Que faire des pauvres ? La solution américaine !
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Que faire des pauvres ? La solution américaine !
Info de Belgique:
La ville de Gand a pris des mesures pour sanctionner les mendiants qui se comportent de façon agressive ou qui gênent la circulation, mais cette politique est inefficace, car la plupart d'entre eux n'ont pas de domicile fixe. "Cela rend le problème très difficile à résoudre", affirme M. Termont. Selon lui, les mendiants sont victimes de bandes organisées.
Le bourgmestre de Gand Daniel Termont (sp.a) veut que le fédéral prennent des mesures pour interdire la mendicité, rapportent vendredi le Standaard et le Nieuwsblad. "Tant que la mendicité ne sera pas interdite par le fédéral, les mesures locales seront inutiles", affirme-t-il.
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La réponse des hommes pourrait bien être celle des Etats-Unis il y a quelque temps déjà :
L'usine-prison : ce qui attend nos jeunes chômeurs ?
J'ai cru que j'avais des mauvaises pensées, jusqu'au jour où j'ai découvert le site d'où j'ai extrait ces informations :
« American gulag ». C’est ainsi que le général Barry McCaffrey, « Tsar antidrogue » de l’administration Clinton, décrivait en 1996 le système carcéral des États-Unis. Une exagération ? Non, à en juger par les derniers chiffres officiels. Avec 2,1 millions d’hommes, femmes et adolescents derrière les barreaux en 2001, les États-Unis avaient la plus grande population carcérale au monde, et avec 686 prisonniers pour 100 000 habitants, ils battaient le record mondial du taux d’incarcération préalablement détenu par... la Russie.
Le taux d’incarcération américain est de 5 à 11 fois plus élevé que celui des pays de l’Union européenne, et 7,6 fois plus que le français.
Le seul Texas emprisonne plus de monde que la France, le Royaume-Uni et le Benelux réunis.
Si aux adultes emprisonnés on ajoute ceux qui sont en liberté sur parole et en conditionnelle, ce sont 6,6 millions de personnes qui sont actuellement soumises à contrôle pénal, contre 1,8 million en 1980. Officiellement, cette « explosion carcérale » a été justifiée par la nécessité de réduire la criminalité aux États-Unis. Mais il est loin d’être évident qu’il existe une relation de cause à effet directe entre incarcération de masse et baisse de la criminalité ; les deux phénomènes semblent déconnectés. Comme le montrent les graphiques suivants, alors que le nombre de prisonniers a augmenté continuellement de 1984 à 2001, la criminalité augmentait entre 1984 et 1991 puis baissait de 1992 à 2000, avant de remonter légèrement en 2001.
Les 2,1 millions de détenus, dont environ 20% travaillent, constituent une main-d’œuvre peu onéreuse et surtout un marché littéralement captif et donc lucratif. Par exemple, on estime que les appels téléphoniques passés par les prisonniers américains génèrent plus d’un milliard de dollars de revenus par anIl faut dire que les multinationales de la télécommunication facturent les appels provenant des prisons plus cher que les autres et qu’elles reversent aux états une part des sommes ainsi générées...
Tous systèmes carcéraux confondus , le parc immobilier de la justice américaine compte quelque 5 000 « installations correctionnelles », dont près d’un millier ont été construites entre 1990 et 1999. Ces prisons fournissent 550 000 emplois directs, principalement à des gardiens défendus par de puissants syndicats, et soutiennent au moins autant d’emplois indirects.
L’énorme système carcéral américain représente en effet un marché juteux pour un bon millier d’entreprises privées dans des secteurs aussi divers que la construction, la vidéosurveillance, la finance, la vente par correspondance, la restauration, la santé, etc.
La « prison industry » aux États-Unis c’est aussi les « firmes correctionnelles », c’est à dire les prisons privées. On comprend que l’inquiétant mélange d’intérêts publics et privés auquel donne lieu la prison soit devenu un enjeu de première importance au « Pays des hommes libres ». D’où l’autre formule en vogue pour qualifier la galaxie carcérale américaine : « complexe carcéro-industriel », en référence au célèbre « complexe militaro-industriel » dont « l’influence indue » sur la politique et l’investissement publics fut dénoncés en 1961 par un autre général, Dwight Eisenhower.
Keynésianisme carcéral
Le complexe carcéro-industriel est le résultat d’une expérience socioéconomique entreprise par les trois niveaux de gouvernement américain à partir des années 1980 : la mise sous contrôle pénal, au moyen de lois sécuritaires hyper-répressives, d’une proportion de la population dont les trois caractéristiques principales sont d’être non-blanche, pauvre et mal intégrée à un marché du travail restructuré par la perte de nombreux emplois industriels. Bref, la gestion par la prison des exclus de l’économie néolibérale. A tel point qu’on parle aujourd’hui de « keynésianisme carcéral » ou, plus prosa¥quement, d’un « capitalisme de matons ».
D’après les données officielles, la majorité des 2,1 millions de prisonniers américains sont des hommes de moins de 40 ans, issus de minorités non-blanches, surtout les Afro-américains (graphique infra) ; 65% sont pauvres (moins de 1 000 dollars de revenu mensuel avant incarcération), dont de nombreux sans-logis ; peu ou pas qualifiés professionnellement (70% n’ont pas terminé le lycée), dont beaucoup d’analphabètes ; et provenant de milieux urbains. On sait, en outre, que 70% des détenus américains ont abusé de drogues et/ou d’alcool, mais seuls 10% ont accès à la désintoxication en prison, et qu’au moins 240 000 souffrent de troubles psychiatriques...
