Méditation Quotidienne !
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Méditation Quotidienne !
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Méditation Quotidienne !
Le démon vaincu !
Satan s’acharne à empêcher l’avènement du Royaume en Jésus. Il ne veut pas de ce monde nouveau dont il n’est pas le centre. De façon exemplaire, sur le mode d’une « ouverture » musicale qui contient déjà les thèmes qui seront développés par la suite, dès le début de la vie publique de Jésus, au désert, Satan tente de détourner le Fils de sa mission en l’orientant vers une réussite toute terrestre. Et si Jésus impose le silence aux démons qui le confessent comme le Saint de Dieu, c’est parce qu’ils entretiennent ainsi chez les hommes une idée fausse, « triomphaliste », de la mission du Messie. On comprend mieux alors que Jésus qualifie de Satan le pauvre Simon Pierre qui voudrait le détourner de la Passion. La Passion, c’est l’heure de Satan, « l’heure et le pouvoir des ténèbres ». C’est le kairos de Satan, que saint Luc annonçait dès l’échec des tentations : Ayant épuisé toute tentation, le diable s’éloigna de lui jusqu’au moment favorable [kairos] » (Lc 4, 13). Dans la Passion, Satan donne libre cours à sa nature homicide. Mais, en réalité, la Passion est plus encore l’Heure du Christ, où Satan est pris à son propre piège. Car dans la faiblesse de la Passion, Jésus se révèle en réalité le « plus fort ».
Voilà pourquoi, au moment d’entrer dans la Passion, Jésus déclare : C’est maintenant le jugement du monde ; maintenant le Prince de ce monde va être jeté bas (Jn 12, 31).
Serge-Thomas Bonino, o.p.
Dominicain enseignant à l’Institut catholique de Toulouse, Serge-Thomas Bonino est directeur de la Revue thomiste. Il est membre de la Commission théologique internationale et de l’institut Saint-Thomas-d’Aquin. / Il m’a aimé et s’est livré pour moi, Parole et Silence, Paris, 2013, p. 126-127.
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Le démon vaincu !
Satan s’acharne à empêcher l’avènement du Royaume en Jésus. Il ne veut pas de ce monde nouveau dont il n’est pas le centre. De façon exemplaire, sur le mode d’une « ouverture » musicale qui contient déjà les thèmes qui seront développés par la suite, dès le début de la vie publique de Jésus, au désert, Satan tente de détourner le Fils de sa mission en l’orientant vers une réussite toute terrestre. Et si Jésus impose le silence aux démons qui le confessent comme le Saint de Dieu, c’est parce qu’ils entretiennent ainsi chez les hommes une idée fausse, « triomphaliste », de la mission du Messie. On comprend mieux alors que Jésus qualifie de Satan le pauvre Simon Pierre qui voudrait le détourner de la Passion. La Passion, c’est l’heure de Satan, « l’heure et le pouvoir des ténèbres ». C’est le kairos de Satan, que saint Luc annonçait dès l’échec des tentations : Ayant épuisé toute tentation, le diable s’éloigna de lui jusqu’au moment favorable [kairos] » (Lc 4, 13). Dans la Passion, Satan donne libre cours à sa nature homicide. Mais, en réalité, la Passion est plus encore l’Heure du Christ, où Satan est pris à son propre piège. Car dans la faiblesse de la Passion, Jésus se révèle en réalité le « plus fort ».
Voilà pourquoi, au moment d’entrer dans la Passion, Jésus déclare : C’est maintenant le jugement du monde ; maintenant le Prince de ce monde va être jeté bas (Jn 12, 31).
Serge-Thomas Bonino, o.p.
Dominicain enseignant à l’Institut catholique de Toulouse, Serge-Thomas Bonino est directeur de la Revue thomiste. Il est membre de la Commission théologique internationale et de l’institut Saint-Thomas-d’Aquin. / Il m’a aimé et s’est livré pour moi, Parole et Silence, Paris, 2013, p. 126-127.
Dernière édition par Lys le Sam 10 Fév 2018 - 16:46, édité 3 fois
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Re: Méditation Quotidienne !
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«Seigneur donne-nous de ce pain-là, toujours» !
Jésus offre Parole et Vie à ceux qui cherchent...Jésus, venu du ciel, nous entraîne dans la vie même de Dieu qui est de toujours à toujours. Il nous dévoile son identité, Il est le Pain descendu du ciel, pain de Vie, unique Nourriture! « Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura jamais soif. » Par le pain de vie, pain d’espérance Jésus s'offre à nous et nous donne la vie. Jésus Pain vivant descendu du ciel... pour nous aimer et nous donner la vie ! Savourons le pain qui se garde :
Liliane grondin
«Seigneur donne-nous de ce pain-là, toujours» !
Jésus offre Parole et Vie à ceux qui cherchent...Jésus, venu du ciel, nous entraîne dans la vie même de Dieu qui est de toujours à toujours. Il nous dévoile son identité, Il est le Pain descendu du ciel, pain de Vie, unique Nourriture! « Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura jamais soif. » Par le pain de vie, pain d’espérance Jésus s'offre à nous et nous donne la vie. Jésus Pain vivant descendu du ciel... pour nous aimer et nous donner la vie ! Savourons le pain qui se garde :
Liliane grondin
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Méditations: Dieu voit loin.
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Dieu voit loin.
Il voit loin pour le monde créé : c'est ce que chantent en silence les galaxies que nous découvrons.
Il voit loin pour chacun/e de nous : c'est le message de Jésus dans ce texte de saint Jean.
Pour chacun de nous, Dieu a un projet de vie et de résurrection. Il veut pour nous pas moins que la vie éternelle ; et cette volonté de ne rien perdre, de mener ses enfants à la gloire, Dieu la réalise par Jésus, son Envoyé.
Les moments de cette œuvre de salut sont énumérés par Jésus dans son homélie de Capharnaüm. Dieu le Père nous donne à Jésus ; nous venons à Jésus ; nous « voyons » Jésus, d'un regard qui traverse les apparences et les signes, et nous reconnaissons en lui son Fils. Dès lors la foi en l'Envoyé nourrit et désaltère : « nous n'avons plus faim, nous n'avons plus soif » ; Jésus, pain de Dieu, nous donne la vie éternelle.
Jésus est le Pain de la vie, en effet, et il l'est à un double niveau.
D'abord il est le pain pour la foi, par sa parole révélante - et c'est ce premier thème qu'il développe dans l'évangile d'aujourd'hui. Mais il est aussi pain de vie par sa chair de gloire qu'il nous donne à manger, comme il l'explique dans la deuxième partie de son homélie.
Et c'est ce même Jésus qui nous sustente tout au long de la route et qui mettra sur nous le sceau de sa propre éternité : « Oui, telle est la volonté de mon Père que quiconque voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle, et je le ressusciterai, moi, au dernier jour » (v.40).
Cette passion divine de réussir l'homme, cette volonté du Père mise en œuvre par Jésus, éclaire de l'intérieur notre vie fraternelle.
Chacun/e de nous est donné/e à Jésus par le Père. De même, très réellement, à notre humble niveau, chaque frère, chaque sœur, est pour nous don de Dieu. Mon frère, ma sœur, est un cadeau que le Père me fait : il me les donne à aimer, à comprendre, à servir.
Jésus disait : « Celui qui vient à moi, je ne le jetterai pas dehors, car la volonté de mon Père, c'est que je ne perde rien de tout ce qu'il m'a donné. » Toutes proportions gardées, et en dépendance de Jésus Christ, qui seul possède la lumière et la force, je dois faire, pour tous ceux que le Père me donne, le même projet de vie et de résurrection que Jésus fait pour moi.
La vie, c'est lui qui la donne ; la résurrection, c'est lui qui l'ouvre, mais je dois faire mienne la volonté de Celui qui m'envoie. Je dois, pour le plaisir de Dieu, entrer dans l'œuvre de Jésus, et donc accueillir mon frère avec sa faim et sa soif.
Dans quelques instants, frères et sœurs, nous allons retrouver, avec notre cadre de vie quotidien, les visages connus, trop connus, sans mystère, de ceux et de celles qu'il nous a donnés, et nous aurons besoin de réveiller dans notre cœur "les sentiments qui sont dans le Christ Jésus" (Ph 2,5).
Que Jésus lui-même les dépose en nous grâce au Pain de son Corps, comme il nous les fait désirer par le Pain de sa parole.
Les Carmes
Dieu voit loin.
Il voit loin pour le monde créé : c'est ce que chantent en silence les galaxies que nous découvrons.
Il voit loin pour chacun/e de nous : c'est le message de Jésus dans ce texte de saint Jean.
Pour chacun de nous, Dieu a un projet de vie et de résurrection. Il veut pour nous pas moins que la vie éternelle ; et cette volonté de ne rien perdre, de mener ses enfants à la gloire, Dieu la réalise par Jésus, son Envoyé.
Les moments de cette œuvre de salut sont énumérés par Jésus dans son homélie de Capharnaüm. Dieu le Père nous donne à Jésus ; nous venons à Jésus ; nous « voyons » Jésus, d'un regard qui traverse les apparences et les signes, et nous reconnaissons en lui son Fils. Dès lors la foi en l'Envoyé nourrit et désaltère : « nous n'avons plus faim, nous n'avons plus soif » ; Jésus, pain de Dieu, nous donne la vie éternelle.
Jésus est le Pain de la vie, en effet, et il l'est à un double niveau.
D'abord il est le pain pour la foi, par sa parole révélante - et c'est ce premier thème qu'il développe dans l'évangile d'aujourd'hui. Mais il est aussi pain de vie par sa chair de gloire qu'il nous donne à manger, comme il l'explique dans la deuxième partie de son homélie.
Et c'est ce même Jésus qui nous sustente tout au long de la route et qui mettra sur nous le sceau de sa propre éternité : « Oui, telle est la volonté de mon Père que quiconque voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle, et je le ressusciterai, moi, au dernier jour » (v.40).
Cette passion divine de réussir l'homme, cette volonté du Père mise en œuvre par Jésus, éclaire de l'intérieur notre vie fraternelle.
Chacun/e de nous est donné/e à Jésus par le Père. De même, très réellement, à notre humble niveau, chaque frère, chaque sœur, est pour nous don de Dieu. Mon frère, ma sœur, est un cadeau que le Père me fait : il me les donne à aimer, à comprendre, à servir.
Jésus disait : « Celui qui vient à moi, je ne le jetterai pas dehors, car la volonté de mon Père, c'est que je ne perde rien de tout ce qu'il m'a donné. » Toutes proportions gardées, et en dépendance de Jésus Christ, qui seul possède la lumière et la force, je dois faire, pour tous ceux que le Père me donne, le même projet de vie et de résurrection que Jésus fait pour moi.
La vie, c'est lui qui la donne ; la résurrection, c'est lui qui l'ouvre, mais je dois faire mienne la volonté de Celui qui m'envoie. Je dois, pour le plaisir de Dieu, entrer dans l'œuvre de Jésus, et donc accueillir mon frère avec sa faim et sa soif.
Dans quelques instants, frères et sœurs, nous allons retrouver, avec notre cadre de vie quotidien, les visages connus, trop connus, sans mystère, de ceux et de celles qu'il nous a donnés, et nous aurons besoin de réveiller dans notre cœur "les sentiments qui sont dans le Christ Jésus" (Ph 2,5).
Que Jésus lui-même les dépose en nous grâce au Pain de son Corps, comme il nous les fait désirer par le Pain de sa parole.
Les Carmes
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Re: Méditation Quotidienne !
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« Moi, je suis le pain de la vie [la parole que Dieu vous donne pour vivre];
ce pain est celui qui descend du ciel pour qu'on le mange et ne meure pas. »
Je vous rappelle ce qu’annoncent les prophètes sur l’incarnation du Verbe. Et je vous rappelle comment, plus pour nous israélites que pour tout autre peuple, nous croyons que Celui que nous n’osons pas nommer ne peut pas se donner une chair selon les lois humaines, qui plus est selon les lois d’une humanité déchue. Si le Très Pur, l’Incréé, s’est humilié jusqu’à se faire homme par amour pour l’homme, il ne pouvait choisir qu’un sein de Vierge plus pur que les lys pour revêtir de chair sa divinité.
Le Pain descendu du ciel au temps de Moïse a été placé dans l’arche d’or, recouverte du propitiatoire, veillée par les chérubins, derrière les voiles du Tabernacle. Et avec le Pain était la Parole de Dieu. Et il était juste qu’il en fût ainsi, parce que les dons de Dieu et les tables de sa très sainte Parole doivent être traités avec le plus grand respect. Mais alors qu’est-ce que Dieu aura préparé pour sa propre Parole et pour le Pain véritable descendu du Ciel ? Une arche plus inviolée et plus précieuse que l’arche d’or, couverte du précieux propitiatoire de sa pure volonté d’immolation, veillée par les chérubins de Dieu, voilée d’une candeur virginale, d’une parfaite humilité, d’une sublime charité et de toutes les vertus les plus saintes.
Alors ? Ne comprenez-vous pas encore que ma paternité est au Ciel et donc que c’est de là que je viens ? Oui, je suis descendu du Ciel pour accomplir le décret de mon Père, le décret de salut des hommes selon ce qui a été promis au moment même de la condamnation et répété aux patriarches et aux prophètes.
Mais cela, c’est la foi. Or la foi est donnée par Dieu à ceux qui ont une âme de bonne volonté. Aussi personne ne peut venir à moi s’il n’est pas conduit à moi par mon Père, qui le voit dans les ténèbres, mais avec un vrai désir de la lumière.
Le Carmel
« Moi, je suis le pain de la vie [la parole que Dieu vous donne pour vivre];
ce pain est celui qui descend du ciel pour qu'on le mange et ne meure pas. »
Je vous rappelle ce qu’annoncent les prophètes sur l’incarnation du Verbe. Et je vous rappelle comment, plus pour nous israélites que pour tout autre peuple, nous croyons que Celui que nous n’osons pas nommer ne peut pas se donner une chair selon les lois humaines, qui plus est selon les lois d’une humanité déchue. Si le Très Pur, l’Incréé, s’est humilié jusqu’à se faire homme par amour pour l’homme, il ne pouvait choisir qu’un sein de Vierge plus pur que les lys pour revêtir de chair sa divinité.
Le Pain descendu du ciel au temps de Moïse a été placé dans l’arche d’or, recouverte du propitiatoire, veillée par les chérubins, derrière les voiles du Tabernacle. Et avec le Pain était la Parole de Dieu. Et il était juste qu’il en fût ainsi, parce que les dons de Dieu et les tables de sa très sainte Parole doivent être traités avec le plus grand respect. Mais alors qu’est-ce que Dieu aura préparé pour sa propre Parole et pour le Pain véritable descendu du Ciel ? Une arche plus inviolée et plus précieuse que l’arche d’or, couverte du précieux propitiatoire de sa pure volonté d’immolation, veillée par les chérubins de Dieu, voilée d’une candeur virginale, d’une parfaite humilité, d’une sublime charité et de toutes les vertus les plus saintes.
Alors ? Ne comprenez-vous pas encore que ma paternité est au Ciel et donc que c’est de là que je viens ? Oui, je suis descendu du Ciel pour accomplir le décret de mon Père, le décret de salut des hommes selon ce qui a été promis au moment même de la condamnation et répété aux patriarches et aux prophètes.
Mais cela, c’est la foi. Or la foi est donnée par Dieu à ceux qui ont une âme de bonne volonté. Aussi personne ne peut venir à moi s’il n’est pas conduit à moi par mon Père, qui le voit dans les ténèbres, mais avec un vrai désir de la lumière.
Le Carmel
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Méditations 20 Avril Moi, je peux me donner,
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Méditations
20 Avril
Moi, je peux me donner, je peux me transsubstantier par amour pour les hommes, de sorte que le pain devienne Chair et que la Chair devienne pain, pour la faim spirituelle des hommes qui, sans cette nourriture, mourraient de faim et de maladies spirituelles. Mais si quelqu’un mange de ce Pain avec justice, il vivra éternellement. Le Pain que je donnerai, ce sera ma Chair immolée pour la vie du monde ; ce sera mon amour répandu dans les maisons de Dieu pour que viennent à la table du Seigneur ceux qui sont aimants ou malheureux et qu’ils trouvent un réconfort pour leur besoin de se fondre en Dieu et un soulagement pour leurs peines.
Déjà les Sages d'Israël voyaient dans le pain et le vin des images de la nourriture spirituelle. Ainsi, dans la première lecture, tirée du livre des Proverbes, la Sagesse de Dieu, personnifiée comme une femme prophétesse, proclame à tout venant sur les hauteurs de la Cité sainte :
« Si vous manquez de sagesse, venez à moi ! Venez manger mon pain et boire le vin que j'ai préparé ! Quittez votre folie, et vous vivrez. Suivez le chemin de l'intelligence ! » (Pr 9,5s)
Cet appel de la Sagesse, les chrétiens l'ont transposé d'instinct depuis les premiers siècles : Dame Sagesse n'est qu'une image du Fils de Dieu, venu parmi nous sur terre pour nous donner le pain de l'intelligence, le pain de la foi, sa parole qui nous entrouvre le mystère de Dieu et de son plan d'amour.
Les chrétiens se sont appuyés, pour cette transposition, sur les paroles prononcées par Jésus lui-même dans la synagogue de Capharnaüm : « Le pain de Dieu, c'est celui qui descend du ciel et donne la vie au monde. Moi, je suis le pain de la vie. Qui vient à moi n'aura jamais faim. » Déjà cette audace de Jésus revendiquant le rôle même de la Sagesse de Dieu avait suscité des murmures dans l'auditoire : « Cet homme-là n'est-il pas Jésus, le fils de Joseph ? Nous connaissons bien son père et sa mère. Alors, comment peut-il dire : « Je suis descendu du ciel ? »
L'étonnement des gens, dans la synagogue, va friser le scandale quand Jésus abordera le second thème, clairement eucharistique, de son homélie : « Le pain que je donnerai, c'est ma chair pour la vie du monde. »
La vraie réponse, Jésus la donnera le soir du Jeudi Saint, quand, prenant le pain, puis la coupe, il dira : « Prenez et mangez ; ceci est mon corps livré pour vous. Buvez-en tous, ceci est mon sang » (Mt 26,26s). Mais dès ce jour-là, à Capharnaüm, au lendemain de la multiplication des pains, Jésus développe sa catéchèse eucharistique :
« Ma chair est vraiment nourriture, insiste Jésus ; mon sang est vraiment boisson ». Son Eucharistie est donc nécessaire pour nous, comme est indispensable la nourriture du corps humain, mais pour entretenir et développer une autre vie, que l'on commence à vivre ici-bas, et que Jésus appelle la vie éternelle.
