Les saints du jour
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Les saints du jour
Rappel du premier message :
1er décembre
Bienheureux Charles de Foucauld
Ermite, prêtre, missionnaire et martyr
Charles de Foucauld (Frère Charles de Jésus) naquit à Strasbourg, en France, le 15 septembre 1858. Orphelin à six ans, il fut élevé, avec sa sœur Marie, par son grand-père, dont il suivit les déplacements dus à sa carrière militaire.
Adolescent, il s'éloigna de la foi. Connu pour son goût de la vie facile, il révéla cependant une volonté forte et constante dans les difficultés. Il entreprit une périlleuse exploration au Maroc (1883-1884). Le témoignage de la foi des musulmans réveilla en lui la question de Dieu : « Mon Dieu, si vous existez, faites que je vous connaisse ».
De retour en France, touché par l'accueil affectueux et discret de sa famille profondément chrétienne, il se mit en quête. Guidé par un prêtre, l'abbé Huvelin, il retrouva Dieu en octobre 1886. Il avait 28 ans. « Aussitôt que je crus qu'il y avait un Dieu, je compris que je ne pouvais faire autrement que de ne vivre que pour lui ».
Un pèlerinage en Terre Sainte lui révéla sa vocation : suivre Jésus dans sa vie de Nazareth. Il passa sept années à la Trappe, d'abord à Notre-Dame des Neiges, puis à Akbès, en Syrie. Il vécut ensuite seul dans la prière et l'adoration près des clarisses de Nazareth.
Ordonné prêtre à 43 ans (1901), il partit au Sahara, d'abord à Beni-Abbès, puis à Tamanrasset parmi les Touaregs du Hoggar. Il voulait rejoindre ceux qui étaient le plus loin, « les plus délaissés, les plus abandonnés ».
Il voulait que chacun de ceux qui l'approchaient le considère comme un frère, le frère universel. Il voulait « crier l'Évangile par toute sa vie » dans un grand respect de la culture et de la foi de ceux au milieu desquels il vivait. « Je voudrais être assez bon pour qu'on dise: Si tel est le serviteur, comment donc est le Maître ? ».
Le soir du 1 décembre 1916, il fut tué pas une bande qui avait encerclé sa maison.
Il avait toujours rêvé de partager sa vocation avec d'autres : après avoir écrit plusieurs règles religieuses, il pensa que cette vie de Nazareth pouvait être vécue partout et par tous.
Charles de Foucauld a été béatifié à Rome le 13 novembre 2005.
1er décembre
Bienheureux Charles de Foucauld
Ermite, prêtre, missionnaire et martyr
Charles de Foucauld (Frère Charles de Jésus) naquit à Strasbourg, en France, le 15 septembre 1858. Orphelin à six ans, il fut élevé, avec sa sœur Marie, par son grand-père, dont il suivit les déplacements dus à sa carrière militaire.
Adolescent, il s'éloigna de la foi. Connu pour son goût de la vie facile, il révéla cependant une volonté forte et constante dans les difficultés. Il entreprit une périlleuse exploration au Maroc (1883-1884). Le témoignage de la foi des musulmans réveilla en lui la question de Dieu : « Mon Dieu, si vous existez, faites que je vous connaisse ».
De retour en France, touché par l'accueil affectueux et discret de sa famille profondément chrétienne, il se mit en quête. Guidé par un prêtre, l'abbé Huvelin, il retrouva Dieu en octobre 1886. Il avait 28 ans. « Aussitôt que je crus qu'il y avait un Dieu, je compris que je ne pouvais faire autrement que de ne vivre que pour lui ».
Un pèlerinage en Terre Sainte lui révéla sa vocation : suivre Jésus dans sa vie de Nazareth. Il passa sept années à la Trappe, d'abord à Notre-Dame des Neiges, puis à Akbès, en Syrie. Il vécut ensuite seul dans la prière et l'adoration près des clarisses de Nazareth.
Ordonné prêtre à 43 ans (1901), il partit au Sahara, d'abord à Beni-Abbès, puis à Tamanrasset parmi les Touaregs du Hoggar. Il voulait rejoindre ceux qui étaient le plus loin, « les plus délaissés, les plus abandonnés ».
Il voulait que chacun de ceux qui l'approchaient le considère comme un frère, le frère universel. Il voulait « crier l'Évangile par toute sa vie » dans un grand respect de la culture et de la foi de ceux au milieu desquels il vivait. « Je voudrais être assez bon pour qu'on dise: Si tel est le serviteur, comment donc est le Maître ? ».
Le soir du 1 décembre 1916, il fut tué pas une bande qui avait encerclé sa maison.
Il avait toujours rêvé de partager sa vocation avec d'autres : après avoir écrit plusieurs règles religieuses, il pensa que cette vie de Nazareth pouvait être vécue partout et par tous.
Charles de Foucauld a été béatifié à Rome le 13 novembre 2005.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Le 27 février
Saint Gabriel (Gabriele) de l'Addolorata
Acolyte passioniste
Gabriel de l'Addolorata (dans le siècle Francesco Possenti), onzième de treize enfants, naît le 1er mars 1838 à Assise, en Ombrie, alors États pontificaux.
Son père, Sante, était gouverneur des États pontificaux. Lorsque ce dernier fut nommé assesseur à Spolète, le jeune Francesco y fit ses études chez les Frères des écoles chrétiennes puis au collège des Jésuites.
Il entre à dix-huit ans au noviciat des Passionistes où il reçoit le nom de frère Gabriel de l'Addolorata (en français « Notre-Dame-des-Sept-Douleurs ») pour laquelle il avait une dévotion particulière. De constitution fragile il développa une attention fidèle à la Règle et un amour joyeux envers Jésus crucifié. Il eut comme compagnon de noviciat Bernardo Maria di Gesù (Cesare) Silvestrelli (béatifié le 16 octobre 1988).
Il fit ses études de philosophie en 1858 à Pieve Torina (Macerata) auprès du Vénérable Norberto Cassinelli qui le suivit toute sa vie.
En 1859 il poursuivit ses études de théologie à Isola del Gran Sasso.
En 1861 il reçut les ordres mineurs à la cathédrale de Penne (Pescara).
Il mourut de tuberculose le 27 février 1862 demandant à la Vierge de la rejoindre vite.
Gabriele dell’Addolorata a été béatifié le 30 mai 1908 par saint Pie X (Giuseppe Melchiorre Sarto, 1903-1914) et canonisé par le Pape Benoît XV (Giacomo della Chiesa, 1914-1922) le 13 mai 1920. Il est le co-patron de l'Action catholique et des Abruzzes.
Son sanctuaire à Isola del Gran Sasso est visité chaque année par un million de pèlerins.
Bse Marie de la Charité du Saint-Esprit, fond. († 1943)
Martyrologe Romain : À Pasto en Colombie, l’an 1943, la bienheureuse Marie de la Charité du Saint-Esprit (Marie-Josèphe-Caroline Brader), vierge, qui mit le plus grand soin à joindre à une vie contemplative une activité missionnaire, et pour cela fonda la Congrégation des « Sœurs franciscaines de Marie Immaculée » pour la promotion du peuple grâce à une formation chrétienne.
Saint Gabriel (Gabriele) de l'Addolorata
Acolyte passioniste
Gabriel de l'Addolorata (dans le siècle Francesco Possenti), onzième de treize enfants, naît le 1er mars 1838 à Assise, en Ombrie, alors États pontificaux.
Son père, Sante, était gouverneur des États pontificaux. Lorsque ce dernier fut nommé assesseur à Spolète, le jeune Francesco y fit ses études chez les Frères des écoles chrétiennes puis au collège des Jésuites.
Il entre à dix-huit ans au noviciat des Passionistes où il reçoit le nom de frère Gabriel de l'Addolorata (en français « Notre-Dame-des-Sept-Douleurs ») pour laquelle il avait une dévotion particulière. De constitution fragile il développa une attention fidèle à la Règle et un amour joyeux envers Jésus crucifié. Il eut comme compagnon de noviciat Bernardo Maria di Gesù (Cesare) Silvestrelli (béatifié le 16 octobre 1988).
Il fit ses études de philosophie en 1858 à Pieve Torina (Macerata) auprès du Vénérable Norberto Cassinelli qui le suivit toute sa vie.
En 1859 il poursuivit ses études de théologie à Isola del Gran Sasso.
En 1861 il reçut les ordres mineurs à la cathédrale de Penne (Pescara).
Il mourut de tuberculose le 27 février 1862 demandant à la Vierge de la rejoindre vite.
Gabriele dell’Addolorata a été béatifié le 30 mai 1908 par saint Pie X (Giuseppe Melchiorre Sarto, 1903-1914) et canonisé par le Pape Benoît XV (Giacomo della Chiesa, 1914-1922) le 13 mai 1920. Il est le co-patron de l'Action catholique et des Abruzzes.
Son sanctuaire à Isola del Gran Sasso est visité chaque année par un million de pèlerins.
Bse Marie de la Charité du Saint-Esprit, fond. († 1943)
Martyrologe Romain : À Pasto en Colombie, l’an 1943, la bienheureuse Marie de la Charité du Saint-Esprit (Marie-Josèphe-Caroline Brader), vierge, qui mit le plus grand soin à joindre à une vie contemplative une activité missionnaire, et pour cela fonda la Congrégation des « Sœurs franciscaines de Marie Immaculée » pour la promotion du peuple grâce à une formation chrétienne.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Le 28 février
Saint Auguste Chapdelaine
Prêtre et martyr
(1814-1856)
Dans la ville de Xilinxian, dans la province de Kouang-Si en Chine, l'Église commémore le souvenir de saint Auguste Chapdelaine, prêtre des Missions Étrangères de Paris.
Auguste naquit à La Rochelle en 1814 et il fut un des premiers à semer la graine de la foi chrétienne dans la terre de Chine.
Arrêté par les soldats avec un groupe de chrétiens convertis, il fut frappé de trois cents coups de nerf de bœuf, enfermé dans une cage minuscule et finalement décapité.
Béatifié par Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci, 1878-1903) le 27 mai 1900, il fut canonisé par le Bx Jean Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005)le 1er octobre 2000.
Bx Daniel Brottier
Missionnaire spiritain
(Ferté-Saint-Cyr, Loir-et-Cher, 7 septembre 1876 – Paris, 28 février 1936).
Cérémonie de Béatification de José Manyanet Y Vives,
Daniel Brottier et Elisabeth de La Trinité
Basilique Saint-Pierre
Dimanche 25 novembre 1984
Extrait de l’Homélie du Bx Jean Paul II
« 4. Parmi « ceux qui sont au Christ », nous distinguons Daniel Brottier. Il a rejoint la Congrégation des Pères du Saint-Esprit pour répondre à l’appel missionnaire de la manière la plus ardente. Parti en Afrique, il se dévoue sans compter au service de la communauté chrétienne de Saint- Louis du Sénégal et notamment des jeunes. Son zèle apostolique le conduit à prendre sans cesse de nouvelles initiatives pour que l’Église soit vivante et la Bonne Nouvelle entendue. Même éloigné de ce champ d’action, il ne cesse pas d’aider à bâtir l’Église au Sénégal.
Disciple du Christ, il l’est aussi par l’épreuve de la souffrance : la douleur physique ne le quitte pas. Et, volontaire sur le front, il soigne et réconforte les blessés par sa présence courageuse. Aux soldats mourants, il porte le secours de Dieu. La guerre passée, il travaille à prolonger la fraternité née entre ces hommes dans le dépouillement et le don de soi héroïque.
Quand il reçoit la charge des orphelins d’Auteuil c’est à leur service qu’il déploie avec force l’activité la plus débordante qui le fera connaître bien au-delà de Paris. Rien n’arrête sa charité quand il s’agit d’accueillir, de nourrir, de vêtir des enfants délaissés et meurtris par la vie. Innombrables sont ceux qu’il associe à cette œuvre profondément évangélique. Parce qu’il faut loger ces jeunes et les mettre dans un climat chaleureux, les aider à acquérir un métier et à bâtir leur avenir, le P. Brottier multiplie les appels et constitue une chaîne toujours vivante d’active solidarité.
Prêtre, religieux, sa grande activité « découlait de son amour de Dieu » comme l’a dit un témoin. À la fois humble et vrai, actif jusqu’aux limites du possible, serviteur désintéressé, Daniel Brottier avançait avec audace et simplicité car il travaillait “comme si tout dépendait de lui, mais aussi sachant que tout dépend de Dieu”. Il avait confié les enfants d’Auteuil à sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus qu’il appelait familièrement à l’aide, assuré de son soutien efficace à tous ceux pour qui elle avait offert sa propre vie.
Le bienheureux Daniel Brottier a achevé son œuvre sur la terre par un « fiat » courageux. Aujourd’hui nous le savons secourable aux pauvres qui l’invoquent car il communie à l’amour du Sauveur qui animait tout son service sacerdotal. »
Saint Auguste Chapdelaine
Prêtre et martyr
(1814-1856)
Dans la ville de Xilinxian, dans la province de Kouang-Si en Chine, l'Église commémore le souvenir de saint Auguste Chapdelaine, prêtre des Missions Étrangères de Paris.
Auguste naquit à La Rochelle en 1814 et il fut un des premiers à semer la graine de la foi chrétienne dans la terre de Chine.
Arrêté par les soldats avec un groupe de chrétiens convertis, il fut frappé de trois cents coups de nerf de bœuf, enfermé dans une cage minuscule et finalement décapité.
Béatifié par Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci, 1878-1903) le 27 mai 1900, il fut canonisé par le Bx Jean Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005)le 1er octobre 2000.
Bx Daniel Brottier
Missionnaire spiritain
(Ferté-Saint-Cyr, Loir-et-Cher, 7 septembre 1876 – Paris, 28 février 1936).
Cérémonie de Béatification de José Manyanet Y Vives,
Daniel Brottier et Elisabeth de La Trinité
Basilique Saint-Pierre
Dimanche 25 novembre 1984
Extrait de l’Homélie du Bx Jean Paul II
« 4. Parmi « ceux qui sont au Christ », nous distinguons Daniel Brottier. Il a rejoint la Congrégation des Pères du Saint-Esprit pour répondre à l’appel missionnaire de la manière la plus ardente. Parti en Afrique, il se dévoue sans compter au service de la communauté chrétienne de Saint- Louis du Sénégal et notamment des jeunes. Son zèle apostolique le conduit à prendre sans cesse de nouvelles initiatives pour que l’Église soit vivante et la Bonne Nouvelle entendue. Même éloigné de ce champ d’action, il ne cesse pas d’aider à bâtir l’Église au Sénégal.
Disciple du Christ, il l’est aussi par l’épreuve de la souffrance : la douleur physique ne le quitte pas. Et, volontaire sur le front, il soigne et réconforte les blessés par sa présence courageuse. Aux soldats mourants, il porte le secours de Dieu. La guerre passée, il travaille à prolonger la fraternité née entre ces hommes dans le dépouillement et le don de soi héroïque.
Quand il reçoit la charge des orphelins d’Auteuil c’est à leur service qu’il déploie avec force l’activité la plus débordante qui le fera connaître bien au-delà de Paris. Rien n’arrête sa charité quand il s’agit d’accueillir, de nourrir, de vêtir des enfants délaissés et meurtris par la vie. Innombrables sont ceux qu’il associe à cette œuvre profondément évangélique. Parce qu’il faut loger ces jeunes et les mettre dans un climat chaleureux, les aider à acquérir un métier et à bâtir leur avenir, le P. Brottier multiplie les appels et constitue une chaîne toujours vivante d’active solidarité.
Prêtre, religieux, sa grande activité « découlait de son amour de Dieu » comme l’a dit un témoin. À la fois humble et vrai, actif jusqu’aux limites du possible, serviteur désintéressé, Daniel Brottier avançait avec audace et simplicité car il travaillait “comme si tout dépendait de lui, mais aussi sachant que tout dépend de Dieu”. Il avait confié les enfants d’Auteuil à sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus qu’il appelait familièrement à l’aide, assuré de son soutien efficace à tous ceux pour qui elle avait offert sa propre vie.
Le bienheureux Daniel Brottier a achevé son œuvre sur la terre par un « fiat » courageux. Aujourd’hui nous le savons secourable aux pauvres qui l’invoquent car il communie à l’amour du Sauveur qui animait tout son service sacerdotal. »
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Les saints du jour
Le 1er mars
Saint Aubin
Évêque d'Angers
(469-549)
La vie admirable et pleine de faits merveilleux de ce saint évêque d'Angers a été écrite par saint Fortunat sur des témoignages contemporains de la plus haute valeur. Son récit est corroboré par celui de saint Grégoire de Tours et offre par conséquent les garanties de l'authenticité la plus exacte.
Albinus, - dont nous avons fait Aubin, - naquit près d'Hennebont, à Languidic, sur les bords du Blavet. Son père, d'une noblesse incontestée, était peut-être le fameux chef des Armoricains, nommé aussi Albinus, assez puissant pour s'opposer aux desseins d'Aetius. L'enfant fut, dès ses premières années, animé d'une foi vive et pratique, dont les fruits ne tardèrent pas à éclore.
Tout jeune homme, il renonça vaillamment aux avantages de la noblesse et de la fortune, il brisa même avec l'affection maternelle et vint s'enfermer dans un monastère dont le nom, défiguré sans doute par une erreur de copiste, doit très probablement être reconnu comme celui du monastère de Nantilly, près de Saumur.
Saint Benoît venait de naître. La règle suivie à Nantilly fut la sienne plus tard. Au temps où le jeune Aubin s'y présenta, c'était celle de saint Augustin, presque la seule adoptée en Occident. Les religieux qui la professaient portaient le titre de chanoines réguliers ; mais ils étaient astreints à une stricte pauvreté, à une austère pénitence. À Nantilly, toutes les vertus étaient en grand honneur.
Aubin, dès le premier moment, se signala entre tous par sa ferveur, en particulier par l'humilité sous laquelle il cachait soigneusement sa naissance. Aussi, également aimé et estimé, il fut, en 504, à l'âge de trente-cinq ans, élu à la charge d'abbé. Il s'en acquitta pour le plus grand bien de ses frères, qui, sous son gouvernement tendre et ferme, marchaient joyeusement vers la sainteté.
Il y avait vingt-cinq ans qu'il dirigeait Nantilly, lorsque l'évêque d'Angers, Adolphe, vint à mourir ; les électeurs furent unanimes pour lui donner Aubin comme successeur. Ce ne fut pas sans peine néanmoins qu'ils lui arrachèrent son consentement. Il ne céda que devant leurs instances et sur l'avis des évêques de la contrée, qui depuis longtemps appréciaient la distinction de ses talents et la hauteur de ses vertus. Saint Mélaine, évêque de Rennes, en particulier, fut ravi de ce choix ; uni depuis, longtemps au nouveau prélat par une étroite amitié, ce fut lui sans doute qui le consacra. Cette année-là même (529), en effet, on le voit à Angers en compagnie de trois autres saints évêques : saint Laud de Coutances, saint Victorius du Mans, saint Mars de Nantes.
Dès lors Aubin, se modelant sur le divin Pasteur, Jésus-Christ, se livra tout entier au soin de son troupeau. Sa charité se portait surtout sur les pauvres et les malades ; il s'abaissait pour eux aux soins les plus humiliants. Mais une autre classe de misérables excita aussi sa paternelle compassion : à cette époque, à la suite de l'invasion des barbares, beaucoup de chrétiens étaient tombés dans l'esclavage. Le bon évêque ne pourrait les voir sans larmes ; il consacra, à en racheter le plus grand nombre possible, toutes les ressources que lui fournirent les biens de son église, sa propre fortune, les aumônes qu'il sollicitait. Il fut ainsi le digne prédécesseur des Jean de Matha, des Pierre Nolasque, des Vincent de Paul.
Cette tendre charité, Dieu la montrait par des miracles continuels, combien elle était agréable à son cœur. Il semble, à lire la Vie d'Aubin, que le saint évêque les obtint particulièrement pour les aveugles! Mais il guérit aussi nombre d'autres malades, des paralytiques, des possédés ; il ressuscita même un mort, le jeune Alexandre, pour le rendre à ses parents désolés.
Pourtant la bonté de saint Aubin s'alliait très bien à une fermeté apostolique, qui ne reculait, quand le devoir était en jeu, devant aucune puissance humaine. Dans ces cas même, parfois, il recourait au don des miracles, que Dieu lui avait si libéralement accordé.
Dans le bourg de Douille vivait une jeune fille, nommée Ëtheria, dont la beauté avait séduit le roi Childebert ; il ordonna de la saisir et de la lui amener. Aubin fut averti de cette violence infâme et aussitôt accourut au secours de sa brebis. Il pénétra sous un déguisement dans la ville où les satellites du roi s'étaient emparés de la malheureuse enfant. En vain elle se débattait, implorant secours. En apercevant l'évêque, que son œil reconnut en son vêtement d'emprunt, elle fait effort, s'échappe avec un cri des mains de la soldatesque et vient tomber en larmes aux pieds du saint. Un tel secours n'était pas pour intimider ces barbares ; l'un d'eux s'avance insolemment et veut arracher la jeune fille à son protecteur. Mais Aubin, indigné, le traitant comme, au rite du baptême, le démon qu'on chasse du néophyte, lui souffle à la face. L'homme recule comme frappé de la foudre et roule mort sur le sol. Ses compagnons, épouvantés, prirent la fuite et vinrent raconter au roi le terrible miracle. Childebert n'osa pas poursuivre son entreprise malhonnête ; mais, en digne barbare, il exigea une rançon. L'évêque, généreux, voulut encore la payer, trop heureux de sauver ainsi la vertu d'une vierge.
A cette époque grossière, elle n'était guère respectée. Les violents fils de Clovis, incapables de maîtriser leurs passions, autorisaient par leur exemple les vices de leurs courtisans et de leurs guerriers. Le concubinage, les mariages incestueux étaient la plaie gangreneuse de cette société ; et trop souvent des évêques mêmes, se sentant impuissants à la guérir, n'osaient pas employer les remèdes énergiques. Saint Aubin ne fut pas de leur nombre. Avec le zèle de saint Jean-Baptiste, à toute occasion, malgré les colères, les haines, les attentats mêmes contre sa vie, il revendiqua hautement les droits de la pureté et châtia les coupables.
Ainsi agit-il contre un des principaux seigneurs de Neustrie, qui, habitant en Anjou, y donnait le scandale d'une de ces unions criminelles. L'ayant vainement exhorté, averti plusieurs fois, il prononça enfin sur lui la sentence d'excommunication.
Ce fut un frémissement dans la France entière, et il se trouva des évêques pour taxer cette juste sévérité d'excessive rigueur.
Peut-être, pour venger sa cause, ou plutôt celle de Dieu, Aubin provoqua-t-il le troisième concile d'Orléans, en 538, qui fut présidé par l'archevêque de Lyon. Il y prononça du moins un discours également éloquent et énergique contre le désordre qui allumait son zèle. Et les Pères du concile ne purent que l'applaudir et voter un canon où était fait droit aux justes réclamations du Saint. Mais ils n'allèrent pas plus loin et, contents d'avoir donné raison en principe à leur collègue, ils l'engagèrent à user de modération et, en signe d'absolution, d'envoyer, comme ils allaient le faire eux-mêmes, au coupable qu'il avait excommunié, des eulogies, sorte de pains bénits à l'offertoire de la messe et distribués en signe d'amitié et de communion. Aubin refusa d'abord ; il céda enfin à leurs injonctions expresses. « Mais, ajouta-t-il, je suis contraint par votre ordre de bénir et d'envoyer cette eulogie ; vous refusez de défendre la cause de Dieu : il est assez puissant pour la venger lui-même. » Dieu la vengea en effet ; avant même de recevoir les eulogies, le coupable fut frappé par la mort.
Douloureusement atteint par le blâme de ses collègues, Aubin voulut savoir s'il avait outrepassé les droits de la douceur. Il se rendit, en compagnie de saint Lubin, auprès de saint Césaire d'Arles, pour le consulter à ce sujet. Saint Césaire, en effet, jouissait alors dans toute la France de la plus haute réputation de talent et de sainteté. Il n'est pas douteux, quand on sait quelle conduite il a tenu lui-même dans des circonstances pareilles, qu'il n'ait pleinement approuvé l'évêque d'Angers.
Saint Aubin allait atteindre sa quatre-vingtième année, lorsqu'un nouveau concile fut convoqué à Orléans. Mais l'âge et les infirmités l'empêchèrent d'y assister. II ne tarda pas, en effet, à expirer : c'était le 1er mars 549, ou, selon d'autres, 550.
A son tombeau se multiplièrent les miracles. Non moins grand thaumaturge que de son vivant, saint Aubin a laissé parmi son peuple un souvenir toujours entouré de reconnaissance et de vénération.
Saint Aubin
Évêque d'Angers
(469-549)
La vie admirable et pleine de faits merveilleux de ce saint évêque d'Angers a été écrite par saint Fortunat sur des témoignages contemporains de la plus haute valeur. Son récit est corroboré par celui de saint Grégoire de Tours et offre par conséquent les garanties de l'authenticité la plus exacte.
Albinus, - dont nous avons fait Aubin, - naquit près d'Hennebont, à Languidic, sur les bords du Blavet. Son père, d'une noblesse incontestée, était peut-être le fameux chef des Armoricains, nommé aussi Albinus, assez puissant pour s'opposer aux desseins d'Aetius. L'enfant fut, dès ses premières années, animé d'une foi vive et pratique, dont les fruits ne tardèrent pas à éclore.
Tout jeune homme, il renonça vaillamment aux avantages de la noblesse et de la fortune, il brisa même avec l'affection maternelle et vint s'enfermer dans un monastère dont le nom, défiguré sans doute par une erreur de copiste, doit très probablement être reconnu comme celui du monastère de Nantilly, près de Saumur.
Saint Benoît venait de naître. La règle suivie à Nantilly fut la sienne plus tard. Au temps où le jeune Aubin s'y présenta, c'était celle de saint Augustin, presque la seule adoptée en Occident. Les religieux qui la professaient portaient le titre de chanoines réguliers ; mais ils étaient astreints à une stricte pauvreté, à une austère pénitence. À Nantilly, toutes les vertus étaient en grand honneur.
Aubin, dès le premier moment, se signala entre tous par sa ferveur, en particulier par l'humilité sous laquelle il cachait soigneusement sa naissance. Aussi, également aimé et estimé, il fut, en 504, à l'âge de trente-cinq ans, élu à la charge d'abbé. Il s'en acquitta pour le plus grand bien de ses frères, qui, sous son gouvernement tendre et ferme, marchaient joyeusement vers la sainteté.
Il y avait vingt-cinq ans qu'il dirigeait Nantilly, lorsque l'évêque d'Angers, Adolphe, vint à mourir ; les électeurs furent unanimes pour lui donner Aubin comme successeur. Ce ne fut pas sans peine néanmoins qu'ils lui arrachèrent son consentement. Il ne céda que devant leurs instances et sur l'avis des évêques de la contrée, qui depuis longtemps appréciaient la distinction de ses talents et la hauteur de ses vertus. Saint Mélaine, évêque de Rennes, en particulier, fut ravi de ce choix ; uni depuis, longtemps au nouveau prélat par une étroite amitié, ce fut lui sans doute qui le consacra. Cette année-là même (529), en effet, on le voit à Angers en compagnie de trois autres saints évêques : saint Laud de Coutances, saint Victorius du Mans, saint Mars de Nantes.
Dès lors Aubin, se modelant sur le divin Pasteur, Jésus-Christ, se livra tout entier au soin de son troupeau. Sa charité se portait surtout sur les pauvres et les malades ; il s'abaissait pour eux aux soins les plus humiliants. Mais une autre classe de misérables excita aussi sa paternelle compassion : à cette époque, à la suite de l'invasion des barbares, beaucoup de chrétiens étaient tombés dans l'esclavage. Le bon évêque ne pourrait les voir sans larmes ; il consacra, à en racheter le plus grand nombre possible, toutes les ressources que lui fournirent les biens de son église, sa propre fortune, les aumônes qu'il sollicitait. Il fut ainsi le digne prédécesseur des Jean de Matha, des Pierre Nolasque, des Vincent de Paul.
Cette tendre charité, Dieu la montrait par des miracles continuels, combien elle était agréable à son cœur. Il semble, à lire la Vie d'Aubin, que le saint évêque les obtint particulièrement pour les aveugles! Mais il guérit aussi nombre d'autres malades, des paralytiques, des possédés ; il ressuscita même un mort, le jeune Alexandre, pour le rendre à ses parents désolés.
Pourtant la bonté de saint Aubin s'alliait très bien à une fermeté apostolique, qui ne reculait, quand le devoir était en jeu, devant aucune puissance humaine. Dans ces cas même, parfois, il recourait au don des miracles, que Dieu lui avait si libéralement accordé.
Dans le bourg de Douille vivait une jeune fille, nommée Ëtheria, dont la beauté avait séduit le roi Childebert ; il ordonna de la saisir et de la lui amener. Aubin fut averti de cette violence infâme et aussitôt accourut au secours de sa brebis. Il pénétra sous un déguisement dans la ville où les satellites du roi s'étaient emparés de la malheureuse enfant. En vain elle se débattait, implorant secours. En apercevant l'évêque, que son œil reconnut en son vêtement d'emprunt, elle fait effort, s'échappe avec un cri des mains de la soldatesque et vient tomber en larmes aux pieds du saint. Un tel secours n'était pas pour intimider ces barbares ; l'un d'eux s'avance insolemment et veut arracher la jeune fille à son protecteur. Mais Aubin, indigné, le traitant comme, au rite du baptême, le démon qu'on chasse du néophyte, lui souffle à la face. L'homme recule comme frappé de la foudre et roule mort sur le sol. Ses compagnons, épouvantés, prirent la fuite et vinrent raconter au roi le terrible miracle. Childebert n'osa pas poursuivre son entreprise malhonnête ; mais, en digne barbare, il exigea une rançon. L'évêque, généreux, voulut encore la payer, trop heureux de sauver ainsi la vertu d'une vierge.
A cette époque grossière, elle n'était guère respectée. Les violents fils de Clovis, incapables de maîtriser leurs passions, autorisaient par leur exemple les vices de leurs courtisans et de leurs guerriers. Le concubinage, les mariages incestueux étaient la plaie gangreneuse de cette société ; et trop souvent des évêques mêmes, se sentant impuissants à la guérir, n'osaient pas employer les remèdes énergiques. Saint Aubin ne fut pas de leur nombre. Avec le zèle de saint Jean-Baptiste, à toute occasion, malgré les colères, les haines, les attentats mêmes contre sa vie, il revendiqua hautement les droits de la pureté et châtia les coupables.
Ainsi agit-il contre un des principaux seigneurs de Neustrie, qui, habitant en Anjou, y donnait le scandale d'une de ces unions criminelles. L'ayant vainement exhorté, averti plusieurs fois, il prononça enfin sur lui la sentence d'excommunication.
Ce fut un frémissement dans la France entière, et il se trouva des évêques pour taxer cette juste sévérité d'excessive rigueur.
Peut-être, pour venger sa cause, ou plutôt celle de Dieu, Aubin provoqua-t-il le troisième concile d'Orléans, en 538, qui fut présidé par l'archevêque de Lyon. Il y prononça du moins un discours également éloquent et énergique contre le désordre qui allumait son zèle. Et les Pères du concile ne purent que l'applaudir et voter un canon où était fait droit aux justes réclamations du Saint. Mais ils n'allèrent pas plus loin et, contents d'avoir donné raison en principe à leur collègue, ils l'engagèrent à user de modération et, en signe d'absolution, d'envoyer, comme ils allaient le faire eux-mêmes, au coupable qu'il avait excommunié, des eulogies, sorte de pains bénits à l'offertoire de la messe et distribués en signe d'amitié et de communion. Aubin refusa d'abord ; il céda enfin à leurs injonctions expresses. « Mais, ajouta-t-il, je suis contraint par votre ordre de bénir et d'envoyer cette eulogie ; vous refusez de défendre la cause de Dieu : il est assez puissant pour la venger lui-même. » Dieu la vengea en effet ; avant même de recevoir les eulogies, le coupable fut frappé par la mort.
Douloureusement atteint par le blâme de ses collègues, Aubin voulut savoir s'il avait outrepassé les droits de la douceur. Il se rendit, en compagnie de saint Lubin, auprès de saint Césaire d'Arles, pour le consulter à ce sujet. Saint Césaire, en effet, jouissait alors dans toute la France de la plus haute réputation de talent et de sainteté. Il n'est pas douteux, quand on sait quelle conduite il a tenu lui-même dans des circonstances pareilles, qu'il n'ait pleinement approuvé l'évêque d'Angers.
Saint Aubin allait atteindre sa quatre-vingtième année, lorsqu'un nouveau concile fut convoqué à Orléans. Mais l'âge et les infirmités l'empêchèrent d'y assister. II ne tarda pas, en effet, à expirer : c'était le 1er mars 549, ou, selon d'autres, 550.
A son tombeau se multiplièrent les miracles. Non moins grand thaumaturge que de son vivant, saint Aubin a laissé parmi son peuple un souvenir toujours entouré de reconnaissance et de vénération.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Le 2 mars
Sainte Agnès de Bohême
Clarisse
(1211-1282)
Agnès de Bohême (en tchèque Svatá Anežka Česká) naquit à Prague en 1211 du roi de Bohême Přemysl Otakar I et de Constance de Hongrie. Son frère deviendra le roi de Bohême Venceslas Ier.
À l'âge de trois ans, elle est confiée, pour son éducation, au monastère cistercien de Třebnice où vit sa tante sainte Edwige, laquelle lui enseigne les vérités de la foi et les premières prières. L'exemple de sa tante s'imprime profondément dans le cœur d'Agnès et l'accompagnera toute sa vie durant.
Fiancée en 1220 à Henri, le fils de Frédéric II du Saint-Empire, elle va vivre à sa cour à Vienne. Elle y reste jusqu'en 1225, quand ses fiançailles sont rompues pour revenir vers Prague. Otakar essaie par la suite de la marier à Henri III d'Angleterre. Agnès qui a voué depuis longtemps sa virginité entre les mains de la Vierge Marie, alerte le pape Grégoire IX, lequel fait intervenir son légat, et le projet tourne court.
Agnès décide alors de se consacrer totalement dans la vie religieuse. Ayant entendu parler de saint François et du nouvel Ordre de sainte Claire, elle désire elle-aussi suivre dans une totale pauvreté le Christ pauvre. Grâce à l'appui du pape Grégoire IX, elle fonde à Prague un couvent de Clarisses et un hôpital, avec cinq sœurs envoyées par sainte Claire.
