Les saints du jour
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Les saints du jour
Rappel du premier message :
1er décembre
Bienheureux Charles de Foucauld
Ermite, prêtre, missionnaire et martyr
Charles de Foucauld (Frère Charles de Jésus) naquit à Strasbourg, en France, le 15 septembre 1858. Orphelin à six ans, il fut élevé, avec sa sœur Marie, par son grand-père, dont il suivit les déplacements dus à sa carrière militaire.
Adolescent, il s'éloigna de la foi. Connu pour son goût de la vie facile, il révéla cependant une volonté forte et constante dans les difficultés. Il entreprit une périlleuse exploration au Maroc (1883-1884). Le témoignage de la foi des musulmans réveilla en lui la question de Dieu : « Mon Dieu, si vous existez, faites que je vous connaisse ».
De retour en France, touché par l'accueil affectueux et discret de sa famille profondément chrétienne, il se mit en quête. Guidé par un prêtre, l'abbé Huvelin, il retrouva Dieu en octobre 1886. Il avait 28 ans. « Aussitôt que je crus qu'il y avait un Dieu, je compris que je ne pouvais faire autrement que de ne vivre que pour lui ».
Un pèlerinage en Terre Sainte lui révéla sa vocation : suivre Jésus dans sa vie de Nazareth. Il passa sept années à la Trappe, d'abord à Notre-Dame des Neiges, puis à Akbès, en Syrie. Il vécut ensuite seul dans la prière et l'adoration près des clarisses de Nazareth.
Ordonné prêtre à 43 ans (1901), il partit au Sahara, d'abord à Beni-Abbès, puis à Tamanrasset parmi les Touaregs du Hoggar. Il voulait rejoindre ceux qui étaient le plus loin, « les plus délaissés, les plus abandonnés ».
Il voulait que chacun de ceux qui l'approchaient le considère comme un frère, le frère universel. Il voulait « crier l'Évangile par toute sa vie » dans un grand respect de la culture et de la foi de ceux au milieu desquels il vivait. « Je voudrais être assez bon pour qu'on dise: Si tel est le serviteur, comment donc est le Maître ? ».
Le soir du 1 décembre 1916, il fut tué pas une bande qui avait encerclé sa maison.
Il avait toujours rêvé de partager sa vocation avec d'autres : après avoir écrit plusieurs règles religieuses, il pensa que cette vie de Nazareth pouvait être vécue partout et par tous.
Charles de Foucauld a été béatifié à Rome le 13 novembre 2005.
1er décembre
Bienheureux Charles de Foucauld
Ermite, prêtre, missionnaire et martyr
Charles de Foucauld (Frère Charles de Jésus) naquit à Strasbourg, en France, le 15 septembre 1858. Orphelin à six ans, il fut élevé, avec sa sœur Marie, par son grand-père, dont il suivit les déplacements dus à sa carrière militaire.
Adolescent, il s'éloigna de la foi. Connu pour son goût de la vie facile, il révéla cependant une volonté forte et constante dans les difficultés. Il entreprit une périlleuse exploration au Maroc (1883-1884). Le témoignage de la foi des musulmans réveilla en lui la question de Dieu : « Mon Dieu, si vous existez, faites que je vous connaisse ».
De retour en France, touché par l'accueil affectueux et discret de sa famille profondément chrétienne, il se mit en quête. Guidé par un prêtre, l'abbé Huvelin, il retrouva Dieu en octobre 1886. Il avait 28 ans. « Aussitôt que je crus qu'il y avait un Dieu, je compris que je ne pouvais faire autrement que de ne vivre que pour lui ».
Un pèlerinage en Terre Sainte lui révéla sa vocation : suivre Jésus dans sa vie de Nazareth. Il passa sept années à la Trappe, d'abord à Notre-Dame des Neiges, puis à Akbès, en Syrie. Il vécut ensuite seul dans la prière et l'adoration près des clarisses de Nazareth.
Ordonné prêtre à 43 ans (1901), il partit au Sahara, d'abord à Beni-Abbès, puis à Tamanrasset parmi les Touaregs du Hoggar. Il voulait rejoindre ceux qui étaient le plus loin, « les plus délaissés, les plus abandonnés ».
Il voulait que chacun de ceux qui l'approchaient le considère comme un frère, le frère universel. Il voulait « crier l'Évangile par toute sa vie » dans un grand respect de la culture et de la foi de ceux au milieu desquels il vivait. « Je voudrais être assez bon pour qu'on dise: Si tel est le serviteur, comment donc est le Maître ? ».
Le soir du 1 décembre 1916, il fut tué pas une bande qui avait encerclé sa maison.
Il avait toujours rêvé de partager sa vocation avec d'autres : après avoir écrit plusieurs règles religieuses, il pensa que cette vie de Nazareth pouvait être vécue partout et par tous.
Charles de Foucauld a été béatifié à Rome le 13 novembre 2005.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Le 23 mai
Saint Jean-Baptiste de Rossi
Confesseur
Giovanni Battista de Rossi naît dans la petite ville de Voltaggio, au diocèse de Gênes, le 22 février 1698. Son père, Charles, était de condition modeste, mais d'une foi profonde qui le fit veiller de près, tant qu'il vécut, à l'éducation religieuse de ses quatre enfants. Deux nobles génois, Jean Scorza et Maria Cambiasi, sa femme, qui villégiaturaient à Voltaggio, furent charmés de ses qualités et le demandèrent à son père en qualité de page.
Trois ans après il les quittait, appelé à Rome par un cousin, don Laurent de Rossi, chanoine de la basilique de Sainte-Marie in Cosmedin. Celui-ci, avec une générosité et une affection qui ne se démentirent jamais, le fit instruire au Collège romain. Jean-Baptiste y suivit les cours avec un tel succès, que, tous les ans, il obtenait le titre de dictateur, réservé à l'élève le plus brillant de chaque classe.
En 1721, avec une dispense de près d'un an, il était ordonné prêtre, et il commençait l'admirable vie d'apostolat des pécheurs et des pauvres qui l'ont fait comparer à saint Philippe de Néri et à saint Vincent de Paul.
Il évangélisa d'abord les pauvres bergers de la campagne romaine qui apportaient à la ville leurs denrées. Il venait dès le lever de l'aurore, au coucher du soleil, les trouver sur les places où ils s'assemblaient, leur parlait avec affection, s'intéressait à leurs petites affaires, à leur commerce, gagnait leur confiance ; peu à peu il s'insinuait dans ces âmes frustes et grossières, peu soucieuses des choses éternelles; enfin il les touchait, les tournait vers Dieu, éveillait en elles le désir du salut ; triomphant, il les guidait vers un confesseur, car lui-même ne se croyait pas assez instruit pour s'asseoir au tribunal de la pénitence.
Bientôt ce travail ingrat et dur ne lui suffit pas. Les vagabonds, puis les prisonniers, les gens d'armes des tribunaux, - voire le bourreau lui-même, - attirèrent ses soins et profitèrent de son dévouement. Son œuvre préférée fut pendant longtemps l'hospice de Santa-Galla, où un bon prêtre, don Vaselli, réunissait déjà des pauvres abandonnés qui avaient besoin d'instruction religieuse. Jean-Baptiste s'était attaché à cette maison dès le temps où il fréquentait le Collège romain. Prêtre, il s'y donna plus encore, jusqu'à ce qu'enfin il succéda à don Vaselli dans la direction, moins imposée par une règle positive que bénévolement acceptée, des prêtres qui se consacraient à ce ministère.
Et puis il eut le désir de donner aux pauvres filles qui erraient sans domicile dans les rues de Rome un asile au moins pour la nuit. Il fonda pour elles l'hospice Saint-Louis-de-Gonzague, dirigé par une prieure et une sous-prieure.
Ce n'est qu'en 1739 que, triomphant des hésitations de son humilité, le vénérable Tenderini, évêque d'Orte, l'orienta vers la direction des âmes. Il s'y révéla immédiatement maître, et maître merveilleux. Dorénavant sa grande et constante occupation fut d'entendre les confessions ; il y acquit une réputation que l'on peut dire mondiale, puisque, comme un siècle plus tard pour le saint curé d'Ars, on vit des pénitents lui venir de Portugal, d'Espagne ou même d'Allemagne, attirés par la réputation de sa sainteté et de sa miséricorde.
Sa santé devenait de plus en plus précaire; les crises de sa maladie, plus fréquentes, secouaient son pauvre corps au point de le laisser pendant plusieurs jours dans une véritable agonie ; il ne se soutenait qu'avec peine sur ses jambes affaiblies, presque hors d'usage ; son estomac refusait à peu près toute nourriture ; il ne pouvait ni lire ni écrire. Malgré tout il allait, et soit pour confesser, soit pour prêcher, soit pour consoler et encourager, il avait toujours des forces.
C'est qu'il les puisait dans un amour de Jésus-Eucharistie qui s'épanouissait en un oubli absolu de lui-même. Détaché de toute grandeur humaine et de toute richesse, il avait fallu un ordre exprès de son confesseur pour lui faire accepter la succession de son cousin, don Laurent, à sa prébende de chanoine et à sa fortune. Celle-là, il la garda, comme de force, jusqu'à ce que ses fonctions de confesseur lui eussent rendu impossible l'assistance au chœur. Mais celle-ci, il ne tarda pas à la disperser tout entière aux mains des pauvres. Et quand il meurt, le 23 mai 1764, non pas dans la belle maison dont il avait hérité, mais dans une humble chambre de l'hôpital de la Trinité des pèlerins, il ne possédait plus que trois ou quatre meubles, un pauvre bréviaire qu'il donna à des amis, et son lit, qu'il légua à une pauvresse, en réservant toutefois quelques planches pour son cercueil.
Saint Jean-Baptiste de Rossi
Confesseur
Giovanni Battista de Rossi naît dans la petite ville de Voltaggio, au diocèse de Gênes, le 22 février 1698. Son père, Charles, était de condition modeste, mais d'une foi profonde qui le fit veiller de près, tant qu'il vécut, à l'éducation religieuse de ses quatre enfants. Deux nobles génois, Jean Scorza et Maria Cambiasi, sa femme, qui villégiaturaient à Voltaggio, furent charmés de ses qualités et le demandèrent à son père en qualité de page.
Trois ans après il les quittait, appelé à Rome par un cousin, don Laurent de Rossi, chanoine de la basilique de Sainte-Marie in Cosmedin. Celui-ci, avec une générosité et une affection qui ne se démentirent jamais, le fit instruire au Collège romain. Jean-Baptiste y suivit les cours avec un tel succès, que, tous les ans, il obtenait le titre de dictateur, réservé à l'élève le plus brillant de chaque classe.
En 1721, avec une dispense de près d'un an, il était ordonné prêtre, et il commençait l'admirable vie d'apostolat des pécheurs et des pauvres qui l'ont fait comparer à saint Philippe de Néri et à saint Vincent de Paul.
Il évangélisa d'abord les pauvres bergers de la campagne romaine qui apportaient à la ville leurs denrées. Il venait dès le lever de l'aurore, au coucher du soleil, les trouver sur les places où ils s'assemblaient, leur parlait avec affection, s'intéressait à leurs petites affaires, à leur commerce, gagnait leur confiance ; peu à peu il s'insinuait dans ces âmes frustes et grossières, peu soucieuses des choses éternelles; enfin il les touchait, les tournait vers Dieu, éveillait en elles le désir du salut ; triomphant, il les guidait vers un confesseur, car lui-même ne se croyait pas assez instruit pour s'asseoir au tribunal de la pénitence.
Bientôt ce travail ingrat et dur ne lui suffit pas. Les vagabonds, puis les prisonniers, les gens d'armes des tribunaux, - voire le bourreau lui-même, - attirèrent ses soins et profitèrent de son dévouement. Son œuvre préférée fut pendant longtemps l'hospice de Santa-Galla, où un bon prêtre, don Vaselli, réunissait déjà des pauvres abandonnés qui avaient besoin d'instruction religieuse. Jean-Baptiste s'était attaché à cette maison dès le temps où il fréquentait le Collège romain. Prêtre, il s'y donna plus encore, jusqu'à ce qu'enfin il succéda à don Vaselli dans la direction, moins imposée par une règle positive que bénévolement acceptée, des prêtres qui se consacraient à ce ministère.
Et puis il eut le désir de donner aux pauvres filles qui erraient sans domicile dans les rues de Rome un asile au moins pour la nuit. Il fonda pour elles l'hospice Saint-Louis-de-Gonzague, dirigé par une prieure et une sous-prieure.
Ce n'est qu'en 1739 que, triomphant des hésitations de son humilité, le vénérable Tenderini, évêque d'Orte, l'orienta vers la direction des âmes. Il s'y révéla immédiatement maître, et maître merveilleux. Dorénavant sa grande et constante occupation fut d'entendre les confessions ; il y acquit une réputation que l'on peut dire mondiale, puisque, comme un siècle plus tard pour le saint curé d'Ars, on vit des pénitents lui venir de Portugal, d'Espagne ou même d'Allemagne, attirés par la réputation de sa sainteté et de sa miséricorde.
Sa santé devenait de plus en plus précaire; les crises de sa maladie, plus fréquentes, secouaient son pauvre corps au point de le laisser pendant plusieurs jours dans une véritable agonie ; il ne se soutenait qu'avec peine sur ses jambes affaiblies, presque hors d'usage ; son estomac refusait à peu près toute nourriture ; il ne pouvait ni lire ni écrire. Malgré tout il allait, et soit pour confesser, soit pour prêcher, soit pour consoler et encourager, il avait toujours des forces.
C'est qu'il les puisait dans un amour de Jésus-Eucharistie qui s'épanouissait en un oubli absolu de lui-même. Détaché de toute grandeur humaine et de toute richesse, il avait fallu un ordre exprès de son confesseur pour lui faire accepter la succession de son cousin, don Laurent, à sa prébende de chanoine et à sa fortune. Celle-là, il la garda, comme de force, jusqu'à ce que ses fonctions de confesseur lui eussent rendu impossible l'assistance au chœur. Mais celle-ci, il ne tarda pas à la disperser tout entière aux mains des pauvres. Et quand il meurt, le 23 mai 1764, non pas dans la belle maison dont il avait hérité, mais dans une humble chambre de l'hôpital de la Trinité des pèlerins, il ne possédait plus que trois ou quatre meubles, un pauvre bréviaire qu'il donna à des amis, et son lit, qu'il légua à une pauvresse, en réservant toutefois quelques planches pour son cercueil.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Le 24 mai
Saints Donatien et Rogatien
Frères et martyrs
(† v. 304)
Au temps de la persécution de Dioclétien, il y avait à Nantes un jeune homme nommé Donatien, d'une haute naissance, mais recommandable surtout par ses vertus. Plus heureux que son frère Rogatien, il avait embrassé la foi chrétienne et travaillait à faire connaître Jésus-Christ autour de lui. Il eut le bonheur d'éclairer son frère et de lui donner le courage de professer une religion dont les disciples étaient voués à la souffrance et à la mort.
Le zèle de Donatien l'avait mis en vue : il fut le premier de tous, conduit devant le gouverneur : « J'apprends, Donatien, lui dit celui-ci, que non content de refuser à Jupiter et à Apollon les honneurs qui leur sont dus, vous cherchez à répandre la religion d'un crucifié. - “On ne vous a dit que la vérité, répond Donatien ; j'adore Celui qui seul doit être adoré. - Cessez de propager cette doctrine ; sinon, la mort vous attend. - La mort, je ne la crains pas pour moi, mais pour vous.” »
Pendant que Donatien était livré aux tortures et jeté dans un cachot, Rogatien parut à son tour : « J'ai été informé, lui dit le gouverneur, de votre résolution de professer la religion des chrétiens. Prenez bien garde d'encourir la colère de l'empereur ! » La réponse du jeune homme ne fut pas moins ferme que celle de son frère, et le juge décida que le lendemain les deux prisonniers auraient la tête tranchée, pour avoir outragé les dieux et les empereurs. Une seule chose chagrinait Rogatien : il n'était encore que catéchumène et n'avait pas reçu le baptême ; mais Donatien et lui prièrent ensemble toute la nuit, afin que Dieu fit que l'effusion du sang produisit dans le martyr l'effet du saint Baptême.
Le lendemain, le juge, assis à son tribunal, se fit amener les deux confesseurs de la foi et chercha encore à les épouvanter par la menace des supplices. « Nous sommes prêts, répondirent-ils, à souffrir pour Jésus-Christ tout ce que pourra inventer la cruauté des bourreaux. » Les généreux enfants, à la suite de cette belle réponse, sont placés sur le chevalet et tourmentés cruellement ; mais leur courage surpasse la fureur des bourreaux, et ils soutiennent sans faiblir ce douloureux supplice. On les achève ensuite en leur tranchant la tête.
La ville et le diocèse de Nantes ont conservé une dévotion traditionnelle à ces deux illustres martyrs, populaires en ce pays sous le nom des deux Enfants Nantais.
Bienheureux Zéphyrin Moreau
Évêque et fondateur des : Sœurs de Saint-Joseph et Sœurs de Sainte-Marthe
Louis-Zéphyrin Moreau naît le Ier avril 1824 à Bécancour dans la province du Québec au Canada, cinquième d'une famille de treize enfants.
Après sa scolarité au petit séminaire de Nicolet, il est refusé au séminaire de Québec à cause de sa mauvaise santé, mais il est accepté à celui de Montréal par le célèbre et dynamique évêque Mgr Bourget. Il est ordonné prêtre en 1846.
Le diocèse de Montréal ayant été scindé en deux, donnant naissance au nouvel évêché de Saint Hyacinthe, l'abbé Moreau en est le chancelier, puis il en devient évêque en 1876. En ce dix-neuvième siècle, le Canada, spécialement dans sa partie francophone, connait une croissance rapide et une remarquable vitalité. Mgr Moreau, malgré sa faible santé, mène une vie austère et déploie une impressionnante activité. À son propos, le Bx Jean-Paul II donne cette définition : « Le ministère épiscopal n'a pas d'autre raison d'être que de rassembler et de stimuler les membres de l'Église dans leur complémentarité. »
Bravant la pauvreté, l'évêque fonde deux congrégations religieuses. Homme prudent et réfléchi, il a pourtant des initiatives hardies pour répondre aux besoins des temps nouveaux, si bien que son action s'étend au-delà de son diocèse, notamment pour les rapports œcuméniques. Il encourage les écoles, veille à la formation des séminaristes, se dévoue pour les pauvres. Sa devise épiscopale est : «Je peux tout en celui qui me fortifie». Il s'agit donc d'appuyer sa faiblesse sur la force de Dieu ; c'est pourquoi il écrit : «Nous ne ferons bien les grandes choses dont nous sommes chargés que par une union intime avec Notre-Seigneur».
Après avoir aimé son troupeau de l'amour brûlant du Christ, Mgr Moreau, qu'on a pu appeler l'évêque du Sacré-Cœur, meurt le 24 mai 1901, vers 17 heures.
Louis-Zéphyrin Moreau a été béatifié le 10 mai 1987 par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005). C'est le premier évêque canadien béatifié natif du Canada.
Pour un approfondissement :
Saints Donatien et Rogatien
Frères et martyrs
(† v. 304)
Au temps de la persécution de Dioclétien, il y avait à Nantes un jeune homme nommé Donatien, d'une haute naissance, mais recommandable surtout par ses vertus. Plus heureux que son frère Rogatien, il avait embrassé la foi chrétienne et travaillait à faire connaître Jésus-Christ autour de lui. Il eut le bonheur d'éclairer son frère et de lui donner le courage de professer une religion dont les disciples étaient voués à la souffrance et à la mort.
Le zèle de Donatien l'avait mis en vue : il fut le premier de tous, conduit devant le gouverneur : « J'apprends, Donatien, lui dit celui-ci, que non content de refuser à Jupiter et à Apollon les honneurs qui leur sont dus, vous cherchez à répandre la religion d'un crucifié. - “On ne vous a dit que la vérité, répond Donatien ; j'adore Celui qui seul doit être adoré. - Cessez de propager cette doctrine ; sinon, la mort vous attend. - La mort, je ne la crains pas pour moi, mais pour vous.” »
Pendant que Donatien était livré aux tortures et jeté dans un cachot, Rogatien parut à son tour : « J'ai été informé, lui dit le gouverneur, de votre résolution de professer la religion des chrétiens. Prenez bien garde d'encourir la colère de l'empereur ! » La réponse du jeune homme ne fut pas moins ferme que celle de son frère, et le juge décida que le lendemain les deux prisonniers auraient la tête tranchée, pour avoir outragé les dieux et les empereurs. Une seule chose chagrinait Rogatien : il n'était encore que catéchumène et n'avait pas reçu le baptême ; mais Donatien et lui prièrent ensemble toute la nuit, afin que Dieu fit que l'effusion du sang produisit dans le martyr l'effet du saint Baptême.
Le lendemain, le juge, assis à son tribunal, se fit amener les deux confesseurs de la foi et chercha encore à les épouvanter par la menace des supplices. « Nous sommes prêts, répondirent-ils, à souffrir pour Jésus-Christ tout ce que pourra inventer la cruauté des bourreaux. » Les généreux enfants, à la suite de cette belle réponse, sont placés sur le chevalet et tourmentés cruellement ; mais leur courage surpasse la fureur des bourreaux, et ils soutiennent sans faiblir ce douloureux supplice. On les achève ensuite en leur tranchant la tête.
La ville et le diocèse de Nantes ont conservé une dévotion traditionnelle à ces deux illustres martyrs, populaires en ce pays sous le nom des deux Enfants Nantais.
Bienheureux Zéphyrin Moreau
Évêque et fondateur des : Sœurs de Saint-Joseph et Sœurs de Sainte-Marthe
Louis-Zéphyrin Moreau naît le Ier avril 1824 à Bécancour dans la province du Québec au Canada, cinquième d'une famille de treize enfants.
Après sa scolarité au petit séminaire de Nicolet, il est refusé au séminaire de Québec à cause de sa mauvaise santé, mais il est accepté à celui de Montréal par le célèbre et dynamique évêque Mgr Bourget. Il est ordonné prêtre en 1846.
Le diocèse de Montréal ayant été scindé en deux, donnant naissance au nouvel évêché de Saint Hyacinthe, l'abbé Moreau en est le chancelier, puis il en devient évêque en 1876. En ce dix-neuvième siècle, le Canada, spécialement dans sa partie francophone, connait une croissance rapide et une remarquable vitalité. Mgr Moreau, malgré sa faible santé, mène une vie austère et déploie une impressionnante activité. À son propos, le Bx Jean-Paul II donne cette définition : « Le ministère épiscopal n'a pas d'autre raison d'être que de rassembler et de stimuler les membres de l'Église dans leur complémentarité. »
Bravant la pauvreté, l'évêque fonde deux congrégations religieuses. Homme prudent et réfléchi, il a pourtant des initiatives hardies pour répondre aux besoins des temps nouveaux, si bien que son action s'étend au-delà de son diocèse, notamment pour les rapports œcuméniques. Il encourage les écoles, veille à la formation des séminaristes, se dévoue pour les pauvres. Sa devise épiscopale est : «Je peux tout en celui qui me fortifie». Il s'agit donc d'appuyer sa faiblesse sur la force de Dieu ; c'est pourquoi il écrit : «Nous ne ferons bien les grandes choses dont nous sommes chargés que par une union intime avec Notre-Seigneur».
Après avoir aimé son troupeau de l'amour brûlant du Christ, Mgr Moreau, qu'on a pu appeler l'évêque du Sacré-Cœur, meurt le 24 mai 1901, vers 17 heures.
Louis-Zéphyrin Moreau a été béatifié le 10 mai 1987 par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005). C'est le premier évêque canadien béatifié natif du Canada.
Pour un approfondissement :
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Le 25 mai
Saint Bède le Vénérable
Docteur de l’Église
Bède naquit dans le Nord-est de l'Angleterre, plus exactement dans le Northumberland, en 672/673. À l'âge de sept ans, il fut donné au célèbre moine anglais saint Benoît Biscop, pour être élevé et instruit selon l'usage bénédictin. Bède, en anglo-saxon, signifie prière, et qualifie bien toute la vie de cet homme de Dieu, si vénéré de ses contemporains qu'il en reçut le surnom de Vénérable, que la postérité lui a conservé.
À sa grande piété s'ajouta une science extraordinaire. À dix-neuf ans, il avait parcouru le cercle de toutes les sciences religieuses et humaines : latin, grec, poésie, sciences exactes, mélodies grégoriennes, liturgie sacrée, Écriture Sainte surtout, rien ne lui fut étranger. Mais la pensée de Dieu présidait à tous ses travaux : « Ô bon Jésus, s'écriait-il, vous avez daigné m'abreuver des ondes suaves de la science, accordez-moi surtout d'atteindre jusqu'à Vous, source de toute sagesse. »
D'élève passé maître, il eut jusqu'à six cents disciples et plus à instruire ; ce n'est pas un petit éloge que de citer seulement saint Boniface, Alcuin, comme des élèves par lesquels sa science rayonna jusqu'en France et en Allemagne. Étudier, écrire était sa vie ; mais l'étude ne desséchait point son cœur tendre et pieux ; il rédigeait tous ses immenses écrits de sa propre main : les principaux monuments de sa science sont ses vastes commentaires sur l'Écriture Sainte et son Histoire ecclésiastique d'Angleterre.
Bède eut à porter longtemps la lourde Croix de la jalousie et fut même accusé d'hérésie : ainsi Dieu perfectionne ses Saints et les maintient dans l'humilité.
Étant tombé malade, il ne cessa pas de travailler, conservant toujours une joie intérieure qui s'exprimait dans la prière et dans le chant. Il concluait son œuvre la plus importante, la Historia ecclesiastica gentis Anglorum, par cette invocation: « Je te prie, ô bon Jésus, qui avec bienveillance m'a permis de puiser aux douces paroles de ta sagesse, accorde-moi, dans ta bonté, de parvenir un jour à toi, source de toute sagesse, et de me trouver toujours face à ton visage ».
Il n'avait que soixante-deux ans quand il se sentit pris d'une extrême faiblesse ; tourné vers le Lieu saint, il expira le 26 mai 735 (jour de l'Ascension) en chantant : « Gloria Patri et Filio et Spiritui Sancto ».
Il est à noter que la devise du pape François "miserando atque eligendo" est tirée des homélies de saint Bède (Homélie 21 ; CCL 122, 149-151).
Saint Grégoire VII
Pape (155e) de 1073 à 1085
G
régoire VII (au siècle,Ildebrando Aldodrandeschi, 1021-1085) l'un des plus grands papes que Jésus-Christ ait donnés à son Église, fut au XIe siècle, l'homme providentiel destiné à combattre tous les grands abus de cette époque si troublée : les empiètements des empereurs d'Allemagne, la vente des dignités ecclésiastiques, la contagion des mauvaises mœurs du clergé et dans le peuple.
Il fut un homme fort instruit, très vertueux, surtout un grand caractère. Ildebrando (tel était le nom de famille de Grégoire VII) eut pour père un charpentier de Toscane. Il était encore enfant, sans aucune connaissance des lettres, lorsque, jouant dans l'atelier de son père, il forma avec des débris de bois ces mots du Psalmiste, présage de l'autorité que plus tard il devait exercer dans le monde : Dominabitur a mare usque ad mare : « Sa domination s'étendra d'un océan à l'autre. »
Après une première éducation chrétienne, le jeune Hildebrand acheva de se former et de se préparer à la mission que Dieu lui réservait, dans le célèbre monastère de Cluny, foyer de sainteté et de science qui fournit alors tant de grands hommes. Le courage avec lequel, simple moine, il osa dire à saint Léon IX (Hildebrand d'Eguisheim, 1049-1054) que son élection n'était pas canonique fut l'occasion de son élévation aux plus hautes dignités de l'Église. Ce saint pape, en effet, avait été élu par l'empereur d'Allemagne ; mais son élection fut ratifiée ensuite par le clergé et le peuple de Rome. Charmé de la franchise d'Ildebrando, saint Léon IX le fit venir près de lui et le regarda comme son meilleur conseiller.
Après la mort de saint Léon IX, quatre papes successifs lui conservèrent une pleine confiance. Lui-même, enfin, malgré ses angoisses, dut plier devant la volonté de Dieu et accepter le souverain pontificat. C'est alors que brillèrent plus que jamais en lui les vertus qui font les saints et le zèle qui fait tout céder devant les intérêts de Dieu et de l'Église. Malgré d'innombrables occupations, il était toujours l'homme de la prière, et ses larmes manifestaient les attendrissements de son cœur.
Grégoire VII fut atteint d'une maladie qui le réduisit à la dernière extrémité. La Sainte Vierge lui apparut et lui demanda s'il avait assez souffert : « Glorieuse Dame, répondit-il, c'est à vous d'en juger. » La Vierge le toucha de la main et disparut. Le Pontife était guéri et put célébrer la Sainte Messe le lendemain en présence de tout le peuple consolé.
Grégoire, un an avant sa mort, dut fuir en exil à Salerne ; il prédit le triomphe de son Église et rendit son âme à Dieu, le 25 mai 1085, en prononçant ces mots : « J'ai aimé la justice et j'ai haï l'iniquité ; c'est pour cela que je meurs en exil. »
Saint Bède le Vénérable
Docteur de l’Église
Bède naquit dans le Nord-est de l'Angleterre, plus exactement dans le Northumberland, en 672/673. À l'âge de sept ans, il fut donné au célèbre moine anglais saint Benoît Biscop, pour être élevé et instruit selon l'usage bénédictin. Bède, en anglo-saxon, signifie prière, et qualifie bien toute la vie de cet homme de Dieu, si vénéré de ses contemporains qu'il en reçut le surnom de Vénérable, que la postérité lui a conservé.
À sa grande piété s'ajouta une science extraordinaire. À dix-neuf ans, il avait parcouru le cercle de toutes les sciences religieuses et humaines : latin, grec, poésie, sciences exactes, mélodies grégoriennes, liturgie sacrée, Écriture Sainte surtout, rien ne lui fut étranger. Mais la pensée de Dieu présidait à tous ses travaux : « Ô bon Jésus, s'écriait-il, vous avez daigné m'abreuver des ondes suaves de la science, accordez-moi surtout d'atteindre jusqu'à Vous, source de toute sagesse. »
D'élève passé maître, il eut jusqu'à six cents disciples et plus à instruire ; ce n'est pas un petit éloge que de citer seulement saint Boniface, Alcuin, comme des élèves par lesquels sa science rayonna jusqu'en France et en Allemagne. Étudier, écrire était sa vie ; mais l'étude ne desséchait point son cœur tendre et pieux ; il rédigeait tous ses immenses écrits de sa propre main : les principaux monuments de sa science sont ses vastes commentaires sur l'Écriture Sainte et son Histoire ecclésiastique d'Angleterre.
Bède eut à porter longtemps la lourde Croix de la jalousie et fut même accusé d'hérésie : ainsi Dieu perfectionne ses Saints et les maintient dans l'humilité.
Étant tombé malade, il ne cessa pas de travailler, conservant toujours une joie intérieure qui s'exprimait dans la prière et dans le chant. Il concluait son œuvre la plus importante, la Historia ecclesiastica gentis Anglorum, par cette invocation: « Je te prie, ô bon Jésus, qui avec bienveillance m'a permis de puiser aux douces paroles de ta sagesse, accorde-moi, dans ta bonté, de parvenir un jour à toi, source de toute sagesse, et de me trouver toujours face à ton visage ».
Il n'avait que soixante-deux ans quand il se sentit pris d'une extrême faiblesse ; tourné vers le Lieu saint, il expira le 26 mai 735 (jour de l'Ascension) en chantant : « Gloria Patri et Filio et Spiritui Sancto ».
Il est à noter que la devise du pape François "miserando atque eligendo" est tirée des homélies de saint Bède (Homélie 21 ; CCL 122, 149-151).
Saint Grégoire VII
Pape (155e) de 1073 à 1085
G
régoire VII (au siècle,Ildebrando Aldodrandeschi, 1021-1085) l'un des plus grands papes que Jésus-Christ ait donnés à son Église, fut au XIe siècle, l'homme providentiel destiné à combattre tous les grands abus de cette époque si troublée : les empiètements des empereurs d'Allemagne, la vente des dignités ecclésiastiques, la contagion des mauvaises mœurs du clergé et dans le peuple.
Il fut un homme fort instruit, très vertueux, surtout un grand caractère. Ildebrando (tel était le nom de famille de Grégoire VII) eut pour père un charpentier de Toscane. Il était encore enfant, sans aucune connaissance des lettres, lorsque, jouant dans l'atelier de son père, il forma avec des débris de bois ces mots du Psalmiste, présage de l'autorité que plus tard il devait exercer dans le monde : Dominabitur a mare usque ad mare : « Sa domination s'étendra d'un océan à l'autre. »
Après une première éducation chrétienne, le jeune Hildebrand acheva de se former et de se préparer à la mission que Dieu lui réservait, dans le célèbre monastère de Cluny, foyer de sainteté et de science qui fournit alors tant de grands hommes. Le courage avec lequel, simple moine, il osa dire à saint Léon IX (Hildebrand d'Eguisheim, 1049-1054) que son élection n'était pas canonique fut l'occasion de son élévation aux plus hautes dignités de l'Église. Ce saint pape, en effet, avait été élu par l'empereur d'Allemagne ; mais son élection fut ratifiée ensuite par le clergé et le peuple de Rome. Charmé de la franchise d'Ildebrando, saint Léon IX le fit venir près de lui et le regarda comme son meilleur conseiller.
Après la mort de saint Léon IX, quatre papes successifs lui conservèrent une pleine confiance. Lui-même, enfin, malgré ses angoisses, dut plier devant la volonté de Dieu et accepter le souverain pontificat. C'est alors que brillèrent plus que jamais en lui les vertus qui font les saints et le zèle qui fait tout céder devant les intérêts de Dieu et de l'Église. Malgré d'innombrables occupations, il était toujours l'homme de la prière, et ses larmes manifestaient les attendrissements de son cœur.
Grégoire VII fut atteint d'une maladie qui le réduisit à la dernière extrémité. La Sainte Vierge lui apparut et lui demanda s'il avait assez souffert : « Glorieuse Dame, répondit-il, c'est à vous d'en juger. » La Vierge le toucha de la main et disparut. Le Pontife était guéri et put célébrer la Sainte Messe le lendemain en présence de tout le peuple consolé.
Grégoire, un an avant sa mort, dut fuir en exil à Salerne ; il prédit le triomphe de son Église et rendit son âme à Dieu, le 25 mai 1085, en prononçant ces mots : « J'ai aimé la justice et j'ai haï l'iniquité ; c'est pour cela que je meurs en exil. »
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Le 26 mai
Marie-Anne de Jésus de Parédès
Vierge
Marie-Anne de Parédès née à Quito (Équateur) le 31 octobre 1618, manifesta une grande piété dès son enfance et, à l'âge de dix ans, se lia par les trois vœux de religion. D'abord dirigée par un Jésuite qui l'initia aux Exercices de saint Ignace, elle entra ensuite dans le Tiers Ordre franciscain. À l'intérieur même de sa maison familiale, elle se ménagea une sorte d'ermitage dont elle ne sortait que pour aller à la messe ou pour apporter une aide matérielle et spirituelle aux pauvres, surtout aux Indiens.
Lorsqu'en 1645 la région fut victime de calamités (tremblements de terre, éruptions volcaniques, épidémie de peste), elle offrit sa vie pour le salut de la population ; les calamités s'arrêtèrent aussitôt. C'était le 25 mars. Le lendemain Marie-Anne tomba malade et mourut le 26 mai suivant.
Marie-Anne de Jésus de Parédès a été béatifiée le 10 novembre 1853 par le Bx Pie IX (Giovanni Maria Mastai Ferretti, 1846-1878) et canonisée le 09 juillet 1950 par le Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958).
Philippe Néri
Prêtre et fondateur de
l’« Oratoire »
Filippo Neri naît à Florence le 22 juillet 1515. Dès son enfance, on l'appelait le bon petit Philippe, tant il était bon, doux et aimable. Vers l'âge de dix-huit ans, il renonça à la fortune d'un de ses oncles pour aller à Rome étudier les sciences ecclésiastiques. Rien de plus édifiant que sa vie d'étudiant : pauvreté, mortification, prière, travail, silence, vie cachée, habitaient sa modeste cellule.
Après plusieurs années d'étude opiniâtre dans les universités, il travailla seul, quelques années encore, dans le silence et la solitude, et quand, devenu prêtre par obéissance, il commença à se livrer au ministère des âmes, son esprit facile et profond avait acquis une science fort remarquable. Son angélique pureté eut à subir les plus rudes assauts ; mais il sortit toujours vainqueur de tous les pièges, et reçut comme récompense la grâce de ne jamais ressentir, le reste de sa vie, aucun mouvement, même involontaire, de la concupiscence charnelle.
Un jour, Philippe fut tellement embrasé de l'amour de Dieu, que deux de ses côtes se rompirent pour donner plus de liberté à ses élans séraphiques. Souvent ses entretiens avec Notre-Seigneur étaient si suaves, qu'il n'y pouvait tenir et se mourait de joie, ce qui lui faisait pousser ce cri : « Assez, Seigneur, assez ! »
Philippe visitait les hôpitaux, soignait les malades, assistait et instruisait les pauvres, passait de longues nuits dans la prière, aux catacombes, sur les tombeaux des martyrs. Partout et à toute occasion, il cherchait à gagner des âmes à Dieu. Il aimait surtout les jeunes gens ; il les attendait à la sortie des écoles, se mêlait à leurs rangs et conversait avec eux ; il les abordait sur les places publiques, les cherchait jusque dans les ateliers et les magasins, en confessait une multitude, en retirait un grand nombre du vice. « Amusez-vous bien, leur disait-il souvent ; mais n'offensez pas le bon Dieu ! » Aussi Philippe exerçait-il sur l'enfance et la jeunesse un ascendant irrésistible, et nul mieux que lui ne mérite d'être regardé comme le Patron des Œuvres de jeunesse. Le Saint fonda la Société des Prêtres de l'Oratoire.
Philippe jouait pour ainsi dire avec les miracles, et les résurrections de morts ne coûtaient rien à cet homme extraordinaire. Il se regardait, malgré tout, comme le plus grand des pécheurs, et disait souvent à Dieu : « Seigneur, défiez-vous de moi, car j'ai peur de vous trahir ! »
Philippe mourut à l'âge de quatre-vingt ans, le 26 mai 1595.
Filippo Neri a été béatifié, le 11 mai 1615, par Paul V (Camillo Borghese 1605-1622) et canonisé, le 12 mars 1622, par Grégoire XV (Alessandro Ludovisi, 1621-1623).
Marie-Anne de Jésus de Parédès
Vierge
Marie-Anne de Parédès née à Quito (Équateur) le 31 octobre 1618, manifesta une grande piété dès son enfance et, à l'âge de dix ans, se lia par les trois vœux de religion. D'abord dirigée par un Jésuite qui l'initia aux Exercices de saint Ignace, elle entra ensuite dans le Tiers Ordre franciscain. À l'intérieur même de sa maison familiale, elle se ménagea une sorte d'ermitage dont elle ne sortait que pour aller à la messe ou pour apporter une aide matérielle et spirituelle aux pauvres, surtout aux Indiens.
Lorsqu'en 1645 la région fut victime de calamités (tremblements de terre, éruptions volcaniques, épidémie de peste), elle offrit sa vie pour le salut de la population ; les calamités s'arrêtèrent aussitôt. C'était le 25 mars. Le lendemain Marie-Anne tomba malade et mourut le 26 mai suivant.
Marie-Anne de Jésus de Parédès a été béatifiée le 10 novembre 1853 par le Bx Pie IX (Giovanni Maria Mastai Ferretti, 1846-1878) et canonisée le 09 juillet 1950 par le Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958).
Philippe Néri
Prêtre et fondateur de
l’« Oratoire »
Filippo Neri naît à Florence le 22 juillet 1515. Dès son enfance, on l'appelait le bon petit Philippe, tant il était bon, doux et aimable. Vers l'âge de dix-huit ans, il renonça à la fortune d'un de ses oncles pour aller à Rome étudier les sciences ecclésiastiques. Rien de plus édifiant que sa vie d'étudiant : pauvreté, mortification, prière, travail, silence, vie cachée, habitaient sa modeste cellule.
Après plusieurs années d'étude opiniâtre dans les universités, il travailla seul, quelques années encore, dans le silence et la solitude, et quand, devenu prêtre par obéissance, il commença à se livrer au ministère des âmes, son esprit facile et profond avait acquis une science fort remarquable. Son angélique pureté eut à subir les plus rudes assauts ; mais il sortit toujours vainqueur de tous les pièges, et reçut comme récompense la grâce de ne jamais ressentir, le reste de sa vie, aucun mouvement, même involontaire, de la concupiscence charnelle.
Un jour, Philippe fut tellement embrasé de l'amour de Dieu, que deux de ses côtes se rompirent pour donner plus de liberté à ses élans séraphiques. Souvent ses entretiens avec Notre-Seigneur étaient si suaves, qu'il n'y pouvait tenir et se mourait de joie, ce qui lui faisait pousser ce cri : « Assez, Seigneur, assez ! »
Philippe visitait les hôpitaux, soignait les malades, assistait et instruisait les pauvres, passait de longues nuits dans la prière, aux catacombes, sur les tombeaux des martyrs. Partout et à toute occasion, il cherchait à gagner des âmes à Dieu. Il aimait surtout les jeunes gens ; il les attendait à la sortie des écoles, se mêlait à leurs rangs et conversait avec eux ; il les abordait sur les places publiques, les cherchait jusque dans les ateliers et les magasins, en confessait une multitude, en retirait un grand nombre du vice. « Amusez-vous bien, leur disait-il souvent ; mais n'offensez pas le bon Dieu ! » Aussi Philippe exerçait-il sur l'enfance et la jeunesse un ascendant irrésistible, et nul mieux que lui ne mérite d'être regardé comme le Patron des Œuvres de jeunesse. Le Saint fonda la Société des Prêtres de l'Oratoire.
Philippe jouait pour ainsi dire avec les miracles, et les résurrections de morts ne coûtaient rien à cet homme extraordinaire. Il se regardait, malgré tout, comme le plus grand des pécheurs, et disait souvent à Dieu : « Seigneur, défiez-vous de moi, car j'ai peur de vous trahir ! »
Philippe mourut à l'âge de quatre-vingt ans, le 26 mai 1595.
Filippo Neri a été béatifié, le 11 mai 1615, par Paul V (Camillo Borghese 1605-1622) et canonisé, le 12 mars 1622, par Grégoire XV (Alessandro Ludovisi, 1621-1623).
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Les saints du jour
Le 27 mai
Saint Augustin de Cantorbéry
Moine bénédictin et archevêque
Aux Ve et VIe siècles, l'île de la Grande-Bretagne évangélisée dès les premiers siècles du christianisme, était retombée dans le paganisme à la suite de l'invasion des Saxons. Le jeune roi de ce temps, Ethelbert, épousa Berthe, princesse chrétienne, fille de Caribert Ier, roi de Paris et petit-fils de Clovis. Berthe consentit à ce mariage à la condition d'avoir sa chapelle et de pouvoir observer librement les préceptes et les pratiques de sa foi avec l'aide et l'appui d'un évêque gallo-franc. L'âme du roi de Kent subissait la salutaire influence de sa pieuse épouse qui le préparait sans le savoir à recevoir le don de la foi.
Le pape Grégoire le Grand jugea le moment opportun pour tenter l'évangélisation de l'Angleterre qu'il souhaitait depuis longtemps. Pour réaliser cet important projet, le souverain pontife choisit le moine Augustin alors prieur du monastère de St-André à Rome. On ne sait absolument rien de la vie de saint Augustin de Cantorbéry avant le jour solennel du printemps 596, où pour obéir aux ordres du pape saint Grégoire le Grand qui avait été son abbé dans le passé, il dut s'arracher à la vie paisible de son abbaye avec quarante de ses moines pour devenir missionnaire.
À Lérins, première étape des moines missionnaires, ce qu'on leur rapporta de la cruauté des Saxons effraya tellement les compagnons d'Augustin, qu'ils le prièrent de solliciter leur rappel du pape. Augustin dut retourner à Rome pour supplier saint Grégoire de dispenser ses moines d'un voyage si pénible, si périlleux et si inutile. Le souverain pontife renvoya Augustin avec une lettre où il prescrivait aux missionnaires de reconnaître désormais le prieur de St-André pour leur abbé et de lui obéir en tout. Il leur recommanda surtout de ne pas se laisser terrifier par tous les racontars et les encouragea à souffrir généreusement pour la gloire de Dieu et le salut des âmes.
Ainsi stimulés, les religieux reprirent courage, se remirent en route et débarquèrent sur la plage méridionale de la Grande-Bretagne. Le roi Ethelbert n'autorisa pas les moines romains à venir le rencontrer dans la cité de Cantorbéry qui lui servait de résidence, mais au bout de quelques jours, il s'en alla lui-même visiter les nouveaux venus. Au bruit de son approche, les missionnaires, avec saint Augustin à leur tête, s'avancèrent processionnellement au-devant du roi, en chantant des litanies.
Ethelbert n'abandonna pas tout de suite les croyances de ses ancêtres. Cependant, il établit libéralement les missionnaires à Cantorbéry, capitale de son royaume, leur assignant une demeure qui s'appelle encore Stable Gate : la porte de l'Hôtellerie, et ordonna qu'on leur fournit toutes les choses nécessaires à la vie.
Vivant de la vie des Apôtres dans la primitive Église, saint Augustin et ses compagnons étaient assidus à l'oraison, aux vigiles et aux jeûnes. Ils prêchaient la parole de vie à tous ceux qu'ils abordaient, se comportant en tout selon la sainte doctrine qu'ils propageaient, prêts à tout souffrir et à mourir pour la vérité. L'innocence et la simplicité de leur vie, la céleste douceur de leur enseignement, parurent des arguments invincibles aux Saxons qui embrassèrent le christianisme en grand nombre.
Charmé comme tant d'autres par la pureté de la vie de ces hommes, séduit par les promesses dont plus d'un miracle attestait la vérité, le noble et vaillant Ethelbert demanda lui aussi le baptême qu'il reçut des mains de saint Augustin. Sa conversion amena celle d'une grande partie de ses sujets. Comme le saint pape Grégoire le Grand lui recommanda de le faire, le roi proscrivit le culte des idoles, renversa leurs temples et établit de bonnes mœurs par ses exhortations, mais encore plus par son propre exemple.
En 597, étant désormais à la tête d'une chrétienté florissante, saint Augustin de Cantorbéry se rendit à Arles, afin d'y recevoir la consécration épiscopale, selon le désir du pape saint Grégoire. De retour parmi ses ouailles, à la Noël de la même année, dix mille Saxons se présentèrent pour recevoir le baptême.
De plus en plus pénétré de respect et de dévouement pour la sainte foi, le roi abandonna son propre palais de Cantorbéry au nouvel archevêque. À côté de cette royale demeure, on construisit une basilique destinée à devenir la métropole de l'Angleterre. Saint Augustin en devint le premier archevêque et le premier abbé.
En le nommant primat d'Angleterre, le pape saint Grégoire le Grand lui envoya douze nouveaux auxiliaires, porteurs de reliques et de vases sacrés, de vêtements sacerdotaux, de parements d'autels et de livres destinés à former une bibliothèque ecclésiastique. Le souverain pontife conféra aussi au nouveau prélat le droit de porter le pallium en célébrant la messe, pour le récompenser d'avoir formé la nouvelle Église d'Angleterre par ses inlassables travaux apostoliques. Cet honneur insigne devait passer à tous ses successeurs sur le siège archiépiscopal d'Angleterre. Le pape lui donna également le pouvoir d'ordonner d'autres évêques afin de constituer une hiérarchie régulière dans ce nouveau pays catholique. Il le constitua aussi métropolitain des douze évêchés qu'il lui ordonna d'ériger dans l'Angleterre méridionale.
