*Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe
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*Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe
Rappel du premier message :
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez comme est bon le seigneur !
Eucharistie du Jeudi 18 Novembre 2021
Jeudi de la 33ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).
Dédicace des Basiliques de Saint Pierre du Vatican et de
Saint Paul-hors-les-Murs - Mémoire
Saint Odon, deuxième Abbé de Cluny (vers 879-942).
Sainte Rose-Philippine Duchesne, Religieuse de la Société du Sacré Cœur (1769-1852).
Bienheureux Grimoald de la Purification (Ferdinand Santamaria),
Religieux Passioniste (1883-1902).
« Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? »
Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) : Premier livre des Maccabées 2,15-29…
Psaume 50(49),1-2.5-6.14-15…
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 19,41-44.
« Aussitôt Jésus obligea les disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, pendant qu’il renverrait les foules. »
Quand il les eut renvoyées, il gravit la montagne, à l’écart, pour prier. Le soir venu, il était là, seul. La barque était déjà à une bonne distance de la terre, elle était battue par les vagues, car le vent était contraire. Vers la fin de la nuit, Jésus vint vers eux en marchant sur la mer. C’est au XIe siècle qu’apparaît dans le martyrologe de Saint-Pierre l’annonce de la dédicace de la basilique, au 18 novembre. Au siècle suivant, les calendriers du Latran et du Vatican ajoutent au même jour la dédicace de Saint-Paul. Jésus a vaincu la mort et le mal, il apaisera la tempête qui secoue encore notre barque. Les épreuves, les tempêtes, et finalement la mort physique ne sont pas épargnées aux croyants. Les eaux sont le symbole des forces du mal et de la mort. La réalité quotidienne est d’affronter les vents contraires et la mer agitée. Jésus domine ces forces du mal, cet évènement est une annonce de la résurrection à venir. Jésus ressuscité est le signe de notre victoire, signe posé dans l’histoire des hommes. Les disciples, pour marcher sur les eaux, ne doivent pas attendre la fin de la tempête qui durera jusqu’à la fin des temps. La présence de Dieu est une présence délicate et ténue qui ne s’impose pas par la force, elle se déploie dans une faiblesse apparente. A la suite de Jésus, les Apôtres Pierre et Paul continuent le même combat.
"En le voyant marcher sur la mer, les disciples furent bouleversés. Ils dirent : « C’est un fantôme. » Pris de peur, ils se mirent à crier.
Mais aussitôt Jésus leur parla : « Confiance ! c’est moi ; n’ayez plus peur ! » Pierre prit alors la parole : « Seigneur, si c’est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur les eaux. » Jésus lui dit : « Viens ! » Pierre descendit de la barque et marcha sur les eaux pour aller vers Jésus. Mais, voyant la force du vent, il eut peur et, comme il commençait à enfoncer, il cria : « Seigneur, sauve-moi ! » Aussitôt, Jésus étendit la main, le saisit et lui dit : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? » Lorsque Pierre suit Jésus sur les eaux agitées, le vent souffle, mais Pierre ne s’en effraye pas, confiant dans la Parole et l’exemple de Jésus. Mais dès que Pierre prend en considération les forces contraires, il prend peur, et il coule. Jésus doit le saisir par la main pour le sauver de la noyade. La délicatesse de Dieu dans sa présence à nos côtés est remarquable. Il ne s’impose pas face aux puissances de la mort et du mal. Nous suivons Jésus à la suite des apôtres malgré notre pauvreté et notre petitesse. Nous marchons sur les eaux de l’adversité avec la grâce de Jésus, avec la force de l’Esprit Saint. Depuis deux mille ans, la puissance de Dieu est donnée à tous ceux qui mettent leur confiance en Jésus.
« Et quand ils furent montés dans la barque, le vent tomba. »
Alors ceux qui étaient dans la barque se prosternèrent devant lui, et ils lui dirent : « Vraiment, tu es le Fils de Dieu ! » En invitant Pierre à le suivre, Jésus l’invite à participer à sa victoire sur la mort et le mal. Nous faisons confiance à la Parole de Jésus, à son invitation à participer dès ici-bas à sa victoire. Jésus le premier a traversé la mort sans être englouti par les eaux. La puissance de vie de Jésus ne s’impose pas avec fracas sur les puissances de mort. Jésus marche sur les eaux. Il est le maître de la vie, il connaît la puissance de vie qui l’habite. Il laisse la mer et le vent se déchaîner car ils ne peuvent rien contre lui. Ainsi, Jésus nous assure que nous aussi, avec lui, nous traverserons les eaux de la mort. Nous aurons, nous aussi, à marcher sur des eaux agitées et à affronter des vents contraires. C’est quand Jésus sera monter dans notre barque que nous serons vainqueur avec lui. Nous comprenons que Pierre ait douté de sa capacité à résister aux éléments qui se déchaînaient contre lui. En Jésus réside la plénitude de la divinité, et rien ne peut l’engloutir. Marcher sur les eaux, signifie pour nous la rencontre de Jésus dans le quotidien au temps de l’Eglise.
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HYMNE : EN TOUTE VIE LE SILENCE DIT DIEU
En toute vie le silence dit Dieu,
Tout ce qui est tressaille d'être à lui !
Soyez la voix du silence en travail,
Couvez la vie, c'est elle qui loue Dieu !
Pas un seul mot, et pourtant c'est son Nom
Que tout sécrète et presse de chanter :
N'avez-vous pas un monde immense en vous ?
Soyez son cri, et vous aurez tout dit.
Il suffit d'être, et vous vous entendrez
Rendre la grâce d'être et de bénir ;
Vous serez pris dans l'hymne d'univers,
Vous avez tout en vous pour adorer.
Car vous avez l'hiver et le printemps,
Vous êtes l'arbre en sommeil et en fleurs ;
Jouez pour Dieu des branches et du vent,
Jouez pour Dieu des racines cachées.
Arbres humains, jouez de vos oiseaux,
Jouez pour Lui des étoiles du ciel
Qui sans parole expriment la clarté ;
Jouez aussi des anges qui voient Dieu.
HYMNE : TU ES VENU, SEIGNEUR
Tu es venu, Seigneur,
Dans notre nuit,
Tourner vers l’aube nos chemins ;
Le tien pourtant reste caché,
L’Esprit seul nous découvre
Ton passage.
Pour nous mener au jour,
Tu as pris corps
Dans l’ombre humaine où tu descends.
Beaucoup voudraient voir et saisir :
Sauront-ils reconnaître
Ta lumière ?
Nous leur disons : « Voyez
Le grain qui meurt !
Aucun regard ne l’aperçoit ;
Mais notre cœur peut deviner
Dans le pain du partage
Sa présence. »
Puis nous portons vers toi,
Comme un appel,
L’espoir des hommes d’aujourd’hui.
Mûris le temps, hâte le jour,
Et que lève sur terre
Ton Royaume !
HYMNE : JOIE ET LUMIÈRE DE LA GLOIRE ÉTERNELLE DU PÈRE,
R/Joie et lumière
De la gloire éternelle du Père,
Le Très-Haut, le Très-Saint !
Ô Jésus Christ !
Oui, tu es digne d’être chanté
Dans tous les temps par des voix sanctifiées,
Fils de Dieu qui donnes vie :
Tout l’univers te rend gloire.
Parvenus à la fin du jour,
Contemplant cette clarté dans le soir,
Nous chantons le Père et le Fils
Et le Saint-Esprit de Dieu.
Oraison du matin (Office des Laudes).
Dieu qui as séparé la lumière et les ténèbres,
toi qui as appelé la lumière « jour » et les ténèbres « nuit »,
arrache aussi nos cœurs à l'obscurité du péché et
fais-nous parvenir à la vraie Lumière qui est Le Christ.
Lui qui règne avec Toi et Le Saint-Esprit, maintenant
et pour les siècles des siècles. Amen.
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez comme est bon le seigneur !
Eucharistie du Jeudi 18 Novembre 2021
Jeudi de la 33ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).
Dédicace des Basiliques de Saint Pierre du Vatican et de
Saint Paul-hors-les-Murs - Mémoire
Saint Odon, deuxième Abbé de Cluny (vers 879-942).
Sainte Rose-Philippine Duchesne, Religieuse de la Société du Sacré Cœur (1769-1852).
Bienheureux Grimoald de la Purification (Ferdinand Santamaria),
Religieux Passioniste (1883-1902).
« Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? »
Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) : Premier livre des Maccabées 2,15-29…
Psaume 50(49),1-2.5-6.14-15…
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 19,41-44.
« Aussitôt Jésus obligea les disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, pendant qu’il renverrait les foules. »
Quand il les eut renvoyées, il gravit la montagne, à l’écart, pour prier. Le soir venu, il était là, seul. La barque était déjà à une bonne distance de la terre, elle était battue par les vagues, car le vent était contraire. Vers la fin de la nuit, Jésus vint vers eux en marchant sur la mer. C’est au XIe siècle qu’apparaît dans le martyrologe de Saint-Pierre l’annonce de la dédicace de la basilique, au 18 novembre. Au siècle suivant, les calendriers du Latran et du Vatican ajoutent au même jour la dédicace de Saint-Paul. Jésus a vaincu la mort et le mal, il apaisera la tempête qui secoue encore notre barque. Les épreuves, les tempêtes, et finalement la mort physique ne sont pas épargnées aux croyants. Les eaux sont le symbole des forces du mal et de la mort. La réalité quotidienne est d’affronter les vents contraires et la mer agitée. Jésus domine ces forces du mal, cet évènement est une annonce de la résurrection à venir. Jésus ressuscité est le signe de notre victoire, signe posé dans l’histoire des hommes. Les disciples, pour marcher sur les eaux, ne doivent pas attendre la fin de la tempête qui durera jusqu’à la fin des temps. La présence de Dieu est une présence délicate et ténue qui ne s’impose pas par la force, elle se déploie dans une faiblesse apparente. A la suite de Jésus, les Apôtres Pierre et Paul continuent le même combat.
"En le voyant marcher sur la mer, les disciples furent bouleversés. Ils dirent : « C’est un fantôme. » Pris de peur, ils se mirent à crier.
Mais aussitôt Jésus leur parla : « Confiance ! c’est moi ; n’ayez plus peur ! » Pierre prit alors la parole : « Seigneur, si c’est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur les eaux. » Jésus lui dit : « Viens ! » Pierre descendit de la barque et marcha sur les eaux pour aller vers Jésus. Mais, voyant la force du vent, il eut peur et, comme il commençait à enfoncer, il cria : « Seigneur, sauve-moi ! » Aussitôt, Jésus étendit la main, le saisit et lui dit : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? » Lorsque Pierre suit Jésus sur les eaux agitées, le vent souffle, mais Pierre ne s’en effraye pas, confiant dans la Parole et l’exemple de Jésus. Mais dès que Pierre prend en considération les forces contraires, il prend peur, et il coule. Jésus doit le saisir par la main pour le sauver de la noyade. La délicatesse de Dieu dans sa présence à nos côtés est remarquable. Il ne s’impose pas face aux puissances de la mort et du mal. Nous suivons Jésus à la suite des apôtres malgré notre pauvreté et notre petitesse. Nous marchons sur les eaux de l’adversité avec la grâce de Jésus, avec la force de l’Esprit Saint. Depuis deux mille ans, la puissance de Dieu est donnée à tous ceux qui mettent leur confiance en Jésus.
« Et quand ils furent montés dans la barque, le vent tomba. »
Alors ceux qui étaient dans la barque se prosternèrent devant lui, et ils lui dirent : « Vraiment, tu es le Fils de Dieu ! » En invitant Pierre à le suivre, Jésus l’invite à participer à sa victoire sur la mort et le mal. Nous faisons confiance à la Parole de Jésus, à son invitation à participer dès ici-bas à sa victoire. Jésus le premier a traversé la mort sans être englouti par les eaux. La puissance de vie de Jésus ne s’impose pas avec fracas sur les puissances de mort. Jésus marche sur les eaux. Il est le maître de la vie, il connaît la puissance de vie qui l’habite. Il laisse la mer et le vent se déchaîner car ils ne peuvent rien contre lui. Ainsi, Jésus nous assure que nous aussi, avec lui, nous traverserons les eaux de la mort. Nous aurons, nous aussi, à marcher sur des eaux agitées et à affronter des vents contraires. C’est quand Jésus sera monter dans notre barque que nous serons vainqueur avec lui. Nous comprenons que Pierre ait douté de sa capacité à résister aux éléments qui se déchaînaient contre lui. En Jésus réside la plénitude de la divinité, et rien ne peut l’engloutir. Marcher sur les eaux, signifie pour nous la rencontre de Jésus dans le quotidien au temps de l’Eglise.
Nous demandons à Jésus de nous envelopper de sa tendresse pour que nous n’ayons rien à craindre dans la mission qu’il nous donne.
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HYMNE : EN TOUTE VIE LE SILENCE DIT DIEU
En toute vie le silence dit Dieu,
Tout ce qui est tressaille d'être à lui !
Soyez la voix du silence en travail,
Couvez la vie, c'est elle qui loue Dieu !
Pas un seul mot, et pourtant c'est son Nom
Que tout sécrète et presse de chanter :
N'avez-vous pas un monde immense en vous ?
Soyez son cri, et vous aurez tout dit.
Il suffit d'être, et vous vous entendrez
Rendre la grâce d'être et de bénir ;
Vous serez pris dans l'hymne d'univers,
Vous avez tout en vous pour adorer.
Car vous avez l'hiver et le printemps,
Vous êtes l'arbre en sommeil et en fleurs ;
Jouez pour Dieu des branches et du vent,
Jouez pour Dieu des racines cachées.
Arbres humains, jouez de vos oiseaux,
Jouez pour Lui des étoiles du ciel
Qui sans parole expriment la clarté ;
Jouez aussi des anges qui voient Dieu.
HYMNE : TU ES VENU, SEIGNEUR
Tu es venu, Seigneur,
Dans notre nuit,
Tourner vers l’aube nos chemins ;
Le tien pourtant reste caché,
L’Esprit seul nous découvre
Ton passage.
Pour nous mener au jour,
Tu as pris corps
Dans l’ombre humaine où tu descends.
Beaucoup voudraient voir et saisir :
Sauront-ils reconnaître
Ta lumière ?
Nous leur disons : « Voyez
Le grain qui meurt !
Aucun regard ne l’aperçoit ;
Mais notre cœur peut deviner
Dans le pain du partage
Sa présence. »
Puis nous portons vers toi,
Comme un appel,
L’espoir des hommes d’aujourd’hui.
Mûris le temps, hâte le jour,
Et que lève sur terre
Ton Royaume !
HYMNE : JOIE ET LUMIÈRE DE LA GLOIRE ÉTERNELLE DU PÈRE,
R/Joie et lumière
De la gloire éternelle du Père,
Le Très-Haut, le Très-Saint !
Ô Jésus Christ !
Oui, tu es digne d’être chanté
Dans tous les temps par des voix sanctifiées,
Fils de Dieu qui donnes vie :
Tout l’univers te rend gloire.
Parvenus à la fin du jour,
Contemplant cette clarté dans le soir,
Nous chantons le Père et le Fils
Et le Saint-Esprit de Dieu.
Oraison du matin (Office des Laudes).
Dieu qui as séparé la lumière et les ténèbres,
toi qui as appelé la lumière « jour » et les ténèbres « nuit »,
arrache aussi nos cœurs à l'obscurité du péché et
fais-nous parvenir à la vraie Lumière qui est Le Christ.
Lui qui règne avec Toi et Le Saint-Esprit, maintenant
et pour les siècles des siècles. Amen.
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Dernière édition par Lumen le Ven 26 Nov 2021 - 21:37, édité 2 fois (Raison : correction titre)
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
Localisation : France
Re: *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
commentaire du jour.
L'Évangile, aujourd'hui, rapproche trois paroles de Jésus, qui évoquent tour à tour le rôle des trois personnes divines :
- le Père, Dieu du jugement ultime (v.8-9) et du pardon (v.10);
- Jésus, le Fils de l'Homme, que l'on peut confesser dans la foi, mais aussi renier;
- l'Esprit Saint, qui inspire notre parole de témoins, mais contre qui l'homme, dans sa folie, peut blasphémer.
Il n'est pas facile de préciser, à partir des Évangiles, ce qu'est le blasphème contre l'Esprit.
Dans l'épisode de Béelzéboul (Mc 3,28s), ce blasphème consiste à prétendre que Jésus est habité par l'esprit du mal, alors même qu'il chasse les démons. Résister à l'Esprit, c'est donc contester la puissance efficace de Dieu, c'est nier sa volonté de salut, c'est discréditer les envoyés de Dieu, comme Étienne le reprochera à ses adversaires, quelques instants avant d'être lapidé : "Nuques raides, oreilles et cœurs endurcis, toujours vous résistez, vous, à l'Esprit, l'Esprit Saint. [..] Lequel des prophètes vos pères n'ont-ils pas persécuté ?" (Ac 7,51s).
Jésus comprenait et était prêt à tolérer qu'on se méprenne sur sa personne; mais il s'est montré sévère pour ceux qui refusaient de voir en lui l'Esprit Saint à l'œuvre. Sa parole sur le blasphème a été par la suite lue à plusieurs niveaux, à la lumière des difficultés apparues dans la vie de l'Église.
On a compris "la parole contre le Fils de l'Homme" comme le rejet de Jésus par ses contemporains durant son ministère, et ce rejet était pardonnable; et l'on a pensé que le blasphème contre l'Esprit Saint, faute irrémissible, consistait à récuser Jésus alors que l'Esprit Saint, donné à la Pentecôte, était visiblement à l'œuvre, accompagnant les disciples, authentifiant leur prédication et les fortifiant dans leur martyre.
Un peu plus tard, Origène expliquera, avec d'autres Pères de l'Église : "Parler contre le Fils de l'Homme, c'est pardonnable, parce que c'est le fait de non-croyants, avant le baptême; parler contre le Saint-Esprit, c'est une apostasie impardonnable de la part de ceux qui sont devenus des disciples du Christ", (cf. Hb 6,4-6).
La parole, sévère, sur le blasphème contre l'Esprit Saint, doit, bien sûr, se comprendre à partir de l'enseignement de Jésus sur le désir de pardon qui habite le cœur de Dieu. Jamais Dieu ne ferme son cœur à un fils qui se repent et qui prend le chemin du retour. Le péché impardonnable, ce n'est pas le simple refus du message de Jésus ou du témoignage de ses disciples, car bien des hommes s'en détournent loyalement, mais c'est la persistance dans une attitude volontaire de refus ou de rejet, alors que la lumière de Jésus a déjà pénétré le cœur de l'homme et que l'homme a perçu déjà à quel choix de vie l'invite l'Esprit de Dieu.
La lumière est toujours proposée, mais l'homme peut préférer ses ténèbres.
Le pardon est toujours ouvert, mais l'homme peut toujours librement s'y fermer.
Rien n'est irréversible dans le cœur de Dieu, mais la solitude de l'homme peut durer aussi longtemps que ses refus.
Jésus, dans son enseignement, aimait opposer deux attitudes, pour rappeler à tous le devoir de choisir. Les deux fils (Lc 15,11-32; Mt 21,28-30), le bon arbre et l'arbre mauvais (Lc 6,43s), le trésor de l'homme bon et le mauvais fond du mauvais (6,45), la maison sur le roc et la maison sur le sable (6,47s): autant d'images par lesquelles Jésus replaçait chaque disciple devant des options courageuses.
Nous avons parfois du mal à concilier l'immense miséricorde de Dieu et ces appels de Jésus à une attitude responsable. Jésus, lui, affirme avec force les deux à la fois, et il ne renonce jamais à nous proposer les nécessaires dépassements, car il veut nous donner la force d'accomplir ce qu'il nous commande.
Sa pédagogie est exigeante, mais nous y voyons, dans la foi, un signe de son amour et de sa volonté de nous faire vivre. Son propos est clair, pour nous qui croyons à sa bonté; mais cela ne nous autorise à aucun jugement sur le prochain. Seul Dieu pourrait dire d'un homme : "son refus est coupable, il blasphème contre l'Esprit Saint", parce que seul le regard de Dieu peut sonder "ce qui est en l'homme" (1 Co 2,11). Seul Dieu est capable de juger, parce que son amour va aussi loin que sa connaissance, et même lorsque nous voulons nous juger nous-mêmes, nous sommes renvoyés immédiatement à cet amour qui prend en Dieu sa source. Mais nous avons mieux à faire : ce qui nous revient, et ce qui fait notre bonheur, c'est de rester ouverts à la parole dérangeante de Jésus, vulnérables à ses invitations, et spontanément à l'écoute de son Esprit.
Fr. Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
Autre commentaire de ce jour.
Je prends aujourd’hui la plume pour que mes paroles, s’estampant sur la feuille blanche, servent de louange perpétuelle au Dieu Béni, auteur de ma vie, de mon âme, de mon cœur.
Je voudrais que l’univers entier, avec les planètes, tous les astres et les innombrables systèmes stellaires, soit une immense étendue, polie et brillante, où je pourrais écrire le Nom de Dieu.
Je voudrais que ma voix soit plus puissante que mille tonnerres, et plus forte que le fracas de la mer, et plus terrible que le grondement des volcans, pour seulement dire : Dieu !
Je voudrais que mon cœur soit aussi grand que le Ciel, pur comme celui des Anges, simple comme celui de la colombe (Mt 10,16), pour y mettre Dieu !
Mais puisque toute cette grandeur dont tu rêves ne peut pas devenir réalité, contente-toi de peu et de toi-même qui n’es rien, Frère Raphaël, car le rien même doit te suffire…
Pourquoi se taire ? Pourquoi le cacher ? Pourquoi ne pas crier au monde entier et publier aux quatre vents les merveilles de Dieu ?
Pourquoi ne pas dire aux gens et à tous ceux qui veulent l’entendre : voyez-vous ce que je suis ? Voyez-vous ce que j’ai été ? Voyez-vous ma misère se traînant dans la boue ?
Car peu importe ; émerveillez-vous : malgré tout ça, je possède Dieu.
Dieu est mon ami ! Que le sol s’effondre, et que la mer se dessèche de stupeur ! Dieu m’aime, moi, d’un tel Amour que, si le monde entier le comprenait, toutes les créatures deviendraient folles et hurleraient de stupeur.
Et encore, cela c’est peu. Dieu m’aime tellement que même les anges n’y comprennent rien !
La Miséricorde de Dieu est grande ! M’aimer, moi ; être mon ami, mon frère, mon père, mon maître.
Être Dieu, et moi, être ce que je suis !... Comment ne pas devenir fou ; comment est-il possible de vivre, manger, dormir, parler et traiter avec tout le monde ?...
Comment est-il possible, Seigneur ! Je sais ; tu me l’as expliqué : c’est par le miracle de ta Grâce.
Saint Raphaël Arnaiz Baron (1911-1938), Moine Trappiste espagnol.
Écrits spirituels, 04/03/1938 (trad. Cerf 2008, p. 374)
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
comme est bon le seigneur !
Eucharistie du Samedi 15 Octobre 2022
Samedi de la 28ème semaine du Temps Ordinaire (Année paire).
Sainte Thérèse d'Avila, Réformatrice du
Carmel et Docteur de l'Église (+ 1582)
Sainte Madeleine de Nagasaki, Tertiaire
Dominicaine (+ 1634)
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)
Samedi de la 28ème semaine du Temps Ordinaire (Année paire).
Sainte Thérèse d'Avila, Réformatrice du
Carmel et Docteur de l'Église (+ 1582)
Sainte Madeleine de Nagasaki, Tertiaire
Dominicaine (+ 1634)
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour
PREMIÈRE LECTURE :
« Plaçant le Christ plus haut que tout,
Dieu a fait de lui la tête de l’Église
qui est son corps » (Ep 1, 15-23)
Lecture de la lettre de saint Paul
Apôtre aux Éphésiens
Frères,
ayant entendu parler de la foi que vous avez dans le Seigneur Jésus,
et de votre amour pour tous les fidèles,
je ne cesse pas de rendre grâce,
quand je fais mémoire de vous dans mes prières :
que le Dieu de notre Seigneur Jésus Christ,
le Père dans sa gloire,
vous donne un esprit de sagesse
qui vous le révèle et vous le fasse vraiment connaître.
Qu’il ouvre à sa lumière les yeux de votre cœur,
pour que vous sachiez quelle espérance vous ouvre son appel,
la gloire sans prix de l’héritage que vous partagez avec les fidèles,
et quelle puissance incomparable
il déploie pour nous, les croyants :
c’est l’énergie, la force, la vigueur
qu’il a mise en œuvre dans le Christ
quand il l’a ressuscité d’entre les morts
et qu’il l’a fait asseoir à sa droite dans les cieux.
Il l’a établi au-dessus de tout être céleste :
Principauté, Souveraineté, Puissance et Domination,
au-dessus de tout nom que l’on puisse nommer,
non seulement dans le monde présent
mais aussi dans le monde à venir.
Il a tout mis sous ses pieds
et, le plaçant plus haut que tout,
il a fait de lui la tête de l’Église qui est son corps,
et l’Église, c’est l’accomplissement total du Christ,
lui que Dieu comble totalement de sa plénitude.
– Parole du Seigneur.
PSAUME :
(Ps 8, 2-3a, 4-5, 6-7)
R/ Tu établis ton Fils
sur les œuvres de tes mains. (cf. Ps 8, 7)
Ô Seigneur, notre Dieu,
qu’il est grand ton nom par toute la terre !
Jusqu’aux cieux, ta splendeur est chantée
par la bouche des enfants, des tout-petits.
À voir ton ciel, ouvrage de tes doigts,
la lune et les étoiles que tu fixas,
qu’est-ce que l’homme pour que tu penses à lui,
le fils d’un homme, que tu en prennes souci ?
Tu l’as voulu un peu moindre qu’un dieu,
le couronnant de gloire et d’honneur ;
tu l’établis sur les œuvres de tes mains,
tu mets toute chose à ses pieds.
ÉVANGILE :
« L’Esprit Saint vous enseignera à cette heure-là
ce qu’il faudra dire » (Lc 12, 8-12)
Alléluia. Alléluia.
L’Esprit de vérité rendra témoignage en
ma faveur, dit le Seigneur.
Et vous aussi, vous allez rendre témoignage.
Alléluia. (cf. Jn 15, 26b.27a)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Je vous le dis :
Quiconque se sera déclaré pour moi devant les hommes,
le Fils de l’homme aussi se déclarera pour lui
devant les anges de Dieu.
Mais celui qui m’aura renié en face des hommes
sera renié à son tour en face des anges de Dieu.
Quiconque dira une parole contre le Fils de l’homme,
cela lui sera pardonné ;
mais si quelqu’un blasphème contre l’Esprit Saint,
cela ne lui sera pas pardonné.
Quand on vous traduira devant les gens des synagogues,
les magistrats et les autorités,
ne vous inquiétez pas
de la façon dont vous vous défendrez ni de ce que vous direz.
Car l’Esprit Saint vous enseignera à cette heure-là
ce qu’il faudra dire. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
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commentaire du jour.
Le blasphème contre l'Esprit. Lc 12, 8-12
L'Évangile, aujourd'hui, rapproche trois paroles de Jésus, qui évoquent tour à tour le rôle des trois personnes divines :
- le Père, Dieu du jugement ultime (v.8-9) et du pardon (v.10);
- Jésus, le Fils de l'Homme, que l'on peut confesser dans la foi, mais aussi renier;
- l'Esprit Saint, qui inspire notre parole de témoins, mais contre qui l'homme, dans sa folie, peut blasphémer.
Il n'est pas facile de préciser, à partir des Évangiles, ce qu'est le blasphème contre l'Esprit.
Dans l'épisode de Béelzéboul (Mc 3,28s), ce blasphème consiste à prétendre que Jésus est habité par l'esprit du mal, alors même qu'il chasse les démons. Résister à l'Esprit, c'est donc contester la puissance efficace de Dieu, c'est nier sa volonté de salut, c'est discréditer les envoyés de Dieu, comme Étienne le reprochera à ses adversaires, quelques instants avant d'être lapidé : "Nuques raides, oreilles et cœurs endurcis, toujours vous résistez, vous, à l'Esprit, l'Esprit Saint. [..] Lequel des prophètes vos pères n'ont-ils pas persécuté ?" (Ac 7,51s).
Jésus comprenait et était prêt à tolérer qu'on se méprenne sur sa personne; mais il s'est montré sévère pour ceux qui refusaient de voir en lui l'Esprit Saint à l'œuvre. Sa parole sur le blasphème a été par la suite lue à plusieurs niveaux, à la lumière des difficultés apparues dans la vie de l'Église.
On a compris "la parole contre le Fils de l'Homme" comme le rejet de Jésus par ses contemporains durant son ministère, et ce rejet était pardonnable; et l'on a pensé que le blasphème contre l'Esprit Saint, faute irrémissible, consistait à récuser Jésus alors que l'Esprit Saint, donné à la Pentecôte, était visiblement à l'œuvre, accompagnant les disciples, authentifiant leur prédication et les fortifiant dans leur martyre.
Un peu plus tard, Origène expliquera, avec d'autres Pères de l'Église : "Parler contre le Fils de l'Homme, c'est pardonnable, parce que c'est le fait de non-croyants, avant le baptême; parler contre le Saint-Esprit, c'est une apostasie impardonnable de la part de ceux qui sont devenus des disciples du Christ", (cf. Hb 6,4-6).
La parole, sévère, sur le blasphème contre l'Esprit Saint, doit, bien sûr, se comprendre à partir de l'enseignement de Jésus sur le désir de pardon qui habite le cœur de Dieu. Jamais Dieu ne ferme son cœur à un fils qui se repent et qui prend le chemin du retour. Le péché impardonnable, ce n'est pas le simple refus du message de Jésus ou du témoignage de ses disciples, car bien des hommes s'en détournent loyalement, mais c'est la persistance dans une attitude volontaire de refus ou de rejet, alors que la lumière de Jésus a déjà pénétré le cœur de l'homme et que l'homme a perçu déjà à quel choix de vie l'invite l'Esprit de Dieu.
La lumière est toujours proposée, mais l'homme peut préférer ses ténèbres.
Le pardon est toujours ouvert, mais l'homme peut toujours librement s'y fermer.
Rien n'est irréversible dans le cœur de Dieu, mais la solitude de l'homme peut durer aussi longtemps que ses refus.
Jésus, dans son enseignement, aimait opposer deux attitudes, pour rappeler à tous le devoir de choisir. Les deux fils (Lc 15,11-32; Mt 21,28-30), le bon arbre et l'arbre mauvais (Lc 6,43s), le trésor de l'homme bon et le mauvais fond du mauvais (6,45), la maison sur le roc et la maison sur le sable (6,47s): autant d'images par lesquelles Jésus replaçait chaque disciple devant des options courageuses.
Nous avons parfois du mal à concilier l'immense miséricorde de Dieu et ces appels de Jésus à une attitude responsable. Jésus, lui, affirme avec force les deux à la fois, et il ne renonce jamais à nous proposer les nécessaires dépassements, car il veut nous donner la force d'accomplir ce qu'il nous commande.
