Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
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Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Rappel du premier message :
Dimanche 10 août
Commentaire du jour
Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Commentaire sur l'évangile de Matthieu, livre 11, ch. 5-6 ; PG 13, 913 ; SC 162 (trad. SC p. 287s rev.)
« Passons sur l'autre rive » (Lc 8,22)
« Jésus a obligé les disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l'autre rive, pendant qu’il renvoyait les foules. » Les foules ne pouvaient pas partir vers l'autre rive ; elles n'étaient pas des Hébreux au sens spirituel du mot, qui se traduit : « les gens de l'autre rive ». Cette œuvre était réservée aux disciples de Jésus : partir pour l'autre rive, dépasser le visible et le corporel, ces réalités temporaires, et arriver les premiers vers l'invisible et l'éternel… Et pourtant les disciples n’ont pas pu précéder Jésus sur l'autre rive…; il voulait peut-être leur apprendre par l'expérience que sans lui il n'était pas possible d’y arriver… Qu'est-ce que cette barque dans laquelle Jésus oblige les disciples à monter ? Ne serait-ce pas la lutte contre les tentations et les circonstances difficiles ?…
Ensuite il a gravi la montagne, à l'écart, pour prier. Pour qui prie-t-il ? Probablement pour les foules, pour que, renvoyées après avoir mangé les pains bénis, elles ne fassent rien de contraire à ce renvoi de Jésus. Pour les disciples aussi…, pour qu’il ne leur arrive rien de mal sur la mer à cause des vagues et du vent contraire. J'ai bien envie de dire que c'est grâce à la prière que Jésus adresse à son Père que les disciples n'ont subi aucun dommage, alors que la mer, les vagues et le vent s’acharnaient contre eux...
Et nous, si un jour nous sommes aux prises avec des tentations inévitables, souvenons-nous que Jésus nous a obligés à nous embarquer ; il n'est pas possible de parvenir à l'autre rive sans supporter l'épreuve des vagues et du vent contraire. Puis, quand nous nous verrons entourés par des difficultés nombreuses et pénibles, fatigués de naviguer au milieu d’elles avec la pauvreté de nos moyens, pensons que notre barque est alors au milieu de la mer, et que ces vagues cherchent à « nous faire naufrage dans notre foi » (1Tm 1,19)… Soyons sûrs alors que vers la fin de la nuit, quand « la nuit sera avancée et le jour tout proche » (Rm 13,12), le Fils de Dieu arrivera près de nous afin de nous rendre la mer bienveillante en marchant sur ses eaux.
(source: Évangile au quotidien)
Dimanche 10 août
Commentaire du jour
Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Commentaire sur l'évangile de Matthieu, livre 11, ch. 5-6 ; PG 13, 913 ; SC 162 (trad. SC p. 287s rev.)
« Passons sur l'autre rive » (Lc 8,22)
« Jésus a obligé les disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l'autre rive, pendant qu’il renvoyait les foules. » Les foules ne pouvaient pas partir vers l'autre rive ; elles n'étaient pas des Hébreux au sens spirituel du mot, qui se traduit : « les gens de l'autre rive ». Cette œuvre était réservée aux disciples de Jésus : partir pour l'autre rive, dépasser le visible et le corporel, ces réalités temporaires, et arriver les premiers vers l'invisible et l'éternel… Et pourtant les disciples n’ont pas pu précéder Jésus sur l'autre rive…; il voulait peut-être leur apprendre par l'expérience que sans lui il n'était pas possible d’y arriver… Qu'est-ce que cette barque dans laquelle Jésus oblige les disciples à monter ? Ne serait-ce pas la lutte contre les tentations et les circonstances difficiles ?…
Ensuite il a gravi la montagne, à l'écart, pour prier. Pour qui prie-t-il ? Probablement pour les foules, pour que, renvoyées après avoir mangé les pains bénis, elles ne fassent rien de contraire à ce renvoi de Jésus. Pour les disciples aussi…, pour qu’il ne leur arrive rien de mal sur la mer à cause des vagues et du vent contraire. J'ai bien envie de dire que c'est grâce à la prière que Jésus adresse à son Père que les disciples n'ont subi aucun dommage, alors que la mer, les vagues et le vent s’acharnaient contre eux...
Et nous, si un jour nous sommes aux prises avec des tentations inévitables, souvenons-nous que Jésus nous a obligés à nous embarquer ; il n'est pas possible de parvenir à l'autre rive sans supporter l'épreuve des vagues et du vent contraire. Puis, quand nous nous verrons entourés par des difficultés nombreuses et pénibles, fatigués de naviguer au milieu d’elles avec la pauvreté de nos moyens, pensons que notre barque est alors au milieu de la mer, et que ces vagues cherchent à « nous faire naufrage dans notre foi » (1Tm 1,19)… Soyons sûrs alors que vers la fin de la nuit, quand « la nuit sera avancée et le jour tout proche » (Rm 13,12), le Fils de Dieu arrivera près de nous afin de nous rendre la mer bienveillante en marchant sur ses eaux.
(source: Évangile au quotidien)
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de lundi le 23 janvier
Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Homélies sur l'Exode, n°1, 5
« Il expulse les démons »
Reconnais-le : « en toi s'est levé un nouveau roi, un roi d'Égypte ». C'est lui qui te réquisitionne pour ses travaux, t'oblige à fabriquer pour lui la brique et le mortier. C'est lui qui t'impose contremaîtres et surveillants, lui qui te pousse par le fouet et la verge à des travaux de terre, te force à lui bâtir des villes. C'est lui qui t'incite à parcourir le monde, à remuer terres et mers pour satisfaire tes convoitises...
Ce roi d'Egypte sait que la guerre est imminente. Il pressent la venue de « celui qui peut dépouiller ses principautés et ses puissances, triompher d'elles avec audace et les clouer au bois de la croix »...; il sent toute proche l'heure de la destruction de son peuple. Voilà pourquoi il déclare : « Le peuple d'Israël est plus puissant que nous ! » Puisse-t-il en dire autant à notre sujet et nous sentir plus puissants que lui ! Comment le sentira-t-il ? Si je n'accueille pas les pensées mauvaises et les convoitises perverses qu'il m'inspire ; si je repousse « ses flèches enflammées, avec le bouclier de la foi » ; si, chaque fois qu'il fait quelque suggestion à mon âme, me souvenant du Christ mon Seigneur, je lui dis : « Arrière, Satan. Il est écrit : 'C'est le Seigneur ton Dieu que tu adoreras, c'est lui seul que tu serviras' »...
Car il vient, le Seigneur Jésus..., pour se soumettre les « principautés, puissances et pouvoirs », pour soustraire les fils d'Israël aux violences de leurs ennemis..., pour nous apprendre de nouveau à voir Dieu en esprit, à délaisser les travaux de Pharaon, à sortir de la terre d'Égypte, à renoncer aux mœurs barbares des Égyptiens, « à dépouiller entièrement le vieil homme avec ses œuvres et à revêtir l'homme nouveau créé selon Dieu », « à nous renouveler sans cesse de jour en jour » à l'image de celui qui nous a créés, le Christ Jésus notre Seigneur, à qui sont gloire et puissance dans les siècles des siècles. Amen.
(Références bibliques : Ex 1,8 ; Col 2,14-15 ; Ex 1,9 ; Ep 6,7 ; Mt 4,10 ; Dt 6,13 ; Col 1,16 ; Ep 4,22-24 ; Col 3,9-10 ; 2Co 4,16)
Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Homélies sur l'Exode, n°1, 5
« Il expulse les démons »
Reconnais-le : « en toi s'est levé un nouveau roi, un roi d'Égypte ». C'est lui qui te réquisitionne pour ses travaux, t'oblige à fabriquer pour lui la brique et le mortier. C'est lui qui t'impose contremaîtres et surveillants, lui qui te pousse par le fouet et la verge à des travaux de terre, te force à lui bâtir des villes. C'est lui qui t'incite à parcourir le monde, à remuer terres et mers pour satisfaire tes convoitises...
Ce roi d'Egypte sait que la guerre est imminente. Il pressent la venue de « celui qui peut dépouiller ses principautés et ses puissances, triompher d'elles avec audace et les clouer au bois de la croix »...; il sent toute proche l'heure de la destruction de son peuple. Voilà pourquoi il déclare : « Le peuple d'Israël est plus puissant que nous ! » Puisse-t-il en dire autant à notre sujet et nous sentir plus puissants que lui ! Comment le sentira-t-il ? Si je n'accueille pas les pensées mauvaises et les convoitises perverses qu'il m'inspire ; si je repousse « ses flèches enflammées, avec le bouclier de la foi » ; si, chaque fois qu'il fait quelque suggestion à mon âme, me souvenant du Christ mon Seigneur, je lui dis : « Arrière, Satan. Il est écrit : 'C'est le Seigneur ton Dieu que tu adoreras, c'est lui seul que tu serviras' »...
Car il vient, le Seigneur Jésus..., pour se soumettre les « principautés, puissances et pouvoirs », pour soustraire les fils d'Israël aux violences de leurs ennemis..., pour nous apprendre de nouveau à voir Dieu en esprit, à délaisser les travaux de Pharaon, à sortir de la terre d'Égypte, à renoncer aux mœurs barbares des Égyptiens, « à dépouiller entièrement le vieil homme avec ses œuvres et à revêtir l'homme nouveau créé selon Dieu », « à nous renouveler sans cesse de jour en jour » à l'image de celui qui nous a créés, le Christ Jésus notre Seigneur, à qui sont gloire et puissance dans les siècles des siècles. Amen.
(Références bibliques : Ex 1,8 ; Col 2,14-15 ; Ex 1,9 ; Ep 6,7 ; Mt 4,10 ; Dt 6,13 ; Col 1,16 ; Ep 4,22-24 ; Col 3,9-10 ; 2Co 4,16)
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de mardi le 24 janvier
Isaac de l'Étoile (?-v. 1171), moine cistercien
Homélie 51, pour l'Assomption
« Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, ma sœur, ma mère »
Le Fils de Dieu est le premier-né d'un grand nombre de frères (Rm 8,29) car, étant Fils unique par nature, il s'est associé par la grâce une multitude de frères qui ne font qu'un avec lui : « À tous ceux qui l'ont reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu » (Jn 1,12). Devenu fils d'homme, il a fait de la multitude des hommes des fils de Dieu. Il se les est associés, alors qu'il est unique par son amour et sa puissance. Les hommes, en eux-mêmes, par leur naissance selon la chair, sont une multitude ; mais par la seconde naissance, la naissance divine, ils ne sont avec lui qu'un seul. Le seul Christ, unique et total, c'est la tête et le corps (Col 1,18).
Et ce Christ unique est le Fils d'un seul Dieu dans le ciel et d'une seule mère sur la terre. Il y a beaucoup de fils, et il n'y a qu'un seul fils. Et de même que la tête et le corps sont un seul fils et plusieurs fils, de même Marie et l'Église sont une seule mère et plusieurs mères, une seule vierge et plusieurs vierges. L'une et l'autre sont mères ; l'une et l'autre, vierges. L'une et l'autre ont conçu du Saint-Esprit, sans désir charnel. L'une et l'autre ont donné une progéniture à Dieu le Père, sans péché. L'une a engendré, sans aucun péché, une tête pour le corps ; l'autre a fait naître, dans la rémission des pêchés, un corps pour la tête. L'une et l'autre sont mères du Christ, mais aucune des deux ne l'enfante tout entier sans l'autre. Aussi c'est à juste titre que, dans les Écritures divinement inspirées, ce qui est dit en général de la vierge mère qu'est l'Église s'applique en particulier à la Vierge Marie. Et ce qui est dit de la vierge mère qu'est Marie en particulier se comprend en général de la vierge mère qu'est l'Église.
Isaac de l'Étoile (?-v. 1171), moine cistercien
Homélie 51, pour l'Assomption
« Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, ma sœur, ma mère »
Le Fils de Dieu est le premier-né d'un grand nombre de frères (Rm 8,29) car, étant Fils unique par nature, il s'est associé par la grâce une multitude de frères qui ne font qu'un avec lui : « À tous ceux qui l'ont reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu » (Jn 1,12). Devenu fils d'homme, il a fait de la multitude des hommes des fils de Dieu. Il se les est associés, alors qu'il est unique par son amour et sa puissance. Les hommes, en eux-mêmes, par leur naissance selon la chair, sont une multitude ; mais par la seconde naissance, la naissance divine, ils ne sont avec lui qu'un seul. Le seul Christ, unique et total, c'est la tête et le corps (Col 1,18).
Et ce Christ unique est le Fils d'un seul Dieu dans le ciel et d'une seule mère sur la terre. Il y a beaucoup de fils, et il n'y a qu'un seul fils. Et de même que la tête et le corps sont un seul fils et plusieurs fils, de même Marie et l'Église sont une seule mère et plusieurs mères, une seule vierge et plusieurs vierges. L'une et l'autre sont mères ; l'une et l'autre, vierges. L'une et l'autre ont conçu du Saint-Esprit, sans désir charnel. L'une et l'autre ont donné une progéniture à Dieu le Père, sans péché. L'une a engendré, sans aucun péché, une tête pour le corps ; l'autre a fait naître, dans la rémission des pêchés, un corps pour la tête. L'une et l'autre sont mères du Christ, mais aucune des deux ne l'enfante tout entier sans l'autre. Aussi c'est à juste titre que, dans les Écritures divinement inspirées, ce qui est dit en général de la vierge mère qu'est l'Église s'applique en particulier à la Vierge Marie. Et ce qui est dit de la vierge mère qu'est Marie en particulier se comprend en général de la vierge mère qu'est l'Église.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de mercredi le 25 janvier
Fête de la conversion de saint Paul, apôtre
L'Église fête : Clôture de la Semaine de prière pour l'unité des chrétiens, Conversion de Saint Paul - Fête
Saint(s) du jour : Bx Henri Suso, prêtre dominicain († 1366), Bse Marie-Antonie (Teresa Grillo), veuve, fond. (1855-1944)
Commentaire du jour : Saint Augustin
Le persécuteur transformé en prédicateur
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 16,15-18.
En ce temps-là, Jésus ressuscité se manifesta aux onze Apôtres et leur dit : « Allez dans le monde entier. Proclamez l’Évangile à toute la création.
Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui refusera de croire sera condamné.