Mais en quoi consiste cette vie éternelle inaugurée dès maintenant dans le quotidien de notre existence ? C'est avant tout une relation intense, profonde, invisible, avec Jésus Fils de Dieu : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi en lui. »
Demeurer, c'est un verbe qui dit tant de choses à la fois qu'il faudrait, pour en épuiser la richesse, toute une litanie, la litanie de la réciprocité :
Jésus vit en moi, et je vis en lui.
Jésus attend mon amitié, et je m'appuie sur la sienne.
Jésus compte sur moi, et je compte sur lui.
Jésus parle en moi, et je lui parle.
Jésus trouve sa joie en moi, et ma joie est en lui.
Jésus prie en moi, et je prie en lui.
Jésus m'aime, et j'essaie de l'aimer.
C'est ce partage intégral et cette intimité que Jésus résume en disant : « Celui qui me mange vivra par moi ». Toute communion à son Corps et à son Sang sera donc une communion à sa vie de Fils de Dieu, et même une communion à sa mission d'Envoyé du Père. (...) en mangeant le Corps du Christ, nous venons nous ressourcer à sa vie, comme lui-même, voyageur parmi nous, se ressourçait constamment à l'amour de son Père : « De même que le Père, qui est vivant, m'a envoyé, et que moi, je vis par le Père, de même aussi celui qui me mange vivra par moi. »
Nous vivrons par lui, car l'Eucharistie est en nous un gage de victoire sur les forces du refus, de l'agressivité et de l'isolement, et même sur celles de la maladie et de la mort. Nous vivrons, car Jésus veut éterniser son amitié avec nous, son partage de vie avec tous ceux qui croient en lui, au-delà de la mort qui nous emportera, et dont l'ombre inquiète parfois les êtres fragiles que nous sommes :
« Si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement. Moi, je le ressusciterai au dernier jour. »
Carmes
Méditations
20 Avril
Moi, je peux me donner, je peux me transsubstantier par amour pour les hommes, de sorte que le pain devienne Chair et que la Chair devienne pain, pour la faim spirituelle des hommes qui, sans cette nourriture, mourraient de faim et de maladies spirituelles. Mais si quelqu’un mange de ce Pain avec justice, il vivra éternellement. Le Pain que je donnerai, ce sera ma Chair immolée pour la vie du monde ; ce sera mon amour répandu dans les maisons de Dieu pour que viennent à la table du Seigneur ceux qui sont aimants ou malheureux et qu’ils trouvent un réconfort pour leur besoin de se fondre en Dieu et un soulagement pour leurs peines.
Déjà les Sages d'Israël voyaient dans le pain et le vin des images de la nourriture spirituelle. Ainsi, dans la première lecture, tirée du livre des Proverbes, la Sagesse de Dieu, personnifiée comme une femme prophétesse, proclame à tout venant sur les hauteurs de la Cité sainte :
« Si vous manquez de sagesse, venez à moi ! Venez manger mon pain et boire le vin que j'ai préparé ! Quittez votre folie, et vous vivrez. Suivez le chemin de l'intelligence ! » (Pr 9,5s)
Cet appel de la Sagesse, les chrétiens l'ont transposé d'instinct depuis les premiers siècles : Dame Sagesse n'est qu'une image du Fils de Dieu, venu parmi nous sur terre pour nous donner le pain de l'intelligence, le pain de la foi, sa parole qui nous entrouvre le mystère de Dieu et de son plan d'amour.
Les chrétiens se sont appuyés, pour cette transposition, sur les paroles prononcées par Jésus lui-même dans la synagogue de Capharnaüm : « Le pain de Dieu, c'est celui qui descend du ciel et donne la vie au monde. Moi, je suis le pain de la vie. Qui vient à moi n'aura jamais faim. » Déjà cette audace de Jésus revendiquant le rôle même de la Sagesse de Dieu avait suscité des murmures dans l'auditoire : « Cet homme-là n'est-il pas Jésus, le fils de Joseph ? Nous connaissons bien son père et sa mère. Alors, comment peut-il dire : « Je suis descendu du ciel ? »
L'étonnement des gens, dans la synagogue, va friser le scandale quand Jésus abordera le second thème, clairement eucharistique, de son homélie : « Le pain que je donnerai, c'est ma chair pour la vie du monde. »
La vraie réponse, Jésus la donnera le soir du Jeudi Saint, quand, prenant le pain, puis la coupe, il dira : « Prenez et mangez ; ceci est mon corps livré pour vous. Buvez-en tous, ceci est mon sang » (Mt 26,26s). Mais dès ce jour-là, à Capharnaüm, au lendemain de la multiplication des pains, Jésus développe sa catéchèse eucharistique :
« Ma chair est vraiment nourriture, insiste Jésus ; mon sang est vraiment boisson ». Son Eucharistie est donc nécessaire pour nous, comme est indispensable la nourriture du corps humain, mais pour entretenir et développer une autre vie, que l'on commence à vivre ici-bas, et que Jésus appelle la vie éternelle.
Mais en quoi consiste cette vie éternelle inaugurée dès maintenant dans le quotidien de notre existence ? C'est avant tout une relation intense, profonde, invisible, avec Jésus Fils de Dieu : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi en lui. »
Demeurer, c'est un verbe qui dit tant de choses à la fois qu'il faudrait, pour en épuiser la richesse, toute une litanie, la litanie de la réciprocité :
Jésus vit en moi, et je vis en lui.
Jésus attend mon amitié, et je m'appuie sur la sienne.
Jésus compte sur moi, et je compte sur lui.
Jésus parle en moi, et je lui parle.
Jésus trouve sa joie en moi, et ma joie est en lui.
Jésus prie en moi, et je prie en lui.
Jésus m'aime, et j'essaie de l'aimer.
C'est ce partage intégral et cette intimité que Jésus résume en disant : « Celui qui me mange vivra par moi ». Toute communion à son Corps et à son Sang sera donc une communion à sa vie de Fils de Dieu, et même une communion à sa mission d'Envoyé du Père. (...) en mangeant le Corps du Christ, nous venons nous ressourcer à sa vie, comme lui-même, voyageur parmi nous, se ressourçait constamment à l'amour de son Père : « De même que le Père, qui est vivant, m'a envoyé, et que moi, je vis par le Père, de même aussi celui qui me mange vivra par moi. »
Nous vivrons par lui, car l'Eucharistie est en nous un gage de victoire sur les forces du refus, de l'agressivité et de l'isolement, et même sur celles de la maladie et de la mort. Nous vivrons, car Jésus veut éterniser son amitié avec nous, son partage de vie avec tous ceux qui croient en lui, au-delà de la mort qui nous emportera, et dont l'ombre inquiète parfois les êtres fragiles que nous sommes :
« Si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement. Moi, je le ressusciterai au dernier jour. »
Carmes
Invité- Invité
Re: Méditation Quotidienne !
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Lire l’Évangile nous donne de recevoir des paroles qui sont esprit et vie, d’entendre Celui qui a les paroles de la vie éternelle. Mais les paroles de Jésus que nous lisons, écoutons sont elle vraiment pour nous Esprit et vie ? Est-ce qu'il n'arrive pas que nous suivons la religion sans vraiment chercher à suivre le Christ, ou que nous le suivons par habitude avec le cœur dur et les oreilles fermées? Ou bien comme Pierre nous lui disons :" A qui irai-je Seigneur tu as les paroles de la vie éternelle; je crois et je sais que tu es le Saint de Dieu."
Accueillons en nos coeurs cette parole et prions pour que cette grâce de la conversion donnée par le Père atteigne même les cœurs les plus fermés.
Je vous souhaite à tous une sainte et Joyeuse journée !
liliane Grondin
Lire l’Évangile nous donne de recevoir des paroles qui sont esprit et vie, d’entendre Celui qui a les paroles de la vie éternelle. Mais les paroles de Jésus que nous lisons, écoutons sont elle vraiment pour nous Esprit et vie ? Est-ce qu'il n'arrive pas que nous suivons la religion sans vraiment chercher à suivre le Christ, ou que nous le suivons par habitude avec le cœur dur et les oreilles fermées? Ou bien comme Pierre nous lui disons :" A qui irai-je Seigneur tu as les paroles de la vie éternelle; je crois et je sais que tu es le Saint de Dieu."
Accueillons en nos coeurs cette parole et prions pour que cette grâce de la conversion donnée par le Père atteigne même les cœurs les plus fermés.
Je vous souhaite à tous une sainte et Joyeuse journée !
liliane Grondin
Invité- Invité
Re: Méditation Quotidienne !
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Je suis le bon Berger et mes brebis me connaissent, tout comme ceux qui sont pour l’éternité les portiers du vrai bercail. Eux m’ont connu, moi et mon nom, et ils l’ont annoncé pour qu’il soit connu d’Israël. Ils m’ont décrit, et ils ont préparé mes chemins.
Et quand ma voix s’est fait entendre, le dernier d’entre eux m’a ouvert la porte en annonçant au troupeau qui attendait le vrai Berger, au troupeau groupé autour de son bâton : “ Voici celui dont j’ai dit qu’il vient derrière moi. Il me précède parce qu’il existait avant moi et que moi, je ne le connaissais pas. C’est précisément pour que vous soyez prêts à le recevoir, que je suis venu baptiser avec de l’eau afin qu’il soit manifesté en Israël. ”
Et les bonnes brebis ont entendu ma voix : quand je les ai appelées par leur nom, elles sont accourues et je les ai emmenées avec moi, comme le fait un bon berger, que les brebis reconnaissent à la voix et qu’elle suivent partout où il va.
Et quand il les a toutes fait sortir, il marche devant elles, et elles le suivent, car elles aiment la voix du berger, alors qu’elles ne suivent pas un étranger, mais au contraire fuient loin de lui, parce qu’elles ne le connaissent pas et le craignent.
Moi aussi, je marche devant mes brebis pour leur indiquer le chemin et pour affronter le premier les dangers et les signaler au troupeau que je veux conduire en lieu sûr dans mon Royaume.
Carmel
Je suis le bon Berger et mes brebis me connaissent, tout comme ceux qui sont pour l’éternité les portiers du vrai bercail. Eux m’ont connu, moi et mon nom, et ils l’ont annoncé pour qu’il soit connu d’Israël. Ils m’ont décrit, et ils ont préparé mes chemins.
Et quand ma voix s’est fait entendre, le dernier d’entre eux m’a ouvert la porte en annonçant au troupeau qui attendait le vrai Berger, au troupeau groupé autour de son bâton : “ Voici celui dont j’ai dit qu’il vient derrière moi. Il me précède parce qu’il existait avant moi et que moi, je ne le connaissais pas. C’est précisément pour que vous soyez prêts à le recevoir, que je suis venu baptiser avec de l’eau afin qu’il soit manifesté en Israël. ”
Et les bonnes brebis ont entendu ma voix : quand je les ai appelées par leur nom, elles sont accourues et je les ai emmenées avec moi, comme le fait un bon berger, que les brebis reconnaissent à la voix et qu’elle suivent partout où il va.
Et quand il les a toutes fait sortir, il marche devant elles, et elles le suivent, car elles aiment la voix du berger, alors qu’elles ne suivent pas un étranger, mais au contraire fuient loin de lui, parce qu’elles ne le connaissent pas et le craignent.
Moi aussi, je marche devant mes brebis pour leur indiquer le chemin et pour affronter le premier les dangers et les signaler au troupeau que je veux conduire en lieu sûr dans mon Royaume.
Carmel
Invité- Invité
Re: Méditation Quotidienne !
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MÉDITATION DU JOUR
Lundi 23 Avril
Le cœur du bon pasteur !
Le cœur du bon pasteur n’est pas seulement le cœur qui a de la miséricorde pour nous, mais la miséricorde elle-même. Là resplendit l’amour du Père ; là je me sens sûr d’être accueilli et compris comme je suis ; là, avec toutes mes limites et mes péchés, je goûte la certitude d’être choisi et aimé. En regardant ce cœur, je renouvelle le premier amour : la mémoire du moment où le Seigneur m’a touché dans l’âme et m’a appelé à le suivre, la joie d’avoir jeté les filets de la vie sur sa Parole (cf. Lc 5, 5).
Le cœur du bon Pasteur nous dit que son amour n’a pas de frontières, il ne se fatigue jamais et ne se rend jamais. Là nous voyons sa manière continuelle de se donner, sans limites ; là nous trouvons la source de l’amour fidèle et doux, qui laisse libre et rend libre ; là nous redécouvrons chaque fois que Jésus nous aime jusqu’au bout (Jn 13, 1) – il ne s’arrête pas avant, jusqu’à la fin, – sans jamais s’imposer.
Le cœur du bon Pasteur est penché vers nous, « polarisé » spécialement envers celui qui est plus distant ; là pointe obstinément l’aiguille de sa boussole, là se révèle une faiblesse d’amour particulier, parce qu’il désire rejoindre chacun et n’en perdre aucun. Le Christ aime et connaît ses brebis, il donne sa vie pour elles et aucune ne lui est étrangère. Son troupeau est sa famille et sa vie. Il n’est pas un chef craint par les brebis, mais il est le pasteur qui marche avec elles et les appelle par leur nom. Et il désire rassembler les brebis qui ne demeurent pas encore avec lui.
Pape François
Jorge Mario Bergoglio, s.j., né en 1936 à Buenos Aires, a été élu pape sous le nom de François en 2013. / Homélie du 3 juin 2016.
MÉDITATION DU JOUR
Lundi 23 Avril
Le cœur du bon pasteur !
Le cœur du bon pasteur n’est pas seulement le cœur qui a de la miséricorde pour nous, mais la miséricorde elle-même. Là resplendit l’amour du Père ; là je me sens sûr d’être accueilli et compris comme je suis ; là, avec toutes mes limites et mes péchés, je goûte la certitude d’être choisi et aimé. En regardant ce cœur, je renouvelle le premier amour : la mémoire du moment où le Seigneur m’a touché dans l’âme et m’a appelé à le suivre, la joie d’avoir jeté les filets de la vie sur sa Parole (cf. Lc 5, 5).
Le cœur du bon Pasteur nous dit que son amour n’a pas de frontières, il ne se fatigue jamais et ne se rend jamais. Là nous voyons sa manière continuelle de se donner, sans limites ; là nous trouvons la source de l’amour fidèle et doux, qui laisse libre et rend libre ; là nous redécouvrons chaque fois que Jésus nous aime jusqu’au bout (Jn 13, 1) – il ne s’arrête pas avant, jusqu’à la fin, – sans jamais s’imposer.
Le cœur du bon Pasteur est penché vers nous, « polarisé » spécialement envers celui qui est plus distant ; là pointe obstinément l’aiguille de sa boussole, là se révèle une faiblesse d’amour particulier, parce qu’il désire rejoindre chacun et n’en perdre aucun. Le Christ aime et connaît ses brebis, il donne sa vie pour elles et aucune ne lui est étrangère. Son troupeau est sa famille et sa vie. Il n’est pas un chef craint par les brebis, mais il est le pasteur qui marche avec elles et les appelle par leur nom. Et il désire rassembler les brebis qui ne demeurent pas encore avec lui.
Pape François
Jorge Mario Bergoglio, s.j., né en 1936 à Buenos Aires, a été élu pape sous le nom de François en 2013. / Homélie du 3 juin 2016.
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Re: Méditation Quotidienne !
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Méditation sur la passion du jeu.
Les tricheurs (Le Caravage)
1er point. Ce jeu qui paraît si indifférent par lui-même, devient souvent une passion, et quelquefois même une rage et une fureur. Ce n'est plus pour la plupart des mondains un simple amusement ; c'est une occupation constante et perpétuelle, c'est un état, c'est une profession et un trafic, c'est ce qui remplit toutes les heures de la nuit et du jour, hors celles que les repas et le sommeil lui dérobent. Ce jeu fait, pour ainsi dire, le fond et l'entretien de leur vie ; mais si la Religion condamne indistinctement toute espèce d'excès ; qui doute que l'état habituel d'un joueur de profession ne soit un état habituel de péché ?
2e point. Les suites de cette passion, sont, 1°, l'abandon de tous les devoirs : on quitte tout, on renonce à tout pour courir au jeu : 2°, la dissipation des revenus ; on y met d'abord le superflu, et si le hasard nous l'enlève, on y sacrifie jusqu'au nécessaire ; 3°, le dérangement dans les affaires : on contracte, pour les soutenir, des dettes qui montent à l'infini, et l'on se met insensiblement dans une impossibilité absolue de les acquitter : 4°, des chagrins qui déchirent le cœur, quoique l'on affecte, par bienséance, de souffrir les plus grandes pertes avec toutes les apparences de la tranquillité. Les mondains s'efforcent en vain de justifier cette passion, en disant qu'il vaut mieux jouer que de médire. Excuse frivole ; puisqu'il n'est jamais permis de commettre un péché pour en éviter un autre.
Extrait de « Méditations ; sur les principaux devoirs du Christianisme » par Henri Griffet.
Méditation sur la passion du jeu.
Les tricheurs (Le Caravage)
1er point. Ce jeu qui paraît si indifférent par lui-même, devient souvent une passion, et quelquefois même une rage et une fureur. Ce n'est plus pour la plupart des mondains un simple amusement ; c'est une occupation constante et perpétuelle, c'est un état, c'est une profession et un trafic, c'est ce qui remplit toutes les heures de la nuit et du jour, hors celles que les repas et le sommeil lui dérobent. Ce jeu fait, pour ainsi dire, le fond et l'entretien de leur vie ; mais si la Religion condamne indistinctement toute espèce d'excès ; qui doute que l'état habituel d'un joueur de profession ne soit un état habituel de péché ?
2e point. Les suites de cette passion, sont, 1°, l'abandon de tous les devoirs : on quitte tout, on renonce à tout pour courir au jeu : 2°, la dissipation des revenus ; on y met d'abord le superflu, et si le hasard nous l'enlève, on y sacrifie jusqu'au nécessaire ; 3°, le dérangement dans les affaires : on contracte, pour les soutenir, des dettes qui montent à l'infini, et l'on se met insensiblement dans une impossibilité absolue de les acquitter : 4°, des chagrins qui déchirent le cœur, quoique l'on affecte, par bienséance, de souffrir les plus grandes pertes avec toutes les apparences de la tranquillité. Les mondains s'efforcent en vain de justifier cette passion, en disant qu'il vaut mieux jouer que de médire. Excuse frivole ; puisqu'il n'est jamais permis de commettre un péché pour en éviter un autre.
