Les Sermons et les pensées des Saints et Saintes
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Les Sermons et les pensées des Saints et Saintes
Rappel du premier message :
Un peu sur le même principe que les petites histoires du Rosaire.
Un bon feu de camp où nous sommes tous invités pour y raconter et y écouter des histoires
Depuis 2000 ans, des hommes et des femmes nous ont offert de magnifiques sermons et de très belles pensées qui nous aident dans la vie de tous les jours.
Ils nous viennent de nos bons Curés, mais aussi de Saints et de Saintes.
Donc lorsque nous découvrirons un sermon, ou pensée, qui nous intéresse ou qui nous a marqué, je vous propose de l'écrire ici.
Un peu sur le même principe que les petites histoires du Rosaire.
Un bon feu de camp où nous sommes tous invités pour y raconter et y écouter des histoires
Les Sermons et les pensées des Saints et Saintes
Depuis 2000 ans, des hommes et des femmes nous ont offert de magnifiques sermons et de très belles pensées qui nous aident dans la vie de tous les jours.
Ils nous viennent de nos bons Curés, mais aussi de Saints et de Saintes.
Donc lorsque nous découvrirons un sermon, ou pensée, qui nous intéresse ou qui nous a marqué, je vous propose de l'écrire ici.
Tome 4 des Sermons du Bon et Saint Curé d'Ars, Saint Jean Marie Vianney.
15 AOUT
FÊTE DE L'ASSOMPTION DE LA STE VIERGE
Sur les grandeurs de Marie
III. – Que nous sommes heureux, M.F., d'avoir une Mère si bonne, si dévouée au salut de nos âmes !
Cependant il ne faut pas se contenter de la prier, il faut encore pratiquer toutes les autres vertus que nous savons être agréables à Dieu.
Un grand serviteur de Marie, saint François de Paule, fut un jour appelé par Louis XI, espérant obtenir de lui sa guérison.
Le saint trouva dans le roi toutes sortes de bonnes qualités, il s'adonnait à quantité de bonnes couvres et de prières en l'honneur de Marie.
Il disait tous les jours son chapelet, faisait beaucoup d'aumônes pour honorer la sainte Vierge, portait sur lui plusieurs reliques ; mais sachant qu'il n'avait pas assez de modestie et de retenue dans ses paroles, et qu'il souffrait chez lui des gens de mauvaise vie, saint François de Paule lui dit en pleurant :
« Prince, croyez-vous que toutes vos dévotions soient agréables à la sainte Vierge ? Non, non, prince, commencez à imiter Marie, et vous êtes sûr qu'elle vous tendra les mains. »
En effet, ayant fait une confession de toute sa vie, il reçut tant de grâces et tant de moyens de salut, qu'il mourut de la manière la plus édifiante, en disant que Marie lui avait valu le ciel par sa protection.
Le monde est plein de monuments qui nous attestent les grâces que la sainte Vierge nous obtient ; voyez tous ces sanctuaires, tous ces tableaux, toutes ces chapelles en l'honneur de Marie. Ah ! M.F., si nous avions une tendre dévotion envers Marie, que de grâces nous obtiendrions tous pour notre salut !
Oh ! pères et mères, si tous les matins vous mettiez tous vos enfants sous la protection de la sainte Vierge, elle prierait pour eux, elle les sauverait et vous aussi.
Oh ! comme le démon redoute la dévotion envers la sainte Vierge !...
Il se plaignait un jour hautement au bienheureux François que deux sortes de personnes le faisaient bien souffrir. D'abord, celles qui contribuent à répandre la dévotion à la sainte Vierge, puis celles qui portent le saint Scapulaire.
Ah ! M.F., en faut-il davantage pour nous inspirer une grande confiance à la sainte Vierge et le désir de nous consacrer entièrement à elle en mettant notre vie, notre mort et notre éternité entre ses mains ?
Quelle consolation pour nous dans nos chagrins, dans nos peines, de savoir que Marie veut et peut nous secourir !
Oui, nous pouvons dire que celui qui a le bonheur d'avoir une grande confiance en Marie a son salut en sûreté ; et jamais on n'aura entendu dire que celui qui a mis son salut entre les mains de Marie, ait été damné.
Nous reconnaîtrons à l'heure de la mort combien la sainte Vierge nous a fait éviter de péchés, et comme elle nous a fait faire du bien que nous n'aurions jamais fait sans sa protection.
Prenons-la pour notre modèle, et nous sommes sûrs de bien marcher dans le chemin du ciel. Admirons en elle cette humilité, cette pureté, cette charité, ce mépris de la vie, ce zèle pour la gloire de son Fils et le salut des âmes.
Oui, M.F., donnons-nous et consacrons-nous à Marie pour toute notre vie.
Heureux celui qui vit et meurt sous la protection de Marie, le ciel lui est assuré ! C'est ce que je vous souhaite.
Tome 4 des Sermons du Bon et Saint Curé d'Ars, Saint Jean Marie Vianney
Et Jésus les appela, et dit : Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas; car le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent. (Luc 18:16)
Amazone- Modérateur
- Date d'inscription : 31/12/2010
Re: Les Sermons et les pensées des Saints et Saintes
LETTRE DE SAINT CLÉMENT DE ROME AUX CORINTHIENS
« C'est par la foi que Dieu nous a justifies dès le commencement »
Attachons-nous à la bénédiction de Dieu et voyons quels en sont les chemins. Reprenons les faits depuis le commencement. Pourquoi Abraham notre père fut-il béni ? N'est-ce pas pour avoir pratiqué justice et vérité dans la foi ? Isaac, avec confiance, sachant ce qui allait arriver, se laissa volontiers conduire au sacrifice. Jacob, avec humilité, quitta son pays à cause de son frère, s'en alla chez Laban et le servit, et c'est à lui que furent attribuées les douze tribus d'lsraël.
Si l'on considère un par un, d'un regard sincère, les dons faits par Dieu, on reconnaîtra leur grandeur. C'est de Jacob en effet que viennent les prêtres et les lévites, tous ceux qui servent à l'autel de Dieu. C'est de lui que le Seigneur Jésus descend selon la chair. C'est de lui, par Juda, que viennent les rois, les princes et les chefs. [...]
Tous ont reçu gloire et grandeur, non par eux-mêmes ni par leurs œuvres ou par la justice qu'ils auraient pratiquée, mais par la volonté de Dieu. Et nous, appelés par sa volonté dans le Christ Jésus, ce n'est pas par nous-mêmes que nous sommes devenus des justes. Et c'est ni par notre sagesse, notre intelligence, notre piété, ni par les actions que nous aurions accomplies dans la pureté du cœur, mais par la foi. Depuis le commencement, tous les hommes que Dieu a rendus justes, c'est par la foi qu'il les a justifiés. [...]
Que ferons-nous donc, mes frères ? Allons-nous cesser de faire le bien, allons-nous abandonner la charité ? Que le Maître ne nous le permette jamais ! Empressons-nous, au contraire, avec ardeur et courage, d'accomplir toute œuvre bonne. Car le Créateur lui-même, le Maître de l'univers, se réjouît de ses œuvres.
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Titi- Date d'inscription : 28/09/2012
Re: Les Sermons et les pensées des Saints et Saintes
HOMÉLIE DE S. AMBROISE POUR LA FÊTE DE STE AGNÈS, 21 janvier 376
C'est aujourd'hui l'anniversaire d'une vierge, imitons sa pureté. C'est l'anniversaire d'une martyre, offrons un sacrifice. C'est l'anniversaire de sainte Agnès. Selon la tradition, elle a subi le martyre à douze ans. Qu'elle est détestable, la cruauté qui n'a même pas épargné une si petite fille ! Mais combien la foi est grande pour avoir reçu témoignage d'un âge aussi tendre ! ~
Tout le monde pleure, elle n'a pas une larme. La plupart s'étonnent de lui voir, si facilement répandre une vie à laquelle elle n'avait pas encore goûté, et la donner comme si elle en avait atteint le terme. Tous sont stupéfaits de ce qu'elle se montre témoin de la divinité alors que, en raison de son âge, elle ne pouvait encore décider d'elle-même. Bref, on l'a crue au sujet de Dieu, alors qu'on ne l'aurait pas encore crue au sujet d'un homme. Car ce qui est au-delà de la nature vient du Créateur de la nature.
Quelles menaces son bourreau a-t-il employées pour lui faire peur, quelles flatteries pour la fléchir, combien de promesses pour lui faire accepter de l'épouser ! Mais elle : « C'est faire injure à mon époux d'attendre celui qui doit me plaire. Celui qui le premier m'a choisie, c'est lui qui me recevra. Pourquoi traînes-tu, exécuteur ? Qu'il périsse, le corps qui peut être aimé pour avoir charmé les yeux, ce que je refuse ». Elle se leva, pria, tendit le cou.
Vous auriez vu le bourreau tressaillir comme s'il était le condamné, la main de l'exécuteur trembler et son visage pâlir par la crainte du coup infligé à un autre, alors que la jeune fille ne craignait rien pour elle-même. Vous avez donc, avec une seule victime, un double martyre : celui de la pureté et celui de la foi. Elle a gardé sa virginité et elle a obtenu le martyre.
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Titi- Date d'inscription : 28/09/2012
Re: Les Sermons et les pensées des Saints et Saintes
DE L'INTRODUCTION À LA VIE DÉVOTE PAR S. FRANÇOIS DE SALES
Dieu commanda en la création aux plantes de porter leurs fruits, chacune selon son genre : ainsi commande-t-il aux chrétiens, qui sont les plantes vivantes de son Église, qu'ils produisent des fruits de dévotion, un chacun selon sa qualité et vocation.
La dévotion doit être différemment exercée par le gentilhomme, par l'artisan, par le valet, par le prince, par la veuve, par la fille, par la mariée ; et non seulement cela, mais il faut accommoder la pratique de la dévotion aux forces, aux affaires et aux devoirs de chaque particulier.
Je vous prie, Philothée, serait-il à propos que l'Évêque voulût être solitaire comme les Chartreux ? Et si les mariés ne voulaient rien amasser non plus que les Capucins, si l'artisan était tout le jour à l'église comme le religieux, et le religieux toujours exposé à toutes sortes de rencontres pour le service du prochain comme l'Évêque, cette dévotion ne serait-elle pas ridicule, déréglée et insupportable ? Cette faute néanmoins arrive bien souvent. Non, Philothée, la dévotion ne gâte rien quand elle est vraie, ainsi elle perfectionne tout, et lorsqu'elle se rend contraire à la légitime vocation de quelqu'un, elle est sans doute fausse.
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Titi- Date d'inscription : 28/09/2012
Re: Les Sermons et les pensées des Saints et Saintes
CONFÉRENCE DE S. THOMAS D'AQUIN À SES ÉTUDIANTS SUR LE CREDO
Quelle nécessité y avait-il à ce que le Fils de Dieu souffrît pour nous ? Une grande nécessité, que l'on peut résumer en deux points : nécessité de remède à l'égard de nos péchés, nécessité d'exemple pour notre conduite.
Pour ce qui est du remède contre tous les maux que nous inflige le péché, nous trouvons un remède grâce à la passion du Christ. ~
Mais son utilité n'est pas moindre à l'égard de l'exemple. Car la passion du Christ nous fournit un modèle valable pour toute notre vie. En effet, celui qui veut mener la vie parfaite n'a rien d'autre à faire qu'à mépriser ce que le Christ a méprisé sur la croix et à désirer ce que le Christ a désiré. Car aucun exemple de vertu n'est absent de la croix.
