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Les saints du jour

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Les saints du jour - Page 24 Empty Les saints du jour

Message par jaimedieu Dim 1 Déc 2013 - 16:56

Rappel du premier message :

1er décembre

Bienheureux Charles de Foucauld

Ermite, prêtre, missionnaire et martyr


Charles de Foucauld (Frère Charles de Jésus) naquit à Strasbourg, en France, le 15 septembre 1858. Orphelin à six ans, il fut élevé, avec sa sœur Marie, par son grand-père, dont il suivit les déplacements dus à sa carrière militaire.


Adolescent, il s'éloigna de la foi. Connu pour son goût de la vie facile, il révéla cependant une volonté forte et constante dans les difficultés. Il entreprit une périlleuse exploration au Maroc (1883-1884). Le témoignage de la foi des musulmans réveilla en lui la question de Dieu : « Mon Dieu, si vous existez, faites que je vous connaisse ».


De retour en France, touché par l'accueil affectueux et discret de sa famille profondément chrétienne, il se mit en quête. Guidé par un prêtre, l'abbé Huvelin, il retrouva Dieu en octobre 1886. Il avait 28 ans. « Aussitôt que je crus qu'il y avait un Dieu, je compris que je ne pouvais faire autrement que de ne vivre que pour lui ».


Un pèlerinage en Terre Sainte lui révéla sa vocation : suivre Jésus dans sa vie de Nazareth. Il passa sept années à la Trappe, d'abord à Notre-Dame des Neiges, puis à Akbès, en Syrie. Il vécut ensuite seul dans la prière et l'adoration près des clarisses de Nazareth.


Ordonné prêtre à 43 ans (1901), il partit au Sahara, d'abord à Beni-Abbès, puis à Tamanrasset parmi les Touaregs du Hoggar. Il voulait rejoindre ceux qui étaient le plus loin, « les plus délaissés, les plus abandonnés ».


Il voulait que chacun de ceux qui l'approchaient le considère comme un frère, le frère universel. Il voulait « crier l'Évangile par toute sa vie » dans un grand respect de la culture et de la foi de ceux au milieu desquels il vivait. « Je voudrais être assez bon pour qu'on dise: Si tel est le serviteur, comment donc est le Maître ? ».



Le soir du 1 décembre 1916, il fut tué pas une bande qui avait encerclé sa maison.


Il avait toujours rêvé de partager sa vocation avec d'autres : après avoir écrit plusieurs règles religieuses, il pensa que cette vie de Nazareth pouvait être vécue partout et par tous.


Charles de Foucauld a été béatifié à Rome le 13 novembre 2005.
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Message par jaimedieu Dim 18 Oct 2015 - 1:39

Saint Pierre d’Alcantara
Prêtre o.f.m.
(1499-1562)

P
edro Garavito naît en 1499 à Alcantara, petite ville de la province espagnole d'Estramadure, où son père était gouverneur.
À quatorze ans, il perdit son père, sa mère se remaria et il partit étudier les arts libéraux, la philosophie et le droit canon à l'université de Salamanque où il décida d'entrer chez les Frères Mineurs dont il reçut l'habit, en 1515, au couvent de Los Majaretes.

En 1519 il est choisi comme gardien du couvent de Badajoz ; ordonné prêtre en 1524, il commença une si brillante carrière de prédicateur qu'on l'appelât à la cour du Portugal. Élu provincial de son Ordre (province Saint-Gabriel) en 1538, il instaure un régime très austère et, son mandat terminé, il se retire dans un désert, à l'embouchure du Tage, où il fonde un couvent d'ermites (1542).

Rappelé dans sa province (1544), il y fonde, près de Lisbonne, un couvent qui sera le germe d'une province nouvelle (1550). Lors d'un voyage à Rome, il reçoit l'approbation du pape Jules III (Giovanni Maria Ciocchi Dal Monte, 1550-1555) pour expérimenter une réforme radicale, sous la juridiction des mineurs observants dont le commissaire général le nomme commissaire général des mineurs réformés d'Espagne (1556). En 1559 le pape Paul IV (Giovanni Pietro Carafa, 1555-1559) lui donne tous pouvoirs pour ériger de nouveaux couvents.

Pierre d'Alcantara mourut au couvent d'Arenas (province d'Avila) le 18 octobre 1562. « Mes fils, dit-il, ne pleurez pas. Le temps est venu pour le Seigneur d'avoir pitié de moi. Il ne vous oubliera point. Pour moi, je ne suis plus nécessaire » ; au frère qui voulait remonter sa couverture, il dit : « Laisse-moi, mon fils, il y a encore du danger. Si les cèdres du Liban tremblent, que fera le roseau ? » Il se mit à genoux pour recevoir le viatique ; le lendemain, à quatre heures du matin, il reçut l'extrême-onction, embrassa et bénit tous ses frères, puis, immobile, se recueillit longuement. « Ne voyez-vous point, mes frères, la Très Sainte Trinité, avec la sainte Vierge et le glorieux évangéliste ? » Il expira doucement en murmurant des psaumes. Il fut inhumé près de l'autel de l'église des franciscains d'Arénas.

Pierre d'Alcantara, calme et prudent, pauvre et généreux, obéissant et humble, pénitent et accueillant, disponible et magnanime fut un des grands orateurs sacrés du Siècle d'Or espagnol.

Grégoire XV (Alessandro Ludovisi, 1621-1623), qui l'appelait docteur et maître éclairé en théologie mystique, béatifia Pierre d'Alcantara par la bulle In sede Principis Apostolorum (18 avril 1622) ; le décret de canonisation fut rendu, le 28 avril 1669, sous Clément IX (Giulio Rospigliosi, 1667-1669) et Clément X (Emilio Altieri, 1670-1676) donna la bulle de canonisation le 11 mai 1670.
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Message par jaimedieu Lun 19 Oct 2015 - 3:22

Lundi le 19 octobre

Saints Martyrs Canadiens
Missionnaires Jésuites

La célébration liturgique des saints martyrs canadiens a lieu le 26 septembre au Canada (solennité) et le 19 octobre dans l'Église universelle.
Les saints martyrs canadiens : Jean de Brébeuf, Isaac Jogues, Gabriel Lalemant, Charles Garnier, Antoine Daniel, Noël Chabanel, René Goupil, Jean de La Lande, canonisés en 1930, patrons secondaires du Canada depuis 1940, sont devenus des figures nationales proposées en exemples à l'Église Universelle.

Vers le milieu du XVIIe siècle (1642-1649) une vaillante légion de Jésuites travaillait, dans le Canada encore à peu près sauvage, à la conversion de peuplades féroces, parmi lesquelles étaient surtout les Iroquois. Alors s'ouvrit pour les missionnaires ce que l'on a justement appelé « l'ère des martyrs ».

Parmi les premières victimes, on compte le Père Isaac Jogues qui aurait pu se soustraire une première fois au martyre en 1642 ; mais il ne voulut pas se séparer de ses chrétiens, prisonniers des Iroquois. Après des supplices aussi inouïs que variés, il fut arraché à la mort et ramené en France. Mais son cœur était resté au Canada. Il y revint en 1646, et y reçut bientôt la palme d'un martyre glorieux. Parmi ses compagnons d'apostolat, les coadjuteurs René Goupil et Jean de La Lande, tombèrent aussi sous la hache des iroquois, en haine de la religion chrétienne.

En 1648, le Père Antoine Daniel fut percé de flèches, achevé d'un coup de feu, dépouillé de ses habits et jeté dans le brasier de sa chapelle devenue la proie des flammes.

Quelques mois plus tard, le Père Jean Brébeuf et le Père Gabriel Lalemant subissent à leur tour les plus affreux supplices. On pique d'abord le Père de Brébeuf avec des alènes rougies au feu, on promène sur ses membres des tisons embrasés, on lui enlève la peau de la tête en forme de couronne. Pour l'empêcher d'exhorter ses fidèles, les bourreaux lui coupent les lèvres, la langue et le nez, lui fendent la bouche jusqu'aux oreilles, enfoncent un fer rouge dans sa gorge ; ils coupent des lambeaux de sa chair, les font rôtir et les mangent sous ses yeux. Ils jettent ensuite de l'eau bouillante sur sa tête, enduisent son corps de résine et le font griller lentement ; enfin, un chef iroquois lui arrache le cœur, le dévore et boit le sang du martyr. Le Père Lalemant subit un supplice du même genre pendant seize heures et eut enfin le crâne fracassé à coups de hache.

Au nombre des autres victimes des Iroquois furent, en 1649, les Pères Charles Garnier et Noël Chabanel, massacrés dans l'héroïque exercice de leur apostolat.

Le pape Pie XI (Ambrogio Damiano Ratti, 1922-1939) béatifia ces admirables martyrs, dignes de ceux des premiers siècles, le 21 juin 1925; il les canonisa le 29 juin 1930. Le pape Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958) a déclaré les saints martyrs canadiens, Patrons secondaires du Canada.
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Message par jaimedieu Lun 19 Oct 2015 - 3:25

Saint Paul de la Croix (1694 - 1775)
Prêtre et Fondateur des Passionnistes
« Congregatio Passionis Jesu Christi »

Paolo della Croce, au siècle Paolo Francesco Danei, naît, Ier de seize enfants, à Ovada (Alexandrie, Italie) le 03 janvier 1694 de Luca e Anna Maria Massari ; il fut baptisé le 06 janvier.
Il a vécu 81 ans au cours du XVIIIe siècle si fameux pour la grande mutation des mentalités, qui devait se conclure avec la révolution française. Cependant, cette époque ne fut pas aussi « frigide » au plan religieux comme le furent les XVIe et XVIIe siècles. C’est la grande période des missions populaires (des religieux viennent prêcher dans les paroisses sur la demande des évêques), qui suscite en France un saint Louis-Marie Grignion de Montfort (1673-1716).

En Italie trois grandes figures surgissent contemporainement : saint Alphonse-Marie de’ Liguori (fondateur des Rédemptoristes), saint Léonard de Port Maurice (réformateur franciscain) et enfin saint Paul de la croix (fondateur des Passionistes). Trois grands prédicateurs et trois grands directeurs spirituels.

Le père de Paul de la croix est un petit commerçant et sa mère une grande dévote de la Passion du Christ, qu’elle enseigne à ses enfants. A 13 ans, Paul s’inscrit à la confraternité de l’Annonciation de Notre-Dame et devient d’emblée un apôtre auprès des enfants de son âge. En déplacement avec son frère Jean-Baptiste, co-fondateur de la congrégation passioniste, pour les affaires de leur père, en traversant une rivière en crue, ils sont tous deux entraînés par les eaux. « Une Dame aimable et illuminée leur apparaît, les prend par la main et les dépose sains et saufs sur la rive » : ils ne l’oublieront jamais (le premier couvent fondé par les deux frères sera dédié à la présentation de la Vierge Marie au Temple).

A 19 ans, à la suite d’une conversation avec son curé, le voilà saisi par une impulsion intérieure qu’il nommera « ma conversion » ; il décide de se consacrer, sous la direction de ce prêtre, à une vie de sainteté sans concession. Paul cherche son chemin, et à 21 ans, un premier appel naît en son âme : « J’eus l’idée de revêtir une tunique de laine brute, de m’en aller nu-pieds et de vivre dans une absolue pauvreté une vie de pénitence. Mais le souci de la maison m’empêcha de suivre cette inspiration ». Elle reviendra, sous forme de vision cette fois, au sortir de la messe : « Arrivant dans une rue proche de la maison, je me suis senti élevé vers Dieu et je me suis alors vu revêtu en esprit d’un vêtement noir qui descendait jusqu’au sol, une croix blanche sur la poitrine et, sous la croix, était écrit le nom très saint de Jésus en lettres blanches ».

En novembre 1720 il est revêtu de cette tunique noire par Mgr Gattinara : c’est le vêtement des pénitents. Un an plus tard Jean-Baptiste revêt le même vêtement et les voilà tous deux ermites sur une presqu’île déserte : le mont Argentario. Ils vont à Rome durant l’année 1727 pour se mettre au service des malades de l’hôpital saint Gallican, et sont ordonnés prêtres par la pape. Ils s’en retournent alors à leur solitude du mont Argentario.

Ils débutent les missions paroissiales en 1730. Le succès est très grand et ne sera jamais démenti. Ils inaugurent ainsi un genre de vie qui allie la dimension contemplative stricte et les activités apostoliques de prédication. Peu à peu d’autres se joignent à eux.

En 1741 le pape Benoît XIV (Prospero Lorenzo Lambertini, 1740-1758) approuve la Règle des Passionistes. Jean-Baptiste meurt en 1765. Paul fonde en 1771 la branche féminine de son institut : les moniales passionistes. Il achève sa vie à Rome et meurt le 18 octobre 1775.

Paul de la Croix a été béatifié le Ier mai 1853 et canonisé le 29 juin 1867 par le même pape : le Bx Pie IX (Giovanni Maria Mastai Ferretti, 1846-1878).
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Message par jaimedieu Mar 20 Oct 2015 - 3:12

Mardi 20 octobre

Bx Jacques (François-Alexandre) Kern ( 1897-1924 )
Prêtre prémontré


Franz Alexandre Kern naît à Vienne le 16 avril 1897. Encore enfant, il affirma sa volonté d’être prêtre. Ce fut un adolescent exceptionnel. Au petit-séminaire de Hollabrunn, il allait fréquemment adorer le Saint-Sacrement. Il fit à 14 ans le vœu de chasteté.
Tout de suite après ses humanités, en 1915, il s’engagea comme volontaire dans l’armée impériale. C’était la guerre mondiale de 1914-1918. A l’école militaire, il alla chaque jour s’agenouiller devant le tabernacle. Partout il était l’objet de moqueries, mais par ailleurs on l’admirait.

Le Ier janvier 1916, veillant auprès du Saint-Sacrement pendant la prière des Quarante heures, il demanda la grâce de souffrir beaucoup. Il fut rapidement exaucé : l’été de 1916, on l’envoya comme lieutenant au front Sud, et en septembre une balle ‘dum-dum’ (projectile très vulnérant)lui perfora un poumon, causant une blessure qui ne guérirait plus. Lorsqu’on le retira du champ de bataille, les soldats pleurèrent « leur ange gardien ».

En août 1917, pendant son congé de convalescence, il entra au Séminaire de Vienne. En 1918, fut fondée à Prague une Église nationale tchèque, séparée de Rome et libérée du célibat sacerdotal. La nouvelle retentit comme un coup de tonnerre. Un religieux prémontré était la figure de proue de cette nouvelle église schismatique. Cette apostasie meurtrit le cœur du séminariste Kern. « Il découvrit sa vocation dans ce triste événement. Il voulut réparer l’acte de ce religieux et entra à sa place dans l’Ordre de Prémontré. Le Seigneur accepta l’offrande de ce substitut » (St Jean-Paul II, lors de la béatification).

Le 18 octobre 1920, il reçut, dans l’abbaye de Geras, l’habit blanc de saint Norbert et le nom de Jakob/Jacques (d’après le patronage de Jacques Lacops, le martyr de Gorcum). Novice fidèle et joyeux, il avait écrit à son abbé qu’il était « prêt à expier pour ceux qui, égarés de la voie du salut, s’obstinent dans leur infidélité ».

Ordonné prêtre à Vienne le 23 juillet 1922, il dit, lors de ses prémices : « Ma première Messe est mon dimanche des Rameaux. Il sera suivi de la semaine sainte ». Ses sermons venaient du cœur et frappaient l’âme de ses auditeurs. En août 1923, on dut lui enlever quatre côtes, sous anesthésie locale : son chemin de croix commençait. Après un temps de repos, de nouveaux abcès nécessitèrent de nouvelles opérations. « C’est son humour qui le tient debout », disait la sœur qui le soignait. On lui permit de rentrer à l’abbaye vers la mi-mai 1924. Il reprit son apostolat, limité à cause de sa faiblesse. Son dernier sermon, lors du jubilé de l’évêque de Sankt-Pölten, s’intitulait : « Fidèle à l’évêque comme homme d’Église ». Les abcès persistaient. A travers ses blessures purulentes, le jeune prémontré voyait la blessure que le schisme tchèque avait causée au Corps mystique du Christ.

Le 20 octobre 1924, jour prévu pour sa profession perpétuelle, on tenta une ultime opération. Il ne se faisait aucune illusion. Il demanda qu’on apporte son habit blanc pour la mise en bière, et dit : « Préparez tout pour la communion. La dernière communion, comme la première, doit être particulièrement solennelle. Ma profession perpétuelle, je la célébrerai dans le ciel ». Pendant l’opération, l’aumônier lui administra l’extrême-onction et le bénit pour son dernier voyage vers le Père céleste. Il mourut ce même jour, 24 octobre 1924, à Vienne, au son de l’angélus de midi.
Les fidèles, qui n’oubliaient pas le « bon Père Jakob », vinrent prier sur sa tombe au cimetière de Geras et l’invoquaient comme un patron dans le ciel.

Jakob (Franz Alexandre) Kern a été béatifié le 21 juin 1998 à Vienne par saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005). Cent prémontrés participèrent à la cérémonie. Le pape exhorta les fidèles à imiter ce héros de l’Église, invitant les prêtres à rester fidèles à leur vocation.
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Message par jaimedieu Mar 20 Oct 2015 - 3:13

Sainte Marie-Bertille Boscardin ( 1888 - 1922 )
Religieuse de la Congrégation des « Sœurs maîtresses de Sainte Dorothée »

Maria Bertilla (au baptême : Anna Francesca) Boscardin naît le 6 octobre 1888 à Brendola, en Vénétie, de Angelo et Maria Teresa Benetti, dans un milieu modeste et chrétien.

L'enfant est considérée par son entourage comme peu douée intellectuellement, toutefois, elle a une grande ferveur religieuse, et apprend à lire dans le petit livre de catéchisme que lui a donné le curé du village.

Anna Francesca souhaitait entrer au couvent, mais sa réputation de fille peu intelligente l'en empêche. Elle finit toutefois, en 1905, par entrer chez les Sœurs de Sainte-Dorothée de Vicenza où elle prit les noms de Maria Bertilla. Elle est affectée immédiatement à l'hôpital de Trévise où on lui confie les plus basses besognes.

Maria Bertilla, contre toute attente, réussit à passer brillamment les examens demandés pour devenir infirmière. Là elle fait merveille, sachant se concilier l'affection et la vénération de ses malades; les gens hostiles eux-mêmes sont obligés de reconnaître qu'une « présence l'habite et dirige ses actes ». Malgré un mal secret qui ronge sa forte santé, elle donne toute sa mesure au moment de la Grande Guerre.

Elle rend, son âme simple et pure à Dieu, des suites d'une opération, le 20 octobre 1922 : elle n’a que 34 ans. Sur elle on retrouvera, tout usé, le catéchisme qui n'avait pas cessé de l'accompagner depuis son enfance.

Maria Bertilla Boscardin a été proclamée Bienheureuse le 08 juin 1952, par le Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958), et canonisée le 11 mai 1961, par Saint Jean XXIII (Angelo Giuseppe Roncalli, 1958-1963).

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Message par jaimedieu Mer 21 Oct 2015 - 16:32

Mercredi 21 octobre

Bx Giuseppe (Pino) Puglisi (1937-1993)
Prête à Palerme
Martyr de la mafia

La mémoire liturgique a été fixée, selon la Lettre Apostolique, au 21 octobre, jour du baptême de don Puglisi, car le 15 septembre, jour de sa naissance et de son martyre, l’Église célèbre la mémoire de Notre-Dame des Sept-Douleurs.

Giuseppe Puglisi, dit Pino Puglisi ou « 3P » (Padre Pino Puglisi), troisième de quatre enfants, naît à Palerme le 15 septembre 1937 et baptisé le 21 octobre. Sa famille est modeste, son papa est cordonnier, sa maman couturière.
En 1953, à 16 ans, il entre au séminaire diocésain de Palerme ; est ordonné prêtre, par le cardinal Ernesto Ruffini, le 02 juillet 1960 dans le sanctuaire de la Madonna dei Rimedi.
En 1961, il est nommé vicaire à la paroisse du Saint Sauveur dans le canton de Settecannoli, à côté de Brancaccio, et est nommé recteur de l'église de Saint-Jean des Lépreux.
De 1970 à 1978, il est nommé curé de Godrano, près de Palerme, dans un village marqué par une ‘vendetta’ sanglante, et y amène au pardon les familles belligérantes.
En 1978, il est nommé vice-recteur du petit séminaire de Palerme et le 24 novembre, administrateur du service des vocations du diocèse.
En 1983, il devient directeur du Centre régional pour les vocations, et enseigne au lycée classique Vittorio Emanuele II à Palerme de 1978 à 1993.
En 1990, il est nommé à Palerme, dans le quartier de Brancaccio, terre de mafia. Il s'engage pour les jeunes : un collège naîtra après sa mort. Il fonde une maison d'Accueil « Padre Nostro » pour les familles en difficulté.

En 1992, il devient directeur spirituel du séminaire de Palerme et dirige des mouvements d'évangélisation. Son attention se tournera progressivement vers le recrutement des jeunes par la Mafia. Mais le bruit court qu'il abrite chez lui des agents de la brigade anti-mafia et son exécution est décidée.

Don Pino Puglisi a été assassiné le 15 septembre 1993, le jour de son 56e anniversaire, vers 20h45, devant sa maison, piazza Anita Garibaldi, dans le quartier Brancaccio de Palerme. Lorsque le tueur lui a tiré une balle dans la nuque don Puglisi a murmuré en souriant : « Je m'y attendais ». Qui a effectué l'autopsie a été marqué par ce sourire inscrit sur son visage.

Son assassin, Salvatore Gregoli, a été arrêté en juin 1997 ; il a reconnu : « Je pourrais avoir tué un saint. Et j'en répondrai devant Dieu ». Il dit que maintenant il croit en Dieu. Il a avoué avoir tué 50 personnes et avoir participé à plusieurs attentats. Il explique pourtant qu'un jour il a trouvé une bible dans un appartement mis à sa disposition.

Surtout, la mort de don Pino l'a « poursuivi comme une malédiction » et l'a « conduit à la vie honnête » qu'il mène maintenant et rend « supportable l'horreur » de sa vie passée, mais ne la fait pas oublier : « Je pense à mes morts, je pleure et je prie pour eux ».

Chaque jour il allume un cierge pour demander pardon « à don Puglisi ». Et tous les soirs, avant d'aller se coucher il « demande pardon à Dieu ». Il est marié et a trois enfants, un travail ; il sourit mais n'oublie pas son passé.
Il a ajouté, dans un entretien à Panorama, en 2012 : « Chaque fois que j'y pense, que j'en prends conscience, j'ai des sueurs froides, et je voudrais devenir un fantôme, une ombre. Je voudrais mourir. Mais ce sourire, le sourire de don Puglisi me sauve encore. Tous les soirs ».

Don Pino Puglisi a été béatifié le 25 mai 2013 à Palerme. La cérémonie a été présidée par le card. Salvatore De Giorgi, au nom du pape François, en présence de quelque 80.000 personnes, rassemblées au stade Renzo-Barbera.


Sainte Laura Montoya Upegui (1874-1949)
Vierge et fondatrice des :
“Missionnaires de Marie Immaculée et de Sainte Catherine de Sienne”



L

aura Montoya Upegui naît à Jericó, Antioquia (Colombie) le 26 mai 1874. Après la mort de son père pendant la guerre civile, sa mère éleva ses trois enfants dans la plus grande pauvreté. Elle devint maîtresse d'école à l'âge de 16 ans, bien qu'elle fût totalement autodidacte.
En 1914, soutenue par Mgr Maximiliano Crespo, évêque de Santa Fe de Antioquia, elle fonda une famille religieuse : “Missionnaires de Marie Immaculée et de Sainte Catherine de Sienne”, une œuvre religieuse qui rompait avec les modèles traditionnels et qu'elle dirigea avec beaucoup d'énergie.

Sa profession de maîtresse d'école la conduisit au contact de nombreuses populations à Antioquia puis au Collège de l'Immaculée à Medellin, jusqu'à ce qu'elle se sente appelée à réaliser « l'Œuvre des Indios », un travail héroïque au service des autochtones des forêts d'Amérique.

