Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
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Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Rappel du premier message :
Dimanche 10 août
Commentaire du jour
Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Commentaire sur l'évangile de Matthieu, livre 11, ch. 5-6 ; PG 13, 913 ; SC 162 (trad. SC p. 287s rev.)
« Passons sur l'autre rive » (Lc 8,22)
« Jésus a obligé les disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l'autre rive, pendant qu’il renvoyait les foules. » Les foules ne pouvaient pas partir vers l'autre rive ; elles n'étaient pas des Hébreux au sens spirituel du mot, qui se traduit : « les gens de l'autre rive ». Cette œuvre était réservée aux disciples de Jésus : partir pour l'autre rive, dépasser le visible et le corporel, ces réalités temporaires, et arriver les premiers vers l'invisible et l'éternel… Et pourtant les disciples n’ont pas pu précéder Jésus sur l'autre rive…; il voulait peut-être leur apprendre par l'expérience que sans lui il n'était pas possible d’y arriver… Qu'est-ce que cette barque dans laquelle Jésus oblige les disciples à monter ? Ne serait-ce pas la lutte contre les tentations et les circonstances difficiles ?…
Ensuite il a gravi la montagne, à l'écart, pour prier. Pour qui prie-t-il ? Probablement pour les foules, pour que, renvoyées après avoir mangé les pains bénis, elles ne fassent rien de contraire à ce renvoi de Jésus. Pour les disciples aussi…, pour qu’il ne leur arrive rien de mal sur la mer à cause des vagues et du vent contraire. J'ai bien envie de dire que c'est grâce à la prière que Jésus adresse à son Père que les disciples n'ont subi aucun dommage, alors que la mer, les vagues et le vent s’acharnaient contre eux...
Et nous, si un jour nous sommes aux prises avec des tentations inévitables, souvenons-nous que Jésus nous a obligés à nous embarquer ; il n'est pas possible de parvenir à l'autre rive sans supporter l'épreuve des vagues et du vent contraire. Puis, quand nous nous verrons entourés par des difficultés nombreuses et pénibles, fatigués de naviguer au milieu d’elles avec la pauvreté de nos moyens, pensons que notre barque est alors au milieu de la mer, et que ces vagues cherchent à « nous faire naufrage dans notre foi » (1Tm 1,19)… Soyons sûrs alors que vers la fin de la nuit, quand « la nuit sera avancée et le jour tout proche » (Rm 13,12), le Fils de Dieu arrivera près de nous afin de nous rendre la mer bienveillante en marchant sur ses eaux.
(source: Évangile au quotidien)
Dimanche 10 août
Commentaire du jour
Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Commentaire sur l'évangile de Matthieu, livre 11, ch. 5-6 ; PG 13, 913 ; SC 162 (trad. SC p. 287s rev.)
« Passons sur l'autre rive » (Lc 8,22)
« Jésus a obligé les disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l'autre rive, pendant qu’il renvoyait les foules. » Les foules ne pouvaient pas partir vers l'autre rive ; elles n'étaient pas des Hébreux au sens spirituel du mot, qui se traduit : « les gens de l'autre rive ». Cette œuvre était réservée aux disciples de Jésus : partir pour l'autre rive, dépasser le visible et le corporel, ces réalités temporaires, et arriver les premiers vers l'invisible et l'éternel… Et pourtant les disciples n’ont pas pu précéder Jésus sur l'autre rive…; il voulait peut-être leur apprendre par l'expérience que sans lui il n'était pas possible d’y arriver… Qu'est-ce que cette barque dans laquelle Jésus oblige les disciples à monter ? Ne serait-ce pas la lutte contre les tentations et les circonstances difficiles ?…
Ensuite il a gravi la montagne, à l'écart, pour prier. Pour qui prie-t-il ? Probablement pour les foules, pour que, renvoyées après avoir mangé les pains bénis, elles ne fassent rien de contraire à ce renvoi de Jésus. Pour les disciples aussi…, pour qu’il ne leur arrive rien de mal sur la mer à cause des vagues et du vent contraire. J'ai bien envie de dire que c'est grâce à la prière que Jésus adresse à son Père que les disciples n'ont subi aucun dommage, alors que la mer, les vagues et le vent s’acharnaient contre eux...
Et nous, si un jour nous sommes aux prises avec des tentations inévitables, souvenons-nous que Jésus nous a obligés à nous embarquer ; il n'est pas possible de parvenir à l'autre rive sans supporter l'épreuve des vagues et du vent contraire. Puis, quand nous nous verrons entourés par des difficultés nombreuses et pénibles, fatigués de naviguer au milieu d’elles avec la pauvreté de nos moyens, pensons que notre barque est alors au milieu de la mer, et que ces vagues cherchent à « nous faire naufrage dans notre foi » (1Tm 1,19)… Soyons sûrs alors que vers la fin de la nuit, quand « la nuit sera avancée et le jour tout proche » (Rm 13,12), le Fils de Dieu arrivera près de nous afin de nous rendre la mer bienveillante en marchant sur ses eaux.
(source: Évangile au quotidien)
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de mardi le 10 mai
Bienheureux Guerric d'Igny (v. 1080-1157), abbé cistercien
Sermon pour l'Ascension, 1-2 : PL 185, 153-155
« À l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père..., il pria ainsi »
Le Seigneur a prononcé cette prière la veille de sa Passion. Mais il n'est pas hors de propos de l'appliquer au jour de l'Ascension, au moment où il allait quitter définitivement ses « petits enfants » (Jn 13,33), qu'il confiait à son Père. Lui, qui au ciel enseigne et dirige la multitude des anges qu'il a créés, s'était attaché sur la terre un « petit troupeau » (Lc 12,32) de disciples pour les instruire tandis qu'il était présent dans la chair, jusqu'au moment où, leur cœur s'étant élargi, ils pourraient être conduits par l'Esprit. Il aimait ces tout-petits d'un amour digne de sa grandeur. Il les avait détachés de l'amour de ce monde ; il les voyait renoncer à tout espoir d'ici-bas et ne dépendre que de lui seul. Cependant tant qu'il vivait avec eux dans son corps, il ne leur a pas prodigué à la légère les marques de son affection : il s'est montré avec eux plus ferme que tendre, comme il convient à un maître et à un père.
Mais lorsque le moment est venu de les quitter, il semble vaincu par la tendre affection qu'il leur portait, et il ne peut plus leur dissimuler l'immensité de sa douce bonté... D'où ces mots : « Comme il avait aimé les siens qui étaient dans le monde, il les aima jusqu'au bout » (Jn 13,1). Car il a répandu alors en quelque sorte toute la force de son amour pour ses amis avant de se répandre lui-même comme de l'eau pour ses ennemis (Ps 21,15). Il leur a livré le sacrement de son corps et de son sang et leur a prescrit de le célébrer. Je ne sais pas ce qu'il faut admirer le plus : sa puissance ou sa charité, lorsqu'il a inventé cette nouvelle manière de demeurer avec eux pour les consoler de son départ.
Bienheureux Guerric d'Igny (v. 1080-1157), abbé cistercien
Sermon pour l'Ascension, 1-2 : PL 185, 153-155
« À l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père..., il pria ainsi »
Le Seigneur a prononcé cette prière la veille de sa Passion. Mais il n'est pas hors de propos de l'appliquer au jour de l'Ascension, au moment où il allait quitter définitivement ses « petits enfants » (Jn 13,33), qu'il confiait à son Père. Lui, qui au ciel enseigne et dirige la multitude des anges qu'il a créés, s'était attaché sur la terre un « petit troupeau » (Lc 12,32) de disciples pour les instruire tandis qu'il était présent dans la chair, jusqu'au moment où, leur cœur s'étant élargi, ils pourraient être conduits par l'Esprit. Il aimait ces tout-petits d'un amour digne de sa grandeur. Il les avait détachés de l'amour de ce monde ; il les voyait renoncer à tout espoir d'ici-bas et ne dépendre que de lui seul. Cependant tant qu'il vivait avec eux dans son corps, il ne leur a pas prodigué à la légère les marques de son affection : il s'est montré avec eux plus ferme que tendre, comme il convient à un maître et à un père.
Mais lorsque le moment est venu de les quitter, il semble vaincu par la tendre affection qu'il leur portait, et il ne peut plus leur dissimuler l'immensité de sa douce bonté... D'où ces mots : « Comme il avait aimé les siens qui étaient dans le monde, il les aima jusqu'au bout » (Jn 13,1). Car il a répandu alors en quelque sorte toute la force de son amour pour ses amis avant de se répandre lui-même comme de l'eau pour ses ennemis (Ps 21,15). Il leur a livré le sacrement de son corps et de son sang et leur a prescrit de le célébrer. Je ne sais pas ce qu'il faut admirer le plus : sa puissance ou sa charité, lorsqu'il a inventé cette nouvelle manière de demeurer avec eux pour les consoler de son départ.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de mercredi le 11 mai
Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermons sur l'évangile de Jean, n°107
« Je parle ainsi, en ce monde, pour qu'ils aient en eux ma joie, et qu'ils en soient comblés »
Ayant dit à son Père : « Désormais, je ne suis plus dans le monde... ; moi, je viens vers toi » (Jn 17,11), notre Seigneur recommande à son Père ceux qui allaient être privés de sa présence physique : « Père saint, garde en ton nom ceux que tu m'as donnés ». En tant qu'homme Jésus prie Dieu pour les disciples qu'il a reçus de Dieu. Mais attention à la suite : « Pour qu'ils soient un comme nous ». Il ne dit pas : Pour qu'ils soient un avec nous, ou : Pour que nous ne soyons, eux et nous, qu'une seule chose, comme nous sommes un, mais il dit : « Pour qu'ils soient un comme nous ». Qu'ils soient un dans leur nature, comme nous sommes un dans la nôtre. Ces paroles, pour être vraies, exigent que Jésus ait parlé comme ayant la même nature divine que son Père, comme il le dit ailleurs : « Mon Père et moi, nous sommes un » (Jn 10,30). Selon sa nature humaine, il avait dit : « Mon Père est plus grand que moi » (Jn 14,28), mais comme en lui Dieu et l'homme ne font qu'une seule et même personne, nous comprenons qu'il est homme parce qu'il prie, et nous comprenons qu'il est Dieu parce qu'il ne fait qu'un avec celui qu'il prie...
« Et maintenant que je viens à toi, je dis ces choses dans ce monde, pour qu'ils aient en eux ma joie en sa plénitude ». Il n'avait pas encore quitté le monde, il y était toujours, mais puisqu'il allait bientôt le quitter, il n'y était pour ainsi dire déjà plus. Mais quelle est cette joie dont il veut que ses disciples soient comblés ? Il l'a déjà expliqué plus haut, quand il a dit : « Pour qu'ils soient un comme nous ». Cette joie qui est la sienne et qu'il leur a donnée, il leur en prédit l'accomplissement parfait, et c'est pour cela qu'il en parle « dans le monde ». Cette joie, c'est la paix et le bonheur du monde à venir ; pour l'obtenir, il nous faut vivre dans ce monde-ci dans la modération, la justice et la piété.
Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermons sur l'évangile de Jean, n°107
« Je parle ainsi, en ce monde, pour qu'ils aient en eux ma joie, et qu'ils en soient comblés »
Ayant dit à son Père : « Désormais, je ne suis plus dans le monde... ; moi, je viens vers toi » (Jn 17,11), notre Seigneur recommande à son Père ceux qui allaient être privés de sa présence physique : « Père saint, garde en ton nom ceux que tu m'as donnés ». En tant qu'homme Jésus prie Dieu pour les disciples qu'il a reçus de Dieu. Mais attention à la suite : « Pour qu'ils soient un comme nous ». Il ne dit pas : Pour qu'ils soient un avec nous, ou : Pour que nous ne soyons, eux et nous, qu'une seule chose, comme nous sommes un, mais il dit : « Pour qu'ils soient un comme nous ». Qu'ils soient un dans leur nature, comme nous sommes un dans la nôtre. Ces paroles, pour être vraies, exigent que Jésus ait parlé comme ayant la même nature divine que son Père, comme il le dit ailleurs : « Mon Père et moi, nous sommes un » (Jn 10,30). Selon sa nature humaine, il avait dit : « Mon Père est plus grand que moi » (Jn 14,28), mais comme en lui Dieu et l'homme ne font qu'une seule et même personne, nous comprenons qu'il est homme parce qu'il prie, et nous comprenons qu'il est Dieu parce qu'il ne fait qu'un avec celui qu'il prie...
« Et maintenant que je viens à toi, je dis ces choses dans ce monde, pour qu'ils aient en eux ma joie en sa plénitude ». Il n'avait pas encore quitté le monde, il y était toujours, mais puisqu'il allait bientôt le quitter, il n'y était pour ainsi dire déjà plus. Mais quelle est cette joie dont il veut que ses disciples soient comblés ? Il l'a déjà expliqué plus haut, quand il a dit : « Pour qu'ils soient un comme nous ». Cette joie qui est la sienne et qu'il leur a donnée, il leur en prédit l'accomplissement parfait, et c'est pour cela qu'il en parle « dans le monde ». Cette joie, c'est la paix et le bonheur du monde à venir ; pour l'obtenir, il nous faut vivre dans ce monde-ci dans la modération, la justice et la piété.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de jeudi le 12 mai
Isaac de l'Étoile (?-v. 1171), moine cistercien
Sermon 42, pour l'Ascension
« Pour qu'ils aient en eux l'amour dont tu m'as aimé, et que moi aussi, je sois en eux »
Comme la tête et le corps d'un homme ne font qu'un seul et même homme, le fils de la Vierge et ses membres, les élus, ne font qu'un seul et même homme et un seul Fils de l'homme. C'est le Christ total et complet, Tête et corps, dont parle l'Écriture. Oui, tous les membres ensemble forment un seul corps qui, avec sa Tête, constitue l'unique Fils de l'homme qui, avec le Fils de Dieu, constitue l'unique Fils de Dieu, de même qu'avec Dieu il constitue un seul Dieu. Ainsi le corps tout entier, avec sa Tête, est Fils de l'homme et Fils de Dieu, et Dieu par conséquent. D'où cette parole : « Père, je veux que, de même que moi et toi nous sommes un, eux aussi soient un avec nous ». C'est pourquoi, conformément à cette affirmation fréquente de l'Écriture, le corps n'est pas sans la Tête, ni la Tête sans le corps, pas plus que la Tête et le corps ne sont sans Dieu. Tel est le Christ total...
