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L`idéologie Woke - Articles

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Message par MichelT Mar 16 Mai 2023 - 14:15

Le wokisme, le nouvel opium du peuple de gauche

Journal de Montréal - 8 mai 2021 - Normand Lester - ( Extraits)


Des conspirationnistes, dont je ne suis pas, pourraient soupçonner que des ennemis de Québec solidaire manipulent son caricatural «Collectif antiraciste et décolonial» pour lui porter ombrage. Des différends théologiques provoquent des dissensions au sein des religions et des partis de gauche. C’est dans leur nature. Les affinités entre les deux sont relevées depuis longtemps, notamment pour ce qui est du christianisme. Le sociologue Robert Michels a montré comment les masses italiennes à la fin du XIXe siècle abandonnèrent l’Église catholique pour le socialisme. Après avoir pendant des siècles défilé, lors de la Fête-Dieu, derrière des images du Christ et de la Vierge, le bon peuple s’est mis à marcher, le 1er mai, en brandissant des images de Marx et d’Engels.

Les valeurs de solidarité de l’Église catholique ont été reprises par les organisations politiques marxistes. Ce que les masses et les intellectuels catholiques de l’Europe ont connu au tournant du XXe siècle, nous, au Québec, nous l’avons vécu entre 1960 et 1980. Le même transfert s’est effectué de l’Église vers l’idéologie socialiste et communautariste qui propose une version laïque du solidarisme catholique et un paradis sur Terre plutôt qu’au-delà des nuages. Mais la mentalité reste la même. Québec solidaire en est l’incarnation actuelle par excellence.

C’est que beaucoup d’êtres humains ressentent le besoin de se mettre au service d’«une cause» qui les dépasse pour le plus grand bien de la collectivité. Ça donne un sens à leur vie. Pensez aux dizaines de milliers de religieuses et de religieux qui dominaient jadis le monde de la santé et l’enseignement au Québec. La mentalité est toujours là. Une nouvelle religion laïque issue du christianisme, le wokisme, s’est développée chez les intellectuels aux États-Unis et s’est propagée en France, dont les élites lui sont maintenant culturellement et linguistiquement assujetties. Elle est en train de submerger l’Occident.

L'idéologie woke qui s'impose actuellement comme l’éthique sociétale dominante n’est en réalité qu’une interprétation contemporaine de l’injonction biblique de prendre soin des pauvres et des opprimés. L’appartenance aux oppresseurs ou aux opprimés se détermine en fonction de la race, du sexe et de l'identité de genre. Avec sa vision schématique et autoréférentielle du monde, le mouvement woke se donne comme objectif de renverser des structures sociétales injustes supposément fondées sur le racisme et le sexisme.
La nouvelle religion comble le vide laissé par l'absence de Dieu dans notre culture.

Son fanatisme, son intolérance et même la violence de ses fidèles iconoclastes renouent avec d’anciennes pratiques religieuses. Quelles statues déboulonnées? Qui mérite la liberté d’expression? Quelles recherches doivent être interdites. Quels livres, quels films doivent être bannis? Quels mots sont tabous? On épure les dictionnaires et les grammaires desquels sont rayés les affronts lexicaux blasphématoires contre des minorités sacralisées.

Les concepts qui sont le fondement des sociétés occidentales et qui ont permis qu’elles s’imposent sur la planète, telles que la logique, la raison déductive, la science, sont considérés comme des outils sacrilèges perpétuant la suprématie du patriarcat blanc oppressif. La montée fulgurante du wokisme est une autre manifestation de la décadence de la culture occidentale. Xi et le parti communiste chinois vont exploiter le wokisme pour affaiblir l’Occident et ainsi accélérer leur hégémonie mondiale.

MichelT

Date d'inscription : 06/02/2010

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Message par MichelT Mar 16 Mai 2023 - 14:19

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Avant le woke, Dieu et les Grecs

La NEF - blog catholique

Il faut parfois ressortir les vieux remèdes ! Proposons la morale grecque, la liberté antique, et la vision chrétienne de la vie comme trois alternatives à l’existentialisme confus de la proposition woke.

L’homme woke dit : « Que mon désir soit », et son désir fut. Ce que je veux, je le peux. Ce que je veux, le monde me le doit. À certaines angoisses existentielles, à certaines impasses psychologiques, à certaines injustices sociales, l’idéologie woke répond par une volonté individuelle capable de tout faire advenir, et par un nouveau rapport au réel : celui-ci n’est pas d’abord ce monde extérieur qui me précède et m’accueille, il est ce que ma volonté veut qu’il soit. Or le wokisme propose à nombre de problèmes des réponses qui nous semblent illusoires et trompeuses, là où l’histoire de la philosophie nous avait déjà armés pour y faire face, notamment grâce à la morale grecque, à la liberté antique, et à la vision chrétienne d’une vie qui se reçoit.

