Les saints du jour
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Les saints du jour
Rappel du premier message :
1er décembre
Bienheureux Charles de Foucauld
Ermite, prêtre, missionnaire et martyr
Charles de Foucauld (Frère Charles de Jésus) naquit à Strasbourg, en France, le 15 septembre 1858. Orphelin à six ans, il fut élevé, avec sa sœur Marie, par son grand-père, dont il suivit les déplacements dus à sa carrière militaire.
Adolescent, il s'éloigna de la foi. Connu pour son goût de la vie facile, il révéla cependant une volonté forte et constante dans les difficultés. Il entreprit une périlleuse exploration au Maroc (1883-1884). Le témoignage de la foi des musulmans réveilla en lui la question de Dieu : « Mon Dieu, si vous existez, faites que je vous connaisse ».
De retour en France, touché par l'accueil affectueux et discret de sa famille profondément chrétienne, il se mit en quête. Guidé par un prêtre, l'abbé Huvelin, il retrouva Dieu en octobre 1886. Il avait 28 ans. « Aussitôt que je crus qu'il y avait un Dieu, je compris que je ne pouvais faire autrement que de ne vivre que pour lui ».
Un pèlerinage en Terre Sainte lui révéla sa vocation : suivre Jésus dans sa vie de Nazareth. Il passa sept années à la Trappe, d'abord à Notre-Dame des Neiges, puis à Akbès, en Syrie. Il vécut ensuite seul dans la prière et l'adoration près des clarisses de Nazareth.
Ordonné prêtre à 43 ans (1901), il partit au Sahara, d'abord à Beni-Abbès, puis à Tamanrasset parmi les Touaregs du Hoggar. Il voulait rejoindre ceux qui étaient le plus loin, « les plus délaissés, les plus abandonnés ».
Il voulait que chacun de ceux qui l'approchaient le considère comme un frère, le frère universel. Il voulait « crier l'Évangile par toute sa vie » dans un grand respect de la culture et de la foi de ceux au milieu desquels il vivait. « Je voudrais être assez bon pour qu'on dise: Si tel est le serviteur, comment donc est le Maître ? ».
Le soir du 1 décembre 1916, il fut tué pas une bande qui avait encerclé sa maison.
Il avait toujours rêvé de partager sa vocation avec d'autres : après avoir écrit plusieurs règles religieuses, il pensa que cette vie de Nazareth pouvait être vécue partout et par tous.
Charles de Foucauld a été béatifié à Rome le 13 novembre 2005.
1er décembre
Bienheureux Charles de Foucauld
Ermite, prêtre, missionnaire et martyr
Charles de Foucauld (Frère Charles de Jésus) naquit à Strasbourg, en France, le 15 septembre 1858. Orphelin à six ans, il fut élevé, avec sa sœur Marie, par son grand-père, dont il suivit les déplacements dus à sa carrière militaire.
Adolescent, il s'éloigna de la foi. Connu pour son goût de la vie facile, il révéla cependant une volonté forte et constante dans les difficultés. Il entreprit une périlleuse exploration au Maroc (1883-1884). Le témoignage de la foi des musulmans réveilla en lui la question de Dieu : « Mon Dieu, si vous existez, faites que je vous connaisse ».
De retour en France, touché par l'accueil affectueux et discret de sa famille profondément chrétienne, il se mit en quête. Guidé par un prêtre, l'abbé Huvelin, il retrouva Dieu en octobre 1886. Il avait 28 ans. « Aussitôt que je crus qu'il y avait un Dieu, je compris que je ne pouvais faire autrement que de ne vivre que pour lui ».
Un pèlerinage en Terre Sainte lui révéla sa vocation : suivre Jésus dans sa vie de Nazareth. Il passa sept années à la Trappe, d'abord à Notre-Dame des Neiges, puis à Akbès, en Syrie. Il vécut ensuite seul dans la prière et l'adoration près des clarisses de Nazareth.
Ordonné prêtre à 43 ans (1901), il partit au Sahara, d'abord à Beni-Abbès, puis à Tamanrasset parmi les Touaregs du Hoggar. Il voulait rejoindre ceux qui étaient le plus loin, « les plus délaissés, les plus abandonnés ».
Il voulait que chacun de ceux qui l'approchaient le considère comme un frère, le frère universel. Il voulait « crier l'Évangile par toute sa vie » dans un grand respect de la culture et de la foi de ceux au milieu desquels il vivait. « Je voudrais être assez bon pour qu'on dise: Si tel est le serviteur, comment donc est le Maître ? ».
Le soir du 1 décembre 1916, il fut tué pas une bande qui avait encerclé sa maison.
Il avait toujours rêvé de partager sa vocation avec d'autres : après avoir écrit plusieurs règles religieuses, il pensa que cette vie de Nazareth pouvait être vécue partout et par tous.
Charles de Foucauld a été béatifié à Rome le 13 novembre 2005.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Mardi 10 mars
Saint Jean Ogilvie
Prêtre s.j. martyr († 1615)
Commémoration :
Martyrologium Romanum : 10 mars (dies natalis).
Jean (John en anglais), Ogilvie naît en 1579, dans une famille aristocratique calviniste, près de Drum-na-Keith, un hameau de la ville de Keith, Banffshire (Écosse).
Son père était pasteur. Envoyé très jeune étudier à Helmstedt (Allemagne) il se convertit au catholicisme, en 1596, sous l'influence de Cornelissen van den Steen (Cornélius a Lapide), un jésuite belge, brillant professeur d'Écriture Sainte à l'Université de Louvain.
Il étudie, ensuite, auprès des Bénédictins écossais à Ratisbonne (Allemagne) et encore à Olmütz (République tchèque). C'est là qu'il connaît mieux les jésuites et le 5 novembre 1599 il entre au noviciat de Brünn (Tchéquie).
Il suit le cours traditionnel des études jésuites : la philosophie à l'université de Graz (Autriche) et de nouveau à Olmütz pour la théologie. Comme aumônier de congrégation mariale il laisse une forte impression sur la jeunesse de la ville.
John Ogilvie est ordonné prêtre à Paris en 1610 et exerce son sacerdoce à Rouen (France) durant quelques années.
Au prix de demandes réitérées, il obtint de pouvoir retourner en Angleterre en novembre 1613. Les prêtres catholiques y étant interdits et sévèrement pourchassés il circule sous le nom de 'John Watson' exerçant le métier de marchand de chevaux. C'est ainsi que visitant les communautés clandestines dans la région de Glasgow et d'Édimbourg il raffermit la foi de bon nombre de catholiques.
Cependant, cela ne dure pas longtemps. Trahi par un prétendu converti, Ogilvie est arrêté à Glasgow le 14 octobre 1614 ; il est torturé durant des mois. On cherche surtout à lui faire reconnaître la suprématie du roi sur le pape même dans le domaine spirituel, ce qu'il refuse. Il est condamné pour trahison et crime de lèse-majesté et exécuté publiquement (par pendaison) à Glasgow le 10 mars 1615.
John Ogilvie a été béatifié, le 22 décembre 1929, par le Pape Pie XI (Ambrogio Damiano Ratti, 1922-1939) et canonisé, le 17 octobre 1976, par le Bx Paul VI (Giovanni Battista Montini, 1963-1978)
Ste Marie-Eugénie de Jésus (1817-1898)
Fondatrice des : « Religieuses de l'Assomption »
Marie-Eugénie de Jésus, née Anne-Eugénie Milleret de Brou, naquit à Metz le 26 août 1817, elle partagea son enfance entre l'hôtel particulier des Milleret de Brou et la vaste propriété de Preisch, aux frontières du Luxembourg, de l'Allemagne et de la France.
Comblée, dans une famille non-croyante dont le père voltairien est un haut-fonctionnaire et la mère, excellente éducatrice, ne pratique que le formalisme religieux, elle connaîtra une véritable rencontre mystique avec Jésus Christ le jour de sa première communion, à Noël, en 1829.
Après 1830, son père, ruiné, doit vendre la propriété de Preisch, puis l'hôtel de Metz. Ses parents se séparent; elle va à Paris avec sa mère qui sera emportée brutalement par le choléra en 1832. Elle est recueillie dans une riche famille d'amis, à Châlons. L'adolescente de 17 ans connaît alors le désarroi et la solitude dans les mondanités qui l'entourent: « Je passai quelques années à me questionner sur la base et l'effet des croyances que je n'avais pas comprises... Mon ignorance de l'enseignement de l'Église était inconcevable et pourtant j'avais reçu les instructions communes du catéchisme » (Lettre à Lacordaire - 1841)
Son père la fait revenir à Paris. Durant le carême 1836, elle retrouve la lumière en entendant l'abbé Lacordaire prêcher à Notre-Dame. « Votre parole me donnait une foi que rien ne devait plus faire vaciller ». « Ma vocation date de Notre-Dame » dira-t-elle plus tard. Elle se passionne alors pour le renouveau du christianisme de Lamenais, de Montalembert et de ses amis.
Parmi eux, l'abbé Combalot dont elle entend les prédications à Saint-Sulpice en mars 1837. C'est à Saint-Eustache qu'elle le rencontre pour la première fois. Il rêvait de fonder une congrégation dédiée à Notre-Dame de l'Assomption, pour former les jeunes filles des milieux dirigeants, non-croyants pour la plupart. Elle rêvait de réaliser une vocation religieuse mais elle hésite d'abord à le suivre, puis elle accepte.
Il l'envoie en formation chez les Visitandines de la Côte Saint-André (Isère) qui la marquent de l'esprit et de la spiritualité de saint François de Sales.
En octobre 1838, c'est la rencontre avec l'abbé d'Alzon qui fondera les Pères de l'Assomption en 1845. Cette grande amitié durera 40 ans. Elle a déjà, précises dans son esprit, les bases de sa pédagogie: elle récuse une éducation mondaine où l'instruction profane est au rabais; elle veut un christianisme authentique et non un vernis superficiel; elle entend donner aux jeunes filles une formation de tout l'être à la lumière du Christ.
En avril 1839, elles sont deux jeunes filles à se réunir dans ce but, dans un petit appartement, rue Férou, à Paris; en octobre, elles se retrouvent bientôt à quatre dans une maison de la rue de Vaugirard, étudiant la théologie, l'Écriture Sainte et les sciences profanes. Kate O'Neill, une irlandaise, est déjà là, elle qui prendra le nom religieux de Thérèse-Emmanuel; sa forte personnalité accompagnera Marie-Eugénie de Jésus de son amitié et de son aide durant toute sa vie. Les sœurs se séparent définitivement de l'abbé Combalot en mai 1841. Sa direction fantasque et son manque de mesure vis-à-vis de l'Archevêque de Paris risquaient de tout compromettre.
Mgr Affre leur offre l'appui de son Vicaire général, Mgr Gros. C'est une libération. Les sœurs reprennent leurs études et font leur profession religieuse le 14 août 1841.
Leur pauvreté est grande et la communauté ne se développe pas. Ce qui n'empêche pas sœur Marie-Eugénie, d'ouvrir une première école, au printemps 1842, impasse des Vignes. Puis elle s'installe à Chaillot, car la communauté grandit, toujours plus internationale. Elle se plaint parfois des prêtres et des laïcs trop repliés sur leur piété: « Leur cœur ne bat pour rien de large ».
Sa relation avec l'Abbé d'Alzon s'approfondit. Pétri des idées de Lamennais, fort de Jésus Christ, attaché à l'Église, il l'entraîne; elle le modère. Il est combatif; elle le nuance.
Les fondations se multiplient à travers le monde. Rome reconnaît la Congrégation des Religieuses de l'Assomption en 1867. Les Constitutions seront définitivement approuvées le 11 avril 1888. La mort du P. d'Alzon, en 1880, est l'annonce du dépouillement qu'elle avait reconnu nécessaire en 1854: « Dieu veut que tout tombe autour de moi ». Sœur Thérèse-Emmanuel disparaît à son tour le 3 mai 1888, et sa solitude se creuse davantage. La croissance de la Congrégation est une lourde charge pour elle.
Entre 1854 et 1895, de nouvelles communautés naissent en France, puis des fondations en Angleterre, en Espagne, en Nouvelle-Calédonie, en Italie, en Amérique latine et aux Philippines. Elle enchaîne voyages, constructions, consultations, décisions...
Les religieuses seront des enseignantes s'adaptant aux besoins devant lesquels les place l'évolution de la vie et de l'Église, sans pour autant se départir des observances monastiques.
Quand elle découvre l'impuissance de la vieillesse, « un état où ne reste plus que l'amour », elle s'efface peu à peu. « Je n'ai plus qu'à être bonne ». Sa santé s'altère. Vaincue par la paralysie en 1897, elle n'aura plus que son regard pour le dire.
Le 10 mars 1898, elle rejoint le Christ ressuscité qui, sur terre, était son unique passion.
Marie Eugénie de Jésus a été élevé à la gloire des autels le 9 février 1975, à Rome, par le Bx Paul VI (Giovanni Battista Montini, 1963-1978) et canonisée, place Saint-Pierre, par le Pape Benoît XVI (Joseph Ratzinger, 2005-2013), le 3 juin 2007.
Saint Jean Ogilvie
Prêtre s.j. martyr († 1615)
Commémoration :
Martyrologium Romanum : 10 mars (dies natalis).
Jean (John en anglais), Ogilvie naît en 1579, dans une famille aristocratique calviniste, près de Drum-na-Keith, un hameau de la ville de Keith, Banffshire (Écosse).
Son père était pasteur. Envoyé très jeune étudier à Helmstedt (Allemagne) il se convertit au catholicisme, en 1596, sous l'influence de Cornelissen van den Steen (Cornélius a Lapide), un jésuite belge, brillant professeur d'Écriture Sainte à l'Université de Louvain.
Il étudie, ensuite, auprès des Bénédictins écossais à Ratisbonne (Allemagne) et encore à Olmütz (République tchèque). C'est là qu'il connaît mieux les jésuites et le 5 novembre 1599 il entre au noviciat de Brünn (Tchéquie).
Il suit le cours traditionnel des études jésuites : la philosophie à l'université de Graz (Autriche) et de nouveau à Olmütz pour la théologie. Comme aumônier de congrégation mariale il laisse une forte impression sur la jeunesse de la ville.
John Ogilvie est ordonné prêtre à Paris en 1610 et exerce son sacerdoce à Rouen (France) durant quelques années.
Au prix de demandes réitérées, il obtint de pouvoir retourner en Angleterre en novembre 1613. Les prêtres catholiques y étant interdits et sévèrement pourchassés il circule sous le nom de 'John Watson' exerçant le métier de marchand de chevaux. C'est ainsi que visitant les communautés clandestines dans la région de Glasgow et d'Édimbourg il raffermit la foi de bon nombre de catholiques.
Cependant, cela ne dure pas longtemps. Trahi par un prétendu converti, Ogilvie est arrêté à Glasgow le 14 octobre 1614 ; il est torturé durant des mois. On cherche surtout à lui faire reconnaître la suprématie du roi sur le pape même dans le domaine spirituel, ce qu'il refuse. Il est condamné pour trahison et crime de lèse-majesté et exécuté publiquement (par pendaison) à Glasgow le 10 mars 1615.
John Ogilvie a été béatifié, le 22 décembre 1929, par le Pape Pie XI (Ambrogio Damiano Ratti, 1922-1939) et canonisé, le 17 octobre 1976, par le Bx Paul VI (Giovanni Battista Montini, 1963-1978)
Ste Marie-Eugénie de Jésus (1817-1898)
Fondatrice des : « Religieuses de l'Assomption »
Marie-Eugénie de Jésus, née Anne-Eugénie Milleret de Brou, naquit à Metz le 26 août 1817, elle partagea son enfance entre l'hôtel particulier des Milleret de Brou et la vaste propriété de Preisch, aux frontières du Luxembourg, de l'Allemagne et de la France.
Comblée, dans une famille non-croyante dont le père voltairien est un haut-fonctionnaire et la mère, excellente éducatrice, ne pratique que le formalisme religieux, elle connaîtra une véritable rencontre mystique avec Jésus Christ le jour de sa première communion, à Noël, en 1829.
Après 1830, son père, ruiné, doit vendre la propriété de Preisch, puis l'hôtel de Metz. Ses parents se séparent; elle va à Paris avec sa mère qui sera emportée brutalement par le choléra en 1832. Elle est recueillie dans une riche famille d'amis, à Châlons. L'adolescente de 17 ans connaît alors le désarroi et la solitude dans les mondanités qui l'entourent: « Je passai quelques années à me questionner sur la base et l'effet des croyances que je n'avais pas comprises... Mon ignorance de l'enseignement de l'Église était inconcevable et pourtant j'avais reçu les instructions communes du catéchisme » (Lettre à Lacordaire - 1841)
Son père la fait revenir à Paris. Durant le carême 1836, elle retrouve la lumière en entendant l'abbé Lacordaire prêcher à Notre-Dame. « Votre parole me donnait une foi que rien ne devait plus faire vaciller ». « Ma vocation date de Notre-Dame » dira-t-elle plus tard. Elle se passionne alors pour le renouveau du christianisme de Lamenais, de Montalembert et de ses amis.
Parmi eux, l'abbé Combalot dont elle entend les prédications à Saint-Sulpice en mars 1837. C'est à Saint-Eustache qu'elle le rencontre pour la première fois. Il rêvait de fonder une congrégation dédiée à Notre-Dame de l'Assomption, pour former les jeunes filles des milieux dirigeants, non-croyants pour la plupart. Elle rêvait de réaliser une vocation religieuse mais elle hésite d'abord à le suivre, puis elle accepte.
Il l'envoie en formation chez les Visitandines de la Côte Saint-André (Isère) qui la marquent de l'esprit et de la spiritualité de saint François de Sales.
En octobre 1838, c'est la rencontre avec l'abbé d'Alzon qui fondera les Pères de l'Assomption en 1845. Cette grande amitié durera 40 ans. Elle a déjà, précises dans son esprit, les bases de sa pédagogie: elle récuse une éducation mondaine où l'instruction profane est au rabais; elle veut un christianisme authentique et non un vernis superficiel; elle entend donner aux jeunes filles une formation de tout l'être à la lumière du Christ.
En avril 1839, elles sont deux jeunes filles à se réunir dans ce but, dans un petit appartement, rue Férou, à Paris; en octobre, elles se retrouvent bientôt à quatre dans une maison de la rue de Vaugirard, étudiant la théologie, l'Écriture Sainte et les sciences profanes. Kate O'Neill, une irlandaise, est déjà là, elle qui prendra le nom religieux de Thérèse-Emmanuel; sa forte personnalité accompagnera Marie-Eugénie de Jésus de son amitié et de son aide durant toute sa vie. Les sœurs se séparent définitivement de l'abbé Combalot en mai 1841. Sa direction fantasque et son manque de mesure vis-à-vis de l'Archevêque de Paris risquaient de tout compromettre.
Mgr Affre leur offre l'appui de son Vicaire général, Mgr Gros. C'est une libération. Les sœurs reprennent leurs études et font leur profession religieuse le 14 août 1841.
Leur pauvreté est grande et la communauté ne se développe pas. Ce qui n'empêche pas sœur Marie-Eugénie, d'ouvrir une première école, au printemps 1842, impasse des Vignes. Puis elle s'installe à Chaillot, car la communauté grandit, toujours plus internationale. Elle se plaint parfois des prêtres et des laïcs trop repliés sur leur piété: « Leur cœur ne bat pour rien de large ».
Sa relation avec l'Abbé d'Alzon s'approfondit. Pétri des idées de Lamennais, fort de Jésus Christ, attaché à l'Église, il l'entraîne; elle le modère. Il est combatif; elle le nuance.
Les fondations se multiplient à travers le monde. Rome reconnaît la Congrégation des Religieuses de l'Assomption en 1867. Les Constitutions seront définitivement approuvées le 11 avril 1888. La mort du P. d'Alzon, en 1880, est l'annonce du dépouillement qu'elle avait reconnu nécessaire en 1854: « Dieu veut que tout tombe autour de moi ». Sœur Thérèse-Emmanuel disparaît à son tour le 3 mai 1888, et sa solitude se creuse davantage. La croissance de la Congrégation est une lourde charge pour elle.
Entre 1854 et 1895, de nouvelles communautés naissent en France, puis des fondations en Angleterre, en Espagne, en Nouvelle-Calédonie, en Italie, en Amérique latine et aux Philippines. Elle enchaîne voyages, constructions, consultations, décisions...
Les religieuses seront des enseignantes s'adaptant aux besoins devant lesquels les place l'évolution de la vie et de l'Église, sans pour autant se départir des observances monastiques.
Quand elle découvre l'impuissance de la vieillesse, « un état où ne reste plus que l'amour », elle s'efface peu à peu. « Je n'ai plus qu'à être bonne ». Sa santé s'altère. Vaincue par la paralysie en 1897, elle n'aura plus que son regard pour le dire.
Le 10 mars 1898, elle rejoint le Christ ressuscité qui, sur terre, était son unique passion.
Marie Eugénie de Jésus a été élevé à la gloire des autels le 9 février 1975, à Rome, par le Bx Paul VI (Giovanni Battista Montini, 1963-1978) et canonisée, place Saint-Pierre, par le Pape Benoît XVI (Joseph Ratzinger, 2005-2013), le 3 juin 2007.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Mercredi 11 mars
Saint Euloge
Prêtre et martyr
(† 859)
Euloge, né à Cordoue, appartenait à l'une des plus illustres familles de cette ville ; mais sa principale noblesse était celle de la science et de la vertu.
Les Maures avaient envahi sa patrie et persécutaient le nom chrétien. Euloge lutta avec persévérance contre leur influence perverse et contre les chrétiens traîtres et perfides qui cherchaient à entraîner leurs frères dans une honteuse apostasie. Que d'âmes durent à son zèle ardent, à ses éloquents écrits, à ses exhortations enflammées, de demeurer fidèles à Jésus-Christ !
C'est surtout grâce à lui que l'on vit une nouvelle et magnifique floraison de victimes immolées pour la foi, qui furent plus tard pour l'Espagne la source de grandes bénédictions. Euloge lui-même recueillit les noms et les actes de ces généreux martyrs. Mais il allait bientôt, lui aussi, se joindre à eux et conquérir la couronne glorieuse qu'il avait méritée à tant d'autres.
Le premier soin du savant prêtre, quand il comparut devant son juge, fut de lui exposer avec vigueur les impostures et les erreurs de Mahomet, et de l'engager à se faire lui-même disciple de Jésus-Christ, unique Sauveur du monde. Furieux d'une si sainte audace, le juge ordonne de le frapper à coups de fouets jusqu'à ce qu'il expire : « Vous auriez bien plus tôt fait, lui dit Euloge, de me condamner à mourir par le glaive, car sachez bien que je suis prêt à mourir plusieurs fois pour Jésus-Christ ! »
Conduit devant le conseil du prince musulman, le vaillant prêtre se mit encore à prêcher hardiment l'Évangile avec tant de véhémence que, pour échapper à ses arguments victorieux, on se hâta de le condamner à avoir la tête tranchée. Comme on le conduisait au supplice, l'un des soldats lui donna un soufflet ; Euloge, se souvenant des enseignements de son divin Maître, tendit l'autre joue sans se plaindre, et le misérable osa le frapper de nouveau.
Quand le saint fut arrivé au lieu du supplice, il pria à genoux, étendit les mains vers le ciel, fit le signe de la croix et unit ses souffrances et son martyre aux souffrances et à la mort de Notre-Seigneur Jésus-Christ sur la croix ; puis il tendit sa tête au bourreau et consomma son sacrifice. Les fidèles rachetèrent du bourreau la tête de saint Euloge, et donnèrent à son corps une sépulture honorable.
Bx Jean Kearney
Prêtre o.f.m. et martyr († 1653)
Jean (John en anglais ) Kearney (ou Seán O' Cearnaigh, en irlandais gaélique) naît dans le comté de Tipperary, en Irlande, en 1619.
Il entre au noviciat de Kilkenny (en irlandais Cill Chainnigh),puis au séminaire de Leuven en Belgique.
L'Irlande comme l'Angleterre avait été obligée de reconnaître, en 1570, l'Acte de Suprématie qui consacrait le roi comme chef suprême de l'Église anglicane.
Il reçut l'ordination presbytérale en 1642 à Bruxelles, puisque les évêques irlandais ne pouvaient ordonner des prêtres catholiques.
A son retour vers son pays, en 1644, il est arrêté et torturé à Londres, en tant que catholique, mais il réussit à s'échapper vers la France et regagner Wexford à partir de Calais.
Vivant sa vocation, comme un homme recherché, il enseigne la philosophie et est maître des novices à Waterford puis portier à Carric-on-Suir. Mais lorsqu’Oliver Cromwell arriva au pouvoir, la répression s'intensifia contre le catholicisme : il dut se cacher.
En mars 1653 il fut découvert et arrêté dans le comté de Tipperary. On l'accusa, à son procès, de prosélytisme et de pratiquer le culte catholique qui était interdit.
Il fut soumis au supplice du gibet le 11 mars 1653 à Clonmell, ville du comté de Tipperary en République d'Irlande.
John Kearney a été béatifié le 27 septembre 1992, à Rome, par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005) avec le groupe de 17 martyrs irlandais († entre 1579 et 1654) soit : 4 évêques, 6 prêtres, 1 religieux, 6 laïcs.
Saint Euloge
Prêtre et martyr
(† 859)
Euloge, né à Cordoue, appartenait à l'une des plus illustres familles de cette ville ; mais sa principale noblesse était celle de la science et de la vertu.
Les Maures avaient envahi sa patrie et persécutaient le nom chrétien. Euloge lutta avec persévérance contre leur influence perverse et contre les chrétiens traîtres et perfides qui cherchaient à entraîner leurs frères dans une honteuse apostasie. Que d'âmes durent à son zèle ardent, à ses éloquents écrits, à ses exhortations enflammées, de demeurer fidèles à Jésus-Christ !
C'est surtout grâce à lui que l'on vit une nouvelle et magnifique floraison de victimes immolées pour la foi, qui furent plus tard pour l'Espagne la source de grandes bénédictions. Euloge lui-même recueillit les noms et les actes de ces généreux martyrs. Mais il allait bientôt, lui aussi, se joindre à eux et conquérir la couronne glorieuse qu'il avait méritée à tant d'autres.
Le premier soin du savant prêtre, quand il comparut devant son juge, fut de lui exposer avec vigueur les impostures et les erreurs de Mahomet, et de l'engager à se faire lui-même disciple de Jésus-Christ, unique Sauveur du monde. Furieux d'une si sainte audace, le juge ordonne de le frapper à coups de fouets jusqu'à ce qu'il expire : « Vous auriez bien plus tôt fait, lui dit Euloge, de me condamner à mourir par le glaive, car sachez bien que je suis prêt à mourir plusieurs fois pour Jésus-Christ ! »
Conduit devant le conseil du prince musulman, le vaillant prêtre se mit encore à prêcher hardiment l'Évangile avec tant de véhémence que, pour échapper à ses arguments victorieux, on se hâta de le condamner à avoir la tête tranchée. Comme on le conduisait au supplice, l'un des soldats lui donna un soufflet ; Euloge, se souvenant des enseignements de son divin Maître, tendit l'autre joue sans se plaindre, et le misérable osa le frapper de nouveau.
Quand le saint fut arrivé au lieu du supplice, il pria à genoux, étendit les mains vers le ciel, fit le signe de la croix et unit ses souffrances et son martyre aux souffrances et à la mort de Notre-Seigneur Jésus-Christ sur la croix ; puis il tendit sa tête au bourreau et consomma son sacrifice. Les fidèles rachetèrent du bourreau la tête de saint Euloge, et donnèrent à son corps une sépulture honorable.
Bx Jean Kearney
Prêtre o.f.m. et martyr († 1653)
Jean (John en anglais ) Kearney (ou Seán O' Cearnaigh, en irlandais gaélique) naît dans le comté de Tipperary, en Irlande, en 1619.
Il entre au noviciat de Kilkenny (en irlandais Cill Chainnigh),puis au séminaire de Leuven en Belgique.
L'Irlande comme l'Angleterre avait été obligée de reconnaître, en 1570, l'Acte de Suprématie qui consacrait le roi comme chef suprême de l'Église anglicane.
Il reçut l'ordination presbytérale en 1642 à Bruxelles, puisque les évêques irlandais ne pouvaient ordonner des prêtres catholiques.
A son retour vers son pays, en 1644, il est arrêté et torturé à Londres, en tant que catholique, mais il réussit à s'échapper vers la France et regagner Wexford à partir de Calais.
Vivant sa vocation, comme un homme recherché, il enseigne la philosophie et est maître des novices à Waterford puis portier à Carric-on-Suir. Mais lorsqu’Oliver Cromwell arriva au pouvoir, la répression s'intensifia contre le catholicisme : il dut se cacher.
En mars 1653 il fut découvert et arrêté dans le comté de Tipperary. On l'accusa, à son procès, de prosélytisme et de pratiquer le culte catholique qui était interdit.
Il fut soumis au supplice du gibet le 11 mars 1653 à Clonmell, ville du comté de Tipperary en République d'Irlande.
John Kearney a été béatifié le 27 septembre 1992, à Rome, par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005) avec le groupe de 17 martyrs irlandais († entre 1579 et 1654) soit : 4 évêques, 6 prêtres, 1 religieux, 6 laïcs.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Jeudi le 12 mars
Saint Louis Orione, ( 1872-1940)
Prêtre et fondateur :
« Petite Œuvre de la divine Providence »
« Petites Sœurs Missionnaires de la Charité »
« Mouvement Laïcal Orioniste (MLO) »
Luigi Orione naît à Pontecurone, dans le diocèse de Tortona, le 23 juin 1872. Au début de son adolescence, il aida son père comme paveur jusqu'à treize ans. Louis voulait étudier pour devenir prêtre et fut accueilli dans le couvent franciscain de Voghera, mais il dut abandonner à cause d'une grave pneumonie.
Il fut alors accepté dans le collège de Valdocco, où il connut don Bosco, déjà âgé. Il parvint à obtenir le privilège de se faire confesser par lui et, après avoir préparé trois cahiers entiers de péché, il vit le saint les déchirer, qui lui dit, entre autres choses: « Nous serons amis pour toujours ». A Turin il respira l'esprit salésien et connut l'œuvre du Cottolengo qui était proche.
En 1889 il commença ses études de philosophie au séminaire de Tortona. En 1892, alors qu'il est encore clerc, il ouvrit un oratoire, et l'année suivante un collège. Il est ordonné prêtre en 1895. Dans la même célébration, l'évêque impose l'habit clérical à six élèves de son collège.
Il commença à ouvrir des œuvres dans toute l'Italie et en 1903 l'évêque de Tortona reconnut la congrégation religieuse masculine de la « Petite Œuvre de la divine Providence », composée de prêtres, de frères coadjuteurs et d'ermites, avec le charisme apostolique de « collaborer pour porter les petits, les pauvres et le peuple de l'Église au pape, moyennant les œuvres de charité. »
Après le terrible tremblement de terre de 1908, il secourut Messina e Reggio Calabria, assistant les orphelins et la population. Après avoir quitté la Sicile, il continua à s'occuper de l'expansion de sa Congrégation, en procurant des aides dans toute l'Italie à l'occasion de la première guerre mondiale.
En 1915 il fonda la branche féminine: les « Petites Sœurs Missionnaires de la Charité », à laquelle vinrent s'ajouter, en 1927, les « Adoratrices Sacramentines » pour les non-voyantes et, successivement, les « Sœurs Contemplatives de Jésus crucifié ». Plus tard surgiront également l'Institut Séculier et le Mouvement Laïc don Orione.
Les fondations s'étendirent dans une grande partie du monde, en Amérique latine, dans les États-Unis d'Amérique, en Angleterre, en Albanie.
Au cours de l'hiver 1940, pour essayer de soulager les problèmes de cœur et de poumons, dont il souffrait, il se rendit à la maison de San Remo même si, comme il disait, « ce n'est pas entre les palmiers que je veux vivre et mourir, mais entre les pauvres qui sont Jésus-Christ ». Après seulement trois jours, entouré de l'affection de ses confrères, don Orione mourut le 12 mars 1940, en soupirant « Jésus ! Jésus ! Je viens vers toi ».
Luigi Orione a été béatifié le 26 octobre 1980 et canonisé le 16 mai 2004, par Saint-Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
Saint Syméon le Nouveau Théologien (949-1022)
Moine à Constantinople
Syméon naît en 949 à Galatai, en Paflagonie (Asie mineure), dans une famille noble de province. Encore jeune, il partit pour Constantinople pour y entreprendre des études et entrer au service de l'empereur. Mais il se sentit peu attiré par la carrière civile qui l'attendait et sous l'influence des illuminations intérieures dont il faisait l'expérience, il se mit à la recherche d'une personne qui l'orientât dans le moment de grands doutes et de perplexité qu'il était en train de vivre, et qui l'aidât à progresser sur le chemin de l'union avec Dieu.
Il trouva ce guide spirituel en Syméon le Pieux (Eulabes), un simple moine du monastère de Studios, à Constantinople, qui lui donna à lire le traité La loi spirituelle de Marc le Moine. Dans ce texte, Syméon le Nouveau Théologien trouva un enseignement qui l'impressionna beaucoup: « Si tu cherches la guérison spirituelle - y lit-il - sois attentif à ta conscience. Tout ce qu'elle te dit, fais-le et tu trouveras ce dont tu as besoin. » A partir de ce moment-là - raconte-t-il lui-même - il ne se coucha plus sans se demander si sa conscience n'avait pas quelque chose à lui reprocher.
Syméon entra dans le monastère des Studites, où, toutefois, ses expériences mystiques et son extraordinaire dévotion envers le Père spirituel lui causèrent des difficultés. Il partit pour le petit couvent de Saint Mamas, toujours à Constantinople, dont, après trois ans, il devint le chef, l'higoumène. Il y conduisit une intense recherche d'union spirituelle avec le Christ, qui lui conféra une grande autorité. Il est intéressant de noter qu'il lui fut donné le qualificatif de « Nouveau Théologien », bien que la tradition ne réserve le titre de Théologien qu'à deux personnalités: à l'évangéliste Jean et à Grégoire de Nazianze. Il endura des incompréhensions et souffrit l'exil, mais fut réhabilité par le patriarche de Constantinople, Serge II.
Syméon passa la dernière période de son existence dans le monastère de Sainte Marine, où il écrivit une grande partie de ses œuvres, en devenant de plus en plus célèbre en raison de ses enseignements et de ses miracles. Il meurt le 12 mars 1022.
Catéchèse du pape Benoît XVI:
Chers frères et sœurs,
Aujourd'hui, nous examinerons la figure d'un moine oriental, Syméon le Nouveau Théologien, dont les écrits ont exercé une remarquable influence sur la théologie et sur la spiritualité de l'Orient, en particulier en ce qui concerne l'expérience de l'union mystique avec Dieu. Syméon le Nouveau Théologien naquit en 949 à Galatai, en Paflagonie (Asie mineure), dans une famille noble de province.
Encore jeune, il partit pour Constantinople pour y entreprendre des études et entrer au service de l'empereur. Mais il se sentit peu attiré par la carrière civile qui l'attendait et sous l'influence des illuminations intérieures dont il faisait l'expérience, il se mit à la recherche d'une personne qui l'orientât dans le moment de grands doutes et de perplexité qu'il était en train de vivre, et qui l'aidât à progresser sur le chemin de l'union avec Dieu.
Il trouva ce guide spirituel en Syméon le Pieux (Eulabes), un simple moine du monastère de Studios, à Constantinople, qui lui donna à lire le traité La loi spirituelle de Marc le Moine. Dans ce texte, Syméon le Nouveau Théologien trouva un enseignement qui l'impressionna beaucoup: "Si tu cherches la guérison spirituelle - y lit-il - sois attentif à ta conscience. Tout ce qu'elle te dit, fais-le et tu trouveras ce dont tu as besoin". A partir de ce moment-là - raconte-t-il lui-même - il ne se coucha plus sans se demander si sa conscience n'avait pas quelque chose à lui reprocher.
Syméon entra dans le monastère des Studites, où, toutefois, ses expériences mystiques et son extraordinaire dévotion envers le Père spirituel lui causèrent des difficultés. Il partit pour le petit couvent de Saint Mamas, toujours à Constantinople, dont, après trois ans, il devint le chef, l'higoumène. Il y conduisit une intense recherche d'union spirituelle avec le Christ, qui lui conféra une grande autorité. Il est intéressant de noter qu'il lui fut donné le qualificatif de "Nouveau Théologien", bien que la tradition ne réserve le titre de "Théologien" qu'à deux personnalités: à l'évangéliste Jean et à Grégoire de Nazianze. Il endura des incompréhensions et souffrit l'exil, mais fut réhabilité par le patriarche de Constantinople, Serge II.
Syméon le Nouveau Théologien passa la dernière période de son existence dans le monastère de Sainte Marine, où il écrivit une grande partie de ses œuvres, en devenant de plus en plus célèbre en raison de ses enseignements et de ses miracles. Il mourut le 12 mars 1022.
Le plus connu de ses disciples, Niceta Stetatos, qui a recueilli et recopié les écrits de Syméon, en fit une édition posthume, en rédigeant à la suite une biographie. L'œuvre de Syméon comprend neuf volumes, qui se divisent en Chapitres théologiques, gnostiques et pratiques, trois volumes de Catéchèses adressées aux moines, deux volumes de Traités théologiques et éthiques et un volume d'Hymnes. Il ne faut pas non plus oublier les nombreuses Lettres. Toutes ces œuvres ont trouvé une place importante dans la tradition monastique orientale jusqu'à nos jours.
Syméon concentre sa réflexion sur la présence de l'Esprit Saint chez les baptisés et sur la conscience qu'ils doivent avoir de cette réalité spirituelle. La vie chrétienne - souligne-t-il - est une communion intime et personnelle avec Dieu, la grâce divine illumine le cœur du croyant et le conduit à la vision mystique du Seigneur. Dans ce sillage, Syméon le Nouveau Théologien insiste sur le fait que la véritable connaissance de Dieu ne vient pas des livres, mais de l'expérience spirituelle, de la vie spirituelle.
La connaissance de Dieu naît d'un chemin de purification intérieure, qui commence avec la conversion du cœur, grâce à la force de la foi et de l'amour; elle passe à travers un profond repentir et une douleur sincère pour ses péchés, pour arriver à l'union avec le Christ, source de joie et de paix, imprégnés de la lumière de sa présence en nous. Pour Syméon, cette expérience de la grâce divine ne constitue pas un don exceptionnel pour quelques mystiques, mais elle est le fruit du Baptême dans l'existence de tout fidèle sérieusement engagé.
Un point sur lequel réfléchir, chers frères et sœurs! Ce saint moine oriental nous rappelle tous à une attention à la vie spirituelle, à la présence cachée de Dieu en nous, à la sincérité de la conscience et à la purification, à la conversion du cœur, afin que l'Esprit Saint devienne réellement présent en nous et nous guide.
Si, en effet, l'on se préoccupe à juste titre de prendre soin de notre croissance physique, humaine et intellectuelle, il est encore plus important de ne pas négliger la croissance intérieure, qui consiste dans la connaissance de Dieu, dans la véritable connaissance, non seulement apprise dans les livres, mais intérieure, et dans la communion avec Dieu, pour faire l'expérience de son aide à tout moment et en toute circonstance. Au fond, c'est ce que Syméon décrit lorsqu'il rapporte son expérience mystique. Déjà, lorsqu'il était jeune, avant d'entrer au monastère, tandis qu'une nuit, chez lui, il prolongeait ses prières, en invoquant l'aide de Dieu pour lutter contre les tentations, il avait vu la pièce emplie de lumière.
Puis, lorsqu'il entra au monastère, on lui offrit des livres spirituels pour s'instruire, mais leur lecture ne lui procurait pas la paix qu'il recherchait. Il se sentait - raconte-t-il - comme un pauvre petit oiseau sans aile.
Il accepta cette situation avec humilité, sans se rebeller, et alors, les visions de lumière commencèrent à nouveau à se multiplier. Voulant s'assurer de leur authenticité, Syméon demanda directement au Christ: "Seigneur, est-ce toi qui es vraiment ici?". Il sentit retentir dans son cœur la réponse affirmative et en fut réconforté au plus au point. "Ce fut, Seigneur - écrira-t-il par la suite -, la première fois que tu me jugeas, moi, fils prodigue, digne d'écouter ta voix". Toutefois, pas même cette révélation ne réussit à lui apporter la tranquillité. Il se demandait plutôt si cette expérience ne devait pas elle aussi être considérée comme une illusion. Un jour, enfin, un événement fondamental pour son expérience mystique eut lieu. Il commença à se sentir comme "un pauvre qui aime ses frères" (ptochós philádelphos).
Il voyait autour de lui de nombreux ennemis qui voulaient lui tendre des pièges et lui faire du mal, mais, en dépit de cela, il ressentit en lui un intense élan d'amour pour eux. Comment l'expliquer? Bien sûr, un tel amour ne pouvait venir de lui-même, mais devait jaillir d'une autre source. Syméon comprit qu'il provenait du Christ présent en lui et tout lui apparut avec clarté: il eut la preuve certaine que la source de l'amour en lui était la présence du Christ et qu'avoir en soi un amour qui va au-delà de mes intentions personnelles indique que la source de l'amour se trouve en moi. Ainsi, d'un côté, nous pouvons dire que sans une certaine ouverture à l'amour, le Christ n'entre pas en nous, mais de l'autre, le Christ devient source d'amour et nous transforme.
Chers amis, cette expérience reste véritablement importante pour nous aujourd'hui, pour trouver les critères qui nous indiquent si nous sommes réellement proches de Dieu, si Dieu est présent et vit en nous. L'amour de Dieu croît en nous si nous demeurons unis à Lui à travers la prière et l'écoute de sa parole, à travers l'ouverture du cœur. Seul l'amour divin nous fait ouvrir notre cœur aux autres et nous rend sensibles à leurs besoins nous faisant considérer chacun comme nos frères et sœurs, et nous invitant à répondre à la haine par l'amour et à l'offense par le pardon.
En réfléchissant sur cette figure de Syméon le Nouveau Théologien, nous pouvons observer encore un élément supplémentaire de sa spiritualité. Sur le chemin de vie ascétique qu'il a proposé et parcouru, la profonde attention et concentration du moine sur l'expérience intérieure confère au Père spirituel du monastère une importance essentielle.
Le jeune Syméon lui-même, comme on l'a dit, avait trouvé un directeur spirituel, qui l'aida beaucoup et dont il conserva une très grande estime, au point de lui réserver, après sa mort, une vénération également publique. Et je voudrais dire que demeure valable pour tous - prêtres, personnes consacrées et laïcs, et en particulier les jeunes - l'invitation à avoir recours aux conseils d'un bon père spirituel, capable d'accompagner chacun dans la connaissance profonde de soi, et de le conduire à l'union avec le Seigneur, afin que son existence se conforme toujours plus à l'Évangile.
Pour aller vers le Seigneur, nous avons toujours besoin d'un guide, d'un dialogue. Nous ne pouvons pas le faire seulement avec nos réflexions. Et cela est également le sens du caractère ecclésial de notre foi de trouver ce guide.
En conclusion, nous pouvons résumer ainsi l'enseignement et l'expérience mystique de Syméon le Nouveau Théologien: dans sa recherche incessante de Dieu, même dans les difficultés qu'il rencontra et les critiques dont il fut l'objet, en fin de compte, il se laissa toujours guider par l'amour. Il sut vivre lui-même et enseigner à ses moines que l'essentiel pour tout disciple de Jésus est croître dans l'amour et ainsi, nous mûrissons dans la connaissance du Christ lui-même, pour pouvoir affirmer avec saint Paul: "Ce n'est plus moi qui vis, mais le Christ qui vit en moi" (Ga 2, 20).
Saint Louis Orione, ( 1872-1940)
Prêtre et fondateur :
« Petite Œuvre de la divine Providence »
« Petites Sœurs Missionnaires de la Charité »
« Mouvement Laïcal Orioniste (MLO) »
Luigi Orione naît à Pontecurone, dans le diocèse de Tortona, le 23 juin 1872. Au début de son adolescence, il aida son père comme paveur jusqu'à treize ans. Louis voulait étudier pour devenir prêtre et fut accueilli dans le couvent franciscain de Voghera, mais il dut abandonner à cause d'une grave pneumonie.
Il fut alors accepté dans le collège de Valdocco, où il connut don Bosco, déjà âgé. Il parvint à obtenir le privilège de se faire confesser par lui et, après avoir préparé trois cahiers entiers de péché, il vit le saint les déchirer, qui lui dit, entre autres choses: « Nous serons amis pour toujours ». A Turin il respira l'esprit salésien et connut l'œuvre du Cottolengo qui était proche.
En 1889 il commença ses études de philosophie au séminaire de Tortona. En 1892, alors qu'il est encore clerc, il ouvrit un oratoire, et l'année suivante un collège. Il est ordonné prêtre en 1895. Dans la même célébration, l'évêque impose l'habit clérical à six élèves de son collège.
Il commença à ouvrir des œuvres dans toute l'Italie et en 1903 l'évêque de Tortona reconnut la congrégation religieuse masculine de la « Petite Œuvre de la divine Providence », composée de prêtres, de frères coadjuteurs et d'ermites, avec le charisme apostolique de « collaborer pour porter les petits, les pauvres et le peuple de l'Église au pape, moyennant les œuvres de charité. »
Après le terrible tremblement de terre de 1908, il secourut Messina e Reggio Calabria, assistant les orphelins et la population. Après avoir quitté la Sicile, il continua à s'occuper de l'expansion de sa Congrégation, en procurant des aides dans toute l'Italie à l'occasion de la première guerre mondiale.
En 1915 il fonda la branche féminine: les « Petites Sœurs Missionnaires de la Charité », à laquelle vinrent s'ajouter, en 1927, les « Adoratrices Sacramentines » pour les non-voyantes et, successivement, les « Sœurs Contemplatives de Jésus crucifié ». Plus tard surgiront également l'Institut Séculier et le Mouvement Laïc don Orione.
Les fondations s'étendirent dans une grande partie du monde, en Amérique latine, dans les États-Unis d'Amérique, en Angleterre, en Albanie.
Au cours de l'hiver 1940, pour essayer de soulager les problèmes de cœur et de poumons, dont il souffrait, il se rendit à la maison de San Remo même si, comme il disait, « ce n'est pas entre les palmiers que je veux vivre et mourir, mais entre les pauvres qui sont Jésus-Christ ». Après seulement trois jours, entouré de l'affection de ses confrères, don Orione mourut le 12 mars 1940, en soupirant « Jésus ! Jésus ! Je viens vers toi ».
Luigi Orione a été béatifié le 26 octobre 1980 et canonisé le 16 mai 2004, par Saint-Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
Saint Syméon le Nouveau Théologien (949-1022)
Moine à Constantinople
Syméon naît en 949 à Galatai, en Paflagonie (Asie mineure), dans une famille noble de province. Encore jeune, il partit pour Constantinople pour y entreprendre des études et entrer au service de l'empereur. Mais il se sentit peu attiré par la carrière civile qui l'attendait et sous l'influence des illuminations intérieures dont il faisait l'expérience, il se mit à la recherche d'une personne qui l'orientât dans le moment de grands doutes et de perplexité qu'il était en train de vivre, et qui l'aidât à progresser sur le chemin de l'union avec Dieu.
Il trouva ce guide spirituel en Syméon le Pieux (Eulabes), un simple moine du monastère de Studios, à Constantinople, qui lui donna à lire le traité La loi spirituelle de Marc le Moine. Dans ce texte, Syméon le Nouveau Théologien trouva un enseignement qui l'impressionna beaucoup: « Si tu cherches la guérison spirituelle - y lit-il - sois attentif à ta conscience. Tout ce qu'elle te dit, fais-le et tu trouveras ce dont tu as besoin. » A partir de ce moment-là - raconte-t-il lui-même - il ne se coucha plus sans se demander si sa conscience n'avait pas quelque chose à lui reprocher.
Syméon entra dans le monastère des Studites, où, toutefois, ses expériences mystiques et son extraordinaire dévotion envers le Père spirituel lui causèrent des difficultés. Il partit pour le petit couvent de Saint Mamas, toujours à Constantinople, dont, après trois ans, il devint le chef, l'higoumène. Il y conduisit une intense recherche d'union spirituelle avec le Christ, qui lui conféra une grande autorité. Il est intéressant de noter qu'il lui fut donné le qualificatif de « Nouveau Théologien », bien que la tradition ne réserve le titre de Théologien qu'à deux personnalités: à l'évangéliste Jean et à Grégoire de Nazianze. Il endura des incompréhensions et souffrit l'exil, mais fut réhabilité par le patriarche de Constantinople, Serge II.
Syméon passa la dernière période de son existence dans le monastère de Sainte Marine, où il écrivit une grande partie de ses œuvres, en devenant de plus en plus célèbre en raison de ses enseignements et de ses miracles. Il meurt le 12 mars 1022.
Catéchèse du pape Benoît XVI:
Chers frères et sœurs,
Aujourd'hui, nous examinerons la figure d'un moine oriental, Syméon le Nouveau Théologien, dont les écrits ont exercé une remarquable influence sur la théologie et sur la spiritualité de l'Orient, en particulier en ce qui concerne l'expérience de l'union mystique avec Dieu. Syméon le Nouveau Théologien naquit en 949 à Galatai, en Paflagonie (Asie mineure), dans une famille noble de province.
Encore jeune, il partit pour Constantinople pour y entreprendre des études et entrer au service de l'empereur. Mais il se sentit peu attiré par la carrière civile qui l'attendait et sous l'influence des illuminations intérieures dont il faisait l'expérience, il se mit à la recherche d'une personne qui l'orientât dans le moment de grands doutes et de perplexité qu'il était en train de vivre, et qui l'aidât à progresser sur le chemin de l'union avec Dieu.
Il trouva ce guide spirituel en Syméon le Pieux (Eulabes), un simple moine du monastère de Studios, à Constantinople, qui lui donna à lire le traité La loi spirituelle de Marc le Moine. Dans ce texte, Syméon le Nouveau Théologien trouva un enseignement qui l'impressionna beaucoup: "Si tu cherches la guérison spirituelle - y lit-il - sois attentif à ta conscience. Tout ce qu'elle te dit, fais-le et tu trouveras ce dont tu as besoin". A partir de ce moment-là - raconte-t-il lui-même - il ne se coucha plus sans se demander si sa conscience n'avait pas quelque chose à lui reprocher.
Syméon entra dans le monastère des Studites, où, toutefois, ses expériences mystiques et son extraordinaire dévotion envers le Père spirituel lui causèrent des difficultés. Il partit pour le petit couvent de Saint Mamas, toujours à Constantinople, dont, après trois ans, il devint le chef, l'higoumène. Il y conduisit une intense recherche d'union spirituelle avec le Christ, qui lui conféra une grande autorité. Il est intéressant de noter qu'il lui fut donné le qualificatif de "Nouveau Théologien", bien que la tradition ne réserve le titre de "Théologien" qu'à deux personnalités: à l'évangéliste Jean et à Grégoire de Nazianze. Il endura des incompréhensions et souffrit l'exil, mais fut réhabilité par le patriarche de Constantinople, Serge II.
Syméon le Nouveau Théologien passa la dernière période de son existence dans le monastère de Sainte Marine, où il écrivit une grande partie de ses œuvres, en devenant de plus en plus célèbre en raison de ses enseignements et de ses miracles. Il mourut le 12 mars 1022.
Le plus connu de ses disciples, Niceta Stetatos, qui a recueilli et recopié les écrits de Syméon, en fit une édition posthume, en rédigeant à la suite une biographie. L'œuvre de Syméon comprend neuf volumes, qui se divisent en Chapitres théologiques, gnostiques et pratiques, trois volumes de Catéchèses adressées aux moines, deux volumes de Traités théologiques et éthiques et un volume d'Hymnes. Il ne faut pas non plus oublier les nombreuses Lettres. Toutes ces œuvres ont trouvé une place importante dans la tradition monastique orientale jusqu'à nos jours.
Syméon concentre sa réflexion sur la présence de l'Esprit Saint chez les baptisés et sur la conscience qu'ils doivent avoir de cette réalité spirituelle. La vie chrétienne - souligne-t-il - est une communion intime et personnelle avec Dieu, la grâce divine illumine le cœur du croyant et le conduit à la vision mystique du Seigneur. Dans ce sillage, Syméon le Nouveau Théologien insiste sur le fait que la véritable connaissance de Dieu ne vient pas des livres, mais de l'expérience spirituelle, de la vie spirituelle.
La connaissance de Dieu naît d'un chemin de purification intérieure, qui commence avec la conversion du cœur, grâce à la force de la foi et de l'amour; elle passe à travers un profond repentir et une douleur sincère pour ses péchés, pour arriver à l'union avec le Christ, source de joie et de paix, imprégnés de la lumière de sa présence en nous. Pour Syméon, cette expérience de la grâce divine ne constitue pas un don exceptionnel pour quelques mystiques, mais elle est le fruit du Baptême dans l'existence de tout fidèle sérieusement engagé.
Un point sur lequel réfléchir, chers frères et sœurs! Ce saint moine oriental nous rappelle tous à une attention à la vie spirituelle, à la présence cachée de Dieu en nous, à la sincérité de la conscience et à la purification, à la conversion du cœur, afin que l'Esprit Saint devienne réellement présent en nous et nous guide.
Si, en effet, l'on se préoccupe à juste titre de prendre soin de notre croissance physique, humaine et intellectuelle, il est encore plus important de ne pas négliger la croissance intérieure, qui consiste dans la connaissance de Dieu, dans la véritable connaissance, non seulement apprise dans les livres, mais intérieure, et dans la communion avec Dieu, pour faire l'expérience de son aide à tout moment et en toute circonstance. Au fond, c'est ce que Syméon décrit lorsqu'il rapporte son expérience mystique. Déjà, lorsqu'il était jeune, avant d'entrer au monastère, tandis qu'une nuit, chez lui, il prolongeait ses prières, en invoquant l'aide de Dieu pour lutter contre les tentations, il avait vu la pièce emplie de lumière.
Puis, lorsqu'il entra au monastère, on lui offrit des livres spirituels pour s'instruire, mais leur lecture ne lui procurait pas la paix qu'il recherchait. Il se sentait - raconte-t-il - comme un pauvre petit oiseau sans aile.
Il accepta cette situation avec humilité, sans se rebeller, et alors, les visions de lumière commencèrent à nouveau à se multiplier. Voulant s'assurer de leur authenticité, Syméon demanda directement au Christ: "Seigneur, est-ce toi qui es vraiment ici?". Il sentit retentir dans son cœur la réponse affirmative et en fut réconforté au plus au point. "Ce fut, Seigneur - écrira-t-il par la suite -, la première fois que tu me jugeas, moi, fils prodigue, digne d'écouter ta voix". Toutefois, pas même cette révélation ne réussit à lui apporter la tranquillité. Il se demandait plutôt si cette expérience ne devait pas elle aussi être considérée comme une illusion. Un jour, enfin, un événement fondamental pour son expérience mystique eut lieu. Il commença à se sentir comme "un pauvre qui aime ses frères" (ptochós philádelphos).
Il voyait autour de lui de nombreux ennemis qui voulaient lui tendre des pièges et lui faire du mal, mais, en dépit de cela, il ressentit en lui un intense élan d'amour pour eux. Comment l'expliquer? Bien sûr, un tel amour ne pouvait venir de lui-même, mais devait jaillir d'une autre source. Syméon comprit qu'il provenait du Christ présent en lui et tout lui apparut avec clarté: il eut la preuve certaine que la source de l'amour en lui était la présence du Christ et qu'avoir en soi un amour qui va au-delà de mes intentions personnelles indique que la source de l'amour se trouve en moi. Ainsi, d'un côté, nous pouvons dire que sans une certaine ouverture à l'amour, le Christ n'entre pas en nous, mais de l'autre, le Christ devient source d'amour et nous transforme.
