Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
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Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Rappel du premier message :
Dimanche 10 août
Commentaire du jour
Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Commentaire sur l'évangile de Matthieu, livre 11, ch. 5-6 ; PG 13, 913 ; SC 162 (trad. SC p. 287s rev.)
« Passons sur l'autre rive » (Lc 8,22)
« Jésus a obligé les disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l'autre rive, pendant qu’il renvoyait les foules. » Les foules ne pouvaient pas partir vers l'autre rive ; elles n'étaient pas des Hébreux au sens spirituel du mot, qui se traduit : « les gens de l'autre rive ». Cette œuvre était réservée aux disciples de Jésus : partir pour l'autre rive, dépasser le visible et le corporel, ces réalités temporaires, et arriver les premiers vers l'invisible et l'éternel… Et pourtant les disciples n’ont pas pu précéder Jésus sur l'autre rive…; il voulait peut-être leur apprendre par l'expérience que sans lui il n'était pas possible d’y arriver… Qu'est-ce que cette barque dans laquelle Jésus oblige les disciples à monter ? Ne serait-ce pas la lutte contre les tentations et les circonstances difficiles ?…
Ensuite il a gravi la montagne, à l'écart, pour prier. Pour qui prie-t-il ? Probablement pour les foules, pour que, renvoyées après avoir mangé les pains bénis, elles ne fassent rien de contraire à ce renvoi de Jésus. Pour les disciples aussi…, pour qu’il ne leur arrive rien de mal sur la mer à cause des vagues et du vent contraire. J'ai bien envie de dire que c'est grâce à la prière que Jésus adresse à son Père que les disciples n'ont subi aucun dommage, alors que la mer, les vagues et le vent s’acharnaient contre eux...
Et nous, si un jour nous sommes aux prises avec des tentations inévitables, souvenons-nous que Jésus nous a obligés à nous embarquer ; il n'est pas possible de parvenir à l'autre rive sans supporter l'épreuve des vagues et du vent contraire. Puis, quand nous nous verrons entourés par des difficultés nombreuses et pénibles, fatigués de naviguer au milieu d’elles avec la pauvreté de nos moyens, pensons que notre barque est alors au milieu de la mer, et que ces vagues cherchent à « nous faire naufrage dans notre foi » (1Tm 1,19)… Soyons sûrs alors que vers la fin de la nuit, quand « la nuit sera avancée et le jour tout proche » (Rm 13,12), le Fils de Dieu arrivera près de nous afin de nous rendre la mer bienveillante en marchant sur ses eaux.
(source: Évangile au quotidien)
Dimanche 10 août
Commentaire du jour
Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Commentaire sur l'évangile de Matthieu, livre 11, ch. 5-6 ; PG 13, 913 ; SC 162 (trad. SC p. 287s rev.)
« Passons sur l'autre rive » (Lc 8,22)
« Jésus a obligé les disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l'autre rive, pendant qu’il renvoyait les foules. » Les foules ne pouvaient pas partir vers l'autre rive ; elles n'étaient pas des Hébreux au sens spirituel du mot, qui se traduit : « les gens de l'autre rive ». Cette œuvre était réservée aux disciples de Jésus : partir pour l'autre rive, dépasser le visible et le corporel, ces réalités temporaires, et arriver les premiers vers l'invisible et l'éternel… Et pourtant les disciples n’ont pas pu précéder Jésus sur l'autre rive…; il voulait peut-être leur apprendre par l'expérience que sans lui il n'était pas possible d’y arriver… Qu'est-ce que cette barque dans laquelle Jésus oblige les disciples à monter ? Ne serait-ce pas la lutte contre les tentations et les circonstances difficiles ?…
Ensuite il a gravi la montagne, à l'écart, pour prier. Pour qui prie-t-il ? Probablement pour les foules, pour que, renvoyées après avoir mangé les pains bénis, elles ne fassent rien de contraire à ce renvoi de Jésus. Pour les disciples aussi…, pour qu’il ne leur arrive rien de mal sur la mer à cause des vagues et du vent contraire. J'ai bien envie de dire que c'est grâce à la prière que Jésus adresse à son Père que les disciples n'ont subi aucun dommage, alors que la mer, les vagues et le vent s’acharnaient contre eux...
Et nous, si un jour nous sommes aux prises avec des tentations inévitables, souvenons-nous que Jésus nous a obligés à nous embarquer ; il n'est pas possible de parvenir à l'autre rive sans supporter l'épreuve des vagues et du vent contraire. Puis, quand nous nous verrons entourés par des difficultés nombreuses et pénibles, fatigués de naviguer au milieu d’elles avec la pauvreté de nos moyens, pensons que notre barque est alors au milieu de la mer, et que ces vagues cherchent à « nous faire naufrage dans notre foi » (1Tm 1,19)… Soyons sûrs alors que vers la fin de la nuit, quand « la nuit sera avancée et le jour tout proche » (Rm 13,12), le Fils de Dieu arrivera près de nous afin de nous rendre la mer bienveillante en marchant sur ses eaux.
(source: Évangile au quotidien)
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de vendredi le 9 décembre
Saint Maxime de Turin (?-v. 420), évêque
Sermon CC 61a ; PL 57, 233
Répondre aux appels de Dieu à nous convertir du fond de notre cœur
Même sans que je vous en parle, frères, le temps suffit à nous avertir que l'anniversaire de la Nativité du Christ notre Seigneur est proche. La création elle-même exprime l'imminence d'un événement qui restaure tout pour le mieux. Elle aussi désire avec impatience voir illuminer ses ténèbres de l'éclat d'un soleil plus brillant que le soleil ordinaire. Cette attente de la création du renouvellement de son cycle annuel nous invite à attendre la naissance du nouveau soleil qu'est le Christ qui illumine les ténèbres de nos péchés. Le soleil de justice (Ml 3,20), qui apparaîtra dans toute sa force, dissipera l'obscurité de nos péchés qui a duré trop longtemps. Il ne supporte pas que le cours de notre vie soit étouffé par les ténèbres de l'existence ; il veut la dilater par sa puissance.
Alors, de même qu'en ces jours du solstice, la création répand plus largement sa lumière, déployons ainsi notre justice. De même que la clarté de ce jour est le bien commun des pauvres et des riches, que nos largesses s'étendent sans compter aux voyageurs et aux pauvres. Le monde, en ces temps-ci, restreint la durée des ténèbres ; et nous, retranchons aux ombres de notre avarice... Qu'en nos cœurs toute glace fonde ; que la semence de la justice croisse, réchauffée par les rayons du Sauveur.
Donc, frères, préparons-nous à accueillir le jour de la naissance du Seigneur en nous parant de vêtements éclatants de blancheur. Je parle de ceux qui habillent l'âme, non le corps. Le vêtement qui habille notre corps est une tunique sans importance. Mais c'est le corps, objet précieux, qui habille l'âme. Le premier vêtement est tissé par des mains humaines ; le second est l'œuvre des mains de Dieu. Et c'est pourquoi il faut veiller avec la plus grande sollicitude à préserver de toute tache l'œuvre de Dieu... Avant la Nativité du Seigneur, purifions notre conscience de toute souillure. Présentons-nous, non revêtus de soie, mais plutôt d'œuvres de valeur... Commençons donc par orner notre sanctuaire intérieur.
Saint Maxime de Turin (?-v. 420), évêque
Sermon CC 61a ; PL 57, 233
Répondre aux appels de Dieu à nous convertir du fond de notre cœur
Même sans que je vous en parle, frères, le temps suffit à nous avertir que l'anniversaire de la Nativité du Christ notre Seigneur est proche. La création elle-même exprime l'imminence d'un événement qui restaure tout pour le mieux. Elle aussi désire avec impatience voir illuminer ses ténèbres de l'éclat d'un soleil plus brillant que le soleil ordinaire. Cette attente de la création du renouvellement de son cycle annuel nous invite à attendre la naissance du nouveau soleil qu'est le Christ qui illumine les ténèbres de nos péchés. Le soleil de justice (Ml 3,20), qui apparaîtra dans toute sa force, dissipera l'obscurité de nos péchés qui a duré trop longtemps. Il ne supporte pas que le cours de notre vie soit étouffé par les ténèbres de l'existence ; il veut la dilater par sa puissance.
Alors, de même qu'en ces jours du solstice, la création répand plus largement sa lumière, déployons ainsi notre justice. De même que la clarté de ce jour est le bien commun des pauvres et des riches, que nos largesses s'étendent sans compter aux voyageurs et aux pauvres. Le monde, en ces temps-ci, restreint la durée des ténèbres ; et nous, retranchons aux ombres de notre avarice... Qu'en nos cœurs toute glace fonde ; que la semence de la justice croisse, réchauffée par les rayons du Sauveur.
Donc, frères, préparons-nous à accueillir le jour de la naissance du Seigneur en nous parant de vêtements éclatants de blancheur. Je parle de ceux qui habillent l'âme, non le corps. Le vêtement qui habille notre corps est une tunique sans importance. Mais c'est le corps, objet précieux, qui habille l'âme. Le premier vêtement est tissé par des mains humaines ; le second est l'œuvre des mains de Dieu. Et c'est pourquoi il faut veiller avec la plus grande sollicitude à préserver de toute tache l'œuvre de Dieu... Avant la Nativité du Seigneur, purifions notre conscience de toute souillure. Présentons-nous, non revêtus de soie, mais plutôt d'œuvres de valeur... Commençons donc par orner notre sanctuaire intérieur.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de dimanche le 11 décembre
Saint Cyrille d'Alexandrie (380-444), évêque et docteur de l'Église
Premier dialogue christologique, 706 ; SC 97
« Les aveugles voient..., les morts ressuscitent, la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres »
« Celui qui vient après moi est plus puissant que moi ; lui vous baptisera dans l'Esprit Saint et le feu » (Mt 3,11). Dirons-nous que c'est là l'œuvre d'une humanité pareille à la nôtre que de pouvoir baptiser dans l'Esprit Saint et le feu ? Comment cela pourrait-il être ? Et pourtant, parlant d'un homme qui ne s'est pas encore présenté, Jean déclare que celui-ci baptise « dans le feu et l'Esprit Saint ». Non pas, comme le ferait un serviteur quelconque, en insufflant aux baptisés un Esprit qui n'est pas le sien, mais comme quelqu'un qui est Dieu par nature, qui donne avec une puissance souveraine ce qui vient de lui et lui appartient en propre. C'est grâce à cela que l'empreinte divine s'imprime en nous.
En effet, en Christ Jésus, nous sommes transformés comme à l'image divine ; non que notre corps soit modelé de nouveau, mais nous recevons le Saint Esprit, entrant en possession du Christ lui-même, au point de pouvoir crier désormais dans notre joie : « Mon âme exulte dans le Seigneur, car il m'a revêtu de salut et d'allégresse » (1S 2,1). L'apôtre Paul dit en effet : « Vous tous qui avez été baptisés dans le Christ, vous avez revêtu le Christ » (Ga 3,27).
Est-ce donc en un homme que nous avons été baptisés ? Silence, toi qui n'est qu'un homme ; veux-tu rabattre jusqu'à terre notre espérance ? Nous avons été baptisés en un Dieu fait homme ; il libère des peines et des fautes tous ceux qui croient en lui. « Repentez-vous et que chacun de vous se fasse baptiser au nom de Jésus Christ... Vous recevrez alors le don du Saint Esprit » (Ac 2,38). Il délie ceux qui s'attachent à lui... ; il fait sourdre en nous sa propre nature... L'Esprit appartient en propre au Fils, qui est devenu un homme semblable à nous. Car il est lui-même la vie de tout ce qui existe.
Saint Cyrille d'Alexandrie (380-444), évêque et docteur de l'Église
Premier dialogue christologique, 706 ; SC 97
« Les aveugles voient..., les morts ressuscitent, la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres »
« Celui qui vient après moi est plus puissant que moi ; lui vous baptisera dans l'Esprit Saint et le feu » (Mt 3,11). Dirons-nous que c'est là l'œuvre d'une humanité pareille à la nôtre que de pouvoir baptiser dans l'Esprit Saint et le feu ? Comment cela pourrait-il être ? Et pourtant, parlant d'un homme qui ne s'est pas encore présenté, Jean déclare que celui-ci baptise « dans le feu et l'Esprit Saint ». Non pas, comme le ferait un serviteur quelconque, en insufflant aux baptisés un Esprit qui n'est pas le sien, mais comme quelqu'un qui est Dieu par nature, qui donne avec une puissance souveraine ce qui vient de lui et lui appartient en propre. C'est grâce à cela que l'empreinte divine s'imprime en nous.
En effet, en Christ Jésus, nous sommes transformés comme à l'image divine ; non que notre corps soit modelé de nouveau, mais nous recevons le Saint Esprit, entrant en possession du Christ lui-même, au point de pouvoir crier désormais dans notre joie : « Mon âme exulte dans le Seigneur, car il m'a revêtu de salut et d'allégresse » (1S 2,1). L'apôtre Paul dit en effet : « Vous tous qui avez été baptisés dans le Christ, vous avez revêtu le Christ » (Ga 3,27).
Est-ce donc en un homme que nous avons été baptisés ? Silence, toi qui n'est qu'un homme ; veux-tu rabattre jusqu'à terre notre espérance ? Nous avons été baptisés en un Dieu fait homme ; il libère des peines et des fautes tous ceux qui croient en lui. « Repentez-vous et que chacun de vous se fasse baptiser au nom de Jésus Christ... Vous recevrez alors le don du Saint Esprit » (Ac 2,38). Il délie ceux qui s'attachent à lui... ; il fait sourdre en nous sa propre nature... L'Esprit appartient en propre au Fils, qui est devenu un homme semblable à nous. Car il est lui-même la vie de tout ce qui existe.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de lundi le 12 décembre
Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 288
« Jésus vient à Jean pour se faire baptiser... Jean lui disait : 'C'est moi qui ai besoin de me faire baptiser par toi !' » (Mt 3,13-14)
« Beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l'ont pas vu » (Mt 13,17). En effet, ces saints personnages, remplis de l'Esprit de Dieu pour annoncer l'avènement du Christ, désiraient ardemment, s'il était possible, jouir de sa présence sur la terre. C'est pour ce motif que Dieu différait de retirer Syméon de ce monde ; il voulait qu'il puisse contempler sous la forme d'un enfant nouveau-né celui par qui le monde a été créé (Lc 2,25s)... Syméon l'a vu donc, mais sous les traits d'un enfant. Jean, au contraire, l'a vu lorsqu'il enseignait déjà et choisissait ses disciples. Où ? Sur les bords du fleuve du Jourdain...
C'est là que nous voyons un symbole et une approche du baptême en Jésus Christ dans ce baptême de préparation qui lui ouvrait la voie, selon ces paroles de Jean : « Préparez la voie du Seigneur, rendez droits ses sentiers » (Mt 3,3). Le Seigneur lui-même a voulu être baptisé par son serviteur pour faire comprendre à ceux qui reçoivent le baptême en leur Seigneur la grâce qu'ils reçoivent. C'est donc là qu'il a commencé son règne, comme pour accomplir cette prophétie : « Il dominera depuis la mer jusqu'à une autre mer, et du fleuve jusqu'aux extrémités de la terre » (Ps 71,8). Sur les bords du fleuve où commence cette domination du Christ, Jean a vu le Sauveur ; il l'a vu, l'a reconnu et lui a rendu témoignage. Jean s'est humilié devant la grandeur divine, pour mériter que son humilité soit relevée par cette grandeur. Il se déclare l'ami de l'Époux (Jn 3,29), et quel ami ? Est-ce un ami qui marche l'égal de son ami ? Loin de lui cette pensée. À quelle distance se place-t-il ? « Je ne suis pas digne, dit-il, de dénouer les courroies de sa sandale » (Mc 1,7).
Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 288
« Jésus vient à Jean pour se faire baptiser... Jean lui disait : 'C'est moi qui ai besoin de me faire baptiser par toi !' » (Mt 3,13-14)
« Beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l'ont pas vu » (Mt 13,17). En effet, ces saints personnages, remplis de l'Esprit de Dieu pour annoncer l'avènement du Christ, désiraient ardemment, s'il était possible, jouir de sa présence sur la terre. C'est pour ce motif que Dieu différait de retirer Syméon de ce monde ; il voulait qu'il puisse contempler sous la forme d'un enfant nouveau-né celui par qui le monde a été créé (Lc 2,25s)... Syméon l'a vu donc, mais sous les traits d'un enfant. Jean, au contraire, l'a vu lorsqu'il enseignait déjà et choisissait ses disciples. Où ? Sur les bords du fleuve du Jourdain...
C'est là que nous voyons un symbole et une approche du baptême en Jésus Christ dans ce baptême de préparation qui lui ouvrait la voie, selon ces paroles de Jean : « Préparez la voie du Seigneur, rendez droits ses sentiers » (Mt 3,3). Le Seigneur lui-même a voulu être baptisé par son serviteur pour faire comprendre à ceux qui reçoivent le baptême en leur Seigneur la grâce qu'ils reçoivent. C'est donc là qu'il a commencé son règne, comme pour accomplir cette prophétie : « Il dominera depuis la mer jusqu'à une autre mer, et du fleuve jusqu'aux extrémités de la terre » (Ps 71,8). Sur les bords du fleuve où commence cette domination du Christ, Jean a vu le Sauveur ; il l'a vu, l'a reconnu et lui a rendu témoignage. Jean s'est humilié devant la grandeur divine, pour mériter que son humilité soit relevée par cette grandeur. Il se déclare l'ami de l'Époux (Jn 3,29), et quel ami ? Est-ce un ami qui marche l'égal de son ami ? Loin de lui cette pensée. À quelle distance se place-t-il ? « Je ne suis pas digne, dit-il, de dénouer les courroies de sa sandale » (Mc 1,7).
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de mardi le 13 décembre
Isaac de l'Étoile (?-v. 1171), moine cistercien
1er Sermon pour le 2e dimanche de carême
Se repentir et croire à la parole de Dieu
Frères, c'est le moment de sortir, chacun de nous pour sa part, du lieu de notre péché. Sortons de notre Babylone pour rencontrer Dieu notre Sauveur, comme nous en avertit le prophète : « Sois prêt, Israël, pour aller à la rencontre du Seigneur, car il vient » (Am 4,12). Sortons de l'abîme de notre péché et acceptons de partir vers le Seigneur qui a assumé « une chair semblable à celle du péché » (Rm 8,3). Sortons de la volonté du péché et partons faire pénitence de nos péchés. Alors nous trouverons le Christ : lui-même a expié le péché qu'il n'avait absolument pas commis. Alors, celui qui sauve les pénitents nous accordera le salut... : « Il fait miséricorde à ceux qui se convertissent » (Si 12,3 Vulg).
Vous allez me dire : ... « Qui donc par lui-même peut sortir du péché ? » Oui, en vérité, le plus grand péché c'est l'amour du péché, le désir de pécher. Sors donc de ce désir..., hais le péché et te voilà sorti du péché. Si tu hais le péché, tu as rencontré le Christ là où il se trouve. A ceux qui haïssent le péché..., le Christ pardonne la faute en attendant d'ôter à la racine nos habitudes mauvaises.
Mais vous dites que même cela est beaucoup pour vous et que sans la grâce de Dieu il est impossible à l'homme de haïr son péché, de désirer la justice et de vouloir se repentir : « Que le Seigneur soit loué pour ses miséricordes, pour ses merveilles pour les fils des hommes ! » (Ps 106,8)... Seigneur, sauve-moi de la lâcheté d'esprit et de la tempête... Ô Seigneur à la main puissante, Jésus tout-puissant, tu as libéré ma raison du démon de l'ignorance et arraché ma volonté malade de la peste de ses convoitises, libère maintenant ma capacité d'agir afin qu'avec tes saints anges..., je puisse moi aussi « accomplir ta parole, attentif à tout ce que tu dis » (Ps 102,20).
Isaac de l'Étoile (?-v. 1171), moine cistercien
1er Sermon pour le 2e dimanche de carême
Se repentir et croire à la parole de Dieu
Frères, c'est le moment de sortir, chacun de nous pour sa part, du lieu de notre péché. Sortons de notre Babylone pour rencontrer Dieu notre Sauveur, comme nous en avertit le prophète : « Sois prêt, Israël, pour aller à la rencontre du Seigneur, car il vient » (Am 4,12). Sortons de l'abîme de notre péché et acceptons de partir vers le Seigneur qui a assumé « une chair semblable à celle du péché » (Rm 8,3). Sortons de la volonté du péché et partons faire pénitence de nos péchés. Alors nous trouverons le Christ : lui-même a expié le péché qu'il n'avait absolument pas commis. Alors, celui qui sauve les pénitents nous accordera le salut... : « Il fait miséricorde à ceux qui se convertissent » (Si 12,3 Vulg).
Vous allez me dire : ... « Qui donc par lui-même peut sortir du péché ? » Oui, en vérité, le plus grand péché c'est l'amour du péché, le désir de pécher. Sors donc de ce désir..., hais le péché et te voilà sorti du péché. Si tu hais le péché, tu as rencontré le Christ là où il se trouve. A ceux qui haïssent le péché..., le Christ pardonne la faute en attendant d'ôter à la racine nos habitudes mauvaises.
Mais vous dites que même cela est beaucoup pour vous et que sans la grâce de Dieu il est impossible à l'homme de haïr son péché, de désirer la justice et de vouloir se repentir : « Que le Seigneur soit loué pour ses miséricordes, pour ses merveilles pour les fils des hommes ! » (Ps 106,8)... Seigneur, sauve-moi de la lâcheté d'esprit et de la tempête... Ô Seigneur à la main puissante, Jésus tout-puissant, tu as libéré ma raison du démon de l'ignorance et arraché ma volonté malade de la peste de ses convoitises, libère maintenant ma capacité d'agir afin qu'avec tes saints anges..., je puisse moi aussi « accomplir ta parole, attentif à tout ce que tu dis » (Ps 102,20).
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de mercredi le 14 décembre
Saint Clément d'Alexandrie (150-v. 215), théologien
Protreptique I, 4-7
" Les boiteux marchent "
« Nous étions autrefois des insensés, rebelles, égarés, esclaves de toutes sortes de plaisirs et de convoitises, vivant dans le mal et l'envie, odieux et nous haïssant les uns les autres, écrit l'apôtre Paul. Mais lorsque Dieu notre Sauveur a fait paraître sa bonté et son amour pour les hommes, il nous a sauvés... selon sa miséricorde » (Tt 3,3-5). Voyez la force du « chant nouveau » (Ps 149,1) du Verbe de Dieu : des pierres il a fait des hommes (Mt 3,9) ; ceux qui agissaient comme des bêtes sauvages, il les a transformés en hommes civilisés ; et ceux qui étaient morts, qui n'avaient pas part à la vie vraie et réelle, quand ils ont entendu ce chant, ils sont redevenu vivants.
Il a tout ordonné avec mesure..., pour faire du monde entier une symphonie... Ce descendant du musicien David qui existait avant David, le Verbe de Dieu, délaissant la harpe et la cithare (Ps 57,9), instruments sans âme, régla par l'Esprit Saint tout l'univers et tout particulièrement cet abrégé du monde qu'est l'homme, son corps et son âme. Il joue de cet instrument aux mille voix pour célébrer Dieu, et il chante lui-même en accord avec cet instrument humain... Le Seigneur, envoyant son souffle dans ce bel instrument qu'est l'homme (cf Gn 2,7), l'a fait à sa propre image ; mais il est lui aussi un instrument de Dieu, harmonieux, accordé et saint, Sagesse d'au-delà de ce monde et Parole d'en haut. Que veut-il donc cet instrument, le Verbe de Dieu, le Seigneur, et son chant nouveau ? Ouvrir les yeux des aveugles et les oreilles des sourds, conduire les estropiés ou les égarés à la justice, montrer Dieu aux hommes insensés, arrêter la corruption, vaincre la mort, réconcilier avec le Père des fils désobéissants...
Ce chant sauveur, ne croyez pas qu'il est nouveau comme un meuble ou une maison sont neufs, car il était « avant l'aurore » (Ps 109,3), et « au commencement était le Verbe, et le Verbe était avec Dieu et le Verbe était Dieu » (Jn 1,1).
Saint Clément d'Alexandrie (150-v. 215), théologien
Protreptique I, 4-7
" Les boiteux marchent "
« Nous étions autrefois des insensés, rebelles, égarés, esclaves de toutes sortes de plaisirs et de convoitises, vivant dans le mal et l'envie, odieux et nous haïssant les uns les autres, écrit l'apôtre Paul. Mais lorsque Dieu notre Sauveur a fait paraître sa bonté et son amour pour les hommes, il nous a sauvés... selon sa miséricorde » (Tt 3,3-5). Voyez la force du « chant nouveau » (Ps 149,1) du Verbe de Dieu : des pierres il a fait des hommes (Mt 3,9) ; ceux qui agissaient comme des bêtes sauvages, il les a transformés en hommes civilisés ; et ceux qui étaient morts, qui n'avaient pas part à la vie vraie et réelle, quand ils ont entendu ce chant, ils sont redevenu vivants.
Il a tout ordonné avec mesure..., pour faire du monde entier une symphonie... Ce descendant du musicien David qui existait avant David, le Verbe de Dieu, délaissant la harpe et la cithare (Ps 57,9), instruments sans âme, régla par l'Esprit Saint tout l'univers et tout particulièrement cet abrégé du monde qu'est l'homme, son corps et son âme. Il joue de cet instrument aux mille voix pour célébrer Dieu, et il chante lui-même en accord avec cet instrument humain... Le Seigneur, envoyant son souffle dans ce bel instrument qu'est l'homme (cf Gn 2,7), l'a fait à sa propre image ; mais il est lui aussi un instrument de Dieu, harmonieux, accordé et saint, Sagesse d'au-delà de ce monde et Parole d'en haut. Que veut-il donc cet instrument, le Verbe de Dieu, le Seigneur, et son chant nouveau ? Ouvrir les yeux des aveugles et les oreilles des sourds, conduire les estropiés ou les égarés à la justice, montrer Dieu aux hommes insensés, arrêter la corruption, vaincre la mort, réconcilier avec le Père des fils désobéissants...
Ce chant sauveur, ne croyez pas qu'il est nouveau comme un meuble ou une maison sont neufs, car il était « avant l'aurore » (Ps 109,3), et « au commencement était le Verbe, et le Verbe était avec Dieu et le Verbe était Dieu » (Jn 1,1).
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de jeudi le 15 décembre
Eusèbe de Césarée (v. 265-340), évêque, théologien, historien
Commentaire sur Isaïe, 40 ; PG 24, 365-368
« Qu'êtes-vous allés voir au désert ? »
« Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur ; rendez droits les sentiers de notre Dieu » (Is 40,3). Cette parole montre clairement que les événements prophétisés ne s'accompliront pas à Jérusalem, mais au désert. C'est au désert que la gloire du Seigneur va apparaître ; c'est là que « toute chair prendra connaissance du salut de Dieu » (Is 40,5). Et c'est ce qui s'est passé réellement, littéralement, lorsque Jean Baptiste a proclamé dans le désert du Jourdain que le salut de Dieu allait se manifester. Car c'est là que le salut de Dieu est apparu. En effet, le Christ avec sa gloire s'est fait connaître à tous lorsqu'il a été baptisé dans le Jourdain...
Le prophète parlait ainsi parce que Dieu devait résider dans le désert, ce désert qui est inaccessible au monde. Toutes les nations païennes étaient des déserts de la connaissance de Dieu, inaccessibles aux justes et aux prophètes de Dieu. C'est pour cela que cette voix ordonne de préparer le chemin au Verbe de Dieu, de rendre unie la route inaccessible et raboteuse, afin que notre Dieu, qui vient résider chez nous, puisse y avancer...
« Monte sur une haute montagne, toi qui portes la bonne nouvelle à Sion ! Élève la voix avec force, toi qui annonces la bonne nouvelle à Jérusalem » (Is 40,9)... Qui est cette Sion..., celle que les anciens appelaient Jérusalem ? ... N'est-ce pas une façon de désigner le groupe des apôtres, choisis dans le peuple ancien ? N'est-ce pas celle qui a reçu en héritage le salut de Dieu..., elle-même située sur la hauteur, c'est à dire fondée sur le Verbe, le Fils unique de Dieu ? C'est à elle qu'il ordonne...d'annoncer à tous les hommes la Bonne Nouvelle du salut.
Eusèbe de Césarée (v. 265-340), évêque, théologien, historien
Commentaire sur Isaïe, 40 ; PG 24, 365-368
« Qu'êtes-vous allés voir au désert ? »
« Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur ; rendez droits les sentiers de notre Dieu » (Is 40,3). Cette parole montre clairement que les événements prophétisés ne s'accompliront pas à Jérusalem, mais au désert. C'est au désert que la gloire du Seigneur va apparaître ; c'est là que « toute chair prendra connaissance du salut de Dieu » (Is 40,5). Et c'est ce qui s'est passé réellement, littéralement, lorsque Jean Baptiste a proclamé dans le désert du Jourdain que le salut de Dieu allait se manifester. Car c'est là que le salut de Dieu est apparu. En effet, le Christ avec sa gloire s'est fait connaître à tous lorsqu'il a été baptisé dans le Jourdain...
Le prophète parlait ainsi parce que Dieu devait résider dans le désert, ce désert qui est inaccessible au monde. Toutes les nations païennes étaient des déserts de la connaissance de Dieu, inaccessibles aux justes et aux prophètes de Dieu. C'est pour cela que cette voix ordonne de préparer le chemin au Verbe de Dieu, de rendre unie la route inaccessible et raboteuse, afin que notre Dieu, qui vient résider chez nous, puisse y avancer...
« Monte sur une haute montagne, toi qui portes la bonne nouvelle à Sion ! Élève la voix avec force, toi qui annonces la bonne nouvelle à Jérusalem » (Is 40,9)... Qui est cette Sion..., celle que les anciens appelaient Jérusalem ? ... N'est-ce pas une façon de désigner le groupe des apôtres, choisis dans le peuple ancien ? N'est-ce pas celle qui a reçu en héritage le salut de Dieu..., elle-même située sur la hauteur, c'est à dire fondée sur le Verbe, le Fils unique de Dieu ? C'est à elle qu'il ordonne...d'annoncer à tous les hommes la Bonne Nouvelle du salut.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de vendredi le 16 décembre
Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 293,
« Jean était la lampe »
Par la volonté de Dieu, l'homme envoyé pour rendre témoignage au Christ est lui-même si grand dans la grâce, qu'on pouvait le prendre pour le Christ. En effet, « parmi les enfants des femmes, dit le Christ lui-même, il n'en a pas surgi de plus grand que Jean Baptiste » (Mt 11,11). Si personne parmi les hommes n'est plus grand que cet homme, celui qui le dépasse est plus qu'un homme. Grand témoignage que le Christ se rend à lui-même ! Mais à des yeux malades et infirmes, le jour témoigne difficilement de lui-même ; les yeux malades le redoutent, ils ne supportent que la lumière d'une lampe. Voilà pourquoi le Jour, avant de paraître, s'est fait précéder d'une lampe ; cette lumière envoyée dans les cœurs fidèles confondra les cœurs infidèles.