Claire entretiendra une correspondance suivie avec Agnès. Il reste encore de nos jours quatre lettres envoyées par sainte Claire qui reflètent l'affection et la sollicitude de la pauvre dame d'Assise pour Agnès en même temps qu'elles sont un trésor de la spiritualité franciscaine.
À la suite de Claire, Agnès obtient du Pape pour son monastère le privilège de la pauvreté, c'est-à-dire la renonciation à toute propriété. Le monastère de Prague est le seul avec celui d'Assise à suivre la règle écrite par Claire en 1253 incluant ce privilège.
Sainte Agnès rejoint son Seigneur en mars 1282.
Elle est canonisée le 12 novembre 1989, à Rome, par le Bx Jean Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005). Elle est la sainte patronne de la Bohême.
Sainte Ángela de la Cruz
(María de los Ángeles Guerrero González)
Ángela de la Cruz Guerrero Gonzáles est née à Séville le 30 janvier 1846. Elle dut très jeune abandonner l'école et travailler comme ouvrière dans une usine de chaussures.
En 1871, par un acte privé, elle promit au Seigneur de vivre selon les principes évangéliques. Un jour, alors qu'elle était plongée dans la prière, elle vit une croix vide devant la croix du Christ crucifié et aspira dès lors à s'immoler avec Lui pour le salut des âmes.
Cette expérience spirituelle éclaira l'horizon de sa vie et de la vie de l'Institut qu'elle devait fonder. Sur les conseils de son directeur, elle commença à écrire un journal spirituel dans lequel elle exposait en détail le style de vie de ses filles.
En 1875, elle fonda l'Institut des Sœurs de la Compagnie de la Croix, qui se distinguera en servant Dieu à travers les frères les plus pauvres.
« Se faire pauvre avec le pauvre pour l'amener au Christ » : telle est la devise qui détermina toute sa vie et constitue le fondement de la spiritualité et de la mission de la Compagnie de la Croix.
Admirée de tous et appelée par la population la « mère des pauvres », elle méprisa toujours toute gloire humaine et rechercha l'humiliation la plus complète.
Elle mourut à Séville à l'âge de 86 ans, le 2 mars 1932.
Ángela de la Cruz a été béatifiée à Séville, le 5 novembre 1982, et canonisée, le 4 mai 2003, à Madrid par le même pape : le Bx Jean Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
Sainte Agnès de Bohême
Clarisse
(1211-1282)
Agnès de Bohême (en tchèque Svatá Anežka Česká) naquit à Prague en 1211 du roi de Bohême Přemysl Otakar I et de Constance de Hongrie. Son frère deviendra le roi de Bohême Venceslas Ier.
À l'âge de trois ans, elle est confiée, pour son éducation, au monastère cistercien de Třebnice où vit sa tante sainte Edwige, laquelle lui enseigne les vérités de la foi et les premières prières. L'exemple de sa tante s'imprime profondément dans le cœur d'Agnès et l'accompagnera toute sa vie durant.
Fiancée en 1220 à Henri, le fils de Frédéric II du Saint-Empire, elle va vivre à sa cour à Vienne. Elle y reste jusqu'en 1225, quand ses fiançailles sont rompues pour revenir vers Prague. Otakar essaie par la suite de la marier à Henri III d'Angleterre. Agnès qui a voué depuis longtemps sa virginité entre les mains de la Vierge Marie, alerte le pape Grégoire IX, lequel fait intervenir son légat, et le projet tourne court.
Agnès décide alors de se consacrer totalement dans la vie religieuse. Ayant entendu parler de saint François et du nouvel Ordre de sainte Claire, elle désire elle-aussi suivre dans une totale pauvreté le Christ pauvre. Grâce à l'appui du pape Grégoire IX, elle fonde à Prague un couvent de Clarisses et un hôpital, avec cinq sœurs envoyées par sainte Claire.
Claire entretiendra une correspondance suivie avec Agnès. Il reste encore de nos jours quatre lettres envoyées par sainte Claire qui reflètent l'affection et la sollicitude de la pauvre dame d'Assise pour Agnès en même temps qu'elles sont un trésor de la spiritualité franciscaine.
À la suite de Claire, Agnès obtient du Pape pour son monastère le privilège de la pauvreté, c'est-à-dire la renonciation à toute propriété. Le monastère de Prague est le seul avec celui d'Assise à suivre la règle écrite par Claire en 1253 incluant ce privilège.
Sainte Agnès rejoint son Seigneur en mars 1282.
Elle est canonisée le 12 novembre 1989, à Rome, par le Bx Jean Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005). Elle est la sainte patronne de la Bohême.
Sainte Ángela de la Cruz
(María de los Ángeles Guerrero González)
Ángela de la Cruz Guerrero Gonzáles est née à Séville le 30 janvier 1846. Elle dut très jeune abandonner l'école et travailler comme ouvrière dans une usine de chaussures.
En 1871, par un acte privé, elle promit au Seigneur de vivre selon les principes évangéliques. Un jour, alors qu'elle était plongée dans la prière, elle vit une croix vide devant la croix du Christ crucifié et aspira dès lors à s'immoler avec Lui pour le salut des âmes.
Cette expérience spirituelle éclaira l'horizon de sa vie et de la vie de l'Institut qu'elle devait fonder. Sur les conseils de son directeur, elle commença à écrire un journal spirituel dans lequel elle exposait en détail le style de vie de ses filles.
En 1875, elle fonda l'Institut des Sœurs de la Compagnie de la Croix, qui se distinguera en servant Dieu à travers les frères les plus pauvres.
« Se faire pauvre avec le pauvre pour l'amener au Christ » : telle est la devise qui détermina toute sa vie et constitue le fondement de la spiritualité et de la mission de la Compagnie de la Croix.
Admirée de tous et appelée par la population la « mère des pauvres », elle méprisa toujours toute gloire humaine et rechercha l'humiliation la plus complète.
Elle mourut à Séville à l'âge de 86 ans, le 2 mars 1932.
Ángela de la Cruz a été béatifiée à Séville, le 5 novembre 1982, et canonisée, le 4 mai 2003, à Madrid par le même pape : le Bx Jean Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
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Re: Les saints du jour
Lundi le 3 mars
Sainte Teresa Eustochio Verzeri
Religieuse et fondatrice des
« Filles du Sacré-Cœur de Jésus »
Teresa Eustochio (au baptême Ignazia) Verzeri naît le 31 juillet 1801 à Bergame, première des sept enfant de Antonio Verzeri et de la Comtesse Elena Pedrocca-Grumelli. Son frère, Jérôme, sera évêque de Brescia.
Toute petite, elle apprend de sa mère, qui est profondément chrétienne, à connaître et aimer Dieu de façon ardente. Le Chanoine Giuseppe Benaglio, vicaire général du diocèse de Bergame, qui était déjà le directeur spirituel de la famille, devient particulièrement celui de la petite Ignazia.
Celle-ci reçoit sa formation scolaire à la maison. Elle est intelligente, elle a l'esprit ouvert, attentif, droit ; elle apprend le discernement, toujours à la recherche de valeurs éternelles et fidèle à l'intervention de la grâce divine. Son chemin spirituel est tout dans le dépouillement de soi-même, la pureté de l'intention, la droiture et la simplicité. Elle recherche « Dieu seul ».
En son for interne, Ignazia ressent l'expérience mystique de l'absence de Dieu, un peu ce qu'éprouve l'homme de notre époque : le poids de la solitude humaine devant l'impression inquiétante de l'éloignement de Dieu. Mais Ignazia vit cet éloignement dans une foi inaltérable, sans perdre un instant la confiance et l'abandon dans le Dieu vivant, Père miséricordieux et Providence, à qui elle offre sa vie dans un acte total d'obéissance, comme Jésus qui s'est offert totalement par amour.
Voulant plaire à Dieu et ne faire que Sa volonté, elle réfléchit sur sa vocation et s'oriente d'abord vers les Bénédictines de sainte Grata, qu'elle quitte pour fonder à Bergame les Filles du Sacré-Cœur de Jésus, aidée en cela par le Chanoine Benaglio.
La fondation est du 8 février 1831. Ignazia s'appellera désormais Teresa Eustochio.
Il faut rappeler ici que, durant cette première moitié du XIXe siècle, l'Italie passe par de grandes transformations ; à Bergame en particulier Teresa vit les changements politiques, les révoltes et les révolutions, et même les persécutions qui n'épargnent pas l'Église, sans parler du Jansénisme et de la crise des valeurs, héritée de la Révolution Française.
Au moment où la dévotion au Sacré-Cœur trouve bien des résistances, elle laisse aux premières Filles du Sacré-Cœur cet écrit qui aura valeur de testament spirituel : « A vous et à votre Institut, Jésus Christ a fait le don précieux de son Cœur, pour que vous appreniez de Lui et de personne d'autre, la sainteté, car c'est Lui la source inépuisable de la vraie sainteté. »
Teresa se rend bien compte des urgences de son temps. Avec une parfaite disponibilité devant toute situation où l'appelle la charité, affrontant même les dangers de toute sorte, elle s'adonne avec ses premières compagnes à diverses occupations apostoliques. Dans sa mission se révèlent ses dons particuliers de maîtresse spirituelle, d'apôtre et de pédagogue. L'éducation de la jeunesse doit s'appuyer sur la liberté et l'esprit de persuasion, dans le respect de l'individualité, c'est pourquoi elle recommande de laisser aux jeunes une sainte liberté qui les laisse faire volontiers ce qu'elles feraient au contraire de mauvaise grâce si on le leur imposait de façon autoritaire. Ailleurs elle fait observer que le choix des moyens pour convaincre cette jeunesse, doit tenir compte du tempérament, du caractère, des inclinations, de l'entourage de chacune d'elles, et que la façon de la traiter doit s'appuyer sur la connaissance profonde qu'on doit avoir de chacune (cf. Libro dei Doveri – Livre des Devoirs, vol.1, pp. 447 et 349).
Après une vie de donation intense d'elle-même, Teresa meurt à 51 ans, à Brescia, le 3 mars 1852, laissant à l'Institut et à l'Église un patrimoine spirituel fondé sur la spiritualité du Cœur de Jésus.
La Congrégation est approuvée par les autorités civiles et par l'Église ; on dispose d’une immense documentation, dont les Constitutions contenues dans le Livre des Devoirs et plus de 3500 lettres, qui nous font découvrir toute la richesse de l'expérience spirituelle et humaine de Teresa ; elle repose dans la chapelle de la Congrégation des Filles du Sacré Cœur de Jésus, à Bergame.
Teresa Eustochio Verzeri a été béatifiée, le 27 octobre 1946, par le Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958), et canonisée, le 10 juin 2001, par le Bx Jean Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
Actuellement, les Filles du Sacré Cœur de Jésus sont présentes en Italie et en Albanie, en Amérique du Sud (Brésil, Argentine, Bolivie), en Afrique (République Centrafricaine, Cameroun), en Asie (Inde).
Sainte Cunégonde
Impératrice, veuve
(† entre 1033-1039)
Inscrite au 3 mars au Martyrologe Romain, au Luxembourg, dont elle est la patronne avec Saint Willibrod et la Vierge Marie, sa mémoire est célébrée le 13 juillet avec celle de saint Henri.
Cunégonde était la fille du comte Siegfried I (ou Sigefroi) de Luxembourg et de sa sainte épouse, Hedwige de Nordgau, qui l'éduquèrent pieusement.
Cunégonde épousa le duc Henri de Bavière (saint Henri), roi de Germanie. Comme cadeau il lui donna un crucifix oriental, apparemment identique à celui qui se trouve actuellement à Munich. Certains auteurs postérieurs affirment que les deux époux firent vœu de virginité le jour de leur mariage, et le Martyrologe romain répète cette tradition.
Après la mort de l'empereur Otton III, Henri II fut élu roi de Germanie en 1002. En 1014, il fut couronné empereur du Saint Empire romain par Benoît VIII. Les chroniques de l'époque signalent que Sainte Cunégonde corègna avec lui.
Sur les instances de Cunégonde, l'empereur fonda le monastère et la cathédrale de Bamberg, cathédrale qui fut consacrée par le pape Benoît VIII lui-même.
Au cours d'une grave maladie, l'impératrice fit vœu de bâtir un monastère à Kaufungen (dans le land de Hesse) près de Cassel. Elle exécuta son vœu aussitôt qu'elle recouvra la santé. Son époux mourut avant que les travaux ne fussent terminés. Cunégonde remit le monastère achevé à des moniales bénédictines. On rapporte que l'impératrice avait une nièce, appelée Judith, qui lui fut très chère et qu'elle avait éduquée avec une grande sollicitude.
Cunégonde nomma Judith supérieure du nouveau couvent, non sans lui avoir donné beaucoup de bons conseils.
En 1024, le jour anniversaire de la mort de son époux, Cunégonde invita de nombreux prélats à la dédicace de l'église qu'elle avait fait construire à Kaufungen. Après le chant de l'Évangile, elle posa sur l'autel une relique de la croix de Jérusalem, échangea ses vêtements impériaux contre l'habit religieux et reçut le voile des mains de l'évêque de la ville.
Entrée en religion, elle parut oublier d'avoir été impératrice et se considérait comme la dernière des religieuses, convaincue de l'être aux yeux de Dieu. Elle ne craignait rien tant que ce qui pouvait lui rappeler son ancienne dignité. Elle priait et lisait beaucoup et se dédiait particulièrement aux consolations et visites des malades.
Ainsi passèrent les dernières années de sa vie. Elle mourut vers l'an 1033 ou 1039. Sa dépouille fut ensevelie à Bamberg, à côté de celle de son époux.
Elle a été canonisée le 29 mars 1200 par le pape Innocent II (Lotario dei Conti di Segni, 1198-1216).
Sainte Teresa Eustochio Verzeri
Religieuse et fondatrice des
« Filles du Sacré-Cœur de Jésus »
Teresa Eustochio (au baptême Ignazia) Verzeri naît le 31 juillet 1801 à Bergame, première des sept enfant de Antonio Verzeri et de la Comtesse Elena Pedrocca-Grumelli. Son frère, Jérôme, sera évêque de Brescia.
Toute petite, elle apprend de sa mère, qui est profondément chrétienne, à connaître et aimer Dieu de façon ardente. Le Chanoine Giuseppe Benaglio, vicaire général du diocèse de Bergame, qui était déjà le directeur spirituel de la famille, devient particulièrement celui de la petite Ignazia.
Celle-ci reçoit sa formation scolaire à la maison. Elle est intelligente, elle a l'esprit ouvert, attentif, droit ; elle apprend le discernement, toujours à la recherche de valeurs éternelles et fidèle à l'intervention de la grâce divine. Son chemin spirituel est tout dans le dépouillement de soi-même, la pureté de l'intention, la droiture et la simplicité. Elle recherche « Dieu seul ».
En son for interne, Ignazia ressent l'expérience mystique de l'absence de Dieu, un peu ce qu'éprouve l'homme de notre époque : le poids de la solitude humaine devant l'impression inquiétante de l'éloignement de Dieu. Mais Ignazia vit cet éloignement dans une foi inaltérable, sans perdre un instant la confiance et l'abandon dans le Dieu vivant, Père miséricordieux et Providence, à qui elle offre sa vie dans un acte total d'obéissance, comme Jésus qui s'est offert totalement par amour.
Voulant plaire à Dieu et ne faire que Sa volonté, elle réfléchit sur sa vocation et s'oriente d'abord vers les Bénédictines de sainte Grata, qu'elle quitte pour fonder à Bergame les Filles du Sacré-Cœur de Jésus, aidée en cela par le Chanoine Benaglio.
La fondation est du 8 février 1831. Ignazia s'appellera désormais Teresa Eustochio.
Il faut rappeler ici que, durant cette première moitié du XIXe siècle, l'Italie passe par de grandes transformations ; à Bergame en particulier Teresa vit les changements politiques, les révoltes et les révolutions, et même les persécutions qui n'épargnent pas l'Église, sans parler du Jansénisme et de la crise des valeurs, héritée de la Révolution Française.
Au moment où la dévotion au Sacré-Cœur trouve bien des résistances, elle laisse aux premières Filles du Sacré-Cœur cet écrit qui aura valeur de testament spirituel : « A vous et à votre Institut, Jésus Christ a fait le don précieux de son Cœur, pour que vous appreniez de Lui et de personne d'autre, la sainteté, car c'est Lui la source inépuisable de la vraie sainteté. »
Teresa se rend bien compte des urgences de son temps. Avec une parfaite disponibilité devant toute situation où l'appelle la charité, affrontant même les dangers de toute sorte, elle s'adonne avec ses premières compagnes à diverses occupations apostoliques. Dans sa mission se révèlent ses dons particuliers de maîtresse spirituelle, d'apôtre et de pédagogue. L'éducation de la jeunesse doit s'appuyer sur la liberté et l'esprit de persuasion, dans le respect de l'individualité, c'est pourquoi elle recommande de laisser aux jeunes une sainte liberté qui les laisse faire volontiers ce qu'elles feraient au contraire de mauvaise grâce si on le leur imposait de façon autoritaire. Ailleurs elle fait observer que le choix des moyens pour convaincre cette jeunesse, doit tenir compte du tempérament, du caractère, des inclinations, de l'entourage de chacune d'elles, et que la façon de la traiter doit s'appuyer sur la connaissance profonde qu'on doit avoir de chacune (cf. Libro dei Doveri – Livre des Devoirs, vol.1, pp. 447 et 349).
Après une vie de donation intense d'elle-même, Teresa meurt à 51 ans, à Brescia, le 3 mars 1852, laissant à l'Institut et à l'Église un patrimoine spirituel fondé sur la spiritualité du Cœur de Jésus.
La Congrégation est approuvée par les autorités civiles et par l'Église ; on dispose d’une immense documentation, dont les Constitutions contenues dans le Livre des Devoirs et plus de 3500 lettres, qui nous font découvrir toute la richesse de l'expérience spirituelle et humaine de Teresa ; elle repose dans la chapelle de la Congrégation des Filles du Sacré Cœur de Jésus, à Bergame.
Teresa Eustochio Verzeri a été béatifiée, le 27 octobre 1946, par le Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958), et canonisée, le 10 juin 2001, par le Bx Jean Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
Actuellement, les Filles du Sacré Cœur de Jésus sont présentes en Italie et en Albanie, en Amérique du Sud (Brésil, Argentine, Bolivie), en Afrique (République Centrafricaine, Cameroun), en Asie (Inde).
Sainte Cunégonde
Impératrice, veuve
(† entre 1033-1039)
Inscrite au 3 mars au Martyrologe Romain, au Luxembourg, dont elle est la patronne avec Saint Willibrod et la Vierge Marie, sa mémoire est célébrée le 13 juillet avec celle de saint Henri.
Cunégonde était la fille du comte Siegfried I (ou Sigefroi) de Luxembourg et de sa sainte épouse, Hedwige de Nordgau, qui l'éduquèrent pieusement.
Cunégonde épousa le duc Henri de Bavière (saint Henri), roi de Germanie. Comme cadeau il lui donna un crucifix oriental, apparemment identique à celui qui se trouve actuellement à Munich. Certains auteurs postérieurs affirment que les deux époux firent vœu de virginité le jour de leur mariage, et le Martyrologe romain répète cette tradition.
Après la mort de l'empereur Otton III, Henri II fut élu roi de Germanie en 1002. En 1014, il fut couronné empereur du Saint Empire romain par Benoît VIII. Les chroniques de l'époque signalent que Sainte Cunégonde corègna avec lui.
Sur les instances de Cunégonde, l'empereur fonda le monastère et la cathédrale de Bamberg, cathédrale qui fut consacrée par le pape Benoît VIII lui-même.
Au cours d'une grave maladie, l'impératrice fit vœu de bâtir un monastère à Kaufungen (dans le land de Hesse) près de Cassel. Elle exécuta son vœu aussitôt qu'elle recouvra la santé. Son époux mourut avant que les travaux ne fussent terminés. Cunégonde remit le monastère achevé à des moniales bénédictines. On rapporte que l'impératrice avait une nièce, appelée Judith, qui lui fut très chère et qu'elle avait éduquée avec une grande sollicitude.
Cunégonde nomma Judith supérieure du nouveau couvent, non sans lui avoir donné beaucoup de bons conseils.
En 1024, le jour anniversaire de la mort de son époux, Cunégonde invita de nombreux prélats à la dédicace de l'église qu'elle avait fait construire à Kaufungen. Après le chant de l'Évangile, elle posa sur l'autel une relique de la croix de Jérusalem, échangea ses vêtements impériaux contre l'habit religieux et reçut le voile des mains de l'évêque de la ville.
Entrée en religion, elle parut oublier d'avoir été impératrice et se considérait comme la dernière des religieuses, convaincue de l'être aux yeux de Dieu. Elle ne craignait rien tant que ce qui pouvait lui rappeler son ancienne dignité. Elle priait et lisait beaucoup et se dédiait particulièrement aux consolations et visites des malades.
Ainsi passèrent les dernières années de sa vie. Elle mourut vers l'an 1033 ou 1039. Sa dépouille fut ensevelie à Bamberg, à côté de celle de son époux.
Elle a été canonisée le 29 mars 1200 par le pape Innocent II (Lotario dei Conti di Segni, 1198-1216).
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Re: Les saints du jour
Le 4 mars
Saint Casimir
Prince de Pologne
(1458-1484)
Casimir est le deuxième des treize enfants du grand-duc de Lituanie, devenu roi de Pologne, Kazimierz Jagellon le Grand.
Il a treize ans quand son père lui commande d'aller ceindre la couronne de Hongrie. Mais il devra livrer bataille. Casimir refuse une couronne qu'il lui faudra conquérir dans un bain de sang chrétien. « J'ai en vue, écrit-il alors, une union de la Hongrie avec la Pologne, mais pas une guerre fratricide. »
Régent de Pologne en l'absence de son père, prince intelligent et généreux, il accomplit ses fonctions avec conscience et justice. Atteint de tuberculose pulmonaire, il refuse les moyens qu'on lui propose pour sauver sa vie. Il avait fait vœu de chasteté et ses médecins lui proposaient de l'abandonner comme étant le meilleur moyen de guérir : « Plutôt mourir que de commettre le péché. » Au milieu d'une cour luxueuse, il sut garder un grand amour des pauvres et de la pauvreté grâce à une vie de prière intense.
Il est le patron de la Lituanie et de la Pologne.
Bse Marie-Louise-Élisabeth de Lamoignon
Veuve Molé de Champlâtreux
(en religion Mère Saint-Louis)
Fondatrice de la Congrégation des
« Sœurs de la Charité de Saint-Louis »
Marie-Louise-Élisabeth, fille de Chrétien François de Lamoignon de Basville, garde des sceaux de France en 1787, naît à Paris le 3 octobre 1763, dans l'hôtel particulier des Lamoignon, et fait partie de la haute noblesse française.
Elle est baptisée le jour même à l'église Saint-Sulpice. Louise-Élisabeth est proche de sa grand-mère, Madame Berryer, qui reçoit la famille dans son château de Thubeuf en Normandie et qui veille à la piété de sa petite-fille, tout en lui donnant des précepteurs de qualité. La fillette est influencée par Bourdaloue qui est le directeur spirituel de la famille. Elle n'oubliera jamais les grâces reçues de sa première communion, à l'âge de huit ans.
Marie-Louise-Élisabeth épouse, en la chapelle de l'hôtel Lamoignon, en février 1779, Édouard François Mathieu Molé, conseilleur au Parlement de Paris, issu d'une famille de grands magistrats. Ils auront cinq enfants dont deux atteignent l'âge adulte.
Madame Molé forme, grâce à M. de Pancemont, nouveau curé de sa paroisse Saint-Sulpice, un groupe de dames pour secourir la pauvreté du quartier pendant le dur hiver 1788-1789. Au cours d'une retraite, elle sent l'appel du Christ.
Puis la Révolution survient, la famille reste en France, malgré un court intermède à Bruxelles en 1791. Le comte et la comtesse Molé de Champlâtreux sont de retour en janvier 1792 pour se mettre en règle avec la loi du 9 novembre 1791 sur les émigrés. Ils sont cependant arrêtés et enfermés à la Conciergerie. Madame Molé est libérée à cause de son état de santé, mais son mari, homme intègre et charitable, est guillotiné, le jour de Pâques 1794.
Madame Molé est profondément affectée par l'exécution de son mari et la mort de sa fille de quatre ans en 1794 et songe à entrer dans un ordre contemplatif. Elle a trente ans, et renouvelle son pacte avec la Croix du Christ. Elle est expulsée de chez elle. Elle ne retrouve sa propriété de Méry-sur-Oise que l'année suivante. Elle perd son frère qui combat contre la Convention thermidorienne en Bretagne en 1795. C'est une nouvelle épreuve.
Elle est cependant dissuadée, à cette époque, d'entrer en religion par son confesseur, M. de Pancemont, avec qui elle correspond clandestinement et qui, revenu d'exil est devenu évêque de Vannes, l'encourage plutôt à fonder quelques années plus tard une congrégation religieuse, la congrégation des « Sœurs de la Charité de Saint-Louis », le 25 mai 1803.
Le Concordat est entré en vigueur depuis quelques mois, et la liberté religieuse peut s'établir en France. Madame Molé s'installe à Vannes avec quelques compagnes et sa mère, Madame de Lamoignon, dans un premier couvent acheté par elle, près du port de Vannes. Ses deux enfants étant « établis », elle y ouvre des classes pour les fillettes de familles pauvres.
Elle prononce ses vœux sous le nom de Sœur Saint-Louis (Mère Saint-Louis lorsqu'elle devient supérieure de la Congrégation) et les vocations affluent. Elle y anime notamment un atelier de dentelle et de tissage du coton.
Lorsque Pie VII (Barnaba Chiaramonti, 1800-1823) vient sacrer Napoléon Ier, il bénit la fondatrice et ses compagnes. Une nouvelle épreuve crucifiante survient en 1807, lorsque Mgr de Pancemont meurt d'une attaque d'apoplexie. Une nouvelle maison de charité ouvre en 1808 à Auray, dans l'ancien couvent des cordelières, puis fonde un noviciat séparé en 1810. La congrégation est reconnue civilement par une ordonnance royale, en 1816. En 1824, elle achète l'ancien couvent de Saint-Gildas de Rhuys pour y ouvrir une école gratuite et une œuvre de retraites.
Mère Saint-Louis quitte, à Vannes, sa demeure terrestre, pour la rencontre avec Dieu, le 4 mars 1825, serrant sur son cœur le crucifix qui ne la quittait pas depuis ses jeunes années.
Au décès de la Fondatrice, la Congrégation compte une cinquantaine de religieuses.
Elles désirent vivre selon son esprit et porter aux déshérités l'amour de Dieu qui les habite.
L'œuvre de Mère Saint-Louis s'est poursuivie en France, et dans d'autres pays : Angleterre, Canada, États-Unis, Haïti, Madagascar, Mali, Sénégal, Martinique, Mexique de sorte qu'on peut dire que sa Congrégation a pris une dimension internationale.
Le procès diocésain de béatification débute en 1959, le diocèse de Vannes déposant le dossier à Rome en 1962.
Déclarée vénérable par le Pape Jean-Paul II, le 16 janvier 1986, Louise-Elisabeth de Lamoignon, épouse Molé de Champlâtreux (Mère Saint-Louis), a été proclamée bienheureuse le 27 mai 2012, en la solennité de Pentecôte, sur l’esplanade du port de Vannes, par le card. Angelo Amato s.d.b., Préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints, qui représentait le Pape Benoît XVI.
Une première en Bretagne !
Saint Casimir
Prince de Pologne
(1458-1484)
Casimir est le deuxième des treize enfants du grand-duc de Lituanie, devenu roi de Pologne, Kazimierz Jagellon le Grand.
Il a treize ans quand son père lui commande d'aller ceindre la couronne de Hongrie. Mais il devra livrer bataille. Casimir refuse une couronne qu'il lui faudra conquérir dans un bain de sang chrétien. « J'ai en vue, écrit-il alors, une union de la Hongrie avec la Pologne, mais pas une guerre fratricide. »
Régent de Pologne en l'absence de son père, prince intelligent et généreux, il accomplit ses fonctions avec conscience et justice. Atteint de tuberculose pulmonaire, il refuse les moyens qu'on lui propose pour sauver sa vie. Il avait fait vœu de chasteté et ses médecins lui proposaient de l'abandonner comme étant le meilleur moyen de guérir : « Plutôt mourir que de commettre le péché. » Au milieu d'une cour luxueuse, il sut garder un grand amour des pauvres et de la pauvreté grâce à une vie de prière intense.
Il est le patron de la Lituanie et de la Pologne.
Bse Marie-Louise-Élisabeth de Lamoignon
Veuve Molé de Champlâtreux
(en religion Mère Saint-Louis)
Fondatrice de la Congrégation des
« Sœurs de la Charité de Saint-Louis »
Marie-Louise-Élisabeth, fille de Chrétien François de Lamoignon de Basville, garde des sceaux de France en 1787, naît à Paris le 3 octobre 1763, dans l'hôtel particulier des Lamoignon, et fait partie de la haute noblesse française.
Elle est baptisée le jour même à l'église Saint-Sulpice. Louise-Élisabeth est proche de sa grand-mère, Madame Berryer, qui reçoit la famille dans son château de Thubeuf en Normandie et qui veille à la piété de sa petite-fille, tout en lui donnant des précepteurs de qualité. La fillette est influencée par Bourdaloue qui est le directeur spirituel de la famille. Elle n'oubliera jamais les grâces reçues de sa première communion, à l'âge de huit ans.
Marie-Louise-Élisabeth épouse, en la chapelle de l'hôtel Lamoignon, en février 1779, Édouard François Mathieu Molé, conseilleur au Parlement de Paris, issu d'une famille de grands magistrats. Ils auront cinq enfants dont deux atteignent l'âge adulte.
Madame Molé forme, grâce à M. de Pancemont, nouveau curé de sa paroisse Saint-Sulpice, un groupe de dames pour secourir la pauvreté du quartier pendant le dur hiver 1788-1789. Au cours d'une retraite, elle sent l'appel du Christ.
Puis la Révolution survient, la famille reste en France, malgré un court intermède à Bruxelles en 1791. Le comte et la comtesse Molé de Champlâtreux sont de retour en janvier 1792 pour se mettre en règle avec la loi du 9 novembre 1791 sur les émigrés. Ils sont cependant arrêtés et enfermés à la Conciergerie. Madame Molé est libérée à cause de son état de santé, mais son mari, homme intègre et charitable, est guillotiné, le jour de Pâques 1794.
Madame Molé est profondément affectée par l'exécution de son mari et la mort de sa fille de quatre ans en 1794 et songe à entrer dans un ordre contemplatif. Elle a trente ans, et renouvelle son pacte avec la Croix du Christ. Elle est expulsée de chez elle. Elle ne retrouve sa propriété de Méry-sur-Oise que l'année suivante. Elle perd son frère qui combat contre la Convention thermidorienne en Bretagne en 1795. C'est une nouvelle épreuve.
Elle est cependant dissuadée, à cette époque, d'entrer en religion par son confesseur, M. de Pancemont, avec qui elle correspond clandestinement et qui, revenu d'exil est devenu évêque de Vannes, l'encourage plutôt à fonder quelques années plus tard une congrégation religieuse, la congrégation des « Sœurs de la Charité de Saint-Louis », le 25 mai 1803.
Le Concordat est entré en vigueur depuis quelques mois, et la liberté religieuse peut s'établir en France. Madame Molé s'installe à Vannes avec quelques compagnes et sa mère, Madame de Lamoignon, dans un premier couvent acheté par elle, près du port de Vannes. Ses deux enfants étant « établis », elle y ouvre des classes pour les fillettes de familles pauvres.
Elle prononce ses vœux sous le nom de Sœur Saint-Louis (Mère Saint-Louis lorsqu'elle devient supérieure de la Congrégation) et les vocations affluent. Elle y anime notamment un atelier de dentelle et de tissage du coton.
Lorsque Pie VII (Barnaba Chiaramonti, 1800-1823) vient sacrer Napoléon Ier, il bénit la fondatrice et ses compagnes. Une nouvelle épreuve crucifiante survient en 1807, lorsque Mgr de Pancemont meurt d'une attaque d'apoplexie. Une nouvelle maison de charité ouvre en 1808 à Auray, dans l'ancien couvent des cordelières, puis fonde un noviciat séparé en 1810. La congrégation est reconnue civilement par une ordonnance royale, en 1816. En 1824, elle achète l'ancien couvent de Saint-Gildas de Rhuys pour y ouvrir une école gratuite et une œuvre de retraites.
Mère Saint-Louis quitte, à Vannes, sa demeure terrestre, pour la rencontre avec Dieu, le 4 mars 1825, serrant sur son cœur le crucifix qui ne la quittait pas depuis ses jeunes années.
Au décès de la Fondatrice, la Congrégation compte une cinquantaine de religieuses.
Elles désirent vivre selon son esprit et porter aux déshérités l'amour de Dieu qui les habite.
L'œuvre de Mère Saint-Louis s'est poursuivie en France, et dans d'autres pays : Angleterre, Canada, États-Unis, Haïti, Madagascar, Mali, Sénégal, Martinique, Mexique de sorte qu'on peut dire que sa Congrégation a pris une dimension internationale.
Le procès diocésain de béatification débute en 1959, le diocèse de Vannes déposant le dossier à Rome en 1962.
Déclarée vénérable par le Pape Jean-Paul II, le 16 janvier 1986, Louise-Elisabeth de Lamoignon, épouse Molé de Champlâtreux (Mère Saint-Louis), a été proclamée bienheureuse le 27 mai 2012, en la solennité de Pentecôte, sur l’esplanade du port de Vannes, par le card. Angelo Amato s.d.b., Préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints, qui représentait le Pape Benoît XVI.
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jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
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Re: Les saints du jour
Le 5 mars
Saint Jean-Joseph de la Croix
Prêtre o.f.m.
(1654-1734)
Giovanni Giuseppe della Croce (dans le siècle Carlo Gaetano Calosinto) naquit dans l'île d'Ischia, près de Naples, le jour de l'Assomption, 1654. Tout enfant, il aimait la retraite, le silence et la prière, et fuyait les jeux de son âge, aimant mieux consacrer le temps de ses récréations à visiter des églises et à y adorer le Sauveur.
