Le Mois de Sainte Marie Madeleine
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Le Mois de Sainte Marie Madeleine
Le Mois de Sainte Marie Madeleine
Premier jour
1er Juillet
Madeleine pécheresse
Premier jour
1er Juillet
Madeleine pécheresse
Prélude : Pénétrons avec un saint respect dans le Cœur sacré de Jésus, au lendemain du mois qui lui a été tout spécialement consacré, et supplions-le de nous manifester les sublimes mystères de sa tendre miséricorde envers les pécheurs.
Méditation
Au seul nom de Madeleine, l'âme tressaille ! Ce nom remet devant les yeux, comme en un tableau raccourci mais complet, d'une part les merveilleuses tendresses de la miséricorde divine envers les âmes, et de l'autre l'immense besoin que les âmes ont de la grâce de Dieu, pour vaincre leurs ennemis et surmonter leur faiblesse native.
Marie de Béthanie, autrement Marie-Madeleine, était issue de race noble ; sa famille, considérable en Judée, lui assurait un rang distingué dans le monde, où son esprit naturel, sa brillante éducation et son incomparable beauté la firent rechercher de bonne heure par une foule de courtisans, empressés à rendre hommage aux rares qualités de cette âme imprudente.
Ah ! quel don fatal que la richesse, la beauté, la jeunesse, la tendresse du cœur, l'imagination, l'esprit, la science, en un mot tout ce que le monde estime, honore et courtise ! Marie-Madeleine était merveilleusement douée sous tous ces rapports. Elle y trouva la ruine de sa vertu et la perte de ce que nous avons de plus précieux : l'honneur de l'âme.
Elle aurait pu utiliser ces dons et s'en servir pour édifier le monde, pour répandre autour d'elle le règne de Dieu et pour forcer les âmes à confesser que Dieu seul est grand et que tout doit être employé à son service. Elle aurait dû se considérer comme dépositaire des dons de Dieu, se souvenant qu'un jour il lui serait demandé compte de leur administration et que, les détourner de leur légitime emploi est un crime d'infidélité et un vol fait à l'auteur de tout don. Elle aurait pu trouver dans les biens dont elle fut comblée un moyen admirable de sanctification personnelle, en vivant dans la pratique austère du renoncement et en usant de ses biens sans y attacher son cœur.
Mais, ce jeune cœur oublia tous ses devoirs. Emportée par la fougue ardente de ses passions, enivrée par l'encens qui brûlait sans cesse autour d'elle, Marie-Madeleine se livra à tous ses désirs. Son cœur insatiable voulait être aimé, son esprit cherchait à briller sur un vaste théâtre, sa beauté l'entraînait à cette vaniteuse recherche des applaudissements auxquels la ces femme ne sait pas être insensible, sa richesse lui fournissait tous les moyens de satisfaire jusqu'à ses moindres caprices, sa grande naissance et la position de sa famille lui ouvraient toutes les portes, et lui assuraient un accueil distingué partout.
Combien elle alla loin dans la voie que lui ouvrirent tous moyens de perdition, c'est ce que l'Évangéliste nous apprend en deux expressions, dont le laconisme laisse entrevoir toute la triste vérité ! « Cette femme, nous dit saint Luc, était pécheresse dans la cité ! » Et ailleurs, après l'avoir nommée, le même Évangéliste ajoute : « C'est celle de qui sept démons étaient sortis ! » Pécheresse dans la cité et possédée de sept démons ! Voilà donc où aboutirent toutes les vaines recherches de Madeleine à la poursuite du plaisir et au service du monde.
La voyant passer, couverte des parures de sa vanité, entourée d'adulations, éclatante d'orgueil et de beauté criminelle, les sages hochaient la tête et les mères disaient à leurs enfants : « Voilà la pécheresse ! » tant les scandales de sa vie coupable étaient connus et publics. Et, au ciel, les anges se voilaient la face et l'Esprit-Saint se contristait, en considérant son âme que sept démons possédaient, cette âme qui eût pu être si belle et que les vices, venus l'un après l'autre, avaient envahie pour entretenir la beauté et la rendre misérablement esclave de ses honteuses passions.
Ô mon Jésus, ce n’est point sans dessein que vous avez conserver ces tristes souvenirs de la vie de votre admirable servante, et c'est à vous comme elle, que je veux...
Résolution : … Méditer sérieusement sur l'emploi des dons de la nature et de la grâce.
Bouquet spirituel : « Sept démons sortirent d'elle ». (Lc. 8, 2).
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Re: Le Mois de Sainte Marie Madeleine
Le Mois de Sainte Marie Madeleine
Deuxième jour
2 Juillet
La première rencontre
Deuxième jour
2 Juillet
La première rencontre
Prélude : Jésus prêche. Dans la foule de ses auditeurs, son Cœur a distingué Marie-Madeleine. C'est sur cette pécheresse qu'il veut convertir que ses regards s'arrêtent, et la pécheresse écoute ravie, déjà changée dans son âme.
Méditation
Qui dira ce que dut être la première rencontre de Jésus pour Madeleine ? L’Évangile raconte la scène qui se passa chez Simon. Mais il est évident que la pécheresse dut voir et entendre Notre-Seigneur, avant de l'aborder en cette maison, où se passèrent de si merveilleuses choses.
La pécheresse vivait dans le château de Magdala, à peu de distance de la ville de Naïm. Or, Jésus a prêché dans cette ville, il y a ressuscité le mort que sa mère accompagnait au tombeau. Je m'imagine volontiers que ce miracle et la parole du Sauveur devaient impressionner vivement Marie-Madeleine.
Quand elle le vit s'arrêter devant ce cercueil et commander à la mort, elle comprit que celui- là était puissant comme Dieu, à qui la mort obéissait. Quand elle le vit s'émouvoir devant les larmes d'une mère, elle comprit qu'il était bon comme Dieu même. Quand elle l'entendit parler, elle se dit : « Nul ici-bas ne parle comme lui ». Son âme était morte ; mais, Jésus pouvait renouveler le miracle des portes de Naïm. Son âme était coupable ; mais, Jésus était miséricordieux.
Aussi, comme elle l'écoute avidement, celui qui dit : « Je suis le bon pasteur, et je donne ma vie pour mes brebis!... Je ne suis pas venu dans ce monde, pour que les pécheurs périssent, mais bien pour qu'ils se sauvent... Le Fils de l'homme est venu chercher ce qui avait péri... Ce ne sont pas ceux qui se portent bien, ce sont les malades, qui ont besoin de médecin... Vous tous qui êtes affligés et qui êtes chargés, venez à moi, et je vous soulagerai, et vous trouverez le repos de vos âmes.... Prenez sur vous mon joug, car il est doux, et mon a fardeau est léger... Oh ! si vous a connaissiez le don de Dieu ! »
Cette éloquence, que le cœur seul comprend, Madeleine l'entendit et elle emporta, dans sa demeure, les paroles qu'elle avait entendues, pour les méditer en son âme. Ah ! la victoire ne peut manquer de rester à celui qui a ainsi trouvé le chemin du cœur ! Mais, ce ne sera point sans luttes !
Madeleine entrait alors dans sa vingt-deuxième année : elle était dans tout l'éclat de sa beauté ; dans toute l'ardeur de sa jeunesse, dans tout l'enivrement de ses triomphes. Que de liens il va falloir rompre ! que de sacrifices ! que de renoncements !
Si elle abandonne le monde dont elle est la reine et la joie, quel accueil lui fera-t-on, là où elle veut aller ? Lazare et Marthe, scandalisés de ses désordres, rougissent de leur sœur, Les Pharisiens la méprisent comme une vile criminelle. Les mondains l'accableront de leurs sarcasmes, quand elle les aura quittés. Si elle brise avec son passé, c'est une vie toute nouvelle, de renoncement, de mortification, de combats incessants, qui commencera, et toujours, le bruit des fêtes qu'elle aura quittées arrivera à ses oreilles, pour lui rappeler les plaisirs faciles et les joies enivrantes que le monde lui offre encore. Si elle immole ses affections présentes, c'est un holocauste douloureux que son cœur s'impose, et son cœur a besoin d'amour ! Si elle se met à la suite de Jésus, c'est une vie pauvre qu'elle embrasse, et elle est accoutumée aux aises de la vie la plus somptueuse et la plus sensuelle !
Pourtant, la parole du Maître a pénétré bien avant dans cette âme. Elle y a remué les profondeurs. C'est un glaive qui sépare, et rien ne résiste à ce glaive divin. C'est une flèche qui pénètre, et nul obstacle ne saurait l'empêcher d'aller jusqu'au fond.
Les sacrifices, Marie-Madeleine les accepte, les embrasse volontiers, comme un moyen de prouver à celui qu'elle aime déjà, rien que pour l’avoir vu et entendu, combien cet amour sacré est supérieur aux affections de la terre, et quelle abnégation elle veut dès lors apporter au service de Jésus.
Résolution : S'appliquer la parole de Dieu, quand on l'entend ou quand on la lit, comme si elle n'avait été dite que pour nous.
Bouquet spirituel : « Un grand Prophète s'est levé parmi nous et Dieu a visité son peuple ». (Lc. , 16).
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Re: Le Mois de Sainte Marie Madeleine
Le Mois de Sainte Marie Madeleine
Troisième jour
3 Juillet
Chez Simon
Troisième jour
3 Juillet
Chez Simon
Prélude : Représentons-nous la pécheresse accourant à la maison de Simon le Pharisien. Comme elle court, sous l'impulsion d'un mouvement intérieur qui l'absorbe et lui fait oublier toute autre préoccupation !
Méditation
Le récit de saint Luc commence ainsi : « Un pharisien, ayant prié Jésus de manger avec lui, Jésus entra dans la maison du pharisien et s'y mit à table. Et voilà qu'une femme, qui était pécheresse de la ville, ayant su qu'il était à table dans la maison du pharisien, s'y rendit... »
Jésus avait remarqué Marie-Madeleine : il voulait lui donner bientôt le gage de son miséricordieux pardon. Mais, tandis que les autres convertis du Sauveur sont appelés, durant la nuit, sur les bords écartés de la mer, le long d'un chemin désert, la pécheresse devra venir dans une maison où tous les regards seront attentifs à l'action du Sauveur et à la sienne. Le divin Maître, toujours si attentif au soin de sa réputation, ne permettra pas, même pour ménager un peu les débuts de cette vie nouvelle, que la pécheresse l'aborde ailleurs.
Mais, en même temps, Marie trouvera, dans cette circonstance même, une occasion de témoigner de la généreuse sincérité de sa conversion et de l'empressement de son cœur tout entier voué désormais au service de Jésus.
« Ut cognovit ! Dès que Madeleine sut !... » Point de retard, pas la moindre concession aux révoltes de l'amour-propre ! Dès qu'elle a rencontré Jésus, elle brûle du plus ardent désir de se jeter à ses pieds et de lui prouver la sincérité des sentiments nouveaux qui remplissent son âme.
Que lui importent les considérations humaines ! L'orgueilleux Simon la couvrira de son mépris ; les convives la reconnaîtront pour la femme scandaleuse dont toute la ville sait les désordres ; ceux qui ne croient pas à la divinité de Jésus l'accueilleront avec dédain ; ceux qui appartiennent au divin Maître s'indigneront de l'audace de cette pécheresse. Peut-être même, qui sait ? Ses crimes sont trop nombreux et il n'y a plus de pardon pour elle ! Peut-être Jésus la repoussera ! Ou, s'il ne la repousse point, l'énormité de ses ingratitudes et le nombre de ses infidélités l'obligeront à la traiter sévèrement, devant tout un nombreux public !
Voilà sans doute les pensées de la nature. Mais, combien la grâce parle autrement ! Je me lèverai et j'irai à mon Sauveur ! J'irai en toute hâte, car je ne sais pas si demain il ne serait pas trop tard. Je crains que Jésus ne quitte bientôt Naïm, je crains qu'il passe outre, timeo Jesum prætereuntem !... Et puis, pourquoi ne le dirai-je point ? Toute criminelle que je suis et indigne de concevoir ce sentiment, j'aime celui qui, par amour pour les pécheurs, s'est fait homme pour les sauver. Je l'aime, et mon amour me presse ! Je ne puis pas supporter les délais, j'ai hâte de le voir et de lui ouvrir mon âme où il lira mon repentir et mon amour.
Sans doute, il en coûtera quelque chose à l'amour-propre de se donner ainsi en spectacle et de se convertir avec un tel éclat. Mais cette humiliation sera pour la pécheresse un moyen d'expier ses fautes et de toucher le cœur de Dieu, par une générosité héroïque. Marie-Madeleine le comprend : elle choisit les circonstances qui sont le mieux faites pour accroître le mérite de cette expiation. C'est la maison du pharisien, c'est la salle du festin, c'est le moment même du festin qu'elle choisit. Sa démarche en sera plus éclatante, sa rupture avec le monde plus solennelle, son engagement à Jésus-Christ plus authentique.
Mon cœur se reporte volontiers à ce moment sublime qui provoque l'admiration de l’Évangéliste, quand il s'écrie : « Et voici qu'une femme !... » La pauvre pécheresse, comme une brebis égarée qui rentre au bercail, se précipite dans la maison de Simon, comme un cerf altéré qui court après les eaux vives ; ce cœur blessé par l'amour divin arrive, tout haletant, pour étancher sa soif aux sources du Sauveur. Laissez, laissez passer Madeleine ! Laissez-la entrer... Jésus l'attend, et elle n'a plus de repos jusqu'à ce qu'elle l'ait rencontré.
Résolution : Veiller soigneusement aux inspirations et aux mouvements de la grâce, pour ne jamais laisser passer l'instant favorable.
Bouquet spirituel : « Dès qu'elle sut que Jésus était chez Simon ». (Luc 7, 37).
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Re: Le Mois de Sainte Marie Madeleine
Le Mois de Sainte Marie Madeleine
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Quatrième jour
4 Juillet
Aux pieds de Jésus !
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Quatrième jour
4 Juillet
Aux pieds de Jésus !
Prélude : Madeleine s'approche avec un respect mêlé d'amour : elle s'incline vers les pieds de Notre Seigneur.
Méditation
« Qu'ils sont beaux, les pieds de Celui qui évangélise la paix, de Celui qui évangélise les vrais biens ! » La pécheresse vivait dans le trouble, et elle se sentait pauvre au milieu des richesses. Voici Celui qui apporte la paix à la terre et aux âmes, qui révèle les véritables biens ! Elle accourt vers lui et s'incline tout d'abord vers pieds.
Les pieds du Sauveur ! Un ses jour, ils seront cloués douloureusement sur la croix, et les âmes pénitentes viendront se prosterner devant eux avec une vénération reconnaissante. Mais, d'ici là, que de fatigues ces pieds sacrés ne s'imposeront-ils à la poursuite des brebis qui s'égarent ! Que de fois, dans leurs courses apostoliques, la poussière du chemin les souillera, les épines des sentiers difficiles les ensanglanteront, les pierres de la route les meurtriront ! N'en pouvant plus de lassitude, ils sembleront vouloir refuser leurs services au zèle infatigable du Cœur de Jésus, et Jésus sera contraint de s'asseoir.
Ah ! je comprends que Marie-Madeleine coure d'abord aux pieds divins du Maître, et qu'elle se tienne, suivant la remarque de saint Luc, le long de ces pieds sacrés ! Sans doute, c'est une pensée d'humilité et de sainte confusion qui la tient là, mais c'est aussi la reconnaissance : il est venu à Naïm, au prix de bien des lassitudes, pour ressusciter le fils de la pauvre veuve et pour permettre à Madeleine de l'approcher. L'admiration et la gratitude de la convertie se traduisent par ce premier hommage.
« Elle se tenait en arrière, le long de ses pieds !... » Quel contraste ! Cette femme, jusque-là hautaine et superbe, dont le maintien décelait l'arrogance, habituée à voir ramper devant elle la foule des courtisans à qui elle daigne faire l'aumône d'un sourire, cette femme, tant adorée, s'incline, s'humilie : elle adore !…
Pour la première fois, son front orgueilleux se couvre de confusion. Elle n'ose pas regarder en face Celui qui est l'innocence et la pureté, elle dont le corps est souillé par tant de vices impurs ! Elle ne se présente point en face, elle aborde Jésus humblement, elle passe derrière le siège qui le soutenait, elle se tient là, en arrière, n'osant pas lever les yeux vers Celui qu'elle aime, mais qu'elle a trop offensé pour arrêter ses regards sur son visage auguste dont elle redoute les justes sévérités et dont elle se croit indigne de contempler la pureté radieuse.
Elle se tient en arrière, le long de ses pieds ! Voilà sa place, celle qu'elle aimera toujours occuper, même plus tard, quand le pardon l’aura encouragée à s'enhardir.
Toujours, à Béthanie, au Calvaire, à la Sainte Baume, elle affectionnera d'être agenouillée aux pieds de son divin ami, et cette place ne lui sera point ôtée !
À table, quand ils sont admis à la familiarité du maître, les petits animaux domestiques viennent volontiers se placer à ses pieds, heureux et reconnaissants quand il daigne les caresser d'un geste ou laisse tomber pour eux quelques miettes du pain qu'il mange. Ainsi fait la pécheresse humiliée. Elle ne prend point la place des convives, elle se sent bien trop indigne de cette extrême liberté. Sans songer même que, parmi ces pharisiens orgueilleux, il en est qui ne sont point les amis du bon Maître, elle n'ose pas même prendre rang parmi eux.
Elle se tient en arrière, en silence, sans prononcer une seule parole, sans exprimer à haute voix aucun sentiment, tout entière au bonheur de son humiliation et à l'ardent désir d'être pardonnée, trop heureuse de ce que le divin Sauveur daigne la souffrir à ses pieds, comme une servante, indigne, mais excusée !