Ainsi les croyants, membres spirituels du Christ, peuvent tous dire en vérité qu'ils sont ce qu'il est lui-même, à savoir Fils de Dieu, et Dieu. Mais ce qu'il est par nature, eux le sont comme membres associés ; ce qu'il est en plénitude, eux le sont par participation. Bref, s'il est Fils de Dieu par son origine, ses membres le sont...par adoption, selon cette parole de l'apôtre Paul : « Vous avez reçu un Esprit de fils adoptifs, qui nous fait nous écrier : Abba, Père » (Rm 8,15). Avec cet Esprit, « il leur a donné pouvoir de devenir enfants de Dieu » (Jn 1,12), afin que, selon l'enseignement « du premier-né d'une multitude de frères » (Rm 8,29), ils apprennent à dire : « Notre Père qui es aux cieux » (Mt 6,9).
Isaac de l'Étoile (?-v. 1171), moine cistercien
Sermon 42, pour l'Ascension
« Pour qu'ils aient en eux l'amour dont tu m'as aimé, et que moi aussi, je sois en eux »
Comme la tête et le corps d'un homme ne font qu'un seul et même homme, le fils de la Vierge et ses membres, les élus, ne font qu'un seul et même homme et un seul Fils de l'homme. C'est le Christ total et complet, Tête et corps, dont parle l'Écriture. Oui, tous les membres ensemble forment un seul corps qui, avec sa Tête, constitue l'unique Fils de l'homme qui, avec le Fils de Dieu, constitue l'unique Fils de Dieu, de même qu'avec Dieu il constitue un seul Dieu. Ainsi le corps tout entier, avec sa Tête, est Fils de l'homme et Fils de Dieu, et Dieu par conséquent. D'où cette parole : « Père, je veux que, de même que moi et toi nous sommes un, eux aussi soient un avec nous ». C'est pourquoi, conformément à cette affirmation fréquente de l'Écriture, le corps n'est pas sans la Tête, ni la Tête sans le corps, pas plus que la Tête et le corps ne sont sans Dieu. Tel est le Christ total...
Ainsi les croyants, membres spirituels du Christ, peuvent tous dire en vérité qu'ils sont ce qu'il est lui-même, à savoir Fils de Dieu, et Dieu. Mais ce qu'il est par nature, eux le sont comme membres associés ; ce qu'il est en plénitude, eux le sont par participation. Bref, s'il est Fils de Dieu par son origine, ses membres le sont...par adoption, selon cette parole de l'apôtre Paul : « Vous avez reçu un Esprit de fils adoptifs, qui nous fait nous écrier : Abba, Père » (Rm 8,15). Avec cet Esprit, « il leur a donné pouvoir de devenir enfants de Dieu » (Jn 1,12), afin que, selon l'enseignement « du premier-né d'une multitude de frères » (Rm 8,29), ils apprennent à dire : « Notre Père qui es aux cieux » (Mt 6,9).
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de vendredi le 13 mai
Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Homélies sur l'évangile de Jean
« Le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis » (Jn 10,11)
Ce qui par-dessus tout nous attire la bienveillance d'en haut, c'est la sollicitude envers le prochain. C'est pourquoi le Christ exige cette disposition de Pierre : « Simon, fils de Jean, m'aimes-tu plus que ceux-ci ? Il lui répondit : Oui, Seigneur, tu sais que je t'aime. Et Jésus de lui dire : Pais mes brebis. » Pourquoi, laissant de côté les autres apôtres, Jésus s'adresse-t-il à Pierre à leur sujet ? C'est que Pierre était le premier parmi les apôtres, leur porte-parole, le chef de leur collège, si bien que Paul lui-même est venu un jour le consulter de préférence aux autres (Ga 1,18). Pour bien montrer à Pierre qu'il devait avoir confiance et que son reniement était effacé, Jésus lui donne maintenant la primauté parmi ses frères. Il ne mentionne pas son reniement et ne lui fait pas honte du passé. « Si tu m'aimes, lui dit-il, sois à la tête de tes frères ; et le fervent amour que tu m'as toujours manifesté avec tant de joie, prouve-le maintenant. La vie que tu te disais sur le point de donner pour moi, donne-la pour mes brebis »...
Mais Pierre est troublé à la pensée qu'il pourrait avoir l'impression d'aimer tout en n'aimant pas réellement. Autant, se dit-il, j'étais sûr de moi et affirmatif dans le passé, autant je suis confondu maintenant. Jésus l'interroge trois fois, et trois fois il lui donne le même ordre. Il lui montre ainsi quel prix il attache au soin de ses brebis, puisqu'il en fait la plus grande preuve d'amour envers lui.
Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Homélies sur l'évangile de Jean
« Le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis » (Jn 10,11)
Ce qui par-dessus tout nous attire la bienveillance d'en haut, c'est la sollicitude envers le prochain. C'est pourquoi le Christ exige cette disposition de Pierre : « Simon, fils de Jean, m'aimes-tu plus que ceux-ci ? Il lui répondit : Oui, Seigneur, tu sais que je t'aime. Et Jésus de lui dire : Pais mes brebis. » Pourquoi, laissant de côté les autres apôtres, Jésus s'adresse-t-il à Pierre à leur sujet ? C'est que Pierre était le premier parmi les apôtres, leur porte-parole, le chef de leur collège, si bien que Paul lui-même est venu un jour le consulter de préférence aux autres (Ga 1,18). Pour bien montrer à Pierre qu'il devait avoir confiance et que son reniement était effacé, Jésus lui donne maintenant la primauté parmi ses frères. Il ne mentionne pas son reniement et ne lui fait pas honte du passé. « Si tu m'aimes, lui dit-il, sois à la tête de tes frères ; et le fervent amour que tu m'as toujours manifesté avec tant de joie, prouve-le maintenant. La vie que tu te disais sur le point de donner pour moi, donne-la pour mes brebis »...
Mais Pierre est troublé à la pensée qu'il pourrait avoir l'impression d'aimer tout en n'aimant pas réellement. Autant, se dit-il, j'étais sûr de moi et affirmatif dans le passé, autant je suis confondu maintenant. Jésus l'interroge trois fois, et trois fois il lui donne le même ordre. Il lui montre ainsi quel prix il attache au soin de ses brebis, puisqu'il en fait la plus grande preuve d'amour envers lui.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de samedi le 14 mai
Saint Laurent Justinien (1381-1455), chanoine régulier, puis évêque de Venise
Sermon pour la fête de St Matthias
Dieu choisit l'apôtre Matthias
L'apôtre Paul écrit : « Ô abîme de la richesse et de la science de Dieu ! Que ses jugements sont impénétrables et ses voies inaccessibles ! » (Rm 11,33)... Et un psaume dit : « Tu as tout fait avec sagesse » (103,24), c'est-à-dire dans ton Verbe, ta Parole éternelle. Si c'est dans le Verbe et par le Verbe que tout a été fait (Jn 1,3), qui doutera que c'est avec sagesse, et qu'il a parfaitement choisi ses disciples, sans partialité ? « Il nous a choisis en lui, dit l'apôtre Paul, dès avant la création du monde » (Ép 1,4)...
Considérons le choix de Matthias. Les apôtres avaient choisi Joseph Barsabbas et Matthias... ; ensuite ils ont proposé leur choix à celui qui juge selon le cœur et qui « connaissait le cœur de chacun » d'eux, afin qu'il montre lequel des deux lui-même avait choisi. Et il avait sûrement choisi Matthias pour cet honneur avant que soit jeté le sort, avant même que soit créé le monde...
« Tout ce que vous demanderez dans la prière, dit le Seigneur, tenez-le pour obtenu, et vous l'obtiendrez » (Mc 11,24). C'est pourquoi l'Église a coutume de prier d'un commun accord toutes les fois qu'elle pense devoir demander quelque chose au Seigneur ; aucun moyen n'a autant de prise sur la volonté de Dieu que la prière, si du moins elle est faite avec foi, sérénité, humilité et persévérance. Le tirage au sort n'a donc porté aucun préjudice au choix de ce glorieux apôtre puisque, comme l'Écriture en témoigne, les apôtres ont commencé par prier ; c'est plutôt en réponse à leur prière que Dieu leur a inspiré de tirer au sort pour cette élection. D'autre part, Matthias n'a pas obtenu une grâce moins grande que Pierre, ou que les autres apôtres, bien qu'il soit appelé le dernier. Il a reçu l'Esprit avec la même plénitude que les autres, et les mêmes dons spirituels qu'eux. L'Esprit Saint, en se posant sur lui, l'a rempli de charité ; il lui a donné de s'exprimer en toutes les langues, de faire des miracles, de convertir les nations, de prêcher le Christ et de remporter le triomphe du martyre.
Saint Laurent Justinien (1381-1455), chanoine régulier, puis évêque de Venise
Sermon pour la fête de St Matthias
Dieu choisit l'apôtre Matthias
L'apôtre Paul écrit : « Ô abîme de la richesse et de la science de Dieu ! Que ses jugements sont impénétrables et ses voies inaccessibles ! » (Rm 11,33)... Et un psaume dit : « Tu as tout fait avec sagesse » (103,24), c'est-à-dire dans ton Verbe, ta Parole éternelle. Si c'est dans le Verbe et par le Verbe que tout a été fait (Jn 1,3), qui doutera que c'est avec sagesse, et qu'il a parfaitement choisi ses disciples, sans partialité ? « Il nous a choisis en lui, dit l'apôtre Paul, dès avant la création du monde » (Ép 1,4)...
Considérons le choix de Matthias. Les apôtres avaient choisi Joseph Barsabbas et Matthias... ; ensuite ils ont proposé leur choix à celui qui juge selon le cœur et qui « connaissait le cœur de chacun » d'eux, afin qu'il montre lequel des deux lui-même avait choisi. Et il avait sûrement choisi Matthias pour cet honneur avant que soit jeté le sort, avant même que soit créé le monde...
« Tout ce que vous demanderez dans la prière, dit le Seigneur, tenez-le pour obtenu, et vous l'obtiendrez » (Mc 11,24). C'est pourquoi l'Église a coutume de prier d'un commun accord toutes les fois qu'elle pense devoir demander quelque chose au Seigneur ; aucun moyen n'a autant de prise sur la volonté de Dieu que la prière, si du moins elle est faite avec foi, sérénité, humilité et persévérance. Le tirage au sort n'a donc porté aucun préjudice au choix de ce glorieux apôtre puisque, comme l'Écriture en témoigne, les apôtres ont commencé par prier ; c'est plutôt en réponse à leur prière que Dieu leur a inspiré de tirer au sort pour cette élection. D'autre part, Matthias n'a pas obtenu une grâce moins grande que Pierre, ou que les autres apôtres, bien qu'il soit appelé le dernier. Il a reçu l'Esprit avec la même plénitude que les autres, et les mêmes dons spirituels qu'eux. L'Esprit Saint, en se posant sur lui, l'a rempli de charité ; il lui a donné de s'exprimer en toutes les langues, de faire des miracles, de convertir les nations, de prêcher le Christ et de remporter le triomphe du martyre.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de dimanche le 15 mai
Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 155, 5-6 ; PL 38, 843
Pentecôte, l'achèvement de Pâques
Le peuple juif célébrait la Pâque, vous le savez, par l'immolation d'un agneau qu'il mangeait avec des pains azymes. Cette immolation de l'agneau symbolisait l'immolation de Jésus Christ et les pains azymes la vie nouvelle purifiée de l'ancien levain... Et, cinquante jours après la Pâque, ce peuple fêtait le moment où Dieu a donné sur le mont Sinaï la Loi écrite de son doigt. À la préfiguration de la Pâque succède la Pâque en plénitude (1Co 5,7) ; Jésus Christ est immolé et nous fait passer de la mort à la vie. Le mot Pâque, en effet, signifie « passage », ce qu'exprime l'évangéliste quand il dit : « L'heure était venue où Jésus devait passer de ce monde à son Père » (Jn 13,1)...
La nouvelle Pâque est donc célébrée, le Seigneur est ressuscité, il nous fait passer de la mort à la vie..., et cinquante jours après, l'Esprit Saint, « le doigt de Dieu » (Lc 11,20), descend sur les disciples. Mais voyez quelle différence dans les circonstances. Là le peuple se tenait au loin : c'était la crainte et non l'amour qui le dominait... ; Dieu est descendu sur le mont Sinaï au milieu du feu, frappant le peuple d'épouvante... Au contraire, lorsque l'Esprit Saint est descendu, les disciples « étaient tous ensemble en un même lieu », et l'Esprit, loin de les effrayer du haut de la montagne, est entré dans la maison où ils étaient réunis (Ac 2,1s)...
« Ils virent, dit l'Écriture, comme un sorte de feu qui se partageait en langues. » Était-ce un feu qui provoquait la peur ? Pas du tout. « Ces langues se posèrent sur chacun d'eux et ils commencèrent à parler diverses langues selon que l'Esprit leur donnait de s'exprimer. » Écoutez la langue qui parle et comprenez que c'est l'Esprit qui écrit, non sur la pierre mais dans les cœurs (Ex 31,18 ; 2Co 3,3). Ainsi donc, « la Loi de l'Esprit de vie » (Rm 8,2), écrite dans le cœur et non sur la pierre, est en Jésus Christ en qui la Pâque a été célébrée en toute vérité.
Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 155, 5-6 ; PL 38, 843
Pentecôte, l'achèvement de Pâques
Le peuple juif célébrait la Pâque, vous le savez, par l'immolation d'un agneau qu'il mangeait avec des pains azymes. Cette immolation de l'agneau symbolisait l'immolation de Jésus Christ et les pains azymes la vie nouvelle purifiée de l'ancien levain... Et, cinquante jours après la Pâque, ce peuple fêtait le moment où Dieu a donné sur le mont Sinaï la Loi écrite de son doigt. À la préfiguration de la Pâque succède la Pâque en plénitude (1Co 5,7) ; Jésus Christ est immolé et nous fait passer de la mort à la vie. Le mot Pâque, en effet, signifie « passage », ce qu'exprime l'évangéliste quand il dit : « L'heure était venue où Jésus devait passer de ce monde à son Père » (Jn 13,1)...
La nouvelle Pâque est donc célébrée, le Seigneur est ressuscité, il nous fait passer de la mort à la vie..., et cinquante jours après, l'Esprit Saint, « le doigt de Dieu » (Lc 11,20), descend sur les disciples. Mais voyez quelle différence dans les circonstances. Là le peuple se tenait au loin : c'était la crainte et non l'amour qui le dominait... ; Dieu est descendu sur le mont Sinaï au milieu du feu, frappant le peuple d'épouvante... Au contraire, lorsque l'Esprit Saint est descendu, les disciples « étaient tous ensemble en un même lieu », et l'Esprit, loin de les effrayer du haut de la montagne, est entré dans la maison où ils étaient réunis (Ac 2,1s)...
« Ils virent, dit l'Écriture, comme un sorte de feu qui se partageait en langues. » Était-ce un feu qui provoquait la peur ? Pas du tout. « Ces langues se posèrent sur chacun d'eux et ils commencèrent à parler diverses langues selon que l'Esprit leur donnait de s'exprimer. » Écoutez la langue qui parle et comprenez que c'est l'Esprit qui écrit, non sur la pierre mais dans les cœurs (Ex 31,18 ; 2Co 3,3). Ainsi donc, « la Loi de l'Esprit de vie » (Rm 8,2), écrite dans le cœur et non sur la pierre, est en Jésus Christ en qui la Pâque a été célébrée en toute vérité.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de lundi le 16 mai
Saint Cyrille de Jérusalem (313-350), évêque de Jérusalem et docteur de l'Église
Catéchèses baptismales
La transmission du Credo : « Je crois ! Viens en aide à mon peu de foi! »
Qu'il s'agisse d'étudier la foi ou de la confesser, acquiers et retiens seulement celle qui t'est transmise aujourd'hui par l'Église, celle qui s'appuie sur toute l'Écriture. Tous ne peuvent pas lire les Écritures ; les uns à cause de leur ignorance, les autres parce que leurs occupations les éloignent de la connaissance. Pour que cette ignorance n'entraîne pas la mort de l'âme, nous renfermons dans ces quelques versets du Credo tout l'enseignement de la foi...
La foi dont tu viens d'entendre le texte, garde-la dans ta mémoire. Reçois aussi, quand le moment sera venu, sur chacun de ses articles, le témoignage des divines Écritures. Car ce n'est pas le caprice des hommes qui a composé ce résumé de la foi ; on a choisi les points les plus importants, à travers toute l'Écriture, pour récapituler l'ensemble de la foi. Et de même que la semence de moutarde renferme dans une petite graine de nombreux rameaux (Mt 13,32), de même ce symbole de la foi, en peu de mots, enveloppe toute la sagesse de la dévotion contenue dans l'Ancien et le Nouveau Testament.
Faites donc attention, mes frères, gardez l'enseignement qui vous est transmis maintenant, et « gravez-le sur les tables de vos cœurs » (2Co 3,3)... Comme dit l'apôtre Paul : « Je vous en adjure, en présence de Dieu qui donne vie à toutes choses et en présence de Jésus Christ qui a rendu témoignage devant Ponce Pilate dans une belle profession de foi : gardez sans tache cette foi qui vous a été transmise, jusqu'à la manifestation de notre Seigneur Jésus Christ » (1Tm 6,13s).
Saint Cyrille de Jérusalem (313-350), évêque de Jérusalem et docteur de l'Église
Catéchèses baptismales
La transmission du Credo : « Je crois ! Viens en aide à mon peu de foi! »
Qu'il s'agisse d'étudier la foi ou de la confesser, acquiers et retiens seulement celle qui t'est transmise aujourd'hui par l'Église, celle qui s'appuie sur toute l'Écriture. Tous ne peuvent pas lire les Écritures ; les uns à cause de leur ignorance, les autres parce que leurs occupations les éloignent de la connaissance. Pour que cette ignorance n'entraîne pas la mort de l'âme, nous renfermons dans ces quelques versets du Credo tout l'enseignement de la foi...
La foi dont tu viens d'entendre le texte, garde-la dans ta mémoire. Reçois aussi, quand le moment sera venu, sur chacun de ses articles, le témoignage des divines Écritures. Car ce n'est pas le caprice des hommes qui a composé ce résumé de la foi ; on a choisi les points les plus importants, à travers toute l'Écriture, pour récapituler l'ensemble de la foi. Et de même que la semence de moutarde renferme dans une petite graine de nombreux rameaux (Mt 13,32), de même ce symbole de la foi, en peu de mots, enveloppe toute la sagesse de la dévotion contenue dans l'Ancien et le Nouveau Testament.
Faites donc attention, mes frères, gardez l'enseignement qui vous est transmis maintenant, et « gravez-le sur les tables de vos cœurs » (2Co 3,3)... Comme dit l'apôtre Paul : « Je vous en adjure, en présence de Dieu qui donne vie à toutes choses et en présence de Jésus Christ qui a rendu témoignage devant Ponce Pilate dans une belle profession de foi : gardez sans tache cette foi qui vous a été transmise, jusqu'à la manifestation de notre Seigneur Jésus Christ » (1Tm 6,13s).
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de jeudi le 19 mai
Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Sermon sur le diable tentateur
Des chemins pour entrer dans la vie éternelle
Voulez-vous que je vous indique les chemins de la conversion ? Ils sont nombreux, variés et différents, mais tous conduisent au ciel. Le premier chemin de la conversion, c'est la condamnation de nos fautes. « Commence toi-même par dire tes fautes, pour être justifié » (Is 43,26). Et c'est pourquoi le prophète disait : « J'ai dit : Je veux confesser au Seigneur les iniquités que j'ai commises ; et toi, tu as pardonné le péché de mon cœur » (Ps 31,5). Condamne donc toi-même les fautes que tu as commises, et cela suffira pour que le Maître t'exauce. Celui qui condamne ses fautes, en effet, craindra davantage d'y retomber...
Il y en a un deuxième, qui n'est pas inférieur à celui-là, c'est de ne pas garder rancune à nos ennemis, de dominer notre colère pour pardonner les offenses de nos compagnons de service, car c'est ainsi que nous obtiendrons le pardon de celles que nous avons commises contre le Maître ; c'est la deuxième manière d'obtenir la purification de nos fautes. « Si vous pardonnez à vos débiteurs, dit le Seigneur, mon Père qui est aux cieux vous pardonnera aussi » (Mt 6,14).
Tu veux connaître le troisième chemin de la conversion ? C'est la prière fervente et attentive que tu feras du fond du cœur... Le quatrième chemin, c'est l'aumône ; elle a une puissance considérable et indicible... Ensuite, la modestie et l'humilité ne sont pas des moyens inférieurs pour détruire les péchés à la racine. Nous en avons pour témoin le publicain qui ne pouvait pas proclamer ses bonnes actions, mais qui les a toutes remplacées par l'offrande de son humilité et a déposé ainsi le lourd fardeau de ses fautes (Lc 18,9s).
Nous venons d'indiquer cinq chemins de la conversion... Ne reste donc pas inactif, mais chaque jour emprunte tous ces chemins. Ce sont des chemins faciles et tu ne peux pas prétexter ta misère.
Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Sermon sur le diable tentateur
Des chemins pour entrer dans la vie éternelle
Voulez-vous que je vous indique les chemins de la conversion ? Ils sont nombreux, variés et différents, mais tous conduisent au ciel. Le premier chemin de la conversion, c'est la condamnation de nos fautes. « Commence toi-même par dire tes fautes, pour être justifié » (Is 43,26). Et c'est pourquoi le prophète disait : « J'ai dit : Je veux confesser au Seigneur les iniquités que j'ai commises ; et toi, tu as pardonné le péché de mon cœur » (Ps 31,5). Condamne donc toi-même les fautes que tu as commises, et cela suffira pour que le Maître t'exauce. Celui qui condamne ses fautes, en effet, craindra davantage d'y retomber...
Il y en a un deuxième, qui n'est pas inférieur à celui-là, c'est de ne pas garder rancune à nos ennemis, de dominer notre colère pour pardonner les offenses de nos compagnons de service, car c'est ainsi que nous obtiendrons le pardon de celles que nous avons commises contre le Maître ; c'est la deuxième manière d'obtenir la purification de nos fautes. « Si vous pardonnez à vos débiteurs, dit le Seigneur, mon Père qui est aux cieux vous pardonnera aussi » (Mt 6,14).
Tu veux connaître le troisième chemin de la conversion ? C'est la prière fervente et attentive que tu feras du fond du cœur... Le quatrième chemin, c'est l'aumône ; elle a une puissance considérable et indicible... Ensuite, la modestie et l'humilité ne sont pas des moyens inférieurs pour détruire les péchés à la racine. Nous en avons pour témoin le publicain qui ne pouvait pas proclamer ses bonnes actions, mais qui les a toutes remplacées par l'offrande de son humilité et a déposé ainsi le lourd fardeau de ses fautes (Lc 18,9s).
Nous venons d'indiquer cinq chemins de la conversion... Ne reste donc pas inactif, mais chaque jour emprunte tous ces chemins. Ce sont des chemins faciles et tu ne peux pas prétexter ta misère.
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de vendredi le 20 mai
Concile Vatican II
Constitution dogmatique sur l'Eglise dans le monde de ce temps « Gaudium et spes », § 48
« Maris, aimez votre femme à l'exemple du Christ : il a aimé l'Eglise, il s'est livré pour elle » (Ep 5,25)
L'homme et la femme qui, par l'alliance conjugale « ne sont plus deux mais une seule chair », s'aident et se soutiennent mutuellement par l'union intime de leurs personnes et de leurs activités ; ils prennent ainsi conscience de leur unité et l'approfondissent sans cesse davantage. Cette union intime, don réciproque de deux personnes, non moins que le bien des enfants, exigent l'entière fidélité des époux et requièrent leur unité indissoluble.
Le Christ Seigneur a comblé de bénédictions cet amour aux aspects multiples, issu de la source divine de la charité, et constitué à l'image de son union avec l'Église (Ep 5,32). De même en effet que Dieu a pris autrefois l'initiative d'une alliance d'amour et de fidélité avec son peuple, ainsi, maintenant, le Sauveur des hommes, Époux de l'Église, vient à la rencontre des époux chrétiens par le sacrement de mariage. Il continue de demeurer avec eux pour que les époux, par leur don mutuel, puissent s'aimer dans une fidélité perpétuelle, comme lui-même a aimé l'Église et s'est livré pour elle (Ep 5,25).
L'amour conjugal authentique est assumé dans l'amour divin et il est dirigé et enrichi par la puissance rédemptrice du Christ et l'action salvifique de l'Église, afin de conduire efficacement à Dieu les époux, de les aider et de les affermir dans leur mission sublime de père et de mère. C'est pourquoi les époux chrétiens, pour accomplir dignement les devoirs de leur état, sont fortifiés et comme consacrés par un sacrement spécial ; en accomplissant leur mission conjugale et familiale avec la force de ce sacrement, pénétrés de l'Esprit du Christ qui imprègne toute leur vie de foi, d'espérance et de charité, ils parviennent de plus en plus à leur perfection personnelle et à leur sanctification mutuelle ; c'est ainsi qu'ensemble ils contribuent à la glorification de Dieu.
Concile Vatican II
Constitution dogmatique sur l'Eglise dans le monde de ce temps « Gaudium et spes », § 48
« Maris, aimez votre femme à l'exemple du Christ : il a aimé l'Eglise, il s'est livré pour elle » (Ep 5,25)
L'homme et la femme qui, par l'alliance conjugale « ne sont plus deux mais une seule chair », s'aident et se soutiennent mutuellement par l'union intime de leurs personnes et de leurs activités ; ils prennent ainsi conscience de leur unité et l'approfondissent sans cesse davantage. Cette union intime, don réciproque de deux personnes, non moins que le bien des enfants, exigent l'entière fidélité des époux et requièrent leur unité indissoluble.
Le Christ Seigneur a comblé de bénédictions cet amour aux aspects multiples, issu de la source divine de la charité, et constitué à l'image de son union avec l'Église (Ep 5,32). De même en effet que Dieu a pris autrefois l'initiative d'une alliance d'amour et de fidélité avec son peuple, ainsi, maintenant, le Sauveur des hommes, Époux de l'Église, vient à la rencontre des époux chrétiens par le sacrement de mariage. Il continue de demeurer avec eux pour que les époux, par leur don mutuel, puissent s'aimer dans une fidélité perpétuelle, comme lui-même a aimé l'Église et s'est livré pour elle (Ep 5,25).
L'amour conjugal authentique est assumé dans l'amour divin et il est dirigé et enrichi par la puissance rédemptrice du Christ et l'action salvifique de l'Église, afin de conduire efficacement à Dieu les époux, de les aider et de les affermir dans leur mission sublime de père et de mère. C'est pourquoi les époux chrétiens, pour accomplir dignement les devoirs de leur état, sont fortifiés et comme consacrés par un sacrement spécial ; en accomplissant leur mission conjugale et familiale avec la force de ce sacrement, pénétrés de l'Esprit du Christ qui imprègne toute leur vie de foi, d'espérance et de charité, ils parviennent de plus en plus à leur perfection personnelle et à leur sanctification mutuelle ; c'est ainsi qu'ensemble ils contribuent à la glorification de Dieu.