Extrait de « Méditations ; sur les principaux devoirs du Christianisme » par Henri Griffet.
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MÉDITER AVEC LES CARMES ! Le 25 Avril
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MÉDITER AVEC LES CARMES !
Le 25 Avril
« Le Seigneur Jésus, après nous avoir parlé, s'est assis à la droite de Dieu ».
Il s'est assis : c'est une image, mais combien riche d'enseignement pour nous !
Il s'est assis, comme celui qui a pleins pouvoirs.
Il s'est assis à la droite de Dieu, parlant au Père d'égal à égal, et intercédant pour nous dans ce dialogue d'amour.
Il s'est assis définitivement, et rien ne le fera se lever jusqu'au dernier jour, ni les guerres ni les bruits de guerre, ni les scandales ni les contestations, ni les périls ni les victoires de son Église.
Il s'est assis dans la paix, ayant achevé chez nous l'œuvre du Père, et goûtant déjà, lui, notre Premier-né, le repos de Dieu.
Ainsi la dernière image que Saint Marc nous a laissée de Jésus est celle du Seigneur céleste partageant le trône de Dieu, et en ce temps d'épreuves et d'incertitudes que nous traversons elle est pour nous porteuse d'un message de sérénité et d'espérance.
Sérénité, parce que nous ne sommes pas seuls et que nous ne serons jamais seuls, tant que notre souci restera d'accomplir le dessein du Père.
Ce que Dieu a fait garantit ce qu'Il fera ; s'il a livré son Fils pour nous, ce n'est pas pour nous ôter maintenant sa faveur ou cesser de nous regarder avec tendresse ! Dieu a scellé avec nous une Alliance, éternelle et chaque jour nouvelle, et si Lui est avec nous, qui pourrait imaginer venir à bout de notre fidélité ? si Dieu a décidé de faire de nous ses amis et ses messagers, qui pourrait se mettre en travers de notre route ?
Le Christ auprès de Dieu nous parle d'espérance.
D'abord parce qu'il nous promet une victoire aussi complète, étrange, paradoxale que la sienne. Le monde du refus aura beau nous bousculer, nous angoisser, nous persécuter, nous raconter que tout est perdu d'avance, « en tout cela nous n'avons aucune peine à triompher » (Rm 8), parce que Celui qui nous a aimés nous aime encore à la droite de Dieu.
Pour nous, comme les Apôtres, nous sommes témoins de cette victoire, « nous nous en allons prêcher en tout lieu », c'est-à-dire en un seul lieu à la fois, là où Dieu nous a placés et nous placera pour que nous y portions du fruit ; et le Seigneur ressuscité, le Seigneur « assis », agit avec nous ; il confirme la parole de notre témoignage.
L'espérance, promesse du Père, que Dieu suscite en notre cœur ne nous décevra jamais, car l'Esprit vit en nous pour l'entretenir chaque jour.
Puisque "nous sommes revêtus de la force d'en haut", puisque nous tenons, dans l'Esprit, le commencement de la vie éternelle, rien ne pourra nous séparer du Père et du Fils, si paisibles dans leur gloire,
ni les inquiétudes, ni les critiques,
ni les séquelles du passé, personnel, familial ou communautaire,
ni les écroulements du présent, ni les menaces sur l'avenir,
ni les statistiques, ni les sondages d'opinion,
ni les étroitesses des hommes,
ni même nos chutes et nos propres misères ;
rien ne pourra nous séparer de l'amour que Dieu nous a manifesté
en nous donnant le Christ à aimer et à servir.
Carmel
MÉDITER AVEC LES CARMES !
Le 25 Avril
« Le Seigneur Jésus, après nous avoir parlé, s'est assis à la droite de Dieu ».
Il s'est assis : c'est une image, mais combien riche d'enseignement pour nous !
Il s'est assis, comme celui qui a pleins pouvoirs.
Il s'est assis à la droite de Dieu, parlant au Père d'égal à égal, et intercédant pour nous dans ce dialogue d'amour.
Il s'est assis définitivement, et rien ne le fera se lever jusqu'au dernier jour, ni les guerres ni les bruits de guerre, ni les scandales ni les contestations, ni les périls ni les victoires de son Église.
Il s'est assis dans la paix, ayant achevé chez nous l'œuvre du Père, et goûtant déjà, lui, notre Premier-né, le repos de Dieu.
Ainsi la dernière image que Saint Marc nous a laissée de Jésus est celle du Seigneur céleste partageant le trône de Dieu, et en ce temps d'épreuves et d'incertitudes que nous traversons elle est pour nous porteuse d'un message de sérénité et d'espérance.
Sérénité, parce que nous ne sommes pas seuls et que nous ne serons jamais seuls, tant que notre souci restera d'accomplir le dessein du Père.
Ce que Dieu a fait garantit ce qu'Il fera ; s'il a livré son Fils pour nous, ce n'est pas pour nous ôter maintenant sa faveur ou cesser de nous regarder avec tendresse ! Dieu a scellé avec nous une Alliance, éternelle et chaque jour nouvelle, et si Lui est avec nous, qui pourrait imaginer venir à bout de notre fidélité ? si Dieu a décidé de faire de nous ses amis et ses messagers, qui pourrait se mettre en travers de notre route ?
Le Christ auprès de Dieu nous parle d'espérance.
D'abord parce qu'il nous promet une victoire aussi complète, étrange, paradoxale que la sienne. Le monde du refus aura beau nous bousculer, nous angoisser, nous persécuter, nous raconter que tout est perdu d'avance, « en tout cela nous n'avons aucune peine à triompher » (Rm 8), parce que Celui qui nous a aimés nous aime encore à la droite de Dieu.
Pour nous, comme les Apôtres, nous sommes témoins de cette victoire, « nous nous en allons prêcher en tout lieu », c'est-à-dire en un seul lieu à la fois, là où Dieu nous a placés et nous placera pour que nous y portions du fruit ; et le Seigneur ressuscité, le Seigneur « assis », agit avec nous ; il confirme la parole de notre témoignage.
L'espérance, promesse du Père, que Dieu suscite en notre cœur ne nous décevra jamais, car l'Esprit vit en nous pour l'entretenir chaque jour.
Puisque "nous sommes revêtus de la force d'en haut", puisque nous tenons, dans l'Esprit, le commencement de la vie éternelle, rien ne pourra nous séparer du Père et du Fils, si paisibles dans leur gloire,
ni les inquiétudes, ni les critiques,
ni les séquelles du passé, personnel, familial ou communautaire,
ni les écroulements du présent, ni les menaces sur l'avenir,
ni les statistiques, ni les sondages d'opinion,
ni les étroitesses des hommes,
ni même nos chutes et nos propres misères ;
rien ne pourra nous séparer de l'amour que Dieu nous a manifesté
en nous donnant le Christ à aimer et à servir.
Carmel
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Re: Méditation Quotidienne !
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Méditation :
Le Maître se fait serviteur, pour que le serviteur à son exemple grandisse dans l’humilité et la douceur. Jésus nous apprend ici, à rejoindre les plus petits, et devenir grand par un esprit de service. Mais appliquerons-nous au quotidien, ce que Jésus nous enseigne ici ? Comprenons-nous seulement pourquoi le Seigneur et Maître de tout l’univers se fait serviteur ?
Paul nous le dit : « Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir. » (Act 20.35) « Si donc je vous ai lavé les pieds, Moi le Maître, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres ; car, Je vous ai donné un exemple, afin que, vous aussi vous fassiez comme moi Je vous ai fait. » (Jn 13.14-15) Ce n’est plus un rite, ni une tradition, mais un ordre du Seigneur à tous les disciples. Le Seigneur ne nous invite pas seulement à le regarder faire, ou à l’écouter sans agir, il nous invite à mettre en pratique tout son enseignement, car il est assurance de vie éternelle.
Jésus nous mets en garde et nous invite à la vigilance sur les chutes éventuelles qui pourrait survenir dans nos vies, et les chutes qu’on pourrait provoquer chez nos frères et sœurs. En nous disant : « Celui qui partageait mon pain a voulu me faire tomber. » Il nous invite nous qui sommes chrétiens et qui mangeons à la table du Seigneur à revoir notre vie à la lumière du Saint Esprit. L’accueil que nous ferons à un frère dans la moindre des plus petites choses, nous le ferons à Jésus lui-même. Avoir de l’animosité, rejeter, ou essayer de détruire notre prochain c’est mettre à mort Jésus, c’est à nouveau le clouer au bois de la croix. Car en enfonçant dans les mains de mon frère, de ma sœur, les clous de la haine, de l’indifférence, de la calomnie, de l’humiliation, c’est dans les mains de Jésus que je les enfonce.
Faire bon accueil à ceux, qui en son Nom, œuvre pour que la bonne nouvelle soit proclamée. C’est faire bon accueil à Jésus lui-même. Il nous le dit en ce jour : « Si quelqu’un reçoit celui que j’envoie, il me reçoit moi-même ; et celui qui me reçoit, reçoit Celui qui m’a envoyé. »
Amen.
Jean Pierre Grondin
Méditation :
Le Maître se fait serviteur, pour que le serviteur à son exemple grandisse dans l’humilité et la douceur. Jésus nous apprend ici, à rejoindre les plus petits, et devenir grand par un esprit de service. Mais appliquerons-nous au quotidien, ce que Jésus nous enseigne ici ? Comprenons-nous seulement pourquoi le Seigneur et Maître de tout l’univers se fait serviteur ?
Paul nous le dit : « Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir. » (Act 20.35) « Si donc je vous ai lavé les pieds, Moi le Maître, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres ; car, Je vous ai donné un exemple, afin que, vous aussi vous fassiez comme moi Je vous ai fait. » (Jn 13.14-15) Ce n’est plus un rite, ni une tradition, mais un ordre du Seigneur à tous les disciples. Le Seigneur ne nous invite pas seulement à le regarder faire, ou à l’écouter sans agir, il nous invite à mettre en pratique tout son enseignement, car il est assurance de vie éternelle.
Jésus nous mets en garde et nous invite à la vigilance sur les chutes éventuelles qui pourrait survenir dans nos vies, et les chutes qu’on pourrait provoquer chez nos frères et sœurs. En nous disant : « Celui qui partageait mon pain a voulu me faire tomber. » Il nous invite nous qui sommes chrétiens et qui mangeons à la table du Seigneur à revoir notre vie à la lumière du Saint Esprit. L’accueil que nous ferons à un frère dans la moindre des plus petites choses, nous le ferons à Jésus lui-même. Avoir de l’animosité, rejeter, ou essayer de détruire notre prochain c’est mettre à mort Jésus, c’est à nouveau le clouer au bois de la croix. Car en enfonçant dans les mains de mon frère, de ma sœur, les clous de la haine, de l’indifférence, de la calomnie, de l’humiliation, c’est dans les mains de Jésus que je les enfonce.
Faire bon accueil à ceux, qui en son Nom, œuvre pour que la bonne nouvelle soit proclamée. C’est faire bon accueil à Jésus lui-même. Il nous le dit en ce jour : « Si quelqu’un reçoit celui que j’envoie, il me reçoit moi-même ; et celui qui me reçoit, reçoit Celui qui m’a envoyé. »
Amen.
Jean Pierre Grondin
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MÉDITATION DU JOUR. 27 Avril Passer par moi !
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MÉDITATION DU JOUR.
27 Avril
Passer par moi !
Le Christ est « la voie et la porte, l’échelle et le véhicule » ; il est « le propitiatoire posé sur l’Arche de Dieu » et « le mystère caché depuis le commencement ». Celui donc qui se tourne à plein visage vers le propitiatoire et qui fixe les yeux sur Jésus Christ suspendu à la croix, avec foi, espérance et charité, avec dévotion, admiration et enthousiasme, avec vénération, louange et jubilation, celui-là fait la pâque avec lui, c’est-à-dire le passage : grâce à la verge de la croix, il passe la mer Rouge, il sort d’Égypte pour entrer dans le désert ; là il goûte une manne cachée, il repose avec le Christ dans le tombeau, comme mort au monde extérieur, et il éprouve, autant qu’il est possible en notre état de voyageurs, la vérité de cette parole dite par le Christ sur la croix au larron qui s’attachait à lui : Dès aujourd’hui tu seras avec moi dans le Paradis.
Passons avec Jésus crucifié « de ce monde au Père ». Après avoir vu le Père, nous déclarerons avec Philippe : « Ta grâce me suffit. » Transportés de joie nous chanterons avec David : « Ma chair et mon cœur défaillent, ô Dieu de mon cœur, mon partage pour l’éternité. Béni soit le Seigneur éternellement et que tout le peuple s’écrie : Fiat, qu’il soit fait ainsi ! »
St Bonaventure
Le franciscain Jean Fidanza, dit Bonaventure († 1274), enseigna la théologie à l’université de Paris en compagnie de Thomas d’Aquin. Canonisé en 1482, le « docteur séraphique » fut proclamé docteur de l’Église en 1587. / Itinéraire de l’âme vers Dieu, Vrin, Paris, 2001, p. 101-102. 107.
MÉDITATION DU JOUR.
27 Avril
Passer par moi !
Le Christ est « la voie et la porte, l’échelle et le véhicule » ; il est « le propitiatoire posé sur l’Arche de Dieu » et « le mystère caché depuis le commencement ». Celui donc qui se tourne à plein visage vers le propitiatoire et qui fixe les yeux sur Jésus Christ suspendu à la croix, avec foi, espérance et charité, avec dévotion, admiration et enthousiasme, avec vénération, louange et jubilation, celui-là fait la pâque avec lui, c’est-à-dire le passage : grâce à la verge de la croix, il passe la mer Rouge, il sort d’Égypte pour entrer dans le désert ; là il goûte une manne cachée, il repose avec le Christ dans le tombeau, comme mort au monde extérieur, et il éprouve, autant qu’il est possible en notre état de voyageurs, la vérité de cette parole dite par le Christ sur la croix au larron qui s’attachait à lui : Dès aujourd’hui tu seras avec moi dans le Paradis.
Passons avec Jésus crucifié « de ce monde au Père ». Après avoir vu le Père, nous déclarerons avec Philippe : « Ta grâce me suffit. » Transportés de joie nous chanterons avec David : « Ma chair et mon cœur défaillent, ô Dieu de mon cœur, mon partage pour l’éternité. Béni soit le Seigneur éternellement et que tout le peuple s’écrie : Fiat, qu’il soit fait ainsi ! »
St Bonaventure
Le franciscain Jean Fidanza, dit Bonaventure († 1274), enseigna la théologie à l’université de Paris en compagnie de Thomas d’Aquin. Canonisé en 1482, le « docteur séraphique » fut proclamé docteur de l’Église en 1587. / Itinéraire de l’âme vers Dieu, Vrin, Paris, 2001, p. 101-102. 107.
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Re: Méditation Quotidienne !
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Quoi que nous demandions à Dieu, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements, et que nous faisons ce qui est agréable à ses yeux. Or, voici son commandement : mettre notre foi dans le nom de son Fils Jésus Christ, et nous aimer les uns les autres comme il nous l’a commandé. Celui qui garde ses commandements demeure en Dieu, et Dieu en lui ; et voilà comment nous reconnaissons qu’il demeure en nous, puisqu’il nous a donné part à son Esprit." 1 Jean 3, 22-24
Liliane Grondin
Quoi que nous demandions à Dieu, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements, et que nous faisons ce qui est agréable à ses yeux. Or, voici son commandement : mettre notre foi dans le nom de son Fils Jésus Christ, et nous aimer les uns les autres comme il nous l’a commandé. Celui qui garde ses commandements demeure en Dieu, et Dieu en lui ; et voilà comment nous reconnaissons qu’il demeure en nous, puisqu’il nous a donné part à son Esprit." 1 Jean 3, 22-24
Liliane Grondin
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Re: Méditation Quotidienne !
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Y a-t-il un Dieu qui s'occupe de nous ?
Extrait de "Y a-t-il un Dieu qui s'occupe de nous ?" de Mgr de Ségur :
Il est assez curieux, en effet, de voir que cette prétendue conviction de la non-existence de DIEU produit d'ordinaire chez les impies un effet tout contraire à ce que l'on devrait en attendre. Si un homme était bien réellement convaincu qu'il n'y a pas de DIEU, il cesserait absolument d'y penser, il ne prononcerait jamais le nom de cette chimère, et ne s'en inquiéterait pas plus que nous nous inquiétons de Jupiter et de Bouddha. Surtout il n'aurait jamais l'idée de le haïr et de le blasphémer. On ne hait pas, on n'injurie pas ce qu'on croit ne pas exister. Or, l'expérience le montre chaque jour, plus les impies nient l'existence de DIEU, plus ils sont enragés contre DIEU ; plus ils l'outragent ; plus ils sont furieux contre lui. Donc vous savez qu'il existe, mes pauvres amis ; et vos cris mêmes sont une nouvelle preuve de cette existence qu'on ne peut nier.
Voltaire n'était certes pas dévot, et son témoignage n'est pas suspect. Un jour il avait été invité à présider l'un de ces petits soupers philosophiques, si fort à la mode dans le dernier siècle, et d'où sont sortis les livres et les pamphlets les plus infâmes contre tout ce qui est saint et respectable. On y buvait force Champagne, on y accumulait en riant blasphème sur blasphème, obscénités sur obscénités. Le vieux Voltaire, patriarche de toute cette bande, n'était pas ce jour-là de belle humeur. On s'en aperçut, et on voulut le dérider par des pointes et des lardons contre le bon DIEU, cet ennemi personnel de tous les esprits forts. Les sarcasmes se croisaient : celui-ci déplorait l'aveuglement des hommes qui s'obstinent à croire en l'existence d'un DIEU impossible ; celui-là s'irritait contre les chrétiens, ces fanatiques, ces superstitieux, ces misérables, ces ennemis de la raison humaine... On discutait, on riait, on criait ; chacun prouvait à son tour par des raisonnements magnifiques qu'il n'y avait pas, qu'il ne pouvait pas y avoir de DIEU.
Le vieux héros de la fête souriait parfois par politesse, mais il ne prenait point de part à la bataille. La maîtresse du logis, frappée de son attitude, l'interpella directement et lui demanda ce qu'il pensait de cette grosse question.
