Les saints du jour
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Les saints du jour
Rappel du premier message :
1er décembre
Bienheureux Charles de Foucauld
Ermite, prêtre, missionnaire et martyr
Charles de Foucauld (Frère Charles de Jésus) naquit à Strasbourg, en France, le 15 septembre 1858. Orphelin à six ans, il fut élevé, avec sa sœur Marie, par son grand-père, dont il suivit les déplacements dus à sa carrière militaire.
Adolescent, il s'éloigna de la foi. Connu pour son goût de la vie facile, il révéla cependant une volonté forte et constante dans les difficultés. Il entreprit une périlleuse exploration au Maroc (1883-1884). Le témoignage de la foi des musulmans réveilla en lui la question de Dieu : « Mon Dieu, si vous existez, faites que je vous connaisse ».
De retour en France, touché par l'accueil affectueux et discret de sa famille profondément chrétienne, il se mit en quête. Guidé par un prêtre, l'abbé Huvelin, il retrouva Dieu en octobre 1886. Il avait 28 ans. « Aussitôt que je crus qu'il y avait un Dieu, je compris que je ne pouvais faire autrement que de ne vivre que pour lui ».
Un pèlerinage en Terre Sainte lui révéla sa vocation : suivre Jésus dans sa vie de Nazareth. Il passa sept années à la Trappe, d'abord à Notre-Dame des Neiges, puis à Akbès, en Syrie. Il vécut ensuite seul dans la prière et l'adoration près des clarisses de Nazareth.
Ordonné prêtre à 43 ans (1901), il partit au Sahara, d'abord à Beni-Abbès, puis à Tamanrasset parmi les Touaregs du Hoggar. Il voulait rejoindre ceux qui étaient le plus loin, « les plus délaissés, les plus abandonnés ».
Il voulait que chacun de ceux qui l'approchaient le considère comme un frère, le frère universel. Il voulait « crier l'Évangile par toute sa vie » dans un grand respect de la culture et de la foi de ceux au milieu desquels il vivait. « Je voudrais être assez bon pour qu'on dise: Si tel est le serviteur, comment donc est le Maître ? ».
Le soir du 1 décembre 1916, il fut tué pas une bande qui avait encerclé sa maison.
Il avait toujours rêvé de partager sa vocation avec d'autres : après avoir écrit plusieurs règles religieuses, il pensa que cette vie de Nazareth pouvait être vécue partout et par tous.
Charles de Foucauld a été béatifié à Rome le 13 novembre 2005.
1er décembre
Bienheureux Charles de Foucauld
Ermite, prêtre, missionnaire et martyr
Charles de Foucauld (Frère Charles de Jésus) naquit à Strasbourg, en France, le 15 septembre 1858. Orphelin à six ans, il fut élevé, avec sa sœur Marie, par son grand-père, dont il suivit les déplacements dus à sa carrière militaire.
Adolescent, il s'éloigna de la foi. Connu pour son goût de la vie facile, il révéla cependant une volonté forte et constante dans les difficultés. Il entreprit une périlleuse exploration au Maroc (1883-1884). Le témoignage de la foi des musulmans réveilla en lui la question de Dieu : « Mon Dieu, si vous existez, faites que je vous connaisse ».
De retour en France, touché par l'accueil affectueux et discret de sa famille profondément chrétienne, il se mit en quête. Guidé par un prêtre, l'abbé Huvelin, il retrouva Dieu en octobre 1886. Il avait 28 ans. « Aussitôt que je crus qu'il y avait un Dieu, je compris que je ne pouvais faire autrement que de ne vivre que pour lui ».
Un pèlerinage en Terre Sainte lui révéla sa vocation : suivre Jésus dans sa vie de Nazareth. Il passa sept années à la Trappe, d'abord à Notre-Dame des Neiges, puis à Akbès, en Syrie. Il vécut ensuite seul dans la prière et l'adoration près des clarisses de Nazareth.
Ordonné prêtre à 43 ans (1901), il partit au Sahara, d'abord à Beni-Abbès, puis à Tamanrasset parmi les Touaregs du Hoggar. Il voulait rejoindre ceux qui étaient le plus loin, « les plus délaissés, les plus abandonnés ».
Il voulait que chacun de ceux qui l'approchaient le considère comme un frère, le frère universel. Il voulait « crier l'Évangile par toute sa vie » dans un grand respect de la culture et de la foi de ceux au milieu desquels il vivait. « Je voudrais être assez bon pour qu'on dise: Si tel est le serviteur, comment donc est le Maître ? ».
Le soir du 1 décembre 1916, il fut tué pas une bande qui avait encerclé sa maison.
Il avait toujours rêvé de partager sa vocation avec d'autres : après avoir écrit plusieurs règles religieuses, il pensa que cette vie de Nazareth pouvait être vécue partout et par tous.
Charles de Foucauld a été béatifié à Rome le 13 novembre 2005.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Le 22 juin
Saint Paulin
Évêque de Nole
(354-431)
Paulin naît à Bordeaux en 354, d'une des plus anciennes et des plus célèbres familles sénatoriales de Rome, qui avait d'immenses possessions en Italie, en Aquitaine et en Espagne. Ausone, le premier orateur et le premier poète de son temps, fut son maître ; et, sous sa conduite, Paulin devint lui-même un orateur et un écrivain fort remarquable. Ses talents, ses richesses, ses vertus l'élevèrent aux plus hautes dignités de l'empire ; il fut même honoré du consulat, l'an 378.
Paulin avait vingt-quatre ans quand il épousa Thérésia, opulente patricienne, pieuse chrétienne, dont l'influence rapprocha peu à peu son époux de la vérité et le conduisit au baptême. Ses relations avec le célèbre saint Martin, grand thaumaturge des Gaules, qui le guérit miraculeusement d'une grave maladie des yeux, contribua beaucoup aussi à tourner ses pensées vers la beauté de la perfection chrétienne. Il reçut le Baptême et goûta enfin la paix qu'il cherchait depuis longtemps. La mort de son jeune enfant, nommé Celsus, porta de plus en plus le nouveau chrétien au mépris des biens de ce monde.
Son immense fortune lui était à charge ; il s'en dépouilla en faveur des pauvres, croyant que “ le véritable riche est celui qui compte sur Dieu et non celui qui compte sur la terre” et que “ celui qui possède Jésus possède plus que le monde entier”. Dès lors Paulin et Thérésia, tout en vivant dans une union parfaite, pratiquèrent la continence. Ces nouvelles jetèrent l'étonnement dans tout l'empire ; à l'étonnement succédèrent les dérisions, les reproches, le mépris. Paulin, en revanche, voyait sa conduite exaltée par tout le monde chrétien et recevait les éloges des Ambroise, des Augustin, des Jérôme et des Grégoire.
Il fut ordonné prêtre en 393, et alla se fixer à Nole, en Italie, où il fit de sa maison une sorte de monastère. En 409, le peuple de Nole l'acclama comme évêque. Son épiscopat est célèbre par un acte de dévouement devenu immortel. Une pauvre veuve avait vu son fils unique emmené prisonnier par les barbares ; elle va trouver Paulin, le priant de racheter son enfant : “Je n'ai plus d'argent - dit le pontife - mais je m'offre moi-même.” La pauvre femme ne pouvait le croire, mais il l'obligea à se rendre avec lui en Afrique, où il se livra en échange du prisonnier. Au bout de quelques temps, la noblesse du caractère et les vertus de Paulin intriguèrent son maître ; il fut obligé de se découvrir, et le barbare, confus d'avoir pour esclave un évêque, lui donna sa liberté avec celle de tous les prisonniers de sa ville épiscopale. Sa réception à Nole fut un triomphe.
Saint Thomas More
Martyr
(1478-1535)
Thomas More naît à Londres, le 7 février 1478. Son père remplissait la fonction de juge, dans la capitale. Thomas passa quelques unes de ses premières années en qualité de page, au service du cardinal Morton, alors archevêque de Cantorbéry et chancelier d'Angleterre. À l'âge de quatorze ans, il alla étudier à Oxford où il fit de sérieuses études juridiques et donna des conférences sur la Cité de Dieu, de saint Augustin.
En 1501, Thomas More était reçu avocat et élu membre du Parlement trois ans plus tard. Après quelques années de mariage, il perdit sa femme et demeura seul avec ses quatre enfants : trois filles et un fils. Parce que ses enfants étaient encore très jeunes, et qu'il était toujours absent de chez lui, par ses affaires au tribunal et à la cour du roi, il se remaria tout de suite, avec une veuve, au grand scandale de certains. En père vigilant, il veillait à ce que Dieu restât le centre de la vie de ses enfants. Le soir, il récitait la prière avec eux ; aux repas, une de ses filles lisait un passage de l'Écriture Sainte et on discutait ensuite sur le texte en conversant gaiement. Jamais la science, ni la vertu, ne prirent un visage austère dans sa demeure ; sa piété n'en était cependant pas moins profonde. Thomas More entendait la messe tous les jours ; en plus de ses prières du matin et du soir, il récitait les psaumes quotidiennement.
Sa valeur le fit nommer Maître des Requêtes et conseiller privé du roi. En 1529, Thomas More remplaça le défunt cardinal Wolsey dans la charge de Lord chancelier. Celui qui n'avait jamais recherché les honneurs ni désiré une haute situation se trouvait placé au sommet des dignités humaines. Les succès, pas plus que les afflictions, n'eurent de prise sur sa force de caractère.
Lorsqu’Henri VIII voulut divorcer pour épouser Anne Boleyn et qu'il prétendit, devant l'opposition formelle du pape, se proclamer chef de l'Église d'Angleterre, Thomas More refusa de signer l'acte de suprématie. Dès lors, les bonnes grâces du roi se changèrent en hostilité ouverte contre lui. Le roi le renvoya sans aucune ressource, car Thomas versait au fur à mesure tous ses revenus dans le sein des pauvres. Le jour où il apprit que ses granges avaient été incendiées, il écrivit à sa femme de rendre grâces à Dieu pour cette épreuve.
Le 13 avril 1534, l'ex-chancelier fut invité à prononcer le serment qui reconnaissait Anne Boleyn comme épouse légitime et rejetait l'autorité du pape. Thomas rejeta noblement toute espèce de compromis avec sa conscience et refusa de donner son appui à l'adultère et au schisme.
Après un second refus réitéré le 17 avril, on l'emprisonna à la Tour de Londres. Il vécut dans le recueillement et la prière durant les quatorze mois de son injuste incarcération. Comme il avait fait de toute sa vie une préparation à l'éternité, la sérénité ne le quittait jamais. Il avoua bonnement : « Il me semble que Dieu fait de moi son jouet et qu'Il me berce. »
L'épreuve de la maladie s'ajouta bientôt à celle de la réclusion. Devenu semblable à un squelette, il ne cessa cependant de travailler en écrivant des traités moraux, un traité sur la Passion, et même de joyeuses satires. L'intensité de sa prière conservait sa force d'âme : « Donne-moi Ta grâce, Dieu bon, pour que je compte pour rien le monde et fixe mon esprit sur Toi. » Il disait à sa chère fille Marguerite : « Si je sens la frayeur sur le point de me vaincre, je me rappellerai comment un souffle de vent faillit faire faire naufrage à Pierre parce que sa foi avait faibli. Je ferai donc comme lui, j'appellerai le Christ à mon secours. »
On accusa Thomas More de haute trahison parce qu'il niait la suprématie spirituelle du roi. Lorsque le simulacre de jugement qui le condamnait à être décapité fut terminé, le courageux confesseur de la foi n'eut que des paroles de réconfort pour tous ceux qui pleuraient sa mort imminente et injuste. À la foule des spectateurs, il demanda de prier pour lui et de porter témoignage qu'il mourait dans la foi et pour la foi de la Sainte Église catholique. Sir Kingston, connu pour son cœur impitoyable, lui fit ses adieux en sanglotant. Il récita pieusement le Miserere au pied de l'échafaud. Il demanda de l'aide pour monter sur l'échafaud : « Pour la descente, ajouta-t-il avec humour, je m'en tirerai bien tout seul. » Il embrassa son bourreau : « Courage, mon brave, n'aie pas peur, mais comme j'ai le cou très court, attention ! Il y va de ton honneur. » Il se banda les yeux et se plaça lui-même sur la planche.
Thomas More a été béatifié le 29 décembre 1886, par Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci, 1878-1903), et canonisé le 19 mai 1935, par Pie XI (Ambrogio Damiano Ratti, 1922-1939).
Saint Paulin
Évêque de Nole
(354-431)
Paulin naît à Bordeaux en 354, d'une des plus anciennes et des plus célèbres familles sénatoriales de Rome, qui avait d'immenses possessions en Italie, en Aquitaine et en Espagne. Ausone, le premier orateur et le premier poète de son temps, fut son maître ; et, sous sa conduite, Paulin devint lui-même un orateur et un écrivain fort remarquable. Ses talents, ses richesses, ses vertus l'élevèrent aux plus hautes dignités de l'empire ; il fut même honoré du consulat, l'an 378.
Paulin avait vingt-quatre ans quand il épousa Thérésia, opulente patricienne, pieuse chrétienne, dont l'influence rapprocha peu à peu son époux de la vérité et le conduisit au baptême. Ses relations avec le célèbre saint Martin, grand thaumaturge des Gaules, qui le guérit miraculeusement d'une grave maladie des yeux, contribua beaucoup aussi à tourner ses pensées vers la beauté de la perfection chrétienne. Il reçut le Baptême et goûta enfin la paix qu'il cherchait depuis longtemps. La mort de son jeune enfant, nommé Celsus, porta de plus en plus le nouveau chrétien au mépris des biens de ce monde.
Son immense fortune lui était à charge ; il s'en dépouilla en faveur des pauvres, croyant que “ le véritable riche est celui qui compte sur Dieu et non celui qui compte sur la terre” et que “ celui qui possède Jésus possède plus que le monde entier”. Dès lors Paulin et Thérésia, tout en vivant dans une union parfaite, pratiquèrent la continence. Ces nouvelles jetèrent l'étonnement dans tout l'empire ; à l'étonnement succédèrent les dérisions, les reproches, le mépris. Paulin, en revanche, voyait sa conduite exaltée par tout le monde chrétien et recevait les éloges des Ambroise, des Augustin, des Jérôme et des Grégoire.
Il fut ordonné prêtre en 393, et alla se fixer à Nole, en Italie, où il fit de sa maison une sorte de monastère. En 409, le peuple de Nole l'acclama comme évêque. Son épiscopat est célèbre par un acte de dévouement devenu immortel. Une pauvre veuve avait vu son fils unique emmené prisonnier par les barbares ; elle va trouver Paulin, le priant de racheter son enfant : “Je n'ai plus d'argent - dit le pontife - mais je m'offre moi-même.” La pauvre femme ne pouvait le croire, mais il l'obligea à se rendre avec lui en Afrique, où il se livra en échange du prisonnier. Au bout de quelques temps, la noblesse du caractère et les vertus de Paulin intriguèrent son maître ; il fut obligé de se découvrir, et le barbare, confus d'avoir pour esclave un évêque, lui donna sa liberté avec celle de tous les prisonniers de sa ville épiscopale. Sa réception à Nole fut un triomphe.
Saint Thomas More
Martyr
(1478-1535)
Thomas More naît à Londres, le 7 février 1478. Son père remplissait la fonction de juge, dans la capitale. Thomas passa quelques unes de ses premières années en qualité de page, au service du cardinal Morton, alors archevêque de Cantorbéry et chancelier d'Angleterre. À l'âge de quatorze ans, il alla étudier à Oxford où il fit de sérieuses études juridiques et donna des conférences sur la Cité de Dieu, de saint Augustin.
En 1501, Thomas More était reçu avocat et élu membre du Parlement trois ans plus tard. Après quelques années de mariage, il perdit sa femme et demeura seul avec ses quatre enfants : trois filles et un fils. Parce que ses enfants étaient encore très jeunes, et qu'il était toujours absent de chez lui, par ses affaires au tribunal et à la cour du roi, il se remaria tout de suite, avec une veuve, au grand scandale de certains. En père vigilant, il veillait à ce que Dieu restât le centre de la vie de ses enfants. Le soir, il récitait la prière avec eux ; aux repas, une de ses filles lisait un passage de l'Écriture Sainte et on discutait ensuite sur le texte en conversant gaiement. Jamais la science, ni la vertu, ne prirent un visage austère dans sa demeure ; sa piété n'en était cependant pas moins profonde. Thomas More entendait la messe tous les jours ; en plus de ses prières du matin et du soir, il récitait les psaumes quotidiennement.
Sa valeur le fit nommer Maître des Requêtes et conseiller privé du roi. En 1529, Thomas More remplaça le défunt cardinal Wolsey dans la charge de Lord chancelier. Celui qui n'avait jamais recherché les honneurs ni désiré une haute situation se trouvait placé au sommet des dignités humaines. Les succès, pas plus que les afflictions, n'eurent de prise sur sa force de caractère.
Lorsqu’Henri VIII voulut divorcer pour épouser Anne Boleyn et qu'il prétendit, devant l'opposition formelle du pape, se proclamer chef de l'Église d'Angleterre, Thomas More refusa de signer l'acte de suprématie. Dès lors, les bonnes grâces du roi se changèrent en hostilité ouverte contre lui. Le roi le renvoya sans aucune ressource, car Thomas versait au fur à mesure tous ses revenus dans le sein des pauvres. Le jour où il apprit que ses granges avaient été incendiées, il écrivit à sa femme de rendre grâces à Dieu pour cette épreuve.
Le 13 avril 1534, l'ex-chancelier fut invité à prononcer le serment qui reconnaissait Anne Boleyn comme épouse légitime et rejetait l'autorité du pape. Thomas rejeta noblement toute espèce de compromis avec sa conscience et refusa de donner son appui à l'adultère et au schisme.
Après un second refus réitéré le 17 avril, on l'emprisonna à la Tour de Londres. Il vécut dans le recueillement et la prière durant les quatorze mois de son injuste incarcération. Comme il avait fait de toute sa vie une préparation à l'éternité, la sérénité ne le quittait jamais. Il avoua bonnement : « Il me semble que Dieu fait de moi son jouet et qu'Il me berce. »
L'épreuve de la maladie s'ajouta bientôt à celle de la réclusion. Devenu semblable à un squelette, il ne cessa cependant de travailler en écrivant des traités moraux, un traité sur la Passion, et même de joyeuses satires. L'intensité de sa prière conservait sa force d'âme : « Donne-moi Ta grâce, Dieu bon, pour que je compte pour rien le monde et fixe mon esprit sur Toi. » Il disait à sa chère fille Marguerite : « Si je sens la frayeur sur le point de me vaincre, je me rappellerai comment un souffle de vent faillit faire faire naufrage à Pierre parce que sa foi avait faibli. Je ferai donc comme lui, j'appellerai le Christ à mon secours. »
On accusa Thomas More de haute trahison parce qu'il niait la suprématie spirituelle du roi. Lorsque le simulacre de jugement qui le condamnait à être décapité fut terminé, le courageux confesseur de la foi n'eut que des paroles de réconfort pour tous ceux qui pleuraient sa mort imminente et injuste. À la foule des spectateurs, il demanda de prier pour lui et de porter témoignage qu'il mourait dans la foi et pour la foi de la Sainte Église catholique. Sir Kingston, connu pour son cœur impitoyable, lui fit ses adieux en sanglotant. Il récita pieusement le Miserere au pied de l'échafaud. Il demanda de l'aide pour monter sur l'échafaud : « Pour la descente, ajouta-t-il avec humour, je m'en tirerai bien tout seul. » Il embrassa son bourreau : « Courage, mon brave, n'aie pas peur, mais comme j'ai le cou très court, attention ! Il y va de ton honneur. » Il se banda les yeux et se plaça lui-même sur la planche.
Thomas More a été béatifié le 29 décembre 1886, par Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci, 1878-1903), et canonisé le 19 mai 1935, par Pie XI (Ambrogio Damiano Ratti, 1922-1939).
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Le 23 juin
Joseph Cafasso
Prêtre à Turin
(1811-1860)
Giuseppe Cafasso naît le 15 janvier 1811 à Castelnuovo d’Asti, qui maintenant s'appelle Castelnuovo Don Bosco, dans la province d’Asti, au Piémont. Fils de petits propriétaires terriens, il est le troisième de quatre enfants, dont la dernière, Marianne, sera la maman du Bx Giuseppe Allamano.
Depuis tout petit, il était considéré comme un petit saint, dans sa famille et dans le village. Il fit ses études de théologie au Séminaire de Chieri et fut ordonné prêtre en 1833. Quatre mois plus tard, il s’installe au Collège Ecclésiastique pour perfectionner sa formation sacerdotale et pastorale. Il y restera toute sa vie ; entre-temps, il en devint le Recteur. Au Collège, on respirait la spiritualité de Saint Ignace et on suivait les directives théologiques et pastorales de Saint Alphonse Marie de Liguori.
L’enseignement y est donné avec grand soin et vise à former de bons confesseurs et d’habiles prédicateurs. Giuseppe étudie et approfondit la spiritualité de Saint François de Sales, qu’il transmettra par la suite, de façon particulière, à l’un de ses étudiants : Giovanni Bosco. Don Cafasso, son directeur spirituel de 1841 à 1860, a contribué à former et à orienter la personnalité et la spiritualité de Giovanni. Typique de son enseignement était l’insistance sur le devoir quotidien dans son rapport à la sainteté.
Le fondateur des Salésiens en a lui-même témoigné en ces termes : « La vertu extraordinaire de don Cafasso fut de pratiquer en permanence et avec une fidélité merveilleuse les vertus ordinaires. » Toujours attentif aux besoins des plus faibles, il visitait et aidait, même économiquement, les plus pauvres, leur apportant en même temps la consolation émanant de son ministère sacerdotal.
Son apostolat consistait aussi dans l’accompagnement spirituel des prisonniers et des condamnés à mort, qu'il assiste jusqu'à leur dernière heure. Il est surnommé « l'aumônier des gibets » et est actuellement le saint protecteur des aumôniers de prison. Il donne l'absolution aux condamnés à mort, et comme ceux-ci sont exécutés tout de suite après, Giuseppe parle d'eux comme des saints pendus.
Prudent et réservé, maître spirituel, il fut le directeur spirituel de prêtres, de laïcs, de personnalités politiques, de fondateurs. Don Cafasso soutint Don Bosco et la Congrégation salésienne, y compris matériellement, depuis le début.
Après une courte maladie, il meurt d’une pneumonie, à l’âge de 49 ans à peine, le 23 juin 1860. C'est Don Bosco qui prononça l'homélie pour la messe de funérailles.
Giuseppe Cafasso fut béatifié en 1925, par le pape Pie XI (Ambrogio Damiano Ratti, 1922-1939) qui le défini « la perle du clergé italien », et canonisé le 22 juin 1947, par Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958). Ce dernier le présenta comme « un modèle de vie sacerdotale, père des pauvres, consolateur des malades, soutien des prisonniers, salut des condamnés à mort ». Le même Pape, dans son encyclique Menti Nostrae du 23 septembre 1950, l’a proposé comme modèle aux prêtres.
Bse Maria Raffaella Cimatti
Sœur Hospitalière de la Miséricorde
« Ange des malades »
M aria Raffaella (dans le siècle Santina Cimatti) naît le 6 juin 1861 à Celle di Faenza dans la province de Ravenne en Italie au sein d'une humble famille. Elle assiste sa mère dans ses vieux jours après l’avoir aidée dans son veuvage pour l’éducation de ses petits frères. C’est alors seulement qu’elle peut entrer chez les Sœurs Hospitalières de la Miséricorde, à Rome ; elle a 28 ans.
En 1890, elle reçoit le nom de Maria Raffaella et prononce ses vœux de religion auxquels elle ajoute le vœu « d’hospitalité » propre à sa Congrégation. Elle se dévoue au service des pauvres et des malades. Dans l'esprit des temps modernes, cette sœur a effectué avec intelligence et sérénité un service héroïque en faveur des affligés et des malades.
« Quand elle n'était pas affectée au service des malades, elle allait s’agenouiller devant le Saint-Sacrement, et elle priait. Quand ses mains n’étaient pas occupées au service du prochain, elles égrainaient les grains du Rosaire. »
En 1921, elle est supérieure à Frosinone et en 1928 à Alatri (située dans la province de Frosinone dans la région Latium). Partout elle fait de l’hôpital un lieu où peuvent s’exercer les vertus naturelles et surnaturelles les plus élevées.
En 1940 elle renonce à sa charge de supérieure tout en restant à Alatri. Elle consacre une grande partie de son temps à la prière et à l’adoration du Saint-Sacrement; mais quoique octogénaire, elle continue à se dévouer au service des autres avec une telle sollicitude qu’on l’appelle l’ « Ange des malades ».
Sœur Raffaella vit chaque jour la présence de Dieu dans ceux qui souffrent: elle n’oublie jamais qu'un homme n’a besoin que d'amour, même dans les petits événements quotidiens. L’une de ses patientes raconte : « J'étais encore bien jeune, mais je souffrais déjà de divers troubles. Un peu plus tard, j'ai dû être hospitalisée pour être opérée de l'appendicite. J'étais inquiète et je ressentais l'absence de ma mère qui était loin… Je pleurais beaucoup, comme jamais auparavant, à cause de cette situation. Sœur Raffaella a vu ma profonde prostration morale et m'a demandé : “Pourquoi pleurez-vous ?”. Et j'ai dit : « Je me sens mal et je n’ai pas ma mère...”. D’un ton qui exprimait toute sa compréhension, elle m’a dit : “Ne suis-je pas votre mère ? Pourquoi suis-je ici ? Chaque sœur hospitalière doit être la mère de ceux qui souffrent”. »
Elle meurt le 23 juin 1945, jour où elle est commémorée au Martyrologe.
Lors de la béatification, qui a eu lieu le 12 mai 1996 à Rome, Saint Jean Paul II relevait que pour notre époque individualiste et trop souvent égoïste, “cette humble religieuse constitue un lumineux exemple de féminité pleinement réalisée dans le don de soi”.
Joseph Cafasso
Prêtre à Turin
(1811-1860)
Giuseppe Cafasso naît le 15 janvier 1811 à Castelnuovo d’Asti, qui maintenant s'appelle Castelnuovo Don Bosco, dans la province d’Asti, au Piémont. Fils de petits propriétaires terriens, il est le troisième de quatre enfants, dont la dernière, Marianne, sera la maman du Bx Giuseppe Allamano.
Depuis tout petit, il était considéré comme un petit saint, dans sa famille et dans le village. Il fit ses études de théologie au Séminaire de Chieri et fut ordonné prêtre en 1833. Quatre mois plus tard, il s’installe au Collège Ecclésiastique pour perfectionner sa formation sacerdotale et pastorale. Il y restera toute sa vie ; entre-temps, il en devint le Recteur. Au Collège, on respirait la spiritualité de Saint Ignace et on suivait les directives théologiques et pastorales de Saint Alphonse Marie de Liguori.
L’enseignement y est donné avec grand soin et vise à former de bons confesseurs et d’habiles prédicateurs. Giuseppe étudie et approfondit la spiritualité de Saint François de Sales, qu’il transmettra par la suite, de façon particulière, à l’un de ses étudiants : Giovanni Bosco. Don Cafasso, son directeur spirituel de 1841 à 1860, a contribué à former et à orienter la personnalité et la spiritualité de Giovanni. Typique de son enseignement était l’insistance sur le devoir quotidien dans son rapport à la sainteté.
Le fondateur des Salésiens en a lui-même témoigné en ces termes : « La vertu extraordinaire de don Cafasso fut de pratiquer en permanence et avec une fidélité merveilleuse les vertus ordinaires. » Toujours attentif aux besoins des plus faibles, il visitait et aidait, même économiquement, les plus pauvres, leur apportant en même temps la consolation émanant de son ministère sacerdotal.
Son apostolat consistait aussi dans l’accompagnement spirituel des prisonniers et des condamnés à mort, qu'il assiste jusqu'à leur dernière heure. Il est surnommé « l'aumônier des gibets » et est actuellement le saint protecteur des aumôniers de prison. Il donne l'absolution aux condamnés à mort, et comme ceux-ci sont exécutés tout de suite après, Giuseppe parle d'eux comme des saints pendus.
Prudent et réservé, maître spirituel, il fut le directeur spirituel de prêtres, de laïcs, de personnalités politiques, de fondateurs. Don Cafasso soutint Don Bosco et la Congrégation salésienne, y compris matériellement, depuis le début.
Après une courte maladie, il meurt d’une pneumonie, à l’âge de 49 ans à peine, le 23 juin 1860. C'est Don Bosco qui prononça l'homélie pour la messe de funérailles.
Giuseppe Cafasso fut béatifié en 1925, par le pape Pie XI (Ambrogio Damiano Ratti, 1922-1939) qui le défini « la perle du clergé italien », et canonisé le 22 juin 1947, par Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958). Ce dernier le présenta comme « un modèle de vie sacerdotale, père des pauvres, consolateur des malades, soutien des prisonniers, salut des condamnés à mort ». Le même Pape, dans son encyclique Menti Nostrae du 23 septembre 1950, l’a proposé comme modèle aux prêtres.
Bse Maria Raffaella Cimatti
Sœur Hospitalière de la Miséricorde
« Ange des malades »
M aria Raffaella (dans le siècle Santina Cimatti) naît le 6 juin 1861 à Celle di Faenza dans la province de Ravenne en Italie au sein d'une humble famille. Elle assiste sa mère dans ses vieux jours après l’avoir aidée dans son veuvage pour l’éducation de ses petits frères. C’est alors seulement qu’elle peut entrer chez les Sœurs Hospitalières de la Miséricorde, à Rome ; elle a 28 ans.
En 1890, elle reçoit le nom de Maria Raffaella et prononce ses vœux de religion auxquels elle ajoute le vœu « d’hospitalité » propre à sa Congrégation. Elle se dévoue au service des pauvres et des malades. Dans l'esprit des temps modernes, cette sœur a effectué avec intelligence et sérénité un service héroïque en faveur des affligés et des malades.
« Quand elle n'était pas affectée au service des malades, elle allait s’agenouiller devant le Saint-Sacrement, et elle priait. Quand ses mains n’étaient pas occupées au service du prochain, elles égrainaient les grains du Rosaire. »
En 1921, elle est supérieure à Frosinone et en 1928 à Alatri (située dans la province de Frosinone dans la région Latium). Partout elle fait de l’hôpital un lieu où peuvent s’exercer les vertus naturelles et surnaturelles les plus élevées.
En 1940 elle renonce à sa charge de supérieure tout en restant à Alatri. Elle consacre une grande partie de son temps à la prière et à l’adoration du Saint-Sacrement; mais quoique octogénaire, elle continue à se dévouer au service des autres avec une telle sollicitude qu’on l’appelle l’ « Ange des malades ».
Sœur Raffaella vit chaque jour la présence de Dieu dans ceux qui souffrent: elle n’oublie jamais qu'un homme n’a besoin que d'amour, même dans les petits événements quotidiens. L’une de ses patientes raconte : « J'étais encore bien jeune, mais je souffrais déjà de divers troubles. Un peu plus tard, j'ai dû être hospitalisée pour être opérée de l'appendicite. J'étais inquiète et je ressentais l'absence de ma mère qui était loin… Je pleurais beaucoup, comme jamais auparavant, à cause de cette situation. Sœur Raffaella a vu ma profonde prostration morale et m'a demandé : “Pourquoi pleurez-vous ?”. Et j'ai dit : « Je me sens mal et je n’ai pas ma mère...”. D’un ton qui exprimait toute sa compréhension, elle m’a dit : “Ne suis-je pas votre mère ? Pourquoi suis-je ici ? Chaque sœur hospitalière doit être la mère de ceux qui souffrent”. »
Elle meurt le 23 juin 1945, jour où elle est commémorée au Martyrologe.
Lors de la béatification, qui a eu lieu le 12 mai 1996 à Rome, Saint Jean Paul II relevait que pour notre époque individualiste et trop souvent égoïste, “cette humble religieuse constitue un lumineux exemple de féminité pleinement réalisée dans le don de soi”.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Le 24 juin
Sainte María Guadalupe García Zavala
Vierge et fondatrice de la Congrégation :
« Servantes de Sainte-Marguerite Marie et des Pauvres »
(1878-1963)
María Guadalupe García Zavala naît à Zapopan, Jalisco, au Mexique le 27 avril 1878, dans une famille de commerçants en articles religieux.
Après une enfance pieuse, elle ressentit à 23 ans l'appel du Seigneur à se consacrer à la vie religieuse, avec une attention particulière à l'égard des malades et des pauvres. Son Directeur spirituel, le Père Iñiguez, qui souhaitait fonder une Congrégation religieuse pour prendre soin des malades à l'hôpital, l'invita à se joindre à lui. C'est ainsi qu'ils fondèrent la Congrégation des « Servantes de Sainte-Marguerite Marie et des Pauvres », à laquelle elle se dévoua corps et âme.
Elle fut rapidement élue Supérieure de la Congrégation, charge qu'elle exerça toute sa vie. Au cours de la persécution contre l'Église catholique au Mexique, au péril de sa vie, elle cacha à l'intérieur de l'hôpital plusieurs prêtres, ainsi que l'Archevêque de Guadalajara, Mgr Orozco y Jimenez. Elle soignait cependant également les soldats qui persécutaient les religieux et les fidèles, sans établir de distinction.
Au cours de sa vie, 11 fondations furent ouvertes au Mexique et, après sa mort, la Congrégation continua à se développer; elle compte actuellement 22 instituts, au Mexique, au Pérou, en Islande, en Grèce et en Italie.
Elle mourut le 24 juin 1963 à Guadalajara, Jalisco, au Mexique, à l'âge de 85 ans.
María Guadalupe García Zavala a été béatifiée le 25 avril 2004 à Rome, avec cinq autres Serviteurs de Dieu : le prêtre August Czartoryski; trois religieuses: Laura Montoya, Nemesia Valle, Eusebia Palomino Yenes; une laïque, Alexandrina Maria da Costa, par Saint Jean-Paul II, et canonisée, le 12 mai 2013, par le Saint Père François.
Saint Gohard de Nantes
Évêque et martyr († 843)
Gohard,né à Angers,était « évêque de Nantes et seigneur de Blain » au temps où les Normands, causaient tant de maux pendant le neuvième siècle, emportant d'assaut les places les plus fortes et ne respectant rien ni personne.
Tandis que le roi Charles était occupé à pacifier l'Aquitaine, Nomenoy, qui avait obtenu le duché de Bretagne de Louis le Débonnaire, se révolta et se rendit maître de Nantes, à la sollicitation du duc Lambert : ensuite s'étant brouillé avec Nomenoy…
Gohard n'eut pas seulement à subir les conséquences de ces luttes entre Francs et Bretons ; il connut des ennemis plus terribles venus des pays scandinaves et qui déjà avaient ravagé le nord de la France : les Normands.
Ces barbares, « invités » par Nomenoy qui leur promit le pillage de Nantes, ne se firent pas attendre longtemps (un mois après la défaite de Blain ils étaient là !) et escaladèrent la ville le 24 juin 843. La crainte qu'ils inspiraient à tous les peuples et la fête de saint Jean-Baptiste avaient attiré dans cette cité une immense multitude de fidèles sur lesquels les Normands assouvirent leur rage.
L'évêque Gohard s'était enfermé dans la cathédrale Saint-Pierre avec son clergé et une foule de chrétiens et y célébrait la fête de saint Jean Baptiste. Les barbares enfoncèrent les portes, firent une horrible boucherie dans le lieu saint, massacrèrent sans pitié évêque, prêtres, moines, et les poursuivirent jusque sur les autels sur lesquels ils se réfugiaient (faits évoqués par les Annales de Saint-Serge d'Angers et reprises dans la Chronique de Nantes). La légende raconte que, décapité, l'évêque reprit sa tête et marcha jusque vers la Loire où un bateau l'emmena à Angers. Sa dépouille fut effectivement inhumée à la Collégiale Saint-Pierre de la ville dont il était originaire.
Après avoir saccagé Nantes, les Normands allèrent piller le monastère d'Aindre, fondé dans le septième siècle par S. Hernieland. Cette maison fut tellement réduite, qu'on ne l'a plus rétablie depuis cette époque.
Dix ans après, les Normands remontèrent de nouveau la Loire, et cette fois incendièrent la ville. Pendant plus de cent ans, retranchés dans quelques îles du fleuve, ils ne cessèrent de dévaster le pays. Ils étaient un fléau si redoutable que l'Église de Nantes avait ajouté dans les litanies : « de la fureur des Normands, délivrez-nous, Seigneur ».
Ce ne fut qu'en 939 qu'Alain Barbe-Torte les chassa définitivement du pays et ramena la paix dans les villes et les campagnes.
Selon certaines sources, Gohard de Nantes fut canonisé (culte autorisé) en 1096. La crypte romane de la cathédrale de Nantes lui est dédiée : elle a été réaménagée peu après sa canonisation pour accueillir ses reliques ramenées d'Angers.
Sainte María Guadalupe García Zavala
Vierge et fondatrice de la Congrégation :
« Servantes de Sainte-Marguerite Marie et des Pauvres »
(1878-1963)
María Guadalupe García Zavala naît à Zapopan, Jalisco, au Mexique le 27 avril 1878, dans une famille de commerçants en articles religieux.
Après une enfance pieuse, elle ressentit à 23 ans l'appel du Seigneur à se consacrer à la vie religieuse, avec une attention particulière à l'égard des malades et des pauvres. Son Directeur spirituel, le Père Iñiguez, qui souhaitait fonder une Congrégation religieuse pour prendre soin des malades à l'hôpital, l'invita à se joindre à lui. C'est ainsi qu'ils fondèrent la Congrégation des « Servantes de Sainte-Marguerite Marie et des Pauvres », à laquelle elle se dévoua corps et âme.
Elle fut rapidement élue Supérieure de la Congrégation, charge qu'elle exerça toute sa vie. Au cours de la persécution contre l'Église catholique au Mexique, au péril de sa vie, elle cacha à l'intérieur de l'hôpital plusieurs prêtres, ainsi que l'Archevêque de Guadalajara, Mgr Orozco y Jimenez. Elle soignait cependant également les soldats qui persécutaient les religieux et les fidèles, sans établir de distinction.
Au cours de sa vie, 11 fondations furent ouvertes au Mexique et, après sa mort, la Congrégation continua à se développer; elle compte actuellement 22 instituts, au Mexique, au Pérou, en Islande, en Grèce et en Italie.
Elle mourut le 24 juin 1963 à Guadalajara, Jalisco, au Mexique, à l'âge de 85 ans.
María Guadalupe García Zavala a été béatifiée le 25 avril 2004 à Rome, avec cinq autres Serviteurs de Dieu : le prêtre August Czartoryski; trois religieuses: Laura Montoya, Nemesia Valle, Eusebia Palomino Yenes; une laïque, Alexandrina Maria da Costa, par Saint Jean-Paul II, et canonisée, le 12 mai 2013, par le Saint Père François.
Saint Gohard de Nantes
Évêque et martyr († 843)
Gohard,né à Angers,était « évêque de Nantes et seigneur de Blain » au temps où les Normands, causaient tant de maux pendant le neuvième siècle, emportant d'assaut les places les plus fortes et ne respectant rien ni personne.
Tandis que le roi Charles était occupé à pacifier l'Aquitaine, Nomenoy, qui avait obtenu le duché de Bretagne de Louis le Débonnaire, se révolta et se rendit maître de Nantes, à la sollicitation du duc Lambert : ensuite s'étant brouillé avec Nomenoy…
Gohard n'eut pas seulement à subir les conséquences de ces luttes entre Francs et Bretons ; il connut des ennemis plus terribles venus des pays scandinaves et qui déjà avaient ravagé le nord de la France : les Normands.
Ces barbares, « invités » par Nomenoy qui leur promit le pillage de Nantes, ne se firent pas attendre longtemps (un mois après la défaite de Blain ils étaient là !) et escaladèrent la ville le 24 juin 843. La crainte qu'ils inspiraient à tous les peuples et la fête de saint Jean-Baptiste avaient attiré dans cette cité une immense multitude de fidèles sur lesquels les Normands assouvirent leur rage.
L'évêque Gohard s'était enfermé dans la cathédrale Saint-Pierre avec son clergé et une foule de chrétiens et y célébrait la fête de saint Jean Baptiste. Les barbares enfoncèrent les portes, firent une horrible boucherie dans le lieu saint, massacrèrent sans pitié évêque, prêtres, moines, et les poursuivirent jusque sur les autels sur lesquels ils se réfugiaient (faits évoqués par les Annales de Saint-Serge d'Angers et reprises dans la Chronique de Nantes). La légende raconte que, décapité, l'évêque reprit sa tête et marcha jusque vers la Loire où un bateau l'emmena à Angers. Sa dépouille fut effectivement inhumée à la Collégiale Saint-Pierre de la ville dont il était originaire.
Après avoir saccagé Nantes, les Normands allèrent piller le monastère d'Aindre, fondé dans le septième siècle par S. Hernieland. Cette maison fut tellement réduite, qu'on ne l'a plus rétablie depuis cette époque.
Dix ans après, les Normands remontèrent de nouveau la Loire, et cette fois incendièrent la ville. Pendant plus de cent ans, retranchés dans quelques îles du fleuve, ils ne cessèrent de dévaster le pays. Ils étaient un fléau si redoutable que l'Église de Nantes avait ajouté dans les litanies : « de la fureur des Normands, délivrez-nous, Seigneur ».
Ce ne fut qu'en 939 qu'Alain Barbe-Torte les chassa définitivement du pays et ramena la paix dans les villes et les campagnes.
Selon certaines sources, Gohard de Nantes fut canonisé (culte autorisé) en 1096. La crypte romane de la cathédrale de Nantes lui est dédiée : elle a été réaménagée peu après sa canonisation pour accueillir ses reliques ramenées d'Angers.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Les saints du jour
Le 25 juin
Saint Guglielmo de Verceil
(ou de Montevergine)
Fondateur du monastère de Montevergine
(1085-1142)
Verceil, l'ancienne et fameuse ville du vieux Piémont, servit de berceau à Guillaume. Illustres par la noblesse de leur sang, son père et sa mère étaient encore plus respectables par la sainteté de leur vie. Guillaume perdit ses parents dès son enfance et vécut sous la conduite d'un de ses parents qui prit grand soin de son éducation.
À quinze ans, le pieux adolescent résolut de mener une vie pénitente et entreprit le pèlerinage de St-Jacques de Compostelle, en Galice, comme on nommait alors l'Espagne. Il voyageait les pieds nus, revêtu d'un simple habit de pèlerin. Durant ce long voyage, Guillaume souffrit la faim, la soif, avec toutes sortes d'incommodités. Son amour de la mortification lui inspira cependant de faire confectionner deux cercles de fer qu'il appliqua sur sa chair nue. Dieu révéla au jeune pénitent qu'Il l'appelait à la vie solitaire dans laquelle il pratiquerait la vertu avec plus de perfection. Obéissant à cette céleste inspiration, Guillaume de Verceil quitta son pays afin de trouver moins d'obstacle à son projet. Il se retira au royaume de Naples, sur une montagne déserte où il pratiqua des abstinences et des austérités presque incroyables.
Guillaume ne jouit pas longtemps de cette douce solitude, car une foule de personnes attirées par sa réputation de sainteté et le désir de recevoir ses instructions, se mirent à le visiter fréquemment. Plusieurs prêtres séculiers ravis de ses entretiens spirituels le supplièrent de les admettre au nombre de ses disciples. En l'an 1119, sous le pontificat de Calixte II, Guillaume de Verceil commença donc l'établissement de la Congrégation, dite du Mont-Vierge.
Animés par les ardentes exhortations de leur saint fondateur, les nouveaux religieux embrassèrent la pratique de la vertu avec une ferveur indescriptible. Vivant dans une parfaite concorde, ils avançaient à grands pas dans le chemin de la perfection, lorsque le démon excita en eux un esprit de murmure contre Guillaume, à cause de l'austérité des Règles qu'il leur prescrivait. Comme l'esprit de critique et de rébellion animait de plus en plus ses religieux, le Saint jugea que sa présence leur devenait plutôt désavantageuse qu'utile et décida de se retirer.
Après avoir quitté le Mont-Vierge, Guillaume fonda plusieurs monastères tant d'hommes que de femmes, en divers endroits du royaume de Naples. Ainsi, la sourde persécution fomentée contre le saint fondateur, servit à étendre davantage le nouvel Ordre qu'il avait institué. Le but de son institut consistait principalement et avant tout, dans l'exercice d'une vie pénitente et mortifiée. C'est pourquoi il interdit à ses enfants spirituels l'usage du vin, de la viande et de toutes sortes de laitage. Il ordonna aussi que ses religieux mangent des herbes crues avec un peu de pain pendant trois jours de la semaine.
Roger Ier, roi de Naples, désirait vivement s'entretenir avec Guillaume de Verceil ; il le fit donc venir à sa cour. Sa conversation tout angélique l'édifia tellement qu'il ordonna de bâtir un couvent de son Ordre à Salerne, juste en face de son palais, afin de pouvoir jouir plus souvent de ses célestes entretiens et de ses sages avis. Guillaume profita de son influence pour porter le roi à la pratique de la vertu et lui rappeler ses importants devoirs. Il exhortait les grands seigneurs de la même façon, tâchant de leur inspirer l'horreur du péché et l'amour de la piété.
Comme la dévotion trouve des ennemis partout, quelques courtisans persuadèrent le roi Roger d'éprouver la vertu du Saint, qui n'était selon eux, que pure hypocrisie. On chargea une courtisane de le solliciter au mal et de le faire tomber dans le péché. Saint Guillaume feignit d'abord d'acquiescer à ses honteuses propositions et la pria de revenir vers le soir. La courtisane se félicitait de sa réussite, mais lorsqu'elle retourna chez le Saint, elle resta fort perplexe en le voyant se coucher sur un lit de charbons ardents tout en l'invitant à faire de même. Ce prodige bouleversa tellement cette misérable femme, que fondant en larmes, elle demanda pardon au serviteur de Dieu en se prosternant jusqu'à terre. De pécheresse, elle devint abbesse d'un couvent de religieuses fondée par Guillaume, à Venosa. Elle est connue sous le nom de la bienheureuse Agnès de Venosa.
