Catholiques Français, haut les coeurs!
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Catholiques Français, haut les coeurs!
Tous les deux ans, nous montons en région parisienne pour fêter Noël en famille. Ce 24 décembre 2015, moi, mon épouse et notre fils quittons notre Auvergne d'adoption sur le coup de 5 h. J'aime partir au petit matin, glisser sur les routes à la lumière des phares, profiter de l'aube, sentir l'éveil de la vie sur la France. La transition de l'éternité de la campagne vers l'omnipotent rythme banlieusard s'en trouve allégée. De notre ferme perdue dans la montagne, à la maison de mes parents, il y a 500 km, cap au nord. 6 h de route.
Nous vivons dans un havre de paix, loin du tumulte informatif, loin des préoccupations qui agitent la masse. Dans notre hameau, l'état d'urgence qui plombe le pays depuis les attentats du 13 novembre, ne signifie absolument rien. Nous ajoutons à ce calme l'absence de télé, objet qui depuis une quinzaine d'années ne partage plus notre quotidien. Les préoccupations ici, c'est le bois de chauffage qu'il faut couper pour la semaine, les volailles à nourrir, le poids et la bonne santé du cochon qui dans un mois sera tué, les longues promenades sur les sentiers avec les chiens, et le ronron matinal du chat sur la couette. Nous vivons ainsi ; nos voisins vivent ainsi. Se rendre à la ville la plus proche, Ambert, sous-préfecture de 8000 âmes, dépourvue de services administratifs, est déjà une aventure intérieure, une expédition mentale, une coupure dans la paix qui nous environne.
Difficile d'exprimer cela à un citadin qui vit dans la peur, l'angoisse, le stress, déboussolé la journée durant par le smartphone connecté qu'il tient dans la main, tel un compas indiquant la direction d'un paradis oublié. Comment dire la paix à quelqu'un qui en ignore la dimension ? Ce serait comme expliquer la lumière à un aveugle de naissance ; tout au plus l'aveugle peut-il ressentir une certaine chaleur, dont on lui dira qu'elle correspond à plus de clarté. Mais la lumière en soi lui restera inconnue. De même l'homme citadin ne conçoit la paix que par quelques uns de ses effets fugaces, des instants de bonheur, de rares silences. Mais la paix en soi lui est étrangère.
Nous ne nous sommes pas improvisés montagnards Auvergnats sur un coup de tête. Ma famille vient de loin, de très loin même. Notre quête est profonde ; c'est un engagement, une nécessité vitale, la respiration de nos âmes. Et comme pour la respiration, cela nous est devenu naturel. Vivre autrement ? Impossible. Mon épouse et moi avant de nous rencontrer, avons étudié la philosophie, la théologie à l'intérieur de communautés religieuses, vivant la vie des moines et moniales, et pas quelques mois pour dire qu'on l'a fait, mais de longues années. Rendus à la vie laïque (quel horrible vocable!), nos destins se sont croisés. Puis nous sommes partis sur les mers à bord d'un vieux voilier, jusqu'à ne plus en pouvoir. C'est là qu'est né notre fils, c'est là qu'il a grandi, d'un océan à l'autre. Un beau jour, naturellement, dans la continuité de notre quête, nous sommes passés de la mer, aux vagues immenses des forêts du Livradois.
Le fil conducteur de tout cela est la providence. Nous ne vivons pas de la providence ; nous vivons LA providence. C'est elle notre paix. Le Christ est présent dans nos vies, non pas comme un sentiment béat et rose, mais en acte, par le don permanent de sa grâce. Nous lui devons tout ; c'est cette certitude qui nous meut.
