« Si on laisse une porte ouverte au diable, il entre » : cet ancien magnétiseur témoigne + Vidéos
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« Si on laisse une porte ouverte au diable, il entre » : cet ancien magnétiseur témoigne + Vidéos
« Si on laisse une porte ouverte au diable, il entre » : cet ancien magnétiseur témoigne
Après des années de pratiques occultes, Jacques Boisgard a réalisé qu’il était l’instrument du démon. Il raconte.
Après des années de pratiques occultes, Jacques Boisgard a réalisé qu’il était l’instrument du démon. Il raconte.
Il a troqué son pendule pour un chapelet. Pendant trente-cinq ans, Jacques a guéri des maladies, « coupé le feu », retrouvé des personnes disparues, lu l’avenir dans les cartes et communiqué avec les morts. « Je gagnais ma vie grâce à ça. Je pouvais même aider les gens à distance », précise-t-il, le cœur contrit. On le devine encore secoué par le virage à 180 degrés qu’a pris récemment le cours de son existence. Un revirement qu’il n’a vu venir ni dans les lignes de sa main, ni dans le marc de café. Jacques est né dans une famille de « sept générations de guérisseurs ».
Lorsqu’il a 10 ans, son père le désigne comme son successeur. « Il m’a dit : “C’est toi qui as le don.” À ce moment- là, une colombe est arrivée, je l’ai prise dans les mains, et mon père m’a dit : “C’est bon.” » Initié aux pratiques occultes, il acquiert rapidement un réel savoir-faire. Les résultats sont là, le bouche-à-oreille fonctionne, la clientèle afflue. Hommes politiques, chefs d’entreprise, particuliers, et même les gendarmes pour coincer les délinquants en fuite… « Avant qu’ils n’ouvrent la bouche, je connaissais les raisons de leur consultation. Je n’avais pas de tarifs, les gens donnaient ce qu’ils voulaient. Je gagnais très bien ma vie, j’étais reconnu, on m’invitait dans des endroits magnifiques. Mon métier me passionnait. Pour moi, c’était faire le bien », commente l’ancien radiesthésiste.
Puis, à 45 ans, Jacques a commencé à se poser des questions : « J’ai pris conscience que quelque chose n’allait pas sans savoir pourquoi. » Tout a basculé lors de sa première séance de préparation au mariage avec le nouveau curé de sa paroisse amboisienne. À l’annonce de sa profession, celui-ci a tiqué. « Il m’a fait comprendre que je n’étais pas sur le bon chemin. J’étais secoué. Ma future femme m’a dit : “Laisse tomber, c’est un prêtre, il est fermé.” Je lui ai dit : “Non, j’écoute.” » Rentré chez lui, il demande au Ciel de l’éclairer, ouvre sa bible au hasard et tombe sur cette phrase : « On ne trouvera chez toi […] personne qui use de magie […]. Car quiconque fait cela est en abomination pour le Seigneur » (Dt 18, 10-13). « Mon âme s’est brisée dans une douleur indescriptible, confie-t-il. J’étais anéanti d’être resté si longtemps dans de fausses croyances. Comment avais-je pu faire ça au Seigneur ? »
Jacques est retourné à l’église pour obtenir de l’aide et prier avec son curé. Sur ses conseils, il a suivi une retraite dans une communauté installée en Mayenne en présence de l’exorciste du diocèse. Une première étape insuffisante. « L’autre n’a pas voulu se laisser faire, il ne voulait pas me lâcher. » Pensées suicidaires, agressivité, attaques physiques violentes… C’est lorsqu’il a voulu abandonner ses pratiques occultes qu’elles ont révélé leur vrai visage. « Si on laisse une porte ouverte au diable, il entre, même si l’ouverture est toute petite. Il se sert de nos fragilités », assure-t-il.
Au bout de deux ans, à force de prières et d’exorcismes, de confessions et de communions, il est enfin libéré. « Mon âme a encore des cicatrices, mais je suis un homme nouveau, sourit-il, le regard apaisé. Dieu peut nous guérir de tout. Si on Le cherche, Il est toujours là, on reçoit. On se dit : “J’y ai eu déjà droit une fois”, et Il redonne encore. » Aujourd’hui, son téléphone continue de sonner. À ses interlocuteurs, il explique qu’il a tout arrêté par amour du Christ et précise qu’« il n’y a pas de magie blanche, la magie est toujours mauvaise ».
Les phrases qui le touchent
« Que personne ne cherche son propre intérêt, mais plutôt celui des autres » (1 Co 10, 24). Jacques Boisgard a également été très marqué par la parabole du fils prodigue : « Il s’est détourné de son père mais celui-ci attendait avec patience son retour. J’ai vécu la même chose au cours d’une retraite Agapé. J’ai compris alors la très grande miséricorde de Dieu. »
Élisabeth Caillemer
Quand le diable provoque les hommes d'église : témoignage d'un prêtre exorciste
Histoire de l'exorcisme en Martinique avec Mgr David Macaire et Jean-Jacques Seymour
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
Localisation : France
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