Histoire de l'Église primitive
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Histoire de l'Église primitive
N.B. Si une personne désire émettre un commentaire, une critique ou une suggestion, il serait préférable de la poster sous "Annonces et Suggestions" ou tout autre fil, et ce, afin d'éviter de "briser" la continuité des posts mis en ligne. Merci de votre compréhension et de votre collaboration
PREMIÈRE PÉRIODE (313)
De la Fondation de l'Église et de la reconnaissance par l'État
SECONDE PÉRIODE (301-692)
De la libération de l'Église par Constantin jusqu'au synode in Trullo
Source: "Histoire de l'Église", C. Bihlmeyer - H. Tuchle, éd. Casterman, 1962, 564p.)
Pour la rédaction de ce livres, les auteurs ont eu le privilège d'avoir accès à différents manuscrits originaux rédigés en grec, hébreu ou araméen, de même qu'à des Études, Codex, Collections et références archéologiques, etc. qui sont dûment reconnus par l'Église et dont plusieurs ne se trouvent qu'à la Bibliothèque Vaticane.
PREMIÈRE PÉRIODE (313)
De la Fondation de l'Église et de la reconnaissance par l'État
SECONDE PÉRIODE (301-692)
De la libération de l'Église par Constantin jusqu'au synode in Trullo
Source: "Histoire de l'Église", C. Bihlmeyer - H. Tuchle, éd. Casterman, 1962, 564p.)
Pour la rédaction de ce livres, les auteurs ont eu le privilège d'avoir accès à différents manuscrits originaux rédigés en grec, hébreu ou araméen, de même qu'à des Études, Codex, Collections et références archéologiques, etc. qui sont dûment reconnus par l'Église et dont plusieurs ne se trouvent qu'à la Bibliothèque Vaticane.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Histoire de l'Église primitive
Afin de faciliter la lecture des textes, j'omettrai de citer les sources que les auteurs ont consulté pour la rédaction de cet ouvrage tant celles-ci sont nombreuses (parfois jusqu'à une demie page). Si quelqu'un désire une référence précise, c'est avec plaisir que je lui fournirai, quoiqu'elles sont très rarement de langue française. Seules sont mentionnées celles renvoyant à la Bible.
L'antiquité chrétienne
1. C'est à Jérusalem que s'est formée la première communauté de ceux qui croyaient en Jésus de Nazareth, Messie et Fils de Dieu. Pendant les quarante jours qu'il passa encore sur la terre après sa résurrection, il donna à ses apôtres des instructions sur l'organisation du "Royaume de Dieu" annoncé par lui (Actes 1, 3).
Il leur ordonna de demeurer à Jérusalem, jusqu'à ce que soit descendu l' "autre Défenseur " le Saint-Esprit et qu'armés de sa force ils deviennent témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie et même jusqu'aux extrémités de la terre (Actes 1,8). Le dixième jours après l'ascension du Christ, en la fête juive de la Pentecôte (Macchabée 12, 32), la "promesse du Père se réalisa, après que, sur la proposition de Pierre, le collège des "Douze" eut été complété par l'élection de Matthias à la place du traître Judas. La descente du Saint-Esprit sur l'assemblée de 120 personnes fut accompagnée de phénomènes extraordinaires: bruit de tempête, langues de feu, discours en langues étrangères. Pierre, qui apparaît comme chef du collège apostolique et président de la communauté primitive, annonça courageusement devant le peuple Jésus, le Seigneur crucifié, ressuscité des morts et monté au ciel. Le résultat de cette prédication fut que, le même jour, 3,000 juifs furent gagnés à la foi et baptisés (Actes 2).
Ainsi avec la première fête de la pentecôte commence l'histoire proprement dite de l'Église chrétienne; elle était dès lors proclamée solennellement devant le monde entier comme le nouveau royaume messianique universel, indépendamment de la synagogue et elle était dotée de "l'Esprit de vérité" qui demeurera désormais avec elle (Jean 14, 17).
D'autres conversions suivirent bientôt; le nombre des fidèles s'accrut chaque jours (Actes 2, 47) et, après la guérison du paralytique, s'éleva à 5,000 hommes (Jean 14, 17). La vie de la jeune communauté était d'une beauté idéale: "La multitude des croyants n'avait qu'un coeur et qu'une âme. Nul n'appelait sien ce qui était à lui...Une grande grâce était sur eux tous" (Actes 4, 32-33). Les pauvres trouvaient auprès de leur frères un si abondant secours que "tout leur était commun (Actes 2, 44: 4, 32) une sorte de communisme moral et religieux qui, provenant d'une générosité pure, était exempt de toute contrainte. La répartition des dons et la direction de toute cette oeuvre charitable appartenait aux Douze. Cette tâche, le "service des tables" (Actes 6, 2) exigeait avec l'accroissement de la communauté toujours plus de travail et empêchait les apôtres de se livrer au "service de la parole". Aussi, lorsque les Hellénistes, ( juifs nés à l'étranger et parlant le grec (captivité en Assyrie en -722 ou -708 et de Babylone, de -587 à -586, de nombreux juifs se sont dispersés dans les pays voisins Cf. p. 66), se plaignirent que leurs veuves étaient moins bien traitées, sur la proposition des apôtres, en vue du soin des pauvres, sept hommes (les futurs diacres) furent élus et établis dans leur charge par les Douze, au moyen de l'imposition des mains et de la prière; parmi eux se trouvaient Étienne et Philippe (Actes, 6).
L'antiquité chrétienne
1. C'est à Jérusalem que s'est formée la première communauté de ceux qui croyaient en Jésus de Nazareth, Messie et Fils de Dieu. Pendant les quarante jours qu'il passa encore sur la terre après sa résurrection, il donna à ses apôtres des instructions sur l'organisation du "Royaume de Dieu" annoncé par lui (Actes 1, 3).
Il leur ordonna de demeurer à Jérusalem, jusqu'à ce que soit descendu l' "autre Défenseur " le Saint-Esprit et qu'armés de sa force ils deviennent témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie et même jusqu'aux extrémités de la terre (Actes 1,8). Le dixième jours après l'ascension du Christ, en la fête juive de la Pentecôte (Macchabée 12, 32), la "promesse du Père se réalisa, après que, sur la proposition de Pierre, le collège des "Douze" eut été complété par l'élection de Matthias à la place du traître Judas. La descente du Saint-Esprit sur l'assemblée de 120 personnes fut accompagnée de phénomènes extraordinaires: bruit de tempête, langues de feu, discours en langues étrangères. Pierre, qui apparaît comme chef du collège apostolique et président de la communauté primitive, annonça courageusement devant le peuple Jésus, le Seigneur crucifié, ressuscité des morts et monté au ciel. Le résultat de cette prédication fut que, le même jour, 3,000 juifs furent gagnés à la foi et baptisés (Actes 2).
Ainsi avec la première fête de la pentecôte commence l'histoire proprement dite de l'Église chrétienne; elle était dès lors proclamée solennellement devant le monde entier comme le nouveau royaume messianique universel, indépendamment de la synagogue et elle était dotée de "l'Esprit de vérité" qui demeurera désormais avec elle (Jean 14, 17).
D'autres conversions suivirent bientôt; le nombre des fidèles s'accrut chaque jours (Actes 2, 47) et, après la guérison du paralytique, s'éleva à 5,000 hommes (Jean 14, 17). La vie de la jeune communauté était d'une beauté idéale: "La multitude des croyants n'avait qu'un coeur et qu'une âme. Nul n'appelait sien ce qui était à lui...Une grande grâce était sur eux tous" (Actes 4, 32-33). Les pauvres trouvaient auprès de leur frères un si abondant secours que "tout leur était commun (Actes 2, 44: 4, 32) une sorte de communisme moral et religieux qui, provenant d'une générosité pure, était exempt de toute contrainte. La répartition des dons et la direction de toute cette oeuvre charitable appartenait aux Douze. Cette tâche, le "service des tables" (Actes 6, 2) exigeait avec l'accroissement de la communauté toujours plus de travail et empêchait les apôtres de se livrer au "service de la parole". Aussi, lorsque les Hellénistes, ( juifs nés à l'étranger et parlant le grec (captivité en Assyrie en -722 ou -708 et de Babylone, de -587 à -586, de nombreux juifs se sont dispersés dans les pays voisins Cf. p. 66), se plaignirent que leurs veuves étaient moins bien traitées, sur la proposition des apôtres, en vue du soin des pauvres, sept hommes (les futurs diacres) furent élus et établis dans leur charge par les Douze, au moyen de l'imposition des mains et de la prière; parmi eux se trouvaient Étienne et Philippe (Actes, 6).
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Histoire de l'Église primitive
2. Les fidèles demeurèrent tout d'abord en relation avec le judaïsme; ils fréquentaient chaque jours le Temple aux heures de la prière et observaient, comme précédemment, la Loi mosaïque. Mais en plus ils célébraient, dans les maisons privées, leur propre culte. "Ils se montraient assidus aux instructions des apôtres, fidèles à la communion fraternelle, à la fraction du pain (= le sacrifice eucharistique ou de simples agapes ou les deux ensembles?) et aux prières" (Actes, 2, 42).
Malgré leur attitude loyale, le sanhédrin, l'instance suprême administrative et judiciaire juive, ne voyait pas avec indifférence l'accroissement de leur nombre. Les apôtres furent arrêtés et flagellés. Par crainte du peuple et à cause de la mise en garde du célèbre docteur de la Loi, Gamaliel, contre un excès de précipitation, rien de plus ne fut tout d'abord entrepris contre eux. Mais lorsque Étienne parla de la suppression de l'Ancienne Alliance par le Christ, il fut lapidé par les Juifs (en 32 ou 33), premier martyr de l'Église (N.B. les auteurs situent la mort de Jésus autour du 7 avril de l'an 30. Cf. p 69).
Ce fut le signal d'une grande persécution qui éclata sur la communauté, avant tout sur les Hellénistes; beaucoup s'enfuirent, les apôtres exceptés, dans les districts de la Judée et de la Samarie (Actes, 3-8).
La dispersion des fidèles favorisa la diffusion de leur foi, car ceux qui avaient quitté Jérusalem "parcoururent le pays en prêchant la parole" (Actes 8, 4). L'"Évangéliste" Philippe, un des sept diacres, prêcha en Samarie, dont les habitants partageaient la foi monothéiste et l'attente messianique des Juifs, mais dont le culte était tout différent; ceux-ci les méprisaient comme une population mixte judéo-païenne. À la nouvelle de ses succès, Pierre et Jean s'y rendirent pour imposer les mains aux baptisés et leur communiquer le Saint-Esprit. Le "premier d'entre les gentils" (Eusèbe, Hist. Eccl. 2, 1, 13), l'intendant de Candace, reine d'Éthiopie, fut baptisé par Philippe (Actes, 8, 26 et suiv.). Il fut suivi par un autre "craignant Dieu", le centurion Corneille de Césarée, qui fut reçu dans l'Église par Pierre, directement aussi, sans passer par le judaïsme.
Auparavent, toutefois, les objections soulevées par les apôtres contre une telle admission avaient été levées par une série de miracles (Actes, 10-11). À Antioche, capitale de la Syrie, naquit même une communauté composée de chrétiens venus du paganisme, dont la direction fut confiée par les apôtres au lévite cypriote Barnabé. C'est là que les confesseurs de Jésus reçurent de la part des païens le nom de chrétiens (Actes, 11, 26). Les Juifs les appelaient ordinairement Galiléens ou Nazaréens (Actes, 1; 24, 5); eux-mêmes se désignaient en règle générale comme frères saints, saints, croyants, disciples du Seigneur et par d'autres noms semblables (Actes 1, 15; 6, 1.2.7.; Romains 1, 7; Éphésiens 1, 1).
