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Les saints du jour

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Les saints du jour - Page 3 Empty Les saints du jour

Message par jaimedieu Sam 3 Sep 2016 - 15:46

Rappel du premier message :

Samedi le 3 septembre

Saint Grégoire le Grand
Pape et docteur de l'Église
(537 - 604)

C
'est à bon droit que cet illustre Pape est appelé le Grand; il fut, en effet, grand par sa naissance, - fils de sénateur, neveu d'une sainte, la vierge Tarsille; - grand par sa science et par sa sainteté; - grand par les merveilles qu'il opéra; - grand par les dignités de cardinal, de légat, de Pape, où la Providence et son mérite l'élevèrent graduellement.

Grégoire était né à Rome. Il en occupa quelques temps la première magistrature, mais bientôt la cité, qui avait vu cet opulent patricien traverser ses rues en habits de soie, étincelants de pierreries, le vit avec bien plus d'admiration, couvert d'un grossier vêtement, servir les mendiants, mendiant lui-même, dans son palais devenu monastère et hôpital. Il n'avait conservé qu'un seul reste de son ancienne splendeur, une écuelle d'argent dans laquelle sa mère lui envoyait tous les jours de pauvres légumes pour sa nourriture; encore ne tarda-t-il pas de la donner à un pauvre marchand qui, après avoir tout perdu dans un naufrage, était venu solliciter sa charité si connue.

Grégoire se livra avec ardeur à la lecture des Livres Saints; ses veilles, ses mortifications étaient telles, que sa santé y succomba et que sa vie fut compromise. Passant un jour sur le marché, il vit de jeunes enfants d'une ravissante beauté que l'on exposait en vente. Apprenant qu'ils étaient Angles, c'est-à-dire du pays, encore païen, d'Angleterre: "Dites plutôt des Anges, s'écria-t-il, s'ils n'étaient pas sous l'empire du démon." Il alla voir le Pape, et obtint d'aller prêcher l'Évangile à ce peuple; mais les murmures de Rome forcèrent le Pape à le retenir.

Le Souverain Pontife étant venu à mourir, Grégoire dut courber ses épaules sous la charge spirituelle de tout l'univers. L'un des faits remarquables de son pontificat, c'est l'évangélisation de ce peuple anglais dont il eût voulu lui-même être l'apôtre.

Grégoire s'est rendu célèbre par la réforme de la liturgie et le perfectionnement du chant ecclésiastique. Il prêchait souvent au peuple de Rome, et lorsque la maladie lui ôtait cette consolation, il composait des sermons et des homélies qui comptent parmi les chefs-d'oeuvre de ce grand docteur. Son pontificat fut l'un des plus féconds dont s'honore l'Église. Grégoire mourut le 12 mars 604. On le représente écoutant une colombe qui lui parle à l'oreille. Il est regardé comme le patron des chantres.



Martyrologe Romain : À Paris, en 1792, la passion de soixante-quinze bienheureux martyrs.


Prêtres : André-Abel Alricy, de Crémieu, au diocèse de Grenoble, attaché à la prison Saint-Médard, à Paris - René-Marie Andrieux, de Rennes, ancien jésuite, supérieur de la Communauté de Saint-Nicolas du Chardonnet à Paris - Pierre-Paul Balzac, de Paris, vicaire à Villejuif, retiré dans la communauté de Saint-Nicolas du Chardonnet - Jean-François Benoît, dit Vourlat, de Lyon, ancien jésuite, aumônier des Dames de l’Adoration perpétuelle, à Paris - Jean-Charles-Marie Bernard du Cornillet, de Châteaubriant, au diocèse de Nantes, chanoine régulier de Saint-Victor à Paris et bibliothécaire de l’abbaye - Michel-André-Sylvestre Binard, de Laulne, au diocèse de Coutances, professeur au Collège de Navarre, à Paris - Nicolas Bize, de Versailles, directeur du séminiaire Saint-Nicolas du Chardonnet, à Paris - Claude Bochot, de Troyes, supérieur de la Maison Saint-Charles des Pères de la Doctrine chrétienne, à Paris - Jean-François Bonnel de Pradal, d’Ax-les-Thermes, au diocèse de Pamiers, chanoine régulier de Sainte-Geneviève, à Paris - Pierre Bonze, de Paris, curé de Massy - Pierre Briquet, de Vervins, au diocèse de Laon, professeur au Collège de Navarre, à Paris - Pierre Brisse, de Brombos, au diocèse de Beauvais, curé de Boran-sur-Oise, dans le même diocèse - Charles Carnus, de Salles-la-Source, au diocèse de Rodez, professeur au collège de Rodez - Jean-Charles Caron, d’Auchel, au diocèse de Boulogne, prêtre de la Mission, curé de Collégien, au diocèse de Meaux - Bertrand-Antoine de Caupène, de Jégan, au diocèse d’Auch, vicaire à Montmagny - Nicolas Colin, de Grenant, au diocèse de Langres, prêtre de la Mission, curé de Genevrières, au même diocèse - Jacques Dufour, de Troisgots, au diocèse de Coutances, vicaire à Maison-Alfort, au diocèse de Paris - Denis-Claude Duval, de Paris, vicaire à Saint-Étienne du Mont - Jean-Pierre Duval, de Paris, capucin (frère Côme), aumônier de l’hôpital de la Pitié, à Paris - Joseph Falcoz, de Saint-Sorlin d’Arves, au diocèse de Maurienne, chapelain de l’hôpital de la Pitié - Gilbert-Jean Fautrel, de Marcilly, au diocèse de Coutances, aumônier de la Maison des Enfants-trouvés, à Paris - Eustache Félix, de Troyes, procureur de la Maison des Pères de la Doctrine chrétienne à Paris et conseiller provincial - Pierre-Philibert Fougères, de Paris, curé de Saint-Laurent de Nevers, député à l’Assemblée nationale - Louis-Joseph François, de Busigny, au diocèse de Cambrai, prêtre de la Mission, supérieur du séminaire Saint-Firmin - Pierre-Jean Garrigues, de Sauveterre, au diocèse de Rodez, attaché au diocèse de Paris - Nicolas Gaudreau, de Paris, curé de Vert-le-Petit - Étienne-Michel Gillet, de Paris, directeur au séminaire Saint-Nicolas du Chardonnet - Georges-Jérôme Giroust, de Bussy-Saint-Georges, au diocèse de Meaux, vicaire à Gennevilliers, au diocèse de Paris - Joseph-Marie Gros, de Lyon, curé de Saint-Nicolas du Chardonnet, député aux États généraux - Jean-Henri Gruyer, de Dole, au diocèse de Saint-Claude, prêtre de la Mission, vicaire à Saint-Louis de Versailles - Pierre-Marie Guérin du Rocher, de Sainte-Honorine-la-Guillaume, au diocèse de Séez, ancien jésuite, supérieur de la Maison des Nouveaux Convertis, à Paris - François-Robert Guérin du Rocher, frère cadet du précédent, né au Repas, au diocèse de Séez, ancien jésuite, aumônier de l’hospice des Capucins, à Paris - Yves-André Guillon de Kerenrun, de Lézardrieux, au diocèse de Tréguier, proviseur de la Maison de Navarre et vice-chancelier de l’Université de Paris - Julien-François Hédouin, de Coutances, chapelain de la Communauté de la Compassion, à Paris - Pierre-François Hénoque, de Tronchoy, au diocèse d’Amiens, professeur au Collège du Cardinal Lemoine, à Paris - Éloi Herque, dit du Roule, de Lyon, ancien jésuite, aummônier de l’hôpital de la Pitié, à Paris - Pierre-Louis Joret, de Rollot, au diocèse de Beauvais, résidant à Paris - Jean-Jacques de La Lande, de La Forêt-Auvray, au diocèse d’Évreux, curé de Saint-Martin d’Illiers-l’Évêque, au même diocèse, député aux États généraux - Gilles-Louis Lanchon, des Pieux, au diocèse de Coutances, directeur spirituel des religieuses de Port-Royal, à Paris - Louis-Jean Lanier, de Château-Gontier, au diocèse d’Angers, préfet du séminaire Saint-Nicolas du Chardonnet, à Paris - Jean-Joseph de Lavèze-Belay, de Gluiras, au diocèse de Viviers, confesseur des malades à l’Hôtel-Dieu de Paris - Michel Leber, de Paris, curé de La Madeleine - Jean-Baptiste Legrand, de Versailles, professeur au Collège de Lisieux, à Paris - Jean-Pierre Le Laisant, de Valognes, au diocèse de Coutances, vicaire à Dugny, au diocèse de Paris - Julien Le Laisant, frère aîné du précédent, de Valognes, vicaire à Videcosville, au diocèse de Coutances - Jean Lemaître, de Beaumais, au diocèse de Bayeux, ordonné prêtre le 17 juin précédent - Jean-Thomas Leroy, d’Épernay, au diocèse de Châlons, grand prieur de l’abbaye de chanoines réguliers de Saint-Jean des Vignes et curé-prieur de La Ferté-Gaucher, au diocèse de Soissons - Martin-François Loublier, d’O, près de Mortrée, au diocèse de Séez, curé de Condé-sur-Sarthe, au même diocèse - Claude-Louis Marmotant de Savigny, de Paris, curé de Compans-la-Ville, au diocèse de Meaux - Claude-Sylvain Mayneaud de Bizefranc, de Digoin, au diocèse d’Autun, prêtre de la Communauté de Saint-Étienne du Mont, à Paris - Henri-Jean Milet, de Paris, vicaire à Saint-Hippolyte - François-Joseph Monnier, de Paris, vicaire à Saint-Séverin - Marie-François Mouffle, de Paris, vicaire à Saint-Merry - Jean-Louis Oviefre, de Paris, directeur de la petite Communauté de Saint-Nicolas du Chardonnet - Jean-Michel Phelippot, de Paris, chapelain du Collège de Navarre, à Paris - Claude Pons, du Puy-en-Velay, chanoine régulier de Sainte-Geneviève de Paris - Pierre-Claude Pottier, du Hâvre, au diocèse de Rouen, eudiste, supérieur du Séminaire Saint-Vivien de Rouen - Jacques-Léonor Rabé, de Sainte-Mère-Église, au diocèse de Coutances, chapelain de l’hospice des Enfants-Assistés, à Paris - Pierre-Robert Régnet, de Cherbourg, au diocèse de Coutances, résidant à Paris - Yves-Jean-Pierre Rey de Kervizic, de Plounez, au diocèse de Saint-Brieuc, vicaire à Saint-Jacques du Haut-Pas, à Paris - Nicolas-Charles Roussel, confesseur des Hermites à Grosbois, au diocèse de Paris - Pierre Saint-James, de Caen, au diocèse de Bayeux, recteur de l’Hôpital général, à Paris - Jacques-Louis Schmid, de Paris, curé de Saint-Jean l’Évangéliste, à Paris - Jean-Antoine Seconds, de Rodez, ancien jésuite, chapelain de l’Hôpital de la Pitié, à Paris - Pierre-Jacques de Turménies, de Gournay-en-Bray, au diocèse de Rouen, grand-maître du Collège de Navarre, à Paris - René-Joseph Urvoy, de Plouisy, au diocèse de Tréguier, maître de conférences au séminaire des Trente-Trois, à Paris - Nicolas-Marie Verron, de Quimperlé, au diocèse de Cornouaille, ancien jésuite, directeur des religieuses de Sainte-Aure, à Paris.
Diacre : Pierre-Florent Leclercq ou Clerq, de Hautvillers, au diocèse d’Amiens, élève au séminaire Saint-Nicolas du Chardonnet, à Paris.

Laïcs : Sébastien Desbrielles, de Bourges, maître d’hôtel à l’Hôpital de la Pitié, à Paris - Louis-François Rigot, d’Amiens, sous-sacristain à l’Hôpital de la Pitié, à Paris - Jean-Antoine de Villette, de Cateau-Cambrésis, au diocèse de Cambrai, ancien officier, retiré au séminaire Saint-Firmin.

Martyrs de Paris et prêtres pour la plupart, le lendemain du massacre perpétré au couvent des Carmes, sous la Révolution française, ils furent à leur tour mis à mort sans jugement, quelques-uns à la prison de la Force, tous les autres au séminaire Saint-Firmin transformé en prison.




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Message par jaimedieu Jeu 17 Nov 2016 - 14:51

Jeudi le 16 novembre

Sainte Élisabeth de Hongrie
Veuve, tertiaire de saint François
(1207-1231)

Élisabeth, fille d'André II, roi de Hongrie, connut toutes les joies et toutes les grandeurs, mais aussi toutes les épreuves de la vie, et Dieu a donné en elle un modèle accompli aux enfants, aux jeunes filles, aux épouses, aux mères, aux veuves et aux religieuses, aux riches et aux pauvres. Après une enfance tout angélique, elle fut fiancée au jeune prince Louis de Thuringe. Dès lors Élisabeth donnait tout ce qu'elle avait aux pauvres. Sa piété, son amour de Dieu la poussait au sacrifice.

Les deux jeunes époux, unis par la foi encore plus que par la tendresse, eurent toujours Dieu comme lien de leur affection. Louis était un prince éminent par ses vertus et sa sagesse. La dévotion d'Élisabeth n'était ni triste, ni exagérée ; on ne la voyait jamais qu'avec un visage doux et aimable.

Elle aimait à porter aux pauvres de l'argent et des provisions. Un jour qu'elle portait dans son manteau du pain, de la viande, des œufs et autres mets destinés aux malheureux, elle se trouva tout à coup en face de son mari : « Voyons ce que vous portez » dit-il ; et en même temps il ouvre le manteau ; mais il n'y avait plus que des roses blanches et rouges, bien qu'on ne fût pas à la saison des fleurs.

Quelle douleur pour Élisabeth, quand son mari partit pour la croisade ! Elle souffrit avec courage cette séparation qui devait être définitive. Élisabeth restait veuve avec trois enfants. Alors commença sa vie d'épreuves. Chassée du château, réduite à la pauvreté la plus entière, méprisée, elle sut se complaire en ses souffrances.

Elle meurt à Marbourg le 17 novembre 1231, à l'âge de 24 ans, sous l'habit du tiers ordre de saint François.

Élisabeth de Hongrie a été canonisée à Péruse le 27 mai 1235 par le pape Gregorio IX (Ugolino dei Conti di Segni, 1227-1241) ; la mémoire liturgique, fixée, à l'origine, au 19 novembre, fut déplacée, en 1969, au 17 novembre, son “dies natalis”. Mais en Hongrie sa fête est toujours célébrée le 19 novembre.


Saint Grégoire le Thaumaturge
Évêque
(† 270)

Grégoire opéra tant de prodiges, que, de son vivant, il fut appelé le Thaumaturge, c'est-à-dire faiseur de miracles.

Né de parents nobles et riches, mais païens, dès son enfance il eut le sentiment de la vérité du christianisme. L'enseignement du grand Origène le confirma dans cette pensée ; il reçut le baptême : « Servez-vous, lui écrivit son Maître, des talents que Dieu vous a donnés pour la défense de la religion du Christ, et pour cela, ayez surtout soin de joindre la prière à l'étude. »

Grégoire eût pu occuper les plus hautes places ; il préféra vendre tous ses biens, en donner le prix aux pauvres et se retirer dans la solitude pour y converser seul à seul avec Dieu. Il dut bientôt accepter le fardeau de l'épiscopat ; sa science et ses miracles lui donnèrent une influence étonnante sur les peuples. Grégoire était un homme doué de l'esprit des apôtres et des prophètes.

Toute sa conduite, dit saint Basile, portait l'empreinte de la perfection évangélique. Jamais il ne priait que la tête découverte ; il parlait avec simplicité et modestie ; il avait en horreur le mensonge, l'habileté et tous les détours qui ne s'accordent point avec l'exacte vérité. Il ne pouvait supporter ce qui blesse la douceur et la charité. Il mourut ne laissant que dix-sept idolâtres là où il n'avait trouvé que dix-sept chrétiens.

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Message par jaimedieu Ven 18 Nov 2016 - 14:41

vendredi le 18 novembre

Saint Odon
Abbé de Cluny
(857-942)


Odon était fils d'un noble seigneur, et, fut, dès le berceau, consacré à saint Martin. Il montra, jeune encore, un grand amour pour la prière. À l'âge de dix-neuf ans, il reçut la tonsure et fut nommé à un canonicat de l'Église de Tours.

Après de brillantes et solides études, où il montra, une vertu extraordinaire, couchant sur une natte et ne prenant qu'un peu de nourriture, il fut séduit par la lecture de la Règle de saint Benoît et se décida dès lors à embrasser la vie monastique.

Il fut plus tard élu abbé de Cluny, où il fit fleurir toutes les vertus religieuses : le silence, l'obéissance, l'humilité et le renoncement à soi-même. Ses exemples allaient de pair avec ses conseils ou ses ordres. Il donnait tout aux pauvres, sans s'inquiéter du lendemain. Les enfants étaient surtout l'objet de sa prédilection ; il veillait avec un soin paternel, une douceur de mère, sur les mœurs, les études, le sommeil de tous ceux qui lui avaient été confiés.

À Cluny, la Règle de saint Benoît était suivie avec zèle ; les jeûnes, les abstinences, les chants, les offices, le silence presque absolu, le travail, remplissaient les journées des religieux. Les restes des repas étaient distribués aux pauvres et aux pèlerins. On y nourrissait, de plus, dix-huit pauvres par jour, et la charité y était si abondante, surtout dans le Carême, qu'à l'une de ces époques de l'année on fit des distributions de vivres à plus de sept mille indigents.

Dans les voyages si difficiles auxquels son zèle et ses fonctions l'obligèrent plus d'une fois, Odon ne pensait qu'à secourir le prochain. Il descendait de son cheval pour faire monter à sa place les indigents et les vieillards ; on le vit même porter le sac d'une pauvre femme. Pourtant malgré tant de fatigues, à son dernier voyage de Rome, il lassait ses jeunes compagnons par la rapidité de sa marche, et ils s'étonnaient qu'il eût, à soixante-sept ans, après une vie si austère, conservé tant d'agilité et de vigueur.

Un jour, Dieu le récompensa de sa ponctualité. La Règle de Saint-Benoît demande qu'au son de la cloche on laisse même une lettre à demi formée. Odon, corrigeant un livre avec un de ses religieux, laissa dehors, au son de la cloche, le livre ouvert. Il plut toute la nuit abondamment ; le lendemain, le livre, malgré les flots de pluie, se trouva intact. Il en rapporta toute la gloire au glorieux saint Martin, dont la vie était écrite en ce volume.

Sainte Rose-Philippine Duchesne
Religieuse de la Société du Sacré-Cœur
(1769-1852)


Rose-Philippine Duchesne naît à Grenoble (France) le 29 août 1769. Baptisée en l'église Saint-Louis elle reçoit comme en présage, les noms de l'apôtre Philippe et de Rose de Lima, première sainte du Nouveau Continent. Son éducation commence au couvent de la Visitation de Sainte-Marie-d'en-Haut ; attirée par la vie contemplative des religieuses, elle entre comme novice au monastère à dix-huit ans.

À l'époque de la Révolution française la communauté est dispersée ; et Philippine retourne dans sa famille ; elle se dévoue alors à soulager les prisonniers, les malades et les pauvres. Après le Concordat de 1801, elle tente avec quelques compagnes de faire revivre le monastère de la Visitation, mais en vain.

En 1804 Philippine apprend la fondation d'une nouvelle Congrégation : la Société du Sacré-Cœur de Jésus et elle offre son monastère à la fondatrice, Madeleine-Sophie Barat ; elle est prête à entrer dans la Congrégation. Peu après Mère Barat arrive à Sainte-Marie et accueille Philippine et ses compagnes comme novices dans la Société.


Après sa profession religieuse, en même temps que son désir de vie contemplative, un appel pour les missions, entendu dès l'adolescence, devient plus pressant. Dans une lettre à Mère Barat elle confie l'expérience spirituelle qu'elle vient de vivre au cours de la nuit d'adoration du Jeudi saint devant l'Eucharistie : « Toute la nuit j'ai été dans le nouveau continent [...] je portais partout mon trésor (le St Sacrement)... J'avais bien à faire aussi avec tous mes sacrifices à offrir : une mère, des sœurs, des parents, une montagne ... Quand vous me direz 'Voici que je vous envoie, je répondrai vite : je pars' ». Elle attendra encore douze ans.

