Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
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Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
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Dimanche 10 août
Commentaire du jour
Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Commentaire sur l'évangile de Matthieu, livre 11, ch. 5-6 ; PG 13, 913 ; SC 162 (trad. SC p. 287s rev.)
« Passons sur l'autre rive » (Lc 8,22)
« Jésus a obligé les disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l'autre rive, pendant qu’il renvoyait les foules. » Les foules ne pouvaient pas partir vers l'autre rive ; elles n'étaient pas des Hébreux au sens spirituel du mot, qui se traduit : « les gens de l'autre rive ». Cette œuvre était réservée aux disciples de Jésus : partir pour l'autre rive, dépasser le visible et le corporel, ces réalités temporaires, et arriver les premiers vers l'invisible et l'éternel… Et pourtant les disciples n’ont pas pu précéder Jésus sur l'autre rive…; il voulait peut-être leur apprendre par l'expérience que sans lui il n'était pas possible d’y arriver… Qu'est-ce que cette barque dans laquelle Jésus oblige les disciples à monter ? Ne serait-ce pas la lutte contre les tentations et les circonstances difficiles ?…
Ensuite il a gravi la montagne, à l'écart, pour prier. Pour qui prie-t-il ? Probablement pour les foules, pour que, renvoyées après avoir mangé les pains bénis, elles ne fassent rien de contraire à ce renvoi de Jésus. Pour les disciples aussi…, pour qu’il ne leur arrive rien de mal sur la mer à cause des vagues et du vent contraire. J'ai bien envie de dire que c'est grâce à la prière que Jésus adresse à son Père que les disciples n'ont subi aucun dommage, alors que la mer, les vagues et le vent s’acharnaient contre eux...
Et nous, si un jour nous sommes aux prises avec des tentations inévitables, souvenons-nous que Jésus nous a obligés à nous embarquer ; il n'est pas possible de parvenir à l'autre rive sans supporter l'épreuve des vagues et du vent contraire. Puis, quand nous nous verrons entourés par des difficultés nombreuses et pénibles, fatigués de naviguer au milieu d’elles avec la pauvreté de nos moyens, pensons que notre barque est alors au milieu de la mer, et que ces vagues cherchent à « nous faire naufrage dans notre foi » (1Tm 1,19)… Soyons sûrs alors que vers la fin de la nuit, quand « la nuit sera avancée et le jour tout proche » (Rm 13,12), le Fils de Dieu arrivera près de nous afin de nous rendre la mer bienveillante en marchant sur ses eaux.
(source: Évangile au quotidien)
Dimanche 10 août
Commentaire du jour
Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Commentaire sur l'évangile de Matthieu, livre 11, ch. 5-6 ; PG 13, 913 ; SC 162 (trad. SC p. 287s rev.)
« Passons sur l'autre rive » (Lc 8,22)
« Jésus a obligé les disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l'autre rive, pendant qu’il renvoyait les foules. » Les foules ne pouvaient pas partir vers l'autre rive ; elles n'étaient pas des Hébreux au sens spirituel du mot, qui se traduit : « les gens de l'autre rive ». Cette œuvre était réservée aux disciples de Jésus : partir pour l'autre rive, dépasser le visible et le corporel, ces réalités temporaires, et arriver les premiers vers l'invisible et l'éternel… Et pourtant les disciples n’ont pas pu précéder Jésus sur l'autre rive…; il voulait peut-être leur apprendre par l'expérience que sans lui il n'était pas possible d’y arriver… Qu'est-ce que cette barque dans laquelle Jésus oblige les disciples à monter ? Ne serait-ce pas la lutte contre les tentations et les circonstances difficiles ?…
Ensuite il a gravi la montagne, à l'écart, pour prier. Pour qui prie-t-il ? Probablement pour les foules, pour que, renvoyées après avoir mangé les pains bénis, elles ne fassent rien de contraire à ce renvoi de Jésus. Pour les disciples aussi…, pour qu’il ne leur arrive rien de mal sur la mer à cause des vagues et du vent contraire. J'ai bien envie de dire que c'est grâce à la prière que Jésus adresse à son Père que les disciples n'ont subi aucun dommage, alors que la mer, les vagues et le vent s’acharnaient contre eux...
Et nous, si un jour nous sommes aux prises avec des tentations inévitables, souvenons-nous que Jésus nous a obligés à nous embarquer ; il n'est pas possible de parvenir à l'autre rive sans supporter l'épreuve des vagues et du vent contraire. Puis, quand nous nous verrons entourés par des difficultés nombreuses et pénibles, fatigués de naviguer au milieu d’elles avec la pauvreté de nos moyens, pensons que notre barque est alors au milieu de la mer, et que ces vagues cherchent à « nous faire naufrage dans notre foi » (1Tm 1,19)… Soyons sûrs alors que vers la fin de la nuit, quand « la nuit sera avancée et le jour tout proche » (Rm 13,12), le Fils de Dieu arrivera près de nous afin de nous rendre la mer bienveillante en marchant sur ses eaux.
(source: Évangile au quotidien)
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de dimanche le 30 octobre
Philoxène de Mabboug (?-v. 523), évêque en Syrie
Homélie 4, 79-80
Zachée découvre le seul bien véritable
Notre Seigneur a appelé Zachée du sycomore sur lequel il était monté, et aussitôt Zachée s'est empressé de descendre et l'a reçu dans sa maison. C'était parce que, avant même d'être appelé, il espérait le voir et devenir son disciple. C'est une chose admirable qu'il ait cru en lui sans que Notre Seigneur lui ait parlé et sans l'avoir vu avec les yeux du corps, mais simplement sur la parole des autres. La foi qui était en lui avait été gardée dans sa vie et sa santé naturelles. Et cette foi a été manifestée quand il a cru en Notre Seigneur au moment même où il a appris son arrivée. La simplicité de sa foi est apparue lorsqu'il a promis de donner la moitié de ses biens aux pauvres et de rendre au quadruple ce qu'il avait pris d'une manière malhonnête.
En effet, si l'esprit de Zachée n'avait pas été rempli à ce moment-là de la simplicité qui convient à la foi, il n'aurait pas fait cette promesse à Jésus et il n'aurait pas dépensé et distribué en peu de temps ce qu'il avait amassé pendant tant d'années de travail. La simplicité a répandu de tous côtés ce que la ruse avait amassé, la pureté de l'âme a dispersé ce que la tromperie avait acquis et la foi a renoncé à ce que l'injustice avait obtenu et possédé et elle a proclamé que cela ne lui appartenait pas.
Car Dieu est le seul bien de la foi, et elle refuse de posséder d'autres biens avec lui. Tous les biens sont de peu d'importance pour elle, en dehors de ce seul bien durable qui est Dieu. Nous avons reçu en nous la foi pour trouver Dieu et ne posséder que lui, et pour voir que tout ce qui est en dehors de lui ne sert à rien.
Philoxène de Mabboug (?-v. 523), évêque en Syrie
Homélie 4, 79-80
Zachée découvre le seul bien véritable
Notre Seigneur a appelé Zachée du sycomore sur lequel il était monté, et aussitôt Zachée s'est empressé de descendre et l'a reçu dans sa maison. C'était parce que, avant même d'être appelé, il espérait le voir et devenir son disciple. C'est une chose admirable qu'il ait cru en lui sans que Notre Seigneur lui ait parlé et sans l'avoir vu avec les yeux du corps, mais simplement sur la parole des autres. La foi qui était en lui avait été gardée dans sa vie et sa santé naturelles. Et cette foi a été manifestée quand il a cru en Notre Seigneur au moment même où il a appris son arrivée. La simplicité de sa foi est apparue lorsqu'il a promis de donner la moitié de ses biens aux pauvres et de rendre au quadruple ce qu'il avait pris d'une manière malhonnête.
En effet, si l'esprit de Zachée n'avait pas été rempli à ce moment-là de la simplicité qui convient à la foi, il n'aurait pas fait cette promesse à Jésus et il n'aurait pas dépensé et distribué en peu de temps ce qu'il avait amassé pendant tant d'années de travail. La simplicité a répandu de tous côtés ce que la ruse avait amassé, la pureté de l'âme a dispersé ce que la tromperie avait acquis et la foi a renoncé à ce que l'injustice avait obtenu et possédé et elle a proclamé que cela ne lui appartenait pas.
Car Dieu est le seul bien de la foi, et elle refuse de posséder d'autres biens avec lui. Tous les biens sont de peu d'importance pour elle, en dehors de ce seul bien durable qui est Dieu. Nous avons reçu en nous la foi pour trouver Dieu et ne posséder que lui, et pour voir que tout ce qui est en dehors de lui ne sert à rien.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Lundi le 31 ctobre
Saint Bernardin de Sienne (1380-1444), franciscain
Traité sur l'aumône
« Invitez les pauvres »
Donne ton aumône dans la joie. Que tout ce que tu fais pour l'amour de Dieu chante l'allégresse et non point l'ennui. Car il est écrit : « Un esprit triste dessèche les os » (Pr 17,22). Ce qui signifie que lorsque le pauvre vient à ta porte et que tu lui tends l'aumône en rechignant, ton mérite est consumé avant même que tu n'aies franchi le seuil. Tu dois la rendre joyeuse par ton cœur, tes paroles, tes œuvres.
Quand le mendiant arrive chez toi et sollicite une offrande pour l'amour de Dieu, réponds-lui volontiers : « Sois le bienvenu ! » Tu lui témoignes ainsi que ton don est fait dans l'allégresse par ton cœur, tes paroles, ton visage avenant et ton empressement. Un mot accompagnant l'aumône réjouit plus que tu ne le penses. Combien elle devient précieuse quand tu l'offres sans rechigner et que tu le prouves par une douce parole.
Saint Bernardin de Sienne (1380-1444), franciscain
Traité sur l'aumône
« Invitez les pauvres »
Donne ton aumône dans la joie. Que tout ce que tu fais pour l'amour de Dieu chante l'allégresse et non point l'ennui. Car il est écrit : « Un esprit triste dessèche les os » (Pr 17,22). Ce qui signifie que lorsque le pauvre vient à ta porte et que tu lui tends l'aumône en rechignant, ton mérite est consumé avant même que tu n'aies franchi le seuil. Tu dois la rendre joyeuse par ton cœur, tes paroles, tes œuvres.
Quand le mendiant arrive chez toi et sollicite une offrande pour l'amour de Dieu, réponds-lui volontiers : « Sois le bienvenu ! » Tu lui témoignes ainsi que ton don est fait dans l'allégresse par ton cœur, tes paroles, ton visage avenant et ton empressement. Un mot accompagnant l'aumône réjouit plus que tu ne le penses. Combien elle devient précieuse quand tu l'offres sans rechigner et que tu le prouves par une douce parole.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de mercredi le 2 novembre
Saint Cyprien (v. 200-258), évêque de Carthage et martyr
Sur la mort ; PL 4, 583s
Notre demeure véritable
Il convient de ne jamais perdre de vue, chers frères, que nous avons renoncé au monde et que nous vivons ici-bas comme des hôtes de passage, comme des étrangers (He 11,13). Bénissons le jour qui assigne à chacun sa demeure véritable, et qui, après nous avoir arrachés à ce monde et dégagés de ses liens, nous rend au paradis et au Royaume des cieux. Quel est celui qui ne se hâterait pas de regagner sa patrie après quelque temps passé à l'étranger ? Quel est celui qui...ne souhaiterait pas un vent favorable pour voguer pour embrasser les siens plus rapidement ? Notre patrie, c'est le paradis ; dès le début, nous avons eu les patriarches pour pères.
Pourquoi ne nous hâtons-nous donc pas de voir notre patrie, pourquoi ne courons-nous pas saluer nos parents ? Une foule d'êtres chers nous attendent là-bas : des parents, des frères, des enfants, sûrs déjà de leur propre salut mais préoccupés encore par le nôtre ; ils aspirent à nous voir parmi eux... C'est là que se trouvent le chœur glorieux des apôtres, la foule animée des prophètes, l'armée innombrable des martyrs couronnés de leurs succès contre l'ennemi et la souffrance...; c'est là que rayonnent les vierges...; c'est là enfin que sont récompensés les hommes qui ont fait preuve de compassion, qui ont multiplié les actes de charité en subvenant aux besoins des pauvres et qui, fidèles aux préceptes du Seigneur, sont parvenus à s'élever des biens terrestres aux trésors du ciel.
Hâtons-nous donc de satisfaire notre impatience de les rejoindre et de comparaître au plus vite devant le Christ. Que Dieu découvre en nous cette aspiration..., lui qui accorde la récompense suprême de sa gloire à ceux qui l'auront désiré avec le plus d'ardeur.
Saint Cyprien (v. 200-258), évêque de Carthage et martyr
Sur la mort ; PL 4, 583s
Notre demeure véritable
Il convient de ne jamais perdre de vue, chers frères, que nous avons renoncé au monde et que nous vivons ici-bas comme des hôtes de passage, comme des étrangers (He 11,13). Bénissons le jour qui assigne à chacun sa demeure véritable, et qui, après nous avoir arrachés à ce monde et dégagés de ses liens, nous rend au paradis et au Royaume des cieux. Quel est celui qui ne se hâterait pas de regagner sa patrie après quelque temps passé à l'étranger ? Quel est celui qui...ne souhaiterait pas un vent favorable pour voguer pour embrasser les siens plus rapidement ? Notre patrie, c'est le paradis ; dès le début, nous avons eu les patriarches pour pères.
Pourquoi ne nous hâtons-nous donc pas de voir notre patrie, pourquoi ne courons-nous pas saluer nos parents ? Une foule d'êtres chers nous attendent là-bas : des parents, des frères, des enfants, sûrs déjà de leur propre salut mais préoccupés encore par le nôtre ; ils aspirent à nous voir parmi eux... C'est là que se trouvent le chœur glorieux des apôtres, la foule animée des prophètes, l'armée innombrable des martyrs couronnés de leurs succès contre l'ennemi et la souffrance...; c'est là que rayonnent les vierges...; c'est là enfin que sont récompensés les hommes qui ont fait preuve de compassion, qui ont multiplié les actes de charité en subvenant aux besoins des pauvres et qui, fidèles aux préceptes du Seigneur, sont parvenus à s'élever des biens terrestres aux trésors du ciel.