Avec cinq de ses disciples et sa mère Doloritas Upegui, elle forma le groupe des “Missionnaires catéchistes des Indios” qui, le 5 mai, quitta Medellin pour Dabeiba en s'ouvrant une route dans la forêt. Malgré l'incompréhension et le mépris de certains responsables civils et religieux de l'époque, elle accomplit son travail d'évangélisation dans la pauvreté et au contact de la culture autochtone.

Après une vie de service, elle mourut à Medellin le 21 octobre 1949. A sa mort, sa Congrégation comptait 90 Maisons, dans trois pays, et 467 religieuses. Elles œuvrent à présent dans 19 pays en Amérique, en Afrique et en Europe.

Elle a été béatifiée, à Rome, le 25 avril 2004, avec cinq autres Serviteurs de Dieu : le prêtre August Czartoryski; trois religieuses : María Guadalupe García Zavala, Nemesia Valle, Eusebia Palomino Yenes; une laïque, Alexandrina Maria da Costa, par Saint Jean-Paul II (>>> Homélie du Pape).

Laura Montoya Upegui a été canonisée le 12 mai 2013, par le pape François, sur la place Saint-Pierre de Rome, devenant, de ce fait, la première sainte colombienne.

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Message par jaimedieu Jeu 22 Oct 2015 - 4:05

Jeudi 22 octobre

Saint Jean-Paul II
« Le Géant de Dieu »
Pape (263e) de 1978 à 2005

« Au vu de la dimension extraordinaire avec laquelle ces Souverains Pontifes ont offert au clergé et aux fidèles un modèle singulier de vertu et ont promu la vie dans le Christ, tenant compte des innombrables requêtes partout dans le monde, le Saint-Père François, faisant siens les désirs unanimes du peuple de Dieu, a disposé que les célébrations de saint Jean XXIII, Pape, et de saint Jean-Paul II, Pape, soient inscrites dans le Calendrier Romain général, la première le 11, la deuxième le 22 octobre, avec le degré de mémoire facultative. […] »
De la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, 29 mai 2014, solennité de l’Ascension du Seigneur.

« Frères et sœurs, n’ayez pas peur d’accueillir le Christ et d’accepter son pouvoir ! Aidez le Pape et tous ceux qui veulent servir le Christ et, avec la puissance du Christ servir l’homme et l’humanité entière ! N’ayez pas peur ! Ouvrez, ouvrez toutes grandes les portes au Christ ! À sa puissance salvatrice ouvrez les frontières des États, les systèmes économiques et politiques, les immenses domaines de la culture, de la civilisation, du développement. N’ayez pas peur ! »

Ces paroles mémorables, prononcées le 22 octobre 1978 dans l’homélie du début du pontificat (>>> Vidéo Extraits du discours du pape) restent, désormais, sculptées dans les cœurs de tous les chrétiens et des hommes de bonne volonté du monde entier.

Ce que le Pape demandait à tous, lui même l’a fait en premier : il a ouvert au Christ la société, la culture, les systèmes politiques et économiques, en inversant, avec la force d’un géant qui venait de Dieu, une tendance qui pouvait sembler irréversible.

K
arol Józef Wojtyła, devenu Jean-Paul II à son élection au Siège apostolique d'octobre 1978, est né le 18 mai 1920 à Wadowice, petite ville située à 50 km de Cracovie. Il est le plus jeune des trois enfants de Karol Wojtyła et d'Émilie Kaczorowska. Sa mère mourut en 1929. Son frère aîné Edmund, qui fut médecin, est décédé en 1932 ; leur père, ancien sous-officier, en 1941. Leur sœur Olga était décédée avant la naissance de Karol.
Il fut baptisé le 20 juin 1920, dans l'église paroissiale de Wadowice, par le prêtre François Żak, fit sa Première Communion à neuf ans et reçut la Confirmation à dix-huit ans. Ses études secondaires près l'École Marcin Wadowita de Wadowice achevées, il s'inscrit en 1938 à l'Université Jagellon de Cracovie et à un cours de théâtre. L'Université ayant été fermée en 1939 par l'occupant nazi, le jeune Karol dut travailler sur un chantier de l'usine chimique Solvay afin de gagner sa vie et d'échapper à la déportation en Allemagne.

À compter de 1942, ressentant l'appel au sacerdoce, il suivit les cours de formation du Séminaire clandestin de Cracovie. Il fut à la même époque l'un des promoteurs du Théâtre Rapsodique, lui aussi clandestin.

Après la Seconde Guerre mondiale, il poursuivit ses études au Grand Séminaire de Cracovie à peine rouvert, et également à la Faculté de théologie de l'Université Jagellon, jusqu'à son ordination sacerdotale à Cracovie le Ier novembre 1946 des mains du cardinal Adam Stefan Sapieha. Il fut ensuite envoyé à Rome par le cardinal Sapieha et poursuivit ses études doctorales sous la direction du dominicain français, le P. Garrigou-Lagrange. Il soutint en 1948 sa thèse en théologie consacrée à la Foi dans l'œuvre de saint Jean-de-la-Croix (Doctrina de fide apud Sanctum Ioannem a Cruce). Durant ce séjour romain, il occupa son temps libre pour exercer son ministère pastoral auprès des émigrés polonais de France, de Belgique et des Pays-Bas.

Il rentra en 1948 en Pologne pour être vicaire en diverses paroisses de Cracovie et aumônier des étudiants jusqu'en 1951 où il reprit ses études philosophiques et théologiques.
En 1953, il soutint à l'Université catholique de Lublin une thèse intitulée « Mise en valeur de la possibilité de fonder une éthique catholique sur la base du système éthique de Max Scheler ». Il accéda ensuite à l'enseignement professoral de la théologie morale et d'éthique sociale au Grand Séminaire de Cracovie et à la Faculté de théologie de Lublin.

Le 4 juillet 1958, le Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958) le nomma Évêque titulaire d'Ombi et auxiliaire de Cracovie et, le 28 septembre suivant, il reçut la consécration épiscopale des mains de l'Archevêque Eugeniusz Baziak, en la cathédrale du Wawel (Cracovie).

Le 13 janvier 1964, il fut nommé Archevêque de Cracovie par le Bx Paul VI (Giovanni Battista Montini, 1963-1978) qui, le 26 juin 1967, l'éleva au cardinalat, du titre de S. Cesareo in Palatio, une diaconie élevée au rang presbytéral pro illa vice (pour l’occasion). Après avoir participé au Concile Vatican II (1962-1965), où il offrit notamment une importante contribution à l'élaboration de la constitution Gaudium et Spes, le Cardinal Wojtyła prit part à toutes les assemblées du Synode des Évêques.

Au cours du second Conclave de 1978, il fut élu Pape par les Cardinaux le 16 octobre et prit le nom de Jean-Paul II. Le 22 octobre, Jour du Seigneur, il entamait solennellement son ministère de 263e successeur de l'Apôtre Pierre. Son pontificat de près de 27 années allait être l'un des plus longs de l'histoire de l'Église.

Jean-Paul II a exercé son ministère pétrinien avec un inlassable esprit missionnaire, prodiguant toutes ses énergies, poussé par la sollicitude pastorale envers toutes les Églises et par la charité ouverte à l'humanité tout entière. En vingt-six années de pontificat, le Pape Jean-Paul II a accompli 104 voyages apostoliques hors d'Italie et 146 visites dans ce pays. Comme Évêque de Rome, il a visité 317 des 333 paroisses de son diocèse.

Plus qu'aucun de ses prédécesseurs, il a rencontré le Peuple de Dieu et les Responsables des nations : aux 1166 audiences générales du mercredi ont participé plus de 17.600.000 pèlerins, sans compter toutes les autres audiences spéciales et les cérémonies religieuses [plus de 8 millions de pèlerins seulement au cours du Grand Jubilé de l'An 2000] ; outre les millions de fidèles qu'il a rencontrés au cours de ses visites pastorales en Italie et dans le monde. Nombreuses sont les personnalités gouvernementales reçues en audience : il suffit de rappeler les 38 visites officielles et les 738 audiences ou rencontres de chefs d'État, ainsi que les 246 audiences et rencontres de premiers ministres.

Son amour pour les jeunes l'a poussé à lancer en 1985 les Journées mondiales de la Jeunesse, et les 19 JMJ de son pontificat ont rassemblé des millions de jeunes dans diverses parties du monde. D'autre part, son attention à la famille s'est exprimée par la tenue de Rencontres mondiales des Familles entreprises à son initiative en 1994.

Il a promu avec succès le dialogue avec les juifs et avec les représentants des autres religions, les invitant parfois à des rencontres de prière pour la paix, en particulier à Assise.

Sous sa direction l'Église s'est approchée du troisième millénaire et a célébré le grand Jubilé de l'An 2000, selon les orientations indiquées dans la Lettre apostolique Tertio Millennio Adveniente. Celle-ci s'est ensuite ouverte à la nouvelle époque, en recevant ses indications dans la Lettre apostolique Novo Millennio Ineunte, dans laquelle il montrait aux fidèles le chemin de l'avenir.

Avec l'Année de la Rédemption, l'Année mariale et l'Année de l'Eucharistie il a promu le renouveau spirituel de l'Église.

Il a donné une impulsion extraordinaire aux canonisations et aux béatifications, pour montrer d'innombrables exemples de la sainteté d'aujourd'hui, qui soient un encouragement pour les hommes de notre temps. Jean-Paul II a procédé à 147 cérémonies de béatification (1338 bienheureux) et à 51 de canonisation (482 saints). Il a proclamé Docteur de l'Église sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus.

Il a considérablement élargi le Collège des Cardinaux, en en créant 231 en neuf Consistoires, plus un in pectore, dont le nom n'a jamais été révélé. Il a également présidé six réunions plénières du Sacré Collège.

Jean-Paul II a présidé quinze Synodes des Évêques : six Assemblées ordinaires (1980, 1983, 1987, 1990, 1994 et 2001), une générale extraordinaire (1985), huit spéciales (1980, 1991, 1994, 1995, 1997, 1998 [2] et 1999).

Il a prononcé 20.351 discours pendant son seul pontificat dont 3.438 hors d'Italie. Au nombre de ses documents majeurs, on compte quatorze encycliques, quinze exhortations apostoliques, onze constitutions apostoliques et quarante-cinq lettres apostoliques.

À titre privé, en tant que Docteur, a également publié cinq livres : Entrer dans l'espérance (octobre 1994) ; Don et Mystère : en ce 50ème anniversaire de mon ordination sacerdotale (novembre 1996) ; Triptyque romain - Méditations poétiques (mars 2003) ; Levez-vous et allons ! (mai 2004) et Mémoire et Identité (février 2005).

Les seuls écrits officiels représentent plus de 80.000 pages ; à cela il faut ajouter des publications à titre personnel et sans doute des milliers de lettres et documents privés divers.

Il a promulgué le Catéchisme de l'Église catholique, à la lumière de la Tradition, interprétée avec autorité par le Concile Vatican II. Il a également réformé les Codes de droit canonique latin et oriental, a créé de nouvelles institutions et réorganisé la Curie romaine.

Jean-Paul II est décédé au Vatican le 2 avril 2005 à 21 h 37, tandis qu'on entrait déjà dans le Jour du Seigneur, Octave de Pâques et Dimanche de la Divine Miséricorde.

Les funérailles se sont déroulées le >>> 08/04/05 alors que, depuis son décès, plus de trois millions de fidèles étaient venus à Rome saluer sa dépouille, attendant jusqu'à 24 heures avant d'entrer dans la basilique Saint Pierre.

Le 28 avril, le nouveau pape Benoît XVI a accordé la dispense des 5 années après la mort pour l'ouverture de la Cause en béatification-canonisation de Jean-Paul II. La procédure canonique a été ouverte le 28 juin suivant par le card. Camillo Ruini, Vicaire général pour le diocèse de Rome.

Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła) a été officiellement élevé aux honneurs des autels le dimanche Ier mai 2011, au cours de la messe de béatification, sur la place Saint-Pierre de Rome, présidée par le pape Benoît XVI (>>> Homélie).

Le 27 avril 2014 sa Sainteté le pape Francesco a proclamé Saints ses prédécesseurs Jean XXIII et Jean-Paul II. Un moment de joie et de prière pour les 800.000 et plus fidèles qui du monde entier ont conflué dans la place Saint-Pierre, mais aussi le début d'un voyage eternel dans la gloire de l'Église Catholique.

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Message par jaimedieu Jeu 22 Oct 2015 - 4:10

Sainte Nunilon et Alodie (851)

Martyrologe Romain : À Huesca en Aragon, l’an 851, les saintes Nunilon et Alodie, vierges et martyres. Nées d’un père musulman, mais élevées par leur mère dans la foi chrétienne, elles refusèrent d’abandonner la foi du Christ et, après une longue captivité, en vertu d’un édit de l’émir de Cordoue, Abd-ar- Rhaman II, elles furent tuées d’un coup de sabre.

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Message par jaimedieu Ven 23 Oct 2015 - 15:05

Vendredi le 23 octobre

Saint Jean de Capistran (1386-1456)
Prêtre o.f.m.
Patron des aumôniers militaires

Jean, né à Capestrano, dans les Abruzzes (région de l’Italie centrale), le 24 juin 1386, était fils d'un gentilhomme français qui avait suivi à Naples le duc d'Anjou, devenu roi de ce pays. Après ses humanités, il fut envoyé à Pérouse pour y étudier le droit canonique et civil. On le pourvut d'une place de judicature, et un homme riche et noble, charmé de ses qualités éminentes, lui donna sa fille en mariage. Tout lui souriait dans le monde, quand tout à coup s'évanouirent ces flatteuses espérances.
Dans une guerre contre le roi de Naples, la ville de Pérouse le soupçonna de prendre le parti de ce prince ; on le fit arrêter. Malgré son innocence et son éloquence à se défendre, il fut jeté en prison. Sur ces entrefaites sa femme étant morte, il résolut de ne plus servir que Dieu.

Il vendit tous ses biens, paya sa rançon, distribua le reste aux pauvres, et se réfugia chez les franciscains, au monastère du Mont, près de Pérouse. Le gardien, craignant que cette vocation ne fût l'effet d'un dépit passager plutôt que d'un mouvement de la grâce, voulut l'éprouver. Il lui ordonna de faire le tour de la ville de Pérouse dont il avait été gouverneur, monté à rebours sur un âne, couvert d'un mauvais habit et la tête coiffée d'un bonnet de carton où étaient écrits divers péchés. Après une telle épreuve, les humiliations du noviciat ne lui coûtèrent plus.

On lui donna pour maître un simple frère convers, à la direction duquel Jean se soumit avec la simplicité d'un enfant. Il fut traité par lui avec dureté : « Je rends grâces au Seigneur, disait-il plus tard, de m'avoir donné un tel guide ; s'il n'eût usé envers moi de pareilles rigueurs, jamais je n'aurais pu acquérir l'humilité et la patience. »

Jean fut renvoyé par deux fois du noviciat comme incapable de remplir jamais aucun emploi dans la religion. Il resta jour et nuit à la porte du couvent, souffrant avec joie l'indifférence des religieux, les railleries des passants et les mépris des pauvres qui venaient demander l'aumône. Une persévérance si héroïque désarma la sévérité des supérieurs et dissipa leurs craintes. Jean, reçu de nouveau, fut enfin admis à la profession.

Dès lors sa vie fut admirable, il vivait uniquement de Jésus sur la Croix. Embrasé d'amour pour Dieu, il faisait de sa vie une oraison continuelle : le Crucifix, le Tabernacle, l'image de Marie, le jetaient dans l'extase : « Dieu, disait-il, m'a donné le nom de Jean, pour me faire le fils de Marie et l'ami de Jésus. »

Ordonné prêtre, Jean fut appliqué au ministère de la parole. Ses paroles produisaient partout des conversions nombreuses. Une secte de prétendus moines, les Fraticelli, dont les erreurs et les mœurs scandalisaient l'Église, fut anéantie par son zèle et sa charité. Le Pape Eugène IV, frappé des prodigieux succès de ses discours, l'envoya comme nonce en Sicile ; puis le chargea de travailler, au concile de Florence, à la réunion des Latins et des Grecs. Enfin il le députa vers le roi de France, Charles VII.

Ami de saint Bernardin de Sienne, il le défendit, devant la cour de Rome, contre les calomnies que lui attirait son ardeur pour la réforme de son Ordre ; il l'aida grandement dans cette entreprise, et il alla lui-même visiter les maisons établies en Orient.

Nicolas V l'envoya, en qualité de commissaire apostolique, dans la Hongrie, l'Allemagne, la Bohème et la Pologne. Toutes sortes de bénédictions accompagnèrent ses pas. Il ramena au bercail de l'Église un grand nombre de personnes, et convertit une quantité prodigieuse de juifs et de musulmans.

À cette époque, Mahomet II menaçait l'Occident d'une complète invasion, tenait Belgrade assiégée, il se promettait d'arborer le croissant dans l'enceinte même de Rome. Le Pape Calixte III chargea saint Jean de Capistran de prêcher une croisade : à la voix puissante de cet ami de Dieu, une armée de 40,000 hommes se leva ; il lui trouva pour chef Huniade, un héros, et il la conduisit à la victoire.

Étant à trois journées de marche des Turcs, tandis qu'il célébrait la Messe en plein air dans les grandes plaines du Danube, les témoins ont rapporté qu'une flèche partie d'en haut vint, pendant le Saint Sacrifice, se placer sur le corporal. Après la Messe, Jean lut ces mots écrits en lettres d'or sur le bois de la flèche : « Par le secours de Jésus, Jean de Capistran remportera la victoire. » Au fort de la mêlée, il tenait en main l'étendard de la Croix et criait : “Victoire, Jésus, victoire !” Belgrade fut sauvée. C'était le 23 octobre 1456.

Trois mois après, Jean de Capistran, ayant prononcé ces paroles du Nunc dimittis : « C'est maintenant, Seigneur, que vous laisserez mourir en paix votre serviteur » expira en disant une dernière fois : « Jésus ». Il avait soixante et onze ans.

Jean de Capistran a été canonisé le 16 octobre 1690 par le pape Alexandre VIII (Pietro Vito Ottoboni, 1689-1691).


Bx Arnould Rèche
Frère des Écoles Chrétiennes (f.e.c.)
(1838-1890)


Arnould, dans le monde Jules-Nicolas, Rèche naît à Landroff, en Moselle, le 2 septembre 1838. Il était le fils aîné d'une famille pauvre qui comptait neuf enfants.

Il quitte l’école de bonne heure pour travailler comme palefrenier, cocher et enfin charretier au service d’une entreprise de construction. Jeune homme il est connu parmi ses compagnons de travail pour sa piété et son autodiscipline.

À l'âge de 21 ans, il participa à la construction de l'église Notre-Dame de Charleville, dans les Ardennes. C'est à cette occasion qu'il connut les Frères des Écoles Chrétiennes et suivit leurs leçons. Il souhaita ensuite partager leur vie.
Âgé de 24 ans, il entre chez les Frères à Thionville, où il devient Frère Arnould, suite à sa prise d'habit le 23 décembre 1862.

Il est ensuite envoyé à Reims, ville où il restera jusqu'à la fin de ses jours. Comme étudiant, tout d'abord et, ensuite comme surveillant, professeur et directeur de Noviciat. Il avait 39 ans, lorsqu'en 1877, il fut nommé directeur du Noviciat de Reims.

Auparavant, pendant la guerre Franco-Prussienne de 1870, il travaille avec d’autres Frères comme infirmier pour répondre aux besoins médicaux et spirituels des blessés des deux camps. Il reçoit pour cela la croix de bronze.
On parle de petits miracles de guérison, aussi bien que de son aptitude étrange à discerner les pensées secrètes. Frère Arnould est connu pour sa dévotion à la Passion du Sauveur et sa docilité au Saint Esprit, qui, comme il le fait souvent remarquer “fortifie le cœur des hommes”.

Vivant d'une façon austère, se privant souvent des choses essentielles, frappé de congestion cérébrale au matin du 23 octobre 1890, il se traîna encore jusqu'à la chapelle, d'où, après une rapide et suprême visite à son Bien-aimé Seigneur, il fut conduit à sa cellule. Le soir du même jour il quitta le monde et s'en alla vers le Père miséricordieux.
Inhumé à Reims, au Cimetière du Nord, l'une des plus anciennes nécropoles de France, dans la concession des Frères des Écoles Chrétiennes, sa tombe est continuellement visitée et le nombre des ex-voto ne cesse d'augmenter d'année en année.

Tous ceux qui connurent le frère Arnould: prêtres, religieux, séculiers l'ont vénéré comme saint.
Depuis sa mort, cette réputation de sainteté a persisté jusqu'à nos jours. Bien des personnes l'invoquent avec confiance et plusieurs affirment avoir reçu des faveurs remarquables par son intercession.
En 1938, le Cardinal Suhard, archevêque de Reims, constitua un Tribunal ecclésiastique chargé de préparer la glorification du Frère Arnould.

Arnould (Jules-Nicolas) Rèche a été proclamé Bienheureux le Ier novembre 1987, par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
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Message par jaimedieu Sam 24 Oct 2015 - 3:34

Samedi 24 octobre

Saint Antoine-Marie Claret (1807-1870)
Évêque et fondateur de la :Famille Clarétaine dont « Missionnaires Fils du Cœur Immaculé de Marie »

Antoine cinquième des onze enfants du tisserand Jean Claret et de Joséphine Clará, naît le 23 décembre 1807, à Sallent, en Catalogne. En même temps qu'il s'initiait au métier de tisserand, il étudiait le latin avec le curé de sa paroisse qui lui donna une solide formation religieuse et une tendre dévotion à la Sainte Vierge.
À dix-sept ans, son père l'envoya se perfectionner dans une entreprise de Barcelone où, aux cours du soir, il apprit, sans abandonner le latin, le français et l'imprimerie. Après une terrible crise spirituelle où il fut au bord du suicide, il avait songé à se faire chartreux mais, sur les conseils de son directeur de conscience, il choisit d'entrer au séminaire de Vich (29 septembre 1829).

Tonsuré le 2 février 1832, minoré le 21 décembre 1833, il reçut le sous-diaconat le 24 mai 1834 ; fut ordonné diacre le 20 décembre 1834 et prêtre le 13 juin 1835. Il acheva ses études de théologie en exerçant le ministère de vicaire puis d'économe de sa ville natale.

Désireux de partir en mission, il se rendit à Rome pour se mettre à la disposition de la Congrégation Propaganda Fide. Le cardinal préfet étant absent, Antoine suivit les Exercices de saint Ignace chez les Jésuites qui lui proposèrent d'entrer dans leur compagnie. Il commença son noviciat (2 novembre 1839) qu'une plaie à la jambe l'obligea à quitter (3 mars 1840).

Revenu en Espagne, il fut curé de Viladrau où, à peine arrivé, pour le 15 août, il prêcha une mission qui eut tant de succès qu'on le demanda ailleurs et l'évêque le déchargea de sa cure pour qu'il se consacrât aux missions intérieures (mai 1843) ; il prêcha et confessa dans toute la Catalogne et soutint ses prédications par plus de cent cinquante livres et brochures.

Sa vie étant menacée, l'évêque l'envoya aux îles Canaries (février 1848 à mars 1849) où il continua son ministère missionnaire. Avec cinq prêtres du séminaire de Vich, il fondait la congrégation des « Missionnaires Fils du Cœur Immaculé de Marie » (16 juillet 1849).

A la demande de la reine Isabelle II d'Espagne, le Bx Pie IX (Giovanni Maria Mastai Ferretti, 1846-1878) le nomma archevêque de Santiago de Cuba dont le siège était vacant depuis quatorze ans ; il fut sacré le 6 octobre 1850 et ajouta le nom de Marie à son prénom ; il s'embarqua, le 28 décembre 1850, à Barcelone, et arriva dans son diocèse le 16 février 1851. Il s'efforça d'abord d'instruire le peu de prêtres de son diocèse (vingt-cinq pour quarante paroisses) et de leur assurer un revenu suffisant ; il fit venir des religieux ; il visita son diocèse et y prêcha pendant deux ans où il distribua 97.217 livres et brochures, 83.500 images, 20.665 chapelets et 8.397 médailles ; en six ans, il visita trois fois et demi son diocèse où il prononça 11.000 sermons, régularisa 30.000 mariages et confirma 300.000 personnes.