« J'ai préparé une lampe pour mon Christ » dit David, le roi-prophète, dans un psaume (131,17). C'est Dieu qui parle par sa bouche : J'ai préparé Jean pour être le héraut du Sauveur, le précurseur du Juge qui doit venir, l'ami de l'Époux attendu. « J'ai préparé une lampe pour mon Christ. »
Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 293,
« Jean était la lampe »
Par la volonté de Dieu, l'homme envoyé pour rendre témoignage au Christ est lui-même si grand dans la grâce, qu'on pouvait le prendre pour le Christ. En effet, « parmi les enfants des femmes, dit le Christ lui-même, il n'en a pas surgi de plus grand que Jean Baptiste » (Mt 11,11). Si personne parmi les hommes n'est plus grand que cet homme, celui qui le dépasse est plus qu'un homme. Grand témoignage que le Christ se rend à lui-même ! Mais à des yeux malades et infirmes, le jour témoigne difficilement de lui-même ; les yeux malades le redoutent, ils ne supportent que la lumière d'une lampe. Voilà pourquoi le Jour, avant de paraître, s'est fait précéder d'une lampe ; cette lumière envoyée dans les cœurs fidèles confondra les cœurs infidèles.
« J'ai préparé une lampe pour mon Christ » dit David, le roi-prophète, dans un psaume (131,17). C'est Dieu qui parle par sa bouche : J'ai préparé Jean pour être le héraut du Sauveur, le précurseur du Juge qui doit venir, l'ami de l'Époux attendu. « J'ai préparé une lampe pour mon Christ. »
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de dimanche le 18 décembre
Léon XIII, pape de 1878 à 1903
Encyclique « Quanquam pluries »
« Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse »
Les raisons et les motifs spéciaux pour lesquels saint Joseph est nommément le patron de l'Église et qui font que, en retour, l'Église espère beaucoup de sa protection et de son patronage, sont que Joseph fut l'époux de Marie et qu'il fut réputé le père de Jésus Christ. De là ont découlé sa dignité, sa faveur, sa sainteté, sa gloire. Certes, la dignité de la Mère de Dieu est si haute qu'il ne peut être créé rien au-dessus. Mais, toutefois, comme Joseph a été uni à la bienheureuse Vierge par le lien conjugal, il n'est pas douteux qu'il n'ait approché plus que personne de cette dignité suréminente par laquelle la Mère de Dieu surpasse de si haut toutes les natures créées. Le mariage est, en effet, la relation personnelle et l'union la plus intime de toutes, qui entraîne de sa nature la communauté des biens entre l'un et l'autre conjoints. C'est pourquoi, en donnant Joseph pour époux à la Vierge, Dieu lui donna non seulement un compagnon de sa vie, un témoin de sa virginité, un gardien de son honneur, mais encore, en vertu même du pacte conjugal, un participant de sa dignité sublime.
Semblablement, Joseph brille entre tous par la plus grande dignité parce qu'il a été, par la volonté divine, le gardien du Fils de Dieu, regardé par les hommes comme son père. D'où il résultait que le Verbe de Dieu était humblement soumis à Joseph, qu'il lui obéissait et qu'il lui rendait tous les devoirs que les enfants sont obligés de rendre à leurs parents.
De cette double dignité découlaient d'elles-mêmes les charges que la nature impose aux pères de famille, de telle sorte que Joseph était le gardien, le gérant et le défenseur légitime et naturel de la maison divine dont il était le chef... Or, la divine maison que Joseph gouverna comme avec l'autorité du père contenait les prémices de l'Église naissante... Telles sont les raisons pour lesquelles ce bienheureux Patriarche regarde comme lui étant particulièrement confiée la multitude des chrétiens qui compose l'Église.
Léon XIII, pape de 1878 à 1903
Encyclique « Quanquam pluries »
« Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse »
Les raisons et les motifs spéciaux pour lesquels saint Joseph est nommément le patron de l'Église et qui font que, en retour, l'Église espère beaucoup de sa protection et de son patronage, sont que Joseph fut l'époux de Marie et qu'il fut réputé le père de Jésus Christ. De là ont découlé sa dignité, sa faveur, sa sainteté, sa gloire. Certes, la dignité de la Mère de Dieu est si haute qu'il ne peut être créé rien au-dessus. Mais, toutefois, comme Joseph a été uni à la bienheureuse Vierge par le lien conjugal, il n'est pas douteux qu'il n'ait approché plus que personne de cette dignité suréminente par laquelle la Mère de Dieu surpasse de si haut toutes les natures créées. Le mariage est, en effet, la relation personnelle et l'union la plus intime de toutes, qui entraîne de sa nature la communauté des biens entre l'un et l'autre conjoints. C'est pourquoi, en donnant Joseph pour époux à la Vierge, Dieu lui donna non seulement un compagnon de sa vie, un témoin de sa virginité, un gardien de son honneur, mais encore, en vertu même du pacte conjugal, un participant de sa dignité sublime.
Semblablement, Joseph brille entre tous par la plus grande dignité parce qu'il a été, par la volonté divine, le gardien du Fils de Dieu, regardé par les hommes comme son père. D'où il résultait que le Verbe de Dieu était humblement soumis à Joseph, qu'il lui obéissait et qu'il lui rendait tous les devoirs que les enfants sont obligés de rendre à leurs parents.
De cette double dignité découlaient d'elles-mêmes les charges que la nature impose aux pères de famille, de telle sorte que Joseph était le gardien, le gérant et le défenseur légitime et naturel de la maison divine dont il était le chef... Or, la divine maison que Joseph gouverna comme avec l'autorité du père contenait les prémices de l'Église naissante... Telles sont les raisons pour lesquelles ce bienheureux Patriarche regarde comme lui étant particulièrement confiée la multitude des chrétiens qui compose l'Église.
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de lundi le 19 décembre
Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Homélies sur St Luc, n°4
« Il sera rempli du Saint Esprit dès le sein de sa mère. »
La naissance de Jean est pleine de miracles. Un archange a annoncé l'avènement de notre Seigneur et Sauveur ; de même, un archange annonce la naissance de Jean. « Il sera rempli du Saint-Esprit dès le sein de sa mère. » Le peuple ne reconnaissait pas notre Seigneur qui accomplissait « des miracles et des prodiges » et guérissait leurs maladies, mais Jean, encore dans le sein maternel, exulte de joie. À l'arrivée de la mère de Jésus, on ne peut pas le retenir et il essaie d'aller à sa rencontre. « Dès l'instant que ta salutation a frappé mes oreilles, dit Élisabeth, l'enfant a tressailli de joie dans mon sein » (Lc 1,44). Encore dans le sein de sa mère, Jean avait déjà reçu le Saint-Esprit...
L'Écriture dit ensuite « qu'il ramènera de nombreux fils d'Israël au Seigneur leur Dieu ». Jean en ramena « un grand nombre » ; le Seigneur, non pas un grand nombre, mais tous. En effet, c'était son œuvre de ramener le monde entier à Dieu le Père.
« Et il marchera le premier en présence du Seigneur dans l'esprit et la puissance d'Élie »... Comme en tous les prophètes, il y avait en Élie puissance et esprit... L'Esprit, qui avait reposé sur Élie, est venu sur Jean et la puissance qui habitait Élie est apparue en lui. L'un a été transporté au ciel (2R 2,11) mais l'autre a été le précurseur du Seigneur, et il est mort avant lui pour descendre au séjour des morts annoncer son avènement.
Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Homélies sur St Luc, n°4
« Il sera rempli du Saint Esprit dès le sein de sa mère. »
La naissance de Jean est pleine de miracles. Un archange a annoncé l'avènement de notre Seigneur et Sauveur ; de même, un archange annonce la naissance de Jean. « Il sera rempli du Saint-Esprit dès le sein de sa mère. » Le peuple ne reconnaissait pas notre Seigneur qui accomplissait « des miracles et des prodiges » et guérissait leurs maladies, mais Jean, encore dans le sein maternel, exulte de joie. À l'arrivée de la mère de Jésus, on ne peut pas le retenir et il essaie d'aller à sa rencontre. « Dès l'instant que ta salutation a frappé mes oreilles, dit Élisabeth, l'enfant a tressailli de joie dans mon sein » (Lc 1,44). Encore dans le sein de sa mère, Jean avait déjà reçu le Saint-Esprit...
L'Écriture dit ensuite « qu'il ramènera de nombreux fils d'Israël au Seigneur leur Dieu ». Jean en ramena « un grand nombre » ; le Seigneur, non pas un grand nombre, mais tous. En effet, c'était son œuvre de ramener le monde entier à Dieu le Père.
« Et il marchera le premier en présence du Seigneur dans l'esprit et la puissance d'Élie »... Comme en tous les prophètes, il y avait en Élie puissance et esprit... L'Esprit, qui avait reposé sur Élie, est venu sur Jean et la puissance qui habitait Élie est apparue en lui. L'un a été transporté au ciel (2R 2,11) mais l'autre a été le précurseur du Seigneur, et il est mort avant lui pour descendre au séjour des morts annoncer son avènement.
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de mardi le 20 décembre
Saint Amédée de Lausanne (1108-1159), moine cistercien, puis évêque
3ème homélie mariale
L'Esprit Saint suscite la nouvelle création en Marie
« L'Esprit Saint viendra sur toi ». Il surviendra en toi, Marie. En d'autres saints il est venu, en d'autres il viendra ; mais en toi, il surviendra... Il surviendra par la fécondité, par l'abondance, par la plénitude de son effusion en tout ton être. Quand il t'aura remplie, il sera encore sur toi, il planera sur tes eaux pour faire en toi une œuvre meilleure et plus admirable que lorsque, porté sur les eaux au commencement, il faisait évoluer la matière créée jusqu'en ses diverses formes (Gn 1,2). « Et la force du Très Haut te prendra sous son ombre ». Le Christ, force et sagesse de Dieu, te prendra sous son ombre ; alors de toi il prendra la nature humaine, et la plénitude de Dieu que tu ne pourrais pas porter, il va la garder tout en assumant notre chair. Il va te prendre sous son ombre parce que l'humanité qui sera prise par le Verbe fera écran à la lumière inaccessible de Dieu ; cette lumière, tamisée par son écran, pénétrera tes entrailles très chastes...
Nous t'en prions donc, Souveraine, très digne Mère de Dieu, ne méprise pas aujourd'hui ceux qui demandent avec crainte, ceux qui cherchent avec piété, ceux qui frappent avec amour. Nous t'en prions, dis-nous quel sentiment t'a émue, quel amour t'a saisie...lorsque cela s'est accompli en toi, lorsque le Verbe a pris chair de toi ? Dans quel état se trouvait ton âme, ton cœur, ton esprit, tes sens et ta raison ? Tu flambais comme le buisson qui jadis a été montré à Moïse, et tu ne brûlais pas (Ex 3,2). Tu te fondais en Dieu, mais tu ne te consumais pas. Ardente, tu fondais sous le feu d'en haut ; mais de ce feu divin tu reprenais des forces, pour être toujours ardente et te fondre encore en lui... Tu es devenue plus vierge — et même plus que vierge, parce que vierge et mère. Nous te saluons donc, pleine de grâce, le Seigneur est avec toi ; tu es bénie entre les femmes et le fruit de tes entrailles est béni.
Saint Amédée de Lausanne (1108-1159), moine cistercien, puis évêque
3ème homélie mariale
L'Esprit Saint suscite la nouvelle création en Marie
« L'Esprit Saint viendra sur toi ». Il surviendra en toi, Marie. En d'autres saints il est venu, en d'autres il viendra ; mais en toi, il surviendra... Il surviendra par la fécondité, par l'abondance, par la plénitude de son effusion en tout ton être. Quand il t'aura remplie, il sera encore sur toi, il planera sur tes eaux pour faire en toi une œuvre meilleure et plus admirable que lorsque, porté sur les eaux au commencement, il faisait évoluer la matière créée jusqu'en ses diverses formes (Gn 1,2). « Et la force du Très Haut te prendra sous son ombre ». Le Christ, force et sagesse de Dieu, te prendra sous son ombre ; alors de toi il prendra la nature humaine, et la plénitude de Dieu que tu ne pourrais pas porter, il va la garder tout en assumant notre chair. Il va te prendre sous son ombre parce que l'humanité qui sera prise par le Verbe fera écran à la lumière inaccessible de Dieu ; cette lumière, tamisée par son écran, pénétrera tes entrailles très chastes...
Nous t'en prions donc, Souveraine, très digne Mère de Dieu, ne méprise pas aujourd'hui ceux qui demandent avec crainte, ceux qui cherchent avec piété, ceux qui frappent avec amour. Nous t'en prions, dis-nous quel sentiment t'a émue, quel amour t'a saisie...lorsque cela s'est accompli en toi, lorsque le Verbe a pris chair de toi ? Dans quel état se trouvait ton âme, ton cœur, ton esprit, tes sens et ta raison ? Tu flambais comme le buisson qui jadis a été montré à Moïse, et tu ne brûlais pas (Ex 3,2). Tu te fondais en Dieu, mais tu ne te consumais pas. Ardente, tu fondais sous le feu d'en haut ; mais de ce feu divin tu reprenais des forces, pour être toujours ardente et te fondre encore en lui... Tu es devenue plus vierge — et même plus que vierge, parce que vierge et mère. Nous te saluons donc, pleine de grâce, le Seigneur est avec toi ; tu es bénie entre les femmes et le fruit de tes entrailles est béni.
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de mercredi le 21 décembre
Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (1873-1897), carmélite, docteur de l'Église
Poésie « Pourquoi je t'aime, ô Marie », strophes 4-7 (OC, Cerf DDB 1992, p. 751)
« Le Puissant fit pour moi des merveilles » (Lc 1,49)
Oh ! Je t'aime, Marie, te disant la servante
Du Dieu que tu ravis par ton humilité (Lc 1,38)
Cette vertu cachée te rend toute-puissante
Elle attire en ton cœur la Sainte Trinité
Alors l'Esprit d'Amour te couvrant de son ombre (Lc 1,35)
Le Fils égal au Père en toi s'est incarné
De ses frères pécheurs bien grand sera le nombre
Puisqu'on doit l'appeler : Jésus, ton premier-né ! (Lc 2,7)
Ô Mère bien-aimée, malgré ma petitesse
Comme toi je possède en moi le Tout-Puissant
Mais je ne tremble pas en voyant ma faiblesse :
Le trésor de la mère appartient à l'enfant
Et je suis ton enfant, ô ma Mère chérie.
Tes vertus, ton amour, ne sont-ils pas à moi ?
Aussi lorsqu'en mon cœur descend la blanche hostie
Jésus, ton Doux Agneau, croit reposer en toi !
Tu me le fais sentir, ce n'est pas impossible
De marcher sur tes pas, ô Reine des élus.
L'étroit chemin du Ciel, tu l'as rendu visible
En pratiquant toujours les plus humbles vertus.
Auprès de toi, Marie, j'aime à rester petite,
Des grandeurs d'ici-bas je vois la vanité,
Chez sainte Élisabeth, recevant ta visite,
J'apprends à pratiquer l'ardente charité.
Là j'écoute ravie, douce Reine des anges,
Le cantique sacré qui jaillit de ton cœur (Lc 1,46s)
Tu m'apprends à chanter les divines louanges
À me glorifier en Jésus mon Sauveur.
Tes paroles d'amour sont de mystiques roses
Qui doivent embaumer les siècles à venir.
En toi le Tout-Puissant a fait de grandes choses
Je veux les méditer, afin de l'en bénir.
Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (1873-1897), carmélite, docteur de l'Église
Poésie « Pourquoi je t'aime, ô Marie », strophes 4-7 (OC, Cerf DDB 1992, p. 751)
« Le Puissant fit pour moi des merveilles » (Lc 1,49)
Oh ! Je t'aime, Marie, te disant la servante
Du Dieu que tu ravis par ton humilité (Lc 1,38)
Cette vertu cachée te rend toute-puissante
Elle attire en ton cœur la Sainte Trinité
Alors l'Esprit d'Amour te couvrant de son ombre (Lc 1,35)
Le Fils égal au Père en toi s'est incarné
De ses frères pécheurs bien grand sera le nombre
Puisqu'on doit l'appeler : Jésus, ton premier-né ! (Lc 2,7)
Ô Mère bien-aimée, malgré ma petitesse
Comme toi je possède en moi le Tout-Puissant
Mais je ne tremble pas en voyant ma faiblesse :
Le trésor de la mère appartient à l'enfant
Et je suis ton enfant, ô ma Mère chérie.
Tes vertus, ton amour, ne sont-ils pas à moi ?
Aussi lorsqu'en mon cœur descend la blanche hostie
Jésus, ton Doux Agneau, croit reposer en toi !
Tu me le fais sentir, ce n'est pas impossible
De marcher sur tes pas, ô Reine des élus.
L'étroit chemin du Ciel, tu l'as rendu visible
En pratiquant toujours les plus humbles vertus.
Auprès de toi, Marie, j'aime à rester petite,
Des grandeurs d'ici-bas je vois la vanité,
Chez sainte Élisabeth, recevant ta visite,
J'apprends à pratiquer l'ardente charité.
Là j'écoute ravie, douce Reine des anges,
Le cantique sacré qui jaillit de ton cœur (Lc 1,46s)
Tu m'apprends à chanter les divines louanges
À me glorifier en Jésus mon Sauveur.
Tes paroles d'amour sont de mystiques roses
Qui doivent embaumer les siècles à venir.
En toi le Tout-Puissant a fait de grandes choses
Je veux les méditer, afin de l'en bénir.
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de jeudi le 22 décembre
Saint Louis-Marie Grignion de Montfort (1673-1716), prédicateur, fondateur de communautés religieuses
Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge, 2-6
« Le Puissant fit pour moi des merveilles »
Marie a été très cachée dans sa vie... Son humilité a été si profonde qu'elle n'a point eu sur la terre d'attrait plus puissant et plus continuel que de se cacher à elle-même et à toute créature, pour n'être connue que de Dieu seul... Dieu le Père a consenti qu'elle ne fasse point de miracle dans sa vie, du moins qui ait eu de l'éclat... Dieu le Fils a consenti qu'elle ne parle presque point, quoiqu'il lui ait communiqué sa sagesse. Dieu le Saint-Esprit a consenti que ses apôtres et ses évangélistes n'en parlent que très peu et qu'autant qu'il était nécessaire pour faire connaître Jésus Christ, quoiqu'elle ait été son Épouse fidèle.
Marie est l'excellent chef-d'œuvre du Très-Haut, dont il s'est réservé la connaissance et la possession... Marie est la fontaine scellée et l'Épouse fidèle du Saint-Esprit, où il n'y a que lui qui entre. Marie est le sanctuaire et le repos de la Sainte Trinité, où Dieu est plus magnifiquement et divinement qu'en aucun lieu de l'univers, sans excepter sa demeure sur les chérubins et les séraphins ; et il n'est pas permis à aucune créature, quelque pure qu'elle soit, d'y entrer sans un grand privilège.
Je dis avec les saints : Marie est le paradis terrestre du nouvel Adam... C'est le grand et le divin monde de Dieu, où il y a des beautés et des trésors ineffables. C'est la magnificence du Très-Haut, où il a caché, comme en son sein, son Fils unique, et en lui tout ce qu'il a de plus excellent et de plus précieux. Oh ! que de choses grandes et cachées ce Dieu puissant a faites en cette créature admirable, comme elle est elle-même obligée de le dire, malgré son humilité profonde : « Le Tout-Puissant a fait pour moi de grandes choses. » Le monde ne les connaît pas, parce qu'il en est incapable et indigne.
Saint Louis-Marie Grignion de Montfort (1673-1716), prédicateur, fondateur de communautés religieuses
Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge, 2-6
« Le Puissant fit pour moi des merveilles »
Marie a été très cachée dans sa vie... Son humilité a été si profonde qu'elle n'a point eu sur la terre d'attrait plus puissant et plus continuel que de se cacher à elle-même et à toute créature, pour n'être connue que de Dieu seul... Dieu le Père a consenti qu'elle ne fasse point de miracle dans sa vie, du moins qui ait eu de l'éclat... Dieu le Fils a consenti qu'elle ne parle presque point, quoiqu'il lui ait communiqué sa sagesse. Dieu le Saint-Esprit a consenti que ses apôtres et ses évangélistes n'en parlent que très peu et qu'autant qu'il était nécessaire pour faire connaître Jésus Christ, quoiqu'elle ait été son Épouse fidèle.
Marie est l'excellent chef-d'œuvre du Très-Haut, dont il s'est réservé la connaissance et la possession... Marie est la fontaine scellée et l'Épouse fidèle du Saint-Esprit, où il n'y a que lui qui entre. Marie est le sanctuaire et le repos de la Sainte Trinité, où Dieu est plus magnifiquement et divinement qu'en aucun lieu de l'univers, sans excepter sa demeure sur les chérubins et les séraphins ; et il n'est pas permis à aucune créature, quelque pure qu'elle soit, d'y entrer sans un grand privilège.
Je dis avec les saints : Marie est le paradis terrestre du nouvel Adam... C'est le grand et le divin monde de Dieu, où il y a des beautés et des trésors ineffables. C'est la magnificence du Très-Haut, où il a caché, comme en son sein, son Fils unique, et en lui tout ce qu'il a de plus excellent et de plus précieux. Oh ! que de choses grandes et cachées ce Dieu puissant a faites en cette créature admirable, comme elle est elle-même obligée de le dire, malgré son humilité profonde : « Le Tout-Puissant a fait pour moi de grandes choses. » Le monde ne les connaît pas, parce qu'il en est incapable et indigne.
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de vendredi le 23 décembre
Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 293, 6ème pour la Nativité de Jean Baptiste
« Tous disaient : Que sera donc cet enfant ? »
Quelle sera la gloire du juge, si la gloire du héraut est si grande ? Quel sera celui qui doit venir comme la voie (Jn 14,6), si tel est celui qui prépare la voie ? (Mt 3,3)... L'Église considère la naissance de Jean comme particulièrement sacrée ; on ne trouve aucun des saints qui nous ont précédés dont nous célébrons solennellement la naissance, nous ne célébrons que celle de Jean et celle du Christ... Jean naît d'une vieille femme stérile ; le Christ naît d'une jeune fille vierge. L'âge des parents n'était plus favorable à la naissance de Jean ; la naissance du Christ a lieu sans l'union des sexes. L'un est prédit par un ange ; l'autre conçu par la voix de l'ange... La naissance de Jean rencontre l'incrédulité, et son père devient muet ; Marie croit à celle du Christ, et elle le conçoit par la foi...
Jean apparaît donc comme une frontière placée entre les deux Testaments, l'Ancien et le Nouveau. Qu'il forme une sorte de frontière, le Seigneur lui-même l'atteste lorsqu'il dit : « La Loi et les prophètes ont duré jusqu'à Jean » (Lc 16,16). Jean représente donc à la fois ce qui est ancien, comme ce qui est nouveau. Parce qu'il représente les temps anciens, il naît de deux vieillards ; parce qu'il représente les temps nouveaux, il se révèle prophète dès le sein de sa mère (Lc 1,41)... Il apparaît déjà comme le précurseur du Christ, avant même qu'ils se voient. Ces choses-là sont divines et elles dépassent la capacité de la faiblesse humaine.
Enfin sa naissance a lieu, il reçoit son nom, et la langue de son père est déliée. Il faut rattacher ces événements à leur symbolisme profond.
Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 293, 6ème pour la Nativité de Jean Baptiste
« Tous disaient : Que sera donc cet enfant ? »
Quelle sera la gloire du juge, si la gloire du héraut est si grande ? Quel sera celui qui doit venir comme la voie (Jn 14,6), si tel est celui qui prépare la voie ? (Mt 3,3)... L'Église considère la naissance de Jean comme particulièrement sacrée ; on ne trouve aucun des saints qui nous ont précédés dont nous célébrons solennellement la naissance, nous ne célébrons que celle de Jean et celle du Christ... Jean naît d'une vieille femme stérile ; le Christ naît d'une jeune fille vierge. L'âge des parents n'était plus favorable à la naissance de Jean ; la naissance du Christ a lieu sans l'union des sexes. L'un est prédit par un ange ; l'autre conçu par la voix de l'ange... La naissance de Jean rencontre l'incrédulité, et son père devient muet ; Marie croit à celle du Christ, et elle le conçoit par la foi...
Jean apparaît donc comme une frontière placée entre les deux Testaments, l'Ancien et le Nouveau. Qu'il forme une sorte de frontière, le Seigneur lui-même l'atteste lorsqu'il dit : « La Loi et les prophètes ont duré jusqu'à Jean » (Lc 16,16). Jean représente donc à la fois ce qui est ancien, comme ce qui est nouveau. Parce qu'il représente les temps anciens, il naît de deux vieillards ; parce qu'il représente les temps nouveaux, il se révèle prophète dès le sein de sa mère (Lc 1,41)... Il apparaît déjà comme le précurseur du Christ, avant même qu'ils se voient. Ces choses-là sont divines et elles dépassent la capacité de la faiblesse humaine.
Enfin sa naissance a lieu, il reçoit son nom, et la langue de son père est déliée. Il faut rattacher ces événements à leur symbolisme profond.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de samedi le 24 décembre
Saint Alphonse-Marie de Liguori (1696-1787), évêque et docteur de l'Église
Discours pour la neuvaine de Noël, n° 10
« Je viens vous annoncer une bonne nouvelle, une grande joie pour tout le peuple »
« Je vous annonce une grande joie. » Telles sont les paroles de l'ange aux bergers de Bethléem. Je vous les redis aujourd'hui, âmes fidèles : je vous apporte une nouvelle qui doit vous causer une grande joie. Pour de pauvres exilés, condamnés à mort, peut-il y avoir plus heureuse nouvelle que celle de l'apparition de leur Sauveur, venu non seulement les délivrer de la mort, mais leur obtenir le retour dans la patrie ? C'est précisément ce que je vous annonce : « Un Sauveur vous est né »...
Quand un monarque fait sa première entrée dans une ville de son royaume, on lui rend les plus grands honneurs ; que de décors, que d'arcs de triomphe ! Prépare-toi donc, ô heureuse Bethléem, à recevoir dignement ton Roi... Sache, te dit le prophète (Mi 5,1), que parmi toutes les cités de la terre, tu es la plus favorisée, puisque c'est toi que le Roi du ciel a choisie pour lieu de sa naissance ici-bas, afin de régner ensuite non pas seulement sur la Judée, mais sur les cœurs des hommes en tous lieux... Qu'auront dit les anges en voyant la Mère de Dieu entrer dans une grotte pour y enfanter le Roi des rois ! Les enfants des princes viennent au monde dans des appartements étincelants d'or... ; ils sont entourés des plus hauts dignitaires du royaume. Le Roi du ciel, lui, veut naître dans une étable froide et sans feu ; pour se couvrir, il n'a que de pauvres lambeaux ; pour reposer ses membres, qu'une mangeoire misérable avec un peu de paille...
Ah ! La seule considération de la naissance de Jésus Christ et des circonstances qui l'accompagnèrent, devrait nous embraser d'amour ; et les seuls mots de grotte, de mangeoire, de paille, de lait, de vagissements, replaçant devant nos yeux l'Enfant de Bethléem, devraient être pour nous autant de flèches enflammées blessant d'amour tous nos cœurs. Heureuse grotte, mangeoire, paille ! Mais bien plus heureuses les âmes qui chérissent avec ferveur et tendresse ce Seigneur tant digne d'amour et qui, brûlant de charité ardente, le reçoivent dans la sainte communion. Avec quel élan, avec quelle joie Jésus vient reposer dans l'âme qui l'aime vraiment !
Saint Alphonse-Marie de Liguori (1696-1787), évêque et docteur de l'Église
Discours pour la neuvaine de Noël, n° 10
« Je viens vous annoncer une bonne nouvelle, une grande joie pour tout le peuple »
« Je vous annonce une grande joie. » Telles sont les paroles de l'ange aux bergers de Bethléem. Je vous les redis aujourd'hui, âmes fidèles : je vous apporte une nouvelle qui doit vous causer une grande joie. Pour de pauvres exilés, condamnés à mort, peut-il y avoir plus heureuse nouvelle que celle de l'apparition de leur Sauveur, venu non seulement les délivrer de la mort, mais leur obtenir le retour dans la patrie ? C'est précisément ce que je vous annonce : « Un Sauveur vous est né »...
Quand un monarque fait sa première entrée dans une ville de son royaume, on lui rend les plus grands honneurs ; que de décors, que d'arcs de triomphe ! Prépare-toi donc, ô heureuse Bethléem, à recevoir dignement ton Roi... Sache, te dit le prophète (Mi 5,1), que parmi toutes les cités de la terre, tu es la plus favorisée, puisque c'est toi que le Roi du ciel a choisie pour lieu de sa naissance ici-bas, afin de régner ensuite non pas seulement sur la Judée, mais sur les cœurs des hommes en tous lieux... Qu'auront dit les anges en voyant la Mère de Dieu entrer dans une grotte pour y enfanter le Roi des rois ! Les enfants des princes viennent au monde dans des appartements étincelants d'or... ; ils sont entourés des plus hauts dignitaires du royaume. Le Roi du ciel, lui, veut naître dans une étable froide et sans feu ; pour se couvrir, il n'a que de pauvres lambeaux ; pour reposer ses membres, qu'une mangeoire misérable avec un peu de paille...
Ah ! La seule considération de la naissance de Jésus Christ et des circonstances qui l'accompagnèrent, devrait nous embraser d'amour ; et les seuls mots de grotte, de mangeoire, de paille, de lait, de vagissements, replaçant devant nos yeux l'Enfant de Bethléem, devraient être pour nous autant de flèches enflammées blessant d'amour tous nos cœurs. Heureuse grotte, mangeoire, paille ! Mais bien plus heureuses les âmes qui chérissent avec ferveur et tendresse ce Seigneur tant digne d'amour et qui, brûlant de charité ardente, le reçoivent dans la sainte communion. Avec quel élan, avec quelle joie Jésus vient reposer dans l'âme qui l'aime vraiment !
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Lundi le 26 décembre
Saint Fulgence de Ruspe (467-532), évêque en Afrique du Nord
Sermon 3, pour la fête de saint Étienne
« Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c'est l'amour que vous aurez les uns pour les autres » (Jn 13,35)
La charité qui a fait descendre le Christ du ciel sur la terre, c'est elle qui a élevé saint Étienne de la terre jusqu'au ciel. L'amour, qui existait d'abord chez le Roi, a resplendi à sa suite chez le soldat...
Là où Étienne est monté le premier, lapidé sous les yeux de Paul, c'est là que Paul l'a suivi, secouru par les prières d'Étienne. C'est ici la vraie vie, mes frères, celle où Paul n'est pas accablé pour le meurtre d'Étienne, mais où Étienne se réjouit de la compagnie de Paul, parce que la charité apporte sa joie à l'un comme à l'autre. Chez Étienne, l'amour a surmonté l'hostilité de ses ennemis ; chez Paul, « la charité a recouvert une multitude de péchés » (1P 4,8). Chez l'un comme chez l'autre, l'amour a pareillement obtenu de posséder le Royaume des cieux.
La charité est donc la source et l'origine de tous les biens, une protection invincible, la route qui mène au ciel. Celui qui marche selon la charité ne pourra ni s'égarer, ni avoir de crainte. Elle dirige, elle protège, elle conduit au but. C'est pourquoi, mes frères, puisque le Christ a dressé l'échelle de la charité, par laquelle tout chrétien peut monter au ciel, soyez courageusement fidèles à cet amour, pratiquez-le entre vous et, en progressant dans l'amour, faites votre ascension.