Voltaire se leva, et montrant du doigt la pendule qui venait de sonner l'heure, il répondit par ces deux vers :
Pour ma part, plus j'y songe et moins je puis penser
Que cette horloge marche et n'ait point d'horloger.
J'ignore si les convives furent convaincus, mais je suis bien sûr qu'à cette repartie, aussi simple que piquante, on ne put rien répondre qui eût le sens commun.
La pendule qui a si bien inspiré Voltaire me rappelle un charmant trait de la vie de Fénelon, cet admirable archevêque de Cambrai, qui avait un esprit aussi brillant et plus solide mille fois que Voltaire et toute sa troupe, et dont le noble cœur était aussi pur que son intelligence était brillante. Il se promenait un soir avec son jeune neveu, confié pour quelque temps à ses soins paternels.
Le ciel étoilé étincelait de mille feux ; l'horizon était encore doré par les derniers reflets du soleil couchant. Tout dans la nature respirait le calme, la grandeur et la majesté. L'enfant demanda à Fénelon quelle heure il était. Celui-ci tira sa montre ; elle indiquait huit heures.
« Ô la belle montre, mon oncle ! dit le jeune enfant. Voulez-vous me permettre de la regarder ? » Le bon archevêque la lui remit, et comme l'enfant l'examinait dans tous les sens :
« Chose bien singulière ! mon cher Louis, dit froidement Fénelon, cette montre s'est faite toute seule.
— Toute seule ! répéta l'enfant en regardant son oncle avec un sourire.
— Oui, toute seule. C'est un voyageur qui l'a trouvée dans je ne sais quel désert, et il est certain qu'elle s'est faite toute seule.
— C'est impossible, dit le jeune Louis ; vous vous moquez de moi.
— Non, mon enfant, je ne me moque pas de vous. Que voyez-vous d'impossible en ce que j'ai dit ?
— Mais, mon oncle, jamais une montre n'a pu se faire toute seule !
— Et pourquoi donc ?
— Parce qu'il faut tant de précision dans l'arrangement de ces mille petites roues qui composent le mouvement et font marcher également les aiguilles, que non seulement il faut de l'intelligence pour organiser tout cela, mais qu'il y a peu d'hommes qui y réussissent, malgré leurs soins. Que cela se fasse tout seul, c'est absolument impossible ; jamais je ne croirai cela. On vous a trompé, mon oncle. »
Fénelon embrassa l'enfant, et lui montrant le beau ciel qui brillait au-dessus de leurs tôles :
« Que dire donc, mon cher Louis, de ceux qui prétendent que toutes ces merveilles se sont faites toutes seules, se conservent toutes seules, et qu'il n'y a pas de DIEU ?
— Est-ce qu'il y a des hommes assez bêtes et assez mauvais pour dire cela ? demanda Louis.
— Oui, cher enfant, il y en a qui le disent, en petit nombre, DIEU merci ! mais y en a-t-il qui le croient ? C'est ce que je ne saurais affirmer, tant il faut avoir fait violence à sa raison, à son cœur, à ses instincts, à son bon sens, pour tenir un pareil langage. S'il est évident qu'une montre ne peut se faire toute seule, combien cela n'est-il pas plus évident pour l'homme lui-même qui fait les montres ! Il y a eu un premier homme, car il y a un commencement à tout, et l'histoire du genre humain atteste universellement ce commencement. II faut bien que quelqu'un ait fait le premier homme.
« C'est cet Être qui a fait tous les êtres, et qui n'a lui-même été fait par personne, que nous appelons DIEU. Il est infini, car rien ne borne son être ; il est éternel, c'est-à-dire infini en durée, sans commencement et sans fin ; tout-puissant, juste, bon, saint, parfait, et infini en toutes ses perfections. Il est partout et indivisible, et nul ne peut sonder ses merveilles. C'est en lui que nous vivons, que nous nous mouvons, que nous existons. Il est notre premier principe et notre fin dernière ; et le bonheur, en ce monde et en l'autre, consiste à le connaître, à le servir et à l'aimer. »
Telle est la belle leçon que l'illustre archevêque de Cambrai donnait à son jeune neveu ; c'est à nous aussi qu'il la donne, cher lecteur : elle nous montre une fois de plus combien ridicules sont les étourdis qui osent dire qu'il n'y a pas de DIEU. Un œuf, une poule, une montre, suffisent pour les arrêter tout court.
Quand il s'agit de ces impies frivoles qui se glorifient de leur indigence intellectuelle, et affichent leur incrédulité dans un langage de plaisanteries insolentes et ridicules, il faut bien se garder de traiter sérieusement l'athéisme, c'est-à-dire la négation de l'existence de DIEU ; ce serait leur donner une importance qu'ils n'ont point. Écrire de gros livres pour les réfuter, c'est les exposer à se prendre au sérieux et à leur faire croire qu'ils croient ce qu'ils disent. Le mépris et le ridicule, administrés à forte dose, suffisent pour dégonfler ces ballons vides.
Tous les raisonnements les plus savants ne valent pas, à leur égard, la fine réponse qu'une femme d'esprit fit un jour à un des incrédules les plus hardis du dernier siècle. Dans le salon de cette dame, celui-ci avait impudemment nié l'existence de DIEU, sans arriver à gagner personne à son sentiment. On lui avait même témoigné une juste indignation. Dépité, il se leva, et d'un ton aigre et suffisant : « Pardonnez mon erreur, mesdames, dit-il ; je n'imaginais pas que, dans une maison où l'esprit le dispute aux grâces, j'aurais seul l'honneur de ne pas croire en DIEU.
— Vous n'êtes pas seul, monsieur, repartit la dame du logis ; mes chevaux, mon chien, mon chat ont aussi cet honneur ; seulement ces pauvres bêtes ont le bon esprit de ne pas s'en vanter. »
Parmi les impies du dernier siècle, il n'en fut peut-être pas de plus cynique qu'un certain baron d'Holbach, qui faisait hautement profession de ne croire ni en DIEU ni en la Providence. Il exposait un jour ses folles pensées à un abbé fort spirituel. Celui-ci le laissa parler, et lui répondit par cette petite histoire : « Un jour, dit-il, un homme prit devant moi six dés dans un cornet, et paria qu'il allait amener rafle de six. Il l'amena du premier coup. Je dis : Cette chance est possible. Il l'amena une seconde fois ; je dis la même chose. Il remit les dés dans le cornet, trois, quatre, cinq fois ; et toujours rafle de six. Parbleu ! m'écriai-je, les dés sont pipés ; et ils l'étaient.
« Monsieur le baron, ajouta l'abbé, quand je vois un ordre invariable régler toute la nature, et les astres se mouvoir dans le même sens depuis le commencement des siècles ; quand je vois les saisons se succéder, les plantes, les animaux, l'homme même se reproduire d'après les mêmes lois ; quand je réfléchis aux mille bouleversements qui pourraient et devraient détruire cet ordre à chaque instant, je ne puis m'empêcher, malgré tous vos beaux raisonnements, de m'écrier à mon tour : Certes, la nature est pipée. Vous qui, pour rien au monde, n'admettriez qu'un joueur amenât par hasard cent fois de suite la rafle de six, comment pouvez-vous attribuer au hasard cet ordre merveilleux, évident, et infiniment grand et compliqué ? Monsieur le baron, il y a un DIEU et une Providence ; un DIEU qui fait tout, et une Providence qui conserve tout ; et, vous aurez beau dire, le monde est pipé. »
C'est le même raisonnement sans réplique qu'employait un jour l'empereur Napoléon 1er, dans une discussion religieuse qu'il avait entamée avec des savants esprits forts. L'empereur les embarrassait souvent, dans leur incrédulité, par la netteté, la vigueur originale de ses arguments : « Je regarde, disait-il, cet univers si vaste, si complexe, et qui cependant fonctionne avec plus d'ordre que vos meilleures machines, et je me dis que cet ordre ne peut pas être l'effet du hasard. Il doit provenir d'une intelligence supérieure et toute-puissante. Cherchez, aidez-vous de vos amis les mathématiciens et les philosophes ; je vous défie de trouver à ce problème une solution raisonnable en dehors de l'existence de DIEU et de la divine Providence. »
On est quelquefois tenté, en voyant l'impunité des méchants, de douter de la Providence divine, ou au moins de murmurer contre elle. On oublie ce que nous disions tout à l'heure, que DIEU est le bon DIEU ; qu'il est notre Père miséricordieux et aimant ; plus que cela encore, qu'il est l'amour infini, et que son cœur divin nous est toujours ouvert. À cause de cela, DIEU est patient ; il accorde souvent de longues années aux pécheurs pour leur faciliter le repentir. Il pourrait frapper de suite ; mais il aime, et il ne veut point la mort, mais la conversion et la vie de l'ingrat qui l'offense. Combien d'impies ont dû à cette miséricordieuse patience du bon DIEU leur retour à la Religion, et leur salut éternel !
J'ai connu une vieille femme qui, après avoir mené une vie détestable depuis sa première jeunesse jusqu'à l'âge le plus avancé, eut le bonheur d'être ramenée au Seigneur par une grande affliction, à l'âge de quatre-vingt-neuf ans. Elle vécut une année dans le repentir et dans la ferveur, communiant chaque dimanche, s'épuisant pour ainsi dire en reconnaissance, et ranimant ses forces éteintes pour regagner le temps perdu. Je sais un autre vieillard qui dut aussi son salut aux longues années que DIEU lui accorda, malgré l'abus qu'il en faisait ; après soixante-dix-neuf années d'interruption, il remplit saintement ses devoirs de chrétien. Des faits de cette nature se présentent chaque jour. Malheur à l'homme qui ne veut pas de l'amour et de la patience de DIEU ! il ne connaîtra que sa justice.
DIEU est si bon, qu'il daigne souvent garder le silence vis-à-vis de certains malheureux qui sont assez insensés pour braver directement sa colère. Le célèbre académicien La Harpe, autrefois ami de Voltaire, et qui depuis était devenu chrétien, raconte un trait de cette audace sacrilège :
« Un misérable, dit-il, osa, pendant les plus mauvais jours de la Révolution, monter dans la chaire de l'église Saint-Roch, à Paris ; et, prenant DIEU à partie à la face de ses autels, nia son existence en vomissant contre lui mille imprécations furieuses, le défia de se venger, et conclut, puisque ce DIEU ne le foudroyait pas, qu'il était évident qu'il n'y avait pas de DIEU. »
La Harpe ajoute ces réflexions sensées :
« Ce malheureux s'imaginait que DIEU était engagé d'honneur à répondre à son appel. On eût dit que DIEU ne pouvait le frapper que dans la chaire de Saint-Roch, et que s'il perdait une si belle occasion, il ne la retrouverait plus. Vous qui vous étonnez peut-être que DIEU ne frappe pas immédiatement ceux qui l'outragent, méditez cette profonde et sublime parole de saint Augustin : DIEU est patient, parce qu'il est éternel. Il est bon que Celui dont la main frappe sans remède et frappe pour l'éternité, ne soit pas pressé de frapper. » La Harpe avait de bonnes raisons pour parler ainsi. Si DIEU l'avait frappé lui-même dans sa jeunesse, lorsqu'il blasphémait ouvertement Celui qu'il adora plus tard, il n'aurait pas eu le temps du repentir, et n'aurait pu réparer ses égarements.
Parfois cependant la Providence divine se manifeste d'une manière redoutable à l'occasion de ces blasphèmes.
Le bon DIEU donne de temps en temps au monde comme des échantillons de sa justice. En 1849, deux démagogues de la pire espèce sortaient de Toulouse, où ils venaient de traiter à leur manière, dans un club, les affaires du pays. Aussi avancés en religion qu'en politique, les deux drôles charmaient les loisirs du chemin en blasphémant contre DIEU. Il pleuvait à verse et le tonnerre grondait...
« Je me moque pas mal de toi, crie l'un d'eux en levant les yeux au ciel. Je n'ai peur ni de toi ni de ton tonnerre ; venge-toi, si tu le peux. » Au moment où il achevait ces mots, la foudre éclate, le renverse et l'étend sur la route, privé de sentiment. Son compagnon épouvanté se jette à genoux, et demande miséricorde. La terreur dans l'âme, il prend sur ses épaules le blasphémateur puni et le dépose dans la première maison qu'il rencontre. Celui-ci reprit ses sens deux ou trois heures après, et, plein de repentir, remercia de ce terrible avertissement le DIEU juste et bon qui l'avait frappé, mais pour le guérir.
L'année suivante, au printemps de 1850, un trait de Providence plus redoutable encore remplit d'une terreur salutaire une petite ville du département de l'Eure. Un dimanche, pendant la grand'messe, une bande d'ivrognes étaient attablés chez un cabaretier voisin de l'église. Les cloches sonnèrent, comme d'usage, au moment de l'élévation. Leur son excita la fureur d'un de ces hommes, qui se mit à vomir un torrent d'injures contre DIEU, contre le Saint-Sacrement, contre la Sainte-Vierge, contre les prêtres, etc. Le cabaretier et sa femme voulaient en vain arrêter ces imprécations. « Bah ! bah ! s'écria-t-il, votre DIEU, c'est une farce ! je ne le crains pas. Qu'il m'empêche donc, s'il le peut, d'avaler ce verre de vin. » — Et au moment où il portait le verre à ses lèvres, il chancelle et tombe raide mort sur le carreau. Cette fois-là DIEU avait accepté le défi.
Il accepta aussi, quoique avec un long délai, le défi que lui avait porté le détestable Voltaire. Vingt ans avant sa mort, jour pour jour, l'incrédule avait écrit ces paroles à l'un de ses complices : Dans vingt ans L'INFÂME aura beau jeu ! On sait que par l'infâme il entendait Notre-Seigneur. Quelle épouvantable prophétie !
Si la justice de DIEU se manifeste ainsi de temps en temps pour confirmer notre foi, sa bonté paternelle, sa douce Providence éclate bien plus souvent encore. Tous ceux qui s'occupent de bonnes œuvres en font journellement l'expérience.
Chacun sait combien les hommes sont disposés à adopter comme vraies toutes les doctrines qui les flattent. (Mgr de Ségur, Grosses vérités)
Y a-t-il un Dieu qui s'occupe de nous ?
Extrait de "Y a-t-il un Dieu qui s'occupe de nous ?" de Mgr de Ségur :
Il est assez curieux, en effet, de voir que cette prétendue conviction de la non-existence de DIEU produit d'ordinaire chez les impies un effet tout contraire à ce que l'on devrait en attendre. Si un homme était bien réellement convaincu qu'il n'y a pas de DIEU, il cesserait absolument d'y penser, il ne prononcerait jamais le nom de cette chimère, et ne s'en inquiéterait pas plus que nous nous inquiétons de Jupiter et de Bouddha. Surtout il n'aurait jamais l'idée de le haïr et de le blasphémer. On ne hait pas, on n'injurie pas ce qu'on croit ne pas exister. Or, l'expérience le montre chaque jour, plus les impies nient l'existence de DIEU, plus ils sont enragés contre DIEU ; plus ils l'outragent ; plus ils sont furieux contre lui. Donc vous savez qu'il existe, mes pauvres amis ; et vos cris mêmes sont une nouvelle preuve de cette existence qu'on ne peut nier.
Voltaire n'était certes pas dévot, et son témoignage n'est pas suspect. Un jour il avait été invité à présider l'un de ces petits soupers philosophiques, si fort à la mode dans le dernier siècle, et d'où sont sortis les livres et les pamphlets les plus infâmes contre tout ce qui est saint et respectable. On y buvait force Champagne, on y accumulait en riant blasphème sur blasphème, obscénités sur obscénités. Le vieux Voltaire, patriarche de toute cette bande, n'était pas ce jour-là de belle humeur. On s'en aperçut, et on voulut le dérider par des pointes et des lardons contre le bon DIEU, cet ennemi personnel de tous les esprits forts. Les sarcasmes se croisaient : celui-ci déplorait l'aveuglement des hommes qui s'obstinent à croire en l'existence d'un DIEU impossible ; celui-là s'irritait contre les chrétiens, ces fanatiques, ces superstitieux, ces misérables, ces ennemis de la raison humaine... On discutait, on riait, on criait ; chacun prouvait à son tour par des raisonnements magnifiques qu'il n'y avait pas, qu'il ne pouvait pas y avoir de DIEU.
Le vieux héros de la fête souriait parfois par politesse, mais il ne prenait point de part à la bataille. La maîtresse du logis, frappée de son attitude, l'interpella directement et lui demanda ce qu'il pensait de cette grosse question.
Voltaire se leva, et montrant du doigt la pendule qui venait de sonner l'heure, il répondit par ces deux vers :
Pour ma part, plus j'y songe et moins je puis penser
Que cette horloge marche et n'ait point d'horloger.
J'ignore si les convives furent convaincus, mais je suis bien sûr qu'à cette repartie, aussi simple que piquante, on ne put rien répondre qui eût le sens commun.
La pendule qui a si bien inspiré Voltaire me rappelle un charmant trait de la vie de Fénelon, cet admirable archevêque de Cambrai, qui avait un esprit aussi brillant et plus solide mille fois que Voltaire et toute sa troupe, et dont le noble cœur était aussi pur que son intelligence était brillante. Il se promenait un soir avec son jeune neveu, confié pour quelque temps à ses soins paternels.
Le ciel étoilé étincelait de mille feux ; l'horizon était encore doré par les derniers reflets du soleil couchant. Tout dans la nature respirait le calme, la grandeur et la majesté. L'enfant demanda à Fénelon quelle heure il était. Celui-ci tira sa montre ; elle indiquait huit heures.
« Ô la belle montre, mon oncle ! dit le jeune enfant. Voulez-vous me permettre de la regarder ? » Le bon archevêque la lui remit, et comme l'enfant l'examinait dans tous les sens :
« Chose bien singulière ! mon cher Louis, dit froidement Fénelon, cette montre s'est faite toute seule.
— Toute seule ! répéta l'enfant en regardant son oncle avec un sourire.
— Oui, toute seule. C'est un voyageur qui l'a trouvée dans je ne sais quel désert, et il est certain qu'elle s'est faite toute seule.
— C'est impossible, dit le jeune Louis ; vous vous moquez de moi.
— Non, mon enfant, je ne me moque pas de vous. Que voyez-vous d'impossible en ce que j'ai dit ?
— Mais, mon oncle, jamais une montre n'a pu se faire toute seule !
— Et pourquoi donc ?
