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Les saints du jour

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Les saints du jour - Page 6 Empty Les saints du jour

Message par jaimedieu Dim 1 Déc 2013 - 16:56

Rappel du premier message :

1er décembre

Bienheureux Charles de Foucauld

Ermite, prêtre, missionnaire et martyr


Charles de Foucauld (Frère Charles de Jésus) naquit à Strasbourg, en France, le 15 septembre 1858. Orphelin à six ans, il fut élevé, avec sa sœur Marie, par son grand-père, dont il suivit les déplacements dus à sa carrière militaire.


Adolescent, il s'éloigna de la foi. Connu pour son goût de la vie facile, il révéla cependant une volonté forte et constante dans les difficultés. Il entreprit une périlleuse exploration au Maroc (1883-1884). Le témoignage de la foi des musulmans réveilla en lui la question de Dieu : « Mon Dieu, si vous existez, faites que je vous connaisse ».


De retour en France, touché par l'accueil affectueux et discret de sa famille profondément chrétienne, il se mit en quête. Guidé par un prêtre, l'abbé Huvelin, il retrouva Dieu en octobre 1886. Il avait 28 ans. « Aussitôt que je crus qu'il y avait un Dieu, je compris que je ne pouvais faire autrement que de ne vivre que pour lui ».


Un pèlerinage en Terre Sainte lui révéla sa vocation : suivre Jésus dans sa vie de Nazareth. Il passa sept années à la Trappe, d'abord à Notre-Dame des Neiges, puis à Akbès, en Syrie. Il vécut ensuite seul dans la prière et l'adoration près des clarisses de Nazareth.


Ordonné prêtre à 43 ans (1901), il partit au Sahara, d'abord à Beni-Abbès, puis à Tamanrasset parmi les Touaregs du Hoggar. Il voulait rejoindre ceux qui étaient le plus loin, « les plus délaissés, les plus abandonnés ».


Il voulait que chacun de ceux qui l'approchaient le considère comme un frère, le frère universel. Il voulait « crier l'Évangile par toute sa vie » dans un grand respect de la culture et de la foi de ceux au milieu desquels il vivait. « Je voudrais être assez bon pour qu'on dise: Si tel est le serviteur, comment donc est le Maître ? ».



Le soir du 1 décembre 1916, il fut tué pas une bande qui avait encerclé sa maison.


Il avait toujours rêvé de partager sa vocation avec d'autres : après avoir écrit plusieurs règles religieuses, il pensa que cette vie de Nazareth pouvait être vécue partout et par tous.


Charles de Foucauld a été béatifié à Rome le 13 novembre 2005.
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Message par jaimedieu Ven 25 Avr 2014 - 12:38

Le 25 avril

Saint Marc
Évangéliste, évêque d’Alexandrie
Martyr († v. 75)

Marc était probablement de la race d'Aaron ; il était né en Galilée. Il semble avoir fait partie du groupe des soixante-douze disciples du Sauveur ; mais il nous apparaît surtout dans l'histoire comme le compagnon fidèle de l'apostolat de saint Pierre.

C'est sous l'inspiration du chef des Apôtres et à la demande des chrétiens de Rome qu'il écrivit l'Évangile qui porte son nom. Marc cependant ne suivit pas saint Pierre jusqu'à son glorieux martyre ; mais il reçut de lui la mission spéciale d'évangéliser Alexandrie, l'Égypte et d'autres provinces africaines.

Le disciple ne faillit pas à sa tâche et porta aussi loin qu'il put, dans ces contrées, le flambeau de l'Évangile. Alexandrie en particulier devint un foyer si lumineux, la perfection chrétienne y arriva à un si haut point, que cette Église, comme celle de Jérusalem, ne formait qu'un cœur et qu'une âme dans le service de Jésus-Christ. La rage du démon ne pouvait manquer d'éclater.

Les païens endurcis résolurent la mort du saint évangéliste et cherchèrent tous les moyens de s'emparer de lui. Marc, pour assurer l'affermissement de son œuvre, forma un clergé sûr et vraiment apostolique, puis échappa aux pièges de ses ennemis en allant porter ailleurs la Croix de Jésus-Christ. Quelques années plus tard, il eut la consolation de retrouver l'Église d'Alexandrie de plus en plus florissante.

La nouvelle extension que prit la foi par sa présence, les conversions nombreuses provoquées par ses miracles, renouvelèrent la rage des païens. Il fut saisi et traîné, une corde au cou, dans un lieu plein de rochers et de précipices. Après ce long et douloureux supplice, on le jeta en prison, où il fut consolé, la nuit suivante, par l'apparition d'un ange qui le fortifia pour le combat décisif, et par l'apparition du Sauveur lui-même.

Le lendemain matin, Marc fut donc tiré de prison ; on lui mit une seconde fois la corde au cou, on le renversa et on le traîna en poussant des hurlements furieux. La victime, pendant cette épreuve douloureuse, remerciait Dieu et implorait sa miséricorde. Enfin broyé par les rochers où se heurtaient ses membres sanglants, il expira en disant : « Seigneur, je remets mon âme entre vos mains. »

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Message par jaimedieu Sam 26 Avr 2014 - 14:33

Le 26 avril

Saint Rafael Arnaiz Barón
Cistercien-trappiste

Raphaël, en religion frère María Rafael, naît le 9 avril 1911 à Burgos en Espagne, de Rafael Arnáiz y Sanchez de la Campa et Mercedes Barón Torres ; premier de quatre enfants d'une famille aisée, catholique pratiquante.

Tout commence vraiment lorsqu'en 1930, tout jeune bachelier, il obtient comme cadeau de fin d'études de passer ses vacances d'été chez son oncle et sa tante, Leopoldo et María, ducs de Maqueda, non loin d'Avila. C'est le commencement d'une amitié spirituelle intense entre Raphaël et ses oncles, dont témoigne une correspondance abondante et profonde. C'est à l'issue de ces vacances que, sur le conseil de l'oncle, Raphaël passe son premier séjour à la Trappe de San Isidoro de Dueñas, en septembre 1930 : il est séduit par le silence, enthousiasmé par la beauté du lieu, ravi par les sonorités du Salve Regina entendu à Complies.

Raphaël, très doué pour le dessin, commence des études prometteuses d'architecture à Madrid. Mais il prend enfin la grande décision et entre au monastère le 15 janvier 1934, convaincu d'avoir trouvé sa vocation. Mais un diabète se déclare d'une façon foudroyante quatre mois après son entrée. Il oblige le novice presque moribond à quitter, triste et perplexe, son cher monastère.

Ce n'est qu'en janvier 1936, après une longue convalescence, qu'il peut entrer de nouveau à San Isidoro, cette fois en qualité de simple oblat, car sa maladie ne lui permet pas de suivre les exigences de la Règle. Pendant une deuxième sortie (septembre-décembre 1936) il est déclaré inapte à porter les armes dans le conflit qui ravage son pays. Après une troisième sortie (février-décembre 1937), il vit son dernier séjour à la Trappe, du 15 décembre 1937 au 26 avril 1938, comme son dernier carême et une préparation au dernier dépouillement, celui de sa vie sur la terre.

Le mystère de cette vie, jusqu'au bout, aura été de se laisser conduire à travers les perplexités d'une vocation embrassée avec enthousiasme et sans cesse contrariée: par la maladie, par la guerre, par l'impossibilité de prononcer ses vœux monastiques, par le manque de relations communautaires normales. Son noviciat sur la terre, accompli dans la solitude et la maladie humiliante, s'achève lorsqu'à Pâques, enfin revêtu de la coule par une faveur spéciale de son abbé, il entre, par son passage à la vraie vie, dans la communauté céleste.

Ce mystère de dépouillement si dramatique n'a pu être vécu que grâce à un amour débordant et à une joie qui possède, plutôt que de la naïveté, un certain humour, une certaine marque d'humilité. Le Dieu de Raphaël, son Christ, n'est pas l'objet d'étude mais le Compagnon d'une expérience vécue, transcendante, d'Amour absolu. Son seul désir était de vivre pour aimer : aimer Jésus, aimer Marie, aimer la Croix, aimer son cher monastère. L'exubérance de sa foi et l'enthousiasme de son amour se sont avérés invincibles.

Voilà la caractéristique foncière de sa spiritualité personnelle. Raphaël est « un trappiste fou et excité d'amour pour Dieu », qui sans cesse se retient de crier à tue-tête la miséricorde de Dieu à son égard. Et cette force le mène toujours davantage à l'essentiel, à ce qui comble son cœur en vérité: « Dieu seul! » Dans la solitude et le silence, la souffrance de la Croix devient le lieu propre où il renonce à lui-même, et sa propre souffrance, acceptée comme grâce de Dieu, permet le dépouillement ultime de l'humilité. Raphaël ne s'appartient plus, il n'y a que « Dieu seul! », le message fou de l'amour.

Rafael Arnaiz Barón a été béatifié le 27 septembre 1992, par le Bx Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005), et canonisé, par le Pape Benoît XVI, le 11 octobre 2009.


Saint Giovanni Battista Piamarta
Prêtre et fondateur des Congrégations :
« Sainte Famille de Nazareth »
« Humbles servantes du Seigneur »


Jean-Baptiste Piamartanaît à Brescia le 26 novembre 1841 d'une famille pauvre. Orphelin de mère à 9 ans, il est éduqué par son grand-père, et c'est grâce au curé de Vallio Terme (Brescia) qu'il peut entrer au séminaire diocésain.

Ordonné prêtre le 24 décembre 1865, il commence son ministère à Carzago Riviera, Bedizzole (province de Brescia) ; il est ensuite nommé dans l'oratoire Saint-Alexandre en ville, avant de devenir curé de Pavone de Mella. Il s'occupe de la jeunesse, utilisée par les usines de l'industrie naissante à Brescia.

Il quitte la paroisse de Pavone del Mella et revient à Brescia pour se dédier à l'œuvre qu'il avait autrefois imaginée : contribuer à la préparation professionnelle et chrétienne des jeunes qui affluent vers la ville dans cette période d'industrialisation.

Le père Jean-Baptiste, grand apôtre de la charité et de la jeunesse, percevait l’exigence d’une présence culturelle et sociale du catholicisme dans le monde moderne, c’est pourquoi il se consacra à l’élévation chrétienne, morale et professionnelle des nouvelles générations, illuminé par une vigueur pleine d’humanité et de bonté.

Animé d’une confiance inébranlable en la Providence divine et par un profond esprit de sacrifice, il affronta des difficultés et souffrances pour donner vie à plusieurs œuvres apostoliques, parmi lesquelles : l’« Institut des Artigianelli » (3 décembre 1886), la maison d’édition « Queriniana », la congrégation masculine de la « Sainte Famille de Nazareth » (mars 1900) et la congrégation des « Humbles Servantes du Seigneur ».

C'est ainsi que naît l’Institut Artigianelli le 3 décembre 1886 avec l'aide de Mgr Pietro Capretti, qu'il avait connu pendant son ministère à l’oratoire Saint-Alexandre.

L'œuvre prend de l'ampleur, et il l'étend aussi à la préparation des jeunes agriculteurs, fondant avec le père Giovanni Bonsignori la « Colonie Agricole de Remedello » (Brescia).

Autour de lui se crée un groupe de religieux, désireux de partager son idéal. En mars 1900, il crée donc une famille religieuse composée de prêtres et de laïcs qui se dévouent à l'éducation des jeunes, cette famille devient de la « Sainte Famille de Nazareth » (« Sacra Famiglia di Nazareth »).

Le secret de sa vie intense et active réside dans les longues heures qu’il consacrait à la prière. Quand il était surchargé de travail, il augmentait son temps de rencontre cœur à cœur avec le Seigneur. Il préférait les haltes devant le Saint Sacrement, méditant la passion, la mort et la résurrection du Christ pour y puiser la force spirituelle et repartir à la conquête du cœur des personnes, surtout des jeunes, pour les reconduire aux sources de la vie à travers des initiatives pastorales toujours nouvelles.

Il meurt le 25 avril 1913 à Remedello. En 1926 sa dépouille est transférée dans l'église de l'Institut Artigianelli qu'il avait fait construire.

Le procès de béatification est ouvert en 1963 ; en 1986 l'Église reconnaît l'héroïcité de ses vertus.

Giovanni Battista Piamarta a été béatifié, le 12 octobre 1997, par le Bx Jean Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005) et canonisé, le 21 octobre 2012, par le Pape Benoît XVI.

Sa mémoire liturgique se célèbre le 26 avril, pour ne pas faire concurrence à la fête de saint Marc.
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Message par jaimedieu Dim 27 Avr 2014 - 14:53

Le 27 avril

Sainte Zita
Vierge, servante
Patronne de Lucques

Zita naît dans le village de Bozzanello, près de Lucques, en Toscane, en 1218. Ses parents étaient de pauvres et pieux laboureurs.

Zita fut élevée par sa mère, une femme vertueuse et très modeste et, dès son plus jeune âge, était douce, modeste et docile à la volonté de Dieu.

Lorsqu’elle eut douze ans, son père l’envoyait régulièrement vendre des fruits à Lucques ; sa gentillesse lui attira une clientèle bienveillante et fidèle dont la famille des Fatinelli qui était une des plus riches de Lucques. Zita avait dix-huit ans quand les Fatinelli proposèrent de la prendre à leur service.

Toute sa vie servante dans cette famille, elle y mena une vie édifiante par ses jeûnes, ses prières et sa bonté. Pendant longtemps, elle fut injustement dénigrée, surchargée, humiliée et parfois battue par ses maîtres ou les autres domestiques pour sa trop grande bonté. Mais ces brimades n’entamèrent jamais sa paix intérieure, l’amour porté à ses contempteurs ni le respect témoigné à ses employeurs. Par son attitude humble et réservée, Zita finit par surmonter la méchanceté de ses maîtres et des autres domestiques au point qu’on lui confia toutes les affaires de la maison.

Sa foi et sa piété sans faille amenèrent même la famille à un éveil religieux.

Zita s’éteignit paisiblement chez les Fatinelli le 27 avril 1272. On raconte qu’une étoile est apparue au dessus de son lit lorsqu’elle expira. Elle avait 60 ans et avait servi la famille pendant 48 ans.

Il s’opéra sur sa tombe de nombreux miracles dont 150 ont fait l’objet d’un examen critique et de procès verbaux. Exhumé en 1580, on a retrouvé son corps intact.

Canonisée en 1696 par le pape Innocent XII (Antonio Pignatelli, 1691-1700), elle est devenue la sainte patronne de la ville de Lucques avec, comme attributs, un trousseau de clefs suspendu à sa ceinture et une cruche. Elle est également la patronne des domestiques (cuisiniers, serveurs, serveuses, employés de maison...)

Son corps momifié est toujours exposé dans sa châsse-reliquaire placée dans la chapelle qui lui est dédiée dans la basilique San Frediano de Lucques.


Bienheureux Nicolas Roland
Prêtre et fondateur de la Congrégation des
« Sœurs du Saint Enfant Jésus »

Nicolas Roland naît à l'époque de la Fronde, à Reims, le 8 décembre 1642. Il est le fils d'un commissaire aux guerres. Vers l'âge de huit ans, il entre au collège des Jésuites et est très vite attiré par le sacerdoce.

Préoccupé de la formation chrétienne des enfants, il crée des écoles pour les enfants pauvres alors exclus de toute formation. Il fonde la Congrégation des « Sœurs du Saint Enfant Jésus ».
Il meurt le 27 avril 1678.

Nicolas Roland a été béatifié le 16 octobre 1994, à Rome, par saint Jean Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).








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Message par jaimedieu Lun 28 Avr 2014 - 14:30

Le 28 avril

Saint Louis-Marie Grignion de Montfort
Fondateur d'ordres religieux,
Docteur de la médiation de Marie

Louis-Marie Grignion de La Bacheleraie naît à Montfort-la-Cane, alors du diocèse de Saint-Malo, aujourd'hui de celui de Rennes, le 31 janvier 1673. Par esprit de religion et d'humilité, il abandonna plus tard le nom de sa famille, pour prendre celui du lieu de sa naissance et de son baptême. Sa première éducation fut pieuse et forte ; il la compléta chez les Jésuites de Rennes, où il acquit la réputation d'un saint Louis de Gonzague.

La Providence le conduisit ensuite à Paris, pour y étudier en diverses maisons tenues par les Sulpiciens, et à Saint-Sulpice même. Dans ce séminaire, où il brilla par son intelligence et sa profonde piété, on ne comprit pas assez les vues de Dieu sur lui. Dieu le permit ainsi pour le former à l'amour de la Croix, dont il devait être l'apôtre passionné. C'est à l'école de Saint-Sulpice qu'il puisa toutefois son merveilleux amour de Marie et qu'il se prépara à devenir son apôtre et son docteur.

Jeune prêtre, ordonné en juin 1700, il fut d'abord aumônier à l'hôpital de Poitiers, où il opéra une réforme aussi prompte qu'étonnante. Ballotté ensuite pendant quelques temps par les persécutions que lui suscitaient les Jansénistes, il se rendit à Rome en vue de s'offrir au Pape pour les missions étrangères, et il reçut du Souverain Pontife l'ordre de travailler à l'évangélisation de la France.

Dès lors, pendant dix ans, il va de missions en missions, dans plusieurs diocèses de l'Ouest, qu'il remue et transforme par sa parole puissante, par la flamme de son zèle et par ses miracles. Il alimente sa vie spirituelle dans une prière continuelle et dans des retraites prolongées, il est l'objet des visites fréquentes de la Sainte Vierge. Ses cantiques populaires complètent les fruits étonnants de sa prédication ; il plante partout la Croix ; il sème partout la dévotion au Rosaire : il prépare providentiellement les peuples de l'Ouest à leur résistance héroïque au flot destructeur de la Révolution, qui surgira en moins d'un siècle.

Les cinq années d'avant sa mort en 1716 furent pour Louis-Marie des années d'activité intense. Il était constamment occupé à prêcher des missions et se rendait de l'une à l'autre à pied. Il trouva pourtant le temps d'écrire: le « Traité de la Vraie Dévotion à la Sainte Vierge », « Le Secret de Marie », les « Règles des Filles de la Sagesse (ou de la Providence) », et de nombreux Cantiques qu'il utilisait dans ses missions en les faisant chanter sur des airs de danse de l'époque. Il entreprit deux longs voyages, l'un à Paris et l'autre à Rouen, pour essayer de trouver des recrues pour sa Compagnie de Marie dont il rêvait de plus en plus alors que sa vie tirait à sa fin. De temps à autre aussi il éprouvait le besoin de se retirer dans un endroit paisible et isolé, tel que la Forêt de Mervent ou son petit ermitage de Saint-Eloi près de La Rochelle.

Ses missions ont exercé une grande influence, surtout en Vendée. On a dit que l'une des raisons pour lesquelles les habitants de cette région sont restés fortement opposés aux tendances antireligieuses et anticatholiques de la Révolution Française 80 ans plus tard, était que leur foi avait été affermie par la prédication de saint Louis-Marie. Il eut pourtant beaucoup de difficulté à persuader d'autres prêtres de s'adjoindre à lui et travailler avec lui comme membres de la Compagnie de Marie. Finalement, au cours de sa dernière année, deux prêtres, les Abbés René Mulot et Adrien Vatel, s'adjoignirent à lui, et il réunit aussi autour de lui un certain nombre de Frères qui l'aidaient dans sa tâche.

L'évêque de La Rochelle, Mgr. Etienne de Champflour, resta pour lui un grand ami, même si d'autres continuaient de s'opposer à lui et même attentaient à sa vie. Avec l'appui de l'évêque, il fonda des écoles charitables pour les enfants pauvres de La Rochelle, et invita Marie-Louise Trichet et Catherine Brunet, qui attendaient patiemment à Poitiers depuis dix ans, à venir l'aider. Elles firent enfin leur profession religieuse et c'est ainsi que naquit la congrégation des « Filles de la Sagesse ». Bientôt d'autres se joignirent à elles.

En avril 1716, épuisé par le travail et la maladie, Louis-Marie se rendit finalement à Saint-Laurent-sur-Sèvre pour commencer à prêcher la mission qui devait être la dernière. Il tomba malade au cours de la mission et mourut le 28 avril.

Des milliers de personnes assistèrent à ses funérailles dans l'église paroissiale, et peu de temps après le bruit se répandit que des miracles avaient eu lieu à son tombeau.

Louis-Marie Grignion de Montfort fut béatifié le 22 janvier 1888, par le pape Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci, 1878-1903), et canonisé le 20 juillet 1947, par le Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958).

