Les enfants, le père Noël et le Christ
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Les enfants, le père Noël et le Christ
Le Père Noël n'existe pas !
Ou comment garder le "Christ" de "Christmas"
Robert Cheaib
ROME, 26 décembre 2013 (Zenit.org) - Démythifier la magie de Noël n’est pas détruire la vie de nos enfants mais les éduquer « sans espérance et sans Dieu », estime Robert Cheaib.
Cet article fait partie d’une rubrique de l’édition arabe de ZENIT qui répond à des questions posées par nos lecteurs. Il n’est pas rare que la réponse joue sur le fil de l’ironie pour révéler le « sérieux cas de la foi ».
Est-ce que je brise l’enfance de mon enfant si je luis dis que le père Noel n’existe pas?
Répondre à cette question ne demande pas d’être un spécialiste en théologie. Comme vous pouvez l’imaginer, cela ne peut être dogmatique parce que ce n’est pas une question de vie ou de mort catégorique (pour la foi). Mais c’est une question qui mérite attention, car elle nous invite à réfléchir de plus près au sens du saint Noël, pour mettre en question certains scrupules infondés que nous faisons et pour regarder, voire même sauvegarder l’essentiel.
Sic
Ma réponse est oui, révéler que le Père Noël n’existe pas détruira la magie de l’enfance si Noël n’est pour toi qu’une question de cadeaux et de récits légendaires. Oui, cela détruira l’enfance de tes enfants si le Père Noël est « le seul médiateur » des affections familiales, le seul élément de surprise et l’unique nouveauté qui ouvre (ou plutôt, ferme) l’année. Oui, tu détruiras l’enfance de tes enfants si tu les fais grandir avec cette idée d’un Dieu justicier, policier, inspecteur, « qui voit tout » (ou mieux voyant uniquement – quelle poisse! – les méfaits). Un Jésus qui, si tu te trompes, vient te châtier pendant la nuit, te le fait payer, etc. Dans ce cas, si tu tues le bon et « douillet » père Noël, tu as détruit le dernier totem.
Et non
Mais ma réponse est non, absolument non, si tu veux « une vie meilleure ». Et permets-moi – à côté de la batterie de films de Noël – de t’inviter à faire comme un réalisateur et d’imaginer un autre scenario à la place. Par exemple, de faire preuve d’une plus grande créativité en racontant dans un langage simple, captivant et compréhensible à tes enfants la beauté d’un Dieu qui a tant aimé le monde qu’il nous a offert pas seulement des choses, mais toute notre personne et surtout Lui-même. Les évangiles de l’Enfance se prêtent si bien à être une suite de récits à raconter le soir!
Il y a tant de magie à raconter la vérité de l’Amour et sa gratuité qui n’est pas un mythe surréel ni une technique commerciale, mais qui est « la vérité du monde » et le « cœur du monde ». C’est cela « l’Amour qui fait se mouvoir le soleil et les autres étoiles ». Et pourquoi ne pas expliquer plutôt que les cadeaux devant la crèche et sous l’arbre sont un symbole, tellement minuscule, par rapport au grand cadeau de Dieu à l’humanité, son Fils, Jésus Christ ?
Pourquoi ne pas expliquer que, malgré la crise, maintenant comme parents, oncles et tantes, grands-parents, nous nous prodiguons à faire des cadeaux, pas pour les cadeaux en soi, mais parce que de Jésus nous avons appris qu’il y a plus de joie à « donner qu’à recevoir » et parce que la foi nous enseigne la beauté d’être ensemble sous un même toit ?
Pourquoi ne pas aider à comprendre que le Père Noël est un « faux auteur » qui sert à nous rappeler une réalité encore plus belle que la fiction, celle des saints (et dans ce cas de saint Nicolas) qui ouvrent grands les cœurs à la générosité et à l’attention envers les autres parce qu’ils ont été invités et touchés par l’amour de Jésus qui « nous a aimés les premiers » ? Le saint évêque Nicolas aimait les enfants « gratis », pas comme l’annonce du Père Noël de mon quartier qui disait ceci : « Tel jour, il est possible de réserver la distribution de vos cadeaux à vos enfants avec le Père Noël sous la tonnelle du parc communal ». Et en caractères plus petits : « à partir de 3 euro le cadeau ». J’ai essayé de faire un peu d’herméneutique de l’à partir de ne réfléchissant à quel pourrait être le critère: le poids ? Les dimensions ? La couleur du papier cadeau ? Ou la valeur garantie ?
Bien sûr que non !