Sa pédagogie est exigeante, mais nous y voyons, dans la foi, un signe de son amour et de sa volonté de nous faire vivre. Son propos est clair, pour nous qui croyons à sa bonté; mais cela ne nous autorise à aucun jugement sur le prochain. Seul Dieu pourrait dire d'un homme : "son refus est coupable, il blasphème contre l'Esprit Saint", parce que seul le regard de Dieu peut sonder "ce qui est en l'homme" (1 Co 2,11). Seul Dieu est capable de juger, parce que son amour va aussi loin que sa connaissance, et même lorsque nous voulons nous juger nous-mêmes, nous sommes renvoyés immédiatement à cet amour qui prend en Dieu sa source. Mais nous avons mieux à faire : ce qui nous revient, et ce qui fait notre bonheur, c'est de rester ouverts à la parole dérangeante de Jésus, vulnérables à ses invitations, et spontanément à l'écoute de son Esprit.
Fr. Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
Autre commentaire de ce jour.
« Celui qui se sera prononcé pour Moi devant les hommes, Le Fils de l’Homme se prononcera pour lui devant les Anges »
Je prends aujourd’hui la plume pour que mes paroles, s’estampant sur la feuille blanche, servent de louange perpétuelle au Dieu Béni, auteur de ma vie, de mon âme, de mon cœur.
Je voudrais que l’univers entier, avec les planètes, tous les astres et les innombrables systèmes stellaires, soit une immense étendue, polie et brillante, où je pourrais écrire le Nom de Dieu.
Je voudrais que ma voix soit plus puissante que mille tonnerres, et plus forte que le fracas de la mer, et plus terrible que le grondement des volcans, pour seulement dire : Dieu !
Je voudrais que mon cœur soit aussi grand que le Ciel, pur comme celui des Anges, simple comme celui de la colombe (Mt 10,16), pour y mettre Dieu !
Mais puisque toute cette grandeur dont tu rêves ne peut pas devenir réalité, contente-toi de peu et de toi-même qui n’es rien, Frère Raphaël, car le rien même doit te suffire…
Pourquoi se taire ? Pourquoi le cacher ? Pourquoi ne pas crier au monde entier et publier aux quatre vents les merveilles de Dieu ?
Pourquoi ne pas dire aux gens et à tous ceux qui veulent l’entendre : voyez-vous ce que je suis ? Voyez-vous ce que j’ai été ? Voyez-vous ma misère se traînant dans la boue ?
Car peu importe ; émerveillez-vous : malgré tout ça, je possède Dieu.
Dieu est mon ami ! Que le sol s’effondre, et que la mer se dessèche de stupeur ! Dieu m’aime, moi, d’un tel Amour que, si le monde entier le comprenait, toutes les créatures deviendraient folles et hurleraient de stupeur.
Et encore, cela c’est peu. Dieu m’aime tellement que même les anges n’y comprennent rien !
La Miséricorde de Dieu est grande ! M’aimer, moi ; être mon ami, mon frère, mon père, mon maître.
Être Dieu, et moi, être ce que je suis !... Comment ne pas devenir fou ; comment est-il possible de vivre, manger, dormir, parler et traiter avec tout le monde ?...
Comment est-il possible, Seigneur ! Je sais ; tu me l’as expliqué : c’est par le miracle de ta Grâce.
Saint Raphaël Arnaiz Baron (1911-1938), Moine Trappiste espagnol.
Écrits spirituels, 04/03/1938 (trad. Cerf 2008, p. 374)
Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« L’impénitence est un blasphème contre l’Esprit, qu’on ne pardonne ni dans ce monde ni dans l’autre, car la pénitence obtient le pardon dans cette vie, pardon qui est valable pour l’autre vie » (Saint Augustin)
« L’Eglise a besoin d’avoir des saints de tous les jours, ceux de la vie ordinaire. Ce sont les témoins qui font avancer l’Eglise, et ils le prouvent avec la cohérence de leur vie et avec la force de l’Esprit Saint qu’ils ont reçu comme un don » (François)
« Il n’y a pas de limites à la miséricorde de Dieu, mais qui refuse délibérément d’accueillir la miséricorde de Dieu par le repentir rejette le pardon de ses péchés et le salut offert par l’Esprit Saint. Un tel endurcissement peut conduire à l’impénitence finale et à la perte éternelle “ (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 1864)
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
Localisation : France
Re: *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
commentaire du jour.
Nous n’avons pas de mal à nous imaginer la scène, si vivante dans la parabole de Jésus : une veuve qui insiste pour qu’on lui rende justice, et un juge qui n’a jamais le temps pour elle. Finalement il se dit : Cette femme me fatigue : je vais la contenter pour qu’elle ne revienne pas sans cesse « plus sans cesse m’assommer. ».
Ce qui nous pose problème, c’est la leçon qu’en tire Le Seigneur Jésus. Tout se résume, semble-t-il, dans un raisonnement a fortiori : si déjà un juge inique se laisse faire de guerre lasse, à plus forte raison Dieu, le juge parfait, rendra-t-il par Amour Justice à ses élus, et cela ne tardera pas.
C’est bien, en effet, ce qu’on attend de Dieu; mais dans la réalité, tout se passe autrement.
Les jours s’écoulent, les semaines, les mois; et l’élu de Dieu « crie vers Lui jour et nuit », sans rencontrer d’autre écho que sa voix, de plus en plus désespérée.
On est tenté de déplacer le problème, en disant par exemple : il s’agit du retard de la Parousie, de la venue du Fils de l’homme sans cesse reportée, alors que les Chrétiens l’attendaient de leur vivant.
Et l’on dirait volontiers, avec la II Pierre : « Le Seigneur ne tarde pas avec sa promesse, comme certains pensent qu’il tarde; mais il est longanime envers vous, ne voulant pas que quelques-uns périssent, mais que tous arrivent au repentir » (3,7).
Cependant ce détour nous laisse insatisfaits, car il s’agit ici, non pas de patienter avec des injustes, mais de ne pas faire attendre une malheureuse (cf. Sir 35,19-24).
Il faut donc revenir à la parole étrange du Sauveur : il y a ce que fait Dieu, - et qui est toujours conforme à sa Bonté et à sa Justice - , et ce que nous percevons de l’action de Dieu.
Alors que Dieu semble se taire, il est en train de nous écouter; alors que Dieu semble impuissant, il est sans cesse au travail, dans le sens de son Amour, alors que Dieu paraît absent, il conforte en silence ceux qui souffrent.
Et c’est sans doute pourquoi, dans ce contexte, Jésus insiste tellement sur la Foi : « Le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la Foi sur la Terre ? » (v.8).
C’est la Foi qui nous fait persévérer quand nous demandons quelque chose selon Dieu. « Croyez que vous l’avez obtenue » (Mc 11,24), nous dit Jésus, sans sourciller. « Demandez, et il vous sera donné par Dieu » (Mt 7,7). Toute l’expérience des grands priants de la Bible va dans ce sens : alors que la souffrance leur fait voir fantasme sur fantasme, la Foi leur fait entendre ce que Dieu dit de Lui-même et de son œuvre.
La Foi nous fait dépasser nos évidences, « elle est la garantie de ce qu’on espère, la preuve de ce qu’on ne voit pas » (Hb,11,1), et « c’est par la Foi qu’Abraham partit, sans savoir où il allait » (11,8).
Nous aimerions que l’insistance de la veuve débouche sur un exaucement sensible, Jésus, dans sa parabole, réalise beaucoup plus : il nous ouvre un espace, et c’est l’espace de notre Foi.
Fr. Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.
Aujourd'hui, Jésus nous rappelle «qu'il faut toujours prier sans se décourager» (Lc 18,1). Il nous l'apprend par ses œuvres et par ses paroles.
Saint Luc nous apparaît comme l'Évangéliste de la Prière de Jésus. En effet, dans quelques-unes des scènes de la Vie du Seigneur qui nous ont été transmises par les auteurs des Saintes Écritures, seul les textes de Luc nous montrent le Seigneur priant.
Dans le Baptême du Jourdain, dans l'élection des Douze et dans la Transfiguration. Lorsqu'un disciple lui demanda « Seigneur, apprends-nous à prier » (Lc 11,1), de Ses lèvres jaillit le Notre Père.
Lorsqu'Il annonce les négations de Pierre : « Mais j'ai prié pour toi, afin que ta Foi ne sombre pas » (Lc 22,32).
Dans la crucifixion : « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu'ils font » (Lc 23,34).
Quand Il meurt sur la Croix : « Père, en tes mains je remets mon esprit », du Psaume 31.
Le Seigneur Lui-même est le modèle de la prière de pétition, spécialement à Gethsémani, d'après la description de tous les Évangélistes.
Je peux essayer de concrétiser comment faire en sorte d'élever mon cœur à Dieu dans les différentes activités, car c'est n'est pas le même un travail intellectuel qu'un travail manuel; se trouver à l'église, dans un stade sportif ou à la maison; conduire par la ville ou par l'autoroute; ce n'est pas la même chose la prière de pétition que le remerciement; l'adoration ou demander pardon; de bonne heure que lorsque nous avons à supporter la fatigue accumulée du jour.
Saint Josemaria Escrivá nous donne une formule pour la prière de pétition: «Celui-là obtient davantage qui insiste de plus près... Alors, tiens-toi plus près de Dieu: efforce-toi d'être saint».
La Vierge Marie est une modèle de prière, et aussi de pétition. À Cana, en Galilée, elle fut à même d'avancer l'heure de Jésus, l'heure des miracles.
Avec sa pétition, pleine d'Amour pour ces époux et de confiance en son Fils.
Abbé Pere CALMELL i Turet (Barcelona, Espagne).
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Autre commentaire de ce jour.
Aime prier. Ressens souvent le besoin de prier tout au long de la journée. La prière dilate le cœur jusqu'à ce que celui-ci puisse recevoir le don de Dieu qui est Lui-même.
Demande, cherche, et ton cœur grandira au point de le recevoir, de le garder comme ton bien.
Nous désirons tellement bien prier, et puis nous échouons. Alors nous nous décourageons et renonçons.
Si tu veux prier mieux, tu dois prier plus. Dieu accepte l'échec, mais il ne veut pas du découragement.
Toujours plus, il nous veut tels des enfants, toujours plus humbles, toujours plus remplis de gratitude dans l'Oraison.
Il veut que nous nous souvenions de notre appartenance à tous au Corps Mystique du Christ, qui est Prière perpétuelle.
Nous devons nous aider l'un l'autre dans nos prières. Libérons nos esprits. Ne prions pas longuement, que nos prières ne s'étirent pas sans fin, mais qu'elles soient brèves, pleines d'Amour.
Prions pour ceux qui ne prient pas. Souvenons-nous que celui qui veut pouvoir aimer, doit pouvoir prier.
Sainte Teresa de Calcutta (1910-1997), Fondatrice des Sœurs Missionnaires de la Charité
No Greater Love (trad. Il n'y a pas de plus grand amour, Lattès 1997, p. 20)
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
comme est bon le seigneur !
Eucharistie du Dimanche 16 Octobre 2022
Vingt-neuvième Dimanche du Temps Ordinaire, Année C.
Dédicace de la basilique du Mont-Saint-Michel (+ 709)
Saint Longin, Centurion romain (Ier siècle)
Sainte Edwige, Religieuse, Duchesse de Silésie
(1174-1243) - Mémoire (facultative)
Sainte Marguerite-Marie Alacoque, Visitandine à
Paray-le-Monial, Confidente du Sacré-Cœur
(1647-1690) - Mémoire (facultative)
Sainte Marie-Marguerite d'Youville, veuve et
Fondatrice de la Congrégation des Sœurs de
la Charité de Montréal au Canada, les Sœurs
Grises (1701-1771) - Mémoire (facultative)
Saint Gérard Majella, Frère convers
Rédemptoriste (1726-1755).
Bienheureux Augustin Thevarparampil 'Kunjachan'
Prêtre indien de rite Syro-Malabar, Apôtre des
"Intouchables" (+ 1973)
Vénérable Jean Berthier, Fondateur de la Congrégation
des Missionnaires de la Sainte-Famille (+ 1908)
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)
Vingt-neuvième Dimanche du Temps Ordinaire, Année C.
Dédicace de la basilique du Mont-Saint-Michel (+ 709)
Saint Longin, Centurion romain (Ier siècle)
Sainte Edwige, Religieuse, Duchesse de Silésie
(1174-1243) - Mémoire (facultative)
Sainte Marguerite-Marie Alacoque, Visitandine à
Paray-le-Monial, Confidente du Sacré-Cœur
(1647-1690) - Mémoire (facultative)
Sainte Marie-Marguerite d'Youville, veuve et
Fondatrice de la Congrégation des Sœurs de
la Charité de Montréal au Canada, les Sœurs
Grises (1701-1771) - Mémoire (facultative)
Saint Gérard Majella, Frère convers
Rédemptoriste (1726-1755).
Bienheureux Augustin Thevarparampil 'Kunjachan'
Prêtre indien de rite Syro-Malabar, Apôtre des
"Intouchables" (+ 1973)
Vénérable Jean Berthier, Fondateur de la Congrégation
des Missionnaires de la Sainte-Famille (+ 1908)
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour
PREMIÈRE LECTURE :
« Quand Moïse tenait la main levée,
Israël était le plus fort » (Ex 17, 8-13)
Lecture du livre de l’Exode
En ces jours-là,
le peuple d’Israël marchait à travers le désert.
Les Amalécites survinrent et attaquèrent Israël à Rephidim.
Moïse dit alors à Josué :
« Choisis des hommes, et va combattre les Amalécites.
Moi, demain, je me tiendrai sur le sommet de la colline,
le bâton de Dieu à la main. »
Josué fit ce que Moïse avait dit :
il mena le combat contre les Amalécites.
Moïse, Aaron et Hour étaient montés au sommet de la colline.
Quand Moïse tenait la main levée,
Israël était le plus fort.
Quand il la laissait retomber,
Amalec était le plus fort.
Mais les mains de Moïse s’alourdissaient ;
on prit une pierre, on la plaça derrière lui,
et il s’assit dessus.
Aaron et Hour lui soutenaient les mains,
l’un d’un côté, l’autre de l’autre.
Ainsi les mains de Moïse restèrent fermes
jusqu’au coucher du soleil.
Et Josué triompha des Amalécites au fil de l’épée.
– Parole du Seigneur.
PSAUME :
(Ps 120 (121), 1-2, 3-4, 5-6, 7-8)
R/ Le secours me viendra du Seigneur
qui a fait le ciel et la terre. (Ps 120, 2)
Je lève les yeux vers les montagnes :
d’où le secours me viendra-t-il ?
Le secours me viendra du Seigneur
qui a fait le ciel et la terre.
Qu’il empêche ton pied de glisser,
qu’il ne dorme pas, ton gardien.
Non, il ne dort pas, ne sommeille pas,
le gardien d’Israël.
Le Seigneur, ton gardien, le Seigneur, ton ombrage,
se tient près de toi.
Le soleil, pendant le jour, ne pourra te frapper,
ni la lune, durant la nuit.
Le Seigneur te gardera de tout mal,
il gardera ta vie.
Le Seigneur te gardera, au départ et au retour,
maintenant, à jamais.
DEUXIÈME LECTURE :
« Grâce à l’Écriture, l’homme de Dieu
sera accompli, équipé pour faire toute
sorte de bien » (2 Tm 3, 14 – 4, 2)
Lecture de la deuxième lettre de saint Paul
Apôtre à Timothée
Bien-aimé,
demeure ferme dans ce que tu as appris :
de cela tu as acquis la certitude,
sachant bien de qui tu l’as appris.
Depuis ton plus jeune âge, tu connais les Saintes Écritures :
elles ont le pouvoir de te communiquer la sagesse,
en vue du salut par la foi
que nous avons en Jésus Christ.
Toute l’Écriture est inspirée par Dieu ;
elle est utile pour enseigner, dénoncer le mal,
redresser, éduquer dans la justice ;
grâce à elle, l’homme de Dieu sera accompli,
équipé pour faire toute sorte de bien.
Devant Dieu,
et devant le Christ Jésus qui va juger les vivants et les morts,
je t’en conjure,
au nom de sa Manifestation et de son Règne :
proclame la Parole, interviens à temps et à contretemps,
dénonce le mal,
fais des reproches, encourage,
toujours avec patience et souci d’instruire.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE :
« Dieu fera justice à ses élus qui crient
vers lui » (Lc 18, 1-8)
Alléluia. Alléluia.
Elle est vivante, efficace, la parole de Dieu ;
elle juge des intentions et des pensées du cœur.
Alléluia. (cf. He 4, 12)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples une parabole
sur la nécessité pour eux
de toujours prier sans se décourager :
« Il y avait dans une ville
un juge qui ne craignait pas Dieu
et ne respectait pas les hommes.
Dans cette même ville,
il y avait une veuve qui venait lui demander :
‘Rends-moi justice contre mon adversaire.’
Longtemps il refusa ;
puis il se dit :
‘Même si je ne crains pas Dieu
et ne respecte personne,
comme cette veuve commence à m’ennuyer,
je vais lui rendre justice
pour qu’elle ne vienne plus sans cesse m’assommer.’ »
Le Seigneur ajouta :
« Écoutez bien ce que dit ce juge dépourvu de justice !
Et Dieu ne ferait pas justice à ses élus,
qui crient vers lui jour et nuit ?
Les fait-il attendre ?
Je vous le déclare :
bien vite, il leur fera justice.
Cependant, le Fils de l’homme,
quand il viendra,
trouvera-t-il la foi sur la terre ? »
– Acclamons la Parole de Dieu.
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commentaire du jour.
La veuve insistante Lc 12, 8-12
Nous n’avons pas de mal à nous imaginer la scène, si vivante dans la parabole de Jésus : une veuve qui insiste pour qu’on lui rende justice, et un juge qui n’a jamais le temps pour elle. Finalement il se dit : Cette femme me fatigue : je vais la contenter pour qu’elle ne revienne pas sans cesse « plus sans cesse m’assommer. ».
Ce qui nous pose problème, c’est la leçon qu’en tire Le Seigneur Jésus. Tout se résume, semble-t-il, dans un raisonnement a fortiori : si déjà un juge inique se laisse faire de guerre lasse, à plus forte raison Dieu, le juge parfait, rendra-t-il par Amour Justice à ses élus, et cela ne tardera pas.
C’est bien, en effet, ce qu’on attend de Dieu; mais dans la réalité, tout se passe autrement.
Les jours s’écoulent, les semaines, les mois; et l’élu de Dieu « crie vers Lui jour et nuit », sans rencontrer d’autre écho que sa voix, de plus en plus désespérée.
On est tenté de déplacer le problème, en disant par exemple : il s’agit du retard de la Parousie, de la venue du Fils de l’homme sans cesse reportée, alors que les Chrétiens l’attendaient de leur vivant.
Et l’on dirait volontiers, avec la II Pierre : « Le Seigneur ne tarde pas avec sa promesse, comme certains pensent qu’il tarde; mais il est longanime envers vous, ne voulant pas que quelques-uns périssent, mais que tous arrivent au repentir » (3,7).
Cependant ce détour nous laisse insatisfaits, car il s’agit ici, non pas de patienter avec des injustes, mais de ne pas faire attendre une malheureuse (cf. Sir 35,19-24).
Il faut donc revenir à la parole étrange du Sauveur : il y a ce que fait Dieu, - et qui est toujours conforme à sa Bonté et à sa Justice - , et ce que nous percevons de l’action de Dieu.
Alors que Dieu semble se taire, il est en train de nous écouter; alors que Dieu semble impuissant, il est sans cesse au travail, dans le sens de son Amour, alors que Dieu paraît absent, il conforte en silence ceux qui souffrent.
Et c’est sans doute pourquoi, dans ce contexte, Jésus insiste tellement sur la Foi : « Le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la Foi sur la Terre ? » (v.8).
C’est la Foi qui nous fait persévérer quand nous demandons quelque chose selon Dieu. « Croyez que vous l’avez obtenue » (Mc 11,24), nous dit Jésus, sans sourciller. « Demandez, et il vous sera donné par Dieu » (Mt 7,7). Toute l’expérience des grands priants de la Bible va dans ce sens : alors que la souffrance leur fait voir fantasme sur fantasme, la Foi leur fait entendre ce que Dieu dit de Lui-même et de son œuvre.
La Foi nous fait dépasser nos évidences, « elle est la garantie de ce qu’on espère, la preuve de ce qu’on ne voit pas » (Hb,11,1), et « c’est par la Foi qu’Abraham partit, sans savoir où il allait » (11,8).
Nous aimerions que l’insistance de la veuve débouche sur un exaucement sensible, Jésus, dans sa parabole, réalise beaucoup plus : il nous ouvre un espace, et c’est l’espace de notre Foi.
Fr. Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.
« Il faut toujours prier sans se décourager »
Aujourd'hui, Jésus nous rappelle «qu'il faut toujours prier sans se décourager» (Lc 18,1). Il nous l'apprend par ses œuvres et par ses paroles.
Saint Luc nous apparaît comme l'Évangéliste de la Prière de Jésus. En effet, dans quelques-unes des scènes de la Vie du Seigneur qui nous ont été transmises par les auteurs des Saintes Écritures, seul les textes de Luc nous montrent le Seigneur priant.
Dans le Baptême du Jourdain, dans l'élection des Douze et dans la Transfiguration. Lorsqu'un disciple lui demanda « Seigneur, apprends-nous à prier » (Lc 11,1), de Ses lèvres jaillit le Notre Père.
Lorsqu'Il annonce les négations de Pierre : « Mais j'ai prié pour toi, afin que ta Foi ne sombre pas » (Lc 22,32).
Dans la crucifixion : « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu'ils font » (Lc 23,34).
Quand Il meurt sur la Croix : « Père, en tes mains je remets mon esprit », du Psaume 31.
Le Seigneur Lui-même est le modèle de la prière de pétition, spécialement à Gethsémani, d'après la description de tous les Évangélistes.
Je peux essayer de concrétiser comment faire en sorte d'élever mon cœur à Dieu dans les différentes activités, car c'est n'est pas le même un travail intellectuel qu'un travail manuel; se trouver à l'église, dans un stade sportif ou à la maison; conduire par la ville ou par l'autoroute; ce n'est pas la même chose la prière de pétition que le remerciement; l'adoration ou demander pardon; de bonne heure que lorsque nous avons à supporter la fatigue accumulée du jour.
Saint Josemaria Escrivá nous donne une formule pour la prière de pétition: «Celui-là obtient davantage qui insiste de plus près... Alors, tiens-toi plus près de Dieu: efforce-toi d'être saint».
La Vierge Marie est une modèle de prière, et aussi de pétition. À Cana, en Galilée, elle fut à même d'avancer l'heure de Jésus, l'heure des miracles.
Avec sa pétition, pleine d'Amour pour ces époux et de confiance en son Fils.
Abbé Pere CALMELL i Turet (Barcelona, Espagne).
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Autre commentaire de ce jour.
« Toujours prier sans se décourager »
Aime prier. Ressens souvent le besoin de prier tout au long de la journée. La prière dilate le cœur jusqu'à ce que celui-ci puisse recevoir le don de Dieu qui est Lui-même.
Demande, cherche, et ton cœur grandira au point de le recevoir, de le garder comme ton bien.
Nous désirons tellement bien prier, et puis nous échouons. Alors nous nous décourageons et renonçons.
Si tu veux prier mieux, tu dois prier plus. Dieu accepte l'échec, mais il ne veut pas du découragement.
Toujours plus, il nous veut tels des enfants, toujours plus humbles, toujours plus remplis de gratitude dans l'Oraison.
Il veut que nous nous souvenions de notre appartenance à tous au Corps Mystique du Christ, qui est Prière perpétuelle.
Nous devons nous aider l'un l'autre dans nos prières. Libérons nos esprits. Ne prions pas longuement, que nos prières ne s'étirent pas sans fin, mais qu'elles soient brèves, pleines d'Amour.
Prions pour ceux qui ne prient pas. Souvenons-nous que celui qui veut pouvoir aimer, doit pouvoir prier.
Sainte Teresa de Calcutta (1910-1997), Fondatrice des Sœurs Missionnaires de la Charité
No Greater Love (trad. Il n'y a pas de plus grand amour, Lattès 1997, p. 20)
Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Faites ce que vous pouvez, et ce que vous ne pouvez pas faire, demandez-le à Dieu ! (Saint Augustin)
« La prière nous change le cœur. Elle nous fait mieux comprendre comment est notre Dieu. Mais pour cela il est important de parler avec le Seigneur, pas avec des mots vides » (François)
« […] Jacob […] lutte toute une nuit avec "quelqu’un" de mystérieux qui refuse de lui révéler son nom mais le bénit avant de le quitter à l’aurore (cf. Gn 32, 25-31). La tradition spirituelle de l’Eglise a retenu de ce récit le symbole de la prière comme combat de la foi et victoire de la persévérance » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 2.573)
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Dernière édition par Lumen le Mar 22 Nov 2022 - 15:00, édité 1 fois
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
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Re: *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
commentaire du jour.
Les droits de successions n’étaient pas moins codifiés à l’époque de Jésus qu’ils ne le sont aujourd’hui. Pourtant deux frères se disputent l’héritage paternel. L’un de ces frères interpelle Jésus depuis la foule. « Dis à mon frère de partager » ! Il semble sûr de son bon droit et de la parole que le rabbi devrait prononcer.
Quant à nous, une telle requête peut nous surprendre. Que vient-il faire avec ses disputes familiales et sa question d’argent au milieu des discussions théologiques ?
Cette façon d’intervenir n’a cependant rien d’étonnant. En premier lieu, il agit comme nous le faisons souvent envers Jésus, plus pressés de lui confier à résoudre nos problèmes quotidiens qu’à l’entendre nous dire ce qu’il attend de nous.
Ensuite, Jésus est appelé « rabbi », et à ce titre, il peut effectivement intervenir dans des questions d’arbitrage.
Il n’est pas difficile d’imaginer le cas de ces deux frères. Celui qui appelle Jésus est probablement le cadet de deux frères.
La loi prévoyait en effet que dans ce cas, le partage des biens paternels se fait selon le ratio deux tiers / un tiers, au profit de l’aîné.
Mais l’usage voulait que les deux frères demeurent ensemble pour travailler et faire fructifier la propriété, sans diviser l’héritage.
Si cet homme vient se plaindre, c’est sans doute qu’il est le cadet d’un aîné prétendant au partage que la loi lui permet.
Le plus jeune en appelle aux coutumes ancestrales pour garder le fruit de l’ensemble du domaine. La question est délicate, seule l’autorité d’un rabbi peut résoudre le cas.
Mais Jésus ne l’entend pas de cette oreille. Il n’est pas venu pour partager les héritages, il est venu annoncer le Royaume.
C’est ce qu’il fait dans toutes les paraboles, comme celle que nous entendons à présent. « Il y avait un homme riche… ».
Il n’est pas question de condamner les riches pour leurs richesses, le psaume dit d’ailleurs « si vous amassez des richesses, n’y mettez pas votre cœur ». Jésus dénonce l’âpreté au gain.
Etait-ce le cas de ces deux frères ? Faut-il entendre que la demande était motivée par le désir de cautionner une injustice ?
Là n’est pas la question, Jésus a clairement refusé de juger. Ce qui l’intéresse, c’est notre conversion.
C'est-à-dire notre préparation pour le grand voyage que nous avons à faire à sa suite. Il est venu en effet nous chercher, nous rassembler, il est le Bon Pasteur qui vient nous mener vers Le Père.
Nous ne sommes pas de ce monde. Nous nous sommes égarés sur les chemins du péché, et il lui faut nous montrer le chemin de la vie.
Or l’endurcissement de nos cœurs est devenu tel que nous en arrivons à oublier l’enjeu de notre vie terrestre.
Le désir de nos cœurs est toujours là : le riche propriétaire de la parabole désire en effet « se reposer », il veut être paisible « pour de nombreuses années ».
Mais il a oublié que le repos que son âme désire, il ne peut se le donner par lui-même, car ce repos est en Dieu seul.
Jésus ne reproche rien de son attitude, il ne dit même pas que cet homme est égoïste. S’il le traite de fou, d’insensé, c’est parce qu’il a oublié le sens de la vie, il a oublié que le bonheur durable ne vient pas de ce monde, mais de Dieu.
Ainsi les deux frères et leur héritage. Peu importe la loi ou la coutume, si tous deux avaient en vue que l’urgence est de peser combien nous sommes loin de notre terre promise, qui est le cœur de Dieu.
Tout ici-bas, les moindres de nos choix, doivent être ordonnés à notre retour vers Le Père. Il ne s’agit donc pas de mépriser la gestion des biens matériels sous prétexte que nous sommes citoyens du Ciel, mais de soumettre cette gestion aux lois de la Charité.
La question n’est plus alors pour nous d’opposer loi et coutume, mais de discerner comment vivre la loi et la coutume pour que grandisse le Royaume.
C’est ainsi que nous amassons les conditions d’un bonheur durable ; car notre trésor, c’est Dieu.
Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de ce jour.
Aujourd'hui, si nous ne nous bouchons pas les oreilles et ne fermons pas les yeux, l'Évangile nous ébranlera par sa clarté : « Gardez-vous bien de toute âpreté au gain; car la vie d'un homme, fût-il dans l'abondance, ne dépend pas de ses richesses » (Lc 12,15). Qu'est-ce qui assure la vie de l'homme?
Nous savons bien ce qui assure la vie de Jésus, car Il nous l'a dit : « Comme le Père a la vie en lui-même, ainsi a-t-il donné au Fils d'avoir la vie en lui-même » (Jn 5,26). Nous savons que la vie de Jésus non seulement procède du Père, mais consiste à faire Sa volonté, car telle est sa nourriture, et la volonté du Père revient à réaliser sa grande œuvre de salut parmi les hommes, en donnant sa vie pour ses amis, signe du plus parfait amour. La vie de Jésus est donc une vie totalement reçue du Père et entièrement livrée au Père et, par amour pour le Père, aux hommes. La vie humaine pourra-t-elle, dans ces conditions, se suffire à elle-même ? Pourra-t-on nier que la vie est un don, que nous l'avons reçue et que, ne serait-ce que pour cela, nous devons rendre grâce ? « Que nul ne se croît maître de sa propre vie » (Saint Jérôme).
Dans cette perspective, il ne reste qu'à nous demander : Quel sens peut avoir notre vie si elle se replie sur elle-même, si elle se complaît à dire: « Mon âme, te voilà avec des réserves en abondance pour de nombreuses années. Repose-toi, mange, bois, jouis de l'existence » (Lc 12,19) ? Si la vie de Jésus est un don reçu et donné toujours dans l'amour, notre vie —que nous ne pouvons nier avoir reçue— doit se convertir, en suivant celle de Jésus, en un don total à Dieu et à nos frères, car « qui aime sa vie la perd » (Jn 12,25).