Résolution : Se pénétrer de sentiments d'humiliation, toutes les fois qu'on s'approche du saint Tribunal de la pénitence.
Bouquet spirituel : « En arrière, le long de ses pieds. » (Luc, 7, 38).
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Re: Le Mois de Sainte Marie Madeleine
Le Mois de Sainte Marie Madeleine
Cinquième jour
5 Juillet
Elle pleure
Cinquième jour
5 Juillet
Elle pleure
Prélude : Marie-Madeleine, à genoux, inclinée vers les pieds du Sauveur, répand un torrent de larmes.
Méditation
« Comme une servante accoutumée aux plus vils offices, elle se penche vers les pieds du Sauveur, et, sans les toucher d'abord, elle les arrose de larmes. Jamais, dit Lacordaire, depuis le commencement du monde, de telles larmes n'étaient tombées sur les pieds de l'homme. On avait pu les adorer par crainte ou par amour ; on avait pu les laver dans les eaux embaumées, et des filles de rois n'avaient pas dédaigné, aux siècles de l'hospitalité primitive, cet hommage rendu aux fatigues de l'étranger : mais c'était la première fois que le repentir s'asseyait aux pieds de l'homme, et y versait des larmes capables de racheter une vie ».
Quand je considère les larmes de Madeleine, disait saint Grégoire le Grand, je n'ai pas la force de parler, il faut que je pleure. - Les yeux de la pécheresse avaient bien souvent servi d'instruments à ses perfides séductions. Elle en fait à cette heure l'instrument de sa pénitence, ou plutôt, car, son immense douleur ne lui permet point ce calcul, quelque fondé qu'il soit, elle se laisse aller à toute l'impulsion de son âme repentante. Or, fait remarquer saint Augustin, les larmes de Madeleine furent le sang de son âme, qui s'échappait par ses yeux.
Je ne sais qui admirer le plus, dans cette scène merveilleuse, où l'amour pénitent se répand en larmes amères, et où l'amour miséricordieux éclate dans l'ineffable bonté du Sauveur. C'est une remarque de saint Ambroise : Jésus-Christ ne lave pas ses pieds, afin que nous nous chargions de les laver avec nos larmes. Il arrive chez Simon, encore couvert de la poussière du chemin, et c'est pour permettre à Madeleine de laver cette poussière dans les eaux de sa douleur. Il monte sur la croix et permet aux clous d'ensanglanter ses pieds, mais c'est afin que les larmes de notre contrition viennent les laver.
Ô âmes pécheresses, comprenez ce langage et mettez-le en pratique. Considérez l'action de cette femme. Elle pleure, et ses larmes sont amères. Comme la femme de Moab, elle semble dire : « Ne m'appelez plus Noémi, c'est-à-dire belle, mais appelez-moi Maria, c'est- à-dire amère, car mon cœur se fond en une tristesse incomparable. Mais, ne croyez pas que cette douleur soit sans consolation ». Désormais, le pain des larmes sera la nourriture qu'elle affectionnera, et, au jardin de Gethsémani comme au désert de la Baume, Madeleine recourra souvent à l'amère consolation des larmes. Amères à cause du principe qui les fait couler, combien elles deviennent douces à la pensée qu'elles tombent sur des pieds qui se sont souillés à la poursuivre et fatigués à l'atteindre, sur les pieds de celui qui la sauve et qui lui apporte, avec le pardon, la rédemption de toute sa vie.
Oh ! dites-le moi, croyez-vous qu'à cette heure Marie-Madeleine regrette d'autres larmes qu'elle versa sous l'impression des sentiments qui pouvaient émouvoir son cœur durant le temps de ses désordres ! Celles-là semblaient douces, quand elles naissaient et quand elles commençaient à couler, mais comme elles étaient brûlantes et douloureuses dans les sillons qu'elles avaient creusés ! Celles-ci, au contraire, semblent tristes à leur naissance, mais voici qu'elles laissent sur le parcours une impression délicieuse et remplissent son cœur d'une ineffable consolation !
Plus elle pleure et plus elle veut pleurer. Le torrent devient si abondant, que les pieds de Jésus en sont inondés ! Rien n'est doux comme de pleurer ainsi, devant celui qui pardonne et console ! Chaque larme est un désaveu, une expiation, une perle pour la couronne de l'âme !
Résolution : S'exciter à une contrition affectueuse, toutes les fois qu'on se présente au saint Tribunal.
Bouquet spirituel : « Elle commença à arroser de ses larmes les pieds de Jésus ». (Luc 7, 38).
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Re: Le Mois de Sainte Marie Madeleine
Le Mois de Sainte Marie Madeleine
Sixième jour
6 juillet
La trace des larmes
Sixième jour
6 juillet
La trace des larmes
Prélude : Madeleine, agenouillée, dénoue sa chevelure, et, sans lever les yeux, elle essuie les larmes qui baignent les pieds de Jésus.
Méditation
« Tout en pleurant, dit encore Lacordaire, et sans attendre une parole qui l'encourage et qui n'est pas dite, Marie laisse tomber ses cheveux autour de sa tête, et, faisant de leurs tresses magnifiques un instrument de sa pénitence, elle essuie de leur soie humiliée les larmes qu'elle répand. C'était aussi la première fois qu'une femme condamnait ou plutôt consacrait sa chevelure à ce ministère de tendresse et d'expiation. On en avait vu couper leurs cheveux en signe de deuil, on en avait vu les offrir comme un hommage à l'autel de quelque divinité : mais l'histoire, qui a remarqué tout ce qui fut singulier dans les mouvements de l'homme, ne nous montre nulle part le repentir et le péché créant ensemble une aussi touchante image d'eux-mêmes. Elle a frappé le disciple de l'amour, tout initié qu'il était aux secrets intérieurs de l'holocauste ; et voulant transmettre aux siècles à venir le signalement de Marie, il n'a rien trouvé de mieux pour la peindre et la faire reconnaître que de dire d'elle. « C'était cette Marie qui oignit le Seigneur d'un parfum et qui en essuya les pieds avec ses cheveux ».
Les cheveux sont pour la femme une couronne dont elle tire volontiers vanité. Que de soins ne leur prodigue-t-elle pas, afin d'en relever l'éclat et la soyeuse abondance ! Hélas ! c'est avec ces tresses si habilement contournées qu'elle attire trop souvent, dans des filets inextricables, les cœurs imprudents que la beauté séduit ! Aussi, l’Église impose-t-elle aux vierges qui se consacrent à Jésus le sacrifice de leur chevelure, comme un sacrifice agréable au divin Epoux des âmes. Madeleine a compris cette expiation, elle dénoue ces cheveux, qui firent trop longtemps le sujet de sa vanité et qui furent pour elle un moyen de séduction pour un si grand nombre d'âmes. Elle les laisse flotter sans ordre, elle se confond aux pieds du Sauveur, comme honteuse d'y avoir laissé tomber ses larmes et désireuse d'en effacer même la trace humide !
« Cela fait, la pécheresse s'enhardit. Elle approche des pieds du Seigneur ses lèvres déshonorées, et les couvre de baisers qui effacent l'impression de tous ceux qu'elle a donnés et qu'elle a reçus. Au contact de cette chair plus que virginale, les dernières fumées des vieux souvenirs s'évanouissent ; les flétrissures inexpiables disparaissent, et cette bouche transfigurée ne respire plus que l'air vivant de la sainteté ».
Madeleine ne se borne point à un baiser. Jusqu'ici, elle n'osait pas suivre la pente de son cœur ; enhardie par la bonté du divin Maître, se sentant déjà pardonnée, devinant l'exquise mansuétude dont Jésus se dispose à user envers elle, la pécheresse se livre aux effusions de son amour. Il ne lui suffit pas d'avoir collé une fois ses lèvres sur les pieds du divin Maître : elle répète, sans pouvoir jamais se rassasier, ce témoignage d'un amour aussi tendre qu'il est humble. Voyant que Jésus la laissait agir au gré de son cœur, Madeleine suit son attrait, et les pharisiens purent la voir qui couvrait de chastes baisers les pieds du bon Pasteur, qui avait ramené au bercail cette brebis égarée.
Combien la grâce opère vite et merveilleusement dans une âme, quand cette âme est docile à son action ! Il n'y a qu'un instant, Marie-Madeleine se trouvait trop indigne d'approcher même des pieds de son Dieu, et maintenant, voici qu'elle se livre à toute l'expansion de l'amour envers lui ! Elle cherche à se purifier de toutes ses souillures, et elle trouve dans ces souillures même une occasion de satisfaire son cœur. Ses lèvres ont bien souvent péché, en se livrant à des témoignages coupables, en laissant déborder un torrent de paroles criminelles : elle les purifie, en les approchant d'un contact divin et en les faisant servir à traduire l'expansion de son ardent amour pour Jésus.
Ô bonheur de Madeleine, tu es le mien, chaque fois que je m'approche de la Table sainte ! Bien plus, à ce moment délicieux de ce baiser vraiment divin, mon âme est mille fois plus favorisée que ne le fut la pécheresse pénitente aux pieds du bon Pasteur ! Pourquoi donc la faveur est-elle moindre, et pourquoi mon cœur reste-t-il si froid ?
Résolution : Se rappeler les baisers de Madeleine, quand on reçoit la sainte Communion.
Bouquet spirituel : « Elle essuyait les larmes avec ses cheveux et elle baisait les pieds de Jésus ». (Luc 7, 38).
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Re: Le Mois de Sainte Marie Madeleine
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Sixième jour
6 juillet
La trace des larmes
Sixième jour
6 juillet
La trace des larmes
Prélude : Madeleine, agenouillée, dénoue sa chevelure, et, sans lever les yeux, elle essuie les larmes qui baignent les pieds de Jésus.
Méditation
« Tout en pleurant, dit encore Lacordaire, et sans attendre une parole qui l'encourage et qui n'est pas dite, Marie laisse tomber ses cheveux autour de sa tête, et, faisant de leurs tresses magnifiques un instrument de sa pénitence, elle essuie de leur soie humiliée les larmes qu'elle répand. C'était aussi la première fois qu'une femme condamnait ou plutôt consacrait sa chevelure à ce ministère de tendresse et d'expiation. On en avait vu couper leurs cheveux en signe de deuil, on en avait vu les offrir comme un hommage à l'autel de quelque divinité : mais l'histoire, qui a remarqué tout ce qui fut singulier dans les mouvements de l'homme, ne nous montre nulle part le repentir et le péché créant ensemble une aussi touchante image d'eux-mêmes. Elle a frappé le disciple de l'amour, tout initié qu'il était aux secrets intérieurs de l'holocauste ; et voulant transmettre aux siècles à venir le signalement de Marie, il n'a rien trouvé de mieux pour la peindre et la faire reconnaître que de dire d'elle. « C'était cette Marie qui oignit le Seigneur d'un parfum et qui en essuya les pieds avec ses cheveux ».
Les cheveux sont pour la femme une couronne dont elle tire volontiers vanité. Que de soins ne leur prodigue-t-elle pas, afin d'en relever l'éclat et la soyeuse abondance ! Hélas ! c'est avec ces tresses si habilement contournées qu'elle attire trop souvent, dans des filets inextricables, les cœurs imprudents que la beauté séduit ! Aussi, l’Église impose-t-elle aux vierges qui se consacrent à Jésus le sacrifice de leur chevelure, comme un sacrifice agréable au divin Epoux des âmes. Madeleine a compris cette expiation, elle dénoue ces cheveux, qui firent trop longtemps le sujet de sa vanité et qui furent pour elle un moyen de séduction pour un si grand nombre d'âmes. Elle les laisse flotter sans ordre, elle se confond aux pieds du Sauveur, comme honteuse d'y avoir laissé tomber ses larmes et désireuse d'en effacer même la trace humide !
« Cela fait, la pécheresse s'enhardit. Elle approche des pieds du Seigneur ses lèvres déshonorées, et les couvre de baisers qui effacent l'impression de tous ceux qu'elle a donnés et qu'elle a reçus. Au contact de cette chair plus que virginale, les dernières fumées des vieux souvenirs s'évanouissent ; les flétrissures inexpiables disparaissent, et cette bouche transfigurée ne respire plus que l'air vivant de la sainteté ».
Madeleine ne se borne point à un baiser. Jusqu'ici, elle n'osait pas suivre la pente de son cœur ; enhardie par la bonté du divin Maître, se sentant déjà pardonnée, devinant l'exquise mansuétude dont Jésus se dispose à user envers elle, la pécheresse se livre aux effusions de son amour. Il ne lui suffit pas d'avoir collé une fois ses lèvres sur les pieds du divin Maître : elle répète, sans pouvoir jamais se rassasier, ce témoignage d'un amour aussi tendre qu'il est humble. Voyant que Jésus la laissait agir au gré de son cœur, Madeleine suit son attrait, et les pharisiens purent la voir qui couvrait de chastes baisers les pieds du bon Pasteur, qui avait ramené au bercail cette brebis égarée.
Combien la grâce opère vite et merveilleusement dans une âme, quand cette âme est docile à son action ! Il n'y a qu'un instant, Marie-Madeleine se trouvait trop indigne d'approcher même des pieds de son Dieu, et maintenant, voici qu'elle se livre à toute l'expansion de l'amour envers lui ! Elle cherche à se purifier de toutes ses souillures, et elle trouve dans ces souillures même une occasion de satisfaire son cœur. Ses lèvres ont bien souvent péché, en se livrant à des témoignages coupables, en laissant déborder un torrent de paroles criminelles : elle les purifie, en les approchant d'un contact divin et en les faisant servir à traduire l'expansion de son ardent amour pour Jésus.
Ô bonheur de Madeleine, tu es le mien, chaque fois que je m'approche de la Table sainte ! Bien plus, à ce moment délicieux de ce baiser vraiment divin, mon âme est mille fois plus favorisée que ne le fut la pécheresse pénitente aux pieds du bon Pasteur ! Pourquoi donc la faveur est-elle moindre, et pourquoi mon cœur reste-t-il si froid ?
Résolution : Se rappeler les baisers de Madeleine, quand on reçoit la sainte Communion.
Bouquet spirituel : « Elle essuyait les larmes avec ses cheveux et elle baisait les pieds de Jésus ». (Luc 7, 38).
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Re: Le Mois de Sainte Marie Madeleine
Le Mois de Sainte Marie Madeleine
Septième jour
7 juillet
Le parfum
Septième jour
7 juillet
Le parfum
Prélude : Marie-Madeleine ouvre le vase d'albâtre et répand le parfum sur les pieds du Sauveur.
Méditation
Ses yeux sont purifiés par les larmes, ses cheveux par l'humiliation qu'elle leur a infligée, sa bouche par de chastes baisers, ses mains par le contact des pieds du Fils de Dieu, tout son être par la posture repentante qu'elle garde en arrière des convives. « Alors seulement, et pour consommer tout le mystère de la pénitence par l'amour, elle ouvre l'albâtre qui contient, avec le parfum, les suaves images de l'immortalité ; elle le répand sur les pieds du Sauveur avec les larmes et les baisers dont elle les a couverts ; ses mains purifiées ne craignent plus de toucher et d'oindre le Fils de Dieu, et la maison se remplit de la vertu qui sort du vase fragile et du vase immortel, de l'albâtre et du cœur ».
À ce moment, dit un père de l’Église, les pieds de Jésus devinrent comme le sanctuaire où Madeleine faisait un sacrifice de ses pleurs, une offrande de ses parfums et un holocauste de son cœur. En effet, continue saint Paulin, l'effusion de ce parfum est tout à la fois une amende honorable, une adoration et une prière.
Une amende honorable. - Heureuse femme, s'écrie saint Ambroise, qui, ayant péché, sait du moins apporter les parfums de la pénitence ! Or, c'est la pénitence et l'amour qui nous ravissent au-dessus de la terre et nous unissent à Dieu. Madeleine veut se détacher de tout ce qui l'enchaînait jusqu'alors. Elle veut dissiper la fumée des souvenirs qui empestaient son âme, en obscurcissant sa conscience et en ternissant la beauté de son cœur Voici donc qu'elle ouvre le vase d'albâtre et qu'elle en épanche le symbole des parfums mystérieux auxquels elle recourra désormais, pour rester fidèle. Aussi, suivant une révélation du Sauveur lui-même à sainte Brigitte, les démons se dirent dès lors entre eux : « Comment la ramènerons-nous sous notre empire ? Nous avons perdu une riche proie : ses larmes l'ont rendue si pure, que nous n'osons plus la regarder ; elle s'est tellement enveloppée dans le bien, qu'aucune tache n'est demeurée en elle ; elle est devenue si fervente dans l'amour de Dieu, si ardente pour son service et pour la sainteté, que nous n'avons plus même le courage de l'approcher ».
Une adoration. - On adore en reconnaissant Dieu comme le souverain Maître de toutes choses. L'holocauste des Juifs, sacrifice d'adoration, consistait à brûler la victime et à la réduire en cendres. Madeleine vient adorer Jésus-Christ, et, pour indiquer sa foi en la divinité de Celui qu'elle adore, elle répand sur ses pieds Mais ce parfum n'est que le signe du grand acte d'adoration qui l'unit pour toujours à son Sauveur divin. Jésus est désormais son Dieu ; c'est. à ses pieds qu'elle immole les satisfactions de la vie présente, toutes les affections criminelles dont elle s'est noircie, toutes les délices des sens. L'holocauste est parfait, l'acte d'adoration sans restriction comme sans limite. Le vase qui renfermait le parfum est brisé, rien n'a été épargné. Pour Madeleine, adorer, c'est se perdre entièrement dans le sein de Dieu, c'est ne vivre plus que pour Dieu.