Tu ne détruiras pas l’enfance de tes enfants si, à la place du bon et brave inconnu et imaginaire tu sauras accorder l’image de Dieu à l’image de l’Enfant Jésus de la crèche, en jetant par la fenêtre l’image du Grand inquisiteur. Te souvenant que celui qui voit Jésus voit le Père. Oui, cet Enfant est ce que nous pouvons dire de mieux pour comprendre Dieu, il est la parole.
Tu ne détruiras pas Noël si tu parviens à aider tes enfants à avoir les sentiments d’une Thérèse de Lisieux qui, avant de rejoindre l’Amour, a écrit : « Je ne puis craindre un Dieu qui s’est fait si petit pour moi … je l’aime … car il n’est qu’amour et miséricorde ».
La question du Père Noël est discutable et personnelle. C’est pourquoi je voudrais évoquer une expérience personnelle. L’année dernière, j’étais avec mon fils qui avait trois ans et nous faisions nos dernières courses de Noël. L’enfant a remarqué qu’il y avait beaucoup de pères Noël autour de nous (je veux dire humains) de différentes tailles et régimes. Lui-même a eu des doutes et cela fut une bonne occasion pour lui expliquer, d’une façon adaptée à son âge, les différentes choses que je viens de dire … Pour vous rassurer : jusqu’ici je ne me suis pas senti obligé de l’envoyer chez un psychologue ou de la soumettre à un rehab [réhabilitation, une cure de désintoxication, ndlr].
Nous ne détruisons pas la vie de nos enfants si nous démythifions le Père Noël. Ce ne sont pas les mythes qui donnent vie, joie et sérénité. Nous détruisons nos enfants si nous les faisons vivre une réalité sans amour, si nous les élevons etsi Deus non daretur, comme si le Christ n’était qu’un accessoire secondaire pour la fête qui est la sienne. Nous détruisons nos enfants si nous les élevons « sans espérance et sans Dieu dans ce monde ».
Un chant spirituel libanais finit en disant ceci : « Sans Toi ma félicité ne s’accomplit pas. Sans Toi ma table est déserte ». Le Pain du Ciel descendu dans « la maison du pain » (qui est le sens littéral de Bethléem) est le centre et le sens de la fête actuelle. Que ce slogan est bien trouvé : « Keep Christ in CHRISTmas ». Sans Lui tous les aliments d’accompagnement ne rassasient pas. Lui Désir de tous nos désirs. Rappelons son importance par ces paroles débordantes de désir d’Isaïe 9 : « Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière ; sur ceux qui habitaient le pays de l'ombre, une lumière a resplendi. Tu as prodigué l'allégresse, tu as fait grandir la joie :ils se réjouissent devant toi comme on se réjouit en faisant la moisson.[…] parce qu’un enfant nous est né, un fils nous a été donné, […] Prince-de-la-Paix ».
Traduction d'Océane Le Gall
Ou comment garder le "Christ" de "Christmas"
Robert Cheaib
ROME, 26 décembre 2013 (Zenit.org) - Démythifier la magie de Noël n’est pas détruire la vie de nos enfants mais les éduquer « sans espérance et sans Dieu », estime Robert Cheaib.
Cet article fait partie d’une rubrique de l’édition arabe de ZENIT qui répond à des questions posées par nos lecteurs. Il n’est pas rare que la réponse joue sur le fil de l’ironie pour révéler le « sérieux cas de la foi ».
Est-ce que je brise l’enfance de mon enfant si je luis dis que le père Noel n’existe pas?
Répondre à cette question ne demande pas d’être un spécialiste en théologie. Comme vous pouvez l’imaginer, cela ne peut être dogmatique parce que ce n’est pas une question de vie ou de mort catégorique (pour la foi). Mais c’est une question qui mérite attention, car elle nous invite à réfléchir de plus près au sens du saint Noël, pour mettre en question certains scrupules infondés que nous faisons et pour regarder, voire même sauvegarder l’essentiel.
Sic
Ma réponse est oui, révéler que le Père Noël n’existe pas détruira la magie de l’enfance si Noël n’est pour toi qu’une question de cadeaux et de récits légendaires. Oui, cela détruira l’enfance de tes enfants si le Père Noël est « le seul médiateur » des affections familiales, le seul élément de surprise et l’unique nouveauté qui ouvre (ou plutôt, ferme) l’année. Oui, tu détruiras l’enfance de tes enfants si tu les fais grandir avec cette idée d’un Dieu justicier, policier, inspecteur, « qui voit tout » (ou mieux voyant uniquement – quelle poisse! – les méfaits). Un Jésus qui, si tu te trompes, vient te châtier pendant la nuit, te le fait payer, etc. Dans ce cas, si tu tues le bon et « douillet » père Noël, tu as détruit le dernier totem.