Si tu cherches un exemple de charité : Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. C'est ce que le Christ a fait sur la croix. Et par conséquent, s'il a donné sa vie pour nous, il ne doit pas être trop dur de supporter n'importe quel mal pour lui. ~
Si tu cherches la patience, c'est sur la croix qu'on la trouve au maximum. En effet la patience est grande pour deux motifs : ou bien lorsqu'on souffre patiemment de grands maux, ou bien lorsqu'on souffre des maux qu'on aurait pu éviter, et que l'on n'évite pas. Or le Christ a souffert de grands maux sur la croix, et avec patience, puisque couvert d'insultes il ne menaçait pas ; comme une brebis conduite à l'abattoir, il n'ouvrait pas la bouche. ~ Elle est donc grande, la patience du Christ sur la croix : Par la patience, courons au combat qui nous est proposé, les yeux fixés sur Jésus, qui est à l'origine et au terme de la foi. Renonçant à la joie qui lui était proposée, il a enduré, sans avoir de honte, l'humiliation de la croix.
Si tu cherches un exemple d'humilité, regarde le crucifié. Car un Dieu a voulu être jugé sous Ponce Pilate, et mourir. ~
Si tu cherches un exemple d'obéissance, tu n'as qu'à suivre celui qui s'est fait obéissant au Père jusqu'à la mort : De même que la faute commise par un seul, c'est-à-dire Adam, a rendu tous les hommes pécheurs, de même tous deviendront justes par l'obéissance d'un seul.
Si tu cherches un exemple de mépris pour les biens terrestres, tu n'as qu'à suivre celui qui est le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs, en qui sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance ; sur la croix, il est nu, tourné en dérision, couvert de crachats, frappé, couronné d'épines, enfin abreuvé de fiel et de vinaigre.
Ne sois donc pas attaché aux vêtements et aux richesses, car ils se sont partagé mes habits ; ni aux honneurs, car j'ai subi les moqueries et les coups ; ni aux dignités car, tressant une couronne d'épines, ils l'ont enfoncée sur ma tête ; ni aux plaisirs car, dans ma soif, ils m'ont abreuvé de vinaigre.
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Titi- Date d'inscription : 28/09/2012
Re: Les Sermons et les pensées des Saints et Saintes
LETTRE DE S. JEAN BOSCO À SES CONFRÈRES
" Redoutons ce qui pourrait nous donner l'air de vouloir dominer "
Considérons comme nos enfants ceux sur lesquels nous avons un pouvoir à exercer. Mettons-nous à leur service, comme Jésus qui est venu pour obéir, non pour commander. Redoutons ce qui pourrait nous donner l'air de vouloir dominer, et ne les dominons que pour mieux les servir.
C'est ainsi que Jésus se comportait avec ses Apôtres, en supportant leur ignorance, leur rudesse et même leur manque de foi. Il traitait les pécheurs avec gentillesse et familiarité, au point de susciter chez les uns l'étonnement, chez d'autres le scandale, et chez beaucoup l'espoir d'obtenir le pardon de Dieu. C'est pourquoi il nous a dit d'apprendre de lui à être doux et humbles de cœur.
Puisqu'ils sont nos enfants, éloignons toute colère, quand nous devons corriger leurs manquements, ou du moins modérons-la pour qu'elle semble tout à fait étouffée.
Pas d'agitation dans notre coeur, pas de mépris dans nos regards, pas d'injures sur nos lèvres. Ayons de la compassion pour le présent, de l'espérance pour l'avenir : alors vous serez de vrais pères, et vous accomplirez un véritable amendement.
Dans les cas très graves, il vaut mieux vous recommander à Dieu, lui adresser un acte d'humilité, que de vous laisser aller à un ouragan de paroles qui ne font que du mal à ceux qui les entendent, et d'autre part ne procurent aucun profit à ceux qui les méritent.
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Titi- Date d'inscription : 28/09/2012
Re: Les Sermons et les pensées des Saints et Saintes
LA PERFECTION SPIRITUELLE PAR DIADOQUE DE PHOTICÉ
« Le discernement »
Il y a une lumière de la vraie connaissance, qui consiste à discerner infailliblement le bien du mal. Alors, en effet, le chemin de la justice, qui conduit l'intelligence vers le soleil de justice, la fait entrer progressivement dans l'illumination sans limites de la connaissance, puisque, désormais, elle cherche hardiment la charité. ~
Il faut que ceux qui luttent gardent toujours leur pensée à l'abri des tempêtes, afin que l'entendement discerne les suggestions qui le traversent : il faut déposer dans les celliers de la mémoire celles qui sont bonnes et envoyées par Dieu, mais il faut rejeter celles qui sont mauvaises et diaboliques hors des entrepôts de notre nature. En effet, lorsque la mer est tranquille, le regard des pêcheurs la traverse jusqu'au fond, en sorte que presque rien ne leur échappe du va-et-vient des poissons ; mais lorsqu'elle est agitée par les vents, elle cache par sa sinistre agitation ce qu'elle laissait voir volontiers dans le sourire de sa tranquillité. On constate alors que les engins fabriqués pour les pêcheurs ne servent à rien. ~
La purification de l'entendement appartient exclusivement au Saint-Esprit. En effet, si le fort n'entre pas pour dépouiller le voleur, le butin ne sera jamais libéré. Il faut donc, par tous les moyens, et surtout par la paix de l'âme, permettre au Saint-Esprit de se reposer, afin que nous ayons toujours la lampe de la connaissance brillant en nous. Si elle rayonne sans cesse dans les profondeurs de notre âme, non seulement toutes ces attaques cruelles et ténébreuses lancées par les démons se trouvent dénoncées, mais encore elles perdent beaucoup de leur vigueur quand elles sont prises sur le fait par cette lumière sainte et glorieuse.
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Titi- Date d'inscription : 28/09/2012
Re: Les Sermons et les pensées des Saints et Saintes
"Telle a toujours été la manière de Dieu en ses visites... : le silence, la soudaineté, la surprise au regard du monde, malgré des prédictions connues de tous, celles dont l'Église véritable saisit le sens et attend l'accomplissement... Il ne peut en être autrement. Les avertissements de Dieu sont clairs, mais le monde continue sa course ; engagés dans leurs activités, les hommes ne savent pas discerner le sens de l'histoire... À toute époque le monde reste profane et aveugle ; Dieu cache sa Providence, mais la réalise jour après jour."
(Bienheureux John Henry Newman,Sermon « Secrecy and Suddenness of Divine Visitations »)
(Bienheureux John Henry Newman,Sermon « Secrecy and Suddenness of Divine Visitations »)
Shon13- Date d'inscription : 10/01/2016
Re: Les Sermons et les pensées des Saints et Saintes
COMMENTAIRE DE SAINT HILAIRE DE POITIERS SUR LE PSAUME 132
« La multitude des croyants n'avait qu'un cœur et qu'une âme »
Qu'il est bon, qu'il est joyeux pour des frères d'habiter ensemble ! Il est bon et joyeux pour des frères d'habiter ensemble parce qu'en habitant le même lieu, ils forment un groupement d'Église ; on les appelle frères, parce qu'ils sont d'accord par la charité qui leur donne un seul vouloir.
Nous savons que ce grand précepte s'est réalisé au début de la prédication des Apôtres, puisque nous pouvons lire : Tous ceux qui avaient adhéré à la foi avaient un seul cœur et une seule âme. Ainsi convenait-il au peuple de Dieu d'être des frères ayant un seul Père, de ne faire qu'un par un seul Esprit, de vivre unanimes dans une seule maison, d'être les membres d'un seul corps. […]
Le baume d'Aaron, employé pour sa consécration sacerdotale, était composé de divers parfums. Dieu a voulu que cette consécration fût d'abord accordée à son grand prêtre, et le psaume dit que notre Seigneur aussi fut consacré d'une onction invisible de préférence à ses compagnons. Car cette onction n'est pas terrestre, elle n'emploie pas de l'huile contenue dans une corne, comme pour l'onction des rois, mais de l'huile d'allégresse. Après cette onction, Aaron fut appelé selon la loi « Christ », c'est-à-dire « oint ».
De même que cette onction, lorsqu'elle est donnée à un homme, détruit les aspirations impures du cœur, ainsi par l'onction de la charité, nous respirons la concorde qui est déjà délicieuse pour Dieu. Comme dit l'Apôtre : Nous sommes la bonne odeur du Christ.
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Titi- Date d'inscription : 28/09/2012
Re: Les Sermons et les pensées des Saints et Saintes
TRAITE DE SAINT IRÉNÉE CONTRE LES HÉRÉSIES
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« Les prémices de la Résurrection »
Le Fils de Dieu, notre Seigneur, Verbe issu du Père, est aussi le Fils de l'homme, car Marie était issue de créatures humaines et créature humaine elle-même. Or, c'est par elle qu'il fut engendré et qu'il s'est fait Fils de l'homme.
C'est pourquoi le Seigneur lui-même nous a donné un signe — signe dans les profondeurs, signe dans les hauteurs. L'homme ne l'a pas demandé, car il n'avait pas d'espérance qu'une Vierge pourrait être enceinte, qu'elle enfanterait un fils, que celui qui naîtrait serait Dieu avec nous, qu'il descendrait au fond de la terre pour chercher la brebis perdue, c'est-à-dire l'œuvre de ses mains, et qu'il monterait dans les hauteurs pour offrir et remettre au Père cet homme retrouvé, lui qui avait opéré en soi les prémices de la résurrection de l'homme : de la sorte, comme la tête est ressuscitée des morts, le reste du corps ressuscitera, c'est-à-dire tout homme trouvé en vie, quand sera accompli le temps de sa condamnation pour la désobéissance […].
Dieu a donc été magnanime en prévoyant d'accorder à l'homme défaillant cette victoire par le Verbe. Car tandis que la puissance se déployait dans la faiblesse, le Verbe montrait la bonté de Dieu et sa puissance la plus sublime.
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Titi- Date d'inscription : 28/09/2012
Re: Les Sermons et les pensées des Saints et Saintes
Jean-Paul II, Message pour le Carême, 1979
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« Le Carême a, pour nous, une signification : il doit manifester aux yeux du monde que le Peuple de Dieu tout entier, parce que pécheur, se prépare dans la Pénitence à revivre liturgiquement la Passion, la Mort et la Résurrection du Christ.
Ce témoignage public et collectif a sa source dans l’esprit de Pénitence de chacun de nous et il nous entraîne aussi à approfondir intérieurement ce comportement et à mieux le motiver. Se priver, c’est non seulement donner de son superflu, mais encore parfois de son nécessaire comme la veuve de l’Évangile qui savait que son obole était déjà un don reçu de Dieu. Se priver, c’est se libérer des servitudes d’une civilisation qui nous incite à toujours plus de confort et de consommation. »
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Titi- Date d'inscription : 28/09/2012
Re: Les Sermons et les pensées des Saints et Saintes
Homélie de Saint-Jean-Chrysostome, Ve siècle : « La prière est la lumière de l'âme. »
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Le bien suprême, c'est la prière, l'entretien familier avec Dieu. […] La prière n'est donc pas l'effet d'une attitude extérieure, mais elle vient du cœur. Elle ne se limite pas à des heures ou à des moments déterminés, mais elle déploie son activité sans relâche, nuit et jour.