Une prière. - La prière est le parfum de l'âme fidèle. Bien qué la fleur soit attachée à la terre, ses parfums montent vers les cieux. Et de même, tant que l'âme sainte demeure attachée à la terre, c'est par la prière qu'elle s'élève. Ce qui se détache d'elle, c'est l'amour, la reconnaissance, le repentir, la louange. Elle a dans sa prière de merveilleux élans qui la portent jusqu'au trône de Dieu. Elle est tout à la fois sur la terre et au ciel.
Que ma prière, ô Seigneur, s'élève devant vous comme le parfum qui, s'échappant des mains de votre servante, oignit vos pieds sacrés et fit monter jusqu'à votre cœur l'hommage d'une prière qui le toucha ! Car vous reconnaissez les âmes à la prière, comme ici-bas nous jugeons de la fleur à son parfum. Faites donc qu'en recevant la mienne, vous disiez : « Voici le parfum de mon véritable fils, et il est semblable au champ fécond, je me plairai à le bénir ! »
Résolution : Se rappeler les baisers de Madeleine, quand on reçoit la sainte Communion.
Bouquet spirituel : « Elle essuyait les larmes avec ses cheveux et elle baisait les pieds de Jésus ». (Luc 7, 38).
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Re: Le Mois de Sainte Marie Madeleine
Le Mois de Sainte Marie Madeleine
Huitième jour
8 juillet
Elle a beaucoup aimé !
Huitième jour
8 juillet
Elle a beaucoup aimé !
Prélude : Jésus parle. Le pharisien écoute, la tête levée, l'ail arrogant. Marie-Madeleine écoute aussi, mais sa tête est baissée et elle se tient dans l'attitude de l'amour pénitent.
Méditation
Simon, voyant l'action de Madeleine aux pieds du Sauveur, se prit à dire en lui-même : « Si celui-ci était un prophète, il saurait assurément quelle est cette femme qui le touche, et que c'est une pécheresse ».
Orgueilleux pharisien, Jésus va te montrer qu'il est un prophète et le plus grand de tous les prophètes, puisqu'il est Dieu ! Tu ne vois en cette femme qu'une pécheresse coupable, une brebis égarée loin des bercails d'Israël, et Lui découvre en son cœur une vertu et une fidélité qui, mises en comparaison avec l'intérieur de ton âme superbe, assurent une immense supériorité sur l'hypocrite orgueilleux.
Notre Seigneur montre au pharisien qu'il a pénétré sa pensée, et, lui répondant sans que celui-ci l'ait exprimée, même d'un geste ou d'un signe, il lui dit : « Simon, j'ai quelque chose à te dire ». Simon répond : « Maître, dites ».
« Un créancier, reprend Jésus, avait deux débiteurs, l'un qui lui devait cinq cents deniers, et l'autre cinquante. Ni l'un ni l'autre n'ayant de quoi lui rendre, il remit à tous les deux leur dette. Lequel donc des deux l'aime le plus ? » Simon répondit : « Je pense que c'est celui auquel il a le plus donné ». Et Jésus lui dit : « Tu as bien jugé ».
Le créancier, c'est Dieu, et c'est nous qui sommes les débiteurs insolvables dont parle notre divin Sauveur. Mais, tous, nous n'avons pas la même dette, parce que tous nous n'avons pas également péché. Or, la miséricorde du divin Créancier pardonne également à tous. Qui donc devra aimer le plus ? Le pharisien a bien répondu : « C'est celui à qui il aura été pardonné davantage ». Mais, il se prend dans ses propres filets, et Jésus sut confondre son orgueil, en exaltant l'humble et tendre repentir de la pécheresse.
Se tournant vers elle, il dit à Simon : « Tu vois cette femme ? Je suis entré dans ta maison, et tu n'as point lavé mes pieds avec de l'eau ; mais celle-ci a lavé mes pieds avec ses larmes, et elle les a essuyés avec ses cheveux. Tu ne m'as point donné de baiser ; mais celle-ci, depuis qu'elle est entrée, n'a point cessé de baiser mes pieds. Tu n'as pas oint ma tête avec de l'huile ; mais celle-ci a oint mes pieds avec un parfum ».
Qu'il dut être doux au cœur de la pécheresse de voir le divin Maître se tourner enfin de son côté, et de sentir ses regards s'arrêter sur elle pour l'envelopper de miséricorde ! Mais, quand elle l'entendit énumérer et louer tous les actes qu'elle a accomplis depuis son entrée, oh ! alors, son cœur déborde, et l'allégresse, qui l'inonde, les anges seuls en ont le secret, car l'Evangile se tait sur ce mystère de l'action de grâces qui entonne dès lors son hymne immortel dans l'âme de la convertie du Sauveur.
Elle a bravé les mépris des parisiens et l'insulte de Simon. Et voilà que Jésus lui-même la récompense de sa générosité, en prenant ouvertement sa défense et en exaltant la pécheresse aux dépens de l'insulteur. « C'est pourquoi, conclut le Sauveur, je te dis : « Beaucoup de péchés lui sont remis, parce qu'elle beaucoup aimé ; et celui auquel il est moins pardonné, c'est qu'il aime moins ».
Elle a beaucoup aimé ! Voilà toute Madeleine !... La miséricorde de Jésus envers elle fut immense, parce que l'amour de cette pauvre pécheresse fut immense ! Dieu mesure son pardon à l'amour de celui qui le reçoit. Pauvres pécheurs, ne vous découragez donc point à la vue de l'énormité de ingratitudes. N'ayez qu'une préoccupation, celle de donner à Dieu beaucoup d'amour. Aimez-le, et il vous pardonnera. Aimez-le beaucoup, et il vous sera beaucoup pardonné !
Monde orgueilleux, incline ta raison devant ce mystère, et apprends à reconnaître un Dieu en celui qui pardonne avec une telle générosité et une telle tendresse, pourvu qu'on lui ouvre et qu'on lui donne son cœur !
Résolution : S'exciter à produire un acte d'amour, toutes les fois qu'on se dispose à recevoir la sainte absolution.
Bouquet spirituel : « Elle a beaucoup aimé ! » (Luc 7, 43).
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Re: Le Mois de Sainte Marie Madeleine
Le Mois de Sainte Marie Madeleine
Neuvième jour
9 juillet
Le Pardon
Neuvième jour
9 juillet
Le Pardon
Prélude : Jésus adresse la parole à Madeleine. La pécheresse convertie regarde Notre Seigneur. Son visage rayonne de joie et d'amour.
Méditation
Pendant qu’il parlait d'elle, Marie-Madeleine sentait son espérance s'affermir et son amour s'embraser. Le son de cette voix divine pénétrait dans ses oreilles charmées et arrivait jusqu'à son cœur, qui se fondait d'amour.
Mais, ô bonheur ! Voici que Jésus a cessé de s'adresser à Simon. Il regarde plus attentivement Madeleine, qui relève la tête, comprenant que ceci lui était personnel. A ce moment, la terre entière n'était plus rien pour elle. Que lui importaient les murmures et les remarques des convives ? Que lui importait l'univers ? Tout son univers, à elle, il est dans la personne sacrée et adorée du Maître, et le Maître parle !...
« Vos péchés vous sont remis !... » dit Jésus, en pariant à la pauvre pécheresse. Oh ! la douce assurance ! Le péché formait l'obstacle qui retenait son cœur confus et creusait un abîme entre le Dieu de toute pureté et elle. Or, voici que les péchés lui sont remis, c'est Dieu lui-même qui l'en assure ! Plus rien donc ne met obstacle à son amour, plus âme, à la veille de notre première communion, à la clôture d'une retraite, dans une circonstance de rien ne la sépare de Celui qu'elle aime. Ah ! qu'elle sera admirable la fidélité de cette âme convertie ! Comme rien ne lui coûtera plus pour éviter le péché et ses moindres occasions à l'avenir ! Tout à l'heure, elle va quitter la salle du festin, elle va revoir Lazare et Marthe, elle va rompre avec tout son passé, elle va inaugurer une vie nouvelle. Mais, avec quelle ferveur tout cela s'opère dans son âme, c'est ce qu'on peut deviner, bien mieux qu'on ne saurait le dire.
« Vos péchés vous sont remis ! » Rappelons-nous donc, chacun, la joie ineffable qui remplit notre âme, à la veille de notre première communion, à la clôture d’une retraite, dans une circonstance de la la grâce divine, quand le prêtre nous dit, de la part de Dieu : « Vos péchés vous sont remis ! » Nous tressaillîmes alors jusqu'au fond de nos entrailles, et, si l'on nous avait parlé à ce moment de rechute possible, d'infidélité nouvelle à la grâce, nous aurions protesté avec une énergie indignée. Hélas ! combien peu imitent la fidélité persévérante de Madeleine !... Mais, revenons vite à cette heureuse convertie du Sauveur.
Ceux qui étaient à table avec Jésus commençaient à se dire, en murmurant : quel est donc celui qui remet les péchés ? - Ô Madeleine, répondez. Vous savez, vous, quel est celui qui vous a remis les vôtres. Vous savez qu'il est Dieu, puisqu'il pardonne ; Dieu, puisqu'il est bon; Dieu, puisqu'il change les cours comme vous sentez le vôtre transformé au dedans de vous.
Et Jésus récompense cette foi de sa servante, en l'exaltant, avec une affirmation pleine d'autorité, qui fait taire les murmures des convives et remplit Madeleine de consolation. « Votre foi vous a sauvée, lui dit-il. Vous avez cru, vous, que j'étais le Messie envoyé de Dieu ; vous avez cru à mon amour, et voilà pourquoi vous serez une preuve éclatante de mon pouvoir divin, comme un témoignage continuel de l'efficacité de ma grâce. Qu'ils viennent maintenant, les ennemis de votre âme, essayer de rompre que j'ai uni à mon cœur, de souiller encore ce que j'ai purifié, de réduire en servitude ce que j'ai délivré ! Aux autres, quand je leur remettrai leurs péchés et que je les congédierai, je ne manquerai point de leur recommander la persévérance et je leur dirai : Ne péchez plus ! Mais, vous, ô ma fidèle convertie, je veux que vous soyez la preuve vivante de mon pouvoir transformateur des âmes, je veux que vous me serviez à jamais, sans défaillance et sans rechute. Allez en paix ! » .
« Allez en paix ! » Quelle paix, sinon celle qui résulte pour une âme de l'apaisement du remords, des révoltes intérieures et des rébellions de la chair ! Quelle paix encore, sinon celle qui résulte d'une conscience heureuse et d'un cœur satisfait ? Cette paix, Marie-Madeleine en est inondée, elle l'emporte comme son trésor, qui ne lui sera plus enlevé.
Résolution : Au sortir du saint tribunal, s'exciter aux bons désirs de la persévérance.
Bouquet spirituel : « Allez en paix ». (Luc 7, 50). (Luc 7, 43).
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Re: Le Mois de Sainte Marie Madeleine
Le Mois de Sainte Marie Madeleine
Dixième jour
10 juillet
À la suite de Jésus
Dixième jour
10 juillet
À la suite de Jésus
Prélude : Jésus parcourt la Judée. Avec Marie, sa sainte mère, Marie-Madeleine et quelques autres privilégiées le suivent.
Méditation
Quand il a raconté cette merveilleuse histoire de la conversion de la pécheresse, saint Luc ajoute : « Jésus se mit ensuite à parcourir les villes et les bourgades, prêchant et annonçant le royaume de Dieu; et les douze Apôtres étaient avec lui. Il y avait aussi quelques femmes qui avaient été délivrées des malins esprits et guéries de leurs maladies, entre lesquelles était Marie, surnommée Madeleine… et plusieurs autres qui l'assistaient de leurs biens ».
Si j'interroge le cœur de la nouvelle convertie et que je lui demande quel est le mobile qui l'entraîne ainsi à la suite de Jésus, je n'aurai point d'autre réponse que celle-ci : l'amour !
Madeleine aime son Dieu, et voilà pourquoi elle veut l'entendre toujours, le voir sans cesse, s'instruire à son école, apprendre de lui comment on peut l'aimer et le mieux lui témoigner son amour.
Ah ! qu'elles sont rares, les âmes qui entendent ce langage ! Une fois les premières heures de la conversion passées, elles s'habituent peu à peu à vivre, sans se préoccuper beaucoup de chercher Dieu. Puis, Dieu se retire, et elles se plaignent d'être sans goût, sans ferveur, sans attrait pour les choses spirituelles. La communion elle-même, qui les consolait tant au début, leur devient presque une charge et les laisse indifférentes ! Ô âmes sans générosité, voyez Madeleine ! Dès qu'elle a eu son pardon, elle ne se contente point de s'en aller en paix, comme le lui a dit Jésus. Elle quitte la salle du festin, mais son cœur demeure là où est son trésor. Elle met ordre à son passé, elle rompt généreusement, ouvertement, avec tous les complices et toutes les occasions du péché. Puis, elle va trouver Marie, la mère de miséricorde, la mère de son Jésus. Oh ! comme cette entrevue entre la Vierge Immaculée et l'heureuse Madeleine dut être touchante ! Marie la prit dès lors pour sa fille, pour sa compagne. Avec elle, Madeleine pouvait suivre Jésus de plus près. Elle ne perdra pas un geste de sa main ou une parole de ses lèvres, quand le Sauveur parlera aux foules; elle sera admise souvent à son intimité, et rencontrera quelquefois son regard, ce regard qui la transforma chez le Pharisien; son sourire, ce doux sourire de miséricorde qui gagna son cœur. Elle l'entendra lui adresser quelquefois la parole, cette parole qui charme et qui fixe les cœurs dévoués. Mais surtout, elle apprendra à cette école comment on doit suivre Jésus pour lui plaire, comment on lui plaît en portant si croix, comment on le suit véritablement en imitant sa conduite et en s'imprégnant de son esprit.
Mais, observe l'Évangéliste, Jésus prêchait et annonçait le royaume de Dieu. Madeleine ne se bornera donc point à satisfaire sa propre dévotion et son vit attrait à la suite du Maître. Elle travaillera, pour lui plaire, à étendre le règne de Dieu Elle voudra concourir, elle aussi, à l'apostolat de Jésus et de ses disciples.
Sans doute, l'apostolat de la femme ne saurait être un ministère semblable à celui que les apôtres exerçaient à la suite de Jésus. Mais, l'exemple, les bons et doux avis que donne dans le secret de l'intérieur la femme qui aime les âmes, tout cet ensemble de petits moyens que suggère le zèle à celles qui l'ont, Madeleine l'emploie avec un dévouement qui s'inspire dans l'ardent désir de répandre partout la connaissance et l'amour de Celai qui s'est fait si miséricordieusement connaître et aimer d'elle.
Saint Luc ajoute qu'elle assistait Jésus de ses biens. L'aumône ! Voilà en effet l'apostolat qui semble plus spécialement réservé à la femme. Jésus ne veut pas que ses disciples soient distraits par les préoccupations des choses de la fortune : C'est Madeleine qui pourvoira à sa subsistance et à celle des apôtres. Oh ! combien cet emploi des richesses que la Providence lui avait réparties devait satisfaire le cœur généreux de l'ardente Madeleine ! Trop longtemps, elle en fit un usage profane et criminel. À présent, elle va tout donner à Jésus, pour le suivre, pour sauver des âmes avec lui, trop heureuse qu'il daigne lui permettre de dépenser ainsi pour lui les trésors dont elle n'est plus que l'économe, depuis qu'elle a compris pourquoi Dieu les lui avait donnés.
Résolution : S'appliquer à l'imitation de Jésus-Christ
Bouquet spirituel : « Marie-Madeleine le suivait, l'assistant de ses biens. (Luc 7, 3).
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Re: Le Mois de Sainte Marie Madeleine
Le Mois de Sainte Marie Madeleine
Onzième jour
11 juillet
Béthanie
Onzième jour
11 juillet
Béthanie
Prélude : Entrons avec un saint respect dans la maison de Marthe, où Jésus s'assied, et où Madeleine vient encore se placer à ses pieds.
Méditation
« Jésus, dit Lacordaire, avait à Béthanie une famille entière d'amis. C'était là que, venant à Jérusalem, dans la ville où devait se consommer son sacrifice, il se reposait des fatigues de sa prédication et des douloureuses perspectives de l'avenir. Là étaient des cœurs purs, dévoués, amis ; là, ce bien incomparable d'une affection à l'épreuve de tout. Aussi, ce fut de Béthanie qu'il se mit en marche pour faire son entrée triomphale à Jérusalem ; et ce fut à la vue de Béthanie, le visage tourné vers ses murs, du côté de l’Orient, qu'il monta au ciel, presque à égale distance du Calvaire où il était mort, et de la maison où il avait le plus aimé. Aujourd'hui même, quand le voyageur descendant de Jérusalem a passé le torrent de Cédron et gravi la montagne des Oliviers, il découvre sur la pente orientale de ces collines quelques masures parsemées de ruines. On lui montre du doigt, entre ces débris, trois points marqués à peine par des restes informes. « Là, lui dit-on, était la maison de Lazare ; là, celle de Marthe ; là, celle de Marie-Madeleine ».
Le souvenir des siècles a été plus fort que les destructions de la Barbarie, et le nom des amis de Jésus, survivant aux pierres dispersées, frappe encore d'un son ému les solitudes indifférentes… Mais, si, ressuscitant par la pensée ces habitations disparues, nous y pénétrons pieusement à la suite du Maître ; si nous nous asseyons au banquet du soir avec Jésus, Lazare, Marthe et Marie, nous nous demanderons peut-être à qui d'entre ces hôtes si chers le cœur de Jésus s'était le plus donné…
Il y avait dans Marie une humilité plus profonde, une foi plus vive, une plus grande action sur le cœur de Jésus. Elle était aimée d'une préférence que ses vertus révèlent, parce qu'elles étaient à la fois et l'effet et la cause de l'amour du Fils de Dieu ».