Guillaume de Verceil apprit par révélation qu'il irait bientôt recevoir la récompense de ses travaux. Il en avertit le roi et lui recommanda la pratique des instructions données. Pour mieux se préparer à son prochain départ pour le ciel, il se retira au monastère de Guglieto. Lorsque l'heureux jour arriva, Guillaume se fit transporter à l'église, et là, couché sur la terre nue, il exhorta ses religieux à la persévérance et rendit paisiblement son âme à Dieu.
Son corps fut inhumé dans l'église où il exhala son dernier soupir. Depuis ce temps, cette église a changé son nom de St-Sauveur, pour celui de St-Guillaume.
Saint Maxime de Turin
Ier évêque de la ville
Maxime, Ier évêque de Turin, florissait dans le Ve siècle. On pense, d’après quelques passages de ses homélies, qu’il était né à Verceil. Il avait fait dans sa jeunesse une étude approfondie des Écritures et dès qu’il fut élevé au sacerdoce, il signala son zèle pour la foi chrétienne par de continuelles prédications dans les diverses provinces de la Lombardie. Il assista, comme évêque, au Concile de Milan en 451 et il souscrivit à celui de Rome en 465, immédiatement après le pape saint Hilaire, ce qui prouve qu’il était le plus âgé de tous les prélats ; on croit qu’il mourut peu de temps après son retour dan son diocèse.
Il nous reste de saint Maxime de Turin un grand nombre de Sermons, dont plusieurs avaient été attribuées à saint Ambroise, à saint Augustin, à Eusèbe d’Émèse, sur les principales fêtes de l’année et sur différents sujet de morale.
Saint Guglielmo de Verceil
(ou de Montevergine)
Fondateur du monastère de Montevergine
(1085-1142)
Verceil, l'ancienne et fameuse ville du vieux Piémont, servit de berceau à Guillaume. Illustres par la noblesse de leur sang, son père et sa mère étaient encore plus respectables par la sainteté de leur vie. Guillaume perdit ses parents dès son enfance et vécut sous la conduite d'un de ses parents qui prit grand soin de son éducation.
À quinze ans, le pieux adolescent résolut de mener une vie pénitente et entreprit le pèlerinage de St-Jacques de Compostelle, en Galice, comme on nommait alors l'Espagne. Il voyageait les pieds nus, revêtu d'un simple habit de pèlerin. Durant ce long voyage, Guillaume souffrit la faim, la soif, avec toutes sortes d'incommodités. Son amour de la mortification lui inspira cependant de faire confectionner deux cercles de fer qu'il appliqua sur sa chair nue. Dieu révéla au jeune pénitent qu'Il l'appelait à la vie solitaire dans laquelle il pratiquerait la vertu avec plus de perfection. Obéissant à cette céleste inspiration, Guillaume de Verceil quitta son pays afin de trouver moins d'obstacle à son projet. Il se retira au royaume de Naples, sur une montagne déserte où il pratiqua des abstinences et des austérités presque incroyables.
Guillaume ne jouit pas longtemps de cette douce solitude, car une foule de personnes attirées par sa réputation de sainteté et le désir de recevoir ses instructions, se mirent à le visiter fréquemment. Plusieurs prêtres séculiers ravis de ses entretiens spirituels le supplièrent de les admettre au nombre de ses disciples. En l'an 1119, sous le pontificat de Calixte II, Guillaume de Verceil commença donc l'établissement de la Congrégation, dite du Mont-Vierge.
Animés par les ardentes exhortations de leur saint fondateur, les nouveaux religieux embrassèrent la pratique de la vertu avec une ferveur indescriptible. Vivant dans une parfaite concorde, ils avançaient à grands pas dans le chemin de la perfection, lorsque le démon excita en eux un esprit de murmure contre Guillaume, à cause de l'austérité des Règles qu'il leur prescrivait. Comme l'esprit de critique et de rébellion animait de plus en plus ses religieux, le Saint jugea que sa présence leur devenait plutôt désavantageuse qu'utile et décida de se retirer.
Après avoir quitté le Mont-Vierge, Guillaume fonda plusieurs monastères tant d'hommes que de femmes, en divers endroits du royaume de Naples. Ainsi, la sourde persécution fomentée contre le saint fondateur, servit à étendre davantage le nouvel Ordre qu'il avait institué. Le but de son institut consistait principalement et avant tout, dans l'exercice d'une vie pénitente et mortifiée. C'est pourquoi il interdit à ses enfants spirituels l'usage du vin, de la viande et de toutes sortes de laitage. Il ordonna aussi que ses religieux mangent des herbes crues avec un peu de pain pendant trois jours de la semaine.
Roger Ier, roi de Naples, désirait vivement s'entretenir avec Guillaume de Verceil ; il le fit donc venir à sa cour. Sa conversation tout angélique l'édifia tellement qu'il ordonna de bâtir un couvent de son Ordre à Salerne, juste en face de son palais, afin de pouvoir jouir plus souvent de ses célestes entretiens et de ses sages avis. Guillaume profita de son influence pour porter le roi à la pratique de la vertu et lui rappeler ses importants devoirs. Il exhortait les grands seigneurs de la même façon, tâchant de leur inspirer l'horreur du péché et l'amour de la piété.
Comme la dévotion trouve des ennemis partout, quelques courtisans persuadèrent le roi Roger d'éprouver la vertu du Saint, qui n'était selon eux, que pure hypocrisie. On chargea une courtisane de le solliciter au mal et de le faire tomber dans le péché. Saint Guillaume feignit d'abord d'acquiescer à ses honteuses propositions et la pria de revenir vers le soir. La courtisane se félicitait de sa réussite, mais lorsqu'elle retourna chez le Saint, elle resta fort perplexe en le voyant se coucher sur un lit de charbons ardents tout en l'invitant à faire de même. Ce prodige bouleversa tellement cette misérable femme, que fondant en larmes, elle demanda pardon au serviteur de Dieu en se prosternant jusqu'à terre. De pécheresse, elle devint abbesse d'un couvent de religieuses fondée par Guillaume, à Venosa. Elle est connue sous le nom de la bienheureuse Agnès de Venosa.
Guillaume de Verceil apprit par révélation qu'il irait bientôt recevoir la récompense de ses travaux. Il en avertit le roi et lui recommanda la pratique des instructions données. Pour mieux se préparer à son prochain départ pour le ciel, il se retira au monastère de Guglieto. Lorsque l'heureux jour arriva, Guillaume se fit transporter à l'église, et là, couché sur la terre nue, il exhorta ses religieux à la persévérance et rendit paisiblement son âme à Dieu.
Son corps fut inhumé dans l'église où il exhala son dernier soupir. Depuis ce temps, cette église a changé son nom de St-Sauveur, pour celui de St-Guillaume.
Saint Maxime de Turin
Ier évêque de la ville
Maxime, Ier évêque de Turin, florissait dans le Ve siècle. On pense, d’après quelques passages de ses homélies, qu’il était né à Verceil. Il avait fait dans sa jeunesse une étude approfondie des Écritures et dès qu’il fut élevé au sacerdoce, il signala son zèle pour la foi chrétienne par de continuelles prédications dans les diverses provinces de la Lombardie. Il assista, comme évêque, au Concile de Milan en 451 et il souscrivit à celui de Rome en 465, immédiatement après le pape saint Hilaire, ce qui prouve qu’il était le plus âgé de tous les prélats ; on croit qu’il mourut peu de temps après son retour dan son diocèse.
Il nous reste de saint Maxime de Turin un grand nombre de Sermons, dont plusieurs avaient été attribuées à saint Ambroise, à saint Augustin, à Eusèbe d’Émèse, sur les principales fêtes de l’année et sur différents sujet de morale.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Les saints du jour
Le 26 juin
Saints Jean et Paul
Martyrs († 362)
Jean et Paul étaient deux frères de haute famille ; ils demeuraient à Rome et remplissaient des emplois fort honorables dans la maison princière de Constance, fille de Constantin ; ils se faisaient remarquer par leurs œuvres de piété et par une grande charité envers les pauvres.
Quand Julien l’Apostat fut monté sur le trône, ils renoncèrent à toutes leurs charges et se retirèrent dans leur maison du mont Cœlius, dont on a retrouvé récemment des parties fort intéressantes et bien conservées, sous l’antique église construite en leur honneur et administrée aujourd’hui par les passionistes.
Julien n’était pas moins altéré de l’or que du sang des chrétiens, il résolut de s’emparer des biens des deux frères, qui avaient méprisé de le servir. Il leur fit demander de venir à sa cour, comme du temps de Constantin et de ses fils ; mais ils refusèrent de communiquer avec un apostat. Dix jours de réflexion leur sont accordés ; ils en profitent pour se préparer au martyre par les œuvres de charité. Ils vendent tout ce qu’ils peuvent de leurs propriétés, et distribuent aux pauvres argent, vêtements, meubles précieux, plutôt que de voir tous ces biens tomber entre les mains d’un homme aussi cupide qu’impie ; ils passent ensuite le reste de leur temps à prier et à fortifier les fidèles dans la résolution de mourir pour Jésus-Christ plutôt que d’abandonner la religion. Le dixième jour, l’envoyé de l’empereur les trouve en prière et disposés à tout souffrir pour leur foi : « Adorez Jupiter », leur dit-il en leur présentant une petite idole de cette divinité.
« À Dieu ne plaise, répondent-ils, que nous adorions un démon ! Que Julien nous commande des choses utiles au bien de l’État et de sa personne : c’est son droit ; mais qu’il nous commande d’adorer les simulacres d’hommes vicieux et impurs, cela dépasse son pouvoir. Nous le reconnaissons pour notre empereur, mais nous n’avons point d’autre Dieu que le Père, le Fils et le Saint-Esprit, qui sont un seul Dieu en trois personnes. » Le messager, voyant qu’il ne pourrait ébranler leur courage invincible, ordonna de creuser une fosse dans leur jardin ; il les fit décapiter pendant la nuit dans leur propre maison, et ensuite enterrer secrètement.
L’empereur, craignant que cette exécution ne soulevât la réprobation de Rome, répandit le bruit qu’il les avait envoyés en exil ; mais les démons publièrent leur mort et leur triomphe, et l’exécuteur des ordres de Julien, après avoir vu son fils délivré du démon par l’intercession des martyrs, se convertit avec sa famille.
Saint Josemaría Escrivá de Balaguer
Prêtre, fondateur de l'Opus Dei
(1902-1975)
Josemaría Escrivá de Balaguer naît à Barbastro (province de Huesca, Espagne) le 9 janvier 1902. Ses parents s'appelaient José et Dolores. Il eut cinq frères et sœurs : Carmen (1899-1957), Santiago (1919-1994) et trois sœurs plus jeunes que lui, qui moururent étant encore enfants. Le couple Escrivá donna à ses enfants une profonde éducation chrétienne.
En 1915, l'entreprise commerciale de son père ferma ses portes, et il dût s'installer à Logroño, où il trouva un autre travail. Dans cette ville, Josémaria perçut pour la première fois que Dieu l'appelait : après avoir vu des traces de pieds nus dans la neige laissées par un religieux, il comprit que Dieu attendait quelque chose de lui, sans savoir quoi exactement. Il pensa alors qu'il pourrait mieux le découvrir en devenant prêtre ; il commença à s'y préparer tout d'abord à Logroño et plus tard au séminaire de Saragosse. Il poursuivit aussi des études de droit civil, comme auditeur libre.
Son père mourut en 1924, et il devint alors comme le chef de la famille. Le 28 mars 1925, il fût ordonné prêtre et il commença à exercer son ministère dans une paroisse rurale dans les environs de Saragosse. En 1927, il s'installa, avec la permission de son évêque, à Madrid, pour pouvoir achever un doctorat en droit. Là, le 2 octobre 1928, durant des exercices spirituels, il vit ce que Dieu lui demandait et il fonda l'Opus Dei. Dès lors, il commença à travailler à cette fondation, en même temps qu'il exerçait son ministère sacerdotal, spécialement dans les milieux déshérités, auprès des pauvres et des malades. En outre, il prolongea ses études à l'Université de Madrid et dispensa des cours pour subvenir aux besoins de sa famille.
En 1946, il fixa sa résidence à Rome. Il obtint le doctorat en Théologie à l'Université du Latran. Il fût nommé consulteur de deux congrégations vaticanes, membre honoraire de l'Académie Pontificale de Théologie et prélat d'honneur de Sa Sainteté. Depuis Rome, il voyagea à de nombreuses occasions dans différents pays d'Europe - et en 1970 au Mexique -, pour établir et consolider l'Opus Dei dans ces régions du monde. Animé de la même ambition, il entreprit, en 1974 et en 1975, deux grands voyages en Amérique centrale et du Sud, où il tint des réunions catéchétiques avec de très nombreuses personnes.
Josemaría mourut à Rome le 26 juin 1975. Des milliers de personnes, dont plus d'un tiers de l'épiscopat mondial, sollicitèrent du Saint-Siège l'ouverture de son procès en béatification et en canonisation.
Depuis sa mort, des milliers de lettres furent adressées à Rome pour demander au pape l'ouverture de sa cause en béatification et en canonisation. Parmi elles, celles de 69 cardinaux et près de 1300 évêques (plus d'un tiers de l'épiscopat mondial). Plusieurs miracles ont été attribués à l'intercession du saint, incluant quelques guérisons, médicalement inexpliqués.
Le miracle retenu pour la béatification de Mgr Escrivá fut celui de la guérison, en 1976, d'une carmélite de la Charité, la sœur Concepción Boullón Rubio, qui, malade, était au bord de la mort.
Après un examen exhaustif de la vie et de l'œuvre de Mgr Escrivá - un procès de 10 ans - le pape le béatifia le 17 mai 1992 sur la Place Saint-Pierre. La béatification de Mgr Escrivá, aux côtés de la bienheureuse Joséphine Bakhita, eut lieu devant une des plus grandes foules réunie sur cette place au cours du XXème siècle, soit quelques 300 000 personnes dont 34 cardinaux et 200 évêques. Dans son homélie, Jean-Paul II dit aux fidèles : « Avec une intuition surnaturelle, le bienheureux Josémaria a prêché inlassablement l'appel universel à la sainteté et à l'apostolat.
Dans une société où le désir effréné de posséder transforme les biens matériels en idoles qui éloignent les hommes de Dieu, le nouveau bienheureux nous rappelle que ces réalités concrètes, créés par Dieu et par le génie de l'homme, si l'on s'en sert correctement pour la gloire du Créateur et au service de nos frères, peuvent être un chemin qui conduit les hommes à rencontrer le Christ. »
Josemaría Escrivá de Balaguer a été canonisé le 06 octobre 2002 sur la place Saint-Pierre par saint Jean-Paul II. (Homélie du saint Père)
Saints Jean et Paul
Martyrs († 362)
Jean et Paul étaient deux frères de haute famille ; ils demeuraient à Rome et remplissaient des emplois fort honorables dans la maison princière de Constance, fille de Constantin ; ils se faisaient remarquer par leurs œuvres de piété et par une grande charité envers les pauvres.
Quand Julien l’Apostat fut monté sur le trône, ils renoncèrent à toutes leurs charges et se retirèrent dans leur maison du mont Cœlius, dont on a retrouvé récemment des parties fort intéressantes et bien conservées, sous l’antique église construite en leur honneur et administrée aujourd’hui par les passionistes.
Julien n’était pas moins altéré de l’or que du sang des chrétiens, il résolut de s’emparer des biens des deux frères, qui avaient méprisé de le servir. Il leur fit demander de venir à sa cour, comme du temps de Constantin et de ses fils ; mais ils refusèrent de communiquer avec un apostat. Dix jours de réflexion leur sont accordés ; ils en profitent pour se préparer au martyre par les œuvres de charité. Ils vendent tout ce qu’ils peuvent de leurs propriétés, et distribuent aux pauvres argent, vêtements, meubles précieux, plutôt que de voir tous ces biens tomber entre les mains d’un homme aussi cupide qu’impie ; ils passent ensuite le reste de leur temps à prier et à fortifier les fidèles dans la résolution de mourir pour Jésus-Christ plutôt que d’abandonner la religion. Le dixième jour, l’envoyé de l’empereur les trouve en prière et disposés à tout souffrir pour leur foi : « Adorez Jupiter », leur dit-il en leur présentant une petite idole de cette divinité.
« À Dieu ne plaise, répondent-ils, que nous adorions un démon ! Que Julien nous commande des choses utiles au bien de l’État et de sa personne : c’est son droit ; mais qu’il nous commande d’adorer les simulacres d’hommes vicieux et impurs, cela dépasse son pouvoir. Nous le reconnaissons pour notre empereur, mais nous n’avons point d’autre Dieu que le Père, le Fils et le Saint-Esprit, qui sont un seul Dieu en trois personnes. » Le messager, voyant qu’il ne pourrait ébranler leur courage invincible, ordonna de creuser une fosse dans leur jardin ; il les fit décapiter pendant la nuit dans leur propre maison, et ensuite enterrer secrètement.
L’empereur, craignant que cette exécution ne soulevât la réprobation de Rome, répandit le bruit qu’il les avait envoyés en exil ; mais les démons publièrent leur mort et leur triomphe, et l’exécuteur des ordres de Julien, après avoir vu son fils délivré du démon par l’intercession des martyrs, se convertit avec sa famille.
Saint Josemaría Escrivá de Balaguer
Prêtre, fondateur de l'Opus Dei
(1902-1975)
Josemaría Escrivá de Balaguer naît à Barbastro (province de Huesca, Espagne) le 9 janvier 1902. Ses parents s'appelaient José et Dolores. Il eut cinq frères et sœurs : Carmen (1899-1957), Santiago (1919-1994) et trois sœurs plus jeunes que lui, qui moururent étant encore enfants. Le couple Escrivá donna à ses enfants une profonde éducation chrétienne.
En 1915, l'entreprise commerciale de son père ferma ses portes, et il dût s'installer à Logroño, où il trouva un autre travail. Dans cette ville, Josémaria perçut pour la première fois que Dieu l'appelait : après avoir vu des traces de pieds nus dans la neige laissées par un religieux, il comprit que Dieu attendait quelque chose de lui, sans savoir quoi exactement. Il pensa alors qu'il pourrait mieux le découvrir en devenant prêtre ; il commença à s'y préparer tout d'abord à Logroño et plus tard au séminaire de Saragosse. Il poursuivit aussi des études de droit civil, comme auditeur libre.
Son père mourut en 1924, et il devint alors comme le chef de la famille. Le 28 mars 1925, il fût ordonné prêtre et il commença à exercer son ministère dans une paroisse rurale dans les environs de Saragosse. En 1927, il s'installa, avec la permission de son évêque, à Madrid, pour pouvoir achever un doctorat en droit. Là, le 2 octobre 1928, durant des exercices spirituels, il vit ce que Dieu lui demandait et il fonda l'Opus Dei. Dès lors, il commença à travailler à cette fondation, en même temps qu'il exerçait son ministère sacerdotal, spécialement dans les milieux déshérités, auprès des pauvres et des malades. En outre, il prolongea ses études à l'Université de Madrid et dispensa des cours pour subvenir aux besoins de sa famille.
En 1946, il fixa sa résidence à Rome. Il obtint le doctorat en Théologie à l'Université du Latran. Il fût nommé consulteur de deux congrégations vaticanes, membre honoraire de l'Académie Pontificale de Théologie et prélat d'honneur de Sa Sainteté. Depuis Rome, il voyagea à de nombreuses occasions dans différents pays d'Europe - et en 1970 au Mexique -, pour établir et consolider l'Opus Dei dans ces régions du monde. Animé de la même ambition, il entreprit, en 1974 et en 1975, deux grands voyages en Amérique centrale et du Sud, où il tint des réunions catéchétiques avec de très nombreuses personnes.
Josemaría mourut à Rome le 26 juin 1975. Des milliers de personnes, dont plus d'un tiers de l'épiscopat mondial, sollicitèrent du Saint-Siège l'ouverture de son procès en béatification et en canonisation.
Depuis sa mort, des milliers de lettres furent adressées à Rome pour demander au pape l'ouverture de sa cause en béatification et en canonisation. Parmi elles, celles de 69 cardinaux et près de 1300 évêques (plus d'un tiers de l'épiscopat mondial). Plusieurs miracles ont été attribués à l'intercession du saint, incluant quelques guérisons, médicalement inexpliqués.
Le miracle retenu pour la béatification de Mgr Escrivá fut celui de la guérison, en 1976, d'une carmélite de la Charité, la sœur Concepción Boullón Rubio, qui, malade, était au bord de la mort.
Après un examen exhaustif de la vie et de l'œuvre de Mgr Escrivá - un procès de 10 ans - le pape le béatifia le 17 mai 1992 sur la Place Saint-Pierre. La béatification de Mgr Escrivá, aux côtés de la bienheureuse Joséphine Bakhita, eut lieu devant une des plus grandes foules réunie sur cette place au cours du XXème siècle, soit quelques 300 000 personnes dont 34 cardinaux et 200 évêques. Dans son homélie, Jean-Paul II dit aux fidèles : « Avec une intuition surnaturelle, le bienheureux Josémaria a prêché inlassablement l'appel universel à la sainteté et à l'apostolat.
Dans une société où le désir effréné de posséder transforme les biens matériels en idoles qui éloignent les hommes de Dieu, le nouveau bienheureux nous rappelle que ces réalités concrètes, créés par Dieu et par le génie de l'homme, si l'on s'en sert correctement pour la gloire du Créateur et au service de nos frères, peuvent être un chemin qui conduit les hommes à rencontrer le Christ. »
Josemaría Escrivá de Balaguer a été canonisé le 06 octobre 2002 sur la place Saint-Pierre par saint Jean-Paul II. (Homélie du saint Père)
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Le 27 juin
Saint Cyrille d'Alexandrie
Évêque et docteur de l’Église
(370-444)
Cyrille naquit probablement dans la métropole égyptienne entre 370 et 380. On sait très peu de choses sur la vie de Cyrille avant son élection sur l'important siège d'Alexandrie. Neveu de Théophile, qui en tant qu'Évêque, dirigea d'une main ferme et avec prestige le diocèse alexandrin à partir de 385, il fut très tôt dirigé vers la vie ecclésiastique et reçut une bonne éducation, tant culturelle que théologique.
En 403, il se trouvait à Constantinople à la suite de son puissant oncle et il participa dans cette même ville au Synode appelé du « Chêne », qui déposa l'Évêque de la ville, Jean (appelé plus tard Chrysostome), marquant ainsi le triomphe du siège alexandrin sur celui, traditionnellement rival, de Constantinople, où résidait l'empereur. A la mort de son oncle Théophile, Cyrille encore jeune fut élu Évêque de l'influente Église d'Alexandrie en 412, qu'il gouverna avec une grande énergie jusqu’à sa mort, en 444, visant toujours à en affirmer le primat dans tout l'Orient, également fort des liens traditionnels avec Rome.
Il se battit contre la théorie voulant que Jésus ne soit pas homme, et contre son contraire, niant la divinité du Christ (arianisme). Il luttait d'autant plus que les deux théories niaient la virginité et la maternité de Marie. Par ses efforts, il réussit à faire accepter le dogme de la double nature du Christ et permettra que la Vierge Marie soit appelée « Mère de Dieu ».
Pour couronner ses efforts, il fut déclaré docteur de l'Église en 1883.
Bse Marguerite Bays
La Couturière mystique de La Pierraz
(1815-1879)
Marguerite Bays naît en 1815 au hameau de La Pierraz, dépendant du village de Siviriez, dans le canton de Fribourg (Suisse), dans une famille de petits agriculteurs qui eurent six enfants. C'était le 08 septembre, jour de la fête de la Nativité de la Sainte Vierge.
Très tôt elle ressent un attrait pour la prière dans la solitude et le silence. Trop faible pour les lourds travaux de la campagne (ce qui lui vaudra parfois des critiques!), elle restera dans sa chambrette où elle exercera toute sa vie le métier de couturière, en assurant aussi le soin du ménage dans la ferme après le départ de ses deux sœurs. Chaque jour elle se rend à pied à Siviriez (à 1,5 km) pour y assister à la Messe qu'elle considère comme le « sommet de sa journée ». Chaque dimanche après-midi, elle réunit des enfants chez elle ou dans la chapelle Notre-Dame des Bois : elle met à leur portée un catéchisme présenté de façon trop théorique à la paroisse. Les enfants l'aiment beaucoup car elle est simple et gaie. Souvent elle se rend à pied à Einsiedeln.
Elle fait partie du Tiers-Ordre franciscain. Avec zèle elle assiste malades et mourants du voisinage. Enfin dans un esprit missionnaire, elle s'intéresse à l'œuvre de la Propagation de la Foi, et en ce temps marqué par le « Kulturkampf » (combat pour un idéal de société), elle aide le chanoine Schorderet fondateur de l'Œuvre de Saint-Paul pour l'apostolat par la presse.
Frappée par un cancer, elle en guérit miraculeusement le 8 décembre 1854 (jour où Pie IX proclamait à Rome le dogme de l'Immaculée Conception), mais cette maladie se commue aussitôt en stigmates car elle avait demandé d'être associée plus étroitement encore au Christ crucifié; elle cherche néanmoins à cacher ces marques. Ce qui la caractérise, c'est la simplicité, le silence. Elle mène une vie ordinaire cachée avec le Christ en Dieu.
Elle meurt après de grandes souffrances le vendredi 27 juin 1879 vers trois heure de l'après-midi, et depuis, la voix populaire l'a toujours considérée comme une sainte.
Ses restes mortels ont été exhumés en 1929 et placés dans la chapelle de l’église de Siviriez le 26 juin 1953.
Marguerite Bays a été béatifiée à Rome le 29 octobre 1995 par saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
Saint Cyrille d'Alexandrie
Évêque et docteur de l’Église
(370-444)
Cyrille naquit probablement dans la métropole égyptienne entre 370 et 380. On sait très peu de choses sur la vie de Cyrille avant son élection sur l'important siège d'Alexandrie. Neveu de Théophile, qui en tant qu'Évêque, dirigea d'une main ferme et avec prestige le diocèse alexandrin à partir de 385, il fut très tôt dirigé vers la vie ecclésiastique et reçut une bonne éducation, tant culturelle que théologique.
En 403, il se trouvait à Constantinople à la suite de son puissant oncle et il participa dans cette même ville au Synode appelé du « Chêne », qui déposa l'Évêque de la ville, Jean (appelé plus tard Chrysostome), marquant ainsi le triomphe du siège alexandrin sur celui, traditionnellement rival, de Constantinople, où résidait l'empereur. A la mort de son oncle Théophile, Cyrille encore jeune fut élu Évêque de l'influente Église d'Alexandrie en 412, qu'il gouverna avec une grande énergie jusqu’à sa mort, en 444, visant toujours à en affirmer le primat dans tout l'Orient, également fort des liens traditionnels avec Rome.
Il se battit contre la théorie voulant que Jésus ne soit pas homme, et contre son contraire, niant la divinité du Christ (arianisme). Il luttait d'autant plus que les deux théories niaient la virginité et la maternité de Marie. Par ses efforts, il réussit à faire accepter le dogme de la double nature du Christ et permettra que la Vierge Marie soit appelée « Mère de Dieu ».
Pour couronner ses efforts, il fut déclaré docteur de l'Église en 1883.
Bse Marguerite Bays
La Couturière mystique de La Pierraz
(1815-1879)
Marguerite Bays naît en 1815 au hameau de La Pierraz, dépendant du village de Siviriez, dans le canton de Fribourg (Suisse), dans une famille de petits agriculteurs qui eurent six enfants. C'était le 08 septembre, jour de la fête de la Nativité de la Sainte Vierge.
Très tôt elle ressent un attrait pour la prière dans la solitude et le silence. Trop faible pour les lourds travaux de la campagne (ce qui lui vaudra parfois des critiques!), elle restera dans sa chambrette où elle exercera toute sa vie le métier de couturière, en assurant aussi le soin du ménage dans la ferme après le départ de ses deux sœurs. Chaque jour elle se rend à pied à Siviriez (à 1,5 km) pour y assister à la Messe qu'elle considère comme le « sommet de sa journée ». Chaque dimanche après-midi, elle réunit des enfants chez elle ou dans la chapelle Notre-Dame des Bois : elle met à leur portée un catéchisme présenté de façon trop théorique à la paroisse. Les enfants l'aiment beaucoup car elle est simple et gaie. Souvent elle se rend à pied à Einsiedeln.
Elle fait partie du Tiers-Ordre franciscain. Avec zèle elle assiste malades et mourants du voisinage. Enfin dans un esprit missionnaire, elle s'intéresse à l'œuvre de la Propagation de la Foi, et en ce temps marqué par le « Kulturkampf » (combat pour un idéal de société), elle aide le chanoine Schorderet fondateur de l'Œuvre de Saint-Paul pour l'apostolat par la presse.
Frappée par un cancer, elle en guérit miraculeusement le 8 décembre 1854 (jour où Pie IX proclamait à Rome le dogme de l'Immaculée Conception), mais cette maladie se commue aussitôt en stigmates car elle avait demandé d'être associée plus étroitement encore au Christ crucifié; elle cherche néanmoins à cacher ces marques. Ce qui la caractérise, c'est la simplicité, le silence. Elle mène une vie ordinaire cachée avec le Christ en Dieu.
Elle meurt après de grandes souffrances le vendredi 27 juin 1879 vers trois heure de l'après-midi, et depuis, la voix populaire l'a toujours considérée comme une sainte.
Ses restes mortels ont été exhumés en 1929 et placés dans la chapelle de l’église de Siviriez le 26 juin 1953.
Marguerite Bays a été béatifiée à Rome le 29 octobre 1995 par saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
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Re: Les saints du jour
Le 28 juin
Saint Irénée
Évêque et martyr
(135-140 - † 202-203)
Irénée naît selon toute probabilité à Smyrne (aujourd'hui Izmir, en Turquie), vers 135-140, où, encore jeune, il alla à l'école de l'Évêque Polycarpe, lui-même disciple de l'Apôtre Jean.
Nous ne savons pas quand il se rendit d'Asie mineure en Gaule, mais son transfert dut coïncider avec les premiers développements de la communauté chrétienne de Lyon : c'est là que, en 177, nous trouvons Irénée au nombre du collège des prêtres. C'est précisément cette année qu'il fut envoyé à Rome, porteur d'une lettre de la communauté de Lyon au Pape Éleuthère. La mission romaine qui permit à Irénée d'échapper à la persécution de Marc-Aurèle, dans laquelle au moins 48 martyrs trouvèrent la mort, parmi lesquels l'Évêque de Lyon lui-même, Pothin, âgé de 90 ans, mort des suites de mauvais traitements en prison.
Ainsi, à son retour, Irénée fut élu Évêque de la ville. Le nouveau Pasteur se consacra entièrement au ministère épiscopal, qui se conclut vers 202-203, peut-être par le martyre.
Bse Maria Pia Mastena
Vierge et fondatrice des :
« Religieuses de la Sainte-Face »
(1881-1951)
Maria Pia Mastena naît à Bovolone (province de Vérone, Italie) le 7 décembre 1881 ; première des cinq enfants de Giulio et Maria Antonia Casarotti. Sa famille était profondément chrétienne et très fervente dans la pratique religieuse et l'exercice de la charité. Le dernier de ses quatre frères, Tarcisio, entra dans l'Ordre des Frères capucins et mourut lui aussi en odeur de sainteté.
Au cours de son adolescence, elle suivait assidûment les fonctions religieuses et les activités de la paroisse, en particulier comme catéchiste. Elle entendit très tôt l'appel à la vie religieuse, poursuivant un idéal empreint d'une profonde dévotion eucharistique et d'une grande piété pour la Sainte Face.
Elle demanda à entrer au couvent à l'âge de 14 ans, mais ne fut acceptée qu'en 1901 comme postulante dans l'Institut des Sœurs de la Miséricorde de Vérone.
Elle prit l'habit religieux le 29 septembre 1902 et prononça ses vœux religieux le 24 octobre 1903, prenant le nom de Sœur Passitea di Gesù Bambino.
Avec la permission de ses Supérieurs, le 11 avril 1903, le jour même ou mourait sainte Gemma Galgani, elle fit le « vœu privé de victime ». Elle vécut avec une généreuse intensité spirituelle cette première étape de sa vie religieuse, se rappelant toujours comme d'un temps de grâce de la période qu'elle passa à l'Institut des Sœurs de la Miséricorde.
Elle exerça la fonction d'enseignante dans diverses villes de Vénétie et passa ensuite 19 ans à Miane, se consacrant également à un intense apostolat parmi des élèves de tous les âges, des malades et des handicapés.
Avec l'autorisation de ses supérieurs et le « nihil obstat » du Saint-Siège, elle entra le 15 avril 1927 au monastère cistercien de Veglie, pour répondre à son aspiration contemplative.
Le 15 novembre 1927, encouragée par l'Évêque de Vittorio Veneto, elle sortit du monastère et reprit l'enseignement, instituant une nouvelle Congrégation appelée « Religieuses de la Sainte-Face ». Érigée canoniquement le 8 décembre 1936, elle fut reconnue Congrégation de Droit pontifical le 10 décembre 1947.
Toute son activité fut ensuite consacrée à la consolidation et au développement de la Congrégation, promouvant de nouvelles initiatives pour les pauvres, les personnes qui souffrent et les malades, et confiant à l'Institut le charisme de « diffuser, réparer et rétablir l'image du doux Jésus dans les âmes ».
Elle meurt à Rome le 28 juin 1951.
Maria Pia Mastena a été déclarée Vénérable le 05 juillet 2002 par saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005) et béatifiée le 13 novembre 2005, à Rome, avec 2 autres Serviteurs de Dieu : Charles de Foucauld (1856-1916), prêtre et Maria Crocifissa Curcio (1977-1957), religieuse, par le card. José Saraiva Martins (>>> Homélie),Préfet de la Congrégation pour la cause des Saints, qui représentait le Pape Benoît XVI.
Saint Irénée
Évêque et martyr
(135-140 - † 202-203)
Irénée naît selon toute probabilité à Smyrne (aujourd'hui Izmir, en Turquie), vers 135-140, où, encore jeune, il alla à l'école de l'Évêque Polycarpe, lui-même disciple de l'Apôtre Jean.
Nous ne savons pas quand il se rendit d'Asie mineure en Gaule, mais son transfert dut coïncider avec les premiers développements de la communauté chrétienne de Lyon : c'est là que, en 177, nous trouvons Irénée au nombre du collège des prêtres. C'est précisément cette année qu'il fut envoyé à Rome, porteur d'une lettre de la communauté de Lyon au Pape Éleuthère. La mission romaine qui permit à Irénée d'échapper à la persécution de Marc-Aurèle, dans laquelle au moins 48 martyrs trouvèrent la mort, parmi lesquels l'Évêque de Lyon lui-même, Pothin, âgé de 90 ans, mort des suites de mauvais traitements en prison.
Ainsi, à son retour, Irénée fut élu Évêque de la ville. Le nouveau Pasteur se consacra entièrement au ministère épiscopal, qui se conclut vers 202-203, peut-être par le martyre.
Bse Maria Pia Mastena
Vierge et fondatrice des :
« Religieuses de la Sainte-Face »
(1881-1951)
Maria Pia Mastena naît à Bovolone (province de Vérone, Italie) le 7 décembre 1881 ; première des cinq enfants de Giulio et Maria Antonia Casarotti. Sa famille était profondément chrétienne et très fervente dans la pratique religieuse et l'exercice de la charité. Le dernier de ses quatre frères, Tarcisio, entra dans l'Ordre des Frères capucins et mourut lui aussi en odeur de sainteté.
Au cours de son adolescence, elle suivait assidûment les fonctions religieuses et les activités de la paroisse, en particulier comme catéchiste. Elle entendit très tôt l'appel à la vie religieuse, poursuivant un idéal empreint d'une profonde dévotion eucharistique et d'une grande piété pour la Sainte Face.
Elle demanda à entrer au couvent à l'âge de 14 ans, mais ne fut acceptée qu'en 1901 comme postulante dans l'Institut des Sœurs de la Miséricorde de Vérone.
Elle prit l'habit religieux le 29 septembre 1902 et prononça ses vœux religieux le 24 octobre 1903, prenant le nom de Sœur Passitea di Gesù Bambino.
Avec la permission de ses Supérieurs, le 11 avril 1903, le jour même ou mourait sainte Gemma Galgani, elle fit le « vœu privé de victime ». Elle vécut avec une généreuse intensité spirituelle cette première étape de sa vie religieuse, se rappelant toujours comme d'un temps de grâce de la période qu'elle passa à l'Institut des Sœurs de la Miséricorde.
Elle exerça la fonction d'enseignante dans diverses villes de Vénétie et passa ensuite 19 ans à Miane, se consacrant également à un intense apostolat parmi des élèves de tous les âges, des malades et des handicapés.
Avec l'autorisation de ses supérieurs et le « nihil obstat » du Saint-Siège, elle entra le 15 avril 1927 au monastère cistercien de Veglie, pour répondre à son aspiration contemplative.
Le 15 novembre 1927, encouragée par l'Évêque de Vittorio Veneto, elle sortit du monastère et reprit l'enseignement, instituant une nouvelle Congrégation appelée « Religieuses de la Sainte-Face ». Érigée canoniquement le 8 décembre 1936, elle fut reconnue Congrégation de Droit pontifical le 10 décembre 1947.
Toute son activité fut ensuite consacrée à la consolidation et au développement de la Congrégation, promouvant de nouvelles initiatives pour les pauvres, les personnes qui souffrent et les malades, et confiant à l'Institut le charisme de « diffuser, réparer et rétablir l'image du doux Jésus dans les âmes ».
Elle meurt à Rome le 28 juin 1951.
Maria Pia Mastena a été déclarée Vénérable le 05 juillet 2002 par saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005) et béatifiée le 13 novembre 2005, à Rome, avec 2 autres Serviteurs de Dieu : Charles de Foucauld (1856-1916), prêtre et Maria Crocifissa Curcio (1977-1957), religieuse, par le card. José Saraiva Martins (>>> Homélie),Préfet de la Congrégation pour la cause des Saints, qui représentait le Pape Benoît XVI.
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Re: Les saints du jour
Le 29 juin
Bienheureux Raymond Lull
Tertiaire franciscain
Martyr († 1316)
Raymond Lull c’est incontestablement l'esprit le plus original de son temps. Son œuvre immense comprend des ouvrages de théologie, de philosophie, de science et de pédagogie, des romans philosophiques, des poèmes mystiques de toute beauté.
Ce franciscain était né à Majorque en 1235. Il résumait ainsi sa vie : « J'ai été marié, j'ai eu des enfants, j'ai été riche, j'ai aimé le monde et ses plaisirs. Puis j'ai tout quitté pour la gloire de Dieu. J'ai appris l'arabe pour propager la vraie foi, je me suis rendu chez les Sarrasins où j'ai été flagellé et incarcéré. J'ai tenté d'intéresser les chefs de l'Église et les princes chrétiens au bien public. »
Il avait maintes fois recherché le martyre. Il l'obtint à quatre-vingt ans. A Bougie, en Algérie, il fut lapidé et laissé pour mort. Il expira en vue de Majorque sur le bateau qui le ramenait à son couvent.
Ce franciscain surnommé le « docteur illuminé » était originaire de l'île de Majorque et se livra à des études très approfondies : philosophie arabe, médecine, chimie et théologie. Son savoir était encyclopédique. Il encourageait l'étude de la religion musulmane et de la culture orientale. Il avait aussi quelques connaissances alchimiques. Il fit plusieurs missions en Afrique, dont trois à Tunis, pour annoncer l'Évangile aux infidèles barbaresques dont il connaissait bien la langue. Une tradition incontrôlée le fait mourir lapidé à Bougie en Algérie.
Martyrologe Romain : En vue de l’île Majorque, l’an 1316, le trépas du bienheureux Raymond Lulle; religieux du Tiers-Ordre de saint François et martyr. Homme de science éminente et de doctrine éclairée, il instaura un dialogue fraternel avec les Sarrasins, mais fut lapidé à Bougie et, laissé pour mort, fut recueilli par des marins.
Solennité des saints Pierre et Paul
Extraits de l’homélie de saint Jean-Paul II
(Jeudi 29 juin 2000)
« Mais pour vous, qui suis-je ? » (Mt 16, 15)
Cette question sur son identité, Jésus la pose aux disciples, alors qu'il se trouve avec eux en haute Galilée. Il était arrivé plusieurs fois que ce soit eux qui posent des questions à Jésus ; désormais, c'est Lui qui les interpelle. Il pose une question précise, qui attend une réponse. C'est Simon-Pierre qui prend la parole au nom de tous : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » (Mt 16, 16). La réponse est extraordinairement lucide. La foi de l'Église s'y reflète de façon parfaite. Nous aussi, nous nous y reflétons. De façon particulière, dans les paroles de Pierre se reflète l'Évêque de Rome, par volonté divine son indigne successeur. [...]
« Tu es le Christ ! »
À la confession de Pierre, Jésus répond : « Tu es heureux Simon, fils de Jonas, car cette révélation t'est venue, non de la chair et du sang, mais de mon Père qui est dans les cieux » (Mt 16, 17).
Tu es heureux, Pierre ! Heureux, car cette vérité, qui est centrale dans la foi de l'Église, ne pouvait naître dans ta conscience d'homme que par l'œuvre de Dieu. « Nul ne connaît le Fils si ce n'est le Père, et nul ne connaît le Père si ce n'est le Fils, et celui à qui le Fils veut bien le révéler » (Mt 11, 27). Nous réfléchissons sur cette page de l'Évangile particulièrement riche : le Verbe incarné avait révélé le Père à ses disciples ; à présent est venu le moment où le Père lui-même leur révèle son Fils unique. Pierre accueille l'illumination intérieure et proclame avec courage : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! ». Ces paroles sur les lèvres de Pierre proviennent du plus profond du mystère de Dieu. Elles révèlent l'intime vérité, la vie même de Dieu. Et Pierre, sous l'action de l'Esprit divin, devient témoin et confesseur de cette vérité surhumaine. Sa profession de foi constitue ainsi la base solide de la foi de l'Église « Sur toi je bâtirai mon Église » (cf. Mt 16, 18). Sur la foi et sur la fidélité de Pierre est édifiée l'Église du Christ. La première communauté chrétienne en était bien consciente, elle qui, comme le rapportent les Actes des Apôtres, lorsque Pierre se retrouva en prison, se recueillit pour élever à Dieu une prière implorante pour lui (cf. Ac 12, 5). Elle fut écoutée, car la présence de Pierre était encore nécessaire à la communauté qui accomplissait ses premiers pas : le Seigneur envoya son ange le libérer des mains des persécuteurs (cf. ibid., 12, 7-11). Il était écrit dans les desseins de Dieu que Pierre, après avoir confirmé longuement ses frères dans la foi, souffrirait le martyre ici à Rome, avec Paul, l'Apôtre des Nations, ayant lui aussi échappé plusieurs fois à la mort.
« Le Seigneur lui, m'a assisté et m'a rempli de force afin que, par moi, le message fût proclamé et qu'il parvînt aux oreilles de tous les païens » (2 Tm 4, 17)
Ce sont les paroles de Paul au fidèle disciple. Elles témoignent de l'œuvre qui a été accomplie en lui par le Seigneur, qui l'avait choisi comme ministre de l'Évangile, « le saisissant » sur la route de Damas (cf. Ph 3, 12). Enveloppé dans une lumière fulgurante, le Seigneur s'était présenté à lui, disant : « Saoul, Saoul, pourquoi me persécutes-tu ? » (Ac 9, 4), tandis qu'une puissance mystérieuse le jetait à terre (cf. Ac 9, 5). « Qui es-tu, Seigneur ? », avait demandé Saoul. « Je suis Jésus que tu persécutes ! » (Ac 9, 5). Telle fut la réponse du Christ. Saoul persécutait les fidèles de Jésus et Jésus lui faisait savoir que c'était Lui-même qui était persécuté à travers eux. Lui, Jésus de Nazareth, le Crucifié, que les chrétiens affirmaient être ressuscité. Si, à présent, Saoul en ressentait la puissante présence, il était clair que Dieu l'avait réellement ressuscité des morts. C'est véritablement Lui le Messie attendu par Israël, c'était Lui le Christ vivant et présent dans l'Église et dans le monde ! Saoul aurait-il pu par sa seule raison comprendre tout ce qu'un tel événement comportait ? Certainement pas ! Cela faisait partie en effet des desseins mystérieux de Dieu. Ce sera le Père qui donnera à Paul la grâce de connaître le mystère de la rédemption, opérée par le Christ. Ce sera Dieu qui lui permettra de comprendre la réalité merveilleuse de l'Église, qui vit pour le Christ, avec le Christ et dans le Christ. Et lui, participant à cette vérité, ne cessera de la proclamer inlassablement jusqu'aux extrémités de la terre. De Damas, Paul commencera son itinéraire apostolique qui le conduira à diffuser l'Évangile dans tant de parties du monde alors connu. Son élan missionnaire contribuera ainsi à la réalisation du mandat du Christ aux Apôtres : « Allez donc, de toutes les nations faites des disciples » (Mt 28, 19). [...]
Bienheureux Raymond Lull
Tertiaire franciscain
Martyr († 1316)
Raymond Lull c’est incontestablement l'esprit le plus original de son temps. Son œuvre immense comprend des ouvrages de théologie, de philosophie, de science et de pédagogie, des romans philosophiques, des poèmes mystiques de toute beauté.
Ce franciscain était né à Majorque en 1235. Il résumait ainsi sa vie : « J'ai été marié, j'ai eu des enfants, j'ai été riche, j'ai aimé le monde et ses plaisirs. Puis j'ai tout quitté pour la gloire de Dieu. J'ai appris l'arabe pour propager la vraie foi, je me suis rendu chez les Sarrasins où j'ai été flagellé et incarcéré. J'ai tenté d'intéresser les chefs de l'Église et les princes chrétiens au bien public. »
Il avait maintes fois recherché le martyre. Il l'obtint à quatre-vingt ans. A Bougie, en Algérie, il fut lapidé et laissé pour mort. Il expira en vue de Majorque sur le bateau qui le ramenait à son couvent.
Ce franciscain surnommé le « docteur illuminé » était originaire de l'île de Majorque et se livra à des études très approfondies : philosophie arabe, médecine, chimie et théologie. Son savoir était encyclopédique. Il encourageait l'étude de la religion musulmane et de la culture orientale. Il avait aussi quelques connaissances alchimiques. Il fit plusieurs missions en Afrique, dont trois à Tunis, pour annoncer l'Évangile aux infidèles barbaresques dont il connaissait bien la langue. Une tradition incontrôlée le fait mourir lapidé à Bougie en Algérie.