Marie avait, après Jésus, toute sa prédilection ; il dressa dans sa chambre un petit autel, récitait chaque jour les offices de la Mère de Dieu et jeûnait en son honneur tous les samedis et aux vigiles de ses fêtes. Dès ce temps, il aimait les pauvres au point de leur distribuer tout l'argent dont il pouvait disposer.
C'est à dix-sept ans qu'il entra chez les Frères Mineurs réformés de Saint-Pierre d'Alcantara. Il s'acquitta avec succès des missions les plus difficiles ; à vingt-quatre ans, il était maître des novices, puis gardien d'un couvent ; mais il n'accepta jamais les honneurs qu'avec une humble crainte et les quitta toujours avec joie.
Il aimait Dieu d'un ardent amour : « Quand il n'y aurait ni ciel ni enfer, disait-il, je voudrais néanmoins aimer Dieu toujours. »
Dieu opérait de nombreuses merveilles par les mains de ce fidèle disciple de saint François d'Assise et de saint Pierre d'Alcantara. Prophéties, visions, extases, bilocation, sont des preuves étonnantes de sa sainteté. Il fut surtout un père spirituel voué à la direction des âmes.
Il mourut à Naples, où il est grandement vénéré, le 5 mars 1734.
Jean-Joseph de la Croix a été béatifié par Pie VI(Giovanni Angelo Braschi, 1775-1799), le 24 mai 1789, et canonisé, par Grégoire XVI (Bartolomeo Mauro Alberto Cappellari, 1831-1846), le 26 mai 1839.
Saint Jean-Joseph de la Croix
Prêtre o.f.m.
(1654-1734)
Giovanni Giuseppe della Croce (dans le siècle Carlo Gaetano Calosinto) naquit dans l'île d'Ischia, près de Naples, le jour de l'Assomption, 1654. Tout enfant, il aimait la retraite, le silence et la prière, et fuyait les jeux de son âge, aimant mieux consacrer le temps de ses récréations à visiter des églises et à y adorer le Sauveur.
Marie avait, après Jésus, toute sa prédilection ; il dressa dans sa chambre un petit autel, récitait chaque jour les offices de la Mère de Dieu et jeûnait en son honneur tous les samedis et aux vigiles de ses fêtes. Dès ce temps, il aimait les pauvres au point de leur distribuer tout l'argent dont il pouvait disposer.
C'est à dix-sept ans qu'il entra chez les Frères Mineurs réformés de Saint-Pierre d'Alcantara. Il s'acquitta avec succès des missions les plus difficiles ; à vingt-quatre ans, il était maître des novices, puis gardien d'un couvent ; mais il n'accepta jamais les honneurs qu'avec une humble crainte et les quitta toujours avec joie.
Il aimait Dieu d'un ardent amour : « Quand il n'y aurait ni ciel ni enfer, disait-il, je voudrais néanmoins aimer Dieu toujours. »
Dieu opérait de nombreuses merveilles par les mains de ce fidèle disciple de saint François d'Assise et de saint Pierre d'Alcantara. Prophéties, visions, extases, bilocation, sont des preuves étonnantes de sa sainteté. Il fut surtout un père spirituel voué à la direction des âmes.
Il mourut à Naples, où il est grandement vénéré, le 5 mars 1734.
Jean-Joseph de la Croix a été béatifié par Pie VI(Giovanni Angelo Braschi, 1775-1799), le 24 mai 1789, et canonisé, par Grégoire XVI (Bartolomeo Mauro Alberto Cappellari, 1831-1846), le 26 mai 1839.
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Re: Les saints du jour
Le 6 mars
Sainte Colette
Vierge, réformatrice des Clarisses
(1380-1447)
Colette est née à Corbie, en Picardie. Ses parents se désolaient de ne pas avoir d'enfants ; ils prièrent saint Nicolas. Lorsqu'ils reçurent cette petite fille, ils lui donnèrent le nom du saint protecteur : Nicole, en diminutif familier Colette.
Orpheline à dix-huit ans, elle obtint du père Abbé d'un monastère voisin, la possibilité d'entrer chez les béguines d'Amiens malgré son âge. Elle n'y reste qu'un an jugeant leur vie trop douce. Même déception chez les bénédictines, puis chez les clarisses. Son père spirituel est franciscain et comprend son désir d'austérité. Il la fait entrer dans le Tiers-Ordre de Saint François comme recluse à Corbie.
Mais elle se sent appelée à plus de pauvreté encore et, pour cela, elle veut réformer le Second Ordre de saint François, les clarisses. C'est pourquoi elle obtient de rencontrer le pape Benoît XIII qui réside alors en Avignon. Ce pape était un « antipape d'Avignon » du Grand Schisme qui déchirait alors l'Occident. Mais son sens spirituel était réel et profond. Il reçoit la profession religieuse de sainte Colette dans la règle de Sainte Claire et la nomme abbesse de tous les monastères qu'elle sera amenée à fonder ou réformer. Si Colette s'adressa à Benoît XIII, c'est que, dans l'incertitude sur l'obédience à laquelle il fallait se rattacher, elle suivit la France entière, qui avait reconnu le pape d'Avignon ; mais dès les décisions connues du concile de Pise, elle fit ratifier par Alexandre V, l'élu du concile, les faveurs reçues précédemment de Benoît XIII.
Colette vient alors en Franche-Comté et réforme en premier lieu le monastère de Besançon puis bien d'autres en Savoie, Artois, Allemagne et Belgique. Elle mourra à Gand et son corps sera, par la suite, transporté à Poligny dans le Jura.
Bse Rose De Viterbe
Vierge du Tiers Ordre de Saint-François
(† v. 1251)
À l'époque où Frédéric II d'Allemagne persécutait l'Église et s'emparait des États pontificaux, Dieu suscitait Rose pour la défense de Viterbe, capitale du patrimoine de saint Pierre et du territoire qui appartenait au souverain pontife.
Les noms de Jésus et Marie furent les premiers mots qui sortirent de la bouche de cette candide créature. Elle avait trois ans lorsque Dieu manifesta sa toute-puissance en ressuscitant par son intermédiaire une de ses tantes qu'on portait au cimetière. Lorsqu'elle fut capable de marcher, elle ne sortait que pour aller à l'église ou pour distribuer aux pauvres le pain qu'on lui donnait. Un jour son père la rencontra en chemin et lui demanda d'ouvrir son tablier pour voir ce qu'elle portait. Ô prodige ! Des roses vermeilles apparurent à la place du pain.
Au lieu de s'amuser comme toutes les fillettes de son âge, Rose passait la plus grande partie de son temps en prière devant de saintes images, les mains jointes, immobile et recueillie. À l'âge de sept ans, elle sollicita instamment la permission de vivre seule avec Dieu dans une petite chambre de la maison. La petite recluse s'y livra à une oraison ininterrompue et à des austérités effrayantes qu'elle s'imposait, disait-elle, pour apaiser la colère de Dieu. Entre autres mortifications, sainte Rose marchait toujours les pieds nus et dormait sur la terre.
Dieu lui révéla les châtiments éternels réservés aux pécheurs impénitents. Rose en fut toute bouleversée. La Très Sainte Vierge Marie lui apparut, la consola, la bénit et lui annonça que le Seigneur l'avait choisie pour convertir les pauvres pécheurs. « Il faudra t'armer de courage, continua la Mère de Dieu, tu parcourras des villes pour exhorter les égarés et les ramener dans le chemin du salut. » Une autre vision la fit participer au drame du Calvaire ; dès lors, la soif de sauver les âmes ne la quitta plus. Sa pénitence aussi austère que précoce, réduisit le frêle corps de Rose à un tel état de faiblesse qu'on désespérait de sauver sa vie. La Très Sainte Vierge la visita de nouveau, la guérit miraculeusement et lui dit d'aller visiter l'église de St-Jean-Baptiste le lendemain, puis celle de St-François où elle prendrait l'habit du Tiers Ordre.
Obéissante à la voix du ciel, elle commença à parcourir les places publiques de la ville de Viterbe vêtue de l'habit de pénitence, pieds nus, un crucifix à la main, exhortant la foule à la pénitence et à la soumission au Saint-Siège. Des miracles éclatants vinrent confirmer l'autorité de sa parole. Instruit de ce qui se passait, le gouverneur impérial de la ville de Viterbe craignit que cette enfant extraordinaire ne détruisît complètement le prestige de l'empereur Frédéric et que l'autorité du pape s'affirmât à nouveau. Il fit comparaître Rose à son tribunal et menaça de la jeter en prison si elle continuait à prêcher. La servante de Dieu lui répondit : « Je parle sur l'ordre d'un Maître plus puissant que vous, je mourrai plutôt que de Lui désobéir. » Sur les instances d'hérétiques obstinés, sainte Rose est finalement chassée de Viterbe avec toute sa famille, en plein cœur de l'hiver.
Peu après, Rose annonça le trépas de l'ennemi de Dieu, Frédéric II d'Allemagne. En effet, il ne tarda pas à expirer étouffé dans son lit. À cette nouvelle, les habitants de Viterbe s'empressèrent de rappeler leur petite Sainte, absente depuis dix-huit mois. Celle que tous regardaient comme la libératrice de la patrie, la consolatrice des affligés et le secours des pauvres fut reçue en triomphe dans sa ville natale, tandis que le pape Innocent IV (Sinibaldo Fieschi, 1243-1254) ramené à Rome, rentrait en possession de Viterbe.
Sa mission apostolique terminée, sainte Rose songea à réaliser son vœu le plus cher. Elle se présenta au couvent de Ste-Marie-des-Roses, mais n'y fut pas acceptée, probablement à cause du genre de vie extraordinaire qu'elle avait menée auparavant. Rose vécut donc en recluse dans la maison paternelle, se vouant à la contemplation et aux plus rigoureuses pénitences. Plusieurs jeunes filles dont elle s'était déjà occupée la supplièrent de les prendre sous sa conduite. La demeure de la Sainte devint un véritable couvent où des âmes généreuses se livrèrent à l'exercice des plus sublimes vertus.
À l'heure de son glorieux trépas, les cloches sonnèrent d'elles-mêmes. Sainte Rose de Viterbe apparut au souverain pontife pour lui demander de transporter son corps au monastère de Ste-Marie-des-Roses, translation qui eut lieu six mois après sa mort. À cette occasion, son corps fut trouvé intact. Il se conserve encore, au même endroit, dans toute sa fraîcheur et sa flexibilité. D'innombrables miracles ont illustré son tombeau.
À Viterbe, elle est fêtée le 4 septembre, jour de la translation de son corps.
Sainte Colette
Vierge, réformatrice des Clarisses
(1380-1447)
Colette est née à Corbie, en Picardie. Ses parents se désolaient de ne pas avoir d'enfants ; ils prièrent saint Nicolas. Lorsqu'ils reçurent cette petite fille, ils lui donnèrent le nom du saint protecteur : Nicole, en diminutif familier Colette.
Orpheline à dix-huit ans, elle obtint du père Abbé d'un monastère voisin, la possibilité d'entrer chez les béguines d'Amiens malgré son âge. Elle n'y reste qu'un an jugeant leur vie trop douce. Même déception chez les bénédictines, puis chez les clarisses. Son père spirituel est franciscain et comprend son désir d'austérité. Il la fait entrer dans le Tiers-Ordre de Saint François comme recluse à Corbie.
Mais elle se sent appelée à plus de pauvreté encore et, pour cela, elle veut réformer le Second Ordre de saint François, les clarisses. C'est pourquoi elle obtient de rencontrer le pape Benoît XIII qui réside alors en Avignon. Ce pape était un « antipape d'Avignon » du Grand Schisme qui déchirait alors l'Occident. Mais son sens spirituel était réel et profond. Il reçoit la profession religieuse de sainte Colette dans la règle de Sainte Claire et la nomme abbesse de tous les monastères qu'elle sera amenée à fonder ou réformer. Si Colette s'adressa à Benoît XIII, c'est que, dans l'incertitude sur l'obédience à laquelle il fallait se rattacher, elle suivit la France entière, qui avait reconnu le pape d'Avignon ; mais dès les décisions connues du concile de Pise, elle fit ratifier par Alexandre V, l'élu du concile, les faveurs reçues précédemment de Benoît XIII.
Colette vient alors en Franche-Comté et réforme en premier lieu le monastère de Besançon puis bien d'autres en Savoie, Artois, Allemagne et Belgique. Elle mourra à Gand et son corps sera, par la suite, transporté à Poligny dans le Jura.
Bse Rose De Viterbe
Vierge du Tiers Ordre de Saint-François
(† v. 1251)
À l'époque où Frédéric II d'Allemagne persécutait l'Église et s'emparait des États pontificaux, Dieu suscitait Rose pour la défense de Viterbe, capitale du patrimoine de saint Pierre et du territoire qui appartenait au souverain pontife.
Les noms de Jésus et Marie furent les premiers mots qui sortirent de la bouche de cette candide créature. Elle avait trois ans lorsque Dieu manifesta sa toute-puissance en ressuscitant par son intermédiaire une de ses tantes qu'on portait au cimetière. Lorsqu'elle fut capable de marcher, elle ne sortait que pour aller à l'église ou pour distribuer aux pauvres le pain qu'on lui donnait. Un jour son père la rencontra en chemin et lui demanda d'ouvrir son tablier pour voir ce qu'elle portait. Ô prodige ! Des roses vermeilles apparurent à la place du pain.
Au lieu de s'amuser comme toutes les fillettes de son âge, Rose passait la plus grande partie de son temps en prière devant de saintes images, les mains jointes, immobile et recueillie. À l'âge de sept ans, elle sollicita instamment la permission de vivre seule avec Dieu dans une petite chambre de la maison. La petite recluse s'y livra à une oraison ininterrompue et à des austérités effrayantes qu'elle s'imposait, disait-elle, pour apaiser la colère de Dieu. Entre autres mortifications, sainte Rose marchait toujours les pieds nus et dormait sur la terre.
Dieu lui révéla les châtiments éternels réservés aux pécheurs impénitents. Rose en fut toute bouleversée. La Très Sainte Vierge Marie lui apparut, la consola, la bénit et lui annonça que le Seigneur l'avait choisie pour convertir les pauvres pécheurs. « Il faudra t'armer de courage, continua la Mère de Dieu, tu parcourras des villes pour exhorter les égarés et les ramener dans le chemin du salut. » Une autre vision la fit participer au drame du Calvaire ; dès lors, la soif de sauver les âmes ne la quitta plus. Sa pénitence aussi austère que précoce, réduisit le frêle corps de Rose à un tel état de faiblesse qu'on désespérait de sauver sa vie. La Très Sainte Vierge la visita de nouveau, la guérit miraculeusement et lui dit d'aller visiter l'église de St-Jean-Baptiste le lendemain, puis celle de St-François où elle prendrait l'habit du Tiers Ordre.
Obéissante à la voix du ciel, elle commença à parcourir les places publiques de la ville de Viterbe vêtue de l'habit de pénitence, pieds nus, un crucifix à la main, exhortant la foule à la pénitence et à la soumission au Saint-Siège. Des miracles éclatants vinrent confirmer l'autorité de sa parole. Instruit de ce qui se passait, le gouverneur impérial de la ville de Viterbe craignit que cette enfant extraordinaire ne détruisît complètement le prestige de l'empereur Frédéric et que l'autorité du pape s'affirmât à nouveau. Il fit comparaître Rose à son tribunal et menaça de la jeter en prison si elle continuait à prêcher. La servante de Dieu lui répondit : « Je parle sur l'ordre d'un Maître plus puissant que vous, je mourrai plutôt que de Lui désobéir. » Sur les instances d'hérétiques obstinés, sainte Rose est finalement chassée de Viterbe avec toute sa famille, en plein cœur de l'hiver.
Peu après, Rose annonça le trépas de l'ennemi de Dieu, Frédéric II d'Allemagne. En effet, il ne tarda pas à expirer étouffé dans son lit. À cette nouvelle, les habitants de Viterbe s'empressèrent de rappeler leur petite Sainte, absente depuis dix-huit mois. Celle que tous regardaient comme la libératrice de la patrie, la consolatrice des affligés et le secours des pauvres fut reçue en triomphe dans sa ville natale, tandis que le pape Innocent IV (Sinibaldo Fieschi, 1243-1254) ramené à Rome, rentrait en possession de Viterbe.
Sa mission apostolique terminée, sainte Rose songea à réaliser son vœu le plus cher. Elle se présenta au couvent de Ste-Marie-des-Roses, mais n'y fut pas acceptée, probablement à cause du genre de vie extraordinaire qu'elle avait menée auparavant. Rose vécut donc en recluse dans la maison paternelle, se vouant à la contemplation et aux plus rigoureuses pénitences. Plusieurs jeunes filles dont elle s'était déjà occupée la supplièrent de les prendre sous sa conduite. La demeure de la Sainte devint un véritable couvent où des âmes généreuses se livrèrent à l'exercice des plus sublimes vertus.
À l'heure de son glorieux trépas, les cloches sonnèrent d'elles-mêmes. Sainte Rose de Viterbe apparut au souverain pontife pour lui demander de transporter son corps au monastère de Ste-Marie-des-Roses, translation qui eut lieu six mois après sa mort. À cette occasion, son corps fut trouvé intact. Il se conserve encore, au même endroit, dans toute sa fraîcheur et sa flexibilité. D'innombrables miracles ont illustré son tombeau.
À Viterbe, elle est fêtée le 4 septembre, jour de la translation de son corps.
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Re: Les saints du jour
Le 7 mars
Saintes Perpétue et Félicité
Martyres († 203)
Perpétue est une jeune patricienne, Félicité une jeune esclave.
Elles avaient toutes deux demandé le baptême à l'évêque de Carthage. L'empereur Septime Sévère ayant interdit le christianisme, le groupe des catéchumènes, dont elles faisaient partie, est arrêté, avec Sature, Saturnin, Révocat et Secondule. Pendant plusieurs mois, ils connurent la prison dans des conditions très dures, d'autant qu'ils étaient dans l'incertitude du sort exact qui les attendait.
Félicité était enceinte et Perpétue, jeune mariée, allaitait son enfant. Le père de la jeune femme tenta en vain de la faire sacrifier aux dieux au nom de l'amour maternel. Quant à Félicité, elle mit au monde une petite fille dans sa prison. Trois jours après la naissance, elle était martyrisée et l'enfant fut adoptée par une chrétienne de la ville.
Comme leurs compagnons, Perpétue et Félicité furent livrées aux bêtes du cirque, enveloppées dans un filet, et livrées à une vache furieuse. Elles attirèrent la pitié des spectateurs devant ces jeunes mères torturées. On les acheva en les égorgeant.
Selon les « acta » de leur martyre, des témoins disaient : « Leur visage était rayonnant et d'une grande beauté. Il était marqué non de peur mais de joie. »
Le culte des deux jeunes femmes connut très vite une grande popularité : leur jeunesse, leur situation de mère de famille, leur courage, le fait qu'elles fussent des catéchumènes les font figurer en tête des martyres mentionnées dans la première prière eucharistique de la liturgie latine.
Elles sont fêtées par les Église d'Orient le 1er février.
Bienheureux José Olallo Valdés
Frère hospitalier de saint Jean de Dieu
José Olallo Valdés est né à La Havane (Cuba) le 12 février 1820. A l’âge de 15 ans il a fait sa profession religieuse dans l’Ordre hospitalier de saint Jean de Dieu.
Il est entré très jeune dans la communauté de Camaguëy où il restera pendant plus de 54 ans. Il a vécu fidèlement sa consécration à l’hospitalité, en dépit des grandes difficultés auxquelles il était confronté. Il trouvait la force de la cohérence fidèle dans la pratique de la charité et dans la contemplation du Christ crucifié. Les pauvres et les sans-abri, les esclaves et les détenus, les enfants abandonnés et les vieillards, les malades, les lépreux et les moribonds étaient ses « frères préférés ».
Pendant les épidémies de choléra et de variole, il se consacra avec abnégation à l’assistance des personnes atteintes par ces maladies, sans être pour autant contaminé. Il a vécu une vie humble et très pauvre, mais riche de vertus et de témoignages apostoliques.
Il est retourné vers le Père le 7 mars 1889 à Camaguëy. C’est dans cette ville que le Pape Benoît XVI l’a proclamé bienheureux et que la cérémonie de béatification a eu lieu le 29 novembre 2008.
Saintes Perpétue et Félicité
Martyres († 203)
Perpétue est une jeune patricienne, Félicité une jeune esclave.
Elles avaient toutes deux demandé le baptême à l'évêque de Carthage. L'empereur Septime Sévère ayant interdit le christianisme, le groupe des catéchumènes, dont elles faisaient partie, est arrêté, avec Sature, Saturnin, Révocat et Secondule. Pendant plusieurs mois, ils connurent la prison dans des conditions très dures, d'autant qu'ils étaient dans l'incertitude du sort exact qui les attendait.
Félicité était enceinte et Perpétue, jeune mariée, allaitait son enfant. Le père de la jeune femme tenta en vain de la faire sacrifier aux dieux au nom de l'amour maternel. Quant à Félicité, elle mit au monde une petite fille dans sa prison. Trois jours après la naissance, elle était martyrisée et l'enfant fut adoptée par une chrétienne de la ville.
Comme leurs compagnons, Perpétue et Félicité furent livrées aux bêtes du cirque, enveloppées dans un filet, et livrées à une vache furieuse. Elles attirèrent la pitié des spectateurs devant ces jeunes mères torturées. On les acheva en les égorgeant.
Selon les « acta » de leur martyre, des témoins disaient : « Leur visage était rayonnant et d'une grande beauté. Il était marqué non de peur mais de joie. »
Le culte des deux jeunes femmes connut très vite une grande popularité : leur jeunesse, leur situation de mère de famille, leur courage, le fait qu'elles fussent des catéchumènes les font figurer en tête des martyres mentionnées dans la première prière eucharistique de la liturgie latine.
Elles sont fêtées par les Église d'Orient le 1er février.
Bienheureux José Olallo Valdés
Frère hospitalier de saint Jean de Dieu
José Olallo Valdés est né à La Havane (Cuba) le 12 février 1820. A l’âge de 15 ans il a fait sa profession religieuse dans l’Ordre hospitalier de saint Jean de Dieu.
Il est entré très jeune dans la communauté de Camaguëy où il restera pendant plus de 54 ans. Il a vécu fidèlement sa consécration à l’hospitalité, en dépit des grandes difficultés auxquelles il était confronté. Il trouvait la force de la cohérence fidèle dans la pratique de la charité et dans la contemplation du Christ crucifié. Les pauvres et les sans-abri, les esclaves et les détenus, les enfants abandonnés et les vieillards, les malades, les lépreux et les moribonds étaient ses « frères préférés ».
Pendant les épidémies de choléra et de variole, il se consacra avec abnégation à l’assistance des personnes atteintes par ces maladies, sans être pour autant contaminé. Il a vécu une vie humble et très pauvre, mais riche de vertus et de témoignages apostoliques.
Il est retourné vers le Père le 7 mars 1889 à Camaguëy. C’est dans cette ville que le Pape Benoît XVI l’a proclamé bienheureux et que la cérémonie de béatification a eu lieu le 29 novembre 2008.
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Re: Les saints du jour
Le 8 mars
Saint Jean de Dieu
Fondateur des Frères de la Charité
(Ordre Hospitalier de Saint Jean de Dieu)
Jean de Dieu, de son vrai nom Joao Ciudad, est né le 8 mars 1495 à Montémor o Novo au Portugal.
A l’âge de huit ans, il quitte brusquement sa famille pour suivre un mystérieux gyrovague et commence une vie errante. Les raisons de ce départ restent un mystère. Il arrive assez rapidement en Espagne, à Oropesa (Tolède) où il est accueilli dans la famille de Francisco Cid, dénommé « el Mayoral ». La famille du Mayoral fait de l’élevage, et jusqu’à l’âge de 20 ans Jean se consacre au métier de berger. Il est apprécié de tous.
A la recherche d'aventures, il décide ensuite de s’enrôler dans les troupes que lève Charles Quint pour combattre François 1er. Après cette expérience militaire, il redevient berger mais, très vite, nous le retrouvons aux portes de Vienne en Autriche avec l’armée impériale qui entend stopper l’invasion des Turcs de Soliman le Magnifique. Il ira même jusqu’aux Pays Bas avec sa compagnie.
Quittant définitivement l’armée, il se met au service d’une noble famille espagnole condamnée à l’exil à Ceuta, sur la côte marocaine. De retour en Espagne après un passage sur sa terre natale, il erre sur les routes d’Andalousie, s’installe à Grenade et se fait marchand ambulant de livres de piété et de chevalerie.
Un jour de 1539, il écoute une prédication du célèbre Jean d’Avila qu’on surnomme l’apôtre de l’Andalousie. Et c’est la conversion. Bouleversé par ce qu'il vient d'entendre, il parcourt les rues de la ville en criant « Miséricorde ! Miséricorde ! », il arrache ses vêtements, se roule dans la boue. Les enfants le poursuivent en criant « el loco ! el loco ! », « le fou ! le fou ! ». Il est alors enfermé à l’hôpital Royal de Grenade. Il connaît le sort des malades mentaux de l’époque : jeûne, coups de fouets, jets d’eau glacée…pour chasser le mal. C’est à ce moment que naît sa vocation. Il décide de passer le reste de sa vie à secourir ceux qu’il a côtoyés à l’hôpital Royal :
paralytiques, vagabonds, prostituées, et surtout malades mentaux.
Il fonde une première « maison de Dieu » qui s’avère très vite trop petite, il en fonde donc une deuxième plus grande. Pour subvenir aux besoins de sa «maison de Dieu », il quête chaque jour en criant : « Frères, faites-vous du bien à vous-mêmes en donnant aux pauvres ! » Très vite, les habitants de Grenade le surnomment Jean de Dieu. Cinq compagnons, gagnés par son exemple, le rejoignent.
Il meurt le 8 mars 1550, laissant derrière lui une renommée de sainteté qui traverse les frontières. Ses compagnons vont très vite se réunir pour fonder l’Ordre Hospitalier des frères de Saint Jean de Dieu, grâce au pape saint Pie V (Antonio Michele Ghislieri, 1566-1572) qui, le 1er janvier 1572, approuve la congrégation et lui donne la règle de saint Augustin, et au pape Sixte V (Felice Peretti, 1585-1590) qui, le 1er octobre 1586, l’élève au rang d’Ordre religieux.
>>> Six lettres manuscrites de saint Jean de Dieu ont été conservées précieusement. Parmi les nombreuses citations, on peut y lire notamment «Dieu avant tout et par-dessus tout ce qui est au monde ! », « Je suis endetté et captif pour Jésus-Christ seul ! », ou encore, « Mettez votre confiance en Jésus-Christ seul ! »
Jean de Dieu est canonisé en 1690 par le pape Alexandre VIII (Pietro Vito Ottoboni, 1689-1691), déclaré patron des malades et des hôpitaux en 1886 et protecteur des infirmiers et infirmières en 1930.
Aujourd’hui, l’Ordre Hospitalier est présent sur les cinq continents : les frères y ont fondé des hôpitaux, des maisons de santé, des centres de réhabilitation, des accueils de nuit, des écoles de formation…
Saint Jean de Dieu
Fondateur des Frères de la Charité
(Ordre Hospitalier de Saint Jean de Dieu)
Jean de Dieu, de son vrai nom Joao Ciudad, est né le 8 mars 1495 à Montémor o Novo au Portugal.
A l’âge de huit ans, il quitte brusquement sa famille pour suivre un mystérieux gyrovague et commence une vie errante. Les raisons de ce départ restent un mystère. Il arrive assez rapidement en Espagne, à Oropesa (Tolède) où il est accueilli dans la famille de Francisco Cid, dénommé « el Mayoral ». La famille du Mayoral fait de l’élevage, et jusqu’à l’âge de 20 ans Jean se consacre au métier de berger. Il est apprécié de tous.
A la recherche d'aventures, il décide ensuite de s’enrôler dans les troupes que lève Charles Quint pour combattre François 1er. Après cette expérience militaire, il redevient berger mais, très vite, nous le retrouvons aux portes de Vienne en Autriche avec l’armée impériale qui entend stopper l’invasion des Turcs de Soliman le Magnifique. Il ira même jusqu’aux Pays Bas avec sa compagnie.
Quittant définitivement l’armée, il se met au service d’une noble famille espagnole condamnée à l’exil à Ceuta, sur la côte marocaine. De retour en Espagne après un passage sur sa terre natale, il erre sur les routes d’Andalousie, s’installe à Grenade et se fait marchand ambulant de livres de piété et de chevalerie.
Un jour de 1539, il écoute une prédication du célèbre Jean d’Avila qu’on surnomme l’apôtre de l’Andalousie. Et c’est la conversion. Bouleversé par ce qu'il vient d'entendre, il parcourt les rues de la ville en criant « Miséricorde ! Miséricorde ! », il arrache ses vêtements, se roule dans la boue. Les enfants le poursuivent en criant « el loco ! el loco ! », « le fou ! le fou ! ». Il est alors enfermé à l’hôpital Royal de Grenade. Il connaît le sort des malades mentaux de l’époque : jeûne, coups de fouets, jets d’eau glacée…pour chasser le mal. C’est à ce moment que naît sa vocation. Il décide de passer le reste de sa vie à secourir ceux qu’il a côtoyés à l’hôpital Royal :
paralytiques, vagabonds, prostituées, et surtout malades mentaux.
Il fonde une première « maison de Dieu » qui s’avère très vite trop petite, il en fonde donc une deuxième plus grande. Pour subvenir aux besoins de sa «maison de Dieu », il quête chaque jour en criant : « Frères, faites-vous du bien à vous-mêmes en donnant aux pauvres ! » Très vite, les habitants de Grenade le surnomment Jean de Dieu. Cinq compagnons, gagnés par son exemple, le rejoignent.
Il meurt le 8 mars 1550, laissant derrière lui une renommée de sainteté qui traverse les frontières. Ses compagnons vont très vite se réunir pour fonder l’Ordre Hospitalier des frères de Saint Jean de Dieu, grâce au pape saint Pie V (Antonio Michele Ghislieri, 1566-1572) qui, le 1er janvier 1572, approuve la congrégation et lui donne la règle de saint Augustin, et au pape Sixte V (Felice Peretti, 1585-1590) qui, le 1er octobre 1586, l’élève au rang d’Ordre religieux.
>>> Six lettres manuscrites de saint Jean de Dieu ont été conservées précieusement. Parmi les nombreuses citations, on peut y lire notamment «Dieu avant tout et par-dessus tout ce qui est au monde ! », « Je suis endetté et captif pour Jésus-Christ seul ! », ou encore, « Mettez votre confiance en Jésus-Christ seul ! »
Jean de Dieu est canonisé en 1690 par le pape Alexandre VIII (Pietro Vito Ottoboni, 1689-1691), déclaré patron des malades et des hôpitaux en 1886 et protecteur des infirmiers et infirmières en 1930.
Aujourd’hui, l’Ordre Hospitalier est présent sur les cinq continents : les frères y ont fondé des hôpitaux, des maisons de santé, des centres de réhabilitation, des accueils de nuit, des écoles de formation…
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Les saints du jour
Le 9 mars
Sainte Françoise Romaine
Religieuse et fondatrice
Francesca Bussa de Leoni (ou sainte Françoise dite Françoise Romaine ou Françoise de Rome) naquit à Rome en 1384, d'une famille très ancienne et non moins illustre. Son enfance, passée dans le recueillement et dans l'union avec Dieu, l'avait disposée à se consacrer à Jésus-Christ ; mais Dieu permit que ses parents l'engageassent, dans le mariage, pour donner aux personnes mariées un admirable modèle à imiter.
Sa maison fut l'école de toutes les vertus chrétiennes. Aimable pour tous, on ne sait laquelle fut la plus parfaite, de l'épouse, de la mère, de la maîtresse. Les obligations de son état n'étaient jamais sacrifiées au bonheur de prier Dieu, et elle en reçut la récompense ; car, un jour qu'elle avait été obligée de s'interrompre quatre fois pendant la récitation du même verset de son office, elle retrouva le verset écrit en lettres d'or.
Elle obtint de son mari, au bout de quelques années de mariage, de vivre en sa maison comme une véritable religieuse. Plus tard, son mari étant mort, elle put rejoindre les Sœurs Oblates, qu'elle avait fondées, et avec qui elle avait vécu jusque là en communauté d'œuvres et de prières.
Parmi toutes les choses étonnantes de sa vie, on peut signaler surtout la présence ordinaire et visible de son ange gardien, et les luttes terribles qu'elle eut à soutenir contre le démon. Outre son ange gardien, Dieu lui avait donné un ange chargé de la punir ; cet ange était sévère ; car, à la moindre faute, il la frappait, même en public. L'ange restait invisible, mais les coups étaient entendus de tous. Ainsi, quelques personnes tenant un jour devant elle une conversation frivole, Dieu inspira à la sainte de les interrompre, et comme elle hésitait, elle reçut sur la joue un rude soufflet. Souvent, alors qu'elle était à genoux devant une statue de la Sainte Vierge, son ange s'approchait et continuait avec elle la prière.
On représente généralement sainte Françoise avec un ange à côté d'elle. Plus d'une fois l'ange dévoué eut à chasser les démons, qui ne cessaient de harceler la servante de Dieu. Une nuit, pendant qu'elle priait, le diable la prit par les cheveux, et, la portant sur la terrasse de la maison, la suspendit au-dessus de la rue ; mais Dieu la remit en sûreté dans sa cellule.
D'autres fois, elle était traînée violemment ; l'ennemi du salut prenait toutes les formes pour la tromper ou l'épouvanter ; le calme de Françoise excitait son dépit et le mettait en fuite.
Elle mourut le 9 mars 1440 en soignant son fils Jean-Baptiste, ses dernières paroles furent : « Le ciel s'ouvre, les anges descendent, l'archange a fini sa tâche, il est debout devant moi et me fait signe de le suivre ».
Françoise Romaine a été canonisée, le 29 mai 1608, par le pape Paul V (Camillo Borghese, 1605-1621)
Sainte Françoise Romaine
Religieuse et fondatrice
Francesca Bussa de Leoni (ou sainte Françoise dite Françoise Romaine ou Françoise de Rome) naquit à Rome en 1384, d'une famille très ancienne et non moins illustre. Son enfance, passée dans le recueillement et dans l'union avec Dieu, l'avait disposée à se consacrer à Jésus-Christ ; mais Dieu permit que ses parents l'engageassent, dans le mariage, pour donner aux personnes mariées un admirable modèle à imiter.