Il prédit un tremblement de terre, une épidémie de choléra et même la perte de Cuba par l'Espagne ; il fonda une maison de bienfaisance pour les enfants et les vieillards pauvres où il attacha un centre d'expérimentation agricole ; il créa 53 paroisses et ordonna 36 prêtres. Les esclavagistes lui reprochaient d'être révolutionnaire, les autonomistes lui reprochaient d'être espagnol et les pouvoirs publics lui reprochaient d'être trop indépendant : il n'y eut pas moins de quinze attentats contre lui et l'on pensa que le dernier, un coup de couteau qui le blessa à la joue, lui serait fatal (1° février 1856).

Le 18 mars 1857, l'archevêque fut mandé en Espagne par la reine Isabelle qui le voulait pour confesseur et il fut nommé archevêque titulaire (in partibus) de Trajanopolis sans pour autant cesser d'assurer de Madrid l'administration de Cuba. Confesseur de la Reine, il eut assez d'influence pour faire nommer de bons évêques, pour organiser un centre d'études ecclésiastiques à l'Escurial et pour imposer la morale à la cour. Voyageant avec la Reine à travers l'Espagne, il continua de prêcher et ne manqua pas de s'attirer la haine des nombreux ennemis du régime. Quand Isabelle II fut chassée de son trône (novembre 1868), Mgr. Claret suivit sa souveraine en France. Pendant ce temps, la congrégation des « Missionnaires Fils du Cœur Immaculé de Marie » se développait lentement : elle avait reçu l'approbation civile (9 juillet 1859) et ses constitutions avaient été approuvées par Rome (decretum laudis du 21 novembre 1860) et définitivement reconnues le 27 février 1866 ; l'approbation perpétuelle, donnée le 11 février 1870, fut confirmée le 2 mai 1870. D'abord établie au séminaire de Vich, puis installée dans l'ancien couvent des Carmes, la congrégation, dirigée depuis 1858 par le P. Xifré, fonde à Barcelone (1860) et dans d'autres villes espagnoles avant d'ouvrir des maisons à l'étranger : en France (1869), au Chili (1870), à Cuba (1880), en Italie (1884), au Mexique (1884), au Brésil (1895), au Portugal (1898), en Argentine (1901), aux États-Unis (1902), en Uruguay (1908), en Colombie (1909), au Pérou (1909), en Autriche (1911), en Angleterre (1912), en Bolivie (1919), au Venezuela (1923), à Saint-Domingue (1923), au Panama (1923), en Allemagne (1924), en Afrique portugaise (1927), en Chine (1933), à Porto-Rico (1946), aux Philippines (1947), en Belgique (1949).

Après la révolution de 1868 ou un prêtre de la congrégation fut assassiné, le nouveau gouvernement ferma les six maisons espagnoles et les missionnaires s'exilèrent en France (Prades).

Mgr. Antoine-Marie Claret, bien que sa santé fut de plus en plus mauvaise, s'occupa de la colonie espagnole de Paris ; le 30 mars 1869, il partit pour Rome, afin de participer aux travaux du premier concile du Vatican, mais il y tomba si malade qu'il dut se retirer à Prades où il arriva le 23 juillet 1870. Il parut pour la dernière fois en public à la distribution des prix au petit séminaire où il fit un discours en Catalan (27 juillet 1870). L'ambassadeur d'Espagne demanda son internement mais le gouvernement français fit en sorte que l'évêque de Perpignan l'avertît et, lorsqu'on vint l'arrêter (6 août 1870), il était réfugié chez les Cisterciens de Fontfroide où il mourut le 24 octobre 1870.

Antonio María Claret y Clará a été béatifié le 25 février 1934 par Pie XI (Achille Ratti, 1922-1939) et proclamé saint, le 08 mai 1950, par le Vénérable Pie XII.

Saint Louis Guanella (1842-1915)
Prêtre et fondateur de deux congrégations « Filles de la Providence »
« Serviteurs de la charité »

Luigi Guanella naît à Fraciscio di Campodolcino (Lombardie, Italie), le 19 décembre 1842.
La situation géographique particulière de la terre sur laquelle il grandit forgea en lui un caractère trempé : fermeté, tempérance, esprit de sacrifice. Il se distingua toujours par sa grande foi, enrichie et alimentée par la piété populaire, qu’il respirait au contact des gens simples et pauvres.

Il fit ses études au collège Gallio de Côme et dans divers séminaires diocésains. Il fut ordonné prêtre en 1866 et peu après, nommé curé à Savogno. Il se consacra avec beaucoup de zèle aux jeunes, en s’occupant de leur scolarisation et en rendant vie à l’Action Catholique.

Dans le même temps, il prit contact avec Don Bosco. Fasciné par le charisme salésien, il essaya d’ouvrir un collège pour les jeunes, mais l’entreprise n’aboutit pas. Il voulut cependant rester avec Don Bosco, et il devint salésien en 1875. Il fut responsable de l’oratoire Saint Louis à Turin, et peu après, il fut nommé directeur du Collège Dupraz à Trinità (Cuneo). Il ne resta dans la Congrégation que trois ans ; le Seigneur en avait disposé autrement : l’évêque le rappelait dans son diocèse.

Désigné par son évêque pour diriger un home pour personnes âgées pauvres, il trouva sur place un groupe d’Ursulines qu’il organisa en congrégation : « Filles de la Providence ». La nouvelle congrégation se consacrait à l’éducation de la jeunesse, spécialement la plus pauvre et abandonnée, à l’aide aux malades, mentaux et autres, à l’accompagnement et au soutien des personnes âgées abandonnées. À Côme, il fonda la Maison de la Divine Providence, au milieu de laquelle il érigea le sanctuaire du Sacré-Cœur. Avec le soutien de son évêque, il fonda aussi la branche masculine : les « Serviteurs de la Charité », avec les mêmes objectifs. Ses congrégations fleurirent en Italie, en Suisse et aux États-Unis. Pour aider les mourants, il fonda la Pieuse Union du Passage de St Joseph. Il édifia plusieurs églises et œuvres pour les immigrés et les marginaux.

Ce qu’il apprit de son expérience faite chez Don Bosco, ce ne fut pas seulement la préférence pour les jeunes, qu’il cultiva pendant toute sa vie, mais en particulier l’obéissance aveugle et désintéressée dans ses conflits avec des supérieurs. Comme Don Bosco, il obéit à son évêque, malgré sa souffrance et l’incompréhension.

Il passa de la terre au ciel à Côme le 24 octobre 1915.

Luigi Guanella a été élevé à la gloire des autels le 25 octobre 1964, par le Bx Paul VI (Giovanni Battista Montini, 1963-1978), et canonisé le 23 octobre 2011, par le pape Benoît XVI.


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Message par jaimedieu Dim 25 Oct 2015 - 2:34

Dimanche 25 octobre

Saints Crépin et Crépinien
Cordonniers et martyrs
(† v. 285
)

Crépin et Crépinien étaient des cordonniers romains. Ils faisaient des chaussures pour les pauvres, et vinrent à Soissons annoncer l'Évangile. Ils ont été martyrisés sous l'empereur Maximien.
Crépin et Crépinien furent saisis comme chrétiens et conduits à l'empereur Maximien, qui était de passage dans le nord des Gaules :
« D'où êtes-vous, leur demanda Maximien, et quelle religion professez-vous ?
“Nous sommes, répondirent-ils, de nobles romains qui avons émigré dans les Gaules pour y prêcher la foi chrétienne.
Si vous persistez dans cette folie, leur dit l'empereur, je vous ferai périr d'une mort cruelle : si vous sacrifiez aux dieux, je vous comblerai de richesses et d'honneurs.
Tu crois nous effrayer par tes menaces, répondent les saints martyrs ; mais, pour nous, le Christ est la vie, et la mort est une grâce. Quant aux richesses et aux honneurs, nous les avons quittés volontairement ; garde-les pour tes amis. Si toi-même tu ne renonces pas à tes dieux, tu brûleras au fond de l'enfer.” »
Transporté de rage, Maximien abandonna les deux chrétiens à l'un des plus cruels exécuteurs des persécutions contre les chrétiens, nommé Rictiovarus, pour les torturer avec une violence extraordinaire. Rictiovarus leur fit enfoncer sous les ongles des roseaux pointus ; mais ces roseaux se retournèrent contre les bourreaux et en blessèrent plusieurs ; il les fit jeter ensuite, en plein hiver, avec des meules de moulin au cou, dans une rivière glacée, mais ils surnagèrent et ne sentirent pas le froid.

Ce fut ensuite le tour du supplice de la chaudière remplie de plomb fondu ; ce supplice fut inoffensif pour eux, comme les autres, mais une goutte jaillit sur l'œil du tortionnaire, qui en devint borgne. Sa fureur lui donna le courage de poursuivre, et les deux généreux martyrs furent jetés dans une autre chaudière bouillante, remplie d'un mélange de poix, de graisse et d'huile ; ils y entrèrent en chantant de pieux cantiques, et des anges vinrent les en faire sortir.
Rictiovarus, fou de rage et sans doute saisi du démon, se jeta au milieu du brasier et s'y tordit dans le désespoir. Telle fut la fin de ce grand persécuteur, qui fit périr tant de chrétiens dans les Gaules.

Quant à Crépin et Crépinien, ils eurent la tête tranchée le lendemain. Le culte des saints Crépin et Crépinien est un de ceux qui sont restés les plus populaires ; des confréries furent établies sous leur vocable, de nombreuses églises bâties en leur honneur ; d'éclatants miracles furent obtenus par leur intercession.

Bx Carlo Gnocchi
Prêtre et fondateur de la : « Pro Juventute » Aujourdhui “Fondazione Don Carlo Gnocchi”

Contrairement à l’usage courant, le jour de la mémoire n’est pas celui de la naissance au ciel (dies natalis) mais celui de sa naissance sur terre.

Carlo Gnocchi, troisième enfant de Enrico Gnocchi, marbrier, et Clementina Pasta, couturière, naît à San Colombano al Lambro, commune de la province de Milan, le 25 octobre 1902. Sa jeunesse est rythmée par les décès des membres de sa famille : son père d’abord, en 1907 quand il n’avait que 5 ans, et ensuite ses frères Mario et Andrea (tuberculose).
Il rentre au séminaire, à l’école du card. Andrea Ferrari. Il est ordonné prêtre en 1925 puis il devient directeur spirituel de l'institut des frères des Écoles chrétiennes, l'Institut Gonzague, de Milan. Dans les années 1930 est nommé deuxième aumônier de la légion de Milan, qui est composé d'universitaires.

En 1939, au commencement de la Seconde Guerre mondiale, il est d'abord envoyé comme aumônier de militaires sur le front gréco-albanais.

En 1942, le même poste lui est réservé sur le front russe. À ce moment-là, Carlo aide des prisonniers et des Juifs à s'évader. Lui-même a déjà été emprisonné plus d'une fois.

En janvier 1943, rescapé « miraculé », de la défaite italienne, il écouta les dernières prières des mourants et s'occupa des blessés.

À la fin de la guerre, en 1945, de retour à Milan, alors en reconstruction, il aide les orphelins et les victimes des années précédentes qui furent si terribles pour le monde.

Il a raconté : « Après la guerre, je rêvais de me dévouer complètement au travail de charité, n'importe lequel ou plutôt à celui auquel Dieu m'appellerait. J'espérais et je priais le Seigneur pour une seule chose : dédier ma vie au service des pauvres. C'était ma 'carrière', je n'étais sûr d'être digne d'une telle grâce car une telle vie est vraiment un privilège. » Il recueillit orphelins et les jeunes estropiés et il leur procura une formation.

En 1948 naît la fondation « Pro mutilata enfance », qui est reconnue l'année suivante par le Président de la République italienne. En cette année 1949, don Carlo est nommé par le Premier Ministre, président du Conseil pour les enfants mutilés de la guerre.

En 1951 la fondation « Pro mutilata enfance » est dissout et remplacée par la fondation « Pro Juventute » qui sera reconnue avec Décret du Président de la République italienne, le 11 février 1952. Les années suivantes, il s'occupe des orphelins des Alpes, et il ouvre aussi des hôpitaux pour les enfants atteints de poliomyélite. Aujourd'hui, la Fondation est à l'avant-garde des soins et des thérapies de rééducation.

Mais ce prêtre commence à souffrir d'une tumeur qui bloque le squelette et le système respiratoire.

Don Carlo Gnocchi quitte sa demeure terrestre, pour la rencontre avec Dieu, dans la nuit du 28 février 1956, à Milan, tenant un crucifix en ses mains.

Après sa mort, de nombreuses grâces et miracles furent attribués à son l'intercession.

Don Carlo Gnocchi est déclaré vénérable, le 20 décembre 2000, par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005) et proclamé bienheureux, le 17 janvier 2009, par le Pape Benoît XVI.

Le 10 mars 2010 le Pape Benoît XVI, lors de la rencontre de quelques 1600 pèlerins de la Fondation Don Gnocchi, a brossé un petit portrait du Bx Carlo Gnocchi en le définissant « génie de la charité chrétienne » et en soulignant « Prêtre dynamique et enthousiaste et éducateur perspicace, il a vécu l'Évangile totalement dans les différents contextes de vie dans lesquels il a été actif avec un zèle incessant et avec une ardeur apostolique inlassable. [...] Que son brillant exemple soutienne l'engagement de ceux qui se consacrent au service des plus faibles et suscite chez les prêtres le vif désir de redécouvrir et de fortifier leur conscience du don extraordinaire de grâce que représente le ministère ordonné pour qui l'a reçu, pour l'Église tout entière et pour le monde ».
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Message par jaimedieu Lun 26 Oct 2015 - 2:31

Lundi 26 octobre

Saints Lucien et Marcien
Magiciens, puis martyrs chrétiens
(† 250)

Lucien et Marcien, nés dans les ténèbres de l'idolâtrie, étaient passionnés pour l'étude de la magie. Mais ils se convertirent en voyant l'inutilité de leurs charmes sur une vierge chrétienne, et la défaite des malins esprits par la vertu du signe de la croix. Ils n'eurent pas plus tôt ouvert les yeux à la lumière de l’Évangile, qu'ils brûlèrent leurs livres de magie, au milieu de la ville de Nicomédie.
S'étant purifiés de leurs crimes par le baptême, ils distribuèrent leurs biens aux pauvres , et se retirèrent dans la solitude, afin que par l'exercice de la prière et par la pratique de la mortification, ils pussent soumettre leurs passions, se fortifier dans les résolutions qu'ils avaient prises pour se mettre plus sûrement à l'abri du danger, et fuir plus facilement les tentations auxquelles on est exposé dans le inonde, jusqu'à ce que leur vertu fût solidement établie.


Bx Bonaventure de Potenza
Prêtre o.f.m. conv.
(1651-1711)

Bonaventura était fils d'un tailleur de la petite ville de Potenza (région Basilicate, Italie). Son enfance fut remarquable par sa gravité, sa piété, son horreur du mal et sa mortification ; tout annonçait en lui le futur saint.
Il entra, vers l'âge de quinze ans, chez les Frères Mineurs Conventuels ; ses supérieurs jugèrent bientôt qu'il était plutôt fait pour la science des saints que pour toute autre science. Son obéissance était celle d'un enfant. Un jour qu'il cherchait la clef de la sacristie : « Prenez un hameçon, lui dit en riant son supérieur, et repêchez-la, elle est au fond du puits. » Bonaventure le fit et retira la clef par le moyen indiqué. Dieu récompensa l'obéissant religieux par d'autres faits non moins extraordinaires.

On admirait sa dévotion au très Saint-Sacrement. Il passait des jours et des nuits auprès du Tabernacle, et souvent il y était ravi en extase ; il avait soin que la lampe du sanctuaire ne s'éteignît jamais et veillât, pour ainsi dire, avec son âme. À sa première messe, ses traits parurent illuminés, ses yeux étaient baignés de larmes ; plusieurs fois dans sa vie il fut élevé au-dessus de terre pendant le Saint Sacrifice. Son zèle pour les âmes était si brûlant, qu'il disait un jour : « Si j'étais appelé auprès de quelques pauvres infirmes ou moribonds et que les portes fussent fermées, de façon que je ne susse par où sortir, je n'hésiterais pas à me jeter par la fenêtre pour aller sauver leur âme. »

Les historiens du bienheureux Bonaventure signalent plusieurs miracles et prophéties qu'il fit de son vivant et qui le rendirent célèbre dans les différents pays où l'obéissance le fit passer. Un jour, ayant rencontré un lépreux, il le pressa sur son cœur, l'embrassa avec amour, et à l'instant même le lépreux fut délivré de son mal. Près de mourir, il demanda lui-même les sacrements, pria ses frères de lui pardonner tous les scandales de sa vie, et voulut descendre de son lit pour baiser les pieds de son supérieur ; l'obéissance l'en empêcha. Il se mit à chanter des cantiques, récita trois Ave Maria et rendit son âme à Dieu sans agonie.

Lorsqu'ils eurent passé de la sorte un temps considérable, ils se mirent à prêcher Jésus-Christ aux gentils, pour les rendre participants de la grâce qu'ils avaient reçue.

L'édit de Dèce contre les chrétiens ayant été publié en Bithynie, l'an 250, ils furent arrêtés et conduits devant le proconsul Sabin. Comme celui-ci demandait à Lucien de quelle autorité il prêchait Jésus-Christ, il lui répondit que tout homme devait faire ses efforts pour retirer ses frères de l'erreur. Marcien ne fit pas une profession moins généreuse de sa foi. Le juge ordonna qu'ils fussent étendus sur le chevalet.

« Tandis que nous adorions les idoles, lui dirent Lucien et Marcien, nous avons commis plusieurs crimes, nous avons donné publiquement dans les abominations de la magie, sans qu'on nous fît subir aucun châtiment : mais nous devenons chrétiens, nous remplissons les devoirs de bons citoyens, et l'on nous applique à des tortures barbares. » Le proconsul les menaçant de les faire souffrir encore davantage, Marcien reprit : « Nous sommes prêts à souffrir tout ce qu'il vous plaira : mais nous ne renoncerons point au vrai Dieu, de peur qu'il ne nous précipite dans un feu qui ne s'éteindra jamais. »

Il eut à peine fini de parler, que Sabin les condamna tous deux à être brûlés vifs. Ils allèrent avec joie au lieu de l'exécution. Ils expirèrent au milieu des flammes, en louant et bénissant le Seigneur.

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Message par jaimedieu Mar 27 Oct 2015 - 13:41

Mardi le 27 octobre

Saint Évariste
Pape (5e) de 97 à 105
Martyr († 108)

Évariste, grec de naissance, était cependant d'origine juive. On ignore à quelle époque il embrassa la foi et comment il vint à Rome, mais on sait qu'étant devenu prêtre, il édifia grandement les fidèles par ses exemples, sa charité et ses instructions. Il succéda à saint Clément.
Ce véritable Père de la chrétienté mit tous ses soins à pourvoir aux besoins de l'Église dans un temps où elle était persécutée par les païens et déchirée par les hérétiques des diverses sectes de Gnostiques qui infestaient alors le christianisme. Le souverain pontife veilla si bien à la garde de son troupeau que les fidèles de Rome conservèrent toujours la pureté de la foi et que le poison de l'hérésie ne put jamais gagner ni le cœur ni l'esprit des chrétiens romains. Évariste ne se reposait pas uniquement sur les prêtres de Rome pour distribuer la parole de Dieu, mais il prêchait souvent lui-même et visitait les différentes paroisses de la ville avec un zèle infatigable.

La persécution de Trajan, regardée comme la troisième dans l'histoire de l'Église, commença sous le pontificat du saint pape Évariste. Cet empereur impie éprouvait une aversion mortelle pour les chrétiens qu'il persécuta pendant les neuf dernières années de son règne. Pour venir plus facilement à bout du troupeau, ce tyran s'attaqua au pasteur suprême.

Saisi et jeté en prison, Évariste fit éclater si fortement sa joie de souffrir pour Jésus-Christ que les magistrats en étaient interdits et stupéfaits. Cet admirable souverain pontife endura le martyre en même temps que l'illustre évêque d'Antioche, saint Ignace.

L'héroïque et glorieuse confession de ces deux grands Saints, unit les Églises d'Orient et d'Occident dans une même profession de foi. Le corps de saint Évariste est enterré au Vatican, près du tombeau de saint Pierre.


Bx Salvador Mollar Ventura, religieux o.f.m. et martyr (1896-1936)

Salvador, dans le siècle Juan Bautista, Mollar Ventura naît le 27 mars 1896, près de Valence, dans une famille modeste, honorable et chrétienne.

Il était assidu aux adorations nocturnes de sa paroisse, et faisait partie de la Conférence de Saint-Vincent-de-Paul. Le dimanche, il faisait le catéchisme aux enfants, et participait au rosaire avec ses élèves.

À 25 ans, il sollicita la permission d'entrer chez les Frères Mineurs ( Franciscains ). Il reçut l'habit en 1921 au Couvent du Saint-Esprit à Gilet (Valence) et prit le nom de Salvador (Sauveur). Il fit sa profession solennelle en 1925, et passa sa vie au Couvent de Gilet, puis de Benisa. Il était sacristain. Il s'acquittait de sa tâche avec simplicité, piété, et dévotion.

Comme religieux, le Frère Salvador était un digne fils de saint François ; il était humble et obéissant, empli d'esprit de sacrifice. Toujours joyeux et optimiste, il accomplissait le dessein de Dieu. Sa mère disait de lui : « J'ai une lampe toujours allumée, devant le Saint-Sacrement : c'est mon fils.

Lorsque la guerre éclata, le Couvent de Benisa fut fermé, et Salvador dut trouver refuge en ville chez de pieux bienfaiteurs. Mais au bout de quelques jours la situation empira ; il décida de partir pour trouver un asile à Manises, son bourg natal.
Il y fut découvert le 13 octobre. On l'emprisonna dans le couvent des Carmélites, transformé en centre de détention.
On le fusilla dans la nuit du 27 au 28 octobre 1936, en haine de la Foi, à Picadero de Paterna, près de Valence. Il avait quarante ans.

Salvador Mollar Ventura, avec trois autres franciscains espagnols, et un groupe composé de 233 martyrs de la même persecution, a été béatifié le 11 mars 2001 par saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).

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Message par jaimedieu Mer 28 Oct 2015 - 13:47

Mercredi le 28 octobre

Saints Simon le Cananéen et Jude Thaddée
Apôtres et martyrs (Ier siècle)

Ces deux Apôtres ont leur fête le même jour parce qu'ils ont travaillé ensemble à la conversion des Gentils. Simon, qui était originaire de Cana, où Jésus changea l'eau en vin, reçut le surnom de Cananéen, pour le distinguer de Simon-Pierre, chef des Apôtres. Jude était frère de saint Jacques le Mineur et de saint Siméon, évêque de Jérusalem, et comme eux cousin du Sauveur. Avant son élévation au ministère évangélique, il était agriculteur.

Simon prêcha d'abord en Égypte, en Mauritanie, en Libye ; saint Jude, après avoir prêché en Afrique avec beaucoup de succès, revint en Orient et annonça l'Évangile dans la Judée, la Samarie, la Syrie et la Mésopotamie. Simon et Jude se rejoignirent en Perse, et là ils combattirent et moururent ensemble.

Les choses extraordinaires que Dieu opéra par leurs mains les firent traiter avec respect par le roi de ce pays, qui leur laissa la liberté de prêcher leur doctrine si sainte et si nouvelle. Un fait vint ajouter à leur prestige : deux tigres, échappés de leur cage, étaient la terreur du pays. Au nom de Jésus-Christ, les Apôtres commandèrent à ces bêtes féroces de les suivre, et ils les emmenèrent dans leur maison. Le roi, toute sa cour et plus de soixante mille Perses se firent chrétiens. Des églises s'élevèrent sur les ruines des temples des idoles ; le triomphe du Christ était complet.