Abbé Lluc TORCAL Moine de Monastère de Sta. Mª de Poblet
(Santa Maria de Poblet, Tarragona, Espagne)
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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
comme est bon le seigneur !
Eucharistie du Lundi 17 Octobre 2022
Lundi de la 29ème semaine du Temps Ordinaire (Année paire).
Saint Osée, Prophète de l'Ancien Testament
(VIIIe siècle av. J.-C.)
Saint Ignace d'Antioche, Évêque, Patriarche
d'Antioche, Martyr, Docteur de l'Église (+ c.115).
Saint Jean de Lycopolis dit " L'Égyptien" ou
"Jean l'obéissant", Ermite (+ 394).
Dominicaine (+ 1634)
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)
Lundi de la 29ème semaine du Temps Ordinaire (Année paire).
Saint Osée, Prophète de l'Ancien Testament
(VIIIe siècle av. J.-C.)
Saint Ignace d'Antioche, Évêque, Patriarche
d'Antioche, Martyr, Docteur de l'Église (+ c.115).
Saint Jean de Lycopolis dit " L'Égyptien" ou
"Jean l'obéissant", Ermite (+ 394).
Dominicaine (+ 1634)
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour
PREMIÈRE LECTURE :
« Avec le Christ, il nous a ressuscités et il
nous a fait siéger aux cieux » (Ep 2, 1-10)
Lecture de la lettre de saint Paul
Apôtre aux Éphésiens
Frères,
vous étiez des morts,
par suite des fautes et des péchés
qui marquaient autrefois votre conduite,
soumise aux forces mauvaises de ce monde,
au prince du mal qui s’interpose entre le ciel et nous,
et dont le souffle est maintenant à l’œuvre
en ceux qui désobéissent à Dieu.
Et nous aussi, nous étions tous de ceux-là,
quand nous vivions suivant les convoitises de notre chair,
cédant aux caprices de la chair et des pensées,
nous qui étions, de par nous-mêmes, voués à la colère
comme tous les autres.
Mais Dieu est riche en miséricorde ;
à cause du grand amour dont il nous a aimés,
nous qui étions des morts par suite de nos fautes,
il nous a donné la vie avec le Christ :
c’est bien par grâce que vous êtes sauvés.
Avec lui, il nous a ressuscités
et il nous a fait siéger aux cieux,
dans le Christ Jésus.
Il a voulu ainsi montrer, au long des âges futurs,
la richesse surabondante de sa grâce,
par sa bonté pour nous dans le Christ Jésus.
C’est bien par la grâce que vous êtes sauvés,
et par le moyen de la foi.
Cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu.
Cela ne vient pas des actes : personne ne peut en tirer orgueil.
C’est Dieu qui nous a faits,
il nous a créés dans le Christ Jésus,
en vue de la réalisation d’œuvres bonnes
qu’il a préparées d’avance
pour que nous les pratiquions.
– Parole du Seigneur.
PSAUME :
(Ps 99 (100), 1-2, 3, 4, 5)
R/ Dieu nous a faits, et nous sommes
à lui. (cf. Ps 99, 3b)
Acclamez le Seigneur, terre entière,
servez le Seigneur dans l’allégresse,
venez à lui avec des chants de joie !
Reconnaissez que le Seigneur est Dieu :
il nous a faits, et nous sommes à lui,
nous, son peuple, son troupeau.
Venez dans sa maison lui rendre grâce,
dans sa demeure chanter ses louanges ;
rendez-lui grâce et bénissez son nom !
Oui, le Seigneur est bon,
éternel est son amour,
sa fidélité demeure d’âge en âge.
ÉVANGILE :
« Ce que tu auras accumulé,
qui l’aura ? » (Lc 12, 13-21)
Alléluia. Alléluia.
Heureux les pauvres de cœur,
car le royaume des Cieux est à eux !
Alléluia. (Mt 5, 3)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
du milieu de la foule, quelqu’un demanda à Jésus :
« Maître, dis à mon frère
de partager avec moi notre héritage. »
Jésus lui répondit :
« Homme, qui donc m’a établi
pour être votre juge ou l’arbitre de vos partages ? »
Puis, s’adressant à tous :
« Gardez-vous bien de toute avidité,
car la vie de quelqu’un,
même dans l’abondance,
ne dépend pas de ce qu’il possède. »
Et il leur dit cette parabole :
« Il y avait un homme riche,
dont le domaine avait bien rapporté.
Il se demandait :
“Que vais-je faire ?
Car je n’ai pas de place pour mettre ma récolte.”
Puis il se dit :
“Voici ce que je vais faire :
je vais démolir mes greniers,
j’en construirai de plus grands
et j’y mettrai tout mon blé et tous mes biens.
Alors je me dirai à moi-même :
Te voilà donc avec de nombreux biens à ta disposition,
pour de nombreuses années.
Repose-toi, mange, bois, jouis de l’existence.”
Mais Dieu lui dit :
“Tu es fou :
cette nuit même, on va te redemander ta vie.
Et ce que tu auras accumulé,
qui l’aura ?”
Voilà ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même,
au lieu d’être riche en vue de Dieu. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
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commentaire du jour.
Voilà ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même,
au lieu d’être riche en vue de Dieu.
au lieu d’être riche en vue de Dieu.
Les droits de successions n’étaient pas moins codifiés à l’époque de Jésus qu’ils ne le sont aujourd’hui. Pourtant deux frères se disputent l’héritage paternel. L’un de ces frères interpelle Jésus depuis la foule. « Dis à mon frère de partager » ! Il semble sûr de son bon droit et de la parole que le rabbi devrait prononcer.
Quant à nous, une telle requête peut nous surprendre. Que vient-il faire avec ses disputes familiales et sa question d’argent au milieu des discussions théologiques ?
Cette façon d’intervenir n’a cependant rien d’étonnant. En premier lieu, il agit comme nous le faisons souvent envers Jésus, plus pressés de lui confier à résoudre nos problèmes quotidiens qu’à l’entendre nous dire ce qu’il attend de nous.
Ensuite, Jésus est appelé « rabbi », et à ce titre, il peut effectivement intervenir dans des questions d’arbitrage.
Il n’est pas difficile d’imaginer le cas de ces deux frères. Celui qui appelle Jésus est probablement le cadet de deux frères.
La loi prévoyait en effet que dans ce cas, le partage des biens paternels se fait selon le ratio deux tiers / un tiers, au profit de l’aîné.
Mais l’usage voulait que les deux frères demeurent ensemble pour travailler et faire fructifier la propriété, sans diviser l’héritage.
Si cet homme vient se plaindre, c’est sans doute qu’il est le cadet d’un aîné prétendant au partage que la loi lui permet.
Le plus jeune en appelle aux coutumes ancestrales pour garder le fruit de l’ensemble du domaine. La question est délicate, seule l’autorité d’un rabbi peut résoudre le cas.
Mais Jésus ne l’entend pas de cette oreille. Il n’est pas venu pour partager les héritages, il est venu annoncer le Royaume.
C’est ce qu’il fait dans toutes les paraboles, comme celle que nous entendons à présent. « Il y avait un homme riche… ».
Il n’est pas question de condamner les riches pour leurs richesses, le psaume dit d’ailleurs « si vous amassez des richesses, n’y mettez pas votre cœur ». Jésus dénonce l’âpreté au gain.
Etait-ce le cas de ces deux frères ? Faut-il entendre que la demande était motivée par le désir de cautionner une injustice ?
Là n’est pas la question, Jésus a clairement refusé de juger. Ce qui l’intéresse, c’est notre conversion.
C'est-à-dire notre préparation pour le grand voyage que nous avons à faire à sa suite. Il est venu en effet nous chercher, nous rassembler, il est le Bon Pasteur qui vient nous mener vers Le Père.
Nous ne sommes pas de ce monde. Nous nous sommes égarés sur les chemins du péché, et il lui faut nous montrer le chemin de la vie.
Or l’endurcissement de nos cœurs est devenu tel que nous en arrivons à oublier l’enjeu de notre vie terrestre.
Le désir de nos cœurs est toujours là : le riche propriétaire de la parabole désire en effet « se reposer », il veut être paisible « pour de nombreuses années ».
Mais il a oublié que le repos que son âme désire, il ne peut se le donner par lui-même, car ce repos est en Dieu seul.
Jésus ne reproche rien de son attitude, il ne dit même pas que cet homme est égoïste. S’il le traite de fou, d’insensé, c’est parce qu’il a oublié le sens de la vie, il a oublié que le bonheur durable ne vient pas de ce monde, mais de Dieu.
Ainsi les deux frères et leur héritage. Peu importe la loi ou la coutume, si tous deux avaient en vue que l’urgence est de peser combien nous sommes loin de notre terre promise, qui est le cœur de Dieu.
Tout ici-bas, les moindres de nos choix, doivent être ordonnés à notre retour vers Le Père. Il ne s’agit donc pas de mépriser la gestion des biens matériels sous prétexte que nous sommes citoyens du Ciel, mais de soumettre cette gestion aux lois de la Charité.
La question n’est plus alors pour nous d’opposer loi et coutume, mais de discerner comment vivre la loi et la coutume pour que grandisse le Royaume.
C’est ainsi que nous amassons les conditions d’un bonheur durable ; car notre trésor, c’est Dieu.
Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de ce jour.
« Car la vie d'un homme, fût-il dans l'abondance,
ne dépend pas de ses richesses »
ne dépend pas de ses richesses »
Aujourd'hui, si nous ne nous bouchons pas les oreilles et ne fermons pas les yeux, l'Évangile nous ébranlera par sa clarté : « Gardez-vous bien de toute âpreté au gain; car la vie d'un homme, fût-il dans l'abondance, ne dépend pas de ses richesses » (Lc 12,15). Qu'est-ce qui assure la vie de l'homme?
Nous savons bien ce qui assure la vie de Jésus, car Il nous l'a dit : « Comme le Père a la vie en lui-même, ainsi a-t-il donné au Fils d'avoir la vie en lui-même » (Jn 5,26). Nous savons que la vie de Jésus non seulement procède du Père, mais consiste à faire Sa volonté, car telle est sa nourriture, et la volonté du Père revient à réaliser sa grande œuvre de salut parmi les hommes, en donnant sa vie pour ses amis, signe du plus parfait amour. La vie de Jésus est donc une vie totalement reçue du Père et entièrement livrée au Père et, par amour pour le Père, aux hommes. La vie humaine pourra-t-elle, dans ces conditions, se suffire à elle-même ? Pourra-t-on nier que la vie est un don, que nous l'avons reçue et que, ne serait-ce que pour cela, nous devons rendre grâce ? « Que nul ne se croît maître de sa propre vie » (Saint Jérôme).
Dans cette perspective, il ne reste qu'à nous demander : Quel sens peut avoir notre vie si elle se replie sur elle-même, si elle se complaît à dire: « Mon âme, te voilà avec des réserves en abondance pour de nombreuses années. Repose-toi, mange, bois, jouis de l'existence » (Lc 12,19) ? Si la vie de Jésus est un don reçu et donné toujours dans l'amour, notre vie —que nous ne pouvons nier avoir reçue— doit se convertir, en suivant celle de Jésus, en un don total à Dieu et à nos frères, car « qui aime sa vie la perd » (Jn 12,25).
Abbé Lluc TORCAL Moine de Monastère de Sta. Mª de Poblet
(Santa Maria de Poblet, Tarragona, Espagne)
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« J’ai été déçu, mon Christ, par ma présomption exagérée : des hauteurs je suis tombé bien bas. Mais, relève-moi maintenant, parce que je vois que je me suis trompé » (Saint Grégoire de Nazianze)
« Les réalités de la vérité et de l’amour – notre vrai chemin – ne se rencontrent pas dans le monde des quantités » (Benoît XVI)
« L’économie de la Loi et de la Grâce détourne le cœur des hommes de la cupidité et de l’envie […]. Le Dieu des promesses a depuis toujours mis l’homme en garde contre la séduction de ce qui, depuis les origines, apparaît "bon à manger, agréable aux yeux et plaisant à contempler" (Gen 3,6) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 2.541)
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
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Re: *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
commentaire du jour.
"Priez donc le Maître de la moisson"...
Tous les mots portent dans cette consigne toute simple de Jésus.
"Priez"... C'est la seule directive qu'il nous laisse, la seule solution qu'il nous propose, face au manque d'ouvriers et d'ouvrières pour la moisson de Dieu.
Car c'est Dieu qui prépare, qui appelle et qui envoie; mais il ne peut envoyer que ceux et celles qui auront répondu. Prier pour les vocations, c'est prier pour l'appel, et aussi pour les réponses, pour tous ceux et toutes celles qui ont commencé à répondre, qui luttent et souffrent pour répondre, pour tous ceux que déjà le Verbe de Dieu a fascinés et qui cherchent son visage.
Et nous prions non pas d'une prière résignée, mais d'une prière confiante; non pas battus d'avance, mais certains de la victoire de Jésus. Non pas dans l'impatience, mais dans la joie très douce de rejoindre l'idée de Dieu, le rêve de Dieu, le projet séculaire et universel du salut. Nous prions, non pas en gardant les yeux sur nos misères, notre impuissance et notre indignité, mais en contemplant le cœur de Dieu qui met sa joie à dépasser nos espérances.
Et en priant ainsi patiemment, quotidiennement, ne croyons pas que nous lassons Dieu. C'est nous qui risquons de nous lasser, en imaginant que Dieu n'entend pas, n'écoute pas, ou qu'il y met ... de la mauvaise volonté.
La volonté de Dieu est que nous demandions des bras pour la mission, tout comme nous demandons le pain pour chaque jour. Et Dieu, encore aujourd'hui, en chaque aujourd'hui, met sa joie à répondre, mais toujours à l'heure que Lui a choisie.
"Priez donc" ... Les ouvriers sont peu nombreux, donc priez. Priez parce qu'on manque de bras, parce qu'il y a pénurie.
Mais qui parle ici de manque, de pénurie? - C'est Jésus lui-même, qui choisissait et appelait! Qui se soucie des volontaires que Dieu va appeler? - Jésus lui-même, qui vient d'envoyer devant lui, deux par deux, soixante-douze disciples! Au moment même où il envoie, Jésus constate que les ouvriers sont peu nombreux!
Si donc Jésus Messie, de son vivant sur terre, a perçu le manque, c'est que ce manque de bras durera aussi longtemps que la mission de l'Église. L'Église, son Église, n'a donc pas à s'étonner ni à désespérer devant la pénurie, car la disproportion entre l'immensité du travail et le petit nombre d'hommes disponibles dure depuis le temps de Jésus et durera jusqu'à sa venue en gloire.
Jusqu'à la Parousie l'Église, pour la moisson de Dieu, sera en manque d'ouvriers et d'ouvrières; jusqu'au dernier jour de la mission, l'Église priera en situation de pénurie. Il faut donc nous installer durablement dans la prière, dans l'imploration et dans la confiance; il faut nous préparer à demander à longueur de vie.
Ainsi, la prière pour les vocations ne sera pas seulement un moment ponctuel, un réveil saisonnier, mais une dimension de notre prière en Église, une pente de notre intercession communautaire.
"Priez le Maître de la moisson"
Voilà le formidable optimisme que Jésus lègue à sa communauté! Il ne dit pas : "Priez le Maître des labours", ni même : "le Maître des semailles", mais bien : "le Maître de la moisson". Les ouvriers et ouvrières du Seigneur ont parfois et même souvent l'impression que le monde est à l'abandon, que des secteurs entiers de la mission retournent en friche. En réalité, là où nous voyons des herbes folles, Dieu voit déjà la moisson qui lève. Pour Jésus également, pour Jésus missionnaire en Samarie, "déjà les champs étaient blancs pour la moisson" (Jn 4,35).
Quant à nous, jusqu'au dernier jour de la moisson, de cette moisson déjà sur pied, nous entrons dans la réussite de Dieu, dans son travail d'engrangement, et donc dans sa joie de semeur. Et parce que nous partageons déjà avec lui l'enthousiasme de la récolte, c'est à nous de lui réclamer un supplément de bras, un regain de cœur à l'ouvrage.
"Il les envoya deux par deux, et il leur dit : "Priez"!
Ceux qui sont envoyés sont aussi ceux qui prient pour la relève.
Ceux qui prient sont déjà envoyés; ils sont la preuve vivante que Dieu exauce toujours.
Fr. Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
Autre commentaire de ce jour.
« Personne ne peut poser d'autre fondement que celui qui a été posé, Le Christ Jésus » (1Co 3,11).
C'est Lui seul « que Le Père a Consacré et envoyé dans ce monde » (Jn 10,36), « splendeur du Père et expression parfaite de son être » (He 1,3), vrai Dieu et vrai homme, sans qui personne ne peut connaître Dieu comme il faut, car « personne n'a connu Le Père si ce n'est Le Fils et celui à qui Le Fils a voulu le révéler » (Mt 11,27).
D'où il suit que « tout restaurer dans Le Christ » (Ep 1,10) et ramener les hommes à l'Obéissance à Dieu sont une seule et même chose.
Et c'est pourquoi le but vers lequel doivent converger tous nos efforts, c'est de ramener le genre humain à la souveraineté du Christ.
Cela fait, l'homme se trouvera, par là même, amené à Dieu : non pas un Dieu inerte et insoucieux des réalités humaines, comme certains philosophes l'ont imaginé, mais un Dieu vivant et vrai, en trois personnes dans l'unité de leur nature, Créateur du monde, étendant à toute chose sa providence infinie, juste donateur de la Loi qui jugera l'injustice et assurera à la vertu sa récompense.
Or, où est la voie qui nous donne accès auprès de Jésus-Christ ? Elle est sous nos yeux : c'est l'Église.
Saint Jean Chrysostome nous le dit avec raison : « L'Église est ton Espérance, l'Église est ton Salut, l'Église est ton refuge. »
C'est pour cela que Le Christ l'a établie, après l'avoir acquise au prix de son Sang. C'est pour cela qu'il lui a confié sa doctrine et les préceptes de sa Loi, lui prodiguant en même temps les trésors de sa Grâce pour la sanctification et le Salut des hommes.
Vous voyez donc, vénérables frères, quelle œuvre nous est confiée... : ne viser rien d'autre que former en tous Jésus-Christ...
C'est la même mission que Paul attestait avoir reçue : « Mes petits-enfants, je vous enfante à nouveau jusqu'à ce que Le Christ ait pris forme en vous » (Ga 4,19).
Or, comment accomplir un tel devoir sans être d'abord « revêtus du Christ » ? (Ga 3,27) Et revêtus jusqu'à pouvoir dire : « Pour moi, Le Christ est ma Vie » (Ph 1,21).
Saint Pie X, Pape de 1903 à 1914.
Encyclique « E supremi apostolatus »
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
comme est bon le seigneur !
Eucharistie du Mardi 18 Octobre 2022
Mardi de la 29ème semaine du Temps Ordinaire (Année paire).
L’Église Célèbre la Fête de Saint Luc, Évangéliste et compagnon
de Saint Paul (Ier s.).
Saint Pierre d'Alcantara, Franciscain déchaussé
espagnol ou "Alcantarin" (1499-1562).
Vénérable Marie de Saint-François, Fondatrice des
Franciscaines de Notre Dame des Victoires (+ 1916)
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Mardi de la 29ème semaine du Temps Ordinaire (Année paire).
L’Église Célèbre la Fête de Saint Luc, Évangéliste et compagnon
de Saint Paul (Ier s.).
Saint Pierre d'Alcantara, Franciscain déchaussé
espagnol ou "Alcantarin" (1499-1562).
Vénérable Marie de Saint-François, Fondatrice des
Franciscaines de Notre Dame des Victoires (+ 1916)
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Textes de la messe du jour
PREMIÈRE LECTURE :
« Luc est seul avec moi » (2 Tm 4, 10-17b)
Lecture de la deuxième lettre de saint Paul
Apôtre à Timothée
Bien-aimé,
Démas m’a abandonné par amour de ce monde,
et il est parti pour Thessalonique.
Crescent est parti pour la Galatie,
et Tite pour la Dalmatie.
Luc est seul avec moi.
Amène Marc avec toi,
il m’est très utile pour le ministère.
J’ai envoyé Tychique à Éphèse.
En venant, rapporte-moi le manteau
que j’ai laissé à Troas chez Carpos.
Apporte-moi aussi mes livres, surtout les parchemins.
Alexandre, le forgeron, m’a fait beaucoup de mal.
Le Seigneur lui rendra selon ses œuvres.
Toi aussi, prends garde à cet individu,
car il s’est violemment opposé à nos paroles.
La première fois que j’ai présenté ma défense,
personne ne m’a soutenu :
tous m’ont abandonné.
Que cela ne soit pas retenu contre eux.
Le Seigneur, lui, m’a assisté.
Il m’a rempli de force
pour que, par moi, la proclamation de l’Évangile
s’accomplisse jusqu’au bout
et que toutes les nations l’entendent.
– Parole du Seigneur.
PSAUME :
(Ps 144 (145), 10-11, 12-13ab, 17-18)
R/ Que tes fidèles, Seigneur,
disent la gloire de ton règne. (cf. Ps 144, 12)
Que tes œuvres, Seigneur, te rendent grâce
et que tes fidèles te bénissent !
Ils diront la gloire de ton règne,
ils parleront de tes exploits,
Ils annonceront aux hommes tes exploits,
la gloire et l’éclat de ton règne :
ton règne, un règne éternel,
ton empire, pour les âges des âges.
Le Seigneur est juste en toutes ses voies,
fidèle en tout ce qu’il fait.
Il est proche de ceux qui l’invoquent,
de tous ceux qui l’invoquent en vérité.
ÉVANGILE :
« La moisson est abondante, mais les ouvriers
sont peu nombreux » (Lc 10, 1-9)
Alléluia. Alléluia.
C’est moi qui vous ai choisis du milieu du monde,
afin que vous alliez, que vous portiez du fruit,
et que votre fruit demeure, dit le Seigneur.
Alléluia. (cf. Jn 15, 16)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
parmi les disciples,
le Seigneur en désigna encore 72,
et il les envoya deux par deux, en avant de lui,
en toute ville et localité
où lui-même allait se rendre.
Il leur dit :
« La moisson est abondante,
mais les ouvriers sont peu nombreux.
Priez donc le maître de la moisson
d’envoyer des ouvriers pour sa moisson.
Allez ! Voici que je vous envoie
comme des agneaux au milieu des loups.
Ne portez ni bourse, ni sac, ni sandales,
et ne saluez personne en chemin.
Mais dans toute maison où vous entrerez,
dites d’abord :
‘Paix à cette maison.’
S’il y a là un ami de la paix,
votre paix ira reposer sur lui ;
sinon, elle reviendra sur vous.
Restez dans cette maison,
mangeant et buvant ce que l’on vous sert ;
car l’ouvrier mérite son salaire.
Ne passez pas de maison en maison.
Dans toute ville où vous entrerez
et où vous serez accueillis,
mangez ce qui vous est présenté.
Guérissez les malades qui s’y trouvent
et dites-leur :
‘Le règne de Dieu s’est approché de vous.’ »
– Acclamons la Parole de Dieu.
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commentaire du jour.
Des ouvriers pour la moisson. Lc 10,1-2
"Priez donc le Maître de la moisson"...
Tous les mots portent dans cette consigne toute simple de Jésus.
"Priez"... C'est la seule directive qu'il nous laisse, la seule solution qu'il nous propose, face au manque d'ouvriers et d'ouvrières pour la moisson de Dieu.
Car c'est Dieu qui prépare, qui appelle et qui envoie; mais il ne peut envoyer que ceux et celles qui auront répondu. Prier pour les vocations, c'est prier pour l'appel, et aussi pour les réponses, pour tous ceux et toutes celles qui ont commencé à répondre, qui luttent et souffrent pour répondre, pour tous ceux que déjà le Verbe de Dieu a fascinés et qui cherchent son visage.
Et nous prions non pas d'une prière résignée, mais d'une prière confiante; non pas battus d'avance, mais certains de la victoire de Jésus. Non pas dans l'impatience, mais dans la joie très douce de rejoindre l'idée de Dieu, le rêve de Dieu, le projet séculaire et universel du salut. Nous prions, non pas en gardant les yeux sur nos misères, notre impuissance et notre indignité, mais en contemplant le cœur de Dieu qui met sa joie à dépasser nos espérances.
Et en priant ainsi patiemment, quotidiennement, ne croyons pas que nous lassons Dieu. C'est nous qui risquons de nous lasser, en imaginant que Dieu n'entend pas, n'écoute pas, ou qu'il y met ... de la mauvaise volonté.
La volonté de Dieu est que nous demandions des bras pour la mission, tout comme nous demandons le pain pour chaque jour. Et Dieu, encore aujourd'hui, en chaque aujourd'hui, met sa joie à répondre, mais toujours à l'heure que Lui a choisie.
"Priez donc" ... Les ouvriers sont peu nombreux, donc priez. Priez parce qu'on manque de bras, parce qu'il y a pénurie.
Mais qui parle ici de manque, de pénurie? - C'est Jésus lui-même, qui choisissait et appelait! Qui se soucie des volontaires que Dieu va appeler? - Jésus lui-même, qui vient d'envoyer devant lui, deux par deux, soixante-douze disciples! Au moment même où il envoie, Jésus constate que les ouvriers sont peu nombreux!
Si donc Jésus Messie, de son vivant sur terre, a perçu le manque, c'est que ce manque de bras durera aussi longtemps que la mission de l'Église. L'Église, son Église, n'a donc pas à s'étonner ni à désespérer devant la pénurie, car la disproportion entre l'immensité du travail et le petit nombre d'hommes disponibles dure depuis le temps de Jésus et durera jusqu'à sa venue en gloire.
Jusqu'à la Parousie l'Église, pour la moisson de Dieu, sera en manque d'ouvriers et d'ouvrières; jusqu'au dernier jour de la mission, l'Église priera en situation de pénurie. Il faut donc nous installer durablement dans la prière, dans l'imploration et dans la confiance; il faut nous préparer à demander à longueur de vie.
Ainsi, la prière pour les vocations ne sera pas seulement un moment ponctuel, un réveil saisonnier, mais une dimension de notre prière en Église, une pente de notre intercession communautaire.
"Priez le Maître de la moisson"
Voilà le formidable optimisme que Jésus lègue à sa communauté! Il ne dit pas : "Priez le Maître des labours", ni même : "le Maître des semailles", mais bien : "le Maître de la moisson". Les ouvriers et ouvrières du Seigneur ont parfois et même souvent l'impression que le monde est à l'abandon, que des secteurs entiers de la mission retournent en friche. En réalité, là où nous voyons des herbes folles, Dieu voit déjà la moisson qui lève. Pour Jésus également, pour Jésus missionnaire en Samarie, "déjà les champs étaient blancs pour la moisson" (Jn 4,35).
Quant à nous, jusqu'au dernier jour de la moisson, de cette moisson déjà sur pied, nous entrons dans la réussite de Dieu, dans son travail d'engrangement, et donc dans sa joie de semeur. Et parce que nous partageons déjà avec lui l'enthousiasme de la récolte, c'est à nous de lui réclamer un supplément de bras, un regain de cœur à l'ouvrage.
"Il les envoya deux par deux, et il leur dit : "Priez"!
Ceux qui sont envoyés sont aussi ceux qui prient pour la relève.
Ceux qui prient sont déjà envoyés; ils sont la preuve vivante que Dieu exauce toujours.
Fr. Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
Autre commentaire de ce jour.
Envoyés par Le Christ vers le monde entier.
« Personne ne peut poser d'autre fondement que celui qui a été posé, Le Christ Jésus » (1Co 3,11).
C'est Lui seul « que Le Père a Consacré et envoyé dans ce monde » (Jn 10,36), « splendeur du Père et expression parfaite de son être » (He 1,3), vrai Dieu et vrai homme, sans qui personne ne peut connaître Dieu comme il faut, car « personne n'a connu Le Père si ce n'est Le Fils et celui à qui Le Fils a voulu le révéler » (Mt 11,27).
D'où il suit que « tout restaurer dans Le Christ » (Ep 1,10) et ramener les hommes à l'Obéissance à Dieu sont une seule et même chose.
Et c'est pourquoi le but vers lequel doivent converger tous nos efforts, c'est de ramener le genre humain à la souveraineté du Christ.
Cela fait, l'homme se trouvera, par là même, amené à Dieu : non pas un Dieu inerte et insoucieux des réalités humaines, comme certains philosophes l'ont imaginé, mais un Dieu vivant et vrai, en trois personnes dans l'unité de leur nature, Créateur du monde, étendant à toute chose sa providence infinie, juste donateur de la Loi qui jugera l'injustice et assurera à la vertu sa récompense.
Or, où est la voie qui nous donne accès auprès de Jésus-Christ ? Elle est sous nos yeux : c'est l'Église.
Saint Jean Chrysostome nous le dit avec raison : « L'Église est ton Espérance, l'Église est ton Salut, l'Église est ton refuge. »
C'est pour cela que Le Christ l'a établie, après l'avoir acquise au prix de son Sang. C'est pour cela qu'il lui a confié sa doctrine et les préceptes de sa Loi, lui prodiguant en même temps les trésors de sa Grâce pour la sanctification et le Salut des hommes.
Vous voyez donc, vénérables frères, quelle œuvre nous est confiée... : ne viser rien d'autre que former en tous Jésus-Christ...
C'est la même mission que Paul attestait avoir reçue : « Mes petits-enfants, je vous enfante à nouveau jusqu'à ce que Le Christ ait pris forme en vous » (Ga 4,19).
Or, comment accomplir un tel devoir sans être d'abord « revêtus du Christ » ? (Ga 3,27) Et revêtus jusqu'à pouvoir dire : « Pour moi, Le Christ est ma Vie » (Ph 1,21).
Saint Pie X, Pape de 1903 à 1914.
Encyclique « E supremi apostolatus »
Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Quiconque aime Dieu regarde l’Évangile comme écrit à son intention et comme un présent qui lui aurait été fait personnellement, assorti de la mission de conserver ce joyau si précieux » (Saint Bède le Vénérable)
« Saint Luc nous introduit à la connaissance de la lumière discrète, et en même temps pénétrante, qui se dégage de la Parole de Dieu, et qui illumine la réalité et les événements de l’histoire » (Saint Jean-Paul II)
« Trois paraboles principales sur la prière nous sont transmises par S. Luc : La première, "l’ami importun" ; (cf. Lc 11, 5-13), invite à une prière instante : (…). La deuxième, "la veuve importune" (cf. Lc 18, 1-8), est centrée sur l’une des qualités de la prière : il faut toujours prier sans se lasser (…) La troisième parabole, "le pharisien et le publicain" (cf. Lc 18, 9-14), concerne l’humilité du cœur qui prie (…) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 2.613)
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Dernière édition par Lumen le Mar 22 Nov 2022 - 15:02, édité 1 fois (Raison : lLogo https://www.carmel.asso.fr/)
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
Localisation : France
Re: *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
commentaire du jour.