— Parce qu'il faut tant de précision dans l'arrangement de ces mille petites roues qui composent le mouvement et font marcher également les aiguilles, que non seulement il faut de l'intelligence pour organiser tout cela, mais qu'il y a peu d'hommes qui y réussissent, malgré leurs soins. Que cela se fasse tout seul, c'est absolument impossible ; jamais je ne croirai cela. On vous a trompé, mon oncle. »
Fénelon embrassa l'enfant, et lui montrant le beau ciel qui brillait au-dessus de leurs tôles :
« Que dire donc, mon cher Louis, de ceux qui prétendent que toutes ces merveilles se sont faites toutes seules, se conservent toutes seules, et qu'il n'y a pas de DIEU ?
— Est-ce qu'il y a des hommes assez bêtes et assez mauvais pour dire cela ? demanda Louis.
— Oui, cher enfant, il y en a qui le disent, en petit nombre, DIEU merci ! mais y en a-t-il qui le croient ? C'est ce que je ne saurais affirmer, tant il faut avoir fait violence à sa raison, à son cœur, à ses instincts, à son bon sens, pour tenir un pareil langage. S'il est évident qu'une montre ne peut se faire toute seule, combien cela n'est-il pas plus évident pour l'homme lui-même qui fait les montres ! Il y a eu un premier homme, car il y a un commencement à tout, et l'histoire du genre humain atteste universellement ce commencement. II faut bien que quelqu'un ait fait le premier homme.
« C'est cet Être qui a fait tous les êtres, et qui n'a lui-même été fait par personne, que nous appelons DIEU. Il est infini, car rien ne borne son être ; il est éternel, c'est-à-dire infini en durée, sans commencement et sans fin ; tout-puissant, juste, bon, saint, parfait, et infini en toutes ses perfections. Il est partout et indivisible, et nul ne peut sonder ses merveilles. C'est en lui que nous vivons, que nous nous mouvons, que nous existons. Il est notre premier principe et notre fin dernière ; et le bonheur, en ce monde et en l'autre, consiste à le connaître, à le servir et à l'aimer. »
Telle est la belle leçon que l'illustre archevêque de Cambrai donnait à son jeune neveu ; c'est à nous aussi qu'il la donne, cher lecteur : elle nous montre une fois de plus combien ridicules sont les étourdis qui osent dire qu'il n'y a pas de DIEU. Un œuf, une poule, une montre, suffisent pour les arrêter tout court.
Quand il s'agit de ces impies frivoles qui se glorifient de leur indigence intellectuelle, et affichent leur incrédulité dans un langage de plaisanteries insolentes et ridicules, il faut bien se garder de traiter sérieusement l'athéisme, c'est-à-dire la négation de l'existence de DIEU ; ce serait leur donner une importance qu'ils n'ont point. Écrire de gros livres pour les réfuter, c'est les exposer à se prendre au sérieux et à leur faire croire qu'ils croient ce qu'ils disent. Le mépris et le ridicule, administrés à forte dose, suffisent pour dégonfler ces ballons vides.
Tous les raisonnements les plus savants ne valent pas, à leur égard, la fine réponse qu'une femme d'esprit fit un jour à un des incrédules les plus hardis du dernier siècle. Dans le salon de cette dame, celui-ci avait impudemment nié l'existence de DIEU, sans arriver à gagner personne à son sentiment. On lui avait même témoigné une juste indignation. Dépité, il se leva, et d'un ton aigre et suffisant : « Pardonnez mon erreur, mesdames, dit-il ; je n'imaginais pas que, dans une maison où l'esprit le dispute aux grâces, j'aurais seul l'honneur de ne pas croire en DIEU.
— Vous n'êtes pas seul, monsieur, repartit la dame du logis ; mes chevaux, mon chien, mon chat ont aussi cet honneur ; seulement ces pauvres bêtes ont le bon esprit de ne pas s'en vanter. »
Parmi les impies du dernier siècle, il n'en fut peut-être pas de plus cynique qu'un certain baron d'Holbach, qui faisait hautement profession de ne croire ni en DIEU ni en la Providence. Il exposait un jour ses folles pensées à un abbé fort spirituel. Celui-ci le laissa parler, et lui répondit par cette petite histoire : « Un jour, dit-il, un homme prit devant moi six dés dans un cornet, et paria qu'il allait amener rafle de six. Il l'amena du premier coup. Je dis : Cette chance est possible. Il l'amena une seconde fois ; je dis la même chose. Il remit les dés dans le cornet, trois, quatre, cinq fois ; et toujours rafle de six. Parbleu ! m'écriai-je, les dés sont pipés ; et ils l'étaient.
« Monsieur le baron, ajouta l'abbé, quand je vois un ordre invariable régler toute la nature, et les astres se mouvoir dans le même sens depuis le commencement des siècles ; quand je vois les saisons se succéder, les plantes, les animaux, l'homme même se reproduire d'après les mêmes lois ; quand je réfléchis aux mille bouleversements qui pourraient et devraient détruire cet ordre à chaque instant, je ne puis m'empêcher, malgré tous vos beaux raisonnements, de m'écrier à mon tour : Certes, la nature est pipée. Vous qui, pour rien au monde, n'admettriez qu'un joueur amenât par hasard cent fois de suite la rafle de six, comment pouvez-vous attribuer au hasard cet ordre merveilleux, évident, et infiniment grand et compliqué ? Monsieur le baron, il y a un DIEU et une Providence ; un DIEU qui fait tout, et une Providence qui conserve tout ; et, vous aurez beau dire, le monde est pipé. »
C'est le même raisonnement sans réplique qu'employait un jour l'empereur Napoléon 1er, dans une discussion religieuse qu'il avait entamée avec des savants esprits forts. L'empereur les embarrassait souvent, dans leur incrédulité, par la netteté, la vigueur originale de ses arguments : « Je regarde, disait-il, cet univers si vaste, si complexe, et qui cependant fonctionne avec plus d'ordre que vos meilleures machines, et je me dis que cet ordre ne peut pas être l'effet du hasard. Il doit provenir d'une intelligence supérieure et toute-puissante. Cherchez, aidez-vous de vos amis les mathématiciens et les philosophes ; je vous défie de trouver à ce problème une solution raisonnable en dehors de l'existence de DIEU et de la divine Providence. »
On est quelquefois tenté, en voyant l'impunité des méchants, de douter de la Providence divine, ou au moins de murmurer contre elle. On oublie ce que nous disions tout à l'heure, que DIEU est le bon DIEU ; qu'il est notre Père miséricordieux et aimant ; plus que cela encore, qu'il est l'amour infini, et que son cœur divin nous est toujours ouvert. À cause de cela, DIEU est patient ; il accorde souvent de longues années aux pécheurs pour leur faciliter le repentir. Il pourrait frapper de suite ; mais il aime, et il ne veut point la mort, mais la conversion et la vie de l'ingrat qui l'offense. Combien d'impies ont dû à cette miséricordieuse patience du bon DIEU leur retour à la Religion, et leur salut éternel !
J'ai connu une vieille femme qui, après avoir mené une vie détestable depuis sa première jeunesse jusqu'à l'âge le plus avancé, eut le bonheur d'être ramenée au Seigneur par une grande affliction, à l'âge de quatre-vingt-neuf ans. Elle vécut une année dans le repentir et dans la ferveur, communiant chaque dimanche, s'épuisant pour ainsi dire en reconnaissance, et ranimant ses forces éteintes pour regagner le temps perdu. Je sais un autre vieillard qui dut aussi son salut aux longues années que DIEU lui accorda, malgré l'abus qu'il en faisait ; après soixante-dix-neuf années d'interruption, il remplit saintement ses devoirs de chrétien. Des faits de cette nature se présentent chaque jour. Malheur à l'homme qui ne veut pas de l'amour et de la patience de DIEU ! il ne connaîtra que sa justice.
DIEU est si bon, qu'il daigne souvent garder le silence vis-à-vis de certains malheureux qui sont assez insensés pour braver directement sa colère. Le célèbre académicien La Harpe, autrefois ami de Voltaire, et qui depuis était devenu chrétien, raconte un trait de cette audace sacrilège :
« Un misérable, dit-il, osa, pendant les plus mauvais jours de la Révolution, monter dans la chaire de l'église Saint-Roch, à Paris ; et, prenant DIEU à partie à la face de ses autels, nia son existence en vomissant contre lui mille imprécations furieuses, le défia de se venger, et conclut, puisque ce DIEU ne le foudroyait pas, qu'il était évident qu'il n'y avait pas de DIEU. »
La Harpe ajoute ces réflexions sensées :
« Ce malheureux s'imaginait que DIEU était engagé d'honneur à répondre à son appel. On eût dit que DIEU ne pouvait le frapper que dans la chaire de Saint-Roch, et que s'il perdait une si belle occasion, il ne la retrouverait plus. Vous qui vous étonnez peut-être que DIEU ne frappe pas immédiatement ceux qui l'outragent, méditez cette profonde et sublime parole de saint Augustin : DIEU est patient, parce qu'il est éternel. Il est bon que Celui dont la main frappe sans remède et frappe pour l'éternité, ne soit pas pressé de frapper. » La Harpe avait de bonnes raisons pour parler ainsi. Si DIEU l'avait frappé lui-même dans sa jeunesse, lorsqu'il blasphémait ouvertement Celui qu'il adora plus tard, il n'aurait pas eu le temps du repentir, et n'aurait pu réparer ses égarements.
Parfois cependant la Providence divine se manifeste d'une manière redoutable à l'occasion de ces blasphèmes.
Le bon DIEU donne de temps en temps au monde comme des échantillons de sa justice. En 1849, deux démagogues de la pire espèce sortaient de Toulouse, où ils venaient de traiter à leur manière, dans un club, les affaires du pays. Aussi avancés en religion qu'en politique, les deux drôles charmaient les loisirs du chemin en blasphémant contre DIEU. Il pleuvait à verse et le tonnerre grondait...
« Je me moque pas mal de toi, crie l'un d'eux en levant les yeux au ciel. Je n'ai peur ni de toi ni de ton tonnerre ; venge-toi, si tu le peux. » Au moment où il achevait ces mots, la foudre éclate, le renverse et l'étend sur la route, privé de sentiment. Son compagnon épouvanté se jette à genoux, et demande miséricorde. La terreur dans l'âme, il prend sur ses épaules le blasphémateur puni et le dépose dans la première maison qu'il rencontre. Celui-ci reprit ses sens deux ou trois heures après, et, plein de repentir, remercia de ce terrible avertissement le DIEU juste et bon qui l'avait frappé, mais pour le guérir.
L'année suivante, au printemps de 1850, un trait de Providence plus redoutable encore remplit d'une terreur salutaire une petite ville du département de l'Eure. Un dimanche, pendant la grand'messe, une bande d'ivrognes étaient attablés chez un cabaretier voisin de l'église. Les cloches sonnèrent, comme d'usage, au moment de l'élévation. Leur son excita la fureur d'un de ces hommes, qui se mit à vomir un torrent d'injures contre DIEU, contre le Saint-Sacrement, contre la Sainte-Vierge, contre les prêtres, etc. Le cabaretier et sa femme voulaient en vain arrêter ces imprécations. « Bah ! bah ! s'écria-t-il, votre DIEU, c'est une farce ! je ne le crains pas. Qu'il m'empêche donc, s'il le peut, d'avaler ce verre de vin. » — Et au moment où il portait le verre à ses lèvres, il chancelle et tombe raide mort sur le carreau. Cette fois-là DIEU avait accepté le défi.
Il accepta aussi, quoique avec un long délai, le défi que lui avait porté le détestable Voltaire. Vingt ans avant sa mort, jour pour jour, l'incrédule avait écrit ces paroles à l'un de ses complices : Dans vingt ans L'INFÂME aura beau jeu ! On sait que par l'infâme il entendait Notre-Seigneur. Quelle épouvantable prophétie !
Si la justice de DIEU se manifeste ainsi de temps en temps pour confirmer notre foi, sa bonté paternelle, sa douce Providence éclate bien plus souvent encore. Tous ceux qui s'occupent de bonnes œuvres en font journellement l'expérience.
Chacun sait combien les hommes sont disposés à adopter comme vraies toutes les doctrines qui les flattent. (Mgr de Ségur, Grosses vérités)
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Re: Méditation Quotidienne !
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MÉDITATION DU JOUR !
Vendredi 4 Mai
Le plus grand amour !
Quiconque nous enlève notre bien est un ennemi. Or, si nous commençons à avoir de la haine pour notre ennemi, c’est au-dedans que nous perdons un bien. Quand nous souffrons quelque chose de notre prochain au-dehors, c’est contre le ravisseur caché au-dedans qu’il nous faut être vigilants, et il n’est jamais mieux vaincu que lorsque nous aimons le ravisseur du dehors.
L’unique et la plus haute preuve de la charité, c’est d’aimer jusqu’à son adversaire. C’est pourquoi la Vérité elle-même souffre sur le gibet de la croix et exprime pourtant à ses persécuteurs mêmes son tendre amour en disant : Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font (Lc 23, 34). Qu’y a-t-il donc d’étonnant à ce que les disciples, bien vivants, aiment leurs ennemis, quand le maître aime les siens au moment où il se fait tuer ? Le sommet de cet amour, il le définit en disant : Personne n’a de plus grand amour que celui qui donne sa vie pour ses amis. Le Seigneur était venu mourir même pour ses ennemis, et pourtant il disait donner sa vie pour ses amis, il nous montrait ainsi, qu’en pouvant gagner nos ennemis en les aimant, nous avions dans nos persécuteurs mêmes des amis.
St Grégoire le Grand
Saint Grégoire le Grand († 604), docteur de l’Église, fut préfet de Rome, moine et fondateur, diacre, légat, puis pape de 590 à 604. / Homélie 27 sur l’Évangile, 2, trad. R. Étaix, G. Blanc, B. Judic, Paris, Cerf, coll. « Sources Chrétiennes » 522, 2008, p. 167.
MÉDITATION DU JOUR !
Vendredi 4 Mai
Le plus grand amour !
Quiconque nous enlève notre bien est un ennemi. Or, si nous commençons à avoir de la haine pour notre ennemi, c’est au-dedans que nous perdons un bien. Quand nous souffrons quelque chose de notre prochain au-dehors, c’est contre le ravisseur caché au-dedans qu’il nous faut être vigilants, et il n’est jamais mieux vaincu que lorsque nous aimons le ravisseur du dehors.
L’unique et la plus haute preuve de la charité, c’est d’aimer jusqu’à son adversaire. C’est pourquoi la Vérité elle-même souffre sur le gibet de la croix et exprime pourtant à ses persécuteurs mêmes son tendre amour en disant : Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font (Lc 23, 34). Qu’y a-t-il donc d’étonnant à ce que les disciples, bien vivants, aiment leurs ennemis, quand le maître aime les siens au moment où il se fait tuer ? Le sommet de cet amour, il le définit en disant : Personne n’a de plus grand amour que celui qui donne sa vie pour ses amis. Le Seigneur était venu mourir même pour ses ennemis, et pourtant il disait donner sa vie pour ses amis, il nous montrait ainsi, qu’en pouvant gagner nos ennemis en les aimant, nous avions dans nos persécuteurs mêmes des amis.
St Grégoire le Grand
Saint Grégoire le Grand († 604), docteur de l’Église, fut préfet de Rome, moine et fondateur, diacre, légat, puis pape de 590 à 604. / Homélie 27 sur l’Évangile, 2, trad. R. Étaix, G. Blanc, B. Judic, Paris, Cerf, coll. « Sources Chrétiennes » 522, 2008, p. 167.
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Re: Méditation Quotidienne !
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Résurrection de Lazare (Gustave Doré)
Méditation sur les dispositions où doit être un Chrétien quand il demande à Dieu des grâces temporelles !
1er point. Il doit attendre l'effet de ses prières avec une parfaite indifférence. Contentez-vous d'exposer à Dieu vos besoins, et abandonnez-vous à sa Providence. Il sait ce qu'il vous faut, et vous ne le savez pas : il voit au-delà du présent ; il sait ce qui peut vous sauver et vous rendre heureux ou misérable dans l'avenir, et vous l'ignorez. Imitez donc la simplicité des deux sœurs de Lazare qui, dans l'extrémité de la maladie de leur frère, bornent toute leur prière à représenter son état à Jésus-Christ : Seigneur, disent-elles, celui que vous aimez est malade. Il leur suffit de savoir que Jésus-Christ aime leur frère, et de lui exposer son mal, elles se reposent du reste sur ses lumières et sur sa bonté.
2e point. Il doit craindre quand ses prières sont exaucées. Quand tout vous réussit, quand il semble que tous les trésors temporels de la puissance de Dieu sont ouverts à vos désirs, gardez-vous de dire alors comme les heureux pécheurs dont parle le Prophète Zacharie : Me voilà riche, me voilà content et rassasié, tout me rit, tout me prospère, il faut que Dieu m'aime, puisqu'il me rend heureux en ce monde ; parce que ce faux bonheur que vous regardez comme une marque de son amour, est peut-être un effet de sa colère.
Extrait de « Méditations ; sur les principaux devoirs du Christianisme » par Henri Griffet.
Résurrection de Lazare (Gustave Doré)
Méditation sur les dispositions où doit être un Chrétien quand il demande à Dieu des grâces temporelles !
1er point. Il doit attendre l'effet de ses prières avec une parfaite indifférence. Contentez-vous d'exposer à Dieu vos besoins, et abandonnez-vous à sa Providence. Il sait ce qu'il vous faut, et vous ne le savez pas : il voit au-delà du présent ; il sait ce qui peut vous sauver et vous rendre heureux ou misérable dans l'avenir, et vous l'ignorez. Imitez donc la simplicité des deux sœurs de Lazare qui, dans l'extrémité de la maladie de leur frère, bornent toute leur prière à représenter son état à Jésus-Christ : Seigneur, disent-elles, celui que vous aimez est malade. Il leur suffit de savoir que Jésus-Christ aime leur frère, et de lui exposer son mal, elles se reposent du reste sur ses lumières et sur sa bonté.
2e point. Il doit craindre quand ses prières sont exaucées. Quand tout vous réussit, quand il semble que tous les trésors temporels de la puissance de Dieu sont ouverts à vos désirs, gardez-vous de dire alors comme les heureux pécheurs dont parle le Prophète Zacharie : Me voilà riche, me voilà content et rassasié, tout me rit, tout me prospère, il faut que Dieu m'aime, puisqu'il me rend heureux en ce monde ; parce que ce faux bonheur que vous regardez comme une marque de son amour, est peut-être un effet de sa colère.
