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Les saints du jour

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Les saints du jour - Page 2 Empty Les saints du jour

Message par jaimedieu Dim 1 Déc 2013 - 16:56

Rappel du premier message :

1er décembre

Bienheureux Charles de Foucauld

Ermite, prêtre, missionnaire et martyr


Charles de Foucauld (Frère Charles de Jésus) naquit à Strasbourg, en France, le 15 septembre 1858. Orphelin à six ans, il fut élevé, avec sa sœur Marie, par son grand-père, dont il suivit les déplacements dus à sa carrière militaire.


Adolescent, il s'éloigna de la foi. Connu pour son goût de la vie facile, il révéla cependant une volonté forte et constante dans les difficultés. Il entreprit une périlleuse exploration au Maroc (1883-1884). Le témoignage de la foi des musulmans réveilla en lui la question de Dieu : « Mon Dieu, si vous existez, faites que je vous connaisse ».


De retour en France, touché par l'accueil affectueux et discret de sa famille profondément chrétienne, il se mit en quête. Guidé par un prêtre, l'abbé Huvelin, il retrouva Dieu en octobre 1886. Il avait 28 ans. « Aussitôt que je crus qu'il y avait un Dieu, je compris que je ne pouvais faire autrement que de ne vivre que pour lui ».


Un pèlerinage en Terre Sainte lui révéla sa vocation : suivre Jésus dans sa vie de Nazareth. Il passa sept années à la Trappe, d'abord à Notre-Dame des Neiges, puis à Akbès, en Syrie. Il vécut ensuite seul dans la prière et l'adoration près des clarisses de Nazareth.


Ordonné prêtre à 43 ans (1901), il partit au Sahara, d'abord à Beni-Abbès, puis à Tamanrasset parmi les Touaregs du Hoggar. Il voulait rejoindre ceux qui étaient le plus loin, « les plus délaissés, les plus abandonnés ».


Il voulait que chacun de ceux qui l'approchaient le considère comme un frère, le frère universel. Il voulait « crier l'Évangile par toute sa vie » dans un grand respect de la culture et de la foi de ceux au milieu desquels il vivait. « Je voudrais être assez bon pour qu'on dise: Si tel est le serviteur, comment donc est le Maître ? ».



Le soir du 1 décembre 1916, il fut tué pas une bande qui avait encerclé sa maison.


Il avait toujours rêvé de partager sa vocation avec d'autres : après avoir écrit plusieurs règles religieuses, il pensa que cette vie de Nazareth pouvait être vécue partout et par tous.


Charles de Foucauld a été béatifié à Rome le 13 novembre 2005.
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Message par jaimedieu Jeu 2 Jan 2014 - 14:46

2 janvier

Saint Basile le Grand
Docteur de l'Église

Basile naquit à Césarée, l'an 329, d'une famille où la sainteté était héréditaire ; son père et sa mère, deux de ses frères, une de ses sœurs, sont placés au rang des saints. Un seul défaut paraissait dans cet enfant de prédilection, sa faible santé ; elle se rétablit pourtant, grâce aux prières de ses parents.

Doué d'un heureux génie, Basile s'éleva vite au niveau des grands hommes : « Il était, dit son ami Grégoire de Nazianze, au-dessus de son âge par son instruction, au-dessus de son instruction par sa vertu ; il était rhéteur avant d'avoir étudié l'art des rhéteurs, philosophe avant d'avoir étudié la philosophie, prêtre avant d'avoir reçu le sacerdoce. » Ses aptitudes universelles, sa rare modestie, ses vertus éminentes, lui conciliaient l'estime et l'admiration de tous.

À vingt-trois ans, il parut à Athènes et se lia avec Grégoire de Nazianze, au point que tous les deux ne faisaient qu'un cœur et qu'une âme. De retour en son pays, les applaudissements qu'il reçut l'exposèrent à une tentation de vaine gloire dont il fut si effrayé, qu'il embrassa l'état monastique pour y vivre dans l'oubli du monde et la pénitence ; il fonda plusieurs monastères, écrivit des ouvrages ascétiques très estimés et traça des règles de vie religieuse demeurées célèbres.

Un très léger repas par jour, un sommeil très court, de longues veilles, un vêtement léger par les temps les plus froids, tel était l'ordinaire de ce saint austère, « dont la pâleur, dit saint Grégoire, annonçait un mort plutôt qu'un vivant. » Basile eut à souffrir d'infirmités continuelles ; dans le temps de sa meilleure santé, dit-il lui-même, il était plus faible que ne sont les malades abandonnés des médecins.

Le zèle contre l'hérésie d'Arius le fit un jour sortir de sa retraite, et bientôt il courbait la tête sous le fardeau de l'épiscopat. Ni les intrigues, ni les menaces n'eurent jamais prise sur cette grande âme. Un préfet le mande un jour et lui enjoint d'obéir à un prince arien, sous peine de confiscation de ses biens, de l'exil, des tourments, et de mort : « Faites-moi d'autres menaces, dit Basile, car il n'y a rien là que je puisse craindre ; le premier coup suffira pour achever mes peines ; la mort m'unira à mon Dieu. » L'empereur dut s'avouer vaincu.

Le saint pontife mourut en 379 à cinquante ans, ne laissant pas de quoi se faire élever un tombeau de pierre.


Saint Grégoire de Nazianze
Évêque, Docteur de l'Église
(312-389)

Grégoire doit sa naissance aux prières et aux larmes de sa mère. Elle se chargea elle-même de sa première éducation et lui apprit à lire, à comprendre et à aimer les Saintes Écritures. L'enfant devint digne de sa sainte mère, et demeura pur au milieu des séductions.

« Un jour, raconte-t-il lui-même, j'aperçus près de moi deux vierges d'une majesté surhumaine. On aurait dit deux sœurs. La simplicité et la modestie de leurs vêtements, plus blancs que la neige, faisaient toute leur parure. À leur vue, je tressaillis d'un transport céleste. "Nous sommes la Tempérance et la Chasteté, me dirent-elles ; nous siégeons auprès du Christ-Roi. Donne-toi tout à nous, cher fils, accepte notre joug, nous t'introduirons un jour dans les splendeurs de l'immortelle Trinité." »

La voie de Grégoire était tracée : il la suivit sans faiblir toute sa vie.

Il s'embarqua pour Athènes, afin de compléter ses études. Dieu mit sur le chemin de Grégoire, dans la ville des arts antiques, une âme grande comme la sienne : St Basile. Qui dira la beauté et la force de cette amitié, dont le but unique était la vertu ! « Nous ne connaissions que deux chemins, raconte Grégoire, celui de l'église et celui des écoles. » La vertu s'accorde bien avec la science ; partout où l'on voulait parler de deux jeunes gens accomplis, on nommait Basile et Grégoire.

Revenus dans leur patrie, ils se conservèrent toujours cette affection pure et dévouée qui avait sauvegardé leur jeunesse, et qui désormais fortifiera leur âge mûr et consolera leur vieillesse. Rien de plus édifiant que la correspondance de ces deux grands hommes, frères d'abord dans l'étude, puis dans la solitude de la vie monastique et enfin dans les luttes de l'épiscopat.

À la mort de son père, qui était devenu évêque de Nazianze, Grégoire lui succède ; mais, au bout de deux ans, son amour de la solitude l'emporte, et il va se réfugier dans un monastère. Bientôt on le réclame pour le siège patriarcal de Constantinople. Il résiste : « Jusqu'à quand, lui dit-on, préférerez-vous votre repos au bien de l'Église ? » Grégoire est ému ; il craint de résister à la volonté divine et se dirige vers la capitale de l'empire, dont il devient le patriarche légitime. Là, sa mansuétude triomphe des plus endurcis, il fait l'admiration de ses ennemis, et il mérite, avec le nom de Père de son peuple, le nom glorieux de théologien, que l'Église a consacré.

Avant de mourir, Grégoire se retira à Nazianze, où sa vie s'acheva dans la pratique de l'oraison, du jeûne et du travail.
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Message par jaimedieu Ven 3 Jan 2014 - 17:18

Le 3 janvier

Sainte Geneviève
Vierge, Patronne de Paris

Geneviève, naquit au village de Nanterre, vers l'an 422. C'est bien dans une vie comme la sienne que l'on reconnaît la vérité et que l'on trouve la réalisation de cette parole de St Paul : « Dieu choisit dans ce monde les instruments les plus faibles pour confondre l'orgueil et les prétentions des hommes. »

Elle était âgée de sept ans quand St Germain, évêque d'Auxerre, traversa le village de Nanterre, où elle habitait. Éclairé par une lumière divine, le saint discerna cette modeste enfant parmi la foule accourue sur ses pas : « Béni soit, dit-il à ses parents, le jour où cette enfant vous fut donnée. Sa naissance a été saluée par les anges, et Dieu la destine à de grandes choses. » Puis, s'adressant à la jeune enfant, il la confirma dans son désir de se donner tout à Dieu : « Ayez confiance, ma fille, lui dit-il, demeurez inébranlable dans votre vocation ; le Seigneur vous donnera force et courage. »

Depuis ce moment, Geneviève se regarda comme consacrée à Dieu ; elle s'éloigna de plus en plus des jeux et des divertissements de l'enfance et se livra à tous les exercices de la piété chrétienne avec une ardeur bien au-dessus de son âge. Rarement on vit, dans une existence si humble, de si admirables vertus. Elle n'était heureuse que dans son éloignement du monde, en la compagnie de Jésus, de Marie et de son ange gardien.

Geneviève reçut le voile à quatorze ans, des mains de l'archevêque de Paris, et, après la mort de ses parents, elle quitta Nanterre pour se retirer à Paris même, chez sa marraine, où elle vécut plus que jamais saintement. Malgré ses austérités, ses extases, ses miracles, elle devint bientôt l'objet de la haine populaire, et le démon jaloux suscita contre elle une guerre acharnée. Il fallut un nouveau passage de St Germain de Nanterre pour rétablir sa réputation : « Cette vierge, dit-il, sera votre salut à tous. »

Bientôt, en effet, le terrible Attila, surnommé le Fléau de Dieu, envahissait la Gaule ; mais Geneviève prêcha la pénitence, et, selon sa prédiction, Paris ne fut pas même assiégé. La sainte mourut à quatre-vingt-neuf ans, le 3 janvier 512.

D'innombrables miracles ont été opérés par son intercession. Son tombeau est toujours entouré de vénération dans l'église de Saint-Étienne-du-Mont, à Paris. Elle est une des grandes patronnes de la France.

Martyrologe Romain :

À Koonam dans l’état indien du Kerala, en 1871, le bienheureux Élie Chavara, prêtre, fondateur de la Congrégation des Frères Carmes de Marie Immaculée.


Béatifié le 8 février 1986 à Kottayam (Kerala - Inde) par le Saint Père Jean-Paul II.













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Message par jaimedieu Sam 4 Jan 2014 - 14:38

Le 4 janvier




samedi 04 janvier 2014

Ste Angèle (Angela) de Foligno, mystique (v. 1248-1309)

Grande mystique médiévale

Angèle (Angela) naquit à Foligno, à trois lieues d'Assise, aux alentours de 1248. Mariée fort jeune, elle ne prit point au sérieux ses devoirs d'épouse et de mère, et elle connut trop, avec les plaisirs du monde, ses excès et ses désordres.

Plusieurs événements, comme le violent tremblement de terre de 1279, un ouragan, l’antique guerre contre Pérouse et ses dures conséquences, ont une influence sur la vie d’Angèle, qui prend progressivement conscience de ses péchés, jusqu’à accomplir un pas décisif : elle invoque saint François, qui lui apparaît en vision, pour lui demander conseil en vue d’une bonne confession générale à accomplir : nous sommes en 1285, Angèle se confesse à un frère à San Feliciano.

Trois ans plus tard, la voie de la conversion prend un nouveau tournant : la dissolution des liens affectifs, étant donné qu’en quelques mois, à la mort de sa mère suit celle de son mari et de tous ses enfants. Elle vend alors ses biens et, en 1291, rejoint le Tiers-Ordre de saint François.

Sa vie dès lors fut remplie de sacrifices et d'austérités. Un jour qu'elle était tentée de découragement : « Quand il serait vrai, Seigneur, dit-elle, que vous m'auriez condamnée à l'enfer que je mérite, je ne cesserais de faire pénitence et de demeurer, s'il vous plaît, à votre service. »

Sa grande grâce fut l'amour de Jésus crucifié. La contemplation des souffrances du Sauveur lui devint si familière, que la vue d'un crucifix provoquait spontanément chez elle des torrents de larmes : « Quand je méditais sur la Passion, dit-elle, je souffrais le supplice de la compassion ; j'éprouvais dans les os et les jointures une douleur épouvantable et une sensation comme si j'avais été transpercée corps et âme. »

Cette grande mystique ne fut pas moins admirable par ses visions, ses écrits et ses extases que par ses vertus. Elle meurt à Foligno le 4 janvier 1309.

Elle est béatifiée le 11 juillet par le pape Clément IX et canonisée par le pape François le 9 octobre 2013 (canonisation équipollente). La canonisation équipollente signifie que le Pape étend d’autorité à toute l’Église le culte, à travers l’inscription de sa fête, avec messe et office, dans le Calendrier de l’Église universelle).


Sainte Elizabeth Ann Seton
Fondatrice des « Sœurs de la Charité de Saint-Joseph »

Elizabeth Ann Seton ou Betty-Ann naquit le 28 août 1774 à New York, dans une famille de médecins, l'année même où éclatait la guerre d'indépendance.

Élevée dans l'Église épiscopalienne, elle épousa en 1794 William Seton dont elle eut cinq enfants. Elle se montra une mère de famille attentive.

Les deux époux firent un voyage en Italie et au cours de leur séjour, William, qui était malade, mourut la laissant veuve à vingt-neuf ans.

Elizabeth se convertit au catholicisme et se consacra entièrement au service de l'Église et de la société américaine. Elle fonda alors, en 1809 à Baltimore, un Institut religieux, les Sœurs de la Charité de Saint-Joseph, qui donna naissance au réseau scolaire et hospitalier américain.

Elle s'endormit dans le Seigneur le 4 janvier 1821.

Elizabeth Ann Seton a été béatifiée, le 17 mars 1963, par le Bx Jean XXIII (Angelo Giuseppe Roncalli, 1958-1963) et canonisée, le 14 septembre 1975, par le Serviteur de Dieu Paul VI (Giovanni Battista Montini, 1963-1978).

Sainte Elizabeth Ann Seton est la sainte patronne des veuves, des enfants proches de la mort et des instituteurs.
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Message par jaimedieu Dim 5 Jan 2014 - 15:27

5 janvier

Sainte Genoveva Torres Morales

Vierge et fondatrice des
« Sœurs du Sacré-Cœur de Jésus et des Saints Anges »

Genoveva Torres Morales est née à Almenara (Castellón) le 3 janvier 1870. Elle se retrouva orpheline à l'âge de huit ans. Elle dut alors prendre soin de son frère et lui trouver un toit.

A l'âge de treize ans, on dut l'amputer d'une jambe : suite à cette intervention, faite dans des conditions rudimentaires, elle fut contrainte toute sa vie de marcher avec des béquilles. Elle dut être hospitalisée à la Maison de la Miséricorde de Valence, où elle put compléter sa formation culturelle et croître dans sa vie spirituelle.

A vingt-quatre ans, avec deux amies, elle fonda la « Société Angélique » afin d'offrir une protection aux femmes seules et pour l'adoration nocturne de l'Eucharistie. Partie de la Maison mère de Saragosse, l'œuvre se diffusa rapidement.

D'un caractère affable et miséricordieux, elle dirigea avec sagesse l'œuvre qu'elle avait fondée qui, lors de l'approbation pontificale, fut appelée Congrégation des « Sœurs du Sacré-Cœur de Jésus et des Saints Anges ». D'une grande dévotion à la Vierge, en particulier à travers la récitation du Rosaire, elle plaça au centre de sa vie le Cœur de Jésus et l'Eucharistie. Elle mourut à Saragosse, le 5 janvier 1956.

La population commença alors à l'invoquer sous le titre Ange de la solitude.

Genoveva Torres Morales a été béatifiée le 29 janvier 1995 et canonisée, par le même Pape, le Bx Jean Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005), le 4 mai 2003 à Madrid (>>> Homélie du Pape Jean-Paul II).





dimanche 05 janvier 2014
St Charles de Saint-André Houben, prêtre c.p. (1821-1893)


Saint Charles de Saint-André Houben

Charles de Saint-André Houben (dans le siècle Jean André Houben), naquit le 11 décembre 1821 à Munstergeleen (diocèse de Roermond, Hollande), dans la famille d'un meunier aisé.