Voici les signes qui accompagneront ceux qui deviendront croyants : en mon nom, ils expulseront les démons ; ils parleront en langues nouvelles ;
ils prendront des serpents dans leurs mains et, s’ils boivent un poison mortel, il ne leur fera pas de mal ; ils imposeront les mains aux malades, et les malades s’en trouveront bien. »
Fête de la conversion de saint Paul, apôtre
L'Église fête : Clôture de la Semaine de prière pour l'unité des chrétiens, Conversion de Saint Paul - Fête
Saint(s) du jour : Bx Henri Suso, prêtre dominicain († 1366), Bse Marie-Antonie (Teresa Grillo), veuve, fond. (1855-1944)
Commentaire du jour : Saint Augustin
Le persécuteur transformé en prédicateur
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 16,15-18.
En ce temps-là, Jésus ressuscité se manifesta aux onze Apôtres et leur dit : « Allez dans le monde entier. Proclamez l’Évangile à toute la création.
Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui refusera de croire sera condamné.
Voici les signes qui accompagneront ceux qui deviendront croyants : en mon nom, ils expulseront les démons ; ils parleront en langues nouvelles ;
ils prendront des serpents dans leurs mains et, s’ils boivent un poison mortel, il ne leur fera pas de mal ; ils imposeront les mains aux malades, et les malades s’en trouveront bien. »
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de lundi le 30 janvier
Sainte Teresa de Calcutta (1910-1997), fondatrice des Sœurs Missionnaires de la Charité
No Greater Love (trad. Il n'y a pas de plus grand amour, Lattès 1997, p.26)
« Le possédé suppliait Jésus de pouvoir être avec lui... Mais il lui dit : ' Rentre auprès des tiens, annonce-leur tout ce que le Seigneur a fait pour toi ' »
Nous sommes appelés à aimer le monde. Et Dieu a tellement aimé le monde qu'il lui a donné Jésus (Jn 3,16). Aujourd'hui, il aime tellement le monde qu'il nous donne au monde, toi et moi, pour que nous soyons son amour, sa compassion et sa présence par une vie de prière, de sacrifices, d'abandon. La réponse que Dieu attend de toi est que tu deviennes contemplatif, que tu sois contemplatif.
Prenons Jésus au mot, et soyons des contemplatifs au cœur du monde car, si nous avons la foi, nous sommes en sa présence perpétuelle. Par la contemplation, l'âme puise directement dans le cœur de Dieu les grâces que la vie active a la charge de distribuer. Nos existences doivent être liées au Christ vivant qui est en nous. Si nous ne vivons pas en présence de Dieu, nous ne pouvons pas persévérer.
Qu'est-ce-que la contemplation ? Vivre la vie de Jésus. C'est ainsi que je la comprends. Aimer Jésus, vivre sa vie au sein de la nôtre, vivre la nôtre au sein de la sienne... La contemplation ne revient pas à s'enfermer dans un cabinet obscur, mais à permettre à Jésus de vivre sa Passion, son amour, son humilité en nous, de prier avec nous, d'être avec nous, et de sanctifier à travers nous. Notre vie et notre contemplation sont une. Ce n'est pas là une question de faire mais d'être. Il s'agit en fait de la pleine jouissance de notre esprit par l'Esprit Saint qui insuffle en nous la plénitude de Dieu et nous envoie dans toute la création comme son message personnel d'amour (Mc 16,15).
Sainte Teresa de Calcutta (1910-1997), fondatrice des Sœurs Missionnaires de la Charité
No Greater Love (trad. Il n'y a pas de plus grand amour, Lattès 1997, p.26)
« Le possédé suppliait Jésus de pouvoir être avec lui... Mais il lui dit : ' Rentre auprès des tiens, annonce-leur tout ce que le Seigneur a fait pour toi ' »
Nous sommes appelés à aimer le monde. Et Dieu a tellement aimé le monde qu'il lui a donné Jésus (Jn 3,16). Aujourd'hui, il aime tellement le monde qu'il nous donne au monde, toi et moi, pour que nous soyons son amour, sa compassion et sa présence par une vie de prière, de sacrifices, d'abandon. La réponse que Dieu attend de toi est que tu deviennes contemplatif, que tu sois contemplatif.
Prenons Jésus au mot, et soyons des contemplatifs au cœur du monde car, si nous avons la foi, nous sommes en sa présence perpétuelle. Par la contemplation, l'âme puise directement dans le cœur de Dieu les grâces que la vie active a la charge de distribuer. Nos existences doivent être liées au Christ vivant qui est en nous. Si nous ne vivons pas en présence de Dieu, nous ne pouvons pas persévérer.
Qu'est-ce-que la contemplation ? Vivre la vie de Jésus. C'est ainsi que je la comprends. Aimer Jésus, vivre sa vie au sein de la nôtre, vivre la nôtre au sein de la sienne... La contemplation ne revient pas à s'enfermer dans un cabinet obscur, mais à permettre à Jésus de vivre sa Passion, son amour, son humilité en nous, de prier avec nous, d'être avec nous, et de sanctifier à travers nous. Notre vie et notre contemplation sont une. Ce n'est pas là une question de faire mais d'être. Il s'agit en fait de la pleine jouissance de notre esprit par l'Esprit Saint qui insuffle en nous la plénitude de Dieu et nous envoie dans toute la création comme son message personnel d'amour (Mc 16,15).
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile du 31 janvier
Saint Cyrille d'Alexandrie (380-444), évêque et docteur de l'Église
Commentaire sur saint Jean, IV
« Il saisit la main de l'enfant et lui dit... : 'Lève-toi' »
Même pour ressusciter des morts, le Sauveur ne se contente pas d'agir par sa parole, qui est pourtant porteuse des ordres divins. Comme coopératrice, si l'on peut dire, pour cette œuvre si magnifique, il prend sa propre chair, afin de montrer qu'elle a le pouvoir de donner la vie, et pour faire voir qu'elle ne fait qu'un avec lui ; elle est bien en effet sa chair à lui, et non pas un corps étranger. C'est ce qui est arrivé quand il a ressuscité la fille du chef de la synagogue ; en lui disant : « Mon enfant, lève-toi », il l'a prise par la main. Comme Dieu, il lui a donné la vie par un commandement tout-puissant, et il lui a donné la vie aussi par le contact de sa sainte chair, témoignant ainsi que, dans son corps comme dans sa parole, une même puissance divine était à l'œuvre. De même encore, quand il est arrivé dans une ville nommée Naïm, où l'on enterrait le fils unique de la veuve, il a touché le cercueil en disant : « Jeune homme, je te le dis, lève-toi ! » (Lc 7,13-17).
Ainsi, non seulement il confère à sa parole le pouvoir de ressusciter les morts, mais encore, pour montrer que son corps est vivifiant, il touche les morts, et par sa chair il fait passer la vie dans leurs cadavres. Si le seul contact de sa chair sacrée rend la vie à un corps qui se décompose, quel profit ne trouverons-nous pas à sa vivifiante eucharistie quand nous ferons d'elle notre nourriture ? Elle transformera totalement en son bien propre, c'est à dire en l'immortalité, ceux qui y auront participé.
Saint Cyrille d'Alexandrie (380-444), évêque et docteur de l'Église
Commentaire sur saint Jean, IV
« Il saisit la main de l'enfant et lui dit... : 'Lève-toi' »
Même pour ressusciter des morts, le Sauveur ne se contente pas d'agir par sa parole, qui est pourtant porteuse des ordres divins. Comme coopératrice, si l'on peut dire, pour cette œuvre si magnifique, il prend sa propre chair, afin de montrer qu'elle a le pouvoir de donner la vie, et pour faire voir qu'elle ne fait qu'un avec lui ; elle est bien en effet sa chair à lui, et non pas un corps étranger. C'est ce qui est arrivé quand il a ressuscité la fille du chef de la synagogue ; en lui disant : « Mon enfant, lève-toi », il l'a prise par la main. Comme Dieu, il lui a donné la vie par un commandement tout-puissant, et il lui a donné la vie aussi par le contact de sa sainte chair, témoignant ainsi que, dans son corps comme dans sa parole, une même puissance divine était à l'œuvre. De même encore, quand il est arrivé dans une ville nommée Naïm, où l'on enterrait le fils unique de la veuve, il a touché le cercueil en disant : « Jeune homme, je te le dis, lève-toi ! » (Lc 7,13-17).
Ainsi, non seulement il confère à sa parole le pouvoir de ressusciter les morts, mais encore, pour montrer que son corps est vivifiant, il touche les morts, et par sa chair il fait passer la vie dans leurs cadavres. Si le seul contact de sa chair sacrée rend la vie à un corps qui se décompose, quel profit ne trouverons-nous pas à sa vivifiante eucharistie quand nous ferons d'elle notre nourriture ? Elle transformera totalement en son bien propre, c'est à dire en l'immortalité, ceux qui y auront participé.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de jeudi le 2 février
Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
1er sermon pour la Purification
« Soudain viendra dans son temple le Seigneur que vous cherchez » (Ml 3,1)
Aujourd'hui la Vierge Mère introduit le Seigneur du temple dans le temple du Seigneur. Joseph aussi y amène au Seigneur ce fils qui n'est pas le sien, mais le Fils bien-aimé en qui Dieu a mis toute sa faveur (Mt 3,17). Syméon, le juste, reconnaît celui qu'il attendait ; Anne, la veuve, le loue. Une première procession est célébrée en ce jour par ces quatre personnages, une procession qui, par la suite, allait être célébrée dans la joie par l'univers entier... Ne vous étonnez pas de ce que cette procession est si petite, puisqu'il est bien petit aussi celui que le temple reçoit. Mais en ce lieu, il n'y a pas de pécheur : tous sont justes, tous sont saints, tous sont parfaits.
Ne sauveras-tu que ceux-là, Seigneur ? Ton corps va grandir, ta tendresse elle aussi grandira... Je vois maintenant une seconde procession où des foules précèdent le Seigneur, où des foules le suivent ; ce n'est plus la Vierge qui la porte, mais un petit âne. Il ne dédaigne donc personne..., si du moins il ne leur manque pas ces vêtements des apôtres (Mt 21,7) : leur doctrine, leur mœurs, et la charité qui couvre une multitude de péchés (1P 4,8). Mais j'irai plus loin et je dirai qu'à nous aussi, il nous a réservé une place dans cette procession-là... David, roi et prophète, s'est réjoui de voir ce jour. « Il l'a vu et s'en est réjoui » (Jn 8,56) ; sinon aurait-il chanté : « Nous avons reçu ta miséricorde, ô Dieu, au milieu de ton temple » ? (Ps 47,8) David a reçu cette miséricorde du Seigneur, Syméon l'a reçue, et nous aussi nous l'avons reçue, comme tous ceux qui sont prédestinés à la vie, puisque « le Christ est le même hier, aujourd'hui et pour toujours » (He 13,8)...
Embrassons donc cette miséricorde que nous avons reçue au milieu du temple, et comme la bienheureuse Anne, ne nous en éloignons pas. Car « le temple de Dieu est saint, et ce temple, c'est vous » dit l'apôtre Paul (1Co 3,17). Elle est proche de vous cette miséricorde ; « elle est proche de vous, la parole de Dieu, dans votre bouche et dans votre cœur » (Rm 10,8). De fait, le Christ n'habite-t-il pas dans vos cœurs par la foi ? (Ep 3,17) Voilà son temple, voilà son trône... Oui, c'est dans le cœur que nous recevons la miséricorde, c'est dans le cœur qu'habite le Christ, c'est dans le cœur qu'il murmure des paroles de paix à son peuple, à ses saints, à tous ceux qui rentrent dans leur cœur.
Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
1er sermon pour la Purification
« Soudain viendra dans son temple le Seigneur que vous cherchez » (Ml 3,1)
Aujourd'hui la Vierge Mère introduit le Seigneur du temple dans le temple du Seigneur. Joseph aussi y amène au Seigneur ce fils qui n'est pas le sien, mais le Fils bien-aimé en qui Dieu a mis toute sa faveur (Mt 3,17). Syméon, le juste, reconnaît celui qu'il attendait ; Anne, la veuve, le loue. Une première procession est célébrée en ce jour par ces quatre personnages, une procession qui, par la suite, allait être célébrée dans la joie par l'univers entier... Ne vous étonnez pas de ce que cette procession est si petite, puisqu'il est bien petit aussi celui que le temple reçoit. Mais en ce lieu, il n'y a pas de pécheur : tous sont justes, tous sont saints, tous sont parfaits.
Ne sauveras-tu que ceux-là, Seigneur ? Ton corps va grandir, ta tendresse elle aussi grandira... Je vois maintenant une seconde procession où des foules précèdent le Seigneur, où des foules le suivent ; ce n'est plus la Vierge qui la porte, mais un petit âne. Il ne dédaigne donc personne..., si du moins il ne leur manque pas ces vêtements des apôtres (Mt 21,7) : leur doctrine, leur mœurs, et la charité qui couvre une multitude de péchés (1P 4,8). Mais j'irai plus loin et je dirai qu'à nous aussi, il nous a réservé une place dans cette procession-là... David, roi et prophète, s'est réjoui de voir ce jour. « Il l'a vu et s'en est réjoui » (Jn 8,56) ; sinon aurait-il chanté : « Nous avons reçu ta miséricorde, ô Dieu, au milieu de ton temple » ? (Ps 47,8) David a reçu cette miséricorde du Seigneur, Syméon l'a reçue, et nous aussi nous l'avons reçue, comme tous ceux qui sont prédestinés à la vie, puisque « le Christ est le même hier, aujourd'hui et pour toujours » (He 13,8)...