Chers amis, cette expérience reste véritablement importante pour nous aujourd'hui, pour trouver les critères qui nous indiquent si nous sommes réellement proches de Dieu, si Dieu est présent et vit en nous. L'amour de Dieu croît en nous si nous demeurons unis à Lui à travers la prière et l'écoute de sa parole, à travers l'ouverture du cœur. Seul l'amour divin nous fait ouvrir notre cœur aux autres et nous rend sensibles à leurs besoins nous faisant considérer chacun comme nos frères et sœurs, et nous invitant à répondre à la haine par l'amour et à l'offense par le pardon.
En réfléchissant sur cette figure de Syméon le Nouveau Théologien, nous pouvons observer encore un élément supplémentaire de sa spiritualité. Sur le chemin de vie ascétique qu'il a proposé et parcouru, la profonde attention et concentration du moine sur l'expérience intérieure confère au Père spirituel du monastère une importance essentielle.
Le jeune Syméon lui-même, comme on l'a dit, avait trouvé un directeur spirituel, qui l'aida beaucoup et dont il conserva une très grande estime, au point de lui réserver, après sa mort, une vénération également publique. Et je voudrais dire que demeure valable pour tous - prêtres, personnes consacrées et laïcs, et en particulier les jeunes - l'invitation à avoir recours aux conseils d'un bon père spirituel, capable d'accompagner chacun dans la connaissance profonde de soi, et de le conduire à l'union avec le Seigneur, afin que son existence se conforme toujours plus à l'Évangile.
Pour aller vers le Seigneur, nous avons toujours besoin d'un guide, d'un dialogue. Nous ne pouvons pas le faire seulement avec nos réflexions. Et cela est également le sens du caractère ecclésial de notre foi de trouver ce guide.
En conclusion, nous pouvons résumer ainsi l'enseignement et l'expérience mystique de Syméon le Nouveau Théologien: dans sa recherche incessante de Dieu, même dans les difficultés qu'il rencontra et les critiques dont il fut l'objet, en fin de compte, il se laissa toujours guider par l'amour. Il sut vivre lui-même et enseigner à ses moines que l'essentiel pour tout disciple de Jésus est croître dans l'amour et ainsi, nous mûrissons dans la connaissance du Christ lui-même, pour pouvoir affirmer avec saint Paul: "Ce n'est plus moi qui vis, mais le Christ qui vit en moi" (Ga 2, 20).
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Vendredi 13 mars
Saints Rodrigue et Salomon de Cordoue
Martyrs
(† 857)
Rodrigue avait deux frères vivant à Cordoue sous la domination arabe. L'un était chrétien et l'autre musulman ; ils se battaient souvent pour des questions de religion. Un jour, voulant les séparer, il reçut tous les coups et fut considéré comme mort.
Son frère catholique s'enfuyant par crainte du calife d'Espagne, son autre frère musulman emmena son corps en ville et accusa le catholique d'avoir tué un musulman, prétendant que Rodrigue s'était converti.
Rodrigue revint alors à lui et nia son attachement à l'islam, criant haut et fort sa foi chrétienne. Le Cadi le mit alors en prison, pour « apostasie », où il rencontra Salomon, accusé du même crime : être chrétien. Liant amitié, ils passèrent le peu de temps qu'il leur restait en prière.
Ils furent décapités le même jour à Cordoue.
Bse Irmã Dulce (1914-1992)
Religieuse brésilienne
« Bon Ange de la Bahia »
Irmã Dulce (dans le siècle Maria Rita), deuxième fille de Lopes Pontes Augusto dentiste, professeur à l'École de médecine dentaire, et de Dulce Maria de Souza Brito Lopes Pontes, naît le 26 mai 1914, à Salvador de Bahia.
A 13 ans, elle a déjà transformé la maison familiale, au 61, Rue de l´Indépendance, en un centre d´accueil de personnes en difficultés. C´est à cette époque qu´elle manifeste pour la première fois le désir de se dédier à la vie religieuse, après avoir visité l´une de ses tantes vivant avec d´autres personnes pauvres parmi les pauvres.
Sa vocation de travailler pour la population souffrante est due à une influence directe de sa famille, à un héritage de son père, et à un appui décisif de sa sœur, Dulcinha.
Le 8 février 1933, peu après avoir terminé sa formation de professeur, Maria Rita entre dans la Congrégation des Sœurs Missionnaires de l´Immaculée conception de la Mère de Dieu, dans la ville de São Cristóvão, dans l´état du Sergipe. Une année plus tard, le 15 août 1934, elle prononce ses vœux définitifs, à l´âge de 20 ans, recevant le nom de Irmã Dulce en hommage à sa mère, décédée quand elle avait 7 ans.
Sa première mission est d´enseigner dans un collège tenu par sa congrégation dans le quartier de Massaranduba, dans la ville basse à Salvador. Mais, très vite, elle songe de nouveau à œuvrer pour les plus pauvres. Dès 1935, elle commence à aider la communauté pauvre des Alagados (= des inondés) et d´Itapagipe, de la ville basse, lieux où vont se développer les principales activités des futures Œuvres sociales d´Irmã Dulce.
Les premières années de travail apostolique de la jeune missionnaire sont intenses. En 1936, elle fonde l´Union ouvrière de Saint François, premier mouvement ouvrier de la Bahia. En 1937, elle fonde, avec le Frère Hildebrando Kruthaup, son père spirituel, le Cercle ouvrier de Bahia, qui compte rapidement 3 cinémas, construits grâce à divers dons.
En Mai 1939, Irmã Dulce inaugure le Collège Saint Antoine, école publique destinée pour les ouvriers et leurs enfants, dans le quartier de Massaranduba.
La même année, elle fait construire cinq maisons dans l´île aux Rats, pour accueillir les malades qui errent dans les rues. Expulsée de ce lieu, elle déménage d´un endroit à l´autre, emmenant ses malades avec elle dans différents endroits. Finalement, elle s´installe dans le poulailler du Couvent Saint Antoine, qui s´improvise peu à peu en auberge et devient la base du futur hôpital Saint Antoine. Ce dernier s´agrandit et est aujourd´hui le centre d´un immense complexe médical, social et éducatif qui continue à ouvrir ses portes pour les pauvres de la Bahia et de tout le Brésil.
L´encouragement pour développer son œuvre, Irmã Dulce le tient du peuple bahianais, des brésiliens de tout le pays et de personnalités internationales. En 1988, elle est recommandée par le Président de la République de l´époque, José Sarney et la Reine Silvia de Suède, pour recevoir le prix Nobel de la Paix. Mais surtout, le 7 juillet 1980, elle reçoit les encouragements de Jean-Paul II, lors de sa première visite du pays, pour développer son œuvre.
Les deux se rencontreront de nouveau le 20 octobre 1991, lors de la seconde visite du Souverain Pontife au Brésil. Jean-Paul II insiste alors pour bousculer son emploi du temps minuté pour visiter Irmã Dulce au Couvent Saint Antoine, déjà bien affaiblie dans son lit d´hôpital.
Cinq mois plus tard, le 13 Mars 1992, elle rejoint la Maison du Père. Le jour de ses obsèques, dans l´église Notre Dame de l´Immaculée Conception de la Plage, les hommes politiques, les industriels et les artistes, se mêlaient aux milliers de fidèles, souvent très pauvres, venus pleurer leur « Bon Ange de la Bahia ».
Son œuvre constitue l´une des plus grandes et des plus respectées institutions philanthropiques du pays. Toute sa vie, malgré sa santé fragile et son insuffisance respiratoire, elle courut d´un bureau à un autre, avec comme unique objectif de faire de sa vie un instrument vivant du Salut du Monde.
Irmã Dulce à été béatifiée le 22 mai 2011, au Parc des Expositions de Salvador de Bahia (Brésil), au cours d’une célébration, présidée par Mgr Murilo Krieger, archevêque et cardinal primat de Salvador.
Saints Rodrigue et Salomon de Cordoue
Martyrs
(† 857)
Rodrigue avait deux frères vivant à Cordoue sous la domination arabe. L'un était chrétien et l'autre musulman ; ils se battaient souvent pour des questions de religion. Un jour, voulant les séparer, il reçut tous les coups et fut considéré comme mort.
Son frère catholique s'enfuyant par crainte du calife d'Espagne, son autre frère musulman emmena son corps en ville et accusa le catholique d'avoir tué un musulman, prétendant que Rodrigue s'était converti.
Rodrigue revint alors à lui et nia son attachement à l'islam, criant haut et fort sa foi chrétienne. Le Cadi le mit alors en prison, pour « apostasie », où il rencontra Salomon, accusé du même crime : être chrétien. Liant amitié, ils passèrent le peu de temps qu'il leur restait en prière.
Ils furent décapités le même jour à Cordoue.
Bse Irmã Dulce (1914-1992)
Religieuse brésilienne
« Bon Ange de la Bahia »
Irmã Dulce (dans le siècle Maria Rita), deuxième fille de Lopes Pontes Augusto dentiste, professeur à l'École de médecine dentaire, et de Dulce Maria de Souza Brito Lopes Pontes, naît le 26 mai 1914, à Salvador de Bahia.
A 13 ans, elle a déjà transformé la maison familiale, au 61, Rue de l´Indépendance, en un centre d´accueil de personnes en difficultés. C´est à cette époque qu´elle manifeste pour la première fois le désir de se dédier à la vie religieuse, après avoir visité l´une de ses tantes vivant avec d´autres personnes pauvres parmi les pauvres.
Sa vocation de travailler pour la population souffrante est due à une influence directe de sa famille, à un héritage de son père, et à un appui décisif de sa sœur, Dulcinha.
Le 8 février 1933, peu après avoir terminé sa formation de professeur, Maria Rita entre dans la Congrégation des Sœurs Missionnaires de l´Immaculée conception de la Mère de Dieu, dans la ville de São Cristóvão, dans l´état du Sergipe. Une année plus tard, le 15 août 1934, elle prononce ses vœux définitifs, à l´âge de 20 ans, recevant le nom de Irmã Dulce en hommage à sa mère, décédée quand elle avait 7 ans.
Sa première mission est d´enseigner dans un collège tenu par sa congrégation dans le quartier de Massaranduba, dans la ville basse à Salvador. Mais, très vite, elle songe de nouveau à œuvrer pour les plus pauvres. Dès 1935, elle commence à aider la communauté pauvre des Alagados (= des inondés) et d´Itapagipe, de la ville basse, lieux où vont se développer les principales activités des futures Œuvres sociales d´Irmã Dulce.
Les premières années de travail apostolique de la jeune missionnaire sont intenses. En 1936, elle fonde l´Union ouvrière de Saint François, premier mouvement ouvrier de la Bahia. En 1937, elle fonde, avec le Frère Hildebrando Kruthaup, son père spirituel, le Cercle ouvrier de Bahia, qui compte rapidement 3 cinémas, construits grâce à divers dons.
En Mai 1939, Irmã Dulce inaugure le Collège Saint Antoine, école publique destinée pour les ouvriers et leurs enfants, dans le quartier de Massaranduba.
La même année, elle fait construire cinq maisons dans l´île aux Rats, pour accueillir les malades qui errent dans les rues. Expulsée de ce lieu, elle déménage d´un endroit à l´autre, emmenant ses malades avec elle dans différents endroits. Finalement, elle s´installe dans le poulailler du Couvent Saint Antoine, qui s´improvise peu à peu en auberge et devient la base du futur hôpital Saint Antoine. Ce dernier s´agrandit et est aujourd´hui le centre d´un immense complexe médical, social et éducatif qui continue à ouvrir ses portes pour les pauvres de la Bahia et de tout le Brésil.
L´encouragement pour développer son œuvre, Irmã Dulce le tient du peuple bahianais, des brésiliens de tout le pays et de personnalités internationales. En 1988, elle est recommandée par le Président de la République de l´époque, José Sarney et la Reine Silvia de Suède, pour recevoir le prix Nobel de la Paix. Mais surtout, le 7 juillet 1980, elle reçoit les encouragements de Jean-Paul II, lors de sa première visite du pays, pour développer son œuvre.
Les deux se rencontreront de nouveau le 20 octobre 1991, lors de la seconde visite du Souverain Pontife au Brésil. Jean-Paul II insiste alors pour bousculer son emploi du temps minuté pour visiter Irmã Dulce au Couvent Saint Antoine, déjà bien affaiblie dans son lit d´hôpital.
Cinq mois plus tard, le 13 Mars 1992, elle rejoint la Maison du Père. Le jour de ses obsèques, dans l´église Notre Dame de l´Immaculée Conception de la Plage, les hommes politiques, les industriels et les artistes, se mêlaient aux milliers de fidèles, souvent très pauvres, venus pleurer leur « Bon Ange de la Bahia ».
Son œuvre constitue l´une des plus grandes et des plus respectées institutions philanthropiques du pays. Toute sa vie, malgré sa santé fragile et son insuffisance respiratoire, elle courut d´un bureau à un autre, avec comme unique objectif de faire de sa vie un instrument vivant du Salut du Monde.
Irmã Dulce à été béatifiée le 22 mai 2011, au Parc des Expositions de Salvador de Bahia (Brésil), au cours d’une célébration, présidée par Mgr Murilo Krieger, archevêque et cardinal primat de Salvador.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Samedi le 14 mars
Bx Jacques Cusmano (1834-1888)
Prêtre et fondateur de la :
« Congregatio Missionariorum Servorum Pauperum »
Giacomo Cusmano, naît à Palerme le 15 mars 1834 ; il est le quatrième des cinq enfants de l’ingénieur Giacomo Cusmano e Maddalena Patti,
Diplômé en médecine et chirurgie en 1855, se révèle tout de suite comme le « médecin des pauvres » pour sa générosité et son abnégation.
Sentant fortement l'appel de Dieu, il renonce à la brillante carrière et commence à se consacrer entièrement à Dieu et aux pauvres.
Le 22 décembre 1860 est ordonné prêtre et le 21 février 1867 fonda l'Association « Boccone del povero » (litteralement : bouchée du pauvre) qui a pour but de « propager la foi par la charité ».
Le 23 mai 1880, il fonda la Congrégation des Sœurs Servantes des Pauvres et en 1887 celle des Missionnaires Servants des pauvres.
Sa vie est toujours au service des pauvres, des malades, des abandonnés, et de quiconque en avait besoin. « Ils n’appartiennent à personne donc ils nous appartiennent » il répétait continuellement. Ils l'appelaient le «père des pauvres» même s’il aimait se définir « Serviteur des Pauvres. » Il n’y avait pas un seul pauvre qui n'ait pas reçu son aide, soutien et réconfort. Ne vivait que pour Dieu et pour les pauvres, avec l'intention de les conduire dans le royaume des cieux.
La pratique de la charité devait être un moyen pour conduire tous, riches et pauvres, à la foi. Son engagement était alimenté par la conviction que « ce que vous faites à un des vos frères plus petits, vous le faites à Dieu ».
Il meurt à Palerme, en odeur de sainteté, le 14 mars 1888.
Giacomo Cusmano a été béatifié, le 30 octobre 1983, par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
Sainte Mathilde (ou Maud) de Germanie
Veuve
(875-968)
Épouse d'Henri Ier, roi de Germanie, ils formaient un couple très uni, priant ensemble. Ils eurent cinq enfants.
Devenue veuve en 936, elle chercha à réconcilier les deux ainés de ses enfants qui se disputaient la couronne de leur père. Ne pouvant être écoutée, elle se retira dans un monastère de Westphalie, jusqu'à ce que ses fils, honteux de leurs actes, la rappellent.
L'aîné Othon alla se faire sacrer Empereur d'Allemagne à Rome, et Mathilde profita de sa régence pour fonder nombre d'églises, de monastères et d'hôpitaux.
Bx Jacques Cusmano (1834-1888)
Prêtre et fondateur de la :
« Congregatio Missionariorum Servorum Pauperum »
Giacomo Cusmano, naît à Palerme le 15 mars 1834 ; il est le quatrième des cinq enfants de l’ingénieur Giacomo Cusmano e Maddalena Patti,
Diplômé en médecine et chirurgie en 1855, se révèle tout de suite comme le « médecin des pauvres » pour sa générosité et son abnégation.
Sentant fortement l'appel de Dieu, il renonce à la brillante carrière et commence à se consacrer entièrement à Dieu et aux pauvres.
Le 22 décembre 1860 est ordonné prêtre et le 21 février 1867 fonda l'Association « Boccone del povero » (litteralement : bouchée du pauvre) qui a pour but de « propager la foi par la charité ».
Le 23 mai 1880, il fonda la Congrégation des Sœurs Servantes des Pauvres et en 1887 celle des Missionnaires Servants des pauvres.
Sa vie est toujours au service des pauvres, des malades, des abandonnés, et de quiconque en avait besoin. « Ils n’appartiennent à personne donc ils nous appartiennent » il répétait continuellement. Ils l'appelaient le «père des pauvres» même s’il aimait se définir « Serviteur des Pauvres. » Il n’y avait pas un seul pauvre qui n'ait pas reçu son aide, soutien et réconfort. Ne vivait que pour Dieu et pour les pauvres, avec l'intention de les conduire dans le royaume des cieux.
La pratique de la charité devait être un moyen pour conduire tous, riches et pauvres, à la foi. Son engagement était alimenté par la conviction que « ce que vous faites à un des vos frères plus petits, vous le faites à Dieu ».
Il meurt à Palerme, en odeur de sainteté, le 14 mars 1888.
Giacomo Cusmano a été béatifié, le 30 octobre 1983, par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
Sainte Mathilde (ou Maud) de Germanie
Veuve
(875-968)
Épouse d'Henri Ier, roi de Germanie, ils formaient un couple très uni, priant ensemble. Ils eurent cinq enfants.
Devenue veuve en 936, elle chercha à réconcilier les deux ainés de ses enfants qui se disputaient la couronne de leur père. Ne pouvant être écoutée, elle se retira dans un monastère de Westphalie, jusqu'à ce que ses fils, honteux de leurs actes, la rappellent.
L'aîné Othon alla se faire sacrer Empereur d'Allemagne à Rome, et Mathilde profita de sa régence pour fonder nombre d'églises, de monastères et d'hôpitaux.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Les saints du jour
Dimanche 15 mars
Saint Klemens Maria Hofbauer
Prêtre rédemptoriste
(1751-1820)
Klemens Maria, dans le siècle Jean Dvorak, Hofbauer naît à Tasswitz, en Moravie, le 26 décembre 1751. Son père meurt, quand il n'a que 7 ans, laissant douze enfants en bas âge. Jean veut être prêtre, mais sa mère est sans ressources : il sera boulanger. Affamé de Dieu, il se fait ermite, dès qu'il le peut, sous le nom de Clément-Marie. Des bienfaitrices lui ouvrent le chemin des études et de la théologie.
Nourri de la spiritualité et des écrits de saint St Alfonso Maria de’ Liguori, il entre, le 24 octobre 1784, dans la congrégation, encore modeste, de l’ordre napolitain des rédemptoristes dont il est le premier membre non italien.
Âgé de trente-trois ans, il est ordonné prêtre le 29 mars 1785. Avec son ami, le Père Hübl, il quitte Rome pour Varsovie où il fonde la mission perpétuelle de Saint-Bennon. Chassé par la Révolution, il se réfugie à Vienne en Autriche. Clément est le grand promoteur de l’expansion des Rédemptoristes hors de l’Italie. Il est souvent appelé le second fondateur des Rédemptoristes.
Il est resté pour les Rédemptoristes le symbole de l’espérance, qui fait sa poussée victorieuse, malgré des lendemains qui semblent impossibles; tout cela, en raison de sa foi et de sa grande confiance en Dieu. Tout dans sa vie, dans sa personnalité et dans son activité pastorale jaillit d’une maturité spirituelle, qui en a fait un pilier de l’Église en son temps. Il y a chez Clément-Marie une ténacité exemplaire dans la recherche de sa vocation, dans son activité pastorale à Varsovie, dans ses efforts pour implanter la Congrégation et la garder toute fervente et vivante, selon l’esprit propre des Rédemptoristes.
« La Gloire de Dieu, l’intérêt de l’Église et le salut des âmes, voilà ce qui me tient à cœur ».
Il meurt à Vienne le 15 mars 1820.
Clément-Marie Hofbauer a été béatifié le 29 janvier 1888, par le Pape Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci, 1878-1903), et canonisé le 20 mai 1909, par Saint Pie X (Giuseppe Melchiorre Sarto, 1903-1914).
En 1914 a été déclaré saint-patron de la Moravie et de Vienne.
Sainte Louise de Marillac (15-91-1660)
Veuve et cofondatrice des : « Filles de la Charité »
Louise de Marillac, naît le 12 août 1591, à Ferrières-en-Brie où elle fut baptisée avant que son père, dont elle était la fille naturelle, ne s'installât à Paris. Après que son père se fut remarié, avec Antoinette La Camus (12 janvier 1595), elle fut mise, en 1602, en pension chez les Dominicaines du monastère royal Saint-Louis de Poissy où Louis de Marillac avait une tante religieuse ; elle fut ensuite confiée à un petit pensionnat, chez une bonne fille dévote, avec d’autres demoiselles, où elle fut initiée aux travaux ménagers et à la peinture.
Après la mort de son père (25 juillet 1604), Louise de Marillac avait songé à devenir capucine, mais elle fut refusée par le provincial des Capucins, Honoré de Champigny.
Le 6 février 1613, on lui fit épouser, à la paroisse Saint-Gervais de Paris, un secrétaire des commandements de Marie de Médicis, Antoine Le Gras, écuyer, homme de bonne vie, fort craignant Dieu et exact à se rendre irréprochable, dont, le 18 octobre 1613, lui naîtra un fils, Pierre-Antoine, qu'elle élèvera, à partir de 1619, avec les sept enfants d'une de ses cousines défunte.
Mélancolique, inquiète et scrupuleuse, Louise de Marillac était sans cesse agitée par le doute sur elle-même que Jean-Pierre Camus, son directeur spirituel, avait beaucoup de mal à apaiser. Son angoisse grandit encore lorsque son mari tomba malade d’un mal que l’on jugeait incurable et dont elle se croyait la cause pour n’être pas entrée en religion.
Le 4 juin 1623, jour de la Pentecôte, elle était à la messe, à Saint-Nicolas-des-Champs, lorsque, en un instant, elle fut libérée de ses doutes : « Je fus avertie que je devais demeurer avec mon mari et qu’un temps viendrait où je serai en état de faire vœu de pauvreté, chasteté et obéissance, et que ce serait avec des personnes dont quelques-unes feraient le semblable... »
Vers la fin de 1624, elle se mit sous la direction de saint Vincent de Paul qui s’était fait longtemps prier pour accepter. Après la mort de son mari, le 21 décembre 1625, elle fit vœu de viduité et mena dans le monde une vie toute religieuse où elle conjuguait, avec un règlement très strict, la prière et le secours des pauvres, sans cesser d'être attentive à l'éducation de son fils. Elle s’installa rue Saint-Victor, tout près du collège des Bons-Enfants que Mme de Gondi venait de donner à Vincent de Paul qui l’employait dans les Charités, ces groupements de dames et de filles pour l’assistance des malades dans les paroisses et les visites à domicile.
En 1628, lorsque son fils fut entré au séminaire Saint-Nicolas-du-Chardonnet, elle disposa davantage de temps pour se consacrer aux œuvres et Vincent de Paul la chargea de surveiller les Charités, de modifier leur règlement et de visiter celles des provinces. Elle n’eut aucun mal à persuader Vincent de Paul que les Dames associées ne pouvaient rendre aux malades les services pénibles qu’exigeait leur état, et qu’il fallait songer à réunir des personnes zélées pour se dévouer entièrement à l’œuvre sans autres devoirs et préoccupations au dehors. C’est ainsi que naquirent les Filles de la Charité.
Jusqu'à sa mort (15 mars 1660), elle gouverna les Filles de la Charité pour qui elle rédigea trois règlements successifs.
Son corps repose à Paris, au 140 rue du Bac, dans la Chapelle Notre Dame de la Médaille Miraculeuse, où il y a aussi le corps de sainte Catherine Labourée et le cœur de saint Vincent de Paul.
Louise de Marillac fut béatifiée le 9 mai 1920 par Benoît XV (Giacomo della Chiesa, 1914-1922) et canonisée le 11 mars 1934 par Pie XI (Ambrogio Damiano Ratti, 1922-1939).
Saint Jean XXIII (Angelo Giuseppe Roncalli, 1958-1963) la proclama, en 1960, patronne de tous ceux qui s'adonnent aux œuvres sociales chrétiennes.
Saint Klemens Maria Hofbauer
Prêtre rédemptoriste
(1751-1820)
Klemens Maria, dans le siècle Jean Dvorak, Hofbauer naît à Tasswitz, en Moravie, le 26 décembre 1751. Son père meurt, quand il n'a que 7 ans, laissant douze enfants en bas âge. Jean veut être prêtre, mais sa mère est sans ressources : il sera boulanger. Affamé de Dieu, il se fait ermite, dès qu'il le peut, sous le nom de Clément-Marie. Des bienfaitrices lui ouvrent le chemin des études et de la théologie.
Nourri de la spiritualité et des écrits de saint St Alfonso Maria de’ Liguori, il entre, le 24 octobre 1784, dans la congrégation, encore modeste, de l’ordre napolitain des rédemptoristes dont il est le premier membre non italien.
Âgé de trente-trois ans, il est ordonné prêtre le 29 mars 1785. Avec son ami, le Père Hübl, il quitte Rome pour Varsovie où il fonde la mission perpétuelle de Saint-Bennon. Chassé par la Révolution, il se réfugie à Vienne en Autriche. Clément est le grand promoteur de l’expansion des Rédemptoristes hors de l’Italie. Il est souvent appelé le second fondateur des Rédemptoristes.
Il est resté pour les Rédemptoristes le symbole de l’espérance, qui fait sa poussée victorieuse, malgré des lendemains qui semblent impossibles; tout cela, en raison de sa foi et de sa grande confiance en Dieu. Tout dans sa vie, dans sa personnalité et dans son activité pastorale jaillit d’une maturité spirituelle, qui en a fait un pilier de l’Église en son temps. Il y a chez Clément-Marie une ténacité exemplaire dans la recherche de sa vocation, dans son activité pastorale à Varsovie, dans ses efforts pour implanter la Congrégation et la garder toute fervente et vivante, selon l’esprit propre des Rédemptoristes.
« La Gloire de Dieu, l’intérêt de l’Église et le salut des âmes, voilà ce qui me tient à cœur ».
Il meurt à Vienne le 15 mars 1820.
Clément-Marie Hofbauer a été béatifié le 29 janvier 1888, par le Pape Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci, 1878-1903), et canonisé le 20 mai 1909, par Saint Pie X (Giuseppe Melchiorre Sarto, 1903-1914).
En 1914 a été déclaré saint-patron de la Moravie et de Vienne.
Sainte Louise de Marillac (15-91-1660)
Veuve et cofondatrice des : « Filles de la Charité »
Louise de Marillac, naît le 12 août 1591, à Ferrières-en-Brie où elle fut baptisée avant que son père, dont elle était la fille naturelle, ne s'installât à Paris. Après que son père se fut remarié, avec Antoinette La Camus (12 janvier 1595), elle fut mise, en 1602, en pension chez les Dominicaines du monastère royal Saint-Louis de Poissy où Louis de Marillac avait une tante religieuse ; elle fut ensuite confiée à un petit pensionnat, chez une bonne fille dévote, avec d’autres demoiselles, où elle fut initiée aux travaux ménagers et à la peinture.
Après la mort de son père (25 juillet 1604), Louise de Marillac avait songé à devenir capucine, mais elle fut refusée par le provincial des Capucins, Honoré de Champigny.
Le 6 février 1613, on lui fit épouser, à la paroisse Saint-Gervais de Paris, un secrétaire des commandements de Marie de Médicis, Antoine Le Gras, écuyer, homme de bonne vie, fort craignant Dieu et exact à se rendre irréprochable, dont, le 18 octobre 1613, lui naîtra un fils, Pierre-Antoine, qu'elle élèvera, à partir de 1619, avec les sept enfants d'une de ses cousines défunte.
Mélancolique, inquiète et scrupuleuse, Louise de Marillac était sans cesse agitée par le doute sur elle-même que Jean-Pierre Camus, son directeur spirituel, avait beaucoup de mal à apaiser. Son angoisse grandit encore lorsque son mari tomba malade d’un mal que l’on jugeait incurable et dont elle se croyait la cause pour n’être pas entrée en religion.
Le 4 juin 1623, jour de la Pentecôte, elle était à la messe, à Saint-Nicolas-des-Champs, lorsque, en un instant, elle fut libérée de ses doutes : « Je fus avertie que je devais demeurer avec mon mari et qu’un temps viendrait où je serai en état de faire vœu de pauvreté, chasteté et obéissance, et que ce serait avec des personnes dont quelques-unes feraient le semblable... »
Vers la fin de 1624, elle se mit sous la direction de saint Vincent de Paul qui s’était fait longtemps prier pour accepter. Après la mort de son mari, le 21 décembre 1625, elle fit vœu de viduité et mena dans le monde une vie toute religieuse où elle conjuguait, avec un règlement très strict, la prière et le secours des pauvres, sans cesser d'être attentive à l'éducation de son fils. Elle s’installa rue Saint-Victor, tout près du collège des Bons-Enfants que Mme de Gondi venait de donner à Vincent de Paul qui l’employait dans les Charités, ces groupements de dames et de filles pour l’assistance des malades dans les paroisses et les visites à domicile.
En 1628, lorsque son fils fut entré au séminaire Saint-Nicolas-du-Chardonnet, elle disposa davantage de temps pour se consacrer aux œuvres et Vincent de Paul la chargea de surveiller les Charités, de modifier leur règlement et de visiter celles des provinces. Elle n’eut aucun mal à persuader Vincent de Paul que les Dames associées ne pouvaient rendre aux malades les services pénibles qu’exigeait leur état, et qu’il fallait songer à réunir des personnes zélées pour se dévouer entièrement à l’œuvre sans autres devoirs et préoccupations au dehors. C’est ainsi que naquirent les Filles de la Charité.
Jusqu'à sa mort (15 mars 1660), elle gouverna les Filles de la Charité pour qui elle rédigea trois règlements successifs.
Son corps repose à Paris, au 140 rue du Bac, dans la Chapelle Notre Dame de la Médaille Miraculeuse, où il y a aussi le corps de sainte Catherine Labourée et le cœur de saint Vincent de Paul.
Louise de Marillac fut béatifiée le 9 mai 1920 par Benoît XV (Giacomo della Chiesa, 1914-1922) et canonisée le 11 mars 1934 par Pie XI (Ambrogio Damiano Ratti, 1922-1939).
Saint Jean XXIII (Angelo Giuseppe Roncalli, 1958-1963) la proclama, en 1960, patronne de tous ceux qui s'adonnent aux œuvres sociales chrétiennes.
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Re: Les saints du jour
Lundi 16 mars
Saint Jean de Brébeuf (1593 - 1649)
Prêtre s.j. et martyr
Né le 25 mars 1593 à Condé-sur-Vire en Normandie, Jean de Brébeuf est un des premiers pères jésuites à aller en Nouvelle-France. Il arrive à Québec en juin 1625, s'installe chez les Montagnais et plus tard, chez les Hurons.
Dans ses mémoires, il relate de façon admirable le mode de vie et les mœurs de ces peuples. Ces notes furent par la suite reproduites dans les « Relations des Jésuites » et sont aujourd'hui des sources d'information précieuses pour nous aider à comprendre la vie des Hurons avant les guerres et les épidémies qui décimeront leurs populations.
Il traduit un catéchisme et plusieurs prières dans la langue des Hurons et entreprend même la rédaction d'un dictionnaire et d'une grammaire. Brébeuf établit plusieurs missions en Huronie dont celle de Ihonatiria (Saint-Joseph). Peu après l'arrivée des Européens, les Hurons sont victimes de plusieurs épidémies de variole, de grippe et de dysenterie.
Le travail de conversion de Brébeuf est difficile et peu efficace. Lors d'une émeute en 1640, Brébeuf et d'autres Jésuites sont battus et la chapelle est détruite. C'est en 1642 que les vrais problèmes commencent. Soutenus par les Anglais dans leur entreprise, les Iroquois amorcent une vaste offensive contre leurs anciens ennemis les Hurons et leurs alliés français. Ils bloquent les routes commerciales en multipliant les pillages et les massacres sanglants. En 1647, la menace iroquoise est devenue telle que les Hurons refusent d'entreprendre des voyages vers Québec.
Le 4 juillet 1648, alors que les guerriers hurons sont absents, les Iroquois attaquent les missions de Saint-Joseph et Saint-Michel en Huronie. Plusieurs habitants sont massacrés dont le père Antoine Daniel qui sera criblé de flèches. Les Iroquois prennent 700 prisonniers.
Le 16 mars 1649, plus de 1000 Iroquois attaquent les missions de Saint-Ignace et de Saint-Louis où se trouvent alors les pères Brébeuf et Lalemant. Les deux hommes sont faits prisonniers et emmenés dans un village dans l'actuelle région de Midland, en Ontario.
Le père Jean de Brébeuf subit alors une des plus atroces tortures. Ces actes furent rapportés par Christophe Regnault qui put observer le cadavre. Le corps a été sauvagement battu et a reçu au moins 200 coups de bâtons. On avait arraché la chair des bras et des jambes de Brébeuf jusqu'aux os et on l'avait aspergé d'eau bouillante pour ridiculiser le sacre du baptême. Les Iroquois avaient également placé un collier de haches incandescentes autour de son cou et de son ventre et lui avaient arraché les lèvres pour qu'il cesse de parler de Dieu. Son crâne avait été scalpé et son cœur, arraché. Il est possible que les Iroquois l'aient dévoré, croyant ainsi absorber les qualités de leurs ennemis.
La nation huronne entière est bientôt décimée. Quelques survivants se réfugient chez des nations alliées du nord ou encore près de Québec où leurs descendants vivent toujours. Brébeuf fut proclamé Saint Patron du Canada en 1940.
Jean de Brébeuf, et ses compagnons martyrs (mémoire 19 octobre) ont été béatifiés le 21 juin 1925, par le « Pape des Missions » Pie XI (Ambrogio Damiano Achille Ratti, 1922-1939) et canonisés, par le même pape, le 29 juin 1930.
Bx José Gabriel del Rosario Brochero (1840-1914)
Prêtre argentin
« Un hombre de Dios para su pueblo »
Par décision du Pape François la mémoire liturgique, anciennement 26 janvier (dies natalis), a été reportée au 16 mars (date de la naissance sur terre).
José Gabriel del Rosario, surnommé Cura Gaucho, naît le 16 mars 1840 à Carreta Quemada, près de Santa Rosa de Río Primero, Córdoba (Argentine) ; il est le quatrième enfant, dans une famille de dix enfants, de Ignacio Brochero et Petrona Dávila.
Le 05 mars 1856, il entre au Séminaire de Córdoba Nuestra Señora de Loreto et en 1858 à l'Université nationale de San Carlos, où il rencontre le futur président d’Argentine, Miguel Ángel Juárez Celman, avec lequel il liera une amitié très forte.
Le 04 novembre 1866 est ordonné prêtre, par Mgr Vicente Ramírez de Arellano ; le 10 décembre, de la même année, célèbre sa première messe dans la chapelle du séminaire Nuestra Señora de Loreto.
À partir de l'année suivante, le Cura Gaucho s'occupe des malades et des mourants ayants contractés le choléra, qui fit des ravages dans la ville de Córdoba.
En décembre 1869, José Gabriel Brochero prend en charge la paroisse de San Alberto, dont le chef-lieu était San Pedro. Cette paroisse immense (4.336 km2) comptait un peu plus de 10.000 habitants dispersés dans les montagnes de Sierras Grandes, à plus de 2000 m d’altitude, sans routes et sans écoles. Les paroissiens vivaient dans une grande misère morale et matérielle. Dans son zèle apostolique, Brochero, sans se décourager, il consacre dès lors toute sa vie non seulement à l’annonce de l’Évangile, mais aussi à l’éducation et au soutien des habitants.
En 1875, avec l’aide de ses fidèles, il commença à construire le centre de retraites de Villa del Transito (localité qui porte aujourd’hui son nom). Ce centre fut inauguré en 1877 et accueillit parfois plus de 700 personnes. Durant tout le ministère paroissial du Cura Gaucho, ce furent plus de 40.000 retraitants qu’y séjournèrent. Brochero construisit aussi une maison pour les religieuses, une école de filles et une résidence pour les prêtres.
Quelques jours après sa mort, le journal catholique de Córdoba écrivait: « Chacun sait que le curé Brochero a contracté la maladie dont il est mort parce qu’il visitait longuement et allait jusqu’à embrasser un lépreux abandonné. » En raison de sa maladie, Brochero avait quitté la paroisse et vécu quelques années avec ses sœurs dans leur village natal. Mais, répondant à l’appel de ses anciens fidèles, il retourna à Villa del Transito, où il mourut lépreux et aveugle le 26 janvier 1914.Dans la tombe, son corps est resté intact.
Son procès en béatification a été ouvert en 1968. Il a été déclaré vénérable par Saint Jean-Paul II en 2004 ; le 20 décembre 2012, le Pape Benoît XVI (Joseph Ratzinger, 2005-2013) a signé le décret de béatification.
José Gabriel del Rosario Brochero a été proclamé bienheureux le 14 septembre 2013 à Villa Cura Brochero, près de Córdoba (Argentine). La cérémonie a été présidée par le card. Angelo Amato S.D.B., Préfet de la Congrégation pour les causes des saints, au nom du Pape François (Jorge Mario Bergoglio, 2013-) qui, après l'angélus du dimanche 15 septembre 2013, place Saint-Pierre, a évoqué la béatification de José Gabriel Brochero :
« Chers frères et sœurs,
Hier, en Argentine, José Gabriel Brochero, prêtre du diocèse de Córdoba, né en 1840 et mort en 1914, a été proclamé bienheureux. Poussé par l’amour du Christ, il s’est dédié entièrement à son troupeau, pour amener chacun dans le Royaume de Dieu, avec une immense miséricorde et zèle pour les âmes. Il était proche des gens et cherchait à conduire un grand nombre de personnes aux exercices spirituels. Il parcourait des kilomètres et des kilomètres, il chevauchait les montagnes, sur sa mule qui était surnommée « Laideron », car elle n’était pas belle. Il se déplaçait aussi sous la pluie, il était courageux ! Mais vous aussi, sous cette pluie, vous êtes ici, vous êtes courageux, Bravo ! À la fin, ce bienheureux était aveugle et lépreux, mais plein de joie, la joie du bon Pasteur, la joie du Pasteur miséricordieux !
Je désire m’unir à la joie de l’Église en Argentine pour la béatification de ce pasteur exemplaire, qui a voyagé sans relâche sur sa mule sur les chemins de sa paroisse, cherchant, maison après maison, les gens qui lui avaient été confiés pour les emmener à Dieu. Prions le Christ, par l’intercession du nouveau bienheureux, que se multiplient les prêtres qui, en imitant le père Brochero, mettent leur vie au service de l’évangélisation, à genoux devant le crucifix, comme témoin de l’amour et de la miséricorde de Dieu partout. »
Saint Jean de Brébeuf (1593 - 1649)
Prêtre s.j. et martyr
Né le 25 mars 1593 à Condé-sur-Vire en Normandie, Jean de Brébeuf est un des premiers pères jésuites à aller en Nouvelle-France. Il arrive à Québec en juin 1625, s'installe chez les Montagnais et plus tard, chez les Hurons.
Dans ses mémoires, il relate de façon admirable le mode de vie et les mœurs de ces peuples. Ces notes furent par la suite reproduites dans les « Relations des Jésuites » et sont aujourd'hui des sources d'information précieuses pour nous aider à comprendre la vie des Hurons avant les guerres et les épidémies qui décimeront leurs populations.
Il traduit un catéchisme et plusieurs prières dans la langue des Hurons et entreprend même la rédaction d'un dictionnaire et d'une grammaire. Brébeuf établit plusieurs missions en Huronie dont celle de Ihonatiria (Saint-Joseph). Peu après l'arrivée des Européens, les Hurons sont victimes de plusieurs épidémies de variole, de grippe et de dysenterie.
Le travail de conversion de Brébeuf est difficile et peu efficace. Lors d'une émeute en 1640, Brébeuf et d'autres Jésuites sont battus et la chapelle est détruite. C'est en 1642 que les vrais problèmes commencent. Soutenus par les Anglais dans leur entreprise, les Iroquois amorcent une vaste offensive contre leurs anciens ennemis les Hurons et leurs alliés français. Ils bloquent les routes commerciales en multipliant les pillages et les massacres sanglants. En 1647, la menace iroquoise est devenue telle que les Hurons refusent d'entreprendre des voyages vers Québec.
Le 4 juillet 1648, alors que les guerriers hurons sont absents, les Iroquois attaquent les missions de Saint-Joseph et Saint-Michel en Huronie. Plusieurs habitants sont massacrés dont le père Antoine Daniel qui sera criblé de flèches. Les Iroquois prennent 700 prisonniers.
Le 16 mars 1649, plus de 1000 Iroquois attaquent les missions de Saint-Ignace et de Saint-Louis où se trouvent alors les pères Brébeuf et Lalemant. Les deux hommes sont faits prisonniers et emmenés dans un village dans l'actuelle région de Midland, en Ontario.
Le père Jean de Brébeuf subit alors une des plus atroces tortures. Ces actes furent rapportés par Christophe Regnault qui put observer le cadavre. Le corps a été sauvagement battu et a reçu au moins 200 coups de bâtons. On avait arraché la chair des bras et des jambes de Brébeuf jusqu'aux os et on l'avait aspergé d'eau bouillante pour ridiculiser le sacre du baptême. Les Iroquois avaient également placé un collier de haches incandescentes autour de son cou et de son ventre et lui avaient arraché les lèvres pour qu'il cesse de parler de Dieu. Son crâne avait été scalpé et son cœur, arraché. Il est possible que les Iroquois l'aient dévoré, croyant ainsi absorber les qualités de leurs ennemis.
La nation huronne entière est bientôt décimée. Quelques survivants se réfugient chez des nations alliées du nord ou encore près de Québec où leurs descendants vivent toujours. Brébeuf fut proclamé Saint Patron du Canada en 1940.
Jean de Brébeuf, et ses compagnons martyrs (mémoire 19 octobre) ont été béatifiés le 21 juin 1925, par le « Pape des Missions » Pie XI (Ambrogio Damiano Achille Ratti, 1922-1939) et canonisés, par le même pape, le 29 juin 1930.
Bx José Gabriel del Rosario Brochero (1840-1914)
Prêtre argentin
« Un hombre de Dios para su pueblo »
Par décision du Pape François la mémoire liturgique, anciennement 26 janvier (dies natalis), a été reportée au 16 mars (date de la naissance sur terre).
José Gabriel del Rosario, surnommé Cura Gaucho, naît le 16 mars 1840 à Carreta Quemada, près de Santa Rosa de Río Primero, Córdoba (Argentine) ; il est le quatrième enfant, dans une famille de dix enfants, de Ignacio Brochero et Petrona Dávila.
Le 05 mars 1856, il entre au Séminaire de Córdoba Nuestra Señora de Loreto et en 1858 à l'Université nationale de San Carlos, où il rencontre le futur président d’Argentine, Miguel Ángel Juárez Celman, avec lequel il liera une amitié très forte.
Le 04 novembre 1866 est ordonné prêtre, par Mgr Vicente Ramírez de Arellano ; le 10 décembre, de la même année, célèbre sa première messe dans la chapelle du séminaire Nuestra Señora de Loreto.
À partir de l'année suivante, le Cura Gaucho s'occupe des malades et des mourants ayants contractés le choléra, qui fit des ravages dans la ville de Córdoba.
En décembre 1869, José Gabriel Brochero prend en charge la paroisse de San Alberto, dont le chef-lieu était San Pedro. Cette paroisse immense (4.336 km2) comptait un peu plus de 10.000 habitants dispersés dans les montagnes de Sierras Grandes, à plus de 2000 m d’altitude, sans routes et sans écoles. Les paroissiens vivaient dans une grande misère morale et matérielle. Dans son zèle apostolique, Brochero, sans se décourager, il consacre dès lors toute sa vie non seulement à l’annonce de l’Évangile, mais aussi à l’éducation et au soutien des habitants.
En 1875, avec l’aide de ses fidèles, il commença à construire le centre de retraites de Villa del Transito (localité qui porte aujourd’hui son nom). Ce centre fut inauguré en 1877 et accueillit parfois plus de 700 personnes. Durant tout le ministère paroissial du Cura Gaucho, ce furent plus de 40.000 retraitants qu’y séjournèrent. Brochero construisit aussi une maison pour les religieuses, une école de filles et une résidence pour les prêtres.
Quelques jours après sa mort, le journal catholique de Córdoba écrivait: « Chacun sait que le curé Brochero a contracté la maladie dont il est mort parce qu’il visitait longuement et allait jusqu’à embrasser un lépreux abandonné. » En raison de sa maladie, Brochero avait quitté la paroisse et vécu quelques années avec ses sœurs dans leur village natal. Mais, répondant à l’appel de ses anciens fidèles, il retourna à Villa del Transito, où il mourut lépreux et aveugle le 26 janvier 1914.Dans la tombe, son corps est resté intact.
Son procès en béatification a été ouvert en 1968. Il a été déclaré vénérable par Saint Jean-Paul II en 2004 ; le 20 décembre 2012, le Pape Benoît XVI (Joseph Ratzinger, 2005-2013) a signé le décret de béatification.
José Gabriel del Rosario Brochero a été proclamé bienheureux le 14 septembre 2013 à Villa Cura Brochero, près de Córdoba (Argentine). La cérémonie a été présidée par le card. Angelo Amato S.D.B., Préfet de la Congrégation pour les causes des saints, au nom du Pape François (Jorge Mario Bergoglio, 2013-) qui, après l'angélus du dimanche 15 septembre 2013, place Saint-Pierre, a évoqué la béatification de José Gabriel Brochero :
« Chers frères et sœurs,
Hier, en Argentine, José Gabriel Brochero, prêtre du diocèse de Córdoba, né en 1840 et mort en 1914, a été proclamé bienheureux. Poussé par l’amour du Christ, il s’est dédié entièrement à son troupeau, pour amener chacun dans le Royaume de Dieu, avec une immense miséricorde et zèle pour les âmes. Il était proche des gens et cherchait à conduire un grand nombre de personnes aux exercices spirituels. Il parcourait des kilomètres et des kilomètres, il chevauchait les montagnes, sur sa mule qui était surnommée « Laideron », car elle n’était pas belle. Il se déplaçait aussi sous la pluie, il était courageux ! Mais vous aussi, sous cette pluie, vous êtes ici, vous êtes courageux, Bravo ! À la fin, ce bienheureux était aveugle et lépreux, mais plein de joie, la joie du bon Pasteur, la joie du Pasteur miséricordieux !
Je désire m’unir à la joie de l’Église en Argentine pour la béatification de ce pasteur exemplaire, qui a voyagé sans relâche sur sa mule sur les chemins de sa paroisse, cherchant, maison après maison, les gens qui lui avaient été confiés pour les emmener à Dieu. Prions le Christ, par l’intercession du nouveau bienheureux, que se multiplient les prêtres qui, en imitant le père Brochero, mettent leur vie au service de l’évangélisation, à genoux devant le crucifix, comme témoin de l’amour et de la miséricorde de Dieu partout. »
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Mardi 17 mars
Saint Gabriel Lalemant
Prêtre s.j. missionnaire et
Martyr (†1649)
Gabriel Lalemant naît à Paris le 03 octobre 1610 ; son père était avocat au parlement.
Il avait 20 ans quand, le 24 mars 1630, il entrait au noviciat de Paris. Deux ans plus tard, il obtenait de ses supérieurs la permission d’ajouter aux trois vœux ordinaires de religion celui de se consacrer aux missions étrangères ; 14 ans s’écouleront entre l’émission de ce vœu et l’arrivée de Gabriel au Canada.
Dans l’intervalle, il est professeur au collège de Moulins (1632-1635), étudie la théologie à Bourges (1635-1639), il est ministre des pensionnaires au collège de La Flèche (1639-1641), professeur de philosophie au collège de Moulins (1641-1644), préfet du collège de Bourges (1644-1646).
Le Journal des Jésuites note son arrivée à la date du 20 septembre 1646. Sur son séjour à Québec (1646-1648) nous savons peu de choses. Au début de septembre 1648, il arrivait à Sainte-Marie-des-Hurons, et il était appliqué à l’étude de la langue. Les succès furent si rapides qu’en février 1649 il remplaçait à la mission Saint-Louis le père Chabanel, appelé ailleurs.
Le 16 mars 1649, une armée de 1000 Iroquois envahit le bourg Saint-Ignace et s’en empare presque sans coup férir, avant le lever du soleil. De là, elle se rend à la mission Saint-Louis, distante d’une lieue (distance qu’on peut parcourir à pied en une heure). Ici,les Hurons se défendent énergiquement, repoussent un premier et un second assaut. Mais les Iroquois, étant supérieurs en nombre, gagnent.
À Jean de Brébeuf et à Gabriel Lalemant, qui étaient à la mission Saint-Louis, on leur conseille de fuir mais ils refusent. Dès qu’ils sont fait captifs, on les dépouille de leurs vêtements, on leur arrache les ongles et on les conduit au bourg Saint-Ignace (à mi-chemin entre Coldwater et Vasey, dans le comté de Simcoe, en Ontario).
Le P. Brébeuf mourut le 16 mars, à quatre heures de l’après-midi. Lalemant a-t-il eu connaissance des souffrances de son confrère ? Nous ne le savons pas. Quant à lui, son martyre commença le 16 mars, à six heures du soir, et dura jusqu’au lendemain matin. Voici ce que la Relation à retenu : « Dans le plus fort de ces tourments, le Père Gabriel Lallement levait les yeux au Ciel, joignant les mains et jetant des soupirs à Dieu qu’il invoquait à son secours …».
Son corps, enterré avec celui de Brébeuf, sous la chapelle de la résidence Sainte-Marie, était levé et transporté à Québec au printemps de 1650.
Gabriel Lalemant et 7 sept autres missionnaires jésuites, ont été béatifiés le 21 juin 1925 et canonisés, le 29 juin 1930, par Pie XI (Ambrogio Damiano Ratti, 1922-1939).
Le Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958) a déclaré les saints martyrs canadiens, Patrons secondaires du Canada.
Saint Patrick
Évêque
« Apôtre de l'Irlande »
(385-461)
Patrick, jeune gallois d'une famille chrétienne, à 16 ans est enlevé par des pirates et vendu comme esclave en Irlande. Il y passe six ans puis s'enfuit et retrouve ses parents.
Après un séjour en France où il est consacré évêque, il se sent appelé à revenir dans cette Irlande de sa servitude pour l'évangéliser. Il y débarque en 432 et multiplie prédications et conversions dans une population dont, par force, il connaît bien les coutumes et la langue.
Au Rock de Cashel, lors d'un sermon demeuré célèbre, il montra une feuille de trèfle : « Voilà la figure de la Sainte Trinité ». Les figures de triades étaient familières à la religion celtique : le trèfle deviendra le symbole de l'Irlande. On pense que la plupart des druides devinrent moines, adoptant la religion chrétienne présentée avec tant de finesse et de conviction.
Lorsque meurt Patrick, à Armagh, l'Irlande est chrétienne sans avoir compté un seul martyr et les monastères y sont très nombreux.
« Saint Patrick fut le premier Primat d'Irlande. Mais il fut surtout celui qui sut mettre dans l'âme irlandaise une tradition religieuse si profonde que chaque chrétien en Irlande peut à juste titre se dire l'héritier de saint Patrick. C'était un Irlandais authentique, c'était un chrétien authentique: le peuple irlandais a su garder intact cet héritage à travers des siècles de défis, de souffrances et de bouleversements sociaux et politiques, devenant ainsi un exemple pour tous ceux qui croient que le Message du Christ développe et renforce les aspirations les plus profondes des peuples à la dignité, à l'union fraternelle et à la vérité. » (discours au Corps diplomatique - Jean-Paul II - 29 septembre 1979)
PRIÈRE DE SAINT-PATRICK
LA CUIRASSE
Fondé sur la Roc
Aujourd'hui je me ceins de la Force Puissante de l'invocation de la Trinité, et la Foi en Dieu un et trois, le Créateur de l'univers.
Aujourd'hui je me ceins de la Force de l'Incarnation du Christ et de Baptême, de la Force de sa Crucifixion, et sa mise au tombeau, de la Force de sa Résurrection et de son Ascension, de la Force de sa venue au Jour du Jugement.
Aujourd'hui je me ceins de la Force de l'Amour des Séraphins, dans l'obéissance des Anges, dans le service des Archanges, dans l'espérance de la Résurrection en vue de la récompense, dans les prières des patriarches, dans les prophéties des prophètes, dans la prédication des Apôtres, dans la fidélité des confesseurs, dans l'innocence des vierges saintes, dans les actions de tous les justes.
Aujourd'hui je me ceins de la Force des Cieux, de la lumière du soleil, de la clarté de la lune, de la splendeur du feu, de l'éclat de l'éclair, de la rapidité du vent, de la profondeur de la mer, de la stabilité d la terre, de la solidité des pierres. (N.B. La Puissance de Dieu lors de la création )
Aujourd'hui je me ceins de la Force de Dieu pour me guider. de la Puissance de Dieu pour me soutenir, de la Sagesse de Dieu pour m'instruire, de l'Oeil de Dieu pour me garder, de l'Oreille de Dieu pour m'entendre, de la Parole de Dieu pour parler pour moi, de la Main de Dieu pour me guider, du Chemin de Dieu pour me précéder, du Bouclier de Dieu pour me protéger, des Armées de Dieu pour me sauver des filets des démons, des séductions et des vices, des penchants de la nature et de tous ceux qui me veulent du mal...
Christ avec moi, Christ devant moi, Christ derrière moi, Christ en moi, Christ au dessous-de moi, Christ au-dessus de moi, Christ à ma droite, Christ à ma gauche, Christ à mon lever, Christ à mon coucher. Christ dans mon coeur qui pense à moi, Christ dans chaque bouche qui me parle, Christ dans chaque oeil qui me regarde, Christ dans chaque oreille qui m'entend.
Aujourd'hui je me ceins de la Force Puissante de l'Invocation de la Trinité, de la Foi au Dieu Un et Trois, le Créateur de l'univers,
Amen.
Saint Gabriel Lalemant
Prêtre s.j. missionnaire et
Martyr (†1649)
Gabriel Lalemant naît à Paris le 03 octobre 1610 ; son père était avocat au parlement.
Il avait 20 ans quand, le 24 mars 1630, il entrait au noviciat de Paris. Deux ans plus tard, il obtenait de ses supérieurs la permission d’ajouter aux trois vœux ordinaires de religion celui de se consacrer aux missions étrangères ; 14 ans s’écouleront entre l’émission de ce vœu et l’arrivée de Gabriel au Canada.
Dans l’intervalle, il est professeur au collège de Moulins (1632-1635), étudie la théologie à Bourges (1635-1639), il est ministre des pensionnaires au collège de La Flèche (1639-1641), professeur de philosophie au collège de Moulins (1641-1644), préfet du collège de Bourges (1644-1646).