Les congrégations qu'il a données à l'Église, la « Compagnie de Marie », les « Filles de la Sagesse », et les « Frères de Saint Gabriel » (congrégation qui se développa à partir du groupe de Frères réunis par saint Louis-Marie), se sont développées et propagées, en France d'abord et ensuite dans le monde entier. Elles continuent de témoigner du charisme de saint Louis-Marie, et prolongent sa mission, qui est d'établir le Royaume de Dieu, le Règne de Jésus par Marie.



Sainte Jeanne Beretta Molla
Mère de famille, médecin exemplaire

Gianna Beretta naît à Magenta (Milan) le 4 octobre 1922. Dès son enfance, elle accueille avec une adhésion totale le don de la foi et une éducation fortement chrétienne qu'elle reçoit de ses parents extraordinaires. Ceci la porte à considérer la vie comme un don merveilleux de Dieu, à avoir confiance en la Providence, à être certaine de la nécessité et de l'efficacité de la prière.

Durant les années de lycée et d'université, alors qu'elle s'adonne avec sérieux aux études, elle traduit sa foi en s'engageant dans un apostolat généreux pour les jeunes de l'Action Catholique Italienne et charitable pour les personnes âgées et les pauvres avec la Conférence St-Vincent-de-Paul.

Docteur en médecine et en chirurgie en 1949 à l'Université de Pavie, elle ouvre en 1950 un dispensaire à Mesero, près de Magenta. Elle se spécialise en pédiatrie à l'Université de Milan en 1952 et préfère parmi ses assistés les mamans, les enfants, les personnes âgées et les pauvres.

Alors qu'elle remplit sa charge de médecin, qu'elle ressent et pratique comme une « mission », elle accroît encore son engagement dans l'Action Catholique, en se donnant sans compter pour les « plus jeunes ». En même temps, elle exprime en faisant du ski et de l'alpinisme sa grande joie de vivre et son bonheur de jouir de l'œuvre de Dieu dans la nature. Elle s'interroge, prie et fait prier pour sa vocation qu'elle considère aussi comme un don de Dieu. En choisissant l'appel au mariage, elle y répond avec tout son enthousiasme et elle s'y donne totalement : « pour former une famille vraiment chrétienne ».

Elle se fiance avec l'Ingénieur Pietro Molla et, durant les fiançailles, elle est radieuse par son comportement et par son sourire. Elle en remercie sans cesse le Seigneur. Elle se marie le 24 septembre 1955 dans la basilique St-Martin à Magenta. Elle est une femme heureuse. En novembre 1956, elle devient maman pour la première fois : Pierluigi naît ; puis en décembre 1957, c'est Mariolina ; en juillet 1959, c'est Laura la troisième. Elle sait harmoniser avec simplicité et équilibre ses devoirs de mère, d'épouse, de médecin et sa grande joie de vivre.

En septembre 1961, vers le 2ème mois d'une nouvelle grossesse, elle connaît la souffrance et le mystère de la douleur : un fibrome à l'utérus apparaît. Il faut l'opérer. Tout en sachant les risques que cela comporte de continuer la grossesse, elle supplie le chirurgien de ne pas recourir à l'avortement, mais de sauver la vie qu'elle porte en elle et elle se confie à la prière et à la Providence.

La vie est sauve. Elle remercie le Seigneur et passe les 7 mois qui la séparent de la naissance avec une force d'âme incomparable et avec une ardeur de chaque instant comme mère et médecin. Anxieuse, elle craint que son bébé puisse naître souffrant et demande à Dieu que cela lui soit épargné.

Quelques jours avant l'accouchement, tout en se confiant pleinement à la Providence, elle est prête à donner sa vie pour sauver celle de son enfant : « Si vous devez décider entre moi et l'enfant, n'hésitez pas : choisissez, et je l'exige, l'enfant. Sauvez-le ». Le matin du 21 avril 1962, Gianna Emanuela est née, saine et sauve.

Le matin du 28 avril, malgré tous les efforts et les soins pour sauver aussi la mère, au milieu de douleurs indicibles, après avoir répété: « Jésus, je t'aime. Jésus, je t'aime », elle meurt saintement.
Elle avait 39 ans. Son enterrement est une grande manifestation unanime de profonde émotion, de foi et de prière. Elle repose aujourd'hui au cimetière de Mesero, à 4 km de Magenta.

« Immolation préméditée », c'est ainsi que Paul VI a défini le geste de la Bienheureuse Jeanne à l'Angélus du 23 décembre 1973 en évoquant « Une jeune mère du diocèse de Milan qui, pour donner la vie à sa fille, a sacrifié la sienne dans une immolation préméditée ». La référence christologique au Calvaire et à l'Eucharistie du Saint Père est évidente.

Gianna Beretta Molla a été béatifiée le 24 avril 1994, lors de l'Année Internationale de la Famille, et canonisée, le 16 mai 2004, par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).

L'Ingénieur Pietro Molla, avec les enfants Pierluigi, Laura et la dernière fille Gianna Emanuela, étaient présents lors de la cérémonie : c’était la première fois, dans l’histoire millénaire de l’Église, qu’il se vérifiait un cas pareil.



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Message par giby Mar 29 Avr 2014 - 2:47

Les saints du jour - Page 6 10152390_1443396879235366_5696842386977117515_n

Fait en ce jour, avec une pensé pour tout les militants chrétiens qui se lance au élections européennes :p

Votez Force Vie

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Message par jaimedieu Mar 29 Avr 2014 - 12:32

Le 29 avril

Saint Hugues de Cluny
Abbé
(1024-1109)

Hugues était originaire d'une noble et riche famille de Bourgogne. En vain son père lui fit donner une éducation toute militaire : les chevaux, les armes et la chasse n'avaient aucun charme pour l'enfant ; son bonheur était de se retirer à l'écart, de visiter les églises et de lire les saints livres.

À seize ans, Hugues alla frapper à la porte du monastère de Cluny : « Quel trésor, dit un des plus vénérables moines, reçoit ce jour le couvent de Cluny ! »

À vingt-cinq ans, le jeune moine était prieur du monastère, et peu de temps après, le saint abbé Odilon étant mort, il fut porté en triomphe et malgré lui sur le trône abbatial. Les honneurs, loin d'être une épreuve pour sa vertu, devinrent le signal d'un accroissement dans la perfection.

Dès lors Hugues exerça dans l'Église entière, par la confiance que lui témoignèrent les Papes, une immense et très salutaire influence ; il assista le Pape Étienne X sur son lit de mort ; il fut vénéré et consulté par les Papes saint Grégoire VII, Urbain II et Pascal II, qui avaient été ses enfants, moines de Cluny, avant de monter sur le siège de saint Pierre.

Hugues fut toujours inébranlable dans la défense des droits de l'Église contre les princes de ce monde, et nul plus que lui ne combattit avec vigueur les abus qui avaient envahi le clergé à cette époque troublée.

Ayant reçu l'annonce surnaturelle de sa mort prochaine, il s'y prépara par un redoublement d'austérités et de ferveur. Malgré ses quatre-vingt-cinq ans, il porta jusqu'au bout, pendant le Carême de 1109, le poids du travail et des pénitences monastiques. Le Jeudi Saint, il se rendit au chapitre et fit distribuer aux pauvres les aumônes ordinaires, lava les pieds de ses frères et fit couler leurs larmes dans une exhortation touchante sur l'Évangile.

Il assista à tous les offices du Vendredi saint et du Samedi saint, et put encore célébrer la solennité de Pâques ; mais le soir, épuisé, il dut se mettre au lit et reçut le saint Viatique :

- « Reconnaissez-vous, lui dit-on, le Corps sacré du Sauveur ?

- Oui, répondit-il, je le reconnais et je l'adore ! »

Il mourut étendu sur la cendre et le cilice. « À l'heure où les derniers rayons du soleil s'éteignent à l'horizon, écrit son biographe, s'éteignit aussi ce grand soleil de l'Ordre monastique.

Hugues avait été lié avec saint Udalric, saint Pierre Damien, saint Bruno et un bon nombre d'autres Saints. Sous son autorité, l'Ordre de Cluny comptait plus de trente mille moines.


Sainte Catherine de Sienne
Docteur de l'Église et copatronne de l'Europe

Caterina, l'une des saintes les plus merveilleuses qui aient paru sur la terre, naquit à Sienne (Toscane, Italie) le 25 mars 1347, de parents vertueux, mais qui pourtant, chose incroyable, se firent longtemps ses persécuteurs et entravèrent, autant qu'il leur fut possible, sa vocation religieuse.

Dès l'âge de cinq ans, elle ne montait les escaliers de la maison paternelle qu'à genoux, récitant l'Ave Maria à chaque degré. Vers cette époque, elle eut une apparition de Notre-Seigneur, qui lui révéla tous les secrets de la vie parfaite.

Un jour, l'admirable enfant, se prosternant dans sa chambre, pria la très Sainte Vierge de lui donner son divin Fils pour Époux, et dès lors elle ne songea qu'à la vie religieuse, qui passionnait noblement son âme. Comme ses parents voulaient la marier, Dieu leur fit comprendre par différents signes extraordinaires que leur fille devait rester vierge ; malgré tout, ils persistèrent à la retenir dans le monde. Catherine ne se découragea pas ; elle se fit comme une cellule au fond de son cœur, où elle trouvait toujours son Bien-Aimé.

C'est alors que commença pour elle une vie de telles austérités, que les Vies des Saints nous offrent peu de pareils exemples : disciplines, châssis de fer, cilice, privation de nourriture et de sommeil, elle n'ignora rien de tous ces martyres volontaires ; elle en vint à ne dormir qu'une demi-heure en deux nuits, ce fut la mortification qui lui coûta le plus. C'était une lutte continuelle entre la mère et la fille, la tendresse de l'une voulant éviter à l'autre ce martyre de chaque jour, la passion de la souffrance chez l'une rendant inutile l'humaine compassion de l'autre.

De guerre lasse, il fallut enfin laisser partir au couvent cette fille si chérie et si longtemps maltraitée : Catherine, à l’âge de 16 ans, poussée par une vision de saint Dominique, entra dans le Tiers Ordre dominicain, dans la branche féminine dite des Mantellate.

Dès lors sa vie devint de plus en plus étonnante. Elle eut quelques tentations pénibles pour son âme angélique ; le Sauveur, pour la récompenser de la victoire, lui apparut couvert des ignominies de sa Passion : « Où étiez-vous donc, Seigneur, pendant ce terrible combat ? - Ma fille, j'étais dans ton cœur, et je me réjouissais de ta fidélité. »

Dans une de ses apparitions, le Sauveur ôta le cœur de la poitrine de sa servante et mit le sien à sa place. Une autre fois, elle reçut les stigmates du divin Crucifié. Souvent, au moment de la communion, l'Hostie s'échappait des mains du prêtre pour voler vers la bouche de Catherine.

Sa vie entière fut un miracle. Dieu permit qu'elle exerçât une immense influence sur son époque, et qu'elle contribuât pour beaucoup à la cessation du grand schisme d'Occident.

Elle mourut le 29 avril 1380, à l'âge de trente-trois ans.

Le procès en canonisation de Catherine de Sienne commence dès 1411, mais est suspendu du fait du Grand Schisme d’Occident et ne reprend qu'après le Concile de Constance et l'élection du pape Martin V (Oddone Colonna, 1417-1431).

C'est le pape Pie II (Enea Silvio Piccolimini, 1458-1464) qui déclare Catherine de Sienne sainte le 29 juin 1461, jour de la fête des apôtres Pierre et Paul, dans la Basilique vaticane.

Le Bx Pie IX (Giovanni Maria Mastai Ferretti, 1846-1878), dans le décret du 13 avril 1866 déclare Catherine de Sienne Co-patronne de Rome.

Le 18 juin 1939, le Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958) déclare Catherine de Sienne sainte patronne principale d'Italie, au même niveau que saint François d’Assise.

Le 4 octobre 1970, le Vénérable Paul VI (Giovanni Battista Montini, 1963-1978) donne à Catherine de Sienne le titre de docteur de l’Église, elle devient ainsi la seconde femme à obtenir cette distinction dans l'Église (après Thérèse d’Avila et avant Thérèse de Lisieux).

Le 1er octobre 1999, saint Jean Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005) la déclare sainte patronne de l'Europe avec Edith Stein et Brigitte de Suède.
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Message par jaimedieu Mer 30 Avr 2014 - 12:42

Le 30 mai

Joseph-Benoît Cottolengo
Prêtre et fondateur de la « Petite maison de la Providence »

Giuseppe Benedetto Cottolengo est le saint Vincent de Paul italien. Il naît à Bra, une petite ville de la province de Coni, le 3 mai 1786.

Aîné d'une famille de douze enfants, dont six moururent en bas âge, il fit preuve dès l'enfance d'une grande sensibilité : il partage son maigre déjeuner avec de plus pauvres et déjà, les mendiants prennent l'habitude d'accourir sur son passage.

À dix-huit ans, Joseph-Benoît entre au Séminaire où une éloquence naturelle le fait surnommer Cicéron ; il s'efforce cependant de dissimuler humblement ses connaissances. En tête de ses cahiers, il écrit : « Je veux être saint »

Reçu docteur en théologie à Turin, il ne s'occupe que des indigents, leur donne tout ce qu'il possède et se constitue leur confesseur. Désintéressé, il se consacre entièrement à eux. Déjà, au faubourg de Val-d'Occo, il ouvre la Piccola Casa. Cette « Petite maison de la Providence », comme il l'appelait, fut l'origine d'une ville entière de plus de 7 000 pauvres, malades, orphelins, estropiés, simples d'esprit, pénitentes.

Pour cette œuvre extraordinaire, Joseph-Benoît Cottolengo prenait à cœur d'enseigner ses auxiliaires à toute occasion. Il leur disait : « Ceux que vous devez le plus chérir, ce sont les plus abandonnés, les plus rebutants, les plus importuns. Tous sont des perles précieuses. Si vous compreniez bien quel personnage vous représentent les pauvres, vous les serviriez à genoux. » Lui-même était un modèle de charité ; son zèle ne connaissait point de bornes.

Pour cette œuvre, toujours plus exigeante, Cottolengo fonda 14 sociétés qui sont aujourd'hui très répandues, surtout en Italie. Parmi ces fondations, il y en a quelques-unes qui sont purement contemplatives. Leur vie de prière doit attirer sur les autres la bénédiction du ciel, et compléter l'œuvre de miséricorde corporelle par une œuvre de miséricorde spirituelle, en priant pour ceux qui ont particulièrement besoin de secours, les mourants et les défunts.

Le père Joseph-Benoît se confiait totalement à l'infinie bonté de Dieu, et comme le disait un de ses amis, il avait plus de confiance en Dieu que dans toute la ville de Turin. Quand on lui demandait quelle était la source de ses revenus, il répondait : « La Providence m'envoie tout. » Il dormait quelques heures, souvent sur une chaise ou sur un banc, et retournait à son œuvre quotidienne : prière et travail.

Le labeur, les veilles et les jeûnes hâtèrent la fin du saint fondateur. Que lui importe la mort, il a confié son œuvre à la Providence. Pour rassurer ses auxiliaires alarmés : « Soyez tranquilles, dit-il, quand je serai au ciel, où l'on peut tout, je vous aiderai encore plus que maintenant. Je me pendrai au manteau de la Mère de Dieu et garderai les yeux fixés sur vous. »

Il meurt le 30 avril 1842, après que la petite institution eut largement grandi et qu'elle eut essaimé dans le monde entier.

Giuseppe Benedetto Cottolengo, suite à de nombreux miracles obtenus par son intercession, a été béatifié le 28 avril 1917, par Benoît XV (Giacomo della Chiesa, 1914-1922), et canonisé le 19 mars 1934, par Pie XI (Ambrogio Damiano Achille Ratti, 1922-1939).



Saint Pie V
Pape o.p. (225e) de 1556 à 1572
(*17 janvier 1504 à Bosco Marengo dans le Piemont
† le 1er mai 1572 à Rome)

Deux religieux dominicains cheminaient un jour à travers la Lombardie. Dans un village, ils rencontrèrent un petit pâtre nommé Antonio Ghislieri, d'une noble famille ruinée par les guerres civiles. La physionomie ouverte et spirituelle de l'enfant, ses questions, ses réponses, frappèrent vivement les bons religieux, qui lui proposèrent de l'emmener pour le faire entrer dans leur Ordre. Ce jour-là, la Providence avait accompli, de la manière la plus simple, un merveilleux dessein, car cet enfant devait être saint Pie V.

Les études du jeune Antonio (nom en religion Michele) furent brillantes ; l'élève devint lui-même, à vingt ans, un professeur distingué. Bientôt il lui fallut courber ses épaules sous la charge de supérieur, puis d'inquisiteur. C'est dans cette fonction épineuse qu'il se créa, en défendant les droits de l'Église, des ennemis implacables. Il dut aller à Rome justifier sa conduite. Les Dominicains du couvent de Sainte-Sabine, le voyant arriver avec un extérieur négligé, lui firent mauvais accueil ; le supérieur alla même jusqu'à lui dire avec raillerie : « Que venez-vous chercher ici, mon Père ? Venez-vous voir si le collège des cardinaux est disposé à vous faire Pape ? » Le religieux peu charitable ne se doutait pas qu'il prédisait l'avenir. Le cardinal Giovanni Pietro Carafa jugea autrement le jeune inquisiteur ; sous cet extérieur modeste, il reconnut une grande âme destinée par Dieu à combattre vaillamment l'hérésie ; et plus tard, quand il fut devenu Pape sous le nom de Paul IV, il eut hâte de donner un évêché à Michele Ghislieri, qui dut l'accepter malgré ses larmes.

Dès lors on vit briller en lui toutes les vertus apostoliques, surtout l'amour des pauvres et des humbles. Peu de temps après, l'évêque était cardinal. Il n'accepta des exigences de sa dignité que ce qu'il ne pouvait éviter ; son palais ressemblait à un couvent, sa vie à celle d'un moine. Jamais plus grande violence ne lui fut faite que quand on lui imposa de force la charge du souverain pontificat. Il prit le nom de Pie V.

Peu de Papes ont vu autour d'eux le rayonnement de plus grands saints et de plus grands hommes ; c'était le temps où vivaient les saints Jean l'Aumônier, Thomas de Villeneuve, Jean de Dieu, Jean de la Croix, François de Borgia, Louis de Gonzague, Stanislas Kostka, Charles Borromée et sainte Thérèse d’Avila.

Le grand événement de son règne fut la victoire de Lépante, dont il eut la révélation à l'heure même où elle fut remportée.
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Message par jaimedieu Jeu 1 Mai 2014 - 12:32

Le 1er mai

Saint Joseph, travailleur

La fête de saint Joseph, travailleur, a été fixée au 1er mai par le pape Pie XII en 1955. Le monde du travail prend une conscience grandissante de son importance et c'est le rôle de l'Église de lui enseigner toute sa dignité ; la figure de saint Joseph y contribue merveilleusement. Cette fête de saint Joseph est une triple fête patronale : fête de l'Église, fête de la famille et du foyer, fête du travail.

La présence de Jésus dans l'atelier de Nazareth enseigna à saint Joseph le prix des heures pénibles, et le dur labeur accepté comme une réparation pour le mépris de l'homme des lois de Dieu, a acquis grâce au Christ, une valeur rédemptrice. Artisan avec Dieu créateur, frère de travail de Jésus-Ouvrier, associé avec Lui au rachat du monde, saint Joseph n'attirera jamais trop les regards et la prière de notre siècle.

C'est pourquoi l'Église, s'inspirant de la Tradition qui baptisa autrefois quantité de fêtes païennes pour les doter d'un contenu chrétien tout nouveau, plaça la fête civile du travail sous le puissant patronage de saint Joseph. Ouvrier toute sa vie, qui mieux que lui rendit grâces à Dieu le Père en son labeur de chaque jour ? C'est ce modeste artisan que Dieu choisit pour veiller sur l'enfance du Verbe incarné venu sauver le monde par l'humilité de la croix.

« N'est-il pas le fils du charpentier ? » disait-on du Sauveur. Joseph, connu à Nazareth comme l'époux de Marie et le père de Jésus, homme juste, sans autres ressources que son métier, Joseph, ce fugitif de la grandeur, nous apparaît comme le modèle achevé de l'ouvrier selon le cœur de Dieu.

Diligence, application, constance, sérénité, abnégation de soi, telles furent les vertus du saint charpentier de Nazareth. Par ses paroles et par ses exemples, Joseph nous enseigne l'humilité, la pauvreté, la mortification du corps et le travail. Quand nous avons, comme dit l'Apôtre, la nourriture et le vêtement, contentons-nous-en ; tenons-nous-en au nécessaire, sans aspirer au superflu. Apprenons du saint charpentier de Nazareth à envisager le travail, non comme un esclavage, mais comme un privilège de grandeur et de noblesse, car le travail expie le péché et sanctifie l'homme.

