La Franc-maconnerie dans le gouvernement Hollande et Sarkozy
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La Franc-maconnerie dans le gouvernement Hollande et Sarkozy
Il est important pour les franc-macons et leurs controleurs a plus haut-niveau de tenir directement ou indirectement les postes clés pour les Freres et le Nouvel-Ordre Mondial....-
L`enseignement afin de formater la pensée des enfants dans le sens - athéisme-occultisme- anti-christianisme.
Les forces de sécurité intérieures - police et services de renseignement afin de pouvoir - garder le controle sécuritaire intérieur.
La diplomatie (presque toujours aux mains de franc-macons)
Dimanche 2 septembre 2012
Les franc-maçons du gouvernement Hollande
MANUEL VALLS – Ministre de l’Intérieur : ( Si vous vous demandez d`ou vient la dureté particuliere des forces de sécurité contre les catholiques de France...... mais tellement de compréhension pour les juifs,les musulmans, les homosexuels militants, pour tous les étrangers non-catholiques, pour les gauchistes amis du régime....)
Né à Barcelone en 1962. N’a acquis la nationalité française que par naturalisation en 1982. Ami avec ALAIN BAUER – qui est le parrain de l’un de ses fils – Grand Maitre du GRAND ORIENT DE FRANCE de 2000 à 2003. Le 4 Février 2008, il vote pour la réforme de la Constitution permettant la ratification du Traité de Lisbonne. Se définit comme « blairiste » et « clintonien ». Favorable à l’instauration de la TVA Sociale ; favorable à l’allongement de la durée de cotisation pour le droit à une retraite à taux plein ; favorable à l’alignement des régimes spéciaux de retraites avec le régime général. En 2010, il se déclare favorable au contrôle par la Commission Européenne des budgets nationaux. Participe aux réunions du Groupe BILDERBERG. FRANC-MACON du GRAND ORIENT DE FRANCE. Il se prétend «lié de manière éternelle à ISRAEL», et s’est opposé à la demande PALESTINIENNE d’adhésion à l’ONU. Intervenant au CRIF, notamment lors du «CONGRES DES AMIS D’ISRAEL EN FRANCE» de 2012. Membre du CLUB LE SIECLE.
PIERRE MOSCOVICI – Ministre de l’Economie :
Issu d’une famille jérusaliste.
Soutien historique de Dominique Strauss-Kahn. Lors du vote pour la réforme constitutionnelle de 2008, pour la ratification du Traité de Lisbonne, il s’abstient. Directeur de campagne de François Hollande durant la campagne de 2012, il est Vice-Président du Cercle de l’Industrie (Lobby patronal européen, en lien avec le MEDEF), dont Strauss-Kahn fut également Vice-Président et initiateur avec Raymond H.Lévy (PDG de Renault), et Maurice Lévy (président du directoire de Publicis, participant aux réunions du Groupe BILDERBERG). Les principales entreprises représentées au sein de ce lobby sont celles du CAC40. Participe à la rencontre entre Manuel Valls, François Hollande et Richard Prasquier, président du CRIF, lors d’une entrevue où Hollande s’engagea à «combattre fermement l’antisémitisme et l’antisionisme».
MICHEL SAPIN – Ministre du Travail :
FRANC-MACON du GRAND ORIENT DE FRANCE. Durant la campagne de François Hollande, il est chargé du programme présidentielle de François Hollande. A propos du Traité de Maastricht, qui préfigure le Traité de Lisbonne, il déclare : «Maastricht apporte aux dernières années de ce siècle une touche d’humanisme et de Lumière qui contraste singulièrement avec les épreuves cruelles du passé». Lors du Congrès de Versailles en 2008, il vote pour la réforme constitutionnelle permettant la ratification du Traité de Lisbonne. Lors du vote qui permit la ratification du Mécanisme Européen de Stabilité, il s’abstient comme la plupart des parlementaires socialistes, permettant l’adoption du MES à la majorité absolue. Il participe aux diners du CRIF, en particulier en 2003 où il est présent aux «12 HEURES POUR L’AMITIE FRANCE-ISRAEL» avec François Hollande, Dominique Strauss-Kahn, Nicolas Sarkozy, Pierre Lellouche et Benyamin Netanyahou (1er ministre de l’entité sioniste). Il participe aux réunions du Groupe BILDERBERG, notamment en 1992 aux côtés de Jacques Toubon, Ernest-Antoine Seillière, Philippe Villin, André Levy-Lang ou encore Bernard Arnault.
VINCENT PEILLON – Ministre de l’Education Nationale : ( controle de la pensée)
Issu d’une famille jérusaliste par sa mère (lui-même nomme ses quatre enfants Salomé, Maya, Elie et Izaak), son père fut banquier (directeur général de la Banque Commerciale d’Europe du Nord).