« Vous aussi, tenez-vous prêts ». L’avertissement que nous adresse Le Seigneur Jésus est très clair. Nous sommes dans la même position que ce maître de maison visité à l’improviste par un voleur.
L’image est assez étrange, car si nous sommes le maître de maison qui veille sur son domaine, le Fils de l’Homme est alors le voleur qui perce le mur !
Comment Jésus a-t-il pu employer une image négative pour se décrire lui-même ? Nous comprenons qu’il a d’abord voulu décrire l’effet de surprise.
Le maître de maison assoupi nous représente. Le fait qu’il soit endormi est légitime : la nuit est réservée au sommeil.
Nous ne sommes pas dans un cas comparable à celui des dix vierges qui devaient veiller l’arrivée de l’époux mais qui ont cédé au sommeil.
Pourtant la chute de la parabole est liée au même ressort : nous ne savons pas l’heure où le Fils de l’Homme viendra, qu’il soit représenté par un voleur ou par un marié.
Ce dont il est question est donc un rendez-vous important. « Si le maître de maison connaissait l’heure », « il ne laisserait pas percer le mur ».
Cette évidence que Jésus énonce montre l’aspect inéluctable de la visite du voleur. Quand il est vient, il est impossible de lui résister, parce que la surprise joue toujours en sa faveur.
Ainsi, quand le Seigneur viendra, il n’y aura rien à faire contre lui, il est réellement irrésistible.
Il faut donc préparer sa venue avant qu’elle n’advienne.
La différence majeure vient cependant de l’objet et de la nature de la visite. Le voleur perce en effet le mur de la maison, au milieu de la nuit, pour prendre un bien précieux qu’il convoite mais qui ne lui appartient pas.
Le Seigneur Jésus, Lui, vient également au milieu de la nuit mais il prend un bien qui lui appartient. Là est notre Espérance et notre Joie.
L’homme en effet a fait un choix : il a choisi de s’éloigner de Dieu, il a choisi de vivre sans Lui et de s’enfoncer dans les ténèbres.
Le voici à présent prisonnier d’une nuit qui semble sans fin. Lui qui a été créé libre, pour aimer, est à présent esclave de la mort.
Mais Le Seigneur ne peut pas supporter de voir l’homme ainsi prisonnier, il a donc choisi de venir percer le mur de sa prison et de le soustraire à l’esclavage de la mort.
Cet Évangile est donc un appel à nourrir notre Espérance; même si notre nuit semble ne jamais devoir finir, nous savons désormais que le Salut est proche, il adviendra au cœur de la nuit.
Nous avons tellement de prix aux yeux du Seigneur, qu’il est prêt à percer les murs pour nous rejoindre.
Nous sommes le trésor qu’il désire et qu’il recherche.
Mais ce qui nourrit notre Espérance construit également notre responsabilité. Le voleur ne s’encombre pas, il file vite dans la nuit.
Nous n’avons donc pas de temps à perdre pour mettre en valeur chaque talent reçu. Tout ce qui sera terne en nous, sera laissé sur place. Tel est le châtiment.
Car même si nous vivons en exil, nous avons un travail de préparation à effectuer pour le retour, la maison de notre âme doit être bien gérée.
Elle ne nous appartient pas et quand son maître viendra, il nous faudra rendre compte de notre gestion.
Seigneur Jésus, tu es le voleur que nous attendons de tout cœur; viens nous arracher au pouvoir de la nuit que nous avons choisie.
Renouvelle-nous dans les dons de ton Esprit, que nous sachions rester au travail de sanctification de notre âme le jour et la nuit, que nous sachions vivre de ton Évangile à temps et à contretemps, pour te donner la joie de trouver radieux le trésor de notre âme que tu désires tant.
Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de ce jour.
Aujourd'hui, avec la lecture de ce fragment de l'Évangile, nous pouvons nous rendre compte que chaque personne doit être un administrateur : quand nous naissons, nous recevons tous un patrimoine avec nos gènes et facultés pour nous réaliser dans la vie. Nous découvrons, alors, que ces potentialités, et même notre vie, ce ne sont qu'un don gratuit de Dieu, car nous n'avons rien fait pour les obtenir. Ce sont un cadeau personnel, unique et intransférable, qui façonne notre personnalité. Ce sont les "talents" dont le même Jésus nous en parle (cf. Mt 25,15), les qualités que nous devons soigner et cultiver tout au long de notre existence.
« C'est à l'heure où vous n'y penserez pas que le Fils de l'homme viendra » (Lc 12,40), dit Jésus dans le premier paragraphe. Notre espérance réside dans la venue du Seigneur Jésus à la fin du temps; mais maintenant et ici, Jésus se fait aussi présent à nous dans notre vie, dans la simplicité et complexité de chaque moment. C'est aujourd'hui lorsque, avec la force du Seigneur, nous pouvons vivre son Royaume. Saint Augustin nous les rappelle dans les paroles du Psame 32,12 : « Heureux le peuple dont le Seigneur est le Dieu, heureuse la nation qu'il s'est choisie pour domaine ! », afin que nous puissions en être conscients, et devenir part de cette nation.
« Vous aussi, tenez-vous prêts » (Lc 12,40), cette exhortation représentant un appel à la fidélité qui n'est jamais subordonnée à l'égoïsme. Nous sommes responsables de savoir comment "faire valoir" les biens que nous avons reçus avec notre vie. « Connaissant la volonté de son maître » (Lc 12,47), c'est ce que nous appelons "notre conscience", et c'est ce qui nous fait dignement responsables de nos actes. La réponse généreuse de notre part envers l'humanité, vers chacun des êtres vivants, c'est quelque chose juste et pleine d'amour.
Abbé Josep Lluís SOCÍAS i Bruguera (Badalona, Barcelona, Espagne)
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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
comme est bon le seigneur !
Eucharistie du Mercredi 19 Octobre 2022
Mercredi de la 29ème semaine du Temps Ordinaire (Année paire).
Dédicace de la cathédrale de Reims (+ 1211)
Saint Néhémie, Gouverneur de Juda, Ancien Testament
Saint Joël, Prophète de l'Ancien Testament
(IVe siècle av. J.-C.)
S. Jean de Brébeuf et S. Isaac Jogues, prêtres,
et leurs compagnons, martyrs - Mémoire facultative
Saint Paul de la Croix, Fondateur des Passionistes
(1694-1775) - Mémoire facultative
Bienheureuse Agnès de Jésus, Dominicaine (1602-1634).
Bienheureux Jerzy Popieluszko, Prêtre et Martyr
(1947-1984).
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Mercredi de la 29ème semaine du Temps Ordinaire (Année paire).
Dédicace de la cathédrale de Reims (+ 1211)
Saint Néhémie, Gouverneur de Juda, Ancien Testament
Saint Joël, Prophète de l'Ancien Testament
(IVe siècle av. J.-C.)
S. Jean de Brébeuf et S. Isaac Jogues, prêtres,
et leurs compagnons, martyrs - Mémoire facultative
Saint Paul de la Croix, Fondateur des Passionistes
(1694-1775) - Mémoire facultative
Bienheureuse Agnès de Jésus, Dominicaine (1602-1634).
Bienheureux Jerzy Popieluszko, Prêtre et Martyr
(1947-1984).
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour
PREMIÈRE LECTURE :
« Le mystère du Christ, c’est que toutes les nations
sont associées au même héritage, au partage de la
même promesse » (Ep 3, 2-12)
Lecture de la lettre de saint Paul
Apôtre aux Éphésiens
Frères,
vous avez appris, je pense, en quoi consiste
la grâce que Dieu m’a donnée pour vous :
par révélation, il m’a fait connaître le mystère,
comme je vous l’ai déjà écrit brièvement.
En me lisant, vous pouvez vous rendre compte
de l’intelligence que j’ai du mystère du Christ.
Ce mystère n’avait pas été porté à la connaissance
des hommes des générations passées,
comme il a été révélé maintenant
à ses saints Apôtres et aux prophètes,
dans l’Esprit.
Ce mystère,
c’est que toutes les nations sont associées au même héritage,
au même corps,
au partage de la même promesse,
dans le Christ Jésus,
par l’annonce de l’Évangile.
De cet Évangile je suis devenu ministre
par le don de la grâce que Dieu m’a accordée
par l’énergie de sa puissance.
À moi qui suis vraiment le plus petit de tous les fidèles,
la grâce a été donnée d’annoncer aux nations
l’insondable richesse du Christ,
et de mettre en lumière pour tous le contenu du mystère
qui était caché depuis toujours en Dieu,
le créateur de toutes choses ;
ainsi, désormais, les Puissances célestes elles-mêmes
connaissent, grâce à l’Église,
les multiples aspects de la Sagesse de Dieu.
C’est le projet éternel que Dieu a réalisé
dans le Christ Jésus notre Seigneur.
Et notre foi au Christ nous donne l’assurance nécessaire
pour accéder auprès de Dieu en toute confiance.
– Parole du Seigneur.
CANTIQUE :
(Is 12, 2, 4bcde-5a, 5bc-6)
R/ Exultant de joie, vous puiserez les eaux
aux sources du salut ! (Is 12, 3)
Voici le Dieu qui me sauve :
j’ai confiance, je n’ai plus de crainte.
Ma force et mon chant, c’est le Seigneur ;
il est pour moi le salut.
Rendez grâce au Seigneur, proclamez son nom,
annoncez parmi les peuples ses hauts faits !
Redites-le : « Sublime est son nom ! »
Jouez pour le Seigneur.
Il montre sa magnificence, et toute la terre le sait.
Jubilez, criez de joie, habitants de Sion,
car il est grand au milieu de toi,
le Saint d’Israël !
ÉVANGILE :
« À qui l’on a beaucoup donné, on
demandera beaucoup » (Lc 12, 39-48)
Alléluia. Alléluia.
Veillez, tenez-vous prêts :
c’est à l’heure où vous n’y penserez pas
que le Fils de l’homme viendra.
Alléluia. (cf. Mt 24, 42a.44)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Vous le savez bien :
si le maître de maison avait su à quelle heure le voleur viendrait,
il n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison.
Vous aussi, tenez-vous prêts :
c’est à l’heure où vous n’y penserez pas
que le Fils de l’homme viendra. »
Pierre dit alors :
« Seigneur, est-ce pour nous que tu dis cette parabole,
ou bien pour tous ? »
Le Seigneur répondit :
« Que dire de l’intendant fidèle et sensé
à qui le maître confiera la charge de son personnel
pour distribuer, en temps voulu, la ration de nourriture ?
Heureux ce serviteur
que son maître, en arrivant, trouvera en train d’agir ainsi !
Vraiment, je vous le déclare :
il l’établira sur tous ses biens.
Mais si le serviteur se dit en lui-même :
“Mon maître tarde à venir”,
et s’il se met à frapper les serviteurs et les servantes,
à manger, à boire et à s’enivrer,
alors quand le maître viendra,
le jour où son serviteur ne s’y attend pas
et à l’heure qu’il ne connaît pas,
il l’écartera
et lui fera partager le sort des infidèles.
Le serviteur qui, connaissant la volonté de son maître,
n’a rien préparé et n’a pas accompli cette volonté,
recevra un grand nombre de coups.
Mais celui qui ne la connaissait pas,
et qui a mérité des coups pour sa conduite,
n’en recevra qu’un petit nombre.
À qui l’on a beaucoup donné,
on demandera beaucoup ;
à qui l’on a beaucoup confié,
on réclamera davantage. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
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commentaire du jour.
Vous aussi, tenez-vous prêts : c'est à l'heure où vous n'y
penserez pas que Le Fils de l'homme viendra.
penserez pas que Le Fils de l'homme viendra.
« Vous aussi, tenez-vous prêts ». L’avertissement que nous adresse Le Seigneur Jésus est très clair. Nous sommes dans la même position que ce maître de maison visité à l’improviste par un voleur.
L’image est assez étrange, car si nous sommes le maître de maison qui veille sur son domaine, le Fils de l’Homme est alors le voleur qui perce le mur !
Comment Jésus a-t-il pu employer une image négative pour se décrire lui-même ? Nous comprenons qu’il a d’abord voulu décrire l’effet de surprise.
Le maître de maison assoupi nous représente. Le fait qu’il soit endormi est légitime : la nuit est réservée au sommeil.
Nous ne sommes pas dans un cas comparable à celui des dix vierges qui devaient veiller l’arrivée de l’époux mais qui ont cédé au sommeil.
Pourtant la chute de la parabole est liée au même ressort : nous ne savons pas l’heure où le Fils de l’Homme viendra, qu’il soit représenté par un voleur ou par un marié.
Ce dont il est question est donc un rendez-vous important. « Si le maître de maison connaissait l’heure », « il ne laisserait pas percer le mur ».
Cette évidence que Jésus énonce montre l’aspect inéluctable de la visite du voleur. Quand il est vient, il est impossible de lui résister, parce que la surprise joue toujours en sa faveur.
Ainsi, quand le Seigneur viendra, il n’y aura rien à faire contre lui, il est réellement irrésistible.
Il faut donc préparer sa venue avant qu’elle n’advienne.
La différence majeure vient cependant de l’objet et de la nature de la visite. Le voleur perce en effet le mur de la maison, au milieu de la nuit, pour prendre un bien précieux qu’il convoite mais qui ne lui appartient pas.
Le Seigneur Jésus, Lui, vient également au milieu de la nuit mais il prend un bien qui lui appartient. Là est notre Espérance et notre Joie.
L’homme en effet a fait un choix : il a choisi de s’éloigner de Dieu, il a choisi de vivre sans Lui et de s’enfoncer dans les ténèbres.
Le voici à présent prisonnier d’une nuit qui semble sans fin. Lui qui a été créé libre, pour aimer, est à présent esclave de la mort.
Mais Le Seigneur ne peut pas supporter de voir l’homme ainsi prisonnier, il a donc choisi de venir percer le mur de sa prison et de le soustraire à l’esclavage de la mort.
Cet Évangile est donc un appel à nourrir notre Espérance; même si notre nuit semble ne jamais devoir finir, nous savons désormais que le Salut est proche, il adviendra au cœur de la nuit.
Nous avons tellement de prix aux yeux du Seigneur, qu’il est prêt à percer les murs pour nous rejoindre.
Nous sommes le trésor qu’il désire et qu’il recherche.
Mais ce qui nourrit notre Espérance construit également notre responsabilité. Le voleur ne s’encombre pas, il file vite dans la nuit.
Nous n’avons donc pas de temps à perdre pour mettre en valeur chaque talent reçu. Tout ce qui sera terne en nous, sera laissé sur place. Tel est le châtiment.
Car même si nous vivons en exil, nous avons un travail de préparation à effectuer pour le retour, la maison de notre âme doit être bien gérée.
Elle ne nous appartient pas et quand son maître viendra, il nous faudra rendre compte de notre gestion.
Seigneur Jésus, tu es le voleur que nous attendons de tout cœur; viens nous arracher au pouvoir de la nuit que nous avons choisie.
Renouvelle-nous dans les dons de ton Esprit, que nous sachions rester au travail de sanctification de notre âme le jour et la nuit, que nous sachions vivre de ton Évangile à temps et à contretemps, pour te donner la joie de trouver radieux le trésor de notre âme que tu désires tant.
Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de ce jour.
« Vous aussi, tenez-vous prêts : c'est à l'heure où vous n'y
penserez pas que le Fils de l'homme viendra »
penserez pas que le Fils de l'homme viendra »
Aujourd'hui, avec la lecture de ce fragment de l'Évangile, nous pouvons nous rendre compte que chaque personne doit être un administrateur : quand nous naissons, nous recevons tous un patrimoine avec nos gènes et facultés pour nous réaliser dans la vie. Nous découvrons, alors, que ces potentialités, et même notre vie, ce ne sont qu'un don gratuit de Dieu, car nous n'avons rien fait pour les obtenir. Ce sont un cadeau personnel, unique et intransférable, qui façonne notre personnalité. Ce sont les "talents" dont le même Jésus nous en parle (cf. Mt 25,15), les qualités que nous devons soigner et cultiver tout au long de notre existence.
« C'est à l'heure où vous n'y penserez pas que le Fils de l'homme viendra » (Lc 12,40), dit Jésus dans le premier paragraphe. Notre espérance réside dans la venue du Seigneur Jésus à la fin du temps; mais maintenant et ici, Jésus se fait aussi présent à nous dans notre vie, dans la simplicité et complexité de chaque moment. C'est aujourd'hui lorsque, avec la force du Seigneur, nous pouvons vivre son Royaume. Saint Augustin nous les rappelle dans les paroles du Psame 32,12 : « Heureux le peuple dont le Seigneur est le Dieu, heureuse la nation qu'il s'est choisie pour domaine ! », afin que nous puissions en être conscients, et devenir part de cette nation.
« Vous aussi, tenez-vous prêts » (Lc 12,40), cette exhortation représentant un appel à la fidélité qui n'est jamais subordonnée à l'égoïsme. Nous sommes responsables de savoir comment "faire valoir" les biens que nous avons reçus avec notre vie. « Connaissant la volonté de son maître » (Lc 12,47), c'est ce que nous appelons "notre conscience", et c'est ce qui nous fait dignement responsables de nos actes. La réponse généreuse de notre part envers l'humanité, vers chacun des êtres vivants, c'est quelque chose juste et pleine d'amour.
Abbé Josep Lluís SOCÍAS i Bruguera (Badalona, Barcelona, Espagne)
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« J’aimerais bien que le Seigneur daigne me réveiller du rêve de ma paresse, moi, qui, même en étant indigne, je suis son serviteur. Si seulement Il pouvait m’enflammer du désir de son immense amour et qu’il allume du feu de sa charité divine ! » (Saint Colomban, abbé)
« La somnolence des disciples continue à être au fil des siècles une occasion favorable pour la puissance du mal. Ce manque de sensibilité des âmes confère au Mâlin un pouvoir dans le monde » (Benoît XVI)
« En Jésus "le Royaume de Dieu est tout proche", il appelle à la conversion et à la foi mais aussi à la vigilance. Dans la prière, le disciple veille attentif à Celui qui Est et qui Vient dans la mémoire de sa première Venue dans l’humilité de la chair et dans l’espérance de son second Avènement dans la Gloire (cf. Mc 13 ; Lc 21, 34-36). En communion avec leur Maître, la prière des disciples est un combat, et c’est en veillant dans la prière que l’on n’entre pas en tentation” (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 2612)
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
Localisation : France
Re: *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
commentaire du jour.
Jésus compare sa mission à un feu : « Je suis venu apporter un feu sur la Terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ! ».
Cet incendie rappelle le feu de la Pentecôte, mais le premier constat est qu’il n’épargne personne ; tout le monde en porte la trace : « désormais cinq personnes de la même famille seront divisées : trois contre deux et deux contre trois ».
Autrement dit, ceux qui se laissent embraser par l’annonce de l’Évangile et ceux qui refusent deviennent antagonistes, même s’ils sont unis par les liens du sang.
En parlant ainsi, Jésus choque sans doute, mais il parle d’expérience. On se souvient comment il fut accueilli à Nazareth, comment ses amis d’enfance et ses proches se retournèrent contre lui, parce qu’il leur disait que sa mission dépassait largement les frontières d’Israël : « Tous furent remplis de colère dans la synagogue en entendant ses paroles. Ils se levèrent, le jetèrent hors de la ville et le menèrent jusqu’à un escarpement de la colline sur laquelle était bâtie leur ville, pour le précipiter en bas. » (Lc 4, 28-29).
Ces divisions sont plus qu’une fatalité inhérente à la force du message, elles sont le lieu de vérification de l’attachement du disciple au Christ : « Si quelqu’un vient à moi sans me préférer à son père, sa femme, ses enfants, ses frères, ses sœurs, et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple. » (Lc 14, 26).
Pourtant, cela reste difficile à comprendre : « Pensez-vous que je sois venu mettre la Paix dans le monde ? », demande Jésus.
« Oui… », osons-nous timidement. Oui, nous te voyons comme le Prince de la Paix, celui qui vient réconcilier le monde. « Non, je vous le dis, mais plutôt la division »...
Mais quelle paix attendons-nous exactement ? Une interruption des conflits, quelle que soit leur échelle, dans les nations comme dans les maisons ?
Comment une telle paix pourrait-elle être possible sans un changement profond du cœur de l’homme ? Comment le cœur de l’homme peut-il changer à ce point si ce n’est dans le feu de L’Esprit-Saint ?
Là est la difficulté. Accepter la seigneurie de L’Esprit-Saint et renoncer à sa propre autonomie.
Se livrer à L’Esprit de Sainteté est choisir de mourir à soi. Quelle conversion ! Quel combat. Dans ce combat, nous sommes notre propre ennemi, les forces qui résistent à la pacification sont en nous.
Ainsi, selon ce que dit Jésus, sa Parole tranche dans l’intimité de nos cœurs, la nécessité de nous prononcer en faveur de sa personne engendre des divisions qui révèlent les choix tortueux et les refus d’aimer qui nous habitent.
Syméon, au jour de la Présentation, l’avait annoncé : « Il est là pour la chute et le relèvement de beaucoup en Israël (…) ainsi seront dévoilés les débats de bien des cœurs. » (Lc 2, 34-35).
Ainsi, Jésus est venu mettre la division, mais il n’est pas venu dresser les hommes les uns contre les autres.
Sa Parole fait apparaître la division, mais elle ne la crée pas. Si les divisions peuvent apparaître au cœur de nos familles, c’est parce qu’elles existent d’abord dans l’intimité de nos âmes.
Les divisions et les persécutions sont le signe de nos résistances à la Parole, elles sont le signe de l’orgueil qui nous pousse à essayer de vivre par nous-mêmes, loin de la source de toute Vie.
Elles sont le signe que nous préférons faire la paix en exterminant nos ennemis plutôt qu’en les accueillant comme des frères.
Frères et sœurs, Notre Seigneur Jésus nous fait aujourd’hui la confidence d’un désir profond qui habite son cœur : « Je suis venu apporter un feu sur la Terre, et comme je voudrais qu'il soit déjà allumé ! ».
Comment répondre à ce désir de Notre Dieu ?
Allons-nous proposer nos cœurs en sortes de relais, pour que le feu du Christ se répande de proche en proche, dans le monde entier ?
Viens Esprit-Saint, embrase nos âmes, donne-nous d’accueillir la Parole qui dévoile les divisions et convertit les cœurs et unifie-nous dans la Paix de ton Amour.
Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de ce jour.
Le passage de l’Evangile de ce dimanche contient quelques unes des paroles les plus provocatrices jamais prononcées par Jésus : « Pensez-vous que je sois venu mettre la paix dans le monde ? Non, je vous le dis, mais plutôt la division. Car désormais cinq personnes de la même famille seront divisées : trois contre deux et deux contre trois ils se diviseront : le père contre le fils et le fils contre le père, la mère contre la fille et la fille contre la mère, la belle-mère contre la belle-fille et la belle-fille contre la belle-mère. »
Et penser que celui qui prononce ces paroles est la personne même dont la naissance fut saluée par les paroles : « Paix sur la terre aux hommes », et qu’au cours de sa vie il a proclamé : « Heureux les artisans de paix » ; celui-là même qui au moment de son arrestation somma Pierre de remettre son épée dans son fourreau (cf. Mt 26, 52) ! Comment expliquer cette contradiction ?
C’est très simple. Il s’agit de voir quelles sont la paix et l’unité que Jésus est venu apporter et quelles sont la paix et l’unité qu’il est venu enlever. Il est venu apporter la paix et l’unité dans le bien, celles qui conduisent à la vie éternelle, et il est venu enlever la fausse paix et la fausse unité, celles qui ne servent qu’à endormir les consciences et conduire à la perte.
Jésus n’est pas venu précisément pour apporter la division et la guerre mais sa venue entraîne inévitablement la division et l’opposition, car il place les personnes face à leur décision. Et face à la nécessité de prendre une décision, on sait que la liberté humaine réagit de manières diverses et variées. Sa parole et sa personne feront surgir ce qui est caché au plus profond du cœur humain. Le vieux Siméon l’avait prédit en prenant l’enfant Jésus dans ses bras : «Vois, ton fils qui est là provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de division… Ainsi seront dévoilées les pensées secrètes d’un grand nombre » (Lc 2, 34-35).
Ce sera précisément lui la première victime de cette contradiction, le premier à souffrir de l’ « épée » qu’il est venu apporter sur la terre et à perdre la vie dans ce conflit. Après lui, la personne la plus directement impliquée dans ce drame est Marie sa mère, à laquelle Siméon dira d’ailleurs à cette occasion : « Et toi-même, ton coeur sera transpercé par une épée ».
Jésus lui-même distingue les deux types de paix. Il dit aux apôtres : « C’est la paix que je vous laisse, c’est ma paix que je vous donne ; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. Ne soyez donc pas bouleversés et effrayés » (Jn 14, 27). Après avoir détruit, par sa mort, la fausse paix et la solidarité du genre humain dans le mal et dans le péché, il inaugure une paix et une unité nouvelles, fruits de l’Esprit. Voilà la paix qu’il offre aux apôtres le soir de Pâques en disant : « La paix soit avec vous ! ».
Jésus affirme que cette « division » peut se produire également au sein de la famille : entre père et fils, mère et fille, frère et sœur, belle-fille et belle-mère. Et nous savons malheureusement que ceci est parfois vrai et douloureux. La personne qui a découvert le Seigneur et souhaite se mettre sérieusement à sa suite, se retrouve souvent dans la situation de devoir choisir : contenter sa famille et négliger Dieu et la pratique religieuse ou choisir la pratique religieuse et s’opposer à sa famille qui lui reprochera chaque minute consacrée à Dieu et aux actes de dévotion.
Mais le conflit peut être encore plus profond, au sein de la personne elle-même, et se présente comme un combat entre la chair et l’esprit, entre l’appel de l’égoïsme et des sens et celui de la conscience. La division et le conflit naissent en nous. Paul l’illustre avec éloquence : « Car les tendances de la chair s’opposent à l’esprit, et les tendances de l’esprit s’opposent à la chair. En effet, il y a là un affrontement qui vous empêche de faire ce que vous voudriez » (Ga 5, 17).
L’homme est attaché à sa petite paix et sa tranquillité, même si elles sont précaires et illusoires, et cette image de Jésus qui vient semer le trouble risque de le contrarier et de lui faire considérer le Christ comme un ennemi de sa tranquillité. Il faut essayer de surmonter cette impression et comprendre que cela aussi est une preuve d’amour de la part de Jésus, peut-être l’amour le plus pur et le plus authentique.
Le P. Cantalamessa commente l’une des paroles les plus provocatrices de Jésus
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
comme est bon le seigneur !
Eucharistie du Jeudi 20 Octobre 2022
Jeudi de la 29ème semaine du Temps Ordinaire (Année paire).
Mater admirabilis, Mère admirable, priez pour nous !
(la Trinité des Monts à Rome).
Saint Corneille le Centurion romain (Ier siècle)
Sainte Adeline, Abbesse à Mortain (+ 1125)
Sainte Marie-Bertille Boscardin, Religieuse de la
Congrégation des « Sœurs maîtresses de
Sainte Dorothée » (1888-1922).
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
(h tt p s : // nominis . cef . fr)
Jeudi de la 29ème semaine du Temps Ordinaire (Année paire).
Mater admirabilis, Mère admirable, priez pour nous !
(la Trinité des Monts à Rome).
Saint Corneille le Centurion romain (Ier siècle)
Sainte Adeline, Abbesse à Mortain (+ 1125)
Sainte Marie-Bertille Boscardin, Religieuse de la
Congrégation des « Sœurs maîtresses de
Sainte Dorothée » (1888-1922).
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Textes de la messe du jour
PREMIÈRE LECTURE :
« Restez enracinés dans l'amour, établis dans l'amour.
Alors vous serez comblés jusqu’à entrer dans toute la
plénitude de Dieu » (Ep 3, 14-21)
Lecture de la lettre de saint Paul
Apôtre aux Éphésiens
Frères,
je tombe à genoux devant le Père,
de qui toute paternité au ciel et sur la terre tient son nom.
Lui qui est si riche en gloire,
qu’il vous donne la puissance de son Esprit,
pour que se fortifie en vous l’homme intérieur.
Que le Christ habite en vos cœurs par la foi ;
restez enracinés dans l'amour, établis dans l'amour.
Ainsi vous serez capables de comprendre avec tous les fidèles
quelle est la largeur, la longueur, la hauteur, la profondeur…
Vous connaîtrez ce qui dépasse toute connaissance :
l’amour du Christ.
Alors vous serez comblés
jusqu’à entrer dans toute la plénitude de Dieu.
À Celui qui peut réaliser,
par la puissance qu’il met à l’œuvre en nous,
infiniment plus que nous ne pouvons demander
ou même concevoir,
gloire à lui dans l’Église et dans le Christ Jésus
pour toutes les générations dans les siècles des siècles.
Amen.
– Parole du Seigneur.
PSAUME :
(Ps 32 (33), 1-2, 4-5, 11-12, 18-19)
R/ Toute la terre, Seigneur,
est remplie de ton amour. (cf. Ps 32, 5b)
Criez de joie pour le Seigneur, hommes justes !
Hommes droits, à vous la louange !
Rendez grâce au Seigneur sur la cithare,
jouez pour lui sur la harpe à dix cordes.
Oui, elle est droite, la parole du Seigneur ;
il est fidèle en tout ce qu’il fait.
Il aime le bon droit et la justice ;
la terre est remplie de son amour.
Le plan du Seigneur demeure pour toujours,
les projets de son cœur subsistent d’âge en âge.
Heureux le peuple dont le Seigneur est le Dieu,
heureuse la nation qu’il s’est choisie pour domaine !
Dieu veille sur ceux qui le craignent,
qui mettent leur espoir en son amour,
pour les délivrer de la mort,
les garder en vie aux jours de famine.
ÉVANGILE :
« Pensez-vous que je sois venu mettre
la paix sur la terre ? Non, je vous le dis,
mais bien plutôt la division » (Lc 12, 49-53)
Alléluia. Alléluia.
J’ai tout perdu ; je considère tout comme des ordures,
afin de gagner un seul avantage, le Christ
et, en lui, d’être reconnu juste.
Alléluia. (Ph 3, 8-9)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Je suis venu apporter un feu sur la terre,
et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé !
Je dois recevoir un baptême,
et quelle angoisse est la mienne jusqu’à ce qu’il soit accompli !
Pensez-vous que je sois venu
mettre la paix sur la terre ?
Non, je vous le dis,
mais bien plutôt la division.
Car désormais cinq personnes de la même famille seront divisées :
trois contre deux et deux contre trois ;
ils se diviseront :
le père contre le fils
et le fils contre le père,
la mère contre la fille
et la fille contre la mère,
la belle-mère contre la belle-fille
et la belle-fille contre la belle-mère. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
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commentaire du jour.
Je suis venu apporter un feu sur la Terre, et comme
je voudrais qu’il soit déjà allumé !
je voudrais qu’il soit déjà allumé !
Jésus compare sa mission à un feu : « Je suis venu apporter un feu sur la Terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ! ».