Rappelons-nous aussi que c'est l'effort et non le succès qui garantit le mérite et la récompense. Sur la terre, le travail est la suprême fonction de l'homme et toute sa vie dépend de la manière dont il sait l'accomplir. Comme saint Joseph, imprégnons notre travail de foi, d'espérance et de charité afin d'obtenir cette transfiguration divine des besognes ordinaires. Cet esprit surnaturel nous évitera le mécontentement et la mauvaise humeur. À l'exemple du saint Patriarche, que la prière se joigne à notre travail afin que notre travail devienne une prière.

Prière de saint Pie X au glorieux saint Joseph modèle des travailleurs :

Glorieux saint Joseph, modèle de tous ceux qui sont voués au travail, obtenez-moi la grâce de travailler en esprit de pénitence pour l'expiation de mes nombreux péchés ; de travailler en conscience, mettant le culte du devoir au-dessus de mes inclinations ; de travailler avec reconnaissance et joie, regardant comme un honneur d'employer et de développer par le travail les dons reçus de Dieu ; de travailler avec ordre, paix, modération et patience, sans jamais reculer devant la lassitude et les difficultés ; de travailler surtout avec pureté d'intention et avec détachement de moi-même ayant sans cesse devant les yeux la mort et le compte que je devrai rendre du temps perdu, des talents inutilisés, du bien omis et des vaines complaisances dans le succès, si funestes à l'œuvre de Dieu. Tout pour Jésus, tout pour Marie, tout à votre imitation, patriarche saint Joseph ! Telle sera ma devise à la vie à la mort. Amen.
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Message par jaimedieu Ven 2 Mai 2014 - 12:32

Le 2 mai

Saint Athanase
Évêque et docteur de l'Église

Athanase, né vers 295, connut dans son enfance les dernières persécutions. Il était sans doute déjà diacre de l'évêque Alexandre d'Alexandrie lorsqu'il écrivit le « Contra gentes et de incarnatione Verbi » qui est à la fois une apologie contre les païens et un exposé des motifs de l'Incarnation. Diacre, il accompagna au concile de Nicée (325) son évêque auquel il succéda en juin 328.

Énergique, intelligent et instruit, il visita entièrement tout son diocèse fort agité par les hérétiques ariens et mélétiens. Après avoir deux fois refusé à l'empereur Constantin de recevoir Arius, il dut se disculper des accusations des mélétiens à Nicomédie (332) et à Césarée de Palestine (333). Refusant une troisième fois de réconcilier Arius, Athanase fut cité à comparaître devant le concile de Tyr (335) d'où, n'ayant trouvé que des ennemis, il s'enfuit à Constantinople pour plaider sa cause devant l'Empereur qui le condamna à l'exil.

Pendant qu'Athanase, déposé par le concile de Tyr, était en exil à Trêves, les troubles étaient si forts à Alexandrie qu'on n'osa pas lui nommer un successeur. Après la mort de Constantin Ier (22 mai 337), Constantin II le rendit à son diocèse (17 juin 337) où il arriva le 23 novembre 337. Les ariens élurent Grégoire de Cappadoce qui, avec l'appui du préfet d'Égypte, s'empara des églises d'Alexandrie qu'Athanase dut quitter (mars 339).

Réfugié à Rome, il fut réhabilité par un concile réuni sous le pape Jules Ier mais il dut attendre la mort de son compétiteur et l'amnistie de l'empereur Constance pour rentrer dans son diocèse (21 octobre 346). Constance reprit les hostilités contre Athanase qui fut de nouveau chassé d'Alexandrie (356) et dut se réfugier dans la campagne égyptienne jusqu'à la mort de l'Empereur dont le successeur, Julien, rappela immédiatement les exilés (361).

Rentré le 21 février 362, Athanase fut encore condamné à l'exil le 23 octobre 362 mais Julien ayant été tué dans la guerre contre les Perses (26 juin 363), son successeur, Jovien, vrai catholique, le rappela. Jovien mourut accidentellement (février 364) et son successeur, Valens, arien, chassa de nouveau Athanase d'Alexandrie le 5 octobre 365 où il l'autorisera à revenir le 1er février 366. Athanase mourut dans la nuit du 2 au 3 mai 373.


Saint José María Rubio Peralta
Prêtre s.j. « l'apôtre de Madrid »

José María Rubio Peralta est né à Dalías (Almería) le 2 juillet 1864 au sein d'une famille très nombreuse.

Il fréquenta le séminaire de Grenade et de Madrid, où il fut ordonné prêtre en 1887. Il exerça son ministère sacerdotal dans les paroisses de Chinchón et Estremera. Il fut professeur de séminaire, notaire de la Curie et chanoine des Moniales de Saint-Bernard.

En 1906, il entra dans la Compagnie de Jésus et exerça son ministère pastoral à Madrid, où il demeura jusqu'à sa mort, à Aranjuez le 2 mai 1929.

Formé à l'école des Exercices spirituels de saint Ignace de Loyola, ayant une profonde vie spirituelle nourrie par l'amour de l'Eucharistie et la dévotion pour le Cœur de Jésus, il se consacra à réconcilier les pénitents, à prêcher l'Évangile sous une forme simple, et à l'attention pastorale et sociale dans les quartiers les plus pauvres de Madrid. Il s'engagea au service de la formation des laïcs, pour qu'ils se comportent en chrétiens au sein de leur famille, dans leur profession et dans la société. Il promut l'œuvre des « Marías de los Sagrarios » (Marie des Tabernacles).

Dès cette époque on l'appelait déjà « l'apôtre de Madrid ».

José María Rubio Peralta fut béatifié le 6 octobre 1985, à Rome, et canonisé le 4 mai 2003, à Madrid, par Saint Jean-Paul II (>>> Homélie du Pape).
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Message par jaimedieu Sam 3 Mai 2014 - 14:26

Le 3 mai

SaintsPhilippe et Jacques le Mineur
Apôtres et martyrs

Philippe était de Bethsaïde, en Galilée, patrie de saint Pierre et de saint André. Le Sauveur, dès les premiers jours de sa vie publique, le rencontra et lui dit : « Suis-Moi ! »

Après la Pentecôte, il alla prêcher dans les immenses contrées de l'Asie supérieure ; il évangélisa longtemps les Scythes, puis les Galates, les Phrygiens, et c'est dans la ville d'Hiérapolis, en Phrygie, qu'il confirma sa prédication par le témoignage de son sang.

Un jour que le peuple offrait de l'encens à un gros serpent qu'il regardait comme une de ses divinités principales, Philippe, saisi de compassion, se jette à terre et supplie Dieu de délivrer ces malheureux de la tyrannie du serpent infernal. L'affreuse bête expire aussitôt. Le peuple se montrait disposé à accepter la doctrine d'un homme qui opérait de telles merveilles ; mais les magistrats et les pontifes s'emparèrent de l'Apôtre, le battirent de verges, le clouèrent à une croix et l'accablèrent de pierres. À sa mort, la terre trembla et plusieurs édifices s'écroulèrent.

Jacques, appelé le Mineur pour le distinguer de Jacques le Majeur, frère de saint Jean, était né à Cana, en Galilée ; il était de la tribu de Juda et cousin de Notre-Seigneur selon la chair. La tradition affirme qu'il ressemblait au Sauveur, et que les fidèles aimaient à regarder en lui une vivante image de leur Maître remonté dans le Ciel. Jacques eut un frère, Apôtre comme lui, nommé Jude, et ses deux autres frères, Joseph et Simon, furent disciples de Jésus.

Après la Pentecôte, quand les Apôtres se partagèrent le monde, Jacques se fixa à Jérusalem, pour la conversion spéciale des Juifs. Son autorité était très grande dans l'Église primitive, et, au concile de Jérusalem, c'est lui qui, le premier après saint Pierre, prit la parole. Il nous reste de lui une belle Épître.

Les conversions nombreuses et éclatantes opérées par son ministère lui suscitèrent des ennemis. Les princes des Juifs le firent monter sur la terrasse du temple et lui dirent : « Juste, nous avons confiance en toi ; parle et dis-nous la vérité sur Jésus ! » Le saint Apôtre s'écria : « Pourquoi m'interrogez-vous sur le Christ ? Il siège dans les Cieux à la droite de la Majesté divine, et un jour Il reviendra sur les nuées du Ciel. » La foule approuvait ces paroles ; mais les chefs, jaloux, précipitèrent le vieillard du haut en bas. Brisé dans sa chute, le martyr trouve encore la force de se mettre à genoux et de prier Dieu pour ses bourreaux, en répétant la parole du Sauveur : « Seigneur, pardonnez-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font. » Un foulon l'étendit mort d'un coup de levier sur la tête.
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Message par jaimedieu Dim 4 Mai 2014 - 15:50

Le 4 mai

Bx Jean-Martin Moyë
Prêtre de la Société des Missions étrangères de Paris
Fondateur des « Sœurs de la Divine Providence »

Jean-Martin Moyë naît le 27 janvier 1730 dans le petit village lorrain de Cutting, à 25 km de Sarrebourg.

Vicaire à Metz, cet apôtre au cœur de feu se laisse émouvoir par toutes sortes de situations difficiles qu’il rencontre. Un exemple : en ce temps là, beaucoup de nouveaux nés mouraient. Jean-Martin travaille et lutte pour que ces enfants reçoivent le baptême.

Mais son désir de faire connaître et aimer Dieu n’a pas de frontières. En 1771, il part en Chine, pays interdit aux missionnaires. Il y entre clandestinement, il rencontre persécutions, privations, emprisonnements… Son zèle ne diminue pas, surtout pour les enfants. Il fonde de petites écoles et appelle des jeunes femmes à enseigner.

Épuisé et malade, il revient en France en 1784. Il consolide son œuvre jusqu’à la révolution française. En 1791 il doit s’exiler à Trèves en Allemagne où il s’occupe encore des soldats blessés. A leur contact il tombe malade du typhus et meurt le 4 mai 1793.



Thomas d’Olera
Religieux profès o.f.m. cap.

Selon la Lettre Apostolique (reportée à la fin de cette composition hagiographique) du Pape François la fête liturgique a été fixée au 04 mai.

Thomas d'Olera (dans le siècle Tommaso Acerbis) naît en 1563 à Olera, petit village de la commune d'Alzano Lombardo (Bergame, Italie), au sein d'une ancienne famille noble.

« L'amour de Dieu, comme il écrivait, demeure dans les cœurs humbles ». La vie de Thomas d'Olera se reflète profondément dans ces paroles.
Encore adolescent, il partage avec ses parents les difficultés quotidiennes et le travail, d'abord en tant que berger, puis comme agriculteur.

En 1580 la vocation l'amène, à l'âge de 17 ans, à rejoindre l'Ordre des Frères capucins du couvent de Vérone.
Après sa formation, il devint un infatigable prédicateur de l'Évangile et, surtout, un humble frère quêteur. Chaque jour il demande à tous, sans distinction, des offrandes et du pain pour les religieux et pour les pauvres. Il assure à chacun consolation et prières.

Le frère Tommaso reste dans la ville de Vérone jusqu'en 1605, quand il fut transféré à Vicence, ville où il prêchait pour donner naissance à des vocations féminines et où il a aussi récolté des fonds pour faire construire le monastère Saint Joseph.
En 1612 il a été envoyé à Rovereto,dans la région du Trentin-Haut-Adige : là il y a fait construire le monastère Saint Charles pour y abriter des Clarisses.

C'est à Padoue qu'il continue sa mission, à partir de 1618, où il y a été gardien du couvent.
Au couvent de Conegliano, il avait les fonctions de frère mendiant. Thomas ne néglige personne et parle de Dieu aux grands de ce monde, y compris rois et empereurs, et aux personnes d'humble condition.

Sa réputation de grand prédicateur lui vaut l'invitation de Léopold V, archiduc du Tyrol, pour être son guide spirituel. Il est devenu ensuite conseiller de nombreuses personnalités politiques et ecclésiastiques. Même s’il fréquentait de grands personnages, le Frère Tommaso est toujours resté humble et obéissant envers ses supérieurs. Il avait aussi un mode de vie très austère, rythmé par la prière et la pénitence.
En plus de ses nombreuses activités, il a aussi fait construire un sanctuaire marial à Volders (dans le Tyrol, Autriche) qui sera inauguré, après sa mort, en 1654.
Le frère Tommaso est mort en odeur de sainteté, dans son humble cellule, le 3 mai 1631 à Innsbruck.

Le procès en béatification a été ouvert en 1963 ; il a été déclaré vénérable le 23 octobre 1987 par le Saint Père Jean-Paul II.

Tommaso (Acerbis) d’Olera a été béatifié le 21 septembre 2013, l'année du 450e anniversaire de sa naissance, dans la cathédrale Saint Alexandre de Bergame, par le délégué pontifical card. Angelo Amato s.d.b., Préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints, qui a fait lecture de la Lettre Apostolique du Pape François :
« En accueillant le désir de notre frère François Beschi, évêque de Bergame, d'autres frères dans l'épiscopat et de nombreux fidèles, après avoir eu l'avis favorable de la Congrégation pour les Causes des Saints, avec notre autorité apostolique nous concédons que le vénérable Serviteur de Dieu Thomas d'Olera (dans le siècle Thomas Acerbis), religieux profès de l'Ordre des Frères Mineurs Capucins, qui par la contemplation du Christ crucifié, est devenu un témoin et un catéchiste plein de zèle de la très haute charité divine de la Sagesse, soit désormais appelé bienheureux et que nous puissions célébrer sa fête dans les lieux et selon les modalités prévues par le Droit, chaque année, le 4 mai».
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Message par jaimedieu Lun 5 Mai 2014 - 12:04

Le 5 mai




lundi 05 mai 2014


Bx Nunzio Sulprizio
« Le petit saint boiteux »
(1817-1836)

Nunzio Sulprizio naît à Pescosansonesco (Pescara, Italie) le 13 avril 1817, dimanche “in albis” de Domenico, un pauvre cordonnier, et Rosa Luciani, fileuse ; il est baptisé le jour même.

Domenico meurt en août 1820, à 26 ans, et Nunzio se retrouve orphelin à l’âge de 3 ans.

Ouvrier à Naples, et battu par son oncle, il portait une plaie infectée à la jambe. Mais, par sa patience, sa douceur joyeuse, sa présence aux autres, on l’appelait « le petit saint boiteux ».

Il a à peine 19 ans quand, le 5 mai 1836, Nunzio va voir Dieu pour toujours.

Autour de lui se répand un parfum de roses. Son corps, défait par la maladie, devient singulièrement beau et frais, on l’expose pendant cinq jours.

Dès le 9 juillet 1859, le Bx Pie IX (Giovanni Mastai Ferretti, 1846-1878) reconnaît l’héroïcité de ses vertus et le proclame vénérable.

Le 01 décembre 1963, devant tous les évêques du monde réunis au Concile Vatican II, le Vénérable Paul VI (Giovanni Battista Montini, 1963-1978) inscrit Nunzio Sulprizio au rang des Bienheureux, le proposant comme modèle des ouvriers, de tous jeunes, mêmes ceux d’aujourd’hui :

« Il vous dira que vous, jeunes, pouvez régénérer en vous-mêmes le monde dans lequel la Providence vous a appelés à vivre et qu’il vous appartient à vous, les premiers, de vous consacrer au salut d’une société qui a précisément besoin d’âmes fortes et intrépides. »

« À vous, travailleurs, disait encore Paul VI, ce collègue pauvre et souffrant apporte un message aux nombreux chapitres. Il dit avant tout que l’Église pense à vous, qu’elle vous estime et a confiance en vous, qu’elle voit dans votre condition la dignité de l’homme et du chrétien. Il dit encore combien le travail a souffert et qu’il a encore besoin de protection, d’assistance et d’aide pour être libre et humain et pour permettre à la vie son expansion légitime. […] Nunzio Sulprizio vous dira combien il est injuste de priver la vie du travailleur de son aliment supérieur et de son expression spirituelle qu’est la prière. »

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Message par jaimedieu Mar 6 Mai 2014 - 12:36

le 6 mai

Saint Pierre Nolasque
Prêtre et fondateur de l’Ordre :
« Notre-Dame de la Merci »


Pierre Nolasque naquit d'une illustre famille, près de Carcassonne, en France, à la fin du XIIe siècle (± 1189). Il excella, toute sa vie, dans la pratique de la charité à l'égard du prochain. Dès son adolescence il perdit ses parents.

L'hérésie des Albigeois ravageait alors le Midi de la France. Pour s'y soustraire, il vendit son patrimoine, et se retira en Espagne, où il était appelé par le roi Jacques d'Aragon. Il se rendit ensuite à Barcelone, et y consacra toute sa fortune au rachat des captifs enlevés sur mer par les Sarrasins. Mais le sacrifice de ses biens ne suffisait pas à sa charité. Il voulait encore se vendre lui-même pour délivrer ses frères et se charger de leurs chaînes. Une nuit qu'il priait en songeant à la délivrance des captifs, la Sainte Vierge lui apparut et lui recommanda d'établir, en son honneur, un Ordre religieux consacré à cette œuvre de charité. Il s'empressa d'obéir à cet avertissement céleste, d'autant plus que le roi et Raymond de Pennafort avaient reçu en même temps la même révélation.

Il fonda l'ordre de « Notre-Dame de la Merci » pour la rédemption des captifs. Le caractère particulier de cet ordre, c'est qu'il joignait aux trois vœux ordinaires de religion un quatrième vœu : celui de se livrer en gage aux païens, s'il en était besoin, pour la délivrance des chrétiens.

À cet exemple héroïque de charité il joignait celui de toutes les vertus. Favorisé du don de prophétie, il prédit au roi d'Aragon la conquête du royaume de Valence sur les Maures. Il était soutenu par de fréquentes apparitions de son ange gardien et de la Vierge Mère de Dieu.

Enfin, accablé par l'âge, le travail et la pénitence, il reçut l'avertissement de sa mort prochaine. Lorsqu'on lui eut administré les derniers sacrements, il exhorta encore ses frères à la charité envers les captifs. Puis, en disant ces paroles : « Le Seigneur a envoyé la rédemption à son peuple », il rendit son âme à Dieu, au milieu de la nuit de Noël, l'an 1256.


St François de Montmorency-Laval, évêque († 1708)

Martyrologe Romain : Dans la ville de Québec au Canada, en 1708, saint François de Montmorency-Laval, évêque, qui établit là son siège épiscopal et, durant près de cinquante ans, mit tout son cœur à confirmer et développer l’Église dans une région d’Amérique du Nord qui s’étendait jusqu’au golfe du Mexique.

Canonisé par le Pape François le 03 avril 2014 (canonisation équipollente). La canonisation équipollente signifie que le Pape étend d’autorité à toute l’Église le culte, à travers l’inscription de sa fête, avec messe et office, dans le Calendrier de l’Église universelle.
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Message par jaimedieu Mer 7 Mai 2014 - 12:37

Le 7 mai

Augustin Roscelli
Prêtre et fondateur des « Sœurs de l'Immaculée »

Agostino Roscelli naît à Bargone de Casarza Ligure, le 27 juillet 1818 de Domenico et Maria Gianelli, il est baptisé le même jour parce que l'on craint pour sa vie. Sa famille, pauvre de biens matériels, est toujours pour lui un exemple de foi et de vertus chrétiennes. Intelligent, sensible, plutôt réservé, Augustin se rend très tôt utile à sa famille par la garde des moutons.

Au mois de mai 1835, lors d'une courte retraite paroissiale animée par le Curé de Chiavari, Antonio Maria Gianelli (canonisé le 21 octobre 1951), Augustin sent l'appel décisif à la prêtrise et se rend à Gênes pour entreprendre ses études.

Le 19 septembre 1846, il est ordonné prêtre et immédiatement destiné à la bourgade populeuse de S. Martino d'Albaro. Là, commence son humble service dans l'œuvre de sanctification. Dans l'esprit du Christ pasteur et dans l'administration des sacrements, il se dédie avec zèle, charité et par son exemple à l'accroissement spirituel du Corps du Christ.

Au confessionnal, il acquiert une connaissance concrète de la triste réalité et du danger moral dans lesquels se trouvent beaucoup de jeunes filles qui, par motif de travail, quittent leur village pour la ville, devenant ainsi une proie facile pour les personnes malhonnêtes. Là, son cœur de père craint et frémit à la pensée que tant d'âmes simples, seules et sans défense peuvent se perdre.