Et non
Mais ma réponse est non, absolument non, si tu veux « une vie meilleure ». Et permets-moi – à côté de la batterie de films de Noël – de t’inviter à faire comme un réalisateur et d’imaginer un autre scenario à la place. Par exemple, de faire preuve d’une plus grande créativité en racontant dans un langage simple, captivant et compréhensible à tes enfants la beauté d’un Dieu qui a tant aimé le monde qu’il nous a offert pas seulement des choses, mais toute notre personne et surtout Lui-même. Les évangiles de l’Enfance se prêtent si bien à être une suite de récits à raconter le soir!
Il y a tant de magie à raconter la vérité de l’Amour et sa gratuité qui n’est pas un mythe surréel ni une technique commerciale, mais qui est « la vérité du monde » et le « cœur du monde ». C’est cela « l’Amour qui fait se mouvoir le soleil et les autres étoiles ». Et pourquoi ne pas expliquer plutôt que les cadeaux devant la crèche et sous l’arbre sont un symbole, tellement minuscule, par rapport au grand cadeau de Dieu à l’humanité, son Fils, Jésus Christ ?
Pourquoi ne pas expliquer que, malgré la crise, maintenant comme parents, oncles et tantes, grands-parents, nous nous prodiguons à faire des cadeaux, pas pour les cadeaux en soi, mais parce que de Jésus nous avons appris qu’il y a plus de joie à « donner qu’à recevoir » et parce que la foi nous enseigne la beauté d’être ensemble sous un même toit ?
Pourquoi ne pas aider à comprendre que le Père Noël est un « faux auteur » qui sert à nous rappeler une réalité encore plus belle que la fiction, celle des saints (et dans ce cas de saint Nicolas) qui ouvrent grands les cœurs à la générosité et à l’attention envers les autres parce qu’ils ont été invités et touchés par l’amour de Jésus qui « nous a aimés les premiers » ? Le saint évêque Nicolas aimait les enfants « gratis », pas comme l’annonce du Père Noël de mon quartier qui disait ceci : « Tel jour, il est possible de réserver la distribution de vos cadeaux à vos enfants avec le Père Noël sous la tonnelle du parc communal ». Et en caractères plus petits : « à partir de 3 euro le cadeau ». J’ai essayé de faire un peu d’herméneutique de l’à partir de ne réfléchissant à quel pourrait être le critère: le poids ? Les dimensions ? La couleur du papier cadeau ? Ou la valeur garantie ?
Bien sûr que non !
Tu ne détruiras pas l’enfance de tes enfants si, à la place du bon et brave inconnu et imaginaire tu sauras accorder l’image de Dieu à l’image de l’Enfant Jésus de la crèche, en jetant par la fenêtre l’image du Grand inquisiteur. Te souvenant que celui qui voit Jésus voit le Père. Oui, cet Enfant est ce que nous pouvons dire de mieux pour comprendre Dieu, il est la parole.
Tu ne détruiras pas Noël si tu parviens à aider tes enfants à avoir les sentiments d’une Thérèse de Lisieux qui, avant de rejoindre l’Amour, a écrit : « Je ne puis craindre un Dieu qui s’est fait si petit pour moi … je l’aime … car il n’est qu’amour et miséricorde ».
La question du Père Noël est discutable et personnelle. C’est pourquoi je voudrais évoquer une expérience personnelle. L’année dernière, j’étais avec mon fils qui avait trois ans et nous faisions nos dernières courses de Noël. L’enfant a remarqué qu’il y avait beaucoup de pères Noël autour de nous (je veux dire humains) de différentes tailles et régimes. Lui-même a eu des doutes et cela fut une bonne occasion pour lui expliquer, d’une façon adaptée à son âge, les différentes choses que je viens de dire … Pour vous rassurer : jusqu’ici je ne me suis pas senti obligé de l’envoyer chez un psychologue ou de la soumettre à un rehab [réhabilitation, une cure de désintoxication, ndlr].
Nous ne détruisons pas la vie de nos enfants si nous démythifions le Père Noël. Ce ne sont pas les mythes qui donnent vie, joie et sérénité. Nous détruisons nos enfants si nous les faisons vivre une réalité sans amour, si nous les élevons etsi Deus non daretur, comme si le Christ n’était qu’un accessoire secondaire pour la fête qui est la sienne. Nous détruisons nos enfants si nous les élevons « sans espérance et sans Dieu dans ce monde ».