Le Journal des Jésuites note son arrivée à la date du 20 septembre 1646. Sur son séjour à Québec (1646-1648) nous savons peu de choses. Au début de septembre 1648, il arrivait à Sainte-Marie-des-Hurons, et il était appliqué à l’étude de la langue. Les succès furent si rapides qu’en février 1649 il remplaçait à la mission Saint-Louis le père Chabanel, appelé ailleurs.
Le 16 mars 1649, une armée de 1000 Iroquois envahit le bourg Saint-Ignace et s’en empare presque sans coup férir, avant le lever du soleil. De là, elle se rend à la mission Saint-Louis, distante d’une lieue (distance qu’on peut parcourir à pied en une heure). Ici,les Hurons se défendent énergiquement, repoussent un premier et un second assaut. Mais les Iroquois, étant supérieurs en nombre, gagnent.
À Jean de Brébeuf et à Gabriel Lalemant, qui étaient à la mission Saint-Louis, on leur conseille de fuir mais ils refusent. Dès qu’ils sont fait captifs, on les dépouille de leurs vêtements, on leur arrache les ongles et on les conduit au bourg Saint-Ignace (à mi-chemin entre Coldwater et Vasey, dans le comté de Simcoe, en Ontario).
Le P. Brébeuf mourut le 16 mars, à quatre heures de l’après-midi. Lalemant a-t-il eu connaissance des souffrances de son confrère ? Nous ne le savons pas. Quant à lui, son martyre commença le 16 mars, à six heures du soir, et dura jusqu’au lendemain matin. Voici ce que la Relation à retenu : « Dans le plus fort de ces tourments, le Père Gabriel Lallement levait les yeux au Ciel, joignant les mains et jetant des soupirs à Dieu qu’il invoquait à son secours …».
Son corps, enterré avec celui de Brébeuf, sous la chapelle de la résidence Sainte-Marie, était levé et transporté à Québec au printemps de 1650.
Gabriel Lalemant et 7 sept autres missionnaires jésuites, ont été béatifiés le 21 juin 1925 et canonisés, le 29 juin 1930, par Pie XI (Ambrogio Damiano Ratti, 1922-1939).
Le Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958) a déclaré les saints martyrs canadiens, Patrons secondaires du Canada.
Saint Patrick
Évêque
« Apôtre de l'Irlande »
(385-461)
Patrick, jeune gallois d'une famille chrétienne, à 16 ans est enlevé par des pirates et vendu comme esclave en Irlande. Il y passe six ans puis s'enfuit et retrouve ses parents.
Après un séjour en France où il est consacré évêque, il se sent appelé à revenir dans cette Irlande de sa servitude pour l'évangéliser. Il y débarque en 432 et multiplie prédications et conversions dans une population dont, par force, il connaît bien les coutumes et la langue.
Au Rock de Cashel, lors d'un sermon demeuré célèbre, il montra une feuille de trèfle : « Voilà la figure de la Sainte Trinité ». Les figures de triades étaient familières à la religion celtique : le trèfle deviendra le symbole de l'Irlande. On pense que la plupart des druides devinrent moines, adoptant la religion chrétienne présentée avec tant de finesse et de conviction.
Lorsque meurt Patrick, à Armagh, l'Irlande est chrétienne sans avoir compté un seul martyr et les monastères y sont très nombreux.
« Saint Patrick fut le premier Primat d'Irlande. Mais il fut surtout celui qui sut mettre dans l'âme irlandaise une tradition religieuse si profonde que chaque chrétien en Irlande peut à juste titre se dire l'héritier de saint Patrick. C'était un Irlandais authentique, c'était un chrétien authentique: le peuple irlandais a su garder intact cet héritage à travers des siècles de défis, de souffrances et de bouleversements sociaux et politiques, devenant ainsi un exemple pour tous ceux qui croient que le Message du Christ développe et renforce les aspirations les plus profondes des peuples à la dignité, à l'union fraternelle et à la vérité. » (discours au Corps diplomatique - Jean-Paul II - 29 septembre 1979)
PRIÈRE DE SAINT-PATRICK
LA CUIRASSE
Fondé sur la Roc
Aujourd'hui je me ceins de la Force Puissante de l'invocation de la Trinité, et la Foi en Dieu un et trois, le Créateur de l'univers.
Aujourd'hui je me ceins de la Force de l'Incarnation du Christ et de Baptême, de la Force de sa Crucifixion, et sa mise au tombeau, de la Force de sa Résurrection et de son Ascension, de la Force de sa venue au Jour du Jugement.
Aujourd'hui je me ceins de la Force de l'Amour des Séraphins, dans l'obéissance des Anges, dans le service des Archanges, dans l'espérance de la Résurrection en vue de la récompense, dans les prières des patriarches, dans les prophéties des prophètes, dans la prédication des Apôtres, dans la fidélité des confesseurs, dans l'innocence des vierges saintes, dans les actions de tous les justes.
Aujourd'hui je me ceins de la Force des Cieux, de la lumière du soleil, de la clarté de la lune, de la splendeur du feu, de l'éclat de l'éclair, de la rapidité du vent, de la profondeur de la mer, de la stabilité d la terre, de la solidité des pierres. (N.B. La Puissance de Dieu lors de la création )
Aujourd'hui je me ceins de la Force de Dieu pour me guider. de la Puissance de Dieu pour me soutenir, de la Sagesse de Dieu pour m'instruire, de l'Oeil de Dieu pour me garder, de l'Oreille de Dieu pour m'entendre, de la Parole de Dieu pour parler pour moi, de la Main de Dieu pour me guider, du Chemin de Dieu pour me précéder, du Bouclier de Dieu pour me protéger, des Armées de Dieu pour me sauver des filets des démons, des séductions et des vices, des penchants de la nature et de tous ceux qui me veulent du mal...
Christ avec moi, Christ devant moi, Christ derrière moi, Christ en moi, Christ au dessous-de moi, Christ au-dessus de moi, Christ à ma droite, Christ à ma gauche, Christ à mon lever, Christ à mon coucher. Christ dans mon coeur qui pense à moi, Christ dans chaque bouche qui me parle, Christ dans chaque oeil qui me regarde, Christ dans chaque oreille qui m'entend.
Aujourd'hui je me ceins de la Force Puissante de l'Invocation de la Trinité, de la Foi au Dieu Un et Trois, le Créateur de l'univers,
Amen.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
mercredi le 18 mars
Saint Cyrille de Jérusalem
Évêque, docteur de l'Église
(315-386)
Cyrille naquit autour de 315 à Jérusalem ou aux environs. Sa vie représente le mélange de deux dimensions: d'une part, le soin pastoral et, de l'autre, la participation, malgré lui, aux controverses enflammées qui troublaient alors l'Église d'Orient.
Il reçut une excellente formation littéraire; ce fut la base de sa culture ecclésiastique, centrée sur l'étude de la Bible.
Ordonné prêtre par l'Évêque Maxime, lorsque celui-ci mourut ou fut déposé, en 348, il fut ordonné Évêque par Acacius, Archevêque métropolitain influent de Césarée de Palestine, philo-arien, qui était convaincu d'avoir trouvé en lui un allié. Il fut donc soupçonné d'avoir obtenu la nomination épiscopale grâce à des concessions à l'arianisme.
En réalité, Cyrille se heurta très vite à Acacius non seulement sur le terrain doctrinal, mais également sur le terrain juridictionnel, car Cyrille revendiquait l'autonomie de son siège par rapport à l'Église métropolitaine de Césarée.
En vingt ans, Cyrille connut trois exils: le premier en 357, à la suite d'une déposition de la part d'un Synode de Jérusalem, suivi en 360 par un deuxième exil voulu par Acacius et, enfin, par un troisième, le plus long - il dura onze ans - en 367, à l'initiative de l'empereur philo-arien Valente.
Ce n'est qu'en 378, après la mort de l'empereur, que Cyrille put reprendre définitivement possession de son siège, en rétablissant l'unité et la paix entre les fidèles.
D'autres sources, également anciennes, appuient la thèse de son orthodoxie, mise en doute par plusieurs sources de l'époque. Parmi celles-ci, la lettre synodale de 382, après le deuxième Concile œcuménique de Constantinople (381), auquel Cyrille avait participé en jouant un rôle important, est celle qui fait le plus autorité. Dans cette lettre, envoyée au Pontife romain, les Évêques orientaux reconnaissent officiellement l'orthodoxie la plus absolue de Cyrille, la légitimité de son ordination épiscopale et les mérites de son service pastoral, que la mort conclura en 387.
Catéchèse de Benoît XVI:
Chers frères et sœurs!
Notre attention se concentre aujourd'hui sur saint Cyrille de Jérusalem. Sa vie représente le mélange de deux dimensions: d'une part, le soin pastoral et, de l'autre, la participation - malgré lui - aux controverses enflammées qui troublaient alors l'Eglise d'Orient.
Né autour de 315 à Jérusalem, ou dans ses environs, Cyrille reçut une excellente formation littéraire; ce fut la base de sa culture ecclésiastique, centrée sur l'étude de la Bible. Ordonné prêtre par l'Evêque Maxime, lorsque celui-ci mourut ou fut déposé, en 348, il fut ordonné Evêque par Acacius, Archevêque métropolitain influent de Césarée de Palestine, philo-arien, qui était convaincu d'avoir trouvé en lui un allié. Il fut donc soupçonné d'avoir obtenu la nomination épiscopale grâce à des concessions à l'arianisme.
En réalité, Cyrille se heurta très vite à Acacius non seulement sur le terrain doctrinal, mais également sur le terrain juridictionnel, car Cyrille revendiquait l'autonomie de son siège par rapport à l'Eglise métropolitaine de Césarée.
En vingt ans, Cyrille connut trois exils: le premier en 357, à la suite d'une déposition de la part d'un Synode de Jérusalem, suivi en 360 par un deuxième exil voulu par Acacius et, enfin, par un troisième, le plus long - il dura onze ans - en 367, à l'initiative de l'empereur philo-arien Valente. Ce n'est qu'en 378, après la mort de l'empereur, que Cyrille put reprendre définitivement possession de son siège, en rétablissant l'unité et la paix entre les fidèles.
D'autres sources, également anciennes, appuient la thèse de son orthodoxie, mise en doute par plusieurs sources de l'époque. Parmi celles-ci, la lettre synodale de 382, après le deuxième Concile œcuménique de Constantinople (381), auquel Cyrille avait participé en jouant un rôle important, est celle qui fait le plus autorité. Dans cette lettre, envoyée au Pontife romain, les Evêques orientaux reconnaissent officiellement l'orthodoxie la plus absolue de Cyrille, la légitimité de son ordination épiscopale et les mérites de son service pastoral, que la mort conclura en 387.
Nous conservons de lui vingt-quatre catéchèses célèbres, qu'il présenta en tant qu'Evêque vers 350. Introduites par une Procatéchèse d'accueil, les dix-huit premières sont adressées aux catéchumènes ou illuminands (photizomenoi); elles furent tenues dans la Basilique du Saint-Sépulcre. Les premières (1-5) traitent chacune, respectivement, des dispositions préalables au Baptême, de la conversion des coutumes païennes, du sacrement du Baptême, des dix vérités dogmatiques contenues dans le Credo ou Symbole de la foi. Les suivantes (6-18) constituent une "catéchèse continue" sur le Symbole de Jérusalem, dans une optique anti-arienne.
Dans les cinq dernières (19-23), appelées "mystagogiques", les deux premières développent un commentaire aux rites du Baptême, les trois dernières portent sur le chrême, sur le Corps et le Sang du Christ et sur la liturgie eucharistique. On y trouve une explication du Notre Père (Oratio dominica): celle-ci établit un chemin d'initiation à la prière, qui se développe parallèlement à l'initiation aux trois sacrements du Baptême, de la Confirmation et de l'Eucharistie.
La base de l'instruction sur la foi chrétienne se déroulait également dans un but polémique contre les païens, les judéo-chrétiens et les manichéens. L'argumentation était fondée sur la réalisation des promesses de l'Ancien Testament, dans un langage riche d'images.
La catéchèse était un moment important, inséré dans le vaste contexte de toute la vie, en particulier liturgique, de la communauté chrétienne, dans le sein maternel de laquelle avait lieu la gestation du futur fidèle, accompagnée par la prière et le témoignage des frères. Dans leur ensemble, les homélies de Cyrille constituent une catéchèse systématique sur la renaissance du chrétien à travers le Baptême. Il dit au catéchumène: "Tu es tombé dans les filets de l'Eglise (cf. Mt 13, 47). Laisse-toi donc prendre vivant; ne t'enfuis pas, car c'est Jésus qui te prend à son hameçon, non pour te donner la mort mais la résurrection après la mort. Tu dois en effet mourir et ressusciter (cf. Rm 6, 11.14). Meurs au péché, et vis pour la justice dès aujourd'hui" (Procatéchèse 5).
Du point de vue doctrinal, Cyrille commente le Symbole de Jérusalem en ayant recours à la typologie des Ecritures, dans un rapport "symphonique" entre les deux "Testaments", pour arriver au Christ, centre de l'univers. La typologie sera décrite de manière incisive par Augustin d'Hippone: "L'Ancien Testament est le voile du Nouveau Testament, et dans le Nouveau Testament se manifeste l'Ancien" (De catechizandis rudibus, 4, 8). Quant à la catéchèse morale, elle est ancrée de manière profondément unie à la catéchèse doctrinale: l'on fait progressivement descendre le dogme dans les âmes, qui sont ainsi sollicitées à transformer les comportements païens sur la base de la nouvelle vie en Christ, don du Baptême.
Enfin, la catéchèse "mystagogique" marquait le sommet de l'instruction que Cyrille dispensait non plus aux catéchumènes, mais aux nouveaux baptisés ou néophytes au cours de la semaine pascale Celle-ci les introduisait à découvrir, sous les rites baptismaux de la Veillée pascale, les mystères qui y étaient contenus et qui n'étaient pas encore révélés. Illuminés par la lumière d'une foi plus profonde en vertu du Baptême, les néophytes étaient finalement en mesure de mieux les comprendre, ayant désormais célébré leurs rites.
Avec les néophytes d'origine grecque, Cyrille s'appuyait en particulier sur la faculté visuelle qui leur était particulièrement adaptée. C'était le passage du rite au mystère, qui valorisait l'effet psychologique de la surprise et l'expérience vécue au cours de la nuit pascale.
Voici un texte qui explique le mystère du Baptême: "A trois reprises vous avez été immergés dans l'eau et à chaque fois vous en êtes ressortis, pour symboliser les trois jours de la sépulture du Christ, c'est-à-dire imitant à travers ce rite notre Sauveur, qui passa trois jours et trois nuits dans le sein de la terre (cf. Mt 12, 40). Lors de la première émersion de l'eau, vous avez célébré le souvenir du premier jour passé par le Christ dans le sépulcre, de même qu'avec la première immersion vous en avez confessé la première nuit passée dans le sépulcre: vous avez été vous aussi comme celui qui est dans la nuit et qui ne voit pas, et celui qui, en revanche, est au jour et jouit de la lumière.
Alors qu'auparavant vous étiez plongés dans la nuit et ne pouviez rien voir, en émergeant, en revanche, vous vous êtes trouvés en plein jour. Mystère de la mort et de la naissance, cette eau du salut a été pour vous une tombe et une mère... Pour vous... le moment pour mourir coïncida avec le moment pour naître: un seul et même moment a réalisé les deux événements" (Deuxième catéchèse mystagogique, 4).
Le mystère qu'il faut saisir est le dessein du Christ, qui se réalise à travers les actions salvifiques du Christ dans l'Eglise. A son tour, la dimension mystagogique s'accompagne de celle des symboles, qui expriment le vécu spirituel qu'ils font "exploser".
Ainsi, la catéchèse de Cyrille, sur la base des trois composantes décrites - doctrinale, morale et, enfin mystagogique -, apparaît comme une catéchèse globale dans l'Esprit. La dimension mystagogique réalise la synthèse des deux premières, en les orientant vers la célébration sacramentelle, dans laquelle se réalise le salut de tout l'homme.
Il s'agit, en définitive, d'une catéchèse intégrale, qui - concernant le corps, l'âme et l'esprit - reste emblématique également pour la formation catéchétique des chrétiens d'aujourd'hui.
Bienheureuse Celestina Donati (1848-1925), fondatrice de la Congrégation des Filles de Saint Joseph de Calasanz « Sœurs Calasanctiennes », avec le P. Celestino Zini (1825-1892, archevêque de Sienne), pour l’éducation des fillettes pauvres et de filles de prisonniers.
Sa béatification solennelle a eu lieu à Florence, le 30 mars 2008.
Saint Cyrille de Jérusalem
Évêque, docteur de l'Église
(315-386)
Cyrille naquit autour de 315 à Jérusalem ou aux environs. Sa vie représente le mélange de deux dimensions: d'une part, le soin pastoral et, de l'autre, la participation, malgré lui, aux controverses enflammées qui troublaient alors l'Église d'Orient.
Il reçut une excellente formation littéraire; ce fut la base de sa culture ecclésiastique, centrée sur l'étude de la Bible.
Ordonné prêtre par l'Évêque Maxime, lorsque celui-ci mourut ou fut déposé, en 348, il fut ordonné Évêque par Acacius, Archevêque métropolitain influent de Césarée de Palestine, philo-arien, qui était convaincu d'avoir trouvé en lui un allié. Il fut donc soupçonné d'avoir obtenu la nomination épiscopale grâce à des concessions à l'arianisme.
En réalité, Cyrille se heurta très vite à Acacius non seulement sur le terrain doctrinal, mais également sur le terrain juridictionnel, car Cyrille revendiquait l'autonomie de son siège par rapport à l'Église métropolitaine de Césarée.
En vingt ans, Cyrille connut trois exils: le premier en 357, à la suite d'une déposition de la part d'un Synode de Jérusalem, suivi en 360 par un deuxième exil voulu par Acacius et, enfin, par un troisième, le plus long - il dura onze ans - en 367, à l'initiative de l'empereur philo-arien Valente.
Ce n'est qu'en 378, après la mort de l'empereur, que Cyrille put reprendre définitivement possession de son siège, en rétablissant l'unité et la paix entre les fidèles.
D'autres sources, également anciennes, appuient la thèse de son orthodoxie, mise en doute par plusieurs sources de l'époque. Parmi celles-ci, la lettre synodale de 382, après le deuxième Concile œcuménique de Constantinople (381), auquel Cyrille avait participé en jouant un rôle important, est celle qui fait le plus autorité. Dans cette lettre, envoyée au Pontife romain, les Évêques orientaux reconnaissent officiellement l'orthodoxie la plus absolue de Cyrille, la légitimité de son ordination épiscopale et les mérites de son service pastoral, que la mort conclura en 387.
Catéchèse de Benoît XVI:
Chers frères et sœurs!
Notre attention se concentre aujourd'hui sur saint Cyrille de Jérusalem. Sa vie représente le mélange de deux dimensions: d'une part, le soin pastoral et, de l'autre, la participation - malgré lui - aux controverses enflammées qui troublaient alors l'Eglise d'Orient.
Né autour de 315 à Jérusalem, ou dans ses environs, Cyrille reçut une excellente formation littéraire; ce fut la base de sa culture ecclésiastique, centrée sur l'étude de la Bible. Ordonné prêtre par l'Evêque Maxime, lorsque celui-ci mourut ou fut déposé, en 348, il fut ordonné Evêque par Acacius, Archevêque métropolitain influent de Césarée de Palestine, philo-arien, qui était convaincu d'avoir trouvé en lui un allié. Il fut donc soupçonné d'avoir obtenu la nomination épiscopale grâce à des concessions à l'arianisme.
En réalité, Cyrille se heurta très vite à Acacius non seulement sur le terrain doctrinal, mais également sur le terrain juridictionnel, car Cyrille revendiquait l'autonomie de son siège par rapport à l'Eglise métropolitaine de Césarée.
En vingt ans, Cyrille connut trois exils: le premier en 357, à la suite d'une déposition de la part d'un Synode de Jérusalem, suivi en 360 par un deuxième exil voulu par Acacius et, enfin, par un troisième, le plus long - il dura onze ans - en 367, à l'initiative de l'empereur philo-arien Valente. Ce n'est qu'en 378, après la mort de l'empereur, que Cyrille put reprendre définitivement possession de son siège, en rétablissant l'unité et la paix entre les fidèles.
D'autres sources, également anciennes, appuient la thèse de son orthodoxie, mise en doute par plusieurs sources de l'époque. Parmi celles-ci, la lettre synodale de 382, après le deuxième Concile œcuménique de Constantinople (381), auquel Cyrille avait participé en jouant un rôle important, est celle qui fait le plus autorité. Dans cette lettre, envoyée au Pontife romain, les Evêques orientaux reconnaissent officiellement l'orthodoxie la plus absolue de Cyrille, la légitimité de son ordination épiscopale et les mérites de son service pastoral, que la mort conclura en 387.
Nous conservons de lui vingt-quatre catéchèses célèbres, qu'il présenta en tant qu'Evêque vers 350. Introduites par une Procatéchèse d'accueil, les dix-huit premières sont adressées aux catéchumènes ou illuminands (photizomenoi); elles furent tenues dans la Basilique du Saint-Sépulcre. Les premières (1-5) traitent chacune, respectivement, des dispositions préalables au Baptême, de la conversion des coutumes païennes, du sacrement du Baptême, des dix vérités dogmatiques contenues dans le Credo ou Symbole de la foi. Les suivantes (6-18) constituent une "catéchèse continue" sur le Symbole de Jérusalem, dans une optique anti-arienne.
Dans les cinq dernières (19-23), appelées "mystagogiques", les deux premières développent un commentaire aux rites du Baptême, les trois dernières portent sur le chrême, sur le Corps et le Sang du Christ et sur la liturgie eucharistique. On y trouve une explication du Notre Père (Oratio dominica): celle-ci établit un chemin d'initiation à la prière, qui se développe parallèlement à l'initiation aux trois sacrements du Baptême, de la Confirmation et de l'Eucharistie.
La base de l'instruction sur la foi chrétienne se déroulait également dans un but polémique contre les païens, les judéo-chrétiens et les manichéens. L'argumentation était fondée sur la réalisation des promesses de l'Ancien Testament, dans un langage riche d'images.
La catéchèse était un moment important, inséré dans le vaste contexte de toute la vie, en particulier liturgique, de la communauté chrétienne, dans le sein maternel de laquelle avait lieu la gestation du futur fidèle, accompagnée par la prière et le témoignage des frères. Dans leur ensemble, les homélies de Cyrille constituent une catéchèse systématique sur la renaissance du chrétien à travers le Baptême. Il dit au catéchumène: "Tu es tombé dans les filets de l'Eglise (cf. Mt 13, 47). Laisse-toi donc prendre vivant; ne t'enfuis pas, car c'est Jésus qui te prend à son hameçon, non pour te donner la mort mais la résurrection après la mort. Tu dois en effet mourir et ressusciter (cf. Rm 6, 11.14). Meurs au péché, et vis pour la justice dès aujourd'hui" (Procatéchèse 5).
Du point de vue doctrinal, Cyrille commente le Symbole de Jérusalem en ayant recours à la typologie des Ecritures, dans un rapport "symphonique" entre les deux "Testaments", pour arriver au Christ, centre de l'univers. La typologie sera décrite de manière incisive par Augustin d'Hippone: "L'Ancien Testament est le voile du Nouveau Testament, et dans le Nouveau Testament se manifeste l'Ancien" (De catechizandis rudibus, 4, 8). Quant à la catéchèse morale, elle est ancrée de manière profondément unie à la catéchèse doctrinale: l'on fait progressivement descendre le dogme dans les âmes, qui sont ainsi sollicitées à transformer les comportements païens sur la base de la nouvelle vie en Christ, don du Baptême.
Enfin, la catéchèse "mystagogique" marquait le sommet de l'instruction que Cyrille dispensait non plus aux catéchumènes, mais aux nouveaux baptisés ou néophytes au cours de la semaine pascale Celle-ci les introduisait à découvrir, sous les rites baptismaux de la Veillée pascale, les mystères qui y étaient contenus et qui n'étaient pas encore révélés. Illuminés par la lumière d'une foi plus profonde en vertu du Baptême, les néophytes étaient finalement en mesure de mieux les comprendre, ayant désormais célébré leurs rites.
Avec les néophytes d'origine grecque, Cyrille s'appuyait en particulier sur la faculté visuelle qui leur était particulièrement adaptée. C'était le passage du rite au mystère, qui valorisait l'effet psychologique de la surprise et l'expérience vécue au cours de la nuit pascale.
Voici un texte qui explique le mystère du Baptême: "A trois reprises vous avez été immergés dans l'eau et à chaque fois vous en êtes ressortis, pour symboliser les trois jours de la sépulture du Christ, c'est-à-dire imitant à travers ce rite notre Sauveur, qui passa trois jours et trois nuits dans le sein de la terre (cf. Mt 12, 40). Lors de la première émersion de l'eau, vous avez célébré le souvenir du premier jour passé par le Christ dans le sépulcre, de même qu'avec la première immersion vous en avez confessé la première nuit passée dans le sépulcre: vous avez été vous aussi comme celui qui est dans la nuit et qui ne voit pas, et celui qui, en revanche, est au jour et jouit de la lumière.
Alors qu'auparavant vous étiez plongés dans la nuit et ne pouviez rien voir, en émergeant, en revanche, vous vous êtes trouvés en plein jour. Mystère de la mort et de la naissance, cette eau du salut a été pour vous une tombe et une mère... Pour vous... le moment pour mourir coïncida avec le moment pour naître: un seul et même moment a réalisé les deux événements" (Deuxième catéchèse mystagogique, 4).
Le mystère qu'il faut saisir est le dessein du Christ, qui se réalise à travers les actions salvifiques du Christ dans l'Eglise. A son tour, la dimension mystagogique s'accompagne de celle des symboles, qui expriment le vécu spirituel qu'ils font "exploser".
Ainsi, la catéchèse de Cyrille, sur la base des trois composantes décrites - doctrinale, morale et, enfin mystagogique -, apparaît comme une catéchèse globale dans l'Esprit. La dimension mystagogique réalise la synthèse des deux premières, en les orientant vers la célébration sacramentelle, dans laquelle se réalise le salut de tout l'homme.
Il s'agit, en définitive, d'une catéchèse intégrale, qui - concernant le corps, l'âme et l'esprit - reste emblématique également pour la formation catéchétique des chrétiens d'aujourd'hui.
Bienheureuse Celestina Donati (1848-1925), fondatrice de la Congrégation des Filles de Saint Joseph de Calasanz « Sœurs Calasanctiennes », avec le P. Celestino Zini (1825-1892, archevêque de Sienne), pour l’éducation des fillettes pauvres et de filles de prisonniers.
Sa béatification solennelle a eu lieu à Florence, le 30 mars 2008.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Jeudi 19 mars
Solennité de la Saint-Joseph, Époux de Marie
Patron de l'Église universelle
Audience Générale de Saint Jean-Paul II
Mercredi 19 mars 2003
1. Nous célébrons aujourd'hui la solennité de la Saint-Joseph, Epoux de Marie (Mt 1, 24; Lc 1, 27). La liturgie nous l'indique comme le « père » de Jésus (Lc 2, 27.33.41.43.48), prêt à réaliser les desseins divins, même lorsque ceux-ci échappent à la compréhension humaine. A travers lui, « fils de David » (Mt 1, 20; Lc 1, 27), les Écritures se sont accomplies et le Verbe Eternel s'est fait homme, par l'œuvre de l'Esprit Saint, dans le sein de la Vierge Marie. Saint Joseph est défini dans l'Évangile comme un « homme juste » (Mt 1, 19), et il est pour tous les croyants un modèle de vie dans la foi.
2. Le mot « juste » évoque sa rectitude morale, son attachement sincère à la pratique de la loi et l'attitude de totale ouverture à la volonté du Père céleste. Même dans les moments difficiles et parfois dramatiques, l'humble charpentier de Nazareth ne s'arroge jamais le droit de mettre en discussion le projet de Dieu. Il attend l'appel d'En-Haut et, en silence, il respecte le mystère, se laissant guider par le Seigneur. Une fois sa tâche reçue, il l'exécute avec une responsabilité docile: il écoute l'ange avec attention lorsqu'il s'agit de prendre la Vierge de Nazareth comme épouse (cf. Mt 1, 18-25), lors de la fuite en Égypte (cf. Mt 2, 13-15) et du retour en Israël (cf. Ibid. 2, 19-23). Les évangélistes le décrivent en quelques lignes, mais de façon significative, comme le gardien plein de sollicitude de Jésus, époux attentif et fidèle, qui exerce l'autorité familiale dans une attitude constante de service. Les Écritures Saintes ne nous racontent rien d'autre à son propos, mais dans ce silence est contenu le style même de sa mission: une existence vécue dans la grisaille de la vie quotidienne, mais avec une foi assurée dans la Providence.
3. Chaque jour, saint Joseph dut subvenir aux besoins de sa famille par le dur travail manuel. C'est pourquoi l'Église l'indique à juste titre comme le patron des travailleurs.
La solennité d'aujourd'hui constitue donc une occasion propice pour réfléchir également sur l'importance du travail dans l'existence de l'homme, dans la famille et dans la communauté.
L'homme est le sujet et le protagoniste du travail et, à la lumière de cette vérité, on peut bien percevoir le lien fondamental existant entre personne, travail et société. L'activité humaine - rappelle le Concile Vatican II - dérive de l'homme et a l'homme pour objectif. Selon le dessein et la volonté de Dieu, elle doit servir au bien véritable de l'humanité et permettre « à l'homme en tant qu'individu ou membre de la société de cultiver et de réaliser sa vocation intégrale » (Gaudium et spes; n. 35).
Pour mener à bien cette tâche, il est nécessaire de cultiver une « spiritualité éprouvée du travail humain » ancrée, par de solides racines, à « l'Évangile du travail » et les croyants sont appelés à proclamer et à témoigner la signification chrétienne du travail dans leurs diverses activités professionnelles (cf. Laborem exercens, n. 26).
4. Que saint Joseph, un saint si grand et si humble, soit un exemple auquel les travailleurs chrétiens s'inspirent, en l'invoquant en toute circonstance. Je voudrais aujourd'hui confier au sage gardien de la sainte Famille de Nazareth les jeunes qui se préparent à leur future profession, les chômeurs et ceux qui souffrent du fait des difficultés liées à la crise du chômage, les familles et le monde du travail tout entier avec les attentes et les défis, les problèmes et les perspectives qui le caractérisent.
Que saint Joseph, patron universel de l'Église, veille sur toute la communauté ecclésiale et, en tant qu'homme de paix qu'il était, obtienne pour toute l'humanité, en particulier pour les peuples menacées en ces heures par la guerre, le précieux don de la concorde et de la paix
Bienheureux Marcel Callo
Jeune ouvrier et martyr
(1921-1945)
Marcel naît à Rennes le 6 décembre 1921 ; il est le second d'une famille de neuf enfants. À douze ans, il entre en apprentissage dans l'imprimerie où il travaille comme typographe. Il adhère à la croisade eucharistique et entre chez les scouts. Il y restera jusqu'à son entrée à la JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne) où il tient à privilégier la vie spirituelle comme source de toute action, dans un monde ouvrier très déchristianisé. Devenu président de la section, il se dépense sans mesure pour assumer les responsabilités pratiques et surtout morales que cela implique.
En 1943, Marcel perd sa sœur dans un bombardement et se voit réquisitionné pour le STO (Service du Travail Obligatoire) : malgré son déchirement (il vient de se fiancer), il accepte de partir, d'une part pour éviter des représailles sur sa famille, d'autre part dans une perspective missionnaire : là-bas également l'apostolat est urgent.
Envoyé à Zella-Melhis, il travaille dans une usine de révolvers et loge dans un camp de 3000 ouvriers environ. Il surmonte une période de détresse et de découragement et organise peu à peu clandestinement la vie chrétienne du groupe. Ses activités le trahissent et il est arrêté le 19 avril 1944 parce que « trop catholique ». Transféré à la prison de Gotha avec les principaux dirigeants jocistes de Thuringe (ils seront douze), il est finalement envoyé successivement aux camps de concentration de Flossenburg (où fut pendu Dietrich Bonhoeffer) et de Mauthausen où il partage les effroyables souffrances de tous les déportés et pâtit avec eux de l'affolement des nazis devant les Alliés. Il travailla surtout à Gusen II, le pire des Kommandos.
Souffrant terriblement de l'estomac, il meurt d'épuisement le 19 mars 1945, assisté par un camarade bouleversé devant son attitude, le colonel Tibodo qui témoigne : « J'ai connu Marcel Callo pendant quelques heures seulement, celles qui ont précédé sa mort en mars 1945, un mois et demi avant la libération. Je ne l'ai connu qu'aux dernières heures de sa vie : il est mort en quelque sorte dans mes bras. Cependant cela m'a suffit pour constater que ce garçon était de beaucoup au-dessus de la nature humaine ordinaire. (...) Si j'ai gardé son souvenir, alors que j'ai passé par plusieurs camps et que j'ai connu de nombreux prisonniers, c'est que Marcel Callo avait un regard vraiment surnaturel. Le témoignage que j'ai donné est au-dessous de la réalité : le regard était plutôt un regard d'espoir, l'espoir d'une vie nouvelle. (...) Ce me fut une révélation : son regard exprimait une conviction profonde qu'il partait vers le bonheur. C'était un acte de foi et d'espérance vers une vie meilleure. Je n'ai jamais vu chez un moribond un regard comme le sien ».
Marcel Callo a été béatifié le dimanche 4 octobre 1987 par Saint Jean-Paul II, à l'occasion du synode mondial des évêques sur la vocation et la mission des laïcs dans l'Église et dans le monde.
Solennité de la Saint-Joseph, Époux de Marie
Patron de l'Église universelle
Audience Générale de Saint Jean-Paul II
Mercredi 19 mars 2003
1. Nous célébrons aujourd'hui la solennité de la Saint-Joseph, Epoux de Marie (Mt 1, 24; Lc 1, 27). La liturgie nous l'indique comme le « père » de Jésus (Lc 2, 27.33.41.43.48), prêt à réaliser les desseins divins, même lorsque ceux-ci échappent à la compréhension humaine. A travers lui, « fils de David » (Mt 1, 20; Lc 1, 27), les Écritures se sont accomplies et le Verbe Eternel s'est fait homme, par l'œuvre de l'Esprit Saint, dans le sein de la Vierge Marie. Saint Joseph est défini dans l'Évangile comme un « homme juste » (Mt 1, 19), et il est pour tous les croyants un modèle de vie dans la foi.
2. Le mot « juste » évoque sa rectitude morale, son attachement sincère à la pratique de la loi et l'attitude de totale ouverture à la volonté du Père céleste. Même dans les moments difficiles et parfois dramatiques, l'humble charpentier de Nazareth ne s'arroge jamais le droit de mettre en discussion le projet de Dieu. Il attend l'appel d'En-Haut et, en silence, il respecte le mystère, se laissant guider par le Seigneur. Une fois sa tâche reçue, il l'exécute avec une responsabilité docile: il écoute l'ange avec attention lorsqu'il s'agit de prendre la Vierge de Nazareth comme épouse (cf. Mt 1, 18-25), lors de la fuite en Égypte (cf. Mt 2, 13-15) et du retour en Israël (cf. Ibid. 2, 19-23). Les évangélistes le décrivent en quelques lignes, mais de façon significative, comme le gardien plein de sollicitude de Jésus, époux attentif et fidèle, qui exerce l'autorité familiale dans une attitude constante de service. Les Écritures Saintes ne nous racontent rien d'autre à son propos, mais dans ce silence est contenu le style même de sa mission: une existence vécue dans la grisaille de la vie quotidienne, mais avec une foi assurée dans la Providence.
3. Chaque jour, saint Joseph dut subvenir aux besoins de sa famille par le dur travail manuel. C'est pourquoi l'Église l'indique à juste titre comme le patron des travailleurs.
La solennité d'aujourd'hui constitue donc une occasion propice pour réfléchir également sur l'importance du travail dans l'existence de l'homme, dans la famille et dans la communauté.
L'homme est le sujet et le protagoniste du travail et, à la lumière de cette vérité, on peut bien percevoir le lien fondamental existant entre personne, travail et société. L'activité humaine - rappelle le Concile Vatican II - dérive de l'homme et a l'homme pour objectif. Selon le dessein et la volonté de Dieu, elle doit servir au bien véritable de l'humanité et permettre « à l'homme en tant qu'individu ou membre de la société de cultiver et de réaliser sa vocation intégrale » (Gaudium et spes; n. 35).
Pour mener à bien cette tâche, il est nécessaire de cultiver une « spiritualité éprouvée du travail humain » ancrée, par de solides racines, à « l'Évangile du travail » et les croyants sont appelés à proclamer et à témoigner la signification chrétienne du travail dans leurs diverses activités professionnelles (cf. Laborem exercens, n. 26).
4. Que saint Joseph, un saint si grand et si humble, soit un exemple auquel les travailleurs chrétiens s'inspirent, en l'invoquant en toute circonstance. Je voudrais aujourd'hui confier au sage gardien de la sainte Famille de Nazareth les jeunes qui se préparent à leur future profession, les chômeurs et ceux qui souffrent du fait des difficultés liées à la crise du chômage, les familles et le monde du travail tout entier avec les attentes et les défis, les problèmes et les perspectives qui le caractérisent.
Que saint Joseph, patron universel de l'Église, veille sur toute la communauté ecclésiale et, en tant qu'homme de paix qu'il était, obtienne pour toute l'humanité, en particulier pour les peuples menacées en ces heures par la guerre, le précieux don de la concorde et de la paix
Bienheureux Marcel Callo
Jeune ouvrier et martyr
(1921-1945)
Marcel naît à Rennes le 6 décembre 1921 ; il est le second d'une famille de neuf enfants. À douze ans, il entre en apprentissage dans l'imprimerie où il travaille comme typographe. Il adhère à la croisade eucharistique et entre chez les scouts. Il y restera jusqu'à son entrée à la JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne) où il tient à privilégier la vie spirituelle comme source de toute action, dans un monde ouvrier très déchristianisé. Devenu président de la section, il se dépense sans mesure pour assumer les responsabilités pratiques et surtout morales que cela implique.
En 1943, Marcel perd sa sœur dans un bombardement et se voit réquisitionné pour le STO (Service du Travail Obligatoire) : malgré son déchirement (il vient de se fiancer), il accepte de partir, d'une part pour éviter des représailles sur sa famille, d'autre part dans une perspective missionnaire : là-bas également l'apostolat est urgent.
Envoyé à Zella-Melhis, il travaille dans une usine de révolvers et loge dans un camp de 3000 ouvriers environ. Il surmonte une période de détresse et de découragement et organise peu à peu clandestinement la vie chrétienne du groupe. Ses activités le trahissent et il est arrêté le 19 avril 1944 parce que « trop catholique ». Transféré à la prison de Gotha avec les principaux dirigeants jocistes de Thuringe (ils seront douze), il est finalement envoyé successivement aux camps de concentration de Flossenburg (où fut pendu Dietrich Bonhoeffer) et de Mauthausen où il partage les effroyables souffrances de tous les déportés et pâtit avec eux de l'affolement des nazis devant les Alliés. Il travailla surtout à Gusen II, le pire des Kommandos.
Souffrant terriblement de l'estomac, il meurt d'épuisement le 19 mars 1945, assisté par un camarade bouleversé devant son attitude, le colonel Tibodo qui témoigne : « J'ai connu Marcel Callo pendant quelques heures seulement, celles qui ont précédé sa mort en mars 1945, un mois et demi avant la libération. Je ne l'ai connu qu'aux dernières heures de sa vie : il est mort en quelque sorte dans mes bras. Cependant cela m'a suffit pour constater que ce garçon était de beaucoup au-dessus de la nature humaine ordinaire. (...) Si j'ai gardé son souvenir, alors que j'ai passé par plusieurs camps et que j'ai connu de nombreux prisonniers, c'est que Marcel Callo avait un regard vraiment surnaturel. Le témoignage que j'ai donné est au-dessous de la réalité : le regard était plutôt un regard d'espoir, l'espoir d'une vie nouvelle. (...) Ce me fut une révélation : son regard exprimait une conviction profonde qu'il partait vers le bonheur. C'était un acte de foi et d'espérance vers une vie meilleure. Je n'ai jamais vu chez un moribond un regard comme le sien ».
Marcel Callo a été béatifié le dimanche 4 octobre 1987 par Saint Jean-Paul II, à l'occasion du synode mondial des évêques sur la vocation et la mission des laïcs dans l'Église et dans le monde.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Vendredi 20 mars
Saint Józef Bilczewski (1860-1923)
Archevêque de Lviv des Latins
Józef Bilczewski naît le 26 avril 1860 à Wilamowice (à l’époque dans le diocèse de Cracovie, actuellement en Ukraine) dans une famille rurale de neuf enfants dont il était l'aîné.
Il fit ses études au lycée de Wadowice et obtint le baccalauréat en 1880. Il entra alors au séminaire de Cracovie et fut ordonné prêtre le 6 juillet 1884 à Cracovie par le Card. Albin Dunajewski.
En 1886, il obtint un doctorat en théologie à l'Université de Vienne. Après avoir complété ses études à Rome et à Paris, il passa l'examen d'habilitation à l'enseignement à l'Université jagellonne de Cracovie en 1890 et devint professeur de théologie dogmatique à l'Université Jean Casimir de Lviv. Il devint ensuite Doyen de la faculté de théologie, puis Recteur de l'Université elle-même.
Il était très apprécié par ses étudiants et jouissait de l'estime de ses collègues universitaires, ayant une réputation de grand scientifique. Ses capacités furent remarquées par l'empereur d'Autriche François-Joseph, qui le présenta au Saint-Père comme candidat possible au Siège métropolitain vacant de Lviv.
La situation sociale, économique, ethnique et religieuse de ce grand archidiocèse exigeait un pasteur d'une grande force morale, c'est pourquoi Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci, 1878-1903) accueillit cette proposition et le nomma Archevêque de Lviv des Latins, le 17 décembre 1900. Dans son archidiocèse, il se distingua par sa grande bonté de cœur, son humilité, sa piété et son zèle pastoral, qui naissaient de son immense amour pour Dieu et son prochain. Son programme pastoral indiquait la nécessité de développer le culte du Très Saint Sacrement et la Communion. Il adressa de nombreuses lettres pastorales à ses prêtres et aux fidèles, traitant des problèmes de la foi et de la morale de son époque, et des questions sociales. Il consacra également une grande attention à la préparation des enfants à l'Eucharistie et fit construire des églises, des chapelles et des écoles, développant l'instruction des fidèles et promouvant les vocations sacerdotales.
Il fut apprécié des personnes de toutes les confessions, de tous les rites et de toutes les nationalités présents dans l'archidiocèse. Pendant la durée de son service pastoral, il n'y eut aucun conflit nationaliste ou religieux. Il fut le promoteur de la concorde, de l'unité et de la paix. Face aux questions sociales, il s'engageait aux côtés du peuple et des pauvres. Au cours de ses vingt-trois années de service pastoral, il transforma le visage de l'archidiocèse de Lviv.
Il meurt le 20 mars 1923.
Józef Bilczewski a été béatifié, par Saint Jean-Paul II, le 26 juin 2001, au cours de sa visite pastorale en Ukraine, et canonisé, avec 4 autres bienheureux : Gaetano Catanoso, Zygmunt Gorazdowski et Alberto Hurtado Cruchaga, prêtres, et le religieux capucin Felice de Nicosia, le 23 octobre 2005, à Rome, par le Pape Benoît XVI (Joseph Ratzinger, 2005-2013).
Saint Jean Népomucène
Prêtre et martyr
(1330-1383)
Jean Népomucène, né à Népomuk, en Bohème, fut deux fois l'enfant du miracle, car ses parents, déjà vieux, l'obtinrent par l'intercession de Marie et ne le conservèrent, dans une grave maladie, que grâce aux ferventes prières qu'ils adressèrent à la Reine du Ciel. L'éducation de Jean fut soignée; sa piété faisait l'admiration de tous.
Il ne se présenta à l'ordination sacerdotale qu'après avoir purifié son âme par le jeûne et la prière, dans une profonde retraite. Son éloquence lui fit confier une chaire importante, à Prague, et cette ville fut bientôt remuée par la parole ardente du jeune apôtre.
Jean se vit bientôt offrir un évêché, qu'il refusa; mais il accepta la charge d'aumônier de la cour, afin d'y exercer son zèle. L'impératrice le prit pour directeur de son âme. C'était une sainte. Cependant le roi, qui se livrait à toutes les débauches, osa concevoir d'odieux soupçons sur la conduite de sa vertueuse épouse, et un jour il fit venir le prêtre Jean et tenta de lui faire révéler le secret de la confession de son épouse. Le Saint recula d'horreur et refusa avec indignation.
Quelques jours après, on servit sur la table du prince une volaille qui n'était pas assez rôtie. Venceslas, furieux, ordonna de mettre à la broche le cuisinier maladroit et de le rôtir à petit feu. Les courtisans, devant cet ordre digne de Caligula, sont terrifiés et se taisent; mais l'aumônier de la cour est averti, et, nouveau Jean-Baptiste, il se présente devant ce nouvel Hérode pour lui reprocher sa cruauté. C'était mettre le comble à la rage du tyran.
Jean est jeté en prison; bientôt il comparaît devant le roi, qui de nouveau le supplie de lui faire connaître la confession de la reine. « Jamais! Jamais! » - répond le prêtre - le secret des consciences n'appartient qu'à Dieu. » Aussitôt il est mis à la torture et brûlé à petit feu avec des torches ardentes: « Jésus! Marie! », s'écriait le martyr dans cet affreux supplice. Divinement guéri de ses plaies, il comprit que le repos ne serait pas de longue durée.
Amené une dernière fois en face du tyran, il entendit sortir de sa bouche cette menace définitive: « Parle, ou tu mourras! » Cette fois, Jean garda le silence, plus éloquent que toute réponse, et Venceslas ordonna de le mettre en un sac et de le jeter dans le fleuve pendant la nuit. Mais le corps du martyr suivit doucement le courant des eaux et fut toute la nuit environné de flambeaux, à la grande admiration de la ville entière.
Saint Józef Bilczewski (1860-1923)
Archevêque de Lviv des Latins
Józef Bilczewski naît le 26 avril 1860 à Wilamowice (à l’époque dans le diocèse de Cracovie, actuellement en Ukraine) dans une famille rurale de neuf enfants dont il était l'aîné.
Il fit ses études au lycée de Wadowice et obtint le baccalauréat en 1880. Il entra alors au séminaire de Cracovie et fut ordonné prêtre le 6 juillet 1884 à Cracovie par le Card. Albin Dunajewski.
En 1886, il obtint un doctorat en théologie à l'Université de Vienne. Après avoir complété ses études à Rome et à Paris, il passa l'examen d'habilitation à l'enseignement à l'Université jagellonne de Cracovie en 1890 et devint professeur de théologie dogmatique à l'Université Jean Casimir de Lviv. Il devint ensuite Doyen de la faculté de théologie, puis Recteur de l'Université elle-même.
Il était très apprécié par ses étudiants et jouissait de l'estime de ses collègues universitaires, ayant une réputation de grand scientifique. Ses capacités furent remarquées par l'empereur d'Autriche François-Joseph, qui le présenta au Saint-Père comme candidat possible au Siège métropolitain vacant de Lviv.
La situation sociale, économique, ethnique et religieuse de ce grand archidiocèse exigeait un pasteur d'une grande force morale, c'est pourquoi Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci, 1878-1903) accueillit cette proposition et le nomma Archevêque de Lviv des Latins, le 17 décembre 1900. Dans son archidiocèse, il se distingua par sa grande bonté de cœur, son humilité, sa piété et son zèle pastoral, qui naissaient de son immense amour pour Dieu et son prochain. Son programme pastoral indiquait la nécessité de développer le culte du Très Saint Sacrement et la Communion. Il adressa de nombreuses lettres pastorales à ses prêtres et aux fidèles, traitant des problèmes de la foi et de la morale de son époque, et des questions sociales. Il consacra également une grande attention à la préparation des enfants à l'Eucharistie et fit construire des églises, des chapelles et des écoles, développant l'instruction des fidèles et promouvant les vocations sacerdotales.
Il fut apprécié des personnes de toutes les confessions, de tous les rites et de toutes les nationalités présents dans l'archidiocèse. Pendant la durée de son service pastoral, il n'y eut aucun conflit nationaliste ou religieux. Il fut le promoteur de la concorde, de l'unité et de la paix. Face aux questions sociales, il s'engageait aux côtés du peuple et des pauvres. Au cours de ses vingt-trois années de service pastoral, il transforma le visage de l'archidiocèse de Lviv.
Il meurt le 20 mars 1923.
Józef Bilczewski a été béatifié, par Saint Jean-Paul II, le 26 juin 2001, au cours de sa visite pastorale en Ukraine, et canonisé, avec 4 autres bienheureux : Gaetano Catanoso, Zygmunt Gorazdowski et Alberto Hurtado Cruchaga, prêtres, et le religieux capucin Felice de Nicosia, le 23 octobre 2005, à Rome, par le Pape Benoît XVI (Joseph Ratzinger, 2005-2013).
Saint Jean Népomucène
Prêtre et martyr
(1330-1383)
Jean Népomucène, né à Népomuk, en Bohème, fut deux fois l'enfant du miracle, car ses parents, déjà vieux, l'obtinrent par l'intercession de Marie et ne le conservèrent, dans une grave maladie, que grâce aux ferventes prières qu'ils adressèrent à la Reine du Ciel. L'éducation de Jean fut soignée; sa piété faisait l'admiration de tous.
Il ne se présenta à l'ordination sacerdotale qu'après avoir purifié son âme par le jeûne et la prière, dans une profonde retraite. Son éloquence lui fit confier une chaire importante, à Prague, et cette ville fut bientôt remuée par la parole ardente du jeune apôtre.
Jean se vit bientôt offrir un évêché, qu'il refusa; mais il accepta la charge d'aumônier de la cour, afin d'y exercer son zèle. L'impératrice le prit pour directeur de son âme. C'était une sainte. Cependant le roi, qui se livrait à toutes les débauches, osa concevoir d'odieux soupçons sur la conduite de sa vertueuse épouse, et un jour il fit venir le prêtre Jean et tenta de lui faire révéler le secret de la confession de son épouse. Le Saint recula d'horreur et refusa avec indignation.
Quelques jours après, on servit sur la table du prince une volaille qui n'était pas assez rôtie. Venceslas, furieux, ordonna de mettre à la broche le cuisinier maladroit et de le rôtir à petit feu. Les courtisans, devant cet ordre digne de Caligula, sont terrifiés et se taisent; mais l'aumônier de la cour est averti, et, nouveau Jean-Baptiste, il se présente devant ce nouvel Hérode pour lui reprocher sa cruauté. C'était mettre le comble à la rage du tyran.
Jean est jeté en prison; bientôt il comparaît devant le roi, qui de nouveau le supplie de lui faire connaître la confession de la reine. « Jamais! Jamais! » - répond le prêtre - le secret des consciences n'appartient qu'à Dieu. » Aussitôt il est mis à la torture et brûlé à petit feu avec des torches ardentes: « Jésus! Marie! », s'écriait le martyr dans cet affreux supplice. Divinement guéri de ses plaies, il comprit que le repos ne serait pas de longue durée.
Amené une dernière fois en face du tyran, il entendit sortir de sa bouche cette menace définitive: « Parle, ou tu mourras! » Cette fois, Jean garda le silence, plus éloquent que toute réponse, et Venceslas ordonna de le mettre en un sac et de le jeter dans le fleuve pendant la nuit. Mais le corps du martyr suivit doucement le courant des eaux et fut toute la nuit environné de flambeaux, à la grande admiration de la ville entière.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
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Re: Les saints du jour
samedi le 21 mars
Sainte Bénédicte Cambiagio Frassinello (1791-1858)
Épouse, religieuse et fondatrice des :
« Sœurs Bénédictines de la Providence »
En Bénédicte Cambiagio Frassinello, l'Église nous donne l'exemple d'une Sainte qui fut à la fois épouse, religieuse et fondatrice. Elle se laissa conduire par l'Esprit à travers ses différentes expériences: celle du mariage, celle d'éducatrice et celle de la consécration religieuse jusqu'à créer un Institut qu'elle a dirigé, cas unique dans l'hagiographie chrétienne, avec la collaboration généreuse et discrète de son mari.
Benedetta est née à Langasco (Gênes) le 2 octobre 1791 de Giuseppe et Francesca Ghiglione et elle a été baptisée deux jours plus tard. Ses parents lui donnent une profonde éducation chrétienne. Quand elle était encore une petite fille sa famille déménagea à Pavia.
À l'âge de 20 ans elle a une forte expérience intérieure qui fait grandir son amour pour la prière et la pénitence et son désir de tout abandonner pour se consacrer entièrement à Dieu. Mais ses parents s'opposent à ce projet et le 7 février 1816 elle se marie avec Giovanni Battista Frassinello.
Après deux ans de mariage, marqués par un approfondissement spirituel des deux époux, ils décident d'un commun accord de vivre comme frère et sœur. Ils s'occupent alors d'une des sœurs de Bénédicte atteinte d'un cancer. Et tous les deux se vouent généreusement à l'accueil et à l'éducation humaine et chrétienne des jeunes filles pauvres et abandonnées. L'œuvre de Bénédicte s'insère dans la vie sociale de Pavie à un moment où l'institution scolaire est perçue comme véritable source de bien-être. Bénédicte est la première femme de la ville et de la région qui a compris ce besoin; elle unit à l'enseignement scolaire, la catéchèse et la formation au travail.
Son dévouement perpétuel grandit par sa ferveur eucharistique, par sa contemplation du Crucifié et par sa certitude que Dieu seul est son soutien et sa défense. Avec une confiance illimitée dans la bonté du Seigneur, elle s'abandonne à sa Providence aimante et elle dit: « Lorsque Dieu veut une chose, il ne manque jamais d'accorder les moyens opportuns. » Durant sa vie les expériences mystiques vont se multiplier particulièrement pendant les fêtes liturgiques sans néanmoins la détourner de ses engagements quotidiens.
À Ronco Scrivia elle fonde l'école pour les jeunes filles du peuple et l'Institut des « Sœurs Bénédictines de la Providence », elle en écrit les Règlement et Constitution. Tout ceci révèle le développement de son charisme en étendant à toutes les jeunes filles l'éducation, l'instruction et la formation chrétienne; l'institut se développe rapidement.
Le 21 mars 1858, Bénédicte meurt à Ronco Scrivia exactement au jour et à l'heure qu'elle avait prévu. Notons comment sa montée au ciel se fait sous les auspices de Saint Benoît, car elle s'appelait Bénédicte, elle avait fondé des Bénédictines et elle meurt le jour de la fête de Saint Benoît, plus exactement de son passage glorieux au ciel (transitus).
Benedetta Cambiagio Frassinello a été béatifiée le 10 mai 1987 et canonisé le 19 mai 2002, Place Saint-Pierre, par le même Pape : Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
Saint Nicolas de Flüe (1417-1487)
Patron de la Suisse
Il est fêté le 25 septembre en Suisse et le 21 mars (dies natalis) par l’Église universelle.
Nicolas de Flüe (en allemand : Niklaus von Flüe) naquit le 25 septembre 1417 à Sachseln (commune suisse du canton d’Obwald), de parents pieux. Un jour, à la vue d'une flèche élancée, sur une montagne voisine, il fut épris du désir du ciel et de l'amour de la solitude. Il se maria pour obéir à la volonté formelle de ses parents et eut dix enfants. Son mérite et sa vertu le firent choisir par ses concitoyens pour exercer des fonctions publiques fort honorables.