En 1858, tout en continuant assidûment son ministère au confessionnal, il accepte de collaborer avec l'Abbé Francesco Montebruno à l'Œuvre des Petits Artisans.

En 1872, son champ d'apostolat s'agrandit. Il s'occupe non seulement de la jeunesse masculine et féminine mais aussi des détenus des prisons de St-André pour leur apporter le réconfort et la Miséricorde du Seigneur.

En 1874, Aumônier du nouvel Orphelinat Provincial de la Montée des Fieschine, l'Abbé Roscelli se dédie aux nouveaux nés en leur administrant le Baptême (d'après les registres, il résulte qu'il a baptisé, en 22 ans de ministère dans cette institution, 8.484 enfants) et, faisant siennes les paroles de Saint Augustin « l'accomplissement de toutes nos œuvres, c'est l'amour », il travaille intensément aussi en faveur des filles-mères: simples filles du peuple qui, par manque de travail digne et rémunérateur, tombent victimes des malintentionnés.

L'idée hésitante de fonder une Congrégation religieuse est encouragée par Mons. Salvatore Magnasco et par les Collaboratrices de Roscelli, les institutrices des Ateliers de Couture, bien convaincues que la Consécration au Christ et l'engagement de sanctification dans la vie communautaire sont la force de l'apostolat.

L'Abbé Augustin Roscelli consulte le Pape Pie IX et, après en avoir reçu la réponse: « Deus benedicat te et opera tua bona », s'en remet totalement à la Volonté de Dieu.

Le 15 octobre 1876, il réalise son projet et le 22 du même mois donne l'habit religieux aux premières Filles qu'il appelle « Sœurs de l'Immaculée », leur montrant ainsi le chemin de sainteté tracé particulièrement par les vertus mêmes de Celle qui est modèle de la vie consacrée. Son œuvre, après les premières incertitudes, s'affirme et s'accroît au-delà des limites de Gênes et de l'Italie.

Ce « pauvre prêtre », comme il disait de lui-même, humble et silencieux, meurt le 7 mai 1902.

Agostino Roscelli à été béatifié, le 7 mai 1995, et canonisé, le 10 juin 2001, à Rome, par saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).


Sainte Rosa Venerini
Vierge et fondatrice des « Maestre Pie Venerini » (Pieuses Maîtresses)

Rosa Venerini naît le 9 février 1656 à Viterbe (Latium, Italie). Ses parents, Goffredo Venerini et Marzia Zampechetti ont eu trois autres enfants, Domenico, Maria Maddalena et Orazio. Son père était médecin, originaire de Castelleone di Suasa dans la Province d’Ancône ; il exerça à Viterbe.

Petite fille d’une grande sensibilité et d’une fine intelligence, son éducation chrétienne développa en elle de grandes qualités de cœur et de fermes principes religieux. À l’âge de 7 ans, elle fit vœu de se consacrer à Dieu.

Durant son adolescence, elle fut en proie à de nombreux conflits intérieurs, entre les attractions du monde et sa promesse, mais elle dépassa ses crises par la prière et les mortifications.

Arrivée à l’âge de 20 ans, Rosa s’interrogeait : pour les femmes, à cette époque, il n’y avait que le mariage ou le couvent. Elle se sentait appelée au service de l’Église, mais ne parvenait pas encore clairement à déterminer sa vocation.

A la fin de 1676, en accord avec ses parents, elle rejoignit le monastère dominicain de Sainte-Catherine à Viterbe où elle espérait prononcer ses vœux. Mais la mort prématurée de son père l’obligea à retourner chez elle pour rester auprès de sa mère dont la santé était fragile. Après le décès prématuré de son frère Dominique, la mort de sa mère, et le mariage de sa sœur, en mai 1684 elle a commencé à rassembler des enfants et leurs mamans dans sa maison pour la récitation du Rosaire. C’est à cette époque qu’elle réalisa la pauvreté culturelle, morale et spirituelle des femmes de son temps, et qu’elle envisagea la création d’écoles qui offriraient une formation chrétienne satisfaisante à toutes ces personnes.

Le 30 août 1685, avec l’approbation de l’évêque de Viterbe, le card. Urbano Sacchetti, et avec la collaboration de deux compagnes, Gerolama Coluzzelli et Porzia Bacci, Rosa laissa la maison paternelle pour fonder une première école, projetée selon le plan original qu’elle avait mûri dans la prière et dans la recherche de la volonté de Dieu.

Sans grandes prétentions, Rosa avait ouvert la « première école publique féminine en Italie ». Les débuts étaient modestes et humbles, mais la portée était prophétique: la promotion humaine et l’élévation spirituelle des femmes étaient une réalité qui ne devait pas tarder à avoir l’approbation des Autorités religieuses et civiles.

Le cardinal Marc Antoine Barbarigo, évêque de Montefiascone, comprit le caractère génial du projet de Viterbe et appela Rose dans son Diocèse. La fondatrice, toujours prête à se sacrifier pour la gloire de Dieu, répondit positivement à l’invitation : de 1692 à 1694, elle ouvrit une dizaine d’écoles à Montefiascone et dans les zones qui sont aux alentours du lac de Bolsena.

Après l’ouverture des écoles de Viterbe et de Montefiascone, d’autres écoles furent créées dans la province du Latium.

Le 08 décembre 1713, avec l’aide de l’Abbé Degli Atti, grand ami de la famille Venerini, Rosa ouvrit une école au centre de Rome.

Le 24 octobre 1716, elle eut la visite du pape Clément XI (Giovanni Francesco Albani, 1700-1721) qui, accompagné par huit cardinaux, voulut assister aux leçons. Émerveillé et satisfait, il s’adressa en fin de matinée à la fondatrice avec ces mots: « Madame Rosa, vous faites ce que nous n’arrivons pas à faire, nous vous remercions, car avec ces écoles, vous sanctifierez Rome ».

Au soir du 07 mai 1728, Rosa Venerini mourut saintement dans la maison de Saint Marc à Rome. Elle avait ouvert plus de 40 écoles.

Rosa Venerini a été béatifiée le 4 mai 1952 par le vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958) et canonisée, le 15 octobre 2006, par le pape Benoît XVI.

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Message par jaimedieu Jeu 8 Mai 2014 - 12:32

Le 8 mai

Saint Boniface IV
Pape (67e) de 608 à 615

Boniface IV est né dans le territoire dit 'dei Marsi' (aujourd'hui province de L'Aquila) au sein d'une famille riche ; fils de médecin.

Disciple de Grégoire 1er, comme le souligne son épitaphe, il l'imita allant jusqu'à faire de sa propre maison familiale un monastère.

Devenu pape, il favorisa la vie monastique. Famine, peste et calamités naturelles ont marqué la période de son pontificat. Il entretint de bonnes relations avec les autorités de Constantinople, l'empereur Phokas (602-610) et, ensuite, avec son successeur Héraclius (510-641).

L'empereur Phokas l'autorisa à convertir le Panthéon romain en temple consacré à la Vierge Marie et à tous les martyrs. Boniface le remplit de reliques provenant des catacombes. C'était la première fois qu'on franchissait le pas transformant un temple païen en église chrétienne à Rome.

Par l'entremise de Mellitus († 624), évêque de Londres, qui se trouvait à Rome au moment du synode romain de 610, Boniface envoya des lettres à Laurent, archevêque de Cantorbéry, au roi Ethelbert de Kent et au peuple anglais. Saint Colomban (543-615), apôtre d'Irlande, lui écrivit au sujet des célèbres 'Trois chapitres' (qui résumaient les thèses monophysites condamnées par Chalcédoine) qui continuait à envenimer les rapports entre Églises. Boniface fut inhumé à Saint-Pierre.

Sainte Madeleine de Canossa

Religieuse et fondatrice des
« Fils et Filles de la charité »

Dans le Martyrologe Romain la date de la mémoire est celle de la naissance au ciel (dies natalis) : le 10 avril. Pour la Famille Canossienne et au niveau local, le jour de la mémoire est le 08 mai car ce jour, en 1808, est celui du début officiel des « Filles de la charité »

Maddalena naît le Ier mars 1774 à Vérone dans une noble et riche famille. Dès son enfance les épreuves ne lui manquent pas : mort de son père, remariage de sa mère, traitements rudes de la part d’une gouvernante française, maladie.

À partir de 17 ans, elle fait deux essais chez les Carmélites, mais ce n’est pas sa vocation. De retour chez elle, elle se montre une excellente administratrice de sa maison. Un jour, elle reçoit Napoléon en son palais de Vérone. La pureté de sa vie comme la modestie de son allure font grande impression sur celui-ci et il parle d’elle comme d’un ‘ange’. (Elle obtiendra de lui la cession d’un ancien couvent pour son institut).

La période révolutionnaire et les troubles de l’époque engendrent bien des malheurs sociaux ; elle-même, chassée de chez elle, aboutit à Venise. Elle y visite les hôpitaux. De retour à Vérone, elle continue les mêmes visites et c’est pour elle un choc. Dans l’homélie de canonisation, saint Jean-Paul II déclare : « Lorsqu’elle se rendit compte des plaies effrayantes que la misère morale et matérielle répandait parmi la population de sa ville, elle comprit qu’elle ne pouvait aimer son prochain “en grande dame”, c’est-à-dire en continuant à jouir des privilèges de son milieu social, se limitant à distribuer des biens, sans se donner elle-même. La vision du crucifix l’en empêchait… Des choix s’ensuivirent, paraissant à ses proches comme des “scandales” et des “folies” (1Co 1,23). À qui se montrait surpris, elle répondait : “Le fait d’être née marquise m’empêcherait-il d’avoir l’honneur de servir Jésus-Christ dans ses pauvres ?”»

Son activité caritative s’étend à toutes sortes de pauvretés, économiques tout autant que morales, liées à la maladie ou à l’ignorance. Poussée par la charité, cette jeune femme, avec toute son énergie ainsi qu’avec tous ses biens, aide de nombreuses familles dans le besoin, assiste des enfants abandonnés et de jeunes délinquants, reçoit les pauvres qui frappent tous les jours à la porte de son palais, et rend visite à ceux qui vivent dans des masures et des baraques. Cette fièvre de charité qui la dévore est due à son amour brûlant pour Jésus et Jésus crucifié.

Puis, avec quelques compagnes, elle part de chez elle, malgré l’opposition de son milieu, pour aller vivre dans les faubourgs les plus pauvres de Vérone.

Le 8 mai 1808, elle fonde les « Filles de la Charité ». Leurs activités embrassent cinq domaines : scolarisation gratuite des enfants pauvres, catéchèse, visite des hôpitaux, spécialement des femmes malades, soutien du clergé (par exemple : organisation de retraites), exercices spirituels pour les dames de la noblesse, afin de les inciter à la charité, et ensuite pour toutes celles qui le désirent.

Le 23 décembre 1828 elle obtient l'approbation pontificale de l'Institut des Filles de la Charité, lesquelles étaient déjà présentes également à Venise, Milan, Bergame et Trente. La fondatrice mène une vie très mortifiée, exemple vivant pour ses sœurs.

Pour compléter la famille canossienne, l'Institut des Fils de la Charité commence le 23 mai 1831 à Venise, car dès le début, elle avait conscience que cette branche masculine était nécessaire. Elle prépare d’autres implantations de son institut, quand la mort la surprend le 10 avril 1835. Après elle, l’institut continuera de s’accroître et de s’étendre.

Maddalena de Canossa a été béatifiée, le 07 décembre 1941, par le vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958) et canonisée, le 02 octobre 1988, par saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).

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Message par jaimedieu Ven 9 Mai 2014 - 12:11

Le 9 mai

Saint Pacôme
Soldat païen converti et abbé
(292-348)

Pacôme naît en 292, en Égypte, dans la Haute-Thébaïde, au sein de l'idolâtrie, comme une rose au milieu des épines. À l'âge de vingt ans, il fut enrôlé de force dans les troupes impériales, quand l'hospitalité si charitable des moines chrétiens l'éclaira et fixa ses idées vers le christianisme et la vie religieuse. À peine libéré du service militaire, il se fit instruire, reçut le baptême et se rendit dans un désert, où il pria un solitaire de le prendre pour son disciple. « Considérez, mon fils, dit le vieillard, que du pain et du sel font toute ma nourriture ; l'usage du vin et de l'huile m'est inconnu. Je passe la moitié de la nuit à chanter des psaumes ou à méditer les Saintes Écritures ; quelquefois il m'arrive de passer la nuit entière sans sommeil. » Pacôme, étonné, mais non découragé, répondit qu'avec la grâce de Dieu, il pourrait mener ce genre de vie jusqu'à la mort. Il fut fidèle à sa parole. Dès ce moment, il se livra généreusement à toutes les rudes pratiques de la vie érémitique.

Un jour qu'il était allé au désert de Tabenne, sur les bords du Nil, un Ange lui apporta du Ciel une règle et lui commanda, de la part de Dieu, d'élever là un monastère. Dans sa Règle, le jeûne et le travail étaient proportionnés aux forces de chacun ; on mangeait en commun et en silence ; tous les instants étaient occupés ; la loi du silence était rigoureuse ; en allant d'un lieu à un autre, on devait méditer quelque passage de l'Écriture ; on chantait des psaumes même pendant le travail. Bientôt le monastère devint trop étroit, il fallut en bâtir six autres dans le voisinage. L'œuvre de Pacôme se développait d'une manière aussi merveilleuse que celle de saint Antoine, commencée vingt ans plus tôt.

L'obéissance était la vertu que Pacôme conseillait le plus à ses religieux ; il punissait sévèrement les moindres infractions à cette vertu. Un jour, il avait commandé à un saint moine d'abattre un figuier couvert de fruits magnifiques, mais qui était pour les novices un sujet de tentation : « Comment, saint Père, lui dit celui-ci, vous voulez abattre ce figuier, qui suffit à lui tout seul à nourrir tout le couvent ? » Pacôme n'insista pas ; mais, le lendemain, le figuier se trouvait desséché : ainsi Dieu voulait montrer le mérite de la parfaite obéissance. Le saint abbé semblait avoir toute puissance sur la nature : il marchait sur les serpents et foulait aux pieds les scorpions sans en recevoir aucun mal ; lorsqu'il lui fallait traverser quelque bras du Nil pour la visite de ses monastères, les crocodiles se présentaient à lui et le passaient sur leur dos. Sur le point de mourir, il vit son bon Ange près de lui.

Georges (Ġorġ) Preca

Prêtre et fondateur de la : « Societas Doctrinae Christianae »

Ġorġ Preca naît le 2 février 1880 à La Vallette (Malte). Après ses études, il entra au séminaire de Malte, où il étudia la théologie, et décida de devenir prêtre.

L’ordination sacerdotale eut lieu le 22 décembre 1906. En 1907, il réunit un groupe de jeunes laïcs pour les former à la vie ascétique et dans les principes catholiques, afin de les envoyer évangéliser la population. Cette date marqua le début de la « Societas Doctrinae Christianae ». Son groupe fut également appelé par ses membres « MUSEUM », acrostiche de « Magister unitam sequatur Evangelium universus mundus! ».

En 1910, il inaugura une section féminine avec l'aide de Giannina Cutajar. Peu à peu se définit le profil de la Société: des laïcs travailleurs célibataires, consacrés à l'apostolat de la catéchèse des enfants et des adultes; une grande discipline; une série de prières à réciter chaque quart d'heure; une heure de catéchèse par jour dans des centres paroissiaux et une heure de formation permanente pour les membres de la société. Cette fondation connut des moments difficiles, lorsque dom Georges reçut l'ordre de ses supérieurs de fermer son centre en 1909; ce qu'il accepta sans se plaindre.

Mais en 1916, l'Évêque de Malte ordonna une enquête qui lui fut favorable, permettant de recommencer son œuvre avec quelques modifications. Le décret de l'érection canonique remonte au 12 avril 1932. Le fondateur de la « Societas Doctrinae Christianae » se prodigua comme un apôtre de l'Évangile dans les îles de Malte et écrivit de nombreux ouvrages de doctrine dogmatique et morale, ainsi qu'ascétique. Mais il travailla en particulier à la divulgation de la Parole de Dieu en langue maltaise, qu'il présentait dans des livrets de méditation. Il fut également un grand apôtre du mystère de l'Incarnation.

Durant les moments difficiles de la société, dom Georges se confia entièrement à la protection de la Vierge. En effet, le 21 juillet 1918, il s'inscrivit dans le Tiers Ordre carmélite, avec le nom de Fra Franco. Il souhaitait que tous les jeunes qui fréquentaient son association portent le scapulaire du Carmel. Il eut également une dévotion particulière pour la Madone du Bon Conseil, diffusant avec ferveur sa médaille miraculeuse.

En 1957, il suggéra cinq nouveaux mystères pour le Rosaire, qu'il appela les « Mystères de lumière ». En 1952, cinq membres furent envoyés en Australie pour ouvrir des centres, marquant le début du développement de la société dans le monde, aujourd'hui présente en Angleterre, en Albanie, au Kenya, au Soudan et au Pérou.

Le 26 juillet 1962, dom Georges expira en odeur de sainteté à Santa Venera (Malte).

Ġorġ Preca fut béatifié par Saint Jean-Paul II à Malte le 9 mai 2001 (date choisie aussi pour la mémoire liturgique) et canonisé le 03 juin 2007, Place Saint Pierre à Rome, par le Pape Benoît XVI.
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Message par jaimedieu Sam 10 Mai 2014 - 15:37

le 10 mai

Saint Jean d'Avila
Prêtre et docteur de l'Église

Jean d'Avila naît le 6 janvier 1499 à Almodóvar del Campo, près de Tolède, dans une noble famille.
Il commença à étudier le droit à Salamanque, mais il passa rapidement à l'université d'Alcala de Henares où il s'est diplômé en théologie et philosophie. Il demeura orphelin quand il était encore étudiant et, ordonné prêtre, il célébra en 1525 sa première messe dans l'église où étaient enterrés ses parents et il distribua sa part d'héritage aux pauvres.

En 1527 il projeta de partir pour le Mexique comme missionnaire, mais son zèle et son habilité d'orateur furent signalés à l'évêque de Séville qui le chargea d'organiser des missions populaires dans toute l’Andalousie pour raviver la foi dans ses terres. Sa notoriété d'orateur s'étendit rapidement auprès de toutes les strates sociales de la population jusqu'à devenir légendaire. Il a également été chargé de prononcer le sermon à l'occasion des funérailles de la reine Isabelle de Portugal, femme de Charles Quint du Saint-Empire romain germanique, qui ont eu lieu le 17 mai 1538. C'est son homélie, prononcée pour les funérailles d'Isabelle de Portugal, qui a provoqué la conversion de saint François Borgia qui abandonna la charge de vice-roi de Catalogne pour devenir membre de la Compagnie de Jésus.

Ami de saint Ignace de Loyola, il favorisa le développement et la diffusion des jésuites en Espagne ; il soutint sainte Thérèse d’Avila dans son œuvre de réforme de l'ordre des carmélites et saint Jean de Dieu pour la fondation de l'ordre hospitalier.

Il a été l'auteur de nombreuses œuvres à caractère de dévotion parmi lesquelles L'Épistolaire spirituelle et Audi filia, qui eurent un succès extraordinaire dans la seconde moitié du XVIIe siècle et qui furent traduits et diffusés dans toute l'Europe.

Il meurt le 10 mai 1569 à Montilla, dans la province de Cordoue.

Jean d'Avila a été béatifié, le 4 avril 1894, par le pape Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci, 1878-1903) et canonisé, le 31 mai 1970, par le vénérable Paul VI (Giovanni Battista Montini, 1963-1978).

Le Pape Benoît XVI a proclamé, dimanche 7 octobre 2012, saint Jean d’Avila et sainte Hildegarde de Bingen (1098-1179) docteurs de l’Église.



Damien de Molokai
Prêtre ss.cc.

Le 20 décembre 1999 Jorge Medina Estévez, Cardinal Préfet de la Congrégation du culte divin et de la discipline des sacrements, sur demande de la Conférence Épiscopale des États Unis, plaça le nom Damien, dans le calendrier liturgique, au 10 mai (jour correspondant à l'arrivée du père Damien à la léproserie de Molokaï).

De ce fait la Congrégation des Sacrés Cœurs de Jésus et de Marie (Picpus) et certains pays font mémoire le 10 mai.

Le Martyrologe Romain et d’autres pays le commémorent le 15 avril (dies natalis).

Joseph De veuster, le futur Père Damien, naît à Tremelo, en Belgique, le 3 janvier 1840 dans une famille nombreuse d'agriculteurs-commerçants.