Martyrologe Romain : En vue de l’île Majorque, l’an 1316, le trépas du bienheureux Raymond Lulle; religieux du Tiers-Ordre de saint François et martyr. Homme de science éminente et de doctrine éclairée, il instaura un dialogue fraternel avec les Sarrasins, mais fut lapidé à Bougie et, laissé pour mort, fut recueilli par des marins.
Solennité des saints Pierre et Paul
Extraits de l’homélie de saint Jean-Paul II
(Jeudi 29 juin 2000)
« Mais pour vous, qui suis-je ? » (Mt 16, 15)
Cette question sur son identité, Jésus la pose aux disciples, alors qu'il se trouve avec eux en haute Galilée. Il était arrivé plusieurs fois que ce soit eux qui posent des questions à Jésus ; désormais, c'est Lui qui les interpelle. Il pose une question précise, qui attend une réponse. C'est Simon-Pierre qui prend la parole au nom de tous : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » (Mt 16, 16). La réponse est extraordinairement lucide. La foi de l'Église s'y reflète de façon parfaite. Nous aussi, nous nous y reflétons. De façon particulière, dans les paroles de Pierre se reflète l'Évêque de Rome, par volonté divine son indigne successeur. [...]
« Tu es le Christ ! »
À la confession de Pierre, Jésus répond : « Tu es heureux Simon, fils de Jonas, car cette révélation t'est venue, non de la chair et du sang, mais de mon Père qui est dans les cieux » (Mt 16, 17).
Tu es heureux, Pierre ! Heureux, car cette vérité, qui est centrale dans la foi de l'Église, ne pouvait naître dans ta conscience d'homme que par l'œuvre de Dieu. « Nul ne connaît le Fils si ce n'est le Père, et nul ne connaît le Père si ce n'est le Fils, et celui à qui le Fils veut bien le révéler » (Mt 11, 27). Nous réfléchissons sur cette page de l'Évangile particulièrement riche : le Verbe incarné avait révélé le Père à ses disciples ; à présent est venu le moment où le Père lui-même leur révèle son Fils unique. Pierre accueille l'illumination intérieure et proclame avec courage : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! ». Ces paroles sur les lèvres de Pierre proviennent du plus profond du mystère de Dieu. Elles révèlent l'intime vérité, la vie même de Dieu. Et Pierre, sous l'action de l'Esprit divin, devient témoin et confesseur de cette vérité surhumaine. Sa profession de foi constitue ainsi la base solide de la foi de l'Église « Sur toi je bâtirai mon Église » (cf. Mt 16, 18). Sur la foi et sur la fidélité de Pierre est édifiée l'Église du Christ. La première communauté chrétienne en était bien consciente, elle qui, comme le rapportent les Actes des Apôtres, lorsque Pierre se retrouva en prison, se recueillit pour élever à Dieu une prière implorante pour lui (cf. Ac 12, 5). Elle fut écoutée, car la présence de Pierre était encore nécessaire à la communauté qui accomplissait ses premiers pas : le Seigneur envoya son ange le libérer des mains des persécuteurs (cf. ibid., 12, 7-11). Il était écrit dans les desseins de Dieu que Pierre, après avoir confirmé longuement ses frères dans la foi, souffrirait le martyre ici à Rome, avec Paul, l'Apôtre des Nations, ayant lui aussi échappé plusieurs fois à la mort.
« Le Seigneur lui, m'a assisté et m'a rempli de force afin que, par moi, le message fût proclamé et qu'il parvînt aux oreilles de tous les païens » (2 Tm 4, 17)
Ce sont les paroles de Paul au fidèle disciple. Elles témoignent de l'œuvre qui a été accomplie en lui par le Seigneur, qui l'avait choisi comme ministre de l'Évangile, « le saisissant » sur la route de Damas (cf. Ph 3, 12). Enveloppé dans une lumière fulgurante, le Seigneur s'était présenté à lui, disant : « Saoul, Saoul, pourquoi me persécutes-tu ? » (Ac 9, 4), tandis qu'une puissance mystérieuse le jetait à terre (cf. Ac 9, 5). « Qui es-tu, Seigneur ? », avait demandé Saoul. « Je suis Jésus que tu persécutes ! » (Ac 9, 5). Telle fut la réponse du Christ. Saoul persécutait les fidèles de Jésus et Jésus lui faisait savoir que c'était Lui-même qui était persécuté à travers eux. Lui, Jésus de Nazareth, le Crucifié, que les chrétiens affirmaient être ressuscité. Si, à présent, Saoul en ressentait la puissante présence, il était clair que Dieu l'avait réellement ressuscité des morts. C'est véritablement Lui le Messie attendu par Israël, c'était Lui le Christ vivant et présent dans l'Église et dans le monde ! Saoul aurait-il pu par sa seule raison comprendre tout ce qu'un tel événement comportait ? Certainement pas ! Cela faisait partie en effet des desseins mystérieux de Dieu. Ce sera le Père qui donnera à Paul la grâce de connaître le mystère de la rédemption, opérée par le Christ. Ce sera Dieu qui lui permettra de comprendre la réalité merveilleuse de l'Église, qui vit pour le Christ, avec le Christ et dans le Christ. Et lui, participant à cette vérité, ne cessera de la proclamer inlassablement jusqu'aux extrémités de la terre. De Damas, Paul commencera son itinéraire apostolique qui le conduira à diffuser l'Évangile dans tant de parties du monde alors connu. Son élan missionnaire contribuera ainsi à la réalisation du mandat du Christ aux Apôtres : « Allez donc, de toutes les nations faites des disciples » (Mt 28, 19). [...]
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Les saints du jour
Le 30 juin
Premiers Martyrs de l'Église de Rome
(† 64)
Martyrologe Romain : Mémoire des premiers saints martyrs de la sainte Église romaine.
En 64, après l’incendie de la ville de Rome, l’empereur Néron accusa faussement les chrétiens de ce forfait et en fit cruellement périr un grand nombre: les uns, revêtus de peaux de bêtes, furent exposés aux morsures des chiens; d’autres crucifiés; d’autres transformés en torches, afin qu’à la chute du jour ils servissent d’éclairage nocturne dans le cirque.
Tous étaient disciples des Apôtres; ils furent les premiers des martyrs que l’Église romaine offrit au Seigneur.
Saint Ladislas
Roi de Hongrie
(1031-1095)
Ladislas fut appelé au trône de Hongrie, l'an 1080, par la libre volonté du peuple. Bien différent de la plupart des puissants de ce monde, qui n'aspirent qu'aux grandeurs passagères, Ladislas ne recherchait que la vraie grandeur, celle que l'on acquiert par la vertu. Dès sa jeunesse il était admiré de tout le monde pour sa chasteté, sa modestie, sa piété, sa tendresse envers les pauvres.
Il n'avait pas seulement l'âme d'un Saint, mais toutes les qualités d'un roi. Nul, dans toute la Hongrie, n'était de taille plus grande ni de port plus majestueux que lui; les fatigues de la guerre, les graves occupations de la paix lui convenaient également. Il recevait tout le monde avec la plus grande affabilité, et les moindres de ses sujets pouvaient en confiance venir lui réclamer justice ; ses jugements équitables, semblables à ceux d'un père plutôt que d'un maître, étaient agréés de tous ; aussi la voix publique lui donna-t-elle le beau nom de Pieux.
La vie de Ladislas en son palais était fort austère ; sa table, il est vrai, était royalement servie, mais il n'y prenait que ce qui lui était nécessaire ; il jeûnait même souvent, se refusait l'usage du vin, couchait sur la dure, mortifiait son corps et, par ces moyens, triomphait des périls que courent les rois au milieu de l'éclat et de la mollesse des cours.
Ennemi des amusements frivoles, il donnait tout son temps aux exercices de piété et aux devoirs de son état, ne se proposant en tout que la plus grande gloire de Dieu. La religion était tout pour lui ; fort conciliant quand il s'agissait de sa personne, il ignorait les demi-mesures quand il s'agissait de maintenir les droits de l'Église ou de défendre son pays. Pas un pauvre ne sortait de son palais sans avoir reçu quelque soulagement à sa misère : chaque genre de besoin trouvait près de lui un secours assuré.
Les églises magnifiques qu'il fit construire sont un nouveau témoignage de la religion de ce grand prince et de son zèle à favoriser le développement du culte chrétien chez un peuple encore à demi barbare et à demi païen. Du reste, Ladislas ne se contentait pas de travailler à la conversion des autres, il était le modèle de tous, une sorte de loi vivante, qui enseignait à chacun ses devoirs. Son palais était si édifiant, qu'on n'y entendait ni jurements, ni paroles inconvenantes ; les jeûnes y étaient fidèlement observés ; en un mot, on eût dit moins une cour royale qu'une maison religieuse.
Ladislas avait été choisi pour commander en chef la première croisade, quand Dieu l'appela à Lui, le 30 juillet 1095.
Le 27 juin est l'anniversaire de la translation de ses reliques.
Premiers Martyrs de l'Église de Rome
(† 64)
Martyrologe Romain : Mémoire des premiers saints martyrs de la sainte Église romaine.
En 64, après l’incendie de la ville de Rome, l’empereur Néron accusa faussement les chrétiens de ce forfait et en fit cruellement périr un grand nombre: les uns, revêtus de peaux de bêtes, furent exposés aux morsures des chiens; d’autres crucifiés; d’autres transformés en torches, afin qu’à la chute du jour ils servissent d’éclairage nocturne dans le cirque.
Tous étaient disciples des Apôtres; ils furent les premiers des martyrs que l’Église romaine offrit au Seigneur.
Saint Ladislas
Roi de Hongrie
(1031-1095)
Ladislas fut appelé au trône de Hongrie, l'an 1080, par la libre volonté du peuple. Bien différent de la plupart des puissants de ce monde, qui n'aspirent qu'aux grandeurs passagères, Ladislas ne recherchait que la vraie grandeur, celle que l'on acquiert par la vertu. Dès sa jeunesse il était admiré de tout le monde pour sa chasteté, sa modestie, sa piété, sa tendresse envers les pauvres.
Il n'avait pas seulement l'âme d'un Saint, mais toutes les qualités d'un roi. Nul, dans toute la Hongrie, n'était de taille plus grande ni de port plus majestueux que lui; les fatigues de la guerre, les graves occupations de la paix lui convenaient également. Il recevait tout le monde avec la plus grande affabilité, et les moindres de ses sujets pouvaient en confiance venir lui réclamer justice ; ses jugements équitables, semblables à ceux d'un père plutôt que d'un maître, étaient agréés de tous ; aussi la voix publique lui donna-t-elle le beau nom de Pieux.
La vie de Ladislas en son palais était fort austère ; sa table, il est vrai, était royalement servie, mais il n'y prenait que ce qui lui était nécessaire ; il jeûnait même souvent, se refusait l'usage du vin, couchait sur la dure, mortifiait son corps et, par ces moyens, triomphait des périls que courent les rois au milieu de l'éclat et de la mollesse des cours.
Ennemi des amusements frivoles, il donnait tout son temps aux exercices de piété et aux devoirs de son état, ne se proposant en tout que la plus grande gloire de Dieu. La religion était tout pour lui ; fort conciliant quand il s'agissait de sa personne, il ignorait les demi-mesures quand il s'agissait de maintenir les droits de l'Église ou de défendre son pays. Pas un pauvre ne sortait de son palais sans avoir reçu quelque soulagement à sa misère : chaque genre de besoin trouvait près de lui un secours assuré.
Les églises magnifiques qu'il fit construire sont un nouveau témoignage de la religion de ce grand prince et de son zèle à favoriser le développement du culte chrétien chez un peuple encore à demi barbare et à demi païen. Du reste, Ladislas ne se contentait pas de travailler à la conversion des autres, il était le modèle de tous, une sorte de loi vivante, qui enseignait à chacun ses devoirs. Son palais était si édifiant, qu'on n'y entendait ni jurements, ni paroles inconvenantes ; les jeûnes y étaient fidèlement observés ; en un mot, on eût dit moins une cour royale qu'une maison religieuse.
Ladislas avait été choisi pour commander en chef la première croisade, quand Dieu l'appela à Lui, le 30 juillet 1095.
Le 27 juin est l'anniversaire de la translation de ses reliques.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Les saints du jour
Le 1er juillet
Olivier Plunket
Archevêque et martyr
(1629 - 1681)
Oivier Plunket naît en Irlande le Ier novembre 1629. Il a été élevé par son oncle bénédictin à Dublin. À 16 ans il part à Rome en vue de faire des études de théologie à l'Irish College.
Il reçut la prêtrise là-bas puis revint dans son pays.
En 1670, il est nommé archevêque d'Armagh et primat d'Irlande. Allant dans les montagnes et les forêts à la recherche de son peuple, il confirma 10.000 fidèles en trois mois. Mais, dans le contexte de querelles anglo-irlandaises, il est calomnié et accusé d'avoir préparé un débarquement de soldats français.
Transféré à Londres en 1678, il resta 3 ans en prison avant d'être condamné à être « pendu, vidé et démembré ». Il eut à subir de nombreuses tortures mais ne cessa de rendre grâce à Dieu. Olivier remercia le juge et dit à tous ceux qui l'avaient calomnié : « Je suis heureux d'aller auprès du Christ dont je vous ai tant parlé ».
Il est mort le 11 juillet 1681 à Londres (01 juillet, selon l'ancien calendrier). Son corps repose dans l'abbaye de Downside (Comté de Wilts, Angleterre) tandis que sa tête est enchâssée à Drogheda (Comté de Meath, Irlande). Il fut le dernier catholique livré au martyre à Tyburn.
Olivier Plunket a été béatifié le 23 mai 1920, à Rome, par le pape Benoît XV (Giacomo della Chiesa 1914-1922), et canonisé le 12 octobre 1975 par Paul VI (Giovanni Battista Montini, 1963-1978).
Bx Antoine Rosmini
Prêtre, philosophe, fondateur de : l'« Institut de la Charité »
Antonio Rosmini naît le 24 mars 1797 à Rovereto, dans l'empire austro-hongrois. Il fait ses études à l'école publique. En août 1816, il passe les examens finals au lycée impérial en obtenant la mention « éminent » dans toutes les matières ainsi que l'appréciation : « doté d'une intelligence fulgurante ».
À l'automne 1816, il commence à étudier la théologie à l'université de Padoue, d'où il sort diplômé le 23 juin 1822. Entre-temps, en 1821, il a été ordonné prêtre par l'évêque de Chioggia.
Le cardinal Ladislas Pyrker, patriarche de Venise, l'emmène à Rome. Là, il est introduit chez l'abbé Mauro Cappellari, futur Grégoire XVI et rencontre à deux reprises le pape Pie VIII (Francesco Saverio Castiglioni, 1829-1830). Celui-ci donne le conseil suivant au prêtre-philosophe : « Rappelez-vous, vous devez vous consacrer à la rédaction de livres et ne pas vous occuper des affaires de la vie active »; vous maniez très bien la logique et nous avons besoin d'auteurs qui sachent se faire respecter ».
En 1830, l'abbé Rosmini publie sa première grande œuvre philosophique : “Nuovo saggio sull’origine delle idee [Nouvel essai sur les origines des idées]”. Le 2 février 1831, le cardinal Cappellari, grand ami de l'abbé Rosmini, monte sur le trône de Pierre. En une douzaine de jours, du 18 au 30 novembre 1832, il écrit “Delle cinque piaghe della santa Chiesa [Les cinq plaies de la sainte Église]”, où il dénonce les dangers qui menacent l’unité et la liberté de l’Église et en donne les remèdes (le livre sera publié en 1846).
Le 20 septembre 1839, l'« Institut de la Charité » que le philosophe a fondé est définitivement approuvé.
En 1839, l’abbé Rosmini publie “Traité de la conscience morale”, où il soutient que l'intelligence est éclairée par la lumière de l’être qui est la lumière de la vérité, ce qui fait qu’il y a quelque chose de “divin“ dans l’homme. Ses thèses sont âprement critiquées par certains jésuites.
En 1848, l’abbé Rosmini revient à Rome en mission diplomatique. Il est chargé par le roi de Piémont-Sardaigne, Charles-Albert de Savoie, d’inciter le Bx Pie IX (Giovanni Maria Mastai Ferretti, 1846-1878) à présider une confédération d’états italiens. Mais lorsque le gouvernement piémontais demande que le pape entre lui aussi en guerre contre l’Autriche, le père Rosmini renonce à sa mission diplomatique.
Pie IX lui ordonne cependant de rester à Rome. On parle de lui comme prochain cardinal secrétaire d’état et, après la fondation de la République de Rome, comme premier ministre. Mais il refuse de présider un gouvernement révolutionnaire qui prive le pape de liberté.
Le 24 novembre 1848, Pie IX s’enfuit à Gaète (au sud de Rome). L'abbé Rosmini le suit. Mais il tombe rapidement en disgrâce, car en désaccord avec la ligne politique du cardinal Giacomo Antonelli, qui veut que le pape soit soutenu par des armées étrangères.
En 1849, il prend congé de Pie IX.
Pendant son voyage de retour dans le nord de l'Italie, à Stresa, il apprend que ses œuvres “Les cinq plaies de la sainte Église” et “La constitution civile selon la justice sociale” ont été mises à l’Index des livres interdits.
Attaqué par les jésuites mais réconforté par les visites de ses amis, dont l’écrivain Alessandro Manzoni, l’abbé Rosmini passe les dernières années de sa vie à Stresa, à la tête des deux congrégations qu’il a fondées, à écrire son œuvre la plus aboutie, “Théosophie”.
Jugé une première fois par le Vatican en 1854, il est acquitté. Il meurt à Stresa le 1er juillet 1855. En 1887, l'Église condamne 40 propositions extraites de ses œuvres, condamnation qui a été levée en 2001.
Antonio Rosmini, mis à l’Index par le Saint-Office en 1849 pour certains de ses écrits avant d’être réhabilité plus de 150 ans plus tard, en 2001, a été béatifié à Novare le 18 novembre 2007.
Comme l'a rappelé le card. José Saraiva Martins, dans l'homélie de la béatification, Rosmini a prévu plus d'un siècle à l'avance les thèses soutenues par le Concile Vatican II à propos de la liberté religieuse.
Olivier Plunket
Archevêque et martyr
(1629 - 1681)
Oivier Plunket naît en Irlande le Ier novembre 1629. Il a été élevé par son oncle bénédictin à Dublin. À 16 ans il part à Rome en vue de faire des études de théologie à l'Irish College.
Il reçut la prêtrise là-bas puis revint dans son pays.
En 1670, il est nommé archevêque d'Armagh et primat d'Irlande. Allant dans les montagnes et les forêts à la recherche de son peuple, il confirma 10.000 fidèles en trois mois. Mais, dans le contexte de querelles anglo-irlandaises, il est calomnié et accusé d'avoir préparé un débarquement de soldats français.
Transféré à Londres en 1678, il resta 3 ans en prison avant d'être condamné à être « pendu, vidé et démembré ». Il eut à subir de nombreuses tortures mais ne cessa de rendre grâce à Dieu. Olivier remercia le juge et dit à tous ceux qui l'avaient calomnié : « Je suis heureux d'aller auprès du Christ dont je vous ai tant parlé ».
Il est mort le 11 juillet 1681 à Londres (01 juillet, selon l'ancien calendrier). Son corps repose dans l'abbaye de Downside (Comté de Wilts, Angleterre) tandis que sa tête est enchâssée à Drogheda (Comté de Meath, Irlande). Il fut le dernier catholique livré au martyre à Tyburn.
Olivier Plunket a été béatifié le 23 mai 1920, à Rome, par le pape Benoît XV (Giacomo della Chiesa 1914-1922), et canonisé le 12 octobre 1975 par Paul VI (Giovanni Battista Montini, 1963-1978).
Bx Antoine Rosmini
Prêtre, philosophe, fondateur de : l'« Institut de la Charité »
Antonio Rosmini naît le 24 mars 1797 à Rovereto, dans l'empire austro-hongrois. Il fait ses études à l'école publique. En août 1816, il passe les examens finals au lycée impérial en obtenant la mention « éminent » dans toutes les matières ainsi que l'appréciation : « doté d'une intelligence fulgurante ».
À l'automne 1816, il commence à étudier la théologie à l'université de Padoue, d'où il sort diplômé le 23 juin 1822. Entre-temps, en 1821, il a été ordonné prêtre par l'évêque de Chioggia.
Le cardinal Ladislas Pyrker, patriarche de Venise, l'emmène à Rome. Là, il est introduit chez l'abbé Mauro Cappellari, futur Grégoire XVI et rencontre à deux reprises le pape Pie VIII (Francesco Saverio Castiglioni, 1829-1830). Celui-ci donne le conseil suivant au prêtre-philosophe : « Rappelez-vous, vous devez vous consacrer à la rédaction de livres et ne pas vous occuper des affaires de la vie active »; vous maniez très bien la logique et nous avons besoin d'auteurs qui sachent se faire respecter ».
En 1830, l'abbé Rosmini publie sa première grande œuvre philosophique : “Nuovo saggio sull’origine delle idee [Nouvel essai sur les origines des idées]”. Le 2 février 1831, le cardinal Cappellari, grand ami de l'abbé Rosmini, monte sur le trône de Pierre. En une douzaine de jours, du 18 au 30 novembre 1832, il écrit “Delle cinque piaghe della santa Chiesa [Les cinq plaies de la sainte Église]”, où il dénonce les dangers qui menacent l’unité et la liberté de l’Église et en donne les remèdes (le livre sera publié en 1846).
Le 20 septembre 1839, l'« Institut de la Charité » que le philosophe a fondé est définitivement approuvé.
En 1839, l’abbé Rosmini publie “Traité de la conscience morale”, où il soutient que l'intelligence est éclairée par la lumière de l’être qui est la lumière de la vérité, ce qui fait qu’il y a quelque chose de “divin“ dans l’homme. Ses thèses sont âprement critiquées par certains jésuites.
En 1848, l’abbé Rosmini revient à Rome en mission diplomatique. Il est chargé par le roi de Piémont-Sardaigne, Charles-Albert de Savoie, d’inciter le Bx Pie IX (Giovanni Maria Mastai Ferretti, 1846-1878) à présider une confédération d’états italiens. Mais lorsque le gouvernement piémontais demande que le pape entre lui aussi en guerre contre l’Autriche, le père Rosmini renonce à sa mission diplomatique.
Pie IX lui ordonne cependant de rester à Rome. On parle de lui comme prochain cardinal secrétaire d’état et, après la fondation de la République de Rome, comme premier ministre. Mais il refuse de présider un gouvernement révolutionnaire qui prive le pape de liberté.
Le 24 novembre 1848, Pie IX s’enfuit à Gaète (au sud de Rome). L'abbé Rosmini le suit. Mais il tombe rapidement en disgrâce, car en désaccord avec la ligne politique du cardinal Giacomo Antonelli, qui veut que le pape soit soutenu par des armées étrangères.
En 1849, il prend congé de Pie IX.
Pendant son voyage de retour dans le nord de l'Italie, à Stresa, il apprend que ses œuvres “Les cinq plaies de la sainte Église” et “La constitution civile selon la justice sociale” ont été mises à l’Index des livres interdits.
Attaqué par les jésuites mais réconforté par les visites de ses amis, dont l’écrivain Alessandro Manzoni, l’abbé Rosmini passe les dernières années de sa vie à Stresa, à la tête des deux congrégations qu’il a fondées, à écrire son œuvre la plus aboutie, “Théosophie”.
Jugé une première fois par le Vatican en 1854, il est acquitté. Il meurt à Stresa le 1er juillet 1855. En 1887, l'Église condamne 40 propositions extraites de ses œuvres, condamnation qui a été levée en 2001.
Antonio Rosmini, mis à l’Index par le Saint-Office en 1849 pour certains de ses écrits avant d’être réhabilité plus de 150 ans plus tard, en 2001, a été béatifié à Novare le 18 novembre 2007.
Comme l'a rappelé le card. José Saraiva Martins, dans l'homélie de la béatification, Rosmini a prévu plus d'un siècle à l'avance les thèses soutenues par le Concile Vatican II à propos de la liberté religieuse.
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Re: Les saints du jour
Le 2 juillet
Pierre de Luxembourg
Cardinal évêque de Metz
(1369-1387)
Pierre de Luxembourg vint au monde le 20 juillet 1369 à Ligny-en-Barrois, d'une famille illustre parmi les plus illustres de l'Europe entière. Ses mœurs intègres, son humilité, sa modestie, attirèrent sur lui l'admiration de tout le monde ; sa dévotion savait s'allier avec les exigences extérieures, et il se faisait remarquer, en même temps que par sa gravité, par une aisance et une amabilité charmante.
À six ans, il voua à Dieu sa virginité, et poussa au même vœu sa sœur Jeanne, âgée de douze ans. Ayant appris que la charité était une vertu traditionnelle dans sa famille, il l'exerça dès son enfance avec le plus grand soin.
Chanoine à quinze ans, il dut, à seize ans, accepter l'évêché de Metz, sans toutefois avoir reçu encore les ordres sacrés, et il gouverna ce diocèse, ayant pour coadjuteur un évêque choisi dans l'Ordre de Saint-Dominique. L'épiscopat était au-dessus de l'âge de Pierre, mais non au-dessus de ses mérites. Il fit son entrée à Metz pieds nus et monté sur un âne : il bannit de son palais et de son entourage tout luxe et tout éclat ; il ne fut magnifique qu'à l'égard des pauvres et pour la construction de nouveaux temples au Seigneur.
Il avait une extrême délicatesse de conscience et tenait son corps dans une grande servitude. Il vécut dans une grande pureté de cœur.
Plein de Dieu, il ne le perdait jamais de vue, et sa vie fut une oraison continuelle ; la prière, l'étude, le soin de son diocèse, occupaient tout son temps : « Puisqu'on a voulu me faire évêque, disait-il, il n'est plus de saison d'être un jeune homme. » Plus d'une fois on le vit tomber en extase, environné de lumière.
En 1386, il est nommé cardinal d’Avignon et meurt dix mois plus tard, le 2 juillet 1387 à Villeneuve-lès-Avignon. Il est enterré au cimetière Saint-Michel d’Avignon.
Il fut question de le canoniser pendant le Concile de Bâle (1431-1449), mais cela n'aboutit pas.
Il fut béatifié le 9 avril 1527 par le pape Clément VII. Il est fêté le 2 juillet à Châteauneuf du Pape dont il est le saint patron. Une chapelle lui est dédiée dans ce village depuis le XVIIIe siècle.
Saint François Jérôme (de Geronimo ou de Girolamo)
Prêtre s.j.
Dans le Martyrologe romain la date de la mémoire est celle de la naissance au ciel (dies natalis) : le 11 mai. Pour la Congrégation, et au niveau local, le jour de la mémoire est le 2 juillet.
Francesco de Geronimo, aîné de onze enfants, naît à Grottaglie (en Pouilles, Italie) le 17 décembre 1642.
Son enfance fut remarquable par une compassion innée pour les misères d'autrui. Un jour, il prenait un pain pour les pauvres, sans la permission de ses parents. Sa mère lui en adressa d'amers reproches : « Croyez-vous que l'aumône appauvrisse ? dit-il à sa mère ; regardez le buffet ! » La mère regarda : aucun pain ne manquait.
Entré jeune encore dans la Compagnie de Jésus, il s'y montra dès l'abord saint religieux dans la force du terme. Ce qu'il convient avant tout de remarquer en lui, c'est l'apôtre. Il demande un jour à ses supérieurs d'aller évangéliser les Indes et le Japon : « Les Indes et le Japon, lui est-il répondu, sont pour vous à Naples. Quant au martyre, les épines du ministère apostolique suffiront. » C'était vrai.
Qu'il est beau de le voir chaque mois, la sonnette à la main, appeler Naples à la Sainte Communion, bravant toutes les intempéries des saisons et réussissant à amener jusqu'à vingt mille communiants, le même jour, à la Table sainte ! Souvent l'église ne suffisait pas à ses prédications ; une éminence en plein air lui servait de chaire, et l'on voyait les multitudes saisies d'émotion sous sa parole puissante.
Avant d'aller prêcher, le missionnaire passait des heures en prière et ne paraissait devant la foule que le cœur débordant des flammes de la charité qu'il avait puisée aux pieds du crucifix. Un jour, une personne scandaleuse qui l'avait interrompu dans un sermon vint à mourir ; le Saint alla près de son lit funèbre et lui cria : « Où es-tu ? à ces mots, les lèvres du cadavre s'agitent et répondent : “En enfer !” ». Dieu, par une foule de miracles, centuplait la puissance apostolique de son serviteur.
Plusieurs fois l'on put constater sa présence en deux endroits simultanément ; ses prophéties étaient de chaque jour, sa foi rendit la vie à un enfant mort, et sa parole ressuscita une multitude d'âmes à la vie de la grâce.
Il mourut, comme il l’avait prédit, le 11 mai 1716, à Naples.
Béatifié le 2 mai 1806 par le pape Pie VII (Barnaba Chiaramonti, 1800-1823), il fut canonisé le 26 mai 1839 par le pape Grégoire XVI (Bartolomeo Cappellari, 1831-1846).
Pierre de Luxembourg
Cardinal évêque de Metz
(1369-1387)
Pierre de Luxembourg vint au monde le 20 juillet 1369 à Ligny-en-Barrois, d'une famille illustre parmi les plus illustres de l'Europe entière. Ses mœurs intègres, son humilité, sa modestie, attirèrent sur lui l'admiration de tout le monde ; sa dévotion savait s'allier avec les exigences extérieures, et il se faisait remarquer, en même temps que par sa gravité, par une aisance et une amabilité charmante.
À six ans, il voua à Dieu sa virginité, et poussa au même vœu sa sœur Jeanne, âgée de douze ans. Ayant appris que la charité était une vertu traditionnelle dans sa famille, il l'exerça dès son enfance avec le plus grand soin.
Chanoine à quinze ans, il dut, à seize ans, accepter l'évêché de Metz, sans toutefois avoir reçu encore les ordres sacrés, et il gouverna ce diocèse, ayant pour coadjuteur un évêque choisi dans l'Ordre de Saint-Dominique. L'épiscopat était au-dessus de l'âge de Pierre, mais non au-dessus de ses mérites. Il fit son entrée à Metz pieds nus et monté sur un âne : il bannit de son palais et de son entourage tout luxe et tout éclat ; il ne fut magnifique qu'à l'égard des pauvres et pour la construction de nouveaux temples au Seigneur.
Il avait une extrême délicatesse de conscience et tenait son corps dans une grande servitude. Il vécut dans une grande pureté de cœur.
Plein de Dieu, il ne le perdait jamais de vue, et sa vie fut une oraison continuelle ; la prière, l'étude, le soin de son diocèse, occupaient tout son temps : « Puisqu'on a voulu me faire évêque, disait-il, il n'est plus de saison d'être un jeune homme. » Plus d'une fois on le vit tomber en extase, environné de lumière.
En 1386, il est nommé cardinal d’Avignon et meurt dix mois plus tard, le 2 juillet 1387 à Villeneuve-lès-Avignon. Il est enterré au cimetière Saint-Michel d’Avignon.
Il fut question de le canoniser pendant le Concile de Bâle (1431-1449), mais cela n'aboutit pas.
Il fut béatifié le 9 avril 1527 par le pape Clément VII. Il est fêté le 2 juillet à Châteauneuf du Pape dont il est le saint patron. Une chapelle lui est dédiée dans ce village depuis le XVIIIe siècle.
Saint François Jérôme (de Geronimo ou de Girolamo)
Prêtre s.j.
Dans le Martyrologe romain la date de la mémoire est celle de la naissance au ciel (dies natalis) : le 11 mai. Pour la Congrégation, et au niveau local, le jour de la mémoire est le 2 juillet.
Francesco de Geronimo, aîné de onze enfants, naît à Grottaglie (en Pouilles, Italie) le 17 décembre 1642.
Son enfance fut remarquable par une compassion innée pour les misères d'autrui. Un jour, il prenait un pain pour les pauvres, sans la permission de ses parents. Sa mère lui en adressa d'amers reproches : « Croyez-vous que l'aumône appauvrisse ? dit-il à sa mère ; regardez le buffet ! » La mère regarda : aucun pain ne manquait.
Entré jeune encore dans la Compagnie de Jésus, il s'y montra dès l'abord saint religieux dans la force du terme. Ce qu'il convient avant tout de remarquer en lui, c'est l'apôtre. Il demande un jour à ses supérieurs d'aller évangéliser les Indes et le Japon : « Les Indes et le Japon, lui est-il répondu, sont pour vous à Naples. Quant au martyre, les épines du ministère apostolique suffiront. » C'était vrai.
Qu'il est beau de le voir chaque mois, la sonnette à la main, appeler Naples à la Sainte Communion, bravant toutes les intempéries des saisons et réussissant à amener jusqu'à vingt mille communiants, le même jour, à la Table sainte ! Souvent l'église ne suffisait pas à ses prédications ; une éminence en plein air lui servait de chaire, et l'on voyait les multitudes saisies d'émotion sous sa parole puissante.
Avant d'aller prêcher, le missionnaire passait des heures en prière et ne paraissait devant la foule que le cœur débordant des flammes de la charité qu'il avait puisée aux pieds du crucifix. Un jour, une personne scandaleuse qui l'avait interrompu dans un sermon vint à mourir ; le Saint alla près de son lit funèbre et lui cria : « Où es-tu ? à ces mots, les lèvres du cadavre s'agitent et répondent : “En enfer !” ». Dieu, par une foule de miracles, centuplait la puissance apostolique de son serviteur.
Plusieurs fois l'on put constater sa présence en deux endroits simultanément ; ses prophéties étaient de chaque jour, sa foi rendit la vie à un enfant mort, et sa parole ressuscita une multitude d'âmes à la vie de la grâce.
Il mourut, comme il l’avait prédit, le 11 mai 1716, à Naples.
Béatifié le 2 mai 1806 par le pape Pie VII (Barnaba Chiaramonti, 1800-1823), il fut canonisé le 26 mai 1839 par le pape Grégoire XVI (Bartolomeo Cappellari, 1831-1846).
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Jeudi le 3 juillet
Saint Thomas
Apôtre
(Ier siècle)
Thomas était probablement originaire d'une pauvre famille de Galilée. Il était dépourvu de connaissances humaines, mais d'un esprit réfléchi et d'une volonté ferme jusqu'à l'obstination ; d'autre part, il avait du cœur et du dévouement. Ces deux caractères de sa personnalité paraissent en deux paroles que l'Évangile cite de lui.
Peu avant sa Passion, Jésus veut retourner en Judée ; les Apôtres lui rappellent les menaces de ses ennemis. Thomas seul s'écrie : « Eh bien ! Allons et mourons avec lui ! » Voilà le dévouement du cœur de l'Apôtre.
Après sa résurrection, le Sauveur était apparu à plusieurs de ses disciples, en l'absence de Thomas. Quand, à son retour, on lui raconta cette apparition, il fut si étonné d'une telle merveille, qu'il en douta et dit vivement : « Je ne le croirai pas avant d'avoir mis mes doigts dans ses plaies. » Voilà le second caractère de Thomas, esprit trop raisonneur. Mais son premier mouvement d'hésitation, en chose si grave, ne fut pas un crime et le bon Sauveur répondit à son défi. Que fit alors Thomas ? Nous le savons ; un cri du cœur s'échappa de ses lèvres : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » Dieu permit l'hésitation de cet Apôtre pour donner aux esprits difficiles une preuve de plus en faveur de la résurrection de Jésus-Christ.
Saint Augustin attribue à saint Thomas, parmi les douze articles du Symbole, celui qui concerna la Résurrection. Quand les Apôtres se partagèrent le monde, les pays des Parthes et des Perses et les Indes furent le vaste lot de son apostolat. La tradition prétend qu'il rencontra les mages, les premiers adorateurs de Jésus parmi les Gentils, qu'il les instruisit, leur donna le Baptême et les associa à son ministère. Partout, sur son passage, l'Apôtre établissait des chrétientés, ordonnait des prêtres, consacrait des évêques.
Quand au XIVe siècle, les Européens s'emparèrent des Indes orientales, ils trouvèrent dans les traditions des peuples de ce vaste pays des souvenirs chrétiens, et en particulier celui de saint Thomas. Un miracle de l'Apôtre, traînant avec un faible lien une poutre énorme que les éléphants n'avaient pu remuer, fut l'occasion d'innombrables conversions. Cependant les prêtres des faux dieux, jaloux de tant de succès, jurèrent la mort de l'Apôtre ; il aurait été percé d'une lance devant une Croix où il priait.
Saint Léon II
Pape (80e) de 681 à 683
Après la mort du pape Agathon, le siège apostolique demeura vacant pendant dix-neuf mois. Ce fut après cette longue vacance que fut élu un des derniers papes du Moyen-âge, Léon II originaire de la Grande-Grèce, à Piano-di-San-Martino, près de Reggio. Fils de médecin, parfaitement versé dans les Saintes Écritures, il était aussi pieux que savant, et ses bons exemples portaient tout le monde à la vertu.
Devenu chanoine régulier, il prit un soin particulier des pauvres, des orphelins et des veuves. Son court pontificat qui dura dix mois seulement, fut marqué par la confirmation du sixième concile œcuménique que son prédécesseur avait fait assembler à Constantinople pour combattre les hérétiques Monothélites ainsi appelés parce qu'ils ne reconnaissaient en Jésus-Christ qu'une volonté et une seule opération.
Connaissant aussi bien la langue grecque que latine, Léon traduisit les actes de ce concile pour les Occidentaux, du grec au latin. Léon II ordonna qu'on donne la paix à tous les assistants pendant la messe. Cette pieuse coutume avait été pratiquée et observée dès les premiers siècles de l'Église, comme on peut le constater dans les écrits de saint Denis et de saint Justin.
Le plain-chant que saint Grégoire le Grand avait composé et établi dans l'Église se trouvait alors dans une extrême confusion et décadence. Léon II réforma lui-même le chant grégorien et composa aussi quelques nouvelles hymnes que l'Église a conservées jusqu'à nos jours. Bien qu'il n'ait tenu le siège que dix mois et dix-sept jours, Léon II est un des plus excellents papes qui aient gouverné l'Église. Aimé et respecté de tout le monde, tant à cause de sa vertu que pour son naturel doux, affable et bienveillant, il ne manquait d'aucune des qualités requises pour exercer la charge de Pasteur suprême.
Tous les fidèles le regrettèrent comme un père véritable. On inhuma son corps dans l'église St-Pierre, tombeau ordinaire des souverains pontifes. On le représente embrassant un mendiant, par allusion à sa charité envers les malheureux, ou tenant un livre où se lisent des notes musicales.
Saint Thomas
Apôtre
(Ier siècle)
Thomas était probablement originaire d'une pauvre famille de Galilée. Il était dépourvu de connaissances humaines, mais d'un esprit réfléchi et d'une volonté ferme jusqu'à l'obstination ; d'autre part, il avait du cœur et du dévouement. Ces deux caractères de sa personnalité paraissent en deux paroles que l'Évangile cite de lui.
Peu avant sa Passion, Jésus veut retourner en Judée ; les Apôtres lui rappellent les menaces de ses ennemis. Thomas seul s'écrie : « Eh bien ! Allons et mourons avec lui ! » Voilà le dévouement du cœur de l'Apôtre.
Après sa résurrection, le Sauveur était apparu à plusieurs de ses disciples, en l'absence de Thomas. Quand, à son retour, on lui raconta cette apparition, il fut si étonné d'une telle merveille, qu'il en douta et dit vivement : « Je ne le croirai pas avant d'avoir mis mes doigts dans ses plaies. » Voilà le second caractère de Thomas, esprit trop raisonneur. Mais son premier mouvement d'hésitation, en chose si grave, ne fut pas un crime et le bon Sauveur répondit à son défi. Que fit alors Thomas ? Nous le savons ; un cri du cœur s'échappa de ses lèvres : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » Dieu permit l'hésitation de cet Apôtre pour donner aux esprits difficiles une preuve de plus en faveur de la résurrection de Jésus-Christ.
Saint Augustin attribue à saint Thomas, parmi les douze articles du Symbole, celui qui concerna la Résurrection. Quand les Apôtres se partagèrent le monde, les pays des Parthes et des Perses et les Indes furent le vaste lot de son apostolat. La tradition prétend qu'il rencontra les mages, les premiers adorateurs de Jésus parmi les Gentils, qu'il les instruisit, leur donna le Baptême et les associa à son ministère. Partout, sur son passage, l'Apôtre établissait des chrétientés, ordonnait des prêtres, consacrait des évêques.
Quand au XIVe siècle, les Européens s'emparèrent des Indes orientales, ils trouvèrent dans les traditions des peuples de ce vaste pays des souvenirs chrétiens, et en particulier celui de saint Thomas. Un miracle de l'Apôtre, traînant avec un faible lien une poutre énorme que les éléphants n'avaient pu remuer, fut l'occasion d'innombrables conversions. Cependant les prêtres des faux dieux, jaloux de tant de succès, jurèrent la mort de l'Apôtre ; il aurait été percé d'une lance devant une Croix où il priait.
Saint Léon II
Pape (80e) de 681 à 683
Après la mort du pape Agathon, le siège apostolique demeura vacant pendant dix-neuf mois. Ce fut après cette longue vacance que fut élu un des derniers papes du Moyen-âge, Léon II originaire de la Grande-Grèce, à Piano-di-San-Martino, près de Reggio. Fils de médecin, parfaitement versé dans les Saintes Écritures, il était aussi pieux que savant, et ses bons exemples portaient tout le monde à la vertu.
Devenu chanoine régulier, il prit un soin particulier des pauvres, des orphelins et des veuves. Son court pontificat qui dura dix mois seulement, fut marqué par la confirmation du sixième concile œcuménique que son prédécesseur avait fait assembler à Constantinople pour combattre les hérétiques Monothélites ainsi appelés parce qu'ils ne reconnaissaient en Jésus-Christ qu'une volonté et une seule opération.
Connaissant aussi bien la langue grecque que latine, Léon traduisit les actes de ce concile pour les Occidentaux, du grec au latin. Léon II ordonna qu'on donne la paix à tous les assistants pendant la messe. Cette pieuse coutume avait été pratiquée et observée dès les premiers siècles de l'Église, comme on peut le constater dans les écrits de saint Denis et de saint Justin.
Le plain-chant que saint Grégoire le Grand avait composé et établi dans l'Église se trouvait alors dans une extrême confusion et décadence. Léon II réforma lui-même le chant grégorien et composa aussi quelques nouvelles hymnes que l'Église a conservées jusqu'à nos jours. Bien qu'il n'ait tenu le siège que dix mois et dix-sept jours, Léon II est un des plus excellents papes qui aient gouverné l'Église. Aimé et respecté de tout le monde, tant à cause de sa vertu que pour son naturel doux, affable et bienveillant, il ne manquait d'aucune des qualités requises pour exercer la charge de Pasteur suprême.
Tous les fidèles le regrettèrent comme un père véritable. On inhuma son corps dans l'église St-Pierre, tombeau ordinaire des souverains pontifes. On le représente embrassant un mendiant, par allusion à sa charité envers les malheureux, ou tenant un livre où se lisent des notes musicales.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Les saints du jour
Le 4 juillet
Sainte Élisabeth
Reine du Portugal
(1271-1336)
Élisabeth, née en 1271, reçut ce nom à son baptême, en souvenir de sainte Élisabeth de Hongrie, sa tante. À l'âge de huit ans, elle récitait chaque jour l'office divin et conserva cette pratique jusqu'à sa mort.
Elle méprisait le luxe, fuyait les divertissements, soulageait les pauvres, multipliait ses jeûnes et menait une vie vraiment céleste. Toutes les œuvres de piété d'Élisabeth étaient accompagnées de larmes que l'amour faisait monter de son cœur à ses yeux. Le temps que ses exercices religieux lui laissaient libre, elle aimait à l'employer à l'ornementation des autels ou aux vêtements des pauvres.
Élevée sur le trône de Portugal par son mariage avec Denys, roi de ce pays, elle fut d'une patience remarquable dans les épreuves qu'elle eut souvent à subir de la part de son mari, et ne lui montra jamais, en échange de ses procédés injustes, qu'une amabilité croissante, une douceur toute affectueuse et un dévouement sans bornes, qui finirent par triompher de ce cœur rebelle. Élisabeth est célèbre par le don que lui fit le Ciel de rétablir la paix entre les princes et les peuples.
Peu de Saintes ont montré tant de charité pour les membres souffrants de Jésus-Christ ; jamais aucun pauvre ne partait du palais sans avoir rien reçu ; les monastères qu'elle savait dans le besoin recevaient abondamment le secours de ses aumônes ; elle prenait les orphelins sous sa protection, dotait les jeunes filles indigentes, servait elle-même les malades.
Tous les vendredis de Carême, elle lavait les pieds à treize pauvres, et après les leur avoir baisés humblement, elle les faisait revêtir d'habits neufs. Le Jeudi saint, elle remplissait le même office près de treize femmes pauvres. Or, un jour qu'elle lavait les pieds à ces pauvres, il se trouva dans le nombre une femme qui avait au pied une plaie dont la mauvaise odeur était insupportable : la reine, malgré toutes les répugnances de la nature, prit ce pied infect, en pansa l'ulcère, le lava, l'essuya, le baisa et le guérit. Même miracle arriva en faveur d'un pauvre lépreux.
Un jour qu'elle portait dans les pans de sa robe de l'argent pour les pauvres, son mari lui demanda à voir ce qu'elle portait, et il fut émerveillé d'y voir des roses hors de saison. Après la mort du roi, elle voulait se retirer chez les Clarisses, mais on lui fit observer qu'elle ferait une meilleure œuvre en continuant ses libéralités. Enfin, après une vie toute d'œuvres héroïques, elle mourut, le 04 juillet 1336, en saluant la Très Sainte Vierge, qui lui apparut, accompagnée de sainte Claire et de quelques autres Saintes.
Bse Maria Crocifissa Curcio
Fondatrice de la Congrégation :
« Carmélites missionnaires de Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus »
(1877-1957)
M
aria Crocifissa (au baptême : Rosa), septième des dix enfants de Salvatore Curcio et Concetta Franzò, naît le 30 janvier 1877 à Ispica, dans le sud-est de la Sicile (diocèse de Noto) dans une famille dont le niveau culturel et social étaient élevés.