Sa prière habituelle était celle-ci : « Mon Seigneur et mon Dieu, enlevez de moi tout ce qui m'empêche d'aller à vous. Mon Seigneur et mon Dieu, donnez-moi tout ce qui peut m'attirer à vous. »
Il avait cinquante ans, quand une voix intérieure lui dit : « Quitte tout ce que tu aimes, et Dieu prendra soin de toi. » Il eut à soutenir un pénible combat, mais se décida en effet à tout quitter, femme, enfants, maison, domaine, pour servir Dieu. Il s'éloigna, pieds nus, vêtu d'une longue robe de bure, un chapelet à la main, sans argent, sans provision, en jetant un dernier regard tendre et prolongé vers les siens.
Une nuit, Dieu le pénétra d'une lumière éclatante, et depuis ce temps, il n'éprouva jamais ni la faim, ni la soif, ni le froid. Ayant trouvé un lieu sauvage et solitaire, il s'y logea dans une hutte de feuillage, puis dans une cabane de pierre. La nouvelle de sa présence s'était répandue bientôt, et il se fit près de lui une grande affluence. Chose incroyable, le saint ermite ne vécut, pendant dix-neuf ans, que de la Sainte Eucharistie.
La Suisse, un moment divisée, était menacée dans son indépendance par l'Allemagne. Nicolas de Flüe, vénéré de tous, fut choisi pour arbitre et parla si sagement, que l'union se fit, à la joie commune, et la Suisse fut sauvée.
Nicolas fut atteint, à l'âge de soixante-dix ans, d'une maladie très aiguë qui le tourmenta huit jours et huit nuits sans vaincre sa patience ; il mourut à Sachseln le 21 mars 1487.
Nicolas de Flüe à été béatifié en 1648 par Innocent X (Giovanni Battista Pamphili, 1644-1655) et canonisé, le 25 septembre 1947, par le Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958).
Il est le saint Patron de la Suisse et de la Garde suisse pontificale
Sainte Bénédicte Cambiagio Frassinello (1791-1858)
Épouse, religieuse et fondatrice des :
« Sœurs Bénédictines de la Providence »
En Bénédicte Cambiagio Frassinello, l'Église nous donne l'exemple d'une Sainte qui fut à la fois épouse, religieuse et fondatrice. Elle se laissa conduire par l'Esprit à travers ses différentes expériences: celle du mariage, celle d'éducatrice et celle de la consécration religieuse jusqu'à créer un Institut qu'elle a dirigé, cas unique dans l'hagiographie chrétienne, avec la collaboration généreuse et discrète de son mari.
Benedetta est née à Langasco (Gênes) le 2 octobre 1791 de Giuseppe et Francesca Ghiglione et elle a été baptisée deux jours plus tard. Ses parents lui donnent une profonde éducation chrétienne. Quand elle était encore une petite fille sa famille déménagea à Pavia.
À l'âge de 20 ans elle a une forte expérience intérieure qui fait grandir son amour pour la prière et la pénitence et son désir de tout abandonner pour se consacrer entièrement à Dieu. Mais ses parents s'opposent à ce projet et le 7 février 1816 elle se marie avec Giovanni Battista Frassinello.
Après deux ans de mariage, marqués par un approfondissement spirituel des deux époux, ils décident d'un commun accord de vivre comme frère et sœur. Ils s'occupent alors d'une des sœurs de Bénédicte atteinte d'un cancer. Et tous les deux se vouent généreusement à l'accueil et à l'éducation humaine et chrétienne des jeunes filles pauvres et abandonnées. L'œuvre de Bénédicte s'insère dans la vie sociale de Pavie à un moment où l'institution scolaire est perçue comme véritable source de bien-être. Bénédicte est la première femme de la ville et de la région qui a compris ce besoin; elle unit à l'enseignement scolaire, la catéchèse et la formation au travail.
Son dévouement perpétuel grandit par sa ferveur eucharistique, par sa contemplation du Crucifié et par sa certitude que Dieu seul est son soutien et sa défense. Avec une confiance illimitée dans la bonté du Seigneur, elle s'abandonne à sa Providence aimante et elle dit: « Lorsque Dieu veut une chose, il ne manque jamais d'accorder les moyens opportuns. » Durant sa vie les expériences mystiques vont se multiplier particulièrement pendant les fêtes liturgiques sans néanmoins la détourner de ses engagements quotidiens.
À Ronco Scrivia elle fonde l'école pour les jeunes filles du peuple et l'Institut des « Sœurs Bénédictines de la Providence », elle en écrit les Règlement et Constitution. Tout ceci révèle le développement de son charisme en étendant à toutes les jeunes filles l'éducation, l'instruction et la formation chrétienne; l'institut se développe rapidement.
Le 21 mars 1858, Bénédicte meurt à Ronco Scrivia exactement au jour et à l'heure qu'elle avait prévu. Notons comment sa montée au ciel se fait sous les auspices de Saint Benoît, car elle s'appelait Bénédicte, elle avait fondé des Bénédictines et elle meurt le jour de la fête de Saint Benoît, plus exactement de son passage glorieux au ciel (transitus).
Benedetta Cambiagio Frassinello a été béatifiée le 10 mai 1987 et canonisé le 19 mai 2002, Place Saint-Pierre, par le même Pape : Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
Saint Nicolas de Flüe (1417-1487)
Patron de la Suisse
Il est fêté le 25 septembre en Suisse et le 21 mars (dies natalis) par l’Église universelle.
Nicolas de Flüe (en allemand : Niklaus von Flüe) naquit le 25 septembre 1417 à Sachseln (commune suisse du canton d’Obwald), de parents pieux. Un jour, à la vue d'une flèche élancée, sur une montagne voisine, il fut épris du désir du ciel et de l'amour de la solitude. Il se maria pour obéir à la volonté formelle de ses parents et eut dix enfants. Son mérite et sa vertu le firent choisir par ses concitoyens pour exercer des fonctions publiques fort honorables.
Sa prière habituelle était celle-ci : « Mon Seigneur et mon Dieu, enlevez de moi tout ce qui m'empêche d'aller à vous. Mon Seigneur et mon Dieu, donnez-moi tout ce qui peut m'attirer à vous. »
Il avait cinquante ans, quand une voix intérieure lui dit : « Quitte tout ce que tu aimes, et Dieu prendra soin de toi. » Il eut à soutenir un pénible combat, mais se décida en effet à tout quitter, femme, enfants, maison, domaine, pour servir Dieu. Il s'éloigna, pieds nus, vêtu d'une longue robe de bure, un chapelet à la main, sans argent, sans provision, en jetant un dernier regard tendre et prolongé vers les siens.
Une nuit, Dieu le pénétra d'une lumière éclatante, et depuis ce temps, il n'éprouva jamais ni la faim, ni la soif, ni le froid. Ayant trouvé un lieu sauvage et solitaire, il s'y logea dans une hutte de feuillage, puis dans une cabane de pierre. La nouvelle de sa présence s'était répandue bientôt, et il se fit près de lui une grande affluence. Chose incroyable, le saint ermite ne vécut, pendant dix-neuf ans, que de la Sainte Eucharistie.
La Suisse, un moment divisée, était menacée dans son indépendance par l'Allemagne. Nicolas de Flüe, vénéré de tous, fut choisi pour arbitre et parla si sagement, que l'union se fit, à la joie commune, et la Suisse fut sauvée.
Nicolas fut atteint, à l'âge de soixante-dix ans, d'une maladie très aiguë qui le tourmenta huit jours et huit nuits sans vaincre sa patience ; il mourut à Sachseln le 21 mars 1487.
Nicolas de Flüe à été béatifié en 1648 par Innocent X (Giovanni Battista Pamphili, 1644-1655) et canonisé, le 25 septembre 1947, par le Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958).
Il est le saint Patron de la Suisse et de la Garde suisse pontificale
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Dimanche le 22 mars
Bx Clemens August Graf von Galen (1878-1946)
Cardinal, surnommé « Le Lion de Münster »
Clemens August von Galen, onzième des 13 fils du comte Ferdinand Heribert Ludwig von Galen et de la comtesse Élisabeth von Spee, naquit le 16 mars 1878 dans le château de Dinklage dans la région de l'Oldenburg, aux alentours de Münster. Il grandit dans un milieu rural, au sein d'une grande famille reflétant la vie ecclésiale et sociale de son temps. Une fois l'école et ses études terminées, il fut ordonné prêtre en 1904. Pendant deux ans, il fut aumônier et secrétaire de son oncle, l'évêque auxiliaire Maximilian Gereon von Galen. L'un des plus grands changements de sa vie fut son transfert à Berlin. Pendant 23 ans, il dut affronter la difficile période de la Première Guerre mondiale et les désordres de la République de Weimar et leurs lourdes conséquences sociales. En 1929, il fut nommé curé de l'église paroissiale de saint Lambert à Münster. Le deuxième changement encore plus important de sa vie fut sa nomination inattendue comme évêque de Münster, à l'automne 1933.
L'évêque Clemens August Comte von Galen fut l'un des plus célèbres représentants de l'opposition de l'Église contre l'injuste régime national-socialiste. Si nous nous demandons d'où lui venait le courage de blâmer les nazis, en utilisant des arguments très clairs, dans la mesure où ils violaient les droits de l'homme fondamentaux, et comment il a réussi à persévérer dans cette dénonciation, nous devons prendre en considération trois grands facteurs qui ont contribué à sa forte personnalité d'homme, de croyant d'abord, puis d'évêque.
Il s'agit de la Famille, de la Foi et de la Politique, sans jamais, cependant, perdre de vue le fait que l'attitude du bienheureux naissait de ses profondes vertus chrétiennes.
Clemens August était issu d'une famille liée à l'Église et à la vie publique par une longue tradition. Son père s'intéressait aux affaires publiques et sa mère cultivait l'unité de la famille : ces réalités fournirent à Clemens August et à ses frères une certitude et une base pour leur vie, qui eut pour effet que plus tard, et de manière plutôt inattendue, il se dépassa lui-même et dépassa la tradition du milieu dans lequel il était né.
La vie de la famille von Galen était traditionnellement profondément orientée dans le sens de la responsabilité publique à l'égard de tous les hommes dans l'Église et dans la société. À la table familiale, dans le château de Dinklage, outre le dialogue familial et la prière du chapelet, on parlait également de politique, l'occasion en étant constamment offerte par l'activité de son père, qui était député au Reichstag à Berlin.
Il est certain qu'il ne put accomplir ce qu'il fit que grâce à une spiritualité profonde et en même temps très simple, fondée de manière évidente sur l'Eucharistie et sur la dévotion à la Mère de Dieu.
En contraste avec les bruits assourdissants de la musique martiale et des phrases vides de sens des haut-parleurs provenant des tribunes des orateurs, il opposa la vénération de la Sainte Eucharistie, l'adoration silencieuse et contemplative du Seigneur fait pain. Face au Seigneur présent sacramentellement dans le pain eucharistique, apparemment sans défense et si peu reconnaissable, il trouva la force et la nourriture, qui seules pouvaient remplir de façon durable le désir de vie des hommes. Toutes ses actions et toutes ses vertus émanaient de sa foi vécue.
Dès les débuts de son activité pastorale à Münster, Mgr von Galen avait déjà démasqué l'idéologie nazie et le mépris que celle-ci éprouvait pour les hommes. En pleine période de guerre, c'est-à-dire pendant l'été 1941, il la critiqua encore plus durement dans trois prédications tenues au mois de juillet et au mois d'août de cette même année, qui sont devenues célèbres. Dans celles-ci, il dénonça la fermeture forcée des couvents et l'arrestation des religieux. Il se prononça avec vigueur contre la déportation et la destruction des vies humaines que le régime affirmait ne pas être dignes d'être vécues, c'est-à-dire les handicapés mentaux. Les paroles enflammées de l'évêque frappèrent profondément la machine de mort du national-socialisme.
Ces argumentations aussi claires soulevèrent la colère des responsables nazis, qui ne savaient pas comment se comporter, en raison de l'extraordinaire autorité de l'évêque von Galen, et n'osaient pas l'arrêter ou le tuer.
Dans les mois difficiles de l’après-guerre, il s’opposa nettement aussi aux autorités d’occupation, quand il était nécessaire d’éliminer ou d’éviter les injustices.
Le 18 février 1946, le Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958) le créa cardinal au titre cardinalice de « San Bernardo alle Terme » pour sa conduite courageuse durant la période du national-socialisme. La basilique Saint-Pierre bondée de fidèles l’acclama comme « Le Lion de Münster ».
Le 16 mars 1946, le cardinal von Galen, de retour à Münster fut accueilli par une foule enthousiaste. Devant les ruines de la cathédrale, il donna son dernier discours ; le jour suivant, il tomba malade et mourut le 22 mars 1946. Il fut enterré dans le Ludgeruskapelle dans la cathédrale en ruines.
Clemens August Graf von Galen à été béatifié le 9 octobre 2005, à Rome, par le Card. José Saraiva Martins (>>> Homélie du Cardinal), Préfet de la Congrégation pour la cause des Saints, qui représentait le pape Benoît XVI (Joseph Ratzinger, 2005-2013).
Saint Bienvenu
Évêque d'Osimo
(† 1282)
Il était archidiacre d’Ancône, sa ville natale, quand il fut nommé, par Urbain IV, évêque d’Osimo en Italie. Tout le monde y était gibelin, c’est-à-dire pro-germanique, lorsqu’il prit possession de son siège. Tels furent son prestige et son savoir-faire qu’à Osimo tous devinrent guelfes, c’est-à-dire partisans du pape.
Ce fut sans doute pour donner sa réussite en exemple que le pape Martin IV le canonisera très vite, deux ans à peine après sa mort. Sa dévotion envers saint François d'Assise lui faisait entreprendre des réformes dans son diocèse, selon l'esprit franciscain et selon la plus grande pauvreté.
Bx Clemens August Graf von Galen (1878-1946)
Cardinal, surnommé « Le Lion de Münster »
Clemens August von Galen, onzième des 13 fils du comte Ferdinand Heribert Ludwig von Galen et de la comtesse Élisabeth von Spee, naquit le 16 mars 1878 dans le château de Dinklage dans la région de l'Oldenburg, aux alentours de Münster. Il grandit dans un milieu rural, au sein d'une grande famille reflétant la vie ecclésiale et sociale de son temps. Une fois l'école et ses études terminées, il fut ordonné prêtre en 1904. Pendant deux ans, il fut aumônier et secrétaire de son oncle, l'évêque auxiliaire Maximilian Gereon von Galen. L'un des plus grands changements de sa vie fut son transfert à Berlin. Pendant 23 ans, il dut affronter la difficile période de la Première Guerre mondiale et les désordres de la République de Weimar et leurs lourdes conséquences sociales. En 1929, il fut nommé curé de l'église paroissiale de saint Lambert à Münster. Le deuxième changement encore plus important de sa vie fut sa nomination inattendue comme évêque de Münster, à l'automne 1933.
L'évêque Clemens August Comte von Galen fut l'un des plus célèbres représentants de l'opposition de l'Église contre l'injuste régime national-socialiste. Si nous nous demandons d'où lui venait le courage de blâmer les nazis, en utilisant des arguments très clairs, dans la mesure où ils violaient les droits de l'homme fondamentaux, et comment il a réussi à persévérer dans cette dénonciation, nous devons prendre en considération trois grands facteurs qui ont contribué à sa forte personnalité d'homme, de croyant d'abord, puis d'évêque.
Il s'agit de la Famille, de la Foi et de la Politique, sans jamais, cependant, perdre de vue le fait que l'attitude du bienheureux naissait de ses profondes vertus chrétiennes.
Clemens August était issu d'une famille liée à l'Église et à la vie publique par une longue tradition. Son père s'intéressait aux affaires publiques et sa mère cultivait l'unité de la famille : ces réalités fournirent à Clemens August et à ses frères une certitude et une base pour leur vie, qui eut pour effet que plus tard, et de manière plutôt inattendue, il se dépassa lui-même et dépassa la tradition du milieu dans lequel il était né.
La vie de la famille von Galen était traditionnellement profondément orientée dans le sens de la responsabilité publique à l'égard de tous les hommes dans l'Église et dans la société. À la table familiale, dans le château de Dinklage, outre le dialogue familial et la prière du chapelet, on parlait également de politique, l'occasion en étant constamment offerte par l'activité de son père, qui était député au Reichstag à Berlin.
Il est certain qu'il ne put accomplir ce qu'il fit que grâce à une spiritualité profonde et en même temps très simple, fondée de manière évidente sur l'Eucharistie et sur la dévotion à la Mère de Dieu.
En contraste avec les bruits assourdissants de la musique martiale et des phrases vides de sens des haut-parleurs provenant des tribunes des orateurs, il opposa la vénération de la Sainte Eucharistie, l'adoration silencieuse et contemplative du Seigneur fait pain. Face au Seigneur présent sacramentellement dans le pain eucharistique, apparemment sans défense et si peu reconnaissable, il trouva la force et la nourriture, qui seules pouvaient remplir de façon durable le désir de vie des hommes. Toutes ses actions et toutes ses vertus émanaient de sa foi vécue.
Dès les débuts de son activité pastorale à Münster, Mgr von Galen avait déjà démasqué l'idéologie nazie et le mépris que celle-ci éprouvait pour les hommes. En pleine période de guerre, c'est-à-dire pendant l'été 1941, il la critiqua encore plus durement dans trois prédications tenues au mois de juillet et au mois d'août de cette même année, qui sont devenues célèbres. Dans celles-ci, il dénonça la fermeture forcée des couvents et l'arrestation des religieux. Il se prononça avec vigueur contre la déportation et la destruction des vies humaines que le régime affirmait ne pas être dignes d'être vécues, c'est-à-dire les handicapés mentaux. Les paroles enflammées de l'évêque frappèrent profondément la machine de mort du national-socialisme.
Ces argumentations aussi claires soulevèrent la colère des responsables nazis, qui ne savaient pas comment se comporter, en raison de l'extraordinaire autorité de l'évêque von Galen, et n'osaient pas l'arrêter ou le tuer.
Dans les mois difficiles de l’après-guerre, il s’opposa nettement aussi aux autorités d’occupation, quand il était nécessaire d’éliminer ou d’éviter les injustices.
Le 18 février 1946, le Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958) le créa cardinal au titre cardinalice de « San Bernardo alle Terme » pour sa conduite courageuse durant la période du national-socialisme. La basilique Saint-Pierre bondée de fidèles l’acclama comme « Le Lion de Münster ».
Le 16 mars 1946, le cardinal von Galen, de retour à Münster fut accueilli par une foule enthousiaste. Devant les ruines de la cathédrale, il donna son dernier discours ; le jour suivant, il tomba malade et mourut le 22 mars 1946. Il fut enterré dans le Ludgeruskapelle dans la cathédrale en ruines.
Clemens August Graf von Galen à été béatifié le 9 octobre 2005, à Rome, par le Card. José Saraiva Martins (>>> Homélie du Cardinal), Préfet de la Congrégation pour la cause des Saints, qui représentait le pape Benoît XVI (Joseph Ratzinger, 2005-2013).
Saint Bienvenu
Évêque d'Osimo
(† 1282)
Il était archidiacre d’Ancône, sa ville natale, quand il fut nommé, par Urbain IV, évêque d’Osimo en Italie. Tout le monde y était gibelin, c’est-à-dire pro-germanique, lorsqu’il prit possession de son siège. Tels furent son prestige et son savoir-faire qu’à Osimo tous devinrent guelfes, c’est-à-dire partisans du pape.
Ce fut sans doute pour donner sa réussite en exemple que le pape Martin IV le canonisera très vite, deux ans à peine après sa mort. Sa dévotion envers saint François d'Assise lui faisait entreprendre des réformes dans son diocèse, selon l'esprit franciscain et selon la plus grande pauvreté.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Lundi 23 mars
Sainte Rafqa Pietra Choboq Ar-Rayès (1832-1914)
Religieuse de l’Ordre Libanais Maronite
Ière sainte libanaise
Rafqa vit le jour le 29 Juin 1832 à Himlaya, village du Meten-Nord près de Bikfaya (Liban). Elle était fille unique de Mourad Saber al-Choboq al-Rayès et de Rafqa Gemayel. Elle fut baptisée le 7 Juillet 1832 et reçut le prénom de Boutrossieh (Pierrette). Ses Parents l'ont élevée dans l'amour de Dieu et l'assiduité à la prière.
Sa mère mourut en 1839 alors que Boutrossieh n'avait que sept ans. Ce fut pour elle une grande peine. Son père connut la misère et la nécessité. Il décida alors, en 1843, de l'envoyer à Damas pour travailler chez M. Asaad al-Badawi, d'origine libanaise. Elle y resta quatre ans.
Boutrossieh revint à sa maison en 1847 et trouva son père remarié. Boutrossieh était belle, de bon caractère et d'une humble piété. Sa tante maternelle voulait la marier à son fils et sa marâtre à son frère. Alors que le conflit entre les deux femmes grandissait, Boutrossieh, à l'écart de ces querelles, cultivait le désir d'embrasser la vie religieuse. Elle demanda à Dieu de l'aider à réaliser son désir. L'idée lui vint d'aller au couvent Notre-Dame de la Délivrance à Bikfaya pour se joindre aux Mariamettes, fondées par le Père Joseph Gemayel.
En entrant à l'église du couvent, elle sentit une joie intérieure indescriptible. Alors qu'elle priait devant l'icône de Notre-Dame de la Délivrance, elle entendit une voix qui lui dit: « Tu seras religieuse ».
La mère supérieure admit Boutrossieh sans l'interroger. En connaissant cette nouvelle, son père vint, avec sa femme, pour la ramener à la maison mais elle refusa de les rencontrer.
Après la période de postulat, Boutrossieh reçut l'habit de novice en la fête de Saint Joseph, le 19 mars 1861 et le prénom Anissa. L'année suivante, à la même date, elle prononça ses vœux temporaires.
La nouvelle professe fut envoyée au Séminaire de Ghazir où elle fut chargée de la cuisine. Parmi les séminaristes se trouvaient le Patriarche Élias Houayek et l'Évêque Boutros al-Zoghbi.
Durant son séjour à Ghazir, elle profitait de ses moments libres pour approfondir ses connaissances de la langue Arabe, de la calligraphie et du calcul.
En 1860, sœur Anissa fut transférée à Deir al-Qamar pour enseigner le catéchisme aux jeunes filles. Elle assista durant cette même année aux événements sanglants survenus au Liban. Il lui arriva de sauver la vie d'un petit enfant qu'elle cacha dans sa robe. Rafqa passa environ un an à Deir al-Qamar puis revint à Ghazir.
En 1863, sœur Anissa rejoignit une école de sa congrégation à Jbeil pour instruire des jeunes filles et les former aux principes de la foi chrétienne.
Un an après, elle fut transférée à Maad, sous la demande de M. Antoun Issa. Elle y passa sept ans, durant lesquels elle fonda une école pour l'éducation des jeunes filles.
Au cours de son séjour à Maad, vers 1871, une crise secoua la Congrégation des Mariamettes qui fut aussitôt dissoute ; ce fait troubla sœur Anissa. Elle entra à l'église Saint Georges pour prier le Seigneur et Lui demander de lui montrer la bonne voie. Elle entendit une voix disant: « Tu resteras religieuse ».
Le soir même de sa prière, elle rêva et vit en songe trois Saints: Saint Georges, Saint Siméon le Stylite et Saint Antoine le Grand, Père des moines, qui lui dit à deux reprises: « Entre dans l'Ordre Libanais Maronite ». M. Antoun Issa lui facilita le transfert de Maad au monastère de Mar Sémaan al-Qarn à Aito (Liban-Nord), où elle fut immédiatement acceptée.
Le 12 Juillet 1871, elle reçut l'habit de novice et le prénom de sa mère Rafqa. Elle fit sa profession solennelle le 25 août 1872.
Elle passa 26 ans au monastère Mar Sémaan al-Qam, Aito. Elle était un exemple vivant pour les moniales par son observation des Règles.
Le premier dimanche d'octobre 1885, en la fête de Notre Dame du Rosaire, Rafqa entra à l'église du monastère et se mit à prier, demandant au Seigneur de la faire participer à sa Passion Rédemptrice. Sa prière fut immédiatement exaucée. Le soir, avant de dormir, elle sentit un mal insupportable à la tête qui, par la suite, atteignit ses yeux.
Tous les soins utilisés étaient sans résultats. On consulta un médecin américain qui décida d'opérer Rafqa dans l'immédiat. Elle refusa l'anesthésie durant l'opération, au cours de laquelle le médecin lui arracha accidentellement son œil qui tomba par terre en palpitant. Rafqa ne se plaignit pas et lui dit : « Pour la Passion du Christ. Que Dieu bénisse tes mains et te récompense ». Puis le mal ne tarda pas à passer à l'œil gauche.
L'Ordre Libanais Maronite décida de fonder le monastère de Saint Joseph al-Dahr à Jrabta-Batroun en 1897. Six moniales furent transférées du monastère Saint Simon al-Qarn au nouveau monastère Saint Joseph à Jrabta. Parmi elles, figurait Rafqa, car les sœurs étaient très attachées à elle et espéraient la prospérité de leur monastère grâce à ses prières. Mère Ursula Doumit, originaire de Maad, fut nommée Supérieure.
En 1899, Rafqa devint complètement aveugle puis paralysée. Ses articulations se disloquèrent, son corps devint aride et sec: un squelette peu à peu décharné. Elle passa les sept dernières années de sa vie étendue seulement sur le côté droit de son corps. Sur son visage rayonnant et paisible, se lisait un sourire céleste.
Selon le jugement des médecins, Rafqa était atteinte d'une tuberculose ostéo-articulaire.
Rafqa vécut 82 ans, dont 29 dans les souffrances qu'elle supportait avec joie, patience et prière pour l'amour du Christ.
Le 23 mars 1914, Rafqa demanda la Sainte Communion puis remit son esprit en appelant Jésus, la Vierge Marie et Saint Joseph.
Enterrée au cimetière du monastère Saint Joseph-Jrabta, une lumière splendide apparut sur son tombeau pour deux nuits consécutives. Par l'intercession de Sainte Rafqa, Notre Seigneur a fait beaucoup de miracles et a accordé largement ses grâces.
Le 10 juillet 1927, la dépouille de Rafqa fut transférée dans un nouveau tombeau, dans l'église du monastère.
La cause de sa Béatification a été soumise au Vatican le 23 décembre 1925.
Rafqa Pietra Choboq Ar-Rayès a été béatifiée le 17 novembre 1985 et canonisée le 10 juin 2001, à Rome, par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
St Turibio de Mogrovejo, évêque de Lima
(† 1606)
Martyrologe Romain : Mémoire de saint Turibio de Mogrovejo, évêque de Lima. Homme de loi, né en Espagne, il était encore laïc quand il fut nommé à ce siège au Pérou. Il gagna l’Amérique et, brûlant de zèle, il visita plusieurs fois son immense diocèse, souvent à pied, avec une vigilance assidue pour le troupeau qui lui était confié. Il extirpa dans des synodes les abus et les scandales dans le clergé, défendit fermement l’Église, convertit et catéchisa les peuples indigènes et mourut à Saña en 1606, au cours d’une visite pastorale.
Sainte Rafqa Pietra Choboq Ar-Rayès (1832-1914)
Religieuse de l’Ordre Libanais Maronite
Ière sainte libanaise
Rafqa vit le jour le 29 Juin 1832 à Himlaya, village du Meten-Nord près de Bikfaya (Liban). Elle était fille unique de Mourad Saber al-Choboq al-Rayès et de Rafqa Gemayel. Elle fut baptisée le 7 Juillet 1832 et reçut le prénom de Boutrossieh (Pierrette). Ses Parents l'ont élevée dans l'amour de Dieu et l'assiduité à la prière.
Sa mère mourut en 1839 alors que Boutrossieh n'avait que sept ans. Ce fut pour elle une grande peine. Son père connut la misère et la nécessité. Il décida alors, en 1843, de l'envoyer à Damas pour travailler chez M. Asaad al-Badawi, d'origine libanaise. Elle y resta quatre ans.
Boutrossieh revint à sa maison en 1847 et trouva son père remarié. Boutrossieh était belle, de bon caractère et d'une humble piété. Sa tante maternelle voulait la marier à son fils et sa marâtre à son frère. Alors que le conflit entre les deux femmes grandissait, Boutrossieh, à l'écart de ces querelles, cultivait le désir d'embrasser la vie religieuse. Elle demanda à Dieu de l'aider à réaliser son désir. L'idée lui vint d'aller au couvent Notre-Dame de la Délivrance à Bikfaya pour se joindre aux Mariamettes, fondées par le Père Joseph Gemayel.
En entrant à l'église du couvent, elle sentit une joie intérieure indescriptible. Alors qu'elle priait devant l'icône de Notre-Dame de la Délivrance, elle entendit une voix qui lui dit: « Tu seras religieuse ».
La mère supérieure admit Boutrossieh sans l'interroger. En connaissant cette nouvelle, son père vint, avec sa femme, pour la ramener à la maison mais elle refusa de les rencontrer.
Après la période de postulat, Boutrossieh reçut l'habit de novice en la fête de Saint Joseph, le 19 mars 1861 et le prénom Anissa. L'année suivante, à la même date, elle prononça ses vœux temporaires.
La nouvelle professe fut envoyée au Séminaire de Ghazir où elle fut chargée de la cuisine. Parmi les séminaristes se trouvaient le Patriarche Élias Houayek et l'Évêque Boutros al-Zoghbi.
Durant son séjour à Ghazir, elle profitait de ses moments libres pour approfondir ses connaissances de la langue Arabe, de la calligraphie et du calcul.
En 1860, sœur Anissa fut transférée à Deir al-Qamar pour enseigner le catéchisme aux jeunes filles. Elle assista durant cette même année aux événements sanglants survenus au Liban. Il lui arriva de sauver la vie d'un petit enfant qu'elle cacha dans sa robe. Rafqa passa environ un an à Deir al-Qamar puis revint à Ghazir.
En 1863, sœur Anissa rejoignit une école de sa congrégation à Jbeil pour instruire des jeunes filles et les former aux principes de la foi chrétienne.
Un an après, elle fut transférée à Maad, sous la demande de M. Antoun Issa. Elle y passa sept ans, durant lesquels elle fonda une école pour l'éducation des jeunes filles.
Au cours de son séjour à Maad, vers 1871, une crise secoua la Congrégation des Mariamettes qui fut aussitôt dissoute ; ce fait troubla sœur Anissa. Elle entra à l'église Saint Georges pour prier le Seigneur et Lui demander de lui montrer la bonne voie. Elle entendit une voix disant: « Tu resteras religieuse ».
Le soir même de sa prière, elle rêva et vit en songe trois Saints: Saint Georges, Saint Siméon le Stylite et Saint Antoine le Grand, Père des moines, qui lui dit à deux reprises: « Entre dans l'Ordre Libanais Maronite ». M. Antoun Issa lui facilita le transfert de Maad au monastère de Mar Sémaan al-Qarn à Aito (Liban-Nord), où elle fut immédiatement acceptée.
Le 12 Juillet 1871, elle reçut l'habit de novice et le prénom de sa mère Rafqa. Elle fit sa profession solennelle le 25 août 1872.
Elle passa 26 ans au monastère Mar Sémaan al-Qam, Aito. Elle était un exemple vivant pour les moniales par son observation des Règles.
Le premier dimanche d'octobre 1885, en la fête de Notre Dame du Rosaire, Rafqa entra à l'église du monastère et se mit à prier, demandant au Seigneur de la faire participer à sa Passion Rédemptrice. Sa prière fut immédiatement exaucée. Le soir, avant de dormir, elle sentit un mal insupportable à la tête qui, par la suite, atteignit ses yeux.
Tous les soins utilisés étaient sans résultats. On consulta un médecin américain qui décida d'opérer Rafqa dans l'immédiat. Elle refusa l'anesthésie durant l'opération, au cours de laquelle le médecin lui arracha accidentellement son œil qui tomba par terre en palpitant. Rafqa ne se plaignit pas et lui dit : « Pour la Passion du Christ. Que Dieu bénisse tes mains et te récompense ». Puis le mal ne tarda pas à passer à l'œil gauche.
L'Ordre Libanais Maronite décida de fonder le monastère de Saint Joseph al-Dahr à Jrabta-Batroun en 1897. Six moniales furent transférées du monastère Saint Simon al-Qarn au nouveau monastère Saint Joseph à Jrabta. Parmi elles, figurait Rafqa, car les sœurs étaient très attachées à elle et espéraient la prospérité de leur monastère grâce à ses prières. Mère Ursula Doumit, originaire de Maad, fut nommée Supérieure.
En 1899, Rafqa devint complètement aveugle puis paralysée. Ses articulations se disloquèrent, son corps devint aride et sec: un squelette peu à peu décharné. Elle passa les sept dernières années de sa vie étendue seulement sur le côté droit de son corps. Sur son visage rayonnant et paisible, se lisait un sourire céleste.
Selon le jugement des médecins, Rafqa était atteinte d'une tuberculose ostéo-articulaire.
Rafqa vécut 82 ans, dont 29 dans les souffrances qu'elle supportait avec joie, patience et prière pour l'amour du Christ.
Le 23 mars 1914, Rafqa demanda la Sainte Communion puis remit son esprit en appelant Jésus, la Vierge Marie et Saint Joseph.
Enterrée au cimetière du monastère Saint Joseph-Jrabta, une lumière splendide apparut sur son tombeau pour deux nuits consécutives. Par l'intercession de Sainte Rafqa, Notre Seigneur a fait beaucoup de miracles et a accordé largement ses grâces.
Le 10 juillet 1927, la dépouille de Rafqa fut transférée dans un nouveau tombeau, dans l'église du monastère.
La cause de sa Béatification a été soumise au Vatican le 23 décembre 1925.
Rafqa Pietra Choboq Ar-Rayès a été béatifiée le 17 novembre 1985 et canonisée le 10 juin 2001, à Rome, par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
St Turibio de Mogrovejo, évêque de Lima
(† 1606)
Martyrologe Romain : Mémoire de saint Turibio de Mogrovejo, évêque de Lima. Homme de loi, né en Espagne, il était encore laïc quand il fut nommé à ce siège au Pérou. Il gagna l’Amérique et, brûlant de zèle, il visita plusieurs fois son immense diocèse, souvent à pied, avec une vigilance assidue pour le troupeau qui lui était confié. Il extirpa dans des synodes les abus et les scandales dans le clergé, défendit fermement l’Église, convertit et catéchisa les peuples indigènes et mourut à Saña en 1606, au cours d’une visite pastorale.
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Re: Les saints du jour
Mardi 24 mars
Bienheureuse Marie Karłowska (1865-1935)
Vierge et fondatrice des
« Sœurs du Bon Pasteur de la Divine Providence ».
Maria Karłowska naît à Słupówka (actuelle Karłowo) près de Poznań (Pologne) le 14 septembre 1865, onzième fille de Mateusz Karłowski et de Eugenia Dembińska.
Devenue orpheline de ses deux parents à 17 ans, elle va à Berlin pour suivre un cours de couturière. À cet âge elle ne pense pas encore à devenir religieuse : il lui faut travailler pour aider ses frères et sœurs. Elle retourne dans son village natal et y accomplit une action de véritable samaritaine parmi les femmes touchées par une grande misère sociale et morale.
En novembre 1892, elle rencontre pour la première fois une prostituée ; cette rencontre est décisive pour sa vocation, car à partir de ce moment toute son énergie va être dirigée vers ces pauvres filles qu’elle veut aider à sortir du « trou » où volontairement ou involontairement elles s’étaient précipitées, et de couper les liens qui les y attachaient.
Son zèle, dans l’accomplissement de ce difficile « ministère » attira autour d'elle d'autres femmes avec lesquelles elle fonda, le 8 septembre 1896, la Congrégation des « Sœurs du Bon Pasteur de la Divine Providence ». Pour les Sœurs et pour elle-même, elle avait établi l'objectif suivant : « Nous devons annoncer le Cœur de Jésus, c'est-à-dire vivre de lui, en lui et par lui de façon à devenir semblables à lui et nous devons faire en sorte que dans nos vies, il soit plus visible que nous-mêmes ».
Avec le temps et la persévérance de toutes les sœurs, cet apostolat commence à donner de bons résultats et plusieurs de ces femmes, que la prostitution avait placées sur le bord du chemin, commencent à relever la tête et à marcher résolument dans le droit chemin, certaines devenant même des mères exemplaires et autant d’apôtres auprès de celles qui hésitaient encore à rebrousser chemin.
La dévotion de Maria envers le Sacré-Cœur du Sauveur suscita en elle un grand dévouement pour les hommes et un amour qui ne dit jamais : « Assez ». Elle était toute à tous et, grâce à cet amour et dans la mouvance du Saint Esprit, elle redonna la lumière du Christ à de nombreuses âmes et les aida à retrouver leur dignité perdue.
Âgée d’environ soixante-dix ans, elle rendit son âme à Dieu le 24 mars 1935, laissant pour la postérité une œuvre qui, reconnue, fut d’un grand secours pour l’Église de Pologne et des pays environnants.
Maria Karłowska fut béatifiée le 6 juin 1997 à Zakopane (Pologne) par son compatriote, Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
Sainte Catherine de Suède
Reine et veuve (vierge) (1330- 1381)
Catherine de Suède, dans le siècle Katarina Ulfsdotter, appartenait à la famille royale de Suède, par sa mère, sainte Brigitte (Birgitta Birgersdotte) et par son père Ulf Gudmarson.
La fille devait être l'émule, sinon l'égale de sa mère, par ses vertus comme par les lumières qu'elle reçut du Ciel. On vit Catherine, encore au berceau, repousser une nourrice de vie coupable et ne point vouloir de son lait. Le démon la poursuivit dès sa plus tendre enfance, prenant la forme d'un taureau pour l'épouvanter et s'acharnant contre son petit corps frêle et délicat.
Élevée dans un couvent, elle en sortit pour épouser le jeune noble qu'on lui destinait, Edgar Lydersson qui était un invalide et qu'elle soigna avec un grand dévouement.
Lorsque Catherine, après la sainte éducation qu'elle reçut dans un monastère, fut en âge de se marier, son père lui donna de force un noble et vertueux époux, Edgar Lydersson, qu'elle eut le bonheur de faire consentir à garder avec elle le vœu de virginité parfaite.
D'accord avec lui, en 1350, pour le jubilé, elle rejoint à Rome sa mère qui y a fait sa demeure depuis son veuvage. Catherine, pendant son séjour, apprend la mort de son jeune époux. Elle décide à son tour de rester à Rome.
Dans la Ville éternelle, on pouvait voir la mère et la fille visiter avec ferveur les églises et les tombeaux des martyrs et s'adonner ensemble à tous les exercices de la mortification et de la piété. Catherine sut résister aux obsessions de plusieurs seigneurs romains qui la recherchaient en mariage, et Dieu la défendit parfois d'une manière merveilleuse.
Quand sa mère meurt, Catherine revient en Suède pour l'ensevelir au couvent de Vadstena, où elle entre et dont elle sera bientôt l'abbesse. Elle retournera une fois encore à Rome pour obtenir la reconnaissance des religieuses de l'ordre du Très-Saint-Sauveur, les Brigittines, et pour la cause de la canonisation de sa mère. Celle-ci n'aura lieu qu'en 1384, trois ans après la mort de Catherine, le 24 mars 1381.
Katarina Ulfsdotter a tété canonisée en 1484 par le pape Innocent VIII (Giovanni Battista Cybo, 1484-1492)
Bienheureuse Marie Karłowska (1865-1935)
Vierge et fondatrice des
« Sœurs du Bon Pasteur de la Divine Providence ».
Maria Karłowska naît à Słupówka (actuelle Karłowo) près de Poznań (Pologne) le 14 septembre 1865, onzième fille de Mateusz Karłowski et de Eugenia Dembińska.
Devenue orpheline de ses deux parents à 17 ans, elle va à Berlin pour suivre un cours de couturière. À cet âge elle ne pense pas encore à devenir religieuse : il lui faut travailler pour aider ses frères et sœurs. Elle retourne dans son village natal et y accomplit une action de véritable samaritaine parmi les femmes touchées par une grande misère sociale et morale.
En novembre 1892, elle rencontre pour la première fois une prostituée ; cette rencontre est décisive pour sa vocation, car à partir de ce moment toute son énergie va être dirigée vers ces pauvres filles qu’elle veut aider à sortir du « trou » où volontairement ou involontairement elles s’étaient précipitées, et de couper les liens qui les y attachaient.
Son zèle, dans l’accomplissement de ce difficile « ministère » attira autour d'elle d'autres femmes avec lesquelles elle fonda, le 8 septembre 1896, la Congrégation des « Sœurs du Bon Pasteur de la Divine Providence ». Pour les Sœurs et pour elle-même, elle avait établi l'objectif suivant : « Nous devons annoncer le Cœur de Jésus, c'est-à-dire vivre de lui, en lui et par lui de façon à devenir semblables à lui et nous devons faire en sorte que dans nos vies, il soit plus visible que nous-mêmes ».
Avec le temps et la persévérance de toutes les sœurs, cet apostolat commence à donner de bons résultats et plusieurs de ces femmes, que la prostitution avait placées sur le bord du chemin, commencent à relever la tête et à marcher résolument dans le droit chemin, certaines devenant même des mères exemplaires et autant d’apôtres auprès de celles qui hésitaient encore à rebrousser chemin.
La dévotion de Maria envers le Sacré-Cœur du Sauveur suscita en elle un grand dévouement pour les hommes et un amour qui ne dit jamais : « Assez ». Elle était toute à tous et, grâce à cet amour et dans la mouvance du Saint Esprit, elle redonna la lumière du Christ à de nombreuses âmes et les aida à retrouver leur dignité perdue.
Âgée d’environ soixante-dix ans, elle rendit son âme à Dieu le 24 mars 1935, laissant pour la postérité une œuvre qui, reconnue, fut d’un grand secours pour l’Église de Pologne et des pays environnants.
Maria Karłowska fut béatifiée le 6 juin 1997 à Zakopane (Pologne) par son compatriote, Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
Sainte Catherine de Suède
Reine et veuve (vierge) (1330- 1381)
Catherine de Suède, dans le siècle Katarina Ulfsdotter, appartenait à la famille royale de Suède, par sa mère, sainte Brigitte (Birgitta Birgersdotte) et par son père Ulf Gudmarson.
La fille devait être l'émule, sinon l'égale de sa mère, par ses vertus comme par les lumières qu'elle reçut du Ciel. On vit Catherine, encore au berceau, repousser une nourrice de vie coupable et ne point vouloir de son lait. Le démon la poursuivit dès sa plus tendre enfance, prenant la forme d'un taureau pour l'épouvanter et s'acharnant contre son petit corps frêle et délicat.
Élevée dans un couvent, elle en sortit pour épouser le jeune noble qu'on lui destinait, Edgar Lydersson qui était un invalide et qu'elle soigna avec un grand dévouement.
Lorsque Catherine, après la sainte éducation qu'elle reçut dans un monastère, fut en âge de se marier, son père lui donna de force un noble et vertueux époux, Edgar Lydersson, qu'elle eut le bonheur de faire consentir à garder avec elle le vœu de virginité parfaite.
D'accord avec lui, en 1350, pour le jubilé, elle rejoint à Rome sa mère qui y a fait sa demeure depuis son veuvage. Catherine, pendant son séjour, apprend la mort de son jeune époux. Elle décide à son tour de rester à Rome.
Dans la Ville éternelle, on pouvait voir la mère et la fille visiter avec ferveur les églises et les tombeaux des martyrs et s'adonner ensemble à tous les exercices de la mortification et de la piété. Catherine sut résister aux obsessions de plusieurs seigneurs romains qui la recherchaient en mariage, et Dieu la défendit parfois d'une manière merveilleuse.
Quand sa mère meurt, Catherine revient en Suède pour l'ensevelir au couvent de Vadstena, où elle entre et dont elle sera bientôt l'abbesse. Elle retournera une fois encore à Rome pour obtenir la reconnaissance des religieuses de l'ordre du Très-Saint-Sauveur, les Brigittines, et pour la cause de la canonisation de sa mère. Celle-ci n'aura lieu qu'en 1384, trois ans après la mort de Catherine, le 24 mars 1381.
Katarina Ulfsdotter a tété canonisée en 1484 par le pape Innocent VIII (Giovanni Battista Cybo, 1484-1492)
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Les saints du jour
Mercredi 25 mars
Bx Omeljan (Émilien) Kovč (1889-1944)
Prêtre ukrainien et martyr
Omeljan Kovč naît le 20 août 1884 à Kosmach près de Kosiv en Ukraine orientale. Son père est un prêtre gréco-catholique de rite oriental. (Dans ce rite il y a des prêtres mariés; le bienheureux Émilien le sera aussi.)
Il étudie philosophie et théologie à Lviv, puis à Rome au collège ukrainien et à l'Université urbanienne. Ordonné en 1911, il exerce d'abord son ministère sacerdotal en Galicie, puis en Bosnie (Yougoslavie) parmi les immigrés ukrainiens.
En 1919, il devient aumônier de l'armée ukrainienne engagée contre les troupes bolcheviques. De 1921 à 1941, il est curé à Peremychlyony, village de 5000 habitants des environs de Lviv. C'est un prêtre plein de zèle et son apostolat est dynamique. Sa maison connue comme « la maison où les anges volent sur le toit » offre toujours un abri aux enfants pauvres et orphelins, bien qu'il ait déjà lui-même six enfants.
Au cours de la dure occupation allemande, il se prodigue pour combattre l'antisémitisme, car son village est peuplé en majorité de juifs. Il les aide et les baptise en masse sur leur demande pour mettre leur vie à l'abri de la persécution, mais l'occupant interdit cela. Il est arrêté en décembre 1942 et jeté en prison. De nombreuses personnalités, dont le métropolite André Cheptytsky, alors à la tête de l'Église gréco-catholique, font tout leur possible pour obtenir sa libération. Quant à lui, il ne faiblit pas comme en témoigne cet extrait de son interrogatoire par un officier de la Gestapo: « Est-ce que vous saviez qu'il était interdit de baptiser les Juifs? “Je n'en savais rien” - Et maintenant, vous le savez? “Oui” Est-ce que vous continuerez à les baptiser? “Bien sûr”».
En août 1943, il est transféré dans un camp de concentration à Majdanek. Là il vit une expérience de communion dans la souffrance qui lui fait écrire: « Hormis le ciel, c'est l'unique endroit où je voudrais être. Ici nous sommes tous égaux : les Polonais, les Juifs, les Ukrainiens, les Russes, les Lettoniens et les Estoniens. Je suis le seul prêtre ici. Lorsque je célèbre la liturgie, ils prient tous. Chacun dans sa langue. Mais est-ce que Dieu ne comprend pas toutes les langues? Ici, je vois Dieu, Dieu est le même pour tous, en dépit des différences de religion qui nous séparent. »
Il écrit aussi: « Priez pour ceux qui ont construit ce camp et le système… Que le Seigneur prenne pitié d'eux. » La veille de sa mort il écrit encore aux siens qui faisaient des démarches pour le libérer : « Je vous en prie, ne le faites pas. Hier ils ont tué 50 hommes. Si je n'étais pas là, qui les aiderait à supporter de telles souffrances? Que pourrais-je demander de plus au Seigneur? Ne vous inquiétez pas pour moi. Réjouissez-vous avec moi… ».
Il meurt brûlé dans les fours crématoires le 25 mars 1944. En 1999, il a été reconnu comme un « Ukrainien juste » par le Conseil des Juifs d'Ukraine.
Omeljan Kovč a été béatifié le 27 juin 2001, à Lviv (Ukraine), par Saint Jean-Paul II.
Bx Hilary Januszewski
Prêtre o.c.d. et martyr du nazisme († 1945)
Hilary, dans le siècle Pawel, Januszewski naît le 11 juin 1907 à Krajenki en Pologne. Il fut éduqué au collège de Greblin puis à Cracovie.
En 1927 il entra chez les Carmes à Lwow et prit le nom d'Hilaire lorsqu' il fit sa profession en 1928. Il étudia la philosophie à Cracovie, puis au collège international Saint-Albert à Rome.
Il fut ordonné prêtre le 15 juillet 1934 et retourna en 1935 au couvent des Carmes à Cracovie. Il devint professeur de théologie dogmatique et d'histoire de l'Église pour la province des Carmes de Pologne. Il avait une personnalité simple et plutôt silencieuse. Il était fidèle aux pratiques quotidiennes de piété.
En 1939 il fut nommé prieur de sa communauté à Cracovie, deux mois après l' occupation de son pays par les Allemands (à l'Ouest) et les Soviétiques (à l'Est).
Le 18 septembre 1940 quatre frères du couvent furent déportés par les Allemands (Urbanski, Majcher, Wszelaki, Nowakowski) parce qu'ils avaient prêché en polonais dont l'usage public était interdit. La Gestapo revint en décembre pour en arrêter d'autres. Cette fois-ci Hilaire prit la place d'un frère âgé et malade et commença son calvaire qui allait durer plus de quatre ans. Emprisonné à la prison de Montelupi à Cracovie il fut déporté à Sachsenhausen, puis en avril 1941 à Dachau.
Il encourageait ses compagnons par la prière et le soutien dans la Foi. Le 16 juillet 1942 les prêtres carmes et les autres religieux enfermés dans la même baraque purent célébrer, dans cet atroce environnement, la fête de ND du Mont Carmel avant la journée de travail.
Pendant l'hiver 1945 la vie au camp devint encore plus insupportable : l'encadrement nazi commençait à montrer des signes de panique alors que la guerre semblait perdue pour eux. Les kapos (prisonniers qui surveillaient les autres déportés) multipliaient les sévices pendant que la région subissait les bombardements alliés.
Dans le baraquement 25 des Russes, le typhus vint à se propager et il demanda d'y déménager avec d'autres prêtres pour assister les malades. Son apostolat allait durer 21 jours...
Le Père Januszewski mourut du typhus le 25 mars 1945, un mois avant la libération du camp par les Américains le 29 avril. Son corps fut brûlé dans un four crématoire.
Le Père Urbanski, qui survécut, rendit témoignage du sacrifice de son prieur. De nombreux Carmes polonais moururent dans les camps de concentration dont les Pères Kozan, Buszta, Makowski, etc...
Le 13 juin 1999, au cours de son plus long voyage en Pologne (5-17 juin), Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005) a béatifié, à Varsovie, le P. Hilary Januszewski et 107 autres martyrs polonais, victimes du nazisme pendant la seconde guerre mondiale.
Les 108 martyrs proviennent de 18 diocèses et de 22 familles religieuses. Il y a des prêtres, des religieuses et des laïcs dont la vie, entièrement dédiée à la cause de Dieu, et dont la mort, infligée par la haine à la foi, portèrent l’empreinte de l’héroïsme. Parmi eux, il y a trois évêques, 52 prêtres diocésains, 26 prêtres religieux, 3 séminaristes, 7 frères religieux, 8 sœurs et 9 laïcs. Ces proportions numériques sont liées au fait que le clergé fut le principal objet de la haine de la foi de la part des nazis de Hitler. On voulait faire taire la voix de l’Église retenue comme obstacle à l’instauration d’un régime fondé sur une vision de l’homme privé de la dimension surnaturelle et traversé de haine violente.
Dans l’ensemble des 108 Martyrs il y a toutes les composantes de l’Église, c’est-à-dire, évêques, clergé diocésain, religieux et laïcs. Un représentant de chacune de ces catégories figure dans le titre de la cause de béatification.
Bx Omeljan (Émilien) Kovč (1889-1944)
Prêtre ukrainien et martyr
Omeljan Kovč naît le 20 août 1884 à Kosmach près de Kosiv en Ukraine orientale. Son père est un prêtre gréco-catholique de rite oriental. (Dans ce rite il y a des prêtres mariés; le bienheureux Émilien le sera aussi.)
Il étudie philosophie et théologie à Lviv, puis à Rome au collège ukrainien et à l'Université urbanienne. Ordonné en 1911, il exerce d'abord son ministère sacerdotal en Galicie, puis en Bosnie (Yougoslavie) parmi les immigrés ukrainiens.
En 1919, il devient aumônier de l'armée ukrainienne engagée contre les troupes bolcheviques. De 1921 à 1941, il est curé à Peremychlyony, village de 5000 habitants des environs de Lviv. C'est un prêtre plein de zèle et son apostolat est dynamique. Sa maison connue comme « la maison où les anges volent sur le toit » offre toujours un abri aux enfants pauvres et orphelins, bien qu'il ait déjà lui-même six enfants.
Au cours de la dure occupation allemande, il se prodigue pour combattre l'antisémitisme, car son village est peuplé en majorité de juifs. Il les aide et les baptise en masse sur leur demande pour mettre leur vie à l'abri de la persécution, mais l'occupant interdit cela. Il est arrêté en décembre 1942 et jeté en prison. De nombreuses personnalités, dont le métropolite André Cheptytsky, alors à la tête de l'Église gréco-catholique, font tout leur possible pour obtenir sa libération. Quant à lui, il ne faiblit pas comme en témoigne cet extrait de son interrogatoire par un officier de la Gestapo: « Est-ce que vous saviez qu'il était interdit de baptiser les Juifs? “Je n'en savais rien” - Et maintenant, vous le savez? “Oui” Est-ce que vous continuerez à les baptiser? “Bien sûr”».
En août 1943, il est transféré dans un camp de concentration à Majdanek. Là il vit une expérience de communion dans la souffrance qui lui fait écrire: « Hormis le ciel, c'est l'unique endroit où je voudrais être. Ici nous sommes tous égaux : les Polonais, les Juifs, les Ukrainiens, les Russes, les Lettoniens et les Estoniens. Je suis le seul prêtre ici. Lorsque je célèbre la liturgie, ils prient tous. Chacun dans sa langue. Mais est-ce que Dieu ne comprend pas toutes les langues? Ici, je vois Dieu, Dieu est le même pour tous, en dépit des différences de religion qui nous séparent. »
Il écrit aussi: « Priez pour ceux qui ont construit ce camp et le système… Que le Seigneur prenne pitié d'eux. » La veille de sa mort il écrit encore aux siens qui faisaient des démarches pour le libérer : « Je vous en prie, ne le faites pas. Hier ils ont tué 50 hommes. Si je n'étais pas là, qui les aiderait à supporter de telles souffrances? Que pourrais-je demander de plus au Seigneur? Ne vous inquiétez pas pour moi. Réjouissez-vous avec moi… ».
Il meurt brûlé dans les fours crématoires le 25 mars 1944. En 1999, il a été reconnu comme un « Ukrainien juste » par le Conseil des Juifs d'Ukraine.
Omeljan Kovč a été béatifié le 27 juin 2001, à Lviv (Ukraine), par Saint Jean-Paul II.
Bx Hilary Januszewski
Prêtre o.c.d. et martyr du nazisme († 1945)
Hilary, dans le siècle Pawel, Januszewski naît le 11 juin 1907 à Krajenki en Pologne. Il fut éduqué au collège de Greblin puis à Cracovie.
En 1927 il entra chez les Carmes à Lwow et prit le nom d'Hilaire lorsqu' il fit sa profession en 1928. Il étudia la philosophie à Cracovie, puis au collège international Saint-Albert à Rome.
Il fut ordonné prêtre le 15 juillet 1934 et retourna en 1935 au couvent des Carmes à Cracovie. Il devint professeur de théologie dogmatique et d'histoire de l'Église pour la province des Carmes de Pologne. Il avait une personnalité simple et plutôt silencieuse. Il était fidèle aux pratiques quotidiennes de piété.
En 1939 il fut nommé prieur de sa communauté à Cracovie, deux mois après l' occupation de son pays par les Allemands (à l'Ouest) et les Soviétiques (à l'Est).
