Missel romain, bisbilles autour d’une traduction
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Missel romain, bisbilles autour d’une traduction
Pourquoi est-ce si compliqué de rester fidèle au texte latin, ah ce satané esprit de rébellion.
Journal La croix, média qui fait la promotion de la destruction de l'Église par son attitude à toujours orienter ses textes contre la tradition et encenser le modernisme. Tous ceux qui essaient de maintenir la fidélité au magistère sont montrés d'un doigt haineux et ceux qui veulent de la nouveauté sont applaudis. Cet article vous le prouvera.
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Nicolas Senèze, le 26/05/2016 à 12h40
La traduction française du Missel romain est actuellement bloquée à cause de différends entre Rome et les évêques francophones. Le préfet de la Congrégation pour le culte divin vient de rappeler que « les nouvelles traductions doivent impérativement respecter le texte latin ». Le point sur ce qui pourrait changer dans le missel.
L’entrée en vigueur de la nouvelle traduction du Missel romain, prévue pour le premier dimanche de Carême 2017, pourrait être reportée à l’Avent 2017.
L’entrée en vigueur de la nouvelle traduction du Missel romain, prévue pour le premier dimanche de Carême 2017, pourrait être reportée à l’Avent 2017.
L’entrée en vigueur de la nouvelle traduction du Missel romain, prévue pour le premier dimanche de Carême 2017, pourrait être reportée à l’Avent 2017. Officiellement, il s’agirait d’une date plus pratique pour les éditeurs qui n’auraient à sortir un missel unique pour l’année 2017-2018. Dans les faits, une bataille feutrée oppose les évêques francophones à la Congrégation pour le culte divin qui refuse pour l’instant d’accorder sa recognitio au texte.
Une péripétie de plus pour la version française de l’édition latine de 2002 du Missel. Une première traduction avait été refusée par Rome en 2007. Une nouvelle commission s’était mise au travail, présentant régulièrement un texte aux évêques : un travail difficile car plusieurs conférences épiscopales sont impliquées et que de nouveaux évêques sont consultés à chaque fois.
Le texte francophone bloque encore à Rome
« En France, nous avons 6 à 7 nouveaux évêques chaque année. Quand nous présentons le travail à l’Assemblée plénière tous les trois ans, cela fait plus de 20 qui demandent des précisions sur des points tranchés précédemment », relève un évêque.
En mars dernier, l’assemblée de la Conférence des évêques de France (CEF) a finalement voté un texte, « laissant à la Commission épiscopale francophone pour les traductions liturgiques le soin d’apporter les dernières mises au point du texte ». Dans les autres conférences épiscopales francophones (Suisse, Canada, Belgique) l’opposition serait plus forte.
C’est que le texte francophone bloque encore à Rome qui a formulé des exigences sur un certain nombre de points. En cause, l’instruction romaine Liturgiam authenticam de 2001 qui exige que le texte latin soit « traduit intégralement et très précisément, c’est-à-dire sans omission ni ajout, par rapport au contenu, ni en introduisant des paraphrases ou des gloses ».
Plus question, donc, d’adaptation. Si les évêques francophones se sont prêtés de plus ou moins bonne grâce à la plupart des exigences romaines qui permettent aussi un approfondissement de certains textes, certains points demeurent délicats. Ainsi le changement, dans la prière eucharistique, de « coupe » en « calice », un mot qui est devenu un juron au Canada.
Style « trop formel » et « pompeux »
Achevant son mandat de président de la commission liturgique de la CEF le 1er juillet prochain, et ne souhaitant pas laisser un dossier inachevé à un successeur qui devra prendre le temps d’en connaître tous les tenants et aboutissants, Mgr Bernard-Nicolas Aubertin, archevêque de Tours, ne ménage pas sa peine pour arriver à un accord avec Rome. Le 7 avril dernier, la présidence des évêques de France devait aborder le sujet avec le pape François. Mais le cardinal Robert Sarah, préfet de la Congrégation pour le culte divin, semble camper sur une position tranchée.
« À l’audience qu’il m’a accordée, le samedi 2 avril, le pape m’a confirmé que les nouvelles traductions du Missel romain doivent impérativement respecter le texte latin », vient-il de confier à l’hebdomadaire Famille chrétienne, prenant l’exemple de l’Orates fratres.
Ces péripéties interviennent dans un contexte tendu autour des traductions liturgiques. En 2011, une nouvelle traduction est ainsi entrée en vigueur dans le monde anglophone : la moitié des fidèles et 71 % des prêtres le rejettent à cause de son style « trop formel » et « pompeux ». En Allemagne, les évêques, s’opposant « à un langage liturgique qui ne serait pas le langage du peuple », ont refusé en 2013 le travail de la commission imposée par Benoît XVI. La traduction en espagnol serait au point mort tandis que les évêques italiens renâclent.
Depuis le début de l’année, le site Il Sismografo, proche de Radio Vatican ne cesse de publier de longs articles d’Andrea Grillo, professeur de liturgie à l’Université pontificale Saint-Anselme, très dur contre Liturgiam authenticam, notamment en ce que ce texte empêche toute inculturation de la liturgie. D’autres mettent en cause un proche du cardinal Sarah, proches de la mouvance traditionaliste qui le pousserait à s’arc-bouter sur ses positions.
Comme le note un évêque français, « c’est tout de même étonnant que, à l’heure où le pape insiste tant sur l’inculturation et la synodalité, un texte voté par 120 évêques français soit ainsi bloqué par un seul cardinal ».
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Ce qui pourrait changer dans le Missel
« Confiteor ». « C’est ma faute, c’est ma faute, c’est ma très grande faute » au lieu du « Oui, j’ai vraiment péché ».
« Credo ». « Consubstantiel » au lieu de « De même nature ».
« Orate fratres ». « Priez mes frères pour que mon sacrifice qui est aussi le vôtre soit agréable à Dieu le Père tout-puissant. Que le Seigneur reçoive de vos mains ce sacrifice pour la louange et la gloire de son nom, pour notre bien et celui de toute sa sainte Église. » au lieu de « Prions ensemble au moment d’offrir le sacrifice de toute l’Église. Pour la gloire de Dieu et le salut du monde ».
Préface. « Vraiment, il est juste, bon “et salutaire” de te rendre gloire, de t’offrir notre action de grâce toujours et en tout lieu. »
« Notre Père ». « Ne nous laisse pas entrer en tentation » au lieu de « Ne nous soumet pas ».
Nicolas Senèze
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