Hâtons-nous donc de satisfaire notre impatience de les rejoindre et de comparaître au plus vite devant le Christ. Que Dieu découvre en nous cette aspiration..., lui qui accorde la récompense suprême de sa gloire à ceux qui l'auront désiré avec le plus d'ardeur.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de jeudi le 3 novembre
Saint Jean-Marie Vianney (1786-1859), prêtre, curé d'Ars
Sermon pour le 3ème dimanche après Pentecôte, 1er sur la miséricorde
« Il y a de la joie chez les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se convertit »
La conduite que Jésus Christ tenait pendant sa vie mortelle nous montre la grandeur de sa miséricorde pour les pécheurs. Nous voyons qu'ils viennent tous lui tenir compagnie ; et lui, bien loin de les rebuter ou du moins de s'éloigner d'eux, au contraire, il prend tous les moyens possibles pour se trouver parmi eux, afin de les attirer à son Père. Il va les chercher par les remords de conscience ; il les ramène par sa grâce et les gagne par ses manières amoureuses. Il les traite avec tant de bonté, qu'il prend même leur défense contre les scribes et les pharisiens qui veulent les blâmer, et qui semblent ne pas vouloir les souffrir auprès de Jésus Christ.
Il va encore plus loin : il veut se justifier de la conduite qu'il tient à leur égard par une parabole qui leur dépeint, comme l'on ne peut pas mieux, la grandeur de son amour pour les pécheurs, en leur disant : « Un bon pasteur qui avait cent brebis, en ayant perdu une, laisse toutes les autres pour courir après celle qui s'est égarée, et, l'ayant retrouvée, il la met sur ses épaules pour lui éviter la peine du chemin. Puis, l'ayant rapportée à son bercail, il invite tous ses amis à se réjouir avec lui d'avoir retrouvé la brebis qu'il croyait perdue ». Il ajoute encore cette parabole d'une femme qui, ayant dix drachmes et en ayant perdu une, allume sa lampe pour la chercher dans tous les coins de sa maison, et l'ayant retrouvée, elle invite toutes ses amies pour s'en réjouir. « C'est ainsi, leur dit-il, que tout le ciel se réjouit du retour d'un pécheur qui se convertit et qui fait pénitence. Je ne suis pas venu pour les justes, mais pour les pécheurs ; ceux qui sont en santé n'ont pas besoin de médecin, mais ceux qui sont malades » (Lc 5,31-32).
Nous voyons que Jésus Christ s'applique à lui-même ces vives images de la grandeur de sa miséricorde envers les pécheurs. Quel bonheur pour nous de savoir que la miséricorde de Dieu est infinie ! Quel violent désir ne devons-nous pas sentir naître en nous d'aller nous jeter aux pieds d'un Dieu qui nous recevra avec tant de joie !
Saint Jean-Marie Vianney (1786-1859), prêtre, curé d'Ars
Sermon pour le 3ème dimanche après Pentecôte, 1er sur la miséricorde
« Il y a de la joie chez les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se convertit »
La conduite que Jésus Christ tenait pendant sa vie mortelle nous montre la grandeur de sa miséricorde pour les pécheurs. Nous voyons qu'ils viennent tous lui tenir compagnie ; et lui, bien loin de les rebuter ou du moins de s'éloigner d'eux, au contraire, il prend tous les moyens possibles pour se trouver parmi eux, afin de les attirer à son Père. Il va les chercher par les remords de conscience ; il les ramène par sa grâce et les gagne par ses manières amoureuses. Il les traite avec tant de bonté, qu'il prend même leur défense contre les scribes et les pharisiens qui veulent les blâmer, et qui semblent ne pas vouloir les souffrir auprès de Jésus Christ.
Il va encore plus loin : il veut se justifier de la conduite qu'il tient à leur égard par une parabole qui leur dépeint, comme l'on ne peut pas mieux, la grandeur de son amour pour les pécheurs, en leur disant : « Un bon pasteur qui avait cent brebis, en ayant perdu une, laisse toutes les autres pour courir après celle qui s'est égarée, et, l'ayant retrouvée, il la met sur ses épaules pour lui éviter la peine du chemin. Puis, l'ayant rapportée à son bercail, il invite tous ses amis à se réjouir avec lui d'avoir retrouvé la brebis qu'il croyait perdue ». Il ajoute encore cette parabole d'une femme qui, ayant dix drachmes et en ayant perdu une, allume sa lampe pour la chercher dans tous les coins de sa maison, et l'ayant retrouvée, elle invite toutes ses amies pour s'en réjouir. « C'est ainsi, leur dit-il, que tout le ciel se réjouit du retour d'un pécheur qui se convertit et qui fait pénitence. Je ne suis pas venu pour les justes, mais pour les pécheurs ; ceux qui sont en santé n'ont pas besoin de médecin, mais ceux qui sont malades » (Lc 5,31-32).
Nous voyons que Jésus Christ s'applique à lui-même ces vives images de la grandeur de sa miséricorde envers les pécheurs. Quel bonheur pour nous de savoir que la miséricorde de Dieu est infinie ! Quel violent désir ne devons-nous pas sentir naître en nous d'aller nous jeter aux pieds d'un Dieu qui nous recevra avec tant de joie !
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de vendredi le 4 novembre
Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (1873-1897), carmélite, docteur de l'Église
Manuscrit autobiographique B, 4r°
Le bon usage des richesses
Ô Jésus, je le sais, l'amour ne se paie que par l'amour, aussi j'ai cherché, j'ai trouvé le moyen de soulager mon cœur en te rendant Amour pour Amour. « Employez les richesses qui rendent injustes à vous faire des amis qui vous reçoivent dans les tabernacles éternels » (Lc 16,9). Voilà, Seigneur, le conseil que tu donnes à tes disciples après leur avoir dit que « les enfants de ténèbres sont plus habiles dans leurs affaires que les enfants de lumière ». Enfant de lumière, j'ai compris que mes désirs d'être tout, d'embrasser toutes les vocations, étaient des richesses qui pourraient bien me rendre injuste, alors je m'en suis servie à me faire des amis. Me souvenant de la prière d'Élisée à son père Élie lorsqu'il osa lui demander son « double esprit » (2R 2,9), je me suis présentée devant les anges et les saints, et je leur ai dit : « Je suis la plus petite des créatures, je connais ma misère et ma faiblesse, mais je sais aussi combien les cœurs nobles et généreux aiment à faire du bien, je vous supplie donc, ô bienheureux habitants du Ciel, je vous supplie de m'adopter pour enfant. À vous seuls sera la gloire que vous me ferez acquérir, mais daignez exaucer ma prière ; elle est téméraire, je le sais, cependant j'ose vous demander de m'obtenir votre double Amour. »
Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (1873-1897), carmélite, docteur de l'Église
Manuscrit autobiographique B, 4r°
Le bon usage des richesses
Ô Jésus, je le sais, l'amour ne se paie que par l'amour, aussi j'ai cherché, j'ai trouvé le moyen de soulager mon cœur en te rendant Amour pour Amour. « Employez les richesses qui rendent injustes à vous faire des amis qui vous reçoivent dans les tabernacles éternels » (Lc 16,9). Voilà, Seigneur, le conseil que tu donnes à tes disciples après leur avoir dit que « les enfants de ténèbres sont plus habiles dans leurs affaires que les enfants de lumière ». Enfant de lumière, j'ai compris que mes désirs d'être tout, d'embrasser toutes les vocations, étaient des richesses qui pourraient bien me rendre injuste, alors je m'en suis servie à me faire des amis. Me souvenant de la prière d'Élisée à son père Élie lorsqu'il osa lui demander son « double esprit » (2R 2,9), je me suis présentée devant les anges et les saints, et je leur ai dit : « Je suis la plus petite des créatures, je connais ma misère et ma faiblesse, mais je sais aussi combien les cœurs nobles et généreux aiment à faire du bien, je vous supplie donc, ô bienheureux habitants du Ciel, je vous supplie de m'adopter pour enfant. À vous seuls sera la gloire que vous me ferez acquérir, mais daignez exaucer ma prière ; elle est téméraire, je le sais, cependant j'ose vous demander de m'obtenir votre double Amour. »
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de samedi le 5 novembre
Saint Grégoire de Nazianze (330-390), évêque et docteur de l'Église
Homélie 14, sur l'amour des pauvres, 24-25 ; PL 35, 887
« Si vous n'avez pas été digne de confiance avec l'argent trompeur, qui vous confiera le bien véritable ? »
Mes frères et mes amis, ne soyons pas les gérants malhonnêtes des biens qui nous ont été confiés (Lc 16,1s). Ne risquons pas d'entendre saint Pierre nous dire : « Ayez honte, vous qui retenez le bien d'autrui. Imitez l'équité de Dieu, et il n'y aura plus de pauvre ». Ne nous donnons pas tant de peine pour amasser quand d'autres souffrent de la pauvreté ; car autrement nous subirons les remontrances sévères du prophète Amos : « Prenez garde, vous qui dites : Quand donc la fête de la nouvelle lune sera-t-elle passée pour que nous puissions vendre, et le sabbat, pour que nous puissions ouvrir nos magasins ? » (8,5)...
Pratiquons nous-mêmes cette loi sublime et primordiale de Dieu, qui fait pleuvoir pour les justes et les pécheurs et qui fait lever son soleil également pour tous (Mt 5,45). Il déploie pour tous les immenses étendues de la terre en friche, les sources, les fleuves et les forêts ; aux oiseaux il donne l'air, et l'eau à toutes les bêtes aquatiques. Il donne généreusement les ressources nécessaires à la vie de tous ; celles-ci ne sont pas confisquées par les puissants, limitées par une loi, rationnées. Elles sont communes, abondantes et par conséquent Dieu les offre sans que personne ne soit frustré. Car il veut honorer par cette égalité dans ses dons l'égale dignité de la nature, et montrer toute la générosité de sa bienfaisance.
Saint Grégoire de Nazianze (330-390), évêque et docteur de l'Église
Homélie 14, sur l'amour des pauvres, 24-25 ; PL 35, 887
« Si vous n'avez pas été digne de confiance avec l'argent trompeur, qui vous confiera le bien véritable ? »
Mes frères et mes amis, ne soyons pas les gérants malhonnêtes des biens qui nous ont été confiés (Lc 16,1s). Ne risquons pas d'entendre saint Pierre nous dire : « Ayez honte, vous qui retenez le bien d'autrui. Imitez l'équité de Dieu, et il n'y aura plus de pauvre ». Ne nous donnons pas tant de peine pour amasser quand d'autres souffrent de la pauvreté ; car autrement nous subirons les remontrances sévères du prophète Amos : « Prenez garde, vous qui dites : Quand donc la fête de la nouvelle lune sera-t-elle passée pour que nous puissions vendre, et le sabbat, pour que nous puissions ouvrir nos magasins ? » (8,5)...
Pratiquons nous-mêmes cette loi sublime et primordiale de Dieu, qui fait pleuvoir pour les justes et les pécheurs et qui fait lever son soleil également pour tous (Mt 5,45). Il déploie pour tous les immenses étendues de la terre en friche, les sources, les fleuves et les forêts ; aux oiseaux il donne l'air, et l'eau à toutes les bêtes aquatiques. Il donne généreusement les ressources nécessaires à la vie de tous ; celles-ci ne sont pas confisquées par les puissants, limitées par une loi, rationnées. Elles sont communes, abondantes et par conséquent Dieu les offre sans que personne ne soit frustré. Car il veut honorer par cette égalité dans ses dons l'égale dignité de la nature, et montrer toute la générosité de sa bienfaisance.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de lundi le 7 novembre
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Le lundi de la 32e semaine du temps ordinaire
Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Discours sur les psaumes, Ps 60,9 ; CCL 39,771
Demander pardon et pardonner aux autres
« Toutes les voies du Seigneur sont amour et vérité pour qui veille à son alliance et à ses lois » (Ps 24,10). Ce que dit ce psaume de l'amour et de la vérité est de première importance... Il parle de l'amour, car Dieu ne regarde pas nos mérites mais sa bonté, en vue de nous pardonner nos péchés et de nous promettre la vie éternelle. Il parle aussi de la vérité, parce que Dieu ne manque jamais de tenir ses promesses. Reconnaissons ce modèle divin et imitons Dieu qui nous a manifesté son amour et sa vérité... Comme lui, accomplissons en ce monde des œuvres pleines d'amour et de vérité. Soyons bons envers les faibles, les pauvres et même envers nos ennemis.
Vivons dans la vérité en évitant de faire le mal. Ne multiplions pas les péchés, car celui qui présume de la bonté de Dieu, laisse s'introduire en lui la volonté de rendre Dieu injuste. Il se figure que, même s'il s'obstine dans ses péchés et refuse de s'en repentir, Dieu viendra quand même lui donner une place parmi ses fidèles serviteurs. Mais serait-il juste que Dieu te mette à la même place que ceux qui ont renoncé à leurs péchés, alors que tu persévères dans les tiens ? ... Pourquoi donc veux-tu le plier à ta volonté ? Soumets-toi plutôt à la sienne.