Les sept dernières années de sa vie furent employées à parcourir le pays des Saxons de l'Ouest. Même après sa consécration archiépiscopale, saint Augustin voyageait en véritable missionnaire, toujours à pied et sans bagage, entremêlant les bienfaits et les prodiges à ses prédications. Rebelles à la grâce, les Saxons de l'Ouest refusèrent d'entendre Augustin et ses compagnons, les accablèrent d'avanies et d'outrages et allèrent jusqu'à attenter à leur vie afin de les éloigner.
Au début de l'an 605, deux mois après la mort de saint Grégoire le Grand, son ami et son père, saint Augustin, fondateur de l'Église anglo-saxonne, alla recueillir le fruit de ses multiples travaux. Avant de mourir, il nomma son successeur sur le siège de Cantorbéry.
Selon la coutume de Rome, le grand missionnaire fut enterré sur le bord de la voie publique, près du grand chemin romain qui conduisait de Cantorbéry à la mer, dans l'église inachevée du célèbre monastère qui allait prendre et garder son nom.
Bx José Tous y Soler
Prêtre o.f.m. cap et fondateur de la Congrégation des :
“Hermanas Capuchinas de la Madre del Divino Pastor”
(Sœurs capucines de la Mère de Dieu du Divin Pasteur)
La mémoire liturgique n’est pas célébrée le jour du « dies natalis » (27 février) mais le 27 mai, date de l’inauguration de la première école de l’Institut (27 mai 1850 à Ripoll).
José Tous y Soler naît à Igualada (Barcelone), le 31 mars 1811 ; il est le huitième de douze enfants de Nicolas et Francisca.
En 1828, Fr. José émit les vœux religieux, puis il étudia la philosophie et la théologie dans les couvents de Calella de la Costa, de Gerona et de Valls. En 1833, il reçut le diaconat à Tarragona et le 24 mai 1834, il fut ordonné prêtre. Il fut ensuite envoyé au couvent S. Madrona à Barcelone, « où il se distingua par sa fidélité au ministère sacerdotal et par une vie intérieure profonde, alimentée par une relation intime avec Jésus crucifié, avec Jésus Eucharistie et avec Marie, la Mère du Bon Pasteur, dévotions qui marquèrent profondément sa vie ».
Avec la révolte sociale de 1835, les couvents furent supprimés par le gouvernement. Le capucin et ses frères furent emprisonnés pendant 18 jours dans la forteresse de Monjuic à Barcelone. Puis ce fut l'exil en France puis dans le nord de l'Italie, puis en France à nouveau en 1836, à Grenoble, Marseille et dans le diocèse de Toulouse, où il compléta ses études de morale, et obtint le titre de prédicateur de l'Ordre des Frères mineurs capucins. En même temps, il était chapelain des bénédictines de l'Adoration perpétuelle.
En authentique frère capucin, Fr José vivait « de peu », « cultivant l'humilité, l'amour pour le silence, la vie d'oraison et se dédiant aux nécessités matérielles et spirituelles de ceux qu'il rencontrait ».
En 1843, il revint en Espagne mais les lois « libérales » ne lui permirent pas un retour à la vie conventuelle, il partit donc dans sa famille, sans abandonner pour autant son style de vie capucin, et en supportant les « injures contre sa personne de prêtre et religieux ».
Il exerça son ministère à Esparragure (Barcelone) puis, en 1848, dans la paroisse de Saint-François de Paule à Barcelone et devenant directeur spirituel de la « Pieuse Association de la glorieuse et aimable martyre sainte Romaine » promouvant la vénération de la Mère du Bon Pasteur. A Saint-François de Paule, il constata l'abandon spirituel et matériel des enfants et des jeunes.
Pour eux, il fonda, en mars 1850, l'Institut des « Sœurs capucines de la Mère de Dieu du Divin Pasteur ». La première maison fut inaugurée le 27 mai 1850 à Ripoll (Gerona) et une autre, en 1858, à Capellades (Barcelone), puis à San Quirico de Besora (Barcelone, 1860), Barcelone (1862) et Ciempozuelos (Madrid, 1865). Les Constitutions de l'Institut rédigées par Fr José furent approuvées par l'évêque de Vic, Mgr Luciano Casadevall. Les deux piliers de cette nouvelle fondation sont « la dévotion à Marie, Mère du Divin Pasteur et l'éducation des enfants et des jeunes ». En 1905, l'Institut fut rattaché à l'Ordre des Frères mineurs capucins.
Fr. José rencontra sœur la mort le 27 février 1871, alors qu’il célébrait l’eucharistie dans le collège de la Mère du Divin Pasteur à Barcelone.
José Tous y Soler a été béatifié le 25 avril 2010, en la basilique Santa Maria del Mar à Barcelone, en présence du cardinal Secrétaire d'État, Tarcisio Bertone.
Saint Augustin de Cantorbéry
Moine bénédictin et archevêque
Aux Ve et VIe siècles, l'île de la Grande-Bretagne évangélisée dès les premiers siècles du christianisme, était retombée dans le paganisme à la suite de l'invasion des Saxons. Le jeune roi de ce temps, Ethelbert, épousa Berthe, princesse chrétienne, fille de Caribert Ier, roi de Paris et petit-fils de Clovis. Berthe consentit à ce mariage à la condition d'avoir sa chapelle et de pouvoir observer librement les préceptes et les pratiques de sa foi avec l'aide et l'appui d'un évêque gallo-franc. L'âme du roi de Kent subissait la salutaire influence de sa pieuse épouse qui le préparait sans le savoir à recevoir le don de la foi.
Le pape Grégoire le Grand jugea le moment opportun pour tenter l'évangélisation de l'Angleterre qu'il souhaitait depuis longtemps. Pour réaliser cet important projet, le souverain pontife choisit le moine Augustin alors prieur du monastère de St-André à Rome. On ne sait absolument rien de la vie de saint Augustin de Cantorbéry avant le jour solennel du printemps 596, où pour obéir aux ordres du pape saint Grégoire le Grand qui avait été son abbé dans le passé, il dut s'arracher à la vie paisible de son abbaye avec quarante de ses moines pour devenir missionnaire.
À Lérins, première étape des moines missionnaires, ce qu'on leur rapporta de la cruauté des Saxons effraya tellement les compagnons d'Augustin, qu'ils le prièrent de solliciter leur rappel du pape. Augustin dut retourner à Rome pour supplier saint Grégoire de dispenser ses moines d'un voyage si pénible, si périlleux et si inutile. Le souverain pontife renvoya Augustin avec une lettre où il prescrivait aux missionnaires de reconnaître désormais le prieur de St-André pour leur abbé et de lui obéir en tout. Il leur recommanda surtout de ne pas se laisser terrifier par tous les racontars et les encouragea à souffrir généreusement pour la gloire de Dieu et le salut des âmes.
Ainsi stimulés, les religieux reprirent courage, se remirent en route et débarquèrent sur la plage méridionale de la Grande-Bretagne. Le roi Ethelbert n'autorisa pas les moines romains à venir le rencontrer dans la cité de Cantorbéry qui lui servait de résidence, mais au bout de quelques jours, il s'en alla lui-même visiter les nouveaux venus. Au bruit de son approche, les missionnaires, avec saint Augustin à leur tête, s'avancèrent processionnellement au-devant du roi, en chantant des litanies.
Ethelbert n'abandonna pas tout de suite les croyances de ses ancêtres. Cependant, il établit libéralement les missionnaires à Cantorbéry, capitale de son royaume, leur assignant une demeure qui s'appelle encore Stable Gate : la porte de l'Hôtellerie, et ordonna qu'on leur fournit toutes les choses nécessaires à la vie.
Vivant de la vie des Apôtres dans la primitive Église, saint Augustin et ses compagnons étaient assidus à l'oraison, aux vigiles et aux jeûnes. Ils prêchaient la parole de vie à tous ceux qu'ils abordaient, se comportant en tout selon la sainte doctrine qu'ils propageaient, prêts à tout souffrir et à mourir pour la vérité. L'innocence et la simplicité de leur vie, la céleste douceur de leur enseignement, parurent des arguments invincibles aux Saxons qui embrassèrent le christianisme en grand nombre.
Charmé comme tant d'autres par la pureté de la vie de ces hommes, séduit par les promesses dont plus d'un miracle attestait la vérité, le noble et vaillant Ethelbert demanda lui aussi le baptême qu'il reçut des mains de saint Augustin. Sa conversion amena celle d'une grande partie de ses sujets. Comme le saint pape Grégoire le Grand lui recommanda de le faire, le roi proscrivit le culte des idoles, renversa leurs temples et établit de bonnes mœurs par ses exhortations, mais encore plus par son propre exemple.
En 597, étant désormais à la tête d'une chrétienté florissante, saint Augustin de Cantorbéry se rendit à Arles, afin d'y recevoir la consécration épiscopale, selon le désir du pape saint Grégoire. De retour parmi ses ouailles, à la Noël de la même année, dix mille Saxons se présentèrent pour recevoir le baptême.
De plus en plus pénétré de respect et de dévouement pour la sainte foi, le roi abandonna son propre palais de Cantorbéry au nouvel archevêque. À côté de cette royale demeure, on construisit une basilique destinée à devenir la métropole de l'Angleterre. Saint Augustin en devint le premier archevêque et le premier abbé.
En le nommant primat d'Angleterre, le pape saint Grégoire le Grand lui envoya douze nouveaux auxiliaires, porteurs de reliques et de vases sacrés, de vêtements sacerdotaux, de parements d'autels et de livres destinés à former une bibliothèque ecclésiastique. Le souverain pontife conféra aussi au nouveau prélat le droit de porter le pallium en célébrant la messe, pour le récompenser d'avoir formé la nouvelle Église d'Angleterre par ses inlassables travaux apostoliques. Cet honneur insigne devait passer à tous ses successeurs sur le siège archiépiscopal d'Angleterre. Le pape lui donna également le pouvoir d'ordonner d'autres évêques afin de constituer une hiérarchie régulière dans ce nouveau pays catholique. Il le constitua aussi métropolitain des douze évêchés qu'il lui ordonna d'ériger dans l'Angleterre méridionale.
Les sept dernières années de sa vie furent employées à parcourir le pays des Saxons de l'Ouest. Même après sa consécration archiépiscopale, saint Augustin voyageait en véritable missionnaire, toujours à pied et sans bagage, entremêlant les bienfaits et les prodiges à ses prédications. Rebelles à la grâce, les Saxons de l'Ouest refusèrent d'entendre Augustin et ses compagnons, les accablèrent d'avanies et d'outrages et allèrent jusqu'à attenter à leur vie afin de les éloigner.
Au début de l'an 605, deux mois après la mort de saint Grégoire le Grand, son ami et son père, saint Augustin, fondateur de l'Église anglo-saxonne, alla recueillir le fruit de ses multiples travaux. Avant de mourir, il nomma son successeur sur le siège de Cantorbéry.
Selon la coutume de Rome, le grand missionnaire fut enterré sur le bord de la voie publique, près du grand chemin romain qui conduisait de Cantorbéry à la mer, dans l'église inachevée du célèbre monastère qui allait prendre et garder son nom.
Bx José Tous y Soler
Prêtre o.f.m. cap et fondateur de la Congrégation des :
“Hermanas Capuchinas de la Madre del Divino Pastor”
(Sœurs capucines de la Mère de Dieu du Divin Pasteur)
La mémoire liturgique n’est pas célébrée le jour du « dies natalis » (27 février) mais le 27 mai, date de l’inauguration de la première école de l’Institut (27 mai 1850 à Ripoll).
José Tous y Soler naît à Igualada (Barcelone), le 31 mars 1811 ; il est le huitième de douze enfants de Nicolas et Francisca.
En 1828, Fr. José émit les vœux religieux, puis il étudia la philosophie et la théologie dans les couvents de Calella de la Costa, de Gerona et de Valls. En 1833, il reçut le diaconat à Tarragona et le 24 mai 1834, il fut ordonné prêtre. Il fut ensuite envoyé au couvent S. Madrona à Barcelone, « où il se distingua par sa fidélité au ministère sacerdotal et par une vie intérieure profonde, alimentée par une relation intime avec Jésus crucifié, avec Jésus Eucharistie et avec Marie, la Mère du Bon Pasteur, dévotions qui marquèrent profondément sa vie ».
Avec la révolte sociale de 1835, les couvents furent supprimés par le gouvernement. Le capucin et ses frères furent emprisonnés pendant 18 jours dans la forteresse de Monjuic à Barcelone. Puis ce fut l'exil en France puis dans le nord de l'Italie, puis en France à nouveau en 1836, à Grenoble, Marseille et dans le diocèse de Toulouse, où il compléta ses études de morale, et obtint le titre de prédicateur de l'Ordre des Frères mineurs capucins. En même temps, il était chapelain des bénédictines de l'Adoration perpétuelle.
En authentique frère capucin, Fr José vivait « de peu », « cultivant l'humilité, l'amour pour le silence, la vie d'oraison et se dédiant aux nécessités matérielles et spirituelles de ceux qu'il rencontrait ».
En 1843, il revint en Espagne mais les lois « libérales » ne lui permirent pas un retour à la vie conventuelle, il partit donc dans sa famille, sans abandonner pour autant son style de vie capucin, et en supportant les « injures contre sa personne de prêtre et religieux ».
Il exerça son ministère à Esparragure (Barcelone) puis, en 1848, dans la paroisse de Saint-François de Paule à Barcelone et devenant directeur spirituel de la « Pieuse Association de la glorieuse et aimable martyre sainte Romaine » promouvant la vénération de la Mère du Bon Pasteur. A Saint-François de Paule, il constata l'abandon spirituel et matériel des enfants et des jeunes.
Pour eux, il fonda, en mars 1850, l'Institut des « Sœurs capucines de la Mère de Dieu du Divin Pasteur ». La première maison fut inaugurée le 27 mai 1850 à Ripoll (Gerona) et une autre, en 1858, à Capellades (Barcelone), puis à San Quirico de Besora (Barcelone, 1860), Barcelone (1862) et Ciempozuelos (Madrid, 1865). Les Constitutions de l'Institut rédigées par Fr José furent approuvées par l'évêque de Vic, Mgr Luciano Casadevall. Les deux piliers de cette nouvelle fondation sont « la dévotion à Marie, Mère du Divin Pasteur et l'éducation des enfants et des jeunes ». En 1905, l'Institut fut rattaché à l'Ordre des Frères mineurs capucins.
Fr. José rencontra sœur la mort le 27 février 1871, alors qu’il célébrait l’eucharistie dans le collège de la Mère du Divin Pasteur à Barcelone.
José Tous y Soler a été béatifié le 25 avril 2010, en la basilique Santa Maria del Mar à Barcelone, en présence du cardinal Secrétaire d'État, Tarcisio Bertone.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Le 28 mai
Saint Germain
Évêque de Paris
(v. 496 † 576)
Germain de Paris naquit à la fin du Ve siècle près d'Autun. Tout jeune, il faillit être victime d'une mère dénaturée et d'une grand-mère criminelle ; mais Dieu veillait sur cet enfant de bénédiction et le réservait à de grandes choses. Germain se réfugia près d'un ermite, son oncle, dont il partagea la vie austère, et dont il s'étudia chaque jour à imiter la piété et les vertus.
L'évêque d'Autun, ayant fait sa connaissance, conçut pour lui une très haute estime, et lui donna, malgré les réclamations de son humilité, l'onction sacerdotale, puis le nomma bientôt abbé du monastère de Saint-Symphorien d'Autun.
Par ces temps de guerre et de dévastation, les pauvres affluent. Germain, toujours ému à la vue d'un homme dans la souffrance, ne renvoie personne sans lui faire l'aumône, au point qu'un jour il donne jusqu'au dernier pain de la communauté. Les moines murmurent d'abord, puis se révoltent ouvertement. Germain, pleurant amèrement sur le défaut de foi de ses disciples, se retire dans sa cellule et prie Dieu de les confondre et de les corriger. Il priait encore, lorsqu'une dame charitable amène au monastère deux chevaux chargés de vivres, et annonce que le lendemain elle enverra un chariot de blé. La leçon profita aux religieux, qui se repentirent de leur réaction.
Un jour le feu prend au grenier, menaçant de brûler toute la récolte du couvent. Germain, calme et confiant, saisit une marmite d'eau à la cuisine, monte au grenier en chantant « Alléluia », fait le signe de la Croix et jette quelques gouttes d'eau sur le brasier, qui s'éteint.
Un jour qu'il était en prière, il voit apparaître un vieillard éblouissant de lumière, qui lui présente les clefs de la ville de Paris : « Que signifie cela ? » demande l'abbé. - “C'est, répond la vision, que vous serez bientôt le pasteur de cette ville.” Quatre ans plus tard, Germain, devient évêque, malgré sa résistance. Il n'en resta pas moins moine toute sa vie, et il ajouta même de nouvelles austérités à celles qu'il avait pratiquées dans le cloître. Après les fatigues d'une journée tout apostolique, son bonheur, même par les temps rigoureux, était de passer les nuits entières au pied de l'autel.
Germain eut la plus grande et la plus heureuse influence auprès des rois et des reines qui se succédèrent sur le trône de France pendant son épiscopat ; on ne saurait dire le nombre de pauvres qu'il secourut, de prisonniers qu'il délivra, avec l'or des largesses royales. Il mourut, plein de mérites, vers l'âge de quatre-vingts ans.
Bx Luigi Biraghi
Prêtre et fondateur des « Sœurs de Sainte-Marcelline »
Luigi Biraghi, naît à Vignate (Milan) le 2 novembre 1801, cinquième des huit enfants de Francesco et Maria Fini, et baptisé le lendemain.
De 1813 à 1825 traverse toute la période de formation dans les séminaires de Castello (Lecco), Monza et Milan. À peine diacre, il est nommé professeur de lettres dans les séminaires mineurs. Il conserva ce poste même après son ordination sacerdotale (28 mai 1825) pendant 10 ans.
À partir de 1834 on le nomme directeur spirituel du Grand séminaire de Milan. Dans le diocèse de Milan, les Archevêques ont toujours apprécié sa collaboration sage, zélée et fidèle.
Homme d’étude, historien et archéologue, allant de l’avant, il fonda, en 1838, dans les environs de Milan, le premier collège des « Sœurs de Sainte-Marcelline ». Éducateur intelligent et attentif aux signes des temps, il désire « renouveler la société en formant, par les études, des personnes à l’esprit ouvert, cultivées, professionnellement compétentes et responsables, profondément chrétiennes ».
Son modèle d’éducation s’appuie sur des valeurs chrétiennes et une profonde culture, sans oublier l’efficacité éducative de l’exemple et de la présence assidue auprès des élèves. « On n’abandonnera jamais la pratique d’être toujours au milieu des élèves, car celle-ci se vit mieux par des exemples que par de longs discours », explique l’une de ses biographes, Sœur Hélène, Marcelline à Lausanne. Puis, les mouvements de 1848 sont arrivés avec leur kyrielle de contretemps et ont fini par causer des ennuis très sérieux aux “Biraghi” : c’est ainsi qu’on appelait alors les disciples du Père Luigi.
En 1873, sur l’invitation du cardinal Billet, archevêque de Chambéry, Luigi Biraghi vient en Savoie et fait construire au pied de la colline de Lémenc une maison qu’il place sous le patronage de Saint Ambroise. Mgr Luigi Biraghi se plaisait à revenir chaque année dans cette maison de Chambéry où il aimait se rendre au sanctuaire de Notre Dame de Myans, de même qu’à celui de la visitation à Annecy pour y vénérer Saint François de Sales dont la spiritualité l’avait fortement marqué.
Les religieuses de Sainte Marcelline viennent alors en Savoie avec des élèves de Milan et de Gènes au cours des vacances d’été, parfaire leurs connaissances pratique de la langue française. A la fin de l’année 1874, Mgr Biraghi fonde dans cette maison le pensionnat de jeunes filles.
La première rentrée scolaire aura lieu en 1876 avec 6 religieuses et un petit groupe de jeunes élèves. Poussé par son amour de la jeunesse, il écrit dans une prière « l’éducation est une tâche sainte, difficile et elle exige beaucoup de savoir-faire, des exemples édifiants, le plus grand désintéressement et des sacrifices continuels. » Il rejoint pieusement, le 11 août 1879 à Milan, la Maison du Père.
Luigi Biraghi à été béatifié le 30 avril 2006, par le card. Dionigi Tettamanzi, sur le parvis de la cathédrale de Milan ; avec lui a été béatifié aussi don Luigi Monza.
Pour la première fois depuis 1662, un archevêque de Milan a présidé une béatification en ce lieu, en présence du légat du pape, le card. José Saraiva Martins, préfet de la congrégation pour les Causes des Saints, qui a lu la formule de béatification au nom de Benoît XVI. Quelque 12.000 personnes participaient à la célébration.
Saint Germain
Évêque de Paris
(v. 496 † 576)
Germain de Paris naquit à la fin du Ve siècle près d'Autun. Tout jeune, il faillit être victime d'une mère dénaturée et d'une grand-mère criminelle ; mais Dieu veillait sur cet enfant de bénédiction et le réservait à de grandes choses. Germain se réfugia près d'un ermite, son oncle, dont il partagea la vie austère, et dont il s'étudia chaque jour à imiter la piété et les vertus.
L'évêque d'Autun, ayant fait sa connaissance, conçut pour lui une très haute estime, et lui donna, malgré les réclamations de son humilité, l'onction sacerdotale, puis le nomma bientôt abbé du monastère de Saint-Symphorien d'Autun.
Par ces temps de guerre et de dévastation, les pauvres affluent. Germain, toujours ému à la vue d'un homme dans la souffrance, ne renvoie personne sans lui faire l'aumône, au point qu'un jour il donne jusqu'au dernier pain de la communauté. Les moines murmurent d'abord, puis se révoltent ouvertement. Germain, pleurant amèrement sur le défaut de foi de ses disciples, se retire dans sa cellule et prie Dieu de les confondre et de les corriger. Il priait encore, lorsqu'une dame charitable amène au monastère deux chevaux chargés de vivres, et annonce que le lendemain elle enverra un chariot de blé. La leçon profita aux religieux, qui se repentirent de leur réaction.
Un jour le feu prend au grenier, menaçant de brûler toute la récolte du couvent. Germain, calme et confiant, saisit une marmite d'eau à la cuisine, monte au grenier en chantant « Alléluia », fait le signe de la Croix et jette quelques gouttes d'eau sur le brasier, qui s'éteint.
Un jour qu'il était en prière, il voit apparaître un vieillard éblouissant de lumière, qui lui présente les clefs de la ville de Paris : « Que signifie cela ? » demande l'abbé. - “C'est, répond la vision, que vous serez bientôt le pasteur de cette ville.” Quatre ans plus tard, Germain, devient évêque, malgré sa résistance. Il n'en resta pas moins moine toute sa vie, et il ajouta même de nouvelles austérités à celles qu'il avait pratiquées dans le cloître. Après les fatigues d'une journée tout apostolique, son bonheur, même par les temps rigoureux, était de passer les nuits entières au pied de l'autel.
Germain eut la plus grande et la plus heureuse influence auprès des rois et des reines qui se succédèrent sur le trône de France pendant son épiscopat ; on ne saurait dire le nombre de pauvres qu'il secourut, de prisonniers qu'il délivra, avec l'or des largesses royales. Il mourut, plein de mérites, vers l'âge de quatre-vingts ans.
Bx Luigi Biraghi
Prêtre et fondateur des « Sœurs de Sainte-Marcelline »
Luigi Biraghi, naît à Vignate (Milan) le 2 novembre 1801, cinquième des huit enfants de Francesco et Maria Fini, et baptisé le lendemain.
De 1813 à 1825 traverse toute la période de formation dans les séminaires de Castello (Lecco), Monza et Milan. À peine diacre, il est nommé professeur de lettres dans les séminaires mineurs. Il conserva ce poste même après son ordination sacerdotale (28 mai 1825) pendant 10 ans.
À partir de 1834 on le nomme directeur spirituel du Grand séminaire de Milan. Dans le diocèse de Milan, les Archevêques ont toujours apprécié sa collaboration sage, zélée et fidèle.
Homme d’étude, historien et archéologue, allant de l’avant, il fonda, en 1838, dans les environs de Milan, le premier collège des « Sœurs de Sainte-Marcelline ». Éducateur intelligent et attentif aux signes des temps, il désire « renouveler la société en formant, par les études, des personnes à l’esprit ouvert, cultivées, professionnellement compétentes et responsables, profondément chrétiennes ».
Son modèle d’éducation s’appuie sur des valeurs chrétiennes et une profonde culture, sans oublier l’efficacité éducative de l’exemple et de la présence assidue auprès des élèves. « On n’abandonnera jamais la pratique d’être toujours au milieu des élèves, car celle-ci se vit mieux par des exemples que par de longs discours », explique l’une de ses biographes, Sœur Hélène, Marcelline à Lausanne. Puis, les mouvements de 1848 sont arrivés avec leur kyrielle de contretemps et ont fini par causer des ennuis très sérieux aux “Biraghi” : c’est ainsi qu’on appelait alors les disciples du Père Luigi.
En 1873, sur l’invitation du cardinal Billet, archevêque de Chambéry, Luigi Biraghi vient en Savoie et fait construire au pied de la colline de Lémenc une maison qu’il place sous le patronage de Saint Ambroise. Mgr Luigi Biraghi se plaisait à revenir chaque année dans cette maison de Chambéry où il aimait se rendre au sanctuaire de Notre Dame de Myans, de même qu’à celui de la visitation à Annecy pour y vénérer Saint François de Sales dont la spiritualité l’avait fortement marqué.
Les religieuses de Sainte Marcelline viennent alors en Savoie avec des élèves de Milan et de Gènes au cours des vacances d’été, parfaire leurs connaissances pratique de la langue française. A la fin de l’année 1874, Mgr Biraghi fonde dans cette maison le pensionnat de jeunes filles.
La première rentrée scolaire aura lieu en 1876 avec 6 religieuses et un petit groupe de jeunes élèves. Poussé par son amour de la jeunesse, il écrit dans une prière « l’éducation est une tâche sainte, difficile et elle exige beaucoup de savoir-faire, des exemples édifiants, le plus grand désintéressement et des sacrifices continuels. » Il rejoint pieusement, le 11 août 1879 à Milan, la Maison du Père.
Luigi Biraghi à été béatifié le 30 avril 2006, par le card. Dionigi Tettamanzi, sur le parvis de la cathédrale de Milan ; avec lui a été béatifié aussi don Luigi Monza.
Pour la première fois depuis 1662, un archevêque de Milan a présidé une béatification en ce lieu, en présence du légat du pape, le card. José Saraiva Martins, préfet de la congrégation pour les Causes des Saints, qui a lu la formule de béatification au nom de Benoît XVI. Quelque 12.000 personnes participaient à la célébration.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Le 29 mai
Urszula Ledóchowska (dans le siècle Julie Ledóchowska)
Vierge et fondatrice des :
« Ursulines du Cœur de Jésus Agonisant ».
« Pourvu que je sache aimer ! me laisser brûler, consumer par l’amour » ainsi écrit Julie Ledóchowska, âgée de 24 ans, novice dans le couvent des Ursulines à Cracovie, à la veille de ses vœux religieux. Le jour de sa profession elle prend le nom de Marie Ursule de Jésus et ces paroles deviennent la trame de toute sa vie.
Julie Ledóchowska, naît le 17 avril 1865 à Loosdorf (Autriche) d’une mère de nationalité suisse, descendante d’une ancienne famille chevaleresque, les Salis. Le père est issu d’une très ancienne famille polonaise, qui a donné naissance à des hommes d’état, des militaires et des ecclésiastiques liés à l’histoire de l’Europe et de l’Église. Julie et sa nombreuse fratrie grandissent, entourés de l’amour de leurs parents à la fois tendre et exigeant. Les trois aînés choisissent la voie de la vie consacrée. Marie Thérèse, béatifiée en 1975, fonde la « Sodalité de Saint Pierre Claver » et le frère cadet Vladimir, devient supérieur général de la Compagnie de Jésus.
Mère Ursule vit 21 ans dans le couvent de Cracovie. Son entourage est sensible à son amour de Dieu, son talent d’éducatrice, son attention aux besoins des jeunes filles en cette époque de changements sociaux, politiques et d’évolution des mœurs. C’est alors que les femmes accèdent à l’Université Jagellon. Mère Ursule ouvre le premier internat d’étudiantes en Pologne donnant aux jeunes filles un lieu de vie sûr, ainsi qu’une formation religieuse.
Avec la bénédiction de saint Pie X (Giuseppe Melchiorre Sarto, 1903-1914) elle est envoyée en compagnie d’une autre sœur à Saint Petersburg au cœur de la Russie hostile à l’Église catholique. Habillée en civil, la vie religieuse étant interdite en Russie, elle poursuit son travail éducatif, toujours attentive à la vie des jeunes. En quittant Cracovie Mère Ursule ne sait pas que l’Esprit Saint la conduit sur un chemin qu’elle ignore. A Saint Petersburg, la communauté grandissante est érigée en maison autonome. Les sœurs vivent leur vie religieuse dans la clandestinité. En dépit d’une surveillance policière permanente, elles sont engagées dans un travail d’éducation, de formation religieuse, dans un souci de rapprochement entre Polonais et Russes.
En 1914 la première guerre mondiale éclate. Mère Ursule expulsée de la Russie, s’exile à Stockholm. Lors de son périple scandinave, Suède, Danemark, Norvège, outre son travail éducatif, Mère Ursule s’engage dans la vie de l’église locale, l’aide aux victimes de la guerre et l’œcuménisme.
La communauté de Mère Ursule devient un lieu de soutien pour les personnes de différentes orientations politiques et religieuses. Son patriotisme fervent va de pair avec une ouverture à la différence et à la diversité. Interrogée sur son orientation politique, elle répond sans hésitation : « ma politique c’est l’amour ».
En 1920 Mère Ursule rentre en Pologne avec les sœurs et un groupe important d’orphelins, leurs parents étaient des émigrés polonais. Le couvent autonome est transformé par le Saint Siège en Congrégation apostolique : « Ursulines du Cœur de Jésus Agonisant ».
La spiritualité de la Congrégation est centrée sur la contemplation de l’amour rédempteur du Christ. Les sœurs participent à sa mission de salut par l’éducation, l’enseignement et le service des personnes souffrantes, délaissées, marginalisées, en quête du sens de la vie.
Mère Ursule forme les sœurs à l’amour inconditionnel de Dieu. « Elles aimeront en Dieu chaque personne et toute créature ». La sérénité, le sourire, l’humilité et la capacité de vivre la vie quotidienne ordinaire sont pour elle un chemin privilégié de sainteté. C’est un témoignage particulièrement crédible d’union au Christ, un moyen d’évangélisation et d’éducation. Elle-même en est un exemple.
Le développement de la Congrégation est rapide. Plusieurs communautés de sœurs sont fondées en Pologne, et aux confins du pays, à l’est, région pauvre habitée par une population de nationalité et de religions diverses. En 1928 la maison généralice est fondée à Rome ainsi qu’un internat. Son but est de donner la possibilité aux jeunes filles peu fortunées de connaître les richesses spirituelles et culturelles de l’Église et de l’Europe. Les sœurs s’engagent aussi auprès des pauvres d’une banlieue de Rome.
En 1930, les sœurs accompagnent des jeunes filles en recherche de travail en France. Partout où cela est possible, Mère Ursule crée des lieux d’éducation et d’enseignement. Elle envoie les sœurs dans la catéchèse et dans des quartiers pauvres. Elle crée des éditions pour les enfants et les jeunes, écrit des articles et des livres. Elle initie et soutient différents mouvements : le Mouvement Eucharistique des enfants et d’autres pour les jeunes et les femmes. Mère Ursule participe activement à la vie de l’Église et de son pays dont elle reçoit de hautes distinctions. Quand sa vie laborieuse et difficile s’éteint, le 29 mai 1939 à Rome, les gens s’exclament : « une sainte est morte »
Urszula Ledóchowska a été béatifiée le 20 juin 1983, à Poznań en Pologne, et canonisée le 18 mai 2003 à Rome, par le même pape : Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
Avec Urszula ont été canonisés 3 autres bienheureux : le compatriote Józef Sebastian Pelczar, Evêque de Przemysl, fondateur de la Congrégation des Servantes du Sacré-Cœur de Jésus; deux italiennes: Maria De Mattias, vierge, fondatrice de la Congrégation des Sœurs adoratrices du Sang du Christ; Virginia Centurione Bracelli, laïque, fondatrice des Sœurs de Notre-Dame du Refuge sur le Mont Calvaire et des Sœurs Filles de Notre-Dame au Mont Calvaire. (>>> Homélie du Pape).
Bse Elia de san Clemente
Religieuse carmélite
Elia de san Clemente, dans le siècle Teodora Fracasso, naît à Bari (dans les Pouilles, Italie) le 17 janvier 1904. Troisième enfant de Giuseppe et Pasqua Cianci, elle fut baptisée quatre jours après sa naissance, dans l’Église S. Giacomo, par son oncle Carlo Fracasso. Elle est née quatre ans après que sa grande consœur, sainte Thérèse de Lisieux, fut née au ciel. Elles se sont passé le témoin du même petit grand message à cheval sur deux siècles aussi exaltants que destructeurs.
Il y eut d'abord, dans la vie de la petite Dora, une série de rêves prémonitoires de l'avenir. Le premier fut celui de la jardinière, lorsqu'elle avait quatre ans. Plus tard viendrait celui de la Moniale de Lisieux, qui lui apparut dans la nuit précédant la Première Communion. Elle n'avait jamais entendu parler de sainte Thérèse avant ce jour. Et elle reçut cette prophétie: « Tu seras moniale comme moi » Et elle l'appela par ce qui deviendra son nom: « Sœur Elia ». Elle lui annonça que, comme la sienne, sa vie serait très courte. Dora appellera dorénavant sainte Thérèse « ma très chère Amie du ciel ».
Thérèse et Dora, pendant les quelques années qu'elles ont passées au Carmel - la première à vingt-quatre ans, la seconde à vingt-six - sont parvenues aux sommets de l'expérience de l'union, tout en l'ornant d'humanité. Elles ont toutes deux laissé sur des centaines de feuillets des souvenirs, des pensées, des compositions, des lettres. Tout ce matériel a permis de reconstruire le parcours de leur intimité la plus profonde: la véritable histoire de deux âmes vivantes.
Chez Dora, le point culminant de son enfance fut la première rencontre eucharistique. Ce jour-là, elle apprit de Jésus, dont elle deviendrait « la petite victime de son amour miséricordieux » qu'elle « allait beaucoup souffrir dans sa vie ici bas ». A quatre ans, elle fit le rêve du jardin et de la Dame qui cueille un petit lys et le serre contre son cœur. Sa mère lui en donna la clé: « Tu as vu Marie, la Mère du ciel ». « Ce fut ce rêve - écrivit-elle - qui m'apporta un grand changement, et à partir de ce jour-là, le désir et la pensée incessante de devenir moniale ne quittèrent plus un seul instant mon esprit ». Par ailleurs, l'amour filial de cette jeune fille de Bari pour ses racines demeura intact, jusque dans l'avant-dernière lettre qu'elle écrivit à sa mère: « Ma chère Maman, il me semble qu'il y a un siècle que je ne te vois. Mais que dis-je? Je te revois chaque jour. Lorsque Jésus-Hostie descend dans mon cœur, je revois en lui mon cher Papa, et quelquefois aussi pendant mon sommeil, je vois en songe ma chère maman bien-aimée qui, me serrant sur son cœur, me couvre de baisers. J'entends encore résonner dans mes oreilles ta très douce voix. Ton aimable sourire brille encore dans mes yeux. M'as-tu exaucée? Te rappelles-tu la promesse?... Mets-tu un châle lorsque tu sors? Nous allons bien. »
Le « nous » qu'elle utilise se réfère à elle-même et à Sœur Celina, sa sœur, qui l'a suivie au monastère et a pris le nom de la sœur de sainte Thérèse. Lorsque Dora vivait encore en famille, elle démontrait déjà un zèle apostolique surprenant, qui se traduisait dans son attention envers les ouvriers de l'atelier dirigé par son père, qu'elle assiste lorsqu’ils sont malades, confectionnant des petits présents pour les nouveau-nés, donnant des leçons de catéchisme aux plus jeunes. Le départ pour le Carmel, qu'elle choisit comme une seconde famille, loin d'être une fuite et un refuge, est au contraire un choix d'amour.
La publication de l'autobiographie de sainte Thérèse intitulée Histoire d'une âme, alimenta en elle le feu de la vocation. En 1920, elle entra au Carmel de via de Rossi à Bari, qui est devenu un havre de contemplation au cœur de la frénésie du mouvement de la ville. Elle prit le nom d'Elia, qui lui avait été indiqué en songe par sainte Thérèse. L'année suivante, elle prononça ses premiers vœux. Elle n'avait que vingt ans.
De 1923 à 1925, Sœur Elia fut chargée des fonctions d'institutrice et d'enseignante de broderie à la machine. Elle fit l'expérience délicieuse de partager son amour rayonnant pour le Christ, auquel répondit l'enthousiasme de ses jeunes élèves. Mais elle dut également supporter la croix des incompréhensions dues aux méfiances, aux jalousies, aux envies et aux aveuglements.
A vingt-trois ans, avec l'autorisation de son Directeur spirituel, elle écrivit avec son sang l'offrande du « vœu le plus parfait ». Après deux années, elle prononçait sa profession solennelle. Son chemin fut aussi un chemin de douleur, et dans son Gethsémani, elle reçut le réconfort de l'Eucharistie. Elle parcourut les derniers moments de son chemin en composant des poésies pour l'Époux présent dans l'Eucharistie, et en rassurant les siens du bonheur dont elle jouissait à plaire à son Aimé. « Le Bon Dieu est pour moi une tendre mère ».
Alors que résonnait l'Angélus de la fête de Noël 1927, l'enfant de Jésus rejoignait les bras du Christ. Au Noël de l'Enfant Jésus répondit le « dies natalis » de Sœur Elia.
Sœur Elia di san Clemente a été béatifiée le 18 mars 2006, dans la cathédrale de Bari au cours d’une solennelle célébration présidée par l’archevêque de Bari-Bitonto, Francesco Cacucci, et par le Card. José Saraiva Martìns, Préfet de la Congrégation pour la cause des Saints, qui représentait le Pape Benoît XVI.
Avec la bienheureuse Elia di san Clemente, une nouvelle étoile est née au firmament de l'Église. La ville de Bari a vu pour la première fois l'une de ses filles, souvent appelé « la petite sainte Thérèse d'Italie », élevée aux honneurs des autels.
Urszula Ledóchowska (dans le siècle Julie Ledóchowska)
Vierge et fondatrice des :
« Ursulines du Cœur de Jésus Agonisant ».
« Pourvu que je sache aimer ! me laisser brûler, consumer par l’amour » ainsi écrit Julie Ledóchowska, âgée de 24 ans, novice dans le couvent des Ursulines à Cracovie, à la veille de ses vœux religieux. Le jour de sa profession elle prend le nom de Marie Ursule de Jésus et ces paroles deviennent la trame de toute sa vie.
Julie Ledóchowska, naît le 17 avril 1865 à Loosdorf (Autriche) d’une mère de nationalité suisse, descendante d’une ancienne famille chevaleresque, les Salis. Le père est issu d’une très ancienne famille polonaise, qui a donné naissance à des hommes d’état, des militaires et des ecclésiastiques liés à l’histoire de l’Europe et de l’Église. Julie et sa nombreuse fratrie grandissent, entourés de l’amour de leurs parents à la fois tendre et exigeant. Les trois aînés choisissent la voie de la vie consacrée. Marie Thérèse, béatifiée en 1975, fonde la « Sodalité de Saint Pierre Claver » et le frère cadet Vladimir, devient supérieur général de la Compagnie de Jésus.
Mère Ursule vit 21 ans dans le couvent de Cracovie. Son entourage est sensible à son amour de Dieu, son talent d’éducatrice, son attention aux besoins des jeunes filles en cette époque de changements sociaux, politiques et d’évolution des mœurs. C’est alors que les femmes accèdent à l’Université Jagellon. Mère Ursule ouvre le premier internat d’étudiantes en Pologne donnant aux jeunes filles un lieu de vie sûr, ainsi qu’une formation religieuse.
Avec la bénédiction de saint Pie X (Giuseppe Melchiorre Sarto, 1903-1914) elle est envoyée en compagnie d’une autre sœur à Saint Petersburg au cœur de la Russie hostile à l’Église catholique. Habillée en civil, la vie religieuse étant interdite en Russie, elle poursuit son travail éducatif, toujours attentive à la vie des jeunes. En quittant Cracovie Mère Ursule ne sait pas que l’Esprit Saint la conduit sur un chemin qu’elle ignore. A Saint Petersburg, la communauté grandissante est érigée en maison autonome. Les sœurs vivent leur vie religieuse dans la clandestinité. En dépit d’une surveillance policière permanente, elles sont engagées dans un travail d’éducation, de formation religieuse, dans un souci de rapprochement entre Polonais et Russes.
En 1914 la première guerre mondiale éclate. Mère Ursule expulsée de la Russie, s’exile à Stockholm. Lors de son périple scandinave, Suède, Danemark, Norvège, outre son travail éducatif, Mère Ursule s’engage dans la vie de l’église locale, l’aide aux victimes de la guerre et l’œcuménisme.
La communauté de Mère Ursule devient un lieu de soutien pour les personnes de différentes orientations politiques et religieuses. Son patriotisme fervent va de pair avec une ouverture à la différence et à la diversité. Interrogée sur son orientation politique, elle répond sans hésitation : « ma politique c’est l’amour ».
En 1920 Mère Ursule rentre en Pologne avec les sœurs et un groupe important d’orphelins, leurs parents étaient des émigrés polonais. Le couvent autonome est transformé par le Saint Siège en Congrégation apostolique : « Ursulines du Cœur de Jésus Agonisant ».
La spiritualité de la Congrégation est centrée sur la contemplation de l’amour rédempteur du Christ. Les sœurs participent à sa mission de salut par l’éducation, l’enseignement et le service des personnes souffrantes, délaissées, marginalisées, en quête du sens de la vie.
Mère Ursule forme les sœurs à l’amour inconditionnel de Dieu. « Elles aimeront en Dieu chaque personne et toute créature ». La sérénité, le sourire, l’humilité et la capacité de vivre la vie quotidienne ordinaire sont pour elle un chemin privilégié de sainteté. C’est un témoignage particulièrement crédible d’union au Christ, un moyen d’évangélisation et d’éducation. Elle-même en est un exemple.
Le développement de la Congrégation est rapide. Plusieurs communautés de sœurs sont fondées en Pologne, et aux confins du pays, à l’est, région pauvre habitée par une population de nationalité et de religions diverses. En 1928 la maison généralice est fondée à Rome ainsi qu’un internat. Son but est de donner la possibilité aux jeunes filles peu fortunées de connaître les richesses spirituelles et culturelles de l’Église et de l’Europe. Les sœurs s’engagent aussi auprès des pauvres d’une banlieue de Rome.
En 1930, les sœurs accompagnent des jeunes filles en recherche de travail en France. Partout où cela est possible, Mère Ursule crée des lieux d’éducation et d’enseignement. Elle envoie les sœurs dans la catéchèse et dans des quartiers pauvres. Elle crée des éditions pour les enfants et les jeunes, écrit des articles et des livres. Elle initie et soutient différents mouvements : le Mouvement Eucharistique des enfants et d’autres pour les jeunes et les femmes. Mère Ursule participe activement à la vie de l’Église et de son pays dont elle reçoit de hautes distinctions. Quand sa vie laborieuse et difficile s’éteint, le 29 mai 1939 à Rome, les gens s’exclament : « une sainte est morte »
Urszula Ledóchowska a été béatifiée le 20 juin 1983, à Poznań en Pologne, et canonisée le 18 mai 2003 à Rome, par le même pape : Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
Avec Urszula ont été canonisés 3 autres bienheureux : le compatriote Józef Sebastian Pelczar, Evêque de Przemysl, fondateur de la Congrégation des Servantes du Sacré-Cœur de Jésus; deux italiennes: Maria De Mattias, vierge, fondatrice de la Congrégation des Sœurs adoratrices du Sang du Christ; Virginia Centurione Bracelli, laïque, fondatrice des Sœurs de Notre-Dame du Refuge sur le Mont Calvaire et des Sœurs Filles de Notre-Dame au Mont Calvaire. (>>> Homélie du Pape).
Bse Elia de san Clemente
Religieuse carmélite
Elia de san Clemente, dans le siècle Teodora Fracasso, naît à Bari (dans les Pouilles, Italie) le 17 janvier 1904. Troisième enfant de Giuseppe et Pasqua Cianci, elle fut baptisée quatre jours après sa naissance, dans l’Église S. Giacomo, par son oncle Carlo Fracasso. Elle est née quatre ans après que sa grande consœur, sainte Thérèse de Lisieux, fut née au ciel. Elles se sont passé le témoin du même petit grand message à cheval sur deux siècles aussi exaltants que destructeurs.
Il y eut d'abord, dans la vie de la petite Dora, une série de rêves prémonitoires de l'avenir. Le premier fut celui de la jardinière, lorsqu'elle avait quatre ans. Plus tard viendrait celui de la Moniale de Lisieux, qui lui apparut dans la nuit précédant la Première Communion. Elle n'avait jamais entendu parler de sainte Thérèse avant ce jour. Et elle reçut cette prophétie: « Tu seras moniale comme moi » Et elle l'appela par ce qui deviendra son nom: « Sœur Elia ». Elle lui annonça que, comme la sienne, sa vie serait très courte. Dora appellera dorénavant sainte Thérèse « ma très chère Amie du ciel ».
Thérèse et Dora, pendant les quelques années qu'elles ont passées au Carmel - la première à vingt-quatre ans, la seconde à vingt-six - sont parvenues aux sommets de l'expérience de l'union, tout en l'ornant d'humanité. Elles ont toutes deux laissé sur des centaines de feuillets des souvenirs, des pensées, des compositions, des lettres. Tout ce matériel a permis de reconstruire le parcours de leur intimité la plus profonde: la véritable histoire de deux âmes vivantes.
Chez Dora, le point culminant de son enfance fut la première rencontre eucharistique. Ce jour-là, elle apprit de Jésus, dont elle deviendrait « la petite victime de son amour miséricordieux » qu'elle « allait beaucoup souffrir dans sa vie ici bas ». A quatre ans, elle fit le rêve du jardin et de la Dame qui cueille un petit lys et le serre contre son cœur. Sa mère lui en donna la clé: « Tu as vu Marie, la Mère du ciel ». « Ce fut ce rêve - écrivit-elle - qui m'apporta un grand changement, et à partir de ce jour-là, le désir et la pensée incessante de devenir moniale ne quittèrent plus un seul instant mon esprit ». Par ailleurs, l'amour filial de cette jeune fille de Bari pour ses racines demeura intact, jusque dans l'avant-dernière lettre qu'elle écrivit à sa mère: « Ma chère Maman, il me semble qu'il y a un siècle que je ne te vois. Mais que dis-je? Je te revois chaque jour. Lorsque Jésus-Hostie descend dans mon cœur, je revois en lui mon cher Papa, et quelquefois aussi pendant mon sommeil, je vois en songe ma chère maman bien-aimée qui, me serrant sur son cœur, me couvre de baisers. J'entends encore résonner dans mes oreilles ta très douce voix. Ton aimable sourire brille encore dans mes yeux. M'as-tu exaucée? Te rappelles-tu la promesse?... Mets-tu un châle lorsque tu sors? Nous allons bien. »
Le « nous » qu'elle utilise se réfère à elle-même et à Sœur Celina, sa sœur, qui l'a suivie au monastère et a pris le nom de la sœur de sainte Thérèse. Lorsque Dora vivait encore en famille, elle démontrait déjà un zèle apostolique surprenant, qui se traduisait dans son attention envers les ouvriers de l'atelier dirigé par son père, qu'elle assiste lorsqu’ils sont malades, confectionnant des petits présents pour les nouveau-nés, donnant des leçons de catéchisme aux plus jeunes. Le départ pour le Carmel, qu'elle choisit comme une seconde famille, loin d'être une fuite et un refuge, est au contraire un choix d'amour.