Mais l'ennemi des âmes déchaîna toute sa fureur pour arrêter les progrès de l'Évangile. Simon et Jude étant allés annoncer Jésus-Christ en d'autres villes, les païens voulurent les contraindre à sacrifier au soleil, qu'ils adoraient comme un dieu :

« Mon frère, dit alors Jude à Simon, je vois le Seigneur qui nous appelle.

“Et moi, reprit Simon, j'ai vu aussi Jésus-Christ entouré de ses Anges, et un des Anges m'a dit : ‘Je vous ferai sortir du temple et je ferai crouler sur eux tout l'édifice.’

Qu'il n'en soit pas ainsi ! ai-je répondu, peut-être quelques-uns se convertiront-ils !” »

Et voici qu'en ce moment un Ange leur dit à tous les deux : « Que choisissez-vous, ou la mort pour vous, ou l'extermination de ce peuple impie ? “Miséricorde pour ce peuple ! crièrent les deux Apôtres. Que le martyre soit notre partage !”»

Cependant les prêtres des dieux les exhortaient à sacrifier : « Le soleil, dit Simon, n'est que le serviteur de Dieu ; ce sont les démons qui résident en vos idoles ; je leur ordonne de sortir. » Et les démons, sous une forme horrible, sortirent des statues brisées. Alors le peuple se jeta sur les deux Apôtres et les massacra, pendant qu'ils bénissaient Dieu et priaient pour leurs bourreaux.


Catéchèse du pape Benoît XVI:


Chers frères et soeurs,

Nous prenons aujourd'hui en considération deux des douze Apôtres: Simon le Cananéen et Jude Thaddée (qu'il ne faut pas confondre avec Judas Iscariote). Nous les considérons ensemble, non seulement parce que dans les listes des Douze, ils sont toujours rappelés l'un à côté de l'autre (cf. Mt 10, 4; Mc 3, 18; Lc 6, 15; Ac 1, 13), mais également parce que les informations qui les concernent ne sont pas nombreuses, en dehors du fait que le Canon néo-testamentaire conserve une lettre attribuée à Jude Thaddée.

Simon reçoit un épithète qui varie dans les quatre listes: alors que Matthieu et Marc le qualifient de "cananéen", Luc le définit en revanche comme un "zélote". En réalité, les deux dénominations s'équivalent, car elles signifient la même chose: dans la langue juive, en effet, le verbe qana' signifie: "être jaloux, passionné" et peut être utilisé aussi bien à propos de Dieu, en tant que jaloux du peuple qu'il a choisi (cf. Ex 20, 5), qu'à propos des hommes qui brûlent de zèle en servant le Dieu unique avec un dévouement total, comme Elie (cf. 1 R 19, 10). Il est donc possible que ce Simon, s'il n'appartenait pas précisément au mouvement nationaliste des Zélotes, fût au moins caractérisé par un zèle ardent pour l'identité juive, donc pour Dieu, pour son peuple et pour la Loi divine. S'il en est ainsi, Simon se situe aux antipodes de Matthieu qui, au contraire, en tant que publicain, provenait d'une activité considérée comme totalement impure. C'est le signe évident que Jésus appelle ses disciples et ses collaborateurs des horizons sociaux et religieux les plus divers, sans aucun préjugé. Ce sont les personnes qui l'intéressent, pas les catégories sociales ou les étiquettes! Et il est beau de voir que dans le groupe de ses fidèles, tous, bien que différents, coexistaient ensemble, surmontant les difficultés imaginables: en effet, Jésus lui-même était le motif de cohésion, dans lequel tous se retrouvaient unis. Cela constitue clairement une leçon pour nous, souvent enclins à souligner les différences, voire les oppositions, oubliant qu'en Jésus Christ, nous a été donnée la force pour concilier nos différences. Rappelons-nous également que le groupe des Douze est la préfiguration de l'Église, dans laquelle doivent trouver place tous les charismes, les peuples, les races, toutes les qualités humaines, qui trouvent leur composition et leur unité dans la communion avec Jésus.

En ce qui concerne ensuite Jude Thaddée, il est ainsi appelé par la tradition qui réunit deux noms différents: en effet, alors que Matthieu et Marc l'appellent simplement "Thaddée" (Mt 10, 3; Mc 3, 18), Luc l'appelle "Jude fils de Jacques" (Lc 6, 16; Ac 1, 13). Le surnom de Thaddée est d'une origine incertaine et il est expliqué soit comme provenant de l'araméen taddà, qui veut dire "poitrine" et qui signifierait donc "magnanime", soit comme l'abréviation d'un nom grec comme "Théodore, Théodote". On ne connaît que peu de choses de lui. Seul Jean signale une question qu'il posa à Jésus au cours de la Dernière Cène. Thaddée dit au Seigneur: "Seigneur, pour quelle raison vas-tu te manifester à nous, et non pas au monde?". C'est une question de grande actualité, que nous posons nous aussi au Seigneur: pourquoi le Ressuscité ne s'est-il pas manifesté dans toute sa gloire à ses adversaires pour montrer que le vainqueur est Dieu? Pourquoi s'est-il manifesté seulement à ses Disciples? La réponse de Jésus est mystérieuse et profonde. Le Seigneur dit: "Si quelqu'un m'aime, il restera fidèle à ma parole; mon Père l'aimera, nous viendrons chez lui, nous irons demeurer auprès de lui" (Jn 14, 22-23). Cela signifie que le Ressuscité doit être vu et perçu également avec le coeur, de manière à ce que Dieu puisse demeurer en nous. Le Seigneur n'apparaît pas comme une chose. Il veut entrer dans notre vie et sa manifestation est donc une manifestation qui implique et présuppose un coeur ouvert. Ce n'est qu'ainsi que nous voyons le Ressuscité.

A Jude Thaddée a été attribuée la paternité de l'une des Lettres du Nouveau Testament, qui sont appelées "catholiques" car adressées non pas à une Église locale déterminée, mais à un cercle très vaste de destinataires. Celle-ci est en effet adressée "aux appelés, bien-aimés de Dieu le Père et réservés pour Jésus Christ" (v. 1). La préoccupation centrale de cet écrit est de mettre en garde les chrétiens contre tous ceux qui prennent le prétexte de la grâce de Dieu pour excuser leur débauche et pour égarer leurs autres frères avec des enseignements inacceptables, en introduisant des divisions au sein de l'Église "dans leurs chimères" (v. 8), c'est ainsi que Jude définit leurs doctrines et leurs idées particulières. Il les compare même aux anges déchus et, utilisant des termes forts, dit qu'"ils sont partis sur le chemin de Caïn" (v. 11). En outre, il les taxe sans hésitation de "nuages sans eau emportés par le vent; arbres de fin d'automne sans fruits, deux fois morts, déracinés; flots sauvages de la mer, crachant l'écume de leur propre honte; astres errants, pour lesquels est réservée à jamais l'obscurité des ténèbres" (vv. 12-13).

Aujourd'hui, nous ne sommes peut-être plus habitués à utiliser un langage aussi polémique qui, toutefois, nous dit quelque chose d'important. Au milieu de toutes les tentations qui existent, avec tous les courants de la vie moderne, nous devons conserver l'identité de notre foi. Certes, la voie de l'indulgence et du dialogue, que le Concile Vatican II a entreprise avec succès, doit assurément être poursuivie avec une ferme constance. Mais cette voie du dialogue, si nécessaire, ne doit pas faire oublier le devoir de repenser et de souligner toujours avec tout autant de force les lignes maîtresses et incontournables de notre identité chrétienne. D'autre part, il faut bien garder à l'esprit que notre identité demande la force, la clarté et le courage face aux contradictions du monde dans lequel nous vivons. C'est pourquoi le texte de la lettre se poursuit ainsi: "Mais vous, mes bien-aimés, - il s'adresse à nous tous - que votre foi très sainte soit le fondement de la construction que vous êtes vous-mêmes. Priez dans l'Esprit Saint, maintenez-vous dans l'amour de Dieu, attendant la miséricorde de notre Seigneur Jésus Christ en vue de la vie éternelle. Ceux qui sont hésitants, prenez-les en pitié..." (vv. 20-22). La Lettre se conclut sur ces très belles paroles: "Gloire à Dieu, qui a le pouvoir de vous préserver de la chute et de vous rendre irréprochables et pleins d'allégresse, pour comparaître devant sa gloire: au Dieu unique, notre Sauveur, par notre Seigneur Jésus Christ, gloire, majesté, force et puissance, avant tous les siècles, maintenant et pour tous les siècles. Amen" (vv. 24-25).

On voit bien que l'auteur de ces lignes vit en plénitude sa propre foi, à laquelle appartiennent de grandes réalités telles que l'intégrité morale et la joie, la confiance et, enfin, la louange; le tout n'étant motivé que par la bonté de notre unique Dieu et par la miséricorde de notre Seigneur Jésus Christ. C'est pourquoi Simon le Cananéen, ainsi que Jude Thaddée, doivent nous aider à redécouvrir toujours à nouveau et à vivre inlassablement la beauté de la foi chrétienne, en sachant en donner un témoignage à la fois fort et serein.

Saints Vincent, Sabine et Christète
Martyrs († v. 305)

Dacien, ce cruel exécuteur de la rage des empereurs Dioclétien et Maximien, étant venu en Espagne, plutôt pour persécuter les Chrétiens que pour en gouverner les provinces, fit arrêter Vincent qu'on lui dénonça comme un des plus zélés défenseurs du culte de Jésus-Christ.

Pour tâcher de corrompre sa foi, il lui démontra que c'était une folie de s'exposer à perdre la vie à la fleur de son âge par de cruels supplices, pour défendre l'honneur d'un homme que l'on avait crucifié, et qu'il ferait beaucoup mieux d'obéir aux ordres des empereurs qui commandaient de sacrifier aux divinités païennes. Puis, voyant que le saint martyr, bien loin de se rendre à ses désirs, confessait généreusement la divinité de Jésus-Christ, et déclamait contre Jupiter, se moquant de cette idole incestueuse et adultère, il commanda qu'on le menât devant la statue de l'idole, et que s'il ne lui offrait de l'encens, il fût à l'heure même torturé, déchiré, rompu de coups, et enfin mis à mort par le dernier supplice.

Les bourreaux se saisirent aussitôt de lui et l'entraînèrent au lieu désigné par le président; mais, par un grand miracle, ayant mis le pied sur une pierre dure, Vincent y imprima son vestige, de même que si c'eût été de la cire molle; les bourreaux en furent tellement touchés, que, pour avoir le temps de se faire instruire des mystères de la foi chrétienne, ils retournèrent à Dacien; et feignant que Vincent demandait trois jours pour délibérer, ils obtinrent de lui ce sursis.

Pendant ce temps, ils l'amenèrent chez eux : Sabine et Christète, sœurs de notre invincible martyr, vinrent le voir; et, se jetant à ses pieds, elles le prièrent et le conjurèrent en pleurant, de prendre la fuite avec elles pour leur servir de père et de mère et être leur soutien dans la rigueur de cette persécution. Vincent eut bien de la peine à le faire ; mais, enfin, considérant la jeunesse de ces vierges, et s'imaginant qu'elles pourraient succomber à la cruauté des supplices si elles n'étaient soutenues par ses exhortations et par son exemple, il usa de la liberté que lui donnèrent ceux qui le retenaient, et se retira avec ses sœurs à Avila. Le président en fut bientôt averti, et il envoya en même temps des cavaliers pour les suivre. Ils les atteignirent en cette ville ; et, comme ils avaient ordre de les tourmenter et de les faire mourir, ils exercèrent contre ces innocentes victimes toutes les cruautés dont l'impiété est capable. Enfin, après avoir disloqué tous leurs membres sur le chevalet et leur avoir déchiré le corps à coups de fouet, ils leur mirent la tête sur des pierres et la leur écrasèrent avec des cailloux et des leviers.

Leurs dépouilles sacrées demeurèrent ensuite exposées à la voirie pour être dévorées par les animaux; mais, ô conduite admirable de la divine Providence ! un serpent d'une grosseur prodigieuse, qui causait de grands maux dans le pays, sortit des rochers voisins de la ville pour les garder. Un Juif s'étant donc approché pour les insulter, il fut saisi par ce monstre et n'échappa à sa cruauté que par la promesse qu'il fit de se convertir au Christ et de donner honorable sépulture aux saints martyrs, et de faire bâtir une église en leur honneur. Il accomplit depuis lors ce qu'il avait promis.

On trouve l'office de saint Vincent et de ses sœurs dans les anciens bréviaires et missels mozarabes.

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Message par jaimedieu Jeu 29 Oct 2015 - 13:34

Jeudi 29 octobre

Bx Michel (Michele) Rua
Ier successeur de saint Jean Bosco

La date de culte, pour l’église universelle, est le 6 avril ; la Famille Salésienne le commémore le 29 octobre, jour de sa béatification.

Michele Rua naît à Turin le 9 juin 1837, dernier de neuf enfants. Son père, Giovanni Battista, contrôleur à la Manufacture d'armes de Turin, décède le 2 août 1845. Veuve,Mme Rua garde son logement à l'intérieur de la Manufacture.
Un dimanche de l'automne 1845, Michel pousse la porte du fameux patronage de don Bosco ; en 1852 il entre à l'Oratoire du Valdocco (quartier de Turin). Deux ans après, il fait partie des premiers à qui don Bosco propose de former la Société salésienne.

Devenu prêtre, le 28 juillet 1860, il est toujours aux côtés de don Bosco, et son vicaire à partir de 1865, si bien qu'à la demande expresse du Saint, le Pape Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci, 1878-1903) le destine, en 1884, à succéder au Fondateur et le confirme comme Recteur majeur en 1888.

Considéré comme la Règle vivante pour sa fidélité et son austérité, don Rua fait preuve d'une paternité pleine de délicatesse, au point d'être appelé « un souverain de la bonté ». Par son action éclairée et prévoyante, mais parfois hardie au plan social, il équipe les oratoires de gymnases et de cercles sociaux ; il devance les lois de l'État pour doter les écoles professionnelles de programmes adaptés ; à côté de l'enseignement classique, il institue l'enseignement technique et commercial ; il érige des pensionnats. La multiplication des confrères et le développement des œuvres le pousse à ouvrir le monde entier aux salésiens et à assurer en particulier les expéditions missionnaires.

Au cours de ses longs voyages de visite aux œuvres salésiennes d'Europe et du Moyen-Orient, il encourage et réconforte les confrères en faisant toujours appel au Fondateur « Don Bosco disait ... Don Bosco faisait ... Don Bosco voulait ... ».

Quand il mourut, à 73 ans, le 6 avril 1910, la Société était passée de 773 à 4.000 salésiens, de 57 à 345 Maisons, de 6 à 34 Provinces dans 33 pays.

Le Bx Paul VI (Giovanni Battista Montini, 1963-1978) le béatifia le 29 octobre 1972 et affirma: « La Famille salésienne [...] a eu en Don Bosco son origine, et en don Rua sa continuité [...]. Il a fait de l'exemple du Saint une école, de sa Règle un esprit, de sa sainteté un modèle [...]. Don Rua a inauguré une tradition ».


Saint Gaetano Errico (1791-1860)
Prêtre et fondateurs de la Congrégation :« Missionnaires des Sacrés Cœurs »

Gaetano, Gaëtan en français, troisième enfant d'une famille de dix enfants, naît le 19 octobre 1791 à Secondigliano (nord de Naples) de Pasquale et Maria Marseglia ; il reçoit le baptême le lendemain dans la paroisse des saints Côme et Damien avec les prénoms de Gaetano, Cosma et Damiano. Son père dirigeait une fabrique de pâtes et sa mère faisait du tissage.
À l'âge de quatorze ans, il prit conscience de sa vocation religieuse et demanda à rejoindre les Rédemptoristes qui le refusèrent à cause de son trop jeune âge.

A 16 ans, en 1808, il entre au séminaire diocésain de Naples et il est ordonné prêtre en 1815 dans la cathédrale de cette ville.

Pendant 20 ans il exerce son ministère dans l'église paroissiale des Saints Côme et Damien et il est instituteur. Il accomplit une intense activité apostolique, missionnaire et caritative, marquée par la prière et la pénitence. Chaque année, il se retire chez les pères rédemptoristes de Pagani pour ses exercices spirituels.

Pendant une retraite qu'il fit en 1818 chez les Rédemptoristes, il eut une vision : saint Alphonse-Marie de Liguori (fondateur des Rédemptoristes) qui l'incitait à bâtir une église et à fonder une Congrégation.

Il se mit alors à l'ouvrage, récoltant des fonds auprès de la population locale et, le 9 Décembre 1830, l'église Notre-Dame des Douleurs était ouverte. Elle devint par la suite un très important lieu de Pèlerinage en Italie.

Plus tard, une autre apparition lui précise que la nouvelle congrégation doit être instituée en l'honneur des Sacrés Cœurs de Jésus et de Marie. Il se fait alors l'apôtre de leur amour miséricordieux dans toute l'Italie méridionale. Aux Jansénistes qui insistaient trop sur la justice de Dieu, répandant dans les âmes peur et malaise, Gaétan Errico oppose l'annonce de la miséricorde divine. Il ne se lasse pas d'exhorter les prêtres: « Si des âmes arrivent emplies de nombreuses fautes, aidez-les à se relever, encouragez-les à la confiance, dites-leur que le Seigneur les pardonne toutes, si elles se repentent de tout cœur ». Il donne l'exemple en passant des journées entières au confessionnal, prodiguant ses meilleures énergies dans l'accueil et l'écoute des pénitents.

En 1833, il quitte la maison familiale et se retire dans une petite maison qui deviendra le siège de sa fondation: la Congrégation des « Missionnaires des Sacrés Cœurs », laquelle fut approuvée successivement par les évêques en 1838, le roi en 1840 et le Bx Pie IX (Giovanni Maria Mastai Ferretti, 1846-1878) le 7 août 1846. Don Gaetano en fut le premier supérieur général. La Congrégation est aujourd'hui présente en Italie, en Argentine, aux États-Unis, en Inde et en Slovaquie.

Le 29 octobre 1860, à Secondigliano, à 10 heures du matin c'est pour lui l'heure de la Rencontre avec Celui auquel il a donné toute sa vie !

Gaetano Errico a été béatifié le 14 avril 2002, par saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005) et canonisé le 12 octobre 2008, par le Pape Benoît XVI (Joseph Aloisius Ratzinger).

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Message par jaimedieu Ven 30 Oct 2015 - 13:39

Vendredi 30 octobre

Bx Ange (Angelo) d’Acri
Prêtre o.f.m. cap.
(1669-1739)

Angelo, au siècle Lucantonio, naît le 19 octobre 1669 à Acri, en Calabre, de Francesco Falcone et de Diana Enrico : parents pauvres mais riches en vertus chrétiennes. Il eut le bonheur d'avoir pour maître, dans son enfance, un pieux capucin qui lui apprit à méditer chaque jour la Passion de Jésus-Christ et à s'approcher souvent du sacrement de Pénitence et de la Table Sainte. Quelle édification pour tous de voir cet enfant passer deux ou trois heures de suite dans la contemplation des souffrances du Sauveur !
À dix-huit ans, il entra chez les Capucins ; mais il en sortit plusieurs fois par inconstance. La troisième fois il se mortifia si bien, il se mit à l'œuvre avec tant de courage, qu'il obtint la grâce de la persévérance et même dépassa de beaucoup la mesure commune de la perfection des religieux. Au jour de sa première Messe, il tomba en extase après la consécration, ce qui lui arriva souvent dans la suite.

Son désir était de passer sa vie dans le silence du couvent, tout occupé de Dieu et de son âme ; mais le Ciel le destinait à de grandes œuvres. Ses premières prédications furent laborieuses, car la mémoire lui fit défaut, et il lui fut impossible de prêcher ses sermons comme il les avait écrits. Craignant de ne pas être appelé à la vie de missionnaire, il pria Dieu avec ferveur de lui manifester sa Volonté. Il entendit un jour, pendant sa prière, une voix qui lui dit : « Ne crains rien, je te donnerai le don de la prédication, et désormais toutes tes fatigues seront bénies. Tu prêcheras à l'avenir dans un style familier, afin que tous puissent comprendre tes discours. »
Désormais il abandonne ses écrits et ses livres, pour se borner à l'étude de l'Écriture Sainte et du grand livre du Crucifix.

Son éloquence, puisée à ces sources, devint si chaude et si profonde, que les plus savants eux-mêmes en étaient ravis d'admiration. Pendant trente-huit années d'apostolat, malgré les efforts de l'enfer, il opéra un bien immense dans la Calabre. Sa grande force, son argument invincible, était surtout le souvenir de la Passion ; il n'en parlait jamais sans faire pleurer son auditoire.
Il passa de la terre au ciel le 30 octobre 1739.

Angelo d'Acri fut béatifié le 09 décembre 1825 par le pape Léon XII (Annibale Sermattei Della Genga, 1823-1829).


Bse Bienvenue Boiani
Tertiaire dominicaine
(1255-1292)

Benvenuta, née à Cividale del Friuli, Frioul-Vénétie julienne (I), le 04 mai 1255, passa sa vie dans des austérités hors du commun.
Elle entra dans le tiers ordre de saint Dominique et se sanctifia ainsi sans entrer dans un couvent. Ses contemporains l'ont dotée de toutes les vertus, mais « on se demande quand elle eut le temps de les mettre en œuvre tellement son biographe nous la montre occupée à faire sans cesse des miracles. » (Englebert).

Elle voulait imiter les souffrances du Christ. Un cilice ne lui suffisant pas, elle serra autour de sa taille une corde qui, peu à peu, lui entra dans la chair. Elle en tomba malade, couverte d'ulcères douloureux jusqu’à son départ, à l’âge de 38 ans, pour les demeures éternelles, le 30 octobre 1292.

Le pape Clément XIII (Carlo Rezzonico, 1758-1769) la béatifia le 06 février 1765, ratifiant ainsi le culte que le peuple lui rendait.


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Message par jaimedieu Dim 1 Nov 2015 - 14:33

Dimanche 1er novembre


SOLENNITÉ DE TOUS LES SAINTS

Homélie du Pape Benoît XVI
Basilique Vaticane
(Mercredi 1er novembre 2006)


Chers frères et sœurs,

Notre célébration eucharistique s'est ouverte par l'exhortation « Réjouissons-nous tous dans le Seigneur ». La liturgie nous invite à partager l'exultation céleste des saints, à en goûter la joie. Les saints ne constituent pas une caste restreinte d'élus, mais une foule innombrable, vers laquelle la liturgie nous invite aujourd'hui à élever le regard. Dans cette multitude, il n'y a pas seulement les saints officiellement reconnus, mais les baptisés de chaque époque et nation, qui se sont efforcés d'accomplir avec amour et fidélité la volonté divine. Nous ene connaissons pas le visage ni même le nom de la plupart d'entre eux, mais avec les yeux de la foi, nous les voyons resplendir, tels des astres emplis de gloire, dans le firmament de Dieu.

Aujourd'hui, l'Église fête sa dignité de mère des saints, image de la cité céleste (A. Manzoni), et manifeste sa beauté d'épouse immaculée du Christ, source et modèle de toute sainteté. Elle ne manque certes pas de fils contestataires et rebelles, mais c'est dans les saints qu'elle reconnaît ses traits caractéristiques, et c'est précisément en eux qu'elle goûte sa joie la plus profonde. Dans la première Lecture, l'auteur du Livre de l'Apocalypse les décrit comme « une foule immense, que nul ne pouvait dénombrer, de toute nation, race, peuple et langue » (Ap 7, 9). Ce peuple comprend les saints de l'Ancien Testament, à partir d'Abel le juste et du fidèle Patriarche Abraham, ceux du Nouveau Testament, les nombreux martyrs du début du christianisme, les bienheureux et saints des siècles successifs, jusqu'aux témoins du Christ de notre époque. Ils sont tous unis par la volonté d'incarner l'Évangile dans leur existence, sous l'impulsion de l'éternel animateur du Peuple de Dieu qu'est l'Esprit Saint.