En 1818 son rêve se réalise : elle part pour répondre à la demande de l'évêque de la Louisiane qui cherchait une congrégation éducatrice pour l'aider à annoncer l'Évangile aux Indiens et aux jeunes français de son diocèse. À Saint-Charles, près de Saint-Louis (Missouri) elle fonde la première maison de la Société hors d'Europe. Ce n'est qu'une cabane en bois. Là elle rencontre toutes les austérités d'une vie de pionnier : l'extrême froid, la dureté du travail, le manque d'argent. Elle a aussi beaucoup de difficulté à apprendre l'anglais ; le courrier est lent, les lettres de sa chère France souvent n'arrivent pas ; mais elle s'efforce d'être fidèle en demeurant très unie à la Société en France.

Philippine et ses quatre compagnes religieuses vont de l'avant. En 1820 elle ouvre la première école gratuite à l'ouest du Mississipi. Dès 1828 six maisons sont ouvertes qui accueillent les jeunes élèves du Missouri et de la Louisiane. Elle les aime et leur rend bien des services, mais dans son cœur elle aspire toujours à travailler auprès des Indiens. À soixante-douze ans Philippine est déchargée de toute responsabilité ; une école pour les Potawatomis va s'ouvrir à Sugar Creek dans le Kansas.

Beaucoup de personnes pensent que sa santé est trop délabrée pour qu'elle y parte, mais le jésuite qui dirige cette mission insiste : « Elle doit venir ; elle n'est pas capable de beaucoup de travail mais elle assurera le succès de la mission par sa prière. Sa présence attirera toutes sortes de faveurs divines sur nos travaux ».

Elle reste seulement un an avec les Potawatomis ; cependant son courage n'a pas diminué et ses longues heures de prière contemplative amènent les Indiens à la nommer : « La femme qui prie toujours ». Mais sa santé ne résiste pas au régime du village. Dès juillet 1842 elle regagne Saint-Charles bien que son désir pour les missions soit toujours vivant dans son cœur : « J'éprouve le même désir ardent pour la mission des Rocky montagnes ou tout autre semblable, que j'éprouvais en France pour venir en Amérique... ».

Philippine Duchesne meurt à Saint-Charles le 18 novembre 1852 à l'âge de quatre-vingt-trois ans.
Rose-Philippine Duchesne à été canonisée, le 3 juillet 1988, par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).

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Message par jaimedieu Dim 20 Nov 2016 - 15:11

Dimanche le 20 novembre

Saint Edmond
Roi d'Est-Anglie et martyr
(841-870)


Edmond était le roi d'Est-Anglie, un petit royaume de l'est de l'Angleterre. Il fut capturé lors d'une bataille dans le Suffolk qu'il livra contre les Danois qui ne cessaient d'envahir son pays. Ceux-ci lui proposèrent la liberté et la vie contre un pacte dont les conditions étaient contraires au bien-être et à la religion chrétienne de son pays. Il refusa.
Les Danois l'attachèrent alors à un arbre et le criblèrent de flèches avant de lui trancher la tête et de la jeter dans un fossé. Elle fut retrouvée intacte, entre les pattes d'un loup qui l'avait défendue contre les rapaces. De nombreuses églises anglaises sont dédiées à ce jeune martyr.


BBses Ángeles de San José Lloret Martí
et ses compagnes martyres (1936)

Ángeles de San José, au siècle Francisca Lloret Martí, naît à Vil­lajoyosa, diocèse de Orihuela-Alicante, le 16 janvier 1875.

Le 20 avril 1903 Francisca entra dans la Congrégation des Sœurs de la Doctrine Chrétienne ; en 1905 émit les vœux temporelles et prit comme nom de religion celui Ángeles de San José.
Elle fut ensuite secrétaire générale, supérieure locale et enfin, du 16 février 1936 Supérieure Générale.

Mère Angèle de Saint-Joseph et ses seize compagnes, religieuses espagnoles de la Congrégation de la Doctrine chrétienne, durent abandonner leur maison de la Calle Maestro Chapí nº 7, le 19 juillet 1936, lorsqu'éclata la Guerre civile.
Certaines d'entre elles étaient très âgées. Elles rejoignirent d'autres consœurs qui n'avaient pas de famille pouvant les accueillir. La Mère Angèle emménagea avec quatorze religieuses, dont une novice, dans un entresol que Maria Ortells, veuve d'un commerçant aisé, M. Davalos, avait mis à leur disposition, à la périphérie de Valence.

La prière continuelle fut leur règle, ainsi que la charité : elles allèrent jusqu'à tricoter des lainages pour les miliciens républicains.

Mère Angèle et ses autres compagnes furent, toutefois, arrêtées et passèrent devant le peloton d'exécution, le 20 novembre 1936, à Picadero de Paterna, à six kilomètres de la ville, en pardonnant à leurs bourreaux. La dernière mourut en lançant : « Vive le Christ Roi! ».

Ángeles de San José Lloret Martí et ses compagnes (voir la liste ci après) ont été béatifiées, à Rome, le 1er octobre 1995, par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).

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Message par jaimedieu Lun 21 Nov 2016 - 16:03

Lundi le 21 novembre

Bse Marie de Jésus Bon Pasteur (1842-1902)

Vierge, fondatrice : des « Sœurs de la Sainte Famille de Nazareth »

Françoise de Siedliska naît dans une famille de la noblesse polonaise, dans le château de Roszkowa Wola, près de Varsovie, le 12 novembre 1842.

Elle grandit dans une atmosphère affectueuse. Ses parents étaient plus préoccupés de sa formation culturelle que de son éducation religieuse. Dans une ambiance imbue d'indifférence religieuse, propre à la philosophie de l'époque, Françoise commença à connaître Dieu grâce à une préceptrice courageuse et cultivée qui lui enseigna aussi à prier. Sa mort cependant la priva de soutien spirituel.

Une de ses tantes la prépara à sa première confession, puis sa mère tomba gravement malade. Françoise eut la force d'implorer Dieu et sa mère fut guérie peu de temps après. Alors qu'elle s'occupait de sa mère hospitalisée à Varsovie, Françoise demeura chez son grand-père. Elle fit la connaissance d'un capucin lithuanien, le Père Léandre Lendzian, avec qui elle eut des entretiens. Puis elle fit sa première communion en mai 1855.

En 1860, elle vécut un carême douloureux. Son père voulait la marier, mais elle prenait alors conscience de sa vocation religieuse...

Elle suivit ses parents en villégiature qui décidèrent de parcourir les endroits d'Europe où se retrouvait la grande aristocratie européenne. Ils se rendirent en Suisse, dans le Tyrol, en Allemagne dans les villes d'eaux, et à Cannes. Mais brusquement la santé de Françoise déclina. Avait-elle la tuberculose ? C'était la grande crainte de cette époque.

Sa mère l'accompagna en cure à Merano, en Suisse puis à Cannes. Son père les y retrouva, fuyant l'insurrection polonaise. Il semble que son père, Adolphe Siedliski, soit alors revenu à des sentiments chrétiens. La famille retourna en Pologne en 1865, où son père allait mourir en 1870.

Le 12 avril 1873 - elle avait 31 ans - le Père Léandre lui fit comprendre que la volonté de Dieu était qu'elle se consacrât à lui. Il lui révéla aussi qu'elle pouvait fonder une nouvelle famille religieuse. Elle était déjà tertiaire franciscaine.

Surprise, Françoise n'opposa pas de résistance et se mit aussitôt à l'œuvre. Sa mère, revenue à Dieu, et deux tertiaires franciscaines appartenant à une communauté éteinte de Lublin se joignirent à elle. Elle voulut que la nouvelle communauté s'unît à Marie, spécialement à Nazareth, et fût tournée vers l'adoration du Saint-Sacrement.

Parce qu'on ne pouvait alors fonder de nouvelles congrégations catholiques dans l'Empire russe, Françoise partit pour Rome afin, si possible, de rencontrer le bienheureux Pie IX (Giovanni Maria Mastai Ferretti, 1846-1878).

Elle fut reçue par le Souverain Pontife le 1er octobre 1873. Celui-ci approuva l'idée d'une fondation des Sœurs de la Sainte Famille de Nazareth. Elle se rendit en pèlerinage à Lourdes afin de trouver un endroit pour sa maison-mère.

En 1874, sur les conseils du Supérieur Général des Résurrectionnistes, le Père Pierre Semenko, elle acquit une petite maison à Rome, Via Merulana, puis s'installa plus tard Via Machiavelli. Les trois premières novices polonaises arrivèrent à l'automne 1875. En 1881, elle ouvrit une maison à Cracovie. La spiritualité du nouvel institut était d'imiter la vie cachée de la Sainte Famille à Nazareth.

En 1884, elle fit, ainsi que ses compagnes, sa profession religieuse. Elle prit le nom de Marie de Jésus-Bon-Pasteur.

Elle voulut étendre l'influence de sa nouvelle congrégation au sein de l'émigration polonaise, émigration économique de familles démunies. Elle partit donc pour de longs voyages aux États-Unis, en 1885, 1889 et 1896. Elle ouvrit trois maisons à Chicago. Elle en ouvrit une autre à Paris en 1892 et à Londres en 1895.

Mère Marie de Jésus-Bon-Pasteur préparait aussi des documents spécifiant que les Sœurs devaient instruire les enfants pour le catéchisme et les préparer à la première communion, ainsi que des adultes venus d'autres religions, afin de leur faire connaître la vérité de Jésus.

Les Constitutions de la Congrégation seront approuvées par Rome en 1923.

Mère Marie fit de nombreux voyages en France, en Angleterre et en Pologne pour conforter ses filles et soigner celles qui étaient malades.

Le 16 octobre 1902, épuisée, on lui conseilla de se reposer chez les Bénédictines de Subiaco à Rome. Le 15 novembre, elle eut une péritonite aiguë et elle mourut le 21 novembre 1902 à soixante ans, entourée de ses filles.

Mère Marie de Jésus-Bon-Pasteur a été béatifiée à Rome, le 23 avril 1989, par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).

La congrégation, qui a réformé ses constitutions en 1993 d'après les orientations du dernier Concile, compte aujourd'hui près de 1800 membres dans 150 maisons. Elles sont 22 sœurs en France. La Congrégation s'est ouverte à l'assistance médicale et sociale, en plus de son charisme propre de soutien de la famille.



Bx Roméo de Llivia
Prêtre dominicain († 1261)


Roméo de Llivia, naît dans le dernier tiers du 12ème siècle à Llivia près de Puigcerdà (Catalogne).

Il entre chez les dominicains en 1217 et reçoit l’habit des mains de saint Dominique. En 1218 avec Arnaud de Toulouse il fonde le couvent de Lyon, dont il sera prieur de 1223 à 1228, avec de remarquables dons pour gouverner. Il fut aussi prieur à Bordeaux.
De 1232 à 1236 il est provincial de la province de Toulouse. C’est un remarquable prédicateur. Il est accompli en toutes sortes de vertus. « On ne pouvait voir un religieux plus observant, plus mortifié, plus modeste, plus doux et plus humble », dit son biographe. Le secret de cette haute sainteté était sa dévotion à la Vierge Marie. C’est grâce à Elle qu’il entra dans l’Ordre dominicain, où elle est grandement honorée.
Il disait l’Ave Maria au moins 1000 fois par jour, en utilisant une corde à nœuds comme rosaire. Il fut un grand propagateur du rosaire comme dévotion populaire. Le mystère de l’Incarnation était l’objet de sa contemplation assidue. Il ne pouvait se passer de parler du fils de Dieu fait homme, et de sa mère, dans ses sermons ou ses entretiens.

Il se retire au couvent de Carcassonne, où il meurt très âgé, le 21 novembre 1261, jour de la Présentation de Marie au Temple. En 1285, 24 ans après sa mort, à cause des nombreux miracles sur son tombeau, son corps fut exhumé, trouvé incorrompu et transféré dans l’église, devant l'autel de la Vierge, avec cette inscription : Hac sunt in fossa / fratris venerabilis ossa / dicti Romei, / qui fuit arca Dei. / Hic Iesum, atque piam / dilexit valde Mariam.
On le représente tenant une couronne de roses au milieu de laquelle brille le chiffre de l’Ave Maria. Bernard Gui, qui rédigea sa biographie, dit qu’on lui attribue des miracles, qui le rendirent populaire et admiré. Il fut vénéré comme bienheureux dès le moment de sa mort et surtout après la translation.

On le fête le 21 novembre, date de sa mort; mais avant 1969, la fête était le 4 mars.

Un goig (poème populaire catalan) dit :
En la plana de Cerdanya
hi ha de Llívia el poble antic,
partint-se França i Espanya
lo seu camp, hermós i ric;
Sant Romeu allí naixia,
bella flor del Pirineu:
Feu-nos amics de Maria,
feu-nos amics del Fill seu,
oh Sant Romeu.

(Dans la plaine de Cerdagne il y a l'antique village de Llivia. France et Espagne se partagent sa campagne belle et riche. Roméo y est né, belle fleur des Pyrénées. Fais-nous amis de Marie, fais-nous amis de son Fils, ô saint Roméo).
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Message par jaimedieu Mar 22 Nov 2016 - 14:53

Mardi le 22 novembre

Sainte Cécile
Vierge et martyre
(† 230)


Cécile, l'une des fleurs les plus suaves de la virginité chrétienne et du martyre, vécut sous l'empereur Alexandre Sévère. Elle était la fille d'un illustre patricien et seule chrétienne de sa famille. Bien qu'elle eût consacré sa virginité à Jésus-Christ, elle dut se résigner à sortir de la maison paternelle, où elle vivait dans la prière, la lecture des livres saints et le chant des cantiques, pour épouser le jeune Valérien, noble et bon, mais païen.

Le soir des noces, quand les époux se trouvèrent seuls, Cécile s'adressa doucement à Valérien : « Ami très cher, lui dit-elle, j'ai un secret à te confier : mais peux-tu me promettre de le garder ? » Ayant reçu le serment du jeune homme, elle reprit :
« Écoute. Un ange de Dieu veille sur moi, car j'appartiens à Dieu. S'il voit que tu m'aimes d'un mauvais amour, il me défendra, et tu mourras ; mais si tu respectes ma virginité, alors il t'aimera comme il m'aime, et sa grâce s'étendra aussi sur toi. » Troublé, Valérien répondit : « Cécile, pour que je puisse croire à ta parole, fais-moi voir cet ange.
- Si tu crois au vrai Dieu et si tu reçois le baptême des chrétiens, tu pourras voir l'ange qui veille sur moi. »

Valérien accepta la condition, se rendit près de l'évêque Urbain, à trois milles de Rome, fut instruit, reçut le baptême et revint près de Cécile. Près d'elle, il aperçut un ange au visage lumineux, aux ailes éclatantes, qui tenait dans ses mains deux couronnes de roses et de lis, et qui posa l'une de ces couronnes sur la tête de Cécile, l'autre sur la tête de Valérien, et leur dit : « Je vous apporte ces fleurs des jardins du Ciel. » Valérien avait un frère nommé Tiburce ; au récit de ces merveilles, il abjura les idoles et se fit chrétien.

Les deux frères furent bientôt dénoncés ; ils demeurèrent invincibles dans la confession et leur foi et eurent la tête tranchée. Quant à Cécile, elle comparut elle-même devant le tribunal du préfet de Rome : « Quel est ton nom et quelle est ta condition ? lui dit-il.
- Devant les hommes, je m'appelle Cécile ; mais ‘chrétienne’ est mon plus beau nom.

- Sacrifie aux dieux !

- Tes dieux ne sont que des pierres, de l'airain ou du plomb. »

Le préfet la fit reconduire chez elle et ordonna de la laisser mourir dans la salle de bains embrasée de vapeurs ; Dieu renouvela pour elle le miracle des Hébreux dans la fournaise. Le bourreau vint pour lui trancher la tête ; mais il le fit si maladroitement, qu'elle ne mourut que trois jours après. Sainte Cécile est la patronne des musiciens.

Bx Tommaso Reggio
Archevêque de Gênes et fondateur de la Congrégation : de « Sœurs de Sainte-Marthe » (1818-1901)

Thomas Reggio, fils du marquis Giovangiacomo et de Angela Maria Pareto, naît à Gênes en Ligurie le 9 janvier 1818. Il reçoit une solide éducation chrétienne et culturelle.

À 20 ans, renonçant au monde, il décide de se faire prêtre. Il dit : « Je veux me faire saint coûte que coûte, organisant ma vie sur deux pivots sûrs: la prière et l'ascèse ».
Le 18 septembre 1841 il est ordonné prêtre. Rapidement, il est nommé co-directeur puis directeur dans les séminaires de Genova et Chiavari. En même temps, il fait du journalisme, co-fondateur du premier quotidien catholique génois. Avec d'autres journaux, il veut mener une action politique, mais quand arrive le "Non expedit" de Rome (non-participation à la vie politique pour protester contre le gouvernement spoliateur), il met fin à son journal.

Le 20 mars 1877, le Bx Pie IX (Giovanni Maria Mastai Ferretti, 1846-1878) le nomme évêque de Vintimille en Ligurie, un diocèse pauvre qu'il parcourt plusieurs fois. Il convoque trois synodes en 15 ans, crée de nouvelles paroisses, améliore la liturgie et s'intéresse au chant. Il veille à l'entretien du patrimoine artistique des églises. Le secret d'une telle activité réside dans une profonde communion avec Dieu. Son idéal de sainteté, il le communique à toutes les catégories de fidèles : laïcs, prêtres et personnes consacrées, et de façon particulière à "ses" sœurs.
En effet, il fonde les « Sœurs de Sainte-Marthe » qui, s'adonnant à « l'humble travail des mains », pourront, comme Marthe, accueillir Jésus dans la personne de ses pauvres. Il tient à se charger lui-même de leur formation, basée sur l'adoration. En 1887, un tremblement de terre secoue la Ligurie. Il se dépense pour apporter à chacun une aide appropriée ; il s'occupe des orphelins.

En 1892, à 74 ans, il écrit au pape Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci, 1878-1903) : « Je crains, Saint-Père, que l'Évêque devenant lent à cause de l'âge, tout le diocèse ne s'endorme », et il présente sa démission. Pour toute réponse, le Pape le nomme Archevêque de Gênes. C'est un temps difficile où les autorités civiles sont hostiles aux catholiques. Il cache sa fatigue et de nombreuses souffrances morales sous des dehors aimables et de l'humour. Il s'occupe des pauvres immigrés qui transitent par le port de Gênes. Pour la campagne et les ouvriers, il mène une action sociale.

En 1900, l'Italie (catholique) désirant consacrer le nouveau siècle à Dieu et à la Vierge Marie, il invite tous les évêques de Ligurie à effectuer un pèlerinage à Vintimille, mais il doit s'arrêter au village de Triora, au pied de la montagne. Il ressent les premières atteintes de la maladie qui le conduira vers sa fin. Le 22 novembre 1901, alors qu'il est mourant, une personne lui demande s'il désire quelque chose, il répond : « Dieu, Dieu, Dieu seulement me suffit ». Il meurt le jour même. Il aurait voulu être enterré « dans le coin des pauvres » à Triora, mais Gênes réclame le retour de son Archevêque.

Tommaso Reggio a été proclamé bienheureux le 03 septembre 2000, à Rome, par saint Jean-Paul II (>>> Homélie du Saint-Père).
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Message par jaimedieu Mer 23 Nov 2016 - 14:48

Mercredi le 23 novembre

Saint Clément I
Pape (4ème) de 88 à 97 et martyr († 100)


Clément était né à Rome. Riche, instruit, ardent à chercher la vérité, il trouva dans la religion chrétienne la satisfaction entière des exigences de sa raison et des aspirations de son âme. Non seulement il se fit chrétien, mais il seconda les apôtres dans la prédication de l'Évangile ; et saint Paul, dans son épître aux Philippiens, rappelant les travaux de Clément, assure que son nom est écrit au Livre de vie. Cet attachement de Clément aux apôtres, ce zèle qu'il montra pour la foi, l'ont fait appeler par les Pères homme apostolique.

Élevé à l'épiscopat par saint Pierre, il devait être son troisième successeur, vers l'an 91. Il vit la chute et la mort de Néron, ainsi que la prise et la ruine de Jérusalem. Sous l'empereur Vespasien, Clément fut conduit au tribunal du préfet, qui demeura émerveillé de la sagesse de ses réponses ; mais la volonté de l'empereur était nette : « Que Clément sacrifie aux dieux ou soit exilé en Chersonèse ! » Quelle ne fut pas la joie du saint exilé, de trouver dans ce lointain pays deux mille chrétiens ! La consolation de ces chrétiens fut indicible : « Dieu, leur dit l'humble pontife, m'a fait une grâce dont je n'étais pas digne, en m'envoyant au milieu de vous partager vos couronnes. »

Les généreux confesseurs de la foi, au milieu de leurs rudes travaux, étaient souvent privés d'eau et devaient aller la chercher à une très forte distance. Plein de confiance en Dieu, Clément dit aux chrétiens : « Prions le Seigneur, qui a fait jaillir l'eau d'un rocher du désert ; il nous viendra en aide. » Il se mit donc en prière, et bientôt, levant les yeux, il aperçut sur la colline un agneau blanc comme la neige, qui de son pied droit indiquait une source d'eau vive jaillissant soudain. À partir de ce jour, les martyrs eurent de l'eau en abondance. La nouvelle de ce miracle fit une grande impression dans tout le pays, les conversions se multiplièrent, des églises se bâtirent, et quelques années plus tard le paganisme était complètement détruit.