La morale grecque

La pensée grecque, sage qu’elle était, avait pris soin d’opérer nombre de distinctions pour nous aider à penser plus clairement le monde des hommes. Ainsi Aristote démêlait-il la poiesis de la praxis, le faire de l’agir, la production de l’action. Dans la poiesis, il y a production d’un élément extérieur à la personne qui produit : quand l’artisan fabrique une table, un nouveau meuble existe au terme de son travail. Dans la praxis, c’est le sujet lui-même qui est transformé par le cours de son action, c’est lui qui en est la matière. Et c’est tout l’enjeu de l’action morale : l’agir façonne le caractère, il détermine au gré des actes la personne que nous sommes. À force de faire preuve de courage à telle occasion, puis à telle autre, puis à telle autre encore, je finis par me forger une disposition au courage qui, une fois installée en moi grâce à la répétition d’actes courageux, fait in fine de moi une personne courageuse. Qu’il en faut du temps pour faire un homme ! La vertu s’acquiert dans le temps long, dans la patience de la répétition, dans les bonnes habitudes, dans l’éducation et le domptage progressif de ses passions par sa raison. Ainsi, l’accomplissement moral ne se décrète pas en un instant, en une parole incantatoire, il se con­quiert jour après jour.

Mais le woke, lui, n’est plus une pâte humaine pétrie par l’habitus et la pratique morale. Il se traite lui-même comme s’il était l’objet d’une poiesis et non plus d’une praxis : maître de son être, il se fabrique par la seule force de sa volonté (éventuellement épaulée par un peu de technologie médicale) et par la performativité de ses déclarations. Il veut produire un nouveau moi au lieu d’aller au bout de son être. Les Grecs ne s’en laisseraient pas compter, et hocheraient la tête en pensant : tyrannie du désir quand tu nous tiens…

La liberté antique

Or on arrive là à une contradiction qui leur apparaîtrait dans toute son évidence, et qu’il nous est plus difficile de démasquer : le woke cède à la pente tyrannique des désirs, tout en se réclamant de la liberté la plus absolue. La philosophie moderne est passée par là, brouillant les cartes et notre jugement avec, pensant la liberté à partir de son contraire que serait le déterminisme (être soumis à une action causale extérieure), au lieu de la penser comme opposée à la servitude (être esclave de). Le woke est ici très moderne, il prône une liberté d’émancipation, d’arrachement à ses déterminismes biologiques et sociaux, un droit de faire comme bon lui semble. Les Antiques, eux, ne se demandaient pas s’ils étaient déterminés ou non par des causes extérieures et à la condition de quel déracinement ils deviendraient libres, non, ils se demandaient : suis-je capable de dépasser mes pulsions et passions, et, ce faisant, de faire ce qui m’apparaît comme bon ? Telle était leur liberté : un affranchissement de nos esclavages intérieurs, de nos désirs, de nos caprices, de notre hubris. Et dans ce travail de conquête et de dépassement de soi, les héritages (familiaux, culturels…) n’étaient pas a priori des obstacles à repousser, mais de possibles ressources sur lesquelles prendre appui.

Ainsi, non content de se rapporter à soi sous le signe de la technè, de la fabrication, le woke embrasse aussi une définition de la liberté qui l’expose davantage à la tyrannie de ses passions tout en lui ôtant les moyens d’une lucidité sur ce point, préférant mettre l’accent sur le monde extérieur. Pire, cet éloge de l’émancipation le berce de l’illusion de l’autonomie.

La vision chrétienne de l’existence

En effet, la volonté du woke se veut souveraine, elle se donne à elle-même sa propre loi et ne répond à personne d’autre. C’est bien pour cela que le réel et le donné ne doivent pas avoir de statut contraignant pour lui, ils sont autant de matière à déconstruire ou à contourner, et non ce qu’ils reçoivent en héritage. La condition humaine n’est pas ce cadre fragile et précieux qui se recueille et s’apprivoise, elle est ce dont les limites sont toujours étriquées et qu’il convient de toujours repousser. Le woke s’érige en un petit dieu, ses mains dessinent les nouveaux contours de l’humain, de la politique, de la connaissance. Avec un esprit de sérieux et une passion pour la censure qui nous attristent et nous évoquent ces mots de Camus : « C’est pourquoi ils ont voulu effacer la joie au tableau du monde, et la renvoyer à plus tard. L’impatience des limites […], le désespoir d’être homme les ont jetés enfin dans une démesure inhumaine. Ils se sont divinisés et leur malheur a commencé. » Et quelques lignes plus loin dans L’homme révolté, Camus parle en contrepoint de « la seule règle qui soit originale aujourd’hui : apprendre à vivre et à mourir, et, pour être homme, refuser d’être dieu ».