Le psalmiste dit justement à ce propos : « Qui recherchera la miséricorde et la vérité du Seigneur auprès de lui ? » (Ps 60,8 Vlg)... Pourquoi dire « auprès de lui » ? Beaucoup cherchent à s'instruire de l'amour du Seigneur et de sa vérité dans les Livres saints. Mais une fois qu'ils y sont parvenus, ils vivent pour eux, non pour lui. Ils recherchent leurs propres intérêts, non ceux de Jésus Christ. Ils prêchent l'amour et la vérité et ne les pratiquent pas. Quant à celui qui aime Dieu et le Christ, lorsqu'il prêche la vérité et l'amour divins, il les recherche pour Dieu et non dans son propre intérêt. Il ne prêche pas pour en retirer des avantages matériels, mais pour le bien des membres du Christ, c'est-à-dire de ses fidèles. Il leur distribue ce qu'il a appris en esprit de vérité, « de sorte que celui qui vit n'ait plus sa vie centrée sur lui-même, mais sur celui qui est mort pour tous » (2Co 5,15). « Qui cherchera la miséricorde et la vérité du Seigneur ? »
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Le lundi de la 32e semaine du temps ordinaire
Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Discours sur les psaumes, Ps 60,9 ; CCL 39,771
Demander pardon et pardonner aux autres
« Toutes les voies du Seigneur sont amour et vérité pour qui veille à son alliance et à ses lois » (Ps 24,10). Ce que dit ce psaume de l'amour et de la vérité est de première importance... Il parle de l'amour, car Dieu ne regarde pas nos mérites mais sa bonté, en vue de nous pardonner nos péchés et de nous promettre la vie éternelle. Il parle aussi de la vérité, parce que Dieu ne manque jamais de tenir ses promesses. Reconnaissons ce modèle divin et imitons Dieu qui nous a manifesté son amour et sa vérité... Comme lui, accomplissons en ce monde des œuvres pleines d'amour et de vérité. Soyons bons envers les faibles, les pauvres et même envers nos ennemis.
Vivons dans la vérité en évitant de faire le mal. Ne multiplions pas les péchés, car celui qui présume de la bonté de Dieu, laisse s'introduire en lui la volonté de rendre Dieu injuste. Il se figure que, même s'il s'obstine dans ses péchés et refuse de s'en repentir, Dieu viendra quand même lui donner une place parmi ses fidèles serviteurs. Mais serait-il juste que Dieu te mette à la même place que ceux qui ont renoncé à leurs péchés, alors que tu persévères dans les tiens ? ... Pourquoi donc veux-tu le plier à ta volonté ? Soumets-toi plutôt à la sienne.
Le psalmiste dit justement à ce propos : « Qui recherchera la miséricorde et la vérité du Seigneur auprès de lui ? » (Ps 60,8 Vlg)... Pourquoi dire « auprès de lui » ? Beaucoup cherchent à s'instruire de l'amour du Seigneur et de sa vérité dans les Livres saints. Mais une fois qu'ils y sont parvenus, ils vivent pour eux, non pour lui. Ils recherchent leurs propres intérêts, non ceux de Jésus Christ. Ils prêchent l'amour et la vérité et ne les pratiquent pas. Quant à celui qui aime Dieu et le Christ, lorsqu'il prêche la vérité et l'amour divins, il les recherche pour Dieu et non dans son propre intérêt. Il ne prêche pas pour en retirer des avantages matériels, mais pour le bien des membres du Christ, c'est-à-dire de ses fidèles. Il leur distribue ce qu'il a appris en esprit de vérité, « de sorte que celui qui vit n'ait plus sa vie centrée sur lui-même, mais sur celui qui est mort pour tous » (2Co 5,15). « Qui cherchera la miséricorde et la vérité du Seigneur ? »
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de mardi le 8 novembre
Benoît XVI, pape de 2005 à 2013
Encyclique « Deus caritas est », § 35
« Des serviteurs quelconques »
La juste manière de servir rend humble celui qui agit. Il n'assume pas une position de supériorité face à l'autre, même si la situation de ce dernier peut à ce moment-là être misérable. Le Christ a pris la dernière place dans le monde –- la croix –- et, précisément par cette humilité radicale, il nous a rachetés et il nous aide constamment. Celui qui peut aider reconnaît que c'est justement de cette manière qu'il est aidé lui aussi. Le fait de pouvoir aider n'est ni son mérite ni un titre d'orgueil. Cette tâche est une grâce.
Plus une personne œuvre pour les autres, plus elle comprendra et fera sienne la parole du Christ : « Nous sommes des serviteurs quelconques ». En effet, elle reconnaît qu'elle agit non pas en fonction d'une supériorité ou d'une plus grande efficacité personnelle, mais parce que le Seigneur lui en fait don. Parfois, le surcroît des besoins et les limites de sa propre action pourront l'exposer à la tentation du découragement. Mais c'est alors justement que l'aidera le fait de savoir qu'elle n'est, en définitive, qu'un instrument entre les mains du Seigneur ; elle se libérera ainsi de la prétention de devoir réaliser, personnellement et seule, l'amélioration nécessaire du monde. Humblement, elle fera ce qui lui est possible de faire et, humblement, elle confiera le reste au Seigneur.
C'est Dieu qui gouverne le monde et non pas nous. Nous, nous lui offrons uniquement nos services, pour autant que nous le puissions, et tant qu'il nous en donne la force. Faire cependant ce qui nous est possible, avec la force dont nous disposons, telle est la tâche qui maintient le bon serviteur de Jésus Christ toujours en mouvement : « L'amour du Christ nous pousse » (2Co 5,14).
Benoît XVI, pape de 2005 à 2013
Encyclique « Deus caritas est », § 35
« Des serviteurs quelconques »
La juste manière de servir rend humble celui qui agit. Il n'assume pas une position de supériorité face à l'autre, même si la situation de ce dernier peut à ce moment-là être misérable. Le Christ a pris la dernière place dans le monde –- la croix –- et, précisément par cette humilité radicale, il nous a rachetés et il nous aide constamment. Celui qui peut aider reconnaît que c'est justement de cette manière qu'il est aidé lui aussi. Le fait de pouvoir aider n'est ni son mérite ni un titre d'orgueil. Cette tâche est une grâce.
Plus une personne œuvre pour les autres, plus elle comprendra et fera sienne la parole du Christ : « Nous sommes des serviteurs quelconques ». En effet, elle reconnaît qu'elle agit non pas en fonction d'une supériorité ou d'une plus grande efficacité personnelle, mais parce que le Seigneur lui en fait don. Parfois, le surcroît des besoins et les limites de sa propre action pourront l'exposer à la tentation du découragement. Mais c'est alors justement que l'aidera le fait de savoir qu'elle n'est, en définitive, qu'un instrument entre les mains du Seigneur ; elle se libérera ainsi de la prétention de devoir réaliser, personnellement et seule, l'amélioration nécessaire du monde. Humblement, elle fera ce qui lui est possible de faire et, humblement, elle confiera le reste au Seigneur.
C'est Dieu qui gouverne le monde et non pas nous. Nous, nous lui offrons uniquement nos services, pour autant que nous le puissions, et tant qu'il nous en donne la force. Faire cependant ce qui nous est possible, avec la force dont nous disposons, telle est la tâche qui maintient le bon serviteur de Jésus Christ toujours en mouvement : « L'amour du Christ nous pousse » (2Co 5,14).
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de mercredi le 9 novembre
Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
Sermon 5 pour la Dédicace (trad. Orval)
Fête de la dédicace d'une église, fête du peuple de Dieu
Aujourd'hui, mes frères, nous célébrons une grande fête ; c'est la fête de la maison du Seigneur, du temple de Dieu, de la cité du Roi éternel, de l’Épouse du Christ... Demandons-nous maintenant ce que peut bien être la maison de Dieu, son temple, sa cité, son Épouse. Je ne peux le dire qu'avec crainte et respect : c'est nous. Oui, c'est nous qui sommes tout cela, mais dans le cœur de Dieu. Nous le sommes par sa grâce et non par nos mérites... L'humble aveu de nos peines provoque sa compassion. Cet aveu dispose Dieu à subvenir lui-même à notre faim comme un père de famille, et à nous faire trouver auprès de lui du pain en abondance. Nous sommes donc bien sa maison où ne manque jamais la nourriture de vie...
« Soyez saints, est-il dit, parce que moi, votre Seigneur, je suis saint » (Lv 11,44). Et l'apôtre Paul nous dit : « Ne savez-vous pas que vos corps sont le temple du Saint Esprit et que l'Esprit Saint a chez vous sa demeure ? » Mais la sainteté elle-même peut-elle suffire ? Au témoignage de l'apôtre, la paix est nécessaire, elle aussi : « Recherchez, dit-il, la paix avec tout le monde et aussi la sainteté, sans laquelle nul ne verra Dieu » (Hé 12,14). C'est cette paix qui nous fait habiter ensemble, unis comme des frères, c'est elle qui construit pour notre Roi une cité toute nouvelle appelée Jérusalem, ce qui veut dire : vision de paix...
Enfin, c'est Dieu lui-même qui nous dit : « Je t'ai épousée dans la foi, je t'ai épousée dans le jugement et la justice » (la sienne, non la nôtre), « je t'ai épousée dans la tendresse et la miséricorde » (Os 2,22.21). Ne s'est-il pas comporté en époux ? Ne vous a-t-il pas aimés comme un époux , avec la jalousie d'un époux ? Alors comment pourriez-vous ne pas vous considérer comme l'épouse ? Ainsi, mes frères, puisque nous avons la preuve que nous sommes la maison du Père de famille à cause de l'abondance de nos vivres, le temple de Dieu à cause de notre sanctification, la cité de grand Roi à cause de notre communion de vie, l'épouse de l’Époux immortel à cause de l'amour, il me semble que je peux l'affirmer sans crainte : cette fête est bien notre fête.
Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
Sermon 5 pour la Dédicace (trad. Orval)
Fête de la dédicace d'une église, fête du peuple de Dieu
Aujourd'hui, mes frères, nous célébrons une grande fête ; c'est la fête de la maison du Seigneur, du temple de Dieu, de la cité du Roi éternel, de l’Épouse du Christ... Demandons-nous maintenant ce que peut bien être la maison de Dieu, son temple, sa cité, son Épouse. Je ne peux le dire qu'avec crainte et respect : c'est nous. Oui, c'est nous qui sommes tout cela, mais dans le cœur de Dieu. Nous le sommes par sa grâce et non par nos mérites... L'humble aveu de nos peines provoque sa compassion. Cet aveu dispose Dieu à subvenir lui-même à notre faim comme un père de famille, et à nous faire trouver auprès de lui du pain en abondance. Nous sommes donc bien sa maison où ne manque jamais la nourriture de vie...
« Soyez saints, est-il dit, parce que moi, votre Seigneur, je suis saint » (Lv 11,44). Et l'apôtre Paul nous dit : « Ne savez-vous pas que vos corps sont le temple du Saint Esprit et que l'Esprit Saint a chez vous sa demeure ? » Mais la sainteté elle-même peut-elle suffire ? Au témoignage de l'apôtre, la paix est nécessaire, elle aussi : « Recherchez, dit-il, la paix avec tout le monde et aussi la sainteté, sans laquelle nul ne verra Dieu » (Hé 12,14). C'est cette paix qui nous fait habiter ensemble, unis comme des frères, c'est elle qui construit pour notre Roi une cité toute nouvelle appelée Jérusalem, ce qui veut dire : vision de paix...
Enfin, c'est Dieu lui-même qui nous dit : « Je t'ai épousée dans la foi, je t'ai épousée dans le jugement et la justice » (la sienne, non la nôtre), « je t'ai épousée dans la tendresse et la miséricorde » (Os 2,22.21). Ne s'est-il pas comporté en époux ? Ne vous a-t-il pas aimés comme un époux , avec la jalousie d'un époux ? Alors comment pourriez-vous ne pas vous considérer comme l'épouse ? Ainsi, mes frères, puisque nous avons la preuve que nous sommes la maison du Père de famille à cause de l'abondance de nos vivres, le temple de Dieu à cause de notre sanctification, la cité de grand Roi à cause de notre communion de vie, l'épouse de l’Époux immortel à cause de l'amour, il me semble que je peux l'affirmer sans crainte : cette fête est bien notre fête.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de samedi le 12 novembre
Saint Basile (v. 330-379), moine et évêque de Césarée en Cappadoce, docteur de l'Église
Homélie 5 (trad. Eds. Ouvrières rev.)
« Jésus disait...qu'il faut toujours prier »
Il ne faut pas restreindre ta prière à la seule demande en paroles. Dieu, en effet, n'a pas besoin qu'on lui tienne de discours ; il sait, même si nous ne demandons rien, ce qui nous est utile. Qu'est-ce à dire ? La prière ne consiste pas en formules ; elle englobe toute la vie. « Soit que vous mangiez, soit que vous buviez, dit l'apôtre Paul, quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu » (1Co 10,31). Es-tu à table ? Prie : en prenant ton pain, remercie celui qui te l'accorde ; en buvant ton vin, souviens-toi de celui qui t'a fait ce don pour te réjouir le cœur et soulager tes misères. Le repas terminé, n'oublie pas pour autant le souvenir de ton bienfaiteur. Quand tu mets ta tunique, remercie celui qui te la donne ; quand tu mets ton manteau, témoigne de l'affection à Dieu qui nous fournit des vêtements appropriés pour l'hiver et l'été, et pour protéger notre vie.
Le jour terminé, remercie celui qui t'a donné le soleil pour les travaux de la journée et le feu pour éclairer la nuit et pour pourvoir à nos besoins. La nuit te fournit des motifs d'actions de grâces ; en regardant le ciel et en contemplant la beauté des étoiles, prie le Maître de l'univers qui a fait toutes choses avec tant de sagesse. Lorsque tu vois toute la nature endormie, adore encore celui qui nous soulage par le sommeil de toutes nos fatigues et nous rend par un peu de repos la vigueur de nos forces.
Ainsi tu prieras sans relâche, si ta prière ne se contente pas de formules et si au contraire tu te tiens uni à Dieu tout au long de ton existence, de manière à faire de ta vie une prière incessante.
Saint Basile (v. 330-379), moine et évêque de Césarée en Cappadoce, docteur de l'Église
Homélie 5 (trad. Eds. Ouvrières rev.)