Elle manifesta très tôt une vive intelligence, un caractère joyeux et déterminé, mûrissant dès le début de son adolescence une nette tendance à la piété, à l'attention et à la solidarité envers les plus faibles et les laissés-pour-compte.
En 1890, à l'âge de 13 ans, elle obtint la permission de son père de s'inscrire dans le Tiers Ordre carmélite récemment fondé à Ispica, éprouvant une intense dévotion pour la Mère du Carmel, qui « avait ravi son cœur dès l'enfance ». Voulant partager l'idéal d'un Carmel missionnaire unissant la dimension contemplative à celle plus spécifiquement apostolique, elle commença une première expérience de vie communautaire avec plusieurs compagnes tertiaires dans une maison appartenant à sa famille. Elle se transféra ensuite à Modica, où lui fut confiée la direction de l'institution « Carmela Polara » pour l'accueil et l'assistance des jeunes filles orphelines ou indigentes, afin de les aider à mener une vie digne.
En 1925, elle choisit de s'établir avec ses consœurs à Santa Marinella, près de Rome, et le 16 juillet de la même année, elle reçut le décret d'affiliation de sa petite communauté à l'Ordre du Carmel, scellant ainsi pour toujours son appartenance à Marie du Carmel.
En 1930, elle obtint la reconnaissance de son institut par l'Église, sa communauté étant érigée sous le nom de Congrégation des « Carmélites missionnaires de Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus ». Conduire des âmes à Dieu était l'objectif qui animait les multiples œuvres éducatives et d'assistance qu'elle fonda par la suite en Italie et à l'étranger.
En 1947, après la guerre, elle envoya quatre sœurs au Brésil, avec pour seul mandat « de ne pas oublier les pauvres ». Marquée au cours de toute sa vie par une santé précaire et un fort diabète, elle passa ses dernières années dans la souffrance, continuant à prier et à se donner à ses sœurs, auxquelles elle offrait un précieux exemple de vertus toujours plus lumineuses.
Le 4 juillet 1957, elle s'éteignit à Santa Marinella, rejoignant pour toujours le Christ son époux.
Maria Crocifissa Curcio a été déclaré Bienheureuse le 13 novembre 2005, dans la Basilique de Saint Pierre, par le card. José Saraiva Martins (>>> Homélie), Préfet de la Congrégation pour la cause des Saints, qui représentait le Pape Benoît XVI.
Sainte Élisabeth
Reine du Portugal
(1271-1336)
Élisabeth, née en 1271, reçut ce nom à son baptême, en souvenir de sainte Élisabeth de Hongrie, sa tante. À l'âge de huit ans, elle récitait chaque jour l'office divin et conserva cette pratique jusqu'à sa mort.
Elle méprisait le luxe, fuyait les divertissements, soulageait les pauvres, multipliait ses jeûnes et menait une vie vraiment céleste. Toutes les œuvres de piété d'Élisabeth étaient accompagnées de larmes que l'amour faisait monter de son cœur à ses yeux. Le temps que ses exercices religieux lui laissaient libre, elle aimait à l'employer à l'ornementation des autels ou aux vêtements des pauvres.
Élevée sur le trône de Portugal par son mariage avec Denys, roi de ce pays, elle fut d'une patience remarquable dans les épreuves qu'elle eut souvent à subir de la part de son mari, et ne lui montra jamais, en échange de ses procédés injustes, qu'une amabilité croissante, une douceur toute affectueuse et un dévouement sans bornes, qui finirent par triompher de ce cœur rebelle. Élisabeth est célèbre par le don que lui fit le Ciel de rétablir la paix entre les princes et les peuples.
Peu de Saintes ont montré tant de charité pour les membres souffrants de Jésus-Christ ; jamais aucun pauvre ne partait du palais sans avoir rien reçu ; les monastères qu'elle savait dans le besoin recevaient abondamment le secours de ses aumônes ; elle prenait les orphelins sous sa protection, dotait les jeunes filles indigentes, servait elle-même les malades.
Tous les vendredis de Carême, elle lavait les pieds à treize pauvres, et après les leur avoir baisés humblement, elle les faisait revêtir d'habits neufs. Le Jeudi saint, elle remplissait le même office près de treize femmes pauvres. Or, un jour qu'elle lavait les pieds à ces pauvres, il se trouva dans le nombre une femme qui avait au pied une plaie dont la mauvaise odeur était insupportable : la reine, malgré toutes les répugnances de la nature, prit ce pied infect, en pansa l'ulcère, le lava, l'essuya, le baisa et le guérit. Même miracle arriva en faveur d'un pauvre lépreux.
Un jour qu'elle portait dans les pans de sa robe de l'argent pour les pauvres, son mari lui demanda à voir ce qu'elle portait, et il fut émerveillé d'y voir des roses hors de saison. Après la mort du roi, elle voulait se retirer chez les Clarisses, mais on lui fit observer qu'elle ferait une meilleure œuvre en continuant ses libéralités. Enfin, après une vie toute d'œuvres héroïques, elle mourut, le 04 juillet 1336, en saluant la Très Sainte Vierge, qui lui apparut, accompagnée de sainte Claire et de quelques autres Saintes.
Bse Maria Crocifissa Curcio
Fondatrice de la Congrégation :
« Carmélites missionnaires de Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus »
(1877-1957)
M
aria Crocifissa (au baptême : Rosa), septième des dix enfants de Salvatore Curcio et Concetta Franzò, naît le 30 janvier 1877 à Ispica, dans le sud-est de la Sicile (diocèse de Noto) dans une famille dont le niveau culturel et social étaient élevés.
Elle manifesta très tôt une vive intelligence, un caractère joyeux et déterminé, mûrissant dès le début de son adolescence une nette tendance à la piété, à l'attention et à la solidarité envers les plus faibles et les laissés-pour-compte.
En 1890, à l'âge de 13 ans, elle obtint la permission de son père de s'inscrire dans le Tiers Ordre carmélite récemment fondé à Ispica, éprouvant une intense dévotion pour la Mère du Carmel, qui « avait ravi son cœur dès l'enfance ». Voulant partager l'idéal d'un Carmel missionnaire unissant la dimension contemplative à celle plus spécifiquement apostolique, elle commença une première expérience de vie communautaire avec plusieurs compagnes tertiaires dans une maison appartenant à sa famille. Elle se transféra ensuite à Modica, où lui fut confiée la direction de l'institution « Carmela Polara » pour l'accueil et l'assistance des jeunes filles orphelines ou indigentes, afin de les aider à mener une vie digne.
En 1925, elle choisit de s'établir avec ses consœurs à Santa Marinella, près de Rome, et le 16 juillet de la même année, elle reçut le décret d'affiliation de sa petite communauté à l'Ordre du Carmel, scellant ainsi pour toujours son appartenance à Marie du Carmel.
En 1930, elle obtint la reconnaissance de son institut par l'Église, sa communauté étant érigée sous le nom de Congrégation des « Carmélites missionnaires de Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus ». Conduire des âmes à Dieu était l'objectif qui animait les multiples œuvres éducatives et d'assistance qu'elle fonda par la suite en Italie et à l'étranger.
En 1947, après la guerre, elle envoya quatre sœurs au Brésil, avec pour seul mandat « de ne pas oublier les pauvres ». Marquée au cours de toute sa vie par une santé précaire et un fort diabète, elle passa ses dernières années dans la souffrance, continuant à prier et à se donner à ses sœurs, auxquelles elle offrait un précieux exemple de vertus toujours plus lumineuses.
Le 4 juillet 1957, elle s'éteignit à Santa Marinella, rejoignant pour toujours le Christ son époux.
Maria Crocifissa Curcio a été déclaré Bienheureuse le 13 novembre 2005, dans la Basilique de Saint Pierre, par le card. José Saraiva Martins (>>> Homélie), Préfet de la Congrégation pour la cause des Saints, qui représentait le Pape Benoît XVI.
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Re: Les saints du jour
Le 5 juillet
Saint Antoine-Marie Zaccaria
Fondateur de la Congrégation des Barnabites
(1502-1539)
Antonio Maria Zaccaria naît en 1502 à Crémone, en Italie, d'une famille d'opulents patriciens. Son père, enlevé par une mort soudaine alors qu'Antonio était encore au berceau, laissa sa mère veuve à l'âge de dix-huit ans. Elle se consacra tout entière à l'éducation de son fils. Chrétienne fervente, elle s'appliquait surtout à former le petit Antoine-Marie à la vertu. À son école, il apprit vite à soulager les pauvres avec une grande compassion. Cet enfant au bon cœur allait jusqu'à se priver volontairement de nourriture pour pouvoir nourrir et vêtir les indigents. Sa sincère charité lui attira d'abondantes bénédictions et des grâces de choix.
Le jeune Antoine-Marie Zaccaria étudia la philosophie à Pavie, puis à Padoue. Reçu docteur en médecine à l'âge de vingt-deux ans, il choisit sa ville natale pour exercer son art. Tout en soignant les corps, il cherchait à faire du bien aux âmes. Une inspiration intérieure le poussait à embrasser l'état ecclésiastique. Pour se préparer à l'apostolat des âmes, il se mit à étudier avec ardeur la théologie, les écrits des Pères de l'Église ; il reçut l'ordination sacerdotale le 20 février 1529. Pendant ses études, il ne perdit jamais de vue sa propre sanctification ni celle de son prochain. Il visitait les malades dans les hôpitaux, rassemblait les petits enfants abandonnés et leur enseignait le catéchisme.
Devenu prêtre, il œuvra à Crémone où sa parole simple et persuasive ramena beaucoup de chrétiens à la pratique de leurs devoirs. « Allons voir l'ange de Dieu ! » disaient ses compatriotes. Bien qu'il passât des heures au confessionnal, il ne suffisait pas à la tâche. C'est alors qu’Antoine-Marie songea à réunir autour de lui un certain nombre de prêtres zélés, qui tout en s'appliquant à se sanctifier eux-mêmes, travailleraient en plus à la sanctification de leurs frères en combattant l'ignorance, la paresse et la corruption du siècle. Ces prêtres menaient une vie pauvre et frugale, prêchant surtout par l'exemple. « C'est le propre des grands cœurs, leur disait, de vouloir servir sans récompense, combattre sans ravitaillement assuré. »
Le pape leur permit de constituer une nouvelle congrégation sous le nom de : « Clercs réguliers de St-Paul ». On leur confia l'église St-Barnabé à Milan, d'où leur vint le nom de: « Barnabites ». Le zélé fondateur institua encore des Conférences spirituelles pour les prêtres. Les personnes mariées eurent une Congrégation spéciale où elles s'exercèrent aux bonnes œuvres corporelles et spirituelles de Miséricorde. Il fonda en outre un ordre de religieuses, dites les « Angéliques de Saint-Paul » pour l'instruction des jeunes filles pauvres et l'entretien des linges des églises.
La dévotion à la Sainte Eucharistie fut son moyen de choix pour conquérir les cœurs à Dieu. En 1534, il commença à exposer publiquement le très Saint Sacrement durant quarante heures, en souvenir du temps que le corps du Sauveur demeura dans le tombeau. C'est à lui que l'on doit cette bienfaisante institution des Quarante-Heures. Devant ce renouveau chrétien, les médiocres traitèrent les fervents de fanatiques et de superstitieux.
Antoine-Marie Zaccaria fut critiqué, moqué, décrié, mais une grande paix et une grande sérénité ne cessaient d'envelopper son âme. En 1539, épuisé par une mission qu'il prêchait à Guastalla, sa santé fléchit soudainement. Le Saint se rendit à Crémone, chez sa mère; ses religieux vinrent l'y voir une dernière fois ; il leur annonça sa mort prochaine qu'il venait d'apprendre par révélation.
Après avoir reçu l'extrême-onction et le saint viatique, il s'endormit paisiblement dans le Seigneur, le 5 juillet 1539, à l'âge de trente-sept ans. On l'enterra à Milan où il fut vite honoré comme un saint.
Antonio Maria Zaccaria a été inscrit dans le livre des saints, le 27 mai 1897, par le pape Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci, 1878-1903).
BBx George Nichols
et 3 compagnons. Martyrs
George Nichols naît à Oxford aux environs de 1550. Il entre au Collège Brasenose en 1564 ou 1565, et est réadmis le 20 août 1567. Il devient plus tard huissier à Saint Paul’s School, à Londres.
Il arrive à Reims avec Thomas Pilehard le 20 novembre 1581 ; mais se rend à Rome, d’où il revient le 21 juillet 1582. Ordonné sous-diacre et diacre à Laon (probablement par l’évêque Valentin Douglas) en avril 1583, et prêtre à Reims par le cardinal archevêque Louis de Guise) le 24 septembre, il est envoyé en mission la même année.
Après avoir converti beaucoup de personne, notamment un voleur de grand chemin condamné dans le château d’Oxford, il est arrêté près de l’église St. Mary Magdalen à Oxford, ainsi qu’Humphrid Pritchard, un domestique Gallois, Thomas Belson et Richard Yaxley. Ce dernier était un fils (probablement le troisième, certainement pas le sixième) de William Yaxley de Boston, dans le Lincolnshire, et de Rose, la fille de John Langton de Northolme.
Arrivé à Reims le 29 août 1582, il reçoit la tonsure et les ordres mineurs le 23 septembre 1583, et le sous-diaconat le 5 ou 6 avril 1585, de l’archevêque cardinal. La même main lui confère probablement le diaconat le 20 avril. La prêtrise lui est conféré à Reims par Louis de Breze, évêque de Meaux, le 21 septembre 1585. Yaxley quitte Reims pour l’Angleterre le 28 janvier 1585-86.
Les quatre prisonniers sont envoyés d’Oxford à la prison de Bridewell à Londres, où les deux prêtres sont pendus sans résultat pendant cinq heures afin qu’ils livrent les leurs. Yaxley est envoyé à la Tour de Londres en tant que prisonnier le 25 mai 1589, et semble avoir été fréquemment supplicié. Belson est envoyé au Gatehouse. Les deux autres sont demeurés à Bridewell, Nichols étant mis dans une geôle profonde.
Le 30 juin tous les quatre sont de nouveau conduits à Oxford pour leur procès. Tous sont condamnés, les prêtres pour trahison, les laïques pour crime. Nichols souffrit le premier, puis Yaxley, ensuite Belson, et enfin Prichard. Leurs têtes furent dressées sur le château, et leurs restes sur les quatre portes de la ville.
Martyrologe Romain : À Oxford en Angleterre, l’an 1589, les bienheureux Georges Nichols, Richard Yaxley, prêtres, Thomas Belson, qui se préparait au sacerdoce, et Humphrid Pritchard, condamnés à mort sous la reine Elizabeth Ière, les uns parce qu’ils étaient entrés comme prêtres en Angleterre, les autres parce qu’ils avaient aidé ces prêtres; ils subirent ensemble les supplices de la pendaison.
Saint Antoine-Marie Zaccaria
Fondateur de la Congrégation des Barnabites
(1502-1539)
Antonio Maria Zaccaria naît en 1502 à Crémone, en Italie, d'une famille d'opulents patriciens. Son père, enlevé par une mort soudaine alors qu'Antonio était encore au berceau, laissa sa mère veuve à l'âge de dix-huit ans. Elle se consacra tout entière à l'éducation de son fils. Chrétienne fervente, elle s'appliquait surtout à former le petit Antoine-Marie à la vertu. À son école, il apprit vite à soulager les pauvres avec une grande compassion. Cet enfant au bon cœur allait jusqu'à se priver volontairement de nourriture pour pouvoir nourrir et vêtir les indigents. Sa sincère charité lui attira d'abondantes bénédictions et des grâces de choix.
Le jeune Antoine-Marie Zaccaria étudia la philosophie à Pavie, puis à Padoue. Reçu docteur en médecine à l'âge de vingt-deux ans, il choisit sa ville natale pour exercer son art. Tout en soignant les corps, il cherchait à faire du bien aux âmes. Une inspiration intérieure le poussait à embrasser l'état ecclésiastique. Pour se préparer à l'apostolat des âmes, il se mit à étudier avec ardeur la théologie, les écrits des Pères de l'Église ; il reçut l'ordination sacerdotale le 20 février 1529. Pendant ses études, il ne perdit jamais de vue sa propre sanctification ni celle de son prochain. Il visitait les malades dans les hôpitaux, rassemblait les petits enfants abandonnés et leur enseignait le catéchisme.
Devenu prêtre, il œuvra à Crémone où sa parole simple et persuasive ramena beaucoup de chrétiens à la pratique de leurs devoirs. « Allons voir l'ange de Dieu ! » disaient ses compatriotes. Bien qu'il passât des heures au confessionnal, il ne suffisait pas à la tâche. C'est alors qu’Antoine-Marie songea à réunir autour de lui un certain nombre de prêtres zélés, qui tout en s'appliquant à se sanctifier eux-mêmes, travailleraient en plus à la sanctification de leurs frères en combattant l'ignorance, la paresse et la corruption du siècle. Ces prêtres menaient une vie pauvre et frugale, prêchant surtout par l'exemple. « C'est le propre des grands cœurs, leur disait, de vouloir servir sans récompense, combattre sans ravitaillement assuré. »
Le pape leur permit de constituer une nouvelle congrégation sous le nom de : « Clercs réguliers de St-Paul ». On leur confia l'église St-Barnabé à Milan, d'où leur vint le nom de: « Barnabites ». Le zélé fondateur institua encore des Conférences spirituelles pour les prêtres. Les personnes mariées eurent une Congrégation spéciale où elles s'exercèrent aux bonnes œuvres corporelles et spirituelles de Miséricorde. Il fonda en outre un ordre de religieuses, dites les « Angéliques de Saint-Paul » pour l'instruction des jeunes filles pauvres et l'entretien des linges des églises.
La dévotion à la Sainte Eucharistie fut son moyen de choix pour conquérir les cœurs à Dieu. En 1534, il commença à exposer publiquement le très Saint Sacrement durant quarante heures, en souvenir du temps que le corps du Sauveur demeura dans le tombeau. C'est à lui que l'on doit cette bienfaisante institution des Quarante-Heures. Devant ce renouveau chrétien, les médiocres traitèrent les fervents de fanatiques et de superstitieux.
Antoine-Marie Zaccaria fut critiqué, moqué, décrié, mais une grande paix et une grande sérénité ne cessaient d'envelopper son âme. En 1539, épuisé par une mission qu'il prêchait à Guastalla, sa santé fléchit soudainement. Le Saint se rendit à Crémone, chez sa mère; ses religieux vinrent l'y voir une dernière fois ; il leur annonça sa mort prochaine qu'il venait d'apprendre par révélation.
Après avoir reçu l'extrême-onction et le saint viatique, il s'endormit paisiblement dans le Seigneur, le 5 juillet 1539, à l'âge de trente-sept ans. On l'enterra à Milan où il fut vite honoré comme un saint.
Antonio Maria Zaccaria a été inscrit dans le livre des saints, le 27 mai 1897, par le pape Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci, 1878-1903).
BBx George Nichols
et 3 compagnons. Martyrs
George Nichols naît à Oxford aux environs de 1550. Il entre au Collège Brasenose en 1564 ou 1565, et est réadmis le 20 août 1567. Il devient plus tard huissier à Saint Paul’s School, à Londres.
Il arrive à Reims avec Thomas Pilehard le 20 novembre 1581 ; mais se rend à Rome, d’où il revient le 21 juillet 1582. Ordonné sous-diacre et diacre à Laon (probablement par l’évêque Valentin Douglas) en avril 1583, et prêtre à Reims par le cardinal archevêque Louis de Guise) le 24 septembre, il est envoyé en mission la même année.
Après avoir converti beaucoup de personne, notamment un voleur de grand chemin condamné dans le château d’Oxford, il est arrêté près de l’église St. Mary Magdalen à Oxford, ainsi qu’Humphrid Pritchard, un domestique Gallois, Thomas Belson et Richard Yaxley. Ce dernier était un fils (probablement le troisième, certainement pas le sixième) de William Yaxley de Boston, dans le Lincolnshire, et de Rose, la fille de John Langton de Northolme.
Arrivé à Reims le 29 août 1582, il reçoit la tonsure et les ordres mineurs le 23 septembre 1583, et le sous-diaconat le 5 ou 6 avril 1585, de l’archevêque cardinal. La même main lui confère probablement le diaconat le 20 avril. La prêtrise lui est conféré à Reims par Louis de Breze, évêque de Meaux, le 21 septembre 1585. Yaxley quitte Reims pour l’Angleterre le 28 janvier 1585-86.
Les quatre prisonniers sont envoyés d’Oxford à la prison de Bridewell à Londres, où les deux prêtres sont pendus sans résultat pendant cinq heures afin qu’ils livrent les leurs. Yaxley est envoyé à la Tour de Londres en tant que prisonnier le 25 mai 1589, et semble avoir été fréquemment supplicié. Belson est envoyé au Gatehouse. Les deux autres sont demeurés à Bridewell, Nichols étant mis dans une geôle profonde.
Le 30 juin tous les quatre sont de nouveau conduits à Oxford pour leur procès. Tous sont condamnés, les prêtres pour trahison, les laïques pour crime. Nichols souffrit le premier, puis Yaxley, ensuite Belson, et enfin Prichard. Leurs têtes furent dressées sur le château, et leurs restes sur les quatre portes de la ville.
Martyrologe Romain : À Oxford en Angleterre, l’an 1589, les bienheureux Georges Nichols, Richard Yaxley, prêtres, Thomas Belson, qui se préparait au sacerdoce, et Humphrid Pritchard, condamnés à mort sous la reine Elizabeth Ière, les uns parce qu’ils étaient entrés comme prêtres en Angleterre, les autres parce qu’ils avaient aidé ces prêtres; ils subirent ensemble les supplices de la pendaison.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Le 6 juillet
Sainte Maria Goretti
« martyre de la pureté »
(1890-1902)
Maria naît dans le petit village de Corinaldo, le 16 octobre 1890, troisième d'une famille de sept enfants. En 1899, son père, cultivateur pauvre, déménagea dans une ferme au bord de la Méditerranée, près de Nettuno. Il mourut peu de temps après, laissant six enfants à nourrir.
Assunta, son épouse, décida de continuer la rude tâche à peine commencée et confia la garde des petits à Marietta, qui n'était alors âgée que de neuf ans. La petite fille d'une maturité précoce devint très vite une parfaite ménagère. Le jour de la Fête-Dieu, elle communia pour la première fois avec une ferveur angélique. Elle s'appliquait avec délices à la récitation quotidienne du chapelet. Maria Goretti ne put apprendre à lire, car la pauvreté et l'éloignement du village l'empêchèrent de fréquenter l'école. La pieuse enfant ne tint cependant aucun compte des difficultés et des distances à parcourir lorsqu'il s'agissait de recevoir Jésus dans le Saint Sacrement. « Je puis à peine attendre le moment où demain j'irai à la communion », dit-elle l'après-midi même où elle allait sceller de son sang sa fidélité à l'Époux des vierges.
Les Serenelli, proches voisins de la famille Goretti, étaient des gens serviables et honnêtes, mais leur fils Alessandro se laissait entraîner par des camarades corrompus et des lectures pernicieuses. Il venait aider la famille Goretti pour des travaux agricoles trop pénibles. Maria l'accueillait, reconnaissante, trop pure pour se méfier. Ce jeune homme ne tarda pas à lui tenir des propos abjects, en lui défendant de les répéter. Sans bien comprendre le péril qui la menaçait et craignant d'être en faute, Maria avoua tout à sa mère. Avertie d'un danger qu'elle ignorait, elle promit de ne jamais céder.
Alessandro Serenelli devenait de plus en plus pressant, mais prudente, l'adolescente s'esquivait le plus possible de sa présence. Furieux de cette sourde résistance, le jeune homme guettait le départ de la mère pour pouvoir réaliser ses desseins pervers. L'occasion tant attendue se présenta le matin du 6 juillet 1902. Alessandro se précipita brutalement sur Maria, alors seule et sans défense. Brandissant sous ses yeux un poinçon dont la lame acérée mesurait 24 centimètres, il lui fit cette menace : « Si tu ne cèdes pas, je vais te tuer ! » La jeune chrétienne s'écria : « Non! C'est un péché, Dieu le défend ! Vous iriez en enfer ! » Déchaîné par la passion, n'obéissant plus qu'à son instinct, l'assassin se jette sur sa proie et la laboure de quatorze coups de poinçon.
Lorsque Assunta est mise au courant du drame, Maria gît mourante à l'hôpital de Nettuno. Le prêtre au chevet de la martyre, lui rappelle la mort de Jésus en croix, le coup de lance et la conversion du bon larron : « Et toi, Maria, pardonnes-tu ? lui demanda-t-il. - “Oh, oui ! murmura sans hésitation la douce victime, pour l'amour de Jésus, qu'il vienne avec moi au Paradis.” » Les dernières paroles que la Sainte prononça au milieu d'atroces douleurs, furent celles-ci : « Que fais-tu Alessandro ? Tu vas en enfer ! » et comme elle se détournait dans un ultime effort, son cœur cessa de battre.
Alessandro Serenelli fut condamné à une peine de trente ans de prison. Après huit années d'incarcération, une nuit de 1910, il rêva que Maria lui offrait des lys qui se transformaient en lumières scintillantes. Ce rêve lui fit réaliser le mal qu'il avait fait et il se repentit. Il fut libéré en 1929, après vingt-sept années de détention.
Dans la nuit de Noël 1934, il alla jusqu'à Corinaldo, où était retournée la mère de Marietta, Assunta Goretti, qui à cette époque était au service du curé, et la supplia de lui pardonner. Elle accepta en disant : « Dieu vous a pardonné, ma Marietta vous a pardonné, moi aussi je vous pardonne. » Tous deux assistèrent à la messe ensemble le lendemain, recevant la Sainte Communion, l'un à côté de l'autre, sous le regard très étonné des paroissiens.
C'est ensemble également qu'ils assistèrent le 27 avril 1947 aux cérémonies de la béatification et à celles de la canonisation de Marietta le 24 juin 1950, par le pape Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958). Ce fut la première fois qu'une mère assistait à la canonisation de sa fille.
Dans son allocution, le Saint-Père déclarait : « Elle est le fruit mûr d'une famille où l'on a prié tous les jours, où les enfants furent élevés dans la crainte du Seigneur, l'obéissance aux parents, la sincérité et la pudeur, où ils furent habitués à se contenter de peu, toujours disposés à aider aux travaux des champs et à la maison, où les conditions naturelles de vie et l'atmosphère religieuse qui les entouraient les aidaient puissamment à s'unir à Dieu et à croître en vertu. Elle n'était ni ignorante, ni insensible, ni froide, mais elle avait la force d'âme des vierges et des martyrs, cette force d'âme qui est à la fois la protection et le fruit de la virginité. »
Alessandro Serenelli, devenu membre du Tiers-Ordre franciscain, travaillait depuis 1936 en tant que jardinier du Couvent des Pères Capucins d’Ascoli Piceno, puis, plus tard, au couvent de Macerata où il passa le reste de sa vie à leur service. Il y mourut le 6 mai 1970, à l'âge de 88 ans, après avoir rédigé un testament des plus édifiants.
Alessandro Serenelli, testament autographe, 5 mai 1961:
« Je suis âgé de presque 80 ans, et ma journée va bientôt se terminer. Si je jette un regard sur mon passé, je reconnais que dans ma première jeunesse j'ai pris un mauvais chemin : celui du mal qui m'a conduit à la ruine ; j'ai été influencé par la presse, les spectacles et les mauvais exemples que la plupart des jeunes suivent sans réfléchir, mais je ne m'en souciais pas. J'avais auprès de moi des personnes croyantes et pratiquantes, mais je ne faisais pas attention à elles, aveuglé par une force brutale qui me poussait sur une route mauvaise. À vingt ans j'ai commis un crime passionnel, dont le seul souvenir me fait encore frémir aujourd'hui.
Maria Goretti, qui est aujourd’hui une sainte, a été le bon ange que la Providence avait mis devant mes pas. Dans mon cœur j’ai encore l’impression de ses paroles de reproche et de pardon. Elle a prié pour moi, intercédé pour moi, son assassin. Trente ans de prison ont suivi. Si je n’avais pas été mineur, j’aurais été condamné à vie. J’ai accepté la sentence méritée ; j’ai expié ma faute avec résignation. Marie a été vraiment ma lumière, ma Protectrice ; avec son aide j’ai acquis un bon comportement et j’ai cherché à vivre de façon honnête lorsque la société m’a accepté à nouveau parmi ses membres. Avec une charité séraphique les fils de saint François, les frères mineurs capucins des Marches, m’ont accueilli parmi eux non comme un serviteur, mais comme un frère. C’est avec eux que je vis depuis 1936. Et maintenant j’attends avec sérénité le moment où je serai admis à la vision de Dieu, où j’embrasserai de nouveau ceux qui me sont chers, où je serai près de mon ange gardien et de sa chère maman, Assunta.
Puissent ceux qui liront ma lettre en tirer l’heureuse leçon de fuir dès l’enfance le mal et de suivre le bien. Qu’ils pensent que la religion avec ses préceptes n’est pas une chose dont on puisse se passer, mais qu’elle est le vrai réconfort, la seule voie sûre dans toutes les circonstances, même les plus douloureuses de la vie. Pax et Bonum (Paix et bien !) ».
Sainte Maria Goretti
« martyre de la pureté »
(1890-1902)
Maria naît dans le petit village de Corinaldo, le 16 octobre 1890, troisième d'une famille de sept enfants. En 1899, son père, cultivateur pauvre, déménagea dans une ferme au bord de la Méditerranée, près de Nettuno. Il mourut peu de temps après, laissant six enfants à nourrir.
Assunta, son épouse, décida de continuer la rude tâche à peine commencée et confia la garde des petits à Marietta, qui n'était alors âgée que de neuf ans. La petite fille d'une maturité précoce devint très vite une parfaite ménagère. Le jour de la Fête-Dieu, elle communia pour la première fois avec une ferveur angélique. Elle s'appliquait avec délices à la récitation quotidienne du chapelet. Maria Goretti ne put apprendre à lire, car la pauvreté et l'éloignement du village l'empêchèrent de fréquenter l'école. La pieuse enfant ne tint cependant aucun compte des difficultés et des distances à parcourir lorsqu'il s'agissait de recevoir Jésus dans le Saint Sacrement. « Je puis à peine attendre le moment où demain j'irai à la communion », dit-elle l'après-midi même où elle allait sceller de son sang sa fidélité à l'Époux des vierges.
Les Serenelli, proches voisins de la famille Goretti, étaient des gens serviables et honnêtes, mais leur fils Alessandro se laissait entraîner par des camarades corrompus et des lectures pernicieuses. Il venait aider la famille Goretti pour des travaux agricoles trop pénibles. Maria l'accueillait, reconnaissante, trop pure pour se méfier. Ce jeune homme ne tarda pas à lui tenir des propos abjects, en lui défendant de les répéter. Sans bien comprendre le péril qui la menaçait et craignant d'être en faute, Maria avoua tout à sa mère. Avertie d'un danger qu'elle ignorait, elle promit de ne jamais céder.
Alessandro Serenelli devenait de plus en plus pressant, mais prudente, l'adolescente s'esquivait le plus possible de sa présence. Furieux de cette sourde résistance, le jeune homme guettait le départ de la mère pour pouvoir réaliser ses desseins pervers. L'occasion tant attendue se présenta le matin du 6 juillet 1902. Alessandro se précipita brutalement sur Maria, alors seule et sans défense. Brandissant sous ses yeux un poinçon dont la lame acérée mesurait 24 centimètres, il lui fit cette menace : « Si tu ne cèdes pas, je vais te tuer ! » La jeune chrétienne s'écria : « Non! C'est un péché, Dieu le défend ! Vous iriez en enfer ! » Déchaîné par la passion, n'obéissant plus qu'à son instinct, l'assassin se jette sur sa proie et la laboure de quatorze coups de poinçon.
Lorsque Assunta est mise au courant du drame, Maria gît mourante à l'hôpital de Nettuno. Le prêtre au chevet de la martyre, lui rappelle la mort de Jésus en croix, le coup de lance et la conversion du bon larron : « Et toi, Maria, pardonnes-tu ? lui demanda-t-il. - “Oh, oui ! murmura sans hésitation la douce victime, pour l'amour de Jésus, qu'il vienne avec moi au Paradis.” » Les dernières paroles que la Sainte prononça au milieu d'atroces douleurs, furent celles-ci : « Que fais-tu Alessandro ? Tu vas en enfer ! » et comme elle se détournait dans un ultime effort, son cœur cessa de battre.
Alessandro Serenelli fut condamné à une peine de trente ans de prison. Après huit années d'incarcération, une nuit de 1910, il rêva que Maria lui offrait des lys qui se transformaient en lumières scintillantes. Ce rêve lui fit réaliser le mal qu'il avait fait et il se repentit. Il fut libéré en 1929, après vingt-sept années de détention.
Dans la nuit de Noël 1934, il alla jusqu'à Corinaldo, où était retournée la mère de Marietta, Assunta Goretti, qui à cette époque était au service du curé, et la supplia de lui pardonner. Elle accepta en disant : « Dieu vous a pardonné, ma Marietta vous a pardonné, moi aussi je vous pardonne. » Tous deux assistèrent à la messe ensemble le lendemain, recevant la Sainte Communion, l'un à côté de l'autre, sous le regard très étonné des paroissiens.
C'est ensemble également qu'ils assistèrent le 27 avril 1947 aux cérémonies de la béatification et à celles de la canonisation de Marietta le 24 juin 1950, par le pape Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958). Ce fut la première fois qu'une mère assistait à la canonisation de sa fille.
Dans son allocution, le Saint-Père déclarait : « Elle est le fruit mûr d'une famille où l'on a prié tous les jours, où les enfants furent élevés dans la crainte du Seigneur, l'obéissance aux parents, la sincérité et la pudeur, où ils furent habitués à se contenter de peu, toujours disposés à aider aux travaux des champs et à la maison, où les conditions naturelles de vie et l'atmosphère religieuse qui les entouraient les aidaient puissamment à s'unir à Dieu et à croître en vertu. Elle n'était ni ignorante, ni insensible, ni froide, mais elle avait la force d'âme des vierges et des martyrs, cette force d'âme qui est à la fois la protection et le fruit de la virginité. »
Alessandro Serenelli, devenu membre du Tiers-Ordre franciscain, travaillait depuis 1936 en tant que jardinier du Couvent des Pères Capucins d’Ascoli Piceno, puis, plus tard, au couvent de Macerata où il passa le reste de sa vie à leur service. Il y mourut le 6 mai 1970, à l'âge de 88 ans, après avoir rédigé un testament des plus édifiants.
Alessandro Serenelli, testament autographe, 5 mai 1961:
« Je suis âgé de presque 80 ans, et ma journée va bientôt se terminer. Si je jette un regard sur mon passé, je reconnais que dans ma première jeunesse j'ai pris un mauvais chemin : celui du mal qui m'a conduit à la ruine ; j'ai été influencé par la presse, les spectacles et les mauvais exemples que la plupart des jeunes suivent sans réfléchir, mais je ne m'en souciais pas. J'avais auprès de moi des personnes croyantes et pratiquantes, mais je ne faisais pas attention à elles, aveuglé par une force brutale qui me poussait sur une route mauvaise. À vingt ans j'ai commis un crime passionnel, dont le seul souvenir me fait encore frémir aujourd'hui.
Maria Goretti, qui est aujourd’hui une sainte, a été le bon ange que la Providence avait mis devant mes pas. Dans mon cœur j’ai encore l’impression de ses paroles de reproche et de pardon. Elle a prié pour moi, intercédé pour moi, son assassin. Trente ans de prison ont suivi. Si je n’avais pas été mineur, j’aurais été condamné à vie. J’ai accepté la sentence méritée ; j’ai expié ma faute avec résignation. Marie a été vraiment ma lumière, ma Protectrice ; avec son aide j’ai acquis un bon comportement et j’ai cherché à vivre de façon honnête lorsque la société m’a accepté à nouveau parmi ses membres. Avec une charité séraphique les fils de saint François, les frères mineurs capucins des Marches, m’ont accueilli parmi eux non comme un serviteur, mais comme un frère. C’est avec eux que je vis depuis 1936. Et maintenant j’attends avec sérénité le moment où je serai admis à la vision de Dieu, où j’embrasserai de nouveau ceux qui me sont chers, où je serai près de mon ange gardien et de sa chère maman, Assunta.
Puissent ceux qui liront ma lettre en tirer l’heureuse leçon de fuir dès l’enfance le mal et de suivre le bien. Qu’ils pensent que la religion avec ses préceptes n’est pas une chose dont on puisse se passer, mais qu’elle est le vrai réconfort, la seule voie sûre dans toutes les circonstances, même les plus douloureuses de la vie. Pax et Bonum (Paix et bien !) ».
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Le 7 juillet
Saint Antonin Fantosati, évêque
Saint Joseph-Marie Gambaro, prêtre
Tous deux franciscains et martyrs en Chine
Martyrologe Romain : En Chine, près de la ville de Hengchow dans la province de Hunan, en 1900 (le 07 juillet), les saints martyrs Antonin Fantosati, évêque, et Joseph-Marie Gambaro, prêtre, tous deux franciscains. Dans la persécution de la secte de Yihetuan, alors qu’ils accostaient à la rive du fleuve pour venir en aide aux fidèles, ils furent massacrés à coups de pierres.
Antonino, au siècle Antonio Sante Agostino, Fantosati naît le 16 octobre 1842 à Santa Maria in Valle, au diocèse de Spolète (Ombrie - Italie).
Giuseppe Maria Gambaro naît à Galliate (Piémont, Italie) le 07 août 1869. Après une enfance pieuse, il entre le 23 octobre 1883 au couvent de Monte Mesma : là, il fait son noviciat et fait des études ecclésiastiques. Il a été ordonné prêtre à Novara le 12 mars 1892 et a été immédiatement nommé recteur du Collège séraphique de Cerano, puis d'Ornavasso, un poste qu'il a occupé jusqu'à son départ pour la Chine, qui a eu lieu après de nombreux refus, en décembre 1895.
Antonino Fantosati est missionnaire en Chine depuis plus de 30 ans et vicaire apostolique du Hunan méridional depuis 8 ans lorsque, le 4 juillet 1900, un jeune missionnaire franciscain de 27 ans, le Père Cesidio Giacomantino est tué par les Boxers à Heng-chow-fou. Lorsqu'il apprend ce qui s'est passé, Mgr Fantosati, alors en visite pastorale dans les montagnes, décide aussitôt de se rendre près de ses fidèles persécutés. A ceux qui essayent de le dissuader d'accomplir ce dangereux voyage, il répond : « Je ne le peux pas, mon devoir est de défendre mes enfants et surtout les orphelins ». Et il part accompagné du Père Joseph-Marie Gambaro qui n'a que 30 ans.
Ils arrivent devant Heng-chow-fou le 7 juillet. Dès que leur barque est reconnue, de nombreuses barques l'entourent et la poussent au rivage où les deux missionnaires sont accueillis par une grêle de pierres. Ils s'effondrent sans proférer une plainte, mais en répétant seulement : « Jésus, Marie ». Le P. Gambaro se traîne jusqu'aux pieds de son évêque, il l'embrasse et retombe mort. Mgr Fantosati agonise encore pendant deux heures. Un païen l'achève. De nombreux païens, qui avaient assisté au terrible martyre, répétaient : « Cet étranger était vraiment un homme juste ! »
Antonino Fantosati et Giuseppe Maria Gambaro ont été béatifiés le 24 novembre 1946 par le vénerable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958).
Le Ier octobre 2000, Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005) canonisa un groupe de 120 martyrs en Chine parmi lesquels figuraient Antonino Fantosati, Giuseppe Maria Gambaro et le autres 26 martyrs chinois béatifiés avec eux en 1946.
Bse María Romero Meneses
Religieuse s.d.b. FMA
María Romero Meneses naît à Granada (Nicaragua - Amérique centrale) le 13 janvier 1902. Son père était très riche et ministre dans le gouvernement de la république. Mais il était aussi très généreux envers les malheureux, ce qui lui causa beaucoup de dommage car il fut trompé et sa situation économique en fut compromise pour toujours.
Marie avait un cœur semblable à celui de son père. Sa famille songeait pour elle à un bel avenir : elle étudia la musique, le piano et le violon mais elle choisit la voie religieuse. Il lui semblait que le charisme de Don Bosco avait été créé justement pour ses saintes aspirations. À l’âge de vingt et un ans, elle émet la profession religieuse dans l’Institut des Filles de Marie Auxiliatrice.
Après avoir prononcé ses vœux perpétuels, elle fut envoyée à San José au Costa Rica, qui devint sa deuxième patrie. On la destina à l’enseignement dans un collège pour jeunes filles aisées. Mais elle cherchait surtout « les enfants pauvres et abandonnés » comme Don Bosco. Une fois conquis ceux de la ville, elle partit à la campagne pour « sauver les âmes! ».
Comme Don Bosco, elle forma, en les choisissant parmi les meilleures de ses élèves, ses disciples pour l`Œuvre des Patronages. Elle les appelait « les petites missionnaires » et elles firent des miracles, et pas seulement au sens figuré. Elle ne quitta jamais, jusqu’à son dernier soupir, même quand elle dut abandonner son enseignement, l’enseignement du catéchisme aux petits et aux plus grands. Autour d’elle grandirent des « œuvres sociales » qui émerveillèrent le gouvernement lui-même.
Elle réussit à créer un village pour les plus pauvres parmi les pauvres, en donnant à chaque famille, retirée de sous les ponts, une petite maison personnelle. Elle sut répandre beaucoup la dévotion à Marie Auxiliatrice.
Elle lui construisit une église au centre de San José qui est un phare de salut pour de très nombreuses âmes. Elle fit réellement des grandes choses grâce à sa foi et avec l’aide de personnes aisées conquises à sa cause après avoir fait l’expérience des effets de la dévotion à la Vierge.
Cette sœur si active était aussi une grande mystique, douée d’une union intime avec Dieu. On a déjà imprimé quelques volumes de ses « Écrits Spirituels ».
Elle meurt d’un infarctus le 7 juillet 1977. Le gouvernement du Costa Rica l’a déclarée citoyenne d’honneur de la nation. Sa dépouille se trouve à San José au Costa Rica, à côté de la grande œuvre qu’elle avait fondée comme « Maison de la Vierge » et « Œuvre Sociale ».
María Romero Meneses a été béatifiée, à Rome, le 14 avril 2002 par saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
Saint Antonin Fantosati, évêque
Saint Joseph-Marie Gambaro, prêtre
Tous deux franciscains et martyrs en Chine
Martyrologe Romain : En Chine, près de la ville de Hengchow dans la province de Hunan, en 1900 (le 07 juillet), les saints martyrs Antonin Fantosati, évêque, et Joseph-Marie Gambaro, prêtre, tous deux franciscains. Dans la persécution de la secte de Yihetuan, alors qu’ils accostaient à la rive du fleuve pour venir en aide aux fidèles, ils furent massacrés à coups de pierres.
Antonino, au siècle Antonio Sante Agostino, Fantosati naît le 16 octobre 1842 à Santa Maria in Valle, au diocèse de Spolète (Ombrie - Italie).
Giuseppe Maria Gambaro naît à Galliate (Piémont, Italie) le 07 août 1869. Après une enfance pieuse, il entre le 23 octobre 1883 au couvent de Monte Mesma : là, il fait son noviciat et fait des études ecclésiastiques. Il a été ordonné prêtre à Novara le 12 mars 1892 et a été immédiatement nommé recteur du Collège séraphique de Cerano, puis d'Ornavasso, un poste qu'il a occupé jusqu'à son départ pour la Chine, qui a eu lieu après de nombreux refus, en décembre 1895.
Antonino Fantosati est missionnaire en Chine depuis plus de 30 ans et vicaire apostolique du Hunan méridional depuis 8 ans lorsque, le 4 juillet 1900, un jeune missionnaire franciscain de 27 ans, le Père Cesidio Giacomantino est tué par les Boxers à Heng-chow-fou. Lorsqu'il apprend ce qui s'est passé, Mgr Fantosati, alors en visite pastorale dans les montagnes, décide aussitôt de se rendre près de ses fidèles persécutés. A ceux qui essayent de le dissuader d'accomplir ce dangereux voyage, il répond : « Je ne le peux pas, mon devoir est de défendre mes enfants et surtout les orphelins ». Et il part accompagné du Père Joseph-Marie Gambaro qui n'a que 30 ans.
Ils arrivent devant Heng-chow-fou le 7 juillet. Dès que leur barque est reconnue, de nombreuses barques l'entourent et la poussent au rivage où les deux missionnaires sont accueillis par une grêle de pierres. Ils s'effondrent sans proférer une plainte, mais en répétant seulement : « Jésus, Marie ». Le P. Gambaro se traîne jusqu'aux pieds de son évêque, il l'embrasse et retombe mort. Mgr Fantosati agonise encore pendant deux heures. Un païen l'achève. De nombreux païens, qui avaient assisté au terrible martyre, répétaient : « Cet étranger était vraiment un homme juste ! »
Antonino Fantosati et Giuseppe Maria Gambaro ont été béatifiés le 24 novembre 1946 par le vénerable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958).
Le Ier octobre 2000, Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005) canonisa un groupe de 120 martyrs en Chine parmi lesquels figuraient Antonino Fantosati, Giuseppe Maria Gambaro et le autres 26 martyrs chinois béatifiés avec eux en 1946.
Bse María Romero Meneses
Religieuse s.d.b. FMA
María Romero Meneses naît à Granada (Nicaragua - Amérique centrale) le 13 janvier 1902. Son père était très riche et ministre dans le gouvernement de la république. Mais il était aussi très généreux envers les malheureux, ce qui lui causa beaucoup de dommage car il fut trompé et sa situation économique en fut compromise pour toujours.
Marie avait un cœur semblable à celui de son père. Sa famille songeait pour elle à un bel avenir : elle étudia la musique, le piano et le violon mais elle choisit la voie religieuse. Il lui semblait que le charisme de Don Bosco avait été créé justement pour ses saintes aspirations. À l’âge de vingt et un ans, elle émet la profession religieuse dans l’Institut des Filles de Marie Auxiliatrice.