Extrait de « Méditations ; sur les principaux devoirs du Christianisme » par Henri Griffet.
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Méditation sur la fuite des occasions prochaines du péché !
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Méditation sur la fuite des occasions prochaines du péché !
1er point. DANGER de ces occasions.
1° Elles sont tellement liées avec le péché que l'on doit les regarder comme le péché même. C'est donc consentir en quelque sorte à la perte de son âme que de s'y engager. 2° Non seulement elles nous font commettre le péché, mais elles le font encore passer en habitude, puisqu'elles amortissent en un moment les résolutions que nous avions prises, et les promesses que nous avions faites à Dieu de renoncer au péché. Vous, sortir du tribunal de la Pénitence, vous croyez être réconcilié avec Dieu ; vous avez promis de ne le plus offenser ; mais si vous recherchez l'occasion prochaine, lorsque vous pouvez l'éviter, vos résolutions et vos promesses seront bien-tôt oubliées.
2e point. Avantages de cette fuite.
Elle bannit le péché de notre cœur ; elle nous maintient dans la grâce de Dieu ; elle assure notre réconciliation avec lui, et la sincérité de notre pénitence. Est-il une liaison, un commerce, une lecture, un agrément de société que l'on ne doive sacrifier à de si grands avantages ? Fuyez le péché, dit le Sage, et par conséquent l'occasion qui vous porte à le commettre, comme ces serpents venimeux dont la morsure donne la mort. On les fuit et on les abhorre, lors même qu'ils sont cachés sous des fleurs.
Extrait de méditation; sur les principaux devoirs du Christianisme » par Henri Griffet.
Méditation sur la fuite des occasions prochaines du péché !
1er point. DANGER de ces occasions.
1° Elles sont tellement liées avec le péché que l'on doit les regarder comme le péché même. C'est donc consentir en quelque sorte à la perte de son âme que de s'y engager. 2° Non seulement elles nous font commettre le péché, mais elles le font encore passer en habitude, puisqu'elles amortissent en un moment les résolutions que nous avions prises, et les promesses que nous avions faites à Dieu de renoncer au péché. Vous, sortir du tribunal de la Pénitence, vous croyez être réconcilié avec Dieu ; vous avez promis de ne le plus offenser ; mais si vous recherchez l'occasion prochaine, lorsque vous pouvez l'éviter, vos résolutions et vos promesses seront bien-tôt oubliées.
2e point. Avantages de cette fuite.
Elle bannit le péché de notre cœur ; elle nous maintient dans la grâce de Dieu ; elle assure notre réconciliation avec lui, et la sincérité de notre pénitence. Est-il une liaison, un commerce, une lecture, un agrément de société que l'on ne doive sacrifier à de si grands avantages ? Fuyez le péché, dit le Sage, et par conséquent l'occasion qui vous porte à le commettre, comme ces serpents venimeux dont la morsure donne la mort. On les fuit et on les abhorre, lors même qu'ils sont cachés sous des fleurs.
Extrait de méditation; sur les principaux devoirs du Christianisme » par Henri Griffet.
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Re: Méditation Quotidienne !
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Jésus est parmi eux. Je n’ai pas vu quand ni d’où il est apparu. On dirait que c’est du côté du mont qui est inaccessible. Il resplendit d’amour dans la grande lumière de midi et il déclare :
« Celui qui demeure en moi ne subira aucun méfait de la part du Malin. En vérité, je vous dis que ceux qui seront unis à moi pour servir le Très-Haut, dont le désir est le salut de tous les hommes, pourront chasser les démons, rendre inoffensifs reptiles et venins, passer au milieu des fauves et des flammes sans subir de dommage, tant que Dieu voudra qu’ils restent sur la terre pour le servir. »
MÉDITER AVEC LES CARMES
Jésus est parmi eux. Je n’ai pas vu quand ni d’où il est apparu. On dirait que c’est du côté du mont qui est inaccessible. Il resplendit d’amour dans la grande lumière de midi et il déclare :
« Celui qui demeure en moi ne subira aucun méfait de la part du Malin. En vérité, je vous dis que ceux qui seront unis à moi pour servir le Très-Haut, dont le désir est le salut de tous les hommes, pourront chasser les démons, rendre inoffensifs reptiles et venins, passer au milieu des fauves et des flammes sans subir de dommage, tant que Dieu voudra qu’ils restent sur la terre pour le servir. »
MÉDITER AVEC LES CARMES
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Re: Méditation Quotidienne !
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Méditation,
11 Mai
Vous murmurez entre vous et dans votre cœur. Ecoutez une parabole, la dernière de votre Maître.
Quand une femme a conçu et arrive à l’heure de l’enfantement, elle est dans une grande affliction, car elle souffre et gémit. Mais une fois que son bébé est né et qu’elle le serre sur son cœur, toute peine cesse, et sa douleur se change en joie parce qu’un homme est venu au monde.
Vous de même, vous pleurerez et le monde se gaussera de vous. Mais ensuite votre tristesse se changera en joie, une joie que le monde ne connaîtra jamais. Vous êtes maintenant dans la tristesse, mais quand vous me reverrez, votre cœur se réjouira et personne ne pourra vous ravir votre joie. Elle sera si grande qu’elle estompera tout besoin de demander, que ce soit pour l’esprit, pour le cœur ou pour la chair. Vous vous repaîtrez seulement de ma vue, oubliant toute autre chose.
Avec Carmes
Méditation,
11 Mai
Vous murmurez entre vous et dans votre cœur. Ecoutez une parabole, la dernière de votre Maître.
Quand une femme a conçu et arrive à l’heure de l’enfantement, elle est dans une grande affliction, car elle souffre et gémit. Mais une fois que son bébé est né et qu’elle le serre sur son cœur, toute peine cesse, et sa douleur se change en joie parce qu’un homme est venu au monde.
Vous de même, vous pleurerez et le monde se gaussera de vous. Mais ensuite votre tristesse se changera en joie, une joie que le monde ne connaîtra jamais. Vous êtes maintenant dans la tristesse, mais quand vous me reverrez, votre cœur se réjouira et personne ne pourra vous ravir votre joie. Elle sera si grande qu’elle estompera tout besoin de demander, que ce soit pour l’esprit, pour le cœur ou pour la chair. Vous vous repaîtrez seulement de ma vue, oubliant toute autre chose.
Avec Carmes
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Re: Méditation Quotidienne !
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MÉDITER AVEC LES CARMES !
"Lorsque la femme enfante, elle est triste, parce que son heure est venue."
Voilà bien une parole inépuisable du Seigneur, une parole venue du tréfonds de l'expérience humaine, et qui renvoie le cœur humain inlassablement à lui-même et à Dieu.
L'image de la femme qui enfante dans la souffrance était déjà connue de l'Ancien Testament. Dans le livre d'Isaïe, en particulier, elle décrit la cité sainte, saisie par les douleurs et donnant le jour à un peuple nouveau, au temps du Messie.
Ici, la femme qui enfante, c'est la communauté des disciples directs de Jésus : leur souffrance, lors de la mort du Christ, ne sera qu'une épreuve provisoire, transitoire. Bientôt ils se réjouiront que Jésus, nouvel Adam, soit passé au monde définitif.
La femme dans les douleurs, c'est également l'Église, en butte tout au long du temps à la persécution du "monde", au sens johannique, c'est-à-dire le monde du refus : "Dans le monde, disait Jésus, vous aurez de la souffrance ; mais courage, j'ai vaincu le monde" (Jn 16,33). Ces souffrances de l'Église sont toujours fécondes, puisque, en rendant ainsi témoignage à son Seigneur, elle réalise son avènement parmi les hommes. Et de même que la Passion de Jésus se poursuit dans la passion de l'Église, la joie des premiers disciples lors de la résurrection se continue dans la joie permanente des chrétiens que Jésus vient "revoir" jour après jour.
Jésus, qui, à Gethsémani, a été "triste à en mourir", ne nous promet pas de nous éviter toute tristesse, mais, à ses yeux, il ne peut y avoir de tristesse définitive : "elle se changera en joie", c'est promis ! Il n'y a pas non plus de tristesse stérile, puisque toute souffrance assumée pour le Christ enfante en nous l'homme nouveau. Et surtout, toute tristesse doit s'effacer devant le regard du Ressuscité : "Je vous reverrai, et votre cœur se réjouira." Jésus ne dit pas ici : "vous me verrez", mais "je vous reverrai", car son regard précède le nôtre, tout comme son amour nous devance.
Quand l'heure vient pour une communauté d'enfanter dans la douleur et l'incertitude une nouvelle manière d'être d'Église et d'être au monde, son premier réflexe est souvent d'abattement et de crainte. La vie qu'elle porte en elle va prendre un visage qu'elle ne pouvait pas deviner. Quelque chose d'elle-même va la quitter qui va devenir autonome, et qu'elle ne pourra ni renier ni contraindre. Et surtout la souffrance est là, dont on ne sait ni quand elle vient ni jusqu'où elle ira.
Mais une communauté qui vit vraiment du Seigneur peut faire confiance aux lois de la vie et de la nouvelle naissance. La souffrance, Dieu lui-même la fera oublier, dans la joie de découvrir ce qui sera venu au monde.
Quand l'heure vient pour chacun et chacune de passer un peu plus, un peu mieux, un peu plus vite de ce monde au Père, la tentation se glisse parfois en nous de contourner la souffrance ou l'ascèse, de fuir la lumière qui s'approche, ou de reculer indéfiniment les échéances de la vérité.
Des choix s'imposent : on les évite.
Des clarifications seraient nécessaires : on se réfugie dans l'à peu près.
Des arrachements seraient libérateurs : on préfère garder de vieilles servitudes.
Et on retarde d'autant la joie de l'enfantement : comme l'enfant insensé dont parle Osée le prophète, on s'empêche soi-même de naître. Et c'est cela qui perpétue la tristesse.
Viens, Seigneur ; viens me revoir, en traversant mes peurs et mes tristesses.
Apporte-moi ta joie que personne ne pourra me ravir.
Donne-moi, par ton Esprit Paraclet, de te connaître et de comprendre ta route.
Alors je ne t'interrogerai plus sur rien, parce que d'avance tu m'as répondu.
MÉDITER AVEC LES CARMES !
"Lorsque la femme enfante, elle est triste, parce que son heure est venue."
Voilà bien une parole inépuisable du Seigneur, une parole venue du tréfonds de l'expérience humaine, et qui renvoie le cœur humain inlassablement à lui-même et à Dieu.
L'image de la femme qui enfante dans la souffrance était déjà connue de l'Ancien Testament. Dans le livre d'Isaïe, en particulier, elle décrit la cité sainte, saisie par les douleurs et donnant le jour à un peuple nouveau, au temps du Messie.
Ici, la femme qui enfante, c'est la communauté des disciples directs de Jésus : leur souffrance, lors de la mort du Christ, ne sera qu'une épreuve provisoire, transitoire. Bientôt ils se réjouiront que Jésus, nouvel Adam, soit passé au monde définitif.
La femme dans les douleurs, c'est également l'Église, en butte tout au long du temps à la persécution du "monde", au sens johannique, c'est-à-dire le monde du refus : "Dans le monde, disait Jésus, vous aurez de la souffrance ; mais courage, j'ai vaincu le monde" (Jn 16,33). Ces souffrances de l'Église sont toujours fécondes, puisque, en rendant ainsi témoignage à son Seigneur, elle réalise son avènement parmi les hommes. Et de même que la Passion de Jésus se poursuit dans la passion de l'Église, la joie des premiers disciples lors de la résurrection se continue dans la joie permanente des chrétiens que Jésus vient "revoir" jour après jour.
Jésus, qui, à Gethsémani, a été "triste à en mourir", ne nous promet pas de nous éviter toute tristesse, mais, à ses yeux, il ne peut y avoir de tristesse définitive : "elle se changera en joie", c'est promis ! Il n'y a pas non plus de tristesse stérile, puisque toute souffrance assumée pour le Christ enfante en nous l'homme nouveau. Et surtout, toute tristesse doit s'effacer devant le regard du Ressuscité : "Je vous reverrai, et votre cœur se réjouira." Jésus ne dit pas ici : "vous me verrez", mais "je vous reverrai", car son regard précède le nôtre, tout comme son amour nous devance.
Quand l'heure vient pour une communauté d'enfanter dans la douleur et l'incertitude une nouvelle manière d'être d'Église et d'être au monde, son premier réflexe est souvent d'abattement et de crainte. La vie qu'elle porte en elle va prendre un visage qu'elle ne pouvait pas deviner. Quelque chose d'elle-même va la quitter qui va devenir autonome, et qu'elle ne pourra ni renier ni contraindre. Et surtout la souffrance est là, dont on ne sait ni quand elle vient ni jusqu'où elle ira.
Mais une communauté qui vit vraiment du Seigneur peut faire confiance aux lois de la vie et de la nouvelle naissance. La souffrance, Dieu lui-même la fera oublier, dans la joie de découvrir ce qui sera venu au monde.
Quand l'heure vient pour chacun et chacune de passer un peu plus, un peu mieux, un peu plus vite de ce monde au Père, la tentation se glisse parfois en nous de contourner la souffrance ou l'ascèse, de fuir la lumière qui s'approche, ou de reculer indéfiniment les échéances de la vérité.
Des choix s'imposent : on les évite.
Des clarifications seraient nécessaires : on se réfugie dans l'à peu près.
Des arrachements seraient libérateurs : on préfère garder de vieilles servitudes.
Et on retarde d'autant la joie de l'enfantement : comme l'enfant insensé dont parle Osée le prophète, on s'empêche soi-même de naître. Et c'est cela qui perpétue la tristesse.
Viens, Seigneur ; viens me revoir, en traversant mes peurs et mes tristesses.
Apporte-moi ta joie que personne ne pourra me ravir.
Donne-moi, par ton Esprit Paraclet, de te connaître et de comprendre ta route.
Alors je ne t'interrogerai plus sur rien, parce que d'avance tu m'as répondu.
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Re: Méditation Quotidienne !
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MÉDITATION DU JOUR
17 Mai
Contempler la gloire !
Père, je veux que là où je suis, ceux que vous m’avez donnés y soient avec moi, afin qu’ils contemplent la gloire que vous m’avez donnée, parce que vous m’avez aimé avant la création du monde. Telle est la dernière volonté du Christ, sa prière suprême avant de retourner à son Père. Il veut que là où il est, nous y soyons aussi, non seulement durant l’éternité, mais déjà dans le temps qui est l’éternité commencée, mais toujours en progrès. Il importe donc de savoir où nous devons vivre avec lui pour réaliser son rêve divin. Le lieu où est caché le Fils de Dieu, c’est le sein du Père, où l’essence divine, invisible à tout regard mortel, est inaccessible à toute intelligence humaine ; ce qui faisait dire à Isaïe : Vous êtes vraiment un Dieu caché (Is 45, 15). Et pourtant sa volonté, c’est que nous soyons fixés en lui, que nous demeurions où il demeure, dans l’unité d’amour, que nous soyons pour ainsi dire comme l’ombre de lui-même. Demeurez en moi. C’est le Verbe de Dieu qui donne cet ordre, qui exprime cette volonté. Demeurez en moi, non pas quelques instants, quelques heures qui doivent passer, mais « demeurez » d’une façon permanente, habituelle.
Ste Élisabeth de la Trinité
Élisabeth de la Trinité († 1906) fut une carmélite de Dijon dont la doctrine est centrée sur l’habitation de Dieu dans la personne humaine. Elle a été canonisée le 16 octobre 2016. / « Le Ciel dans la foi », in Chemins vers le silence intérieur, Paris, Parole et Silence, 2006, p. 19-20.
MÉDITATION DU JOUR
17 Mai
Contempler la gloire !
Père, je veux que là où je suis, ceux que vous m’avez donnés y soient avec moi, afin qu’ils contemplent la gloire que vous m’avez donnée, parce que vous m’avez aimé avant la création du monde. Telle est la dernière volonté du Christ, sa prière suprême avant de retourner à son Père. Il veut que là où il est, nous y soyons aussi, non seulement durant l’éternité, mais déjà dans le temps qui est l’éternité commencée, mais toujours en progrès. Il importe donc de savoir où nous devons vivre avec lui pour réaliser son rêve divin. Le lieu où est caché le Fils de Dieu, c’est le sein du Père, où l’essence divine, invisible à tout regard mortel, est inaccessible à toute intelligence humaine ; ce qui faisait dire à Isaïe : Vous êtes vraiment un Dieu caché (Is 45, 15). Et pourtant sa volonté, c’est que nous soyons fixés en lui, que nous demeurions où il demeure, dans l’unité d’amour, que nous soyons pour ainsi dire comme l’ombre de lui-même. Demeurez en moi. C’est le Verbe de Dieu qui donne cet ordre, qui exprime cette volonté. Demeurez en moi, non pas quelques instants, quelques heures qui doivent passer, mais « demeurez » d’une façon permanente, habituelle.
Ste Élisabeth de la Trinité
Élisabeth de la Trinité († 1906) fut une carmélite de Dijon dont la doctrine est centrée sur l’habitation de Dieu dans la personne humaine. Elle a été canonisée le 16 octobre 2016. / « Le Ciel dans la foi », in Chemins vers le silence intérieur, Paris, Parole et Silence, 2006, p. 19-20.
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Re: Méditation Quotidienne !
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Cette méditation a été écrite par Frère Loïc Chabut, LC
Prière d'introduction !
Seigneur Jésus, je suis devant toi, aujourd’hui, pour te prier. Mais je ne sais pas prier, apprends-moi, Seigneur, à prier. Saint Paul le disait aux Romains : « L’Esprit Saint vient au secours de notre faiblesse, car nous ne savons pas prier comme il faut. L’Esprit lui-même intercède pour nous par des gémissements inexprimables. » (Rm 8,26) Viens, Esprit-Saint, viens prier le Père en moi, viens en aide à ma faiblesse. Enseigne-moi l’humilité pour ouvrir mon cœur à ton action, à ta parole.
Demande !
Esprit-Saint, permets-moi de connaître un peu plus le visage de Dieu miséricordieux.