Saint Clément nous a laissé dans ses lettres le plus charmant tableau de ses missions apostoliques. Ce fut seulement sous Trajan, après plus de vingt ans d'exil, que le saint Pape, devenu très suspect à cause de son zèle et de ses succès, fut jeté à la mer, une ancre au cou. Les chrétiens priaient sur la plage. La mer se retira, chose inouïe, d'une lieue et demi, et le corps du martyr parut à découvert, dans une chapelle de marbre construite par les anges. Les marins ont pris saint Clément pour patron.


Saint Colomban
Abbé
(v. 543-615)



Formé à Bangor (Irlande) par le rude saint Gomball, Colomban emmena une douzaine de moines à sa suite pour aller évangéliser la Meuse et les bords du Rhin.

Il se fixa ensuite à Luxeuil (Franche-Comté) et y fonda une abbaye qui compta bientôt plus de trois cents moines. Il fonda aussi un autre monastère à Fontaines, à 6 km de Luxeuil. Dans ces deux monastères, la règle était très rude : silence, jeûne, abstinence et obéissance absolue.
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Message par jaimedieu Jeu 24 Nov 2016 - 14:50

Jeudi le 24 novembre

Saints Martyrs du Viêt-Nam
André Dung Lac, prêtre et ses compagnons martyrs entre 1745 et 1862

Martyrologe Romain : Mémoire des saints André Dung Lac, prêtre, et ses compagnons, martyrs. Une célébration commune honore cent-dix-sept martyrs mis à mort entre 1745 et 1862 dans diverses régions du Viêt-Nam : le Tonkin, l’Annam et la Cochinchine. Parmi eux, huit évêques, un grand nombre de prêtres et une foule considérable de laïcs chrétiens des deux sexes, de toute condition, de tout âge, qui ont tous préféré souffrir l’exil, la prison, les tortures et enfin les derniers supplices plutôt que de fouler aux pieds la croix et faillir à la foi chrétienne.

L'église au Vietnam fécondée par le sang des Martyrs

L'œuvre de l'évangélisation, entreprise dès le début, du XVIème siècle, puis établie dans les deux premiers Vicariats Apostoliques du Nord (Dâng-Ngoâi) et du Sud (Dâng-Trong) en 1659, a connu au cours des siècles un admirable développement. À l'heure actuelle, les Diocèses sont au nombre de vingt-cinq (dix au Nord, six au Centre et neuf au Sud). Les catholiques sont environ six millions (presque 10% de la population).

Ce résultat est dû aussi au fait que, dès les premières années de l'évangélisation, la semence de la Foi a été mêlée sur la terre vietnamienne au sang abondamment versé des martyrs, tant du clergé missionnaire que du clergé local et du peuple chrétien du Viêt-Nam. Tous ont supporté ensemble les fatigues de l'œuvre apostolique et ont d'un même cœur affronté aussi la mort pour rendre témoignage à la vérité évangélique. L'histoire religieuse de l'Église du Viêt-Nam enregistre qu'il y a eu en tout cinquante-trois décrets, signés par les Seigneurs Trinh et Nguyen et par les Empereurs qui, du XVIIème au XIXème siècles, ont promulgué contre les chrétiens des persécutions plus violentes les unes que les autres. On compte environ 130.000 victimes tombées un peu partout sur le territoire du Viêt-Nam.

Au cours des siècles, ces martyrs de la Foi ont été ensevelis d'une manière anonyme, mais leur mémoire est restée vivante dans l'esprit de la communauté catholique. Dès le début du XX siècle, dans cette foule de héros, 117 personnes - dont les épreuves sont apparues les plus cruelles - ont été choisies et élevées aux honneurs des autels.

Ils furent tous canonisés en même temps par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005), le 19 juin 1988, lors d'un de ses voyages en Asie, et déclarés Patrons du Viêt-Nam le 14 décembre 1990.


Bx Félix Alonso Muñiz
Prêtre dominicain et martyr
(1896-1936)

Le 28 octobre 2007, le card. José Saraiva Martins, Préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints, représentant le Pape Benoît XVI (Joseph Ratzinger, 2005-2013), a présidé, à Rome, la Messe de béatification de 498 martyrs des “persécutions religieuses” de la guerre civile espagnole. Ces catholiques ont été tués dans diverses circonstances en 1934, 1936 ou 1937 ; parmi eux il y avait deux évêques, vingt-quatre prêtres, quatre cent soixante-deux religieux, trois diacres ou séminaristes et sept laïcs qui « versèrent leur sang pour rendre témoignage de l'Evangile de Jésus Christ…soient dorénavant appelés du nom de bienheureux et que leur fête (commune) soit célébrée chaque année le 6 novembre dans les lieux et selon les modalités établies par le droit. » (>>> Lettre du Pape Benoît XVI).

Commémoration propre à l’Ordo Fratrum Praedicatorum :

Félix Alonso Muñiz naît le 2 mai 1896 à Oseja de Sajambre (León, Espagne).
Il entre à l’école apostolique de Corias (Asturies) où il fait profession le 9 septembre 1913; il va en 1916 faire sa théologie à Salamanque; il est ordonné le 16 mai 1920.

Il fut au collège de Vergara (Guipúzcoa), à celui d’Oviedo et finalement au couvent d’Atocha, Madrid. Apprécié pour sa droiture avec les élèves; il avait une inclination spéciale pour les études sociales; à Madrid il se spécialise en philosophie pour mieux pouvoir donner des bases solides à son apostolat social; ami et admirateur du P. José Gafo. Expansif, ouvert, très bon compagnon, tranquille, optimiste et joyeux; depuis l’enfance il est remarquablement studieux, intelligent, pieux ; à Salamanque il étudie la musique, pour laquelle il a une inclination marquée, et remplit la fonction d’organiste; il avait de l’humour, aimait la randonnée.

Au couvent d’Atocha il fut conseiller d’Action catholique, grand orateur, plein de bonté et se consacrant à attirer la classe ouvrière.
Le 18 août 1936 il alla à la direction générale de sécurité, craignant une agression, mais ils l’arrêtèrent et le mirent à la prison Porlier, où il put discrètement donner la communion à quelques compagnons de prison ; priait avec eux et leur lisait quelque livre pieux qu’il pouvait avoir avec lui.

Ayant donné l’absolution à un prisonnier blessé mortellement, on en déduisit officiellement qu’il était prêtre et fut inscrit sur la liste de ceux qui devaient être “mis en liberté”, c’est-à-dire conduits au peloton d’exécution.
On le conduisit effectivement au lieu-dit Paracuellos del Jarama, dans les environs de Madrid, où il fut fusillé le 24 novembre 1936 ; il avait 40 ans.

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Message par jaimedieu Ven 25 Nov 2016 - 15:35

Vendredi le 25 novembre

BBx Luigi Beltrame Quattrocchi
et Maria Corsini, son épouse

Mémoire commune le 25 novembre: anniversaire de leur mariage.

Mémoire individuelle, selon le Martyrologe Romain (‘dies natalis’) :
>>> Luigi Beltrame Quattrocchi : 09 novembre
>>> Maria Corsini : 26 août


Luigi Beltrame Quattrocchi naît le 12 janvier 1880 à Catane en Sicile, Luigi est le fils de Carlo Beltrame et de Francesca Vita. Il portera aussi le nom de Quattrocchi à la suite de la demande d'un beau-frère de Carlo qui, n'ayant pas d'enfants, tenait à ce que son neveu porte le sien.
Maria Corsini naît le 24 juin 1884 à Florence. Son père Angelo Corsini était capitaine de grenadiers, sa mère était Giulia Salvi.
La vie commune de Luigi Beltrame Quattrocchi et Maria Corsini

S'étant rencontrés en 1900 ils se fiancèrent en mars 1905, et se marièrent le 25 novembre de la même année à la Basilique Sainte-Marie-Majeure. Leur vie était très pieuse, et très équilibrée. Tous les jours, ils assistaient à la Messe et y communiaient.

Maria expliquait : « La journée commençait ainsi: messe et communion ensemble. Sortis de l'église, il me disait bonjour comme si la journée ne commençait que maintenant. On achetait le journal, puis on montait à la maison. Lui à son travail, moi à mes occupations, mais chacun pensant sans cesse à l'autre. Nous nous retrouvions à l'heure des repas. Avec quelle joie j'attendais, puis je l'entendais mettre la clé dans la serrure, chaque fois bénissant le Seigneur de toute mon âme. Nous avions alors des conversations sereines qui se faisaient joyeuses et espiègles, la main dans la main. Nous parlions un peu de tout. Ses remarques étaient toujours perspicaces. Il était toujours bienveillant. ».

Ils élevaient tous les deux leurs enfants dans la piété mais aussi la joie et la détente, discutant ensemble très souvent, partageant à la fois des moments de prière et de loisirs. Tous les soirs, tous récitaient le chapelet. Tous les mois, ils faisaient une retraite ensemble à la Basilique Saint-Paul-hors-les-murs en compagnie d'Alfredo Schuster, proclamé bienheureux en 1996.

Mais ils faisaient aussi de longues promenades, et ouvraient l'esprit de leurs enfants par de fréquentes conversations artistiques et culturelles.
Leur maison était ouverte à tous, ils étaient toujours prêts à aider et à accueillir quiconque ayant besoin de leur sourire et de leur foi.
Maria faisait le catéchisme et participait à de nombreux mouvements d'action catholique.
Pendant la Guerre, elle s'était engagée volontairement comme infirmière de la Croix-Rouge pour porter secours aux blessés. Plus tard, elle servira pendant la Guerre d'Éthiopie, s'étant spécialisée dans les maladies tropicales.

Luigi, par son attitude, témoignait discrètement de sa foi dans son milieu professionnel. Il accompagnait sa femme dans son action au sein des mouvements catholiques et soutint le mouvement scout quand il se répandit en Italie.
Leur premier fils, Filippo, est né en 1906. Il deviendra prêtre à Rome sous le nom de Don Tarcisio.
Leur second enfant, Stefania, est née en 1908. Elle sera moniale bénédictine à Milan sous le nom de sœur Cécile, longtemps supérieure de son couvent, elle mourra en 1993.
Le troisième enfant, Cesare, est né en 1909, il deviendra moine, d'abord chez les Bénédictins, puis chez les Trappistes, sous le nom de Père Paolino.
La quatrième enfant du couple, Enrichetta, est née après une grossesse difficile. Luigi et Maria refusèrent l'avortement préconisé par le corps médical qui craignait pour la vie de la mère et de l'enfant. La petite fille naquit en bonne santé en avril 1914 et devint à son tour laïque consacrée.

Luigi Beltrame Quattrocchi meurt d’un infarctus le 09 novembre 1951.
Maria Corsini meurt le 26 août 1965 à Serravalle di Bibbiena dans une maison construite pour elle par son époux.

Maria Corsini et Luigi Beltrame Quattrocchi ont été béatifies ensemble (une première dans l'histoire de l'Église) le 21 octobre 2001, à Rome, par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).




Sainte Catherine d'Alexandrie
Vierge et Martyre
(† v. 307)


Catherine naît à Alexandrie, d'une famille de première noblesse. Comme elle ne se hâtait pas de recevoir le baptême, Dieu lui envoya une vision où la Ste Vierge la présentait au divin enfant qui détournait les yeux avec tristesse, et disait : « Je ne veux point la voir, elle n'est pas encore régénérée. » À son réveil, elle résolut de recevoir promptement le baptême. Quand elle l'eut reçut, Jésus lui apparut, lui donna mille témoignages d'amour, la prit pour épouse en présence de Marie et de toute la cour céleste, et lui passa au doigt l'anneau de son alliance.

Catherine, douée d'une haute intelligence, suivit avec le plus grand succès les leçons des plus grands maîtres chrétiens de l'école d'Alexandrie, et acquit la science des docteurs. Dans une grande fête du paganisme, célébrée en présence de l'empereur Maximin, elle eut la sainte audace de se présenter devant lui, de lui montrer la vanité des idoles et la vérité de la religion chrétienne. La fête terminée, Maximin, étonné du courage et de l'éloquence de la jeune fille, réunit cinquante des plus savants docteurs du paganisme et leur ordonna de discuter avec Catherine. Préparée par la prière et le jeûne, elle commença la discussion et fit un discours si profond et si sublime sur la religion de Jésus-Christ comparée au culte des faux dieux, que les cinquante philosophes, éclairés par sa parole en même temps que touchés de la grâce, proclamèrent la vérité de la croyance de Catherine et reçurent, par l'ordre du cruel empereur, le baptême du sang, gage pour eux de l'immortelle couronne.

Cependant Maximin, malgré sa fureur, plein d'admiration pour la beauté et les hautes qualités de Catherine, espéra la vaincre par l'ambition en lui promettant sa main. Il essuya un refus plein de mépris. Pendant deux heures l'innocente vierge subit le supplice de la dislocation de ses membres sur un chevalet, et celui des fouets. Le lendemain, Maximin, surpris de la trouver plus belle et plus saine que jamais, essaya de triompher de sa résistance. Il la fit soumettre au terrible supplice des roues, mais les roues volèrent en éclats et tuèrent plusieurs personnes. Le tyran, confus de tous ces prodiges, ordonna de lui trancher la tête.
Avant de mourir, elle avait demandé et obtenu deux choses de son divin Époux : que son corps fût respecté après le supplice, et que l'ère des persécutions prît bientôt fin. Plus tard, son corps fut transporté par les anges sur le mont Sinaï.
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Message par jaimedieu Sam 26 Nov 2016 - 13:43

Samedi le 26 novembre

Bienheureux Jacques (Giacomo) Alberione (1884-1991)
Prêtre et fondateur de la Famille paulinienne

Giacomo Alberione naît à San Lorenzo di Fossano (Cuneo, Piémont) le 4 avril 1884, cinquième enfant de Michel et Teresa Allocco.

En octobre 1900 il entre au séminaire diocésain d’Alba et le 29 juin 1907 il est ordonné prêtre.

Le 20 août 1914 il initie, à Alba, la Société Saint-Paul pour l’évangélisation avec les instruments de la communication sociale, suivie des autres fondations qui constituent la Famille paulinienne : Filles de Saint-Paul, Sœurs Disciples du Divin Maître, Sœurs de Jésus Bon Pasteur (les Pastourelles), Institut Regina Apostolorum pour les vocations (Sœurs apostolines) ; les Instituts agrégés : Saint-Gabriel-Archange, Marie-de-l’Annonciation, Sainte-Famille et Jésus-Prêtre ; l’Association des Coopérateurs et Coopératrices pauliniens.

Il fait plusieurs fois le tour du monde pour se rencontrer avec ses fils et filles répandus dans tous les continents de la terre et les encourager à une vie toujours plus contemplative et apostolique.

Le secret de sa vaste activité apostolique est à rechercher dans sa vie intérieure tendue dans un crescendo continuel à réaliser les paroles de l’Apôtre Paul : « Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi » (Gal 2, 20)

Le père Alberione s’est éteint à l’âge de 87 ans, le 26 novembre 1971. Ses derniers moments ont été réconfortés par la visite et la bénédiction du Bx Paul VI (Giovanni Battista Montini, 1963-1978) qui n’a jamais cessé de l’admirer et de le vénérer.

Les pauliniens et pauliniennes se rappellent avec émotion l’estime que le Bx Paul VI vouait à leur fondateur. Dans une mémorable audience accordée au père Alberione et à un groupe nombreux de ses fils et de ses filles, le 28 juin 1969, le pape s’exprimait ainsi :
« Le voilà : humble, silencieux, infatigable, toujours vigilant, toujours recueilli dans ses pensées, passant de la prière à l’action, toujours attentif à saisir les "signes des temps", c’est-à-dire les moyens les plus efficaces de communiquer avec les humains; notre cher père Alberione a donné à l’Église de nouveaux instruments pour s’exprimer, de nouveaux moyens pour donner vigueur et rayonnement à son apostolat, une nouvelle conscience de sa mission pour l’évangélisation au moyen des médias de masse. “Permettez, cher père Alberione, que le pape se réjouisse de votre long, fidèle et inlassable travail, et des fruits qu’il a produits pour la gloire de Dieu et le bien de l’Église.” »

Le Père Jacques Alberione, aura été l'un des plus créatifs apôtres du XXe siècle.

Le 25 juin 1996, Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005) signa le décret reconnaissant ses vertus héroïques et le béatifia le 27 avril 2003 à Rome.



Saint Umile (Humilis) de Bisignano (1582-1637)
Religieux de l’Ordo Fratrum Minorum

Humilis, fils de Giovanni Pirozzo et de Ginevra Giardino, naît le 26 août 1582 à Bisignano en Calabre. Il reçut le prénom de Luca Antonio au baptême.
Déjà enfant, il manifestait une très profonde piété, assistant tous les jours à la Messe, méditant la Passion, même quand il travaillait aux champs, communiant aussi souvent que possible.

Dès l'âge de dix-huit ans, il ressentit fortement sa vocation religieuse, mais dut patienter encore neuf ans avant de pouvoir y accéder, multipliant, pendant ce long délai, les privations et vivant une vie austère remplie de charité et du souci des autres.

Humilis avait vingt-sept ans quand il intégra le noviciat des Frères mineurs à Mesoraca, où il eut comme professeurs Antonio de Rossano et Cosimo de Bisignano. Il prononça ses vœux le 4 septembre 1610 et se mit sous la protection de la Vierge Marie.
À partir de là, il accomplit toutes ses tâches avec ardeur, simplicité et humilité, mendiant, s'occupant du jardin, effectuant tous les travaux manuels qui lui étaient demandés par ses supérieurs.
Déjà au temps de son noviciat, ses frères avaient remarqué sa maturité spirituelle, et sa ferveur dans l'observance de la Règle. Il priait sans cesse, quelles que soient ses occupations matérielles, il était humble, docile, tout le temps gai. Il pratiquait pénitence et mortifications, et sa charité envers les pauvres était immense.

Depuis sa jeunesse, il bénéficiait d'extases chaque fois qu'il priait intensément. Mais ces manifestations entraînèrent la suspicion de l'autorité ecclésiastique, méfiante devant l'origine de ces grâces.
Par ailleurs, bien que n'ayant pas fait d'études, frère Humilis pouvait répondre à n'importe quelle question concernant l'Écriture Sainte, stupéfiant les théologiens. Pour ces deux raisons, il fut longuement interrogé par l'archevêque de Reggio de Calabre, et par les inquisiteurs. Mais nul ne put le confondre, et tous furent surpris de l'authenticité de ses dons ; à tel point que le frère général de l'Ordre, Benigno Genova, l'emmena avec lui lors d'une visite aux autres frères de Calabre et que deux Papes, Grègoire XV (Alessandro Ludovisi, 1621-1623) et Urbain VIII (Maffeo Barberini, 1623-1644) en firent leur conseiller.
C'est ainsi qu'Humilis resta plusieurs années à Rome. Il vécut aussi à Naples, au couvent de la Sainte Croix, où il contribua à répandre le culte du Bx John Duns Scot, particulièrement vénéré dans le diocèse de Nola.
Après une vie toute remplie d'humilité, de joie divine, du souci des pauvres, Humilis s'éteignit le 26 novembre 1637 à Bisignano.

Umile de Bisignano a été béatifié le 29 janvier 1882 par Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci, 1878-1903) et canonisé le 19 mai 2002 par saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).


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Message par jaimedieu Lun 28 Nov 2016 - 15:04

Lundi le 28 novembre

Sainte Catherine Zoé Labouré
Vierge, religieuse des Filles de la Charité
(1806-1876)

Fête liturgique : le 28 novembre pour la Famille Vincentienne ;
le 31 décembre (dies natalis) pour l’Église Universelle.


Catherine Zoé Labouré, neuvième enfant d'une famille de dix-sept, vint au monde le 2 mai 1806, à Fain-les-Moutiers, petit village de la Côte-d'Or. Enfant, elle était surtout connue par son deuxième prénom, Zoé.
À neuf ans, elle perdit sa mère. On la vit alors monter sur une chaise, saisir la statue de Notre-Dame, l'embrasser longuement et la presser sur son cœur en disant : « Je n'ai plus de maman ; soyez vous-même ma maman, bonne Sainte Vierge ! »
À onze ans, la fillette dut remplir l'office de mère au foyer domestique. Prenant la direction intérieure de la ferme paternelle, elle devenait responsable des travaux domestiques. Malgré son peu d'instruction, Catherine s'occupa de former à la piété sa petite sœur et son petit frère. Après son travail, elle se rendait souvent à l'église et priait devant l'autel de la Vierge.