La publication de l'autobiographie de sainte Thérèse intitulée Histoire d'une âme, alimenta en elle le feu de la vocation. En 1920, elle entra au Carmel de via de Rossi à Bari, qui est devenu un havre de contemplation au cœur de la frénésie du mouvement de la ville. Elle prit le nom d'Elia, qui lui avait été indiqué en songe par sainte Thérèse. L'année suivante, elle prononça ses premiers vœux. Elle n'avait que vingt ans.
De 1923 à 1925, Sœur Elia fut chargée des fonctions d'institutrice et d'enseignante de broderie à la machine. Elle fit l'expérience délicieuse de partager son amour rayonnant pour le Christ, auquel répondit l'enthousiasme de ses jeunes élèves. Mais elle dut également supporter la croix des incompréhensions dues aux méfiances, aux jalousies, aux envies et aux aveuglements.
A vingt-trois ans, avec l'autorisation de son Directeur spirituel, elle écrivit avec son sang l'offrande du « vœu le plus parfait ». Après deux années, elle prononçait sa profession solennelle. Son chemin fut aussi un chemin de douleur, et dans son Gethsémani, elle reçut le réconfort de l'Eucharistie. Elle parcourut les derniers moments de son chemin en composant des poésies pour l'Époux présent dans l'Eucharistie, et en rassurant les siens du bonheur dont elle jouissait à plaire à son Aimé. « Le Bon Dieu est pour moi une tendre mère ».
Alors que résonnait l'Angélus de la fête de Noël 1927, l'enfant de Jésus rejoignait les bras du Christ. Au Noël de l'Enfant Jésus répondit le « dies natalis » de Sœur Elia.
Sœur Elia di san Clemente a été béatifiée le 18 mars 2006, dans la cathédrale de Bari au cours d’une solennelle célébration présidée par l’archevêque de Bari-Bitonto, Francesco Cacucci, et par le Card. José Saraiva Martìns, Préfet de la Congrégation pour la cause des Saints, qui représentait le Pape Benoît XVI.
Avec la bienheureuse Elia di san Clemente, une nouvelle étoile est née au firmament de l'Église. La ville de Bari a vu pour la première fois l'une de ses filles, souvent appelé « la petite sainte Thérèse d'Italie », élevée aux honneurs des autels.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Le 30 mai
Sainte Jeanne d'Arc
« La Pucelle d'Orléans »
Patronne secondaire de la France
Sainte Jeanne d'Arc montre une fois de plus, et d'une manière particulièrement éclatante, deux choses : combien Dieu aime la France et comme il est vrai qu'Il se plaît à choisir les plus faibles instruments pour l'accomplissement des plus grandes choses.
Jeanne d'Arc naît à Domrémy, dans la Lorraine actuelle, le 6 janvier 1412 ; ses parents, Jacques d'Arc et Isabelle Romée, étaient des cultivateurs faisant valoir leur petit bien. La première parole que lui apprit sa mère fut le nom de Jésus ; toute sa science se résuma dans le Pater, l'Ave, le Credo et les éléments essentiels de la religion. Elle se confessait et communiait très régulièrement ; tous les témoignages contemporains s'accordent à dire qu'elle était « une bonne fille, aimant et craignant Dieu », priant beaucoup Jésus et Marie. Son curé put dire d'elle : « Je n'ai jamais vu de meilleure chrétienne, et il n'y a pas sa pareille dans toute la paroisse.
La France était alors à la merci des Anglais et des Bourguignons, leurs alliés ; la situation du roi Charles VII était désespérée. Mais Dieu se souvint de son peuple, et afin que l'on vît d'une manière évidente que le salut venait de Lui seul, Il se servit d'une humble fille des champs.
Jeanne avait treize ans quand l'Archange saint Michel lui apparut une première fois, vers midi, dans le jardin de son père, lui donna des conseils pour sa conduite et lui déclara que Dieu voulait sauver la France par elle. Les visions se multiplièrent ; l'Archange protecteur de la France était accompagné de sainte Catherine et de sainte Marguerite, que Dieu donnait à Jeanne comme conseillères et comme soutien.
Jusqu'ici la vie de Jeanne est l'idylle d'une pieuse bergère ; elle va devenir l'épopée d'une guerrière vaillante et inspirée ; elle avait seize ans quand le roi Charles VII, convaincu de sa mission par des signes miraculeux, lui remit la conduite de ses armées. Bientôt Orléans est délivrée, les Anglais tremblent et fuient devant une jeune fille. Quelques mois plus tard, le roi était sacré à Reims.
Dans les vues divines, la vie de Jeanne devait être couronnée par l'apothéose du martyre : elle fut trahie à Compiègne, vendue aux Anglais, et après un long emprisonnement, où elle subit tous les outrages, condamnée et brûlée à Rouen (30 mai 1431). Son âme s'échappa de son corps sous la forme d'une colombe, et son cœur ne fut pas touché par les flammes.
Jeanne d'Arc a été béatifiée le 18 avril 1909, par saint Pie X (Giuseppe Melchiorre Sarto, 1903-1914), et proclamée sainte le 16 mai 1920 par le pape Benoît XV (Giacomo della Chiesa, 1914-1922).
Jeanne d'Arc demeure la gloire de la France, sa Protectrice puissante et bien-aimée. Elle a été déclarée sa Patronne secondaire par un Bref du Pape Pie XI, le 2 mars 1922.
Bse Marie-Céline de la Présentation
Jeune clarisse morte de tuberculose à 19 ans
Marie-Céline de la Présentation (au siècle Jeanne Germaine Castang) naît le 23 mai 1878 à Nojals, près de Beaumont-en-Périgord. Son père était issu d'une famille de propriétaires terriens et sa mère d'une famille de notaires. Cinquième de la famille, elle était très jolie, mutine, sensible et débrouillarde, ayant un fort caractère. Très vite, on la surnomma « la petite Maine »
En 1882, Germaine a 4 ans. Avec quelques autres enfants du village, elle s'était aventurée dans l'eau froide du petit ruisseau proche de l'école. Après trois jours, sa jambe gauche se paralyse et peu à peu le pied se retourna complètement, très certainement sous l'effet d'une poliomyélite. Elle ne put marcher que sur la cheville. Cette épreuve n'entama pas la foi et la piété de l'enfant. Les parents Castang élevaient leurs enfants dans l'amour de Dieu et du prochain. Les Sœurs de Saint-Joseph complétaient cette éducation. Germaine, malgré son jeune âge, se faisait déjà remarquer par sa dévotion à l'Eucharistie.
Son père avait ouvert une épicerie-café dans le bourg de Nojals. L'affaire n'ayant pas marché, le père fut ruiné, et il dut quitter sa maison avec sa femme et ses enfants. Ils s'installèrent alors au lieu-dit Salabert, dans un abri délabré et insalubre où la santé de la famille allait se détériorer inexorablement. Leur misère était telle que Germaine dut parcourir le pays, allant d'une ferme à l'autre pour mendier de la nourriture, malgré sa plaie béante et purulente qui affectait sa jambe.
Ne pouvant assurer la survie de sa famille, le père de Germaine se rendit à Bordeaux pour chercher du travail et loua une petite maison rue de Puységur. Au printemps 1890, toute la famille le rejoignit, quittant le logement insalubre de Salabert où trois des onze enfants avaient trouvé la mort. Deux autres mourront à Bordeaux de tuberculose et de malnutrition. En 1892, le père trouva du travail comme gardien d'un château à La Réole. Toute la famille se rendit à ce château, sauf Germaine qui resta à Bordeaux, où elle avait été hébergée par charité, dans une pension tenue par les Sœurs de Marie-Joseph. C'est à Bordeaux qu'elle fut opérée du pied à l'hôpital des enfants. Elle apprit la couture et se prépara à la première Communion et à la Confirmation qu'elle reçut dans la Cathédrale de Bordeaux.
Le 29 décembre 1892, sa mère mourut. Germaine vint prendre sa place auprès de son frère aîné Louis, gravement atteint par la tuberculose. Elle veilla sur lui jusqu'à sa mort le 6 février 1893, dormant sur le plancher de la chambre, où elle contracta certainement la maladie. Depuis sa jeune enfance, Germaine désirait devenir religieuse. Son premier souhait avait été d'entrer chez les Clarisses. Elle avait été refusée à cause de son handicap. Après la mort de sa mère, elle voulut rejoindre sa sœur Lucie dans la Congrégation de Saint-Joseph à Aubenas. Pour le même motif, elle ne put y entrer. De retour au pensionnat, Germaine reprit les travaux de couture tout en menant une vie de prière et de sacrifice qui édifiait son entourage.
Au cours d'une promenade en compagnie d'une amie, cette dernière lui proposa de rendre visite à une Clarisse de sa connaissance. Elle reprit espoir de pouvoir devenir religieuse. La Mère supérieure et les religieuses discernèrent chez cette jeune fille, au-delà de son handicap, une âme d'exception.
Elle fut admise dans la communauté de l'Ave Maria le 12 juin 1896. Elle prit l'habit le 21 novembre sous le nom de Sœur Marie-Céline de la Présentation.
Malgré la tuberculose qui la minait, elle supportait la dure vie des moniales contemplatives dans un amour toujours croissant de Dieu, de ses sœurs, et de l'Église. Elle accueillit avec humilité et discrétion les manifestations surnaturelles qui lui furent accordées de l'amour de Dieu.
Elle meurt le 30 mai 1897, à l'âge de 19 ans. Dès sa mort, elle se manifesta à de nombreuses personnes par des parfums. On la nomma « la sainte aux parfums ». La réputation de sa sainteté se répandit dans le monde entier.
Marie-Céline de la Présentation, déclarée vénérable le 22 janvier 1957, fut béatifiée le 16 septembre 2007, dans la cathédrale de saint André de Bordeaux, par le Card. José Saraiva Martins, Préfet de la Congrégation pour la cause des Saints, qui représentait le Pape Benoît XVI.
Sœur Marie-Céline, qui connut la misère, l'exclusion, le handicap et la souffrance jusqu'à sa mort, est un modèle pour tous ceux qui souffrent de maladie, handicap physique, pauvreté et exclusion sociale de nos jours. Elle qui écrivait avant de mourir à sa sœur: « Je meurs sans regrets et je te donne rendez-vous au ciel... Là haut, je n'oublierai personne ».
Sainte Jeanne d'Arc
« La Pucelle d'Orléans »
Patronne secondaire de la France
Sainte Jeanne d'Arc montre une fois de plus, et d'une manière particulièrement éclatante, deux choses : combien Dieu aime la France et comme il est vrai qu'Il se plaît à choisir les plus faibles instruments pour l'accomplissement des plus grandes choses.
Jeanne d'Arc naît à Domrémy, dans la Lorraine actuelle, le 6 janvier 1412 ; ses parents, Jacques d'Arc et Isabelle Romée, étaient des cultivateurs faisant valoir leur petit bien. La première parole que lui apprit sa mère fut le nom de Jésus ; toute sa science se résuma dans le Pater, l'Ave, le Credo et les éléments essentiels de la religion. Elle se confessait et communiait très régulièrement ; tous les témoignages contemporains s'accordent à dire qu'elle était « une bonne fille, aimant et craignant Dieu », priant beaucoup Jésus et Marie. Son curé put dire d'elle : « Je n'ai jamais vu de meilleure chrétienne, et il n'y a pas sa pareille dans toute la paroisse.
La France était alors à la merci des Anglais et des Bourguignons, leurs alliés ; la situation du roi Charles VII était désespérée. Mais Dieu se souvint de son peuple, et afin que l'on vît d'une manière évidente que le salut venait de Lui seul, Il se servit d'une humble fille des champs.
Jeanne avait treize ans quand l'Archange saint Michel lui apparut une première fois, vers midi, dans le jardin de son père, lui donna des conseils pour sa conduite et lui déclara que Dieu voulait sauver la France par elle. Les visions se multiplièrent ; l'Archange protecteur de la France était accompagné de sainte Catherine et de sainte Marguerite, que Dieu donnait à Jeanne comme conseillères et comme soutien.
Jusqu'ici la vie de Jeanne est l'idylle d'une pieuse bergère ; elle va devenir l'épopée d'une guerrière vaillante et inspirée ; elle avait seize ans quand le roi Charles VII, convaincu de sa mission par des signes miraculeux, lui remit la conduite de ses armées. Bientôt Orléans est délivrée, les Anglais tremblent et fuient devant une jeune fille. Quelques mois plus tard, le roi était sacré à Reims.
Dans les vues divines, la vie de Jeanne devait être couronnée par l'apothéose du martyre : elle fut trahie à Compiègne, vendue aux Anglais, et après un long emprisonnement, où elle subit tous les outrages, condamnée et brûlée à Rouen (30 mai 1431). Son âme s'échappa de son corps sous la forme d'une colombe, et son cœur ne fut pas touché par les flammes.
Jeanne d'Arc a été béatifiée le 18 avril 1909, par saint Pie X (Giuseppe Melchiorre Sarto, 1903-1914), et proclamée sainte le 16 mai 1920 par le pape Benoît XV (Giacomo della Chiesa, 1914-1922).
Jeanne d'Arc demeure la gloire de la France, sa Protectrice puissante et bien-aimée. Elle a été déclarée sa Patronne secondaire par un Bref du Pape Pie XI, le 2 mars 1922.
Bse Marie-Céline de la Présentation
Jeune clarisse morte de tuberculose à 19 ans
Marie-Céline de la Présentation (au siècle Jeanne Germaine Castang) naît le 23 mai 1878 à Nojals, près de Beaumont-en-Périgord. Son père était issu d'une famille de propriétaires terriens et sa mère d'une famille de notaires. Cinquième de la famille, elle était très jolie, mutine, sensible et débrouillarde, ayant un fort caractère. Très vite, on la surnomma « la petite Maine »
En 1882, Germaine a 4 ans. Avec quelques autres enfants du village, elle s'était aventurée dans l'eau froide du petit ruisseau proche de l'école. Après trois jours, sa jambe gauche se paralyse et peu à peu le pied se retourna complètement, très certainement sous l'effet d'une poliomyélite. Elle ne put marcher que sur la cheville. Cette épreuve n'entama pas la foi et la piété de l'enfant. Les parents Castang élevaient leurs enfants dans l'amour de Dieu et du prochain. Les Sœurs de Saint-Joseph complétaient cette éducation. Germaine, malgré son jeune âge, se faisait déjà remarquer par sa dévotion à l'Eucharistie.
Son père avait ouvert une épicerie-café dans le bourg de Nojals. L'affaire n'ayant pas marché, le père fut ruiné, et il dut quitter sa maison avec sa femme et ses enfants. Ils s'installèrent alors au lieu-dit Salabert, dans un abri délabré et insalubre où la santé de la famille allait se détériorer inexorablement. Leur misère était telle que Germaine dut parcourir le pays, allant d'une ferme à l'autre pour mendier de la nourriture, malgré sa plaie béante et purulente qui affectait sa jambe.
Ne pouvant assurer la survie de sa famille, le père de Germaine se rendit à Bordeaux pour chercher du travail et loua une petite maison rue de Puységur. Au printemps 1890, toute la famille le rejoignit, quittant le logement insalubre de Salabert où trois des onze enfants avaient trouvé la mort. Deux autres mourront à Bordeaux de tuberculose et de malnutrition. En 1892, le père trouva du travail comme gardien d'un château à La Réole. Toute la famille se rendit à ce château, sauf Germaine qui resta à Bordeaux, où elle avait été hébergée par charité, dans une pension tenue par les Sœurs de Marie-Joseph. C'est à Bordeaux qu'elle fut opérée du pied à l'hôpital des enfants. Elle apprit la couture et se prépara à la première Communion et à la Confirmation qu'elle reçut dans la Cathédrale de Bordeaux.
Le 29 décembre 1892, sa mère mourut. Germaine vint prendre sa place auprès de son frère aîné Louis, gravement atteint par la tuberculose. Elle veilla sur lui jusqu'à sa mort le 6 février 1893, dormant sur le plancher de la chambre, où elle contracta certainement la maladie. Depuis sa jeune enfance, Germaine désirait devenir religieuse. Son premier souhait avait été d'entrer chez les Clarisses. Elle avait été refusée à cause de son handicap. Après la mort de sa mère, elle voulut rejoindre sa sœur Lucie dans la Congrégation de Saint-Joseph à Aubenas. Pour le même motif, elle ne put y entrer. De retour au pensionnat, Germaine reprit les travaux de couture tout en menant une vie de prière et de sacrifice qui édifiait son entourage.
Au cours d'une promenade en compagnie d'une amie, cette dernière lui proposa de rendre visite à une Clarisse de sa connaissance. Elle reprit espoir de pouvoir devenir religieuse. La Mère supérieure et les religieuses discernèrent chez cette jeune fille, au-delà de son handicap, une âme d'exception.
Elle fut admise dans la communauté de l'Ave Maria le 12 juin 1896. Elle prit l'habit le 21 novembre sous le nom de Sœur Marie-Céline de la Présentation.
Malgré la tuberculose qui la minait, elle supportait la dure vie des moniales contemplatives dans un amour toujours croissant de Dieu, de ses sœurs, et de l'Église. Elle accueillit avec humilité et discrétion les manifestations surnaturelles qui lui furent accordées de l'amour de Dieu.
Elle meurt le 30 mai 1897, à l'âge de 19 ans. Dès sa mort, elle se manifesta à de nombreuses personnes par des parfums. On la nomma « la sainte aux parfums ». La réputation de sa sainteté se répandit dans le monde entier.
Marie-Céline de la Présentation, déclarée vénérable le 22 janvier 1957, fut béatifiée le 16 septembre 2007, dans la cathédrale de saint André de Bordeaux, par le Card. José Saraiva Martins, Préfet de la Congrégation pour la cause des Saints, qui représentait le Pape Benoît XVI.
Sœur Marie-Céline, qui connut la misère, l'exclusion, le handicap et la souffrance jusqu'à sa mort, est un modèle pour tous ceux qui souffrent de maladie, handicap physique, pauvreté et exclusion sociale de nos jours. Elle qui écrivait avant de mourir à sa sœur: « Je meurs sans regrets et je te donne rendez-vous au ciel... Là haut, je n'oublierai personne ».
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Le 31 mai
Bienheureuse Battista Varano
Vierge IIe Ordre
Battista, au siècle Camilla, issue de la famille princière Varano, est née à Camerino, dans les Marches en 1458 et entra chez les Clarisses d'Urbino en 1481 contre la volonté de son père.
Celui-ci finit par accepter la décision de sa fille, mais il construisit un monastère à Camerino où, trois ans plus tard, Battista s'établit avec quelques religieuses d'Urbino.
Elle devint abbesse du monastère et, en 1505, le pape Jules II (Giuliano Della Rovere, 1503-1513) la chargea d'en fonder un autre à Fermo où elle résida pendant un an.
Elle fut surtout une grande contemplative et écrivit ses révélations, publiées de son vivant, ainsi que diverses instructions sur la perfection religieuse.
Elle est morte le 31 mai 1524 et son culte fut approuvé par Grégoire XVI (Bartolomeo Mauro Alberto Cappellari, 1831-1846) en 1843.
Saint Felice de Nicosie
Frère lai chez les Capucins de Sicile
(1715-1787)
Dans le Martyrologe Romain la date de la mémoire est celle de la naissance au ciel (dies natalis) : le 31 mai. L’Ordre des Frères mineurs le commémore le 2 juin.
Felice (Félix), au baptême Filippo Giacomo, naît à Nicosie, en Sicile, le 5 novembre 1715, de Filippo Amoroso et Carmela Pirro.
À vingt ans, en 1735, il alla frapper à la porte du couvent pour être accueilli en tant que frère lai. Comme il était analphabète, il essuya tout d’abord un refus. Mais il revint à diverses reprises pour renouveler sa demande sans se lasser et sans chercher une autre voie : une vocation « pas facile, éprouvée, mûrie, amplement pesée, et désirée ».
Après huit ans d’attente, il fut finalement accueilli à Mistretta, dans l’Ordre des Frères mineurs conventuels et reçut le nom de frère Felice da Nicosia. Après un an de noviciat, il fit profession religieuse et il fut envoyé à Nicosie où il fut chargé de demander l’aumône pour ses frères. Chaque jour, il parcourait les rues en frappant aux palais des riches pour les inviter à partager leur bien-être et aux demeures des pauvres, il apportait réconfort et secours dans leurs besoins quotidiens. Il remerciait chacun en disant : « Que ce soit pour l’amour de Dieu ».
« Il avait compris, soulignait le postulateur, que le secret de la vie, capable d’ouvrir et d’éclairer tout événement, ne consiste pas à indiquer avec force à Dieu notre volonté, mais dans le fait de faire la sienne joyeusement ». « Cette découverte simple lui a toujours permis, précisait le P. Tessari, partout et en dépit de tout, de voir Dieu et son amour, particulièrement là où c’est plus difficile de le découvrir. Il cherchait seulement à se laisser envahir et remplir par Dieu, il allait immédiatement au cœur des choses, à la racine de la vie ; où tout se recompose dans son harmonie originelle ».
« Pour faire cela, précisait-il, il ne faut pas beaucoup de science, ni tant de paroles. Il suffit de la sagesse essentielle du cœur là où l’Esprit habite, parle et agit. Le silence, plus que le bruit, est toujours le gardien de cela, de façon privilégiée. Une sagesse que le frère Félix connaissait, et surtout qu’il vivait. Pour lui, tout existait en Dieu, source de vie, d’harmonie et de paix. Et à part Dieu, il n’existait plus rien, rien qui comptât vraiment. Il avait tout parié sur Dieu, et sûrement tout lui-même. Sa vie fut apparemment faite de rien et au contraire capable de transformer tout dans le Tout. Et ainsi, là où sa vie risquait de s’enliser, il la transfigurait par l’amour de Dieu, et l’enflammait d’infini ».
Frère Félix tomba malade à la fin du mois de mai 1787 et mourut le 31 mai. L’Ordre des Capucins mit en route sa cause de béatification le 10 juillet 1828. Le procès apostolique se conclut le 12 juillet 1848 à Nicosie. Le Bx Pie IX (Giovanni Maria Mastai Ferretti, 1846-1878) proclama l’héroïcité de ses vertus le 4 mars 1862.
Felice da Nicosia a été déclaré bienheureux le 12 février 1888, par le pape Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci, 1878-1903), et canonisé à Rome le 23 octobre 2005, par le pape Benoît XVI (Joseph Alois Ratzinger).
Bienheureuse Battista Varano
Vierge IIe Ordre
Battista, au siècle Camilla, issue de la famille princière Varano, est née à Camerino, dans les Marches en 1458 et entra chez les Clarisses d'Urbino en 1481 contre la volonté de son père.
Celui-ci finit par accepter la décision de sa fille, mais il construisit un monastère à Camerino où, trois ans plus tard, Battista s'établit avec quelques religieuses d'Urbino.
Elle devint abbesse du monastère et, en 1505, le pape Jules II (Giuliano Della Rovere, 1503-1513) la chargea d'en fonder un autre à Fermo où elle résida pendant un an.
Elle fut surtout une grande contemplative et écrivit ses révélations, publiées de son vivant, ainsi que diverses instructions sur la perfection religieuse.
Elle est morte le 31 mai 1524 et son culte fut approuvé par Grégoire XVI (Bartolomeo Mauro Alberto Cappellari, 1831-1846) en 1843.
Saint Felice de Nicosie
Frère lai chez les Capucins de Sicile
(1715-1787)
Dans le Martyrologe Romain la date de la mémoire est celle de la naissance au ciel (dies natalis) : le 31 mai. L’Ordre des Frères mineurs le commémore le 2 juin.
Felice (Félix), au baptême Filippo Giacomo, naît à Nicosie, en Sicile, le 5 novembre 1715, de Filippo Amoroso et Carmela Pirro.
À vingt ans, en 1735, il alla frapper à la porte du couvent pour être accueilli en tant que frère lai. Comme il était analphabète, il essuya tout d’abord un refus. Mais il revint à diverses reprises pour renouveler sa demande sans se lasser et sans chercher une autre voie : une vocation « pas facile, éprouvée, mûrie, amplement pesée, et désirée ».
Après huit ans d’attente, il fut finalement accueilli à Mistretta, dans l’Ordre des Frères mineurs conventuels et reçut le nom de frère Felice da Nicosia. Après un an de noviciat, il fit profession religieuse et il fut envoyé à Nicosie où il fut chargé de demander l’aumône pour ses frères. Chaque jour, il parcourait les rues en frappant aux palais des riches pour les inviter à partager leur bien-être et aux demeures des pauvres, il apportait réconfort et secours dans leurs besoins quotidiens. Il remerciait chacun en disant : « Que ce soit pour l’amour de Dieu ».
« Il avait compris, soulignait le postulateur, que le secret de la vie, capable d’ouvrir et d’éclairer tout événement, ne consiste pas à indiquer avec force à Dieu notre volonté, mais dans le fait de faire la sienne joyeusement ». « Cette découverte simple lui a toujours permis, précisait le P. Tessari, partout et en dépit de tout, de voir Dieu et son amour, particulièrement là où c’est plus difficile de le découvrir. Il cherchait seulement à se laisser envahir et remplir par Dieu, il allait immédiatement au cœur des choses, à la racine de la vie ; où tout se recompose dans son harmonie originelle ».
« Pour faire cela, précisait-il, il ne faut pas beaucoup de science, ni tant de paroles. Il suffit de la sagesse essentielle du cœur là où l’Esprit habite, parle et agit. Le silence, plus que le bruit, est toujours le gardien de cela, de façon privilégiée. Une sagesse que le frère Félix connaissait, et surtout qu’il vivait. Pour lui, tout existait en Dieu, source de vie, d’harmonie et de paix. Et à part Dieu, il n’existait plus rien, rien qui comptât vraiment. Il avait tout parié sur Dieu, et sûrement tout lui-même. Sa vie fut apparemment faite de rien et au contraire capable de transformer tout dans le Tout. Et ainsi, là où sa vie risquait de s’enliser, il la transfigurait par l’amour de Dieu, et l’enflammait d’infini ».
Frère Félix tomba malade à la fin du mois de mai 1787 et mourut le 31 mai. L’Ordre des Capucins mit en route sa cause de béatification le 10 juillet 1828. Le procès apostolique se conclut le 12 juillet 1848 à Nicosie. Le Bx Pie IX (Giovanni Maria Mastai Ferretti, 1846-1878) proclama l’héroïcité de ses vertus le 4 mars 1862.
Felice da Nicosia a été déclaré bienheureux le 12 février 1888, par le pape Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci, 1878-1903), et canonisé à Rome le 23 octobre 2005, par le pape Benoît XVI (Joseph Alois Ratzinger).
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Re: Les saints du jour
le 1er juin
Philosophe et martyr
(† v. 165)
Justin naît aux environs de l'an 100 près de l'antique Sichem, en Samarie, en Terre Sainte ; il chercha longuement la vérité, se rendant en pèlerinage dans les diverses écoles de la tradition philosophique grecque.
Finalement, - comme lui-même le raconte dans les premiers chapitres de son Dialogue avec Tryphon - un mystérieux personnage, un vieillard rencontré sur la plage de la mer, provoqua d'abord en lui une crise, en lui démontrant l'incapacité de l'homme à satisfaire par ses seules forces l'aspiration au divin. Puis il lui indiqua dans les anciens prophètes les personnes vers lesquelles se tourner pour trouver la voie de Dieu et la « véritable philosophie ». En le quittant, le vieillard l'exhorta à la prière, afin que lui soient ouvertes les portes de la lumière.
Le récit reflète l'épisode crucial de la vie de Justin: au terme d'un long itinéraire philosophique de recherche de la vérité, il parvint à la foi chrétienne. Il fonda une école à Rome, où il initiait gratuitement les élèves à la nouvelle religion, considérée comme la véritable philosophie. En celle-ci, en effet, il avait trouvé la vérité et donc l'art de vivre de façon droite. Il fut dénoncé pour cette raison et fut décapité vers 165, sous le règne de Marc Aurèle, l'empereur philosophe auquel Justin lui-même avait adressé l'une de ses Apologies.
Annibal-Marie Di Francia
Prêtre et fondateur des : « Rogationnistes du Cœur de Jésus »
« Filles du Divin Zèle du Cœur de Jésus»
Annibale Maria Di Francia naît à Messine (Italie), le 5 juillet 1851, de la noble Anna Toscano et du chevalier Francesco, marquis de Santa Caterina dello Ionio, Vice-Consul pontifical et Capitaine honoraire de la Marine. Troisième de quatre enfants, Annibale devint orphelin à l'âge de quinze mois, en raison de la mort prématurée de son père. Cette expérience amère imprégna son âme d'une tendresse particulière et d'un amour spécial envers les orphelins qui caractérisèrent sa vie et son système éducatif.
Il développa un grand amour pour l'Eucharistie, au point de recevoir l'autorisation, exceptionnelle pour son époque, de pouvoir s'approcher de la Sainte Communion chaque jour. Très jeune, devant le Saint Sacrement exposé solennellement, il eut ce que l'on peut qualifier d'« intelligence du Rogate » : c'est-à-dire qu'il découvrit la nécessité de la prière pour les vocations qu'il trouva exprimée, par la suite, dans le verset de l'Évangile: « La moisson est abondante, mais les ouvriers peu nombreux; priez donc le Maître de la moisson d'envoyer des ouvriers à sa moisson » (Mt 9, 38 ; Lc 10, 2). Ces mots de l'Évangile constituèrent l'intuition fondamentale à laquelle il consacra toute son existence.
Vif d'esprit et possédant de remarquables capacités littéraires, il répondit généreusement à l'appel du Seigneur dès qu'il l'entendit, adaptant ces talents à son ministère. Une fois ses études achevées, il fut ordonné prêtre le 16 mars 1878. Quelques mois auparavant, une rencontre « providentielle » avec un mendiant presque aveugle le mit au contact de la triste réalité sociale et morale du quartier périphérique le plus pauvre de Messine, dénommé Case Avignone ; cela lui ouvrit la voie de l'amour infini des pauvres et des orphelins, qui deviendra une caractéristique fondamentale de sa vie.
Avec l'accord de son évêque, il alla vivre dans ce « ghetto » et employa toutes ses forces à la rédemption de ces malheureux qu'il considérait, selon l'image évangélique, comme « des brebis sans berger ». Cette expérience fut marquée par de fortes incompréhensions, difficultés et hostilités en tout genre, qu'il surmonta avec une grande foi, voyant dans les humbles et les marginaux Jésus-Christ lui-même; il mit alors en œuvre ce qu'il appelait « l'Esprit de double charité: l'évangélisation et le secours des pauvres ».
En 1882, il ouvrit ses premiers orphelinats, appelés « antoniani » car il les plaça sous la protection de saint Antoine de Padoue. Son souci ne fut pas seulement de procurer du pain et du travail, mais surtout une éducation complète de la personne, sous l'aspect moral et religieux, en offrant à ces hôtes un véritable climat de famille favorisant un processus de formation capable de leur faire découvrir et suivre le projet de Dieu.
Dans un esprit missionnaire, il aurait voulu accueillir les orphelins et les pauvres du monde entier. Mais comment faire ? Le mot Rogate lui ouvrait cette possibilité. Par conséquent, il écrivit: « Que sont ces quelques orphelins et ces quelques pauvres que nous évangélisons face aux millions qui se perdent et sont abandonnés comme un troupeau sans berger? ... Je cherchais une issue et je l'ai trouvée, immense, dans ces adorables paroles de notre Seigneur Jésus-Christ: “Rogate ergo...” Il me sembla alors avoir découvert le secret de toutes les bonnes œuvres et du salut de toutes les âmes ».
Annibale avait eu l'intuition que le Rogate n'était pas une simple recommandation du Seigneur, mais un commandement explicite et un « remède infaillible ». Raison pour laquelle son charisme doit être perçu comme le principe animateur d'une fondation providentielle dans l'Église. Un autre aspect important à relever est qu'il anticipe les temps dans sa façon de considérer les vocations, notamment celles des laïcs engagés: parents, enseignants et même bons gouvernants.
Pour réaliser dans l'Église et dans le monde ses idéaux apostoliques, il fonda deux nouvelles familles religieuses : en 1887, la Congrégation des « Filles du Divin Zèle » et, dix ans plus tard, la Congrégation des « Rogationnistes du Cœur de Jésus ». Il voulut que les membres de ces deux Instituts, approuvés canoniquement le 6 août 1926, s'engagent à vivre le Rogate grâce à un quatrième vœu.
Ainsi, en 1909, le Père Di Francia écrivit une supplique à saint Pie X : « Je me suis consacré dès ma prime jeunesse à cette sainte parole de l'Évangile: Rogate ergo. Dans mes petits Instituts de bienfaisance s'élève une prière incessante, quotidienne, des orphelins, des pauvres, des prêtres, des vierges saintes, pour supplier les Très Saints Cœurs de Jésus et de Marie, le patriarche saint Joseph et les saints Apôtres, afin qu'ils veuillent abondamment concéder à la Sainte Église des prêtres élus et saints, des ouvriers évangéliques pour la moisson mystique des âmes ».
Pour diffuser la prière pour les vocations, il lança de nombreuses initiatives et entretint des contacts épistolaires et personnels avec les Souverains Pontifes de son temps; il institua la Sainte Alliance pour le Clergé et la Pieuse Union de la Rogation Évangélique pour tous les fidèles. Il fonda un périodique au titre significatif: « Dieu et le Prochain » pour inciter les fidèles à vivre les mêmes idéaux.
« C'est toute l'Église - écrit-il - qui officiellement doit prier à cette fin, car la mission de la prière pour obtenir les bons ouvriers est telle qu'elle doit intéresser vivement chaque fidèle, chaque chrétien qui a à cœur le bien de toutes les âmes, mais de façon particulière les évêques, les pasteurs du troupeau mystique auxquels sont confiées les âmes et qui sont les apôtres vivants de Jésus-Christ ». La Journée mondiale de prière pour les vocations, instituée par Paul VI en 1964 et célébrée chaque année, peut être considérée comme la réponse de l'Église à cette intuition.
Il nourrit un grand amour pour le sacerdoce, convaincu que le salut de l'humanité ne peut advenir que grâce à l'œuvre de prêtres saints et nombreux. Il s'engagea fortement dans la formation spirituelle des séminaristes, que l'archevêque de Messine confia à ses soins. Il répétait souvent que sans une solide formation spirituelle, sans la prière, « tous les efforts des évêques et des recteurs de séminaires se réduisent généralement à une culture artificielle des prêtres...». Il fut lui-même, le premier, un bon ouvrier de l'Évangile et un prêtre selon le Cœur de Dieu. Sa charité, qualifiée de « sans calculs et sans limites », se manifesta avec des accents particuliers, notamment envers les prêtres en difficulté et envers les moniales.
Durant son existence terrestre, une renommée de sainteté, claire et authentique, l'accompagnait déjà, à tous les niveaux, si bien que lorsqu'il s'éteignit à Messine, le 1er juin 1927 à 06:30, réconforté par la présence de la Très Sainte Vierge Marie qu'il avait tant aimée durant son existence terrestre, les gens disaient: « Allons voir le saint qui dort ».
Ses funérailles furent une véritable apothéose que les journaux de l'époque rapportèrent tous avec des articles et des photos. Sollicitées, les Autorités accordèrent la permission de l'enterrer dans l'Église de la Rogation Évangélique, qu'il avait lui-même voulue et qui est précisément dédiée au « divin commandement »: « Priez le Maître de la moisson d'envoyer des ouvriers à sa moisson ».
Les Congrégations religieuses des Rogationistes et des Filles du Divin Zèle, fondées par le Père Annibale, aujourd'hui présentes sur les cinq continents, sont engagées, selon les idéaux du Fondateur, dans la diffusion de la prière pour les vocations par le biais de centres vocationnels et éditoriaux et par la gestion d'instituts d'éducation et d'assistance en faveur des enfants et des jeunes nécessiteux et malentendants, de centres nutritionnels et de santé, de maisons de retraite et pour filles-mères, d'écoles, de centres de formation professionnelle, etc...
La sainteté et la mission du Père Annibale, déclaré « apôtre insigne de la prière pour les vocations », sont vivement ressenties aujourd'hui par ceux qui ont profondément conscience des besoins en vocations de l'Église.
Annibale Maria Di Francia, « authentique pionnier et maître zélé de la pastorale moderne des vocations » a été béatifié le 7 octobre 1990 et canonisé le 16 mai 2004, à Rome, par le même Pape : Saint Jean-Paul II (>>> Homélie du Pape).
Philosophe et martyr
(† v. 165)
Justin naît aux environs de l'an 100 près de l'antique Sichem, en Samarie, en Terre Sainte ; il chercha longuement la vérité, se rendant en pèlerinage dans les diverses écoles de la tradition philosophique grecque.
Finalement, - comme lui-même le raconte dans les premiers chapitres de son Dialogue avec Tryphon - un mystérieux personnage, un vieillard rencontré sur la plage de la mer, provoqua d'abord en lui une crise, en lui démontrant l'incapacité de l'homme à satisfaire par ses seules forces l'aspiration au divin. Puis il lui indiqua dans les anciens prophètes les personnes vers lesquelles se tourner pour trouver la voie de Dieu et la « véritable philosophie ». En le quittant, le vieillard l'exhorta à la prière, afin que lui soient ouvertes les portes de la lumière.
Le récit reflète l'épisode crucial de la vie de Justin: au terme d'un long itinéraire philosophique de recherche de la vérité, il parvint à la foi chrétienne. Il fonda une école à Rome, où il initiait gratuitement les élèves à la nouvelle religion, considérée comme la véritable philosophie. En celle-ci, en effet, il avait trouvé la vérité et donc l'art de vivre de façon droite. Il fut dénoncé pour cette raison et fut décapité vers 165, sous le règne de Marc Aurèle, l'empereur philosophe auquel Justin lui-même avait adressé l'une de ses Apologies.
Annibal-Marie Di Francia
Prêtre et fondateur des : « Rogationnistes du Cœur de Jésus »
« Filles du Divin Zèle du Cœur de Jésus»
Annibale Maria Di Francia naît à Messine (Italie), le 5 juillet 1851, de la noble Anna Toscano et du chevalier Francesco, marquis de Santa Caterina dello Ionio, Vice-Consul pontifical et Capitaine honoraire de la Marine. Troisième de quatre enfants, Annibale devint orphelin à l'âge de quinze mois, en raison de la mort prématurée de son père. Cette expérience amère imprégna son âme d'une tendresse particulière et d'un amour spécial envers les orphelins qui caractérisèrent sa vie et son système éducatif.
Il développa un grand amour pour l'Eucharistie, au point de recevoir l'autorisation, exceptionnelle pour son époque, de pouvoir s'approcher de la Sainte Communion chaque jour. Très jeune, devant le Saint Sacrement exposé solennellement, il eut ce que l'on peut qualifier d'« intelligence du Rogate » : c'est-à-dire qu'il découvrit la nécessité de la prière pour les vocations qu'il trouva exprimée, par la suite, dans le verset de l'Évangile: « La moisson est abondante, mais les ouvriers peu nombreux; priez donc le Maître de la moisson d'envoyer des ouvriers à sa moisson » (Mt 9, 38 ; Lc 10, 2). Ces mots de l'Évangile constituèrent l'intuition fondamentale à laquelle il consacra toute son existence.
Vif d'esprit et possédant de remarquables capacités littéraires, il répondit généreusement à l'appel du Seigneur dès qu'il l'entendit, adaptant ces talents à son ministère. Une fois ses études achevées, il fut ordonné prêtre le 16 mars 1878. Quelques mois auparavant, une rencontre « providentielle » avec un mendiant presque aveugle le mit au contact de la triste réalité sociale et morale du quartier périphérique le plus pauvre de Messine, dénommé Case Avignone ; cela lui ouvrit la voie de l'amour infini des pauvres et des orphelins, qui deviendra une caractéristique fondamentale de sa vie.
Avec l'accord de son évêque, il alla vivre dans ce « ghetto » et employa toutes ses forces à la rédemption de ces malheureux qu'il considérait, selon l'image évangélique, comme « des brebis sans berger ». Cette expérience fut marquée par de fortes incompréhensions, difficultés et hostilités en tout genre, qu'il surmonta avec une grande foi, voyant dans les humbles et les marginaux Jésus-Christ lui-même; il mit alors en œuvre ce qu'il appelait « l'Esprit de double charité: l'évangélisation et le secours des pauvres ».
En 1882, il ouvrit ses premiers orphelinats, appelés « antoniani » car il les plaça sous la protection de saint Antoine de Padoue. Son souci ne fut pas seulement de procurer du pain et du travail, mais surtout une éducation complète de la personne, sous l'aspect moral et religieux, en offrant à ces hôtes un véritable climat de famille favorisant un processus de formation capable de leur faire découvrir et suivre le projet de Dieu.
Dans un esprit missionnaire, il aurait voulu accueillir les orphelins et les pauvres du monde entier. Mais comment faire ? Le mot Rogate lui ouvrait cette possibilité. Par conséquent, il écrivit: « Que sont ces quelques orphelins et ces quelques pauvres que nous évangélisons face aux millions qui se perdent et sont abandonnés comme un troupeau sans berger? ... Je cherchais une issue et je l'ai trouvée, immense, dans ces adorables paroles de notre Seigneur Jésus-Christ: “Rogate ergo...” Il me sembla alors avoir découvert le secret de toutes les bonnes œuvres et du salut de toutes les âmes ».
Annibale avait eu l'intuition que le Rogate n'était pas une simple recommandation du Seigneur, mais un commandement explicite et un « remède infaillible ». Raison pour laquelle son charisme doit être perçu comme le principe animateur d'une fondation providentielle dans l'Église. Un autre aspect important à relever est qu'il anticipe les temps dans sa façon de considérer les vocations, notamment celles des laïcs engagés: parents, enseignants et même bons gouvernants.
Pour réaliser dans l'Église et dans le monde ses idéaux apostoliques, il fonda deux nouvelles familles religieuses : en 1887, la Congrégation des « Filles du Divin Zèle » et, dix ans plus tard, la Congrégation des « Rogationnistes du Cœur de Jésus ». Il voulut que les membres de ces deux Instituts, approuvés canoniquement le 6 août 1926, s'engagent à vivre le Rogate grâce à un quatrième vœu.
Ainsi, en 1909, le Père Di Francia écrivit une supplique à saint Pie X : « Je me suis consacré dès ma prime jeunesse à cette sainte parole de l'Évangile: Rogate ergo. Dans mes petits Instituts de bienfaisance s'élève une prière incessante, quotidienne, des orphelins, des pauvres, des prêtres, des vierges saintes, pour supplier les Très Saints Cœurs de Jésus et de Marie, le patriarche saint Joseph et les saints Apôtres, afin qu'ils veuillent abondamment concéder à la Sainte Église des prêtres élus et saints, des ouvriers évangéliques pour la moisson mystique des âmes ».
Pour diffuser la prière pour les vocations, il lança de nombreuses initiatives et entretint des contacts épistolaires et personnels avec les Souverains Pontifes de son temps; il institua la Sainte Alliance pour le Clergé et la Pieuse Union de la Rogation Évangélique pour tous les fidèles. Il fonda un périodique au titre significatif: « Dieu et le Prochain » pour inciter les fidèles à vivre les mêmes idéaux.
« C'est toute l'Église - écrit-il - qui officiellement doit prier à cette fin, car la mission de la prière pour obtenir les bons ouvriers est telle qu'elle doit intéresser vivement chaque fidèle, chaque chrétien qui a à cœur le bien de toutes les âmes, mais de façon particulière les évêques, les pasteurs du troupeau mystique auxquels sont confiées les âmes et qui sont les apôtres vivants de Jésus-Christ ». La Journée mondiale de prière pour les vocations, instituée par Paul VI en 1964 et célébrée chaque année, peut être considérée comme la réponse de l'Église à cette intuition.
Il nourrit un grand amour pour le sacerdoce, convaincu que le salut de l'humanité ne peut advenir que grâce à l'œuvre de prêtres saints et nombreux. Il s'engagea fortement dans la formation spirituelle des séminaristes, que l'archevêque de Messine confia à ses soins. Il répétait souvent que sans une solide formation spirituelle, sans la prière, « tous les efforts des évêques et des recteurs de séminaires se réduisent généralement à une culture artificielle des prêtres...». Il fut lui-même, le premier, un bon ouvrier de l'Évangile et un prêtre selon le Cœur de Dieu. Sa charité, qualifiée de « sans calculs et sans limites », se manifesta avec des accents particuliers, notamment envers les prêtres en difficulté et envers les moniales.
Durant son existence terrestre, une renommée de sainteté, claire et authentique, l'accompagnait déjà, à tous les niveaux, si bien que lorsqu'il s'éteignit à Messine, le 1er juin 1927 à 06:30, réconforté par la présence de la Très Sainte Vierge Marie qu'il avait tant aimée durant son existence terrestre, les gens disaient: « Allons voir le saint qui dort ».
Ses funérailles furent une véritable apothéose que les journaux de l'époque rapportèrent tous avec des articles et des photos. Sollicitées, les Autorités accordèrent la permission de l'enterrer dans l'Église de la Rogation Évangélique, qu'il avait lui-même voulue et qui est précisément dédiée au « divin commandement »: « Priez le Maître de la moisson d'envoyer des ouvriers à sa moisson ».
Les Congrégations religieuses des Rogationistes et des Filles du Divin Zèle, fondées par le Père Annibale, aujourd'hui présentes sur les cinq continents, sont engagées, selon les idéaux du Fondateur, dans la diffusion de la prière pour les vocations par le biais de centres vocationnels et éditoriaux et par la gestion d'instituts d'éducation et d'assistance en faveur des enfants et des jeunes nécessiteux et malentendants, de centres nutritionnels et de santé, de maisons de retraite et pour filles-mères, d'écoles, de centres de formation professionnelle, etc...
La sainteté et la mission du Père Annibale, déclaré « apôtre insigne de la prière pour les vocations », sont vivement ressenties aujourd'hui par ceux qui ont profondément conscience des besoins en vocations de l'Église.
Annibale Maria Di Francia, « authentique pionnier et maître zélé de la pastorale moderne des vocations » a été béatifié le 7 octobre 1990 et canonisé le 16 mai 2004, à Rome, par le même Pape : Saint Jean-Paul II (>>> Homélie du Pape).
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Le 2 juin
Saint Pothin, évêque
Sainte Blandine, vierge
et leurs compagnons
Martyrs († 177)
Pothin fut le premier évêque de Lyon. Il venait de l'Asie, avait été formé à l'école de saint Polycarpe, évêque de Smyrne, et envoyé par lui dans les Gaules. Pothin, après avoir gagné un grand nombre d'âmes à Jésus-Christ, fut arrêté sous le règne de Marc-Aurèle. Il était âgé de quatre-vingt-dix ans, faible et tout infirme ; son zèle et le désir du martyre soutenaient ses forces et son courage. Conduit au tribunal au milieu des injures de la populace païenne, il fut interrogé par le gouverneur, qui lui demanda quel était le Dieu des chrétiens : « Vous le connaîtrez si vous en êtes digne » répondit l'évêque. À ces mots, la multitude furieuse se précipite contre lui ; ceux qui étaient plus près le frappèrent à coups de pieds et à coups de poings, sans aucun respect pour son âge. Le vieillard conservait à peine un souffle de vie quand il fut jeté en prison, où il expira peu après.