Après avoir prononcé ses vœux perpétuels, elle fut envoyée à San José au Costa Rica, qui devint sa deuxième patrie. On la destina à l’enseignement dans un collège pour jeunes filles aisées. Mais elle cherchait surtout « les enfants pauvres et abandonnés » comme Don Bosco. Une fois conquis ceux de la ville, elle partit à la campagne pour « sauver les âmes! ».
Comme Don Bosco, elle forma, en les choisissant parmi les meilleures de ses élèves, ses disciples pour l`Œuvre des Patronages. Elle les appelait « les petites missionnaires » et elles firent des miracles, et pas seulement au sens figuré. Elle ne quitta jamais, jusqu’à son dernier soupir, même quand elle dut abandonner son enseignement, l’enseignement du catéchisme aux petits et aux plus grands. Autour d’elle grandirent des « œuvres sociales » qui émerveillèrent le gouvernement lui-même.
Elle réussit à créer un village pour les plus pauvres parmi les pauvres, en donnant à chaque famille, retirée de sous les ponts, une petite maison personnelle. Elle sut répandre beaucoup la dévotion à Marie Auxiliatrice.
Elle lui construisit une église au centre de San José qui est un phare de salut pour de très nombreuses âmes. Elle fit réellement des grandes choses grâce à sa foi et avec l’aide de personnes aisées conquises à sa cause après avoir fait l’expérience des effets de la dévotion à la Vierge.
Cette sœur si active était aussi une grande mystique, douée d’une union intime avec Dieu. On a déjà imprimé quelques volumes de ses « Écrits Spirituels ».
Elle meurt d’un infarctus le 7 juillet 1977. Le gouvernement du Costa Rica l’a déclarée citoyenne d’honneur de la nation. Sa dépouille se trouve à San José au Costa Rica, à côté de la grande œuvre qu’elle avait fondée comme « Maison de la Vierge » et « Œuvre Sociale ».
María Romero Meneses a été béatifiée, à Rome, le 14 avril 2002 par saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Le 8 juillet
Saints Aquilas et Priscilla
Époux exemplaires
(† Ier s.)
« Saluez Prisca et Aquilas, mes coopérateurs dans le Christ Jésus; pour me sauver la vie ils ont risqué leur tête, et je ne suis pas seul à leur devoir de la gratitude: c'est le cas de toutes les Églises de la gentilité; saluez aussi l'Église qui se réunit chez eux » (Rm 16, 3-5).
Quel extraordinaire éloge des deux conjoints dans ces paroles! Et c'est l'apôtre Paul lui-même qui le fait. Il reconnaît explicitement en eux deux véritables et importants collaborateurs de son apostolat. La référence au fait d'avoir risqué la vie pour lui est probablement liée à des interventions en sa faveur au cours d'un de ses emprisonnements, peut-être à Éphèse même (cf. Ac 19, 23; 1 Co 15, 32; 2 Co 1, 8-9). Et le fait qu'à sa gratitude, Paul associe même celle de toutes les Églises des gentils, tout en considérant peut-être l'expression quelque peu excessive, laisse entrevoir combien leur rayon d'action a été vaste, ainsi, en tous cas que leur influence en faveur de l'Évangile.
Bx Pierre Vigne
Prêtre et fondateur de la :« Congrégation du Saint Sacrement ».
Pierre Vigne, un pur Ardéchois, né à Privas, le 20 août 1670, dans une famille de commerçants. Il est leur cinquième enfant, mais seuls trois échapperont à la mortalité infantile, si fréquente à cette époque.
L’enfance de Pierre Vigne semble sans histoires et pourtant, selon une tradition ancienne, l’adolescent aurait abandonné sa foi catholique. Un jour, alors qu’il se rendait à Genève, il aurait croisé un prêtre portant le Saint Sacrement et aurait refusé de le vénérer. Son cheval se serait alors cabré et l’aurait précipité à terre. Ce fut pour Pierre une expérience décisive : il se convertit aussitôt et changeant de route, il partit pour le séminaire de Viviers.
Cette aventure est peut-être en partie légendaire, mais elle rend parfaitement compte de ce qui sera au cœur de la spiritualité de Pierre Vigne : sa dévotion eucharistique. Cette tradition, transmise au fil des siècles, explique parfaitement l’itinéraire du Bienheureux : saisi par Dieu, il lui consacre toute sa vie, à travers son ministère de prêtre, son engagement missionnaire et la fondation de la « Congrégation du Saint Sacrement ».
Ordonné prêtre à Bourg-Saint-Andéol, le 18 septembre 1694, il est nommé vicaire à Saint-Agrève. En 1700, il entre chez les Lazaristes, l’ordre fondé par saint Vincent de Paul, où il prêche des missions, de Lyon à Béziers, pendant cinq années. Il réintègre alors le clergé diocésain et on le retrouve aux Ollières, à Saint-Fortunat, entre autres. On pense à lui pour la cure de Privas, mais il n’ira jamais. En effet, en 1712, il arrive à Boucieu-le-Roi et il est séduit par le charme des lieux ; le vallon, les collines, tout lui évoque Jérusalem. Il décide d’y édifier un grand Chemin de Croix. Aujourd’hui encore, les Ardéchois et les Drômois viennent en nombre, le Vendredi Saint, participer au Chemin de Croix de Boucieu.
En 1713, une jeune fille de Nozières vient demander à Pierre Vigne des conseils sur une éventuelle vocation. D’autres la suivront bientôt….
Infatigable, Pierre Vigne continue ses missions dans les villages les plus écartés. Il est reconnu comme un grand prédicateur de la Miséricorde de Dieu et il passe des heures à confesser, à diriger les fidèles, à les instruire. Il n’oublie pas de favoriser l’éducation des jeunes gens et il s’efforce de soulager les misères. Sa charité est sans limite : il donne tout ce qu’il possède, il court au-devant des malades, comme en cette année 1722 où il va soigner les habitants de Rochepaule frappés par la peste.
Il meurt le 8 juillet 1740, au cours d’une mission, à Rancurel, dans le Vercors. Une foule accompagne son corps jusqu’à Boucieu où il est inhumé dans l’église paroissiale.
Pierre Vigne a été béatifié le 03 octobre 2004, à Rome, avec quatre autres Serviteurs de Dieu : Joseph-Marie Cassant, Anna Katharina Emmerick, Maria Ludovica De Angelis, Charles d'Autriche, par Saint Jean-Paul II (Homélie du Pape).
Saints Aquilas et Priscilla
Époux exemplaires
(† Ier s.)
« Saluez Prisca et Aquilas, mes coopérateurs dans le Christ Jésus; pour me sauver la vie ils ont risqué leur tête, et je ne suis pas seul à leur devoir de la gratitude: c'est le cas de toutes les Églises de la gentilité; saluez aussi l'Église qui se réunit chez eux » (Rm 16, 3-5).
Quel extraordinaire éloge des deux conjoints dans ces paroles! Et c'est l'apôtre Paul lui-même qui le fait. Il reconnaît explicitement en eux deux véritables et importants collaborateurs de son apostolat. La référence au fait d'avoir risqué la vie pour lui est probablement liée à des interventions en sa faveur au cours d'un de ses emprisonnements, peut-être à Éphèse même (cf. Ac 19, 23; 1 Co 15, 32; 2 Co 1, 8-9). Et le fait qu'à sa gratitude, Paul associe même celle de toutes les Églises des gentils, tout en considérant peut-être l'expression quelque peu excessive, laisse entrevoir combien leur rayon d'action a été vaste, ainsi, en tous cas que leur influence en faveur de l'Évangile.
Bx Pierre Vigne
Prêtre et fondateur de la :« Congrégation du Saint Sacrement ».
Pierre Vigne, un pur Ardéchois, né à Privas, le 20 août 1670, dans une famille de commerçants. Il est leur cinquième enfant, mais seuls trois échapperont à la mortalité infantile, si fréquente à cette époque.
L’enfance de Pierre Vigne semble sans histoires et pourtant, selon une tradition ancienne, l’adolescent aurait abandonné sa foi catholique. Un jour, alors qu’il se rendait à Genève, il aurait croisé un prêtre portant le Saint Sacrement et aurait refusé de le vénérer. Son cheval se serait alors cabré et l’aurait précipité à terre. Ce fut pour Pierre une expérience décisive : il se convertit aussitôt et changeant de route, il partit pour le séminaire de Viviers.
Cette aventure est peut-être en partie légendaire, mais elle rend parfaitement compte de ce qui sera au cœur de la spiritualité de Pierre Vigne : sa dévotion eucharistique. Cette tradition, transmise au fil des siècles, explique parfaitement l’itinéraire du Bienheureux : saisi par Dieu, il lui consacre toute sa vie, à travers son ministère de prêtre, son engagement missionnaire et la fondation de la « Congrégation du Saint Sacrement ».
Ordonné prêtre à Bourg-Saint-Andéol, le 18 septembre 1694, il est nommé vicaire à Saint-Agrève. En 1700, il entre chez les Lazaristes, l’ordre fondé par saint Vincent de Paul, où il prêche des missions, de Lyon à Béziers, pendant cinq années. Il réintègre alors le clergé diocésain et on le retrouve aux Ollières, à Saint-Fortunat, entre autres. On pense à lui pour la cure de Privas, mais il n’ira jamais. En effet, en 1712, il arrive à Boucieu-le-Roi et il est séduit par le charme des lieux ; le vallon, les collines, tout lui évoque Jérusalem. Il décide d’y édifier un grand Chemin de Croix. Aujourd’hui encore, les Ardéchois et les Drômois viennent en nombre, le Vendredi Saint, participer au Chemin de Croix de Boucieu.
En 1713, une jeune fille de Nozières vient demander à Pierre Vigne des conseils sur une éventuelle vocation. D’autres la suivront bientôt….
Infatigable, Pierre Vigne continue ses missions dans les villages les plus écartés. Il est reconnu comme un grand prédicateur de la Miséricorde de Dieu et il passe des heures à confesser, à diriger les fidèles, à les instruire. Il n’oublie pas de favoriser l’éducation des jeunes gens et il s’efforce de soulager les misères. Sa charité est sans limite : il donne tout ce qu’il possède, il court au-devant des malades, comme en cette année 1722 où il va soigner les habitants de Rochepaule frappés par la peste.
Il meurt le 8 juillet 1740, au cours d’une mission, à Rancurel, dans le Vercors. Une foule accompagne son corps jusqu’à Boucieu où il est inhumé dans l’église paroissiale.
Pierre Vigne a été béatifié le 03 octobre 2004, à Rome, avec quatre autres Serviteurs de Dieu : Joseph-Marie Cassant, Anna Katharina Emmerick, Maria Ludovica De Angelis, Charles d'Autriche, par Saint Jean-Paul II (Homélie du Pape).
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Re: Les saints du jour
Le 9 juillet
Saints Augustin Zhao Rong († 1815)
et 119 Compagnons
Martyrs en Chine († 1648 - 1930)
Chapelle Papale pour la Canonisation des Bienheureux
Extraits de l’Homélie de Sa Sainteté Jean Paul II
Dimanche 1er octobre 2000
[...] 2. « Les préceptes du Seigneur apportent la joie » (Ps. resp.). Ces paroles du Psaume résponsorial reflètent bien l'expérience d'Agostino Zhao Rong et de ses 119 compagnons, Martyrs en Chine. Les témoignages qui nous sont parvenus laissent entrevoir chez eux un état d'âme empreint d'une profonde sérénité et joie.
L'Église est aujourd'hui reconnaissante au Seigneur, qui la bénit et l'inonde de lumière à travers la splendeur de la sainteté de ces fils et filles de la Chine. L'Année Sainte n'est-elle pas le moment le plus opportun pour faire resplendir leur témoignage héroïque? La jeune Anna Wang, âgée de 14 ans, résiste aux menaces du bourreau qui la somme d'apostasier, et, se préparant à être décapité, le visage lumineux, déclare: « La porte du Ciel est ouverte à tous » et murmure trois fois de suite « Jésus ». A ceux qui viennent de lui couper le bras droit et qui se préparent à l'écorcher vif, Chi Zhuzi, âgé de 18 ans, crie avec courage: « Chaque morceau de ma chair, chaque goutte de mon sang vous répéteront que je suis chrétien ».
Les 85 autres Chinois, hommes et femmes de tout âge et de toute condition, prêtres, religieux et laïcs, ont témoigné d'une conviction et d'une joie semblables en scellant leur fidélité indéfectible au Christ et à l'Église à travers le don de la vie. Cela est survenu au cours de divers siècles et en des temps complexes et difficiles de l'histoire de Chine. La célébration présente n'est pas le lieu opportun pour émettre des jugements sur ces périodes de l'histoire: on pourra et on devra le faire en une autre occasion. Aujourd'hui, à travers cette proclamation solennelle de sainteté, l'Église entend uniquement reconnaître que ces martyrs sont un exemple de courage et de cohérence pour nous tous et font honneur au noble peuple chinois.
Parmi cette foule de martyrs resplendissent également 33 missionnaires, hommes et femmes, qui quittèrent leur terre et tentèrent de s'introduire dans la réalité chinoise, en assumant avec amour ses caractéristiques, dans le désir d’annoncer le Christ et servir ce peuple. Leurs tombes sont là-bas, représentant presque un signe de leur appartenance définitive à la Chine, que, même dans leurs limites humaines, ils ont sincèrement aimée, dépensant pour elle toutes leurs énergies. « Nous n'avons jamais fait de mal à personne - répond l'Évêque Francesco Fogolla au gouverneur qui s'apprête à le frapper avec son épée - au contraire, nous avons fait du bien à de nombreuses personnes ». [...]
Bse Marija de Jésus Crucifié Petkovic
Vierge et fondatrice de la Congrégation des :
« Filles de la Miséricorde »,
(1892-1966)
Marija de Jésus Crucifié Petkovic naît le 10 décembre 1892 dans la paroisse de Tous les Saints à Blato, sur l'île de Korcula, sixième des huit enfants d'Antonio et Maria Petkovic. Ses parents éduquèrent leurs enfants dans la foi chrétienne. Très jeune, Marija manifesta un penchant pour la piété et la miséricorde. Ayant constaté les souffrances, la faim et la pauvreté de la population, elle décida dès son enfance de protéger les pauvres, ses « frères choisis et aimés du Seigneur », comme elle les appelait.
Poussée par le profond désir d'aider les pauvres et les personnes dans le besoin, et suivant les indications de l'Évêque de Dubrovnik, Mgr Josip Marcelic, le jour de l'Annonciation de l'année 1919, elle fonda la Congrégation des « Filles de la Miséricorde » communauté religieuse qu'elle désirait promouvoir « pour l'éducation et l'instruction de la jeunesse féminine du lieu ».
En 1928, Mgr Marcelic, s'inspirant de la Règle du Tiers-Ordre de saint François, institua canoniquement la communauté religieuse de droit diocésain. Trois décennies plus tard, le 6 décembre 1956, la communauté reçut la reconnaissance pontificale et l'approbation de ses Constitutions.
Marija de Jésus Crucifié Petkovic ressentait la joie la plus grande dans la rencontre avec les pauvres, les personnes marginalisées et méprisées. Elle reconnaissait en eux le visage de Jésus souffrant et se réjouissait de pouvoir les servir. C'est pourquoi, jusqu'à sa mort, survenue à Rome le 9 juillet 1966, elle ne se lassa jamais d'exhorter ses sœurs, afin que par leur comportement et leur sacrifice, elles montrent que s'étaient incarnés en elle l'amour, la bonté et la miséricorde de Dieu.
Cette fille du diocèse de Dubrovnik a réussi dans sa vie spirituelle à unir l'œuvre apostolique de la diffusion de la foi au soin et à l'amour pour les petits. Elle était capable de supporter les offenses et « elle fit de la pauvreté et de l'humilité les plus grandes valeurs de sa vie ». Elle puisait sa force spirituelle dans la prière et les conseils des pasteurs de l'Église, envers lesquels elle se montrait docile et obéissante. Elle avait une estime particulière pour les orientations et directives de l'Évêque et du Souverain Pontife. Cela apparaît dans la lettre circulaire à ses consœurs, dans laquelle elle expliquait la signification de la règle et des constitutions: « Elles sont la parole et la loi de notre Seigneur... la sainte Règle, le livre de la vie, la voie de la croix, la clé et le lien de l'amitié éternelle ».
La renommée de sainteté, dont jouissait Marija au cours de sa vie, se confirma également après sa mort. Après le procès canonique conduit par le diocèse de Rome et la Congrégation pour les Causes les Saints, le Bx Jean-Paul II ordonna la publication du décret sur la vie et les vertus de la servante de Dieu Marija de Jésus Crucifié Petkovic et, le 20 décembre de la même année, du décret relatif au miracle survenu grâce à son intercession.
La Congrégation qu'elle fonda, les « Filles de la Miséricorde », compte, aujourd'hui, un très grand nombre de sœurs, qui œuvrent dans 12 pays d'Europe et d'Amérique. Les sœurs s'occupent de l'éducation des enfants et des jeunes, de l'assistance des personnes âgées et malades, de l'apostolat paroissial, ainsi que de la promotion de la dignité de la personne et du développement des missions.
Marija Propetoga Isusa Petkovic a été béatifiée le 06 juin 2003, sur la Place du Port de plaisance de Dubrovnik, par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005), lors du voyage apostolique en Croatie (>>> Homélie du Pape Jean-Paul II).
Saints Augustin Zhao Rong († 1815)
et 119 Compagnons
Martyrs en Chine († 1648 - 1930)
Chapelle Papale pour la Canonisation des Bienheureux
Extraits de l’Homélie de Sa Sainteté Jean Paul II
Dimanche 1er octobre 2000
[...] 2. « Les préceptes du Seigneur apportent la joie » (Ps. resp.). Ces paroles du Psaume résponsorial reflètent bien l'expérience d'Agostino Zhao Rong et de ses 119 compagnons, Martyrs en Chine. Les témoignages qui nous sont parvenus laissent entrevoir chez eux un état d'âme empreint d'une profonde sérénité et joie.
L'Église est aujourd'hui reconnaissante au Seigneur, qui la bénit et l'inonde de lumière à travers la splendeur de la sainteté de ces fils et filles de la Chine. L'Année Sainte n'est-elle pas le moment le plus opportun pour faire resplendir leur témoignage héroïque? La jeune Anna Wang, âgée de 14 ans, résiste aux menaces du bourreau qui la somme d'apostasier, et, se préparant à être décapité, le visage lumineux, déclare: « La porte du Ciel est ouverte à tous » et murmure trois fois de suite « Jésus ». A ceux qui viennent de lui couper le bras droit et qui se préparent à l'écorcher vif, Chi Zhuzi, âgé de 18 ans, crie avec courage: « Chaque morceau de ma chair, chaque goutte de mon sang vous répéteront que je suis chrétien ».
Les 85 autres Chinois, hommes et femmes de tout âge et de toute condition, prêtres, religieux et laïcs, ont témoigné d'une conviction et d'une joie semblables en scellant leur fidélité indéfectible au Christ et à l'Église à travers le don de la vie. Cela est survenu au cours de divers siècles et en des temps complexes et difficiles de l'histoire de Chine. La célébration présente n'est pas le lieu opportun pour émettre des jugements sur ces périodes de l'histoire: on pourra et on devra le faire en une autre occasion. Aujourd'hui, à travers cette proclamation solennelle de sainteté, l'Église entend uniquement reconnaître que ces martyrs sont un exemple de courage et de cohérence pour nous tous et font honneur au noble peuple chinois.
Parmi cette foule de martyrs resplendissent également 33 missionnaires, hommes et femmes, qui quittèrent leur terre et tentèrent de s'introduire dans la réalité chinoise, en assumant avec amour ses caractéristiques, dans le désir d’annoncer le Christ et servir ce peuple. Leurs tombes sont là-bas, représentant presque un signe de leur appartenance définitive à la Chine, que, même dans leurs limites humaines, ils ont sincèrement aimée, dépensant pour elle toutes leurs énergies. « Nous n'avons jamais fait de mal à personne - répond l'Évêque Francesco Fogolla au gouverneur qui s'apprête à le frapper avec son épée - au contraire, nous avons fait du bien à de nombreuses personnes ». [...]
Bse Marija de Jésus Crucifié Petkovic
Vierge et fondatrice de la Congrégation des :
« Filles de la Miséricorde »,
(1892-1966)
Marija de Jésus Crucifié Petkovic naît le 10 décembre 1892 dans la paroisse de Tous les Saints à Blato, sur l'île de Korcula, sixième des huit enfants d'Antonio et Maria Petkovic. Ses parents éduquèrent leurs enfants dans la foi chrétienne. Très jeune, Marija manifesta un penchant pour la piété et la miséricorde. Ayant constaté les souffrances, la faim et la pauvreté de la population, elle décida dès son enfance de protéger les pauvres, ses « frères choisis et aimés du Seigneur », comme elle les appelait.
Poussée par le profond désir d'aider les pauvres et les personnes dans le besoin, et suivant les indications de l'Évêque de Dubrovnik, Mgr Josip Marcelic, le jour de l'Annonciation de l'année 1919, elle fonda la Congrégation des « Filles de la Miséricorde » communauté religieuse qu'elle désirait promouvoir « pour l'éducation et l'instruction de la jeunesse féminine du lieu ».
En 1928, Mgr Marcelic, s'inspirant de la Règle du Tiers-Ordre de saint François, institua canoniquement la communauté religieuse de droit diocésain. Trois décennies plus tard, le 6 décembre 1956, la communauté reçut la reconnaissance pontificale et l'approbation de ses Constitutions.
Marija de Jésus Crucifié Petkovic ressentait la joie la plus grande dans la rencontre avec les pauvres, les personnes marginalisées et méprisées. Elle reconnaissait en eux le visage de Jésus souffrant et se réjouissait de pouvoir les servir. C'est pourquoi, jusqu'à sa mort, survenue à Rome le 9 juillet 1966, elle ne se lassa jamais d'exhorter ses sœurs, afin que par leur comportement et leur sacrifice, elles montrent que s'étaient incarnés en elle l'amour, la bonté et la miséricorde de Dieu.
Cette fille du diocèse de Dubrovnik a réussi dans sa vie spirituelle à unir l'œuvre apostolique de la diffusion de la foi au soin et à l'amour pour les petits. Elle était capable de supporter les offenses et « elle fit de la pauvreté et de l'humilité les plus grandes valeurs de sa vie ». Elle puisait sa force spirituelle dans la prière et les conseils des pasteurs de l'Église, envers lesquels elle se montrait docile et obéissante. Elle avait une estime particulière pour les orientations et directives de l'Évêque et du Souverain Pontife. Cela apparaît dans la lettre circulaire à ses consœurs, dans laquelle elle expliquait la signification de la règle et des constitutions: « Elles sont la parole et la loi de notre Seigneur... la sainte Règle, le livre de la vie, la voie de la croix, la clé et le lien de l'amitié éternelle ».
La renommée de sainteté, dont jouissait Marija au cours de sa vie, se confirma également après sa mort. Après le procès canonique conduit par le diocèse de Rome et la Congrégation pour les Causes les Saints, le Bx Jean-Paul II ordonna la publication du décret sur la vie et les vertus de la servante de Dieu Marija de Jésus Crucifié Petkovic et, le 20 décembre de la même année, du décret relatif au miracle survenu grâce à son intercession.
La Congrégation qu'elle fonda, les « Filles de la Miséricorde », compte, aujourd'hui, un très grand nombre de sœurs, qui œuvrent dans 12 pays d'Europe et d'Amérique. Les sœurs s'occupent de l'éducation des enfants et des jeunes, de l'assistance des personnes âgées et malades, de l'apostolat paroissial, ainsi que de la promotion de la dignité de la personne et du développement des missions.
Marija Propetoga Isusa Petkovic a été béatifiée le 06 juin 2003, sur la Place du Port de plaisance de Dubrovnik, par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005), lors du voyage apostolique en Croatie (>>> Homélie du Pape Jean-Paul II).
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Re: Les saints du jour
Le 10 juillet
Saint Canut
Martyr
(1040-1086)
C
anut, roi du Danemark, alliait toutes les qualités de l'âme à celles du corps. Élevé dans la religion chrétienne, encore peu répandue en ce pays, il l'embrassa de cœur et y conforma généreusement sa conduite. Aux vertus du citoyen et du chrétien, il joignit les qualités qui font les grands rois.
Comprenant qu'il est du devoir d'un prince de défendre ses sujets, il aimait à s'exercer au métier des armes et devint bientôt maître dans l'art militaire. À la bataille, il était le premier et ne reculait jamais ; placé à la tête des armées danoises, chacun de ses combats fut une victoire. Mais ce fut sur le trône qu'éclatèrent complètement ses qualités et ses vertus.
Canut comprenait que l'obéissance au Roi éternel est la seule et véritable grandeur ; il estimait peu sa couronne passagère, en comparaison de celle que la pratique de l'Évangile lui mériterait dans le ciel. La frugalité de sa table, la simplicité de ses vêtements, faisaient un contraste frappant avec le luxe de sa cour. Cependant il savait, à l'occasion, faire respecter sa dignité et imposer à tous par sa majesté et par la crainte de sa juste autorité.
Ce roi juste était le plus loyal des hommes, et sa bonté d'âme égalait sa fermeté. Austère et pieux, il jeûnait souvent, passait les nuits en oraison et n'avait qu'un soin, celui d'étendre la foi dans son royaume, comprenant bien qu'elle est la vraie source de tout progrès et de toute civilisation.
L'enfer suscitait dans l'ombre des ennemis à ce saint roi ; pendant qu'il priait dans une église, il fut entouré par des assassins, et, plutôt que de fuir, il continua sa prière et se laissa poignarder à genoux sur les marches de l'autel. Des guérisons miraculeuses s'opérèrent à son tombeau.
Sainte Félicité et ses Sept Fils
Martyrs († 150)
Commémorés le 23 novembre par le Martyrologe Romain et le 10 juillet au niveau local.
Félicité était une dame romaine distinguée par sa vertu et par sa naissance. Mère de sept enfants, elle les éleva dans la crainte du Seigneur. Après la mort de son mari, elle servit Dieu et ne s'occupa plus que de bonnes œuvres. Ses exemples, ainsi que ceux de sa famille, arrachèrent plusieurs païens à leurs superstitions, en même temps qu'ils encourageaient les chrétiens à se montrer dignes de leur vocation. Les prêtres païens, furieux de l'abandon de leurs dieux, la dénoncèrent.
Elle comparut, avec ses pieux enfants, devant le juge, qui l'exhorta à sacrifier aux idoles, mais reçut en réponse une généreuse confession de foi : « Malheureuse femme, lui dit-il alors, comment avez-vous la barbarie d'exposer vos enfants aux tourments et à la mort ? Ayez pitié de ces tendres créatures, qui sont à la fleur de l'âge et qui peuvent aspirer aux premières charges de l'État.
- Mes enfants, reprit Félicité, vivront éternellement avec Jésus-Christ, s'ils sont fidèles ; ils doivent s'attendre à d'éternels supplices, s'ils sacrifient aux idoles. Votre pitié apparente n'est donc qu'une cruelle impiété. » Se tournant ensuite vers ses enfants : « Regardez, leur dit-elle, regardez le Ciel, où Jésus-Christ vous attend avec ses saints. »
Le juge, prenant les enfants séparément, essaya d'ébranler leur constance. Il commença par Janvier ; mais il en reçut cette réponse : « Ce que vous me conseillez de faire est contraire à la raison ; le Sauveur Jésus, je l'espère, me préservera d'une telle impiété. »
Félix, le second, fut ensuite amené. Comme on le pressait de sacrifier, il répondit : « Il n'y a qu'un seul Dieu, et c'est à Lui que nous devons offrir le sacrifice de nos cœurs ; employez tous les artifices, tous les raffinements de la cruauté, vous ne nous ferez pas trahir notre foi ! »
Les autres frères, interrogés, répondirent avec la même fermeté. Martial, qui parla le dernier, dit : « Tous ceux qui ne confessent pas que Jésus-Christ est le vrai Dieu seront jetés dans un feu qui ne s'éteindra jamais. »
L'interrogatoire fini, Félicité et ses Sept Fils souffrirent la peine du fouet et furent ramenés en prison ; bientôt ils achevèrent leur sacrifice de différentes manières : Janvier fut frappé jusqu'à la mort avec des fouets garnis de plomb ; Félix et Philippe furent tués à coups de massue ; Sylvain fut jeté, la tête en bas, dans un précipice ; Alexandre, Vital et Martial eurent la tête tranchée.
Félicité, mère de ces nouveaux Macchabées, subit le martyre la dernière.
Saint Canut
Martyr
(1040-1086)
C
anut, roi du Danemark, alliait toutes les qualités de l'âme à celles du corps. Élevé dans la religion chrétienne, encore peu répandue en ce pays, il l'embrassa de cœur et y conforma généreusement sa conduite. Aux vertus du citoyen et du chrétien, il joignit les qualités qui font les grands rois.
Comprenant qu'il est du devoir d'un prince de défendre ses sujets, il aimait à s'exercer au métier des armes et devint bientôt maître dans l'art militaire. À la bataille, il était le premier et ne reculait jamais ; placé à la tête des armées danoises, chacun de ses combats fut une victoire. Mais ce fut sur le trône qu'éclatèrent complètement ses qualités et ses vertus.
Canut comprenait que l'obéissance au Roi éternel est la seule et véritable grandeur ; il estimait peu sa couronne passagère, en comparaison de celle que la pratique de l'Évangile lui mériterait dans le ciel. La frugalité de sa table, la simplicité de ses vêtements, faisaient un contraste frappant avec le luxe de sa cour. Cependant il savait, à l'occasion, faire respecter sa dignité et imposer à tous par sa majesté et par la crainte de sa juste autorité.
Ce roi juste était le plus loyal des hommes, et sa bonté d'âme égalait sa fermeté. Austère et pieux, il jeûnait souvent, passait les nuits en oraison et n'avait qu'un soin, celui d'étendre la foi dans son royaume, comprenant bien qu'elle est la vraie source de tout progrès et de toute civilisation.
L'enfer suscitait dans l'ombre des ennemis à ce saint roi ; pendant qu'il priait dans une église, il fut entouré par des assassins, et, plutôt que de fuir, il continua sa prière et se laissa poignarder à genoux sur les marches de l'autel. Des guérisons miraculeuses s'opérèrent à son tombeau.
Sainte Félicité et ses Sept Fils
Martyrs († 150)
Commémorés le 23 novembre par le Martyrologe Romain et le 10 juillet au niveau local.
Félicité était une dame romaine distinguée par sa vertu et par sa naissance. Mère de sept enfants, elle les éleva dans la crainte du Seigneur. Après la mort de son mari, elle servit Dieu et ne s'occupa plus que de bonnes œuvres. Ses exemples, ainsi que ceux de sa famille, arrachèrent plusieurs païens à leurs superstitions, en même temps qu'ils encourageaient les chrétiens à se montrer dignes de leur vocation. Les prêtres païens, furieux de l'abandon de leurs dieux, la dénoncèrent.
Elle comparut, avec ses pieux enfants, devant le juge, qui l'exhorta à sacrifier aux idoles, mais reçut en réponse une généreuse confession de foi : « Malheureuse femme, lui dit-il alors, comment avez-vous la barbarie d'exposer vos enfants aux tourments et à la mort ? Ayez pitié de ces tendres créatures, qui sont à la fleur de l'âge et qui peuvent aspirer aux premières charges de l'État.
- Mes enfants, reprit Félicité, vivront éternellement avec Jésus-Christ, s'ils sont fidèles ; ils doivent s'attendre à d'éternels supplices, s'ils sacrifient aux idoles. Votre pitié apparente n'est donc qu'une cruelle impiété. » Se tournant ensuite vers ses enfants : « Regardez, leur dit-elle, regardez le Ciel, où Jésus-Christ vous attend avec ses saints. »
Le juge, prenant les enfants séparément, essaya d'ébranler leur constance. Il commença par Janvier ; mais il en reçut cette réponse : « Ce que vous me conseillez de faire est contraire à la raison ; le Sauveur Jésus, je l'espère, me préservera d'une telle impiété. »
Félix, le second, fut ensuite amené. Comme on le pressait de sacrifier, il répondit : « Il n'y a qu'un seul Dieu, et c'est à Lui que nous devons offrir le sacrifice de nos cœurs ; employez tous les artifices, tous les raffinements de la cruauté, vous ne nous ferez pas trahir notre foi ! »
Les autres frères, interrogés, répondirent avec la même fermeté. Martial, qui parla le dernier, dit : « Tous ceux qui ne confessent pas que Jésus-Christ est le vrai Dieu seront jetés dans un feu qui ne s'éteindra jamais. »
L'interrogatoire fini, Félicité et ses Sept Fils souffrirent la peine du fouet et furent ramenés en prison ; bientôt ils achevèrent leur sacrifice de différentes manières : Janvier fut frappé jusqu'à la mort avec des fouets garnis de plomb ; Félix et Philippe furent tués à coups de massue ; Sylvain fut jeté, la tête en bas, dans un précipice ; Alexandre, Vital et Martial eurent la tête tranchée.
Félicité, mère de ces nouveaux Macchabées, subit le martyre la dernière.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Les saints du jour
Le 11 juillet
Saint Pie I
Pape (10e) et martyr
(142 à 157)
Le premier pape qui porta le nom glorieux de Pie était un italien de la ville d'Aquilée, dans l'état de Venise. Encore tout jeune, il vint habiter Rome où il fut admis au nombre des diacres. Le futur élu au souverain pontificat exerçait le sacerdoce lorsque le pape Hygin mourut martyr, en l'an 142. Il adopta le nom de Pie Ier, nom qui devait devenir si cher à l'Église.
Avec l'aide des lumières de saint Justin le Philosophe, il combattit l'hérésie de Valentin et refusa de communiquer avec Marcion qui tentait d'introduire dans l'Église la doctrine fataliste des deux principes, l'un auteur du bien, dont l'âme serait une émanation, l'autre auteur du mal, dont le corps serait l'ouvrage. Le saint pape Pie Ier eut surtout à combattre l'hérésie des Gnostiques implantée par Simon le Magicien qui avait essayé de tromper les fidèles de Rome par ses prestiges et ses artifices diaboliques.
Il établit que la fête de Pâques se célébrerait le dimanche, en mémoire de la glorieuse Résurrection du Sauveur qui eut lieu ce jour de la semaine. Il fixa cette loi inviolable afin de continuer la pieuse coutume qui s'observait déjà par la tradition des Apôtres.
Pie Ier venait souvent célébrer le Saint Sacrifice de la messe dans l'illustre maison de saint Pudens, sénateur qui voulut consacrer sa maison afin de la convertir en église ouverte à tous les chrétiens. Comme une multitude de païens accouraient en ces lieux bénis pour demander leur admission au sein de l'Église naissante, cette affluence ne tarda pas à être remarquée par les idolâtres jaloux et hostiles qui s'empressèrent d'adresser leurs plaintes à l'empereur Marc-Aurèle Antonin.
Ce prince ralluma la persécution à cause du grand nombre de conversions qui ne cessaient de se multiplier dans son empire. Il défendit aux chrétiens de se mêler au reste du peuple et de paraître dans les marchés, ainsi qu'aux thermes publics.
Saint Pie Ier gouverna la chrétienté pendant plus de quinze ans. L'histoire conteste que ce pontife ait donné son sang pour la foi, mais l'Église l'honore comme martyr. Il fut enseveli dans la catacombe du Vatican, auprès du corps de saint Pierre.
Saint Benoît de Nursie
Père des Moines d’Occident
(480-547)
Benoît naît, autour de l’an 480, dans une petite ville des montagnes de l'Ombrie, d'une des plus illustres familles de ce pays. Le pape saint Grégoire assure que le nom de Benoît lui fut providentiellement donné comme gage des bénédictions célestes dont il devait être comblé.
Craignant la contagion du monde, il résolut, à l'âge de quatorze ans, de s'enfuir dans un désert pour s'abandonner entièrement au service de Dieu. Il parvint au désert de Subiaco, à quarante milles de Rome, sans savoir comment il y subsisterait ; mais Dieu y pourvut par le moyen d'un pieux moine nommé Romain, qui se chargea de lui faire parvenir sa frugale provision de chaque jour.
Le jeune solitaire excita bientôt par sa vertu la rage de Satan ; celui-ci apparut sous la forme d'un merle et l'obséda d'une si terrible tentation de la chair, que Benoît fut un instant porté à abandonner sa retraite ; mais, la grâce prenant le dessus, il chassa le démon d'un signe de la Croix et alla se rouler nu sur un buisson d'épines, tout près de sa grotte sauvage. Le sang qu'il versa affaiblit son corps et guérit son âme pour toujours. Le buisson s'est changé en un rosier : de ce buisson, de ce rosier est sorti l'arbre immense de l'ordre bénédictin, qui a couvert le monde.
Les combats de Benoît n'étaient point finis. Des moines du voisinage l'avaient choisi pour maître malgré lui ; bientôt ils cherchèrent à se débarrasser de lui par le poison ; le saint bénit la coupe, qui se brisa, à la grande confusion des coupables. Cependant il était dans l'ordre de la Providence que Benoît devînt le Père d'un grand peuple de moines, et il ne put se soustraire à cette mission ; de nombreux monastères se fondèrent sous sa direction, se multiplièrent bientôt par toute l'Europe et devinrent une pépinière inépuisable d'évêques, de papes et de saints.
Parmi ses innombrables miracles, citons les deux suivants : un de ses moines avait, en travaillant, laissé tomber le fer de sa hache dans la rivière. Benoît prit le manche de bois, le jeta sur l'eau, et le fer, remontant à la surface, revint prendre sa place. Une autre fois, cédant aux importunes prières d'un père qui le sollicitait de ressusciter son fils, Benoît se couche sur l'enfant et dit : « Seigneur, ne regardez pas mes péchés, mais la foi de cet homme ! » Aussitôt l'enfant s'agite et va se jeter dans les bras paternels.
Saint Pie I
Pape (10e) et martyr
(142 à 157)
Le premier pape qui porta le nom glorieux de Pie était un italien de la ville d'Aquilée, dans l'état de Venise. Encore tout jeune, il vint habiter Rome où il fut admis au nombre des diacres. Le futur élu au souverain pontificat exerçait le sacerdoce lorsque le pape Hygin mourut martyr, en l'an 142. Il adopta le nom de Pie Ier, nom qui devait devenir si cher à l'Église.
Avec l'aide des lumières de saint Justin le Philosophe, il combattit l'hérésie de Valentin et refusa de communiquer avec Marcion qui tentait d'introduire dans l'Église la doctrine fataliste des deux principes, l'un auteur du bien, dont l'âme serait une émanation, l'autre auteur du mal, dont le corps serait l'ouvrage. Le saint pape Pie Ier eut surtout à combattre l'hérésie des Gnostiques implantée par Simon le Magicien qui avait essayé de tromper les fidèles de Rome par ses prestiges et ses artifices diaboliques.
Il établit que la fête de Pâques se célébrerait le dimanche, en mémoire de la glorieuse Résurrection du Sauveur qui eut lieu ce jour de la semaine. Il fixa cette loi inviolable afin de continuer la pieuse coutume qui s'observait déjà par la tradition des Apôtres.
Pie Ier venait souvent célébrer le Saint Sacrifice de la messe dans l'illustre maison de saint Pudens, sénateur qui voulut consacrer sa maison afin de la convertir en église ouverte à tous les chrétiens. Comme une multitude de païens accouraient en ces lieux bénis pour demander leur admission au sein de l'Église naissante, cette affluence ne tarda pas à être remarquée par les idolâtres jaloux et hostiles qui s'empressèrent d'adresser leurs plaintes à l'empereur Marc-Aurèle Antonin.
Ce prince ralluma la persécution à cause du grand nombre de conversions qui ne cessaient de se multiplier dans son empire. Il défendit aux chrétiens de se mêler au reste du peuple et de paraître dans les marchés, ainsi qu'aux thermes publics.
Saint Pie Ier gouverna la chrétienté pendant plus de quinze ans. L'histoire conteste que ce pontife ait donné son sang pour la foi, mais l'Église l'honore comme martyr. Il fut enseveli dans la catacombe du Vatican, auprès du corps de saint Pierre.
Saint Benoît de Nursie
Père des Moines d’Occident
(480-547)
Benoît naît, autour de l’an 480, dans une petite ville des montagnes de l'Ombrie, d'une des plus illustres familles de ce pays. Le pape saint Grégoire assure que le nom de Benoît lui fut providentiellement donné comme gage des bénédictions célestes dont il devait être comblé.
Craignant la contagion du monde, il résolut, à l'âge de quatorze ans, de s'enfuir dans un désert pour s'abandonner entièrement au service de Dieu. Il parvint au désert de Subiaco, à quarante milles de Rome, sans savoir comment il y subsisterait ; mais Dieu y pourvut par le moyen d'un pieux moine nommé Romain, qui se chargea de lui faire parvenir sa frugale provision de chaque jour.
Le jeune solitaire excita bientôt par sa vertu la rage de Satan ; celui-ci apparut sous la forme d'un merle et l'obséda d'une si terrible tentation de la chair, que Benoît fut un instant porté à abandonner sa retraite ; mais, la grâce prenant le dessus, il chassa le démon d'un signe de la Croix et alla se rouler nu sur un buisson d'épines, tout près de sa grotte sauvage. Le sang qu'il versa affaiblit son corps et guérit son âme pour toujours. Le buisson s'est changé en un rosier : de ce buisson, de ce rosier est sorti l'arbre immense de l'ordre bénédictin, qui a couvert le monde.
Les combats de Benoît n'étaient point finis. Des moines du voisinage l'avaient choisi pour maître malgré lui ; bientôt ils cherchèrent à se débarrasser de lui par le poison ; le saint bénit la coupe, qui se brisa, à la grande confusion des coupables. Cependant il était dans l'ordre de la Providence que Benoît devînt le Père d'un grand peuple de moines, et il ne put se soustraire à cette mission ; de nombreux monastères se fondèrent sous sa direction, se multiplièrent bientôt par toute l'Europe et devinrent une pépinière inépuisable d'évêques, de papes et de saints.
Parmi ses innombrables miracles, citons les deux suivants : un de ses moines avait, en travaillant, laissé tomber le fer de sa hache dans la rivière. Benoît prit le manche de bois, le jeta sur l'eau, et le fer, remontant à la surface, revint prendre sa place. Une autre fois, cédant aux importunes prières d'un père qui le sollicitait de ressusciter son fils, Benoît se couche sur l'enfant et dit : « Seigneur, ne regardez pas mes péchés, mais la foi de cet homme ! » Aussitôt l'enfant s'agite et va se jeter dans les bras paternels.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Les saints du jour
Le 12 juillet
Saint Jean Gualbert
Abbé de Vallombreuse
(999-1073)
Giovanni Gualberto, né à Florence, fut élevé avec soin dans les maximes de la piété et dans l'étude des lettres ; mais à peine était-il entré dans le monde, qu'il y prit un goût excessif. L'amour des plaisirs l'emporta tellement, que ce qui lui avait paru criminel ne lui offrit plus rien que de légitime et d'innocent. Il était perdu sans ressource, si Dieu n'eût ménagé des circonstances pour lui ouvrir les yeux et le tirer de l'état déplorable où il s'était réduit.
Un jour de Vendredi saint, il rencontre le meurtrier de son frère, et, plein d'idées de vengeance, il va le percer de son épée, lorsque le malheureux, se jetant à terre, les bras en croix, le conjure, par la Passion de Jésus-Christ, de ne pas lui ôter la vie. Gualberto ne peut résister à ce spectacle. L'exemple du Sauveur priant pour ses bourreaux amollit la dureté de son cœur ; il tend la main au gentilhomme et lui dit :
« Je ne puis vous refuser ce que vous me demandez au nom de Jésus-Christ. Je vous accorde non seulement la vie, mais mon amitié. Priez Dieu de me pardonner mon péché. »
S'étant ensuite embrassés, ils se séparèrent. Jean se dirige de là vers l'église d'une abbaye voisine ; il se jette lui-même aux pieds d'un crucifix, et y prie avec une ferveur extraordinaire. Dieu lui fait connaître par un prodige que sa prière est exaucée, et qu'il a obtenu le pardon de ses fautes ; car le crucifix devant lequel il priait baisse la tête et s'incline vers lui, comme pour le remercier du pardon qu'il a généreusement accordé par amour pour Dieu.
Changé en un homme nouveau, Jean prit l'habit de Saint-Benoît et devint un religieux si fervent, qu'à la mort de l'abbé tous les suffrages se réunirent sur lui ; mais il ne voulut jamais accepter la dignité qu'on lui offrait. Il se retira à Vallombreuse, qui devint le berceau d'un nouvel Ordre, où la règle de Saint-Benoît était suivie dans toute sa rigueur.
On trouve dans la vie de saint Gualbert toutes les austérités et toutes les vertus qu'on rencontre dans la vie des plus grands Saints. Par un temps de disette, il se fit conduire au grenier presque vide, et les provisions, à sa prière, se multiplièrent au point qu'il put distribuer du blé à tous ses couvents et à tous les pauvres qui se présentèrent. Ayant trouvé un monastère trop riche, il pria un ruisseau voisin de prendre la violence d'un torrent et de renverser l'édifice, ce qui s'accomplit aussitôt. Un de ses couvents fut dévasté, incendié, et les religieux fort maltraités : « Vous êtes maintenant de vrais religieux, leur dit le Saint ; oh ! Que j'envie votre sort ! »
BBx Louis et Zélie Martin
Parents de sainte Thérèse de Lisieux
Témoins de l’amour conjugal
Louis Martin, de son nom complet Louis-Joseph-Aloys-Stanislas Martin, naît à Bordeaux le 22 août 1823 ; il est horloger.
Zélie Martin, née Azélie-Marie Guérin, ouvrit les yeux au monde le 23 décembre 1831 à Gandelain, près de Saint-Denis-sur-Sarthon, Orne ; elle est dentellière.
Le 13 juillet 1858, Louis Martin et Zélie Guérin se marient à l’église Notre-Dame à Alençon. Tous deux avaient pensé à la vie religieuse mais c’est au cœur de la vie de couple et en élevant une famille de neuf enfants qu’ils vont découvrir leur chemin de sainteté.
Zélie sera une femme active à la tête d’une petite entreprise de dentelle (le point d’Alençon). Elle va procurer du travail à une vingtaine d’ouvrières à domicile. Elle sera une épouse amoureuse de son mari. Dans ses lettres à Louis, elle écrit : « Ta femme qui t’aime plus que sa vie » ou encore « Je t’embrasse comme je t’aime ».