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de samedi le 21 mai
Isaac le Syrien (7e siècle), moine près de Mossoul
Discours ascétiques
« Celui qui n'accueille pas le royaume de Dieu à la manière d'un enfant n'y entrera pas »
Toi le plus petit des hommes, veux-tu trouver la vie ? Garde en toi la foi et l'humilité, et tu trouveras en elles la compassion, le secours, les paroles que Dieu dira dans ton cœur, et aussi celui qui te garde et demeure secrètement et visiblement près de toi. Veux-tu découvrir ce que donne la vie ? Marche sur la voie de la simplicité. Ne prétends rien connaître devant Dieu. La foi suit la simplicité. Mais la présomption suit la subtilité de la connaissance et les détours de la pensée ; elle éloigne de Dieu.
Quand tu viens devant Dieu par la prière, sois dans ta pensée tout petit, comme la fourmi,... comme un enfant qui balbutie. Ne dis rien devant lui que tu prétendes savoir, mais approche Dieu avec un cœur d'enfant. Va devant lui pour recevoir cette sollicitude avec laquelle les pères veillent sur leurs tout petits enfants. On l'a dit : « Le Seigneur garde les petits enfants. » Celui qui est comme un petit enfant peut approcher un serpent et le serpent ne lui fait pas de mal... Dans son innocence, le corps de celui qui est comme un petit enfant est tel qu'il est couvert d'un vêtement invisible par cette providence cachée qui garde ses membres fragiles, pour que rien ne puisse lui faire du mal.
Isaac le Syrien (7e siècle), moine près de Mossoul
Discours ascétiques
« Celui qui n'accueille pas le royaume de Dieu à la manière d'un enfant n'y entrera pas »
Toi le plus petit des hommes, veux-tu trouver la vie ? Garde en toi la foi et l'humilité, et tu trouveras en elles la compassion, le secours, les paroles que Dieu dira dans ton cœur, et aussi celui qui te garde et demeure secrètement et visiblement près de toi. Veux-tu découvrir ce que donne la vie ? Marche sur la voie de la simplicité. Ne prétends rien connaître devant Dieu. La foi suit la simplicité. Mais la présomption suit la subtilité de la connaissance et les détours de la pensée ; elle éloigne de Dieu.
Quand tu viens devant Dieu par la prière, sois dans ta pensée tout petit, comme la fourmi,... comme un enfant qui balbutie. Ne dis rien devant lui que tu prétendes savoir, mais approche Dieu avec un cœur d'enfant. Va devant lui pour recevoir cette sollicitude avec laquelle les pères veillent sur leurs tout petits enfants. On l'a dit : « Le Seigneur garde les petits enfants. » Celui qui est comme un petit enfant peut approcher un serpent et le serpent ne lui fait pas de mal... Dans son innocence, le corps de celui qui est comme un petit enfant est tel qu'il est couvert d'un vêtement invisible par cette providence cachée qui garde ses membres fragiles, pour que rien ne puisse lui faire du mal.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de dimanche le 22 mai
Sainte Trinité, solennité
Catéchisme de l'Église catholique
§261-267
« Un seul Dieu..., un seul Seigneur, dans la trinité des personnes et l'unité de leur nature » (Préface)
Le mystère de la Très Sainte Trinité est le mystère central de la foi et de la vie chrétienne. Dieu seul peut nous en donner la connaissance en se révélant comme Père, Fils et Saint Esprit. L'incarnation du Fils de Dieu révèle que Dieu est le Père éternel et que le Fils est de même nature que le Père, c'est-à-dire qu'il est en lui et avec lui le même Dieu unique. La mission du Saint Esprit, envoyé par le Père au nom du Fils et par le Fils « d'auprès du Père » (Jn 15,26) révèle qu'il est avec eux le même Dieu unique. « Avec le Père et le Fils il reçoit même adoration et même gloire » (Credo)...
Par la grâce du baptême « au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit » (Mt 28,19) nous sommes appelés à partager la vie de la bienheureuse Trinité, ici-bas dans l'obscurité de la foi, et au-delà de la mort dans la lumière éternelle.
« La foi catholique consiste en ceci : vénérer un seul Dieu dans la trinité et la trinité dans l'unité, sans confondre les personnes, sans diviser la substance : car autre est la personne du Père, autre celle du Fils, autre celle de l'Esprit Saint ; mais du Père, du Fils et de l'Esprit Saint une est la divinité, égale la gloire, coéternelle la majesté » (Credo Quicumque).
Inséparables dans ce qu'elles sont, les personnes divines sont aussi inséparables dans ce qu'elles font. Mais dans l'unique opération divine chacune manifeste ce qui lui est propre dans la Trinité, surtout dans les missions divines de l'incarnation du Fils et du don du Saint Esprit.
Sainte Trinité, solennité
Catéchisme de l'Église catholique
§261-267
« Un seul Dieu..., un seul Seigneur, dans la trinité des personnes et l'unité de leur nature » (Préface)
Le mystère de la Très Sainte Trinité est le mystère central de la foi et de la vie chrétienne. Dieu seul peut nous en donner la connaissance en se révélant comme Père, Fils et Saint Esprit. L'incarnation du Fils de Dieu révèle que Dieu est le Père éternel et que le Fils est de même nature que le Père, c'est-à-dire qu'il est en lui et avec lui le même Dieu unique. La mission du Saint Esprit, envoyé par le Père au nom du Fils et par le Fils « d'auprès du Père » (Jn 15,26) révèle qu'il est avec eux le même Dieu unique. « Avec le Père et le Fils il reçoit même adoration et même gloire » (Credo)...
Par la grâce du baptême « au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit » (Mt 28,19) nous sommes appelés à partager la vie de la bienheureuse Trinité, ici-bas dans l'obscurité de la foi, et au-delà de la mort dans la lumière éternelle.
« La foi catholique consiste en ceci : vénérer un seul Dieu dans la trinité et la trinité dans l'unité, sans confondre les personnes, sans diviser la substance : car autre est la personne du Père, autre celle du Fils, autre celle de l'Esprit Saint ; mais du Père, du Fils et de l'Esprit Saint une est la divinité, égale la gloire, coéternelle la majesté » (Credo Quicumque).
Inséparables dans ce qu'elles sont, les personnes divines sont aussi inséparables dans ce qu'elles font. Mais dans l'unique opération divine chacune manifeste ce qui lui est propre dans la Trinité, surtout dans les missions divines de l'incarnation du Fils et du don du Saint Esprit.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de lundi le 23 mai
Saint Basile (v. 330-379), moine et évêque de Césarée en Cappadoce, docteur de l'Église
Homélie 7, sur la richesse
« À ces mots..., il s'en alla tout triste »
Le cas du jeune homme riche et de ses semblables me fait songer à celui d'un voyageur qui, désireux de visiter une ville, vient jusqu'au pied des murs, trouve là une auberge, y descend et, découragé par les derniers pas qui lui restent à faire, perd alors le bénéfice des fatigues de son voyage et se défend de visiter les beautés de la ville. Tels sont ceux qui observent les commandements, mais se révoltent à l'idée de perdre leurs biens. J'en connais beaucoup qui jeûnent, prient, font pénitence, et pratiquent très bien toutes sortes d'œuvres de piété, mais ne versent pas une obole aux pauvres. Que leur servent les autres vertus ?
Ils n'entreront pas au Royaume des cieux, car « il est plus facile à un chameau de passer par un trou d'aiguille qu'à un riche d'entrer dans le Royaume des cieux ». Parole claire, et son auteur ne ment pas, mais rares sont ceux qui se laissent toucher. « Comment vivrons-nous quand nous serons dépouillés de tout ? s'écrient-ils. Quelle existence mènerons-nous lorsque tout sera vendu et qu'il n'y aura plus de propriétés ? » Ne me demandez pas quel dessein profond sous-tend les commandements de Dieu. Celui qui a établi nos lois sait aussi l'art de concilier l'impossible avec la loi.
Saint Basile (v. 330-379), moine et évêque de Césarée en Cappadoce, docteur de l'Église
Homélie 7, sur la richesse
« À ces mots..., il s'en alla tout triste »
Le cas du jeune homme riche et de ses semblables me fait songer à celui d'un voyageur qui, désireux de visiter une ville, vient jusqu'au pied des murs, trouve là une auberge, y descend et, découragé par les derniers pas qui lui restent à faire, perd alors le bénéfice des fatigues de son voyage et se défend de visiter les beautés de la ville. Tels sont ceux qui observent les commandements, mais se révoltent à l'idée de perdre leurs biens. J'en connais beaucoup qui jeûnent, prient, font pénitence, et pratiquent très bien toutes sortes d'œuvres de piété, mais ne versent pas une obole aux pauvres. Que leur servent les autres vertus ?
Ils n'entreront pas au Royaume des cieux, car « il est plus facile à un chameau de passer par un trou d'aiguille qu'à un riche d'entrer dans le Royaume des cieux ». Parole claire, et son auteur ne ment pas, mais rares sont ceux qui se laissent toucher. « Comment vivrons-nous quand nous serons dépouillés de tout ? s'écrient-ils. Quelle existence mènerons-nous lorsque tout sera vendu et qu'il n'y aura plus de propriétés ? » Ne me demandez pas quel dessein profond sous-tend les commandements de Dieu. Celui qui a établi nos lois sait aussi l'art de concilier l'impossible avec la loi.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de mercredi le 25 mai
Saint Ephrem (v. 306-373), diacre en Syrie, docteur de l'Église
Commentaire de l'Évangile concordant
« Le Fils de l'homme est venu... pour donner sa vie »
« Si c'est possible, que cette coupe s'éloigne de moi » (Mt 26,39). Pourquoi as-tu repris Simon-Pierre qui disait : « Que cela ne t'arrive pas, Seigneur ! » (Mt 16,22), toi qui dis maintenant : « Si c'est possible, que cette coupe s'éloigne de moi » ? Il savait bien ce qu'il disait à son Père, et qu'il était possible que cette coupe s'éloigne, mais il était venu la boire pour tous, afin d'acquitter par cette coupe la dette que la mort des prophètes et des martyrs ne pouvait pas payer... Celui qui avait décrit sa mise à mort dans les prophètes et qui avait préfiguré le mystère de sa mort par les justes, lorsque le temps est venu de consommer cette mort, il n'a pas refusé de la boire. S'il n'avait pas voulu la boire, mais la repousser, il n'aurait pas comparé son corps au Temple dans cette parole : « Détruisez ce Temple et, le troisième jour, je le relèverai » (Jn 2,19) ; il n'aurait pas dit aux fils de Zébédée : « Pouvez-vous boire à la coupe que je boirai ? » et encore : « Il y a pour moi un baptême dont je dois être baptisé » (Lc 12,50)...
« Si c'est possible, que cette coupe s'éloigne de moi. » Il dit cela à cause de la faiblesse qu'il avait revêtue non en faisant semblant mais réellement. Puisqu'il s'était fait petit et avait réellement revêtu notre faiblesse, il devait craindre et être ébranlé dans sa faiblesse. Ayant pris chair, ayant revêtu la faiblesse, mangeant quand il avait faim, fatigué par le travail, vaincu par le sommeil, il fallait que soit accompli tout ce qui relève de la chair lorsque le temps de sa mort est venu...
Pour apporter par sa Passion le réconfort à ses disciples, Jésus ressenti ce qu'ils ressentent. Il a pris en lui leur peur afin de leur montrer, par la ressemblance de son âme, qu'il ne faut pas se vanter au sujet de la mort avant de l'avoir subie. Si, en effet, celui qui ne craint rien a eu peur et a demandé d'être délivré alors qu'il savait que c'était impossible, combien plus faut-il que les autres persévèrent dans la prière avant la tentation afin d'en être délivrés lorsqu'elle se présentera... Pour donner courage à ceux qui craignent la mort, il n'a pas caché sa propre crainte, afin qu'ils sachent que cette peur ne les mène pas au péché, du moment qu'ils ne demeurent pas en elle. « Non, Père, dit Jésus, mais que ta volonté soit faite » : que je meure pour donner la vie à une multitude.
Saint Ephrem (v. 306-373), diacre en Syrie, docteur de l'Église
Commentaire de l'Évangile concordant
« Le Fils de l'homme est venu... pour donner sa vie »
« Si c'est possible, que cette coupe s'éloigne de moi » (Mt 26,39). Pourquoi as-tu repris Simon-Pierre qui disait : « Que cela ne t'arrive pas, Seigneur ! » (Mt 16,22), toi qui dis maintenant : « Si c'est possible, que cette coupe s'éloigne de moi » ? Il savait bien ce qu'il disait à son Père, et qu'il était possible que cette coupe s'éloigne, mais il était venu la boire pour tous, afin d'acquitter par cette coupe la dette que la mort des prophètes et des martyrs ne pouvait pas payer... Celui qui avait décrit sa mise à mort dans les prophètes et qui avait préfiguré le mystère de sa mort par les justes, lorsque le temps est venu de consommer cette mort, il n'a pas refusé de la boire. S'il n'avait pas voulu la boire, mais la repousser, il n'aurait pas comparé son corps au Temple dans cette parole : « Détruisez ce Temple et, le troisième jour, je le relèverai » (Jn 2,19) ; il n'aurait pas dit aux fils de Zébédée : « Pouvez-vous boire à la coupe que je boirai ? » et encore : « Il y a pour moi un baptême dont je dois être baptisé » (Lc 12,50)...
« Si c'est possible, que cette coupe s'éloigne de moi. » Il dit cela à cause de la faiblesse qu'il avait revêtue non en faisant semblant mais réellement. Puisqu'il s'était fait petit et avait réellement revêtu notre faiblesse, il devait craindre et être ébranlé dans sa faiblesse. Ayant pris chair, ayant revêtu la faiblesse, mangeant quand il avait faim, fatigué par le travail, vaincu par le sommeil, il fallait que soit accompli tout ce qui relève de la chair lorsque le temps de sa mort est venu...