Le récit du martyre des compagnons de saint Pothin est une des plus belles pages de l'histoire de l'Église des premiers siècles. Le diacre Sanctus supporta sans faiblir toutes les tortures, au point que son corps était devenu un amas informe d'os et de membres broyés et de chairs calcinées ; au bout de quelques jours, miraculeusement guéri, il se trouva fort pour de nouveaux supplices. Il ne voulait dire à ses bourreaux ni son nom, ni sa patrie, ni sa condition ; à toutes les interrogations il répondait : « Je suis chrétien ! » Ce titre était tout pour lui ; livré enfin aux bêtes, il fut égorgé dans l'amphithéâtre. Maturus eut à endurer les mêmes supplices que le saint diacre ; il subit les verges, la chaise de fer rougie au feu, et fut enfin dévoré par les bêtes féroces. Le médecin Alexandre, qui, dans la foule des spectateurs, soutenait du geste le courage des martyrs, fut saisi et livré aux supplices.
Attale, pendant qu'on le grillait sur une chaise de fer, vengeait les chrétiens des odieuses imputations dont on les chargeait indignement : « Ce ne sont pas, disait-il, les chrétiens qui mangent les hommes, c'est vous ; quand à nous, nous évitons tout ce qui est mal. » On lui demanda comment s'appelait Dieu : « Dieu, dit-il, n'a pas de nom comme nous autres mortels. »
Il restait encore le jeune Ponticus, âgé de quinze ans, et l'esclave Blandine, qui avaient été témoins de la mort cruelle de leurs frères ; Ponticus alla le premier rejoindre les martyrs qui l'avaient devancé ; Blandine, rayonnante de joie, fut torturée avec une cruauté particulière, puis livrée à un taureau, qui la lança plusieurs fois dans les airs ; enfin elle eut la tête tranchée.
Saint Félix de Nicosie
Frère lai chez les Capucins de Sicile
(1715-1787)
Dans le Martyrologe Romain la date de la mémoire est celle de la naissance au ciel (dies natalis) : le 31 mai. L’Ordre des Frères mineurs le commémore le 2 juin.
Felice, au baptême Filippo Giacomo, naît à Nicosie, en Sicile, le 5 novembre 1715, de Filippo Amoroso et Carmela Pirro.
À dix huit ans, en 1735, il alla frapper à la porte du couvent pour être accueilli en tant que frère lai. Comme il était analphabète, il essuya tout d’abord un refus. Mais il revint à diverses reprises pour renouveler sa demande sans se lasser et sans chercher une autre voie : une vocation « pas facile, éprouvée, mûrie, amplement pesée, et désirée ».
Après dix ans d’attente, il fut finalement accueilli à Mistretta, dans l’Ordre des Frères mineurs conventuels et reçut le nom de frère Félix de Nicosie. Après un an de noviciat, il fit profession religieuse et il fut envoyé à Nicosie où il fut chargé de demander l’aumône pour ses frères. Chaque jour, il parcourait les rues en frappant aux palais des riches en les invitant à partager leur bien-être et aux demeures des pauvres, il apportait réconfort et secours dans leurs besoins quotidiens. Il remerciait chacun en disant : « Que ce soit pour l’amour de Dieu ».
Il avait compris, soulignait le postulateur, que le « secret de la vie, capable d’ouvrir et d’éclairer tout événement, ne consiste pas à indiquer avec force à Dieu notre volonté, mais dans le fait de faire la sienne joyeusement ».
« Cette découverte simple lui a toujours permis, précisait le P. Tessari, partout et en dépit de tout, de voir Dieu et son amour, particulièrement là où c’est plus difficile de le découvrir. Il cherchait seulement à se laisser envahir et remplir par Dieu, il allait immédiatement au cœur des choses, à la racine de la vie ; où tout se recompose dans son harmonie originelle ».
« Pour faire cela, précisait-il, il ne faut pas beaucoup de science, ni tant de paroles. Il suffit de la sagesse essentielle du cœur là où l’Esprit habite, parle et agit. Le silence, plus que le bruit, est toujours le gardien de cela, de façon privilégiée. Une sagesse que le frère Félix connaissait, et surtout qu’il vivait. Pour lui, tout existait en Dieu, source de vie, d’harmonie et de paix. Et à part Dieu, il n’existait plus rien, rien qui comptât vraiment. Il avait tout parié sur Dieu, et sûrement tout lui-même. Sa vie fut apparemment faite de rien et au contraire capable de transformer tout dans le Tout. Et ainsi, là où sa vie risquait de s’enliser, il la transfigurait par l’amour de Dieu, et l’enflammait d’infini ».
Frère Félix tomba malade à la fin du mois de mai 1787 et mourut le 31 mai. L’Ordre des Capucins mit en route sa cause de béatification le 10 juillet 1828. Le procès apostolique se conclut le 12 juillet 1848 à Nicosie. Le Bx Pie IX (Giovanni Maria Mastai Ferretti, 1846-1878) proclama l’héroïcité de ses vertus le 4 mars 1862.
Felice da Nicosia a été déclaré bienheureux le 12 février 1888, par le pape Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci, 1878-1903), et canonisé à Rome le 23 octobre 2005, par le pape Benoît XVI (Joseph Alois Ratzinger).
Saint Pothin, évêque
Sainte Blandine, vierge
et leurs compagnons
Martyrs († 177)
Pothin fut le premier évêque de Lyon. Il venait de l'Asie, avait été formé à l'école de saint Polycarpe, évêque de Smyrne, et envoyé par lui dans les Gaules. Pothin, après avoir gagné un grand nombre d'âmes à Jésus-Christ, fut arrêté sous le règne de Marc-Aurèle. Il était âgé de quatre-vingt-dix ans, faible et tout infirme ; son zèle et le désir du martyre soutenaient ses forces et son courage. Conduit au tribunal au milieu des injures de la populace païenne, il fut interrogé par le gouverneur, qui lui demanda quel était le Dieu des chrétiens : « Vous le connaîtrez si vous en êtes digne » répondit l'évêque. À ces mots, la multitude furieuse se précipite contre lui ; ceux qui étaient plus près le frappèrent à coups de pieds et à coups de poings, sans aucun respect pour son âge. Le vieillard conservait à peine un souffle de vie quand il fut jeté en prison, où il expira peu après.
Le récit du martyre des compagnons de saint Pothin est une des plus belles pages de l'histoire de l'Église des premiers siècles. Le diacre Sanctus supporta sans faiblir toutes les tortures, au point que son corps était devenu un amas informe d'os et de membres broyés et de chairs calcinées ; au bout de quelques jours, miraculeusement guéri, il se trouva fort pour de nouveaux supplices. Il ne voulait dire à ses bourreaux ni son nom, ni sa patrie, ni sa condition ; à toutes les interrogations il répondait : « Je suis chrétien ! » Ce titre était tout pour lui ; livré enfin aux bêtes, il fut égorgé dans l'amphithéâtre. Maturus eut à endurer les mêmes supplices que le saint diacre ; il subit les verges, la chaise de fer rougie au feu, et fut enfin dévoré par les bêtes féroces. Le médecin Alexandre, qui, dans la foule des spectateurs, soutenait du geste le courage des martyrs, fut saisi et livré aux supplices.
Attale, pendant qu'on le grillait sur une chaise de fer, vengeait les chrétiens des odieuses imputations dont on les chargeait indignement : « Ce ne sont pas, disait-il, les chrétiens qui mangent les hommes, c'est vous ; quand à nous, nous évitons tout ce qui est mal. » On lui demanda comment s'appelait Dieu : « Dieu, dit-il, n'a pas de nom comme nous autres mortels. »
Il restait encore le jeune Ponticus, âgé de quinze ans, et l'esclave Blandine, qui avaient été témoins de la mort cruelle de leurs frères ; Ponticus alla le premier rejoindre les martyrs qui l'avaient devancé ; Blandine, rayonnante de joie, fut torturée avec une cruauté particulière, puis livrée à un taureau, qui la lança plusieurs fois dans les airs ; enfin elle eut la tête tranchée.
Saint Félix de Nicosie
Frère lai chez les Capucins de Sicile
(1715-1787)
Dans le Martyrologe Romain la date de la mémoire est celle de la naissance au ciel (dies natalis) : le 31 mai. L’Ordre des Frères mineurs le commémore le 2 juin.
Felice, au baptême Filippo Giacomo, naît à Nicosie, en Sicile, le 5 novembre 1715, de Filippo Amoroso et Carmela Pirro.
À dix huit ans, en 1735, il alla frapper à la porte du couvent pour être accueilli en tant que frère lai. Comme il était analphabète, il essuya tout d’abord un refus. Mais il revint à diverses reprises pour renouveler sa demande sans se lasser et sans chercher une autre voie : une vocation « pas facile, éprouvée, mûrie, amplement pesée, et désirée ».
Après dix ans d’attente, il fut finalement accueilli à Mistretta, dans l’Ordre des Frères mineurs conventuels et reçut le nom de frère Félix de Nicosie. Après un an de noviciat, il fit profession religieuse et il fut envoyé à Nicosie où il fut chargé de demander l’aumône pour ses frères. Chaque jour, il parcourait les rues en frappant aux palais des riches en les invitant à partager leur bien-être et aux demeures des pauvres, il apportait réconfort et secours dans leurs besoins quotidiens. Il remerciait chacun en disant : « Que ce soit pour l’amour de Dieu ».
Il avait compris, soulignait le postulateur, que le « secret de la vie, capable d’ouvrir et d’éclairer tout événement, ne consiste pas à indiquer avec force à Dieu notre volonté, mais dans le fait de faire la sienne joyeusement ».
« Cette découverte simple lui a toujours permis, précisait le P. Tessari, partout et en dépit de tout, de voir Dieu et son amour, particulièrement là où c’est plus difficile de le découvrir. Il cherchait seulement à se laisser envahir et remplir par Dieu, il allait immédiatement au cœur des choses, à la racine de la vie ; où tout se recompose dans son harmonie originelle ».
« Pour faire cela, précisait-il, il ne faut pas beaucoup de science, ni tant de paroles. Il suffit de la sagesse essentielle du cœur là où l’Esprit habite, parle et agit. Le silence, plus que le bruit, est toujours le gardien de cela, de façon privilégiée. Une sagesse que le frère Félix connaissait, et surtout qu’il vivait. Pour lui, tout existait en Dieu, source de vie, d’harmonie et de paix. Et à part Dieu, il n’existait plus rien, rien qui comptât vraiment. Il avait tout parié sur Dieu, et sûrement tout lui-même. Sa vie fut apparemment faite de rien et au contraire capable de transformer tout dans le Tout. Et ainsi, là où sa vie risquait de s’enliser, il la transfigurait par l’amour de Dieu, et l’enflammait d’infini ».
Frère Félix tomba malade à la fin du mois de mai 1787 et mourut le 31 mai. L’Ordre des Capucins mit en route sa cause de béatification le 10 juillet 1828. Le procès apostolique se conclut le 12 juillet 1848 à Nicosie. Le Bx Pie IX (Giovanni Maria Mastai Ferretti, 1846-1878) proclama l’héroïcité de ses vertus le 4 mars 1862.
Felice da Nicosia a été déclaré bienheureux le 12 février 1888, par le pape Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci, 1878-1903), et canonisé à Rome le 23 octobre 2005, par le pape Benoît XVI (Joseph Alois Ratzinger).
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Les saints du jour
Le 3 juin
Solennité des Sts Charles Lwanga et ses compagnons
Les lectures du jour au Rwanda
Martyrologe Romain : Mémoire des saints Charles Lwanga et ses douze compagnons: les saints Mbaga Tuzindé, Bruno Serunkerma, Jacques Buzabaliawo, Kizito, Ambroise Kibuka, Mgagga, Gyavira, Achille Kiwanuka, Adolphe Ludigo Mkasa, Mukasa Kiriwawanvu, Anatole Kiriggwajjo; Luc Banabakintu, martyrs en Ouganda l’an 1886. Âgés entre quatorze et trente ans, ils faisaient partie du groupe des pages ou de la garde du roi Mwanga. Néophytes et fermement attachés à la foi catholique, ils refusèrent de se soumettre aux désirs impurs du roi et furent soit égorgés par l’épée, soit jetés au feu sur la colline Nemugongo. Avec eux sont commémorés neuf autres: les saints Joseph Mukasa Balikuddembe, Denis Sebuggwawo, André Kaggwa, Pontien Ngondwe, Athanase Bazzekuketta, Gonzague Gonza, Matthias Kalemba, Noé Mawaggali, Jean-Marie Muzei. qui subirent le martyre dans la même persécution, à des jours différents, entre 1885 et 1889.
Deuxième Livre des Martyrs d'Israël 7,1-2.9-14
Sept frères avaient été arrêtés avec leur mère. A coups de fouet et de nerf de bœuf,
le roi Antiochus voulut les contraindre à manger du porc, viande interdite.
L'un d'eux déclara au nom de tous : « Que cherches-tu à savoir de nous ?
Nous sommes prêts à mourir plutôt que de transgresser les lois de nos pères. »
Le deuxième frère lui dit, au moment de rendre le dernier soupir :
« Tu es un scélérat, toi qui nous arraches à cette vie présente, mais puisque nous mourons par fidélité à ses lois,
le Roi du monde nous ressuscitera pour une vie éternelle. »
Après celui-là, le troisième fut mis à la torture. Il tendit la langue aussitôt qu'on le lui ordonna,
et il présenta les mains avec intrépidité, en déclarant avec noblesse :
« C'est du Ciel que je tiens ces membres, mais à cause de sa Loi je les méprise,
et c'est par lui que j'espère les retrouver. »
Le roi et sa suite furent frappés du courage de ce jeune homme qui comptait pour rien les souffrances.
Lorsque celui-ci fut mort, le quatrième frère fut soumis aux mêmes tortures.
Sur le point d'expirer, il parla ainsi : « Mieux vaut mourir par la main des hommes,
quand on attend la résurrection promise par Dieu, tandis que toi,
tu ne connaîtras pas la résurrection pour la vie éternelle. »
Psaume 123,2-5.6a.7b-8.
Sans le Seigneur qui était pour nous
quand des hommes nous assaillirent,
alors ils nous avalaient tout vivants,
dans le feu de leur colère.
Alors le flot passait sur nous,
le torrent nous submergeait ;
alors nous étions submergés
par les flots en furie.
Béni soit le Seigneur
le filet s'est rompu :
nous avons échappé.
Notre secours est le nom du Seigneur
qui a fait le ciel et la terre.
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 12,24-26
Quelques jours avant la Pâque, Jésus disait à ses disciples :
" Amen, amen, je vous le dis : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ;
mais s'il meurt, il donne beaucoup de fruit.
Celui qui aime sa vie la perd ; celui qui s'en détache en ce monde la garde pour la vie éternelle.
Si quelqu'un veut me servir, qu'il me suive ; et là où je suis, là aussi sera mon serviteur.
Si quelqu'un me sert, mon Père l'honorera."
Solennité des Sts Charles Lwanga et ses compagnons
Les lectures du jour au Rwanda
Martyrologe Romain : Mémoire des saints Charles Lwanga et ses douze compagnons: les saints Mbaga Tuzindé, Bruno Serunkerma, Jacques Buzabaliawo, Kizito, Ambroise Kibuka, Mgagga, Gyavira, Achille Kiwanuka, Adolphe Ludigo Mkasa, Mukasa Kiriwawanvu, Anatole Kiriggwajjo; Luc Banabakintu, martyrs en Ouganda l’an 1886. Âgés entre quatorze et trente ans, ils faisaient partie du groupe des pages ou de la garde du roi Mwanga. Néophytes et fermement attachés à la foi catholique, ils refusèrent de se soumettre aux désirs impurs du roi et furent soit égorgés par l’épée, soit jetés au feu sur la colline Nemugongo. Avec eux sont commémorés neuf autres: les saints Joseph Mukasa Balikuddembe, Denis Sebuggwawo, André Kaggwa, Pontien Ngondwe, Athanase Bazzekuketta, Gonzague Gonza, Matthias Kalemba, Noé Mawaggali, Jean-Marie Muzei. qui subirent le martyre dans la même persécution, à des jours différents, entre 1885 et 1889.
Deuxième Livre des Martyrs d'Israël 7,1-2.9-14
Sept frères avaient été arrêtés avec leur mère. A coups de fouet et de nerf de bœuf,
le roi Antiochus voulut les contraindre à manger du porc, viande interdite.
L'un d'eux déclara au nom de tous : « Que cherches-tu à savoir de nous ?
Nous sommes prêts à mourir plutôt que de transgresser les lois de nos pères. »
Le deuxième frère lui dit, au moment de rendre le dernier soupir :
« Tu es un scélérat, toi qui nous arraches à cette vie présente, mais puisque nous mourons par fidélité à ses lois,
le Roi du monde nous ressuscitera pour une vie éternelle. »
Après celui-là, le troisième fut mis à la torture. Il tendit la langue aussitôt qu'on le lui ordonna,
et il présenta les mains avec intrépidité, en déclarant avec noblesse :
« C'est du Ciel que je tiens ces membres, mais à cause de sa Loi je les méprise,
et c'est par lui que j'espère les retrouver. »
Le roi et sa suite furent frappés du courage de ce jeune homme qui comptait pour rien les souffrances.
Lorsque celui-ci fut mort, le quatrième frère fut soumis aux mêmes tortures.
Sur le point d'expirer, il parla ainsi : « Mieux vaut mourir par la main des hommes,
quand on attend la résurrection promise par Dieu, tandis que toi,
tu ne connaîtras pas la résurrection pour la vie éternelle. »
Psaume 123,2-5.6a.7b-8.
Sans le Seigneur qui était pour nous
quand des hommes nous assaillirent,
alors ils nous avalaient tout vivants,
dans le feu de leur colère.
Alors le flot passait sur nous,
le torrent nous submergeait ;
alors nous étions submergés
par les flots en furie.
Béni soit le Seigneur
le filet s'est rompu :
nous avons échappé.
Notre secours est le nom du Seigneur
qui a fait le ciel et la terre.
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 12,24-26
Quelques jours avant la Pâque, Jésus disait à ses disciples :
" Amen, amen, je vous le dis : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ;
mais s'il meurt, il donne beaucoup de fruit.
Celui qui aime sa vie la perd ; celui qui s'en détache en ce monde la garde pour la vie éternelle.
Si quelqu'un veut me servir, qu'il me suive ; et là où je suis, là aussi sera mon serviteur.
Si quelqu'un me sert, mon Père l'honorera."
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Le 4 juin
Sainte Clotilde
Reine des Francs
(476-545)
Clotilde était fille de Chilpéric, roi catholique d'une partie de la Bourgogne, et nièce du prince arien Gondebaud. Appelée par Dieu à la grande mission du salut de la France, elle fut élevée au palais de son oncle, assassin de sa famille. La mère de Clotilde avait déposé dans son cœur, avec la foi, les germes de la piété ; aussi, dans une cour hérétique, sut-elle résister à toutes les sollicitations de Gondebaud et conserver la foi de son baptême.
Clovis, roi des Francs, entendit parler de la beauté, des vertus et de toutes les grandes qualités de la jeune princesse et la fit demander en mariage à Gondebaud, qui n'osa la refuser. Le mariage eut lieu en 493. Clotilde comprit qu'elle n'avait été appelée à partager le trône d'un roi païen que pour remplir les vues de Dieu sur un peuple généreux mais non éclairé de la lumière de l'Évangile.
Elle eut soin de gagner les bonnes grâces d'un époux magnanime, mais violent et barbare ; elle usa de son influence pour lui parler de Jésus-Christ. Clovis l'écoutait avec intérêt ; toutefois, il ne se hâtait pas ; il lui permit cependant de faire célébrer le culte catholique dans le palais et consentit au baptême de son premier-né. Clotilde mettait sur la tête de cet enfant toutes ses espérances pour la conversion de son peuple, quand Dieu, dont les desseins sont impénétrables, le ravit à la terre. À la colère du roi, à ses reproches, la douce reine répondit : « Je remercie Dieu de ce qu'il m'a jugée digne de mettre au monde un fils qui est maintenant dans le Ciel. » Un second enfant fut baptisé encore et tomba malade. Nouvelle et plus terrible colère de Clovis ; mais les prières de Clotilde furent entendues, et Dieu envoya des Anges guérir tout à coup le petit agonisant. Le moment de la grâce était venu.
À la bataille de Tolbiac, après un choc terrible, les Francs pliaient, quand Clovis, dans une illumination soudaine, s'écria : « Dieu de Clotilde, donne-moi la victoire et tu seras mon Dieu ! » Le courage renaît à ses soldats et bientôt la victoire des Francs est complète. Peu après, Clovis était baptisé par saint Rémi, à Reims ; ce fut le signal du baptême de la nation entière.
Clovis mourut en 511, à l'âge de quarante-cinq ans, et Clotilde, dégoûtée du monde, éprouvée dans ses enfants, quitta bientôt la cour pour aller finir sa vie dans les larmes, les prières les aumônes, au fond d'un couvent. Prévenue du jour de sa mort, elle fit venir ses enfants, leur adressa ses dernières recommandations, et alla recevoir au Ciel sa récompense.
Philippe Smaldone
[b]« Apôtre des sourds-muets »
Prêtre et fondateur des
« Sœurs Salésiennes des Sacrés Cœurs »
Filippo Smaldone vécut de 1848 à 1923, période qui fut marquée par des années où les difficultés et les tensions, au sein de la société italienne et dans l’Église, étaient particulièrement importantes. Premier des sept enfants de Antonio et Maria Concetta De Luca, il naît à Naples, dans le quartier populaire « Mercato » (le même où il est né votre serviteur et rédacteur « gpm ») le 17 juillet 1848, année de la fameuse « insurrection de Naples ».
Alors qu’il n’avait que douze ans, il assista à la chute politique de la monarchie des Bourbons, auxquels sa famille était fortement liée; au moment de la conquête de Garibaldi, l’Église napolitaine vécut des moments dramatiques, spécialement avec l’exil de son archevêque, le Cardinal Sisto Riario Sforza.
Les temps n’étaient certainement pas favorables et ne promettaient rien de bon pour l’avenir, spécialement pour la jeunesse, qui subissait les changements difficiles d’une société fragile et sans cesse en mouvement sur les plans sociologique, politique et religieux. C’est précisément dans cette période de crise institutionnelle et sociale, que Filippo prit la décision irrévocable de se faire prêtre et de s’engager pour toujours au service de l’Église, envers laquelle se développaient de nombreuses oppositions et de multiples persécutions. Pendant qu’il était encore étudiant en philosophie, il voulut mettre son avenir ecclésiastique sous le signe du service charitable, se consacrant à l’assistance d’une partie importante de la population mise au ban de la société et souvent abandonnée en ces temps-là à Naples : les sourds-muets.
Il s’appliqua à exercer une intense activité caritative, dans laquelle il se distingua particulièrement, beaucoup plus que dans les études; de ce fait, ses résultats scolaires, qui conditionnaient l’accès aux Ordres Mineurs, étaient insuffisants; ceci entraîna son passage de l’archidiocèse de Naples à celui de Rossano Calabro, où l’archevêque, Mgr Pietro Cilento, l’accueillit à bras ouverts, considérant sa bonté et son grand esprit religieux. Malgré le changement canonique de diocèse - qui cependant dura peu puisque, en 1876, avec la permission de son évêque, il fut de nouveau incardiné à Naples, - il demeura cependant dans la ville de Naples où il continua ses études ecclésiastiques sous la direction d’un des Maîtres du Collège des Théologiens, tout en poursuivant avec zèle son service auprès des sourds-muets.
Il fut ordonné sous-diacre à Naples le 31 juillet 1870, par Mgr Pietro Cilento, qui l’appréciait énormément et voulut l’ordonner personnellement. Le 27 mars 1871, il fut ordonné diacre et, finalement, le 23 septembre 1871, avec la dispense d’âge canonique de quelques mois, car il n’avait pas atteint les 24 ans exigés pour le sacerdoce, il fut ordonné prêtre à Naples, avec une joie indicible au fond de son cœur plein de bonté et de douceur. Dès son ordination sacerdotale, il commença un fervent ministère, à la fois comme catéchiste dans des groupes de prière du soir, qu’il avait fréquentés avec grand profit, encore enfant, comme collaborateur dévoué dans plusieurs paroisses, spécialement de la paroisse S. Caterina in Foro Magno, ainsi que comme visiteur assidu et apprécié par les malades dans des cliniques, dans des hôpitaux et chez des particuliers. Par sa charité, il parvint au sommet de la générosité et de l’héroïsme au moment d’une grave peste qui frappa la ville de Naples; il tomba lui-même malade jusqu’à l’épuisement et il fut sur le point de perdre la vie; il fut cependant guéri par Notre-Dame de Pompéi (La Vierge de Pompéi), pour laquelle il eut toute sa vie une dévotion particulière.
Mais la plus grande charge pastorale de don Filippo Smaldone était l’éducation des pauvres sourds-muets, auxquels il aurait voulu consacrer toute son énergie, avec des méthodes plus appropriées que celles qu’il voyait utiliser par d’autres éducateurs. Il souffrait beaucoup de constater que, malgré tous les efforts faits par beaucoup, l’éducation et la formation humaine et chrétienne de ces malheureux, considérés souvent comme des païens, ne portaient pas de fruits. A une époque, peut-être pour donner à son engagement sacerdotal un sens plus concret et plus précis, il envisagea de partir comme missionnaire dans les missions étrangères. Mais son confesseur, qui l’avait suivi continuellement depuis son enfance, lui fit comprendre que sa « mission » était parmi les sourds-muets de Naples. Dès lors, il se consacra totalement à l’apostolat parmi les sourds-muets, qui lui étaient chers. Il quitta la maison paternelle et alla vivre pour toujours parmi un group de prêtres et de laïcs, qui avaient l’intention de constituer une Congrégation de Prêtres Salésiens, sans pourtant réussir à réaliser leur rêve. Au fil du temps, il acquit une grande compétence pédagogique auprès des sourds-muets, et, petit à petit, il projeta de réaliser personnellement, si telle était la volonté du Seigneur, une institution durable, capable de se consacrer aux soins, à l’instruction et à l’assistance, humaine et chrétienne, de ceux qui sont atteints de surdité.
Le 25 mars 1885, il partit pour Lecce, afin d’ouvrir, avec don Lorenzo Apicella, un Institut pour sourds-muets. Il y fit venir quelques « religieuses », que lui-même avait formées, et il jeta ainsi les bases de la Congrégation des « Sœurs Salésiennes des Sacrés Cœurs » qui, ayant reçu la bénédiction et les encouragements des évêques successifs de Lecce, Mgr Salvatore Luigi dei Conti Zola et Mgr Gennaro Trama, eut un développement rapide et important. Il avait l'habitude de répéter : « Prenez l’Évangile pour guide et Jésus pour modèle. »
En raison du nombre croissant de personnes à accueillir et à assister, l’Institut de Lecce, comprenant des branches féminines et masculines, eut de plus en plus de maisons, jusqu’à acquérir le célèbre ancien couvent des Déchaussées, qui devint la résidence définitive et la Maison Mère de l’Institut. En 1897, fut créé l’Institut de Bari.
La compassion du Père Smaldone n’avait pas de limite. Il ne savait pas dire non à la demande de nombreuses familles pauvres; aussi, commença-t-il à accueillir, en plus des sourds-muets, des filles aveugles, des petites files orphelines et abandonnées. Plus largement, il était attentif à toutes les nécessités humaines et morales de l’ensemble de la jeunesse. Il ouvrit, donc, plusieurs maisons, en y adjoignant des écoles maternelles, des ateliers pour jeunes filles, des pensions pour étudiantes, dont une à Rome. Pendant la vie du Père Smaldone, malgré les rudes épreuves dont elles eurent à souffrir, soit de l’extérieur soit à l’intérieur même de l’Institut, l’Œuvre et la Congrégation connurent un développement discret, mais s’affermirent. A Lecce, le fondateur eut à mener une lutte acharnée contre l’administration communale très laïque et oppose à l’Église. Au sein de la Congrégation, il vécut avec amertume la délicate et complexe histoire de succession de la première Supérieure Générale, succession qui provoqua une longue Visite Apostolique. Ces deux événements révélèrent l’âme vertueuse du Père Smaldone, et il fut évident que sa fondation était voulue par Dieu, qui purifie par la souffrance les œuvres nées en son nom et ses fils les plus chers.
Pendant environ une quarantaine d’années, le Père Filippo Smaldone poursuivit inlassablement et sans compter son œuvre caritative, sous de multiples formes, au soutien matériel et à l’éducation morale des sourds-muets, qui étaient chers à son cœur et envers lesquels il manifestait affection et attention, comme un père ; il s’attachait aussi à introduire ses Sœurs Salésiennes des Sacrés Cœurs dans la perfection de la vie religieuse.
À Lecce, c’est d’abord dans la fonction de directeur de l’Institut et de fondateur des Sœurs Salésiennes, qu’il fut unanimement reconnu, puis ce fut aussi grâce à un ministère sacerdotal important et varié. Il fut un confesseur assidu et estimé de prêtres et de séminaristes, ainsi qu’un confesseur et un directeur spirituel de plusieurs communautés religieuses. Il fonda aussi la Ligue Eucharistique des Prêtres Adorateurs et des Dames Adoratrices; il fut encore Supérieur de la Congrégation des Missionnaires de Saint François de Sales pour les Missions populaires. Pour tout cela, il fut décoré de la Croix « Pro Ecclesia et Pontifice », compté parmi les chanoines de la Cathédrale de Lecce et décoré par les Autorités Civiles.
Il termina ses jours à Lecce, supportant, avec une sérénité admirable, un diabète associé à des complications cardiaques et circulatoires et à une sclérose qui se généralisait. Le 4 juin 1923 à 21 heures, après avoir reçu le soutien spirituel et la bénédiction de son archevêque, Mgr Trama, il mourut saintement à l’âge de 75 ans, entouré de plusieurs prêtres, de sœurs et de sourds-muets.
Filippo Smaldone a été béatifié le 12 mai 1996, par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005), et canonisé le 15 octobre 2006, à Rome place saint Pierre, avec trois autres bienheureux : Rafael Guízar Valencia (1878-1938), Rosa Venerini (1656-1728), Théodore Guérin (1798-1856), par le Pape Benoît XVI (Homélie du Pape ).
Sainte Clotilde
Reine des Francs
(476-545)
Clotilde était fille de Chilpéric, roi catholique d'une partie de la Bourgogne, et nièce du prince arien Gondebaud. Appelée par Dieu à la grande mission du salut de la France, elle fut élevée au palais de son oncle, assassin de sa famille. La mère de Clotilde avait déposé dans son cœur, avec la foi, les germes de la piété ; aussi, dans une cour hérétique, sut-elle résister à toutes les sollicitations de Gondebaud et conserver la foi de son baptême.
Clovis, roi des Francs, entendit parler de la beauté, des vertus et de toutes les grandes qualités de la jeune princesse et la fit demander en mariage à Gondebaud, qui n'osa la refuser. Le mariage eut lieu en 493. Clotilde comprit qu'elle n'avait été appelée à partager le trône d'un roi païen que pour remplir les vues de Dieu sur un peuple généreux mais non éclairé de la lumière de l'Évangile.
Elle eut soin de gagner les bonnes grâces d'un époux magnanime, mais violent et barbare ; elle usa de son influence pour lui parler de Jésus-Christ. Clovis l'écoutait avec intérêt ; toutefois, il ne se hâtait pas ; il lui permit cependant de faire célébrer le culte catholique dans le palais et consentit au baptême de son premier-né. Clotilde mettait sur la tête de cet enfant toutes ses espérances pour la conversion de son peuple, quand Dieu, dont les desseins sont impénétrables, le ravit à la terre. À la colère du roi, à ses reproches, la douce reine répondit : « Je remercie Dieu de ce qu'il m'a jugée digne de mettre au monde un fils qui est maintenant dans le Ciel. » Un second enfant fut baptisé encore et tomba malade. Nouvelle et plus terrible colère de Clovis ; mais les prières de Clotilde furent entendues, et Dieu envoya des Anges guérir tout à coup le petit agonisant. Le moment de la grâce était venu.
À la bataille de Tolbiac, après un choc terrible, les Francs pliaient, quand Clovis, dans une illumination soudaine, s'écria : « Dieu de Clotilde, donne-moi la victoire et tu seras mon Dieu ! » Le courage renaît à ses soldats et bientôt la victoire des Francs est complète. Peu après, Clovis était baptisé par saint Rémi, à Reims ; ce fut le signal du baptême de la nation entière.
Clovis mourut en 511, à l'âge de quarante-cinq ans, et Clotilde, dégoûtée du monde, éprouvée dans ses enfants, quitta bientôt la cour pour aller finir sa vie dans les larmes, les prières les aumônes, au fond d'un couvent. Prévenue du jour de sa mort, elle fit venir ses enfants, leur adressa ses dernières recommandations, et alla recevoir au Ciel sa récompense.
Philippe Smaldone
[b]« Apôtre des sourds-muets »
Prêtre et fondateur des
« Sœurs Salésiennes des Sacrés Cœurs »
Filippo Smaldone vécut de 1848 à 1923, période qui fut marquée par des années où les difficultés et les tensions, au sein de la société italienne et dans l’Église, étaient particulièrement importantes. Premier des sept enfants de Antonio et Maria Concetta De Luca, il naît à Naples, dans le quartier populaire « Mercato » (le même où il est né votre serviteur et rédacteur « gpm ») le 17 juillet 1848, année de la fameuse « insurrection de Naples ».
Alors qu’il n’avait que douze ans, il assista à la chute politique de la monarchie des Bourbons, auxquels sa famille était fortement liée; au moment de la conquête de Garibaldi, l’Église napolitaine vécut des moments dramatiques, spécialement avec l’exil de son archevêque, le Cardinal Sisto Riario Sforza.
Les temps n’étaient certainement pas favorables et ne promettaient rien de bon pour l’avenir, spécialement pour la jeunesse, qui subissait les changements difficiles d’une société fragile et sans cesse en mouvement sur les plans sociologique, politique et religieux. C’est précisément dans cette période de crise institutionnelle et sociale, que Filippo prit la décision irrévocable de se faire prêtre et de s’engager pour toujours au service de l’Église, envers laquelle se développaient de nombreuses oppositions et de multiples persécutions. Pendant qu’il était encore étudiant en philosophie, il voulut mettre son avenir ecclésiastique sous le signe du service charitable, se consacrant à l’assistance d’une partie importante de la population mise au ban de la société et souvent abandonnée en ces temps-là à Naples : les sourds-muets.
Il s’appliqua à exercer une intense activité caritative, dans laquelle il se distingua particulièrement, beaucoup plus que dans les études; de ce fait, ses résultats scolaires, qui conditionnaient l’accès aux Ordres Mineurs, étaient insuffisants; ceci entraîna son passage de l’archidiocèse de Naples à celui de Rossano Calabro, où l’archevêque, Mgr Pietro Cilento, l’accueillit à bras ouverts, considérant sa bonté et son grand esprit religieux. Malgré le changement canonique de diocèse - qui cependant dura peu puisque, en 1876, avec la permission de son évêque, il fut de nouveau incardiné à Naples, - il demeura cependant dans la ville de Naples où il continua ses études ecclésiastiques sous la direction d’un des Maîtres du Collège des Théologiens, tout en poursuivant avec zèle son service auprès des sourds-muets.
Il fut ordonné sous-diacre à Naples le 31 juillet 1870, par Mgr Pietro Cilento, qui l’appréciait énormément et voulut l’ordonner personnellement. Le 27 mars 1871, il fut ordonné diacre et, finalement, le 23 septembre 1871, avec la dispense d’âge canonique de quelques mois, car il n’avait pas atteint les 24 ans exigés pour le sacerdoce, il fut ordonné prêtre à Naples, avec une joie indicible au fond de son cœur plein de bonté et de douceur. Dès son ordination sacerdotale, il commença un fervent ministère, à la fois comme catéchiste dans des groupes de prière du soir, qu’il avait fréquentés avec grand profit, encore enfant, comme collaborateur dévoué dans plusieurs paroisses, spécialement de la paroisse S. Caterina in Foro Magno, ainsi que comme visiteur assidu et apprécié par les malades dans des cliniques, dans des hôpitaux et chez des particuliers. Par sa charité, il parvint au sommet de la générosité et de l’héroïsme au moment d’une grave peste qui frappa la ville de Naples; il tomba lui-même malade jusqu’à l’épuisement et il fut sur le point de perdre la vie; il fut cependant guéri par Notre-Dame de Pompéi (La Vierge de Pompéi), pour laquelle il eut toute sa vie une dévotion particulière.
Mais la plus grande charge pastorale de don Filippo Smaldone était l’éducation des pauvres sourds-muets, auxquels il aurait voulu consacrer toute son énergie, avec des méthodes plus appropriées que celles qu’il voyait utiliser par d’autres éducateurs. Il souffrait beaucoup de constater que, malgré tous les efforts faits par beaucoup, l’éducation et la formation humaine et chrétienne de ces malheureux, considérés souvent comme des païens, ne portaient pas de fruits. A une époque, peut-être pour donner à son engagement sacerdotal un sens plus concret et plus précis, il envisagea de partir comme missionnaire dans les missions étrangères. Mais son confesseur, qui l’avait suivi continuellement depuis son enfance, lui fit comprendre que sa « mission » était parmi les sourds-muets de Naples. Dès lors, il se consacra totalement à l’apostolat parmi les sourds-muets, qui lui étaient chers. Il quitta la maison paternelle et alla vivre pour toujours parmi un group de prêtres et de laïcs, qui avaient l’intention de constituer une Congrégation de Prêtres Salésiens, sans pourtant réussir à réaliser leur rêve. Au fil du temps, il acquit une grande compétence pédagogique auprès des sourds-muets, et, petit à petit, il projeta de réaliser personnellement, si telle était la volonté du Seigneur, une institution durable, capable de se consacrer aux soins, à l’instruction et à l’assistance, humaine et chrétienne, de ceux qui sont atteints de surdité.
Le 25 mars 1885, il partit pour Lecce, afin d’ouvrir, avec don Lorenzo Apicella, un Institut pour sourds-muets. Il y fit venir quelques « religieuses », que lui-même avait formées, et il jeta ainsi les bases de la Congrégation des « Sœurs Salésiennes des Sacrés Cœurs » qui, ayant reçu la bénédiction et les encouragements des évêques successifs de Lecce, Mgr Salvatore Luigi dei Conti Zola et Mgr Gennaro Trama, eut un développement rapide et important. Il avait l'habitude de répéter : « Prenez l’Évangile pour guide et Jésus pour modèle. »
En raison du nombre croissant de personnes à accueillir et à assister, l’Institut de Lecce, comprenant des branches féminines et masculines, eut de plus en plus de maisons, jusqu’à acquérir le célèbre ancien couvent des Déchaussées, qui devint la résidence définitive et la Maison Mère de l’Institut. En 1897, fut créé l’Institut de Bari.
La compassion du Père Smaldone n’avait pas de limite. Il ne savait pas dire non à la demande de nombreuses familles pauvres; aussi, commença-t-il à accueillir, en plus des sourds-muets, des filles aveugles, des petites files orphelines et abandonnées. Plus largement, il était attentif à toutes les nécessités humaines et morales de l’ensemble de la jeunesse. Il ouvrit, donc, plusieurs maisons, en y adjoignant des écoles maternelles, des ateliers pour jeunes filles, des pensions pour étudiantes, dont une à Rome. Pendant la vie du Père Smaldone, malgré les rudes épreuves dont elles eurent à souffrir, soit de l’extérieur soit à l’intérieur même de l’Institut, l’Œuvre et la Congrégation connurent un développement discret, mais s’affermirent. A Lecce, le fondateur eut à mener une lutte acharnée contre l’administration communale très laïque et oppose à l’Église. Au sein de la Congrégation, il vécut avec amertume la délicate et complexe histoire de succession de la première Supérieure Générale, succession qui provoqua une longue Visite Apostolique. Ces deux événements révélèrent l’âme vertueuse du Père Smaldone, et il fut évident que sa fondation était voulue par Dieu, qui purifie par la souffrance les œuvres nées en son nom et ses fils les plus chers.
Pendant environ une quarantaine d’années, le Père Filippo Smaldone poursuivit inlassablement et sans compter son œuvre caritative, sous de multiples formes, au soutien matériel et à l’éducation morale des sourds-muets, qui étaient chers à son cœur et envers lesquels il manifestait affection et attention, comme un père ; il s’attachait aussi à introduire ses Sœurs Salésiennes des Sacrés Cœurs dans la perfection de la vie religieuse.
À Lecce, c’est d’abord dans la fonction de directeur de l’Institut et de fondateur des Sœurs Salésiennes, qu’il fut unanimement reconnu, puis ce fut aussi grâce à un ministère sacerdotal important et varié. Il fut un confesseur assidu et estimé de prêtres et de séminaristes, ainsi qu’un confesseur et un directeur spirituel de plusieurs communautés religieuses. Il fonda aussi la Ligue Eucharistique des Prêtres Adorateurs et des Dames Adoratrices; il fut encore Supérieur de la Congrégation des Missionnaires de Saint François de Sales pour les Missions populaires. Pour tout cela, il fut décoré de la Croix « Pro Ecclesia et Pontifice », compté parmi les chanoines de la Cathédrale de Lecce et décoré par les Autorités Civiles.
Il termina ses jours à Lecce, supportant, avec une sérénité admirable, un diabète associé à des complications cardiaques et circulatoires et à une sclérose qui se généralisait. Le 4 juin 1923 à 21 heures, après avoir reçu le soutien spirituel et la bénédiction de son archevêque, Mgr Trama, il mourut saintement à l’âge de 75 ans, entouré de plusieurs prêtres, de sœurs et de sourds-muets.
Filippo Smaldone a été béatifié le 12 mai 1996, par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005), et canonisé le 15 octobre 2006, à Rome place saint Pierre, avec trois autres bienheureux : Rafael Guízar Valencia (1878-1938), Rosa Venerini (1656-1728), Théodore Guérin (1798-1856), par le Pape Benoît XVI (Homélie du Pape ).
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Le 5 juin
Saint Boniface
Archevêque de Mayence, martyr
Boniface, appelé d'abord Winfrid, naît en Angleterre, vers 673-680. Une maladie grave décida son père à le laisser partir dans un monastère.
Devenu professeur après de brillantes études, Winfrid, par sa science et son éloquence, acquiert une réputation dont il est effrayé ; alors, refusant tous les honneurs, il tourne toute l'ambition de son zèle vers les contrées encore païennes de la Germanie, et n'a qu'un désir : devenir apôtre de l'Allemagne.
En 718, il va s'agenouiller aux pieds de saint Grégoire II et reçoit de lui tous les pouvoirs apostoliques. Après avoir traversé, en exerçant sa charité pour les âmes, la Lombardie, la Bavière et la Thuringe, il va se joindre à saint Willibrord, apôtre des Frisons ; mais il s'enfuit dès que celui-ci veut lui conférer l'épiscopat. Winfrid évangélise alors la Thuringe, dont les sauvages forêts se couvrent bientôt de monastères et se peuplent de saints.
La moisson est trop abondante, il lui faut des auxiliaires ; le Pape l'appelle à Rome, le sacre évêque et change son nom en celui de Boniface. L'apôtre, secondé par de vaillants missionnaires, travaille avec plus d'ardeur que jamais à étendre le règne de l'Évangile. Ses saintes audaces sont bénies du Ciel.
Un jour, il fait abattre un arbre de superstition, qui servait d'idole à un peuple aveugle, et quand la foule en fureur va se jeter sur lui, un prodige vient soudain la calmer : l'arbre énorme se plie sous une main invisible et va tomber en quatre tronçons aux pieds du Saint. Le Christ avait vaincu ; des milliers de païens demandèrent le baptême.
Boniface était de nouveau débordé par l'immensité de ses succès; il fait un appel à sa patrie, et bientôt de nombreux missionnaires viennent se joindre à lui. Archevêque, légat du Pape, Boniface ne s'attribue point la gloire de ses œuvres ; Dieu est sa seule force et son seul recours ; voilà le secret de ses conquêtes pacifiques.
À ce héros, il ne manquait plus qu'un combat ; à ce triomphateur, il ne manquait plus qu'une victoire. Le 05 juin 754, jour de Pentecôte, Boniface se préparait à offrir le Saint Sacrifice, quand une foule armée se précipite vers lui en poussant des cris sauvages ; son entourage court aux armes ; mais Boniface sort de sa tente : « Cessez le combat, mes enfants, dit-il, voici l'heure de la délivrance ! » Bientôt l'apôtre tombe sous les coups de ces barbares avec tous ceux qui l'accompagnent. On le trouva criblé de blessures, tenant en main le livre de saint Ambroise : « Du bienfait de la mort ».
Bse Marguerite Lucie Szewczyk
Religieuse, fondatrice de la Congrégation des :
« Filles de la B.V.M. des Douleurs » (dites Sœurs séraphiques)
Małgorzata (au baptême : Łucja) Szewczyk naît en 1828 dans une famille polonaise de Wolyn (aujourd'hui en Ukraine).
Dans sa plus tendre enfance, elle perd ses parents et fut élevée par sa sœur ainée. Se sentant attirée par la vie religieuse, à l'âge de 20 ans, Lucie entra dans l'ordre tertiaire de Saint François d'Assise car, à cause de la situation politique dans la Pologne occupée, elle ne put rentrer dans aucun Ordre religieux.
Afin de renforcer sa foi et son amour pour Dieu, en 1870, Lucie entreprit un pèlerinage en Terre Sainte où elle travailla, comme simple laïque, au service des pèlerins et des pauvres.
Profondément émue par cette expérience Lucie décide de consacrer sa vie à aider les pauvres, les vieillards et les malades.
Rentrée en Pologne, elle déclare son désir à son confesseur, le père franciscain Honorat de Biala (dans le siècle: Florentin Kozminski), qui approuva sa décision et l'encouragea à commencer le travail.
Elle fonde avec lui, en 1881, la Congrégation des : « Filles de la B.V.M. des Douleurs » appelé l'Ordre Séraphique ; elle prend alors le nom de Sœur Małgorzata (Marguerite).
Elle est élue première supérieure de cette fondation, fonction qu’elle remplira jusqu'à sa démission en 1904, pour des raisons de santé.
Mère Marguerite quitte sa demeure terrestre, pour la rencontre avec Dieu, le 05 juin 1905 à Nieszawa, ville située dans le centre-nord de la Pologne.
Son procès en béatification a été ouvert à la phase diocésaine en 1993. La cause est passée à la phase romaine en 1996 pour y être examinée par la Congrégation pour la cause des saints ; elle a été déclarée vénérable par le Pape Benoit XVI en 2008
Małgorzata Łucja Szewczyk a été béatifiée le 9 juin 2013. Messe et cérémonie se sont tenues au sanctuaire de la Divine Miséricorde de Lagiewniki (Cracovie, Pologne), en présence de 20.000 fidèles, sous la présidence du card. Angelo Amato s.d.b., qui représentait le Pape François, et la conduite du cardinal Stanislaw Dziwisz, archevêque métropolitain de Cracovie et l’archevêque Jozef Kowalczyk, Primat de Pologne. Étaient également présents : l’ancien archevêque de Cracovie, le cardinal Franciszek Macharski, le cardinal Kazimierz Nycz, archevêque Métropolitain de Varsovie, et le nonce apostolique, Mgr Celestino Migliore, ainsi que tant d’autres prélats polonais ou d’autres pays et une poignée de parlementaires.