En 1830, après un séjour de deux ans chez deux de ses frères qui demeuraient près de Paris, Catherine Labouré fit trois mois de postulat à Châtillon-sur-Seine et entra au Séminaire des Filles de la Charité, rue du Bac, toujours à Paris. Sœur Catherine fut favorisée de grâces exceptionnelles durant les six mois de son noviciat. Au moment de la messe, Notre-Seigneur se manifestait à sa petite servante. Dans sa ferveur, elle désirait voir la Très Sainte Vierge et demanda cette faveur par l'intermédiaire de son ange gardien.

Dans la nuit du 18 au 19 juillet 1830, veille de la fête de saint Vincent de Paul, le cœur de ce Saint lui apparut dans la chapelle du couvent. La Ste Vierge lui apparut et lui prédit des souffrances à venir tout en l'assurant du soutien de ses grâces maternelles.

Lors de la deuxième apparition de la Reine du ciel, Catherine Labouré reçoit la mission de répandre la médaille miraculeuse par le monde et de faire éclore sur des milliers de lèvres l'invocation : « Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ! » La prière fut le premier moyen qu'employa la voyante pour remplir sa mission.

Sœur Catherine Labouré disait le chapelet avec tant d'onction et de grâce que les anciennes religieuses se faisaient un plaisir d'aller le réciter en sa compagnie. « Aimez bien votre Mère du ciel, avait-elle coutume de dire, prenez-la pour modèle ; c'est la plus sûre garantie du ciel. » Son deuxième moyen pour accomplir infailliblement sa mission de faire glorifier Marie et de sauver les âmes fut la pénitence qu'elle accomplit tout bonnement dans les emplois manuels les plus modestes dans lesquels elle se plaisait : service de la cuisine, soin de la basse-cour, garde de la porte.

Son carnet de retraite de 1839 nous révèle son désir de souffrir : « Ô Cœur Immaculé de Marie, sollicitez pour moi la foi et l'amour qui vous attacha au pied de la croix de Jésus. Ô doux objet de mes affections, Jésus et Marie, que je souffre pour vous, que je meure pour vous, que je sois toute à vous, que je ne sois plus à moi ! »

En janvier 1831, Catherine Labouré fut transférée à l'hospice d'Enghien, au Faubourg St-Antoine, à Paris. Employée d'abord à la cuisine, puis à la lingerie, elle demeura ensuite affectée pendant près de quarante ans à la salle des vieillards, ajoutant le soin de la basse-cour à cet office.

C'est dans cet obscur et généreux dévouement que la mort trouva cette fidèle servante de Dieu, le 31 décembre 1876. Elle trépassa à l'âge de soixante-dix ans. Cinquante-six ans après son décès, lors de l'ouverture de son tombeau, son corps fut trouvé dans un état de parfaite conservation.


Saint Jacques de la Marche
Prêtre o.f.m.
(1391-1476)


Ce grand religieux était originaire de la Marche d'Ancône. Quand il fut en âge de choisir un état de vie, sa première pensée fut de se faire chartreux : mais quelques relations qu'il eut avec les Franciscains le décidèrent à entrer dans leur ordre. Il fut, dès son noviciat, le modèle des vertus héroïques. Il ne donnait que trois heures au sommeil et passait le reste de la nuit à prier au pied du crucifix.
Il eut d'immenses succès, en Allemagne, dans une seule ville, un grand nombre de jeunes gens, entraînés par ses exemples embrassèrent la vie religieuse. Une fois, des hérétiques tentèrent de l'empoisonner ; mais voyant le plat se briser, au seul signe de la croix fait par le saint, ils s'écrièrent : « Le doigt de Dieu est là », et ils se convertirent. En Norvège et au Danemark, il administra le baptême à un grand nombre. À Prague, des personnes lui promirent de se convertir s'il faisait un miracle. Après avoir invoqué Dieu et fait le signe de la croix, il avala un breuvage empoisonné sans n'en ressentir aucun mauvais effet.

De retour en Italie, ayant affaire à un batelier qui refusait de lui faire traverser le Pô, Jacques n'hésita pas, étendit son manteau sur le fleuve et vogua heureusement vers l'autre rive.

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Message par jaimedieu Jeu 1 Déc 2016 - 16:29

Jeudi le 1er décembre

Bse Marie-Clémentine Anuarite Nengapeta
Religieuse Zaïroise et martyre


Anuarite naît le 29 décembre 1939, à Bedegao, un petit village de la forêt à 10 km du centre de Wamba, dans la Province Orientale du Congo-Kinshasa. Sa mère, Isude Julienne, était une femme douce mais tenace qui savait faire face aux difficultés de la vie. Anuarite était sa quatrième fille quand le père, Amisi Batshuru, aurait voulu au moins un garçon. Lui était un homme actif, jovial, aimant le mouvement et la vie en plein air, fier de sa personne et sûr de lui-même. Il était chauffeur de camion et faisait souvent de longs voyages (il était d'ailleurs absent lorsque naquit la petite Anuarite). En 1940, il s'enrôla dans le corps expéditionnaire qui opéra entre autre en Palestine. De là il envoya une lettre à sa femme en l’invitant à recevoir le baptême avec les enfants, qu’elles reçurent le 17 juillet 1943. La maman s’appela Julienne et les filles : Bernadette, Suzanne, Léontine et Alphonsine.

En 1956, à l'âge de 16 ans, elle fait son entrée au probandat de la Congrégation des Sœurs de la Sainte Famille (Jamaa Takatifu). En réalité, trois ans avant, comme sa mère s'opposait à son projet de vie religieuse, la jeune Anuarite s’était hissé, sur un camion qui emmenait les aspirantes, sans avertir qui que ce soit, et s'en fut ainsi à Bafwabaka, où elle demanda son admission. Mise devant le fait accompli, maman Isude n'eut plus rien à dire. Cette anecdote nous donne un aperçu du caractère bien trempé d'Anuarite, et de sa détermination à suivre le Christ quoi qu'il en coûte.

En 1957 elle est admise au noviciat, sous le nom de Marie-Clémentine. Elle fera sa première profession le 5 août 1959, et renouvellera ses vœux temporaires jusqu'à sa mort.

Marie-Clémentine n'était pas spécialement brillante, son intelligence était limitée; mais elle brillait par ses qualités : sa bonne humeur habituelle, sa serviabilité, sa simplicité et sa vivacité. La devise qu'elle a choisie résume sa vie aussi bien spirituelle que communautaire : « servir et faire plaisir ». Servir Jésus et chercher toujours à lui plaire, mais aussi servir ses consœurs et leur faire plaisir, et au-delà servir toute personne comme un frère, une sœur en Christ.

Lorsqu'éclate la rébellion des Simbas, en 1964, Marie-Clémentine vit avec ses consœurs au couvent de Bafwabaka. C'est là que les rebelles les trouvent, le 29 novembre, quelques jours seulement après l'assassinat de Mgr Joseph Wittebols et de tous les prêtres belges, à Wamba (26 novembre 1964). Toutes les Sœurs (18 professes, 9 novices et 7 postulantes) sont emmenées à bord d'un camion, soi-disant pour les mettre en lieu sûr, à Wamba. Mais, le lendemain, après la rencontre avec le colonel Ngalo à Vube, le programme change, et le camion prend la route d'Isiro.
Arrivées à Isiro le 30 novembre après 18h, les Sœurs sont emmenées d'abord à la villa où résidaient les chefs rebelles. C'est là que les événements dramatiques se précipitèrent. Le colonel Ngalo, chef des rebelles d’Isiro, avait jeté son dévolu sur Sr. Marie-Clémentine, qu'il voulait prendre pour femme. Refus de cette dernière, ce qui le mit en rage. Comme les autres Sœurs avaient été transportées à la Maison Bleue, le colonel Olombe, un autre chef rebelle, y emmena également Marie-Clémentine.

Après le repas, il la fit sortir à l'extérieur pour la conduire à Ngalo, mais sans plus de succès. Il voulut lui présenter les avantages de devenir la femme du grand chef des rebelles, mais elle lui répondit qu’elle était fiancée à Jésus pour qui elle devait se garder entièrement. Dans un accès de colère, il la frappa avec la crosse de son fusil, en plein front. Se redressant, Marie-Clémentine s'écria avec joie : "C'est ça que je voulais ! C'est ça que je voulais !". Voyant qu'elle avait une force qu'il ne maîtrisait pas (et qu'il imputait à une autre sorcellerie que la sienne), il se mit à la frapper plus violemment avec une colère grandissante. Enfin, Marie-Clémentine tomba au sol en lui déclarant : "Je te pardonne parce que tu ne sais pas ce que tu fais".

Pris d'une peur quasi mystique devant ce qu'il croyait être la manifestation d'un fétiche plus puissant, Olombe appela deux gardes du corps à son secours. L'un d'eux avait un long couteau, une baïonnette. Olombe lui ordonna de la frapper au flanc. Le soldat la transperça plusieurs fois, Marie-Clémentine gémit : "Hou ! Hou !" Pour l'achever, Olombe prit son révolver et tira sur elle ; il l'atteignit au bras gauche et lui broya l'humérus. Il entra alors dans la maison ivre de colère et dit aux Sœurs : "Je l'ai tuée, comme elle l'a voulu. Venez chercher son corps". Quatre Sœurs sortirent et la transportèrent, qui était dans le coma, dans la chambre qu'on appelle aujourd'hui l'oratoire.
C'est là qu'elle rendit son âme à Dieu. C'était le 1er décembre 1964, à 1h05 du matin.

Le cadavre fut enveloppé dans un pagne et transporté jusqu'au cimetière de Dingilipi où on l'enterra à côté de la fosse commune. C'est là qu'on la retrouva lors de la première exhumation, sept mois plus tard, et on put alors lui offrir une sépulture plus digne au cimetière de Kinkole (16 juillet 1965).
Depuis le premier décembre 1978 elle repose dans un caveau de la cathédrale.

Marie-Clémentine Anuarite Nengapeta a été béatifiée le 15 août 1985 à Kinshasa, au Zaïre, par saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005)



Saint Éloi
Évêque de Noyon
(590-660)


Éloi naît à Chaptelat, à deux lieues de Limoges. Dès son enfance, il se montra si habile aux travaux manuels, que son père le plaça comme apprenti chez le maître de la Monnaie de Limoges. Ses premières œuvres révélèrent son talent précoce, et, au bout de quelques années, Éloi n'avait pas de rival dans l'art de travailler les métaux. Ses sentiments religieux et ses vertus le rendirent plus recommandable encore que ses talents ; on ne se lassait pas d'admirer sa franchise, sa prudence, sa douceur, sa charité.

Le roi Clotaire II, ayant entendu parler de lui, le fit venir à la cour, lui commanda un trône d'or orné de pierreries, et à cet effet lui donna une quantité d'or. Le travail fini, Éloi se présenta devant le roi et lui montra le trône. Clotaire s'extasiait devant ce chef-d'œuvre ; mais quelle ne fut pas sa stupéfaction, quand Éloi fit apporter un autre trône aussi beau que le premier, fait aussi avec l'or qu'il avait reçu ! Sur-le-champ, Éloi fut nommé grand argentier du royaume, et le roi le garda près de lui.

Jusque là, notre saint avait aimé le luxe ; touché d'une grâce de choix, il se détacha des vanités du monde et vécut au milieu des richesses comme un pauvre de Jésus-Christ. Son plaisir était de faire de belles châsses pour les reliques des saints. Mais surtout il aimait les pauvres. On ne saurait se figurer tous les trésors qui passèrent par ses mains dans le sein des indigents. Aussi, quand des étrangers demandaient à le voir, on leur répondait : « Allez en telle rue, et arrêtez-vous à la maison où vous verrez une foule de mendiants : c'est là sa demeure ! » Éloi lavait les pieds des pauvres, les servait de ses propres mains, ne prenait que la dernière place et ne mangeait que leurs restes. Quand Éloi n'avait plus d'argent, il donnait ses meubles et jusqu'à sa ceinture, son manteau, ses souliers.

L'amitié d'Éloi avec le roi Dagobert, successeur de Clotaire II, est devenue légendaire. Un jour Éloi vint lui dire : « Mon prince, je viens vous demander une grâce ; donnez-moi la terre de Solignac, afin que je fasse une échelle par laquelle, vous et moi, nous méritions de monter au Ciel. » Le roi y consentit volontiers ; le saint y bâtit un monastère. Jamais il ne se fit moine ; mais il aimait à visiter les moines et à vivre, de temps en temps, quelques jours avec eux, pour s'édifier de leur régularité.

Éloi se vit obligé d'accepter l'évêché de Noyon-Tournai, un diocèse qui s'étendait jusqu'à Courtrai, Gand et la Frise néerlandaise. Sa vie épiscopale fut la continuation de ses bonnes œuvres.




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Message par jaimedieu Ven 2 Déc 2016 - 14:27

Vendredi le 2 décembre


Sainte Bibiane
Vierge et martyre
(† 363)


Bibiane (ou Viviane) naît à Rome. Son père Flavien, préfet de Rome fut jeté en prison sous Julien l'Apostat. Flavien, s'étant déclaré contre ce prince, fut marqué au front d'un fer rouge ; il en mourut peu de temps après, en Toscane, où il avait été exilé.

Sa femme Dafrose, et ses filles Bibiane et Démétrie, restaient à Rome exposées aux coups du tyran. Il ne les oublia pas, et les enferma dans leur propre maison pour les y faire mourir de faim ; mais, ce supplice lui paraissant trop lent, il fit trancher la tête à la mère, confisqua tous les biens de la famille et continua sa persécution contre les deux vierges chrétiennes. Malgré une très longue privation de toute nourriture, elles parurent au tribunal plus fortes et plus belles que jamais : « Craignez, leur dit le juge, une mort honteuse et cruelle. » Les biens de ce monde, répondent-elles, ne peuvent plus avoir pour nous aucun attrait, nous n'aspirons qu'à posséder Jésus-Christ ; plutôt mille morts que la trahison de nos promesses ! »

À ces mots, Démétrie tombe morte aux pieds de sa sœur. Quant à Bibiane, le juge la livra aux mains d'une femme de mauvaise vie qui essaya de la pervertir ; elle employa d'abord les flatteries et les bons traitements et feignit de lui témoigner une amitié sincère ; puis bientôt elle eut recours aux menaces, aux injures et aux coups. Bibiane résista courageusement à toutes ses tentatives, elle demeura pure et digne du céleste Époux. La méchante femme dut avouer au juge qu'elle avait perdu son temps et sa peine. Celui-ci, furieux de son peu de succès, ordonna de frapper de verges la vierge chrétienne jusqu'à ce qu'elle eût rendu l'esprit.

Bibiane fut donc attachée à une colonne, et les bourreaux s'acharnèrent sur son corps innocent jusqu'au moment où elle s'affaissa mourante à leurs pieds. Elle expira au bout de quelques instants, le 2 décembre 363. Son corps fut jeté à la voirie pour y être dévoré par les chiens ; mais il est écrit que « Dieu veille sur les restes de ses saints ». Deux jours après, un prêtre courageux put s'emparer de cette dépouille et l'ensevelir à côté de Dafrose, sa mère, et de Démétrie, sa sœur.


Saint Silvère
Pape (58e) de 536 à 537
Martyr († 537)


Silvère succéda au pape Agapet, l'an 536, à une époque fort difficile, où l'Église était troublée par les intrigues et les hérésies. À voir la manière dont s'était faite l'élection de Silvère, favorisée, imposée même par Théodat, roi des Goths, on eût pu craindre que le nouvel élu ne répondît pas à la sainteté de la mission ; mais il en fut tout autrement. Dieu fit paraître en ce moment la puissance infinie de sa grâce et l'attention providentielle qu'il prête au choix des souverains pasteurs de son Église ; car Silvère fit éclater tant de vertus, il montra une vigueur si grande pour les intérêts de la religion, que ni l'exil, ni la perte des biens, ni les tourments les plus cruels, ni la mort même, ne furent capables d'abattre son courage et de lui arracher une décision contraire à son devoir.
L'impératrice de Constantinople, Théodora, ayant voulu obtenir de lui le rétablissement, sur le siège patriarcal de cette ville, d'un hérétique déposé par le Pape son prédécesseur, Silvère lui déclara qu'il ne le pouvait pas. Ce fut contre lui le signal de la persécution ; Théodora le fit saisir, dépouiller de ses ornements pontificaux et revêtir d'un habit monastique, et un antipape, nommé Vigile, fut proclamé à sa place.

Silvère, envoyé en exil à Patare, en Asie, fut sans doute attristé de la grave situation de l'Église ; mais, d'autre part, il eut une joie extrême de souffrir pour la défense de la foi, et il semblait personnellement aussi heureux dans les épreuves de l'exil que dans les gloires du pontificat. L'évêque de Patare le reçut d'une manière fort honorable et prit hardiment sa défense à la cour de Constantinople ; il menaça le faible empereur Justinien des jugements de Dieu, s'il ne réparait le scandale : « Il y a plusieurs rois dans le monde, lui dit-il, mais il n'y a qu'un Pape dans l'univers. » Ces paroles, dans la bouche d'un évêque d'Orient, montrent bien que la suprématie du siège de Rome était reconnue partout.

Justinien, trompé jusqu'alors, se rendit aux observations de l'évêque, et peu après, malgré l'impératrice, Silvère revint en Italie ; mais bientôt de nouvelles intrigues le conduisirent dans l'île déserte de Pontia, où il subit un second exil plus rigoureux que le premier.

Au bout d'un an environ, ce bon Pape mourut de faim et des autres misères de l'exil.
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Message par jaimedieu Sam 3 Déc 2016 - 14:57

Depuis deux ans déjà je publie un bref historique des Saints du jour. Afin de nous permettre de connaître des santé bienheureux qui ne sont pas nécessairement mentionné dans le calendrier, j'entends faire une petite recherche sur le sujet. Cependant, j'hésite entre me procurer un livre sur les saints (il en existe un qui semble assez complet, que j'ai vu À l'Oratoire), ou encore mettre en ligne une bibliographie d'un des saints du jour.

J'aimerais bien avoir votre idée ou vos suggestions,

Merci

Jaimedieu
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Message par jaimedieu Jeu 5 Jan 2017 - 18:14

Vous connaissez ce désir de connaître plus profondément les saints de par leur charismes et leurs vie. Finalement, Marie a en quelque sorte répondu à ce désir. Je peux donc reprendre ce fil, mais en présentant les saints par pays et avec plus de détails. Le site de référence de cette liste est celui de l'abbaye des moines de saint Benoît du lac.


Bienheureuse Marianne COPE (KOOB)

Nom: COPE (KOOB)
Prénom: Barbara
Nom de religion: Marianne
Pays: Allemagne - Etats-Unis - Hawaï

Naissance: 23.01.1838 à Heppenheim (Essen-Darmstadt)
Mort: 09.08.1918 à l’île de Molokai (Hawaï)

Etat: Religieuse

Note: Née en Allemagne, sa famille émigre aux Etats-Unis en 1840. Profession religieuse en 1863 chez les Sœurs franciscaines de Syracuse (ville de l’Etat de New-York). Part en 1883 pour les îles Hawaï et se dévoue auprès des lépreux.

Béatification: 14.05.2005 par Benoît XVI
Cérémonie à Rome présidée par le Card. José Saraiva Martins, Préfet de la Congrégation pour les causes des Saints

Canonisation
Fête: 23 janvier

Réf. dans l’Osservatore Romano: 2005 n. 21 p.4-6
Réf. dans la Documentation Catholique:

Notice

Barbara Koob naît en Allemagne en 1838, à Heppenheim dans le grand-duché de Hesse-Darmstadt. Ses parents sont de petits agriculteurs. Poussés par la pauvreté, ils émigrent aux Etats-Unis en 1840 et s’installent à Utica, dans l’État de New York. Le nom de Koob, anglicisé, devient Cope. Barbara ne fait que quelques années de scolarité. Dès l’âge de 15 ans, elle manifeste le désir d’entrer en religion, mais elle doit travailler d’abord 9 ans en usine pour aider ses parents gravement malades et soutenir la famille qui compte 7 enfants. A 24 ans, en 1862, elle peut enfin réaliser son rêve de vie religieuse et entre dans la Congrégation toute nouvelle des “Sœurs franciscaines de Syracuse”, lesquelles viennent de s’établir dans la ville de ce nom, sise dans l’État de New York. Dans ses débuts, la Congrégation s’occupe surtout de la scolarisation des enfants d’immigrés allemands. La novice émet ses vœux en 1863 et prend le nom de sœur Marianne. Elle est d’abord professeur, puis exerce des fonctions importantes telles que maîtresse des novices, supérieure d’un couvent et finalement, pendant 8 ans, supérieure du premier hôpital général de Syracuse. (Sa Congrégation deviendra célèbre en fondant les cinquante premiers hôpitaux généraux des Etats-Unis.) Dans son hôpital, fait remarquable à l’époque, la mère Marianne ne fait aucune distinction de religion, de nationalité ou de couleur. Au contraire, dans l’esprit franciscain, elle est attirée de préférence par les plus pauvres et s’occupe notamment des alcooliques et des filles mères.