Saint Fulgence de Ruspe (467-532), évêque en Afrique du Nord
Sermon 3, pour la fête de saint Étienne
« Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c'est l'amour que vous aurez les uns pour les autres » (Jn 13,35)
La charité qui a fait descendre le Christ du ciel sur la terre, c'est elle qui a élevé saint Étienne de la terre jusqu'au ciel. L'amour, qui existait d'abord chez le Roi, a resplendi à sa suite chez le soldat...
Là où Étienne est monté le premier, lapidé sous les yeux de Paul, c'est là que Paul l'a suivi, secouru par les prières d'Étienne. C'est ici la vraie vie, mes frères, celle où Paul n'est pas accablé pour le meurtre d'Étienne, mais où Étienne se réjouit de la compagnie de Paul, parce que la charité apporte sa joie à l'un comme à l'autre. Chez Étienne, l'amour a surmonté l'hostilité de ses ennemis ; chez Paul, « la charité a recouvert une multitude de péchés » (1P 4,8). Chez l'un comme chez l'autre, l'amour a pareillement obtenu de posséder le Royaume des cieux.
La charité est donc la source et l'origine de tous les biens, une protection invincible, la route qui mène au ciel. Celui qui marche selon la charité ne pourra ni s'égarer, ni avoir de crainte. Elle dirige, elle protège, elle conduit au but. C'est pourquoi, mes frères, puisque le Christ a dressé l'échelle de la charité, par laquelle tout chrétien peut monter au ciel, soyez courageusement fidèles à cet amour, pratiquez-le entre vous et, en progressant dans l'amour, faites votre ascension.
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire l'Évangile de mardi le 27 décembre
Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Commentaire sur l'évangile de Jean, I, 21-25
« Le Verbe s'est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire..., pleine de grâce et de vérité » (Jn 1,14)
Je pense que les quatre évangiles sont les éléments essentiels de la foi de l'Église..., et je pense que les prémices des évangiles se trouvent dans...l'évangile de Jean qui, pour parler de celui dont d'autres ont fait la généalogie, commence par celui qui n'en a pas. En effet, Matthieu, écrivant pour les juifs qui attendent le fils d'Abraham et de David, dit : « Généalogie de Jésus Christ, fils de David, fils d'Abraham » (1,1) ; et Marc, sachant bien ce qu'il écrit, met : « Début de l'Évangile » (1,1). La fin de l'Évangile nous la trouvons chez Jean : c'est « le Verbe qui était au commencement », la Parole de Dieu (1,1). Mais Luc aussi réserve à celui qui a reposé sur la poitrine de Jésus (Jn 13,25) les discours les plus grands et les plus parfaits sur Jésus. Aucun d'eux n'a montré sa divinité d'une manière aussi absolue que Jean, qui lui fait dire : « C'est moi la lumière du monde », « C'est moi le chemin, la vérité et la vie », « C'est moi la résurrection », « C'est moi la porte », « C'est moi le bon berger » (8,12; 14,6; 11,25; 10,9.11) et, dans l'Apocalypse, « C'est moi l'alpha et l'oméga, le commencement et la fin, le premier et le dernier » (22,13).
Il faut donc oser dire que, de toutes les Écritures, les évangiles sont les prémices et que, parmi les évangiles, les prémices sont celui de Jean, dont nul ne peut saisir le sens s'il ne s'est penché sur la poitrine de Jésus et n'a reçu de Jésus Marie pour mère (Jn 19,27)... Quand Jésus dit à sa mère : « Voici ton fils » et non : « Voici, cet homme est aussi ton fils », c'est comme s'il lui disait : « Voici ton fils que tu as enfanté ». En effet, quiconque est arrivé à la perfection « ne vit plus, mais le Christ vit en lui » (Ga 2,20)... Est-il encore nécessaire de dire quelle intelligence il nous faut pour interpréter dignement la parole déposée dans les trésors d'argile (cf. 2Co 4,7) d'un langage ordinaire ? dans cette lettre qui peut être lue par n'importe qui, cette parole rendue audible par une voix et qu'entendent tous ceux qui prêtent leurs oreilles ? Car, pour interpréter avec exactitude l'évangile de Jean, il faut pouvoir dire en toute vérité : « Nous, nous avons la pensée du Christ, pour connaître les grâces que Dieu nous a accordées » (1Co 2,16.12).
Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Commentaire sur l'évangile de Jean, I, 21-25
« Le Verbe s'est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire..., pleine de grâce et de vérité » (Jn 1,14)
Je pense que les quatre évangiles sont les éléments essentiels de la foi de l'Église..., et je pense que les prémices des évangiles se trouvent dans...l'évangile de Jean qui, pour parler de celui dont d'autres ont fait la généalogie, commence par celui qui n'en a pas. En effet, Matthieu, écrivant pour les juifs qui attendent le fils d'Abraham et de David, dit : « Généalogie de Jésus Christ, fils de David, fils d'Abraham » (1,1) ; et Marc, sachant bien ce qu'il écrit, met : « Début de l'Évangile » (1,1). La fin de l'Évangile nous la trouvons chez Jean : c'est « le Verbe qui était au commencement », la Parole de Dieu (1,1). Mais Luc aussi réserve à celui qui a reposé sur la poitrine de Jésus (Jn 13,25) les discours les plus grands et les plus parfaits sur Jésus. Aucun d'eux n'a montré sa divinité d'une manière aussi absolue que Jean, qui lui fait dire : « C'est moi la lumière du monde », « C'est moi le chemin, la vérité et la vie », « C'est moi la résurrection », « C'est moi la porte », « C'est moi le bon berger » (8,12; 14,6; 11,25; 10,9.11) et, dans l'Apocalypse, « C'est moi l'alpha et l'oméga, le commencement et la fin, le premier et le dernier » (22,13).
Il faut donc oser dire que, de toutes les Écritures, les évangiles sont les prémices et que, parmi les évangiles, les prémices sont celui de Jean, dont nul ne peut saisir le sens s'il ne s'est penché sur la poitrine de Jésus et n'a reçu de Jésus Marie pour mère (Jn 19,27)... Quand Jésus dit à sa mère : « Voici ton fils » et non : « Voici, cet homme est aussi ton fils », c'est comme s'il lui disait : « Voici ton fils que tu as enfanté ». En effet, quiconque est arrivé à la perfection « ne vit plus, mais le Christ vit en lui » (Ga 2,20)... Est-il encore nécessaire de dire quelle intelligence il nous faut pour interpréter dignement la parole déposée dans les trésors d'argile (cf. 2Co 4,7) d'un langage ordinaire ? dans cette lettre qui peut être lue par n'importe qui, cette parole rendue audible par une voix et qu'entendent tous ceux qui prêtent leurs oreilles ? Car, pour interpréter avec exactitude l'évangile de Jean, il faut pouvoir dire en toute vérité : « Nous, nous avons la pensée du Christ, pour connaître les grâces que Dieu nous a accordées » (1Co 2,16.12).
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de mercredi le 28 décembre
Eusèbe le Gallican (5e siècle), moine, puis évêque
Sermon 219
« Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? » (Mt 2,2)
Le roi traître Hérode, trompé par les mages, envoie ses sbires à Bethléem et dans tous les environs pour tuer les enfants de moins de deux ans... Mais tu n'as donc rien obtenu, barbare cruel et arrogant : tu peux faire des martyrs, tu ne peux pas trouver le Christ. Ce tyran malheureux croyait que l'avènement du Seigneur notre Sauveur le renverserait de son trône royal. Mais il n'en est pas ainsi. Le Christ n'était pas venu pour usurper la gloire d'autrui, mais pour nous faire don de la sienne. Il n'était pas venu pour s'emparer d'un royaume terrestre, mais pour accorder le Royaume des cieux. Il n'était pas venu pour voler des dignités, mais pour souffrir des injures et des sévices. Il n'était pas venu pour préparer sa tête sacrée à un diadème de pierreries, mais à une couronne d'épines. Il n'était pas venu pour siéger glorieusement au-dessus des sceptres, mais pour être bafoué et crucifié.
À la naissance du Seigneur, « Hérode a été troublé et tout Jérusalem avec lui » (Mt 2,3). Quoi d'étonnant, si l'impiété est troublée par la naissance de la bonté ? Voici qu'un homme en armes s'effraie de celui qui est couché dans une mangeoire, un roi orgueilleux tremble devant l'humble, celui qui est revêtu de pourpre redoute le tout-petit enveloppé de langes... Il feignait de vouloir adorer celui qu'il cherchait à faire périr (Mt 2,8). Mais la Vérité ne craint pas les embûches du mensonge... La traîtrise ne peut pas trouver le Christ, car ce n'est pas par la cruauté mais par la foi que l'on doit chercher Dieu, qui vit et règne pour les siècles des siècles. Amen.
Eusèbe le Gallican (5e siècle), moine, puis évêque
Sermon 219
« Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? » (Mt 2,2)
Le roi traître Hérode, trompé par les mages, envoie ses sbires à Bethléem et dans tous les environs pour tuer les enfants de moins de deux ans... Mais tu n'as donc rien obtenu, barbare cruel et arrogant : tu peux faire des martyrs, tu ne peux pas trouver le Christ. Ce tyran malheureux croyait que l'avènement du Seigneur notre Sauveur le renverserait de son trône royal. Mais il n'en est pas ainsi. Le Christ n'était pas venu pour usurper la gloire d'autrui, mais pour nous faire don de la sienne. Il n'était pas venu pour s'emparer d'un royaume terrestre, mais pour accorder le Royaume des cieux. Il n'était pas venu pour voler des dignités, mais pour souffrir des injures et des sévices. Il n'était pas venu pour préparer sa tête sacrée à un diadème de pierreries, mais à une couronne d'épines. Il n'était pas venu pour siéger glorieusement au-dessus des sceptres, mais pour être bafoué et crucifié.
À la naissance du Seigneur, « Hérode a été troublé et tout Jérusalem avec lui » (Mt 2,3). Quoi d'étonnant, si l'impiété est troublée par la naissance de la bonté ? Voici qu'un homme en armes s'effraie de celui qui est couché dans une mangeoire, un roi orgueilleux tremble devant l'humble, celui qui est revêtu de pourpre redoute le tout-petit enveloppé de langes... Il feignait de vouloir adorer celui qu'il cherchait à faire périr (Mt 2,8). Mais la Vérité ne craint pas les embûches du mensonge... La traîtrise ne peut pas trouver le Christ, car ce n'est pas par la cruauté mais par la foi que l'on doit chercher Dieu, qui vit et règne pour les siècles des siècles. Amen.
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Jeudi le 29 décembre
Saint Aelred de Rievaulx (1110-1167), moine cistercien
« Syméon prit l'enfant dans ses bras »
« Syméon vint au temple, poussé par l'Esprit. » Et toi, si tu as bien cherché Jésus partout, c'est-à-dire si — comme l'Épouse du Cantique des Cantiques (Ct 3,1-3) — tu l'as cherché sur la couche de ton repos, tantôt en lisant, tantôt en priant, tantôt en méditant, si tu l'as cherché aussi dans la cité en interrogeant tes frères, en parlant de lui, en échangeant sur lui, si tu l'as cherché par les rues et les places en profitant des paroles et des exemples des autres, si tu l'as cherché auprès des guetteurs, c'est-à-dire en écoutant ceux qui ont atteint la perfection, tu viendras alors au temple, « poussé par l'Esprit. » Certes, c'est le meilleur endroit pour la rencontre du Verbe et de l'âme : on le cherche partout, on le rencontre dans le temple... « J'ai trouvé celui qu'aime mon âme » (Ct 3,4). Cherche donc partout, cherche en tout, cherche auprès de tous, passe et dépasse tout pour passer enfin au lieu de la tente, jusqu'à la demeure de Dieu, et alors tu trouveras.
« Syméon vint au temple, poussé par l'Esprit. » Lors donc que ses parents apportèrent l'Enfant Jésus, lui aussi le reçut dans ses mains : voici l'amour qui goûte par le consentement, qui s'attache par l'étreinte, qui savoure par l'affection. Oh, frères, qu'ici la langue se taise... Ici, rien de plus désirable que le silence : ce sont les secrets de l'Époux et de l'Épouse..., l'étranger ne saurait y avoir part. « Mon secret est à moi, mon secret est à moi ! » (Is 24,16 Vlg) Où est, pour toi, ton secret, Épouse qui seule a expérimenté quelle est la douceur qu'on éprouve quand, dans un baiser spirituel, l'esprit créé et l'Esprit incréé vont au-devant l'un de l'autre et s'unissent l'un à l'autre, au point qu'ils sont deux en un, bien mieux, dis-je, un seul : justifiant et justifié, sanctifié et sanctifiant, déifiant et déifié ? ...
Puissions-nous mériter de dire aussi ce qui suit : « Je l'ai tenu et je ne le lâcherai pas » (Ct 3,4). Cela, saint Syméon l'a mérité, lui qui dit : « Maintenant, Seigneur, laisse aller ton serviteur dans la paix. » Il a voulu qu'on le laisse aller, délivré des liens de la chair, pour étreindre plus étroitement de l'embrassement de son cœur Jésus Christ notre Seigneur, à qui est gloire et honneur dans les siècles sans fin.
Saint Aelred de Rievaulx (1110-1167), moine cistercien
« Syméon prit l'enfant dans ses bras »
« Syméon vint au temple, poussé par l'Esprit. » Et toi, si tu as bien cherché Jésus partout, c'est-à-dire si — comme l'Épouse du Cantique des Cantiques (Ct 3,1-3) — tu l'as cherché sur la couche de ton repos, tantôt en lisant, tantôt en priant, tantôt en méditant, si tu l'as cherché aussi dans la cité en interrogeant tes frères, en parlant de lui, en échangeant sur lui, si tu l'as cherché par les rues et les places en profitant des paroles et des exemples des autres, si tu l'as cherché auprès des guetteurs, c'est-à-dire en écoutant ceux qui ont atteint la perfection, tu viendras alors au temple, « poussé par l'Esprit. » Certes, c'est le meilleur endroit pour la rencontre du Verbe et de l'âme : on le cherche partout, on le rencontre dans le temple... « J'ai trouvé celui qu'aime mon âme » (Ct 3,4). Cherche donc partout, cherche en tout, cherche auprès de tous, passe et dépasse tout pour passer enfin au lieu de la tente, jusqu'à la demeure de Dieu, et alors tu trouveras.
« Syméon vint au temple, poussé par l'Esprit. » Lors donc que ses parents apportèrent l'Enfant Jésus, lui aussi le reçut dans ses mains : voici l'amour qui goûte par le consentement, qui s'attache par l'étreinte, qui savoure par l'affection. Oh, frères, qu'ici la langue se taise... Ici, rien de plus désirable que le silence : ce sont les secrets de l'Époux et de l'Épouse..., l'étranger ne saurait y avoir part. « Mon secret est à moi, mon secret est à moi ! » (Is 24,16 Vlg) Où est, pour toi, ton secret, Épouse qui seule a expérimenté quelle est la douceur qu'on éprouve quand, dans un baiser spirituel, l'esprit créé et l'Esprit incréé vont au-devant l'un de l'autre et s'unissent l'un à l'autre, au point qu'ils sont deux en un, bien mieux, dis-je, un seul : justifiant et justifié, sanctifié et sanctifiant, déifiant et déifié ? ...
Puissions-nous mériter de dire aussi ce qui suit : « Je l'ai tenu et je ne le lâcherai pas » (Ct 3,4). Cela, saint Syméon l'a mérité, lui qui dit : « Maintenant, Seigneur, laisse aller ton serviteur dans la paix. » Il a voulu qu'on le laisse aller, délivré des liens de la chair, pour étreindre plus étroitement de l'embrassement de son cœur Jésus Christ notre Seigneur, à qui est gloire et honneur dans les siècles sans fin.