Cet incendie rappelle le feu de la Pentecôte, mais le premier constat est qu’il n’épargne personne ; tout le monde en porte la trace : « désormais cinq personnes de la même famille seront divisées : trois contre deux et deux contre trois ».
Autrement dit, ceux qui se laissent embraser par l’annonce de l’Évangile et ceux qui refusent deviennent antagonistes, même s’ils sont unis par les liens du sang.
En parlant ainsi, Jésus choque sans doute, mais il parle d’expérience. On se souvient comment il fut accueilli à Nazareth, comment ses amis d’enfance et ses proches se retournèrent contre lui, parce qu’il leur disait que sa mission dépassait largement les frontières d’Israël : « Tous furent remplis de colère dans la synagogue en entendant ses paroles. Ils se levèrent, le jetèrent hors de la ville et le menèrent jusqu’à un escarpement de la colline sur laquelle était bâtie leur ville, pour le précipiter en bas. » (Lc 4, 28-29).
Ces divisions sont plus qu’une fatalité inhérente à la force du message, elles sont le lieu de vérification de l’attachement du disciple au Christ : « Si quelqu’un vient à moi sans me préférer à son père, sa femme, ses enfants, ses frères, ses sœurs, et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple. » (Lc 14, 26).
Pourtant, cela reste difficile à comprendre : « Pensez-vous que je sois venu mettre la Paix dans le monde ? », demande Jésus.
« Oui… », osons-nous timidement. Oui, nous te voyons comme le Prince de la Paix, celui qui vient réconcilier le monde. « Non, je vous le dis, mais plutôt la division »...
Mais quelle paix attendons-nous exactement ? Une interruption des conflits, quelle que soit leur échelle, dans les nations comme dans les maisons ?
Comment une telle paix pourrait-elle être possible sans un changement profond du cœur de l’homme ? Comment le cœur de l’homme peut-il changer à ce point si ce n’est dans le feu de L’Esprit-Saint ?
Là est la difficulté. Accepter la seigneurie de L’Esprit-Saint et renoncer à sa propre autonomie.
Se livrer à L’Esprit de Sainteté est choisir de mourir à soi. Quelle conversion ! Quel combat. Dans ce combat, nous sommes notre propre ennemi, les forces qui résistent à la pacification sont en nous.
Ainsi, selon ce que dit Jésus, sa Parole tranche dans l’intimité de nos cœurs, la nécessité de nous prononcer en faveur de sa personne engendre des divisions qui révèlent les choix tortueux et les refus d’aimer qui nous habitent.
Syméon, au jour de la Présentation, l’avait annoncé : « Il est là pour la chute et le relèvement de beaucoup en Israël (…) ainsi seront dévoilés les débats de bien des cœurs. » (Lc 2, 34-35).
Ainsi, Jésus est venu mettre la division, mais il n’est pas venu dresser les hommes les uns contre les autres.
Sa Parole fait apparaître la division, mais elle ne la crée pas. Si les divisions peuvent apparaître au cœur de nos familles, c’est parce qu’elles existent d’abord dans l’intimité de nos âmes.
Les divisions et les persécutions sont le signe de nos résistances à la Parole, elles sont le signe de l’orgueil qui nous pousse à essayer de vivre par nous-mêmes, loin de la source de toute Vie.
Elles sont le signe que nous préférons faire la paix en exterminant nos ennemis plutôt qu’en les accueillant comme des frères.
Frères et sœurs, Notre Seigneur Jésus nous fait aujourd’hui la confidence d’un désir profond qui habite son cœur : « Je suis venu apporter un feu sur la Terre, et comme je voudrais qu'il soit déjà allumé ! ».
Comment répondre à ce désir de Notre Dieu ?
Allons-nous proposer nos cœurs en sortes de relais, pour que le feu du Christ se répande de proche en proche, dans le monde entier ?
Viens Esprit-Saint, embrase nos âmes, donne-nous d’accueillir la Parole qui dévoile les divisions et convertit les cœurs et unifie-nous dans la Paix de ton Amour.
Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de ce jour.
Je suis venu apporter la division sur la terre
Le passage de l’Evangile de ce dimanche contient quelques unes des paroles les plus provocatrices jamais prononcées par Jésus : « Pensez-vous que je sois venu mettre la paix dans le monde ? Non, je vous le dis, mais plutôt la division. Car désormais cinq personnes de la même famille seront divisées : trois contre deux et deux contre trois ils se diviseront : le père contre le fils et le fils contre le père, la mère contre la fille et la fille contre la mère, la belle-mère contre la belle-fille et la belle-fille contre la belle-mère. »
Et penser que celui qui prononce ces paroles est la personne même dont la naissance fut saluée par les paroles : « Paix sur la terre aux hommes », et qu’au cours de sa vie il a proclamé : « Heureux les artisans de paix » ; celui-là même qui au moment de son arrestation somma Pierre de remettre son épée dans son fourreau (cf. Mt 26, 52) ! Comment expliquer cette contradiction ?
C’est très simple. Il s’agit de voir quelles sont la paix et l’unité que Jésus est venu apporter et quelles sont la paix et l’unité qu’il est venu enlever. Il est venu apporter la paix et l’unité dans le bien, celles qui conduisent à la vie éternelle, et il est venu enlever la fausse paix et la fausse unité, celles qui ne servent qu’à endormir les consciences et conduire à la perte.
Jésus n’est pas venu précisément pour apporter la division et la guerre mais sa venue entraîne inévitablement la division et l’opposition, car il place les personnes face à leur décision. Et face à la nécessité de prendre une décision, on sait que la liberté humaine réagit de manières diverses et variées. Sa parole et sa personne feront surgir ce qui est caché au plus profond du cœur humain. Le vieux Siméon l’avait prédit en prenant l’enfant Jésus dans ses bras : «Vois, ton fils qui est là provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de division… Ainsi seront dévoilées les pensées secrètes d’un grand nombre » (Lc 2, 34-35).
Ce sera précisément lui la première victime de cette contradiction, le premier à souffrir de l’ « épée » qu’il est venu apporter sur la terre et à perdre la vie dans ce conflit. Après lui, la personne la plus directement impliquée dans ce drame est Marie sa mère, à laquelle Siméon dira d’ailleurs à cette occasion : « Et toi-même, ton coeur sera transpercé par une épée ».
Jésus lui-même distingue les deux types de paix. Il dit aux apôtres : « C’est la paix que je vous laisse, c’est ma paix que je vous donne ; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. Ne soyez donc pas bouleversés et effrayés » (Jn 14, 27). Après avoir détruit, par sa mort, la fausse paix et la solidarité du genre humain dans le mal et dans le péché, il inaugure une paix et une unité nouvelles, fruits de l’Esprit. Voilà la paix qu’il offre aux apôtres le soir de Pâques en disant : « La paix soit avec vous ! ».
Jésus affirme que cette « division » peut se produire également au sein de la famille : entre père et fils, mère et fille, frère et sœur, belle-fille et belle-mère. Et nous savons malheureusement que ceci est parfois vrai et douloureux. La personne qui a découvert le Seigneur et souhaite se mettre sérieusement à sa suite, se retrouve souvent dans la situation de devoir choisir : contenter sa famille et négliger Dieu et la pratique religieuse ou choisir la pratique religieuse et s’opposer à sa famille qui lui reprochera chaque minute consacrée à Dieu et aux actes de dévotion.
Mais le conflit peut être encore plus profond, au sein de la personne elle-même, et se présente comme un combat entre la chair et l’esprit, entre l’appel de l’égoïsme et des sens et celui de la conscience. La division et le conflit naissent en nous. Paul l’illustre avec éloquence : « Car les tendances de la chair s’opposent à l’esprit, et les tendances de l’esprit s’opposent à la chair. En effet, il y a là un affrontement qui vous empêche de faire ce que vous voudriez » (Ga 5, 17).
L’homme est attaché à sa petite paix et sa tranquillité, même si elles sont précaires et illusoires, et cette image de Jésus qui vient semer le trouble risque de le contrarier et de lui faire considérer le Christ comme un ennemi de sa tranquillité. Il faut essayer de surmonter cette impression et comprendre que cela aussi est une preuve d’amour de la part de Jésus, peut-être l’amour le plus pur et le plus authentique.
Le P. Cantalamessa commente l’une des paroles les plus provocatrices de Jésus
Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« La prière n’est que l’union avec Dieu. Celui qui possède un cœur pur et uni à Dieu vit en lui-même une sorte de tendresse et de douceur qui l’enivre, il se sent entouré comme d’une lumière extraordinaire » (Saint Jean-Marie Vianney)
« Dans le "oui" pour Le suivre est compris le courage de se laisser brûler par le feu de la passion de Jésus Christ » (Benoît XVI)
« Le Baptême de Jésus, c’est, de sa part, l’acceptation et l’inauguration de sa mission de Serviteur souffrant. Il se laisse compter parmi les pécheurs (cf. Is 53, 12) ; il est déjà "l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde" (Jn 1, 29) ; déjà, il anticipe le "baptême" de sa mort sanglante (cf. Mc 10, 38 ; Lc 12, 50). Il vient déjà "accomplir toute justice" (Mt 3, 15), c’est-à-dire qu’il se soumet tout entier à la volonté de son Père : il accepte par amour le baptême de mort pour la rémission de nos péchés » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 536)
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
Localisation : France
Re: *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
commentaire du jour.
La sagesse des paysans de Galilée (et sans doute de tous les paysans de la planète !) est légendaire.
Les moindres signes de la nature sont pour eux porteurs de messages. La direction du vent, la luminosité du Ciel : rien n’est muet, tout parle à qui veut bien se donner la peine d’écouter la voix de la nature.
C’est précisément cette excellence qui fâche Jésus : y aurait-il moins de signes de l’avènement du Royaume que du prochain changement météorologique ?
Le livre de la Révélation serait-il donc plus obscur que celui de la Création ? Non, bien sûr !
La venue du Messie était clairement annoncée par les prophètes et Jésus accomplit les signes qui permettent de le reconnaître.
Comment se fait-il que les hommes d’hier comme ceux d’aujourd’hui refusent d’entendre ou de voir ?
Pourquoi ne « savent-ils pas juger le temps où nous sommes » ?
Serait-ce parce qu’inspecter la terre de notre cœur, évaluer notre docilité au souffle de L’Esprit, présente des risques ?
Le risque de prendre conscience qu’il est urgent de nous convertir ; le risque de découvrir qu’il nous faut prendre en main notre vie, vaincre nos inerties et nous mettre en route sur les traces de Jésus …
« Esprits faux, s’exclame Jésus ; vous étouffez la voix de votre conscience afin de pouvoir vivre à votre guise ; vous élucubrez des pseudo-sagesses pour justifier vos comportements immoraux ; vous vous croyez riches, et vous “ne savez pas que vous êtes malheureux, pitoyables, aveugles et nus” (Ap 3, 17) ».
Pour tenter de nous arracher à notre aveuglement et réveiller notre bon sens spirituel, Jésus nous propose une parabole très simple, qui devrait nous permettre de « juger par nous-mêmes ce qui est juste ».
Notre-Seigneur raconte l’histoire d’un homme menacé d’un procès pour fraude financière - une situation que connaissent bien ceux qui sont plus préoccupés du royaume terrestre que de celui du Ciel.
Inutile de miser sur la clémence du tribunal : l’issue des débats sera sans surprise. Pour éviter le pire, il ne reste à l’inculpé que la durée du chemin qui le sépare du lieu du procès.
Aussi devrait-il logiquement tout mettre en œuvre pour trouver une solution à l’amiable avant d’être pris dans l’engrenage judiciaire.
Sa seule issue est de se réconcilier au plus vite avec son adversaire avant qu’il ne soit trop tard.
« Cet homme, c’est toi, nous dit Jésus. Crois-tu que tu puisses transgresser impunément la loi Divine sans avoir des comptes à rendre ?
Certes, tu as l’intention, demain, d’amender ta vie ; mais “demain” t’appartient-il ? C’est aujourd’hui le temps de la conversion et de la Miséricorde.
Demain il sera peut-être trop tard : tu ne connais pas la distance qui te sépare du juste Juge.
Reconnais donc le temps où Dieu te visite, et hâte-toi d’accueillir la grâce de la réconciliation qu’il t’offre, pour éviter de paraître devant Lui chargé d’une dette insolvable ! »
« Seigneur, permets-moi de venir “acheter chez toi des vêtements blancs pour me couvrir et cacher la honte de ma nudité; un remède pour me frotter les yeux afin de voir clair.
Voici que tu te tiens à ma porte et que tu frappes” (cf. Ap 3, 18) : accorde-moi de ne pas laisser passer le temps de ta grâce, mais de “me convertir, afin que j’entende ta voix, que je t’ouvre la porte et que tu puisses entrer chez moi pour prendre avec moi ton repas” (cf. Ap 3, 20) ».[/b]
Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de ce jour.
Aujourd'hui, Jésus veut que nous élevions notre regard vers le ciel. Après trois jours de pluie persistante, ce matin le ciel était lumineux et dégagé faisant de ce jour un des plus beaux de cet automne. Nous comprenons mieux le sujet du changement de climat, puisque de nos jours le météorologiste fait quasiment partie de notre famille. Par contre nous avons toujours du mal à comprendre l'époque où nous vivons: « L'aspect de la terre et du ciel, vous savez le juger; mais le temps où nous sommes, pourquoi ne savez-vous pas le juger ? » (Lc 12,56). Parmi ceux qui écoutaient Jésus, nombreux d'entre eux ont laissé passer une opportunité unique dans l'histoire de l'humanité. Ils n'ont pas reconnu en Jésus le Fils de Dieu. Ils n'ont pas reconnu l'heure du Salut.
Le concile Vatican II, dans la constitution Gaudium et Spes (n° 4), actualise l'Évangile de ce jour: « Pour mener à bien cette tâche, l'Église a le devoir, à tout moment, de scruter les signes des temps et de les interpréter à la lumière de l'Evangile, (...). Il importe donc de connaître et de comprendre ce monde dans lequel nous vivons, ses attentes, ses aspirations, son caractère souvent dramatique ».
Quand nous contemplons l'histoire, nous n'avons pas de mal à repérer les occasions manquées de l'Église où elle n'a pas su reconnaître le moment vécu. Mais Seigneur: combien d'occasions avons-nous manquées car nous n'avons pas su reconnaître les signes des temps ou, c'est qui revient au même, parce que nous n'avons pas su vivre et illuminer les problématiques de nos jours avec la lumière de l'Évangile?: Jésus nous rappelle à nouveau : « Et pourquoi aussi ne jugez-vous pas par vous-mêmes ce qui est juste ? » (Lc 12,57).
Nous ne vivons pas dans un monde de méchanceté même si elle est partout. Dieu n'a pas abandonné son monde. Comme nous le rappelait Saint Jean de la Croix, nous habitons une terre que Dieu lui même a parcourue et a remplie de beauté. Sainte Thérèse de Calcutta a su capter les signes de son temps et son temps, c'est-à-dire notre époque, a su comprendre Thérèse de Calcutta. Demandons-lui de nous encourager. Ne cessons pas de tourner notre regard vers le Ciel sans perdre de vue la terre.
Abbé Frederic RÀFOLS i Vidal (Barcelona, Espagne).
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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
comme est bon le seigneur !
Eucharistie du Vendredi 21 Octobre 2022
Vendredi de la 29ème semaine du Temps Ordinaire (Année paire).
Sainte Ursule et ses Compagnes, martyres
à Cologne (IVe siècle)
Sainte Céline, mère de Saint Remi de Reims (Ve siècle)
Sainte Laura Montoya Upegui, vierge, Fondatrice de
la Congrégation des Sœurs Missionnaires de Marie
Immaculée et de Sainte Catherine de Sienne
(Les Sœurs Laurites), Mère spirituelle des Indiens
de Colombie et 1ère Sainte Colombienne (1874 - 1949).
Bienheureux Nicolas Barré, Prêtre de l'Ordre des
Minimes (+ 1686)
Bienheureux Charles d'Autriche, empereur (1887-1922).
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Vendredi de la 29ème semaine du Temps Ordinaire (Année paire).
Sainte Ursule et ses Compagnes, martyres
à Cologne (IVe siècle)
Sainte Céline, mère de Saint Remi de Reims (Ve siècle)
Sainte Laura Montoya Upegui, vierge, Fondatrice de
la Congrégation des Sœurs Missionnaires de Marie
Immaculée et de Sainte Catherine de Sienne
(Les Sœurs Laurites), Mère spirituelle des Indiens
de Colombie et 1ère Sainte Colombienne (1874 - 1949).
Bienheureux Nicolas Barré, Prêtre de l'Ordre des
Minimes (+ 1686)
Bienheureux Charles d'Autriche, empereur (1887-1922).
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Textes de la messe du jour
PREMIÈRE LECTURE :
« Il y a un seul Corps et un seul Esprit. Il
y a un seul Seigneur, une seule foi, un
seul baptême » (Ep 4, 1-6)
Lecture de la lettre de saint Paul
Apôtre aux Éphésiens
Frères,
moi qui suis en prison à cause du Seigneur,
je vous exhorte donc à vous conduire
d’une manière digne de votre vocation :
ayez beaucoup d’humilité, de douceur et de patience,
supportez-vous les uns les autres avec amour ;
ayez soin de garder l’unité dans l’Esprit
par le lien de la paix.
Comme votre vocation vous a tous appelés
à une seule espérance,
de même il y a un seul Corps et un seul Esprit.
Il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême,
un seul Dieu et Père de tous,
au-dessus de tous,
par tous, et en tous.
– Parole du Seigneur.
PSAUME :
(Ps 23 (24), 1-2, 3-4ab, 5-6)
R/ Voici le peuple de ceux qui cherchent
ta face, Seigneur. (cf. Ps 23, 6)
Au Seigneur, le monde et sa richesse,
la terre et tous ses habitants !
C’est lui qui l’a fondée sur les mers
et la garde inébranlable sur les flots.
Qui peut gravir la montagne du Seigneur
et se tenir dans le lieu saint ?
L’homme au cœur pur, aux mains innocentes,
qui ne livre pas son âme aux idoles.
Il obtient, du Seigneur, la bénédiction,
et de Dieu son Sauveur, la justice.
Voici le peuple de ceux qui le cherchent !
Voici Jacob qui recherche ta face !
ÉVANGILE :
« Vous savez interpréter l’aspect de la
terre et du ciel ; mais ce moment-ci,
pourquoi ne savez-vous pas
l’interpréter ? » (Lc 12, 54-59)
Alléluia. Alléluia.
Tu es béni, Père,
Seigneur du ciel et de la terre,
tu as révélé aux tout-petits
les mystères du Royaume !
Alléluia. (cf. Mt 11, 25)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
Jésus disait aux foules :
« Quand vous voyez un nuage monter au couchant,
vous dites aussitôt qu’il va pleuvoir,
et c’est ce qui arrive.
Et quand vous voyez souffler le vent du sud,
vous dites qu’il fera une chaleur torride,
et cela arrive.
Hypocrites !
Vous savez interpréter
l’aspect de la terre et du ciel ;
mais ce moment-ci,
pourquoi ne savez-vous pas l’interpréter ?
Et pourquoi aussi ne jugez-vous pas par vous-mêmes
ce qui est juste ?
Ainsi, quand tu vas avec ton adversaire devant le magistrat,
pendant que tu es en chemin
mets tout en œuvre pour t’arranger avec lui,
afin d’éviter qu’il ne te traîne devant le juge,
que le juge ne te livre à l’huissier,
et que l’huissier ne te jette en prison.
Je te le dis :
tu n’en sortiras pas
avant d’avoir payé jusqu’au dernier centime. »
et la belle-fille contre la belle-mère. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
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commentaire du jour.
Esprits faux ! L'aspect de la Terre et du Ciel, vous savez le juger
La sagesse des paysans de Galilée (et sans doute de tous les paysans de la planète !) est légendaire.
Les moindres signes de la nature sont pour eux porteurs de messages. La direction du vent, la luminosité du Ciel : rien n’est muet, tout parle à qui veut bien se donner la peine d’écouter la voix de la nature.
C’est précisément cette excellence qui fâche Jésus : y aurait-il moins de signes de l’avènement du Royaume que du prochain changement météorologique ?
Le livre de la Révélation serait-il donc plus obscur que celui de la Création ? Non, bien sûr !
La venue du Messie était clairement annoncée par les prophètes et Jésus accomplit les signes qui permettent de le reconnaître.
Comment se fait-il que les hommes d’hier comme ceux d’aujourd’hui refusent d’entendre ou de voir ?
Pourquoi ne « savent-ils pas juger le temps où nous sommes » ?
Serait-ce parce qu’inspecter la terre de notre cœur, évaluer notre docilité au souffle de L’Esprit, présente des risques ?
Le risque de prendre conscience qu’il est urgent de nous convertir ; le risque de découvrir qu’il nous faut prendre en main notre vie, vaincre nos inerties et nous mettre en route sur les traces de Jésus …
« Esprits faux, s’exclame Jésus ; vous étouffez la voix de votre conscience afin de pouvoir vivre à votre guise ; vous élucubrez des pseudo-sagesses pour justifier vos comportements immoraux ; vous vous croyez riches, et vous “ne savez pas que vous êtes malheureux, pitoyables, aveugles et nus” (Ap 3, 17) ».
Pour tenter de nous arracher à notre aveuglement et réveiller notre bon sens spirituel, Jésus nous propose une parabole très simple, qui devrait nous permettre de « juger par nous-mêmes ce qui est juste ».
Notre-Seigneur raconte l’histoire d’un homme menacé d’un procès pour fraude financière - une situation que connaissent bien ceux qui sont plus préoccupés du royaume terrestre que de celui du Ciel.
Inutile de miser sur la clémence du tribunal : l’issue des débats sera sans surprise. Pour éviter le pire, il ne reste à l’inculpé que la durée du chemin qui le sépare du lieu du procès.
Aussi devrait-il logiquement tout mettre en œuvre pour trouver une solution à l’amiable avant d’être pris dans l’engrenage judiciaire.
Sa seule issue est de se réconcilier au plus vite avec son adversaire avant qu’il ne soit trop tard.
« Cet homme, c’est toi, nous dit Jésus. Crois-tu que tu puisses transgresser impunément la loi Divine sans avoir des comptes à rendre ?
Certes, tu as l’intention, demain, d’amender ta vie ; mais “demain” t’appartient-il ? C’est aujourd’hui le temps de la conversion et de la Miséricorde.
Demain il sera peut-être trop tard : tu ne connais pas la distance qui te sépare du juste Juge.
Reconnais donc le temps où Dieu te visite, et hâte-toi d’accueillir la grâce de la réconciliation qu’il t’offre, pour éviter de paraître devant Lui chargé d’une dette insolvable ! »
« Seigneur, permets-moi de venir “acheter chez toi des vêtements blancs pour me couvrir et cacher la honte de ma nudité; un remède pour me frotter les yeux afin de voir clair.
Voici que tu te tiens à ma porte et que tu frappes” (cf. Ap 3, 18) : accorde-moi de ne pas laisser passer le temps de ta grâce, mais de “me convertir, afin que j’entende ta voix, que je t’ouvre la porte et que tu puisses entrer chez moi pour prendre avec moi ton repas” (cf. Ap 3, 20) ».[/b]
Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de ce jour.
« Le temps où nous sommes, pourquoi ne savez-vous pas le juger ?
Et pourquoi aussi ne jugez-vous pas par vous-mêmes ce qui est juste ? »
Et pourquoi aussi ne jugez-vous pas par vous-mêmes ce qui est juste ? »
Aujourd'hui, Jésus veut que nous élevions notre regard vers le ciel. Après trois jours de pluie persistante, ce matin le ciel était lumineux et dégagé faisant de ce jour un des plus beaux de cet automne. Nous comprenons mieux le sujet du changement de climat, puisque de nos jours le météorologiste fait quasiment partie de notre famille. Par contre nous avons toujours du mal à comprendre l'époque où nous vivons: « L'aspect de la terre et du ciel, vous savez le juger; mais le temps où nous sommes, pourquoi ne savez-vous pas le juger ? » (Lc 12,56). Parmi ceux qui écoutaient Jésus, nombreux d'entre eux ont laissé passer une opportunité unique dans l'histoire de l'humanité. Ils n'ont pas reconnu en Jésus le Fils de Dieu. Ils n'ont pas reconnu l'heure du Salut.
Le concile Vatican II, dans la constitution Gaudium et Spes (n° 4), actualise l'Évangile de ce jour: « Pour mener à bien cette tâche, l'Église a le devoir, à tout moment, de scruter les signes des temps et de les interpréter à la lumière de l'Evangile, (...). Il importe donc de connaître et de comprendre ce monde dans lequel nous vivons, ses attentes, ses aspirations, son caractère souvent dramatique ».
Quand nous contemplons l'histoire, nous n'avons pas de mal à repérer les occasions manquées de l'Église où elle n'a pas su reconnaître le moment vécu. Mais Seigneur: combien d'occasions avons-nous manquées car nous n'avons pas su reconnaître les signes des temps ou, c'est qui revient au même, parce que nous n'avons pas su vivre et illuminer les problématiques de nos jours avec la lumière de l'Évangile?: Jésus nous rappelle à nouveau : « Et pourquoi aussi ne jugez-vous pas par vous-mêmes ce qui est juste ? » (Lc 12,57).
Nous ne vivons pas dans un monde de méchanceté même si elle est partout. Dieu n'a pas abandonné son monde. Comme nous le rappelait Saint Jean de la Croix, nous habitons une terre que Dieu lui même a parcourue et a remplie de beauté. Sainte Thérèse de Calcutta a su capter les signes de son temps et son temps, c'est-à-dire notre époque, a su comprendre Thérèse de Calcutta. Demandons-lui de nous encourager. Ne cessons pas de tourner notre regard vers le Ciel sans perdre de vue la terre.
Abbé Frederic RÀFOLS i Vidal (Barcelona, Espagne).
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Une prière intense n’écarte pas l’engagement dans l’histoire : en ouvrant le cœur à l’amour de Dieu, on l’ouvre aussi à l‘amour des frères et on se rend capable de construire l‘histoire selon le dessein de Dieu » (Saint Jean Paul II)
« Nous devons cheminer avec fermeté dans la foi au Christ, fermeté dans la vérité de l’Evangile ; mais notre attitude doit évoluer continuellement en accord avec les signes des temps » (François)
« (…) Chaque personne humaine, créée à l’image de Dieu, a le droit naturel d’être reconnue comme un être libre et responsable. Tous doivent à chacun ce devoir du respect (…) notamment en matière morale et religieuse (…) » (Catéchisme de l’Église Catholique, n° 1.738)
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
Localisation : France
Re: *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
commentaire du jour.
Dans cette page d'évangile, Luc regroupe trois paroles de Jésus, plus exactement deux paroles et une parabole, qui pointent toutes dans la même direction: toutes trois soulignent la nécessité de se convertir quand il est temps, quand il est encore temps.
Au point de départ: trois situations assez différentes:
- les Galiléens sont morts à cause de la cruauté de Pilate;
- les dix-huit personnes ensevelies dans les décombres de la tour de Siloé, à Jérusalem, sont mortes par malchance: elles se sont trouvées au mauvais endroit au mauvais moment;
- mais le figuier, lui, va mourir, coupé, de guerre lasse, par le propriétaire, parce qu'il est resté improductif durant quatre années, parce qu'il "occupait le terrain pour rien".
L'enseignement de Jésus est tout en nuances.
Pour le premier épisode, Jésus réagit à une mauvaise nouvelle qu'on lui annonce, et il pose lui-même la question : "Croyez-vous que ces Galiléens fussent de plus grands pécheurs que les autres Galiléens, pour avoir subi pareil sort?" La réponse suit immédiatement, en deux temps: d'une part personne ne peut dire: telle souffrance, telle mort a été pour tel homme un châtiment; d'autre part personne ne peut ôter à Dieu le pouvoir de rendre à chacun selon ses œuvres.
Pour le second épisode, Jésus renchérit lui-même en rappelant la catastrophe de Siloé; et l'enseignement est le même: leur dette n'était pas plus grande; ne voyez pas dans leur mort un châtiment, mais vous, acceptez la conversion.
Quant à la parabole du figuier, elle ne fait état ni d'une cruauté ni d'une catastrophe; elle décrit nos lenteurs, et la stérilité de l'Évangile à certains moments de notre vie.
Nous occupons le sol, nous épuisons la terre, pour quelle fécondité ? Le maître, de temps à autre, vient chercher des fruits pour son Église, les fruits de la charité active ou les fruits du vrai silence, et qu'avons-nous à lui donner ?
Nous profitons du terreau de l'Église, des sacrements de la foi, des richesses de la vie fraternelle et du dévouement des frères et des sœurs; pour quelles fleurs de paix, pour quels fruits de joie ?
La question du Seigneur, comme dans toutes ses paraboles, est à la fois douce et radicale.
Si radicale que nous ne cesserons jamais de l'entendre jusqu'au moment de la grande rencontre et quelles que soient la vigueur et l'authenticité de notre réponse quotidienne. Mais dans cette exigence même le Seigneur nous révèle toutes les ressources de sa douceur. Et c'est là que la parabole complète les deux paroles précédentes en apportant un élément essentiel pour notre espérance: le sursis.
Nous sommes en sursis, nous restons en sursis tout au long de notre vie, en vue d'un sursaut de vigueur, d'un renouveau de fécondité, parce que Dieu ne se résigne jamais à la mort.
Jésus vigneron s'attelle lui-même au travail de notre conversion: il bêche sa vigne, souvent, et il ajoute à chaque fois quelque poignées d'un engrais dont il a le secret, un engrais spirituel à base d'humilité, de simplicité et de courage, avec une bonne dose de confiance.
Demandons à la Vierge toute sainte, les uns pour les autres, en vue de ce travail de vérité et de conversion, l'aide de sa prière. En elle "la grâce de Dieu n'a pas été stérile". Nous la chantons, au Carmel, comme la Vigne fleurie, la Vigne généreuse. Qu'elle nous aide à dire oui, le oui qui rend nos vies porteuses de Dieu, fécondes pour Dieu.
Fr. Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
Autre commentaire de ce jour.
Aujourd'hui, les paroles de Jésus nous invitent à méditer sur les inconvénients de l’hypocrisie. « Un homme avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint chercher du fruit sur ce figuier, et n'en trouva pas » (Lc 13,6). L'hypocrite donne l'apparence de ce qu'il n'est pas. Ce mensonge atteint son sommet lorsqu'on feint la vertu (aspect moral) tout en étant vicieux, ou la dévotion (aspect religieux) en ne cherchant que soi-même et ses propres intérêts, et non pas Dieu. L'hypocrisie morale abonde en ce monde, l'hypocrisie religieuse porte préjudice à l'Église.
Les invectives de Jésus à l'adresse des scribes et des pharisiens —plus claires et directes en d'autres passages des Évangiles— sont terribles. Nous ne pouvons lire ou écouter de telles paroles, sans qu’elles nous touchent en plein cœur, si vraiment nous avons écouté et compris.