Embrassons donc cette miséricorde que nous avons reçue au milieu du temple, et comme la bienheureuse Anne, ne nous en éloignons pas. Car « le temple de Dieu est saint, et ce temple, c'est vous » dit l'apôtre Paul (1Co 3,17). Elle est proche de vous cette miséricorde ; « elle est proche de vous, la parole de Dieu, dans votre bouche et dans votre cœur » (Rm 10,8). De fait, le Christ n'habite-t-il pas dans vos cœurs par la foi ? (Ep 3,17) Voilà son temple, voilà son trône... Oui, c'est dans le cœur que nous recevons la miséricorde, c'est dans le cœur qu'habite le Christ, c'est dans le cœur qu'il murmure des paroles de paix à son peuple, à ses saints, à tous ceux qui rentrent dans leur cœur.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de vendredi le 3 février
Saint Bède le Vénérable (v. 673-735), moine, docteur de l'Église
Homélie 23 (livre 2)
Jean Baptiste, martyr de la vérité
Il n'y a aucun doute que saint Jean Baptiste a subi la prison pour notre Rédempteur qu'il précédait par son témoignage, que c'est pour lui qu'il a donné sa vie. Car si son persécuteur ne lui a pas demandé de nier le Christ, mais de taire la vérité, c'est cependant pour le Christ qu'il est mort. Le Christ lui-même a dit en effet : « Je suis la vérité » (Jn 14,6). Puisque c'est pour la vérité qu'il a répandu son sang, c'est donc pour le Christ. En naissant, Jean avait témoigné que le Christ allait naître ; en prêchant, il avait témoigné que le Christ allait prêcher ; en baptisant, qu'il allait baptiser. En souffrant le premier sa passion, il signifiait que le Christ devait lui aussi la souffrir...
Cet homme si grand est parvenu donc au terme de sa vie par l'effusion de son sang après une captivité longue et pénible. Lui qui avait annoncé la bonne nouvelle de la liberté d'une paix supérieure est jeté en prison par des impies. Il est enfermé dans l'obscurité d'un cachot, lui « qui était venu rendre témoignage à la lumière » (Jn 1,7)... Celui à qui il a été donné de baptiser le Rédempteur du monde, d'entendre la voix du Père s'adresser au Christ et de voir descendre sur lui la grâce du Saint Esprit est baptisé par son propre sang.
L'apôtre Paul l'a bien dit : « Il vous a été accordé par le Christ, non seulement de croire en lui, mais encore de souffrir pour lui » (Ph 1,29). Et s'il dit que souffrir pour le Christ est un don de celui-ci à ses élus, c'est parce que comme il le dit ailleurs : « Il n'y a pas de commune mesure entre les souffrances du temps présent et la gloire à venir qui va se révéler en nous » (Rm 8,18).
Saint Bède le Vénérable (v. 673-735), moine, docteur de l'Église
Homélie 23 (livre 2)
Jean Baptiste, martyr de la vérité
Il n'y a aucun doute que saint Jean Baptiste a subi la prison pour notre Rédempteur qu'il précédait par son témoignage, que c'est pour lui qu'il a donné sa vie. Car si son persécuteur ne lui a pas demandé de nier le Christ, mais de taire la vérité, c'est cependant pour le Christ qu'il est mort. Le Christ lui-même a dit en effet : « Je suis la vérité » (Jn 14,6). Puisque c'est pour la vérité qu'il a répandu son sang, c'est donc pour le Christ. En naissant, Jean avait témoigné que le Christ allait naître ; en prêchant, il avait témoigné que le Christ allait prêcher ; en baptisant, qu'il allait baptiser. En souffrant le premier sa passion, il signifiait que le Christ devait lui aussi la souffrir...
Cet homme si grand est parvenu donc au terme de sa vie par l'effusion de son sang après une captivité longue et pénible. Lui qui avait annoncé la bonne nouvelle de la liberté d'une paix supérieure est jeté en prison par des impies. Il est enfermé dans l'obscurité d'un cachot, lui « qui était venu rendre témoignage à la lumière » (Jn 1,7)... Celui à qui il a été donné de baptiser le Rédempteur du monde, d'entendre la voix du Père s'adresser au Christ et de voir descendre sur lui la grâce du Saint Esprit est baptisé par son propre sang.
L'apôtre Paul l'a bien dit : « Il vous a été accordé par le Christ, non seulement de croire en lui, mais encore de souffrir pour lui » (Ph 1,29). Et s'il dit que souffrir pour le Christ est un don de celui-ci à ses élus, c'est parce que comme il le dit ailleurs : « Il n'y a pas de commune mesure entre les souffrances du temps présent et la gloire à venir qui va se révéler en nous » (Rm 8,18).
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de samedi le 4 février
Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Commentaire sur le Cantique des cantiques, II, 4, 17s
« Alors, il se mit à les instruire longuement »
« Indique-moi, toi que mon cœur aime, dit l'Épouse du Cantique des cantiques, où tu fais paître ton troupeau, où tu le mets au repos. » (1,7) Je pense que dans le psaume vingt-deux, le prophète, placé sous la garde du même berger, parle aussi de ce lieu dont parlait l'Épouse quand il dit : « Le Seigneur est mon berger ; rien ne me manquera » (v.1). Il savait que les autres bergers, sous l'effet de la paresse ou de l'inexpérience, faisaient paître leurs troupeaux dans des lieux plus arides. C'est pourquoi il dit du Seigneur, ce berger parfait : « Dans un lieu verdoyant il m'a fait reposer. Il m'a conduit vers une eau qui réconforte » (v.2). Il montre là que ce berger donne à ses brebis des eaux non seulement abondantes, mais encore saines et pures, qui les abreuvent parfaitement...
Cette formation première, donnée par le pasteur, est celle des commencements ; la suite concerne les progrès et la perfection. Nous venons de parler de prairies et de verdure. Il semble bon de voir ceci dans les évangiles. J'y ai trouvé ce bon berger parlant des pâturages des brebis : il dit qu'il est le berger mais aussi la porte : « Si quelqu'un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra aller et venir, et il trouvera un pâturage » (Jn 10,9). C'est donc bien lui que l'Épouse questionne... Elle appelle « midi », bien sûr, ces lieux secrets du cœur où l'âme obtient du Verbe de Dieu une lumière plus brillante de science. C'est, en effet, l'heure où le soleil atteint le point le plus haut de sa course. Donc, si le Christ, « Soleil de justice » (Ml 3,20), manifeste à son Église les sublimes secrets de ses vertus, il lui découvre alors des pâturages agréables et des lieux où l'on se repose à midi.
Car lorsqu'elle en est encore aux commencements de son instruction et qu'elle ne reçoit de lui que les premiers commencements de la connaissance, le prophète dit : « Dieu la secourra le matin, au lever du jour » (Ps 45,6). Mais parce qu'elle recherche à présent des biens plus parfaits et désire des réalités supérieures, elle demande la lumière de la connaissance à son midi.
Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Commentaire sur le Cantique des cantiques, II, 4, 17s
« Alors, il se mit à les instruire longuement »
« Indique-moi, toi que mon cœur aime, dit l'Épouse du Cantique des cantiques, où tu fais paître ton troupeau, où tu le mets au repos. » (1,7) Je pense que dans le psaume vingt-deux, le prophète, placé sous la garde du même berger, parle aussi de ce lieu dont parlait l'Épouse quand il dit : « Le Seigneur est mon berger ; rien ne me manquera » (v.1). Il savait que les autres bergers, sous l'effet de la paresse ou de l'inexpérience, faisaient paître leurs troupeaux dans des lieux plus arides. C'est pourquoi il dit du Seigneur, ce berger parfait : « Dans un lieu verdoyant il m'a fait reposer. Il m'a conduit vers une eau qui réconforte » (v.2). Il montre là que ce berger donne à ses brebis des eaux non seulement abondantes, mais encore saines et pures, qui les abreuvent parfaitement...
Cette formation première, donnée par le pasteur, est celle des commencements ; la suite concerne les progrès et la perfection. Nous venons de parler de prairies et de verdure. Il semble bon de voir ceci dans les évangiles. J'y ai trouvé ce bon berger parlant des pâturages des brebis : il dit qu'il est le berger mais aussi la porte : « Si quelqu'un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra aller et venir, et il trouvera un pâturage » (Jn 10,9). C'est donc bien lui que l'Épouse questionne... Elle appelle « midi », bien sûr, ces lieux secrets du cœur où l'âme obtient du Verbe de Dieu une lumière plus brillante de science. C'est, en effet, l'heure où le soleil atteint le point le plus haut de sa course. Donc, si le Christ, « Soleil de justice » (Ml 3,20), manifeste à son Église les sublimes secrets de ses vertus, il lui découvre alors des pâturages agréables et des lieux où l'on se repose à midi.
Car lorsqu'elle en est encore aux commencements de son instruction et qu'elle ne reçoit de lui que les premiers commencements de la connaissance, le prophète dit : « Dieu la secourra le matin, au lever du jour » (Ps 45,6). Mais parce qu'elle recherche à présent des biens plus parfaits et désire des réalités supérieures, elle demande la lumière de la connaissance à son midi.
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de dimanche le 5 février
Saint Josémaria Escriva de Balaguer (1902-1975), prêtre, fondateur
Homélie du 4/5/57 in Es Cristo que pasa § 148 (trad. Quand le Christ passe, Le Laurier 1989, p. 264)
« Elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison »
Remplir le monde de lumière, être sel et lumière, c'est ainsi que le Seigneur a décrit la mission de ses disciples. Porter jusqu'aux derniers confins de la terre la bonne nouvelle de l'amour de Dieu. C'est à cela que tous les chrétiens doivent consacrer leur vie, d'une manière ou d'une autre... La grâce de la foi ne nous a pas été conférée pour rester cachée, mais bien au contraire, pour briller devant les hommes...
Certains se demanderont peut-être comment ils peuvent communiquer cette connaissance du Christ aux autres. Je vous répondrai : avec naturel, avec simplicité, en vivant exactement comme vous le faites au milieu du monde, adonnés que vous êtes à votre travail professionnel et au soin de votre famille, en prenant part à toutes les aspirations nobles des hommes, en respectant la légitime liberté de chacun... La vie ordinaire peut être sainte et remplie de Dieu, le Seigneur nous appelle à sanctifier nos tâches habituelles, parce que là aussi réside la perfection chrétienne.
N'oublions pas que la presque totalité des journées que Marie a passées sur cette terre se sont déroulées d'une manière bien semblable aux journées de millions d'autres femmes, consacrées elles aussi à leur famille, à l'éducation de leurs enfants, aux tâches du foyer. De tout cela, Marie sanctifie jusqu'au plus petit détail, à ce que beaucoup considèrent à tort comme insignifiant et sans valeur... Vie ordinaire bénie, qui peut être tellement pleine d'amour de Dieu ! Car voilà ce qui explique la vie de Marie : son amour, poussé jusqu'à l'oubli de soi, toute contente qu'elle était de se trouver à sa place, là où Dieu la voulait. C'est pourquoi le plus petit de ses gestes n'est jamais banal, mais apparaît, au contraire, comme plein de signification... Il nous appartient d'essayer d'être comme elle, dans les circonstances précises où Dieu a voulu que nous vivions.
Saint Josémaria Escriva de Balaguer (1902-1975), prêtre, fondateur
Homélie du 4/5/57 in Es Cristo que pasa § 148 (trad. Quand le Christ passe, Le Laurier 1989, p. 264)
« Elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison »
Remplir le monde de lumière, être sel et lumière, c'est ainsi que le Seigneur a décrit la mission de ses disciples. Porter jusqu'aux derniers confins de la terre la bonne nouvelle de l'amour de Dieu. C'est à cela que tous les chrétiens doivent consacrer leur vie, d'une manière ou d'une autre... La grâce de la foi ne nous a pas été conférée pour rester cachée, mais bien au contraire, pour briller devant les hommes...
Certains se demanderont peut-être comment ils peuvent communiquer cette connaissance du Christ aux autres. Je vous répondrai : avec naturel, avec simplicité, en vivant exactement comme vous le faites au milieu du monde, adonnés que vous êtes à votre travail professionnel et au soin de votre famille, en prenant part à toutes les aspirations nobles des hommes, en respectant la légitime liberté de chacun... La vie ordinaire peut être sainte et remplie de Dieu, le Seigneur nous appelle à sanctifier nos tâches habituelles, parce que là aussi réside la perfection chrétienne.
N'oublions pas que la presque totalité des journées que Marie a passées sur cette terre se sont déroulées d'une manière bien semblable aux journées de millions d'autres femmes, consacrées elles aussi à leur famille, à l'éducation de leurs enfants, aux tâches du foyer. De tout cela, Marie sanctifie jusqu'au plus petit détail, à ce que beaucoup considèrent à tort comme insignifiant et sans valeur... Vie ordinaire bénie, qui peut être tellement pleine d'amour de Dieu ! Car voilà ce qui explique la vie de Marie : son amour, poussé jusqu'à l'oubli de soi, toute contente qu'elle était de se trouver à sa place, là où Dieu la voulait. C'est pourquoi le plus petit de ses gestes n'est jamais banal, mais apparaît, au contraire, comme plein de signification... Il nous appartient d'essayer d'être comme elle, dans les circonstances précises où Dieu a voulu que nous vivions.
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de lundi le 9 février
Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 306, passim
« Tous ceux qui touchèrent la frange de son manteau étaient sauvés »
Tout homme veut être heureux ; il n'est personne qui ne le veuille, et si fortement qu'il le désire avant tout. Bien mieux : tout ce qu'il veut en plus de cela, il ne le veut que pour cela. Les hommes suivent des passions différentes, tel celle-ci, tel autre celle-là ; il y a aussi bien des manières de gagner sa vie dans le monde : chacun choisit sa profession et s'y exerce. Mais qu'on s'engage dans tel ou tel genre de vie, tous les hommes agissent en cette vie pour être heureux... Qu'est-ce donc que cette vie capable de rendre heureux que tous souhaitent mais que tous n'ont pas ? Cherchons-la...
Si je demande à quelqu'un : « Veux-tu vivre ? », personne ne sera tenté de me répondre : « Je ne veux pas »... De même si je demande : « Veux-tu vivre en bonne santé ? », personne ne me répondra : « Je ne veux pas ». La santé est un bien précieux aux yeux du riche, et pour le pauvre elle est souvent le seul bien qu'il possède... Tous sont d'accord pour aimer la vie et la santé. Or, lorsque l'homme jouit de la vie et de la santé, peut-il se contenter de cela ?...
Un jeune homme riche a demandé au Seigneur : « Bon maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle ? » (Mc 10,17) Il craignait de mourir et il était contraint de mourir... Il savait qu'une vie de douleurs et de tourments n'est pas une vie, qu'on devait plutôt lui donner le nom de mort... Seule la vie éternelle peut être heureuse. Santé et vie d'ici bas ne l'assurent pas, vous craignez trop de les perdre : appelez cela « toujours craindre » et non « toujours vivre »... Si notre vie n'est pas éternelle, si elle ne comble pas éternellement nos désirs, elle ne peut pas être heureuse, elle n'est plus même une vie... Lorsque nous serons entrés dans cette vie-là, nous serons certains d'y demeurer toujours. Nous aurons la certitude de posséder éternellement la vraie vie, sans aucune crainte, car nous serons dans ce Royaume dont il est dit : « Et son règne n'aura pas de fin » (Lc 1,33).
Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 306, passim
« Tous ceux qui touchèrent la frange de son manteau étaient sauvés »
Tout homme veut être heureux ; il n'est personne qui ne le veuille, et si fortement qu'il le désire avant tout. Bien mieux : tout ce qu'il veut en plus de cela, il ne le veut que pour cela. Les hommes suivent des passions différentes, tel celle-ci, tel autre celle-là ; il y a aussi bien des manières de gagner sa vie dans le monde : chacun choisit sa profession et s'y exerce. Mais qu'on s'engage dans tel ou tel genre de vie, tous les hommes agissent en cette vie pour être heureux... Qu'est-ce donc que cette vie capable de rendre heureux que tous souhaitent mais que tous n'ont pas ? Cherchons-la...
Si je demande à quelqu'un : « Veux-tu vivre ? », personne ne sera tenté de me répondre : « Je ne veux pas »... De même si je demande : « Veux-tu vivre en bonne santé ? », personne ne me répondra : « Je ne veux pas ». La santé est un bien précieux aux yeux du riche, et pour le pauvre elle est souvent le seul bien qu'il possède... Tous sont d'accord pour aimer la vie et la santé. Or, lorsque l'homme jouit de la vie et de la santé, peut-il se contenter de cela ?...
Un jeune homme riche a demandé au Seigneur : « Bon maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle ? » (Mc 10,17) Il craignait de mourir et il était contraint de mourir... Il savait qu'une vie de douleurs et de tourments n'est pas une vie, qu'on devait plutôt lui donner le nom de mort... Seule la vie éternelle peut être heureuse. Santé et vie d'ici bas ne l'assurent pas, vous craignez trop de les perdre : appelez cela « toujours craindre » et non « toujours vivre »... Si notre vie n'est pas éternelle, si elle ne comble pas éternellement nos désirs, elle ne peut pas être heureuse, elle n'est plus même une vie... Lorsque nous serons entrés dans cette vie-là, nous serons certains d'y demeurer toujours. Nous aurons la certitude de posséder éternellement la vraie vie, sans aucune crainte, car nous serons dans ce Royaume dont il est dit : « Et son règne n'aura pas de fin » (Lc 1,33).
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de mardi le 7 février
Saint Thomas d'Aquin (1225-1274), théologien dominicain, docteur de l'Église
Prière quotidienne devant le crucifix
« Ce peuple m'honore des lèvres, mais son cœur est loin de moi »
Que je ne désire rien en dehors de toi... Donne-moi souvent de porter mon cœur vers toi et, quand je faiblis, de peser ma faute avec douleur, avec un ferme propos de me corriger. Donne-moi, Seigneur Dieu, un cœur vigilant que nulle pensée curieuse n'entraîne loin de toi un cœur noble que nulle affection indigne n'abaisse un cœur droit que nulle intention équivoque ne dévie un cœur ferme que nulle adversité ne brise un cœur libre que nulle passion violente ne domine.
Accorde-moi, Seigneur mon Dieu, une intelligence qui te connaisse, un empressement qui te cherche, une sagesse qui te trouve, une vie qui te plaise, une persévérance qui t'attende avec confiance et une confiance qui te possède à la fin. Accorde-moi par la pénitence d'être affligé de ce que tu as enduré, d'user en chemin de tes bienfaits par la grâce, de jouir de tes joies surtout dans la patrie par la gloire. Ô toi qui, étant Dieu, vis et règnes dans tous les siècles. Amen.
Saint Thomas d'Aquin (1225-1274), théologien dominicain, docteur de l'Église
Prière quotidienne devant le crucifix
« Ce peuple m'honore des lèvres, mais son cœur est loin de moi »
Que je ne désire rien en dehors de toi... Donne-moi souvent de porter mon cœur vers toi et, quand je faiblis, de peser ma faute avec douleur, avec un ferme propos de me corriger. Donne-moi, Seigneur Dieu, un cœur vigilant que nulle pensée curieuse n'entraîne loin de toi un cœur noble que nulle affection indigne n'abaisse un cœur droit que nulle intention équivoque ne dévie un cœur ferme que nulle adversité ne brise un cœur libre que nulle passion violente ne domine.
Accorde-moi, Seigneur mon Dieu, une intelligence qui te connaisse, un empressement qui te cherche, une sagesse qui te trouve, une vie qui te plaise, une persévérance qui t'attende avec confiance et une confiance qui te possède à la fin. Accorde-moi par la pénitence d'être affligé de ce que tu as enduré, d'user en chemin de tes bienfaits par la grâce, de jouir de tes joies surtout dans la patrie par la gloire. Ô toi qui, étant Dieu, vis et règnes dans tous les siècles. Amen.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de mardi le 10 février
Isaac le Syrien (7e siècle), moine près de Mossoul
Discours spirituels, 1ère série, n° 21
« Dieu, crée en moi un cœur pur » (Ps 50,12)
Il est dit que seule l'aide de Dieu sauve. Quand un homme sait qu'il n'a plus de secours, il prie beaucoup. Et plus il prie, plus son cœur se fait humble, car on ne peut pas prier et demander sans être humble. « Un cœur brisé et humilié, Dieu ne le méprisera pas » (Ps 50,19). Tant que le cœur ne s'est pas fait humble, il lui est impossible en effet d'échapper à la distraction. Car l'humilité recueille le cœur.
Quand l'homme s'est fait humble, aussitôt la compassion l'entoure, et son cœur sent alors le secours divin. Il découvre qu'une force monte en lui, la force de la confiance. Quand l'homme sent ainsi le secours de Dieu, quand il sent qu'il est là et qu'il vient à son aide, son cœur aussitôt est comblé de foi, et il comprend alors que la prière est le refuge du secours, la source du salut, le trésor de la confiance, le port dégagé de la tempête, la lumière de ceux qui sont dans les ténèbres, le soutien des faibles, l'abri au temps des épreuves, l'aide au plus fort de la maladie, le bouclier qui délivre dans les combats, la flèche lancée contre l'ennemi. En un mot la multitude des biens entre en lui par la prière. Il a donc ses délices désormais dans la prière de la foi. Son cœur rayonne de confiance.
Isaac le Syrien (7e siècle), moine près de Mossoul
Discours spirituels, 1ère série, n° 21
« Dieu, crée en moi un cœur pur » (Ps 50,12)
Il est dit que seule l'aide de Dieu sauve. Quand un homme sait qu'il n'a plus de secours, il prie beaucoup. Et plus il prie, plus son cœur se fait humble, car on ne peut pas prier et demander sans être humble. « Un cœur brisé et humilié, Dieu ne le méprisera pas » (Ps 50,19). Tant que le cœur ne s'est pas fait humble, il lui est impossible en effet d'échapper à la distraction. Car l'humilité recueille le cœur.
Quand l'homme s'est fait humble, aussitôt la compassion l'entoure, et son cœur sent alors le secours divin. Il découvre qu'une force monte en lui, la force de la confiance. Quand l'homme sent ainsi le secours de Dieu, quand il sent qu'il est là et qu'il vient à son aide, son cœur aussitôt est comblé de foi, et il comprend alors que la prière est le refuge du secours, la source du salut, le trésor de la confiance, le port dégagé de la tempête, la lumière de ceux qui sont dans les ténèbres, le soutien des faibles, l'abri au temps des épreuves, l'aide au plus fort de la maladie, le bouclier qui délivre dans les combats, la flèche lancée contre l'ennemi. En un mot la multitude des biens entre en lui par la prière. Il a donc ses délices désormais dans la prière de la foi. Son cœur rayonne de confiance.
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Discours sur les psaumes, Ps 102,5-6 ; PL 37, 1319
« Jésus l'emmena à l'écart, loin de la foule, et lui mit les doigts dans les oreilles »
« Dieu te guérit de toute maladie. » (Ps 102,3) Toutes tes maladies seront guéries, ne crains pas. Tu diras qu'elles sont grandes ; mais le médecin est plus grand. Pour un médecin tout-puissant, il n'y a pas de maladie incurable. Laisse-toi simplement soigner, ne repousse pas sa main ; il sait ce qu'il a à faire. Ne te réjouis pas seulement lorsqu'il agit avec douceur mais supporte-le aussi quand il taille. Accepte la douleur du remède en pensant à la santé qu'il va te rendre.
Voyez, mes frères, tout ce que supportent les hommes dans leur maladies physiques pour prolonger leur vie de quelques jours... Toi du moins, tu ne souffres pas pour un résultat douteux : celui qui t'a promis la santé ne peut pas se tromper. Pourquoi est-ce que les médecins se trompent parfois ? Parce qu'ils n'ont pas créé ce corps qu'ils soignent. Mais Dieu a fait ton corps, Dieu a fait ton âme. Il sait comment recréer ce qu'il a créé ; il sait comment reformer ce qu'il a formé. Tu n'as qu'à t'abandonner entre ses mains de médecin... Supporte donc ses mains, ô âme, qui « le bénis et qui n'oublies aucun de ses bienfaits : il te guérit de toutes tes maladies » (Ps 102,2-3).
Celui qui t'avait fait pour n'être jamais malade si tu avais voulu garder ses préceptes, ne te guérira-t-il pas ? Celui qui a fait les anges et qui, en te recréant, te rendra égal aux anges, ne te guérira-t-il pas ? Celui qui a fait le ciel et la terre ne te guérira-t-il pas, après t'avoir fait à son image ? (Gn 1,26) Il te guérira, mais il faut que tu consentes à être guéri. Il guérit parfaitement tout malade, mais il ne le guérit pas malgré lui... Ta santé, c'est le Christ.
Discours sur les psaumes, Ps 102,5-6 ; PL 37, 1319
« Jésus l'emmena à l'écart, loin de la foule, et lui mit les doigts dans les oreilles »
« Dieu te guérit de toute maladie. » (Ps 102,3) Toutes tes maladies seront guéries, ne crains pas. Tu diras qu'elles sont grandes ; mais le médecin est plus grand. Pour un médecin tout-puissant, il n'y a pas de maladie incurable. Laisse-toi simplement soigner, ne repousse pas sa main ; il sait ce qu'il a à faire. Ne te réjouis pas seulement lorsqu'il agit avec douceur mais supporte-le aussi quand il taille. Accepte la douleur du remède en pensant à la santé qu'il va te rendre.
Voyez, mes frères, tout ce que supportent les hommes dans leur maladies physiques pour prolonger leur vie de quelques jours... Toi du moins, tu ne souffres pas pour un résultat douteux : celui qui t'a promis la santé ne peut pas se tromper. Pourquoi est-ce que les médecins se trompent parfois ? Parce qu'ils n'ont pas créé ce corps qu'ils soignent. Mais Dieu a fait ton corps, Dieu a fait ton âme. Il sait comment recréer ce qu'il a créé ; il sait comment reformer ce qu'il a formé. Tu n'as qu'à t'abandonner entre ses mains de médecin... Supporte donc ses mains, ô âme, qui « le bénis et qui n'oublies aucun de ses bienfaits : il te guérit de toutes tes maladies » (Ps 102,2-3).
Celui qui t'avait fait pour n'être jamais malade si tu avais voulu garder ses préceptes, ne te guérira-t-il pas ? Celui qui a fait les anges et qui, en te recréant, te rendra égal aux anges, ne te guérira-t-il pas ? Celui qui a fait le ciel et la terre ne te guérira-t-il pas, après t'avoir fait à son image ? (Gn 1,26) Il te guérira, mais il faut que tu consentes à être guéri. Il guérit parfaitement tout malade, mais il ne le guérit pas malgré lui... Ta santé, c'est le Christ.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de samedi le 11 février
Catéchisme de l'Église catholique
§ 1391-1395
Le Christ se donne lui-même en nourriture
Les fruits de la communion eucharistique : Recevoir l'eucharistie dans la communion porte comme fruit principal l'union intime au Christ Jésus. Le Seigneur dit en effet : « Qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui » (Jn 6,56). La vie en Christ trouve son fondement dans le banquet eucharistique : « De même qu'envoyé par le Père, qui est vivant, moi je vis par le Père, de même celui qui me mange vivra, lui aussi, par moi » (Jn 6,57)...
Ce que l'aliment matériel produit dans notre vie corporelle, la communion le réalise de façon admirable dans notre vie spirituelle. La communion à la chair du Christ ressuscité, « vivifiée par l'Esprit Saint et vivifiante », conserve, accroît et renouvelle la vie de grâce reçue au baptême. Cette croissance de la vie chrétienne a besoin d'être nourrie par la communion eucharistique, pain de notre pèlerinage, jusqu'au moment de la mort, où il nous sera donné comme viatique.
La communion nous sépare du péché : Le corps du Christ que nous recevons dans la communion est « livré pour nous », et le sang que nous buvons est « versé pour la multitude en rémission des péchés ». C'est pourquoi l'eucharistie ne peut pas nous unir au Christ sans nous purifier en même temps des péchés commis et nous préserver des péchés futurs : « Chaque fois que nous le recevons, nous annonçons la mort du Seigneur » (1Co 11,26). Si nous annonçons la mort du Seigneur, nous annonçons la rémission des péchés...
Comme la nourriture corporelle sert à restaurer la perte des forces, l'eucharistie fortifie la charité qui, dans la vie quotidienne, tend à s'affaiblir ; et cette charité vivifiée efface les péchés véniels... Par la même charité qu'elle allume en nous, l'eucharistie nous préserve des péchés mortels futurs.
Catéchisme de l'Église catholique
§ 1391-1395
Le Christ se donne lui-même en nourriture
Les fruits de la communion eucharistique : Recevoir l'eucharistie dans la communion porte comme fruit principal l'union intime au Christ Jésus. Le Seigneur dit en effet : « Qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui » (Jn 6,56). La vie en Christ trouve son fondement dans le banquet eucharistique : « De même qu'envoyé par le Père, qui est vivant, moi je vis par le Père, de même celui qui me mange vivra, lui aussi, par moi » (Jn 6,57)...