Points de réflexion
1. « Pierre fut peiné parce que, la troisième fois, Jésus lui demandait : ‘’M’aimes-tu ?’’ »
Pierre est navré, attristé, parce que cette triple question de Jésus lui rappelle son triple reniement, ce jeudi soir si fatal, ce jeudi soir où il avait abandonné Jésus alors qu’il l’avait assuré de sa fidélité. Et pourtant Pierre ose redire à Jésus qu’il l’aime et qu’il l’aime plus que les autres apôtres, même que Jean, le disciple qui se trouvait au pied de la croix. Peut-être que le fait de se trouver à nouveau là où tout a commencé pour lui, l’aide ; au bord de ce lac de Tibériade où il avait rencontré Jésus pour la première fois, ce jour où, comme aujourd’hui, il lui avait fait prendre plus de poissons que jamais. Souvent, me souvenir de mes expériences fortes de vie chrétienne m’aide à aller de l’avant, à me redresser après avoir péché.
2. Parce qu’en définitive, même si nous retombons dans les mêmes erreurs, que nous offensons encore et encore le Seigneur avec les mêmes péchés, nous voulons l’aimer, et nous l’aimons. Exclamons-nous avec saint Pierre « Seigneur, toi, tu sais tout : tu sais bien que je t’aime. »
3. Conscients de nos péchés, faisons attention cependant à ne pas désespérer. C’est ce dont le Curé d’Ars nous mettait en garde : « Il y en a qui disent : ‘’J’ai trop fait de mal, le Bon Dieu ne peut pas me pardonner’’. C’est un gros blasphème. C’est mettre une borne à la miséricorde de Dieu, et elle n’en a point : elle est infinie. » Parfois, trop conscients de nos péchés face à la sainteté de Dieu, nous oublions le visage miséricordieux de Jésus, qui vient au milieu de notre vie, comme au milieu de la pêche de Pierre, pour nous remontrer son amour. Le Curé d’Ars continue : « Ce n’est pas le pécheur qui revient à Dieu pour lui demander pardon, mais c’est Dieu qui court après le pécheur et qui le fait revenir à lui. » Si souvent, au lieu de courir demander pardon à Jésus dans le sacrement de la confession, nous nous imaginons Dieu comme un juge, qui compte sur son carnet : « une faute de plus ». Pourtant, Dieu n’est pas juge, mais miséricorde. Il n’attend qu’une chose : nous pardonner.
Dialogue avec le Christ !
Merci, Jésus, pour tant de miséricorde. Tu es toujours prêt à venir me relever, à m'aider à aller de l'avant, à me montrer le chemin encore et encore. Je te remercie, Jésus, car même lorsque je perds espoir et me contente d'une vie médiocre, renonçant à être pleinement heureux, toi tu ne perds pas espoir en moi. Jésus, donne-moi la grâce, comme saint Pierre, de t'aimer du plus profond de mon cœur et de traduire cet amour en actions concrètes.
Résolution
Le pape François invitait tous les fidèles dans son homélie du cinquième dimanche de Carême 2013 : « Le Seigneur ne se fatigue jamais de pardonner : jamais ! C’est nous qui nous fatiguons de lui demander pardon. Et demandons la grâce de ne pas nous fatiguer de demander pardon, parce que lui ne se fatigue jamais de pardonner. Demandons cette grâce ! »
Cette méditation a été écrite par Frère Loïc Chabut, LC
Prière d'introduction !
Seigneur Jésus, je suis devant toi, aujourd’hui, pour te prier. Mais je ne sais pas prier, apprends-moi, Seigneur, à prier. Saint Paul le disait aux Romains : « L’Esprit Saint vient au secours de notre faiblesse, car nous ne savons pas prier comme il faut. L’Esprit lui-même intercède pour nous par des gémissements inexprimables. » (Rm 8,26) Viens, Esprit-Saint, viens prier le Père en moi, viens en aide à ma faiblesse. Enseigne-moi l’humilité pour ouvrir mon cœur à ton action, à ta parole.
Demande !
Esprit-Saint, permets-moi de connaître un peu plus le visage de Dieu miséricordieux.
Points de réflexion
1. « Pierre fut peiné parce que, la troisième fois, Jésus lui demandait : ‘’M’aimes-tu ?’’ »
Pierre est navré, attristé, parce que cette triple question de Jésus lui rappelle son triple reniement, ce jeudi soir si fatal, ce jeudi soir où il avait abandonné Jésus alors qu’il l’avait assuré de sa fidélité. Et pourtant Pierre ose redire à Jésus qu’il l’aime et qu’il l’aime plus que les autres apôtres, même que Jean, le disciple qui se trouvait au pied de la croix. Peut-être que le fait de se trouver à nouveau là où tout a commencé pour lui, l’aide ; au bord de ce lac de Tibériade où il avait rencontré Jésus pour la première fois, ce jour où, comme aujourd’hui, il lui avait fait prendre plus de poissons que jamais. Souvent, me souvenir de mes expériences fortes de vie chrétienne m’aide à aller de l’avant, à me redresser après avoir péché.
2. Parce qu’en définitive, même si nous retombons dans les mêmes erreurs, que nous offensons encore et encore le Seigneur avec les mêmes péchés, nous voulons l’aimer, et nous l’aimons. Exclamons-nous avec saint Pierre « Seigneur, toi, tu sais tout : tu sais bien que je t’aime. »
3. Conscients de nos péchés, faisons attention cependant à ne pas désespérer. C’est ce dont le Curé d’Ars nous mettait en garde : « Il y en a qui disent : ‘’J’ai trop fait de mal, le Bon Dieu ne peut pas me pardonner’’. C’est un gros blasphème. C’est mettre une borne à la miséricorde de Dieu, et elle n’en a point : elle est infinie. » Parfois, trop conscients de nos péchés face à la sainteté de Dieu, nous oublions le visage miséricordieux de Jésus, qui vient au milieu de notre vie, comme au milieu de la pêche de Pierre, pour nous remontrer son amour. Le Curé d’Ars continue : « Ce n’est pas le pécheur qui revient à Dieu pour lui demander pardon, mais c’est Dieu qui court après le pécheur et qui le fait revenir à lui. » Si souvent, au lieu de courir demander pardon à Jésus dans le sacrement de la confession, nous nous imaginons Dieu comme un juge, qui compte sur son carnet : « une faute de plus ». Pourtant, Dieu n’est pas juge, mais miséricorde. Il n’attend qu’une chose : nous pardonner.
Dialogue avec le Christ !
Merci, Jésus, pour tant de miséricorde. Tu es toujours prêt à venir me relever, à m'aider à aller de l'avant, à me montrer le chemin encore et encore. Je te remercie, Jésus, car même lorsque je perds espoir et me contente d'une vie médiocre, renonçant à être pleinement heureux, toi tu ne perds pas espoir en moi. Jésus, donne-moi la grâce, comme saint Pierre, de t'aimer du plus profond de mon cœur et de traduire cet amour en actions concrètes.
Résolution
Le pape François invitait tous les fidèles dans son homélie du cinquième dimanche de Carême 2013 : « Le Seigneur ne se fatigue jamais de pardonner : jamais ! C’est nous qui nous fatiguons de lui demander pardon. Et demandons la grâce de ne pas nous fatiguer de demander pardon, parce que lui ne se fatigue jamais de pardonner. Demandons cette grâce ! »
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Re: Méditation Quotidienne !
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MÉDITER AVEC LES CARMES !
Samedi 19 Mai
Ce que l’Eglise nous fait lire dans la finale de l'Évangile de Jean, c’est une sorte d’évangile de l’amitié :
- amitié des apôtres galiléens qui partent pour la pêche,
- amitié de Jésus, le Ressuscité, qui partage avec eux un repas de pain et de poisson,
- amitié de Pierre pour Jésus, réaffirmée trois fois après le triple reniement,
- amitié de Jésus pour Pierre, qui le suivra jusqu’à la mort violente,
- amitié, enfin, de Pierre et de Jean, nouée depuis longtemps à la pêcherie, au bord du lac, et que Jésus a mainte fois mise à profit en vue du Royaume.
Pierre aurait pu se contenter de la consigne que Jésus lui laissait : « Toi, Pierre, suis-moi ! », consigne qui était à la fois un programme de vie et une prédiction sur sa mort ; mais Pierre, qui se soucie de Jean, son ami, s’enhardit à demander à Jésus : « Et lui, Seigneur ? »
La réponse de Jésus reste volontairement vague pour l’avenir : "Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe ! Toi, suis-moi !". Apparemment ces paroles de Jésus ne concernent que les deux disciples ; en fait elles contiennent pour nous tous, disciples du Seigneur, une grande leçon de liberté spirituelle.
Pierre et Jean sont tous deux les amis du Seigneur, et même tous deux des amis privilégiés ; or leurs destins seront très différents : Pierre, berger du troupeau, n’aura pas le temps de sentir la fatigue d’une vie de prédication, il mourra sous Néron ; Jean sera le témoin de Jésus dans la durée, il aura à transmettre la flamme de la révélation aux deux générations suivantes. Ainsi, à ses amis, à ses témoins, Jésus ne demande ni la même vie, ni la même mort ; et la conséquence pour nous est immédiate : nous n’aurons à copier la mort de personne sur terre, et nous n’avons aucune vie à imiter. Nous n’avons pas à regarder autour de nous, à droite ou à gauche, pour apprendre comment moduler notre réponse à Dieu, et il serait illusoire de chercher des repères pour nous-mêmes dans le cheminement des autres. "Que t’importe ce que j’attends de l’autre, nous dit Jésus. Toi, suis-moi !". À quoi fera écho la consigne de Paul : "Que chacun donne comme il a résolu dans son cœur".
Nous ne pouvons ni prévoir ni mesurer ce que Dieu donne aux autres et ce que Dieu demande à d’autres, parfois proches de nous et très chers. Jésus adresse à chacun/e un appel précis, personnel, singulier, et personne ne peut jauger la fidélité d’autrui. L’important, pour tout disciple, est de ne pas mettre de limites à sa propre réponse : "Toi, suis-moi !"
Le sérieux ou la misère de notre réponse à Jésus est finalement affaire personnelle ; c’est le test de notre amour pour lui, et nous ne pouvons ni nous en remettre paresseusement à la fidélité des autres, ni tirer un alibi de leurs faiblesses.
Nous sommes toujours tentés de lire notre vie dans le miroir de l’opinion des autres ou de lire leur vie au miroir de notre propre senti. Jésus nous ôte doucement le miroir des mains : "Que t’importe ! Toi, suis-moi".
MÉDITER AVEC LES CARMES !
Samedi 19 Mai
Ce que l’Eglise nous fait lire dans la finale de l'Évangile de Jean, c’est une sorte d’évangile de l’amitié :
- amitié des apôtres galiléens qui partent pour la pêche,
- amitié de Jésus, le Ressuscité, qui partage avec eux un repas de pain et de poisson,
- amitié de Pierre pour Jésus, réaffirmée trois fois après le triple reniement,
- amitié de Jésus pour Pierre, qui le suivra jusqu’à la mort violente,
- amitié, enfin, de Pierre et de Jean, nouée depuis longtemps à la pêcherie, au bord du lac, et que Jésus a mainte fois mise à profit en vue du Royaume.
Pierre aurait pu se contenter de la consigne que Jésus lui laissait : « Toi, Pierre, suis-moi ! », consigne qui était à la fois un programme de vie et une prédiction sur sa mort ; mais Pierre, qui se soucie de Jean, son ami, s’enhardit à demander à Jésus : « Et lui, Seigneur ? »
La réponse de Jésus reste volontairement vague pour l’avenir : "Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe ! Toi, suis-moi !". Apparemment ces paroles de Jésus ne concernent que les deux disciples ; en fait elles contiennent pour nous tous, disciples du Seigneur, une grande leçon de liberté spirituelle.
Pierre et Jean sont tous deux les amis du Seigneur, et même tous deux des amis privilégiés ; or leurs destins seront très différents : Pierre, berger du troupeau, n’aura pas le temps de sentir la fatigue d’une vie de prédication, il mourra sous Néron ; Jean sera le témoin de Jésus dans la durée, il aura à transmettre la flamme de la révélation aux deux générations suivantes. Ainsi, à ses amis, à ses témoins, Jésus ne demande ni la même vie, ni la même mort ; et la conséquence pour nous est immédiate : nous n’aurons à copier la mort de personne sur terre, et nous n’avons aucune vie à imiter. Nous n’avons pas à regarder autour de nous, à droite ou à gauche, pour apprendre comment moduler notre réponse à Dieu, et il serait illusoire de chercher des repères pour nous-mêmes dans le cheminement des autres. "Que t’importe ce que j’attends de l’autre, nous dit Jésus. Toi, suis-moi !". À quoi fera écho la consigne de Paul : "Que chacun donne comme il a résolu dans son cœur".
Nous ne pouvons ni prévoir ni mesurer ce que Dieu donne aux autres et ce que Dieu demande à d’autres, parfois proches de nous et très chers. Jésus adresse à chacun/e un appel précis, personnel, singulier, et personne ne peut jauger la fidélité d’autrui. L’important, pour tout disciple, est de ne pas mettre de limites à sa propre réponse : "Toi, suis-moi !"
Le sérieux ou la misère de notre réponse à Jésus est finalement affaire personnelle ; c’est le test de notre amour pour lui, et nous ne pouvons ni nous en remettre paresseusement à la fidélité des autres, ni tirer un alibi de leurs faiblesses.
Nous sommes toujours tentés de lire notre vie dans le miroir de l’opinion des autres ou de lire leur vie au miroir de notre propre senti. Jésus nous ôte doucement le miroir des mains : "Que t’importe ! Toi, suis-moi".
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Méditation sur les péchés de la langue !
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Méditation sur les péchés de la langue !
Saint Antoine prêchant les poissons (Carrano de Miranda)
Saint Antoine de Padoue
dont la langue est restée intacte après la mort !
1er point. Ces péchés sont innombrables. La langue, dit l’Apôtre Saint Jacques, n'est qu'une petite partie du corps, et cependant quel mal ne fait-elle pas ? Par elle nous bénissons Dieu dans nos prières, tandis que nous maudissons dans nos conversations les hommes qui sont créés à l'image de Dieu ; mais on le loue, on le bénit en vain quand on le déshonore dans ses images. La langue, ajoute l'Apôtre, est un mal inquiet, qui est toujours en mouvement, et qui ne se remue, le plus souvent, que pour nuire. C'est un monde et un assemblage d'iniquités par la multitude innombrable des passions qui la conduisent, et des iniquités qu'elle produit : universitas iniquitatis.
2e point. Ces péchés en produisent une infinité d'autres. La langue, dit le même Apôtre, est un feu dévorant qui brille quelquefois et qui plait avant que de nuire ; mais qui flétrit tout ce qu'il touche, et qui noircit tout ce qu'il ne peut consumer. Il ne faut qu'une étincelle pour produire un grand embrasement ; et il ne faut souvent qu'une parole pour causer mille désordres, qui renaissent, et qui se reproduisent avec une fécondité prodigieuse, et presque toujours irrémédiable.
Le sacristain
Méditation sur les péchés de la langue !
Saint Antoine prêchant les poissons (Carrano de Miranda)
Saint Antoine de Padoue
dont la langue est restée intacte après la mort !
1er point. Ces péchés sont innombrables. La langue, dit l’Apôtre Saint Jacques, n'est qu'une petite partie du corps, et cependant quel mal ne fait-elle pas ? Par elle nous bénissons Dieu dans nos prières, tandis que nous maudissons dans nos conversations les hommes qui sont créés à l'image de Dieu ; mais on le loue, on le bénit en vain quand on le déshonore dans ses images. La langue, ajoute l'Apôtre, est un mal inquiet, qui est toujours en mouvement, et qui ne se remue, le plus souvent, que pour nuire. C'est un monde et un assemblage d'iniquités par la multitude innombrable des passions qui la conduisent, et des iniquités qu'elle produit : universitas iniquitatis.
2e point. Ces péchés en produisent une infinité d'autres. La langue, dit le même Apôtre, est un feu dévorant qui brille quelquefois et qui plait avant que de nuire ; mais qui flétrit tout ce qu'il touche, et qui noircit tout ce qu'il ne peut consumer. Il ne faut qu'une étincelle pour produire un grand embrasement ; et il ne faut souvent qu'une parole pour causer mille désordres, qui renaissent, et qui se reproduisent avec une fécondité prodigieuse, et presque toujours irrémédiable.
Le sacristain
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Re: Méditation Quotidienne !
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MÉDITATION DU JOUR !
Lundi 21 Mai
Viens au secours de mon manque de foi !
C’est, non pas notre vigilance, mais le Seigneur qui garde les étrangers (Ps 144, 14) ; ce n’est pas notre force, mais le Seigneur qui relève ceux qui tombent (Pr 21, 31). Ce que je dis n’est pas pour déclarer inutiles notre zèle, nos labeurs et nos soins comme vains et superflus, mais afin de bien nous persuader que, sans l’aide de Dieu, nous ne sommes pas capables de faire effort et nos efforts ne sont pas efficaces.
Il en faisait pour son propre compte l’expérience, celui-là qui, voyant sa foi emportée, pour ainsi dire, vers les écueils par les flots de l’incrédulité et près de faire naufrage, appelait au secours : Seigneur, viens au secours de mon manque de foi ! (Mt 14, 30). Ainsi, les personnages évangéliques et les Apôtres ont si parfaitement compris que tout bien ne s’achève en nous que par le secours du Seigneur, ils se flattaient si peu de pouvoir même conserver la foi intacte, par leurs propres forces et la liberté de leur arbitre, qu’ils demandaient au Seigneur de l’aider en eux et de la leur donner. Or si la foi de Pierre avait besoin du secours de Dieu pour ne pas défaillir, qui sera si présomptueux et aveugle pour se croire en mesure de garder la sienne sans avoir journellement besoin de l’aide du Seigneur ?
St Jean Cassien
Dans ses écrits, saint Jean Cassien († v. 435) a initié ses moines de Marseille et, à travers eux, toutes les familles monastiques d’Occident, à la spiritualité des ascètes de Palestine et d’Égypte, dont il a fait partie. / Conférences III,16, trad. E. Pichery, Paris, Cerf, coll. « Sources Chrétiennes » 42, 2008, p. 251-253.
MÉDITATION DU JOUR !
Lundi 21 Mai
Viens au secours de mon manque de foi !
C’est, non pas notre vigilance, mais le Seigneur qui garde les étrangers (Ps 144, 14) ; ce n’est pas notre force, mais le Seigneur qui relève ceux qui tombent (Pr 21, 31). Ce que je dis n’est pas pour déclarer inutiles notre zèle, nos labeurs et nos soins comme vains et superflus, mais afin de bien nous persuader que, sans l’aide de Dieu, nous ne sommes pas capables de faire effort et nos efforts ne sont pas efficaces.