Pointer du doigt les illusions qui emportent le woke ne suffit pas. Certes, on s’oblige à le faire pour que son monde ne devienne pas notre monde. Mais outre le devoir humain élémentaire de comprendre les manquements et les failles qui font le lit du wokisme, il nous faut être capable de lui proposer une alternative existentielle. C’est là un des plus beaux cadeaux que le christianisme peut offrir à nos amis éveillés : décharger leurs épaules de la lourde charge de devoir être dieu sans en avoir les facilités, et dans la foulée les ramener à la simple et noble tâche d’habiter notre humanité au lieu de s’atteler à la réinventer. C’est tout le paradoxe : en mettant l’homme face à Dieu, il le réinstalle dans sa nature humaine. Il le sort de sa solitude existentielle, de l’absurdité nihiliste, il lui offre un monde signifiant, une origine amoureuse, divine et connue, une fin heureuse, intelligible et digne d’efforts. La reconnaissance de notre hétéronomie (recevoir notre loi d’un autre que nous), de notre condition de créature, est en fait une libération. L’agir de l’homme peut alors à nouveau s’engager dans une mission qui est à sa taille, à sa portée, à sa mesure : non pas se recréer de toutes pièces, mais se recevoir et déployer son être à l’intérieur de ses limites. Non pas se déclarer arbitrairement tel ou tel, mais travailler patiemment sur soi. Feuerbach, Marx et Freud avaient en cela tort : loin de nous égarer dans un monde parallèle fantasmatique, croire en l’au-delà peut remettre les pieds sur terre et faire endosser pleinement la condition terrestre. Et les wokes sont précisément ceux qui inventent des arrière-mondes, qui se paient de mots et vivent de leurs illusions.

La responsabilité envers autrui

C’est d’ailleurs pour cela qu’ils ont bien du mal à embarquer le commun des mortels à leur suite : le bon sens résiste au monde imaginaire des wokes. Ils ont omis d’écouter la mise en garde de Malraux : « On ne pense pas sans danger contre la masse des hommes », et pour l’avoir négligé, ils nous font penser au parti des intellectuels que fustigeait Péguy : « Si le parti intellectuel […] avait été capable de pétrir un aussi gros morceau de la réalité, alors précisément […] ils n’auraient point […] cette stérilité, cette incapacité, cette débilité ; cette sécheresse, cet artificiel, ce superficiel. » Ce dernier triptyque nous rappelle cruellement les défauts des wokes, eux qui nous proposent comme seul horizon le déni ou la haine de nous-mêmes, le ressassement des fautes du passé, l’impossibilité du pardon, l’enfermement dans les identités diverses.

Le woke refuse de se laisser cantonner à l’échelle individuelle et au domaine privé. Il pourrait affronter dans l’intimité ses aspirations personnelles, ses expérimentations anthropologi­ques, ses pratiques marginales. Mais il choisit de les porter en étendard et d’en faire le tout de la politique. Dès lors, il faillit à sa responsabilité envers autrui, que Camus décrivait si bien : « Quoi que nous fassions, la démesure gardera toujours sa place dans le cœur de l’homme, à l’endroit de la solitude. Nous portons tous en nous nos bagnes, nos crimes et nos ravages. Mais notre tâche n’est pas de les déchaîner à travers le monde ; elle est de les combattre en nous-mêmes et dans les autres. » Cette faillite morale est d’autant plus coupable quand elle est trop souvent le fait d’élites éduquées, qui décidément se plaisent à ignorer le devoir inhérent à leur position, à priver les autres de tous repères au lieu de leur proposer une nourriture intellectuelle qui leur serait une force. Elles pourraient a minima ne pas embarquer la population dans leurs tourments.