En effet, il ne convient pas seulement que la pensée se porte rapidement vers Dieu lorsqu'elle s'applique à la prière ; il faut aussi, même lorsqu'elle est absorbée par d'autres occupations – comme le soin des pauvres ou d'autres soucis de bienfaisance –, y mêler le désir et le souvenir de Dieu, afin que tout demeure comme une nourriture très savoureuse, assaisonnée par l'amour de Dieu. […] La prière est la lumière de l'âme… Assoiffée du lait divin, comme un nourrisson, elle crie avec larmes vers sa mère. […]
Lorsque je parle de prière, ne t'imagine pas qu'il s'agisse de paroles. Elle est un élan vers Dieu, un amour indicible qui ne vient pas des hommes et dont l'Apôtre parle ainsi : Nous ne savons pas prier comme il faut, mais l'Esprit lui-même intervient pour nous par des cris inexprimables.
Lorsque tu la pratiques dans sa pureté originelle, orne ta maison de douceur et d'humilité, illumine-la par la justice ; orne-la de bonnes actions comme d'un revêtement précieux ; décore ta maison, au lieu de pierres de taille et de mosaïques, par la foi et la patience. Au-dessus de tout cela, place la prière au sommet de l'édifice pour porter ta maison à son achèvement. Ainsi tu te prépareras pour le Seigneur comme une demeure parfaite.
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Titi- Date d'inscription : 28/09/2012
Re: Les Sermons et les pensées des Saints et Saintes
Homélie de Saint Grégoire De Nazianze sur l'amour des pauvres
« Soyez miséricordieux, comme votre Père est miséricordieux »
Tu dois savoir d'où vient pour toi l'existence, le souffle, l'intelligence et, ce qu'il y a de plus précieux, la connaissance de Dieu ; l'espérance du Royaume des cieux […]. D'où vient que tu sois fils de Dieu, héritier avec le Christ…? […] Qui donc, pour arrêter là cette énumération, t'a donné tout ce qui fait de toi un homme, supérieur à toutes les autres créatures?
N'est-ce pas celui qui, avant toute chose et en retour de tous ses dons, te demande d'aimer les hommes ? […] Alors que lui, notre Dieu et notre Seigneur, n'a pas honte d'être appelé notre Père, allons-nous renier nos frères ? Non, mes frères et mes amis, ne soyons pas les gérants malhonnêtes des biens qui nous ont été confiés. Ne risquons pas d'entendre saint Pierre nous dire : « Ayez honte, vous qui retenez le bien d'autrui. Imitez l'équité de Dieu, et il n'y aura plus de pauvre. » […]
Ne nous donnons pas tant de peine pour amasser et conserver quand d'autres souffrent la peine de la pauvreté […]. Il donne généreusement les ressources nécessaires à la vie de tous ; celles-ci ne sont pas confisquées par les puissants, limitées par une loi, rationnées. Elles sont communes, abondantes et par conséquent Dieu les offre sans que personne soit frustré. Car il veut honorer par cette égalité dans ses dons l'égale dignité de la nature, et montrer toute la générosité de sa bienfaisance.
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« Soyez miséricordieux, comme votre Père est miséricordieux »
Tu dois savoir d'où vient pour toi l'existence, le souffle, l'intelligence et, ce qu'il y a de plus précieux, la connaissance de Dieu ; l'espérance du Royaume des cieux […]. D'où vient que tu sois fils de Dieu, héritier avec le Christ…? […] Qui donc, pour arrêter là cette énumération, t'a donné tout ce qui fait de toi un homme, supérieur à toutes les autres créatures?
N'est-ce pas celui qui, avant toute chose et en retour de tous ses dons, te demande d'aimer les hommes ? […] Alors que lui, notre Dieu et notre Seigneur, n'a pas honte d'être appelé notre Père, allons-nous renier nos frères ? Non, mes frères et mes amis, ne soyons pas les gérants malhonnêtes des biens qui nous ont été confiés. Ne risquons pas d'entendre saint Pierre nous dire : « Ayez honte, vous qui retenez le bien d'autrui. Imitez l'équité de Dieu, et il n'y aura plus de pauvre. » […]
Ne nous donnons pas tant de peine pour amasser et conserver quand d'autres souffrent la peine de la pauvreté […]. Il donne généreusement les ressources nécessaires à la vie de tous ; celles-ci ne sont pas confisquées par les puissants, limitées par une loi, rationnées. Elles sont communes, abondantes et par conséquent Dieu les offre sans que personne soit frustré. Car il veut honorer par cette égalité dans ses dons l'égale dignité de la nature, et montrer toute la générosité de sa bienfaisance.
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Titi- Date d'inscription : 28/09/2012
Re: Les Sermons et les pensées des Saints et Saintes
INSTRUCTION SPIRITUELLE DE SAINT APHRAATE
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« Je mettrai ma Loi dans leur cœur »
La Loi et l'Alliance ont été complètement transformées. Dieu transforma la première alliance accordée à Adam et en donna une autre à Noé ; une autre encore à Abraham, qu'il transforma pour en donner une autre à Moïse. Et comme l'alliance mosaïque n'était pas observée, il en donna une autre, dans les derniers temps, qui ne devait plus être transformée. […] Quant à la circoncision qui plaît à l'auteur de ces alliances, il s'agit de celle dont Jérémie a dit : C'est votre cœur qu'il faut circoncire. […]
Nous savons avec certitude, mes très chers, que Dieu a établi des lois selon les diverses générations, lois qui demeurèrent en vigueur aussi longtemps qu'il l'a voulu et qui ensuite furent dépassées ; ainsi que le dit saint Paul : Dans le passé, le royaume de Dieu a été établi à chaque époque par toutes sortes de comparaisons...
Mais notre Dieu est véridique, et ses préceptes très dignes de foi ; chaque alliance, en son temps, s'est montrée solide et digne de foi ; ceux qui ont pratiqué la circoncision du cœur sont vivants et sont circoncis de nouveau auprès du véritable Jourdain, lequel est le baptême qui remet les péchés.
Josué, fils de Nun, a circoncis le peuple une deuxième fois avec des couteaux de pierre, quand il a passé le Jourdain avec son peuple ; Jésus notre Sauveur a circoncis pour la deuxième fois, d'une circoncision spirituelle, les païens qui ont cru en lui, qui ont été lavés par le baptême, et qui ont été circoncis par le glaive de sa parole, plus incisive qu'un glaive à deux tranchants.
Josué, fils de Nun, a fait entrer le peuple dans la terre promise ; Jésus notre Sauveur a promis la terre des vivants à tous ceux qui passeraient le véritable Jourdain et recevraient la circoncision du cœur. ~
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Titi- Date d'inscription : 28/09/2012
Re: Les Sermons et les pensées des Saints et Saintes
« Regarder le visage du Christ, image de Dieu, pour être transfiguré par lui » : c’est le thème du commentaire théologique et spirituel de Mgr Francesco Follo sur les lectures de dimanche prochain, 21 février, IIème dimanche de Carême, (Année C, lectures : Genèse 15,5-12.17-18 ; Psaume 26 ; Philippiens 3,17-4,1 ; Luc 9,28b-36).
Mgr Follo propose une lecture patristique de saint Cyrille d’Alexandrie.
Regarder le visage du Christ, image de Dieu, pour être transfiguré par lui
Celui-ci est mon Fils – Voici l’Homme
Dimanche dernier, la liturgie du carême nous a invités à la conversion, en nous faisant revivre le mystère de la tentation de Jésus et sa victoire pour accomplir avec lui le voyage du retour. Ce chemin de libération, « exode » dans l’Évangile, nous fait passer de l’esclavage du péché, de la condition de prisonniers de l’erreur et du mal, à la liberté des fils dans le Fils, à la vérité et à la beauté d’être dans le Christ, à la beauté d’un amour qui accueille toujours tout et tous.
Aujourd’hui, seconde étape de notre exode pénitentiel, la Parole de Dieu nous introduit dans une nouvelle dimension de notre participation au mystère du Christ, nous invitant à revivre la transfiguration du Christ, qui se manifeste dans sa gloire, c’est-à-dire dans sa beauté divine. Pendant la Passion, Pilate dira : « Voici l’Homme », montrant le Christ défiguré par la flagellation. Aujourd’hui, Dieu le Père dit : « Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi », le Dieu-homme qui montre le vrai visage de l’homme.
Si, d’une part, marcher avec le Christ signifie renier notre égoïsme en étant vainqueurs des tentations de la vie, de l’autre, accomplir l’exode avec le Christ nous fait monter sur le Mont Thabor, pour être transfigurés dans le Christ et comme le Christ.
La Transfiguration nous concerne nous aussi, qui sommes appelés non seulement à assister à la gloire du Fils de Dieu, mais à en vivre. En effet, puisque nous sommes avec le Christ, sa gloire nous investit nous aussi, transformant notre corps et notre âme et ainsi, nous vivons dans son amour, qui est lumière qui nous éclaire et nous transforme, ainsi que nos relations humaines et notre regard sur la vie quotidienne.
Dans cet exode quadragésimal vers la Pâque – itinéraire de notre identification avec le Christ ressuscité – la transfiguration de Jésus est une étape particulièrement importante, parce que nous lui permettons de nous transfigurer à son image et à sa ressemblance, en acceptant comme lui la Croix.
Dans l’Évangile d’aujourd’hui, il y a un détail qui aide à comprendre que la Croix est la clé qui ouvre la porte de la gloire. En effet, saint Luc ne se limite pas à parler de la présence de Moïse et d’Élie à côté de Jésus transfiguré. Cet évangéliste raconte – et il est le seul à le faire – le contenu de la conversation de Jésus avec ces deux grands personnages de l’Ancien Testament, qui symbolisent la Loi et les Prophètes et il dit qu’ils parlent avec le Christ de son exode, c’est-à-dire du chemin de rédemption à travers sa mort pour nous sur la Croix à Jérusalem (cf. Lc 9,31). Jésus écoute la Loi et les Prophètes qui lui parlent de sa mort et de sa résurrection. Le Fils de Dieu ne fuit pas sa mission de « transfigurateur », pour laquelle il est venu dans le monde, même s’il sait que, pour arriver à la gloire, il devra aller sur la Croix et mourir.
Deux éléments importants : le mont et la prière
La transfiguration se passe sur un mont, lieu souvent utilisé par Dieu pour se manifester, comme l’enseigne la Bible et comme le montre la vie du Christ[1]. À ce lieu physique, saint Luc ajoute un « lieu » spirituel : la prière, qui doit être considérée comme le véritable « lieu » de la Transfiguration. Dans le récit de la transfiguration, cet évangéliste est le seul à souligner que Jésus « gravit la montagne pour prier. Pendant qu’il priait, l’aspect de son visage devint autre, et son vêtement devint d’une blancheur éblouissante » (Lc 9,28-29). C’est pour cela qu’il est vraiment juste d’affirmer que « la transfiguration est un événement de prière ; ce qui se produit dans le dialogue de Jésus avec son Père devient visible : l’intime compénétration de son être avec Dieu, qui devient pure lumière. En étant un avec le Père, Jésus lui-même est Lumière de la Lumière » (Benoît XVI).