Pourquoi je raconte cela ? Parce que je cherche une explication plausible à la léthargie de mes condisciples catholiques. Dans cette banlieue ouest de Versailles, au soir de Noël, j'étais peut-être le seul homme issu d'une montagne perdue, où s'entendent encore le chant des oiseaux, où les étoiles brillent dans un ciel qu'aucune lumière artificielle ne parasite. Je me rends compte régulièrement du fossé qui sépare ma vie de celle de l'homme occidental. Il n'y a pourtant aucun exploit à vivre en Auvergne, loin du tumulte ; c'est cependant assez rare pour que dans une assemblée de 400 personnes de provenances diverses, je sois le seul marqué de cette étrangeté ; qui plus est, ayant un passé d'aventurier maritime et de religieux. Ce que je veux dire, c'est que ce genre de vie confère une lucidité naturelle sur le monde. Étant environné de paix, du moins plus que la moyenne, je discerne l'injustice avec plus d'acuité que la moyenne. C'est une conclusion logique que je tire de mille petits faits du quotidien, et en particulier de l'incident survenu en ce soir béni.
Nous arrivons chez mes parents vers onze heures. Nous déjeunons, nous nous reposons un peu près de la cheminée, avec ma mère, toute à la joie de notre présence, de l'arrivée de ses petits enfants et de la fête qui s'annonce. Vient l'heure de partir à la messe. Pour l'occasion, comme chaque année, la mairie de droite fort peu laïque (décidément, je n'aime pas ce mot, il me heurte), prête le gymnase communal à la communauté catholique. Le lieu est transformé en église, assez grande pour accueillir les familles réunies. Nous allons à pied, ce n'est pas loin. Ma mère, une de mes sœurs, ma femme, des neveux marchent devant. Je ferme la procession.
Je m'approche de l'entrée du gymnase, église d'un soir. Je vois que ma femme devant, marque un temps d'arrêt au niveau d'un jeune type qui se tient sur le côté. Je n'ai pas le temps de réaliser ce qui se passe lorsque mon tour survient. A la hauteur du jeune type, celui-ci me dit :
- Monsieur, veuillez ouvrir votre veste.
Oups, je suis d'un naturel tempétueux. Il m'arrive de monter en énervement à la vitesse de l'éclair. La colère me saisit en une fraction de seconde, lorsqu'une bêtise flagrante vient à ma rencontre inopinément. Les relations humaines, ce n'est pas particulièrement mon truc. Comme disait Aristote, la relation, c'est débile. Je partage entièrement cette fine analyse. Je ne supporte pas les gens sans intelligence, les tordus, les mesquins, les jaloux, les traîne-culs, les cons, les gauchistes progressistes, les moralisateurs de la bien-pensance laïque (ce mot m'étouffe!) consensuelle, les descendeurs de fleuves sociaux moutonnants, les Charlies, les collabos, les valets d'un système inique, les trouillards. Si je vis dans un lieu reculé, c'est en grande partie pour éviter de me frotter à ça. Je veux la paix. Ma philosophie, c'est que les cons restent entre eux et la caravane passe. Je me connais, je me sais colérique; alors j'évite autant que possible de me mesurer à des situations qui feront monter la pression. Or, me voici soudain confronté à un condensé de tout ce que j'abhorre. La quintessence du pousse-mégot. Une bêtise telle que j'en ai rarement vu de semblable.
Ouvrir ma veste ? Mais que me veut ce trou du cul ? Je vais depuis quarante neuf ans à la messe la tête haute, en France, et partout sur la planète, y compris en terre musulmane. Et là, il aura suffit de cinq ans de sarkozisme et trois de hollandisme pour qu'en France, fille aînée de l'Eglise, l'on soit fouillé à l'entrée de la maison de Dieu ! Nous en sommes à ce degré de bassesse ? Les chrétiens ont abdiqué toute fierté ? Leur foi n'était donc qu'un feu de paille ? Et après, quoi ? La messe sera soumise à autorisation administrative ? Il y aura des portiques de sécurité à l'entrée des églises ? Et pour finir, nous serons pucés comme du bétail et devrons réciter la charte de la laïcité (je vomis la laïcité, cette terrible victoire de ce que l'homme a de plus vile, sur les forces spirituelles) au début de toutes les cérémonies religieuses ? Il nous sera demandé de chanter un hymne au progrès de la gauche mondialiste avant l'Eucharistie ?
En un instant, la tempête se lève dans mon cerveau. L’acuité de l'adrénaline me fait dresser l'inventaire exhaustif de la circonstance. Je lève le menton et passe devant le petit homme avec superbe, comme s'il n'existait pas. Il me poursuit bredouillant :
- Monsieur, vous devez ouvrir votre veste, tout le monde a ouvert sa veste...