Sa maison fut l'école de toutes les vertus chrétiennes. Aimable pour tous, on ne sait laquelle fut la plus parfaite, de l'épouse, de la mère, de la maîtresse. Les obligations de son état n'étaient jamais sacrifiées au bonheur de prier Dieu, et elle en reçut la récompense ; car, un jour qu'elle avait été obligée de s'interrompre quatre fois pendant la récitation du même verset de son office, elle retrouva le verset écrit en lettres d'or.
Elle obtint de son mari, au bout de quelques années de mariage, de vivre en sa maison comme une véritable religieuse. Plus tard, son mari étant mort, elle put rejoindre les Sœurs Oblates, qu'elle avait fondées, et avec qui elle avait vécu jusque là en communauté d'œuvres et de prières.
Parmi toutes les choses étonnantes de sa vie, on peut signaler surtout la présence ordinaire et visible de son ange gardien, et les luttes terribles qu'elle eut à soutenir contre le démon. Outre son ange gardien, Dieu lui avait donné un ange chargé de la punir ; cet ange était sévère ; car, à la moindre faute, il la frappait, même en public. L'ange restait invisible, mais les coups étaient entendus de tous. Ainsi, quelques personnes tenant un jour devant elle une conversation frivole, Dieu inspira à la sainte de les interrompre, et comme elle hésitait, elle reçut sur la joue un rude soufflet. Souvent, alors qu'elle était à genoux devant une statue de la Sainte Vierge, son ange s'approchait et continuait avec elle la prière.
On représente généralement sainte Françoise avec un ange à côté d'elle. Plus d'une fois l'ange dévoué eut à chasser les démons, qui ne cessaient de harceler la servante de Dieu. Une nuit, pendant qu'elle priait, le diable la prit par les cheveux, et, la portant sur la terrasse de la maison, la suspendit au-dessus de la rue ; mais Dieu la remit en sûreté dans sa cellule.
D'autres fois, elle était traînée violemment ; l'ennemi du salut prenait toutes les formes pour la tromper ou l'épouvanter ; le calme de Françoise excitait son dépit et le mettait en fuite.
Elle mourut le 9 mars 1440 en soignant son fils Jean-Baptiste, ses dernières paroles furent : « Le ciel s'ouvre, les anges descendent, l'archange a fini sa tâche, il est debout devant moi et me fait signe de le suivre ».
Françoise Romaine a été canonisée, le 29 mai 1608, par le pape Paul V (Camillo Borghese, 1605-1621)
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Re: Les saints du jour
Le 9 mars
Saint Dominique Savio
Disciple de saint Jean Bosco
Domenico Savio naquit le 2 avril 1842 à Riva di Chieri, à une vingtaine de kilomètres de Turin, dans une famille humble, mais très pieuse.
Dès son plus jeune âge, il décida d’imiter fidèlement Jésus Christ, en évitant tout ce qui pouvait l’éloigner de Lui. À 7 ans, il fit sa première communion, et à 12 ans il entra à l’Oratoire de saint Jean Bosco. Sous la direction personnelle du grand saint salésien, il se transforma en tabernacle du Seigneur et en modèle et exemple d’amour de Dieu pour les autres. Uniquement pour sa manière de vivre il fut un vrai apôtre et missionnaire de Jésus.
Ceux qui l’ont rencontré pendant sa vie disent qu’il n’était pas petit de stature, mais qu’il était très mince et très fragile. Il préférait écouter que parler. Humble et respectueux avec tous, il avait un don naturel pour apaiser les discussions et les disputes qui, à cet âge, surgissaient parfois presque spontanément entre ses compagnons.
Son seul intérêt était Dieu et comment faire pour que les autres concentrent leurs énergies pour mieux le servir. Ce qui lui manquait en force physique, il le récupérait en stature morale, en courage et en acceptation de la volonté de Dieu, quelle qu’elle soit.
De santé fragile, Dominique tombe malade en juin 1856. Don Bosco, inquiet, l'envoie respirer l'air natal à Mondonio pour qu'il se repose. Il y reste deux mois et revient à Turin fin août. Il entre en seconde, mais il tombe de nouveau malade. Don Bosco l'envoie à l'infirmerie puis, espérant que l'air du pays lui rendra de nouveau la santé, demande à Carlo Savio de venir rechercher son fils. Dominique retourne à Mondonio le 1er mars.
Il y meurt de la tuberculose le 9 mars 1857, vers 22 heures, à l’âge de 15 ans. Juste avant de s'éteindre, il dit à ses parents avec un air d'extase : « Oh ! Comme c'est beau ce que je vois ! ».
La première biographie de Dominique fut écrite par son maître saint Jean Bosco, et ces pages sont à l’origine de nombreuses vocations, parmi lesquelles celle du futur pape Benoît XVI qui a veillé avec tant de sollicitude sur l’Œuvre de l’Enfance Missionnaire.
Domenico Savio a été béatifié à Rome le 5 mars 1950 par le Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958) et canonisé le 12 juin 1954 par le même pape.
Saint Dominique Savio
Disciple de saint Jean Bosco
Domenico Savio naquit le 2 avril 1842 à Riva di Chieri, à une vingtaine de kilomètres de Turin, dans une famille humble, mais très pieuse.
Dès son plus jeune âge, il décida d’imiter fidèlement Jésus Christ, en évitant tout ce qui pouvait l’éloigner de Lui. À 7 ans, il fit sa première communion, et à 12 ans il entra à l’Oratoire de saint Jean Bosco. Sous la direction personnelle du grand saint salésien, il se transforma en tabernacle du Seigneur et en modèle et exemple d’amour de Dieu pour les autres. Uniquement pour sa manière de vivre il fut un vrai apôtre et missionnaire de Jésus.
Ceux qui l’ont rencontré pendant sa vie disent qu’il n’était pas petit de stature, mais qu’il était très mince et très fragile. Il préférait écouter que parler. Humble et respectueux avec tous, il avait un don naturel pour apaiser les discussions et les disputes qui, à cet âge, surgissaient parfois presque spontanément entre ses compagnons.
Son seul intérêt était Dieu et comment faire pour que les autres concentrent leurs énergies pour mieux le servir. Ce qui lui manquait en force physique, il le récupérait en stature morale, en courage et en acceptation de la volonté de Dieu, quelle qu’elle soit.
De santé fragile, Dominique tombe malade en juin 1856. Don Bosco, inquiet, l'envoie respirer l'air natal à Mondonio pour qu'il se repose. Il y reste deux mois et revient à Turin fin août. Il entre en seconde, mais il tombe de nouveau malade. Don Bosco l'envoie à l'infirmerie puis, espérant que l'air du pays lui rendra de nouveau la santé, demande à Carlo Savio de venir rechercher son fils. Dominique retourne à Mondonio le 1er mars.
Il y meurt de la tuberculose le 9 mars 1857, vers 22 heures, à l’âge de 15 ans. Juste avant de s'éteindre, il dit à ses parents avec un air d'extase : « Oh ! Comme c'est beau ce que je vois ! ».
La première biographie de Dominique fut écrite par son maître saint Jean Bosco, et ces pages sont à l’origine de nombreuses vocations, parmi lesquelles celle du futur pape Benoît XVI qui a veillé avec tant de sollicitude sur l’Œuvre de l’Enfance Missionnaire.
Domenico Savio a été béatifié à Rome le 5 mars 1950 par le Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958) et canonisé le 12 juin 1954 par le même pape.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Les saints du jour
le 10 mars
Ste Marie Eugénie de Jésus
Fondatrice des : « Religieuses de l'Assomption »
Marie-Eugénie de Jésus, née Anne-Eugénie Milleret de Brou, naquit à Metz le 26 août 1817, elle partagea son enfance entre l'hôtel particulier des Milleret de Brou et la vaste propriété de Preisch, aux frontières du Luxembourg, de l'Allemagne et de la France.
Comblée, dans une famille non-croyante dont le père voltairien est un haut-fonctionnaire et la mère, excellente éducatrice, ne pratique que le formalisme religieux, elle connaîtra une véritable rencontre mystique avec Jésus Christ le jour de sa première communion, à Noël, en 1829.
Après 1830, son père, ruiné, doit vendre la propriété de Preisch, puis l'hôtel de Metz. Ses parents se séparent; elle va à Paris avec sa mère qui sera emportée brutalement par le choléra en 1832. Elle est recueillie dans une riche famille d'amis, à Châlons. L'adolescente de 17 ans connaît alors le désarroi et la solitude dans les mondanités qui l'entourent: « Je passai quelques années à me questionner sur la base et l'effet des croyances que je n'avais pas comprises... Mon ignorance de l'enseignement de l'Église était inconcevable et pourtant j'avais reçu les instructions communes du catéchisme » (Lettre à Lacordaire - 1841)
Son père la fait revenir à Paris. Durant le carême 1836, elle retrouve la lumière en entendant l'abbé Lacordaire prêcher à Notre-Dame. « Votre parole me donnait une foi que rien ne devait plus faire vaciller ». « Ma vocation date de Notre-Dame » dira-t-elle plus tard. Elle se passionne alors pour le renouveau du christianisme de Lamenais, de Montalembert et de ses amis.
Parmi eux, l'abbé Combalot dont elle entend les prédications à Saint-Sulpice en mars 1837. C'est à Saint-Eustache qu'elle le rencontre pour la première fois. Il rêvait de fonder une congrégation dédiée à Notre-Dame de l'Assomption, pour former les jeunes filles des milieux dirigeants, non-croyants pour la plupart. Elle rêvait de réaliser une vocation religieuse mais elle hésite d'abord à le suivre, puis elle accepte.
Il l'envoie en formation chez les Visitandines de la Côte Saint-André (Isère) qui la marquent de l'esprit et de la spiritualité de saint François de Sales.
En octobre 1838, c'est la rencontre avec l'abbé d'Alzon qui fondera les Pères de l'Assomption en 1845. Cette grande amitié durera 40 ans. Elle a déjà, précises dans son esprit, les bases de sa pédagogie: elle récuse une éducation mondaine où l'instruction profane est au rabais; elle veut un christianisme authentique et non un vernis superficiel; elle entend donner aux jeunes filles une formation de tout l'être à la lumière du Christ.
En avril 1839, elles sont deux jeunes filles à se réunir dans ce but, dans un petit appartement, rue Férou, à Paris; en octobre, elles se retrouvent bientôt à quatre dans une maison de la rue de Vaugirard, étudiant la théologie, l'Écriture Sainte et les sciences profanes. Kate O'Neill, une irlandaise, est déjà là, elle qui prendra le nom religieux de Thérèse-Emmanuel; sa forte personnalité accompagnera Marie-Eugénie de Jésus de son amitié et de son aide durant toute sa vie. Les sœurs se séparent définitivement de l'abbé Combalot en mai 1841. Sa direction fantasque et son manque de mesure vis-à-vis de l'Archevêque de Paris risquaient de tout compromettre.
Mgr Affre leur offre l'appui de son Vicaire général, Mgr Gros. C'est une libération. Les sœurs reprennent leurs études et font leur profession religieuse le 14 août 1841.
Leur pauvreté est grande et la communauté ne se développe pas. Ce qui n'empêche pas sœur Marie-Eugénie, d'ouvrir une première école, au printemps 1842, impasse des Vignes. Puis elle s'installe à Chaillot, car la communauté grandit, toujours plus internationale. Elle se plaint parfois des prêtres et des laïcs trop repliés sur leur piété: « Leur cœur ne bat pour rien de large ».
Sa relation avec l'Abbé d'Alzon s'approfondit. Pétri des idées de Lamennais, fort de Jésus Christ, attaché à l'Église, il l'entraîne; elle le modère. Il est combatif; elle le nuance.
Les fondations se multiplient à travers le monde. Rome reconnaît la Congrégation des Religieuses de l'Assomption en 1867. Les Constitutions seront définitivement approuvées le 11 avril 1888. La mort du P. d'Alzon, en 1880, est l'annonce du dépouillement qu'elle avait reconnu nécessaire en 1854: « Dieu veut que tout tombe autour de moi ». Sœur Thérèse-Emmanuel disparaît à son tour le 3 mai 1888, et sa solitude se creuse davantage. La croissance de la Congrégation est une lourde charge pour elle.
Entre 1854 et 1895, de nouvelles communautés naissent en France, puis des fondations en Angleterre, en Espagne, en Nouvelle-Calédonie, en Italie, en Amérique latine et aux Philippines. Elle enchaîne voyages, constructions, consultations, décisions...
Les religieuses seront des enseignantes s'adaptant aux besoins devant lesquels les place l'évolution de la vie et de l'Église, sans pour autant se départir des observances monastiques.
Quand elle découvre l'impuissance de la vieillesse, « un état où ne reste plus que l'amour », elle s'efface peu à peu. « Je n'ai plus qu'à être bonne ». Sa santé s'altère. Vaincue par la paralysie en 1897, elle n'aura plus que son regard pour le dire.
Le 10 mars 1898, elle rejoint le Christ ressuscité qui, sur terre, était son unique passion.
Marie Eugénie de Jésus a été béatifiée le 9 février 1975, à Rome, par le Vénérable Paul VI (Giovanni Battista Montini, 1963-1978) et canonisée, place Saint-Pierre, par le pape Benoît XVI, le 3 juin 2007.
Ste Marie Eugénie de Jésus
Fondatrice des : « Religieuses de l'Assomption »
Marie-Eugénie de Jésus, née Anne-Eugénie Milleret de Brou, naquit à Metz le 26 août 1817, elle partagea son enfance entre l'hôtel particulier des Milleret de Brou et la vaste propriété de Preisch, aux frontières du Luxembourg, de l'Allemagne et de la France.
Comblée, dans une famille non-croyante dont le père voltairien est un haut-fonctionnaire et la mère, excellente éducatrice, ne pratique que le formalisme religieux, elle connaîtra une véritable rencontre mystique avec Jésus Christ le jour de sa première communion, à Noël, en 1829.
Après 1830, son père, ruiné, doit vendre la propriété de Preisch, puis l'hôtel de Metz. Ses parents se séparent; elle va à Paris avec sa mère qui sera emportée brutalement par le choléra en 1832. Elle est recueillie dans une riche famille d'amis, à Châlons. L'adolescente de 17 ans connaît alors le désarroi et la solitude dans les mondanités qui l'entourent: « Je passai quelques années à me questionner sur la base et l'effet des croyances que je n'avais pas comprises... Mon ignorance de l'enseignement de l'Église était inconcevable et pourtant j'avais reçu les instructions communes du catéchisme » (Lettre à Lacordaire - 1841)
Son père la fait revenir à Paris. Durant le carême 1836, elle retrouve la lumière en entendant l'abbé Lacordaire prêcher à Notre-Dame. « Votre parole me donnait une foi que rien ne devait plus faire vaciller ». « Ma vocation date de Notre-Dame » dira-t-elle plus tard. Elle se passionne alors pour le renouveau du christianisme de Lamenais, de Montalembert et de ses amis.
Parmi eux, l'abbé Combalot dont elle entend les prédications à Saint-Sulpice en mars 1837. C'est à Saint-Eustache qu'elle le rencontre pour la première fois. Il rêvait de fonder une congrégation dédiée à Notre-Dame de l'Assomption, pour former les jeunes filles des milieux dirigeants, non-croyants pour la plupart. Elle rêvait de réaliser une vocation religieuse mais elle hésite d'abord à le suivre, puis elle accepte.
Il l'envoie en formation chez les Visitandines de la Côte Saint-André (Isère) qui la marquent de l'esprit et de la spiritualité de saint François de Sales.
En octobre 1838, c'est la rencontre avec l'abbé d'Alzon qui fondera les Pères de l'Assomption en 1845. Cette grande amitié durera 40 ans. Elle a déjà, précises dans son esprit, les bases de sa pédagogie: elle récuse une éducation mondaine où l'instruction profane est au rabais; elle veut un christianisme authentique et non un vernis superficiel; elle entend donner aux jeunes filles une formation de tout l'être à la lumière du Christ.
En avril 1839, elles sont deux jeunes filles à se réunir dans ce but, dans un petit appartement, rue Férou, à Paris; en octobre, elles se retrouvent bientôt à quatre dans une maison de la rue de Vaugirard, étudiant la théologie, l'Écriture Sainte et les sciences profanes. Kate O'Neill, une irlandaise, est déjà là, elle qui prendra le nom religieux de Thérèse-Emmanuel; sa forte personnalité accompagnera Marie-Eugénie de Jésus de son amitié et de son aide durant toute sa vie. Les sœurs se séparent définitivement de l'abbé Combalot en mai 1841. Sa direction fantasque et son manque de mesure vis-à-vis de l'Archevêque de Paris risquaient de tout compromettre.
Mgr Affre leur offre l'appui de son Vicaire général, Mgr Gros. C'est une libération. Les sœurs reprennent leurs études et font leur profession religieuse le 14 août 1841.
Leur pauvreté est grande et la communauté ne se développe pas. Ce qui n'empêche pas sœur Marie-Eugénie, d'ouvrir une première école, au printemps 1842, impasse des Vignes. Puis elle s'installe à Chaillot, car la communauté grandit, toujours plus internationale. Elle se plaint parfois des prêtres et des laïcs trop repliés sur leur piété: « Leur cœur ne bat pour rien de large ».
Sa relation avec l'Abbé d'Alzon s'approfondit. Pétri des idées de Lamennais, fort de Jésus Christ, attaché à l'Église, il l'entraîne; elle le modère. Il est combatif; elle le nuance.
Les fondations se multiplient à travers le monde. Rome reconnaît la Congrégation des Religieuses de l'Assomption en 1867. Les Constitutions seront définitivement approuvées le 11 avril 1888. La mort du P. d'Alzon, en 1880, est l'annonce du dépouillement qu'elle avait reconnu nécessaire en 1854: « Dieu veut que tout tombe autour de moi ». Sœur Thérèse-Emmanuel disparaît à son tour le 3 mai 1888, et sa solitude se creuse davantage. La croissance de la Congrégation est une lourde charge pour elle.
Entre 1854 et 1895, de nouvelles communautés naissent en France, puis des fondations en Angleterre, en Espagne, en Nouvelle-Calédonie, en Italie, en Amérique latine et aux Philippines. Elle enchaîne voyages, constructions, consultations, décisions...
Les religieuses seront des enseignantes s'adaptant aux besoins devant lesquels les place l'évolution de la vie et de l'Église, sans pour autant se départir des observances monastiques.
Quand elle découvre l'impuissance de la vieillesse, « un état où ne reste plus que l'amour », elle s'efface peu à peu. « Je n'ai plus qu'à être bonne ». Sa santé s'altère. Vaincue par la paralysie en 1897, elle n'aura plus que son regard pour le dire.
Le 10 mars 1898, elle rejoint le Christ ressuscité qui, sur terre, était son unique passion.
Marie Eugénie de Jésus a été béatifiée le 9 février 1975, à Rome, par le Vénérable Paul VI (Giovanni Battista Montini, 1963-1978) et canonisée, place Saint-Pierre, par le pape Benoît XVI, le 3 juin 2007.
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Re: Les saints du jour
le 11 mars
Saint Euloge
Prêtre et martyr
(† 859)
Euloge, né à Cordoue, appartenait à l'une des plus illustres familles de cette ville ; mais sa principale noblesse était celle de la science et de la vertu.
Les Maures avaient envahi sa patrie et persécutaient le nom chrétien. Euloge lutta avec persévérance contre leur influence perverse et contre les chrétiens traîtres et perfides qui cherchaient à entraîner leurs frères dans une honteuse apostasie. Que d'âmes durent à son zèle ardent, à ses éloquents écrits, à ses exhortations enflammées, de demeurer fidèles à Jésus-Christ !
C'est surtout grâce à lui que l'on vit une nouvelle et magnifique floraison de victimes immolées pour la foi, qui furent plus tard pour l'Espagne la source de grandes bénédictions. Euloge lui-même recueillit les noms et les actes de ces généreux martyrs. Mais il allait bientôt, lui aussi, se joindre à eux et conquérir la couronne glorieuse qu'il avait méritée à tant d'autres.
Le premier soin du savant prêtre, quand il comparut devant son juge, fut de lui exposer avec vigueur les impostures et les erreurs de Mahomet, et de l'engager à se faire lui-même disciple de Jésus-Christ, unique Sauveur du monde. Furieux d'une si sainte audace, le juge ordonne de le frapper à coups de fouets jusqu'à ce qu'il expire : « Vous auriez bien plus tôt fait, lui dit Euloge, de me condamner à mourir par le glaive, car sachez bien que je suis prêt à mourir plusieurs fois pour Jésus-Christ ! »
Conduit devant le conseil du prince musulman, le vaillant prêtre se mit encore à prêcher hardiment l'Évangile avec tant de véhémence que, pour échapper à ses arguments victorieux, on se hâta de le condamner à avoir la tête tranchée. Comme on le conduisait au supplice, l'un des soldats lui donna un soufflet ; Euloge, se souvenant des enseignements de son divin Maître, tendit l'autre joue sans se plaindre, et le misérable osa le frapper de nouveau.
Quand le saint fut arrivé au lieu du supplice, il pria à genoux, étendit les mains vers le ciel, fit le signe de la croix et unit ses souffrances et son martyre aux souffrances et à la mort de Notre-Seigneur Jésus-Christ sur la croix ; puis il tendit sa tête au bourreau et consomma son sacrifice. Les fidèles rachetèrent du bourreau la tête de saint Euloge, et donnèrent à son corps une sépulture honorable.
Saint Euloge
Prêtre et martyr
(† 859)
Euloge, né à Cordoue, appartenait à l'une des plus illustres familles de cette ville ; mais sa principale noblesse était celle de la science et de la vertu.
Les Maures avaient envahi sa patrie et persécutaient le nom chrétien. Euloge lutta avec persévérance contre leur influence perverse et contre les chrétiens traîtres et perfides qui cherchaient à entraîner leurs frères dans une honteuse apostasie. Que d'âmes durent à son zèle ardent, à ses éloquents écrits, à ses exhortations enflammées, de demeurer fidèles à Jésus-Christ !
C'est surtout grâce à lui que l'on vit une nouvelle et magnifique floraison de victimes immolées pour la foi, qui furent plus tard pour l'Espagne la source de grandes bénédictions. Euloge lui-même recueillit les noms et les actes de ces généreux martyrs. Mais il allait bientôt, lui aussi, se joindre à eux et conquérir la couronne glorieuse qu'il avait méritée à tant d'autres.
Le premier soin du savant prêtre, quand il comparut devant son juge, fut de lui exposer avec vigueur les impostures et les erreurs de Mahomet, et de l'engager à se faire lui-même disciple de Jésus-Christ, unique Sauveur du monde. Furieux d'une si sainte audace, le juge ordonne de le frapper à coups de fouets jusqu'à ce qu'il expire : « Vous auriez bien plus tôt fait, lui dit Euloge, de me condamner à mourir par le glaive, car sachez bien que je suis prêt à mourir plusieurs fois pour Jésus-Christ ! »
Conduit devant le conseil du prince musulman, le vaillant prêtre se mit encore à prêcher hardiment l'Évangile avec tant de véhémence que, pour échapper à ses arguments victorieux, on se hâta de le condamner à avoir la tête tranchée. Comme on le conduisait au supplice, l'un des soldats lui donna un soufflet ; Euloge, se souvenant des enseignements de son divin Maître, tendit l'autre joue sans se plaindre, et le misérable osa le frapper de nouveau.
Quand le saint fut arrivé au lieu du supplice, il pria à genoux, étendit les mains vers le ciel, fit le signe de la croix et unit ses souffrances et son martyre aux souffrances et à la mort de Notre-Seigneur Jésus-Christ sur la croix ; puis il tendit sa tête au bourreau et consomma son sacrifice. Les fidèles rachetèrent du bourreau la tête de saint Euloge, et donnèrent à son corps une sépulture honorable.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
le 12 mars
Saint Louis Orione
Prêtre et fondateur :
« Petite Œuvre de la divine Providence »
« Petites Sœurs Missionnaires de la Charité »
« Mouvement Laïcal Orioniste (MLO) »
Luigi Orionenaquit à Pontecurone, dans le diocèse de Tortona, le 23 juin 1872. Au début de son adolescence, il aida son père comme paveur jusqu'à treize ans. Louis voulait étudier pour devenir prêtre et fut accueilli dans le couvent franciscain de Voghera, mais il dut abandonner à cause d'une grave pneumonie.
Il fut alors accepté dans le collège de Valdocco, où il connut don Bosco, déjà âgé. Il parvint à obtenir le privilège de se faire confesser par lui et, après avoir préparé trois cahiers entiers de péché, il vit le saint les déchirer, qui lui dit, entre autres choses: « Nous serons amis pour toujours ». A Turin il respira l'esprit salésien et connut l'œuvre du Cottolengo qui était proche.
En 1889 il commença ses études de philosophie au séminaire de Tortona. En 1892, alors qu'il est encore clerc, il ouvrit un oratoire, et l'année suivante un collège. Il est ordonné prêtre en 1895. Dans la même célébration, l'évêque impose l'habit clérical à six élèves de son collège.
Il commença à ouvrir des œuvres dans toute l'Italie et en 1903 l'évêque de Tortona reconnut la congrégation religieuse masculine de la « Petite Œuvre de la divine Providence », composée de prêtres, de frères coadjuteurs et d'ermites, avec le charisme apostolique de « collaborer pour porter les petits, les pauvres et le peuple de l'Église au pape, moyennant les œuvres de charité. »
Après le terrible tremblement de terre de 1908, il secourut Messina e Reggio Calabria, assistant les orphelins et la population. Après avoir quitté la Sicile, il continua à s'occuper de l'expansion de sa Congrégation, en procurant des aides dans toute l'Italie à l'occasion de la première guerre mondiale.
En 1915 il fonda la branche féminine: les « Petites Sœurs Missionnaires de la Charité », à laquelle vinrent s'ajouter, en 1927, les « Adoratrices Sacramentines » pour les non-voyantes et, successivement, les « Sœurs Contemplatives de Jésus crucifié ». Plus tard surgiront également l'Institut Séculier et le Mouvement Laïc don Orione.
Les fondations s'étendirent dans une grande partie du monde, en Amérique latine, dans les États-Unis d'Amérique, en Angleterre, en Albanie.
Au cours de l'hiver 1940, pour essayer de soulager les problèmes de cœur et de poumons, dont il souffrait, il se rendit à la maison de San Remo même si, comme il disait, « ce n'est pas entre les palmiers que je veux vivre et mourir, mais entre les pauvres qui sont Jésus-Christ ». Après seulement trois jours, entouré de l'affection de ses confrères, don Orione mourut le 12 mars 1940, en soupirant « Jésus ! Jésus ! Je viens vers toi ».
Luigi Orione a été béatifié le 26 octobre 1980 et canonisé le 16 mai 2004, par le Bx Jean Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
Saint Louis Orione
Prêtre et fondateur :
« Petite Œuvre de la divine Providence »
« Petites Sœurs Missionnaires de la Charité »
« Mouvement Laïcal Orioniste (MLO) »
Luigi Orionenaquit à Pontecurone, dans le diocèse de Tortona, le 23 juin 1872. Au début de son adolescence, il aida son père comme paveur jusqu'à treize ans. Louis voulait étudier pour devenir prêtre et fut accueilli dans le couvent franciscain de Voghera, mais il dut abandonner à cause d'une grave pneumonie.
Il fut alors accepté dans le collège de Valdocco, où il connut don Bosco, déjà âgé. Il parvint à obtenir le privilège de se faire confesser par lui et, après avoir préparé trois cahiers entiers de péché, il vit le saint les déchirer, qui lui dit, entre autres choses: « Nous serons amis pour toujours ». A Turin il respira l'esprit salésien et connut l'œuvre du Cottolengo qui était proche.
En 1889 il commença ses études de philosophie au séminaire de Tortona. En 1892, alors qu'il est encore clerc, il ouvrit un oratoire, et l'année suivante un collège. Il est ordonné prêtre en 1895. Dans la même célébration, l'évêque impose l'habit clérical à six élèves de son collège.
Il commença à ouvrir des œuvres dans toute l'Italie et en 1903 l'évêque de Tortona reconnut la congrégation religieuse masculine de la « Petite Œuvre de la divine Providence », composée de prêtres, de frères coadjuteurs et d'ermites, avec le charisme apostolique de « collaborer pour porter les petits, les pauvres et le peuple de l'Église au pape, moyennant les œuvres de charité. »
Après le terrible tremblement de terre de 1908, il secourut Messina e Reggio Calabria, assistant les orphelins et la population. Après avoir quitté la Sicile, il continua à s'occuper de l'expansion de sa Congrégation, en procurant des aides dans toute l'Italie à l'occasion de la première guerre mondiale.
En 1915 il fonda la branche féminine: les « Petites Sœurs Missionnaires de la Charité », à laquelle vinrent s'ajouter, en 1927, les « Adoratrices Sacramentines » pour les non-voyantes et, successivement, les « Sœurs Contemplatives de Jésus crucifié ». Plus tard surgiront également l'Institut Séculier et le Mouvement Laïc don Orione.
Les fondations s'étendirent dans une grande partie du monde, en Amérique latine, dans les États-Unis d'Amérique, en Angleterre, en Albanie.
Au cours de l'hiver 1940, pour essayer de soulager les problèmes de cœur et de poumons, dont il souffrait, il se rendit à la maison de San Remo même si, comme il disait, « ce n'est pas entre les palmiers que je veux vivre et mourir, mais entre les pauvres qui sont Jésus-Christ ». Après seulement trois jours, entouré de l'affection de ses confrères, don Orione mourut le 12 mars 1940, en soupirant « Jésus ! Jésus ! Je viens vers toi ».
Luigi Orione a été béatifié le 26 octobre 1980 et canonisé le 16 mai 2004, par le Bx Jean Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Les saints du jour
le 12 mars
Saint Syméon le Nouveau Théologien
Moine à Constantinople
Syméon naquit en 949 à Galatai, en Paflagonie (Asie mineure), dans une famille noble de province. Encore jeune, il partit pour Constantinople pour y entreprendre des études et entrer au service de l'empereur. Mais il se sentit peu attiré par la carrière civile qui l'attendait et sous l'influence des illuminations intérieures dont il faisait l'expérience, il se mit à la recherche d'une personne qui l'orientât dans le moment de grands doutes et de perplexité qu'il était en train de vivre, et qui l'aidât à progresser sur le chemin de l'union avec Dieu.
Il trouva ce guide spirituel en Syméon le Pieux (Eulabes), un simple moine du monastère de Studios, à Constantinople, qui lui donna à lire le traité La loi spirituelle de Marc le Moine. Dans ce texte, Syméon le Nouveau Théologien trouva un enseignement qui l'impressionna beaucoup: « Si tu cherches la guérison spirituelle - y lit-il - sois attentif à ta conscience. Tout ce qu'elle te dit, fais-le et tu trouveras ce dont tu as besoin. » A partir de ce moment-là - raconte-t-il lui-même - il ne se coucha plus sans se demander si sa conscience n'avait pas quelque chose à lui reprocher.
Syméon entra dans le monastère des Studites, où, toutefois, ses expériences mystiques et son extraordinaire dévotion envers le Père spirituel lui causèrent des difficultés. Il partit pour le petit couvent de Saint Mamas, toujours à Constantinople, dont, après trois ans, il devint le chef, l'higoumène. Il y conduisit une intense recherche d'union spirituelle avec le Christ, qui lui conféra une grande autorité. Il est intéressant de noter qu'il lui fut donné le qualificatif de « Nouveau Théologien », bien que la tradition ne réserve le titre de Théologien qu'à deux personnalités: à l'évangéliste Jean et à Grégoire de Nazianze. Il endura des incompréhensions et souffrit l'exil, mais fut réhabilité par le patriarche de Constantinople, Serge II.
Syméon passa la dernière période de son existence dans le monastère de Sainte Marine, où il écrivit une grande partie de ses œuvres, en devenant de plus en plus célèbre en raison de ses enseignements et de ses miracles.
Il mourut le 12 mars 1022
Saint Syméon le Nouveau Théologien
Moine à Constantinople
Syméon naquit en 949 à Galatai, en Paflagonie (Asie mineure), dans une famille noble de province. Encore jeune, il partit pour Constantinople pour y entreprendre des études et entrer au service de l'empereur. Mais il se sentit peu attiré par la carrière civile qui l'attendait et sous l'influence des illuminations intérieures dont il faisait l'expérience, il se mit à la recherche d'une personne qui l'orientât dans le moment de grands doutes et de perplexité qu'il était en train de vivre, et qui l'aidât à progresser sur le chemin de l'union avec Dieu.
Il trouva ce guide spirituel en Syméon le Pieux (Eulabes), un simple moine du monastère de Studios, à Constantinople, qui lui donna à lire le traité La loi spirituelle de Marc le Moine. Dans ce texte, Syméon le Nouveau Théologien trouva un enseignement qui l'impressionna beaucoup: « Si tu cherches la guérison spirituelle - y lit-il - sois attentif à ta conscience. Tout ce qu'elle te dit, fais-le et tu trouveras ce dont tu as besoin. » A partir de ce moment-là - raconte-t-il lui-même - il ne se coucha plus sans se demander si sa conscience n'avait pas quelque chose à lui reprocher.
Syméon entra dans le monastère des Studites, où, toutefois, ses expériences mystiques et son extraordinaire dévotion envers le Père spirituel lui causèrent des difficultés. Il partit pour le petit couvent de Saint Mamas, toujours à Constantinople, dont, après trois ans, il devint le chef, l'higoumène. Il y conduisit une intense recherche d'union spirituelle avec le Christ, qui lui conféra une grande autorité. Il est intéressant de noter qu'il lui fut donné le qualificatif de « Nouveau Théologien », bien que la tradition ne réserve le titre de Théologien qu'à deux personnalités: à l'évangéliste Jean et à Grégoire de Nazianze. Il endura des incompréhensions et souffrit l'exil, mais fut réhabilité par le patriarche de Constantinople, Serge II.
Syméon passa la dernière période de son existence dans le monastère de Sainte Marine, où il écrivit une grande partie de ses œuvres, en devenant de plus en plus célèbre en raison de ses enseignements et de ses miracles.
Il mourut le 12 mars 1022
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Les saints du jour
le 13 mars
Saints Rodrigue et Salomon de Cordoue
Martyrs
(† 857)
R
odrigue avait deux frères vivant à Cordoue sous la domination arabe. L'un était chrétien et l'autre musulman ; ils se battaient souvent pour des questions de religion. Un jour, voulant les séparer, il reçut tous les coups et fut considéré comme mort.
Son frère catholique s'enfuyant par crainte du calife d'Espagne, son autre frère musulman emmena son corps en ville et accusa le catholique d'avoir tué un musulman, prétendant que Rodrigue s'était converti.