Un jour, du royaume indigène des îles Hawaï (ou îles Sandwich), parvient un appel de l’évêque de Honolulu invitant à évangéliser l’archipel,… sans préciser immédiatement qu’il y a des lépreux. Un missionnaire est envoyé aux Etats-Unis pour donner des détails. En fait, l’appel a été lancé auprès de 50 congrégations : toutes se sont récusées à cause de la lèpre, excepté Mère Marianne qui accepte au nom de sa congrégation. On pense au geste de son Père saint François embrassant le lépreux. Reste à trouver des volontaires : il s’en présente 35. Six partent en 1883 avec Mère Marianne. Son projet est de rester quelques semaines avec ses compagnes, puis de revenir, car la congrégation a besoin d’elle. Mais, au terme de son séjour, les autorités locales jugent que, sans elle, l’affaire va péricliter et l’on veut la retenir. Elle y restera 35 ans, toute sa vie ! Une autre supérieure est nommée pour Syracuse. Il est vrai qu’à leur arrivée, le tableau qui s’offre aux yeux des sœurs est lamentable. D’ailleurs, quelques-unes ne tiendront pas le coup. Les sœurs séjournent d’abord à Honolulu dans un ‘hôpital’ chargé du dépistage. Ceux qui sont reconnus malades sont séparés : les maris de leur femme, les enfants de leurs parents ; et ils sont relégués dans une île sans rien prévoir pour la nourriture et les soins : Il ne leur reste plus qu’à attendre la mort, dans la promiscuité et l’immoralité débridée. Femmes et enfants sont les premières victimes. Mère Marianne crée une école pour les petites filles et un hôpital général sur l’île Maui. En 1888, elle se dirige vers l’île Molokai, cette prison naturelle cernée par l’Océan. Le Père Damien (béatifié en 1995) y était arrivé en 1873. La sœur collabore avec lui, mais il meurt de la lèpre une année après son arrivée et celle-ci continue son œuvre en créant un école pour petits garçons. Auparavant, elle avait créé sur l’île une école pour les filles à Kalaupapa sur la même île. Elle aménage le site, s’ingénie à mettre de la joie franciscaine en plantant des arbres et des fleurs ; elle fait chanter les petites, les accompagnant au piano. De ses propres mains, elle travaille à les habiller correctement, insistant même pour que ce soit à la dernière mode. Elle est vraiment “la mère des lépreux”. Cela se paye par la souffrance, non seulement en raison de son travail héroïque et du risque de contagion, mais aussi à cause des contradictions qu’elle rencontre, tout cela sans se départir de sa joie, qu’elle communique autour d’elle. Sans Dieu, cela aurait été impossible. Sa devise est : « Tout pour Dieu ». Immobilisée dans ses dernières années par une maladie des reins mais sans avoir contracté la lèpre, elle meurt paisiblement âgée de 80 ans en 1918. Elle laisse un héritage extraordinaire dans le domaine de l’éducation et de la santé.

Remarque : Mère Marianne Cope est béatifiée avec Mère Ascension Nicol Goni 2 le samedi soir 14 mai 2005, veille de la Pentecôte, au cours d’une eucharistie présidée par le Cardinal José Saraiva Martins, Préfet de la Congrégation pour le Culte des Saints. C’est la première béatification de Benoît XVI, qui reprend la tradition de déléguer un cardinal pour la cérémonie, au début de laquelle celui-ci lit le décret du Pape. (Mais le Saint-Père continuera à présider personnellement les cérémonies de canonisations.) En effet Paul VI, en 1971 avait décidé de béatifier lui-même le prêtre polonais Maximilien Kolbe 2. Et Jean-Paul II avait continué dans cette ligne en présidant toutes les béatifications. Cette décision de Benoît XVI permet de mieux mettre en valeur les canonisations qui offrent un saint pour le culte de l’Église universelle, tandis qu’une béatification n’ouvre le culte, en principe, que pour l’Église locale.
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Message par jaimedieu Ven 6 Jan 2017 - 15:12

Vendredi 6 janvier

Bienheureuse Marie du Divin Cœur de Jésus DROSTE ZU VISCHERING

Nom: DROSTE ZU VISCHERING
Prénom: Marie (Maria)
Nom de religion: Marie du Divin Cœur de Jésus
Pays: Allemagne - Portugal

Naissance: 08.09.1863 à Münster
Mort: 09.06.1899 à Porto

Etat: Religieuse

Note: Sœur du Bon Pasteur en 1888. A Porto en 1890. Supérieure de la communauté en 1894. Apostolat auprès des prostituées et des prêtres interdits. Promotrice par ses suppliques de la consécration du genre humain au Sacré-Cœur par Léon XIII, en 1899.

Béatification: 01.11.1975 à Rome par Paul VI
Canonisation:
Fête: 8 juin

Réf. dans l’Osservatore Romano:
Réf. dans la Documentation Catholique: 1976 p.48
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Message par jaimedieu Sam 7 Jan 2017 - 15:26

Désolée, impossible de poster quoi que ce soit ce matin. Le copier-coller de mon portable ne fonctionne pas et ma tablette ne recharge plus..... Shocked
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Message par jaimedieu Lun 9 Jan 2017 - 15:11

Nom: EMMERICK
Prénom: Anne-Catherine (Anna Katharina)
Nom de religion: Anne-Catherine (Anna Katharina)
Pays: Allemagne
Naissance: 08.09.1774 à Flamschen (près de Coesfeld en Westphalie)
Mort: 09.02.1824 à Dülmen

État: Religieuse


Note: Favorisée durant toute sa vie de visions sur l’Ancien et le Nouveau Testament. Stigmatisée. Religieuse chez les Augustines de Dülmen de 1802 à 1811, date de la suppression du couvent. Clemens Brentano transcrit ses visions.

Béatification: 03.10.2004 à Rome par Jean Paul II (Son ultime béatification)



Fête: 9 février

Réf. dans l’Osservatore Romano: 2004 n.40 p.1-3.8.10 - n.41 p.4

Réf. dans la Documentation Catholique: 2004 n.20 p.955-956

Notice brève

Anne-Catherine Emmerick naît en 1774 dans une famille nombreuse de petits paysans en Westphalie (Allemagne). Toute jeune enfant, elle a déjà des visions sur des épisodes de l’Ancien et du Nouveau Testament. Elle travaille dur à la ferme, puis exerce le métier de couturière à la maison. Depuis longtemps, elle ressent l’appel à la vie religieuse, mais elle rencontre des difficultés pendant bien des années (opposition de ses parents pourtant très pieux, pauvreté, etc.). En 1802, elle entre enfin chez les Augustines de Dülmen. Elle reçoit les stigmates de la Couronne d’épines, mais elle les tient cachés. En 1811, le couvent est fermé lorsque Jérôme Bonaparte, frère de Napoléon, est nommé roi de Westphalie et les religieuses sont jetées à la rue. Dès lors, vivant en pleine ville, à Dülmen, elle ne peut plus tenir cachés les phénomènes mystiques dont elle est l’objet, d’autant plus qu’en 1812, elle reçoit les autres stigmates de la Passion et, la même année, elle cesse de se nourrir, ne vivant plus que de l’Eucharistie. Alors commence pour elle la notoriété et aussi les critiques. Le grand auteur romantique allemand, Clemens Brentano, converti de fraîche date, s’installe à son chevet, à partir de 1818 jusqu’à la mort de la voyante, et consacre désormais tout son talent à transcrire ses visions.

Anne-Catherine Emmerick, malgré ses souffrances qui la clouent au lit, a le souci d’exercer la charité envers son prochain par ses travaux de couture, ses charismes et ses nombreux contacts. Elle unit ses souffrances à celles de Jésus son Époux et meurt en 1824.

Notice développée

Anne-Catherine Emmerick vécut en cette fin du 18e siècle dans la Westphalie, qui connut un renouveau de l’Église allemande, l’un des plus saisissants de l’histoire chrétienne (même s’il est méconnu dans les pays francophones). L’époque était très troublée par les contrecoups de la Révolution française et les guerres de Napoléon. La Westphalie (capitale Münster) était une principauté ecclésiastique (c'est-à-dire ayant à sa tête un prince-évêque, en l’occurrence le frère de Marie-Antoinette femme de Louis XVI) qui n’allait pas tarder à être laïcisée par les Prussiens puis par les Français. Mais Münster était peut-être la ville d’Allemagne où le catholicisme gardait le plus d’autorité tant intellectuelle que morale. Quant à la bienheureuse, elle avait 19 ans au commencement de la Révolution française.

Anna-Katharina (Anne-Catherine) Emmerick voit le jour le 8 septembre 1774 au hameau de Flamschen près de Coesfeld au sein d’une famille de neuf frères et sœurs. Le père est un petit métayer. Très jeune, elle jouit de la présence de son ange gardien. Elle a des visions de l’Ancien et du Nouveau Testament. Un jour, elle les raconte à son père qui manifeste son étonnement, son émotion, mais il garde le silence. Elle est élevée très sévèrement par sa mère pieuse et austère. Dès sa plus tendre enfance, elle doit aider aux travaux domestiques et agricoles. Elle fréquente peu de temps l’école. Un jour, elle raconte naïvement l’une de ses visions aux autres enfants, croyant que tout le monde avait les mêmes connaissances ; c’était au sujet de la Résurrection. Après s’être moqué d’elle, les enfants vont le rapporter au ‘magister’ qui lui défend sévèrement de se livrer à de pareilles imaginations. Elle aime la nature, le travail et la lecture, sa seule récréation. Gracieuse, elle prend soin de sa tenue vestimentaire, non pour elle-même mais par amour pour Dieu.

Elle ressent un appel à la vie religieuse, mais elle rencontre mille difficultés. Son père est réticent et sa mère voudrait la marier. D’autre part un couvent de clarisses de Münster ne veut pas l’accepter sans dot. Par contre, le couvent des Augustines d’Agnetenberg près de Dülmen l’accepterait, à condition qu’elle sache jouer de l’orgue. Pour pouvoir prendre des leçons, elle fait un apprentissage de couturière et travaille à la maison. Elle peut alors se rendre chez un organiste, Monsieur Söntgen qui vit à Coesfeld avec sa fille Clara ; mais vite, elle réalise qu’ils sont dans la misère. Dans sa charité, elle passe tout son temps à les servir au lieu d’apprendre l’orgue. De plus, elle dépense toutes ses économies pour les nourrir, et quand elles sont épuisées, il ne lui reste plus qu’à avoir faim avec eux. Ce sont des années très dures. En cachette de son père, sa mère lui apporte de la nourriture, mais quand elle lui reproche sa charité excessive, Anne-Catherine, pourtant très malheureuse, répond que si Dieu la veut au couvent, il trouvera moyen de l’y mettre. De fait, Clara, au contact d’Anne-Catherine, ressent aussi la vocation religieuse. Elle n’a aucune difficulté à trouver un couvent, puisqu’elle sait jouer de l’orgue. Mais M. Söntgen exige qu’Anne-Catherine soit acceptée aussi. Et c’est ainsi qu’en 1802, elles entrent au couvent des Augustines d’Agnetenberg.

Bien qu’elle soit incomprise à cause de ses dons extraordinaires, Anne-Catherine peut prononcer ses vœux l’année suivante. Elle participe à la vie monastique avec ferveur, toujours prête à accomplir les travaux les plus durs que personne ne veut faire. Elle tombe fréquemment malade et doit supporter de grandes souffrances. Malgré cela elle considère ces années de vie religieuse comme les plus belles de sa vie. Mais en 1811 le couvent est fermé par le roi de Westphalie, Jérôme Bonaparte, qui imite son frère Napoléon en supprimant les ordres religieux.

Anne-Catherine devient alors domestique d’un prêtre français qui a fui la Révolution (la Westphalie est très accueillante aux réfugiés). Mais elle tombe à nouveau malade et ne quittera plus son lit. L’une de ses sœurs tient le ménage à sa place. Précédemment, elle avait déjà reçu les stigmates de la Couronne d’épines, mais, dans son couvent, elle avait pu les tenir cachés. En 1812, elle reçoit les autres stigmates de la Passion et ne peut plus désormais les dissimuler. Elle ne se nourrit pratiquement plus que de l’eucharistie. Le docteur Franz Wesener, un agnostique, impressionné par ces phénomènes, se convertit. Il devient son confident et ami. Les rapports qu’il a laissés sont très précieux et hors de tout soupçon d’exagération. Il n’en va pas tout à fait de même avec Clemens Brentano, le dernier des grands écrivains romantiques allemands. Il entend parler d’elle par l’abbé Sailer, futur évêque de Ratisbonne, lequel est à l’origine d’un autre foyer de renouveau catholique en Allemagne du sud (Bavière), mouvement né à peu près à la même époque que celui de Münster. Brentano, récemment converti, va la voir, s’établit à Dülmen et lui rend visite chaque jour pendant six années (1818–1824), jusqu’à la mort de la bienheureuse et lui consacre désormais toute son activité littéraire. Comme elle, il est traîné dans la boue, mais sa notoriété littéraire empêchera l’œuvre d’Anne-Catherine de sombrer dans l’oubli : “La Douloureuse Passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ” est publiée en 1833. Elle fera grand bruit. (C’est de ce livre que Mel Gibson s’est inspiré en 2004 pour réaliser son film : “La Passion du Christ”). “La Vie de la Sainte Vierge” est inachevée quand il meurt en 1842. Ses manuscrits seront publiés intégralement en 1860. Le problème est de savoir quelle est la part du transcripteur dans ces récits.

Quant à Anne-Catherine, elle doit subir de pénibles examens pour qu’on puisse juger de sa personne (Jeûne-t-elle vraiment ? etc. ) et de ses visions. Enquête ecclésiastique en 1813, puis, en 1819, beaucoup plus éprouvante encore, enquête du ministère prussien de l’Intérieur. En revanche, de nombreuses personnalités, qui participent au renouveau de la vie de l’Église au XIXe siècle, cherchent à la rencontrer. Ce qui frappe en elle, c’est d’abord son amour de la croix et de Jésus son ‘fiancé’. Selon les paroles de Jean-Paul II : « Elle a crié “la passion douloureuse de Notre Seigneur Jésus-Christ” et elle l’a vécue dans son corps. » Ce qui domine ensuite, c’est l’amour qu’elle éprouvait pour le prochain. Elle cherchait toujours à aider les autres, même si elle ne pouvait pas se lever de son lit, elle cousait des vêtements pour les enfants pauvres, elle accueillait généreusement beaucoup de personnes…

Quand la mort approche, elle décide d’unir sa souffrance à celle de Jésus en l’offrant pour la rédemption des hommes. Elle dit : « Seigneur c’est par toi que je vis, c’est pour toi que je meurs. » Elle dit aussi : « J’ai toujours considéré le service du prochain comme la plus haute vertu. Dans ma jeunesse, j’ai prié Dieu afin qu’il veuille bien me donner la force de servir mon prochain et d’être utile. A présent je sais qu’il a exaucé ma prière. » Elle meurt le 9 février 1824.

En lisant Anne-Catherine Emmerich, on y voit décrit la vie de Jésus avec un luxe de détails impressionnant qui contrastent évidemment avec la brièveté des Évangiles. Ce livre eut un succès immédiat et fut non moins abondamment critiqué. Certes, béatifier une mystique n’équivaut pas à reconnaître officiellement ses visions, mais si les livres contenaient quelque chose de contraire à la foi, la cause n’aurait pas passé. Avec le Nouveau Testament se clôt la Révélation. Les visions et révélations particulières ne peuvent qu’expliciter ce qui y est déjà contenu en germe. La Révélation engage notre foi, tandis qu’on reste libre vis-à-vis des révélations particulières. Notons que “la maison de la Vierge” à Éphèse a été découverte grâce aux descriptions d’Anne-Catherine, alors qu’elle n’avait jamais quitté sa Westphalie natale.

Voici à titre d’exemple quatre extraits des Visions :

De la “Vie cachée de Notre Seigneur”. Chapitre XII Naissance du Christ.

Je vis la lumière qui entourait Marie devenir de plus en plus éclatante ; la lueur des lampes allumées par Joseph s’était éclipsée. Vers minuit, la très sainte Vierge entra en extase, et je la vis élevée au-dessus de terre ; elle avait alors les mains croisées sur la poitrine, et sa large robe flottait autour d’elle en plis onduleux. La splendeur qui l’environnait augmentait sans cesse. La voûte, les parois et le sol de la grotte, comme vivifiés par la lumière divine, semblaient éprouver une émotion joyeuse. Mais bientôt la voûte disparut à mes yeux ; un torrent de lumière, qui allait toujours croissant, se répandit de Marie jusqu’au plus haut des cieux. Au milieu d’un mouvement merveilleux de gloires célestes, je vis descendre des chœurs angéliques, qui en s’approchant, se montrèrent sous une forme de plus en plus distincte. La sainte Vierge élevée en l’air dans son extase, abaissait ses regards sur son Dieu, adorant Celui dont elle devenait la mère, et qui, sous l’aspect d’un frêle enfant nouveau-né, était couché sur la terre devant elle.

De la “Vie publique de Notre-Seigneur”. Troisième année. Chapitre XXXV Bonté de Jésus envers les enfants.

Jésus, accompagné de quelques apôtres, se rendit à Bethabara. (…) Beaucoup de femmes arrivaient avec leurs enfants ; il y en avait de différents âges, et jusqu’à des nourrissons que les mères portaient dans leurs bras. (…) Les disciples qui marchaient en avant voulurent les repousser, parce que le Sauveur était fatigué, ayant déjà béni beaucoup de monde. Mais il défendit qu’on les renvoyât. Alors on rangea cette multitude d’enfants de tout âge, les jeunes garçons séparés des petites filles, d’ailleurs beaucoup plus nombreuses. (…) Le Seigneur leur parlait, leur imposait les mains et les bénissait. A plusieurs reprises, il posait une main sur la tête, et l’autre sur la poitrine ; il en serra quelques-uns contre son cœur ; il désigna certains comme des modèles, et tous il les instruisait, les exhortait, les encourageait, les bénissait tour à tour.

De la “Douloureuse Passion”. Chapitre XXXI Les larrons.

Ils étaient accusés d’avoir assassiné une femme juive et ses enfants qui se rendaient de Jérusalem à Joppé. On les avait arrêtés dans un château de Pilate, où ils s’étaient fait passer pour de riches marchands ; on les avait tenus longtemps en prison avant de pouvoir les convaincre de leurs crimes. Le larron de gauche était le plus âgé : c’était un scélérat consommé, maître et corrupteur de l’autre. Ils appartenaient l’un et l’autre à cette bande de brigands chez lesquels la Sainte Famille avait passé la nuit lors de la fuite en Égypte. Dismas (le bon larron) était l’enfant lépreux qui fut guéri lorsque sa mère, sur l’invitation de Marie, le lava dans l’eau où avait été baigné l’enfant Jésus. L’accueil charitable qu’avait fait sa mère à la Sainte Famille fut récompensé par cette purification symbolique, qui reçut son accomplissement lorsque le sang de Jésus en croix purifia son âme. Dismas s’était perdu : il ne connaissait pas Jésus ; cependant ce n’était pas un mauvais cœur, et la patience du Seigneur (crucifié) le toucha.

De la “Vie glorieuse de Jésus sur la terre depuis la Résurrection jusqu’à l’Ascension”. Chapitre III Résurrection du Seigneur.