Malgré leur attitude loyale, le sanhédrin, l'instance suprême administrative et judiciaire juive, ne voyait pas avec indifférence l'accroissement de leur nombre. Les apôtres furent arrêtés et flagellés. Par crainte du peuple et à cause de la mise en garde du célèbre docteur de la Loi, Gamaliel, contre un excès de précipitation, rien de plus ne fut tout d'abord entrepris contre eux. Mais lorsque Étienne parla de la suppression de l'Ancienne Alliance par le Christ, il fut lapidé par les Juifs (en 32 ou 33), premier martyr de l'Église (N.B. les auteurs situent la mort de Jésus autour du 7 avril de l'an 30. Cf. p 69).
Ce fut le signal d'une grande persécution qui éclata sur la communauté, avant tout sur les Hellénistes; beaucoup s'enfuirent, les apôtres exceptés, dans les districts de la Judée et de la Samarie (Actes, 3-8).
La dispersion des fidèles favorisa la diffusion de leur foi, car ceux qui avaient quitté Jérusalem "parcoururent le pays en prêchant la parole" (Actes 8, 4). L'"Évangéliste" Philippe, un des sept diacres, prêcha en Samarie, dont les habitants partageaient la foi monothéiste et l'attente messianique des Juifs, mais dont le culte était tout différent; ceux-ci les méprisaient comme une population mixte judéo-païenne. À la nouvelle de ses succès, Pierre et Jean s'y rendirent pour imposer les mains aux baptisés et leur communiquer le Saint-Esprit. Le "premier d'entre les gentils" (Eusèbe, Hist. Eccl. 2, 1, 13), l'intendant de Candace, reine d'Éthiopie, fut baptisé par Philippe (Actes, 8, 26 et suiv.). Il fut suivi par un autre "craignant Dieu", le centurion Corneille de Césarée, qui fut reçu dans l'Église par Pierre, directement aussi, sans passer par le judaïsme.
Auparavent, toutefois, les objections soulevées par les apôtres contre une telle admission avaient été levées par une série de miracles (Actes, 10-11). À Antioche, capitale de la Syrie, naquit même une communauté composée de chrétiens venus du paganisme, dont la direction fut confiée par les apôtres au lévite cypriote Barnabé. C'est là que les confesseurs de Jésus reçurent de la part des païens le nom de chrétiens (Actes, 11, 26). Les Juifs les appelaient ordinairement Galiléens ou Nazaréens (Actes, 1; 24, 5); eux-mêmes se désignaient en règle générale comme frères saints, saints, croyants, disciples du Seigneur et par d'autres noms semblables (Actes 1, 15; 6, 1.2.7.; Romains 1, 7; Éphésiens 1, 1).
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Histoire de l'Église primitive
3. Peu de temps après, le sang chrétien coula encore à Jérusalem. Pour faire plaisir aux Juifs, Hérode d'Agrippa fit exécuter Jacques le Majeur frère de Jean. Pierre, à qui était réservé le même sort, échappa de ses mains par une délivrance miraculeuse de la prison. C'était vers le temps de Pâque (Actes 12, 3) de 42 ou de 43, car Hérode mourut bientôt après et sa mort se place en 44.
C'est vers ce temps que les apôtres, d'après une antique tradition, sont partis pour leur mission à l'extérieur. Jacques le Mineur, fils d'Alphée (Matthieu 10, 3) demeura à Jérusalem comme chef de la communauté primitive et président du collège local des presbytres.
Le judéo-chrétien Hégésippe, au IIe siècle, de même qu'Eusèbe (Hist. Eccl. 2, 1 23) l'appellent expressément évêque de Jérusalem. Il était hautement considéré dans le cercle apostolique; Paul le range parmi les "colonnes" de la primitive Église (Galates 2, 9). À cause de la rigueur de sa vie ascétique et de son inébranlable attachement à la Loi mosaïque, il était appelé "le Juste".
Dans le canon du N.T. se trouve sa magnifique lettre "aux douze tribus de la diaspora", c'est-à-dire aux judéo-chrétiens dispersés dans le monde païens. Mais lui aussi fut finalement victime du fanatisme juif; le grand prêtre Ananus le fit lapider en 62 ou 63 (Josèphe, Antiq. XX, 9, 1; Hégésippe, chez Eusèbe II, 23).
C'est vers ce temps que les apôtres, d'après une antique tradition, sont partis pour leur mission à l'extérieur. Jacques le Mineur, fils d'Alphée (Matthieu 10, 3) demeura à Jérusalem comme chef de la communauté primitive et président du collège local des presbytres.
Le judéo-chrétien Hégésippe, au IIe siècle, de même qu'Eusèbe (Hist. Eccl. 2, 1 23) l'appellent expressément évêque de Jérusalem. Il était hautement considéré dans le cercle apostolique; Paul le range parmi les "colonnes" de la primitive Église (Galates 2, 9). À cause de la rigueur de sa vie ascétique et de son inébranlable attachement à la Loi mosaïque, il était appelé "le Juste".
Dans le canon du N.T. se trouve sa magnifique lettre "aux douze tribus de la diaspora", c'est-à-dire aux judéo-chrétiens dispersés dans le monde païens. Mais lui aussi fut finalement victime du fanatisme juif; le grand prêtre Ananus le fit lapider en 62 ou 63 (Josèphe, Antiq. XX, 9, 1; Hégésippe, chez Eusèbe II, 23).
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Histoire de l'Église primitive
PAUL L'APÔTRE DES GENTILS. LA QUERELLE DES JUDAÏSANTS
1. Le génie religieux le plus original de l'Église antique, le plus grand de tous ceux qui travaillèrent dans le Christ et pour le Christ est Saul, né à Tarse, de la tribut de Benjamin, ou Paul, comme il s'appelle de son prénom romain et comme il est nommé régulièrement à partir de la conversion du proconsul Sergius Paulus (Actes 1, 9).
Familiarisé déjà dans sa patrie avec la culture hellénistique, il reçut à Jérusalem, à l'école de Gamaliel, la formation pour devenir docteur de la Loi. Son zèle de pharisien le poussa à participer au meurtre d'Étienne et à la persécution des disciples aussi en dehors de Jérusalem. Aux portes de Damas, par une apparition miraculeuse du Christ, il fut tout à coup gagné à la foi. C'était vers 33, 17 ans avant le concile des apôtres (Galates 1 18;2, 1). Baptisé par Ananie, il voulut immédiatement prêcher la nouvelle doctrine, mais à cause des poursuites de ses anciens coreligionnaires, il se retira d'abord dans le désert d'Arabie et se prépara à sa carrière apostolique. Trois ans après, étant revenu à Damas, mais obligé de fuir de nouveau devant les Juifs, Paul se rendit à Jérusalem. Après quinze jours de conversations avec Pierre et Jacques le Mineur, le seul apôtre qu'il rencontra, il partit pour Tarse (Galates, 1, 18). Finalement, il suivit l'invitation de Barnabé à se rendre à Antioche (en 42 ou 43). C'est là que débuta réellement son travail dans la vigne du Seigneur.
Mais l'activité de Paul ne demeura pas limitée à une seule ville. Appelé par le Seigneur "à porter son nom devant les païens, les rois et les enfants d'Israël" (Actes 9, 15), "se devant aux Grecs et aux Barbares, aux savants et aux simples" (Romain 1, 14), il parcourut sans relâche au milieu de mille dangers et détresses, les vastes régions qui vont de la Syrie à l'Espagne "partout où pousse l'olivier" (Deissmann).
Il trouva la tâche de sa vie dans la séparation de l'Église du Christ de l'étroitesse du judaïsme et de l'espace palestinien pour lui façonner une forme vraiment universelle. Il mit toutes les capacités de sa grande âme au service d'une mission organisée méthodiquement, qui le conduisit avant tout dans les villes populeuses du monde méditerranéen, les centres du commerce et de la culture hellénistique. Le terme de sa prédication de la foi fut la capitale du monde Rome, ainsi que l'Espagne (Actes 19, 21; Romain 15, 24-28).
Elle eut le plus grand succès, si bien qu'il pu dire de lui-même qu'il avait travaillé plus que les autres apôtres (! Corinthien 15, 10). En raison de leur droit d'aînesse, il se tourna d'abord vers les Juifs ses "frères selon la chair" (Romain 9, 3). Cependant, à cause de leur endurcissement, il gagna surtout à l'Église des païens. Son principal moyen, son "évangile" - non pas oeuvre de l'homme, mais révélée par Jésus-Christ lui-même (Galates 1, 6-13) - consistait à souligner expressément la doctrine du salut de tous par la foi au Christ, sans la circoncision ni les autres oeuvres de la Loi. Par ses Épîtres, Paul fut le fondateur de la théologie chrétienne.
1. Le génie religieux le plus original de l'Église antique, le plus grand de tous ceux qui travaillèrent dans le Christ et pour le Christ est Saul, né à Tarse, de la tribut de Benjamin, ou Paul, comme il s'appelle de son prénom romain et comme il est nommé régulièrement à partir de la conversion du proconsul Sergius Paulus (Actes 1, 9).
Familiarisé déjà dans sa patrie avec la culture hellénistique, il reçut à Jérusalem, à l'école de Gamaliel, la formation pour devenir docteur de la Loi. Son zèle de pharisien le poussa à participer au meurtre d'Étienne et à la persécution des disciples aussi en dehors de Jérusalem. Aux portes de Damas, par une apparition miraculeuse du Christ, il fut tout à coup gagné à la foi. C'était vers 33, 17 ans avant le concile des apôtres (Galates 1 18;2, 1). Baptisé par Ananie, il voulut immédiatement prêcher la nouvelle doctrine, mais à cause des poursuites de ses anciens coreligionnaires, il se retira d'abord dans le désert d'Arabie et se prépara à sa carrière apostolique. Trois ans après, étant revenu à Damas, mais obligé de fuir de nouveau devant les Juifs, Paul se rendit à Jérusalem. Après quinze jours de conversations avec Pierre et Jacques le Mineur, le seul apôtre qu'il rencontra, il partit pour Tarse (Galates, 1, 18). Finalement, il suivit l'invitation de Barnabé à se rendre à Antioche (en 42 ou 43). C'est là que débuta réellement son travail dans la vigne du Seigneur.
Mais l'activité de Paul ne demeura pas limitée à une seule ville. Appelé par le Seigneur "à porter son nom devant les païens, les rois et les enfants d'Israël" (Actes 9, 15), "se devant aux Grecs et aux Barbares, aux savants et aux simples" (Romain 1, 14), il parcourut sans relâche au milieu de mille dangers et détresses, les vastes régions qui vont de la Syrie à l'Espagne "partout où pousse l'olivier" (Deissmann).
Il trouva la tâche de sa vie dans la séparation de l'Église du Christ de l'étroitesse du judaïsme et de l'espace palestinien pour lui façonner une forme vraiment universelle. Il mit toutes les capacités de sa grande âme au service d'une mission organisée méthodiquement, qui le conduisit avant tout dans les villes populeuses du monde méditerranéen, les centres du commerce et de la culture hellénistique. Le terme de sa prédication de la foi fut la capitale du monde Rome, ainsi que l'Espagne (Actes 19, 21; Romain 15, 24-28).