Mais « à quoi sert notre louange aux saints, à quoi sert notre tribut de gloire, à quoi sert cette solennité elle-même ? ». C'est par cette question que commence une célèbre homélie de saint Bernard pour le jour de la Toussaint. C'est une question que nous pourrions nous poser également aujourd'hui. Et la réponse que le saint nous donne est tout aussi actuelle : « Nos saints - dit-il - n'ont pas besoin de nos honneurs et ils ne reçoivent rien de notre culte. Pour ma part, je dois confesser que, lorsque je pense aux saints, je sens brûler en moi de grands désirs » (Disc. 2; Opera Omnia Cisterc. 5, 364sqq). Telle est donc la signification de la solennité d'aujourd'hui : en regardant l'exemple lumineux des saints, réveiller en nous le grand désir d'être comme les saints : heureux de vivre proches de Dieu, dans sa lumière, dans la grande famille des amis de Dieu. Être saint signifie : vivre dans la proximité de Dieu, vivre dans sa famille. Et telle est notre vocation à tous, répétée avec vigueur par le Concile Vatican II, et reproposée aujourd'hui de façon solennelle à notre attention.

Mais comment pouvons-nous devenir saints, amis de Dieu ? On peut répondre à cette interrogation tout d'abord par une négation : pour être saint, il n'est pas nécessaire d'accomplir des actions et des œuvres extraordinaires, ni de posséder des charismes exceptionnels. On peut ensuite répondre par une affirmation : il est nécessaire avant tout d'écouter Jésus, et de le suivre sans se décourager face aux difficultés. « Si quelqu'un me sert - nous avertit-Il - qu'il me suive, et là où je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu'un me sert, mon Père l'honorera » (Jn 12, 26). Celui qui a confiance en Lui et l'aime d'un amour sincère, comme le grain de blé tombé en terre, accepte de mourir à lui-même. En effet, il sait que celui qui veut garder sa vie pour lui-même la perd, et que celui qui se donne, se perd, et trouve précisément ainsi la vie. (cf. Jn 12, 24-25). L'expérience de l'Eglise démontre que toute forme de sainteté, tout en suivant des parcours différents, passe toujours par le chemin de la croix, le chemin du renoncement à soi-même. Les biographies des saints décrivent des hommes et des femmes qui, dociles aux desseins divins, ont parfois affronté des épreuves et des souffrances indescriptibles, des persécutions et le martyre. Ils ont persévéré dans leur engagement, « ce sont ceux qui viennent de la grande épreuve - lit-on dans l'Apocalypse - ils ont lavé leurs robes et les ont blanchies dans le sang de l'Agneau » (v. 14). Leurs noms sont inscrits dans le livre de la vie (cf. Ap 20, 12) ; leur demeure éternelle est le Paradis. L'exemple des saints est pour nous un encouragement à suivre les mêmes pas, à ressentir la joie de celui qui a confiance en Dieu, car l'unique cause véritable de tristesse et de malheur pour l'être humain est de vivre loin de Lui.

La sainteté exige un effort constant, mais elle est à la portée de tous car, plus que l'œuvre de l'homme, elle est avant tout un don de Dieu, trois fois Saint (cf. Is 6, 3). Dans la seconde Lecture, l'Apôtre Jean observe : « Voyez quelle manifestation d'amour le Père nous a donnée pour que nous soyons appelés enfants de Dieu. Et nous le sommes ! » (1 Jn 3,1). C'est donc Dieu qui nous a aimés en premier et qui, en Jésus, a fait de nous ses fils adoptifs. Dans notre vie, tout est don de son amour : comment demeurer indifférents face à un si grand mystère ? Comment ne pas répondre à l'amour du Père céleste par une vie de fils reconnaissants ? Dans le Christ, il nous a fait don de tout son être, et nous appelle à une relation personnelle et profonde avec Lui. C'est pourquoi, plus nous imitons Jésus et demeurons unis à Lui, plus nous entrons dans le mystère de la sainteté divine. Nous découvrons qu'Il nous aime de façon infinie, et cela nous pousse à notre tour à aimer nos frères. Aimer implique toujours un acte de renoncement à soi-même, de se perdre soi-même et, précisément ainsi, cela nous rend heureux.

Ainsi, nous sommes arrivés à l'Évangile de cette fête, à l'annonce des Béatitudes que nous venons d'entendre retentir dans cette Basilique. Jésus dit : Heureux ceux qui ont une âme de pauvre, heureux les doux, heureux les affligés, heureux les affamés et les assoiffés de justice, les miséricordieux, heureux les cœurs purs, les artisans de paix, les persécutés pour la justice (cf. Mt 5, 3-10). En vérité, le bienheureux par excellence est uniquement Lui, Jésus. En effet, c'est Lui qui a véritablement une âme de pauvre, l'affligé, le doux, l'affamé et assoiffé de la justice, le miséricordieux, le cœur pur, l'artisan de paix ; c'est Lui le persécuté pour la justice. Les Béatitudes nous montrent la physionomie spirituelle de Jésus, et expriment ainsi son mystère, le mystère de Mort et de Résurrection, de Passion, et de joie de la Résurrection. Ce mystère, qui est le mystère de la véritable Béatitude, nous invite à suivre Jésus et, ainsi, à nous acheminer vers elle. Dans la mesure où nous accueillons sa proposition et nous nous plaçons à sa suite - chacun selon ses conditions -, nous aussi, nous pouvons participer à sa béatitude. Avec Lui, l'impossible devient possible et même un chameau peut passer par le trou d'une aiguille (cf. Mc 10, 25); avec son aide, et uniquement avec son aide, il est possible de devenir parfaits comme le Père céleste est parfait (cf. Mt 5, 48).

Chers frères et sœurs, entrons à présent dans le cœur de la Célébration eucharistique, encouragement et aliment de sainteté. Dans quelques instants deviendra présent de la façon la plus élevée le Christ, véritable Vigne, à laquelle, en tant que sarments, sont unis les fidèles qui sont sur terre et les saints du ciel. Ainsi se renforcera la communion de l'Église en pèlerinage dans le monde avec l'Église triomphante dans la gloire. Dans la Préface, nous proclamerons que les saints sont pour nous des amis et des modèles de vie. Invoquons-les afin qu'ils nous aident à les imiter et engageons-nous à répondre avec générosité, comme ils l'ont fait, à l'appel divin. Invoquons en particulier Marie, Mère du Seigneur et miroir de toute sainteté. Qu'Elle, la Toute Sainte, fasse de nous de fidèles disciples de son fils Jésus Christ ! Amen.
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Message par jaimedieu Dim 1 Nov 2015 - 14:35

Saint Nuño Alvarès Pereira
Religieux o.c.
(1360-1431)


Nuño Alvarès Pereira fut à la fois un grand chef militaire et un saint. Sous l'étendard de la Sainte Vierge lui est due la victoire d'Aljubarrota.

Il est nait le 24 juin 1360, à Sernache de Bomjardim, au Portugal. À l'âge de seize ans il se maria et eut trois enfants. Sa fille Brités épousa, en 1410, un fils naturel de Jean 1er, don Alfonso, le premier duc de Bragance et le chef de la maison de ce nom.
Fidèle au roi Jean Ier qui l'avait nommé connétable, il l'aida à chasser les Espagnols du sol portugais. En récompense, le roi lui donna le comté d'Ourem.

Sa vie de mortification et volontairement austère le poussait à aller vers les pauvres afin de les aider et de les assister. D'ailleurs ces derniers voyaient en lui un saint.

Après la mort de son épouse, en 1387, il continua à défendre sa patrie et à rester au service des nécessiteux, tout en ayant des charges auprès du roi qu'il défendait.

En 1423, Nuño Alvarès Pereira distribua presque tous ses biens aux pauvres, renonça à tous ses honneurs, fit construire un monastère où s'installèrent des religieux, puis il rentra dans les Ordres du Carmel par amour de la Très Sainte Vierge Marie. Pour tous, il était un parfait modèle à tout point de vue.
Il passait de très longues heures devant le Saint Sacrement à prier chaque jour l'Office divin et assistait à toutes les Messes.
Durant toute sa vie, il eut une grande dévotion pour la Sainte Vierge. Le Portugal lui doit beaucoup d'églises qu'il fit construire en Son honneur. Très attentif aux besoins des pauvres, il secourait ceux qui avaient besoin d'aides, à l'image de Notre Seigneur Jésus-Christ.

Il meurt le 1er avril 1431. La nation le pleura comme son libérateur et l'honora comme un saint. On l'appelle au Portugal le bienheureux Nuno de Sainte-Marie.

En 1918 le Pape Benoît XV (Giacomo della Chiesa, 1914-1922) le déclara Bienheureux.
Nuño Alvarès Pereira a été canonisé le 26 avril 2009 avec 4 autres Bienheureux : Arcangelo Tadini (1846-1912), Bernardo Tolomei (1272-1348), Gertrude Comensoli (1847-1903), Caterina Volpicelli (1839-1894), par le Pape Benoît XVI.
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Message par jaimedieu Dim 1 Nov 2015 - 14:39

Bx Théodore (Tivadar) Gyrgy Romža ( 1911-1947)
Évêque et martyr en Ukraine


Théodore (Tivadar) Gyrgy Romža naît dans une humble famille le 14 avril 1911 à Velykyj Bychkiv dans la Transcarpathie au Sud-ouest de l'Ukraine.
Enfant joyeux et étudiant très populaire, il étonne tout le monde en annonçant son intention de devenir prêtre.

Il part à Rome en 1930 pour se former au Russicum, collège pontifical créé à la demande de Pie XI (Ambrogio Damiano Ratti, 1922-1939), dans le but de se préparer à un travail missionnaire dans la Russie soviétique. Il fréquente aussi l'Université grégorienne.
Ordonné prêtre le 25 décembre 1936, il obtient une licence l'année suivante. De retour dans son pays, il est nommé au printemps de 1938 curé de Berezovo dans la région de Chust, prêtre pauvre parmi les pauvres.

En mars 1939, après l'occupation des Carpates par les Hongrois alliés aux allemands, le Père Romža est nommé directeur spirituel et professeur de philosophie au séminaire d'Oujgorod (Uzhorod). Il est ensuite nommé administrateur apostolique de Mukachevo et le 24 septembre 1944 il est ordonné évêque de cette éparchie (ou diocèse). Après avoir subi la main de fer des Nazis de 1941 à 1944, on s'attend d'un moment à l'autre à l'occupation russe, ce qui advient.

En 1946, Staline supprime d'autorité l'Église uniate (catholique) et la rattache aux orthodoxes. L'évêque refuse de renier l'union avec le Saint-Siège, et se fait l'infatigable défenseur des droits de l'Église catholique. Il s'oppose aux expulsions de prêtres et à la confiscation des biens du clergé, ce que les Rouges réalisent quand même par la force. Finalement les Soviétiques lui proposent un marché : ils cesseront leurs persécutions s'il entraîne ses fidèles à rejeter le Vatican pour se rallier au Patriarcat orthodoxe de Moscou. Il refuse de céder à leurs intimidations et encourage au contraire prêtres et fidèles à rester fidèles à Rome.

Son exemple contribue au maintien de la foi dans son diocèse et fait de lui un symbole de la résistance. Étant donné qu'il est difficile de trouver une raison même fictive à son arrestation, son assassinat est alors projeté. A l'occasion d'une visite pastorale, il est renversé volontairement dans un accident d'automobile. Grièvement blessé, il est transporté à l'hôpital de Mukachevo.

L'Évêque convalescent est empoisonné par le général de la police d'État et ses agents spéciaux et meurt le 1er novembre 1947. Il savait que sa confession de la foi lui coûterait la vie.

Théodore (Tivadar) Gyrgy Romža a été béatifié, par le Saint Père Jean Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005), le 27 juin 2001 à Lviv en Ukraine.



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Message par jaimedieu Lun 2 Nov 2015 - 14:39

Lundi le 2 novembre

Commémoration des Fidèles Défunts
Saint JEAN-PAUL II

Très chers frères et sœurs !

1. Après avoir célébré hier la solennité de la Toussaint, aujourd'hui, 2 novembre, notre regard orant se tourne vers ceux qui ont quitté ce monde et attendent d'arriver à la Cité céleste. Depuis toujours, l'Église a exhorté à prier pour les défunts. Celle-ci invite les croyants à regarder le mystère de la mort non pas comme le dernier mot sur le destin humain, mais comme le passage vers la vie éternelle. « Tandis qu'est détruite la demeure de cet exil terrestre - lisons-nous dans la préface d'aujourd'hui - une demeure éternelle est préparée au Ciel ».

2. Il est important et de notre devoir de prier pour les défunts, car même s'ils sont morts dans la grâce et dans l'amitié de Dieu, ils ont peut-être encore besoin d'une dernière purification pour entrer dans la joie du Ciel (cf. Catéchisme de l'Église catholique, n. 1030). Notre prière d'intention pour eux s'exprime de diverses façons, parmi lesquelles également la visite aux cimetières. S'arrêter dans ces lieux sacrés constitue une occasion propice pour réfléchir sur le sens de la vie terrestre et pour alimenter, dans le même temps, notre espérance dans l'éternité bienheureuse du Paradis.

Que Marie, Porte du Ciel, nous aide à ne pas oublier et à ne jamais perdre de vue la Patrie céleste, objectif ultime de notre pèlerinage ici sur Terre.


Bse Marguerite de Lorraine (1521)
Duchesse d’Alençon puis clarisse

Marguerite de Lorraine nait en 1463 : elle est la fille de Yolande d’Anjou et du dernier comte de Vaudémont Ferri, était la sœur du duc René II, le vainqueur du Téméraire.

La vie de Marguerite de Lorraine est en tout point admirable. Elle vécu un temps de son enfance en Provence auprès du bon roi René. À la mort de ce dernier, elle revint en Lorraine et en 1488, son frère, le duc de Lorraine, René II, lui fit épouser le duc René d’Alençon (fils du célèbre compagnon de Jeanne d’Arc).

Un fils aîné, nommé Charles, et deux filles, Françoise et Anne, naquirent en l’espace de quatre ans. Hélas, René d’Alençon mourut en 1492 en la fête de la Toussaint.

Pendant les vingt années de régence du duché d’Alençon, Marguerite va révéler que la gestion des affaires temporelles n’est pas incompatible avec l’idéal évangélique.
Elle assainit les finances du duché, réforme les coutumes, humanise la vie sociale en assurant une aide aux « pauvres honteux » (ceux qui n’osaient pas mendier), refait l’unité du diocèse de Séez divisé entre deux évêques, réforme les abbayes d’Almenèches et de Saint-Martin de Sées et fonde un monastère de clarisses à Alençon, Mortagne, Château-Gontier, Mayenne et Argentan où elle se retirera après vingt-deux ans de règne.
Elle restaure ou embellit aussi de nombreux monuments civils et religieux, entre autres les églises de Mortagne, Argentan et Alençon. Ainsi, est achevée en 1505 la construction de l'église Saint Léonard d'Alençon, et en 1515 le porche de la basilique Notre-Dame.
Elle élève enfin chrétiennement ses trois enfants et transmet le pouvoir à sa majorité, à son fils aîné Charles, l’époux de celle qui allait devenir Marguerite de Navarre, la sœur du roi François 1°.

Douairière, elle se consacre plus pleinement au service des malades et des plus pauvres qu'elle appelait « ses seigneurs ». Vision sacrée de la pauvreté qui s’enracinait dans l’Évangile et la tradition franciscaine. Lorsqu’elle s’installe dans le « petit hôpital » de Mortagne, elle veille aussi à la tenue des hôpitaux qui, aux soins, ajoutent l’accueil « des pensionnaires ayant plein vivre ou demi vivre à l’hôpital » et l’hébergement « pour la nuitée » des indigents de passage.

Ainsi a-t-elle mis en œuvre avant la lettre, cette spiritualité des laïcs décrite dans la constitution sur l’Église du Concile Vatican II : « Suivant les conditions de vie de chacun : vie conjugale et familiale, célibat et veuvage ; état de maladie, activité professionnelle et sociale… exercer ses propres charges sous la conduite de l’esprit évangélique, manifestant le Christ aux autres avant tout par le témoignage de vie, rayonnant de foi, d’espérance et de charité… » (Lumen Gentium 4).

Marguerite choisit de terminer sa vie simple religieuse au couvent des sœurs Clarisses d'Argentan où elle meurt le 2 novembre 1521, couvent qu'elle avait elle-même fondé et où elle avait prononcé ses vœux en 1520. Elle montrait ainsi la haute opinion qu’elle avait non seulement de la vocation de laïque mais aussi de consacrée.

Marguerite de Lorraine fut déclarée bienheureuse par le pape Benoît XV (Giacomo della Chiesa, 1914-1922) le 20 mars 1921, l'Église reconnaissant en elle un « modèle pour ceux qui gouvernent les peuples ».

Elle est la protectrice des familles et la patronne des dentellières, car on doit à cette pieuse duchesse la création du point d’Alençon dont le couvent des Clarisses de cette ville conserve deux superbes pièces de broderie de sa main.


Bx Pie (Louis) Campidelli Religieux c.p. (passioniste) (1868-1889)

Louis Campidelli naît en 1868 en Italie (Rimini, Romagne). Sa famille est pauvre et très pieuse. Il ne se plaint pas de cette pauvreté, ni de sa santé fragile, ni de son intelligence moyenne, mais il s’applique tant à l’école qu’il devient premier de classe.

Très tôt, il ressent la vocation. À 12 ans, au cours d’une mission, il entend prêcher deux Passionnistes dont l’enthousiasme et la sérénité le fascinent. Il cherche à entrer au couvent passionniste de Casale, mais il est encore trop jeune.

Il y est reçu le 2 mai 1882 à l’âge de 14 ans et fait profession le 30 avril 1884, prenant le nom de Pio di San Luigi. Fidèle à la grâce comme il l’a déjà été dans son enfance, il suit la vie religieuse avec exactitude, disant : « Il faut que je fasse plus souvent des gestes d’amour envers Dieu ». Tel est son propos fondamental. Il vit cette exigence de sainteté dans la joie.

Il s’avance ainsi vers le sacerdoce, mais il ne pourra y parvenir car il tombe malade de tuberculose. Alors, comme il l’avait déjà fait avant sa maladie, il renouvelle, plus souvent encore, l’offrande de sa vie “pour l’Église, pour le Pape, pour la conversion des pécheurs et pour sa chère Romagne natale”.

A sa mère il dit : « Courage Maman, nous nous reverrons au Paradis ». Il meurt en 1889, le 2 novembre comme il l’avait prédit ; il avait 21 ans et demi.

Pio di San Luigi Campidelli a été béatifié à Rome, le 17 novembre 1985, par Saint Jean Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005), qui a dit de lui : « La vie du Frère Pio, dans laquelle on ne trouve aucun phénomène extraordinaire, nous invite à nous rendre compte du fait que le grand devoir de sanctification est à la portée de tous ».


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Message par jaimedieu Mar 3 Nov 2015 - 14:32

Mardi le 3 novembre

Saint Martin de Porres
Religieux du Tiers Ordre de St-Dominique
(1579-1639)

Martin naît à Lima, dans l'Amérique méridionale, le 9 decembre 1579. Son père, Don Juan de Porres, était un conquérant espagnol, et sa mère, Anna Velasquez, une esclave noire devenue libre. Comme Martin ressemblait beaucoup à sa mère par sa couleur, son père l'abandonna à son sort. Sa pureté de mœurs, sa modestie, son humilité et sa charité pour les pauvres furent les vertus caractéristiques de son enfance et de toute sa vie.

À quinze ans, Martin de Porres entra dans le Tiers-Ordre de St-Dominique. Il déploya son dévouement dans l'office d'infirmier dont il fut chargé.

Dieu se plut à honorer l'éminente charité de son serviteur en le gratifiant de faveurs extraordinaires.
Tout comme le St Padre Pio, St Martin de Porres connaissait les secrets des cœurs, prédisait l'avenir, dévoilait les ruses des démons et repoussait leurs assauts avec autorité. Pendant une épidémie qui sévit au couvent du Rosaire, on garda toutes les portes closes. Les malades furent ébahis de constater la présence subite du saint près de leur lit. On a vu et entendu St Martin de Porres en Europe, en Chine, en Algérie, au Japon, alors qu'il n'a jamais quitté l'Amérique.

Quoiqu'il n'eût point fait d'études religieuses, l'humble infirmier résolvait les plus graves questions de la théologie avec tant de sûreté que les hommes les plus doctes proclamaient avec émerveillement que sa science ne pouvait lui venir que du ciel.

Il meurt à Lima, à l'âge de soixante ans, le 3 novembre 1639

Béatifié le 19 mars 1836, par le Pape Grégoire XVI (Bartolomeo Cappellari, 1836-1846), Martin de Porres a été canonisé le 6 mai 1962 par Saint Jean XXIII (Angelo Giuseppe Roncalli, 1958-1963).


Saint Hubert
Évêque de Tongres-Maastricht-Liège
(657-727)

Commémoré le 30 mai par le Martyrologe Romain et mémoire obligatoire en Belgique le 3 novembre.

Hubert était un prince de la lignée de Clovis, roi de France. Il avait douze ans quand, au milieu d'une chasse, il vit un ours furieux se jeter sur son père et l'étreindre de ses griffes redoutables. À ce spectacle, il poussa un cri vers le Ciel : « Mon Dieu, faites que je sauve mon père ! » Aussitôt, se jetant sur l'animal féroce, il lui donne le coup de la mort. C'est là, sans doute, le premier titre de saint Hubert à sa réputation de patron des chasseurs.
Plus tard, Hubert chassait, un vendredi saint, dans la forêt des Ardennes, ce qui était une chose peu convenable pour un chrétien. Soudain, un beau cerf, qu'il poursuit avec ardeur, s'arrête et lui fait face. Entre les cornes de l'animal brille une Croix éclatante, et une voix prononce ces paroles : « Hubert ! Hubert ! Si tu ne te convertis pas et ne mènes pas une vie sainte, tu descendras bientôt en enfer. - Seigneur, s'écrie le jeune prince, que voulez-vous que je fasse ? - Va vers l'évêque Lambert, il t'instruira. »

Bientôt Hubert renonce à tous ses droits sur la couronne d'Aquitaine, se revêt d'un costume de pèlerin et s'achemine vers Rome. Comme il arrivait au tombeau des saints Apôtres, le Pape Sergius, dans une vision, apprenait le meurtre de l'évêque Lambert, victime de son zèle pour la défense de la sainteté conjugale, et il recevait l'ordre d'envoyer à sa place le pèlerin qui arrivait en ce moment, pour prier à la basilique de Saint-Pierre. Le Pontife trouva en effet l'humble pèlerin, lui fit connaître les ordres du Ciel, et Hubert, malgré sa frayeur et ses larmes, dut se soumettre à la volonté de Dieu.

De retour en sa patrie, il fonda l'évêché de Liège, où il fit briller toutes les vertus des Apôtres. Sa douce et persuasive éloquence captivait les foules ; il parlait quelquefois pendant trois heures consécutives, sans qu'on se lassât de l'entendre. À la puissance de la parole il joignait celle des miracles. À sa prière, les démons abandonnaient le corps des possédés, les flammes de l'incendie s'éteignaient, la sécheresse désastreuse cessait tout à coup pour céder la place à une pluie féconde : « Le Dieu d'Élie est le nôtre, disait-il, implorons-le dans la prière et le jeûne ; la miséricorde fera le reste. »

Une voix céleste lui dit un jour : « Hubert, dans un mois tes liens seront brisés. » Il se prépara pieusement à la mort, et, après avoir chanté le Credo et entonné le Pater, il rendit son âme à Dieu.
On l'invoque spécialement contre la rage et contre la peur.