Heureuses maisons de Béthanie ! Jésus venait souvent y demander l'hospitalité et s'y reposer de ses fatigues apostoliques. Quel accueil on lui faisait toujours là ! Comme ses trois amis étaient fiers, heureux, enthousiasmes, quand il apparaissait de loin ! Et puis, quand la porte de la maison s'était refermée, quels doux entretiens, quels calmes échanges de parole, quelle bonté d'une part et quelle avidité de l'autre !
Jésus était venu parmi les siens, et les siens ne l'avaient pas reçu ! Mais, à Béthanie, on le recevait toujours avec tant d'empressement et tant d'amour !… « Là, dit un pieux auteur, se trouvaient les confidences amicales autour du foyer domestique, les repas de famille, l'hymne du soir, l'adieu et la bénédiction qui termine la journée, le salut et le bonjour du matin, le mot du cœur, le mot du Bon Dieu, et le Bon Dieu c'était Jésus lui-même ! Cette maison se changeait en temple, devenait un ciel, quand Jésus y entrait ! »
Et Madeleine, comment se conduisait-elle, durant les visites du Sauveur Jésus à Béthanie ! Mon cœur imagine volontiers l'ardeur et les transports de sa joie. Mais, nous n'en sommes pas réduits à de simples conjectures, le Saint Esprit a pris soin de nous décrire cette piété dans l'accueil et cette occupation de l'âme de Madeleine durant l'hospitalité donnée à Jésus.
« Marie, raconte saint Luc, assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole ». Ah ! combien ce texte me touche et m'émeut. Elle savait, par une douce expérience, combien l'on gagne à demeurer aux pieds de Jésus, et pénitente dévouée, disciple fidèle, elle revient volontiers se placer à ces pieds divins. Les autres se placent à côté de Jésus, mais, elle, dans son humilité, elle se met à terre, appuyée contre les pieds adorables du Sauveur, qui venaient de se fatiguer à la poursuite d'autres pécheurs à convertir, d'autres brebis à ramener au bercail, « semblable, dit saint Bernard, à une colombe qui, s'étant une fois blanchie et désaltérée dans un ruisseau de lait, demeure sur les bords pour s'y plonger encore et ne veut plus s'en éloigner ».
Pendant que Marie se plaisait dans un doux repos prolongé aux pieds du Maître, le Maître se complaisait à l'instruire et à l'initier aux secrets de la perfection. Et elle « silencieuse, ravie, respirant à peine, suspendue entre le ciel et la terre, elle tenait ouverts ses yeux, ses oreilles, et plus encore son cœur ; elle recueillait jusqu'aux moindres miettes de cette grande et riche table que son Seigneur étalait devant elle ».
Résolution : Écouter la parole de Dieu, en unissant son Cœur aux sentiments de Marie-Madeleine pendant que son Maître l'instruisait.
Bouquet spirituel : « Marie, assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole ». (Luc 10, 39).
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Re: Le Mois de Sainte Marie Madeleine
Le Mois de Sainte Marie Madeleine
Douzième jour
12 juillet
La meilleure part
Douzième jour
12 juillet
La meilleure part
Prélude : Marie, assise aux pieds du Seigneur, écoute sa parole.
Méditation
« Marthe, raconte le saint Evangile, s'empressait à toutes sortes de choses du service, et, s'étant mise debout devant le Seigneur, elle lui dit : « Seigneur, est-ce que vous ne vous inquiétez pas de voir que ma sœur me laisse servir toute seule ? Dites-lui donc de m'aider ». Et le Seigneur, répondant, lui dit : « Marthe, Marthe, vous vous préoccupez et vous vous troublez de bien des choses. Or, il n'y en qu'une de nécessaire. Marie a choisi la meilleure part, qui ne lui sera point enlevée ».
Il me semble, dit sainte Thérèse, s'adressant à Notre Seigneur, que Marthe ne se plaignait pas seulement de sa sœur, mais son plus grand déplaisir venait sans doute de ce quelle se persuadait que vous ne la plaigniez pas tant que sa sœur : cette disposition de son esprit paraît encore plus clairement en ce que, sans dire une seule parole à sa sœur, toute sa plainte s'adresse à vous, et la violence de son amour lui donne même la hardiesse de vous dire que vous ne preniez pas garde que sa sœur ne l'aidait point à vous servir. Votre réponse, mon Seigneur, témoigne que sa plainte procédait en effet de cette cause, puisque vous lui déclarez que l'amour est ce qui donne le prix à tout, et que cette unique chose nécessaire dont vous vouliez parler est d'avoir un si grand amour pour vous, que rien ne puisse être capable de nous divertir de vous aimer !…
Saint Augustin s'est arrêté avec complaisance devant ce tableau si doux et si instructif. « Jésus, dit le grand docteur, avait été pris pour juge, il se fit avocat, répondant pour Marie. « Marthe, Marthe, je vous vois bien inquiète et troublée ». Cet emploi du nom propre est un signe d'amitié. Cette répétition du nom indique l'importance de l'enseignement qui va être donné et le besoin qu'a Marthe de se calmer. « Or, une seule chose est nécessaire : dans le repas que vous me préparez, un seul mets, ainsi que le veulent la tempérance et la pauvreté, dont nous faisons profession ; et dans l'ordre du salut, l'union de l'âme avec Dieu par la contemplation, l'amour, les saints désirs. - « Marie a choisi la meilleure part qui ne lui sera point ôtée ». Elle l'a choisie librement, cette part, et je l'avais choisie pour elle. Son cœur, naturellement porté à l'amour, et qui avait péché par amour, a voulu, sous l'inspiration de ma grâce qui s'adapte au caractère et sans détruire les passions leur substitue un objet saint, suivre son penchant à l'amour et tout réparer par amour. Désormais l'amour sera son office, son genre de sainteté, sa récompense et sa gloire. Elle prélude à mes pieds dans les ombres de la foi aux extases du ciel, où Dieu sera vu face à face, et aimé non d'un amour commencé, mais parfait, où la joie n'entrera pas seulement goutte à goutte dans l'âme, mais ou l'âme entrera, se plongera pour jamais dans la joie de son Seigneur. Ce que fait Marie en ce moment, elle le fera tant que je serai parmi vous, elle le fera après mon départ jusqu'à sa mort, elle le fera éternellement dans le royaume de son Père. L'unique nécessaire, c'est moi, votre vie et votre salut ; c'est Jésus que Marie possède, qu'elle tient, dont elle ne se séparera plus.
Marthe et Marie, observent les commentateurs, figuraient les deux vies qui partagent l’Église en et qui, dans leur diversité et leur union, en font la force et la beauté : l'action et la contemplation. Jésus donc nous déclare là que la vie contemplative l'emporte en dignité, en excellence, mérite, sur la vie active.
Enfin, - et j'aime beaucoup cette conclusion de Lacordaire, - qu'était-ce que cette meilleure part, sinon un amour plus grand de Notre-Seigneur, mérité par un amour plus parfait ? Marthe servait, Marie écoutait et contemplait ; Marthe se tenait debout, Marie était assise aux pieds du Sauveur ; Marthe se plaignait, Marie se taisait. Entre ces deux affections si différemment exprimées, il est impossible d'hésiter. En déclarant celle de Marie préférable, Jésus la disait nécessairement préférée, et préférée avec cette promesse que la meilleure part lui resterait à jamais.
Résolution : Unir toujours la contemplation à l'action, pour sanctifier celle-ci par celle-là et pour plaire à Jésus, qui regarde surtout le cœur et l'amour.
Bouquet spirituel : « Madeleine a choisi la meilleure part ». (Luc 10, 42).
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Re: Le Mois de Sainte Marie Madeleine
Le Mois de Sainte Marie Madeleine
Treizième jour
13 juillet
Résurrection de Lazare
Treizième jour
13 juillet
Résurrection de Lazare
Prélude : Marie-Madeleine, à genoux devant le Sauveur, pleure sur la mort de Lazare. Jésus frémit et pleure avec elle.
Méditation
Or, il y eut un grand et douloureux évènement à Béthanie, dans ces maisons où Jésus avait ses trois amis. Marthe et Madeleine eurent la douleur de voir Lazare tomber dans une sorte de langueur maladive, qui finit par s'aggraver et devenir une maladie mortelle. On s'aimait beaucoup dans cette mai- son, où Jésus avait laissé sa paix, et ce fut une grande désolation parmi les deux sœurs quand leur frère s'en allait mourir. Et Jésus n'était pas venu depuis longtemps !... Ah ! si Jésus était présent, comme Marthe et Marie seraient tranquilles et rassurées. Mais il est loin, et les Juifs cherchent à le lapider. Peut-être la crainte des Juifs, la prudente réserve des apôtres, les prédications de Jérusalem le retiendront encore longtemps loin de Béthanie Les deux sœurs se concertèrent. « Envoyons un message au Maître ». J'imagine volontiers que ce fut Marie-Madeleine qui trouva, dans sa connaissance du Cœur de Jésus, ce touchant appel : « Seigneur, celui que vous aimez est malade ! »
Quand Jésus reçut le message, il ne sembla pas d'abord s'en émouvoir. Pendant qu'il différait, la maison de Béthanie se remplissait des cris de Marthe et des larmes plus silencieuses de Marie. Lazare, en l'absence de Jésus, était mort !
Marie alors s'abîme dans sa douleur, au point que ses amis ne savaient plus comment la consoler.
Enfin, Jésus dit : « Lazare est mort... parce que je n'étais pas là. Allons à lui ». Et Jésus vint, et Marthe accourut au-devant de lui. Mais, après un dialogue sublime, elle se leva sur l'ordre du Maître et revint à la maison où sa sœur pleurait, inconsolable de la mort de leur frère. Mais l'approche de Jésus avait déjà opéré son action sur sa sainte amie. Elle avait retrouvé, avec l'espérance, le but ordinaire de ses contemplations ; elle avait recommencé son oraison si tendre et si continue. On dirait que Marthe l'a compris, tant elle s'approche avec une sorte de précaution de sa sur la contemplative. Elle l'appelle à voix basse, ou plutôt, suivant l'expression même du texte sacré, « en silence ».
Elle lui dit : « Le Maître est là, et il t'appelle ! » Ô parole délicieuse ! Lorsque Marie l'entendit, elle se leva avec une hâte telle que les Juifs en éprouvèrent de l'effroi. Elle court, elle vole ou son amour l'appelle, où son Maître l'attend. Marie se jeta aux pieds de Jésus... Et Jésus, la voyant pleurer, éprouva une grande émotion. Alors, dit saint Jean, Jésus pleura !
Larmes bénies de mon Dieu, en même temps que vous me témoignez de son amitié de prédilection pour Madeleine, combien vous me prêchez éloquemment son amour pour les âmes et sa miséricorde pour les pécheurs ! En vous voyant couler silencieuses et brûlantes, les témoins de cette scène merveilleuse disent : « Comme il l'aimait ! » Mais, l'attendrissement d'un Dieu ne saurait demeurer stérile : Madeleine sera bientôt consolée par l'un des plus éclatants prodiges de la puissance de Jésus-Christ.
Ô Lazare, Jésus est touché des larmes de Madeleine, il a pleuré et souffert pour toi, ô « Lazare, viens hors du tombeau ! »
Qui dira la scène qui dut surie ce moment, quand les pieds du ressuscité furent libres, quand ses mains furent débarrassées, quand son regard put s'arrêter sur le Maître, quand ses lèvres purent s'ouvrir aux saints baisers et aux cris de la reconnaissance ! Âmes ressuscitées du péché, vous seules pouvez le dire ! Quel a été l'emploi de vos premières heures de conversion ? Ô Madeleine, vous qui étiez sortie aussi un jour du tombeau de vos crimes, combien vous comprîtes, mieux qu'un autre, la joie et le ravissement de Lazare, à sa résurrection !
C'est Jésus qui avait appelé sa fidèle pénitente pour qu'elle assistât au grand miracle ; c'est à Jésus que Madeleine dit en pleurant : « Seigneur, si vous aviez été ici, mon frère ne serait pas mort ! » Ce sera aussi Jésus qui recevra les élans de la reconnaissance attendrie de Marie-Madeleine ! L'Evangile nous raconte un fait qui traduit éloquemment cette reconnaissance et que nous méditerons demain. Pour aujourd'hui, arrêtons-nous avec complaisance sur des sentiments que le cour devine, bien plus que la langue humaine ne saurait les raconter.
Résolution : Prier souvent pour les pécheurs.
Bouquet spirituel : « Jésus, voyant que Marie pleurait... frémit dans son esprit, se trouble lui- même... Et Jésus pleura ». (Jean 11, 33, 35).
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Dernière édition par Lumen le Ven 16 Déc 2022 - 20:39, édité 1 fois
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Re: Le Mois de Sainte Marie Madeleine
Le Mois de Sainte Marie Madeleine
Quatorzième jour
14 juillet
Le Festin
Quatorzième jour
14 juillet
Le Festin
Prélude : La réunion est nombreuse. Marie-Madeleine est encore à genoux, aux pieds de Jésus. Elle adore avec amour. Mais son visage est empreint de tristesse.
Méditation
La scène de la résurrection de Lazare devait s'achever ailleurs que devant le sépulcre d'où la voix émue du Sauveur l'avait tiré, sur un théâtre plus solennel encore, dans une autre maison encore que celle de Lazare, ou, sans doute le divin Maître s'était reposé un instant après le grand miracle. C'est là que les disciples accompagneront Jésus, et que Lazare s'assoira parmi les convives, tandis que Marthe sert et que Marie-Madeleine accomplit cette action dont, selon la prédiction de Jésus lui- même, il sera parlé jusqu'à la fin du monde.
« Dix jours avant la Pâque, dit saint Jean, Jésus vint à Béthanie, au lieu où Lazare était mort et où il l'avait ressuscité, et ils lui firent là un souper. Marthe servait, et Lazare était l'un des convives... C'était, dit saint Matthieu, dans la maison de Simon le Lépreux », probablement le même chez qui Madeleine avait oint pour la première fois les pieds du Sauveur.
Ô festin de la maison de Simon le Lépreux, vous me rappelez le festin Eucharistique ! C'est là que les âmes goûtent, surtout au lendemain de leur conversion, le bonheur d'appartenir à Jésus. C'est là qu'avec Lazare elles partagent sa nourriture, qu'avec Marthe elles apprennent à le servir et surtout qu'avec Marie elles lui vouent un éternel amour, une fidélité immortelle.
Madeleine arriva chez Simon, portant dans ses bras un vase précieux et admirablement ciselé. C'était comme l'image de son cœur pur comme cette pierre transparente dont le vase était fait, tendre comme cette pierre si facile à travailler, docile comme cette pierre sous le ciseau de l’artiste, rempli du plus délicieux parfum, celui de l'amour.
Ce vase, en effet, contenait une livre d'essence de nard que Marie acheta à grands frais. Les Evangélistes ont noté avec soin le mérite de ce parfum. Saint Matthieu, saint Marc et saint Jean l'appellent une essence « précieuse » ; saint Marc dit qu'elle était « tirée de l'épi » même du nard, et saint Jean ajoute qu'elle était « fidèle », c'est-à dire sans mélange En un mot, le parfum apporté par Madeleine était le plus exquis et le plus recherché de tous les parfums.
L'essence que Madeleine répandit seulement sur les pieds de Jésus la première fois n'est pas dite précieuse, car, observe pieusement un récent biographe de la sainte amie de Jésus, c'est l'amour qui décide du prix des parfums, et l'amour qui lui fit répandre le parfum de la componction chez le Pharisien n'égalait pas encore l'amour qui lui fait répandre aujourd'hui celui de la dévotion. Cette essence, qui a été répandue sur tout le corps du fils de Dieu, que Madeleine a regardée comme la plus haute expression de son amour, à laquelle l’Église a attaché de si mystérieuses significations, méritait d'être remarquée.
Mais, je n'oublie point que le festin a lieu six jours avant la dernière Pâque, la veille même du jour où Jésus fera son entrée triomphale à Jérusalem, au début de la grande semaine où il duit mourir.
Quel mélange de sentiments doux et tristes, d'images riantes et lugubres, de souvenirs charmants et d'appréhensions terrifiantes ! Lazare est là, Lazare le ressuscité, à table avec son Rédempteur ; mais Judas aussi y est, Judas le traître, qui a déjà vendu le Maître dans son cœur. La maison est pleine d'amis, d'apôtres, de convertis. mais, à quelque distance de Béthanie, les ennemis de Jésus trament et préparent sa perte.
Les disciples tremblent, parce qu'ils savent combien la colère des Juifs est arrivée à son paroxysme. Madeleine tremble avec eux, et tout son cœur s'émeut, à la pensée que les méchants jaloux de son Maître pourraient l'enlever à son amour.
Ô sainte amie de Jésus, apprenez-moi à aimer comme vous et à trembler comme vous : à aimer, en répandant tout mon cœur aux pieds de Jésus ; à trembler, de peur que ses ennemis et les miens ne m'enlèvent le trésor béni de sa grâce !
Résolution : Concourir volontiers à la décoration des temples et des autels de la divine Eucharistie, en union avec les sentiments de Marie-Madeleine, apportant le vase de parfum précieux chez Simon le Lépreux.
Bouquet spirituel : « Pour Marie, elle prit une livre d'un nard excellent et de grand prix » (Jean 12, 3).
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Re: Le Mois de Sainte Marie Madeleine
Le Mois de Sainte Marie Madeleine
Quinzième jour
15 juillet
La seconde Onction
Quinzième jour
15 juillet
La seconde Onction
Prélude : Marie-Madeleine debout verse le parfum précieux sur la tête du Sauveur. La bonne odeur du parfum qui s'échappe du vase d'albâtre remplit toute la maison.