Marié à la journaliste Nathalie Bensahel. Militant trotskyste à ses débuts. Soutien de Dominique Strauss-Kahn en 2011, il se rallie ensuite à François Hollande. Sioniste, il est FRANC-MACON du GRAND ORIENT DE FRANCE. Il prône une « république spirituelle», considérant «la Franc-Maçonnerie et la laïcité» comme «religions de la république». Il soutient la ratification du Traité de Lisbonne par la France, et milite pour le fédéralisme européen, et une harmonisation politique, économique et fiscale au sein de l’Europe ». Au Parlement Européen, il défend les intérêts sionistes et collabore activement au projet de déstabilisation de la Syrie.
JEAN-YVES LE DRIAN – Ministre de la Défense :
FRANC-MACON du GRAND ORIENT DE FRANCE. Européiste, il se prononce en 2005 pour la ratification du Traité Constitutionnel Européen. En 2008, il avait menacé de quitter le PS si ses «camarades» ne ratifiaient pas le Traité de Lisbonne. Milite pour une «harmonisation européenne des politiques de défense», donc pour la perte de la souveraineté militaire de la France. Sioniste, il est proche du CRIF. Le piratage de la base de donnée du site du CRIF mentionna Le Drian parmi la liste des utilisateurs abonnés.
STEPHANE LE FOLL – Ministre de l’Agriculture :
FRANC-MACON du GRAND ORIENT DE FRANCE. Sioniste, déclare à propos du diner du CRIF «On n’avait pas de raison de dire non, c’est le genre de dîner où tout le monde va. (…) Le CRIF, on y est allé quasiment tout le temps, c’est comme ça, il y a des choses qui s’installent». Il participe également au groupe de liaison CRIF-PS mis en place en 2006, aux cotés notamment de Richard Prasquier (président du CRIF), François Hollande, Razzye Hammadi, Malek Boutih. Il se prononce en faveur de la ratification par la France du Traité de Lisbonne. Il est l’un des rares parlementaires socialistes à avoir oser se prononcer pour le Mécanisme Européen de Stabilité. En février 2012, il déjeuna avec l’ambassadeur des Etats-Unis, accompagnés notamment de Michel Sapin.
LAURENT FABIUS – Ministre des Affaires Etrangères :
Issu d’une famille jérusaliste.
Opère le «tournant de la rigueur» au début des années 80 en tant que 1er Ministre de Mitterrand, entrainant la rupture des communistes avec le PS. Il est mis en cause à cette époque dans l’affaire tragique du Rainbow Warrior, bateau de Greenpeace dynamité par des agents de la DGSE. Également mis en cause dans la sinistre affaire du sang contaminé, au cours de laquelle des poches de transfusion sanguine ont été contaminées par le virus du sida, faute de mesures préventives. Il est ministre sous Jospin lors du passage à l’euro et de la création d’Areva. Lors du Congrès de Versailles de 2008 concernant la réforme constitutionnelle permettant la ratification du Traité de Lisbonne, il ne prend pas part au vote. Lors du vote concernant le Mécanisme Européen de Stabilité, il s’abstient comme les autres parlementaires socialistes, permettant l’adoption du MES à la majorité absolue. Au début de l’année 2012, il se rend en Israël où il rencontre le Président Shimon Peres et le Ministre de la Défense Ehud Barak. Il participe au diners organisés par le CLUB LE SIECLE. Il participe aux réunions du Groupe BILDERBERG. Il prend part aux diners du CRIF. Il participe à des réunions maçonniques, son appartenance à la FRANC-MACONNERIE n’est pas officielle mais évidente.
ARNAUD MONTEBOURG – Ministre du Redressement Productif :
FRANC-MACON, membre de la FRENCH-AMERICAN FOUNDATION (fondation atlantiste). Il ne prend pas part au vote lors du Congrès de Versailles de 2008 qui modifia la Constitution pour permettre la ratification du Traité de Lisbonne. Lors du vote pour la ratification du Mécanisme Européen de Stabilité, à l’instar de la plupart des parlementaires socialistes, il s’abstient. Lié au CRIF, en particulier par sa compagne Audrey Pulvar qui en est l’auxiliaire zélée.
MARISOL TOURAINE – Ministre de la Santé :
Fille du sociologue Alain Touraine, aux accointances MACONNIQUES de notoriété publique. Elle est membre du CLUB LE SIECLE. Européiste, elle vote en 2008 pour la réforme constitutionnelle permettant la ratification du Traité de Lisbonne. Lors du vote pour la ratification du Mécanisme Européen de Stabilité, elle s’abstient comme la majorité des parlementaires socialistes, permettant ainsi son adoption à la majorité absolue.