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Message par jaimedieu Mer 4 Nov 2015 - 14:38

Mercredi le 4 novembre

Saint Charles Borromée
Archevêque de Milan
(1538-1584)


Carlo Borromeo, né au sein de l'opulence et des grandeurs, devait être l'un des plus illustres pontifes de l'Église. Neveu du Pape Pie IV (Giovanni Angelo Medici, 1559-1565), Charles était cardinal avant l'âge de vingt-trois ans.

Après son élévation au sacerdoce, il fut promu à l'archevêché de Milan. Ce beau diocèse était alors dans une désorganisation complète : peuple, clergé, cloîtres, tout était à renouveler. Le pontife se mit à l'œuvre, mais donna d'abord l'exemple. Il mena dans son palais la vie d'un anachorète ; il en vint à ne prendre que du pain et de l'eau, une seule fois le jour ; ses austérités atteignirent une telle proportion, que le Pape dut exiger de sa part plus de modération dans la pénitence.

Il vendit ses meubles précieux, se débarrassa de ses pompeux ornements, employa tout ce qu'il avait de revenus à l'entretien des séminaires, des hôpitaux, des écoles, et au soulagement des pauvres et des mendiants. Son personnel était soumis à une règle sévère ; les heures de prières étaient marquées, et personne ne s'absentait alors sans permission. Les prêtres de son entourage, soumis à une discipline encore plus stricte, formaient une véritable communauté, qui donna à l'Église un cardinal et plus de vingt évêques.

L'archevêque transforma le service du culte dans sa cathédrale et y mit à la fois la régularité et la magnificence. Toutes les œuvres nécessaires furent fondées, et l'on vit apparaître partout un renouveau de vie chrétienne.

Ce ne fut pas sans de grandes épreuves. Saint Charles reçut un jour, un coup d'arquebuse, pendant qu'il présidait à la prière dans sa chapelle particulière ; le Saint continua la prière sans trouble.

On sait le dévouement qu'il montra pendant la peste de Milan. Il visitait toutes les maisons et les hôpitaux, et sauva la vie à soixante-dix mille malheureux. Les pieds nus et la corde au cou, le crucifix à la main, il s'offrit en holocauste. Il mourut sur la cendre à quarante-six ans.

Saint Félix de Valois
Ermite et co-fondateur
« Ordre de la Très Sainte Trinité »
(1127-1212)

Félix de Valois, petit-fils du roi de France Henri Ier, naît le 9 avril 1127. Sa mère, avant sa naissance, vit en songe un bel enfant armé d'une Croix et entendit une voix lui dire : « Cet enfant est le fils que vous allez mettre au monde, il aura la gloire de changer le lis de France pour la Croix de Jésus-Christ. »

Pendant une famine, la nourrice du petit Félix eut l'inspiration de faire tracer à l'enfant, avec sa main, le signe de la Croix sur le pain que l'on distribuait aux pauvres, et ce pain se multiplia tellement, qu'on put en distribuer pendant plusieurs jours à tous les malheureux qui se présentaient. La nourrice lui fit aussitôt bénir les champs d'alentour, et les nuées du ciel, obéissant à la main de Félix, versèrent une pluie féconde qui ramena l'abondance. Le jeune prince croissait en sagesse et en grâce devant Dieu et devant les hommes, et ne montrant aucun des défauts de l'enfance. Il aimait tant à faire la charité aux pauvres, qu'un de ses oncles l'appelait son grand aumônier.

Après ses études, qu'il fit à Clairvaux, sous la direction de St Bernard, Félix dut aller à la cour du roi de France, prit part à la Croisade prêchée par le saint moine de Clairvaux, son maître ; puis, revenu à la cour, il la quitta bientôt pour se réfugier au désert. Dans la solitude, il sentit son esprit s'illuminer de clartés nouvelles et son âme redoubler de vaillance dans la pratique des vertus évangéliques. Le démon lui déclara une guerre acharnée ; mais le Saint triompha de lui par la prière et les plus effrayantes mortifications.

Félix, ayant désormais pour palais une misérable grotte, pour vêtement un cilice, pour mets des herbes amères, renouvela dans sa retraite les merveilles des Antoine et des Hilarion. Par la permission de Dieu, tous les dimanches, un corbeau lui apportait un pain du Ciel. Il habitait le désert depuis bientôt quarante ans, quand St Jean de Matha, de la part de Dieu, vint le trouver dans sa solitude, pour s'édifier par ses exemples. C'est alors que les deux Saints eurent la vision d'un cerf blanc, portant au front une croix bleue et rouge, et qui venait se désaltérer à la fontaine voisine. Dieu leur révéla l'explication de ce prodige ; ils se disposèrent aussitôt à partir pour Rome, afin d'obtenir la fondation d'un institut dont les religieux, vêtus de blanc, porteraient sur la poitrine une Croix bleue et rouge, et travailleraient au rachat des captifs, que les Turcs d'Afrique retenaient par milliers dans les fers. Le Pape Innocent III approuva le projet, l'Ordre fut fondé et produisit un bien immense.

Félix de Valois meurt quelques années après, au couvent de Cerfroid à Brumetz (Aisne), le 4 novembre 1212, à l’âge de quatre-vingt-cinq ans.


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Message par jaimedieu Jeu 5 Nov 2015 - 14:53

Jeudi le 5 novembre

St Guy-Marie Conforti (1865-1931)
Évêque de Parme et fondateur « Missionnaires xavériens »

Guido Maria Conforti naît le 30 mai 1865 à Casalora de Ravadese dans la province de Parme en Émilie.

Encore enfant, il est déjà frappé à la vue du crucifix qui semble « lui dire beaucoup de choses », et à qui il attribue sa vocation. Adolescent, il est conquis à la lecture de saint François Xavier.

Prêtre, il crée en 1895 un séminaire pour les Missions étrangères qui devient en 1898 la « Congrégation de Saint François Xavier pour les Missions étrangères ».

Ordonné évêque de Ravenne en 1902, il est nommé à Parme en 1907 ; c'est là qu'il résidera jusqu'à sa mort. En 1912, il ordonne le premier évêque xavérien pour la Chine : Mgr Luigi Calza, vicaire apostolique de Cheng-Chow. Dans son propre diocèse, Mgr Conforti constate un abandon préoccupant de la foi. Il a l'intuition que la mission 'ad gentes' pourrait revitaliser la foi languissante des pays de vieille chrétienté, bref, que la foi s'accroît en la transmettant.

Conscient que tout prêtre doit être missionnaire, il fonde avec le Père Manna en 1917 l'Union Missionnaire du Clergé qui prendra rapidement une extension mondiale. Mais tout laïc chrétien aussi est appelé. « Faisons-nous donc tous apôtres, dit-il à ses diocésains, car nous le pouvons et nous le devons tous, dans l'état et dans la condition dans laquelle la divine Providence nous a placés. »

La source d'où tirent leur vigueur, à la fois son zèle infatigable et le don total de lui-même à la mission 'ad gentes', c'est la croix. « Le crucifix, dit-il, est le grand livre sur lequel se sont formés les saints. (…) Tous les enseignements contenus dans le saint Évangile sont résumés dans le Crucifix ».

En 1928, malgré l'avis formel de ses médecins, il se rend en Chine pour visiter ses missionnaires. Il partage leur vie frugale et se rend dans les postes les plus reculés. Au retour, il en rend compte à ses diocésains avec émerveillement. Il meurt à Parme le 5 novembre 1931.

Guido Maria Conforti a été béatifié, par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005), le 17 mars 1996, et canonisé, le 23 octobre 2011, par Benoît XVI (Joseph Ratzinger, 2005-2013).

La devise de saint Guido Maria Conforti, « Caritas Christi Urget Nos » (la charité du Christ nous presse), résume le programme de l'institut missionnaire qu'il créa, une famille religieuse entièrement consacrée au service de l'évangélisation sous le patronage de saint François-Xavier, le grand apôtre de l'orient.


Bx Hryhorij (Grégoire) Lakota (1883-1950)
Évêque auxiliaire de Przemysl et martyr

Hryhorij (Grégoire) Lakota naît le 31 janvier 1883 au village de Holodivka dans la région de Lemko.

Il étudie la théologie à Lviv et il est ordonné prêtre en 1908 dans la ville de Przemysl.
Il obtient un doctorat en théologie à Vienne en 1911.
En 1913, il devient professeur au séminaire grec-catholique de Przemysl, puis en devient le recteur.

Le 16 mai 1926 il reçoit l'ordination épiscopale et il est nommé évêque auxiliaire de Przemysl.
Le 9 juin 1946 il est arrêté et emprisonné pour 10 ans à Vorkuta en Russie. Il meurt en martyr de la foi le 05 novembre 1950 au village d'Abez près de Vorkuta.

Hryhorij Lakota a été béatifié, avec 24 compagnons, le 27 juin 2001 par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005) pendant sa Visite Pastorale en Ukraine.


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Message par jaimedieu Ven 6 Nov 2015 - 15:09

Vendredi le 6 décembre

Saint Léonard de Noblat (ou Noblac)
Ermite, Patron des Prisonniers
(† 559)

Parmi les jeunes seigneurs de la cour de Clovis qui abjurèrent le paganisme après la bataille de Tolbiac, il y avait un brillant officier nommé Léonard. Pour des hommes de cette trempe, la vertu commune ne suffit pas : il se fit moine.

À l'école de saint Rémi, près duquel il se fixa, il fit de rapides progrès dans la vertu. « Il était affable dans ses entretiens, fidèle à ses promesses, prodigue par ses aumônes, modeste en ses paroles, humble et simple en tout. »

Clovis, informé par la voix publique de sa sainteté et des merveilles que Dieu opérait par ses main, voulut le faire évêque ; mais Léonard refusa : « Eh bien ! lui dit le roi, demandez-moi quelque grâce, je vous l'accorderai. - Ô prince ! dit Léonard, accordez-moi le pouvoir de visiter les prisons et de délivrer les prisonniers que je jugerai dignes de cette faveur. »

Clovis fut heureux d'y consentir.

Le saint moine passa quelques temps à Orléans, près de saint Mesmin, abbé de Mici, pour se former aux règles de la vie monastique, puis il traversa le Berry, où il prêcha la foi à des populations encore païennes et obtint un succès immense par sa parole et par ses nombreux miracles.

De là il se rendit en Aquitaine et chercha un lieu solitaire pour se livrer à la prière et à la contemplation des choses célestes. Il trouva cette retraite dans une forêt, près de Limoges, et y mena, pendant vingt ans, une vie plus angélique qu'humaine, dont Dieu seul a le secret.

À sa parole, une source d'eau vive sortit de terre pour alimenter son ermitage. La solitude de ces lieux autrefois sauvages fut bientôt envahie. Une infinité de malades se faisaient transporter auprès du saint et obtenaient leur guérison ; d'autres venaient entendre sa parole et recevoir ses avis. Mais surtout les prisonniers échappés de leur cachot par l'effet de ses prières venaient lui présenter leurs fers en hommage, et recevoir de lui les leçons de la pénitence et de la vie chrétienne.


BBx 498 Martyrs Espagnols

Le 28 octobre 2007, le card. José Saraiva Martins, Préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints, représentant le Pape Benoît XVI, a présidé, à Rome, la Messe de béatification de 498 martyrs des “persécutions religieuses” de la guerre civile espagnole. Ces catholiques ont été tués dans diverses circonstances en 1934, 1936 ou 1937 ; parmi eux il y avait deux évêques, vingt-quatre prêtres, quatre cent soixante-deux religieux, trois diacres ou séminaristes et sept laïcs qui « versèrent leur sang pour rendre témoignage de l'Évangile de Jésus Christ…soient dorénavant appelés du nom de bienheureux et que leur fête soit célébrée chaque année le 6 novembre dans les lieux et selon les modalités établies par le droit. »

Lettre Apostolique par laquelle le Pape Benoît XVI a inscrit dans l'Album des Bienheureux 498 Serviteurs de Dieu Martyrs en Espagne

Nous, accueillant le désir de nos frères, Lluís Martínez Sistach, Archevêque de Barcelone; Francisco Gil Hellín, Archevêque de Burgos; Antonio Card. Cañizares Llovera, Archevêque de Tolède; José María Yanguas Sanz, Evêque de Cuenca; Antonio Ángel Algora Hernando, Evêque de Ciudad Real; Santiago García Aracil, Archevêque de Mérida-Badajoz; Antonio María Card. Rouco Varela, Archevêque de Madrid; Carlos Osoro Sierra, Archevêque d'Oviedo; Carlos Amigo Card. Vallejo, o.f.m., Archevêque de Séville; Ramón del Hoyo López, Evêque de Jaén; Vicente Jiménez Zamora, Evêque de Santander; Juan Antonio Reig Pla, Evêque Cartagena en Espagne; Carles Soler Perdigó, Evêque de Gérone; Antonio Dorado Soto, Evêque de Malaga; et Ciriaco Benavente Mateos, Evêque d'Albacete; ainsi que de nombreux autres frères dans l'épiscopat et de très nombreux fidèles, après avoir pris l'avis de la Congrégation pour les Causes des Saints, en vertu de Notre autorité apostolique, accordons la faculté que les vénérables serviteurs de Dieu:

Lucas de San José Tristany Pujol, prêtre profès de l'Ordre des Frères déchaux de la Bienheureuse Vierge Marie du Mont Carmel; Leonardo José Aragonés Mateu, religieux profès de l'Institut des Frères des Ecoles chrétiennes; Apolonia Lizárraga du Très Saint Sacrement, religieuse professe et Supérieure générale de la Congrégation des Carmélites de la Charité et 61 compagnons et compagnes; Bernardo Fábrega Julià, religieux profès de l'Institut des Frères maristes des Ecoles; Víctor Chumillas Fernández, prêtre profès de l'Ordre des Frères mineurs, et 21 compagnons du même Ordre; Antero Mateo García, père de famille, du Tiers Ordre de Saint-Dominique, et 11 compagnons du Deuxième et du Tiers Ordre de Saint Dominique; Cruz Laplana y Laguna, Evêque de Cuenca, et Fernando Español Berdié, prêtre; Narciso de Esténaga Echevarría, Evêque de Ciudad Real, et 10 compagnons; Liberio González Nombela, prêtre, et 12 compagnons du clergé de l'archidiocèse de Tolède; Eusebio del Niño Jesús Fernández Arenillas, prêtre profès de l'Ordre des Frères de la Bienheureuse Vierge Marie du Mont Carmel, et 15 compagnons du même Ordre; Félix Echevarría Gorostiaga, prêtre profès de l'Ordre des Frères mineurs, et 6 compagnons du même Ordre; Teodosio Rafael, religieux profès de l'Institut des Frères des Ecoles chrétiennes, et 3 compagnons du même institut; Buenaventura García Paredes, prêtre profès de l'Ordre des Frères prêcheurs; Miguel Léibar Garay, prêtre profès de la Compagnie de Marie, et 40 compagnons; Simón Reynés Solivellas et 5 compagnons, profès de la Congrégation des Missionnaires du Sacré-Coeur de Jésus et de Marie et de la Congrégation des Soeurs franciscaines Filles de la Miséricorde, et Prudencia Canyelles i Ginestá, laïque; Celestino José Alonso Villar et 9 compagnons, de l'Ordre des Frères prêcheurs; Ángel María Prat Hostench et 16 compagnons, de l'Ordre des Frères de la Bienheureuse Vierge Marie du Mont Carmel; Enrique Sáiz Aparicio et 62 compagnons, de la Société salésienne de Saint Jean Bosco; Mariano de San José Altolaguirre y Altolaguirre et 9 compagnons, de l'Ordre de la Très Sainte Trinité; Eufrasio de l'Enfant Jésus Jesús Barredo Fernández, prêtre profès de l'Ordre des Frères déchaux de la Bienheureuse Vierge Marie du Mont Carmel; Laurentino Alonso Fuente, Virgilio Lacunza Unzu et 44 compagnons, de l'Institut des Frères maristes des Ecoles; Enrique Izquierdo Palacios, prêtre, et 13 compagnons, de l'Ordre des Frères prêcheurs; Ovidio Bertrán Anucibay Letona, Hermenegildo Lorenzo Sáez Manzanares, Luciano Pablo García García, Estanislao Víctor Corsero Fernández et Lorenzo Santiago Martínez de la Pera y Álava, religieux profès de l'Institut des Frères des Ecoles chrétiennes, et José María Cánovas Martínez, prêtre diocésain; María del Carmen, Rosa y Magdalena Fradera Ferragutcasas, religieuses professes de la Congrégation des Filles du Très Saint et Immaculé Coeur de Marie; Avelino Rodríguez Alonso, prêtre profès de l'Ordre des Frères de Saint-Augustin, et 97 compagnons du même Ordre, plus 6 compagnons du clergé diocésain; Manuela del Corazón de Jesús Arriola Uranga et 22 compagnes, de la Congrégation des Servantes adoratrices du Très Saint Sacrement de la Charité; qui en Espagne, au cours du XX siècle, versèrent leur sang pour rendre témoignage de l'Evangile de Jésus Christ, soient dorénavant appelés du nom de bienheureux et que leur fête soit célébrée chaque année le 6 novembre dans les lieux et selon les modalités établies par le droit. Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen.

Du Vatican, le 26 octobre 2007
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Message par jaimedieu Sam 7 Nov 2015 - 17:10

Samedi le 7 novembre


St Vincent (Vincenzo) Grossi Prêtre et fondateur des : 'Filles de l'Oratoire'
( 1845-1917)


Né le 9 mars 1845, à Pizzighettone, il était l’avant dernier d’une fratrie de sept enfants ; il fut baptisé le jour même de sa naissance.

Éduqué très chrétiennement par sa mère, qui fut sa première catéchiste, il manifesta, dès l'enfance, un zèle et une joie toute spéciale à aider sa paroisse. De son père il hérita le sérieux et l’amour du travail bien fait.

Ayant manifesté son désir de devenir prêtre, il fut freiné par son père, non seulement pour des raisons familiales, mais aussi pour tester la vocation de son fils. Ce ne fut qu’à l’âge de 19 ans que Vincent put réaliser son désir de se consacrer tout entier à Dieu.

En 1866 il entra au Séminaire de Crémone et après des études sérieuses, couronnées de succès, il fut ordonné prêtre du diocèse de Lodi à 24 ans : il célébra sa première messe dans la cathédrale de Crémone le 22 mai 1869.

La messe sera toujours au centre de sa vie : il y puisera la lumière et la force pour lui-même et pour son apostolat. Il dira même aux Sœurs de son Institut : « le prêtre doit exprimer [pendant la messe], vivre et faire vivre la vie admirable de Jésus dans le ciel et continuer ici-bas la vie qu’Il aurait menée pour accomplir la volonté du Père ».

Après son ordination, il fut tout d’abord nommé vicaire auxiliaire dans une paroisse du diocèse et puis, en 1873, curé de Ragona. Ses dons de pasteur excellèrent pour l'éducation des enfants et des adolescents.

Après avoir perdu son époux, sa mère s’installa dans la cure et aida, par ses aumônes secrètes, à payer les dettes de la paroisse de son fils.

Plus tard, le 28 décembre 1882, sous les instances de son évêque il prit en charge la paroisse de Vicobellignani, où il resta 34 ans. Cette paroisse était en déclin, à cause de l’action des protestants qui avaient mené là un apostolat très actif.

Pour le convaincre, son évêque, Mgr Bonomelli, lui écrivit pour lui dire que « cette paroisse et en général toute la région, avait besoin de pasteurs pleins de zèle, désintéressés, exemplaires, d’une grande charité, d’une grande prudence et instruits : ces dons je les décèle en vous et je suis certain de ne pas me tromper… J’espère qu’en une dizaine d’années vous ressusciterez cette paroisse et ferez disparaître l’erreur ».

L’évêque se révéla être un prophète, car, avec la prière intense et un généreux dévouement, le père Vincent transforma le pays en une véritable communauté spirituelle. Il était un pasteur zélé, le leader de son troupeau par la parole et l'exemple.

Don Vincenzo n'était pas un homme à livres, mais plutôt un homme qui approfondissait tout avec sagesse et méthode, néanmoins il devait souvent lire et écrire. En effet il préparait avec grand soin ses sermons, que tous pouvaient comprendre, et plus tard il rédigea aussi les leçons pour ses religieuses. Sa prédication était le fruit de la prière et de la méditation régulière.

Sa messe quotidienne était précédée d’une longue préparation. La célébration était simple, ordonnée, profondément exemplaire dans les paroles et les gestes. Son âme était alors toute tournée vers le Seigneur.

En 1885, il fonda la première communauté des ‘Filles de l'Oratoire’ pour aider les jeunes filles. Il écrivit les règles à genoux devant le tabernacle. À ses religieuses il demanda de ne vivre que dans la sainteté et dans la joie. Il leur choisit saint Philippe Néri comme patron.
Il meurt le 7 novembre 1917 en disant : « la voie est ouverte, il me faut y aller ». Ses reliques reposent dans la Maison-Mère, à Lodi.
Le 1er novembre 1975, le Bx Paul VI (Giovanni Battista Montini, 1963-1978) l'éleva à la gloire des autels, à Rome, et le donna aux prêtres comme un exemple à suivre.

Vincenzo Grossi a été proclamé Saint le dimanche 18 octobre 2015, à Rome, par le Pape François (Jorge Mario Bergoglio, 2013) ; avec lui ont été canonisés : María Isabel Salvat Romero, une religieuse espagnole morte en 1998 et le couple Louis et Zélie Martin, les parents de sainte Thérèse de Lisieux, un geste symbolique en plein synode sur la famille.


Saint Willibrord
Évêque (658-739)


Willibrord fut annoncé à sa pieuse mère par une éclatante lumière qui lui apparut en songe.
Dès sa plus tendre enfance il fut placé, pour son éducation, dans un monastère de l'Angleterre, son pays. Après de brillantes études, ordonné prêtre à trente-trois ans, il sentit le feu du zèle dévorer son âme et résolut de porter l'Évangile en Frise.
Il s'embarqua donc avec douze compagnons et aborda sur les rivages du Rhin, au pays des Frisons. La conversion de ces peuples farouches, commandés par des chefs cruels, présentait des difficultés incroyables ; aussi le zèle de l'ardent missionnaire ne fut-il ni toujours ni partout couronné de succès. Plusieurs fois, Willibrord s'exposa au martyre en combattant de front les superstitions des pays où il passait ; mais son heure n'était pas venue ; Dieu le destinait à de plus longs travaux.

Il reçut la consécration épiscopale des mains du pape saint Sergius I (687-701), et revint travailler avec une nouvelle ardeur à la conquête des âmes. Poussant ses missions plus avant vers le nord, il eut le bonheur de gagner à Jésus-Christ la plus grande partie des contrées connues depuis sous le nom de Zélande et de Hollande. Le don des miracles ne contribua pas peu à ses succès. Dans une course apostolique, le saint évêque et ses compagnons entrèrent, harassés de fatigue, dans la maison d'un habitant du pays, qui fut très honoré de les recevoir, mais n'avait pas une goutte de vin à leur offrir. Les missionnaires en avaient un peu : leur chef le bénit, et quarante personnes purent satisfaire leur soif.

Une autre fois un païen, lui voyant traverser sa propriété, lui adressa des injures ; le lendemain, il fut frappé d'une manière foudroyante par la main de Dieu. Tout pauvre qu'il était, le saint donnait toujours. Douze mendiants vinrent un jour lui tendre la main ; il n'avait qu'un petit flacon de vin, il les fit boire, et le flacon se trouva plein comme auparavant. Ainsi Dieu favorisait l'œuvre de son serviteur. Souvent, l'eau bénite et le signe de la Croix, l'apôtre mettait en fuite l'ennemi des âmes. Dieu lui donna un puissant auxiliaire en son compatriote Winfrid, devenu saint Boniface. À sa mort, son tombeau, trop petit, s'allongea pour le recevoir, et son corps exhala un délicieux parfum.