Elle eut le plus grand succès, si bien qu'il pu dire de lui-même qu'il avait travaillé plus que les autres apôtres (! Corinthien 15, 10). En raison de leur droit d'aînesse, il se tourna d'abord vers les Juifs ses "frères selon la chair" (Romain 9, 3). Cependant, à cause de leur endurcissement, il gagna surtout à l'Église des païens. Son principal moyen, son "évangile" - non pas oeuvre de l'homme, mais révélée par Jésus-Christ lui-même (Galates 1, 6-13) - consistait à souligner expressément la doctrine du salut de tous par la foi au Christ, sans la circoncision ni les autres oeuvres de la Loi. Par ses Épîtres, Paul fut le fondateur de la théologie chrétienne.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Histoire de l'Église primitive
2. Le premier voyage missionnaire de Paul, durant les années 45-48 environ, le conduisit à Chypre, où il convertit le proconsul Sergius Paulus, puis en Asie Mineure. Il prêcha à Pergé, en Pamphylie, à Antioche en Pisidie, à Iconium, à Lystre et à Derbé en Lycaonie (N.B. toutes ces régions se situent dans la Turquie actuelle). Il fut secondé par Barnabé, quelque temps aussi par Jean-Marc (Actes 13-14).
Peu après se produisirent d'importants incidents qui préparèrent la voie à la séparation définitive de l'Église et de la synagogue. Dans la communauté d'Antioche survinrent des frères de Palestine qui soutinrent que les chrétiens issus du paganisme devaient, pour obtenir le salut, se soumettre à la circoncision après leur baptême, ainsi qu'au reste de la Loi mosaïque. Cette prétention, qui menaçaient les pagano-chrétiens, provoqua une grande agitation (querelle sur les observances mosaïques). On décida de poser la question à la communauté de Jérusalem, par l'entremise de Paul et de Barnabé. Les apôtres se réunirent avec les "anciens" pour délibérer. Le concile des apôtres en 49 ou 50, comme cette assemblée et habituellement nommée, décida du fond de cette exigence. La mission de Paul, exempte de la Loi, fut reconnue par les apôtres regardés comme des "colonnes" (Jacques le Mineur, Pierre et Jean) (Galates 2, 9).
Dans le décret dit des Apôtres on demandé seulement, pour faciliter la fusion des païens et des Juifs en une seule Église, que les pagano-chrétiens s'abstiennent de certaines choses particulièrement odieuses aux Juifs, notamment aux repas offerts aux idoles, de l'usage du sang et de la viande étouffée ainsi que de la fornication (les quatre clauses dite de Jacques, Actes 15, 28).
Peu après le concile des apôtres, les judéo-chrétiens furent aussi dégagés du joug de la Loi, tout d'abord en dehors de la Palestine, À Antioche, la métropole du pagano-christianisme, où ils n'y étaient pas soumis, comme en Palestine, en tant que loi nationale, ils s'en écartèrent de bonne heure. Pierre aussi, sans ce soucier des lois alimentaires juives, faisait table commune avec les frères issus du monde païen; il vivait, comme Paul s'exprime "à la manière des païens (Galates 2, 14). Son attitude reposait toutefois davantage sur une aimable condescendance que sur une nette prise de position de principe.
En effet, lorsque des frères venus de Judée s'en montrèrent choqués, il supprima ses relations avec les pagano-chrétiens et son exemple fut suivi par Barnabé et d'autres judéo-chrétiens.Mais précisément cette manière de faire, qui signifiait une mise à l'écart des pagano-chrétiens, une contrainte morale pour l'observance de la manière de vivre juive et une grave mise en péril de l'activité missionnaire de Paul, conduisit à une solution définitive de la question. Paul "résista en face" à Pierre (Galate 2, 11). Son attitude devant la communauté rassemblée fut décisive. Bien que Paul, par la suite, eût encore parfois à lutter, notamment en Galatie (Turquie) et en Corinthe, contre des agitateurs judaïsants, la personnalité de l'Église du Christ et son indépendance à l'égard de la synagogue me subirent plus d'ébranlement sérieux. La destruction de Jérusalem par Titus en 70, intervint pareillement en ce sens. "L'idéal chrétien de l'avenir devient désormais pleinement universel, depuis qu'il n'y a plus de Jérusalem terrestre" (Mommsen). Le judéo-christianisme perdit beaucoup de son importance; une partie notable devint même hérétique, dans son isolement.
Peu après se produisirent d'importants incidents qui préparèrent la voie à la séparation définitive de l'Église et de la synagogue. Dans la communauté d'Antioche survinrent des frères de Palestine qui soutinrent que les chrétiens issus du paganisme devaient, pour obtenir le salut, se soumettre à la circoncision après leur baptême, ainsi qu'au reste de la Loi mosaïque. Cette prétention, qui menaçaient les pagano-chrétiens, provoqua une grande agitation (querelle sur les observances mosaïques). On décida de poser la question à la communauté de Jérusalem, par l'entremise de Paul et de Barnabé. Les apôtres se réunirent avec les "anciens" pour délibérer. Le concile des apôtres en 49 ou 50, comme cette assemblée et habituellement nommée, décida du fond de cette exigence. La mission de Paul, exempte de la Loi, fut reconnue par les apôtres regardés comme des "colonnes" (Jacques le Mineur, Pierre et Jean) (Galates 2, 9).
Dans le décret dit des Apôtres on demandé seulement, pour faciliter la fusion des païens et des Juifs en une seule Église, que les pagano-chrétiens s'abstiennent de certaines choses particulièrement odieuses aux Juifs, notamment aux repas offerts aux idoles, de l'usage du sang et de la viande étouffée ainsi que de la fornication (les quatre clauses dite de Jacques, Actes 15, 28).
Peu après le concile des apôtres, les judéo-chrétiens furent aussi dégagés du joug de la Loi, tout d'abord en dehors de la Palestine, À Antioche, la métropole du pagano-christianisme, où ils n'y étaient pas soumis, comme en Palestine, en tant que loi nationale, ils s'en écartèrent de bonne heure. Pierre aussi, sans ce soucier des lois alimentaires juives, faisait table commune avec les frères issus du monde païen; il vivait, comme Paul s'exprime "à la manière des païens (Galates 2, 14). Son attitude reposait toutefois davantage sur une aimable condescendance que sur une nette prise de position de principe.
En effet, lorsque des frères venus de Judée s'en montrèrent choqués, il supprima ses relations avec les pagano-chrétiens et son exemple fut suivi par Barnabé et d'autres judéo-chrétiens.Mais précisément cette manière de faire, qui signifiait une mise à l'écart des pagano-chrétiens, une contrainte morale pour l'observance de la manière de vivre juive et une grave mise en péril de l'activité missionnaire de Paul, conduisit à une solution définitive de la question. Paul "résista en face" à Pierre (Galate 2, 11). Son attitude devant la communauté rassemblée fut décisive. Bien que Paul, par la suite, eût encore parfois à lutter, notamment en Galatie (Turquie) et en Corinthe, contre des agitateurs judaïsants, la personnalité de l'Église du Christ et son indépendance à l'égard de la synagogue me subirent plus d'ébranlement sérieux. La destruction de Jérusalem par Titus en 70, intervint pareillement en ce sens. "L'idéal chrétien de l'avenir devient désormais pleinement universel, depuis qu'il n'y a plus de Jérusalem terrestre" (Mommsen). Le judéo-christianisme perdit beaucoup de son importance; une partie notable devint même hérétique, dans son isolement.
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Re: Histoire de l'Église primitive
3. Après l'incident d'Antioche mentionné, Paul entreprit auprès des païens, dans les années 50-52, un second voyage missionnaire particulièrement important. Il était accompagné de Silas (Silvanus), plus tard aussi de Timothée et de Luc, tandis que Barnabé, à cause de son neveu Jean-Marc, se séparait de lui et se rendait à Chypre. L'apôtre visita tout d'abord les communautés en Lycaonie et en Pisidie. Ensuite il traversa la Phrygie, la Galatie et la Mysie (N.B. ces territoire sont situés en Asie Mineure). De Troas (N.B.port situé en Égypte), il partit pour la Macédoine et la Grèce; il exerça son ministère à Philippes, à Thessalonique, à Bérée et à Athènes où, par son discours devant l'Aréopage, il fit la conquête de Denys l'Aréopagite et de quelques autres personnes. Enfin il enseigna avec un grand succès, pendant un an et demi, dans la riche et luxueuse ville commerciale de Corinthe, soutenu par le couple judéo-chrétien expulsé de Rome, Aquila et Priscille. Un peu plus tard, l'éloquent judéo-chrétien d'Alexandrie Apollos (Apollonius) exerça aussi son activité à Corinthe. Gallion, proconsul d'Archaïe (N.B. Grèce occidentale), frère du philosophe Sénèque, dont les fonctions à Corinthe sont situées en 51-52 (N.B.inscription découverte à Delphe), rejeta les plaintes des Juifs contre Paul. Celui-ci retourna à Antioche, en passant par Éphèse et Jérusalem (Actes 15, 35; 18,22)
Un troisième voyage dans les années 53-58, suivit bientôt le second. Après une visite des communauté en Galatie et en Phrygie, l'apôtre séjourna durant deux ans et demi à Éphèse. L'émeute provoquée par l'orfèvre Démétrius, parce que la diffusion du christianisme gênait la vente des figurines du Temple de Diane, le contraignit finalement à partir. Il se rendit à Troas, en Macédoine et en Grèce probablement aussi en Illyrie (région à l'est de la Croatie) (Romain 15,19). En même temps, par la rédaction d'une série de lettres, surtout aux Corinthiens, aux Romains et aux Galates, il travailla pour la cause de l'évangile (Actes 18,23-21,15)
Un troisième voyage dans les années 53-58, suivit bientôt le second. Après une visite des communauté en Galatie et en Phrygie, l'apôtre séjourna durant deux ans et demi à Éphèse. L'émeute provoquée par l'orfèvre Démétrius, parce que la diffusion du christianisme gênait la vente des figurines du Temple de Diane, le contraignit finalement à partir. Il se rendit à Troas, en Macédoine et en Grèce probablement aussi en Illyrie (région à l'est de la Croatie) (Romain 15,19). En même temps, par la rédaction d'une série de lettres, surtout aux Corinthiens, aux Romains et aux Galates, il travailla pour la cause de l'évangile (Actes 18,23-21,15)
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Histoire de l'Église primitive
Lorsque Paul, en 58, retourna à Jérusalem, pour apporter les dons des communautés, sa liberté d'action fut entravée pour un certain temps. La haine des Juifs se tourna, à un tel degré, contre le "renégat", que le tribun Lysias dut intervenir et l'envoyer, pour sa sauvegarde, au procureur Félix à Césarée (N.B. côte Méditerranéenne). Celui-ci le maintint en arrestation durant deux ans, de 58 à 60.
À la suite d'un appel à César, que Paul pouvait formuler en tant que citoyen romain, il fut envoyé à Rome en 60 par Festus, le successeur de Felix, pour complément d'enquête. Après une traversée périlleuse (naufrage près de Malte), il arriva à Rome au printemps de 61. Son arrestation ne rendait pas impossible ses relations avec le monde extérieur; dans un logement qu'il avait loué, Paul put, pendant deux années entières, prêcher le Royaume de Dieu "en pleine liberté et sans entrave" à tous ceux qui venaient le voir (Actes 21-28).
Le livre des Actes (28, 30-31) se termine sur la mention de cette captivité romaine de deux ans. On a souvent admis et on admet encore que l'apôtre demeura dès lors en état d'arrestation et subit le martyre au début de la persécution néronienne en 64. Mais il est plus vraisemblable que son procès s'était terminé par un acquittement avant cette date et qu'il ait réalisé alors son voyage en Espagne, déjà projeté précédemment.