Ce que l'aliment matériel produit dans notre vie corporelle, la communion le réalise de façon admirable dans notre vie spirituelle. La communion à la chair du Christ ressuscité, « vivifiée par l'Esprit Saint et vivifiante », conserve, accroît et renouvelle la vie de grâce reçue au baptême. Cette croissance de la vie chrétienne a besoin d'être nourrie par la communion eucharistique, pain de notre pèlerinage, jusqu'au moment de la mort, où il nous sera donné comme viatique.
La communion nous sépare du péché : Le corps du Christ que nous recevons dans la communion est « livré pour nous », et le sang que nous buvons est « versé pour la multitude en rémission des péchés ». C'est pourquoi l'eucharistie ne peut pas nous unir au Christ sans nous purifier en même temps des péchés commis et nous préserver des péchés futurs : « Chaque fois que nous le recevons, nous annonçons la mort du Seigneur » (1Co 11,26). Si nous annonçons la mort du Seigneur, nous annonçons la rémission des péchés...
Comme la nourriture corporelle sert à restaurer la perte des forces, l'eucharistie fortifie la charité qui, dans la vie quotidienne, tend à s'affaiblir ; et cette charité vivifiée efface les péchés véniels... Par la même charité qu'elle allume en nous, l'eucharistie nous préserve des péchés mortels futurs.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de dimanche le 12 février
Saint Irénée de Lyon (v. 130-v. 208), évêque, théologien et martyr
Contre les hérésies IV,13,3
La Loi enracinée dans nos cœurs
Il y a des préceptes naturels de la Loi qui donnent déjà la justice ; même avant le don de la Loi à Moïse des hommes observaient ces préceptes, et ils étaient justifiés par leur foi et plaisaient à Dieu. Ces préceptes-là, le Seigneur ne les a pas abolis, mais étendus et accomplis. C'est ce que prouvent ces paroles : « Il a été dit aux anciens : Tu ne commettras pas d'adultère. Mais moi, je vous dis : Quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis l'adultère avec elle dans son cœur. » Et encore : « Il a été dit : Tu ne tueras pas. Mais moi, je vous dis : Quiconque se met en colère contre son frère sans motif en répondra au tribunal » (Mt 5,21s)... Et ainsi de suite. Tous ces préceptes n'impliquent ni la contradiction ni l'abolition des précédents, mais leur accomplissement et leur extension. Comme le Seigneur le dit lui-même : « Si votre justice ne dépasse celle des scribes et des pharisiens, vous n'entrerez pas dans le Royaume des cieux » (Mt 5,20).
En quoi consistait-il, ce dépassement ? D'abord, à croire non plus seulement au Père, mais aussi à son Fils dorénavant manifesté, car c'est lui qui mène l'homme à la communion et à l'union avec Dieu. Ensuite, à ne pas dire seulement, mais à faire — car « ils disaient et ne faisaient pas » (Mt 23,3) — et à se garder non seulement des actes mauvais, mais même de leur désir. En enseignant cela, il ne contredisait pas la Loi, mais il accomplissait la Loi et enracinait en nous les prescriptions de la Loi... Prescrire de s'abstenir non seulement des actes défendus par la Loi, mais même de leur désir, n'est pas le fait de quelqu'un qui contredit et abolit la Loi ; c'est le fait de celui qui l'accomplit et l'étend.
Saint Irénée de Lyon (v. 130-v. 208), évêque, théologien et martyr
Contre les hérésies IV,13,3
La Loi enracinée dans nos cœurs
Il y a des préceptes naturels de la Loi qui donnent déjà la justice ; même avant le don de la Loi à Moïse des hommes observaient ces préceptes, et ils étaient justifiés par leur foi et plaisaient à Dieu. Ces préceptes-là, le Seigneur ne les a pas abolis, mais étendus et accomplis. C'est ce que prouvent ces paroles : « Il a été dit aux anciens : Tu ne commettras pas d'adultère. Mais moi, je vous dis : Quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis l'adultère avec elle dans son cœur. » Et encore : « Il a été dit : Tu ne tueras pas. Mais moi, je vous dis : Quiconque se met en colère contre son frère sans motif en répondra au tribunal » (Mt 5,21s)... Et ainsi de suite. Tous ces préceptes n'impliquent ni la contradiction ni l'abolition des précédents, mais leur accomplissement et leur extension. Comme le Seigneur le dit lui-même : « Si votre justice ne dépasse celle des scribes et des pharisiens, vous n'entrerez pas dans le Royaume des cieux » (Mt 5,20).
En quoi consistait-il, ce dépassement ? D'abord, à croire non plus seulement au Père, mais aussi à son Fils dorénavant manifesté, car c'est lui qui mène l'homme à la communion et à l'union avec Dieu. Ensuite, à ne pas dire seulement, mais à faire — car « ils disaient et ne faisaient pas » (Mt 23,3) — et à se garder non seulement des actes mauvais, mais même de leur désir. En enseignant cela, il ne contredisait pas la Loi, mais il accomplissait la Loi et enracinait en nous les prescriptions de la Loi... Prescrire de s'abstenir non seulement des actes défendus par la Loi, mais même de leur désir, n'est pas le fait de quelqu'un qui contredit et abolit la Loi ; c'est le fait de celui qui l'accomplit et l'étend.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de lundi le 13 février
Saint Hilaire (v. 315-367), évêque de Poitiers et docteur de l'Église
La Trinité, livre 12, 52-53
« Pourquoi cette génération demande-t-elle un signe ? »
Père saint, Dieu tout-puissant, lorsque j'élève vers ton ciel la faible lumière de mes yeux, puis-je douter qu'il est ton ciel ? Quand je contemple la course des étoiles, leur retour dans le cycle de l'année, quand je vois les Pléiades, la Petite Ourse et l'Étoile du matin et que je considère comment chacune brille au poste qui lui est assigné, je comprends, ô Dieu, que tu es là, dans ces astres que je ne comprends pas. Lorsque je vois « les vagues superbes de la mer » (Ps 92,4), je ne saisis pas l'origine de ces eaux, je ne saisis même pas ce qui met en branle leurs flux et leurs reflux réguliers, et pourtant, je crois qu'il est une cause — impénétrable certes pour moi — à ces réalités que j'ignore, et là aussi je perçois ta présence.
Si je tourne mon esprit vers la terre qui, par le dynamisme de forces cachées, décompose toutes les semences qu'elle a accueillies dans son sein, les fait lentement germer et les multiplie, puis leur donne de grandir, je ne trouve rien là que je puisse comprendre avec mon intelligence ; mais cette ignorance m'aide à te discerner, toi, puisque, si je ne connais pas la nature mise à mon service, cependant je te rencontre par le fait même qu'elle est là, pour mon usage.
Si je me tourne vers moi, l'expérience me dit que je ne me connais pas moi-même et je t'admire d'autant plus que je suis pour moi un inconnu. En effet, même si je ne peux pas les comprendre, je fais l'expérience des mouvements de mon esprit qui juge, de ses opérations, de sa vie, et cette expérience, c'est à toi que je la dois, toi qui m'as donné en partage cette nature sensible qui fait ma joie, même si son origine est au-delà des prises de mon intelligence. Je ne me connais pas moi-même, mais en moi je te trouve et, en te trouvant, je t'adore.
Saint Hilaire (v. 315-367), évêque de Poitiers et docteur de l'Église
La Trinité, livre 12, 52-53
« Pourquoi cette génération demande-t-elle un signe ? »
Père saint, Dieu tout-puissant, lorsque j'élève vers ton ciel la faible lumière de mes yeux, puis-je douter qu'il est ton ciel ? Quand je contemple la course des étoiles, leur retour dans le cycle de l'année, quand je vois les Pléiades, la Petite Ourse et l'Étoile du matin et que je considère comment chacune brille au poste qui lui est assigné, je comprends, ô Dieu, que tu es là, dans ces astres que je ne comprends pas. Lorsque je vois « les vagues superbes de la mer » (Ps 92,4), je ne saisis pas l'origine de ces eaux, je ne saisis même pas ce qui met en branle leurs flux et leurs reflux réguliers, et pourtant, je crois qu'il est une cause — impénétrable certes pour moi — à ces réalités que j'ignore, et là aussi je perçois ta présence.
Si je tourne mon esprit vers la terre qui, par le dynamisme de forces cachées, décompose toutes les semences qu'elle a accueillies dans son sein, les fait lentement germer et les multiplie, puis leur donne de grandir, je ne trouve rien là que je puisse comprendre avec mon intelligence ; mais cette ignorance m'aide à te discerner, toi, puisque, si je ne connais pas la nature mise à mon service, cependant je te rencontre par le fait même qu'elle est là, pour mon usage.
Si je me tourne vers moi, l'expérience me dit que je ne me connais pas moi-même et je t'admire d'autant plus que je suis pour moi un inconnu. En effet, même si je ne peux pas les comprendre, je fais l'expérience des mouvements de mon esprit qui juge, de ses opérations, de sa vie, et cette expérience, c'est à toi que je la dois, toi qui m'as donné en partage cette nature sensible qui fait ma joie, même si son origine est au-delà des prises de mon intelligence. Je ne me connais pas moi-même, mais en moi je te trouve et, en te trouvant, je t'adore.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de mardi le 14 février
Saint Jean-Paul II (1920-2005), pape
Encyclique « Ut unum sint »,
Saints Cyrille et Méthode, apôtres des slaves
La doctrine doit être présentée d'une manière qui la rende compréhensible à ceux auxquels Dieu lui-même la destine. Dans l'encyclique « Slavorum apostoli » j'ai rappelé que, pour ce motif même, Cyrille et Méthode se sont employés à traduire les notions de la Bible et les concepts de la théologie grecque dans le contexte d'une pensée et d'expériences historiques très différentes.
Ils voulaient que l'unique parole de Dieu soit « rendue ainsi accessible selon les moyens d'expression propres à chaque civilisation ». Ils ont compris donc qu'ils ne pouvaient pas « imposer aux peuples à qui ils devaient prêcher ni la supériorité indiscutable de la langue grecque et de la culture byzantine, ni les usages et les comportements de la société plus avancée dans laquelle ils avaient été formés ». Ils mettaient en pratique « la parfaite communion dans l'amour [qui] préserve l'Église de toute forme de particularisme et d'exclusivisme ethnique ou de préjugé racial, comme de toute arrogance nationaliste ».
Saint Jean-Paul II (1920-2005), pape
Encyclique « Ut unum sint »,
Saints Cyrille et Méthode, apôtres des slaves
La doctrine doit être présentée d'une manière qui la rende compréhensible à ceux auxquels Dieu lui-même la destine. Dans l'encyclique « Slavorum apostoli » j'ai rappelé que, pour ce motif même, Cyrille et Méthode se sont employés à traduire les notions de la Bible et les concepts de la théologie grecque dans le contexte d'une pensée et d'expériences historiques très différentes.
Ils voulaient que l'unique parole de Dieu soit « rendue ainsi accessible selon les moyens d'expression propres à chaque civilisation ». Ils ont compris donc qu'ils ne pouvaient pas « imposer aux peuples à qui ils devaient prêcher ni la supériorité indiscutable de la langue grecque et de la culture byzantine, ni les usages et les comportements de la société plus avancée dans laquelle ils avaient été formés ». Ils mettaient en pratique « la parfaite communion dans l'amour [qui] préserve l'Église de toute forme de particularisme et d'exclusivisme ethnique ou de préjugé racial, comme de toute arrogance nationaliste ».
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Mercredi le 15 février
Saint Théophile d'Antioche (?-v. 186), évêque
Premier discours à Autolycus, 2, 7 ; PG 6, 1026s
« Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu » (Mt 5,8)
Tel un miroir brillant, l'homme doit avoir une âme pure. Une fois la rouille au miroir, l'homme ne peut plus y voir le reflet de son visage. De même, tant qu'il y a le péché dans l'homme, il n'est pas possible à cet homme de voir Dieu...
Mais si tu veux, tu peux guérir. Confie-toi au médecin, il ouvrira les yeux de ton âme et de ton cœur. Qui est le médecin ? C'est Dieu qui guérit et vivifie par le Verbe et la Sagesse. C'est par sa Parole, son Verbe, et sa Sagesse que Dieu a fait l'univers : « Par sa Parole les cieux ont été faits, et par son souffle, son Esprit, toute leur puissance » (Ps 32,6). Sa Sagesse est toute-puissante : « Dieu par la Sagesse a fondé la terre, il a établi les cieux avec intelligence » (Pr 3,19)...
Si tu sais cela, homme, et si tu mènes une vie pure, sainte et juste, tu peux voir Dieu. Qu'avant tout la foi et la crainte de Dieu prennent place en ton cœur, et tu comprendras cela. Quand tu auras déposé la condition mortelle et revêtu une nature impérissable, alors tu seras digne de voir Dieu. Car Dieu aura ressuscité ta chair devenue immortelle avec ton âme. Et alors, devenu immortel, tu verras l'Immortel, si maintenant tu lui donnes ta foi.
Saint Théophile d'Antioche (?-v. 186), évêque
Premier discours à Autolycus, 2, 7 ; PG 6, 1026s
« Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu » (Mt 5,8)
Tel un miroir brillant, l'homme doit avoir une âme pure. Une fois la rouille au miroir, l'homme ne peut plus y voir le reflet de son visage. De même, tant qu'il y a le péché dans l'homme, il n'est pas possible à cet homme de voir Dieu...
Mais si tu veux, tu peux guérir. Confie-toi au médecin, il ouvrira les yeux de ton âme et de ton cœur. Qui est le médecin ? C'est Dieu qui guérit et vivifie par le Verbe et la Sagesse. C'est par sa Parole, son Verbe, et sa Sagesse que Dieu a fait l'univers : « Par sa Parole les cieux ont été faits, et par son souffle, son Esprit, toute leur puissance » (Ps 32,6). Sa Sagesse est toute-puissante : « Dieu par la Sagesse a fondé la terre, il a établi les cieux avec intelligence » (Pr 3,19)...