Ce ne sont pas que des mots : leur joie est d’être ensemble et de partager tout ce qui fait la vie quotidienne, sous le regard de Dieu. Zélie sera une mère comblée et en même temps éprouvée. De 1860 à 1873, neuf enfants naîtront au foyer Martin, dont quatre vont mourir en bas âge. Zélie éprouvera de grandes joies à la naissance de ses enfants : « J’aime les enfants à la folie, j’étais née pour en avoir ». Au moment de la naissance de Thérèse, la dernière, Zélie a déjà le cancer du sein et elle souffre de plus en plus. Elle ajoute : « J’ai déjà beaucoup souffert dans ma vie ». La confiance est l’âme de l’éducation familiale. Zélie souhaite pour ses enfants de devenir des saints. Cela ne l’empêche pas d’organiser des fêtes, des jeux et même d’acheter de belles robes pour ses enfants. En famille, on prie tous les jours et durant le mois de mai les filles aiment apporter de belles fleurs à la statue de Marie : la Vierge du Sourire.
Zélie Martin va décéder le 28 août 1877, à l’âge de 46 ans, en laissant cinq enfants qu’elle va confier à son mari : Louis.
Louis est un fils de militaire. Il va s’installer à Alençon et il ouvre une horlogerie-bijouterie à l’âge de 27 ans. Jusqu’à son mariage, il partage son temps entre son travail, des loisirs (la pêche en particulier), la lecture et la rencontre des autres. Il s’engage au service des plus pauvres dans le cadre de la Conférence Saint Vincent Paul et va, chaque matin, à la messe. Chaque semaine, il participe aussi à l’adoration eucharistique. Il a été un époux plein d’attention et d’affection pour son épouse et ses filles. Quand leur mère va décéder, il va quitter Alençon pour Lisieux, auprès des Guérin, sa belle famille. Après l’entrée de Thérèse au Carmel, commence pour lui l’épreuve de la maladie qui le conduit à être interné au Bon Sauveur, l’hôpital psychiatrique de l’époque. Pendant les périodes de rémission, on le voit s’occuper des malades qui l’entourent. Paralysé, il revient dans sa famille et meurt le 24 juillet 1894 à 71 ans. Zélie avait écrit, à propos de son mari : « Je suis très heureuse avec lui. Il me rend la vie bien douce. C’est un saint homme que mon mari, j’en désire un pareil pour toutes les femmes ».
Ce qui a caractérise la sainteté des époux Martin, c’est leur capacité à vivre l’ordinaire de la vie en ayant une grande confiance en l’amour de Dieu et une relation de couple fondée sur la prière et la générosité. Un chemin possible pour toutes les familles qui le désirent.
Louis et Zélie Martin ont été béatifiés, par le pape Benoît XVI, à l’occasion des 150 ans de leur mariage, le 19 octobre 2008.
Louis et Zélie Martin ont formé un foyer d’amour et Thérèse écrira : « Le bon Dieu s’est plu à m’entourer d’amour, mes premiers souvenirs sont empreints des sourires et des caresses les plus tendres ». En pensant à ses parents, elle dira qu’ils étaient plus dignes du ciel que de la terre.
Saint Jean Gualbert
Abbé de Vallombreuse
(999-1073)
Giovanni Gualberto, né à Florence, fut élevé avec soin dans les maximes de la piété et dans l'étude des lettres ; mais à peine était-il entré dans le monde, qu'il y prit un goût excessif. L'amour des plaisirs l'emporta tellement, que ce qui lui avait paru criminel ne lui offrit plus rien que de légitime et d'innocent. Il était perdu sans ressource, si Dieu n'eût ménagé des circonstances pour lui ouvrir les yeux et le tirer de l'état déplorable où il s'était réduit.
Un jour de Vendredi saint, il rencontre le meurtrier de son frère, et, plein d'idées de vengeance, il va le percer de son épée, lorsque le malheureux, se jetant à terre, les bras en croix, le conjure, par la Passion de Jésus-Christ, de ne pas lui ôter la vie. Gualberto ne peut résister à ce spectacle. L'exemple du Sauveur priant pour ses bourreaux amollit la dureté de son cœur ; il tend la main au gentilhomme et lui dit :
« Je ne puis vous refuser ce que vous me demandez au nom de Jésus-Christ. Je vous accorde non seulement la vie, mais mon amitié. Priez Dieu de me pardonner mon péché. »
S'étant ensuite embrassés, ils se séparèrent. Jean se dirige de là vers l'église d'une abbaye voisine ; il se jette lui-même aux pieds d'un crucifix, et y prie avec une ferveur extraordinaire. Dieu lui fait connaître par un prodige que sa prière est exaucée, et qu'il a obtenu le pardon de ses fautes ; car le crucifix devant lequel il priait baisse la tête et s'incline vers lui, comme pour le remercier du pardon qu'il a généreusement accordé par amour pour Dieu.
Changé en un homme nouveau, Jean prit l'habit de Saint-Benoît et devint un religieux si fervent, qu'à la mort de l'abbé tous les suffrages se réunirent sur lui ; mais il ne voulut jamais accepter la dignité qu'on lui offrait. Il se retira à Vallombreuse, qui devint le berceau d'un nouvel Ordre, où la règle de Saint-Benoît était suivie dans toute sa rigueur.
On trouve dans la vie de saint Gualbert toutes les austérités et toutes les vertus qu'on rencontre dans la vie des plus grands Saints. Par un temps de disette, il se fit conduire au grenier presque vide, et les provisions, à sa prière, se multiplièrent au point qu'il put distribuer du blé à tous ses couvents et à tous les pauvres qui se présentèrent. Ayant trouvé un monastère trop riche, il pria un ruisseau voisin de prendre la violence d'un torrent et de renverser l'édifice, ce qui s'accomplit aussitôt. Un de ses couvents fut dévasté, incendié, et les religieux fort maltraités : « Vous êtes maintenant de vrais religieux, leur dit le Saint ; oh ! Que j'envie votre sort ! »
BBx Louis et Zélie Martin
Parents de sainte Thérèse de Lisieux
Témoins de l’amour conjugal
Louis Martin, de son nom complet Louis-Joseph-Aloys-Stanislas Martin, naît à Bordeaux le 22 août 1823 ; il est horloger.
Zélie Martin, née Azélie-Marie Guérin, ouvrit les yeux au monde le 23 décembre 1831 à Gandelain, près de Saint-Denis-sur-Sarthon, Orne ; elle est dentellière.
Le 13 juillet 1858, Louis Martin et Zélie Guérin se marient à l’église Notre-Dame à Alençon. Tous deux avaient pensé à la vie religieuse mais c’est au cœur de la vie de couple et en élevant une famille de neuf enfants qu’ils vont découvrir leur chemin de sainteté.
Zélie sera une femme active à la tête d’une petite entreprise de dentelle (le point d’Alençon). Elle va procurer du travail à une vingtaine d’ouvrières à domicile. Elle sera une épouse amoureuse de son mari. Dans ses lettres à Louis, elle écrit : « Ta femme qui t’aime plus que sa vie » ou encore « Je t’embrasse comme je t’aime ».
Ce ne sont pas que des mots : leur joie est d’être ensemble et de partager tout ce qui fait la vie quotidienne, sous le regard de Dieu. Zélie sera une mère comblée et en même temps éprouvée. De 1860 à 1873, neuf enfants naîtront au foyer Martin, dont quatre vont mourir en bas âge. Zélie éprouvera de grandes joies à la naissance de ses enfants : « J’aime les enfants à la folie, j’étais née pour en avoir ». Au moment de la naissance de Thérèse, la dernière, Zélie a déjà le cancer du sein et elle souffre de plus en plus. Elle ajoute : « J’ai déjà beaucoup souffert dans ma vie ». La confiance est l’âme de l’éducation familiale. Zélie souhaite pour ses enfants de devenir des saints. Cela ne l’empêche pas d’organiser des fêtes, des jeux et même d’acheter de belles robes pour ses enfants. En famille, on prie tous les jours et durant le mois de mai les filles aiment apporter de belles fleurs à la statue de Marie : la Vierge du Sourire.
Zélie Martin va décéder le 28 août 1877, à l’âge de 46 ans, en laissant cinq enfants qu’elle va confier à son mari : Louis.
Louis est un fils de militaire. Il va s’installer à Alençon et il ouvre une horlogerie-bijouterie à l’âge de 27 ans. Jusqu’à son mariage, il partage son temps entre son travail, des loisirs (la pêche en particulier), la lecture et la rencontre des autres. Il s’engage au service des plus pauvres dans le cadre de la Conférence Saint Vincent Paul et va, chaque matin, à la messe. Chaque semaine, il participe aussi à l’adoration eucharistique. Il a été un époux plein d’attention et d’affection pour son épouse et ses filles. Quand leur mère va décéder, il va quitter Alençon pour Lisieux, auprès des Guérin, sa belle famille. Après l’entrée de Thérèse au Carmel, commence pour lui l’épreuve de la maladie qui le conduit à être interné au Bon Sauveur, l’hôpital psychiatrique de l’époque. Pendant les périodes de rémission, on le voit s’occuper des malades qui l’entourent. Paralysé, il revient dans sa famille et meurt le 24 juillet 1894 à 71 ans. Zélie avait écrit, à propos de son mari : « Je suis très heureuse avec lui. Il me rend la vie bien douce. C’est un saint homme que mon mari, j’en désire un pareil pour toutes les femmes ».
Ce qui a caractérise la sainteté des époux Martin, c’est leur capacité à vivre l’ordinaire de la vie en ayant une grande confiance en l’amour de Dieu et une relation de couple fondée sur la prière et la générosité. Un chemin possible pour toutes les familles qui le désirent.
Louis et Zélie Martin ont été béatifiés, par le pape Benoît XVI, à l’occasion des 150 ans de leur mariage, le 19 octobre 2008.
Louis et Zélie Martin ont formé un foyer d’amour et Thérèse écrira : « Le bon Dieu s’est plu à m’entourer d’amour, mes premiers souvenirs sont empreints des sourires et des caresses les plus tendres ». En pensant à ses parents, elle dira qu’ils étaient plus dignes du ciel que de la terre.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Les saints du jour
Le 13 juillet
BBses Élisabeth Verchière et cinq compagnes
Religieuses et martyres † 13 juillet 1794
Durant les troubles de la Révolution, 29 religieuses chassées de leurs couvents avaient trouvé refuge dans une maison de Bollène. Là, depuis dix-huit mois, elles partageaient une vie de prière et de totale pauvreté. Elles furent arrêtées en avril 1794 pour avoir refusé de prêter le serment de liberté-égalité exigé par la municipalité et que leur conscience réprouvait. Elles furent incarcérées le 2 mai à Orange, dans la prison de la Cure, près de la cathédrale, où étaient déjà détenues 13 autres consœurs.
Les religieuses s’organisèrent en communauté et passaient leur temps à prier. Elles furent condamnées à mort par la Commission populaire qui siégeait dans l’actuelle chapelle Saint-Louis, et transférées au Théâtre antique en attendant d’aller à la guillotine dressée sur le cours Saint-Martin. Trente-deux d’entre elles furent exécutées (16 ursulines, 13 sacramentines, 2 cisterciennes et 1 bénédictine).
Le 6 juillet : Sœur Marie-Rose, bénédictine de Caderousse (Suzanne Deloye, née à Sérignan en 1741) ;
le 7 juillet : Sœur Iphigénie, sacramentine de Bollène (Suzanne de Gaillard, née à Bollène en 1761) ;
le 9 juillet : Sœur Sainte-Mélanie, ursuline de Bollène (Madeleine de Guilhermier, née à Bollène en 1733) et Sœur Marie-des-Anges, ursuline de Bollène (Marie-Anne de Rocher, née à Bollène en 1755) ;
le 10 juillet : Sœur Sainte-Sophie, ursuline de Bollène (Gertrude d’Alauzier, née à Bollène en 1757) et Sœur Agnés, ursuline de Bollène (Sylvie de Romillon, née à Bollène en 1750) ;
le 11 juillet : Sœur Sainte-Pélagie, sacramentine de Bollène (Rosalie Bès, née à Beaume-du-Transit en 1753), Sœur Saint Théotiste, sacramentine de Bollène (Elisabeth Pélissier, née à Bollène en 1741), Sœur Saint-Martin, sacramentine de Bollène (Claire Blanc, née à Bollène en 1742) et Sœur Sainte-Sophie, ursuline de Pont-Saint-Esprit (Marguerite d’Albarède, née à Saint-Laurent-de-Carnols en 1740) ;
le 12 juillet : Sœur Rose, sacramentine de Bollène (Thérèse Talieu, née à Bollène en 1746), Sœur du Bon-Ange, converse sacramentine de Bollène (Marie Cluse, née à Bouvantes en 1761), Sœur Marie de Saint-Henri, cistercienne de Sainte-Catherine d’Avignon (Marguerite de Justamond, née à Bollène en 1746) et Sœur Saint-Bernard, ursuline de Pont-Saint-Esprit ( Jeanne de Romillon, née à Bollène en 1753).
le 13 juillet: Sœur Madeleine, sacramentine de Bollène (Elisabeth Verchière, née à Bollène en 1769), Sœur Marie-de-l’Annonciation, sacramentine de Bollène (Thérèse Faurie, née à Sérignan en 1770), Sœur Saint-Alexis, sacramentine de Bollène (Andrée Minutte, née à Sérignan en 1740), Sœur Saint-François, ursuline de Bollène (Marie-Anne Lambert, née à Pierrelatte en 1742) et Sœur Sainte-Françoise, converse ursuline de Carpentras (Marie-Anne Depeyre, née à Tulette en 1756), Sœur Saint-Gervais, supérieure des ursulines de Bollène (Anastasie de Roquard, née à Bollène en 1749) ;
le 16 juillet : Sœur Aimée, sacramentine de Bollène (Rose de Gordon, née à Mondragon en 1733), Sœur Marie-de-Jésus, sacramentine de Bollène (Thérèse Charrensol, née à Richerenches en 1758), Sœur Saint-Joachim, converse sacramentine de Bollène (MarieAnne Béguin-Royal, née à Bouvantes en 1736), Sœur Saint-Michel, converse ursuline de Bollène (Marie-Anne Doux, née à Bollène en 1738), Sœur Saint-André, converse ursuline de Bollène (Marie-Rose Laye, née à Bollène en 1728), Sœur Madeleine, ursuline de Pernes (Dorothée de Justamond, née à Bollène en 1743) et Sœur du Coeur-de-Marie, cistercienne de Sainte-Catherine d’Avignon (Madeleine de Justamond, née à Bollène en 1754) ;
le 20 juillet : Sœur Saint-Basile, ursuline de Pont-Saint-Esprit (Anne Cartier, née à Livron en 1733) ;
le 26 juillet : Sœur Saint-Augustin, sacramentine de Bollène (Marguerite Bonnet, née à Sérignan en 1719), Sœur Catherine, ursuline de Pont-Saint-Esprit (Marie-Madeleine de Justamond, née à Bollène en 1724), Sœur Claire, ursuline de Bollène (Claire Dubas, née à Laudun en 1727) et Sœur du Cœur-de-Jésus, supérieure des ursulines de Sisteron (Elisabeth de Consolin, née à Courthézon en 1736).
Elles montèrent toutes joyeusement à l’échafaud, chantant et priant pour leurs persécuteurs qui admiraient leur courage : « Ces bougresses-là meurent toutes en riant ». Les dix autres religieuses détenues furent sauvées par la chute de Robespierre, le 28 juillet, et libérées en I795.
Les corps des martyres furent jetés dans des fosses communes, dans le champ Laplane (à Gabet), situé à 4 kilomètres de la ville, au bord de l’Aygues, et une chapelle y fut bâtie en 1832.
Les 32 religieuses ont été béatifiées par le pape Pie XI (Ambrogio Damiano Achille Ratti, 1922-1939) le 10 mai 1925.
Sainte Thérèse de Jésus de Los Andes
Novice chez les Carmélites déchaussées
Commémorée le 12 avril (dies natalis) par le Martyrologe Romain et le 13 juillet par l'ordre du Carmel.
Thérèse de Jésus de Los Andes (dans le siècle Juanita Fernández Solar) est la première chilienne et la première carmélite américaine élevée à l'honneur des autels. Elle naît à Santiago du Chili le 13 juillet 1900, dans une famille chrétienne aisée. Ses parents s'appelaient Miguel Fernández et Lucía Solar.
À partir de 6 ans elle accompagna sa mère à la messe presque chaque jour avec le grand désir de communier, ce qu'elle fit pour la première fois le 11 septembre 1910. Dès lors elle aimait à communier chaque jour et à s'entretenir longuement avec Jésus, « son ami ».
Elle vécut aussi dès son enfance une intense vie mariale, qui fut un des piliers de sa vie spirituelle. La connaissance et l'amour de la Mère de Dieu anima et soutint chaque étape de son chemin à la suite de Jésus.
Elle fit ses études au collège du Sacré-Cœur (1907-1918). Profondément attachée à sa famille, elle pensait ne jamais pouvoir s'en séparer. Sa générosité lui fit vaincre l'épreuve de trois années d'internat, qui la préparèrent à la séparation définitive d'avec les siens le 7 mai 1919 où elle entra dans la communauté des carmélites de Los Andes.
Juanita avait entendu l'appel du Carmel à 14 ans. Par la lecture des saints de l'Ordre et une correspondance fréquente avec la prieure de Los Andes, elle se prépara si bien qu'on admire la lucidité avec laquelle à 17 ans elle comprenait l'idéal de la carmélite, et l'ardeur avec laquelle elle défendait la vie contemplative que « le monde traite d'inutile ». Elle la choisit par amour du monde, estimant lui être plus utile en témoignant de la dimension spirituelle de l'homme et en contribuant par son sacrifice à ce que le sang du Christ touche l'humanité et la purifie.
Comme carmélite, elle prit le nom de Thérèse de Jésus. Elle ne vécut pas même une année entière au monastère, où elle mourut le 12 avril 1920. Les religieuses assuraient qu'elle était déjà sainte à son entrée. Elle put ainsi consommer en si peu de temps sa course vers la sainteté qu'elle avait commencée très sérieusement bien avant sa première communion.
« Le Christ, ce fou d'amour, m'a rendue folle », disait-elle. Son rêve et son constant effort furent de lui ressembler, de se configurer au Christ. Pour se faire totalement semblable à lui, elle était prête à aller au bout du monde, à traverser le feu s'il l'eût fallu pour lui demeurer fidèle.
Toujours disponible aux autres, s'oubliant elle-même pour les servir joyeusement, elle rendait la vertu aimable et attrayante. Sa vie fut tout à fait ordinaire, équilibrée. Elle atteignit une maturité enviable par la synthèse harmonieuse du divin et de l'humain: oraison, études, devoirs domestiques et le sport qu'elle aimait passionnément, surtout la natation et l'équitation.
Belle jeune fille, sympathique, sportive, joyeuse, équilibrée, serviable et responsable, Thérèse de Los Andes peut entrainer les jeunes à la recherche du Christ et rappeler à tous que vivre l'évangile de l'amour est chemin d'accomplissement personnel.
Par son intercession, le Seigneur répand une abondante pluie de grâces et attire à lui d'innombrables enfants prodigues. Son sanctuaire, où se pressent plus de cent mille pèlerins chaque mois, est devenu le centre spirituel du Chili. Ainsi Thérèse de Los Andes remplit la mission qu'on lui reconnut peu après sa mort : susciter la faim et la soif de Dieu dans notre monde matérialiste.
Thérèse de Jésus de Los Andes a été béatifiée le 3 avril 1987 à Santiago du Chili et solennellement canonisée, le 21 mars 1993, à Rome, par le même Souverain Pontife : saint Jean Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
BBses Élisabeth Verchière et cinq compagnes
Religieuses et martyres † 13 juillet 1794
Durant les troubles de la Révolution, 29 religieuses chassées de leurs couvents avaient trouvé refuge dans une maison de Bollène. Là, depuis dix-huit mois, elles partageaient une vie de prière et de totale pauvreté. Elles furent arrêtées en avril 1794 pour avoir refusé de prêter le serment de liberté-égalité exigé par la municipalité et que leur conscience réprouvait. Elles furent incarcérées le 2 mai à Orange, dans la prison de la Cure, près de la cathédrale, où étaient déjà détenues 13 autres consœurs.
Les religieuses s’organisèrent en communauté et passaient leur temps à prier. Elles furent condamnées à mort par la Commission populaire qui siégeait dans l’actuelle chapelle Saint-Louis, et transférées au Théâtre antique en attendant d’aller à la guillotine dressée sur le cours Saint-Martin. Trente-deux d’entre elles furent exécutées (16 ursulines, 13 sacramentines, 2 cisterciennes et 1 bénédictine).
Le 6 juillet : Sœur Marie-Rose, bénédictine de Caderousse (Suzanne Deloye, née à Sérignan en 1741) ;
le 7 juillet : Sœur Iphigénie, sacramentine de Bollène (Suzanne de Gaillard, née à Bollène en 1761) ;
le 9 juillet : Sœur Sainte-Mélanie, ursuline de Bollène (Madeleine de Guilhermier, née à Bollène en 1733) et Sœur Marie-des-Anges, ursuline de Bollène (Marie-Anne de Rocher, née à Bollène en 1755) ;
le 10 juillet : Sœur Sainte-Sophie, ursuline de Bollène (Gertrude d’Alauzier, née à Bollène en 1757) et Sœur Agnés, ursuline de Bollène (Sylvie de Romillon, née à Bollène en 1750) ;
le 11 juillet : Sœur Sainte-Pélagie, sacramentine de Bollène (Rosalie Bès, née à Beaume-du-Transit en 1753), Sœur Saint Théotiste, sacramentine de Bollène (Elisabeth Pélissier, née à Bollène en 1741), Sœur Saint-Martin, sacramentine de Bollène (Claire Blanc, née à Bollène en 1742) et Sœur Sainte-Sophie, ursuline de Pont-Saint-Esprit (Marguerite d’Albarède, née à Saint-Laurent-de-Carnols en 1740) ;
le 12 juillet : Sœur Rose, sacramentine de Bollène (Thérèse Talieu, née à Bollène en 1746), Sœur du Bon-Ange, converse sacramentine de Bollène (Marie Cluse, née à Bouvantes en 1761), Sœur Marie de Saint-Henri, cistercienne de Sainte-Catherine d’Avignon (Marguerite de Justamond, née à Bollène en 1746) et Sœur Saint-Bernard, ursuline de Pont-Saint-Esprit ( Jeanne de Romillon, née à Bollène en 1753).
le 13 juillet: Sœur Madeleine, sacramentine de Bollène (Elisabeth Verchière, née à Bollène en 1769), Sœur Marie-de-l’Annonciation, sacramentine de Bollène (Thérèse Faurie, née à Sérignan en 1770), Sœur Saint-Alexis, sacramentine de Bollène (Andrée Minutte, née à Sérignan en 1740), Sœur Saint-François, ursuline de Bollène (Marie-Anne Lambert, née à Pierrelatte en 1742) et Sœur Sainte-Françoise, converse ursuline de Carpentras (Marie-Anne Depeyre, née à Tulette en 1756), Sœur Saint-Gervais, supérieure des ursulines de Bollène (Anastasie de Roquard, née à Bollène en 1749) ;
le 16 juillet : Sœur Aimée, sacramentine de Bollène (Rose de Gordon, née à Mondragon en 1733), Sœur Marie-de-Jésus, sacramentine de Bollène (Thérèse Charrensol, née à Richerenches en 1758), Sœur Saint-Joachim, converse sacramentine de Bollène (MarieAnne Béguin-Royal, née à Bouvantes en 1736), Sœur Saint-Michel, converse ursuline de Bollène (Marie-Anne Doux, née à Bollène en 1738), Sœur Saint-André, converse ursuline de Bollène (Marie-Rose Laye, née à Bollène en 1728), Sœur Madeleine, ursuline de Pernes (Dorothée de Justamond, née à Bollène en 1743) et Sœur du Coeur-de-Marie, cistercienne de Sainte-Catherine d’Avignon (Madeleine de Justamond, née à Bollène en 1754) ;
le 20 juillet : Sœur Saint-Basile, ursuline de Pont-Saint-Esprit (Anne Cartier, née à Livron en 1733) ;
le 26 juillet : Sœur Saint-Augustin, sacramentine de Bollène (Marguerite Bonnet, née à Sérignan en 1719), Sœur Catherine, ursuline de Pont-Saint-Esprit (Marie-Madeleine de Justamond, née à Bollène en 1724), Sœur Claire, ursuline de Bollène (Claire Dubas, née à Laudun en 1727) et Sœur du Cœur-de-Jésus, supérieure des ursulines de Sisteron (Elisabeth de Consolin, née à Courthézon en 1736).
Elles montèrent toutes joyeusement à l’échafaud, chantant et priant pour leurs persécuteurs qui admiraient leur courage : « Ces bougresses-là meurent toutes en riant ». Les dix autres religieuses détenues furent sauvées par la chute de Robespierre, le 28 juillet, et libérées en I795.
Les corps des martyres furent jetés dans des fosses communes, dans le champ Laplane (à Gabet), situé à 4 kilomètres de la ville, au bord de l’Aygues, et une chapelle y fut bâtie en 1832.
Les 32 religieuses ont été béatifiées par le pape Pie XI (Ambrogio Damiano Achille Ratti, 1922-1939) le 10 mai 1925.
Sainte Thérèse de Jésus de Los Andes
Novice chez les Carmélites déchaussées
Commémorée le 12 avril (dies natalis) par le Martyrologe Romain et le 13 juillet par l'ordre du Carmel.
Thérèse de Jésus de Los Andes (dans le siècle Juanita Fernández Solar) est la première chilienne et la première carmélite américaine élevée à l'honneur des autels. Elle naît à Santiago du Chili le 13 juillet 1900, dans une famille chrétienne aisée. Ses parents s'appelaient Miguel Fernández et Lucía Solar.
À partir de 6 ans elle accompagna sa mère à la messe presque chaque jour avec le grand désir de communier, ce qu'elle fit pour la première fois le 11 septembre 1910. Dès lors elle aimait à communier chaque jour et à s'entretenir longuement avec Jésus, « son ami ».
Elle vécut aussi dès son enfance une intense vie mariale, qui fut un des piliers de sa vie spirituelle. La connaissance et l'amour de la Mère de Dieu anima et soutint chaque étape de son chemin à la suite de Jésus.
Elle fit ses études au collège du Sacré-Cœur (1907-1918). Profondément attachée à sa famille, elle pensait ne jamais pouvoir s'en séparer. Sa générosité lui fit vaincre l'épreuve de trois années d'internat, qui la préparèrent à la séparation définitive d'avec les siens le 7 mai 1919 où elle entra dans la communauté des carmélites de Los Andes.
Juanita avait entendu l'appel du Carmel à 14 ans. Par la lecture des saints de l'Ordre et une correspondance fréquente avec la prieure de Los Andes, elle se prépara si bien qu'on admire la lucidité avec laquelle à 17 ans elle comprenait l'idéal de la carmélite, et l'ardeur avec laquelle elle défendait la vie contemplative que « le monde traite d'inutile ». Elle la choisit par amour du monde, estimant lui être plus utile en témoignant de la dimension spirituelle de l'homme et en contribuant par son sacrifice à ce que le sang du Christ touche l'humanité et la purifie.
Comme carmélite, elle prit le nom de Thérèse de Jésus. Elle ne vécut pas même une année entière au monastère, où elle mourut le 12 avril 1920. Les religieuses assuraient qu'elle était déjà sainte à son entrée. Elle put ainsi consommer en si peu de temps sa course vers la sainteté qu'elle avait commencée très sérieusement bien avant sa première communion.
« Le Christ, ce fou d'amour, m'a rendue folle », disait-elle. Son rêve et son constant effort furent de lui ressembler, de se configurer au Christ. Pour se faire totalement semblable à lui, elle était prête à aller au bout du monde, à traverser le feu s'il l'eût fallu pour lui demeurer fidèle.
Toujours disponible aux autres, s'oubliant elle-même pour les servir joyeusement, elle rendait la vertu aimable et attrayante. Sa vie fut tout à fait ordinaire, équilibrée. Elle atteignit une maturité enviable par la synthèse harmonieuse du divin et de l'humain: oraison, études, devoirs domestiques et le sport qu'elle aimait passionnément, surtout la natation et l'équitation.
Belle jeune fille, sympathique, sportive, joyeuse, équilibrée, serviable et responsable, Thérèse de Los Andes peut entrainer les jeunes à la recherche du Christ et rappeler à tous que vivre l'évangile de l'amour est chemin d'accomplissement personnel.
Par son intercession, le Seigneur répand une abondante pluie de grâces et attire à lui d'innombrables enfants prodigues. Son sanctuaire, où se pressent plus de cent mille pèlerins chaque mois, est devenu le centre spirituel du Chili. Ainsi Thérèse de Los Andes remplit la mission qu'on lui reconnut peu après sa mort : susciter la faim et la soif de Dieu dans notre monde matérialiste.
Thérèse de Jésus de Los Andes a été béatifiée le 3 avril 1987 à Santiago du Chili et solennellement canonisée, le 21 mars 1993, à Rome, par le même Souverain Pontife : saint Jean Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Le 14 juillet
Saint Camille de Lellis, prêtre et fondateur des :
« Clercs réguliers ministres des infirmes »
(Camilliens)
Camillo da Lellis, naît à Bucchianico près de Chieti dans les Abruzzes, le 25 mai 1550 ; il fut privé de sa mère dès le berceau. Malgré les heureux présages donnés par un songe qu'avait eu sa mère avant sa naissance, il eut une enfance peu vertueuse ; sa jeunesse fut même débauchée. Jusque vers l'âge de vingt-cinq ans, on le voit mener une vie d'aventures ; il se livre au jeu avec frénésie, et un jour en particulier il joue tout, jusqu'à ses vêtements.
Sa misère le fait entrer dans un couvent de Capucins, où il sert de commissionnaire. Un jour, en revenant d'une course faite à cheval, pour le service du monastère, il est pénétré d'un vif rayon de la lumière divine et se jette à terre, saisi d'un profond repentir, en versant un torrent de larmes : « Ah ! Malheureux que je suis, s'écria-t-il, pourquoi ai-je connu si tard mon Dieu ? Comment suis-je resté sourd à tant d'appels ? Pardon, Seigneur, pardon pour ce misérable pécheur ! Je renonce pour jamais au monde ! »
Transformé par la pénitence, Camille fut admis au nombre des novices et mérita, par l'édification qu'il donna, le nom de « frère Humble ». Dieu permit que le frottement de la robe de bure rouvrît une ancienne plaie qu'il avait eue à la jambe, ce qui l'obligea de quitter le couvent des Capucins. Lorsque guéri de son mal, il voulut revenir chez ces religieux, saint Philippe de Néri, consulté par lui, lui dit : « Adieu, Camille, tu retournes chez les Capucins, mais ce ne sera pas pour longtemps. » En effet, peu après, la plaie se rouvrit, et Camille, obligé de renoncer à la vie monastique, s'occupa de soigner les malades et d'édifier des hôpitaux.
Il est frappé par la détresse des autres malades et s'engage comme infirmier. L'indifférence de ses collègues, des mercenaires ou repris de justice, vis-à-vis des malades le bouleverse. Il ressent le besoin de réunir autour du Crucifix des hommes qui partagent son amour des malades. Il est guidé, en cette démarche, par son père spirituel, saint Philippe Néri. En prenant soin des malades, ce sont les plaies du Christ qu'il soigne. Sa charité rayonnante lui attire de jeunes disciples. Ces volontaires, qui se réunissent pour prier ensemble et rivalisent de tendresse envers les malades, constituent le noyau initial des « Clercs Réguliers Ministres des Infirmes » que l'on appellera par la suite les « Camilliens » ou « Serviteurs des Malades ».
C'est en 1586 que le pape Sixte V (Felice Peretti, 1585-1590) reconnaît la Congrégation et autorise le port de la grande Croix rouge sur leur soutane. La mission de ces nouveaux religieux est « l'exercice des œuvres spirituelles et corporelles de miséricorde envers tous les malades, tant dans les hôpitaux et prisons que dans les maisons privées, partout où il faudra. »
Partout où se déclare une peste, il accourt ou envoie ses frères. Il finit par mourir d'épuisement à Rome, le 14 juillet 1614.
Camillo da Lellis a été béatifié le 07 avril 1742 et canonisé le 29 juin 1746 par Benoît XIV (Prospero Lorenzo Lambertini, 1740-1758).
Il est déclaré patron céleste des hôpitaux et des malades en 1886 par Léon XIII (Gioacchino Pecci, 1878-1903) et proclamé patron céleste des soignants en 1929 par Pie XI (Ambrogio Damiano Achille Ratti, 1922-1939). Paul VI (Giovanni Battista Montini, 1963-1978), en 1974, en a fait le protecteur particulier du service de santé de l'armée italienne. « La musique que je préfère, c’est celle que font les pauvres malades lorsque l’un demande qu’on lui refasse son lit, l’autre qu’on lui rafraîchisse la langue ou qu’on lui réchauffe les pieds. »
Bx Ghébré-Mikaël
Prêtre lazariste et martyr
Ghébré-Mikaël (son nom signifie dévot de St Michel) naît à Dibo (Godjam, au nord de l'Ethiopie), en 1791. Il était sourd de l’oreille gauche, ce qui ne l’empêcha d’étudier dans la proche ville de Mertolé Mariàm. A cette époque, l’étudiant vivait dans la maison de son maître, en lui rendant tous les services de la maison et apprenant par cœur ce que le maître disait.
A 25 ans il entra au monastère de Mertolé Miriam, où l’on suivait la doctrine hérétique de Nestor. Ici, en 1816, il fit profession de moine orthodoxe et perfectionna ses études sur les livres anciens du monastère. Il vivait dans la plus parfaite chasteté.
Il voyagea, en Égypte, avec l’évêque catholique Justin de Jacobis, devenu après un grand saint, où il eu l’occasion de le connaître. Avec lui se rendit à Rome et à Jérusalem, avant de retourner dans son pays ; ce saint l’avait converti.
Après avoir longuement réfléchi et prié Ghébré-Michaël prit, en 1844, la décision de passer au catholicisme et de s'unir à la petite communauté de Mgr de Jacobis. Il devint professeur aux Séminaires de Guala et Alitena, il composa un catéchisme pour le peuple et s’occupa de la formation du clergé indigène et la réfutation des hérétiques.
Lorsqu'éclata la persécution contre les catholiques, Ghébré-Michaël refusa de se cacher ou de fuir. Il fut arrêté, emprisonné à Gondar, en mai 1854, et soumis à de grands tourments : jeûne, flagellations, guend (tronc d'olivier plein d'aiguilles) et humiliations de toutes sortes. Déçu dans son espoir de le voir abjurer, l'empereur décida d'en finir avec lui. C'était à Liguama, dans la province de Wollo, le 28 août 1855, fête de saint Georges pour l'Église Éthiopique.
On croit qu'il a été enterré à Were Ilu, à 80 km sud-ouest de Desie.
Ghébré-Mikaël a été béatifié le 31 octobre 1926 par Pio XI (Ambrogio Damiano Achille Ratti, 1922-1939).
Sa fête est célébrée le 14 juillet. Il est le Patron des prêtres diocésains.
Saint Camille de Lellis, prêtre et fondateur des :
« Clercs réguliers ministres des infirmes »
(Camilliens)
Camillo da Lellis, naît à Bucchianico près de Chieti dans les Abruzzes, le 25 mai 1550 ; il fut privé de sa mère dès le berceau. Malgré les heureux présages donnés par un songe qu'avait eu sa mère avant sa naissance, il eut une enfance peu vertueuse ; sa jeunesse fut même débauchée. Jusque vers l'âge de vingt-cinq ans, on le voit mener une vie d'aventures ; il se livre au jeu avec frénésie, et un jour en particulier il joue tout, jusqu'à ses vêtements.
Sa misère le fait entrer dans un couvent de Capucins, où il sert de commissionnaire. Un jour, en revenant d'une course faite à cheval, pour le service du monastère, il est pénétré d'un vif rayon de la lumière divine et se jette à terre, saisi d'un profond repentir, en versant un torrent de larmes : « Ah ! Malheureux que je suis, s'écria-t-il, pourquoi ai-je connu si tard mon Dieu ? Comment suis-je resté sourd à tant d'appels ? Pardon, Seigneur, pardon pour ce misérable pécheur ! Je renonce pour jamais au monde ! »
Transformé par la pénitence, Camille fut admis au nombre des novices et mérita, par l'édification qu'il donna, le nom de « frère Humble ». Dieu permit que le frottement de la robe de bure rouvrît une ancienne plaie qu'il avait eue à la jambe, ce qui l'obligea de quitter le couvent des Capucins. Lorsque guéri de son mal, il voulut revenir chez ces religieux, saint Philippe de Néri, consulté par lui, lui dit : « Adieu, Camille, tu retournes chez les Capucins, mais ce ne sera pas pour longtemps. » En effet, peu après, la plaie se rouvrit, et Camille, obligé de renoncer à la vie monastique, s'occupa de soigner les malades et d'édifier des hôpitaux.
Il est frappé par la détresse des autres malades et s'engage comme infirmier. L'indifférence de ses collègues, des mercenaires ou repris de justice, vis-à-vis des malades le bouleverse. Il ressent le besoin de réunir autour du Crucifix des hommes qui partagent son amour des malades. Il est guidé, en cette démarche, par son père spirituel, saint Philippe Néri. En prenant soin des malades, ce sont les plaies du Christ qu'il soigne. Sa charité rayonnante lui attire de jeunes disciples. Ces volontaires, qui se réunissent pour prier ensemble et rivalisent de tendresse envers les malades, constituent le noyau initial des « Clercs Réguliers Ministres des Infirmes » que l'on appellera par la suite les « Camilliens » ou « Serviteurs des Malades ».
C'est en 1586 que le pape Sixte V (Felice Peretti, 1585-1590) reconnaît la Congrégation et autorise le port de la grande Croix rouge sur leur soutane. La mission de ces nouveaux religieux est « l'exercice des œuvres spirituelles et corporelles de miséricorde envers tous les malades, tant dans les hôpitaux et prisons que dans les maisons privées, partout où il faudra. »
Partout où se déclare une peste, il accourt ou envoie ses frères. Il finit par mourir d'épuisement à Rome, le 14 juillet 1614.
Camillo da Lellis a été béatifié le 07 avril 1742 et canonisé le 29 juin 1746 par Benoît XIV (Prospero Lorenzo Lambertini, 1740-1758).
Il est déclaré patron céleste des hôpitaux et des malades en 1886 par Léon XIII (Gioacchino Pecci, 1878-1903) et proclamé patron céleste des soignants en 1929 par Pie XI (Ambrogio Damiano Achille Ratti, 1922-1939). Paul VI (Giovanni Battista Montini, 1963-1978), en 1974, en a fait le protecteur particulier du service de santé de l'armée italienne. « La musique que je préfère, c’est celle que font les pauvres malades lorsque l’un demande qu’on lui refasse son lit, l’autre qu’on lui rafraîchisse la langue ou qu’on lui réchauffe les pieds. »
Bx Ghébré-Mikaël
Prêtre lazariste et martyr
Ghébré-Mikaël (son nom signifie dévot de St Michel) naît à Dibo (Godjam, au nord de l'Ethiopie), en 1791. Il était sourd de l’oreille gauche, ce qui ne l’empêcha d’étudier dans la proche ville de Mertolé Mariàm. A cette époque, l’étudiant vivait dans la maison de son maître, en lui rendant tous les services de la maison et apprenant par cœur ce que le maître disait.
A 25 ans il entra au monastère de Mertolé Miriam, où l’on suivait la doctrine hérétique de Nestor. Ici, en 1816, il fit profession de moine orthodoxe et perfectionna ses études sur les livres anciens du monastère. Il vivait dans la plus parfaite chasteté.
Il voyagea, en Égypte, avec l’évêque catholique Justin de Jacobis, devenu après un grand saint, où il eu l’occasion de le connaître. Avec lui se rendit à Rome et à Jérusalem, avant de retourner dans son pays ; ce saint l’avait converti.
Après avoir longuement réfléchi et prié Ghébré-Michaël prit, en 1844, la décision de passer au catholicisme et de s'unir à la petite communauté de Mgr de Jacobis. Il devint professeur aux Séminaires de Guala et Alitena, il composa un catéchisme pour le peuple et s’occupa de la formation du clergé indigène et la réfutation des hérétiques.
Lorsqu'éclata la persécution contre les catholiques, Ghébré-Michaël refusa de se cacher ou de fuir. Il fut arrêté, emprisonné à Gondar, en mai 1854, et soumis à de grands tourments : jeûne, flagellations, guend (tronc d'olivier plein d'aiguilles) et humiliations de toutes sortes. Déçu dans son espoir de le voir abjurer, l'empereur décida d'en finir avec lui. C'était à Liguama, dans la province de Wollo, le 28 août 1855, fête de saint Georges pour l'Église Éthiopique.
On croit qu'il a été enterré à Were Ilu, à 80 km sud-ouest de Desie.
Ghébré-Mikaël a été béatifié le 31 octobre 1926 par Pio XI (Ambrogio Damiano Achille Ratti, 1922-1939).
Sa fête est célébrée le 14 juillet. Il est le Patron des prêtres diocésains.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Le 14 juillet
Précisions sur saint Camille de Leillis, saint du jour
Le pape salue le jubilé du saint serviteur des malades
Anita Bourdin
ROME, 13 juillet 2014 (Zenit.org)
- La famille spirituelle de S. Camille de Lellis fête le 400e anniversaire de sa mort, le 14 juillet 1614 et le pape a éoqué ce jubilé en l'invitant à être des Bons Samaritains.
Après l'angélus de ce dimanche 13 juillet, place Saint-Pierre, le pape a en effet déclaré: "Je salue maintenant avec affection tous les fils et filles spirituels de saint Camille de Lellis, qui, demain marque le 400e anniversaire de sa mort."
L’Ordre des Camilliens - "serviteurs des malades" - a été fondé par saint Camille de Lellis (1550-1614), qui a passé sa vie au service des malades. Les camilliens font les trois voeux religieux de pauvreté, chasteté et obéissance, et un quatrième vœu, celui de soigner les malades, même contagieux, même au péril de leur vie. On les reconnaît à la croix rouge qu'ils portent cousue sur leur habit noir.La famille camillienne est aujourd'hi présente dans une quarantaine de pays.
"J'invite la famille camillienne, au sommet de cette année jubilaire, pour être un signe du Seigneur Jésus qui, en tant que Bon Samaritain, se penche sur les blessures du corps et de l'esprit de l'humanité souffrante, pour y verser l'huile de la consolation et le vin de l'espérance", a déclaré le pape.
Il a ajouté ce voeu: "Pour vous qui êtes rassemblés ici, place Saint-Pierre, ainsi qu'aux professionnels de la santé en service dans vos hôpitaux et centres de soins, je souhaite de grandir de plus en plus dans le charisme de la charité, nourri par le contact quotidien avec les malades. Et, s'il vous plaît, n'oubliez pas de prier pour moi."
Saint Camille recomandait ceci à ses frères:"Rappelez-vous que les malades sont la pupille et le cœur de Dieu et que ce qui est fait à ces pauvres est fait à Dieu."
Précisions sur saint Camille de Leillis, saint du jour
Le pape salue le jubilé du saint serviteur des malades
Anita Bourdin
ROME, 13 juillet 2014 (Zenit.org)
- La famille spirituelle de S. Camille de Lellis fête le 400e anniversaire de sa mort, le 14 juillet 1614 et le pape a éoqué ce jubilé en l'invitant à être des Bons Samaritains.
Après l'angélus de ce dimanche 13 juillet, place Saint-Pierre, le pape a en effet déclaré: "Je salue maintenant avec affection tous les fils et filles spirituels de saint Camille de Lellis, qui, demain marque le 400e anniversaire de sa mort."
L’Ordre des Camilliens - "serviteurs des malades" - a été fondé par saint Camille de Lellis (1550-1614), qui a passé sa vie au service des malades. Les camilliens font les trois voeux religieux de pauvreté, chasteté et obéissance, et un quatrième vœu, celui de soigner les malades, même contagieux, même au péril de leur vie. On les reconnaît à la croix rouge qu'ils portent cousue sur leur habit noir.La famille camillienne est aujourd'hi présente dans une quarantaine de pays.
"J'invite la famille camillienne, au sommet de cette année jubilaire, pour être un signe du Seigneur Jésus qui, en tant que Bon Samaritain, se penche sur les blessures du corps et de l'esprit de l'humanité souffrante, pour y verser l'huile de la consolation et le vin de l'espérance", a déclaré le pape.
Il a ajouté ce voeu: "Pour vous qui êtes rassemblés ici, place Saint-Pierre, ainsi qu'aux professionnels de la santé en service dans vos hôpitaux et centres de soins, je souhaite de grandir de plus en plus dans le charisme de la charité, nourri par le contact quotidien avec les malades. Et, s'il vous plaît, n'oubliez pas de prier pour moi."
Saint Camille recomandait ceci à ses frères:"Rappelez-vous que les malades sont la pupille et le cœur de Dieu et que ce qui est fait à ces pauvres est fait à Dieu."
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Le 15 juillet
Saint Bonaventure
Cardinal-Évêque, Docteur de l’Église
(1217-1274)
Bonaventura, au baptême Giovanni, naît, probablement en 1217, à Civita de Bagnoregio (Toscane, Italie) de Giovanni Fidanza, médecin, et Maria di Ritello.
À l’âge de quatre ans, il fut attaqué d’une maladie si dangereuse, que les médecins désespérèrent de sa vie. Sa mère alla se jeter aux pieds de saint François d’Assise, le conjurant d’intercéder auprès de Dieu pour un enfant qui lui était si cher. Le Saint, touché de compassion, se mit en prière, et le malade se trouva parfaitement guéri. Par reconnaissance, Giovanni entra dans l’Ordre fondé par saint François, et en devint l’ornement et la gloire. Le saint patriarche, près de finir sa course mortelle, lui prédit toutes les grâces dont la miséricorde divine le comblerait, et s’écria tout à coup, dans un ravissement prophétique : « O buona ventura ! O la bonne aventure ! » De là vint le nom de Bonaventure qui fut donné à notre Saint.
