de maturité sexuelle (p. 132).
Mais surtout, les nouveaux programmes font dépendre l’activité sexuelle de l’activation du « système de récompense » présent dans le cortex cérébral des primates hominoïdes (chimpanzé, bonobo, homme). Contrairement aux autres mammifères (mouton, rat,…) dont le comportement sexuel est contrôlé essentiellement par les hormones, la sexualité humaine est la résultante d’un circuit de récompense commandé par des aires cérébrales selon le schéma suivant : désir – action – satisfaction.
L’évolution chez l’animal a abouti à une diminution de la dépendance hormonale au profit d’un contrôle cérébral devenu prépondérant chez l’homme. Pour Nathan, « le système de récompense fournit la motivation à notre comportement dans l’attente d’une gratification. Le comportement sexuel est ainsi guidé par la recherche du plaisir attendu » (p. 195). Son collègue Belin cite les propos d’un chercheur en neurosciences et sexologie : « Au cours de l’évolution, l’influence des hormones et des phéromones diminue tandis que l’influence de la cognition et du système de récompense cérébral augmente. Libérées des contraintes hormonales, les activités sexuelles peuvent exister dans de nombreuses situations qui n’ont plus aucun rapport avec la reproduction. Les récompenses cérébrales, perçues comme sensations érotiques intenses, deviendraient le principal facteur à l’origine des activités sexuelles » (p. 137). Pour ce chercheur, le système de récompense présent dans notre cerveau permet un comportement érotique essentiellement fondé sur « la maximalisation du plaisir ».
Dissocier sexualité et procréation
Ce modèle d’explication induit deux conséquences majeures sur le plan anthropologique.
Premièrement, le cortex cérébral étant le support des fonctions cognitives de l’être humain (Nathan, p. 197), elles-mêmes modelées par le contexte culturel et éducatif de la société, l’idéologie du gender est « validée » sur le plan scientifique dans un raccourci saisissant. Nous adoptons certains comportements stéréotypés parce que notre cerveau a été stimulé depuis la plus petite enfance par des messages véhiculés par la société. Scientifiquement, l’hétérosexualité n’est pas une réalité fondatrice des relations humaines mais la conséquence de l’imprégnation du milieu social sur la composante cognitive de notre cortex.
Les primates hominoïdes et singulièrement l’homme ayant dissocié leur comportement sexuel de la fonction de reproduction, la « maitrise technique de la procréation » est en quelque sorte un « produit culturel » qui s’inscrit nécessairement dans le cadre explicatif de la théorie de l’évolution. La procréation doit être radicalement désolidarisée de la sexualité. Les droits à la contraception, à l’avortement et à la procréation artificielle sont bien les nouveaux impératifs catégoriques de la (r)évolution culturelle en cours, ceux qui permettront aux individus d’exercer un pouvoir effectif sur leurs corps sans lequel il n’y a pas de remise en cause possible des « valeurs traditionnelles ». N’est-ce pas les « féministes du gender » qui ont forgé dans les années 90 le concept de « santé reproductive » ? Aussi les trois manuels que nous avons pu étudier insistent-ils tous sur l’IVG médicamenteuse et la contraception d’urgence – dont la nouvelle pilule du lendemain EllaOne occupe déjà une place de choix –, qui sont autant de moyens de contrôler chimiquement la fonction de reproduction (cf. Nathan, p. 178).
On l’a compris, le gender est particulièrement difficile à contrer intellectuellement. Vous aurez beau accumuler des arguments fondés sur la nature et la raison, vos adversaires vous rétorqueront qu’ils ne sont que la résultante de facteurs culturels, et qu’ils vous semblent d’autant plus évidents qu’ils ont une position hégémonique dans la société.
Le langage de l’amour vrai
Experte en humanité, l’Eglise a pris la mesure depuis la Conférence de Pékin de la désintégration de l’ordre éthique et politique véhiculé par cette doctrine. Dans un document /www.vatican.va/roman_curia/congregations/cfaith/documents/rc_con_cfai th_doc_20040731_collaboration_fr.html> remarquable signé par celui qui n’était encore que le cardinal Ratzinger, elle nous rappelle que « le masculin et le féminin se révèlent comme faisant ontologiquement partie de la création [3] <#_ftn3> », qu’il existe des « valeurs masculines » et un « génie féminin » sur lesquels s’appuyer pour bâtir la civilisation de l’amour.