Rodrigue revint alors à lui et nia son attachement à l'islam, criant haut et fort sa foi chrétienne. Le Cadi le mit alors en prison, pour « apostasie », où il rencontra Salomon, accusé du même crime : être chrétien. Liant amitié, ils passèrent le peu de temps qu'il leur restait en prière.
Ils furent décapités le même jour à Cordoue.
Bse Irmã Dulce
Religieuse brésilienne
« Bon Ange de la Bahia »
Irmã Dulce (dans le siècle Maria Rita), deuxième fille de Lopes Pontes Augusto dentiste, professeur à l'École de médecine dentaire, et de Dulce Maria de Souza Brito Lopes Pontes, naît le 26 mai 1914, à Salvador de Bahia.
A 13 ans, elle a déjà transformé la maison familiale, au 61, Rue de l´Indépendance, en un centre d´accueil de personnes en difficultés. C´est à cette époque qu´elle manifeste pour la première fois le désir de se dédier à la vie religieuse, après avoir visité l´une de ses tantes vivant avec d´autres personnes pauvres parmi les pauvres.
Sa vocation de travailler pour la population souffrante est due à une influence directe de sa famille, à un héritage de son père, et à un appui décisif de sa sœur, Dulcinha.
Le 8 février 1933, peu après avoir terminé sa formation de professeur, Maria Rita entre dans la Congrégation des Sœurs Missionnaires de l´Immaculée conception de la Mère de Dieu, dans la ville de São Cristóvão, dans l´état du Sergipe. Une année plus tard, le 15 août 1934, elle prononce ses vœux définitifs, à l´âge de 20 ans, recevant le nom de Irmã Dulce en hommage à sa mère, décédée quand elle avait 7 ans.
Sa première mission est d´enseigner dans un collège tenu par sa congrégation dans le quartier de Massaranduba, dans la ville basse à Salvador. Mais, très vite, elle songe de nouveau à œuvrer pour les plus pauvres. Dès 1935, elle commence à aider la communauté pauvre des Alagados (= des inondés) et d´Itapagipe, de la ville basse, lieux où vont se développer les principales activités des futures Œuvres sociales d´Irmã Dulce.
Les premières années de travail apostolique de la jeune missionnaire sont intenses. En 1936, elle fonde l´Union ouvrière de Saint François, premier mouvement ouvrier de la Bahia. En 1937, elle fonde, avec le Frère Hildebrando Kruthaup, son père spirituel, le Cercle ouvrier de Bahia, qui compte rapidement 3 cinémas, construits grâce à divers dons.
En Mai 1939, Irmã Dulce inaugure le Collège Saint Antoine, école publique destinée pour les ouvriers et leurs enfants, dans le quartier de Massaranduba.
La même année, elle fait construire cinq maisons dans l´île aux Rats, pour accueillir les malades qui errent dans les rues. Expulsée de ce lieu, elle déménage d´un endroit à l´autre, emmenant ses malades avec elle dans différents endroits. Finalement, elle s´installe dans le poulailler du Couvent Saint Antoine, qui s´improvise peu à peu en auberge et devient la base du futur hôpital Saint Antoine. Ce dernier s´agrandit et est aujourd´hui le centre d´un immense complexe médical, social et éducatif qui continue à ouvrir ses portes pour les pauvres de la Bahia et de tout le Brésil.
L´encouragement pour développer son œuvre, Irmã Dulce le tient du peuple bahianais, des brésiliens de tout le pays et de personnalités internationales. En 1988, elle est recommandée par le Président de la République de l´époque, José Sarney et la Reine Silvia de Suède, pour recevoir le prix Nobel de la Paix. Mais surtout, le 7 juillet 1980, elle reçoit les encouragements de Jean-Paul II, lors de sa première visite du pays, pour développer son œuvre.
Les deux se rencontreront de nouveau le 20 octobre 1991, lors de la seconde visite du Souverain Pontife au Brésil. Jean-Paul II insiste alors pour bousculer son emploi du temps minuté pour visiter Irmã Dulce au Couvent Saint Antoine, déjà bien affaiblie dans son lit d´hôpital.
Cinq mois plus tard, le 13 Mars 1992, elle rejoint la Maison du Père. Le jour de ses obsèques, dans l´église Notre Dame de l´Immaculée Conception de la Plage, les hommes politiques, les industriels et les artistes, se mêlaient aux milliers de fidèles, souvent très pauvres, venus pleurer leur « Bon Ange de la Bahia ».
Son œuvre constitue l´une des plus grandes et des plus respectées institutions philanthropiques du pays. Toute sa vie, malgré sa santé fragile et son insuffisance respiratoire, elle courut d´un bureau à un autre, avec comme unique objectif de faire de sa vie un instrument vivant du Salut du Monde.
Irmã Dulce à été béatifiéele 22 mai2011, au Parc des Expositions de Salvador de Bahia (Brésil), au cours d’une célébration, présidée par Mgr Murilo Krieger, archevêque et cardinal primat de Salvador.
Saints Rodrigue et Salomon de Cordoue
Martyrs
(† 857)
R
odrigue avait deux frères vivant à Cordoue sous la domination arabe. L'un était chrétien et l'autre musulman ; ils se battaient souvent pour des questions de religion. Un jour, voulant les séparer, il reçut tous les coups et fut considéré comme mort.
Son frère catholique s'enfuyant par crainte du calife d'Espagne, son autre frère musulman emmena son corps en ville et accusa le catholique d'avoir tué un musulman, prétendant que Rodrigue s'était converti.
Rodrigue revint alors à lui et nia son attachement à l'islam, criant haut et fort sa foi chrétienne. Le Cadi le mit alors en prison, pour « apostasie », où il rencontra Salomon, accusé du même crime : être chrétien. Liant amitié, ils passèrent le peu de temps qu'il leur restait en prière.
Ils furent décapités le même jour à Cordoue.
Bse Irmã Dulce
Religieuse brésilienne
« Bon Ange de la Bahia »
Irmã Dulce (dans le siècle Maria Rita), deuxième fille de Lopes Pontes Augusto dentiste, professeur à l'École de médecine dentaire, et de Dulce Maria de Souza Brito Lopes Pontes, naît le 26 mai 1914, à Salvador de Bahia.
A 13 ans, elle a déjà transformé la maison familiale, au 61, Rue de l´Indépendance, en un centre d´accueil de personnes en difficultés. C´est à cette époque qu´elle manifeste pour la première fois le désir de se dédier à la vie religieuse, après avoir visité l´une de ses tantes vivant avec d´autres personnes pauvres parmi les pauvres.
Sa vocation de travailler pour la population souffrante est due à une influence directe de sa famille, à un héritage de son père, et à un appui décisif de sa sœur, Dulcinha.
Le 8 février 1933, peu après avoir terminé sa formation de professeur, Maria Rita entre dans la Congrégation des Sœurs Missionnaires de l´Immaculée conception de la Mère de Dieu, dans la ville de São Cristóvão, dans l´état du Sergipe. Une année plus tard, le 15 août 1934, elle prononce ses vœux définitifs, à l´âge de 20 ans, recevant le nom de Irmã Dulce en hommage à sa mère, décédée quand elle avait 7 ans.
Sa première mission est d´enseigner dans un collège tenu par sa congrégation dans le quartier de Massaranduba, dans la ville basse à Salvador. Mais, très vite, elle songe de nouveau à œuvrer pour les plus pauvres. Dès 1935, elle commence à aider la communauté pauvre des Alagados (= des inondés) et d´Itapagipe, de la ville basse, lieux où vont se développer les principales activités des futures Œuvres sociales d´Irmã Dulce.
Les premières années de travail apostolique de la jeune missionnaire sont intenses. En 1936, elle fonde l´Union ouvrière de Saint François, premier mouvement ouvrier de la Bahia. En 1937, elle fonde, avec le Frère Hildebrando Kruthaup, son père spirituel, le Cercle ouvrier de Bahia, qui compte rapidement 3 cinémas, construits grâce à divers dons.
En Mai 1939, Irmã Dulce inaugure le Collège Saint Antoine, école publique destinée pour les ouvriers et leurs enfants, dans le quartier de Massaranduba.
La même année, elle fait construire cinq maisons dans l´île aux Rats, pour accueillir les malades qui errent dans les rues. Expulsée de ce lieu, elle déménage d´un endroit à l´autre, emmenant ses malades avec elle dans différents endroits. Finalement, elle s´installe dans le poulailler du Couvent Saint Antoine, qui s´improvise peu à peu en auberge et devient la base du futur hôpital Saint Antoine. Ce dernier s´agrandit et est aujourd´hui le centre d´un immense complexe médical, social et éducatif qui continue à ouvrir ses portes pour les pauvres de la Bahia et de tout le Brésil.
L´encouragement pour développer son œuvre, Irmã Dulce le tient du peuple bahianais, des brésiliens de tout le pays et de personnalités internationales. En 1988, elle est recommandée par le Président de la République de l´époque, José Sarney et la Reine Silvia de Suède, pour recevoir le prix Nobel de la Paix. Mais surtout, le 7 juillet 1980, elle reçoit les encouragements de Jean-Paul II, lors de sa première visite du pays, pour développer son œuvre.
Les deux se rencontreront de nouveau le 20 octobre 1991, lors de la seconde visite du Souverain Pontife au Brésil. Jean-Paul II insiste alors pour bousculer son emploi du temps minuté pour visiter Irmã Dulce au Couvent Saint Antoine, déjà bien affaiblie dans son lit d´hôpital.
Cinq mois plus tard, le 13 Mars 1992, elle rejoint la Maison du Père. Le jour de ses obsèques, dans l´église Notre Dame de l´Immaculée Conception de la Plage, les hommes politiques, les industriels et les artistes, se mêlaient aux milliers de fidèles, souvent très pauvres, venus pleurer leur « Bon Ange de la Bahia ».
Son œuvre constitue l´une des plus grandes et des plus respectées institutions philanthropiques du pays. Toute sa vie, malgré sa santé fragile et son insuffisance respiratoire, elle courut d´un bureau à un autre, avec comme unique objectif de faire de sa vie un instrument vivant du Salut du Monde.
Irmã Dulce à été béatifiéele 22 mai2011, au Parc des Expositions de Salvador de Bahia (Brésil), au cours d’une célébration, présidée par Mgr Murilo Krieger, archevêque et cardinal primat de Salvador.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Les saints du jour
Le 14 mars
Bx Jacques Cusmano
Prêtre et fondateur de la :
« Congregatio Missionariorum Servorum Pauperum »
Giacomo Cusmano, naît à Palerme le 15 mars 1834 ; il est le quatrième des cinq enfants de l’ingénieur Giacomo Cusmano e Maddalena Patti,
Diplômé en médecine et chirurgie en 1855, se révèle tout de suite comme le « médecin des pauvres » pour sa générosité et son abnégation.
Sentant fortement l'appel de Dieu, il renonce à la brillante carrière et commence à se consacrer entièrement à Dieu et aux pauvres.
Le 22 décembre 1860 est ordonné prêtre et le 21 février 1867 fonda l'Association « Boccone del povero » (litteralement : bouchée du pauvre) qui a pour but de « propager la foi par la charité ».
Le 23 mai 1880, il fonda la Congrégation des Sœurs Servantes des Pauvres et en 1887 celle des Missionnaires Servants des pauvres.
Sa vie est toujours au service des pauvres, des malades, des abandonnés, et de quiconque en avait besoin. « Ils n’appartiennent à personne donc ils nous appartiennent » il répétait continuellement. Ils l'appelaient le «père des pauvres» même s’il aimait se définir « Serviteur des Pauvres. » Il n’y avait pas un seul pauvre qui n'ait pas reçu son aide, soutien et réconfort. Ne vivait que pour Dieu et pour les pauvres, avec l'intention de les conduire dans le royaume des cieux.
La pratique de la charité devait être un moyen pour conduire tous, riches et pauvres, à la foi. Son engagement était alimenté par la conviction que « ce que vous faites à un des vos frères plus petits, vous le faites à Dieu ».
Il mourut à Palerme, en odeur de sainteté, le 14 mars 1888.
Giacomo Cusmano a été élevé à la gloire des autels, le 30 octobre 1983, par le Bx Jean Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
Sainte Mathilde de Germanie
Veuve
(875-968)
Épouse d'Henri Ier, roi de Germanie, ils formaient un couple très uni, priant ensemble. Ils eurent cinq enfants.
Devenue veuve en 936, elle chercha à réconcilier les deux ainés de ses enfants qui se disputaient la couronne de leur père. Ne pouvant être écoutée, elle se retira dans un monastère de Westphalie, jusqu'à ce que ses fils, honteux de leurs actes, la rappellent.
L'aîné Othon alla se faire sacrer Empereur d'Allemagne à Rome, et Mathilde profita de sa régence pour fonder nombre d'églises, de monastères et d'hôpitaux.
Bx Jacques Cusmano
Prêtre et fondateur de la :
« Congregatio Missionariorum Servorum Pauperum »
Giacomo Cusmano, naît à Palerme le 15 mars 1834 ; il est le quatrième des cinq enfants de l’ingénieur Giacomo Cusmano e Maddalena Patti,
Diplômé en médecine et chirurgie en 1855, se révèle tout de suite comme le « médecin des pauvres » pour sa générosité et son abnégation.
Sentant fortement l'appel de Dieu, il renonce à la brillante carrière et commence à se consacrer entièrement à Dieu et aux pauvres.
Le 22 décembre 1860 est ordonné prêtre et le 21 février 1867 fonda l'Association « Boccone del povero » (litteralement : bouchée du pauvre) qui a pour but de « propager la foi par la charité ».
Le 23 mai 1880, il fonda la Congrégation des Sœurs Servantes des Pauvres et en 1887 celle des Missionnaires Servants des pauvres.
Sa vie est toujours au service des pauvres, des malades, des abandonnés, et de quiconque en avait besoin. « Ils n’appartiennent à personne donc ils nous appartiennent » il répétait continuellement. Ils l'appelaient le «père des pauvres» même s’il aimait se définir « Serviteur des Pauvres. » Il n’y avait pas un seul pauvre qui n'ait pas reçu son aide, soutien et réconfort. Ne vivait que pour Dieu et pour les pauvres, avec l'intention de les conduire dans le royaume des cieux.
La pratique de la charité devait être un moyen pour conduire tous, riches et pauvres, à la foi. Son engagement était alimenté par la conviction que « ce que vous faites à un des vos frères plus petits, vous le faites à Dieu ».
Il mourut à Palerme, en odeur de sainteté, le 14 mars 1888.
Giacomo Cusmano a été élevé à la gloire des autels, le 30 octobre 1983, par le Bx Jean Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
Sainte Mathilde de Germanie
Veuve
(875-968)
Épouse d'Henri Ier, roi de Germanie, ils formaient un couple très uni, priant ensemble. Ils eurent cinq enfants.
Devenue veuve en 936, elle chercha à réconcilier les deux ainés de ses enfants qui se disputaient la couronne de leur père. Ne pouvant être écoutée, elle se retira dans un monastère de Westphalie, jusqu'à ce que ses fils, honteux de leurs actes, la rappellent.
L'aîné Othon alla se faire sacrer Empereur d'Allemagne à Rome, et Mathilde profita de sa régence pour fonder nombre d'églises, de monastères et d'hôpitaux.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Le 15 mars
Sainte Louise de Marillac
Veuve et cofondatrice des :
« Filles de la Charité »
Louise de Marillac, naquit le 12 août 1591, à Ferrières-en-Brie où elle fut baptisée avant que son père, dont elle était la fille naturelle, ne s'installât à Paris. Après que son père se fut remarié, avec Antoinette La Camus (12 janvier 1595), elle fut mise, en 1602, en pension chez les Dominicaines du monastère royal Saint-Louis de Poissy où Louis de Marillac avait une tante religieuse ; elle fut ensuite confiée à un petit pensionnat, chez une bonne fille dévote, avec d’autres demoiselles, où elle fut initiée aux travaux ménagers et à la peinture.
Après la mort de son père (25 juillet 1604), Louise de Marillac avait songé à devenir capucine, mais elle fut refusée par le provincial des Capucins, Honoré de Champigny.
Le 6 février 1613, on lui fit épouser, à la paroisse Saint-Gervais de Paris, un secrétaire des commandements de Marie de Médicis, Antoine Le Gras, écuyer, homme de bonne vie, fort craignant Dieu et exact à se rendre irréprochable, dont, le 18 octobre 1613, lui naîtra un fils, Pierre-Antoine, qu'elle élèvera, à partir de 1619, avec les sept enfants d'une de ses cousines défunte.
Mélancolique, inquiète et scrupuleuse, Louise de Marillac était sans cesse agitée par le doute sur elle-même que Jean-Pierre Camus, son directeur spirituel, avait beaucoup de mal à apaiser. Son angoisse grandit encore lorsque son mari tomba malade d’un mal que l’on jugeait incurable et dont elle se croyait la cause pour n’être pas entrée en religion.
Le 4 juin 1623, jour de la Pentecôte, elle était à la messe, à Saint-Nicolas-des-Champs, lorsque, en un instant, elle fut libérée de ses doutes : « Je fus avertie que je devais demeurer avec mon mari et qu’un temps viendrait où je serai en état de faire vœu de pauvreté, chasteté et obéissance, et que ce serait avec des personnes dont quelques-unes feraient le semblable... »
Vers la fin de 1624, elle se mit sous la direction de saint Vincent de Paul qui s’était fait longtemps prier pour accepter. Après la mort de son mari, le 21 décembre 1625, elle fit vœu de viduité et mena dans le monde une vie toute religieuse où elle conjuguait, avec un règlement très strict, la prière et le secours des pauvres, sans cesser d'être attentive à l'éducation de son fils. Elle s’installa rue Saint-Victor, tout près du collège des Bons-Enfants que Mme de Gondi venait de donner à Vincent de Paul qui l’employait dans les Charités, ces groupements de dames et de filles pour l’assistance des malades dans les paroisses et les visites à domicile.
En 1628, lorsque son fils fut entré au séminaire Saint-Nicolas-du-Chardonnet, elle disposa davantage de temps pour se consacrer aux œuvres et Vincent de Paul la chargea de surveiller les Charités, de modifier leur règlement et de visiter celles des provinces. Elle n’eut aucun mal à persuader Vincent de Paul que les Dames associées ne pouvaient rendre aux malades les services pénibles qu’exigeait leur état, et qu’il fallait songer à réunir des personnes zélées pour se dévouer entièrement à l’œuvre sans autres devoirs et préoccupations au dehors. C’est ainsi que naquirent les Filles de la Charité.
Jusqu'à sa mort (15 mars 1660), elle gouverna les Filles de la Charité pour qui elle rédigea trois règlements successifs.
Son corps repose à Paris, au 140 rue du Bac, dans la Chapelle Notre Dame de la Médaille Miraculeuse, où il y a aussi le corps de sainte Catherine Labourée et le cœur de saint Vincent de Paul.
Louise de Marillac fut béatifiée le 9 mai 1920 par Benoît XV (Giacomo della Chiesa, 1914-1922) et canonisée le 11 mars 1934 par Pie XI (Ambrogio Damiano Ratti, 1922-1939).
Le Bx Jean XXIII (Angelo Giuseppe Roncalli, 1958-1963) la proclama, en 1960, Patronne de tous ceux qui s'adonnent aux œuvres sociales chrétiennes.
Bx Jan Adalbert Balicki
Prêtre en Pologne
Dans le Martyrologe Romain la date de la mémoire est celle de la naissance au ciel (dies natalis) : le 15 mars.
En Pologne et localement : « Jego wspomnienie liturgiczne obchodzone jest 24 października » (sa fête liturgique est célébrée le 24 octobre).
Jan Adalbert Balicki naquit le 25 janvier 1869 à Staromiescie, dans le quartier de Rzeszów. Il grandit dans une atmosphère familiale très religieuse et décida de se consacrer à Dieu.
Après le baccalauréat, il entra au séminaire diocésain de Przemysl. Une fois ordonné prêtre, il accomplit son service pastoral dans la paroisse de Polna et il fut ensuite envoyé à Rome pour approfondir sa formation, qu'il conclut par une maîtrise en théologie à l'Université pontificale grégorienne.
Dès son retour dans son diocèse, il fut nommé professeur de théologie dogmatique au séminaire diocésain. Sa mission de professeur fut animée par une foi profonde et par l'amour de la vérité. C'est avant tout dans la prière qu'il trouva la sagesse et la lumière de l'Esprit Saint.
Dans les années 1928-1934, il remplit la fonction de Recteur du séminaire.
Il mourut à Przemysl, le 15 mars 1948, en odeur de sainteté.
Dom Jan Balicki consacra à Dieu et aux hommes les années de sa vie de prêtre, comme professeur et formateur des nouveaux prêtres, comme prédicateur estimé par un très grand nombre de personnes, comme confesseur charismatique et comme pasteur à la recherche des brebis qui, pour différentes raisons, s'étaient éloignées du troupeau du Christ.
Dom Balicki, humble prêtre du diocèse de Przemysl, est un exemple lumineux pour tous les fidèles à notre époque, et en particulier pour les prêtres. Il enseigne comment unir la vie contemplative à l'apostolat, comment aider son prochain dans ses besoins matériels et spirituels, comment conquérir la sainteté en évangélisant le monde.
Jan Adalbert Balicki a été beatifié, avec Mgr Zygmunt Szczesny Felinski, Père Jan Beyzym, Soeur Sancja Szymkowiak, le 18 août 2002, à Cracovie, par le Bx Jean Paul II qui, au cours de l’homélie a dit : « La vie du bienheureux Jan Balicki fut marquée par le service de la miséricorde. Comme prêtre, il a toujours eu un cœur ouvert aux personnes dans le besoin. Son ministère de miséricorde, outre l'aide aux malades et aux pauvres, s'est exprimé avec une énergie particulière à travers le ministère du confessionnal, plein de patience et d'humilité, toujours prêt à rapprocher le pécheur repenti du trône de la grâce divine.
En faisant mémoire de lui, je voudrais dire aux prêtres et aux séminaristes: je vous en prie mes frères, n'oubliez pas que, en tant que dispensateurs de la Divine Miséricorde, vous avez une grande responsabilité; rappelez-vous également que le Christ lui-même vous réconforte par la promesse laissée à travers sainte Faustyna : “Dis à mes prêtres que les pécheurs endurcis s'attendriront à leurs paroles, lorsqu'ils parleront de ma Miséricorde infinie et de la compassion que j'ai pour eux dans mon Cœur” (Journal, 1521 - ed. it. 2001, p. 504). »
Sainte Louise de Marillac
Veuve et cofondatrice des :
« Filles de la Charité »
Louise de Marillac, naquit le 12 août 1591, à Ferrières-en-Brie où elle fut baptisée avant que son père, dont elle était la fille naturelle, ne s'installât à Paris. Après que son père se fut remarié, avec Antoinette La Camus (12 janvier 1595), elle fut mise, en 1602, en pension chez les Dominicaines du monastère royal Saint-Louis de Poissy où Louis de Marillac avait une tante religieuse ; elle fut ensuite confiée à un petit pensionnat, chez une bonne fille dévote, avec d’autres demoiselles, où elle fut initiée aux travaux ménagers et à la peinture.
Après la mort de son père (25 juillet 1604), Louise de Marillac avait songé à devenir capucine, mais elle fut refusée par le provincial des Capucins, Honoré de Champigny.
Le 6 février 1613, on lui fit épouser, à la paroisse Saint-Gervais de Paris, un secrétaire des commandements de Marie de Médicis, Antoine Le Gras, écuyer, homme de bonne vie, fort craignant Dieu et exact à se rendre irréprochable, dont, le 18 octobre 1613, lui naîtra un fils, Pierre-Antoine, qu'elle élèvera, à partir de 1619, avec les sept enfants d'une de ses cousines défunte.
Mélancolique, inquiète et scrupuleuse, Louise de Marillac était sans cesse agitée par le doute sur elle-même que Jean-Pierre Camus, son directeur spirituel, avait beaucoup de mal à apaiser. Son angoisse grandit encore lorsque son mari tomba malade d’un mal que l’on jugeait incurable et dont elle se croyait la cause pour n’être pas entrée en religion.
Le 4 juin 1623, jour de la Pentecôte, elle était à la messe, à Saint-Nicolas-des-Champs, lorsque, en un instant, elle fut libérée de ses doutes : « Je fus avertie que je devais demeurer avec mon mari et qu’un temps viendrait où je serai en état de faire vœu de pauvreté, chasteté et obéissance, et que ce serait avec des personnes dont quelques-unes feraient le semblable... »
Vers la fin de 1624, elle se mit sous la direction de saint Vincent de Paul qui s’était fait longtemps prier pour accepter. Après la mort de son mari, le 21 décembre 1625, elle fit vœu de viduité et mena dans le monde une vie toute religieuse où elle conjuguait, avec un règlement très strict, la prière et le secours des pauvres, sans cesser d'être attentive à l'éducation de son fils. Elle s’installa rue Saint-Victor, tout près du collège des Bons-Enfants que Mme de Gondi venait de donner à Vincent de Paul qui l’employait dans les Charités, ces groupements de dames et de filles pour l’assistance des malades dans les paroisses et les visites à domicile.
En 1628, lorsque son fils fut entré au séminaire Saint-Nicolas-du-Chardonnet, elle disposa davantage de temps pour se consacrer aux œuvres et Vincent de Paul la chargea de surveiller les Charités, de modifier leur règlement et de visiter celles des provinces. Elle n’eut aucun mal à persuader Vincent de Paul que les Dames associées ne pouvaient rendre aux malades les services pénibles qu’exigeait leur état, et qu’il fallait songer à réunir des personnes zélées pour se dévouer entièrement à l’œuvre sans autres devoirs et préoccupations au dehors. C’est ainsi que naquirent les Filles de la Charité.
Jusqu'à sa mort (15 mars 1660), elle gouverna les Filles de la Charité pour qui elle rédigea trois règlements successifs.
Son corps repose à Paris, au 140 rue du Bac, dans la Chapelle Notre Dame de la Médaille Miraculeuse, où il y a aussi le corps de sainte Catherine Labourée et le cœur de saint Vincent de Paul.
Louise de Marillac fut béatifiée le 9 mai 1920 par Benoît XV (Giacomo della Chiesa, 1914-1922) et canonisée le 11 mars 1934 par Pie XI (Ambrogio Damiano Ratti, 1922-1939).
Le Bx Jean XXIII (Angelo Giuseppe Roncalli, 1958-1963) la proclama, en 1960, Patronne de tous ceux qui s'adonnent aux œuvres sociales chrétiennes.
Bx Jan Adalbert Balicki
Prêtre en Pologne
Dans le Martyrologe Romain la date de la mémoire est celle de la naissance au ciel (dies natalis) : le 15 mars.
En Pologne et localement : « Jego wspomnienie liturgiczne obchodzone jest 24 października » (sa fête liturgique est célébrée le 24 octobre).
Jan Adalbert Balicki naquit le 25 janvier 1869 à Staromiescie, dans le quartier de Rzeszów. Il grandit dans une atmosphère familiale très religieuse et décida de se consacrer à Dieu.
Après le baccalauréat, il entra au séminaire diocésain de Przemysl. Une fois ordonné prêtre, il accomplit son service pastoral dans la paroisse de Polna et il fut ensuite envoyé à Rome pour approfondir sa formation, qu'il conclut par une maîtrise en théologie à l'Université pontificale grégorienne.
Dès son retour dans son diocèse, il fut nommé professeur de théologie dogmatique au séminaire diocésain. Sa mission de professeur fut animée par une foi profonde et par l'amour de la vérité. C'est avant tout dans la prière qu'il trouva la sagesse et la lumière de l'Esprit Saint.
Dans les années 1928-1934, il remplit la fonction de Recteur du séminaire.
Il mourut à Przemysl, le 15 mars 1948, en odeur de sainteté.
Dom Jan Balicki consacra à Dieu et aux hommes les années de sa vie de prêtre, comme professeur et formateur des nouveaux prêtres, comme prédicateur estimé par un très grand nombre de personnes, comme confesseur charismatique et comme pasteur à la recherche des brebis qui, pour différentes raisons, s'étaient éloignées du troupeau du Christ.
Dom Balicki, humble prêtre du diocèse de Przemysl, est un exemple lumineux pour tous les fidèles à notre époque, et en particulier pour les prêtres. Il enseigne comment unir la vie contemplative à l'apostolat, comment aider son prochain dans ses besoins matériels et spirituels, comment conquérir la sainteté en évangélisant le monde.
Jan Adalbert Balicki a été beatifié, avec Mgr Zygmunt Szczesny Felinski, Père Jan Beyzym, Soeur Sancja Szymkowiak, le 18 août 2002, à Cracovie, par le Bx Jean Paul II qui, au cours de l’homélie a dit : « La vie du bienheureux Jan Balicki fut marquée par le service de la miséricorde. Comme prêtre, il a toujours eu un cœur ouvert aux personnes dans le besoin. Son ministère de miséricorde, outre l'aide aux malades et aux pauvres, s'est exprimé avec une énergie particulière à travers le ministère du confessionnal, plein de patience et d'humilité, toujours prêt à rapprocher le pécheur repenti du trône de la grâce divine.
En faisant mémoire de lui, je voudrais dire aux prêtres et aux séminaristes: je vous en prie mes frères, n'oubliez pas que, en tant que dispensateurs de la Divine Miséricorde, vous avez une grande responsabilité; rappelez-vous également que le Christ lui-même vous réconforte par la promesse laissée à travers sainte Faustyna : “Dis à mes prêtres que les pécheurs endurcis s'attendriront à leurs paroles, lorsqu'ils parleront de ma Miséricorde infinie et de la compassion que j'ai pour eux dans mon Cœur” (Journal, 1521 - ed. it. 2001, p. 504). »
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Dimanche le 16 mars
Saint Jean de Brébeuf
Prêtre s.j. et martyr
Né le 25 mars 1593 à Condé-sur-Vire en Normandie, Jean de Brébeuf est un des premiers pères jésuites à aller en Nouvelle-France. Il arrive à Québec en juin 1625, s'installe chez les Montagnais et plus tard, chez les Hurons.
Dans ses mémoires, il relate de façon admirable le mode de vie et les mœurs de ces peuples. Ces notes furent par la suite reproduites dans les « Relations des Jésuites » et sont aujourd'hui des sources d'information précieuses pour nous aider à comprendre la vie des Hurons avant les guerres et les épidémies qui décimeront leurs populations.
Il traduit un catéchisme et plusieurs prières dans la langue des Hurons et entreprend même la rédaction d'un dictionnaire et d'une grammaire. Brébeuf établit plusieurs missions en Huronie dont celle de Ihonatiria (Saint-Joseph). Peu après l'arrivée des Européens, les Hurons sont victimes de plusieurs épidémies de variole, de grippe et de dysenterie.
Le travail de conversion de Brébeuf est difficile et peu efficace. Lors d'une émeute en 1640, Brébeuf et d'autres Jésuites sont battus et la chapelle est détruite. C'est en 1642 que les vrais problèmes commencent. Soutenus par les Anglais dans leur entreprise, les Iroquois amorcent une vaste offensive contre leurs anciens ennemis les Hurons et leurs alliés français. Ils bloquent les routes commerciales en multipliant les pillages et les massacres sanglants. En 1647, la menace iroquoise est devenue telle que les Hurons refusent d'entreprendre des voyages vers Québec.
Le 4 juillet 1648, alors que les guerriers hurons sont absents, les Iroquois attaquent les missions de Saint-Joseph et Saint-Michel en Huronie. Plusieurs habitants sont massacrés dont le père Antoine Daniel qui sera criblé de flèches. Les Iroquois prennent 700 prisonniers.
Le 16 mars 1649, plus de 1000 Iroquois attaquent les missions de Saint-Ignace et de Saint-Louis où se trouvent alors les pères Brébeuf et Lalemant. Les deux hommes sont faits prisonniers et emmenés dans un village dans l'actuelle région de Midland, en Ontario.
Le père Jean de Brébeuf subit alors une des plus atroces tortures. Ces actes furent rapportés par Christophe Regnault qui put observer le cadavre. Le corps a été sauvagement battu et a reçu au moins 200 coups de bâtons. On avait arraché la chair des bras et des jambes de Brébeuf jusqu'aux os et on l'avait aspergé d'eau bouillante pour ridiculiser le sacre du baptême. Les Iroquois avaient également placé un collier de haches incandescentes autour de son cou et de son ventre et lui avaient arraché les lèvres pour qu'il cesse de parler de Dieu. Son crâne avait été scalpé et son cœur, arraché. Il est possible que les Iroquois l'aient dévoré, croyant ainsi absorber les qualités de leurs ennemis.
La nation huronne entière est bientôt décimée. Quelques survivants se réfugient chez des nations alliées du nord ou encore près de Québec où leurs descendants vivent toujours. Brébeuf fut proclamé Saint Patron du Canada en 1940.
Jean de Brébeuf, et ses compagnons martyrs (mémoire 19 octobre) ont été béatifiés le 21 juin 1925, par le « Pape des Missions » Pie XI (Ambrogio Damiano Achille Ratti, 1922-1939) et canonisés, par le même pape, le 29 juin 1930.
Bx José Gabriel del Rosario Brochero
Prêtre argentin
« Un hombre de Dios para su pueblo »
Par décision du Pape François la mémoire liturgique, anciennement 26 janvier (dies natalis), a été reportée au 16 mars (date de la naissance sur terre).
José Gabriel del Rosario, surnommé Cura Gaucho, naît le 16 mars 1840 à Carreta Quemada, près de Santa Rosa de Río Primero, Córdoba (Argentine) ; il est le quatrième enfant, dans une famille de dix enfants, de Ignacio Brochero et Petrona Dávila.
Le 05 mars 1856, il entre au Séminaire de Córdoba Nuestra Señora de Loreto et en 1858 à l'Université nationale de San Carlos, où il rencontre le futur président d’Argentine, Miguel Ángel Juárez Celman, avec lequel il liera une amitié très forte.
Le 04 novembre 1866 est ordonné prêtre, par Mgr Vicente Ramírez de Arellano ; le 10 décembre, de la même année, célèbre sa première messe dans la chapelle du séminaire Nuestra Señora de Loreto.
À partir de l'année suivante, le Cura Gaucho s'occupe des malades et des mourants ayants contractés le choléra, qui fit des ravages dans la ville de Córdoba.