Le canon de Muratori parle formellement d'une "profectio Pauli ab urbe ad Spaniam proficiscentis" ce qu'affirme également Clément, évêque de Rome, dans sa lettre aux Corinthiens vers l'an 96, lorsqu'il mentionne que Paul est allé, comme héraut de l'évangile, "jusqu'au confins de l'Occident"
Il faut ajouter que les Épîtres pastorales de Paul (I et II à Thimotée et à Tite) comparées avec les Épîtres aux Philippiens, aux Éphésiens et aux Colossiens, relatent une seconde captivité à Rome, beaucoup plus dure. Elle se termina par l'exécution de l'apôtre sous le glaive, probablement en 67 ( autour du 29 juin). Son tombeau se trouve dans la magnifique Basilique Saint-Paul hors-les-murs, sur la route d'Ostie, (attestation du prêtre romain Gaïus); le lieu d'exécution est montré non loin de là dans la propriété "Tre fontane" (actuellement une abbaye des moines trappistes).
À la suite d'un appel à César, que Paul pouvait formuler en tant que citoyen romain, il fut envoyé à Rome en 60 par Festus, le successeur de Felix, pour complément d'enquête. Après une traversée périlleuse (naufrage près de Malte), il arriva à Rome au printemps de 61. Son arrestation ne rendait pas impossible ses relations avec le monde extérieur; dans un logement qu'il avait loué, Paul put, pendant deux années entières, prêcher le Royaume de Dieu "en pleine liberté et sans entrave" à tous ceux qui venaient le voir (Actes 21-28).
Le livre des Actes (28, 30-31) se termine sur la mention de cette captivité romaine de deux ans. On a souvent admis et on admet encore que l'apôtre demeura dès lors en état d'arrestation et subit le martyre au début de la persécution néronienne en 64. Mais il est plus vraisemblable que son procès s'était terminé par un acquittement avant cette date et qu'il ait réalisé alors son voyage en Espagne, déjà projeté précédemment.
Le canon de Muratori parle formellement d'une "profectio Pauli ab urbe ad Spaniam proficiscentis" ce qu'affirme également Clément, évêque de Rome, dans sa lettre aux Corinthiens vers l'an 96, lorsqu'il mentionne que Paul est allé, comme héraut de l'évangile, "jusqu'au confins de l'Occident"
Il faut ajouter que les Épîtres pastorales de Paul (I et II à Thimotée et à Tite) comparées avec les Épîtres aux Philippiens, aux Éphésiens et aux Colossiens, relatent une seconde captivité à Rome, beaucoup plus dure. Elle se termina par l'exécution de l'apôtre sous le glaive, probablement en 67 ( autour du 29 juin). Son tombeau se trouve dans la magnifique Basilique Saint-Paul hors-les-murs, sur la route d'Ostie, (attestation du prêtre romain Gaïus); le lieu d'exécution est montré non loin de là dans la propriété "Tre fontane" (actuellement une abbaye des moines trappistes).
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Histoire de l'Église primitive
L'APÔTRE PIERRE ET SON MARTYRE À ROME
1. Plus rares que sur Paul sont les renseignements dont nous disposons sur l'apôtre que le Seigneur a choisi comme fondement, gardien des clefs et pasteur de son Église (Matthieu 16, 18-19; Jean, 21, 15 et suiv.), l'énergique Simon Pierre. Le livre des Actes (16,11) nous renseigne sur son activité à Jérusalem et en Palestine au cours des premières années après l'ascension de Jésus: le sermon du jour de la Pentecôte, la guérison du paralytique et naissance à la porte du Temple, sa double incarcération, son ministère en Samarie et en Judée.
On a déjà mentionné que dès le commencement, Pierre s'est présenté comme chef reconnu de la communauté primitive. L'auteur des Actes ne mentionne pas où Pierre s'est rendu après son incarcération par le roi Hérode Agrippa et sa miraculeuse délivrance, vers 42.
Mais comme Pierre, dans la tradition (Origène, Eusèbe) passe pour le fondateur de l'épiscopat antiochien, il a dû se rendre tout d'abord en Syrie. Il est possible qu'il y soit déjà venu, sous l'empereur Claude (41-54).
Il a visité les chrétiens vivant à Rome au début seulement du règne de Néron (54-58). Il s'était formé, dans la capitale, une communauté importante composée de judéo-chrétiens et de chrétiens issus du judéo-paganisme très tôt dans l'histoire de l'Église.
Le concile avec Paul eut lieu bientôt après Antioche. De la mention d'un parti de Céphas à Corinthe (1 Corinthien 1,12) on peur conclure à un séjour momentané de Pierre dans cette ville.
L'Évangile de Jean, 21, 18-19 contient une allusion à son martyre, Le lieu de sa mort et de sa sépulture est certainement Rome, suivant le témoignage du presbytre romain Gaïus, à proximité du pied de la colline du Vatican, où Constantin le Grand fit bâtir une église consacré à Saint-Pierre et où se trouve son tombeau. D'après Origène (chez Eusèbe III, I) et les Actes apocryphes de Pierre ( 2e ou 3e siècle), il fut crucifié, à sa demande, la tête en bas. L'année de sa mort se situe entre 64 et 67.
1. Plus rares que sur Paul sont les renseignements dont nous disposons sur l'apôtre que le Seigneur a choisi comme fondement, gardien des clefs et pasteur de son Église (Matthieu 16, 18-19; Jean, 21, 15 et suiv.), l'énergique Simon Pierre. Le livre des Actes (16,11) nous renseigne sur son activité à Jérusalem et en Palestine au cours des premières années après l'ascension de Jésus: le sermon du jour de la Pentecôte, la guérison du paralytique et naissance à la porte du Temple, sa double incarcération, son ministère en Samarie et en Judée.
On a déjà mentionné que dès le commencement, Pierre s'est présenté comme chef reconnu de la communauté primitive. L'auteur des Actes ne mentionne pas où Pierre s'est rendu après son incarcération par le roi Hérode Agrippa et sa miraculeuse délivrance, vers 42.
Mais comme Pierre, dans la tradition (Origène, Eusèbe) passe pour le fondateur de l'épiscopat antiochien, il a dû se rendre tout d'abord en Syrie. Il est possible qu'il y soit déjà venu, sous l'empereur Claude (41-54).
Il a visité les chrétiens vivant à Rome au début seulement du règne de Néron (54-58). Il s'était formé, dans la capitale, une communauté importante composée de judéo-chrétiens et de chrétiens issus du judéo-paganisme très tôt dans l'histoire de l'Église.
Le concile avec Paul eut lieu bientôt après Antioche. De la mention d'un parti de Céphas à Corinthe (1 Corinthien 1,12) on peur conclure à un séjour momentané de Pierre dans cette ville.
L'Évangile de Jean, 21, 18-19 contient une allusion à son martyre, Le lieu de sa mort et de sa sépulture est certainement Rome, suivant le témoignage du presbytre romain Gaïus, à proximité du pied de la colline du Vatican, où Constantin le Grand fit bâtir une église consacré à Saint-Pierre et où se trouve son tombeau. D'après Origène (chez Eusèbe III, I) et les Actes apocryphes de Pierre ( 2e ou 3e siècle), il fut crucifié, à sa demande, la tête en bas. L'année de sa mort se situe entre 64 et 67.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Histoire de l'Église primitive
2. La durée du séjour de Pierre à Rome est fixée par la tradition, depuis le IVe siècles (catalogue des papes de 354, Jérôme) à vingt-cinq années, de 42 à 67, sans qu'il faille toutefois songer à un séjour ininterrompu dans cette ville. On peut cependant regarder comme certain que Pierre a exercé quelque temps son ministère avec pleins pouvoirs apostoliques dans la capitale de l'empire et qu'il y trouva la mort pendant la persécution néronienne. Cette affirmation est appuyée par la conclusion de l'Épître de Pierre (5,13) car sous le mot "Babylone", le domicile de l'auteur, il faut entendre avec les anciens exégètes la capitale dissolue du monde antique. En outre la tradition unanime de toute l'antiquité chrétienne, aussi bien de l'Occident que de l'Orient, offre toute une série de témoignages inattaquables des deux premiers siècles.
a) Clément, évêque de Rome, mentionne dans sa lettre aux Corinthiens, écrite vers 96, donc une génération seulement après les événements, Pierre et Paul comme victimes de l'envie et de la jalousie; ils ont combattu jusqu'à la mort et rendu témoignage pour émigrer ainsi au lieu de la gloire qui leur revenait. Comme l'auteur de la Lettre met en relation les apôtres de la façon la plus étroite avec les victimes de la persécution romaine contre les chrétiens, sous Néron, dont il traite immédiatement après, les deux apôtres, à sa connaissance, sont morts également à Rome.
b) Le martyr Ignace, évêque d'Antioche, connaît les relations particulières de l'apôtre avec Rome, quand il écrit, dans sa Lettre aux Romains: "Ce n'est pas comme Pierre et Paul que je vous commande, La tradition ne connaît pas de lettre de Pierre aux Romains; il doit donc s'agir de relations verbales.
c) Clément d'Alexandrie, rapporte dans Eusèbe (II, 15; VI, 14), à propos de la composition du deuxième Évangile, que Marc, l'interprète de Pierre, aurait transcrit ses prédications, à la prière d'un auditeur romain. Ce témoignage du début du IIIe siècle coïncide si bien avec le récit du disciple de Jean, Papias, dans Eusèbe (III,30), que l'on peut avec raison le faire remonter à une tradition de l'époque la plus ancienne.
d) Denys, évêque de Corinthe, écrit aux romains, vers 170, que Pierre et Paul ont subit le martyre à Rome "à la même époque".
e) Irénée de Lyon parle, en 180/190, de la fondation de l'Église romaine par les glorieux apôtres, Pierre et Paul et offre une liste des évêques de Rome, de saint Pierre jusqu'à son époque, qui peut être regardée comme digne de confiance.
f) Le presbytre romain, Gaius, vers 200, déclare expressément qu'on peut montrer encore les "trophées", c'est-à-dire le tombeau de Pierre sur le Vatican et celui de Paul sur la voie d'Ostie.
g) À peu près à la même époque, Tertullien atteste à plusieurs reprises l'activité et la mort de l'apôtre Pierre à Rome.
(N.B. Entre 1939 et 1949, l'équipe archéologique du Vatican dirigée et supervisé par Ludwig Kaas, qui avait autorité sur le projet, met au jour un complexe de mausolées païens sous les fondations de la basilique Saint-Pierre (la nécropole du Vatican), datant des IIe siècle-IIIe siècle.
La construction de l'antique basilique vaticane de Constantin ainsi que celle du baldaquin du Bernin ont détruit la plupart de la voûte de ces chambres funéraires semi-souterraines. Parmi elles, la Tombe de Julii présentant des mosaïques qui semblent être chrétiennes. Aucun mausolée n'aurait jamais été construit directement sous l'autel actuel de Saint-Pierre mais il se trouve des sépultures peu profondes, dont l'une comporte une tuile remontant au règne de Vespasien.
Les fouilles font apparaître une double rangée de bâtiments funéraires, situés sur la pente de la colline du Vatican, placés côte à côte à partir de l'Ouest vers l'Est. Ils sont construits en maçonnerie de briques et l'intérieur est orné de stucs, de peintures et de mosaïques. D'autres fouilles révèlent une nécropole dont le noyau principal remonte au deuxième siècle, mais qui aurait été utilisée pendant une longue période entre le premier siècle et le début du quatrième siècle.