Je le dirai au pluriel, car tous nous faisons l'expérience de la distance entre ce dont nous offrons l'apparence et ce que nous sommes vraiment. Nous, les hommes politiques, quand nous profitons du pays tout en proclamant que nous sommes à son service; nous, les policiers, quand nous protégeons des groupes corrompus au nom de l'ordre public; nous, les membres du personnel sanitaire, quand nous supprimons des vies naissantes ou finissantes au nom de la médecine; nous, les moyens de communication sociale, quand nous falsifions les informations et pervertissons les gens tout en disant que nous les divertissons; nous, les administrateurs de fonds publics, quand nous en détournons une partie vers nos poches (les nôtres ou celles de notre parti) tout en nous ventant d'honnêteté publique; nous, les laïques, quand nous empêchons la religion de s'exprimer publiquement au nom de la liberté de conscience; nous, les religieux, quand nous vivons sur le dos de nos institutions par notre infidélité à leur esprit et aux exigences de leurs fondateurs; nous, les prêtres, quand nous vivons de l'autel, mais ne servons pas nos paroissiens avec abnégation et esprit évangélique; etc.
Ah ! Et toi et moi, dans la mesure où notre conscience nous dit ce que nous devons faire et que nous ne le faisons pas, pour nous dédier seulement à voir la paille dans l'œil d'autrui, sans même vouloir nous rendre compte de la poutre qui aveugle le nôtre. Oui ou non ?
Jésus, Sauveur du monde, sauve nous de nos petitesses, de nos médiocrités et de nos grandes hypocrisies !
+ Abbé Antoni ORIOL i Tataret (Vic, Barcelona, Espagne)
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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
comme est bon le seigneur !
Eucharistie du Samedi 22 Octobre 2022
Samedi de la 29ème semaine du Temps Ordinaire (Année paire).
Dédicace de la cathédrale d'Ajaccio (XVIe siècle)
Sainte Salomé la Myrophore, Mère des
Apôtres Jacques et Jean (Ier siècle).
Saint Loup, Evêque de Soissons (+ 540)
Sainte Élodie et de sa sœur Sainte Nunillon,
Martyres à Cordoue (+ 851).
Saint Jean-Paul II, Pape (264e) de 1978
à 2005 (+ 2005)
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)
Samedi de la 29ème semaine du Temps Ordinaire (Année paire).
Dédicace de la cathédrale d'Ajaccio (XVIe siècle)
Sainte Salomé la Myrophore, Mère des
Apôtres Jacques et Jean (Ier siècle).
Saint Loup, Evêque de Soissons (+ 540)
Sainte Élodie et de sa sœur Sainte Nunillon,
Martyres à Cordoue (+ 851).
Saint Jean-Paul II, Pape (264e) de 1978
à 2005 (+ 2005)
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour
PREMIÈRE LECTURE :
« Celui qui est la Tête, c’est le Christ ;
par lui tout le corps poursuit sa
croissance » (Ep 4, 7-16)
Lecture de la lettre de saint Paul
Apôtre aux Éphésiens
Frères,
à chacun d’entre nous, la grâce a été donnée
selon la mesure du don fait par le Christ.
C’est pourquoi l’Écriture dit :
Il est monté sur la hauteur, il a capturé des captifs,
il a fait des dons aux hommes.
Que veut dire : Il est monté ?
– Cela veut dire qu’il était d’abord descendu
dans les régions inférieures de la terre.
Et celui qui était descendu
est le même qui est monté au-dessus de tous les cieux
pour remplir l’univers.
Et les dons qu’il a faits,
ce sont les Apôtres,
et aussi les prophètes, les évangélisateurs,
les pasteurs et ceux qui enseignent.
De cette manière, les fidèles sont organisés
pour que les tâches du ministère soient accomplies
et que se construise le corps du Christ,
jusqu’à ce que nous parvenions tous ensemble
à l’unité dans la foi et la pleine connaissance du Fils de Dieu,
à l’état de l’Homme parfait,
à la stature du Christ dans sa plénitude.
Alors, nous ne serons plus comme des petits enfants,
nous laissant secouer et mener à la dérive
par tous les courants d’idées,
au gré des hommes qui emploient la ruse
pour nous entraîner dans l’erreur.
Au contraire, en vivant dans la vérité de l’amour,
nous grandirons pour nous élever en tout
jusqu’à celui qui est la Tête, le Christ.
Et par lui, dans l’harmonie et la cohésion,
tout le corps poursuit sa croissance,
grâce aux articulations qui le maintiennent,
selon l’énergie qui est à la mesure de chaque membre.
Ainsi le corps se construit dans l’amour.
– Parole du Seigneur.
PSAUME :
(Ps 121 (122), 1-2, 3-4ab, 4cd-5)
R/ Dans la joie, nous irons
à la maison du Seigneur. (cf. Ps 121, 1)
Quelle joie quand on m’a dit :
« Nous irons à la maison du Seigneur ! »
Maintenant notre marche prend fin
devant tes portes, Jérusalem !
Jérusalem, te voici dans tes murs :
ville où tout ensemble ne fait qu’un !
C’est là que montent les tribus,
les tribus du Seigneur.
C’est là qu’Israël doit rendre grâce
au nom du Seigneur.
C’est là le siège du droit,
le siège de la maison de David.
ÉVANGILE :
« Si vous ne vous convertissez pas, vous
périrez tous de même » (Lc 13, 1-9)
Alléluia. Alléluia.
Je ne prends pas plaisir à la mort du méchant,
dit le Seigneur.
Qu’il se détourne de sa conduite, et qu’il vive !
Alléluia. (cf. Ez 33, 11)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
Un jour,
des gens rapportèrent à Jésus l’affaire des Galiléens
que Pilate avait fait massacrer,
mêlant leur sang à celui des sacrifices qu’ils offraient.
Jésus leur répondit :
« Pensez-vous que ces Galiléens
étaient de plus grands pécheurs
que tous les autres Galiléens,
pour avoir subi un tel sort ?
Eh bien, je vous dis : pas du tout !
Mais si vous ne vous convertissez pas,
vous périrez tous de même.
Et ces dix-huit personnes
tuées par la chute de la tour de Siloé,
pensez-vous qu’elles étaient plus coupables
que tous les autres habitants de Jérusalem ?
Eh bien, je vous dis : pas du tout !
Mais si vous ne vous convertissez pas,
vous périrez tous de même. »
Jésus disait encore cette parabole :
« Quelqu’un avait un figuier planté dans sa vigne.
Il vint chercher du fruit sur ce figuier,
et n’en trouva pas.
Il dit alors à son vigneron :
“Voilà trois ans que je viens chercher du fruit sur ce figuier,
et je n’en trouve pas.
Coupe-le.
À quoi bon le laisser épuiser le sol ?”
Mais le vigneron lui répondit :
“Maître, laisse-le encore cette année,
le temps que je bêche autour
pour y mettre du fumier.
Peut-être donnera-t-il du fruit à l’avenir.
Sinon, tu le couperas.” »
– Acclamons la Parole de Dieu.
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commentaire du jour.
Pilate, Siloé, le figuier. Lc 13,1-9
Dans cette page d'évangile, Luc regroupe trois paroles de Jésus, plus exactement deux paroles et une parabole, qui pointent toutes dans la même direction: toutes trois soulignent la nécessité de se convertir quand il est temps, quand il est encore temps.
Au point de départ: trois situations assez différentes:
- les Galiléens sont morts à cause de la cruauté de Pilate;
- les dix-huit personnes ensevelies dans les décombres de la tour de Siloé, à Jérusalem, sont mortes par malchance: elles se sont trouvées au mauvais endroit au mauvais moment;
- mais le figuier, lui, va mourir, coupé, de guerre lasse, par le propriétaire, parce qu'il est resté improductif durant quatre années, parce qu'il "occupait le terrain pour rien".
L'enseignement de Jésus est tout en nuances.
Pour le premier épisode, Jésus réagit à une mauvaise nouvelle qu'on lui annonce, et il pose lui-même la question : "Croyez-vous que ces Galiléens fussent de plus grands pécheurs que les autres Galiléens, pour avoir subi pareil sort?" La réponse suit immédiatement, en deux temps: d'une part personne ne peut dire: telle souffrance, telle mort a été pour tel homme un châtiment; d'autre part personne ne peut ôter à Dieu le pouvoir de rendre à chacun selon ses œuvres.
Pour le second épisode, Jésus renchérit lui-même en rappelant la catastrophe de Siloé; et l'enseignement est le même: leur dette n'était pas plus grande; ne voyez pas dans leur mort un châtiment, mais vous, acceptez la conversion.
Quant à la parabole du figuier, elle ne fait état ni d'une cruauté ni d'une catastrophe; elle décrit nos lenteurs, et la stérilité de l'Évangile à certains moments de notre vie.
Nous occupons le sol, nous épuisons la terre, pour quelle fécondité ? Le maître, de temps à autre, vient chercher des fruits pour son Église, les fruits de la charité active ou les fruits du vrai silence, et qu'avons-nous à lui donner ?
Nous profitons du terreau de l'Église, des sacrements de la foi, des richesses de la vie fraternelle et du dévouement des frères et des sœurs; pour quelles fleurs de paix, pour quels fruits de joie ?
La question du Seigneur, comme dans toutes ses paraboles, est à la fois douce et radicale.
Si radicale que nous ne cesserons jamais de l'entendre jusqu'au moment de la grande rencontre et quelles que soient la vigueur et l'authenticité de notre réponse quotidienne. Mais dans cette exigence même le Seigneur nous révèle toutes les ressources de sa douceur. Et c'est là que la parabole complète les deux paroles précédentes en apportant un élément essentiel pour notre espérance: le sursis.
Nous sommes en sursis, nous restons en sursis tout au long de notre vie, en vue d'un sursaut de vigueur, d'un renouveau de fécondité, parce que Dieu ne se résigne jamais à la mort.
Jésus vigneron s'attelle lui-même au travail de notre conversion: il bêche sa vigne, souvent, et il ajoute à chaque fois quelque poignées d'un engrais dont il a le secret, un engrais spirituel à base d'humilité, de simplicité et de courage, avec une bonne dose de confiance.
Demandons à la Vierge toute sainte, les uns pour les autres, en vue de ce travail de vérité et de conversion, l'aide de sa prière. En elle "la grâce de Dieu n'a pas été stérile". Nous la chantons, au Carmel, comme la Vigne fleurie, la Vigne généreuse. Qu'elle nous aide à dire oui, le oui qui rend nos vies porteuses de Dieu, fécondes pour Dieu.
Fr. Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
Autre commentaire de ce jour.
« Il vint chercher du fruit (…), et n'en trouva pas »
Aujourd'hui, les paroles de Jésus nous invitent à méditer sur les inconvénients de l’hypocrisie. « Un homme avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint chercher du fruit sur ce figuier, et n'en trouva pas » (Lc 13,6). L'hypocrite donne l'apparence de ce qu'il n'est pas. Ce mensonge atteint son sommet lorsqu'on feint la vertu (aspect moral) tout en étant vicieux, ou la dévotion (aspect religieux) en ne cherchant que soi-même et ses propres intérêts, et non pas Dieu. L'hypocrisie morale abonde en ce monde, l'hypocrisie religieuse porte préjudice à l'Église.
Les invectives de Jésus à l'adresse des scribes et des pharisiens —plus claires et directes en d'autres passages des Évangiles— sont terribles. Nous ne pouvons lire ou écouter de telles paroles, sans qu’elles nous touchent en plein cœur, si vraiment nous avons écouté et compris.
Je le dirai au pluriel, car tous nous faisons l'expérience de la distance entre ce dont nous offrons l'apparence et ce que nous sommes vraiment. Nous, les hommes politiques, quand nous profitons du pays tout en proclamant que nous sommes à son service; nous, les policiers, quand nous protégeons des groupes corrompus au nom de l'ordre public; nous, les membres du personnel sanitaire, quand nous supprimons des vies naissantes ou finissantes au nom de la médecine; nous, les moyens de communication sociale, quand nous falsifions les informations et pervertissons les gens tout en disant que nous les divertissons; nous, les administrateurs de fonds publics, quand nous en détournons une partie vers nos poches (les nôtres ou celles de notre parti) tout en nous ventant d'honnêteté publique; nous, les laïques, quand nous empêchons la religion de s'exprimer publiquement au nom de la liberté de conscience; nous, les religieux, quand nous vivons sur le dos de nos institutions par notre infidélité à leur esprit et aux exigences de leurs fondateurs; nous, les prêtres, quand nous vivons de l'autel, mais ne servons pas nos paroissiens avec abnégation et esprit évangélique; etc.
Ah ! Et toi et moi, dans la mesure où notre conscience nous dit ce que nous devons faire et que nous ne le faisons pas, pour nous dédier seulement à voir la paille dans l'œil d'autrui, sans même vouloir nous rendre compte de la poutre qui aveugle le nôtre. Oui ou non ?
Jésus, Sauveur du monde, sauve nous de nos petitesses, de nos médiocrités et de nos grandes hypocrisies !
+ Abbé Antoni ORIOL i Tataret (Vic, Barcelona, Espagne)
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Et voici que tu étais au-dedans, et moi au-dehors et c’est là que je te cherchais, et sur la grâce de ces choses que tu as faites, pauvre disgracié, je me ruais ! Tu étais avec moi et je n’étais pas avec toi ; elles me retenaient loin de toi, ces choses qui pourtant, si elles n’existaient pas en toi, n’existeraient pas » (Saint Augustin)
« La foi authentique, ouverte aux autres et au pardon, fait des miracles. Le figuier représente la stérilité, une vie qui ne donne pas de fruit, incapable de faire le bien. Et Jésus maudit l’arbre du figuier qui n’a pas fait ce qu’il devait pour donner du fruit » (François)
« Le péché est présent dans l’histoire de l’homme : il serait vain de tenter de l’ignorer ou de donner à cette obscure réalité d’autres noms. Pour essayer de comprendre ce qu’est le péché, il faut d’abord reconnaître le lien profond de l’homme avec Dieu, car en dehors de ce rapport, le mal du péché n’est pas démasqué dans sa véritable identité de refus et d’opposition face à Dieu, tout en continuant à peser sur la vie de l’homme et sur l’histoire » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 386)
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Dernière édition par Lumen le Mar 22 Nov 2022 - 15:05, édité 2 fois (Raison : correction date)
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Re: *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
commentaire du jour.
L’une des particularités de l’Évangile selon Saint Luc, par rapport aux 2 autres Évangiles synoptiques de Marc et de Matthieu, est d’insister sur la prière et la miséricorde.
Luc, plus que Marc et Matthieu, nous parle de la prière de Jésus, de ces longs moments qu’il passait auprès de Son Père en se retirant de nuit.
De même, Luc développe particulièrement l’appel de Jésus à une prière fervente, confiante et persévérante en nous offrant 2 paraboles qui ne sont pas reprises par Marc et Matthieu.
Nous avons entendu la première Dimanche dernier, celle du juge inique qui, las des prières incessantes d’une veuve opiniâtre, lui rend tout de même justice.
Aujourd’hui, Jésus poursuit son enseignement sur la prière avec cette parabole du pharisien et du publicain.
Cette parabole est bien caractéristique de St Luc, il y joint ses 2 thèmes favoris de la Prière et de la Miséricorde.
Ainsi elle présente le cœur de la Bonne Nouvelle selon St Luc : « Qui s’élève sera abaissé, qui s’abaisse sera élevé ! »
Sentence que nous retrouvons au fronton de notre Basilique Ste Thérèse de l’Enfant Jésus à Lisieux.
Luc nous dévoile que l’œuvre de Salut se réalise dans le cœur véritablement humble. Devient juste celui qui sait garder un cœur de pauvre et non celui qui est satisfait de lui-même.
La figure du pharisien symbolise ceux qui pensent que Dieu attend de nous avant tout un comportement irréprochable en pratiquant scrupuleusement ses commandements : la prière, le jeûne et l’aumône.
Et il rend grâce à Dieu non pas de ce qu’il aurait reçu du Seigneur, mais d’être satisfait de lui-même, de ce qu’il a pu réaliser par ses propres forces : « Mon Dieu, je te rends grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes : voleurs, injustes, adultères, ou encore comme ce publicain. Je jeûne deux fois par semaine et je verse le dixième de tout ce que je gagne. »
Il en est de même pour nous quand nous pensons à Dieu avant tout comme un maître exigeant qui attendrait de nous que nous pratiquions strictement ses Commandements.
Être un bon Chrétien, ce serait devenir juste par la pratique de la loi nouvelle de l’Évangile, le but serait de pouvoir dire à Dieu que l’on a réussi à faire tout ce qui nous demande.
Ainsi nous pensons que Dieu serait satisfait de nous, et nous serions ainsi satisfaits de nous-mêmes aussi !
Poussée jusqu’au bout, cette attitude vise à vouloir en définitive se passer de la Grâce de Dieu, de sa Miséricorde.
Il faudrait utiliser le moins possible cette Grâce et cette Miséricorde, essayer et réussir à obéir à Dieu sans avoir besoin de Lui, de son aide, pour lui offrir dans une fausse action de grâce notre obéissance et notre fidélité à ses Commandements.
Mais tout cela est vain et déforme l’image de Dieu, Notre Père. C’est vain parce que personne ne pourra jamais par lui-même accomplir parfaitement la loi de Dieu.
Car toute la loi consiste en l’Amour de Dieu et de notre prochain.
Or qui peut aimer parfaitement par lui-même ? Personne. Alors quelle est l’image de Dieu, si l’on considère qu’il nous oblige à un Commandement impossible à réaliser ?
Penser que le Commandement de l’Amour est une obligation qui pèse sur nos épaules et que cela nous est imposé par Dieu, aboutit à une culpabilisation incessante et à voir en Dieu l’image d’un maître exigeant qui assigne à ses sujets un but impossible à réaliser.
Tous les grands Saints reconnaissent au contraire que ce qu’ils sont et ce qu’ils font vient de Dieu, que c’est L’Esprit-Saint qui agit à travers eux.
Nous connaissons tous, ici à Lisieux, la petite voie de confiance et d’Amour de Ste Thérèse qui reconnaissait son impuissance et qui attend tout de la Miséricorde du Seigneur, même en ce qui concerne la charité fraternelle.
Ne dit-elle pas dans ses manuscrits autobiographiques : « Seigneur, je sais que vous ne commandez rien d’impossible, vous connaissez mieux que moi ma faiblesse, mon imperfection, vous savez bien que jamais je ne pourrais aimer mes Sœurs comme vous les aimez, si vous-même, ô Mon Jésus, ne les aimiez encore en moi.
C’est parce que vous voulez m’accorder cette Grâce que vous avez fait un Commandement nouveau.
Oh ! Que je l’aime puisqu’il me donne l’assurance que votre Volonté est d’aimer en moi tous ceux que vous me commandez d’aimer ! » (Ms C 12 v°).
Il en est de même pour St Paul qui reconnaît dans la 1re Épître aux Corinthiens : « C’est par la Grâce de Dieu que je suis ce que je suis, et sa Grâce à mon égard n’a pas été stérile. Loin de là, j’ai travaillé plus qu’eux tous : oh ! Non pas moi, mais la Grâce de Dieu qui est avec moi. » (1Co 15,10)
Cette parabole du pharisien et du publicain est la quintessence de l’Évangile de Luc parce qu’elle nous invite à reconnaître que notre justification aux yeux du Seigneur nait de notre pauvreté, de notre incapacité à réaliser les Commandements.
Parce que notre pauvreté, et même notre péché, permet à Dieu d’être véritablement Dieu dans notre vie.
En effet, si nous n’avions pas besoin de son Pardon et de sa Miséricorde ou plutôt si, comme le pharisien, nous pensions n’avoir pas besoin du Pardon et de la Miséricorde, quelle serait la place de Dieu dans notre vie ? Lui qui n’est qu’Amour et Miséricorde.
Il me semble qu’on pourrait même comprendre que Le Seigneur puisse se servir de nos faiblesses et de notre péché pour nous le faire comprendre.
Dans certains cas, particulièrement pour des fautes qui nous humilient et cause pas de grands dommages au prochain, en nous laissant nous heurter quotidiennement à nos limites et à nos fautes, Le Seigneur nous invite à comprendre que sans Lui nous ne pouvons rien faire (Jean 15,5).
L’incapacité à dépasser par nous-mêmes nos limites et à réaliser la plénitude de la loi de l’Amour pourra faire naître un jour en nos cœurs et en notre esprit la prière du publicain par laquelle nous serons justifiés : « Mon Dieu, prends pitié du pécheur que je suis ! ».
Peut-être que Le Seigneur nous donnera de dépasser nos limites, de vaincre notre péché, lorsque nous saurons accueillir ces victoires, non pas en pensant qu’elles viennent de nous, mais en reconnaissant, comme Saint-Paul et Sainte Thérèse, que ce sont là les œuvres de Dieu en nous.
Bienheureuse faute qui nous vaudra de reconnaître Notre Sauveur ! Avec St Jean de la Croix nous pouvons dire : « Qui pourra se libérer de ses pauvres manières et de ses pauvres limites, si Toi-même ne l’élèves à Toi en Pureté d’Amour, Mon Dieu ? Comment s’élèvera jusqu’à Toi l’homme engendré et créé dans la bassesse, si Toi-même ne l’élèves, Seigneur, de Ta main qui l’a fait ? » (Prière de l’âme énamourée)
Nous voici donc ensemble réunis autour de l’autel pour recevoir le don de Dieu les mains ouvertes et vides, le cœur contrit.
Tous rassemblés, pécheurs mais pardonnés, mauvais riches mais qui osons lever les yeux au Ciel, pauvres qui n’avons rien n’a donné, ouvriers de la 11e heure et autres voleurs de grâce. C’est pourquoi de nombreuses fois au cours de l’Eucharistie avant de recevoir le Corps du Seigneur nous aimons implorer sa Miséricorde : « prends pitié de nous ! »
Fr. Antoine-Marie Leduc, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.
Aujourd'hui, nous devons lire très soigneusement cet Évangile de saint Luc. Une parabole adressée à nos cœurs. Des paroles de vie pour dévoiler notre authenticité humaine et chrétienne, qui se justifie par l'humilité de nous savoir pécheurs (« Mon Dieu, prends pitié du pécheur que je suis ! » : Lc 18,13), et par la miséricorde et indulgence de notre Dieu (« Qui s'élève sera abaissé; qui s'abaisse sera élevé » : Lc 18,14).
De l'authenticité, aujourd'hui, plus que jamais!, nous en avons besoin pour nous découvrir nous mêmes et accentuer la réalité rédemptrice de Dieu dans nos vies et dans notre société. C'est l'attitude convenable afin que le Vérité de notre foi arrive, avec tout son pouvoir, aux hommes et aux femmes d'aujourd'hui. Trois axes supportent cette authenticité évangélique: la force, l'amour et la raison (cf. 2Tm 1,7).
La force, pour connaître la Parole de Dieu et pouvoir la garder dans nos vies, malgré les difficultés. Il faut faire attention à ce point, spécialement de nos jours, car il y a beaucoup d'auto-fraude dans l'ambiance qui nous entoure actuellement. Saint Vincent de Lérins nous en avertissait déjà: « À peine la putréfaction d'une nouvelle erreur commence à se répandre que celui-ci, pour se justifier, s'empare de quelques strophes des Écritures, lesquelles, en plus, déforme avec fourberie et mystification ».
L'amour, pour regarder avec tendresse -c'est-à-dire, avec le regard de Dieu- la personne ou l'événement que nous avons en face. Saint Jean Paul II nous encourage à « promouvoir une spiritualité de la communion », que - parmi d'autres choses - « consiste avant tout en un regard du cœur porté sur le mystère de la Trinité qui habite en nous, et dont la lumière doit aussi être perçue sur le visage des frères qui sont à nos côtés ».
Et, finalement, raison, pour pouvoir transmettre cette Vérité avec le langage d'aujourd'hui, incarnant réellement la Parole de Dieu dans notre vie : « Ils croiront à nos œuvres plus qu'à n'importe quel autre discours » (Saint Jean Chrysostome).
Abbé Joan Pere PULIDO i Gutiérrez (Sant Feliu de Llobregat, Espagne)
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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
comme est bon le seigneur !
Eucharistie du Dimanche 23 Octobre 2022
Trentième Dimanche du Temps Ordinaire, Année C.
Saint Ignace de Constantinople, Patriarche
de Constantinople (+ 878)
Saint Ambroise d'Optino, Starets au Monastère
d'Optino en Russie (+ 1891)
Saint Jean de Capistran, Prêtre Franciscain, Patron
des aumôniers militaires (1386-1456) - Mémoire (facultative)
Bienheureux Pierre Claverie et 18 compagnons,
Martyrs en Algérie entre 1994 et 1996 (XXe siècle)
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)
Trentième Dimanche du Temps Ordinaire, Année C.
Saint Ignace de Constantinople, Patriarche
de Constantinople (+ 878)
Saint Ambroise d'Optino, Starets au Monastère
d'Optino en Russie (+ 1891)
Saint Jean de Capistran, Prêtre Franciscain, Patron
des aumôniers militaires (1386-1456) - Mémoire (facultative)
Bienheureux Pierre Claverie et 18 compagnons,
Martyrs en Algérie entre 1994 et 1996 (XXe siècle)
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Textes de la messe du jour
PREMIÈRE LECTURE :
« La prière du pauvre traverse les nuées » (Si 35, 15b-17.20-22a)
Lecture du livre de Ben Sira le Sage
Le Seigneur est un juge
qui se montre impartial envers les personnes.
Il ne défavorise pas le pauvre,
il écoute la prière de l’opprimé.
Il ne méprise pas la supplication de l’orphelin,
ni la plainte répétée de la veuve.
Celui dont le service est agréable à Dieu sera bien accueilli,
sa supplication parviendra jusqu’au ciel.
La prière du pauvre traverse les nuées ;
tant qu’elle n’a pas atteint son but, il demeure inconsolable.
Il persévère tant que le Très-Haut n’a pas jeté les yeux sur lui,
ni prononcé la sentence en faveur des justes et rendu justice.
– Parole du Seigneur.
PSAUME :
(Ps 33 (34), 2-3, 16.18, 19.23)
R/ Un pauvre crie ;
le Seigneur entend. (Ps 33, 7a)
Je bénirai le Seigneur en tout temps,
sa louange sans cesse à mes lèvres.
Je me glorifierai dans le Seigneur :
que les pauvres m’entendent et soient en fête !
Le Seigneur regarde les justes,
il écoute, attentif à leurs cris.
Le Seigneur entend ceux qui l’appellent :
de toutes leurs angoisses, il les délivre.
Il est proche du cœur brisé,
il sauve l’esprit abattu.
Le Seigneur rachètera ses serviteurs :
pas de châtiment pour qui trouve en lui son refuge.
DEUXIÈME LECTURE :
« Je n’ai plus qu’à recevoir la couronne
de la justice » (2 Tm 4, 6-8.16-18)
Lecture de la deuxième lettre de saint Paul
Apôtre à Timothée
Bien-aimé,
je suis déjà offert en sacrifice,
le moment de mon départ est venu.
J’ai mené le bon combat,
j’ai achevé ma course,
j’ai gardé la foi.
Je n’ai plus qu’à recevoir la couronne de la justice :
le Seigneur, le juste juge, me la remettra en ce jour-là,
et non seulement à moi,
mais aussi à tous ceux qui auront désiré avec amour
sa Manifestation glorieuse.
La première fois que j’ai présenté ma défense,
personne ne m’a soutenu :
tous m’ont abandonné.
Que cela ne soit pas retenu contre eux.
Le Seigneur, lui, m’a assisté.
Il m’a rempli de force
pour que, par moi,
la proclamation de l’Évangile s’accomplisse jusqu’au bout
et que toutes les nations l’entendent.
J’ai été arraché à la gueule du lion ;
le Seigneur m’arrachera encore
à tout ce qu’on fait pour me nuire.
Il me sauvera et me fera entrer dans son Royaume céleste.
À lui la gloire pour les siècles des siècles. Amen.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE :
« Le publicain redescendit dans sa maison ;
c’est lui qui était devenu juste, plutôt
que le pharisien » (Lc 18, 9-14)
Alléluia. Alléluia.
Dans le Christ, Dieu réconciliait le monde avec lui :
il a mis dans notre bouche la parole de la réconciliation.
Alléluia. (cf. He 4, 12)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
à l’adresse de certains qui étaient convaincus d’être justes
et qui méprisaient les autres,
Jésus dit la parabole que voici :
« Deux hommes montèrent au Temple pour prier.
L’un était pharisien,
et l’autre, publicain (c’est-à-dire un collecteur d’impôts).
Le pharisien se tenait debout et priait en lui-même :
‘Mon Dieu, je te rends grâce
parce que je ne suis pas comme les autres hommes
– ils sont voleurs, injustes, adultères –,
ou encore comme ce publicain.
Je jeûne deux fois par semaine
et je verse le dixième de tout ce que je gagne.’
Le publicain, lui, se tenait à distance
et n’osait même pas lever les yeux vers le ciel ;
mais il se frappait la poitrine, en disant :
‘Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis !’
Je vous le déclare :
quand ce dernier redescendit dans sa maison,
c’est lui qui était devenu un homme juste,
plutôt que l’autre.
Qui s’élève sera abaissé ;
qui s’abaisse sera élevé. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
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commentaire du jour.
‘Mon Dieu, prends pitié du pécheur que je suis !’
L’une des particularités de l’Évangile selon Saint Luc, par rapport aux 2 autres Évangiles synoptiques de Marc et de Matthieu, est d’insister sur la prière et la miséricorde.
Luc, plus que Marc et Matthieu, nous parle de la prière de Jésus, de ces longs moments qu’il passait auprès de Son Père en se retirant de nuit.
De même, Luc développe particulièrement l’appel de Jésus à une prière fervente, confiante et persévérante en nous offrant 2 paraboles qui ne sont pas reprises par Marc et Matthieu.
Nous avons entendu la première Dimanche dernier, celle du juge inique qui, las des prières incessantes d’une veuve opiniâtre, lui rend tout de même justice.
Aujourd’hui, Jésus poursuit son enseignement sur la prière avec cette parabole du pharisien et du publicain.
Cette parabole est bien caractéristique de St Luc, il y joint ses 2 thèmes favoris de la Prière et de la Miséricorde.
Ainsi elle présente le cœur de la Bonne Nouvelle selon St Luc : « Qui s’élève sera abaissé, qui s’abaisse sera élevé ! »
Sentence que nous retrouvons au fronton de notre Basilique Ste Thérèse de l’Enfant Jésus à Lisieux.
Luc nous dévoile que l’œuvre de Salut se réalise dans le cœur véritablement humble. Devient juste celui qui sait garder un cœur de pauvre et non celui qui est satisfait de lui-même.
La figure du pharisien symbolise ceux qui pensent que Dieu attend de nous avant tout un comportement irréprochable en pratiquant scrupuleusement ses commandements : la prière, le jeûne et l’aumône.