AURELIE FILIPPETTI – Ministre de la Culture :
Participe aux diners du CRIF. Lors du Congrès de Versailles de 2008, elle vote pour la réforme constitutionnelle permettant la ratification du Traité de Lisbonne. Lors du vote permettant l’adoption du Mécanisme Européen de Stabilité, elle s’abstient. Elle milite contre l’antisionisme et se revendique ouvertement sioniste. Interrogée par Robert Ménard sur le voyage de Dieudonné en Iran, elle explique «qu’il existe des personnes plus légitimes que d’autres pour parler des droits de l’homme […] et que Dieudonné ne s’est pas beaucoup illustré dans le respect des droits de l’homme».
NICOLE BRICQ – Ministre de l’Energie et du Développement Durable :
En 1991, elle soutient la Guerre du Golfe. En 2008, en tant que sénatrice PS, elle vote pour la réforme constitutionnelle permettant la ratification du Traité de Lisbonne. Elle s’est déclarée favorable à l’instauration du Mécanisme Européen de Stabilité, et s’est abstenue comme les autres parlementaires socialistes. Elle fit partie des signataires de la lettre ouverte envoyée à Nicolas Sarkozy, alors Président de la République, lui demandant de ne pas reconnaître l’ÉTAT PALESTINIEN à l’ONU. Elle est membre du très sioniste CERCLE LEON BLUM.
JEROME CAHUZAC – Ministre du Budget :
Probable appartenance au GRAND ORIENT DE FRANCE. Frère d’Antoine Cahuzac, qui fut président du directoire de HSBC Private Bank France (avant d’être nommé en Janvier à la tête d’une importante filiale d’EDF). Lors du vote de la réforme constitutionnelle de 2008 permettant la ratification du Traité de Lisbonne, il s’abstient. Lors du vote à propos du Mécanisme Européen de Stabilité, il s’abstient. Afin de «préserver la confiance des investisseurs», il se prononce pour une rigueur budgétaire, précisant que cet«objectif interdit la création de postes dans la fonction publique durant le prochain quinquennat». Il fait de la«confiance des marchés» sa priorité.
JEAN-MARC AYRAULT – Premier Ministre :
Notable du PS depuis près de 4 décennies. Lors du vote pour la réforme constitutionnelle de 2008, pour la ratification du Traité de Lisbonne, il s’abstient. Lors du vote parlementaire sur le Mécanisme Européen de Stabilité (qui brade une nouvelle fois un pan de la souveraineté Française aux instances européistes), il s’abstient comme la plupart des parlementaires socialistes dont il dirige le groupe, permettant ainsi l’adoption du MES à la majorité absolue. Est mandaté durant la campagne par François Hollande pour traiter la question du vote juif et récupérer les voix, et surtout le soutien, de la communauté.
En 2008, maire de Nantes, il fait voter une subvention de 400 000€ destinée à la rénovation et à l’agrandissement du local servant aux «réunions» de 7 LOGES MACONNIQUES (face aux critiques de l’opposition, il dû finalement abandonner le projet).
FRANCOIS HOLLANDE – Président de la République :
FRANC-MACON du GRAND ORIENT DE FRANCE, il prône l’intégration de la « laïcité » dans la Constitution. Millionnaire, il déclare une fortune d’1,17 Million d’euros, omettant la Société Civile La Sapinière, qu’il gère avec Ségolène Royal, dont le capital s’élève à plus de 900 000 €. Membre du CLUB LE SIECLE. Sioniste, il participe à plusieurs reprises aux diners du CRIF, qui salue sa victoire. Il est également membre de la fondation atlantiste FRENCH-AMERICAN FOUNDATION. En 2005, il fit campagne pour le « Oui » au référendum visant à ratifier le Traité Constitutionnel Européen. Lors du vote de 2008 concernant la réforme constitutionnelle permettant la ratification du traité de Lisbonne, il s’est abstenu. Lors du vote concernant le Mécanisme Européen de Stabilité, il s’est également abstenu. Il est élu Président de la République avec moins de 40% des suffrages exprimés. Il est mis en cause par la plainte d’EMMANUEL VERDIN, qui l’accuse d’avoir couvert les agissements pédophiles qui auraient été perpétrés par JACK LANG
Et ne parlons meme pas des relais dans les journaux et les médias électroniques.
Le nouveau pouvoir des francs-maçons
Par Vincent Nouzille
Mis à jour le 09/12/2012
La franc-maçonnerie compte 150.000 membres.
Le retour aux affaires des socialistes, après dix ans d'absence, est une excellente nouvelle pour les obédiences maçonniques, au premier rang desquelles le Grand Orient de France, qui entendent bien peser à nouveau sur le débat politique. Mais discrètement... Décryptage.