Le 18 septembre 1940 quatre frères du couvent furent déportés par les Allemands (Urbanski, Majcher, Wszelaki, Nowakowski) parce qu'ils avaient prêché en polonais dont l'usage public était interdit. La Gestapo revint en décembre pour en arrêter d'autres. Cette fois-ci Hilaire prit la place d'un frère âgé et malade et commença son calvaire qui allait durer plus de quatre ans. Emprisonné à la prison de Montelupi à Cracovie il fut déporté à Sachsenhausen, puis en avril 1941 à Dachau.
Il encourageait ses compagnons par la prière et le soutien dans la Foi. Le 16 juillet 1942 les prêtres carmes et les autres religieux enfermés dans la même baraque purent célébrer, dans cet atroce environnement, la fête de ND du Mont Carmel avant la journée de travail.
Pendant l'hiver 1945 la vie au camp devint encore plus insupportable : l'encadrement nazi commençait à montrer des signes de panique alors que la guerre semblait perdue pour eux. Les kapos (prisonniers qui surveillaient les autres déportés) multipliaient les sévices pendant que la région subissait les bombardements alliés.
Dans le baraquement 25 des Russes, le typhus vint à se propager et il demanda d'y déménager avec d'autres prêtres pour assister les malades. Son apostolat allait durer 21 jours...
Le Père Januszewski mourut du typhus le 25 mars 1945, un mois avant la libération du camp par les Américains le 29 avril. Son corps fut brûlé dans un four crématoire.
Le Père Urbanski, qui survécut, rendit témoignage du sacrifice de son prieur. De nombreux Carmes polonais moururent dans les camps de concentration dont les Pères Kozan, Buszta, Makowski, etc...
Le 13 juin 1999, au cours de son plus long voyage en Pologne (5-17 juin), Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005) a béatifié, à Varsovie, le P. Hilary Januszewski et 107 autres martyrs polonais, victimes du nazisme pendant la seconde guerre mondiale.
Les 108 martyrs proviennent de 18 diocèses et de 22 familles religieuses. Il y a des prêtres, des religieuses et des laïcs dont la vie, entièrement dédiée à la cause de Dieu, et dont la mort, infligée par la haine à la foi, portèrent l’empreinte de l’héroïsme. Parmi eux, il y a trois évêques, 52 prêtres diocésains, 26 prêtres religieux, 3 séminaristes, 7 frères religieux, 8 sœurs et 9 laïcs. Ces proportions numériques sont liées au fait que le clergé fut le principal objet de la haine de la foi de la part des nazis de Hitler. On voulait faire taire la voix de l’Église retenue comme obstacle à l’instauration d’un régime fondé sur une vision de l’homme privé de la dimension surnaturelle et traversé de haine violente.
Dans l’ensemble des 108 Martyrs il y a toutes les composantes de l’Église, c’est-à-dire, évêques, clergé diocésain, religieux et laïcs. Un représentant de chacune de ces catégories figure dans le titre de la cause de béatification.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Jeudi 26 mars
Saint Liudger (Ludger) von Münster
Évêque (v. 745-809)
Ludger de Munster, contemporain de Charlemagne, naît à Utrecht (Pays Bas) vers le 745, issu d'une noble famille de la Frise.
Élevé par ses parents, Thiadgrim et Liafburg, dans la vertu et la piété, il ne tarda pas à donner des marques évidentes d'une vocation extraordinaire; son enfance et sa jeunesse se passèrent dans un monastère où il reçut de St Grégoire d'Utrecht les leçons de la science et de la sainteté. Sa vive intelligence pénétrait les questions les plus difficiles; les livres saints surtout faisaient ses plus chers délices; il y puisait cette onction suave qui devait plus tard caractériser sa parole apostolique et ramener tant d'âmes à Dieu.
Saint Grégoire envoya son jeune disciple en Angleterre auprès du célèbre Alcuin, pour y compléter ses études. Simple diacre, il reçut la mission d'aller rétablir l'Église de Deventer, ruinée par les Saxons infidèles; ce qu'il exécuta avec un tel succès qu'il y abolit les restes du paganisme.
Ordonné prêtre, il devint l'apôtre de la Frise et le digne émule de saint Wulfran. Ni les fatigues ni les persécutions ne purent l'arrêter : à la place des idoles renversées, il plantait la Croix et faisait entrer en masse ces populations barbares dans le sein de l'Église.
Obligé de fuir la persécution du redoutable Witikind, le saint pasteur se réfugia au monastère du Mont-Cassin, en Italie. Il y étudia la règle de saint Benoît en compagnie de son frère saint Hildegrin, qui l'y avait suivi, et y continua sa mission par ses prières et par ses austérités.
Charlemagne, vainqueur des Saxons, ayant demandé à l'infatigable apôtre le secours de sa parole, afin de conquérir à la foi ce peuple déjà conquis au royaume de France, Ludger accourut. Un nouveau diocèse est érigé, qui embrasse toute la Westphalie, et Ludger en est sacré évêque; sa ville épiscopale prend, dans la suite, le nom de Munster, d'un monastère d'Augustins, qu'il avait fondé. Mais sa vertu avait trop d'éclat pour être à l'abri de la jalousie et de la calomnie.
La frugalité de sa table, sa tendresse pour les pauvres, sa modestie, son humilité, ses austérités excessives déplurent aux hommes mondains, qui le décrièrent auprès du grand empereur des Francs, et l'accusèrent en même temps de dissiper les biens de l'Église par ses grandes charités.
Ludger fut mandé à la cour pour avoir à se justifier : appelé près du prince dans un moment où il récitait son bréviaire, le Saint voulut l'achever et se fit attendre.
« Pourquoi, lui dit Charles, n'être pas venu tout d'abord? »
“Prince, répond l'évêque, je priais Dieu; quand vous m'avez choisi pour évêque, vous m'avez recommandé de préférer toujours le service de ce Roi des rois à celui des hommes, même de l'empereur.”
L'empereur, charmé de cette réponse n'en voulut pas entendre davantage: il renvoya avec honneur le pasteur vers ses ouailles, l'exhortant à montrer toujours la même ardeur dans le service du Seigneur et celui de Son Église.
Dieu honora les travaux apostoliques de Son humble serviteur par le don des miracles. Il rendit la vue à un aveugle en faisant le signe de la Croix sur ses yeux. Un autre aveugle ayant un jour demandé à lui parler :
« Mon frère, que me voulez-vous », lui dit Ludger?
“ Faites, dit-il, que je voie, pour l'amour de Dieu! ”
« Que vous voyiez, pour l'amour de Dieu ? » reprit Ludger, s'étonnant de sa demande. Et à l'instant l'aveugle vit.
Il était sur le point de partir pour le Danemark et la Norvège, quand le Ciel mit un terme à sa course ici bas, le 26 mars 809. Les reliques de saint Ludger sont conservées au monastère de Werden. A Munster on vénère deux de ses os.
Bse Maddalena Caterina Morano (1847-1908)
Religieuse de l’Institut des Filles de Marie Auxiliatrice
Dans le Martyrologe Romain la date de la mémoire est celle de la naissance au ciel (dies natalis) : le 26 mars. Pour la Congrégation, et au niveau local, le jour de la mémoire est celui de sa naissance sur terre : le 15 novembre.
Maddalena Caterina Morano naît le 15 novembre 1847 dans une famille nombreuse de Chieri, près de Turin. Lorsqu'elle est âgée de huit ans, son père et sa sœur aînée décèdent, obligeant Maddalena à travailler. Toutefois, elle s'applique à étudier, et en 1866 elle reçoit son diplôme d'enseignant de l'école primaire. Ses études augmentent sa connaissance de la doctrine chrétienne et son désir ardent d'être une sainte. Elle désire entrer en religion, mais les difficultés de sa famille nécessitent qu'elle attende.
Pendant douze ans elle travaille comme enseignante dans une école rurale de Montaldo et enseigne le catéchisme dans la paroisse locale.
En 1878, ayant mis de côté assez d'économies pour les besoins futurs de sa mère, Maddalena entre chez les Filles de Marie Auxiliatrice (Salésiennes), une congrégation fondée six ans plus tôt par Don Bosco. Elle est une religieuse modèle, et après un bref mais intense noviciat elle prononce ses premiers vœux.
En 1881, avec la bénédiction de Don Bosco, elle est envoyée à Trecastagni (diocèse de Catane), en Sicile, chargée d'un établissement pour femmes, auquel elle donne une nouvelle orientation, inspirée par les principes Salésiens. La Sicile devient sa seconde maison, où elle effectue un apostolat divers et fructueux. Elle ouvre de nouvelles maisons, fonde des classes d'activités et forme des enseignants.
Son véritable amour, cependant, sont les cours de catéchisme, depuis qu'elle est convaincue que la formation de la conscience chrétienne est le fondement de la maturité personnelle et de toute amélioration sociale. Elle coordonne l'instruction catéchétique dans dix-huit églises de Catane et forme les catéchistes laïcs et religieux à apporter le message chrétien aux garçons et filles indigents.
Elle passe vingt-cinq années en Sicile et tient la place de supérieure provinciale et locale de sa communauté. Mère attentive et soignante pour de nombreuses vocations locales, elle vit fidèlement le charisme de Mère Maria Mazzarello (canonisée en 1951), co-fondatrice de l'Institut.
Minée par une tumeur, elle meurt à Catane à l'âge de soixante et un ans le 26 mars 1908 ; une vie de pleine cohérence, vécue toujours avec l'intention de « ne jamais mettre d’obstacle à l'action de la Grâce en cédant à l'égoïsme personnel ».
Maddalena Caterina Morano a été béatifiée le 5 novembre 1994, à Catane, par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
Saint Liudger (Ludger) von Münster
Évêque (v. 745-809)
Ludger de Munster, contemporain de Charlemagne, naît à Utrecht (Pays Bas) vers le 745, issu d'une noble famille de la Frise.
Élevé par ses parents, Thiadgrim et Liafburg, dans la vertu et la piété, il ne tarda pas à donner des marques évidentes d'une vocation extraordinaire; son enfance et sa jeunesse se passèrent dans un monastère où il reçut de St Grégoire d'Utrecht les leçons de la science et de la sainteté. Sa vive intelligence pénétrait les questions les plus difficiles; les livres saints surtout faisaient ses plus chers délices; il y puisait cette onction suave qui devait plus tard caractériser sa parole apostolique et ramener tant d'âmes à Dieu.
Saint Grégoire envoya son jeune disciple en Angleterre auprès du célèbre Alcuin, pour y compléter ses études. Simple diacre, il reçut la mission d'aller rétablir l'Église de Deventer, ruinée par les Saxons infidèles; ce qu'il exécuta avec un tel succès qu'il y abolit les restes du paganisme.
Ordonné prêtre, il devint l'apôtre de la Frise et le digne émule de saint Wulfran. Ni les fatigues ni les persécutions ne purent l'arrêter : à la place des idoles renversées, il plantait la Croix et faisait entrer en masse ces populations barbares dans le sein de l'Église.
Obligé de fuir la persécution du redoutable Witikind, le saint pasteur se réfugia au monastère du Mont-Cassin, en Italie. Il y étudia la règle de saint Benoît en compagnie de son frère saint Hildegrin, qui l'y avait suivi, et y continua sa mission par ses prières et par ses austérités.
Charlemagne, vainqueur des Saxons, ayant demandé à l'infatigable apôtre le secours de sa parole, afin de conquérir à la foi ce peuple déjà conquis au royaume de France, Ludger accourut. Un nouveau diocèse est érigé, qui embrasse toute la Westphalie, et Ludger en est sacré évêque; sa ville épiscopale prend, dans la suite, le nom de Munster, d'un monastère d'Augustins, qu'il avait fondé. Mais sa vertu avait trop d'éclat pour être à l'abri de la jalousie et de la calomnie.
La frugalité de sa table, sa tendresse pour les pauvres, sa modestie, son humilité, ses austérités excessives déplurent aux hommes mondains, qui le décrièrent auprès du grand empereur des Francs, et l'accusèrent en même temps de dissiper les biens de l'Église par ses grandes charités.
Ludger fut mandé à la cour pour avoir à se justifier : appelé près du prince dans un moment où il récitait son bréviaire, le Saint voulut l'achever et se fit attendre.
« Pourquoi, lui dit Charles, n'être pas venu tout d'abord? »
“Prince, répond l'évêque, je priais Dieu; quand vous m'avez choisi pour évêque, vous m'avez recommandé de préférer toujours le service de ce Roi des rois à celui des hommes, même de l'empereur.”
L'empereur, charmé de cette réponse n'en voulut pas entendre davantage: il renvoya avec honneur le pasteur vers ses ouailles, l'exhortant à montrer toujours la même ardeur dans le service du Seigneur et celui de Son Église.
Dieu honora les travaux apostoliques de Son humble serviteur par le don des miracles. Il rendit la vue à un aveugle en faisant le signe de la Croix sur ses yeux. Un autre aveugle ayant un jour demandé à lui parler :
« Mon frère, que me voulez-vous », lui dit Ludger?
“ Faites, dit-il, que je voie, pour l'amour de Dieu! ”
« Que vous voyiez, pour l'amour de Dieu ? » reprit Ludger, s'étonnant de sa demande. Et à l'instant l'aveugle vit.
Il était sur le point de partir pour le Danemark et la Norvège, quand le Ciel mit un terme à sa course ici bas, le 26 mars 809. Les reliques de saint Ludger sont conservées au monastère de Werden. A Munster on vénère deux de ses os.
Bse Maddalena Caterina Morano (1847-1908)
Religieuse de l’Institut des Filles de Marie Auxiliatrice
Dans le Martyrologe Romain la date de la mémoire est celle de la naissance au ciel (dies natalis) : le 26 mars. Pour la Congrégation, et au niveau local, le jour de la mémoire est celui de sa naissance sur terre : le 15 novembre.
Maddalena Caterina Morano naît le 15 novembre 1847 dans une famille nombreuse de Chieri, près de Turin. Lorsqu'elle est âgée de huit ans, son père et sa sœur aînée décèdent, obligeant Maddalena à travailler. Toutefois, elle s'applique à étudier, et en 1866 elle reçoit son diplôme d'enseignant de l'école primaire. Ses études augmentent sa connaissance de la doctrine chrétienne et son désir ardent d'être une sainte. Elle désire entrer en religion, mais les difficultés de sa famille nécessitent qu'elle attende.
Pendant douze ans elle travaille comme enseignante dans une école rurale de Montaldo et enseigne le catéchisme dans la paroisse locale.
En 1878, ayant mis de côté assez d'économies pour les besoins futurs de sa mère, Maddalena entre chez les Filles de Marie Auxiliatrice (Salésiennes), une congrégation fondée six ans plus tôt par Don Bosco. Elle est une religieuse modèle, et après un bref mais intense noviciat elle prononce ses premiers vœux.
En 1881, avec la bénédiction de Don Bosco, elle est envoyée à Trecastagni (diocèse de Catane), en Sicile, chargée d'un établissement pour femmes, auquel elle donne une nouvelle orientation, inspirée par les principes Salésiens. La Sicile devient sa seconde maison, où elle effectue un apostolat divers et fructueux. Elle ouvre de nouvelles maisons, fonde des classes d'activités et forme des enseignants.
Son véritable amour, cependant, sont les cours de catéchisme, depuis qu'elle est convaincue que la formation de la conscience chrétienne est le fondement de la maturité personnelle et de toute amélioration sociale. Elle coordonne l'instruction catéchétique dans dix-huit églises de Catane et forme les catéchistes laïcs et religieux à apporter le message chrétien aux garçons et filles indigents.
Elle passe vingt-cinq années en Sicile et tient la place de supérieure provinciale et locale de sa communauté. Mère attentive et soignante pour de nombreuses vocations locales, elle vit fidèlement le charisme de Mère Maria Mazzarello (canonisée en 1951), co-fondatrice de l'Institut.
Minée par une tumeur, elle meurt à Catane à l'âge de soixante et un ans le 26 mars 1908 ; une vie de pleine cohérence, vécue toujours avec l'intention de « ne jamais mettre d’obstacle à l'action de la Grâce en cédant à l'égoïsme personnel ».
Maddalena Caterina Morano a été béatifiée le 5 novembre 1994, à Catane, par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Vendredi le 27 mars
Bx François Faà di Bruno (1825-1888)
Officier d'état-major, mathématicien,
physicien, astronome, musicien et compositeur
Prêtre et fondateur des :
“Sœurs Minimes de Notre-Dame du Suffrage”
Francesco Faà di Bruno naît à Alexandrie (Italie) le 29 mars 1825, dans une famille noble piémontaise ; il est le dernier de douze enfants. Élevé chez les Pères somasques, il entre à 15 ans à l’Académie militaire de Turin.
Francesco hésite entre la carrière militaire et la prêtrise. Il participe avec ardeur à la première guerre d’indépendance italienne (1848). Très doué pour les mathématiques, il est nommé officier d’état-major, spécialisé en géographie et en cartographie. Mais lors de la défaite de Novare (1849), il est témoin de la souffrance et de l’angoisse des jeunes soldats blessés ou mourants et cela refroidit son enthousiasme ; il est lui-même blessé. Décoré, il est nommé capitaine. À la suite d’une vexation, il est provoqué en duel et refuse ; le duel est formellement interdit, mais en fait, il est admis par tous et considéré comme un devoir moral.
Faà di Bruno est alors tenu à l’écart. Ses supérieurs militaires l’envoient se perfectionner au point de vue scientifique à la Sorbonne à Paris où il travaille sous la direction du célèbre mathématicien Alfred Cauchy, lequel admire chez lui, non seulement le génie, mais la foi et la philanthropie. C’est pourtant l’époque où la recherche scientifique et la foi paraissent incompatibles. Faà travaille aussi avec Le Verrier (les calculs de ces deux savants avaient conduit à la découverte de la planète Neptune par Galle en 1846).
De retour à Turin, il obtient sa mise en congé; il quitte l’armée en 1853 à 28 ans. Continuant ses recherches en mathématiques, il découvre en 1859 une formule qui porte son nom. Déjà diplômé à Paris, il est docteur de l’université de Turin en 1861. Il professe à l’académie militaire et à l’université, mais jamais comme professeur en titre, à cause du climat anticlérical de l’époque. Il ne sera nommé qu’en 1876, et comme professeur extraordinaire seulement.
Pour l’une de ses sœurs, aveugle, il invente le « bureau pour aveugle » et un réveil électrique pour scander les heures de la journée. Son activité multiforme embrasse aussi la musique. Il crée une école de chant du Dimanche pour les domestiques, publie un magazine sur le chant et compose des mélodies simples et pacifiantes qui ont l’heur de plaire à Franz Liszt. De plus, il mène de front toutes ces activités, ainsi que le professorat, avec de nombreuses œuvres de charité; car il fait connaissance de don Bosco, l’éducateur des garçons pauvres, qui l’influence beaucoup.
Lui-même constate la situation sociale déplorable de l’époque, spécialement des femmes, fragilisées par leurs conditions de vie : domestiques, filles-mères, prostituées, femmes âgées ou infirmes. Pour elles, il crée en 1859 une œuvre qu’il met sous le patronage de sainte Zita (patronne des domestiques), pour leur promotion sociale et spirituelle. L’étoile qui le guide dans toute cette activité sociale, c’est son grand amour de Dieu. Il nourrit cet amour dans l’exercice constant de la prière et de la contemplation. Il répète souvent : « Se donner à Dieu équivaut à s’adonner à une activité supérieure, qui nous entraîne comme les eaux gonflées et tumultueuses d’un torrent en crue ». Pour l’aider dans ce travail en faveur des femmes, il crée la congrégation des “Sœurs Minimes de Notre-Dame du Suffrage”.
Pour son œuvre appelée “Œuvre de sainte Zita”, il construit une église dédiée à Notre-Dame du Suffrage, appelée communément Sainte-Zita. Il en fait les plans et lui donne notamment un clocher élevé où il place une horloge à 80m de hauteur, visible de toute la ville avec un cadran sur chacune des faces du clocher. Son but est que toutes les ouvrières puissent voir l’heure ... et qu’on ne puisse pas prolonger indûment leur temps de travail.
En 1869 a lieu la première prise d’habit des Sœurs de Notre-Dame du Suffrage, mais on se méfie un peu de l’œuvre du fondateur et sa congrégation n’est pas tout de suite reconnue.
À l’âge de 51 ans, influencé par don Bosco, il est ordonné prêtre à Rome, le 22 octobre 1876.
Il poursuit son inlassable ministère mais, le 27 mars 1888, âgé de 63 ans, il meurt brusquement, suite à une infection intestinale. Son ami don Bosco l’avait précédé de deux mois (31 janvier 1888). Sa congrégation sera enfin reconnue en 1893 avec les premières professions religieuses.
Francesco Faà di Bruno a été béatifié le 25 septembre 1988 par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
Saint Rupert (718)
Évêque de Salzbourg
Rupert, issu du sang royal de France, s'exerça, dès sa jeunesse, à la pratique du jeûne, des veilles et de plusieurs autres sortes de mortifications : il était aussi un modèle de chasteté, de tempérance et de charité envers les pauvres.
Son nom devint si célèbre, qu'on venait le consulter de toutes parts. Il éclaircissait les doutes qu'on lui proposait, consolait les affligés, et guérissait les maladies des corps et des âmes. Un mérite si distingué le fit élever sur le siège épiscopal de Worms (ville de Rhénanie-Palatinat, Allemagne) : mais les habitants de ce diocèse, dont la plupart étaient encore idolâtres, ne purent souffrir un pasteur dont l'éminente sainteté condamnait leurs désordres ; ils l'accablèrent d'outrages, et le chassèrent de la manière la plus indigne.
Théodon, duc de Bavière l’invita à venir dans son pays. Rupert arriva à Ratisbonne en 697, et y fut reçu par le duc et par sa cour avec la plus grande distinction. Ayant trouvé partout des cœurs dociles, il ralluma le flambeau de la foi, éteint par les superstitions et par les hérésies qui s'étaient élevées depuis la mort de saint Séverin.
Il convertit Ragrintrude, sœur de Théodon, et cette conversion fut suivie de celle du duc et de toute la Bavière. Dieu autorisa, par plusieurs miracles, la doctrine que prêchait le saint missionnaire. Le zèle de Rupert porta aussi la lumière de l'évangile chez les nations voisines.
Il continua ses prédications à Lorch et à Juvave ; il établit son siège épiscopal dans cette dernière ville. Elle était alors presque entièrement ruinée ; mais on la rebâtit, et elle prit le nom de Salzbourg. Le duc Théodon y fit beaucoup d'embellissements, avec de riches donations, qui mirent Rupert en état de fonder un grand nombre d'églises et de monastères. Théodebert ou Diotper, héritier de la piété de son père, augmenta considérablement les revenus de l'église de Salzbourg.
Rupert fit un voyage en France, dans le dessein de se procurer des missionnaires capables de le seconder dans ses travaux apostoliques : il en emmena douze, avec sainte Erentrude, sa nièce. Celle-ci ayant fait à Dieu le sacrifice de sa virginité, il lui donna le gouvernement du monastère de Numberg, dont il était fondateur.
Il mourut quelques années après, le jour de Pâques du 718 qui tombait, cette année, le 27 mars. Il venait de dire la messe et de prêcher. Il est nommé en ce jour dans les martyrologes.
En Autriche et en Bavière, on fait sa principale fête le 25 septembre : c'est le jour d'une des translations de ses reliques, que l'on voit à Salzbourg, dans l'église qui porte son nom.
Bx François Faà di Bruno (1825-1888)
Officier d'état-major, mathématicien,
physicien, astronome, musicien et compositeur
Prêtre et fondateur des :
“Sœurs Minimes de Notre-Dame du Suffrage”
Francesco Faà di Bruno naît à Alexandrie (Italie) le 29 mars 1825, dans une famille noble piémontaise ; il est le dernier de douze enfants. Élevé chez les Pères somasques, il entre à 15 ans à l’Académie militaire de Turin.
Francesco hésite entre la carrière militaire et la prêtrise. Il participe avec ardeur à la première guerre d’indépendance italienne (1848). Très doué pour les mathématiques, il est nommé officier d’état-major, spécialisé en géographie et en cartographie. Mais lors de la défaite de Novare (1849), il est témoin de la souffrance et de l’angoisse des jeunes soldats blessés ou mourants et cela refroidit son enthousiasme ; il est lui-même blessé. Décoré, il est nommé capitaine. À la suite d’une vexation, il est provoqué en duel et refuse ; le duel est formellement interdit, mais en fait, il est admis par tous et considéré comme un devoir moral.
Faà di Bruno est alors tenu à l’écart. Ses supérieurs militaires l’envoient se perfectionner au point de vue scientifique à la Sorbonne à Paris où il travaille sous la direction du célèbre mathématicien Alfred Cauchy, lequel admire chez lui, non seulement le génie, mais la foi et la philanthropie. C’est pourtant l’époque où la recherche scientifique et la foi paraissent incompatibles. Faà travaille aussi avec Le Verrier (les calculs de ces deux savants avaient conduit à la découverte de la planète Neptune par Galle en 1846).
De retour à Turin, il obtient sa mise en congé; il quitte l’armée en 1853 à 28 ans. Continuant ses recherches en mathématiques, il découvre en 1859 une formule qui porte son nom. Déjà diplômé à Paris, il est docteur de l’université de Turin en 1861. Il professe à l’académie militaire et à l’université, mais jamais comme professeur en titre, à cause du climat anticlérical de l’époque. Il ne sera nommé qu’en 1876, et comme professeur extraordinaire seulement.
Pour l’une de ses sœurs, aveugle, il invente le « bureau pour aveugle » et un réveil électrique pour scander les heures de la journée. Son activité multiforme embrasse aussi la musique. Il crée une école de chant du Dimanche pour les domestiques, publie un magazine sur le chant et compose des mélodies simples et pacifiantes qui ont l’heur de plaire à Franz Liszt. De plus, il mène de front toutes ces activités, ainsi que le professorat, avec de nombreuses œuvres de charité; car il fait connaissance de don Bosco, l’éducateur des garçons pauvres, qui l’influence beaucoup.
Lui-même constate la situation sociale déplorable de l’époque, spécialement des femmes, fragilisées par leurs conditions de vie : domestiques, filles-mères, prostituées, femmes âgées ou infirmes. Pour elles, il crée en 1859 une œuvre qu’il met sous le patronage de sainte Zita (patronne des domestiques), pour leur promotion sociale et spirituelle. L’étoile qui le guide dans toute cette activité sociale, c’est son grand amour de Dieu. Il nourrit cet amour dans l’exercice constant de la prière et de la contemplation. Il répète souvent : « Se donner à Dieu équivaut à s’adonner à une activité supérieure, qui nous entraîne comme les eaux gonflées et tumultueuses d’un torrent en crue ». Pour l’aider dans ce travail en faveur des femmes, il crée la congrégation des “Sœurs Minimes de Notre-Dame du Suffrage”.
Pour son œuvre appelée “Œuvre de sainte Zita”, il construit une église dédiée à Notre-Dame du Suffrage, appelée communément Sainte-Zita. Il en fait les plans et lui donne notamment un clocher élevé où il place une horloge à 80m de hauteur, visible de toute la ville avec un cadran sur chacune des faces du clocher. Son but est que toutes les ouvrières puissent voir l’heure ... et qu’on ne puisse pas prolonger indûment leur temps de travail.
En 1869 a lieu la première prise d’habit des Sœurs de Notre-Dame du Suffrage, mais on se méfie un peu de l’œuvre du fondateur et sa congrégation n’est pas tout de suite reconnue.
À l’âge de 51 ans, influencé par don Bosco, il est ordonné prêtre à Rome, le 22 octobre 1876.
Il poursuit son inlassable ministère mais, le 27 mars 1888, âgé de 63 ans, il meurt brusquement, suite à une infection intestinale. Son ami don Bosco l’avait précédé de deux mois (31 janvier 1888). Sa congrégation sera enfin reconnue en 1893 avec les premières professions religieuses.
Francesco Faà di Bruno a été béatifié le 25 septembre 1988 par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
Saint Rupert (718)
Évêque de Salzbourg
Rupert, issu du sang royal de France, s'exerça, dès sa jeunesse, à la pratique du jeûne, des veilles et de plusieurs autres sortes de mortifications : il était aussi un modèle de chasteté, de tempérance et de charité envers les pauvres.
Son nom devint si célèbre, qu'on venait le consulter de toutes parts. Il éclaircissait les doutes qu'on lui proposait, consolait les affligés, et guérissait les maladies des corps et des âmes. Un mérite si distingué le fit élever sur le siège épiscopal de Worms (ville de Rhénanie-Palatinat, Allemagne) : mais les habitants de ce diocèse, dont la plupart étaient encore idolâtres, ne purent souffrir un pasteur dont l'éminente sainteté condamnait leurs désordres ; ils l'accablèrent d'outrages, et le chassèrent de la manière la plus indigne.
Théodon, duc de Bavière l’invita à venir dans son pays. Rupert arriva à Ratisbonne en 697, et y fut reçu par le duc et par sa cour avec la plus grande distinction. Ayant trouvé partout des cœurs dociles, il ralluma le flambeau de la foi, éteint par les superstitions et par les hérésies qui s'étaient élevées depuis la mort de saint Séverin.
Il convertit Ragrintrude, sœur de Théodon, et cette conversion fut suivie de celle du duc et de toute la Bavière. Dieu autorisa, par plusieurs miracles, la doctrine que prêchait le saint missionnaire. Le zèle de Rupert porta aussi la lumière de l'évangile chez les nations voisines.
Il continua ses prédications à Lorch et à Juvave ; il établit son siège épiscopal dans cette dernière ville. Elle était alors presque entièrement ruinée ; mais on la rebâtit, et elle prit le nom de Salzbourg. Le duc Théodon y fit beaucoup d'embellissements, avec de riches donations, qui mirent Rupert en état de fonder un grand nombre d'églises et de monastères. Théodebert ou Diotper, héritier de la piété de son père, augmenta considérablement les revenus de l'église de Salzbourg.
Rupert fit un voyage en France, dans le dessein de se procurer des missionnaires capables de le seconder dans ses travaux apostoliques : il en emmena douze, avec sainte Erentrude, sa nièce. Celle-ci ayant fait à Dieu le sacrifice de sa virginité, il lui donna le gouvernement du monastère de Numberg, dont il était fondateur.
Il mourut quelques années après, le jour de Pâques du 718 qui tombait, cette année, le 27 mars. Il venait de dire la messe et de prêcher. Il est nommé en ce jour dans les martyrologes.
En Autriche et en Bavière, on fait sa principale fête le 25 septembre : c'est le jour d'une des translations de ses reliques, que l'on voit à Salzbourg, dans l'église qui porte son nom.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Samedi 28 mars
Saint Józef Sebastian Pelczar (1842-1924)
Évêque de Przemysl (Pologne)
Fondateur de la Congrégation des
« Servantes du Sacré Cœur de Jésus »
Józef Sebastian Pelczar naît le 17 janvier 1842, en Pologne dans la petite ville de Korczyna, près de Krosno. Il y passa son enfance, en grandissant dans l’atmosphère de piété propre à l’ancienne Pologne, entouré de ses parents, Wojciech et Marianna née Miesowicz.
A l’école primaire, l’enfant manifeste des capacités extraordinaires. C’est pourquoi on lui fait continuer sa scolarité dans une ville voisine, mais il comprend la vanité des succès humains et décide de se consacrer au service de Dieu.
Il entre au petit séminaire puis, en 1860, au Grand Séminaire de Przemysl. Il est ordonné prêtre le 17 juillet 1864. Il est d’abord vicaire en paroisse un an et demi, puis il se rend à Rome où il étudie, entre le 1866 et le 1868, dans deux Universités renommées: le Collegium Romanum (l’actuelle Université Grégorienne) et l’Institut Saint-Apollinaire (l’actuelle Université du Latran). Au terme de ce séjour, il obtient deux doctorats : Théologie et Droit Canon. A Rome, il approfondit également son amour pour l’Église et pour son chef visible, le pape.
Peu après son retour en Pologne, il est nommé professeur au Grand Séminaire de Przemysl, puis, pendant vingt deux ans, il enseigne à l’Université Jagellone de Cracovie. En sa qualité de professeur et de Doyen de la Faculté de Théologie, il fut unanimement considéré comme un homme cultivé, un organisateur remarquable, proche de la jeunesse.
Outre son travail scientifique, il se livre sans compter à une activité sociale et caritative. En tant que Président de la « Société de l’Instruction populaire » - fonction qu’il occupe pendant seize années - il crée plusieurs centaines de bibliothèques populaires, dispense des cours gratuits, diffuse dans le peuple plus de cent mille livres et ouvre une école pour employées de maison.
En 1894, il fonde à Cracovie les Servantes du Sacré Cœur de Jésus « pour propager le Royaume de l’Amour du Sacré-Cœur ». Il veut que les sœurs de cette Congrégation soient signe et instrument de cet Amour auprès des jeunes filles, des malades et de toute personne en détresse morale et matérielle.
En 1899, il est nommé évêque de Przemysl, d’abord comme auxiliaire, et bientôt comme titulaire. Sa spiritualité est marquée par l’amour du Saint-Sacrement, du Sacré-Cœur et de la Vierge Marie. D’où sa devise : « Tout pour le très Saint Cœur de Jésus à travers les mains de la très sainte Vierge ».
Mgr Joseph Sébastien veille à la formation doctrinale et spirituelle de ses prêtres. Il prêche aussi l’appel universel à la sainteté. Il déclare. « Aucun état, ni aucun âge ne constituent un obstacle à une vie parfaite. Dieu, en effet, ne considère pas les choses extérieures mais l’âme, et il exige seulement ce que nous pouvons donner ». Malgré sa santé précaire, il a une grande activité caritative : garderies pour enfants, cuisines populaires, foyers pour sans-abri, écoles ménagères pour jeunes filles, études gratuites pour séminaristes pauvres.
Comblé par Dieu de grands talents, il ne les gaspilla pas, mais les multiplia et les fit croître. On retiendra, pour preuve de son inlassable activité, son œuvre imposante d’écrivain, qui comprend des ouvrages théologiques, historiques, des traités de Droit Canon, des manuels et des livres de prières, ainsi que des lettres pastorales, des discours et des homélies.
L’évêque Pelczar meurt dans la nuit du 27 au 28 mars 1924, à quatre vingt deux ans, au terme de vingt cinq années d’épiscopat. Le souvenir qu’il nous laisse est celui d’un homme de Dieu qui, malgré les difficultés de son époque, accomplit la volonté divine.
Józef Sebastian Pelczar a été béatifié le 02 juin 1991 à Rzeszow (Pologne) et canonisé, à Rome, le 18 mai 2003, par le même Pape : Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
[b]Saint Gontran
(545-592)[b]
Petit-fils de Clovis et de sainte Clotilde. Il est, à 16 ans, roi d'Orléans, de Bourgogne, du Berry. Il connut cette époque féroce et cruelle où la reine Frédégonde fit assassiner sa sœur, son beau-frère, son mari et l'évêque Prétextat.
Clotaire II fit périr Brunehaut, reine d'Austrasie, en l'attachant à un cheval au galop. Gontran lui-même fit bien quelques écarts dans la fidélité conjugale, répudia sa femme, crime qu'il ajoutait à bien d'autres.
Et puis, il se convertit, pleura ses péchés pendant le reste de sa vie, racheta ses fautes par ses grandes libéralités envers les pauvres, qui le surnommèrent « le bon roi Gontran ». Il essaya toujours de réconcilier ses frères et fit fonder de nombreux monastères.
Vers la fin de sa vie, il entra au monastère Saint-Marcel de Chalon sur Saône. Peu après sa mort, il fut proclamé saint par son peuple.
Saint Józef Sebastian Pelczar (1842-1924)
Évêque de Przemysl (Pologne)
Fondateur de la Congrégation des
« Servantes du Sacré Cœur de Jésus »
Józef Sebastian Pelczar naît le 17 janvier 1842, en Pologne dans la petite ville de Korczyna, près de Krosno. Il y passa son enfance, en grandissant dans l’atmosphère de piété propre à l’ancienne Pologne, entouré de ses parents, Wojciech et Marianna née Miesowicz.
A l’école primaire, l’enfant manifeste des capacités extraordinaires. C’est pourquoi on lui fait continuer sa scolarité dans une ville voisine, mais il comprend la vanité des succès humains et décide de se consacrer au service de Dieu.
Il entre au petit séminaire puis, en 1860, au Grand Séminaire de Przemysl. Il est ordonné prêtre le 17 juillet 1864. Il est d’abord vicaire en paroisse un an et demi, puis il se rend à Rome où il étudie, entre le 1866 et le 1868, dans deux Universités renommées: le Collegium Romanum (l’actuelle Université Grégorienne) et l’Institut Saint-Apollinaire (l’actuelle Université du Latran). Au terme de ce séjour, il obtient deux doctorats : Théologie et Droit Canon. A Rome, il approfondit également son amour pour l’Église et pour son chef visible, le pape.
Peu après son retour en Pologne, il est nommé professeur au Grand Séminaire de Przemysl, puis, pendant vingt deux ans, il enseigne à l’Université Jagellone de Cracovie. En sa qualité de professeur et de Doyen de la Faculté de Théologie, il fut unanimement considéré comme un homme cultivé, un organisateur remarquable, proche de la jeunesse.
Outre son travail scientifique, il se livre sans compter à une activité sociale et caritative. En tant que Président de la « Société de l’Instruction populaire » - fonction qu’il occupe pendant seize années - il crée plusieurs centaines de bibliothèques populaires, dispense des cours gratuits, diffuse dans le peuple plus de cent mille livres et ouvre une école pour employées de maison.
En 1894, il fonde à Cracovie les Servantes du Sacré Cœur de Jésus « pour propager le Royaume de l’Amour du Sacré-Cœur ». Il veut que les sœurs de cette Congrégation soient signe et instrument de cet Amour auprès des jeunes filles, des malades et de toute personne en détresse morale et matérielle.
En 1899, il est nommé évêque de Przemysl, d’abord comme auxiliaire, et bientôt comme titulaire. Sa spiritualité est marquée par l’amour du Saint-Sacrement, du Sacré-Cœur et de la Vierge Marie. D’où sa devise : « Tout pour le très Saint Cœur de Jésus à travers les mains de la très sainte Vierge ».
Mgr Joseph Sébastien veille à la formation doctrinale et spirituelle de ses prêtres. Il prêche aussi l’appel universel à la sainteté. Il déclare. « Aucun état, ni aucun âge ne constituent un obstacle à une vie parfaite. Dieu, en effet, ne considère pas les choses extérieures mais l’âme, et il exige seulement ce que nous pouvons donner ». Malgré sa santé précaire, il a une grande activité caritative : garderies pour enfants, cuisines populaires, foyers pour sans-abri, écoles ménagères pour jeunes filles, études gratuites pour séminaristes pauvres.
Comblé par Dieu de grands talents, il ne les gaspilla pas, mais les multiplia et les fit croître. On retiendra, pour preuve de son inlassable activité, son œuvre imposante d’écrivain, qui comprend des ouvrages théologiques, historiques, des traités de Droit Canon, des manuels et des livres de prières, ainsi que des lettres pastorales, des discours et des homélies.
L’évêque Pelczar meurt dans la nuit du 27 au 28 mars 1924, à quatre vingt deux ans, au terme de vingt cinq années d’épiscopat. Le souvenir qu’il nous laisse est celui d’un homme de Dieu qui, malgré les difficultés de son époque, accomplit la volonté divine.
Józef Sebastian Pelczar a été béatifié le 02 juin 1991 à Rzeszow (Pologne) et canonisé, à Rome, le 18 mai 2003, par le même Pape : Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
[b]Saint Gontran
(545-592)[b]
Petit-fils de Clovis et de sainte Clotilde. Il est, à 16 ans, roi d'Orléans, de Bourgogne, du Berry. Il connut cette époque féroce et cruelle où la reine Frédégonde fit assassiner sa sœur, son beau-frère, son mari et l'évêque Prétextat.
Clotaire II fit périr Brunehaut, reine d'Austrasie, en l'attachant à un cheval au galop. Gontran lui-même fit bien quelques écarts dans la fidélité conjugale, répudia sa femme, crime qu'il ajoutait à bien d'autres.
Et puis, il se convertit, pleura ses péchés pendant le reste de sa vie, racheta ses fautes par ses grandes libéralités envers les pauvres, qui le surnommèrent « le bon roi Gontran ». Il essaya toujours de réconcilier ses frères et fit fonder de nombreux monastères.
Vers la fin de sa vie, il entra au monastère Saint-Marcel de Chalon sur Saône. Peu après sa mort, il fut proclamé saint par son peuple.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Dimanche 29 mars
Sainte Gladys
Veuve et ermite
(Ve s.)
Gadys, prénom toujours apprécié dans le monde anglo-saxon, était princesse du Pays de Galles.
Elle et son mari Gondlée étaient devenus des saints, non sans peine. Gondlée, chef de clan, avait enlevé sa future épouse, dont la fidélité conjugale fut loin d'être exemplaire.
Or le fils de tels parents, Cadoc, se manifesta très vite, au contraire, comme un saint authentique. Il eut assez d'influence pour amener ses parents à quitter leur existence brutale.
Devenue veuve, Gladys se convertit et se fit ermite, vivant dans la prière et la pénitence au bord de la rivière Ebbwé, dans l'Ouest de l'Angleterre. Elle termina sa vie dans la paix de la conversion du cœur.
Quant à son fils, devenu moine, il fonda un monastère dans la région de Cardiff, puis se réfugia avec ses moines en Armorique, notre Bretagne, lors de l'invasion des tribus saxonnes. Ayant rencontré saint Gildas, le moine Cadoc portera l'Évangile dans la région de Vannes en Morbihan.
Ainsi, le fils et la mère se sont retrouvés par la miséricorde du Seigneur qui « écrit droit avec les lignes courbes de nos vies ».
De retour en Angleterre, Cadoc prend soin de ses compatriotes, les Celtes des comtés orientaux combattant les conquérants saxons, qui le livrent au martyre à Weedon. Il avait mené jusqu'au bout le beau combat de la foi. Le prénom Cadoc, ou encore Kadeg, a d'ailleurs le sens, en celtique, de "combattant valeureux".
Cette notice fait référence au dictionnaire hagiographique intitulé Dix mille saints et rédigé par les bénédictins de Ramsgate en Angleterre (Éditions Brépols).
Bx John Hambley
Prêtre et martyr à Salisbury († 1587)
John (Jean) Hambley naît protestant vers 1560. Quand il avait environ vingt ans, l'un de ses amis lui prêta un livre traitant de la religion catholique : la lecture de celui-ci l'amena à adopter cette foi et à faire naître en lui la vocation sacerdotale. Il décida de se déplacer à l'étranger pour devenir prêtre, probablement à Douai ou à Reims, où venaient alors étudier les jeunes anglais.
A son retour en Angleterre, en 1586, déjà ordonné prêtre, il fut arrêté et condamné à mort, mais son courage faiblissant devant la perspective du martyr, il accepta de s'en tenir à la religion protestante.
Dès qu'il fut libéré, il retourna à la foi catholique et repris son ministère, ce qui eut pour conséquence qu'il fut arrêté à nouveau, mais une nouvelle fois il manqua de courage et obtint rapidement sa libération en dénonçant d'autres catholiques, probablement des prêtres, comme lui.
En 1587, il fut arrêté pour la dernière fois, mais cette fois-ci quelqu'un lui mit entre les mains une lettre qui l'émeut aux larmes et dont il refusa de révéler le contenu et l'auteur. A partir de ce moment, il exprima continuellement et fermement sa foi, montra des remords sincères pour son instabilité et subit courageusement le martyr à Salisbury, en Angleterre, sous la reine Élisabeth I, fin mars aux environs de la Pâque du Seigneur.
Il fut livré aux supplices du gibet, communiant ainsi plus étroitement aux souffrances du Christ.
John Hambley a été béatifié, à Rome, le 22 novembre 1987 par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005) avec le groupe de 85 martyrs anglais, tués entre le 1584 et le 1679, dont le chef de file était George Haydock.
Sainte Gladys
Veuve et ermite
(Ve s.)
Gadys, prénom toujours apprécié dans le monde anglo-saxon, était princesse du Pays de Galles.
Elle et son mari Gondlée étaient devenus des saints, non sans peine. Gondlée, chef de clan, avait enlevé sa future épouse, dont la fidélité conjugale fut loin d'être exemplaire.
Or le fils de tels parents, Cadoc, se manifesta très vite, au contraire, comme un saint authentique. Il eut assez d'influence pour amener ses parents à quitter leur existence brutale.
Devenue veuve, Gladys se convertit et se fit ermite, vivant dans la prière et la pénitence au bord de la rivière Ebbwé, dans l'Ouest de l'Angleterre. Elle termina sa vie dans la paix de la conversion du cœur.
Quant à son fils, devenu moine, il fonda un monastère dans la région de Cardiff, puis se réfugia avec ses moines en Armorique, notre Bretagne, lors de l'invasion des tribus saxonnes. Ayant rencontré saint Gildas, le moine Cadoc portera l'Évangile dans la région de Vannes en Morbihan.
Ainsi, le fils et la mère se sont retrouvés par la miséricorde du Seigneur qui « écrit droit avec les lignes courbes de nos vies ».
De retour en Angleterre, Cadoc prend soin de ses compatriotes, les Celtes des comtés orientaux combattant les conquérants saxons, qui le livrent au martyre à Weedon. Il avait mené jusqu'au bout le beau combat de la foi. Le prénom Cadoc, ou encore Kadeg, a d'ailleurs le sens, en celtique, de "combattant valeureux".
Cette notice fait référence au dictionnaire hagiographique intitulé Dix mille saints et rédigé par les bénédictins de Ramsgate en Angleterre (Éditions Brépols).
Bx John Hambley
Prêtre et martyr à Salisbury († 1587)
John (Jean) Hambley naît protestant vers 1560. Quand il avait environ vingt ans, l'un de ses amis lui prêta un livre traitant de la religion catholique : la lecture de celui-ci l'amena à adopter cette foi et à faire naître en lui la vocation sacerdotale. Il décida de se déplacer à l'étranger pour devenir prêtre, probablement à Douai ou à Reims, où venaient alors étudier les jeunes anglais.
A son retour en Angleterre, en 1586, déjà ordonné prêtre, il fut arrêté et condamné à mort, mais son courage faiblissant devant la perspective du martyr, il accepta de s'en tenir à la religion protestante.
Dès qu'il fut libéré, il retourna à la foi catholique et repris son ministère, ce qui eut pour conséquence qu'il fut arrêté à nouveau, mais une nouvelle fois il manqua de courage et obtint rapidement sa libération en dénonçant d'autres catholiques, probablement des prêtres, comme lui.
En 1587, il fut arrêté pour la dernière fois, mais cette fois-ci quelqu'un lui mit entre les mains une lettre qui l'émeut aux larmes et dont il refusa de révéler le contenu et l'auteur. A partir de ce moment, il exprima continuellement et fermement sa foi, montra des remords sincères pour son instabilité et subit courageusement le martyr à Salisbury, en Angleterre, sous la reine Élisabeth I, fin mars aux environs de la Pâque du Seigneur.
Il fut livré aux supplices du gibet, communiant ainsi plus étroitement aux souffrances du Christ.
John Hambley a été béatifié, à Rome, le 22 novembre 1987 par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005) avec le groupe de 85 martyrs anglais, tués entre le 1584 et le 1679, dont le chef de file était George Haydock.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
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Re: Les saints du jour
Lundi 30 mars
Saint Jean Climaque ( vers 650)
Anachorète, higoumène et
Grand écrivain de l’Église d’Orient
Jean naît vers 575. Sa vie se déroula donc pendant les années où Byzance, capitale de l'empire romain d'Orient, connut la plus grande crise de son histoire. A l'improviste, le cadre géographique de l'empire se transforma et le torrent des invasions barbares fit s'effondrer toutes ses structures. Seule tint bon la structure de l'Église, qui continua pendant ces temps difficiles à exercer son action missionnaire, humaine et socio-culturelle, en particulier à travers le réseau des monastères, dans lesquels œuvraient de grandes personnalités religieuses, comme celle, précisément, de Jean Climaque.
Jean vécut et raconta ses expériences spirituelles dans les montagnes du Sinaï, où Moïse rencontra Dieu et Elie en entendit la voix. On conserve des informations le concernant dans une brève Vita (pg 88, 596-608), écrite par le moine Daniel de Raito : à seize ans, Jean, devenu moine sur le mont Sinaï, y devint le disciple de l'abbé Martirio, un « ancien » ; c'est-à-dire un « sage ». Vers vingt ans, il choisit de vivre en ermite dans une grotte au pied de la montagne, dans un lieu appelé Tola, à huit kilomètres du monastère de Sainte-Catherine. Mais la solitude ne l'empêcha pas de rencontrer des personnes souhaitant avoir une direction spirituelle, ainsi que de se rendre en visite dans plusieurs monastères à Alexandrie. En effet, sa retraite d'ermite, loin d'être une fuite du monde et de la réalité humaine, déboucha sur un amour ardent pour les autres (Vita 5) et pour Dieu (Vita 7).
Après quarante ans de vie érémitique vécue dans l'amour pour Dieu et pour son prochain, des années pendant lesquelles il pleura, il pria, il lutta contre les démons, il fut nommé higoumène du grand monastère du mont Sinaï et revint ainsi à la vie cénobitique, dans un monastère. Mais, quelques années avant sa mort, nostalgique de sa vie d'ermite, il laissa à son frère, moine dans le même monastère, la conduite de la communauté. Il meurt après 650.
On possède de lui deux œuvres ascétiques « l'Échelle de perfection », d'où son surnom de Climaque, et le « Livre au Pasteur ».
Catéchèse de Benoit XVI:
Chers frères et sœurs,
Je voudrais reprendre aujourd'hui la présentation des grands Ecrivains de l'Eglise d'Orient et d'Occident de l'époque médiévale. Et je propose la figure de Jean, dit Climaque, translittération latine du terme grec klímakos, qui signifie de l'échelle (klímax). Il s'agit du titre de son œuvre principale, dans laquelle il décrit l'ascension de la vie humaine vers Dieu. Il naquit vers 575. Sa vie se déroula donc pendant les années où Byzance, capitale de l'empire romain d'Orient, connut la plus grande crise de son histoire. A l'improviste, le cadre géographique de l'empire se transforma et le torrent des invasions barbares fit s'effondrer toutes ses structures. Seule tint bon la structure de l'Eglise, qui continua pendant ces temps difficiles à exercer son action missionnaire, humaine et socio-culturelle, en particulier à travers le réseau des monastères, dans lesquels œuvraient de grandes personnalités religieuses, comme celle, précisément, de Jean Climaque.
Jean vécut et raconta ses expériences spirituelles dans les montagnes du Sinaï, où Moïse rencontra Dieu et Elie en entendit la voix. On conserve des informations le concernant dans une brève Vita (pg 88, 596-608), écrite par le moine Daniel de Raito: à seize ans, Jean, devenu moine sur le mont Sinaï, y devint le disciple de l'abbé Martirio, un "ancien"; c'est-à-dire un "sage". Vers vingt ans, il choisit de vivre en ermite dans une grotte au pied de la montagne, dans un lieu appelé Tola, à huit kilomètres du monastère de Sainte-Catherine.
Mais la solitude ne l'empêcha pas de rencontrer des personnes souhaitant avoir une direction spirituelle, ainsi que de se rendre en visite dans plusieurs monastères à Alexandrie. En effet, sa retraite d'ermite, loin d'être une fuite du monde et de la réalité humaine, déboucha sur un amour ardent pour les autres (Vita 5) et pour Dieu (Vita 7). Après quarante ans de vie érémitique vécue dans l'amour pour Dieu et pour son prochain, des années pendant lesquelles il pleura, il pria, il lutta contre les démons, il fut nommé higoumène du grand monastère du mont Sinaï et revint ainsi à la vie cénobitique, dans un monastère. Mais, quelques années avant sa mort, nostalgique de sa vie d'ermite, il laissa à son frère, moine dans le même monastère, la conduite de la communauté. Il mourut après 650.
La vie de Jean se développe entre deux montagnes, le Sinaï et le Thabor, et on peut vraiment dire que de lui rayonna la lumière vue par Moïse sur le Sinaï et contemplée par les trois apôtres sur le Thabor.
Il devint célèbre, comme je l'ai déjà dit, pour l'œuvre intitulée l'Echelle (klímax), qualifiée en Occident comme Echelle du paradis (pg 88, 632-1164). Composée sur la requête insistante du proche higoumène du monastère de Raito au Sinaï, l'Echelle est un traité complet de vie spirituelle, où Jean décrit le chemin du moine depuis le renoncement au monde jusqu'à la perfection de l'amour. C'est un chemin qui - selon ce livre - se développe à travers trente marches, chacune d'elle étant liée à la suivante.
Le chemin peut être synthétisé en trois phases successives: la première s'exprime dans la rupture avec le monde dans le but de retourner à l'état de l'enfance évangélique. L'essentiel n'est donc pas la rupture, mais le lien avec ce que Jésus a dit, c'est-à-dire revenir à la véritable enfance dans un sens spirituel, devenir comme les enfants. Jean commente: "Une bonne fondation est celle qui est formée par trois bases et par trois colonnes: innocence, jeûne et chasteté. Que tous les nouveau-nés en Christ (cf. 1 Co 3, 1) commencent par ces choses, en prenant exemple de ceux qui sont nouveau-nés physiquement" (1, 20; 636).
Le détachement volontaire des personnes et des lieux chers permet à l'âme d'entrer en communion plus profonde avec Dieu. Ce renoncement débouche sur l'obéissance, qui est une voie vers l'humilité à travers les humiliations - qui ne manqueront jamais - de la part des frères. Jean commente: "Bienheureux celui qui a mortifié sa propre volonté jusqu'à la fin et qui a confié le soin de sa propre personne à son maître dans le Seigneur: en effet, il sera placé à la droite du Crucifié!" (4, 37; 704).
La deuxième phase du chemin est constituée par le combat spirituel contre les passions. Chaque marche de l'échelle est liée à une passion principale, qui est définie et diagnostiquée, avec l'indication de la thérapie et avec la proposition de la vertu correspondante. L'ensemble de ces marches constitue sans aucun doute le plus important traité de stratégie spirituelle que nous possédons. La lutte contre les passions revêt cependant un caractère positif - elle ne reste pas une chose négative - grâce à l'image du "feu" de l'Esprit Saint: "Que tous ceux qui entreprennent cette belle lutte (cf. 1 Tm 6, 12), dure et ardue [...], sachent qu'ils sont venus se jeter dans un feu, si vraiment ils désirent que le feu immatériel habite en eux" (1, 18; 636). Le feu de l'Esprit Saint qui est feu de l'amour et de la vérité. Seule la force de l'Esprit Saint assure la victoire.
Mais selon Jean Climaque, il est important de prendre conscience que les passions ne sont pas mauvaises en soi; elles le deviennent en raison du mauvais usage qu'en fait la liberté de l'homme. Si elles sont purifiées, les passions ouvrent à l'homme la voie vers Dieu avec des énergies unifiées par l'ascèse et par la grâce et, "si celles-ci ont reçu du Créateur un ordre et un début..., la limite de la vertu est sans fin" (26/2, 37; 1068).
La dernière phase du chemin est la perfection chrétienne, qui se développe dans les dernières sept marches de l'Echelle. Il s'agit des stades les plus élevés de la vie spirituelle, dont peuvent faire l'expérience les "ésicastes", les solitaires, ceux qui sont arrivés au calme et à la paix intérieure; mais ce sont des stades accessibles également aux cénobites les plus fervents. Des trois premiers - simplicité, humilité et discernement - Jean, dans le sillage des Pères du désert, considère le dernier le plus important, c'est-à-dire la capacité de discerner.