Et il rend grâce à Dieu non pas de ce qu’il aurait reçu du Seigneur, mais d’être satisfait de lui-même, de ce qu’il a pu réaliser par ses propres forces : « Mon Dieu, je te rends grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes : voleurs, injustes, adultères, ou encore comme ce publicain. Je jeûne deux fois par semaine et je verse le dixième de tout ce que je gagne. »
Il en est de même pour nous quand nous pensons à Dieu avant tout comme un maître exigeant qui attendrait de nous que nous pratiquions strictement ses Commandements.
Être un bon Chrétien, ce serait devenir juste par la pratique de la loi nouvelle de l’Évangile, le but serait de pouvoir dire à Dieu que l’on a réussi à faire tout ce qui nous demande.
Ainsi nous pensons que Dieu serait satisfait de nous, et nous serions ainsi satisfaits de nous-mêmes aussi !
Poussée jusqu’au bout, cette attitude vise à vouloir en définitive se passer de la Grâce de Dieu, de sa Miséricorde.
Il faudrait utiliser le moins possible cette Grâce et cette Miséricorde, essayer et réussir à obéir à Dieu sans avoir besoin de Lui, de son aide, pour lui offrir dans une fausse action de grâce notre obéissance et notre fidélité à ses Commandements.
Mais tout cela est vain et déforme l’image de Dieu, Notre Père. C’est vain parce que personne ne pourra jamais par lui-même accomplir parfaitement la loi de Dieu.
Car toute la loi consiste en l’Amour de Dieu et de notre prochain.
Or qui peut aimer parfaitement par lui-même ? Personne. Alors quelle est l’image de Dieu, si l’on considère qu’il nous oblige à un Commandement impossible à réaliser ?
Penser que le Commandement de l’Amour est une obligation qui pèse sur nos épaules et que cela nous est imposé par Dieu, aboutit à une culpabilisation incessante et à voir en Dieu l’image d’un maître exigeant qui assigne à ses sujets un but impossible à réaliser.
Tous les grands Saints reconnaissent au contraire que ce qu’ils sont et ce qu’ils font vient de Dieu, que c’est L’Esprit-Saint qui agit à travers eux.
Nous connaissons tous, ici à Lisieux, la petite voie de confiance et d’Amour de Ste Thérèse qui reconnaissait son impuissance et qui attend tout de la Miséricorde du Seigneur, même en ce qui concerne la charité fraternelle.
Ne dit-elle pas dans ses manuscrits autobiographiques : « Seigneur, je sais que vous ne commandez rien d’impossible, vous connaissez mieux que moi ma faiblesse, mon imperfection, vous savez bien que jamais je ne pourrais aimer mes Sœurs comme vous les aimez, si vous-même, ô Mon Jésus, ne les aimiez encore en moi.
C’est parce que vous voulez m’accorder cette Grâce que vous avez fait un Commandement nouveau.
Oh ! Que je l’aime puisqu’il me donne l’assurance que votre Volonté est d’aimer en moi tous ceux que vous me commandez d’aimer ! » (Ms C 12 v°).
Il en est de même pour St Paul qui reconnaît dans la 1re Épître aux Corinthiens : « C’est par la Grâce de Dieu que je suis ce que je suis, et sa Grâce à mon égard n’a pas été stérile. Loin de là, j’ai travaillé plus qu’eux tous : oh ! Non pas moi, mais la Grâce de Dieu qui est avec moi. » (1Co 15,10)
Cette parabole du pharisien et du publicain est la quintessence de l’Évangile de Luc parce qu’elle nous invite à reconnaître que notre justification aux yeux du Seigneur nait de notre pauvreté, de notre incapacité à réaliser les Commandements.
Parce que notre pauvreté, et même notre péché, permet à Dieu d’être véritablement Dieu dans notre vie.
En effet, si nous n’avions pas besoin de son Pardon et de sa Miséricorde ou plutôt si, comme le pharisien, nous pensions n’avoir pas besoin du Pardon et de la Miséricorde, quelle serait la place de Dieu dans notre vie ? Lui qui n’est qu’Amour et Miséricorde.
Il me semble qu’on pourrait même comprendre que Le Seigneur puisse se servir de nos faiblesses et de notre péché pour nous le faire comprendre.
Dans certains cas, particulièrement pour des fautes qui nous humilient et cause pas de grands dommages au prochain, en nous laissant nous heurter quotidiennement à nos limites et à nos fautes, Le Seigneur nous invite à comprendre que sans Lui nous ne pouvons rien faire (Jean 15,5).
L’incapacité à dépasser par nous-mêmes nos limites et à réaliser la plénitude de la loi de l’Amour pourra faire naître un jour en nos cœurs et en notre esprit la prière du publicain par laquelle nous serons justifiés : « Mon Dieu, prends pitié du pécheur que je suis ! ».
Peut-être que Le Seigneur nous donnera de dépasser nos limites, de vaincre notre péché, lorsque nous saurons accueillir ces victoires, non pas en pensant qu’elles viennent de nous, mais en reconnaissant, comme Saint-Paul et Sainte Thérèse, que ce sont là les œuvres de Dieu en nous.
Bienheureuse faute qui nous vaudra de reconnaître Notre Sauveur ! Avec St Jean de la Croix nous pouvons dire : « Qui pourra se libérer de ses pauvres manières et de ses pauvres limites, si Toi-même ne l’élèves à Toi en Pureté d’Amour, Mon Dieu ? Comment s’élèvera jusqu’à Toi l’homme engendré et créé dans la bassesse, si Toi-même ne l’élèves, Seigneur, de Ta main qui l’a fait ? » (Prière de l’âme énamourée)
Nous voici donc ensemble réunis autour de l’autel pour recevoir le don de Dieu les mains ouvertes et vides, le cœur contrit.
Tous rassemblés, pécheurs mais pardonnés, mauvais riches mais qui osons lever les yeux au Ciel, pauvres qui n’avons rien n’a donné, ouvriers de la 11e heure et autres voleurs de grâce. C’est pourquoi de nombreuses fois au cours de l’Eucharistie avant de recevoir le Corps du Seigneur nous aimons implorer sa Miséricorde : « prends pitié de nous ! »
Fr. Antoine-Marie Leduc, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.
« Mon Dieu, prends pitié du pécheur que je suis ! »
Aujourd'hui, nous devons lire très soigneusement cet Évangile de saint Luc. Une parabole adressée à nos cœurs. Des paroles de vie pour dévoiler notre authenticité humaine et chrétienne, qui se justifie par l'humilité de nous savoir pécheurs (« Mon Dieu, prends pitié du pécheur que je suis ! » : Lc 18,13), et par la miséricorde et indulgence de notre Dieu (« Qui s'élève sera abaissé; qui s'abaisse sera élevé » : Lc 18,14).
De l'authenticité, aujourd'hui, plus que jamais!, nous en avons besoin pour nous découvrir nous mêmes et accentuer la réalité rédemptrice de Dieu dans nos vies et dans notre société. C'est l'attitude convenable afin que le Vérité de notre foi arrive, avec tout son pouvoir, aux hommes et aux femmes d'aujourd'hui. Trois axes supportent cette authenticité évangélique: la force, l'amour et la raison (cf. 2Tm 1,7).
La force, pour connaître la Parole de Dieu et pouvoir la garder dans nos vies, malgré les difficultés. Il faut faire attention à ce point, spécialement de nos jours, car il y a beaucoup d'auto-fraude dans l'ambiance qui nous entoure actuellement. Saint Vincent de Lérins nous en avertissait déjà: « À peine la putréfaction d'une nouvelle erreur commence à se répandre que celui-ci, pour se justifier, s'empare de quelques strophes des Écritures, lesquelles, en plus, déforme avec fourberie et mystification ».
L'amour, pour regarder avec tendresse -c'est-à-dire, avec le regard de Dieu- la personne ou l'événement que nous avons en face. Saint Jean Paul II nous encourage à « promouvoir une spiritualité de la communion », que - parmi d'autres choses - « consiste avant tout en un regard du cœur porté sur le mystère de la Trinité qui habite en nous, et dont la lumière doit aussi être perçue sur le visage des frères qui sont à nos côtés ».
Et, finalement, raison, pour pouvoir transmettre cette Vérité avec le langage d'aujourd'hui, incarnant réellement la Parole de Dieu dans notre vie : « Ils croiront à nos œuvres plus qu'à n'importe quel autre discours » (Saint Jean Chrysostome).
Abbé Joan Pere PULIDO i Gutiérrez (Sant Feliu de Llobregat, Espagne)
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Ne présumons en aucun cas que nous vivons dans la droiture et sans péché. Ce qui témoigne en faveur de notre vie c’est la reconnaissance de nos fautes » (Saint Augustin)
« Il ne suffit pas de se demander combien de fois nous prions, il faut aussi se demander comment nous prions. Question : Peut-on prier avec arrogance ? Réponse : non. Peut-on prier avec hypocrisie ? Non. Nous devrions seulement prier en nous mettant devant Dieu tels que nous sommes » (François)
« "La prière est l’élévation de l’âme vers Dieu ou la demande à Dieu des biens convenables" (Saint Jean Damascène). D’où parlons-nous en priant ? De la hauteur de notre orgueil et de notre volonté propre, ou des "profondeurs" d’un cœur humble et contrit ? […]. L’humilité est la disposition pour recevoir le don de la prière : l’homme est un “mendiant de Dieu” (Saint Augustin) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 2.559)
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Dernière édition par Lumen le Mar 22 Nov 2022 - 15:06, édité 2 fois (Raison : A quoi cela vous sert-il de saboter ma vidéo de Marie Noelle Thabut ? Le moteur de recherche de youtube ne se trompe pas !)
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
Localisation : France
Re: *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
commentaire du jour.
Quel âge avait-elle ? L'Évangile ne le dit pas. Ce qui est sûr, c'est que depuis dix-huit ans elle marchait toute courbée. Se redresser était devenu pour elle non seulement douloureux, mais rigoureusement impossible. Elle était résignée maintenant à marcher en regardant ses pieds, à ne plus voir loin devant, à regarder les gens comme par en dessous, et en tendant le dos. Tellement résignée qu'elle ne songeait même plus à demander quelque chose à Jésus. Et c'est Jésus qui prend l'initiative et qui l'interpelle : "Femme, te voilà délivrée de ton infirmité !" Et il pose les mains sur elle.
Ne cherchez pas, mes sœurs, à imaginer cette femme; ne l'habillez pas en Galiléenne; car elle a votre robe, elle a votre démarche, elle a vos traits et elle a eu votre histoire. Cette femme courbée, c'est vous.
Dieu merci, vous marchez droites, et vous pouvez encore regarder droit devant vous; mais ne sentez-vous pas, comme nous la sentons tous en nous-mêmes, cette secrète courbure que cinq ans, dix ans, dix-huit ans de Carmel n'ont pas réussi à réduire,
cette courbure de l'être sur lui-même, qui réédite le péché des origines,
cette courbure de la personne sur l'immédiat ou sur le passé, sur les impuissances d'aujourd'hui et sur les échecs d'hier,
cette courbure du cœur sur les impressions, les rancœurs ou les tristesses, qui empêche à la fois d'aimer et de se rendre aimable?
Ces torsions intérieures, ces distorsions de l'intelligence, de la mémoire et l'affectivité, nous les percevons plus ou moins sourdement; mais souvent elles sont devenues tellement habituelles, tellement quotidiennes, que nous les laissons vivre en nous comme des misères inévitables et irréversibles.
Et voici qu'aujourd'hui le Christ vient bousculer cette résignation : "Femme, te voilà délivrée de ton infirmité!"
C'est Lui qui le dit, et c'est Lui qui le fait, et il lui suffit d'une parole pour que cela soit fait.
"Femme", dit Jésus, - et dans sa bouche c'est toujours un terme de respect, qu'il s'agisse de sa Mère, d'une pécheresse ou de toute autre femme - "te voilà délivrée, définitivement (apolélusai)" Et à l'instant même, sous les mains de Jésus pour ainsi dire, la femme accomplit le geste qu'elle croyait pour toujours impossible : elle se dénoue, elle se déplie, elle se décrispe, elle se redresse; et la voilà qui s'éveille à l'action de grâces !
Sabbat ou non, explique Jésus, et surtout le jour du sabbat, il fallait bien que cette fille d'Abraham fût déliée de ses chaînes.
Mes sœurs, il y a encore en nous des chaînes qui doivent tomber si nous voulons devenir libres pour l'action de grâces, si nous voulons résolument "imiter Dieu comme des enfants bien-aimés", si nous voulons vraiment, parmi nos sœurs et nos frères, "suivre le chemin de l'amour", à l'exemple du Christ qui nous a aimés et s'est livré pour nous.
Et notre manière à nous de nous laisser délivrer, c'est de venir humblement sous les mains de Jésus, tout en faisant, humainement, ce qui est encore en notre pouvoir pour amener à la lumière les zones d'ombre de notre cœur auxquelles trop vite nous nous sommes résignés.
C'est bien cette libération par la lumière que saint Paul suggérait à ses chrétiens, à la fois comme un don de Dieu et comme un programme : "Jadis, vous étiez ténèbres, mais à présent vous êtes lumière. Discernez ce qui plaît au Seigneur".
Fr. Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
Autre commentaire de ce jour.
Aujourd'hui, nous assistons à un acte de Jésus qui proclame qu'il est le Messie. Face à ce fait, le chef de la synagogue s'indigne et sermonne les gens afin de les dissuader de venir se faire guérir le samedi : « Il y a six jours pour travailler; venez donc vous faire guérir ces jours-là, et non pas le jour du sabbat » (Lc 13,14).
J'aimerais que nous nous concentrions sur l'attitude de ce personnage. J'ai toujours été frappé de constater comme l'homme est parfois capable de se refermer, à tel point que, face à un miracle pourtant évident, ce à quoi il vient d'assister le laisse indifférent. C'est comme s'il n'avait pas vu ce qui vient de se passer et ce que cela signifie. Et la raison se trouve dans l'interprétation erronée des enseignements de Dieu par les juifs à l'époque. Pour certaines raisons — anthropologiques, culturelles, ou dessein divin — il est inévitable qu'entre Dieu et les hommes il y ait des conventions. Le problème est que les juifs faisaient de ces conventions un absolu. Or ces conventions ne les mettent pas en relation avec Dieu, mais ils restent bloqués dans leur propre convention. De ce fait, Dieu ne peut pas agir pour leur donner ses grâces, dons, amour et donc leur pratique religieuse n'enrichira pas leur vie.
Tout cela les conduit à une interprétation rigoureuse de la religion, à enfermer leur dieu dans leurs limites. Ils se fabriquent un dieu sur mesure et ils ne le laissent pas rentrer dans leur vie. Dans leur pratique de la religion, ils croient que du moment qu'ils obéissent aux règles tout est résolu. On comprend tout à fait la réaction de Jésus : « Esprits faux que vous êtes ! N'est-il pas vrai que le jour du sabbat chacun de vous détache de la mangeoire son bœuf ou son âne pour le mener boire ? » (Lc 13,15). Jésus dévoile ainsi que la pratique erronée du sabath n'a aucun sens.
La parole de Dieu devrait nous aider à examiner notre interprétation de la religion et nous aider à discerner si nos conventions nous mettent en rapport avec Dieu et avec la vie. C'est seulement à partir d'une interprétation correcte des règles que nous pourrons comprendre la phrase de Saint Augustin : « Aime et fais ce que tu veux ».
Abbé Francesc JORDANA i Soler (Mirasol, Barcelona, Espagne)
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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
comme est bon le seigneur !
Eucharistie du Lundi 24 Octobre 2022
Lundi de la 30ème semaine du Temps Ordinaire, Année C.
Saint Antoine-Marie Claret, Évêque, Fondateur
des Missionnaires Fils du Cœur Immaculé de Marie
(1807-1870) - Mémoire (facultative)
Saint Louis Guanella, Fondateur de la Congrégation
des Serviteurs de la Charité et celle des Filles de
la Providence (+ 1915.).
Bienheureux Joseph Baldo, Fondateur de la
Congrégation des Petites Filles de Saint Joseph
(+ 1916)
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)
Lundi de la 30ème semaine du Temps Ordinaire, Année C.
Saint Antoine-Marie Claret, Évêque, Fondateur
des Missionnaires Fils du Cœur Immaculé de Marie
(1807-1870) - Mémoire (facultative)
Saint Louis Guanella, Fondateur de la Congrégation
des Serviteurs de la Charité et celle des Filles de
la Providence (+ 1915.).
Bienheureux Joseph Baldo, Fondateur de la
Congrégation des Petites Filles de Saint Joseph
(+ 1916)
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour
PREMIÈRE LECTURE :
« Vivez dans l’amour, comme le Christ
nous a aimés » (Ep 4, 32 – 5, 8)
Lecture de la lettre de saint Paul
Apôtre aux Éphésiens
Frères,
soyez entre vous pleins de générosité et de tendresse.
Pardonnez-vous les uns aux autres,
comme Dieu vous a pardonné dans le Christ.
Oui, cherchez à imiter Dieu,
puisque vous êtes ses enfants bien-aimés.
Vivez dans l’amour,
comme le Christ nous a aimés et s’est livré lui-même pour nous,
s’offrant en sacrifice à Dieu, comme un parfum d’agréable odeur.
Comme il convient aux fidèles,
la débauche, l’impureté sous toutes ses formes et la soif de posséder
sont des choses qu’on ne doit même plus évoquer chez vous ;
pas davantage de propos grossiers, stupides ou scabreux
– tout cela est déplacé –
mais qu’il y ait plutôt des actions de grâce.
Sachez-le bien : ni les débauchés, ni les dépravés, ni les profiteurs
– qui sont de vrais idolâtres –
ne reçoivent d’héritage dans le royaume du Christ et de Dieu ;
ne laissez personne vous égarer par de vaines paroles.
Tout cela attire la colère de Dieu sur ceux qui désobéissent.
N’ayez donc rien de commun avec ces gens-là.
Autrefois, vous étiez ténèbres ;
maintenant, dans le Seigneur, vous êtes lumière ;
conduisez-vous comme des enfants de lumière.
– Parole du Seigneur.
PSAUME :
(Ps 1, 1-2, 3, 4.6)
R/ Cherchons à imiter Dieu,
puisque nous sommes ses enfants
bien-aimés. (cf. Ep 5, 1)
Heureux est l’homme
qui n’entre pas au conseil des méchants,
qui ne suit pas le chemin des pécheurs,
ne siège pas avec ceux qui ricanent,
mais se plaît dans la loi du Seigneur
et murmure sa loi jour et nuit !
Il est comme un arbre
planté près d’un ruisseau,
qui donne du fruit en son temps,
et jamais son feuillage ne meurt ;
tout ce qu’il entreprend réussira.
Tel n’est pas le sort des méchants.
Mais ils sont comme la paille
balayée par le vent.
Le Seigneur connaît le chemin des justes,
mais le chemin des méchants se perdra.
ÉVANGILE :
« Cette fille d’Abraham, ne fallait-il pas la délivrer
de ce lien le jour du sabbat ? » (Lc 13, 10-17)
Alléluia. Alléluia.
Ta parole, Seigneur, est vérité ;
dans cette vérité, sanctifie-nous.
Alléluia. (cf. Jn 17, 17ba)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
Jésus était en train d’enseigner dans une synagogue,
le jour du sabbat.
Voici qu’il y avait là une femme, possédée par un esprit
qui la rendait infirme depuis dix-huit ans ;
elle était toute courbée
et absolument incapable de se redresser.
Quand Jésus la vit, il l’interpella et lui dit :
« Femme, te voici délivrée de ton infirmité. »
Et il lui imposa les mains.
À l’instant même elle redevint droite
et rendait gloire à Dieu.
Alors le chef de la synagogue, indigné
de voir Jésus faire une guérison le jour du sabbat,
prit la parole et dit à la foule :
« Il y a six jours pour travailler ;
venez donc vous faire guérir ces jours-là,
et non pas le jour du sabbat. »
Le Seigneur lui répliqua :
« Hypocrites !
Chacun de vous, le jour du sabbat,
ne détache-t-il pas de la mangeoire son bœuf ou son âne
pour le mener boire ?
Alors cette femme, une fille d’Abraham,
que Satan avait liée voici dix-huit ans,
ne fallait-il pas la délivrer de ce lien le jour du sabbat ? »
À ces paroles de Jésus,
tous ses adversaires furent remplis de honte,
et toute la foule était dans la joie
à cause de toutes les actions éclatantes qu’il faisait.
– Acclamons la Parole de Dieu.
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commentaire du jour.
La femme courbée. Lc 13,11-17
Quel âge avait-elle ? L'Évangile ne le dit pas. Ce qui est sûr, c'est que depuis dix-huit ans elle marchait toute courbée. Se redresser était devenu pour elle non seulement douloureux, mais rigoureusement impossible. Elle était résignée maintenant à marcher en regardant ses pieds, à ne plus voir loin devant, à regarder les gens comme par en dessous, et en tendant le dos. Tellement résignée qu'elle ne songeait même plus à demander quelque chose à Jésus. Et c'est Jésus qui prend l'initiative et qui l'interpelle : "Femme, te voilà délivrée de ton infirmité !" Et il pose les mains sur elle.
Ne cherchez pas, mes sœurs, à imaginer cette femme; ne l'habillez pas en Galiléenne; car elle a votre robe, elle a votre démarche, elle a vos traits et elle a eu votre histoire. Cette femme courbée, c'est vous.
Dieu merci, vous marchez droites, et vous pouvez encore regarder droit devant vous; mais ne sentez-vous pas, comme nous la sentons tous en nous-mêmes, cette secrète courbure que cinq ans, dix ans, dix-huit ans de Carmel n'ont pas réussi à réduire,
cette courbure de l'être sur lui-même, qui réédite le péché des origines,
cette courbure de la personne sur l'immédiat ou sur le passé, sur les impuissances d'aujourd'hui et sur les échecs d'hier,
cette courbure du cœur sur les impressions, les rancœurs ou les tristesses, qui empêche à la fois d'aimer et de se rendre aimable?
Ces torsions intérieures, ces distorsions de l'intelligence, de la mémoire et l'affectivité, nous les percevons plus ou moins sourdement; mais souvent elles sont devenues tellement habituelles, tellement quotidiennes, que nous les laissons vivre en nous comme des misères inévitables et irréversibles.
Et voici qu'aujourd'hui le Christ vient bousculer cette résignation : "Femme, te voilà délivrée de ton infirmité!"
C'est Lui qui le dit, et c'est Lui qui le fait, et il lui suffit d'une parole pour que cela soit fait.
"Femme", dit Jésus, - et dans sa bouche c'est toujours un terme de respect, qu'il s'agisse de sa Mère, d'une pécheresse ou de toute autre femme - "te voilà délivrée, définitivement (apolélusai)" Et à l'instant même, sous les mains de Jésus pour ainsi dire, la femme accomplit le geste qu'elle croyait pour toujours impossible : elle se dénoue, elle se déplie, elle se décrispe, elle se redresse; et la voilà qui s'éveille à l'action de grâces !
Sabbat ou non, explique Jésus, et surtout le jour du sabbat, il fallait bien que cette fille d'Abraham fût déliée de ses chaînes.
Mes sœurs, il y a encore en nous des chaînes qui doivent tomber si nous voulons devenir libres pour l'action de grâces, si nous voulons résolument "imiter Dieu comme des enfants bien-aimés", si nous voulons vraiment, parmi nos sœurs et nos frères, "suivre le chemin de l'amour", à l'exemple du Christ qui nous a aimés et s'est livré pour nous.
Et notre manière à nous de nous laisser délivrer, c'est de venir humblement sous les mains de Jésus, tout en faisant, humainement, ce qui est encore en notre pouvoir pour amener à la lumière les zones d'ombre de notre cœur auxquelles trop vite nous nous sommes résignés.
C'est bien cette libération par la lumière que saint Paul suggérait à ses chrétiens, à la fois comme un don de Dieu et comme un programme : "Jadis, vous étiez ténèbres, mais à présent vous êtes lumière. Discernez ce qui plaît au Seigneur".
Fr. Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
Autre commentaire de ce jour.
« Le chef de la synagogue fut indigné de voir Jésus faire une guérison le jour du sabbat… »
Aujourd'hui, nous assistons à un acte de Jésus qui proclame qu'il est le Messie. Face à ce fait, le chef de la synagogue s'indigne et sermonne les gens afin de les dissuader de venir se faire guérir le samedi : « Il y a six jours pour travailler; venez donc vous faire guérir ces jours-là, et non pas le jour du sabbat » (Lc 13,14).
J'aimerais que nous nous concentrions sur l'attitude de ce personnage. J'ai toujours été frappé de constater comme l'homme est parfois capable de se refermer, à tel point que, face à un miracle pourtant évident, ce à quoi il vient d'assister le laisse indifférent. C'est comme s'il n'avait pas vu ce qui vient de se passer et ce que cela signifie. Et la raison se trouve dans l'interprétation erronée des enseignements de Dieu par les juifs à l'époque. Pour certaines raisons — anthropologiques, culturelles, ou dessein divin — il est inévitable qu'entre Dieu et les hommes il y ait des conventions. Le problème est que les juifs faisaient de ces conventions un absolu. Or ces conventions ne les mettent pas en relation avec Dieu, mais ils restent bloqués dans leur propre convention. De ce fait, Dieu ne peut pas agir pour leur donner ses grâces, dons, amour et donc leur pratique religieuse n'enrichira pas leur vie.
Tout cela les conduit à une interprétation rigoureuse de la religion, à enfermer leur dieu dans leurs limites. Ils se fabriquent un dieu sur mesure et ils ne le laissent pas rentrer dans leur vie. Dans leur pratique de la religion, ils croient que du moment qu'ils obéissent aux règles tout est résolu. On comprend tout à fait la réaction de Jésus : « Esprits faux que vous êtes ! N'est-il pas vrai que le jour du sabbat chacun de vous détache de la mangeoire son bœuf ou son âne pour le mener boire ? » (Lc 13,15). Jésus dévoile ainsi que la pratique erronée du sabath n'a aucun sens.
La parole de Dieu devrait nous aider à examiner notre interprétation de la religion et nous aider à discerner si nos conventions nous mettent en rapport avec Dieu et avec la vie. C'est seulement à partir d'une interprétation correcte des règles que nous pourrons comprendre la phrase de Saint Augustin : « Aime et fais ce que tu veux ».
Abbé Francesc JORDANA i Soler (Mirasol, Barcelona, Espagne)
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Le vrai temple du Christ c’est l’âme des fidèles : ornez ce sanctuaire, embellissez-le, déposez-y vos offrandes et recevez le Christ. A quoi bon décorer les murs de pierres précieuses, si le Christ meurt de faim dans la personne d’un pauvre ? » (Saint Jérôme)
« Les docteurs de la loi ont réprimandé Jésus, parce qu’il a guéri le jour du Sabbat. Il a fait du bien le jour du Sabbat. Mais l’amour de Jésus était de donner la santé, faire le bien. Et c’est le principal, toujours » (François)
« Libération et salut. Par sa Croix glorieuse, le Christ a obtenu le salut pour tous les hommes. Il les a rachetés du péché qui les détenait en esclavage […] » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 1.741)
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Dernière édition par Lumen le Mar 22 Nov 2022 - 15:07, édité 1 fois (Raison : https://www.carmel.asso.fr/)
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
Localisation : France
Re: *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
commentaire du jour.
On imagine sans peine les questions qui suscitèrent la réponse de Jésus que nous venons d’entendre : « Rabbi, le Règne dont tu nous parles, quand viendra-t-il ? Comment se manifestera-t-il ? » En fin pédagogue, Jésus ne donne pas une réponse théorique, mais plutôt une comparaison parlante qui permette aux gens simples qui l’écoutent, de saisir les conditions de l’avènement du Royaume qu’il est venu instaurer.
« Il en est du Royaume de Dieu » comme d’une graine à peine plus grande que la tête d’une aiguille; mais lorsqu’elle tombe en terre, elle germe, pousse, et devient un arbre qui, sur les bords du lac de Génésareth, s’élève à deux mètres cinquante voire trois mètres ! Jésus ne dit pas que l’homme « sème » la graine, mais plutôt qu’il la « jette » avec désinvolture, voire mépris. Autrement dit : c’est à partir de ce qui est rejeté par les hommes, que Dieu fera germer son Royaume, traditionnellement symbolisé par l’arbre.
Si on ajoute que les seuls « jardins » dont il est question dans les Evangiles sont ceux de Gethsémani et du tombeau, l’allusion à la Passion est à nouveau évidente : « En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il demeure seul ; mais s'il meurt, il porte beaucoup de fruit (Jn 12, 24) ».
« Il en est du Royaume de Dieu » comme du levain qui tient dans le creux de la main et que la femme mélange le soir à trois mesures (36,44 litres) de farine, dont elle fera le pain pour sa famille à l’aube du jour suivant. Toute la nuit, la pâte aura levé sous l’effet de cette infime quantité de levain sans que personne n’y prête attention.
On se souvient que le levain est impur en Israël : il faut l’éliminer des maisons pour la semaine des Azymes ; la femme « l’enfouit – littéralement "le cache" - dans trois grandes mesures de farine ». C’est donc celui dont Israël a honte, qu’il enfouit dans les entrailles de la terre pour l’empêcher de répandre sa doctrine hérétique, qui fera lever son peuple dans la force de son Esprit immortel.
Les deux paraboles soulignent non seulement les modestes commencements - une toute petite semence et un rien de levain - mais aussi le peu de cas qui en est fait dans les milieux bien-pensants. Et pourtant, la minuscule graine pousse dans le secret de la terre, comme le levain lève dans le silence de la nuit, sans que personne ne s’en préoccupe. C’est en vertu de ce qu’ils sont – entendons : en vertu de la divinité du Verbe qui s’est enfoui dans notre humanité en Jésus de Nazareth – et sans intervention extérieure, que la semence comme le levain, accomplissent leur mission.
Nous sommes dans ce temps de croissance ; l’arbre du Royaume doit encore étendre ses branches pour rassembler tous les oiseaux du ciel, c'est-à-dire tous « les enfants de Dieu dispersés » (Jn 11, 52) qui trouveront dans ses ramures l’abri tant désiré.
Le levain de la Parole doit encore travailler le cœur des hommes dans le secret, pour que leurs ossements desséchés « reprennent vie, qu’ils se lèvent, comme une grande, immense armée » (Ez 36, 10) : le nouveau peuple consacré, que Dieu rassemble pour sa louange.
Non ce n’est pas une idéologie que nous annonçons, mais un germe de Vie nouvelle, une Force divine capable de soulever le vieux monde endormi dans la mort, et de l’élever jusqu’au ciel. C’est en manifestant les prémisses de cette transformation dans nos vies plus que par des discours, que nous collaborons à la croissance du Royaume inauguré par la Résurrection de Notre-Seigneur.
Père Joseph-Marie de la Famille Saint Joseph
Autre commentaire de ce jour.