( Manipulation de la pensée des enfants)
«Nous voulons refonder l'école de la République. Et nous voulons refonder la République par l'école!» En cette soirée du 16 novembre, debout derrière le pupitre de l'orateur, dans le grand temple Groussier du Grand Orient de France (GO), au siège parisien de l'obédience, rue Cadet (Paris IXe), Vincent Peillon, le ministre de l'Éducation nationale, sait que l'assistance, composée essentiellement de francs-maçons, lui est acquise. Sans notes, ce philosophe de formation plaide durant une trentaine de minutes pour le retour d'un pouvoir spirituel républicain - celui de la connaissance et d'une certaine «morale laïque» - dont les enseignants seraient les messagers. «L'école doit surmonter la crise de l'avenir et celle de l'identité nationale», lance le ministre avec fougue. Dans le temple, les frères et sœurs écoutent avec ferveur ce discours d'un «profane» qui leur va droit au cœur. Sans être franc-maçon, Vincent Peillon a beaucoup écrit sur la pensée de Ferdinand Buisson, le bras droit du frère Jules Ferry, père de l'instruction publique en France, et sur Pierre Leroux, un franc-maçon défenseur d'un socialisme fraternel et spiritualiste dans les années 1848-1870. «Peillon partage nos valeurs, c'est un maçon sans tablier», se réjouit l'un des invités de cette soirée.
Vincent Peillon, invité du Grand Orient, le 16 novembre 2012.Crédits photo : JEAN-ERICK PASQUIER
Après le ministre, d'autres orateurs, dont deux anciens Grands Maîtres du GO, Patrick Kessel et Jean-Michel Quillardet, entonnent des couplets lyriques sur les mérites de la laïcité, se félicitant du nouveau souffle venu de la Rue de Grenelle depuis le mois de mai. En tant qu'inspecteur de l'Éducation nationale, Alain Seksig, lui-même affilié au GO, plaide de son côté pour une formation des enseignants à la laïcité. «Monsieur le ministre, ne cédez pas sur les principes», lance pour finir le Grand Maître actuel du GO, José Gulino, avant de clore la séance, ravi de cette conférence exceptionnelle. Vincent Peillon n'est pas la seule personnalité de gauche à s'afficher ainsi au GO, redevenue l'obédience phare de la maçonnerie française ces derniers mois. Le GO attend notamment la visite rue Cadet, le 9 décembre, de Claude Bartolone, le président de l'Assemblée nationale. Les propos de celui qui se présente comme un profane - mais que beaucoup de frères voient comme un de leurs soutiens - seront probablement appréciés. Petit détail révélateur: lors de son élection au perchoir en juin dernier, une trentaine de députés «initiés» ont été mobilisés dans les dernières heures. En coulisses, le fabiusien Philippe Guglielmi, élu de Romainville, patron de la fédération PS de Seine-Saint-Denis, terre d'élection de Bartolone, et ancien Grand Maître du GO (de 1997 à 1999), a manœuvré pour favoriser l'élection de son ami. «Je ne démens pas», s'amuse ce colosse affable quand on l'interroge sur cet épisode.
Le Grand Orient, marqué à gauche, retrouve des couleurs
La gauche revenue au pouvoir, les francs-maçons pavoisent. Pour Philippe Guglielmi, pas de doute, l'heure est à la reconquête. «Nous avons loupé pas mal de rendez-vous ces dernières années, sur les thèmes de la laïcité et de la lutte contre l'extrême droite, il est temps de réagir», confie-t-il. Élu Grand Maître du GO en septembre, pour un court mandat d'un an, José Gulino, un solide socialiste du Pas-de-Calais, est sur cette ligne. Il ne fait pas mystère de sa volonté de peser sur la scène politique quel que soit le sujet, du mariage gay au projet de loi bancaire, de la réforme de l'État à celle des institutions. Il veut même envoyer des «cahiers de doléances» républicaines aux élus.
«Concrètement, le GO marque des points», constate Patrice Hernu, animateur du club inter-obédientiel Dialogue et Démocratie française, qui a vainement tenté d'organiser des débats avec tous les candidats durant la campagne présidentielle. Le GO a réussi à les torpiller, préférant faire venir les candidats rue Cadet...