Alors que son père le destine à prendre la tête de l'exploitation familiale, Joseph décide de se consacrer à Dieu en entrant dans la Congrégation des Sacrés-Cœurs (dite de Picpus d'après le nom de la rue de Picpus à Paris où se trouvait la maison généralice). Son frère Pamphile l'y a précédé. En février 1859, il commence son noviciat à Louvain et il prend le nom de Damien.

En 1863, son frère Pamphile, qui devait partir pour la mission des îles Hawaii, tombe malade. Les préparatifs du voyage ayant déjà été faits, Damien obtient du Supérieur Général la permission de prendre la place de son frère.

Il débarque à Honolulu le 19 mars 1864 où il est ordonné prêtre le 21 mai suivant. Dès son arrivée, il se jette, corps et âme, dans la rude vie de « missionnaire itinérant » sur l'île d’Hawaii, la plus grande de l'archipel.

Pour freiner la propagation de la lèpre, le gouvernement décide, en 1866, de déporter à Molokai, une île voisine, tous ceux et celles qui sont atteints de ce mal alors incurable. Leur sort préoccupe toute la mission. L'évêque, Mgr. Maigret, en parle à ses prêtres. Pour ne pas les exposer à un péril mortel, il ne veut y envoyer personne au nom de l'obéissance. Quatre missionnaires se présentent: ils iront à tour de rôle visiter et assister les malheureux lépreux dans leur détresse.

Le 10 mai 1873, Damien est le premier à partir. A sa demande et selon le désir des lépreux, il restera définitivement à Molokai.

Dans cet enfer du désespoir il apporte l'espérance. Il devient le consolateur des lépreux, le pasteur, le médecin des âmes et des corps, sans faire de distinction de race ni de religion. Il donne une voix aux sans-voix. Peu à peu, il construit une communauté dans laquelle la joie d'être ensemble et l'ouverture à l'amour de Dieu donnent de nouvelles raisons de vivre.

Atteint lui-même par la maladie en 1885, il peut s'identifier complètement à eux : « Nous autres, lépreux... »

Le Père Damien est, avant tout, un témoin de l'amour de Dieu pour les hommes. Il puise sa force dans l'Eucharistie, présence de Dieu au milieu des hommes, et dans l'adoration sans laquelle il n'aurait jamais pu tenir : « C'est au pied de l'autel que nous trouvons la force nécessaire dans notre isolement... » C'est là qu'il reçoit pour lui-même d'abord l'appui et l'encouragement, la consolation et l'espoir qu'il s'empresse de partager aux lépreux. Il peut alors se dire « le missionnaire le plus heureux du monde ».

Il meurt le 15 avril 1889. Sa dépouille mortelle est ramenée, en 1936, en Belgique et inhumée dans la crypte de l'église des pères des Sacrés-Cœurs à Louvain.

Sa renommée se répand dans le monde entier. Le premier procès en vue de sa béatification s'ouvre en 1938 à Malines (Belgique).

Le Vénérable Paul VI signe, le 7 juillet 1977, le Décret sur « l'héroïcité de ses vertus ».

Joseph Damien De Vester a été béatifié, à Bruxelles, le 3 juin 1995 par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005) et canonisé, à Rome, le 11 octobre 2009, par le pape Benoît XVI.

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Message par jaimedieu Dim 11 Mai 2014 - 4:14

Le 11 mai

François De Girolamo
Prêtre s.j.

Dans le Martyrologe Romain la date de la mémoire est celle de la naissance au ciel (dies natalis) : le 11 mai. Pour la Congrégation, et au niveau local, le jour de la mémoire est le 02 juillet.

Francesco De Girolamo, aîné de onze enfants, naît à Grottaglie (en Pouilles, Italie) le 17 décembre 1642.

Son enfance fut remarquable par une compassion innée pour les misères d'autrui. Un jour, il prenait un pain pour les pauvres, sans la permission de ses parents. Sa mère lui en adressa d'amers reproches : « Croyez-vous que l'aumône appauvrisse? dit-il à sa mère ; regardez le buffet! » La mère regarda : aucun pain ne manquait.

Entré jeune encore dans la Compagnie de Jésus, il s'y montra dès l'abord saint religieux dans la force du terme. Ce qu'il convient avant tout de remarquer en lui, c'est l'apôtre. Il demande un jour à ses supérieurs d'aller évangéliser les Indes et le Japon : « Les Indes et le Japon, lui est-il répondu, sont pour vous à Naples. Quant au martyre, les épines du ministère apostolique suffiront. » C'était vrai.

Qu'il est beau de le voir chaque mois, la sonnette à la main, appeler Naples à la Sainte Communion, bravant toutes les intempéries des saisons et réussissant à amener jusqu'à vingt mille communiants, le même jour, à la Table sainte ! Souvent l'église ne suffisait pas à ses prédications ; une éminence en plein air lui servait de chaire, et l'on voyait les multitudes saisies d'émotion sous sa parole puissante.

Avant d'aller prêcher, le missionnaire passait des heures en prière et ne paraissait devant la foule que le cœur débordant des flammes de la charité qu'il avait puisée aux pieds du crucifix. Un jour, une personne scandaleuse qui l'avait interrompu dans un sermon vint à mourir ; le Saint alla près de son lit funèbre et lui cria : « Où es-tu? à ces mots, les lèvres du cadavre s'agitent et répondent : “En enfer !” ». Dieu, par une foule de miracles, centuplait la puissance apostolique de son serviteur.

Plusieurs fois l'on put constater sa présence en deux endroits simultanément ; ses prophéties étaient de chaque jour, sa foi rendit la vie à un enfant mort, et sa parole ressuscita une multitude d'âmes à la vie de la grâce.

Il mourut, comme il l’avait prédit, le 11 mai 1716, à Naples.

Béatifié le 02 mai 1806 par le Pape Pie VII (Barnaba Chiaramonti, 1800-1823), il fut canonisé le 26 mai 1839 per le Pape Grégoire XVI (Bartolomeo Cappellari, 1831-1846).

Saint’ Ignace (Ignazio) de Laconi
Religieux o.f.m. cap.

Vincenzo Peis, né en 1701 à Laconi (Sardaigne), était un modeste paysan à la santé fragile.

Il fut admis comme frère laïc chez les Capucins de Cagliari en 1721 sous le nom d'Ignace et résida dans les divers couvents de sa Province, exerçant surtout la tâche de frère quêteur.

Il devint très populaire grâce à sa piété, à sa simplicité et à sa charité, surtout envers les pauvres et les malades ; toutes les classes de la société l'avaient en vénération.

Il mourut octogénaire le 11 mai 1781.

Ignazio de Laconi a été canonisé le 21 octobre 1951 par le Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958).
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Message par jaimedieu Lun 12 Mai 2014 - 14:38

Le 12 mai

Bse Imelda Lambertini
Vierge
(1322-1333)

Imelda descendait de la noble famille des Lambertini. Née à Bologne en 1320, elle avait reçu au baptême le nom de Maria Maddalena. Dès le berceau elle manifesta une intelligence précoce qui s'ouvrait naturellement aux lumières de la foi.

On ne constata jamais en elle de difficulté à obéir, ni de ces caprices qui rendent pénible l'éducation des enfants. Au premier signe, Madeleine quittait le jeu le plus animé pour se mettre au travail. Elle s'était aménagé un petit oratoire qu'elle ornait de ses mains. Tout son bonheur consistait à s'y retirer pour prier.

La splendeur de la maison paternelle pesait à cette âme qui comprenait déjà le néant des choses créées. Suivant un usage très ancien dans l'Église, on recevait parfois les enfants dans les monastères. Ils étaient revêtus de l'habit religieux, mais cela n'engageait en rien leur avenir et ces enfants n'étaient assujettis qu'à une partie de la Règle.

À l'âge de dix ans, la petite Madeleine pria ses parents avec tant d'instance de lui octroyer cette grâce, qu'ils finirent par se rendre à ses désirs et l'emmenèrent chez les Dominicaines de Valdiprétra, près de Bologne. La jeune enfant prit l'habit avec joie et échangea son nom pour celui d'Imelda, qui signifie : donnée au monde comme du miel, sans doute à cause de sa douceur et de son extrême amabilité.

Novice, elle voulut observer la Règle tout entière bien qu'elle n'y fût pas obligée. Sa constance au service de Dieu ne se démentit pas un instant, aucune austérité ne l'effrayait, et elle s'appliquait en tout à ressembler à Jésus crucifié.

La sainte enfant passait des heures en adoration devant Jésus-Hostie, sans ressentir plus de lassitude que les anges devant Dieu. Durant le Saint Sacrifice de la messe, elle versait d'abondantes larmes, surtout lorsque les religieuses quittaient leurs stalles pour aller communier. Dans l'ingénuité de son amour, elle disait parfois : « Je vous en prie, expliquez-moi comment on peut recevoir Jésus dans son cœur sans mourir de joie. »

Les religieuses étaient grandement édifiées de sa particulière dévotion envers le Saint Sacrement. C'était l'usage du pays de ne donner la première communion aux enfants qu'à l'âge de quatorze ans. Imelda, consumée par l'ardeur de ses désirs, suppliait d'être enfin admise à la sainte Table mais on ne croyait pas devoir faire exception pour la petite novice.

Le jour de l'Ascension 1333, Imelda atteignit ses onze ans. De nouveau, elle conjura son confesseur de lui permettre de recevoir la sainte communion, mais ce dernier resta inflexible.

L'enfant s'en alla à la chapelle en pleurant, afin d'y entendre la messe. Le Seigneur Jésus, si faible contre l'amour, ne put résister davantage aux vœux de cette âme angélique.

Au moment de la communion, une hostie s'échappa du ciboire, s'éleva dans les airs, franchit la grille du chœur et vint s'arrêter au-dessus de la tête de sainte Imelda. Aussitôt que les religieuses aperçurent l'hostie, elles avertirent le prêtre du prodige. Lorsque le ministre de Dieu s'approcha avec la patène, l'hostie immobile vint s'y poser. Ne doutant plus de la volonté du Seigneur, le prêtre tremblant communia Imelda qui semblait un ange plutôt qu'une créature mortelle.

Les religieuses, saisies d'un étonnement inexprimable, restèrent longtemps à regarder cette enfant toute irradiée d'une joie surnaturelle, prosternée en adoration. Ressentant finalement une vague inquiétude, elles appelèrent Imelda, la prièrent de se relever, puis lui en donnèrent l'ordre. L'enfant toujours si prompte à obéir paraissait ne pas même les entendre. En allant la relever, les sœurs s'aperçurent avec stupéfaction qu'Imelda était morte : morte de joie et d'amour à l'heure de sa première communion.

Cette petite sainte italienne a été surnommée : « La fleur de l'Eucharistie ».

Imelda Lambertini a été béatifiée en 1826 per le Pape Léon XII (Annibale Sermattei Della Genga, 1823-1829) et a été déclarée Patronne des premiers communiants en 1910 par le Pape Saint Pie X (Giuseppe Melchiorre Sarto, 1903-1914) qui, cette année-là, décréta que les enfants pouvaient faire leur Première Communion à un âge plus précoce.



Saint Léopold (Bogdan) Mandic
Prêtre o.f.m. cap.

L’Ordre, après la canonisation, a demandé de fixer la fête au 12 mai (jour de la naissance sur la terre) ; le Martyrologe Romain le commémore le 30 juillet (dies natalis).

Né le 12 mai 1866 à Herceg Novi (Dalmatie), Bogdan Mandic entra chez les Capucins de Bassano del Grappa (Vénétie) en 1884 et reçut le nom de Léopold.

Après son ordination sacerdotale en 1890, il resta sept ans à Venise comme confesseur, puis fut nommé supérieur de l'hospice capucin de Zara. Trois ans après il redevint confesseur dans différents couvents : Bassano, Capodistria, Thiene et Padoue.

Destin étrange que le sien : en 1887, pendant ses études, il se sentit appelé à prier et à travailler à l'unité de l’Église ; il demanda à maintes reprises d'être envoyé comme missionnaire en Orient ; il fit même le vœu de travailler au retour de son pays à l'unité de la foi ; en 1912 il s'offre en victime pour la rédemption de ses frères d'Orient. Mais ses supérieurs en décideront autrement.

Ce n'est qu'en 1936, à l'âge de soixante-dix ans, qu'il se dit : « Toute âme qui recourra à mon ministère de la confession sera mon Orient. »

Six ans plus tard il mourait à Padoue, le 30 juillet 1942.

Léopold (Bogdan) Mandic a été béatifié, le 2 mai 1976, par le Vénérable Paul VI (Giovanni Battista Montini, 1963-1978) et canonisé, le 16 octobre 1983, par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
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Message par jaimedieu Mar 13 Mai 2014 - 12:36

Le 13 mai

Notre-Dame de Fatima

Fatima est un village du Portugal au nord de Lisbonne. Jacinthe, François et Lucie sont trois enfants chargés de garder un troupeau de moutons par leurs parents. Ils ont respectivement 7, 9 et 10 ans. Jacinthe et François sont frères et sœurs, et Lucie est leur cousine.

Nous sommes au printemps de l'année 1917. La guerre fait rage dans toute l'Europe. Les trois bergers se trouvent sur une colline appelée « Cabeço » proche de la ville d'Aljustrel. Un ange qui s'identifiera comme étant l'Ange de la Paix leur apparaît. S'agenouillant, il leur demande de prier avec lui puis répète trois fois: « Mon Dieu, je crois, j'espère en vous, je vous adore et je vous aime ! Je vous demande pardon pour ceux qui ne croient pas, n'espèrent pas, n'adorent pas et ne vous aime pas ! »

Quelques semaines plus tard, au cours de l'été, l'Ange leur apparaît une nouvelle fois. Après leur avoir fait dire une prière trois fois de suite, il leur donne la communion, puis disparaît.

Le 13 Mai 1917, à la sortie de la messe, les trois enfants se retrouvent avec leurs brebis sur la Cova da Iria, où ils rencontrent, près d'un gros chêne, « une dame habillée de blanc » qui leur demande de revenir à cet endroit le 13 de chaque mois durant 6 mois et de réciter le rosaire chaque jour. Le mois suivant, l'apparition confie aux trois enfants qu'elle viendra bientôt chercher Jacinthe et François mais que Lucie devra vivre plus longtemps. Elle fait apparaître également un cœur entouré d'épines. Il s'agit du Cœur immaculé de Marie affligé par les nombreux péchés du monde.

Une dizaine de personnes sont présentes sur place, ils témoigneront avoir entendu les paroles de Lucie à la Vierge mais pas les réponses. Ils constateront également que les feuilles du chêne étaient repliées puis tendues dans la même direction alors que Lucie annonçait le départ de l’apparition. Ils seront aussi frappés par la transfiguration des trois pastoureaux pendant la vision.

Le 13 Juillet 1917, c'est 2000 personnes qui se pressent sur la Cova da Iria. La Dame va délivrer trois secrets à Lucie et ses cousins. Elle leur fera notamment voir l'Enfer puis leur demandera de réciter entre chaque dizaine de chapelet la prière suivante: « Ô mon doux Jésus, pardonnez-nous nos péchés ! Préservez nous du feu de l'Enfer ! Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre Sainte Miséricorde ! »

Très touchés par la vision de l'Enfer, les pastoureaux feront de nombreux sacrifices pour les pécheurs.

Le 13 août 1917, le senhor Arturo d'Oliveira Santos, maire de Villa Nova, décide de mettre en prison les trois bergers afin qu'ils lui disent les trois secrets. Devant l'abnégation des enfants, il les relâche le 19 août 1917. Peu de temps après leur libération, la Vierge leur apparaît et leur délivre ce message: « Priez, priez beaucoup et faites des sacrifices pour les pécheurs. Sachez que beaucoup d'âmes vont en enfer parce qu'il n'y a personne qui se sacrifie et prie pour elles ! »

Pour la cinquième apparition le 13 Septembre 1917, la Vierge dira qu'elle reviendra le mois suivant avec saint Joseph et l'enfant Jésus.

La dernière apparition a eu lieu le 13 Octobre 1917. Voici les paroles de la Dame : « Je suis la Madone du Rosaire et je veux ici une chapelle en mon honneur. Continuez à réciter le rosaire tous les jours. La guerre est sur le point de finir et les soldats ne tarderont pas à retourner dans leurs maisons. » Le miracle promis aura lieu devant une foule d'environ 70.000 personnes qui pourront témoigner. Elles virent la pluie cesser brusquement, le ciel se déchirer pour laisser voir le soleil que toutes pouvaient regarder. Il ressemblait à une lune d'argent et se mit à tourner sur lui-même. Il se projeta également sur la foule comme s'il allait s'écraser. À la fin du miracle dit « danse du soleil », Lucie verra Jésus bénir la foule et la Vierge sous l'aspect de Notre Dame des Douleurs puis Notre Dame du Mont-Carmel.

François mourut en 1919 et Jacinthe en 1920. Ils furent béatifiés par le pape saint Jean-Paul II le 13 Mai 2000.

Lucie Dos Santos prononça ses vœux en 1928 et eut de nouvelles apparitions de la Vierge Marie en 1925 et 1929. Elle rédigea elle-même son histoire, version officielle des apparitions de la Vierge de Fatima. À partir de 1945, elle entre au carmel de Coïmbra, où elle meurt le 14 février 2005, à l’âge de 97 ans, sous le nom de sœur Lucie du Cœur Immaculé.

Fatima est aujourd'hui un centre mondial de pèlerinages très connu, il est avec celui de Lourdes un des principaux sanctuaires consacrés au culte de la Vierge Marie.
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Message par jaimedieu Mar 13 Mai 2014 - 12:37

Julienne de Norwich
Recluse et auteur mystique : « Révélations de l'amour divin » (1342-1430)

Julienne naît en 1342 à Norwich, où elle passe sa vie comme recluse. Les informations dont nous disposons sur sa vie - en petit nombre - sont tirées principalement du livre dans lequel cette femme noble et pieuse a recueilli le contenu de ses visions, intitulé « Révélations de l'amour divin ».

On sait qu'elle a vécu entre 1342 et 1430.

Julienne a une série de visions au cours d'une maladie grave (1373) et rédige deux récits qui traitent des mystères les plus profonds de la foi chrétienne (prédestination, connaissance de Dieu, problème du mal).

La principale de ces 15 « révélations » porte sur l'amour divin, qui est compatible avec la crainte, mais une crainte filiale, agréable à Dieu. L'enseignement de Julienne est fait de confiance : « Chercher est aussi bon que contempler ». Dieu soutient ses élus, même quand ils ont péché. À la limite, Julienne voit une grande réparation finale, où l'univers, réconcilié avec Dieu, serait « tout bien ».

Julienne de Norwich a exercé de son vivant, un rôle considérable, assez comparable à celui de Catherine de Sienne ou Brigitte de Suède ; Norwich fut un centre de pèlerinage très actif.
Elle est célébrée le 13 ou le 14 mai.

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Message par jaimedieu Mer 14 Mai 2014 - 12:31

Le 14 mai
Sainte Marie-Dominique Mazzarello
Co-fondatrice avec Don Bosco des
« Filles de Marie Auxiliatrice »

Maria Domenica Mazzarello naît près de Mornèse, au Piémont, le 9 mai 1837, de Giuseppe et Maddalena Calcagno, un couple de cultivateurs. Elle aura 6 frères et sœurs. Il n'y a pas d'école au village et son père lui apprend un peu à lire et à compter.

Très tôt, elle s’adonne au travail des champs.

A partir de 1849, elle prend comme directeur spirituel le vicaire de Mornèse, don Pestarino.

Or en 1852, une fille de 22 ans, Angela Maccagno, crée à Mornèse une association de jeunes filles consacrées à Dieu dans le monde, et vouées à l'apostolat paroissial.

Marie Dominique s'y inscrit. Et le 9 décembre 1855, les 5 jeunes du premier groupe des Filles de L'Immaculée consacrent leur vie à Dieu en présence de don Pestarino.

Durant l'été 1860, Marie Dominique se dévoue pour soigner les gens du village atteint du typhus. Elle contracte à son tour la maladie. Elle arrive cependant à se rétablir, mais elle a définitivement perdu sa vigueur physique d'antan. Elle décide avec une amie, Petronilla, d'apprendre la couture auprès du tailleur du village afin d'ouvrir un atelier-école pour les adolescentes. Elles lancent un patronage du dimanche.

Le 7 octobre 1864, don Bosco passe à Mornèse. Marie-Dominique est comme transportée par cette rencontre. Ses paroles expriment ce qu'elle avait au fond d'elle même et ne savait dire.

