Le nouveau langage de l'Eglise: l'annonce de l'amour de Dieu
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Le nouveau langage de l'Eglise: l'annonce de l'amour de Dieu
Un an après la fin du pontificat de Benoît XVI (28 février) et l’élection du pape François (13 mars), le P. Federico Lombardi, SJ, directeur de la salle de presse du Saint-Siège, évoque ces événements pour les lecteurs de Zenit.
L’annonce de l’amour de Dieu pour tous
Le P. Lombardi souligne le « changement de langage », dans les « paroles » mais aussi dans « les gestes et les comportements » dans l’Eglise depuis un an.
« Le pape François, explique-t-il, réussit à toucher les cœurs des personnes, et d’une certaine façon à dépasser les distances et les barrières ». Pour le P. Lombardi, « le cœur de ce nouveau langage est l’annonce de l’amour de Dieu pour tous, le thème de la miséricorde et du pardon pour tous ».
En résumé, « le pape a réussi à faire comprendre que l’Eglise existe pour dire aux personnes qu’elles sont aimées » : « Alors qu’avant, dans les media, le préjugé selon lequel l’Eglise disait toujours “non” et n’était pas proche des gens était répandu, il a réussi à faire comprendre cette lecture différente du message de Dieu et du rapport de l’Eglise avec les personnes ».
Dans ce contexte, « la réforme de la Curie est secondaire : elle sert à l’Eglise pour mieux annoncer le message évangélique, non seulement au Vatican, mais dans les diocèses et dans les périphéries. Les structures centrales n’existent pas pour dominer, mais pour servir et aider : la réforme vise cela ».
Une vie austère, sans recherche de succès
En tant que jésuite, le P. Lombardi ajoute qu’il reconnaît chez le pape François : « une façon jésuite d'affronter les choses » : « Par exemple dans les homélies à Sainte-Marthe, où la référence à l’Evangile est liée à leur application directe dans la vie, comme dans les exercices spirituels » où l’on « contemple le Seigneur en cherchant à traduire dans la vie ce que dit l’Evangile ».
« Un autre aspect caractéristique est la simplicité de vie. Le pape mène une vie austère, loin d’une extériorité ou d’un triomphalisme : en tant que jésuite, je trouve cela très familier », ajoute-t-il.
Le P. Lombardi souligne avec humour les défis de communication soulevés par le fait que le pape improvise sans cesse lors de ses discours, ou encore « les problèmes de la gendarmerie quand le pape veut rester en contact avec les gens et refuse une voiture blindée » : « Nous sommes au service du pape, nous apprenons son style, sa façon d’être et de communiquer. »
Quoiqu’il en soit, estime-t-il, « le pape n’est pas du genre à chercher le succès ou la popularité. Il dit aux gens qui l’acclament : “Ne dites pas ‘Vive le pape !’, dites ‘Vive Jésus !” ». Et si la revue « Time » qui l’a élu homme de l’Année « voulait faire connaître la mission de l’Eglise et le message du pape François, tant mieux, sinon cela n’a sûrement aucune importance pour le pape ».
Benoît XVI, un pontificat courageux
Enfin, le P. Lombardi évoque la renonciation historique de Benoît XVI : « Je répète souvent que cela n’a pas été si bouleversant pour moi : qui suivait de près Benoît XVI se rendait compte qu’il évaluait ses propres forces qui diminuaient. Il était possible qu’il parvienne à cette décision ».
En tant que porte-parole du Saint-Siège, il dit avoir « vécu ce moment avec une certaine lucidité, en essayant de bien expliquer les motifs de la renonciation ».
Le P. Lombardi fait observer que les media créent parfois « une atmosphère émotive où l’on souligne seulement les aspects négatifs » : « Une partie du pontificat de Benoît XVI a été marquée par de lourds événements, qui ont jeté de l’ombre sur l’Eglise... y compris sur les personnes qui ont servi avec une fidélité absolue. Pourtant son pontificat a été d’un grand courage pour affronter ces situations, en créant les prémisses d'une purification ».