Méditation
Six jours donc avant cette Pâque qui devait être la dernière de l'ancien monde et la première du nouveau, Jésus vint à Béthanie, et, ce jour-là même, la veille de son entrée triomphale à Jérusalem, on lui donna la cène de l'amitié. La tendresse de Marie-Madeleine, raconte son plus éloquent panégyriste, « éclairée d'une lumière plus haute encore, lui disait que ce repas avait un caractère d'adieu et qu'on touchait à d'extrêmes événements. Elle prịt donc dans un vase d'albâtre un parfum précieux, et elle entra dans la salie du repas. Ce n'était plus cette femme en qui la jeunesse et la beauté déguisaient mal l'opprobre du vice, et qui s'approchait timidement des pieds de Jésus, comme une servante, pour y répandre et y essuyer des pleurs. Trois années de grâce avaient passé sur son front, et c'était la sainteté qui enveloppait toute sa personne d'une auréole divine. Elle entra donc, et brisant l'albâtre qu'elle tenait dans ses mains, elle en répandit le parfum sur la tête du Sauveur. Madeleine brise l'albâtre, parce qu'elle comprend que tout est consommé, et que jamais plus le Seigneur ne recevra de la piété des hommes un semblable hommage. Ce mouvement d'un désespoir et d'un amour prophétiques accomplis, Marie se rappelle sa bassesse première, et, courant aux pieds de Jésus, elle y verse avec un débris du vase un reste du parfum qu'elle essuie de ses cheveux ».
Voyons comment les saints docteurs expliquent cette double effusion de parfum sur les pieds et sur la tête de Jésus-Christ.
« Lorsque Madeleine n'était encore qu'une pauvre pécheresse, nous dit saint Ambroise, elle s'approchait seulement des pieds du divin Maître, mais, lorsqu'elle s'élève en mérite, elle ose parfumer la tête du Sauveur ».
Ou bien, ajoute saint Bernard, « elle apporte aux pieds de Jésus-Christ les parfums de la pénitence, et elle fait couler sur sa tête ceux de la dévotion et de la reconnaissance ».
« Nos bonnes œuvres, reprend de son côté Origène, lorsqu'elles sont faites pour la gloire de Dieu, deviennent des parfums d'agréable odeur ; mais si elles ont en même temps pour but l'utilité du prochain ou des pauvres comme l'aumône, elles sont le parfum des pieds de Jésus-Christ ; tandis que si elles ont pour objet le service même de Dieu, comme la chasteté, le jeune, la prière, elles deviennent semblables au parfum répandu sur sa tête ».
À peine Madeleine a-t-elle brisé le vase d'albâtre que commencent ces murmures, dont nous parlerons plus en détail demain. Oh ! que ces murmurateurs sont loin de la pensée du Maître ! L'âme qui aura pu parfumer les pieds du Sauveur saura aussi prendre soin des pauvres. Mais, avant l'aumône, le parfum; avant la charité envers les hommes, la piété envers Jésus-Christ.
Aussi le Sauveur exalte l'action de Madeleine ; il annonce que, partout où son Évangile sera prêché, on célébrera avec des louanges ce qu'elle a fait pour lui. Et, afin que le symbole réponde à la vérité de la prédiction divine, l'Evangéliste ajoute que « l'odeur du parfum remplit toute la maison ». - « Ce qui signifie, dit saint Augustin, que la renommée de ses vertus s'étend jusqu'aux limites du monde ».
En effet, ô Madeleine, l’Evangile a pénétré jusqu'aux extrémités de l'univers, et partout votre amour si pur, si pénitent, si dévoué, si tendre, votre amour qui brise le vase pour que le parfum se répande tout entier, votre amour, ô Madeleine ! a été l'une des suaves odeurs que l'Evangile a exhalées ; et chaque fois que le pauvre pécheur est revenu aux pieds de Jésus-Christ, si ses yeux se sont mouillés de larmes, si son âme s'est brisée de douleur, s'il s'est dévoué pour expier sa vie passée, c'est qu'il avait respiré vos parfums, ô Madeleine ! et qu'il a voulu les répandre comme vous et après vous !
Résolution : Unir toujours, dans nos œuvres, la charité envers les hommes à la piété envers Dieu, pour accomplir la loi.
Bouquet spirituel : « Elle brisa le vase d'albâtre ». (Marc 16, 3).
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Re: Le Mois de Sainte Marie Madeleine
Le Mois de Sainte Marie Madeleine
Seizième jour
16 juillet
Madeleine et Judas
Seizième jour
16 juillet
Madeleine et Judas
Prélude : Judas l'Iscariote, en colère, murmure tout haut contre la profusion de Madeleine. Jésus se dispose à défendre énergiquement sa fidèle servante.
Méditation
Madeleine et Judas ! quel sujet de méditation... Combien ce rapprochement froisse et soulève le cœur. Le Saint Esprit a désiré qu'il ſût fait, et nous entrerons dans ses mystérieuses intentions en méditant les détails et qu'il a voulu nous faire transmettre à ce sujet.
Voyant Madeleine qui répandait avec abondance un parfum si précieux sur la tête de Jésus, et qui brisait le vase d'albâtre à ses pieds divins, Judas, au lieu de s'en réjouir par amour et d'admirer l'action de cette femme, entre en colère et dit : « À quoi bon cette profusion ? On aurait pu vendre ce parfum bien cher, plus de trois cents deniers, et en donner le prix aux pauvres ». Saint Jean, qui assistait à cette scène et dont le cœur dut souffrir de cette indignation d'un de ses frères dans l'apostolat, ajoute : « Il avait ainsi parlé, non qu'il se souciât des pauvres, mais parce que c'était un voleur, et qu'ayant la bourse entre les mains, il disposait de ce qu'on y mettait ». Madeleine se tut, comme toujours. Jésus voyait son cœur, cela lui suffisait. À quoi bon se soucier des murmures de Judas ?
Hélas ! Judas gagna des partisans, et son spécieux sophisme rencontra une adhésion sympathique chez plusieurs Disciples, tant notre esprit est faible devant les mystères de Dieu ! Ils s'indignèrent de voir un parfum très précieux répandu sur la tête de leur Maître, sur cette tête qu'ils verront bientôt sous une couronne d'épines. « Ils se mirent, eux aussi, à dire : Pourquoi perdre ce parfum ? Judas a raison. On aurait pu le vendre une grande somme, plus de trois cents deniers, et la distribuer aux pauvres ». Et, ajoute le saint Évangile, ils frémissaient contre elle ».
Ils frémissaient contre elle ! Jésus ne peut contenir l'indignation de son cœur. Quoi ! Madeleine jugée par Judas ! Madeleine blâmée par le traître ! L'heure n'est pas venue encore de démasquer l'hypocrisie de l'Iscariote. Mais, du moins, il ne peut s'empêcher de défendre sa sainte amie. « Il leur dit donc : Pourquoi faites-vous de la peine à cette femme ? Laissez-la ».
Marie-Madeleine avait de la peine, non point d'avoir encouru le blâme des disciples entraînés par Judas, mais de voir combien le culte de la divinité de Jésus était compté pour peu par ses meilleurs amis. Elle Elle craignait même peut-être d'avoir contrarié le doux Maître, en fournissant l'occasion à ces murmures, qui la contristaient comme une offense à Dieu. Aussi, Jésus s'empresse de l'exalter. « C'est une bonne œuvre, dit-il, qu'elle a accomplie en moi ». Marie a bien fait, à tous les points de vue. Son action, loin de mériter un blâme quelconque, mérite d'être exaltée.
« Vous aurez toujours des pauvres avec vous, et, quand vous le voudrez, vous pourrez leur faire du bien ; mais moi, vous ne m'aurez pas toujours ! » Comme cette dernière parole est douce et triste ! Madeleine dut la comprendre, elle qui aimait ! « Cette femme, continue Jésus, a fait ce qu'elle a pu de ce qu'elle avait, et elle a oint d'avance mon corps pour la sépulture ». Jésus veut qu'on sache qu'il se regarde comme embaumé par elle.
Mais, après avoir justifié Madeleine par la pureté de son motif, l'opportunité de son action et le mouvement intérieur du Saint Esprit, Jésus va lui promettre, avec serment, une célébrité immortelle, et il s'écrie : « Je vous le dis en vérité, dans tout l'univers, en quelque lieu que cet Evangile soit prêché, ce qu'elle a fait se racontera aussi en mémoire d'elle ». La gloire de Madeleine est inséparablement unie à la gloire de notre rédemption.
Voilà Madeleine ! Mais Judas !.. ah ! Judas ! Ce festin mettra le comble à ses forfaits, et la mesure sera pleine, après qu'il aura murmuré contre Marie ! La colère de Dieu répond à sa feinte indignation... À peine, en effet, le Sauveur avait-il achevé les paroles où il justifiait la piété de Marie-Madeleine, que l'Evangile ajoute : « Alors l'un des douze, qui s'appelait Judas Iscariote, alla trouver les princes des prêtres et leur dit : « Que voulez-vous me donner pour que je vous le livre ? » Et ils convinrent avec lui de trente pièces d'argent ».
Résolution : Apporter toujours une grande réserve dans nos jugements sur le prochain.
Bouquet spirituel : « Ce qu'elle a fait se racontera partout en mémoire d'elle ». (Matthieu 26, 13).
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Re: Le Mois de Sainte Marie Madeleine
Le Mois de Sainte Marie Madeleine
Dix-septième jour
17 juillet
Les derniers jours du Sauveur
Dix-septième jour
17 juillet
Les derniers jours du Sauveur
Prélude : Madeleine, à mesure que le temps approche, redouble d'assiduité auprès de Jésus et de Marie, sa Sainte Mère.
Méditation
Saint Bonaventure à médité, avec beaucoup d'onction, la conduite de Madeleine pendant les quelques jours qui suivirent le festin de Simon. Pendant ces quelques jours qui précédèrent la Passion, dit le saint docteur, la maison de Lazare, à Béthanie, était sa retraite principale. C'est là aussi que demeurait sa mère; et tous l'honoraient grandement, surtout Madeleine, qui lui tenait toujours compagnie et ne le quittait jamais.
« Cependant, les mystères se multipliaient, les Ecritures étaient accomplies par le Seigneur Jésus, et, les temps approchant, il brûlait d'apporter au monde le remède du Salut par la Passion de son propre Corps. Aussi, le jour suivant, de grand matin, c'est-à-dire le dimanche, Il se prépara à aller à Jérusalem, d'une façon contraire à ses usages, mais conforme aux prophéties. Et comme Il voulait partir, sa mère, le retenant dans un accès de tendresse, lui disait : « Mon Fils, où voulez- vous aller ? Vous savez la conspiration tramée contre vous; comment allez-vous vers eux ! Je vous en supplie, ne vous y rendez pas ». Madeleine disait : « Maître, n'y allez pas ! Vous savez qu'ils désirent votre mort. Si vous vous mettez entre leurs mains, ils vous prendront aujourd'hui, et ils achèveront leurs desseins ! » Mais Jésus en avait disposé autrement, Lui qui avait soif du salut du monde, et Il leur répondait : « C'est la Volonté de mon Père que j'y aille. Ne craignez point, Lui-même nous défendra, et ce soir nous serons de retour ici, sains et saufs ».
Combien Madeleine fut joyeuse, quand Il était acclamé par le peuple, et bien plus encore, quand elle le vit revenir à Béthanie !
« Le mercredi, le Seigneur soupa avec ses disciples dans la maison de Lazare; sa Mère et les autres saintes femmes mangeaient dans un appartement séparé. Madeleine, qui suivait le Seigneur, l'interrogea et lui dit : « Maître, rappelez-vous que vous devez faire la Pâque avec nous, et, je vous en prie, ne me refusez pas cette faveur ». Comme Jésus n’acquiesçait point et répondait qu'il ferait la Pâque à Jérusalem, elle, se retirant en larmes et gémissante, s'en alla vers Notre Dame, et, lui ayant tout raconté, la conjura de le retenir pour cette Pâque. Le souper étant terminé, le Seigneur Jésus se rend vers sa mère et s'assied à l'écart, conversant avec elle et la laissant jouir de cette présence qu'Il devait bientôt lui ravir. Regardez-les donc assis tous deux ; voyez comme Notre Dame le traite avec révérence et reste affectueusement près de lui, et aussi comme le Seigneur se tient respectueusement près d'elle.
« Pendant qu'ils s'entretenaient ainsi, Marie va vers eux, et, s'asseyant à leurs pieds, dit : « Notre Dame, j'avais invité le Maître à faire ici la Pâque ; mais il semble vouloir aller à Jérusalem pour la faire, et il y tombera aux mains de ses ennemis; je vous en prie, ne l'y laissez pas aller ». Sa mère lui dit alors : « Mon Fils, je Vous prie qu'il n'en soit pas ainsi, mais faisons notre Pâque en ce lieu. Vous savez en effet que des embûches sont dressées pour Vous saisir ». Et le Seigneur : « Ma Mère bien-aimée, dit-il, la Volonté de mon Père est que Je fasse la Pâque à Jérusalem, parce que le temps de la Rédemption est arrivé. Bientôt s'accompliront toutes les choses qui ont été écrites de Moi, et ils feront de Moi tout ce qu'ils voudront ».
« Elles entendirent ces paroles avec une profonde douleur, parce qu'elles comprirent bien qu'Il parlait de sa mort. Oh ! si vous eussiez vu sa mère, fondant en larmes, humblement et modestement cependant, et Madeleine, comme ivre de douleur, se répandant en sanglots et en gémissements, sans doute, vous n'eussiez pu vous-même contenir vos pleurs ! Dans quel état pouvaient-elles être en traitant un pareil sujet ! Et le Seigneur dit à sa mère, en la consolant doucement : « Ne pleurez pas, vous savez qu'Il me faut accomplir la volonté de mon Père ; mais ayez confiance et tenez pour certain que Je reviendrai bientôt vers vous, et que Je ressusciterai Glorieux et Immortel le troisième jour. Il faut que, selon la Volonté de mon Père, je fasse la Pâque sur la montagne de Sion ».
« Alors Madeleine dit : « Puisque nous ne pouvons pas le retenir ici, allons, nous aussi, à Jérusalem ; mais je crois que jamais nous n'aurons vu de si tristes Pâques ».
Résolution : Faire souvent des actes de résignation à la sainte volonté de Dieu.
Bouquet spirituel : « Allons, nous aussi, et mourons avec lui ». (Luc 11, 16).
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Re: Le Mois de Sainte Marie Madeleine
Le Mois de Sainte Marie Madeleine
Dix-huitième jour
18 juillet
Pendant la Passion
Dix-huitième jour
18 juillet
Pendant la Passion
Prélude : Représentons-nous Marie-Madeleine sur le chemin du Calvaire, à la suite de Jésus chargé de sa croix.
Méditation
Avec la sainte Vierge, Madeleine quitta Béthanie pour se rendre à Jérusalem, à la suite de son divin Maître.
On croit qu'elles assistèrent à la Cène dans une pièce contiguë au cénacle, d'où elles pouvaient suivre toutes les actions du Sauveur, entendre toutes ses paroles, et où Jésus vint leur apporter la divine Eucharistie pour les en communier de ses propres mains.
Après la Cène, quand Jésus se rendit à Gethsémani, sa mère passa le reste de la nuit, avec Madeleine, occupées à rendre grâces pour la communion qu'elles venaient de faire et à unir leur cœur au cœur agonisant de Jésus.
La première communion de Madeleine !... Qui dira jamais cet ineffable mystère de l'amour !...
Mais la Passion approche. Voici l'agonie, voici Judas, voici la cohorte, voici les bourreaux !...
Écoutons la très Sainte Vierge elle-même raconter, dans une révélation à saint Anselme de Cantorbéry, cet émouvant récit, qu'il ne nous reste plus qu'à méditer.
« J'étais, dit-elle, chez la mère de Jean l'Evangéliste, lorsque tout à coup les disciples, en pleurs et hors d'haleine, vinrent me dire : « Votre Fils bien-aimé, notre Seigneur et Maître, a été pris; on le traîne lié et garrotté; et nous ne savons pas ce qu'on a fait de lui, et si on l'a mis à mort ». À ces paroles, toutes mes entrailles furent bouleversées; je sors à l'instant, et, avec Marie-Madeleine, je cours du côté du Temple. Au tumulte qui se faisait dans la maison d'Anne, je voulus pénétrer, mais on me ferma la porte, et je dus demeurer dehors où je pleurais et disais : « Oh ! mon Fils, mon cher Fils, ma lumière et ma vie ! qui mettra de l'eau dans ma tête et dans mes yeux une fontaine de larmes, pour pleurer la mort de mon Fils ?
Pour Marie-Madeleine, elle allait de tout côté, elle s'élançait aux fenêtres pour plonger son regard dans l'intérieur de la maison, elle prêtait l’oreille; et voici qu'elle entend le Prince des Apôtres qui renie mon Fils. Alors, dans sa surprise et sa consternation extrême : « Ô bon Jésus, s'écria-t-elle, que va-t-il arriver, et qu'en sera-t-il de vous, puisque le chef de vos disciples vous renie ! Ô doux Jésus, jamais, jamais, je ne vous renierai...