Pour apporter par sa Passion le réconfort à ses disciples, Jésus ressenti ce qu'ils ressentent. Il a pris en lui leur peur afin de leur montrer, par la ressemblance de son âme, qu'il ne faut pas se vanter au sujet de la mort avant de l'avoir subie. Si, en effet, celui qui ne craint rien a eu peur et a demandé d'être délivré alors qu'il savait que c'était impossible, combien plus faut-il que les autres persévèrent dans la prière avant la tentation afin d'en être délivrés lorsqu'elle se présentera... Pour donner courage à ceux qui craignent la mort, il n'a pas caché sa propre crainte, afin qu'ils sachent que cette peur ne les mène pas au péché, du moment qu'ils ne demeurent pas en elle. « Non, Père, dit Jésus, mais que ta volonté soit faite » : que je meure pour donner la vie à une multitude.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de jeudi le 26 mai
Saint Grégoire le Grand (v. 540-604), pape et docteur de l'Église
Homélies sur les évangiles
« Fils de David, aie pitié de moi »
L'Écriture nous représente avec raison cet aveugle assis au bord du chemin et demandant l'aumône, car la Vérité a dit elle-même : « Je suis la voie » (Jn 14,6). Ainsi, quiconque ignore la clarté de la lumière éternelle est aveugle.
S'il croit déjà au Rédempteur, il est assis au bord du chemin. S'il croit déjà, mais néglige de demander que lui soit donnée la lumière éternelle et s'il néglige de prier, cet aveugle peut être assis au bord du chemin, mais il ne demande pas l'aumône. Mais s'il croit, s'il connaît l'aveuglement de son cœur et prie afin de recevoir la lumière de la vérité, alors il est bien cet aveugle assis au bord du chemin et qui demande aussi l'aumône.
Celui donc qui reconnaît les ténèbres de son aveuglement et ressent la privation de la lumière éternelle, qu'il crie au fond de son cœur, qu'il crie de toute son âme : « Jésus, Fils de David, aie pitié de moi ! »
Saint Grégoire le Grand (v. 540-604), pape et docteur de l'Église
Homélies sur les évangiles
« Fils de David, aie pitié de moi »
L'Écriture nous représente avec raison cet aveugle assis au bord du chemin et demandant l'aumône, car la Vérité a dit elle-même : « Je suis la voie » (Jn 14,6). Ainsi, quiconque ignore la clarté de la lumière éternelle est aveugle.
S'il croit déjà au Rédempteur, il est assis au bord du chemin. S'il croit déjà, mais néglige de demander que lui soit donnée la lumière éternelle et s'il néglige de prier, cet aveugle peut être assis au bord du chemin, mais il ne demande pas l'aumône. Mais s'il croit, s'il connaît l'aveuglement de son cœur et prie afin de recevoir la lumière de la vérité, alors il est bien cet aveugle assis au bord du chemin et qui demande aussi l'aumône.
Celui donc qui reconnaît les ténèbres de son aveuglement et ressent la privation de la lumière éternelle, qu'il crie au fond de son cœur, qu'il crie de toute son âme : « Jésus, Fils de David, aie pitié de moi ! »
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Jésus, Fils de David, aie pitié de moi ! Merci ! Merci ! Merci !
Union de pensée, prière et louange à Dieu : Alléluia !
Union de pensée, prière et louange à Dieu : Alléluia !
AgneauColOlivier- Date d'inscription : 02/02/2013
Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de vendredi le 27 mai
Saint Jérôme (347-420), prêtre, traducteur de la Bible, docteur de l'Église
Homélies sur l'évangile de Marc, n°9
« Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic » (Jn 2,16)
« Alors Jésus entra dans le Temple et se mit à expulser ceux qui vendaient et ceux qui achetaient. » Certains s'étonnent de la résurrection de Lazare (Jn 11,44), ils sont stupéfaits que le fils d'une veuve soit ressuscité (Lc 7,15), d'autres sont frappés par d'autres miracles. Sans aucun doute, il est admirable de rendre la vie à un corps mort. Pour ma part, je suis davantage frappé par l'évènement présent. Cet homme, fils de charpentier, un pauvre sans demeure, sans gîte où se reposer, sans armée, qui n'était ni chef ni juge — quel pouvoir l'a autorisé à... chasser une foule si nombreuse alors qu'il était seul ? Personne n'a protesté, personne n'a osé opposer de résistance, car personne n'a osé s'opposer au Fils qui réparait l'injure faite à son Père...
« Il se mit à chasser ceux qui vendaient et achetaient dans le Temple. » Si cela a été possible chez les juifs, pourquoi cela ne l'est-il pas à plus forte raison chez nous ? Si cela arrive dans le cadre de la Loi, pourquoi n'en est-il pas de même à plus forte raison dans l'Évangile ?... Le Christ, un pauvre, chasse les acheteurs et les vendeurs, qui sont riches. Celui qui vend est jeté au même titre que celui qui achète. Que personne ne dise : « Moi, j'offre tout ce que je possède, je fais des offrandes aux prêtres, comme Dieu l'a ordonné ». Dans un passage de Matthieu, nous lisons ceci : « Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement » (Mt 10,8). La grâce de Dieu ne se vend pas, elle se donne.
Saint Jérôme (347-420), prêtre, traducteur de la Bible, docteur de l'Église
Homélies sur l'évangile de Marc, n°9
« Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic » (Jn 2,16)
« Alors Jésus entra dans le Temple et se mit à expulser ceux qui vendaient et ceux qui achetaient. » Certains s'étonnent de la résurrection de Lazare (Jn 11,44), ils sont stupéfaits que le fils d'une veuve soit ressuscité (Lc 7,15), d'autres sont frappés par d'autres miracles. Sans aucun doute, il est admirable de rendre la vie à un corps mort. Pour ma part, je suis davantage frappé par l'évènement présent. Cet homme, fils de charpentier, un pauvre sans demeure, sans gîte où se reposer, sans armée, qui n'était ni chef ni juge — quel pouvoir l'a autorisé à... chasser une foule si nombreuse alors qu'il était seul ? Personne n'a protesté, personne n'a osé opposer de résistance, car personne n'a osé s'opposer au Fils qui réparait l'injure faite à son Père...
« Il se mit à chasser ceux qui vendaient et achetaient dans le Temple. » Si cela a été possible chez les juifs, pourquoi cela ne l'est-il pas à plus forte raison chez nous ? Si cela arrive dans le cadre de la Loi, pourquoi n'en est-il pas de même à plus forte raison dans l'Évangile ?... Le Christ, un pauvre, chasse les acheteurs et les vendeurs, qui sont riches. Celui qui vend est jeté au même titre que celui qui achète. Que personne ne dise : « Moi, j'offre tout ce que je possède, je fais des offrandes aux prêtres, comme Dieu l'a ordonné ». Dans un passage de Matthieu, nous lisons ceci : « Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement » (Mt 10,8). La grâce de Dieu ne se vend pas, elle se donne.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de dimanche le 29 mai
Saint Thomas d'Aquin (1225-1274), théologien dominicain, docteur de l'Église
Opuscule pour la fête du Corps du Christ
Le mystère de l'eucharistie
Le Fils unique de Dieu, voulant nous faire participer à sa divinité, a pris notre nature afin de diviniser les hommes, lui qui s'est fait homme. En outre, ce qu'il a pris de nous, il nous l'a entièrement donné pour notre salut. En effet, sur l'autel de la croix il a offert son corps en sacrifice à Dieu le Père afin de nous réconcilier avec lui ; et il a répandu son sang pour qu'il soit en même temps notre rançon et notre baptême : rachetés d'un esclavage lamentable, nous serions purifiés de tous nos péchés. Et pour que nous gardions toujours la mémoire d'un si grand bienfait, il a laissé aux fidèles son corps à manger et son sang à boire, sous les apparences du pain et du vin.
Quel banquet précieux et stupéfiant, qui apporte le salut et qui est rempli de douceur ! Peut-il y avoir rien de plus précieux que ce banquet où l'on ne nous propose plus, comme dans l'ancienne Loi, de manger la chair des veaux et des boucs, mais le Christ qui est vraiment Dieu ? Y a-t-il rien de plus admirable que ce sacrement ?… Aucun sacrement ne produit des effets plus salutaires que celui-ci : il efface les péchés, accroît les vertus et comble l'âme surabondamment de tous les dons spirituels. Il est offert dans l'Église pour les vivants et pour les morts afin de profiter à tous, étant institué pour le salut de tous.
Personne n'est capable d'exprimer les délices de ce sacrement, puisqu'on y goûte la douceur spirituelle à sa source ; et on y célèbre la mémoire de cet amour insurpassable que le Christ a montré dans sa Passion. Il voulait que l'immensité de cet amour soit gravée plus profondément dans le cœur des fidèles. C'est pourquoi à la dernière Cène, après avoir célébré la Pâque avec ses disciples, lorsqu'il allait passer de ce monde à son Père (Jn 13,1), il a institué ce sacrement comme le mémorial perpétuel de sa Passion, l'accomplissement des anciennes préfigurations, le plus grand de tous ses miracles. Et à ceux que son absence allait remplir de tristesse, il a laissé ce réconfort incomparable.
Saint Thomas d'Aquin (1225-1274), théologien dominicain, docteur de l'Église
Opuscule pour la fête du Corps du Christ
Le mystère de l'eucharistie
Le Fils unique de Dieu, voulant nous faire participer à sa divinité, a pris notre nature afin de diviniser les hommes, lui qui s'est fait homme. En outre, ce qu'il a pris de nous, il nous l'a entièrement donné pour notre salut. En effet, sur l'autel de la croix il a offert son corps en sacrifice à Dieu le Père afin de nous réconcilier avec lui ; et il a répandu son sang pour qu'il soit en même temps notre rançon et notre baptême : rachetés d'un esclavage lamentable, nous serions purifiés de tous nos péchés. Et pour que nous gardions toujours la mémoire d'un si grand bienfait, il a laissé aux fidèles son corps à manger et son sang à boire, sous les apparences du pain et du vin.
Quel banquet précieux et stupéfiant, qui apporte le salut et qui est rempli de douceur ! Peut-il y avoir rien de plus précieux que ce banquet où l'on ne nous propose plus, comme dans l'ancienne Loi, de manger la chair des veaux et des boucs, mais le Christ qui est vraiment Dieu ? Y a-t-il rien de plus admirable que ce sacrement ?… Aucun sacrement ne produit des effets plus salutaires que celui-ci : il efface les péchés, accroît les vertus et comble l'âme surabondamment de tous les dons spirituels. Il est offert dans l'Église pour les vivants et pour les morts afin de profiter à tous, étant institué pour le salut de tous.
Personne n'est capable d'exprimer les délices de ce sacrement, puisqu'on y goûte la douceur spirituelle à sa source ; et on y célèbre la mémoire de cet amour insurpassable que le Christ a montré dans sa Passion. Il voulait que l'immensité de cet amour soit gravée plus profondément dans le cœur des fidèles. C'est pourquoi à la dernière Cène, après avoir célébré la Pâque avec ses disciples, lorsqu'il allait passer de ce monde à son Père (Jn 13,1), il a institué ce sacrement comme le mémorial perpétuel de sa Passion, l'accomplissement des anciennes préfigurations, le plus grand de tous ses miracles. Et à ceux que son absence allait remplir de tristesse, il a laissé ce réconfort incomparable.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de lundi le 30 mai
Sainte Catherine de Sienne (1347-1380), tertiaire dominicaine, docteur de l'Église, copatronne de l'Europe
Le Dialogue, 24
« Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron » (Jn 15,1)
Dieu a dit à sainte Catherine : Sais-tu ce que je fais lorsque mes serviteurs veulent suivre la doctrine du doux Verbe d'amour ? Je les taille pour qu'ils produisent beaucoup de fruit et pour que leurs fruits soient doux et ne redeviennent pas sauvages. Le vigneron taille les sarments de la vigne pour qu'ils produisent un meilleur vin ; n'est-ce pas ce que je fais, moi, le vrai vigneron ? (Jn 15,1) Mes serviteurs qui sont en moi, je les taille par beaucoup de tribulations pour qu'ils produisent des fruits plus abondants et meilleurs et pour que leur vertu soit éprouvée ; mais ceux qui demeurent stériles je les coupe et je les mets au feu (Jn 15,6).
Les vrais ouvriers travaillent bien leur âme ; ils en arrachent tout amour-propre et retournent la terre de leur amour pour moi. Ils fertilisent et accroissent ainsi la semence de la grâce qu'ils ont reçue dans le saint baptême. En cultivant leur vigne, ils cultivent aussi celle de leur prochain ; ils ne peuvent pas cultiver l'une sans l'autre. Souviens-toi que tout mal et tout bien se font par le moyen du prochain. C'est ainsi que vous êtes mes vignerons, issus de moi, l'éternel vigneron. C'est moi qui vous ai unis et greffés sur cette vigne grâce à l'union que j'ai établie avec vous... Tous ensemble vous ne formez qu'une seule vigne universelle... ; vous êtes unis dans la vigne du corps mystique de la sainte Église dont vous tirez votre vie. Dans cette vigne est planté le cep de mon Fils unique sur lequel vous devez tous être greffés pour rester en vie.
Sainte Catherine de Sienne (1347-1380), tertiaire dominicaine, docteur de l'Église, copatronne de l'Europe
Le Dialogue, 24
« Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron » (Jn 15,1)
Dieu a dit à sainte Catherine : Sais-tu ce que je fais lorsque mes serviteurs veulent suivre la doctrine du doux Verbe d'amour ? Je les taille pour qu'ils produisent beaucoup de fruit et pour que leurs fruits soient doux et ne redeviennent pas sauvages. Le vigneron taille les sarments de la vigne pour qu'ils produisent un meilleur vin ; n'est-ce pas ce que je fais, moi, le vrai vigneron ? (Jn 15,1) Mes serviteurs qui sont en moi, je les taille par beaucoup de tribulations pour qu'ils produisent des fruits plus abondants et meilleurs et pour que leur vertu soit éprouvée ; mais ceux qui demeurent stériles je les coupe et je les mets au feu (Jn 15,6).