Dès l'enfance, il manifesta le désir de devenir prêtre. Il commença ses études, qu'il interrompit en 1840 pour effectuer son service militaire. C'est précisément dans la caserne de Bergent-op-Zoom, en 1841, qu'il connut la Congrégation de la Passion grâce à l'un de ses camarades dont le frère était religieux passionniste.

Après son service militaire, il demanda à être admis chez les Passionnistes. Sa requête fut accueillie par le bienheureux Domenico Barberi et il entra au noviciat d'Ère, près de Tournai, le 5 novembre 1845, prenant le nom religieux de Charles de Saint-André. Après une année de noviciat, il prononça ses vœux le 10 décembre de l'année suivante.

Après avoir terminé ses études de philosophie et de théologie, il fut ordonné prêtre le 21 décembre 1850, par l'Évêque de Tournai. Il fut alors envoyé en Angleterre, où les Passionnistes avaient fondé trois couvents, en tant que vice-maître des novices à Broadway, puis dans le nouveau couvent de Mount Argus, près de Dublin. Il vécut presque tout le reste de sa vie dans cette retraite et fut profondément aimé par les Irlandais, qui l'appelaient Père Charles de Mount Argus.

Ce fut un prêtre d'une piété extraordinaire, se distinguant particulièrement dans l'exercice de l'obéissance, dans la pratique de la pauvreté, de l'humilité et de la simplicité, et encore plus dans la dévotion pour la Passion du Seigneur. Il se consacra en particulier à la direction spirituelle des âmes à travers la confession. Sa réputation de vertu attira rapidement un grand nombre de fidèles au couvent, qui demandaient sa bénédiction.

Fréquemment appelé pour bénir les malades, de nombreux témoignages attestent de guérisons surprenantes, au point de lui avoir créé une réputation de thaumaturge. C'est précisément à cause de cette réputation qu'il fut transféré, en 1866, en Angleterre pour pouvoir trouver un peu de tranquillité, dans les couvents de Broadway, de Sutton et de Londres.

Il revint à Dublin en 1874, où il demeura jusqu'à sa mort. Vers 1880, sa santé commença à décliner en raison de sa vie austère. En outre, il ne se remit jamais complètement des blessures d'un accident survenu en 1881 et mourut le 5 janvier 1893.

Au cours de ses funérailles, en présence de personnes venues de toute l'Irlande, la dévotion populaire qui l'avait entouré au cours de sa vie apparut clairement. Sa cause de canonisation fut introduite le 13 novembre 1935.

Charles de Saint-André Houben a été béatifié le 16 octobre 1988, par le Bx Jean Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005) et canonisé le 3 juin 2007 à Rome par le pape Benoît XVI.
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Message par jaimedieu Lun 6 Jan 2014 - 15:31

6 décembre

Sainte Raphaëlle-Marie Porras y Ayllon
Vierge et fondatrice de la Congrégation

« Ancelles du Sacré-Cœur »

Raphaëlle Porras y Ayllon est née le 1er mars 1850 près de Cordoue en Andalousie. A 19 ans, après la mort de son père, elle entre dans la société française de Marie-Réparatrice à Cordoue, avec sa sœur Pilar.

Elle quitte sa communauté (elle n'avait pas encore prononcé ses vœux) et part à Madrid fonder, sous le contrôle des Jésuites, « Les esclaves du Sacré-Cœur » qui prendra par la suite le nom de « Ancelles du Sacré-Cœur », dont elle est la première supérieure en 1887.

L'objectif de cette congrégation est le culte public du Saint-Sacrement associé à l'éducation des jeunes filles et à la formation des laïcs à la spiritualité.

A la suite de dissensions, Raphaëlle-Marie quitte sa charge de supérieure et se retire dans leur maison romaine pour les 32 dernières années de sa vie qu'elle passe dans le silence, l'humilité et l'oubli, jusqu'à sa mort, le 6 janvier 1925.

Raphaëlle-Marie Porras y Ayllon a été béatifiée le 18 mai 1952 à Rome par le Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958) et canonisée à Rome, le 23 janvier 1977, par le Serviteur de Dieu Paul VI (Giovanni Battista Montini, 1963-1978).


Saint André Corsini
Évêque de Fiesole

André (Andrea), issu de l'illustre famille des Corsini, naquit à Florence, en 1302, le jour de saint André, dont il reçut le nom.

La veille de sa naissance, sa mère eut un songe, dans lequel il lui semblait mettre au monde un louveteau qui, entré dans l'église des Carmes, s'y transforma aussitôt en un agneau d'éclatante blancheur. Aussi cette pieuse mère eut-elle soin de vouer son enfant à la Très Sainte Vierge et de lui inspirer l'amour de la piété et de la vertu.

Malgré les exemples édifiants de ses parents et les sages instructions de ses précepteurs, André, entraîné par les mauvaises compagnies dans toute espèce de désordres, ne tarda pas à vérifier la première partie du songe maternel. Nouvelle Monique, la pauvre mère n'avait d'autres ressources que ses larmes et ses prières.

Or un jour, André, mû par un reste de tendresse, demanda à sa mère pourquoi elle pleurait ainsi : « Ah ! Mon fils,répondit-elle, je pleure sur le louveteau que j'ai mis au monde. Quand donc se changera-t-il en agneau ? Souviens-toi que tu appartiens à la Vierge Marie et que tu dois la servir. »

Ces paroles, comme une flèche divine, pénétrèrent le cœur d'André. Le lendemain il entra dans l'église des Carmes et, se prosternant devant l'image de Notre-Dame du Peuple :

« Glorieuse Vierge Marie, dit-il, voici le loup dévorant qui vous prie de le rendre désormais un agneau docile ; il veut vous servir dans l'Ordre du Carmel. » Aussitôt, il alla prier le supérieur du monastère de l'admettre dans son couvent. Il avait alors seize ans.

Dès le début de son noviciat, sa ferveur étonna les plus parfaits : l'esprit de la pénitence lui faisait accepter avec joie les offices les plus humbles. Ses passions un instant se révoltèrent, mais avec son énergie, l'amour de la prière et de la mortification, il les dompta si bien qu'il en demeura pour jamais vainqueur. Il fut un modèle d'obéissance, de ferveur et d'humilité.

Ordonné prêtre en 1328, il offrit à Dieu les prémices de son sacerdoce dans un petit couvent où il était inconnu et y célébra sa première Messe avec un recueillement et une dévotion extraordinaires. Aussitôt après la communion, la Très Sainte Vierge lui apparut, disant :

« Tu es mon serviteur, je t'ai choisi, et je serai glorifiée par toi. » Dans la suite André ne voulut plus d'autre titre que celui de serviteur de Marie.

Dieu donna à ses paroles une onction et une force merveilleuse pour convertir les pécheurs et le favorisa du don des miracles. Un de ses parents fut guéri par lui d'un mal de jambe qui lui rongeait les chairs, et il rendit la vue à un aveugle dans la ville d'Avignon où il terminait ses études près du cardinal Corsini, son oncle.

De retour dans sa patrie, élu prieur du couvent de Florence, il devint comme le second apôtre du pays. Dans son admiration pour André, la ville de Fiesole le choisit pour évêque. À cette nouvelle il prend la fuite et va se cacher dans un couvent de Chartreux ; mais un enfant dévoile sa retraite.

Son élévation lui fit redoubler ses austérités. Au cilice il joignit une ceinture de fer. Il couchait sur des sarments de vigne étendus à terre. Chaque jour il récitait les sept psaumes de la pénitence et les Litanies des Saints, et se donnait une rude discipline. Sa charité pour les pauvres et surtout pour les pauvres honteux était inépuisable ; Dieu lui accorda un jour de multiplier le pain qu'il distribuait aux indigents.

Pris d'un mal subit le jour de Noël, il pressentit avec joie son dernier moment. Il mourut, le 6 janvier 1373, dans la soixante-douzième année de son âge et la treizième de son épiscopat. Ses reliques sont conservées à Florence dans l'église des Carmes.

Andrea Corsini a été canonisé en 1629 par le Pape Urbain VIII (Maffeo Barberini, 1623-1644).
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Message par jaimedieu Mar 7 Jan 2014 - 14:44

7 janvier

Saint André Bessette
Frère de la Congrégation de la Sainte-Croix

André (dans le civil Alfred) naît le 9 août 1845 dans une famille pauvre et devint orphelin dès l'âge de douze ans.

Obligé de gagner sa vie, il sera ouvrier non spécialisé, souvent exploité, mal nourri, mal payé. À vingt ans, il décide d'aller tenter sa chance dans les filatures du nord-est des États-Unis. Il y restera deux ans.

De retour au pays, Alfred Bessette se sent attiré par la vie religieuse. En 1870, il va frapper aux portes de la Congrégation de Sainte-Croix à Montréal. Désormais, il portera le nom de Frère André. Nommé portier au Collège Notre-Dame, il exercera les tâches les plus humbles au service de la communauté.

La vie de portier amène son lot d'imprévus et le frère André accueille souvent des visiteurs affligés de divers maux. À chacun d'entre eux, il recommandera de prier St Joseph. Peu à peu, des témoignages de faveurs obtenues arrivent au collège. Durant vingt-cinq ans, il recevra ainsi des gens dans son petit bureau ou dans la gare des tramways en face du collège.

Avec l'aide d'amis, le frère André construit une première chapelle dédiée à St Joseph en 1904 ; les visiteurs de plus en plus nombreux auront ainsi un lieu pour se recueillir et se reposer. Très vite, il faut agrandir. Une première fois en 1908 puis en 1910, et encore en 1917 alors que la nouvelle crypte pourra accueillir 1000 personnes. Mais ce n'est jamais assez grand pour accueillir tous ceux et celles qui le souhaitent. La communauté poursuivra des travaux, malgré les difficultés économiques des années trente, jusqu'à l'érection de l'Oratoire que nous connaissons aujourd'hui.

De plus en plus, on parle de miracles qui s'accomplissent sur la montagne. Homme de foi, le frère André se défendra toujours de cette réputation de thaumaturge qui lui était faite partout jusqu'aux États-Unis où il avait des amis. Il encourageait les gens à voir le médecin : « Je prierai le bon Dieu et saint Joseph pour vous. », disait-il.

À sa mort, le 6 janvier 1937, les journaux du temps ont rapporté que plus d'un million de personnes ont défilé devant sa dépouille. Le monde catholique nord-américain était en deuil.

Frère André Bessette a été élevé aux honneurs des autels le 23 mai 1982, par Bx Jean Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005), et canonisé, le 17 octobre 2010, à Rome, par le Pape Benoît XVI.

La date de sa fête a été placée au 7 janvier.



Saint Raymond de Peñafort

Prêtre o.p.

Raymond vint au monde l'an 1175, au château de Peñafort en Espagne.

Ce Catalan est professeur de philosophie à l'Université de Barcelone et décide de se rendre à Bologne, la plus grande Université de Droit de son temps, pour y étudier puis enseigner le droit civil et canonique.

Le Pape Grégoire IX (Ugolino dei Conti di Segni, 1227-1241), qui savait détecter les gens intelligents, lui confie la rédaction d'une « Somme des cas pénitentiaux », puis celle des « Décrétales » qui serviront de Code de Droit canonique à l'Église catholique romaine jusqu'en 1917.

Il rencontre alors saint Dominique de passage à Bologne et, dès son retour à Barcelone, il entre dans l'ordre des Dominicains à 47 ans. Il en deviendra le Maître Général et encourage l'apostolat de ses frères auprès des juifs et des musulmans qui sont en Espagne.

Préoccupé par l'Islam, il encourage saint Thomas d'Aquin à écrire la « Summa contra Gentiles » (Somme contre les Gentils) et fonde simultanément l'ordre de Notre-Dame de la Merci pour la libération des chrétiens captifs des Sarrasins.

C'est un esprit indépendant, et l'on raconte même que le roi ayant voulut le retenir dans l'île de Majorque, Raymond étendra son manteau sur la mer et la traversera ainsi jusqu'à Barcelone.

Prétextant son grand âge, il demande à être relevé de la charge de Maître de l'Ordre, ce qui ne l'empêchera pas de mourir centenaire (1275).

Il employa les trente-cinq dernières années de sa vie à se préparer plus spécialement à la mort.
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Message par jaimedieu Mer 8 Jan 2014 - 15:09

8 janvier

Bse Eurosia Fabris
Connue sous le nom de « Mamma Rosa »

Fêtée le 08 janvier (dies natalis) selon le Martyrologe romain et le 09 janvier dans le Diocèse de Vicence (Vénétie).

Eurosia Fabris est née le 27 septembre 1866 à Quinto Vicentino, une commune agricole à peu de kilomètres de Vicence (Vénétie), fille de Luigi et Maria Fabris, des petits paysans.

En 1870, Eurosia avait 4 ans quand elle se transféra avec sa famille à Marola, près de Vicence, où elle y restera pendant toute sa vie. Elle fréquenta seulement les deux premières années de classes élémentaires de 1872 à 1874. Il fallait aider ses parents aux travaux des champs et soutenir sa maman dans l’accomplissement des tâches domestiques. Ce qui lui suffit, toutefois, pour apprendre à écrire et à lire l’Écriture sainte ou des textes à thème religieux comme le catéchisme, l’Histoire sainte, la Philothée, les Maximes éternelles de saint Alphonse de Liguori.

Outre les activités domestiques, Eurosia aidait aussi sa maman dans son métier de couturière, profession qu’elle-même exercera plus tard. Riche en qualités humaines et religieuses, elle sera toujours attentive aux besoins de sa famille.

À douze ans, elle reçut la première communion. À partir de ce jour-là, elle s’approchera du sacrement eucharistique à chaque fête religieuse. En ce temps-là, on ne pratiquait pas encore la communion quotidienne. Il faudra attendre le fameux Décret de saint Pie X (Giuseppe Melchiorre Sarto, 1903-1914), en 1905.

Inscrite à l’Association des Filles de Marie dans la paroisse de Marola, elle fut assidue aux réunions périodiques du groupe. Elle en observa le statut avec diligence. La ferveur de sa piété mariale s’accrut encore sous l’influence du sanctuaire voisin de la Madone de Monte Berico, point de référence de sa dévotion, car, depuis Marola, le sanctuaire était bien visible au sommet de la montagne.

Elle avait comme objet de ses dévotions : l’Esprit saint, la Crèche, le Crucifix, l’Eucharistie, la très sainte Vierge, les âmes du Purgatoire. Elle fut un apôtre dans sa famille, parmi ses amies et à la paroisse, où elle enseignait le catéchisme aux enfants. Elle l’enseigna aussi aux jeunes filles qui fréquentaient sa maison pour apprendre l’art de la couture et de la découpe des vêtements.

À 18 ans, Eurosia était une jeune fille sérieuse, pieuse et travailleuse. Ces vertus et sa prestance physique ne passaient pas inaperçues, lui occasionnant plusieurs propositions de mariage, qu’elle ne prit jamais en considération.

En 1885 Rosine (c’est ainsi qu’on l’appelait aussi dans la famille) fut touchée par un événement tragique : une jeune épouse, sa voisine, mourut, laissant trois filles bien jeunes. La première mourra d’ailleurs peu après. Les deux autres, Chiara Angela et Italia, avaient respectivement 20 et 4 mois. Un oncle et le grand père, malade chronique, vivaient avec le père des deux orphelines. C’étaient trois hommes au caractère bien trempé, qui se disputaient souvent. Rosine en fut profondément émue. Pendant six mois, chaque matin, elle alla soigner ces enfants et mettre de l’ordre dans la maison. Ensuite, suivant le conseil de ses parents et de son curé, après avoir longtemps prié, elle accepta d’épouser Carlo Barban, bien consciente des sacrifices qu’elle devrait affronter dans l’avenir. Elle considéra la chose comme la volonté de Dieu qui l’appelait à une nouvelle mission. Le curé dira plus tard : « Ce fut vraiment un acte héroïque de charité envers le prochain ».

Le mariage fut célébré le 5 mai 1886 et comblé par la naissance de neuf enfants, auxquels il faudrait ajouter les deux petites orphelines et d’autres gosses accueillis dans la maison. Notons parmi eux Mansueto Mazzuco entré plus tard, comme Franciscain, dans l’Ordre des Frères Mineurs. Il y porta le nom de Frère Giorgio. À tous ces enfants, « Mamma Rosa », comme on l’appela après son mariage, offrit de l’affection, des soins assidus, des sacrifices ainsi qu’une solide formation chrétienne. Pendant le triennat de 1918 à 1921, trois de ses fils furent ordonnés prêtres : deux diocésains et un franciscain, le frère Bernardino, qui fut son premier biographe.