« Jésus disait...qu'il faut toujours prier »
Il ne faut pas restreindre ta prière à la seule demande en paroles. Dieu, en effet, n'a pas besoin qu'on lui tienne de discours ; il sait, même si nous ne demandons rien, ce qui nous est utile. Qu'est-ce à dire ? La prière ne consiste pas en formules ; elle englobe toute la vie. « Soit que vous mangiez, soit que vous buviez, dit l'apôtre Paul, quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu » (1Co 10,31). Es-tu à table ? Prie : en prenant ton pain, remercie celui qui te l'accorde ; en buvant ton vin, souviens-toi de celui qui t'a fait ce don pour te réjouir le cœur et soulager tes misères. Le repas terminé, n'oublie pas pour autant le souvenir de ton bienfaiteur. Quand tu mets ta tunique, remercie celui qui te la donne ; quand tu mets ton manteau, témoigne de l'affection à Dieu qui nous fournit des vêtements appropriés pour l'hiver et l'été, et pour protéger notre vie.
Le jour terminé, remercie celui qui t'a donné le soleil pour les travaux de la journée et le feu pour éclairer la nuit et pour pourvoir à nos besoins. La nuit te fournit des motifs d'actions de grâces ; en regardant le ciel et en contemplant la beauté des étoiles, prie le Maître de l'univers qui a fait toutes choses avec tant de sagesse. Lorsque tu vois toute la nature endormie, adore encore celui qui nous soulage par le sommeil de toutes nos fatigues et nous rend par un peu de repos la vigueur de nos forces.
Ainsi tu prieras sans relâche, si ta prière ne se contente pas de formules et si au contraire tu te tiens uni à Dieu tout au long de ton existence, de manière à faire de ta vie une prière incessante.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de dimanche le 13 novembre
Saint Ambroise (v. 340-397), évêque de Milan et docteur de l'Église
Commentaire de l'évangile de Luc, X, 6-8
L'avènement du Christ
« Il ne restera pas pierre sur pierre : tout sera détruit. » Ces paroles étaient vraies du Temple construit par Salomon..., car tout ce que nos mains construisent succombe à l'usure ou au délabrement, est renversé par la violence ou détruit par le feu... Mais il existe aussi un temple en chacun de nous qui s'écroule si la foi fait défaut, et particulièrement si au nom du Christ on cherche faussement à s'emparer de certitudes intérieures. C'est peut-être cette interprétation qui est la plus utile pour nous. En effet, que me sert de savoir le jour du jugement ? À quoi me sert, ayant conscience de tant de péchés, de savoir que le Seigneur viendra un jour, s'il ne vient en mon âme, ne revient pas en mon esprit, si le Christ ne vit en moi, si le Christ ne parle en moi ? C'est donc à moi que le Christ doit venir, c'est pour moi que doit avoir lieu son avènement.
Or le second avènement du Seigneur a lieu au déclin du monde, quand nous pouvons dire : « Pour moi le monde est crucifié, et moi pour le monde » (Ga 6,14)... Pour celui à qui le monde meurt, le Christ est éternel ; le temple est pour lui spirituel, la Loi spirituelle, la Pâque même spirituelle... Pour lui donc se réalise la présence de la sagesse, la présence de la vertu et de la justice, la présence de la rédemption, car le Christ est bien mort une seule fois pour les péchés du peuple, mais afin de racheter chaque jour les péchés du peuple.
Saint Ambroise (v. 340-397), évêque de Milan et docteur de l'Église
Commentaire de l'évangile de Luc, X, 6-8
L'avènement du Christ
« Il ne restera pas pierre sur pierre : tout sera détruit. » Ces paroles étaient vraies du Temple construit par Salomon..., car tout ce que nos mains construisent succombe à l'usure ou au délabrement, est renversé par la violence ou détruit par le feu... Mais il existe aussi un temple en chacun de nous qui s'écroule si la foi fait défaut, et particulièrement si au nom du Christ on cherche faussement à s'emparer de certitudes intérieures. C'est peut-être cette interprétation qui est la plus utile pour nous. En effet, que me sert de savoir le jour du jugement ? À quoi me sert, ayant conscience de tant de péchés, de savoir que le Seigneur viendra un jour, s'il ne vient en mon âme, ne revient pas en mon esprit, si le Christ ne vit en moi, si le Christ ne parle en moi ? C'est donc à moi que le Christ doit venir, c'est pour moi que doit avoir lieu son avènement.
Or le second avènement du Seigneur a lieu au déclin du monde, quand nous pouvons dire : « Pour moi le monde est crucifié, et moi pour le monde » (Ga 6,14)... Pour celui à qui le monde meurt, le Christ est éternel ; le temple est pour lui spirituel, la Loi spirituelle, la Pâque même spirituelle... Pour lui donc se réalise la présence de la sagesse, la présence de la vertu et de la justice, la présence de la rédemption, car le Christ est bien mort une seule fois pour les péchés du peuple, mais afin de racheter chaque jour les péchés du peuple.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de lundi le 14 novembre
Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] (1891-1942), carmélite, martyre, copatronne de l'Europe
Poésie « Heilige Nacht »
« Seigneur, que je voie »
Souvent mes forces semblaient vouloir m'abandonner.
Plus souvent encore, je désespérais de voir la lumière.
Mais alors que mon cœur était saisi de douleur,
une étoile brillante se leva en moi.
Elle me conduisit, je la suivis,
d'abord d'un pas hésitant, puis avec assurance...
Ce que je devais dissimuler au plus profond de mon cœur,
à présent je peux le proclamer haut et fort :
« Je crois, je confesse ma foi »...
Seigneur, est-il possible que renaisse
celui qui a déjà vécu la moitié de sa vie ? (Jn 3,4)
Tu l'as dit, et pour moi cela s'est vérifié.
Le fardeau d'une longue vie de fautes et de souffrances
est tombé de mes épaules...
Ah ! aucun cœur humain ne peut comprendre
ce que tu réserves à ceux qui t'aiment (cf 1Co 2,9).
Maintenant que je t'ai saisi, je ne te lâcherai pas (Ct 3,4).
Quel que soit le chemin qu'emprunte ma vie,
tu es avec moi (cf Ps 22).
Rien ne pourra me séparer de ton amour (cf Rm 8,39).
Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] (1891-1942), carmélite, martyre, copatronne de l'Europe
Poésie « Heilige Nacht »
« Seigneur, que je voie »
Souvent mes forces semblaient vouloir m'abandonner.
Plus souvent encore, je désespérais de voir la lumière.
Mais alors que mon cœur était saisi de douleur,
une étoile brillante se leva en moi.
Elle me conduisit, je la suivis,
d'abord d'un pas hésitant, puis avec assurance...
Ce que je devais dissimuler au plus profond de mon cœur,
à présent je peux le proclamer haut et fort :
« Je crois, je confesse ma foi »...
Seigneur, est-il possible que renaisse
celui qui a déjà vécu la moitié de sa vie ? (Jn 3,4)
Tu l'as dit, et pour moi cela s'est vérifié.
Le fardeau d'une longue vie de fautes et de souffrances
est tombé de mes épaules...
Ah ! aucun cœur humain ne peut comprendre
ce que tu réserves à ceux qui t'aiment (cf 1Co 2,9).
Maintenant que je t'ai saisi, je ne te lâcherai pas (Ct 3,4).
Quel que soit le chemin qu'emprunte ma vie,
tu es avec moi (cf Ps 22).
Rien ne pourra me séparer de ton amour (cf Rm 8,39).
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de mardi le 15 novembre
Sainte Élisabeth de la Trinité (1880-1906), carmélite
Dernière retraite, 42-44
« Aujourd'hui, il faut que je vienne demeurer chez toi »
« En Dieu mon âme est silencieuse ; c'est de lui que j'attends ma délivrance. Oui, il est le rocher où je trouve le salut, ma citadelle, et je ne serai pas ébranlée » (Ps 61,2-3). Voilà le mystère que chante aujourd'hui ma lyre ! Comme à Zachée, mon Maître m'a dit : « Hâte-toi de descendre, car il faut que je loge chez toi. » Hâte-toi de descendre, mais où ? Au plus profond de moi-même : après m'être quittée moi-même (Mt 16,24), séparée de moi-même, dépouillée de moi-même, en un mot sans moi-même.
« Il faut que je loge chez toi. » C'est mon Maître qui m'exprime ce désir ! Mon Maître qui veut habiter en moi, avec le Père et son Esprit d'amour, pour que, selon l'expression du disciple bien-aimé, j'aie « société » avec eux, que je sois en communion avec eux (1Jn 1,3). « Vous n'êtes plus des hôtes ou des étrangers, mais vous êtes déjà de la maison de Dieu », dit saint Paul (Ep 2,19). Voilà comment j'entends être « de la maison de Dieu » : c'est en vivant au sein de la tranquille Trinité, en mon abîme intérieur, en cette « forteresse inexpugnable du saint recueillement » dont parle saint Jean de la Croix...
Oh ! qu'elle est belle cette créature ainsi dépouillée, délivrée d'elle-même... Elle monte, elle s'élève au-dessus des sens, de la nature ; elle se dépasse elle-même ; elle surpasse aussi toute joie comme toute douleur et passe à travers les nuages, pour ne se reposer que lorsqu'elle aura pénétré « en l'intérieur » de Celui qu'elle aime et qui lui donnera lui-même le repos... Le Maître lui a dit : « Hâte-toi de descendre ». C'est encore sans sortir de là qu'elle vivra, à l'image de la Trinité immuable, en un éternel présent..., devenant par un regard toujours plus simple, plus unitif, « la splendeur de sa gloire » (He 1,3), autrement dit l'incessante « louange de gloire » (Ep 1,6) de ses perfections adorables.
Sainte Élisabeth de la Trinité (1880-1906), carmélite
Dernière retraite, 42-44
« Aujourd'hui, il faut que je vienne demeurer chez toi »
« En Dieu mon âme est silencieuse ; c'est de lui que j'attends ma délivrance. Oui, il est le rocher où je trouve le salut, ma citadelle, et je ne serai pas ébranlée » (Ps 61,2-3). Voilà le mystère que chante aujourd'hui ma lyre ! Comme à Zachée, mon Maître m'a dit : « Hâte-toi de descendre, car il faut que je loge chez toi. » Hâte-toi de descendre, mais où ? Au plus profond de moi-même : après m'être quittée moi-même (Mt 16,24), séparée de moi-même, dépouillée de moi-même, en un mot sans moi-même.
« Il faut que je loge chez toi. » C'est mon Maître qui m'exprime ce désir ! Mon Maître qui veut habiter en moi, avec le Père et son Esprit d'amour, pour que, selon l'expression du disciple bien-aimé, j'aie « société » avec eux, que je sois en communion avec eux (1Jn 1,3). « Vous n'êtes plus des hôtes ou des étrangers, mais vous êtes déjà de la maison de Dieu », dit saint Paul (Ep 2,19). Voilà comment j'entends être « de la maison de Dieu » : c'est en vivant au sein de la tranquille Trinité, en mon abîme intérieur, en cette « forteresse inexpugnable du saint recueillement » dont parle saint Jean de la Croix...
Oh ! qu'elle est belle cette créature ainsi dépouillée, délivrée d'elle-même... Elle monte, elle s'élève au-dessus des sens, de la nature ; elle se dépasse elle-même ; elle surpasse aussi toute joie comme toute douleur et passe à travers les nuages, pour ne se reposer que lorsqu'elle aura pénétré « en l'intérieur » de Celui qu'elle aime et qui lui donnera lui-même le repos... Le Maître lui a dit : « Hâte-toi de descendre ». C'est encore sans sortir de là qu'elle vivra, à l'image de la Trinité immuable, en un éternel présent..., devenant par un regard toujours plus simple, plus unitif, « la splendeur de sa gloire » (He 1,3), autrement dit l'incessante « louange de gloire » (Ep 1,6) de ses perfections adorables.
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Jeudi le 16 novembre
Bienheureux Paul VI, pape de 1963-1978
Discours à l'O.N.U., 4 octobre 1965.
« Si toi aussi, tu avais reconnu ce qui peut te donner la paix »
Jamais plus la guerre, jamais plus la guerre ! C'est la paix, la paix, qui doit guider le destin des peuples et de toute l'humanité ! ...
La paix, vous le savez, ne se construit pas seulement au moyen de la politique et de l'équilibre des forces et des intérêts. Elle se construit avec l'esprit, les idées, les œuvres de la paix. Vous travaillez à cette grande œuvre.
Mais vous n'êtes encore qu'au début de vos peines. Le monde arrivera-t-il jamais à changer la mentalité particulariste et belliqueuse qui a tissé jusqu'ici une si grande partie de son histoire ? Il est difficile de le prévoir ; mais il est facile d'affirmer qu'il faut se mettre résolument en route vers la nouvelle histoire, l'histoire pacifique, celle qui sera vraiment et pleinement humaine, celle-là même que Dieu a promise aux hommes de bonne volonté.
Bienheureux Paul VI, pape de 1963-1978
Discours à l'O.N.U., 4 octobre 1965.
« Si toi aussi, tu avais reconnu ce qui peut te donner la paix »
Jamais plus la guerre, jamais plus la guerre ! C'est la paix, la paix, qui doit guider le destin des peuples et de toute l'humanité ! ...
La paix, vous le savez, ne se construit pas seulement au moyen de la politique et de l'équilibre des forces et des intérêts. Elle se construit avec l'esprit, les idées, les œuvres de la paix. Vous travaillez à cette grande œuvre.
Mais vous n'êtes encore qu'au début de vos peines. Le monde arrivera-t-il jamais à changer la mentalité particulariste et belliqueuse qui a tissé jusqu'ici une si grande partie de son histoire ? Il est difficile de le prévoir ; mais il est facile d'affirmer qu'il faut se mettre résolument en route vers la nouvelle histoire, l'histoire pacifique, celle qui sera vraiment et pleinement humaine, celle-là même que Dieu a promise aux hommes de bonne volonté.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de vendredi le 18 novembre
Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon sur le psaume 130, § 3
« Le peuple tout entier était suspendu à ses lèvres »
On prie dans le temple de Dieu quand on prie dans la paix de l'Eglise, dans l'unité du Corps du Christ, parce que le Corps du Christ est constitué de la multitude des croyants répartis sur toute la terre... Pour être exaucé c'est dans ce temple qu'il faut prier, « en esprit et en vérité » (Jn 4,23), et non dans le Temple matériel de Jérusalem. Celui-ci était « l'ombre de ce qui devait venir » (Col 2,17), c'est pourquoi il est tombé en ruines... Ce temple qui est tombé ne saurait être la maison de prière dont il a été dit : « Ma maison sera appelée maison de prière pour toutes les nations » (Mc 11,17 ; Is 56,7).