Je vis l’âme de Jésus, comme une gloire resplendissante, entre deux anges en habit de guerre, et au milieu d’un grand nombre de figures lumineuses, pénétrer à travers le rocher du sépulcre, puis descendre auprès du corps sacré et se confondre avec lui. Je vis alors les membres se remuer sous leur voile, et le corps du Seigneur, uni à son âme et pénétré de sa divinité, s’échapper par un côté du linceul correspondant au côté entrouvert. A cette vue, je songeai à Ève sortant du côté d’Adam. La grotte était toute remplie d’une lumière céleste.
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Message par jaimedieu Mar 10 Jan 2017 - 14:49

Mardi le 10 janvier

Saint Bonaventure (1221-1274), franciscain, docteur de l'Église
Sermon « Christus unus omnium magister »

« Voilà un enseignement nouveau, proclamé avec autorité ! »

Il n'est pas possible de parvenir à la certitude de foi révélée, sinon par l'avènement du Christ dans l'esprit. Il vient ensuite dans la chair comme parole confirmant toute parole prophétique. D'où il est dit aux Hébreux : « Autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, Dieu a parlé par les prophètes ; mais dans ces derniers temps, il nous a parlé par son Fils » (1,1-2). Qu'en effet le Christ soit Parole du Père pleine de puissance, nous le lisons : « Sa parole est pleine de puissance, et qui peut lui dire : Pourquoi fais-tu ainsi ? » (Eccl 8,4) Il est aussi une parole pleine de vérité, bien plus, la vérité même, selon ce que dit saint Jean : « Sanctifie-les en vérité : ta parole est vérité » (17,17)...

Donc, parce que l'autorité appartient à la parole puissante et véridique, et que le Christ est Verbe du Père, et par cela Puissance et Sagesse, ainsi en lui est fondée et consommée toute la fermeté de l'autorité. C'est pourquoi toute doctrine authentique et les prédicateurs de cette doctrine sont rapportés au Christ en tant qu'il vient dans la chair, comme au fondement de toute la foi chrétienne : « Selon la grâce qui m'a été donnée, comme un sage architecte j'ai posé le fondement... Mais un autre fondement que celui qui a été posé, c'est-à-dire Jésus Christ, nul ne peut en poser » (1Co 3,10-11). Lui seul en effet est le fondement de toute doctrine authentique, soit apostolique, soit prophétique, selon l'une et l'autre Loi, la nouvelle et l'ancienne. Aussi est-il dit aux Éphésiens : « Vous avez été bâtis sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus Christ lui-même étant la pierre d'angle » (2,20). Il est donc clair que le Christ est le maître de la connaissance selon la foi ; il est la Voie, selon son double avènement, dans l'esprit et dans la chair.

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Message par jaimedieu Mar 10 Jan 2017 - 14:52

10 janvier

Bienheureux Pierre FRIEDHOFEN
Nom: FRIEDHOFEN
Prénom: Pierre
Nom de religion: Pierre
Pays: Allemagne
Naissance: 25.02.1819 à Weitersburg (Coblence)
Mort: 21.12.1860 à Coblence

Etat: Religieux - Fondateur

Note: Il fonde le 21 juin 1850la Congrégation des Frères de la Miséricorde de Marie-Auxiliatrice, au service des pauvres, des malades et des vieillards.

Béatification: 23.06.1985 à Rome par Jean Paul II

Fête: 21 décembre

Réf. dans l’Osservatore Romano: 1985 n.27 p.1

Réf. dans la Documentation Catholique: 1985 p.784

Notice

Pierre Friedhofen naît en 1819 à Weitersburg près de Coblence, petit village de 300 habitants, tous catholiques, qui domine la vallée du Rhin. Sa famille est profondément chrétienne mais très pauvre car il perd très tôt ses parents qui laissent six enfants orphelins.

Crier l’Évangile sur les toits.

Il fait son apprentissage de ramoneur. Sans fausse honte, il chante à pleine voix des cantiques en arpentant les toits et invite les enfants qui passent en-dessous à faire de même. En ces temps difficiles du début de l’ère industrielle, il fait un rude apprentissage de la vie. Il prend conscience de la misère de beaucoup de gens : vieillards isolés, malades. Naît alors en lui un grand désir de les aider, à commencer par son frère aîné devenu veuf avec onze enfants à charge. Mais Pierre se rend compte que l’entreprise dépasse ses forces car sa santé est trop faible et ses moyens financiers insuffisants ; donc, il ne peut agir seul. D’autre part, sa piété le pousse à regrouper d’autres jeunes du même âge dans une ‘Association Saint-Louis’ (Louis de Gonzague est le patron de la jeunesse). Il leur donne une règle sévère et leur inculque la crainte de Dieu.

De ramoneur à fondateur.

Il désire partager son idéal d’aide aux pauvres avec d’autres, animés du même amour. Il obtient l’accord de son évêque en 1849, mais celui-ci voudrait qu’il s’intègre dans l’ordre ancien des Frères de Saint-Alexis, tandis que Pierre se sent poussé à faire du neuf ; en bon ramoneur, il veut allumer “un feu nouveau”. Néanmoins, il consent à aller se former chez les Frères, ce qui lui est d’une grande utilité, notamment pour la pratique des soins aux malades. Le grand jour de sa vie est celui de la Fondation : Il a trente et un ans. Il fait profession entre les mains de l’évêque avec un autre compagnon et c’est ainsi que naît la Congrégation des ‘Frères de la Miséricorde de Marie-Auxiliatrice’. Dans la pensée du Fondateur leur programme est :
– suivre le Christ de la manière la plus proche possible (notamment par la pauvreté);
– conduire les hommes au Christ et répandre l’amour de Marie dans le cœur des hommes ;
– soigner les malades par amour du Christ.

L’œuvre de fondation de son Institut ne manque pas de difficultés et d’épreuves au milieu desquelles le bienheureux se montre un homme d’une foi inébranlable. La maison qu’il construit d’abord pour la communauté à Weitersburg est trop petite et leur pauvreté, extrême. L’évêque les oblige à s’établir à Coblence. Malgré l’affaiblissement continuel de sa santé, le Fondateur fait preuve d’une extraordinaire énergie pour réaliser son œuvre au service du prochain et il consacre ses dernières forces à la formation spirituelle des frères. Tuberculeux, il meurt prématurément en 1860 à Coblence alors que la Congrégation compte 44 membres en Europe et en Amérique, et elle continuera à s’étendre après sa mort.

« Dans la personne du bienheureux Pierre Friedhofen, l’Église honore un homme dont le programme de vie et d’action se révèle en avance sur son temps, au point de sembler aussi actuel aujourd’hui que la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ elle-même. » (Jean Paul II)
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Message par jaimedieu Mer 11 Jan 2017 - 15:25

11 janvier

Bienheureux Clément Auguste von GALEN
Nom: GALEN
Prénom: Clément Auguste von (Clemens August von)
Pays: Allemagne
Naissance: 16.03.1878 au château de Dinklage, région de l’Oldenburg (près de Münster)
Mort: 22.03.1946 à Münster

Etat: Evêque - Cardinal


Note: Prêtre le 28 mai 1904. Évêque de Münster le 28.10.1933. Combat fortement le nazisme. Cardinal le 18 février 1946, un mois avant sa mort.

Béatification: 09.10.2005 par Benoît XVI
Cérémonie présidée à Rome par le Card. José Saraiva Martins, préfet de la Congrégation pour les causes des saints

Fête: 22 mars

Réf. dans l’Osservatore Romano: 2005 n.41 p.1 - n. 42 p.3-4

Réf. dans la Documentation Catholique:

Notice brève

Clemens August von Galen naît en Westphalie en 1878. Après ses études en Allemagne et à l’étranger, notamment à Fribourg en Suisse, il est ordonné prêtre en 1904, et exerce son ministère pendant plus de vingt ans à Berlin. Nommé évêque de Münster en 1933 au moment où Hitler arrive au pouvoir, il se manifeste comme un des adversaires les plus intrépides des excès de son régime, athée et persécuteur. Soutenu par sa foi simple et solide, il parle avec une franchise absolue au risque sa vie, mais son peuple le soutient massivement. Après avoir stigmatisé les erreurs et les crimes des nazis et avoir protesté contre les multiples violations du concordat avec l’Église catholique, qui venait pourtant d’être signé, il participe activement à l’élaboration de l’encyclique “Mit Brennender Sorge” de Pie XI qui condamne en 1937 les théories ultra-nationalistes et racistes d’Hitler. A la suite de quoi, von Galen prononcera trois prédications retentissantes dans lesquelles il dénonce vigoureusement les exactions du régime et exige le droit à la vie, à l'inviolabilité et à la liberté des citoyens. Hélas en 1944, sa cathédrale est bombardée par les Alliés et toute la ville est détruite. Avec la même énergie, il défend ses fidèles innocents. Pie XII, qui l’a soutenu pendant toute la guerre, le nomme cardinal en 1946. Cérémonie émouvante et triomphale à Rome, mais “le lion de Münster”, comme on l’appelle, meurt quelques jours après son retour en Allemagne.

Notice développée

Clemens August von Galen naît au château de Dinklage, dans la région de l’Oldenburg aux alentours de Münster, en Westphalie (Allemagne). Il est le onzième de treize enfants. Dans la famille, on récite le chapelet en commun. On est aussi ouvert à la politique, car le père est député au Reichstag à Berlin. D’abord élève chez les jésuites, il poursuit ses études avec son frère François, à Fribourg en Suisse, puis à Innsbruck et à Münster. En 1898, il fait un pèlerinage à Rome et après l’audience de Léon XIII, il prend la décision de devenir prêtre. Il est ordonné le 28 mai 1904 à Münster. Ses premières affectations sont à Münster même, puis pendant 23 ans à Berlin où il connaît les problèmes et les difficultés de la première guerre mondiale et de l’après-guerre. En 1929, il revient à Münster comme curé de la cathédrale Saint-Lambert. Le 28 octobre 1933 il est nommé évêque de ce diocèse (c’était neuf mois après l’accession au pouvoir de Hitler). Sa devise est “nec laudibus nec timore” : ne se laisser vaincre ni par les louanges ni par la crainte.

Son ouverture au monde politique et sa formation chrétienne ne sauraient expliquer à elles seules l’action qui va le rendre célèbre. Il ne s’agit pas non plus en lui d’un courage inné ni même d’un caractère excessivement téméraire. Mais il y a en lui une forte spiritualité marquée par le culte eucharistique, la piété mariale et la foi en l’Église, confiant que les portes de l’enfer ne prévaudront pas contre elle, selon la promesses du Christ. Dès sa première lettre pastorale pour le carême de 1934 il dénonce l’idéologie néo-païenne du parti national-socialiste et les années suivantes, il prend fermement position pour la liberté de l’Église et le maintien de la religion. Dans sa lettre de Pâques de la même année, il condamne l’ouvrage de Rosenberg, l’idéologue et le théoricien du national-socialisme. Son “Mythe du XXe siècle” de 1930 avait prôné la religion de la race. Mgr von Galen déclare : « Cette attaque anti-chrétienne dont nous faisons l’expérience en ce moment dépasse en violence destructrice toutes les autres que nous avons connues depuis les temps les plus anciens. » Et il invite ses fidèles à ne pas se laisser séduire par ce “poison des consciences”. Message percutant qui trouve un écho même au-delà des frontières. Et, comme il reprend la même mise en garde à Pâque de l’année suivante, l’État réplique en excluant le clergé des écoles. Rosenberg vient à Münster où il prononce des paroles incendiaires contre l’évêque, avec l’intention de dresser les gens contre lui, mais on est en majorité catholique en Westphalie et le peuple fait bloc autour de son évêque ; cet attachement culmine dans une procession massive de soutien.

Dans l’intention d’éviter le pire pour les catholiques allemands, le pape Pie XI avait accepté de signer un concordat avec Hitler (20 juillet 1933) dès l’arrivée au pouvoir de celui-ci. On ne se faisait pas d’illusion au Vatican sachant bien que cet accord serait violé sans tarder, mais au moins il y aurait un instrument de défense juridique pour l’Église. Le cardinal Pacelli (futur Pie XII), Secrétaire d’État de Pie XI en fut la cheville ouvrière, lui qui connaissait à fond l’Allemagne ayant été nonce à Berlin jusqu’en 1930. Il va également contribuer à la rédaction de la fameuse encyclique “Mit Brennender Sorge” (14 mars 1937) condamnant le racisme et l’idolâtrie de l’État. En vue de ce document et pour s’informer de la situation et de l’attitude à adopter, le Pape avait convoqué les cardinaux allemands à Rome, ainsi que, sur le conseil de Mgr Pacelli, deux évêques qui étaient les opposants les plus résolus à l’hitlérisme, Mgr von Galen et son cousin, Mgr von Preysing, évêque de Berlin. L’encyclique, la première écrite en langue allemande, est distribuée secrètement dans le pays, puis lue en chaire publiquement dans toutes les églises le Dimanche suivant sa parution, Dimanche des Rameaux 21 mars 1937. On imagine la fureur des nazis. De fait, elle est suivie d’arrestations et de séquestres. Et là, on saisit bien l’attitude de von Galen. Il ne parle pas en petit comité devant un public gagné d’avance à ses idées, mais haut et fort pour que tout le monde soit bien informé. Il fait imprimer 120 000 exemplaires de l’encyclique pour son diocèse ! Même attitude, lorsque la guerre ayant éclaté, il prononce ses trois grands sermons retentissants qui dénoncent les crimes nazis. En voici la genèse.

En été 1941, la Gestapo chasse de leurs maisons des jésuites de son diocèse, insulte et expulse des religieuses. L’évêque réagit immédiatement. Il se rend personnellement à la Gestapo et les traite sans ambages de voleurs et de brigands, mais il n’obtient rien. Alors le jour suivant, le 13 juillet, il monte en chaire dans sa cathédrale et prononce le premier de ces trois sermons. Un témoin raconte : « Les mots sortaient de sa bouche avec la force et la puissance du tonnerre. Il dénonça un par un, avec une ardeur frémissante, les “actes infâmes” et les injustices dont il avait eu connaissance. Les hommes et les femmes se levèrent, on entendit une rumeur d’approbation mais aussi de terreur et d’indignation, chose généralement impensable ici, chez nous, dans une église. J’ai vu des gens éclater en sanglots».

Ce premier sermon provoque un effet extraordinaire, amplifié par les suivants, ceux du 3 août 1941, également dans la cathédrale Saint-Lambert, et du 20 juillet 1941 à l'église N.-S. d'Überwasser de Münster. On raconte qu’il entourait sa prédication de solennité, qu’il prêchait en grand ornement…tandis qu’il faisait préparer une petite valise avec des effets indispensables, au cas où la Gestapo omniprésente le cueillerait à sa descente de chaire. Von Galen est considéré par la chancellerie du Reich comme l’un des adversaires les plus dangereux du régime. Pour le deuxième sermon, le plus fort, l’église est pleine. Il dénonce “la haine, une haine abyssale, contre le christianisme et le genre humain”. Il se base simplement sur le 5e commandement “Tu ne tueras pas”. Il dévoile la suppression des ‘bouches inutiles’ : handicapés et même parmi eux des enfants, malades mentaux, vieillards. Bien sûr, le plan nazi était secret. Alors l’évêque dénonce : « des innocents sans défense sont maintenant tués, tués avec barbarie; des personnes d’une race différente, d’une provenance différente sont elles aussi supprimées. (…) Nous sommes devant une folie homicide sans précédent. (…) Avec des gens comme cela, avec ces assassins qui écrasent avec arrogance nos vies sous le talon de leur botte, la communauté de peuple n’est plus pour moi possible! ». Impact immense. Même des soldats au front en ont connaissance. Des juifs se le procurent, immédiatement mis à mort si on trouve sur eux ce document séditieux. Avec ces trois sermons de l’été 41, l’évêque devient célèbre dans le monde entier. L’aviation anglaise, la RAF, les lance sur Berlin. Fureur des nazis. “Qu’on le pende” s’écrie-t-on en haut lieu, mais le ministre de la propagande Goebbels fait remarquer que cela pourrait leur aliéner la Westphalie, riche région dont on a un besoin primordial en ce temps de guerre, et indisposer les soldats au front. Alors Hitler accepte de surseoir un moment, mais il déclare : « Quand nous aurons la victoire finale, je lui ferai tout payer jusqu’au dernier centime ». Le pape régnant, Pie XII, juge qu’il ne peut intervenir officiellement au risque de multiplier les martyrs allemands, mais on sait ce qu’il en pense. Il rassemble les membres de sa propre famille et leur lit personnellement les trois fameux sermons. Et, le trois septembre 1941, déjouant la surveillance de la censure, il écrit par la Nonciature à l’évêque de Berlin, Mgr von Preysing ; il commente l’attaque frontale lancée contre Hitler de la chaire de la cathédrale de Münster: «Les trois sermons de l’évêque von Galen nous procurent à nous aussi, sur la voie de douleur que nous parcourons avec les catholiques allemands, un réconfort et une satisfaction que nous n’avons pas éprouvés depuis longtemps. L’évêque a bien choisi le moment d’intervenir avec un tel courage. Il n’est donc pas nécessaire que nous te donnions expressément l’assurance à toi et à tes confrères que les évêques qui, comme l’évêque von Galen, interviennent avec un tel courage et de façon si irrépréhensible, trouveront toujours en nous un appui». L’évêque de Berlin répond immédiatement à la lettre de Pie XII en ces termes: «Que l’action de l’évêque von Galen ait procuré une consolation au cœur de Votre Sainteté me remplit d’une véritable joie». Déjouant la surveillance, le Pape enverra aussi plusieurs lettres de soutien à l’évêque de Münster au cours de la guerre.

Ces interventions de l’évêque, d’une audace incroyable face à une tyrannie sanguinaire, ont en pleine guerre un retentissement mondial. Le “New York Times” entreprend en 1942 une série d’articles ayant pour thème : les hommes d’Église qui s’opposent à Hitler ; le premier est consacré à un portrait de von Galen intitulé : “L’opposant le plus obstiné au programme national-socialiste anti-chrétien”. On a vu aussi l’action de la RAF. Mais la reconnaissance n’est pas toujours de ce monde. Un an plus tard, le Dimanche 10 octobre 43, Münster subit le plus effroyable des bombardements alliés qu’elle a connus de toute la guerre. La cathédrale, volontairement, est visée comme première cible et à un moment choisi exprès : le Dimanche après midi, à l’heure où les fidèles se pressent en masse pour une instante prière à laquelle ils ont été convoqués. Les voûtes s’effondrent d’abord, puis la puissante tour sous laquelle des fidèles affolés avaient tenté de se réfugier. Des corps en grand nombre gisent entre les cailloux ; d’autres ont été asphyxiés sous leur refuge. De l’autre côté de la rue, 56 sœurs réunies avec 3 supérieures sont toutes tuées d’un seul coup. L’évêque lui-même en réchappe comme par miracle ; alors qu’il revêt ses ornements à l’évêché pour la cérémonie, une bombe détruit le bâtiment. Lui-même reste accroché à mi-hauteur sur le seul pan de mur qui subsiste, jusqu’à ce que son secrétaire vienne le délivrer. D’autres bombardements ultérieurs achèveront d’anéantir la ville. Une fois la guerre finie, lors de son premier pèlerinage dans les ruines du sanctuaire marial de Telgte, le ‘lion de Münster’ retrouve son énergie pour stigmatiser de tels procédés et la foule reprend un peu espoir à la vue d’un tel pasteur. Ce que les nazis n’ont pas réussi à faire, dit-il, les Alliés l’ont fait. Il est convoqué à la direction militaire et prié de se rétracter. Rien du tout. Au contraire, il frappe du poing sur la table en exigeant du traducteur de bien répéter tous ses mots. Lui-même n’a plus rien. Les bombes incendiaires ont eu raison de toutes les archives de l’Évêché ; son clergé est décimé, mais il a au moins la consolation de voir que ceux qui reviennent du front ont gardé la foi. De grandes couches de la population sont réduites à la misère et risquent de devenir une proie pour la propagande communiste. Il écrit tout cela à Pie XII sur un papier de fortune, par l’intermédiaire de la nonciature car le gouvernement militaire lui interdit tout contact avec Rome et avec l’extérieur, à tel point que le pauvre évêque,complètement isolé, n’est même plus au courant de la vie de l’Église. Mais le Pape, lui, peu après, le nomme cardinal. Il répond qu’il en ressent de la confusion et qu’il serait tenté de refuser, se déclarant faible (sic) et indigne, mais il est reconnaissant pour ce geste de réconfort à l’égard du peuple allemand. Car le pape a nommé quatre cardinaux allemands (Hans von Jong, Joseph Frings, Conrad von Preysing et August von Galen) dont deux occupent des sièges qui ne sont normalement pas cardinalices. Cette attitude du Pape contraste avec celle du monde presque entier qui exècre globalement le peuple allemand, alors que beaucoup ont résisté au régime. La cérémonie à Rome, le 18 février 1946, est un triomphe. L’entrée dans la basilique du nouveau cardinal soulève un ouragan d’enthousiasme à mesure qu’il remonte la nef, jusqu’à ce qu’il arrive aux pieds de Pie XII qui lui manifeste son affection et le retient plus longuement que les autres. En mars de la même année, alors que son frère François s’étonne de tout ce qu’il avait fait, il répond : "Le bon Dieu m'avait donné une position qui m'obligeait à appeler noir ce qui était noir, et à appeler blanc ce qui était blanc, comme il est dit dans l'ordination épiscopale. Je savais que je pouvais parler au nom de milliers de personnes qui étaient convaincues, comme moi, que ce n'est que sur le fondement du christianisme que notre peuple allemand peut vraiment être uni et aspirer à un avenir béni". Dans son dernier discours, prononcé le 16 mars sur le parvis de sa cathédrale en ruines, il remercie son peuple d’avoir été pour lui un soutien face aux puissants… même s’ils l’ont empêché ainsi de cueillir la palme du martyre (!). Il prononce ces derniers mots d’une voix presque inaudible. Frappé d’une péritonite foudroyante, il meurt dans la sérénité six jours plus tard.