Au centre du cimetière, autour duquel les enfouissements ultérieurs se sont faits, est découvert un mausolée aux murs rouges, portant en graffiti, des lettres grecques qui font penser que Pierre y aurait été enterré. Ce mémorial, sans corps, serait le trophée de Gaïus du nom d'un prêtre, Gaïus, qui affirmait que l'Église de Rome avait été fondée par les apôtres Pierre et Paul. Il aurait placé une tombe sur la colline du Vatican. Une cachette aménagée sur un mur perpendiculaire, contient les ossements d'un individu de sexe masculin âgé de soixante à soixante-dix ans, de robuste constitution. En 1950, Pie XII annonce triomphalement, sur Radio Vatican, « On a découvert le tombeau du prince des Apôtres »
Le 26 juin 1968, Paul VI annonce que les reliques de saint Pierre ont été découvertes. Le 24 novembre 2013, ces reliques, organisées par le pape François, sont présentées publiquement, pour la première fois, après la célébration de la messe de clôture de l'année de la foi.)
a) Clément, évêque de Rome, mentionne dans sa lettre aux Corinthiens, écrite vers 96, donc une génération seulement après les événements, Pierre et Paul comme victimes de l'envie et de la jalousie; ils ont combattu jusqu'à la mort et rendu témoignage pour émigrer ainsi au lieu de la gloire qui leur revenait. Comme l'auteur de la Lettre met en relation les apôtres de la façon la plus étroite avec les victimes de la persécution romaine contre les chrétiens, sous Néron, dont il traite immédiatement après, les deux apôtres, à sa connaissance, sont morts également à Rome.
b) Le martyr Ignace, évêque d'Antioche, connaît les relations particulières de l'apôtre avec Rome, quand il écrit, dans sa Lettre aux Romains: "Ce n'est pas comme Pierre et Paul que je vous commande, La tradition ne connaît pas de lettre de Pierre aux Romains; il doit donc s'agir de relations verbales.
c) Clément d'Alexandrie, rapporte dans Eusèbe (II, 15; VI, 14), à propos de la composition du deuxième Évangile, que Marc, l'interprète de Pierre, aurait transcrit ses prédications, à la prière d'un auditeur romain. Ce témoignage du début du IIIe siècle coïncide si bien avec le récit du disciple de Jean, Papias, dans Eusèbe (III,30), que l'on peut avec raison le faire remonter à une tradition de l'époque la plus ancienne.
d) Denys, évêque de Corinthe, écrit aux romains, vers 170, que Pierre et Paul ont subit le martyre à Rome "à la même époque".
e) Irénée de Lyon parle, en 180/190, de la fondation de l'Église romaine par les glorieux apôtres, Pierre et Paul et offre une liste des évêques de Rome, de saint Pierre jusqu'à son époque, qui peut être regardée comme digne de confiance.
f) Le presbytre romain, Gaius, vers 200, déclare expressément qu'on peut montrer encore les "trophées", c'est-à-dire le tombeau de Pierre sur le Vatican et celui de Paul sur la voie d'Ostie.
g) À peu près à la même époque, Tertullien atteste à plusieurs reprises l'activité et la mort de l'apôtre Pierre à Rome.
(N.B. Entre 1939 et 1949, l'équipe archéologique du Vatican dirigée et supervisé par Ludwig Kaas, qui avait autorité sur le projet, met au jour un complexe de mausolées païens sous les fondations de la basilique Saint-Pierre (la nécropole du Vatican), datant des IIe siècle-IIIe siècle.
La construction de l'antique basilique vaticane de Constantin ainsi que celle du baldaquin du Bernin ont détruit la plupart de la voûte de ces chambres funéraires semi-souterraines. Parmi elles, la Tombe de Julii présentant des mosaïques qui semblent être chrétiennes. Aucun mausolée n'aurait jamais été construit directement sous l'autel actuel de Saint-Pierre mais il se trouve des sépultures peu profondes, dont l'une comporte une tuile remontant au règne de Vespasien.
Les fouilles font apparaître une double rangée de bâtiments funéraires, situés sur la pente de la colline du Vatican, placés côte à côte à partir de l'Ouest vers l'Est. Ils sont construits en maçonnerie de briques et l'intérieur est orné de stucs, de peintures et de mosaïques. D'autres fouilles révèlent une nécropole dont le noyau principal remonte au deuxième siècle, mais qui aurait été utilisée pendant une longue période entre le premier siècle et le début du quatrième siècle.
Au centre du cimetière, autour duquel les enfouissements ultérieurs se sont faits, est découvert un mausolée aux murs rouges, portant en graffiti, des lettres grecques qui font penser que Pierre y aurait été enterré. Ce mémorial, sans corps, serait le trophée de Gaïus du nom d'un prêtre, Gaïus, qui affirmait que l'Église de Rome avait été fondée par les apôtres Pierre et Paul. Il aurait placé une tombe sur la colline du Vatican. Une cachette aménagée sur un mur perpendiculaire, contient les ossements d'un individu de sexe masculin âgé de soixante à soixante-dix ans, de robuste constitution. En 1950, Pie XII annonce triomphalement, sur Radio Vatican, « On a découvert le tombeau du prince des Apôtres »
Le 26 juin 1968, Paul VI annonce que les reliques de saint Pierre ont été découvertes. Le 24 novembre 2013, ces reliques, organisées par le pape François, sont présentées publiquement, pour la première fois, après la célébration de la messe de clôture de l'année de la foi.)
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Histoire de l'Église primitive
JEAN ET LES AUTRES APÔTRES
1. Jean, fils de Zébédé et frère de Jacques le Majeur, le plus jeune des apôtres et le disciple du bien aimé Seigneur, se rencontre, à maintes reprises, dans une situation privilégiée au côté de Pierre, lors de la guérison du paralytique de naissance, devant le Sanhédrin, et lors de la mission en Samarie. Il se trouva à Jérusalem, lors des délibérations du concile des apôtres (vers 49/50) et compte, avec Pierre et Jacques le Mineur, parmi les "colonnes" de l'Église primitive (Galates 2,9). Il demeura sans doute dans la ville sainte jusqu'à la mort de la mère de Jésus qui lui avait été confiée du haut de la croix.
Un témoignage tardif attribué à Papias chez l'historien ecclésiastique Philippe de Side (5e siècle), d'après lequel Jean, "le théologien" aurait été tué avec son frère Jacques par les Juifs de Jérusalem, en 44, n'est pas, semble-t-il, digne de foi; il doit y avoir eu confusion avec Jean Baptiste.
Une excellente tradition, du IIe siècle déjà, affirme que l'apôtre Jean a exercé son ministère plus tard (à partir de 60 environ) comme "grand prêtre" à Éphèse, installant des évêques en Asie Mineure et y érigeant des communautés, qu'il atteignit un âge avancé et qu'il mourut d'une mort naturelle au début du règne de Trajan, donc vers 100. Pareils témoignages émanent d'Irénée de Lyon, originaire d'Asie Mineure, disciple de Polycarpe de Smyrne, lui-même disciple de Jean, de Polycrate évêque d'Éphèse, qui parle du tombeau de Jean à Éphèse (dans Eusèbe III, 31, 3) et de Clément d'Alexandrie (Quis dives salvetur 42).
Jean ne réunit pas seulement,par sa longue existence, les temps apostoliques avec la période post-apostolique dont il ne nous reste que peu de monuments écrits, mais il reflète aussi clairement dans ses livres la situation nouvelle de la chrétienté après la catastrophe de l'an 70. Le quatrième évangile dit "pneumatique" (Clément d'Alexandrie) est destiné aux chrétiens issus du paganisme; il veut affermir en eux la foi dans la messianité et la divinité de Jésus et il combat déjà la négation docéto-gnostique de la véritable nature humaine du Sauveur et de son unité avec le Jésus historique par Crinthe et d'autres hérétiques (Irénée, adv. haer. III, I).
En se rattachant à l'idée du Logos si fortement répandue dans le monde hellénistique et le judaïsme tardif, en la remplissant d'un contenu nouveau, infiniment plus profond, il a donné au christianisme, pour la première fois, la capacité de devenir une religion universelle, "par suite de la possibilité désormais créée de prendre à son service les idées les plus hautes de la philosophie grecque et les meilleurs éléments de la religiosité hellénistique, sans perdre son originalité religieuse".
1. Jean, fils de Zébédé et frère de Jacques le Majeur, le plus jeune des apôtres et le disciple du bien aimé Seigneur, se rencontre, à maintes reprises, dans une situation privilégiée au côté de Pierre, lors de la guérison du paralytique de naissance, devant le Sanhédrin, et lors de la mission en Samarie. Il se trouva à Jérusalem, lors des délibérations du concile des apôtres (vers 49/50) et compte, avec Pierre et Jacques le Mineur, parmi les "colonnes" de l'Église primitive (Galates 2,9). Il demeura sans doute dans la ville sainte jusqu'à la mort de la mère de Jésus qui lui avait été confiée du haut de la croix.
Un témoignage tardif attribué à Papias chez l'historien ecclésiastique Philippe de Side (5e siècle), d'après lequel Jean, "le théologien" aurait été tué avec son frère Jacques par les Juifs de Jérusalem, en 44, n'est pas, semble-t-il, digne de foi; il doit y avoir eu confusion avec Jean Baptiste.
Une excellente tradition, du IIe siècle déjà, affirme que l'apôtre Jean a exercé son ministère plus tard (à partir de 60 environ) comme "grand prêtre" à Éphèse, installant des évêques en Asie Mineure et y érigeant des communautés, qu'il atteignit un âge avancé et qu'il mourut d'une mort naturelle au début du règne de Trajan, donc vers 100. Pareils témoignages émanent d'Irénée de Lyon, originaire d'Asie Mineure, disciple de Polycarpe de Smyrne, lui-même disciple de Jean, de Polycrate évêque d'Éphèse, qui parle du tombeau de Jean à Éphèse (dans Eusèbe III, 31, 3) et de Clément d'Alexandrie (Quis dives salvetur 42).
Jean ne réunit pas seulement,par sa longue existence, les temps apostoliques avec la période post-apostolique dont il ne nous reste que peu de monuments écrits, mais il reflète aussi clairement dans ses livres la situation nouvelle de la chrétienté après la catastrophe de l'an 70. Le quatrième évangile dit "pneumatique" (Clément d'Alexandrie) est destiné aux chrétiens issus du paganisme; il veut affermir en eux la foi dans la messianité et la divinité de Jésus et il combat déjà la négation docéto-gnostique de la véritable nature humaine du Sauveur et de son unité avec le Jésus historique par Crinthe et d'autres hérétiques (Irénée, adv. haer. III, I).
En se rattachant à l'idée du Logos si fortement répandue dans le monde hellénistique et le judaïsme tardif, en la remplissant d'un contenu nouveau, infiniment plus profond, il a donné au christianisme, pour la première fois, la capacité de devenir une religion universelle, "par suite de la possibilité désormais créée de prendre à son service les idées les plus hautes de la philosophie grecque et les meilleurs éléments de la religiosité hellénistique, sans perdre son originalité religieuse".