Elle accomplit, avec la plus grande fidélité, ses obligations de vie conjugale : elle vécut dans une profonde communion avec son mari. Elle devint sa conseillère et son réconfort ; elle montra un tendre amour pour tous ses enfants ; une capacité de travail hors normes ; le soin de répondre à tous les besoins de son prochain ; une vie de prière intense, l’amour de Dieu, la dévotion envers l’Eucharistie et la Vierge Marie.

Eurosia devint pour sa famille un vrai trésor, la femme forte dont parle l’Écriture. Elle sut gérer l’économie familiale, bien maigre, mais en exerçant néanmoins une intense charité envers les pauvres avec lesquels elle partageait le pain quotidien ; l’amour et le soin des malades, en leur offrant une assistance constante et prolongée. Elle démontra un courage héroïque au cours de la maladie qui mena à la mort son mari Carlo Barban, en 1930.

Elle entra dans le tiers ordre franciscain, aujourd’hui OFS, fréquenta les réunions mais en vécut surtout l’esprit dans la pauvreté et la joie, le travail et la prière, l’attention délicate envers le prochain, la louange au Dieu Créateur, source de tout bien et de toute notre espérance.

La famille de Mamma Rosa fut vraiment une petite église domestique. Elle sut y éduquer les enfants à la prière, à l’obéissance, à la crainte de Dieu, au sacrifice, à l’amour du travail et à toutes les vertus chrétiennes.

Dans cette mission de mère chrétienne, Mamma Rosa s’est sacrifiée et consumée dans un long et permanent service, jour après jour, comme un luminaire sur l’autel de la charité. Elle mourut le 8 janvier 1932. Elle repose dans l’église de Marola, dans l’attente de la Résurrection.

Le procès canonique en vue de la béatification et de la canonisation ne débuta que le 3 février 1975 à la Curie épiscopale de Padoue, après avoir surmonté les incompréhensions et les difficultés surgies entre les diverses personnes juridiques qui devaient promouvoir la Cause.

Lumineux modèle de sainteté vécue dans le quotidien de la vie familiale, ainsi que maman de fils prêtres et religieux animés par son exemple de vie chrétienne authentique, le titre de Vénérable lui fut attribué le 7 juillet 2003 par le bienheureux Jean Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005), reconnaissant la valeur héroïque des vertus qu’elle avait pratiquées.

C’est ainsi que s’accomplissait le souhait de du Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958) : « Il faut faire connaître cette belle âme, c’est un exemple pour les familles d’aujourd’hui ! ».

Eurosia Fabris a été béatifiée le 6 novembre 2005, en la cathédrale de Vicence (Italie), par le Card. José Saraiva Martins, Préfet de la Congrégation pour les causes des saints, qui représentait le pape Benoît XVI.


Saint Laurent Justinien
Patriarche de Venise
(1381-1455)

Lorenzo Giustiniani naquit à Venise. On remarqua en lui, dès son enfance, une docilité peu commune. Sa pieuse mère le grondait quelques fois pour le prémunir contre l'orgueil, le tenir dans l'humilité et le porter à ce qu'il y avait de plus parfait. Il répondait alors qu'il tâcherait de mieux faire, et qu'il ne désirait rien tant que de devenir un saint. Une vision de la sagesse éternelle le porta vers la vocation religieuse ; il s'y essaya d'abord par la pénitence, coucha sur le bois ou la terre nue, et brisa son corps par les macérations. Laurent ne tarda pas à s'enfuir chez les chanoines réguliers de Saint-Georges-d'Alga, où il prit l'habit.

Ses premiers pas dans la vie religieuse montrèrent en lui le modèle de tous ses frères : jamais de récréations non nécessaires, jamais de feu, jamais de boisson en dehors des repas, fort peu de nourriture, de sévères disciplines : c'était là sa règle.

Quand, par une grande chaleur, on lui proposait de boire : « Si nous ne pouvons supporter la soif, disait-il, comment supporterons-nous le feu du purgatoire ? » Il dut subir une opération par le fer et par le feu ; aucune plainte ne sortit de sa bouche : « Allons, disait-il au chirurgien dont la main tremblait, coupez hardiment ; cela ne vaut pas les ongles de fer avec lesquels on déchirait les martyrs. »

« Allons quêter des mépris, disait-il à son compagnon de quête, lorsqu'il y avait quelque avanie à souffrir ; nous n'avons rien fait, si nous n'avons renoncé au monde. » À un frère qui se lamentait parce que le grenier de la communauté avait brûlé : « Pourquoi donc, dit-il, avons-nous fait le vœu de pauvreté ? Cet incendie est une grâce de Dieu pour nous ! »

Il ne célébrait jamais la Sainte Messe sans larmes, et souvent il y était favorisé de ravissements. Ses vertus l'élevèrent d'abord aux fonctions de général de son ordre, puis au patriarcat de Venise, malgré ses supplications et ses larmes. Il parut aussi admirable pontife qu'il avait été saint religieux ; son zèle lui attira des injures qu'il reçut avec joie ; sa charité le faisait bénir de tous les pauvres ; sa ponctualité ne laissait jamais attendre personne, sa bonté agréait tout le monde : il était regardé de tous comme un ange sur la terre. Après de longs travaux, il sentit sa fin prochaine : « Un chrétien, dit-il, après saint Martin, doit mourir sur la cendre et le cilice. »
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Message par jaimedieu Jeu 9 Jan 2014 - 14:53

9 janvier

Bse Eurosia Fabris
Connue sous le nom de « Mamma Rosa »

Fêtée le 08 janvier (dies natalis) selon le Martyrologe Romain et le 09 janvier dans le Diocèse de Vicence (Vénétie).

Eurosia Fabris est née le 27 septembre 1866 à Quinto Vicentino, une commune agricole à peu de kilomètres de Vicence (Vénétie), fille de Luigi et Maria Fabris, des petits paysans.

En 1870, Eurosia avait 4 ans quand elle se transféra avec sa famille à Marola, près de Vicence, où elle y restera pendant toute sa vie. Elle fréquenta seulement les deux premières années de classes élémentaires de 1872 à 1874. Il fallait aider ses parents aux travaux des champs et soutenir sa maman dans l’accomplissement des tâches domestiques. Ce qui lui suffit, toutefois, pour apprendre à écrire et à lire l’Écriture sainte ou des textes à thème religieux comme le catéchisme, l’Histoire sainte, la Philothée, les Maximes éternelles de St Alphonse de Liguori.

Outre les activités domestiques, Eurosia aidait aussi sa maman dans son métier de couturière, profession qu’elle-même exercera plus tard. Riche en qualités humaines et religieuses, elle sera toujours attentive aux besoins de sa famille.

À douze ans, elle reçut la première communion. À partir de ce jour-là, elle s’approchera du sacrement eucharistique à chaque fête religieuse. En ce temps-là, on ne pratiquait pas encore la communion quotidienne. Il faudra attendre le fameux Décret de St Pie X (Giuseppe Melchiorre Sarto, 1903-1914), en 1905.

Inscrite à l’Association des Filles de Marie dans la paroisse de Marola, elle fut assidue aux réunions périodiques du groupe. Elle en observa le statut avec diligence. La ferveur de sa piété mariale s’accrut encore sous l’influence du sanctuaire voisin de la Madone de Monte Berico, point de référence de sa dévotion, car, depuis Marola, le sanctuaire était bien visible au sommet de la montagne.

Elle avait comme objet de ses dévotions : l’Esprit saint, la Crèche, le Crucifix, l’Eucharistie, la très sainte Vierge, les âmes du Purgatoire. Elle fut un apôtre dans sa famille, parmi ses amies et à la paroisse, où elle enseignait le catéchisme aux enfants. Elle l’enseigna aussi aux jeunes filles qui fréquentaient sa maison pour apprendre l’art de la couture et de la découpe des vêtements.

À 18 ans, Eurosia était une jeune fille sérieuse, pieuse et travailleuse. Ces vertus et sa prestance physique ne passaient pas inaperçues, lui occasionnant plusieurs propositions de mariage, qu’elle ne prit jamais en considération.

En 1885 Rosine (c’est ainsi qu’on l’appelait aussi dans la famille) fut touchée par un événement tragique : une jeune épouse, sa voisine, mourut, laissant trois filles bien jeunes. La première mourra d’ailleurs peu après. Les deux autres, Chiara Angela et Italia, avaient respectivement 20 et 4 mois. Un oncle et le grand père, malade chronique, vivaient avec le père des deux orphelines. C’étaient trois hommes au caractère bien trempé, qui se disputaient souvent. Rosine en fut profondément émue. Pendant six mois, chaque matin, elle alla soigner ces enfants et mettre de l’ordre dans la maison. Ensuite, suivant le conseil de ses parents et de son curé, après avoir longtemps prié, elle accepta d’épouser Carlo Barban, bien consciente des sacrifices qu’elle devrait affronter dans l’avenir. Elle considéra la chose comme la volonté de Dieu qui l’appelait à une nouvelle mission. Le curé dira plus tard : « Ce fut vraiment un acte héroïque de charité envers le prochain ».

Le mariage fut célébré le 5 mai 1886 et comblé par la naissance de neuf enfants, auxquels il faudrait ajouter les deux petites orphelines et d’autres gosses accueillis dans la maison. Notons parmi eux Mansueto Mazzuco entré plus tard, comme Franciscain, dans l’Ordre des Frères Mineurs. Il y porta le nom de Frère Giorgio. À tous ces enfants, « Mamma Rosa », comme on l’appela après son mariage, offrit de l’affection, des soins assidus, des sacrifices ainsi qu’une solide formation chrétienne. Pendant le triennat de 1918 à 1921, trois de ses fils furent ordonnés prêtres : deux diocésains et un franciscain, le Frère Bernardino, qui fut son premier biographe.

Elle accomplit, avec la plus grande fidélité, ses obligations de vie conjugale : elle vécut dans une profonde communion avec son mari. Elle devint sa conseillère et son réconfort ; elle montra un tendre amour pour tous ses enfants ; une capacité de travail hors normes ; le soin de répondre à tous les besoins de son prochain ; une vie de prière intense, l’amour de Dieu, la dévotion envers l’Eucharistie et la Vierge Marie.

Eurosia devint pour sa famille un vrai trésor, la femme forte dont parle l’Écriture. Elle sut gérer l’économie familiale, bien maigre, mais en exerçant néanmoins une intense charité envers les pauvres avec lesquels elle partageait le pain quotidien ; l’amour et le soin des malades, en leur offrant une assistance constante et prolongée. Elle démontra un courage héroïque au cours de la maladie qui mena à la mort son mari Carlo Barban, en 1930.

Elle entra dans le Tiers Ordre franciscain, aujourd’hui OFS, fréquenta les réunions mais en vécut surtout l’esprit dans la pauvreté et la joie, le travail et la prière, l’attention délicate envers le prochain, la louange au Dieu Créateur, source de tout bien et de toute notre espérance.

La famille de Mamma Rosa fut vraiment une petite église domestique. Elle sut y éduquer les enfants à la prière, à l’obéissance, à la crainte de Dieu, au sacrifice, à l’amour du travail et à toutes les vertus chrétiennes.

Dans cette mission de mère chrétienne, Mamma Rosa s’est sacrifiée et consumée dans un long et permanent service, jour après jour, comme un luminaire sur l’autel de la charité. Elle mourut le 8 janvier 1932. Elle repose dans l’église de Marola, dans l’attente de la Résurrection.

Le procès canonique en vue de la béatification et de la canonisation ne débuta que le 3 février 1975 à la Curie épiscopale de Padoue, après avoir surmonté les incompréhensions et les difficultés surgies entre les diverses personnes juridiques qui devaient promouvoir la Cause.

Lumineux modèle de sainteté vécue dans le quotidien de la vie familiale, ainsi que maman de fils prêtres et religieux animés par son exemple de vie chrétienne authentique, le titre de Vénérable lui fut attribué le 7 juillet 2003 par le Bx Jean Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005), reconnaissant la valeur héroïque des vertus qu’elle avait pratiquées.

C’est ainsi que s’accomplissait le souhait de du Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958) : « Il faut faire connaître cette belle âme, c’est un exemple pour les familles d’aujourd’hui ! ».

Eurosia Fabris a été béatifiée le 6 novembre 2005, en la cathédrale de Vicence (Italie), par le Card. José Saraiva Martins, Préfet de la Congrégation pour les causes des saints, qui représentait le Pape Benoît XVI.

Source principale : vatican.va (« Rév. x gpm »).

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Message par jaimedieu Jeu 9 Jan 2014 - 19:33

Un martyr du nazisme béatifié par Jean-Paul II
"Aimez le Seigneur"


Anita Bourdin

ROME, 9 janvier 2014 (Zenit.org) - Le martyrologe romain fait aujourd'hui mémoire d'un bienheureux prêtre polonais martyr du nazisme à 35 ans, Casimir Grelewski (1907-1942).

Le P. Casimir Grelewski était prêtre du diocèse de Sandomierz, actuellement Radom, en Pologne. Il était également préfet dans des écoles de la ville.

Puis survint l'invasion de la Pologne par les troupes du IIIe Reich. Son zèle de pasteur le désignait à la vindicte de l'occupant nazi, qui déportait, depuis septembre 1939, les prêtres catholiques polonais, jugés dangereux.

Le P. Casimir fut ainsi arrêté le 24 janvier 1941, en même temps que son frère, prêtre également, le P. Stefan. Ils furent déportés au camp de concentration de Dachau où Hitler avait d'abord fait interner les prêtres catholiques allemands. Ils subissaient des mesures de rétorsions des nazis à chaque intervention de Pie XII contre la politique du Reich, notamment dans ses messages sur les ondes de Radio Vatican.

Un témoin rapporte que le P. Casimir fut un jour frappé violemment par un "kapo". Le P. Casimir se releva, fit le signe de la croix sous les yeux de celui qui venait de le frapper, ajoutant avec calme: "Que Dieu te pardonne". Ces paroles déchaînèrent l'agresseur qui se rua sur le P. Casimir et le roua de coups en hurlant: "Je t'expédie tout de suite chez ton Dieu, moi!"

Il fut pendu dans le camp le 9 janvier 1942. Avant de mourir il put crier à ses bourreaux: "Aimez le Seigneur!"

La machine de terreur et de mort était en marche: quelques jours plus tard, le 20 janvier 1942, Hitler décidait de l'organisation administrative, technique et économique de la "Solution finale" pour l'extermination des juifs de l'Europe occupée, à la conférence de Wannsee (Berlin).

Il a été béatifié en tant que martyr, par le pape Jean-Paul II, à Varsovie, le 13 juin 1999.
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Message par jaimedieu Ven 10 Jan 2014 - 14:34

10 janvier

Saint Grégoire de Nysse
Évêque, frère de saint Basile le Grand

Grégoire de Nysse naît autour de 335 ; sa formation chrétienne fut suivie en particulier par son frère Basile - qu'il définit comme « père et maître » (Ep 13, 4: SC 363, 198) - et par sa sœur Macrine. Il suivit ses études en appréciant particulièrement la philosophie et la rhétorique. Dans un premier temps, il se consacra à l'enseignement et se maria. Ensuite, il se consacra lui aussi entièrement, comme son frère et sa sœur, à la vie ascétique. Plus tard, il fut élu Évêque de Nysse, et se démontra un pasteur zélé, ce qui lui valut l'estime de la communauté. Accusé de malversations financières par ses adversaires hérétiques, il dut abandonner le siège épiscopal pendant une brève période, mais il y revint ensuite triomphalement (cf. Ep. 6: SC 363, 164-170), et il continua à se consacrer à la lutte pour défendre la vraie foi.

En particulier après la mort de Basile, recueillant presque son héritage spirituel, il coopéra au triomphe de l'orthodoxie. Il participa à divers synodes ; il chercha à résoudre les conflits entre les Églises ; il participa activement à la réorganisation ecclésiastique et, en tant que « pilier de l'orthodoxie », il fut l'un des acteurs du Concile de Constantinople de 381, qui définit la divinité de l'Esprit Saint. Il reçut diverses charges officielles de la part de l'empereur Théodose, il prononça d'importants discours et homélies funèbres, il se consacra à la rédaction de diverses œuvres théologiques.

En 394, il participa encore à un synode qui se déroula à Constantinople.

On ne connaît pas la date de sa mort.

Sainte Françoise De Sales (Léonie Aviat)
Fondatrice des Sœurs

« Oblates de Saint-François de Sales »

Léonie Aviat naît à Sézanne, en Champagne (F), le 16 septembre 1844.