Note : Mgr von Galen a ordonné le diacre en mars 39, futur martyr et bienheureux Karl Leisner
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Message par jaimedieu Lun 16 Jan 2017 - 15:03

Le 16 janvier

Bienheureuse Marie Thérèse de Jésus GERHARDINGER

Nom: GERHARDINGER
Prénom: Caroline (Carolina)
Nom de religion: Marie Thérèse de Jésus (Maria Teresa de Jésus)
Pays: Allemagne
Naissance: 20.06.1797 à Regensburg-Stadtamhof (Ratisbonne))
Mort: 09.05.1879
État: Religieuse - Fondatrice

Note: En 1835, elle fonde la Congrégation des pauvres Sœurs Scholastiques de Notre-Dame. Educatrice.

Béatification: 17.11.1985 à Rome par Jean Paul II

Fête: 9 mai

Réf. dans l’Osservatore Romano: 1985 n.46 & 48

Réf. dans la Documentation Catholique: 1985 p.141

Notice

Carolina Gerhardinger naît en 1797 à Regensburg-Stadtamhof (Ratisbonne, Bavière, Allemagne). Elle fréquente l’école des “chanoinesses de Notre-Dame”, jusqu’à ce que la sécularisation oblige celles-ci à fermer leur établissement. Caroline n’a que douze ans, mais déjà, elle accueille avec empressement l’appel à devenir religieuse. Elle vit dans une époque de bouleversements politiques et sociaux, marquée par un manque d’éducation et de vie de foi, par la décadence des familles et surtout, l’abandon de la jeunesse. C’est pour Caroline un défi qu’elle interprète comme un appel spécial de Dieu à son égard. En effet, le besoin se fait ressentir de nouvelles voies pour une formation efficace et un renouveau des chrétiens, spécialement parmi les populations rurales et les couches sociales plus humbles et plus pauvres. En 1833, elle commence une vie commune à Neunburg vorm Wald avec deux compagnes et fonde en 1835 une congrégation enseignante : “Les pauvres Sœurs scolastiques (c'est-à-dire enseignantes) de Notre-Dame”. Elle prononce ses vœux sous le nom de Sœur Marie-Thérèse. Par dévotion pour la Présence réelle de Jésus dans le Saint-Sacrement, elle ajoute bientôt ‘de Jésus’ à son nom. Mgr Witman, son directeur spirituel, est bien convaincu que les femmes et les mères déterminent la vie morale des villes et des nations. Avec son aide, sœur Thérèse de Jésus se consacre principalement à la jeunesse féminine pour obtenir la guérison morale des familles et l’amélioration de la société. Avec ses sœurs, elle cherche à former de bonnes mères de famille et de bonnes maîtresses de maison. Elle se fait pauvre avec les pauvres et souffre beaucoup d’incompréhensions et de calomnies. Elle lutte pour obtenir la reconnaissance de sa congrégation, démontrant en tout cela sa vraie grandeur d’âme et sa foi. Elle mûrit ses décisions importantes dans une longue prière (spécialement devant le Saint-Sacrement), car elle a la certitude que Dieu conduit tout, mais ensuite, elle passe résolument à l’action. La Congrégation est approuvée par Rome en 1854. Elle servira de modèle à un grand nombre d’autres congrégations dans l’Église. Quant à l’œuvre de Marie-Thérèse ou plutôt à “l’œuvre de Dieu” comme elle l’appelle toujours, elle se répand rapidement. La fondatrice meurt en 1879. Sa Congrégation compte actuellement 7’500 religieuses réparties dans le monde.

Jean-Paul II dit de cette nouvelle bienheureuse : « Marie-Thérèse de Jésus, cette religieuse simple mais efficace et courageuse, a réalisé de grandes choses pour les hommes et pour le Royaume de Dieu »
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Message par jaimedieu Mar 17 Jan 2017 - 20:02

Le 17 janvier

Bienheureux Nicolas GROSS


Nom: GROSS
Prénom: Nicolas
Pays: Allemagne
Naissance: 30.09.1898 à Niederwenigern (près d'Essen)
Mort: 23.01.1945 à Berlin - Plotzensee
État: Laïc - Marié - Martyr

Note: Père de 7 enfants. Ouvrier, syndicaliste et journaliste dans le milieu de l'industrie. Il combat le national-socialisme. Arrêté en juillet 1944, puis torturé.

Béatification: 07.10.2001 à Rome par Jean Paul II

Fête: 23 janvier

Réf. dans l’Osservatore Romano: 2001 n.41 p.1-2 n.42 p.2

Réf. dans la Documentation Catholique:

Notice

Nikolaus (Nicolas) Gross naît le 30 septembre 1898 à Niederwenigern, petit village de la grande banlieue d'Essen, dans la Ruhr. Il est d'abord ouvrier dans un laminoir, puis mineur. Il travaille cinq ans sous terre, mais il s'efforce de poursuivre en même temps son instruction. En 1917, il adhère à un syndicat: l'"Union des mineurs chrétiens" et en 1918 au parti centriste (Parti politique catholique). En 1919 il entre dans l'"Association des mineurs de saint Antoine" (KAB), mouvement important qui permet aux catholiques de faire entendre leur voix. A 22 ans il en devient le secrétaire pour la section jeunes, ainsi que rédacteur-adjoint du journal de ce syndicat: Bergknappe (Le mineur). Entre-temps il se marie avec Elizabeth Koch, mariage très heureux, dont il aura 7 enfants. Il aime passionnément sa famille, mais cela ne le distrait pas des grands problèmes sociaux. En 1917, il est rédacteur-adjoint du journal des travailleurs de l'Ouest de l'Allemagne: Westdeutsche Arbeiterzeintung, organe du KAB. En 1930 il en devient le rédacteur en chef. Il peut ainsi guider les catholiques sur les questions sociales. Il prend conscience que les problèmes sociaux ne peuvent être résolus sans un effort spirituel et que la politique exige un contrôle moral. Bien qu'il n'ait pas un grand talent d'orateur à cause de son peu d'études, il parle avec une grande chaleur de cœur et une grande force de conviction.

Dès 1929, lorsqu'il se rend à la Maison Ketteler, à Cologne, il a une claire opinion sur le Nazisme montant. Il part de l'idée principale de Mgr Ketteler (1811-1877), évêque 'social', qui affirme: "Une réforme des conditions de vie ne peut se réaliser pleinement que dans une réforme des attitudes". Ainsi voit-il dans le succès du nazisme un signe que la société manque de discernement et fait preuve d' "immaturité politique". La pensée qui le guide est que l'"on doit obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes" et même, que la désobéissance est un devoir lorsqu'on nous demande quelque chose contre Dieu ou la foi. Dès le début il voit dans les nazis "les ennemis mortels de l'état actuel" et c'est pourquoi, dit-il, "en tant que travailleurs chrétiens nous rejetons le nazisme définitivement, résolument et clairement"(1930). Aussi, dès la prise de pouvoir par Hitler en 1933, son journal est déclaré "hostile à l'Etat". Désormais, il doit s'ingénier à écrire entre les lignes. Finalement le journal est supprimé en 1938. Pendant les années de guerre, Nicolas Gross continue son action dans un réseau de résistance et souvent il se fait agent de liaison entre les réseaux. Il soutient les valeurs de l'Évangile et la force critique de la foi parmi les travailleurs. Le journal étant disparu, il écrit une série de petits pamphlets. En 1940, la Gestapo saisit deux d'entre eux et dès lors, ce sont des perquisitions policières constantes à domicile. Il est au courant de l'attentat préparé par Stauffenberg contre Hitler. Il a assisté à l'une des réunions mais il n'a pas pris part ni à sa préparation, ni à son exécution. La veille de l'attentat du 20 juillet 1944, l'aumônier des travailleurs lui dit: "Mr Gross, rappelez-vous que vous avez 7 enfants. Moi je n'ai pas de famille. Votre vie est en jeu." A quoi il répond: "Si nous ne risquons pas notre vie aujourd'hui, comment voulons-nous nous justifier un jour devant Dieu et notre peuple?" A la suite de cet attentat, il y a une vague de 7'000 arrestations dont 5'000 exécutions. Nicolas Gross est arrêté le 12 août et emprisonné à Ravensbrück, puis à Berlin-Tegel où sa femme, qui vient le voir deux fois, remarque des traces de torture sur ses bras. Le 15 janvier 1945, il est condamné à mort. Le juge déclare: "Il n'a pas arrêté de nager dans la trahison et conséquemment il doit y plonger." Le jour de l'exécution, le 23 janvier, l'aumônier qui lui donne une bénédiction finale témoigne: "Gross inclina la tête silencieusement pendant la bénédiction. Son visage semblait déjà illuminé par la gloire dans laquelle il allait bientôt entrer," Il est pendu à Berlin-Plotzensee et les Nazis qui ne veulent pas de martyrs brûlent son corps, et se cendres sont dispersées dans la nature.
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Message par jaimedieu Mer 18 Jan 2017 - 16:04

Le 18 janvier

Sainte Marie Crescence HÖSS


Nom: HÖSS
Prénom: Anne
Nom de religion: Marie Crescence
Pays: Allemagne
Naissance: 20.10.1682 à Kaufbeuren
Mort: 05.04.1744 à Kaufbeuren
État: Religieuse

Note: Moniale du tiers ordre régulier franciscain. Elle n'a jamais quitté sa ville natale de Kaufbeuren. Vie mystique intense. Supérieure de son monastère les trois dernières années de sa vie.

Béatification: 1900 à Rome par Léon XIII

Canonisation: 25.11.2001 à Rome par Jean Paul II

Fête: 5 avril

Réf. dans l’Osservatore Romano: 2001 n.48 p.1-3 - n.49 p.2

Réf. dans la Documentation Catholique:

Notice

Anna (Anne) Höss naît en 1682 dans la ville libre impériale de Kaufbeuren en Souabe (Sud-ouest de la Bavière). Dans cette ville les deux tiers des habitants sont protestants. Elle est la 7e de 8 enfants de Matthias Höss, modeste tisseur de laine, et de Lucie Hœrmann. Elle se distingue par son intelligence. Dotée d'une belle voix, elle chante dans une chorale comme soliste. Tous ces dons, elle les exerce non pour elle-même mais pour le Seigneur. Elle reprend l'activité paternelle mais sa plus grande aspiration est d'entrer chez les franciscaines de Mayerhoff à Kaufbeuren. Sa demande est plusieurs fois repoussée parce qu'elle ne peut fournir une dot suffisante. Pour finir, le maire de l'endroit, un luthérien, plaide en sa faveur et comme il est un insigne bienfaiteur de la Maison, la jeune fille est admise sans dot: elle a 21 ans.

Elle est d'abord tourière. Elle fait profession en 1704. Les souffrances ne lui seront pas épargnées dans sa vie religieuse, à cause des rivalités internes. Cette participation à la Passion fera mûrir en elle la vertu de patience. Elle devient maîtresse des novices. A ses sœurs elle recommande la lecture de l'Évangile et, comme Maître de vie religieuse, elle leur propose Jésus crucifié dont elle a fait le centre principal de sa propre dévotion. Beaucoup de gens viennent la voir ou lui écrivent. Elle les conseille avec sagesse et prudence et ils repartent consolés et fortifiés. Elle rappelle à tous qu'il y a quelqu'un dont nous avons besoin: le Saint Esprit! Elle est favorisée de visions qu'elle ne révèle que par obéissance. (A ce propos notons qu'elle sera condamnée à titre posthume en 1745 pour sa vision de l'Esprit Saint sous la forme d'un beau jeune homme. Mais il faut rappeler que c'était l'époque de l'après-quiétisme où régnait la méfiance à l'égard de tout courant mystique).

En 1741, elle est élue Supérieure. Dans cette fonction qu'elle occupe trois années jusqu'à sa mort, elle guide le monastère de façon admirable, tant au point de vue spirituel que matériel. Généreuse envers les pauvres, elle est maternelle envers ses sœurs. On peut dire qu'elle est la seconde fondatrice de la communauté de Mayerhoff. Les personnes se pressent devant la porte du couvent: des hommes et des femmes simples, mais également des princes et des impératrices, des prêtres et des religieux, des abbés et des évêques. Elle meurt un Dimanche de Pâques, le 5 avril 1744. Les fidèles accourent au monastère. Kaufbeuren devient ainsi un centre de pèlerinage célèbre en Europe. De nos jours encore, des personnes de différentes confessions viennent prier sur sa tombe et lui confient leurs préoccupations. Elle est considérée comme une sainte de l'œcuménisme
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Message par jaimedieu Lun 23 Jan 2017 - 15:20

Le 23 janvier

Saint Arnold JANSSEN

Nom: JANSSEN
Prénom: Arnold
Nom de religion: Arnold
Pays: Allemagne – Pays-Bas
Naissance: 05.11.1837 à Goch (Diocèse de Münster)
Mort: 15.01.1909 à Steyl (Pays-Bas)
Etat: Prêtre - Religieux - Fondateur


Note: Prêtre en 1861. En 1875, il fonde à Steyl (Pays-Bas) la première maison missionnaire allemande pour la formation des membres de la société qui, en 1886, prit le nom de "Société du Verbe divin", et dont il fut élu supérieur général en 1885.

Béatification: 19.10.1975 à Rome par Paul VI

Canonisation: 05.10.2003 à Rome par Jean Paul II

Fête: 15 janvier

Réf. dans l’Osservatore Romano: 2003 n.40 p.1-3

Réf. dans la Documentation Catholique: 1975 p.1040

Notice brève

Arnold Janssen naît en 1837 à Goch en basse Rhénanie (Allemagne). Jeune prêtre, il sent naître en lui une vocation missionnaire. Conscient de l’influence des médias, il fonde une revue : “Le messager du Sacré-Cœur”, puis, comme il n’existe pas encore de séminaire missionnaire allemand, et que le “Kulturkampf” l’empêche d’en fonder un sur place, il le fait à Steyl en Hollande, tout près de la frontière allemande. Beaucoup de volontaires laïcs l’aident pour ses constructions, car les vocations affluent pour sa Congrégation appelée “Société du Verbe divin” (Verbites). Pour les femmes, il crée celle des “Servantes du Saint-Esprit” à laquelle il joint plus tard une branche contemplative vouée à l’adoration perpétuelle du Saint-Sacrement. En avance sur son époque, il est soucieux d’inculturer (comme on dit maintenant) le message évangélique dans les pays de mission. Il meurt en 1909.

Notice développée

« L’activité de saint Arnold Janssen fut pleine de zèle pour diffuser la Parole de Dieu, en utilisant les nouveaux moyens de communication de masse, en particulier la presse » (Jean-Paul II).

Arnold Janssen naît le 5 novembre 1837 à Goch, petite ville de la basse Rhénanie (Allemagne). Il est le deuxième d’une famille de dix enfants. Ordonné prêtre le 15 août 1861, dans le diocèse de Münster, il commence son apostolat comme professeur à Bocholt. Peu à peu, il prend conscience des besoins de la mission universelle. Il décide alors de consacrer sa vie à éveiller l’Église allemande à sa responsabilité missionnaire.

Afin de poursuivre cet objectif, il renonce en 1873 à son poste d’enseignant et fonde la revue "Le messager du Sacré-Cœur". Cette revue publie des nouvelles sur les activités missionnaires et encourage les catholiques allemands à aider les missions. A cette époque, la vie est difficile pour l’Église catholique d’Allemagne. Le parti politique au pouvoir la regarde avec suspicion et travaille à éliminer son influence en matière civile. Le chancelier Bismarck lance le "Kulturkampf" (guerre de culture) qui se signale par une série de lois anti-catholiques, l’expulsion de nombreux prêtres et religieux, et l’emprisonnement de plusieurs évêques.

Le Père Janssen propose alors aux prêtres expulsés d’aller dans les missions étrangères, ou encore de prêter main forte à la préparation de futurs missionnaires. L'Allemagne ne possède pas de centres spécialisés pour la formation de missionnaires. Après avoir fait appel à d’autres, Arnold découvre l’appel de Dieu à entreprendre lui-même cette tâche difficile. Plusieurs sont d’avis qu’il n’est pas la personne adéquate pour ce projet, mais le Père Arnold ne perd jamais courage face aux obstacles.

Avec l’appui de quelques évêques, il collecte des fonds afin de trouver un endroit adéquat pour son projet. La situation politique de l’Allemagne l’oblige à trouver une maison à Steyl, en Hollande, mais tout près de la frontière allemande. Le 8 septembre 1875, le nouveau centre est inauguré. Cette date est considérée comme celle de fondation pour les Missionnaires du Verbe Divin. Le 2 mars 1879, les deux premiers missionnaires partent pour la Chine, notamment le Père Joseph Freinademetz 2 qui sera béatifié et canonisé avec le Père Janssen.

Conscient du rôle majeur de la presse missionnaire, quatre mois après l’ouverture à Steyl, le Père Janssen met sur pied une imprimerie. Des milliers de personnes généreuses contribuent à propager cet effort d’animation missionnaire, en distribuant les revues de Steyl à travers les pays de langue allemande : Allemagne, Suisse, Autriche, etc. De nombreux volontaires viennent prêter main forte au Père Arnold, désireux de consacrer leur vie à cet effort missionnaire, non pas comme religieux, mais à travers leur propre profession. C’est un chantier ! L’afflux continuel des volontaires l’oblige à construire sans cesse. Et cela jusqu’à la fin.

La congrégation se développe alors rapidement en tant que communauté de prêtres et de frères. En 1885 la nouvelle communauté reçoit le statut de congrégation religieuse sous le nom de Societatis Verbi Divini (SVD), Société du Verbe Divin. L’objectif prioritaire des Verbites, comme on les appelle, est de se consacrer à la proclamation de l’Évangile, particulièrement parmi les non-chrétiens. Le Père Arnold aime à répéter : « L’annonce de la Bonne Nouvelle est la première et principale expression de l’amour du prochain ». Des femmes font partie des bénévoles de la maison et leur service généreux, plein d’enthousiasme, en même temps que leur désir d’être religieuses, pousse le Père Arnold à fonder la congrégation missionnaire des "Servantes du Saint Esprit", le 8 décembre 1889. Les premières religieuses partent pour l’Argentine en 1895. Mais, ce n’est pas tout. Le Père désire qu’il y ait des religieuses qui se consacrent à la prière et à l’adoration incessante du Saint-Sacrement pour soutenir la mission universelle de l’Église et en particulier celle de leur congrégation. C’est pourquoi, en 1896, il fonde une branche cloîtrée, sous le nom de "Servantes du Saint Esprit de l’adoration perpétuelle".

Longtemps avant de parler de "l‘aide au développement", Arnold Janssen encourage ses missionnaires à répondre à des problèmes sociaux, par des écoles, des hôpitaux, des ateliers etc. Il a à cœur que ses frères et sœurs aient les compétences nécessaires. Bien avant aussi qu’on parle d “inculturation” il considère la connaissance solide des religions, des cultures et des langues des peuples à évangéliser comme une condition incontournable d’une annonce vraie de l’évangile. Ainsi favorise-t-il l’étude des religions, des langues et de la missiologie. A son époque une telle exigence est exceptionnelle dans les congrégations missionnaires.

Après une vie de dur travail, le Père Arnold meurt le 15 janvier 1909. Du ciel, il veille encore sur sa Famille religieuse, toujours florissante.
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Message par jaimedieu Mar 24 Jan 2017 - 15:12

Le 24 janvier

Bienheureuse Marie Catherine KASPER


Nom: KASPER
Prénom: Marie Catherine (Maria Katharina)
Nom de religion: Marie Catherine (Maria Katharina)
Pays: Allemagne
Naissance: 26.05.1820 à Dernbach (Dioc. de Limburg)
Mort: 02.02.1898
État: Religieuse - Fondatrice

Note: Fondatrice en 1845 de la Congrégation des Pauvres Servantes de Jésus-Christ. Supérieure jusqu'à sa mort.