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Histoire de l'Église primitive
2. Les destinées des autres apôtres qui sans doute moururent tous avant 70, nous sont presque totalement inconnues. Comme le rapportent Origène et Eusèbe, se référant à celui-ci (Hist. Eccl. III, I), Thomas exerça son ministère en Parthie (nord-est du plateau iranien), André en Scythie (régions du Kazakhstan, Russie méridionale et Ukraine), Barthélemy alla jusqu'aux indes (Eusèbe, V.10), ce qui signifie sans doute le sud de l'Arabie. Matthieu prêcha d'abord aux Juifs, ensuite à d'autres peuples (Eusèbe, III, 24).
Sur l'activité missionnaire des autres apôtres, Philippe, Simon le Zélote, Jude Thaddée ou Lebbeé Matthias (celui qui remplaça Judas), Eusèbe garde le silence. Le tombeau de l'évangéliste Philippe, l'un des sept, est mentionné par Eusèbe (Act. 21, 8-9), se situe à Hiérapolis en Phygie (région thermale en Turquie reconnue pour ses eaux chaudes et ses concrétions calcaires), ce qui est attesté par Polycrate, évêque d'Éphèse.
L'évangéliste Marc, l'interprète de Pierre (Papias chez Eusèbe III, 39,15), passe pour fondateur de l'Église d'Alexandrie. Les Églises de Venise et d'Aquilée (mer Adriatique) font remonter leur origine à Marc, mais sans raison semble-t-il. Luc, païen cultivé et médecin de profession, apparaît, d'après les Actes et les Épitres de Paul, comme compagnon et collaborateur de l'apôtre des nations durant assez longtemps.
Plus tard, il aurait exercé son ministère en Achaïe (district régional en périphérie de la Grèce Occidentale) et est mort à Thèbe, en Béotie (Grèce centrale).
Sur l'activité missionnaire des autres apôtres, Philippe, Simon le Zélote, Jude Thaddée ou Lebbeé Matthias (celui qui remplaça Judas), Eusèbe garde le silence. Le tombeau de l'évangéliste Philippe, l'un des sept, est mentionné par Eusèbe (Act. 21, 8-9), se situe à Hiérapolis en Phygie (région thermale en Turquie reconnue pour ses eaux chaudes et ses concrétions calcaires), ce qui est attesté par Polycrate, évêque d'Éphèse.
L'évangéliste Marc, l'interprète de Pierre (Papias chez Eusèbe III, 39,15), passe pour fondateur de l'Église d'Alexandrie. Les Églises de Venise et d'Aquilée (mer Adriatique) font remonter leur origine à Marc, mais sans raison semble-t-il. Luc, païen cultivé et médecin de profession, apparaît, d'après les Actes et les Épitres de Paul, comme compagnon et collaborateur de l'apôtre des nations durant assez longtemps.
Plus tard, il aurait exercé son ministère en Achaïe (district régional en périphérie de la Grèce Occidentale) et est mort à Thèbe, en Béotie (Grèce centrale).
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Histoire de l'Église primitive
3. Une pieuse imagination a cherché, depuis le IIe siècle, à combler les lacunes de la tradition sur le reste de la vie des apôtres par toutes sortes d'inventions dans les Actes dit apocryphes (Acta Petri, Pauli et Teclae, Andreae, Joannis, Thomae, Philippi, Mathaei, etc.).
Ils appartiennent à la littérature populaire de tendance édifiante et distrayante et ils contiennent très peu d'éléments historiques; ils sont totalement envahis par des récits de miracles étranges et moralisateurs, du genre de l'Arétalogie" hellénistique.
Quelques uns d'entre eux (Actes de Jean, de Thomas et d'André) proviennent de cercles hérétiques (gnostiques) ou ont été tout au moins remaniés par des hérétiques.
À partir du Ve siècle un certain Lucius est désigné comme auteur d'un recueil de légendes des apôtres.
Ils appartiennent à la littérature populaire de tendance édifiante et distrayante et ils contiennent très peu d'éléments historiques; ils sont totalement envahis par des récits de miracles étranges et moralisateurs, du genre de l'Arétalogie" hellénistique.
Quelques uns d'entre eux (Actes de Jean, de Thomas et d'André) proviennent de cercles hérétiques (gnostiques) ou ont été tout au moins remaniés par des hérétiques.
À partir du Ve siècle un certain Lucius est désigné comme auteur d'un recueil de légendes des apôtres.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Histoire de l'Église primitive
L'EXPANSION DU CHRISTIANISME
La vaste ampleur des voyages missionnaires de saint Paul et des autres apôtres permet d'admettre que l'Évangile, dès l'époque apostolique, avait pris fortement racine dans la plupart des provinces de l'empire romain ( Romain 1,8; Colossien 1, 6-23).
Il se propagea, par la suite, dans d'autres provinces et dans les pays n'appartenant pas à l'Imperium Romanum. Dans les villes plus importantes se formèrent bientôt des communautés assez considérables. Pendant un certain temps le christianisme demeura essentiellement une religion urbaine et ne pénétra que peu à peu dans les campagnes. La diaspora juive fort répandue et les païens "craignant Dieu" servirent de point de départ.
La nouvelle religion prit pied surtout dans les classes sociales moyennes et inférieures (artisans, marchands, esclaves) et dans le monde féminin. Toutefois, dès les commencements, comme le montrent les Actes et les Épîtres pauliniens, des personnes riches, distinguées et instruites, ne manquèrent pas non plus dans les rangs des fidèles; à partir du IIe siècle, le nombre des chrétiens aisés et cultivés, même dans la haute noblesse romaine, celui des soldats et des fonctionnaires chrétiens, s'accroît de plus en plus.
Vers 250, la position du christianisme était déjà si affermie que même les plus graves persécutions qui eurent lieu alors ne purent plus empêcher sa victoire finale. Au début du IVe siècle, sur une population totale de l'empire romain d'environ 50 million, le nombre des chrétiens atteignait au moins 7 millions, la plupart se trouvant en Orient.
L'Asie Mineure, la Macédoine, la Syrie, l'Arménie, l'Égypte, certaines parties de la Basse et de la Moyenne Italie, le nord-ouest de l'Afrique, l'Espagne et le midi de la Gaule étaient particulièrement fournis en chrétiens. Déjà Clément d'Alexandrie et Origène, et encore plus les Pères de l'Église des IVe et Ve siècle, voyaient dans cet étonnamment rapide et vaste diffusion de la religion chrétienne, en dépit de tous les obstacles, une preuve décisive de son origine surnaturelle.
La vaste ampleur des voyages missionnaires de saint Paul et des autres apôtres permet d'admettre que l'Évangile, dès l'époque apostolique, avait pris fortement racine dans la plupart des provinces de l'empire romain ( Romain 1,8; Colossien 1, 6-23).
Il se propagea, par la suite, dans d'autres provinces et dans les pays n'appartenant pas à l'Imperium Romanum. Dans les villes plus importantes se formèrent bientôt des communautés assez considérables. Pendant un certain temps le christianisme demeura essentiellement une religion urbaine et ne pénétra que peu à peu dans les campagnes. La diaspora juive fort répandue et les païens "craignant Dieu" servirent de point de départ.
La nouvelle religion prit pied surtout dans les classes sociales moyennes et inférieures (artisans, marchands, esclaves) et dans le monde féminin. Toutefois, dès les commencements, comme le montrent les Actes et les Épîtres pauliniens, des personnes riches, distinguées et instruites, ne manquèrent pas non plus dans les rangs des fidèles; à partir du IIe siècle, le nombre des chrétiens aisés et cultivés, même dans la haute noblesse romaine, celui des soldats et des fonctionnaires chrétiens, s'accroît de plus en plus.
Vers 250, la position du christianisme était déjà si affermie que même les plus graves persécutions qui eurent lieu alors ne purent plus empêcher sa victoire finale. Au début du IVe siècle, sur une population totale de l'empire romain d'environ 50 million, le nombre des chrétiens atteignait au moins 7 millions, la plupart se trouvant en Orient.
L'Asie Mineure, la Macédoine, la Syrie, l'Arménie, l'Égypte, certaines parties de la Basse et de la Moyenne Italie, le nord-ouest de l'Afrique, l'Espagne et le midi de la Gaule étaient particulièrement fournis en chrétiens. Déjà Clément d'Alexandrie et Origène, et encore plus les Pères de l'Église des IVe et Ve siècle, voyaient dans cet étonnamment rapide et vaste diffusion de la religion chrétienne, en dépit de tous les obstacles, une preuve décisive de son origine surnaturelle.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Histoire de l'Église primitive
1. La croissance de la communauté chrétienne de Rome est attestée surtout par Tacite qui fait mourir comme martyr, déjà sous Néron, une multitudo ingens) de chrétiens. Le pape Corneille (+253) parle d'un nombre incalculable de chrétiens romains qui sont dirigés par quarante-six prêtres, sept diacres et environ cent clercs inférieurs, qui ont au milieu d'eux quinze cent veuves et orphelins nécessiteux. (Eusèbe)
Dans le reste de l'Italie, la propagation du christianisme se fit par rayonnement à partir de plusieurs centres principaux, de Rome tout spécialement. Sur cette première diffusion, qui s'établit généralement en suivant le cours des voies militaires et commerciales, nous manquons de renseignements précis et reconnus historiquement. Les nombreuses légendes postérieures, qui s'efforcent de rattacher les diverses églises locales aux temps apostoliques, se réfèrent régulièrement à saint Pierre et à ses disciples, non à d'autres apôtres.
La diffusion eut une plus grande intensité dans l'Italie centrale et méridionale, où se forma rapidement une riche mosaïque de sièges épiscopaux jusque dans les localités de moindre importance.
Au synode qui se réuni à Rome en 251 à la demande du pape Corneille, près de soixante évêques étaient rassemblés, pour la plupart de ces régions. Nous ne possédons pas de liste complète de ces sièges, mais il s'y trouvait certainement des communautés chrétiennes de la plus haute antiquité qui, à leur tour, avaient rempli la fonction de centre de diffusion.
À Pouzzoles, des chrétiens sont signalés dès les temps apostoliques (Actes 28, 14). Les sièges épiscopaux de Capoue et de Naples remontent peut-être à la fin du Ier siècle. Un grand nombre de sièges de l'Italie suburbicaire et des îles sont attestées à partir du IVe siècle, mais ont des origines plus anciennes, qui n'ont pas encore été suffisamment étudiées.
Dans l'Italie au nord des Apennins, la diffusion fut beaucoup plus lente. Jusqu'à la paix de Constantin, les chrétiens se trouvaient en minorité par rapport à la population païenne; c'est au cours du IVe siècle que le christianisme y fit de larges conquêtes. Les sièges épiscopaux y sont aussi plus clairsemés.
L'Église de Milan, la plus importante et l'unique métropole de l'Italie du Nord jusqu'au début du Ve siècle, fut fondée dans la seconde moitié du IIe siècle; elle est représentée aux synodes de Rome (313) et d'Arles (314), en la personne de son évêque Méroclès, le septième de la liste épiscopale. À Milan il se déploya une intense activité missionnaire en direction de la haute Italie et jusqu'en Rhétie première, et ce, pendant tout le IVe siècle.
L'Église de Ravenne est contemporaine de celle de Milan, si elle ne la précède. Son évêque Sévère, qui figure au concile de Sardique (343), présidé par saint Apollinaire, est le douzième de la liste des évêques de Ravenne. C'est dans le port de Classe (Ravenne) que l'on retrouve les premiers débuts de la communauté chrétienne, là où les Orientaux étaient nombreux. C'est en cet endroit que l'on a découvert les premières sépultures chrétiennes (fin du IIe siècle) et les tombes des premiers évêques.