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Vendredi le 30 décembre
Jean Tauler (v. 1300-1361), dominicain à Strasbourg
Sermon n° 2, pour la veille de l'Epiphanie
« Lève-toi... car ils sont morts, ceux qui en voulaient à la vie de l'enfant »
Quand Joseph était en exil avec l'enfant et la mère, il a appris de l'ange, pendant son sommeil, qu'Hérode était mort ; mais, ayant entendu dire qu'Archelaüs son fils régnait dans le pays, il n'en a pas moins continué d'avoir grande crainte que l'enfant ne soit tué. Hérode, qui poursuivait l'enfant et voulait le tuer, c'est le monde qui, sans aucun doute, tue l'enfant, le monde qu'il faut nécessairement fuir si on veut sauver l'enfant. Mais une fois qu'on a fui le monde extérieurement..., Archelaüs se lève et règne : il y a encore tout un monde en toi, un monde dont tu ne triompheras pas sans beaucoup d'application et le secours de Dieu.
Car il y a trois ennemis forts et acharnés que tu as à vaincre en toi, et c'est à peine si jamais on en triomphe. Tu seras attaqué par l'orgueil de l'esprit : tu veux être vu, considéré, écouté... Le second ennemi, c'est ta propre chair qui t'assaille par l'impureté corporelle et spirituelle... Le troisième ennemi est celui qui t'attaque en t'inspirant la méchanceté, des pensées amères, des soupçons, des jugements malveillants, de la haine et des désirs de vengeance... Veux-tu devenir de plus en plus cher à Dieu ? Tu dois renoncer complètement à de tels procédés, car tout cela c'est bien Archelaüs, le méchant. Crains et prends garde ; en vérité il veut tuer l'enfant...
Joseph a été averti par l'ange et rappelé au pays d'Israël. Israël signifie « terre de vision » ; Égypte veut dire « ténèbres »... C'est dans le sommeil, c'est seulement dans le véritable abandon et la vraie passivité que tu recevras l'invitation à en sortir, ainsi qu'il en est advenu pour Joseph... Tu peux alors te rendre en Galilée, qui veut dire « passage ». Ici l'on est au-dessus de toutes choses, on a tout traversé, et on arrive à Nazareth, « la vraie floraison », le pays où s'épanouissent des fleurs de la vie éternelle. Là on est certain de trouver un véritable avant-goût de la vie éternelle ; là il y a pleine sécurité, paix inexprimable, joie et repos ; là ne parviennent que les abandonnés, ceux qui se soumettent à Dieu jusqu'à ce qu'il les dégage et qui ne cherchent pas à se libérer eux-mêmes par la violence. Voilà ceux qui arrivent à cette paix, à cette floraison, à Nazareth, et y trouvent ce qui fera leur joie éternelle. Que ce soit notre partage à tous, et qu'en cela nous aide notre Dieu tout digne d'amour !
Jean Tauler (v. 1300-1361), dominicain à Strasbourg
Sermon n° 2, pour la veille de l'Epiphanie
« Lève-toi... car ils sont morts, ceux qui en voulaient à la vie de l'enfant »
Quand Joseph était en exil avec l'enfant et la mère, il a appris de l'ange, pendant son sommeil, qu'Hérode était mort ; mais, ayant entendu dire qu'Archelaüs son fils régnait dans le pays, il n'en a pas moins continué d'avoir grande crainte que l'enfant ne soit tué. Hérode, qui poursuivait l'enfant et voulait le tuer, c'est le monde qui, sans aucun doute, tue l'enfant, le monde qu'il faut nécessairement fuir si on veut sauver l'enfant. Mais une fois qu'on a fui le monde extérieurement..., Archelaüs se lève et règne : il y a encore tout un monde en toi, un monde dont tu ne triompheras pas sans beaucoup d'application et le secours de Dieu.
Car il y a trois ennemis forts et acharnés que tu as à vaincre en toi, et c'est à peine si jamais on en triomphe. Tu seras attaqué par l'orgueil de l'esprit : tu veux être vu, considéré, écouté... Le second ennemi, c'est ta propre chair qui t'assaille par l'impureté corporelle et spirituelle... Le troisième ennemi est celui qui t'attaque en t'inspirant la méchanceté, des pensées amères, des soupçons, des jugements malveillants, de la haine et des désirs de vengeance... Veux-tu devenir de plus en plus cher à Dieu ? Tu dois renoncer complètement à de tels procédés, car tout cela c'est bien Archelaüs, le méchant. Crains et prends garde ; en vérité il veut tuer l'enfant...
Joseph a été averti par l'ange et rappelé au pays d'Israël. Israël signifie « terre de vision » ; Égypte veut dire « ténèbres »... C'est dans le sommeil, c'est seulement dans le véritable abandon et la vraie passivité que tu recevras l'invitation à en sortir, ainsi qu'il en est advenu pour Joseph... Tu peux alors te rendre en Galilée, qui veut dire « passage ». Ici l'on est au-dessus de toutes choses, on a tout traversé, et on arrive à Nazareth, « la vraie floraison », le pays où s'épanouissent des fleurs de la vie éternelle. Là on est certain de trouver un véritable avant-goût de la vie éternelle ; là il y a pleine sécurité, paix inexprimable, joie et repos ; là ne parviennent que les abandonnés, ceux qui se soumettent à Dieu jusqu'à ce qu'il les dégage et qui ne cherchent pas à se libérer eux-mêmes par la violence. Voilà ceux qui arrivent à cette paix, à cette floraison, à Nazareth, et y trouvent ce qui fera leur joie éternelle. Que ce soit notre partage à tous, et qu'en cela nous aide notre Dieu tout digne d'amour !
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Samedi le 31 décembre
Saint Léon le Grand (?-v. 461), pape et docteur de l'Église
1er sermon pour la Nativité du Seigneur
« Et le Verbe s'est fait chair, il a habité parmi nous »
Notre Sauveur, frères bien-aimés, est né aujourd'hui : réjouissons-nous ! Il n'est pas permis d'être triste en ce jour où naît la vie. Ce jour détruit la crainte de la mort et nous comble de la joie que donne la promesse de l'éternité. Personne n'est tenu à l'écart de cette allégresse ; un seul et même motif de joie est commun à tous. Car notre Seigneur, en venant détruire le péché et la mort..., est venu libérer tous les hommes. Que le saint exulte, car il approche de la victoire. Que le pécheur se réjouisse, car il est invité au pardon. Que le païen prenne courage, car il est appelé à la vie. En effet, quand est venue la plénitude des temps fixée par la profondeur insondable du plan divin, le Fils de Dieu a épousé notre nature humaine pour la réconcilier avec son Créateur...
Le Verbe, la Parole de Dieu, qui est Dieu, Fils de Dieu, « qui était auprès de Dieu au commencement, par qui tout a été fait et sans qui rien n'a été fait », est devenu homme pour délivrer l'homme d'une mort éternelle. Il s'est abaissé pour prendre notre humble condition sans que sa majesté en soit diminuée. Demeurant ce qu'il était et assumant ce qu'il n'était pas, il a uni notre condition d'esclave à sa condition d'égal de Dieu le Père... La majesté se revêt d'humilité, la force de faiblesse, l'éternité de mortalité : vrai Dieu et vrai homme, dans l'unité d'un seul Seigneur, « seul médiateur entre Dieu et les hommes » (1Tm 2,5)...
Rendons grâce donc, frères bien-aimés, à Dieu le Père, par son Fils, dans l'Esprit Saint. Car dans sa grande miséricorde et son amour pour nous, il nous a pris en pitié. « Alors que nous étions morts par suite de nos fautes, il nous a fait revivre par le Christ », voulant que nous soyons en lui une nouvelle création, une nouvelle œuvre de ses mains (Ep 2,4-5 ; 2Co 5,17)... Chrétien, prends conscience de ta dignité.
Saint Léon le Grand (?-v. 461), pape et docteur de l'Église
1er sermon pour la Nativité du Seigneur
« Et le Verbe s'est fait chair, il a habité parmi nous »
Notre Sauveur, frères bien-aimés, est né aujourd'hui : réjouissons-nous ! Il n'est pas permis d'être triste en ce jour où naît la vie. Ce jour détruit la crainte de la mort et nous comble de la joie que donne la promesse de l'éternité. Personne n'est tenu à l'écart de cette allégresse ; un seul et même motif de joie est commun à tous. Car notre Seigneur, en venant détruire le péché et la mort..., est venu libérer tous les hommes. Que le saint exulte, car il approche de la victoire. Que le pécheur se réjouisse, car il est invité au pardon. Que le païen prenne courage, car il est appelé à la vie. En effet, quand est venue la plénitude des temps fixée par la profondeur insondable du plan divin, le Fils de Dieu a épousé notre nature humaine pour la réconcilier avec son Créateur...
Le Verbe, la Parole de Dieu, qui est Dieu, Fils de Dieu, « qui était auprès de Dieu au commencement, par qui tout a été fait et sans qui rien n'a été fait », est devenu homme pour délivrer l'homme d'une mort éternelle. Il s'est abaissé pour prendre notre humble condition sans que sa majesté en soit diminuée. Demeurant ce qu'il était et assumant ce qu'il n'était pas, il a uni notre condition d'esclave à sa condition d'égal de Dieu le Père... La majesté se revêt d'humilité, la force de faiblesse, l'éternité de mortalité : vrai Dieu et vrai homme, dans l'unité d'un seul Seigneur, « seul médiateur entre Dieu et les hommes » (1Tm 2,5)...
Rendons grâce donc, frères bien-aimés, à Dieu le Père, par son Fils, dans l'Esprit Saint. Car dans sa grande miséricorde et son amour pour nous, il nous a pris en pitié. « Alors que nous étions morts par suite de nos fautes, il nous a fait revivre par le Christ », voulant que nous soyons en lui une nouvelle création, une nouvelle œuvre de ses mains (Ep 2,4-5 ; 2Co 5,17)... Chrétien, prends conscience de ta dignité.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de dimanche le 1er janvier 2017
Proclus de Constantinople (v. 390-446), évêque
Sermon n° 1 ; PG 65, 682
« Lorsque les temps furent accomplis, Dieu a envoyé son Fils ; il est né d'une femme » (Ga 4,4)
Que la nature tressaille de joie et qu'exulte tout le genre humain, puisque les femmes sont elles aussi à l'honneur. Que l'humanité danse en chœur... : « Là où le péché a abondé, la grâce a surabondé » (Rm 5,20). La sainte Mère de Dieu nous a réunis ici, la Vierge Marie, trésor très pur de la virginité, paradis spirituel du second Adam, lieu de l'union des natures, lieu d'échange où notre salut a été conclu, chambre nuptiale en laquelle le Christ a épousé notre chair. Elle est ce buisson spirituel que le feu de l'enfantement d'un Dieu n'a pas brûlé, le nuage léger qui a porté celui qui trône sur les chérubins, la toison très pure qui a reçu la rosée céleste... Marie, servante et mère, vierge, ciel, pont unique entre Dieu et les hommes, métier à tisser de l'Incarnation sur lequel la tunique de l'union des natures s'est trouvée admirablement confectionnée : le Saint-Esprit en a été le tisserand.
Dans sa bonté, Dieu n'a pas dédaigné naître d'une femme, même si celui qui devait en être formé était lui-même la vie. Mais si la mère n'était pas restée vierge, cet enfantement n'aurait rien d'étonnant ; c'est tout simplement un homme qui serait né. Mais puisqu'elle est demeurée vierge même après l'enfantement, comment ne pourrait-il pas s'agir de Dieu et d'un mystère inexprimable ? Il est né d'une manière ineffable, sans souillure, lui qui plus tard entrera sans obstacle, toute portes closes, et devant qui Thomas s'écriera en contemplant l'union de ses deux natures : « Mon Seigneur et mon Dieu » (Jn 20,28).
Par amour pour nous, celui qui par nature est incapable de souffrir s'est exposé à de nombreuses souffrances. Le Christ n'est pas du tout devenu Dieu peu à peu ; absolument pas ! Mais étant Dieu, sa miséricorde l'a poussé à devenir homme, comme la foi nous l'enseigne. Nous ne prêchons pas un homme devenu Dieu, mais nous proclamons Dieu fait chair. Il s'est donné pour mère sa servante, lui qui par sa nature ne connaît pas de mère et qui s'est incarné dans le temps sans père.
Proclus de Constantinople (v. 390-446), évêque
Sermon n° 1 ; PG 65, 682
« Lorsque les temps furent accomplis, Dieu a envoyé son Fils ; il est né d'une femme » (Ga 4,4)
Que la nature tressaille de joie et qu'exulte tout le genre humain, puisque les femmes sont elles aussi à l'honneur. Que l'humanité danse en chœur... : « Là où le péché a abondé, la grâce a surabondé » (Rm 5,20). La sainte Mère de Dieu nous a réunis ici, la Vierge Marie, trésor très pur de la virginité, paradis spirituel du second Adam, lieu de l'union des natures, lieu d'échange où notre salut a été conclu, chambre nuptiale en laquelle le Christ a épousé notre chair. Elle est ce buisson spirituel que le feu de l'enfantement d'un Dieu n'a pas brûlé, le nuage léger qui a porté celui qui trône sur les chérubins, la toison très pure qui a reçu la rosée céleste... Marie, servante et mère, vierge, ciel, pont unique entre Dieu et les hommes, métier à tisser de l'Incarnation sur lequel la tunique de l'union des natures s'est trouvée admirablement confectionnée : le Saint-Esprit en a été le tisserand.
Dans sa bonté, Dieu n'a pas dédaigné naître d'une femme, même si celui qui devait en être formé était lui-même la vie. Mais si la mère n'était pas restée vierge, cet enfantement n'aurait rien d'étonnant ; c'est tout simplement un homme qui serait né. Mais puisqu'elle est demeurée vierge même après l'enfantement, comment ne pourrait-il pas s'agir de Dieu et d'un mystère inexprimable ? Il est né d'une manière ineffable, sans souillure, lui qui plus tard entrera sans obstacle, toute portes closes, et devant qui Thomas s'écriera en contemplant l'union de ses deux natures : « Mon Seigneur et mon Dieu » (Jn 20,28).
Par amour pour nous, celui qui par nature est incapable de souffrir s'est exposé à de nombreuses souffrances. Le Christ n'est pas du tout devenu Dieu peu à peu ; absolument pas ! Mais étant Dieu, sa miséricorde l'a poussé à devenir homme, comme la foi nous l'enseigne. Nous ne prêchons pas un homme devenu Dieu, mais nous proclamons Dieu fait chair. Il s'est donné pour mère sa servante, lui qui par sa nature ne connaît pas de mère et qui s'est incarné dans le temps sans père.
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Lundi le 2 janvier
Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 293, pour la nativité de saint Jean Baptiste
« Je suis la voix qui crie à travers le désert »
Jean était la voix, mais « au commencement était la Parole » (Jn 1,1). Jean, une voix pour un temps ; le Christ, la Parole dès le commencement, la Parole éternelle. Enlève la parole, qu'est-ce que la voix ? Là où il n'y a rien à comprendre, c'est un bruit vide. La voix sans la parole frappe l'oreille, elle n'édifie pas le cœur. Cependant, découvrons comment les choses s'enchaînent dans notre cœur qu'il s'agit d'édifier. Si je pense à ce que je dois dire, la parole est déjà dans mon cœur ; mais lorsque je veux te parler, je cherche comment faire passer dans ton cœur ce qui est déjà dans le mien. Si je cherche donc comment la parole qui est déjà dans mon cœur pourra te rejoindre et s'établir dans ton cœur, je me sers de la voix, et c'est avec cette voix que je te parle : le son de la voix conduit jusqu'à toi l'idée contenue dans la parole. Alors, il est vrai, le son s'évanouit ; mais la parole que le son a conduite jusqu'à toi est désormais dans ton cœur sans avoir quitté le mien.