Si tu sais cela, homme, et si tu mènes une vie pure, sainte et juste, tu peux voir Dieu. Qu'avant tout la foi et la crainte de Dieu prennent place en ton cœur, et tu comprendras cela. Quand tu auras déposé la condition mortelle et revêtu une nature impérissable, alors tu seras digne de voir Dieu. Car Dieu aura ressuscité ta chair devenue immortelle avec ton âme. Et alors, devenu immortel, tu verras l'Immortel, si maintenant tu lui donnes ta foi.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Jeudi le 16 février
Saint Jean de la Croix (1542-1591), carme, docteur de l'Église
Cantique spirituel, 36-37
« Tes pensées ne sont pas celles de Dieu »
La profondeur de la sagesse et de la science de Dieu est immense, à tel point que l'âme, bien qu'elle en connaisse les merveilles dans une certaine mesure, peut toujours pénétrer plus avant encore. À la vue de ces richesses incalculables, saint Paul jetait ce cri d'admiration : « Ô profondeur des trésors de la sagesse et de la science de Dieu ! Que ses jugements sont incompréhensibles et ses voies impénétrables ! » (Rm 11,33) L'âme souhaite ardemment s'enfoncer chaque jour davantage dans ces divines profondeurs, dans cet abîme inscrutable des jugements et des voies de Dieu ; les connaître est une jouissance inestimable et qui surpasse tout sentiment... Oh ! si l'on comprenait combien il est impossible de... posséder ces immenses trésors sans passer par des souffrances. Avec quelle ardeur l'âme désirerait la grâce de souffrir des croix ; avec quelle consolation, quelle joie elle les accueillerait pour pouvoir entrer dans les secrets de cette sagesse divine ! ... Car la porte qui introduit dans les trésors de la sagesse est d'autant plus étroite (Mt 7,13) qu'elle n'est autre que la croix elle-même. Un grand nombre d'âmes, il est vrai, aspirent à jouir des délices qu'elle procure ; mais il y en a bien peu qui désirent passer par la seule porte qui y conduise.
Saint Jean de la Croix (1542-1591), carme, docteur de l'Église
Cantique spirituel, 36-37
« Tes pensées ne sont pas celles de Dieu »
La profondeur de la sagesse et de la science de Dieu est immense, à tel point que l'âme, bien qu'elle en connaisse les merveilles dans une certaine mesure, peut toujours pénétrer plus avant encore. À la vue de ces richesses incalculables, saint Paul jetait ce cri d'admiration : « Ô profondeur des trésors de la sagesse et de la science de Dieu ! Que ses jugements sont incompréhensibles et ses voies impénétrables ! » (Rm 11,33) L'âme souhaite ardemment s'enfoncer chaque jour davantage dans ces divines profondeurs, dans cet abîme inscrutable des jugements et des voies de Dieu ; les connaître est une jouissance inestimable et qui surpasse tout sentiment... Oh ! si l'on comprenait combien il est impossible de... posséder ces immenses trésors sans passer par des souffrances. Avec quelle ardeur l'âme désirerait la grâce de souffrir des croix ; avec quelle consolation, quelle joie elle les accueillerait pour pouvoir entrer dans les secrets de cette sagesse divine ! ... Car la porte qui introduit dans les trésors de la sagesse est d'autant plus étroite (Mt 7,13) qu'elle n'est autre que la croix elle-même. Un grand nombre d'âmes, il est vrai, aspirent à jouir des délices qu'elle procure ; mais il y en a bien peu qui désirent passer par la seule porte qui y conduise.
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de vendredi le 17 février
Saint François Xavier (1506-1552), missionnaire jésuite
Lettre du 10 mai 1546
Un grand missionnaire prêt à perdre sa vie
Ce pays… est très dangereux, car ses habitants, pleins de perfidie, mêlent souvent le poison à la nourriture et à la boisson. Voilà pourquoi il ne se trouve personne pour y aller s'occuper des chrétiens. Mais ceux-ci ont besoin d'un enseignement spirituel et de quelqu'un qui les baptise pour sauver leur âme ; c'est pourquoi je ressens l'obligation de perdre ma vie corporelle pour porter secours à la vie spirituelle du prochain… Je place mon espérance et ma confiance en Dieu notre Seigneur, avec le désir de me conformer, selon mes pauvres petits moyens, à la parole du Christ, notre Rédempteur et Seigneur : « Qui veut sauver sa vie, la perdra ; qui la perdra à cause de moi, la sauvegardera »…
Il est facile, bien sûr, ce comprendre les mots et le sens général de cette parole du Seigneur ; cependant quand on veut la mettre en pratique et se disposer à décider de perdre sa vie pour Dieu afin de la retrouver en lui, quand on s'expose aux périls où l'on pressent la probabilité d'y laisser sa vie..., tout devient si obscur que les mots, pourtant si clairs, viennent à s'obscurcir eux aussi. En pareil cas, me semble-t-il, seul arrive à comprendre celui — si savant soit-il — à qui Dieu notre Seigneur, dans son infinie miséricorde, daigne l'expliquer dans ses circonstances particulières. C'est alors que l'on reconnaît la condition de notre chair, c'est-à-dire combien elle est faible et infirme.
Saint François Xavier (1506-1552), missionnaire jésuite
Lettre du 10 mai 1546
Un grand missionnaire prêt à perdre sa vie
Ce pays… est très dangereux, car ses habitants, pleins de perfidie, mêlent souvent le poison à la nourriture et à la boisson. Voilà pourquoi il ne se trouve personne pour y aller s'occuper des chrétiens. Mais ceux-ci ont besoin d'un enseignement spirituel et de quelqu'un qui les baptise pour sauver leur âme ; c'est pourquoi je ressens l'obligation de perdre ma vie corporelle pour porter secours à la vie spirituelle du prochain… Je place mon espérance et ma confiance en Dieu notre Seigneur, avec le désir de me conformer, selon mes pauvres petits moyens, à la parole du Christ, notre Rédempteur et Seigneur : « Qui veut sauver sa vie, la perdra ; qui la perdra à cause de moi, la sauvegardera »…
Il est facile, bien sûr, ce comprendre les mots et le sens général de cette parole du Seigneur ; cependant quand on veut la mettre en pratique et se disposer à décider de perdre sa vie pour Dieu afin de la retrouver en lui, quand on s'expose aux périls où l'on pressent la probabilité d'y laisser sa vie..., tout devient si obscur que les mots, pourtant si clairs, viennent à s'obscurcir eux aussi. En pareil cas, me semble-t-il, seul arrive à comprendre celui — si savant soit-il — à qui Dieu notre Seigneur, dans son infinie miséricorde, daigne l'expliquer dans ses circonstances particulières. C'est alors que l'on reconnaît la condition de notre chair, c'est-à-dire combien elle est faible et infirme.
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de samedi le 18 février
Anastase du Sinaï (?-après 700), moine
Homélie pour la fête de la Transfiguration
Le mystère de la crucifixion et la beauté du Règne de Dieu
« Qu'il est redoutable ce lieu ; ce n'est rien de moins que la maison de Dieu et la porte du ciel » (Gn 28,17) – la porte de laquelle le Père a rendu son témoignage céleste et où a resplendi le Christ, Soleil de justice (Ml 3,20)... Cette montagne est l'endroit des mystères, le lieu des réalités ineffables, le rocher des secrets cachés, le sommet des cieux. Ici ont été dévoilés les symboles du Royaume à venir : le mystère de la crucifixion, la beauté du Règne de Dieu, la descente du Christ lors de son deuxième avènement dans la gloire. Sur cette montagne la nuée lumineuse recouvre la splendeur des justes ; les biens à venir se réalisent déjà. La nuée qui enveloppe cette montagne préfigure l'enlèvement des justes sur les nuées (1Th 4,17) ; elle nous montre dès aujourd'hui notre aspect futur, notre configuration au Christ...
Tandis qu'il cheminait au milieu de ses disciples, Jésus les avait entretenus de son règne et de son deuxième avènement dans la gloire. Mais parce qu'ils n'étaient peut-être pas suffisamment certains de ce qu'il leur avait annoncé au sujet de son règne, il a voulu qu'ils finissent par être très fermement convaincus au fond de leur cœur, et que les évènements présents les aident à croire aux événements à venir. C'est pourquoi, sur le Mont Thabor, il leur a fait voir cette merveilleuse manifestation divine, comme une image préfigurative du Royaume des cieux. C'est comme s'il leur disait : « Pour que le retard n'engendre pas en vous l'incrédulité, bientôt, même maintenant, ‘je vous le dis en vérité, il y en a parmi ceux qui sont ici’ et qui m'écoutent ‘qui ne connaîtront pas la mort avant qu'ils ne voient venir le Fils de l'homme dans la gloire de son Père’ (Mt 16,28) »... « Six jours après, Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean et les emmène à l'écart sur une haute montagne. Et il fut transfiguré devant eux »...
« Qu'il est redoutable ce lieu ; ce n'est rien de moins que la maison de Dieu et la porte du ciel. » C'est vers elle que nous devons nous hâter.
Anastase du Sinaï (?-après 700), moine
Homélie pour la fête de la Transfiguration
Le mystère de la crucifixion et la beauté du Règne de Dieu
« Qu'il est redoutable ce lieu ; ce n'est rien de moins que la maison de Dieu et la porte du ciel » (Gn 28,17) – la porte de laquelle le Père a rendu son témoignage céleste et où a resplendi le Christ, Soleil de justice (Ml 3,20)... Cette montagne est l'endroit des mystères, le lieu des réalités ineffables, le rocher des secrets cachés, le sommet des cieux. Ici ont été dévoilés les symboles du Royaume à venir : le mystère de la crucifixion, la beauté du Règne de Dieu, la descente du Christ lors de son deuxième avènement dans la gloire. Sur cette montagne la nuée lumineuse recouvre la splendeur des justes ; les biens à venir se réalisent déjà. La nuée qui enveloppe cette montagne préfigure l'enlèvement des justes sur les nuées (1Th 4,17) ; elle nous montre dès aujourd'hui notre aspect futur, notre configuration au Christ...
Tandis qu'il cheminait au milieu de ses disciples, Jésus les avait entretenus de son règne et de son deuxième avènement dans la gloire. Mais parce qu'ils n'étaient peut-être pas suffisamment certains de ce qu'il leur avait annoncé au sujet de son règne, il a voulu qu'ils finissent par être très fermement convaincus au fond de leur cœur, et que les évènements présents les aident à croire aux événements à venir. C'est pourquoi, sur le Mont Thabor, il leur a fait voir cette merveilleuse manifestation divine, comme une image préfigurative du Royaume des cieux. C'est comme s'il leur disait : « Pour que le retard n'engendre pas en vous l'incrédulité, bientôt, même maintenant, ‘je vous le dis en vérité, il y en a parmi ceux qui sont ici’ et qui m'écoutent ‘qui ne connaîtront pas la mort avant qu'ils ne voient venir le Fils de l'homme dans la gloire de son Père’ (Mt 16,28) »... « Six jours après, Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean et les emmène à l'écart sur une haute montagne. Et il fut transfiguré devant eux »...
« Qu'il est redoutable ce lieu ; ce n'est rien de moins que la maison de Dieu et la porte du ciel. » C'est vers elle que nous devons nous hâter.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de dimanche le 19 février
Saint Cyprien (v. 200-258), évêque de Carthage et martyr
Les Bienfaits de la patience, 15-16
« Moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant »
« Supportez-vous les uns les autres dans l'amour, faisant tout ce qui est en votre pouvoir pour garder l'unité de l'esprit dans le lien de la paix » (Ep 4,2). Il n'est pas possible de maintenir l'unité ni la paix si les frères ne s'encouragent pas les uns les autres par le soutien mutuel, en gardant le lien de la bonne entente grâce à la patience...
Pardonner à ton frère qui commet des fautes à ton égard non seulement soixante-dix fois sept fois, mais absolument toutes ses fautes, aimer tes ennemis, prier pour tes adversaires et tes persécuteurs (Mt 5,39.44; 18,22) – comment y arriver si l'on n'est pas ferme dans la patience et la bienveillance ? C'est ce que nous voyons chez Étienne... : loin de demander la vengeance, il a demandé le pardon pour ses bourreaux en disant : « Seigneur, ne leur compte pas ce péché » (Ac 7,60). Voilà ce qu'a fait le premier martyr du Christ..., qui s'est fait non seulement prédicateur de la Passion du Seigneur mais imitateur de sa très patiente douceur.
Que dire de la colère, de la discorde, de la rivalité ? Elles n'ont pas de place chez un chrétien. La patience doit habiter son cœur ; on n'y trouvera alors aucun de ces maux... L'apôtre Paul nous en avertit : « Ne contristez pas le Saint-Esprit de Dieu... : faites disparaître de votre vie tout ce qui est amertume, emportement, colère, éclats de voix ou insultes » (Ep 4,30-31). Si le chrétien s'échappe aux égarements et aux assauts de notre nature déchue, comme à une mer en furie, s'il s'établit dans le port du Christ, dans la paix et le calme, il ne doit admettre en son cœur ni colère ni discorde. Il ne lui est pas permis de rendre le mal pour le mal (Rm 12,17), ni de concevoir de la haine.
Saint Cyprien (v. 200-258), évêque de Carthage et martyr
Les Bienfaits de la patience, 15-16
« Moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant »
« Supportez-vous les uns les autres dans l'amour, faisant tout ce qui est en votre pouvoir pour garder l'unité de l'esprit dans le lien de la paix » (Ep 4,2). Il n'est pas possible de maintenir l'unité ni la paix si les frères ne s'encouragent pas les uns les autres par le soutien mutuel, en gardant le lien de la bonne entente grâce à la patience...
Pardonner à ton frère qui commet des fautes à ton égard non seulement soixante-dix fois sept fois, mais absolument toutes ses fautes, aimer tes ennemis, prier pour tes adversaires et tes persécuteurs (Mt 5,39.44; 18,22) – comment y arriver si l'on n'est pas ferme dans la patience et la bienveillance ? C'est ce que nous voyons chez Étienne... : loin de demander la vengeance, il a demandé le pardon pour ses bourreaux en disant : « Seigneur, ne leur compte pas ce péché » (Ac 7,60). Voilà ce qu'a fait le premier martyr du Christ..., qui s'est fait non seulement prédicateur de la Passion du Seigneur mais imitateur de sa très patiente douceur.