Durant les années 1232-1246 Bonaventure est étudiant à l’Université de Paris, où il devait lier avec saint Thomas une amitié qui sembla faire revivre celle de saint Grégoire de Nazianze et de saint Basile. Tous deux couraient plus qu’ils ne marchaient dans la carrière des sciences et de la vertu, et, d’étudiants de génie, ils parvinrent en peu de temps à la gloire des plus savants professeurs et des docteurs les plus illustres. Les études de Bonaventure n’étaient que la prolongation de sa fervente oraison.
Saint Thomas d’Aquin vint un jour le visiter et lui demanda dans quels livres il puisait cette profonde doctrine qu’on admirait en lui. Bonaventure lui montra quelques volumes : mais, son ami faisant l’incrédule, il finit par montrer un crucifix qui était sur sa table, et lui dit : « Voilà l’unique source de ma doctrine ; c’est dans ces plaies sacrées que je puise mes lumières ! »
De 1253 à 1255, il est maître régent, titulaire de la chaire franciscaine de la faculté de théologie de l'Université de Paris, au moment où Thomas enseigne chez les Dominicains.
Élu général de son Ordre malgré ses larmes, il continua ses travaux ; mais, de tous, celui qui lui fut le plus cher fut la Vie de saint François d’Assise, qu’il écrivit avec une plume trempée dans l’amour divin, après avoir visité tous les lieux où avait passé son bienheureux père. Saint Thomas vint un jour lui rendre visite, et, à travers sa porte entrouverte, l’aperçut ravi, hors de lui-même et élevé de terre, pendant qu’il travaillait à la vie du saint fondateur ; il se retira avec respect, en disant : « Laissons un Saint faire la vie d’un Saint. »
Bonaventure avait à peu près cinquante six ans quand, le 3 juin 1273, le Bx Grégoire X (Tebaldo Visconti, 1271-1276) le nomma cardinal-évêque d’Albano. Les envoyés du Pape le trouvèrent, lui, général de l’Ordre, occupé, avec plusieurs frères, à laver la vaisselle.
Il meurt ministre général des Franciscains, le 15 juillet 1274.
Bonaventura a été inscrit dans le livre des saints, le 14 avril 1482, par le pape franciscain Sixte IV (Francesco della Rovere, 1471-1484). En 1588, un autre pape franciscain, Sixte V (Felice Peretti, 1585-1590), le déclara “Docteur de l’Église”.
Catéchèse de Benoît XV!
BENOÎT XVI
AUDIENCE GÉNÉRALE
Mercredi 3 mars 2010
Saint Bonaventure
Chers frères et sœurs,
Aujourd'hui, je voudrais parler de saint Bonaventure de Bagnoregio. Je vous avoue qu'en vous proposant ce thème, je ressens une certaine nostalgie, car je repense aux recherches que, jeune chercheur, j'ai conduites précisément sur cet auteur, qui m'est particulièrement cher. Sa connaissance a beaucoup influencé ma formation. C'est avec une grande joie que je me suis rendu en pèlerinage, il y a quelques mois, sur son lieu de naissance, Bagnoregio, petite ville italienne dans le Latium, qui conserve avec vénération sa mémoire.
Né probablement aux alentours de 1217 et mort en 1274, il vécut au XIIIe siècle, à une époque où la foi chrétienne, profondément imprégnée dans la culture et dans la société de l'Europe, inspira des œuvres durables dans le domaine de la littérature, des arts visuels, de la philosophie et de la théologie. Parmi les grandes figures chrétiennes qui contribuèrent à la composition de cette harmonie entre foi et culture se distingue précisément Bonaventure, homme d'action et de contemplation, de profonde piété et de prudence dans le gouvernement.
Il s'appelait Jean de Fidanza. Comme il le raconte lui-même, un épisode qui eut lieu alors qu'il était encore jeune garçon, marqua profondément sa vie. Il avait été frappé d'une grave maladie, et pas même son père, qui était médecin, espérait désormais pouvoir le sauver de la mort. Alors, sa mère eut recours à l'intercession de saint François d'Assise, canonisé depuis peu. Et Jean guérit.
La figure du Poverello d'Assise lui devint encore plus familière quelques années plus tard, alors qu'il se trouvait à Paris, où il s'était rendu pour ses études. Il avait obtenu le diplôme de Maître d'art, que nous pourrions comparer à celui d'un prestigieux lycée de notre époque. A ce moment, comme tant de jeunes du passé et également d'aujourd'hui, Jean se posa une question cruciale: « Que dois-je faire de ma vie? ». Fasciné par le témoignage de ferveur et de radicalité évangélique des frères mineurs, qui étaient arrivés à Paris en 1219, Jean frappa aux portes du couvent franciscain de la ville et demanda à être accueilli dans la grande famille des disciples de saint François. De nombreuses années plus tard, il expliqua les raisons de son choix: chez saint François et dans le mouvement auquel il avait donné naissance, il reconnaissait l'action du Christ. Il écrivait ceci dans une lettre adressée à un autre frère: « Je confesse devant Dieu que la raison qui m'a fait aimer le plus la vie du bienheureux François est qu'elle ressemble aux débuts et à la croissance de l'Eglise. L'Eglise commença avec de simples pêcheurs, et s'enrichit par la suite de docteurs très illustres et sages; la religion du bienheureux François n'a pas été établie par la prudence des hommes mais par le Christ » (Epistula de tribus quaestionibus ad magistrum innominatum, in Œuvres de saint Bonaventure. Introduction générale, Rome 1990, p. 29).
C'est pourquoi, autour de l'an 1243, Jean revêtit l'habit franciscain et prit le nom de Bonaventure. Il fut immédiatement dirigé vers les études, et fréquenta la Faculté de théologie de l'université de Paris, suivant un ensemble de cours de très haut niveau. Il obtint les divers titres requis pour la carrière académique, ceux de « bachelier biblique » et de « bachelier sentencier ». Ainsi, Bonaventure étudia-t-il en profondeur l'Ecriture Sainte, les Sentences de Pierre Lombard, le manuel de théologie de l'époque, ainsi que les plus importants auteurs de théologie, et, au contact des maîtres et des étudiants qui affluaient à Paris de toute l'Europe, il mûrit sa propre réflexion personnelle et une sensibilité spirituelle de grande valeur qu'au cours des années suivantes, il sut transcrire dans ses œuvres et dans ses sermons, devenant ainsi l'un des théologiens les plus importants de l'histoire de l'Eglise. Il est significatif de rappeler le titre de la thèse qu'il défendit pour être habilité à l'enseignement de la théologie, la licentia ubique docendi, comme l'on disait alors. Sa dissertation avait pour titre Questions sur la connaissance du Christ. Cet argument montre le rôle central que le Christ joua toujours dans la vie et dans l'enseignement de Bonaventure. Nous pouvons dire sans aucun doute que toute sa pensée fut profondément christocentrique.
Dans ces années-là, à Paris, la ville d'adoption de Bonaventure, se répandait une violente polémique contre les frères mineurs de saint François d'Assise et les frères prédicateurs de saint Dominique de Guzman. On leur contestait le droit d'enseigner à l'Université, et l'on allait jusqu'à mettre en doute l'authenticité de leur vie consacrée. Assurément, les changements introduits par les ordres mendiants dans la manière d'envisager la vie religieuse, dont j'ai parlé dans les catéchèses précédentes, étaient tellement innovateurs que tous ne parvenaient pas à les comprendre. S'ajoutaient ensuite, comme cela arrive parfois même entre des personnes sincèrement religieuses, des motifs de faiblesse humaine, comme l'envie et la jalousie. Bonaventure, même s'il était encerclé par l'opposition des autres maîtres universitaires, avait déjà commencé à enseigner à la chaire de théologie des franciscains et, pour répondre à qui contestait les ordres mendiants, il composa un écrit intitulé La perfection évangélique. Dans cet écrit, il démontre comment les ordres mendiants, spécialement les frères mineurs, en pratiquant les vœux de chasteté et d'obéissance, suivaient les conseils de l'Evangile lui-même. Au-delà de ces circonstances historiques, l'enseignement fourni par Bonaventure dans son œuvre et dans sa vie demeure toujours actuel: l'Eglise est rendue plus lumineuse et belle par la fidélité à la vocation de ses fils et de ses filles qui non seulement mettent en pratique les préceptes évangéliques mais, par la grâce de Dieu, sont appelés à en observer les conseils et témoignent ainsi, à travers leur style de vie pauvre, chaste et obéissant, que l'Evangile est une source de joie et de perfection.
Le conflit retomba, au moins un certain temps, et, grâce à l'intervention personnelle du Pape Alexandre IV, en 1257, Bonaventure fut reconnu officiellement comme docteur et maître de l'université parisienne. Il dut toutefois renoncer à cette charge prestigieuse, parce que la même année, le Chapitre général de l'ordre l'élut ministre général.
Il exerça cette fonction pendant dix-sept ans avec sagesse et dévouement, visitant les provinces, écrivant aux frères, intervenant parfois avec une certaine sévérité pour éliminer les abus. Quand Bonaventure commença ce service, l'Ordre des frères mineurs s'était développé de manière prodigieuse: il y avait plus de 30.000 frères dispersés dans tout l'Occident avec des présences missionnaires en Afrique du Nord, au Moyen-Orient, et également à Pékin. Il fallait consolider cette expansion et surtout lui conférer, en pleine fidélité au charisme de François, une unité d'action et d'esprit. En effet, parmi les disciples du saint d'Assise, on enregistrait différentes façons d'interpréter le message et il existait réellement le risque d'une fracture interne. Pour éviter ce danger, le chapitre général de l'Ordre, qui eut lieu à Narbonne en 1260, accepta et ratifia un texte proposé par Bonaventure, dans lequel on recueillait et on unifiait les normes qui réglementaient la vie quotidienne des frères mineurs. Bonaventure avait toutefois l'intuition que les dispositions législatives, bien qu'elles fussent inspirées par la sagesse et la modération, n'étaient pas suffisantes à assurer la communion de l'esprit et des cœurs. Il fallait partager les mêmes idéaux et les mêmes motivations. C'est pour cette raison que Bonaventure voulut présenter le charisme authentique de François, sa vie et son enseignement. Il rassembla donc avec un grand zèle des documents concernant le Poverello et il écouta avec attention les souvenirs de ceux qui avaient directement connu François. Il en naquit une biographie, historiquement bien fondée, du saint d'Assise, intitulée Legenda Maior, rédigée également sous forme plus brève, et donc appelée Legenda Minor. Le mot latin, à la différence du mot italien, n'indique pas un fruit de l'imagination, mais, au contraire, « Legenda » signifie un texte faisant autorité, « à lire » de manière officielle. En effet, le chapitre des frères mineurs de 1263, qui s'était réuni à Pise, reconnut dans la biographie de saint Bonaventure le portrait le plus fidèle du fondateur et celle-ci devint, ainsi, la biographie officielle du saint.
Quelle est l'image de François qui ressort du cœur et de la plume de son pieux fils et successeur, saint Bonaventure? Le point essentiel: François est un alter Christus, un homme qui a cherché passionnément le Christ. Dans l'amour qui pousse à l'imitation, il s'est conformé entièrement à Lui. Bonaventure indiquait cet idéal vivant à tous les disciples de François. Cet idéal, valable pour chaque chrétien, hier, aujourd'hui et à jamais, a été indiqué comme programme également pour l'Eglise du Troisième millénaire par mon prédécesseur, le vénérable Jean-Paul II. Ce programme, écrivait-il dans la Lettre Novo millennio ineunte, est centré « sur le Christ lui-même, qu'il faut connaître, aimer, imiter, pour vivre en lui la vie trinitaire et pour transformer avec lui l'histoire jusqu'à son achèvement dans la Jérusalem céleste » (n. 29).
En 1273, la vie de saint Bonaventure connut un autre changement. Le Pape Grégoire X voulut le consacrer évêque et le nommer cardinal. Il lui demanda également de préparer un événement ecclésial très important: le IIe concile œcuménique de Lyon, qui avait pour but le rétablissement de la communion entre l'Eglise latine et l'Eglise grecque. Il se consacra à cette tâche avec diligence, mais il ne réussit pas à voir la conclusion de cette assise œcuménique, car il mourut pendant son déroulement. Un notaire pontifical anonyme composa un éloge de Bonaventure, qui nous offre un portrait conclusif de ce grand saint et excellent théologien: « Un homme bon, affable, pieux et miséricordieux, plein de vertus, aimé de Dieu et des hommes... En effet, Dieu lui avait donné une telle grâce, que tous ceux qui le voyaient étaient envahis par un amour que le cœur ne pouvait pas cacher » (cf. J.G. Bougerol, Bonaventura, in. A. Vauchez (sous la direction de), Storia dei santi e della santità cristiana. Vol. VI L'epoca del rinnovamento evangelico, Milan 1991, p. 91).
Recueillons l'héritage de ce grand Docteur de l'Eglise, qui nous rappelle le sens de notre vie avec les paroles suivantes: « Sur la terre... nous pouvons contempler l'immensité divine à travers le raisonnement et l'admiration; dans la patrie céleste, en revanche, à travers la vision, lorsque nous serons faits semblables à Dieu, et à travers l'extase... nous entrerons dans la joie de Dieu » (La conoscenza di Cristo, q. 6, conclusione, in Opere di San Bonaventura. Opuscoli Teologici/1, Roma 1993, p. 187).
Saint Bonaventure
Cardinal-Évêque, Docteur de l’Église
(1217-1274)
Bonaventura, au baptême Giovanni, naît, probablement en 1217, à Civita de Bagnoregio (Toscane, Italie) de Giovanni Fidanza, médecin, et Maria di Ritello.
À l’âge de quatre ans, il fut attaqué d’une maladie si dangereuse, que les médecins désespérèrent de sa vie. Sa mère alla se jeter aux pieds de saint François d’Assise, le conjurant d’intercéder auprès de Dieu pour un enfant qui lui était si cher. Le Saint, touché de compassion, se mit en prière, et le malade se trouva parfaitement guéri. Par reconnaissance, Giovanni entra dans l’Ordre fondé par saint François, et en devint l’ornement et la gloire. Le saint patriarche, près de finir sa course mortelle, lui prédit toutes les grâces dont la miséricorde divine le comblerait, et s’écria tout à coup, dans un ravissement prophétique : « O buona ventura ! O la bonne aventure ! » De là vint le nom de Bonaventure qui fut donné à notre Saint.
Durant les années 1232-1246 Bonaventure est étudiant à l’Université de Paris, où il devait lier avec saint Thomas une amitié qui sembla faire revivre celle de saint Grégoire de Nazianze et de saint Basile. Tous deux couraient plus qu’ils ne marchaient dans la carrière des sciences et de la vertu, et, d’étudiants de génie, ils parvinrent en peu de temps à la gloire des plus savants professeurs et des docteurs les plus illustres. Les études de Bonaventure n’étaient que la prolongation de sa fervente oraison.
Saint Thomas d’Aquin vint un jour le visiter et lui demanda dans quels livres il puisait cette profonde doctrine qu’on admirait en lui. Bonaventure lui montra quelques volumes : mais, son ami faisant l’incrédule, il finit par montrer un crucifix qui était sur sa table, et lui dit : « Voilà l’unique source de ma doctrine ; c’est dans ces plaies sacrées que je puise mes lumières ! »
De 1253 à 1255, il est maître régent, titulaire de la chaire franciscaine de la faculté de théologie de l'Université de Paris, au moment où Thomas enseigne chez les Dominicains.
Élu général de son Ordre malgré ses larmes, il continua ses travaux ; mais, de tous, celui qui lui fut le plus cher fut la Vie de saint François d’Assise, qu’il écrivit avec une plume trempée dans l’amour divin, après avoir visité tous les lieux où avait passé son bienheureux père. Saint Thomas vint un jour lui rendre visite, et, à travers sa porte entrouverte, l’aperçut ravi, hors de lui-même et élevé de terre, pendant qu’il travaillait à la vie du saint fondateur ; il se retira avec respect, en disant : « Laissons un Saint faire la vie d’un Saint. »
Bonaventure avait à peu près cinquante six ans quand, le 3 juin 1273, le Bx Grégoire X (Tebaldo Visconti, 1271-1276) le nomma cardinal-évêque d’Albano. Les envoyés du Pape le trouvèrent, lui, général de l’Ordre, occupé, avec plusieurs frères, à laver la vaisselle.
Il meurt ministre général des Franciscains, le 15 juillet 1274.
Bonaventura a été inscrit dans le livre des saints, le 14 avril 1482, par le pape franciscain Sixte IV (Francesco della Rovere, 1471-1484). En 1588, un autre pape franciscain, Sixte V (Felice Peretti, 1585-1590), le déclara “Docteur de l’Église”.
Catéchèse de Benoît XV!
BENOÎT XVI
AUDIENCE GÉNÉRALE
Mercredi 3 mars 2010
Saint Bonaventure
Chers frères et sœurs,
Aujourd'hui, je voudrais parler de saint Bonaventure de Bagnoregio. Je vous avoue qu'en vous proposant ce thème, je ressens une certaine nostalgie, car je repense aux recherches que, jeune chercheur, j'ai conduites précisément sur cet auteur, qui m'est particulièrement cher. Sa connaissance a beaucoup influencé ma formation. C'est avec une grande joie que je me suis rendu en pèlerinage, il y a quelques mois, sur son lieu de naissance, Bagnoregio, petite ville italienne dans le Latium, qui conserve avec vénération sa mémoire.
Né probablement aux alentours de 1217 et mort en 1274, il vécut au XIIIe siècle, à une époque où la foi chrétienne, profondément imprégnée dans la culture et dans la société de l'Europe, inspira des œuvres durables dans le domaine de la littérature, des arts visuels, de la philosophie et de la théologie. Parmi les grandes figures chrétiennes qui contribuèrent à la composition de cette harmonie entre foi et culture se distingue précisément Bonaventure, homme d'action et de contemplation, de profonde piété et de prudence dans le gouvernement.
Il s'appelait Jean de Fidanza. Comme il le raconte lui-même, un épisode qui eut lieu alors qu'il était encore jeune garçon, marqua profondément sa vie. Il avait été frappé d'une grave maladie, et pas même son père, qui était médecin, espérait désormais pouvoir le sauver de la mort. Alors, sa mère eut recours à l'intercession de saint François d'Assise, canonisé depuis peu. Et Jean guérit.
La figure du Poverello d'Assise lui devint encore plus familière quelques années plus tard, alors qu'il se trouvait à Paris, où il s'était rendu pour ses études. Il avait obtenu le diplôme de Maître d'art, que nous pourrions comparer à celui d'un prestigieux lycée de notre époque. A ce moment, comme tant de jeunes du passé et également d'aujourd'hui, Jean se posa une question cruciale: « Que dois-je faire de ma vie? ». Fasciné par le témoignage de ferveur et de radicalité évangélique des frères mineurs, qui étaient arrivés à Paris en 1219, Jean frappa aux portes du couvent franciscain de la ville et demanda à être accueilli dans la grande famille des disciples de saint François. De nombreuses années plus tard, il expliqua les raisons de son choix: chez saint François et dans le mouvement auquel il avait donné naissance, il reconnaissait l'action du Christ. Il écrivait ceci dans une lettre adressée à un autre frère: « Je confesse devant Dieu que la raison qui m'a fait aimer le plus la vie du bienheureux François est qu'elle ressemble aux débuts et à la croissance de l'Eglise. L'Eglise commença avec de simples pêcheurs, et s'enrichit par la suite de docteurs très illustres et sages; la religion du bienheureux François n'a pas été établie par la prudence des hommes mais par le Christ » (Epistula de tribus quaestionibus ad magistrum innominatum, in Œuvres de saint Bonaventure. Introduction générale, Rome 1990, p. 29).
C'est pourquoi, autour de l'an 1243, Jean revêtit l'habit franciscain et prit le nom de Bonaventure. Il fut immédiatement dirigé vers les études, et fréquenta la Faculté de théologie de l'université de Paris, suivant un ensemble de cours de très haut niveau. Il obtint les divers titres requis pour la carrière académique, ceux de « bachelier biblique » et de « bachelier sentencier ». Ainsi, Bonaventure étudia-t-il en profondeur l'Ecriture Sainte, les Sentences de Pierre Lombard, le manuel de théologie de l'époque, ainsi que les plus importants auteurs de théologie, et, au contact des maîtres et des étudiants qui affluaient à Paris de toute l'Europe, il mûrit sa propre réflexion personnelle et une sensibilité spirituelle de grande valeur qu'au cours des années suivantes, il sut transcrire dans ses œuvres et dans ses sermons, devenant ainsi l'un des théologiens les plus importants de l'histoire de l'Eglise. Il est significatif de rappeler le titre de la thèse qu'il défendit pour être habilité à l'enseignement de la théologie, la licentia ubique docendi, comme l'on disait alors. Sa dissertation avait pour titre Questions sur la connaissance du Christ. Cet argument montre le rôle central que le Christ joua toujours dans la vie et dans l'enseignement de Bonaventure. Nous pouvons dire sans aucun doute que toute sa pensée fut profondément christocentrique.
Dans ces années-là, à Paris, la ville d'adoption de Bonaventure, se répandait une violente polémique contre les frères mineurs de saint François d'Assise et les frères prédicateurs de saint Dominique de Guzman. On leur contestait le droit d'enseigner à l'Université, et l'on allait jusqu'à mettre en doute l'authenticité de leur vie consacrée. Assurément, les changements introduits par les ordres mendiants dans la manière d'envisager la vie religieuse, dont j'ai parlé dans les catéchèses précédentes, étaient tellement innovateurs que tous ne parvenaient pas à les comprendre. S'ajoutaient ensuite, comme cela arrive parfois même entre des personnes sincèrement religieuses, des motifs de faiblesse humaine, comme l'envie et la jalousie. Bonaventure, même s'il était encerclé par l'opposition des autres maîtres universitaires, avait déjà commencé à enseigner à la chaire de théologie des franciscains et, pour répondre à qui contestait les ordres mendiants, il composa un écrit intitulé La perfection évangélique. Dans cet écrit, il démontre comment les ordres mendiants, spécialement les frères mineurs, en pratiquant les vœux de chasteté et d'obéissance, suivaient les conseils de l'Evangile lui-même. Au-delà de ces circonstances historiques, l'enseignement fourni par Bonaventure dans son œuvre et dans sa vie demeure toujours actuel: l'Eglise est rendue plus lumineuse et belle par la fidélité à la vocation de ses fils et de ses filles qui non seulement mettent en pratique les préceptes évangéliques mais, par la grâce de Dieu, sont appelés à en observer les conseils et témoignent ainsi, à travers leur style de vie pauvre, chaste et obéissant, que l'Evangile est une source de joie et de perfection.
Le conflit retomba, au moins un certain temps, et, grâce à l'intervention personnelle du Pape Alexandre IV, en 1257, Bonaventure fut reconnu officiellement comme docteur et maître de l'université parisienne. Il dut toutefois renoncer à cette charge prestigieuse, parce que la même année, le Chapitre général de l'ordre l'élut ministre général.
Il exerça cette fonction pendant dix-sept ans avec sagesse et dévouement, visitant les provinces, écrivant aux frères, intervenant parfois avec une certaine sévérité pour éliminer les abus. Quand Bonaventure commença ce service, l'Ordre des frères mineurs s'était développé de manière prodigieuse: il y avait plus de 30.000 frères dispersés dans tout l'Occident avec des présences missionnaires en Afrique du Nord, au Moyen-Orient, et également à Pékin. Il fallait consolider cette expansion et surtout lui conférer, en pleine fidélité au charisme de François, une unité d'action et d'esprit. En effet, parmi les disciples du saint d'Assise, on enregistrait différentes façons d'interpréter le message et il existait réellement le risque d'une fracture interne. Pour éviter ce danger, le chapitre général de l'Ordre, qui eut lieu à Narbonne en 1260, accepta et ratifia un texte proposé par Bonaventure, dans lequel on recueillait et on unifiait les normes qui réglementaient la vie quotidienne des frères mineurs. Bonaventure avait toutefois l'intuition que les dispositions législatives, bien qu'elles fussent inspirées par la sagesse et la modération, n'étaient pas suffisantes à assurer la communion de l'esprit et des cœurs. Il fallait partager les mêmes idéaux et les mêmes motivations. C'est pour cette raison que Bonaventure voulut présenter le charisme authentique de François, sa vie et son enseignement. Il rassembla donc avec un grand zèle des documents concernant le Poverello et il écouta avec attention les souvenirs de ceux qui avaient directement connu François. Il en naquit une biographie, historiquement bien fondée, du saint d'Assise, intitulée Legenda Maior, rédigée également sous forme plus brève, et donc appelée Legenda Minor. Le mot latin, à la différence du mot italien, n'indique pas un fruit de l'imagination, mais, au contraire, « Legenda » signifie un texte faisant autorité, « à lire » de manière officielle. En effet, le chapitre des frères mineurs de 1263, qui s'était réuni à Pise, reconnut dans la biographie de saint Bonaventure le portrait le plus fidèle du fondateur et celle-ci devint, ainsi, la biographie officielle du saint.
Quelle est l'image de François qui ressort du cœur et de la plume de son pieux fils et successeur, saint Bonaventure? Le point essentiel: François est un alter Christus, un homme qui a cherché passionnément le Christ. Dans l'amour qui pousse à l'imitation, il s'est conformé entièrement à Lui. Bonaventure indiquait cet idéal vivant à tous les disciples de François. Cet idéal, valable pour chaque chrétien, hier, aujourd'hui et à jamais, a été indiqué comme programme également pour l'Eglise du Troisième millénaire par mon prédécesseur, le vénérable Jean-Paul II. Ce programme, écrivait-il dans la Lettre Novo millennio ineunte, est centré « sur le Christ lui-même, qu'il faut connaître, aimer, imiter, pour vivre en lui la vie trinitaire et pour transformer avec lui l'histoire jusqu'à son achèvement dans la Jérusalem céleste » (n. 29).
En 1273, la vie de saint Bonaventure connut un autre changement. Le Pape Grégoire X voulut le consacrer évêque et le nommer cardinal. Il lui demanda également de préparer un événement ecclésial très important: le IIe concile œcuménique de Lyon, qui avait pour but le rétablissement de la communion entre l'Eglise latine et l'Eglise grecque. Il se consacra à cette tâche avec diligence, mais il ne réussit pas à voir la conclusion de cette assise œcuménique, car il mourut pendant son déroulement. Un notaire pontifical anonyme composa un éloge de Bonaventure, qui nous offre un portrait conclusif de ce grand saint et excellent théologien: « Un homme bon, affable, pieux et miséricordieux, plein de vertus, aimé de Dieu et des hommes... En effet, Dieu lui avait donné une telle grâce, que tous ceux qui le voyaient étaient envahis par un amour que le cœur ne pouvait pas cacher » (cf. J.G. Bougerol, Bonaventura, in. A. Vauchez (sous la direction de), Storia dei santi e della santità cristiana. Vol. VI L'epoca del rinnovamento evangelico, Milan 1991, p. 91).
Recueillons l'héritage de ce grand Docteur de l'Eglise, qui nous rappelle le sens de notre vie avec les paroles suivantes: « Sur la terre... nous pouvons contempler l'immensité divine à travers le raisonnement et l'admiration; dans la patrie céleste, en revanche, à travers la vision, lorsque nous serons faits semblables à Dieu, et à travers l'extase... nous entrerons dans la joie de Dieu » (La conoscenza di Cristo, q. 6, conclusione, in Opere di San Bonaventura. Opuscoli Teologici/1, Roma 1993, p. 187).
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Le 15 juillet
Bse Anne-Marie Javouhey
Vierge et fondatrice de la Congrégation :
« Sœurs de Saint-Joseph de Cluny »
(1779-1851)
Anne-Marie Javouhey naît à Jallanges (en Bourgogne, France). Dès 15 ans, elle se mit à soigner les malades et à instruire les enfants de son village. Pendant la Révolution, elle aidait les prêtres réfractaires en leurs donnant des caches.
À 19 ans, elle veut être religieuse, mais ses essais restant infructueux, elle décida de créer une école à Châlons-sur-Saône avec ses trois sœurs. Dans le même temps, elle fonde une congrégation qu'elle nommera « Sœurs de Saint-Joseph de Cluny ».
Elle établira plusieurs fondations en France mais s'intéressera très vite aux missions et orientera sa congrégation dans ce sens, en faisant ainsi le premier ordre de femmes missionnaires. Elle enverra ses religieuses au Sénégal, en Guyane, dans les Antilles... Là, ses sœurs créeront des écoles et enseigneront aux Noirs, encore esclaves, l'agriculture, l'économie, etc. les préparant déjà à leur liberté.
Elle meurt à Paris le 15 juillet 1851 et est béatifiée par Pie XII en 1950.
Bse Anne-Marie Javouhey
Vierge et fondatrice de la Congrégation :
« Sœurs de Saint-Joseph de Cluny »
(1779-1851)
Anne-Marie Javouhey naît à Jallanges (en Bourgogne, France). Dès 15 ans, elle se mit à soigner les malades et à instruire les enfants de son village. Pendant la Révolution, elle aidait les prêtres réfractaires en leurs donnant des caches.
À 19 ans, elle veut être religieuse, mais ses essais restant infructueux, elle décida de créer une école à Châlons-sur-Saône avec ses trois sœurs. Dans le même temps, elle fonde une congrégation qu'elle nommera « Sœurs de Saint-Joseph de Cluny ».
Elle établira plusieurs fondations en France mais s'intéressera très vite aux missions et orientera sa congrégation dans ce sens, en faisant ainsi le premier ordre de femmes missionnaires. Elle enverra ses religieuses au Sénégal, en Guyane, dans les Antilles... Là, ses sœurs créeront des écoles et enseigneront aux Noirs, encore esclaves, l'agriculture, l'économie, etc. les préparant déjà à leur liberté.
Elle meurt à Paris le 15 juillet 1851 et est béatifiée par Pie XII en 1950.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Le 16 juillet
BBses Marie-Rose de Gordon et 6 compagnes
Religieuses et martyres † 16 juillet 1794
Durant les troubles de la Révolution, 29 religieuses chassées de leurs couvents avaient trouvé refuge dans une maison de Bollène. Là, depuis dix-huit mois, elles partageaient une vie de prière et de totale pauvreté. Elles furent arrêtées en avril 1794 pour avoir refusé de prêter le serment de liberté-égalité exigé par la municipalité et que leur conscience réprouvait. Elles furent incarcérées le 2 mai à Orange, dans la prison de la Cure, près de la cathédrale, où étaient déjà détenues 13 autres consœurs.
Les religieuses s’organisèrent en communauté et passaient leur temps à prier. Elles furent condamnées à mort par la Commission populaire qui siégeait dans l’actuelle chapelle Saint-Louis, et transférées au Théâtre antique en attendant d’aller à la guillotine dressée sur le cours Saint-Martin. Trente-deux d’entre elles furent exécutées (16 ursulines, 13 sacramentines, 2 cisterciennes et 1 bénédictine).
Le 6 juillet : Sœur Marie-Rose, bénédictine de Caderousse (Suzanne Deloye, née à Sérignan en 1741) ;
le 7 juillet : Sœur Iphigénie, sacramentine de Bollène (Suzanne de Gaillard, née à Bollène en 1761) ;
le 9 juillet : Sœur Sainte-Mélanie, ursuline de Bollène (Madeleine de Guilhermier, née à Bollène en 1733) et Sœur Marie-des-Anges, ursuline de Bollène (Marie-Anne de Rocher, née à Bollène en 1755) ;
le 10 juillet : Sœur Sainte-Sophie, ursuline de Bollène (Gertrude d’Alauzier, née à Bollène en 1757) et Sœur Agnés, ursuline de Bollène (Sylvie de Romillon, née à Bollène en 1750) ;
le 11 juillet : Sœur Sainte-Pélagie, sacramentine de Bollène (Rosalie Bès, née à Beaume-du-Transit en 1753), Sœur Saint Théotiste, sacramentine de Bollène (Elisabeth Pélissier, née à Bollène en 1741), Sœur Saint-Martin, sacramentine de Bollène (Claire Blanc, née à Bollène en 1742) et Sœur Sainte-Sophie, ursuline de Pont-Saint-Esprit (Marguerite d’Albarède, née à Saint-Laurent-de-Carnols en 1740) ;
le 12 juillet : Sœur Rose, sacramentine de Bollène (Thérèse Talieu, née à Bollène en 1746), Sœur du Bon-Ange, converse sacramentine de Bollène (Marie Cluse, née à Bouvantes en 1761), Sœur Marie de Saint-Henri, cistercienne de Sainte-Catherine d’Avignon (Marguerite de Justamond, née à Bollène en 1746) et Sœur Saint-Bernard, ursuline de Pont-Saint-Esprit ( Jeanne de Romillon, née à Bollène en 1753).
le 13 juillet : Sœur Madeleine, sacramentine de Bollène (Elisabeth Verchières, née à Bollène en 1769), Sœur Marie-de-l’Annonciation, sacramentine de Bollène (Thérèse Faurie, née à Sérignan en 1770), Sœur Saint-Alexis, sacramentine de Bollène (Andrée Minutte, née à Sérignan en 1740), Sœur Saint-François, ursuline de Bollène (Marie-Anne Lambert, née à Pierrelatte en 1742) et Sœur Sainte-Françoise, converse ursuline de Carpentras (Marie-Anne Depeyre, née à Tulette en 1756), Sœur Saint-Gervais, supérieure des ursulines de Bollène (Anastasie de Roquard, née à Bollène en 1749) ;
le 16 juillet: Sœur Aimée, sacramentine de Bollène (Rose de Gordon, née à Mondragon en 1733), Sœur Marie-de-Jésus, sacramentine de Bollène (Thérèse Charrensol, née à Richerenches en 1758), Sœur Saint-Joachim, converse sacramentine de Bollène (MarieAnne Béguin-Royal, née à Bouvantes en 1736), Sœur Saint-Michel, converse ursuline de Bollène (Marie-Anne Doux, née à Bollène en 1738), Sœur Saint-André, converse ursuline de Bollène (Marie-Rose Laye, née à Bollène en 1728), Sœur Madeleine, ursuline de Pernes (Dorothée de Justamond, née à Bollène en 1743) et Sœur du Coeur-de-Marie, cistercienne de Sainte-Catherine d’Avignon (Madeleine de Justamond, née à Bollène en 1754) ;
le 20 juillet : Sœur Saint-Basile, ursuline de Pont-Saint-Esprit (Anne Cartier, née à Livron en 1733) ;
le 26 juillet : Sœur Saint-Augustin, sacramentine de Bollène (Marguerite Bonnet, née à Sérignan en 1719), Sœur Catherine, ursuline de Pont-Saint-Esprit (Marie-Madeleine de Justamond, née à Bollène en 1724), Sœur Claire, ursuline de Bollène (Claire Dubas, née à Laudun en 1727) et Sœur du Cœur-de-Jésus, supérieure des ursulines de Sisteron (Elisabeth de Consolin, née à Courthézon en 1736).
Elles montèrent toutes joyeusement à l’échafaud, chantant et priant pour leurs persécuteurs qui admiraient leur courage : « Ces bougresses-là meurent toutes en riant ». Les dix autres religieuses détenues furent sauvées par la chute de Robespierre, le 28 juillet, et libérées en I795.
Les corps des martyres furent jetés dans des fosses communes, dans le champ Laplane (à Gabet), situé à 4 kilomètres de la ville, au bord de l’Aygues, et une chapelle y fut bâtie en 1832.
Les 32 religieuses ont été béatifiées par le pape Pie XI (Ambrogio Damiano Achille Ratti, 1922-1939) le 10 mai 1925.
BBses Marie-Rose de Gordon et 6 compagnes
Religieuses et martyres † 16 juillet 1794
Durant les troubles de la Révolution, 29 religieuses chassées de leurs couvents avaient trouvé refuge dans une maison de Bollène. Là, depuis dix-huit mois, elles partageaient une vie de prière et de totale pauvreté. Elles furent arrêtées en avril 1794 pour avoir refusé de prêter le serment de liberté-égalité exigé par la municipalité et que leur conscience réprouvait. Elles furent incarcérées le 2 mai à Orange, dans la prison de la Cure, près de la cathédrale, où étaient déjà détenues 13 autres consœurs.
Les religieuses s’organisèrent en communauté et passaient leur temps à prier. Elles furent condamnées à mort par la Commission populaire qui siégeait dans l’actuelle chapelle Saint-Louis, et transférées au Théâtre antique en attendant d’aller à la guillotine dressée sur le cours Saint-Martin. Trente-deux d’entre elles furent exécutées (16 ursulines, 13 sacramentines, 2 cisterciennes et 1 bénédictine).
Le 6 juillet : Sœur Marie-Rose, bénédictine de Caderousse (Suzanne Deloye, née à Sérignan en 1741) ;
le 7 juillet : Sœur Iphigénie, sacramentine de Bollène (Suzanne de Gaillard, née à Bollène en 1761) ;
le 9 juillet : Sœur Sainte-Mélanie, ursuline de Bollène (Madeleine de Guilhermier, née à Bollène en 1733) et Sœur Marie-des-Anges, ursuline de Bollène (Marie-Anne de Rocher, née à Bollène en 1755) ;
le 10 juillet : Sœur Sainte-Sophie, ursuline de Bollène (Gertrude d’Alauzier, née à Bollène en 1757) et Sœur Agnés, ursuline de Bollène (Sylvie de Romillon, née à Bollène en 1750) ;
le 11 juillet : Sœur Sainte-Pélagie, sacramentine de Bollène (Rosalie Bès, née à Beaume-du-Transit en 1753), Sœur Saint Théotiste, sacramentine de Bollène (Elisabeth Pélissier, née à Bollène en 1741), Sœur Saint-Martin, sacramentine de Bollène (Claire Blanc, née à Bollène en 1742) et Sœur Sainte-Sophie, ursuline de Pont-Saint-Esprit (Marguerite d’Albarède, née à Saint-Laurent-de-Carnols en 1740) ;
le 12 juillet : Sœur Rose, sacramentine de Bollène (Thérèse Talieu, née à Bollène en 1746), Sœur du Bon-Ange, converse sacramentine de Bollène (Marie Cluse, née à Bouvantes en 1761), Sœur Marie de Saint-Henri, cistercienne de Sainte-Catherine d’Avignon (Marguerite de Justamond, née à Bollène en 1746) et Sœur Saint-Bernard, ursuline de Pont-Saint-Esprit ( Jeanne de Romillon, née à Bollène en 1753).
le 13 juillet : Sœur Madeleine, sacramentine de Bollène (Elisabeth Verchières, née à Bollène en 1769), Sœur Marie-de-l’Annonciation, sacramentine de Bollène (Thérèse Faurie, née à Sérignan en 1770), Sœur Saint-Alexis, sacramentine de Bollène (Andrée Minutte, née à Sérignan en 1740), Sœur Saint-François, ursuline de Bollène (Marie-Anne Lambert, née à Pierrelatte en 1742) et Sœur Sainte-Françoise, converse ursuline de Carpentras (Marie-Anne Depeyre, née à Tulette en 1756), Sœur Saint-Gervais, supérieure des ursulines de Bollène (Anastasie de Roquard, née à Bollène en 1749) ;
le 16 juillet: Sœur Aimée, sacramentine de Bollène (Rose de Gordon, née à Mondragon en 1733), Sœur Marie-de-Jésus, sacramentine de Bollène (Thérèse Charrensol, née à Richerenches en 1758), Sœur Saint-Joachim, converse sacramentine de Bollène (MarieAnne Béguin-Royal, née à Bouvantes en 1736), Sœur Saint-Michel, converse ursuline de Bollène (Marie-Anne Doux, née à Bollène en 1738), Sœur Saint-André, converse ursuline de Bollène (Marie-Rose Laye, née à Bollène en 1728), Sœur Madeleine, ursuline de Pernes (Dorothée de Justamond, née à Bollène en 1743) et Sœur du Coeur-de-Marie, cistercienne de Sainte-Catherine d’Avignon (Madeleine de Justamond, née à Bollène en 1754) ;
le 20 juillet : Sœur Saint-Basile, ursuline de Pont-Saint-Esprit (Anne Cartier, née à Livron en 1733) ;
le 26 juillet : Sœur Saint-Augustin, sacramentine de Bollène (Marguerite Bonnet, née à Sérignan en 1719), Sœur Catherine, ursuline de Pont-Saint-Esprit (Marie-Madeleine de Justamond, née à Bollène en 1724), Sœur Claire, ursuline de Bollène (Claire Dubas, née à Laudun en 1727) et Sœur du Cœur-de-Jésus, supérieure des ursulines de Sisteron (Elisabeth de Consolin, née à Courthézon en 1736).
Elles montèrent toutes joyeusement à l’échafaud, chantant et priant pour leurs persécuteurs qui admiraient leur courage : « Ces bougresses-là meurent toutes en riant ». Les dix autres religieuses détenues furent sauvées par la chute de Robespierre, le 28 juillet, et libérées en I795.
Les corps des martyres furent jetés dans des fosses communes, dans le champ Laplane (à Gabet), situé à 4 kilomètres de la ville, au bord de l’Aygues, et une chapelle y fut bâtie en 1832.
Les 32 religieuses ont été béatifiées par le pape Pie XI (Ambrogio Damiano Achille Ratti, 1922-1939) le 10 mai 1925.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Les saints du jour
Le 17 juillet
Saint Alexis
Pèlerin et mendiant
(Ve s.)
À Rome, dans une église située sur l’Aventin, au VIe siècle, on célèbre sous le nom de saint Alexis, un homme de Dieu qui, selon la tradition, quitta sa maison pour se faire pauvre et, inconnu de tous, mendia l’aumône.
Sa vie ne nous est connue que par la légende qui raconte qu'il fut un rare modèle de mépris du monde. Fils unique d'un des plus illustres sénateurs de Rome nommé Euphémien, il reçut une éducation brillante et soignée.
L'exemple de ses parents apprit au jeune Alexis que le meilleur usage des richesses consistait à les partager avec les pauvres. Cédant aux désirs de sa famille, le jeune Alexis dut choisir une épouse. Mais le jour même de ses noces, se sentant pénétré du désir d'être uniquement à Dieu et de l'aimer sans partage, il résolut de s'enfuir secrètement, s'embarqua sur un vaisseau qui se dirigeait vers Laodicée, et gagna la ville d'Édesse.
Là, distribuant aux indigents tout ce qui lui restait d'argent, il se mit à mendier son pain. Il passait la plus grande partie de son temps à prier sous le portail du sanctuaire de Notre-Dame d'Édesse, devant une image de la Vierge. Après dix-sept années passées dans l'abjection et l'oubli le plus total, il plut à Marie de glorifier son serviteur par un éclatant miracle. Un jour, comme le trésorier de l'église passait sous le porche, l'image de Notre-Dame s'illumina d'une clarté soudaine. Frappé de ce merveilleux spectacle, le trésorier se prosterna devant la Madone. La Très Sainte Vierge lui montra Alexis et lui dit : « Allez préparer à ce pauvre un logement convenable. Je ne puis souffrir qu'un de mes serviteurs aussi dévoué soit délaissé de la sorte. »
La nouvelle de cette révélation se répandit aussitôt dans la ville. L'humilité du Saint s'alarma devant les témoignages de vénération dont il était devenu subitement l'objet. Il quitta donc la ville d'Édesse pour se rendre à Tarse, mais une tempête poussa l'embarcation sur les rivages d'Italie. L'Esprit-Saint lui inspira l'idée de retourner à Rome, sa ville natale, et de mendier une petite place dans la maison paternelle. À la requête de l'humble pèlerin, le sénateur Euphémien consentit à le laisser habiter sous l'escalier d'entrée de son palais, lui demandant, en reconnaissance de ce bienfait, de prier pour le retour de son fils disparu.
Alexis vécut inconnu, pauvre et méprisé, à l'endroit même où il avait été entouré de tant d'estime et d'honneurs. Tous les jours, il voyait couler les larmes du vieux patricien, il entendait les soupirs d'une mère inconsolable et entrevoyait cette noble fiancée dont la beauté s'était empreinte d'une indicible tristesse. Malgré ce déchirant spectacle, saint Alexis eut le courage surhumain de garder son secret et de renouveler perpétuellement son sacrifice à Dieu.
Ce Saint, plus qu'admirable, demeura dix-sept nouvelles années dans le plus complet oubli, vivant caché sous les marches de cet escalier que tous gravissaient pour entrer dans une maison qui était la sienne, en sorte qu'il semblait foulé aux pieds de tous. Avec une humilité consommée, il subit sans jamais se plaindre, les odieux procédés et les persécutions des valets qui l'avaient servi autrefois avec tant de respect et d'égards. Saint Alexis passa donc trente-quatre ans dans une âpre et héroïque lutte contre lui-même. Ce temps écoulé, Dieu ordonna à son serviteur d'écrire son nom et de rédiger l'histoire de sa vie. Alexis comprit qu'il allait mourir bientôt, et obéit promptement.
Le dimanche suivant, au moment où le pape Innocent Ier célébrait la messe dans la basilique St-Pierre de Rome, en présence de l'empereur Honorius, tout le peuple entendit une voix mystérieuse qui partait du sanctuaire : « Cherchez l'homme de Dieu, dit la voix, il priera pour Rome, et le Seigneur lui sera propice. Du reste, il doit mourir vendredi prochain. »
Durant cinq jours, tous les habitants de la ville s'épuisèrent en vaines recherches. Le vendredi suivant, dans la même basilique, la même voix se fit entendre de nouveau au peuple assemblé : « Le Saint est dans la maison du sénateur Euphémien. » On y courut, et on trouva le pauvre pèlerin, qui venait de mourir. Quand le Pape eu fait donner lecture du parchemin que le mort tenait en sa main, ce ne fut de toutes parts, dans Rome, qu'un cri d'admiration. Innocent Ier ordonna d'exposer le corps d’Alexis à la basilique St-Pierre, pendant sept jours. Ses funérailles eurent lieu au milieu d'un immense concours de peuple.
BBses Thérèse de Saint-Augustin et ses compagnes
Carmélites de Compiègne, martyres
(† 1794)
En 1790, il y avait 21 sœurs au Carmel de Compiègne dont la plus âgée avait 75 ans et la plus jeune 26 ans. Chassées de leur Carmel en 1792, elles s'installèrent dans 3 maisons voisines.
