Ne pas se décourager – Un article catholique américain

Ne pas se décourager – Un article catholique américain

Source : USA : The Catholic Thing - Robert Royal - 8 AOÛT 2022 (Extraits et Traduction automatique)

On Not Losing Heart

Le rédacteur en chef d'une publication catholique anno Domini 2022 reçoit souvent des messages perspicaces de lecteurs, d'amis, voire d'ennemis - certains inspirants, d'autres assez décourageants. Il se passe beaucoup plus de bien dans l'Église et dans le monde que personne ne le sait.

Dernièrement, il y a eu (pour cet écrivain) une tendance notable et croissante : la fatigue généralisée. De plus en plus de gens écrivent qu'ils en ont simplement "assez". Typiquement, quelque chose comme : « Je ne peux plus supporter les controverses (au Vatican, dans l'Église américaine, la politique américaine, la société américaine). Je veux juste vivre une vie paisible, pratiquer la foi et prendre soin de la famille, libre de tout cela.

Si vous ne reconnaissez pas cette tendance – parfois une tentation – en vous, béni êtes-vous. Saint Paul a combattu la fatigue chrétienne avec une sagesse appropriée : « Ne nous lassons pas de faire le bien; car en son temps viendra la récolte, si nous ne nous relâchons pas». (Galates 6:9) Cela sonne bien, de grosses récoltes et tout ça. Un jour et peut-être pas trop loin.

Un bon conseil. Mais cela nous en dit sur quelque chose car qu'il a dû avertir les Galates du découragement et de la fatigue à cause des difficultés, dans ce qui est probablement sa première lettre, écrite vers 48 après J.C., c'est-à-dire dans les quinze ans environ après la Résurrection. Paul précise également que la fatigue est une humeur - pas une fin. D'où ses encouragements. Alors même si une certaine fatigue généralisée est quelque chose de nouveau à notre époque, elle n'est pas du tout nouvelle dans les perspectives plus longues de l'histoire chrétienne. Elle a tendance à surgir lorsque les défis semblent si nombreux et difficiles que vous ne savez plus quoi faire ni vers qui vous tourner.

Écrivant peut-être seulement dix ans plus tard, saint Pierre devait lui aussi rappeler aux chrétiens : « Bien-aimés, ne soyez pas surpris de l'épreuve ardente qui se déroule parmi vous pour vous tester, comme si quelque chose d'étrange vous arrivait. (1 Pierre 4:12)

La domination séculaire du christianisme en Occident nous a amenés à oublier que le monde n'aime pas la Bonne Nouvelle, car ce sont de mauvaises nouvelles pour beaucoup de choses que le monde aimerait considérer comme bonnes. Et le monde ne prend pas les mauvaises nouvelles en l'air. Il se déchaîne. Maintenant que le christianisme s'affaiblit dans les nations chrétiennes historiques, il ne faut pas s'étonner que les anciennes attaques réapparaissent.

L'historien romain Tacite ( 56 – 120 Ap J.C.) rapporte comment les premiers chrétiens étaient « haïs pour leurs abominations » et leur « superstition dépravée ». L'empereur romain païen Néron les a blâmés pour un incendie qui a détruit une grande partie de Rome et s'en est tiré à cause de préjugés répandus : «une immense multitude a été condamnée, non pas tant pour le crime d'incendier la ville que pour la haine contre l'humanité.» (Annales 15:44) Certaines choses ne changent jamais. Nous étions étiquetés comme "haineux" même à l'époque.

Alors que faire ? Je trouve moi-même que le calme relatif de l'été est l'occasion de recharger les batteries. Cela fait partie de toute discipline spirituelle solide de savoir quand se détourner, pour un temps. Les évangiles rapportent que Jésus lui-même se retire plusieurs fois de la foule pour être seul. Les relations avec les autres sont importantes, tout comme nos luttes pour améliorer les choses. Mais nous avons aussi besoin de temps pour nous-mêmes pour développer le genre d'habitudes – les vertus – qui nous permettent de maintenir une certaine paix d'âme quoi qu'il se passe autour de nous. Ce qui aide également dans nos luttes pratiques.

Paix de l'âme. Pas l'indifférence. Pas la démission. Ne pas abandonner la lutte. Mais nous avons besoin de moments où nous pouvons nous préparer à faire face aux vérités incontournables que : le monde est un endroit déchu ; la plupart des gens que nous rencontrons vont être très imparfaits (comme nous le sommes nous-mêmes, si vous ne l'avez pas déjà remarqué); les institutions humaines sont imparfaites et échoueront, parfois de façon spectaculaire ; et pourtant nous pouvons garder notre paix. La paix de l'âme n'est pas facile à atteindre.

Mais pensons aussi à saint Augustin qui, en tant qu'évêque d'Hippone ( 5 ème siècle - Une ville de nos jours en Algérie et qui était à cette époque une province de l`empire romain), trouva sa ville assiégée par les Vandales, des hordes barbares qui, alors qu'Augustin était mourant, étaient sur le point de dévaster tout ce qu'il avait réalisé pour son peuple. Pourtant, l'œuvre de St-Augustin est toujours debout 1600 ans après ces événements.