En décembre 1869, José Gabriel Brochero prend en charge la paroisse de San Alberto, dont le chef-lieu était San Pedro. Cette paroisse immense (4.336 km2) comptait un peu plus de 10.000 habitants dispersés dans les montagnes de Sierras Grandes, à plus de 2000 m d’altitude, sans routes et sans écoles. Les paroissiens vivaient dans une grande misère morale et matérielle. Dans son zèle apostolique, Brochero, sans se décourager, il consacre dès lors toute sa vie non seulement à l’annonce de l’Évangile, mais aussi à l’éducation et au soutien des habitants.
En 1875, avec l’aide de ses fidèles, il commença à construire le centre de retraites de Villa del Transito (localité qui porte aujourd’hui son nom). Ce centre fut inauguré en 1877 et accueillit parfois plus de 700 personnes. Durant tout le ministère paroissial du Cura Gaucho, ce furent plus de 40.000 retraitants qu’y séjournèrent. Brochero construisit aussi une maison pour les religieuses, une école de filles et une résidence pour les prêtres.
Quelques jours après sa mort, le journal catholique de Córdoba écrivait: « Chacun sait que le curé Brochero a contracté la maladie dont il est mort parce qu’il visitait longuement et allait jusqu’à embrasser un lépreux abandonné. » En raison de sa maladie, Brochero avait quitté la paroisse et vécu quelques années avec ses sœurs dans leur village natal. Mais, répondant à l’appel de ses anciens fidèles, il retourna à Villa del Transito, où il mourut lépreux et aveugle le 26 janvier 1914.Dans la tombe, son corps est resté intact.
Son Procès en Béatification a été ouvert en 1968. Il a été déclaré Vénérable par le Bx Jean-Paul II en 2004 ; le 20 décembre 2012, le Pape Benoît XVI a signé le Décret de Béatification.
José Gabriel del Rosario Brocheroa été proclamé bienheureux le 14 septembre 2013 à Villa Cura Brochero, près de Córdoba (Argentine). La cérémonie a été présidée par le card. Angelo Amato S.D.B., Préfet de la Congrégation pour les causes des saints, au nom du Pape François qui, après l'angélus du dimanche 15 septembre 2013, place Saint-Pierre, a évoqué la béatification de José Gabriel Brochero :
« Chers frères et sœurs,
Hier, en Argentine, José Gabriel Brochero, prêtre du diocèse de Córdoba, né en 1840 et mort en 1914, a été proclamé bienheureux. Poussé par l’amour du Christ, il s’est dédié entièrement à son troupeau, pour amener chacun dans le Royaume de Dieu, avec une immense miséricorde et zèle pour les âmes. Il était proche des gens et cherchait à conduire un grand nombre de personnes aux exercices spirituels. Il parcourait des kilomètres et des kilomètres, il chevauchait les montagnes, sur sa mule qui était surnommée « Laideron », car elle n’était pas belle. Il se déplaçait aussi sous la pluie, il était courageux ! Mais vous aussi, sous cette pluie, vous êtes ici, vous êtes courageux, Bravo ! À la fin, ce bienheureux était aveugle et lépreux, mais plein de joie, la joie du bon Pasteur, la joie du Pasteur miséricordieux !
Je désire m’unir à la joie de l’Église en Argentine pour la béatification de ce pasteur exemplaire, qui a voyagé sans relâche sur sa mule sur les chemins de sa paroisse, cherchant, maison après maison, les gens qui lui avaient été confiés pour les emmener à Dieu. Prions le Christ, par l’intercession du nouveau bienheureux, que se multiplient les prêtres qui, en imitant le père Brochero, mettent leur vie au service de l’évangélisation, à genoux devant le crucifix, comme témoin de l’amour et de la miséricorde de Dieu partout. »
Saint Jean de Brébeuf
Prêtre s.j. et martyr
Né le 25 mars 1593 à Condé-sur-Vire en Normandie, Jean de Brébeuf est un des premiers pères jésuites à aller en Nouvelle-France. Il arrive à Québec en juin 1625, s'installe chez les Montagnais et plus tard, chez les Hurons.
Dans ses mémoires, il relate de façon admirable le mode de vie et les mœurs de ces peuples. Ces notes furent par la suite reproduites dans les « Relations des Jésuites » et sont aujourd'hui des sources d'information précieuses pour nous aider à comprendre la vie des Hurons avant les guerres et les épidémies qui décimeront leurs populations.
Il traduit un catéchisme et plusieurs prières dans la langue des Hurons et entreprend même la rédaction d'un dictionnaire et d'une grammaire. Brébeuf établit plusieurs missions en Huronie dont celle de Ihonatiria (Saint-Joseph). Peu après l'arrivée des Européens, les Hurons sont victimes de plusieurs épidémies de variole, de grippe et de dysenterie.
Le travail de conversion de Brébeuf est difficile et peu efficace. Lors d'une émeute en 1640, Brébeuf et d'autres Jésuites sont battus et la chapelle est détruite. C'est en 1642 que les vrais problèmes commencent. Soutenus par les Anglais dans leur entreprise, les Iroquois amorcent une vaste offensive contre leurs anciens ennemis les Hurons et leurs alliés français. Ils bloquent les routes commerciales en multipliant les pillages et les massacres sanglants. En 1647, la menace iroquoise est devenue telle que les Hurons refusent d'entreprendre des voyages vers Québec.
Le 4 juillet 1648, alors que les guerriers hurons sont absents, les Iroquois attaquent les missions de Saint-Joseph et Saint-Michel en Huronie. Plusieurs habitants sont massacrés dont le père Antoine Daniel qui sera criblé de flèches. Les Iroquois prennent 700 prisonniers.
Le 16 mars 1649, plus de 1000 Iroquois attaquent les missions de Saint-Ignace et de Saint-Louis où se trouvent alors les pères Brébeuf et Lalemant. Les deux hommes sont faits prisonniers et emmenés dans un village dans l'actuelle région de Midland, en Ontario.
Le père Jean de Brébeuf subit alors une des plus atroces tortures. Ces actes furent rapportés par Christophe Regnault qui put observer le cadavre. Le corps a été sauvagement battu et a reçu au moins 200 coups de bâtons. On avait arraché la chair des bras et des jambes de Brébeuf jusqu'aux os et on l'avait aspergé d'eau bouillante pour ridiculiser le sacre du baptême. Les Iroquois avaient également placé un collier de haches incandescentes autour de son cou et de son ventre et lui avaient arraché les lèvres pour qu'il cesse de parler de Dieu. Son crâne avait été scalpé et son cœur, arraché. Il est possible que les Iroquois l'aient dévoré, croyant ainsi absorber les qualités de leurs ennemis.
La nation huronne entière est bientôt décimée. Quelques survivants se réfugient chez des nations alliées du nord ou encore près de Québec où leurs descendants vivent toujours. Brébeuf fut proclamé Saint Patron du Canada en 1940.
Jean de Brébeuf, et ses compagnons martyrs (mémoire 19 octobre) ont été béatifiés le 21 juin 1925, par le « Pape des Missions » Pie XI (Ambrogio Damiano Achille Ratti, 1922-1939) et canonisés, par le même pape, le 29 juin 1930.
Bx José Gabriel del Rosario Brochero
Prêtre argentin
« Un hombre de Dios para su pueblo »
Par décision du Pape François la mémoire liturgique, anciennement 26 janvier (dies natalis), a été reportée au 16 mars (date de la naissance sur terre).
José Gabriel del Rosario, surnommé Cura Gaucho, naît le 16 mars 1840 à Carreta Quemada, près de Santa Rosa de Río Primero, Córdoba (Argentine) ; il est le quatrième enfant, dans une famille de dix enfants, de Ignacio Brochero et Petrona Dávila.
Le 05 mars 1856, il entre au Séminaire de Córdoba Nuestra Señora de Loreto et en 1858 à l'Université nationale de San Carlos, où il rencontre le futur président d’Argentine, Miguel Ángel Juárez Celman, avec lequel il liera une amitié très forte.
Le 04 novembre 1866 est ordonné prêtre, par Mgr Vicente Ramírez de Arellano ; le 10 décembre, de la même année, célèbre sa première messe dans la chapelle du séminaire Nuestra Señora de Loreto.
À partir de l'année suivante, le Cura Gaucho s'occupe des malades et des mourants ayants contractés le choléra, qui fit des ravages dans la ville de Córdoba.
En décembre 1869, José Gabriel Brochero prend en charge la paroisse de San Alberto, dont le chef-lieu était San Pedro. Cette paroisse immense (4.336 km2) comptait un peu plus de 10.000 habitants dispersés dans les montagnes de Sierras Grandes, à plus de 2000 m d’altitude, sans routes et sans écoles. Les paroissiens vivaient dans une grande misère morale et matérielle. Dans son zèle apostolique, Brochero, sans se décourager, il consacre dès lors toute sa vie non seulement à l’annonce de l’Évangile, mais aussi à l’éducation et au soutien des habitants.
En 1875, avec l’aide de ses fidèles, il commença à construire le centre de retraites de Villa del Transito (localité qui porte aujourd’hui son nom). Ce centre fut inauguré en 1877 et accueillit parfois plus de 700 personnes. Durant tout le ministère paroissial du Cura Gaucho, ce furent plus de 40.000 retraitants qu’y séjournèrent. Brochero construisit aussi une maison pour les religieuses, une école de filles et une résidence pour les prêtres.
Quelques jours après sa mort, le journal catholique de Córdoba écrivait: « Chacun sait que le curé Brochero a contracté la maladie dont il est mort parce qu’il visitait longuement et allait jusqu’à embrasser un lépreux abandonné. » En raison de sa maladie, Brochero avait quitté la paroisse et vécu quelques années avec ses sœurs dans leur village natal. Mais, répondant à l’appel de ses anciens fidèles, il retourna à Villa del Transito, où il mourut lépreux et aveugle le 26 janvier 1914.Dans la tombe, son corps est resté intact.
Son Procès en Béatification a été ouvert en 1968. Il a été déclaré Vénérable par le Bx Jean-Paul II en 2004 ; le 20 décembre 2012, le Pape Benoît XVI a signé le Décret de Béatification.
José Gabriel del Rosario Brocheroa été proclamé bienheureux le 14 septembre 2013 à Villa Cura Brochero, près de Córdoba (Argentine). La cérémonie a été présidée par le card. Angelo Amato S.D.B., Préfet de la Congrégation pour les causes des saints, au nom du Pape François qui, après l'angélus du dimanche 15 septembre 2013, place Saint-Pierre, a évoqué la béatification de José Gabriel Brochero :
« Chers frères et sœurs,
Hier, en Argentine, José Gabriel Brochero, prêtre du diocèse de Córdoba, né en 1840 et mort en 1914, a été proclamé bienheureux. Poussé par l’amour du Christ, il s’est dédié entièrement à son troupeau, pour amener chacun dans le Royaume de Dieu, avec une immense miséricorde et zèle pour les âmes. Il était proche des gens et cherchait à conduire un grand nombre de personnes aux exercices spirituels. Il parcourait des kilomètres et des kilomètres, il chevauchait les montagnes, sur sa mule qui était surnommée « Laideron », car elle n’était pas belle. Il se déplaçait aussi sous la pluie, il était courageux ! Mais vous aussi, sous cette pluie, vous êtes ici, vous êtes courageux, Bravo ! À la fin, ce bienheureux était aveugle et lépreux, mais plein de joie, la joie du bon Pasteur, la joie du Pasteur miséricordieux !
Je désire m’unir à la joie de l’Église en Argentine pour la béatification de ce pasteur exemplaire, qui a voyagé sans relâche sur sa mule sur les chemins de sa paroisse, cherchant, maison après maison, les gens qui lui avaient été confiés pour les emmener à Dieu. Prions le Christ, par l’intercession du nouveau bienheureux, que se multiplient les prêtres qui, en imitant le père Brochero, mettent leur vie au service de l’évangélisation, à genoux devant le crucifix, comme témoin de l’amour et de la miséricorde de Dieu partout. »
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Le 17 mars
Saint Patrick
Évêque « Apôtre de l'Irlande »
(385-461)
Patrick, jeune gallois d'une famille chrétienne, à 16 ans est enlevé par des pirates et vendu comme esclave en Irlande. Il y passe six ans puis s'enfuit et retrouve ses parents.
Après un séjour en France où il est consacré évêque, il se sent appelé à revenir dans cette Irlande de sa servitude pour l'évangéliser. Il y débarque en 432 et multiplie prédications et conversions dans une population dont, par force, il connaît bien les coutumes et la langue.
Au Rock de Cashel, lors d'un sermon demeuré célèbre, il montra une feuille de trèfle : « Voilà la figure de la Sainte Trinité ». Les figures de triades étaient familières à la religion celtique : le trèfle deviendra le symbole de l'Irlande. On pense que la plupart des druides devinrent moines, adoptant la religion chrétienne présentée avec tant de finesse et de conviction.
Lorsque meurt Patrick, à Armagh, l'Irlande est chrétienne sans avoir compté un seul martyr et les monastères y sont très nombreux.
« Saint Patrick fut le premier Primat d'Irlande. Mais il fut surtout celui qui sut mettre dans l'âme irlandaise une tradition religieuse si profonde que chaque chrétien en Irlande peut à juste titre se dire l'héritier de saint Patrick. C'était un Irlandais authentique, c'était un chrétien authentique: le peuple irlandais a su garder intact cet héritage à travers des siècles de défis, de souffrances et de bouleversements sociaux et politiques, devenant ainsi un exemple pour tous ceux qui croient que le Message du Christ développe et renforce les aspirations les plus profondes des peuples à la dignité, à l'union fraternelle et à la vérité. » (discours au Corps diplomatique - Jean-Paul II - 29 septembre 1979)
Bx Juan Nepomuceno Zegrí y Moreno
Fondateur de la Congrégation des
« Sœurs Mercédaires de la Charité. »
Juan Nepomuceno Zegrí y Moreno, naquit à Grenade (Espagne) le 11 octobre 1831 dans une famille chrétienne. Ses parents, Antonio Zegrí Martín et Josefa Moreno Escudero, lui donnèrent une éducation approfondie et soignée. Ils forgèrent sa riche personnalité selon les valeurs humaines et évangéliques, faisant de lui un véritable chrétien, engagé dès sa jeunesse dans la cause de Jésus Christ et des pauvres.
Il fut un excellent étudiant, possédant une remarquable personnalité. Il suivit des études classiques et de droit, se distinguant par son intelligence et, surtout, par sa grande humanité et son intense vie chrétienne, consacrée à la prière et à la charité envers les pauvres.
Dieu le Père, qui appelle ceux qu'il désire pour réaliser ses grandes œuvres, l'appela à participer au sacerdoce de Jésus Christ pour diffuser l'Évangile de la charité rédemptrice parmi les hommes. Il suivit ses études au séminaire San Dionisio de Grenade et fut ordonné prêtre dans la cathédrale de Grenade le 2 juin 1855. Sa grande vocation fut d'être un prêtre de Jésus Christ, au point qu'il était disposé aux plus grands sacrifices afin de pouvoir réaliser ce rêve, alimenté dès sa prime jeunesse.
Sensible aux problèmes sociaux et aux nécessités des plus désavantagés, il s'est senti appelé aussi, à fonder une Congrégation religieuse pour libérer les êtres humains de leurs esclavages.
Le 15 mars il fonda, à Malaga, la Congrégation des Sœurs Mercédaires de la Charité sous la protection et inspiration de « Maria de la Merced » (Notre-Dame de la Grâce), la pèlerine humble de la gratuité de Dieu.
Il mourut le 17 mars 1905 dans la ville de Malaga, seul et délaissé, comme il avait désiré mourir ; à l’exemple du Crucifié, en fixant les yeux sur celui qui est l’auteur et la perfection de notre foi.
Juan Nepomuceno Zegrí y Moreno a été béatifié à Rome le 9 novembre 2003, avec 4 autres Serviteurs de Dieu : Valentin Paquay, prêtre ; Luigi Maria Monti, religieux ; Bonifacia Rodríguez de Castro, vierge ; Rosalie Rendu, vierge, par le Bx Jean Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
Saint Patrick
Évêque « Apôtre de l'Irlande »
(385-461)
Patrick, jeune gallois d'une famille chrétienne, à 16 ans est enlevé par des pirates et vendu comme esclave en Irlande. Il y passe six ans puis s'enfuit et retrouve ses parents.
Après un séjour en France où il est consacré évêque, il se sent appelé à revenir dans cette Irlande de sa servitude pour l'évangéliser. Il y débarque en 432 et multiplie prédications et conversions dans une population dont, par force, il connaît bien les coutumes et la langue.
Au Rock de Cashel, lors d'un sermon demeuré célèbre, il montra une feuille de trèfle : « Voilà la figure de la Sainte Trinité ». Les figures de triades étaient familières à la religion celtique : le trèfle deviendra le symbole de l'Irlande. On pense que la plupart des druides devinrent moines, adoptant la religion chrétienne présentée avec tant de finesse et de conviction.
Lorsque meurt Patrick, à Armagh, l'Irlande est chrétienne sans avoir compté un seul martyr et les monastères y sont très nombreux.
« Saint Patrick fut le premier Primat d'Irlande. Mais il fut surtout celui qui sut mettre dans l'âme irlandaise une tradition religieuse si profonde que chaque chrétien en Irlande peut à juste titre se dire l'héritier de saint Patrick. C'était un Irlandais authentique, c'était un chrétien authentique: le peuple irlandais a su garder intact cet héritage à travers des siècles de défis, de souffrances et de bouleversements sociaux et politiques, devenant ainsi un exemple pour tous ceux qui croient que le Message du Christ développe et renforce les aspirations les plus profondes des peuples à la dignité, à l'union fraternelle et à la vérité. » (discours au Corps diplomatique - Jean-Paul II - 29 septembre 1979)
Bx Juan Nepomuceno Zegrí y Moreno
Fondateur de la Congrégation des
« Sœurs Mercédaires de la Charité. »
Juan Nepomuceno Zegrí y Moreno, naquit à Grenade (Espagne) le 11 octobre 1831 dans une famille chrétienne. Ses parents, Antonio Zegrí Martín et Josefa Moreno Escudero, lui donnèrent une éducation approfondie et soignée. Ils forgèrent sa riche personnalité selon les valeurs humaines et évangéliques, faisant de lui un véritable chrétien, engagé dès sa jeunesse dans la cause de Jésus Christ et des pauvres.
Il fut un excellent étudiant, possédant une remarquable personnalité. Il suivit des études classiques et de droit, se distinguant par son intelligence et, surtout, par sa grande humanité et son intense vie chrétienne, consacrée à la prière et à la charité envers les pauvres.
Dieu le Père, qui appelle ceux qu'il désire pour réaliser ses grandes œuvres, l'appela à participer au sacerdoce de Jésus Christ pour diffuser l'Évangile de la charité rédemptrice parmi les hommes. Il suivit ses études au séminaire San Dionisio de Grenade et fut ordonné prêtre dans la cathédrale de Grenade le 2 juin 1855. Sa grande vocation fut d'être un prêtre de Jésus Christ, au point qu'il était disposé aux plus grands sacrifices afin de pouvoir réaliser ce rêve, alimenté dès sa prime jeunesse.
Sensible aux problèmes sociaux et aux nécessités des plus désavantagés, il s'est senti appelé aussi, à fonder une Congrégation religieuse pour libérer les êtres humains de leurs esclavages.
Le 15 mars il fonda, à Malaga, la Congrégation des Sœurs Mercédaires de la Charité sous la protection et inspiration de « Maria de la Merced » (Notre-Dame de la Grâce), la pèlerine humble de la gratuité de Dieu.
Il mourut le 17 mars 1905 dans la ville de Malaga, seul et délaissé, comme il avait désiré mourir ; à l’exemple du Crucifié, en fixant les yeux sur celui qui est l’auteur et la perfection de notre foi.
Juan Nepomuceno Zegrí y Moreno a été béatifié à Rome le 9 novembre 2003, avec 4 autres Serviteurs de Dieu : Valentin Paquay, prêtre ; Luigi Maria Monti, religieux ; Bonifacia Rodríguez de Castro, vierge ; Rosalie Rendu, vierge, par le Bx Jean Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Le 18 mars
Saint Cyrille de Jérusalem
Évêque, docteur de l'Église
(315-386)
Cyrille naquit autour de 315 à Jérusalem ou aux environs. Sa vie représente le mélange de deux dimensions: d'une part, le soin pastoral et, de l'autre, la participation, malgré lui, aux controverses enflammées qui troublaient alors l'Église d'Orient.
Il reçut une excellente formation littéraire; ce fut la base de sa culture ecclésiastique, centrée sur l'étude de la Bible.
Ordonné prêtre par l'Évêque Maxime, lorsque celui-ci mourut ou fut déposé, en 348, il fut ordonné Évêque par Acacius, Archevêque métropolitain influent de Césarée de Palestine, philo-arien, qui était convaincu d'avoir trouvé en lui un allié. Il fut donc soupçonné d'avoir obtenu la nomination épiscopale grâce à des concessions à l'arianisme.
En réalité, Cyrille se heurta très vite à Acacius non seulement sur le terrain doctrinal, mais également sur le terrain juridictionnel, car Cyrille revendiquait l'autonomie de son siège par rapport à l'Église métropolitaine de Césarée.
En vingt ans, Cyrille connut trois exils: le premier en 357, à la suite d'une déposition de la part d'un Synode de Jérusalem, suivi en 360 par un deuxième exil voulu par Acacius et, enfin, par un troisième, le plus long - il dura onze ans - en 367, à l'initiative de l'empereur philo-arien Valente.
Ce n'est qu'en 378, après la mort de l'empereur, que Cyrille put reprendre définitivement possession de son siège, en rétablissant l'unité et la paix entre les fidèles.
D'autres sources, également anciennes, appuient la thèse de son orthodoxie, mise en doute par plusieurs sources de l'époque. Parmi celles-ci, la lettre synodale de 382, après le deuxième Concile œcuménique de Constantinople (381), auquel Cyrille avait participé en jouant un rôle important, est celle qui fait le plus autorité. Dans cette lettre, envoyée au Pontife romain, les Évêques orientaux reconnaissent officiellement l'orthodoxie la plus absolue de Cyrille, la légitimité de son ordination épiscopale et les mérites de son service pastoral, que la mort conclura en 387.
Bienheureuse Celestina Donati (1848-1925), fondatrice de la Congrégation des Filles de Saint Joseph de Calasanz « Sœurs Calasanctiennes », avec le P. Celestino Zini (1825-1892, archevêque de Sienne), pour l’éducation des fillettes pauvres et de filles de prisonniers.
Sa béatification solennelle a eu lieu à Florence, le 30 mars 2008.
Saint Cyrille de Jérusalem
Évêque, docteur de l'Église
(315-386)
Cyrille naquit autour de 315 à Jérusalem ou aux environs. Sa vie représente le mélange de deux dimensions: d'une part, le soin pastoral et, de l'autre, la participation, malgré lui, aux controverses enflammées qui troublaient alors l'Église d'Orient.
Il reçut une excellente formation littéraire; ce fut la base de sa culture ecclésiastique, centrée sur l'étude de la Bible.
Ordonné prêtre par l'Évêque Maxime, lorsque celui-ci mourut ou fut déposé, en 348, il fut ordonné Évêque par Acacius, Archevêque métropolitain influent de Césarée de Palestine, philo-arien, qui était convaincu d'avoir trouvé en lui un allié. Il fut donc soupçonné d'avoir obtenu la nomination épiscopale grâce à des concessions à l'arianisme.
En réalité, Cyrille se heurta très vite à Acacius non seulement sur le terrain doctrinal, mais également sur le terrain juridictionnel, car Cyrille revendiquait l'autonomie de son siège par rapport à l'Église métropolitaine de Césarée.
En vingt ans, Cyrille connut trois exils: le premier en 357, à la suite d'une déposition de la part d'un Synode de Jérusalem, suivi en 360 par un deuxième exil voulu par Acacius et, enfin, par un troisième, le plus long - il dura onze ans - en 367, à l'initiative de l'empereur philo-arien Valente.
Ce n'est qu'en 378, après la mort de l'empereur, que Cyrille put reprendre définitivement possession de son siège, en rétablissant l'unité et la paix entre les fidèles.
D'autres sources, également anciennes, appuient la thèse de son orthodoxie, mise en doute par plusieurs sources de l'époque. Parmi celles-ci, la lettre synodale de 382, après le deuxième Concile œcuménique de Constantinople (381), auquel Cyrille avait participé en jouant un rôle important, est celle qui fait le plus autorité. Dans cette lettre, envoyée au Pontife romain, les Évêques orientaux reconnaissent officiellement l'orthodoxie la plus absolue de Cyrille, la légitimité de son ordination épiscopale et les mérites de son service pastoral, que la mort conclura en 387.
Bienheureuse Celestina Donati (1848-1925), fondatrice de la Congrégation des Filles de Saint Joseph de Calasanz « Sœurs Calasanctiennes », avec le P. Celestino Zini (1825-1892, archevêque de Sienne), pour l’éducation des fillettes pauvres et de filles de prisonniers.
Sa béatification solennelle a eu lieu à Florence, le 30 mars 2008.
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Re: Les saints du jour
Le 19 mars
Solennité de la Saint-Joseph, Époux de Marie
Patron de l'Église universelle
(Solennité)
Audience Générale du Bx Jean-Paul II
Mercredi 19 mars 2003
1. Nous célébrons aujourd'hui la solennité de la Saint-Joseph, Epoux de Marie (Mt 1, 24; Lc 1, 27). La liturgie nous l'indique comme le « père » de Jésus (Lc
2, 27.33.41.43.48), prêt à réaliser les desseins divins, même lorsque ceux-ci échappent à la compréhension humaine. A travers lui, « fils de David » (Mt 1, 20; Lc 1, 27), les Écritures se sont accomplies et le Verbe Eternel s'est fait homme, par l'œuvre de l'Esprit Saint, dans le sein de la Vierge Marie. Saint Joseph est défini dans l'Évangile comme un « homme juste » (Mt 1, 19), et il est pour tous les croyants un modèle de vie dans la foi.
2. Le mot « juste » évoque sa rectitude morale, son attachement sincère à la pratique de la loi et l'attitude de totale ouverture à la volonté du Père céleste. Même dans les moments difficiles et parfois dramatiques, l'humble charpentier de Nazareth ne s'arroge jamais le droit de mettre en discussion le projet de Dieu. Il attend l'appel d'En-Haut et, en silence, il respecte le mystère, se laissant guider par le Seigneur. Une fois sa tâche reçue, il l'exécute avec une responsabilité docile: il écoute l'ange avec attention lorsqu'il s'agit de prendre la Vierge de Nazareth comme épouse (cf. Mt 1, 18-25), lors de la fuite en Égypte (cf. Mt 2, 13-15) et du retour en Israël (cf. Ibid. 2, 19-23). Les évangélistes le décrivent en quelques lignes, mais de façon significative, comme le gardien plein de sollicitude de Jésus, époux attentif et fidèle, qui exerce l'autorité familiale dans une attitude constante de service. Les Écritures Saintes ne nous racontent rien d'autre à son propos, mais dans ce silence est contenu le style même de sa mission: une existence vécue dans la grisaille de la vie quotidienne, mais avec une foi assurée dans la Providence.
3. Chaque jour, saint Joseph dut subvenir aux besoins de sa famille par le dur travail manuel. C'est pourquoi l'Église l'indique à juste titre comme le patron des travailleurs.
La solennité d'aujourd'hui constitue donc une occasion propice pour réfléchir également sur l'importance du travail dans l'existence de l'homme, dans la famille et dans la communauté.
L'homme est le sujet et le protagoniste du travail et, à la lumière de cette vérité, on peut bien percevoir le lien fondamental existant entre personne, travail et société. L'activité humaine - rappelle le Concile Vatican II - dérive de l'homme et a l'homme pour objectif. Selon le dessein et la volonté de Dieu, elle doit servir au bien véritable de l'humanité et permettre « à l'homme en tant qu'individu ou membre de la société de cultiver et de réaliser sa vocation intégrale » (Gaudium et spes; n. 35).
Pour mener à bien cette tâche, il est nécessaire de cultiver une « spiritualité éprouvée du travail humain » ancrée, par de solides racines, à « l'Évangile du travail » et les croyants sont appelés à proclamer et à témoigner la signification chrétienne du travail dans leurs diverses activités professionnelles (cf. Laborem exercens, n. 26).
4. Que saint Joseph, un saint si grand et si humble, soit un exemple auquel les travailleurs chrétiens s'inspirent, en l'invoquant en toute circonstance. Je voudrais aujourd'hui confier au sage gardien de la sainte Famille de Nazareth les jeunes qui se préparent à leur future profession, les chômeurs et ceux qui souffrent du fait des difficultés liées à la crise du chômage, les familles et le monde du travail tout entier avec les attentes et les défis, les problèmes et les perspectives qui le caractérisent.
Que saint Joseph, patron universel de l'Église, veille sur toute la communauté ecclésiale et, en tant qu'homme de paix qu'il était, obtienne pour toute l'humanité, en particulier pour les peuples menacées en ces heures par la guerre, le précieux don de la concorde et de la paix
Solennité de la Saint-Joseph, Époux de Marie
Patron de l'Église universelle
(Solennité)
Audience Générale du Bx Jean-Paul II
Mercredi 19 mars 2003
1. Nous célébrons aujourd'hui la solennité de la Saint-Joseph, Epoux de Marie (Mt 1, 24; Lc 1, 27). La liturgie nous l'indique comme le « père » de Jésus (Lc
2, 27.33.41.43.48), prêt à réaliser les desseins divins, même lorsque ceux-ci échappent à la compréhension humaine. A travers lui, « fils de David » (Mt 1, 20; Lc 1, 27), les Écritures se sont accomplies et le Verbe Eternel s'est fait homme, par l'œuvre de l'Esprit Saint, dans le sein de la Vierge Marie. Saint Joseph est défini dans l'Évangile comme un « homme juste » (Mt 1, 19), et il est pour tous les croyants un modèle de vie dans la foi.
2. Le mot « juste » évoque sa rectitude morale, son attachement sincère à la pratique de la loi et l'attitude de totale ouverture à la volonté du Père céleste. Même dans les moments difficiles et parfois dramatiques, l'humble charpentier de Nazareth ne s'arroge jamais le droit de mettre en discussion le projet de Dieu. Il attend l'appel d'En-Haut et, en silence, il respecte le mystère, se laissant guider par le Seigneur. Une fois sa tâche reçue, il l'exécute avec une responsabilité docile: il écoute l'ange avec attention lorsqu'il s'agit de prendre la Vierge de Nazareth comme épouse (cf. Mt 1, 18-25), lors de la fuite en Égypte (cf. Mt 2, 13-15) et du retour en Israël (cf. Ibid. 2, 19-23). Les évangélistes le décrivent en quelques lignes, mais de façon significative, comme le gardien plein de sollicitude de Jésus, époux attentif et fidèle, qui exerce l'autorité familiale dans une attitude constante de service. Les Écritures Saintes ne nous racontent rien d'autre à son propos, mais dans ce silence est contenu le style même de sa mission: une existence vécue dans la grisaille de la vie quotidienne, mais avec une foi assurée dans la Providence.
3. Chaque jour, saint Joseph dut subvenir aux besoins de sa famille par le dur travail manuel. C'est pourquoi l'Église l'indique à juste titre comme le patron des travailleurs.
La solennité d'aujourd'hui constitue donc une occasion propice pour réfléchir également sur l'importance du travail dans l'existence de l'homme, dans la famille et dans la communauté.
L'homme est le sujet et le protagoniste du travail et, à la lumière de cette vérité, on peut bien percevoir le lien fondamental existant entre personne, travail et société. L'activité humaine - rappelle le Concile Vatican II - dérive de l'homme et a l'homme pour objectif. Selon le dessein et la volonté de Dieu, elle doit servir au bien véritable de l'humanité et permettre « à l'homme en tant qu'individu ou membre de la société de cultiver et de réaliser sa vocation intégrale » (Gaudium et spes; n. 35).
Pour mener à bien cette tâche, il est nécessaire de cultiver une « spiritualité éprouvée du travail humain » ancrée, par de solides racines, à « l'Évangile du travail » et les croyants sont appelés à proclamer et à témoigner la signification chrétienne du travail dans leurs diverses activités professionnelles (cf. Laborem exercens, n. 26).
4. Que saint Joseph, un saint si grand et si humble, soit un exemple auquel les travailleurs chrétiens s'inspirent, en l'invoquant en toute circonstance. Je voudrais aujourd'hui confier au sage gardien de la sainte Famille de Nazareth les jeunes qui se préparent à leur future profession, les chômeurs et ceux qui souffrent du fait des difficultés liées à la crise du chômage, les familles et le monde du travail tout entier avec les attentes et les défis, les problèmes et les perspectives qui le caractérisent.
Que saint Joseph, patron universel de l'Église, veille sur toute la communauté ecclésiale et, en tant qu'homme de paix qu'il était, obtienne pour toute l'humanité, en particulier pour les peuples menacées en ces heures par la guerre, le précieux don de la concorde et de la paix
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Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Le 20 mars
Saint Józef Bilczewski
Archevêque de Lviv des Latins
Józef Bilczewski naquit le 26 avril 1860 à Wilamowice (à l’époque dans le diocèse de Cracovie, actuellement en Ukraine) dans une famille rurale de neuf enfants dont il était l'aîné.
Il fit ses études au lycée de Wadowice et obtint le baccalauréat en 1880. Il entra alors au séminaire de Cracovie et fut ordonné prêtre le 6 juillet 1884 à Cracovie par le Card. Albin Dunajewski.
En 1886, il obtint un doctorat en théologie à l'Université de Vienne. Après avoir complété ses études à Rome et à Paris, il passa l'examen d'habilitation à l'enseignement à l'Université jagellonne de Cracovie en 1890 et devint professeur de théologie dogmatique à l'Université Jean Casimir de Lviv. Il devint ensuite Doyen de la faculté de théologie, puis Recteur de l'Université elle-même.
Il était très apprécié par ses étudiants et jouissait de l'estime de ses collègues universitaires, ayant une réputation de grand scientifique. Ses capacités furent remarquées par l'empereur d'Autriche François-Joseph, qui le présenta au Saint-Père comme candidat possible au Siège métropolitain vacant de Lviv.