Lorsqu'on menait mon fils entre deux scélérats hors de la ville, pour le crucifier, je voulus le suivre et le voir ; mais la grande multitude de gens qui l'entouraient pour l'insulter, me retenait toujours forcément à l’écart. Nous délibérâmes donc, avec Marie-Madeleine, et nous convînmes qu'en arrivant sur la place voisine, nous tournerions rapidement la fontaine, pour nous trouver face à face avec Jésus. C'est alors que je l'ai vu défiguré et meurtri ; et lui, s'inclinant doucement vers moi, semblait me dire : Merci, ma Mère bien-aimée, merci pour tous les soins que vous m'avez donnés ; quoique pauvre et dénuée de tout, vous avez, au prix d'un travail sans relâche, nourri et élevé ce temple de mon corps qu'on s'apprête à détruire et à renverser; et maintenant, vous m'accompagnez dans cette voie d'opprobres et de souffrances, quand nous sommes, vous et moi, l'objet d'un mépris universel…
Sur le Calvaire, Marie-Madeleine se tenait près de moi avec mes sœurs; mais nulle ne pleurait autant qu'elle son Seigneur, disant : « Et maintenant, qui me remettra mes péchés ? Qui prendra ma défense contre Simon et contre ma sœur ? »
« Quant à moi, disait sainte Thérèse, je tiens que si Madeleine n'a pas fini ses jours par le martyre, cela vient de ce qu'elle l'endura alors en voyant mourir Jésus-Christ dans les tortures, et de ce qu'elle a continué de l'endurer tout le reste de sa vie, par le terrible tourment qu'elle éprouvait d'être séparée de son cher Maître ».
Résolution : Faire souvent, avec dévotion, le Chemin de la Croix en union avec Marie-Madeleine.
Bouquet spirituel : « Marie- Madeleine l'avait suivi ». (Luc 23, 55).
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Re: Le Mois de Sainte Marie Madeleine
Prélude : Marie-Madeleine se tient debout près de la croix. De temps en temps, elle s'approche pour coller ses lèvres sur les pieds ensanglantés de Jésus crucifié.
Méditation
Jésus est presque seul sur le Calvaire. Mais, parmi les rares fidèles qui l'y ont suivi et qui l'assistent jusqu'à son dernier soupir, mon regard, après Marie, rencontre, avec une vive et reconnaissante émotion, Madeleine, celle qui a le mieux compris combien le premier devoir d'un chrétien est de suivre son Dieu au Calvaire.
Elle était là, quand ils Le crucifièrent. Chaque coup de marteau retentit dans son cœur, chaque goutte de Sang lui arrache une larme, le bruit de la croix qui retombe dans le trou où on la fixe déchire ses entrailles, et elle souffre en proportion de son amour. Ô vraie martyre, Madeleine, vous aurez eu là, devant Dieu, tout le mérite de la souffrance endurée par amour, et si vous n'avez pas versé votre sang pour Lui, vos déchirements sur le Calvaire ont été un martyre bien plus douloureux que celui de la vie ! Ah ! bourreaux, vous ne fûtes pas seulement les meurtriers de Jésus-Christ, vous avez immole aussi sur le Calvaire cette fidèle servante du Crucifié, dont les sanglots et les douleurs n'ont pas pu attendrir votre barbarie !
Quand Il fut crucifié, elle se tint là, tout auprès de lui, raconte l'Evangéliste. « La mère de Jésus, dit-il, et la sœur de sa mère, Marie Cléophas, et Marie-Madeleine, se tenaient au pied de la croix ». Elle était là, représentant l'innombrable multitude des pécheurs convertis, qui retrouveront dans la pénitence la robe nuptiale trempée du sang de l'Agneau. Jésus la regardait de temps à autre, et, la voyant si belle dans son innocence reconquise, il puisait dans cette vue le courage héroïque dont il eut besoin pour consommer cette immolation.
Voilà donc, se disait-Il elle, ah ! comme elle pleurait amèrement sa conduite criminelle, son passé coupable ! Jésus souffre, et c'est elle qui a contribué à le faire ainsi souffrir ! N'y eut-il eu qu'elle au monde à racheter, elle sait que ce Divin Sauveur aurait voulu Se laisser encore sacrifier. Marie souffre, et c'est elle qui a contribué à enfoncer dans cette grande âme de mère le glaive douloureux qui la transperce en ce moment. Ô Jésus, ô Marie, pardonnez-moi de vous avoir autant fait souffrir !...
Elle s'approche avec l'effusion de l'amour et d'une incomparable douleur, elle baise avec transport ses pieds cloués, elle regarde Jésus, et Jésus ne lui dit rien; elle prend de son Sang et elle s'en baigne avec amour, ivre de douleur et de tendresse ! Enfin, Jésus expire... Ô mon bien-aimé, où êtes-vous allé, loin de celle qui vous a tout donné, son cœur et son âme, sa vie ? Ah ! pourquoi l'avez-vous laissée, seule, et pourquoi ne lui avez-vous pas permis de mourir avec vous ?
Quand Jésus fut mort, « il y avait là, disent les saints Evangiles, plusieurs femmes qui avaient suivi Jésus depuis la Galilée et l'avaient assisté de leurs biens, et encore plusieurs autres venues avec lui à Jérusalem, entre lesquelles étaient Marie-Madeleine, Marie, mère de Jacques le Mineur et de Joseph, et Salomé, mère des fils de Zébédée, et tous ceux qui étaient de la connaissance de Jésus, se tenant à l'écart et regardant de loin ce qui se passait ».
Qui dira la ſerveur de cette contemplation chez Marie-Madeleine, tandis qu'elle regardait ainsi son Dieu, son Maître, son Sauveur, son Ami, Mort, suspendu à un gibet infâme, couvert de Sang, le coté ouvert, la Tête chargée d'épines, les Pieds et les Mains percés, tout le Corps meurtri et insulté ! Ah ! Jésus, tout, en votre sainte et dévouée servante, tout s'unit à vos souffrances, et il ne reste plus rien en elle qui ne soit sacrifié avec vous ! Ô amour ! Ô repentir ! Ô martyre !
Résolution : Aimer à baiser les pieds du crucifix, en union avec les sentiments de douleur et d'amour de Marie-Madeleine sur le Calvaire.
Bouquet spirituel : « Madeleine était debout, aux pieds de la croix, avec Marie ». (Jean 19, 25).
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Re: Le Mois de Sainte Marie Madeleine
Le Mois de Sainte Marie Madeleine
Vingtième jour
20 juillet
L'ensevelissement
Vingtième jour
20 juillet
L'ensevelissement
Prélude : Marie-Madeleine à genoux reçoit entre ses mains et baise avec amour, en fondant en larmes, les pieds de Jésus qu'on descend de la croix.
Méditation
Écoutons saint Bonaventure nous parler du rôle que remplit sainte Madeleine à la descente de croix et à la sépulture du Sauveur.
« Lorsque les clous des mains et des pieds eurent été arrachés, Joseph descendit avec d'infinies précautions le corps du Seigneur que Marie, Jean et Madeleine, reçurent entre leurs bras. Madeleine soutenait ces pieds auprès desquels elle avait trouvé autrefois une si grande miséricorde. Les autres se placèrent autour, et tous firent une douloureuse lamentation sur lui comme sur leur fils unique.
Comme la nuit approchait, ils prièrent bientôt la sainte Vierge de leur permettre d'entourer le corps de bandelettes et de l'ensevelir. Marie tenait toujours la tête de Jésus sur son sein, et elle se réserva de l'envelopper. Madeleine était aux pieds, et, quand on en fut arrivé là, elle dit : « Je vous en prie, laissez-moi arranger ces pieds près desquels j'ai obtenu mon pardon ». Ils le lui permirent, et alors elle les prit ; et paraissant défaillir de douleur, elle lava des larmes de sa compassion ces pieds qu'elle avait jadis lavés des larmes de sa componction. Elle les considérait ainsi, blessés, percés, déchirés et sanglants ; et elle pleurait amèrement. Car, selon que la Vérité en a rendu témoignage, elle avait beaucoup aimé ; aussi pleura-t-elle beaucoup, surtout à ces tristes obsèques de son Maître et de son Seigneur, torturé, flagellé, meurtri, mort et presque réduit au néant. Son cœur pouvait à peine demeurer dans son corps, tant son affliction était grande, et on peut bien penser que, si elle l'avait pu, elle eût volontiers expiré aux pieds du Seigneur. Elle ne voyait pas de remède à sa douleur, et ce n'était pas de semblables soins qu'elle était habituée à lui prêter.
C'est ici, en effet, un nouveau et dernier service qu'elle lui rend ; et, en l'accomplissant, son âme est dévorée d'amertume, parce qu'elle ne peut le rendre selon ses ardents désirs et comme il serait convenable. Elle voudrait, en effet, laver tout le corps, l’oindre de parfums, le disposer parfaitement ; mais ce n'est ni le temps ni le lieu. Elle ne pouvait pas plus, elle ne pouvait pas autre chose : elle fait ce qu'elle peut. Au moins lave-t-elle les pieds de ses larmes ; puis elle les essuie dévotement, les baise, les enveloppe et les arrange le mieux qu'elle sait.
Joseph eut l'attention de ne fermer le sépulcre qu'après avoir laissé entrer les saintes femmes. Madeleine observa où et comment on avait déposé son Seigneur, de quel côté les pieds, de quel côté la tête, et demanda à Joseph la clé du jardin, où elle se promettait bien de venir souvent et bientôt. L'embaumement, à cause de la proximité du Sabbat et de tant d'autres circonstances, ayant été un peu précipité, elle veut le compléter. C'était d'ailleurs ordinairement un office dévolu aux femmes, et il lui revenait de plein droit. Elle est la dernière à s'éloigner du tombeau, et elle ne le quitterait pas, si elle n'avait un double devoir de piété à remplir, celui de satisfaire à la loi du Sabbat et celui de reconduire et de consoler la mère de son Rédempteur On l'a déposé dans un monument creusé dans le roc, mais elle lui a préparé en elle-même un monument vivant d'où il ne sera jamais ôté. En recevant le corps de Jésus entre ses bras, elle a reçu son esprit dans le sien ; et parce qu'il est mort et enseveli, elle n'a d'autre désir que de mourir et d'être ensevelie avec lui. Ne pouvant plus se tenir debout, et ne voulant pas se retirer, le cœur brisé et les mains lui tombant de faiblesse, « elle se tenait assise, dit saint Matthieu, avec l'autre Marie, vis-à-vis du sépulcre ».
Mais, saint Jean l'ayant priée de venir avec la mère de Jésus, elle répondit : « Vous savez bien que j'irai avec elle, partout où elle ira et que je ne la quitterai jamais ». Madeleine alla donc dans la maison de Jean avec Marie, et, celle-ci, regardant autour d'elle, se prit à dire : « Ô mon fils, où êtes-vous, que je ne vous vois pas ? Jean, où est mon Fils ? Madeleine, où est votre Père, qui vous aimait si tendrement ? Il s'est éloigné de nous, lui, notre joie, notre douceur, la lumière de nos yeux !... »
Résolution : Passer dans le recueillement les heures qui précèdent la sainte Communion.
Bouquet spirituel : « Madeleine se tenait assise vis-à-vis du sépulcre » (Matth. 27, 1).
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Re: Le Mois de Sainte Marie Madeleine
Le Mois de Sainte Marie Madeleine
Vingt-et-unième jour
21 juillet
La première au Sépulcre
Vingt-et-unième jour
21 juillet
La première au Sépulcre
Prélude : Marie-Madeleine court et arrive, toute haletante d'amour impatient, auprès du sépulcre.
Méditation
Il fallait observer le repos du Sabbat. Ce que dut être ce Sabbat pour Marie-Madeleine, c'est ce que les âmes aimantes peuvent seules concevoir. Oh ! que de fois son regard se dirigea vers ce jardin où l'on avait enseveli son bien-aimé ! Que de larmes coulèrent de ses yeux en pensant au froid glacial du tombeau où il était tout seul, abandonné, dans une solitude qu'elle ne pouvait remplir encore de ses sanglots et de ses effusions ! Puis, quand ses lèvres s'ouvraient, de qui pensez-vous qu'elle puisse parler, sinon de l'unique amour de son cœur ?
La nuit vient ! Point de sommeil pour elle ! Oh, non ! Elle ne songe qu'à Celui qu'elle aime et qui n'est plus. Aussi, dès que l'heure légale eût sonné où le repos du Sabbat finissait, avec quel empressement elle dit à Marie, mère de Jacques. et à Salomé de l'accompagner chez ceux qui vendent des parfums. Elle est la première nommée entre les saintes femmes qui achetèrent les aromates pour embaumer Jésus. Elle fut aussi la plus empressée à hâter les préparatifs de cet embaumement, par lequel devait se manifester l'adoration persévérante de son cœur envers le divin Maître.
La nuit se passa dans ces préparatifs pieux, et pourtant, elle semblait bien longue à son impatience. Souvent, elle interroge l'horizon pour voir si les voiles nocturnes ne se déchirent point encore. Enfin, elle se lève... « J'ai cherché, dit-elle, durant les nuits celui que mon âme chérit ; je l'ai cherché et je ne l'ai point trouvé. Eh bien ! je me lèverai, je ferai le tour de la ville et je chercherai le bien-aimé de mon âme ».
Il est encore de très grand matin. À peine quelques lueurs de l'aube encore indécise. « Madeleine, dit saint Bonaventure, et ses compagnes allaient au sépulcre avec leurs parfums. Parvenues hors des portes de la ville, elles se rappelaient les afflictions et les souffrances de leur Maître, et dans tous les lieux où il avait souffert quelque douleur ou quelque opprobre, elles s'arrêtaient un peu, se mettaient à genoux, baisaient la terre, gémissant, soupirant et disant : « Ici nous l'avons rencontré portant la croix sur les épaules et sa Mère s'est évanouie ; là, épuisé, il a laissé tomber sa croix, et il s'est appuyé un instant sur cette pierre ; en cet endroit, ils l'ont poussé et frappé pour le faire marcher plus vite, et ils l'ont presque forcé à courir ; c'est ici qu'ils l'ont attaché à la croix ! » Et alors, inondées de larmes, elles adorèrent et baisèrent la croix encore toute rougie du précieux sang du Seigneur ».
Mais, voici le jardin de Joseph d'Arimathie. « Qui nous ôtera la pierre qui couvre l'entrée du sépulcre ? » Voilà leur seule préoccupation. Les gardes qui veillent en ennemis, les Juifs qui rôdent en jaloux envieux ne leur font aucune peur. L'obstacle matériel de la grosse pierre les préoccupe seul.
Or, Marie-Madeleine n'y tient plus. « Celle, dit saint Grégoire, qui dans le péché était demeurée froide et glacée pour le bien, est devenue très forte et très ardente dans l'amour de Jésus, depuis qu'elle a commencé à connaître le souverain bien ». Elle devance ses compagnes. Son amour impatient la transporte. Avec les ardeurs d'une âme qui cherche Jésus, la lumière, elle court dans les ténèbres, elle arrive la première au sépulcre. Oh ! si nous savions, comme elle, chercher Jésus dès le point du jour, dès le premier réveil de notre cœur, dès le premier repentir de nos fautes !
Hélas ! Jésus veut éprouver sa fidèle servante ! À ce moment tant désiré par son cœur, commence cette série d'épreuves et de renoncements qui, du jardin du sépulcre, se continueront jusque dans les gorges sauvages de la Baume ! Le tombeau est ouvert : Jésus n'y est plus !... Alors, comme folle de désespoir, elle court vers saint Pierre, le chef du collége apostolique, vers Jean, le disciple bien-aimé.
« On a enlevé le Seigneur, dit-elle, le sépulcre est vide, venez voir ; pour moi, je ne sais où le chercher. Je ne sais pas où on l'a mis ! » Ô désolation ! Elle ne sait pas où l'on a mis son bien-aimé ! Comme sa douleur est éloquente dans sa concision ! Ah ! mon âme, quand sentiras-tu comme Madeleine quelle privation c'est de vivre sans Jésus, de le perdre, de ne savoir où le trouver ?
Résolution : Faire ses visites au Saint Sacrement en union avec les sentiments de Marie-Madeleine au sépulcre.
Bouquet spirituel : « Marie-Madeleine alla dès le matin au sépulcre ». (Jean 20, 1).
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Dernière édition par Lumen le Dim 24 Juil 2022 - 19:32, édité 1 fois
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Re: Le Mois de Sainte Marie Madeleine
Prélude : Marie-Madeleine à genoux devant Jésus ressuscité.
Méditation
Après avoir prévenu les deux apôtres de la disparition du corps de Jésus, Marie-Madeleine revint au tombeau, « Elle se tenait debout, en dehors du sépulcre, dit saint Jean, et elle pleurait ». Elle demeurait là par amour pour Celui dont la disparition l'affligeait si profondément, elle pleurait sous l'effort d'une douleur inconsolable. Elle aime, et son amour ne peut plus rien pour son bien-aimé, pas même entourer ses restes mortels de parfums et d'aromates. Toute seule près du tombeau vide, elle ne peut plus que pleurer.
De temps à autre, elle regarde autour d'elle pour voir si ceux qui l'ont enlevé ne reparaîtront pas. Ne voyant rien paraître, elle continue à donner un libre cours à ses larmes. Puis, tandis qu'elle pleurait ainsi, elle s'approcha encore plus près du sépulcre et s'inclina pour regarder. Ô merveille ! Deux anges, vêtus de blanc, sont assis, l'un à la tête, l'autre aux pieds, là où fut placé le corps !
Figure des Anges du Testament Nouveau, des prêtres que Dieu placera désormais sur la route des âmes qui veulent retrouver la Grâce et la Paix, ces anges disent à Madeleine : « Femme, pourquoi pleurez-vous ? » Et la sainte amie du Sauveur, sans se troubler, pleine de confiance, devant une apparition si émouvante, répond : « Parce qu'on a enlevé mon Seigneur, et que j'ignore le lieu où ils l'ont mis ».
Mais un bruit de pas s'est fait entendre dans le jardin, ou peut-être, - et j'aime beaucoup cette pieuse interprétation de saint Jean Chrysostome, - les Anges, au lieu de répondre à Marie-Madeleine, se sont inclinés profondément, dans l'attitude de l'adoration, devant quelqu'un que Marie n'apercevait point, et qui était soudainement apparu derrière elle.