A l'automne 1867, don Pestarino déménage dans les locaux d'un collège pour garçons qu'il vient de faire construire. Il offre son presbytère aux Filles de l'Immaculée. Marie Dominique vient y habiter avec trois de ses compagnes. Le groupe y mène vie commune, et la « Maison de l'Immaculée » est atelier de couture, orphelinat et patronage. Marie Dominique est la responsable du petit groupe.


Sur proposition de Don Bosco, elles acceptent de devenir religieuses, et le 29 janvier 1872, en présence de don Pestarino, l'assemblée fondatrice des « Filles de Marie Auxiliatrice » se réunit, adoptant la règle proposée par Don Bosco. Marie Dominique est élue supérieure ; la communauté de Mornèse, tient alors don Bosco pour le « supérieur général » de leur congrégation. Un vrai souffle emplit la communauté, attirant des vocations : fondations de nouvelles communautés, en Italie, en mission (Amérique Latine), en France (Nice, Marseille, Saint-Cyr, La Navarre)...

En 1879, la maison-mère s'installe à Nizza-Montferrato. Marie Dominique contracte une pneumonie au début de 1881. Elle vient en France pour accompagner les missionnaires qui prennent le bateau à Marseille. Tombée malade à Saint-Cyr-sur-mer, elle peut rentrer à Nizza, mais meurt le 14 mai 1881, à 44 ans.

Neuf ans après sa création, l'Institut des « Filles de Marie Auxiliatrice » compte déjà 139 religieuses et 50 novices, réparties dans 26 communautés.

Déclarée bienheureuse par Pie XI (Ambrogio Damiano Ratti, 1922-1939) le 20 novembre 1938, Maria Domenica Mazzarello est proclamée sainte le 24 juin 1951, par le Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958).



Saint Matthias
Apôtre à la place de Judas

On ne peut guère douter que saint Matthias n'ait été un des soixante-douze disciples de Jésus-Christ; du moins est-il certain qu'il s'attacha de bonne heure à la personne du Sauveur, et qu'il ne S'en sépara point depuis Son Baptême jusqu'à Son Ascension.

Les fidèles étant assemblés pour attendre la descente du Saint-Esprit, saint Pierre leur dit que, pour accomplir l'Écriture, il fallait choisir un douzième Apôtre à la place de Judas.

« Dans l'Eglise de Jérusalem deux personnes furent proposées par la communauté et ensuite tirées au sort: “Joseph Barsabbas, surnommé Justus, et Matthias” (Ac 1, 23). Ce dernier fut précisément élu et ainsi “associé aux onze Apôtres” (Ac 1, 26).

Nous ne savons rien de lui, si ce n'est qu'il avait été lui aussi témoin de toute la vie terrestre de Jésus (cf. Ac 1, 21-22), lui demeurant fidèle jusqu'au bout. A la grandeur de sa fidélité s'ajouta ensuite l'appel divin à prendre la place de Judas, comme pour compenser sa trahison.

Nous pouvons en tirer une dernière leçon: même si dans l'Église ne manquent pas les chrétiens indignes et traîtres, il revient à chacun de nous de contrebalancer le mal qu'ils ont accompli par notre témoignage limpide à Jésus Christ, notre Seigneur et Sauveur. » (cf. catéchèse de Benoît XVI du 18/10/2006)

De saint Matthias on sait qu'après avoir reçu le Saint-Esprit, le jour de la Pentecôte, il alla prêcher l'Évangile de Jésus-Christ, et qu'il consacra le reste de sa vie aux travaux de l'apostolat.

Clément d'Alexandrie rapporte que, dans ses instructions, il insistait principalement sur la nécessité de mortifier la chair en réprimant les désirs de la sensualité; leçon importante qu'il tenait de Jésus-Christ, et qu'il mettait lui-même en pratique.

Les Grecs prétendent, d'après une ancienne tradition exprimée dans leurs ménologes, que saint Matthias prêcha la foi vers la Cappadoce et les côtes de la mer Caspienne; ils ajoutent qu'il fut martyrisé dans la Colchide, à laquelle ils donnent le nom d'Éthiopie. Les Latins célèbrent sa fête le 24 février.

On garde une partie de ses reliques à l'abbaye de Saint-Matthias de Trèves, et à Sainte-Marie-Majeure de Rome. Mais les Bollandistes disent que les reliques de Sainte-Marie-Majeure qui portent le nom de saint Matthias, pourraient ne point être de l'Apôtre, mais d'un autre saint Matthias, évêque de Jérusalem vers l'an 120.

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Message par jaimedieu Jeu 15 Mai 2014 - 12:28

Le 15 mai

Saint Isidore le laboureur

Modèle d’un paysan chrétien très pieux
(1070-1130)

Isidore naît à Madrid, en Espagne, de parents très pauvres qui ne purent le faire étudier, mais lui apprirent à aimer Dieu et à détester le péché. L'enfant devint bientôt très habile dans cette science, la meilleure de toutes. Quand il fut en âge de travailler, il se plaça comme laboureur chez un riche habitant de la ville, nommé Jean de Vargas.

Plus tard, il épousa une femme aussi pauvre et aussi vertueuse que lui, et il eut un enfant auquel il enseigna le service de Dieu. Un jour, cet enfant tomba dans un puits ; ses parents, désolés, adressèrent au Ciel de si ferventes prières, que l'eau du puits s'élevant jusqu'en haut, y apporta cet enfant plein de vie et de santé. En reconnaissance, les deux époux se séparèrent et vouèrent à Dieu une continence perpétuelle.

Quoique occupé du grossier travail de mener la charrue, Isidore n'en avait pas moins des heures fixes et réglées pour ses exercices de piété. Les jours ordinaires, après avoir passé une partie de la nuit en oraison, il se levait de grand matin et s'en allait visiter les principales églises de Madrid ; les jours de fête étaient entièrement consacrés à suivre les offices et à prier.

Jamais il ne négligeait en rien son travail ; malgré cela, ses compagnons l'accusèrent auprès du maître, qui voulut s'assurer par lui-même de la vérité ; il regarda Isidore travailler, et vit deux Anges qui l’aidaient. Dès lors, Jean de Vargas conçut la plus grande estime pour son serviteur, et les bénédictions du Ciel se répandirent sur sa maison.

Isidore opéra des miracles en sa faveur ; il rendit la vie à un cheval dont on avait grand besoin; la fille de Jean de Vargas étant morte à la suite d'une maladie douloureuse, il la ressuscita. Un jour, en frappant du pied la terre, il fit jaillir, afin d'étancher la soif de son maître, une fontaine qui coule encore. À la suite de ces miracles, Jean de Vargas se déchargea sur Isidore du soin de sa maison.

Isidore était pauvre, et cependant il trouvait le moyen de se montrer libéral envers les indigents ; il partageait avec eux son dîner, et un jour qu'il avait tout donné, il pria sa femme d'aller voir s'il ne restait pas quelque chose : celle-ci trouva le plat qui venait d'être vidé, aussi plein que si personne n'y eût touché. Une autre fois, il avait été invité à un dîner de confrérie, et ses dévotions le retinrent si longtemps, qu'il arriva quand tout était fini.

Une multitude de pauvres le suivaient comptant sur ses restes. Les confrères lui dirent, d'assez mauvaise humeur, qu'on lui avait gardé sa part, mais qu'il n'y avait rien pour les mendiants. « C'est assez, répondit-il, cela suffira pour moi et pour les pauvres de Jésus-Christ. » En effet, on trouva un repas entier là où on n'avait mis de côté que quelques morceaux.

La femme d’Isidore, de son côté, donnait des marques d'une sainteté aussi grande que celle de son mari. Elle aussi faisait des miracles. Retirée dans un petit héritage, près de l'ermitage de Caraquiz, elle avait à traverser une rivière pour se rendre à une église de la Sainte Vierge qu'elle fréquentait assidûment. Un jour, elle trouva cette rivière débordée, et, avec une entière confiance dans la puissance de Dieu, elle détacha son tablier, l'étendit sur les eaux, et, à l'aide de cette barque d'un nouveau genre, passa tranquillement à l'autre bord.

Isidore meurt avant sa femme, en 1170, et on l'enterra sous une gouttière, dans le cimetière de Saint-André, où il fut oublié quarante ans. Alors il apparut à une dame vertueuse pour la presser de procurer l'élévation et la translation de son corps. Quand on l'eut retiré de terre, il fut trouvé aussi frais et aussi sain que s'il venait de mourir ; un parfum de délicieuse odeur embauma les airs, et toutes les cloches sonnèrent d'elles-mêmes. L'église de Saint-André fut choisie pour recevoir ses saintes reliques ; on y vit un grand concours de peuple ; de nombreux miracles s'opérèrent et firent croître et grandir la dévotion à saint Isidore.



Bse Zofia Czeska-Maciejowska
Religieuse et fondatrice polonaise des
« Vierges de la Présentation de la B.V. Marie »

Lors de la célébration de béatification, le card. Angelo Amato s.d.b. a lu la lettre apostolique du pape François, annonçant que la fête de la bienheureuse Zofia Czeska Maciejowska serait célébrée le 15 mai (zenit.org/fr du 12/06/2013).

Zofia Czeska, naît à Budziszowice (Pologne) en 1584 ; elle est troisième de neuf enfants (cinq garçons et quatre filles) de Matthew Maciejowski et Catherine née Lubowieckiej. Elle est élevée dans un milieu religieux au sein d’une famille riche et moyennement noble.

En 1600, Zofia épouse un tchèque de grande noblesse. Mais en 1606, celui-ci décède et Zofia devient veuve, et sans enfants, à l'âge de 22 ans.
En 1621, elle fait acte de donation de ses biens et transforme sa maison familiale en école. Elle décide de se consacrer à l'éducation des pauvres et des orphelins. Plusieurs femmes viennent alors aider Zofia dans son œuvre.

Elle fonde alors une Congrégation religieuse « Vierges de la Présentation de la B.V. Marie ». Le 31 mai 1627, Monseigneur Martin Szyszkowsk approuve l'ordre naissant ; ainsi, elle devient Mère Zofia.

Elle passa de la terre au ciel le premier avril 1650, à l’âge de 66 ans.Elle fut enterrée dans l'église de Sainte Marie à Cracovie ; maintenant sa dépouille mortelle est dans la chapelle latérale de l'église Saint Jean (des sœurs de la présentation) à Cracovie.

Son Procès en Béatification a été ouvert à la phase diocésaine en 1995 et passé à Rome, en 1997, pour y être examiné par la Congrégation pour la Cause des Saints.
Le 27 juin 2011, le Pape Benoît XVI l'a déclarée Vénérable.

Zofia Czeska-Maciejowska a été béatifiée le 9 juin 2013. Messe et cérémonie se sont tenues au sanctuaire de la Divine Miséricorde de Lagiewniki, en présence de 20.000 fidèles, sous la présidence du card. Angelo Amato s.d.b., qui représentait le pape François, et la conduite du cardinal Stanislaw Dziwisz, archevêque métropolitain de Cracovie et l’archevêque Jozef Kowalczyk, Primat de Pologne. Étaient également présents : l’ancien archevêque de Cracovie, le cardinal Franciszek Macharski, le cardinal Kazimierz Nycz, archevêque Métropolitain de Varsovie, et le nonce apostolique, Mgr Celestino Migliore, ainsi que tant d’autres prélats polonais ou d’autres pays et une poignée de parlementaires.
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Message par jaimedieu Ven 16 Mai 2014 - 14:46

Le 16 mai

Saint Simon Stock
Général des Carmes
(Aylesford, v. 1165 - Bordeaux, 16 mai 1265)

Simon Stock, anglais d'origine, naît d'une très illustre famille du Kent dont son père était gouverneur. Lorsqu'elle le portait, sa mère le consacra à la Sainte Vierge. On le voyait souvent tressaillir entre les bras de sa mère lorsqu'elle prononçait le doux nom de Marie. Pour apaiser ses cris et ses pleurs, il suffisait de lui présenter une image de la Vierge Marie. Il n'avait pas encore un an qu'on l'entendit plusieurs fois articuler distinctement la salutation angélique. Cette dévotion précoce ne peut provenir que d'un mouvement extraordinaire de l'Esprit-Saint.

À douze ans, Simon se retira au désert dans le creux d'un arbre, d'où lui vint le surnom de Stock qui signifie « tronc », en langue anglaise. Sa nourriture consistait en herbes crues, quelques racines et pommes sauvages, un peu d'eau claire lui servait de breuvage. Bien que le tronc d'arbre où il avait élu domicile ne lui offrît pas la liberté de s'étendre pour dormir, il prenait son bref repos dans ce gîte précaire. Au sein de cette retraite sauvage, ses prières montaient sans interruption vers le ciel.

Simon Stock passa vingt ans dans la plus entière solitude, nourrissant son âme des célestes délices de la contemplation. S'étant privé volontairement de la conversation des hommes, il jouissait de celle de la Vierge Marie et des anges qui l'exhortaient à persévérer dans sa vie de renoncement et d'amour. La Reine du Ciel l'avertit qu'il verrait bientôt débarquer en Angleterre des ermites de la Palestine. Elle ajouta qu'il devait s'associer à ces hommes qu'elle considérait comme ses serviteurs. En effet, Jean lord Vesoy et Richard lord Gray de Codnor revinrent de Terre Sainte, ramenant en effet avec eux quelques ermites du Mont-Carmel.

Docile aux directives de la Mère de Dieu, saint Simon Stock se joignit à ces pères, en 1212. Élu vicaire général de l'ordre des Carmes en 1215, le Saint travailla de toutes ses forces à obtenir de Rome la confirmation de son ordre pour l'Occident. Il ne manquait pas d'adversaires pour en empêcher l'extension en Europe. Mais Simon Stock supplia la Vierge Marie par d'instantes prières et beaucoup de larmes de défendre elle-même cet ordre qui lui était consacré. Apparaissant en songe au pape Honorius III, la Mère de Dieu lui fit connaître ses volontés, et en 1226, ce pape confirma la règle des Carmes.

La vierge apparut un jour à son serviteur, toute éclatante de lumière et accompagnée d'un grand nombre d'esprits bienheureux, Elle lui remit un scapulaire en disant : « Reçois mon fils ce scapulaire, comme le signe d'une étroite alliance avec moi. Je te le donne pour habit de ton ordre ; ce sera pour toi et pour tous les Carmes un excellent privilège et celui qui le portera ne souffrira jamais l'embrasement éternel. C'est la marque du salut dans les dangers et de l'heureuse possession de la vie qui n'aura jamais de fin. » La dévotion au scapulaire de Notre-Dame du Mont-Carmel se répandit non seulement parmi le peuple, mais aussi parmi les rois et les princes qui se trouvèrent fort honorés de porter cette marque des serviteurs de la Vierge.

Simon Stock, présent au concile général de Lyon tenu sous le règne du pape Innocent IV, y prononça un éloquent discours contre les divisions qui agitaient alors l'Église. Il mourut dans la vingtième année de son généralat et la centième de son âge, après avoir laissé d'admirables exemples de vertu. La mort le cueillit dans la ville de Bordeaux, alors qu'il visitait ses monastères.

L'Église ajouta ses dernières paroles à la salutation angélique : « Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort. »


Bx Vladimir Ghika
Prince roumain, prêtre de Paris, martyr à Bucarest
« Un apôtre de la charité et un précurseur de l’œcuménisme »

Vladimir Ghika naît le 25 décembre 1873, dans une famille régnante roumaine, à Constantinople, où son père représentait la Roumanie auprès de la Porte Ottomane. Sa mère est descendante d’une famille française. Il est baptisé et confirmé dans l’Église orthodoxe.

En 1878 arrive en France, suit des études à Toulouse, où il est licencié en droit, et ensuite à Paris où il intègre avec son frère l’Institut d’Études Politiques.
Il souhaite devenir prêtre et, après des études à Rome, il obtient en 1898 une licence en philosophie et un doctorat en théologie.

En 1902, après de longues réflexions, il fait son entrée officielle dans l’Église catholique.
Suite à une rencontre providentielle avec sœur Pucci, il introduit les « Filles de la Charité » en Roumanie. Fidèle à la « théologie du besoin », qui sera la règle de sa vie, Vladimir va se vouer, avec une immense disponibilité, pour les pauvres, les malades, les blessés, à diverses actions de charité.

Pendant la Grande Guerre, on retrouve Vladimir Ghika à Rome ou Paris où il continue ses activités charitables dans les hôpitaux peuplés de blessés, victimes du tremblement de terre d’Avezzano (province de L'Aquila, dans la région Abruzzes, Italie) en 1915, ou des tuberculeux de l’hospice de Rome. A Paris, il développe une importante activité diplomatique, il défend les intérêts de la France dans les milieux civils et ecclésiastiques, et œuvre au rétablissement des relations diplomatiques entre la France et le Saint-Siège. Le 4 octobre 1921, la France lui accorda la Légion d’honneur.

De 1920 à 1922, Vladimir fut de ceux qui œuvrèrent à la renaissance de l’Université de Louvain (Belgique) dont la bibliothèque avait été totalement détruite durant la guerre. Il fit partie du Comité international constitué en ce but et dirigé par le recteur, Mgr Deploige. En remerciement, le Cardinal Mercier, primat de Belgique, lui proposa d’inaugurer une chaire consacrée à la Roumanie. Vladimir y donna plusieurs conférences.

Le 07 octobre 1923, dans la Chapelle des Lazaristes, Vladimir Ghika est ordonné prêtre du diocèse de Paris par le Cardinal Dubois qui lui accorde l’autorisation de célébrer la messe selon les deux rites romain et byzantin. Il est nommé ensuite à l’église des étrangers (aujourd’hui Église Saint-Ignace). A l’aise dans tous les milieux, il côtoie le Pape et les têtes couronnées, les intellectuels et les artistes ; il est notamment l’ami de Jacques Maritain, Paul Claudel, Francis James. Mais il va aussi à la rencontre des âmes les plus éprouvées, les plus anxieuses, les plus révoltées. Il est à l’origine de nombreuses conversions. Par son action œcuménique, il œuvre toute sa vie pour l’unité des chrétiens.
Il possédait un don spécial d’attirer la confiance et d’obtenir des conversions. Il avait un sens si vif du péché que, plus d’une fois, au confessionnal, comme le Curé d’Ars, devant l’aveu de leurs fautes plus lourdes, des pécheurs l’entendirent pleurer.

Entre 1927 et 1939, Vladimir Ghika est aussi l’aumônier du Centre d’Études Religieuses, fondé en 1925 par Jean Daujat.
En 1931, le pape Pie XI (Ambrogio Damiano Ratti, 1922-1939) le nomme Protonotaire Apostolique. Il était depuis 1927 membre du Comité directeur des Congrès Eucharistiques. Son activité sacerdotale et apostolique n’a pas de limites : avec une bonté sans frontières, disponible à tous les appels des âmes, il parcourt les cinq continents, mais toujours avec le cœur à Paris. De Villejuif à Auberive, de Rome à Sydney ou de Buenos Aires à Tokyo (où il participe à la fondation du premier carmel) toute circonstance est bonne pour parler de Dieu aux gens rencontrés sur sa route.
Il a été l’inspirateur de l’Association Virgo Fidelis, destinée à promouvoir prières et sacrifices pour le sacerdoce.

En 1939, au début de la 2e guerre mondiale, Vladimir Ghika se trouvait en Roumanie. Avec la permission de l’archevêque de Paris, le card. Suhard, il décide d’y rester. Il y poursuit son activité sans relâche auprès des réfugiés, des malades, des prisonniers, des victimes des bombardements. Il est très proche de l’Église gréco-catholique, il instruit et guide spirituellement les étudiants. Il confesse et célèbre la messe dans une prison de femmes.
Après l’arrivée du communisme il fait le choix de rester dans son pays auprès de ses compatriotes en souffrance. Malgré une santé précaire il continue son activité sacerdotale.

Le 18 novembre 1952 il est arrêté. Il subit plus de quatre-vingts interrogatoires nocturnes, il est menacé, battu et torturé et, après un simulacre de procès, est condamné à trois ans d’incarcération dans la prison de Jilava près de Bucarest. Ici, il prêche, raconte ses souvenirs et un peu de joie illumine les visages qui l’entourent. « Pour lui, les murs de la prison n’existaient pas. Il était libre, parce qu’il faisait la volonté de Dieu. » (Didier Rance, Courage et fidélité. L’Église gréco-catholique unie)
Le 16 mai 1954, il meurt d’épuisement en prison, à l’âge de 80 ans.