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Message par jaimedieu Dim 8 Nov 2015 - 16:26

Dimanche le 8 novembre

Saint Geoffroy
Évêque d'Amiens
(*1066 † 1115)


Son monastère dépérissait avec six moines quand ceux-ci le choisirent comme abbé. En peu d'années, le monastère de Nogent dans la Marne devient l'un des plus florissants. En réponse à l'insistance de l'évêque de Reims, il accepte de devenir évêque d'Amiens ce qui lui causa bien des soucis. La plupart des membres du clergé étaient à la solde des grands seigneurs qui eux-mêmes menaient une vie impossible aux marchands et aux braves gens de la « Commune d'Amiens ».

St Geoffroy, privé d'amis pour le soutenir, gagne la Grande Chartreuse pour vivre en paix. Mais forcé de revenir, il reprend ses fonctions un an après et il meurt au bout de quelques mois à l'abbaye de Saint Crépin de Soissons. Aucun membre du clergé d'Amiens ne se dérangera pour venir rechercher son corps.


Bx Jean (John) Duns Scot (1308)
Prêtre o.f.m. théologien

Les recherches entreprises au XXe siècle ont permis de déterrer quelques faits concernant la vie de Jean Duns Scot sur laquelle on ne savait jusque là pratiquement rien. Jean (John) naît en 1266 (peut-être fin 1265) dans la petite ville de Duns en Écosse (d'où son surnom de Duns Scot), et commence sa scolarité à l'école de Haddington.

Il entre au couvent franciscain de Dumfries comme novice puis est admis, en 1280, dans l'ordre des Frères Mineurs. Il est ordonné prêtre le 17 mars 1291 à Northampton. Les preuves manquent sur son passage à Paris de septembre 1293 à juillet 1297, pour compléter sa formation, comme sur son installation à Cambridge entre 1297 et 1300 en tant qu'enseignant. Plus probablement passe-t-il ces années, de 1288 à 1300, dans les collèges de son ordre, puis à l'Université d'Oxford où il a comme maître Guillaume de Ware. Il y enseigne en commentant les Sentences de Pierre Lombard, puis passe peut-être quelque mois à l'Université de Cambridge.

En 1302 (ou 1300) il enseigne à l'Université de Paris comme bachelier. Le milieu universitaire connaît, l'année suivante, une grave crise consécutive à la querelle entre le roi Philippe le Bel et le Pape Boniface VIII (Benedetto Caetani, 1294-1303). Pour entretenir financièrement ses armées en conflit avec l'Angleterre, Philippe taxe les biens de l'Église. Boniface réplique par l'excommunication. Philippe tente alors de réunir un concile pour le déposer : 80 frères, parmi lesquels Duns Scot et son maître Gonzalves d'Espagne, refusent de signer un manifeste anti-papal et doivent prendre le chemin de l'exil.
Pour avoir défendu la doctrine de l'Immaculée Conception de Marie, il est persécuté par les siens

Après la mort de Boniface et grâce à la diplomatie de son successeur Benoit XI, le roi autorise les exilés à revenir enseigner à Paris. Duns Scot quitte donc sa retraite d'Oxford (ou de Cambridge ?) vers la fin de l'année 1304, et rentre en France. Gonzalves d'Espagne recommande au provincial de son ordre « l'excellente science, le très subtil génie » de Duns Scot, dont la réputation grandit auprès de ses pairs. Il est honoré à Pâques en 1305 docteur en théologie et est promu, l'année suivante, maître régent du studium général du couvent franciscain de Paris. Il semble qu'il participe à une dispute avec le maître dominicain Guillaume Pierre Godin, à propos du rôle de la matière dans l'individuation.

A la requête du chapitre général de Toulouse, il part en octobre 1307 enseigner à Cologne comme lector principalis. En fait, la raison de son départ est probablement sa propre sécurité. Sa défense de l'Immaculée Conception provoque l'indignation des Dominicains, et le maître Jean de Pouilly en appelle aux sanctions que mérite ce qu'il qualifie d'hérésie. De plus, les poursuites consécutives à la condamnation des Templiers par Philippe le Bel mettent en péril Duns Scott, qui avait fait parti des bannis au moment de la crise entre Philippe et Boniface.
Jean Duns Scot meurt à Cologne le 8 novembre 1308.

Il a été béatifié à Rome, le 20 mars 1993, par Saint Jean Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).

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Message par jaimedieu Lun 9 Nov 2015 - 16:41

Lundi 9 novembre

Dédicace de la Basilique du Latran

L'usage d'avoir des lieux spécialement destinés à la prière et au culte remonte à l'origine du monde. Toutefois, le premier temple consacré au vrai Dieu ne fut bâti que vers l'an 1000 av. JC, à Jérusalem, par le roi Salomon. Sa construction dura sept ans et demi. La cérémonie de la dédicace dura huit jours, et les Juifs en renouvelèrent chaque année la mémoire.

Aux premiers siècles du christianisme, l'Église persécutée ne put bâtir de temples et dut célébrer les divins mystères dans des maisons particulières ou dans les catacombes, sur les tombeaux des martyrs.

Le Christ et sa Croix rendirent Constantin victorieux de son rival Maxence. Ne marchandant pas sa reconnaissance, le grand empereur mit fin aux persécutions sanglantes, donna la liberté à l'Église et promulgua une loi par laquelle il permettait aux chrétiens de bâtir des églises dans tout son empire. Donnant lui-même l'exemple, Constantin fit construire un baptistère en 334, à l'endroit où le pape saint Sylvestre l'avait baptisé. Il fit aussi édifier les somptueuses basiliques de Ste Croix de Jérusalem, réplique de celle du St-Sépulcre, et la basilique St-Pierre qu'il érigea sur le tombeau du prince des apôtres. Le pieux empereur fit également bâtir sur l'emplacement du palais des Laterani, pour servir d'église patriarcale et pontificale, la basilique du Saint-Sauveur, appelé aussi St-Jean de Latran. Le Pape saint Sylvestre fit, en 324, la dédicace de l'église du Saint-Sauveur, aujourd'hui Saint-Jean-de-Latran, à Rome.

En France, l'usage s'est généralisé de célébrer, l'anniversaire de la dédicace de toutes les églises. Cette fête mérite de notre part un respect tout spécial : après la fête de l'Église du Ciel et de l'Église du purgatoire, c'est, en quelque sorte, la fête de l'Église de la terre. L'office de ce jour nous montre dans nos temples, d'après la Sainte Écriture, la maison de la prière, la maison de Dieu, un lieu saint, une image de la Jérusalem céleste, la porte du Ciel.
__________________

La célébration de la dédicace d’une église est peut-être la plus complète et la plus significative des cérémonies liturgiques. En vouant un édifice aux rencontres sacrées de l’Alliance, elle chante, dans l’exultation, tout le mystère des noces qui, nous unissant au Christ, dans l’Esprit, nous permettent de dire « Père ! » avec le Fils.

Une telle célébration demande que la quasi-totalité de la communauté ecclésiale intéressée soit rassemblée autour de l’évêque, de ses prêtres et de ses diacres. On vient en procession jusqu’à l’édifice que l’on doit consacrer ; les portes en sont ouvertes solennellement. L’évêque bénit l’eau destinée à l’aspersion du peuple présent, des murs intérieurs et de l’autel de l’église : c’est comme un baptême.

Après le Gloria et la collecte, l’évêque prend un lectionnaire, le montre au peuple en disant : « Que toujours résonne en cette demeure la Parole de Dieu ; qu’elle vous révèle le Mystère du Christ et opère votre salut dans l’Église ». Cette formule souligne que le salut est l’œuvre de Dieu et de sa Parole.

Après le Credo, les litanies des saints tiennent lieu de prière universelle : l’Église de la terre se joint à l’Église du ciel. Des reliques de martyrs et d’autres saints sont alors scellées dans l’autel, en signe de l’unité du Corps mystique dans le Christ.

Suit la grande prière de dédicace, admirable condensé de tout le mystère de l’Église et de la liturgie. Comme pour une confirmation, vient le rite de l’onction des cinq croix de l’autel ainsi que de toute la table d’autel, puis des douze (ou quatre tout au moins) croix de consécration de l’église ; cette onction se fait avec le saint chrême.

On fait alors brûler de l’encens sur l’autel, en signe de la prière qui devra continuer à monter vers Dieu dans cette église, la remplissant de la bonne odeur du Christ (2 Co, 2, 14-16) ; on encense l’assemblée, temple vivant dont l’église bâtiment est le signe. Des nappes sont mises sur l’autel, manifestant qu’il est la table du sacrifice eucharistique ; on allume des cierges, auprès de l’autel ou sur l’autel, et devant chacune des croix de consécration, puis toutes les lampes possibles, en symbole du Christ qui est la Lumière du monde (Jn 8, 12 ; 9, 5). Le sacrifice eucharistique est finalement le rite essentiel de la dédicace. Après la communion, l’évêque inaugure solennellement la réserve eucharistique : rendu présent par le sacrifice de la messe, le Christ va désormais demeurer parmi les siens.

Ces rites de la dédicace constituent un groupement unique de tous les symboles et actes principaux de la liturgie. Ce que les sacrements de l’initiation réalisent pour une personne, la dédicace l’opère pour ce signe visible du rassemblement des fils de Dieu dans la maison du Père, qu’est une église consacrée.

Le jour choisi pour l’anniversaire de la dédicace d’une église a rang de solennité pour cette église. L’anniversaire de la dédicace de l’église cathédrale est célébré comme fête dans tout le diocèse. L’Église tout entière s’unit, le 9 novembre, à la joie des fidèles de Rome qui, autour du pape, leur évêque, rendent grâces pour la dédicace de la Basilique du Latran, « Mère et Maîtresse de toutes les églises » en tant que cathédrale de l’évêque de Rome ; cette célébration a, hors de Rome, le rang de fête.


Bx Luigi Beltrame Quattrocchi (1880-1951)
Père de famille exemplaire

Luigi Beltrame Quattrocchi naît le 12 janvier 1880 à Catane en Sicile, Luigi est le fils de Carlo Beltrame et de Francesca Vita. Il portera aussi le nom de Quattrocchi à la suite de la demande d'un beau-frère de Carlo qui, n'ayant pas d'enfants, tenait à ce que son neveu porte le sien.

La famille s'installa à Rome en 1892, et Luigi s'inscrivit à la faculté de jurisprudence, la Sapienza où, en 1902 il soutint une thèse sur le thème l'erreur de fait dans le droit pénal.
Il réussit ensuite un concours national lui ouvrant le chemin de la profession d'avocat et épouse Maria Corsini le 25 novembre 1905.
Outre son travail et sa vie de famille, Luigi s'implique dans un apostolat actif et prend part à la vie associative catholique.

En 1916 il travaille avec l'association scoute naissante l'ASCI, devenant en 1917 président du secteur Roma V et en 1918 membre du Commissariato Centrale.
En 1919 il fonde le groupe scout « Reparto Scout Roma XX », qu'il dirige jusqu'en 1923.
En 1921, il devient Conseiller général de l'ASCI jusqu'en 1927.

Au moment du Fascisme en Italie, comme il avait refusé de prendre sa carte du parti, son avancement professionnel fut stoppé.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, il cacha des Juifs, et d'autres personnes poursuivies par le régime en place. À la fin de la guerre, en 1946, il fut nommé vice-avocat général de l'État Italien.
Luigi mourut le 9 novembre 1951, d'un infarctus, sa veuve lui survivra 14 ans.

Maria Corsini naît le 24 juin 1884 à Florence. Son père Angelo Corsini était capitaine de grenadiers, sa mère était Giulia Salvi.
Mariée le 25 novembre 1905 à Luigi Beltrame Quattrocchi, elle se consacra à l'éducation de ses enfants, aux soins de ses parents âgés, tout en ayant une vie spirituelle intense.
Elle meurt le 26 août 1965 à Serravalle di Bibbiena dans une maison construite pour elle par son époux. Elle écrivit son dernier livre à l'âge de 71 ans.

La vie comune de Luigi Beltrame Quattrocchi et Maria Corsini

S'étant rencontrés en 1900 ils se fiancèrent en mars 1905, et se marièrent le 25 novembre de la même année à la Basilique Sainte-Marie-Majeure. Leur vie était très pieuse, et très équilibrée. Tous les jours, ils assistaient à la Messe et y communiaient.
Maria expliquait : « La journée commençait ainsi: messe et communion ensemble. Sortis de l'église, il me disait bonjour comme si la journée ne commençait que maintenant. On achetait le journal, puis on montait à la maison. Lui à son travail, moi à mes occupations, mais chacun pensant sans cesse à l'autre. Nous nous retrouvions à l'heure des repas. Avec quelle joie j'attendais, puis je l'entendais mettre la clé dans la serrure, chaque fois bénissant le Seigneur de toute mon âme. Nous avions alors des conversations sereines qui se faisaient joyeuses et espiègles, la main dans la main. Nous parlions un peu de tout. Ses remarques étaient toujours perspicaces. Il était toujours bienveillant. ».

Ils élevaient tous les deux leurs enfants dans la piété mais aussi la joie et la détente, discutant ensemble très souvent, partageant à la fois des moments de prière et de loisirs. Tous les soirs, tous récitaient le chapelet. Tous les mois, ils faisaient une retraite ensemble à la Basilique Saint-Paul-hors-les-murs en compagnie d'Alfredo Ildefonso Schuster, proclamé bienheureux en 1996.
Mais ils faisaient aussi de longues promenades, et ouvraient l'esprit de leurs enfants par de fréquentes conversations artistiques et culturelles.
Leur maison était ouverte à tous, ils étaient toujours prêts à aider et à accueillir quiconque ayant besoin de leur sourire et de leur foi.
Maria faisait le catéchisme et participait à de nombreux mouvements d'action catholique. Pendant la Guerre, elle s'était engagée volontairement comme infirmière de la Croix-Rouge pour porter secours aux blessés. Plus tard, elle servira pendant la Guerre d'Éthiopie, s'étant spécialisée dans les maladies tropicales.
Luigi, par son attitude, témoignait discrètement de sa foi dans son milieu professionnel. Il accompagnait sa femme dans son action au sein des mouvements catholiques et soutint le mouvement scout quand il se répandit en Italie.

Leur premier fils, Filippo, est né en 1906. Il deviendra prêtre à Rome sous le nom de Don Tarcisio.
Leur second enfant, Stefania, est née en 1908. Elle sera moniale bénédictine à Milan sous le nom de sœur Cécile, longtemps supérieure de son couvent, elle mourra en 1993.
Le troisième enfant, Cesare, est né en 1909, il deviendra moine, d'abord chez les Bénédictins, puis chez les Trappistes, sous le nom de Père Paolino.
La quatrième enfant du couple, Enrichetta, est née après une grossesse difficile. Luigi et Maria refusèrent l'avortement préconisé par le corps médical qui craignait pour la vie de la mère et de l'enfant. La petite fille naquit en bonne santé en avril 1914 et devint à son tour laïque consacrée.

Maria Corsini et Luigi Beltrame Quattrocchi ont été béatifies ensemble (une première dans l'histoire de l'Église) le 21 octobre 2001, à Rome, par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).

La mémoire individuelle, selon le M.R., correspond au dies natalis de chacun : aujourd’hui pour Luigi Beltrame Quattrocchi et le 26 août pour Maria Corsini.
Fête commune : 25 novembre (Anniversaire de leur mariage).


Bienheureuse Carmen de l'Enfant Jésus 1834-1899)
(Carmen del Niño Jesús González Ramos García Prieto)
Fondatrice de la congrégation : « Hermanas Franciscanas de los Sagrados Corazones»
(Sœurs Franciscaines des Sacrés-Cœurs)

Née le 30 juin 1834 dans une famille chrétienne, enfant généreuse et calme, Maria Carmela González Ramos García Prieto développe une grande dévotion envers la Vierge Marie et l'eucharistie. Elle est aussi appréciée pour son amour des pauvres auxquels elle rend service. Mariée en 1857, avec Joaquín Muñoz del Caño, elle montre sa générosité et sa patience envers son mari pendant 20 ans, jusqu'à ce qu'il lui demande pardon pour sa vie dissolue. Il mourut 4 ans plus tard, elle avait 47 ans.

Veuve et sans enfant, avec l'aide de son conseiller spirituel, elle ouvre une école dans sa maison pour les enfants pauvres. Quelques personnes partageant son souci se joignent à elle. En 1884, elle fonde la Congrégation des « Sœurs des Sacrés cœurs de Jésus et de Marie ».
Elle affronte avec courage, humilité et charité, les soucis, les oppositions, les calomnies.
De son vivant 11 maisons ouvrirent comme centres d'éducation, jardins d'enfants, cours du soir, maisons de repos pour les malades...
Son but « apprendre à connaître et à aimer Dieu » s'accomplissait.
Elle meurt le 9 novembre 1899 à Antequera, sa ville de naissance.
Proclamée vénérable le 7 avril 1984, elle a été béatifiée le 6 mai 2007, à Antequera - Málaga (Espagne), par le Card. José Saraiva Martins, préfet de la Congrégation pour la cause des saints.
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Message par jaimedieu Mar 10 Nov 2015 - 14:44

Mardi le 9 novembre

Saint Léon I le Grand
Pape, Docteur de l'Église


Le 45e Pape de l'Église, Léon I, est né en Toscane en 406. Il fut diacre du pape Célestin avant d'être envoyé en mission en Gaule. C'est là qu'il apprit sa nomination pontificale sous le nom de Léon I, pour succéder au Pape Sixte III.

L'époque est une époque très troublée : en même temps que commence la lente agonie de l'empire romain sous les coups des invasions des Francs, des Wisigoths, des Vandales, des Huns, des Burgondes, l'Église risque l'éclatement, confrontée à de nombreuses hérésies.

On dit que c'est lui qui arrêtera Attila qui s'apprêtait à envahir l'Italie à la tête des Huns, en 452. L'armée de l'empereur étant insuffisante, c'est la rencontre entre Léon et Attila qui décidera celui-ci à épargner Rome et à se retirer derrière le Danube. Pour remercier le ciel, Léon fera fabriquer une statue de St Pierre avec le bronze provenant d'une statue de Jupiter. Léon s'opposera ensuite à la mise à sac de Rome par les Vandales, mais ne pourra l'éviter en 455.

Léon I apporta son soutien à Flavien, le patriarche de Constantinople, par une lettre dogmatique le tome à Flavien, qui sera la base de la définition du concile christologique de Chalcédoine (451) quelques années plus tard : le Christ-Jésus réunit en sa seule personne toute la nature divine et toute la nature humaine.

Il laissa de très nombreuses homélies, prières liturgiques et lettres, pleines d'enseignement. Il fut proclamé Docteur de l'Église en 1754. Il sera le premier pape à être enterré dans la Basilique Saint-Pierre de Rome.

Catéchèse du pape Benoît XVI:

Chers frères et soeurs,

En poursuivant notre chemin parmi les Pères de l'Église, véritables astres qui brillent de loin, nous abordons pendant notre rencontre d'aujourd'hui la figure d'un Pape qui, en 1754, fut proclamé Docteur de l'Église par Benoît XIV: il s'agit de saint Léon le Grand. Comme l'indique l'épithète que la tradition lui attribua très tôt, il fut véritablement l'un des plus grands Papes qui aient honoré le Siège romain, contribuant largement à en renforcer l'autorité et le prestige. Premier Évêque de Rome à porter le nom de Léon, adopté ensuite par douze autres Souverains Pontifes, il est également le premier Pape dont nous soit parvenue la prédication qu'il adressait au peuple qui se rassemblait autour de lui pendant les célébrations. Il est naturel de penser également à lui dans le contexte des actuelles Audiences générales du mercredi, des rendez-vous qui pendant les dernières décennies sont devenus pour l'Evêque de Rome une forme habituelle de rencontre avec les fidèles et avec de nombreux visiteurs de toutes les parties du monde.

Léon était originaire de la région italienne de la Tuscia. Il devint diacre de l'Église de Rome autour de l'an 430 et, avec le temps, il acquit au sein de celle-ci une position de grande importance. Ce rôle de premier plan poussa Galla Placidia, qui à cette époque dirigeait l'Empire d'Occident, à l'envoyer en Gaule en 440 pour résoudre une situation difficile. Mais au cours de l'été de cette année, le Pape Sixte III - dont le nom est lié aux magnifiques mosaïques de Sainte-Marie-Majeure - mourut, et ce fut précisément Léon qui lui succéda, recevant la nouvelle alors qu'il accomplissait justement sa mission de paix en Gaule. De retour à Rome, le nouveau Pape fut consacré le 29 septembre 440. C'est ainsi que commença son pontificat, qui dura plus de vingt-et-un an, et qui a été sans aucun doute l'un des plus importants de l'histoire de l'Eglise. A sa mort, le 10 novembre 461, le Pape fut enterré auprès de la tombe de saint Pierre. Ses reliques sont conservées aujourd'hui encore dans l'un des autels de la Basilique vaticane.

Le Pape Léon vécut à une époque très difficile: la répétition des invasions barbares, le progressif affaiblissement en Occident de l'autorité impériale et une longue crise sociale avaient imposé à l'Évêque de Rome - comme cela devait se produire de manière encore plus forte un siècle et demi plus tard pendant le pontificat de Grégoire le Grand - d'assumer un rôle important également dans les événements civils et politiques. Cela ne manqua pas, bien évidemment, d'accroître l'importance et le prestige du Siège romain. Un épisode de la vie de Léon est en particulier resté célèbre. Il remonte à 452, lorsque le Pape rencontra à Mantoue, avec une délégation romaine, Attila, chef des Huns, et le dissuada de poursuivre la guerre d'invasion par laquelle il avait déjà dévasté les régions du nord-est de l'Italie. Et ainsi sauva-t-il le reste de la péninsule. Cet événement important devint vite mémorable, et il demeure comme le signe emblématique de l'action de paix accomplie par le Pontife. Trois ans plus tard, l'issue d'une autre initiative papale, signe d'un courage qui nous stupéfie encore, ne fut malheureusement pas aussi positive: en effet, au printemps 455 Léon ne réussit pas à empêcher que les Vandales de Genséric, arrivés aux portes de Rome, envahissent la ville sans défense, qui fut mise à sac pendant deux semaines. Toutefois, le geste du Pape - qui, sans défense et uniquement entouré de son clergé, alla à la rencontre de l'envahisseur pour le conjurer de s'arrêter - empêcha au moins que Rome ne soit incendiée et obtint que le terrible sac épargnât les Basiliques Saint-Pierre, Saint-Paul et Saint-Jean, dans lesquelles une partie de la population terrorisée se réfugia.

Nous connaissons bien l'action du Pape Léon, grâce à ses très beaux sermons - nous en conservons près de cent dans un latin splendide et clair - et grâce à ses lettres, environ cent cinquante. Dans ces textes, le Pape apparaît dans toute sa grandeur, tourné vers le service de la vérité dans la charité, à travers un exercice assidu de la parole, qui le montre dans le même temps théologien et pasteur. Léon le Grand, constamment attentif à ses fidèles et au peuple de Rome, mais également à la communion entre les différentes Églises et à leurs nécessités, fut le défenseur et le promoteur inlassable du primat romain, se présentant comme l'authentique héritier de l'Apôtre Pierre: les nombreux Évêques, en grande partie orientaux, réunis au Concile de Chalcédoine se montrèrent bien conscients de cela.

Se déroulant en 451, avec la participation de trois cent cinquante Évêques, ce Concile fut la plus importante assemblée célébrée jusqu'alors dans l'histoire de l'Église. Chalcédoine représente le point d'arrivée sûr de la christologie des trois Conciles œcuméniques précédents: celui de Nicée de 325, celui de Constantinople de 381 et celui d'Éphèse de 431. Au VI siècle, ces quatre Conciles, qui résument la foi de l'Église des premiers siècles, furent en effet déjà comparés aux quatre Évangiles: c'est ce qu'affirme Grégoire le Grand dans une lettre célèbre (I, 24), dans laquelle il déclare "accueillir et vénérer, comme les quatre livres du saint Évangile, les quatre Conciles", car c'est sur eux - explique encore Grégoire - "comme sur une pierre carrée que s'élève la structure de la sainte foi". Le Concile de Chalcédoine - repoussant l'hérésie d'Eutichios, qui niait la véritable nature humaine du Fils de Dieu - affirma l'union dans son unique Personne, sans confusion ni séparation, des deux natures humaine et divine.