Que dire de la colère, de la discorde, de la rivalité ? Elles n'ont pas de place chez un chrétien. La patience doit habiter son cœur ; on n'y trouvera alors aucun de ces maux... L'apôtre Paul nous en avertit : « Ne contristez pas le Saint-Esprit de Dieu... : faites disparaître de votre vie tout ce qui est amertume, emportement, colère, éclats de voix ou insultes » (Ep 4,30-31). Si le chrétien s'échappe aux égarements et aux assauts de notre nature déchue, comme à une mer en furie, s'il s'établit dans le port du Christ, dans la paix et le calme, il ne doit admettre en son cœur ni colère ni discorde. Il ne lui est pas permis de rendre le mal pour le mal (Rm 12,17), ni de concevoir de la haine.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de mardi le 21 février
Saint Irénée de Lyon (v. 130-v. 208), évêque, théologien et martyr
Contre les hérésies, IV, 38, 1-2
« Celui qui accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c'est moi qu'il accueille »
Dieu n'aurait-il pas pu faire l'homme parfait dès le commencement ? Pour Dieu, qui est depuis toujours identique à Lui-même et qui est incréé, tout est possible. Mais les êtres créés, parce que leur existence a commencé après la sienne, sont nécessairement inférieurs à Celui qui les a faits... Créés, ils ne sont donc pas parfaits ; venant d'être mis au monde, ils sont de petits enfants, et comme des petits enfants, ils ne sont ni accoutumés ni exercés à la conduite parfaite... Dieu donc pouvait donner dès le commencement la perfection à l'homme ; mais l'homme était incapable de la recevoir, car il n'était qu'un petit enfant.
Et c'est pourquoi notre Seigneur, dans les derniers temps, lorsqu'il a récapitulé en lui toutes choses (Ep 1,10), est venu à nous, non pas selon sa puissance, mais tel que nous étions capables de le voir. Il aurait pu, en effet, venir à nous dans sa gloire inexprimable, mais nous n'étions pas encore capables de porter la grandeur de sa gloire... Le Verbe de Dieu, alors qu'il était parfait, s'est fait petit enfant avec l'homme, non pour lui-même, mais à cause de l'état d'enfance où était l'homme.
Saint Irénée de Lyon (v. 130-v. 208), évêque, théologien et martyr
Contre les hérésies, IV, 38, 1-2
« Celui qui accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c'est moi qu'il accueille »
Dieu n'aurait-il pas pu faire l'homme parfait dès le commencement ? Pour Dieu, qui est depuis toujours identique à Lui-même et qui est incréé, tout est possible. Mais les êtres créés, parce que leur existence a commencé après la sienne, sont nécessairement inférieurs à Celui qui les a faits... Créés, ils ne sont donc pas parfaits ; venant d'être mis au monde, ils sont de petits enfants, et comme des petits enfants, ils ne sont ni accoutumés ni exercés à la conduite parfaite... Dieu donc pouvait donner dès le commencement la perfection à l'homme ; mais l'homme était incapable de la recevoir, car il n'était qu'un petit enfant.
Et c'est pourquoi notre Seigneur, dans les derniers temps, lorsqu'il a récapitulé en lui toutes choses (Ep 1,10), est venu à nous, non pas selon sa puissance, mais tel que nous étions capables de le voir. Il aurait pu, en effet, venir à nous dans sa gloire inexprimable, mais nous n'étions pas encore capables de porter la grandeur de sa gloire... Le Verbe de Dieu, alors qu'il était parfait, s'est fait petit enfant avec l'homme, non pour lui-même, mais à cause de l'état d'enfance où était l'homme.
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de jeudi le 23 février
Bienheureux Paul VI, pape de 1963-1978
Constitution apostolique « Paenitemini »
« Si ta main t'entraîne au péché » : la conversion du cœur
On ne peut parvenir au Royaume annoncé par le Christ que par la conversion, la « metanoia », c'est-à-dire par le changement et le renouvellement intime et total de l'homme tout entier, dans ses pensées, ses jugements et sa vie, changement et renouvellement qui s'opèrent en lui à la lumière de la sainteté et de l'amour de Dieu qui nous ont été manifestés et communiqués en plénitude dans le Fils.
L'invitation du Fils à la « metanoia » nous oblige d'autant plus qu'il ne l'a pas seulement prêchée, mais qu'il s'est offert lui-même en exemple. Le Christ est en effet le modèle suprême des pénitents. Il a voulu souffrir non pas pour ses péchés, mais pour ceux des autres.
Lorsqu'il se met devant le Christ, l'homme est éclairé d'une lumière nouvelle, il reconnaît la sainteté de Dieu et la gravité du péché. Par la parole du Christ, lui est transmis le message qui invite à la conversion et accorde le pardon des péchés. Ces dons, il les reçoit en plénitude dans le baptême, qui le configure à la Passion, à la mort et à la résurrection du Seigneur. C'est sous le signe de ce mystère que se place toute la vie à venir du baptisé.
Tout chrétien doit donc suivre le Maître en renonçant à lui-même, en portant sa croix et en participant aux souffrances du Christ (Mt 16,24). Ainsi, transfiguré en image de sa mort, il devient capable de méditer la gloire de la résurrection.
Bienheureux Paul VI, pape de 1963-1978
Constitution apostolique « Paenitemini »
« Si ta main t'entraîne au péché » : la conversion du cœur
On ne peut parvenir au Royaume annoncé par le Christ que par la conversion, la « metanoia », c'est-à-dire par le changement et le renouvellement intime et total de l'homme tout entier, dans ses pensées, ses jugements et sa vie, changement et renouvellement qui s'opèrent en lui à la lumière de la sainteté et de l'amour de Dieu qui nous ont été manifestés et communiqués en plénitude dans le Fils.
L'invitation du Fils à la « metanoia » nous oblige d'autant plus qu'il ne l'a pas seulement prêchée, mais qu'il s'est offert lui-même en exemple. Le Christ est en effet le modèle suprême des pénitents. Il a voulu souffrir non pas pour ses péchés, mais pour ceux des autres.
Lorsqu'il se met devant le Christ, l'homme est éclairé d'une lumière nouvelle, il reconnaît la sainteté de Dieu et la gravité du péché. Par la parole du Christ, lui est transmis le message qui invite à la conversion et accorde le pardon des péchés. Ces dons, il les reçoit en plénitude dans le baptême, qui le configure à la Passion, à la mort et à la résurrection du Seigneur. C'est sous le signe de ce mystère que se place toute la vie à venir du baptisé.
Tout chrétien doit donc suivre le Maître en renonçant à lui-même, en portant sa croix et en participant aux souffrances du Christ (Mt 16,24). Ainsi, transfiguré en image de sa mort, il devient capable de méditer la gloire de la résurrection.
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de vendredi le 24 février
Saint Jacques de Saroug (v. 449-521), moine et évêque syrien
Hexaméron ; Homélie pour le sixième jour
« Tous deux ne feront plus qu'un »
« Faisons l'homme à notre image et à notre ressemblance », dit Dieu (Gn 1,26). Un simple commandement avait fait surgir les autres êtres de la création : « Que la lumière soit ! » ou « Qu'il y ait un firmament ! » Cette fois, Dieu ne dit pas : « Qu'il y ait des hommes », mais il dit : « Faisons l'homme ». En effet, il estimait convenable que soit façonnée de ses propres mains cette image de lui-même, supérieure à toutes les autres créatures. Cette œuvre lui était particulièrement proche ; il l'aimait d'un grand amour... Adam est à l'image de Dieu parce qu'il porte l'effigie du Fils Unique...
D'une certaine manière, Adam a été créé à la fois simple et double ; Ève se trouvait cachée en lui. Avant même qu'ils n'existent, l'humanité était destinée au mariage, qui les ramènerait, homme et femme, à un seul corps, comme au commencement. Aucune querelle, aucune discorde, ne devait s'élever entre eux. Ils auraient une même pensée, une seule volonté... Le Seigneur a formé Adam de poussière et d'eau ; Ève, il l'a tirée de la chair, des os et du sang d'Adam (Gn 2,21). Le profond sommeil du premier homme anticipait les mystères de la crucifixion. L'ouverture du côté, c'était le coup de lance porté au Fils Unique ; le sommeil, la mort sur la croix ; le sang et l'eau, la fécondité du baptême (Jn 19,34)... Mais l'eau et le sang qui ont coulé du côté du Sauveur sont à l'origine du monde de l'Esprit...
Adam n'a pas souffert du prélèvement fait dans sa chair ; ce qui lui avait été dérobé lui a été rendu, transfiguré par la beauté. Le souffle des vents, le murmure des arbres, le chant des oiseaux appelaient les fiancés : « Levez-vous, vous avez assez dormi ! La fête nuptiale vous attend ! »... Adam vit Ève à ses côtés, celle qui était sa chair et ses os, sa fille, sa sœur, son épouse. Ils se sont levés, enveloppés d'un vêtement de lumière, dans le jour qui leur souriait. Ils étaient au Paradis.
Saint Jacques de Saroug (v. 449-521), moine et évêque syrien
Hexaméron ; Homélie pour le sixième jour
« Tous deux ne feront plus qu'un »
« Faisons l'homme à notre image et à notre ressemblance », dit Dieu (Gn 1,26). Un simple commandement avait fait surgir les autres êtres de la création : « Que la lumière soit ! » ou « Qu'il y ait un firmament ! » Cette fois, Dieu ne dit pas : « Qu'il y ait des hommes », mais il dit : « Faisons l'homme ». En effet, il estimait convenable que soit façonnée de ses propres mains cette image de lui-même, supérieure à toutes les autres créatures. Cette œuvre lui était particulièrement proche ; il l'aimait d'un grand amour... Adam est à l'image de Dieu parce qu'il porte l'effigie du Fils Unique...
D'une certaine manière, Adam a été créé à la fois simple et double ; Ève se trouvait cachée en lui. Avant même qu'ils n'existent, l'humanité était destinée au mariage, qui les ramènerait, homme et femme, à un seul corps, comme au commencement. Aucune querelle, aucune discorde, ne devait s'élever entre eux. Ils auraient une même pensée, une seule volonté... Le Seigneur a formé Adam de poussière et d'eau ; Ève, il l'a tirée de la chair, des os et du sang d'Adam (Gn 2,21). Le profond sommeil du premier homme anticipait les mystères de la crucifixion. L'ouverture du côté, c'était le coup de lance porté au Fils Unique ; le sommeil, la mort sur la croix ; le sang et l'eau, la fécondité du baptême (Jn 19,34)... Mais l'eau et le sang qui ont coulé du côté du Sauveur sont à l'origine du monde de l'Esprit...
Adam n'a pas souffert du prélèvement fait dans sa chair ; ce qui lui avait été dérobé lui a été rendu, transfiguré par la beauté. Le souffle des vents, le murmure des arbres, le chant des oiseaux appelaient les fiancés : « Levez-vous, vous avez assez dormi ! La fête nuptiale vous attend ! »... Adam vit Ève à ses côtés, celle qui était sa chair et ses os, sa fille, sa sœur, son épouse. Ils se sont levés, enveloppés d'un vêtement de lumière, dans le jour qui leur souriait. Ils étaient au Paradis.
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de samedi le 25 février
Hermas (2e siècle)
Le Pasteur, parabole 9, 24.29
« Laissez les enfants venir à moi..., car le Royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent »
Le Pasteur m'a montré une montagne où les herbes étaient vertes et riantes ; tout était florissant, et des troupeaux et des oiseaux y trouvaient leur nourriture. Il m'a dit : « Les croyants venus d'ici ont toujours été simples, innocents, heureux, sans aucun ressentiment les uns contre les autres, mais au contraire toujours contents des serviteurs de Dieu. Revêtus du saint esprit des vierges, pleins de compassion pour tous les hommes, ils ont subvenu, à la sueur de leur front, aux besoins de tous leurs semblables, sans murmure ni hésitation. Voyant leur simplicité et toute leur candeur enfantine, le Seigneur a fait prospérer tout le travail de leurs mains et a béni toutes leurs entreprises... À vous tous qui agissez ainsi, restez tels que vous êtes et votre prospérité ne disparaîtra jamais »...
Puis il m'a montré une belle montagne toute blanche : « Ici les croyants ressemblent aux tout petits enfants qui n'ont pas la moindre idée du mal ; comme eux, ils n'ont jamais su ce que c'est que la méchanceté, mais ils ont toujours gardé l'innocence de leur enfance. Ces hommes iront sûrement habiter dans le Royaume de Dieu, car ils n'ont pas violé les commandements de Dieu, mais ils ont persévéré tous les jours de leur vie dans la candeur et les sentiments de leur enfance. Vous tous qui persévérez dans cette voie et serez « comme des petits enfants », sans malice, vous serez glorifiés plus que tous les autres, car tous les petits enfants sont glorieux devant Dieu et les premiers à ses yeux. Bienheureux donc vous qui repousserez la malice pour vous revêtir de l'innocence ; les premiers de tous, vous vivrez pour Dieu. »
Hermas (2e siècle)
Le Pasteur, parabole 9, 24.29
« Laissez les enfants venir à moi..., car le Royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent »
Le Pasteur m'a montré une montagne où les herbes étaient vertes et riantes ; tout était florissant, et des troupeaux et des oiseaux y trouvaient leur nourriture. Il m'a dit : « Les croyants venus d'ici ont toujours été simples, innocents, heureux, sans aucun ressentiment les uns contre les autres, mais au contraire toujours contents des serviteurs de Dieu. Revêtus du saint esprit des vierges, pleins de compassion pour tous les hommes, ils ont subvenu, à la sueur de leur front, aux besoins de tous leurs semblables, sans murmure ni hésitation. Voyant leur simplicité et toute leur candeur enfantine, le Seigneur a fait prospérer tout le travail de leurs mains et a béni toutes leurs entreprises... À vous tous qui agissez ainsi, restez tels que vous êtes et votre prospérité ne disparaîtra jamais »...