Je me tourne vers lui, gonflé à bloc ; je sors ma médaille de la rue du bac de sous mon col et lui rétorque :
- Je suis chrétien monsieur. Je refuse de céder au chantage de ce franc-maçon de Caseneuve ; non, je n'ouvrirai pas ma veste.
- Mais... Il le faut... Heu...
Mon épouse qui me connaît, me supplie du regard :
- Laisse tomber me dit-elle, arrête, il n'y peut rien.
Je ne suis pas du tout de cet avis. Il y peut tout au contraire. Ce genre de lâche est la cause de l'état de délabrement incroyable du pays. Un traître au Christ, un judas. Ses ancêtres ont léché les bottes de l'occupant en 40. Il ne mérite que mon mépris. Et c'est trop grave pour céder.
- Donne-moi la clé de la maison, lui dis-je. Je rentre ; je me trouverai une messe avec de vrais hommes.
Elle comprend que je ne reviendrai pas en arrière et me lance la clé. Je tourne les talons et sors. Un type plus âgé qui assurait dans l'ombre la surveillance de la bonne fouille, le garde chiourme en chef, me suis sur ses petites jambes de traître. Il me dit d'un ton gêné :
- Monsieur, vous n'allez rater la messe de Noël pour si peu...
Je me retourne à nouveau et le toise :
- Si peu ? Avez-vous conscience de votre médiocrité?
- … Vous pouvez rentrer, on vous fait confiance...
Je prends la décision de retourner vers l'intérieur, non sans m'offrir un dernier plaisir avant de disparaître dans la foule. Je lui lance haut et fort :
- Vous avez tort de me faire confiance. A ce degré de compromission et de lâcheté, il n'y a plus qu'un remède, la violence.
Je n'ai pas ouvert ma veste. Je suis face à l'autel et je regarde cette foule assemblée pour célébrer la naissance de Jésus. Il y a bien 400 personnes, plus peut-être, qui toutes, y compris ma femme, ma sœur, mon père ancien militaire, ont ouvert leurs vestes sans broncher. Une honte immense me saisit. Une crainte pour l'avenir de la France. Je ne me sens pas courageux, non. Je suis juste un homme qui jamais n'ouvrira sa veste.
Ma sœur entrée juste avant moi, qui a assisté à la scène, me dit :
- Tu as eu raison. Je regrette de n'avoir pas eu ta présence d'esprit ; je n'aurais pas dû.
A la fin de la célébration, le curé se lance dans la litanie des remerciements d'usage :
- Merci au maire, merci aux poseurs de moquette, merci à la chorale. Et pour finir, merci aux gendarmes et à l'armée qui ont assuré notre protection en patrouillant durant toute la cérémonie autour du gymnase.
Il est content, le petit curé ; l'assemblée applaudit. Je suis atterré. J'ai envie de prendre le micro et de crier à cette foule inconsciente qu'elle est morte à la foi, morte à la France, morte à l'Espérance, morte au Christ. A quoi bon, ils me prendraient pour un fou.
Je n'ai pas pris le micro, parce que l'expérience m'a enseigné qu'agir à chaud n'est pas une bonne chose. Chrétiens, je vous écris donc, à froid, quelques jours après. Réveillez-vous, car vous perdez le combat. Madame Boutin a été condamnée en décembre 2015 à 5000 euros d'amende pour avoir sorti une simple vérité enseignée par l'Eglise. Etre catholique dans notre pays est désormais criminel. L'avortement, crime le plus abjecte contre Dieu qui puisse être commis, a porté ses fruits. Vous êtes aussi avortés à la foi que ces millions d'enfants assassinés dans le sein de leurs mères, depuis que la loi Veil a imposé son iniquité mortifère au peuple ; morts en esprit et en vérité. Combien d'entre vous sont encore debout ? Chrétiens, levez-vous ! Les armées d'anges marchent avec vous ; n'ayez pas peur. Nous ne pouvons tolérer plus longtemps que notre pays soit aux mains des satanistes. Aux armes catholiques ! Investissez les églises, portez des croix apparentes, participez à l'Eucharistie, réveillez vos frères, vos sœurs, vos voisins. Chassons la laïcité maçonnique de France. Proclamons la royauté du Christ ; sa primauté sur la Nation. Haut les cœurs !