Avec Pierre, Jacques et Jean, « nous montons nous aussi, aujourd’hui, sur le mont de la transfiguration et nous restons en contemplation devant le visage de Jésus pour en recueillir le message et le traduire dans notre vie ; parce que nous aussi, nous pouvons être transfigurés par l’amour. En réalité l’amour est capable de tout transfigurer » (Pape François).
En plus d’être pour les apôtres une anticipation de la Pâque qui arrivera à travers la passion et la mort du Christ en Croix, la transfiguration fut pour eux un don, parce qu’ils ont commencé à vivre l’expérience de la communion avec Dieu présent dans l’histoire, dans la chair humaine de Jésus.
La transfiguration du Christ, splendeur de Vérité et d’Amour, est pour nous source d’espérance et invitation à toujours accueillir dans notre cœur, même dans la nuit la plus obscure, Jésus-Christ, lampe qui ne s’éteint jamais, parce que « ce qui, pour les yeux du corps, est le soleil que nous voyons, l’est [le Christ] pour les yeux du cœur » (Saint Augustin d’Hippone, Sermo 78, 2 : PL 38, 490). Sans sa lumière qui illumine et transfigure les cœurs, la Croix serait un scandale et une folie.
En bref, la transfiguration du Christ s’est produite dans le silence de la montagne après une longue prière que Jésus a eue avec les amis qu’il avait choisis : les apôtres Pierre, Jean et Jacques, et elle a eu pour objectif principal celui de dévoiler que Jésus est le Fils de Dieu, l’élu et le bien-aimé, qui va mourir par fidélité à son Père pour que le monde croie que Dieu n’est qu’Amour et pour qu’il accueille cet Amour.
La virginité consacrée et la Transfiguration
Prier cet Amour n’est pas seulement parler à son Père, c’est « un élan du cœur, c’est un simple regard tourné vers le ciel, c’est un cri de reconnaissance et d’amour, dans l’épreuve comme dans la joie » (Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, Manuscrit C, 25r). En effet, la prière est avant tout relation amoureuse des enfants de Dieu avec leur Père infiniment bon, avec son Fils Jésus-Christ et avec l’Esprit-Saint (cf. Catéchisme de l’Église catholique, 2565).
La vie de prière ou la vie de piété consiste à vivre dans une habitude d’amour obéissant à Dieu. Certes, cette vie se traduit dans des exercices ou des pratiques de piété, qui impliquent de vivre en communion avec Dieu, comme se vivent les relations habituelles de notre vie, nos proches et nos amis les plus chers. Ou plutôt, c’est la communion avec le Seigneur qui donne une lumière à toutes nos autres relations.
Cette communion avec Dieu est vécue et témoignée de façon particulière par les Vierges dans le monde qui se sont consacrées au Christ dans une relation sponsale. Que veut dire être « épouse du Christ » ? « Être épouse du Christ, écrit sainte Élisabeth de la Trinité, veut dire avoir tous les droits sur son cœur. C’est un cœur pour toute la vie. C’est vivre … toujours avec. C’est reposer totalement en lui et lui permettre de reposer totalement dans notre âme. C’est ne pas savoir autre chose que d’aimer ; aimer en adorant, aimer en réparant, aimer en priant, en demandant, en s’oubliant ; aimer toujours sous toutes ses formes. Être épouse, c’est avoir les yeux dans ses yeux, la pensée fascinée par lui, le cœur pris tout entier, envahi tout entier, comme hors de lui et passé en lui, l’âme pleine de son âme, pleine de sa prière, tout l’être capturé et donné. C’est le fixer sans cesse du regard, pour surprendre le moindre désir ; c’est entrer dans toutes ses joies, partager toutes ses tristesses. Cela veut dire être féconde, co-rédemptrice, engendrer des âmes à la grâce, multiplier les enfants adoptifs du Père, les rachetés par le Christ, les cohéritiers de sa gloire ».
Dans le contexte de l’Évangile de ce jour, la virginité consacrée indique le don total de soi au Christ, qui montre que la vraie prière consiste à unir notre volonté à celle du Père, à nous laisser transfigurer par lui et ne pas fuir la réalité du monde et les responsabilités que cela comporte, mais les assumer jusqu’au bout, confiant dans l’amour fidèle et inépuisable du Seigneur.
Enfin, les Vierges consacrées sont appelées à être les témoins particuliers du Christ transfiguré, à travers une vie de prière et de travail faite de silence pour ne pas étouffer, par leurs paroles et par les bruits de la vie, la Parole de Dieu qui transfigure, pour ne pas revêtir de fausse gloire la Gloire de celui qui se manifeste dans le scandale de la Croix, pour annoncer l’amour de celui qui se donne au monde afin de le transfigurer par sa miséricorde.(cf rituel de consécration des vierges n° 24 : « qu’elles te craignent avec amour , et par amour, qu’elles te servent »
Traduction de Zenit, Constance Roques
Lecture patristique : S. Cyrille d’Alexandrie (370 – 444)
Homélie sur la Transfiguration, 9 (PG 77, 1011-1014)
Jésus gravit la montagne avec les trois disciples qu’il a choisis. Puis, il est transfiguré par une lumière éclatante et divine, au point que son vêtement semblait briller comme la lumière. Ensuite, Moïse et Élie, encadrant Jésus, parlaient entre eux de son départ qui devait s’accomplir à Jérusalem, c’est-à-dire du mystère de son Incarnation et de sa passion salvatrice, qui devait se réaliser sur la croix. Car il est vrai que la loi de Moïse et la prédication des prophètes avaient montré à l’avance le mystère du Christ. Sans doute la Loi décrivait cela comme sur un tableau, mais par des reflets et des esquisses; quant aux prophètes, ils le prédisaient sous des formes fragmentaires et variées (He 1,1), annonçant que nous verrions à découvert, le moment venu: qu’il ne refuserait pas de souffrir la mort sur le gibet, pour le salut et la vie de tous.
Quant à cette présence de Moïse et d’Élie et à leur entretien, ils avaient pour but de montrer que la Loi et les prophètes formaient comme l’escorte de notre Seigneur Jésus Christ, le Seigneur qu’ils avaient montré par des indications concordantes. En effet, les annonces des prophètes ne contredisaient pas la Loi. Après être apparus, ils ne se taisaient pas, mais ils parlaient de la gloire dont le Seigneur allait être comblé à Jérusalem par sa passion et sa croix, et surtout par sa résurrection.
Peut-être le bienheureux Pierre, ayant cru que l’avènement du règne de Dieu était arrivé, a-t-il désiré demeurer sur la montagne, car il a dit qu’il fallait dresser trois tentes, ne sachant ce qu’il disait (Lc 9,33). Car ce n’était pas le temps de la fin du monde, et ce n’est pas dans le temps présent que les saints jouiront de l’espérance qui leur a été promise. Car saint Paul affirme: Il transfigurera nos pauvres corps à l’image de son corps de gloire (Ph 3,21), celui du Christ.
Puisque le plan de salut n’était pas encore achevé, n’étant qu’à son commencement, il n’était pas possible que le Christ, venu par amour dans le monde, renonce à vouloir souffrir pour lui. Car il a gardé la nature humaine pour subir la mort dans sa chair, et la détruire par sa résurrection d’entre les morts.
D’ailleurs, outre ce spectacle étonnant et mystérieux de la glorification du Christ, il s’est produit quelque chose de nécessaire pour confirmer la foi en lui, non chez les disciples seulement, mais aussi chez nous. Du haut du ciel se fit entendre la voix de Dieu le Père, qui disait: Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis tout mon amour: écoutez-le (Mt 17,5)!
NOTE
[1] Le mont comme lieu de la proximité particulière de Dieu; de nouveau, nous devons penser aux différents monts de la vie de Jésus comme à un seul lieu: le mont de la tentation, le mont de sa grande prédication, le mont de la prière, le mont de la transfiguration, le mont de l’angoisse, le mont de la croix et enfin le mont de l’ascension; sur celui-ci le Seigneur – dans un contraste avec l’offre de la domination sur le monde en vertu du pouvoir du démon – déclare: “Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre” (Mt 28,18). Mais sur le fond, se détachent aussi le Sinaï, l’Horeb, le mont Moriah – les monts de la révélation de l’Ancien Testament qui sont en même temps des monts de la passion et des monts de la révélation et qui, pour leur part, renvoient aussi au mont du temple sur lequel la révélation devient liturgie. (Benoît XVI – Joseph Ratzinger, Jésus de Nazareth, chapitre sur la Transfiguration).
Mgr Follo propose une lecture patristique de saint Cyrille d’Alexandrie.
Regarder le visage du Christ, image de Dieu, pour être transfiguré par lui
Celui-ci est mon Fils – Voici l’Homme
Dimanche dernier, la liturgie du carême nous a invités à la conversion, en nous faisant revivre le mystère de la tentation de Jésus et sa victoire pour accomplir avec lui le voyage du retour. Ce chemin de libération, « exode » dans l’Évangile, nous fait passer de l’esclavage du péché, de la condition de prisonniers de l’erreur et du mal, à la liberté des fils dans le Fils, à la vérité et à la beauté d’être dans le Christ, à la beauté d’un amour qui accueille toujours tout et tous.
Aujourd’hui, seconde étape de notre exode pénitentiel, la Parole de Dieu nous introduit dans une nouvelle dimension de notre participation au mystère du Christ, nous invitant à revivre la transfiguration du Christ, qui se manifeste dans sa gloire, c’est-à-dire dans sa beauté divine. Pendant la Passion, Pilate dira : « Voici l’Homme », montrant le Christ défiguré par la flagellation. Aujourd’hui, Dieu le Père dit : « Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi », le Dieu-homme qui montre le vrai visage de l’homme.
Si, d’une part, marcher avec le Christ signifie renier notre égoïsme en étant vainqueurs des tentations de la vie, de l’autre, accomplir l’exode avec le Christ nous fait monter sur le Mont Thabor, pour être transfigurés dans le Christ et comme le Christ.
La Transfiguration nous concerne nous aussi, qui sommes appelés non seulement à assister à la gloire du Fils de Dieu, mais à en vivre. En effet, puisque nous sommes avec le Christ, sa gloire nous investit nous aussi, transformant notre corps et notre âme et ainsi, nous vivons dans son amour, qui est lumière qui nous éclaire et nous transforme, ainsi que nos relations humaines et notre regard sur la vie quotidienne.
Dans cet exode quadragésimal vers la Pâque – itinéraire de notre identification avec le Christ ressuscité – la transfiguration de Jésus est une étape particulièrement importante, parce que nous lui permettons de nous transfigurer à son image et à sa ressemblance, en acceptant comme lui la Croix.
Dans l’Évangile d’aujourd’hui, il y a un détail qui aide à comprendre que la Croix est la clé qui ouvre la porte de la gloire. En effet, saint Luc ne se limite pas à parler de la présence de Moïse et d’Élie à côté de Jésus transfiguré. Cet évangéliste raconte – et il est le seul à le faire – le contenu de la conversation de Jésus avec ces deux grands personnages de l’Ancien Testament, qui symbolisent la Loi et les Prophètes et il dit qu’ils parlent avec le Christ de son exode, c’est-à-dire du chemin de rédemption à travers sa mort pour nous sur la Croix à Jérusalem (cf. Lc 9,31). Jésus écoute la Loi et les Prophètes qui lui parlent de sa mort et de sa résurrection. Le Fils de Dieu ne fuit pas sa mission de « transfigurateur », pour laquelle il est venu dans le monde, même s’il sait que, pour arriver à la gloire, il devra aller sur la Croix et mourir.