Est-ce que vraiment ceux qui ont voulu en faire « une caverne de bandits » ont été la cause de sa chute ? De même, ceux qui mènent dans l'Eglise une vie de désordre, ceux qui cherchent à faire de la maison de Dieu une caverne de bandits, autant qu'il est en leur pouvoir, ceux-là non plus ne renversent pas ce temple. Un temps viendra où ils seront chassés dehors sous le fouet de leurs péchés. Cette assemblée de fidèles, temple de Dieu et Corps du Christ, n'a qu'une voix et chante comme un seul homme... Si nous le voulons, cette voix est la nôtre ; si nous le voulons, en l'entendant chanter, nous chantons aussi dans notre cœur.
Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon sur le psaume 130, § 3
« Le peuple tout entier était suspendu à ses lèvres »
On prie dans le temple de Dieu quand on prie dans la paix de l'Eglise, dans l'unité du Corps du Christ, parce que le Corps du Christ est constitué de la multitude des croyants répartis sur toute la terre... Pour être exaucé c'est dans ce temple qu'il faut prier, « en esprit et en vérité » (Jn 4,23), et non dans le Temple matériel de Jérusalem. Celui-ci était « l'ombre de ce qui devait venir » (Col 2,17), c'est pourquoi il est tombé en ruines... Ce temple qui est tombé ne saurait être la maison de prière dont il a été dit : « Ma maison sera appelée maison de prière pour toutes les nations » (Mc 11,17 ; Is 56,7).
Est-ce que vraiment ceux qui ont voulu en faire « une caverne de bandits » ont été la cause de sa chute ? De même, ceux qui mènent dans l'Eglise une vie de désordre, ceux qui cherchent à faire de la maison de Dieu une caverne de bandits, autant qu'il est en leur pouvoir, ceux-là non plus ne renversent pas ce temple. Un temps viendra où ils seront chassés dehors sous le fouet de leurs péchés. Cette assemblée de fidèles, temple de Dieu et Corps du Christ, n'a qu'une voix et chante comme un seul homme... Si nous le voulons, cette voix est la nôtre ; si nous le voulons, en l'entendant chanter, nous chantons aussi dans notre cœur.
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de dimanche le 20 novembre
Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Homélie sur la croix et le larron, 1, 3-4
« Une inscription était placée au-dessus de sa tête : ' Celui-ci est le roi ' »
« Seigneur, souviens-toi de moi quand tu viendras inaugurer ton Règne ». Le larron n'a pas osé faire cette prière avant d'avoir déposé par son aveu le fardeau de ses péchés. Tu vois, chrétien, quelle est la puissance de la confession. Il a avoué ses péchés et le paradis s'est ouvert ; il a avoué ses péchés et il a eu assez d'assurance pour demander le Royaume après ses brigandages...
Tu veux connaître le Royaume ? Que vois-tu donc ici qui y ressemble ? Tu as sous les yeux les clous et une croix, mais cette croix même, disait Jésus, est bien le signe du Royaume. Et moi, en le voyant sur la croix, je le proclame roi. Ne revient-il pas à un roi de mourir pour ses sujets ? Lui-même l'a dit : « Le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis » (Jn 10,11). C'est également vrai pour un bon roi ; lui aussi donne sa vie pour ses sujets. Je le proclamerai donc roi à cause du don qu'il a fait de sa vie : « Seigneur, souviens-toi de moi quand tu seras dans ton Royaume. »
Comprends-tu maintenant comment la croix est le signe du Royaume ? Voici encore une autre preuve. Le Christ n'a pas laissé sa croix sur la terre, mais il l'a soulevée et emportée avec lui dans le ciel. Nous le savons parce qu'il l'aura près de lui quand il reviendra dans la gloire. Pour t'apprendre combien cette croix est digne de vénération, il a fait d'elle un titre de gloire... Lorsque le Fils de l'homme viendra, « le soleil s'obscurcira et la lune perdra son éclat ». Il régnera alors une clarté si vive que même les astres les plus brillants seront éclipsés. « Les étoiles tomberont du ciel. Alors paraîtra dans le ciel le signe du Fils de l'homme » (Mt 24,29s). Tu vois quelle est la puissance du signe de la croix ? ... Quand un roi entre dans une ville, les soldats prennent les étendards, les hissent sur leurs épaules et marchent devant lui pour annoncer son arrivée. C'est ainsi que des légions d'anges et d'archanges précéderont le Christ, lorsqu'il descendra du ciel. Ils porteront sur leurs épaules ce signe annonciateur de la venue de notre roi.
Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Homélie sur la croix et le larron, 1, 3-4
« Une inscription était placée au-dessus de sa tête : ' Celui-ci est le roi ' »
« Seigneur, souviens-toi de moi quand tu viendras inaugurer ton Règne ». Le larron n'a pas osé faire cette prière avant d'avoir déposé par son aveu le fardeau de ses péchés. Tu vois, chrétien, quelle est la puissance de la confession. Il a avoué ses péchés et le paradis s'est ouvert ; il a avoué ses péchés et il a eu assez d'assurance pour demander le Royaume après ses brigandages...
Tu veux connaître le Royaume ? Que vois-tu donc ici qui y ressemble ? Tu as sous les yeux les clous et une croix, mais cette croix même, disait Jésus, est bien le signe du Royaume. Et moi, en le voyant sur la croix, je le proclame roi. Ne revient-il pas à un roi de mourir pour ses sujets ? Lui-même l'a dit : « Le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis » (Jn 10,11). C'est également vrai pour un bon roi ; lui aussi donne sa vie pour ses sujets. Je le proclamerai donc roi à cause du don qu'il a fait de sa vie : « Seigneur, souviens-toi de moi quand tu seras dans ton Royaume. »
Comprends-tu maintenant comment la croix est le signe du Royaume ? Voici encore une autre preuve. Le Christ n'a pas laissé sa croix sur la terre, mais il l'a soulevée et emportée avec lui dans le ciel. Nous le savons parce qu'il l'aura près de lui quand il reviendra dans la gloire. Pour t'apprendre combien cette croix est digne de vénération, il a fait d'elle un titre de gloire... Lorsque le Fils de l'homme viendra, « le soleil s'obscurcira et la lune perdra son éclat ». Il régnera alors une clarté si vive que même les astres les plus brillants seront éclipsés. « Les étoiles tomberont du ciel. Alors paraîtra dans le ciel le signe du Fils de l'homme » (Mt 24,29s). Tu vois quelle est la puissance du signe de la croix ? ... Quand un roi entre dans une ville, les soldats prennent les étendards, les hissent sur leurs épaules et marchent devant lui pour annoncer son arrivée. C'est ainsi que des légions d'anges et d'archanges précéderont le Christ, lorsqu'il descendra du ciel. Ils porteront sur leurs épaules ce signe annonciateur de la venue de notre roi.
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de lundi le 21 novembre
Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916), ermite et missionnaire au Sahara
Méditations sur l'Evangile, 263
Ne méprisons pas les pauvres, les petits... ; non seulement ce sont nos frères en Dieu, mais ce sont ceux qui imitent le plus parfaitement Jésus dans sa vie extérieure. Ils nous représentent parfaitement Jésus, l'ouvrier de Nazareth. Ils sont les aînés parmi les élus, les premiers appelés au berceau du Sauveur. Ils furent la compagnie habituelle de Jésus, de sa naissance à sa mort ; à eux appartenaient et Marie et Joseph et les apôtres... Bien loin de les mépriser, honorons-les, honorons en eux les images de Jésus et de ses saints parents ; au lieu de les dédaigner, admirons-les... Imitons-les, et puisque nous voyons que leur condition est la meilleure, celle qu'a choisie Jésus pour lui-même, pour les siens, celle qu'il a appelée la première autour de son berceau, celle qu'il a montrée par ses actes et ses paroles..., embrassons-la... Soyons de pauvres ouvriers comme lui, comme Marie, Joseph, les apôtres, les bergers, et si jamais il nous appelle à l'apostolat, restons dans cette vie aussi pauvres que lui-même y est resté, aussi pauvres qu'y est resté un saint Paul « son fidèle imitateur » (cf 1Co 11,1).
Ne cessons jamais d'être en tout des pauvres, des frères des pauvres, des compagnons des pauvres, soyons les plus pauvres des pauvres comme Jésus, et comme lui, aimons les pauvres et entourons-nous d'eux.
Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916), ermite et missionnaire au Sahara
Méditations sur l'Evangile, 263
Ne méprisons pas les pauvres, les petits... ; non seulement ce sont nos frères en Dieu, mais ce sont ceux qui imitent le plus parfaitement Jésus dans sa vie extérieure. Ils nous représentent parfaitement Jésus, l'ouvrier de Nazareth. Ils sont les aînés parmi les élus, les premiers appelés au berceau du Sauveur. Ils furent la compagnie habituelle de Jésus, de sa naissance à sa mort ; à eux appartenaient et Marie et Joseph et les apôtres... Bien loin de les mépriser, honorons-les, honorons en eux les images de Jésus et de ses saints parents ; au lieu de les dédaigner, admirons-les... Imitons-les, et puisque nous voyons que leur condition est la meilleure, celle qu'a choisie Jésus pour lui-même, pour les siens, celle qu'il a appelée la première autour de son berceau, celle qu'il a montrée par ses actes et ses paroles..., embrassons-la... Soyons de pauvres ouvriers comme lui, comme Marie, Joseph, les apôtres, les bergers, et si jamais il nous appelle à l'apostolat, restons dans cette vie aussi pauvres que lui-même y est resté, aussi pauvres qu'y est resté un saint Paul « son fidèle imitateur » (cf 1Co 11,1).
Ne cessons jamais d'être en tout des pauvres, des frères des pauvres, des compagnons des pauvres, soyons les plus pauvres des pauvres comme Jésus, et comme lui, aimons les pauvres et entourons-nous d'eux.
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de mardi le 22 novembre
Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Commentaire de l'évangile de Jean, 10, 39 ; PG 14, 369s
« Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu ? » (1Co 3,16)
« Jésus dit aux juifs : ' Détruisez ce Temple, et en trois jours je le relèverai...' Il parlait du temple de son corps » (Jn 2,21)... Certains pensent qu'il est impossible d'appliquer au corps du Christ tout ce qui est dit du Temple ; ils pensent que son corps a été appelé temple parce que, de même que le premier Temple était habité par la gloire de Dieu, ainsi le Premier-Né de toute créature est l'image et la gloire de Dieu (Col 1,15) et que donc il est juste que son Corps, l'Église, soit appelé le temple de Dieu, parce qu'il contient l'image de la divinité... Nous, nous avons appris de Pierre que l'Église est le corps et la maison de Dieu, construite avec des pierres vivantes, une maison spirituelle pour un sacerdoce saint (1P 2,5).
Ainsi pouvons-nous regarder Salomon, le fils de David qui a construit le Temple, comme une préfiguration du Christ : c'est après la guerre, alors que régnait une grande paix, que Salomon a construit un temple à la gloire de Dieu dans la Jérusalem terrestre... En effet, lorsque tous les ennemis du Christ seront « placés sous ses pieds et que le dernier ennemi, la mort, sera vaincue » (1Co 15,25-26), alors la paix sera parfaite, alors le Christ sera « Salomon », dont le nom signifie « pacifique » ; en lui s'accomplira cette prophétie : « Avec ceux qui haïssaient la paix, j'étais pacifique » (Ps 119, 6-7). Alors chacune des pierres vivantes, selon les mérites de sa vie présente, sera une pierre du temple : l'un, apôtre ou prophète, posé dans les fondations, portera les pierres posées par-dessus ; un autre, venant après ceux qui sont dans les fondations, porté lui-même par les apôtres, en portera avec eux d'autres plus faibles ; l'un sera une pierre tout à l'intérieur, là où se trouvent l'arche avec les chérubins et le propitiatoire (1R 6,19) ; un autre, la pierre du vestibule (v. 3), et un autre encore, en dehors du vestibule des prêtres et des lévites, sera la pierre de l'autel où sont faites les offrandes des récoltes... Le déroulement de la construction, avec l'organisation des ministères, sera confié aux anges de Dieu, ces puissances saintes préfigurées par les chefs de travaux de Salomon... Tout cela s'accomplira quand la paix sera parfaite, quand régnera une grande paix.
Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Commentaire de l'évangile de Jean, 10, 39 ; PG 14, 369s
« Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu ? » (1Co 3,16)
« Jésus dit aux juifs : ' Détruisez ce Temple, et en trois jours je le relèverai...' Il parlait du temple de son corps » (Jn 2,21)... Certains pensent qu'il est impossible d'appliquer au corps du Christ tout ce qui est dit du Temple ; ils pensent que son corps a été appelé temple parce que, de même que le premier Temple était habité par la gloire de Dieu, ainsi le Premier-Né de toute créature est l'image et la gloire de Dieu (Col 1,15) et que donc il est juste que son Corps, l'Église, soit appelé le temple de Dieu, parce qu'il contient l'image de la divinité... Nous, nous avons appris de Pierre que l'Église est le corps et la maison de Dieu, construite avec des pierres vivantes, une maison spirituelle pour un sacerdoce saint (1P 2,5).
