Pascal sur la Sagesse de Dieu – 17 eme siècle
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Pascal sur la Sagesse de Dieu – 17 eme siècle
Pascal sur la Sagesse de Dieu – 17 eme siècle
N`attendez pas, dit-elle, ni vérité, ni consolation des hommes. Je suis celle qui vous a formés, et qui puis seule vous apprendre qui vous êtes. Mais vous n`êtes plus maintenant en l`état ou je vous ai formés. J`ai créé l`homme saint, innocent, parfait, je l`ai rempli de lumière et d`intelligence; je lui ai communiquai ma gloire et mes merveilles. L`œil de l`homme voyait alors la majesté de Dieu. Il n`était pas alors dans les ténèbres qui l`aveuglent, ni dans la mortalité et dans les misères qui l`affligent. Mais il n`a pu soutenir tant de gloire sans tomber dans la présomption. Il a voulu se rendre centre de lui-même et indépendant de mon secours. Il s`est soustrait de ma domination; et, s`égalant a Moi par le désir de trouver sa félicité en lui-même, je l`ai abandonné a lui; et, révoltant les créatures, qui lui étaient soumises, je les lui ai rendues ennemies; en sorte qu`aujourd`hui l`homme est devenue semblable aux bêtes, et dans un tel éloignement de moi, qu`a peine lui reste-t-il une lumière confuse de son auteur; tant toutes ses connaissances ont été éteintes ou troublées. Les sens indépendants de la raison, et souvent maitres de la raison, l`ont emporté a la recherche des plaisirs. Toutes les créatures ou bien l`affligent ou le tentent, et dominent sur lui, ou en le soumettant par leur force, ou en le charmant par leur douceur, ce qui est une domination plus terrible et plus impérieuse.
Voilà l`état ou sont les hommes aujourd`hui. Ils leur restent quelques instinct impuissant du bonheur de leur première nature et ils sont plongés dans les misères de leur aveuglement et de leur concupiscence, qui est devenue leur seconde nature.
C`est en vain O Hommes que vous cherchez dans vous-même le remède à vos misères.
Les philosophes vous l`ont promis et ils n`ont pu le faire.
Vos maladies principales sont l`orgueil, qui vous soustrait de Dieu, la concupiscence qui vous attache a la terre; et les philosophes n`ont fait autre chose qu`entretenir au moins une de ces maladies.
N`attendez pas, dit-elle, ni vérité, ni consolation des hommes. Je suis celle qui vous a formés, et qui puis seule vous apprendre qui vous êtes. Mais vous n`êtes plus maintenant en l`état ou je vous ai formés. J`ai créé l`homme saint, innocent, parfait, je l`ai rempli de lumière et d`intelligence; je lui ai communiquai ma gloire et mes merveilles. L`œil de l`homme voyait alors la majesté de Dieu. Il n`était pas alors dans les ténèbres qui l`aveuglent, ni dans la mortalité et dans les misères qui l`affligent. Mais il n`a pu soutenir tant de gloire sans tomber dans la présomption. Il a voulu se rendre centre de lui-même et indépendant de mon secours. Il s`est soustrait de ma domination; et, s`égalant a Moi par le désir de trouver sa félicité en lui-même, je l`ai abandonné a lui; et, révoltant les créatures, qui lui étaient soumises, je les lui ai rendues ennemies; en sorte qu`aujourd`hui l`homme est devenue semblable aux bêtes, et dans un tel éloignement de moi, qu`a peine lui reste-t-il une lumière confuse de son auteur; tant toutes ses connaissances ont été éteintes ou troublées. Les sens indépendants de la raison, et souvent maitres de la raison, l`ont emporté a la recherche des plaisirs. Toutes les créatures ou bien l`affligent ou le tentent, et dominent sur lui, ou en le soumettant par leur force, ou en le charmant par leur douceur, ce qui est une domination plus terrible et plus impérieuse.
Voilà l`état ou sont les hommes aujourd`hui. Ils leur restent quelques instinct impuissant du bonheur de leur première nature et ils sont plongés dans les misères de leur aveuglement et de leur concupiscence, qui est devenue leur seconde nature.
C`est en vain O Hommes que vous cherchez dans vous-même le remède à vos misères.
Les philosophes vous l`ont promis et ils n`ont pu le faire.
Vos maladies principales sont l`orgueil, qui vous soustrait de Dieu, la concupiscence qui vous attache a la terre; et les philosophes n`ont fait autre chose qu`entretenir au moins une de ces maladies.
MichelT- Date d'inscription : 06/02/2010
Re: Pascal sur la Sagesse de Dieu – 17 eme siècle
Toujours le mot juste ce cher pascal.
Et encore, ce qu'il percevait au 17ème siècle, n'est rien en comparaison de ce que nous vivons. Nous nous sommes encore plus éloignés, nous nous sommes encore plus attachés à ce monde, et si la lumière nous parait si éloignée de nous, celle-ci a l'avantage de gagner en contraste avec les ténébres dans lesquelles désormais nous vivons.
Pour le percevoir, encore faut-il savoir faire ce constat et avoir les yeux bien ouverts, sans concession.
Et encore, ce qu'il percevait au 17ème siècle, n'est rien en comparaison de ce que nous vivons. Nous nous sommes encore plus éloignés, nous nous sommes encore plus attachés à ce monde, et si la lumière nous parait si éloignée de nous, celle-ci a l'avantage de gagner en contraste avec les ténébres dans lesquelles désormais nous vivons.
Pour le percevoir, encore faut-il savoir faire ce constat et avoir les yeux bien ouverts, sans concession.
lillium- Date d'inscription : 26/08/2011
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