Deux éléments importants : le mont et la prière
La transfiguration se passe sur un mont, lieu souvent utilisé par Dieu pour se manifester, comme l’enseigne la Bible et comme le montre la vie du Christ[1]. À ce lieu physique, saint Luc ajoute un « lieu » spirituel : la prière, qui doit être considérée comme le véritable « lieu » de la Transfiguration. Dans le récit de la transfiguration, cet évangéliste est le seul à souligner que Jésus « gravit la montagne pour prier. Pendant qu’il priait, l’aspect de son visage devint autre, et son vêtement devint d’une blancheur éblouissante » (Lc 9,28-29). C’est pour cela qu’il est vraiment juste d’affirmer que « la transfiguration est un événement de prière ; ce qui se produit dans le dialogue de Jésus avec son Père devient visible : l’intime compénétration de son être avec Dieu, qui devient pure lumière. En étant un avec le Père, Jésus lui-même est Lumière de la Lumière » (Benoît XVI).
Avec Pierre, Jacques et Jean, « nous montons nous aussi, aujourd’hui, sur le mont de la transfiguration et nous restons en contemplation devant le visage de Jésus pour en recueillir le message et le traduire dans notre vie ; parce que nous aussi, nous pouvons être transfigurés par l’amour. En réalité l’amour est capable de tout transfigurer » (Pape François).
En plus d’être pour les apôtres une anticipation de la Pâque qui arrivera à travers la passion et la mort du Christ en Croix, la transfiguration fut pour eux un don, parce qu’ils ont commencé à vivre l’expérience de la communion avec Dieu présent dans l’histoire, dans la chair humaine de Jésus.
La transfiguration du Christ, splendeur de Vérité et d’Amour, est pour nous source d’espérance et invitation à toujours accueillir dans notre cœur, même dans la nuit la plus obscure, Jésus-Christ, lampe qui ne s’éteint jamais, parce que « ce qui, pour les yeux du corps, est le soleil que nous voyons, l’est [le Christ] pour les yeux du cœur » (Saint Augustin d’Hippone, Sermo 78, 2 : PL 38, 490). Sans sa lumière qui illumine et transfigure les cœurs, la Croix serait un scandale et une folie.
En bref, la transfiguration du Christ s’est produite dans le silence de la montagne après une longue prière que Jésus a eue avec les amis qu’il avait choisis : les apôtres Pierre, Jean et Jacques, et elle a eu pour objectif principal celui de dévoiler que Jésus est le Fils de Dieu, l’élu et le bien-aimé, qui va mourir par fidélité à son Père pour que le monde croie que Dieu n’est qu’Amour et pour qu’il accueille cet Amour.
La virginité consacrée et la Transfiguration
Prier cet Amour n’est pas seulement parler à son Père, c’est « un élan du cœur, c’est un simple regard tourné vers le ciel, c’est un cri de reconnaissance et d’amour, dans l’épreuve comme dans la joie » (Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, Manuscrit C, 25r). En effet, la prière est avant tout relation amoureuse des enfants de Dieu avec leur Père infiniment bon, avec son Fils Jésus-Christ et avec l’Esprit-Saint (cf. Catéchisme de l’Église catholique, 2565).
La vie de prière ou la vie de piété consiste à vivre dans une habitude d’amour obéissant à Dieu. Certes, cette vie se traduit dans des exercices ou des pratiques de piété, qui impliquent de vivre en communion avec Dieu, comme se vivent les relations habituelles de notre vie, nos proches et nos amis les plus chers. Ou plutôt, c’est la communion avec le Seigneur qui donne une lumière à toutes nos autres relations.
Cette communion avec Dieu est vécue et témoignée de façon particulière par les Vierges dans le monde qui se sont consacrées au Christ dans une relation sponsale. Que veut dire être « épouse du Christ » ? « Être épouse du Christ, écrit sainte Élisabeth de la Trinité, veut dire avoir tous les droits sur son cœur. C’est un cœur pour toute la vie. C’est vivre … toujours avec. C’est reposer totalement en lui et lui permettre de reposer totalement dans notre âme. C’est ne pas savoir autre chose que d’aimer ; aimer en adorant, aimer en réparant, aimer en priant, en demandant, en s’oubliant ; aimer toujours sous toutes ses formes. Être épouse, c’est avoir les yeux dans ses yeux, la pensée fascinée par lui, le cœur pris tout entier, envahi tout entier, comme hors de lui et passé en lui, l’âme pleine de son âme, pleine de sa prière, tout l’être capturé et donné. C’est le fixer sans cesse du regard, pour surprendre le moindre désir ; c’est entrer dans toutes ses joies, partager toutes ses tristesses. Cela veut dire être féconde, co-rédemptrice, engendrer des âmes à la grâce, multiplier les enfants adoptifs du Père, les rachetés par le Christ, les cohéritiers de sa gloire ».
Dans le contexte de l’Évangile de ce jour, la virginité consacrée indique le don total de soi au Christ, qui montre que la vraie prière consiste à unir notre volonté à celle du Père, à nous laisser transfigurer par lui et ne pas fuir la réalité du monde et les responsabilités que cela comporte, mais les assumer jusqu’au bout, confiant dans l’amour fidèle et inépuisable du Seigneur.
Enfin, les Vierges consacrées sont appelées à être les témoins particuliers du Christ transfiguré, à travers une vie de prière et de travail faite de silence pour ne pas étouffer, par leurs paroles et par les bruits de la vie, la Parole de Dieu qui transfigure, pour ne pas revêtir de fausse gloire la Gloire de celui qui se manifeste dans le scandale de la Croix, pour annoncer l’amour de celui qui se donne au monde afin de le transfigurer par sa miséricorde.(cf rituel de consécration des vierges n° 24 : « qu’elles te craignent avec amour , et par amour, qu’elles te servent »
Traduction de Zenit, Constance Roques
Lecture patristique : S. Cyrille d’Alexandrie (370 – 444)
Homélie sur la Transfiguration, 9 (PG 77, 1011-1014)
Jésus gravit la montagne avec les trois disciples qu’il a choisis. Puis, il est transfiguré par une lumière éclatante et divine, au point que son vêtement semblait briller comme la lumière. Ensuite, Moïse et Élie, encadrant Jésus, parlaient entre eux de son départ qui devait s’accomplir à Jérusalem, c’est-à-dire du mystère de son Incarnation et de sa passion salvatrice, qui devait se réaliser sur la croix. Car il est vrai que la loi de Moïse et la prédication des prophètes avaient montré à l’avance le mystère du Christ. Sans doute la Loi décrivait cela comme sur un tableau, mais par des reflets et des esquisses; quant aux prophètes, ils le prédisaient sous des formes fragmentaires et variées (He 1,1), annonçant que nous verrions à découvert, le moment venu: qu’il ne refuserait pas de souffrir la mort sur le gibet, pour le salut et la vie de tous.
Quant à cette présence de Moïse et d’Élie et à leur entretien, ils avaient pour but de montrer que la Loi et les prophètes formaient comme l’escorte de notre Seigneur Jésus Christ, le Seigneur qu’ils avaient montré par des indications concordantes. En effet, les annonces des prophètes ne contredisaient pas la Loi. Après être apparus, ils ne se taisaient pas, mais ils parlaient de la gloire dont le Seigneur allait être comblé à Jérusalem par sa passion et sa croix, et surtout par sa résurrection.
Peut-être le bienheureux Pierre, ayant cru que l’avènement du règne de Dieu était arrivé, a-t-il désiré demeurer sur la montagne, car il a dit qu’il fallait dresser trois tentes, ne sachant ce qu’il disait (Lc 9,33). Car ce n’était pas le temps de la fin du monde, et ce n’est pas dans le temps présent que les saints jouiront de l’espérance qui leur a été promise. Car saint Paul affirme: Il transfigurera nos pauvres corps à l’image de son corps de gloire (Ph 3,21), celui du Christ.
Puisque le plan de salut n’était pas encore achevé, n’étant qu’à son commencement, il n’était pas possible que le Christ, venu par amour dans le monde, renonce à vouloir souffrir pour lui. Car il a gardé la nature humaine pour subir la mort dans sa chair, et la détruire par sa résurrection d’entre les morts.
D’ailleurs, outre ce spectacle étonnant et mystérieux de la glorification du Christ, il s’est produit quelque chose de nécessaire pour confirmer la foi en lui, non chez les disciples seulement, mais aussi chez nous. Du haut du ciel se fit entendre la voix de Dieu le Père, qui disait: Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis tout mon amour: écoutez-le (Mt 17,5)!
NOTE
[1] Le mont comme lieu de la proximité particulière de Dieu; de nouveau, nous devons penser aux différents monts de la vie de Jésus comme à un seul lieu: le mont de la tentation, le mont de sa grande prédication, le mont de la prière, le mont de la transfiguration, le mont de l’angoisse, le mont de la croix et enfin le mont de l’ascension; sur celui-ci le Seigneur – dans un contraste avec l’offre de la domination sur le monde en vertu du pouvoir du démon – déclare: “Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre” (Mt 28,18). Mais sur le fond, se détachent aussi le Sinaï, l’Horeb, le mont Moriah – les monts de la révélation de l’Ancien Testament qui sont en même temps des monts de la passion et des monts de la révélation et qui, pour leur part, renvoient aussi au mont du temple sur lequel la révélation devient liturgie. (Benoît XVI – Joseph Ratzinger, Jésus de Nazareth, chapitre sur la Transfiguration).
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Les Sermons et les pensées des Saints et Saintes
LE MIROIR DE LA CHARITÉ, D'AELRED DE RIEVAULX
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Rien ne nous encourage tant à l'amour des ennemis, en lequel consiste la perfection de l'amour fraternel, que de considérer avec gratitude l'admirable patience du plus beau des enfants des hommes. Il a tendu son beau visage aux impies pour qu'ils le couvrent de crachats.
Il les a laissés mettre un bandeau sur ces yeux qui d'un signe gouvernent l'univers. Il a exposé son dos au fouet. ~ Il a soumis aux pointes des épines sa tête, devant laquelle doivent trembler princes et puissants. Il s'est livré lui-même aux affronts et aux injures. Et enfin il a supporté patiemment la croix, les clous, la lance, le fiel, le vinaigre […].
En entendant cette admirable parole, pleine de douceur, d'amour et d'imperturbable sérénité : Père pardonne-leur, que pourrait-on ajouter à la douceur et à la charité de cette prière ?
Et pourtant le Seigneur ajouta quelque chose. Il ne se contenta pas de prier, il voulut aussi excuser ; Père, dit-il, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font. Ils sont sans doute de grands pécheurs, mais ils en ont à peine conscience ; c'est pourquoi, Père, pardonne-leur. Ils crucifient, mais ils ne savent pas qui ils crucifient, car s'ils l'avaient su, ils n'auraient jamais crucifié le Seigneur de gloire. C'est pourquoi, Père, pardonne-leur. Ils pensent qu'il s'agit d'un transgresseur de la Loi, d'un usurpateur de la divinité, d'un séducteur du peuple. Je leur ai dissimulé mon visage. Ils n'ont pas reconnu ma majesté. C'est pourquoi, Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu'ils font.