Lorsque la parole est passée jusqu'à toi, n'est-ce pas le son qui semble dire, comme Jean Baptiste : « Lui, il faut qu'il grandisse ; et moi, que je diminue » ? (Jn 3,30) Le son de la voix a retenti pour accomplir son service, et il a disparu comme en disant : « Moi, j'ai la joie en plénitude » (v. 29). Retenons donc la Parole ; ne laissons pas partir la Parole conçue au plus profond de notre cœur.
Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 293, pour la nativité de saint Jean Baptiste
« Je suis la voix qui crie à travers le désert »
Jean était la voix, mais « au commencement était la Parole » (Jn 1,1). Jean, une voix pour un temps ; le Christ, la Parole dès le commencement, la Parole éternelle. Enlève la parole, qu'est-ce que la voix ? Là où il n'y a rien à comprendre, c'est un bruit vide. La voix sans la parole frappe l'oreille, elle n'édifie pas le cœur. Cependant, découvrons comment les choses s'enchaînent dans notre cœur qu'il s'agit d'édifier. Si je pense à ce que je dois dire, la parole est déjà dans mon cœur ; mais lorsque je veux te parler, je cherche comment faire passer dans ton cœur ce qui est déjà dans le mien. Si je cherche donc comment la parole qui est déjà dans mon cœur pourra te rejoindre et s'établir dans ton cœur, je me sers de la voix, et c'est avec cette voix que je te parle : le son de la voix conduit jusqu'à toi l'idée contenue dans la parole. Alors, il est vrai, le son s'évanouit ; mais la parole que le son a conduite jusqu'à toi est désormais dans ton cœur sans avoir quitté le mien.
Lorsque la parole est passée jusqu'à toi, n'est-ce pas le son qui semble dire, comme Jean Baptiste : « Lui, il faut qu'il grandisse ; et moi, que je diminue » ? (Jn 3,30) Le son de la voix a retenti pour accomplir son service, et il a disparu comme en disant : « Moi, j'ai la joie en plénitude » (v. 29). Retenons donc la Parole ; ne laissons pas partir la Parole conçue au plus profond de notre cœur.
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Mercredi le 4 décembre
Saint Romanos le Mélode (?-v. 560), compositeur d'hymnes
Hymne XVII, § 12-13
« Venez, et vous verrez »
Le péché est effacé ; l'incorruptibilité nous a été donnée (1Co 15,53) ; le Précurseur nous a manifesté notre rentrée en grâce, en disant : « Voici l'Agneau de Dieu qui prend sur lui les péchés du monde. » Il a montré l'acte d'annulation à ceux qui avaient contracté une lourde dette. Celui qui avait tressailli dès le sein maternel l'a proclamé aujourd'hui et a fait connaître celui qui nous est apparu et qui a tout illuminé.
Le Baptiste proclame le mystère ; il appelle agneau le pasteur, et non pas simplement agneau, mais agneau qui efface toutes nos fautes. « Voici l'agneau », dit-il, plus besoin désormais de bouc émissaire (Lv 16,21). Levez vos mains vers lui, vous tous, en reconnaissant vos péchés, car il est venu pour ôter, avec ceux du peuple, les péchés du monde entier. Du haut du ciel, le Père nous a envoyé à tous ce don : celui qui est apparu et qui a tout illuminé...
Il a dissipé la nuit funeste ; grâce à lui tout est midi. Sur le monde a resplendi la lumière sans déclin, Jésus notre sauveur. Dans l'abondance, le pays de Zabulon imite le paradis, car le torrent des délices l'abreuve et un courant d'eau toujours vive jaillit en lui... Dans la Galilée, nous contemplons aujourd'hui la source d'eau vive, celui qui est apparu et qui a tout illuminé (cf Mt 4,15-16 ; Ps 35,9-10).
Saint Romanos le Mélode (?-v. 560), compositeur d'hymnes
Hymne XVII, § 12-13
« Venez, et vous verrez »
Le péché est effacé ; l'incorruptibilité nous a été donnée (1Co 15,53) ; le Précurseur nous a manifesté notre rentrée en grâce, en disant : « Voici l'Agneau de Dieu qui prend sur lui les péchés du monde. » Il a montré l'acte d'annulation à ceux qui avaient contracté une lourde dette. Celui qui avait tressailli dès le sein maternel l'a proclamé aujourd'hui et a fait connaître celui qui nous est apparu et qui a tout illuminé.
Le Baptiste proclame le mystère ; il appelle agneau le pasteur, et non pas simplement agneau, mais agneau qui efface toutes nos fautes. « Voici l'agneau », dit-il, plus besoin désormais de bouc émissaire (Lv 16,21). Levez vos mains vers lui, vous tous, en reconnaissant vos péchés, car il est venu pour ôter, avec ceux du peuple, les péchés du monde entier. Du haut du ciel, le Père nous a envoyé à tous ce don : celui qui est apparu et qui a tout illuminé...
Il a dissipé la nuit funeste ; grâce à lui tout est midi. Sur le monde a resplendi la lumière sans déclin, Jésus notre sauveur. Dans l'abondance, le pays de Zabulon imite le paradis, car le torrent des délices l'abreuve et un courant d'eau toujours vive jaillit en lui... Dans la Galilée, nous contemplons aujourd'hui la source d'eau vive, celui qui est apparu et qui a tout illuminé (cf Mt 4,15-16 ; Ps 35,9-10).
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Jeudi le 5 janvier
Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermons sur l'évangile de Jean, n°7
« Quand tu étais sous le figuier, je t'ai vu »
Nathanaël était assis sous un figuier, comme à l'ombre de la mort. Et c'est là où le Seigneur l'a vu, lui dont il est dit : « La lumière s'est levée sur ceux qui étaient assis à l'ombre de la mort » (Is 9,2). Qu'a-t-il donc dit à Nathanaël ? Tu me demandes comment je t'ai connu ? Tu me parles en ce moment parce que tu as été appelé par Philippe. Mais avant que son apôtre l'appelle, Jésus avait déjà vu qu'il faisait partie de son Église. Toi, Église chrétienne, véritable fils d'Israël..., toi aussi tu connais maintenant Jésus Christ par les apôtres, comme Nathanaël a connu Jésus Christ par Philippe. Mais sa miséricorde t'a découvert avant que tu aies pu le connaître, lorsque tu étais étendu, accablé sous le poids de tes péchés.
Est-ce nous, en effet, qui avons cherché Jésus Christ les premiers ? N'est-ce pas lui au contraire qui nous a cherchés le premier ? Est-ce nous, pauvres malades, qui sommes venus au-devant du médecin ? N'est-ce pas plutôt le médecin qui est venu trouver les malades ? Est-ce que la brebis ne s'était pas égarée avant que le pasteur, laissant les quatre-vingt-dix-neuf autres, se soit mis à sa recherche, l'ait trouvée et rapportée plein de joie sur ses épaules ? (Lc 15,4). La pièce d'argent n'était-elle pas perdue avant que la femme allume une lampe et la cherche dans toute sa maison jusqu'à ce qu'elle l'ait trouvée ? (Lc 15,8)... Notre pasteur a retrouvé sa brebis, mais il a commencé par la chercher ; comme cette femme, il a retrouvé sa pièce d'argent, mais seulement après l'avoir cherchée. Nous avons donc été cherchés, et c'est seulement après avoir été trouvés que nous pouvons parler ; loin de nous donc tout sentiment d'orgueil. Nous étions perdus sans retour, si Dieu ne nous avait pas cherchés pour nous retrouver.
Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermons sur l'évangile de Jean, n°7
« Quand tu étais sous le figuier, je t'ai vu »
Nathanaël était assis sous un figuier, comme à l'ombre de la mort. Et c'est là où le Seigneur l'a vu, lui dont il est dit : « La lumière s'est levée sur ceux qui étaient assis à l'ombre de la mort » (Is 9,2). Qu'a-t-il donc dit à Nathanaël ? Tu me demandes comment je t'ai connu ? Tu me parles en ce moment parce que tu as été appelé par Philippe. Mais avant que son apôtre l'appelle, Jésus avait déjà vu qu'il faisait partie de son Église. Toi, Église chrétienne, véritable fils d'Israël..., toi aussi tu connais maintenant Jésus Christ par les apôtres, comme Nathanaël a connu Jésus Christ par Philippe. Mais sa miséricorde t'a découvert avant que tu aies pu le connaître, lorsque tu étais étendu, accablé sous le poids de tes péchés.
Est-ce nous, en effet, qui avons cherché Jésus Christ les premiers ? N'est-ce pas lui au contraire qui nous a cherchés le premier ? Est-ce nous, pauvres malades, qui sommes venus au-devant du médecin ? N'est-ce pas plutôt le médecin qui est venu trouver les malades ? Est-ce que la brebis ne s'était pas égarée avant que le pasteur, laissant les quatre-vingt-dix-neuf autres, se soit mis à sa recherche, l'ait trouvée et rapportée plein de joie sur ses épaules ? (Lc 15,4). La pièce d'argent n'était-elle pas perdue avant que la femme allume une lampe et la cherche dans toute sa maison jusqu'à ce qu'elle l'ait trouvée ? (Lc 15,8)... Notre pasteur a retrouvé sa brebis, mais il a commencé par la chercher ; comme cette femme, il a retrouvé sa pièce d'argent, mais seulement après l'avoir cherchée. Nous avons donc été cherchés, et c'est seulement après avoir été trouvés que nous pouvons parler ; loin de nous donc tout sentiment d'orgueil. Nous étions perdus sans retour, si Dieu ne nous avait pas cherchés pour nous retrouver.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de vendredi le 6 janvier
Saint Irénée de Lyon (v. 130-v. 208), évêque, théologien et martyr
Contre les hérésies, livre III, 22,3 ; 23,1
« Fils d'Adam »
Luc présente une généalogie allant de la naissance de notre Seigneur à Adam et comportant soixante-douze générations ; il rattache de la sorte la fin au commencement et donne à entendre que le Seigneur est celui qui a récapitulé en lui-même toutes les nations dispersées à partir d'Adam, toutes les langues et les générations des hommes, y compris Adam lui-même. C'est aussi pour cela que Paul appelle Adam « la préfiguration de celui qui devait venir » (Rm 5,14), car le Verbe, Artisan de l'univers, avait ébauché d'avance en Adam l'histoire future de l'humanité dont se revêtirait le Fils de Dieu...
Le Seigneur, en devenant le Premier-né des morts (Col 1,18) et en recevant dans son sein les anciens pères, les a fait renaître à la vie de Dieu ; il est devenu le premier, le principe des vivants, parce qu'Adam était devenu le principe des morts... En commençant sa généalogie par le Seigneur, pour la faire remonter jusqu'à Adam, Luc indique que ce ne sont pas les pères qui ont donné la vie au Seigneur, mais lui au contraire qui les a fait renaître dans l'Évangile de vie. Ainsi également le nœud de la désobéissance d'Ève a été dénoué par l'obéissance de Marie, car ce que la vierge Ève avait lié par son incrédulité, la Vierge Marie l'a délié par sa foi.
Il était donc indispensable que, venant vers la brebis perdue (Mt 18,12), récapitulant une si grande histoire, recherchant son ouvrage modelé par lui-même (Lc 19,10; Gn 2,7), le Seigneur sauve l'homme qui avait été fait à son image et à sa ressemblance (Gn 1,26), c'est-à-dire Adam.
Saint Irénée de Lyon (v. 130-v. 208), évêque, théologien et martyr
Contre les hérésies, livre III, 22,3 ; 23,1
« Fils d'Adam »
Luc présente une généalogie allant de la naissance de notre Seigneur à Adam et comportant soixante-douze générations ; il rattache de la sorte la fin au commencement et donne à entendre que le Seigneur est celui qui a récapitulé en lui-même toutes les nations dispersées à partir d'Adam, toutes les langues et les générations des hommes, y compris Adam lui-même. C'est aussi pour cela que Paul appelle Adam « la préfiguration de celui qui devait venir » (Rm 5,14), car le Verbe, Artisan de l'univers, avait ébauché d'avance en Adam l'histoire future de l'humanité dont se revêtirait le Fils de Dieu...
Le Seigneur, en devenant le Premier-né des morts (Col 1,18) et en recevant dans son sein les anciens pères, les a fait renaître à la vie de Dieu ; il est devenu le premier, le principe des vivants, parce qu'Adam était devenu le principe des morts... En commençant sa généalogie par le Seigneur, pour la faire remonter jusqu'à Adam, Luc indique que ce ne sont pas les pères qui ont donné la vie au Seigneur, mais lui au contraire qui les a fait renaître dans l'Évangile de vie. Ainsi également le nœud de la désobéissance d'Ève a été dénoué par l'obéissance de Marie, car ce que la vierge Ève avait lié par son incrédulité, la Vierge Marie l'a délié par sa foi.
Il était donc indispensable que, venant vers la brebis perdue (Mt 18,12), récapitulant une si grande histoire, recherchant son ouvrage modelé par lui-même (Lc 19,10; Gn 2,7), le Seigneur sauve l'homme qui avait été fait à son image et à sa ressemblance (Gn 1,26), c'est-à-dire Adam.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de lundi le 9 janvier
Saint Cyrille de Jérusalem (313-350), évêque de Jérusalem et docteur de l'Église
Catéchèses baptismales, n° 11
« Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en lui j'ai mis tout mon amour »
Crois en Jésus Christ, Fils du Dieu vivant, mais selon l'Évangile, fils unique : « Dieu a tant aimé le monde qu'il lui a donné son Fils unique, afin que celui qui croit en lui ne périsse pas mais qu'il ait la vie éternelle » (Jn 3,16)...
Il est le Fils de Dieu par nature et non par adoption, puisqu'il est né du Père... Car le Père, étant Dieu véritable, a engendré le Fils semblable à lui-même, Dieu véritable... Le Christ est fils par nature, un vrai fils, non pas un fils adoptif comme vous, les nouveaux baptisés, qui maintenant devenez enfants de Dieu. Car vous devenez vous aussi fils, mais par adoption, selon la grâce, comme il est écrit : « Tous ceux qui l'ont reçu, il leur a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, à ceux qui croient en son nom... » (Jn 1,12). Nous, nous sommes engendrés de l'eau et de l'esprit (Jn 3,5), mais ce n'est pas de la même manière que le Christ a été engendré du Père. Car au moment du baptême ce dernier élève la voix et dit : « Celui-ci est mon Fils ». Il ne dit pas : « Celui-ci maintenant est devenu mon Fils » mais : « Celui-ci est mon Fils », pour montrer qu'avant même l'action de son baptême il était Fils.
Le Père a engendré le Fils autrement que, chez les hommes, l'esprit engendre la parole. Car l'esprit en nous subsiste, tandis que la parole, une fois prononcée et diffusée dans l'air, s'évanouit. Mais nous savons que le Christ a été engendré Verbe, Parole non pas proférée mais parole subsistante et vivante, non pas prononcée et sortie de lèvres mais née du Père éternellement, de manière substantielle et ineffable. Car « au commencement était le Verbe, la Parole de Dieu, et le Verbe était près de Dieu, et le Verbe était Dieu » (Jn 1,1), siégeant à sa droite (Ps 109,1). Il est la Parole qui comprend la volonté du Père et produit toutes choses par son ordre, Parole qui descend et qui remonte (Ep 4,10)..., Parole qui parle et dit : « Ce que j'ai vu chez mon Père, voilà ce que je dis » (Jn 8,38). Parole pleine d'autorité (Mc 1,27) et qui régit tout, car « le Père a tout remis au Fils » (Jn 3,35).