Elle est baptisée dès le lendemain. Toute jeune, elle entre comme pensionnaire à la Visitation de Troyes, gouvernée alors par la Vénérable Mère Marie de Sales Chappuis.

L'aumônier du Monastère, l’Abbé Louis Brisson, la prépare à sa Première Communion qu'elle fait avec ferveur, le 2 juillet 1856.

Léonie devient une élève qui se distingue non seulement par ses qualités naturelles, mais aussi par une foi ardente et une solide piété. Elle connaît de bonne heure le secret de l'abandon à la Volonté divine, secret que le Sauveur lui révèle plus intimement encore par l'entremise de la Vénérable Mère Marie de Sales Chappuis qui lui dit à sa sortie du pensionnat : « Dieu sait arranger toutes choses ; laissez-Le agir ; mettez-Le dans vos intérêts et faites toujours sa divine Volonté. » Profondément touchée par ces paroles, elle y conformera sa vie tout entière avec une inébranlable fidélité.

Léonie désire vivement être religieuse. Pour mieux étudier sa vocation, elle revient au Monastère de Troyes faire une retraite sous la direction de la Vénérable Mère Chappuis. Pendant ces jours de grâces, elle comprend que Dieu l'a choisie pour être le premier plant de vigne que le Père Brisson est appelé à enraciner dans le champ du Père de famille, pour répandre l’esprit de saint François de Sales dans le monde, par l'éducation et la protection de la jeunesse. Léonie répond aussitôt à l'appel divin, sans considérer les incertitudes et les difficultés de ce chemin inconnu. Dès lors, elle se donne généreusement à la mission d’apostolat qui va lui être confiée.

Le 30 octobre 1868, elle reçoit l'habit de la nouvelle Congrégation des « Oblates de Saint-François de Sales », des mains de Monseigneur Mermillod, évêque de Genève, et le 11 octobre 1871, elle fait sa Profession religieuse en présence de Monseigneur de Ségur, qui préside la cérémonie.

Nommée Supérieure Générale de l'Institut naissant, elle exerce cette charge pendant six ans ; puis elle est nommée supérieure du Pensionnat, à Paris, et est réélue Supérieure Générale, en 1893. Elle gouverne alors la Congrégation sans interruption jusqu'à sa mort avec une sagesse et une prudence remarquables. Elle donne en même temps les plus beaux exemples d'humilité, de charité et d'oubli total d’elle-même. Toujours docile à suivre les indications de la Providence, par sa fidélité au mouvement de la grâce, elle coopère au rapide développement de l’Institut qui étend ses rameaux d'abord dans plusieurs villes de France par l'établissement d'œuvres ouvrières et de maisons d'éducation, puis en Suisse, en Italie, en Autriche, en Angleterre, en Amérique, et jusque dans l'Afrique australe, dans les Missions du Fleuve Orange.

La persécution religieuse qui frappe les Communautés en France est une douloureuse épreuve qu'elle accepte avec la force d'âme et la générosité qui la caractérisent.
D’Italie où elle a dû s’exiler, Mère Françoise de Sales continue à répandre par sa douceur, sa mansuétude, la paix dans tous les cœurs, et à les gagner à la confiance en Dieu. Attentive à se perfectionner chaque jour selon l'esprit de son Institut, elle adhère de plus en plus aux Vouloirs divins. Une courte maladie, dont elle supporte les vives souffrances avec une admirable patience, la conduit bientôt aux portes du tombeau.

Elle reçoit les derniers sacrements avec une piété et une foi ardente, et retourne paisiblement à Dieu, le 10 janvier 1914, à Pérouse (Italie), dans la sérénité et l'abandon à Dieu, fidèle jusqu'à son dernier souffle à sa résolution de profession : « M'oublier entièrement ».

Elle laisse à ses filles cette consigne très salésienne : « Travaillons à faire le bonheur des autres ».

Françoise De Sales (Léonie Aviat) a été béatifiée le 27 septembre 1992 et canonisée le 25 novembre 2001, à Rome, par le Bx Jean Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
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Message par jaimedieu Sam 11 Jan 2014 - 15:40

le 11 janvier

Saint Théodose
Abbé (423-529)

Théodose naquit, l'an 423, dans une petite ville de la Cappadoce. Jeune encore, il se sentit inspiré de visiter les lieux saints. En route, il voulut voir saint Siméon Stylite et le consulter sur le genre de vie qu'il devait choisir. Siméon le distingua dans la foule des pèlerins, et, l'appelant par son nom : « Théodose, homme de Dieu, lui dit-il, soyez le bienvenu. » Il le fit monter sur la haute colonne qui lui servait de demeure, le bénit et lui annonça qu'il serait le père d'un grand peuple de moines.

Théodose, après son pèlerinage, se fixa dans la Terre Sainte et chercha la solitude sur une haute montagne, où il vécut dans les jeûnes et la prière. L'éclat de sa vertu lui attira des disciples ; il en reçut d'abord un tout petit nombre, mais bientôt sa charité lui fit accepter tous les sujets de bonne volonté. Il les exerçait à la vertu par la parole et par l'exemple. Pour leur rendre toujours présente la pensée de la mort, il leur fit creuser une tombe ; puis, se tenant au milieu d'eux, il leur dit en souriant : « Voici tout prêt le lieu du repos, qui de nous en fera la dédicace ? » Un prêtre, nommé Basile, fléchit le genou : “Veuillez me bénir, mon Père, ce sera moi !” On lut pendant quarante jours l'office des funérailles, et au quarantième jour, sans fièvre, sans douleur, sans agonie, Basile s'endormit du dernier sommeil.

Théodose, sur un avis céleste, fit bâtir un monastère si vaste, qu'il avait l'aspect d'une cité. Outre les bâtiments réservés aux moines, il y avait de grands établissements pour tous les métiers, et plusieurs hôpitaux pour les foules d'infirmes et de malades ; l'enceinte de ce monastère ne renfermait pas moins de quatre églises.

Dieu récompensa l'immense charité de son serviteur. Certains jours, il y eut cent tables dressées dans le monastère pour les étrangers ; la Providence pourvoyait à tous les besoins. Une fois, les provisions étant épuisées, les frères se mirent à murmurer, Théodose leur dit : « Confiance, Dieu ne nous oubliera pas. » Bientôt arrivèrent des mulets chargés de vivres. Le saint vit venir avec joie la mort, dans la pensée de laquelle il avait puisé le principe d'une vie si parfaite ; il était arrivé à l'âge de cent six ans.



Saint Paulin
Évêque d'Aquilée
(† 804)

Peut-être originaire d'Alsace, ce professeur avait tant de renommée que Charlemagne ne prenait jamais une décision sans le consulter. En 776, l'Empereur lui fit don d'une terre en Lombardie. Lorsque le diocèse d'Aquilée se trouva sans évêque, il fut pressenti mais refusa longuement avant d'accepter.

Il fut missionnaire auprès des peuples encore païens et prit part aux Conciles d'Aix-la-Chapelle (789), de Ratisbonne (792) et de Francfort (794). Il fut canonisé à la vue des miracles qui eurent lieu de son vivant et après sa mort.









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Message par jaimedieu Dim 12 Jan 2014 - 15:03

12 janvier

Sainte Marguerite Bourgeoys
Fondatrice des Sœurs de la

« Congrégation de Notre-Dame »

Marguerite Bourgeoys naît à Troyes en Champagne (France), le Vendredi Saint, 17 avril 1620. Elle est baptisée le jour même, en l'église Saint-Jean, voisine de la demeure familiale. Sixième des douze enfants d'Abraham Bourgeoys et de Guillemette Garnier, elle grandit dans un milieu chrétien et de bonne bourgeoisie.

Elle a dix-neuf ans quand elle perd sa mère. L'année suivante, le dimanche, 7 octobre 1640, au cours d'une procession en l'honneur de Notre-Dame du Rosaire, à la vue d'une statue de la Vierge, elle est saisie d'une grâce qui la transforme et la presse de se retirer du monde pour se consacrer au service de Dieu. Avec cette fidélité sans retour au dessein de Dieu sur elle, qui devait désormais la caractériser, elle se met dès lors à la recherche de sa vocation propre.

Son premier geste est de s'inscrire à la Congrégation externe de Troyes, association de jeunes filles pieuses et charitables vouées à l'enseignement aux enfants des quartiers pauvres de la ville. C'est là qu'elle apprendra, en 1642, la fondation de Ville-Marie (Montréal) en Canada, et qu'elle percevra un premier appel à la vie missionnaire. Cet appel se précisera en 1652, lors d'une rencontre avec le Sieur de Maisonneuve, fondateur et gouverneur de ce poste avancé de la Nouvelle-France, en quête d'une institutrice laïque pour instruire gratuitement les enfants français et indiens.

La Vierge elle-même lui apparaît et confirme sa vocation : « Va, je ne t'abandonnerai pas », lui dit-elle.

Ainsi rassurée, Marguerite quitte Troyes en février 1653, dans le dénuement le plus complet. Elle aborde à Montréal le 16 novembre suivant. Sans tarder, elle se met à l'œuvre et devient l'âme de la colonie qui, peu à peu, reprend vie. On la considère à juste titre comme co-fondatrice de Montréal, avec Jeanne Mance l'infirmière et Maisonneuve le maître d'œuvre.

Pour stimuler la piété des colons, elle fait relever la Croix du Mont-Royal abattue par des Indiens ennemis ; elle entreprend la construction d'une chapelle dédiée à Notre-Dame de Bon Secours. Convaincue de l'importance des familles dans l'édification de ce pays nouveau, elle perçoit le rôle prépondérant des femmes et met tout en œuvre pour les former. En 1658, dans une étable que lui cède le gouverneur, elle ouvre la première école à Montréal. Puis elle fonde une Congrégation externe inspirée de celle de Troyes mais adaptée aux nécessités nouvelles, afin de répondre aux besoins des femmes et des jeunes filles dont l'ignorance religieuse et profane risquerait de compromettre la bonne éducation des enfants et l'avenir de la colonie. A partir de 1659, elle accueille les filles recrutées par les curés de France ou dotées par le Roi pour venir se marier à Montréal, se comportant à leur égard comme une véritable mère. Ainsi nait un système scolaire et se tisse un réseau d'œuvres sociales qui, peu à peu, s'étendront à tout le pays, ce qui lui vaudra le titre de « Mère de la Colonie » et de co-fondatrice de l'Église du Canada.

Trois fois, elle repasse en France pour y chercher de l'aide. Depuis 1658, le groupe des institutrices qui l'a suivie dans sa vie de prière, d'héroïque pauvreté et d'inlassable dévouement au service du prochain revêt l'aspect d'un véritable institut religieux. Il s'inspire de la vie voyagère de Marie et se veut, par conséquent, non cloîtré : une innovation pour l'époque. Les souffrances inhérentes à une telle fondation ne seront pas épargnées à celle qui en a pris l'initiative. Mais l'œuvre progresse : la « Congrégation de Notre-Dame » reçoit sa charte civile de Louis XIV en 1671, puis canonique par mandement de l'évêque de Québec en 1676, et enfin l'approbation de ses Constitutions religieuses en 1698. L'étape de la fondation ainsi franchie, Sœur Bourgeoys peut partir : quarante sœurs sont là pour continuer son œuvre.

Elle meurt à Montréal, le 12 janvier 1700, en grande réputation de sainteté après avoir offert sa vie pour la guérison d'une jeune sœur.

L'action éducative et apostolique de Marguerite Bourgeoys se perpétue grâce à l'engagement de ses filles. Plus de 2.600 sœurs de la Congrégation de Notre-Dame œuvrent dans les champs d'activité les plus divers : de l'école au Collège ou à l'Université, de la promotion sociale à la pastorale familiale, paroissiale ou diocésaine. On les retrouve au Canada, aux États-Unis, au Japon, en Amérique Latine, au Cameroun, et tout récemment en France.

Marguerite Bourgeoys a été béatifiée, le 12 novembre 1950, par le Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958) et canonisée, le 31 octobre 1982, par le Bx Jean Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005) qui donna ainsi à l'Église du Canada sa première sainte.


Saint Aelred de Rievaulx
Abbé (1109-1167)

Né à Hexham au nord de l'Angleterre, Aelred se fit remarquer par tous les avantages de la naissance, de l'éducation et des talents. Son histoire rapporte qu'un jour qu'il reposait dans son berceau, un de ses parents vit son visage brillant comme le soleil. Jeune encore, il fut nommé gouverneur du palais par David, roi d'Écosse, et il remplit cette charge importante avec une supériorité qui lui attira l'estime du prince et de toute la cour.

Un jour, un personnage de qualité lui ayant fait des reproches injurieux en présence du roi, il l'écouta avec patience et le remercia de ce qu'il avait la charité de l'avertir de ses fautes. Cette conduite impressionna si heureusement son ennemi, qu'il lui demanda aussitôt pardon. Ce trait, parmi d'autres, révéla son humilité profonde. Mais Aelred se sentait fait pour une vie plus parfaite.

A vingt-quatre ans, il quitta les honneurs de la cour pour prendre l'habit monastique et porter le joug du Seigneur. Nommé malgré lui abbé de son monastère, il se montra le modèle de tous. Un de ses religieux nous a laissé de sa vertu le tableau suivant : « Quelle vie plus pure que celle d'Aelred ? Qui fut plus sage dans ses discours ? Les paroles qui sortaient de sa bouche avaient la douceur du miel ; son corps était faible et languissant, mais son âme vive et alerte. Il souffrait patiemment ceux qui l'importunaient et ne se rendait jamais importun à personne. Il écoutait volontiers les autres et ne se pressait point de répondre à ceux qui le consultaient. On ne le vit jamais en colère ; ses paroles et ses actions portaient la douce empreinte de cette onction et de cette paix dont son âme était remplie. »

Les quatre dernières années de sa vie, il augmenta ses mortifications au point que son corps devint d'une maigreur extrême. Souvent il se mettait dans une fosse creusée dans le sol de son oratoire, et de là on l'entendit plus d'une fois s'entretenir avec les esprits célestes.

Familiarisé depuis longtemps avec la pensée de la mort, il la vit venir avec joie, le 12 janvier 1167, à l'âge de cinquante-sept ans.
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Message par jaimedieu Lun 13 Jan 2014 - 15:17

13 janvier

Saint Hilaire
Évêque de Poitiers et Docteur de l'Église
(v. 310 - 367)

Hilaire naquit à Poitiers, de parents païens, probablement vers l'année 310. Après une éducation toute profane, il secoua, aidé de la grâce, le joug absurde et impur du paganisme, et reçut publiquement le baptême. Ce païen converti allait devenir l'une des plus brillantes lumières de l'Église, le marteau de l'hérésie et l'apôtre infatigable du dogme de la Sainte Trinité. Il composa notamment le De Trinitate, traité sur la divinité du Christ. La vertu d'Hilaire croissant chaque jour, on ne parlait, dans toute la province de Poitiers, que de la pureté de ses mœurs, de sa modestie, de sa charité et de son zèle.

Lorsque l'évêque de Poitiers vint à mourir, tous les fidèles le demandèrent pour pasteur. Dès lors, Hilaire entra dans la mêlée contre l'hérésie d'Arius et ne quitta pas le champ de bataille jusqu'à son dernier soupir. Ni les menaces des princes, ni la calomnie, ni l'exil, ne purent jamais ébranler son courage. Obligé de quitter son peuple, il se rend en Orient, où il devient le porte-étendard de la vérité chrétienne.

Il est enfin rendu à son troupeau, après plusieurs années d'exil ; ce retour prend le caractère d'un vrai triomphe. « La Gaule tout entière, dit saint Jérôme, embrassa un héros qui revenait victorieux du combat, la palme à la main. »

La France lui a voué un culte spécial, et une multitude d'églises s'honorent de l'avoir pour patron. Un historien a tracé le portrait suivant de saint Hilaire : « Il réunissait en sa personne toutes les excellentes qualités qui font les grands évêques. S'il a fait admirer sa prudence dans le gouvernement de l'Église, il y a fait éclater aussi un zèle et une fermeté apostoliques que rien ne pouvait abattre. »

Sa mémoire liturgique est célébrée le 13 janvier. En 1851, le Bx Pie IX (Giovanni Maria Mastai Ferretti, 1846-1878) le proclama Docteur de l'Église.


Bse Véronique (Veronica) Negroni
Religieuse chez les Augustines à Milan

Véronique naquit à Binasco, près de Milan. Elle appartenait à une pauvre famille de laboureurs, plus riche en vertus qu'en biens de la terre. À cause de leur pauvreté, ses parents durent l'employer de bonne heure aux travaux des champs ; mais au lieu d'écouter les conversations mondaines et les chansons légères, elle vaquait à l'oraison et à la prière et semblait étrangère à tout ce qui se passait autour d'elle. Cette fleur de vertu devait s'épanouir dans la vie religieuse.