Pour apprendre à aimer, que l'homme ne se laisse donc pas entraîner par les impulsions de la chair. [...] Mais afin que ce feu divin ne diminue pas à cause des injures, qu'il fixe toujours les yeux de l'esprit sur la sereine patience de son bien-aimé Seigneur et Sauveur.
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Titi- Date d'inscription : 28/09/2012
Re: Les Sermons et les pensées des Saints et Saintes
HOMÉLIE DE SAINT AUGUSTIN SUR LE PSAUME 140
« Seigneur, j'ai crié vers toi, écoute-moi ! » (Psaume 140,1). Nous pouvons tous dire cela. Ce n'est pas moi qui le dis, c'est le Christ total qui le dit. Mais cela est dit davantage au nom de son corps ; car, lorsqu'il était ici-bas, il a prié en portant notre chair, et c'est au nom de son corps qu'il a prié son Père. Tandis qu'il priait, de grosses gouttes de sang sortaient de tout son corps… Ce sang qui jaillit de tout le corps, n'est-ce pas la souffrance des martyrs, qui appartient à toute l'Église ? […]
« Que ma prière, devant toi, s'élève comme un encens, et mes mains, comme le sacrifice du soir. » (Psaume 140,2). Tout chrétien reconnaît que cela s'entend habituellement de son chef en personne. En effet, tandis que le jour déclinait, vers le soir, le Seigneur sur la croix donna sa vie pour la reprendre ; il ne l'a pas perdue contre sa volonté. Cependant, nous sommes représentés là aussi. Qu'est-ce qui a été cloué au gibet, sinon ce que le Seigneur a reçu de nous ? … Cependant, en fixant notre faible nature sur la croix… c'est par la voix de cet homme qui est en nous qu'il a crié : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? »
Voilà donc ce qui est le sacrifice du soir : la passion du Seigneur, la croix du Seigneur, l'oblation de la victime de notre salut, l'holocauste agréé par Dieu. Ce sacrifice du soir, il en a fait, par sa résurrection, l'offrande du matin. La prière qui s'élève, dans sa pureté, du cœur fidèle, est comme l'encens qui monte de l'autel. Rien n'est plus délectable que ce parfum du Seigneur, et tous ceux qui croient doivent en être imprégnés.
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Titi- Date d'inscription : 28/09/2012
Re: Les Sermons et les pensées des Saints et Saintes
DE SAINT THEOPHILE D'ANTIOCHE À AUTOLYCUS
« Le Seigneur a établi les cieux par sa Parole, et leur puissance par le Souffle de sa bouche. »
Si tu me dis : Montre-moi ton Dieu, je pourrais te répondre : Montre-moi l'homme que tu es, et moi je te montrerai mon Dieu. Montre donc comment les yeux de ton âme regardent, et comment les oreilles de ton cœur écoutent. Ceux qui voient avec les yeux du corps observent ce qui se passe dans la vie et sur la terre… On pourrait, de la même façon, dire des oreilles du cœur et des yeux de l'âme qu'il leur est possible de saisir Dieu.
Dieu, en effet, est perçu par ceux qui peuvent le voir, après que les yeux de leur âme se sont ouverts. Tous ont des yeux, mais certains ne les ont que voilés et ne voient pas la lumière du soleil. Si les aveugles ne voient pas, ce n'est pas parce que la lumière du soleil ne brille pas... De même toi : les yeux de ton âme sont voilés par tes fautes et tes actions mauvaises. [...]
S'il y a de la rouille sur le miroir, l'homme ne peut plus y voir son visage. Ainsi, lorsqu'il y a une faute dans l'homme, cet homme ne peut plus voir Dieu. [...]
Mais, si tu le veux, tu peux guérir. Confie-toi au médecin et il opérera les yeux de ton âme et de ton cœur. Qui est ce médecin ? C'est Dieu, qui guérit et vivifie par le Verbe et la Sagesse. C'est par son Verbe et sa Sagesse que Dieu a fait toutes choses. Comme dit le Psaume : « Le Seigneur a établi les cieux par sa Parole, et leur puissance par le Souffle de sa bouche. » […]
Si tu comprends cela et si ta vie est pure, pieuse et juste, tu peux voir Dieu. Avant tout, que la foi et la crainte de Dieu entrent les premières dans ton cœur, et alors tu comprendras cela. Quand tu auras dépouillé la condition mortelle et revêtu l'immortalité, alors tu verras Dieu selon ton mérite. C'est ce Dieu qui ressuscitera ta chair immortelle, en même temps que ton âme. Et alors, devenu immortel, tu verras le Dieu immortel, à condition d'avoir cru en lui maintenant.
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Titi- Date d'inscription : 28/09/2012
Re: Les Sermons et les pensées des Saints et Saintes
HOMÉLIE DE SAINT BASILE SUR L'HUMILITÉ
« Notre fierté, c'est la croix du Christ »
Que le sage ne se glorifie pas de sa sagesse, que le vaillant se glorifie pas de sa vaillance, que le riche ne se glorifie de sa richesse ! Alors, où est la vraie gloire et en quoi l'homme est-il vraiment grand ? Le prophète répond : Celui qui veut se glorifier trouvera sa gloire s'il reconnaît et comprend que je suis le Seigneur.
Voilà quelle est la noblesse de l'homme, voilà quelle est sa gloire et sa grandeur : connaître vraiment ce qui est grand et s'y unir, et rechercher sa gloire dans la gloire de Dieu. ~
Voilà quelle est en Dieu notre fierté parfaite et exacte : ne pas se flatter de sa propre justice, mais savoir qu'on est dépourvu de vraie justice et ne trouver sa justice que dans la foi au Christ. Et c'est en cela que Paul se glorifie, car il méprise sa propre justice : il recherche cette justice qui est donnée par le Christ, qui vient de Dieu et qui consiste en la foi, pour connaître le Christ, éprouver la puissance de sa résurrection, et communier aux souffrances de sa passion, en reproduisant sa mort dans l'espoir de parvenir à ressusciter d'entre les morts. […]
Et certes, c'est l'action de Dieu qui produit en nous la volonté et l'action, parce qu'il veut notre bien. En outre Dieu nous révèle par son Esprit sa sagesse qui a préparé notre gloire. Et c'est Dieu qui nous donne la force dont nous avons besoin dans nos labeurs. J'ai travaillé plus qu'eux tous, dit saint Paul ; non pas moi, mais la grâce de Dieu qui est avec moi. […]
Dieu nous a délivrés de tout danger au-delà de toute espérance humaine. Nous avions reçu en nous-mêmes notre arrêt de mort, dit saint Paul. Ainsi notre confiance ne pouvait plus se fonder sur nous-mêmes, mais sur Dieu qui ressuscite les morts. C'est lui qui nous a arrachés à une telle mort et nous en arrachera ; en lui nous avons mis notre espérance : il nous en arrachera encore.
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Titi- Date d'inscription : 28/09/2012
Re: Les Sermons et les pensées des Saints et Saintes
HOMÉLIE DE SAINT PIERRE CHRYSOLOGUE
« Le pardon du Père »
Je me lèverai et j'irai vers mon père. Celui qui dit ces paroles gisait à terre. Il prend conscience de sa chute, il se rend compte de sa ruine, il se voit enlisé dans le péché et il s'écrie : Je me lèverai et j'irai vers mon père. D'où lui vient ces espoir, cette assurance. Cette confiance ? Du fait même qu'il s'agit de son père. « J'ai perdu, se dit-il, ma qualité de fils ; mais lui n'a pas perdu celle de père. Il n'est point besoin d'un étranger pour intercéder auprès d'un père : c'est l'affection même de celui-ci qui intervient et qui supplie au plus profond de son cœur. Ses entrailles paternelles le pressent à engendrer de nouveau son fils par le pardon. Coupable, j'irai donc vers mon père. »
Et le père, à la vue de son fils, voile immédiatement sa faute. À son rôle de juge il préfère celui de père. Il transforme tout de suite la sentence en pardon, lui qui désire le retour du fils et non sa perte ~ Il se jeta à son cou et l'embrassa. Voilà comment le père juge et comment il corrige : il donne un baiser au lieu d'un châtiment. La force de l'amour ne tient pas compte du péché, et c'est pourquoi le Père remet d'un baiser la faute de son fils, il le couvre par ses embrassements. Le père ne dévoile pas le péché de son enfant, il ne flétrit pas son fils, il soigne ses blessures de sorte qu'elles ne laissent aucune cicatrice, aucun déshonneur. Heureux ceux dont la faute est ainsi remise et le péché pardonné. Gardons-nous donc de nous éloigner d'un tel Père. La seule vue de ce Père suffit pour mettre en fuite le péché, pour éloigner la faute et pour repousser tout mal et toute tentation.
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Titi- Date d'inscription : 28/09/2012
Re: Les Sermons et les pensées des Saints et Saintes
Sermon de Saint Amboise (CSEL 32, 192. 198-199. 204)
Le trésor de l'homme est situé là où est son cœur ; car le Seigneur n'a pas coutume de refuser quelque chose de bon ceux qui lui demandent. Puisque le Seigneur est bon, et surtout envers ceux qui espèrent en lui, attachons-nous à lui, soyons avec lui de toute notre âme, de tout notre cœur, de toutes nos forces pour être dans sa lumière, pour contempler sa gloire et pour posséder la grâce du bonheur céleste.
Puisque Dieu est un refuge, car Dieu est au ciel et au-dessus des cieux, c'est donc bien là qu'il faut fuir loin d'ici, là où est la paix, le repos de nos labeurs, là où nous ferons le festin du grand sabbat. C'est un festin, en effet, c'est la plénitude de la réjouissance et de la tranquillité que de se reposer en Dieu et de contempler sa béatitude.
Courons comme les cerfs vers la source des eaux. Quelle est cette source ? Car la source, c'est Dieu.
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Titi- Date d'inscription : 28/09/2012
Re: Les Sermons et les pensées des Saints et Saintes
COMMENTAIRE DE SAINT GRÉGOIRE LE GRAND SUR LE LIVRE DE JOB
« Vous avez été rachetés par un sang précieux »
Le bienheureux Job, préfigurant l'Église, parle tantôt au nom du corps, tantôt au nom de la tête. Et, alors que les membres sont l'objet de ses discours, il s'élève tout à coup aux paroles dites par la tête. C'est pourquoi, il dit : J'ai souffert tout cela sans qu'il y ait aucun crime dans mes mains, et alors que je présentais à Dieu des prières pures.
En effet, il a souffert sans qu'il y ait eu aucun crime dans ses mains, celui qui n'a jamais commis de péché ni proféré de mensonge ; pourtant, il a subi le supplice de la croix pour nous racheter. Contrairement à tous, lui seul a présenté des prières pures, puisque, jusque dans le supplice de la passion, il faisait cette prière pour ses persécuteurs : Père, pardonne-leur; ils ne savent pas ce qu'ils font. Que peut-on dire, que peut-on penser de plus pur, dans la prière, que d'intercéder avec miséricorde pour ceux qui vous font souffrir ? [...]