L'Église d'Aquilée surgit vers le milieu du IIe siècle et fut le centre de rayonnement pour la Vénétie entière et les provinces voisines de la Rhétie seconde et du Norique (régions de Salzbourg, Basse-Autriche et Slovénie).
Les Églises de Padoue, de Vérone, de Brescia et de Bologne sont d'époque pré-constantinienne, bien que l'on ne puisse les dater précisément. Les autres, dans leur majorité, naquirent au cours des IVe et Ve siècle, lorsqu'à la suite de nombreuses conversions, se fit sentir le besoin d'une organisation plus rigoureuse, favorisée par les grands évêques de l'époque (saint Ambroise, saint Eusèbe, etc.) et, semble-t-il aussi, par les autorités impériales. En conformité avec les canons de Sardique (343) les nouveaux sièges épiscopaux furent érigés seulement dans les centres de grande importance. Avant leur érection en diocèses, certaines communautés étaient assistées pendant un temps plus ou moins long par des prêtres ou des diacres.
Dans le reste de l'Italie, la propagation du christianisme se fit par rayonnement à partir de plusieurs centres principaux, de Rome tout spécialement. Sur cette première diffusion, qui s'établit généralement en suivant le cours des voies militaires et commerciales, nous manquons de renseignements précis et reconnus historiquement. Les nombreuses légendes postérieures, qui s'efforcent de rattacher les diverses églises locales aux temps apostoliques, se réfèrent régulièrement à saint Pierre et à ses disciples, non à d'autres apôtres.
La diffusion eut une plus grande intensité dans l'Italie centrale et méridionale, où se forma rapidement une riche mosaïque de sièges épiscopaux jusque dans les localités de moindre importance.
Au synode qui se réuni à Rome en 251 à la demande du pape Corneille, près de soixante évêques étaient rassemblés, pour la plupart de ces régions. Nous ne possédons pas de liste complète de ces sièges, mais il s'y trouvait certainement des communautés chrétiennes de la plus haute antiquité qui, à leur tour, avaient rempli la fonction de centre de diffusion.
À Pouzzoles, des chrétiens sont signalés dès les temps apostoliques (Actes 28, 14). Les sièges épiscopaux de Capoue et de Naples remontent peut-être à la fin du Ier siècle. Un grand nombre de sièges de l'Italie suburbicaire et des îles sont attestées à partir du IVe siècle, mais ont des origines plus anciennes, qui n'ont pas encore été suffisamment étudiées.
Dans l'Italie au nord des Apennins, la diffusion fut beaucoup plus lente. Jusqu'à la paix de Constantin, les chrétiens se trouvaient en minorité par rapport à la population païenne; c'est au cours du IVe siècle que le christianisme y fit de larges conquêtes. Les sièges épiscopaux y sont aussi plus clairsemés.
L'Église de Milan, la plus importante et l'unique métropole de l'Italie du Nord jusqu'au début du Ve siècle, fut fondée dans la seconde moitié du IIe siècle; elle est représentée aux synodes de Rome (313) et d'Arles (314), en la personne de son évêque Méroclès, le septième de la liste épiscopale. À Milan il se déploya une intense activité missionnaire en direction de la haute Italie et jusqu'en Rhétie première, et ce, pendant tout le IVe siècle.
L'Église de Ravenne est contemporaine de celle de Milan, si elle ne la précède. Son évêque Sévère, qui figure au concile de Sardique (343), présidé par saint Apollinaire, est le douzième de la liste des évêques de Ravenne. C'est dans le port de Classe (Ravenne) que l'on retrouve les premiers débuts de la communauté chrétienne, là où les Orientaux étaient nombreux. C'est en cet endroit que l'on a découvert les premières sépultures chrétiennes (fin du IIe siècle) et les tombes des premiers évêques.
L'Église d'Aquilée surgit vers le milieu du IIe siècle et fut le centre de rayonnement pour la Vénétie entière et les provinces voisines de la Rhétie seconde et du Norique (régions de Salzbourg, Basse-Autriche et Slovénie).
Les Églises de Padoue, de Vérone, de Brescia et de Bologne sont d'époque pré-constantinienne, bien que l'on ne puisse les dater précisément. Les autres, dans leur majorité, naquirent au cours des IVe et Ve siècle, lorsqu'à la suite de nombreuses conversions, se fit sentir le besoin d'une organisation plus rigoureuse, favorisée par les grands évêques de l'époque (saint Ambroise, saint Eusèbe, etc.) et, semble-t-il aussi, par les autorités impériales. En conformité avec les canons de Sardique (343) les nouveaux sièges épiscopaux furent érigés seulement dans les centres de grande importance. Avant leur érection en diocèses, certaines communautés étaient assistées pendant un temps plus ou moins long par des prêtres ou des diacres.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Histoire de l'Église primitive
(N.B.) Étant donné qu'hier il m'a été impossible de rédiger le texte sur ce fil, je le publie exceptionnellement aujourd'hui. Merci de votre compréhension.
2. Faute de sources fiables, il est difficile de se faire une idée claire des premiers progrès du Christianisme en Gaule. S'il est logique d'admettre que son développement prend sa source à partir des grands ports de la Méditerranée (Marseille, delta du Rhône, Narbonne), on ne saurait prêter foi aux légendes relatives à Lazare, Marthe et Marie-Madeleine, ni croire à l'origine apostolique de certaines églises (Denys l'Aéropagite à Paris, Trophine en Arles). Le premier témoignage assuré concerne Pothin, évêque de Lyon martyrisé en 177 en même temps que le diacre Sanctus de Vienne et une cinquantaine de fidèles de la région lyonnaise. Originaire d'Asie Mineure, comme Pothin et disciple de Polycarpe, saint Irénée lui succéda sur le siège de Lyon, unique évêché de Gaule jusqu'au IIIe siècle.
Certes, des communautés chrétiennes plus ou moins importantes ont pu exister particulièrement sur les grandes voies militaires et commerciales, et ce, dès la fin du IIe siècle dans plusieurs villes de Provence, de la vallée du Rhône et même au nord de Lyon. En 1839, la découverte de l'épitaphe grecque de Pectorius dans l'ancien cimetière d'Autum (département de Saône-et-Loire), démontre l'influence syrienne dans cette région à l'époque et suggère, par son langage mystérieux, que les chrétiens ne constituaient encore que des groupes isolés.
En 195, Eusèbe de Césarée ne parle encore que des "paroisses de Gaule" - dont l'évêque est Irénée - concernant la question de Pâques, soulevée par le pape Victor. Au milieu du IIIe siècle, Faustin, alors évêque de Lyon, écrit au pape Étienne au sujet de l'évêque Marcien d'Arles, qui avait accepté la communion de Novation et s'était rallié à ses positions sévères à l'égard des lapsi (chrétien ayant renié sa foi par peur des persécutions).
Les catalogues épiscopaux des églises de Vienne, Trèves, Reims et Paris permettent de placer avec assez de vraisemblance leur fondation vers le milieu du IIIe siècle. La Passion de saint Saturnin, premier évêque connu de Toulouse, conduit à la même date approximative. Quant au récit de Grégoire de Tours mentionnant la fondation simultanée des évêchés de Tours, Arles, Narbonne, Toulouse, Paris Clermont et Limoges sous le consulat de Decieus et Gratus en 250, il doit être corrigé par une vérification plus exhaustive de listes épiscopales sûres.
Ravagée par plusieurs invasions barbares meurtrières, particulièrement celles de 257 et de 276, de même que par l'insurrection de 285 par des Bagaudes (bandes de brigands issus de différentes couches sociales qui ont sévit dans le nord-ouest de la Gaule), la Gaule a toutefois connu cinquante années de paix religieuse, permettant au christianisme de se répandre et de s'affermir. Au concile d'Arles qui eut lieu en 314, seize églises sont représentées par un évêque ou un délégué. L'examen des signatures apparaissant sur les textes révèle la densité variable des sièges épiscopaux: plus forte sur le pourtour méditerranéen, comme en Italie centrale, Marseille étant en tête de liste, suivi d'Arles, Vienne, Vaison-la-romaine, Apt (Provence, Alpes et Côte d'Azur) et Nice. Les représentations sont nettement plus faibles en ce qui concerne le reste de la Gaule, Reims, Autun, Lyon, Cologne, Gabalum (aujourd'hui régions d'Aubrac et du Gévaudan), Bordeaux, Trèves et Eauze (Midi-Pyrénées).
À partir de la paix constantinienne, l'organisation définitive des églises des Gaules se fit assez rapidement, favorisée par l'autonomie municipale des citées, des cadres territoriaux de l'Empire et le dynamisme des jeunes communautés. Les signatures des évêques Athanase, Apologie et Arianos,présents au concile de Sardique (Bulgarie) qui a eu lieu en 342 ou 343, attestent la multiplication des évêchés dans le nord de la Gaule et des deux Germanies au IVe siècle. Quiconque s'intéresse aux origines précises de chaque diocèse peut consulter les ouvrages de Monseigneur Louis Duchesne (1843-1922) qu a été directeur de l'École française de Rome et membre de l'Académie française.
2. Faute de sources fiables, il est difficile de se faire une idée claire des premiers progrès du Christianisme en Gaule. S'il est logique d'admettre que son développement prend sa source à partir des grands ports de la Méditerranée (Marseille, delta du Rhône, Narbonne), on ne saurait prêter foi aux légendes relatives à Lazare, Marthe et Marie-Madeleine, ni croire à l'origine apostolique de certaines églises (Denys l'Aéropagite à Paris, Trophine en Arles). Le premier témoignage assuré concerne Pothin, évêque de Lyon martyrisé en 177 en même temps que le diacre Sanctus de Vienne et une cinquantaine de fidèles de la région lyonnaise. Originaire d'Asie Mineure, comme Pothin et disciple de Polycarpe, saint Irénée lui succéda sur le siège de Lyon, unique évêché de Gaule jusqu'au IIIe siècle.
Certes, des communautés chrétiennes plus ou moins importantes ont pu exister particulièrement sur les grandes voies militaires et commerciales, et ce, dès la fin du IIe siècle dans plusieurs villes de Provence, de la vallée du Rhône et même au nord de Lyon. En 1839, la découverte de l'épitaphe grecque de Pectorius dans l'ancien cimetière d'Autum (département de Saône-et-Loire), démontre l'influence syrienne dans cette région à l'époque et suggère, par son langage mystérieux, que les chrétiens ne constituaient encore que des groupes isolés.
En 195, Eusèbe de Césarée ne parle encore que des "paroisses de Gaule" - dont l'évêque est Irénée - concernant la question de Pâques, soulevée par le pape Victor. Au milieu du IIIe siècle, Faustin, alors évêque de Lyon, écrit au pape Étienne au sujet de l'évêque Marcien d'Arles, qui avait accepté la communion de Novation et s'était rallié à ses positions sévères à l'égard des lapsi (chrétien ayant renié sa foi par peur des persécutions).
Les catalogues épiscopaux des églises de Vienne, Trèves, Reims et Paris permettent de placer avec assez de vraisemblance leur fondation vers le milieu du IIIe siècle. La Passion de saint Saturnin, premier évêque connu de Toulouse, conduit à la même date approximative. Quant au récit de Grégoire de Tours mentionnant la fondation simultanée des évêchés de Tours, Arles, Narbonne, Toulouse, Paris Clermont et Limoges sous le consulat de Decieus et Gratus en 250, il doit être corrigé par une vérification plus exhaustive de listes épiscopales sûres.
