LE PRINCIPE ROYAL
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LE PRINCIPE ROYAL
Pour comprendre la nécessité de la venur du Grand Monarque, il faut boien sairi ce qu'est LE PRINCIPE ROYAL.
-La Royauté en France est de choix divin, Dieu l’a instituée pour défendre l’Eglise et assurer le règne du Sacré-Cœur et du Cœur Immaculé de Marie. Il la conserve par la Loi Salique, grâce à laquelle le Souverain est toujours issu de la même Race, celle du Christ, élue par le Seigneur au temps de David et confirmée par St Rémi et Ste Jeanne d’Arc. Il l’a gouverne en se réservant le droit de choisir comme Roi dans cette Race Davidique, le Prince le plus Saint et le plus digne de régner, la loi de primogéniture s’appliquant normalement hors le cas de choix Divin, mais toujours à l’exclusion des femmes et de leur descendance. Le Souverain est donc Roi directement par la grâce de Dieu et non pas par l’autorité du Siège-Apostolique. A Dieu revient le choix du Roi, mais toujours dans cette Race, au peuple le filial consentement, au Sacerdoce le Sacre (Marquis André Le Sage de La Franquerie).
Le principe Royal est défini dès la fin du X° siècle par des clercs réguliers et séculiers ne voulant se résigner au déclin de la Royauté Carolinigienne : ils soutiendront, envers et contre tout, que le Roi est la seule autorité Légitime émanant de Dieu.
Dès le règne d'Hugues Capet, Abbon de Fleury reprend DE INSTITIONIS REGIA de Jonas d'Orléans (IX° siècle). Au sommet de la société politique, il place le Roi, conseillé par les dignitaires de l'Eglise. Les Princes, primores regni, lui doivent assistance et conseil. Toujours à la fin du X° siècle, il est affirmé, pour aténuer la porté de l'élection de Senlis (An 987), que la Royauté requiert le Sang Royal et une virtus spécifique.
Dans le Carmen ad Robertum regen (entre 1027 et 1033), Aldeberon de Laon expose la théorie des trois Ordres de la société, le Clergé, la Noblesse et le Tier Etat, assimililés à trois pilliers sur lesquels repose le pouvoir Monarchique, dont l'action doit être inspiré par l'asvis des êques. Cette vision rassembleuse du corps politique s'efforce de maintenir, en dépit de la féodalisation, une conception Carolingienne de la Royauté.
Peu après, entre 1031 et 1033, Helgaud de Fleury, dans sa Vie de Robert le Pieux, cherche à acréditer l'idée de la Sainteté du personnage, assimilé au Roi David. Ce panégyrique doit être replacé dans les série des oeuvres clunisiennes consacrées à célébrer les premiers Capétiens. Un siècle plus tard, dans la Vie de Louis VI Le Gros (vers 1140), Surger fait de la Royauté la garante du mouvement de paix, qui reste impulsé par l'épiscopat comme au siècle précédant. Le Roi ne doit-il pas, en vertu de son office, réprimer l' "audace des tyrans" et veiller à la défense du Royaume?
A partir des années 1147-1149, qui voient Louis VII Le Jeune participer en personne à la Croisade, la pax dei cède la place à la pax regni qui contribue à faire reconnaître au Roi le pouvoir de légiférer pour l'ensemble du Royaume, concrétisé par l'Ordonnance de 1155. Les chansons de geste du XII° siècle, comme celles de Girart de Roussillon, nous montrent souvent un pouvoir Royal contesté par des vassaux rebels, mais la seule issue proposée réside dans le rétablissement du pacte féodal et dans la reconnaissance du Roi. Ce dernier, quelque soit son indignité, "incarne un principe" (Pierre le Gentil, à propos de la Chevalerie Ogier) que les clercs et les moines, en particulier ceux de Fleury et de Saint-Denis, ont contribué à maintenir aux XI° et XII° siècle, en usant de termes propres à entretenir le principe d'un pouvoir à la romaine, tels res publica, imperium, et majestas.