Remarquez ce qui suit : N'arrête pas mon cri. En effet, ce sang de notre rédemption, qui nous est donné à boire, est le cri de notre Rédempteur. Ce qui fait dire à saint Paul : Son sang répandu parle plus fort que celui d'Abel. Du sang d'Abel il avait été dit : Le sang de ton frère, de la terre crie vers moi. Mais le sang de Jésus parle plus fort que celui d'Abel, parce que le sang d'Abel a demandé la mort du meurtrier de son frère, tandis que le sang du Seigneur a obtenu la vie pour ses persécuteurs.
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Titi- Date d'inscription : 28/09/2012
Re: Les Sermons et les pensées des Saints et Saintes
LETTRE DE SAINT MAXIME LE CONFESSEUR
Dieu n'aime, ne désire rien davantage que de voir les hommes se tourner vers lui par une véritable conversion. Et le Verbe divin de Dieu…a voulu montrer qu'un tel désir était beaucoup plus divin que tout autre. Bien plus, il est lui-même le premier et incomparable témoignage de la bonté infinie. Par un abaissement en notre faveur qui défie toute expression, il a daigné partager notre vie par l'Incarnation. Par ses actes. ses souffrances, ses paroles, adaptés à notre condition, il nous a réconciliés avec Dieu le Père, alors que nous étions des ennemis en guerre avec lui ; et alors que nous étions exilés de la vie bienheureuse, il nous y a ramenés.
En effet, il ne s'est pas contenté de guérir nos maladies par ses miracles... il nous a instruits de mille manières pour que nous ayons une bonté pareille à la sienne et il nous a invités à un parfait amour mutuel.
C'est pourquoi il s'écriait : Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs, pour qu'ils se convertissent. Et aussi : Ce ne sont pas les bien-portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Il a dit aussi qu'il était venu chercher et sauver ce qui était perdu…
C'est pourquoi l'homme qui était tombé sur des bandits, qui avait été dépouillé de tous ses vêtements, et qui avait été abandonné à demi-mort, du fait de ses blessures, il l'a réconforté avec du vin, de l'huile, et lui a fait des pansements ; après l'avoir mis sur sa monture, il l'a confié à une auberge et, après avoir pourvu à ses besoins, il lui promit de régler à son retour les dépenses supplémentaires.
C'est pour cela encore qu'il nous montre le Père très bon se penchant vers son fils prodigue de retour, l'embrassant alors qu'il revient vers lui par la conversion, pour lui rendre toutes les parures de la gloire paternelle, sans lui faire aucun reproche pour le passé.
C'est pour cela qu'il a ramené au bercail la brebis qui avait abandonné le troupeau divin, après l'avoir trouvée errante par les montagnes et les collines ; sans la chasser devant lui, sans l'épuiser de fatigue, mais en la mettant sur ses épaules, il la réintroduit miséricordieusement parmi ses pareilles.
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Titi- Date d'inscription : 28/09/2012
Re: Les Sermons et les pensées des Saints et Saintes
Fête de Saint-Joseph
SERMON DE S. BERNARDIN DE SIENNE : « Joseph, gardien fidèle »
C'est une loi générale, dans la communication de grâces particulières à une créature raisonnable : lorsque la bonté divine choisit quelqu'un pour une grâce singulière ou pour un état sublime, elle lui donne tous les charismes nécessaires à sa personne ainsi qu'à sa fonction, et qui augmentent fortement sa beauté spirituelle.
Cela s'est tout à fait vérifié chez saint Joseph, père présumé de notre Seigneur Jésus Christ, et véritable époux de la Reine du monde et Souveraine des anges. Le Père éternel l'a choisi pour être le nourricier et le gardien fidèle de ses principaux trésors, c'est-à-dire de son Fils et de son épouse ; fonction qu'il a remplie très fidèlement. C'est pourquoi le Seigneur a dit : Bon et fidèle serviteur, entre dans la joie de ton maître.
Si tu compares Joseph à tout le reste de l'Église du Christ, n'est-il pas l'homme particulièrement choisi, par lequel et sous le couvert duquel le Christ est entré dans le monde de façon régulière et honorable ? Si donc toute la sainte Église est débitrice envers la Vierge Marie parce que c'est par elle qu'elle a pu recevoir le Christ, après elle, c'est à saint Joseph qu'elle doit une reconnaissance et un respect sans pareil.
Il est en effet la conclusion de l'Ancien Testament : c'est en lui que la dignité des patriarches et des prophètes reçoit le fruit promis. Lui seul a possédé en réalité ce que la bonté divine leur avait promis.
Certes, il ne faut pas en douter : l'intimité, le respect, la très haute dignité que le Christ pendant sa vie humaine portait à Joseph, comme un fils à l'égard de son père, il n'a pas renié tout cela au ciel, il l'a plutôt enrichi et achevé. Aussi le Seigneur ajoute-t-il bien : Entre dans la joie de ton maître. Bien que la joie de l'éternelle béatitude entre dans le cœur, le Seigneur a préféré dire : Entre dans la joie de ton maître, pour faire comprendre mystérieusement que cette joie ne sera pas seulement en lui, mais qu'elle l'enveloppera et l'absorbera de tous côtés, qu'elle le submergera comme un abîme infini.
Souviens-toi de nous, bienheureux Joseph, intercède par le secours de ta prière auprès de ton Fils adoptif ; rends-nous propice également la bienheureuse Vierge, ton épouse, car elle est la mère de celui qui, avec le Père et le Saint-Esprit, vit et règne pour les siècles sans fin. Amen.
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Titi- Date d'inscription : 28/09/2012
Re: Les Sermons et les pensées des Saints et Saintes
Réflexion spirituelle pour le Jeudi Saint
HOMÉLIE DE MÉLITON DE SARDES SUR LA PÂQUE (IIe siècle)
« L'Agneau sans défaut et sans tache »
Bien des choses ont été annoncées par de nombreux prophètes en vue du mystère de Pâques qui est le Christ : à lui la gloire pour les siècles des siècles. Amen.
C'est lui qui est venu des cieux sur la terre en faveur de l'homme qui souffre ; il a revêtu cette nature dans le sein de la Vierge et, quand il en est sorti, il était devenu homme ; il a pris sur lui les souffrances de l'homme qui souffre, avec un corps capable de souffrir, et il a détruit les souffrances de la chair ; par l'esprit incapable de mourir, il a tué la mort homicide.
Conduit comme un agneau et immolé comme une brebis, il nous a délivrés de l'idolâtrie du monde comme de la terre d'Égypte ; il nous a libérés de l'esclavage du démon comme de la puissance de Pharaon ; il a marqué nos âmes de son propre Esprit, et de son sang les membres de notre corps.
C'est lui qui a plongé la mort dans la honte et qui a mis le démon dans le deuil, comme Moïse a vaincu Pharaon. C'est lui qui a frappé le péché et a condamné l'injustice à la stérilité, comme Moïse a condamné l'Égypte.
C'est lui qui nous a fait passer de l'esclavage à la liberté, des ténèbres à la lumière, de la mort à la vie, de la tyrannie à la royauté éternelle, lui qui a fait de nous un sacerdoce nouveau, un peuple choisi, pour toujours. C'est lui qui est la Pâque de notre salut.
C'est lui qui endura bien des épreuves en un grand nombre de personnages qui le préfiguraient : en Abel il a été tué ; en Isaac il a été lié sur le bois ; en Jacob il a été exilé ; en Joseph il a été vendu ; en Moïse il a été exposé à la mort ; dans l'agneau il a été égorgé ; en David il a été en butte aux persécutions ; dans les prophètes il a été méprisé.
C'est lui qui s'est incarné dans une vierge, a été suspendu au bois, enseveli dans la terre, ressuscité d'entre les morts, élevé dans les hauteurs des cieux.
C'est lui, l'agneau muet ; c'est lui, l'agneau égorgé ; c'est lui qui est né de Marie, la brebis sans tache ; c'est lui qui a été pris du troupeau, traîné à la boucherie, immolé sur le soir, mis au tombeau vers la nuit. Sur le bois, ses os n'ont pas été brisés ; dans la terre, il n'a pas connu la corruption ; il est ressuscité d'entre les morts et il a ressuscité humanité gisant au fond du tombeau.
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Titi- Date d'inscription : 28/09/2012
Re: Les Sermons et les pensées des Saints et Saintes
Vendredi Saint
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SERMON DE SAINT LÉON LE GRAND POUR LA PASSION
« Gloire et puissance de la croix »
Le Seigneur est livré à ceux qui le haïssent. Pour insulter sa dignité royale, on l'oblige à porter lui-même l'instrument de son supplice. Ainsi s'accomplissait l'oracle du prophète Isaïe : Il a reçu sur ses épaules le pouvoir. En se chargeant ainsi du bois de la croix, de ce bois qu'il allait transformer en sceptre de sa force, c'était certes aux yeux des impies un grand sujet de dérision mais, pour les fidèles, un mystère étonnant : Le vainqueur glorieux du démon, l'adversaire tout-puissant des puissances du mal, présentait sur ses épaules, avec une patience invincible, le trophée de sa victoire, le signe du salut, à l'adoration de tous les peuples.
Comme la foule allait avec Jésus au lieu du supplice, on rencontra un certain Simon de Cyrène, et on fit passer le bois de la croix des épaules du Seigneur sur les siennes. Ce transfert préfigurait la foi des nations, pour qui la croix du Christ devait devenir, non un opprobre, mais une gloire. En vérité, le Christ, notre Pâque, a été immolé. Il s'est offert au Père en sacrifice nouveau et véritable de réconciliation, non dans le Temple, dont la dignité avait déjà pris fin, mais à l'extérieur et hors du camp, pour qu'à la place des victimes anciennes dont le mystère était aboli, une nouvelle victime fût présentée sur un nouvel autel, et que la croix du Christ fût cet autel, non plus du temple, mais du monde.
Devant le Christ élevé en croix, il nous faut dépasser la représentation que s'en firent les impies, à qui fut destinée la parole de Moïse : Votre vie sera suspendue sous vos yeux, et vous craindrez jour et nuit, sans pouvoir croire à cette vie. Pour nous, accueillons d'un cœur libéré la gloire de la croix qui rayonne sur le monde. Pénétrons d'un regard éclairé par l'Esprit de vérité le sens de la parole du Seigneur annonçant l'imminence de sa Passion : C'est maintenant le jugement du monde, c'est maintenant que le prince de ce monde va être jeté dehors. Et moi, une fois élevé de terre, j'attirerai tout à moi.
O admirable puissance de la croix ! O gloire inexprimable de la Passion ! En elle apparaît en pleine lumière le jugement du monde et la victoire du Crucifié ! Oui, Seigneur, tu as tout attiré à toi ! Alors que tu avais tendu les mains tout le jour vers un peuple rebelle, le monde entier comprit qu'il devait rendre gloire à ta majesté. Tu as tout attiré à toi, Seigneur, puisque, le voile du temple déchiré, le saint des saints devenu béant, la figure a fait place à la réalité, la prophétie à son accomplissement, la Loi à l'Évangile. Tu as tout attiré à toi, Seigneur, puisque la piété de toutes les nations célèbre partout, au vu et au su de tous, le mystère qui jusqu'alors était voilé sous des symboles dans un temple unique de Judée.
Ta croix, ô Christ, est la source de toutes les bénédictions, la cause de toute grâce. Par elle, les croyants tirent de leur faiblesse la force, du mépris reçu la gloire, et de la mort la vie. Désormais, l'unique offrande de ton corps et de ton sang donne leur achèvement à tous les sacrifices, car tu es, ô Christ, le véritable Agneau de Dieu, toi qui enlèves le péché du monde. L'ensemble des mystères trouve en toi seul son sens plénier : au lieu d'une multitude de victimes, il n'y a plus qu'un unique sacrifice.