Ainsi pouvons-nous regarder Salomon, le fils de David qui a construit le Temple, comme une préfiguration du Christ : c'est après la guerre, alors que régnait une grande paix, que Salomon a construit un temple à la gloire de Dieu dans la Jérusalem terrestre... En effet, lorsque tous les ennemis du Christ seront « placés sous ses pieds et que le dernier ennemi, la mort, sera vaincue » (1Co 15,25-26), alors la paix sera parfaite, alors le Christ sera « Salomon », dont le nom signifie « pacifique » ; en lui s'accomplira cette prophétie : « Avec ceux qui haïssaient la paix, j'étais pacifique » (Ps 119, 6-7). Alors chacune des pierres vivantes, selon les mérites de sa vie présente, sera une pierre du temple : l'un, apôtre ou prophète, posé dans les fondations, portera les pierres posées par-dessus ; un autre, venant après ceux qui sont dans les fondations, porté lui-même par les apôtres, en portera avec eux d'autres plus faibles ; l'un sera une pierre tout à l'intérieur, là où se trouvent l'arche avec les chérubins et le propitiatoire (1R 6,19) ; un autre, la pierre du vestibule (v. 3), et un autre encore, en dehors du vestibule des prêtres et des lévites, sera la pierre de l'autel où sont faites les offrandes des récoltes... Le déroulement de la construction, avec l'organisation des ministères, sera confié aux anges de Dieu, ces puissances saintes préfigurées par les chefs de travaux de Salomon... Tout cela s'accomplira quand la paix sera parfaite, quand régnera une grande paix.
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de mercredi le 23 novembre
Saint Cyprien (v. 200-258), évêque de Carthage et martyr
Les Bienfaits de la patience, 13.15
« C'est par votre persévérance que vous obtiendrez la vie »
Notre Seigneur et notre Maître nous a donné ce commandement pour notre salut : « Celui qui aura tenu bon jusqu'à la fin, celui-là sera sauvé » (Mt 10,22)... Le fait même que nous sommes chrétiens fonde notre foi et notre espérance. Mais, pour que l'espérance et la foi puissent porter des fruits, la patience est nécessaire. Ce n'est pas la gloire d'ici-bas que nous recherchons, c'est la gloire future. L'apôtre Paul nous en avertit : « Nous avons été sauvés, mais c'est en espérance. Voir ce qu'on espère, ce n'est plus espérer ; ce que l'on voit, comment peut-on encore l'espérer ? Mais nous, qui espérons ce que nous ne voyons pas, nous l'attendons avec persévérance » (Rm 8,24-25).
Dans un autre passage, Paul donne le même enseignement aux justes qui travaillent à faire fructifier les dons de Dieu, afin de se préparer de plus grands trésors dans le ciel... : « Tant que nous en avons le temps, travaillons pour le bien de tous... Ne nous lassons pas de faire le bien ; en son temps la récolte viendra, si nous ne relâchons pas » (Ga 6,10.9)... Et lorsque Paul parle de la charité, il lui joint la persévérance et la patience : « L'amour prend patience, l'amour rend service, l'amour ne jalouse pas ; il ne se vante pas..., ne s'emporte pas, n'entretient pas de rancune... ; il supporte tout, fait confiance en tout, espère tout, endure tout » (1Co 13,4-7). Il montre ainsi que l'amour est capable de persévérer jusqu'au bout, puisqu'il sait tout supporter.
Enfin il dit dans un autre passage : « Supportez-vous les uns les autres avec amour ; ayez à cœur de garder l'unité dans le même Esprit en étant rassemblés dans la paix » (Ep 4,2-3). Il montre ainsi que les frères ne peuvent garder ni l'unité ni la paix, s'ils ne s'encouragent pas mutuellement en se supportant, et s'ils ne gardent pas le lien de la concorde au moyen de leur patience.
Saint Cyprien (v. 200-258), évêque de Carthage et martyr
Les Bienfaits de la patience, 13.15
« C'est par votre persévérance que vous obtiendrez la vie »
Notre Seigneur et notre Maître nous a donné ce commandement pour notre salut : « Celui qui aura tenu bon jusqu'à la fin, celui-là sera sauvé » (Mt 10,22)... Le fait même que nous sommes chrétiens fonde notre foi et notre espérance. Mais, pour que l'espérance et la foi puissent porter des fruits, la patience est nécessaire. Ce n'est pas la gloire d'ici-bas que nous recherchons, c'est la gloire future. L'apôtre Paul nous en avertit : « Nous avons été sauvés, mais c'est en espérance. Voir ce qu'on espère, ce n'est plus espérer ; ce que l'on voit, comment peut-on encore l'espérer ? Mais nous, qui espérons ce que nous ne voyons pas, nous l'attendons avec persévérance » (Rm 8,24-25).
Dans un autre passage, Paul donne le même enseignement aux justes qui travaillent à faire fructifier les dons de Dieu, afin de se préparer de plus grands trésors dans le ciel... : « Tant que nous en avons le temps, travaillons pour le bien de tous... Ne nous lassons pas de faire le bien ; en son temps la récolte viendra, si nous ne relâchons pas » (Ga 6,10.9)... Et lorsque Paul parle de la charité, il lui joint la persévérance et la patience : « L'amour prend patience, l'amour rend service, l'amour ne jalouse pas ; il ne se vante pas..., ne s'emporte pas, n'entretient pas de rancune... ; il supporte tout, fait confiance en tout, espère tout, endure tout » (1Co 13,4-7). Il montre ainsi que l'amour est capable de persévérer jusqu'au bout, puisqu'il sait tout supporter.
Enfin il dit dans un autre passage : « Supportez-vous les uns les autres avec amour ; ayez à cœur de garder l'unité dans le même Esprit en étant rassemblés dans la paix » (Ep 4,2-3). Il montre ainsi que les frères ne peuvent garder ni l'unité ni la paix, s'ils ne s'encouragent pas mutuellement en se supportant, et s'ils ne gardent pas le lien de la concorde au moyen de leur patience.
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de jeudi le 24 novembre
Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Homélies sur Josué, 11, 3-4
« Marchez tant que vous avez la lumière, de peur que les ténèbres ne vous saisissent » (Jn 12,35)
Dès que le Sauveur est venu, c'était déjà la fin du monde. Lui-même d'ailleurs le disait, se situant à la fin des temps : « Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche » (Mt 4,17). Mais il a retenu et retardé le Jour de la consommation ; il lui a interdit de paraître. Car Dieu le Père, voyant que le salut des nations ne peut venir que de Jésus, lui a dit : « Demande et je te donnerai les nations pour ton héritage, et ton domaine s'étendra jusqu'aux extrémités de la terre » (Ps 2,8). Donc, jusqu'à l'accomplissement de cette promesse du Père, jusqu'à ce que les Églises s'accroissent des diverses nations et qu'y entre toute « la plénitude des païens » pour qu'enfin « tout Israël soit sauvé » (Rm 11,25), le Jour est prolongé, la chute du jour est différée. Le « Soleil de justice » (Ml 3,20) ne se couche jamais, mais continue à verser la lumière de la vérité dans le cœur de ceux qui croient.
Mais lorsque la mesure des croyants sera comble et lorsque sera venue l'époque dégénérée et corrompue de la dernière génération où « à cause de l'ampleur du mal, la charité de beaucoup d'hommes se refroidira » (Mt 24,12)..., alors, « les jours seront abrégés » (Mt 24,22). Oui, le même Seigneur sait prolonger la durée des jours quand c'est le temps du salut, et il sait abréger la durée du moment de la tribulation et de la perdition. Quant à nous, tant que nous avons le jour et que s'allonge pour nous le temps de la lumière, « marchons honnêtement comme en plein jour » (Rm 13,13) et faisons les œuvres de lumière.
Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Homélies sur Josué, 11, 3-4
« Marchez tant que vous avez la lumière, de peur que les ténèbres ne vous saisissent » (Jn 12,35)
Dès que le Sauveur est venu, c'était déjà la fin du monde. Lui-même d'ailleurs le disait, se situant à la fin des temps : « Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche » (Mt 4,17). Mais il a retenu et retardé le Jour de la consommation ; il lui a interdit de paraître. Car Dieu le Père, voyant que le salut des nations ne peut venir que de Jésus, lui a dit : « Demande et je te donnerai les nations pour ton héritage, et ton domaine s'étendra jusqu'aux extrémités de la terre » (Ps 2,8). Donc, jusqu'à l'accomplissement de cette promesse du Père, jusqu'à ce que les Églises s'accroissent des diverses nations et qu'y entre toute « la plénitude des païens » pour qu'enfin « tout Israël soit sauvé » (Rm 11,25), le Jour est prolongé, la chute du jour est différée. Le « Soleil de justice » (Ml 3,20) ne se couche jamais, mais continue à verser la lumière de la vérité dans le cœur de ceux qui croient.
Mais lorsque la mesure des croyants sera comble et lorsque sera venue l'époque dégénérée et corrompue de la dernière génération où « à cause de l'ampleur du mal, la charité de beaucoup d'hommes se refroidira » (Mt 24,12)..., alors, « les jours seront abrégés » (Mt 24,22). Oui, le même Seigneur sait prolonger la durée des jours quand c'est le temps du salut, et il sait abréger la durée du moment de la tribulation et de la perdition. Quant à nous, tant que nous avons le jour et que s'allonge pour nous le temps de la lumière, « marchons honnêtement comme en plein jour » (Rm 13,13) et faisons les œuvres de lumière.
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de vendredi 25 novembre
Saint Clément de Rome, pape de 90 à 100 environ
Lettre aux Corinthiens, 19-23
« Sachez que le royaume de Dieu est proche »
Fixons nos regards sur le Père et Créateur du monde entier ; attachons-nous à ses dons de paix et à ses bienfaits, magnifiques, incomparables. Contemplons-le par la pensée et considérons avec les yeux de l'âme la longue patience de ses desseins ; réfléchissons comme il agit paisiblement envers toute sa création... Car il répand ses bienfaits sur toute la création, mais à nous il les prodigue avec surabondance lorsque nous recourons à sa miséricorde...
Mais prenez garde, bien-aimés, que ses bienfaits si nombreux ne se transforment en condamnation pour nous, si nous ne vivons pas d'une manière digne de lui... Considérons combien il est proche, et que rien ne lui échappe de nos pensées et de nos délibérations intérieures. Il est donc juste que nous n'abandonnions pas notre poste contre sa volonté... Qu'elle ne soit pas pour nous la parole qui dit : « Malheur à ceux qui ont l'âme partagée, ceux qui doutent en leur âme, ceux qui disent : 'Cela, nous l'avons entendu dire au temps de nos pères déjà ; mais voilà, nous avons vieilli et rien de cela ne nous est arrivé'. Ô insensés ! Comparez-vous à un arbre ; prenez un plant de vigne. D'abord il perd ses feuilles, puis naît un bourgeon, puis une feuille, puis une fleur, et après cela du raisin vert, puis la grappe mûre est là. » Voyez, en peu de temps le fruit de l'arbre arrive à maturité. En vérité, il sera rapide et soudain l'accomplissement de son dessein ! C'est ce qu'atteste aussi l'Écriture : « Il viendra rapidement ; il ne tardera pas » (Is 13,22) et : « Il viendra soudain dans son Temple le Seigneur, le Saint que vous attendez » (Ml 3,1).
Saint Clément de Rome, pape de 90 à 100 environ
Lettre aux Corinthiens, 19-23
« Sachez que le royaume de Dieu est proche »
Fixons nos regards sur le Père et Créateur du monde entier ; attachons-nous à ses dons de paix et à ses bienfaits, magnifiques, incomparables. Contemplons-le par la pensée et considérons avec les yeux de l'âme la longue patience de ses desseins ; réfléchissons comme il agit paisiblement envers toute sa création... Car il répand ses bienfaits sur toute la création, mais à nous il les prodigue avec surabondance lorsque nous recourons à sa miséricorde...
Mais prenez garde, bien-aimés, que ses bienfaits si nombreux ne se transforment en condamnation pour nous, si nous ne vivons pas d'une manière digne de lui... Considérons combien il est proche, et que rien ne lui échappe de nos pensées et de nos délibérations intérieures. Il est donc juste que nous n'abandonnions pas notre poste contre sa volonté... Qu'elle ne soit pas pour nous la parole qui dit : « Malheur à ceux qui ont l'âme partagée, ceux qui doutent en leur âme, ceux qui disent : 'Cela, nous l'avons entendu dire au temps de nos pères déjà ; mais voilà, nous avons vieilli et rien de cela ne nous est arrivé'. Ô insensés ! Comparez-vous à un arbre ; prenez un plant de vigne. D'abord il perd ses feuilles, puis naît un bourgeon, puis une feuille, puis une fleur, et après cela du raisin vert, puis la grappe mûre est là. » Voyez, en peu de temps le fruit de l'arbre arrive à maturité. En vérité, il sera rapide et soudain l'accomplissement de son dessein ! C'est ce qu'atteste aussi l'Écriture : « Il viendra rapidement ; il ne tardera pas » (Is 13,22) et : « Il viendra soudain dans son Temple le Seigneur, le Saint que vous attendez » (Ml 3,1).
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Samedi le 26 novembre
Saint Hippolyte de Rome (?-v. 235), prêtre et martyr
La Tradition apostolique, 41
« Restez éveillés et priez en tout temps »
Prie avant que ton corps ne repose au lit. Et puis vers le milieu de la nuit, lève-toi, lave-toi les mains avec de l'eau et prie. Si ta femme est présente, priez tous les deux ensemble. Si cependant elle n'est pas encore croyante, retire-toi dans une autre chambre pour prier, puis retourne dans ton lit. Ne sois pas paresseux pour la prière... Il faut prier à cette heure car les anciens de qui nous tenons cette tradition nous ont appris qu'à cette heure toute la création se repose un moment pour louer le Seigneur. Les étoiles, les arbres et les eaux s'arrêtent un instant, et toute la troupe des anges qui le sert loue Dieu à cette heure avec les âmes des justes. C'est pourquoi les croyants doivent s'empresser de prier à cette heure-là.