Au cours de magnifique allocution /www.zenit.org/article-27938?l=french> du 13 mai devant les membres de l’Institut Jean-Paul II pour les études sur le mariage et la famille, Benoît XVI a proposé de « conjuguer la théologie du corps avec celle de l’amour » pour redécouvrir la beauté, la bonté et la vérité de la sexualité conjugale. Le Pape a en effet rappelé qu’il y a dans le corps de l’homme et de la femme « un langage qu’ils n’ont pas créé, un eros enraciné dans leur nature, qui les invite à se recevoir mutuellement par le Créateur, pour pouvoir ainsi se donner. (…).La véritable fascination de la sexualité naît de la grandeur de cet horizon qui s’ouvre : la beauté intégrale, l’univers de l’autre personne et du « nous » qui naît dans l’union, la promesse de communion qui se cache, la fécondité nouvelle, le chemin que l’amour ouvre vers Dieu, source de l’amour. L’union en une seule chair se fait alors union de toute la vie, jusqu’à ce que l’homme et la femme deviennent également un seul esprit (…). Dans cette lumière, la vertu de la chasteté reçoit un nouveau sens. Ce n’est pas un « non » aux plaisirs et à la joie de la vie, mais le grand « oui » à l’amour comme communication profonde entre les personnes, qui exige temps et respect, comme chemin parcouru ensemble vers la plénitude et comme amour qui devient capable d’engendrer la vie et d’accueillir généreusement la vie nouvelle naissante ». Un discours à dix mille lieues de l’idéologie du gender, mais surtout capable de reproposer de manière convaincante aux jeunes qui nous sont confiés le dessein originel de Dieu et la vocation à laquelle ils sont appelés à répondre pour réaliser leur vraie nature d’homme ou de femme.
Vers une objection de conscience ?
Les promoteurs du gender n’ont jamais caché vouloir faire de la subversion de l’éducation un axe essentiel de leur combat. Rien de tel pour formater les consciences des jeunes de tout un pays que de contrôler les programmes et les manuels scolaires. L’importance des changements opérés dans les classes de 1ère est telle qu’on peut parler sans exagérer d’une « zapatérisation » des programmes de l’Education nationale. Or, si l’on regarde de l’autre côté des Pyrénées, on s’aperçoit que des dizaines de milliers de familles catholiques avec le soutien appuyé de la Conférence épiscopale espagnole et le concours de juristes compétents se sont d’ores et déjà organisées pour contester les cours obligatoires sur le gender du gouvernement Zapatero, voire retirer leurs enfants en posant un acte d’objection de conscience. Allons-nous devoir en arriver là en France ?
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MichelT- Date d'inscription : 06/02/2010
Re: En France théorie « Gender » à l’Ecole
Texte trouvé sur le Salon Belge:
Voici un bel indice de ce qui arrive lorsque l'etre humain rejette Dieu et se couronne Dieu lui meme....Des folies délirantes...de l'auto-destruction ,de la putréfaction idéologique...C'est franchement écoeurant....ilitants du gender sont délirants
Posted: 24 Jul 2011 01:52 PM PDT
Le curé de Talence, professeur de théologie morale, est interrogé par Sud-Ouest à propos de l'enseignement obligatoire du Gender en 1ère SVT. Extraits :
"Dans toute culture, les hommes et les femmes sont vus selon certains stéréotypes. On considère par exemple que les femmes sont fragiles, sensibles, proches de l'enfance, et les hommes solides, garants de l'autorité, parfois brutaux. Les théories des genres renversent ces stéréotypes. Il est vrai que l'on peut être dans un corps masculin et avoir une compréhension de soi féminine. La culture pourrait l'emporter sur la nature. D'où une forme de légitimité de ce questionnement. Mais ce fait indéniable, lorsqu'il est exacerbé par un certain militantisme des tenants de la théorie des genres, rend folle cette vérité.
Vous parlez de la légitimité d'un questionnement. L'inquiétude des catholiques n'est pas justifiée ?