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Titi- Date d'inscription : 28/09/2012
Re: Les Sermons et les pensées des Saints et Saintes
DISCOURS DE S. ATHANASE SUR L'INCARNATION DU VERBE
« La mort n'a plus aucun pouvoir sur les hommes »
Le Verbe de Dieu, incorporel, incorruptible et immatériel, est arrivé dans notre région, bien qu'il n'en ait pas été loin auparavant. En effet, il n'avait laissé aucune partie de la création privée de sa présence, car il remplissait tout, lui qui demeure auprès de son Père. Mais il s'est rendu présent en s'abaissant à cause de son amour pour nous, et il s'est manifesté à nous. ~
Il a donc pris un corps, et un corps qui n'est pas différent du nôtre. Car il ne voulait pas seulement être dans un corps, ou seulement se manifester. S'il avait voulu seulement se manifester, il aurait pu réaliser cette théophanie avec plus de puissance. Mais non : c'est notre corps qu'il a pris. ~
Dans le sein de la Vierge, il construisit pour lui-même le temple de son corps ; il en fit son instrument adapté, pour se faire connaître et pour y demeurer. Après avoir pris parmi nos corps un corps de même espèce, comme nous sommes tous soumis à la corruption de la mort, il le livra à la mort pour nous tous, et l'offrit à son père. Il a fait cela par amour pour les hommes. Ainsi, puisque tous mourraient en lui, la loi soumettant les hommes à la corruption serait annulée : en effet, elle déploierait toute sa force contre le corps du Seigneur, et elle n'aurait plus désormais le pouvoir de frapper ses pareils, les hommes. Le Verbe rendrait incorruptibles de nouveau les hommes revenus à la corruption ; il leur communiquerait la vie du fait de sa mort : par le corps qu'il s'était approprié et par la grâce de la résurrection, il écarterait la mort loin d'eux, comme une paille consumée par le feu. ~
La corruption elle-même, impliquée dans la mort, n'a plus aucun pouvoir sur les hommes à cause du Verbe qui demeure parmi eux dans un corps unique.
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Titi- Date d'inscription : 28/09/2012
Re: Les Sermons et les pensées des Saints et Saintes
HOMÉLIE DE SAINT GRÉGOIRE LE GRAND
« Mes brebis écoutent ma voix, et moi je leur donne la vie éternelle »
Moi, je suis le bon Pasteur. Et je connais mes brebis (c'est-à-dire je les aime), et mes brebis me connaissent. C'est comme s'il disait clairement : Ceux qui m'aiment m'obéissent, car celui qui n'aime pas la vérité, maintenant même ne la connaît pas du tout.
Puisque vous avez entendu, frères très chers, le péril qui nous menace, nous les pasteurs, évaluez, grâce aux paroles du Seigneur, le péril qui est le vôtre. Voyez si vous êtes ses brebis, voyez si vous le connaissez, voyez si vous percevez la lumière de la vérité. Je parle de percevoir, non par la foi, mais par l'amour. Je parle de percevoir, non par la croyance, mais par l'action. Car saint Jean, qui parle dans notre évangile, atteste cela lorsqu'il dit ailleurs : Celui qui prétend connaître Dieu, et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur.
C'est pourquoi, dans notre passage, le Seigneur ajoute aussitôt : Comme le Père me connaît, moi je connais le Père, et je donne ma vie pour mes brebis. C'est comme s'il disait clairement : Ce qui prouve que je connais le Père et que je suis connu de lui, c'est que je donne ma vie pour mes brebis : c'est-à-dire : je montre combien j'aime le Père par l'amour qui me fait mourir pour mes brebis. ~
Recherchons donc, frères très chers, ce pâturage où nous trouverons notre joie au cœur de la fête célébrée par tant de nos concitoyens. Que leur allégresse nous y invite.
Réchauffons nos cœurs, mes frères, que notre foi se ranime envers ce qu'elle croit, que nos désirs s'enflamment pour les biens célestes : c'est déjà partir à leur rencontre que de les aimer.
Aucun obstacle ne doit nous enlever la joie de la solennité intérieure, car si l'on désire se rendre à un endroit qu'on s'est fixé, aucune difficulté ne peut changer ce désir. Aucune prospérité flatteuse ne doit nous en détourner ; il est fou, le voyageur qui, apercevant sur sa route de gracieuses prairies, oublie le but de son voyage.
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Titi- Date d'inscription : 28/09/2012
Re: Les Sermons et les pensées des Saints et Saintes
COMMENTAIRE DE SAINT AUGUSTIN SUR L'ÉVANGILE DE JEAN
« Le commandement nouveau »
Le Seigneur Jésus affirme qu'il donne à ses disciples un commandement nouveau, celui de l'amour mutuel, lorsqu'il dit : « Je vous donne un commandement nouveau, c'est de vous aimer les uns les autres ».
Est-ce que ce commandement n'existait pas déjà dans la loi ancienne, puisqu'il y est écrit : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même »? Pourquoi donc le Seigneur appelle-t-il nouveau un commandement qui est évidemment si ancien ? Est-ce un commandement nouveau parce qu en nous dépouillant de l'homme ancien il nous revêt de l'homme nouveau ? Certes, l'homme qui écoute ce commandement, ou plutôt qui y obéit, est renouvelé non par n'importe quel amour mais par celui que le Seigneur a précisé, en ajoutant, afin de le distinguer de l'amour charnel : Comme je vous ai aimés. ~
C'est cet amour-là qui nous renouvelle, pour que nous soyons des hommes nouveaux, les héritiers du testament nouveau, les chantres du cantique nouveau. Cet amour-là, frères très chers, a renouvelé même les justes d'autrefois, les patriarches et les prophètes, comme il a renouvelé plus tard les saints Apôtres ; c'est lui qui renouvelle maintenant les nations païennes et qui, de tout le genre humain, dispersé sur toute la surface de la terre, suscite et rassemble le peuple nouveau, le corps de la nouvelle épousée du Fils de Dieu. ~
Celui qui nous donne cet amour est celui qui dit : « Comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres ». C'est pour cela qu'il nous a aimés : afin qu'à notre tour nous nous aimions les uns les autres. Il nous en a rendus capables en nous aimant, afin que par l'amour mutuel nous soyons liés entre nous et que, par l'union très douce qui lie ses membres, nous soyons le corps d'une telle Tête.
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Titi- Date d'inscription : 28/09/2012
Re: Les Sermons et les pensées des Saints et Saintes
LETTRE DE SAINT ATHANASE À SÉRAPION, ÉVÊQUE DE THMUIS
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« Bienheureuse Trinité, un seul Dieu ! »
Étudions la tradition antique, la doctrine et la foi de l'Église catholique. Le Seigneur l'a donnée, les Apôtres l'ont annoncée, les Pères l'ont gardée. C'est sur elle, en effet, que l'Église a été fondée et, si quelqu'un s'en écarte, il ne peut plus être chrétien ni en porter le nom.
Il y a donc une Trinité sainte et parfaite, reconnue comme Dieu dans le Père, le Fils et le Saint-Esprit ; elle ne comporte rien d'étranger, rien qui lui soit mêlé de l'extérieur ; elle n'est pas constituée du Créateur et du créé, mais elle est tout entière puissance créatrice et productrice. Elle est semblable à elle-même, indivisible par sa nature, et son activité est unique. En effet, le Père fait toutes choses par le Verbe dans l'Esprit Saint, et c'est ainsi que l'unité de la sainte Trinité est sauvegardée. C'est ainsi que dans l'Église est annoncé un seul Dieu, qui règne au-dessus de tous, par tous et en tous. Au-dessus de tous, comme Père, comme principe et source ; par tous, par le Verbe ; en tous, dans l'Esprit Saint. ~
Saint Paul, ~ écrivant aux Corinthiens, à propos des dons spirituels, rapporte toutes choses à un seul Dieu, le Père, comme à un seul chef, lorsqu'il dit : Les dons de la grâce sont variés, mais c 'est toujours le même Esprit ; les ministères dans l'Église sont variés, mais c'est toujours le même Dieu, qui fait tout en tous. Car les dons que l'Esprit distribue à chacun sont donnés de la part du Père par le Verbe. En effet, tout ce qui est au Père est au Fils ; c'est pourquoi les biens donnés par le Fils dans l'Esprit sont les dons spirituels du Père. Quand l'Esprit est en nous, le Verbe qui nous le donne est en nous, et dans le Verbe se trouve le Père. Et c'est ainsi que s'accomplit la parole : Nous viendrons chez lui et nous irons demeurer auprès de lui. Là où est la lumière, là aussi est son éclat ; là où est son éclat, là aussi est son activité et sa grâce resplendissante.
C'est cela encore que Paul enseignait dans la seconde lettre aux Corinthiens : Que la grâce de Jésus Christ notre Seigneur, l'amour de Dieu et la communion de l'Esprit Saint soient avec vous tous. En effet, la grâce et le don accordés dans la Trinité sont donnés de la part du Père, par le Fils, dans l'Esprit Saint. De même que la grâce accordée vient du Père par le Fils, ainsi la communion au don ne peut se faire en nous sinon dans l'Esprit Saint. C'est en participant à lui que nous avons l'amour du Père, la grâce du Fils et la communion de l'Esprit Saint.
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Titi- Date d'inscription : 28/09/2012
Re: Les Sermons et les pensées des Saints et Saintes
LECTURE DE SAINT THOMAS D'AQUIN
POUR L'OFFICE DU CORPS DU CHRIST
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POUR L'OFFICE DU CORPS DU CHRIST
Le mystère de l'Eucharistie.
Le Fils unique de Dieu, voulant nous faire participer à sa divinité, a pris notre nature afin de diviniser les hommes, lui qui s'est fait homme.
En outre, ce qu'il a pris de nous, il nous l'a entièrement donné pour notre salut. En effet, sur l'autel de la croix il a offert son corps en sacrifice à Dieu le Père afin de nous réconcilier avec lui; et il a répandu son sang pour qu'il soit en même temps notre rançon et notre baptême : rachetés d'un lamentable esclavage, nous serions purifiés de tous nos péchés.
Et pour que nous gardions toujours la mémoire d'un si grand bienfait, il a laissé aux fidèles son corps à manger et son sang à boire, sous les dehors du pain et du vin.
Banquet précieux et stupéfiant, qui apporte le salut et qui est rempli de douceur ! Peut-il y avoir rien de plus précieux que ce banquet où l'on ne nous propose plus, comme dans l'ancienne Loi, de manger la chair des veaux et des boucs, mais le Christ qui est vraiment Dieu ? Y a-t-il rien de plus admirable que ce sacrement ? ~
Il voulait que l'immensité de cet amour se grave plus profondément dans le cœur des fidèles. C'est pourquoi à la dernière Cène, après avoir célébré la Pâque avec ses disciples, lorsqu'il allait passer de ce monde à son Père, il institua ce sacrement comme le mémorial perpétuel de sa passion, l'accomplissement des anciennes préfigurations, le plus grand de tous ses miracles ; et à ceux que son absence remplirait de tristesse, il laissa ce sacrement comme réconfort incomparable.
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Titi- Date d'inscription : 28/09/2012
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