Chaque comportement doit être soumis au discernement; en effet, tout dépend des motivations profondes, qu'il faut évaluer. On entre ici dans le vif de la personne et il s'agit de réveiller chez l'ermite, chez le chrétien, la sensibilité spirituelle et le "sens du cœur", dons de Dieu: "Comme guide et règle en toute chose, après Dieu, nous devons suivre notre conscience" (26/1,5;1013). C'est de cette manière que l'on atteint la tranquillité de l'âme, l'esichía, grâce à laquelle l'âme peut se pencher sur l'abîme des mystères divins.
L'état de calme, de paix intérieure, prépare l'"ésicaste" à la prière, qui chez Jean, est double: la "prière corporelle" et la "prière du cœur". La première est propre à celui qui doit s'aider de gestes du corps: tendre les mains, émettre des gémissements, se frapper la poitrine, etc. (15, 26; 900); la deuxième est spontanée, car elle est l'effet du réveil de la sensibilité spirituelle, don de Dieu à ceux qui se consacrent à la prière corporelle. Chez Jean, elle prend le nom de "prière de Jésus" (Iesoû euché), et est constituée par l'invocation du seul nom de Jésus, une invocation continue comme la respiration: "Que la mémoire de Jésus ne fasse qu'une seule chose avec ta respiration, et alors, tu connaîtras l'utilité de l'esichía", de la paix intérieure (27/2, 26; 1112). A la fin, la prière devient très simple, simplement le nom "Jésus" qui ne fait qu'un avec notre respiration.
Le dernier degré de l'échelle (30), teinté de "la sobre ivresse de l'Esprit", est consacré à la suprême "trinité des vertus": la foi, l'espérance et surtout la charité. De la charité, Jean parle également comme éros (amour humain), figure de l'union matrimoniale de l'âme avec Dieu. Et il choisit encore l'image du feu pour exprimer l'ardeur, la lumière, la purification de l'amour pour Dieu. La force de l'amour humain peut être redirigée vers Dieu, de même que sur l'olivier sauvage peut être greffé l'olivier franc (cf. Rm 11, 24) (15, 66; 893).
Jean est convaincu qu'une intense expérience de cet éros fait progresser l'âme beaucoup plus que le dur combat contre les passions, car sa puissance est grande. Ainsi prévaut le positivisme sur notre chemin. Mais la charité est considérée également en relation étroite avec l'espérance: "La force de la charité est l'espérance: grâce à elle, nous attendons la récompense de la charité... L'espérance est la porte de la charité... L'absence d'espérance anéantit la charité: c'est à elle que sont liés nos efforts, c'est par elle que sont soutenus nos labeurs, et c'est grâce à elle que nous sommes entourés par la miséricorde de Dieu" (30, 16; 1157). La conclusion de l'Echelle contient la synthèse de l'œuvre avec des paroles que l'auteur fait prononcer à Dieu lui-même: "Que cette échelle t'enseigne la disposition spirituelle des vertus. Je me tiens au sommet de cette échelle, comme le dit mon grand initié (saint Paul):
Maintenant donc demeurent foi, espérance, charité, ces trois choses, mais la plus grande d'entre elles, c'est la charité (1 Co 13, 13)!" (30, 18; 1160).
A ce point, une dernière question s'impose: l'Echelle, œuvre écrite par un moine ermite qui a vécu il y a mille quatre cents ans, peut-elle encore nous dire quelque chose aujourd'hui? L'itinéraire existentiel d'un homme qui a toujours vécu sur le mont Sinaï à une époque si lointaine peut-il être d'une quelconque actualité pour nous? Dans un premier temps, il semblerait que la réponse doive être "non", car Jean Climaque est trop loin de nous. Mais, si nous observons d'un peu plus près, nous voyons que cette vie monastique n'est qu'un grand symbole de la vie baptismale, de la vie de chrétien.
Elle montre, pour ainsi dire, en lettres capitales ce que nous écrivons jour près jour en lettres minuscules. Il s'agit d'un symbole prophétique qui révèle ce qu'est la vie du baptisé, en communion avec le Christ, avec sa mort et sa résurrection. Pour moi, il est particulièrement important que le sommet de l'"échelle", que les derniers degrés soient dans le même temps les vertus fondamentales, initiales, et les plus simples: la foi, l'espérance et la charité. Il ne s'agit pas de vertus uniquement accessibles à des champions de la morale, mais des dons de Dieu à tous les baptisés: en elles croît également notre vie. Le début est également la fin, le point de départ est également le point d'arrivée: tout le chemin va vers une réalisation toujours plus radicale de la foi, de l'espérance et de la charité. Dans ces vertus, est présente toute la montée. La foi est fondamentale, car cette vertu implique que je renonce à mon arrogance, à ma pensée; à la prétention de juger seul, sans m'appuyer sur les autres.
Ce chemin vers l'humilité, vers l'enfance spirituelle, est nécessaire: il faut surmonter l'attitude d'arrogance qui fait dire: j'en sais plus, à mon époque du xxi siècle, que ce que pouvaient savoir les hommes de l'époque passée. Il faut en revanche s'en remettre uniquement à l'Ecriture Sainte, à la Parole du Seigneur, contempler avec humilité l'horizon de la foi, pour entrer ainsi dans l'étendue immense du monde universel, du monde de Dieu. De cette façon notre âme croît, la sensibilité du cœur vers Dieu croît. Jean Climaque dit à juste titre que seule l'espérance nous rend capables de vivre la charité. L'espérance dans laquelle nous transcendons les choses de tous les jours, nous n'attendons pas le succès de nos jours terrestres, mais nous attendons à la fin la révélation de Dieu lui-même. Ce n'est que dans cet élargissement de notre âme, dans cette auto-transcendance que notre vie devient grande et que nous pouvons supporter les peines et les déceptions de chaque jour, que nous pouvons être bons avec les autres sans attendre de récompense. Ce n'est que si Dieu existe, cette grande espérance à laquelle je tends que je peux, chaque jour, accomplir les petits pas de ma vie et apprendre ainsi la charité. Dans la charité se cache le mystère de la prière, de la connaissance personnelle de Jésus: une prière simple, qui tend uniquement à toucher le cœur du Maître divin. Et ainsi, on ouvre son cœur, on apprend de Lui la même bonté, le même amour. Utilisons donc cette "montée" de la foi, de l'espérance et de la charité; nous parviendrons ainsi à la vraie vie.
Saint Jean Climaque ( vers 650)
Anachorète, higoumène et
Grand écrivain de l’Église d’Orient
Jean naît vers 575. Sa vie se déroula donc pendant les années où Byzance, capitale de l'empire romain d'Orient, connut la plus grande crise de son histoire. A l'improviste, le cadre géographique de l'empire se transforma et le torrent des invasions barbares fit s'effondrer toutes ses structures. Seule tint bon la structure de l'Église, qui continua pendant ces temps difficiles à exercer son action missionnaire, humaine et socio-culturelle, en particulier à travers le réseau des monastères, dans lesquels œuvraient de grandes personnalités religieuses, comme celle, précisément, de Jean Climaque.
Jean vécut et raconta ses expériences spirituelles dans les montagnes du Sinaï, où Moïse rencontra Dieu et Elie en entendit la voix. On conserve des informations le concernant dans une brève Vita (pg 88, 596-608), écrite par le moine Daniel de Raito : à seize ans, Jean, devenu moine sur le mont Sinaï, y devint le disciple de l'abbé Martirio, un « ancien » ; c'est-à-dire un « sage ». Vers vingt ans, il choisit de vivre en ermite dans une grotte au pied de la montagne, dans un lieu appelé Tola, à huit kilomètres du monastère de Sainte-Catherine. Mais la solitude ne l'empêcha pas de rencontrer des personnes souhaitant avoir une direction spirituelle, ainsi que de se rendre en visite dans plusieurs monastères à Alexandrie. En effet, sa retraite d'ermite, loin d'être une fuite du monde et de la réalité humaine, déboucha sur un amour ardent pour les autres (Vita 5) et pour Dieu (Vita 7).
Après quarante ans de vie érémitique vécue dans l'amour pour Dieu et pour son prochain, des années pendant lesquelles il pleura, il pria, il lutta contre les démons, il fut nommé higoumène du grand monastère du mont Sinaï et revint ainsi à la vie cénobitique, dans un monastère. Mais, quelques années avant sa mort, nostalgique de sa vie d'ermite, il laissa à son frère, moine dans le même monastère, la conduite de la communauté. Il meurt après 650.
On possède de lui deux œuvres ascétiques « l'Échelle de perfection », d'où son surnom de Climaque, et le « Livre au Pasteur ».
Catéchèse de Benoit XVI:
Chers frères et sœurs,
Je voudrais reprendre aujourd'hui la présentation des grands Ecrivains de l'Eglise d'Orient et d'Occident de l'époque médiévale. Et je propose la figure de Jean, dit Climaque, translittération latine du terme grec klímakos, qui signifie de l'échelle (klímax). Il s'agit du titre de son œuvre principale, dans laquelle il décrit l'ascension de la vie humaine vers Dieu. Il naquit vers 575. Sa vie se déroula donc pendant les années où Byzance, capitale de l'empire romain d'Orient, connut la plus grande crise de son histoire. A l'improviste, le cadre géographique de l'empire se transforma et le torrent des invasions barbares fit s'effondrer toutes ses structures. Seule tint bon la structure de l'Eglise, qui continua pendant ces temps difficiles à exercer son action missionnaire, humaine et socio-culturelle, en particulier à travers le réseau des monastères, dans lesquels œuvraient de grandes personnalités religieuses, comme celle, précisément, de Jean Climaque.
Jean vécut et raconta ses expériences spirituelles dans les montagnes du Sinaï, où Moïse rencontra Dieu et Elie en entendit la voix. On conserve des informations le concernant dans une brève Vita (pg 88, 596-608), écrite par le moine Daniel de Raito: à seize ans, Jean, devenu moine sur le mont Sinaï, y devint le disciple de l'abbé Martirio, un "ancien"; c'est-à-dire un "sage". Vers vingt ans, il choisit de vivre en ermite dans une grotte au pied de la montagne, dans un lieu appelé Tola, à huit kilomètres du monastère de Sainte-Catherine.
Mais la solitude ne l'empêcha pas de rencontrer des personnes souhaitant avoir une direction spirituelle, ainsi que de se rendre en visite dans plusieurs monastères à Alexandrie. En effet, sa retraite d'ermite, loin d'être une fuite du monde et de la réalité humaine, déboucha sur un amour ardent pour les autres (Vita 5) et pour Dieu (Vita 7). Après quarante ans de vie érémitique vécue dans l'amour pour Dieu et pour son prochain, des années pendant lesquelles il pleura, il pria, il lutta contre les démons, il fut nommé higoumène du grand monastère du mont Sinaï et revint ainsi à la vie cénobitique, dans un monastère. Mais, quelques années avant sa mort, nostalgique de sa vie d'ermite, il laissa à son frère, moine dans le même monastère, la conduite de la communauté. Il mourut après 650.
La vie de Jean se développe entre deux montagnes, le Sinaï et le Thabor, et on peut vraiment dire que de lui rayonna la lumière vue par Moïse sur le Sinaï et contemplée par les trois apôtres sur le Thabor.
Il devint célèbre, comme je l'ai déjà dit, pour l'œuvre intitulée l'Echelle (klímax), qualifiée en Occident comme Echelle du paradis (pg 88, 632-1164). Composée sur la requête insistante du proche higoumène du monastère de Raito au Sinaï, l'Echelle est un traité complet de vie spirituelle, où Jean décrit le chemin du moine depuis le renoncement au monde jusqu'à la perfection de l'amour. C'est un chemin qui - selon ce livre - se développe à travers trente marches, chacune d'elle étant liée à la suivante.
Le chemin peut être synthétisé en trois phases successives: la première s'exprime dans la rupture avec le monde dans le but de retourner à l'état de l'enfance évangélique. L'essentiel n'est donc pas la rupture, mais le lien avec ce que Jésus a dit, c'est-à-dire revenir à la véritable enfance dans un sens spirituel, devenir comme les enfants. Jean commente: "Une bonne fondation est celle qui est formée par trois bases et par trois colonnes: innocence, jeûne et chasteté. Que tous les nouveau-nés en Christ (cf. 1 Co 3, 1) commencent par ces choses, en prenant exemple de ceux qui sont nouveau-nés physiquement" (1, 20; 636).
Le détachement volontaire des personnes et des lieux chers permet à l'âme d'entrer en communion plus profonde avec Dieu. Ce renoncement débouche sur l'obéissance, qui est une voie vers l'humilité à travers les humiliations - qui ne manqueront jamais - de la part des frères. Jean commente: "Bienheureux celui qui a mortifié sa propre volonté jusqu'à la fin et qui a confié le soin de sa propre personne à son maître dans le Seigneur: en effet, il sera placé à la droite du Crucifié!" (4, 37; 704).
La deuxième phase du chemin est constituée par le combat spirituel contre les passions. Chaque marche de l'échelle est liée à une passion principale, qui est définie et diagnostiquée, avec l'indication de la thérapie et avec la proposition de la vertu correspondante. L'ensemble de ces marches constitue sans aucun doute le plus important traité de stratégie spirituelle que nous possédons. La lutte contre les passions revêt cependant un caractère positif - elle ne reste pas une chose négative - grâce à l'image du "feu" de l'Esprit Saint: "Que tous ceux qui entreprennent cette belle lutte (cf. 1 Tm 6, 12), dure et ardue [...], sachent qu'ils sont venus se jeter dans un feu, si vraiment ils désirent que le feu immatériel habite en eux" (1, 18; 636). Le feu de l'Esprit Saint qui est feu de l'amour et de la vérité. Seule la force de l'Esprit Saint assure la victoire.
Mais selon Jean Climaque, il est important de prendre conscience que les passions ne sont pas mauvaises en soi; elles le deviennent en raison du mauvais usage qu'en fait la liberté de l'homme. Si elles sont purifiées, les passions ouvrent à l'homme la voie vers Dieu avec des énergies unifiées par l'ascèse et par la grâce et, "si celles-ci ont reçu du Créateur un ordre et un début..., la limite de la vertu est sans fin" (26/2, 37; 1068).
La dernière phase du chemin est la perfection chrétienne, qui se développe dans les dernières sept marches de l'Echelle. Il s'agit des stades les plus élevés de la vie spirituelle, dont peuvent faire l'expérience les "ésicastes", les solitaires, ceux qui sont arrivés au calme et à la paix intérieure; mais ce sont des stades accessibles également aux cénobites les plus fervents. Des trois premiers - simplicité, humilité et discernement - Jean, dans le sillage des Pères du désert, considère le dernier le plus important, c'est-à-dire la capacité de discerner.
Chaque comportement doit être soumis au discernement; en effet, tout dépend des motivations profondes, qu'il faut évaluer. On entre ici dans le vif de la personne et il s'agit de réveiller chez l'ermite, chez le chrétien, la sensibilité spirituelle et le "sens du cœur", dons de Dieu: "Comme guide et règle en toute chose, après Dieu, nous devons suivre notre conscience" (26/1,5;1013). C'est de cette manière que l'on atteint la tranquillité de l'âme, l'esichía, grâce à laquelle l'âme peut se pencher sur l'abîme des mystères divins.
L'état de calme, de paix intérieure, prépare l'"ésicaste" à la prière, qui chez Jean, est double: la "prière corporelle" et la "prière du cœur". La première est propre à celui qui doit s'aider de gestes du corps: tendre les mains, émettre des gémissements, se frapper la poitrine, etc. (15, 26; 900); la deuxième est spontanée, car elle est l'effet du réveil de la sensibilité spirituelle, don de Dieu à ceux qui se consacrent à la prière corporelle. Chez Jean, elle prend le nom de "prière de Jésus" (Iesoû euché), et est constituée par l'invocation du seul nom de Jésus, une invocation continue comme la respiration: "Que la mémoire de Jésus ne fasse qu'une seule chose avec ta respiration, et alors, tu connaîtras l'utilité de l'esichía", de la paix intérieure (27/2, 26; 1112). A la fin, la prière devient très simple, simplement le nom "Jésus" qui ne fait qu'un avec notre respiration.
Le dernier degré de l'échelle (30), teinté de "la sobre ivresse de l'Esprit", est consacré à la suprême "trinité des vertus": la foi, l'espérance et surtout la charité. De la charité, Jean parle également comme éros (amour humain), figure de l'union matrimoniale de l'âme avec Dieu. Et il choisit encore l'image du feu pour exprimer l'ardeur, la lumière, la purification de l'amour pour Dieu. La force de l'amour humain peut être redirigée vers Dieu, de même que sur l'olivier sauvage peut être greffé l'olivier franc (cf. Rm 11, 24) (15, 66; 893).
Jean est convaincu qu'une intense expérience de cet éros fait progresser l'âme beaucoup plus que le dur combat contre les passions, car sa puissance est grande. Ainsi prévaut le positivisme sur notre chemin. Mais la charité est considérée également en relation étroite avec l'espérance: "La force de la charité est l'espérance: grâce à elle, nous attendons la récompense de la charité... L'espérance est la porte de la charité... L'absence d'espérance anéantit la charité: c'est à elle que sont liés nos efforts, c'est par elle que sont soutenus nos labeurs, et c'est grâce à elle que nous sommes entourés par la miséricorde de Dieu" (30, 16; 1157). La conclusion de l'Echelle contient la synthèse de l'œuvre avec des paroles que l'auteur fait prononcer à Dieu lui-même: "Que cette échelle t'enseigne la disposition spirituelle des vertus. Je me tiens au sommet de cette échelle, comme le dit mon grand initié (saint Paul):
Maintenant donc demeurent foi, espérance, charité, ces trois choses, mais la plus grande d'entre elles, c'est la charité (1 Co 13, 13)!" (30, 18; 1160).
A ce point, une dernière question s'impose: l'Echelle, œuvre écrite par un moine ermite qui a vécu il y a mille quatre cents ans, peut-elle encore nous dire quelque chose aujourd'hui? L'itinéraire existentiel d'un homme qui a toujours vécu sur le mont Sinaï à une époque si lointaine peut-il être d'une quelconque actualité pour nous? Dans un premier temps, il semblerait que la réponse doive être "non", car Jean Climaque est trop loin de nous. Mais, si nous observons d'un peu plus près, nous voyons que cette vie monastique n'est qu'un grand symbole de la vie baptismale, de la vie de chrétien.
Elle montre, pour ainsi dire, en lettres capitales ce que nous écrivons jour près jour en lettres minuscules. Il s'agit d'un symbole prophétique qui révèle ce qu'est la vie du baptisé, en communion avec le Christ, avec sa mort et sa résurrection. Pour moi, il est particulièrement important que le sommet de l'"échelle", que les derniers degrés soient dans le même temps les vertus fondamentales, initiales, et les plus simples: la foi, l'espérance et la charité. Il ne s'agit pas de vertus uniquement accessibles à des champions de la morale, mais des dons de Dieu à tous les baptisés: en elles croît également notre vie. Le début est également la fin, le point de départ est également le point d'arrivée: tout le chemin va vers une réalisation toujours plus radicale de la foi, de l'espérance et de la charité. Dans ces vertus, est présente toute la montée. La foi est fondamentale, car cette vertu implique que je renonce à mon arrogance, à ma pensée; à la prétention de juger seul, sans m'appuyer sur les autres.
Ce chemin vers l'humilité, vers l'enfance spirituelle, est nécessaire: il faut surmonter l'attitude d'arrogance qui fait dire: j'en sais plus, à mon époque du xxi siècle, que ce que pouvaient savoir les hommes de l'époque passée. Il faut en revanche s'en remettre uniquement à l'Ecriture Sainte, à la Parole du Seigneur, contempler avec humilité l'horizon de la foi, pour entrer ainsi dans l'étendue immense du monde universel, du monde de Dieu. De cette façon notre âme croît, la sensibilité du cœur vers Dieu croît. Jean Climaque dit à juste titre que seule l'espérance nous rend capables de vivre la charité. L'espérance dans laquelle nous transcendons les choses de tous les jours, nous n'attendons pas le succès de nos jours terrestres, mais nous attendons à la fin la révélation de Dieu lui-même. Ce n'est que dans cet élargissement de notre âme, dans cette auto-transcendance que notre vie devient grande et que nous pouvons supporter les peines et les déceptions de chaque jour, que nous pouvons être bons avec les autres sans attendre de récompense. Ce n'est que si Dieu existe, cette grande espérance à laquelle je tends que je peux, chaque jour, accomplir les petits pas de ma vie et apprendre ainsi la charité. Dans la charité se cache le mystère de la prière, de la connaissance personnelle de Jésus: une prière simple, qui tend uniquement à toucher le cœur du Maître divin. Et ainsi, on ouvre son cœur, on apprend de Lui la même bonté, le même amour. Utilisons donc cette "montée" de la foi, de l'espérance et de la charité; nous parviendrons ainsi à la vraie vie.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Les saints du jour
Lundi 30 mars
Saint Léonard Murialdo (1828-1900)
Prêtre et fondateur de la :
« Congrégation de Saint-Joseph »
La mémoire liturgique de St Leonardo Murialdo n'a pas été placée au jour de sa mort (dies natalis : 30 mars) mais le 18 mai, pour éviter qu’elle tombe trop souvent pendant le Carême et donc sans pouvoir la célébrer.
Néanmoins, le Martyrologe Romain et plusieurs calendriers, plaçant cette mémoire le 30 mars, votre serviteur (gpm) présente cette composition hagiographique aux deux dates.
Leonardo Murialdo nait à Turin, le 26 octobre 1828 : c'est la Turin de saint Jean Bosco, de saint Joseph Cottolengo lui-même, une terre fécondée par de si nombreux exemples de sainteté de fidèles laïcs et de prêtres.
Léonard est le huitième enfant d'une famille modeste. Enfant, avec son frère, il entra au collège des Pères scolopes de Savone, et suivit le cours élémentaire, le collège et le lycée : il trouva des éducateurs formés, dans une atmosphère de religiosité fondée sur une catéchèse sérieuse, avec des pratiques de piété régulières. Pendant son adolescence, il vécut toutefois une profonde crise existentielle et spirituelle qui le conduisit à anticiper le retour en famille et à conclure ses études à Turin, en s'inscrivant au cours biennal de philosophie.
Le « retour à la lumière » eut lieu - comme il le raconte - quelques mois plus tard, avec la grâce d'une confession générale, dans laquelle il redécouvrit l'immense miséricorde de Dieu ; il mûrit alors à 17 ans la décision de devenir prêtre, en réponse d'amour à Dieu dont l'amour l'avait saisi.
Il fut ordonné le 20 septembre 1851. C'est à cette époque que, comme catéchiste de l'Oratoire de l'Ange gardien, Don Bosco fit sa connaissance, l'apprécia et le convainquit d'accepter la direction du nouvel Oratoire de Saint-Louis à Porta Nuova, qu'il dirigea jusqu'en 1865. Là, il fut au contact des graves problèmes des classes sociales les plus pauvres, il visita leurs maisons, mûrissant une profonde sensibilité sociale, éducative et apostolique qui le conduisit à se consacrer de manière autonome à de multiples initiatives en faveur de la jeunesse. Catéchèse, école, activités récréatives furent les fondements de sa méthode éducative à l'Oratoire. Don Bosco le voulut à nouveau à ses côtés lors de l'audience accordée par le bienheureux Pie IX (Giovanni Maria Mastai Ferretti, 1846-1878) en 1858.
En 1873, il fonda la « Congrégation de Saint-Joseph », dont l'objectif apostolique fut, dès le départ, la formation de la jeunesse, en particulier la plus pauvre et abandonnée. Le contexte turinois de l'époque fut marqué par l'intense floraison d'œuvres et d'activités caritatives promues par Léonard Murialdo jusqu'à sa mort, le 30 mars 1900.
Leonardo Murialdo a été béatifié le 03 novembre1963 et canonisé le 03 mai 1970, par le même pape : le Bx Paul VI (Giovanni Battista Montini, 1963-1978).
Catéchèse de Benoit XVI:
Chers frères et sœurs,
Je voudrais aujourd'hui vous parler de deux saints prêtres exemplaires dans leur don à Dieu et dans le témoignage de charité, vécu dans l'Eglise et pour l'Eglise, à l'égard de leurs frères les plus nécessiteux; saint Léonard Murialdo et saint Joseph Benoît Cottolengo. Du premier, nous commémorons le 110 anniversaire de la mort et le 40 anniversaire de sa canonisation; les célébrations pour le deuxième centenaire de l'ordination sacerdotale du second viennent de débuter.
Léonard Murialdo naquit à Turin, le 26 octobre 1828: c'est la Turin de saint Jean Bosco, de saint Joseph Cottolengo lui-même, une terre fécondée par de si nombreux exemples de sainteté de fidèles laïcs et de prêtres. Léonard est le huitième enfant d'une famille modeste. Enfant, avec son frère, il entra au collège des Pères scolopes de Savone, et suivit le cours élémentaire, le collège et le lycée: il trouva des éducateurs formés, dans une atmosphère de religiosité fondée sur une catéchèse sérieuse, avec des pratiques de piété régulières.
Pendant son adolescence, il vécut toutefois une profonde crise existentielle et spirituelle qui le conduisit à anticiper le retour en famille et à conclure ses études à Turin, en s'inscrivant au cours biennal de philosophie. Le "retour à la lumière" eut lieu - comme il le raconte - quelques mois plus tard, avec la grâce d'une confession générale, dans laquelle il redécouvrit l'immense miséricorde de Dieu; il mûrit alors à 17 ans la décision de devenir prêtre, en réponse d'amour à Dieu dont l'amour l'avait saisi.
Il fut ordonné le 20 septembre 1851. C'est à cette époque que, comme catéchiste de l'Oratoire de l'Ange gardien, Don Bosco fit sa connaissance, l'apprécia et le convainquit d'accepter la direction du nouvel Oratoire de Saint-Louis à Porta Nuova, qu'il dirigea jusqu'en 1865. Là, il fut au contact des graves problèmes des classes sociales les plus pauvres, il visita leurs maisons, mûrissant une profonde sensibilité sociale, éducative et apostolique qui le conduisit à se consacrer de manière autonome à de multiples initiatives en faveur de la jeunesse. Catéchèse, école, activités récréatives furent les fondements de sa méthode éducative à l'Oratoire.
Don Bosco le voulut à nouveau à ses côtés lors de l'audience accordée par le bienheureux Pie ix en 1858.
En 1873, il fonda la Congrégation de Saint-Joseph, dont l'objectif apostolique fut, dès le départ, la formation de la jeunesse, en particulier la plus pauvre et abandonnée. Le contexte turinois de l'époque fut marqué par l'intense floraison d'œuvres et d'activités caritatives promues par Léonard Murialdo jusqu'à sa mort, le 30 mars 1900.
Je suis heureux de souligner que le noyau central de la spiritualité de Léonard Murialdo est la conviction de l'amour miséricordieux de Dieu: un Père toujours bon, patient et généreux, qui révèle la grandeur et l'immensité de sa miséricorde avec le pardon.
Cette réalité, saint Léonard en fit l'expérience au niveau non pas intellectuel, mais existentiel, à travers la rencontre vivante avec le Seigneur. Il se considéra toujours comme un homme touché par la grâce du Seigneur: c'est pourquoi il vécut le sentiment joyeux de la gratitude au Seigneur, la conscience sereine de sa propre limite, le désir ardent de pénitence, l'engagement constant et généreux de conversion.
Il voyait toute son existence non seulement illuminée, guidée, soutenue par cet amour, mais continuellement plongée dans la miséricorde infinie de Dieu. Il écrivit dans son Testament spirituel: "Ta miséricorde m'enveloppe, ô Seigneur... Comme Dieu est toujours et partout, de même il est toujours et partout amour, il est toujours et partout miséricorde". Se souvenant du moment de crise qu'il avait eu dans sa jeunesse, il notait: "Voici que le bon Dieu voulait faire resplendir encore sa bonté et sa générosité de manière tout à fait singulière. Non seulement il m'admit à nouveau dans son amitié, mais il m'appela à un choix de prédilection: il m'appela au sacerdoce, et ce à peine quelques mois après mon retour à lui". Saint Léonard vécut donc sa vocation sacerdotale comme un don gratuit de la miséricorde de Dieu avec le sens de la reconnaissance, la joie et l'amour. Il écrivit encore: "Dieu m'a choisi! Il m'a appelé, il m'a même forcé à l'honneur, à la gloire, au bonheur ineffable d'être son ministre, d'être "un autre Christ"... Où étais-je lorsque tu m'as cherché, mon Dieu? Au fond de l'abîme! J'étais là, et c'est là que Dieu vint me chercher; c'est là qu'il me fit entendre sa voix...".
Soulignant la grandeur de la mission du prêtre qui doit "continuer l'œuvre de la rédemption, la grande œuvre de Jésus Christ, l'Œuvre du Sauveur du monde", c'est-à-dire celle de "sauver les âmes", saint Léonard se rappelait toujours à lui-même, ainsi qu'à ses confrères, la responsabilité d'une vie cohérente avec le sacrement reçu. Amour de Dieu et amour pour Dieu: telle fut la force de son chemin de sainteté, la loi de son sacerdoce, la signification la plus profonde de son apostolat parmi les jeunes pauvres et la source de sa prière.
Saint Léonard Murialdo s'est abandonné avec confiance à la Providence, en accomplissant généreusement la volonté divine, dans le contact avec Dieu et en se consacrant aux jeunes pauvres. De cette manière, il a uni le silence contemplatif à l'ardeur inlassable de l'action, la fidélité aux devoirs de chaque jour avec le caractère génial de ses initiatives, la force dans les difficultés avec la sérénité de l'esprit. Tel est son chemin de sainteté pour vivre le commandement de l'amour, envers Dieu et envers son prochain.
C'est avec le même esprit de charité qu'a vécu, quarante ans avant Léonard Murialdo, saint Joseph Benoît Cottolengo, fondateur de l'œuvre qu'il intitula lui-même "Petite maison de la divine Providence" et également appelée aujourd'hui "Cottolengo". Dimanche prochain, lors de ma visite pastorale à Turin, j'aurai l'occasion de vénérer la dépouille mortelle de ce saint et de rencontrer les hôtes de la "Petite maison".
Joseph Benoît Cottolengo naquit à Bra, une petite ville de la province de Cuneo, le 3 mai 1786. Aîné d'une famille de douze enfants, dont six moururent en bas âge, il fit preuve dès l'enfance d'une grande sensibilité envers les pauvres. Il suivit la voie du sacerdoce, imité également par deux de ses frères.
Les années de sa jeunesse furent celles de l'aventure napoléonienne et des difficultés qui s'ensuivirent dans les domaines religieux et social. Cottolengo devint un bon prêtre, recherché par de nombreux pénitents et, dans la ville de Turin de l'époque, le prédicateur d'exercices spirituels et de conférences pour les étudiants universitaires, auprès desquels il remportait toujours un grand succès.
A l'âge de 32 ans, il fut nommé chanoine de la Très Sainte Trinité, une congrégation de prêtres qui avait pour tâche d'officier dans l'Eglise du Corpus Domini et de conférer leur dignité aux cérémonies religieuses de la ville, mais cette situation ne le satisfaisait pas. Dieu le préparait à une mission particulière, et, précisément à la suite d'une rencontre inattendue et décisive, il lui fit comprendre quel aurait été son destin futur dans l'exercice de son ministère.
Le Seigneur place toujours des signes sur notre chemin pour nous guider selon sa volonté vers notre bien véritable. Pour Cottolengo, cela se produisit, de manière dramatique, le dimanche matin du 2 septembre 1827. Provenant de Milan, une diligence plus pleine que jamais arriva à Turin, dans laquelle s'entassait une famille française tout entière, dont la femme, avec ses cinq enfants, se trouvait dans un état de grossesse avancée et avec une forte fièvre. Après s'être rendue dans plusieurs hôpitaux, cette famille trouva un logement dans un dortoir public, mais la situation de la femme s'aggrava et plusieurs personnes se mirent à la recherche d'un prêtre. Par un mystérieux dessein, il croisèrent Cottolengo, et ce fut précisément lui qui, le cœur lourd et opprimé, accompagna cette jeune mère vers la mort, entourée du désespoir de toute sa famille. Après avoir accompli ce douloureux devoir, la mort dans l'âme, il se rendit devant le Très Saint Sacrement et éleva cette prière: "Mon Dieu, pourquoi? Pourquoi as-tu voulu que je sois témoin? Que veux-tu de moi? Il faut faire quelque chose!".
Se relevant, il fit sonner toutes les cloches, fit allumer les bougies et, accueillant les curieux dans l'église, dit: "La grâce est faite! La grâce est faite!". A partir de ce moment, Joseph Benoît Cottolengo fut transformé: toutes ses capacités, en particulier ses talents de gestion et d'organisation furent utilisés pour donner naissance à des initiatives de soutien aux plus nécessiteux.
Il sut enrôler dans son entreprise des dizaines et des dizaines de collaborateurs et de volontaires. Se déplaçant à la périphérie de Turin pour étendre son œuvre, il créa une sorte de village, dans lequel à chaque bâtiment qu'il réussit à construire, il donna un nom significatif: "maison de la foi"; "maison de l'espérance", "maison de la charité".
Il mit en acte le style des "familles", en constituant de véritables communautés de personnes, des volontaires, hommes et femmes, des religieux et laïcs, unis pour affronter et surmonter ensemble les difficultés qui se présentaient. Chacun dans la Petite maison de la divine Providence avait un devoir précis: qui travaillait, qui priait, qui servait, qui instruisait, qui administrait. Les bien-portants et les malades partageaient le même poids du quotidien. La vie religieuse elle aussi devint plus spécifique avec le temps, selon les besoins et les exigences particulières.
Il pensa également à un séminaire propre, en vue d'une formation spécifique des prêtres de l'Ordre. Il fut toujours prêt à suivre et à servir la divine Providence, jamais à l'interroger. Il disait: "Je suis un bon à rien et je ne sais même pas ce que je me fais. Mais la divine Providence sait certainement ce qu'elle veut. Il ne me reste qu'à la suivre. En avant in Domino". Pour ses pauvres et les plus nécessiteux, il se définira toujours comme le "manœuvre de la divine Providence".
A côté des petites citadelles, il voulut fonder également cinq monastères de sœurs contemplatives et un d'ermites, et les considéra parmi ses réalisations les plus importantes: une sorte de "cœur" qui devait battre pour toute l'Œuvre. Il mourut le 30 avril 1842, en prononçant ces paroles: "Misericordia, Domine; Misericordia, Domine. Bonne et sainte Providence... Sainte Vierge, c'est à vous à présent". Sa vie, comme l'écrivit un journal de l'époque, avait été "une intense journée d'amour".
Chers amis, ces deux saints prêtres, dont j'ai présenté quelques traits, ont vécu leur ministère dans le don total de la vie aux plus pauvres, aux plus nécessiteux, aux derniers, trouvant toujours la racine profonde, la source inépuisable de leur action dans le rapport avec Dieu, en puisant à son amour, dans la conviction profonde qu'il n'est pas possible d'exercer la charité sans vivre dans le Christ et dans l'Eglise. Que leur intercession et leur exemple continuent d'illuminer le ministère de nombreux prêtres qui se dépensent avec générosité pour Dieu et pour le troupeau qui leur est confié, et qu'ils aident chacun à se donner avec joie et générosité à Dieu et au prochain.
Saint Léonard Murialdo (1828-1900)
Prêtre et fondateur de la :
« Congrégation de Saint-Joseph »
La mémoire liturgique de St Leonardo Murialdo n'a pas été placée au jour de sa mort (dies natalis : 30 mars) mais le 18 mai, pour éviter qu’elle tombe trop souvent pendant le Carême et donc sans pouvoir la célébrer.
Néanmoins, le Martyrologe Romain et plusieurs calendriers, plaçant cette mémoire le 30 mars, votre serviteur (gpm) présente cette composition hagiographique aux deux dates.
Leonardo Murialdo nait à Turin, le 26 octobre 1828 : c'est la Turin de saint Jean Bosco, de saint Joseph Cottolengo lui-même, une terre fécondée par de si nombreux exemples de sainteté de fidèles laïcs et de prêtres.
Léonard est le huitième enfant d'une famille modeste. Enfant, avec son frère, il entra au collège des Pères scolopes de Savone, et suivit le cours élémentaire, le collège et le lycée : il trouva des éducateurs formés, dans une atmosphère de religiosité fondée sur une catéchèse sérieuse, avec des pratiques de piété régulières. Pendant son adolescence, il vécut toutefois une profonde crise existentielle et spirituelle qui le conduisit à anticiper le retour en famille et à conclure ses études à Turin, en s'inscrivant au cours biennal de philosophie.
Le « retour à la lumière » eut lieu - comme il le raconte - quelques mois plus tard, avec la grâce d'une confession générale, dans laquelle il redécouvrit l'immense miséricorde de Dieu ; il mûrit alors à 17 ans la décision de devenir prêtre, en réponse d'amour à Dieu dont l'amour l'avait saisi.
Il fut ordonné le 20 septembre 1851. C'est à cette époque que, comme catéchiste de l'Oratoire de l'Ange gardien, Don Bosco fit sa connaissance, l'apprécia et le convainquit d'accepter la direction du nouvel Oratoire de Saint-Louis à Porta Nuova, qu'il dirigea jusqu'en 1865. Là, il fut au contact des graves problèmes des classes sociales les plus pauvres, il visita leurs maisons, mûrissant une profonde sensibilité sociale, éducative et apostolique qui le conduisit à se consacrer de manière autonome à de multiples initiatives en faveur de la jeunesse. Catéchèse, école, activités récréatives furent les fondements de sa méthode éducative à l'Oratoire. Don Bosco le voulut à nouveau à ses côtés lors de l'audience accordée par le bienheureux Pie IX (Giovanni Maria Mastai Ferretti, 1846-1878) en 1858.
En 1873, il fonda la « Congrégation de Saint-Joseph », dont l'objectif apostolique fut, dès le départ, la formation de la jeunesse, en particulier la plus pauvre et abandonnée. Le contexte turinois de l'époque fut marqué par l'intense floraison d'œuvres et d'activités caritatives promues par Léonard Murialdo jusqu'à sa mort, le 30 mars 1900.
Leonardo Murialdo a été béatifié le 03 novembre1963 et canonisé le 03 mai 1970, par le même pape : le Bx Paul VI (Giovanni Battista Montini, 1963-1978).
Catéchèse de Benoit XVI:
Chers frères et sœurs,
Je voudrais aujourd'hui vous parler de deux saints prêtres exemplaires dans leur don à Dieu et dans le témoignage de charité, vécu dans l'Eglise et pour l'Eglise, à l'égard de leurs frères les plus nécessiteux; saint Léonard Murialdo et saint Joseph Benoît Cottolengo. Du premier, nous commémorons le 110 anniversaire de la mort et le 40 anniversaire de sa canonisation; les célébrations pour le deuxième centenaire de l'ordination sacerdotale du second viennent de débuter.
Léonard Murialdo naquit à Turin, le 26 octobre 1828: c'est la Turin de saint Jean Bosco, de saint Joseph Cottolengo lui-même, une terre fécondée par de si nombreux exemples de sainteté de fidèles laïcs et de prêtres. Léonard est le huitième enfant d'une famille modeste. Enfant, avec son frère, il entra au collège des Pères scolopes de Savone, et suivit le cours élémentaire, le collège et le lycée: il trouva des éducateurs formés, dans une atmosphère de religiosité fondée sur une catéchèse sérieuse, avec des pratiques de piété régulières.
Pendant son adolescence, il vécut toutefois une profonde crise existentielle et spirituelle qui le conduisit à anticiper le retour en famille et à conclure ses études à Turin, en s'inscrivant au cours biennal de philosophie. Le "retour à la lumière" eut lieu - comme il le raconte - quelques mois plus tard, avec la grâce d'une confession générale, dans laquelle il redécouvrit l'immense miséricorde de Dieu; il mûrit alors à 17 ans la décision de devenir prêtre, en réponse d'amour à Dieu dont l'amour l'avait saisi.
Il fut ordonné le 20 septembre 1851. C'est à cette époque que, comme catéchiste de l'Oratoire de l'Ange gardien, Don Bosco fit sa connaissance, l'apprécia et le convainquit d'accepter la direction du nouvel Oratoire de Saint-Louis à Porta Nuova, qu'il dirigea jusqu'en 1865. Là, il fut au contact des graves problèmes des classes sociales les plus pauvres, il visita leurs maisons, mûrissant une profonde sensibilité sociale, éducative et apostolique qui le conduisit à se consacrer de manière autonome à de multiples initiatives en faveur de la jeunesse. Catéchèse, école, activités récréatives furent les fondements de sa méthode éducative à l'Oratoire.
Don Bosco le voulut à nouveau à ses côtés lors de l'audience accordée par le bienheureux Pie ix en 1858.
En 1873, il fonda la Congrégation de Saint-Joseph, dont l'objectif apostolique fut, dès le départ, la formation de la jeunesse, en particulier la plus pauvre et abandonnée. Le contexte turinois de l'époque fut marqué par l'intense floraison d'œuvres et d'activités caritatives promues par Léonard Murialdo jusqu'à sa mort, le 30 mars 1900.
Je suis heureux de souligner que le noyau central de la spiritualité de Léonard Murialdo est la conviction de l'amour miséricordieux de Dieu: un Père toujours bon, patient et généreux, qui révèle la grandeur et l'immensité de sa miséricorde avec le pardon.
Cette réalité, saint Léonard en fit l'expérience au niveau non pas intellectuel, mais existentiel, à travers la rencontre vivante avec le Seigneur. Il se considéra toujours comme un homme touché par la grâce du Seigneur: c'est pourquoi il vécut le sentiment joyeux de la gratitude au Seigneur, la conscience sereine de sa propre limite, le désir ardent de pénitence, l'engagement constant et généreux de conversion.
Il voyait toute son existence non seulement illuminée, guidée, soutenue par cet amour, mais continuellement plongée dans la miséricorde infinie de Dieu. Il écrivit dans son Testament spirituel: "Ta miséricorde m'enveloppe, ô Seigneur... Comme Dieu est toujours et partout, de même il est toujours et partout amour, il est toujours et partout miséricorde". Se souvenant du moment de crise qu'il avait eu dans sa jeunesse, il notait: "Voici que le bon Dieu voulait faire resplendir encore sa bonté et sa générosité de manière tout à fait singulière. Non seulement il m'admit à nouveau dans son amitié, mais il m'appela à un choix de prédilection: il m'appela au sacerdoce, et ce à peine quelques mois après mon retour à lui". Saint Léonard vécut donc sa vocation sacerdotale comme un don gratuit de la miséricorde de Dieu avec le sens de la reconnaissance, la joie et l'amour. Il écrivit encore: "Dieu m'a choisi! Il m'a appelé, il m'a même forcé à l'honneur, à la gloire, au bonheur ineffable d'être son ministre, d'être "un autre Christ"... Où étais-je lorsque tu m'as cherché, mon Dieu? Au fond de l'abîme! J'étais là, et c'est là que Dieu vint me chercher; c'est là qu'il me fit entendre sa voix...".
Soulignant la grandeur de la mission du prêtre qui doit "continuer l'œuvre de la rédemption, la grande œuvre de Jésus Christ, l'Œuvre du Sauveur du monde", c'est-à-dire celle de "sauver les âmes", saint Léonard se rappelait toujours à lui-même, ainsi qu'à ses confrères, la responsabilité d'une vie cohérente avec le sacrement reçu. Amour de Dieu et amour pour Dieu: telle fut la force de son chemin de sainteté, la loi de son sacerdoce, la signification la plus profonde de son apostolat parmi les jeunes pauvres et la source de sa prière.
Saint Léonard Murialdo s'est abandonné avec confiance à la Providence, en accomplissant généreusement la volonté divine, dans le contact avec Dieu et en se consacrant aux jeunes pauvres. De cette manière, il a uni le silence contemplatif à l'ardeur inlassable de l'action, la fidélité aux devoirs de chaque jour avec le caractère génial de ses initiatives, la force dans les difficultés avec la sérénité de l'esprit. Tel est son chemin de sainteté pour vivre le commandement de l'amour, envers Dieu et envers son prochain.
C'est avec le même esprit de charité qu'a vécu, quarante ans avant Léonard Murialdo, saint Joseph Benoît Cottolengo, fondateur de l'œuvre qu'il intitula lui-même "Petite maison de la divine Providence" et également appelée aujourd'hui "Cottolengo". Dimanche prochain, lors de ma visite pastorale à Turin, j'aurai l'occasion de vénérer la dépouille mortelle de ce saint et de rencontrer les hôtes de la "Petite maison".
Joseph Benoît Cottolengo naquit à Bra, une petite ville de la province de Cuneo, le 3 mai 1786. Aîné d'une famille de douze enfants, dont six moururent en bas âge, il fit preuve dès l'enfance d'une grande sensibilité envers les pauvres. Il suivit la voie du sacerdoce, imité également par deux de ses frères.
Les années de sa jeunesse furent celles de l'aventure napoléonienne et des difficultés qui s'ensuivirent dans les domaines religieux et social. Cottolengo devint un bon prêtre, recherché par de nombreux pénitents et, dans la ville de Turin de l'époque, le prédicateur d'exercices spirituels et de conférences pour les étudiants universitaires, auprès desquels il remportait toujours un grand succès.
A l'âge de 32 ans, il fut nommé chanoine de la Très Sainte Trinité, une congrégation de prêtres qui avait pour tâche d'officier dans l'Eglise du Corpus Domini et de conférer leur dignité aux cérémonies religieuses de la ville, mais cette situation ne le satisfaisait pas. Dieu le préparait à une mission particulière, et, précisément à la suite d'une rencontre inattendue et décisive, il lui fit comprendre quel aurait été son destin futur dans l'exercice de son ministère.
Le Seigneur place toujours des signes sur notre chemin pour nous guider selon sa volonté vers notre bien véritable. Pour Cottolengo, cela se produisit, de manière dramatique, le dimanche matin du 2 septembre 1827. Provenant de Milan, une diligence plus pleine que jamais arriva à Turin, dans laquelle s'entassait une famille française tout entière, dont la femme, avec ses cinq enfants, se trouvait dans un état de grossesse avancée et avec une forte fièvre. Après s'être rendue dans plusieurs hôpitaux, cette famille trouva un logement dans un dortoir public, mais la situation de la femme s'aggrava et plusieurs personnes se mirent à la recherche d'un prêtre. Par un mystérieux dessein, il croisèrent Cottolengo, et ce fut précisément lui qui, le cœur lourd et opprimé, accompagna cette jeune mère vers la mort, entourée du désespoir de toute sa famille. Après avoir accompli ce douloureux devoir, la mort dans l'âme, il se rendit devant le Très Saint Sacrement et éleva cette prière: "Mon Dieu, pourquoi? Pourquoi as-tu voulu que je sois témoin? Que veux-tu de moi? Il faut faire quelque chose!".
Se relevant, il fit sonner toutes les cloches, fit allumer les bougies et, accueillant les curieux dans l'église, dit: "La grâce est faite! La grâce est faite!". A partir de ce moment, Joseph Benoît Cottolengo fut transformé: toutes ses capacités, en particulier ses talents de gestion et d'organisation furent utilisés pour donner naissance à des initiatives de soutien aux plus nécessiteux.
Il sut enrôler dans son entreprise des dizaines et des dizaines de collaborateurs et de volontaires. Se déplaçant à la périphérie de Turin pour étendre son œuvre, il créa une sorte de village, dans lequel à chaque bâtiment qu'il réussit à construire, il donna un nom significatif: "maison de la foi"; "maison de l'espérance", "maison de la charité".
Il mit en acte le style des "familles", en constituant de véritables communautés de personnes, des volontaires, hommes et femmes, des religieux et laïcs, unis pour affronter et surmonter ensemble les difficultés qui se présentaient. Chacun dans la Petite maison de la divine Providence avait un devoir précis: qui travaillait, qui priait, qui servait, qui instruisait, qui administrait. Les bien-portants et les malades partageaient le même poids du quotidien. La vie religieuse elle aussi devint plus spécifique avec le temps, selon les besoins et les exigences particulières.
Il pensa également à un séminaire propre, en vue d'une formation spécifique des prêtres de l'Ordre. Il fut toujours prêt à suivre et à servir la divine Providence, jamais à l'interroger. Il disait: "Je suis un bon à rien et je ne sais même pas ce que je me fais. Mais la divine Providence sait certainement ce qu'elle veut. Il ne me reste qu'à la suivre. En avant in Domino". Pour ses pauvres et les plus nécessiteux, il se définira toujours comme le "manœuvre de la divine Providence".
A côté des petites citadelles, il voulut fonder également cinq monastères de sœurs contemplatives et un d'ermites, et les considéra parmi ses réalisations les plus importantes: une sorte de "cœur" qui devait battre pour toute l'Œuvre. Il mourut le 30 avril 1842, en prononçant ces paroles: "Misericordia, Domine; Misericordia, Domine. Bonne et sainte Providence... Sainte Vierge, c'est à vous à présent". Sa vie, comme l'écrivit un journal de l'époque, avait été "une intense journée d'amour".
Chers amis, ces deux saints prêtres, dont j'ai présenté quelques traits, ont vécu leur ministère dans le don total de la vie aux plus pauvres, aux plus nécessiteux, aux derniers, trouvant toujours la racine profonde, la source inépuisable de leur action dans le rapport avec Dieu, en puisant à son amour, dans la conviction profonde qu'il n'est pas possible d'exercer la charité sans vivre dans le Christ et dans l'Eglise. Que leur intercession et leur exemple continuent d'illuminer le ministère de nombreux prêtres qui se dépensent avec générosité pour Dieu et pour le troupeau qui leur est confié, et qu'ils aident chacun à se donner avec joie et générosité à Dieu et au prochain.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Mardi 31 mars
Saint Jonas de Kiev (1461)
Métropolite de Moscou
Jonas, métropolite de Moscou et Thaumaturge de Toute la Russie, naît dans la ville de Galich, dans une pieuse famille Chrétienne ; le père s'appelait Théodore.
Le jeune homme reçut la tonsure monastique dans un des monastères de Galich alors qu'il n'avait que 12 ans. De là, il partit pour le monastère Simonov de Moscou, où il accomplit diverses tâches durant nombre d'années.
Un jour, saint Photius, métropolite de Moscou, visita le monastère Simonov. Après le Moleben [office d'intercession et d'action de grâce], il bénit l'archimandrite et les frères, et aussi souhaitât bénir les moines qui étaient dans les divers services du monastère.
Lorsqu'il parvint à la boulangerie, il vit Jonas dormant, épuisé par son travail. Saint Photius ne dit rien qui put le réveiller. Il bénit le moine endormit et prédit à ceux présents que ce moine serait un grand hiérarque de l'Église Russe, et qu'il guiderait nombre de gens sur le chemin du Salut. La prédiction de saint Photius s'accomplit. Nombre d'années plus tard, Jonas fut fait évêque de Ryazan et Murom.
Photius mourut en 1431. Cinq ans après sa mort, Jonas fut choisit comme métropolite de toute la Russie, pour sa vie vertueuse et sainte. Le métropolite nouvellement élu fit le voyage de Constantinople afin d'être confirmé comme métropolite par le patriarche Joseph 2 (1416-1439). Peu avant cela, l'abominable Isidore, un Bulgare, avait déjà été établit comme métropolite. Ayant effectué un bref séjour à Kiev et Moscou, Isidore vint au Concile de Florence (1438), où il embrassa le catholicisme-romain.
Un Concile des hiérarques Russes et du clergé déposa le métropolite Isidore, et il fut forcé de fuir en secret vers Rome, où il mourut en 1462.
Jonas fut unanimement choisit comme métropolite de toute la Russie. Il fut consacré par les hiérarques Russes à Moscou, avec la bénédiction du patriarche Grégoire 3 de Constantinople (1445-1450). C'était la première fois que les évêques Russes consacraient leur propre métropolite : le 15 décembre 1448. C'est avec un zèle pastoral qu'il guida son troupeau vers la vertu et la piété, répandant la Foi Orthodoxe par la parole et les actes.
En 1451, les Tatars firent une progression inattendue vers Moscou; ils brûlèrent la région avoisinante et préparèrent un assaut sur la ville. Le métropolite Jonas mena une procession le long des murs de la ville, suppliant Dieu dans les larmes, afin qu'Il sauve la ville et le peuple. Voyant que le moine Antoine du monastère Chudov était mourant, lui qui était connu pour sa vie vertueuse, Jonas dit : « Mon fils et mon frère Antoine! Prie le Dieu Miséricordieux et la Toute-Pure Mère de Dieu pour la délivrance de la ville et de tous les Chrétiens Orthodoxes. » L'humble Antoine répondit, “Grand hiérarque! Nous rendons grâce à Dieu et à Sa Toute-Pure Mère. Elle a entendu votre prière et a prié Son Fils. La ville et tous les Chrétiens Orthodoxes seront sauvés par vos prières. L'ennemi s'enfuira bientôt. Le Seigneur a obtenu que moi seul soit tué par l'ennemi. ” A peine avait-il dit cela, qu'une flèche ennemi frappait l'Ancien.
La prédiction de l'Ancien Antoine se réalisa le 2 juillet, lors d'une Fête de la Mère de Dieu. La confusion éclata parmi les Tatars, et ils s'enfuirent dans la peur et la terreur. Dans sa cour, Jonas bâtit une église en l'honneur de la Mère de Dieu, pour commémorer la délivrance de Moscou de ses ennemis.
Jonas meurt en 1461, et des guérisons miraculeuses commencèrent à avoir lieu sur sa tombe.
En 1472, les reliques incorrompues du métropolite Jonas furent découvertes et placées dans la cathédrale de la Dormition du Kremlin.
Un Concile de l'Église Russe en 1547 établit la commémoration de saint Jonas, métropolite de Moscou.
En 1596, le patriarche Job rajouta saint Jonas à la Synaxe des hiérarques de Moscou.
Bse Natalia Tułasiewicz (1906-1945)
Laïque et martyre
Nathalie Tułasiewicz naît à Rzeszow près des Monts Carphates le 9 avril 1906 dans une famille d'intellectuels polonais. Elle passa son baccalauréat chez les Ursulines de Poznan et étudia la philologie à l’Université Mickiewicz de Poznan où elle passa sa maîtrise. Le sujet en était Mickiewicz et la musique. Elle devint enseignante à l’école privée Saint-Casimir et chez les Ursulines.
En 1938 Nathalie préparait un doctorat de lettres. Elle s’intéressait au théâtre, à la philosophie, à la psychologie et à la musicologie. Elle étudiait particulièrement les écrits de saint François d'Assise, sainte Thérèse d'Avila et saint Jean de la Croix.
L’occupation allemande fut un terrible choc pour Nathalie comme pour ses compatriotes. Elle y répondit par l’intensification de ses forces spirituelles devenant une véritable Mulier Fortis. Elle faisait partie de la Sodalité de Marie (Sodalicja Marianska ) association de laïcs à la spiritualité mariale.
En 1940, Nathalie quitta Poznan qui faisait partie de la Pologne annexée au Reich et déménagea à Cracovie siège administratif du Gouvernement Général, où elle recevait quotidiennement la Sainte Communion. Elle avait des contacts avec des Polonais fidèles au Conseil polonais de Londres et donnait des leçons de littérature polonaise et de théologie en cachette. À la même époque à Cracovie un certain Karol Józef Wojtyła ouvrier à l’usine de Solvay allait se préparer clandestinement au séminaire...