Rendant également témoignage de cela, le Seigneur dit : « Voici qu'un cri se fit entendre au milieu de la nuit ; on disait : 'Voici l'époux qui vient, levez-vous pour aller à sa rencontre' » (Mt 25,6). Et il continue en disant : « C'est pourquoi, veillez, car vous ne savez pas à quelle heure il vient » (25,13). Au chant du coq le matin, quand tu te lèves, prie aussi.
Saint Hippolyte de Rome (?-v. 235), prêtre et martyr
La Tradition apostolique, 41
« Restez éveillés et priez en tout temps »
Prie avant que ton corps ne repose au lit. Et puis vers le milieu de la nuit, lève-toi, lave-toi les mains avec de l'eau et prie. Si ta femme est présente, priez tous les deux ensemble. Si cependant elle n'est pas encore croyante, retire-toi dans une autre chambre pour prier, puis retourne dans ton lit. Ne sois pas paresseux pour la prière... Il faut prier à cette heure car les anciens de qui nous tenons cette tradition nous ont appris qu'à cette heure toute la création se repose un moment pour louer le Seigneur. Les étoiles, les arbres et les eaux s'arrêtent un instant, et toute la troupe des anges qui le sert loue Dieu à cette heure avec les âmes des justes. C'est pourquoi les croyants doivent s'empresser de prier à cette heure-là.
Rendant également témoignage de cela, le Seigneur dit : « Voici qu'un cri se fit entendre au milieu de la nuit ; on disait : 'Voici l'époux qui vient, levez-vous pour aller à sa rencontre' » (Mt 25,6). Et il continue en disant : « C'est pourquoi, veillez, car vous ne savez pas à quelle heure il vient » (25,13). Au chant du coq le matin, quand tu te lèves, prie aussi.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de lundi le 28 novembre
Bienheureux Guerric d'Igny (v. 1080-1157), abbé cistercien
3ème sermon pour l'Avent,
« Un centurion de l'armée romaine vint à lui »
Ô véritable Israël, sois prêt à aller à la rencontre du Seigneur ! Non seulement sois prêt à lui ouvrir lorsqu'il sera là et frappera à la porte, mais encore va-t'en allègrement et joyeusement à sa rencontre tandis qu'il est encore loin, et, ayant pour ainsi dire pleine confiance pour le jour du jugement, prie de tout cœur que son règne vienne... Que ta bouche puisse chanter : « Mon cœur est prêt, ô Dieu, mon cœur est prêt ! »...
Et toi, Seigneur, viens à ma rencontre, moi qui vais au-devant de toi ! Car malgré tous mes efforts, je ne pourrai pas m'élever jusqu'à ta hauteur à moins que, en te penchant, tu tends ta droite à l'œuvre de tes mains. Viens donc à ma rencontre et vois s'il n'y a pas en moi un chemin d'iniquité ; et si tu trouves en moi un chemin d'iniquité que j'ignore, écarte-le de moi et prends-moi en pitié, conduis-moi par la voie éternelle, c'est-à-dire le Christ, car il est la voie où l'on marche et l'éternité à laquelle on parvient, voie immaculée et demeure bienheureuse.
[Références bibliques : Am 3,12 ; Lc 12,36 ; Lc 14,32 ; 1Jn 4,17 ; Ps 56,8 ; Jb 14,15 ; Ps 138,24]
Bienheureux Guerric d'Igny (v. 1080-1157), abbé cistercien
3ème sermon pour l'Avent,
« Un centurion de l'armée romaine vint à lui »
Ô véritable Israël, sois prêt à aller à la rencontre du Seigneur ! Non seulement sois prêt à lui ouvrir lorsqu'il sera là et frappera à la porte, mais encore va-t'en allègrement et joyeusement à sa rencontre tandis qu'il est encore loin, et, ayant pour ainsi dire pleine confiance pour le jour du jugement, prie de tout cœur que son règne vienne... Que ta bouche puisse chanter : « Mon cœur est prêt, ô Dieu, mon cœur est prêt ! »...
Et toi, Seigneur, viens à ma rencontre, moi qui vais au-devant de toi ! Car malgré tous mes efforts, je ne pourrai pas m'élever jusqu'à ta hauteur à moins que, en te penchant, tu tends ta droite à l'œuvre de tes mains. Viens donc à ma rencontre et vois s'il n'y a pas en moi un chemin d'iniquité ; et si tu trouves en moi un chemin d'iniquité que j'ignore, écarte-le de moi et prends-moi en pitié, conduis-moi par la voie éternelle, c'est-à-dire le Christ, car il est la voie où l'on marche et l'éternité à laquelle on parvient, voie immaculée et demeure bienheureuse.
[Références bibliques : Am 3,12 ; Lc 12,36 ; Lc 14,32 ; 1Jn 4,17 ; Ps 56,8 ; Jb 14,15 ; Ps 138,24]
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de jeudi le 1er décembre
Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermons sur l'évangile de ;Jean, n° 7
Construire sur le roc
Est-ce une chose étonnante que le Seigneur ait changé le nom de Simon, le remplaçant par Pierre ? (Jn 1,42) « Pierre » veut dire « roc » ; le nom de Pierre est donc le symbole de l'Église. Qui est en sûreté, sinon celui qui construit sur le roc ? Et que dit le Seigneur lui-même ? « Tout homme qui écoute les paroles que je dis et les met en pratique est comparable à un homme avisé qui a bâti sa maison sur le roc. La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont déchaînés contre cette maison et elle n'a pas croulé : c'est qu'elle avait été fondée sur le roc... »
Que sert d'entrer dans l'Église à celui qui veut bâtir sur le sable ? Il écoute la parole de Dieu mais ne la met pas en pratique ; il bâtit, mais sur le sable. S'il n'écoutait pas, il ne bâtirait pas ; il écoute, donc il bâtit. Mais sur quel fondement ? S'il écoute la parole de Dieu et la met en pratique, c'est sur le roc ; s'il écoute et ne met pas en pratique, c'est sur le sable. On peut construire donc de deux manières bien différentes... Si tu te contentes d'écouter sans mettre en pratique, tu construis une ruine... Si au contraire tu n'écoutes pas, tu restes sans abri, et tu seras entraîné par le torrent des tribulations...
Soyez-en donc bien certains, mes frères : celui qui écoute la parole sans agir en conséquence ne bâtit pas sur le roc ; il n'a aucun rapport avec ce grand nom de Pierre auquel le Seigneur a donné tant d'importance.
Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermons sur l'évangile de ;Jean, n° 7
Construire sur le roc
Est-ce une chose étonnante que le Seigneur ait changé le nom de Simon, le remplaçant par Pierre ? (Jn 1,42) « Pierre » veut dire « roc » ; le nom de Pierre est donc le symbole de l'Église. Qui est en sûreté, sinon celui qui construit sur le roc ? Et que dit le Seigneur lui-même ? « Tout homme qui écoute les paroles que je dis et les met en pratique est comparable à un homme avisé qui a bâti sa maison sur le roc. La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont déchaînés contre cette maison et elle n'a pas croulé : c'est qu'elle avait été fondée sur le roc... »
Que sert d'entrer dans l'Église à celui qui veut bâtir sur le sable ? Il écoute la parole de Dieu mais ne la met pas en pratique ; il bâtit, mais sur le sable. S'il n'écoutait pas, il ne bâtirait pas ; il écoute, donc il bâtit. Mais sur quel fondement ? S'il écoute la parole de Dieu et la met en pratique, c'est sur le roc ; s'il écoute et ne met pas en pratique, c'est sur le sable. On peut construire donc de deux manières bien différentes... Si tu te contentes d'écouter sans mettre en pratique, tu construis une ruine... Si au contraire tu n'écoutes pas, tu restes sans abri, et tu seras entraîné par le torrent des tribulations...
Soyez-en donc bien certains, mes frères : celui qui écoute la parole sans agir en conséquence ne bâtit pas sur le roc ; il n'a aucun rapport avec ce grand nom de Pierre auquel le Seigneur a donné tant d'importance.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de vendredi le 2 décembre
Syméon le Nouveau Théologien (v. 949-1022), moine grec
Hymne 27, 116-124.128-132.138-149
« Alors il leur toucha les yeux »
Recherchons celui qui seul peut nous rendre la liberté ; poursuivons-le sans cesse de notre désir, lui dont la beauté blesse les cœurs, lui qui les attire vers l'amour et les unit à lui pour toujours. Oui, par nos actions courons tous vers lui. Ne nous laissons devancer par personne, ni nous tromper et nous distraire de notre recherche par qui que ce soit.
Surtout... ne disons pas que Dieu ne manifeste jamais sa présence aux hommes. Ne disons pas qu'il est impossible aux hommes de voir un jour la lumière de Dieu — et même de la voir aujourd'hui. Jamais, grâce à Dieu, cela n'a été impossible, à condition de le désirer. Réalisons quelle est la beauté de notre Maître ! Ne lui fermons pas les yeux de notre cœur en nous laissant absorber par les réalités de ce monde. Oui, que le souci des affaires de la terre ne nous rende pas esclaves de la gloire humaine, au point de nous faire abandonner celui qui est la lumière de la vie éternelle.
Allons donc tous ensemble vers lui, d'un même cœur, d'un même esprit, de toute notre âme. Humblement, lançons notre cri vers lui, notre bon Maître, notre Seigneur miséricordieux, vers lui qui est le « seul ami des hommes » (Sg 1,6). Recherchons-le, car il va se révéler à nous, il va paraître, il va se manifester, lui notre espérance.
Syméon le Nouveau Théologien (v. 949-1022), moine grec
Hymne 27, 116-124.128-132.138-149
« Alors il leur toucha les yeux »
Recherchons celui qui seul peut nous rendre la liberté ; poursuivons-le sans cesse de notre désir, lui dont la beauté blesse les cœurs, lui qui les attire vers l'amour et les unit à lui pour toujours. Oui, par nos actions courons tous vers lui. Ne nous laissons devancer par personne, ni nous tromper et nous distraire de notre recherche par qui que ce soit.
Surtout... ne disons pas que Dieu ne manifeste jamais sa présence aux hommes. Ne disons pas qu'il est impossible aux hommes de voir un jour la lumière de Dieu — et même de la voir aujourd'hui. Jamais, grâce à Dieu, cela n'a été impossible, à condition de le désirer. Réalisons quelle est la beauté de notre Maître ! Ne lui fermons pas les yeux de notre cœur en nous laissant absorber par les réalités de ce monde. Oui, que le souci des affaires de la terre ne nous rende pas esclaves de la gloire humaine, au point de nous faire abandonner celui qui est la lumière de la vie éternelle.
Allons donc tous ensemble vers lui, d'un même cœur, d'un même esprit, de toute notre âme. Humblement, lançons notre cri vers lui, notre bon Maître, notre Seigneur miséricordieux, vers lui qui est le « seul ami des hommes » (Sg 1,6). Recherchons-le, car il va se révéler à nous, il va paraître, il va se manifester, lui notre espérance.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de samedi le 3 décembre
Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
7ème Sermon pour l'Avent
« Voyant les foules, il eut pitié d'elles, parce qu'elles étaient fatiguées et abattues »
Dès aujourd'hui nous célébrons de tout cœur l'avènement du Seigneur Jésus Christ, et nous ne faisons que notre devoir, car il est venu, non seulement à nous, mais pour nous. Lui, le Seigneur, n'a aucun besoin de nos biens ; la grandeur de la grâce qu'il nous a faite montre bien quelle était notre indigence. On juge la gravité d'une maladie par ce qu'il en coûte pour la guérir...
La venue d'un Sauveur nous était donc nécessaire ; l'état où se trouvaient les hommes rendait sa présence indispensable. Que le Sauveur vienne donc vite ! Qu'il vienne habiter au milieu de nous par la foi, dans toute la richesse de sa grâce. Qu'il vienne nous arracher à notre aveuglement, qu'il nous libère de nos infirmités, qu'il prenne en charge notre faiblesse ! S'il est en nous, qui pourra nous égarer ? S'il est avec nous, que ne pouvons-nous pas faire en celui qui est notre force ? (Ph 4,13) « S'il est pour nous, qui donc sera contre nous ? » (Rm 8,31) Jésus Christ est un conseiller absolument sûr, qui ne peut ni se tromper ni nous tromper ; il est une aide puissante dont la force ne peut jamais s'épuiser... Il est la sagesse même de Dieu, la force même de Dieu (1Co 1,24)... Recourons donc tous à un tel Maître : dans toutes nos entreprises, invoquons cette aide ; au cœur de nos combats, confions-nous à un défenseur si assuré. S'il est déjà venu dans le monde, c'est pour habiter au milieu de nous, avec nous et pour nous.
Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
7ème Sermon pour l'Avent
« Voyant les foules, il eut pitié d'elles, parce qu'elles étaient fatiguées et abattues »
Dès aujourd'hui nous célébrons de tout cœur l'avènement du Seigneur Jésus Christ, et nous ne faisons que notre devoir, car il est venu, non seulement à nous, mais pour nous. Lui, le Seigneur, n'a aucun besoin de nos biens ; la grandeur de la grâce qu'il nous a faite montre bien quelle était notre indigence. On juge la gravité d'une maladie par ce qu'il en coûte pour la guérir...
La venue d'un Sauveur nous était donc nécessaire ; l'état où se trouvaient les hommes rendait sa présence indispensable. Que le Sauveur vienne donc vite ! Qu'il vienne habiter au milieu de nous par la foi, dans toute la richesse de sa grâce. Qu'il vienne nous arracher à notre aveuglement, qu'il nous libère de nos infirmités, qu'il prenne en charge notre faiblesse ! S'il est en nous, qui pourra nous égarer ? S'il est avec nous, que ne pouvons-nous pas faire en celui qui est notre force ? (Ph 4,13) « S'il est pour nous, qui donc sera contre nous ? » (Rm 8,31) Jésus Christ est un conseiller absolument sûr, qui ne peut ni se tromper ni nous tromper ; il est une aide puissante dont la force ne peut jamais s'épuiser... Il est la sagesse même de Dieu, la force même de Dieu (1Co 1,24)... Recourons donc tous à un tel Maître : dans toutes nos entreprises, invoquons cette aide ; au cœur de nos combats, confions-nous à un défenseur si assuré. S'il est déjà venu dans le monde, c'est pour habiter au milieu de nous, avec nous et pour nous.