Béatification: 16.04.1978 à Rome par Paul VI

Canonisation:

Fête: 2 février

Réf. dans l’Osservatore Romano:

Réf. dans la Documentation Catholique: 1978 p.403
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Message par jaimedieu Mer 25 Jan 2017 - 15:06

Le 25 janvier

Bienheureux Charles LEISNER

Nom: LEISNER
Prénom: Charles (Karl)
Pays: Allemagne
Naissance: 28.02.1915 à Rees (Rhénanie)
Mort: 12.08.1945 à Planegg (Près de Münich)
État: Prêtre

Note: Chrétien militant. Diacre en mars 1939. Envoyé dans un camp de travail, puis à Dachau où il est ordonné prêtre secrètement le 17.12.1944, par Mgr Gabriel Piguet, évêque de Clermont-Ferrand, lui aussi déporté dans ce camp. Libéré en avril 1945, il meurt 4 mois plus tard.

Béatification: 23.06.1996 à Berlin par Jean Paul II

Fête: 12 août

Réf. dans l’Osservatore Romano: 1996 n.28 p.4-5

Réf. dans la Documentation Catholique: 1996 n.14 p.669-673

Notice

Karl Leisner est une personnalité attachante de jeune qui donne sa vie au Christ au milieu des combats. Il cherche Dieu dans la prière, la lecture quotidienne de l'Ecriture et la méditation et il le trouve dans la rencontre eucharistique. Très dynamique, il est apôtre au milieu des jeunes de son âge. Avec plusieurs d'entre eux il se rend à Rome et il reçoit providentiellement une bénédiction et des encouragements de Pie XI qui fait arrêter sa voiture dans la rue pour les saluer. Il a à combattre pour la pureté et se confie à la Vierge Marie dont il se fait lui-même l'apôtre, dévotion à laquelle l'encourage le Père Kentenich et le Mouvement de Schönstatt. Il aime un jeune fille et songe au mariage, mais il finit par choisir le séminaire. Au début de ses études théologiques, il peut écrire: "Christ, tu m'as appelé. Je dis avec modestie mais résolument: 'Me voici, envoie-moi'". Il a perçu précocement le caractère antichrétien du parti nazi au pouvoir et il est soutenu par le témoignage lumineux de son évêque, Mgr Clemens von Galen 2, évêque de Münster. Celui-ci l’ordonne diacre en mars 1939. En tant que chrétien et militant, il est d'ailleurs automatiquement suspect, et on l'envoie dans un camp de travail obligatoire où il tombe malade des poumons. Au sanatorium, il est dénoncé par un malheureux ami (lequel, pris de remords, avouera son geste dix ans plus tard). Karl est envoyé au camp de Dachau malgré son état de faiblesse. Il y est ordonné prêtre le 17 décembre 1944 par Mgr Gabriel Piguet, évêque de Clermont Ferrand, un grand apôtre marial, lui aussi interné: c'est une vraie fête secrète dans le bloc, grâce à la complicité et à la collaboration d'autres détenus: juifs, orthodoxes et protestants. Il dit sa première Messe au camp le lendemain de Noël, le 26 décembre 1944. Dachau est libéré en avril 1945 et Karl dit sa seconde et dernière messe au Sanatorium forestier de Planegg, près de Munich le 25 juillet 1945 et c’est là qu’il meurt le 12 août suivant.

"Mater habebit curam" (La Mère prendra soin de tout) disait-il plein d'espoir. Le courage de sa foi et son enthousiasme pour le Christ sont un encouragement toujours actuel pour les jeunes qui vivent dans un milieu caractérisé par l'ignorance et l'indifférence. Alors que l’Europe peine à reconnaître ses ‘racines chrétiennes’, voilà ce qu’écrivait Karl sur son lit d’hôpital, après avoir feuilleté un beau livre sur l’Europe:

« Une chose seulement :

O toi, pauvre Europe,

Retourne à ton Seigneur Jésus-Christ !

C’est là que se trouve la source

des plus belles valeurs que tu déploies.

Retourne aux sources fraîches

De la vraie force divine !

Seigneur, permets qu’en cela

Je sois un peu ton instrument,

Oh, je t’en supplies ! »

Jean-Paul II a repris ce texte en substance lors de sa rencontre avec les jeunes d’Europe à Strasbourg le 8 octobre 1988, où il leur donne Karl en modèle.


jaimedieu
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Message par jaimedieu Lun 30 Jan 2017 - 15:18

le 30 janvier

Bienheureux Bernard LICHTENBERG
Nom: LICHTENBERG
Prénom: Bernard (Bernhard)
Pays: Allemagne
Naissance: 1875
Mort: 05.11.1943 Lors de son transfert à Dachau
État: Prêtre

Note: Prévôt de la cathédrale de Berlin

Béatification: 23.06.1996 à Berlin par Jean Paul II

Fête: 5 novembre

Réf. dans l’Osservatore Romano: 1996 n.28 p.4-5,8-9
Réf. dans la Documentation Catholique: 1996 n.14 p.669-675

Notice

Lorsque Hitler arrive au pouvoir, il règne au moyen d'une 'terreur systématique' et beaucoup cèdent soit par opportunisme, soit par peur. De nombreux catholiques demeurent fidèles à leur conscience et résistent, notamment à propos des Juifs contre lesquels les nazis ont décidé 'la solution finale'. Ils s'engagent, seuls ou en groupe, souvent de façon cachée et parfois au prix de leur vie. Bernhard Lichtenberg est l'un d'entre eux. Il est Prévôt de la cathédrale de Berlin. En novembre 1938, il assiste aux terribles anticipations des 'pogroms'. Le soir même il monte en chaire à la cathédrale Sainte-Edwige et proclame: "Dehors, la synagogue est en train de brûler, celle-là aussi est une maison de Dieu". A partir de ce jour-là, chaque soir à l'occasion des Vêpres, il prie en public "pour les chrétiens non-aryens persécutés, pour les juifs". Plus tard il étendra sa prière aux "détenus des camps de concentration, etc." Il est arrêté en octobre 1941. Lors de son interrogatoire, il déclare: "Mon seul Führer est le Christ" et il dit les raisons de son opposition: suppression de l'heure de religion dans les écoles, laïcisation du mariage, euthanasie (cf 'suppression des bouches inutiles'), persécution des juifs, etc. Il est emprisonné, torturé. Deux ans plus tard, le 5 novembre 1943, il meurt au cours de son transfert à Dachau.

Le 23 juin 1996, Jean Paul II béatifie Bernhard Lichtenberg en même temps que Karl Leisner, jeune prêtre victime lui aussi du nazisme. La cérémonie se déroule au stade olympique de Berlin, "en cet endroit même où, 60 ans auparavant, le régime national-socialiste a voulu se servir des cérémonies des jeux olympiques pour faire triompher son idéologie inhumaine". Le Pape souligne que le témoignage de ces deux martyrs est toujours actuel. A notre époque, on est tenté de s'adapter au monde en renonçant à notre identité chrétienne. Au contraire, le christianisme est un ferment indispensable à la civilisation car "là où la vérité de Dieu n'est pas respectée, la dignité de l'homme est également blessée". A noter aussi que sans la claire attitude de leurs évêques respectifs, leur témoignage n'aurait guère été possible. En septembre 1943, Bernhard Lichteberg reçoit une dernière visite en prison de son évêque, Mgr Konrad von Preysing, lui apportant un message personnel de Pie XII, ce qui le comble d'une joie extraordinaire.
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Message par jaimedieu Mar 31 Jan 2017 - 14:48

Le 31 janvier

Bienheureuse Pauline von MALLINCKRODT


Nom: MALLINCKRODT
Prénom: Pauline von
Nom de religion: Pauline von
Pays: Allemagne
Naissance: 03.06.1817 à Minden (Westphalie)
Mort: 30.04.1881 à Paderborn
État: Religieuse - Fondatrice

Note: En 1849, elle fonde les Sœurs de la Charité chrétienne pour l’éducation des enfants nécessiteux, notamment des aveugles.

Béatification: 14.04.1985 à Rome par Jean Paul II

Fête: 30 avril

Réf. dans l’Osservatore Romano: 1985 n.15 - n.17

Réf. dans la Documentation Catholique: 1985 p.520.

Notice

Pauline von Mallinckrodt naît en 1817 à Minden en Westphalie. Elle a un caractère heureux et sa famille est très unie, mais elle connaît une souffrance cachée à cause de la différence de confession entre ses parents : sa mère, une catholique fervente et son père, un protestant convaincu. Avec l’aide de la grâce, sa fidélité au Seigneur se fortifie à travers l’épreuve même de cette situation.

Après le décès de sa mère, elle s’occupe de son père et de la maisonnée. Après le décès de celui-ci, elle songe à entrer en religion. Dès l’âge de 18 ans, elle s’était occupée des aveugles auxquels elle voulait donner la lumière intérieure comme un rayon de la lumière divine. En vue de ce service pour l’amour du Christ, avec l’aide du clergé de Paderborn (ville où sa famille a déménagé), elle fonde en 1881 la Congrégation des Sœurs de la Charité divine (ou de l’amour chrétien). En même temps que les aveugles, elle prend d’autres enfants en charge qui sont aussi dans le besoin. Enfin, avec sa congrégation, elle se lance dans l’enseignement qu’elle considère comme une véritable mission, en raison, spécialement, des exigences du temps. Le Kulturkampf lui crée beaucoup de difficultés, mais la Mère Pauline affronte l’épreuve, prête à gravir son chemin de croix. D’ailleurs, ces persécutions sont une occasion d’essaimer dans d’autres pays européens (notamment en Suisse) et en Amérique.

Elle meurt à Paderborn en 1881. « Son message est toujours actuel – conclut le Pape –, la Mère Pauline est un modèle de vie. Devant les troubles et les angoisses de l’homme moderne, elle montre aujourd’hui une voie vers la paix intérieure : chercher Dieu avec courage et assurance dans le frère qui souffre. »
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Message par jaimedieu Jeu 2 Fév 2017 - 15:20

Le 2 février

Bienheureux Rupert MAYER

Nom: MAYER
Prénom: Rupert
Nom de religion: Rupert
Pays: Allemagne
Naissance: 23.01.1876 à Stuttgart
Mort: 01.11.1945 à Pullach
Etat: Prêtre – Jésuite - fondateur


Note: Prêtre en 1899, puis Jésuite. Prédicateur. Cofondateur de la Congrégation des Sœurs de la Sainte-Famille vouée à l’éducation des filles pauvres. Blessé pendant la première guerre mondiale, il reprend ses prédications et s'oppose courageusement au nazisme. Emprisonné à deux reprises (camp de concentration de Sachsenhausen), puis relégué au monastère d'Ettal de 1940 à 1945. Il meurt peu après.

Béatification: 03.05.1987 à Munich par Jean Paul II

Fête: 3 novembre

Réf. dans l’Osservatore Romano: 1987 n.19 p.4-5.16 - n.22

Réf. dans la Documentation Catholique: 1987 p.582

Notice brève

Rupert Mayeur naît à Stuttgart en 1876. Entré dans la Compagnie de Jésus en 1900, il est envoyé à Munich où s’exercera pratiquement tout son apostolat, ce qui lui vaudra le titre d’ “apôtre de Munich”. D’emblée, il est frappé par la détresse des pauvres et des sans-abri. Pour eux il éveille et mobilise les consciences. Soucieux avant tout du bien de la famille, il est cofondateur de la Congrégation des Sœurs de la Sainte-Famille vouée à l’éducation des filles pauvres. Aumônier militaire pendant la Grande Guerre, son héroïsme lui vaut des distinctions militaires. Blessé, il est amputé de la jambe gauche. Après la guerre, dès 1923, il s’oppose résolument et sans mâcher ses mots à la montée du nazisme. Menacé de mort, il est finalement arrêté par deux fois et conduit en camp de concentration. Réduit à la dernière extrémité, on n’ose cependant tuer ce boiteux légendaire. On le relâche, mais il est contraint au silence dans un monastère jusqu’à la fin de la seconde guerre mondiale. Il meurt peu après le retour de la paix, le 1er novembre 1945. « Aujourd’hui aussi il s’agit de donner à Dieu ce qui est à Dieu. Seulement alors sera donné à l’homme ce qui est à l’homme. »

Notice développée

Rupert Mayer naît à Stuttgart en 1876. Comme ses parents sont des commerçants très pris par leur travail, c’est une gouvernante qui s’occupe de lui. Sa jeunesse est heureuse. Très tôt, il suit son père à cheval dans ses tournées pour visiter ses clients et il devient un excellent cavalier. A l’école, il brille à la première place dans le sport, mais pour les études, il doit s’accrocher. Ce jeune homme plein de vie est aussi très attentif aux souffrances des pauvres et des malheureux et son cœur s’oriente très tôt vers le sacerdoce. En mai 1899, il est ordonné prêtre à Rothenburg. Puis il pense à s’orienter vers les Jésuites ; certes, ils sont considérés à cette époque comme des ‘ennemis de l’Empire’, proscrits du pays et interdits par la loi. Lui-même les décrit comme ‘des parias, des bannis et des apatrides’, mais cette persécution ne fait que l’ancrer dans sa décision. Il entre au noviciat en 1900. En 1906, il est affecté aux missions populaires dans les paroisses, où sa parole énergique et franche touche les cœurs et met en confiance. En 1912, il est nommé à Munich où se déroulera tout son ministère, hormis la parenthèse des deux guerres mondiales. Très préoccupé du bien de la famille, il fonde avec deux autres prêtres la Congrégation des Sœurs de la Sainte-Famille vouée à l’éducation des filles du milieu populaire ; en effet à cette époque, la misère pousse beaucoup de paysans vers la ville et les filles, spécialement, sont en danger.

En 1914, il s’engage comme aumônier militaire. Sur le territoire français, sa conduite intrépide dans le service sanitaire lui vaut une belle brochette de décorations ; puis il est envoyé sur le front de l’Est. Il lui arrive de dire la messe à quelques mètres des tranchées adverses. Pour finir, il reçoit une grenade et on doit l’amputer de la jambe gauche, à deux reprises. Grandes souffrances, mais il est heureux de partager le sort de si nombreux soldats. Dès son retour, ce boiteux devenu légendaire reprend son apostolat dynamique de prédication, de confession et d’action caritative. Les nécessiteux en tous genres se pressent pour recevoir son aide et ils l’appellent ‘notre 15ème saint auxiliaire’ (la liste traditionnelle en comporte 14). A partir de 1921,on lui confie la ‘Congrégation mariale’ pour les hommes ; il l’amplifie considérablement. (La Congrégation mariale des dames, comme celle des hommes, est une création des jésuites au XVIIe siècle.)

Puis le nazisme fait peu à peu son apparition. Dès le principe, en 1923, lors du coup d’état manqué de Munich, le Père Rupert Mayer déclare qu’un catholique ne peut adhérer au ‘national-socialisme’. Si bien que lorsque Hitler accède en 1933 au poste de chancelier et prend les pleins pouvoirs en 1934, les sermons du père sont surveillés de plus en plus étroitement par des mouchards de la Gestapo ; mais il n’en a cure. Avec ses hommes de la Congrégation, il défend le cardinal Faulhaber menacé de mort à cause de son opposition aux pratiques eugénistes des nazis, lesquels veulent supprimer ‘les bouches inutiles’. (C’est ce vieux cardinal ‘à la stature imposante’ qui ordonnera prêtre le jeune Joseph Ratzinger en 1951.) Finalement, le Père Mayer est arrêté. Avant d’être incarcéré à Landsberg, il fait inscrire au procès-verbal devant la police : « Je déclare que au cas où je serais libéré, je continuerai de prêcher malgré l’interdiction de prendre la parole qui m’a été donnée, tant dans les églises de Munich que dans toutes celles de la Bavière et ce, pour des questions de principe. » On pense à la formule de saint Paul : « Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Évangile ! » A l’occasion d’une amnistie générale, il est libéré, mais on le tient à l’œil. Arrêté de nouveau, il écrit : « Lorsque la porte de la prison se referma et que je fus seul dans ma cellule, où j’avais déjà passé tant d’heures, les larmes me vinrent aux yeux, mais c’étaient des larmes de joie, la joie d’être interné à cause de ma profession, et livré à un avenir plein d’incertitudes. » En décembre 1939, il est transféré au camp de concentration de Sachsenhausen. Normalement, l’issue serait la mort, mais il est à nouveau libéré on ne sait pour quelles raisons : son passé de héros ? des pétitions en sa faveur ? crainte d’en faire un martyr ? En revanche il est tenu de se taire ; pour cet apôtre de feu ce sera la plus grande souffrance de sa vie. Il demeure confiné jusqu’à la fin de la guerre dans le monastère bénédictin d’Ettal.

Certains avaient même cru qu’il était mort. Aussi, à son retour parmi les siens, on s’apprête à lui faire un triomphe, mais son humilité y met obstacle. Ce « prêtre de Dieu que rien n’a pu briser » reprend son apostolat, mais pas pour longtemps. Le 1er novembre 1945, en la fête de la Toussaint, il célèbre la messe à Pullach, près de Munich, et à la fin de son homélie il est frappé par une congestion cérébrale. « Le Seigneur… » dit-il par trois fois ; il s’arrête et vacille mais ne tombe pas. Il meurt peu après. « Celui-là, même dans la mort, il n’est pas tombé » dira le peuple de cet athlète du Christ demeuré invaincu.

Le principe auquel le P. Rupert Mayer est resté fidèle toute sa vie est le suivant : « Le Christ, centre de notre vie. Il n’existe pas de solution intermédiaire. »
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Message par jaimedieu Ven 3 Fév 2017 - 17:51

Le 3 février

Bienheureuse Blandine MERTEN


Nom: MERTEN
Prénom: Marie Madeleine
Nom de religion: Blandine
Pays: Allemagne
Naissance: 10.07.1883 à Duppenweiler (Diocèse de Trèves)
Mort: 18.05.1918 à Trèves
État: Religieuse


Note: Institutrice. Entre à 25 ans chez les Ursulines du Mont-Calvaire. Profession perpétuelle en 1913. Formation des enfants et adolescentes. Meurt de la tuberculose.

Béatification: 01.11.1987 à Rome par Jean Paul II

Fête: 18 mai

Réf. dans l’Osservatore Romano: 1987 n.45
Réf. dans la Documentation Catholique: 1987 p.1117

Notice

Maria Magdalena (Marie Madeleine) Merten naît à Duppenweiler (diocèse de Trèves) en Allemagne en 1883, neuvième de onze frères et sœurs. Ses parents sont de simples fermiers ; ils lui inculquent une profonde religiosité. Dès son enfance, elle passe pour “un ange” de modestie, de douceur et de pureté. De 1902 à 1908, elle exerce le métier d’institutrice avec dévouement et conscience professionnelle. Mais, elle pense qu’elle servirait encore mieux les enfants dans la vie religieuse. Aussi, à 25 ans, entre-t-elle chez les Ursulines du Mont-Calvaire (Calvarienberg) où elle prend le nom de Blandine. Avec les petites filles et les jeunes adolescentes dont elle a la charge, elle sait allier bonté et fermeté. Sa spiritualité est simple ; elle aime à répéter : « Celui qui aime Dieu n’a pas besoin d’accomplir des actions exceptionnellement élevées ; il lui suffit d’aimer. » Cette sentence de sœur Blandine nous donne la clef de sa vie profondément sainte. A son devoir d’état accompli avec une grande conscience, elle joint ce qui fait le centre de sa vie : sainte Eucharistie, Parole de Dieu et prière, unissant ainsi action et contemplation. Lorsqu’elle fait ses vœux solennels en 1913, elle s’offre en même temps en victime. Et le Seigneur agrée son offrande car, après onze ans à peine de vie religieuse marquée de profondes souffrances, elle est atteinte par la tuberculose, maladie qu’elle supporte avec patience, et elle meurt dans sa trente-cinquième année.

« Au cours de sa vie, Sœur Blandine n’a rien fait d’extraordinaire ; mais ses tâches et ses devoirs de chaque jour, elle les a accomplis de manière extraordinaire. Après sa mort, sa vie et son action sont apparues dans une lumière telle qu’aujourd’hui l’Église peut la proposer solennellement comme bienheureuse à l’imitation des hommes : les maîtres, les éducateurs, les religieuses ainsi que tous les croyants qui, en accomplissant fidèlement leurs tâches quotidiennes et en aimant activement leur prochain, suivent le Christ dans la paix et l’obscurité et s’efforcent ainsi d’atteindre la perfection chrétienne. » (Jean Paul II)
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