Elisabeth Geffroy

© LA NEF n° 357 Avril 2023

MichelT

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Message par MichelT Mar 16 Mai 2023 - 14:22

USA : L'université Woke du Colorado dit aux étudiants de « supposer » que tout le monde est « transgenre »

L'Université du Colorado à Boulder dit aux étudiants "d'utiliser leurs pronoms jusqu'à ce qu'on leur dise le contraire".

le 15 mai 2023 -  (LifeSiteNews) – traduction automatique

Woke Colorado university tells students to ‘assume’ everyone is ‘transgender’


Au cours des dernières années, une réponse fréquente que j'ai reçue dans l'une de mes colonnes a été l'incrédulité. Est-ce vraiment vrai ? quelqu'un répondra sur les réseaux sociaux. Vous devez exagérer. Cela ne m'irrite pas du tout, car la plupart des histoires que j'ai dû écrire au cours de la dernière demi-décennie auraient été considérées comme folles vers 2010 et carrément incroyables vers l'an 2000.

Malgré cela, les progressistes continuent comme si ce que nous voyons se dérouler autour de nous est non seulement normal, mais bon. La colonisation complète du milieu universitaire par le mouvement transgenre, par exemple, a été sauvage à voir. Les normes millénaires ont été remplacées par les principes de l'idéologie du genre, et maintenant les responsables de l'Université du Colorado à Boulder ont annoncé, dans leur "guide des pronoms", que les gens devraient supposer que ceux qu'ils rencontrent sont transgenres, sauf indication contraire explicite. Selon le guide : Parfois, les gens ne veulent tout simplement pas partager leurs pronoms et c'est très bien. Habituellement, il est sécuritaire de les utiliser à moins que cette personne ne vous dise le contraire. Il n'est jamais sûr d'assumer le sexe de quelqu'un et vivre une vie où les gens assumeront naturellement les pronoms corrects pour vous est un privilège que tout le monde n'éprouve pas.

Vous vous souvenez du « privilège blanc » ? Eh bien, le "pronom privilège" est tellement plus puissant. Si vous avez grandi en étant appelé "il" et "lui" et que cela n'a jamais facilité une crise parce que vous aviez besoin que "ze" et "zir" (pronoms approuvés par l'université) n'aient pas encore été inventés, alors vérifiez votre privilège. Le guide des pronoms (qui est une chose maintenant) a été créé par le "Pride Office" de l'université (qui est aussi une chose maintenant), composé de personnes embauchées pour s'occuper de tout ce qui concerne les LGBT dans la plus grande université du Colorado qui compte plus de 36 000 étudiants.

L'université propose en fait des traitements hormonaux transsexuels et des « changements de sexe » au cas où vous souhaiteriez être castré pendant l'obtention de votre diplôme et dispose de toilettes et de vestiaires « pour tous les sexes ». Le guide des pronoms offre des conseils indispensables comme celui-ci : « Ze se prononce comme les Américains prononcent la lettre « z », comme « zee ». Hir se prononce comme "ici" et hirs est similaire, mais avec un "s" à la fin. Il y en a beaucoup, beaucoup plus que ceux-ci dans le monde. Ce sont tout simplement les plus courants. Si vous voulez en voir plus, Google est votre meilleur ami. Ne pas utiliser ces pronoms s'ils sont demandés, prévient le guide, "n'est pas seulement un acte d'oppression qui peut aussi être considéré comme un acte de violence".

Si vous n'avez jamais entendu parler de « ze » et « zir » parce que vous êtes trop occupé à vous préparer pour les cours et que vous n'avez pas encore étudié le guide des pronoms et que vous rencontrez zir et que vous ne savez pas quels pronoms utiliser, vous peut être coupable d'avoir perpétré des actes de violence et causé des dommages. Ce n'est pas selon moi - c'est directement du Pride Office, qui dirige maintenant le spectacle. L'université est plus stressante de nos jours qu'elle ne l'était. Et à ceux d'entre vous qui pensent que les campus sont toujours des cultes de fous, je vous rappelle que nous vivons tous sur les campus maintenant. Il n'y a pas que les universités, nos gouvernements ont la même politique. Et s'il vous semble insensé qu'une université publique ait publié un guide disant aux étudiants de supposer que ceux qu'ils rencontrent sont transgenres à moins qu'on ne leur dise le contraire, je vous rappelle que cette politique n'est pas aussi insensée que d'autres propositions. Un activiste trans, par exemple, a récemment suggéré que, comme tous les enfants n'ont pas encore choisi leur sexe, nous devrions mettre tous les enfants sous bloqueurs de puberté jusqu'à ce qu'ils aient déterminé quel est leur sexe. C'est probablement un pont trop loin, mais je suis content de ne pas vivre en Californie de toute façon.

MichelT

Date d'inscription : 06/02/2010

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