Saint Boniface
Archevêque de Mayence, martyr
Boniface, appelé d'abord Winfrid, naît en Angleterre, vers 673-680. Une maladie grave décida son père à le laisser partir dans un monastère.
Devenu professeur après de brillantes études, Winfrid, par sa science et son éloquence, acquiert une réputation dont il est effrayé ; alors, refusant tous les honneurs, il tourne toute l'ambition de son zèle vers les contrées encore païennes de la Germanie, et n'a qu'un désir : devenir apôtre de l'Allemagne.
En 718, il va s'agenouiller aux pieds de saint Grégoire II et reçoit de lui tous les pouvoirs apostoliques. Après avoir traversé, en exerçant sa charité pour les âmes, la Lombardie, la Bavière et la Thuringe, il va se joindre à saint Willibrord, apôtre des Frisons ; mais il s'enfuit dès que celui-ci veut lui conférer l'épiscopat. Winfrid évangélise alors la Thuringe, dont les sauvages forêts se couvrent bientôt de monastères et se peuplent de saints.
La moisson est trop abondante, il lui faut des auxiliaires ; le Pape l'appelle à Rome, le sacre évêque et change son nom en celui de Boniface. L'apôtre, secondé par de vaillants missionnaires, travaille avec plus d'ardeur que jamais à étendre le règne de l'Évangile. Ses saintes audaces sont bénies du Ciel.
Un jour, il fait abattre un arbre de superstition, qui servait d'idole à un peuple aveugle, et quand la foule en fureur va se jeter sur lui, un prodige vient soudain la calmer : l'arbre énorme se plie sous une main invisible et va tomber en quatre tronçons aux pieds du Saint. Le Christ avait vaincu ; des milliers de païens demandèrent le baptême.
Boniface était de nouveau débordé par l'immensité de ses succès; il fait un appel à sa patrie, et bientôt de nombreux missionnaires viennent se joindre à lui. Archevêque, légat du Pape, Boniface ne s'attribue point la gloire de ses œuvres ; Dieu est sa seule force et son seul recours ; voilà le secret de ses conquêtes pacifiques.
À ce héros, il ne manquait plus qu'un combat ; à ce triomphateur, il ne manquait plus qu'une victoire. Le 05 juin 754, jour de Pentecôte, Boniface se préparait à offrir le Saint Sacrifice, quand une foule armée se précipite vers lui en poussant des cris sauvages ; son entourage court aux armes ; mais Boniface sort de sa tente : « Cessez le combat, mes enfants, dit-il, voici l'heure de la délivrance ! » Bientôt l'apôtre tombe sous les coups de ces barbares avec tous ceux qui l'accompagnent. On le trouva criblé de blessures, tenant en main le livre de saint Ambroise : « Du bienfait de la mort ».
Bse Marguerite Lucie Szewczyk
Religieuse, fondatrice de la Congrégation des :
« Filles de la B.V.M. des Douleurs » (dites Sœurs séraphiques)
Małgorzata (au baptême : Łucja) Szewczyk naît en 1828 dans une famille polonaise de Wolyn (aujourd'hui en Ukraine).
Dans sa plus tendre enfance, elle perd ses parents et fut élevée par sa sœur ainée. Se sentant attirée par la vie religieuse, à l'âge de 20 ans, Lucie entra dans l'ordre tertiaire de Saint François d'Assise car, à cause de la situation politique dans la Pologne occupée, elle ne put rentrer dans aucun Ordre religieux.
Afin de renforcer sa foi et son amour pour Dieu, en 1870, Lucie entreprit un pèlerinage en Terre Sainte où elle travailla, comme simple laïque, au service des pèlerins et des pauvres.
Profondément émue par cette expérience Lucie décide de consacrer sa vie à aider les pauvres, les vieillards et les malades.
Rentrée en Pologne, elle déclare son désir à son confesseur, le père franciscain Honorat de Biala (dans le siècle: Florentin Kozminski), qui approuva sa décision et l'encouragea à commencer le travail.
Elle fonde avec lui, en 1881, la Congrégation des : « Filles de la B.V.M. des Douleurs » appelé l'Ordre Séraphique ; elle prend alors le nom de Sœur Małgorzata (Marguerite).
Elle est élue première supérieure de cette fondation, fonction qu’elle remplira jusqu'à sa démission en 1904, pour des raisons de santé.
Mère Marguerite quitte sa demeure terrestre, pour la rencontre avec Dieu, le 05 juin 1905 à Nieszawa, ville située dans le centre-nord de la Pologne.
Son procès en béatification a été ouvert à la phase diocésaine en 1993. La cause est passée à la phase romaine en 1996 pour y être examinée par la Congrégation pour la cause des saints ; elle a été déclarée vénérable par le Pape Benoit XVI en 2008
Małgorzata Łucja Szewczyk a été béatifiée le 9 juin 2013. Messe et cérémonie se sont tenues au sanctuaire de la Divine Miséricorde de Lagiewniki (Cracovie, Pologne), en présence de 20.000 fidèles, sous la présidence du card. Angelo Amato s.d.b., qui représentait le Pape François, et la conduite du cardinal Stanislaw Dziwisz, archevêque métropolitain de Cracovie et l’archevêque Jozef Kowalczyk, Primat de Pologne. Étaient également présents : l’ancien archevêque de Cracovie, le cardinal Franciszek Macharski, le cardinal Kazimierz Nycz, archevêque Métropolitain de Varsovie, et le nonce apostolique, Mgr Celestino Migliore, ainsi que tant d’autres prélats polonais ou d’autres pays et une poignée de parlementaires.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Le 6 juin
Saint Norbert
Archevêque, Fondateur de l'Ordre des Prémontrés
(1080-1134)
Norbert, né en 1080, près de Cologne, fut engagé dès son jeune âge dans la cléricature ; mais il fréquentait plus la cour que l'Église et reculait devant les Ordres sacrés, afin de suivre la voie des plaisirs.
Il avait déjà trente-trois ans, quand, traversant à cheval une belle prairie, accompagné d'un seul serviteur, il fut assailli par une soudaine et horrible tempête. La scène de saint Paul sur le chemin de Damas se renouvela ; car Norbert entendit une voix céleste lui dire : « Pourquoi me fuis-tu ? Je te destinais à édifier mon Église, et tu scandalises mon peuple. » En même temps, la foudre éclate et le renverse par terre, où il demeure évanoui pendant une heure entière. Quand il eut recouvré ses sens, il dit à Dieu : « Seigneur, que demandez-vous de moi ? » Et la réponse à sa question lui fit comprendre qu'il devait quitter le monde et vivre dans la pénitence.
La conversion fut immédiate et complète, et bientôt l'on put voir, non sans étonnement, le brillant gentilhomme échanger ses riches vêtements contre la bure du moine. Il se prépara pendant quarante jours, dans un monastère, à offrir pour la première fois le Saint Sacrifice de la Messe.
Norbert obtint du Pape les pouvoirs de missionnaire apostolique et commença à prêcher la pénitence. Ses œuvres étaient plus éloquentes encore que sa prédication : il marchait nu-pieds, même en plein hiver, au milieu de la neige, n'avait pour vêtement qu'un rude cilice en forme de tunique et un manteau de pénitent ; il observait perpétuellement le carême selon la rigueur des premiers siècles, et y ajoutait de ne manger presque point de poisson et de ne boire du vin que très rarement : on eût dit un nouveau Jean-Baptiste, par son zèle et ses austérités.
Cependant Dieu réservait à Norbert la gloire de fonder l'Ordre des Prémontrés, ainsi nommé parce que le Saint avait eu révélation du lieu où il devait l'établir. Saint Augustin lui ayant apparu, une Règle d'or à la main, il comprit qu'il devait adopter pour son Ordre la règle de ce grand docteur. Il fut lui-même la règle vivante de ses frères.
En 1126, se réalisa une vision que sa mère avait eue avant sa naissance : Norbert fut obligé d'accepter l'archevêché de Magdebourg, et il eut désormais outre le souci de son Ordre, le soin de son diocèse, où son apostolat fut traversé par de grandes persécutions et couronné d'abondants fruits de salut. Rien du reste, n'avait changé dans sa vie, et jusqu'à sa mort il mena dans son palais la vie d'un moine dans sa cellule.
Quelques abbayes de Prémontrés:
- Abbaye Notre-Dame de Leffe
- Abbaye Saint-Michel de Frigolet
- Abbaye Saint-Martin de Mondaye
- Abbaye de Pont-à-Mousson
Saint Marcellin Joseph Benoît Champagnat
Prêtre de la Société de Marie et fondateur des :
« Petits Frères de Marie (Frères Maristes) »
Marcellin JosephBenoît Champagnat naît le 20 mai 1789 à Marlhes, village de montagne dans le Centre-Est de la France. Il est le neuvième enfant d'une famille chrétienne. Son éducation est essentiellement familiale. Sa mère et sa tante religieuse, chassée du couvent, éveillent en lui une foi solide, une profonde dévotion à Marie.
A 16 ans il entre au petit séminaire de Verrières et en 1813 au grand séminaire de Lyon. Il se joint à un groupe de séminaristes dont le projet est de fonder une Congrégation comprenant des prêtres, des religieuses et un tiers ordre, portant le nom de Marie, la « Société de Marie », pour rechristianiser la société.
Au lendemain de leur ordination, le 22 juillet 1816, ces jeunes prêtres vont se consacrer à Marie et mettre leur projet sous sa protection dans le sanctuaire de Notre-Dame de Fourvière.
Marcellin est nommé à La Valla-en-Gier comme vicaire. Il gagne rapidement la confiance des habitants et soigne de nombreux enfants et visite les malades. Ses sermons encouragent à la vertu et à l'honnêteté.
Il fonde l'Institut des « Petits frères de Marie » et donne une règle de conduite aux frères.
« Tout à Jésus par Marie et tout à Marie pour Jésus » est sa devise. « Faire connaître et aimer Jésus-Christ » est la mission des frères. L'école est le milieu privilégié pour cette mission d'évangélisation. Marcellin inculque à ses disciples le respect, l'amour des enfants, l'attention aux plus pauvres, aux plus ingrats aux plus abandonnés, les orphelins en particulier. La présence prolongée auprès des jeunes, la simplicité, l'esprit de famille, l'amour du travail, le tout à la manière de Marie, sont les points essentiels de sa conception de l'éducation.
En 1836, l'Église reconnaît la Société de Marie, et lui confie la mission de l'Océanie. Marcellin, le 24 septembre 1836, prononce ses vœux comme membre de la Société de Marie. Il envoie trois frères avec les premiers missionnaires pères maristes dans les îles du Pacifique. « Tous les diocèses du monde entrent dans nos vues » écrit-il. Les démarches concernant l'autorisation légale de sa congrégation lui demandent beaucoup de temps, d'énergie et d'esprit de foi. Il ne cesse de répéter : « Quand on a Dieu pour soi, quand on ne compte que sur lui, rien n'est impossible ! »
La maladie a raison de sa robuste constitution. Épuisé par la tâche il meurt à l'âge de 51 ans à la Maison Mère de Notre-Dame de l'Hermitage, le 6 juin 1840, laissant à ses frères ce message : « Qu'il n'y ait parmi vous qu'un même cœur et un même esprit. Qu'on puisse dire des Petits Frères de Marie comme des premiers chrétiens : voyez comme ils s'aiment ! »
Il y a alors 280 frères Maristes dans 48 écoles qui enseignent à 7000 élèves.
Marcellin Joseph Benoît Champagnat a été béatifié le 29 mai 1955, par le Vénérable Pie XII, et canonisé, le 18 avril 1999, par saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
Saint Norbert
Archevêque, Fondateur de l'Ordre des Prémontrés
(1080-1134)
Norbert, né en 1080, près de Cologne, fut engagé dès son jeune âge dans la cléricature ; mais il fréquentait plus la cour que l'Église et reculait devant les Ordres sacrés, afin de suivre la voie des plaisirs.
Il avait déjà trente-trois ans, quand, traversant à cheval une belle prairie, accompagné d'un seul serviteur, il fut assailli par une soudaine et horrible tempête. La scène de saint Paul sur le chemin de Damas se renouvela ; car Norbert entendit une voix céleste lui dire : « Pourquoi me fuis-tu ? Je te destinais à édifier mon Église, et tu scandalises mon peuple. » En même temps, la foudre éclate et le renverse par terre, où il demeure évanoui pendant une heure entière. Quand il eut recouvré ses sens, il dit à Dieu : « Seigneur, que demandez-vous de moi ? » Et la réponse à sa question lui fit comprendre qu'il devait quitter le monde et vivre dans la pénitence.
La conversion fut immédiate et complète, et bientôt l'on put voir, non sans étonnement, le brillant gentilhomme échanger ses riches vêtements contre la bure du moine. Il se prépara pendant quarante jours, dans un monastère, à offrir pour la première fois le Saint Sacrifice de la Messe.
Norbert obtint du Pape les pouvoirs de missionnaire apostolique et commença à prêcher la pénitence. Ses œuvres étaient plus éloquentes encore que sa prédication : il marchait nu-pieds, même en plein hiver, au milieu de la neige, n'avait pour vêtement qu'un rude cilice en forme de tunique et un manteau de pénitent ; il observait perpétuellement le carême selon la rigueur des premiers siècles, et y ajoutait de ne manger presque point de poisson et de ne boire du vin que très rarement : on eût dit un nouveau Jean-Baptiste, par son zèle et ses austérités.
Cependant Dieu réservait à Norbert la gloire de fonder l'Ordre des Prémontrés, ainsi nommé parce que le Saint avait eu révélation du lieu où il devait l'établir. Saint Augustin lui ayant apparu, une Règle d'or à la main, il comprit qu'il devait adopter pour son Ordre la règle de ce grand docteur. Il fut lui-même la règle vivante de ses frères.
En 1126, se réalisa une vision que sa mère avait eue avant sa naissance : Norbert fut obligé d'accepter l'archevêché de Magdebourg, et il eut désormais outre le souci de son Ordre, le soin de son diocèse, où son apostolat fut traversé par de grandes persécutions et couronné d'abondants fruits de salut. Rien du reste, n'avait changé dans sa vie, et jusqu'à sa mort il mena dans son palais la vie d'un moine dans sa cellule.
Quelques abbayes de Prémontrés:
- Abbaye Notre-Dame de Leffe
- Abbaye Saint-Michel de Frigolet
- Abbaye Saint-Martin de Mondaye
- Abbaye de Pont-à-Mousson
Saint Marcellin Joseph Benoît Champagnat
Prêtre de la Société de Marie et fondateur des :
« Petits Frères de Marie (Frères Maristes) »
Marcellin JosephBenoît Champagnat naît le 20 mai 1789 à Marlhes, village de montagne dans le Centre-Est de la France. Il est le neuvième enfant d'une famille chrétienne. Son éducation est essentiellement familiale. Sa mère et sa tante religieuse, chassée du couvent, éveillent en lui une foi solide, une profonde dévotion à Marie.
A 16 ans il entre au petit séminaire de Verrières et en 1813 au grand séminaire de Lyon. Il se joint à un groupe de séminaristes dont le projet est de fonder une Congrégation comprenant des prêtres, des religieuses et un tiers ordre, portant le nom de Marie, la « Société de Marie », pour rechristianiser la société.
Au lendemain de leur ordination, le 22 juillet 1816, ces jeunes prêtres vont se consacrer à Marie et mettre leur projet sous sa protection dans le sanctuaire de Notre-Dame de Fourvière.
Marcellin est nommé à La Valla-en-Gier comme vicaire. Il gagne rapidement la confiance des habitants et soigne de nombreux enfants et visite les malades. Ses sermons encouragent à la vertu et à l'honnêteté.
Il fonde l'Institut des « Petits frères de Marie » et donne une règle de conduite aux frères.
« Tout à Jésus par Marie et tout à Marie pour Jésus » est sa devise. « Faire connaître et aimer Jésus-Christ » est la mission des frères. L'école est le milieu privilégié pour cette mission d'évangélisation. Marcellin inculque à ses disciples le respect, l'amour des enfants, l'attention aux plus pauvres, aux plus ingrats aux plus abandonnés, les orphelins en particulier. La présence prolongée auprès des jeunes, la simplicité, l'esprit de famille, l'amour du travail, le tout à la manière de Marie, sont les points essentiels de sa conception de l'éducation.
En 1836, l'Église reconnaît la Société de Marie, et lui confie la mission de l'Océanie. Marcellin, le 24 septembre 1836, prononce ses vœux comme membre de la Société de Marie. Il envoie trois frères avec les premiers missionnaires pères maristes dans les îles du Pacifique. « Tous les diocèses du monde entrent dans nos vues » écrit-il. Les démarches concernant l'autorisation légale de sa congrégation lui demandent beaucoup de temps, d'énergie et d'esprit de foi. Il ne cesse de répéter : « Quand on a Dieu pour soi, quand on ne compte que sur lui, rien n'est impossible ! »
La maladie a raison de sa robuste constitution. Épuisé par la tâche il meurt à l'âge de 51 ans à la Maison Mère de Notre-Dame de l'Hermitage, le 6 juin 1840, laissant à ses frères ce message : « Qu'il n'y ait parmi vous qu'un même cœur et un même esprit. Qu'on puisse dire des Petits Frères de Marie comme des premiers chrétiens : voyez comme ils s'aiment ! »
Il y a alors 280 frères Maristes dans 48 écoles qui enseignent à 7000 élèves.
Marcellin Joseph Benoît Champagnat a été béatifié le 29 mai 1955, par le Vénérable Pie XII, et canonisé, le 18 avril 1999, par saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Le 7 juin
Saint Antoine-Marie Gianelli
Évêque et fondateur des :
« Filles de Sainte-Marie dell’Orto »
Antonio Maria Gianelli naît à Cerreta, près de Chiavari, archidiocèse de Gênes (en Ligurie), le 12 avril 1789, jour de Pâques ; il est baptisé le 19 avril.
À l’âge de 19 ans il entre au séminaire et, quatre ans après, le mois de mai 1812, il est ordonné prêtre à Gênes.
Professeur du petit séminaire, il fonde en 1829 les « Filles de Sainte-Marie dell’Orto » (du Jardin), « Gianellines », pour l’éducation de la jeunesse, le soin des malades et des vieillards. Puis après avoir été curé d’une grosse paroisse, il est sacré évêque de Bobbio en 1838. Homme d’action qui puise ses ressources dans la contemplation, il mène une vie très mortifiée, à quoi s’ajoutent bien des croix, notamment la défection d’un proche collaborateur qu’il convertira par ses prières et ses larmes. « Son zèle courageux et infatigable le fait appeler “un homme de fer” » et dans son apostolat, il agit « avec force et douceur ».
Une vie comblée de fruits spirituels, ce fidèle intendant rend son âme à Dieu à 57 ans, le 7 juin 1846, à Plaisance.
Antonio Maria Gianelli a été béatifié le 19 avril 1925 par Pie XI (Ambrogio Damiano Ratti, 1922-1939), à Rome, et canonisé le 21 octobre 1951 par Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958) toujours à Rome.
Le 04 juin de l’année 2000 a été nommé saint patron de Bobbio.
Bse Marie-Thérèse de Soubiran la Louvière
(Sœur Marie du Sacré Cœur)
Vierge et fondatrice
(1834-1889)
Marie-Thérèse de Soubiran fonda à Castelnaudary, sa ville natale, la « Congrégation de Marie Auxiliatrice » pour soigner les malades et donner une éducation aux orphelins. Calomniée par une veuve du village, elle dut quitter sa congrégation Sainte-Marie du Béguinage pour finir sa vie à Paris.
Sr Marie du Sacré Cœur est proclamée bienheureuse le 20 octobre 1946 par le pape Pie XII.
Saint Antoine-Marie Gianelli
Évêque et fondateur des :
« Filles de Sainte-Marie dell’Orto »
Antonio Maria Gianelli naît à Cerreta, près de Chiavari, archidiocèse de Gênes (en Ligurie), le 12 avril 1789, jour de Pâques ; il est baptisé le 19 avril.
À l’âge de 19 ans il entre au séminaire et, quatre ans après, le mois de mai 1812, il est ordonné prêtre à Gênes.
Professeur du petit séminaire, il fonde en 1829 les « Filles de Sainte-Marie dell’Orto » (du Jardin), « Gianellines », pour l’éducation de la jeunesse, le soin des malades et des vieillards. Puis après avoir été curé d’une grosse paroisse, il est sacré évêque de Bobbio en 1838. Homme d’action qui puise ses ressources dans la contemplation, il mène une vie très mortifiée, à quoi s’ajoutent bien des croix, notamment la défection d’un proche collaborateur qu’il convertira par ses prières et ses larmes. « Son zèle courageux et infatigable le fait appeler “un homme de fer” » et dans son apostolat, il agit « avec force et douceur ».
Une vie comblée de fruits spirituels, ce fidèle intendant rend son âme à Dieu à 57 ans, le 7 juin 1846, à Plaisance.
Antonio Maria Gianelli a été béatifié le 19 avril 1925 par Pie XI (Ambrogio Damiano Ratti, 1922-1939), à Rome, et canonisé le 21 octobre 1951 par Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958) toujours à Rome.
Le 04 juin de l’année 2000 a été nommé saint patron de Bobbio.
Bse Marie-Thérèse de Soubiran la Louvière
(Sœur Marie du Sacré Cœur)
Vierge et fondatrice
(1834-1889)
Marie-Thérèse de Soubiran fonda à Castelnaudary, sa ville natale, la « Congrégation de Marie Auxiliatrice » pour soigner les malades et donner une éducation aux orphelins. Calomniée par une veuve du village, elle dut quitter sa congrégation Sainte-Marie du Béguinage pour finir sa vie à Paris.
Sr Marie du Sacré Cœur est proclamée bienheureuse le 20 octobre 1946 par le pape Pie XII.
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Re: Les saints du jour
Dimanche 8 juin
Nicolas de Gesturi
Religieux o.f.m. cap.
(1882-1958)
Nicola, au siècle Giovanni Angelo Salvatore Medda, naît à Gesturi (province de Cagliari, Italie) le 5 août 1882, dans une famille pauvre et très religieuse. Dès son plus jeune âge, alors qu'il était resté orphelin, il manifesta sa vocation religieuse, mais sa pauvreté l'empêcha de suivre immédiatement son appel.
Après une maladie, en 1911, il entra comme tertiaire oblat dans le couvent capucin Saint-Antoine à Cagliari. Le 30 octobre 1913, il prit l'habit sous le nom de Frère Nicolas. Le 16 février 1919, il prononça ses vœux définitifs.
Il passa ses premières années de vie religieuse dans divers couvents, puis il fut transféré à Cagliari où il resta trente-quatre ans, remplissant la fonction d'aumônier. De très nombreuses personnes allaient le trouver, se confiaient à lui, lui demandaient des conseils et des prières. C'est ainsi que naquit l'habitude de l'appeler auprès des malades, chez eux comme à l'hôpital. Des guérisons extraordinaires suivirent, qui montraient la main de Dieu à travers cet humble frère.
Sa réputation de sainteté et son pouvoir thaumaturgique se répandirent rapidement. Son comportement reflétait la présence de Dieu et une union constante avec le Seigneur et sa vie constitua pour tous un appel à la conversion, à l'amour et au service du Seigneur et de ses frères.
Il meurt le 8 juin 1958, à l'âge de 76 ans.
Nicola de Gesturi a été béatifié le 03 octobre 1999 par saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
Bx Étienne (István) Sandor
Coadjuteur s.d.b. et martyr
Étienne (István) Sandor, naît le 26 novembre 1914, aîné de trois garçons, à Szolnok, en Hongrie, d’Étienne et Marie Fekete. Son enfance est marquée par un fort engagement catholique. Comme Dominique Savio, il s'occupe des autres jeunes. Il fréquente une paroisse franciscaine où il trouve son accompagnateur spirituel.
Les franciscains conseille à sa famille de l'envoyer dans un institut salésien à Ràkospalota, où il peine dans les études qu'il finit en 1928. De retour chez lui, il approfondit la spiritualité salésienne dans le « Bulletin Salésien ». Il y reconnait un appel à la vie religieuse, mais sa demande d'entrée en noviciat est refusée en 1932 faute d'accord parental (il est encore mineur malgré ses 18 ans).
Les franciscains continuent à accompagner Étienne et l'encourage dans sa vocation salésienne. A sa majorité, il écrit une nouvelle demande, insistant sur l'importance du travail. Est-ce pour cela qu'il choisit d'être salésien coadjuteur ou pour son faible niveau scolaire ? Durant son pré-noviciat, il travaille comme aide-typographe puis imprimeur dans la maison d'édition Don Bosco, qui était renommée en Hongrie et l'est encore.
Il entre au noviciat le 1er avril 1938, mais l'interrompt pour faire son service militaire qu'il termine l'année suivante. Il fait sa première profession comme coadjuteur salésien le 8 septembre 1940. Dans ses lettres, on trouve une joie immense et un grand enthousiasme pour cette vie.
A Ràkospalota, il s'occupe avec beaucoup d'attention de la typographie, de l'animation pastorale et de l'oratoire. Il prend en charge et fait grandir aussi le groupe de la "JOC" (Jeunesse Ouvrière Catholique).
La Hongrie entre en guerre en juin 1941 : Étienne y est télégraphiste jusqu'en 1944. Il ne cache pas sa profession religieuse à ses camarades qu'il encourage à prier. Il se battra sur le front Russe et sera fait prisonnier de guerre en Allemagne par les américains. Son comportement exemplaire lui vaudra "le mérite de la Croix de guerre". Dans les lettres qu'il écrit aux salésiens à cette période, on trouve une grande préoccupation pour sa formation et pour son chemin de foi.
A la fin de la guerre, la Hongrie est occupée par les soviétiques. Commence alors pour les salésiens, une période de grandes souffrances. Tout est réquisitionné jusqu'aux matelas... La presse catholique est interdite et les imprimeries sont réquisitionnées. Les écoles sont fermées, les associations catholiques dissoutes.
Étienne continue secrètement à suivre les groupes de jeunes. Ils changent de lieux régulièrement ou se rencontrent la nuit. En 1950 le gouvernement déclare la suppression des ordres religieux. Commencent alors les déportations dans des camps de concentration. Les salésiens sont aussi dispersés et doivent chercher du travail hors des villes pour survivre. Ils ne peuvent pas correspondre entre eux. Le provincial est condamné à 33 ans de prison.
Étienne est contraint de retourner en famille et travaille dans une imprimerie. Reconnaissant en lui des dons d'éducateur, l'administration l'appelle pour s'occuper d'orphelins. Étienne continue à être un éducateur chrétien malgré les très grands dangers. Certains de ces orphelins seront choisis pour former un corps spécial de la police communiste mais ils resteront fidèles malgré tout à Étienne.
En 1951, se sachant suspecté par la police, change de nom, de domicile et de travail. Mais il continue son apostolat auprès des jeunes. Ses confrères préparent sa fuite du pays, mais il choisit de rester. Il partage un appartement avec Daniel Tibor, un jeune confrère. La concierge nourrit alors des soupçons lorsqu'elle voit arriver de nombreux courriers de jeunes. Elle ouvre les lettres et en transmet ensuite le contenu à la police.
En 1952, il s'oppose à l'ouverture d'un bar nommé « l'auberge de l'enfer » en recouvrant, une nuit, l'enseigne de bitume. Mais l'enquête et la torture feront avouer aux jeunes le nom du groupe. Malgré une nouvelle offre des salésiens de fuir, il choisi de rester objectant que les jeunes sont en danger.
Étienne est arrêté le 28 juillet. Daniel également arrêté et torturé mourra quelques jours plus tard. Le 28 octobre 1952 se déroule le procès truqué contre 9 jeunes de la police spéciale, 5 salésiens, un étudiant et une étudiante. Le verdict : István Sandor et trois jeunes sont condamnés à mort au motif de « complot contre la démocratie et trahison ». Durant son emprisonnement, ses compagnons survivants diront qu'il cherchait à redonner courage à tous et partageait le peu de nourriture qu'il avait.
Le 8 juin 1953 il est pendu et son corps est jeté dans une fosse commune.
Étienne (István) Sandor a été béatifié le 19 octobre 2013 sur la place devant la cathédrale de saint Étienne à Budapest. La cérémonie a été présidée par le card. Péter Erdo, Archevêque de Esztergom-Budapest et Primat de Hongrie et par le représentant du Pape François, card. Angelo Amato s.d.b., Préfet de la Congrégation des causes des Saints.
Nicolas de Gesturi
Religieux o.f.m. cap.
(1882-1958)
Nicola, au siècle Giovanni Angelo Salvatore Medda, naît à Gesturi (province de Cagliari, Italie) le 5 août 1882, dans une famille pauvre et très religieuse. Dès son plus jeune âge, alors qu'il était resté orphelin, il manifesta sa vocation religieuse, mais sa pauvreté l'empêcha de suivre immédiatement son appel.
Après une maladie, en 1911, il entra comme tertiaire oblat dans le couvent capucin Saint-Antoine à Cagliari. Le 30 octobre 1913, il prit l'habit sous le nom de Frère Nicolas. Le 16 février 1919, il prononça ses vœux définitifs.
Il passa ses premières années de vie religieuse dans divers couvents, puis il fut transféré à Cagliari où il resta trente-quatre ans, remplissant la fonction d'aumônier. De très nombreuses personnes allaient le trouver, se confiaient à lui, lui demandaient des conseils et des prières. C'est ainsi que naquit l'habitude de l'appeler auprès des malades, chez eux comme à l'hôpital. Des guérisons extraordinaires suivirent, qui montraient la main de Dieu à travers cet humble frère.
Sa réputation de sainteté et son pouvoir thaumaturgique se répandirent rapidement. Son comportement reflétait la présence de Dieu et une union constante avec le Seigneur et sa vie constitua pour tous un appel à la conversion, à l'amour et au service du Seigneur et de ses frères.
Il meurt le 8 juin 1958, à l'âge de 76 ans.
Nicola de Gesturi a été béatifié le 03 octobre 1999 par saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
Bx Étienne (István) Sandor
Coadjuteur s.d.b. et martyr
Étienne (István) Sandor, naît le 26 novembre 1914, aîné de trois garçons, à Szolnok, en Hongrie, d’Étienne et Marie Fekete. Son enfance est marquée par un fort engagement catholique. Comme Dominique Savio, il s'occupe des autres jeunes. Il fréquente une paroisse franciscaine où il trouve son accompagnateur spirituel.
Les franciscains conseille à sa famille de l'envoyer dans un institut salésien à Ràkospalota, où il peine dans les études qu'il finit en 1928. De retour chez lui, il approfondit la spiritualité salésienne dans le « Bulletin Salésien ». Il y reconnait un appel à la vie religieuse, mais sa demande d'entrée en noviciat est refusée en 1932 faute d'accord parental (il est encore mineur malgré ses 18 ans).
Les franciscains continuent à accompagner Étienne et l'encourage dans sa vocation salésienne. A sa majorité, il écrit une nouvelle demande, insistant sur l'importance du travail. Est-ce pour cela qu'il choisit d'être salésien coadjuteur ou pour son faible niveau scolaire ? Durant son pré-noviciat, il travaille comme aide-typographe puis imprimeur dans la maison d'édition Don Bosco, qui était renommée en Hongrie et l'est encore.
Il entre au noviciat le 1er avril 1938, mais l'interrompt pour faire son service militaire qu'il termine l'année suivante. Il fait sa première profession comme coadjuteur salésien le 8 septembre 1940. Dans ses lettres, on trouve une joie immense et un grand enthousiasme pour cette vie.
A Ràkospalota, il s'occupe avec beaucoup d'attention de la typographie, de l'animation pastorale et de l'oratoire. Il prend en charge et fait grandir aussi le groupe de la "JOC" (Jeunesse Ouvrière Catholique).
La Hongrie entre en guerre en juin 1941 : Étienne y est télégraphiste jusqu'en 1944. Il ne cache pas sa profession religieuse à ses camarades qu'il encourage à prier. Il se battra sur le front Russe et sera fait prisonnier de guerre en Allemagne par les américains. Son comportement exemplaire lui vaudra "le mérite de la Croix de guerre". Dans les lettres qu'il écrit aux salésiens à cette période, on trouve une grande préoccupation pour sa formation et pour son chemin de foi.
A la fin de la guerre, la Hongrie est occupée par les soviétiques. Commence alors pour les salésiens, une période de grandes souffrances. Tout est réquisitionné jusqu'aux matelas... La presse catholique est interdite et les imprimeries sont réquisitionnées. Les écoles sont fermées, les associations catholiques dissoutes.
Étienne continue secrètement à suivre les groupes de jeunes. Ils changent de lieux régulièrement ou se rencontrent la nuit. En 1950 le gouvernement déclare la suppression des ordres religieux. Commencent alors les déportations dans des camps de concentration. Les salésiens sont aussi dispersés et doivent chercher du travail hors des villes pour survivre. Ils ne peuvent pas correspondre entre eux. Le provincial est condamné à 33 ans de prison.
Étienne est contraint de retourner en famille et travaille dans une imprimerie. Reconnaissant en lui des dons d'éducateur, l'administration l'appelle pour s'occuper d'orphelins. Étienne continue à être un éducateur chrétien malgré les très grands dangers. Certains de ces orphelins seront choisis pour former un corps spécial de la police communiste mais ils resteront fidèles malgré tout à Étienne.
En 1951, se sachant suspecté par la police, change de nom, de domicile et de travail. Mais il continue son apostolat auprès des jeunes. Ses confrères préparent sa fuite du pays, mais il choisit de rester. Il partage un appartement avec Daniel Tibor, un jeune confrère. La concierge nourrit alors des soupçons lorsqu'elle voit arriver de nombreux courriers de jeunes. Elle ouvre les lettres et en transmet ensuite le contenu à la police.
En 1952, il s'oppose à l'ouverture d'un bar nommé « l'auberge de l'enfer » en recouvrant, une nuit, l'enseigne de bitume. Mais l'enquête et la torture feront avouer aux jeunes le nom du groupe. Malgré une nouvelle offre des salésiens de fuir, il choisi de rester objectant que les jeunes sont en danger.
Étienne est arrêté le 28 juillet. Daniel également arrêté et torturé mourra quelques jours plus tard. Le 28 octobre 1952 se déroule le procès truqué contre 9 jeunes de la police spéciale, 5 salésiens, un étudiant et une étudiante. Le verdict : István Sandor et trois jeunes sont condamnés à mort au motif de « complot contre la démocratie et trahison ». Durant son emprisonnement, ses compagnons survivants diront qu'il cherchait à redonner courage à tous et partageait le peu de nourriture qu'il avait.
Le 8 juin 1953 il est pendu et son corps est jeté dans une fosse commune.
Étienne (István) Sandor a été béatifié le 19 octobre 2013 sur la place devant la cathédrale de saint Étienne à Budapest. La cérémonie a été présidée par le card. Péter Erdo, Archevêque de Esztergom-Budapest et Primat de Hongrie et par le représentant du Pape François, card. Angelo Amato s.d.b., Préfet de la Congrégation des causes des Saints.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Lundi 9 juin
Bse Anne-Marie Taigi
Épouse et mère, Tertiaire trinitaire
(1769-1837)
Anna Maria Giannetti Taigi, née à Sienne le 29 mai 1769, suivit son père à Rome où des revers de fortune l'avait contraint d'aller se fixer. La petite passa à peine deux ans à l'école où elle n'apprit qu'à lire. Ses parents faisaient retomber leur amertume sur leur fillette, mais l'angélique pauvrette redoublait de douceur envers eux. Anna-Maria entra très tôt en service afin d'aider ses parents. Elle grandissait, pieuse, travailleuse et coquette, prenant plaisir à se parer. Domenico Taigi, qui travaillait au jour le jour au palais Chigi, homme honnête, rude et prompt à la colère, offrit de l'épouser ; Anna Maria accepta sa proposition de mariage. Dans les premiers temps de son ménage, elle conserva ses habitudes mondaines, aimant à fréquenter le théâtre des marionnettes et à porter des colliers de verroterie.
Après trois ans de cette vie ainsi partagée entre l'amour de Dieu et l'amour du monde, Anna Maria se confessa au Père Angelo de l'Ordre des Servites, se convertit totalement et, avec l'assentiment de son mari, elle se fit recevoir dans le Tiers-Ordre des Trinitaires. Domenico ne demandait qu'une chose : que la maison soit bien tenue et paisible ! Or, les parents d'Anna-Maria vinrent partager la vie du jeune foyer. Depuis leur arrivée, les scènes de criailleries qu'elle apaise de son mieux se répètent tous les jours, car sa mère acariâtre cherche sans cesse querelle à son gendre qui s'emporte facilement. Atténuant les heurts le mieux possible, elle s'empresse auprès de son époux trop vif qui jette le dîner par terre avec la table quand un plat lui déplaît.
Après la mort de sa mère, son père vit aux dépens de sa fille et multiplie disputes sur disputes. Lorsque la lèpre l'atteint, Anna Maria le soigne tendrement et l'aide à mourir chrétiennement. Pour leurs sept enfants, la maison risquait de devenir un enfer, mais elle demeurait si surnaturellement douce, que Domenico affirmera que c'était un vrai paradis chez lui, et que l'ordre et la propreté régnaient partout dans son pauvre gîte. Anna Maria se levait de grand matin pour se rendre à l'église, et communiait tous les jours. Lorsqu'un membre de la famille était malade, pour ne donner à personne l'occasion de se plaindre et de murmurer, elle se privait de la messe et de la communion. Pour suppléer à cette privation involontaire, elle se recueillait pendant les moments libres de la journée.
Anna Maria tenait ses enfants toujours occupés. Après le souper, la famille récitait le rosaire et lisait une courte vie du Saint du jour, puis les enfants se mettaient au lit après avoir reçu la bénédiction. Le dimanche, ils visitaient les malades à l'hôpital. Sa tendresse maternelle ne l'empêchait pas d'appliquer fermement les sanctions méritées. Ses enfants profitèrent avantageusement de cette éducation si équilibrée et devinrent vite l'honneur de leur vertueuse mère et le modèle de leurs camarades.
Sa délicatesse envers les humbles était exquise. Elle nourrissait sa servante mieux qu'elle-même; à une qui cassait la vaisselle par maladresse, elle disait gentiment : « Il faut bien faire gagner la vie aux fabricants de faïence. »
Lors de sa réception comme membre du Tiers Ordre de la Sainte Trinité, Anna Maria s'était offerte comme victime expiatrice pour les péchés du monde. En retour de cette généreuse offrande, Dieu lui accorda la vision permanente d'un globe ou soleil lumineux dans lequel elle lisait les besoins des âmes, l'état des pécheurs et les périls de l'Église. Ce phénomène extraordinaire dura quarante-sept-ans. Surprise au milieu de ses occupations domestiques par les ravissements et les extases, Anna Maria s'efforçait vainement de s'y soustraire. Grâce à elle, les malades avertis de leur fin prochaine mouraient saintement. Comme le sort des défunts lui était révélé, sa compassion pour eux lui inspirait de multiplier ses pénitences afin de libérer au plus tôt ces pauvres âmes qui venaient la remercier de leur délivrance.
Bien que la Anna Maria souhaitait ardemment rester ignorée de tous, une foule de visiteurs composée de pauvres, de princes, de prêtres, d'évêques, du pape même, accourait pour demander conseil à sa sagesse inspirée. Simple et humble, elle répondait tout bonnement en se dérobant aux louanges, refusant toujours le plus petit cadeau.
Or, celle qui répandait ainsi la sérénité et la lumière autour d'elle, fut privée de consolation spirituelle pendant vingt ans, et éprouvait le sentiment très net d'être reléguée en enfer. Pendant sept mois, les angoisses et les ténèbres de son âme s'étant accrues, Anna Maria expérimenta une véritable agonie, n'en continuant pas moins à diriger sa maison comme si de rien n'était. Malgré ses doigts devenus si douloureux, elle cousait beaucoup afin d'assurer le pain quotidien de la maisonnée. La femme du gouverneur de Savoie qui avait obtenu tant de grâces par les prières de la servante de Dieu, voulut lui donner une forte somme d'argent, mais elle la refusa catégoriquement.
Le Lundi Saint, dans une extase, Anna Maria apprit qu'elle mourrait le Vendredi saint, 09 juin 1837. Après avoir béni tous les siens, et les avoir remerciés, elle rendit l'âme dans un cri de bonheur et de délivrance. Il semble que Dieu ait voulu montrer, dans la personne de cette admirable femme, la possibilité d'allier des vertus éminentes et des dons surnaturels exceptionnels à la fidélité aux devoirs les plus humbles et les plus matériels de la vie commune.
Anna Maria Giannetti Taigi fut beatifiée le 30 mai 1920 par le pape Benoît XV (Giacomo della Chiesa, 1914-1922).
Saint Éphrem le Syrien
Diacre et Docteur de l'Église
(† 373)
Ephrem le Syrien, né au IVe siècle, fut le grand poète de la langue syriaque. Il est né de parents chrétiens, d’après ce qui ressort de ses propres écrits, à Nisibe, dans la Haute-Mésopotamie. Cette ville était un avant-poste de l’empire romain oriental et elle remplissait toutes les conditions pour être le point de rencontre entre l’Orient et l’Occident.
Après la chute de Nisibe, en 363, la population chrétienne de la ville fut évacuée et Éphrem finit par arriver à Édesse, qui se trouve à quelque cent cinquante kilomètres plus à l’Ouest, au sud-est de la Turquie, aujourd’hui Urfa.
Éphrem est l’héritier de l’interprétation biblique du judaïsme. Sur ce point S. Brock écrit :
« Et ceci peut être considéré sous deux angles. D’abord en ce qu’il a hérité, comme tout chrétien, de la Bible juive, devenue l’Ancien Testament des chrétiens. Ses œuvres montrent une familiarité intime avec la Bible, particulièrement ses hymnes, qui sont truffées de subtiles allusions littéraires ; il s’attendait, bien sûr, à ce qu’elles soient comprises de ses auditeurs et de ses lecteurs. Et puis, et ceci est encore plus significatif, Éphrem est aussi l’héritier de nombreuses traditions juives étrangères à la Bible, qu’on peut trouver dans la littérature post-biblique de Targum et des Midrash ».
Éphrem passa ces dernières dix années à Édesse. Il est mort le 9 juin 373.
Bse Anne-Marie Taigi
Épouse et mère, Tertiaire trinitaire
(1769-1837)
Anna Maria Giannetti Taigi, née à Sienne le 29 mai 1769, suivit son père à Rome où des revers de fortune l'avait contraint d'aller se fixer. La petite passa à peine deux ans à l'école où elle n'apprit qu'à lire. Ses parents faisaient retomber leur amertume sur leur fillette, mais l'angélique pauvrette redoublait de douceur envers eux. Anna-Maria entra très tôt en service afin d'aider ses parents. Elle grandissait, pieuse, travailleuse et coquette, prenant plaisir à se parer. Domenico Taigi, qui travaillait au jour le jour au palais Chigi, homme honnête, rude et prompt à la colère, offrit de l'épouser ; Anna Maria accepta sa proposition de mariage. Dans les premiers temps de son ménage, elle conserva ses habitudes mondaines, aimant à fréquenter le théâtre des marionnettes et à porter des colliers de verroterie.
Après trois ans de cette vie ainsi partagée entre l'amour de Dieu et l'amour du monde, Anna Maria se confessa au Père Angelo de l'Ordre des Servites, se convertit totalement et, avec l'assentiment de son mari, elle se fit recevoir dans le Tiers-Ordre des Trinitaires. Domenico ne demandait qu'une chose : que la maison soit bien tenue et paisible ! Or, les parents d'Anna-Maria vinrent partager la vie du jeune foyer. Depuis leur arrivée, les scènes de criailleries qu'elle apaise de son mieux se répètent tous les jours, car sa mère acariâtre cherche sans cesse querelle à son gendre qui s'emporte facilement. Atténuant les heurts le mieux possible, elle s'empresse auprès de son époux trop vif qui jette le dîner par terre avec la table quand un plat lui déplaît.
Après la mort de sa mère, son père vit aux dépens de sa fille et multiplie disputes sur disputes. Lorsque la lèpre l'atteint, Anna Maria le soigne tendrement et l'aide à mourir chrétiennement. Pour leurs sept enfants, la maison risquait de devenir un enfer, mais elle demeurait si surnaturellement douce, que Domenico affirmera que c'était un vrai paradis chez lui, et que l'ordre et la propreté régnaient partout dans son pauvre gîte. Anna Maria se levait de grand matin pour se rendre à l'église, et communiait tous les jours. Lorsqu'un membre de la famille était malade, pour ne donner à personne l'occasion de se plaindre et de murmurer, elle se privait de la messe et de la communion. Pour suppléer à cette privation involontaire, elle se recueillait pendant les moments libres de la journée.
Anna Maria tenait ses enfants toujours occupés. Après le souper, la famille récitait le rosaire et lisait une courte vie du Saint du jour, puis les enfants se mettaient au lit après avoir reçu la bénédiction. Le dimanche, ils visitaient les malades à l'hôpital. Sa tendresse maternelle ne l'empêchait pas d'appliquer fermement les sanctions méritées. Ses enfants profitèrent avantageusement de cette éducation si équilibrée et devinrent vite l'honneur de leur vertueuse mère et le modèle de leurs camarades.
Sa délicatesse envers les humbles était exquise. Elle nourrissait sa servante mieux qu'elle-même; à une qui cassait la vaisselle par maladresse, elle disait gentiment : « Il faut bien faire gagner la vie aux fabricants de faïence. »
Lors de sa réception comme membre du Tiers Ordre de la Sainte Trinité, Anna Maria s'était offerte comme victime expiatrice pour les péchés du monde. En retour de cette généreuse offrande, Dieu lui accorda la vision permanente d'un globe ou soleil lumineux dans lequel elle lisait les besoins des âmes, l'état des pécheurs et les périls de l'Église. Ce phénomène extraordinaire dura quarante-sept-ans. Surprise au milieu de ses occupations domestiques par les ravissements et les extases, Anna Maria s'efforçait vainement de s'y soustraire. Grâce à elle, les malades avertis de leur fin prochaine mouraient saintement. Comme le sort des défunts lui était révélé, sa compassion pour eux lui inspirait de multiplier ses pénitences afin de libérer au plus tôt ces pauvres âmes qui venaient la remercier de leur délivrance.
Bien que la Anna Maria souhaitait ardemment rester ignorée de tous, une foule de visiteurs composée de pauvres, de princes, de prêtres, d'évêques, du pape même, accourait pour demander conseil à sa sagesse inspirée. Simple et humble, elle répondait tout bonnement en se dérobant aux louanges, refusant toujours le plus petit cadeau.
Or, celle qui répandait ainsi la sérénité et la lumière autour d'elle, fut privée de consolation spirituelle pendant vingt ans, et éprouvait le sentiment très net d'être reléguée en enfer. Pendant sept mois, les angoisses et les ténèbres de son âme s'étant accrues, Anna Maria expérimenta une véritable agonie, n'en continuant pas moins à diriger sa maison comme si de rien n'était. Malgré ses doigts devenus si douloureux, elle cousait beaucoup afin d'assurer le pain quotidien de la maisonnée. La femme du gouverneur de Savoie qui avait obtenu tant de grâces par les prières de la servante de Dieu, voulut lui donner une forte somme d'argent, mais elle la refusa catégoriquement.
Le Lundi Saint, dans une extase, Anna Maria apprit qu'elle mourrait le Vendredi saint, 09 juin 1837. Après avoir béni tous les siens, et les avoir remerciés, elle rendit l'âme dans un cri de bonheur et de délivrance. Il semble que Dieu ait voulu montrer, dans la personne de cette admirable femme, la possibilité d'allier des vertus éminentes et des dons surnaturels exceptionnels à la fidélité aux devoirs les plus humbles et les plus matériels de la vie commune.