La situation sociale, économique, ethnique et religieuse de ce grand archidiocèse exigeait un pasteur d'une grande force morale, c'est pourquoi Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci, 1878-1903) accueillit cette proposition et le nomma Archevêque de Lviv des Latins, le 17 décembre 1900. Dans son archidiocèse, il se distingua par sa grande bonté de cœur, son humilité, sa piété et son zèle pastoral, qui naissaient de son immense amour pour Dieu et son prochain. Son programme pastoral indiquait la nécessité de développer le culte du Très Saint Sacrement et la Communion. Il adressa de nombreuses lettres pastorales à ses prêtres et aux fidèles, traitant des problèmes de la foi et de la morale de son époque, et des questions sociales. Il consacra également une grande attention à la préparation des enfants à l'Eucharistie et fit construire des églises, des chapelles et des écoles, développant l'instruction des fidèles et promouvant les vocations sacerdotales.
Il fut apprécié des personnes de toutes les confessions, de tous les rites et de toutes les nationalités présents dans l'archidiocèse. Pendant la durée de son service pastoral, il n'y eut aucun conflit nationaliste ou religieux. Il fut le promoteur de la concorde, de l'unité et de la paix. Face aux questions sociales, il s'engageait aux côtés du peuple et des pauvres. Au cours de ses vingt-trois années de service pastoral, il transforma le visage de l'archidiocèse de Lviv.
Il mourut le 20 mars 1923.
Józef Bilczewski a été béatifié, par le Pape Jean-Paul II, le 26 juin 2001, au cours de sa visite pastorale en Ukraine et canonisé, avec 4 autres bienheureux : Gaetano Catanoso, Zygmunt Gorazdowski et Alberto Hurtado Cruchaga, prêtres, et le religieux capucin Felice de Nicosia, le 23 octobre 2005, à Rome, par le Pape Benoît XVI.
Saint Jean Népomucène
Prêtre et martyr
(1330-1383)
Jean Népomucène, né à Népomuk, en Bohème, fut deux fois l'enfant du miracle, car ses parents, déjà vieux, l'obtinrent par l'intercession de Marie et ne le conservèrent, dans une grave maladie, que grâce aux ferventes prières qu'ils adressèrent à la Reine du Ciel. L'éducation de Jean fut soignée; sa piété faisait l'admiration de tous.
Il ne se présenta à l'ordination sacerdotale qu'après avoir purifié son âme par le jeûne et la prière, dans une profonde retraite. Son éloquence lui fit confier une chaire importante, à Prague, et cette ville fut bientôt remuée par la parole ardente du jeune apôtre.
Jean se vit bientôt offrir un évêché, qu'il refusa; mais il accepta la charge d'aumônier de la cour, afin d'y exercer son zèle. L'impératrice le prit pour directeur de son âme. C'était une sainte. Cependant le roi, qui se livrait à toutes les débauches, osa concevoir d'odieux soupçons sur la conduite de sa vertueuse épouse, et un jour il fit venir le prêtre Jean et tenta de lui faire révéler le secret de la confession de son épouse. Le Saint recula d'horreur et refusa avec indignation.
Quelques jours après, on servit sur la table du prince une volaille qui n'était pas assez rôtie. Venceslas, furieux, ordonna de mettre à la broche le cuisinier maladroit et de le rôtir à petit feu. Les courtisans, devant cet ordre digne de Caligula, sont terrifiés et se taisent; mais l'aumônier de la cour est averti, et, nouveau Jean-Baptiste, il se présente devant ce nouvel Hérode pour lui reprocher sa cruauté. C'était mettre le comble à la rage du tyran.
Jean est jeté en prison; bientôt il comparaît devant le roi, qui de nouveau le supplie de lui faire connaître la confession de la reine. « Jamais! Jamais! » - répond le prêtre - le secret des consciences n'appartient qu'à Dieu. » Aussitôt il est mis à la torture et brûlé à petit feu avec des torches ardentes: « Jésus! Marie! », s'écriait le martyr dans cet affreux supplice. Divinement guéri de ses plaies, il comprit que le repos ne serait pas de longue durée.
Amené une dernière fois en face du tyran, il entendit sortir de sa bouche cette menace définitive: « Parle, ou tu mourras! » Cette fois, Jean garda le silence, plus éloquent que toute réponse, et Venceslas ordonna de le mettre en un sac et de le jeter dans le fleuve pendant la nuit. Mais le corps du martyr suivit doucement le courant des eaux et fut toute la nuit environné de flambeaux, à la grande admiration de la ville entière.
Saint Józef Bilczewski
Archevêque de Lviv des Latins
Józef Bilczewski naquit le 26 avril 1860 à Wilamowice (à l’époque dans le diocèse de Cracovie, actuellement en Ukraine) dans une famille rurale de neuf enfants dont il était l'aîné.
Il fit ses études au lycée de Wadowice et obtint le baccalauréat en 1880. Il entra alors au séminaire de Cracovie et fut ordonné prêtre le 6 juillet 1884 à Cracovie par le Card. Albin Dunajewski.
En 1886, il obtint un doctorat en théologie à l'Université de Vienne. Après avoir complété ses études à Rome et à Paris, il passa l'examen d'habilitation à l'enseignement à l'Université jagellonne de Cracovie en 1890 et devint professeur de théologie dogmatique à l'Université Jean Casimir de Lviv. Il devint ensuite Doyen de la faculté de théologie, puis Recteur de l'Université elle-même.
Il était très apprécié par ses étudiants et jouissait de l'estime de ses collègues universitaires, ayant une réputation de grand scientifique. Ses capacités furent remarquées par l'empereur d'Autriche François-Joseph, qui le présenta au Saint-Père comme candidat possible au Siège métropolitain vacant de Lviv.
La situation sociale, économique, ethnique et religieuse de ce grand archidiocèse exigeait un pasteur d'une grande force morale, c'est pourquoi Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci, 1878-1903) accueillit cette proposition et le nomma Archevêque de Lviv des Latins, le 17 décembre 1900. Dans son archidiocèse, il se distingua par sa grande bonté de cœur, son humilité, sa piété et son zèle pastoral, qui naissaient de son immense amour pour Dieu et son prochain. Son programme pastoral indiquait la nécessité de développer le culte du Très Saint Sacrement et la Communion. Il adressa de nombreuses lettres pastorales à ses prêtres et aux fidèles, traitant des problèmes de la foi et de la morale de son époque, et des questions sociales. Il consacra également une grande attention à la préparation des enfants à l'Eucharistie et fit construire des églises, des chapelles et des écoles, développant l'instruction des fidèles et promouvant les vocations sacerdotales.
Il fut apprécié des personnes de toutes les confessions, de tous les rites et de toutes les nationalités présents dans l'archidiocèse. Pendant la durée de son service pastoral, il n'y eut aucun conflit nationaliste ou religieux. Il fut le promoteur de la concorde, de l'unité et de la paix. Face aux questions sociales, il s'engageait aux côtés du peuple et des pauvres. Au cours de ses vingt-trois années de service pastoral, il transforma le visage de l'archidiocèse de Lviv.
Il mourut le 20 mars 1923.
Józef Bilczewski a été béatifié, par le Pape Jean-Paul II, le 26 juin 2001, au cours de sa visite pastorale en Ukraine et canonisé, avec 4 autres bienheureux : Gaetano Catanoso, Zygmunt Gorazdowski et Alberto Hurtado Cruchaga, prêtres, et le religieux capucin Felice de Nicosia, le 23 octobre 2005, à Rome, par le Pape Benoît XVI.
Saint Jean Népomucène
Prêtre et martyr
(1330-1383)
Jean Népomucène, né à Népomuk, en Bohème, fut deux fois l'enfant du miracle, car ses parents, déjà vieux, l'obtinrent par l'intercession de Marie et ne le conservèrent, dans une grave maladie, que grâce aux ferventes prières qu'ils adressèrent à la Reine du Ciel. L'éducation de Jean fut soignée; sa piété faisait l'admiration de tous.
Il ne se présenta à l'ordination sacerdotale qu'après avoir purifié son âme par le jeûne et la prière, dans une profonde retraite. Son éloquence lui fit confier une chaire importante, à Prague, et cette ville fut bientôt remuée par la parole ardente du jeune apôtre.
Jean se vit bientôt offrir un évêché, qu'il refusa; mais il accepta la charge d'aumônier de la cour, afin d'y exercer son zèle. L'impératrice le prit pour directeur de son âme. C'était une sainte. Cependant le roi, qui se livrait à toutes les débauches, osa concevoir d'odieux soupçons sur la conduite de sa vertueuse épouse, et un jour il fit venir le prêtre Jean et tenta de lui faire révéler le secret de la confession de son épouse. Le Saint recula d'horreur et refusa avec indignation.
Quelques jours après, on servit sur la table du prince une volaille qui n'était pas assez rôtie. Venceslas, furieux, ordonna de mettre à la broche le cuisinier maladroit et de le rôtir à petit feu. Les courtisans, devant cet ordre digne de Caligula, sont terrifiés et se taisent; mais l'aumônier de la cour est averti, et, nouveau Jean-Baptiste, il se présente devant ce nouvel Hérode pour lui reprocher sa cruauté. C'était mettre le comble à la rage du tyran.
Jean est jeté en prison; bientôt il comparaît devant le roi, qui de nouveau le supplie de lui faire connaître la confession de la reine. « Jamais! Jamais! » - répond le prêtre - le secret des consciences n'appartient qu'à Dieu. » Aussitôt il est mis à la torture et brûlé à petit feu avec des torches ardentes: « Jésus! Marie! », s'écriait le martyr dans cet affreux supplice. Divinement guéri de ses plaies, il comprit que le repos ne serait pas de longue durée.
Amené une dernière fois en face du tyran, il entendit sortir de sa bouche cette menace définitive: « Parle, ou tu mourras! » Cette fois, Jean garda le silence, plus éloquent que toute réponse, et Venceslas ordonna de le mettre en un sac et de le jeter dans le fleuve pendant la nuit. Mais le corps du martyr suivit doucement le courant des eaux et fut toute la nuit environné de flambeaux, à la grande admiration de la ville entière.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Le 21 mars
Sainte Bénédicte Cambiagio Frassinello
Épouse, religieuse et fondatrice des :
« Sœurs Bénédictines de la Providence »
En Bénédicte Cambiagio Frassinello, l'Église nous donne l'exemple d'une Sainte qui fut à la fois épouse, religieuse et fondatrice. Elle se laissa conduire par l'Esprit à travers ses différentes expériences: celle du mariage, celle d'éducatrice et celle de la consécration religieuse jusqu'à créer un Institut qu'elle a dirigé, cas unique dans l'hagiographie chrétienne, avec la collaboration généreuse et discrète de son mari.
Benedetta est née à Langasco (Gênes) le 2 octobre 1791 de Giuseppe et Francesca Ghiglione et elle a été baptisée deux jours plus tard. Ses parents lui donnent une profonde éducation chrétienne. Quand elle était encore une petite fille sa famille déménagea à Pavia.
À l'âge de 20 ans elle a une forte expérience intérieure qui fait grandir son amour pour la prière et la pénitence et son désir de tout abandonner pour se consacrer entièrement à Dieu. Mais ses parents s'opposent à ce projet et le 7 février 1816 elle se marie avec Giovanni Battista Frassinello.
Après deux ans de mariage, marqués par un approfondissement spirituel des deux époux, ils décident d'un commun accord de vivre comme frère et sœur. Ils s'occupent alors d'une des sœurs de Bénédicte atteinte d'un cancer. Et tous les deux se vouent généreusement à l'accueil et à l'éducation humaine et chrétienne des jeunes filles pauvres et abandonnées. L'œuvre de Bénédicte s'insère dans la vie sociale de Pavie à un moment où l'institution scolaire est perçue comme véritable source de bien-être. Bénédicte est la première femme de la ville et de la région qui a compris ce besoin; elle unit à l'enseignement scolaire, la catéchèse et la formation au travail.
Son dévouement perpétuel grandit par sa ferveur eucharistique, par sa contemplation du Crucifié et par sa certitude que Dieu seul est son soutien et sa défense. Avec une confiance illimitée dans la bonté du Seigneur, elle s'abandonne à sa Providence aimante et elle dit: « Lorsque Dieu veut une chose, il ne manque jamais d'accorder les moyens opportuns. » Durant sa vie les expériences mystiques vont se multiplier particulièrement pendant les fêtes liturgiques sans néanmoins la détourner de ses engagements quotidiens.
À Ronco Scrivia elle fonde l'école pour les jeunes filles du peuple et l'Institut des « Sœurs Bénédictines de la Providence », elle en écrit les Règlement et Constitution. Tout ceci révèle le développement de son charisme en étendant à toutes les jeunes filles l'éducation, l'instruction et la formation chrétienne; l'institut se développe rapidement.
Le 21 mars 1858, Bénédicte meurt à Ronco Scrivia exactement au jour et à l'heure qu'elle avait prévu. Notons comment sa montée au ciel se fait sous les auspices de Saint Benoît, car elle s'appelait Bénédicte, elle avait fondé des Bénédictines et elle meurt le jour de la fête de Saint Benoît, plus exactement de son passage glorieux au ciel (transitus).
Benedetta Cambiagio Frassinello a été béatifiée le 10 mai 1987 et canonisé le 19 mai 2002, Place Saint-Pierre, par le même Pape : le Bx Jean Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
Saint Nicolas de Flüe
Patron de la Suisse
Il est fêté le 25 septembre en Suisse et le 21 mars (dies natalis) par l’Église universelle.
Nicolas de Flüe (en allemand : Niklaus von Flüe) naquit le 25 septembre 1417 à Sachseln (commune suisse du canton d’Obwald), de parents pieux. Un jour, à la vue d'une flèche élancée, sur une montagne voisine, il fut épris du désir du ciel et de l'amour de la solitude. Il se maria pour obéir à la volonté formelle de ses parents et eut dix enfants. Son mérite et sa vertu le firent choisir par ses concitoyens pour exercer des fonctions publiques fort honorables.
Sa prière habituelle était celle-ci : « Mon Seigneur et mon Dieu, enlevez de moi tout ce qui m'empêche d'aller à vous. Mon Seigneur et mon Dieu, donnez-moi tout ce qui peut m'attirer à vous. »
Il avait cinquante ans, quand une voix intérieure lui dit : « Quitte tout ce que tu aimes, et Dieu prendra soin de toi. » Il eut à soutenir un pénible combat, mais se décida en effet à tout quitter, femme, enfants, maison, domaine, pour servir Dieu. Il s'éloigna, pieds nus, vêtu d'une longue robe de bure, un chapelet à la main, sans argent, sans provision, en jetant un dernier regard tendre et prolongé vers les siens.
Une nuit, Dieu le pénétra d'une lumière éclatante, et depuis ce temps, il n'éprouva jamais ni la faim, ni la soif, ni le froid. Ayant trouvé un lieu sauvage et solitaire, il s'y logea dans une hutte de feuillage, puis dans une cabane de pierre. La nouvelle de sa présence s'était répandue bientôt, et il se fit près de lui une grande affluence. Chose incroyable, le saint ermite ne vécut, pendant dix-neuf ans, que de la Sainte Eucharistie.
La Suisse, un moment divisée, était menacée dans son indépendance par l'Allemagne. Nicolas de Flüe, vénéré de tous, fut choisi pour arbitre et parla si sagement, que l'union se fit, à la joie commune, et la Suisse fut sauvée.
Nicolas fut atteint, à l'âge de soixante-dix ans, d'une maladie très aiguë qui le tourmenta huit jours et huit nuits sans vaincre sa patience ; il mourut à Sachseln le 21 mars 1487.
Nicolas de Flüe à été béatifié en 1648 par Innocent X (Giovanni Battista Pamphili, 1644-1655) et canonisé, le 25 septembre 1947, par le Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958).
Il est le saint Patron de la Suisse et de la Garde suisse pontificale
Sainte Bénédicte Cambiagio Frassinello
Épouse, religieuse et fondatrice des :
« Sœurs Bénédictines de la Providence »
En Bénédicte Cambiagio Frassinello, l'Église nous donne l'exemple d'une Sainte qui fut à la fois épouse, religieuse et fondatrice. Elle se laissa conduire par l'Esprit à travers ses différentes expériences: celle du mariage, celle d'éducatrice et celle de la consécration religieuse jusqu'à créer un Institut qu'elle a dirigé, cas unique dans l'hagiographie chrétienne, avec la collaboration généreuse et discrète de son mari.
Benedetta est née à Langasco (Gênes) le 2 octobre 1791 de Giuseppe et Francesca Ghiglione et elle a été baptisée deux jours plus tard. Ses parents lui donnent une profonde éducation chrétienne. Quand elle était encore une petite fille sa famille déménagea à Pavia.
À l'âge de 20 ans elle a une forte expérience intérieure qui fait grandir son amour pour la prière et la pénitence et son désir de tout abandonner pour se consacrer entièrement à Dieu. Mais ses parents s'opposent à ce projet et le 7 février 1816 elle se marie avec Giovanni Battista Frassinello.
Après deux ans de mariage, marqués par un approfondissement spirituel des deux époux, ils décident d'un commun accord de vivre comme frère et sœur. Ils s'occupent alors d'une des sœurs de Bénédicte atteinte d'un cancer. Et tous les deux se vouent généreusement à l'accueil et à l'éducation humaine et chrétienne des jeunes filles pauvres et abandonnées. L'œuvre de Bénédicte s'insère dans la vie sociale de Pavie à un moment où l'institution scolaire est perçue comme véritable source de bien-être. Bénédicte est la première femme de la ville et de la région qui a compris ce besoin; elle unit à l'enseignement scolaire, la catéchèse et la formation au travail.
Son dévouement perpétuel grandit par sa ferveur eucharistique, par sa contemplation du Crucifié et par sa certitude que Dieu seul est son soutien et sa défense. Avec une confiance illimitée dans la bonté du Seigneur, elle s'abandonne à sa Providence aimante et elle dit: « Lorsque Dieu veut une chose, il ne manque jamais d'accorder les moyens opportuns. » Durant sa vie les expériences mystiques vont se multiplier particulièrement pendant les fêtes liturgiques sans néanmoins la détourner de ses engagements quotidiens.
À Ronco Scrivia elle fonde l'école pour les jeunes filles du peuple et l'Institut des « Sœurs Bénédictines de la Providence », elle en écrit les Règlement et Constitution. Tout ceci révèle le développement de son charisme en étendant à toutes les jeunes filles l'éducation, l'instruction et la formation chrétienne; l'institut se développe rapidement.
Le 21 mars 1858, Bénédicte meurt à Ronco Scrivia exactement au jour et à l'heure qu'elle avait prévu. Notons comment sa montée au ciel se fait sous les auspices de Saint Benoît, car elle s'appelait Bénédicte, elle avait fondé des Bénédictines et elle meurt le jour de la fête de Saint Benoît, plus exactement de son passage glorieux au ciel (transitus).
Benedetta Cambiagio Frassinello a été béatifiée le 10 mai 1987 et canonisé le 19 mai 2002, Place Saint-Pierre, par le même Pape : le Bx Jean Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
Saint Nicolas de Flüe
Patron de la Suisse
Il est fêté le 25 septembre en Suisse et le 21 mars (dies natalis) par l’Église universelle.
Nicolas de Flüe (en allemand : Niklaus von Flüe) naquit le 25 septembre 1417 à Sachseln (commune suisse du canton d’Obwald), de parents pieux. Un jour, à la vue d'une flèche élancée, sur une montagne voisine, il fut épris du désir du ciel et de l'amour de la solitude. Il se maria pour obéir à la volonté formelle de ses parents et eut dix enfants. Son mérite et sa vertu le firent choisir par ses concitoyens pour exercer des fonctions publiques fort honorables.
Sa prière habituelle était celle-ci : « Mon Seigneur et mon Dieu, enlevez de moi tout ce qui m'empêche d'aller à vous. Mon Seigneur et mon Dieu, donnez-moi tout ce qui peut m'attirer à vous. »
Il avait cinquante ans, quand une voix intérieure lui dit : « Quitte tout ce que tu aimes, et Dieu prendra soin de toi. » Il eut à soutenir un pénible combat, mais se décida en effet à tout quitter, femme, enfants, maison, domaine, pour servir Dieu. Il s'éloigna, pieds nus, vêtu d'une longue robe de bure, un chapelet à la main, sans argent, sans provision, en jetant un dernier regard tendre et prolongé vers les siens.
Une nuit, Dieu le pénétra d'une lumière éclatante, et depuis ce temps, il n'éprouva jamais ni la faim, ni la soif, ni le froid. Ayant trouvé un lieu sauvage et solitaire, il s'y logea dans une hutte de feuillage, puis dans une cabane de pierre. La nouvelle de sa présence s'était répandue bientôt, et il se fit près de lui une grande affluence. Chose incroyable, le saint ermite ne vécut, pendant dix-neuf ans, que de la Sainte Eucharistie.
La Suisse, un moment divisée, était menacée dans son indépendance par l'Allemagne. Nicolas de Flüe, vénéré de tous, fut choisi pour arbitre et parla si sagement, que l'union se fit, à la joie commune, et la Suisse fut sauvée.
Nicolas fut atteint, à l'âge de soixante-dix ans, d'une maladie très aiguë qui le tourmenta huit jours et huit nuits sans vaincre sa patience ; il mourut à Sachseln le 21 mars 1487.
Nicolas de Flüe à été béatifié en 1648 par Innocent X (Giovanni Battista Pamphili, 1644-1655) et canonisé, le 25 septembre 1947, par le Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958).
Il est le saint Patron de la Suisse et de la Garde suisse pontificale
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Les saints du jour
Le 22 mars
Sainte Léa
(† v. 383)
Elle faisait partie de ces nobles dames admiratrices de saint Jérôme. À la mort de son mari, elle se retira dans un monastère de Rome.
Devenue, par la suite, mère supérieure de son couvent, elle passait ses nuits en oraisons et tous l'admiraient pour sa foi et son humilité.
Saint Jérôme lui consacrera une lettre dithyrambique.
Bx Clemens August Graf von Galen
Cardinal, surnommé « Le Lion de Münster »
Clemens August von Galen, onzième des 13 fils du comteFerdinand Heribert Ludwig von Galen et de la comtesse Élisabeth von Spee, naquit le 16 mars 1878 dans le château de Dinklage dans la région de l'Oldenburg, aux alentours de Münster. Il grandit dans un milieu rural, au sein d'une grande famille reflétant la vie ecclésiale et sociale de son temps. Une fois l'école et ses études terminées, il fut ordonné prêtre en 1904. Pendant deux ans, il fut aumônier et secrétaire de son oncle, l'évêque auxiliaire Maximilian Gereon von Galen. L'un des plus grands changements de sa vie fut son transfert à Berlin. Pendant 23 ans, il dut affronter la difficile période de la Première Guerre mondiale et les désordres de la République de Weimar et leurs lourdes conséquences sociales. En 1929, il fut nommé curé de l'église paroissiale de saint Lambert à Münster. Le deuxième changement encore plus important de sa vie fut sa nomination inattendue comme évêque de Münster, à l'automne 1933.
L'évêque Clemens August Comte von Galen fut l'un des plus célèbres représentants de l'opposition de l'Église contre l'injuste régime national-socialiste. Si nous nous demandons d'où lui venait le courage de blâmer les nazis, en utilisant des arguments très clairs, dans la mesure où ils violaient les droits de l'homme fondamentaux, et comment il a réussi à persévérer dans cette dénonciation, nous devons prendre en considération trois grands facteurs qui ont contribué à sa forte personnalité d'homme ; de croyant d'abord, puis d'évêque.
Il s'agit de la Famille, de la Foi et de la Politique, sans jamais, cependant, perdre de vue le fait que l'attitude du bienheureux naissait de ses profondes vertus chrétiennes.
Clemens August était issu d'une famille liée à l'Église et à la vie publique par une longue tradition. Son père s'intéressait aux affaires publiques et sa mère cultivait l'unité de la famille : ces réalités fournirent à Clemens August et à ses frères une certitude et une base pour leur vie, qui eut pour effet que plus tard, et de manière plutôt inattendue, il se dépassa lui-même et dépassa la tradition du milieu dans lequel il était né.
La vie de la famille von Galen était traditionnellement profondément orientée dans le sens de la responsabilité publique à l'égard de tous les hommes dans l'Église et dans la société. À la table familiale, dans le château de Dinklage, outre le dialogue familial et la prière du chapelet, on parlait également de politique, l'occasion en étant constamment offerte par l'activité de son père, qui était député au Reichstag à Berlin.
Il est certain qu'il ne put accomplir ce qu'il fit que grâce à une spiritualité profonde et en même temps très simple, fondée de manière évidente sur l'Eucharistie et sur la dévotion à la Mère de Dieu.
En contraste avec les bruits assourdissants de la musique martiale et des phrases vides de sens des haut-parleurs provenant des tribunes des orateurs, il opposa la vénération de la Sainte Eucharistie, l'adoration silencieuse et contemplative du Seigneur fait pain. Face au Seigneur présent sacramentellement dans le pain eucharistique, apparemment sans défense et si peu reconnaissable, il trouva la force et la nourriture, qui seules pouvaient remplir de façon durable le désir de vie des hommes. Toutes ses actions et toutes ses vertus émanaient de sa foi vécue.
Dès les débuts de son activité pastorale à Münster, Mgr von Galen avait déjà démasqué l'idéologie nazie et le mépris que celle-ci éprouvait pour les hommes. En pleine période de guerre, c'est-à-dire pendant l'été 1941, il la critiqua encore plus durement dans trois prédications tenues au mois de juillet et au mois d'août de cette même année, qui sont devenues célèbres. Dans celles-ci, il dénonça la fermeture forcée des couvents et l'arrestation des religieux. Il se prononça avec vigueur contre la déportation et la destruction des vies humaines que le régime affirmait ne pas être dignes d'être vécues, c'est-à-dire les handicapés mentaux. Les paroles enflammées de l'évêque frappèrent profondément la machine de mort du national-socialisme.
Ces argumentations aussi claires soulevèrent la colère des responsables nazis, qui ne savaient pas comment se comporter, en raison de l'extraordinaire autorité de l'évêque von Galen, et n'osaient pas l'arrêter ou le tuer.
Dans les mois difficiles de l’après-guerre, il s’opposa nettement aussi aux autorités d’occupation, quand il était nécessaire d’éliminer ou d’éviter les injustices.
Le 18 février 1946, le Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958) le créa cardinal au titre cardinalice de « San Bernardo alle Terme » pour sa conduite courageuse durant la période du national-socialisme. La Basilique Saint-Pierre bondée de fidèles l’acclama comme « Le Lion de Münster ».
Le 16 mars 1946, le cardinal von Galen, de retour à Münster fut accueilli par une foule enthousiaste. Devant les ruines de la cathédrale, il donna son dernier discours ; le jour suivant, il tomba malade et mourut le 22 mars 1946. Il fut enterré dans le Ludgeruskapelle dans la cathédrale en ruines.
Sainte Léa
(† v. 383)
Elle faisait partie de ces nobles dames admiratrices de saint Jérôme. À la mort de son mari, elle se retira dans un monastère de Rome.
Devenue, par la suite, mère supérieure de son couvent, elle passait ses nuits en oraisons et tous l'admiraient pour sa foi et son humilité.
Saint Jérôme lui consacrera une lettre dithyrambique.
Bx Clemens August Graf von Galen
Cardinal, surnommé « Le Lion de Münster »
Clemens August von Galen, onzième des 13 fils du comteFerdinand Heribert Ludwig von Galen et de la comtesse Élisabeth von Spee, naquit le 16 mars 1878 dans le château de Dinklage dans la région de l'Oldenburg, aux alentours de Münster. Il grandit dans un milieu rural, au sein d'une grande famille reflétant la vie ecclésiale et sociale de son temps. Une fois l'école et ses études terminées, il fut ordonné prêtre en 1904. Pendant deux ans, il fut aumônier et secrétaire de son oncle, l'évêque auxiliaire Maximilian Gereon von Galen. L'un des plus grands changements de sa vie fut son transfert à Berlin. Pendant 23 ans, il dut affronter la difficile période de la Première Guerre mondiale et les désordres de la République de Weimar et leurs lourdes conséquences sociales. En 1929, il fut nommé curé de l'église paroissiale de saint Lambert à Münster. Le deuxième changement encore plus important de sa vie fut sa nomination inattendue comme évêque de Münster, à l'automne 1933.
L'évêque Clemens August Comte von Galen fut l'un des plus célèbres représentants de l'opposition de l'Église contre l'injuste régime national-socialiste. Si nous nous demandons d'où lui venait le courage de blâmer les nazis, en utilisant des arguments très clairs, dans la mesure où ils violaient les droits de l'homme fondamentaux, et comment il a réussi à persévérer dans cette dénonciation, nous devons prendre en considération trois grands facteurs qui ont contribué à sa forte personnalité d'homme ; de croyant d'abord, puis d'évêque.
Il s'agit de la Famille, de la Foi et de la Politique, sans jamais, cependant, perdre de vue le fait que l'attitude du bienheureux naissait de ses profondes vertus chrétiennes.
Clemens August était issu d'une famille liée à l'Église et à la vie publique par une longue tradition. Son père s'intéressait aux affaires publiques et sa mère cultivait l'unité de la famille : ces réalités fournirent à Clemens August et à ses frères une certitude et une base pour leur vie, qui eut pour effet que plus tard, et de manière plutôt inattendue, il se dépassa lui-même et dépassa la tradition du milieu dans lequel il était né.
La vie de la famille von Galen était traditionnellement profondément orientée dans le sens de la responsabilité publique à l'égard de tous les hommes dans l'Église et dans la société. À la table familiale, dans le château de Dinklage, outre le dialogue familial et la prière du chapelet, on parlait également de politique, l'occasion en étant constamment offerte par l'activité de son père, qui était député au Reichstag à Berlin.
Il est certain qu'il ne put accomplir ce qu'il fit que grâce à une spiritualité profonde et en même temps très simple, fondée de manière évidente sur l'Eucharistie et sur la dévotion à la Mère de Dieu.
En contraste avec les bruits assourdissants de la musique martiale et des phrases vides de sens des haut-parleurs provenant des tribunes des orateurs, il opposa la vénération de la Sainte Eucharistie, l'adoration silencieuse et contemplative du Seigneur fait pain. Face au Seigneur présent sacramentellement dans le pain eucharistique, apparemment sans défense et si peu reconnaissable, il trouva la force et la nourriture, qui seules pouvaient remplir de façon durable le désir de vie des hommes. Toutes ses actions et toutes ses vertus émanaient de sa foi vécue.
Dès les débuts de son activité pastorale à Münster, Mgr von Galen avait déjà démasqué l'idéologie nazie et le mépris que celle-ci éprouvait pour les hommes. En pleine période de guerre, c'est-à-dire pendant l'été 1941, il la critiqua encore plus durement dans trois prédications tenues au mois de juillet et au mois d'août de cette même année, qui sont devenues célèbres. Dans celles-ci, il dénonça la fermeture forcée des couvents et l'arrestation des religieux. Il se prononça avec vigueur contre la déportation et la destruction des vies humaines que le régime affirmait ne pas être dignes d'être vécues, c'est-à-dire les handicapés mentaux. Les paroles enflammées de l'évêque frappèrent profondément la machine de mort du national-socialisme.
Ces argumentations aussi claires soulevèrent la colère des responsables nazis, qui ne savaient pas comment se comporter, en raison de l'extraordinaire autorité de l'évêque von Galen, et n'osaient pas l'arrêter ou le tuer.
Dans les mois difficiles de l’après-guerre, il s’opposa nettement aussi aux autorités d’occupation, quand il était nécessaire d’éliminer ou d’éviter les injustices.
Le 18 février 1946, le Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958) le créa cardinal au titre cardinalice de « San Bernardo alle Terme » pour sa conduite courageuse durant la période du national-socialisme. La Basilique Saint-Pierre bondée de fidèles l’acclama comme « Le Lion de Münster ».
Le 16 mars 1946, le cardinal von Galen, de retour à Münster fut accueilli par une foule enthousiaste. Devant les ruines de la cathédrale, il donna son dernier discours ; le jour suivant, il tomba malade et mourut le 22 mars 1946. Il fut enterré dans le Ludgeruskapelle dans la cathédrale en ruines.
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Re: Les saints du jour
Le 23 mars
Sainte Rafqa Pietra Choboq Ar-Rayès
Religieuse de l’Ordre Libanais Maronite
Ière sainte libanaise
Rafqa vit le jour le 29 Juin 1832 à Himlaya, village du Meten-Nord près de Bikfaya (Liban). Elle était fille unique de Mourad Saber al-Choboq al-Rayès et de Rafqa Gemayel. Elle fut baptisée le 7 Juillet 1832 et reçut le prénom de Boutrossieh (Pierrette). Ses Parents l'ont élevée dans l'amour de Dieu et l'assiduité à la prière.
Sa mère mourut en 1839 alors que Boutrossieh n'avait que sept ans. Ce fut pour elle une grande peine. Son père connut la misère et la nécessité. Il décida alors, en 1843, de l'envoyer à Damas pour travailler chez M. Asaad al-Badawi, d'origine libanaise. Elle y resta quatre ans.
Boutrossieh revint à sa maison en 1847 et trouva son père remarié. Boutrossieh était belle, de bon caractère et d'une humble piété. Sa tante maternelle voulait la marier à son fils et sa marâtre à son frère. Alors que le conflit entre les deux femmes grandissait, Boutrossieh, à l'écart de ces querelles, cultivait le désir d'embrasser la vie religieuse. Elle demanda à Dieu de l'aider à réaliser son désir. L'idée lui vint d'aller au couvent Notre-Dame de la Délivrance à Bikfaya pour se joindre aux Mariamettes, fondées par le Père Joseph Gemayel.
En entrant à l'église du couvent, elle sentit une joie intérieure indescriptible. Alors qu'elle priait devant l'icône de Notre-Dame de la Délivrance, elle entendit une voix qui lui dit: « Tu seras religieuse ».
La mère supérieure admit Boutrossieh sans l'interroger. En connaissant cette nouvelle, son père vint, avec sa femme, pour la ramener à la maison mais elle refusa de les rencontrer.
Après la période de postulat, Boutrossieh reçut l'habit de novice en la fête de Saint Joseph, le 19 mars 1861 et le prénom Anissa. L'année suivante, à la même date, elle prononça ses vœux temporaires.
La nouvelle professe fut envoyée au Séminaire de Ghazir où elle fut chargée de la cuisine. Parmi les séminaristes se trouvaient le Patriarche Élias Houayek et l'Évêque Boutros al-Zoghbi.
Durant son séjour à Ghazir, elle profitait de ses moments libres pour approfondir ses connaissances de la langue Arabe, de la calligraphie et du calcul.