Un chant spirituel libanais finit en disant ceci : « Sans Toi ma félicité ne s’accomplit pas. Sans Toi ma table est déserte ». Le Pain du Ciel descendu dans « la maison du pain » (qui est le sens littéral de Bethléem) est le centre et le sens de la fête actuelle. Que ce slogan est bien trouvé : « Keep Christ in CHRISTmas ». Sans Lui tous les aliments d’accompagnement ne rassasient pas. Lui Désir de tous nos désirs. Rappelons son importance par ces paroles débordantes de désir d’Isaïe 9 : « Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière ; sur ceux qui habitaient le pays de l'ombre, une lumière a resplendi. Tu as prodigué l'allégresse, tu as fait grandir la joie :ils se réjouissent devant toi comme on se réjouit en faisant la moisson.[…] parce qu’un enfant nous est né, un fils nous a été donné, […] Prince-de-la-Paix ».
Traduction d'Océane Le Gall
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les enfants, le père Noël et le Christ
Oui enlevons ce gros imposteur pour redonner la place au vrai Cadeau du Ciel.
Voici un conte anonyme sur le triste état en nos jours, de la fête de noël.
J'ai eu un rêve, Joseph ! Je ne le comprends pas vraiment, mais je crois qu'il s'agissait d'une célébration pour l'anniversaire de naissance de notre Fils Jésus. Je crois que c'est cela dont il s'agissait. Les gens s'y préparaient depuis environ six semaines. Ils avaient décorés leurs maisons et acheté des vêtements neufs. Ils avaient bien des fois courus les marchés et avaient acheté de magnifiques cadeaux. C'était tout de même étrange, parce que les cadeaux n'étaient pas pour notre Fils. Ils les enveloppaient dans du beau papier, y ajoutaient de belles boucles et les plaçaient sous un arbre. Oui, Joseph, un arbre a l'intérieur de leurs maisons. Cet arbre aussi était décoré. Ses branches étaient chargées de boules brillantes et d'ornements scintillants. Sur la cime de l'arbre, il y avait une figure qui ressemblait quelque peu à un ange. Que c'était joli ! Tous les gens étaient heureux et riaient, ils étaient excités devant tous les cadeaux. Ils se sont échangés ces cadeaux Joseph, ils ne les ont pas donnés à notre Fils. Je ne crois même pas qu'ils le connaissaient, ils n'ont même pas mentionné son Nom. Ne te parait-il pas étrange de se donner tout ce mal pour célébrer la fête de quelqu'un qu'on ne connaît même pas ? J'avais comme l'impression que si notre Fils s'était joint à la fête, Il aurait dérangé… Tout était si beau, Joseph ! Tous les gens étaient si joyeux ! Mais… j'avais envie de pleurer ! Que c'était triste pour Jésus de ne pas être voulu à la célébration de Sa propre fête. Je suis contente Joseph, ce n'était qu'un rêve ! Comme se serait terrible si cela était vrai…
Voici un conte anonyme sur le triste état en nos jours, de la fête de noël.
J'ai eu un rêve, Joseph ! Je ne le comprends pas vraiment, mais je crois qu'il s'agissait d'une célébration pour l'anniversaire de naissance de notre Fils Jésus. Je crois que c'est cela dont il s'agissait. Les gens s'y préparaient depuis environ six semaines. Ils avaient décorés leurs maisons et acheté des vêtements neufs. Ils avaient bien des fois courus les marchés et avaient acheté de magnifiques cadeaux. C'était tout de même étrange, parce que les cadeaux n'étaient pas pour notre Fils. Ils les enveloppaient dans du beau papier, y ajoutaient de belles boucles et les plaçaient sous un arbre. Oui, Joseph, un arbre a l'intérieur de leurs maisons. Cet arbre aussi était décoré. Ses branches étaient chargées de boules brillantes et d'ornements scintillants. Sur la cime de l'arbre, il y avait une figure qui ressemblait quelque peu à un ange. Que c'était joli ! Tous les gens étaient heureux et riaient, ils étaient excités devant tous les cadeaux. Ils se sont échangés ces cadeaux Joseph, ils ne les ont pas donnés à notre Fils. Je ne crois même pas qu'ils le connaissaient, ils n'ont même pas mentionné son Nom. Ne te parait-il pas étrange de se donner tout ce mal pour célébrer la fête de quelqu'un qu'on ne connaît même pas ? J'avais comme l'impression que si notre Fils s'était joint à la fête, Il aurait dérangé… Tout était si beau, Joseph ! Tous les gens étaient si joyeux ! Mais… j'avais envie de pleurer ! Que c'était triste pour Jésus de ne pas être voulu à la célébration de Sa propre fête. Je suis contente Joseph, ce n'était qu'un rêve ! Comme se serait terrible si cela était vrai…
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