C'était Jésus !... Mais Marie ne le reconnut point ; car le Divin Sauveur, sans doute pour éprouver la foi de sa servante, avait voulu se cacher sous les habits et les apparences d'un jardinier. Marie le prit donc pour un jardinier. Vous vous trompiez, Marie, dit un pieux interprète, en le prenant pour le jardinier du pauvre et étroit jardin qui environnait le sépulcre. Jésus est le jardinier du monde, il est le jardinier de l’Église et des âmes.
Or, Jésus s'est arrêté, et Marie, qui ne l'a point reconnu, est devant lui... « Femme, pourquoi pleurez-vous ? » dit Jésus. Ô doux Maître, vous aussi, vous demandez à cette ardente amie de votre divinité pourquoi elle pleure. Vous lui demandez qui elle cherche ! Ah ! c'est que l'heure des larmes est passée, puisque votre résurrection a fait chanter l'alléluia au ciel, dans les limbes et dans l’Église de la terre, dont Madeleine fait partie. Elle ne doit plus rien chercher, puisque vous êtes devant elle !
Mais, Madeleine ne reconnaît point encore son Maître. Elle eût pu lui répondre avec les paroles que le chantre inspiré des Cantiques place sur les lèvres de l’Épouse : « J'ai cherché durant plusieurs nuits Celui que mon cœur aime ; je l'ai cherché et je ne l'ai point trouvé. Alors j'ai dit en moi-même : que ferai-je pour satisfaire l'ardent désir que j'ai de le posséder ? Je me lèverai, je ferai le tour de la ville, et je chercherai dans les rues et sur les places publiques celui qui est le bien-aimé de mon âme. Alors je me suis levée, je l'ai cherché et je ne l'ai point trouvé. Les gardes qui veillaient à la sûreté de la ville m'ont rencontrée, et je leur ai dit : N'avez-vous point vu Celui qu'aime mon âme ? »
L'impatience de son amour ne permet pas à Marie-Madeleine ce long épanchement. Dans l'excès de sa douleur, tout entière à son désir de retrouver Celui qu'elle a perdu, elle s'écrie : « Ah ! si c'est vous qui l'avez enlevé, dites- moi, dites-moi où vous l'avez mis ! » Le Sauveur prend en pitié la douleur de Madeleine. « Jésus lui dit : Marie »
Qui saura jamais la douceur que le Bon Maître mit sur ses lèvres, en appelant ainsi amie éplorée. Marie !... dit-il, c'était un nom bien doux pour Jésus, le nom de sa mère ! Ce son nom seul suffit, quand on aime beaucoup, il ne faut pas de longues paroles pour s'entendre.
Madeleine l'entendit ; elle leva ses yeux humides de pleurs. Un instant lui suffit pour regarder et reconnaître Celui qui avait le secret de prononcer son nom comme le prononçait autrefois son bien-aimé visiteur de Béthanie. C'est lui. Rabbouni ! Ô mon maître !
Résolution : Chercher Jésus dans le sépulcre des divins tabernacles, en union avec Marie-Madeleine.
Bouquet spirituel : « Jésus lui dit : « Marie ! » Marie, s'étant retournée, lui dit : « Maître ». (Jean 20, 16).
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Re: Le Mois de Sainte Marie Madeleine
Prélude : Marie-Madeleine s'est jetée à genoux devant Notre-Seigneur ressuscité, et saisissant les pieds du divin Maître, elle cherche à les baiser.
Méditation
Jésus l'arrêta et lui dit : « Ne me touche pas, car je ne suis pas encore monté à mon Père ».
Deux fois, dit Lacordaire, Jésus-Christ avait laissé Madeleine le toucher, deux fois il l'en avait louée. Et maintenant, après sa résurrection, lorsque son corps est déjà transfiguré par une vie supérieure, il s'oppose aux chastes empressements de Marie.
Il ne veut pas qu'elle approche de lui ces mains qui ont autrefois embaumé ses pieds et sa tête. Pourquoi cette austérité imprévue, et comment la résurrection peut-elle restreindre l'ancienne familiarité d'une tendresse éprouvée ? C'est que Jésus n'est plus ce qu'il était, objet pour tous d'un attouchement qui encourage la foi, et d'une charité qui se prenne aux conversations de la vie. Il est entre la terre et le ciel, visible encore quelques jours, mais allant à son Père, et ce n'est plus que là, là où toute chair sera transformée comme la sienne, qu'il veut être touché et possédé par les siens. Il donne à Marie-Madeleine, en cette leçon sévère, un indice qu'il faut tendre plus haut, et que désormais Béthanie est au sein du Père qui a envoyé son Fils, et où le Fils va le rejoindre pour y préparer à ses amis le lieu de l'embrassement qui ne finit point.
Ne touchez pas le Fils de l'homme, car il n'est pas encore monté à son Père, et vous-même, Marie, vous n'y êtes pas encore montée. Vos lèvres, toutes pures qu'elles sont, tout empreintes du feu que le séraphin de la pénitence et celui de l'amour y ont laissé, ne sont pas capables de donner au corps ressuscité, au corps glorieux du Christ, les stigmates de la tendresse purifiée par la mort. Il vous faut mourir avec Jésus pour toucher de nouveau Jésus. Alors seulement, alors vous et lui, vous serez semblables ; alors vous apporterez à ses pieds le baume de la résurrection, et vous y déposerez le souffle virginal de l'immortalité reconquise.
À cette leçon, Jésus veut ajouter un nouveau témoignage de son amour de prédilection pour Madeleine. Il ne lui a point permis de le toucher. Mais, en échange, il a posé deux de ses doigts divins sur le front de sa sainte amie.
Moïse, descendant du Sinaï où il venait de converser avec Dieu, portait sur son front un double faisceau de lumière, rayon détaché de la gloire divine que le grand législateur des Hébreux avait contemplée face à face. Ainsi, au sortir de son entretien avec Jésus glorifié, Madeleine portera sur son front, telle qu'une auréole divine, une double empreinte que dix-huit siècles ne pourront effacer, et qui restera sur sa tête vénérée comme un monument authentique de la véhémence de son amour.
Aussi, quand on découvrit ses reliques au moyen-âge, on vit apparaître sur le front de Madeleine une particule de chair mobile et transparente, qui brillait sur la tempe gauche, là même où le Sauveur toucha sa sainte amie, lorsqu'il lui dit après sa résurrection : Noli me tangere !
Le langage des peuples a conservé ce souvenir, et on appelle encore aujourd'hui ce morceau de chair, miraculeusement et glorieusement conservé, le Noli me tangere.
Résolution : S'inspirer de la pensée du ciel pour pratiquer le détachement et la mortification des sens, indispensables à la vie chrétienne.
Bouquet spirituel : « Jésus dit à Madeleine : Ne me touche pas ! » (Jn 20, 17).
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Re: Le Mois de Sainte Marie Madeleine
Le Mois de Sainte Marie Madeleine
Vingt-quatrième jour
24 juillet
Apostola apostolorum
Vingt-quatrième jour
24 juillet
Apostola apostolorum
Prélude : Marie-Madeleine court, elle est sortie en toute hâte du jardin ou Jésus lui est apparu et elle se rend avec empressement auprès des Apôtres, remplir le message dont le Maître l'a chargée.
Méditation
Jésus lui dit : « Va trouver mes frères et dis-leur : Je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu ».
C'est la dernière parole du Sauveur à Madeleine. Désormais, l'Evangile, qui a conservé avec tant de soin les divers témoignages de l'amour de Jésus pour 'illustre pénitente de Béthanie, se tait et ne prononce plus son nom. Mais combien cette dernière parole grandit Marie-Madeleine devant notre vénération et notre piété.
Les litanies, où la dévotion traditionnelle des peuples envers la glorieuse convertie du Sauveur a inscrit les titres de sa gloire privilégiée, ont conservé religieusement le souvenir de ces dernières paroles de Jésus. Comprenant tout ce qu'il y avait de grand pour Madeleine d'avoir été honorée d'un pareil message par le divin Maître, elles ont traduit cet honneur insigne par deux mots, aussi énergiques que vrais, et elles l'appellent « apostola apostolorum, l'Apôtre des Apôtres ! »
C'est à Madeleine que Jésus confie la mission d'aller prêcher aux Apôtres le grand mystère de la Résurrection. Elle devient l'Apôtre des Apôtres, le missionnaire de ceux qui devaient convertir l'univers ! elle est chargée d'annoncer aussi la prochaine Ascension du Sauveur.
Cet apostolat de Madeleine a fixé l'attention des Pères de l’Église, qui se sont plu à établir le parallèle entre Ève messagère du mensonge et Madeleine apôtre de la vérité. Ève se nourrit la première du venin de l'aspic au jardin des délices, puis elle vint apporter à son mari cette nourriture empoisonnée. Madeleine reçut la première, au jardin funèbre de la sépulture, la foi au mystère qui confirma nos croyances et prépara notre salut, et aussitôt elle porta cette foi aux Apôtres pour la leur faire partager.
Ève répéta à Adam la fallacieuse promesse du serpent : « Vous serez comme des dieux, sachant le bien et le mal ». Madeleine répéta aux apôtres la parole de Jésus qui dit équivalemment : Vous serez bientôt avec moi dans le ciel comme votre Père et votre Dieu, heureux de son propre bonheur et brillants de sa propre gloire.
Ève, placée entre l'obéissance au précepte du Créateur et la séduction du fruit défendu, préfère le fruit à l'obéissance. Madeleine, placée entre Jésus dont elle savoure les douceurs et l'ordre qu'il lui donne à remplir, n'hésite pas à quitter Jésus pour obéir à Jésus.
Oh ! combien Madeleine l'emporte sur. Ève ! Ève propage le doute, la prévarication et la mort ; Madeleine propage la foi, l'obéissance et la vie.
Apôtre auprès des Apôtres eux-mêmes, Marie-Madeleine représente l’Église chargée jusqu'à la fin des temps de prêcher à ses enfants les grands mystères de la résurrection, de l'ascension et de la fraternité divine ; la foi, le ciel, la grâce.
Résolution : Faire un acte de foi, en union avec l'esprit de sainte Marie-Madeleine.
Bouquet spirituel : « Jésus dit à Madeleine : Va trouver mes frères ». (Jn 20, 17).
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Re: Le Mois de Sainte Marie Madeleine
Le Mois de Sainte Marie Madeleine
Vingt-cinquième jour
25 juillet
Les quarante jours
Vingt-cinquième jour
25 juillet
Les quarante jours
Prélude : Marie-Madeleine attend auprès de la sainte Vierge qu'il plaise à Jésus de les favoriser d'une de ses apparitions.
Méditation
Quelle pensez-vous que dut être la vie de Madeleine durant ces quarante jours qui s'écoulèrent entre la scène du Sépulcre et l'entrée de Jésus au ciel !
Il est vraisemblable, dit saint Bonaventure, que le très doux Seigneur visitait souvent sa Mère, ses disciples et Madeleine, sa fille chérie, les réconfortant et les réjouissant, eux qui avaient été si contristés et si épouvantés de sa Passion…
N'oubliez pas, continue le saint docteur, n'oubliez pas Madeleine, l'élève chérie, l'Apôtre des Apôtres. Voyez comme, selon sa coutume, elle s'assied aux pieds de son Maître, écoute avidement ses paroles, et, si elle le peut, le sert avec joie et de tout son cœur. Qu'elle était grande alors, cette pauvre petite maison, et qu'il était délicieux d'y habiter !... Mais, le Seigneur restait peu de temps avec eux. Sans doute, ils le forcèrent à rester plus long- temps, le suppliant de ne pas s'éloigner si vite. Ne pensez-vous pas que Madeleine, assise à ses pieds, le retenait par sa robe, avec une respectueuse témérité, de peur qu'il ne s'éloignât ? Le Seigneur était revêtu de vêtements d'une blancheur éclatante, des vêtements de sa gloire. Et Madeleine le retenait, non par présomption, mais avec une sainte confiance, elle, si aimante et si aimée; et elle ne déplaisait pas à son Maître. Car le Seigneur veut être retenu, comme il apparaît par l'exemple des deux disciples d'Emmaüs. Enfin Jésus, saluant respectueusement sa mère et ayant reçu congé d'elle, les bénissait tous et se retirait. Et eux, se prosternant, le suppliaient de revenir bientôt.
Le Seigneur Jésus, dit encore saint Bonaventure, s'arrête quelque temps avec sa Mère et ses disciples, leur parlant du royaume de Dieu; ils écoutent en grande joie ses célestes paroles; ils considèrent son visage plein de beauté et d'allégresse. Regardez-les placés tous à l'entour de lui, Notre Dame plus près et plus familièrement, et Madeleine toujours à ses pieds ».
Qui dira les doux entretiens de Jésus et de Madeleine durant ces apparitions ? Quelles étaient les demandes de l'élève et les réponses du Maître ? Sans doute, Madeleine recevra le Saint Esprit le jour de la Pentecôte. Mais, Jésus tient à déposer dans son âme les vérités célestes dont le divin Esprit lui donnera bientôt l'intelligence. Il y tient d'autant plus que Madeleine, solitaire au désert pendant le reste de sa vie, allait être à peu près privée de tout secours spirituel, et n'aurait presque, pour se diriger, que les conseils et les enseignements reçus de son aimable Maître. Dès lors, il inspirait à Madeleine une avidité toujours croissante pour sa parole; il en faisait pénétrer jusqu'au fond de son âme les douces insinuations; il la formait, comme autrefois sa mère, à conserver et développer par une méditation assidue la divine semence. Parlez, ô Maître, parlez, votre servante écoute, parlez encore, parlez toujours !
L'Evangéliste a noté les reproches que Jésus fit à ses Apôtres de leur incrédulité, quand ils avaient traité de visionnaire celle qu'il leur envoya comme messagère de sa résurrection. Jusqu'à son dernier jour sur la terre, le Sauveur tient à se montrer l'ami, le défenseur, l'avocat de la pécheresse convertie. C'est la quatrième fois en effet qu'il prend sa défense : la première, ce fut pour louer ses larmes chez le Pharisien; la seconde, pour autoriser sa contemplation à Béthanie; la troisième, pour justifier l'effusion de ses parfums contre l'avarice de Judas; et ici, c'est pour appuyer son témoignage, le principal entre ceux des saintes femmes députées auprès des Apôtres.
Ô Jésus ! faites-moi la grâce de mériter que vous soyez mon défenseur devant Dieu et devant les hommes, par la pureté de ma conduite et la droiture de mes intentions.
Résolution : Placer sous la protection de sainte Madeleine la résolution d’être fidèle à la pratique quotidienne de l'oraison mentale.
Bouquet spirituel : « Seigneur, demeurez avec nous ! » (Lc 24, 29).
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Re: Le Mois de Sainte Marie Madeleine
Le Mois de Sainte Marie Madeleine
Vingt-sixième jour
26 juillet
Les adieux à Béthanie
Vingt-sixième jour
26 juillet
Les adieux à Béthanie
Prélude : Jésus est debout. Madeleine, à genoux devant lui, le regarde avec amour, le visage baigné de larmes.
Méditation
Le jeudi qui était le quarantième jour après sa résurrection glorieuse, Jésus voulut prendre un dernier repas avec ses Apôtres. Puis, dans la matinée, il se leva avec eux et prit le chemin vers la montagne de son Ascension. Or, nous dit saint Luc, il les conduisit d'abord à Béthanie.
Cette parole de l’Evangéliste n'a point été écrite sans mystère. Il faut la peser et la faire ressortir dans la vie de Madeleine. Les plus célèbres commentateurs y ont vu un des plus beaux témoignages et comme le couronnement de l'amitié de Jésus pour Madeleine, Marthe et Lazare. « II voulait, disent-ils, leur faire ses adieux, les rendre témoins de son triomphe, les inviter à son admirable Ascension, et un moment les faire participer à sa gloire ».
C'étaient ses hôtes, ses amis, dit avec une touchante vérité le plus récent et l'un des plus pieux historiens de sainte Madeleine, les hôtes, les amis de sa sainte Mère et des saintes femmes qui le suivaient et l'assistaient; les hôtes, les amis de ses Apôtres et de ses Disciples, c'est-à-dire de tout ce qu'il avait de plus cher au monde, ou plutôt de toute son Eglise, à peu près renfermée dans ce petit troupeau. Le voyageur, accueilli avec bienveillance au milieu de sa course, ne se retire pas sans avoir pris congé de son hôte. L'ami ne part pas pour un lointain voyage sans avertir son ami. Et si ce voyageur, cet ami, après avoir été accueilli et assisté, quand tout le monde l'abandonnait, est tout à coup élevé à la dignité de roi et de triomphateur, n'invitera t-il pas ses hôtes et ses amis à la cérémonie de son couronnement et de son investiture ?
Le voilà donc au bourg de Béthanie, ajoute notre pieux hagiographe ; c'est là qu'il a passé tant de jours et tant de nuits, tant d'heures, depuis l'inauguration de son apostolat; là qu'il a voulu opérer le miracle de ses miracles, en ressuscitant Lazare ; là qu'il a accepté d’être embaumé par avance pour le jour de sa sépulture; là qu'il s'est abrité la dernière semaine de sa vie mortelle sur la terre. Il partit de Béthanie le dimanche pour faire son entrée triomphante à Jérusalem ; le lundi, pour maudire et faire sécher le figuier stérile ; le mardi et le mercredi, pour confondre les Pharisiens par mille paraboles dirigées contre eux ; le jeudi, pour célébrer la Pâque, instituer l'Eucharistie et subir sa douloureuse Passion. C'est dans ce lieu fortuné et béni qu'il a répandu des larmes si précieuses, prononcé des discours si attendrissants, que la terre ignore, mais que le Ciel garde et conserve pour les révéler un jour. Jésus voit le tombeau de Lazare ressuscité, la maison de Simon le Lépreux à jamais illustre, le château de Marthe et de Madeleine où sa divine Mère l'attend au milieu des Saintes Femmes. Tous les habitants viennent à sa rencontre comme autrefois ceux de Jérusalem ; mais aujourd'hui plus de pleurs versés, plus de voix discordantes, plus de trahisons à redouter ; c'est dans la Jérusalem céleste, la cité de l'éternelle paix, qu'il va entrer. Tout est prêt pour le départ : Lazare, Marthe et Madeleine lui ont présenté sa Mère. Il se dirige vers le mont des Oliviers : autour de lui se presse la troupe fidèle.