Cette foi en Jésus Christ, vrai Dieu et vrai homme, était affirmée par le Pape dans un important texte doctrinal adressé à l'Évêque de Constantinople, qui s'intitule Tome à Flavien, qui, lu à Chalcédoine, fut accueilli par les Évêques présents avec une acclamation éloquente, dont la description est conservée dans les actes du Concile: "Pierre a parlé par la bouche de Léon", s'exclamèrent d'une seule voix les Pères conciliaires. C'est en particulier de cette intervention, ainsi que d'autres effectuées au cours de la controverse christologique de ces années-là, qu'il ressort de manière évidente que le Pape ressentait avec une urgence particulière la responsabilité du Successeur de Pierre, dont le rôle est unique dans l'Église, car "à un seul apôtre est confié ce qui est communiqué à tous les apôtres", comme affirme Léon dans l'un de ses sermons pour la fête des saints Pierre et Paul (83, 2). Et le Pape sut exercer ces responsabilités, en Occident comme en Orient, en intervenant en diverses circonstances avec prudence, fermeté et lucidité à travers ses écrits et au moyen de ses légats. Il montrait de cette manière que l'exercice du primat romain était alors nécessaire, comme il l'est aujourd'hui, pour servir efficacement la communion, caractéristique de l'unique Eglise du Christ.

Conscient du moment historique dans lequel il vivait et du passage qui se produisait - à une période de crise profonde - entre la Rome païenne et la Rome chrétienne, Léon le Grand sut être proche du peuple et des fidèles à travers l'action pastorale et la prédication. Il anima la charité dans une Rome éprouvée par les famines, l'afflux des réfugiés, les injustices et la pauvreté. Il fit obstacle aux superstitions païennes et à l'action des groupes manichéens. Il relia la liturgie à la vie quotidienne des chrétiens: en unissant par exemple la pratique du jeûne à la charité et à l'aumône, en particulier à l'occasion des Quattro tempora, qui marquent pendant le cours de l'année le changement des saisons. Léon le Grand enseigna en particulier à ses fidèles - et aujourd'hui encore ses paroles restent valables pour nous - que la liturgie chrétienne n'est pas le souvenir d'événements passés, mais l'actualisation de réalités invisibles qui agissent dans la vie de chacun. C'est ce qu'il souligne dans un sermon (64, 1-2) à propos de la Pâque, à célébrer à chaque époque de l'année "pas tant comme quelque chose du passé, mais plutôt comme un événement du présent". Tout cela s'inscrit dans un projet précis, insiste le saint Pontife: en effet, de même que le Créateur a animé par le souffle de la vie rationnelle l'homme façonné avec la boue de la terre, après le péché originel, il a envoyé son Fils dans le monde pour restituer à l'homme la dignité perdue et détruire la domination du diable, à travers la vie nouvelle de la grâce.

Tel est le mystère christologique auquel saint Léon le Grand, avec sa lettre au Concile d'Ephèse, a apporté une contribution efficace et essentielle, confirmant pour tous les temps - par l'intermédiaire de ce Concile - ce que dit saint Pierre à Césarée de Philippe. Avec Pierre et comme Pierre, il confesse: "Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant". Il est donc Dieu et Homme à la fois, "il n'est pas étranger au genre humain, mais étranger au péché" (cf. Serm. 64). Dans la force de cette foi christologique, il fut un grand porteur de paix et d'amour. Il nous montre ainsi le chemin: dans la foi nous apprenons la charité. Nous apprenons donc avec saint Léon le Grand à croire dans le Christ, vrai Dieu et vrai Homme, et à réaliser cette foi chaque jour dans l'action pour la paix et dans l'amour pour le prochain.


Saint André (Andrea) Avellino (1521-1608)
Prêtre théatin à Naples

Andrea (nom de baptême Lancillotto) Avellino naît au royaume de Naples en 1521. Après des études brillantes, pendant lesquelles il eut le bonheur de conserver son innocence et sa piété, il reçut les Ordres sacrés, et sa science du droit, en même temps que son talent pour la parole, le poussèrent dans la carrière d'avocat. Un léger mensonge lui étant un jour échappé dans l'exercice de ses fonctions, Dieu lui en inspira une si vive horreur, qu'il brisa soudain sa carrière pour se consacrer au ministère des âmes.

Quelques temps après il entra dans l'Ordre des Théatins, où il voulut recevoir le nom d'André, à cause de son amour pour la Croix. Il fut dès lors un apôtre, et Dieu récompensa son zèle par des prodiges. Une nuit que, par une grande tempête, il revenait de confesser un malade, la violence de la pluie et du vent éteignit le flambeau qui servait à l'éclairer. Non seulement ni lui, ni ses compagnons, ne reçurent aucune goutte d'eau, au milieu des torrents de pluie qui tombaient, mais André, grâce à une vive splendeur qui jaillissait miraculeusement de son corps, servit de guide, à ceux qui étaient avec lui.

Un jour qu'il récitait le saint Office, les anges vinrent chanter avec lui les louanges de Dieu. La grâce l'accompagnait particulièrement dans l'administration du sacrement de Pénitence et dans la direction des âmes ; il y brillait par une piété et une prudence admirables. Dieu lui révélait souvent les secrets des cœurs, les choses éloignées et les choses futures. Il établit plusieurs maisons de son Ordre, travailla à la sanctification du clergé, fonda des œuvres de zèle : Dieu bénit toutes ses entreprises.

Il avait quatre-vingt-huit ans, le 10 novembre 1608, quand il fut frappé d'apoplexie, au moment où il commençait la messe et répétait pour la troisième fois ces mots : Introibo ad altare Dei. Privé de l'usage de la parole, il manifesta par signes le désir d'être porté devant le maître-autel, et put recevoir la Sainte Eucharistie. Dieu permit qu'il eût un rude combat à soutenir avant de mourir. Le démon lui apparut sous une forme horrible, menaçant de l'entraîner en enfer ; mais la Ste Vierge, qu'André invoqua de toute son âme, lui donna un prompt secours, et son ange gardien chassa le monstre. André redevint calme et expira en paix en regardant amoureusement l'image de Marie.

On l'invoque avec succès contre la mort subite et imprévue, et pour obtenir une mort douce et chrétienne.

Andrea Avellino fut béatifié par le Pp Urbano VIII (Maffeo Barberini, 1623-1644) le 14 octobre 1624 et canonisé le 22 mai 1712, par le Pp Clemente XI (Giovanni Francesco Albani, 1700-1721).


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Message par jaimedieu Mer 11 Nov 2015 - 14:38

Mercredi le 11 novembre

Saint Martin
Évêque de Tours
Apôtre des Gaules
(v. 316-397)

Martin, né en Pannonie, suivit en Italie son père, qui était tribun militaire au service de Rome. Bien qu'élevé dans le paganisme, il en méprisait le culte, et comme s'il eût été naturellement chrétien, il ne se plaisait que dans l'assemblée des fidèles, où il se rendait souvent malgré l'opposition de sa famille.

Dès l'âge de quinze ans, il fut enrôlé dans les armées romaines, et alla servir dans les Gaules, pays prédestiné qu'il devait évangéliser un jour. Le fait le plus célèbre de cette époque de sa vie, c'est la rencontre d'un pauvre grelottant de froid, presque nu, par un hiver rigoureux. Martin n'a pas une obole ; mais il se rappelle la parole de l'Évangile : J'étais nu, et vous m'avez couvert. « Mon ami, dit-il, je n'ai que mes armes et mes vêtements. » Et en même temps, taillant avec son épée son manteau en deux parts, il en donna une au mendiant. La nuit suivante il vit en songe Jésus-Christ vêtu de cette moitié de manteau et disant à ses anges : « C'est Martin, encore simple catéchumène, qui m'a ainsi couvert. » Peu de temps après il recevait le Baptême.

Charité, désintéressement, pureté, bravoure, telle fut, en peu de mots, la vie de Martin sous les drapeaux. Il obtint son congé à l'âge d'environ vingt ans. La Providence le conduisit bientôt près de saint Hilaire, évêque de Poitiers. Après avoir converti sa mère et donné des preuves éclatantes de son attachement à la foi de Nicée, il fonda près de Poitiers, le célèbre monastère de Ligugé, le premier des Gaules. L'éclat de sa sainteté et de ses miracles le fit élever sur le siège de Tours, malgré sa vive résistance.

Sa vie ne fut plus qu'une suite de prodiges et de travaux apostoliques. Sa puissance sur les démons était extraordinaire. Il porta à l'idolâtrie des coups dont elle ne se releva pas. Après avoir visité et renouvelé son diocèse, l'homme de Dieu se sentit pressé d'étendre au dehors ses courses et ses travaux. Vêtu d'une pauvre tunique et d'un grossier manteau, assis sur un âne, accompagné de quelques religieux, le voilà qui part en pauvre missionnaire pour évangéliser les campagnes. Il parcourt presque toutes les provinces gauloises : ni les montagnes, ni les fleuves, ni les dangers d'aucune sorte ne l'arrêtent ; partout sa marche est victorieuse, et il mérite par excellence le nom de Lumière et d'Apôtre des Gaules.


Martyrologe Romain : À Constantinople, en 826, saint Théodore Studite, abbé, qui fit de son monastère une école de sages, de saints et de martyrs, victime des persécutions perpétrées par les iconoclastes ; trois fois envoyé en exil, il eut en grand honneur les traditions des pères de l’Église et, pour l’exposé de la foi catholique, il écrivit les célèbres Institutions de la doctrine chrétienne.

Catéchèse du pape Benoît XVI:

Chers frères et sœurs!

Le saint que nous rencontrons aujourd'hui, saint Théodore le Studite, nous conduit en plein Moyen Age byzantin, à une période assez tourmentée du point de vue religieux et politique. Saint Théodore naquit en 759 dans une famille noble et pieuse: sa mère, Théoctiste, et un oncle, Platon, abbé du monastère de Saccoudion en Bithynie, sont vénérés comme des saints. Ce fut précisément son oncle qui l'orienta vers la vie monastique, qu'il embrassa à l'âge de 22 ans. Il fut ordonné prêtre par le patriarche Tarasius, mais rompit ensuite la communion avec lui en raison de la faiblesse dont celui-ci fit preuve à l'occasion du mariage adultérin de l'empereur Constantin vi. La conséquence en fut l'exil de Théodore, en 796, à Thessalonique. La réconciliation avec l'autorité impériale advint l'année suivante sous l'impératrice Irène, dont la bienveillance conduisit Théodore et Platon à s'installer dans le monastère urbain de Stoudios, avec une grande partie de la communauté des moines de Saccoudion, pour éviter les incursions des sarrasins. C'est ainsi que débuta l'importante "réforme studite".

Toutefois, l'histoire personnelle de Théodore continua d'être mouvementée. Avec son énergie habituelle, il devint le chef de la résistance contre l'iconoclasme de Léon v l'Arménien, qui s'opposa de nouveau à l'existence d'images et d'icônes dans l'Église. La procession d'icônes organisée par les moines de Stoudios déchaîna la réaction de la police. Entre 815 et 821, Théodore fut flagellé, incarcéré et exilé en divers lieu de l'Asie Mineure. En fin de compte, il put rentrer à Constantinople, mais pas dans son monastère. Il s'installa alors avec ses moines de l'autre côté du Bosphore. Il mourut, semble-t-il, à Prinkipo, le 11 novembre 826, jour où il est célébré dans le calendrier byzantin. Théodore se distingua dans l'histoire de l'Église comme l'un des grands réformateurs de la vie monastique et également comme défenseur des images sacrées pendant la deuxième phase de l'iconoclasme, aux côtés du patriarche de Constantinople, saint Nicéphore. Théodore avait compris que la question de la vénération des icônes avait à voir avec la vérité même de l'Incarnation. Dans ses trois livres Antirretikoi (Réfutations), Théodore établit une comparaison entre les relations éternelles intratrinitaires, où l'existence de chaque Personne divine ne détruit pas l'unité, et les relations entre les deux natures en Christ, qui ne compromettent pas, en lui, l'unique Personne du Logos. Et il argumente: abolir la vénération de l'icône du Christ signifierait effacer son œuvre rédemptrice elle-même, du moment que, assumant la nature humaine, l'invisible Parole éternelle est apparue dans la chair visible humaine et de cette manière a sanctifié tout le cosmos visible. Les icônes, sanctifiées par la bénédiction liturgique et par les prières des fidèles, nous unissent avec la Personne du Christ, avec ses saints et, par leur intermédiaire, avec le Père céleste et témoignent de l'entrée dans la réalité divine de notre cosmos visible et matériel.

Théodore et ses moines, témoins du courage au temps des persécutions iconoclastes, sont liés de façon inséparable à la réforme de la vie cénobitique dans le monde byzantin. Leur importance s'impose déjà en vertu d'une circonstance extérieure: le nombre. Tandis que les monastères de l'époque ne dépassaient pas trente ou quarante moines, nous apprenons de La vie de Théodore l'existence de plus d'un millier, au total, de moines studites. Théodore lui-même nous informe de la présence dans son monastère d'environ trois cents moines; nous voyons donc l'enthousiasme de la foi qui est né autour de cet homme réellement informé et formé par la foi elle-même. Toutefois, plus que le nombre, c'est le nouvel esprit imprimé par le fondateur à la vie cénobitique qui se révéla influent. Dans ses écrits, il insiste sur l'urgence d'un retour conscient à l'enseignement des Pères, surtout à saint Basile, premier législateur de la vie monastique et à saint Dorothée de Gaza, célèbre père spirituel du désert palestinien. La contribution caractéristique de Théodore consiste à insister sur la nécessité de l'ordre et de la soumission de la part des moines. Au cours des persécutions, ceux-ci s'étaient dispersés, s'habituant à vivre chacun selon son propre jugement. A présent qu'il était possible de reconstituer la vie commune, il fallait s'engager pleinement pour faire du monastère une véritable communauté organisée, une véritable famille ou, comme il le dit, un véritable "Corps du Christ". Dans cette communauté se réalise de façon concrète la réalité de l'Église dans son ensemble.

Une autre conviction de fond de Théodore est la suivante: les moines, par rapport aux séculiers, prennent l'engagement d'observer les devoirs chrétiens avec une plus grande rigueur et intensité. Pour cela, ils prononcent une profession particulière, qui appartient aux hagiasmata (consécrations), et est presque un "nouveau baptême", dont la vêture représente le symbole. En revanche, par rapport aux séculiers, l'engagement à la pauvreté, à la chasteté et à l'obéissance est caractéristique des moines. S'adressant à ces derniers, Théodore parle de façon concrète, parfois presque pittoresque, de la pauvreté, mais celle-ci, dans la suite du Christ, est depuis le début un élément essentiel du monachisme et indique également un chemin pour nous tous. Le renoncement à la possession des choses matérielles, l'attitude de liberté vis-à-vis de celle-ci, ainsi que la sobriété et la simplicité valent de façon radicale uniquement pour les moines, mais l'esprit de ce renoncement est le même pour tous. En effet, nous ne devons pas dépendre de la propriété matérielle, nous devons au contraire apprendre le renoncement, la simplicité, l'austérité et la sobriété. Ce n'est qu'ainsi que peut croître une société solidaire et que peut être surmonté le grand problème de la pauvreté de ce monde. Donc, dans ce sens, le signe radical des moines pauvres indique en substance également une voie pour nous tous. Lorsqu'il expose ensuite les tentations contre la chasteté, Théodore ne cache pas ses expériences et montre le chemin de lutte intérieure pour trouver le contrôle de soi et ainsi, le respect de son corps et de celui de l'autre comme temple de Dieu.

Mais les renoncements principaux sont pour lui ceux exigés par l'obéissance, car chacun des moines a sa propre façon de vivre et l'insertion dans la grande communauté de trois cents moines implique réellement une nouvelle forme de vie, qu'il qualifie de "martyre de la soumission". Ici aussi, les moines donnent uniquement un exemple de combien celui-ci est nécessaire pour nous-mêmes, car, après le péché originel, la tendance de l'homme est de faire sa propre volonté, le principe premier est la vie du monde, tout le reste doit être soumis à sa propre volonté. Mais de cette façon, si chacun ne suit que lui-même, le tissu social ne peut fonctionner. Ce n'est qu'en apprenant à s'insérer dans la liberté commune, à la partager et à s'y soumettre, à apprendre la légalité, c'est-à-dire la soumission et l'obéissance aux règles du bien commun et de la vie commune, qu'une société peut être guérie, de même que le moi lui-même, de l'orgueil d'être au centre du monde. Ainsi, saint Théodore aide ses moines et en définitive, nous aussi, à travers une délicate introspection, à comprendre la vraie vie, à résister à la tentation de placer notre volonté comme règle suprême de vie, et de conserver notre véritable identité personnelle - qui est toujours une identité avec les autres - et la paix du cœur.

Pour Théodore le Studite, une autre vertu, aussi importante que l'obéissance et que l'humilité, est la philergia, c'est-à-dire l'amour du travail, dans lequel il voit un critère pour éprouver la qualité de la dévotion personnelle: celui qui est fervent dans les engagements matériels, qui travaille avec assiduité, soutient-il, l'est également dans les engagements spirituels. Il n'admet donc pas que, sous le prétexte de la prière et de la contemplation, le moine se dispense du travail, également du travail manuel, qui est en réalité, selon lui et selon toute la tradition monastique, le moyen pour trouver Dieu. Théodore ne craint pas de parler du travail comme du "sacrifice du moine", de sa "liturgie", et même d'une sorte de Messe à travers laquelle la vie monastique devient angélique. C'est précisément ainsi que le monde du travail doit être humanisé et que l'homme à travers le travail devient davantage lui-même, plus proche de Dieu. Une conséquence de cette vision singulière mérite d'être rappelée: précisément parce qu'étant le fruit d'une forme de "liturgie", les richesses tirées du travail commun ne doivent pas servir au confort des moines, mais être destinées à l'assistance des pauvres. Ici, nous pouvons tous saisir la nécessité que le fruit du travail soit un bien pour tous. Bien évidemment, le travail des "studites" n'était pas seulement manuel: ils eurent une grande importance dans le développement religieux et culturel de la civilisation byzantine comme calligraphes, peintres, poètes, éducateurs des jeunes, maîtres d'école, bibliothécaires.

Bien qu'exerçant une très vaste activité, Théodore ne se laissait pas distraire de ce qu'il considérait comme strictement lié à sa fonction de supérieur: être le père spirituel de ses moines. Il connaissait l'influence décisive qu'avaient eu dans sa vie aussi bien sa bonne mère que son saint oncle Platon, qu'il qualifiait du titre significatif de "père". Il exerçait donc à l'égard des moines la direction spirituelle. Chaque jour, rapporte son biographe, après la prière du soir, il se plaçait devant l'iconostase pour écouter les confidences de tous. Il conseillait également spirituellement de nombreuses personnes en dehors du monastère lui-même. Le Testament spirituel et les Lettres soulignent son caractère ouvert et affectueux, et montrent que de sa paternité sont nées de véritables amitiés spirituelles dans le milieu monastique et également en dehors de celui-ci.

La Règle, connue sous le nom d'Hypotyposis, codifiée peu après la mort de Théodore, fut adoptée, avec quelques modifications, sur le Mont Athos, lorsqu'en 962 saint Athanase Athonite y fonda la Grande Lavra, et dans la Rus' de Kiev, lorsqu'au début du deuxième millénaire, saint Théodose l'introduisit dans la Lavra des Grottes. Comprise dans sa signification authentique, la Règle se révèle singulièrement actuelle. Il existe aujourd'hui de nombreux courants qui menacent l'unité de la foi commune et qui poussent vers une sorte de dangereux individualisme spirituel et d'orgueil intellectuel. Il est nécessaire de s'engager pour défendre et faire croître la parfaite unité du Corps du Christ, dans laquelle peuvent se composer de manière harmonieuse la paix de l'ordre et les relations personnelles sincères dans l'Esprit.

Il est peut-être utile de reprendre, pour conclure, certains des éléments principaux de la doctrine spirituelle de Théodore. Amour pour le Seigneur incarné et pour sa visibilité dans la Liturgie et dans les icônes. Fidélité au baptême et engagement à vivre dans la communion du Corps du Christ, entendue également comme communion des chrétiens entre eux. Esprit de pauvreté, de sobriété, de renoncement; chasteté, maîtrise de soi, humilité et obéissance contre le primat de sa propre volonté, qui détruit le tissu social et la paix des âmes. Amour pour le travail matériel et spirituel. Amitié spirituelle née de la purification de sa propre conscience, de son âme, de sa propre vie. Cherchons à suivre ces enseignements qui nous montrent réellement la voie de la vraie vie.
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Message par jaimedieu Jeu 12 Nov 2015 - 14:48

Jeudi le 12 novembre

Saint Josaphat (Jean) Kuntsevych
Archevêque de Polotsk et martyr
(1580-1623)

Josaphat naquit à Wladimir, ville de Pologne, d'une famille modeste. Il reçut le nom de Jean au baptême. Il entra à vingt ans dans l'ordre des Basiliens-Unis de Pologne où il prit le nom de Josaphat.

Secrètement passé au schisme, le Supérieur de la communauté tenta vainement de convaincre Josaphat à se révolter contre le Saint Père, mais au grand mécontentement des schismatiques qui accablèrent le Saint d'injures et de sarcasmes, Josaphat dénonça l'archimandrite au métropolitain. Ce dernier déposa le Supérieur de sa charge.

Quoique simple diacre, Josaphat fit preuve d'un zèle ardent pour la conversion des non-unis et en ramena un bon nombre dans le giron de l'Église. Ordonné prêtre, le saint basilien se fit l'apôtre de la contrée, s'appliqua au ministère de la prédication et de la confession tout en pratiquant une exacte observance de ses Règles. Dieu avait doté saint Josaphat d'un talent particulier pour assister les condamnés à mort. Il visitait aussi les malades pauvres, lavait leurs pieds et tâchait de procurer des remèdes et de la nourriture aux miséreux.

Nommé archimandrite du couvent de la Trinité, qui se composait surtout de jeunes religieux, il les forma à la vie monastique avec une vigilance toute paternelle. À l'âge de trente-huit ans, Josaphat Koncévitch fut sacré archevêque de Polotsk à Vilna (Vilnius). Pendant que l'archevêque se trouvait à la diète de Varsovie où plusieurs évêques avaient été convoqués, un évêque schismatique s'empara de son siège à l'improviste.

Josaphat s'empressa de revenir vers son troupeau pour rappeler les brebis rebelles à l'obéissance. Au moment où il voulut prendre la parole, la foule excitée par les schismatiques se rua impétueusement sur lui. Il aurait été impitoyablement massacré si la force armée n'était intervenue pour le dégager.

Le matin du 12 novembre 1623, alors qu'il priait dans la chapelle du palais épiscopal de Vitebsk, une foule en furie envahit la sainte demeure. Josaphat accourut promptement au bruit de l'émeute : « Si vous en voulez à ma personne, dit-il aux assassins, me voici. » Deux hommes s'avancèrent alors vers lui ; l'un d'eux le frappa au front avec une perche et l'autre lui asséna un coup de hallebarde qui lui fendit la tête. Enfin, deux coups de fusil lui percèrent le crâne.

Béatifié par le pape Urbain VIII (Maffeo Barberini, 1623-1644), le 16 mai 1643, et canonisé par le Bx Pie IX (Giovanni Maria Mastai Ferretti, 1846-1878), le 29 juin 1867, saint Josaphat est le premier saint des Églises uniates à être canonisé à Rome.

Ses reliques se trouvent sous l'autel Saint-Basile dans la basilique Saint-Pierre du Vatican.

Saints Benoît de Bénévent et ses compagnons
Jean, Isaac, Matthieu et Christian
Ermites camaldules, martyrs
(† 1003)

Moine, compagnon de saint Adalbert de Prague, saint Benoit évangélisa la Pologne avec les saints Jean, Isaac, Matthieu et Christian.

Tous furent assassinés pendant l'office divin, dans le monastère de Kazimierz, près de Gniezno (Pologne).
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