Les vrais ouvriers travaillent bien leur âme ; ils en arrachent tout amour-propre et retournent la terre de leur amour pour moi. Ils fertilisent et accroissent ainsi la semence de la grâce qu'ils ont reçue dans le saint baptême. En cultivant leur vigne, ils cultivent aussi celle de leur prochain ; ils ne peuvent pas cultiver l'une sans l'autre. Souviens-toi que tout mal et tout bien se font par le moyen du prochain. C'est ainsi que vous êtes mes vignerons, issus de moi, l'éternel vigneron. C'est moi qui vous ai unis et greffés sur cette vigne grâce à l'union que j'ai établie avec vous... Tous ensemble vous ne formez qu'une seule vigne universelle... ; vous êtes unis dans la vigne du corps mystique de la sainte Église dont vous tirez votre vie. Dans cette vigne est planté le cep de mon Fils unique sur lequel vous devez tous être greffés pour rester en vie.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Fête de la Visitation de la Vierge Marie
Commentaire du jour
Une homélie grecque du 4e siècle
attribuée à tort à saint Grégoire de Néocésarée, dit le Thaumaturge
« Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu'à moi ? »
« Dès qu'Élisabeth eut entendu la salutation de Marie, l'enfant tressaillit de joie en son sein et Élisabeth fut remplie de l'Esprit Saint. » Ainsi opère la voix de Marie, qui remplit Élisabeth de l'Esprit Saint. Comme une source éternelle, elle énonce à sa cousine, de sa langue prophétique, un fleuve de grâces, et elle fait remuer et tressaillir les pieds de l'enfant retenu en son sein : figure d'une danse merveilleuse ! Lorsque paraît Marie, comblée de grâces, tout déborde de joie.
« Alors Élisabeth poussa un grand cri et dit : Bénie es-tu entre les femmes et béni le fruit de ton sein ! Comment m'est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne à moi ? » Tu es bénie entre les femmes. Tu es le principe de leur régénération. Tu nous a ouvert le libre accès du paradis et tu as chassé nos douleurs anciennes. Non, après toi, la multitude des femmes ne souffrira plus. Les héritières d'Ève ne redouteront plus sa vieille malédiction, ni les douleurs de l'accouchement. Car Jésus Christ, le rédempteur de notre humanité, le Sauveur de toute la nature, l'Adam spirituel qui guérit les blessures de l'homme terrestre, Jésus Christ sort de tes entrailles sacrées. « Bénie es-tu entre les femmes et béni le fruit de ton sein ! »
Commentaire du jour
Une homélie grecque du 4e siècle
attribuée à tort à saint Grégoire de Néocésarée, dit le Thaumaturge
« Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu'à moi ? »
« Dès qu'Élisabeth eut entendu la salutation de Marie, l'enfant tressaillit de joie en son sein et Élisabeth fut remplie de l'Esprit Saint. » Ainsi opère la voix de Marie, qui remplit Élisabeth de l'Esprit Saint. Comme une source éternelle, elle énonce à sa cousine, de sa langue prophétique, un fleuve de grâces, et elle fait remuer et tressaillir les pieds de l'enfant retenu en son sein : figure d'une danse merveilleuse ! Lorsque paraît Marie, comblée de grâces, tout déborde de joie.
« Alors Élisabeth poussa un grand cri et dit : Bénie es-tu entre les femmes et béni le fruit de ton sein ! Comment m'est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne à moi ? » Tu es bénie entre les femmes. Tu es le principe de leur régénération. Tu nous a ouvert le libre accès du paradis et tu as chassé nos douleurs anciennes. Non, après toi, la multitude des femmes ne souffrira plus. Les héritières d'Ève ne redouteront plus sa vieille malédiction, ni les douleurs de l'accouchement. Car Jésus Christ, le rédempteur de notre humanité, le Sauveur de toute la nature, l'Adam spirituel qui guérit les blessures de l'homme terrestre, Jésus Christ sort de tes entrailles sacrées. « Bénie es-tu entre les femmes et béni le fruit de ton sein ! »
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de mercredi le 1er juin
Catéchisme de l'Église catholique
§ 988-994
« Il n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants »
« Je crois à la résurrection de la chair » : le Credo chrétien –- profession de notre foi en Dieu le Père, le Fils et le Saint Esprit, et dans son action créatrice, salvatrice et sanctificatrice –- culmine en la proclamation de la résurrection des morts à la fin des temps, et en la vie éternelle. Nous croyons fermement, et ainsi nous espérons, que de même que le Christ est vraiment ressuscité des morts, et qu'il vit pour toujours, de même après leur mort les justes vivront pour toujours avec le Christ ressuscité et qu'il les ressuscitera au dernier jour. Comme la sienne, notre résurrection sera l'œuvre de la très sainte Trinité... Le terme « chair » désigne l'homme dans sa condition de faiblesse et de mortalité. La « résurrection de la chair » signifie qu'il n'y aura pas seulement, après la mort, la vie de l'âme immortelle, mais que même nos « corps mortels » (Rm 8,11) reprendront vie.
Croire en la résurrection des morts a été dès ses débuts un élément essentiel de la foi chrétienne. « Une conviction des chrétiens : la résurrection des morts ; cette croyance nous fait vivre » (Tertullien)... La résurrection des morts a été révélée progressivement par Dieu à son peuple. L'espérance en la résurrection corporelle des morts s'est imposée comme une conséquence intrinsèque de la foi en un Dieu créateur de l'homme tout entier, âme et corps. Le créateur du ciel et de la terre est aussi Celui qui maintient fidèlement son alliance avec Abraham et sa descendance. C'est dans cette double perspective que commencera à s'exprimer la foi en la résurrection...
Les pharisiens et bien des contemporains du Seigneur espéraient la résurrection. Jésus l'enseigne fermement. Aux sadducéens qui la nient il répond : « Vous ne connaissez ni les Écritures ni la puissance de Dieu, vous êtes dans l'erreur ». La foi en la résurrection repose sur la foi en Dieu qui « n'est pas un Dieu des morts, mais des vivants ». Mais il y a plus : Jésus lie la foi en la résurrection à sa propre personne : « Je suis la résurrection et la vie » (Jn 11,25). C'est Jésus lui-même qui ressuscitera au dernier jour ceux qui auront cru en lui et qui auront mangé son corps et bu son sang (Jn 6,40.54).
Catéchisme de l'Église catholique
§ 988-994
« Il n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants »
« Je crois à la résurrection de la chair » : le Credo chrétien –- profession de notre foi en Dieu le Père, le Fils et le Saint Esprit, et dans son action créatrice, salvatrice et sanctificatrice –- culmine en la proclamation de la résurrection des morts à la fin des temps, et en la vie éternelle. Nous croyons fermement, et ainsi nous espérons, que de même que le Christ est vraiment ressuscité des morts, et qu'il vit pour toujours, de même après leur mort les justes vivront pour toujours avec le Christ ressuscité et qu'il les ressuscitera au dernier jour. Comme la sienne, notre résurrection sera l'œuvre de la très sainte Trinité... Le terme « chair » désigne l'homme dans sa condition de faiblesse et de mortalité. La « résurrection de la chair » signifie qu'il n'y aura pas seulement, après la mort, la vie de l'âme immortelle, mais que même nos « corps mortels » (Rm 8,11) reprendront vie.
Croire en la résurrection des morts a été dès ses débuts un élément essentiel de la foi chrétienne. « Une conviction des chrétiens : la résurrection des morts ; cette croyance nous fait vivre » (Tertullien)... La résurrection des morts a été révélée progressivement par Dieu à son peuple. L'espérance en la résurrection corporelle des morts s'est imposée comme une conséquence intrinsèque de la foi en un Dieu créateur de l'homme tout entier, âme et corps. Le créateur du ciel et de la terre est aussi Celui qui maintient fidèlement son alliance avec Abraham et sa descendance. C'est dans cette double perspective que commencera à s'exprimer la foi en la résurrection...
Les pharisiens et bien des contemporains du Seigneur espéraient la résurrection. Jésus l'enseigne fermement. Aux sadducéens qui la nient il répond : « Vous ne connaissez ni les Écritures ni la puissance de Dieu, vous êtes dans l'erreur ». La foi en la résurrection repose sur la foi en Dieu qui « n'est pas un Dieu des morts, mais des vivants ». Mais il y a plus : Jésus lie la foi en la résurrection à sa propre personne : « Je suis la résurrection et la vie » (Jn 11,25). C'est Jésus lui-même qui ressuscitera au dernier jour ceux qui auront cru en lui et qui auront mangé son corps et bu son sang (Jn 6,40.54).
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de jeudi le 2 juin
Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
De Trinitate, 8,12 ; PL 42, 958 (trad. Orval)
Aimer Dieu, son prochain et soi-même
Celui qui n'aime pas son frère n'est pas dans l'amour, et celui qui n'est pas dans l'amour n'est pas en Dieu, car « Dieu est amour » (1Jn 4,8).
En outre, celui qui n'est pas en Dieu n'est pas dans la lumière, car « Dieu est lumière, il n'y a pas de ténèbres en lui » (1Jn 1,5). Celui donc qui n'est pas dans la lumière, quoi d'étonnant qu'il ne voie pas la lumière, autrement dit, qu'il ne voie pas Dieu, puisqu'il est dans les ténèbres ? Il voit son frère d'une vue humaine, qui ne permet pas de voir Dieu. Mais si ce frère qu'il voit d'une vue humaine, il l'aimait d'un amour spirituel, il verrait Dieu qui est l'amour même, de cette vue intérieure qui permet de le voir...
Qu'il ne soit plus question de savoir combien de charité nous devons à notre frère, combien à Dieu : incomparablement plus à Dieu qu'à nous, autant à nos frères qu'à nous-mêmes ; or nous nous aimons d'autant plus nous-mêmes que nous aimons Dieu davantage. C'est donc d'une seule et même charité que nous aimons Dieu et le prochain, mais nous aimons Dieu pour lui-même, nous et le prochain pour Dieu.
Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
De Trinitate, 8,12 ; PL 42, 958 (trad. Orval)
Aimer Dieu, son prochain et soi-même
Celui qui n'aime pas son frère n'est pas dans l'amour, et celui qui n'est pas dans l'amour n'est pas en Dieu, car « Dieu est amour » (1Jn 4,8).
En outre, celui qui n'est pas en Dieu n'est pas dans la lumière, car « Dieu est lumière, il n'y a pas de ténèbres en lui » (1Jn 1,5). Celui donc qui n'est pas dans la lumière, quoi d'étonnant qu'il ne voie pas la lumière, autrement dit, qu'il ne voie pas Dieu, puisqu'il est dans les ténèbres ? Il voit son frère d'une vue humaine, qui ne permet pas de voir Dieu. Mais si ce frère qu'il voit d'une vue humaine, il l'aimait d'un amour spirituel, il verrait Dieu qui est l'amour même, de cette vue intérieure qui permet de le voir...
Qu'il ne soit plus question de savoir combien de charité nous devons à notre frère, combien à Dieu : incomparablement plus à Dieu qu'à nous, autant à nos frères qu'à nous-mêmes ; or nous nous aimons d'autant plus nous-mêmes que nous aimons Dieu davantage. C'est donc d'une seule et même charité que nous aimons Dieu et le prochain, mais nous aimons Dieu pour lui-même, nous et le prochain pour Dieu.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de vendredi le 3 juin
Saint Jean Eudes (1601-1680), prêtre, prédicateur, fondateur d'instituts religieux
Cœur admirable, livre 12 ; OC 8, p. 350-352
« Voici à quoi se reconnaît l'amour : ce n'est pas nous qui avons aimé Dieu, c'est lui qui nous a aimés, et il a envoyé son Fils » (1Jn 4,10)
Le Cœur de notre Sauveur est un foyer ardent d'amour au regard de nous : d'amour purifiant, d'amour illuminant, d'amour sanctifiant, d'amour transformant, et d'amour déifiant. D'amour purifiant, dans lequel les cœurs sont purifiés plus parfaitement que l'or dans le feu. D'amour illuminant, qui dissipe les ténèbres de l'enfer dont la terre est couverte, et qui nous fait entrer dans les lumières admirables du ciel : « Il nous a appelés des ténèbres à son admirable lumière » (1P 2,9). D'amour sanctifiant, qui détruit le péché dans nos âmes, pour y établir le règne de la grâce. D'amour transformant, qui transforme les serpents en colombes, les loups en agneaux, les bêtes en anges, les enfants du diable en enfants de Dieu, les enfants de colère et de malédiction en enfants de grâce et de bénédiction. D'amour déifiant, qui fait les hommes dieux, les rendant participants de la sainteté de Dieu, de sa miséricorde, de sa patience, de sa bonté, de son amour, de sa charité et de ses autres divines perfections : « participants de la nature divine » (2P 1,4).
Le Cœur de Jésus est un feu qui répand ses flammes de tous côtés, dans le ciel, sur la terre, et par tout l'univers ; feux et flammes qui embrasent les cœurs des séraphins, et qui embraseraient tous les cœurs de la terre, si les glaces du péché ne s'y opposaient.
Il a un amour extraordinaire pour les hommes, tant pour les bons et pour ses amis que pour les méchants et pour ses ennemis, pour lesquels il a une charité si ardente, que tous les torrents des eaux de leurs péchés ne sont pas capables de l'éteindre.