Poussée par un ardent désir d'entrer chez les sœurs Augustines de Sainte-Marthe, à Milan, Véronique employa une partie de ses nuits pour apprendre à lire et à écrire, condition nécessaire à son admission dans le couvent. Ses efforts furent vains, et, découragée, elle se plaignit à la Très Sainte Vierge, qui lui apparut et lui dit : « Ma fille, sois sans inquiétude ; il te suffira de connaître les trois lettres que je t'apporte du ciel. La première est la pureté du cœur, qui nous fait aimer Dieu par-dessus toutes choses ; tu ne dois avoir qu'un amour, celui de mon Fils. La seconde est de ne pas murmurer contre les défauts du prochain, mais de les supporter avec patience et de prier pour lui. La troisième est de méditer chaque jour la Passion de Jésus-Christ, lequel t'accepte pour son épouse. » Dès lors, Véronique ne fit plus cas de l'alphabet ni des livres, mais elle avait trouvé le chemin de la vraie science, celle des saints.

Reçue enfin parmi les sœurs converses de Sainte-Marthe, elle se distingua parmi elles non seulement par les vertus les plus éclatantes, mais par les dons les plus extraordinaires. Ses yeux étaient deux sources intarissables de larmes. Souvent le Sauveur lui apparaissait ; une fois Il récita l'office avec elle ; une autre fois, Il Se montra devant elle cloué à la Croix, la tête couronnée d'épines, le visage pâle et défiguré, le corps couvert de plaies ; cette vue la fit tomber en défaillance. Les démons la tourmentèrent en mille manières, cherchant à décourager une vertu aussi héroïque ; mais leurs attaques ne servirent qu'à augmenter ses mérites.

Chaque jour, pendant une année, le Saint honoré chaque jour par l'Église lui apparaissait et l'instruisait. Les anges se faisaient un honneur de la servir ; et, durant les trois années qui précédèrent sa mort, un de ces esprits célestes lui apportait, le lundi, le mercredi, et le vendredi de chaque semaine, un pain qui la rassasiait et la dégoûtait de toute autre nourriture. Sa vie, toute de merveilles, fut couronnée par une mort sainte, dont elle avait prédit le jour et l'heure : le 13 janvier 1497.

Bien que sa cause de canonisation n'aboutit pas, « Véronique doit pourtant à la procédure inhabituelle de Benoît XIV, en 1749, d'avoir été inscrite au Martyrologe Romain sans avoir été formellement canonisée » (Jean-Michel Matz)



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Message par jaimedieu Mar 14 Jan 2014 - 15:50

14 janvier

Bx Pierre Donders
Prêtre rédemptoriste

Pierre Donders naquit en 1809 à Tilburg (Pays-Bas) dans une modeste famille de tisserands.

Tout jeune, Pierre désirait déjà devenir prêtre. Sa famille ne pouvant assurer les frais de telles études, c'est le curé du village qui l'instruisit et, à l'âge de 22 ans, Pierre rejoignit le petit séminaire à l'étonnement de tous.

En 1839, il entra au grand séminaire de Haaren où il fera la rencontre de Mgr Grooff, vicaire apostolique du Surinam.

Pierre fut ordonné prêtre en 1841 et, nommé missionnaire apostolique, il partit aussitôt au Surinam en Amérique du Sud. Il s'occupa d'abord des esclaves des plantations. Peu après, Mgr Grooff l'emmena avec lui à la léproserie gouvernementale de Batavia, au milieu de la forêt. Pierre fut bouleversé par la vision de ces malades délaissés de tous :

« Une émotion profonde, m'étreignait le cœur à la vue de cette assemblée. Certains malades avaient perdu les doigts des pieds, d'autres ceux des mains ; d'autres encore avaient les jambes terriblement enflées. Quelques-uns, atteints à la langue, ne pouvaient plus parler ; tous pouvaient à peine marcher ». À partir de 1856, cette léproserie sera le lieu de sa mission principale.

En 1866, les Rédemptoristes arrivèrent au Surinam afin de prendre en charge la mission, et Pierre Donders demanda à être admis dans la congrégation.

Il continua à s'occuper avec un dévouement extrême des lépreux, aussi bien matériellement que religieusement, mais il partit aussi évangéliser les Indiens de la tribu des Caribes, population encore sauvage et cannibale. Il apprit les langues indigènes et instruisit les autochtones dans la foi chrétienne. Il fut l'apôtre intrépide et infatigable des indiens et par-dessus tout des lépreux.

Pierre naquit au ciel le 14 janvier 1887.


Sainte Ninon

Jeune chrétienne emmenée en captivité en Géorgie (Caucase) vers 337, elle commença la conversion du pays.

Les Églises d'Orient la fête aujourd'hui. L'Église en Occident en fait mémoire aujourd'hui également et la célèbre le 15 décembre. Nous connaissons sa vie par l'écrivain ecclésiastique Rufin qui donna quelques détails sur la conversion de l'Ibérie, région intérieure de l'actuelle Géorgie.

Une jeune captive chrétienne, dont on ignore le pays d'origine, devenue esclave à la cour royale de Mzekhéta, non loin de Tbilissi, garde toute sa foi auprès du roi Mirian. Plus que sa grande beauté, c'est son inlassable charité qui la fait aimer et respecter. Ayant obtenu par ses prières la guérison d'un enfant, elle est appelée auprès de la reine Nana qui se meurt. Elle lui rend la santé. Quand le roi veut la récompenser, elle lui dit préférer sa conversion. Le roi en laisse d'abord le soin à sa femme. À quelque temps de là, il demandera à l'archevêque de Constantinople de lui envoyer un évêque pour évangéliser le royaume.

Sainte Ninon se retire dans la région de Bobdé où, dès le 4e siècle, fut construite une cathédrale. À Mzekhéta un petit oratoire rappelle aujourd'hui encore ce baptême de la Géorgie.

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Message par jaimedieu Mer 15 Jan 2014 - 13:32

15 janvier

Saint Rémi
Archevêque de Reims, apôtre des Francs
(438-533)

L'histoire de sainte Clotilde nous a appris comment Clovis se tourna vers le Dieu des chrétiens, à la bataille de Tolbiac, et remporta la victoire. Ce fut saint Rémi qui acheva d'instruire le prince. La nuit avant le baptême, saint Rémi alla chercher le roi, la reine et leur suite dans le palais, et les conduisit à l'église, où il leur fit un éloquent discours sur la vanité des faux dieux et les grands mystères de la religion chrétienne.

Le saint prédit à Clovis et à Clotilde les grandeurs futures des rois de France, s'ils restaient fidèles à Dieu et à l'Église.

Quand fut venu le moment du baptême, il dit au roi : « Courbe la tête, fier Sicambre ; adore ce que tu as brûlé, et brûle ce que tu as adoré. » Au moment de faire l'onction du Saint Chrême, le pontife, s'apercevant que l'huile manquait, leva les yeux au ciel et pria Dieu d'y pourvoir. Tout à coup, on aperçut une blanche colombe descendre d'en haut, portant une fiole pleine d'un baume miraculeux ; le saint prélat la prit, et fit l'onction sur le front du prince.

Cette fiole, appelée dans l'histoire la « sainte Ampoule », exista jusqu'en 1793, époque où elle fut brisée par les révolutionnaires.

Outre l'onction du baptême, saint Rémi avait conféré au roi Clovis l'onction royale. Deux sœurs du roi, trois mille seigneurs, une foule de soldats, de femmes et d'enfants furent baptisés le même jour.

Saint Rémi s'éteignit, âgé de quatre-vingt-seize ans.


Saint Arnold Janssen

Prêtre et fondateur de la « Société du Verbe Divin »

Arnold Janssen est né le 5 Novembre 1837 à Goch, une petite ville de la Basse Rhénanie en Allemagne. Le deuxième d'une famille de dix enfants, il a appris de son père l'amour du travail et une profonde piété.

Après sa formation, Arnold est ordonné prêtre du diocèse de Münster le 15 août 1861. Il est nommé professeur à l'école secondaire de Bocholt, et c'est là qu'il a passé les douze premières années de sa vie sacerdotale.

Petit à petit, il développe un intérêt particulier pour la mission universelle de l'Église et se décide alors de dédier sa vie à éveiller l'Église allemande à sa conscience missionnaire en publiant une petite revue baptisée : « Le Messager du Sacré Cœur ». Cette revue missionnaire donnait des nouvelles des activités missionnaires et encourageait les catholiques allemands à soutenir les missions étrangères.

L'activité du père Janssen a évolué dans un contexte socio-politique très perturbé. Les autorités politiques d'alors avaient érigé un mécanisme de répression de l'Église catholique allemande dans le but d'éradiquer son influence sur la population et la soumettre au pouvoir de l'autorité centrale. C'est ainsi que Otto von Bismark, alors Chancelier de l'État allemand, commence le « Kulturkampf » (combat pour la civilisation) en promulguant une série de lois anti-catholiques, en expulsant prêtres, religieux (ses) et en emprisonnant plusieurs évêques.

Arnold commence à rêver. D'un côté, il encourage les prêtres expulsés de leurs lieux de travail à aller en mission, et de l'autre, il commence un séminaire pour la préparation de futurs missionnaires.

Conduit par le Saint Esprit, le père Janssen réussit à traduire son rêve en réalité. Il ouvre une maison à Steyl (Pays-Bas) pour former des missionnaires.

Ce fut le 8 septembre 1875, date considérée comme celle de la naissance de la « Société du Verbe Divin », une congrégation de Prêtres et des Frères.

Quatre ans plus tard, soit le 2 mars 1879, les deux premiers missionnaires, Joseph Freinademetz et de Jean-Baptiste Anzer, partent pour la Chine.

Il fonde également deux congrégations féminines, les « Sœurs Servantes du Saint Esprit (Ssps, 1889) » et les « Sœurs Servantes du Saint Esprit de l'Adoration perpétuelle » (Sspsap, 1896).

Il mourut le 15 Janvier 1909. Sa vie fut une recherche permanente de la volonté de Dieu, de confiance dans la Providence divine et d'un travail dur.

Arnold Janssen a été béatifié, le 19 octobre 1975, par le Serviteur de Dieu Paul VI (Giovanni Battista Montini, 1963-1978) et canonisé, le 5 octobre 2003, par le Bx Jean Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
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Message par jaimedieu Jeu 16 Jan 2014 - 15:46

16 janvier

Saint Marcel I
Pape et martyr
(† 310)

Romain d'origine, Marcel fut choisi le 21 mai 308, pour succéder à saint Marcellin, martyrisé quatre ans auparavant. (Il siégea sous le règne de Maxence, cinq ans, six mois et vingt-et-un jours.)

Devenu pape, Marcel I n'oublia point les exemples de vertus et de courage de son prédécesseur. Il obtint d'une pieuse matrone nommée Priscille, un endroit favorable pour y rétablir les catacombes nouvelles, et pour pouvoir y célébrer les divins mystères à l'abri des profanations des païens. Les vingt-cinq titres de la ville de Rome furent érigés en autant de paroisses distinctes, afin que les secours de la religion fussent plus facilement distribués aux fidèles. À la faveur d'une trêve dans la persécution, Marcel s'efforça de rétablir la discipline que les troubles précédents avaient altérée. Sa juste sévérité pour les chrétiens qui avaient apostasié durant la persécution lui attira beaucoup de difficultés.

L'Église subissait alors la plus violente des dix persécutions. Dioclétien venait d'abdiquer en 305, après avoir divisé ses États en quatre parties, dont chacune avait à sa tête un César. Maxence, devenu César de Rome en 306, ne pouvait épargner le chef de l'Église universelle. L'activité du Saint Pontife pour la réorganisation du culte sacré au milieu de la persécution, qui partout faisait rage, était aux yeux du cruel persécuteur, un grief de plus.

Maxence le fit arrêter par ses soldats et comparaître à son tribunal, où il lui ordonna de renoncer à sa charge et de sacrifier aux idoles. Mais ce fut en vain : Marcel répondit hardiment qu'il ne pouvait désister un poste où Dieu Lui-même l'avait placé et que la foi lui était plus chère que la vie. Le tyran, exaspéré par la résistance du Saint à ses promesses comme à ses menaces, le fit flageller cruellement. Il ne le condamna point pourtant à la mort ; pour humilier davantage l'Église et les fidèles, il l'astreignit à servir comme esclave dans les écuries impériales.

Le Pontife passa de longs jours dans cette dure captivité, ne cessant dans la prière et le jeûne, d'implorer la miséricorde du Seigneur. Après neuf mois de détention, les clercs de Rome qui avaient négocié secrètement son rachat avec les officiers subalternes, vinrent pendant la nuit et le délivrèrent. Une pieuse chrétienne nommée Lucine donna asile au Pontife. Sa maison devint dès lors un titre paroissial de Rome, sous le nom de Marcel, où les fidèles se réunissaient en secret.

Maxence en fut informé, fit de nouveau arrêter Marcel, et le condamna une seconde fois à servir comme palefrenier dans un haras établi sur l'emplacement même de l'église. Saint Marcel, Pape, mourut au milieu de ces vils animaux, à peine vêtu. La bienheureuse Lucine l'ensevelit dans la catacombe de Priscille, sur la voie Salaria. Les reliques de ce Souverain Pontife reposent dans l'ancienne église de son nom, illustrée par son martyre. Il fut le dernier des Papes persécutés par le paganisme, en ce temps.


Bse Juana María Condesa Lluch
Vierge et fondatrice de la Congrégation :
« Servantes de l'Immaculée Conception »

Juana María Condesa Lluch, née à Valence (E) le 30 mars 1862 dans une famille chrétienne aisée, reçut une formation humaine et chrétienne soignée en contraste avec la vague de déchristianisation qui régnait alors à Valence. Très tôt, elle découvrit le don de l'amour de Dieu qui se développait abondamment dans son cœur.

Elle avait à peine 18 ans quand elle comprit que la volonté de Dieu dans sa vie était de s'abandonner entièrement à la cause du Royaume, au moyen de l'évangélisation et du service à la femme ouvrière, en s'intéressant aux conditions de vie et de travail de ces jeunes femmes.

En 1884, après plusieurs années de difficultés et d'obstacles, en particulier dus à l'Archevêque de Valence, qui la trouvait trop jeune pour fonder une Congrégation religieuse, elle obtint finalement la permission d'ouvrir une maison afin d'accueillir, former et redonner leur dignité aux ouvrières qui n'étaient considérées que comme des instruments de travail. Convaincue que son œuvre était le fruit de l'Esprit Saint, elle persista dans le projet de fonder une Congrégation religieuse et suivre ainsi le Christ. Elle obtint l'approbation diocésaine de la Congrégation des « Servantes de l'Immaculée Conception » en 1892.

En 1895, elle prononça ses vœux temporaires et, en 1911, sa profession perpétuelle. Toute sa vie, vécue sur l'exemple de la Vierge Immaculée, fut un don inconditionné à la volonté de Dieu.

Mère Condesa Lluch mourut le 16 janvier 1916.

Le 14 avril 1937, l'Institut obtint l'approbation pontificale temporaire de la part de Pie XI (Ambrogio Damiano Achille Ratti, 1922-1939) et le 27 janvier 1947 l'approbation définitive du Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958).

Son procès en canonisation fut ouvert en 1953 à Valence. Ses vertus héroïques furent reconnues en 1997.

Juana María Condesa Lluch a été élevée à la gloire des autels le 23 mars 2003, à Rome, par le Bx Jean Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).

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Message par jaimedieu Ven 17 Jan 2014 - 15:21

le 17 janvier

Sainte Roseline
Vierge

Roseline, fille aînée d'Arnaud de Villeneuve et Sybille de Sabran, naît au Château des Arcs le 27 janvier 1263.

Très vite l'enfant fait preuve d'une grande bonté : elle distribue sans compter des réserves du Château aux pauvres du castrum malgré l'interdiction de son père.

Un jour il la surprend le tablier rempli de pain, quand Roseline, confuse, montre ce qu'elle cache, une brassée de roses s'échappe du tablier. C'est le « Miracle des Roses ».

Au contact de sa tante Jeanne, Prieure du monastère de la Celle-Roubaud, Roseline souhaite devenir chartreuse. Son père, qui lui destine un beau mariage, cède aux vœux de sa fille. Elle devint novice en 1278. En 1285, elle retourne à la Chartreuse de La Celle-Roubaud-aux-Arcs, pour la plus grande joie de sa famille et des Arcois.