Anna Maria Giannetti Taigi fut beatifiée le 30 mai 1920 par le pape Benoît XV (Giacomo della Chiesa, 1914-1922).
Saint Éphrem le Syrien
Diacre et Docteur de l'Église
(† 373)
Ephrem le Syrien, né au IVe siècle, fut le grand poète de la langue syriaque. Il est né de parents chrétiens, d’après ce qui ressort de ses propres écrits, à Nisibe, dans la Haute-Mésopotamie. Cette ville était un avant-poste de l’empire romain oriental et elle remplissait toutes les conditions pour être le point de rencontre entre l’Orient et l’Occident.
Après la chute de Nisibe, en 363, la population chrétienne de la ville fut évacuée et Éphrem finit par arriver à Édesse, qui se trouve à quelque cent cinquante kilomètres plus à l’Ouest, au sud-est de la Turquie, aujourd’hui Urfa.
Éphrem est l’héritier de l’interprétation biblique du judaïsme. Sur ce point S. Brock écrit :
« Et ceci peut être considéré sous deux angles. D’abord en ce qu’il a hérité, comme tout chrétien, de la Bible juive, devenue l’Ancien Testament des chrétiens. Ses œuvres montrent une familiarité intime avec la Bible, particulièrement ses hymnes, qui sont truffées de subtiles allusions littéraires ; il s’attendait, bien sûr, à ce qu’elles soient comprises de ses auditeurs et de ses lecteurs. Et puis, et ceci est encore plus significatif, Éphrem est aussi l’héritier de nombreuses traditions juives étrangères à la Bible, qu’on peut trouver dans la littérature post-biblique de Targum et des Midrash ».
Éphrem passa ces dernières dix années à Édesse. Il est mort le 9 juin 373.
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Re: Les saints du jour
Le 10 juin
Saint Landry
Évêque
(† v. 656)
Évêque de Paris, saint Landry n'avait de cesse d'aider les plus démunis. Lors des famines, il vendait tous ses biens jusqu'aux objets liturgiques pour acheter un peu de pain et le redistribuer.
Parce que les maladies faisaient de nombreux morts et se transformaient souvent en épidémies, il eut l'idée de regrouper tous les malades pour mieux les soigner et ne pas contaminer le reste de la population : le premier Hôtel-Dieu était créé.
Edward Joannes Maria Poppe
Prêtre « Apôtre de l'Eucharistie et de la Mission »
Edward Poppe naît à Moerzeke (Belgique) le 18 décembre 1890 dans une famille de boulangers très pieuse. En mai 1909, il entra au séminaire et fut ordonné prêtre en 1916.
Il commença son ministère comme vice-curé de Sainte-Colette, dans un quartier ouvrier de Gandt. C'est là que naquit son amour pour les pauvres, les marginaux et les enfants. Cela l'incita à vivre une vie de grande pauvreté personnelle et à prêter une attention particulière à l'éducation à la foi de ses fidèles à travers la catéchèse et l'Eucharistie.
A la fin de la Première Guerre mondiale, il alla vivre dans la zone rurale de Moerzeke, où il fut aumônier d'une communauté religieuse. Il se consacra à la contemplation et à l'étude, à la prédication et à l'apostolat. Sa maison était ouverte à tous et se transforma en lieu de prière.
Le 15 septembre 1920, il se rendit sur la tombe de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus, à Lisieux, ce qui fut un moment fondamental de sa vie spirituelle. Il fut un précurseur de son temps, mobilisant tous les éducateurs pour une campagne de réévangélisation, dont le point de départ et d'arrivée devait être l'Eucharistie.
En octobre 1922, il alla à Leopoldsburg, où il se chargea de la direction spirituelle des prêtres de tout le pays appelés au service militaire. Ce furent ses derniers mois d'activité apostolique. Il y fit passer son message, non seulement auprès des prêtres soldats, mais aussi auprès des fidèles, sensibilisés ainsi à l’Évangile et à leur mission.
Il apprend à « se livrer, mains vides, au feu du brasier de l'amour de Dieu pour la sanctification de ses confrères ».
Il meurt le matin du 10 juin 1924, les yeux fixés sur l'image du Sacré-Cœur, pleuré par toute la Flandre. Il avait 34 ans.
Édouard Poppe a été béatifié le 3 octobre 1999 par le saint Père Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005) qui, durant la cérémonie de béatification, a dit : « Le Père Poppe, qui a connu l'épreuve, adresse un message aux malades, leur rappelant que la prière et l'amour de Marie sont essentiels à l'engagement missionnaire de l'Église ».
Saint Landry
Évêque
(† v. 656)
Évêque de Paris, saint Landry n'avait de cesse d'aider les plus démunis. Lors des famines, il vendait tous ses biens jusqu'aux objets liturgiques pour acheter un peu de pain et le redistribuer.
Parce que les maladies faisaient de nombreux morts et se transformaient souvent en épidémies, il eut l'idée de regrouper tous les malades pour mieux les soigner et ne pas contaminer le reste de la population : le premier Hôtel-Dieu était créé.
Edward Joannes Maria Poppe
Prêtre « Apôtre de l'Eucharistie et de la Mission »
Edward Poppe naît à Moerzeke (Belgique) le 18 décembre 1890 dans une famille de boulangers très pieuse. En mai 1909, il entra au séminaire et fut ordonné prêtre en 1916.
Il commença son ministère comme vice-curé de Sainte-Colette, dans un quartier ouvrier de Gandt. C'est là que naquit son amour pour les pauvres, les marginaux et les enfants. Cela l'incita à vivre une vie de grande pauvreté personnelle et à prêter une attention particulière à l'éducation à la foi de ses fidèles à travers la catéchèse et l'Eucharistie.
A la fin de la Première Guerre mondiale, il alla vivre dans la zone rurale de Moerzeke, où il fut aumônier d'une communauté religieuse. Il se consacra à la contemplation et à l'étude, à la prédication et à l'apostolat. Sa maison était ouverte à tous et se transforma en lieu de prière.
Le 15 septembre 1920, il se rendit sur la tombe de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus, à Lisieux, ce qui fut un moment fondamental de sa vie spirituelle. Il fut un précurseur de son temps, mobilisant tous les éducateurs pour une campagne de réévangélisation, dont le point de départ et d'arrivée devait être l'Eucharistie.
En octobre 1922, il alla à Leopoldsburg, où il se chargea de la direction spirituelle des prêtres de tout le pays appelés au service militaire. Ce furent ses derniers mois d'activité apostolique. Il y fit passer son message, non seulement auprès des prêtres soldats, mais aussi auprès des fidèles, sensibilisés ainsi à l’Évangile et à leur mission.
Il apprend à « se livrer, mains vides, au feu du brasier de l'amour de Dieu pour la sanctification de ses confrères ».
Il meurt le matin du 10 juin 1924, les yeux fixés sur l'image du Sacré-Cœur, pleuré par toute la Flandre. Il avait 34 ans.
Édouard Poppe a été béatifié le 3 octobre 1999 par le saint Père Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005) qui, durant la cérémonie de béatification, a dit : « Le Père Poppe, qui a connu l'épreuve, adresse un message aux malades, leur rappelant que la prière et l'amour de Marie sont essentiels à l'engagement missionnaire de l'Église ».
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Re: Les saints du jour
Le 11 juin
Bse Hildegard Freund Burjan
Pionnière de l'aide sociale
Fondatrice de l’Ordre de la :
« Caritas Socialis »
Hildegard naît le 30 janvier 1883 à Görlitz, en Prusse-Silésie. Ses parents Abraham et Berta Freund, juifs, non pratiquants, font partie de la bourgeoisie moyenne. Hildegard fait des études universitaires, ce qui est relativement rare pour une jeune fille de cette époque. Ce sont des études de langue, de littérature et de civilisation allemandes à l'université de Zurich ainsi que de philosophie. Un haut idéal et une longue recherche intérieure l'amènent à se poser des questions sur le sens de la vie.
Ses études finies, le 2 mai 1907 elle se marie avec Alexandre Burjan, hongrois d'origine juive, ingénieur. Le couple s'installe à Berlin. Le 9 octobre 1908, Hildegard gravement malade, est hospitalisée, pour colique néphrétique à l'hôpital catholique Sainte Hedwige. Lors de la Semaine Sainte de 1909, elle est dans un état désespéré. De la morphine lui est administrée pour soulager ses douleurs. Elle prend congé de son époux. La mort est là. Puis le lundi de Pâques, son état s'améliore de façon miraculeuse. Après sept mois d'hospitalisation, elle regagne la maison. Les séquelles de cette terrible maladie la poursuivront toute sa vie.
Cette expérience va la transformer. Elle est touchée par la grâce de Dieu à travers l'abnégation des Sœurs de St. Charles Borromée, qui l'ont soignée. C'est son cœur et non son raisonnement qui la conduit à la foi. Le 11 août 1909, le sacrement du baptême lui est administré. Peu à peu, elle conçoit que cette nouvelle vie que lui a accordée Dieu, elle doit la consacrer au service des autres, des démunis. Cette même année, les Burjan s'installent à Vienne où Alexandre obtient un poste de direction. Hildegard prend contact avec les groupes catholiques engagés dans la mise en œuvre de la première encyclique sociale du Pape Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci, 1878-1903).
Suite à de nombreuses opérations, elle ne pouvait pas porter d'enfant. Subitement, son engagement doit être freiné par l'attente d'un enfant qui met à nouveau sa vie en danger. Elle refuse l'avortement, conseillé par les médecins et doit être longuement hospitalisée. Contre toute attente, elle donne naissance à une fille, Lisa, en bonne santé!
Les années qui suivent sont consacrées à la réalisation de son projet social. Sa première préoccupation va à la misère des ouvriers, qui n'ont aucun droit social et tout particulièrement aux travailleuses à domicile. Pour un salaire de 12 couronnes, tout juste suffisant pour vivre, elles doivent travailler quinze heures par jour. Avec des collaboratrices bénévoles, elle les visite et développe un projet innovateur: « l'aide à s'aider soi-même ». Elle attire l'attention sur leurs droits et établit avec elles un catalogue de leurs revendications.
Le 13 décembre 1912, Hildegard fonde l'« Association des ouvrières chrétiennes à domicile », obtient l'amélioration de leurs salaires et de leurs conditions de travail. Le 16 avril 1914, lors d'une conférence, elle demande à l'État des lois et des règlements en faveur de la profession. Elle attire l'attention sur l'abus lié au travail des enfants, car la journée de 14 heures est fréquemment le lot des enfants de six ans. A l'issue de la conférence Hildegard est nommée « mère des ouvrières à domicile ». Pendant la Première guerre mondiale elle multiplie son aide à la population en détresse, institue entre autres l'achat en gros de denrées alimentaires. Après la guerre elle préconise pour les femmes : « à travail égal, salaire égal ». Ce qui n'est que justice pour des femmes qui ont assumé, avec succès le travail des hommes partis au front. Elle devient présidente du premier rassemblement politique des femmes chrétiennes. Le nouveau code électoral accorde le 21 octobre 1918 le droit de vote passif et actif aux femmes.
Le 3 décembre 1918, Hildegard entre au conseil municipal. Elle devient la vice-présidente et la seule femme du parti des chrétiens-sociaux, conduit par Leopold Kunschak. Ce mandat politique, accordé à une femme d'origine juive, est des plus inattendus dans un parti où régnaient alors des tendances antisémites.
En 1919, elle fonde l'ordre de la « Caritas Socialis » dont elle devient et restera jusqu'à sa mort la première supérieure. Les sœurs y font les traditionnels vœux d'obéissance, de pauvreté et de chasteté. En 1920, elle se retire de la vie politique pour se consacrer totalement à l'ordre de la communauté des sœurs de la « Caritas Socialis ». « Caritas Christi urget nos »: l'amour du Christ nous presse. Des femmes s'engagent, en totale disponibilité, dans cette communauté religieuse pour aller au devant de la misère autant matérielle que spirituelle, en premier lieu celle de jeunes délinquants, de prostituées. Elles sont présentes dans les gares, elles accueillent dans des foyers des femmes sans domicile. L'urgence est grande dans cette période de misère extrême. Elle obtient le soutien financier des pouvoirs publics. En 1926, la « Caritas Socialis » s'installe à Berlin, Munich et en Tchécoslovaquie.
Le 11 juin 1933, âgée seulement de cinquante ans, Hildegard décède, à Vienne, épuisée par la maladie et son dévouement extrême.
Mais qu'est devenue au cours de l'histoire cette communauté en évolution permanente, toujours prête à réagir aux besoins de son temps ? En 1938, à l'arrivée des nationaux-socialistes, son travail se retire dans l'Église. Pendant la Deuxième guerre mondiale, les sœurs travaillent dans des hôpitaux, accueillent des réfugiés, aident des personnes vivant dans la clandestinité. Après 1948, la « Caritas Socialis » s'exporte dans le monde : Tyrol du Sud, Bavière, Rome, le Brésil. Dans ce dernier pays, elle aide les familles les plus misérables à accéder à la propriété de leur maison et à une formation professionnelle, à lutter contre la sous-alimentation. En Autriche les sœurs sont formées aux professions sociales et pastorales pour aider des enfants handicapés, des malades, des familles et des femmes seules en détresse avec enfants. Elles travaillent dans leurs hospices et centres de retraite, jardins d'enfants. Une permanence ouverte aux personnes en difficulté aide et conseille. Des bénévoles et des amis soutiennent la communauté dans ses grandes activités. Les sœurs vêtues en civil, ressemblent à d’autres femmes si ce n'est qu'elles portent la croix, la broche et la bague de l'ordre. Le marché de Noël a lieu la première fin de semaine de l'Avent. On peut y acheter ses cadeaux, des objets faits main, des produits de l'artisanat, de la pâtisserie maison, des décorations. Ce marché est fameux!
Depuis 1939, la « Caritas Socialis » était une communauté de droit diocésain. En 1960, elle devient une communauté de droit papal.
Le 6 juin 1963, la procédure de béatification d'Hildegard est engagée. En 2001, est clos ce qu'on appelle le procès du miracle qui est l'authentification d'un miracle attribué à son intercession.
Hildegard Freund Burjan a été béatifiée le 29 janvier 2012 dans la cathédrale Saint Etienne de Vienne. La messe solennelle était présidée par le card. archevêque de Vienne, Christoph Schönborn, et par le card. Angelo Amato s.d.b., Préfet de la Congrégation pour la cause des Saints, qui représentait le Pape Benoît XVI.
Barnabé, Apôtre
Extraits de la catéchèse du Pape Benoît XVI
(Mercredi 31 janvier 2007)
Chers frères et sœurs, [...]
Barnabé signifie « homme de l'exhortation » (Ac 4, 36) ou « homme du réconfort » ; il s'agit du surnom d'un juif lévite originaire de Chypre. S'étant établi à Jérusalem, il fut l'un des premiers qui embrassèrent le christianisme, après la résurrection du Seigneur. Il vendit avec une grande générosité l'un des champs qui lui appartenaient, remettant le profit aux Apôtres pour les besoins de l'Église (cf. Ac 4, 37). Ce fut lui qui se porta garant de la conversion de saint Paul auprès de la communauté chrétienne de Jérusalem, qui se méfiait encore de son ancien persécuteur (cf. Ac 9, 27). Envoyé à Antioche de Syrie, il alla rechercher Paul à Tarse, où celui-ci s'était retiré, et il passa une année entière avec lui, se consacrant à l'évangélisation de cette ville importante, dans l'Église de laquelle Barnabé était connu comme prophète et docteur (cf. Ac 13, 1). Ainsi Barnabé, au moment des premières conversions des païens, a compris qu'il s'agissait de l'heure de Saul, qui s'était retiré à Tarse, sa ville. C'est là qu'il est allé le chercher. Ainsi, en ce moment important, il a comme restitué Paul à l'Église ; il lui a donné encore une fois, en ce sens, l'Apôtre des nations.
Barnabé fut envoyé en mission avec Paul par l'Église d'Antioche, accomplissant ce qu'on appelle le premier voyage missionnaire de l'Apôtre. En réalité, il s'agit d'un voyage missionnaire de Barnabé, qui était le véritable responsable, et auquel Paul se joignit comme collaborateur, touchant les régions de Chypre et de l'Anatolie du centre et du sud, dans l'actuelle Turquie, et se rendant dans les villes d'Attalia, Pergé, Antioche de Pisidie, Iconium, Lystre et Derbe (cf. Ac 13, 14). Il se rendit ensuite avec Paul au Concile de Jérusalem, où, après un examen approfondi de la question, les Apôtres et les Anciens décidèrent de séparer la pratique de la circoncision de l'identité chrétienne (cf. Ac 15, 1-35). Ce n'est qu'ainsi, à la fin, qu'ils ont rendu officiellement possible l'Église des païens, une Église sans circoncision : nous sommes les fils d'Abraham simplement par notre foi dans le Christ.
Les deux, Paul et Barnabé, eurent ensuite un litige, au début du deuxième voyage missionnaire, car Barnabé était de l'idée de prendre Jean-Marc comme compagnon, alors que Paul ne voulait pas, ce jeune homme les ayant quittés au cours du précédent voyage (cf. Ac 13, 13; 15, 36-40). Entre les saints, il existe donc aussi des contrastes, des discordes, des controverses. Et cela m'apparaît très réconfortant, car nous voyons que les saints ne sont pas « tombés du ciel ». Ce sont des hommes comme nous, également avec des problèmes compliqués. La sainteté ne consiste pas à ne jamais s'être trompé, à n'avoir jamais péché. La sainteté croît dans la capacité de conversion, de repentir, de disponibilité à recommencer, et surtout dans la capacité de réconciliation et de pardon. Ainsi Paul, qui avait été plutôt sec et amer à l'égard de Marc, se retrouve ensuite avec lui. Dans les dernières Lettres de saint Paul, à Philémon et dans la deuxième à Timothée, c'est précisément Marc qui apparaît comme « mon collaborateur ». Ce n'est donc pas le fait de ne jamais se tromper, mais la capacité de réconciliation et de pardon qui nous rend saint. Et nous pouvons tous apprendre ce chemin de sainteté. Quoi qu'il en soit, Barnabé, avec Jean-Marc, repartit vers Chypre (cf. Ac 15, 39) autour de l'année 49. On perd ses traces à partir de ce moment-là. Tertullien lui attribue la Lettres aux Hébreux, ce qui ne manque pas de vraisemblance car, appartenant à la tribu de Lévi, Barnabé pouvait éprouver de l'intérêt pour le thème du sacerdoce. Et la Lettre aux Hébreux interprète de manière extraordinaire le sacerdoce de Jésus. [...]
Ces trois hommes (Barnabé, Silas et Apollos) brillent dans le firmament des témoins de l'Évangile en vertu d'un trait commun, et non seulement en vertu de caractéristiques propres à chacun. Ils ont en commun, outre l'origine juive, le dévouement à Jésus Christ et à l'Évangile, et le fait d'avoir été tous trois collaborateurs de l'Apôtre Paul. Dans cette mission évangélisatrice originale, ils ont trouvé le sens de leur vie, et en tant que tels, ils se tiennent devant nous comme des modèles lumineux de désintérêt et de générosité. Et nous repensons, à la fin, une fois de plus à cette phrase de saint Paul: aussi bien Apollos que moi sommes tous deux ministres de Jésus, chacun à sa façon, car c'est Dieu qui fait croître. Cette parole vaut aujourd'hui encore pour tous, que ce soit pour le Pape, pour les Cardinaux, les Évêques, les prêtres, les laïcs. Nous sommes tous d'humbles ministres de Jésus. Nous servons l'Évangile pour autant que possible, selon nos dons, et nous prions Dieu afin qu'Il fasse croître aujourd'hui son Évangile, son Église.
Bse Hildegard Freund Burjan
Pionnière de l'aide sociale
Fondatrice de l’Ordre de la :
« Caritas Socialis »
Hildegard naît le 30 janvier 1883 à Görlitz, en Prusse-Silésie. Ses parents Abraham et Berta Freund, juifs, non pratiquants, font partie de la bourgeoisie moyenne. Hildegard fait des études universitaires, ce qui est relativement rare pour une jeune fille de cette époque. Ce sont des études de langue, de littérature et de civilisation allemandes à l'université de Zurich ainsi que de philosophie. Un haut idéal et une longue recherche intérieure l'amènent à se poser des questions sur le sens de la vie.
Ses études finies, le 2 mai 1907 elle se marie avec Alexandre Burjan, hongrois d'origine juive, ingénieur. Le couple s'installe à Berlin. Le 9 octobre 1908, Hildegard gravement malade, est hospitalisée, pour colique néphrétique à l'hôpital catholique Sainte Hedwige. Lors de la Semaine Sainte de 1909, elle est dans un état désespéré. De la morphine lui est administrée pour soulager ses douleurs. Elle prend congé de son époux. La mort est là. Puis le lundi de Pâques, son état s'améliore de façon miraculeuse. Après sept mois d'hospitalisation, elle regagne la maison. Les séquelles de cette terrible maladie la poursuivront toute sa vie.
Cette expérience va la transformer. Elle est touchée par la grâce de Dieu à travers l'abnégation des Sœurs de St. Charles Borromée, qui l'ont soignée. C'est son cœur et non son raisonnement qui la conduit à la foi. Le 11 août 1909, le sacrement du baptême lui est administré. Peu à peu, elle conçoit que cette nouvelle vie que lui a accordée Dieu, elle doit la consacrer au service des autres, des démunis. Cette même année, les Burjan s'installent à Vienne où Alexandre obtient un poste de direction. Hildegard prend contact avec les groupes catholiques engagés dans la mise en œuvre de la première encyclique sociale du Pape Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci, 1878-1903).
Suite à de nombreuses opérations, elle ne pouvait pas porter d'enfant. Subitement, son engagement doit être freiné par l'attente d'un enfant qui met à nouveau sa vie en danger. Elle refuse l'avortement, conseillé par les médecins et doit être longuement hospitalisée. Contre toute attente, elle donne naissance à une fille, Lisa, en bonne santé!
Les années qui suivent sont consacrées à la réalisation de son projet social. Sa première préoccupation va à la misère des ouvriers, qui n'ont aucun droit social et tout particulièrement aux travailleuses à domicile. Pour un salaire de 12 couronnes, tout juste suffisant pour vivre, elles doivent travailler quinze heures par jour. Avec des collaboratrices bénévoles, elle les visite et développe un projet innovateur: « l'aide à s'aider soi-même ». Elle attire l'attention sur leurs droits et établit avec elles un catalogue de leurs revendications.
Le 13 décembre 1912, Hildegard fonde l'« Association des ouvrières chrétiennes à domicile », obtient l'amélioration de leurs salaires et de leurs conditions de travail. Le 16 avril 1914, lors d'une conférence, elle demande à l'État des lois et des règlements en faveur de la profession. Elle attire l'attention sur l'abus lié au travail des enfants, car la journée de 14 heures est fréquemment le lot des enfants de six ans. A l'issue de la conférence Hildegard est nommée « mère des ouvrières à domicile ». Pendant la Première guerre mondiale elle multiplie son aide à la population en détresse, institue entre autres l'achat en gros de denrées alimentaires. Après la guerre elle préconise pour les femmes : « à travail égal, salaire égal ». Ce qui n'est que justice pour des femmes qui ont assumé, avec succès le travail des hommes partis au front. Elle devient présidente du premier rassemblement politique des femmes chrétiennes. Le nouveau code électoral accorde le 21 octobre 1918 le droit de vote passif et actif aux femmes.
Le 3 décembre 1918, Hildegard entre au conseil municipal. Elle devient la vice-présidente et la seule femme du parti des chrétiens-sociaux, conduit par Leopold Kunschak. Ce mandat politique, accordé à une femme d'origine juive, est des plus inattendus dans un parti où régnaient alors des tendances antisémites.
En 1919, elle fonde l'ordre de la « Caritas Socialis » dont elle devient et restera jusqu'à sa mort la première supérieure. Les sœurs y font les traditionnels vœux d'obéissance, de pauvreté et de chasteté. En 1920, elle se retire de la vie politique pour se consacrer totalement à l'ordre de la communauté des sœurs de la « Caritas Socialis ». « Caritas Christi urget nos »: l'amour du Christ nous presse. Des femmes s'engagent, en totale disponibilité, dans cette communauté religieuse pour aller au devant de la misère autant matérielle que spirituelle, en premier lieu celle de jeunes délinquants, de prostituées. Elles sont présentes dans les gares, elles accueillent dans des foyers des femmes sans domicile. L'urgence est grande dans cette période de misère extrême. Elle obtient le soutien financier des pouvoirs publics. En 1926, la « Caritas Socialis » s'installe à Berlin, Munich et en Tchécoslovaquie.
Le 11 juin 1933, âgée seulement de cinquante ans, Hildegard décède, à Vienne, épuisée par la maladie et son dévouement extrême.
Mais qu'est devenue au cours de l'histoire cette communauté en évolution permanente, toujours prête à réagir aux besoins de son temps ? En 1938, à l'arrivée des nationaux-socialistes, son travail se retire dans l'Église. Pendant la Deuxième guerre mondiale, les sœurs travaillent dans des hôpitaux, accueillent des réfugiés, aident des personnes vivant dans la clandestinité. Après 1948, la « Caritas Socialis » s'exporte dans le monde : Tyrol du Sud, Bavière, Rome, le Brésil. Dans ce dernier pays, elle aide les familles les plus misérables à accéder à la propriété de leur maison et à une formation professionnelle, à lutter contre la sous-alimentation. En Autriche les sœurs sont formées aux professions sociales et pastorales pour aider des enfants handicapés, des malades, des familles et des femmes seules en détresse avec enfants. Elles travaillent dans leurs hospices et centres de retraite, jardins d'enfants. Une permanence ouverte aux personnes en difficulté aide et conseille. Des bénévoles et des amis soutiennent la communauté dans ses grandes activités. Les sœurs vêtues en civil, ressemblent à d’autres femmes si ce n'est qu'elles portent la croix, la broche et la bague de l'ordre. Le marché de Noël a lieu la première fin de semaine de l'Avent. On peut y acheter ses cadeaux, des objets faits main, des produits de l'artisanat, de la pâtisserie maison, des décorations. Ce marché est fameux!
Depuis 1939, la « Caritas Socialis » était une communauté de droit diocésain. En 1960, elle devient une communauté de droit papal.
Le 6 juin 1963, la procédure de béatification d'Hildegard est engagée. En 2001, est clos ce qu'on appelle le procès du miracle qui est l'authentification d'un miracle attribué à son intercession.
Hildegard Freund Burjan a été béatifiée le 29 janvier 2012 dans la cathédrale Saint Etienne de Vienne. La messe solennelle était présidée par le card. archevêque de Vienne, Christoph Schönborn, et par le card. Angelo Amato s.d.b., Préfet de la Congrégation pour la cause des Saints, qui représentait le Pape Benoît XVI.
Barnabé, Apôtre
Extraits de la catéchèse du Pape Benoît XVI
(Mercredi 31 janvier 2007)
Chers frères et sœurs, [...]
Barnabé signifie « homme de l'exhortation » (Ac 4, 36) ou « homme du réconfort » ; il s'agit du surnom d'un juif lévite originaire de Chypre. S'étant établi à Jérusalem, il fut l'un des premiers qui embrassèrent le christianisme, après la résurrection du Seigneur. Il vendit avec une grande générosité l'un des champs qui lui appartenaient, remettant le profit aux Apôtres pour les besoins de l'Église (cf. Ac 4, 37). Ce fut lui qui se porta garant de la conversion de saint Paul auprès de la communauté chrétienne de Jérusalem, qui se méfiait encore de son ancien persécuteur (cf. Ac 9, 27). Envoyé à Antioche de Syrie, il alla rechercher Paul à Tarse, où celui-ci s'était retiré, et il passa une année entière avec lui, se consacrant à l'évangélisation de cette ville importante, dans l'Église de laquelle Barnabé était connu comme prophète et docteur (cf. Ac 13, 1). Ainsi Barnabé, au moment des premières conversions des païens, a compris qu'il s'agissait de l'heure de Saul, qui s'était retiré à Tarse, sa ville. C'est là qu'il est allé le chercher. Ainsi, en ce moment important, il a comme restitué Paul à l'Église ; il lui a donné encore une fois, en ce sens, l'Apôtre des nations.
Barnabé fut envoyé en mission avec Paul par l'Église d'Antioche, accomplissant ce qu'on appelle le premier voyage missionnaire de l'Apôtre. En réalité, il s'agit d'un voyage missionnaire de Barnabé, qui était le véritable responsable, et auquel Paul se joignit comme collaborateur, touchant les régions de Chypre et de l'Anatolie du centre et du sud, dans l'actuelle Turquie, et se rendant dans les villes d'Attalia, Pergé, Antioche de Pisidie, Iconium, Lystre et Derbe (cf. Ac 13, 14). Il se rendit ensuite avec Paul au Concile de Jérusalem, où, après un examen approfondi de la question, les Apôtres et les Anciens décidèrent de séparer la pratique de la circoncision de l'identité chrétienne (cf. Ac 15, 1-35). Ce n'est qu'ainsi, à la fin, qu'ils ont rendu officiellement possible l'Église des païens, une Église sans circoncision : nous sommes les fils d'Abraham simplement par notre foi dans le Christ.
Les deux, Paul et Barnabé, eurent ensuite un litige, au début du deuxième voyage missionnaire, car Barnabé était de l'idée de prendre Jean-Marc comme compagnon, alors que Paul ne voulait pas, ce jeune homme les ayant quittés au cours du précédent voyage (cf. Ac 13, 13; 15, 36-40). Entre les saints, il existe donc aussi des contrastes, des discordes, des controverses. Et cela m'apparaît très réconfortant, car nous voyons que les saints ne sont pas « tombés du ciel ». Ce sont des hommes comme nous, également avec des problèmes compliqués. La sainteté ne consiste pas à ne jamais s'être trompé, à n'avoir jamais péché. La sainteté croît dans la capacité de conversion, de repentir, de disponibilité à recommencer, et surtout dans la capacité de réconciliation et de pardon. Ainsi Paul, qui avait été plutôt sec et amer à l'égard de Marc, se retrouve ensuite avec lui. Dans les dernières Lettres de saint Paul, à Philémon et dans la deuxième à Timothée, c'est précisément Marc qui apparaît comme « mon collaborateur ». Ce n'est donc pas le fait de ne jamais se tromper, mais la capacité de réconciliation et de pardon qui nous rend saint. Et nous pouvons tous apprendre ce chemin de sainteté. Quoi qu'il en soit, Barnabé, avec Jean-Marc, repartit vers Chypre (cf. Ac 15, 39) autour de l'année 49. On perd ses traces à partir de ce moment-là. Tertullien lui attribue la Lettres aux Hébreux, ce qui ne manque pas de vraisemblance car, appartenant à la tribu de Lévi, Barnabé pouvait éprouver de l'intérêt pour le thème du sacerdoce. Et la Lettre aux Hébreux interprète de manière extraordinaire le sacerdoce de Jésus. [...]
Ces trois hommes (Barnabé, Silas et Apollos) brillent dans le firmament des témoins de l'Évangile en vertu d'un trait commun, et non seulement en vertu de caractéristiques propres à chacun. Ils ont en commun, outre l'origine juive, le dévouement à Jésus Christ et à l'Évangile, et le fait d'avoir été tous trois collaborateurs de l'Apôtre Paul. Dans cette mission évangélisatrice originale, ils ont trouvé le sens de leur vie, et en tant que tels, ils se tiennent devant nous comme des modèles lumineux de désintérêt et de générosité. Et nous repensons, à la fin, une fois de plus à cette phrase de saint Paul: aussi bien Apollos que moi sommes tous deux ministres de Jésus, chacun à sa façon, car c'est Dieu qui fait croître. Cette parole vaut aujourd'hui encore pour tous, que ce soit pour le Pape, pour les Cardinaux, les Évêques, les prêtres, les laïcs. Nous sommes tous d'humbles ministres de Jésus. Nous servons l'Évangile pour autant que possible, selon nos dons, et nous prions Dieu afin qu'Il fasse croître aujourd'hui son Évangile, son Église.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Le 12 juin
Bse Maria Candida dell'Eucaristia
Carmélite
Maria Candida dell'Eucaristia (au siècle Maria Barba) naquit le 16 janvier 1884 à Catanzaro (Italie), dans une famille originaire de Palerme qui s'était momentanément installée dans cette ville en raison du travail de son père, Pietro Barba, Conseiller à la Cour d'appel. Ses parents étaient profondément croyants, mais ils s'opposèrent pourtant résolument à sa vocation religieuse, qui s'était manifestée dès l'âge de quinze ans.
Elle dut attendre vingt ans pour pouvoir réaliser son aspiration, faisant preuve d'une surprenante force d'âme et d'une fidélité non commune à son aspiration initiale.
Elle entra au Carmel thérésien de Raguse le 25 septembre 1919, prenant le nom de Maria Candida dell'Eucaristia, et soutenue par une dévotion particulière au mystère eucharistique. L'Eucharistie occupait véritablement toute sa vie spirituelle. Elle développa pleinement cette « vocation pour l'Eucharistie » aidée par la spiritualité carmélite, de laquelle elle s'était approchée à la suite de la lecture de l'« Histoire d'une âme », où sainte Thérèse de Jésus décrit sa dévotion pour l'Eucharistie et comment elle a fait en celle-ci l'expérience du mystère fécond de l'Humanité du Christ.
Élue prieure du monastère en 1924, elle restera à ce poste, à l'exception d'une brève période, jusqu'en 1947, transmettant à sa communauté un profond amour pour la Règle de sainte Thérèse de Jésus et contribuant à l'expansion du Carmel thérésien en Sicile, et au retour de la branche masculine de l'Ordre.
A partir de la solennité du Corpus Domini de 1933, elle commença à écrire ce que nous pourrions définir comme son chef-d’œuvre de spiritualité eucharistique. Il s'agit d'une longue et intense méditation sur l'Eucharistie qui s'appuie à la fois sur l'expérience personnelle et son approfondissement théologique de cette même expérience. Dans l'Eucharistie, elle saisit également le sens profond des trois vœux religieux qui, dans une vie eucharistique, trouvent non seulement leur pleine expression, mais un exercice concret de vie, une sorte de profonde ascèse et de conformation progressive à l'unique modèle de toute consécration, Jésus Christ mort et ressuscité pour nous.
Mais la Vierge Marie, celle qui a porté en son sein le Fils de Dieu, est sans aucun doute son véritable modèle de vie eucharistique. Pour Mère Maria Candida, l'Eucharistie est école, nourriture, rencontre avec Dieu, fusion du cœur, école de vertu et sagesse de vie.
Le Seigneur la rappela à Lui après quelques mois de profondes souffrances physiques, le 12 juin 1949, Solennité de la Très Sainte Trinité.
Maria Candida dell'Eucaristia a été béatifié le 21 mars 2004, à Rome, avec 3 autres serviteurs de Dieu : Luigi Talamoni, Matilde del Sagrado Corazón Télles Robles, Piedad de la Cruz Ortíz Real, par saint Jean-Paul II (>>> Homélie du Pape).
Antonia Maria Verna
Vierge et fondatrice des :
« Sœurs de la charité de l’Immaculée Conception d’Ivrée »
Dans l’Institut, on la fête non pas à son « dies natalis » : 25 décembre, mais, exceptionnellement, le 12 juin, anniversaire de sa naissance sur terre.
Guglielmo Verna et Domenica Maria Vacheri, de pauvres paysans de Pasquaro (près d’Ivrée, Turin, Italie) eurent deux enfants ; la deuxième naquit le 12 juin 1773 et reçut le jour même au baptême le nom d’Antonia Maria. La famille est si pauvre, qu’elle n’a qu’une pièce pour abriter toute la famille, mais on y est très uni dans la foi et les principes chrétiens. Domenica sait enseigner à ses enfants les premiers éléments du catéchisme.
Quand Antonia peut fréquenter les leçons de catéchèse paroissiales, elle s’empresse de répéter ce qu’elle y a appris aux enfants qu’elle réunit autour d’elle. Elle a trois dévotions particulières : l’Enfant Jésus, la Vierge Marie Immaculée, et saint Joseph.
Quand elle a quinze ans, elle parle de se consacrer à Dieu, mais les parents voudraient la marier à quelque bon parti, et il n’en manque pas car la jeune fille attire les regards. Mais Antonia, bien conseillée par son directeur spirituel, fait le vœu de virginité perpétuelle et, pour mettre fin aux prétentions, quitte le pays.
Or, à cette époque, la Révolution française répand ses idées dans l’Italie ; Antonia comprend que la société est menacée par le laïcisme, le naturalisme, le rationalisme, par les soi-disant « droits de l’homme », en opposition avec les devoirs de l’homme envers son Créateur.
Antonia n’a que dix-huit ans, mais comprend que pour contrer cette invasion d’idées perverses, il faut agir au niveau de l’éducation, et de l’éducation chrétienne.
Après son vœu de virginité, elle veut reprendre et compléter sa propre instruction, et retourne sur les bancs de l’école : huit kilomètres à pied chaque jour, dans la prière et la pénitence, pour fréquenter la Scuola del Gesù (École du Jésus ou Institut Rigoletti) à San Giorgio Canavese. Elle reprend à Pasquaro son activité apostolique, instruisant les enfants, ramenant les plus grands aux pratiques chrétiennes, réconfortant les faibles et les affligés, patiemment.
Pasquaro ne lui suffit plus : elle s’établit dans la localité proche, Rivarolo Canavese, entre 1796 et 1800. Période très difficile, à cause de l’invasion des idées révolutionnaires françaises, et des troupes napoléoniennes ; la population s’appauvrit, la délinquance s’élargit.
La petite maison d’Antonia lui sert de cloître, de chaire d’enseignement, mais est trop petite, car elle veut assister les malades. Elle commence de s’entourer de compagnes ; une première communauté est en train de se constituer, qui vont s’appeler les « Sœurs de la Charité de l’Immaculée Conception ».
On est dans les premières années du 19e siècle, mais Antonia devra attendre 1828 pour recevoir les premières lettres patentes de l’approbation et prendre un habit religieux.
Comme il est question, de la part des Pères Lazaristes de Turin, d’« annexer » ces Sœurs de la Charité à celles fondées en France par saint Vincent de Paul, Antonia se met sous la protection de l’évêque d’Ivrea, qui lui donne l’approbation ecclésiastique en 1835. Les Sœurs de la Charité de l’Immaculée Conception s’appelleront désormais « d’Ivrea », là où Antonia établit la maison-mère.
Antonia Maria meurt le jour de Noël 1838 à Rivarolo Canavese.
Les Sœurs de la charité de l’Immaculée Conception d’Ivrée sont présentes aujourd’hui dans 11 pays en Europe, Asie, Afrique et Amérique, particulièrement engagées dans un apostolat éducatif dans les écoles et les paroisses. Ce sont elles qui œuvrent à la basilique de l’Annonciation à Nazareth.
Antonia Maria Verna a été béatifiée le 2 octobre 2011 à Ivrée par le card. Tarcisio Bertone, secrétaire d’État du Saint-Siège, qui représentait le Pape Benoît XVI.
Bse Maria Candida dell'Eucaristia
Carmélite
Maria Candida dell'Eucaristia (au siècle Maria Barba) naquit le 16 janvier 1884 à Catanzaro (Italie), dans une famille originaire de Palerme qui s'était momentanément installée dans cette ville en raison du travail de son père, Pietro Barba, Conseiller à la Cour d'appel. Ses parents étaient profondément croyants, mais ils s'opposèrent pourtant résolument à sa vocation religieuse, qui s'était manifestée dès l'âge de quinze ans.
Elle dut attendre vingt ans pour pouvoir réaliser son aspiration, faisant preuve d'une surprenante force d'âme et d'une fidélité non commune à son aspiration initiale.
Elle entra au Carmel thérésien de Raguse le 25 septembre 1919, prenant le nom de Maria Candida dell'Eucaristia, et soutenue par une dévotion particulière au mystère eucharistique. L'Eucharistie occupait véritablement toute sa vie spirituelle. Elle développa pleinement cette « vocation pour l'Eucharistie » aidée par la spiritualité carmélite, de laquelle elle s'était approchée à la suite de la lecture de l'« Histoire d'une âme », où sainte Thérèse de Jésus décrit sa dévotion pour l'Eucharistie et comment elle a fait en celle-ci l'expérience du mystère fécond de l'Humanité du Christ.
Élue prieure du monastère en 1924, elle restera à ce poste, à l'exception d'une brève période, jusqu'en 1947, transmettant à sa communauté un profond amour pour la Règle de sainte Thérèse de Jésus et contribuant à l'expansion du Carmel thérésien en Sicile, et au retour de la branche masculine de l'Ordre.
A partir de la solennité du Corpus Domini de 1933, elle commença à écrire ce que nous pourrions définir comme son chef-d’œuvre de spiritualité eucharistique. Il s'agit d'une longue et intense méditation sur l'Eucharistie qui s'appuie à la fois sur l'expérience personnelle et son approfondissement théologique de cette même expérience. Dans l'Eucharistie, elle saisit également le sens profond des trois vœux religieux qui, dans une vie eucharistique, trouvent non seulement leur pleine expression, mais un exercice concret de vie, une sorte de profonde ascèse et de conformation progressive à l'unique modèle de toute consécration, Jésus Christ mort et ressuscité pour nous.
Mais la Vierge Marie, celle qui a porté en son sein le Fils de Dieu, est sans aucun doute son véritable modèle de vie eucharistique. Pour Mère Maria Candida, l'Eucharistie est école, nourriture, rencontre avec Dieu, fusion du cœur, école de vertu et sagesse de vie.
Le Seigneur la rappela à Lui après quelques mois de profondes souffrances physiques, le 12 juin 1949, Solennité de la Très Sainte Trinité.
Maria Candida dell'Eucaristia a été béatifié le 21 mars 2004, à Rome, avec 3 autres serviteurs de Dieu : Luigi Talamoni, Matilde del Sagrado Corazón Télles Robles, Piedad de la Cruz Ortíz Real, par saint Jean-Paul II (>>> Homélie du Pape).
Antonia Maria Verna
Vierge et fondatrice des :
« Sœurs de la charité de l’Immaculée Conception d’Ivrée »
Dans l’Institut, on la fête non pas à son « dies natalis » : 25 décembre, mais, exceptionnellement, le 12 juin, anniversaire de sa naissance sur terre.
Guglielmo Verna et Domenica Maria Vacheri, de pauvres paysans de Pasquaro (près d’Ivrée, Turin, Italie) eurent deux enfants ; la deuxième naquit le 12 juin 1773 et reçut le jour même au baptême le nom d’Antonia Maria. La famille est si pauvre, qu’elle n’a qu’une pièce pour abriter toute la famille, mais on y est très uni dans la foi et les principes chrétiens. Domenica sait enseigner à ses enfants les premiers éléments du catéchisme.
Quand Antonia peut fréquenter les leçons de catéchèse paroissiales, elle s’empresse de répéter ce qu’elle y a appris aux enfants qu’elle réunit autour d’elle. Elle a trois dévotions particulières : l’Enfant Jésus, la Vierge Marie Immaculée, et saint Joseph.
Quand elle a quinze ans, elle parle de se consacrer à Dieu, mais les parents voudraient la marier à quelque bon parti, et il n’en manque pas car la jeune fille attire les regards. Mais Antonia, bien conseillée par son directeur spirituel, fait le vœu de virginité perpétuelle et, pour mettre fin aux prétentions, quitte le pays.
Or, à cette époque, la Révolution française répand ses idées dans l’Italie ; Antonia comprend que la société est menacée par le laïcisme, le naturalisme, le rationalisme, par les soi-disant « droits de l’homme », en opposition avec les devoirs de l’homme envers son Créateur.
Antonia n’a que dix-huit ans, mais comprend que pour contrer cette invasion d’idées perverses, il faut agir au niveau de l’éducation, et de l’éducation chrétienne.
Après son vœu de virginité, elle veut reprendre et compléter sa propre instruction, et retourne sur les bancs de l’école : huit kilomètres à pied chaque jour, dans la prière et la pénitence, pour fréquenter la Scuola del Gesù (École du Jésus ou Institut Rigoletti) à San Giorgio Canavese. Elle reprend à Pasquaro son activité apostolique, instruisant les enfants, ramenant les plus grands aux pratiques chrétiennes, réconfortant les faibles et les affligés, patiemment.
Pasquaro ne lui suffit plus : elle s’établit dans la localité proche, Rivarolo Canavese, entre 1796 et 1800. Période très difficile, à cause de l’invasion des idées révolutionnaires françaises, et des troupes napoléoniennes ; la population s’appauvrit, la délinquance s’élargit.
La petite maison d’Antonia lui sert de cloître, de chaire d’enseignement, mais est trop petite, car elle veut assister les malades. Elle commence de s’entourer de compagnes ; une première communauté est en train de se constituer, qui vont s’appeler les « Sœurs de la Charité de l’Immaculée Conception ».
On est dans les premières années du 19e siècle, mais Antonia devra attendre 1828 pour recevoir les premières lettres patentes de l’approbation et prendre un habit religieux.
Comme il est question, de la part des Pères Lazaristes de Turin, d’« annexer » ces Sœurs de la Charité à celles fondées en France par saint Vincent de Paul, Antonia se met sous la protection de l’évêque d’Ivrea, qui lui donne l’approbation ecclésiastique en 1835. Les Sœurs de la Charité de l’Immaculée Conception s’appelleront désormais « d’Ivrea », là où Antonia établit la maison-mère.
Antonia Maria meurt le jour de Noël 1838 à Rivarolo Canavese.
Les Sœurs de la charité de l’Immaculée Conception d’Ivrée sont présentes aujourd’hui dans 11 pays en Europe, Asie, Afrique et Amérique, particulièrement engagées dans un apostolat éducatif dans les écoles et les paroisses. Ce sont elles qui œuvrent à la basilique de l’Annonciation à Nazareth.
Antonia Maria Verna a été béatifiée le 2 octobre 2011 à Ivrée par le card. Tarcisio Bertone, secrétaire d’État du Saint-Siège, qui représentait le Pape Benoît XVI.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Les saints du jour
Le 13 juin
Saint Antoine de Padoue
Prêtre o.f.m. et docteur de l’Église
(1195-1231)
Antoine de Padoue (au Portugal : António de Lisboa), dans le siècle Fernando Martim de Bulhões, naît à Lisbonne le 15 août 1195, de la famille glorieuse de Godefroy de Bouillon premier roi de Jérusalem, dont une branche s'était implantée en Portugal.
À quinze ans il entra chez les Chanoines Réguliers de saint Augustin à Coïmbre, important centre d'études et de vie religieuse, où il fut ordonné prêtre.
Lorsqu'en 1220 les restes des premiers martyrs franciscains furent ramenés du Maroc, Fernando entra dans l'Ordre des Frères Mineurs et prit le nom d'Antoine. A sa demande il fut envoyé au Maroc, mais y tomba malade et dut rentrer en Europe ; son bateau fut jeté par les vents sur la côte de Sicile où il rencontra les frères de Messine et se rendit avec eux à Assise pour le Chapitre général de 1221. Il fut nommé prédicateur et professeur de théologie de ses frères à Bologne puis à Toulouse, Montpellier, Limoges, Milan et Padoue.
En 1226 il est custode de Limoges et en 1227 il est Provincial de l'Italie du nord, tout en enseignant la théologie et en participant à des controverses avec les Albigeois. Mais au Chapitre de 1230 il renonça à sa charge de ministre provincial; il fut cependant envoyé à Rome où il joua le rôle de conseiller auprès de Grégoire IX (Ugolino dei Conti di Segni, 1227-1241) dans le problème de la valeur obligatoire du Testament de saint François.