Puis il m'a montré une belle montagne toute blanche : « Ici les croyants ressemblent aux tout petits enfants qui n'ont pas la moindre idée du mal ; comme eux, ils n'ont jamais su ce que c'est que la méchanceté, mais ils ont toujours gardé l'innocence de leur enfance. Ces hommes iront sûrement habiter dans le Royaume de Dieu, car ils n'ont pas violé les commandements de Dieu, mais ils ont persévéré tous les jours de leur vie dans la candeur et les sentiments de leur enfance. Vous tous qui persévérez dans cette voie et serez « comme des petits enfants », sans malice, vous serez glorifiés plus que tous les autres, car tous les petits enfants sont glorieux devant Dieu et les premiers à ses yeux. Bienheureux donc vous qui repousserez la malice pour vous revêtir de l'innocence ; les premiers de tous, vous vivrez pour Dieu. »
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de dimanche le 26 février
Sainte Claire (1193-1252), moniale franciscaine
1e Lettre à Agnès de Prague, 25-29
Choisir la porte étroite
Vous savez, j'en suis certaine, que le royaume des cieux n'est promis et donné qu'aux pauvres par le Seigneur (cf. Mt 5,3), car lorsqu'on s'attache à une chose d'ici-bas on perd le fruit de la charité.
On ne peut servir à la fois Dieu et Mammon, car, ou bien l'un est aimé et l'autre détesté, ou bien l'un est servi et l'autre méprisé ; un homme habillé ne peut lutter contre un adversaire nu, car ses vêtements fournissant prise, il sera aussitôt renversé ; on ne peut espérer vivre avec éclat dans ce monde, et régner avec le Christ dans l'autre ; un chameau passera par le trou d'une aiguille avant qu'un riche ait franchi la porte du ciel (cf. Mt 19,24).
C'est pourquoi vous avez rejeté ces vêtements que sont les richesses temporelles, afin de ne pas être vaincue dans la lutte, et vous avez choisi le chemin rude et la porte étroite, afin de pouvoir entrer dans le royaume des cieux (cf. Mt 7,13-14).
Sainte Claire (1193-1252), moniale franciscaine
1e Lettre à Agnès de Prague, 25-29
Choisir la porte étroite
Vous savez, j'en suis certaine, que le royaume des cieux n'est promis et donné qu'aux pauvres par le Seigneur (cf. Mt 5,3), car lorsqu'on s'attache à une chose d'ici-bas on perd le fruit de la charité.
On ne peut servir à la fois Dieu et Mammon, car, ou bien l'un est aimé et l'autre détesté, ou bien l'un est servi et l'autre méprisé ; un homme habillé ne peut lutter contre un adversaire nu, car ses vêtements fournissant prise, il sera aussitôt renversé ; on ne peut espérer vivre avec éclat dans ce monde, et régner avec le Christ dans l'autre ; un chameau passera par le trou d'une aiguille avant qu'un riche ait franchi la porte du ciel (cf. Mt 19,24).
C'est pourquoi vous avez rejeté ces vêtements que sont les richesses temporelles, afin de ne pas être vaincue dans la lutte, et vous avez choisi le chemin rude et la porte étroite, afin de pouvoir entrer dans le royaume des cieux (cf. Mt 7,13-14).
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de lundi le 27 février
Léon XIII, pape de 1878 à 1903
Encyclique Rerum novarum, 20
« Suis-moi »
Que les déshérités de la fortune apprennent de l'Église que, selon le jugement de Dieu lui-même, la pauvreté n'est pas un opprobre et qu'il ne faut pas rougir de devoir gagner son pain par le travail. C'est ce que Jésus Christ Notre Seigneur a confirmé par son exemple, lui qui, « tout riche qu'il était, s'est fait pauvre » pour le salut des hommes (2Co 8,9). Lui, le Fils de Dieu et Dieu lui-même, a voulu passer aux yeux du monde pour le fils d'un ouvrier ; il est allé jusqu'à consumer une grande partie de sa vie dans un travail rémunéré. « N'est-ce pas le charpentier, le fils de Marie ? » (Mc 6,3)
Quiconque tiendra sous son regard le modèle divin comprendra...que la vraie dignité de l'homme et son excellence résident dans ses mœurs, c'est-à-dire dans sa vertu ; la vertu est le patrimoine commun des mortels, à la portée de tous, des petits et des grands, des pauvres et des riches ; seuls la vertu et les mérites, partout où on les rencontre, obtiendront la récompense de la béatitude éternelle. Bien plus, c'est vers les classes infortunées que le cœur de Dieu semble s'incliner davantage. Jésus Christ appelle les pauvres des bienheureux (cf. Lc 6,20) ; il invite avec amour tous ceux qui souffrent et qui pleurent à venir à lui, afin de les consoler (cf. Mt 11,28) ; il embrasse avec une charité plus tendre les petits et les opprimés. Ces doctrines sont bien faites certainement pour humilier l'âme hautaine du riche et le rendre plus compatissant, pour relever le courage de ceux qui souffrent et leur inspirer de la confiance.
Léon XIII, pape de 1878 à 1903
Encyclique Rerum novarum, 20
« Suis-moi »
Que les déshérités de la fortune apprennent de l'Église que, selon le jugement de Dieu lui-même, la pauvreté n'est pas un opprobre et qu'il ne faut pas rougir de devoir gagner son pain par le travail. C'est ce que Jésus Christ Notre Seigneur a confirmé par son exemple, lui qui, « tout riche qu'il était, s'est fait pauvre » pour le salut des hommes (2Co 8,9). Lui, le Fils de Dieu et Dieu lui-même, a voulu passer aux yeux du monde pour le fils d'un ouvrier ; il est allé jusqu'à consumer une grande partie de sa vie dans un travail rémunéré. « N'est-ce pas le charpentier, le fils de Marie ? » (Mc 6,3)
Quiconque tiendra sous son regard le modèle divin comprendra...que la vraie dignité de l'homme et son excellence résident dans ses mœurs, c'est-à-dire dans sa vertu ; la vertu est le patrimoine commun des mortels, à la portée de tous, des petits et des grands, des pauvres et des riches ; seuls la vertu et les mérites, partout où on les rencontre, obtiendront la récompense de la béatitude éternelle. Bien plus, c'est vers les classes infortunées que le cœur de Dieu semble s'incliner davantage. Jésus Christ appelle les pauvres des bienheureux (cf. Lc 6,20) ; il invite avec amour tous ceux qui souffrent et qui pleurent à venir à lui, afin de les consoler (cf. Mt 11,28) ; il embrasse avec une charité plus tendre les petits et les opprimés. Ces doctrines sont bien faites certainement pour humilier l'âme hautaine du riche et le rendre plus compatissant, pour relever le courage de ceux qui souffrent et leur inspirer de la confiance.
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'évangile de mardi le 28 février
Saint François de Sales (1567-1622), évêque de Genève et docteur de l'Église
Introduction à la vie dévote, troisième partie, ch. 15
« En ce temps déjà, le centuple »
Les possessions que nous avons ne sont pas nôtres. Dieu nous les a données à cultiver et veut que nous les rendions fructueuses et utiles... Quittez donc toujours quelque partie de vos moyens en les donnant aux pauvres de bon cœur... Il est vrai que Dieu vous le rendra, non seulement en l'autre monde, mais en celui-ci, car il n'y a rien qui fasse tant prospérer nos affaires que l'aumône ; mais en attendant que Dieu vous le rende vous serez déjà plus pauvre de ce que vous avez donné, et quel saint et riche appauvrissement que celui qui se fait par l'aumône !
Aimez les pauvres et la pauvreté, car par cet amour vous deviendrez vraiment pauvre, puisque, comme dit l'Écriture : « On devient ce que l'on aime » (cf Os 9,10). L'amour rend les amants égaux : « Qui est faible avec qui je ne sois faible ? », dit saint Paul (2Co 11,29). Il aurait pu dire : « Qui est pauvre avec qui je ne sois pauvre ? », parce que l'amour le faisait être tel que ceux qu'il aimait. Si donc vous aimez les pauvres, vous serez vraiment participante de leur pauvreté, et pauvre comme eux. Si donc vous aimez les pauvres, mettez-vous souvent parmi eux : prenez plaisir à les voir chez vous et à les visiter chez eux ; conversez volontiers avec eux, soyez heureuse qu'ils vous approchent à l'église, dans la rue et ailleurs. Soyez pauvre de langue avec eux, leur parlant comme une amie, mais soyez riche des mains, leur donnant largement de vos biens, puisque vous en avez en plus grande abondance.
Voulez-vous faire encore davantage ?... Faites-vous servante des pauvres ; allez les servir..., de vos propres mains...et à vos propres dépens. Ce service est plus triomphant qu'une royauté.
Saint François de Sales (1567-1622), évêque de Genève et docteur de l'Église
Introduction à la vie dévote, troisième partie, ch. 15
« En ce temps déjà, le centuple »
Les possessions que nous avons ne sont pas nôtres. Dieu nous les a données à cultiver et veut que nous les rendions fructueuses et utiles... Quittez donc toujours quelque partie de vos moyens en les donnant aux pauvres de bon cœur... Il est vrai que Dieu vous le rendra, non seulement en l'autre monde, mais en celui-ci, car il n'y a rien qui fasse tant prospérer nos affaires que l'aumône ; mais en attendant que Dieu vous le rende vous serez déjà plus pauvre de ce que vous avez donné, et quel saint et riche appauvrissement que celui qui se fait par l'aumône !
Aimez les pauvres et la pauvreté, car par cet amour vous deviendrez vraiment pauvre, puisque, comme dit l'Écriture : « On devient ce que l'on aime » (cf Os 9,10). L'amour rend les amants égaux : « Qui est faible avec qui je ne sois faible ? », dit saint Paul (2Co 11,29). Il aurait pu dire : « Qui est pauvre avec qui je ne sois pauvre ? », parce que l'amour le faisait être tel que ceux qu'il aimait. Si donc vous aimez les pauvres, vous serez vraiment participante de leur pauvreté, et pauvre comme eux. Si donc vous aimez les pauvres, mettez-vous souvent parmi eux : prenez plaisir à les voir chez vous et à les visiter chez eux ; conversez volontiers avec eux, soyez heureuse qu'ils vous approchent à l'église, dans la rue et ailleurs. Soyez pauvre de langue avec eux, leur parlant comme une amie, mais soyez riche des mains, leur donnant largement de vos biens, puisque vous en avez en plus grande abondance.
Voulez-vous faire encore davantage ?... Faites-vous servante des pauvres ; allez les servir..., de vos propres mains...et à vos propres dépens. Ce service est plus triomphant qu'une royauté.
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de mercredi le 1er mars
Saint Maxime de Turin (?-v. 420), évêque
Sermon 28, PL 57, 587s = CC Sermon 35, p.136s
Quarante jours qui nous conduisent vers le baptême dans la mort et la résurrection du Christ
« Au moment favorable, je t'ai exaucé ; au jour du salut je t'ai secouru » (Is 49,8). L'apôtre Paul continue la citation par ces mots : « Le voici maintenant le moment, le voici maintenant le jour du salut » (2Co 6,2). À mon tour je vous prends à témoin, voici venus les jours de la rédemption, voici venu en quelque sorte le moment de la cure spirituelle ; nous pouvons soigner toutes les souillures de nos vices, toutes les blessures de nos péchés, si nous prions constamment le médecin de nos âmes, si... nous ne négligeons aucune de ses prescriptions...
Le médecin est notre Seigneur Jésus, qui a dit : « C'est moi qui fais mourir, c'est moi qui fais vivre » (Dt 32,39). Le Seigneur fait d'abord mourir, puis redonne la vie. Par le baptême, il détruit en nous adultères, homicides, crimes et vols ; puis il nous fait revivre, en hommes nouveaux dans l'immortalité éternelle. Nous mourons à nos péchés, évidemment par le baptême, nous reprenons vie dans l'Esprit de vie... Livrons-nous à notre médecin avec patience pour recouvrer la santé. Tout ce qu'il aura décelé en nous d'indigne, de souillé par le péché, de rongé par les ulcères, il le taillera, le coupera, le retirera pour ne laisser subsister en nous, une fois éliminées toutes les blessures du démon, que ce qui appartient à Dieu.
Voici la première de ses prescriptions : consacrer quarante jours au jeûne, à la prière, aux veilles. Le jeûne guérit la mollesse, la prière nourrit l'âme religieuse, les veilles repoussent les pièges du diable. Après ce temps consacré à toutes ces observances, l'âme, purifiée et éprouvée par tant de pratiques, parvient au baptême. Elle reprend des forces en se plongeant dans les eaux de l'Esprit : tout ce qui avait été brûlé par les flammes des maladies renaît de la rosée de la grâce du ciel... Par une nouvelle naissance, nous renaîtrons autre.
Saint Maxime de Turin (?-v. 420), évêque
Sermon 28, PL 57, 587s = CC Sermon 35, p.136s
Quarante jours qui nous conduisent vers le baptême dans la mort et la résurrection du Christ
« Au moment favorable, je t'ai exaucé ; au jour du salut je t'ai secouru » (Is 49,8). L'apôtre Paul continue la citation par ces mots : « Le voici maintenant le moment, le voici maintenant le jour du salut » (2Co 6,2). À mon tour je vous prends à témoin, voici venus les jours de la rédemption, voici venu en quelque sorte le moment de la cure spirituelle ; nous pouvons soigner toutes les souillures de nos vices, toutes les blessures de nos péchés, si nous prions constamment le médecin de nos âmes, si... nous ne négligeons aucune de ses prescriptions...
Le médecin est notre Seigneur Jésus, qui a dit : « C'est moi qui fais mourir, c'est moi qui fais vivre » (Dt 32,39). Le Seigneur fait d'abord mourir, puis redonne la vie. Par le baptême, il détruit en nous adultères, homicides, crimes et vols ; puis il nous fait revivre, en hommes nouveaux dans l'immortalité éternelle. Nous mourons à nos péchés, évidemment par le baptême, nous reprenons vie dans l'Esprit de vie... Livrons-nous à notre médecin avec patience pour recouvrer la santé. Tout ce qu'il aura décelé en nous d'indigne, de souillé par le péché, de rongé par les ulcères, il le taillera, le coupera, le retirera pour ne laisser subsister en nous, une fois éliminées toutes les blessures du démon, que ce qui appartient à Dieu.
Voici la première de ses prescriptions : consacrer quarante jours au jeûne, à la prière, aux veilles. Le jeûne guérit la mollesse, la prière nourrit l'âme religieuse, les veilles repoussent les pièges du diable. Après ce temps consacré à toutes ces observances, l'âme, purifiée et éprouvée par tant de pratiques, parvient au baptême. Elle reprend des forces en se plongeant dans les eaux de l'Esprit : tout ce qui avait été brûlé par les flammes des maladies renaît de la rosée de la grâce du ciel... Par une nouvelle naissance, nous renaîtrons autre.
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