Nous vivons dans un havre de paix, loin du tumulte informatif, loin des préoccupations qui agitent la masse. Dans notre hameau, l'état d'urgence qui plombe le pays depuis les attentats du 13 novembre, ne signifie absolument rien. Nous ajoutons à ce calme l'absence de télé, objet qui depuis une quinzaine d'années ne partage plus notre quotidien. Les préoccupations ici, c'est le bois de chauffage qu'il faut couper pour la semaine, les volailles à nourrir, le poids et la bonne santé du cochon qui dans un mois sera tué, les longues promenades sur les sentiers avec les chiens, et le ronron matinal du chat sur la couette. Nous vivons ainsi ; nos voisins vivent ainsi. Se rendre à la ville la plus proche, Ambert, sous-préfecture de 8000 âmes, dépourvue de services administratifs, est déjà une aventure intérieure, une expédition mentale, une coupure dans la paix qui nous environne.
Difficile d'exprimer cela à un citadin qui vit dans la peur, l'angoisse, le stress, déboussolé la journée durant par le smartphone connecté qu'il tient dans la main, tel un compas indiquant la direction d'un paradis oublié. Comment dire la paix à quelqu'un qui en ignore la dimension ? Ce serait comme expliquer la lumière à un aveugle de naissance ; tout au plus l'aveugle peut-il ressentir une certaine chaleur, dont on lui dira qu'elle correspond à plus de clarté. Mais la lumière en soi lui restera inconnue. De même l'homme citadin ne conçoit la paix que par quelques uns de ses effets fugaces, des instants de bonheur, de rares silences. Mais la paix en soi lui est étrangère.
Nous ne nous sommes pas improvisés montagnards Auvergnats sur un coup de tête. Ma famille vient de loin, de très loin même. Notre quête est profonde ; c'est un engagement, une nécessité vitale, la respiration de nos âmes. Et comme pour la respiration, cela nous est devenu naturel. Vivre autrement ? Impossible. Mon épouse et moi avant de nous rencontrer, avons étudié la philosophie, la théologie à l'intérieur de communautés religieuses, vivant la vie des moines et moniales, et pas quelques mois pour dire qu'on l'a fait, mais de longues années. Rendus à la vie laïque (quel horrible vocable!), nos destins se sont croisés. Puis nous sommes partis sur les mers à bord d'un vieux voilier, jusqu'à ne plus en pouvoir. C'est là qu'est né notre fils, c'est là qu'il a grandi, d'un océan à l'autre. Un beau jour, naturellement, dans la continuité de notre quête, nous sommes passés de la mer, aux vagues immenses des forêts du Livradois.
Le fil conducteur de tout cela est la providence. Nous ne vivons pas de la providence ; nous vivons LA providence. C'est elle notre paix. Le Christ est présent dans nos vies, non pas comme un sentiment béat et rose, mais en acte, par le don permanent de sa grâce. Nous lui devons tout ; c'est cette certitude qui nous meut.
Pourquoi je raconte cela ? Parce que je cherche une explication plausible à la léthargie de mes condisciples catholiques. Dans cette banlieue ouest de Versailles, au soir de Noël, j'étais peut-être le seul homme issu d'une montagne perdue, où s'entendent encore le chant des oiseaux, où les étoiles brillent dans un ciel qu'aucune lumière artificielle ne parasite. Je me rends compte régulièrement du fossé qui sépare ma vie de celle de l'homme occidental. Il n'y a pourtant aucun exploit à vivre en Auvergne, loin du tumulte ; c'est cependant assez rare pour que dans une assemblée de 400 personnes de provenances diverses, je sois le seul marqué de cette étrangeté ; qui plus est, ayant un passé d'aventurier maritime et de religieux. Ce que je veux dire, c'est que ce genre de vie confère une lucidité naturelle sur le monde. Étant environné de paix, du moins plus que la moyenne, je discerne l'injustice avec plus d'acuité que la moyenne. C'est une conclusion logique que je tire de mille petits faits du quotidien, et en particulier de l'incident survenu en ce soir béni.