En 1300, à l'âge de 37 ans, elle succède à sa tante comme Prieure. Plusieurs miracles dont « le repas des anges » se sont produits depuis son noviciat.

Elle expire le 17 janvier 1329 à l'âge de 66 ans.

Exhumé cinq ans après sa mort, son corps est retrouvé intact et ses yeux ouverts avaient conservé tout leur éclat. Afin que les fidèles puissent l'honorer, son corps fut placé dans une châsse et les yeux sertis dans un reliquaire.

En 1660, Louis XIV souhaita vérifier la réalité de ce prodige. Croyant à une supercherie, son médecin Vallot creva l'œil gauche, la prunelle se troubla instantanément, les yeux étaient bien naturels.

Saint Antoine
Abbé, Premier Père des Solitaires d'Égypte
(251-356)

Antoine naquit à Côme, dans la Haute-Égypte. Si la gloire de l'ermite Paul est d'avoir donné le premier exemple connu de la vie cachée au désert, celle d'Antoine est d'avoir réuni des peuples de solitaires sous les règles d'une vie commune. Antoine avait reçu de ses parents une éducation profondément chrétienne.

Peu de temps après leur mort, étant âgé de dix-huit ans, il entendit lire, à l'église, ces paroles de l'Évangile : « Si vous voulez être parfait, allez, vendez tout ce que vous avez et donnez-en le prix aux pauvres. » Il prend aussitôt cette parole pour lui, et voulant l'accomplir à la lettre, il se retire dans le désert, où il partage son temps entre la prière et le travail; il fait son unique repas après le coucher du soleil, d'un peu de pain, de sel et d'eau, et garde parfois l'abstinence jusqu'à quatre jours entiers ; le peu de sommeil qu'il se permet, il le prend sur une simple natte de jonc ou sur la terre nue.

À deux reprises, il s'enfonce plus avant dans le désert et s'abîme de plus en plus dans la pénitence et la prière. La persécution le fait retourner dans le monde : « Allons, dit-il, voir les triomphes de nos frères qui combattent pour la cause de Dieu ; allons combattre avec eux. » On le voyait soulager les confesseurs de Jésus-Christ dans les cachots, les accompagner devant les juges et les exhorter à la constance. Son courage étonnait les juges et les bourreaux ; il alla cent fois au-devant du martyre ; mais Dieu lui réservait une autre couronne.

La persécution ayant cessé, il retourna au désert, fonda des monastères et devint le père d'une multitude de religieux. Le travail des mains, le chant des cantiques, la lecture des Saints Livres, la prière, les jeûnes et les veilles étaient leur vie.

Le désert, habité par des anges, florissait de toutes les vertus, et Antoine était l'âme de ce grand mouvement cénobitique.

Il mourut à l'âge de cent cinq ans. Sa joie en quittant cette terre, fut si grande, qu'il semblait voir le ciel ouvert devant ses yeux, et les esprits célestes prêts à lui faire escorte.

St Antoine est particulièrement célèbre par ses combats contre les démons. Des légions infernales le frappaient et le laissaient demi-mort ; les malins esprits prenaient pour l'épouvanter les formes les plus horribles ; mais il se moquait de leurs efforts. Après les avoir chassés par le signe de la croix : « Où étiez-vous donc, Seigneur ? » s'écriait-il ; et Dieu lui répondait : « Antoine, j'étais avec toi et je me réjouissais de ta victoire. »

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Message par jaimedieu Sam 18 Jan 2014 - 15:43

Sainte Prisque ou Priscille
Vierge et martyre
(† 268-270)

Elle fut martyre sous le règne de Claude-le-Gothique (268-270).
Elle est vénérée à Rome où une église lui est dédiée dur l'Aventin.

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Message par jaimedieu Dim 19 Jan 2014 - 15:35

le 19 janvier

Sts Marius, Marthe, Audifax, Abacum
Martyrs
(† 270)

Marius était un notable persan qui s'était converti avec son épouse Marthe et ses deux enfants Audifax et Abacum, au christianisme.

Venus avec sa femme et leurs deux fils en pèlerinage à Rome sous le règne de Claude-le-Gothique (268-270), ils se dévouèrent à soulager les victimes de la persécution, à visiter les prisonniers et à ensevelir dignement les chrétiens exécutés.

Quand ils furent reconnus comme chrétiens, ils furent arrêtés et, refusant toute proposition d'idolâtrie, condamnés : les trois hommes furent décapités et Marthe périt noyée

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Message par jaimedieu Lun 20 Jan 2014 - 14:03

lundi le 20 janvier

Saint Sébastien
Martyr
(† 288)

Sébastien, né à Narbonne, a reçu le glorieux titre de Défenseur de l'Église romaine. On pense que, renonçant à une brillante carrière dans sa patrie, il entra dans l'armée afin de pouvoir plus facilement servir ses frères dans la foi.

Ses grandes qualités le firent bientôt connaître à la cour; il s'y distingua et devint en peu de temps un des favoris de Dioclétien qui le nomma capitaine de la première compagnie de ses gardes. Cette position favorisa ses desseins. Bon nombre de chrétiens lui durent de ne pas faiblir devant les supplices. Il fut pour les païens l'occasion d'une foule de conversions : la grâce de Dieu était en lui, et le Ciel confirmait son zèle par les miracles.

Un apostat le trahit enfin, et il fut traduit comme chrétien devant l'empereur. Sébastien parut sans frayeur en face du tyran, et se proclama disciple de Jésus-Christ : "Quoi! lui dit Dioclétien, je t'ai comblé de mes faveurs, tu habites mon palais, et tu es l'ennemi de l'empereur et des dieux? - J'ai toujours invoqué Jésus-Christ pour votre salut et la conservation de l'empire, reprit Sébastien, et j'ai toujours adoré le Dieu du Ciel."

L'empereur, écumant de rage, le livra à une troupe d'archers pour être percé de flèches. Tout couvert de blessures, on le laissa pour mort, baigné dans son sang. Mais, recueilli par une dame chrétienne, il fut bientôt providentiellement guéri. Il alla lui-même se présenter devant Dioclétien, qui, stupéfait de le voir, lui dit : "Quoi! Tu es Sébastien, que j'avais ordonné de faire mourir à coups de flèches? - Le Seigneur, dit Sébastien, m'a guéri, afin de protester, en présence de tout le peuple, contre l'injuste persécution dont vous accablez les chrétiens, qui sont les meilleurs et les plus fidèles citoyens de l'empire."

L'empereur le fit traîner dans le cirque, pour y être assommé à coups de bâton. Ce fut le 20 janvier 288 qu'il acheva son sacrifice. - On l'invoque avec succès contre la peste et les maladies contagieuses.

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.

Bx Basile-Antoine Marie Moreau

Prête et fondateur des
« Congrégation de Sainte-Croix »
« Marianites de Sainte-Croix »

Basile-Antoine Marie, neuvième d’une famille de quatorze enfants, naquit le 11 février 1799, dans le petit village de Laigné en Belin, près du Mans, à la fin de la Révolution française.

Ses parents, Louis Moreau et Louise Pioger, étaient des agriculteurs et marchands de vin. Ils n’avaient pas la possibilité de faire instruire leurs enfants. Basile et sa sœur Cécile furent les seuls à apprendre à lire et à écrire, grâce au curé de la paroisse, l’abbé Provost, qui le leur apprit.

À l’âge de 15 ans, Basile entra au petit séminaire et, deux années plus tard, il commença ses études en théologie et en philosophie.

Ordonné prêtre en 1821, il fut nommé professeur au séminaire. Plusieurs années plus tard, il devint le recteur du séminaire et s’exerça à la pratique de la patience dans les situations de tension. Il fit l’apprentissage de trois sources de paix : l’humilité, l’amour de la croix et la confiance en la divine Providence.

En 1823, il fut nommé directeur spirituel des Frères de Saint-Joseph, une Congrégation fondée par le Père Dujarié. Douze ans plus tard, il accepta la direction de ces frères et forma également une association de prêtres auxiliaires en vue d’un projet apostolique, lequel devint en 1837, la « Congrégation de Sainte-Croix ».

En 1841, il entreprit un nouveau projet avec un petit groupe de femmes, avec la collaboration principale de Léocadie Gascoin. Ce groupe s’appelait les « Marianites de Sainte-Croix ».

Ces trois sociétés, les sœurs, les frères et les prêtres, guidées par Basile Moreau, furent envoyées en mission dans différents pays.

À la suite de ses visites à Rome, pour obtenir l’approbation des sociétés et pour trouver des solutions aux tensions internes dans la Congrégation, Basile résigna comme supérieur général. Il se retira à la maison des Marianites.

Il continua à travailler comme missionnaire itinérant jusqu’à sa dernière retraite, trois semaines avant sa mort.

Nous admirons son zèle pour la mission, qu’il a décrit dans sa lettre du 19 novembre 1871 : « je ne meurs point et j’espère encore pouvoir prêcher le prochain carême dans une paroisse de notre diocèse. » Il est retourné à la maison du Père le 20 janvier 1873.

Basile-Antoine Marie Moreau a été béatifié au Centre Antarés de Le Mans, le 15 septembre 2007, par le card. José Saraiva Martìns, Préfet de la Congrégation pour la cause des Saints, qui représentait le Pape Benoît XVI.



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Message par jaimedieu Mer 22 Jan 2014 - 15:59

22 janvier

Saint Vincent
Diacre et Martyr
(† 304)

Vincent, l'un des plus illustres martyrs de Jésus-Christ, naquit à Saragosse, en Espagne. Son éducation fut toute chrétienne, et il fit de rapides progrès dans la connaissance des saintes Lettres.

Il était diacre, quand Dacien, gouverneur d'Espagne, l'un des plus cruels persécuteurs qu'ait jamais eu l'Église, en fit une des premières victimes. Rien n'est plus beau que le récit de son interrogatoire : « Ta naissance, Vincent, dit le juge, et ta brillante jeunesse excitent toute ma sympathie ; renonce à ta religion et choisis entre les honneurs ou les tourments. -- Tu as pris trop de peine, répond le martyr, pour me faire apostasier ; je resterai chrétien et saurai mourir joyeusement pour la vérité. Les souffrances me vaudront la couronne des élus. »

Comme prélude de son supplice, Vincent est étendu sur un chevalet, et, sous l'action des cordes et des roues, ses nerfs se rompent et ses membres se brisent : « Eh bien ! Dis-moi maintenant quelle est ta foi ? Reprend Dacien. -- Tu combles aujourd'hui mes vœux, dit le martyr, laisse libre cours à ta rage, tes fureurs me conduisent à la gloire. »

Le tyran s'irrite contre les bourreaux, et le supplice recommence plus horrible encore. Vincent sourit dans les tortures : « Vos idoles, dit-il, sont de bois et de pierre ; servez, si vous voulez, ces vains fantômes ; pour moi, je ne sacrifie qu'au Dieu vivant qui est béni dans tous les siècles. » Dacien lui-même est touché de l'affreux état où il a mis sa victime : « Aie pitié de toi, Vincent, ne méprise pas ainsi la jeunesse dans sa fleur, épargne-toi de plus terribles châtiments. »

Mais le saint diacre ne cède pas plus aux flatteries qu'aux menaces : « Langue de vipère, dit-il, je crains plus ton poison que tes tourments. J'ai pour me soutenir la parole de mon Sauveur, qui m'a dit : “Ne craignez point ceux qui tuent le corps, mais ne peuvent rien sur l'âme.” » Alors on prépare un vaste gril de fer ; on le place sur un brasier ardent et on y jette le martyr, qui bénit Dieu dans son affreux supplice.

Vainqueur du tyran, Vincent est retourné dans son cachot et soumis à de nouvelles tortures. Au milieu de la nuit, les anges viennent le consoler. Vincent rendit peu après le dernier soupir ; il avait vingt-deux ans. Saint Augustin a dit de lui : « Enivré du vin qui rend fort et chaste, Vincent triompha des tyrans qui voulaient ruiner le règne de Jésus-Christ. »


Saint Vincent Pallotti
Prêtre et fondateur de la
« Societas Apostolatus Cattolici »

Vincent (Vincenzo) Pallotti nait a Rome, le 21 avril 1795, troisième de dix enfants de Pietro Paolo et Maria Maddalena De Rossi. Ses premières études eurent lieu à l'école de San Pantaleone, puis il alla au collège à Rome.

C'est à l'âge de 16 ans qu'il souhaita devenir prêtre. Le 16 mai 1820, il était ordonné et célébrait sa première messe dans l’église du Gesù, à Frascati.

Le 25 juillet, il devenait docteur es théologie, et fut nommé professeur de théologie. Il était un excellent théologien, et aurait pu faire une brillante carrière dans l'enseignement de cette discipline, mais sa vocation le porta plutôt vers l'apostolat.

Il parcourait la ville de Rome, apportant aide matérielle et réconfort à la population misérable, prêchant l'évangile, vivant de peu, et partageant le peu qu'il avait, écoutant les confessions, et aidant spirituellement tous les fidèles qui venaient à lui.

Parallèlement, dans le contexte qui était celui où il vivait, avec l'aide de quelques collaborateurs, il œuvrait à la coordination de toutes les initiatives apostoliques qui impliquaient les chrétiens, religieux et laïcs, afin que la mission et l'action de l'Église se propagent partout.

Le père Pallotti était persuadé de l'importance de la charité et de sa mise en œuvre par tous les catholiques afin d'apporter la Bonne Nouvelle à tous.

C'est ainsi qu'en 1835, il fonda la Pieuse Société des Missions qui deviendra la « Societas Apostolatus Cattolici » (Société de l'Apostolat Catholique - congrégation connue sous l'appellation des Pallottins), mise en place pour animer des groupes de prêtres et de laïcs œuvrant à l'action catholique.

Par ailleurs, le Père Pallotti, dès 1836, a commencé à promouvoir l'observance de l'octave de l'Épiphanie, qui est toujours célébrée ; son but étant d'être un signe de rapprochement avec les églises orientales.

Don Vincenzo mourut prématurément d’un refroidissement, le 22 janvier 1850 ; il n'avait que 55 ans. Il fut inhumé dans église de San Salvatore à Onda.

Déclaré Vénérable en 1887 par le Pape Léon XIII (Vincenzo Pecci, 1878-1903), qui le considérait déjà comme un saint, Vincenzo Pallotti fut béatifié le 22 janvier 1950 par le Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958), et canonisé le 20 janvier 1963 par le Bx Jean XXIII (Angelo Giuseppe Roncalli, 1958-1963).

Les Pallottins sont voués aux missions, à l'apostolat de la jeunesse à travers des œuvres d'éducation, à l'apostolat de la presse et à diverses œuvres d'assistance. Ils attachent de l'importance à la participation commune des prêtres, des laïcs et des religieux et à la promotion du laïcat.

Des missions existent notamment en Amérique du Sud, Australie, Inde, Afrique, Océanie. La congrégation compte 2391 membres en 2008, dont 1640 prêtres en 2005, répartis en 407 maisons.

Il existe aussi une congrégation des Sœurs de l'Apostolat catholique, appelées Pallotines.

Les Pères Pallotins œuvrent en France à la diffusion des messages reçus par Sainte Faustine Kowalska. Ils éditent une très belle petite revue trimestrielle le « Messager de la Miséricorde Divine ».
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Message par jaimedieu Jeu 23 Jan 2014 - 16:17

23 janvier

Bse Marianne Cope de Molokai

« religieuse exemplaire, au cœur extraordinaire »

Marianne Cope (Barbara Koob) de Molokai naquit le 23 janvier 1838 à Heppenheim, Hessen-Darmstadt (Allemagne) dans une famille d'agriculteurs, ses parents émigrèrent alors qu'elle était enfant aux États-Unis et s'établirent à Utica (État de New York).

Dès l'âge de 15 ans elle souhaita entrer au couvent, mais elle dut s'occuper de ses plus jeunes frères car ses parents étaient gravement malades. Elle dut donc repousser son projet de quelques années.

En 1860, une branche des Soeurs de Saint François de Philadelphie s'établit à Utica et à Syracuse, près de New York et, à l'âge de 24 ans elle entra dans cet ordre et prononça ses vœux.

L'apostolat de cette Congrégation se consacrait avant tout à l'éducation des enfants des immigrés allemands ; elle fut donc chargée d'ouvrir et de diriger de nouvelles écoles. Plus tard sa communauté fonda les premiers des cinquante hôpitaux généraux des États-Unis qui connurent une grande renommée, offrant leur assistance à tous les malades sans aucune distinction. Mère Cope s'occupa en particulier des alcooliques et des filles mères, car elle souhaitait accomplir son service parmi les plus pauvres d'entre les pauvres.