Après une récollection près de Varsovie, Nathalie prit la décision d’accompagner volontairement en 1943 un groupe de femmes polonaises, au titre du travail obligatoire en Allemagne, pour leur apporter un soutien spirituel. Elles travaillèrent dans une usine à Hanovre. Sa décision est comparable à celle en France du bienheureux Marcel Callo.
Comme lui elle organisait des conférences, des cercles de prières, des pièces de théâtre après le travail, etc... (>>> Bx Marcel Callo).
Lorsque la Gestapo découvrit cette présence chrétienne, en avril 1944, elle fut arrêtée, torturée et incarcérée à Cologne. En septembre 1944, elle fut déportée au camp de Ravensbrück.
Le Vendredi Saint 1945 recueillant ses pauvres forces, Nathalie réunit des compagnes pour faire une conférence sur la Passion et la Résurrection du Seigneur.
Deux jours après, elle fut envoyée à la chambre à gaz. C'était le jour de Pâques le 31 mars 1945.
Le camp fut libéré par l'armée soviétique le 30 avril 1945.
Natalia Tułasiewicz a été béatifiée le 13 juin 1999, à Rome, par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
Saint Jonas de Kiev (1461)
Métropolite de Moscou
Jonas, métropolite de Moscou et Thaumaturge de Toute la Russie, naît dans la ville de Galich, dans une pieuse famille Chrétienne ; le père s'appelait Théodore.
Le jeune homme reçut la tonsure monastique dans un des monastères de Galich alors qu'il n'avait que 12 ans. De là, il partit pour le monastère Simonov de Moscou, où il accomplit diverses tâches durant nombre d'années.
Un jour, saint Photius, métropolite de Moscou, visita le monastère Simonov. Après le Moleben [office d'intercession et d'action de grâce], il bénit l'archimandrite et les frères, et aussi souhaitât bénir les moines qui étaient dans les divers services du monastère.
Lorsqu'il parvint à la boulangerie, il vit Jonas dormant, épuisé par son travail. Saint Photius ne dit rien qui put le réveiller. Il bénit le moine endormit et prédit à ceux présents que ce moine serait un grand hiérarque de l'Église Russe, et qu'il guiderait nombre de gens sur le chemin du Salut. La prédiction de saint Photius s'accomplit. Nombre d'années plus tard, Jonas fut fait évêque de Ryazan et Murom.
Photius mourut en 1431. Cinq ans après sa mort, Jonas fut choisit comme métropolite de toute la Russie, pour sa vie vertueuse et sainte. Le métropolite nouvellement élu fit le voyage de Constantinople afin d'être confirmé comme métropolite par le patriarche Joseph 2 (1416-1439). Peu avant cela, l'abominable Isidore, un Bulgare, avait déjà été établit comme métropolite. Ayant effectué un bref séjour à Kiev et Moscou, Isidore vint au Concile de Florence (1438), où il embrassa le catholicisme-romain.
Un Concile des hiérarques Russes et du clergé déposa le métropolite Isidore, et il fut forcé de fuir en secret vers Rome, où il mourut en 1462.
Jonas fut unanimement choisit comme métropolite de toute la Russie. Il fut consacré par les hiérarques Russes à Moscou, avec la bénédiction du patriarche Grégoire 3 de Constantinople (1445-1450). C'était la première fois que les évêques Russes consacraient leur propre métropolite : le 15 décembre 1448. C'est avec un zèle pastoral qu'il guida son troupeau vers la vertu et la piété, répandant la Foi Orthodoxe par la parole et les actes.
En 1451, les Tatars firent une progression inattendue vers Moscou; ils brûlèrent la région avoisinante et préparèrent un assaut sur la ville. Le métropolite Jonas mena une procession le long des murs de la ville, suppliant Dieu dans les larmes, afin qu'Il sauve la ville et le peuple. Voyant que le moine Antoine du monastère Chudov était mourant, lui qui était connu pour sa vie vertueuse, Jonas dit : « Mon fils et mon frère Antoine! Prie le Dieu Miséricordieux et la Toute-Pure Mère de Dieu pour la délivrance de la ville et de tous les Chrétiens Orthodoxes. » L'humble Antoine répondit, “Grand hiérarque! Nous rendons grâce à Dieu et à Sa Toute-Pure Mère. Elle a entendu votre prière et a prié Son Fils. La ville et tous les Chrétiens Orthodoxes seront sauvés par vos prières. L'ennemi s'enfuira bientôt. Le Seigneur a obtenu que moi seul soit tué par l'ennemi. ” A peine avait-il dit cela, qu'une flèche ennemi frappait l'Ancien.
La prédiction de l'Ancien Antoine se réalisa le 2 juillet, lors d'une Fête de la Mère de Dieu. La confusion éclata parmi les Tatars, et ils s'enfuirent dans la peur et la terreur. Dans sa cour, Jonas bâtit une église en l'honneur de la Mère de Dieu, pour commémorer la délivrance de Moscou de ses ennemis.
Jonas meurt en 1461, et des guérisons miraculeuses commencèrent à avoir lieu sur sa tombe.
En 1472, les reliques incorrompues du métropolite Jonas furent découvertes et placées dans la cathédrale de la Dormition du Kremlin.
Un Concile de l'Église Russe en 1547 établit la commémoration de saint Jonas, métropolite de Moscou.
En 1596, le patriarche Job rajouta saint Jonas à la Synaxe des hiérarques de Moscou.
Bse Natalia Tułasiewicz (1906-1945)
Laïque et martyre
Nathalie Tułasiewicz naît à Rzeszow près des Monts Carphates le 9 avril 1906 dans une famille d'intellectuels polonais. Elle passa son baccalauréat chez les Ursulines de Poznan et étudia la philologie à l’Université Mickiewicz de Poznan où elle passa sa maîtrise. Le sujet en était Mickiewicz et la musique. Elle devint enseignante à l’école privée Saint-Casimir et chez les Ursulines.
En 1938 Nathalie préparait un doctorat de lettres. Elle s’intéressait au théâtre, à la philosophie, à la psychologie et à la musicologie. Elle étudiait particulièrement les écrits de saint François d'Assise, sainte Thérèse d'Avila et saint Jean de la Croix.
L’occupation allemande fut un terrible choc pour Nathalie comme pour ses compatriotes. Elle y répondit par l’intensification de ses forces spirituelles devenant une véritable Mulier Fortis. Elle faisait partie de la Sodalité de Marie (Sodalicja Marianska ) association de laïcs à la spiritualité mariale.
En 1940, Nathalie quitta Poznan qui faisait partie de la Pologne annexée au Reich et déménagea à Cracovie siège administratif du Gouvernement Général, où elle recevait quotidiennement la Sainte Communion. Elle avait des contacts avec des Polonais fidèles au Conseil polonais de Londres et donnait des leçons de littérature polonaise et de théologie en cachette. À la même époque à Cracovie un certain Karol Józef Wojtyła ouvrier à l’usine de Solvay allait se préparer clandestinement au séminaire...
Après une récollection près de Varsovie, Nathalie prit la décision d’accompagner volontairement en 1943 un groupe de femmes polonaises, au titre du travail obligatoire en Allemagne, pour leur apporter un soutien spirituel. Elles travaillèrent dans une usine à Hanovre. Sa décision est comparable à celle en France du bienheureux Marcel Callo.
Comme lui elle organisait des conférences, des cercles de prières, des pièces de théâtre après le travail, etc... (>>> Bx Marcel Callo).
Lorsque la Gestapo découvrit cette présence chrétienne, en avril 1944, elle fut arrêtée, torturée et incarcérée à Cologne. En septembre 1944, elle fut déportée au camp de Ravensbrück.
Le Vendredi Saint 1945 recueillant ses pauvres forces, Nathalie réunit des compagnes pour faire une conférence sur la Passion et la Résurrection du Seigneur.
Deux jours après, elle fut envoyée à la chambre à gaz. C'était le jour de Pâques le 31 mars 1945.
Le camp fut libéré par l'armée soviétique le 30 avril 1945.
Natalia Tułasiewicz a été béatifiée le 13 juin 1999, à Rome, par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Mercredi 1er avril
Saint Hugues
Évêque de Grenoble
(1053-1132)
Hugues naît à Châteauneuf-sur-Isère, près de Valence, en Dauphiné. Pendant que sa mère le portait dans son sein, elle eut un songe où il lui semblait mettre au monde un bel enfant que saint Pierre, accompagné d'autres saints, emportait dans le Ciel et présentait devant le trône de Dieu. Cette vision fut pour ses parents un présage de hautes et saintes destinées ; aussi soignèrent-ils son éducation et n'hésitèrent-ils pas à favoriser sa vocation ecclésiastique.
Choisi, jeune encore, par l'évêque de Valence, pour être chanoine de sa cathédrale, il se vit, à vingt-sept ans, obligé d'accepter le siège épiscopal de Grenoble, devenu vacant. Il voulut recevoir l'onction épiscopale des mains de saint Grégoire VII (Ildebrando Aldobrandeschi di Soana, 1073-1085) qui, connaissant à l'avance son mérite et ses vertus, lui dévoila toute son âme et lui inspira un zèle ardent pour la liberté de l'Église et pour la sanctification du clergé.
Hugues trouva son évêché dans le plus lamentable état; tous les abus de l'époque y régnaient en maîtres. Le nouveau Pontife fit d'incroyables efforts pour raviver la foi et relever les mœurs ; ses efforts étant infructueux, il résolut de quitter sa charge et se réfugia au monastère de la Chaise-Dieu; mais bientôt le Pape, instruit de ce qui se passait, lui ordonna de retourner à son évêché et de préférer le salut des âmes à son repos personnel.
C'est dans les années suivantes que saint Bruno vint fonder dans son diocèse l'admirable institution de la Chartreuse. Hugues allait souvent dans cet ermitage et vivait avec les Chartreux comme le dernier d'entre eux ; son attrait pour la solitude était si fort, qu'il ne pouvait se décider à quitter cette austère retraite, et Bruno se voyait obligé de lui dire : « Allez à votre troupeau; il a besoin de vous ; donnez-lui ce que vous lui devez. »
Cependant Hugues, par la puissance de sa sainteté, opérait un grand bien dans les âmes ; ses prédications véhémentes remuaient les foules et touchaient les cœurs ; au confessionnal, il pleurait souvent avec ses pénitents et les excitait à une plus grande contrition. Après quelques années d'épiscopat, son diocèse avait changé de face.
Parmi ses hautes vertus, on remarqua particulièrement sa modestie et sa charité. Dur pour lui-même, il se montrait prodigue pour les pauvres et alla jusqu'à vendre pour eux son anneau et son calice. Toujours il se montra d'une énergie indomptable pour la défense des intérêts de l'Église ; il restera toujours comme l'un des beaux modèles de noble indépendance et de fier courage. Son exemple apprend aussi que si le salut des âmes est une chose inestimable, il ne s'opère souvent qu'au prix d'une longue persévérance et d'une grande abnégation.
Bx Giuseppe (Joseph) Girotti
Prêtre dominicain
Martyr du nazisme († 1943)
Giuseppe Girotti naît en Alba (province de Coni, dans le Piémont en Italie)le 19 juillet 1905 d’une famille modeste, mais estimée pour sa laboriosité et sa bonté d’âme.
À treize ans il aspirait déjà au sacerdoce et il put réaliser son vœu en entrant au Séminaire dominicain de Chieri (Turin). Brillant dans ses études, plein de vitalité et très gai de caractère, il fit sa profession religieuse en 1923 à "La Quercia", près de Viterbe (Latium, Italie), et le 3 août 1930 il fut ordonné prêtre à Chieri.
Il se spécialisa dans l'interprétation des Écritures Sacrées à l’Angelicum et à l’École biblique de Jérusalem, où il fut élève du serviteur de Dieu Marie-Joseph Lagrange. Il en sort en 1934 avec le titre académique de "prolita in Sacra Scriptura". Il se consacra à l’enseignement des Écritures Sacrées au séminaire théologique dominicain de Turin (S. Maria delle Rose). La publication d’un ample commentaire sur les livres Sapientiaux et le prophète Isaïe fut le fruit de ses études approfondies.
Tenu en haute estime pour sa vaste culture, il aimait exercer le ministère sacerdotal aussi parmi les pauvres et les humbles, plus spécialement à l’hospice des "Pauvres Vieux", à côté de son couvent de Santa Maria delle Rose (Turin). Puis vinrent les années de souffrance et les épreuves, acceptées avec humilité : on l’empêcha d’enseigner et il fut transféré au Couvent Saint Dominique dans le centre historique de Turin. Il continua cependant ses recherches dans le domaine biblique, alors qu’il intensifiait l’exercice de son activité caritative.
Tout ce que je fais, je ne le fais que pour la charité, disait-il avec candeur, en laissant entrevoir sa progression constante dans la vertu caritative.
Après le 8 septembre 1943, avec l'occupation allemande et la naissance de la République Sociale Italienne, Girotti est au centre d’un vaste réseau de soutien en faveur des juifs, pour lesquels il est animé d’une affinité culturelle mûrie au cours des années de son séjour à Jérusalem et développée ultérieurement avec ses études bibliques. C’est dans ce sens que l’on doit comprendre ses expressions « porteurs de la Parole de Dieu » et « grands frères » se référant aux juifs, pour qui, en ces temps de persécution et de souffrance, il s’engage à trouver des cachettes sûres et des faux papiers.
Il est arrêté pour son activité contraire aux lois fascistes et nazies - trahi par un espion qui, feignant d’être un partisan blessé, se fit transporter dans une villa de Cavoretto où se cachait le professeur juif Giuseppe Diena le 29 août 1944. Il est emprisonné à Turin dans la prison ‘Le Nuove’. Malgré les efforts de son prieur pour le faire libérer, il est transféré d’abord à Milan, à la prison de ‘San Vittore’, puis au camp de Gries à Bolzano et enfin, le 5 octobre 1944, à Dachau. Selon le témoignage de don Angelo Dalmasso, un autre prêtre qui a partagé sa détention dans le camp d’extermination bavarois, le P. Girotti s’y distinguait par sa générosité envers les autres détenus, pour son attitude ouverte et comme « porteur de la Parole de Dieu ».
Enfermé dans la baraque 26, où sont amassés un millier d’ecclésiastiques, au lieu des 180 prévus, il tombe malade et il est transporté à l’infirmerie.
C’est là que le 1 avril 1945, le jour de Pâques, il meurt avant d’avoir atteint l’âge de quarante ans, peut-être ‘aidé’ par une piqûre d’essence comme c’était habituel dans le camp. Ses dernières paroles furent un écho à l’Apocalypse : « Marana tha. Viens, Seigneur Jésus! ». Sur sa couchette ses compagnons écrivirent : « Ici dormait Saint Giuseppe Girotti ».
En 1988, le processus de canonisation commença auprès de la curie de Turin et le 27 mars 2013 le Pape François autorisa le décret de béatification.
Le 14 février 1995, cinquante ans après sa mort, il reçut une médaille à la mémoire comme juste parmi les nations, une reconnaissance de la part de l’État d’Israël à tous ceux qui se sont prodigués pour sauver des juifs pendant l’holocauste.
Son nom est inscrit dans l’ordre officiel et un arbre a été planté en son honneur dans l’avenue des justes à Yad Vashem, à Jérusalem.
Giuseppe Girotti a été béatifié, dans sa ville natale, le 26 avril 2014.
Saint Hugues
Évêque de Grenoble
(1053-1132)
Hugues naît à Châteauneuf-sur-Isère, près de Valence, en Dauphiné. Pendant que sa mère le portait dans son sein, elle eut un songe où il lui semblait mettre au monde un bel enfant que saint Pierre, accompagné d'autres saints, emportait dans le Ciel et présentait devant le trône de Dieu. Cette vision fut pour ses parents un présage de hautes et saintes destinées ; aussi soignèrent-ils son éducation et n'hésitèrent-ils pas à favoriser sa vocation ecclésiastique.
Choisi, jeune encore, par l'évêque de Valence, pour être chanoine de sa cathédrale, il se vit, à vingt-sept ans, obligé d'accepter le siège épiscopal de Grenoble, devenu vacant. Il voulut recevoir l'onction épiscopale des mains de saint Grégoire VII (Ildebrando Aldobrandeschi di Soana, 1073-1085) qui, connaissant à l'avance son mérite et ses vertus, lui dévoila toute son âme et lui inspira un zèle ardent pour la liberté de l'Église et pour la sanctification du clergé.
Hugues trouva son évêché dans le plus lamentable état; tous les abus de l'époque y régnaient en maîtres. Le nouveau Pontife fit d'incroyables efforts pour raviver la foi et relever les mœurs ; ses efforts étant infructueux, il résolut de quitter sa charge et se réfugia au monastère de la Chaise-Dieu; mais bientôt le Pape, instruit de ce qui se passait, lui ordonna de retourner à son évêché et de préférer le salut des âmes à son repos personnel.
C'est dans les années suivantes que saint Bruno vint fonder dans son diocèse l'admirable institution de la Chartreuse. Hugues allait souvent dans cet ermitage et vivait avec les Chartreux comme le dernier d'entre eux ; son attrait pour la solitude était si fort, qu'il ne pouvait se décider à quitter cette austère retraite, et Bruno se voyait obligé de lui dire : « Allez à votre troupeau; il a besoin de vous ; donnez-lui ce que vous lui devez. »
Cependant Hugues, par la puissance de sa sainteté, opérait un grand bien dans les âmes ; ses prédications véhémentes remuaient les foules et touchaient les cœurs ; au confessionnal, il pleurait souvent avec ses pénitents et les excitait à une plus grande contrition. Après quelques années d'épiscopat, son diocèse avait changé de face.
Parmi ses hautes vertus, on remarqua particulièrement sa modestie et sa charité. Dur pour lui-même, il se montrait prodigue pour les pauvres et alla jusqu'à vendre pour eux son anneau et son calice. Toujours il se montra d'une énergie indomptable pour la défense des intérêts de l'Église ; il restera toujours comme l'un des beaux modèles de noble indépendance et de fier courage. Son exemple apprend aussi que si le salut des âmes est une chose inestimable, il ne s'opère souvent qu'au prix d'une longue persévérance et d'une grande abnégation.
Bx Giuseppe (Joseph) Girotti
Prêtre dominicain
Martyr du nazisme († 1943)
Giuseppe Girotti naît en Alba (province de Coni, dans le Piémont en Italie)le 19 juillet 1905 d’une famille modeste, mais estimée pour sa laboriosité et sa bonté d’âme.
À treize ans il aspirait déjà au sacerdoce et il put réaliser son vœu en entrant au Séminaire dominicain de Chieri (Turin). Brillant dans ses études, plein de vitalité et très gai de caractère, il fit sa profession religieuse en 1923 à "La Quercia", près de Viterbe (Latium, Italie), et le 3 août 1930 il fut ordonné prêtre à Chieri.
Il se spécialisa dans l'interprétation des Écritures Sacrées à l’Angelicum et à l’École biblique de Jérusalem, où il fut élève du serviteur de Dieu Marie-Joseph Lagrange. Il en sort en 1934 avec le titre académique de "prolita in Sacra Scriptura". Il se consacra à l’enseignement des Écritures Sacrées au séminaire théologique dominicain de Turin (S. Maria delle Rose). La publication d’un ample commentaire sur les livres Sapientiaux et le prophète Isaïe fut le fruit de ses études approfondies.
Tenu en haute estime pour sa vaste culture, il aimait exercer le ministère sacerdotal aussi parmi les pauvres et les humbles, plus spécialement à l’hospice des "Pauvres Vieux", à côté de son couvent de Santa Maria delle Rose (Turin). Puis vinrent les années de souffrance et les épreuves, acceptées avec humilité : on l’empêcha d’enseigner et il fut transféré au Couvent Saint Dominique dans le centre historique de Turin. Il continua cependant ses recherches dans le domaine biblique, alors qu’il intensifiait l’exercice de son activité caritative.
Tout ce que je fais, je ne le fais que pour la charité, disait-il avec candeur, en laissant entrevoir sa progression constante dans la vertu caritative.
Après le 8 septembre 1943, avec l'occupation allemande et la naissance de la République Sociale Italienne, Girotti est au centre d’un vaste réseau de soutien en faveur des juifs, pour lesquels il est animé d’une affinité culturelle mûrie au cours des années de son séjour à Jérusalem et développée ultérieurement avec ses études bibliques. C’est dans ce sens que l’on doit comprendre ses expressions « porteurs de la Parole de Dieu » et « grands frères » se référant aux juifs, pour qui, en ces temps de persécution et de souffrance, il s’engage à trouver des cachettes sûres et des faux papiers.
Il est arrêté pour son activité contraire aux lois fascistes et nazies - trahi par un espion qui, feignant d’être un partisan blessé, se fit transporter dans une villa de Cavoretto où se cachait le professeur juif Giuseppe Diena le 29 août 1944. Il est emprisonné à Turin dans la prison ‘Le Nuove’. Malgré les efforts de son prieur pour le faire libérer, il est transféré d’abord à Milan, à la prison de ‘San Vittore’, puis au camp de Gries à Bolzano et enfin, le 5 octobre 1944, à Dachau. Selon le témoignage de don Angelo Dalmasso, un autre prêtre qui a partagé sa détention dans le camp d’extermination bavarois, le P. Girotti s’y distinguait par sa générosité envers les autres détenus, pour son attitude ouverte et comme « porteur de la Parole de Dieu ».
Enfermé dans la baraque 26, où sont amassés un millier d’ecclésiastiques, au lieu des 180 prévus, il tombe malade et il est transporté à l’infirmerie.
C’est là que le 1 avril 1945, le jour de Pâques, il meurt avant d’avoir atteint l’âge de quarante ans, peut-être ‘aidé’ par une piqûre d’essence comme c’était habituel dans le camp. Ses dernières paroles furent un écho à l’Apocalypse : « Marana tha. Viens, Seigneur Jésus! ». Sur sa couchette ses compagnons écrivirent : « Ici dormait Saint Giuseppe Girotti ».
En 1988, le processus de canonisation commença auprès de la curie de Turin et le 27 mars 2013 le Pape François autorisa le décret de béatification.
Le 14 février 1995, cinquante ans après sa mort, il reçut une médaille à la mémoire comme juste parmi les nations, une reconnaissance de la part de l’État d’Israël à tous ceux qui se sont prodigués pour sauver des juifs pendant l’holocauste.
Son nom est inscrit dans l’ordre officiel et un arbre a été planté en son honneur dans l’avenue des justes à Yad Vashem, à Jérusalem.
Giuseppe Girotti a été béatifié, dans sa ville natale, le 26 avril 2014.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Jeudi le 2 avril
Saint Francesco de Paule (1416-1507)
Ermite et fondateur de " l'Ordre des Minimes "
Francesco (François) naît, dans la petite ville de Paule (en Calabre), le 27 mars 1416, du couple Giacomo Alessio et Vienna di Fuscaldo. François fut plus l'enfant de la grâce que de la nature, car il vint au monde contre toute espérance de ses parents, et l'on aperçut, pendant la nuit de sa naissance, de vifs jets de lumière sur la toiture de la maison de ses parents, symbole du flambeau qui venait de paraître dans l'Église.
L'enfance de ce petit prédestiné fut tout extraordinaire. Il poussa l'humilité jusqu'à vouloir être appelé le plus petit, le minime, parmi les enfants de Jésus-Christ. Les veilles et les abstinences lui furent inspirées du Ciel dès l'âge le plus tendre ; aussitôt après son lever, sa première pensée était de courir à l'église, où il passait la grande partie de ses journées, ne s'ennuyant jamais avec le bon Dieu, comme il disait dans son naïf langage.
Admirons la belle réponse qu'il fit un jour à sa mère, qui le pressait, par un temps froid, de couvrir sa tête en récitant son rosaire : « Maman, lui dit-il, si je parlais à une reine, vous me commanderiez de me tenir nu-tête ; mais la Sainte Vierge n'est-elle pas plus que toutes les reines, puisqu'elle est la Mère de Dieu et la Souveraine de l'univers ? »
Quand il eut treize ans, ses parents le placèrent pour un an dans un couvent de saint François ; sa vertu et sa régularité y furent confirmées par des miracles. Un jour, le frère sacristain l'envoie chercher du feu pour l'encensoir ; il y court et, n'ayant pas d'instrument, remplit sa robe de charbons ardents, qu'il dépose avec les doigts un à un dans l'encensoir, sans avoir ni sur les doigts ni sur son vêtement la moindre trace de brûlure.
À quatorze ans, François se fit ermite et s'enfonça dans un rocher profond, au bord de la mer, résolu d'y vivre et d'y mourir oublié des hommes. Mais Dieu, qui le voulait fondateur d'un ordre religieux, lui envoya une foule de disciples, si bien qu'au bout de six ans il lui fallut bâtir un grand monastère où, nous dit un historien, François fit entrer plus de miracles que de pierres et de pièces de bois.
Il guérit tant de malades, qu'il faisait le désespoir des médecins ; il ressuscita plusieurs morts ; il traversa le bras de mer qui sépare la Calabre de la Sicile sur son manteau, avec deux de ses frères. Mais le plus grand des miracles, c'est sa sainteté elle-même. La nuit, pendant que ses frères dormaient, il priait encore. Il allait toujours nu-pieds, à travers les rochers, la neige et la boue ; le cilice était son vêtement, la terre son lit. À l'imitation de Notre-Seigneur, il passa des Carêmes entiers sans prendre de nourriture.
C'est un fait d'histoire que le roi Louis XI, instruit de sa puissance miraculeuse, le fit venir pour obtenir sa guérison d'une maladie mortelle. Le saint lui obtint plus que la santé du corps, il le prépara à mourir en chrétien.
François meurt en France, à Plessis-les-Tours, le vendredi saint, 2 avril 1507, à 3 heures de l'après-midi ; il avait 91 ans.
Francesco de Paule fut béatifié par le Pape Léon X (Giovanni de’ Medici, 1513-1521) en 1513 et canonisé, par le même pape, en 1519.
Saint François Coll y Guitart (1812-1875)
Prêtre dominicain et fondateur des :
« Sœurs Dominicaines de l'Anunciata »
François (Francisco) Coll y Guitart, naît à Gombren (Gérone) le 18 mai 1812. Il était le dixième et dernier enfant d'un cardeur de laine.
En 1823, il entra au séminaire de Vic où, parallèlement à sa propre formation de séminariste, il se dédia à celle des enfants.
Par une claire inspiration de Dieu, il rentra dans l'Ordre des Prêcheurs à Gérone en 1830 où il y demeura jusqu'à la profession perpétuelle et où il reçut le diaconat, jusqu'à ce qu'en 1835 la claustration des religieux l'obligeât à vivre en dehors du couvent. Mais jamais il ne renonça à sa profession dominicaine, au contraire, il la vécut avec toujours plus d'intensité.
Avec le consentement de ses supérieurs, il reçut le sacrement de l'Ordre avec le « titre de la pauvreté » en 1836. Il fut envoyé au ministère paroissial et ensuite à la prédication itinérante, comme cela correspondait à son charisme dominicain. Il pratiqua durant quarante ans une intense prédication dans toute la Catalogne, à travers des missions populaires, soit en groupe, soit en solitaire et il contribua à la rénovation religieuse de la société. Sa prédication, toujours fidèle à l'Évangile, surmontait largement les circonstances adverses avec grande foi en la vie éternelle.
Nommé directeur de l'ordre laïc dominicain en 1850, il eut en son pouvoir l'instrument juridique pour pouvoir remédier à un besoin de son époque et de sa région : la formation chrétienne des jeunes dans les lieux les plus pauvres et délaissés et ainsi il posa les premières fondations de la Congrégation des « Sœurs Dominicaines de l'Anunciata » en 1856.
Malade depuis 1869, suite à diverses épreuves de santé, comme la cécité et la perte de ses facultés mentales, il meurt à Vic (Barcelone) le 2 avril 1875. Son corps est vénéré à la maison Mère de la Congrégation.
Francisco Coll y Guitart a été béatifié le 29 avril 1979, par le Saint Jean-Paul II, et canonisé le 11 octobre 2009, par le Pape Benoît XVI (Joseph Ratzinger, 2005-2013).
Saint Francesco de Paule (1416-1507)
Ermite et fondateur de " l'Ordre des Minimes "
Francesco (François) naît, dans la petite ville de Paule (en Calabre), le 27 mars 1416, du couple Giacomo Alessio et Vienna di Fuscaldo. François fut plus l'enfant de la grâce que de la nature, car il vint au monde contre toute espérance de ses parents, et l'on aperçut, pendant la nuit de sa naissance, de vifs jets de lumière sur la toiture de la maison de ses parents, symbole du flambeau qui venait de paraître dans l'Église.
L'enfance de ce petit prédestiné fut tout extraordinaire. Il poussa l'humilité jusqu'à vouloir être appelé le plus petit, le minime, parmi les enfants de Jésus-Christ. Les veilles et les abstinences lui furent inspirées du Ciel dès l'âge le plus tendre ; aussitôt après son lever, sa première pensée était de courir à l'église, où il passait la grande partie de ses journées, ne s'ennuyant jamais avec le bon Dieu, comme il disait dans son naïf langage.
Admirons la belle réponse qu'il fit un jour à sa mère, qui le pressait, par un temps froid, de couvrir sa tête en récitant son rosaire : « Maman, lui dit-il, si je parlais à une reine, vous me commanderiez de me tenir nu-tête ; mais la Sainte Vierge n'est-elle pas plus que toutes les reines, puisqu'elle est la Mère de Dieu et la Souveraine de l'univers ? »
Quand il eut treize ans, ses parents le placèrent pour un an dans un couvent de saint François ; sa vertu et sa régularité y furent confirmées par des miracles. Un jour, le frère sacristain l'envoie chercher du feu pour l'encensoir ; il y court et, n'ayant pas d'instrument, remplit sa robe de charbons ardents, qu'il dépose avec les doigts un à un dans l'encensoir, sans avoir ni sur les doigts ni sur son vêtement la moindre trace de brûlure.
À quatorze ans, François se fit ermite et s'enfonça dans un rocher profond, au bord de la mer, résolu d'y vivre et d'y mourir oublié des hommes. Mais Dieu, qui le voulait fondateur d'un ordre religieux, lui envoya une foule de disciples, si bien qu'au bout de six ans il lui fallut bâtir un grand monastère où, nous dit un historien, François fit entrer plus de miracles que de pierres et de pièces de bois.
Il guérit tant de malades, qu'il faisait le désespoir des médecins ; il ressuscita plusieurs morts ; il traversa le bras de mer qui sépare la Calabre de la Sicile sur son manteau, avec deux de ses frères. Mais le plus grand des miracles, c'est sa sainteté elle-même. La nuit, pendant que ses frères dormaient, il priait encore. Il allait toujours nu-pieds, à travers les rochers, la neige et la boue ; le cilice était son vêtement, la terre son lit. À l'imitation de Notre-Seigneur, il passa des Carêmes entiers sans prendre de nourriture.
C'est un fait d'histoire que le roi Louis XI, instruit de sa puissance miraculeuse, le fit venir pour obtenir sa guérison d'une maladie mortelle. Le saint lui obtint plus que la santé du corps, il le prépara à mourir en chrétien.
François meurt en France, à Plessis-les-Tours, le vendredi saint, 2 avril 1507, à 3 heures de l'après-midi ; il avait 91 ans.
Francesco de Paule fut béatifié par le Pape Léon X (Giovanni de’ Medici, 1513-1521) en 1513 et canonisé, par le même pape, en 1519.
Saint François Coll y Guitart (1812-1875)
Prêtre dominicain et fondateur des :
« Sœurs Dominicaines de l'Anunciata »
François (Francisco) Coll y Guitart, naît à Gombren (Gérone) le 18 mai 1812. Il était le dixième et dernier enfant d'un cardeur de laine.
En 1823, il entra au séminaire de Vic où, parallèlement à sa propre formation de séminariste, il se dédia à celle des enfants.
Par une claire inspiration de Dieu, il rentra dans l'Ordre des Prêcheurs à Gérone en 1830 où il y demeura jusqu'à la profession perpétuelle et où il reçut le diaconat, jusqu'à ce qu'en 1835 la claustration des religieux l'obligeât à vivre en dehors du couvent. Mais jamais il ne renonça à sa profession dominicaine, au contraire, il la vécut avec toujours plus d'intensité.
Avec le consentement de ses supérieurs, il reçut le sacrement de l'Ordre avec le « titre de la pauvreté » en 1836. Il fut envoyé au ministère paroissial et ensuite à la prédication itinérante, comme cela correspondait à son charisme dominicain. Il pratiqua durant quarante ans une intense prédication dans toute la Catalogne, à travers des missions populaires, soit en groupe, soit en solitaire et il contribua à la rénovation religieuse de la société. Sa prédication, toujours fidèle à l'Évangile, surmontait largement les circonstances adverses avec grande foi en la vie éternelle.
Nommé directeur de l'ordre laïc dominicain en 1850, il eut en son pouvoir l'instrument juridique pour pouvoir remédier à un besoin de son époque et de sa région : la formation chrétienne des jeunes dans les lieux les plus pauvres et délaissés et ainsi il posa les premières fondations de la Congrégation des « Sœurs Dominicaines de l'Anunciata » en 1856.
Malade depuis 1869, suite à diverses épreuves de santé, comme la cécité et la perte de ses facultés mentales, il meurt à Vic (Barcelone) le 2 avril 1875. Son corps est vénéré à la maison Mère de la Congrégation.
Francisco Coll y Guitart a été béatifié le 29 avril 1979, par le Saint Jean-Paul II, et canonisé le 11 octobre 2009, par le Pape Benoît XVI (Joseph Ratzinger, 2005-2013).
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Vendredi le 3 avril
Saint Luigi Scrosoppi (1804-1884)
Prêtre et fondateur de la Congrégation
“Sœurs de la Providence”
Luigi Scrosoppi naît le 04 août 1804 à Udine (ville italienne située dans la région Frioul-Vénétie julienne). Son père Domenico était orfèvre, sa mère Antonia était issue d'une famille aisée. Le foyerétait très chrétien et très pieux, l'éducation religieuse y tenait une grande place, d'ailleurs, les deux frères, Carlo et Giovanni Battista, de Luigi devinrent prêtres comme lui.
Dans les années 1814-1816, la région du Frioul avait connu de grands désordres climatiques, fragilisant une population pauvre qui avait subi disettes et épidémies. De nombreux orphelins avaient été ainsi laissés à l'abandon après la mort de toute leur famille. Le petit Luigi, voyant la misère des gens qui l'entouraient, décida de consacrer toute sa vie à ces pauvres.
À l'âge de 12 ans il entra au petit séminaire. Et le 31 mars 1827 il reçut lui aussi l'ordination sacerdotale.
Il collabora à l'œuvre entreprise par son frère Carlo, qui venait en aide aux orphelines abandonnées, s'adonnant aux tâches les plus humbles, quêtant dans la rue pour l'éducation des petites filles qu'ils avaient rassemblées. Il consacra tous ses biens à son œuvre, ralliant aussi d'autres prêtres et des professeurs, afin d'éduquer ces enfants pour qu'ils aient une vie digne de ce nom.
C'est ainsi que naquit la Congrégation des “Sœurs de la Providence”, le 1er février 1837, placée sous la protection de saint Gaetano de Thiene (1480-1547), misant sur la tendre providence qui n'abandonne jamais ceux qui se confient à elle.
Tenté par la pauvreté et la fraternité universelle de saint François d'Assise, il suivra pourtant les pas de St Filippo Néri (1515-1595)et, en 1846, devint Oratorien.
Luigi Scrosoppi consacra toute sa vie à son œuvre, formant les jeunes maîtresses, fondant de nombreuses maisons, étant le guide spirituel de tous et de toutes dans la plus grande humilité et l'anonymat le plus total. Non content d'avoir fondé la congrégation des Sœurs de la Providence, Luigi participait à toutes les autres œuvres du diocèse, s'occupait des séminaristes pauvres, et créait un institut de sourds-muets.
Atteint d'une grave maladie de la peau, il mourut dans la nuit du 3 avril 1884, ses dernières paroles furent « Charité, charité ! ».
Quant aux Sœurs de la Providence, elles œuvrent encore aujourd'hui dans diverses parties du monde : au Brésil, en Uruguay, en Afrique, en Inde, en Bolivie, en Roumanie, en Birmanie et bien sûr en Italie.
Déclaré Vénérable le 12 juin 1978, par le Bx Paul VI (Giovanni Battista Montini, 1963-1978), Luigi Scrosoppi à été béatifié le 04 octobre 1981 et canonisé le 10 juin 2001, à Rome, par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
Au cours de la même cérémonie ont été canonisés : Rafqa Pietra Choboq Ar-Rayès, première sainte du Liban ; Bernardo de Corleone (1605-1667), du Tiers-Ordre des capucins ; Agostino Roscelli (1818-1902), prêtre italien du diocèse de Gênes et Teresa Eustochio Verzeri (1801-1852), fondatrice de l'Institut des filles du Sacré-Cœur de Jésus (>>> Homélie du pape Jean-Paul II le 10 juin 2001).
Luigi Scrosoppi a été déclaré protecteur des malades atteints du SIDA.
Saint Richard
Évêque de Chichester
(1197-1253)
Richard naît en Angleterre vers le 1197. Ses parents occupaient alors un rang élevé et jouissaient d'une belle fortune ; mais ils tombèrent dans une misère si profonde, qu'après leur mort, leur fils aîné fut longtemps retenu en prison pour dettes. Richard, son frère, travailla généreusement à sa délivrance ; mais il s'appauvrit lui-même au point d'être obligé de gagner sa vie comme valet de ferme.
Bientôt il put aller à Paris continuer les bonnes études qu'il avait déjà faites dans sa jeunesse. Il se lia d'amitié avec deux amis aussi pauvres que lui ; ils n'avaient qu'un manteau à tous les trois et se voyaient obligés de n'aller prendre leurs leçons que l'un après l'autre. Leur nourriture était plus que frugale, un peu de pain et de vin leur suffisait, et ils ne mangeaient de chair ou de poisson que le dimanche. Cependant Richard assura depuis que ce fut là pour lui le beau temps, tant il était absorbé par la passion de l'étude. Ses succès furent prompts et remarquables, si bien qu'à son retour en Angleterre il professa fort brillamment à l'Université d'Oxford.
Quelques années plus tard, sa modestie, sa chasteté, sa douceur et sa dévotion lui attirèrent le respect et l'amour de tout le monde ; il fut élu chancelier de l'Université. Nommé ensuite évêque de Chichester, il eut à subir quelques temps les vexations du roi Henri III, en guerre avec Rome, mais il rétablit la paix par ses prières et ses procédés de conciliation.
Devenu désormais libre dans l'exercice de son ministère, il se fit remarquer par sa grande condescendance pour les petits et par sa miséricorde pour les pauvres. Comme on lui disait que ses dépenses excédaient ses revenus : « Il vaut mieux, dit-il, vendre son cheval et sa vaisselle d'argent que de laisser souffrir les pauvres, membres de Jésus-Christ. »
Un jour, distribuant du pain, il en eut assez pour contenter trois mille pauvres, et il lui en resta pour cent autres qui survinrent après. Ces multiplications merveilleuses se renouvelèrent plusieurs fois. Il honorait les religieux et les embrassait souvent : « Qu'il est bon, disait-il, de baiser les lèvres qui exhalent l'encens des saintes prières offertes au Seigneur ! »
Il meurt en baisant le Crucifix et en invoquant Marie contre les ennemis du salut.
Saint Luigi Scrosoppi (1804-1884)
Prêtre et fondateur de la Congrégation
“Sœurs de la Providence”
Luigi Scrosoppi naît le 04 août 1804 à Udine (ville italienne située dans la région Frioul-Vénétie julienne). Son père Domenico était orfèvre, sa mère Antonia était issue d'une famille aisée. Le foyerétait très chrétien et très pieux, l'éducation religieuse y tenait une grande place, d'ailleurs, les deux frères, Carlo et Giovanni Battista, de Luigi devinrent prêtres comme lui.
Dans les années 1814-1816, la région du Frioul avait connu de grands désordres climatiques, fragilisant une population pauvre qui avait subi disettes et épidémies. De nombreux orphelins avaient été ainsi laissés à l'abandon après la mort de toute leur famille. Le petit Luigi, voyant la misère des gens qui l'entouraient, décida de consacrer toute sa vie à ces pauvres.
À l'âge de 12 ans il entra au petit séminaire. Et le 31 mars 1827 il reçut lui aussi l'ordination sacerdotale.
Il collabora à l'œuvre entreprise par son frère Carlo, qui venait en aide aux orphelines abandonnées, s'adonnant aux tâches les plus humbles, quêtant dans la rue pour l'éducation des petites filles qu'ils avaient rassemblées. Il consacra tous ses biens à son œuvre, ralliant aussi d'autres prêtres et des professeurs, afin d'éduquer ces enfants pour qu'ils aient une vie digne de ce nom.
C'est ainsi que naquit la Congrégation des “Sœurs de la Providence”, le 1er février 1837, placée sous la protection de saint Gaetano de Thiene (1480-1547), misant sur la tendre providence qui n'abandonne jamais ceux qui se confient à elle.
Tenté par la pauvreté et la fraternité universelle de saint François d'Assise, il suivra pourtant les pas de St Filippo Néri (1515-1595)et, en 1846, devint Oratorien.
Luigi Scrosoppi consacra toute sa vie à son œuvre, formant les jeunes maîtresses, fondant de nombreuses maisons, étant le guide spirituel de tous et de toutes dans la plus grande humilité et l'anonymat le plus total. Non content d'avoir fondé la congrégation des Sœurs de la Providence, Luigi participait à toutes les autres œuvres du diocèse, s'occupait des séminaristes pauvres, et créait un institut de sourds-muets.
Atteint d'une grave maladie de la peau, il mourut dans la nuit du 3 avril 1884, ses dernières paroles furent « Charité, charité ! ».
Quant aux Sœurs de la Providence, elles œuvrent encore aujourd'hui dans diverses parties du monde : au Brésil, en Uruguay, en Afrique, en Inde, en Bolivie, en Roumanie, en Birmanie et bien sûr en Italie.
Déclaré Vénérable le 12 juin 1978, par le Bx Paul VI (Giovanni Battista Montini, 1963-1978), Luigi Scrosoppi à été béatifié le 04 octobre 1981 et canonisé le 10 juin 2001, à Rome, par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
Au cours de la même cérémonie ont été canonisés : Rafqa Pietra Choboq Ar-Rayès, première sainte du Liban ; Bernardo de Corleone (1605-1667), du Tiers-Ordre des capucins ; Agostino Roscelli (1818-1902), prêtre italien du diocèse de Gênes et Teresa Eustochio Verzeri (1801-1852), fondatrice de l'Institut des filles du Sacré-Cœur de Jésus (>>> Homélie du pape Jean-Paul II le 10 juin 2001).
Luigi Scrosoppi a été déclaré protecteur des malades atteints du SIDA.
Saint Richard
Évêque de Chichester
(1197-1253)
Richard naît en Angleterre vers le 1197. Ses parents occupaient alors un rang élevé et jouissaient d'une belle fortune ; mais ils tombèrent dans une misère si profonde, qu'après leur mort, leur fils aîné fut longtemps retenu en prison pour dettes. Richard, son frère, travailla généreusement à sa délivrance ; mais il s'appauvrit lui-même au point d'être obligé de gagner sa vie comme valet de ferme.
Bientôt il put aller à Paris continuer les bonnes études qu'il avait déjà faites dans sa jeunesse. Il se lia d'amitié avec deux amis aussi pauvres que lui ; ils n'avaient qu'un manteau à tous les trois et se voyaient obligés de n'aller prendre leurs leçons que l'un après l'autre. Leur nourriture était plus que frugale, un peu de pain et de vin leur suffisait, et ils ne mangeaient de chair ou de poisson que le dimanche. Cependant Richard assura depuis que ce fut là pour lui le beau temps, tant il était absorbé par la passion de l'étude. Ses succès furent prompts et remarquables, si bien qu'à son retour en Angleterre il professa fort brillamment à l'Université d'Oxford.
Quelques années plus tard, sa modestie, sa chasteté, sa douceur et sa dévotion lui attirèrent le respect et l'amour de tout le monde ; il fut élu chancelier de l'Université. Nommé ensuite évêque de Chichester, il eut à subir quelques temps les vexations du roi Henri III, en guerre avec Rome, mais il rétablit la paix par ses prières et ses procédés de conciliation.
Devenu désormais libre dans l'exercice de son ministère, il se fit remarquer par sa grande condescendance pour les petits et par sa miséricorde pour les pauvres. Comme on lui disait que ses dépenses excédaient ses revenus : « Il vaut mieux, dit-il, vendre son cheval et sa vaisselle d'argent que de laisser souffrir les pauvres, membres de Jésus-Christ. »
Un jour, distribuant du pain, il en eut assez pour contenter trois mille pauvres, et il lui en resta pour cent autres qui survinrent après. Ces multiplications merveilleuses se renouvelèrent plusieurs fois. Il honorait les religieux et les embrassait souvent : « Qu'il est bon, disait-il, de baiser les lèvres qui exhalent l'encens des saintes prières offertes au Seigneur ! »
Il meurt en baisant le Crucifix et en invoquant Marie contre les ennemis du salut.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Samedi 4 avril
Saint Isidore
Évêque et docteur de l'Église
(* v. 560 - † 636)
L'Espagne l'honore d'avoir donné le jour à une famille de saints avec les frères Léandre, Fulgence, Isidore et leur sœur Florentine. Léandre l'aîné, qui devint évêque de Séville (vers 580), éleva son jeune frère Isidore, né entre 560 et 570.
A la mort de Léandre (601), Isidore lui succéda et il continua avec éclat l'organisation de l'Église d'Espagne dans le royaume wisigothique, que son frère avait entreprise. Léandre avait tenu à Tolède un important concile en 586 ; Isidore prolongea son action en de nombreux synodes et spécialement dans le célèbre IVe Concile de Tolède (633).
Durant un épiscopat de trente-cinq années, il s'adonna à la formation du peuple chrétien non seulement par la prédication, mais par l'instruction des jeunes. Il fonda pour eux un collège dans lequel il voulut enseigner lui-même. C'était là une préoccupation tout à fait en avance sur son temps. Elle est en partie à l'origine de la production littéraire d'Isidore, qui est une sorte d'inventaire de l'ensemble des connaissances humaines, auquel l'auteur fournit un apport original. Isidore meurt à Séville en 636.
Catéchèse de Benoit XVI:
L'enseignement de saint Isidore de Séville sur les relations entre vie active et vie contemplative
Chers frères et sœurs,
Je voudrais parler aujourd'hui de saint Isidore de Séville: il était le petit frère de Léandre, évêque de Séville, et grand ami du Pape Grégoire le Grand. Ce fait est important, car il permet de garder à l'esprit un rapprochement culturel et spirituel indispensable à la compréhension de la personnalité d'Isidore. Il doit en effet beaucoup à Léandre, une personne très exigeante, studieuse et austère, qui avait créé autour de son frère cadet un contexte familial caractérisé par les exigences ascétiques propres à un moine et par les rythmes de travail demandés par un engagement sérieux dans l'étude.
En outre, Léandre s'était préoccupé de prédisposer le nécessaire pour faire face à la situation politico-sociale du moment: en effet, au cours de ces décennies les Wisigoths, barbares et ariens, avaient envahi la péninsule ibérique et s'étaient emparé des territoires qui avaient appartenu à l'empire romain. Il fallait donc les gagner à la romanité et au catholicisme. La maison de Léandre et d'Isidore était fournie d'une bibliothèque très riche en œuvres classiques, païennes et chrétiennes. Isidore, qui se sentait attiré simultanément vers les unes et vers les autres, fut donc éduqué à développer, sous la responsabilité de son frère aîné, une très grande discipline en se consacrant à leur étude, avec discrétion et discernement.
Dans l'évêché de Séville, on vivait donc dans un climat serein et ouvert. Nous pouvons le déduire des intérêts culturels et spirituels d'Isidore, tels qu'ils apparaissent dans ses œuvres elles-mêmes, qui comprennent une connaissance encyclopédique de la culture classique païenne et une connaissance approfondie de la culture chrétienne. On explique ainsi l'éclectisme qui caractérise la production littéraire d'Isidore, qui passe avec une extrême facilité de Martial à Augustin, de Cicéron à Grégoire le Grand. La lutte intérieure que dut soutenir le jeune Isidore, devenu successeur de son frère Léandre sur la chaire épiscopale de Séville en 599, ne fut pas du tout facile. Peut-être doit-on précisément à cette lutte constante avec lui-même l'impression d'un excès de volontarisme que l'on perçoit en lisant les œuvres de ce grand auteur, considéré comme le dernier des Pères chrétiens de l'antiquité.
Quelques années après sa mort, qui eut lieu en 636, le Concile de Tolède de 653 le définit: "Illustre maître de notre époque, et gloire de l'Église catholique".
Isidore fut sans aucun doute un homme aux contrastes dialectiques accentués. Et, également dans sa vie personnelle, il vécut l'expérience d'un conflit intérieur permanent, très semblable à celui qu'avaient déjà éprouvé Grégoire le Grand et saint Augustin, partagés entre le désir de solitude, pour se consacrer uniquement à la méditation de la Parole de Dieu, et les exigences de la charité envers ses frères, se sentant responsable de leur salut en tant qu'évêque.
Il écrit, par exemple, à propos des responsables des Églises: "Le responsable d'une Église doit d'une part se laisser crucifier au monde par la mortification de la chair et, de l'autre, accepter la décision de l'ordre ecclésiastique, lorsqu'il provient de la volonté de Dieu, de se consacrer au gouvernement avec humilité, même s'il ne voudrait pas le faire. Il ajoute ensuite, à peine un paragraphe après: "Les hommes de Dieu ne désirent pas du tout se consacrer aux choses séculières et gémissent lorsque, par un mystérieux dessein de Dieu, ils sont chargés de certaines responsabilités... Ils font de tout pour les éviter, mais ils acceptent ce qu'ils voudraient fuir et font ce qu'ils auraient voulu éviter. Ils entrent en effet dans le secret du cœur et, à l'intérieur de celui-ci, ils cherchent à comprendre ce que demande la mystérieuse volonté de Dieu. Et lorsqu'ils se rendent compte de devoir se soumettre aux desseins de Dieu, ils humilient le cou de leur cœur sous le joug de la décision divine".
Pour mieux comprendre Isidore, il faut tout d'abord rappeler la complexité des situations politiques de son temps dont j'ai déjà parlé: au cours des années de son enfance, il avait dû faire l'expérience amère de l'exil. Malgré cela, il était envahi par un grand enthousiasme apostolique: il éprouvait l'ivresse de contribuer à la formation d'un peuple qui retrouvait finalement son unité, tant sur le plan politique que religieux, avec la conversion providentielle de l'héritier au trône wisigoth, Ermenégilde, de l'arianisme à la foi catholique.
Il ne faut toutefois pas sous-évaluer l'immense difficulté à affronter de manière appropriée les problèmes très graves, tels que ceux des relations avec les hérétiques et avec les juifs. Toute une série de problèmes qui apparaissent très concrets aujourd'hui également, surtout si l'on considère ce qui se passe dans certaines régions où il semble presque que l'on assiste à nouveau à des situations très semblables à celles qui étaient présentes dans la péninsule ibérique de ce VI siècle.
La richesse des connaissances culturelles dont disposait Isidore lui permettait de confronter sans cesse la nouveauté chrétienne avec l'héritage classique gréco-romain, même s'il semble que plus que le don précieux de la synthèse il possédait celui de la collatio, c'est-à-dire celui de recueillir, qui s'exprimait à travers une extraordinaire érudition personnelle, pas toujours aussi ordonnée qu'on aurait pu le désirer.
Il faut dans tous les cas admirer son souci de ne rien négliger de ce que l'expérience humaine avait produit dans l'histoire de sa patrie et du monde entier. Isidore n'aurait rien voulu perdre de ce qui avait été acquis par l'homme au cours des époques anciennes, qu'elle fussent païenne, juive ou chrétienne. On ne doit donc pas s'étonner si, en poursuivant ce but, il lui arrivait parfois de ne pas réussir à transmettre de manière adaptée, comme il l'aurait voulu, les connaissances qu'il possédait à travers les eaux purificatrices de la foi chrétienne.
Mais de fait, dans les intentions d'Isidore, les propositions qu'il fait restent cependant toujours en harmonie avec la foi pleinement catholique, qu'il soutenait fermement. Dans le débat à propos des divers problèmes théologiques, il montre qu'il en perçoit la complexité et il propose souvent avec acuité des solutions qui recueillent et expriment la vérité chrétienne complète. Cela a permis aux croyants au cours des siècles de profiter avec reconnaissance de ses définitions jusqu'à notre époque. Un exemple significatif en cette matière nous est offert par l'enseignement d'Isidore sur les relations entre vie active et vie contemplative.
Il écrit: "Ceux qui cherchent à atteindre le repos de la contemplation doivent d'abord s'entraîner dans le stade de la vie active; et ainsi, libérés des scories des péchés, ils seront en mesure d'exhiber ce coeur pur qui est le seul qui permette de voir Dieu". Le réalisme d'un véritable pasteur le convainc cependant du risque que les fidèles courent de n'être que des hommes à une dimension. C'est pourquoi il ajoute: "La voie médiane, composée par l'une et par l'autre forme de vie, apparaît généralement plus utile pour résoudre ces tensions qui sont souvent accentuées par le choix d'un seul genre de vie et qui sont, en revanche, mieux tempérées par une alternance des deux formes".
Isidore recherche dans l'exemple du Christ la confirmation définitive d'une juste orientation de vie: "Le sauveur Jésus nous offrit l'exemple de la vie active, lorsque pendant le jour il se consacrait à offrir des signes et des miracles en ville, mais il montrait la voie contemplative lorsqu'il se retirait sur la montagne et y passait la nuit en se consacrant à la prière". A la lumière de cet exemple du divin Maître, Isidore peut conclure avec cet enseignement moral précis: "C'est pourquoi le serviteur de Dieu, en imitant le Christ, doit se consacrer à la contemplation sans se refuser à la vie active. Se comporter différemment ne serait pas juste.
En effet, de même que l'on aime Dieu à travers la contemplation, on doit aimer son prochain à travers l'action. Il est donc impossible de vivre sans la présence de l'une et de l'autre forme de vie à la fois, et il n'est pas possible d'aimer si l'on ne fait pas l'expérience de l'une comme de l'autre". Je considère qu'il s'agit là de la synthèse d'une vie qui recherche la contemplation de Dieu, le dialogue avec Dieu dans la prière et dans la lecture de l'Écriture Sainte, ainsi que l'action au service de la communauté humaine et du prochain.
Cette synthèse est la leçon que le grand évêque de Séville nous laisse à nous aussi, chrétiens d'aujourd'hui, appelés à témoigner du Christ au début d'un nouveau millénaire.
"Daigne exaucer, Seigneur,
les prières que nous t'adressons
en la fête de saint Isidore de Séville :
que ton Eglise trouve en lui un défenseur
après l'avoir écouté
comme un maître spirituel."
Saint Gaétan Catanoso (1879-1963)
Prêtre et fondateur des :
« Sœurs Véroniques de la Sainte Face »
Gaetano Catanoso, troisième de huit enfants, naît à Chorio di San Lorenzo (archidiocèse de Reggio de Calabre, Italie) le 14 février 1879, de Antonio et Antonina Tripodi, agriculteurs profondément chrétiens. Il est baptisé le même jour et en 1882 reçoit le Sacrement de la Confirmation.
Il entra à 10 ans au séminaire archiépiscopal de Reggio de Calabre et fut ordonné prêtre le 20 septembre 1902.