En 1860, sœur Anissa fut transférée à Deir al-Qamar pour enseigner le catéchisme aux jeunes filles. Elle assista durant cette même année aux événements sanglants survenus au Liban. Il lui arriva de sauver la vie d'un petit enfant qu'elle cacha dans sa robe. Rafqa passa environ un an à Deir al-Qamar puis revint à Ghazir.
En 1863, sœur Anissa rejoignit une école de sa congrégation à Jbeil pour instruire des jeunes filles et les former aux principes de la foi chrétienne.
Un an après, elle fut transférée à Maad, sous la demande de M. Antoun Issa. Elle y passa sept ans, durant lesquels elle fonda une école pour l'éducation des jeunes filles.
Au cours de son séjour à Maad, vers 1871, une crise secoua la Congrégation des Mariamettes qui fut aussitôt dissoute ; ce fait troubla sœur Anissa. Elle entra à l'église Saint Georges pour prier le Seigneur et Lui demander de lui montrer la bonne voie. Elle entendit une voix disant: « Tu resteras religieuse ».
Le soir même de sa prière, elle rêva et vit en songe trois Saints: Saint Georges, Saint Siméon le Stylite et Saint Antoine le Grand, Père des moines, qui lui dit à deux reprises: « Entre dans l'Ordre Libanais Maronite ». M. Antoun Issa lui facilita le transfert de Maad au monastère de Mar Sémaan al-Qarn à Aito (Liban-Nord), où elle fut immédiatement acceptée.
Le 12 Juillet 1871, elle reçut l'habit de novice et le prénom de sa mère Rafqa. Elle fit sa profession solennelle le 25 août 1872.
Elle passa 26 ans au monastère Mar Sémaan al-Qam, Aito. Elle était un exemple vivant pour les moniales par son observation des Règles.
Le premier dimanche d'octobre 1885, en la fête de Notre Dame du Rosaire, Rafqa entra à l'église du monastère et se mit à prier, demandant au Seigneur de la faire participer à sa Passion Rédemptrice. Sa prière fut immédiatement exaucée. Le soir, avant de dormir, elle sentit un mal insupportable à la tête qui, par la suite, atteignit ses yeux.
Tous les soins utilisés étaient sans résultats. On consulta un médecin américain qui décida d'opérer Rafqa dans l'immédiat. Elle refusa l'anesthésie durant l'opération, au cours de laquelle le médecin lui arracha accidentellement son œil qui tomba par terre en palpitant. Rafqa ne se plaignit pas et lui dit : « Pour la Passion du Christ. Que Dieu bénisse tes mains et te récompense ». Puis le mal ne tarda pas à passer à l'œil gauche.
L'Ordre Libanais Maronite décida de fonder le monastère de Saint Joseph al-Dahr à Jrabta-Batroun en 1897. Six moniales furent transférées du monastère Saint Simon al-Qarn au nouveau monastère Saint Joseph à Jrabta. Parmi elles, figurait Rafqa, car les sœurs étaient très attachées à elle et espéraient la prospérité de leur monastère grâce à ses prières. Mère Ursula Doumit, originaire de Maad, fut nommée Supérieure.
En 1899, Rafqa devint complètement aveugle puis paralysée. Ses articulations se disloquèrent, son corps devint aride et sec: un squelette peu à peu décharné. Elle passa les sept dernières années de sa vie étendue seulement sur le côté droit de son corps. Sur son visage rayonnant et paisible, se lisait un sourire céleste.
Selon le jugement des médecins, Rafqa était atteinte d'une tuberculose ostéo-articulaire.
Rafqa vécut 82 ans, dont 29 dans les souffrances qu'elle supportait avec joie, patience et prière pour l'amour du Christ.
Le 23 mars 1914, Rafqa demanda la Sainte Communion puis remit son esprit en appelant Jésus, la Vierge Marie et Saint Joseph.
Enterrée au cimetière du monastère Saint Joseph-Jrabta, une lumière splendide apparut sur son tombeau pour deux nuits consécutives. Par l'intercession de Sainte Rafqa, Notre Seigneur a fait beaucoup de miracles et a accordé largement ses grâces.
Le 10 juillet 1927, la dépouille de Rafqa fut transférée dans un nouveau tombeau, dans l'église du monastère.
La cause de sa Béatification a été soumise au Vatican le 23 décembre 1925.
Rafqa Pietra Choboq Ar-Rayès a été béatifiée le 17 novembre 1985 et canonisée le 10 juin 2001, à Rome, par le Bx Jean Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
dimanche 23 mars 2014
St Turibio de Mogrovejo, évêque de Lima († 1606)
image Les autres saints du jour... Rechercher un saint image
Martyrologe Romain : Mémoire de saint Turibio de Mogrovejo, évêque de Lima.
Homme de loi, né en Espagne, il était encore laïc quand il fut nommé à ce siège au Pérou. Il gagna l’Amérique et, brûlant de zèle, il visita plusieurs fois son immense diocèse, souvent à pied, avec une vigilance assidue pour le troupeau qui lui était confié. Il extirpa dans des synodes les abus et les scandales dans le clergé, défendit fermement l’Église, convertit et catéchisa les peuples indigènes et mourut à Saña en 1606, au cours d’une visite pastorale.
Sainte Rafqa Pietra Choboq Ar-Rayès
Religieuse de l’Ordre Libanais Maronite
Ière sainte libanaise
Rafqa vit le jour le 29 Juin 1832 à Himlaya, village du Meten-Nord près de Bikfaya (Liban). Elle était fille unique de Mourad Saber al-Choboq al-Rayès et de Rafqa Gemayel. Elle fut baptisée le 7 Juillet 1832 et reçut le prénom de Boutrossieh (Pierrette). Ses Parents l'ont élevée dans l'amour de Dieu et l'assiduité à la prière.
Sa mère mourut en 1839 alors que Boutrossieh n'avait que sept ans. Ce fut pour elle une grande peine. Son père connut la misère et la nécessité. Il décida alors, en 1843, de l'envoyer à Damas pour travailler chez M. Asaad al-Badawi, d'origine libanaise. Elle y resta quatre ans.
Boutrossieh revint à sa maison en 1847 et trouva son père remarié. Boutrossieh était belle, de bon caractère et d'une humble piété. Sa tante maternelle voulait la marier à son fils et sa marâtre à son frère. Alors que le conflit entre les deux femmes grandissait, Boutrossieh, à l'écart de ces querelles, cultivait le désir d'embrasser la vie religieuse. Elle demanda à Dieu de l'aider à réaliser son désir. L'idée lui vint d'aller au couvent Notre-Dame de la Délivrance à Bikfaya pour se joindre aux Mariamettes, fondées par le Père Joseph Gemayel.
En entrant à l'église du couvent, elle sentit une joie intérieure indescriptible. Alors qu'elle priait devant l'icône de Notre-Dame de la Délivrance, elle entendit une voix qui lui dit: « Tu seras religieuse ».
La mère supérieure admit Boutrossieh sans l'interroger. En connaissant cette nouvelle, son père vint, avec sa femme, pour la ramener à la maison mais elle refusa de les rencontrer.
Après la période de postulat, Boutrossieh reçut l'habit de novice en la fête de Saint Joseph, le 19 mars 1861 et le prénom Anissa. L'année suivante, à la même date, elle prononça ses vœux temporaires.
La nouvelle professe fut envoyée au Séminaire de Ghazir où elle fut chargée de la cuisine. Parmi les séminaristes se trouvaient le Patriarche Élias Houayek et l'Évêque Boutros al-Zoghbi.
Durant son séjour à Ghazir, elle profitait de ses moments libres pour approfondir ses connaissances de la langue Arabe, de la calligraphie et du calcul.
En 1860, sœur Anissa fut transférée à Deir al-Qamar pour enseigner le catéchisme aux jeunes filles. Elle assista durant cette même année aux événements sanglants survenus au Liban. Il lui arriva de sauver la vie d'un petit enfant qu'elle cacha dans sa robe. Rafqa passa environ un an à Deir al-Qamar puis revint à Ghazir.
En 1863, sœur Anissa rejoignit une école de sa congrégation à Jbeil pour instruire des jeunes filles et les former aux principes de la foi chrétienne.
Un an après, elle fut transférée à Maad, sous la demande de M. Antoun Issa. Elle y passa sept ans, durant lesquels elle fonda une école pour l'éducation des jeunes filles.
Au cours de son séjour à Maad, vers 1871, une crise secoua la Congrégation des Mariamettes qui fut aussitôt dissoute ; ce fait troubla sœur Anissa. Elle entra à l'église Saint Georges pour prier le Seigneur et Lui demander de lui montrer la bonne voie. Elle entendit une voix disant: « Tu resteras religieuse ».
Le soir même de sa prière, elle rêva et vit en songe trois Saints: Saint Georges, Saint Siméon le Stylite et Saint Antoine le Grand, Père des moines, qui lui dit à deux reprises: « Entre dans l'Ordre Libanais Maronite ». M. Antoun Issa lui facilita le transfert de Maad au monastère de Mar Sémaan al-Qarn à Aito (Liban-Nord), où elle fut immédiatement acceptée.
Le 12 Juillet 1871, elle reçut l'habit de novice et le prénom de sa mère Rafqa. Elle fit sa profession solennelle le 25 août 1872.
Elle passa 26 ans au monastère Mar Sémaan al-Qam, Aito. Elle était un exemple vivant pour les moniales par son observation des Règles.
Le premier dimanche d'octobre 1885, en la fête de Notre Dame du Rosaire, Rafqa entra à l'église du monastère et se mit à prier, demandant au Seigneur de la faire participer à sa Passion Rédemptrice. Sa prière fut immédiatement exaucée. Le soir, avant de dormir, elle sentit un mal insupportable à la tête qui, par la suite, atteignit ses yeux.
Tous les soins utilisés étaient sans résultats. On consulta un médecin américain qui décida d'opérer Rafqa dans l'immédiat. Elle refusa l'anesthésie durant l'opération, au cours de laquelle le médecin lui arracha accidentellement son œil qui tomba par terre en palpitant. Rafqa ne se plaignit pas et lui dit : « Pour la Passion du Christ. Que Dieu bénisse tes mains et te récompense ». Puis le mal ne tarda pas à passer à l'œil gauche.
L'Ordre Libanais Maronite décida de fonder le monastère de Saint Joseph al-Dahr à Jrabta-Batroun en 1897. Six moniales furent transférées du monastère Saint Simon al-Qarn au nouveau monastère Saint Joseph à Jrabta. Parmi elles, figurait Rafqa, car les sœurs étaient très attachées à elle et espéraient la prospérité de leur monastère grâce à ses prières. Mère Ursula Doumit, originaire de Maad, fut nommée Supérieure.
En 1899, Rafqa devint complètement aveugle puis paralysée. Ses articulations se disloquèrent, son corps devint aride et sec: un squelette peu à peu décharné. Elle passa les sept dernières années de sa vie étendue seulement sur le côté droit de son corps. Sur son visage rayonnant et paisible, se lisait un sourire céleste.
Selon le jugement des médecins, Rafqa était atteinte d'une tuberculose ostéo-articulaire.
Rafqa vécut 82 ans, dont 29 dans les souffrances qu'elle supportait avec joie, patience et prière pour l'amour du Christ.
Le 23 mars 1914, Rafqa demanda la Sainte Communion puis remit son esprit en appelant Jésus, la Vierge Marie et Saint Joseph.
Enterrée au cimetière du monastère Saint Joseph-Jrabta, une lumière splendide apparut sur son tombeau pour deux nuits consécutives. Par l'intercession de Sainte Rafqa, Notre Seigneur a fait beaucoup de miracles et a accordé largement ses grâces.
Le 10 juillet 1927, la dépouille de Rafqa fut transférée dans un nouveau tombeau, dans l'église du monastère.
La cause de sa Béatification a été soumise au Vatican le 23 décembre 1925.
Rafqa Pietra Choboq Ar-Rayès a été béatifiée le 17 novembre 1985 et canonisée le 10 juin 2001, à Rome, par le Bx Jean Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
dimanche 23 mars 2014
St Turibio de Mogrovejo, évêque de Lima († 1606)
image Les autres saints du jour... Rechercher un saint image
Martyrologe Romain : Mémoire de saint Turibio de Mogrovejo, évêque de Lima.
Homme de loi, né en Espagne, il était encore laïc quand il fut nommé à ce siège au Pérou. Il gagna l’Amérique et, brûlant de zèle, il visita plusieurs fois son immense diocèse, souvent à pied, avec une vigilance assidue pour le troupeau qui lui était confié. Il extirpa dans des synodes les abus et les scandales dans le clergé, défendit fermement l’Église, convertit et catéchisa les peuples indigènes et mourut à Saña en 1606, au cours d’une visite pastorale.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Le 24 mars
Bienheureuse Marie Karłowska
Vierge et fondatrice des
« Sœurs du Bon Pasteur de la Divine Providence ».
Maria Karłowska naît à Słupówka (actuelle Karłowo) près de Poznań (Pologne) le 14 septembre 1865, onzième fille de Mateusz Karłowski et de Eugenia Dembińska.
Devenue orpheline de ses deux parents à 17 ans, elle va à Berlin pour suivre un cours de couturière. À cet âge elle ne pense pas encore à devenir religieuse : il lui faut travailler pour aider ses frères et sœurs. Elle retourne dans son village natal et y accomplit une action de véritable samaritaine parmi les femmes touchées par une grande misère sociale et morale.
En novembre 1892, elle rencontre pour la première fois une prostituée ; cette rencontre est décisive pour sa vocation, car à partir de ce moment toute son énergie va être dirigée vers ces pauvres filles qu’elle veut aider à sortir du « trou » où volontairement ou involontairement elles s’étaient précipitées, et de couper les liens qui les y attachaient.
Son zèle, dans l’accomplissement de ce difficile « ministère » attira autour d'elle d'autres femmes avec lesquelles elle fonda, le 8 septembre 1896, la Congrégation des « Sœurs du Bon Pasteur de la Divine Providence ». Pour les Sœurs et pour elle-même, elle avait établi l'objectif suivant : « Nous devons annoncer le Cœur de Jésus, c'est-à-dire vivre de lui, en lui et par lui de façon à devenir semblables à lui et nous devons faire en sorte que dans nos vies, il soit plus visible que nous-mêmes ».
Avec le temps et la persévérance de toutes les sœurs, cet apostolat commence à donner de bons résultats et plusieurs de ces femmes, que la prostitution avait placées sur le bord du chemin, commencent à relever la tête et à marcher résolument dans le droit chemin, certaines devenant même des mères exemplaires et autant d’apôtres auprès de celles qui hésitaient encore à rebrousser chemin.
La dévotion de Maria envers le Sacré-Cœur du Sauveur suscita en elle un grand dévouement pour les hommes et un amour qui ne dit jamais : « Assez ». Elle était toute à tous et, grâce à cet amour et dans la mouvance du Saint Esprit, elle redonna la lumière du Christ à de nombreuses âmes et les aida à retrouver leur dignité perdue.
Âgée d’environ soixante-dix ans, elle rendit son âme à Dieu le 24 mars 1935, laissant pour la postérité une œuvre qui, reconnue, fut d’un grand secours pour l’Église de Pologne et des pays environnants.
Maria Karłowska fut béatifiée le 6 juin 1997 à Zakopane (Pologne) par son compatriote, le Bx Jean Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
Sainte Catherine de Suède
Reine et veuve (vierge)
Catherine de Suède, dans le siècle Katarina Ulfsdotter, appartenait à la famille royale de Suède, par sa mère, sainte Brigitte (Birgitta Birgersdotte) et par son père Ulf Gudmarson.
La fille devait être l'émule, sinon l'égale de sa mère, par ses vertus comme par les lumières qu'elle reçut du Ciel. On vit Catherine, encore au berceau, repousser une nourrice de vie coupable et ne point vouloir de son lait. Le démon la poursuivit dès sa plus tendre enfance, prenant la forme d'un taureau pour l'épouvanter et s'acharnant contre son petit corps frêle et délicat.
Élevée dans un couvent, elle en sortit pour épouser le jeune noble qu'on lui destinait, Edgar Lydersson qui était un invalide et qu'elle soigna avec un grand dévouement.
Lorsque Catherine, après la sainte éducation qu'elle reçut dans un monastère, fut en âge de se marier, son père lui donna de force un noble et vertueux époux, Edgar Lydersson, qu'elle eut le bonheur de faire consentir à garder avec elle le vœu de virginité parfaite.
D'accord avec lui, en 1350, pour le jubilé, elle rejoint à Rome sa mère qui y a fait sa demeure depuis son veuvage. Catherine, pendant son séjour, apprend la mort de son jeune époux. Elle décide à son tour de rester à Rome.
Dans la Ville éternelle, on pouvait voir la mère et la fille visiter avec ferveur les églises et les tombeaux des martyrs et s'adonner ensemble à tous les exercices de la mortification et de la piété. Catherine sut résister aux obsessions de plusieurs seigneurs romains qui la recherchaient en mariage, et Dieu la défendit parfois d'une manière merveilleuse.
Quand sa mère meurt, Catherine revient en Suède pour l'ensevelir au couvent de Vadstena, où elle entre et dont elle sera bientôt l'abbesse. Elle retournera une fois encore à Rome pour obtenir la reconnaissance des religieuses de l'ordre du Très-Saint-Sauveur, les Brigittines, et pour la cause de la canonisation de sa mère. Celle-ci n'aura lieu qu'en 1384, trois ans après la mort de Catherine, le 24 mars 1381.
Katarina Ulfsdotter a tété canonisée en 1484 par le pape Innocent VIII (Giovanni Battista Cybo, 1484-1492)
Bienheureuse Marie Karłowska
Vierge et fondatrice des
« Sœurs du Bon Pasteur de la Divine Providence ».
Maria Karłowska naît à Słupówka (actuelle Karłowo) près de Poznań (Pologne) le 14 septembre 1865, onzième fille de Mateusz Karłowski et de Eugenia Dembińska.
Devenue orpheline de ses deux parents à 17 ans, elle va à Berlin pour suivre un cours de couturière. À cet âge elle ne pense pas encore à devenir religieuse : il lui faut travailler pour aider ses frères et sœurs. Elle retourne dans son village natal et y accomplit une action de véritable samaritaine parmi les femmes touchées par une grande misère sociale et morale.
En novembre 1892, elle rencontre pour la première fois une prostituée ; cette rencontre est décisive pour sa vocation, car à partir de ce moment toute son énergie va être dirigée vers ces pauvres filles qu’elle veut aider à sortir du « trou » où volontairement ou involontairement elles s’étaient précipitées, et de couper les liens qui les y attachaient.
Son zèle, dans l’accomplissement de ce difficile « ministère » attira autour d'elle d'autres femmes avec lesquelles elle fonda, le 8 septembre 1896, la Congrégation des « Sœurs du Bon Pasteur de la Divine Providence ». Pour les Sœurs et pour elle-même, elle avait établi l'objectif suivant : « Nous devons annoncer le Cœur de Jésus, c'est-à-dire vivre de lui, en lui et par lui de façon à devenir semblables à lui et nous devons faire en sorte que dans nos vies, il soit plus visible que nous-mêmes ».
Avec le temps et la persévérance de toutes les sœurs, cet apostolat commence à donner de bons résultats et plusieurs de ces femmes, que la prostitution avait placées sur le bord du chemin, commencent à relever la tête et à marcher résolument dans le droit chemin, certaines devenant même des mères exemplaires et autant d’apôtres auprès de celles qui hésitaient encore à rebrousser chemin.
La dévotion de Maria envers le Sacré-Cœur du Sauveur suscita en elle un grand dévouement pour les hommes et un amour qui ne dit jamais : « Assez ». Elle était toute à tous et, grâce à cet amour et dans la mouvance du Saint Esprit, elle redonna la lumière du Christ à de nombreuses âmes et les aida à retrouver leur dignité perdue.
Âgée d’environ soixante-dix ans, elle rendit son âme à Dieu le 24 mars 1935, laissant pour la postérité une œuvre qui, reconnue, fut d’un grand secours pour l’Église de Pologne et des pays environnants.
Maria Karłowska fut béatifiée le 6 juin 1997 à Zakopane (Pologne) par son compatriote, le Bx Jean Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
Sainte Catherine de Suède
Reine et veuve (vierge)
Catherine de Suède, dans le siècle Katarina Ulfsdotter, appartenait à la famille royale de Suède, par sa mère, sainte Brigitte (Birgitta Birgersdotte) et par son père Ulf Gudmarson.
La fille devait être l'émule, sinon l'égale de sa mère, par ses vertus comme par les lumières qu'elle reçut du Ciel. On vit Catherine, encore au berceau, repousser une nourrice de vie coupable et ne point vouloir de son lait. Le démon la poursuivit dès sa plus tendre enfance, prenant la forme d'un taureau pour l'épouvanter et s'acharnant contre son petit corps frêle et délicat.
Élevée dans un couvent, elle en sortit pour épouser le jeune noble qu'on lui destinait, Edgar Lydersson qui était un invalide et qu'elle soigna avec un grand dévouement.
Lorsque Catherine, après la sainte éducation qu'elle reçut dans un monastère, fut en âge de se marier, son père lui donna de force un noble et vertueux époux, Edgar Lydersson, qu'elle eut le bonheur de faire consentir à garder avec elle le vœu de virginité parfaite.
D'accord avec lui, en 1350, pour le jubilé, elle rejoint à Rome sa mère qui y a fait sa demeure depuis son veuvage. Catherine, pendant son séjour, apprend la mort de son jeune époux. Elle décide à son tour de rester à Rome.
Dans la Ville éternelle, on pouvait voir la mère et la fille visiter avec ferveur les églises et les tombeaux des martyrs et s'adonner ensemble à tous les exercices de la mortification et de la piété. Catherine sut résister aux obsessions de plusieurs seigneurs romains qui la recherchaient en mariage, et Dieu la défendit parfois d'une manière merveilleuse.
Quand sa mère meurt, Catherine revient en Suède pour l'ensevelir au couvent de Vadstena, où elle entre et dont elle sera bientôt l'abbesse. Elle retournera une fois encore à Rome pour obtenir la reconnaissance des religieuses de l'ordre du Très-Saint-Sauveur, les Brigittines, et pour la cause de la canonisation de sa mère. Celle-ci n'aura lieu qu'en 1384, trois ans après la mort de Catherine, le 24 mars 1381.
Katarina Ulfsdotter a tété canonisée en 1484 par le pape Innocent VIII (Giovanni Battista Cybo, 1484-1492)
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Les saints du jour
Le 25 mars
Bx Omeljan (Émilien) Kovč
Prêtre ukrainien et martyr
Omeljan Kovč naît le 20 août 1884 à Kosmach près de Kosiv en Ukraine orientale. Son père est un prêtre gréco-catholique de rite oriental. (Dans ce rite il y a des prêtres mariés; le bienheureux Émilien le sera aussi.)
Il étudie philosophie et théologie à Lviv, puis à Rome au collège ukrainien et à l'Université urbanienne. Ordonné en 1911, il exerce d'abord son ministère sacerdotal en Galicie, puis en Bosnie (Yougoslavie) parmi les immigrés ukrainiens.
En 1919, il devient aumônier de l'armée ukrainienne engagée contre les troupes bolcheviques. De 1921 à 1941, il est curé à Peremychlyony, village de 5000 habitants des environs de Lviv. C'est un prêtre plein de zèle et son apostolat est dynamique. Sa maison connue comme « la maison où les anges volent sur le toit » offre toujours un abri aux enfants pauvres et orphelins, bien qu'il ait déjà lui-même six enfants.
Au cours de la dure occupation allemande, il se prodigue pour combattre l'antisémitisme, car son village est peuplé en majorité de juifs. Il les aide et les baptise en masse sur leur demande pour mettre leur vie à l'abri de la persécution, mais l'occupant interdit cela. Il est arrêté en décembre 1942 et jeté en prison. De nombreuses personnalités, dont le métropolite André Cheptytsky, alors à la tête de l'Église gréco-catholique, font tout leur possible pour obtenir sa libération. Quant à lui, il ne faiblit pas comme en témoigne cet extrait de son interrogatoire par un officier de la Gestapo: « Est-ce que vous saviez qu'il était interdit de baptiser les Juifs? “Je n'en savais rien” - Et maintenant, vous le savez? “Oui” Est-ce que vous continuerez à les baptiser? “Bien sûr”».
En août 1943, il est transféré dans un camp de concentration à Majdanek. Là il vit une expérience de communion dans la souffrance qui lui fait écrire: « Hormis le ciel, c'est l'unique endroit où je voudrais être. Ici nous sommes tous égaux : les Polonais, les Juifs, les Ukrainiens, les Russes, les Lettoniens et les Estoniens. Je suis le seul prêtre ici. Lorsque je célèbre la liturgie, ils prient tous. Chacun dans sa langue. Mais est-ce que Dieu ne comprend pas toutes les langues? Ici, je vois Dieu, Dieu est le même pour tous, en dépit des différences de religion qui nous séparent. »
Il écrit aussi: « Priez pour ceux qui ont construit ce camp et le système… Que le Seigneur prenne pitié d'eux. » La veille de sa mort il écrit encore aux siens qui faisaient des démarches pour le libérer : « Je vous en prie, ne le faites pas. Hier ils ont tué 50 hommes. Si je n'étais pas là, qui les aiderait à supporter de telles souffrances? Que pourrais-je demander de plus au Seigneur? Ne vous inquiétez pas pour moi. Réjouissez-vous avec moi… ».
Il meurt brûlé dans les fours crématoires le 25 mars 1944. En 1999, il a été reconnu comme un « Ukrainien juste » par le Conseil des Juifs d'Ukraine.
Omeljan Kovč a été élevé à la gloire des autels le 27 juin 2001, à Lviv (Ukraine) par le Bx Jean Paul II (>>> Homélie en français).
Bx Omeljan (Émilien) Kovč
Prêtre ukrainien et martyr
Omeljan Kovč naît le 20 août 1884 à Kosmach près de Kosiv en Ukraine orientale. Son père est un prêtre gréco-catholique de rite oriental. (Dans ce rite il y a des prêtres mariés; le bienheureux Émilien le sera aussi.)
Il étudie philosophie et théologie à Lviv, puis à Rome au collège ukrainien et à l'Université urbanienne. Ordonné en 1911, il exerce d'abord son ministère sacerdotal en Galicie, puis en Bosnie (Yougoslavie) parmi les immigrés ukrainiens.
En 1919, il devient aumônier de l'armée ukrainienne engagée contre les troupes bolcheviques. De 1921 à 1941, il est curé à Peremychlyony, village de 5000 habitants des environs de Lviv. C'est un prêtre plein de zèle et son apostolat est dynamique. Sa maison connue comme « la maison où les anges volent sur le toit » offre toujours un abri aux enfants pauvres et orphelins, bien qu'il ait déjà lui-même six enfants.
Au cours de la dure occupation allemande, il se prodigue pour combattre l'antisémitisme, car son village est peuplé en majorité de juifs. Il les aide et les baptise en masse sur leur demande pour mettre leur vie à l'abri de la persécution, mais l'occupant interdit cela. Il est arrêté en décembre 1942 et jeté en prison. De nombreuses personnalités, dont le métropolite André Cheptytsky, alors à la tête de l'Église gréco-catholique, font tout leur possible pour obtenir sa libération. Quant à lui, il ne faiblit pas comme en témoigne cet extrait de son interrogatoire par un officier de la Gestapo: « Est-ce que vous saviez qu'il était interdit de baptiser les Juifs? “Je n'en savais rien” - Et maintenant, vous le savez? “Oui” Est-ce que vous continuerez à les baptiser? “Bien sûr”».
En août 1943, il est transféré dans un camp de concentration à Majdanek. Là il vit une expérience de communion dans la souffrance qui lui fait écrire: « Hormis le ciel, c'est l'unique endroit où je voudrais être. Ici nous sommes tous égaux : les Polonais, les Juifs, les Ukrainiens, les Russes, les Lettoniens et les Estoniens. Je suis le seul prêtre ici. Lorsque je célèbre la liturgie, ils prient tous. Chacun dans sa langue. Mais est-ce que Dieu ne comprend pas toutes les langues? Ici, je vois Dieu, Dieu est le même pour tous, en dépit des différences de religion qui nous séparent. »
Il écrit aussi: « Priez pour ceux qui ont construit ce camp et le système… Que le Seigneur prenne pitié d'eux. » La veille de sa mort il écrit encore aux siens qui faisaient des démarches pour le libérer : « Je vous en prie, ne le faites pas. Hier ils ont tué 50 hommes. Si je n'étais pas là, qui les aiderait à supporter de telles souffrances? Que pourrais-je demander de plus au Seigneur? Ne vous inquiétez pas pour moi. Réjouissez-vous avec moi… ».
Il meurt brûlé dans les fours crématoires le 25 mars 1944. En 1999, il a été reconnu comme un « Ukrainien juste » par le Conseil des Juifs d'Ukraine.
Omeljan Kovč a été élevé à la gloire des autels le 27 juin 2001, à Lviv (Ukraine) par le Bx Jean Paul II (>>> Homélie en français).
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Les saints du jour
Le 26 mars
Bse Maddalena Caterina Morano
Religieuse de l’Institut des Filles de Marie Auxiliatrice
Dans le Martyrologe Romain la date de la mémoire est celle de la naissance au ciel (dies natalis) : le 26 mars. Pour la Congrégation, et au niveau local, le jour de la mémoire est celui de sa naissance sur terre : le 15 novembre.
Maddalena Caterina Morano est née le 15 novembre 1847 dans une famille nombreuse de Chieri, près de Turin. Lorsqu'elle est âgée de huit ans, son père et sa sœur aînée décèdent, obligeant Maddalena à travailler. Toutefois, elle s'applique à étudier, et en 1866 elle reçoit son diplôme d'enseignant de l'école primaire. Ses études augmentent sa connaissance de la doctrine chrétienne et son désir ardent d'être une sainte. Elle désire entrer en religion, mais les difficultés de sa famille nécessitent qu'elle attende.
Pendant douze ans elle travaille comme enseignante dans une école rurale de Montaldo et enseigne le catéchisme dans la paroisse locale.
En 1878, ayant mis de côté assez d'économies pour les besoins futurs de sa mère, Maddalena entre chez les Filles de Marie Auxiliatrice (Salésiennes), une congrégation fondée six ans plus tôt par Don Bosco. Elle est une religieuse modèle, et après un bref mais intense noviciat elle prononce ses premiers vœux.
En 1881, avec la bénédiction de Don Bosco, elle est envoyée à Trecastagni (diocèse de Catane), en Sicile, chargée d'un établissement pour femmes, auquel elle donne une nouvelle orientation, inspirée par les principes Salésiens. La Sicile devient sa seconde maison, où elle effectue un apostolat divers et fructueux. Elle ouvre de nouvelles maisons, fonde des classes d'activités et forme des enseignants.
Son véritable amour, cependant, sont les cours de catéchisme, depuis qu'elle est convaincue que la formation de la conscience chrétienne est le fondement de la maturité personnelle et de toute amélioration sociale. Elle coordonne l'instruction catéchétique dans dix-huit églises de Catane et forme les catéchistes laïcs et religieux à apporter le message chrétien aux garçons et filles indigents.
Elle passe vingt-cinq années en Sicile et tient la place de supérieure provinciale et locale de sa communauté. Mère attentive et soignante pour de nombreuses vocations locales, elle vit fidèlement le charisme de Mère Maria Mazzarello (canonisée en 1951), co-fondatrice de l'Institut.
Minée par une tumeur, elle meurt à Catane à l'âge de soixante et un ans le 26 mars 1908 ; une vie de pleine cohérence, vécue toujours avec l'intention de « ne jamais mettre d’obstacle à l'action de la Grâce en cédant à l'égoïsme personnel ».
Maddalena Caterina Morano a été élevée à la gloire des autels le 5 novembre 1994, à Catane, par le Bx Jean Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
Bse Maddalena Caterina Morano
Religieuse de l’Institut des Filles de Marie Auxiliatrice
Dans le Martyrologe Romain la date de la mémoire est celle de la naissance au ciel (dies natalis) : le 26 mars. Pour la Congrégation, et au niveau local, le jour de la mémoire est celui de sa naissance sur terre : le 15 novembre.
Maddalena Caterina Morano est née le 15 novembre 1847 dans une famille nombreuse de Chieri, près de Turin. Lorsqu'elle est âgée de huit ans, son père et sa sœur aînée décèdent, obligeant Maddalena à travailler. Toutefois, elle s'applique à étudier, et en 1866 elle reçoit son diplôme d'enseignant de l'école primaire. Ses études augmentent sa connaissance de la doctrine chrétienne et son désir ardent d'être une sainte. Elle désire entrer en religion, mais les difficultés de sa famille nécessitent qu'elle attende.
Pendant douze ans elle travaille comme enseignante dans une école rurale de Montaldo et enseigne le catéchisme dans la paroisse locale.
En 1878, ayant mis de côté assez d'économies pour les besoins futurs de sa mère, Maddalena entre chez les Filles de Marie Auxiliatrice (Salésiennes), une congrégation fondée six ans plus tôt par Don Bosco. Elle est une religieuse modèle, et après un bref mais intense noviciat elle prononce ses premiers vœux.
En 1881, avec la bénédiction de Don Bosco, elle est envoyée à Trecastagni (diocèse de Catane), en Sicile, chargée d'un établissement pour femmes, auquel elle donne une nouvelle orientation, inspirée par les principes Salésiens. La Sicile devient sa seconde maison, où elle effectue un apostolat divers et fructueux. Elle ouvre de nouvelles maisons, fonde des classes d'activités et forme des enseignants.
Son véritable amour, cependant, sont les cours de catéchisme, depuis qu'elle est convaincue que la formation de la conscience chrétienne est le fondement de la maturité personnelle et de toute amélioration sociale. Elle coordonne l'instruction catéchétique dans dix-huit églises de Catane et forme les catéchistes laïcs et religieux à apporter le message chrétien aux garçons et filles indigents.
Elle passe vingt-cinq années en Sicile et tient la place de supérieure provinciale et locale de sa communauté. Mère attentive et soignante pour de nombreuses vocations locales, elle vit fidèlement le charisme de Mère Maria Mazzarello (canonisée en 1951), co-fondatrice de l'Institut.
Minée par une tumeur, elle meurt à Catane à l'âge de soixante et un ans le 26 mars 1908 ; une vie de pleine cohérence, vécue toujours avec l'intention de « ne jamais mettre d’obstacle à l'action de la Grâce en cédant à l'égoïsme personnel ».
Maddalena Caterina Morano a été élevée à la gloire des autels le 5 novembre 1994, à Catane, par le Bx Jean Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
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