Sous le règne de Philippe Auguste, le principe Royal se struture définitivement, par les bons soins de Rigor, moine de Saint Denis, auteur de la Gesta Philippi Augusti rédigée entre 1186 et 1206, et de Guillaume le Breton, Chapelain Royal, qui poursuit cette Gesta jusqu'en 1220. Cette histoire officielle du règne du vainqueur de Bouvines a été insérée dans les Grande chroniques de France du temps de Saint Louis. On peut estimer que Rigor et Guillaume le Breton ont forgé les thèmes principaux du principe Royal. Le Roi de France est l'Oint du Seigneur, le protecteur de la paix, le défenseur de la Chrétienté, le modèle de toutes les vertus. Sa parole a force de loi, sa justice est suprême. L'idéal Cheveleresque est sensiblement le même que celui proposé aux Rois : combattre pour le droit et la justice, protéger les clercs, les femmes, les faibles, les pauvres, défendre l'Eglise et le Royaume Très Chrétien.
Philippe II, pour avoir accru la res publica, a mérité le surnom d'Auguste (de augere, augmenter). Le regnum est conçut comme une personne morale ayant ses droits et ses intérets propres. Homme d'Etat assisté de Frère Guérin, Philippe Auguste est aussi un rex christinissimus, un ardent défenseur de la Foi, soucieux de bannir les juifs du Royaume, de poursuivre les cathares et de chatier les persécuteurs de l'Eglise. Il est moralement irreprochable à partir du moment où il reprend Ingeburge. Souverain uni à son peuple, il bénéficie du surcroit de la Légitimité que confère l'assentiement des foules, représentatives des différents états de la société. La victoire de Bouvine est celle du Roi et aussi celle du peuple de France; "Toute ville, tout village, château, tout pays ressent avec la même ardeur les joies d'une victoire commune à tous". La paix revenue, c'est une "tendre affection" qui unit le Roi à ses sujets par des "liens parfaitement purs" (Guillaume le Breton, Philippides). L'épopée, comme l'historiographie, travaille à affermir le prestige Monarchique.
Sous les règnes suivants, le principe Royal premdra des teintes mystiques (sous Saint Louis, idéal du Roi Chrétien) ou plus franchement étatique et politique (sous Philippe le Bel, incarnation du droit Royal), mais sans renoncer aux thèmes précités. Le principe Royal trouvera le sommum de son expression sous le règne de Louis XIV qui fera le Grand Siècle Français.
L'apparition de la Rue du Bac, enfin, est un message démontrant que le principe Royal participe de la volonté Divine. A partir de l’exil de Charles X en 1830, le Légitimisme est le mouvement politique Français favorable au rétablissement de la Royauté Très Chrétienne de Droit Divin dans la personne de l’Aîné des Capétiens, donc le chef de la Maison de Bourbon, prévu par les Lois Fondamentales du Royaume de France, et opposé à ce que les Légitimistes voient comme la laïcisation et à un droit non-Divin de l’Orléanisme.
Aujourd'hui, un Roi en France ferait office d'autorité morale, d'ambassadeur de son Pays à l'étranger, d'incarnation de l'unité du Pays, de défenseur de la Patrie, de rappel de l'Histoire, en plus d'être un Chef d'Etat couronné garant d'une législation Chrétienne.
Le Royalisme en France est donc avant tout une attitude culturelle Catholique : celle de la tradition. En politique, il participe du principe d'expension-évangélisation dont Léon XIII reprendra l'idée : tout le contraire de l'actuel euro-mondialisme islamisant ! C'est aussi un nationalisme Français et Chrétien : mourir pour la Patrie, c'est mourir pour le salut de la société Française destabilisée par les idées révolutionnaires. C'est enfin, face à la masse, l'affirmation de la personne.
Notre Royalisme s'appuit sur le principe Royal -LE ROI EST LA SEULE AUTORITE LEGITIME EMANANT DE DIEU- et inspire en France le Légitimisme et les néo-Légitimismes que sont le Survivantisme, le Parmisme et le Providentialismemais mais rapellons-le également à l'étranger le Carlisme espagno et Latino-américain, le Miguélisme portugais et brésilien, le Néo-Bourbonnisme napolitain et parmesan, le Jacobitisme écossais et irlandais, le Magyarisme hongrois, le Monarchisme polonnais et le Hiérosolymitisme de Terre Sainte.
Tout en laissant à Dieu le choix du Roi à venir, une action Royaliste est cependant possible, dans la Fidélité à la tradition Catholique et dans l'Unité autour du principe Royal.
Hervé J. VOLTO, CJA
A lire : Jacques Kryen, L'EMPIRE DU ROI (Paris, Gallimars, 1993).
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A paraître : La Chevalerie, une insitution Royale.
Hervé J. VOLTO- Date d'inscription : 19/12/2016
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