Saint Cyrille de Jérusalem (313-350), évêque de Jérusalem et docteur de l'Église
Catéchèses baptismales, n° 11
« Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en lui j'ai mis tout mon amour »
Crois en Jésus Christ, Fils du Dieu vivant, mais selon l'Évangile, fils unique : « Dieu a tant aimé le monde qu'il lui a donné son Fils unique, afin que celui qui croit en lui ne périsse pas mais qu'il ait la vie éternelle » (Jn 3,16)...
Il est le Fils de Dieu par nature et non par adoption, puisqu'il est né du Père... Car le Père, étant Dieu véritable, a engendré le Fils semblable à lui-même, Dieu véritable... Le Christ est fils par nature, un vrai fils, non pas un fils adoptif comme vous, les nouveaux baptisés, qui maintenant devenez enfants de Dieu. Car vous devenez vous aussi fils, mais par adoption, selon la grâce, comme il est écrit : « Tous ceux qui l'ont reçu, il leur a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, à ceux qui croient en son nom... » (Jn 1,12). Nous, nous sommes engendrés de l'eau et de l'esprit (Jn 3,5), mais ce n'est pas de la même manière que le Christ a été engendré du Père. Car au moment du baptême ce dernier élève la voix et dit : « Celui-ci est mon Fils ». Il ne dit pas : « Celui-ci maintenant est devenu mon Fils » mais : « Celui-ci est mon Fils », pour montrer qu'avant même l'action de son baptême il était Fils.
Le Père a engendré le Fils autrement que, chez les hommes, l'esprit engendre la parole. Car l'esprit en nous subsiste, tandis que la parole, une fois prononcée et diffusée dans l'air, s'évanouit. Mais nous savons que le Christ a été engendré Verbe, Parole non pas proférée mais parole subsistante et vivante, non pas prononcée et sortie de lèvres mais née du Père éternellement, de manière substantielle et ineffable. Car « au commencement était le Verbe, la Parole de Dieu, et le Verbe était près de Dieu, et le Verbe était Dieu » (Jn 1,1), siégeant à sa droite (Ps 109,1). Il est la Parole qui comprend la volonté du Père et produit toutes choses par son ordre, Parole qui descend et qui remonte (Ep 4,10)..., Parole qui parle et dit : « Ce que j'ai vu chez mon Père, voilà ce que je dis » (Jn 8,38). Parole pleine d'autorité (Mc 1,27) et qui régit tout, car « le Père a tout remis au Fils » (Jn 3,35).
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de mercredi le 12 janvier
Saint Cyprien (v. 200-258), évêque de Carthage et martyr
La Prière du Seigneur, 29-30
« Bien avant l'aube Jésus se leva et sortit dans un endroit désert. Là, il priait »
Le Seigneur ne s'est pas contenté de nous apprendre à prier en paroles, mais aussi par ses exemples. Nous le voyons souvent en prière ; il nous fournit l'exemple qu'il nous faut suivre. Il est écrit : « Il s'en alla dans un lieu désert pour prier ». Et ailleurs : « Il se retira dans la montagne pour prier, et passa toute la nuit à prier Dieu » (Lc 6,12). Si déjà celui qui était sans péché priait de la sorte, à bien plus forte raison les pécheurs doivent-ils prier. Si lui passait la nuit en veille à prier sans relâche, à bien plus forte raison devons-nous prier sans cesse et nous aussi veiller.
Le Seigneur priait et intercédait non pour lui-même — pour quelle faute l'innocent implorerait-il le pardon ? — mais pour nos péchés. Il le montre bien quand il dit à Pierre : « Satan a demandé de vous secouer au crible comme du froment. Mais j'ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas » (Lc 22,3 1). Plus tard il a intercédé auprès du Père en faveur de nous tous, quand il a dit : « Je ne prie pas seulement pour eux mais pour tous ceux qui, grâce à leur parole, croiront en moi, afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi » (Jn 17,20-21).
Comme elles sont grandes la miséricorde et la bonté de Dieu en faveur de notre salut ! Il ne s'est pas contenté de nous racheter par son sang, il a encore voulu prier pour nous. Mais prêtez attention au désir de celui qui prie : comme le Père et le Fils sont un, que nous aussi nous demeurions dans l'unité.
Saint Cyprien (v. 200-258), évêque de Carthage et martyr
La Prière du Seigneur, 29-30
« Bien avant l'aube Jésus se leva et sortit dans un endroit désert. Là, il priait »
Le Seigneur ne s'est pas contenté de nous apprendre à prier en paroles, mais aussi par ses exemples. Nous le voyons souvent en prière ; il nous fournit l'exemple qu'il nous faut suivre. Il est écrit : « Il s'en alla dans un lieu désert pour prier ». Et ailleurs : « Il se retira dans la montagne pour prier, et passa toute la nuit à prier Dieu » (Lc 6,12). Si déjà celui qui était sans péché priait de la sorte, à bien plus forte raison les pécheurs doivent-ils prier. Si lui passait la nuit en veille à prier sans relâche, à bien plus forte raison devons-nous prier sans cesse et nous aussi veiller.
Le Seigneur priait et intercédait non pour lui-même — pour quelle faute l'innocent implorerait-il le pardon ? — mais pour nos péchés. Il le montre bien quand il dit à Pierre : « Satan a demandé de vous secouer au crible comme du froment. Mais j'ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas » (Lc 22,3 1). Plus tard il a intercédé auprès du Père en faveur de nous tous, quand il a dit : « Je ne prie pas seulement pour eux mais pour tous ceux qui, grâce à leur parole, croiront en moi, afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi » (Jn 17,20-21).
Comme elles sont grandes la miséricorde et la bonté de Dieu en faveur de notre salut ! Il ne s'est pas contenté de nous racheter par son sang, il a encore voulu prier pour nous. Mais prêtez attention au désir de celui qui prie : comme le Père et le Fils sont un, que nous aussi nous demeurions dans l'unité.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de lundi le 16 janvier
Rupert de Deutz (v. 1075-1130), moine bénédictin
De la Trinité et de ses œuvres, 42, Sur Isaïe, 2, 26
« L'Époux est avec eux »
« J'exulte de joie dans le Seigneur, mon âme jubile en mon Dieu..., comme un jeune époux se pare du diadème, comme l'épouse met ses bijoux. » Tête et membres, Époux et Épouse, Christ et Église, nous sommes un seul corps. Désormais, dans le Christ Époux la couronne du triomphe brillera pour toujours –- lui, ma tête, qui a souffert un peu de temps ; tandis que sur moi, son Épouse, étincelleront les bijoux de ses victoires et de ses grâces.
« De même que la terre fait éclore ses germes et qu'un jardin fait germer ses semences, ainsi le Seigneur Dieu fera germer la justice et la louange devant toutes les nations. » Il est l'Époux, et moi son Épouse ; il est le Seigneur Dieu, et moi sa terre et son jardin ; il est le jardinier, et moi son champ. Le même qui, comme Créateur, est mon Seigneur et mon Dieu, est aussi mon jardinier parce qu'il s'est fait homme... Lorsque le jardinier « plante et arrose et que Dieu donne la croissance », de la même manière lui qui est l'Unique va planter par son humanité et arroser en annonçant la Bonne Nouvelle, et par sa divinité va donner la croissance grâce à son Esprit. Alors moi, l'Église, je vais « faire éclore et germer la justice de la foi et la louange de Dieu », non seulement devant le peuple juif, mais « devant toutes les nations ». Elles « verront mes œuvres bonnes », en lisant les paroles et les actions des patriarches et des prophètes, en écoutant la voix des apôtres et en accueillant leur lumière ; elles verront et croiront, et « rendront ainsi gloire au Père qui est dans les cieux ».
(Références bibliques : Is 61,10s ; 1Co 12,12 ; Rm 12,5 ; Ep 5,23 ; Jn 15,1 ; 1Co 3,6-9 ; Mt 5,16)
Rupert de Deutz (v. 1075-1130), moine bénédictin
De la Trinité et de ses œuvres, 42, Sur Isaïe, 2, 26
« L'Époux est avec eux »
« J'exulte de joie dans le Seigneur, mon âme jubile en mon Dieu..., comme un jeune époux se pare du diadème, comme l'épouse met ses bijoux. » Tête et membres, Époux et Épouse, Christ et Église, nous sommes un seul corps. Désormais, dans le Christ Époux la couronne du triomphe brillera pour toujours –- lui, ma tête, qui a souffert un peu de temps ; tandis que sur moi, son Épouse, étincelleront les bijoux de ses victoires et de ses grâces.
« De même que la terre fait éclore ses germes et qu'un jardin fait germer ses semences, ainsi le Seigneur Dieu fera germer la justice et la louange devant toutes les nations. » Il est l'Époux, et moi son Épouse ; il est le Seigneur Dieu, et moi sa terre et son jardin ; il est le jardinier, et moi son champ. Le même qui, comme Créateur, est mon Seigneur et mon Dieu, est aussi mon jardinier parce qu'il s'est fait homme... Lorsque le jardinier « plante et arrose et que Dieu donne la croissance », de la même manière lui qui est l'Unique va planter par son humanité et arroser en annonçant la Bonne Nouvelle, et par sa divinité va donner la croissance grâce à son Esprit. Alors moi, l'Église, je vais « faire éclore et germer la justice de la foi et la louange de Dieu », non seulement devant le peuple juif, mais « devant toutes les nations ». Elles « verront mes œuvres bonnes », en lisant les paroles et les actions des patriarches et des prophètes, en écoutant la voix des apôtres et en accueillant leur lumière ; elles verront et croiront, et « rendront ainsi gloire au Père qui est dans les cieux ».
(Références bibliques : Is 61,10s ; 1Co 12,12 ; Rm 12,5 ; Ep 5,23 ; Jn 15,1 ; 1Co 3,6-9 ; Mt 5,16)
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de mardi le 17 janvier
Saint Aelred de Rievaulx (1110-1167), moine cistercien
Miroir de la charité, III, ch. 3
« Le sabbat a été fait pour l'homme »
Quand un homme s'est retiré du tumulte extérieur pour rentrer dans le secret de son cœur, qu'il a fermé sa porte à la foule bruyante des vanités et a fait le tour de ses trésors intérieurs, quand il n'a plus rien rencontré en lui d'agité ni de désordonné, rien qui puisse le tourmenter ou le contrarier mais que tout en lui est plein de joie, d'harmonie, de paix, de tranquillité, quand tout le petit monde de ses pensées, paroles et actions lui sourit comme le ferait la maisonnée d'un père de famille dans une demeure où règne l'ordre et la paix — alors se lève soudain une merveilleuse assurance. Et de cette assurance vient une joie extraordinaire et de cette joie jaillit un chant d'allégresse qui éclate en louanges de Dieu. Ces louanges sont d'autant plus ferventes que l'on voit plus clairement combien tout ce qui est bon en soi-même est un don de Dieu.
C'est la joyeuse célébration du sabbat qui doit être précédée de six autres jours, c'est-à-dire de l'achèvement complet des œuvres. Nous transpirons d'abord en faisant des œuvres bonnes, pour nous reposer ensuite dans la paix de notre conscience. À partir des œuvres bonnes naît la pureté de la conscience qui conduit au juste amour de soi-même, qui nous permettra d'aimer notre prochain comme nous-mêmes (Mt 22,39).
Saint Aelred de Rievaulx (1110-1167), moine cistercien
Miroir de la charité, III, ch. 3
« Le sabbat a été fait pour l'homme »
Quand un homme s'est retiré du tumulte extérieur pour rentrer dans le secret de son cœur, qu'il a fermé sa porte à la foule bruyante des vanités et a fait le tour de ses trésors intérieurs, quand il n'a plus rien rencontré en lui d'agité ni de désordonné, rien qui puisse le tourmenter ou le contrarier mais que tout en lui est plein de joie, d'harmonie, de paix, de tranquillité, quand tout le petit monde de ses pensées, paroles et actions lui sourit comme le ferait la maisonnée d'un père de famille dans une demeure où règne l'ordre et la paix — alors se lève soudain une merveilleuse assurance. Et de cette assurance vient une joie extraordinaire et de cette joie jaillit un chant d'allégresse qui éclate en louanges de Dieu. Ces louanges sont d'autant plus ferventes que l'on voit plus clairement combien tout ce qui est bon en soi-même est un don de Dieu.
C'est la joyeuse célébration du sabbat qui doit être précédée de six autres jours, c'est-à-dire de l'achèvement complet des œuvres. Nous transpirons d'abord en faisant des œuvres bonnes, pour nous reposer ensuite dans la paix de notre conscience. À partir des œuvres bonnes naît la pureté de la conscience qui conduit au juste amour de soi-même, qui nous permettra d'aimer notre prochain comme nous-mêmes (Mt 22,39).
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de mercredi le 18 juillet
Sainte Faustine Kowalska (1905-1938), religieuse
Petit journal, § 72
« Navré de l'endurcissement de leurs cœurs »
Jésus, Vérité éternelle, notre Vie, j'implore et je mendie ta miséricorde pour les pauvres pécheurs. Très doux Cœur de mon Seigneur, rempli de pitié et de miséricorde inexprimable, je te supplie pour les pauvres pécheurs. Ô Cœur Sacré, source de miséricorde dont les rayons de grâces inconcevables se répandent sur tout le genre humain, je t'en supplie, donne la lumière aux pauvres pécheurs. Ô Jésus, souviens-toi de ta Passion amère et ne permets pas que périssent les âmes rachetées au prix de ton sang très saint.
Jésus, lorsque je contemple le don de ton sang, je me réjouis de sa valeur inestimable, car une goutte aurait suffi pour tous les pécheurs. Bien que le péché soit un abîme du mal et de l'ingratitude, le prix donné pour nous est sans commune mesure — c'est pourquoi, que chaque âme ait confiance en la Passion du Seigneur, qu'elle mette son espérance dans sa miséricorde. Dieu ne refusera à personne sa miséricorde. Le ciel et la terre peuvent changer, mais la miséricorde de Dieu ne s'épuisera jamais (cf Mt 24,35). Oh, quelle joie brûle dans mon cœur, quand je vois ta bonté inconcevable, ô mon Jésus. Je désire amener tous les pécheurs à tes pieds, pour qu'ils louent ton amour infini, pendant les siècles sans fin.
Sainte Faustine Kowalska (1905-1938), religieuse
Petit journal, § 72
« Navré de l'endurcissement de leurs cœurs »
Jésus, Vérité éternelle, notre Vie, j'implore et je mendie ta miséricorde pour les pauvres pécheurs. Très doux Cœur de mon Seigneur, rempli de pitié et de miséricorde inexprimable, je te supplie pour les pauvres pécheurs. Ô Cœur Sacré, source de miséricorde dont les rayons de grâces inconcevables se répandent sur tout le genre humain, je t'en supplie, donne la lumière aux pauvres pécheurs. Ô Jésus, souviens-toi de ta Passion amère et ne permets pas que périssent les âmes rachetées au prix de ton sang très saint.
Jésus, lorsque je contemple le don de ton sang, je me réjouis de sa valeur inestimable, car une goutte aurait suffi pour tous les pécheurs. Bien que le péché soit un abîme du mal et de l'ingratitude, le prix donné pour nous est sans commune mesure — c'est pourquoi, que chaque âme ait confiance en la Passion du Seigneur, qu'elle mette son espérance dans sa miséricorde. Dieu ne refusera à personne sa miséricorde. Le ciel et la terre peuvent changer, mais la miséricorde de Dieu ne s'épuisera jamais (cf Mt 24,35). Oh, quelle joie brûle dans mon cœur, quand je vois ta bonté inconcevable, ô mon Jésus. Je désire amener tous les pécheurs à tes pieds, pour qu'ils louent ton amour infini, pendant les siècles sans fin.
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