Nous arrivons chez mes parents vers onze heures. Nous déjeunons, nous nous reposons un peu près de la cheminée, avec ma mère, toute à la joie de notre présence, de l'arrivée de ses petits enfants et de la fête qui s'annonce. Vient l'heure de partir à la messe. Pour l'occasion, comme chaque année, la mairie de droite fort peu laïque (décidément, je n'aime pas ce mot, il me heurte), prête le gymnase communal à la communauté catholique. Le lieu est transformé en église, assez grande pour accueillir les familles réunies. Nous allons à pied, ce n'est pas loin. Ma mère, une de mes sœurs, ma femme, des neveux marchent devant. Je ferme la procession.
Je m'approche de l'entrée du gymnase, église d'un soir. Je vois que ma femme devant, marque un temps d'arrêt au niveau d'un jeune type qui se tient sur le côté. Je n'ai pas le temps de réaliser ce qui se passe lorsque mon tour survient. A la hauteur du jeune type, celui-ci me dit :
- Monsieur, veuillez ouvrir votre veste.
Oups, je suis d'un naturel tempétueux. Il m'arrive de monter en énervement à la vitesse de l'éclair. La colère me saisit en une fraction de seconde, lorsqu'une bêtise flagrante vient à ma rencontre inopinément. Les relations humaines, ce n'est pas particulièrement mon truc. Comme disait Aristote, la relation, c'est débile. Je partage entièrement cette fine analyse. Je ne supporte pas les gens sans intelligence, les tordus, les mesquins, les jaloux, les traîne-culs, les cons, les gauchistes progressistes, les moralisateurs de la bien-pensance laïque (ce mot m'étouffe!) consensuelle, les descendeurs de fleuves sociaux moutonnants, les Charlies, les collabos, les valets d'un système inique, les trouillards. Si je vis dans un lieu reculé, c'est en grande partie pour éviter de me frotter à ça. Je veux la paix. Ma philosophie, c'est que les cons restent entre eux et la caravane passe. Je me connais, je me sais colérique; alors j'évite autant que possible de me mesurer à des situations qui feront monter la pression. Or, me voici soudain confronté à un condensé de tout ce que j'abhorre. La quintessence du pousse-mégot. Une bêtise telle que j'en ai rarement vu de semblable.
Ouvrir ma veste ? Mais que me veut ce trou du cul ? Je vais depuis quarante neuf ans à la messe la tête haute, en France, et partout sur la planète, y compris en terre musulmane. Et là, il aura suffit de cinq ans de sarkozisme et trois de hollandisme pour qu'en France, fille aînée de l'Eglise, l'on soit fouillé à l'entrée de la maison de Dieu ! Nous en sommes à ce degré de bassesse ? Les chrétiens ont abdiqué toute fierté ? Leur foi n'était donc qu'un feu de paille ? Et après, quoi ? La messe sera soumise à autorisation administrative ? Il y aura des portiques de sécurité à l'entrée des églises ? Et pour finir, nous serons pucés comme du bétail et devrons réciter la charte de la laïcité (je vomis la laïcité, cette terrible victoire de ce que l'homme a de plus vile, sur les forces spirituelles) au début de toutes les cérémonies religieuses ? Il nous sera demandé de chanter un hymne au progrès de la gauche mondialiste avant l'Eucharistie ?
En un instant, la tempête se lève dans mon cerveau. L’acuité de l'adrénaline me fait dresser l'inventaire exhaustif de la circonstance. Je lève le menton et passe devant le petit homme avec superbe, comme s'il n'existait pas. Il me poursuit bredouillant :
- Monsieur, vous devez ouvrir votre veste, tout le monde a ouvert sa veste...
Je me tourne vers lui, gonflé à bloc ; je sors ma médaille de la rue du bac de sous mon col et lui rétorque :
- Je suis chrétien monsieur. Je refuse de céder au chantage de ce franc-maçon de Caseneuve ; non, je n'ouvrirai pas ma veste.