La cause de sa béatification est ouverte en 2002, par l’Archevêché de Bucarest.
En mars 2013, le Pape François reconnait Mgr Vladimir Ghika comme martyr de la foi de l’Église catholique¸ il est béatifié le 31 août 2013 à Bucarest. Plus de 8000 fidèles ont assisté à la messe, présidée par le card. Angelo Amato s.d.b., préfet de la Congrégation pour la cause des saints, en présence du card. André Vingt-Trois de Paris, de l’archevêque Ioan Robu de Bucarest, et environ 30 évêques venant de l’Europe centrale et de l’Europe de l’est. Un grand groupe de membres de la famille du bienheureux avec un petit neveu de Mgr Vladimir Ghika participait avec joie et émotion.
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Message par jaimedieu Sam 17 Mai 2014 - 14:48

Le 17 mai

Saint Pascal Baylon
Frère laïc o.f.m.

Pascal Baylon naît à Torre-Hermosa (Aragon, en Espagne), le 17 mai 1540, d'humbles cultivateurs, riches des vertus chrétiennes. Occupé dès l'âge de sept ans, à la garde des troupeaux, il passait son temps en prières et en lectures; on dit que les Anges eux-mêmes lui donnèrent des leçons.

Le petit Pascal se plaisait surtout à réciter le Pater. Quoique pauvre, il trouvait le moyen de faire l'aumône en donnant une partie de sa nourriture à ceux qui en avaient besoin. Il était le modèle aimé et respecté de tous les bergers de la contrée. Dans un âge si tendre, il connaissait l'usage assidu des cilices, des jeûnes, des disciplines sanglantes; on le voyait marcher pieds nus à travers les ronces et les épines, en expiation de ses péchés. Le maître chez qui ses parents l'avaient placé voulait le faire héritier de tous ses biens, mais Pascal ne convoitait que l'héritage de l'amour de Dieu et la pauvreté religieuse.

A vingt ans, il entra chez les Franciscains, malgré les sollicitations de ses camarades, auxquels il prouva la réalité de l'appel divin en frappant trois fois la terre avec sa houlette et en faisant jaillir trois fontaines dans un lieu sec et aride.

Les vertus de l'enfant, déjà si extraordinaires, devinrent dans le religieux, des vertus véritablement merveilleuses. Son obéissance était aussi parfaite que possible. Traité rigoureusement par son supérieur, il disait à ceux qui le plaignaient: « Taisez-vous: le Saint-Esprit a parlé par la bouche de notre supérieur. » Quand on lui proposait de faire quelque chose, il disait souvent: « Je ferai comme l'obéissance dira. » Sa mortification était effrayante et ne le cédait en rien à celle des anciens solitaires. Sa charité pour les pauvres, quand il était portier, dépassait les limites; du moins ses supérieurs le blâmaient à ce sujet; mais il leur répondait naïvement: « S'il se présente douze pauvres et que je donne à dix, il est bien à craindre que l'un de ceux que je renvoie ne soit précisément Jésus-Christ. »

Pascal est célèbre par sa dévotion à la Sainte Eucharistie; il passait des heures entières, souvent ravi en Dieu, devant le Tabernacle, et parfois on le voyait suspendu en l'air par l'effet du divin amour. Quand il ne pouvait être de corps devant le Très Saint-Sacrement, il y était ordinairement en esprit.

Le matin du 15 mai 1592, Pascal n'ouvrit pas les portes de l'Église conventuelle de Villareal : il était à bout de forces; deux jours plus tard il expirait en prononçant le nom de Jésus.

Pendant la Messe de ses funérailles, on vit ses yeux s'ouvrir deux fois, à l'élévation de l'hostie et du calice.

Pascal Baylon a été béatifié le 29 octobre 1618, par le pape Paul V (Camillo Borghese, 1605-1621), et canonisé le 16 octobre 1690, par le pape Alexandre VIII (Pietro Vito Ottoboni, 1689-1691). Le pape Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci, 1878-1903), en 1897, l’a désigné comme patron des œuvres eucharistiques.


Sainte Julie Salzano
Vierge, fondatrice de la Congrégation des :
« Sœurs catéchistes du Sacré-Cœur »

Giulia Salzano naît le 13 octobre 1846 à Santa Maria Capua Vetere, dans la Province de Caserte (Italie).

Elle fut confiée après la mort de son père, alors qu'elle avait quatre ans, aux Sœurs de la Charité à l'Orphelinat royal de San Nicola La Strada, jusqu'à ses quinze ans.

Après l'obtention d'un diplôme d'enseignement, elle fut nommée à l'école communale de Casoria, dans la Province de Naples, où elle s'installa avec sa famille en octobre 1865. Comme enseignante, elle démontra toujours un grand intérêt pour le catéchisme et l'éducation à la foi des enfants, des jeunes et des adultes.

Aux côtés de Caterina Volpicelli (canonisée le 26 avril 2009 >>> Ste Caterina Volpicelli), elle répandit l'amour et le culte pour le Sacré-Cœur. Elle fonda en 1905 la Congrégation des « Sœurs catéchistes du Sacré-Cœur », au service de l'enseignement et du témoignage de la doctrine et de la vie de Jésus. « Je ferai toujours le catéchisme, tant que j'aurai un souffle de vie, aimait-elle à dire, et je vous assure que je serai tout à fait heureuse de mourir en faisant le catéchisme ». Elle exhortait ses filles par ces mots : « La sœur catéchiste doit se sentir toujours prête, à toute heure du jour, à instruire les petits et les ignorants, elle ne doit pas regarder les sacrifices qu'exige ce ministère ».

Le bienheureux Ludovico da Casoria lui prédit: « Attention à ne pas céder à la tentation d'abandonner les enfants de notre chère ville de Casoria, parce que la volonté de Dieu est que tu vives et meures au milieu d'eux ».

Et c'est ainsi que « Donna Giuletta », comme l'appelaient les habitants de Casoria, passa sa vie, au milieu des enfants de Casoria, jusqu'à sa mort le 17 mai 1929.

Giulia Salzano a été béatifiée le, 27 avril 2003, par saint Jean-Paul II (>>> Homélie du Pape ) et canonisé, le 17 octobre 2010, par le pape Benoît XVI.

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Message par jaimedieu Dim 18 Mai 2014 - 14:50

Le 18 mai

Saint Félix de Cantalice
Religieux o.f.m. cap.

Felice Porro vit le jour en 1515 à Cantalice (Rieti, Italie), bourgade située au pied de l'Apennin. Dès le bas âge, il manifesta de telles marques de prédestination que ses compagnons l'avaient surnommé « le petit saint ». Ses parents, qui étaient de pauvres laboureurs, l'employèrent de bonne heure à garder les troupeaux. Cette vie allait bien à l'âme méditative de l'enfant : peu enclin aux conversations oiseuses, il recherchait les lieux solitaires, et y répétait souvent le Pater et l'Ave et les quelques formules pieuses qu'on lui avait apprises. Lorsque les autres bergers se livraient au sommeil, lui s'agenouillait devant un arbre sur l'écorce duquel il avait gravé une Croix.

À neuf ans, Félix passa au service d'un riche bourgeois qui lui confia d'abord la garde de ses troupeaux, puis le chargea du labourage de ses terres. Le jeune homme aima son nouvel emploi qui lui permettait d'assister tous les jours à la Messe avant de se rendre aux champs. Cet humble travailleur, sans instruction, qui n'avait fréquenté aucune école, avait beaucoup appris du Saint-Esprit. Comme il l'avouait plus tard, il ne connaissait que six lettres : cinq rouges et une blanche. Les cinq rouges étaient les cinq plaies du Sauveur, et la blanche était la Vierge Marie.

Dieu lui inspira d'embrasser un genre de vie plus parfait. À un parent qui lui objectait les austérités de la vie religieuse, il répondit : « Je veux être religieux tout de bon ou ne pas m'en mêler ». À la suite d'un accident de labour dont il fut sauvé, dit-on, miraculeusement en 1543, il alla frapper à la porte des Capucins. À la vue de ce paysan du Danube, le Père Gardien, voulant l'éprouver, lui dit : « Vous venez sans doute ici pour avoir un habit neuf et y vivre sans rien faire. Ou bien vous croyez que vous allez commander aux religieux comme vous commandiez à vos bœufs. Renoncez à ce projet et n'y pensez plus ». Mais le postulant répondit à ce compliment si humblement et si sensément que le terrible Gardien l'admit sur-le-champ.

Devenu profès, le Frère Félix fut fixé au couvent de Rome avec les attributions de quêteur. Il resta quarante ans dans cet humble emploi, allant chaque jour, la besace sur le dos, pieds nus, et récitant son chapelet, quêter la subsistance de ses frères. Les humiliations, comme les peines corporelles, étaient pour lui ses roses du Paradis ; il ne craignait pas de s'appeler lui-même l'âne du couvent des Capucins. « Mais où est-il donc, votre âne ? Frère Félix », lui demanda-t-on un jour. - « C'est moi ! » répondit l'humble religieux.

Dans sa vieillesse, le Cardinal protecteur de l'Ordre lui offrit de le faire décharger de ses fatigantes fonctions. « Monseigneur, répondit Félix, laissez-moi mon office de quêteur : un soldat doit mourir l'épée à la main, un âne sous sa charge, et frère Félix sous sa besace ».

La mortification allait de pair avec son esprit de pauvreté et d'humilité : il se privait même des satisfactions les plus légitimes, telles que de s'approcher du feu l'hiver. « Allons, Frère âne, disait-il à son corps, il faut que tu te réchauffes sans feu ; car c'est ainsi que doivent être traitées les bêtes de somme... Loin du feu, Frère âne, loin du feu ! C'est devant le feu que saint Pierre renia son Maître. »

Il supporta patiemment de douloureuses infirmités et Dieu le rappela à Lui, le 18 mai 1587.

Felice Porro fut béatifié le 01 octobre 1625 par le pape Urbain VIII (Maffeo Barberini, 1623-1644) et canonisé, le 22 mai 1712, par le pape Clément XI (Giovanni Francesco Albani, 1700-1721).

Saint Léonard Murialdo
Prêtre et fondateur de la : « Congrégation de Saint-Joseph »

La mémoire liturgique de St Leonardo Murialdo n'a pas été placée au jour de sa mort (dies natalis : 30 mars) mais le 18 mai, pour éviter qu’elle tombe trop souvent pendant le Carême et donc sans pouvoir la célébrer.
Néanmoins, le Martyrologe Romain et plusieurs calendriers, plaçant cette mémoire le 30 mars, votre serviteur (gpm) présente cette composition hagiographique aux deux dates.

Leonardo Murialdo nait à Turin, le 26 octobre 1828 : c'est la Turin de saint Jean Bosco, de saint Joseph Cottolengo lui-même, une terre fécondée par de si nombreux exemples de sainteté de fidèles laïcs et de prêtres.

Léonard est le huitième enfant d'une famille modeste. Enfant, avec son frère, il entra au collège des Pères scolopes de Savone, et suivit le cours élémentaire, le collège et le lycée : il trouva des éducateurs formés, dans une atmosphère de religiosité fondée sur une catéchèse sérieuse, avec des pratiques de piété régulières. Pendant son adolescence, il vécut toutefois une profonde crise existentielle et spirituelle qui le conduisit à anticiper le retour en famille et à conclure ses études à Turin, en s'inscrivant au cours biennal de philosophie.

Le « retour à la lumière » eut lieu - comme il le raconte - quelques mois plus tard, avec la grâce d'une confession générale, dans laquelle il redécouvrit l'immense miséricorde de Dieu ; il mûrit alors à 17 ans la décision de devenir prêtre, en réponse d'amour à Dieu dont l'amour l'avait saisi.

Il fut ordonné le 20 septembre 1851. C'est à cette époque que, comme catéchiste de l'Oratoire de l'Ange gardien, Don Bosco fit sa connaissance, l'apprécia et le convainquit d'accepter la direction du nouvel Oratoire de Saint-Louis à Porta Nuova, qu'il dirigea jusqu'en 1865. Là, il fut au contact des graves problèmes des classes sociales les plus pauvres, il visita leurs maisons, mûrissant une profonde sensibilité sociale, éducative et apostolique qui le conduisit à se consacrer de manière autonome à de multiples initiatives en faveur de la jeunesse. Catéchèse, école, activités récréatives furent les fondements de sa méthode éducative à l'Oratoire. Don Bosco le voulut à nouveau à ses côtés lors de l'audience accordée par le bienheureux Pie IX (Giovanni Maria Mastai Ferretti, 1846-1878) en 1858.

En 1873, il fonda la « Congrégation de Saint-Joseph », dont l'objectif apostolique fut, dès le départ, la formation de la jeunesse, en particulier la plus pauvre et abandonnée. Le contexte turinois de l'époque fut marqué par l'intense floraison d'œuvres et d'activités caritatives promues par Léonard Murialdo jusqu'à sa mort, le 30 mars 1900.

Leonardo Murialdo a été béatifié le 03 novembre1963 et canonisé le 03 mai 1970, par le même pape : Paul VI (Giovanni Battista Montini, 1963-1978).
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Message par jaimedieu Lun 19 Mai 2014 - 14:42

19 mai

Saint Yves Hélory
Avocat puis prêtre
(1250-1303)

Yves Hélory, dit l'Avocat des Pauvres, naît en Bretagne, au manoir de Kermartin près de Tréguier, en 1250.

Le jeune Yves est envoyé à Paris, vers 14 ans, pour étudier la philosophie et la théologie : il recevra des enseignements de Thomas d'Aquin. Finalement, c'est le droit qui l'attire. Il étudiera à la faculté d'Orléans le droit laïc et ecclésiastique.

Puis il retourne en Bretagne où il est nommé juge ecclésiastique à Rennes en 1280. L'évêque de Tréguier l'appelle auprès de lui et le décide à devenir prêtre en 1283. Il est nommé curé de Trédrez en 1285, puis de Louannec, de 1292 à 1298.

Entre temps, Yves a mené une vie exemplaire. De nombreux témoins de son procès en béatification parleront d'un chrétien et d'un juge doux, équitable, attentif et compatissant aux sort des pauvres et plaidant leur cause. Mais en 1291, Yves ressort transformé d'une visite au mouroir de l'hôpital de Tréguier qui le décide à devenir un pauvre parmi les plus pauvres.

Il se retira dans son manoir familial de Kermartin où il vécut dans la misère et accueillit les indigents, devenant leur avocat. Restant aussi prêtre et évangélisateur, il traverse la Bretagne à pied pour prêcher et apporter la Bonne nouvelle contre vents et marées.

Il meurt à Kermartin le 19 mai 1303 épuisé par le travail et la pénitence. Son corps sera transféré à la cathédrale de Tréguier. Son tombeau devint un lieu de pèlerinage.

Il est canonisé en 1347, devenant ainsi le second saint breton et sans doute le premier prêtre diocésain élevé à ce rang.

Il est le saint patron des avocats, des avoués, des assureurs et des notaires, ainsi que de la Bretagne.

Bse Pina Suriano
Laïque et fondatrice de l’Association des
« Filles de Marie »

Pina Suriano naît le 18 février 1915 à Partinico, centre agricole de la province de Palerme (Sicile, Italie), dans une famille de modestes agriculteurs. Elle fut baptisée le 6 mars 1915.

De nature docile et soumise, elle était particulièrement sensible à l'esprit religieux qui régnait dans sa famille. Entourée de l'affection de ses parents, elle reçut au sein de sa famille la première éducation morale et religieuse, qui fut ensuite perfectionnée, dès l'âge de quatre ans, à l'école des « Suore Collegine di San Antonio ».

En 1921, elle fut inscrite à l'école communale de Partinico et eut pour institutrice Margherita Drago, pendant tout le cycle élémentaire, qui fut la première admiratrice de ses vertus singulières. Elle éprouvait un grand intérêt pour l'école et toutes les matières la remplissaient de joie.

En 1922, elle reçut les sacrements de la Pénitence, de la Première Communion et de la Confirmation. Elle entra également la même année dans l'Action Catholique, tout d'abord comme benjamine, puis comme aspirante et enfin comme jeune de l'A.C. Elle participa avec un profond esprit ecclésial à la vie paroissiale et diocésaine, prenant part à toutes les initiatives de l'Action Catholique. Elle fit de la paroisse le centre de ses actions, en totale coopération avec les dispositions du curé, le P. Antonio Cataldo, qui était son Directeur spirituel et son confesseur.

En 1937, après l'érection de la paroisse Maria SS. del Rosario, elle poursuivit son activité dans la nouvelle paroisse dont le premier curé fut le P. Andrea Sorresi, qui devint tout d'abord son confesseur, puis son directeur spirituel et son biographe.

En 1938, elle fut nommée déléguée de la section jeunes de l'A.C.. De 1939 à 1948, elle fut Secrétaire de l'A.C. et, de 1945 à 1948, tout en faisant partie du groupe des femmes, elle fut nommée Présidente des jeunes filles, à la demande de celles-ci, continuant également à être secrétaire.

En 1948, elle fonda l'association des « Filles de Marie », dont elle fut Présidente jusqu'à sa mort. Le fondement de son apostolat fut la prière, les sacrifices, la Messe, la communion et la méditation quotidienne, ainsi que l'étude de la Parole de Dieu et la fidélité au magistère ecclésiastique. Au sein de sa famille, sa mère s'opposa à sa grande activité apostolique, car elle nourrissait pour sa fille des projets matrimoniaux qui se révélèrent rapidement vains. La preuve que son engagement religieux naissait d'un choix de vie convaincu et précis apparaît dans le vœu de chasteté qu'elle prononça le 29 avril 1932 dans la petite église des Filles de la Miséricorde et de la Croix, qui était le siège social de la Jeunesse féminine. Elle le renouvelait chaque mois avec l'accord de son directeur spirituel et elle repoussa toujours très fermement les diverses propositions de mariage qui lui furent plus d'une fois adressées.

Elle tenta à plusieurs reprises de devenir sœur, mais se heurta à des difficultés insurmontables. En attendant, priant dans l'espoir d'obtenir la bénédiction de ses parents pour entrer dans la vie religieuse, elle participait avec un profond esprit ecclésial à la vie de la paroisse et du diocèse, que ce soit en tant que dirigeante de l'Action catholique ou Présidente de la Pieuse Union des Filles de Marie. Constatant alors que la vie religieuse ne lui serait jamais possible, elle voulut donner à Jésus la preuve de son immense amour et, avec trois compagnes, elle s'offrit comme victime pour la sanctification des prêtres le 30 mars 1948.

Une malformation cardiaque fut à l'origine de sa mort prématurée, le 19 mai 1950. Elle fut immédiatement considérée comme une sainte par un grand nombre de fidèles.

Pina Suriano a été béatifiée le 05 septembre 2004 à Lorette (Marches, Italie) par Saint Jean-Paul II (>>> Homélie du Pape).
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Message par jaimedieu Mar 20 Mai 2014 - 15:25

Le 20 mai

Bernardin de Sienne
Prêtre o.f.m.

Bernardino Albizeschi naît le 8 septembre 1380, jour de la Nativité de Marie, à Massa Maritima, près de Sienne (en Toscane, Italie). Tout jeune fut privé, de ses nobles et pieux parents ; mais il trouva dans une de ses tantes une véritable mère. Voyant un jour cette femme refuser de donner à un pauvre, il lui dit : « Pour l'amour de Dieu, donnez à ce pauvre ; autrement je ne prendrai rien aujourd'hui. »

Sa pureté était si grande, que le moindre mot inconvenant l'affligeait profondément : « Silence, disaient les étudiants quand ils le voyaient apparaître au milieu de leurs conversations trop libres, silence, voici Bernardin ! »

À dix-sept ans, il entra dans une confrérie de garde-malades, et soigna pendant quatre ans, dans un hôpital, avec un dévouement et une douceur rares, toutes les infirmités humaines. Se traitant lui-même avec la dernière dureté, il ne songeait qu'aux besoins des autres ; il parut surtout héroïque dans une peste affreuse, où il s'imposa mille fatigues et brava mille fois la mort.

En 1402 l'inspiration du Ciel le conduisit dans l'Ordre des Frères Mineurs où il commença très tôt sa mission de prédicateur à travers toute l'Italie; il la poursuivra jusqu'à la fin de sa vie malgré une santé fragile. Grâce à la bonté de sa Mère céleste, sa voix, faible et presque éteinte, devint inopinément claire et sonore ; Bernardin fut un apôtre aussi brillant par son éloquence que par sa science, et opéra en Italie de merveilleux fruits de salut.

Le principal caractère de la vie de ce grand saint, c'est son amour extraordinaire pour la très Sainte Vierge.Faisant un jour l'éloge de la Sainte Vierge, il lui appliqua cette parole de l'Apocalypse : « Un grand signe est apparu au Ciel. » Au même instant, une étoile brillante parut au-dessus de sa tête. Une autre fois, parlant en italien, il fut parfaitement compris par des auditeurs grecs qui ne connaissaient que leur langue maternelle.