Naturellement, ce retour en grâce n'a pas la même force qu'en 1981, lors de l'élection de François Mitterrand. À l'époque, les piliers de l'équipe Mitterrand - de Charles Hernu à Pierre Joxe - étaient des «frères trois points» et le Grand Maître du GO, Roger Leray, appelait les ministres directement au téléphone pour donner ses consignes. «Cette ère est révolue et l'influence politique des francs-maçons, après avoir atteint des sommets sous la IIIe République, n'a cessé de décliner», estime l'historien Roger Dachez, président de l'Institut maçonnique de France. L'abandon du projet du grand service public unifié de l'éducation, après les manifestations monstres en faveur de l'école libre en 1984, a douché les frères. François Mitterrand, formé chez les pères maristes, n'a finalement guère donné suite aux injonctions des obédiences.
Jacques Chirac, petit-fils d'un Vénérable d'une loge du GO, était plus sensible aux idées défendues chez les maçons. Son successeur Nicolas Sarkozy a, quant à lui, soufflé le chaud et le froid à l'égard des frères: ses envolées de campagne en 2007, citant des figures historiques de la République, ont été en partie inspirées par Alain Bauer, ancien Grand Maître du GO de 2000 à 2003 ; en revanche, ses discours de Latran (2008), de Grenoble (2010) et ceux de la dernière présidentielle empruntaient davantage au registre catholique de son conseiller Patrick Buisson. «Nous avions de bons contacts avec Sarkozy grâce à Bauer, mais le retour des thèmes de la droite dure ne pouvait que nous déplaire», résume Jean-Michel Quillardet.
Claude Bartelone, un ami des frères.Crédits photo : Sébastien SORIANO/LE FIGARO/Sébastien SORIANO/LE FIGARO
Avec Hollande, les francs-maçons se sentent plus à l'aise. «C'est vrai, nous reprenons un peu d'air», confie l'ancien ministre socialiste de l'Emploi Jean Le Garrec, frère du GO et président du Cercle Ramadier, qui fédère près de 1500 francs-maçons de gauche. Animateur de l'Alliance villes emploi, qui regroupe des élus sur ce thème, Le Garrec a récemment fait la tournée de ministres amis - Michel Sapin, Marylise Lebranchu, Benoît Hamon - et il en est ressorti confiant: «Nous comprenons que la crise est profonde, qu'il faut changer nos manières de penser, c'est pourquoi nous voulons nourrir cette réflexion, sur l'État ou l'économie», dit-il, confiant dans les capacités de François Hollande.
Le président peut compter, en retour, sur l'appui du GO et de la majorité de ses 52.000 membres. Alors que Ségolène Royal ou Martine Aubry, jugées distantes, agaçaient dans les loges, Hollande rassure. Le candidat du PS était d'ailleurs venu «plancher» rue Cadet le 22 novembre 2011. Une visite très appréciée. La présence de nombreux frères et sœurs dans l'entourage du président renforce ce climat favorable. Durant sa campagne, Hollande était secondé par des fidèles, dont certains, comme Jean-Marie Cambacérès, énarque de la promotion Voltaire, ou François Rebsamen, sénateur-maire de Dijon, sont des frères. Son actuel conseiller politique, Aquilino Morelle, aurait été initié au GO, une rumeur que ce dernier balaie avec amusement: «Je n'ai jamais été initié, si ce n'est par quelques jeunes femmes, il y a déjà malheureusement trop longtemps...» Christophe Chantepy, le directeur de cabinet de son premier ministre Jean-Marc-Ayrault, fait également partie des frères. Sollicité sur le sujet, il n'a pas réagi.
Une demi-douzaine de ministres sont maçons, sans l'avouer
Parmi les membres du gouvernement, une bonne douzaine sont présumés francs-maçons, mais seule une petite moitié d'entre eux l'avouent à demi-mot. Quelques-uns ne répondent pas, comme Marylise Lebranchu, Stéphane Le Foll ou Alain Vidalies. D'autres démentent formellement, tels le ministre du Travail Michel Sapin, bien qu'il soit en phase avec les idéaux des loges, ainsi que Benoît Hamon, George Pau-Langevin ou Michèle Delaunay. De son côté, Frédéric Cuvillier, ministre délégué aux Transports, proche du GO, explique qu'il «ne peut pas répondre» aux questions sur le sujet. Initié de longue date, Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, se contente d'un «no comment» diplomatique, ne souhaitant pas s'exprimer sur ses «convictions personnelles». Même réponse de Victorin Lurel, ministre délégué à l'Outre-Mer, membre du GO. Quant à Jérôme Cahuzac, qui reconnaît participer à des «tenues» et dont plusieurs sources au GO attestent son appartenance à cette obédience, il répond joliment, dans une formule très maçonnique: «La courtoisie, et même l'esprit de chevalerie, oblige à ne pas démentir ni à confirmer.»