En 1877, elle fut élue provinciale de sa Congrégation, ainsi qu'en 1881.

En 1883, elle fut la seule à accepter de se rendre aux Iles Hawaï pour assister les lépreux, alors que cinquante autres communautés contactées avaient refusé. Son œuvre en faveur des malades et des sans-abri dans les Iles Hawaï fut très importante, si bien qu'en 1884 le gouvernement lui demanda de créer le premier hôpital général sur l'île de Maui.

En 1889, après la mort du Père Damien de Veuster (canonisé le 11 octobre 2009), grand apôtre des lépreux, elle accepta de se charger du foyer pour les garçons en plus de son travail auprès des femmes et des petites filles. Elle vécut pendant trente ans dans un lieu isolé de l'île Molokai, exilée volontaire avec ses patients. Grâce à elle le gouvernement promulgua des lois pour protéger les enfants, et les malades de la lèpre retrouvèrent leur dignité et la joie de vivre.

Les historiens de son temps parlent d'elle comme d'une « religieuse exemplaire, au cœur extraordinaire ». Elle ne cherchait qu'à accomplir la volonté de Dieu, ne souhaitant aucunement obtenir des reconnaissances ; sa devise était : « Seulement pour Dieu ».

Elle mourut le 9 août 1918 après une longue vie au service des malades de la lèpre.

Marianne Cope de Molokai a été béatifiée le 14 mai 2005, à Rome, par le card. José Saraiva Martins (>>> Homélie), Préfet de la Congrégation pour la cause des Saints, qui représentait le Pape Benoît XVI.
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Message par jaimedieu Ven 24 Jan 2014 - 15:23

Le 24 janvier

Saint François de Sales
Évêque et Docteur de l'Église

François naquit le 21 aout 1567 au château de Sales, en Savoie. Nommer ce saint, c'est personnifier la vertu de douceur ; il fut le saint aimable par excellence et le parfait imitateur de Celui qui a dit : « Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur. »

Jeune homme, il mena la vie des anges. Ordonné prêtre, le 18 décembre 1593,il se montra digne émule des plus grands apôtres, par ses travaux et par les innombrables conversions qu'il opéra parmi les protestants.

Évêque, il fut le rempart de la foi, le père de son peuple, le docteur de la piété chrétienne, un pontife incomparable. « On disait communément, écrit sainte Jeanne de Chantal, qu'il n'y avait pas de meilleur moyen de gagner sa faveur que de lui faire du mal, et que c'était la seule vengeance qu'il sût exercer. » -- « Il avait un cœur tout à fait innocent, dit la même sainte ; jamais il ne fit aucun acte par malice ou amertume de cœur. Jamais on n'a vu un cœur si doux, si humble, si débonnaire, si gracieux et si affable qu'était le sien. »

Citons quelques paroles de François lui-même : « Soyez, disait-il, le plus doux que vous pourrez, et souvenez-vous que l'on prend plus de mouches avec une cuillerée de miel qu'avec cent barils de vinaigre. S'il faut donner en quelque excès, que ce soit du côté de la douceur. » -- « Je le veux tant aimer, ce cher prochain, je le veux tant aimer ! Il a plu à Dieu de faire ainsi mon cœur ! Oh ! Quand est-ce que nous serons tout détrempés en douceur et en charité ! »

Il mourut à Lyon le 28 décembre 1622, le jour des saints Innocents.

François de Salesa été béatifié en 1661 et canonisé en 1665 par le Pape Alexandre VII (Fabio Chigi, 1655-1667).

Le Pape Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci, 1878-1903) le proclama Docteur de l’Église en 1887 ; Pie XI (Ambrogio Damiano Ratti, 1922-1939) le proclama Patron des journalistes en 1923.

On célèbre sa mémoire au jour anniversaire du transfert de son corps de Lyon à Annecy, le 24 janvier 1623.
Bse Marie Poussepin

Vierge et fondatrice des

« Sœurs dominicaines de la Présentation »



Fêtée le 24 janvier (dies natalis), dans le Martyrologe Romain, et le 14 octobre par les Sœurs dominicaines de la Présentation.


Marie Poussepin naît le 14 octobre 1653 à Dourdan (Essonne). Responsable d'une manufacture de bas de laine au métier, a exercé un rôle social en avance sur son temps.

D'abord tertiaire dominicaine, puis consacrée, avec un groupe d'autres tertiaires, elle fonde en 1695, à Sainville-en-Beauce, une congrégation originale « Sœurs dominicaines de la Présentation » où les sœurs agissent gratuitement au service des pauvres et doivent par ailleurs gagner leur vie (travail de tissage à l'époque de la fondation). Elle place l'exercice de la charité au centre de la vie religieuse ; le travail devenant un moyen de vivre la pauvreté religieuse. Marie donnera une grande place au travail comme véritable ascèse et engagement fraternel pour atteindre les objectifs de la congrégation.

La communauté s'agrandit et rapidement d'autres communautés sont créées toujours au service des plus pauvres, des malades, des orphelines... Elle fonde une autre communauté à Auneau, puis à Meung sur Loire, à Joigny, à Massy, à Chilly-Mazarin...

En 1725, à 72 ans, elle est à la tête de vingt établissements répartis dans six diocèses.

Elle s'éteint le 24 janvier 1744 à Sainville où elle est inhumée. La congrégation compte alors 113 sœurs réparties dans vingt communautés.

En 2011, la congrégation des « sœurs de charité » regroupe près de 4000 sœurs à travers le monde, dévouées à l’enseignement et à la médecine

Marie Poussepin a été élevée à la gloire des autels le 20 novembre 1994, par le Bx Jean Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).

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Message par jaimedieu Sam 25 Jan 2014 - 15:01

Le 25 janvier

La Conversion de Saint Paul
Fête

Paul était Juif, de la tribu de Benjamin ; il naquit à Tarse, en Cilicie, dont les habitants étaient considérés comme citoyens romains. Son attachement aux traditions de ses pères, sa haine contre les chrétiens, sa présence au supplice de saint Étienne, son acharnement à poursuivre les disciples de Jésus-Christ, à les traîner en prison, à les battre, ont poussé les interprètes de l'Écriture à voir en lui la réalisation de la prophétie de Jacob, concernant son fils Benjamin : « Benjamin est un loup ravisseur. » Mais une hymne chrétienne a heureusement complété l'application de la prophétie, en disant : « Le loup ravisseur s'est changé en agneau. »

Saul (c'était le premier nom du grand Apôtre) approchait de Damas, où il allait persécuter les chrétiens, accompagné de soldats et d'émissaires de la synagogue de Jérusalem, quand tout à coup il fut renversé à terre par une force invisible. Une éblouissante clarté l'environna et une voix lui dit : « Saul, pourquoi me persécutes-tu ? - Qui es-tu, Seigneur ? -- Je suis Jésus, que tu persécutes. -- Seigneur, que veux-tu que je fasse ? -- Lève-toi, entre dans la ville, et là tu apprendras ce que tu dois faire. » Saul était devenu aveugle ; ses compagnons le conduisirent à Damas. Un serviteur de Dieu, nommé Ananias, averti en songe, alla le trouver, lui rendit la vue et lui conféra le baptême.

Dès lors, Saul, devenu Paul, n'est pas seulement un converti, un chrétien, c'est un apôtre, c'est l'Apôtre par excellence, qui étonnera le monde et fera l'admiration des siècles par ses écrits sublimes et inspirés, par ses saintes audaces, ses travaux, les merveilles de son apostolat et la gloire de son martyre.

Que de leçons dans cette conversion étrange et foudroyante ! Nous y voyons la puissance toute divine de la grâce à laquelle rien ne résiste ; la sagesse de Dieu qui se plaît à confondre la fausse sagesse du monde ; la miséricorde inénarrable du Seigneur, qui ne rebute personne et peut faire du plus grand des pécheurs le plus insigne des saints. Ne désespérons jamais du salut de personne, tout est possible à la prière et à la grâce. Nous ne comprendrons bien qu'au Ciel quelle a été l'influence de la prière dans le monde et combien de pécheurs devront leur salut à l'intercession des justes. Saint Augustin a dit fort justement : « Si Étienne n'avait pas prié, nous n'aurions pas saint Paul ! »

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Message par jaimedieu Dim 26 Jan 2014 - 15:08

le 26 janvier

Saints Timothée et Tite

Évêques

Saint Timothée et saint Tite, compagnons de voyage et amis de saint Paul, furent choisis par l’Apôtre pour gouverner, l’un l’Église d’Éphèse et l’autre l’Église de Crète. Autrefois, le premier était fêté le 24 janvier et le second le 4 janvier.

Timothée, né à Lystres d’un père païen, fut, avec sa mère (Eunice) et sa grand-mère (Loïs), juives et croyantes, converti par saint Paul qui, sur la recommandation des prophètes de la communauté de Lystres, le prit comme compagnon de voyage. Saint Paul lui confia des missions près des communautés (Thessalonique, Macédoine, Corinthe) et l’utilisa comme secrétaire pour rédiger les épîtres.

Après avoir partagé sa première captivité, il accompagna saint Paul jusqu’à ce que celui-ci lui demandât de rester à Éphèse dont il fut le premier évêque. Le corps de saint Timothée fut enterré près de celui de saint Jean, à Éphèse, où il resta jusqu’à ce qu’on le transportât à Constantinople (356).

Tite né dans le paganisme, aurait été, selon une ancienne tradition, de parents nobles, de la race royale de Minos, roi de Crète. Cette même tradition ajoute qu’il aurait fait de solides études en lettres profanes quand il aurait entendu une voix mystérieuse lui ordonnant de quitter son pays et de sauver son âme, ajoutant que la science profane des Grecs lui serait peu utile pour son salut. Il aurait attendu un an au bout duquel la même voix lui aurait dit de lire les Écritures des Hébreux.

Son oncle, proconsul de Crète, ayant appris la naissance du Messie d’Israël, l’aurait envoyé à Jérusalem où il aurait connu le Seigneur qui l’aurait compté parmi ses soixante-douze disciples. Témoin de la vie publique de Jésus, de sa Passion, de sa Résurrection et de son Ascension, il aurait été consacré par les Apôtres et adjoint à saint Paul.

Plus probablement, on pense que Tite, né païen, fut converti par saint Paul qui, quatorze ans plus tard, l’ayant rencontré à Antioche, l’emmène jusqu’à Jérusalem où il assiste au fameux « concile » qui rejette la circoncision des païens. A partir de ce moment là, il accompagne saint Paul dans ses voyages et lui sert de messager, singulièrement vers les communautés de Corinthe et d’Éphèse.

Après la première captivité de saint Paul, il aborda en Crète avec l’Apôtre qui l’y laissa jusqu’à ce qu’il l’envoie en Dalmatie. Après le martyre de saint Paul, Tite revint en Crète où, disent les byzantins, il mourut dans un âge très avancé (quatre-vingt-quatorze ans). Le corps de saint Tite resta dans la cathédrale de Gortyne jusqu’à ce que la cité fût détruite par les musulmans (823) ; on ne retrouva que la tête de Tite qui fut transportée à Venise où elle est vénérée à Saint Marc.

Bx Gabriele Maria Allegra
Missionnaire o.f.m. en Chine
Traducteur de la 1ère Bible en chinois

Gabriele Maria, dans le siècle Giovanni Stefano, naît à San Giovanni La Punta (Catane, Sicile), le 26 décembre 1907 : il est le Ier de huit enfants de Rosario Allegra et Giovanna Guglielmino. Baptisé le 05 janvier 1908, fait sa première Communion et reçoit le sacrement de la Confirmation le 24 décembre 1916.

En 1918 il entra au séminaire franciscain de saint Blaise à Acireale (province de Catane). Devenu novice en 1923, il fut envoyé trois ans plus tard à la faculté de théologie franciscaine, « l’Antonianum » de Rome. Il mûrit alors l’idée d’une traduction de la bible en chinois.

Il fut ordonné prêtre le 20 juillet 1930, et envoyé en mission en Chine le mois de septembre.
Il commença à étudier, la difficile langue locale, avec une telle passion, qu’après seulement 4 mois il était capable de confesser, de baptiser et même de prêcher le chinois.
En 1935 Gabriele Maria commença la traduction de l’Ancien Testament de l’araméen et il l’acheva en 1944. Mais pendant la guerre, il perdit plus de la moitié du texte traduit ! Il ne se découragea cependant pas et fit appel à différents confrères chinois pour l’aider dans sa tâche.

En 1945, il fonda à Pékin le « Studium Biblicum Franciscanum », transféré à Hong Kong en 1948.
Après avoir achevé la traduction de l’Ancien Testament en 1952, il se rendit en Terre Sainte avec ses confrères pour un cours de formation permanente.
Revenu à Hong Kong en 1955, il se mit à traduire le Nouveau Testament du grec.

En 1968, le « Studium Biblicum Franciscanum » publia, pour la première fois dans l’histoire, la Bible en langue chinoise (Ancien et Nouveau Testament).

Le Père Gabriel Marie Allegra quitta sa demeure terrestre, pour la rencontre avec Dieu, à Hong Kong, le 26 janvier 1976.

En 1994, une fois achevée de manière positive la phase diocésaine du procès de béatification, au travers de la reconnaissance de ses vertus héroïques, il a été proclamé vénérable.
Le décret, approuvé par le pape Benoît XVI, relatif à un miracle attribué à son intercession, a été promulgué le 23 avril 2002.

Gabriele Maria Allegra a été proclamé bienheureux le 29 septembre 2012, dans la basilique-cathédrale de l’Assomption d’Acireale, par le Card. Angelo Amato s.d.b., Préfet de la Congrégation pour la cause des Saints, qui représentait le Pape Benoît XVI.
Étaient présents le card. archevêque de Palerme, Paolo Romeo, président de la Conférence Épiscopale sicilienne, le card. d’Hong Kong, John Tong Hon, le ministre général de l’Ordre des Frères Mineurs, le père José Rodriguez Carballo, et des milliers de fideles provenant de tous les diocèses siciliens.
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Message par jaimedieu Lun 27 Jan 2014 - 14:37

lundi 27 janvier

Sainte Angèle Merici
Vierge, fondatrice de la

« Congrégation des Ursulines »

Angèle (Angela) Merici naquit le 21 mars 1474 à Desenzano, sur le lac de Garde. Ses parents, profondément chrétiens, désiraient que leurs enfants trouvent leur bonheur dans la gloire de Dieu. Pour réaliser cet idéal, ils avaient fait un vrai sanctuaire de la maison paternelle où chacun travaillait sous le regard de Dieu et récitait la prière en commun. Une lecture dans un livre de piété ou dans la Vie des saints terminait la journée.

À ces pieuses pratiques, Angèle ajoutait les rigueurs de la pénitence. Elle voua sa virginité au Seigneur à l'âge de neuf ans et renonça le jour même à toute parure. Elle perdit son père vers l'âge de treize ans ; sa mère mourut deux ans plus tard. Un oncle nommé Barthélémy la prit alors chez lui et s'attacha à favoriser ses pratiques de dévotion. Six ans s'écoulèrent avant que Dieu vienne lui ravir son unique sœur de sang et de sentiments ; le décès de l'oncle Barthélémy suivit de près cette perte vivement ressentie.

Doublement orpheline, Angèle rentra à la maison paternelle, acheva de se dépouiller de tout ce qu'elle possédait et se livra aux plus grandes austérités. Elle était alors âgée de vingt-deux ans. Afin de se sanctifier plus sûrement, elle s'affilia au Tiers-Ordre de Saint-François d'Assise.

En 1506, un jour qu'elle travaillait aux champs, une lumière éclatante l'environna soudain. Angèle vit une échelle s'élever du sol jusqu'au ciel et une troupe innombrable de vierges qui en parcouraient les échelons, soutenues par des anges. Une des vierges se tourna vers elle et lui dit : « Angèle, sache que Dieu t'a ménagé cette vision pour te révéler qu'avant de mourir tu fonderas, à Brescia, une société de vierges semblable à celles-ci. »

Dieu fournit à sa servante les moyens de réaliser cet oracle, seulement vingt ans après la mémorable vision.

La réputation de sainteté d'Angèle Merici s'était répandue jusque dans la ville de Brescia. Les Patengoli, riche famille et grands bienfaiteurs des œuvres pies, habitaient cette cité. En 1516, ayant perdu coup sur coup leurs deux fils, ils invitèrent Angèle à venir habiter avec eux pour les consoler dans leur peine. À partir de ce moment, Angèle se fixa à Brescia, édifiant la ville par ses vertus. Chaque jour, on la voyait en compagnie de jeunes filles de son âge, rassembler les fillettes et leur enseigner la doctrine chrétienne, visiter les pauvres et les malades, instruire les grandes personnes qui venaient, en foule, écouter leurs conférences. Ces pieuses filles s'ingéniaient à rechercher les pécheurs jusque dans leur lieu de travail.