Saint Jean Eudes (1601-1680), prêtre, prédicateur, fondateur d'instituts religieux
Cœur admirable, livre 12 ; OC 8, p. 350-352
« Voici à quoi se reconnaît l'amour : ce n'est pas nous qui avons aimé Dieu, c'est lui qui nous a aimés, et il a envoyé son Fils » (1Jn 4,10)
Le Cœur de notre Sauveur est un foyer ardent d'amour au regard de nous : d'amour purifiant, d'amour illuminant, d'amour sanctifiant, d'amour transformant, et d'amour déifiant. D'amour purifiant, dans lequel les cœurs sont purifiés plus parfaitement que l'or dans le feu. D'amour illuminant, qui dissipe les ténèbres de l'enfer dont la terre est couverte, et qui nous fait entrer dans les lumières admirables du ciel : « Il nous a appelés des ténèbres à son admirable lumière » (1P 2,9). D'amour sanctifiant, qui détruit le péché dans nos âmes, pour y établir le règne de la grâce. D'amour transformant, qui transforme les serpents en colombes, les loups en agneaux, les bêtes en anges, les enfants du diable en enfants de Dieu, les enfants de colère et de malédiction en enfants de grâce et de bénédiction. D'amour déifiant, qui fait les hommes dieux, les rendant participants de la sainteté de Dieu, de sa miséricorde, de sa patience, de sa bonté, de son amour, de sa charité et de ses autres divines perfections : « participants de la nature divine » (2P 1,4).
Le Cœur de Jésus est un feu qui répand ses flammes de tous côtés, dans le ciel, sur la terre, et par tout l'univers ; feux et flammes qui embrasent les cœurs des séraphins, et qui embraseraient tous les cœurs de la terre, si les glaces du péché ne s'y opposaient.
Il a un amour extraordinaire pour les hommes, tant pour les bons et pour ses amis que pour les méchants et pour ses ennemis, pour lesquels il a une charité si ardente, que tous les torrents des eaux de leurs péchés ne sont pas capables de l'éteindre.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de samedi le 4 juin
Saint Jean Eudes (1601-1680), prêtre, prédicateur, fondateur d'instituts religieux
Le Cœur admirable, livre 9, ch. 4
« Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements »
Entre les fêtes de la Vierge Marie, celle de son cœur est comme le cœur et la reine des autres, parce que le cœur est le siège de l'amour et de la charité. Quel est le sujet de cette solennité ? C'est le cœur de la Fille unique et bien-aimée du Père éternel ; c'est le cœur de la Mère de Dieu ; c'est le cœur de l'Épouse du Saint-Esprit ; c'est le cœur de la Mère très bonne de tous les fidèles. C'est un cœur tout embrasé d'amour envers Dieu, tout enflammé de charité pour nous.
Il est tout amour pour Dieu, car il n'a jamais rien aimé que Dieu seul, et ce que Dieu voulait qu'il aime en lui et pour lui. Il est tout amour, parce que la bienheureuse Vierge a toujours aimé Dieu de tout son cœur, de toute son âme et de toutes ses forces (Mc 12,30). Il est tout amour parce que non seulement elle a toujours voulu tout ce que Dieu voulait et n'a jamais rien voulu de ce qu'il ne voulait pas, mais encore parce qu'elle a toujours mis toute sa joie en la très aimable volonté de Dieu.
Il est tout amour pour nous. Elle nous aime du même amour dont elle aime Dieu, car c'est Dieu qu'elle regarde et aime en nous. Et elle nous aime du même amour dont elle aime l'Homme Dieu, qui est son fils Jésus. Car elle sait qu'il est notre chef, notre tête, et que nous sommes ses membres (Col 2,19) et par conséquent que nous ne sommes qu'un avec lui.
Saint Jean Eudes (1601-1680), prêtre, prédicateur, fondateur d'instituts religieux
Le Cœur admirable, livre 9, ch. 4
« Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements »
Entre les fêtes de la Vierge Marie, celle de son cœur est comme le cœur et la reine des autres, parce que le cœur est le siège de l'amour et de la charité. Quel est le sujet de cette solennité ? C'est le cœur de la Fille unique et bien-aimée du Père éternel ; c'est le cœur de la Mère de Dieu ; c'est le cœur de l'Épouse du Saint-Esprit ; c'est le cœur de la Mère très bonne de tous les fidèles. C'est un cœur tout embrasé d'amour envers Dieu, tout enflammé de charité pour nous.
Il est tout amour pour Dieu, car il n'a jamais rien aimé que Dieu seul, et ce que Dieu voulait qu'il aime en lui et pour lui. Il est tout amour, parce que la bienheureuse Vierge a toujours aimé Dieu de tout son cœur, de toute son âme et de toutes ses forces (Mc 12,30). Il est tout amour parce que non seulement elle a toujours voulu tout ce que Dieu voulait et n'a jamais rien voulu de ce qu'il ne voulait pas, mais encore parce qu'elle a toujours mis toute sa joie en la très aimable volonté de Dieu.
Il est tout amour pour nous. Elle nous aime du même amour dont elle aime Dieu, car c'est Dieu qu'elle regarde et aime en nous. Et elle nous aime du même amour dont elle aime l'Homme Dieu, qui est son fils Jésus. Car elle sait qu'il est notre chef, notre tête, et que nous sommes ses membres (Col 2,19) et par conséquent que nous ne sommes qu'un avec lui.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de dimanche le 5 juin
Saint Fulgence de Ruspe (467-532), évêque en Afrique du Nord
Le Pardon des péchés
« Je te l'ordonne, lève-toi »
« En un instant, en un clin d'œil, quand retentira le signal au dernier jour, car il retentira, les morts ressusciteront, impérissables ; et nous, nous serons transformés. » En disant « nous », saint Paul parle de ceux qui recevront le don de la transformation future, c'est-à-dire de ses compagnons dans la communion de l'Église et dans une vie droite. Il suggère la nature de cette transformation quand il continue : « Il faut que ce qui est périssable en nous devienne impérissable ; il faut que ce qui est mortel revête l'immortalité » (1Co 15,52-53). Pour recevoir alors cette transformation en juste récompense, il faut qu'elle soit précédée maintenant par la transformation qui vient de l'abondance de la grâce...
Dans la vie présente, c'est donc la grâce qui agit, afin que la justification, par laquelle nous ressuscitons spirituellement, commence cette transformation ; et ensuite, à la résurrection du corps qui achève la transformation des hommes justifiés, la glorification demeurera parfaite... La grâce de la justification d'abord, et ensuite celle de la glorification les transforme de telle sorte que la glorification demeure en eux immuable et éternelle.
En effet, ils sont transformés ici-bas par cette première résurrection, celle qui les éclaire pour qu'ils se convertissent. Par elle, ils passent de la mort à la vie, du péché à la justice, de l'incroyance à la foi, d'une conduite mauvaise à une vie sainte. C'est pourquoi la seconde mort est sans pouvoir sur eux. L'Apocalypse dit à leur sujet : « Heureux ceux qui ont part à la première résurrection : la seconde mort est sans pouvoir sur eux » (20,6)... Aussi chacun doit se hâter de participer à la première résurrection, s'il ne veut pas être condamné au châtiment de la seconde mort. Ceux qui, transformés en cette vie par leur respect pour Dieu, passent d'une vie mauvaise à une vie bonne, passent de la mort à la vie ; et ensuite, leur vie de misère sera transformée en vie de gloire.
Saint Fulgence de Ruspe (467-532), évêque en Afrique du Nord
Le Pardon des péchés
« Je te l'ordonne, lève-toi »
« En un instant, en un clin d'œil, quand retentira le signal au dernier jour, car il retentira, les morts ressusciteront, impérissables ; et nous, nous serons transformés. » En disant « nous », saint Paul parle de ceux qui recevront le don de la transformation future, c'est-à-dire de ses compagnons dans la communion de l'Église et dans une vie droite. Il suggère la nature de cette transformation quand il continue : « Il faut que ce qui est périssable en nous devienne impérissable ; il faut que ce qui est mortel revête l'immortalité » (1Co 15,52-53). Pour recevoir alors cette transformation en juste récompense, il faut qu'elle soit précédée maintenant par la transformation qui vient de l'abondance de la grâce...
Dans la vie présente, c'est donc la grâce qui agit, afin que la justification, par laquelle nous ressuscitons spirituellement, commence cette transformation ; et ensuite, à la résurrection du corps qui achève la transformation des hommes justifiés, la glorification demeurera parfaite... La grâce de la justification d'abord, et ensuite celle de la glorification les transforme de telle sorte que la glorification demeure en eux immuable et éternelle.
En effet, ils sont transformés ici-bas par cette première résurrection, celle qui les éclaire pour qu'ils se convertissent. Par elle, ils passent de la mort à la vie, du péché à la justice, de l'incroyance à la foi, d'une conduite mauvaise à une vie sainte. C'est pourquoi la seconde mort est sans pouvoir sur eux. L'Apocalypse dit à leur sujet : « Heureux ceux qui ont part à la première résurrection : la seconde mort est sans pouvoir sur eux » (20,6)... Aussi chacun doit se hâter de participer à la première résurrection, s'il ne veut pas être condamné au châtiment de la seconde mort. Ceux qui, transformés en cette vie par leur respect pour Dieu, passent d'une vie mauvaise à une vie bonne, passent de la mort à la vie ; et ensuite, leur vie de misère sera transformée en vie de gloire.
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de lundi le 6 juin
Isaac de l'Étoile (?-v. 1171), moine cistercien
Sermon 1, pour la Toussaint
« Heureux les pauvres de cœur »
Tous les hommes sans exception désirent le bonheur, la béatitude. Mais ils ont sur elle des idées différentes : pour l'un, elle est dans la volupté des sens et la douceur de la vie ; pour un autre, dans la vertu ; pour un autre, dans la connaissance de la vérité. C'est pourquoi celui qui enseigne tous les hommes...commence par redresser ceux qui s'égarent, dirige ceux qui sont sur la route, et accueille ceux qui frappent à la porte... Celui donc qui est « le Chemin, la Vérité et la Vie » (Jn 14,6) redresse, dirige, accueille, et il commence par cette parole : « Heureux les pauvres en esprit ».
La fausse sagesse de ce monde, qui est vraiment folie (1Co 3,19), se prononce sans comprendre ce qu'elle affirme ; elle déclare bienheureuse « la race étrangère, dont la main droite est remplie d'injustice, dont la bouche profère le mensonge » parce que « leurs greniers sont pleins et débordants, leurs brebis fécondes et leurs vaches grasses » (Ps 143,7-13). Mais toutes leurs richesses sont incertaines, leur paix n'est pas la paix (Jr 6,14), leur joie est stupide. Au contraire, la Sagesse de Dieu, le Fils par nature, la main droite du Père, la bouche qui dit la vérité, proclame bienheureux les pauvres, destinés à être rois, rois du Royaume éternel. Il semble dire : « Vous cherchez la béatitude, mais elle n'est pas où vous cherchez ; vous courez, mais hors du chemin. Voici le chemin qui conduit au bonheur : la pauvreté volontaire à cause de moi, tel est le chemin. Le Royaume des cieux en moi, voilà la béatitude. Vous courez beaucoup mais mal ; plus vous allez vite, plus vous vous éloignez du terme... »
Ne craignons pas, frères. Nous sommes pauvres ; écoutons le Pauvre recommander aux pauvres la pauvreté. Nous pouvons croire en son expérience. Pauvre il est né, pauvre il a vécu, pauvre il est mort. Il n'a pas voulu s'enrichir ; oui, il a accepté de mourir. Croyons donc la Vérité qui nous indique le chemin vers la vie. Il est ardu, mais il est court ; la béatitude, elle, est éternelle. Le chemin est étroit, mais il mène à la vie (Mt 7,14).
Isaac de l'Étoile (?-v. 1171), moine cistercien
Sermon 1, pour la Toussaint
« Heureux les pauvres de cœur »
Tous les hommes sans exception désirent le bonheur, la béatitude. Mais ils ont sur elle des idées différentes : pour l'un, elle est dans la volupté des sens et la douceur de la vie ; pour un autre, dans la vertu ; pour un autre, dans la connaissance de la vérité. C'est pourquoi celui qui enseigne tous les hommes...commence par redresser ceux qui s'égarent, dirige ceux qui sont sur la route, et accueille ceux qui frappent à la porte... Celui donc qui est « le Chemin, la Vérité et la Vie » (Jn 14,6) redresse, dirige, accueille, et il commence par cette parole : « Heureux les pauvres en esprit ».
La fausse sagesse de ce monde, qui est vraiment folie (1Co 3,19), se prononce sans comprendre ce qu'elle affirme ; elle déclare bienheureuse « la race étrangère, dont la main droite est remplie d'injustice, dont la bouche profère le mensonge » parce que « leurs greniers sont pleins et débordants, leurs brebis fécondes et leurs vaches grasses » (Ps 143,7-13). Mais toutes leurs richesses sont incertaines, leur paix n'est pas la paix (Jr 6,14), leur joie est stupide. Au contraire, la Sagesse de Dieu, le Fils par nature, la main droite du Père, la bouche qui dit la vérité, proclame bienheureux les pauvres, destinés à être rois, rois du Royaume éternel. Il semble dire : « Vous cherchez la béatitude, mais elle n'est pas où vous cherchez ; vous courez, mais hors du chemin. Voici le chemin qui conduit au bonheur : la pauvreté volontaire à cause de moi, tel est le chemin. Le Royaume des cieux en moi, voilà la béatitude. Vous courez beaucoup mais mal ; plus vous allez vite, plus vous vous éloignez du terme... »
Ne craignons pas, frères. Nous sommes pauvres ; écoutons le Pauvre recommander aux pauvres la pauvreté. Nous pouvons croire en son expérience. Pauvre il est né, pauvre il a vécu, pauvre il est mort. Il n'a pas voulu s'enrichir ; oui, il a accepté de mourir. Croyons donc la Vérité qui nous indique le chemin vers la vie. Il est ardu, mais il est court ; la béatitude, elle, est éternelle. Le chemin est étroit, mais il mène à la vie (Mt 7,14).