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile du 4 décembre
Saint Grégoire le Grand (v. 540-604), pape et docteur de l'Église
Homélies sur l'Evangile, n° 20
« Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez sa route »
Pour tout lecteur il est évident que Jean non seulement a prêché, mais a conféré un baptême de pénitence. Cependant il n'a pas pu donner un baptême qui remet les péchés, car la rémission des péchés nous est accordée seulement dans le baptême du Christ. C'est pourquoi l'évangéliste dit qu'il « prêchait un baptême de pénitence en vue de la rémission des péchés » (Lc 3,3) ; ne pouvant pas donner lui-même le baptême qui pardonnerait les péchés, il annonçait celui à venir. De même que la parole de sa prédication était l'avant-coureur de la Parole du Père faite chair, ainsi son baptême... précédait celui du Seigneur, ombre de la vérité (Col 2,17).
Ce même Jean, interrogé sur ce qu'il était, a répondu : « Moi, je suis la voix de celui qui crie dans le désert » (Jn 1,23 ; Is 40,3). Le prophète Isaïe l'avait appelé « voix » car il précédait la Parole. Ce qu'il criait, la suite nous l'apprend : « Préparez les chemins du Seigneur, rendez droits ses sentiers ». Celui qui prêche la foi droite et les bonnes œuvres, que fait-il sinon préparer la route dans les cœurs des auditeurs pour le Seigneur qui vient ? Ainsi la grâce toute-puissante pourra pénétrer dans ces cœurs, la lumière de la vérité les illuminer...
Saint Luc ajoute : « Toute vallée sera comblée, toute montagne et toute colline seront abaissées ». Que désigne ici les vallées, sinon les humbles, et les monts et collines, sinon les orgueilleux ? À la venue du Rédempteur..., selon sa propre parole, « qui s'élève sera humilié et qui s'abaisse sera élevé » (Lc 14,11)... Par leur foi au médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus Christ fait homme (1 Tm 2,5), ceux qui croient en lui ont reçu la plénitude de la grâce, alors que ceux qui refusent de croire ont été abaissés dans leur orgueil. Toute vallée sera comblée car les cœurs humbles, accueillant la parole de la sainte doctrine, seront remplis de la grâce des vertus, selon ce qui est écrit : « Il a fait jaillir des sources au creux des vallées » (Ps 104,10).
Saint Grégoire le Grand (v. 540-604), pape et docteur de l'Église
Homélies sur l'Evangile, n° 20
« Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez sa route »
Pour tout lecteur il est évident que Jean non seulement a prêché, mais a conféré un baptême de pénitence. Cependant il n'a pas pu donner un baptême qui remet les péchés, car la rémission des péchés nous est accordée seulement dans le baptême du Christ. C'est pourquoi l'évangéliste dit qu'il « prêchait un baptême de pénitence en vue de la rémission des péchés » (Lc 3,3) ; ne pouvant pas donner lui-même le baptême qui pardonnerait les péchés, il annonçait celui à venir. De même que la parole de sa prédication était l'avant-coureur de la Parole du Père faite chair, ainsi son baptême... précédait celui du Seigneur, ombre de la vérité (Col 2,17).
Ce même Jean, interrogé sur ce qu'il était, a répondu : « Moi, je suis la voix de celui qui crie dans le désert » (Jn 1,23 ; Is 40,3). Le prophète Isaïe l'avait appelé « voix » car il précédait la Parole. Ce qu'il criait, la suite nous l'apprend : « Préparez les chemins du Seigneur, rendez droits ses sentiers ». Celui qui prêche la foi droite et les bonnes œuvres, que fait-il sinon préparer la route dans les cœurs des auditeurs pour le Seigneur qui vient ? Ainsi la grâce toute-puissante pourra pénétrer dans ces cœurs, la lumière de la vérité les illuminer...
Saint Luc ajoute : « Toute vallée sera comblée, toute montagne et toute colline seront abaissées ». Que désigne ici les vallées, sinon les humbles, et les monts et collines, sinon les orgueilleux ? À la venue du Rédempteur..., selon sa propre parole, « qui s'élève sera humilié et qui s'abaisse sera élevé » (Lc 14,11)... Par leur foi au médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus Christ fait homme (1 Tm 2,5), ceux qui croient en lui ont reçu la plénitude de la grâce, alors que ceux qui refusent de croire ont été abaissés dans leur orgueil. Toute vallée sera comblée car les cœurs humbles, accueillant la parole de la sainte doctrine, seront remplis de la grâce des vertus, selon ce qui est écrit : « Il a fait jaillir des sources au creux des vallées » (Ps 104,10).
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile d lundi le 5 décembre
Saint Pierre Chrysologue (v. 406-450), évêque de Ravenne, docteur de l'Église
Sermon 50 ; PL 52, 339
« Pourquoi tenir ces raisonnements ? »
Grâce à la foi d'autrui, l'âme du paralytique allait être guérie avant son corps. « Voyant la foi de ces gens » dit l'évangile. Remarquez ici, frères, que Dieu ne se soucie pas de ce que veulent les hommes déraisonnables, qu'il ne s'attend pas à trouver de la foi chez les ignorants..., chez les mal portants. Par contre, il ne refuse pas de venir au secours de la foi d'autrui. Cette foi est un cadeau de la grâce et elle s'accorde avec la volonté de Dieu... Dans sa divine bonté, ce médecin qu'est le Christ essaie d'attirer au salut malgré eux ceux qu'atteignent les maladies de l'âme, ceux que le poids de leurs péchés et de leurs fautes accable jusqu'au délire. Mais eux ne veulent pas se laisser faire.
Ô mes frères, si nous voulions, si nous voulions tous voir jusqu'en son fond la paralysie de notre âme ! Nous remarquerions que, privée de ses forces, elle gît sur un lit de péchés. L'action du Christ en nous serait source de lumière. Nous comprendrions qu'il regarde chaque jour notre manque de foi si nuisible, qu'il nous entraîne vers les remèdes salutaires et presse vivement nos volontés rebelles. « Mon enfant, dit-il, tes péchés te sont remis. »
Saint Pierre Chrysologue (v. 406-450), évêque de Ravenne, docteur de l'Église
Sermon 50 ; PL 52, 339
« Pourquoi tenir ces raisonnements ? »
Grâce à la foi d'autrui, l'âme du paralytique allait être guérie avant son corps. « Voyant la foi de ces gens » dit l'évangile. Remarquez ici, frères, que Dieu ne se soucie pas de ce que veulent les hommes déraisonnables, qu'il ne s'attend pas à trouver de la foi chez les ignorants..., chez les mal portants. Par contre, il ne refuse pas de venir au secours de la foi d'autrui. Cette foi est un cadeau de la grâce et elle s'accorde avec la volonté de Dieu... Dans sa divine bonté, ce médecin qu'est le Christ essaie d'attirer au salut malgré eux ceux qu'atteignent les maladies de l'âme, ceux que le poids de leurs péchés et de leurs fautes accable jusqu'au délire. Mais eux ne veulent pas se laisser faire.
Ô mes frères, si nous voulions, si nous voulions tous voir jusqu'en son fond la paralysie de notre âme ! Nous remarquerions que, privée de ses forces, elle gît sur un lit de péchés. L'action du Christ en nous serait source de lumière. Nous comprendrions qu'il regarde chaque jour notre manque de foi si nuisible, qu'il nous entraîne vers les remèdes salutaires et presse vivement nos volontés rebelles. « Mon enfant, dit-il, tes péchés te sont remis. »
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Mardi le 6 décembre
Basile de Séleucie (?-v. 468), évêque
Homélie 26, sur le Bon Pasteur ; PG 85, 299
« Il se réjouit pour elle plus que pour les quatre-vingt-dix-neuf autres qui ne se sont pas égarées »
Regardons notre berger, le Christ ; voyons son amour pour les hommes et sa douceur pour les conduire au pâturage. Il se réjouit des brebis qui l'entourent comme il cherche celles qui s'égarent. Monts et forêts ne lui font pas d'obstacle ; il court dans la vallée de l'ombre pour parvenir jusqu'à l'endroit où se trouve la brebis perdue. L'ayant trouvée malade, il ne la méprise pas, mais la soigne ; la prenant sur ses épaules, il guérit par sa propre fatigue la brebis fatiguée. Sa fatigue le remplit de joie, car il a retrouvé la brebis perdue, et cela le guérit de sa peine : « Lequel d'entre vous, dit-il, s'il a cent brebis et vient à en perdre une, n'abandonne pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour s'en aller auprès de celle qui est perdue, jusqu'à ce qu'il l'ait retrouvée ? »
La perte d'une seule brebis trouble la joie du troupeau rassemblé, mais la joie des retrouvailles chasse cette tristesse : « Quand il l'a retrouvée, il assemble amis et voisins et il leur dit : Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé ma brebis qui était perdue » (Lc 15,6). C'est pourquoi le Christ, qui est ce berger, disait : « Je suis le bon pasteur » (Jn 10,11). « Je cherche la brebis perdue, je ramène celle qui est égarée, je panse celle qui est blessée, je guéris celle qui est malade » (Ez 34,16).
Basile de Séleucie (?-v. 468), évêque
Homélie 26, sur le Bon Pasteur ; PG 85, 299
« Il se réjouit pour elle plus que pour les quatre-vingt-dix-neuf autres qui ne se sont pas égarées »
Regardons notre berger, le Christ ; voyons son amour pour les hommes et sa douceur pour les conduire au pâturage. Il se réjouit des brebis qui l'entourent comme il cherche celles qui s'égarent. Monts et forêts ne lui font pas d'obstacle ; il court dans la vallée de l'ombre pour parvenir jusqu'à l'endroit où se trouve la brebis perdue. L'ayant trouvée malade, il ne la méprise pas, mais la soigne ; la prenant sur ses épaules, il guérit par sa propre fatigue la brebis fatiguée. Sa fatigue le remplit de joie, car il a retrouvé la brebis perdue, et cela le guérit de sa peine : « Lequel d'entre vous, dit-il, s'il a cent brebis et vient à en perdre une, n'abandonne pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour s'en aller auprès de celle qui est perdue, jusqu'à ce qu'il l'ait retrouvée ? »
La perte d'une seule brebis trouble la joie du troupeau rassemblé, mais la joie des retrouvailles chasse cette tristesse : « Quand il l'a retrouvée, il assemble amis et voisins et il leur dit : Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé ma brebis qui était perdue » (Lc 15,6). C'est pourquoi le Christ, qui est ce berger, disait : « Je suis le bon pasteur » (Jn 10,11). « Je cherche la brebis perdue, je ramène celle qui est égarée, je panse celle qui est blessée, je guéris celle qui est malade » (Ez 34,16).
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de mercredi le 7 décembre
Saint Ambroise (v. 340-397), évêque de Milan et docteur de l'Église
La Pénitence, I, 1
Aller vers les autres comme le Seigneur vient vers nous
La modération est sans doute la plus belle des vertus... C'est à elle seule que l'Église, acquise au prix du sang du Seigneur, doit son expansion ; elle est à l'image du bienfait céleste de la rédemption universelle... De ce fait, celui qui s'applique à corriger les défauts de la faiblesse humaine doit supporter et en quelque sorte peser cette faiblesse sur ses propres épaules, et non pas la rejeter. Car on lit que le berger de l’Évangile a porté la brebis fatiguée, non qu'il l'a rejetée (Lc 15,5)... La modération, en effet, doit tempérer la justice. Autrement, comment quelqu'un pour qui tu montres du dégoût — quelqu'un qui penserait être pour son médecin un objet de mépris et non de compassion — comment pourrait-il venir vers toi pour être soigné ?
C'est pourquoi le Seigneur Jésus a fait preuve de compassion envers nous. Son désir était de nous appeler à lui, et pas de nous faire fuir en nous effrayant. La douceur marque sa venue ; sa venue est marquée par l'humilité. Il a dit d'ailleurs : « Venez à moi, vous tous qui peinez, et je vous réconforterai ». Ainsi donc, le Seigneur Jésus réconforte, il n'exclut pas, il ne rejette pas. Et c'est à bon droit qu'il a choisi pour disciples des hommes qui, en fidèles interprètes de la volonté du Seigneur, rassembleraient le peuple de Dieu, au lieu de le repousser.
Saint Ambroise (v. 340-397), évêque de Milan et docteur de l'Église
La Pénitence, I, 1
Aller vers les autres comme le Seigneur vient vers nous
La modération est sans doute la plus belle des vertus... C'est à elle seule que l'Église, acquise au prix du sang du Seigneur, doit son expansion ; elle est à l'image du bienfait céleste de la rédemption universelle... De ce fait, celui qui s'applique à corriger les défauts de la faiblesse humaine doit supporter et en quelque sorte peser cette faiblesse sur ses propres épaules, et non pas la rejeter. Car on lit que le berger de l’Évangile a porté la brebis fatiguée, non qu'il l'a rejetée (Lc 15,5)... La modération, en effet, doit tempérer la justice. Autrement, comment quelqu'un pour qui tu montres du dégoût — quelqu'un qui penserait être pour son médecin un objet de mépris et non de compassion — comment pourrait-il venir vers toi pour être soigné ?
C'est pourquoi le Seigneur Jésus a fait preuve de compassion envers nous. Son désir était de nous appeler à lui, et pas de nous faire fuir en nous effrayant. La douceur marque sa venue ; sa venue est marquée par l'humilité. Il a dit d'ailleurs : « Venez à moi, vous tous qui peinez, et je vous réconforterai ». Ainsi donc, le Seigneur Jésus réconforte, il n'exclut pas, il ne rejette pas. Et c'est à bon droit qu'il a choisi pour disciples des hommes qui, en fidèles interprètes de la volonté du Seigneur, rassembleraient le peuple de Dieu, au lieu de le repousser.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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