Il en faisait pour son propre compte l’expérience, celui-là qui, voyant sa foi emportée, pour ainsi dire, vers les écueils par les flots de l’incrédulité et près de faire naufrage, appelait au secours : Seigneur, viens au secours de mon manque de foi ! (Mt 14, 30). Ainsi, les personnages évangéliques et les Apôtres ont si parfaitement compris que tout bien ne s’achève en nous que par le secours du Seigneur, ils se flattaient si peu de pouvoir même conserver la foi intacte, par leurs propres forces et la liberté de leur arbitre, qu’ils demandaient au Seigneur de l’aider en eux et de la leur donner. Or si la foi de Pierre avait besoin du secours de Dieu pour ne pas défaillir, qui sera si présomptueux et aveugle pour se croire en mesure de garder la sienne sans avoir journellement besoin de l’aide du Seigneur ?
St Jean Cassien
Dans ses écrits, saint Jean Cassien († v. 435) a initié ses moines de Marseille et, à travers eux, toutes les familles monastiques d’Occident, à la spiritualité des ascètes de Palestine et d’Égypte, dont il a fait partie. / Conférences III,16, trad. E. Pichery, Paris, Cerf, coll. « Sources Chrétiennes » 42, 2008, p. 251-253.
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Re: Méditation Quotidienne !
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MÉDITATION DU JOUR !
Mardi 22 Mai
La mesure du plus grand !
L’évangéliste Marc souligne le fort contraste entre la mentalité [de Jésus] et celle des douze Apôtres, qui non seulement ne comprennent pas les paroles du Maître et refusent nettement l’idée qu’il aille au-devant de la mort (cf. Mc 8, 32), mais discutent entre eux pour savoir qui doit être considéré comme le plus grand. Jésus leur explique avec patience sa logique, la logique de l’amour qui devient service jusqu’au don de soi : Si quelqu’un veut être le premier, il sera le dernier de tous et le serviteur de tous. Telle est la logique du christianisme, qui répond à la vérité de l’homme créé à l’image de Dieu, mais dans le même temps est en contraste avec son égoïsme, conséquence du péché originel. Chaque personne humaine est attirée par l’amour – qui, en dernière analyse, est Dieu lui-même – mais se trompe souvent dans les façons concrètes d’aimer, et ainsi, d’une tendance à l’origine positive, mais tachée par le péché, peuvent dériver des intentions et des actions mauvaises.
Il ne fait aucun doute que suivre le Christ est difficile, mais, comme il le dit, seul celui qui perd sa vie à cause de lui et de l’Évangile la sauvera (cf. Mc 8, 35), donnant tout son sens à son existence. Il n’existe pas d’autre voie pour être ses disciples, il n’existe pas d’autre voie pour témoigner de son amour et tendre à la perfection évangélique.Benoît XVI
Benoît XVI a été pape de 2005 à 2013. / Angélus, 24 septembre 2006.
MÉDITATION DU JOUR !
Mardi 22 Mai
La mesure du plus grand !
L’évangéliste Marc souligne le fort contraste entre la mentalité [de Jésus] et celle des douze Apôtres, qui non seulement ne comprennent pas les paroles du Maître et refusent nettement l’idée qu’il aille au-devant de la mort (cf. Mc 8, 32), mais discutent entre eux pour savoir qui doit être considéré comme le plus grand. Jésus leur explique avec patience sa logique, la logique de l’amour qui devient service jusqu’au don de soi : Si quelqu’un veut être le premier, il sera le dernier de tous et le serviteur de tous. Telle est la logique du christianisme, qui répond à la vérité de l’homme créé à l’image de Dieu, mais dans le même temps est en contraste avec son égoïsme, conséquence du péché originel. Chaque personne humaine est attirée par l’amour – qui, en dernière analyse, est Dieu lui-même – mais se trompe souvent dans les façons concrètes d’aimer, et ainsi, d’une tendance à l’origine positive, mais tachée par le péché, peuvent dériver des intentions et des actions mauvaises.
Il ne fait aucun doute que suivre le Christ est difficile, mais, comme il le dit, seul celui qui perd sa vie à cause de lui et de l’Évangile la sauvera (cf. Mc 8, 35), donnant tout son sens à son existence. Il n’existe pas d’autre voie pour être ses disciples, il n’existe pas d’autre voie pour témoigner de son amour et tendre à la perfection évangélique.Benoît XVI
Benoît XVI a été pape de 2005 à 2013. / Angélus, 24 septembre 2006.
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Re: Méditation Quotidienne !
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MÉDITATION DU JOUR !
Mercredi 23 Mai
Ne l’empêchez pas
Quand les disciples rapportèrent [à Jésus] qu’ils avaient vu un homme chasser en son nom les démons et le lui avaient défendu, parce qu’il ne le suivait pas avec eux, il leur dit : Ne l’empêchez pas. Qui n’est pas contre vous est pour vous. Personne ne peut faire quelque chose en mon nom et parler mal de moi. Il fallait confirmer cet homme dans son respect d’un si grand nom (en cela, il n’était pas contre l’Église, mais pour l’Église), et cependant le blâmer de cet état de séparation.
Il est faux que les prières de Corneille (Ac 10), un païen, n’aient pas été exaucées ni ses aumônes agréées ; bien au contraire, il mérita l’envoi d’un ange vers lui, il mérita de voir cet envoyé qui aurait pu, de toute façon et sans l’approche d’un homme, lui enseigner tout le nécessaire. Mais tout ce que lui avaient valu de bien ses prières et ses aumônes ne pouvait lui profiter sans le lien de la charité et de la paix du Christ qui devait l’incorporer à l’Église. Il reçoit donc l’ordre d’envoyer chercher Pierre et c’est par celui-ci qu’il apprend à connaître le Christ, c’est par celui-ci qu’il fut aussi baptisé et uni, en prenant part à la communion, au peuple chrétien auquel seule la ressemblance des bonnes œuvres l’attachait. Quel malheur c’eût été de mépriser le bien qu’il n’avait pas encore, par orgueil de ce qu’il avait déjà !
St Augustin d’Hippone
Saint Augustin († 430), converti, a été baptisé par saint Ambroise à Pâques 387. Évêque d’Hippone en 395, il est l’un des plus grands théologiens chrétiens. / Le baptême, I, 8, 9-10, trad. G. Finaert, Paris, DDB, coll. « Bibliothèque augustinienne » 29, 1964, p. 79-81.
MÉDITATION DU JOUR !
Mercredi 23 Mai
Ne l’empêchez pas
Quand les disciples rapportèrent [à Jésus] qu’ils avaient vu un homme chasser en son nom les démons et le lui avaient défendu, parce qu’il ne le suivait pas avec eux, il leur dit : Ne l’empêchez pas. Qui n’est pas contre vous est pour vous. Personne ne peut faire quelque chose en mon nom et parler mal de moi. Il fallait confirmer cet homme dans son respect d’un si grand nom (en cela, il n’était pas contre l’Église, mais pour l’Église), et cependant le blâmer de cet état de séparation.
Il est faux que les prières de Corneille (Ac 10), un païen, n’aient pas été exaucées ni ses aumônes agréées ; bien au contraire, il mérita l’envoi d’un ange vers lui, il mérita de voir cet envoyé qui aurait pu, de toute façon et sans l’approche d’un homme, lui enseigner tout le nécessaire. Mais tout ce que lui avaient valu de bien ses prières et ses aumônes ne pouvait lui profiter sans le lien de la charité et de la paix du Christ qui devait l’incorporer à l’Église. Il reçoit donc l’ordre d’envoyer chercher Pierre et c’est par celui-ci qu’il apprend à connaître le Christ, c’est par celui-ci qu’il fut aussi baptisé et uni, en prenant part à la communion, au peuple chrétien auquel seule la ressemblance des bonnes œuvres l’attachait. Quel malheur c’eût été de mépriser le bien qu’il n’avait pas encore, par orgueil de ce qu’il avait déjà !
St Augustin d’Hippone
Saint Augustin († 430), converti, a été baptisé par saint Ambroise à Pâques 387. Évêque d’Hippone en 395, il est l’un des plus grands théologiens chrétiens. / Le baptême, I, 8, 9-10, trad. G. Finaert, Paris, DDB, coll. « Bibliothèque augustinienne » 29, 1964, p. 79-81.
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Re: Méditation Quotidienne !
Nous qui sommes sel de la terre par la grâce du Seigneur prenons garde à ne pas nous affadir, à ne pas être une occasion de chute pour les autres: par nos actes, nos regards, nos paroles... Ce que Jésus nous demande toujours c'est de nous aimer les uns les autres, comme il nous a aimés et aujourd'hui Il nous promet que si nous donnons en son nom, ne serait-ce qu’un verre d'eau, cela changera tout, que nous ne resterons pas sans récompense !
A travers nos paroles, nos pieds, mains, regards, nos actions soyons le sel de la terre qui donne goût, de la saveur auprès de tous ceux que Dieu place sur notre route .....et vivons en paix entre nous pour la gloire de notre Seigneur !
Liliane Grondin
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Re: Méditation Quotidienne !
MÉDITATION DU JOUR
Vendredi 25 Mai
Ce que Dieu a uni !
Un point est ici important : Ce que Dieu a uni. Comme nulle part ailleurs, Jésus affirme en effet que l’union conjugale ne dépend pas uniquement de la décision des conjoints – pas plus d’ailleurs que de la reconnaissance de la société –, mais de l’acte « gracieux » par lequel Dieu fait Un ceux qui sont deux. Au fondement de la relation qui unit l’homme et la femme dans leurs identités sexuées, il y a donc l’amour créateur de Dieu, et le don d’une unité, fondatrice de la conjugalité. Pour Jésus, aucun législateur biblique ne peut dès lors décider la rupture d’une union conjugale, car personne ne peut séparer ceux que la grâce de Dieu a unis.
Davantage encore, parce qu’il connaît les injustices dont elles sont victimes, Jésus rétablit ici les femmes comme partenaires à part entière à l’intérieur du couple, et il rappelle qu’aucune rupture du lien conjugal n’est innocente, aucune casuistique ne pouvant justifier la mise en échec volontaire du dessein originel de Dieu. À l’opposé de ceux qui, à cause de la dureté du cœur de l’homme, ont autorisé la répudiation, Jésus affirme donc que l’indissolubilité est une promesse inscrite au cœur de l’union conjugale, en même temps qu’elle est une dimension essentielle de la manière dont Dieu se lie aux hommes, c’est-à-dire pour toujours. Mais encore faut-il ne jamais fermer son cœur à la grâce de Dieu, et ne jamais désespérer de son amour.
Mgr Pierre Debergé
Né en 1956, Pierre Debergé, bibliste et théologien, est membre de la Commission biblique pontificale depuis 2014. / Choisis la vie, Paris, Médiaspaul, 2017, p. 93-95.
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Re: Méditation Quotidienne !
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1er point. S'il n'y a point d'état qui n'aie ses peines, il n'y en a point non plus qui n'aie ses dangers pour le salut. Mais si vous portez dans toutes les occupations propres de Votre état un esprit de Religion, vous ne trouverez dans tous ces dangers que de fréquentes occasions de remporter des victoires : vous triompherez de l'orgueil, en usant des honneurs avec modestie ; de la volupté, en usant des plaisirs, même permis, avec modération ; de la cupidité, en usant des richesses sans faste et sans attachement.
2e point. Quelle idée l'Écriture nous donne de celui qui se sanctifie dans le monde malgré les dangers propres de son état ! Heureux l'homme, dit le sage, qui aura vu de près les charmes de l'or sans en être ébloui, et qui aura su posséder les richesses sans y mettre son espérance : quel est-il ? Il est digne de toutes nos louanges ; et sa vie quoique simple et commune en apparence, doit être regardée comme une suite continuelle de prodiges. Il a su se servir des dangers même de son état pour se rendre parfait dans sa Religion : Qui probatus est in illo et perfectus est. Il sera donc couronné d'une gloire immortelle, parce qu'il a été tenté de violer la Loi de Dieu, et il est demeuré fidèle ; il a pu faire le mal, et il ne l’a pas fait : Qui potuit transgredi, et non est transgressus, sacere mala, et non fecit.
Extrait de « Méditations; sur les principaux devoirs du Christianisme » par Henri Griffet.
1er point. S'il n'y a point d'état qui n'aie ses peines, il n'y en a point non plus qui n'aie ses dangers pour le salut. Mais si vous portez dans toutes les occupations propres de Votre état un esprit de Religion, vous ne trouverez dans tous ces dangers que de fréquentes occasions de remporter des victoires : vous triompherez de l'orgueil, en usant des honneurs avec modestie ; de la volupté, en usant des plaisirs, même permis, avec modération ; de la cupidité, en usant des richesses sans faste et sans attachement.
2e point. Quelle idée l'Écriture nous donne de celui qui se sanctifie dans le monde malgré les dangers propres de son état ! Heureux l'homme, dit le sage, qui aura vu de près les charmes de l'or sans en être ébloui, et qui aura su posséder les richesses sans y mettre son espérance : quel est-il ? Il est digne de toutes nos louanges ; et sa vie quoique simple et commune en apparence, doit être regardée comme une suite continuelle de prodiges. Il a su se servir des dangers même de son état pour se rendre parfait dans sa Religion : Qui probatus est in illo et perfectus est. Il sera donc couronné d'une gloire immortelle, parce qu'il a été tenté de violer la Loi de Dieu, et il est demeuré fidèle ; il a pu faire le mal, et il ne l’a pas fait : Qui potuit transgredi, et non est transgressus, sacere mala, et non fecit.
Extrait de « Méditations; sur les principaux devoirs du Christianisme » par Henri Griffet.
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Re: Méditation Quotidienne !
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Le jeune homme se prosterne devant Jésus et lui dit après une profonde salutation :
« Je suis Philippe de Canata, fils de vrais israélites et resté tel. Je suis disciple de Gamaliel depuis que la mort de mon père m’a mis à la tête de son commerce. Je t’ai entendu plus d’une fois. Je connais tes actes, j’aspire à mener une vie meilleure pour obtenir cette vie éternelle dont tu assures la possession à celui qui crée ton Royaume en lui-même. Dis-moi donc, bon Maître : que dois-je faire pour avoir la vie éternelle ?
– Pourquoi m’appelles-tu bon ? Dieu seul est bon.
– Tu es le Fils de Dieu, bon comme ton Père. Ah ! dis-moi, que dois-je faire ?
– Pour entrer dans la vie éternelle, observe les commandements.
– Lesquels, mon Seigneur ? Les anciens ou les tiens ?
– Les miens se trouvent déjà dans les anciens. Ils ne les modifient pas. Il s’agit toujours d’adorer d’un amour sincère l’unique vrai Dieu et de respecter les lois du culte, de ne pas tuer, de ne pas voler, de ne pas commettre d’adultère, de ne pas porter de faux témoignage, d’honorer son père et sa mère, de ne pas nuire à son prochain, mais au contraire de l’aimer comme soi-même. En agissant ainsi, tu obtiendras la vie éternelle.
– Maître, j’ai observé tout cela depuis mon enfance. »
Jésus le regarde avec amour et, doucement, il lui demande :
« Et cela ne te paraît pas suffisant ?
– Non, Maître. Il est tellement grand, le Royaume de Dieu en nous et dans l’autre vie ! Dieu se donne à nous, or ce don est infini. Je sens qu’il nous est demandé bien peu, par rapport au Tout, à l’Infini parfait qui se donne. Je pense qu’on doit l’obtenir par de plus grands mérites que ce qui est requis pour lui être agréable et ne pas être damné.
– Tu as raison. Pour être parfait, il te manque encore quelque chose. Si tu désires être parfait comme le veut notre Père des Cieux, va, vends ce que tu as et offre-le aux pauvres, et tu auras dans le Ciel un trésor qui te fera aimer du Père, lui qui a donné son Trésor pour les pauvres de la terre. Puis viens, et suis-moi. »
Le jeune homme s’attriste et devient songeur, puis il se relève en disant :
« Je me souviendrai de ton conseil… »
Et il s’éloigne, tout affligé.
MÉDITER AVEC LES CARMES
Le jeune homme se prosterne devant Jésus et lui dit après une profonde salutation :
« Je suis Philippe de Canata, fils de vrais israélites et resté tel. Je suis disciple de Gamaliel depuis que la mort de mon père m’a mis à la tête de son commerce. Je t’ai entendu plus d’une fois. Je connais tes actes, j’aspire à mener une vie meilleure pour obtenir cette vie éternelle dont tu assures la possession à celui qui crée ton Royaume en lui-même. Dis-moi donc, bon Maître : que dois-je faire pour avoir la vie éternelle ?
– Pourquoi m’appelles-tu bon ? Dieu seul est bon.
– Tu es le Fils de Dieu, bon comme ton Père. Ah ! dis-moi, que dois-je faire ?
– Pour entrer dans la vie éternelle, observe les commandements.
– Lesquels, mon Seigneur ? Les anciens ou les tiens ?
– Les miens se trouvent déjà dans les anciens. Ils ne les modifient pas. Il s’agit toujours d’adorer d’un amour sincère l’unique vrai Dieu et de respecter les lois du culte, de ne pas tuer, de ne pas voler, de ne pas commettre d’adultère, de ne pas porter de faux témoignage, d’honorer son père et sa mère, de ne pas nuire à son prochain, mais au contraire de l’aimer comme soi-même. En agissant ainsi, tu obtiendras la vie éternelle.
– Maître, j’ai observé tout cela depuis mon enfance. »
Jésus le regarde avec amour et, doucement, il lui demande :
« Et cela ne te paraît pas suffisant ?
– Non, Maître. Il est tellement grand, le Royaume de Dieu en nous et dans l’autre vie ! Dieu se donne à nous, or ce don est infini. Je sens qu’il nous est demandé bien peu, par rapport au Tout, à l’Infini parfait qui se donne. Je pense qu’on doit l’obtenir par de plus grands mérites que ce qui est requis pour lui être agréable et ne pas être damné.
– Tu as raison. Pour être parfait, il te manque encore quelque chose. Si tu désires être parfait comme le veut notre Père des Cieux, va, vends ce que tu as et offre-le aux pauvres, et tu auras dans le Ciel un trésor qui te fera aimer du Père, lui qui a donné son Trésor pour les pauvres de la terre. Puis viens, et suis-moi. »
Le jeune homme s’attriste et devient songeur, puis il se relève en disant :
« Je me souviendrai de ton conseil… »
Et il s’éloigne, tout affligé.
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