Définition de l’embryon humain: merci Greenpeace!

Définition de l’embryon humain: merci Greenpeace!


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L’information n’a pas été spécialement relayée mais, grâce à [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Allemagne, les instances européennes ont été tenues de définir clairement ce qu’est un [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] humain… pour le protéger face aux biotechnologies.
Bien qu’il appartienne à chaque état de légiférer en la matière, la Cour de justice de l’[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] a été saisie par Greenpeace Allemagne, qui s’opposait à un chercheur allemand parce que son invention, pourtant brevetée, nécessitait la destruction d’un embryon humain (Arrêt C-34/10)
C’était fin 2011. Pour trancher ce litige, la plus haute juridiction européenne a donc été obligée de définir d’abord ce que le droit communautaire entend par « embryon humain », avant de pouvoir appliquer ce droit sur les brevets. Rassemblant tous les arguments scientifiques nécessaires, l’avocat général Yves Bot avait rappelé que «la science nous enseigne de manière universellement acquise de nos jours, que l’évolution à partir de la conception commence par quelques cellules…». Le long développement de son argumentation aboutit à une définition très simple :  «Tout ovule humain, dès le stade de sa fécondation, doit être considéré comme un ‘embryon humain’ dès lors que cette fécondation est de nature à déclencher le processus de développement d’un être humain.»
Une pétition soutenue par le pape
C’est une avancée considérable sur le plan éthique! Elle autorise tout citoyen à interroger les instances européennes sur la juste attribution des subsides pour la recherche, dans la mesure où elle impliquerait la destruction systématique d’embryons. Voilà pourquoi la pétition européenne «L’un de nous», (pour les francophones ou [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]) a été lancée. L’enjeu en est le renouvellement de ce budget, au sein du Programme-cadre pour la recherche et l’innovation «Horizon 2020», pour la période 2014 – 2020.
Comme nous l’explique Tobias Teuscher, le secrétaire de l’intergroupe « Famille, protection de l’enfance et solidarité entre les générations » au Parlement européen: «L’objectif est de demander à la Commission européenne de présenter un acte législatif dans un domaine relevant de sa compétence. Le texte de la pétition est autorisé par la Commission, qui a déclaré cette rédaction admissible et a donné son feu vert pour collecter des signatures de soutien. Son serveur est protégé contre les attaques cyber-criminelles». « Une telle démarche », précise-t-il, «représente un acte citoyen en faveur d’un sujet fondamental: l’Union européenne doit respecter ses propres règles lorsqu’il s’agit de protéger l’embryon humain». Il s’agit d’un instrument démocratique à la portée de tous ceux qui ont accès à l’internet, le plus simple étant de signer en ligne sur le site créé pour l’occasion.
Enfin, puisqu’il est l’un des porte-parole de l’initiative « Un de nous » en Allemagne, ce natif de l’ex-RDA nous explique combien est importante la participation de chacun: « un million de citoyens dans 27 Etats membres doivent réunir leurs signatures de soutien, en fonction de la population nationale, au cours d’une période de 12 mois, d’ici au 1er novembre 2013. A présent nous sommes à la moitié…»
Cette pétition a reçu le soutien du pape François: « J’aime aussi à rappeler à ce propos la récolte de signatures qui a lieu… afin de soutenir l’initiative européenne « Un de nous » pour garantir la protection juridique de l’embryon, en protégeant tout être humain dès le premier instant de son existence », a-t-il déclaré en mai dernier.


Sabine Pérouse  [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]