Plus étonnant, la radicale de gauche Anne-Marie Escoffier, ministre déléguée chargée de la Décentralisation, bien connue à la Grande Loge féminine de France (GLFF), esquive le sujet en nous déclarant d'abord qu'elle ne se sent «pas compétente pour répondre à cette question», avant de dire qu'elle ne souhaite pas s'exprimer! À l'inverse, Manuel Valls est l'un des rares à assumer son affiliation passée. Son entourage confirme son initiation au Grand Orient en 1988 et sa fréquentation des loges jusqu'en 1996. «Il a ensuite quitté la franc-maçonnerie, faute de temps et d'intérêt», précise l'un de ses conseillers.
Manuel Valls et Jean-Yves Le Drian, deux initiés du gouvernement.Crédits photo : Jean-Christophe MARMARA/Le Figaro
Mais l'importance de la maçonnerie ne se mesure pas seulement au nombre de ministres initiés, dont la liste ne peut être officielle ni exhaustive. C'est aussi une affaire de réseaux, d'hommes clés dans les ministères ou au Parlement. «L'influence des maçons se développe de manière diffuse, par capillarité, parce qu'on retrouve beaucoup de frères dans les cabinets ministériels, les administrations et les milieux politiques», estime Emmanuel Pierrat, avocat initié au GO et coauteur avec Laurent Kupferman de Ce que la France doit aux francs-maçons... et ce qu'elle ne leur doit pas (First éditions, 2012). Résultat: des connivences naissent dans les loges, des informations circulent et des petits services s'échangent. La solidarité obligée et le secret maçonnique (voir encadré page 40) que partagent les francs-maçons nourrissent, par conséquent, un certain copinage invisible, souvent au détriment de profanes, privés de ces clés d'influence. Bien introduit dans les cénacles de gauche, le GO possède, en ce domaine, quelques longueurs d'avance.
Les ministères de l'Intérieur et de la Défense, deux fiefs maçons
Rue de Grenelle, on l'a vu, Vincent Peillon est très inspiré par les idées défendues dans les loges. L'un de ses plus proches conseillers politiques, Marc Mancel, qui officie aux côtés de George Pau-Langevin, la ministre chargée de la Réussite éducative, serait membre du GO. Parmi d'autres «frères» influents à l'Éducation nationale, figure également l'ancien recteur Christian Forestier, qui fut directeur de cabinet de Jack Lang au ministère de 2000 à 2002. Administrateur général du Conservatoire national des arts et métiers et membre du Haut Conseil de l'Éducation, il coprésidait le comité de pilotage des rythmes scolaires instauré par Luc Chatel et il a été nommé en juillet parmi les quatre animateurs de la concertation sur l'école par Vincent Peillon.
Place Beauvau, Manuel Valls est en phase avec une administration où l'appartenance aux loges est réputée pouvoir accélérer les carrières. «Sous l'Empire, 90 % des commissaires de police étaient maçons. Cette proportion a diminué pour atteindre environ 10 % aujourd'hui», estime Alain Bauer, criminologue de profession et coauteur de nombreux ouvrages sur la maçonnerie. Lorsque Nicolas Sarkozy dirigeait le ministère de l'Intérieur, il avait justement recours aux «lumières» du frère Bauer, nommé en 2003 président du conseil d'orientation de l'Observatoire national de la délinquance. Claude Guéant, considéré comme plus proche de la Grande Loge nationale française (GLNF), obédience spiritualiste, n'a pas dérogé à cette règle Place Beauvau, s'appuyant quand il le fallait sur les réseaux maçonniques, notamment au sein des syndicats de policiers et de la préfecture de police de Paris.
Manuel Valls, épaulé par son conseiller Yves Colmou, autre initié au GO, peut compter sur son passé maçonnique pour conforter son assise. «Il n'en a pas besoin pour asseoir son autorité politique», avance l'un de ses conseillers. Mais l'un de ses meilleurs amis, croisé naguère chez les jeunes rocardiens, demeure Alain Bauer, auprès de qui il continue de puiser régulièrement quelques conseils. La nomination de Renaud Vedel, ancien bras droit du préfet de police de Paris Michel Gaudin, comme directeur adjoint de cabinet de Valls, ne serait pas sans rapport avec l'appui dont il a bénéficié de la part de Bauer. Ce dernier, en expert, résume: «La franc-maçonnerie a peu de pouvoir réel ; en revanche, elle a une grosse capacité de résistance. Elle peut faire échouer à peu près tout!»