Suivant une pratique très usitée à cette époque, Angèle entreprit plusieurs pèlerinages. Comme elle se rendait un jour à Jérusalem avec un groupe de pèlerins, une mystérieuse cécité se déclara dans la ville de Candie, l'affligeant tout le reste du parcours, pour ne cesser qu'à son retour exactement au même endroit où elle avait perdu l'usage de la vue. Dans cette pénible circonstance, Angèle vit comme un symbole du renoncement qui devait être à la base de tous ses projets. En 1525, le pape Clément VII (Giulio de' Medici, 1523-1534), instruit des vertus et des miracles d’Angèle, lui réserva un accueil des plus bienveillants.

Le souvenir de la merveilleuse vision demeurait toujours au fond de son cœur. Un jour, Angèle réunit douze jeunes filles qui désiraient tendre à la vie parfaite. Elle leur proposa de mener une vie retirée dans leurs demeures et les rassemblaient fréquemment pour les former à la pratique des vertus chrétiennes. En 1533, ce noviciat achevé, Angèle Merici leur révéla son plan, leur démontrant que l'ignorance religieuse était la cause des ravages exercés par le protestantisme et que la fondation d'une société de religieuses d'une forme nouvelle pour l'époque, unissant la vie contemplative à l'instruction des enfants, constituerait un remède efficace à l'état déplorable qui régnait dans l'Église.

Afin de mieux atteindre toutes les âmes dans le besoin, la fondatrice implanta les bases d'un Ordre sans clôture. Ses sœurs parcouraient les prisons et les hôpitaux, recherchaient les pauvres pour les instruire et rompaient généreusement leur pain avec eux. Remontant le cours du mal jusqu'à sa source, Angèle Merici pensait qu'on ne pouvait réformer les mœurs que par la famille, laquelle dépendait surtout de la mère. Elle réalisait que la mauvaise éducation des jeunes filles provenait de la carence de mères chrétiennes. Dans les desseins de Dieu, la Congrégation des Ursulines devait rayonner à travers le monde par l'éducation des jeunes filles.

Le 25 novembre 1535, à Brescia, les premières religieuses du nouvel institut prononcèrent les trois vœux traditionnels de pauvreté, chasteté et obéissance, ajoutant celui de se consacrer exclusivement à l'enseignement. Mère Angèle Merici plaça sa congrégation sous le patronage de sainte Ursule.

Dieu l'avait gratifiée des dons éminents de science infuse et de prophétie. Elle parlait latin sans l'avoir étudié, expliquait les passages les plus difficiles des Livres Saints et traitait les questions théologiques avec une si admirable fermeté et précision, que les plus doctes personnages recouraient volontiers à ses lumières. Ses dernières années furent marquées par de fréquentes extases.

Elle mourut le 27 janvier 1540. Pendant trois nuits, toute la ville de Brescia contempla une lumière extraordinaire au-dessus de la chapelle où reposait son corps qui s'est conservé intact de toute corruption.

Angela Merici a été béatifiée, le 30 avril 1768, par Clément XIII (Carlo Rezzonico, 1758-1769), et canonisée, le 24 mai 1807, par Pie VII (Barnaba Chiaramonti, 1800-1823) dans la Basilique de saint Pierre.


Sainte Dévote
Vierge et martyre

Patronne de la Principauté de Monaco
Patronne principale de la Corse

Au tout début du IVe siècle, en Corse (en ce temps-là province romaine), le gouverneur romain Dioclétien ordonne la grande persécution des chrétiens.

Une jeune chrétienne, Dévote, fut arrêtée, emprisonnée et torturée. Elle mourut sans renier sa foi. Après sa mort, le gouverneur de la province ordonna de brûler son corps mais des chrétiens l’enlevèrent et le placèrent sur une barque en partance pour l’Afrique où, pensaient-ils, on lui donnerait une sépulture chrétienne.

Dès les premières heures de la traversée, une tempête se leva. C’est alors que de la bouche de Dévote sortit une colombe qui guida la barque sans encombre jusqu'à Monaco où elle vint s’échouer dans le vallon des Gaumates (emplacement de l’actuelle église Sainte-Dévote). C’était le sixième jour avant les calendes de février, ce qui correspond approximativement à la date du 27 janvier.

Un oratoire marqua l’emplacement de la tombe. Les fidèles, habitants de Monaco ou navigateurs de passage, vinrent s’y recueillir nombreux et les premiers miracles s’accomplirent. Cependant, une nuit, un homme déroba les reliques de la sainte dans l’intention d’en négocier les bienfaits. Le sacrilège tourna court car un groupe de pêcheurs poursuivit le malfaiteur et le rattrapa en quelques coups de rame. La barque du voleur fut ensuite brûlée sur la plage en sacrifice expiatoire.

On raconte aussi qu’au XVIe siècle, au cours d’une guerre contre les Génois et les Pisans, la sainte protégea Monaco : les ennemis assiégeaient la forteresse. Pendant plus de six mois, leurs attaques furent repoussées par les Monégasques à qui Sainte Dévote était apparue, les assurant de la protection divine et de la victoire. Le 15 mars 1507, les Génois abandonnèrent le siège.

Le culte de Sainte Dévote demeure toujours fervent en Principauté de Monaco. Son culte, lié à Monaco et à ses Princes, se retrouve officiellement dans chaque église de la Principauté et sur des monnaies. C'est l'âme protectrice de l'identité monégasque, dont les reliques ont été implorées dans les joies et les peines. A noter que le premier livre écrit en monégasque par le poète monégasque Louis Notari s'appelle “A legenda de Santa Devota” (La légende de Sainte Dévote).
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Message par jaimedieu Lun 27 Jan 2014 - 17:11

Ajout à propos de Sainte Angèle de Merici:

Voici une grande mystique de notre Église : Sainte Angèle Merici.
Elle est mystique parce que docile à la voix de l'Esprit Saint qui sur elle avait un dessein de sainteté.
Elle est la fondatrice des Ursulines.
Elle est fondatrice, par vouloir de Dieu et par contagion de sainteté.

Je retiendrai deux aspects de sa vie, si riche, à la portée de chacun de nous :
- son appel à la pénitence;
- son amour des pécheurs.

L'appel à la pénitence n'était pas plus en vogue dans son temps qu'il ne l'est aujourd'hui. Pourtant, elle insistera sur trois formes de pénitence : l'aveu de ses fautes, la remise de sa volonté propre et le jeûne.
Dans la remise de sa volonté, elle parlera de vérifier honnêtement, à la fin de la journée, qui a conduit son cœur et sa volonté à faire tel choix pour s'apercevoir que le nom de Dieu n'y était pas toujours gravé.

Pour la question du jeûne, voici ce qu'elle en dit : « Ce renoncement matériel doit nous amener au renoncement spirituel qui consiste à nous purifier de nos fautes et à éclairer notre regard intérieur, à faciliter la pratique de la vertu. » Avec une logique implacable, elle dit : « Puisque la gourmandise fut à l’origine de tous les maux – le désir d’avoir, de jouir, de posséder - le jeûne et l’abstinence sont les principes et les moyens de tout avancement spirituel. »

Quant à son amour des pécheurs, que j'aime beaucoup, voici comment il s'exprimait :

La prière pour les pécheurs est la prière de l’épouse.

Chez Angèle, la prière du pécheur débouche naturellement sur la prière pour les pécheurs, pour sa famille, pour ses amis, pour le monde entier. Elle avoue une grande souffrance à la pensée de ceux qui ne connaissent pas le Seigneur et qui restent indifférents devant sa Passion. Elle est prête à donner sa vie, si cela devait leur obtenir la lumière.

Ainsi, Angèle se montre pécheur avec les pécheurs, unie dans une même misère spirituelle, faisant appel avec eux à la même miséricorde du Sauveur. « Daigne pardonner… je t’en supplie par ta Passion sacrée, par ton sang précieux répandu par amour pour nous, par ton saint Nom, ô Jésus. » Et tout à coup, la pécheresse s’oublie, l’épouse reprend ses droits. La seule mention du Nom de Jésus lui arrache un cri de louange : « Béni soit-il au-dessus du sable de la mer, au-dessus des gouttes des eaux, au-dessus de la multitude des étoiles. »
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Message par jaimedieu Mar 28 Jan 2014 - 14:42

le 28 janvier

Saint Thomas d'Aquin
Prêtre dominicain, Docteur de l'Église

Tommaso d’Aquino naît en 1225 dans une noble famille napolitaine.

Élevé à l'abbaye bénédictine du Mont-Cassin, Thomas choisit, cependant, à 19 ans, d'entrer chez les Frères prêcheurs. Ce n'est guère du goût de sa famille, qui le fait enlever et enfermer. L'ordre dominicain est un ordre mendiant, fondé quelques années plus tôt, et il n'avait pas bonne presse dans l'aristocratie.

Au bout d'un an, Thomas peut enfin suivre sa vocation. On l'envoie à Paris pour y suivre les cours de la bouillonnante Université. Il a comme professeur saint Albert le Grand. Pour ce dernier, il faut faire confiance à la raison et à l'intelligence de l'homme pour chercher Dieu. Le philosophe le plus approprié à cette recherche est Aristote. Thomas retient la leçon.

Devenu professeur, il s'attelle à un gigantesque travail pour la mettre en œuvre. Connaissant très bien Aristote et ses commentateurs, mais aussi la Bible et la tradition patristique chrétienne, il élabore une pensée originale, qu'il expose dans de multiples ouvrages, dont le plus connu est la « Summa Theologiae»(Somme Théologique).

Comme professeur, il doit aussi soutenir de véhémentes controverses avec des intellectuels chevronnés. Il voyage aussi à la demande des papes. Mais c'est l'étude qui a toute sa faveur : à la possession de « Paris la grande ville », il dit préférer « le texte correct des homélies de saint Jean Chrysostome sur l'évangile de saint Matthieu ».

Il meurt sur la route qui le conduisait au Concile de Lyon, le 7 mars 1274, dans l'abbaye cistercienne de Fossanova (dans la région du Latium).

On célèbre sa mémoire au jour anniversaire du transfert de son corps au couvent des dominicains de Toulouse, les Jacobins, en 1369.

Il est le saint patron de l'Enseignement catholique.



Saint Joseph Freinademetz
Prêtre de la Société du Verbe Divin

Missionnaire en Chine

Joseph Freinademetz est né le 15 avril 1852 à Oies, un hameau de 5 maisons dans les Alpes dolomitiques au Nord de l'Italie. Joseph reçut le baptême le jour même de sa naissance. Il hérita de sa famille une foi simple mais tenace et une grande capacité de travail.

Pendant que Joseph étudiait la théologie au Séminaire diocésain de Bressanone, il commença à penser sérieusement aux missions étrangères comme un chemin de vie possible. Ordonné prêtre le 25 Juillet 1875, il fut nommé pour la communauté S. Martino di Badia, une paroisse près de chez lui, où très vite il gagna les cœurs des gens. Cependant, l'appel au service missionnaire ne le quittait pas. Seulement deux ans après son ordination, il entra en contact avec le Père Arnold Janssen, fondateur d'une maison missionnaire, que deviendra bientôt officiellement la Société du Verbe Divin.

En Août 1878, avec la permission de son Évêque, Joseph entre dans la Maison de Mission à Steyl en Hollande. Le 2 mars 1879, il reçoit sa croix missionnaire et part pour la Chine avec le Père Jean Baptiste Anzer, un autre missionnaire du Verbe Divin. Après un voyage de cinq semaines, ils arrivent à Hongkong où ils restent pour deux ans et se préparant pour l'étape suivante. En 1881, ils partent pour leur nouvelle mission au Sud Shantung, une province de 12 millions d'habitants avec seulement 158 Chrétiens.

Les deux années suivantes furent dures, marquées par des voyages longs et ardus, avec les assauts des bandits, et consacrées spécialement au travail difficile de former les premières communautés chrétiennes. Aussi, à peine qu'une communauté a été formée, une instruction de la part de l'Évêque pouvait lui demander de la quitter pour fonder ailleurs une nouvelle.

Très tôt, Joseph comprendra l'importance des laïcs, en particulier des catéchistes, dans la première évangélisation. Il consacra une grande partie de ses forces à leur formation et prépara un manuel catéchétique en langue chinoise. En même temps, avec Anzer qui devint évêque, il investit un grand effort dans la préparation spirituelle et la formation permanente des prêtres chinois et des missionnaires.

Toute sa vie était tellement caractérisée par l'effort de se faire un chinois parmi les chinois, qu'il pouvait écrire à sa famille : « J'aime la Chine et les Chinois. Je ne veux que mourir parmi eux et être enterré au milieu d'eux ».

En 1898, Joseph Freinademetz souffrait de laryngite et il ressentait les premiers symptômes de tuberculose comme conséquence de la surcharge de travail et de beaucoup de privations. Sur l'insistance de l'Évêque et d'autres prêtres, il partit pour quelque temps au Japon pour se reposer, dans l'espoir de retrouver sa santé. Il retourna en Chine quelque peu rétabli, mais pas complètement guéri.

A la fin de 1907, pendant qu'il était Administrateur diocésain pour la sixième fois, il y eut une épidémie de typhus. Joseph, offrant comme bon pasteur sans cesse son assistance, visitait plusieurs communautés jusqu'à en être lui-même infecté.

Il se rendit à Taikia, le siège du diocèse, où il mourut le 28 janvier 1908. Il a été enterré sous la 12e station du Chemin de la Croix et son tombeau deviendra très vite un lieu de pèlerinage pour les chrétiens.

Joseph Freinademetz a su découvrir la grandeur et la beauté de la culture chinoise et aimer profondément le peuple auquel il a été envoyé. Il a consacré sa vie à proclamer l'évangile de l'amour que Dieu a pour tous les peuples, et à incarner cet amour dans la communion des communautés chrétiennes chinoises. Il a appris à ces communautés à s'ouvrir à la solidarité avec tout le peuple chinois. Et il a encouragé beaucoup de chrétiens chinois à devenir missionnaires auprès de leur peuple, comme catéchistes, religieux, religieuses et prêtres. Toute sa vie a été l'expression de ce qu'il avait écrit une fois : « L'amour est le seul langage que tous les peuples comprennent ».

Joseph Freinademetz fut béatifié le 9 octobre 1975 par le Vénérable Paul VI (Giovanni Battista Montini, 1963-1978)et canonisé le 5 octobre 2003 par le Bx Jean Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
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Message par jaimedieu Mer 29 Jan 2014 - 15:05

Le 29 janvier

Saint Aphraate
le Sage persan, anachorète

Martyrologe Romain : Près d’Antioche en Syrie, vers 378, saint Aphraate, anachorète. Persan de naissance et d’éducation, et suivant les traces des mages à Bethléem, il se convertit au Seigneur. Puis, gagnant Éphèse, il se retira dans une petite maison en dehors de la ville ; enfin à Antioche, par sa prédication et ses écrits, il défendit la foi catholique contre les ariens.

Saint Sulpice Sévère, disciple de Saint-Martin
(† 410)

Né à Agen, saint Sulpice Sévère se fit avocat et se maria avant de tout quitter (y compris sa femme) pour se mettre au service de Dieu.

Seule sa belle-mère ne le condamna pas et lui fournit une petite terre près de Carcassonne pour qu'il puisse se retirer, en ermite.

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Message par jaimedieu Mer 29 Jan 2014 - 19:51

ROME, 29 janvier 2014 (Zenit.org) - Le martyrologe romain fera mamoire, demain, 30 janvier d'une sainte reine de France, Bathilde (†v. 680)

La vie de sainte Bathilde, reine de France, particulièrement fêtée à Paris, ressemble à un conte, mais un conte chrétien.

Elle était née en Angleterre et elle était de race saxonne. Mais des pirates l’enlevèrent pour la vendre au majordome du palais de Neustrie. Elle devint ainsi, de manière inespérée, l’épouse du roi des Francs, Clovis II, en 649.

A la mort de celui-ci, elle assura la régence du royaume pendant huit ans, de 656 à 664. Elle abolit l’esclavage et fonda des hôpitaux et des monastères. Mais elle eut ensuite la douleur de voir éclater une guerre entre ses trois fils, Clotaire III, Childéric II et Thierry III, qui portèrent successivement la couronne.

Grande bienfaitrice des abbayes de Corbie et de Chelles, c'est là qu'elle choisit de vivre ses dernières années, retirée du monde, comme simple religieuse, sous la règle de saint Benoît.
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