Tout émue et touchée de la douceur de son amour maternel, dit saint Bonaventure, au moment du départ de son fils, sa Mère dut pencher sur lui sa tête et se reposer sur son sein. Et le Seigneur la consolait, ainsi que Madeleine et les Disciples, en disant. « Je ne vous laisserai point orphelins ; je vais et je reviens à vous, et je serai toujours avec vous ». Alors, il embrassa tendrement sa Mère et lui dit adieu, et sa Mère le pressa tendrement entre ses bras. Les Disciples, et Madeleine, et tous les autres se prosternèrent, et, les larmes aux yeux, embrassèrent ses pieds.
Les Anges considéraient, à côté de leur Reine, Madeleine l'Apôtre des Apôtres. Ici, comme partout et toujours, sa part, qui était la meilleure, fut aux pieds de son Maître ; et parce qu'il était mort en quelque façon entre ses bras qui lui servaient d'autel sur la croix, et qu'il s'échappa, pour ainsi dire, de ses bras encore, au sépulcre, lorsqu'elle cherchait à le retenir, ainsi voulut-elle que ces mêmes bras fussent comme son escabeau et son dernier échelon pour quitter la terre et monter aux cieux. Cette meilleure part ne lui fut point ôtée, et les Anges en s'entre-regardant purent dire : « Voilà l'amie des pieds du Sauveur, celle qui vient après notre Reine, dont le retour autrefois a causé parmi nous tant de joie... » Et ils admiraient cette sainte familiarité d'une pécheresse convertie envers Celui qu'ils n'adoraient qu'en tremblant, et ils lui portaient ineffablement envie.
Enfin, tous les mystères étant accomplis, le quarantième jour après sa résurrection, le jeudi, à midi, le Seigneur Jésus, ayant levé les mains, leur donna sa bénédiction, et, en les bénissant, il se sépara d'eux.
Résolution : Regarder souvent le ciel, pour s'encourager à poursuivre les voies difficiles de l'exil.
Bouquet spirituel : « Voulant monter au ciel, Jésus les conduisit à Béthanie ». (Luc 24, 50).
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Re: Le Mois de Sainte Marie Madeleine
Le Mois de Sainte Marie Madeleine
Vingt-septième jour
27 juillet
Le Cénacle
Vingt-septième jour
27 juillet
Le Cénacle
Prélude : Se représenter vivement la grande sainte, à genoux, abîmée dans l'oraison, attendant la venue de l'Esprit Saint.
Méditation
« Quand ils furent rentrés dans Jérusalem, dit saint Luc, ils montèrent dans le Cénacle où demeuraient Pierre et Jean, Jacques et André, Philippe et Thomas, Barthélemy et Matthieu, Jacques fils d’Alphée, et Simon le Zélote, et Jude, frère de Jacques. Et tous persévéraient unanimement dans la prière, avec les femmes, avec Marie, Mère de Jésus, et avec les frères de Jésus. Et ils étaient toujours dans le Temple, louant et bénissant Dieu ».
« Il est aisé, dit le père Valuy, d'imaginer les réflexions auxquelles ils se livraient. Marie, Mère de Jésus, n'avait qu'à rentrer dans son cœur pour y trouver vives et présentes les faveurs dont elle avait été comblée, les scènes auxquelles elle avait été mêlée, les instructions publiques et particulières, tombées des lèvres de son divin Fils.
Les Apôtres rappelaient à leur souvenir, avec les oracles et les détails de la vie de Jésus, ce qu'il leur avait dit touchant la prédication de son Evangile, les persécutions qui les attendaient et la récompense promise à leur fidélité. Pour Madeleine, elle avait renfermé dans son cœur, comme une abeille intelligente dans sa ruche, toutes les grâces qu'elle avait reçues, afin que savourant, au besoin, ce miel aussi exquis qu'abondant, elle pût s’exciter à la reconnaissance et à l'amour.
Tantôt, c'étaient les trois regards de Jésus sur elle qui faisaient l'objet de ses méditations : le premier, à Magdala, lorsque sa parole l'atteignit dans la foule, la transperça d'un trait vainqueur, et, en chassant les sept vices ou démons dont elle était possédée, la remplit d'autant de vertus parfaites; le second, du haut de sa croix, quand il la vit à ses pieds, tenant compagnie à la Mère désolée et au Fils expirant dans les tortures; le troisième, au sépulcre, lorsqu'il l'appela par son nom, Marie, et qu'en un clin d'œil il la fit passer de la douleur la plus profonde à la joie la plus vive.
Tantôt, c'était la bonté avec laquelle Jésus avait daigné accepter ses biens et ses parfums, qu'elle repassait dans son esprit. Et sans doute elle s'imaginait que, de même qu'elle conservait sur la terre quelques gouttes du sang de Jésus mêlées à ses cheveux, Jésus avait emporté dans le ciel, mêlées aux siens, quelques gouttes de son parfum, pour le faire respirer, transformé et divinisé, à toute la cour céleste, pour le lui faire respirer éternellement à elle-même dans la vie glorieuse.
Tantôt, c'étaient les grâces singulières dont Jésus l'avait gratifiée : cette pureté céleste, angélique, divine, émanée de la pureté même de Jésus, que le ciel désormais admire, que la terre révère et que l'enfer ne voit qu'avec horreur; cette humilité qui permettait à Jésus de louer publiquement, en toute occasion, sa servante, sans craindre le moindre accès de la vanité; cet amour, qui n'a plus rien d'humain ni de terrestre, que Jésus semble avoir puisé au plus intime de son cœur, pour le verser dans un cœur que lui-même a épuré et sanctifié; cet apostolat exceptionnel par lequel Jésus, à peine sorti du tombeau, la chargea de porter aux Apôtres l'annonce de sa résurrection déjà accomplie et celle de son ascension future.
Pouvait-elle oublier ses entretiens avec Jésus, quand se elle se tenait à ses pieds à Béthanie, la vie rendue à Lazare son bien-aimé frère, l'étroite amitié dont l'honorait la Mère de son Dieu ? »
À ces méditations se mêlait la prière, cette prière persévérante et unanime dont parle l’Evangéliste, à laquelle Madeleine prêtait les tendres ardeurs de son âme, si puissante sur le cœur de son divin Ami.
Tant de supplications touchèrent le ciel, et, suivant qu'il leur avait été prédit, le cinquantième jour après la Résurrection, le dixième après l'Ascension, le jour même de la Pentecôte, sur les neuf heures du matin, lorsqu'ils étaient tous assemblés au même lieu, tout-à-coup un grand bruit se fit entendre du ciel, tel que celui d'un vent impétueux, et toute la maison qu'ils habitaient en fut remplie; et ils virent comme des langues de feu séparées, qui se placèrent sur la tête de chacun d'eux. Aussitôt, ils furent tous remplis du Saint-Esprit, et ils commencèrent à parler diverses langues, selon que l'Esprit Saint mettait les paroles dans leur bouche.
Résolution : Invoquer souvent l'assistance et l'inspiration du Saint Esprit, en union avec Marie-Madeleine.
Bouquet spirituel : « Ils montèrent au Cénacle, avec les saintes femmes ». (Ac. 1, 14).
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Re: Le Mois de Sainte Marie Madeleine
Le Mois de Sainte Marie Madeleine
Vingt-huitième jour
28 juillet
À Marseille
Vingt-huitième jour
28 juillet
À Marseille
Prélude : Sur l'une des places de la riche cité phocéenne, à l'endroit que la tradition montre encore, Marie-Madeleine prêche la divinité du Christ et la vraie religion.
Méditation
Cornélius à Lapide, dans son commentaire sur saint Luc, après avoir observé qu'au Cénacle, « la première en ferveur et en oraison, et pour ainsi dire le porte-enseigne, était Marie-Madeleine », ajoute : « Les saintes femmes reçurent aussi le don des langues, surtout Madeleine ; car elle aussi fut apôtre, et comme telle évangélisa et convertit les habitants de Marseille, ainsi que le portent les annales de sa vie ».
Sur quoi, un vénérable auteur marseillais, qui a très bien écrit de Marie-Madeleine, se livre aux réflexions suivantes : « Je le sais, tous ceux qui parlent de cet Apostolat ne sont pas d'accord touchant certaines circonstances de détails qui importent peu à la certitude du fait considéré en lui-même. Mais ces variantes concourent toutes à établir comme certain et indubitable l'apostolat de Marie-Madeleine dans les Gaules. Que cette femme illustre ait voulu suivre une colonne de disciples destinés à évangéliser nos provinces, ou qu'elle se soit vue obligée à fuir la Judée, à s'exposer aux dangers d'une longue navigation, jetée par les Juifs sur une barque, sans voile, sans gouvernail et sans via- tique, toujours est-il qu'on la reçut avec plusieurs autres, et notamment avec Lazare, Marthe, Maximin et Marcelle, sur les côtes de la Provence, à l'endroit où le Rhône précipite ses flots dans le sein de la Méditerranée. On peut même dire que ces deux manières de raconter le fait du voyage ne sont pas en opposition formelle l'une avec l'autre; car il a pu être décidé dans le conseil des Apôtres et des Disciples que Madeleine suivrait dans les Gaules les hommes destinés à porter la foi aux Gentils, et néanmoins les Juifs ont pu donner un libre cours à leur fureur en agissant comme l'affirme la liturgie romaine, Dieu se servant de la malice des hommes et de leur haine du nom chrétien, pour faciliter aux missionnaires de Jésus-Christ leur arrivée au milieu d’un peuple, jusque-là plongé dans la plus profonde nuit de l'erreur.
Quoi qu'il en soit du mode voulu par la Providence pour l'exécution d'un plan digne de la miséricorde divine, aujourd'hui il est impossible à un homme qui a pris la peine d'examiner sérieusement cette question de nier l'arrivée de la pieuse colonie sur les côtes voisines d'Arles et de Marseille, de nier par conséquent l'Apostolat de Madeleine dans la Provence.
Maintenant, je me représente la fidèle amie de Jésus en face de ces peuples abrutis par les superstitions les plus révoltantes. Elle commence à parler du Sauveur; ses paroles sont toutes de feu, son langage, qui est celui de la conviction et de l'amour, remue les cœurs et fait bientôt couler des larmes. Madeleine prêche, elle annonce, elle atteste ce qu'elle a vu de ses yeux, ce qu'elle a touché de ses mains, ce qu'elle a entendu de ses oreilles. Écoutez-la raconter l'histoire de ses larmes répandues sur les pieds sacrés du Sauveur, de ses baisers dont elle a couvert ces mêmes pieds, du parfum dont elle les a enveloppés. Un témoin qui peut ainsi se mettre en scène, et dont le langage a toute la naïveté, toute la simplicité, tout le naturel de la conviction parfaite et de l'amour ardent, ce témoin ne peut manquer de produire une impression salutaire sur les âmes auxquelles elle s'adresse.
L'apostolat de Madeleine fut par excellence l'apostolat de l'amour. L'amour n'est-il pas toujours et nécessairement apôtre ? Là où il se trouve, nous dit saint Grégoire Pape, il opère de grandes choses ; s'il n'opère pas ces grandes choses, ajoute cet illustre docteur, ne l'appelez pas amour.
Il n'est donc pas étonnant que l'Apostolat de Madeleine soit devenu célèbre par les fruits merveilleux qu'il produisit sur les cours des infidèles. La Provence en a conservé le précieux souvenir; Marseille paraît surtout, d'après les monuments les plus remarquables, avoir été le théâtre du zèle de sainte Madeleine. Une antique chapelle qui s'élevait sur une place, non loin de l'ancienne Cathédrale, et appelée « la prédication de Marie-Madeleine », l’église souterraine de Saint-Victor, la grotte des Aygalades, tels sont les antiques témoins vénérés par nos pères, et salués comme les trois sanctuaires honorés par la présence de l'illustre amie de Jésus ».
Résolution : Travailler, directement ou indirectement, à l'établissement et à l'extension du règne de Jésus dans les âmes.
Bouquet spirituel : « Va trouver mes frères et parle-leur ». (Jn. 20, 17).
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Re: Le Mois de Sainte Marie Madeleine
Le Mois de Sainte Marie Madeleine
Vingt-neuvième jour
29 juillet
La Sainte Baume
Vingt-neuvième jour
29 juillet
La Sainte Baume
Prélude : Contempler Marie-Madeleine au désert, abîmée dans la ferveur de ses oraisons continuelles.
Méditation
« Marseille, dit Lacordaire, cet éloquent historien de la sainte qui a rétabli les frères prêcheurs à leur poste d'honneur auprès du tombeau de Madeleine, Marseille n'était pas le lieu prédestiné où Jésus-Christ attendait son ancienne et fidèle amie pour la faire jouir de cette part qu'elle avait préférée et que nul ne devait lui ravir », selon qu'il l'avait solennellement promis. Cette part, c'était la contemplation dans une solitude. La solitude existait. Dieu, qui a tout créé en vue de l'avenir, et qui n'a pas dessiné un rivage, élevé une montagne, arrosé une vallée et creusé une mer, sans savoir pour quel peuple ou quelles âmes il travaillait ; Dieu, dans la création, avait pensé à Marie-Madeleine, et lui avait fait, en un point de la terre, un asile exprès.
Au centre de roches hautes et alignées qui ressemblent à un rideau de pierre, dit ailleurs Lacordaire, l'œil découvre une habitation qui y est comme suspendue, et à ses pieds une foret dont la nouveauté le saisit. Ce n'est plus le pin maigre et odorant de la Provence, ni le chêne vert, ni rien des ombrages que le voyageur a rencontrés sur sa route; on dirait que, par un prodige inexplicable, le nord a jeté là toute la magnificence de sa végétation. C'est le sol et le ciel du midi avec les futaies de l'Angleterre. Tout proche, à deux pas, sur les flancs de la montagne, on retrouve la nature vraie du pays; ce point là seul fait exception. Et si l'on y pénètre, la forêt vous couvre aussitôt de toute sa majesté, semblable en ses profondeurs, en ses voiles et en ses silences, à ces bois sacrés que la hache des anciens ne profanait jamais. Là aussi, les siècles seuls ont accès; seuls, ils ont exercé le droit d'abattre les vieux troncs et d'en rajeunir la sève; seuls, ils ont régné et règnent encore, instruments d'un respect qui vient de plus haut qu'eux, et qui ajoute au saisissement du regard celui de la pensée.
Une grâce attira en cet endroit Marie-Madeleine, la même grâce qui l'avait élue pécheresse, conduite aux pieds de la Croix, et rendue, aux portes de la mort, la première spectatrice de la Résurrection du Fils de Dieu. Elle y vint comme elle était allée à Jésus-Christ, par la même lumière et le même mouvement.
Là, séparée des hommes qui avaient crucifié son Sauveur et le Sauveur du monde, elle n'avait plus qu'une pensée, celle de revoir l'Ami Divin qu'elle avait perdu. Car l'éloignement ni la mort ne rompent l'amour véritable ; il creuse l'âme d'autant plus qu'il est privé d'épanchement au dehors. Et si l'on a vu des vies se flétrir sur le tombeau d'un fils ou d'une épouse, que devrait-ce être de Marie-Madeleine, qui avait tenu les Pieds du Fils de Dieu, et qui l'avait aimé par-dessus toute amitié de la nature et toute onction de la grâce ? Aussi, je ne m'étonne pas, quand la tradition me raconte que chaque jour, et sept fois par jour, elle était enlevée de sa grotte au sommet du rocher qui la couvre, pour entendre là ce que saint Paul déclare avoir entendu sans pouvoir l'exprimer.
Saints ravissements ! l'homme étranger à Dieu et à son Christ ne vous comprend pas. Attaché à la terre de tout le poids du péché, il ne sait pas ce que Dieu a d'empire sur une âme sainte, et ce qu'une âme sainte a d'empire sur son corps. Il croit à l'attraction des mondes, mais il ne croit pas à l'attraction de Dieu. Laissons- lui cette science qui flatte son orgueil, et pour nous, simples fils de l'Evangile, qui avons vu notre Dieu mourir par amour et retourner au ciel par le même amour, sachons que c'est là notre route, notre espérance, notre avenir éternel, et rendons grâces à Dieu qui nous a donné dans nos saints, ici- bas même, des exemples de l'extase où nous jettera sa vision.
La Sainte Baume a été le Tabor de sainte Marie-Madeleine. Plus heureuse que saint Pierre, qui disait au Seigneur le jour de sa transfiguration : « Il nous est bon d'être ici, faisons-y trois tentes », Madeleine a eu cette tente, refusée au prince des Apôtres. Elle y a vécu solitaire, entre les pénitences de la grotte et les ravissements de la hauteur. Rien n'est changé là, non plus qu'au Tabor. La foi, respectueuse adoratrice de tous les grands souvenirs, habite encore les deux montagnes, et, de leur faite immaculé, elle regarde en haut le Dieu qui les visita.
Trente ans, Dieu donna ce spectacle à ses Anges pour en laisser le souvenir à tous les siècles. Trente ans, Marie-Madeleine passa de la pénitence à la gloire et de la gloire à la pénitence, réunissant dans cette alternative la double vie qu'elle avait eue, celle de pécheresse et celle d'amie de Jésus ».
Résolution : S'imposer chaque jour quelques moments de vie solitaire et pénitente.
Bouquet spirituel : « Marie a choisi la meilleure part ». (Lc 10, 42)
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