- Mais... Il le faut... Heu...
Mon épouse qui me connaît, me supplie du regard :
- Laisse tomber me dit-elle, arrête, il n'y peut rien.
Je ne suis pas du tout de cet avis. Il y peut tout au contraire. Ce genre de lâche est la cause de l'état de délabrement incroyable du pays. Un traître au Christ, un judas. Ses ancêtres ont léché les bottes de l'occupant en 40. Il ne mérite que mon mépris. Et c'est trop grave pour céder.
- Donne-moi la clé de la maison, lui dis-je. Je rentre ; je me trouverai une messe avec de vrais hommes.
Elle comprend que je ne reviendrai pas en arrière et me lance la clé. Je tourne les talons et sors. Un type plus âgé qui assurait dans l'ombre la surveillance de la bonne fouille, le garde chiourme en chef, me suis sur ses petites jambes de traître. Il me dit d'un ton gêné :
- Monsieur, vous n'allez rater la messe de Noël pour si peu...
Je me retourne à nouveau et le toise :
- Si peu ? Avez-vous conscience de votre médiocrité?
- … Vous pouvez rentrer, on vous fait confiance...
Je prends la décision de retourner vers l'intérieur, non sans m'offrir un dernier plaisir avant de disparaître dans la foule. Je lui lance haut et fort :
- Vous avez tort de me faire confiance. A ce degré de compromission et de lâcheté, il n'y a plus qu'un remède, la violence.
Je n'ai pas ouvert ma veste. Je suis face à l'autel et je regarde cette foule assemblée pour célébrer la naissance de Jésus. Il y a bien 400 personnes, plus peut-être, qui toutes, y compris ma femme, ma sœur, mon père ancien militaire, ont ouvert leurs vestes sans broncher. Une honte immense me saisit. Une crainte pour l'avenir de la France. Je ne me sens pas courageux, non. Je suis juste un homme qui jamais n'ouvrira sa veste.
Ma sœur entrée juste avant moi, qui a assisté à la scène, me dit :
- Tu as eu raison. Je regrette de n'avoir pas eu ta présence d'esprit ; je n'aurais pas dû.
A la fin de la célébration, le curé se lance dans la litanie des remerciements d'usage :
- Merci au maire, merci aux poseurs de moquette, merci à la chorale. Et pour finir, merci aux gendarmes et à l'armée qui ont assuré notre protection en patrouillant durant toute la cérémonie autour du gymnase.
Il est content, le petit curé ; l'assemblée applaudit. Je suis atterré. J'ai envie de prendre le micro et de crier à cette foule inconsciente qu'elle est morte à la foi, morte à la France, morte à l'Espérance, morte au Christ. A quoi bon, ils me prendraient pour un fou.
Je n'ai pas pris le micro, parce que l'expérience m'a enseigné qu'agir à chaud n'est pas une bonne chose. Chrétiens, je vous écris donc, à froid, quelques jours après. Réveillez-vous, car vous perdez le combat. Madame Boutin a été condamnée en décembre 2015 à 5000 euros d'amende pour avoir sorti une simple vérité enseignée par l'Eglise. Etre catholique dans notre pays est désormais criminel. L'avortement, crime le plus abjecte contre Dieu qui puisse être commis, a porté ses fruits. Vous êtes aussi avortés à la foi que ces millions d'enfants assassinés dans le sein de leurs mères, depuis que la loi Veil a imposé son iniquité mortifère au peuple ; morts en esprit et en vérité. Combien d'entre vous sont encore debout ? Chrétiens, levez-vous ! Les armées d'anges marchent avec vous ; n'ayez pas peur. Nous ne pouvons tolérer plus longtemps que notre pays soit aux mains des satanistes. Aux armes catholiques ! Investissez les églises, portez des croix apparentes, participez à l'Eucharistie, réveillez vos frères, vos sœurs, vos voisins. Chassons la laïcité maçonnique de France. Proclamons la royauté du Christ ; sa primauté sur la Nation. Haut les cœurs !
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