*Un Miracle Eucharistique* : 1405, en Belgique, des gouttes de sang jaillissent d’un fragment d’hostie
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*Un Miracle Eucharistique* : 1405, en Belgique, des gouttes de sang jaillissent d’un fragment d’hostie
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1405, en Belgique, des gouttes de sang jaillissent d’un fragment d’hostie
1405, en Belgique, des gouttes de sang jaillissent d’un fragment d’hostie
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Près de Nivelles (Belgique, Brabant wallon), en pleine forêt, la modeste chapelle de Bois-Seigneur-Isaac date du XIe siècle. Elle abrite à l’époque une image de Notre-Dame de Grâce et de Consolation qui, après avoir été portée en procession en 1336, mit fin à une terrible épidémie.
Le mardi avant la Pentecôte de 1405, vers minuit, le seigneur du lieu, Jean de Huldenberghe (ou Jean du Bois), est réveillé par une voix qui l’appelle par son nom. À cet instant, Jean voit devant lui un homme âgé d’une trentaine d’années, vêtu d’un manteau bleu doublé d’hermine, entouré d’une belle lumière.
Jean n’est pas rassuré. Il demande à cet homme de dire son nom. Sans rien dire, celui-ci ouvre son manteau, laissant apparaître son corps couvert de plaies.
Il dit : « Regarde, comme j’ai été maltraité [...] Comment ne serais-je pas tout couvert de blessures puisque chaque jour on m’en occasionne de nouvelles ? » Il montre alors à Jean une plaie au côté semblable à celle du Christ crucifié.
Enfin, la vision ajoute : « Si tu ne peux me procurer d’autre remède, au moins porte ta main sur mes plaies afin de les adoucir. Fais ce que tu peux et je t’en saurai gré jusqu’à ce que tu puisses faire mieux et qu’alors je pardonne au monde. »
Le lendemain, la même scène se reproduit. L’homme s’adresse ainsi à Jean : « Faudra-t-il me courroucer contre un monde qui reste sourd à mes plaintes ? »
La nuit suivante, Jean, inquiet de ce qu’il vient de vivre, demande à son frère de dormir dans sa chambre. L’apparition se manifeste pour la troisième fois. Jean reçoit ce message : « d’après Le Saint-Sang du miracle à Bois-Seigneur-Isaac, 1961. »
À cet instant, le seigneur se sent comme projeté en rêve dans la chapelle où il aperçoit le Christ ensanglanté au-dessus de l’autel. Cette vision le ramène à lui. Il en est sûr : Jésus lui a parlé. Il s’habille et se rend en hâte à la chapelle.
Cette nuit-là, tandis qu’il dort paisiblement, Pierre Ost, le curé de la paroisse voisine, entend : « Lève-toi et va de suite dire la messe dans la chapelle du Bois-Seigneur-Isaac. » Le prêtre doute. Il doit célébrer le lendemain un office dans sa paroisse sans visiter la chapelle.
Il obéit cependant à la voix. Parvenu dans la chapelle où il retrouve Jean, il débute la célébration non sans appréhension.
À l'offertoire, lorsqu’il déplie le corporal, il aperçoit une parcelle d’hostie qui adhère au linge. Il veut la prendre pour la consommer à la communion, en vain : elle demeure collée au tissu. « Elle est restée là depuis la dernière messe, pense-t-il.
À cet instant, son regard se fixe sur le corporal : des gouttes de sang jaillissent du fragment d’hostie. Il vacille. Jean s’approche pour le soutenir et lui souffle : « Cette merveille vient de Dieu. »
À la fin de la messe, le morceau d’hostie saignante est toujours là. L’écoulement sanguin est impressionnant. Les deux hommes préviennent leur entourage. Des dizaines, puis des centaines de fidèles accourent.
Le saignement dure quatre jours, jusqu’au mardi de la Pentecôte. Tout le corporal est maculé de sang, sur une épaisseur « d’un doigt sur trois de largeur ». Après cette date, il coagule. À partir du jeudi de la Fête-Dieu, il est complètement sec.
Informé, Pierre d’Ailly, évêque de Cambrai, demande à examiner le corporal. Il lui fait subir des bains de vin, d’eau, de lait, de lessive… Rien n’y fait. Le sang ne part pas !
À la demande de Jean du Bois, le prélat rend la relique eucharistique à la chapelle de Bois-Seigneur puis le 3 mai 1411, il la fait consacrer en l’honneur du Saint-Sang, de la Vierge et du Précurseur.
Pierre d’Ailly, ancien chancelier de l’université de Paris et confesseur de Charles VI, est créé cardinal peu après. Jean lui demande de reconnaître officiellement le miracle, ce que Pierre approuve. Le 23 septembre 1413, trois prêtres de Nivelles débutent une enquête canonique au cours de laquelle de nombreux témoins sont auditionnés.
Le 10 septembre 1413, Pierre, devenu légat du Pape, publie une bulle confirmant l’authenticité des faits « en vertu de l’autorité apostolique ». Des indulgences sont accordées aux fidèles venant à la chapelle pour vénérer le corporal le jour anniversaire du phénomène. Une procession est prévue chaque année à Bois-Seigneur, le dimanche après le 8 septembre.
Après une interruption, de la Révolution française à 1896, la procession du Saint-Sang a repris et la relique, tâchée de sang, est toujours exposée dans la chapelle.
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Source : d’après Le Saint-Sang du miracle à Bois-Seigneur-Isaac, 1961.
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
Localisation : France
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