Le climat est similaire au ministère de la Défense, où les obédiences se livrent, traditionnellement, à des bagarres de prés carrés. «Difficile de nier l'influence maçonnique à l'hôtel de Brienne, siège du ministère», s'amuse l'initié Patrice Hernu, fils de l'ancien ministre de Mitterrand. L'arrivée de Jean-Yves Le Drian et de son directeur de cabinet Cédric Léwandowski, deux frères, au ministère a fait jaser dans les loges. Cédric Léwandowski possède un réseau étendu, constitué au fil de sa carrière: il a, entre autres, travaillé comme conseiller au groupe socialiste à l'Assemblée, chargé de mission auprès du frère député Christian Pierret, chef de cabinet du frère Jean-Jacques Queyranne à la mairie de Bron, assistant parlementaire puis collaborateur du ministre de la Défense Alain Richard, chef de cabinet du président d'EDF, le frère François Roussely, et membre du groupe de réflexion sur la recherche stratégique piloté en 2007 par le frère Alain Bauer. Un CV très maçonnique - que l'intéressé ne commente pas - qui explique en partie sa nomination comme bras droit de Jean-Yves Le Drian!
Le Grand Orient a repris le contrôle de la Fraternelle parlementaire
Le Grand Orient peut surtout se targuer d'avoir des relais très solides au Parlement. Historiquement contrôlée par le GO, la Fraternelle parlementaire, appelée Frapar, qui réunit 410 membres de toutes obédiences, dont 150 députés et sénateurs (les deux tiers sont à gauche), avait été récupérée en 2009 par la GLNF, obédience rivale, grâce à l'élection à sa présidence de Bernard Saugey, sénateur UMP de l'Isère. Sous sa houlette, la Frapar s'est un peu réveillée, déposant ses statuts officiels et multipliant les auditions transpartisanes, notamment sur la bioéthique ou la fin de vie. L'échéance triennale du mandat de Saugey et l'arrivée d'une majorité de gauche, au Sénat puis à l'Assemblée nationale, ont sonné la fin de l'ère UMP-GLNF. Le GO a tout fait pour récupérer la présidence de cette fraternelle très politique. Une bataille gagnée discrètement. Lors de l'assemblée générale, le 13 novembre, le député PS du Nord, Christian Bataille, membre du GO, qui avait déjà piloté la Frapar, a été élu président, avec cinq voix d'avance, face à Pascale Crozon, députée PS du Rhône.
Des intermédiaires aux confluents des loges et du PS
En coulisses, plusieurs ex-parlementaires ont fait basculer quelques voix. Parmi eux, le septuagénaire Guy Lengagne, membre du GO, officiellement à la retraite à Boulogne-sur-Mer. «Cela m'embêtait un peu vis-à-vis d'une femme éminente, mais je me suis activé pour Bataille», reconnaît l'ex-ministre de la Mer de Mitterrand. Plus vaillant que jamais, l'ancien sénateur centriste Henri Caillavet, qui file sur ses 99 ans, a aussi écrit au même moment à ses collègues de la Frapar pour les inciter à reprendre le combat. «Nous vivons des instants quasi révolutionnaires, a plaidé le nonagénaire. Nous changeons de société. (...) Sans doute, la Fraternelle organisera des débats pour tenter, malgré les oppositions philosophiques et politiques, un texte recueillant autant que faire se peut un grand nombre de nos amis. Je songe à l'énergie, aux injustices sociales et la nécessité de revenir à une plus juste égalité.» Un vrai programme de travail...
Par ailleurs, la composition du nouveau bureau de la Frapar a donné lieu à de savants dosages, afin qu'y figurent les députés socialistes Pascale Crozon, Pascal Terrasse, Olivier Dussopt, Brigitte Bourguignon, Odile Saugues, le sénateur socialiste Claude Domeizel et la sénatrice PS Michèle André. Des petits strapontins ont tout de même été laissés à deux sénateurs UMP, Sophie Joissains, élue des Bouches-du-Rhône, et Christophe-André Frassa, représentant les Français de l'étranger.
Un autre initié discret figure dans l'organigramme de cette fraternelle: il s'agit d'Alain Simon, au titre du collège des hauts fonctionnaires. Cet homme méconnu est au carrefour de plusieurs sphères de la gauche et de la franc-maçonnerie: ancien des cabinets ministériels de Pierre Mauroy et Christian Pierret, secrétaire adjoint du groupe socialiste à l'Assemblée nationale de 1995 à 1997, actuellement contrôleur général à Bercy, Alain Simon est membre du Cercle Ramadier. Il est surtout l'un des 35 membres du Conseil de l'Ordre du GO, autrement dit son comité de pilotage. Beaucoup d'initiés de la rue Cadet prédisent qu'il sera candidat en septembre 2013 pour succéder comme Grand Maître à José Gulino. Proche du pouvoir, Alain Simon peut d'ores et déjà compter sur quelques poids lourds du GO pour son élection.