En 1231 il est envoyé à Padoue où ses prêches pour le Carême sont mémorables. Après l'intense et dur travail du carême et de la période pascale, les forces étaient épuisées et Antoine, vraisemblablement à partir du 19 mai, se retira dans l'ermitage de Camposampiero, près de Padoue.
Vers la fin du printemps 1231, Antoine fut pris de malaise. Déposé sur un char traîné par des bœufs, il fut transporté à Padoue, là où il avait demandé de pouvoir mourir. Cependant, arrivé à l'Arcella, un bourg à la périphérie de la ville, la mort le cueillit.
Il expira en murmurant : « Je vois mon Seigneur ». C'était le vendredi 13 juin. Il avait 36 ans.
Grégoire IX le canonisa le 30 mai de l'année suivante. Depuis lors l'Ordre entier le célébrait comme un Docteur de l'Église, mais ce n'est qu'en 1946 que Pie XII lui donna officiellement le titre de « Doctor Evangelicus ».
Mariana Biernacka
Mère de famille et martyre
(1888-1943)
Marie-Anne Biernacka, du diocèse de Lomza en Pologne, naît à Lipsk en 1888, au sein d’une famille chrétienne orthodoxe. À l’âge de 17 ans, en 1915, en même temps que le reste de sa famille, elle devînt catholique de rite latin.
Quand elle eut 20 ans, elle épousa, selon le rite catholique, Ludwik Biernacki et de leur union naquirent six enfants. Après le décès de son mari, elle alla vivre chez son fils Stanisław, vivant en harmonie avec sa brou, partageant avec eux son expérience et démontrant à chaque instant une grande sagesse chrétienne et un amour fraternel sans faille, ainsi qu’à leurs enfants, ses petits-enfants.
Parmi les gens de son village, elle était connue par sa bonté et sa profonde vie religieuse.
Quand, le 1er juillet 1943, eut lieu une rafle de représailles organisée par les autorités allemandes, on procéda à de nombreuses arrestations et, sa belle-fille était du nombre. Alors Mariana démontra une fois encore son amour et son courage : elle se proposa de remplacer sa belle-fille, qui était alors enceinte, afin de sauver les deux.
Ce fut là une grande preuve d’amour donnée par une dame de 55 ans qui imitait ainsi >>> Saint Maximilien-Marie Kolbe (1894-1941), prêtre franciscain tué au camp de Auschwitz.
L’échange fut accepté et l’innocente victime fut arrêtée et ensuite conduite à Naumowicz, près de Grodno (actuellement en Biélorussie), où elle fut fusillée le 13 juillet 1943.
Le 13 juin 1999, au cours de son plus long voyage en Pologne (5-17 juin), saint Jean Paul II a béatifié, à Varsovie, 108 martyrs polonais, victimes de la barbare persécution nazie, menée pendant l’occupation allemande de 1939 à 1945.
Le groupe est composé de :
- 3 évêques,
- 52 prêtres diocésains,
- 3 séminaristes,
- 26 prêtres religieux,
- 7 frères profès,
- 8 religieuses et
- 9 laïcs (dont Marie-Anne Biernacka).
Ils subirent des tortures, mauvais traitements, vexations et presque tous finirent leurs jours dans les camps de concentration tristement célèbres de Dachau, Auschwitz, Sutthof, Ravensbrück, Sachsenhausen. Ils furent victimes, selon les cas, de la chambre à gaz, de la décapitation, et d’autres encore furent fusillés ou massacrés à coups de botte par les gardiens des camps.
Saint Antoine de Padoue
Prêtre o.f.m. et docteur de l’Église
(1195-1231)
Antoine de Padoue (au Portugal : António de Lisboa), dans le siècle Fernando Martim de Bulhões, naît à Lisbonne le 15 août 1195, de la famille glorieuse de Godefroy de Bouillon premier roi de Jérusalem, dont une branche s'était implantée en Portugal.
À quinze ans il entra chez les Chanoines Réguliers de saint Augustin à Coïmbre, important centre d'études et de vie religieuse, où il fut ordonné prêtre.
Lorsqu'en 1220 les restes des premiers martyrs franciscains furent ramenés du Maroc, Fernando entra dans l'Ordre des Frères Mineurs et prit le nom d'Antoine. A sa demande il fut envoyé au Maroc, mais y tomba malade et dut rentrer en Europe ; son bateau fut jeté par les vents sur la côte de Sicile où il rencontra les frères de Messine et se rendit avec eux à Assise pour le Chapitre général de 1221. Il fut nommé prédicateur et professeur de théologie de ses frères à Bologne puis à Toulouse, Montpellier, Limoges, Milan et Padoue.
En 1226 il est custode de Limoges et en 1227 il est Provincial de l'Italie du nord, tout en enseignant la théologie et en participant à des controverses avec les Albigeois. Mais au Chapitre de 1230 il renonça à sa charge de ministre provincial; il fut cependant envoyé à Rome où il joua le rôle de conseiller auprès de Grégoire IX (Ugolino dei Conti di Segni, 1227-1241) dans le problème de la valeur obligatoire du Testament de saint François.
En 1231 il est envoyé à Padoue où ses prêches pour le Carême sont mémorables. Après l'intense et dur travail du carême et de la période pascale, les forces étaient épuisées et Antoine, vraisemblablement à partir du 19 mai, se retira dans l'ermitage de Camposampiero, près de Padoue.
Vers la fin du printemps 1231, Antoine fut pris de malaise. Déposé sur un char traîné par des bœufs, il fut transporté à Padoue, là où il avait demandé de pouvoir mourir. Cependant, arrivé à l'Arcella, un bourg à la périphérie de la ville, la mort le cueillit.
Il expira en murmurant : « Je vois mon Seigneur ». C'était le vendredi 13 juin. Il avait 36 ans.
Grégoire IX le canonisa le 30 mai de l'année suivante. Depuis lors l'Ordre entier le célébrait comme un Docteur de l'Église, mais ce n'est qu'en 1946 que Pie XII lui donna officiellement le titre de « Doctor Evangelicus ».
Mariana Biernacka
Mère de famille et martyre
(1888-1943)
Marie-Anne Biernacka, du diocèse de Lomza en Pologne, naît à Lipsk en 1888, au sein d’une famille chrétienne orthodoxe. À l’âge de 17 ans, en 1915, en même temps que le reste de sa famille, elle devînt catholique de rite latin.
Quand elle eut 20 ans, elle épousa, selon le rite catholique, Ludwik Biernacki et de leur union naquirent six enfants. Après le décès de son mari, elle alla vivre chez son fils Stanisław, vivant en harmonie avec sa brou, partageant avec eux son expérience et démontrant à chaque instant une grande sagesse chrétienne et un amour fraternel sans faille, ainsi qu’à leurs enfants, ses petits-enfants.
Parmi les gens de son village, elle était connue par sa bonté et sa profonde vie religieuse.
Quand, le 1er juillet 1943, eut lieu une rafle de représailles organisée par les autorités allemandes, on procéda à de nombreuses arrestations et, sa belle-fille était du nombre. Alors Mariana démontra une fois encore son amour et son courage : elle se proposa de remplacer sa belle-fille, qui était alors enceinte, afin de sauver les deux.
Ce fut là une grande preuve d’amour donnée par une dame de 55 ans qui imitait ainsi >>> Saint Maximilien-Marie Kolbe (1894-1941), prêtre franciscain tué au camp de Auschwitz.
L’échange fut accepté et l’innocente victime fut arrêtée et ensuite conduite à Naumowicz, près de Grodno (actuellement en Biélorussie), où elle fut fusillée le 13 juillet 1943.
Le 13 juin 1999, au cours de son plus long voyage en Pologne (5-17 juin), saint Jean Paul II a béatifié, à Varsovie, 108 martyrs polonais, victimes de la barbare persécution nazie, menée pendant l’occupation allemande de 1939 à 1945.
Le groupe est composé de :
- 3 évêques,
- 52 prêtres diocésains,
- 3 séminaristes,
- 26 prêtres religieux,
- 7 frères profès,
- 8 religieuses et
- 9 laïcs (dont Marie-Anne Biernacka).
Ils subirent des tortures, mauvais traitements, vexations et presque tous finirent leurs jours dans les camps de concentration tristement célèbres de Dachau, Auschwitz, Sutthof, Ravensbrück, Sachsenhausen. Ils furent victimes, selon les cas, de la chambre à gaz, de la décapitation, et d’autres encore furent fusillés ou massacrés à coups de botte par les gardiens des camps.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Les saints du jour
Le 14 juin
Saint Élisée
Prophète de l'Ancien Testament
(IXe siècle av. J.-C.)
Fils de Shafath, fermier du royaume de Juda, Élisée rencontra le prophète Élie et le suivit aussitôt et devint son disciple. Après l'ascension du prophète dans un char de feu, Élisée lui succéda.
Contrairement à son maître, il va beaucoup s'impliquer auprès de ses concitoyens et réalisera de nombreux miracles. Il était un prophète très écouté et respecté.
Bse Francisca de Paula De Jesus
(surnommée Nhà Chica : tante Francisca)
Laïque (ex esclave) brésilienne
Francisca de Paula De Jesus, fille d’une mère célibataire esclave, naît entre 1808 et 1810 dans le quartier Santo Antônio do Rio das Mortes Pequeno de São João del-Rei (Bresil).
Francisca est analphabète et se retrouve orpheline très jeune. Elle apprit de sa mère les prières et les dévotions, malgré le fait, étant une fille et esclave, qu’elle ne reçut aucune instruction. Elle se transféra à Baependi, ville en plein développement et demeura orpheline. Au moment de sa mort sa mère lui recommanda de conduire une vie retirée de manière à mieux pratiquer la charité et conserver la foi.
Adulte, elle choisit le célibat, et se consacre à la prière. A partir de ce moment-là, Francisca vécut seule dans une petite maison sur une colline à la périphérie de la ville, se consacrant à la prière et aux soins des plus démunis, choisissant, ainsi, une vie de pauvreté et de louange, pauvre parmi les pauvres.
Sa maison devient un véritable lieu de « pèlerinage ». Femme d'une humilité extraordinaire, et d'une grande dévotion pour la Vierge Marie, Nhà Chica consacre sa vie aux pauvres, ce qui lui vaut l’appellation de « Mère des pauvres ».
Sa renommée de mère humble se diffusa rapidement parmi les derniers qui l’approchaient, recevaient des prières, nourriture, consolation et réconfort.
Héritant d’une immense fortune après la mort de son frère, elle distribue tous ses biens aux plus pauvres et fait construire une chapelle dédiée à Notre-Dame de la Conception, où elle sera enterrée à sa mort : le 14 juin 1895.
De son vivant, Nhá Chica était considérée comme une sainte. En 1991, son procès en béatification fut ouvert à la phase diocésaine et passé, après une validation par la Congrégation pour les causes des saints, à la phase romaine en 2007, au titre duquel elle a été déclarée vénérable. La postulation pour la cause en béatification de Nhá Chica a reçu environ 20 000 témoignages de grâces.
Francisca de Paula De Jesus a été déclarée bienheureuse le 04 mai 2013 au Sanctuaire de Notre-Dame de la Conception à Baependi (Brésil). La cérémonie a été présidée par le card. Angelo Amato s.d.b., préfet de la Congrégation pour les causes des saints, au nom du pape François, qui s'est uni au peuple brésilien, dans la prière durant le Regina Cœli du dimanche 5 mai 2013. Le pape a en effet évoqué la nouvelle bienheureuse.
« Sa vie simple fut toute dédiée à Dieu et à la charité, à tel point qu’elle était appelée “mère des pauvres”, a souligné le pape François, s’unissant « à la joie de l’Église du Brésil pour cette disciple lumineuse du Seigneur ».
Saint Élisée
Prophète de l'Ancien Testament
(IXe siècle av. J.-C.)
Fils de Shafath, fermier du royaume de Juda, Élisée rencontra le prophète Élie et le suivit aussitôt et devint son disciple. Après l'ascension du prophète dans un char de feu, Élisée lui succéda.
Contrairement à son maître, il va beaucoup s'impliquer auprès de ses concitoyens et réalisera de nombreux miracles. Il était un prophète très écouté et respecté.
Bse Francisca de Paula De Jesus
(surnommée Nhà Chica : tante Francisca)
Laïque (ex esclave) brésilienne
Francisca de Paula De Jesus, fille d’une mère célibataire esclave, naît entre 1808 et 1810 dans le quartier Santo Antônio do Rio das Mortes Pequeno de São João del-Rei (Bresil).
Francisca est analphabète et se retrouve orpheline très jeune. Elle apprit de sa mère les prières et les dévotions, malgré le fait, étant une fille et esclave, qu’elle ne reçut aucune instruction. Elle se transféra à Baependi, ville en plein développement et demeura orpheline. Au moment de sa mort sa mère lui recommanda de conduire une vie retirée de manière à mieux pratiquer la charité et conserver la foi.
Adulte, elle choisit le célibat, et se consacre à la prière. A partir de ce moment-là, Francisca vécut seule dans une petite maison sur une colline à la périphérie de la ville, se consacrant à la prière et aux soins des plus démunis, choisissant, ainsi, une vie de pauvreté et de louange, pauvre parmi les pauvres.
Sa maison devient un véritable lieu de « pèlerinage ». Femme d'une humilité extraordinaire, et d'une grande dévotion pour la Vierge Marie, Nhà Chica consacre sa vie aux pauvres, ce qui lui vaut l’appellation de « Mère des pauvres ».
Sa renommée de mère humble se diffusa rapidement parmi les derniers qui l’approchaient, recevaient des prières, nourriture, consolation et réconfort.
Héritant d’une immense fortune après la mort de son frère, elle distribue tous ses biens aux plus pauvres et fait construire une chapelle dédiée à Notre-Dame de la Conception, où elle sera enterrée à sa mort : le 14 juin 1895.
De son vivant, Nhá Chica était considérée comme une sainte. En 1991, son procès en béatification fut ouvert à la phase diocésaine et passé, après une validation par la Congrégation pour les causes des saints, à la phase romaine en 2007, au titre duquel elle a été déclarée vénérable. La postulation pour la cause en béatification de Nhá Chica a reçu environ 20 000 témoignages de grâces.
Francisca de Paula De Jesus a été déclarée bienheureuse le 04 mai 2013 au Sanctuaire de Notre-Dame de la Conception à Baependi (Brésil). La cérémonie a été présidée par le card. Angelo Amato s.d.b., préfet de la Congrégation pour les causes des saints, au nom du pape François, qui s'est uni au peuple brésilien, dans la prière durant le Regina Cœli du dimanche 5 mai 2013. Le pape a en effet évoqué la nouvelle bienheureuse.
« Sa vie simple fut toute dédiée à Dieu et à la charité, à tel point qu’elle était appelée “mère des pauvres”, a souligné le pape François, s’unissant « à la joie de l’Église du Brésil pour cette disciple lumineuse du Seigneur ».
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Les saints du jour
Le 15 juin
Sainte Germaine Cousin
Vierge
(1579-1601)
Germaine Cousin naît à Pibrac, non loin de Toulouse. Sa courte vie de vingt-deux ans est une merveille de la grâce. Fille d'un pauvre laboureur, percluse de la main droite, scrofuleuse, elle fut, pour comble de malheur, privée de sa mère, à peine sortie du berceau. La petite orpheline devint l'objet de la haine et du mépris d'une belle-mère acariâtre et sans cœur ; la douleur, née avec elle, devait être sa compagne jusqu'à la mort. Cette pauvre ignorante fut instruite par Dieu même dans la science de la prière.
Bergère des troupeaux de la famille, elle passait son temps en conversations avec le Ciel ; le chapelet était son seul livre ; la Sainte Vierge était sa mère, les anges ses amis, l'Eucharistie sa vie. Souvent on la vit agenouillée dans la neige, traversant à pied sec le ruisseau voisin sans se mouiller, pour se rendre à l'église, où elle assistait chaque jour au Saint Sacrifice et communiait souvent, pendant que ses brebis paissaient tranquilles autour de sa quenouille plantée en terre. Charitable pour les pauvres, elle leur donnait son pauvre pain noir, ne vivant guère que de l'amour de Dieu ; et, un jour, le Ciel renouvela pour elle le miracle des roses devant les yeux de son impitoyable marâtre.
À sa mort, les anges et les vierges célestes chantèrent au-dessus de sa maison. Quarante ans plus tard, on trouva, comme par hasard, mais providentiellement, son corps intact avec un bouquet de fleurs fraîches, sous les dalles de l'église de sa paroisse. Elle est devenue un des grands thaumaturges et une des saintes les plus populaires de la France.
Bse Albertina Berkenbrock
Vierge et martyre
« Maria Goretti du Brésil »
Albertina Berkenbrock naît le 11 avril 1919 à São Luís,au nord du Brésil, dans une famille très pieuse originaire de la Westphalie (Allemagne). Ses parents fréquentaient régulièrement l’église et priaient tous les jours à la maison.
Albertina reçut la confirmation le 9 mars 1925 et la première communion le 16 août 1928. Sa mère a témoigné qu’Albertina était une fille très obéissante, docile et pieuse. Elle aidait beaucoup dans les travaux ménagers ainsi que dans les champs. A l’école, elle était aimée par ses enseignants comme par ses camarades. Une fille simple, en robe modeste, sereine et délicate.
Elle avait deux repères spirituels: la Vierge Mère de Dieu et Saint-Louis Gonzague. Trois mots recourent particulièrement dans les témoignages de ceux qui ont rencontré Albertina : « délicate », « modeste » et « réservée ». Un autre élément qui ressort avec force des témoignages est son grand sens de la charité, jusqu’à partager son pain avec les pauvres.
Idanlício Cyprien Martins avait 33 ans et vivait avec sa femme et ses enfants près de la maison des Berkenbrock. Il travaillait à son service. Le 15 juin 1931, à quatre heures de l’après-midi, Albertina accompagnait au pâturage le bétail de sa famille quand le père lui demanda d’aller à la recherche d’un bœuf qui s’était éloigné. Sur le chemin elle rencontra Idanlício, qui s’offrit de l’aider. Avec ruse, il la conduisit jusqu’à un bois tout près et lui proposa d’avoir des rapports sexuels. Albertina s’opposa fermement. Idanlício tenta de la violer mais inutilement. L’agresseur, réalisant qu’il ne parviendrait pas à ses fins et craignant d’être ensuite reconnu, sortit un couteau et lui coupa la gorge. Albertina mourut sur place. Elle avait douze ans et demi.
L’enterrement eut lieu deux jours plus tard. Les habitants de São Luis et de nombreux villages d’alentour y participèrent, choqués par cette mort tragique, mais émus pour l’héroïsme avec lequel la jeune fille avait défendu sa pureté.
Sur le lieu du martyre, on édifia plus tard une chapelle dédiée à Santa Inés, une vierge martyre des premiers siècles du christianisme, et qui est devenue un lieu de pèlerinage très fréquenté. Des grâces nombreuses furent reçues par son intercession.
Albertina Berkenbrock a été béatifié, sur la place de la cathédrale de Tubarão (Brésil), le samedi 20 octobre 2007 par le card. José Saraiva Martins, Préfet de la Congrégation pour la cause des Saints, qui représentait le Pape Benoît XVI.
Sainte Germaine Cousin
Vierge
(1579-1601)
Germaine Cousin naît à Pibrac, non loin de Toulouse. Sa courte vie de vingt-deux ans est une merveille de la grâce. Fille d'un pauvre laboureur, percluse de la main droite, scrofuleuse, elle fut, pour comble de malheur, privée de sa mère, à peine sortie du berceau. La petite orpheline devint l'objet de la haine et du mépris d'une belle-mère acariâtre et sans cœur ; la douleur, née avec elle, devait être sa compagne jusqu'à la mort. Cette pauvre ignorante fut instruite par Dieu même dans la science de la prière.
Bergère des troupeaux de la famille, elle passait son temps en conversations avec le Ciel ; le chapelet était son seul livre ; la Sainte Vierge était sa mère, les anges ses amis, l'Eucharistie sa vie. Souvent on la vit agenouillée dans la neige, traversant à pied sec le ruisseau voisin sans se mouiller, pour se rendre à l'église, où elle assistait chaque jour au Saint Sacrifice et communiait souvent, pendant que ses brebis paissaient tranquilles autour de sa quenouille plantée en terre. Charitable pour les pauvres, elle leur donnait son pauvre pain noir, ne vivant guère que de l'amour de Dieu ; et, un jour, le Ciel renouvela pour elle le miracle des roses devant les yeux de son impitoyable marâtre.
À sa mort, les anges et les vierges célestes chantèrent au-dessus de sa maison. Quarante ans plus tard, on trouva, comme par hasard, mais providentiellement, son corps intact avec un bouquet de fleurs fraîches, sous les dalles de l'église de sa paroisse. Elle est devenue un des grands thaumaturges et une des saintes les plus populaires de la France.
Bse Albertina Berkenbrock
Vierge et martyre
« Maria Goretti du Brésil »
Albertina Berkenbrock naît le 11 avril 1919 à São Luís,au nord du Brésil, dans une famille très pieuse originaire de la Westphalie (Allemagne). Ses parents fréquentaient régulièrement l’église et priaient tous les jours à la maison.
Albertina reçut la confirmation le 9 mars 1925 et la première communion le 16 août 1928. Sa mère a témoigné qu’Albertina était une fille très obéissante, docile et pieuse. Elle aidait beaucoup dans les travaux ménagers ainsi que dans les champs. A l’école, elle était aimée par ses enseignants comme par ses camarades. Une fille simple, en robe modeste, sereine et délicate.
Elle avait deux repères spirituels: la Vierge Mère de Dieu et Saint-Louis Gonzague. Trois mots recourent particulièrement dans les témoignages de ceux qui ont rencontré Albertina : « délicate », « modeste » et « réservée ». Un autre élément qui ressort avec force des témoignages est son grand sens de la charité, jusqu’à partager son pain avec les pauvres.
Idanlício Cyprien Martins avait 33 ans et vivait avec sa femme et ses enfants près de la maison des Berkenbrock. Il travaillait à son service. Le 15 juin 1931, à quatre heures de l’après-midi, Albertina accompagnait au pâturage le bétail de sa famille quand le père lui demanda d’aller à la recherche d’un bœuf qui s’était éloigné. Sur le chemin elle rencontra Idanlício, qui s’offrit de l’aider. Avec ruse, il la conduisit jusqu’à un bois tout près et lui proposa d’avoir des rapports sexuels. Albertina s’opposa fermement. Idanlício tenta de la violer mais inutilement. L’agresseur, réalisant qu’il ne parviendrait pas à ses fins et craignant d’être ensuite reconnu, sortit un couteau et lui coupa la gorge. Albertina mourut sur place. Elle avait douze ans et demi.
L’enterrement eut lieu deux jours plus tard. Les habitants de São Luis et de nombreux villages d’alentour y participèrent, choqués par cette mort tragique, mais émus pour l’héroïsme avec lequel la jeune fille avait défendu sa pureté.
Sur le lieu du martyre, on édifia plus tard une chapelle dédiée à Santa Inés, une vierge martyre des premiers siècles du christianisme, et qui est devenue un lieu de pèlerinage très fréquenté. Des grâces nombreuses furent reçues par son intercession.
Albertina Berkenbrock a été béatifié, sur la place de la cathédrale de Tubarão (Brésil), le samedi 20 octobre 2007 par le card. José Saraiva Martins, Préfet de la Congrégation pour la cause des Saints, qui représentait le Pape Benoît XVI.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Le 16 juin
L'Église fête:
Cœur immaculé de Marie
Mémoire
La propagation de la dévotion au Cœur de Marie remonte au XVIIe siècle où saint Jean Eudes la propagea en l'unissant à celle du Sacré-Cœur de Jésus.
Au cours du XIXe siècle, Pie VII (Barnaba Chiaramonti, 1800-1823) d'abord, et le bienheureux Pie IX (Giovanni Maria Mastai Ferretti, 1846-1878) ensuite, accordèrent à plusieurs églises une fête du Cœur très pur de Marie fixée au dimanche dans l'octave de l'Assomption, puis au samedi suivant la fête du Sacré-Cœur.
Le 13 juillet 1917, la Sainte Vierge apparaissait au Portugal pour déclarer aux petits voyants de Fatima que Dieu voulait établir la dévotion à son Cœur immaculé pour le salut du monde. Elle demanda aux chrétiens la pratique du premier samedi du mois par la communion réparatrice et la récitation du chapelet accompagnée de la méditation des mystères du rosaire.
Le 31 octobre 1942, le jour de la clôture solennelle du jubilé des Apparitions de Fatima, le vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958) s'exprimant à la radio, consacra le monde au Cœur immaculé de Marie pour répondre à l'appel de notre Mère du ciel. Il renouvela ce geste important le 8 décembre 1942. En 1944, en pleine guerre mondiale, le même souverain pontife consacrait encore tout le genre humain au Cœur immaculé de Marie pour le mettre sous sa puissante protection. À l'occasion de cette même cérémonie, il décréta que l'Église entière célébrerait chaque année une fête en l'honneur du Cœur immaculé de Marie afin d'obtenir, par l'intercession de la Très Sainte Vierge, « la paix des nations, la liberté de l'Église, la conversion des pécheurs, l'amour de la pureté et la pratique des vertus. » Il fixa la date de cette fête au 22 août, jour octave de la fête de l'Assomption.
En créant la très Sainte Vierge, la Trinité Sainte a pu contempler le ravissant spectacle d'un Cœur qui, dès son premier battement, n'aima que son Dieu, et l'aima à lui seul plus que tous les anges et les saints ensemble ne l'aimeront jamais. « Le Père, dit saint Jean Eudes, a déployé sa puissance pour former un cœur de fille plein de respect et de fidélité envers son Créateur. Le Fils en fit un cœur de Mère et l'Esprit-Saint en fit un cœur d'épouse pour y célébrer ses noces ineffables. » La gloire de la fille du roi, disent les Livres Saints, est toute intérieure et cachée, autrement dit, elle est toute en son cœur. Là se trouvent toutes les perfections des anges et des hommes, dans un tel degré d'excellence que rien n'y peut être comparé. Là se trouvent les perfections de Dieu même, aussi fidèlement retracées qu'elles peuvent l'être dans une simple créature.
La bonté et la miséricorde président parmi les vertus dont Dieu a orné le Cœur immaculé de sa Mère. Aussi tout pécheur trouve en elle un refuge assuré. Ce cœur, qui nous a tant aimés, n'a point été flétri dans le tombeau comme celui des autres mortels. Ses mouvements n'ont été qu'un seul instant suspendus sous le souffle de la mort. Il vit aujourd'hui palpitant d'un amour infini, inondé de célestes délices au sein de la gloire immortelle où il continue de nous aimer avec prédilection.
Comme la sainte Église nous le recommande aujourd'hui au moyen de la belle fête du Cœur immaculé de Marie, vouons un culte spécial de vénération et d'amour à ce cœur magnanime, le plus noble le plus généreux qui soit sorti des mains du Créateur. Supplions-le donc de nous apprendre à aimer Jésus, à souffrir pour Lui, à supporter avec amour et résignation les peines de la vie, les souffrances et les croix qu'il plaira à Dieu de nous envoyer. Recourons donc sans cesse à ce cœur incomparable et nous expérimenterons infailliblement sa bénignité, sa mansuétude et sa tendresse.
Consécration au Cœur immaculé de Marie, instituée par le pape Pie XII.
Reine du très saint rosaire, secours des chrétiens, refuge du genre humain, victorieuses de toutes les batailles de Dieu, nous voici prosternés suppliants aux pieds de votre trône, dans la certitude de recevoir les grâces, l'aide et la protection opportunes dans les calamités présentes, non en vertu de nos mérites, dont nous ne saurions nous prévaloir, mais uniquement par l'effet de l'immense bonté de votre cœur maternel.
C'est à vous, c'est à votre Cœur immaculé, qu'en cette heure tragique de l'histoire humaine, nous nous confions et nous nous consacrons, non seulement en union avec la sainte Église - corps mystique de votre Fils Jésus - qui souffre et verse son sang, en proie aux tribulations en tant de lieux et de tant de manières, mais en union aussi avec le monde entier, déchiré par de farouches discordes, embrasé d'un incendie de haine et victime de ses propres iniquités.
Laissez-vous toucher par tant de ruines matérielles et morales, par tant de douleurs, tant d'angoisses de pères et de mères, de frères, d'enfants innocents, par tant de vies fauchées dans la fleur de l'âge, tant d'âmes torturées et agonisantes, tant d'autres en péril de se perdre éternellement.
Ô Mère de miséricorde, obtenez-nous de Dieu la paix, et surtout les grâces qui peuvent en un instant convertir le cœur des hommes, ces grâces qui préparent, concilient, assurent la paix ! Reine de la paix, priez pour nous et donnez au monde en guerre la paix après laquelle les peuples soupirent, la paix dans la vérité, dans la justice, dans la charité du Christ.
Donnez-lui la paix des armes et la paix des âmes, afin que dans la tranquillité de l'ordre s'étende le règne de Dieu. Accordez votre protection aux infidèles et à tous ceux qui gisent encore dans les ombres de la mort ; donnez-leur la paix, faites que se lève pour eux le soleil de la vérité et qu'ils puissent avec nous, devant l'unique Sauveur du monde, répéter au plus haut des cieux et paix sur terre aux hommes de bonne volonté ! Aux peuples séparés par l'erreur ou par la discorde, particulièrement à ceux qui professent pour vous une singulière dévotion et chez lesquels il n'y avait pas de maison qui n'honorât votre vénérable icône (peut-être aujourd'hui cachée et réservée pour des jours meilleurs), donnez la paix et reconduisez-les à l'unique bercail du Christ, sous l'unique vrai Pasteur.
Obtenez à la sainte Église de Dieu une paix et une liberté complètes ; arrêtez les débordements du déluge néo-païen ; développez dans le cœur des fidèles l'amour de la pureté, la pratique de la vie chrétienne et le zèle apostolique, afin que le peuple des serviteurs de Dieu augmente en mérite et en nombre.
Enfin, de même qu'au cœur de votre Fils Jésus furent consacrés l'Église et le genre humain tout entier, afin que, toutes les espérances étant placées en lui, il devînt pour eux signe et gage de victoire et de salut, ainsi et pour toujours nous nous consacrons à vous, à votre Cœur immaculé, ô notre Mère et Reine du monde, pour que votre amour et votre protection hâtent le triomphe du règne de Dieu et que toutes les nations, en paix entre elles et avec Dieu, vous proclament bienheureuse et entonnent avec vous, d'une extrémité du monde à l'autre, l'éternel Magnificat de gloire à celui en qui seul elles peuvent trouver la vérité, la vie et la paix.
Saint Jean-François Régis
Prêtre de la Compagnie de Jésus
« Apôtre du Velay et du Vivarais».
Fête liturgique : le 16 juin en France ; le 31 décembre (dies natalis) pour l’Église Universelle.
Jean-François Régis fut l'un des plus illustres missionnaires de la Compagnie de Jésus et l'émule de saint François Xavier ; toutefois son apostolat ne s'exerça pas hors de France.
Jean-François Régis naît à Fontcouverte, dans l’Aude, le 31 janvier 1597. Il grandit dans le cadre d’une famille foncièrement chrétienne.
Il entre au noviciat de la Compagnie de Jésus, à Toulouse, le 8 décembre 1616. Après ses premiers vœux en 1618, il poursuit la longue formation des Jésuites. Il fait ses études théologiques à Toulouse où il est ordonné prêtre en mai 1631.
En 1632, il est envoyé à Montpellier comme missionnaire. Il y prêche beaucoup et s’occupe des pauvres. En 1634, il est mis à la disposition de l’évêque de Viviers, Mgr de la Baume de Suze, pour l’aider dans la visite de la partie sud de son diocèse. C’est dans les rudes montagnes des Boutières qu’il montre particulièrement ses qualités de missionnaire. Il attire les populations par sa grande bonté et sa parole simple.
En 1636, il est nommé au Puy. A la belle saison, il travaille au Puy et pendant l’hiver il reprend ses missions dans les montagnes, car il sait alors qu’il peut trouver les gens chez eux.
En décembre 1640, le père Régis termine une mission à Montfaucon où sévit la peste. Il part en bénissant la ville et en annonçant la fin de l’épidémie. Il retourne secrètement au Puy où pendant trois jours, il fait retraite : « J’ai interrompu mes missions pour me préparer à mourir ».
Le 23 décembre 1640, il reprend la route par très mauvais temps. Il contracte une pleurésie. Au matin du 24 décembre, il se rend à la petite église de Lalouvesc et commence sa mission. Durant trois jours, il travaille sans relâche.
Le mercredi 26 décembre, après sa messe dite à deux heures de l’après-midi, il ne peut regagner son confessionnal tant la foule est dense. Alors, il s’assoit près de l’autel et se remet à confesser. Soudain, dans la soirée il chancelle et s’affaisse. On le transporte à la Cure. Pendant cinq jours encore, il lutte contre la maladie.
Le 31 décembre 1640, peu avant minuit, il dit au Frère Bideau qu’il « se trouvait au plus mal ». Et tout de suite après « Ah ! mon Frère, je vois Notre Seigneur et Notre Dame qui m’ouvrent le Paradis ». Puis il commença de dire la parole du Christ expirant « Seigneur, je remets mon âme entre tes mains ». Ayant fini, il finit aussi sa vie. Il était âgé de 43 ans et 11 mois.
La dévotion populaire pour le père Régis commença le jour même de sa mort ; il fut l'un des plus illustres missionnaires de la Compagnie de Jésus et l'émule de saint François Xavier même si son apostolat ne s'exerça pas hors de France.
Jean-François Régis a été béatifié en 1716, par Clément XI(Giovanni Francesco Albani, 1700-1721), et canonisé en 1737, par Clément XII (Lorenzo Corsini, 1730-1740).
Saint Jean-François Régis est patron des Jésuites de la province de France. En raison de son action au Puy, il est aussi patron des dentellières.
L'Église fête:
Cœur immaculé de Marie
Mémoire
La propagation de la dévotion au Cœur de Marie remonte au XVIIe siècle où saint Jean Eudes la propagea en l'unissant à celle du Sacré-Cœur de Jésus.
Au cours du XIXe siècle, Pie VII (Barnaba Chiaramonti, 1800-1823) d'abord, et le bienheureux Pie IX (Giovanni Maria Mastai Ferretti, 1846-1878) ensuite, accordèrent à plusieurs églises une fête du Cœur très pur de Marie fixée au dimanche dans l'octave de l'Assomption, puis au samedi suivant la fête du Sacré-Cœur.
Le 13 juillet 1917, la Sainte Vierge apparaissait au Portugal pour déclarer aux petits voyants de Fatima que Dieu voulait établir la dévotion à son Cœur immaculé pour le salut du monde. Elle demanda aux chrétiens la pratique du premier samedi du mois par la communion réparatrice et la récitation du chapelet accompagnée de la méditation des mystères du rosaire.
Le 31 octobre 1942, le jour de la clôture solennelle du jubilé des Apparitions de Fatima, le vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958) s'exprimant à la radio, consacra le monde au Cœur immaculé de Marie pour répondre à l'appel de notre Mère du ciel. Il renouvela ce geste important le 8 décembre 1942. En 1944, en pleine guerre mondiale, le même souverain pontife consacrait encore tout le genre humain au Cœur immaculé de Marie pour le mettre sous sa puissante protection. À l'occasion de cette même cérémonie, il décréta que l'Église entière célébrerait chaque année une fête en l'honneur du Cœur immaculé de Marie afin d'obtenir, par l'intercession de la Très Sainte Vierge, « la paix des nations, la liberté de l'Église, la conversion des pécheurs, l'amour de la pureté et la pratique des vertus. » Il fixa la date de cette fête au 22 août, jour octave de la fête de l'Assomption.
En créant la très Sainte Vierge, la Trinité Sainte a pu contempler le ravissant spectacle d'un Cœur qui, dès son premier battement, n'aima que son Dieu, et l'aima à lui seul plus que tous les anges et les saints ensemble ne l'aimeront jamais. « Le Père, dit saint Jean Eudes, a déployé sa puissance pour former un cœur de fille plein de respect et de fidélité envers son Créateur. Le Fils en fit un cœur de Mère et l'Esprit-Saint en fit un cœur d'épouse pour y célébrer ses noces ineffables. » La gloire de la fille du roi, disent les Livres Saints, est toute intérieure et cachée, autrement dit, elle est toute en son cœur. Là se trouvent toutes les perfections des anges et des hommes, dans un tel degré d'excellence que rien n'y peut être comparé. Là se trouvent les perfections de Dieu même, aussi fidèlement retracées qu'elles peuvent l'être dans une simple créature.
La bonté et la miséricorde président parmi les vertus dont Dieu a orné le Cœur immaculé de sa Mère. Aussi tout pécheur trouve en elle un refuge assuré. Ce cœur, qui nous a tant aimés, n'a point été flétri dans le tombeau comme celui des autres mortels. Ses mouvements n'ont été qu'un seul instant suspendus sous le souffle de la mort. Il vit aujourd'hui palpitant d'un amour infini, inondé de célestes délices au sein de la gloire immortelle où il continue de nous aimer avec prédilection.
Comme la sainte Église nous le recommande aujourd'hui au moyen de la belle fête du Cœur immaculé de Marie, vouons un culte spécial de vénération et d'amour à ce cœur magnanime, le plus noble le plus généreux qui soit sorti des mains du Créateur. Supplions-le donc de nous apprendre à aimer Jésus, à souffrir pour Lui, à supporter avec amour et résignation les peines de la vie, les souffrances et les croix qu'il plaira à Dieu de nous envoyer. Recourons donc sans cesse à ce cœur incomparable et nous expérimenterons infailliblement sa bénignité, sa mansuétude et sa tendresse.
Consécration au Cœur immaculé de Marie, instituée par le pape Pie XII.
Reine du très saint rosaire, secours des chrétiens, refuge du genre humain, victorieuses de toutes les batailles de Dieu, nous voici prosternés suppliants aux pieds de votre trône, dans la certitude de recevoir les grâces, l'aide et la protection opportunes dans les calamités présentes, non en vertu de nos mérites, dont nous ne saurions nous prévaloir, mais uniquement par l'effet de l'immense bonté de votre cœur maternel.
C'est à vous, c'est à votre Cœur immaculé, qu'en cette heure tragique de l'histoire humaine, nous nous confions et nous nous consacrons, non seulement en union avec la sainte Église - corps mystique de votre Fils Jésus - qui souffre et verse son sang, en proie aux tribulations en tant de lieux et de tant de manières, mais en union aussi avec le monde entier, déchiré par de farouches discordes, embrasé d'un incendie de haine et victime de ses propres iniquités.
Laissez-vous toucher par tant de ruines matérielles et morales, par tant de douleurs, tant d'angoisses de pères et de mères, de frères, d'enfants innocents, par tant de vies fauchées dans la fleur de l'âge, tant d'âmes torturées et agonisantes, tant d'autres en péril de se perdre éternellement.
Ô Mère de miséricorde, obtenez-nous de Dieu la paix, et surtout les grâces qui peuvent en un instant convertir le cœur des hommes, ces grâces qui préparent, concilient, assurent la paix ! Reine de la paix, priez pour nous et donnez au monde en guerre la paix après laquelle les peuples soupirent, la paix dans la vérité, dans la justice, dans la charité du Christ.
Donnez-lui la paix des armes et la paix des âmes, afin que dans la tranquillité de l'ordre s'étende le règne de Dieu. Accordez votre protection aux infidèles et à tous ceux qui gisent encore dans les ombres de la mort ; donnez-leur la paix, faites que se lève pour eux le soleil de la vérité et qu'ils puissent avec nous, devant l'unique Sauveur du monde, répéter au plus haut des cieux et paix sur terre aux hommes de bonne volonté ! Aux peuples séparés par l'erreur ou par la discorde, particulièrement à ceux qui professent pour vous une singulière dévotion et chez lesquels il n'y avait pas de maison qui n'honorât votre vénérable icône (peut-être aujourd'hui cachée et réservée pour des jours meilleurs), donnez la paix et reconduisez-les à l'unique bercail du Christ, sous l'unique vrai Pasteur.
Obtenez à la sainte Église de Dieu une paix et une liberté complètes ; arrêtez les débordements du déluge néo-païen ; développez dans le cœur des fidèles l'amour de la pureté, la pratique de la vie chrétienne et le zèle apostolique, afin que le peuple des serviteurs de Dieu augmente en mérite et en nombre.
Enfin, de même qu'au cœur de votre Fils Jésus furent consacrés l'Église et le genre humain tout entier, afin que, toutes les espérances étant placées en lui, il devînt pour eux signe et gage de victoire et de salut, ainsi et pour toujours nous nous consacrons à vous, à votre Cœur immaculé, ô notre Mère et Reine du monde, pour que votre amour et votre protection hâtent le triomphe du règne de Dieu et que toutes les nations, en paix entre elles et avec Dieu, vous proclament bienheureuse et entonnent avec vous, d'une extrémité du monde à l'autre, l'éternel Magnificat de gloire à celui en qui seul elles peuvent trouver la vérité, la vie et la paix.
Saint Jean-François Régis
Prêtre de la Compagnie de Jésus
« Apôtre du Velay et du Vivarais».
Fête liturgique : le 16 juin en France ; le 31 décembre (dies natalis) pour l’Église Universelle.
Jean-François Régis fut l'un des plus illustres missionnaires de la Compagnie de Jésus et l'émule de saint François Xavier ; toutefois son apostolat ne s'exerça pas hors de France.
Jean-François Régis naît à Fontcouverte, dans l’Aude, le 31 janvier 1597. Il grandit dans le cadre d’une famille foncièrement chrétienne.
Il entre au noviciat de la Compagnie de Jésus, à Toulouse, le 8 décembre 1616. Après ses premiers vœux en 1618, il poursuit la longue formation des Jésuites. Il fait ses études théologiques à Toulouse où il est ordonné prêtre en mai 1631.
En 1632, il est envoyé à Montpellier comme missionnaire. Il y prêche beaucoup et s’occupe des pauvres. En 1634, il est mis à la disposition de l’évêque de Viviers, Mgr de la Baume de Suze, pour l’aider dans la visite de la partie sud de son diocèse. C’est dans les rudes montagnes des Boutières qu’il montre particulièrement ses qualités de missionnaire. Il attire les populations par sa grande bonté et sa parole simple.
En 1636, il est nommé au Puy. A la belle saison, il travaille au Puy et pendant l’hiver il reprend ses missions dans les montagnes, car il sait alors qu’il peut trouver les gens chez eux.
En décembre 1640, le père Régis termine une mission à Montfaucon où sévit la peste. Il part en bénissant la ville et en annonçant la fin de l’épidémie. Il retourne secrètement au Puy où pendant trois jours, il fait retraite : « J’ai interrompu mes missions pour me préparer à mourir ».
Le 23 décembre 1640, il reprend la route par très mauvais temps. Il contracte une pleurésie. Au matin du 24 décembre, il se rend à la petite église de Lalouvesc et commence sa mission. Durant trois jours, il travaille sans relâche.
Le mercredi 26 décembre, après sa messe dite à deux heures de l’après-midi, il ne peut regagner son confessionnal tant la foule est dense. Alors, il s’assoit près de l’autel et se remet à confesser. Soudain, dans la soirée il chancelle et s’affaisse. On le transporte à la Cure. Pendant cinq jours encore, il lutte contre la maladie.
Le 31 décembre 1640, peu avant minuit, il dit au Frère Bideau qu’il « se trouvait au plus mal ». Et tout de suite après « Ah ! mon Frère, je vois Notre Seigneur et Notre Dame qui m’ouvrent le Paradis ». Puis il commença de dire la parole du Christ expirant « Seigneur, je remets mon âme entre tes mains ». Ayant fini, il finit aussi sa vie. Il était âgé de 43 ans et 11 mois.
La dévotion populaire pour le père Régis commença le jour même de sa mort ; il fut l'un des plus illustres missionnaires de la Compagnie de Jésus et l'émule de saint François Xavier même si son apostolat ne s'exerça pas hors de France.
Jean-François Régis a été béatifié en 1716, par Clément XI(Giovanni Francesco Albani, 1700-1721), et canonisé en 1737, par Clément XII (Lorenzo Corsini, 1730-1740).
Saint Jean-François Régis est patron des Jésuites de la province de France. En raison de son action au Puy, il est aussi patron des dentellières.
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Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Le 17 juin
Saint Avit
Abbé de Micy-Saint Mesmin
(† v. 530)
Avit naquit au pays de Beauce, de deux humbles cultivateurs. Quand sa mère le mit au monde, sa chambre, comme une autre étable de Bethléem, fut inondée d'une céleste lumière, indice des grandes destinées de cet enfant. Jeune homme, il entra dans l'abbaye de Micy, appelée plus tard de Saint-Mesmin, près d'Orléans. Dès les premiers jours, il s'y fit le serviteur de tous, au point de passer près de certains de ses frères pour un idiot et un incapable.
Le saint abbé Mesmin ou Maximin sut discerner son mérite dans sa charité pour les pauvres, et lui donna la charge d'économe du couvent. Mais bientôt l'amour de la solitude l'emporte : il dépose, de nuit, ses clefs dans le lit de l'abbé endormi, et s'enfuit au fond d'une épaisse forêt, à cinq lieues du monastère. Là, il vivait dans un si parfait détachement du monde, dans une si grande union à Dieu, qu'il semblait un esprit plutôt qu'un homme.
À la mort de l'abbé Maximin, les religieux du couvent, qui avaient souvent ridiculisé Avit, furent les premiers à le choisir pour abbé. De temps en temps, saint Avit, toujours épris de la solitude, se retirait au plus épais de la forêt pour s'y retrouver seul quelques jours avec Dieu.
Il guérit un grand nombre de malades, rendit la vue à un aveugle de naissance et ressuscita un de ses religieux.
Il mourut vers l'an 530.
Bx Marie-Joseph Cassant
Moine et prêtre cistercien
Marie-Joseph (au baptême Pierre-Joseph) Cassant naît le 6 mars 1878 à Casseneuil-sur-Lot, près d'Agen, dans le sud-ouest de la France, dans une famille d'arboriculteurs qui comptait déjà un garçon âgé de neuf ans. Il suivit des études au pensionnat des frères de Saint Jean-Baptiste de la Salle, toujours à Casseneuil, où il rencontra des difficultés en raison de sa mauvaise mémoire.
A la maison et au pensionnat, il reçut une solide éducation chrétienne et, peu à peu, grandit en lui le désir profond d'être prêtre. L'abbé Filhol, curé de la paroisse, estimant beaucoup le garçon, le faisait aider dans ses études par un vicaire, mais le manque de mémoire continua à empêcher son entrée au petit séminaire. Cependant, l'adolescent était porté au silence, au recueillement et à la prière. L'abbé Filhol lui suggéra de s'orienter vers la Trappe: le jeune homme de seize ans accepta sans hésiter. Après un temps de probation au presbytère, Joseph entra donc à l'abbaye cistercienne de Sainte-Marie du Désert (diocèse de Toulouse, France) le 5 décembre 1894.
Le maître des novices était alors le Père André Malet. Il savait percevoir les besoins des âmes et y répondre avec humanité. Dès la première rencontre il manifesta sa bienveillance: « Ayez confiance! Je vous aiderai à aimer Jésus ». Quant aux frères du monastère, ils ne tardèrent pas à apprécier le nouveau venu: Joseph n'était ni raisonneur ni grognon, mais toujours content, toujours souriant. En contemplant souvent Jésus dans sa passion et sur la croix, le jeune moine s'imprégna de l'amour du Christ. La « voie du Cœur de Jésus », que lui enseigna le Père André, est un appel incessant à vivre l'instant présent avec patience, espérance et amour. Frère Marie-Joseph était conscient de ses lacunes, de sa faiblesse. Mais il comptait toujours plus sur Jésus, qui était sa force. Ce n'était pas un partisan des demi-mesures. Il voulut se donner totalement au Christ. Sa devise en témoigne: « Tout pour Jésus, tout par Marie ». Il fut ainsi admis à prononcer ses vœux définitifs, le 24 mai 1900, en la fête de l'Ascension.