Pendant deux ans, il fut Préfet d'ordre au séminaire, puis, en 1904, il fut nommé curé de Pentidattilo, un village pauvre et isolé de la Calabre. Il partagea la vie difficile des habitants, se faisant « tout à tous ». Ressentant une profonde dévotion pour la Sainte Face du Seigneur, il se consacra à en diffuser le culte parmi la population, en faisant participer les prêtres et les laïcs à l'apostolat de la réparation des péchés. « La Sainte Face est ma vie », disait-il. Avec une heureuse intuition, il unit cette dévotion à la piété eucharistique.
En 1918, il devint « Missionnaire de la Sainte Face », s'inscrivant à l'archiconfrérie de Tours. L'année suivante, il institua dans son village la Pieuse Union de la Sainte Face. Il fonda l'Œuvre des Clercs pauvres pour offrir aux jeunes garçons démunis la possibilité d'accéder au sacerdoce.
De 1921 à 1940, il fut curé de l'église Santa Maria della Purificazione à Reggio, où il exerça une activité encore plus vaste. Il accomplit également les fonctions suivantes : directeur spirituel du séminaire archiépiscopal (1922-49), aumônier des hôpitaux Réunis (1922-33), confesseur des Instituts religieux de la ville et de la prison (1921-50) ; chanoine pénitencier de la cathédrale (1940-63) ; Recteur de la Pieuse Union de la Sainte Face, qui fut transférée de Pendatillo à Reggio en 1950.
La célébration de la Messe et l'adoration de l'Eucharistie occupaient une place centrale dans sa vie. L'idée de donner vie à une Congrégation religieuse féminine pour diffuser la dévotion à la Sainte Face et apporter un réconfort aux prêtres ayant besoin d'aide et aux paroisses les plus perdues et les plus isolées de la Calabre, commença ensuite à se concrétiser en lui.
En 1934, encouragé par son ami don Orione (>>> St Luigi Orione, prêtre et fondateur), il fonda la Congrégation des « Sœurs Véroniques de la Sainte Face », qui fut canoniquement approuvée en 1953. Il projeta ensuite la construction d'un sanctuaire consacré à la Sainte Face, mais n'eut pas la possibilité de voir son projet réalisé avant sa mort, qui survint le 4 avril 1963 à Reggio de Calabre.
Gaetano Catanoso à été béatifié, par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005), le 4 mai 1997 et inscrit dans le livre des saints, le 23 octobre 2005, par le Pape Benoît XVI (Joseph Ratzinger, 2005-2013) lors de sa première cérémonie de canonisation.
Saint Isidore
Évêque et docteur de l'Église
(* v. 560 - † 636)
L'Espagne l'honore d'avoir donné le jour à une famille de saints avec les frères Léandre, Fulgence, Isidore et leur sœur Florentine. Léandre l'aîné, qui devint évêque de Séville (vers 580), éleva son jeune frère Isidore, né entre 560 et 570.
A la mort de Léandre (601), Isidore lui succéda et il continua avec éclat l'organisation de l'Église d'Espagne dans le royaume wisigothique, que son frère avait entreprise. Léandre avait tenu à Tolède un important concile en 586 ; Isidore prolongea son action en de nombreux synodes et spécialement dans le célèbre IVe Concile de Tolède (633).
Durant un épiscopat de trente-cinq années, il s'adonna à la formation du peuple chrétien non seulement par la prédication, mais par l'instruction des jeunes. Il fonda pour eux un collège dans lequel il voulut enseigner lui-même. C'était là une préoccupation tout à fait en avance sur son temps. Elle est en partie à l'origine de la production littéraire d'Isidore, qui est une sorte d'inventaire de l'ensemble des connaissances humaines, auquel l'auteur fournit un apport original. Isidore meurt à Séville en 636.
Catéchèse de Benoit XVI:
L'enseignement de saint Isidore de Séville sur les relations entre vie active et vie contemplative
Chers frères et sœurs,
Je voudrais parler aujourd'hui de saint Isidore de Séville: il était le petit frère de Léandre, évêque de Séville, et grand ami du Pape Grégoire le Grand. Ce fait est important, car il permet de garder à l'esprit un rapprochement culturel et spirituel indispensable à la compréhension de la personnalité d'Isidore. Il doit en effet beaucoup à Léandre, une personne très exigeante, studieuse et austère, qui avait créé autour de son frère cadet un contexte familial caractérisé par les exigences ascétiques propres à un moine et par les rythmes de travail demandés par un engagement sérieux dans l'étude.
En outre, Léandre s'était préoccupé de prédisposer le nécessaire pour faire face à la situation politico-sociale du moment: en effet, au cours de ces décennies les Wisigoths, barbares et ariens, avaient envahi la péninsule ibérique et s'étaient emparé des territoires qui avaient appartenu à l'empire romain. Il fallait donc les gagner à la romanité et au catholicisme. La maison de Léandre et d'Isidore était fournie d'une bibliothèque très riche en œuvres classiques, païennes et chrétiennes. Isidore, qui se sentait attiré simultanément vers les unes et vers les autres, fut donc éduqué à développer, sous la responsabilité de son frère aîné, une très grande discipline en se consacrant à leur étude, avec discrétion et discernement.
Dans l'évêché de Séville, on vivait donc dans un climat serein et ouvert. Nous pouvons le déduire des intérêts culturels et spirituels d'Isidore, tels qu'ils apparaissent dans ses œuvres elles-mêmes, qui comprennent une connaissance encyclopédique de la culture classique païenne et une connaissance approfondie de la culture chrétienne. On explique ainsi l'éclectisme qui caractérise la production littéraire d'Isidore, qui passe avec une extrême facilité de Martial à Augustin, de Cicéron à Grégoire le Grand. La lutte intérieure que dut soutenir le jeune Isidore, devenu successeur de son frère Léandre sur la chaire épiscopale de Séville en 599, ne fut pas du tout facile. Peut-être doit-on précisément à cette lutte constante avec lui-même l'impression d'un excès de volontarisme que l'on perçoit en lisant les œuvres de ce grand auteur, considéré comme le dernier des Pères chrétiens de l'antiquité.
Quelques années après sa mort, qui eut lieu en 636, le Concile de Tolède de 653 le définit: "Illustre maître de notre époque, et gloire de l'Église catholique".
Isidore fut sans aucun doute un homme aux contrastes dialectiques accentués. Et, également dans sa vie personnelle, il vécut l'expérience d'un conflit intérieur permanent, très semblable à celui qu'avaient déjà éprouvé Grégoire le Grand et saint Augustin, partagés entre le désir de solitude, pour se consacrer uniquement à la méditation de la Parole de Dieu, et les exigences de la charité envers ses frères, se sentant responsable de leur salut en tant qu'évêque.
Il écrit, par exemple, à propos des responsables des Églises: "Le responsable d'une Église doit d'une part se laisser crucifier au monde par la mortification de la chair et, de l'autre, accepter la décision de l'ordre ecclésiastique, lorsqu'il provient de la volonté de Dieu, de se consacrer au gouvernement avec humilité, même s'il ne voudrait pas le faire. Il ajoute ensuite, à peine un paragraphe après: "Les hommes de Dieu ne désirent pas du tout se consacrer aux choses séculières et gémissent lorsque, par un mystérieux dessein de Dieu, ils sont chargés de certaines responsabilités... Ils font de tout pour les éviter, mais ils acceptent ce qu'ils voudraient fuir et font ce qu'ils auraient voulu éviter. Ils entrent en effet dans le secret du cœur et, à l'intérieur de celui-ci, ils cherchent à comprendre ce que demande la mystérieuse volonté de Dieu. Et lorsqu'ils se rendent compte de devoir se soumettre aux desseins de Dieu, ils humilient le cou de leur cœur sous le joug de la décision divine".
Pour mieux comprendre Isidore, il faut tout d'abord rappeler la complexité des situations politiques de son temps dont j'ai déjà parlé: au cours des années de son enfance, il avait dû faire l'expérience amère de l'exil. Malgré cela, il était envahi par un grand enthousiasme apostolique: il éprouvait l'ivresse de contribuer à la formation d'un peuple qui retrouvait finalement son unité, tant sur le plan politique que religieux, avec la conversion providentielle de l'héritier au trône wisigoth, Ermenégilde, de l'arianisme à la foi catholique.
Il ne faut toutefois pas sous-évaluer l'immense difficulté à affronter de manière appropriée les problèmes très graves, tels que ceux des relations avec les hérétiques et avec les juifs. Toute une série de problèmes qui apparaissent très concrets aujourd'hui également, surtout si l'on considère ce qui se passe dans certaines régions où il semble presque que l'on assiste à nouveau à des situations très semblables à celles qui étaient présentes dans la péninsule ibérique de ce VI siècle.
La richesse des connaissances culturelles dont disposait Isidore lui permettait de confronter sans cesse la nouveauté chrétienne avec l'héritage classique gréco-romain, même s'il semble que plus que le don précieux de la synthèse il possédait celui de la collatio, c'est-à-dire celui de recueillir, qui s'exprimait à travers une extraordinaire érudition personnelle, pas toujours aussi ordonnée qu'on aurait pu le désirer.
Il faut dans tous les cas admirer son souci de ne rien négliger de ce que l'expérience humaine avait produit dans l'histoire de sa patrie et du monde entier. Isidore n'aurait rien voulu perdre de ce qui avait été acquis par l'homme au cours des époques anciennes, qu'elle fussent païenne, juive ou chrétienne. On ne doit donc pas s'étonner si, en poursuivant ce but, il lui arrivait parfois de ne pas réussir à transmettre de manière adaptée, comme il l'aurait voulu, les connaissances qu'il possédait à travers les eaux purificatrices de la foi chrétienne.
Mais de fait, dans les intentions d'Isidore, les propositions qu'il fait restent cependant toujours en harmonie avec la foi pleinement catholique, qu'il soutenait fermement. Dans le débat à propos des divers problèmes théologiques, il montre qu'il en perçoit la complexité et il propose souvent avec acuité des solutions qui recueillent et expriment la vérité chrétienne complète. Cela a permis aux croyants au cours des siècles de profiter avec reconnaissance de ses définitions jusqu'à notre époque. Un exemple significatif en cette matière nous est offert par l'enseignement d'Isidore sur les relations entre vie active et vie contemplative.
Il écrit: "Ceux qui cherchent à atteindre le repos de la contemplation doivent d'abord s'entraîner dans le stade de la vie active; et ainsi, libérés des scories des péchés, ils seront en mesure d'exhiber ce coeur pur qui est le seul qui permette de voir Dieu". Le réalisme d'un véritable pasteur le convainc cependant du risque que les fidèles courent de n'être que des hommes à une dimension. C'est pourquoi il ajoute: "La voie médiane, composée par l'une et par l'autre forme de vie, apparaît généralement plus utile pour résoudre ces tensions qui sont souvent accentuées par le choix d'un seul genre de vie et qui sont, en revanche, mieux tempérées par une alternance des deux formes".
Isidore recherche dans l'exemple du Christ la confirmation définitive d'une juste orientation de vie: "Le sauveur Jésus nous offrit l'exemple de la vie active, lorsque pendant le jour il se consacrait à offrir des signes et des miracles en ville, mais il montrait la voie contemplative lorsqu'il se retirait sur la montagne et y passait la nuit en se consacrant à la prière". A la lumière de cet exemple du divin Maître, Isidore peut conclure avec cet enseignement moral précis: "C'est pourquoi le serviteur de Dieu, en imitant le Christ, doit se consacrer à la contemplation sans se refuser à la vie active. Se comporter différemment ne serait pas juste.
En effet, de même que l'on aime Dieu à travers la contemplation, on doit aimer son prochain à travers l'action. Il est donc impossible de vivre sans la présence de l'une et de l'autre forme de vie à la fois, et il n'est pas possible d'aimer si l'on ne fait pas l'expérience de l'une comme de l'autre". Je considère qu'il s'agit là de la synthèse d'une vie qui recherche la contemplation de Dieu, le dialogue avec Dieu dans la prière et dans la lecture de l'Écriture Sainte, ainsi que l'action au service de la communauté humaine et du prochain.
Cette synthèse est la leçon que le grand évêque de Séville nous laisse à nous aussi, chrétiens d'aujourd'hui, appelés à témoigner du Christ au début d'un nouveau millénaire.
"Daigne exaucer, Seigneur,
les prières que nous t'adressons
en la fête de saint Isidore de Séville :
que ton Eglise trouve en lui un défenseur
après l'avoir écouté
comme un maître spirituel."
Saint Gaétan Catanoso (1879-1963)
Prêtre et fondateur des :
« Sœurs Véroniques de la Sainte Face »
Gaetano Catanoso, troisième de huit enfants, naît à Chorio di San Lorenzo (archidiocèse de Reggio de Calabre, Italie) le 14 février 1879, de Antonio et Antonina Tripodi, agriculteurs profondément chrétiens. Il est baptisé le même jour et en 1882 reçoit le Sacrement de la Confirmation.
Il entra à 10 ans au séminaire archiépiscopal de Reggio de Calabre et fut ordonné prêtre le 20 septembre 1902.
Pendant deux ans, il fut Préfet d'ordre au séminaire, puis, en 1904, il fut nommé curé de Pentidattilo, un village pauvre et isolé de la Calabre. Il partagea la vie difficile des habitants, se faisant « tout à tous ». Ressentant une profonde dévotion pour la Sainte Face du Seigneur, il se consacra à en diffuser le culte parmi la population, en faisant participer les prêtres et les laïcs à l'apostolat de la réparation des péchés. « La Sainte Face est ma vie », disait-il. Avec une heureuse intuition, il unit cette dévotion à la piété eucharistique.
En 1918, il devint « Missionnaire de la Sainte Face », s'inscrivant à l'archiconfrérie de Tours. L'année suivante, il institua dans son village la Pieuse Union de la Sainte Face. Il fonda l'Œuvre des Clercs pauvres pour offrir aux jeunes garçons démunis la possibilité d'accéder au sacerdoce.
De 1921 à 1940, il fut curé de l'église Santa Maria della Purificazione à Reggio, où il exerça une activité encore plus vaste. Il accomplit également les fonctions suivantes : directeur spirituel du séminaire archiépiscopal (1922-49), aumônier des hôpitaux Réunis (1922-33), confesseur des Instituts religieux de la ville et de la prison (1921-50) ; chanoine pénitencier de la cathédrale (1940-63) ; Recteur de la Pieuse Union de la Sainte Face, qui fut transférée de Pendatillo à Reggio en 1950.
La célébration de la Messe et l'adoration de l'Eucharistie occupaient une place centrale dans sa vie. L'idée de donner vie à une Congrégation religieuse féminine pour diffuser la dévotion à la Sainte Face et apporter un réconfort aux prêtres ayant besoin d'aide et aux paroisses les plus perdues et les plus isolées de la Calabre, commença ensuite à se concrétiser en lui.
En 1934, encouragé par son ami don Orione (>>> St Luigi Orione, prêtre et fondateur), il fonda la Congrégation des « Sœurs Véroniques de la Sainte Face », qui fut canoniquement approuvée en 1953. Il projeta ensuite la construction d'un sanctuaire consacré à la Sainte Face, mais n'eut pas la possibilité de voir son projet réalisé avant sa mort, qui survint le 4 avril 1963 à Reggio de Calabre.
Gaetano Catanoso à été béatifié, par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005), le 4 mai 1997 et inscrit dans le livre des saints, le 23 octobre 2005, par le Pape Benoît XVI (Joseph Ratzinger, 2005-2013) lors de sa première cérémonie de canonisation.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Dimanche le 5 avril
Saint Vincent Ferrier (Vicente Ferrer) (1350-1419)
Missionnaire
Commémoration :
Martyrologium Romanum le 05 avril (dies natalis).
Ordo Fratrum Praedicatorum le 05 mai.
Vincent naît le 23 janvier 1350 à Valence, en Espagne. Sa mère, avant sa naissance, eut révélation de son avenir. Inquiète, elle consulta un saint personnage et en reçut l'assurance que cet enfant prédestiné serait un grand saint, dont l'éloquente parole ferait fuir les loups et ramènerait au bercail les brebis égarées.
Tout petit enfant, il réunissait ses camarades, leur parlait du bon Dieu et de la Sainte Vierge avec tant d'onction et d'amour, qu'ils en étaient touchés.
Après avoir édifié quelques années le couvent des Dominicains de Valence, il fit ses premiers essais dans la prédication, et l'on accourut bientôt de loin pour l'entendre. Il puisait son éloquence dans les plaies sacrées du Sauveur et dans les lumières de l'oraison. Un jour qu'il devait prêcher devant un grand seigneur, il se prépara, contre son ordinaire, plus par l'étude que par la prière ; son sermon fut remarquable. Mais le lendemain, prêchant devant le même seigneur, après une longue préparation aux pieds du crucifix, il parla avec beaucoup plus de chaleur et d'onction. Le prince lui en demanda la raison : « Monseigneur, dit le Saint, c'est Vincent qui a prêché hier, et c'est Jésus-Christ qui a prêché aujourd'hui. »
Vincent avait quarante ans quand il entra pleinement dans sa vocation de missionnaire, après avoir été guéri d'une grave maladie par Notre-Seigneur. Un bâton d'une main, un crucifix de l'autre, il parcourut à pied presque toutes les provinces de l'Espagne, de la France et de l'Italie, instruisant, édifiant, convertissant les foules ; il alla jusqu'en Angleterre, en Écosse et en Irlande, répandre la semence de la parole divine.
Les églises ne suffisant pas à contenir la foule de ses auditeurs, il prêchait ordinairement sur les places publiques et en pleine campagne. On compte que ce prédicateur tout divin convertit vingt-cinq mille juifs et autant de musulmans, et retira du vice plus de cent mille pécheurs. Dieu renouvela pour lui le miracle des premiers jours de l'Église : Vincent ne prêchait qu'en latin et en espagnol, et tous ses auditeurs, quels qu'ils fussent, le comprenaient dans leur langue.
Son triomphe était la prédication des fins dernières ; il fut l'apôtre du jugement dernier, et les foules frémissaient dès qu'il répétait les paroles du prophète : « Levez-vous, morts, et venez au jugement. »
Quand Vincent prêchait en quelque lieu, les marchands de disciplines, de cilices et autres instruments de mortification accouraient et ne pouvaient suffire à satisfaire les acheteurs. Tous les jours, après le sermon, son compagnon sonnait les miracles, et on apportait les malades en foule. Il mourut à Vannes (Bretagne) le 5 avril 1419.
Vicente Ferrer a été canonisé le 5 juin 1455, à Rome, par le pape Calixte III (Alonso de Borgia, 1455-1458).
Il est le saint patron des travailleurs de la construction en général, et plus particulièrement des constructeurs, fabricants de briques et de tuiles, poseurs de revêtements de sol.
Il est invoqué contre l'épilepsie et le mal de tête.
Sainte Julienne de Cornillon
Religieuse augustine
Julienne naît entre 1191 et 1192 près de Liège, en Belgique. Il est important de souligner ce lieu, car à cette époque, le diocèse de Liège était, pour ainsi dire, un véritable « cénacle » eucharistique. Avant Julienne, d'éminents théologiens y avaient illustré la valeur suprême du sacrement de l'Eucharistie et, toujours à Liège, il existait des groupes féminins généreusement consacrés au culte eucharistique et à la communion fervente. Guidées par des prêtres exemplaires, elles vivaient ensemble, se consacrant à la prière et aux œuvres de charité.
Devenue orpheline à l'âge de cinq ans, Julienne, avec sa sœur Agnès, fut confiée aux soins des sœurs augustiniennes du couvent-léproserie du Mont-Cornillon. Elle fut éduquée surtout par une religieuse prénommée Sapience, qui suivit sa maturation spirituelle, jusqu'à ce que Julienne elle-même reçoive l'habit religieux et devienne elle aussi moniale augustinienne. Elle acquit une culture considérable, au point de lire les œuvres des Pères de l'Église en latin, en particulier saint Augustin, et saint Bernard. Outre sa vive intelligence, Julienne faisait preuve, dès le début, d'une propension particulière pour la contemplation ; elle possédait un sens profond de la présence du Christ, dont elle faisait l'expérience en vivant de façon particulièrement intense le sacrement de l'Eucharistie et s'arrêtant souvent pour méditer sur les paroles de Jésus :
« Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde » (Mt 28, 20).
À l'âge de seize ans, elle eut une première vision, qui se répéta ensuite plusieurs fois dans ses adorations eucharistiques. La vision présentait la lune dans toute sa splendeur, dont le diamètre était traversé par une bande noire. Le Seigneur lui fit comprendre la signification de ce qui lui était apparu. La lune symbolisait la vie de l'Église sur terre, la ligne opaque représentait en revanche l'absence d'une fête liturgique, pour l'institution de laquelle il était demandé à Julienne de se prodiguer de façon efficace: c'est-à-dire une fête dans laquelle les croyants pouvaient adorer l'Eucharistie pour faire croître leur foi, avancer dans la pratique des vertus et réparer les offenses au Très Saint Sacrement.
Pendant environ vingt ans, Julienne, qui entre-temps était devenue prieure du couvent, conserva le secret de cette révélation, qui avait rempli son cœur de joie. Puis elle se confia à deux ferventes adoratrices de l'Eucharistie, la bienheureuse Ève, qui menait une vie d'ermite, et Isabelle, qui l'avait rejointe dans le monastère du Mont-Cornillon. Les trois femmes établirent une sorte d' « alliance spirituelle », dans l'intention de glorifier le Très Saint Sacrement. Elles demandèrent également l'aide d'un prêtre très estimé, Jean de Lausanne, chanoine de l'église de Saint-Martin à Liège, le priant d'interpeller les théologiens et les ecclésiastiques au sujet de ce qui leur tenait à cœur. Les réponses furent positives et encourageantes.
Ce qui arriva à Julienne de Cornillon se répète fréquemment dans la vie des saints : pour avoir la confirmation qu'une inspiration vient de Dieu, il faut toujours se plonger dans la prière, savoir attendre avec patience, chercher l'amitié et la confrontation avec d'autres bonnes âmes, et tout soumettre au jugement des pasteurs de l'Église. Ce fut précisément l'évêque de Liège, Robert de Thourotte, qui, après avoir hésité au début, accueillit la proposition de Julienne et de ses compagnes, et qui institua, pour la première fois, la solennité du Corpus Domini dans son diocèse. Plus tard, d'autres évêques l'imitèrent, établissant la même fête dans les territoires confiés à leurs soins pastoraux.
Le Seigneur demande toutefois souvent aux saints de surmonter des épreuves, pour que leur foi soit accrue. Cela arriva également à Julienne, qui dut subir la dure opposition de certains membres du clergé et du supérieur même dont dépendait son monastère. Alors, de sa volonté, Julienne quitta le couvent de Mont-Cornillon avec quelques compagnes, et pendant dix ans, de 1248 à 1258, elle fut l'hôte de divers monastères de sœurs cisterciennes. Elle édifiait chacun par son humilité, elle ne faisait jamais de reproches ou de critiques à ses adversaires, mais elle continuait à diffuser avec zèle le culte eucharistique.
Elle meurt en 1258 à Fosses-La-Ville, en Belgique. Dans la cellule où elle gisait, le Très Saint-Sacrement fut exposé et, selon les termes de son biographe, Julienne mourut en contemplant avec un dernier élan d'amour Jésus Eucharistie, qu'elle avait toujours aimé, honoré et adoré.
Jacques Pantaléon de Troyes, qui avait connu la sainte au cours de son ministère d'archidiacre à Liège, fut lui aussi conquis à la bonne cause de la fête du Corpus Domini. Ce fut précisément lui, devenu Pape sous le nom d'Urbain IV, qui institua en 1264 la solennité du Corpus Domini comme fête de précepte pour l'Église universelle, le jeudi suivant la Pentecôte. (...)
En nous souvenant de sainte Julienne de Cornillon renouvelons nous aussi la foi dans la présence réelle du Christ dans l'Eucharistie.
Saint Vincent Ferrier (Vicente Ferrer) (1350-1419)
Missionnaire
Commémoration :
Martyrologium Romanum le 05 avril (dies natalis).
Ordo Fratrum Praedicatorum le 05 mai.
Vincent naît le 23 janvier 1350 à Valence, en Espagne. Sa mère, avant sa naissance, eut révélation de son avenir. Inquiète, elle consulta un saint personnage et en reçut l'assurance que cet enfant prédestiné serait un grand saint, dont l'éloquente parole ferait fuir les loups et ramènerait au bercail les brebis égarées.
Tout petit enfant, il réunissait ses camarades, leur parlait du bon Dieu et de la Sainte Vierge avec tant d'onction et d'amour, qu'ils en étaient touchés.
Après avoir édifié quelques années le couvent des Dominicains de Valence, il fit ses premiers essais dans la prédication, et l'on accourut bientôt de loin pour l'entendre. Il puisait son éloquence dans les plaies sacrées du Sauveur et dans les lumières de l'oraison. Un jour qu'il devait prêcher devant un grand seigneur, il se prépara, contre son ordinaire, plus par l'étude que par la prière ; son sermon fut remarquable. Mais le lendemain, prêchant devant le même seigneur, après une longue préparation aux pieds du crucifix, il parla avec beaucoup plus de chaleur et d'onction. Le prince lui en demanda la raison : « Monseigneur, dit le Saint, c'est Vincent qui a prêché hier, et c'est Jésus-Christ qui a prêché aujourd'hui. »
Vincent avait quarante ans quand il entra pleinement dans sa vocation de missionnaire, après avoir été guéri d'une grave maladie par Notre-Seigneur. Un bâton d'une main, un crucifix de l'autre, il parcourut à pied presque toutes les provinces de l'Espagne, de la France et de l'Italie, instruisant, édifiant, convertissant les foules ; il alla jusqu'en Angleterre, en Écosse et en Irlande, répandre la semence de la parole divine.
Les églises ne suffisant pas à contenir la foule de ses auditeurs, il prêchait ordinairement sur les places publiques et en pleine campagne. On compte que ce prédicateur tout divin convertit vingt-cinq mille juifs et autant de musulmans, et retira du vice plus de cent mille pécheurs. Dieu renouvela pour lui le miracle des premiers jours de l'Église : Vincent ne prêchait qu'en latin et en espagnol, et tous ses auditeurs, quels qu'ils fussent, le comprenaient dans leur langue.
Son triomphe était la prédication des fins dernières ; il fut l'apôtre du jugement dernier, et les foules frémissaient dès qu'il répétait les paroles du prophète : « Levez-vous, morts, et venez au jugement. »
Quand Vincent prêchait en quelque lieu, les marchands de disciplines, de cilices et autres instruments de mortification accouraient et ne pouvaient suffire à satisfaire les acheteurs. Tous les jours, après le sermon, son compagnon sonnait les miracles, et on apportait les malades en foule. Il mourut à Vannes (Bretagne) le 5 avril 1419.
Vicente Ferrer a été canonisé le 5 juin 1455, à Rome, par le pape Calixte III (Alonso de Borgia, 1455-1458).
Il est le saint patron des travailleurs de la construction en général, et plus particulièrement des constructeurs, fabricants de briques et de tuiles, poseurs de revêtements de sol.
Il est invoqué contre l'épilepsie et le mal de tête.
Sainte Julienne de Cornillon
Religieuse augustine
Julienne naît entre 1191 et 1192 près de Liège, en Belgique. Il est important de souligner ce lieu, car à cette époque, le diocèse de Liège était, pour ainsi dire, un véritable « cénacle » eucharistique. Avant Julienne, d'éminents théologiens y avaient illustré la valeur suprême du sacrement de l'Eucharistie et, toujours à Liège, il existait des groupes féminins généreusement consacrés au culte eucharistique et à la communion fervente. Guidées par des prêtres exemplaires, elles vivaient ensemble, se consacrant à la prière et aux œuvres de charité.
Devenue orpheline à l'âge de cinq ans, Julienne, avec sa sœur Agnès, fut confiée aux soins des sœurs augustiniennes du couvent-léproserie du Mont-Cornillon. Elle fut éduquée surtout par une religieuse prénommée Sapience, qui suivit sa maturation spirituelle, jusqu'à ce que Julienne elle-même reçoive l'habit religieux et devienne elle aussi moniale augustinienne. Elle acquit une culture considérable, au point de lire les œuvres des Pères de l'Église en latin, en particulier saint Augustin, et saint Bernard. Outre sa vive intelligence, Julienne faisait preuve, dès le début, d'une propension particulière pour la contemplation ; elle possédait un sens profond de la présence du Christ, dont elle faisait l'expérience en vivant de façon particulièrement intense le sacrement de l'Eucharistie et s'arrêtant souvent pour méditer sur les paroles de Jésus :
« Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde » (Mt 28, 20).
À l'âge de seize ans, elle eut une première vision, qui se répéta ensuite plusieurs fois dans ses adorations eucharistiques. La vision présentait la lune dans toute sa splendeur, dont le diamètre était traversé par une bande noire. Le Seigneur lui fit comprendre la signification de ce qui lui était apparu. La lune symbolisait la vie de l'Église sur terre, la ligne opaque représentait en revanche l'absence d'une fête liturgique, pour l'institution de laquelle il était demandé à Julienne de se prodiguer de façon efficace: c'est-à-dire une fête dans laquelle les croyants pouvaient adorer l'Eucharistie pour faire croître leur foi, avancer dans la pratique des vertus et réparer les offenses au Très Saint Sacrement.
Pendant environ vingt ans, Julienne, qui entre-temps était devenue prieure du couvent, conserva le secret de cette révélation, qui avait rempli son cœur de joie. Puis elle se confia à deux ferventes adoratrices de l'Eucharistie, la bienheureuse Ève, qui menait une vie d'ermite, et Isabelle, qui l'avait rejointe dans le monastère du Mont-Cornillon. Les trois femmes établirent une sorte d' « alliance spirituelle », dans l'intention de glorifier le Très Saint Sacrement. Elles demandèrent également l'aide d'un prêtre très estimé, Jean de Lausanne, chanoine de l'église de Saint-Martin à Liège, le priant d'interpeller les théologiens et les ecclésiastiques au sujet de ce qui leur tenait à cœur. Les réponses furent positives et encourageantes.
Ce qui arriva à Julienne de Cornillon se répète fréquemment dans la vie des saints : pour avoir la confirmation qu'une inspiration vient de Dieu, il faut toujours se plonger dans la prière, savoir attendre avec patience, chercher l'amitié et la confrontation avec d'autres bonnes âmes, et tout soumettre au jugement des pasteurs de l'Église. Ce fut précisément l'évêque de Liège, Robert de Thourotte, qui, après avoir hésité au début, accueillit la proposition de Julienne et de ses compagnes, et qui institua, pour la première fois, la solennité du Corpus Domini dans son diocèse. Plus tard, d'autres évêques l'imitèrent, établissant la même fête dans les territoires confiés à leurs soins pastoraux.
Le Seigneur demande toutefois souvent aux saints de surmonter des épreuves, pour que leur foi soit accrue. Cela arriva également à Julienne, qui dut subir la dure opposition de certains membres du clergé et du supérieur même dont dépendait son monastère. Alors, de sa volonté, Julienne quitta le couvent de Mont-Cornillon avec quelques compagnes, et pendant dix ans, de 1248 à 1258, elle fut l'hôte de divers monastères de sœurs cisterciennes. Elle édifiait chacun par son humilité, elle ne faisait jamais de reproches ou de critiques à ses adversaires, mais elle continuait à diffuser avec zèle le culte eucharistique.
Elle meurt en 1258 à Fosses-La-Ville, en Belgique. Dans la cellule où elle gisait, le Très Saint-Sacrement fut exposé et, selon les termes de son biographe, Julienne mourut en contemplant avec un dernier élan d'amour Jésus Eucharistie, qu'elle avait toujours aimé, honoré et adoré.
Jacques Pantaléon de Troyes, qui avait connu la sainte au cours de son ministère d'archidiacre à Liège, fut lui aussi conquis à la bonne cause de la fête du Corpus Domini. Ce fut précisément lui, devenu Pape sous le nom d'Urbain IV, qui institua en 1264 la solennité du Corpus Domini comme fête de précepte pour l'Église universelle, le jeudi suivant la Pentecôte. (...)
En nous souvenant de sainte Julienne de Cornillon renouvelons nous aussi la foi dans la présence réelle du Christ dans l'Eucharistie.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Les saints du jour
Lundi le 6 avril
St Pietro (Pierre) de Vérone (1252)
Prêtre, 1er martyr dominicain
Commémoration :
Martyrologium Romanum le 06 avril (dies natalis).
Ordo Fratrum Praedicatorum le 04 juin.
Pierre naît à Vérone, dans la région de Vénétie, vers le 1203/1205. Fils de cathares, il se convertit très jeune à la foi catholique. On dit que tout petit, malgré les réticences familiales, il récitait plusieurs fois par jour le Credo.
À Bologne où il faisait ses études, il rencontra les Frères prêcheurs et reçut l'habit dominicain des mains de st Dominique, à l’âge de 16 ans.
Après son ordination, il prêcha surtout chez les cathares du nord de l’Italie, auprès desquels il pratiqua, à l'exemple de st Dominique, la méthode évangélique du dialogue. Puis sa renommée augmenta et il fut choisi comme prieur à Asti, Plaisance, Gênes, Aoste, Iesi, Côme. Toutefois, presque toute son activité se déroulera principalement à Milan, où il finit par fonder le couvent Saint Pierre in Campo Santo.
Tout en luttant contre les croyances des cathares, il se consacra à la formation chrétienne des laïcs, à la diffusion du culte de la Vierge, et à la création d'institutions visant à la défense de l'orthodoxie catholique. Ses prédications, renforcées par de solides connaissances de la Bible, s'accompagnaient d'une vie d'ascèse et de charité, des miracles lui sont aussi attribués. Par un travail apostolique inlassable, il obtint de nombreuses conversions et fut aussi le promoteur d'Associations de la foi et de Confréries de louange de la Vierge Marie.
À Florence, il noua de profondes amitiés avec les sept fondateurs de l’Ordre des Servites de Marie, et finit même par devenir leur conseiller.
Nommé inquisiteur de Lombardie en 1242, puis en 1251 inquisiteur pour Milan et Côme (en cette dernière ville il fut aussi nommé prieur), il envoya au bûcher bon nombre de cathares et vit se concentrer sur lui la haine des ennemis de la foi catholique, ce qui lui fit dire qu'il s'attendait à mourir de mort violente. Et il avait raison, car le 6 avril 1252, jour de Pâques, il fut attaqué sur la route de Côme à Milan, en un lieu nommé Barlasina, par des assassins, notamment un certain Pietro de Balsamo, dit Carino, qui le blessa avec une serpe et le poignarda ensuite (par la suite, Carino se convertit). Avant de mourir, Pierre écrivit avec son sang le début du Credo. Son compagnon frère Dominique fut tué aussi.
Onze mois après sa mort, dès 1253, Innocent IV (Sinibaldo Fieschi, 1243-1254) le canonisa, “pour exalter en lui le héros de la lutte contre l'hérésie cathare”. Dans sa Bulle de canonisation le Pape lui reconnaissait « dévotion, humilité, obéissance, bienveillance, piété, patience, charité » et le présentait comme un « amant fervent de la foi, son éminent connaisseur et son encore plus ardent défenseur».
Sa vie fut écrite quelques années après sa mort par un de ses anciens compagnons d'apostolat, frère Thomas de Lentini, prieur et fondateur du couvent de Naples, qui donna l'habit à saint Thomas d'Aquin.
Patron de Côme, Crémone, Modène, de la Lombardie; des accouchées, des brasseurs à Cologne.
Bx Michel (Michele) Rua (1837-1910)
Ier successeur de saint Jean Bosco
La date de culte, pour l’église universelle, est le 6 avril ; la Famille Salésienne le commémore le 29 octobre, jour de sa béatification.
Michele Rua naît à Turin le 9 juin 1837, dernier de neuf enfants. Son père, Giovanni Battista, contrôleur à la Manufacture d'armes de Turin, décède le 2 août 1845. Veuve, Mme Rua garde son logement à l'intérieur de la Manufacture.
Un dimanche de l'automne 1845, Michel pousse la porte du fameux patronage de don Bosco ; en 1852 il entre à l'Oratoire du Valdocco (quartier de Turin). Deux ans après, il fait partie des premiers à qui don Bosco propose de former la Société salésienne.
Devenu prêtre, le 28 juillet 1860, il est toujours aux côtés de don Bosco, et son vicaire à partir de 1865, si bien qu'à la demande expresse du Saint, le Pape Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci, 1878-1903) le destine, en 1884, à succéder au Fondateur et le confirme comme Recteur majeur en 1888.
Considéré comme la Règle vivante pour sa fidélité et son austérité, don Rua fait preuve d'une paternité pleine de délicatesse, au point d'être appelé « un souverain de la bonté ». Par son action éclairée et prévoyante, mais parfois hardie au plan social, il équipe les oratoires de gymnases et de cercles sociaux ; il devance les lois de l'État pour doter les écoles professionnelles de programmes adaptés ; à côté de l'enseignement classique, il institue l'enseignement technique et commercial ; il érige des pensionnats. La multiplication des confrères et le développement des œuvres le pousse à ouvrir le monde entier aux salésiens et à assurer en particulier les expéditions missionnaires.
Au cours de ses longs voyages de visite aux œuvres salésiennes d'Europe et du Moyen-Orient, il encourage et réconforte les confrères en faisant toujours appel au Fondateur « Don Bosco disait ... Don Bosco faisait ... Don Bosco voulait ... ».
Quand il mourut, à 73 ans, le 6 avril 1910, la Société était passée de 773 à 4.000 salésiens, de 57 à 345 Maisons, de 6 à 34 Provinces dans 33 pays.
Le Bx Paul VI (Giovanni Battista Montini, 1963-1978) le béatifia le 29 octobre 1972 et affirma: « La Famille salésienne [...] a eu en Don Bosco son origine, et en don Rua sa continuité [...]. Il a fait de l'exemple du Saint une école, de sa Règle un esprit, de sa sainteté un modèle [...]. Don Rua a inauguré une tradition ».
St Pietro (Pierre) de Vérone (1252)
Prêtre, 1er martyr dominicain
Commémoration :
Martyrologium Romanum le 06 avril (dies natalis).
Ordo Fratrum Praedicatorum le 04 juin.
Pierre naît à Vérone, dans la région de Vénétie, vers le 1203/1205. Fils de cathares, il se convertit très jeune à la foi catholique. On dit que tout petit, malgré les réticences familiales, il récitait plusieurs fois par jour le Credo.
À Bologne où il faisait ses études, il rencontra les Frères prêcheurs et reçut l'habit dominicain des mains de st Dominique, à l’âge de 16 ans.
Après son ordination, il prêcha surtout chez les cathares du nord de l’Italie, auprès desquels il pratiqua, à l'exemple de st Dominique, la méthode évangélique du dialogue. Puis sa renommée augmenta et il fut choisi comme prieur à Asti, Plaisance, Gênes, Aoste, Iesi, Côme. Toutefois, presque toute son activité se déroulera principalement à Milan, où il finit par fonder le couvent Saint Pierre in Campo Santo.
Tout en luttant contre les croyances des cathares, il se consacra à la formation chrétienne des laïcs, à la diffusion du culte de la Vierge, et à la création d'institutions visant à la défense de l'orthodoxie catholique. Ses prédications, renforcées par de solides connaissances de la Bible, s'accompagnaient d'une vie d'ascèse et de charité, des miracles lui sont aussi attribués. Par un travail apostolique inlassable, il obtint de nombreuses conversions et fut aussi le promoteur d'Associations de la foi et de Confréries de louange de la Vierge Marie.
À Florence, il noua de profondes amitiés avec les sept fondateurs de l’Ordre des Servites de Marie, et finit même par devenir leur conseiller.
Nommé inquisiteur de Lombardie en 1242, puis en 1251 inquisiteur pour Milan et Côme (en cette dernière ville il fut aussi nommé prieur), il envoya au bûcher bon nombre de cathares et vit se concentrer sur lui la haine des ennemis de la foi catholique, ce qui lui fit dire qu'il s'attendait à mourir de mort violente. Et il avait raison, car le 6 avril 1252, jour de Pâques, il fut attaqué sur la route de Côme à Milan, en un lieu nommé Barlasina, par des assassins, notamment un certain Pietro de Balsamo, dit Carino, qui le blessa avec une serpe et le poignarda ensuite (par la suite, Carino se convertit). Avant de mourir, Pierre écrivit avec son sang le début du Credo. Son compagnon frère Dominique fut tué aussi.
Onze mois après sa mort, dès 1253, Innocent IV (Sinibaldo Fieschi, 1243-1254) le canonisa, “pour exalter en lui le héros de la lutte contre l'hérésie cathare”. Dans sa Bulle de canonisation le Pape lui reconnaissait « dévotion, humilité, obéissance, bienveillance, piété, patience, charité » et le présentait comme un « amant fervent de la foi, son éminent connaisseur et son encore plus ardent défenseur».
Sa vie fut écrite quelques années après sa mort par un de ses anciens compagnons d'apostolat, frère Thomas de Lentini, prieur et fondateur du couvent de Naples, qui donna l'habit à saint Thomas d'Aquin.
Patron de Côme, Crémone, Modène, de la Lombardie; des accouchées, des brasseurs à Cologne.
Bx Michel (Michele) Rua (1837-1910)
Ier successeur de saint Jean Bosco
La date de culte, pour l’église universelle, est le 6 avril ; la Famille Salésienne le commémore le 29 octobre, jour de sa béatification.
Michele Rua naît à Turin le 9 juin 1837, dernier de neuf enfants. Son père, Giovanni Battista, contrôleur à la Manufacture d'armes de Turin, décède le 2 août 1845. Veuve, Mme Rua garde son logement à l'intérieur de la Manufacture.
Un dimanche de l'automne 1845, Michel pousse la porte du fameux patronage de don Bosco ; en 1852 il entre à l'Oratoire du Valdocco (quartier de Turin). Deux ans après, il fait partie des premiers à qui don Bosco propose de former la Société salésienne.
Devenu prêtre, le 28 juillet 1860, il est toujours aux côtés de don Bosco, et son vicaire à partir de 1865, si bien qu'à la demande expresse du Saint, le Pape Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci, 1878-1903) le destine, en 1884, à succéder au Fondateur et le confirme comme Recteur majeur en 1888.
Considéré comme la Règle vivante pour sa fidélité et son austérité, don Rua fait preuve d'une paternité pleine de délicatesse, au point d'être appelé « un souverain de la bonté ». Par son action éclairée et prévoyante, mais parfois hardie au plan social, il équipe les oratoires de gymnases et de cercles sociaux ; il devance les lois de l'État pour doter les écoles professionnelles de programmes adaptés ; à côté de l'enseignement classique, il institue l'enseignement technique et commercial ; il érige des pensionnats. La multiplication des confrères et le développement des œuvres le pousse à ouvrir le monde entier aux salésiens et à assurer en particulier les expéditions missionnaires.
Au cours de ses longs voyages de visite aux œuvres salésiennes d'Europe et du Moyen-Orient, il encourage et réconforte les confrères en faisant toujours appel au Fondateur « Don Bosco disait ... Don Bosco faisait ... Don Bosco voulait ... ».
Quand il mourut, à 73 ans, le 6 avril 1910, la Société était passée de 773 à 4.000 salésiens, de 57 à 345 Maisons, de 6 à 34 Provinces dans 33 pays.
Le Bx Paul VI (Giovanni Battista Montini, 1963-1978) le béatifia le 29 octobre 1972 et affirma: « La Famille salésienne [...] a eu en Don Bosco son origine, et en don Rua sa continuité [...]. Il a fait de l'exemple du Saint une école, de sa Règle un esprit, de sa sainteté un modèle [...]. Don Rua a inauguré une tradition ».
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Mardi 7 avril
Saint Jean-Baptiste de La Salle (1651-1719)
Fondateur de l’Institut des
« Frères des Écoles Chrétiennes »
Jean-Baptiste de La Salle naît à Reims le 30 avril 1651, dans un monde totalement différent du nôtre (Louis XIV est roi de France de 1643 à 1715.) Il est le premier né de dix enfants de Louis de La Salle et de Moët de Brouillet.
Destiné, par sa noble famille de juristes, à la prêtrise, dès l'âge de 11 ans, il reçut la tonsure et fut nommé Chanoine de la Cathédrale de Reims à 16 ans.
A la mort de ses parents, il dut assumer la gestion des affaires familiales, il acheva ses études de théologie et fut ordonné prêtre le 9 avril 1678. Deux ans plus tard, il fut reçu Docteur en Théologie. Ce fut lors de cette période qu’il tenta de s’engager avec un groupe de jeunes gens rugueux et illettrés, dans le but de fonder des écoles pour garçons pauvres. A ce moment-là, seules quelques personnes vivaient luxueusement, mais la majorité vivait dans des conditions d’extrême pauvreté ; les paysans à la campagne et les habitants miséreux des villes. Seul un petit nombre pouvait envoyer les enfants à l’école; la majorité des enfants n’avait que peu d’espoir en l’avenir.
Ému par la condition de ces pauvres, qui semblaient « si loin du salut » dans un monde ou dans l’autre, il prit la décision de mettre ses talents et son éducation au service de ces enfants, « souvent laissés à eux-mêmes et mal élevés ». Pour être plus efficace, il renonça à la maison familiale et emménagea avec des professeurs, renonça à sa position de Chanoine et à sa fortune, puis il forma la communauté aujourd’hui appelée « Frères des Écoles Chrétiennes ».
Son entreprise rencontra l’opposition des autorités ecclésiastiques, qui ne souhaitaient pas la création d’une nouvelle forme de vie religieuse, une communauté de laïques consacrés conduisant des écoles « ensemble et par association ». « L’establishment éducatif » fut choqué par ses méthodes innovatrices et sa volonté absolue de gratuité pour tous; totalement indifférent au fait de savoir si les parents pouvaient payer ou pas.
Malgré tout, Jean-Baptiste et ses Frères ont réussi, avec succès, à créer un réseau d’écoles de qualité, caractérisé par l’utilisation de la langue vernaculaire, par des groupes d’élèves réunis par niveau et résultats, par une instruction religieuse basée sur des thèmes originels, préparée par des professeurs ayant une vocation à la fois religieuse et missionnaire, et par l’implication des parents dans l’instruction.
De plus, il fut un précurseur en proposant des programmes pour former des professeurs laïques, des cours les dimanches pour les jeunes ouvriers, et l’une des premières institutions pour la prise en charge de « délinquants ».
Harassé par une vie faite d’austérités et de labeurs, il mourut à Saint Yon, près de Rouen, le 7 avril 1719, quelques semaines seulement avant son 68ème anniversaire.
Jean-Baptiste de La Salle est le premier à avoir mis en place des centres de formation pour les professeurs, des écoles d’apprentissage pour les délinquants, des écoles techniques, et des écoles secondaires pour les langues modernes, les arts et les sciences.
Son oeuvre s’est répandue très rapidement en France et, après sa mort, à travers le monde entier.
Jean-Baptiste de la Salle a été béatifié le 19 février 1888 et canonisé le 24 mai 1900 par le pape Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci, 1878-1903).
Le 15 mai 1950, en raison de sa vie et de ses écrits inspirés, il fut fait Saint Patron de tous ceux travaillant dans le domaine de l’éducation.
Jean-Baptiste de La Salle a montré comment enseigner et s’occuper des jeunes, comment faire face au manque et à la faiblesse avec compassion, comment soutenir, affirmer et guérir. Aujourd’hui, des écoles lasalliennes existent dans 86 pays autour du monde.
Bienheureux Hermann-Joseph
Prémontré
(† 1230)
Le bienheureux Hermann de Steinfeld, dit Hermann-Joseph, à cause de sa chasteté, eut pour patrie la ville de Cologne.
Son enfance fut remarquable par une piété vraiment angélique ; il passait de longs moments chaque jour dans les églises, devant l'image de Marie, à laquelle il confiait, ainsi qu'à son divin enfant, avec une naïveté charmante, tous ses petits secrets, ses petits chagrins, ses désirs. Il disait souvent, en terminant sa visite : "Mon cher petit Jésus, je resterais bien avec Vous et avec votre Sainte Mère ; mais il faut que j'aille à l'école ; bénissez-moi et pensez à moi en attendant mon retour !"
Un jour, il présenta une pomme à la sainte Vierge, et la statue étendit sa main pour la recevoir. Tout enfant, il jouissait déjà de visions et de révélations célestes, et une fois il passa plusieurs heures dans un pieux entretien avec Jésus et Marie.
Dès l'âge de douze ans, Hermann se présenta aux Prémontrés, qui l'acceptèrent dans leur Ordre. Après ses études, il remplit successivement avec régularité et charité les offices de réfectorier et de sacristain.
Les grâces extraordinaires étaient pour lui quotidiennes ; il était sans cesse embaumé de parfums célestes ; Marie lui apparut et mit l'Enfant Jésus dans ses bras ; une autre fois elle lui fit savoir qu'elle était très heureuse qu'on lui donnât le surnom de Joseph, qu'il n'osait accepter par humilité. Cette humilité était si parfaite, qu'il se croyait digne de l'anathème éternel, qu'il s'appelait un zéro, une pomme pourrie, un poids inutile sur la terre ; il ne se plaisait qu'à porter des habits usés et des chaussures rapiécées.
Dieu lui envoya des Croix si terribles et des souffrances si aiguës, qu'il devint comme une image vivante de Jésus crucifié. Jamais une plainte ne sortit de sa bouche ; il souffrit tout, le sourire sur son visage ; il ajoutait même à ces Croix des sacrifices volontaires et de terribles mortifications. Son historien, voulant donner une idée de sa charité, dit que son cœur était comme un hôpital général où tous les affligés et les misérables trouvaient place.
Saint Jean-Baptiste de La Salle (1651-1719)
Fondateur de l’Institut des
« Frères des Écoles Chrétiennes »
Jean-Baptiste de La Salle naît à Reims le 30 avril 1651, dans un monde totalement différent du nôtre (Louis XIV est roi de France de 1643 à 1715.) Il est le premier né de dix enfants de Louis de La Salle et de Moët de Brouillet.
Destiné, par sa noble famille de juristes, à la prêtrise, dès l'âge de 11 ans, il reçut la tonsure et fut nommé Chanoine de la Cathédrale de Reims à 16 ans.
A la mort de ses parents, il dut assumer la gestion des affaires familiales, il acheva ses études de théologie et fut ordonné prêtre le 9 avril 1678. Deux ans plus tard, il fut reçu Docteur en Théologie. Ce fut lors de cette période qu’il tenta de s’engager avec un groupe de jeunes gens rugueux et illettrés, dans le but de fonder des écoles pour garçons pauvres. A ce moment-là, seules quelques personnes vivaient luxueusement, mais la majorité vivait dans des conditions d’extrême pauvreté ; les paysans à la campagne et les habitants miséreux des villes. Seul un petit nombre pouvait envoyer les enfants à l’école; la majorité des enfants n’avait que peu d’espoir en l’avenir.
Ému par la condition de ces pauvres, qui semblaient « si loin du salut » dans un monde ou dans l’autre, il prit la décision de mettre ses talents et son éducation au service de ces enfants, « souvent laissés à eux-mêmes et mal élevés ». Pour être plus efficace, il renonça à la maison familiale et emménagea avec des professeurs, renonça à sa position de Chanoine et à sa fortune, puis il forma la communauté aujourd’hui appelée « Frères des Écoles Chrétiennes ».
Son entreprise rencontra l’opposition des autorités ecclésiastiques, qui ne souhaitaient pas la création d’une nouvelle forme de vie religieuse, une communauté de laïques consacrés conduisant des écoles « ensemble et par association ». « L’establishment éducatif » fut choqué par ses méthodes innovatrices et sa volonté absolue de gratuité pour tous; totalement indifférent au fait de savoir si les parents pouvaient payer ou pas.
Malgré tout, Jean-Baptiste et ses Frères ont réussi, avec succès, à créer un réseau d’écoles de qualité, caractérisé par l’utilisation de la langue vernaculaire, par des groupes d’élèves réunis par niveau et résultats, par une instruction religieuse basée sur des thèmes originels, préparée par des professeurs ayant une vocation à la fois religieuse et missionnaire, et par l’implication des parents dans l’instruction.
De plus, il fut un précurseur en proposant des programmes pour former des professeurs laïques, des cours les dimanches pour les jeunes ouvriers, et l’une des premières institutions pour la prise en charge de « délinquants ».
Harassé par une vie faite d’austérités et de labeurs, il mourut à Saint Yon, près de Rouen, le 7 avril 1719, quelques semaines seulement avant son 68ème anniversaire.
Jean-Baptiste de La Salle est le premier à avoir mis en place des centres de formation pour les professeurs, des écoles d’apprentissage pour les délinquants, des écoles techniques, et des écoles secondaires pour les langues modernes, les arts et les sciences.
Son oeuvre s’est répandue très rapidement en France et, après sa mort, à travers le monde entier.
Jean-Baptiste de la Salle a été béatifié le 19 février 1888 et canonisé le 24 mai 1900 par le pape Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci, 1878-1903).
Le 15 mai 1950, en raison de sa vie et de ses écrits inspirés, il fut fait Saint Patron de tous ceux travaillant dans le domaine de l’éducation.
Jean-Baptiste de La Salle a montré comment enseigner et s’occuper des jeunes, comment faire face au manque et à la faiblesse avec compassion, comment soutenir, affirmer et guérir. Aujourd’hui, des écoles lasalliennes existent dans 86 pays autour du monde.
Bienheureux Hermann-Joseph
Prémontré
(† 1230)
Le bienheureux Hermann de Steinfeld, dit Hermann-Joseph, à cause de sa chasteté, eut pour patrie la ville de Cologne.
Son enfance fut remarquable par une piété vraiment angélique ; il passait de longs moments chaque jour dans les églises, devant l'image de Marie, à laquelle il confiait, ainsi qu'à son divin enfant, avec une naïveté charmante, tous ses petits secrets, ses petits chagrins, ses désirs. Il disait souvent, en terminant sa visite : "Mon cher petit Jésus, je resterais bien avec Vous et avec votre Sainte Mère ; mais il faut que j'aille à l'école ; bénissez-moi et pensez à moi en attendant mon retour !"
Un jour, il présenta une pomme à la sainte Vierge, et la statue étendit sa main pour la recevoir. Tout enfant, il jouissait déjà de visions et de révélations célestes, et une fois il passa plusieurs heures dans un pieux entretien avec Jésus et Marie.
Dès l'âge de douze ans, Hermann se présenta aux Prémontrés, qui l'acceptèrent dans leur Ordre. Après ses études, il remplit successivement avec régularité et charité les offices de réfectorier et de sacristain.
Les grâces extraordinaires étaient pour lui quotidiennes ; il était sans cesse embaumé de parfums célestes ; Marie lui apparut et mit l'Enfant Jésus dans ses bras ; une autre fois elle lui fit savoir qu'elle était très heureuse qu'on lui donnât le surnom de Joseph, qu'il n'osait accepter par humilité. Cette humilité était si parfaite, qu'il se croyait digne de l'anathème éternel, qu'il s'appelait un zéro, une pomme pourrie, un poids inutile sur la terre ; il ne se plaisait qu'à porter des habits usés et des chaussures rapiécées.
Dieu lui envoya des Croix si terribles et des souffrances si aiguës, qu'il devint comme une image vivante de Jésus crucifié. Jamais une plainte ne sortit de sa bouche ; il souffrit tout, le sourire sur son visage ; il ajoutait même à ces Croix des sacrifices volontaires et de terribles mortifications. Son historien, voulant donner une idée de sa charité, dit que son cœur était comme un hôpital général où tous les affligés et les misérables trouvaient place.
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