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de mardi le 7 juin
Saint Chromace d'Aquilée (?-407), évêque
Homélies sur l'évangile de Matthieu, n°5 (trad. bréviaire 11/06)
« Que votre lumière brille devant les hommes »
Le Seigneur avait appelé ses disciples « sel de la terre » parce qu'ils ont relevé par la saveur de la sagesse céleste les cœurs des hommes affadis par le démon. Et maintenant il les appelle « lumière du monde » parce que, éclairés par lui, qui est la lumière éternelle et véritable, ils sont devenus à leur tour une lumière dans les ténèbres (Jn 1,5). Parce qu'il est lui-même le « Soleil de justice » (Ml 3,20), il peut aussi appeler ses disciples « lumière du monde » ; c'est par eux, comme par des rayons étincelants, qu'il déverse la lumière de sa connaissance sur la terre entière. En effet, ils ont chassé les ténèbres de l'erreur loin du cœur des hommes, en montrant la lumière de la vérité.
Éclairés par eux, nous aussi, de ténèbres que nous étions, nous sommes devenus lumière, comme dit saint Paul : « Autrefois, vous n'étiez que ténèbres ; maintenant, dans le Seigneur, vous êtes devenus lumière. Vivez comme des fils de la lumière » (Ep 5,8). Et encore : « Vous n'appartenez pas à la nuit, ni aux ténèbres ; vous êtes des fils de la lumière, des fils du jour » (1Th 5,5). Saint Jean a eu raison d'affirmer dans sa lettre : « Dieu est lumière » ; celui qui demeure en Dieu est dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière (1Jn 1,5-7). Puisque nous avons la joie d'être libérés des ténèbres de l'erreur nous devons vivre dans la lumière, marcher dans la lumière comme des vrais enfants de la lumière.
Saint Chromace d'Aquilée (?-407), évêque
Homélies sur l'évangile de Matthieu, n°5 (trad. bréviaire 11/06)
« Que votre lumière brille devant les hommes »
Le Seigneur avait appelé ses disciples « sel de la terre » parce qu'ils ont relevé par la saveur de la sagesse céleste les cœurs des hommes affadis par le démon. Et maintenant il les appelle « lumière du monde » parce que, éclairés par lui, qui est la lumière éternelle et véritable, ils sont devenus à leur tour une lumière dans les ténèbres (Jn 1,5). Parce qu'il est lui-même le « Soleil de justice » (Ml 3,20), il peut aussi appeler ses disciples « lumière du monde » ; c'est par eux, comme par des rayons étincelants, qu'il déverse la lumière de sa connaissance sur la terre entière. En effet, ils ont chassé les ténèbres de l'erreur loin du cœur des hommes, en montrant la lumière de la vérité.
Éclairés par eux, nous aussi, de ténèbres que nous étions, nous sommes devenus lumière, comme dit saint Paul : « Autrefois, vous n'étiez que ténèbres ; maintenant, dans le Seigneur, vous êtes devenus lumière. Vivez comme des fils de la lumière » (Ep 5,8). Et encore : « Vous n'appartenez pas à la nuit, ni aux ténèbres ; vous êtes des fils de la lumière, des fils du jour » (1Th 5,5). Saint Jean a eu raison d'affirmer dans sa lettre : « Dieu est lumière » ; celui qui demeure en Dieu est dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière (1Jn 1,5-7). Puisque nous avons la joie d'être libérés des ténèbres de l'erreur nous devons vivre dans la lumière, marcher dans la lumière comme des vrais enfants de la lumière.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'évangile de mercredi le 8 juin
Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Discours sur les psaumes, Ps 149
« Je ne suis pas venu abolir, mais accomplir »
Frères, « chantons au Seigneur un cantique nouveau » (Ps 149,1). Au vieil homme, le vieux cantique ; à l'homme nouveau , un cantique nouveau. Ancienne alliance, ancien cantique ; nouvelle alliance, nouveau cantique. Les promesses de l'ancienne alliance sont d'ordre surtout temporel et terrestre. Ceux qui restent attachés aux choses de la terre chantent encore l'ancien cantique ; pour chanter le cantique nouveau il faut aimer les biens éternels. Cet amour est à la fois nouveau et éternel ; toujours nouveau, parce qu'il ne vieillit jamais.
Mais, à bien y réfléchir, il est ancien, cet amour ; comment serait-il donc nouveau ? Mes frères, la vie éternelle est-elle née d'hier ? La vie éternelle, c'est le Christ, et en tant que Dieu il n'est pas né d'hier. Car « Au commencement était le Verbe... et le Verbe était Dieu ; il était au commencement avec Dieu. Tout a été fait par lui ; sans lui rien n'a été fait » (Jn 1,1s). S'il a fait les choses anciennes, qu'est-il, sinon éternel, coéternel au Père ? C'est nous qui, par le péché, sommes tombés dans le vieillissement... L'homme a vieilli par suite de son péché ; c'est par la grâce de Dieu qu'il est renouvelé. Tous ceux qui sont ainsi renouvelés dans le Christ, ceux-là chantent un cantique nouveau, car ils commencent à s'établir dans la vie éternelle.
Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Discours sur les psaumes, Ps 149
« Je ne suis pas venu abolir, mais accomplir »
Frères, « chantons au Seigneur un cantique nouveau » (Ps 149,1). Au vieil homme, le vieux cantique ; à l'homme nouveau , un cantique nouveau. Ancienne alliance, ancien cantique ; nouvelle alliance, nouveau cantique. Les promesses de l'ancienne alliance sont d'ordre surtout temporel et terrestre. Ceux qui restent attachés aux choses de la terre chantent encore l'ancien cantique ; pour chanter le cantique nouveau il faut aimer les biens éternels. Cet amour est à la fois nouveau et éternel ; toujours nouveau, parce qu'il ne vieillit jamais.
Mais, à bien y réfléchir, il est ancien, cet amour ; comment serait-il donc nouveau ? Mes frères, la vie éternelle est-elle née d'hier ? La vie éternelle, c'est le Christ, et en tant que Dieu il n'est pas né d'hier. Car « Au commencement était le Verbe... et le Verbe était Dieu ; il était au commencement avec Dieu. Tout a été fait par lui ; sans lui rien n'a été fait » (Jn 1,1s). S'il a fait les choses anciennes, qu'est-il, sinon éternel, coéternel au Père ? C'est nous qui, par le péché, sommes tombés dans le vieillissement... L'homme a vieilli par suite de son péché ; c'est par la grâce de Dieu qu'il est renouvelé. Tous ceux qui sont ainsi renouvelés dans le Christ, ceux-là chantent un cantique nouveau, car ils commencent à s'établir dans la vie éternelle.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de jeudi le 9 juin
Origène
« Va d'abord te réconcilier avec ton frère »
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 5,20-26.
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Je vous le dis : Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux.
Vous avez appris qu’il a été dit aux anciens : ‘Tu ne commettras pas de meurtre’, et si quelqu’un commet un meurtre, il devra passer en jugement.
Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui se met en colère contre son frère devra passer en jugement. Si quelqu’un insulte son frère, il devra passer devant le tribunal. Si quelqu’un le traite de fou, il sera passible de la géhenne de feu.
Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande à l’autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi,
laisse ton offrande, là, devant l’autel, va d’abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande.
Mets-toi vite d’accord avec ton adversaire pendant que tu es en chemin avec lui, pour éviter que ton adversaire ne te livre au juge, le juge au garde, et qu’on ne te jette en prison.
Amen, je te le dis : tu n’en sortiras pas avant d’avoir payé jusqu’au dernier sou. »
Origène
« Va d'abord te réconcilier avec ton frère »
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 5,20-26.
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Je vous le dis : Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux.
Vous avez appris qu’il a été dit aux anciens : ‘Tu ne commettras pas de meurtre’, et si quelqu’un commet un meurtre, il devra passer en jugement.
Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui se met en colère contre son frère devra passer en jugement. Si quelqu’un insulte son frère, il devra passer devant le tribunal. Si quelqu’un le traite de fou, il sera passible de la géhenne de feu.
Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande à l’autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi,
laisse ton offrande, là, devant l’autel, va d’abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande.
Mets-toi vite d’accord avec ton adversaire pendant que tu es en chemin avec lui, pour éviter que ton adversaire ne te livre au juge, le juge au garde, et qu’on ne te jette en prison.
Amen, je te le dis : tu n’en sortiras pas avant d’avoir payé jusqu’au dernier sou. »
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de samedi le 11 juin
Concile Vatican II
Constitution dogmatique sur l'Église, « Lumen Gentium », 21
« Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement »
En la personne des évêques qu'assistent les prêtres, le Seigneur Jésus Christ, Pontife Suprême, est présent au milieu de ses fidèles. Assis en effet à la droite du Père, il ne cesse pas d'être présent au sein de la communauté de ses pontifes. Et d'abord, par le ministère des évêques, il adresse à tous les peuples la parole de Dieu ; il administre continuellement aux croyants les sacrements de la foi ; grâce à leur sollicitude paternelle il incorpore de nouveaux membres à son Corps au moyen de la régénération surnaturelle ; et enfin, par leur sagesse et leur prudence, il dirige et prépare le Peuple du Nouveau Testament dans sa marche vers la béatitude éternelle...
Pour remplir une si haute charge, les apôtres ont été enrichis par le Christ des trésors de l'Esprit Saint, qui est descendu sur eux (Ac 1,8; 2,4; Jn 20,22). Par l'imposition des mains ils ont conféré eux-mêmes ce don spirituel à leurs collaborateurs (1Tm 4,14; 2Tm 1,6), don qui a été transmis jusqu'à nous dans la consécration épiscopale. Le saint Concile enseigne d'autre part que cette consécration épiscopale confère la plénitude du sacrement de l'Ordre, que la coutume liturgique de l'Église et la voix des saints Pères appellent sacerdoce suprême, résumé du ministère sacré. La consécration épiscopale confère aussi, avec la charge de sanctifier, celle d'enseigner et de gouverner ; cependant, de par leur nature, ces charges ne peuvent être exercées que dans la communion hiérarchique avec le chef et les autres membres du collège. De la tradition, en effet..., il ressort clairement que, par l'imposition des mains et par les paroles de la consécration, la grâce de l'Esprit Saint est conférée et le caractère sacré imprimé de telle sorte que les évêques tiennent, de façon éminente et visible, la place du Christ lui-même, Maître, Pasteur et Pontife, et agissent à sa place.
Concile Vatican II
Constitution dogmatique sur l'Église, « Lumen Gentium », 21
« Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement »
En la personne des évêques qu'assistent les prêtres, le Seigneur Jésus Christ, Pontife Suprême, est présent au milieu de ses fidèles. Assis en effet à la droite du Père, il ne cesse pas d'être présent au sein de la communauté de ses pontifes. Et d'abord, par le ministère des évêques, il adresse à tous les peuples la parole de Dieu ; il administre continuellement aux croyants les sacrements de la foi ; grâce à leur sollicitude paternelle il incorpore de nouveaux membres à son Corps au moyen de la régénération surnaturelle ; et enfin, par leur sagesse et leur prudence, il dirige et prépare le Peuple du Nouveau Testament dans sa marche vers la béatitude éternelle...
Pour remplir une si haute charge, les apôtres ont été enrichis par le Christ des trésors de l'Esprit Saint, qui est descendu sur eux (Ac 1,8; 2,4; Jn 20,22). Par l'imposition des mains ils ont conféré eux-mêmes ce don spirituel à leurs collaborateurs (1Tm 4,14; 2Tm 1,6), don qui a été transmis jusqu'à nous dans la consécration épiscopale. Le saint Concile enseigne d'autre part que cette consécration épiscopale confère la plénitude du sacrement de l'Ordre, que la coutume liturgique de l'Église et la voix des saints Pères appellent sacerdoce suprême, résumé du ministère sacré. La consécration épiscopale confère aussi, avec la charge de sanctifier, celle d'enseigner et de gouverner ; cependant, de par leur nature, ces charges ne peuvent être exercées que dans la communion hiérarchique avec le chef et les autres membres du collège. De la tradition, en effet..., il ressort clairement que, par l'imposition des mains et par les paroles de la consécration, la grâce de l'Esprit Saint est conférée et le caractère sacré imprimé de telle sorte que les évêques tiennent, de façon éminente et visible, la place du Christ lui-même, Maître, Pasteur et Pontife, et agissent à sa place.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de dimanche le 12 juin
Saint [Padre] Pio de Pietrelcina (1887-1968), capucin
« Qui est cet homme, qui va jusqu'à pardonner les péchés ? »
Que l'espérance en la miséricorde de Dieu nous soutienne dans le tumulte des passions et des contrariétés. Courons avec confiance vers le sacrement de pénitence, où le Seigneur nous attend à tout moment avec une tendresse infinie. Et une fois nos péchés pardonnés, oublions-les, car le Seigneur l'a déjà fait avant nous. En admettant même que tu aies commis tous les péchés du monde, le Seigneur te le répète : « Tes nombreux péchés te sont remis parce que tu as beaucoup aimé ».
Seigneur Jésus, tu es toute douceur : comment pourrais-je donc vivre sans toi ? Viens, Seigneur, prendre toi seul possession de mon cœur.
Saint [Padre] Pio de Pietrelcina (1887-1968), capucin
« Qui est cet homme, qui va jusqu'à pardonner les péchés ? »
Que l'espérance en la miséricorde de Dieu nous soutienne dans le tumulte des passions et des contrariétés. Courons avec confiance vers le sacrement de pénitence, où le Seigneur nous attend à tout moment avec une tendresse infinie. Et une fois nos péchés pardonnés, oublions-les, car le Seigneur l'a déjà fait avant nous. En admettant même que tu aies commis tous les péchés du monde, le Seigneur te le répète : « Tes nombreux péchés te sont remis parce que tu as beaucoup aimé ».
Seigneur Jésus, tu es toute douceur : comment pourrais-je donc vivre sans toi ? Viens, Seigneur, prendre toi seul possession de mon cœur.
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