Ce fut alors la préparation au sacerdoce. Frère Marie-Joseph l'envisagea surtout en fonction de l'Eucharistie. Celle-ci était bien pour lui la réalité présente et vivante de Jésus: le Sauveur entièrement donné aux hommes, dont le Cœur transpercé sur la croix accueille avec tendresse ceux qui vont à lui dans la confiance. Toutefois, les cours de théologie donnés par un frère peu compréhensif occasionnèrent des affronts très douloureux pour la sensibilité du jeune moine. Face à toutes les contradictions, il s'appuyait sur le Christ présent dans l'Eucharistie, « le seul bonheur de la terre », et confiait sa souffrance au Père André qui l'éclairait et le réconfortait. Il passa toutefois ses examens de façon satisfaisante et il eut la grande joie de recevoir l'ordination sacerdotale le 12 octobre 1902.
Cependant, on constata qu'il était atteint de tuberculose. Le mal était très avancé. Le jeune prêtre n'avait révélé ses souffrances qu'au moment où il ne pouvait plus les cacher: pourquoi se plaindre quand on médite assidûment le chemin de croix du Sauveur? Malgré un séjour en famille durant sept semaines, exigé par le Père Abbé, ses forces déclinèrent de plus en plus. A son retour au monastère, on l'envoya bientôt à l'infirmerie, nouvelle occasion d'offrir, pour le Christ et l'Église, ses souffrances physiques de plus en plus intolérables, aggravées par les négligences de son infirmier. Plus que jamais, le Père André l'écouta, le conseilla et le soutint. Il avait dit: « Quand je ne pourrai plus dire la Messe, Jésus pourra me retirer de ce monde ». Le 17 juin 1903, au petit matin, après avoir communié, Père Marie-Joseph rejoignit pour toujours le Christ Jésus.
On a parfois souligné la banalité de cette courte existence: seize années discrètes à Casseneuil et neuf années dans la clôture d'un monastère, à faire des choses simples: prière, études, travail. Des choses simples, mais qu'il sut vivre de façon extraordinaire; de petites actions, mais accomplies avec une générosité sans limites. Le Christ avait mis en son esprit, limpide comme une eau de source, la conviction que Dieu seul est le suprême bonheur, que son Royaume est semblable à un trésor caché et à une perle précieuse.
Le message du Père Marie-Joseph est très actuel: dans un monde de défiance, souvent victime de désespérance, mais assoiffé d'amour et de tendresse, sa vie peut être une réponse, surtout pour les jeunes en quête du sens de leur vie. Marie-Joseph était un adolescent sans relief et sans valeur aux yeux des hommes. Il doit la réussite de sa vie à la rencontre bouleversante de Jésus. Il a su se mettre à sa suite au sein d'une communauté de frères, avec le soutien d'un Père spirituel, à la fois témoin du Christ et capable d'accueillir et de comprendre.
Il est pour les petits et les humbles un exemple magnifique. Il montre comment vivre, jour après jour, pour le Christ, avec amour, énergie et fidélité, en acceptant d'être aidés par un frère, par une sœur, expérimentés, capables de les mener sur les traces de Jésus.
Marie-Joseph Cassant a été béatifié le 03 octobre 2004, par saint Jean-Paul II (>>> Homélie du Pape) en même temps que : Pierre Vigne, Anna Katharina Emmerick, Maria Ludovica De Angelis, Charles d'Autriche.
Ce furent les dernières béatifications de saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
Saint Avit
Abbé de Micy-Saint Mesmin
(† v. 530)
Avit naquit au pays de Beauce, de deux humbles cultivateurs. Quand sa mère le mit au monde, sa chambre, comme une autre étable de Bethléem, fut inondée d'une céleste lumière, indice des grandes destinées de cet enfant. Jeune homme, il entra dans l'abbaye de Micy, appelée plus tard de Saint-Mesmin, près d'Orléans. Dès les premiers jours, il s'y fit le serviteur de tous, au point de passer près de certains de ses frères pour un idiot et un incapable.
Le saint abbé Mesmin ou Maximin sut discerner son mérite dans sa charité pour les pauvres, et lui donna la charge d'économe du couvent. Mais bientôt l'amour de la solitude l'emporte : il dépose, de nuit, ses clefs dans le lit de l'abbé endormi, et s'enfuit au fond d'une épaisse forêt, à cinq lieues du monastère. Là, il vivait dans un si parfait détachement du monde, dans une si grande union à Dieu, qu'il semblait un esprit plutôt qu'un homme.
À la mort de l'abbé Maximin, les religieux du couvent, qui avaient souvent ridiculisé Avit, furent les premiers à le choisir pour abbé. De temps en temps, saint Avit, toujours épris de la solitude, se retirait au plus épais de la forêt pour s'y retrouver seul quelques jours avec Dieu.
Il guérit un grand nombre de malades, rendit la vue à un aveugle de naissance et ressuscita un de ses religieux.
Il mourut vers l'an 530.
Bx Marie-Joseph Cassant
Moine et prêtre cistercien
Marie-Joseph (au baptême Pierre-Joseph) Cassant naît le 6 mars 1878 à Casseneuil-sur-Lot, près d'Agen, dans le sud-ouest de la France, dans une famille d'arboriculteurs qui comptait déjà un garçon âgé de neuf ans. Il suivit des études au pensionnat des frères de Saint Jean-Baptiste de la Salle, toujours à Casseneuil, où il rencontra des difficultés en raison de sa mauvaise mémoire.
A la maison et au pensionnat, il reçut une solide éducation chrétienne et, peu à peu, grandit en lui le désir profond d'être prêtre. L'abbé Filhol, curé de la paroisse, estimant beaucoup le garçon, le faisait aider dans ses études par un vicaire, mais le manque de mémoire continua à empêcher son entrée au petit séminaire. Cependant, l'adolescent était porté au silence, au recueillement et à la prière. L'abbé Filhol lui suggéra de s'orienter vers la Trappe: le jeune homme de seize ans accepta sans hésiter. Après un temps de probation au presbytère, Joseph entra donc à l'abbaye cistercienne de Sainte-Marie du Désert (diocèse de Toulouse, France) le 5 décembre 1894.
Le maître des novices était alors le Père André Malet. Il savait percevoir les besoins des âmes et y répondre avec humanité. Dès la première rencontre il manifesta sa bienveillance: « Ayez confiance! Je vous aiderai à aimer Jésus ». Quant aux frères du monastère, ils ne tardèrent pas à apprécier le nouveau venu: Joseph n'était ni raisonneur ni grognon, mais toujours content, toujours souriant. En contemplant souvent Jésus dans sa passion et sur la croix, le jeune moine s'imprégna de l'amour du Christ. La « voie du Cœur de Jésus », que lui enseigna le Père André, est un appel incessant à vivre l'instant présent avec patience, espérance et amour. Frère Marie-Joseph était conscient de ses lacunes, de sa faiblesse. Mais il comptait toujours plus sur Jésus, qui était sa force. Ce n'était pas un partisan des demi-mesures. Il voulut se donner totalement au Christ. Sa devise en témoigne: « Tout pour Jésus, tout par Marie ». Il fut ainsi admis à prononcer ses vœux définitifs, le 24 mai 1900, en la fête de l'Ascension.
Ce fut alors la préparation au sacerdoce. Frère Marie-Joseph l'envisagea surtout en fonction de l'Eucharistie. Celle-ci était bien pour lui la réalité présente et vivante de Jésus: le Sauveur entièrement donné aux hommes, dont le Cœur transpercé sur la croix accueille avec tendresse ceux qui vont à lui dans la confiance. Toutefois, les cours de théologie donnés par un frère peu compréhensif occasionnèrent des affronts très douloureux pour la sensibilité du jeune moine. Face à toutes les contradictions, il s'appuyait sur le Christ présent dans l'Eucharistie, « le seul bonheur de la terre », et confiait sa souffrance au Père André qui l'éclairait et le réconfortait. Il passa toutefois ses examens de façon satisfaisante et il eut la grande joie de recevoir l'ordination sacerdotale le 12 octobre 1902.
Cependant, on constata qu'il était atteint de tuberculose. Le mal était très avancé. Le jeune prêtre n'avait révélé ses souffrances qu'au moment où il ne pouvait plus les cacher: pourquoi se plaindre quand on médite assidûment le chemin de croix du Sauveur? Malgré un séjour en famille durant sept semaines, exigé par le Père Abbé, ses forces déclinèrent de plus en plus. A son retour au monastère, on l'envoya bientôt à l'infirmerie, nouvelle occasion d'offrir, pour le Christ et l'Église, ses souffrances physiques de plus en plus intolérables, aggravées par les négligences de son infirmier. Plus que jamais, le Père André l'écouta, le conseilla et le soutint. Il avait dit: « Quand je ne pourrai plus dire la Messe, Jésus pourra me retirer de ce monde ». Le 17 juin 1903, au petit matin, après avoir communié, Père Marie-Joseph rejoignit pour toujours le Christ Jésus.
On a parfois souligné la banalité de cette courte existence: seize années discrètes à Casseneuil et neuf années dans la clôture d'un monastère, à faire des choses simples: prière, études, travail. Des choses simples, mais qu'il sut vivre de façon extraordinaire; de petites actions, mais accomplies avec une générosité sans limites. Le Christ avait mis en son esprit, limpide comme une eau de source, la conviction que Dieu seul est le suprême bonheur, que son Royaume est semblable à un trésor caché et à une perle précieuse.
Le message du Père Marie-Joseph est très actuel: dans un monde de défiance, souvent victime de désespérance, mais assoiffé d'amour et de tendresse, sa vie peut être une réponse, surtout pour les jeunes en quête du sens de leur vie. Marie-Joseph était un adolescent sans relief et sans valeur aux yeux des hommes. Il doit la réussite de sa vie à la rencontre bouleversante de Jésus. Il a su se mettre à sa suite au sein d'une communauté de frères, avec le soutien d'un Père spirituel, à la fois témoin du Christ et capable d'accueillir et de comprendre.
Il est pour les petits et les humbles un exemple magnifique. Il montre comment vivre, jour après jour, pour le Christ, avec amour, énergie et fidélité, en acceptant d'être aidés par un frère, par une sœur, expérimentés, capables de les mener sur les traces de Jésus.
Marie-Joseph Cassant a été béatifié le 03 octobre 2004, par saint Jean-Paul II (>>> Homélie du Pape) en même temps que : Pierre Vigne, Anna Katharina Emmerick, Maria Ludovica De Angelis, Charles d'Autriche.
Ce furent les dernières béatifications de saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Les saints du jour
Le 18 juin
Grégoire (Gregorio) Barbarigo
Évêque
Né dans une noble famille de Venise en 1625, Grégoire Barbarigo reçoit une éducation soignée dont se charge son père lui-même. Jeune homme d’une grande pureté de vie, il s’oriente vers la diplomatie puis vers la prêtrise.
Le Pape Alexandre VII (Fabio Chigi, 1655-1667), qui le connaît bien, le nomme évêque de Bergame, puis cardinal. Après sept ans, il est transféré à Padoue. Il y restera trente-trois ans, sauf quand il sera appelé à Rome pour collaborer avec le Pape. Pour appliquer dans son diocèse le Concile de Trente, il prend comme modèle saint Charles Borromée, il crée des œuvres de bienfaisance, multiplie les « écoles de doctrine chrétienne » (où il aime à faire lui-même le catéchisme), recueille des jeunes filles pauvres, etc.
Le séminaire de Padoue est sa plus grande gloire : il veille à la formation tant humaine que spirituelle des candidats au sacerdoce. Tourmenté par la déchirure avec l’Église d’Orient, ce « grand solitaire » crée dans son séminaire des chaires d’hébreu, de syriaque, de chaldéen et de grec, ce qui est une nouveauté pour l’époque. Et pourtant cet humaniste prêche avec simplicité, car c’est avant tout une âme de prière. Il meurt à Padoue en 1697.
Béatifié en 1761 à Rome par le pape Clément XIII (Carlo Rezzonico, 1758-1769), l’Église n’a pas cessé de vénérer sa mémoire et Saint Jean XXIII (Angelo Giuseppe Roncalli, 1958-1963), originaire lui-même du diocèse de Bergame, eut la joie de confirmer son culte par une canonisation « équipollente » le 26 mai 1960 à Rome.
Saints Marc et Marcellien
Martyrs
(† v. 304)
Marc et Marcellien étaient frères et issus d'une des premières familles de Rome. Ils furent convertis à la foi dès leur jeunesse. Arrêtés sous l'empereur Dioclétien, on les jeta dans une prison ; après quelques interrogatoires qui démontrèrent leur fermeté dans la foi, Chromace, préfet de la ville, les condamna à avoir la tête tranchée, après un délai de trente jours.
Les deux frères furent alors transportés dans la maison de Nicostrate, greffier du préfet et leur gardien. Tranquillin, leur père, Marcie, leur mère, leurs femmes et leurs jeunes enfants vinrent tour à tour se jeter à leurs pieds, les arroser de larmes, et leur adresser les paroles les plus capables de toucher leur cœur. Les généreux martyrs, attendris par ce spectacle si touchant, commençaient à joindre leurs larmes à celles de leurs parents, de leurs femmes et de leurs enfants, et il y avait à craindre que l'amour ne fît faillir ceux que les supplices avaient trouvés invincibles.
Saint Sébastien, capitaine de la première compagnie des gardes de l'empereur, toujours vigilant à soutenir le courage des martyrs, ne craignit pas de s'exposer lui-même à la mort en rappelant aux deux frères les saints enseignements de la foi, les espérances immortelles de l'autre vie, les châtiments des apostats. Ses paroles ranimèrent la générosité des deux martyrs ; elles opérèrent même un changement dans le cœur de tous ceux qui étaient présents. Sébastien ayant rendu à Zoé, femme du greffier Nicostrate, l'usage de la parole, qu'elle avait perdu depuis six ans, ce changement devint une complète conversion. Zoé, Nicostrate, Tranquillin, Marcie, les épouses et les enfants des deux martyrs, bientôt le préfet Chromace lui-même, reçurent le saint baptême et versèrent leur sang pour la foi.
Quant à Marc et Marcellien, ils comparurent devant un nouveau juge, qui, après avoir employé inutilement toutes les flatteries et toutes les menaces pour les ébranler, les fit clouer à un poteau, où ils demeurèrent vingt-quatre heures, louant et bénissant Dieu. Après un jour et une nuit, encore pleins de vie et témoignant toujours la même joie et le même courage, ils furent percés à coups de lance.
Grégoire (Gregorio) Barbarigo
Évêque
Né dans une noble famille de Venise en 1625, Grégoire Barbarigo reçoit une éducation soignée dont se charge son père lui-même. Jeune homme d’une grande pureté de vie, il s’oriente vers la diplomatie puis vers la prêtrise.
Le Pape Alexandre VII (Fabio Chigi, 1655-1667), qui le connaît bien, le nomme évêque de Bergame, puis cardinal. Après sept ans, il est transféré à Padoue. Il y restera trente-trois ans, sauf quand il sera appelé à Rome pour collaborer avec le Pape. Pour appliquer dans son diocèse le Concile de Trente, il prend comme modèle saint Charles Borromée, il crée des œuvres de bienfaisance, multiplie les « écoles de doctrine chrétienne » (où il aime à faire lui-même le catéchisme), recueille des jeunes filles pauvres, etc.
Le séminaire de Padoue est sa plus grande gloire : il veille à la formation tant humaine que spirituelle des candidats au sacerdoce. Tourmenté par la déchirure avec l’Église d’Orient, ce « grand solitaire » crée dans son séminaire des chaires d’hébreu, de syriaque, de chaldéen et de grec, ce qui est une nouveauté pour l’époque. Et pourtant cet humaniste prêche avec simplicité, car c’est avant tout une âme de prière. Il meurt à Padoue en 1697.
Béatifié en 1761 à Rome par le pape Clément XIII (Carlo Rezzonico, 1758-1769), l’Église n’a pas cessé de vénérer sa mémoire et Saint Jean XXIII (Angelo Giuseppe Roncalli, 1958-1963), originaire lui-même du diocèse de Bergame, eut la joie de confirmer son culte par une canonisation « équipollente » le 26 mai 1960 à Rome.
Saints Marc et Marcellien
Martyrs
(† v. 304)
Marc et Marcellien étaient frères et issus d'une des premières familles de Rome. Ils furent convertis à la foi dès leur jeunesse. Arrêtés sous l'empereur Dioclétien, on les jeta dans une prison ; après quelques interrogatoires qui démontrèrent leur fermeté dans la foi, Chromace, préfet de la ville, les condamna à avoir la tête tranchée, après un délai de trente jours.
Les deux frères furent alors transportés dans la maison de Nicostrate, greffier du préfet et leur gardien. Tranquillin, leur père, Marcie, leur mère, leurs femmes et leurs jeunes enfants vinrent tour à tour se jeter à leurs pieds, les arroser de larmes, et leur adresser les paroles les plus capables de toucher leur cœur. Les généreux martyrs, attendris par ce spectacle si touchant, commençaient à joindre leurs larmes à celles de leurs parents, de leurs femmes et de leurs enfants, et il y avait à craindre que l'amour ne fît faillir ceux que les supplices avaient trouvés invincibles.
Saint Sébastien, capitaine de la première compagnie des gardes de l'empereur, toujours vigilant à soutenir le courage des martyrs, ne craignit pas de s'exposer lui-même à la mort en rappelant aux deux frères les saints enseignements de la foi, les espérances immortelles de l'autre vie, les châtiments des apostats. Ses paroles ranimèrent la générosité des deux martyrs ; elles opérèrent même un changement dans le cœur de tous ceux qui étaient présents. Sébastien ayant rendu à Zoé, femme du greffier Nicostrate, l'usage de la parole, qu'elle avait perdu depuis six ans, ce changement devint une complète conversion. Zoé, Nicostrate, Tranquillin, Marcie, les épouses et les enfants des deux martyrs, bientôt le préfet Chromace lui-même, reçurent le saint baptême et versèrent leur sang pour la foi.
Quant à Marc et Marcellien, ils comparurent devant un nouveau juge, qui, après avoir employé inutilement toutes les flatteries et toutes les menaces pour les ébranler, les fit clouer à un poteau, où ils demeurèrent vingt-quatre heures, louant et bénissant Dieu. Après un jour et une nuit, encore pleins de vie et témoignant toujours la même joie et le même courage, ils furent percés à coups de lance.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Les saints du jour
Le 19 juin
Romuald
Anachorète et « père des moines camaldules »
(v. 952-1027)
Romualdo naît à Ravenne, vers 952, d'une des plus illustres familles d'Italie. Sa jeunesse fut orageuse, mais bientôt la grâce, qui le poursuivait, triompha de ses résistances, et il racheta son passé par les plus effrayantes austérités.
Après avoir vécu sept ans dans un monastère de Saint-Benoît, il se sentit inspiré de mener la vie solitaire, et alla habiter avec un saint homme qui lui faisait réciter chaque jour de mémoire tout le psautier. Quand il faisait quelque faute, l'ermite, toujours armé d'une verge, lui donnait un rude coup sur l'oreille gauche. Romuald souffrait patiemment ; cependant un jour, s'apercevant qu'il perdait l'ouïe du côté gauche, il pria le rude vieillard de le frapper sur l'oreille droite. Ce fait suppose un grand progrès dans la vertu.
Bientôt Romualdo devint le chef d'une foule de solitaires ; il réforma et fonda un grand nombre de monastères, et établit enfin l'Ordre des Camaldules.
Dieu éprouva sa vertu par les terribles assauts du démon, qui lui demandait à quoi servaient tant de prières et de pénitences. Les victoires du Saint rendaient son ennemi plus furieux, et plus d'une fois il fut battu et foulé aux pieds par des esprits malins revêtus des formes les plus fantastiques : « Quoi! disait Romuald au démon, en se moquant de lui, tu as été chassé du Ciel et tu viens au désert montrer ta honte ! Va-t-en, bête immonde, vilain serpent ! »
Romualdo jouit à un haut degré du don des larmes ; il ne pouvait célébrer la Messe sans pleurer, et, pendant son oraison, vaincu par l'émotion et ravi en extase, il s'écriait : « Jésus, mon cher Jésus ! Ô doux miel, ineffable désir, délices des Saints, suavité des Anges ! »
Arrivé à une extrême vieillesse, il jeûnait encore tous les jours, et, pendant le carême, il se contentait d'une écuelle de légumes à son unique repas. Quelquefois il demandait certains mets afin de les voir, d'en faire le sacrifice à Dieu et de se moquer de la sensualité : « Voilà un bon morceau bien apprêté, Romuald, disait-il ; tu le trouverais bien de ton goût, n'est-ce pas ? Eh bien ! Tu n'y toucheras pas, et tu n'en auras eu la vue que pour te mortifier davantage. »
Il faisait tant et de si grands miracles que toute la nature semblait lui être soumise. Cet illustre athlète de la pénitence, malgré ses austérités étonnantes, mourut à un âge avancé.
Sainte Julienne Falconieri
Vierge, qui institua les
« Sœurs de l’Ordre des Servites de Marie »
appelées “Mantellate” à cause de leur habit religieux
(1270-1341)
Giuliana de l'illustre famille Falconieri, vint au monde à Florence, l'an 1270, de parents très avancés en âge. Elle fut initiée dès son berceau à la piété et à la vertu, si bien que son oncle, saint Alexis Falconieri, de l'Ordre des Servites, disait à la mère ravie : « Ce n'est pas une fille, c'est un Ange que Dieu vous a donné ; il la destine à de grandes choses. »
Les journées de la sainte enfant se passaient presque entières en pieux exercices. Sa mère, y trouvant de l'excès, la grondait : « Julienne, disait-elle, si tu n'apprends pas ce que doit savoir une maîtresse de maison, je ne pourrais pas te trouver un mari. - “Ne craignez rien, ma mère, répondait finalement Julienne ; quand le temps sera venu, la Sainte Vierge y pourvoira.” » Le temps venu, Julienne refusa de se marier, et offrit à Dieu sa virginité.
Elle entra dans l'Ordre récemment fondé des Tertiaires Servites, où elle fit, sous la conduite de saint Philippe Benizi, les plus grands progrès dans la vertu. À trente-six ans, elle était élue supérieure générale, malgré les réclamations de son humilité. Dès les commencements de sa vie religieuse, sa vie était très austère.
Elle consacrait le lundi au soulagement des âmes du purgatoire, et accompagnait ses prières de rudes pénitences et de cruelles flagellations. Le mercredi et le vendredi, elle gardait un jeûne absolu, ne prenant d'autre nourriture que la Sainte Eucharistie. Le samedi, elle jeûnait au pain et à l'eau en l'honneur de la très Sainte Vierge, et elle passait cette journée dans la compagnie de Marie, au pied de la Croix. Le vendredi, son âme était absorbée, souvent jusqu'à l'extase, dans la méditation de la passion du Sauveur.
Après sa mort, ses religieuses furent saisies d'émotion, en trouvant sur elle une ceinture de fer incrustée dans les chairs. Son divin Époux ne lui ménagea ni les tentations, ni les peines intérieures : « Seigneur, disait-elle un jour dans ses angoisses, que je souffre, s'il le faut, tous les tourments de l'enfer pendant toute l'éternité ; mais, de grâce, ne permettez pas que je Vous offense ! » Le plus beau triomphe de Julienne, ce fut sa mort. Gémissant de ne pouvoir communier, elle supplie qu'au moins on lui montre la Sainte Hostie, et, quand on lui a procuré ce bonheur, son audace d'amour va plus loin, elle prie qu'on place le corporal avec l'Hostie sur sa poitrine ; mais à peine son vœu est-il exaucé, que l'Hostie disparaît et que Julienne, transportée d'amour, rend le dernier soupir en disant : « Mon doux Jésus ! »
Giuliana Falconieri fut canonisée le 16 juin 1737 par le pape Clément XII (Lorenzo Corsini, 1730-1740).
Romuald
Anachorète et « père des moines camaldules »
(v. 952-1027)
Romualdo naît à Ravenne, vers 952, d'une des plus illustres familles d'Italie. Sa jeunesse fut orageuse, mais bientôt la grâce, qui le poursuivait, triompha de ses résistances, et il racheta son passé par les plus effrayantes austérités.
Après avoir vécu sept ans dans un monastère de Saint-Benoît, il se sentit inspiré de mener la vie solitaire, et alla habiter avec un saint homme qui lui faisait réciter chaque jour de mémoire tout le psautier. Quand il faisait quelque faute, l'ermite, toujours armé d'une verge, lui donnait un rude coup sur l'oreille gauche. Romuald souffrait patiemment ; cependant un jour, s'apercevant qu'il perdait l'ouïe du côté gauche, il pria le rude vieillard de le frapper sur l'oreille droite. Ce fait suppose un grand progrès dans la vertu.
Bientôt Romualdo devint le chef d'une foule de solitaires ; il réforma et fonda un grand nombre de monastères, et établit enfin l'Ordre des Camaldules.
Dieu éprouva sa vertu par les terribles assauts du démon, qui lui demandait à quoi servaient tant de prières et de pénitences. Les victoires du Saint rendaient son ennemi plus furieux, et plus d'une fois il fut battu et foulé aux pieds par des esprits malins revêtus des formes les plus fantastiques : « Quoi! disait Romuald au démon, en se moquant de lui, tu as été chassé du Ciel et tu viens au désert montrer ta honte ! Va-t-en, bête immonde, vilain serpent ! »
Romualdo jouit à un haut degré du don des larmes ; il ne pouvait célébrer la Messe sans pleurer, et, pendant son oraison, vaincu par l'émotion et ravi en extase, il s'écriait : « Jésus, mon cher Jésus ! Ô doux miel, ineffable désir, délices des Saints, suavité des Anges ! »
Arrivé à une extrême vieillesse, il jeûnait encore tous les jours, et, pendant le carême, il se contentait d'une écuelle de légumes à son unique repas. Quelquefois il demandait certains mets afin de les voir, d'en faire le sacrifice à Dieu et de se moquer de la sensualité : « Voilà un bon morceau bien apprêté, Romuald, disait-il ; tu le trouverais bien de ton goût, n'est-ce pas ? Eh bien ! Tu n'y toucheras pas, et tu n'en auras eu la vue que pour te mortifier davantage. »
Il faisait tant et de si grands miracles que toute la nature semblait lui être soumise. Cet illustre athlète de la pénitence, malgré ses austérités étonnantes, mourut à un âge avancé.
Sainte Julienne Falconieri
Vierge, qui institua les
« Sœurs de l’Ordre des Servites de Marie »
appelées “Mantellate” à cause de leur habit religieux
(1270-1341)
Giuliana de l'illustre famille Falconieri, vint au monde à Florence, l'an 1270, de parents très avancés en âge. Elle fut initiée dès son berceau à la piété et à la vertu, si bien que son oncle, saint Alexis Falconieri, de l'Ordre des Servites, disait à la mère ravie : « Ce n'est pas une fille, c'est un Ange que Dieu vous a donné ; il la destine à de grandes choses. »
Les journées de la sainte enfant se passaient presque entières en pieux exercices. Sa mère, y trouvant de l'excès, la grondait : « Julienne, disait-elle, si tu n'apprends pas ce que doit savoir une maîtresse de maison, je ne pourrais pas te trouver un mari. - “Ne craignez rien, ma mère, répondait finalement Julienne ; quand le temps sera venu, la Sainte Vierge y pourvoira.” » Le temps venu, Julienne refusa de se marier, et offrit à Dieu sa virginité.
Elle entra dans l'Ordre récemment fondé des Tertiaires Servites, où elle fit, sous la conduite de saint Philippe Benizi, les plus grands progrès dans la vertu. À trente-six ans, elle était élue supérieure générale, malgré les réclamations de son humilité. Dès les commencements de sa vie religieuse, sa vie était très austère.
Elle consacrait le lundi au soulagement des âmes du purgatoire, et accompagnait ses prières de rudes pénitences et de cruelles flagellations. Le mercredi et le vendredi, elle gardait un jeûne absolu, ne prenant d'autre nourriture que la Sainte Eucharistie. Le samedi, elle jeûnait au pain et à l'eau en l'honneur de la très Sainte Vierge, et elle passait cette journée dans la compagnie de Marie, au pied de la Croix. Le vendredi, son âme était absorbée, souvent jusqu'à l'extase, dans la méditation de la passion du Sauveur.
Après sa mort, ses religieuses furent saisies d'émotion, en trouvant sur elle une ceinture de fer incrustée dans les chairs. Son divin Époux ne lui ménagea ni les tentations, ni les peines intérieures : « Seigneur, disait-elle un jour dans ses angoisses, que je souffre, s'il le faut, tous les tourments de l'enfer pendant toute l'éternité ; mais, de grâce, ne permettez pas que je Vous offense ! » Le plus beau triomphe de Julienne, ce fut sa mort. Gémissant de ne pouvoir communier, elle supplie qu'au moins on lui montre la Sainte Hostie, et, quand on lui a procuré ce bonheur, son audace d'amour va plus loin, elle prie qu'on place le corporal avec l'Hostie sur sa poitrine ; mais à peine son vœu est-il exaucé, que l'Hostie disparaît et que Julienne, transportée d'amour, rend le dernier soupir en disant : « Mon doux Jésus ! »
Giuliana Falconieri fut canonisée le 16 juin 1737 par le pape Clément XII (Lorenzo Corsini, 1730-1740).
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Re: Les saints du jour
Le 20 juin
Bse Margaret Ball
Veuve irlandaise
Née Margaret Bermingham vers 1515 à Skreen dans le comté de Meath en Irlande. Elle épousa Bartholomew Ball un riche commercçant de Dublin.
Au temps des persécutions religieuses, elle herbergeait souvent des prêtres ou des évêques passant par Dublin pour leur donner asile. Elle invitait également son fils Walter en espérant qu'il se convertisse. Quant il fut élu maire de Dublin en 1580, il fit arrêter sa mère, la fit torturer et emprisonner pour le restant de ses jours. Elle mourut en 1584.
Saint Nicolas Cabasilas
Théologien orthodoxe
Dès sa jeunesse, il reçut la formation spirituelle d'un des disciples de saint Grégoire Palamas et fréquenta les cercles de Thessalonique qui s'adonnaient à la prière de Jésus. Puis il alla poursuivre ses études à l'Ecole de Philosophie de Constantinople, mais il resta très soucieux des problèmes sociaux et politiques de son époque.
Lors des émeutes de la guerre civile à Thessalonique contre le pouvoir impérial, il réussit de justesse à échapper à la mort. Plus tard, il se déclara favorable à un concile d'Union avec l'Eglise latine, mais sans compromis doctrinal.
La guerre civile reprit et Nicolas se retira des affaires publiques en venant à Constantinople et composa deux livres majeurs "L'interprétation de la sainte Liturgie" et une "Vie de Jésus".
Empruntant la voie hésychaste, il rappelle que la déification et l'union au Christ constituent le but de la vie spirituelle de tout chrétien, transfigurant ainsi la culture humaniste de son temps pour se faire le docteur de "l'hésychasme sacramentel".
Nicolas Cabasilas est un saint orthodoxe canonisé en 1983 par le patriarche de Constantinople.
Bse Margaret Ball
Veuve irlandaise
Née Margaret Bermingham vers 1515 à Skreen dans le comté de Meath en Irlande. Elle épousa Bartholomew Ball un riche commercçant de Dublin.
Au temps des persécutions religieuses, elle herbergeait souvent des prêtres ou des évêques passant par Dublin pour leur donner asile. Elle invitait également son fils Walter en espérant qu'il se convertisse. Quant il fut élu maire de Dublin en 1580, il fit arrêter sa mère, la fit torturer et emprisonner pour le restant de ses jours. Elle mourut en 1584.
Saint Nicolas Cabasilas
Théologien orthodoxe
Dès sa jeunesse, il reçut la formation spirituelle d'un des disciples de saint Grégoire Palamas et fréquenta les cercles de Thessalonique qui s'adonnaient à la prière de Jésus. Puis il alla poursuivre ses études à l'Ecole de Philosophie de Constantinople, mais il resta très soucieux des problèmes sociaux et politiques de son époque.
Lors des émeutes de la guerre civile à Thessalonique contre le pouvoir impérial, il réussit de justesse à échapper à la mort. Plus tard, il se déclara favorable à un concile d'Union avec l'Eglise latine, mais sans compromis doctrinal.
La guerre civile reprit et Nicolas se retira des affaires publiques en venant à Constantinople et composa deux livres majeurs "L'interprétation de la sainte Liturgie" et une "Vie de Jésus".
Empruntant la voie hésychaste, il rappelle que la déification et l'union au Christ constituent le but de la vie spirituelle de tout chrétien, transfigurant ainsi la culture humaniste de son temps pour se faire le docteur de "l'hésychasme sacramentel".
Nicolas Cabasilas est un saint orthodoxe canonisé en 1983 par le patriarche de Constantinople.
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Re: Les saints du jour
Le 21 juin
Saint Louis de Gonzague
Jésuite
(1568-1591)
Luigi Gonzaga, premier des sept enfants de Ferrante Gonzaga, marquis de Castiglione delle Stiviere et Marta Tana de Sàntena, naît le 9 mars 1568, au château de Castiglione, près de Mantoue (Lombardie, Italie) ; il reçoit le baptême le 20 avril.
Avant sa naissance, sa mère, en danger de mort, avait fait vœu de consacrer son enfant à Notre-Dame de Lorette, si elle obtenait une heureuse délivrance. Encore au berceau, s'il se présentait un pauvre, Louis pleurait jusqu'à ce qu'on lui eût fait l'aumône ; son visage respirait un tel air de vertu, que ceux qui le portaient dans leurs bras croyaient tenir un Ange.
À l'âge de cinq ans, il avait retenu et répété quelques paroles grossières qu'il avait entendues sortir de la bouche des soldats de son père, sans les comprendre; il en fut repris et en montra tant d'horreur, qu'il pleura cette faute, la plus grande de sa vie, et qu'il en fit pénitence jusqu'à la mort. Le père de Louis, qui songeait à la fortune de son fils, l'envoya successivement chez plusieurs princes, en qualité de page ; mais Dieu, qui avait d'autres vues, voulait ainsi montrer ce jeune Saint aux cours d'Europe, pour leur faire voir que la piété est de toutes les conditions, et l'innocence de tous les âges. Dans ces milieux mondains où il vivait comme n'y vivant pas, ses progrès dans la sainteté furent surprenants.
À huit ou neuf ans, il fit le vœu de virginité perpétuelle ; sa délicatesse était si angélique, que jamais il ne regarda une femme en face, pas même sa mère ; jamais il ne permit à son valet de chambre de l'aider à s'habiller, et sa pudeur était si grande, qu'il n'osa même pas lui laisser voir le bout de ses pieds nus. Vers l'âge de onze ans, il fit sa Première Communion des mains de saint Charles Borromée.
À seize ans, il se décida à entrer dans la Compagnie de Jésus. Peu de vocations ont été aussi éprouvées que la sienne : son père fut pour lui, pendant quelques temps, d'une dureté sans pareille ; mais il dut enfin céder devant la volonté de Dieu, et Louis entra au noviciat des Jésuites, à Rome. Il y parut dès les premiers jours comme un modèle digne d'être proposé aux plus parfaits ; on vit en lui un prodige de mortification, un ange de pureté, une merveille d'amour de Dieu. La seule vue de Louis dissipait chez les autres les plus violentes tentations de la chair. Jamais il n'avait ressenti la concupiscence charnelle, et malgré cela il était cruel pour son propre corps à l'égal des Saints les plus austères.
Obligé par ses supérieurs, pour cause de santé, à ne pas se laisser absorber dans la pensée de Dieu, il devait s'écrier souvent, emporté par l'amour au-delà de l'obéissance : « Éloignez-vous de moi, Seigneur ! » Louis reçut du Ciel l'annonce de sa mort et fut bientôt victime de sa charité pendant la peste de Rome, le 21 juin 1591.
Son premier miracle après sa mort fut la guérison de sa mère, à laquelle il apparut souriant et resplendissant de gloire. Ce fut le signal d'une dévotion qui fut récompensée par de nombreux prodiges.
Luigi Gonzaga a été béatifié le 19 octobre 1605 (14 ans après sa mort), par le pape Paul V (Camillo Borghese, 1605-1621), canonisé le 31 décembre 1726 et proclamé, en 1729, Patron de la jeunesse, spécialement des étudiants, par le pape Benoît XIII (Pietro Francesco Orsini, 1724-1730).
Saint José Isabel Flores Varela
Prêtre et martyr
Après la dictature de Porfirio Diaz (1876-1911) au Mexique, il y eut une période de guerre civile et de troubles. Dans ces conditions, la situation de l'Église mexicaine fut rendue extrêmement difficile, surtout après l'entrée en vigueur, le 5 février 1917, d'une constitution anticléricale et violemment anticatholique. La situation empira à partir de 1924 sous l'action du gouvernement Calles qui interdit le culte catholique.
José Isabel naît à Santa Maria de la Paz, Zacatecas, dans le diocèse de Guadalajara le 28 novembre 1866. Il fut curé à Matatlan (dans le diocèse de Guadalajara) pendant 26 ans. Il fut un père attentif pour ses paroissiens, zélé dans la prière et l'esprit de sacrifice.
Odieusement trahi par l'un de ses vieux amis paroissiens qui, à l’instar de Judas, le dénonça aux autorités locales de Zapotlanejo, le petit bourg où il exerçait son ministère paroissial dans la clandestinité, il fut arrêté le 18 juin 1927 alors qu'il s'apprêtait à célébrer la messe dans un ranch, et emprisonné pendant trois jours.
Le 21 juin, il fut conduit de nuit dans le cimetière du village par une escorte de militaires. Arrivés là, ils choisirent un arbre, ils passèrent une corde à l’une des branches et passèrent ensuite la corde autour du coup du bon prête. Commença, alors, un jeu raffiné : le faire monter presque jusqu'à l’asphyxie, et le faire descendre ensuite pour qu'il respire. Fatigués ils arrêtèrent le supplice.
Le chef ordonna alors qu’on le fusille, mais le soldat chargé de cette besogne ayant reconnu le prêtre qui l’avait baptisé, refusa de tirer : « Je ne lèverai pas la main contre le père ; il m'a baptisé. »
Son chef, furieux, lui dit : « Nous te tuons toi aussi. » « Je ne le ferai pas, je préfère mourir avec mon parrain », dit le soldat.
Alors, furieux, le chef le tua, puis désigna ceux qui devaient tirer sur le Père Flores. Mais, curieusement les coups de feu ne partirent pas et les bourreaux finirent par égorger le valeureux prêtre.
Le crime consommé, le corps du prêtre martyr fut enterré dans le cimetière, là même où il venait de donner sa vie pour le Christ.
Vingt-cinq martyrs mexicains, tués pendant les persécutions (1915-1937), ont été béatifiés le 22 novembre 1992 à Rome, puis canonisés le dimanche 21 mai 2000, Place Saint-Pierre à Rome, par Saint Jean-Paul II (>>> Homélie du Pape).
Canonisé le 21 mai 2000 :
Prêtres : Cristobal Magallanes Jara, Agustin Caloca Cortes, Roman Adame Rosales, Rodrigo Aguilar Aleman, Julio Alvarez Mendoza, Luis Batis Sainz, Mateo Correa Magallanes, Atilano Cruz Alvarado, Miguel De La Mora, Pedro Esqueda Ramirez, Margarito Flores Garcia, José Isabel Flores Varela, David Galvan Bermudez, Pedro de Jesus Maldonado Lucero, Jesus Mendez Montoya, Justino Orona Madrigal, Jose Maria Robles Hurtado, Toribio Romo Gonzalez, Jenaro Sanchez Delgadillo, Sabas Reyes Salazar, David Uribe Velasco, Tranquilino Ubiarco Robles.
Laïcs : Salvador Lara Puente, Manuel Morales, David Roldan Lara.
Avec ces 25 martyrs ont été canonisés aussi : José María de Yermo y Parres, prêtre fondateur des religieuses « Servantes du Sacré-Cœur de Jésus », et María de Jesús Sacramentado Venegas, fondatrice des « Filles du Sacré-Cœur de Jésus ».
Saint Louis de Gonzague
Jésuite
(1568-1591)
Luigi Gonzaga, premier des sept enfants de Ferrante Gonzaga, marquis de Castiglione delle Stiviere et Marta Tana de Sàntena, naît le 9 mars 1568, au château de Castiglione, près de Mantoue (Lombardie, Italie) ; il reçoit le baptême le 20 avril.
Avant sa naissance, sa mère, en danger de mort, avait fait vœu de consacrer son enfant à Notre-Dame de Lorette, si elle obtenait une heureuse délivrance. Encore au berceau, s'il se présentait un pauvre, Louis pleurait jusqu'à ce qu'on lui eût fait l'aumône ; son visage respirait un tel air de vertu, que ceux qui le portaient dans leurs bras croyaient tenir un Ange.
À l'âge de cinq ans, il avait retenu et répété quelques paroles grossières qu'il avait entendues sortir de la bouche des soldats de son père, sans les comprendre; il en fut repris et en montra tant d'horreur, qu'il pleura cette faute, la plus grande de sa vie, et qu'il en fit pénitence jusqu'à la mort. Le père de Louis, qui songeait à la fortune de son fils, l'envoya successivement chez plusieurs princes, en qualité de page ; mais Dieu, qui avait d'autres vues, voulait ainsi montrer ce jeune Saint aux cours d'Europe, pour leur faire voir que la piété est de toutes les conditions, et l'innocence de tous les âges. Dans ces milieux mondains où il vivait comme n'y vivant pas, ses progrès dans la sainteté furent surprenants.
À huit ou neuf ans, il fit le vœu de virginité perpétuelle ; sa délicatesse était si angélique, que jamais il ne regarda une femme en face, pas même sa mère ; jamais il ne permit à son valet de chambre de l'aider à s'habiller, et sa pudeur était si grande, qu'il n'osa même pas lui laisser voir le bout de ses pieds nus. Vers l'âge de onze ans, il fit sa Première Communion des mains de saint Charles Borromée.
À seize ans, il se décida à entrer dans la Compagnie de Jésus. Peu de vocations ont été aussi éprouvées que la sienne : son père fut pour lui, pendant quelques temps, d'une dureté sans pareille ; mais il dut enfin céder devant la volonté de Dieu, et Louis entra au noviciat des Jésuites, à Rome. Il y parut dès les premiers jours comme un modèle digne d'être proposé aux plus parfaits ; on vit en lui un prodige de mortification, un ange de pureté, une merveille d'amour de Dieu. La seule vue de Louis dissipait chez les autres les plus violentes tentations de la chair. Jamais il n'avait ressenti la concupiscence charnelle, et malgré cela il était cruel pour son propre corps à l'égal des Saints les plus austères.
Obligé par ses supérieurs, pour cause de santé, à ne pas se laisser absorber dans la pensée de Dieu, il devait s'écrier souvent, emporté par l'amour au-delà de l'obéissance : « Éloignez-vous de moi, Seigneur ! » Louis reçut du Ciel l'annonce de sa mort et fut bientôt victime de sa charité pendant la peste de Rome, le 21 juin 1591.
Son premier miracle après sa mort fut la guérison de sa mère, à laquelle il apparut souriant et resplendissant de gloire. Ce fut le signal d'une dévotion qui fut récompensée par de nombreux prodiges.
Luigi Gonzaga a été béatifié le 19 octobre 1605 (14 ans après sa mort), par le pape Paul V (Camillo Borghese, 1605-1621), canonisé le 31 décembre 1726 et proclamé, en 1729, Patron de la jeunesse, spécialement des étudiants, par le pape Benoît XIII (Pietro Francesco Orsini, 1724-1730).
Saint José Isabel Flores Varela
Prêtre et martyr
Après la dictature de Porfirio Diaz (1876-1911) au Mexique, il y eut une période de guerre civile et de troubles. Dans ces conditions, la situation de l'Église mexicaine fut rendue extrêmement difficile, surtout après l'entrée en vigueur, le 5 février 1917, d'une constitution anticléricale et violemment anticatholique. La situation empira à partir de 1924 sous l'action du gouvernement Calles qui interdit le culte catholique.
José Isabel naît à Santa Maria de la Paz, Zacatecas, dans le diocèse de Guadalajara le 28 novembre 1866. Il fut curé à Matatlan (dans le diocèse de Guadalajara) pendant 26 ans. Il fut un père attentif pour ses paroissiens, zélé dans la prière et l'esprit de sacrifice.
Odieusement trahi par l'un de ses vieux amis paroissiens qui, à l’instar de Judas, le dénonça aux autorités locales de Zapotlanejo, le petit bourg où il exerçait son ministère paroissial dans la clandestinité, il fut arrêté le 18 juin 1927 alors qu'il s'apprêtait à célébrer la messe dans un ranch, et emprisonné pendant trois jours.
Le 21 juin, il fut conduit de nuit dans le cimetière du village par une escorte de militaires. Arrivés là, ils choisirent un arbre, ils passèrent une corde à l’une des branches et passèrent ensuite la corde autour du coup du bon prête. Commença, alors, un jeu raffiné : le faire monter presque jusqu'à l’asphyxie, et le faire descendre ensuite pour qu'il respire. Fatigués ils arrêtèrent le supplice.
Le chef ordonna alors qu’on le fusille, mais le soldat chargé de cette besogne ayant reconnu le prêtre qui l’avait baptisé, refusa de tirer : « Je ne lèverai pas la main contre le père ; il m'a baptisé. »
Son chef, furieux, lui dit : « Nous te tuons toi aussi. » « Je ne le ferai pas, je préfère mourir avec mon parrain », dit le soldat.
Alors, furieux, le chef le tua, puis désigna ceux qui devaient tirer sur le Père Flores. Mais, curieusement les coups de feu ne partirent pas et les bourreaux finirent par égorger le valeureux prêtre.
Le crime consommé, le corps du prêtre martyr fut enterré dans le cimetière, là même où il venait de donner sa vie pour le Christ.
Vingt-cinq martyrs mexicains, tués pendant les persécutions (1915-1937), ont été béatifiés le 22 novembre 1992 à Rome, puis canonisés le dimanche 21 mai 2000, Place Saint-Pierre à Rome, par Saint Jean-Paul II (>>> Homélie du Pape).
Canonisé le 21 mai 2000 :
Prêtres : Cristobal Magallanes Jara, Agustin Caloca Cortes, Roman Adame Rosales, Rodrigo Aguilar Aleman, Julio Alvarez Mendoza, Luis Batis Sainz, Mateo Correa Magallanes, Atilano Cruz Alvarado, Miguel De La Mora, Pedro Esqueda Ramirez, Margarito Flores Garcia, José Isabel Flores Varela, David Galvan Bermudez, Pedro de Jesus Maldonado Lucero, Jesus Mendez Montoya, Justino Orona Madrigal, Jose Maria Robles Hurtado, Toribio Romo Gonzalez, Jenaro Sanchez Delgadillo, Sabas Reyes Salazar, David Uribe Velasco, Tranquilino Ubiarco Robles.
Laïcs : Salvador Lara Puente, Manuel Morales, David Roldan Lara.
Avec ces 25 martyrs ont été canonisés aussi : José María de Yermo y Parres, prêtre fondateur des religieuses « Servantes du Sacré-Cœur de Jésus », et María de Jesús Sacramentado Venegas, fondatrice des « Filles du Sacré-Cœur de Jésus ».
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
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