Ravagée par plusieurs invasions barbares meurtrières, particulièrement celles de 257 et de 276, de même que par l'insurrection de 285 par des Bagaudes (bandes de brigands issus de différentes couches sociales qui ont sévit dans le nord-ouest de la Gaule), la Gaule a toutefois connu cinquante années de paix religieuse, permettant au christianisme de se répandre et de s'affermir. Au concile d'Arles qui eut lieu en 314, seize églises sont représentées par un évêque ou un délégué. L'examen des signatures apparaissant sur les textes révèle la densité variable des sièges épiscopaux: plus forte sur le pourtour méditerranéen, comme en Italie centrale, Marseille étant en tête de liste, suivi d'Arles, Vienne, Vaison-la-romaine, Apt (Provence, Alpes et Côte d'Azur) et Nice. Les représentations sont nettement plus faibles en ce qui concerne le reste de la Gaule, Reims, Autun, Lyon, Cologne, Gabalum (aujourd'hui régions d'Aubrac et du Gévaudan), Bordeaux, Trèves et Eauze (Midi-Pyrénées).
À partir de la paix constantinienne, l'organisation définitive des églises des Gaules se fit assez rapidement, favorisée par l'autonomie municipale des citées, des cadres territoriaux de l'Empire et le dynamisme des jeunes communautés. Les signatures des évêques Athanase, Apologie et Arianos,présents au concile de Sardique (Bulgarie) qui a eu lieu en 342 ou 343, attestent la multiplication des évêchés dans le nord de la Gaule et des deux Germanies au IVe siècle. Quiconque s'intéresse aux origines précises de chaque diocèse peut consulter les ouvrages de Monseigneur Louis Duchesne (1843-1922) qu a été directeur de l'École française de Rome et membre de l'Académie française.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Histoire de l'Église primitive
CAUSES DE LA RAPIDE ET VASTE DIFFUSION DU CHRISTIANISME
1. Lorsque l'on s'interroge sur les causes de la diffusion si rapide et si vaste du christianisme, sans parallèle dans l'histoire, il faut noter qu'il y a eu une sorte de préparation du monde antique à la rédemption, dans ses aspects positifs et négatifs: décadence et déclin des religions antiques, tentatives de remplacement, poussée vers le monothéisme, extension de la langue et de la civilisation hellénistique.
Parmi les forces attractives de la religion chrétienne elle-même il faut tenir compte avant tout de la vérité. Elle dut se montrer d'autant plus efficace que l'Évangile surpassait davantage par son contenu et sa clarté que toute la sagesse du monde et résolvait mieux les grandes questions qui, depuis toujours, ont occupé et angoissé l'esprit humain, les questions relatives à Dieu, à l'immortalité de l'âme, au but de la vie terrestre, à la justice compensatrice, etc.
De fait le christianisme fit la conquête de maints personnages, tels les apologistes Justien et Tatien ou un Denys d'Alexandrie, qui, auparavant, avaient fait vainement tous les efforts pour trouver la vérité dans divers systèmes de la philosophie païenne.
Ils découvrirent dans le christianisme, comme le dit si bien Justin, "la seule philosophie digne de foi et utilisable". La doctrine du Christ fut ressentie par les païens comme quelque chose d'entièrement nouveau et inédit. Elle leur apportait "l'Évangile du Sauveur et du salut, l'Évangile de l'amour et de l'assistance, la religion de l'esprit et de la force (1 Co. 2,4), du sérieux moral et de la sainteté, la religion de l'autorité et de la raison, des mystères et des connaissances transcendantales, le message du nouveau peuple et de la troisième race, la religion du livre et de l'histoire réalisée" (A. Harnack).
Les confesseurs du Christ avaient eux-même la conviction que quelque chose de réellement nouveau était entré dans le monde avec leur religion et que les anciennes règles étaient brisées (II Co. 5,17). Ignace d'Antioche déclare: " le christianisme, quand il est en butte à la haine du monde, n'est plus objet de persuasion (humaine), mais oeuvre de la puissance divine". Il ne faut pas non plus perdre de vue que les charismes de l'Église primitive (I Co. 12-14), notamment ceux de la guérison des malades et de l'expulsion des démons ainsi que d'autres phénomènes et miracles extraordinaires rendaient témoignage de sa vérité (sources: Justin, Irénée, Tertullien, Origène, Cyprien, Origène).
1. Lorsque l'on s'interroge sur les causes de la diffusion si rapide et si vaste du christianisme, sans parallèle dans l'histoire, il faut noter qu'il y a eu une sorte de préparation du monde antique à la rédemption, dans ses aspects positifs et négatifs: décadence et déclin des religions antiques, tentatives de remplacement, poussée vers le monothéisme, extension de la langue et de la civilisation hellénistique.
Parmi les forces attractives de la religion chrétienne elle-même il faut tenir compte avant tout de la vérité. Elle dut se montrer d'autant plus efficace que l'Évangile surpassait davantage par son contenu et sa clarté que toute la sagesse du monde et résolvait mieux les grandes questions qui, depuis toujours, ont occupé et angoissé l'esprit humain, les questions relatives à Dieu, à l'immortalité de l'âme, au but de la vie terrestre, à la justice compensatrice, etc.
De fait le christianisme fit la conquête de maints personnages, tels les apologistes Justien et Tatien ou un Denys d'Alexandrie, qui, auparavant, avaient fait vainement tous les efforts pour trouver la vérité dans divers systèmes de la philosophie païenne.
Ils découvrirent dans le christianisme, comme le dit si bien Justin, "la seule philosophie digne de foi et utilisable". La doctrine du Christ fut ressentie par les païens comme quelque chose d'entièrement nouveau et inédit. Elle leur apportait "l'Évangile du Sauveur et du salut, l'Évangile de l'amour et de l'assistance, la religion de l'esprit et de la force (1 Co. 2,4), du sérieux moral et de la sainteté, la religion de l'autorité et de la raison, des mystères et des connaissances transcendantales, le message du nouveau peuple et de la troisième race, la religion du livre et de l'histoire réalisée" (A. Harnack).
Les confesseurs du Christ avaient eux-même la conviction que quelque chose de réellement nouveau était entré dans le monde avec leur religion et que les anciennes règles étaient brisées (II Co. 5,17). Ignace d'Antioche déclare: " le christianisme, quand il est en butte à la haine du monde, n'est plus objet de persuasion (humaine), mais oeuvre de la puissance divine". Il ne faut pas non plus perdre de vue que les charismes de l'Église primitive (I Co. 12-14), notamment ceux de la guérison des malades et de l'expulsion des démons ainsi que d'autres phénomènes et miracles extraordinaires rendaient témoignage de sa vérité (sources: Justin, Irénée, Tertullien, Origène, Cyprien, Origène).
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Histoire de l'Église primitive
2. En seconde ligne la ferveur religieuse des premiers chrétiens a son importance. Des hommes et des femmes, des gens distingués et des gens du communs, des hommes libres et des esclaves, des gens cultivés et des gens illettrés, des riches et des pauvres, des fonctionnaires, des marchands et des soldats acceptèrent la tâche de propager l'Évangile comme apôtres laïques. D'après une conception chrétienne primitive, tout chrétien, en vertu de la grâce conférée au baptême, est un missionnaire de sa foi.
Non seulement les écrivains chrétiens, mais aussi les auteurs païens (Pline le Jeune, Celse, Galien, l'empereur Julien) attestent que déjà la vie des chrétiens était pour leur entourage païen une prédication émouvante et que l'exemple de leurs vertus attirait à l'Église de nouveaux membres. La rigueur de leurs moeurs, leur chasteté, leur amour fraternel et leurs admirables activités charitables se détachaient lumineusement sur le fond obscur d'un monde rempli de vices, de haine et d'aversion réciproque.
Les apologistes du IIe siècle le mentionne déjà fréquemment, notamment Aristide et l'auteur de la lettre à Diognète dans leurs entraînantes description de la manière de vivre chrétienne (Tertullien, Minucius Félix, Octavius). D'après Origène, les chrétiens, comparés aux masses païennes étaient de "véritables lumières célestes dans le monde". Justin attribue à l'exemple de leurs vertus de nombreuses conversions. Tertullien rapporte l'exclamation méprisante (et cependant involontairement louangeuse) des païens au sujet de la charité chrétienne: "Voyez comme ils s'aiment et comme ils sont prêts à mourir les uns pour les autres!" Julien l'Apostat déclare que le christianisme doit son accroissement principalement à son activité charitable, à son souci des morts et à ses membres.
Le motif le plus décisif en faveur du christianisme et une cause fréquente de conversions se trouvent toutefois dans la fermeté des chrétiens pendant les persécutions et dans l'héroïsme des martyrs qui sacrifièrent leur vie pour le Christ. L'apologiste Justin atteste qu'ils avaient ébranlé en lui sa foi quant aux accusations soulevées contre les chrétiens et provoqué ainsi sa conversion.
Tertullien criait aux gouverneurs païens: " Cruciate, torquete, damnate, atterite nos: plures efficimur, quotiens metimur a vobis, semen est sanguis Christianorum" (crucifié, écartelé, damné, moulus, combien de fois fauchés par vous, le sang chrétien devient une semence).
Toute une série de pères et d'écrivains ecclésiastiques des IIe et IIIe siècles en parlent en disant: "Augetur religio Dei, quanto magis premitur" ( Plus elle est rabaissée, plus la religion de Dieu est fertile)
Non seulement les écrivains chrétiens, mais aussi les auteurs païens (Pline le Jeune, Celse, Galien, l'empereur Julien) attestent que déjà la vie des chrétiens était pour leur entourage païen une prédication émouvante et que l'exemple de leurs vertus attirait à l'Église de nouveaux membres. La rigueur de leurs moeurs, leur chasteté, leur amour fraternel et leurs admirables activités charitables se détachaient lumineusement sur le fond obscur d'un monde rempli de vices, de haine et d'aversion réciproque.
Les apologistes du IIe siècle le mentionne déjà fréquemment, notamment Aristide et l'auteur de la lettre à Diognète dans leurs entraînantes description de la manière de vivre chrétienne (Tertullien, Minucius Félix, Octavius). D'après Origène, les chrétiens, comparés aux masses païennes étaient de "véritables lumières célestes dans le monde". Justin attribue à l'exemple de leurs vertus de nombreuses conversions. Tertullien rapporte l'exclamation méprisante (et cependant involontairement louangeuse) des païens au sujet de la charité chrétienne: "Voyez comme ils s'aiment et comme ils sont prêts à mourir les uns pour les autres!" Julien l'Apostat déclare que le christianisme doit son accroissement principalement à son activité charitable, à son souci des morts et à ses membres.
Le motif le plus décisif en faveur du christianisme et une cause fréquente de conversions se trouvent toutefois dans la fermeté des chrétiens pendant les persécutions et dans l'héroïsme des martyrs qui sacrifièrent leur vie pour le Christ. L'apologiste Justin atteste qu'ils avaient ébranlé en lui sa foi quant aux accusations soulevées contre les chrétiens et provoqué ainsi sa conversion.
Tertullien criait aux gouverneurs païens: " Cruciate, torquete, damnate, atterite nos: plures efficimur, quotiens metimur a vobis, semen est sanguis Christianorum" (crucifié, écartelé, damné, moulus, combien de fois fauchés par vous, le sang chrétien devient une semence).
Toute une série de pères et d'écrivains ecclésiastiques des IIe et IIIe siècles en parlent en disant: "Augetur religio Dei, quanto magis premitur" ( Plus elle est rabaissée, plus la religion de Dieu est fertile)
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Histoire de l'Église primitive
N.B. Fils suspendu pour cause de maladie, désolé.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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