En attendant cette montée en puissance d'Alain Simon, d'autres intermédiaires s'activent. Alain Bauer ayant perdu le rôle de relais entre les francs-maçons et le pouvoir qu'il tenait sous Sarkozy, c'est Philippe Guglielmi, patron des socialistes de Seine-Saint-Denis, qui officie, en concurrence avec le profane Jean Glavany. Il a fait entrer au PS l'ancien Grand Maître Guy Arcizet, en poste jusqu'à septembre dernier. Ami de Claude Bartolone et lui-même membre de la Fraternelle parlementaire - en tant qu'ancien suppléant d'Elisabeth Guigou -, Guglielmi a surveillé de près l'élection de Christian Bataille. Avec un autre ancien Grand Maître, Patrick Kessel, il avait aussi préparé la venue de François Hollande rue Cadet en novembre 2011. Les déclarations faites sur place par le candidat socialiste en faveur de la constitutionnalisation de la loi de 1905 n'ont guère surpris Guglielmi et ses camarades: ils les avaient en partie téléguidées... Cependant, cette promesse est loin d'être tenue.
La constitutionnalisation de la loi de 1905 pose problème
La franc-maçonnerie a des alliés. Mais elle n'a pas tous les pouvoirs. Reçus secrètement en octobre par le secrétaire général de l'Élysée Pierre-René Lemas, grâce à l'entremise de Jean Glavany, José Gulino et quelques dignitaires du GO se sont vu rétorquer que la constitutionnalisation de la loi de 1905 se heurtait à deux obstacles. Juridique d'abord: il est délicat d'inscrire dans la constitution un texte qui coule dans le marbre la séparation des Églises et de l'État et prévoit des exceptions comme le concordat d'Alsace-Moselle. Politique ensuite: remettre en cause le concordat reviendrait à froisser nombre d'électeurs et d'élus dans les régions concernées.
Or l'Élysée redoute déjà que les scrutins territoriaux de 2014 soient une bérézina pour la gauche au pouvoir... «Il faut aider le président de la République à comprendre qu'on peut contourner ces obstacles», plaide Gérard Contremoulin, un frère socialiste du GO, anciennement proche du frère Jean-Luc Mélenchon, ardent défenseur du projet. Cependant, le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a expliqué, lors de l'inauguration de la grande mosquée de Strasbourg, le 27 septembre, que le gouvernement restait attaché au régime concordataire. Bref: le projet de constitutionnalisation de la loi de 1905 aura bien du mal à voir le jour, même si José Gulino continue d'y croire urbi et orbi.
En revanche, les loges se sentent revigorées par d'autres batailles en cours. Celui du «mariage pour tous» en fait partie. Promotrices - au nom de l'égalité - de cette ouverture de droits pour les couples du même sexe, certaines obédiences sont prêtes à soutenir le projet de loi sur le sujet. Quitte à faire un peu de surenchère. Les déclarations du cardinal André Vingt-Trois, début novembre, traitant le mariage gay de «supercherie» ont notamment déclenché les foudres du GO.
Les tentations hégémoniques du GO agacent ses alliés
En voyage à l'étranger, José Gulino a dicté aussitôt un communiqué dénonçant «les positions arriérées et obscurantistes» et «les amalgames violents et haineux» du président de la Conférence des évêques de France. Effet boomerang: ce communiqué très anticlérical a d'abord chagriné... les autres obédiences maçonniques, qui espéraient un peu plus de concertation! «Le GO a une tentation hégémonique, que ses entrées dans le monde politique renforcent très nettement en ce moment», se lamente-t-on dans plusieurs obédiences. «Les religions ont le droit d'exprimer leurs points de vue. Et nous aussi, mais pas dans l'anathème», précise de son côté Catherine Jeannin-Naltet, la Grande Maîtresse de la GLFF. Une fois ces querelles dissipées, il est probable que les frères et sœurs les plus militants descendront dans la rue pour renforcer le camp des défenseurs du mariage gay. Ils devraient aussi se mobiliser pour soutenir les projets sur l'accompagnement médicalisé de la fin de vie, afin d'aller plus loin que les dispositions strictes prévues par la loi Leonetti de 2005. Le gouvernement de Jean-Marc Ayrault a confié une mission sur le sujet au Pr Didier Sicard, ancien président du Comité consultatif national d'éthique. Favorables à cette évolution, les loges du GO, de la GLFF et du Droit humain ont déjà planché sur cette question. «Nous avons transmis notre texte sur l'exception d'euthanasie au Pr Sicard et aux parlementaires», explique Jacques Samouelian, le président du Droit humain, satisfait des premières réactions positives. Les frères de la Grande Loge de France (GLDF) ont également fait part de leurs réflexions à qui de droit. Ces obédiences sont moins tapageuses que le GO, mais presque aussi efficaces... -
MichelT- Date d'inscription : 06/02/2010
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