Un jour, un pauvre lépreux lui demanda l'aumône ; Bernardin, qui ne portait jamais d'argent, lui donna ses souliers ; mais à peine le malheureux les eut-il chaussés, qu'il se senti soulagé et vit disparaître toute trace de lèpre.

Bernardin, allant prêcher, devait traverser une rivière et ne pouvait obtenir le passage de la part d'un batelier cupide auquel il n'avait rien à donner. Confiant en Dieu il étendit son manteau sur les eaux, et, montant sur ce frêle esquif, passa la rivière.

C'est à Bernardin de Sienne que remonte la dévotion au saint Nom de Jésus : il ne pouvait prononcer ce nom sans éprouver des transports extraordinaires. Il a été aussi un des apôtres les plus zélés du culte de saint Joseph.

II est mort à Aquila au cours d'une dernière course apostolique le 20 mai 1444. Moins d'un an après sa mort, le procès de canonisation fut ouvert et aboutit en 1450.

Bernardino (Albizeschi) de Sienne, en effet, fut canonisé le 24 mai 1450, par le pape Nicolas V (Tomaso Parentucelli, 1447-1455), soit à peine 6 ans après sa mort.

Saint Archange Tadini
Prêtre et fondateur de la Congrégation des
« Sœurs Ouvrières de la Sainte Maison de Nazareth»

Arcangelo Tadini, prêtre du Diocèse de Brescia, est né à Verolanuova (Brescia, Italie) le 12 octobre 1846. Terminé ses études primaires dans son village natal, il fréquente le Gymnase à Lovere (Bergame).

En 1864, il entre au Grand Séminaire de Brescia et fut ordonné prêtre le 19 juin 1870.

De 1871 à 1873, il est nommé vicaire à Lodrino (Brescia), un petit village de montagne et dès 1873, il est Recteur au sanctuaire de Sainte Marie de la Noce, une petite fraction de Brescia.

Il commence son service comme vicaire à Botticino Sera (Brescia) en 1885, et deux ans après, il est nommé Curé de cette Paroisse et y reste jusqu’en 1912, année de sa mort. Au début de son mandat, de la chaire de sa prédication, il affirme avec force: « Je serai avec vous, je vivrai avec vous, je mourrai avec vous ».

Les années vécues à Botticino sont certainement les plus fécondes de la vie de l’Abbé Tadini. Il aime les Paroissiens comme ses fils et il ne se réserve en rien. Il donne naissance à la Chorale, à la bande musicale, à des diverses Confréries, au Tiers Ordre franciscain, aux Filles de Sainte Angèle Merici; il restaure l’Église, offre à chaque catégorie de personnes la catéchèse la plus adaptée et soigne la liturgie. Il porte une attention particulière à la célébration des Sacrements. Il prépare les homélies tenant présent d’un côté, la Parole de Dieu et de l’Église, de l’autre, le cheminement spirituel de ses paroissiens.

Quand il parle de sa chaire, tous restent émerveillés par la chaleur et la force que ses paroles dégagent. Son attention pastorale est orientée surtout vers les nouvelles pauvretés : pour les travailleurs, il donne naissance à l’Association Ouvrière du Secours Mutuel et construit une filature pour donner du travail aux jeunes du village qui, particulièrement, vivent dans l’incertitude et subissent des injustices.

En 1900, Tadini fonde la Congrégation des « Sœurs Ouvrières de la Sainte Maison de Nazareth » : femmes consacrées, « ouvrières avec les ouvrières » qui éduquent les jeunes travailleuses, en travaillant coude à coude avec elles sans tenir de grands discours mais donnant l’exemple de gagner le pain par la sueur de leur front ; un scandale pour ce temps-là qui considérait les usines comme des lieux dangereux et de perdition.

Le fondateur propose aux Sœurs l’exemple de Jésus, Marie et Joseph qui, dans la Maison de Nazareth, ont travaillé et vécu dans le silence et la vie cachée avec humilité et simplicité.

Il indique l’exemple de Jésus qui, non seulement, « s’est sacrifié sur la croix » mais qui, pour trente ans à Nazareth, n’a pas eu honte d’employer les outils de charpentier et d’« avoir le front trempé par la sueur de la fatigue et les mains rendues calleuses par le travail ».

Pour cet esprit entreprenant, Tadini subit des calomnies et des incompréhensions, même de la part de l’Église. En réalité, il devance les temps : il devine que la Sœur, ouvrière parmi les ouvriers, indique une compréhension très positive du monde du travail vu, non plus comme un lieu contraire à l’Église, mais un milieu qui a besoin d’un ferment évangélique, un monde plus à rencontrer qu’à contester.

Il est lui-même conscient que son Œuvre est née avant le temps, mais il est fermement convaincu que cette fondation n’est pas son œuvre propre mais celle de Dieu : « Dieu, qui l’a voulue, la guide, la perfectionne, la conduit à son terme ».

Le 20 mai 1912, quand la mort le prend, le rêve de sa vie n’est pas encore accompli mais, comme un grain enfoui dans la terre, au temps voulu, il portera beaucoup de fruits.

Les paroissiens de Botticino perçoivent la sainteté de leur curé et très tôt, ils apprennent à connaître et à découvrir, caché sous sa discrétion et son austérité, le cœur d’un père attentif et sensible à leur vie de misère et de travail dur. A ses dons naturels, il unit une grande capacité d’entrer dans la vie et dans la quotidienneté des gens et, bien vite, on parle de lui comme d’un prêtre saint, un homme exceptionnel… et, plus tard, on dira de lui « il est un de nous » !

Un de nous quand, très tôt, il parcourt les rues du village et son pas résonne comme un réveil pour qui se prépare à commencer une journée de travail. Tous savent que ce prêtre, passionné de Dieu et de l’homme, portera dans sa prière la vie et les fatigues de ses gens.

Un de nous quand il recueille les larmes des mères préoccupées par la précarité du travail de leurs fils, quand il rêve, projette et construit la filature pour les filles du village pour qu’elles puissent redécouvrir leur dignité de femmes.

Un de nous quand il fonde la Famille des Sœurs Ouvrières, femmes consacrées qui, dans les champs de travail, sont témoins d’un Amour grand dans la simple vie ordinaire.

Un de nous car il nous sourit encore, nous accompagne dans notre vie quotidienne et avec ses paroles, il nous invite à suivre ses traces: « La sainteté qui conduit au ciel est dans nos mains. Si nous voulons la posséder, nous devons faire une seule chose : aimer Dieu ».

Arcangelo Tadini a été béatifié le 3 octobre 1999 par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005) et canonisé, le 26 avril 2009, par le pape Benoît XVI qui l’offre comme exemple aux prêtres, aux familles, il l’indique comme intercesseur et aux travailleurs, il le leur donne comme protecteur (>>> Homelie du Pape).
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Message par jaimedieu Mer 21 Mai 2014 - 15:06

Le 21 mai

Saint Eugène de Mazenod
Évêque de Marseille, fondateur de la congrégation des
« Oblats de Marie Immaculée »

Eugène (au baptême : Charles-Joseph-Eugène) de Mazenod, naît dans une famille noble, le Ier août 1782, à Aix-en-Provence. Il vit en exil en Italie durant la Révolution française ; il est de retour en France en 1802.

Le Vendredi-Saint 1807, il est touché par le Christ qui l’invite à réorienter sa vie de façon radicale et définitive. Il sera « missionnaire des pauvres », de tous matériellement ou spirituellement pauvres.

Il est ordonné prêtre le 21 décembre 1811. En 1816 il réunit autour de lui un groupe de prêtres. Ensemble, ils veulent « travailler au salut des âmes abandonnées ». Les missionnaires de Provence se mettent au travail, parcourant les villages et accueillant les pèlerins.
Dans cette tâche apostolique, la Vierge Marie est toujours présente : les missionnaires de Provence la considèrent comme leur mère.

Le 17 février 1826, l’Église, par le pape Léon XII, (Annibale Sermattei Della Genga, 1823-1829) reconnaît officiellement leur Congrégation : « Missionnaires Oblats de Marie-Immaculée » (O.M.I.).

En janvier 1837, Eugène de Mazenod est nommé Évêque de Marseille. Jusqu’à sa mort, le 21 mai 1861, il accorde priorité aux pauvres, qu’il accueille et visite. Sous son impulsion, les institutions charitables se multiplient : distributions de secours, soins des malades à domicile, mouvements en faveur des orphelins, des victimes du choléra, des sourds et muets, des sortis de prison – Maison du Refuge – Œuvre des Petits Savoyards, des servantes, de jeunesse pour la classe ouvrière.

Dans ce diocèse, supprimé par la Révolution française et rétabli seulement en 1823, tout est à réorganiser. Il favorise la venue de Congrégations religieuses et encourage les fondateurs : sous son épiscopat, 7 communautés d’homme et 24 communautés de femmes (dont douze d’enseignement) verront le jour dans son diocèse. Le nombre de prêtres passe de 140 à 418. Pour répondre au besoin de la cité qui voit sa population passer de 150.000 à 300.000 habitants, il crée 22 paroisses, bâtit 34 églises, dont la cathédrale et la basilique de Notre-Dame de la Garde .

Entre temps, alors que la Congrégation ne compte que quarante pères et cinq frères, en 1841, à la demande de l’évêque de Montréal il envoie des Oblats pour le Canada. C’est le prélude d’une héroïque épopée qui conduira les Oblats jusqu’au Cercle polaire.

Suivant cet appel à « jeter les filets au grand large », Eugène de Mazenod finira par lancer ses Oblats outre-mer : 1847, l’Oregon et l’Ile de Ceylan ; 1849, le Texas et le Mexique ; 1851, l’Afrique du Sud ;…

Le 21 mai 1861 Eugène de Mazenod retournait vers Dieu à l'âge de 79 ans. Ainsi se terminait une vie riche de réalisations dont plusieurs avaient été portées dans la souffrance. Pour sa famille religieuse et pour son diocèse, il avait été à la fois point d'appui et inspiration, pour Dieu et l'Église, il avait été un fils fidèle et généreux. Au moment de sa mort, il laissa une ultime recommandation: « Entre vous, pratiquez bien la charité! La charité, la charité et dans le monde, le zèle pour le salut des âmes ».

Aujourd’hui, près de 6000 Oblats sont présents dans 59 pays des cinq continents, en lien avec l’Église et au cœur du monde, dans la diversité des ministères, sans jamais perdre de vue la fin principale de la Congrégation :

l’évangélisation des plus abandonnés, « vivant en communion plus étroite avec le Christ et les pauvres… pour un monde nouveau, libéré de l’égoïsme et ouvert au partage ».

Eugène de Mazenod a été béatifié, le 19 octobre 1975, par le pape Paul VI (Giovanni Battista Montini, 1963-1978) et proclamé saint, le 03 décembre 1995, Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).

L'Église en le déclarant « Saint » met en valeur ces deux traits de sa vie : l'amour et le zèle. Sa vie et ses œuvres demeurent pour tous une ouverture sur le mystère de Dieu lui-même. Ceci est le plus grand don qu'Eugène de Mazenod, Oblat de Marie Immaculée, puisse nous offrir.


Christophe Magallanes
et 24 compagnons
Martyrs

Christophe Magallanes, prêtre mexicain, né le 30 juillet 1869, fut persécuté ainsi que vingt-quatre de ses compagnons suite à un décret ordonnant la fermeture des églises et l'arrestation des ministres du culte.

Pour ne pas avoir abandonné leur ministère, ni rallié l'Église mexicaine indépendante de Rome, ils furent exécutés entre 1915 et 1937.

Au Mexique, la séparation de l'Église et l'État s'est transformée en véritable persécution de l'Église, déchaînant la haine contre la religion catholique. L'État mexicain règlemente et contrôle les ordinations et de nombreux prêtres s'exilent.

Dans ce contexte, le père Christophe Magallanes fonde un séminaire dans son diocèse pour que les ordinations ne soient pas interrompues pendant les persécutions. Il est fusillé le 25 mai 1927.

Christophe Magallanes et ses compagnons furent canonisés le 21 mai 2000 par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).

Liste des 25 martyrs canonisés le 21 mai 2000

(Le Martyrologe Romain commémore chacun à la date anniversaire du martyre)

Prêtres : Cristobal Magallanes Jara, Agustin Caloca Cortes, Roman Adame Rosales, Rodrigo Aguilar Aleman, Julio Alvarez Mendoza, Luis Batis Sainz, Mateo Correa Magallanes, Atilano Cruz Alvarado, Miguel De La Mora, Pedro Esqueda Ramirez, Margarito Flores Garcia, Jose Isabel Flores Varela, David Galvan Bermudez, Pedro de Jesus Maldonado Lucero, Jesus Mendez Montoya, Justino Orona Madrigal, Jose Maria Robles Hurtado, Toribio Romo Gonzalez, Jenaro Sanchez Delgadillo, Sabas Reyes Salazar, David Uribe Velasco, Tranquilino Ubiarco Robles.

Laïcs : Salvador Lara Puente, Manuel Morales, David Roldan Lara.
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Message par jaimedieu Jeu 22 Mai 2014 - 13:55

Le 22 mai

Sainte Rita de Cascia
Veuve puis religieuse
(1381-1447)

Rita naît vers 1381 près de Cascia en Ombrie, au cœur d'une époque troublée marquée par la guerre entre partisans du Pape et de l'Empereur. Chaque village est divisé. Les parents de Rita sont surnommés les 'porte-paix' du Christ, jouant un rôle de médiation entre clans rivaux. Cet exemple, Rita ne l'oubliera pas, elle le prolongera par toute une vie de douceur et d'extraordinaire patience dans l'adversité.

Vers l'âge de treize ans, elle commence à penser à la vie religieuse. Ses parents préfèrent la marier à un homme riche, mais au caractère brutal. Rita s'incline, se disant qu'elle n'est sans doute pas digne de la vie consacrée. Elle souffre en silence, ajoutant des jeûnes fréquents pour la conversion de Paolo di Fernando, son mari. Elle est si douce que ses voisins la surnomment « la femme sans rancune ». Enceinte, elle donne naissance à deux jumeaux. Paolo finit alors par s'amadouer et le ménage connaît un temps de bonheur.

Or un soir d'hiver 1416, Paolo tombe dans une embuscade. Quand Rita arrive, il est déjà mort, mais un témoin atteste qu'il s'est tourné vers Dieu. Les jumeaux, eux, ne rêvent que de venger leur père. Rita redouble de prière, demandant même au Seigneur qu'ils meurent en pardonnant plutôt que de vivre dans la vengeance. Quelques mois après, ses fils sont emportés par une épidémie de peste, non sans avoir demandé pardon à leur mère.

Devenue veuve, Rita va pouvoir réaliser sa vocation, non sans mal ! Elle frappe à la porte des Augustines de Cascia, mais l'abbesse lui refuse l'entrée, l'ordre interdisant l'accueil des veuves. Rita insiste et finalement est admise, à condition de parvenir d'abord à réconcilier les deux clans, celui de son mari et celui de son assassin. Elle y parvient, contre toute attente ! Elle restera quarante ans religieuse, se dévouant au service des pauvres.

Un Vendredi saint, après un carême prêché par un Franciscain, elle demande à être configurée au Christ. Elle recevra, sur le front, dans une extase, un des stigmates de la Passion qui ne la quittera plus, sauf durant le pèlerinage du Jubilé à Rome pour rendre grâce de la cessation des guerres dans le pays. Ses dernières années, elle les passe en recluse, ne recevant plus que l'Eucharistie pour toute nourriture.

À sa mort, vraisemblablement en 1447, le peuple de Cascia la proclame sainte, bien avant l'Église officielle. Elle sera béatifiée en 1627 ou 1628 par le pape Urbain VIII et canonisée en 1900 par le pape Léon XIII. Son corps, intact, repose dans la basilique de Cascia et attire des pèlerins du monde entier, venus implorer son intercession.

Demandons-lui aujourd'hui qu'elle nous communique sa capacité à pardonner, sa douceur évangélique et, dans la contemplation du Christ, la force d'un amour invincible, pour Dieu et pour nos frères. Avec elle, soyons sûrs qu'il n'y a pas de cause désespérée pour celui qui croit, et plus encore pour celui qui aime en Dieu, car à Dieu, rien n'est impossible !


Sainte Ghjulia(Julie)
Martyre
Patronne de la Corse
(Ve s.)

L'Église célèbre le 22 mai, la fête de l'illustre martyre corse sainte Ghjulia (sainte Julie) qui partage avec sainte Devota le patronage de la Corse. Comme toujours lorsqu'il s'agit des saints des premiers siècles, la vie de sainte Julie divise les hagiographes.

La version des Bollandistes fut adoptée par le propre des offices du diocèse d'Aiacciu, mais elle n'est pas sans contradictions : sainte Julie, selon eux, serait issue d'une noble famille de Carthage. En l'an 439, les Vandales, sous la conduite de Genséric, soumirent toute la population de la ville.

Julie devint l'esclave d'un négociant natif de Syrie appelé Eusèbe. La jeune chrétienne se soumit à son maître, effectuant les tâches ménagères qui lui étaient confiées avec un zèle extrême et un dévouement sans égal.

Lorsqu’Eusèbe s'embarqua pour la Gaule où l'entraînait son commerce, il ne voulut se séparer de sa servante et l'emmena avec lui. Leur bateau fit escale en Corse. Ils débarquèrent près de Nonza où précisément ce jour-là, on célébrait les dieux et l'on s'apprêtait à faire le sacrifice d'un taureau. Eusèbe, le maître de sainte Julie, se joignit donc aux habitants de Nonza qui célébraient la fête des dieux païens. Julie, elle, se tint à l'écart sans cacher néanmoins sa réprobation. Très vite, le gouverneur de la région en fut averti et demanda à Eusèbe qu'il lui livrât cette jeune chrétienne. Eusèbe tenait à sa dévouée servante et ne voulut à aucun prix la lui donner. Félix, le gouverneur, invita donc Eusèbe à partager son repas et l'enivra. Lorsque le marchand fut profondément endormi, il se fit apporter la jeune chrétienne et lui demanda de sacrifier aux dieux. La réponse hardie de sainte Julie signa son arrêt de mort. On lui frappa le visage jusqu'au sang, on la traîna par les cheveux, on la fouetta avec barbarie. Enfin, on la fit attacher à une croix sur laquelle elle mourut comme le Christ qu'elle avait servi pendant sa courte existence. On dit alors qu'une colombe s'échappa de sa bouche, symbole d'Innocence et de sainteté. Des religieux de l'Île de Gorgone (ou Marguerite) vinrent chercher son corps et le placèrent à l'abri dans leur monastère.

Plus tard, ses ossements furent transportés à Brescia et sainte Julie fut vénérée dans toute l'Italie septentrionale.

La seconde version de la vie de santa Ghjulia paraît plus vraisemblable ; de nombreux chroniqueurs tels que Vitale, Colonna ou Fra Paolo Olivese, l'ont soutenue.

Santa Ghjulia serait en effet native de Nonza, et contemporaine de santa Divota. Elle aurait donc été persécutée sous le règne de Dioclétien, au tout début du IVème siècle. Parce qu'elle refusait de sacrifier aux dieux, les Romains la torturèrent de multiples manières. Parmi ces supplices, il en est un qui resta légendaire : ses bourreaux lui coupèrent les seins et les jetèrent contre les rochers, en contrebas de la ville de Nonza ; deux fontaines jaillirent aussitôt de la roche. Le miracle ne fit qu'exaspérer la rage de ses bourreaux qui l'attachèrent à un figuier et la laissèrent mourir dans la souffrance. Lorsqu'elle rendit l'âme, une colombe s'échappa de sa bouche.

Les Nunzichi (habitants de Nonza) rendirent dès lors un culte fervent à leur sainte martyre. La Fontaine des Mamelles, qui ne s'est jamais tarie, attira très tôt une foule de pèlerins, venus de la Corse entière. Ses eaux miraculeuses opérèrent de nombreuses guérisons.
Autrefois, les femmes qui invoquaient la sainte contre le tarissement du lait maternel se rendaient en pèlerinage à Nonza, pieds nus. Aujourd'hui, chaque année encore, la fête de santa Ghjulia, patronne des Nunzichi mais aussi de tout le peuple corse, fait l'objet d'une très belle cérémonie.

Sainte Julie fut proclamée patronne de la Corse (avec sainte Dévote) par un décret de la Sacrée Congrégation des Rites du 5 août 1809.

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