Si elle l'est. D'abord parce qu'il existe un problème avec cette théorie des genres poussée à l'extrême, une charge polémique qui la rend excessive. Ensuite, il me semble prématuré d'évoquer ces questions avec des lycéens âgés de 16 ans environ. Je pense que c'est bien trop tôt pour avoir une distance critique par rapport à soi-même. Le développement psychoaffectif n'est pas suffisant pour aborder directement ces problèmes. Je crois que cela ne devrait être soulevé qu'après 20 ans, en cours de psychologie. L'inquiétude exprimée par des parents me semble donc fondée. C'est un malaise justifié.
Si un questionnement sur son identité sexuelle est légitime, il est logique de vouloir changer de sexe pour ceux qui le vivent mal.
C'est là que les militants extrémistes de cette théorie deviennent délirants. Nous avons un corps que nous n'avons pas choisi, mais il n'est jamais bon de refuser la réalité telle qu'elle est. J'ai été médecin. J'ai rencontré des transsexuels et j'en ai soigné. Je peux vous dire que je n'en ai pas vu d'heureux. Ce n'est certainement pas en changeant les données de base de ce que l'on est que l'on peut résoudre un mal-être."
Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
Re: En France théorie « Gender » à l’Ecole
Au moins il y a quelques réactions contre cette théorie du Gender par des politiciens;Réalisez vous(je m'adresse aux membres francais) que cette théorie est enseignée ds les écoles de vos jeunes enfants.....texte trouvé ds le Journal Belge:
Gender : réactions en cascade
Posted: 31 Aug 2011 06:06 AM PDT
Selon l’ancien député de Nice Jérôme Rivière, la théorie du gender est « une idée philosophique qui n’est pas scientifique, tout comme l’était la théorie de l’eugénisme si populaire au début du XXème siècle ».
Le secrétaire général de l’UMP, Jean-François Copé, a apporté son soutien aux députés qui réclament le retrait des manuels scolaires présentant la théorie du gender comme une vérité scientifique :
"Ce qui est profondément choquant dans cette affaire, c’est que la théorie du genre, qui est une théorie défendue par des personnes mais combattue par d’autres, soit présentée comme une vérité scientifique alors que ça ne l’est pas. C’est comme si on présentait dans les manuels d’économie la théorie marxiste comme une vérité scientifique. Cela justifie que des députés s’en émeuvent et je pense qu’ils ont raison et il serait absolument inacceptable que l’on fasse des procès d’intention d’homophobie ou autres, ce qui n’est absolument pas le cas, à des parlementaires qui s’interrogent".
De son côté, Christian Vanneste a écrit une lettre personnelle au ministre, dont voici un extraiit :
"Il est manifeste que certains manuels, soutenus par des déclarations d’enseignants, de chercheurs ou de lobbyistes, souhaitent introduire dans cet enseignement une idéologie qui consiste à faire de l’identité sexuelle, comme c’est le cas du rôle et de l’orientation, une construction sociale. Je me contenterai d’un exemple qui me paraît en tous points scandaleux. Il s’agit de la page 173 du livre Bordas, qui traite la question de l’identité et de l’orientation sexuelles dans le sens de l’idéologie du gender, en s’appuyant sur les exceptions pour justifier l’importance du conditionnement social non seulement pour l’orientation mais aussi pour l’identité, et en accompagnant les textes de photos qui appartiennent au registre de la propagande : la première montrant une manifestation de transsexuels, et la seconde, indiquant sur une banderole : « l’orientation sexuelle est une liberté fondamentale ». Il me paraît très clair que cette manipulation idéologique éhontée d’élèves, est non seulement contraire à la lettre et à l’esprit du programme, mais qu’elle est tout simplement révoltante quant aux buts de l’éducation nationale. Celle-ci doit prodiguer un enseignement scientifique. Elle doit également susciter une réflexion dans les disciplines appropriées, la philosophie par exemple. Elle n’a pas à inoculer insidieusement une idéologie, d’ailleurs contraire au bon sens, à de jeunes esprits qui ne seront pas à même de la critiquer. Les réactions du ministère ont, pour le moment, été singulièrement insuffisantes. Elles ont manqué de clarté et de fermeté, alors qu’il s’agit simplement de faire respecter les textes."
Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
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