Lors d'une perquisition des révolutionnaires, ceux-ci trouvèrent des images du Sacré-Cœur (emblème vendéen et royaliste) ainsi que des lettres destinées à des prêtres réfractaires.
Arrêtées, elles furent escortées jusqu'à Paris et là, jugées sommairement et guillotinées, sur la Place du Trône (aujourd'hui, Place de la Nation), le 16 juillet 1794.
En montant sur l'échafaud, elles chantaient le « >>> Veni Creator Spiritus » et la mère supérieure donna la bénédiction à chacune avant d'être elle-même guillotinée. Seule une sœur en réchappa, absente le jour de l'arrestation, et publia un récit en 1836, basé sur de nombreux témoignages.
Noms, dates et lieux de naissances des seize Martyres :
1 - Mère Thérèse de St. Augustin : Madeleine-Claudine Lidoine, 1752, Paris, St Sulpice
2 - Sœur Saint Louis : Marie-Anne-Françoise Brideau, 1751, Belfort
3 - Sœur de Jésus Crucifié : Marie-Amie Piedcourt,1715, Paris, St. Innocents
4 - Sœur Charlotte de la Résurrection : Anne-Marie-Madeleine-Françoise Thouret, 1715, Mouy (Oise)
5 - Sœur Euphrasie de l’Immaculée Conception : Marie-Claude-Cyprienne Brard, 1736, Bourth (Eure)
6 - Mère Henriette de Jésus : Marie-Françoise de Croissy, 1745, Paris, St. Roch
7 - Soeur Thérèse du Cœur de Marie : Marie-Anne Hanisset, 1742, Reims
8 - Sœur Thérèse de St. Ignace : Marie-Gabrielle Trézel, 1743, Compiègne, St. Jacques
9 - Sœur Julie-Louise de Jésus : Rose Crétien de Neuville, 1741, Évreux (Eure)
10 - Sœur Marie-Henriette de la Providence : Anne Pelras, 1760 Cajarc (Lot)
11 - Sœur Constance de Jésus : Marie-Geneviêve Meunier, 1765, St. Denis
12 - Sœur Marie du Saint-Ésprit : Angélique Roussel, 1742, Fresne-Mazancourt (Somme)
13 - Sœur Ste Marthe : Marie Dufour, 1741, Bannes (Sarthe)
14 - Sœur St. François-Xavier : Elisabeth-Juliue Verolot, 1764, Lignières (Aube)
15 - Sœur Catherine : Marie-Anne Soiron, 1742, Compiègne, St. Jacques
16 - Sœur Thérèse : Marie-Thérêse Soiron, 1748, Compiègne, St. Jacques
Le seize Martyres de Compiègne furent béatifiées le 13 mai 1906 par saint Pie X (Giuseppe Sarto, 1903-1914).
Saint Alexis
Pèlerin et mendiant
(Ve s.)
À Rome, dans une église située sur l’Aventin, au VIe siècle, on célèbre sous le nom de saint Alexis, un homme de Dieu qui, selon la tradition, quitta sa maison pour se faire pauvre et, inconnu de tous, mendia l’aumône.
Sa vie ne nous est connue que par la légende qui raconte qu'il fut un rare modèle de mépris du monde. Fils unique d'un des plus illustres sénateurs de Rome nommé Euphémien, il reçut une éducation brillante et soignée.
L'exemple de ses parents apprit au jeune Alexis que le meilleur usage des richesses consistait à les partager avec les pauvres. Cédant aux désirs de sa famille, le jeune Alexis dut choisir une épouse. Mais le jour même de ses noces, se sentant pénétré du désir d'être uniquement à Dieu et de l'aimer sans partage, il résolut de s'enfuir secrètement, s'embarqua sur un vaisseau qui se dirigeait vers Laodicée, et gagna la ville d'Édesse.
Là, distribuant aux indigents tout ce qui lui restait d'argent, il se mit à mendier son pain. Il passait la plus grande partie de son temps à prier sous le portail du sanctuaire de Notre-Dame d'Édesse, devant une image de la Vierge. Après dix-sept années passées dans l'abjection et l'oubli le plus total, il plut à Marie de glorifier son serviteur par un éclatant miracle. Un jour, comme le trésorier de l'église passait sous le porche, l'image de Notre-Dame s'illumina d'une clarté soudaine. Frappé de ce merveilleux spectacle, le trésorier se prosterna devant la Madone. La Très Sainte Vierge lui montra Alexis et lui dit : « Allez préparer à ce pauvre un logement convenable. Je ne puis souffrir qu'un de mes serviteurs aussi dévoué soit délaissé de la sorte. »
La nouvelle de cette révélation se répandit aussitôt dans la ville. L'humilité du Saint s'alarma devant les témoignages de vénération dont il était devenu subitement l'objet. Il quitta donc la ville d'Édesse pour se rendre à Tarse, mais une tempête poussa l'embarcation sur les rivages d'Italie. L'Esprit-Saint lui inspira l'idée de retourner à Rome, sa ville natale, et de mendier une petite place dans la maison paternelle. À la requête de l'humble pèlerin, le sénateur Euphémien consentit à le laisser habiter sous l'escalier d'entrée de son palais, lui demandant, en reconnaissance de ce bienfait, de prier pour le retour de son fils disparu.
Alexis vécut inconnu, pauvre et méprisé, à l'endroit même où il avait été entouré de tant d'estime et d'honneurs. Tous les jours, il voyait couler les larmes du vieux patricien, il entendait les soupirs d'une mère inconsolable et entrevoyait cette noble fiancée dont la beauté s'était empreinte d'une indicible tristesse. Malgré ce déchirant spectacle, saint Alexis eut le courage surhumain de garder son secret et de renouveler perpétuellement son sacrifice à Dieu.
Ce Saint, plus qu'admirable, demeura dix-sept nouvelles années dans le plus complet oubli, vivant caché sous les marches de cet escalier que tous gravissaient pour entrer dans une maison qui était la sienne, en sorte qu'il semblait foulé aux pieds de tous. Avec une humilité consommée, il subit sans jamais se plaindre, les odieux procédés et les persécutions des valets qui l'avaient servi autrefois avec tant de respect et d'égards. Saint Alexis passa donc trente-quatre ans dans une âpre et héroïque lutte contre lui-même. Ce temps écoulé, Dieu ordonna à son serviteur d'écrire son nom et de rédiger l'histoire de sa vie. Alexis comprit qu'il allait mourir bientôt, et obéit promptement.
Le dimanche suivant, au moment où le pape Innocent Ier célébrait la messe dans la basilique St-Pierre de Rome, en présence de l'empereur Honorius, tout le peuple entendit une voix mystérieuse qui partait du sanctuaire : « Cherchez l'homme de Dieu, dit la voix, il priera pour Rome, et le Seigneur lui sera propice. Du reste, il doit mourir vendredi prochain. »
Durant cinq jours, tous les habitants de la ville s'épuisèrent en vaines recherches. Le vendredi suivant, dans la même basilique, la même voix se fit entendre de nouveau au peuple assemblé : « Le Saint est dans la maison du sénateur Euphémien. » On y courut, et on trouva le pauvre pèlerin, qui venait de mourir. Quand le Pape eu fait donner lecture du parchemin que le mort tenait en sa main, ce ne fut de toutes parts, dans Rome, qu'un cri d'admiration. Innocent Ier ordonna d'exposer le corps d’Alexis à la basilique St-Pierre, pendant sept jours. Ses funérailles eurent lieu au milieu d'un immense concours de peuple.
BBses Thérèse de Saint-Augustin et ses compagnes
Carmélites de Compiègne, martyres
(† 1794)
En 1790, il y avait 21 sœurs au Carmel de Compiègne dont la plus âgée avait 75 ans et la plus jeune 26 ans. Chassées de leur Carmel en 1792, elles s'installèrent dans 3 maisons voisines.
Lors d'une perquisition des révolutionnaires, ceux-ci trouvèrent des images du Sacré-Cœur (emblème vendéen et royaliste) ainsi que des lettres destinées à des prêtres réfractaires.
Arrêtées, elles furent escortées jusqu'à Paris et là, jugées sommairement et guillotinées, sur la Place du Trône (aujourd'hui, Place de la Nation), le 16 juillet 1794.
En montant sur l'échafaud, elles chantaient le « >>> Veni Creator Spiritus » et la mère supérieure donna la bénédiction à chacune avant d'être elle-même guillotinée. Seule une sœur en réchappa, absente le jour de l'arrestation, et publia un récit en 1836, basé sur de nombreux témoignages.
Noms, dates et lieux de naissances des seize Martyres :
1 - Mère Thérèse de St. Augustin : Madeleine-Claudine Lidoine, 1752, Paris, St Sulpice
2 - Sœur Saint Louis : Marie-Anne-Françoise Brideau, 1751, Belfort
3 - Sœur de Jésus Crucifié : Marie-Amie Piedcourt,1715, Paris, St. Innocents
4 - Sœur Charlotte de la Résurrection : Anne-Marie-Madeleine-Françoise Thouret, 1715, Mouy (Oise)
5 - Sœur Euphrasie de l’Immaculée Conception : Marie-Claude-Cyprienne Brard, 1736, Bourth (Eure)
6 - Mère Henriette de Jésus : Marie-Françoise de Croissy, 1745, Paris, St. Roch
7 - Soeur Thérèse du Cœur de Marie : Marie-Anne Hanisset, 1742, Reims
8 - Sœur Thérèse de St. Ignace : Marie-Gabrielle Trézel, 1743, Compiègne, St. Jacques
9 - Sœur Julie-Louise de Jésus : Rose Crétien de Neuville, 1741, Évreux (Eure)
10 - Sœur Marie-Henriette de la Providence : Anne Pelras, 1760 Cajarc (Lot)
11 - Sœur Constance de Jésus : Marie-Geneviêve Meunier, 1765, St. Denis
12 - Sœur Marie du Saint-Ésprit : Angélique Roussel, 1742, Fresne-Mazancourt (Somme)
13 - Sœur Ste Marthe : Marie Dufour, 1741, Bannes (Sarthe)
14 - Sœur St. François-Xavier : Elisabeth-Juliue Verolot, 1764, Lignières (Aube)
15 - Sœur Catherine : Marie-Anne Soiron, 1742, Compiègne, St. Jacques
16 - Sœur Thérèse : Marie-Thérêse Soiron, 1748, Compiègne, St. Jacques
Le seize Martyres de Compiègne furent béatifiées le 13 mai 1906 par saint Pie X (Giuseppe Sarto, 1903-1914).
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Le18 juillet
Saint Frédéric
Évêque et martyr
(† 838)
Frédéric, petit-fils de Radbod roi des Frisons, fut élevé avec les clercs de l'église d'Utrecht qu'il édifia par ses vertus, ses austérités, son ardeur à la prière.
Élu évêque d'Utrecht en 820, il travailla à évangéliser le Nord de la Frise, réprouva avec une liberté apostolique la conduite de Judith seconde femme de Louis le Débonnaire et s'attira ainsi le ressentiment de cette princesse. Il passa dans l'île de Walcheren pour y combattre l'abus des unions incestueuses.
Un jour qu'il faisait son action de grâces dans la chapelle de Saint-Jean-Baptiste, deux scélérats envoyés par Judith le percèrent de coups de poignard, et il mourut en récitant les paroles du psaume 114 : « Je louerai le Seigneur sur la terre des vivants. »
Saint Simon de Lipnica
Prêtre o.f.m.
Simon naît à Lipnica, dans le sud de la Pologne, dans les années 1435-1440, au sein d'une famille qui, malgré sa modeste condition, lui donna une solide formation culturelle. Il grandit avec un caractère pieux et responsable, doté d'une prédisposition naturelle à la prière et faisant preuve d'un grand amour pour la Mère de Dieu.
En 1454, il se transféra à Cracovie pour fréquenter l'Académie jagellonne, au moment où saint Jean de Capistran enthousiasmait la ville par la ferveur de ses prédications, attirant à la vie franciscaine un grand nombre de jeunes. En 1457, le jeune Simon, fasciné par l'idéal franciscain, demanda à être accueilli dans le couvent de Stradom (Cracovie).
Il fut ordonné prêtre vers 1460. Il exerça tout d'abord son ministère dans le couvent de Tarnów, puis il s'établit à Stradom, où il se consacra inlassablement à la prédication, obtenant la conversion d'innombrables pécheurs. En 1463, il fut le premier Frère mineur à occuper la position de prédicateur de la cathédrale de Wawel.
Il se rendit en Italie en 1472, à l'occasion de la translation du corps de saint Bernardin de Sienne, puis en 1478, pour le chapitre général des Frères mineurs à Pavie. Il se rendit ensuite sur les tombes des apôtres Pierre et Paul à Rome, puis jusqu'en Terre Sainte, sur les traces de saint François, vivant cette expérience dans un esprit de pénitence, en disciple fervent de la passion du Christ, avec l'aspiration cachée de verser son sang pour le salut des âmes si Dieu le désirait.
Son amour pour ses frères se manifesta d'une façon extraordinaire lorsqu'une épidémie de peste éclata à Cracovie, de 1482 à 1483. Entouré par une désolation générale, il se prodigua inlassablement avec les frères du couvent franciscain de Saint Bernardin pour soigner les malades. Il se rendit partout pour réconforter, porter secours, administrer les sacrements et annoncer la Parole réconfortante de Dieu aux mourants. Il fut à son tour contaminé et supporta avec une patience extraordinaire les souffrances de la maladie, puis, proche de la fin, il exprima le désir d'être enseveli sous le seuil de l'église pour que tous puissent le fouler aux pieds.
Le 18 juillet 1482, il rendit l'âme à Dieu. Authentique témoin de la pauvreté, de l'humilité et de la simplicité, Simon de Lipnica sut admirablement conjuguer l'engagement pour l'évangélisation et le témoignage de la charité, qui naissait de son grand amour pour la Parole de Dieu et pour ses frères les plus pauvres et malades.
Le culte « ab immemorabili », qui lui était rendu, fut confirmé par le Bx Innocent XI (Benedetto Odescalchi, 1676-1689), le 24 février 1685; puis sa cause de canonisation fut reprise par le Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958), le 25 juin 1948.
Simon de Lipnica a été canonisé le 03 juin 2007 par le Pape Benoît XVI en même temps que : Georges Preca, Charles de Saint-André Houben, Marie Eugénie de Jésus Milleret.
Saint Frédéric
Évêque et martyr
(† 838)
Frédéric, petit-fils de Radbod roi des Frisons, fut élevé avec les clercs de l'église d'Utrecht qu'il édifia par ses vertus, ses austérités, son ardeur à la prière.
Élu évêque d'Utrecht en 820, il travailla à évangéliser le Nord de la Frise, réprouva avec une liberté apostolique la conduite de Judith seconde femme de Louis le Débonnaire et s'attira ainsi le ressentiment de cette princesse. Il passa dans l'île de Walcheren pour y combattre l'abus des unions incestueuses.
Un jour qu'il faisait son action de grâces dans la chapelle de Saint-Jean-Baptiste, deux scélérats envoyés par Judith le percèrent de coups de poignard, et il mourut en récitant les paroles du psaume 114 : « Je louerai le Seigneur sur la terre des vivants. »
Saint Simon de Lipnica
Prêtre o.f.m.
Simon naît à Lipnica, dans le sud de la Pologne, dans les années 1435-1440, au sein d'une famille qui, malgré sa modeste condition, lui donna une solide formation culturelle. Il grandit avec un caractère pieux et responsable, doté d'une prédisposition naturelle à la prière et faisant preuve d'un grand amour pour la Mère de Dieu.
En 1454, il se transféra à Cracovie pour fréquenter l'Académie jagellonne, au moment où saint Jean de Capistran enthousiasmait la ville par la ferveur de ses prédications, attirant à la vie franciscaine un grand nombre de jeunes. En 1457, le jeune Simon, fasciné par l'idéal franciscain, demanda à être accueilli dans le couvent de Stradom (Cracovie).
Il fut ordonné prêtre vers 1460. Il exerça tout d'abord son ministère dans le couvent de Tarnów, puis il s'établit à Stradom, où il se consacra inlassablement à la prédication, obtenant la conversion d'innombrables pécheurs. En 1463, il fut le premier Frère mineur à occuper la position de prédicateur de la cathédrale de Wawel.
Il se rendit en Italie en 1472, à l'occasion de la translation du corps de saint Bernardin de Sienne, puis en 1478, pour le chapitre général des Frères mineurs à Pavie. Il se rendit ensuite sur les tombes des apôtres Pierre et Paul à Rome, puis jusqu'en Terre Sainte, sur les traces de saint François, vivant cette expérience dans un esprit de pénitence, en disciple fervent de la passion du Christ, avec l'aspiration cachée de verser son sang pour le salut des âmes si Dieu le désirait.
Son amour pour ses frères se manifesta d'une façon extraordinaire lorsqu'une épidémie de peste éclata à Cracovie, de 1482 à 1483. Entouré par une désolation générale, il se prodigua inlassablement avec les frères du couvent franciscain de Saint Bernardin pour soigner les malades. Il se rendit partout pour réconforter, porter secours, administrer les sacrements et annoncer la Parole réconfortante de Dieu aux mourants. Il fut à son tour contaminé et supporta avec une patience extraordinaire les souffrances de la maladie, puis, proche de la fin, il exprima le désir d'être enseveli sous le seuil de l'église pour que tous puissent le fouler aux pieds.
Le 18 juillet 1482, il rendit l'âme à Dieu. Authentique témoin de la pauvreté, de l'humilité et de la simplicité, Simon de Lipnica sut admirablement conjuguer l'engagement pour l'évangélisation et le témoignage de la charité, qui naissait de son grand amour pour la Parole de Dieu et pour ses frères les plus pauvres et malades.
Le culte « ab immemorabili », qui lui était rendu, fut confirmé par le Bx Innocent XI (Benedetto Odescalchi, 1676-1689), le 24 février 1685; puis sa cause de canonisation fut reprise par le Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958), le 25 juin 1948.
Simon de Lipnica a été canonisé le 03 juin 2007 par le Pape Benoît XVI en même temps que : Georges Preca, Charles de Saint-André Houben, Marie Eugénie de Jésus Milleret.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Les saints du jour
Le 19 juillet
Saint Ambroise Autpert
Moine († 784)
Ambroise Autpert, né en Provence, dans une bonne famille, - selon son biographe Tardif Jean - vécut à la cour du roi franc Pépin le Bref où, en plus de sa charge d'officier, il exerça également d'une certaine façon celle de précepteur du futur empereur Charlemagne.
Probablement à la suite du Pape Etienne II, qui en 753-54 s'était rendu à la cour franque, Autpert vint en Italie et eut l'occasion de visiter la célèbre abbaye bénédictine Saint-Vincent, à la source du Volturne, dans le duché de Bénévent. Fondée au début de ce siècle par les trois frères du Bénévent Paldone, Tatone et Tasone, l'abbaye était connue comme une oasis de culture classique et chrétienne.
Peu après sa visite, Ambroise Autpert décida d'embrasser la vie religieuse et il entra dans ce monastère, où il put se former de façon adaptée, en particulier dans le domaine de la théologie et de la spiritualité, selon la tradition des Pères.
Autour de l'année 761, il fut ordonné prêtre et, le 4 octobre 777, il fut élu abbé avec le soutien des moines francs, tandis que les moines lombards s'opposaient à lui, soutenant le lombard Potone. La tension à caractère nationaliste ne se calma pas pendant les mois qui suivirent, de sorte que l'année suivante, en 778, Autpert décida de donner sa démission et de se retirer avec quelques moines francs à Spolète, où il pouvait compter sur la protection de Charlemagne. Mais malgré cela, la divergence dans le monastère Saint-Vincent ne fut pas aplanie et quelques années plus tard, quand à la mort de l'abbé qui avait succédé à Aupert fut précisément nommé Potone (782), le conflit reprit avec vigueur et l'on arriva à la dénonciation du nouvel abbé auprès de Charlemagne. Celui-ci renvoya les adversaires devant le tribunal du Pape, qui les convoqua à Rome. Il appela également Autpert comme témoin, mais celui-ci mourut de manière inattendue pendant le voyage, peut-être assassiné, le 30 janvier 784.
L'enseignement du moine saint Ambroise Autpert, catéchèse du pape Benoît XVI
Chers frères et sœurs,
L'Eglise vit dans les personnes et celui qui veut connaître l'Eglise, comprendre son mystère, doit considérer les personnes qui ont vécu et vivent son message, son mystère. C'est pourquoi je parle depuis si longtemps dans les catéchèses du mercredi de personnes dont nous pouvons apprendre ce qu'est l'Eglise. Nous avons commencé avec les apôtres et les Pères de l'Eglise et nous sommes peu à peu arrivés jusqu'au viii siècle, la période de Charlemagne. Aujourd'hui, je voudrais parler d'Ambroise Autpert, un auteur relativement inconnu: ses œuvres, en effet, avaient été attribuées en grande partie à d'autres personnages plus célèbres, de saint Ambroise de Milan à saint Ildefonse, sans parler de celles que les moines du Mont-Cassin ont pensé devoir attribuer à la plume d'un de leurs abbés homonyme, ayant vécu presque un siècle plus tard. En dehors de quelques brefs faits autobiographiques insérés dans son grand commentaire de l'Apocalypse, nous ne possédons que peu d'informations certaines sur sa vie. La lecture attentive des œuvres dont peu à peu la critique lui reconnaît la paternité permet cependant de découvrir dans son enseignement un trésor théologique et spirituel précieux également pour notre époque.
Né en Provence, dans une bonne famille, Ambroise Autpert - selon son biographe tardif Jean - vécut à la cour du roi franc Pépin le Bref où, en plus de sa charge d'officier, il exerça également d'une certaine façon celle de précepteur du futur empereur Charlemagne. Probablement à la suite du Pape Etienne ii, qui en 753-54 s'était rendu à la cour franque, Autpert vint en Italie et eut l'occasion de visiter la célèbre abbaye bénédictine Saint-Vincent, à la source du Volturne, dans le duché de Bénévent. Fondée au début de ce siècle par les trois frères du Bénévent Paldone, Tatone et Tasone, l'abbaye était connue comme une oasis de culture classique et chrétienne. Peu après sa visite, Ambroise Autpert décida d'embrasser la vie religieuse et il entra dans ce monastère, où il put se former de façon adaptée, en particulier dans le domaine de la théologie et de la spiritualité, selon la tradition des Pères. Autour de l'année 761, il fut ordonné prêtre et, le 4 octobre 777, il fut élu abbé avec le soutien des moines francs, tandis que les moines lombards s'opposaient à lui, soutenant le lombard Potone. La tension à caractère nationaliste ne se calma pas pendant les mois qui suivirent, de sorte que l'année suivante, en 778, Autpert décida de donner sa démission et de se retirer avec quelques moines francs à Spolète, où il pouvait compter sur la protection de Charlemagne. Mais malgré cela, la divergence dans le monastère Saint-Vincent ne fut pas aplanie et quelques années plus tard, quand à la mort de l'abbé qui avait succédé à Aupert fut précisément nommé Potone (782), le conflit reprit avec vigueur et l'on arriva à la dénonciation du nouvel abbé auprès de Charlemagne. Celui-ci renvoya les adversaires devant le tribunal du Pape, qui les convoqua à Rome. Il appela également Autpert comme témoin, mais celui-ci mourut de manière inattendue pendant le voyage, peut-être assassiné, le 30 janvier 784.
Ambroise Autpert fut moine et abbé à une époque marquée par de fortes tensions politiques, qui se répercutaient également sur la vie à l'intérieur des monastères. Nous en avons des échos fréquents et préoccupés dans ses écrits. Il dénonce, par exemple, la contradiction entre la splendide apparence extérieure des monastères et la tiédeur des moines: cette critique visait aussi certainement sa propre abbaye. Pour celle-ci, il écrivit la Vie des trois fondateurs avec la claire intention d'offrir à la nouvelle génération de moines un point de référence auquel se confronter. Un but semblable était également poursuivi par le petit traité d'ascèse Conflictus vitirum et virtutum ("Sur le conflit des vices et des vertus"), qui connut un grand succès au Moyen-âge et fut publié en 1473 à Utrecht sous le nom de Grégoire le Grand et un an plus tard à Strasbourg sous celui de saint Augustin. Dans celui-ci, Ambroise Autpert entend enseigner aux moines de façon concrète la façon d'affronter le combat spirituel jour après jour. De manière significative, il applique l'affirmation de 2 Tm 3, 12: "D'ailleurs tous ceux qui veulent vivre en hommes religieux dans le Christ Jésus subiront la persécution", non plus la persécution extérieure, mais l'assaut que le chrétien doit affronter en lui-même de la part des forces du mal. Dans une sorte d'affrontement, sont présentés 24 couples de combattants; chaque vice cherche à tenter l'âme par de subtiles raisonnements, alors que la vertu respective combat ces tentations en se servant le plus souvent de paroles de l'Ecriture.
Dans ce traité sur le conflit entre vices et vertus, Autpert oppose à la cupiditas (la cupidité), le contemptus mundi (le mépris du monde), qui devient une figure importante dans la spiritualité des moines. Ce mépris du monde n'est pas un mépris de la création, de la beauté et de la bonté de la création et du Créateur, mais un mépris de la fausse vision du monde qui nous est présentée et qui est insinuée en nous précisément par la cupidité. Celle-ci nous laisse croire qu'"avoir" serait la valeur suprême de notre être, de notre vie dans le monde en apparaissant comme importants. Et ainsi, elle falsifie la création du monde et détruit le monde. Autpert observe ensuite que l'avidité au gain des riches et des puissants dans la société de son temps existe aussi au sein des âmes des moines, et il écrit donc un traité intitulé De cupiditate, où, avec l'apôtre Paul, il dénonce dès le début la cupidité comme la racine de tous les maux. Il écrit: "Du sol de la terre différentes épines acérées pointent de diverses racines; dans le coeur de l'homme, en revanche, les piqûres de tous les vices proviennent d'une unique racine, la cupidité" (De cupiditate: 1 cccm 27b, p. 963). Une observation qui, à la lumière de la présente crise économique mondiale, révèle toute son actualité. Nous voyons que c'est précisément de cette racine de la cupidité que cette crise est née. Ambroise imagine l'objection que les riches et les puissants pourraient soulever: mais nous ne sommes pas des moines, pour nous certaines exigences ascétiques ne sont pas valables. Et lui répond: "Ce que vous dites est vrai, mais pour vous également, selon la manière propre à votre milieu et dans la mesure de vos forces, celle qui est valable est la voie escarpée et étroite, car le Seigneur n'a proposé que deux portes et deux voies (c'est-à-dire la porte étroite et la porte large, la voie escarpée et la voie aisée); il n'a pas indiqué de troisième porte, ni de troisième voie" (op. cit., p. 978). Il voit clairement que les façons de vivre sont très diverses. Mais pour l'homme de ce monde également, pour le riche aussi vaut le devoir de combattre la cupidité, le désir de posséder, d'apparaître, contre le concept erroné de liberté comme faculté de disposer de tout selon le libre arbitre. Le riche aussi doit trouver l'authentique voie de la vérité, de l'amour et ainsi, de la juste voie. Alors Autpert, en pasteur d'âme prudent, sait ensuite dire, à la fin de sa prédication pénitentielle, une parole de réconfort: "J'ai parlé non pas contre les avides, mais contre l'avidité, non pas contre la nature, mais contre le vice" (op. cit., p. 981).
L'oeuvre la plus importante d'Ambroise Autpert est certainement son commentaire en dix livres de l'Apocalypse: il constitue, après des siècles, le premier long commentaire dans le monde latin du dernier livre de l'Ecriture Sainte. Cette oeuvre était le fruit d'un travail de plusieurs années, qui s'est déroulé en deux étapes entre 758 et 767, c'est-à-dire avant son élection comme abbé. Dans l'introduction, il indique de façon détaillée ses sources, ce qui n'était absolument pas habituel au Moyen-âge. A travers sa source sans doute la plus significative, le commentaire de l'évêque Primatius d'Hadrumète, rédigé vers le milieu du vi siècle, Autpert entre en contact avec l'interprétation qu'avait laissée de l'Apocalypse l'Africain Tyconius, qui avait vécu une génération avant saint Augustin. Il n'était pas catholique; il appartenait à l'Eglise schismatique donatiste; c'était toutefois un grand théologien. Dans son commentaire, il voit surtout réflété dans l'Apocalypse le mystère de l'Eglise. Tyconius était convaincu que l'Eglise était un corps bipartite: une partie, dit-il, appartient au Christ, mais il existe une autre partie de l'Eglise qui appartient au diable. Augustin lut ce commentaire et en tira profit, mais souligna avec fermeté que l'Eglise est entre les mains du Christ, demeure son Corps, ne formant avec Lui qu'un seul objet, participant à la médiation de la grâce. Il souligne donc que l'Eglise ne peut jamais être séparée de Jésus Christ. Dans sa lecture de l'Apocalypse, semblable à celle de Tyconius, Autpert ne s'intéresse pas tant à la deuxième venue du Christ à la fin des temps, qu'aux conséquences qui découlent pour l'Eglise du présent de sa première venue, l'incarnation dans le sein de la Vierge Marie. Et il nous dit une parole très importante: en réalité, le Christ "doit en nous, qui sommes son Corps, naître, mourir et ressusciter quotidiennement" (In Apoc, iii: cccm 27, p. 205). Dans le contexte de la dimension mystique qui investit chaque chrétien, il considère Marie comme le modèle de l'Eglise, modèle pour nous tous, car en nous et entre nous aussi doit naître le Christ. A la suite des Pères qui voyaient dans la "Femme vêtue de lumière" de l'Ap 12, 1, l'image de l'Eglise, Autpert explique: "La bienheureuse et pieuse Vierge... engendre quotidiennement de nouveaux peuples, à partir desquels se forme le Corps général du Médiateur. Il n'est donc pas surprenant si celle-ci, dans le sein bienheureux duquel l'Eglise elle-même mérite d'être unie à son Chef, représente le type de l'Eglise". En ce sens, Autpert voit un rôle décisif de la Vierge Marie dans l'oeuvre de la rédemption (cf. également ses homélies dans In purificatione s. Mariae et In adsumptione s. Mariae). Sa grande vénération et son profond amour pour la Mère de Dieu lui inspirent parfois des formulations qui, d'une certaine façon, anticipent celles de saint Bernard et de la mystique franciscaine, sans toutefois dévier vers des formes discutables de sentimentalisme, car il ne sépare jamais Marie du mystère de l'Eglise. C'est donc à juste titre qu'Ambroise Autpert est considéré comme le premier grand mariologue en Occident. A la piété qui, selon lui, doit libérer l'âme de l'attachement aux plaisirs terrestres transitoires, il considère que doit s'unir la profonde étude des sciences sacrées, en particulier la méditation des Saintes Ecritures, qu'il qualifie de "ciel profond, abîme insondable" (In Apoc. ix). Dans la belle prière par laquelle il conclut son commentaire de l'Apocalypse, en soulignant la priorité qui revient à l'amour dans toute recherche théologique de la vérité, il s'adresse à Dieu par ces paroles: "Lorsque nous te scrutons de façon intellectuelle, nous ne te découvrons jamais tel que tu es réellement; lorsque nous t'aimons, alors nous parvenons à toi".
Nous pouvons voir aujourd'hui chez Ambroise Autpert une personnalité qui vécut à une époque de profonde instrumentalisation politique de l'Eglise, dans laquelle nationalisme et tribalisme avaient défiguré le visage de l'Eglise. Mais lui, parmi toutes ces difficultés que nous connaissons nous aussi, sut redécouvrir le véritable visage de l'Eglise dans Marie et dans les saints. Et il apprit ainsi à comprendre ce que signifie être catholique, être chrétien, vivre de la parole de Dieu, entrer dans cet abîme et vivre ainsi le mystère de la Mère de Dieu: donner de nouveau vie à la Parole de Dieu, offrir à la Parole de Dieu sa propre chair dans le temps présent. Et avec toute sa connaissance théologique et la profondeur de sa science, Autpert dut comprendre qu'avec la simple recherche théologique, Dieu ne peut être connu tel qu'il est réellement. Seul l'amour peut parvenir à lui. Ecoutons ce message et prions le Seigneur afin qu'il nous aide à vivre le mystère de l'Eglise aujourd'hui, en notre temps.
Saint Ambroise Autpert
Moine († 784)
Ambroise Autpert, né en Provence, dans une bonne famille, - selon son biographe Tardif Jean - vécut à la cour du roi franc Pépin le Bref où, en plus de sa charge d'officier, il exerça également d'une certaine façon celle de précepteur du futur empereur Charlemagne.
Probablement à la suite du Pape Etienne II, qui en 753-54 s'était rendu à la cour franque, Autpert vint en Italie et eut l'occasion de visiter la célèbre abbaye bénédictine Saint-Vincent, à la source du Volturne, dans le duché de Bénévent. Fondée au début de ce siècle par les trois frères du Bénévent Paldone, Tatone et Tasone, l'abbaye était connue comme une oasis de culture classique et chrétienne.
Peu après sa visite, Ambroise Autpert décida d'embrasser la vie religieuse et il entra dans ce monastère, où il put se former de façon adaptée, en particulier dans le domaine de la théologie et de la spiritualité, selon la tradition des Pères.
Autour de l'année 761, il fut ordonné prêtre et, le 4 octobre 777, il fut élu abbé avec le soutien des moines francs, tandis que les moines lombards s'opposaient à lui, soutenant le lombard Potone. La tension à caractère nationaliste ne se calma pas pendant les mois qui suivirent, de sorte que l'année suivante, en 778, Autpert décida de donner sa démission et de se retirer avec quelques moines francs à Spolète, où il pouvait compter sur la protection de Charlemagne. Mais malgré cela, la divergence dans le monastère Saint-Vincent ne fut pas aplanie et quelques années plus tard, quand à la mort de l'abbé qui avait succédé à Aupert fut précisément nommé Potone (782), le conflit reprit avec vigueur et l'on arriva à la dénonciation du nouvel abbé auprès de Charlemagne. Celui-ci renvoya les adversaires devant le tribunal du Pape, qui les convoqua à Rome. Il appela également Autpert comme témoin, mais celui-ci mourut de manière inattendue pendant le voyage, peut-être assassiné, le 30 janvier 784.
L'enseignement du moine saint Ambroise Autpert, catéchèse du pape Benoît XVI
Chers frères et sœurs,
L'Eglise vit dans les personnes et celui qui veut connaître l'Eglise, comprendre son mystère, doit considérer les personnes qui ont vécu et vivent son message, son mystère. C'est pourquoi je parle depuis si longtemps dans les catéchèses du mercredi de personnes dont nous pouvons apprendre ce qu'est l'Eglise. Nous avons commencé avec les apôtres et les Pères de l'Eglise et nous sommes peu à peu arrivés jusqu'au viii siècle, la période de Charlemagne. Aujourd'hui, je voudrais parler d'Ambroise Autpert, un auteur relativement inconnu: ses œuvres, en effet, avaient été attribuées en grande partie à d'autres personnages plus célèbres, de saint Ambroise de Milan à saint Ildefonse, sans parler de celles que les moines du Mont-Cassin ont pensé devoir attribuer à la plume d'un de leurs abbés homonyme, ayant vécu presque un siècle plus tard. En dehors de quelques brefs faits autobiographiques insérés dans son grand commentaire de l'Apocalypse, nous ne possédons que peu d'informations certaines sur sa vie. La lecture attentive des œuvres dont peu à peu la critique lui reconnaît la paternité permet cependant de découvrir dans son enseignement un trésor théologique et spirituel précieux également pour notre époque.
Né en Provence, dans une bonne famille, Ambroise Autpert - selon son biographe tardif Jean - vécut à la cour du roi franc Pépin le Bref où, en plus de sa charge d'officier, il exerça également d'une certaine façon celle de précepteur du futur empereur Charlemagne. Probablement à la suite du Pape Etienne ii, qui en 753-54 s'était rendu à la cour franque, Autpert vint en Italie et eut l'occasion de visiter la célèbre abbaye bénédictine Saint-Vincent, à la source du Volturne, dans le duché de Bénévent. Fondée au début de ce siècle par les trois frères du Bénévent Paldone, Tatone et Tasone, l'abbaye était connue comme une oasis de culture classique et chrétienne. Peu après sa visite, Ambroise Autpert décida d'embrasser la vie religieuse et il entra dans ce monastère, où il put se former de façon adaptée, en particulier dans le domaine de la théologie et de la spiritualité, selon la tradition des Pères. Autour de l'année 761, il fut ordonné prêtre et, le 4 octobre 777, il fut élu abbé avec le soutien des moines francs, tandis que les moines lombards s'opposaient à lui, soutenant le lombard Potone. La tension à caractère nationaliste ne se calma pas pendant les mois qui suivirent, de sorte que l'année suivante, en 778, Autpert décida de donner sa démission et de se retirer avec quelques moines francs à Spolète, où il pouvait compter sur la protection de Charlemagne. Mais malgré cela, la divergence dans le monastère Saint-Vincent ne fut pas aplanie et quelques années plus tard, quand à la mort de l'abbé qui avait succédé à Aupert fut précisément nommé Potone (782), le conflit reprit avec vigueur et l'on arriva à la dénonciation du nouvel abbé auprès de Charlemagne. Celui-ci renvoya les adversaires devant le tribunal du Pape, qui les convoqua à Rome. Il appela également Autpert comme témoin, mais celui-ci mourut de manière inattendue pendant le voyage, peut-être assassiné, le 30 janvier 784.
Ambroise Autpert fut moine et abbé à une époque marquée par de fortes tensions politiques, qui se répercutaient également sur la vie à l'intérieur des monastères. Nous en avons des échos fréquents et préoccupés dans ses écrits. Il dénonce, par exemple, la contradiction entre la splendide apparence extérieure des monastères et la tiédeur des moines: cette critique visait aussi certainement sa propre abbaye. Pour celle-ci, il écrivit la Vie des trois fondateurs avec la claire intention d'offrir à la nouvelle génération de moines un point de référence auquel se confronter. Un but semblable était également poursuivi par le petit traité d'ascèse Conflictus vitirum et virtutum ("Sur le conflit des vices et des vertus"), qui connut un grand succès au Moyen-âge et fut publié en 1473 à Utrecht sous le nom de Grégoire le Grand et un an plus tard à Strasbourg sous celui de saint Augustin. Dans celui-ci, Ambroise Autpert entend enseigner aux moines de façon concrète la façon d'affronter le combat spirituel jour après jour. De manière significative, il applique l'affirmation de 2 Tm 3, 12: "D'ailleurs tous ceux qui veulent vivre en hommes religieux dans le Christ Jésus subiront la persécution", non plus la persécution extérieure, mais l'assaut que le chrétien doit affronter en lui-même de la part des forces du mal. Dans une sorte d'affrontement, sont présentés 24 couples de combattants; chaque vice cherche à tenter l'âme par de subtiles raisonnements, alors que la vertu respective combat ces tentations en se servant le plus souvent de paroles de l'Ecriture.
Dans ce traité sur le conflit entre vices et vertus, Autpert oppose à la cupiditas (la cupidité), le contemptus mundi (le mépris du monde), qui devient une figure importante dans la spiritualité des moines. Ce mépris du monde n'est pas un mépris de la création, de la beauté et de la bonté de la création et du Créateur, mais un mépris de la fausse vision du monde qui nous est présentée et qui est insinuée en nous précisément par la cupidité. Celle-ci nous laisse croire qu'"avoir" serait la valeur suprême de notre être, de notre vie dans le monde en apparaissant comme importants. Et ainsi, elle falsifie la création du monde et détruit le monde. Autpert observe ensuite que l'avidité au gain des riches et des puissants dans la société de son temps existe aussi au sein des âmes des moines, et il écrit donc un traité intitulé De cupiditate, où, avec l'apôtre Paul, il dénonce dès le début la cupidité comme la racine de tous les maux. Il écrit: "Du sol de la terre différentes épines acérées pointent de diverses racines; dans le coeur de l'homme, en revanche, les piqûres de tous les vices proviennent d'une unique racine, la cupidité" (De cupiditate: 1 cccm 27b, p. 963). Une observation qui, à la lumière de la présente crise économique mondiale, révèle toute son actualité. Nous voyons que c'est précisément de cette racine de la cupidité que cette crise est née. Ambroise imagine l'objection que les riches et les puissants pourraient soulever: mais nous ne sommes pas des moines, pour nous certaines exigences ascétiques ne sont pas valables. Et lui répond: "Ce que vous dites est vrai, mais pour vous également, selon la manière propre à votre milieu et dans la mesure de vos forces, celle qui est valable est la voie escarpée et étroite, car le Seigneur n'a proposé que deux portes et deux voies (c'est-à-dire la porte étroite et la porte large, la voie escarpée et la voie aisée); il n'a pas indiqué de troisième porte, ni de troisième voie" (op. cit., p. 978). Il voit clairement que les façons de vivre sont très diverses. Mais pour l'homme de ce monde également, pour le riche aussi vaut le devoir de combattre la cupidité, le désir de posséder, d'apparaître, contre le concept erroné de liberté comme faculté de disposer de tout selon le libre arbitre. Le riche aussi doit trouver l'authentique voie de la vérité, de l'amour et ainsi, de la juste voie. Alors Autpert, en pasteur d'âme prudent, sait ensuite dire, à la fin de sa prédication pénitentielle, une parole de réconfort: "J'ai parlé non pas contre les avides, mais contre l'avidité, non pas contre la nature, mais contre le vice" (op. cit., p. 981).
L'oeuvre la plus importante d'Ambroise Autpert est certainement son commentaire en dix livres de l'Apocalypse: il constitue, après des siècles, le premier long commentaire dans le monde latin du dernier livre de l'Ecriture Sainte. Cette oeuvre était le fruit d'un travail de plusieurs années, qui s'est déroulé en deux étapes entre 758 et 767, c'est-à-dire avant son élection comme abbé. Dans l'introduction, il indique de façon détaillée ses sources, ce qui n'était absolument pas habituel au Moyen-âge. A travers sa source sans doute la plus significative, le commentaire de l'évêque Primatius d'Hadrumète, rédigé vers le milieu du vi siècle, Autpert entre en contact avec l'interprétation qu'avait laissée de l'Apocalypse l'Africain Tyconius, qui avait vécu une génération avant saint Augustin. Il n'était pas catholique; il appartenait à l'Eglise schismatique donatiste; c'était toutefois un grand théologien. Dans son commentaire, il voit surtout réflété dans l'Apocalypse le mystère de l'Eglise. Tyconius était convaincu que l'Eglise était un corps bipartite: une partie, dit-il, appartient au Christ, mais il existe une autre partie de l'Eglise qui appartient au diable. Augustin lut ce commentaire et en tira profit, mais souligna avec fermeté que l'Eglise est entre les mains du Christ, demeure son Corps, ne formant avec Lui qu'un seul objet, participant à la médiation de la grâce. Il souligne donc que l'Eglise ne peut jamais être séparée de Jésus Christ. Dans sa lecture de l'Apocalypse, semblable à celle de Tyconius, Autpert ne s'intéresse pas tant à la deuxième venue du Christ à la fin des temps, qu'aux conséquences qui découlent pour l'Eglise du présent de sa première venue, l'incarnation dans le sein de la Vierge Marie. Et il nous dit une parole très importante: en réalité, le Christ "doit en nous, qui sommes son Corps, naître, mourir et ressusciter quotidiennement" (In Apoc, iii: cccm 27, p. 205). Dans le contexte de la dimension mystique qui investit chaque chrétien, il considère Marie comme le modèle de l'Eglise, modèle pour nous tous, car en nous et entre nous aussi doit naître le Christ. A la suite des Pères qui voyaient dans la "Femme vêtue de lumière" de l'Ap 12, 1, l'image de l'Eglise, Autpert explique: "La bienheureuse et pieuse Vierge... engendre quotidiennement de nouveaux peuples, à partir desquels se forme le Corps général du Médiateur. Il n'est donc pas surprenant si celle-ci, dans le sein bienheureux duquel l'Eglise elle-même mérite d'être unie à son Chef, représente le type de l'Eglise". En ce sens, Autpert voit un rôle décisif de la Vierge Marie dans l'oeuvre de la rédemption (cf. également ses homélies dans In purificatione s. Mariae et In adsumptione s. Mariae). Sa grande vénération et son profond amour pour la Mère de Dieu lui inspirent parfois des formulations qui, d'une certaine façon, anticipent celles de saint Bernard et de la mystique franciscaine, sans toutefois dévier vers des formes discutables de sentimentalisme, car il ne sépare jamais Marie du mystère de l'Eglise. C'est donc à juste titre qu'Ambroise Autpert est considéré comme le premier grand mariologue en Occident. A la piété qui, selon lui, doit libérer l'âme de l'attachement aux plaisirs terrestres transitoires, il considère que doit s'unir la profonde étude des sciences sacrées, en particulier la méditation des Saintes Ecritures, qu'il qualifie de "ciel profond, abîme insondable" (In Apoc. ix). Dans la belle prière par laquelle il conclut son commentaire de l'Apocalypse, en soulignant la priorité qui revient à l'amour dans toute recherche théologique de la vérité, il s'adresse à Dieu par ces paroles: "Lorsque nous te scrutons de façon intellectuelle, nous ne te découvrons jamais tel que tu es réellement; lorsque nous t'aimons, alors nous parvenons à toi".
Nous pouvons voir aujourd'hui chez Ambroise Autpert une personnalité qui vécut à une époque de profonde instrumentalisation politique de l'Eglise, dans laquelle nationalisme et tribalisme avaient défiguré le visage de l'Eglise. Mais lui, parmi toutes ces difficultés que nous connaissons nous aussi, sut redécouvrir le véritable visage de l'Eglise dans Marie et dans les saints. Et il apprit ainsi à comprendre ce que signifie être catholique, être chrétien, vivre de la parole de Dieu, entrer dans cet abîme et vivre ainsi le mystère de la Mère de Dieu: donner de nouveau vie à la Parole de Dieu, offrir à la Parole de Dieu sa propre chair dans le temps présent. Et avec toute sa connaissance théologique et la profondeur de sa science, Autpert dut comprendre qu'avec la simple recherche théologique, Dieu ne peut être connu tel qu'il est réellement. Seul l'amour peut parvenir à lui. Ecoutons ce message et prions le Seigneur afin qu'il nous aide à vivre le mystère de l'Eglise aujourd'hui, en notre temps.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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