« Les journalistes manquent souvent l’intention de la mission de l’Eglise et du pape et interprètent les événements de façon étrangère à la réalité de l’Eglise, avec une clé de lecture politique ou économique », déplore-t-il : « Par exemple, dans la lutte contre les abus sexuels, beaucoup voient une façon de se défendre des attaques. Alors qu’il s’agit d’un processus de recherche de cohérence évangélique, de renouveau intérieur, de purification. »
L’arrivée de Greg Burke comme « conseiller pour la communication » a pour objectif qu’il y ait « un lien entre le gouvernement, les décisions, la préparation des documents et la communication. Ainsi tout en préparant les documents, on pense déjà à la manière de les présenter », ajoute le P. Lombardi.
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L’annonce de l’amour de Dieu pour tous
Le P. Lombardi souligne le « changement de langage », dans les « paroles » mais aussi dans « les gestes et les comportements » dans l’Eglise depuis un an.
« Le pape François, explique-t-il, réussit à toucher les cœurs des personnes, et d’une certaine façon à dépasser les distances et les barrières ». Pour le P. Lombardi, « le cœur de ce nouveau langage est l’annonce de l’amour de Dieu pour tous, le thème de la miséricorde et du pardon pour tous ».
En résumé, « le pape a réussi à faire comprendre que l’Eglise existe pour dire aux personnes qu’elles sont aimées » : « Alors qu’avant, dans les media, le préjugé selon lequel l’Eglise disait toujours “non” et n’était pas proche des gens était répandu, il a réussi à faire comprendre cette lecture différente du message de Dieu et du rapport de l’Eglise avec les personnes ».
Dans ce contexte, « la réforme de la Curie est secondaire : elle sert à l’Eglise pour mieux annoncer le message évangélique, non seulement au Vatican, mais dans les diocèses et dans les périphéries. Les structures centrales n’existent pas pour dominer, mais pour servir et aider : la réforme vise cela ».
Une vie austère, sans recherche de succès
En tant que jésuite, le P. Lombardi ajoute qu’il reconnaît chez le pape François : « une façon jésuite d'affronter les choses » : « Par exemple dans les homélies à Sainte-Marthe, où la référence à l’Evangile est liée à leur application directe dans la vie, comme dans les exercices spirituels » où l’on « contemple le Seigneur en cherchant à traduire dans la vie ce que dit l’Evangile ».
« Un autre aspect caractéristique est la simplicité de vie. Le pape mène une vie austère, loin d’une extériorité ou d’un triomphalisme : en tant que jésuite, je trouve cela très familier », ajoute-t-il.
Le P. Lombardi souligne avec humour les défis de communication soulevés par le fait que le pape improvise sans cesse lors de ses discours, ou encore « les problèmes de la gendarmerie quand le pape veut rester en contact avec les gens et refuse une voiture blindée » : « Nous sommes au service du pape, nous apprenons son style, sa façon d’être et de communiquer. »
Quoiqu’il en soit, estime-t-il, « le pape n’est pas du genre à chercher le succès ou la popularité. Il dit aux gens qui l’acclament : “Ne dites pas ‘Vive le pape !’, dites ‘Vive Jésus !” ». Et si la revue « Time » qui l’a élu homme de l’Année « voulait faire connaître la mission de l’Eglise et le message du pape François, tant mieux, sinon cela n’a sûrement aucune importance pour le pape ».
Benoît XVI, un pontificat courageux
Enfin, le P. Lombardi évoque la renonciation historique de Benoît XVI : « Je répète souvent que cela n’a pas été si bouleversant pour moi : qui suivait de près Benoît XVI se rendait compte qu’il évaluait ses propres forces qui diminuaient. Il était possible qu’il parvienne à cette décision ».
En tant que porte-parole du Saint-Siège, il dit avoir « vécu ce moment avec une certaine lucidité, en essayant de bien expliquer les motifs de la renonciation ».
Le P. Lombardi fait observer que les media créent parfois « une atmosphère émotive où l’on souligne seulement les aspects négatifs » : « Une partie du pontificat de Benoît XVI a été marquée par de lourds événements, qui ont jeté de l’ombre sur l’Eglise... y compris sur les personnes qui ont servi avec une fidélité absolue. Pourtant son pontificat a été d’un grand courage pour affronter ces situations, en créant les prémisses d'une purification ».
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etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
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