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La ville de Gand a pris des mesures pour sanctionner les mendiants qui se comportent de façon agressive ou qui gênent la circulation, mais cette politique est inefficace, car la plupart d'entre eux n'ont pas de domicile fixe. "Cela rend le problème très difficile à résoudre", affirme M. Termont. Selon lui, les mendiants sont victimes de bandes organisées.
Le bourgmestre de Gand Daniel Termont (sp.a) veut que le fédéral prennent des mesures pour interdire la mendicité, rapportent vendredi le Standaard et le Nieuwsblad. "Tant que la mendicité ne sera pas interdite par le fédéral, les mesures locales seront inutiles", affirme-t-il.
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La réponse des hommes pourrait bien être celle des Etats-Unis il y a quelque temps déjà :
L'usine-prison : ce qui attend nos jeunes chômeurs ?
J'ai cru que j'avais des mauvaises pensées, jusqu'au jour où j'ai découvert le site d'où j'ai extrait ces informations :
« American gulag ». C’est ainsi que le général Barry McCaffrey, « Tsar antidrogue » de l’administration Clinton, décrivait en 1996 le système carcéral des États-Unis. Une exagération ? Non, à en juger par les derniers chiffres officiels. Avec 2,1 millions d’hommes, femmes et adolescents derrière les barreaux en 2001, les États-Unis avaient la plus grande population carcérale au monde, et avec 686 prisonniers pour 100 000 habitants, ils battaient le record mondial du taux d’incarcération préalablement détenu par... la Russie.
Le taux d’incarcération américain est de 5 à 11 fois plus élevé que celui des pays de l’Union européenne, et 7,6 fois plus que le français.
Le seul Texas emprisonne plus de monde que la France, le Royaume-Uni et le Benelux réunis.
Si aux adultes emprisonnés on ajoute ceux qui sont en liberté sur parole et en conditionnelle, ce sont 6,6 millions de personnes qui sont actuellement soumises à contrôle pénal, contre 1,8 million en 1980. Officiellement, cette « explosion carcérale » a été justifiée par la nécessité de réduire la criminalité aux États-Unis. Mais il est loin d’être évident qu’il existe une relation de cause à effet directe entre incarcération de masse et baisse de la criminalité ; les deux phénomènes semblent déconnectés. Comme le montrent les graphiques suivants, alors que le nombre de prisonniers a augmenté continuellement de 1984 à 2001, la criminalité augmentait entre 1984 et 1991 puis baissait de 1992 à 2000, avant de remonter légèrement en 2001.
Les 2,1 millions de détenus, dont environ 20% travaillent, constituent une main-d’œuvre peu onéreuse et surtout un marché littéralement captif et donc lucratif. Par exemple, on estime que les appels téléphoniques passés par les prisonniers américains génèrent plus d’un milliard de dollars de revenus par anIl faut dire que les multinationales de la télécommunication facturent les appels provenant des prisons plus cher que les autres et qu’elles reversent aux états une part des sommes ainsi générées...
Tous systèmes carcéraux confondus , le parc immobilier de la justice américaine compte quelque 5 000 « installations correctionnelles », dont près d’un millier ont été construites entre 1990 et 1999. Ces prisons fournissent 550 000 emplois directs, principalement à des gardiens défendus par de puissants syndicats, et soutiennent au moins autant d’emplois indirects.
L’énorme système carcéral américain représente en effet un marché juteux pour un bon millier d’entreprises privées dans des secteurs aussi divers que la construction, la vidéosurveillance, la finance, la vente par correspondance, la restauration, la santé, etc.
La « prison industry » aux États-Unis c’est aussi les « firmes correctionnelles », c’est à dire les prisons privées. On comprend que l’inquiétant mélange d’intérêts publics et privés auquel donne lieu la prison soit devenu un enjeu de première importance au « Pays des hommes libres ». D’où l’autre formule en vogue pour qualifier la galaxie carcérale américaine : « complexe carcéro-industriel », en référence au célèbre « complexe militaro-industriel » dont « l’influence indue » sur la politique et l’investissement publics fut dénoncés en 1961 par un autre général, Dwight Eisenhower.
Keynésianisme carcéral
Le complexe carcéro-industriel est le résultat d’une expérience socioéconomique entreprise par les trois niveaux de gouvernement américain à partir des années 1980 : la mise sous contrôle pénal, au moyen de lois sécuritaires hyper-répressives, d’une proportion de la population dont les trois caractéristiques principales sont d’être non-blanche, pauvre et mal intégrée à un marché du travail restructuré par la perte de nombreux emplois industriels. Bref, la gestion par la prison des exclus de l’économie néolibérale. A tel point qu’on parle aujourd’hui de « keynésianisme carcéral » ou, plus prosa¥quement, d’un « capitalisme de matons ».
D’après les données officielles, la majorité des 2,1 millions de prisonniers américains sont des hommes de moins de 40 ans, issus de minorités non-blanches, surtout les Afro-américains (graphique infra) ; 65% sont pauvres (moins de 1 000 dollars de revenu mensuel avant incarcération), dont de nombreux sans-logis ; peu ou pas qualifiés professionnellement (70% n’ont pas terminé le lycée), dont beaucoup d’analphabètes ; et provenant de milieux urbains. On sait, en outre, que 70% des détenus américains ont abusé de drogues et/ou d’alcool, mais seuls 10% ont accès à la désintoxication en prison, et qu’au moins 240 000 souffrent de troubles psychiatriques...
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etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
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