Une graine infime devient un arbre. Ainsi en va-t-il du Royaume de Dieu: la même loi de disproportion se vérifie, et aussi un miracle de vie encore plus inouï.
Car le Royaume de Dieu n'est pas une sorte de territoire découpé sur terre, mais une réalité intérieure. Au temps de Jésus, on appelait Royaume de Dieu, ou mieux "règne de Dieu", "royauté de Dieu",
l'emprise de Dieu sur le cœur de l'homme,
la place de Dieu dans le cœur de l'homme,
la seigneurie de Dieu que l'homme doit reconnaître
et sa volonté de salut dans laquelle il doit entrer.
Et c'est bien de cela qu'il s'agit dans la parabole de Jésus que nous lisons aujourd'hui.
L'amitié de Dieu avec le croyant commence et recommence toujours sans bruit, sans éclat, sans insistance. C'est une lumière d'un instant, un moment d'espérance, la certitude d'être aimé et pardonné. C'est souvent un instant bref et fugitif, apparemment sans importance et sans conséquences, pas plus épais dans la vie qu'une graine de sénevé qui roule entre les doigts.
Mais si nous savons reconnaître la visite de Dieu, si nous avons le courage de dire : "C'est Dieu qui passe", si nous donnons tout son prix à cet amour que Dieu nous propose sans s'imposer, une grande aventure d'espérance peut commencer, dont Jésus sera le maître.
Si nous faisons confiance à la grâce et que nous laissons se déployer le mystère de la vie, si nous laissons agir le Vivant et son mystère, l'amour de Dieu en nous devient un arbre tout bruissant: Dieu, une fois accueilli, vient accueillir en nous ceux qu'il nous donne à aimer.
Nous avons tous expérimenté dans notre existence personnelle, dans notre vie de foi, le mystère de certains commencements, qui parurent, à nos yeux, d'une pauvreté désespérante, et qui pourtant étaient riches, déjà, de toute la force de Dieu. Mais cette loi de disproportion, qui est au fond une certaine élégance de la puissance de Dieu, nous sommes beaucoup moins prêts à la reconnaître dans la vie de nos communautés.
Après des années d'efforts et de fidélité, de reprises et de demi-conversions, il nous arrive de sentir, parfois avec une sorte d'angoisse, la disproportion de nos forces avec les exigences nouvelles du témoignage, et l'avenir nous semble alors hasardeux, ténu, sans épaisseur, comme la graine de sénevé qu'on sent à peine entre ses doigts.
C'est alors que Jésus nous rejoint pour nous dire : "Gardez confiance et gardez l'unité par le lien de la paix, et moi, de la graine minuscule de votre foi et de votre charité, je ferai un grand arbre."
L'arbre, jamais nous ne le verrons en train de pousser, car aucun œil humain n'est fait pour ces longues patiences. L'important est que cet arbre grandisse sous le regard de Dieu.
De même, Dieu seul sait quand la pâte de notre communauté aura suffisamment levé pour la fournée qu'il prépare. Ce qu'il nous demande à tous c'est d'être levain, ferment de prière et ferment d'unité. Ferment caché, enfoui, comme le Fils de Dieu dans notre humanité.
Fr. Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
comme est bon le seigneur !
Eucharistie du Mardi 25 Octobre 2022
Mardi de la 30ème semaine du Temps Ordinaire, Année C.
Dédicace des églises consacrées : églises dont on ne
connaît pas la date de consécration
Saint Marcellin, Pape (29e) de 296 à 304 et martyr (+ 304)
Saints Crépin et Crépinien, Martyrs à Soissons (+ 285).
Saint Chély (Hilaire de Mende), Évêque (+ 540)
Bienheureux Carlo Gnocchi, Prêtre et Fondateur de la
Fondation : « Pro Juventute » (1902-1956).
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Mardi de la 30ème semaine du Temps Ordinaire, Année C.
Dédicace des églises consacrées : églises dont on ne
connaît pas la date de consécration
Saint Marcellin, Pape (29e) de 296 à 304 et martyr (+ 304)
Saints Crépin et Crépinien, Martyrs à Soissons (+ 285).
Saint Chély (Hilaire de Mende), Évêque (+ 540)
Bienheureux Carlo Gnocchi, Prêtre et Fondateur de la
Fondation : « Pro Juventute » (1902-1956).
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Textes de la messe du jour
PREMIÈRE LECTURE :
« Ce mystère est grand : je le dis en référence
au Christ et à l’Église » (Ep 5, 21-33)
Lecture de la lettre de saint Paul
Apôtre aux Éphésiens
Frères,
par respect pour le Christ,
soyez soumis les uns aux autres ;
les femmes, à leur mari, comme au Seigneur Jésus ;
car, pour la femme, le mari est la tête,
tout comme, pour l’Église, le Christ est la tête,
lui qui est le Sauveur de son corps.
Eh bien ! puisque l’Église se soumet au Christ,
qu’il en soit toujours de même pour les femmes
à l’égard de leur mari.
Vous, les hommes,
aimez votre femme à l’exemple du Christ :
il a aimé l’Église,
il s’est livré lui-même pour elle,
afin de la rendre sainte
en la purifiant par le bain de l’eau baptismale,
accompagné d’une parole ;
il voulait se la présenter à lui-même, cette Église,
resplendissante,
sans tache, ni ride, ni rien de tel ;
il la voulait sainte et immaculée.
C’est de la même façon que les maris doivent aimer leur femme :
comme leur propre corps.
Celui qui aime sa femme s’aime soi-même.
Jamais personne n’a méprisé son propre corps :
au contraire, on le nourrit, on en prend soin.
C’est ce que fait le Christ pour l’Église,
parce que nous sommes les membres de son corps.
Comme dit l’Écriture :
À cause de cela,
l’homme quittera son père et sa mère,
il s’attachera à sa femme,
et tous deux ne feront plus qu’un.
Ce mystère est grand :
je le dis en référence au Christ et à l’Église.
Pour en revenir à vous,
chacun doit aimer sa propre femme comme lui-même,
et la femme doit avoir du respect pour son mari.
– Parole du Seigneur.
PSAUME :
(Ps 127 (128), 1-2, 3, 4-5)
R/ Heureux qui craint le Seigneur ! (Ps 127, 1a)
Heureux qui craint le Seigneur
et marche selon ses voies !
Tu te nourriras du travail de tes mains :
Heureux es-tu ! À toi, le bonheur !
Ta femme sera dans ta maison
comme une vigne généreuse,
et tes fils, autour de la table,
comme des plants d’olivier.
Voilà comment sera béni
l’homme qui craint le Seigneur.
De Sion, que le Seigneur te bénisse !
Tu verras le bonheur de Jérusalem tous les jours de ta vie.
ÉVANGILE :
« La graine a poussé, elle est devenue
un arbre » (Lc 13, 18-21)
Alléluia. Alléluia.
Tu es béni, Père,
Seigneur du ciel et de la terre,
tu as révélé aux tout-petits
les mystères du Royaume !
Alléluia. (cf. Mt 11, 25)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
Jésus disait :
« À quoi le règne de Dieu est-il comparable,
à quoi vais-je le comparer ?
Il est comparable à une graine de moutarde
qu’un homme a prise et jetée dans son jardin.
Elle a poussé, elle est devenue un arbre,
et les oiseaux du ciel ont fait leur nid dans ses branches. »
Il dit encore :
« À quoi pourrai-je comparer le règne de Dieu ?
Il est comparable au levain
qu’une femme a pris et enfoui dans trois mesures de farine,
jusqu’à ce que toute la pâte ait levé. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
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commentaire du jour.
A quoi le règne de Dieu est-il comparable ?
On imagine sans peine les questions qui suscitèrent la réponse de Jésus que nous venons d’entendre : « Rabbi, le Règne dont tu nous parles, quand viendra-t-il ? Comment se manifestera-t-il ? » En fin pédagogue, Jésus ne donne pas une réponse théorique, mais plutôt une comparaison parlante qui permette aux gens simples qui l’écoutent, de saisir les conditions de l’avènement du Royaume qu’il est venu instaurer.
« Il en est du Royaume de Dieu » comme d’une graine à peine plus grande que la tête d’une aiguille; mais lorsqu’elle tombe en terre, elle germe, pousse, et devient un arbre qui, sur les bords du lac de Génésareth, s’élève à deux mètres cinquante voire trois mètres ! Jésus ne dit pas que l’homme « sème » la graine, mais plutôt qu’il la « jette » avec désinvolture, voire mépris. Autrement dit : c’est à partir de ce qui est rejeté par les hommes, que Dieu fera germer son Royaume, traditionnellement symbolisé par l’arbre.
Si on ajoute que les seuls « jardins » dont il est question dans les Evangiles sont ceux de Gethsémani et du tombeau, l’allusion à la Passion est à nouveau évidente : « En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il demeure seul ; mais s'il meurt, il porte beaucoup de fruit (Jn 12, 24) ».
« Il en est du Royaume de Dieu » comme du levain qui tient dans le creux de la main et que la femme mélange le soir à trois mesures (36,44 litres) de farine, dont elle fera le pain pour sa famille à l’aube du jour suivant. Toute la nuit, la pâte aura levé sous l’effet de cette infime quantité de levain sans que personne n’y prête attention.
On se souvient que le levain est impur en Israël : il faut l’éliminer des maisons pour la semaine des Azymes ; la femme « l’enfouit – littéralement "le cache" - dans trois grandes mesures de farine ». C’est donc celui dont Israël a honte, qu’il enfouit dans les entrailles de la terre pour l’empêcher de répandre sa doctrine hérétique, qui fera lever son peuple dans la force de son Esprit immortel.
Les deux paraboles soulignent non seulement les modestes commencements - une toute petite semence et un rien de levain - mais aussi le peu de cas qui en est fait dans les milieux bien-pensants. Et pourtant, la minuscule graine pousse dans le secret de la terre, comme le levain lève dans le silence de la nuit, sans que personne ne s’en préoccupe. C’est en vertu de ce qu’ils sont – entendons : en vertu de la divinité du Verbe qui s’est enfoui dans notre humanité en Jésus de Nazareth – et sans intervention extérieure, que la semence comme le levain, accomplissent leur mission.
Nous sommes dans ce temps de croissance ; l’arbre du Royaume doit encore étendre ses branches pour rassembler tous les oiseaux du ciel, c'est-à-dire tous « les enfants de Dieu dispersés » (Jn 11, 52) qui trouveront dans ses ramures l’abri tant désiré.
Le levain de la Parole doit encore travailler le cœur des hommes dans le secret, pour que leurs ossements desséchés « reprennent vie, qu’ils se lèvent, comme une grande, immense armée » (Ez 36, 10) : le nouveau peuple consacré, que Dieu rassemble pour sa louange.
Non ce n’est pas une idéologie que nous annonçons, mais un germe de Vie nouvelle, une Force divine capable de soulever le vieux monde endormi dans la mort, et de l’élever jusqu’au ciel. C’est en manifestant les prémisses de cette transformation dans nos vies plus que par des discours, que nous collaborons à la croissance du Royaume inauguré par la Résurrection de Notre-Seigneur.
Père Joseph-Marie de la Famille Saint Joseph
Autre commentaire de ce jour.
Le grain de sénevé. Le levain. Lc 13,18-21
Une graine infime devient un arbre. Ainsi en va-t-il du Royaume de Dieu: la même loi de disproportion se vérifie, et aussi un miracle de vie encore plus inouï.
Car le Royaume de Dieu n'est pas une sorte de territoire découpé sur terre, mais une réalité intérieure. Au temps de Jésus, on appelait Royaume de Dieu, ou mieux "règne de Dieu", "royauté de Dieu",
l'emprise de Dieu sur le cœur de l'homme,
la place de Dieu dans le cœur de l'homme,
la seigneurie de Dieu que l'homme doit reconnaître
et sa volonté de salut dans laquelle il doit entrer.
Et c'est bien de cela qu'il s'agit dans la parabole de Jésus que nous lisons aujourd'hui.
L'amitié de Dieu avec le croyant commence et recommence toujours sans bruit, sans éclat, sans insistance. C'est une lumière d'un instant, un moment d'espérance, la certitude d'être aimé et pardonné. C'est souvent un instant bref et fugitif, apparemment sans importance et sans conséquences, pas plus épais dans la vie qu'une graine de sénevé qui roule entre les doigts.
Mais si nous savons reconnaître la visite de Dieu, si nous avons le courage de dire : "C'est Dieu qui passe", si nous donnons tout son prix à cet amour que Dieu nous propose sans s'imposer, une grande aventure d'espérance peut commencer, dont Jésus sera le maître.
Si nous faisons confiance à la grâce et que nous laissons se déployer le mystère de la vie, si nous laissons agir le Vivant et son mystère, l'amour de Dieu en nous devient un arbre tout bruissant: Dieu, une fois accueilli, vient accueillir en nous ceux qu'il nous donne à aimer.
Nous avons tous expérimenté dans notre existence personnelle, dans notre vie de foi, le mystère de certains commencements, qui parurent, à nos yeux, d'une pauvreté désespérante, et qui pourtant étaient riches, déjà, de toute la force de Dieu. Mais cette loi de disproportion, qui est au fond une certaine élégance de la puissance de Dieu, nous sommes beaucoup moins prêts à la reconnaître dans la vie de nos communautés.
Après des années d'efforts et de fidélité, de reprises et de demi-conversions, il nous arrive de sentir, parfois avec une sorte d'angoisse, la disproportion de nos forces avec les exigences nouvelles du témoignage, et l'avenir nous semble alors hasardeux, ténu, sans épaisseur, comme la graine de sénevé qu'on sent à peine entre ses doigts.
C'est alors que Jésus nous rejoint pour nous dire : "Gardez confiance et gardez l'unité par le lien de la paix, et moi, de la graine minuscule de votre foi et de votre charité, je ferai un grand arbre."
L'arbre, jamais nous ne le verrons en train de pousser, car aucun œil humain n'est fait pour ces longues patiences. L'important est que cet arbre grandisse sous le regard de Dieu.
De même, Dieu seul sait quand la pâte de notre communauté aura suffisamment levé pour la fournée qu'il prépare. Ce qu'il nous demande à tous c'est d'être levain, ferment de prière et ferment d'unité. Ferment caché, enfoui, comme le Fils de Dieu dans notre humanité.
Fr. Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Que l’âme conserve confiance et foi vive, celui qui croit et espère gagne tout » (Sainte Thérèse de Lisieux)
« La victoire du Seigneur est sûre, son amour fera croître chaque graine de bien présente dans la terre » (François)
« (…) Il est juste et bon de prier pour que la venue du Royaume de justice et de paix influence la marche de l’histoire, mais il est aussi important de pétrir par la prière la pâte des humbles situations quotidiennes (…) » (Catéchisme de l’Eglise catholique, n° 2.660)
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
Localisation : France
Re: *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
commentaire du jour.
« Seigneur, est-ce le petit nombre qui sera sauvé ? »
Voilà bien le genre de questions auxquelles Jésus ne répondait jamais directement : les dates, les délais, les nombres, tout cela, à ses yeux, n’était que vaine curiosité. On lui demande une sécurité ; il répond par une exigence. On lui demande : « Y aura-t-il beaucoup de sauvés ? » ; il répond calmement : « Tâche d’être de ceux-là ! Rien n’est fait d’avance : il faut entrer, donc vouloir entrer, et la porte est étroite ».
La porte étroite, c’est peut-être le portillon qu’on laissait ouvert un moment quand déjà les grandes portes de la ville étaient fermées pour la nuit ou en temps de trouble. Dans ce cas, c’est une porte de miséricorde pour les retardataires et pour ceux qui se sont laissé surprendre au dehors par la fermeture qu’ils auraient dû prévoir.
Mais de toute façon, qu’il s’agisse d’une porte malcommode pour une foule ou d’un portillon commode parce qu’il reste ouvert, il faut toujours saisir l’occasion et entrer à temps dans la ville.
Pour les auditeurs de Jésus, sa parabole a dû être limpide. Ils ont sans doute compris que Jésus les pressait de venir à la foi : « Hâtez-vous d’entrer par la porte que je vous offre, sinon d’autres entreront avant vous, des croyants venus du levant et du couchant, du nord et du midi, qui seront, par leur foi, plus que vous fils d’Abraham, plus que vous de la race des prophètes. »
Pour nous les paroles de Jésus sur la porte étroite et la porte fermée cachent une part de mystère. Comme toutes les paraboles de Jésus, elles nous suggèrent un programme de réflexion, jamais achevé, jamais clos; et parmi les différentes manières de les comprendre, il nous faut choisir celle qui est la plus consonante avec l’ensemble de sa pensée.
Jésus ne voulait sûrement pas évoquer des hommes qui se bousculent pour forcer un portillon, comme s’il disait : « Puisque la porte est étroite, joue des coudes, toi aussi, dans la foule, et tu auras tes chances. » Jamais en effet Jésus n’a enseigné qu’il fallait évincer des frères pour entrer dans le Règne de Dieu; jamais Jésus n’a voulu dire : « Les places sont rares, et elles reviendront au plus fort ou au plus malin. »
Il a pu vouloir dire : « La porte n’est pas large, et il faut s’y présenter à temps. » Mais il semble que Jésus insiste ici moins sur l’étroitesse de la porte que sur l’urgence de s’y engager : « La porte est étroite, certes, mais ce n’est pas grave : on peut toujours passer avec un minimum d’effort; faites vite, cependant, car la porte un jour sera fermée. » Là nous rejoignons de nombreuses paraboles et de nombreuses affirmations de Jésus sur la venue imprévisible de la fin, fin de la présence de Jésus sur terre, fin du monde, ou mort de chaque homme. Et Jésus d’expliquer sa pensée par la parabole du maître de maison.
Une chose est claire : la porte se refermera ; l’histoire du monde sera close un jour, et chaque humain, pour son compte, tournera un jour la dernière page de sa vie. Cela, le Seigneur ne l’oublie pas, et il ne veut pas que nous l’oubliions. Il est doux, miséricordieux, mais son amour est fort et nous ramène sans cesse devant le sérieux de la vie. Jésus sauveur sait trop bien que nous ne serons jamais vraiment heureux tant que nous n’irons pas jusqu’au bout de notre loyauté et de notre réponse. Quand le moment viendra où nos lenteurs n’auront plus cours, nous aurons beau frapper, crier : « Seigneur, ouvre-nous ! », nous aurons beau dire : « Enfin, Seigneur... j’étais de tes amis ! » Jésus nous répondra : « Mes vrais amis sont déjà entrés. »
Message qui ignore les demi-mesures ! Rien ne ressemblerait moins à Jésus de Nazareth que l’image d’un maître un peu fade, d’un prophète du laisser-aller, excusant tout et ne demandant rien; car Jésus jusqu’au bout a été passionné de la gloire du Père et passionné du salut des hommes, c’est-à-dire de leur vraie joie.
Mais il ne faudrait pas isoler cette parole de Jésus sur la porte fermée de l’ensemble de sa prédication, qui à la fois renforce ses exigences et les resitue dans un projet d’amour. Ce même Jésus qui nous parle sans ambages de la porte qui se referme est le même qui disait : « Je suis la porte des brebis. Qui entrera par moi sera sauvé ; il entrera et sortira, et trouvera pâture. Moi je suis venu pour que les brebis aient la vie, et qu’elles l’aient en abondance. »
Aussi longtemps qu’il s’agit du bercail et tant qu’il est question d’entrer et de sortir, et donc d’user de notre liberté, Jésus est la porte, l’unique porte qui donne accès à la fois au refuge et à la campagne, à la prière et à la mission. On entre pour trouver la paix, on sort pour donner la joie, mais toujours librement.
L’autre porte, celle qui se ferme, ne se ferme qu’une fois, à la fin des temps, à la fin de l’histoire, à la fin de chaque vie d’homme ; mais ne craignons pas : si durant notre vie nous cherchons loyalement le Seigneur, cette porte ne se fermera pas devant nous, mais sur notre bonheur, pour l’abriter éternellement.
Fr. Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
Autre commentaire de ce jour.
Aujourd'hui, dans sa marche vers Jérusalem, Jésus s'arrête un moment et quelqu'un en profite pour lui demander : « Seigneur, n'y aura-t-il que peu de gens à être sauvés ? » (Lc 13,23). Peut-être qu'en écoutant Jésus, cet homme-là s'est alarmé. Véritablement, ce que Jésus nous enseigne est merveilleux et attractive, mais les exigences que cela comporte ne lui plaisent pas pareillement. Mais, et s'il choisît de vivre l'Évangile à sa façon, avec "une morale a la carte" ?, quelles seraient ses possibilités de salut ?
Ainsi donc, il demande : « Seigneur, n'y aura-t-il que peu de gens à être sauvés ? ». Jésus n'accepte pas ce point de vue. Le salut est une question trop sérieuse pour la confier à un calcul de probabilités. Dieu « n'accepte pas d'en laisser quelques-uns se perdre; mais il veut que tous aient le temps de se convertir » (2P 3,9).
Jésus lui répond : « Efforcez-vous d'entrer par la porte étroite, car, je vous le déclare, beaucoup chercheront à entrer et ne le pourront pas. Quand le maître de la maison se sera levé et aura fermé la porte, si vous, du dehors, vous vous mettez à frapper à la porte, en disant : ‘Seigneur, ouvre-nous’, il vous répondra : ‘Je ne sais pas d'où vous êtes’ » (Lc 13,24-25). Comment peuvent-elles être les brebis de son troupeau si elles ne suivent le Bon Berger ni acceptent pas le Magistère de l'Église ? « Éloignez-vous de moi, vous tous qui faites le mal’. Il y aura des pleurs et des grincements de dents » (Lc 13,27-28).
Ni Jésus ni l'Église ne craignent que l'image de Dieu le Père soit souillée en dévoilant le mystère de l'enfer. Comme le Catéchisme de l'Église l'atteste, « Les affirmations de la Sainte Écriture et les enseignements de l'Église au sujet de l’enfer sont un appel à la responsabilité avec laquelle l’homme doit user de sa liberté en vue de son destin éternel. Elles constituent en même temps un appel pressant à la conversion » (n. 1036).
Arrêtons de "nous tromper" nous-mêmes et de faire des calculs. Efforçons-nous d'entrer par la porte étroite, recommençant autant de fois que nécessaire, tout en confiant dans sa miséricorde. « Tout ce qui t'inquiète en ce moment - dit saint Josemaría-, importe plus ou moins. - Ce qui importe absolument, c'est que tu sois heureux, que tu sauves ton âme ».
Abbé Lluís RAVENTÓS i Artés (Tarragona, Espagne)
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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
comme est bon le seigneur !
Eucharistie du Mercredi 26 Octobre 2022
Mercredi de la 30ème semaine du Temps Ordinaire, Année C.
Dédicace de la cathédrale de Nîmes(+ 1882)
Saint Demetrius, Martyr à Sirmium en Dalmatie (IVe siècle)
Bienheureux Bonaventure de Potenza, Frère Mineur
(1651-1711).
Bienheureuse Céline Chludzińska v. Borzęcka, Veuve,
Religieuse, Co-Fondatrice (avec sa fille Hedwige)
des Sœurs de la Résurrection de Notre Seigneur
Jésus-Christ (1833-1913).
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)
Mercredi de la 30ème semaine du Temps Ordinaire, Année C.
Dédicace de la cathédrale de Nîmes(+ 1882)
Saint Demetrius, Martyr à Sirmium en Dalmatie (IVe siècle)
Bienheureux Bonaventure de Potenza, Frère Mineur
(1651-1711).
Bienheureuse Céline Chludzińska v. Borzęcka, Veuve,
Religieuse, Co-Fondatrice (avec sa fille Hedwige)
des Sœurs de la Résurrection de Notre Seigneur
Jésus-Christ (1833-1913).
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Textes de la messe du jour
PREMIÈRE LECTURE :
« Chacun, qu’il soit esclave ou libre, sera
rétribué par le Seigneur selon le bien
qu’il aura fait » (Ep 6, 1-9)
Lecture de la lettre de saint Paul
Apôtre aux Éphésiens
Frères,
par respect pour le Christ, soyez soumis les uns aux autres.
Vous, les enfants,
obéissez à vos parents dans le Seigneur,
car c’est cela qui est juste :
Honore ton père et ta mère,
c’est le premier commandement qui soit assorti d’une promesse :
ainsi tu seras heureux
et tu auras longue vie sur la terre.
Et vous, les parents,
ne poussez pas vos enfants à la colère,
mais élevez-les en leur donnant une éducation et des avertissements
inspirés par le Seigneur.
Vous, les esclaves, obéissez à vos maîtres d’ici-bas
comme au Christ,
avec crainte et profond respect,
dans la simplicité de votre cœur.
Ne le faites pas seulement sous leurs yeux,
par souci de plaire à des hommes,
mais comme des esclaves du Christ
qui accomplissent la volonté de Dieu de tout leur cœur,
et qui font leur travail d’esclaves volontiers,
comme pour le Seigneur et non pas pour des hommes.
Car vous savez bien que chacun, qu’il soit esclave ou libre,
sera rétribué par le Seigneur
selon le bien qu’il aura fait.
Et vous, les maîtres,
agissez de même avec vos esclaves,
laissez de côté les menaces.
Car vous savez bien que, pour eux comme pour vous,
le Maître est dans le ciel,
et il est impartial envers les personnes.
– Parole du Seigneur.
PSAUME :
(Ps 144 (145), 10-11, 12-13ab, 13cd-14)
R/ Le Seigneur est vrai en tout
ce qu’il dit. (Ps 144, 13a)
Que tes œuvres, Seigneur, te rendent grâce
et que tes fidèles te bénissent !
Ils diront la gloire de ton règne,
ils parleront de tes exploits.
Ils annonceront aux hommes tes exploits,
la gloire et l’éclat de ton règne :
ton règne, un règne éternel,
ton empire, pour les âges des âges.
Le Seigneur est vrai en tout ce qu’il dit,
fidèle en tout ce qu’il fait.
Le Seigneur soutient tous ceux qui tombent,
il redresse tous les accablés.
ÉVANGILE :
« On viendra de l’orient et de l’occident,
prendre place au festin dans le royaume
de Dieu » (Lc 13, 22-30)
Alléluia. Alléluia.
Par l’annonce de l’Évangile,
Dieu nous appelle à partager
la gloire de notre Seigneur Jésus Christ.
Alléluia. (cf. 2 Th 2, 14)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
tandis qu’il faisait route vers Jérusalem,
Jésus traversait villes et villages en enseignant.
Quelqu’un lui demanda :
« Seigneur, n’y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés ? »
Jésus leur dit :
« Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite,
car, je vous le déclare,
beaucoup chercheront à entrer
et n’y parviendront pas.
Lorsque le maître de maison se sera levé
pour fermer la porte,
si vous, du dehors, vous vous mettez à frapper à la porte,
en disant :
“Seigneur, ouvre-nous”,
il vous répondra :
“Je ne sais pas d’où vous êtes.”
Alors vous vous mettrez à dire :
“Nous avons mangé et bu en ta présence,
et tu as enseigné sur nos places.”
Il vous répondra :
“Je ne sais pas d’où vous êtes.
Éloignez-vous de moi,
vous tous qui commettez l’injustice.”
Là, il y aura des pleurs et des grincements de dents,
quand vous verrez Abraham, Isaac et Jacob, et tous les prophètes
dans le royaume de Dieu,
et que vous-mêmes, vous serez jetés dehors.
Alors on viendra de l’orient et de l’occident,
du nord et du midi,
prendre place au festin dans le royaume de Dieu.
Oui, il y a des derniers qui seront premiers,
et des premiers qui seront derniers. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
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commentaire du jour.
Ouvre-nous !
« Seigneur, est-ce le petit nombre qui sera sauvé ? »
Voilà bien le genre de questions auxquelles Jésus ne répondait jamais directement : les dates, les délais, les nombres, tout cela, à ses yeux, n’était que vaine curiosité. On lui demande une sécurité ; il répond par une exigence. On lui demande : « Y aura-t-il beaucoup de sauvés ? » ; il répond calmement : « Tâche d’être de ceux-là ! Rien n’est fait d’avance : il faut entrer, donc vouloir entrer, et la porte est étroite ».
La porte étroite, c’est peut-être le portillon qu’on laissait ouvert un moment quand déjà les grandes portes de la ville étaient fermées pour la nuit ou en temps de trouble. Dans ce cas, c’est une porte de miséricorde pour les retardataires et pour ceux qui se sont laissé surprendre au dehors par la fermeture qu’ils auraient dû prévoir.
Mais de toute façon, qu’il s’agisse d’une porte malcommode pour une foule ou d’un portillon commode parce qu’il reste ouvert, il faut toujours saisir l’occasion et entrer à temps dans la ville.
Pour les auditeurs de Jésus, sa parabole a dû être limpide. Ils ont sans doute compris que Jésus les pressait de venir à la foi : « Hâtez-vous d’entrer par la porte que je vous offre, sinon d’autres entreront avant vous, des croyants venus du levant et du couchant, du nord et du midi, qui seront, par leur foi, plus que vous fils d’Abraham, plus que vous de la race des prophètes. »
Pour nous les paroles de Jésus sur la porte étroite et la porte fermée cachent une part de mystère. Comme toutes les paraboles de Jésus, elles nous suggèrent un programme de réflexion, jamais achevé, jamais clos; et parmi les différentes manières de les comprendre, il nous faut choisir celle qui est la plus consonante avec l’ensemble de sa pensée.
Jésus ne voulait sûrement pas évoquer des hommes qui se bousculent pour forcer un portillon, comme s’il disait : « Puisque la porte est étroite, joue des coudes, toi aussi, dans la foule, et tu auras tes chances. » Jamais en effet Jésus n’a enseigné qu’il fallait évincer des frères pour entrer dans le Règne de Dieu; jamais Jésus n’a voulu dire : « Les places sont rares, et elles reviendront au plus fort ou au plus malin. »
Il a pu vouloir dire : « La porte n’est pas large, et il faut s’y présenter à temps. » Mais il semble que Jésus insiste ici moins sur l’étroitesse de la porte que sur l’urgence de s’y engager : « La porte est étroite, certes, mais ce n’est pas grave : on peut toujours passer avec un minimum d’effort; faites vite, cependant, car la porte un jour sera fermée. » Là nous rejoignons de nombreuses paraboles et de nombreuses affirmations de Jésus sur la venue imprévisible de la fin, fin de la présence de Jésus sur terre, fin du monde, ou mort de chaque homme. Et Jésus d’expliquer sa pensée par la parabole du maître de maison.
Une chose est claire : la porte se refermera ; l’histoire du monde sera close un jour, et chaque humain, pour son compte, tournera un jour la dernière page de sa vie. Cela, le Seigneur ne l’oublie pas, et il ne veut pas que nous l’oubliions. Il est doux, miséricordieux, mais son amour est fort et nous ramène sans cesse devant le sérieux de la vie. Jésus sauveur sait trop bien que nous ne serons jamais vraiment heureux tant que nous n’irons pas jusqu’au bout de notre loyauté et de notre réponse. Quand le moment viendra où nos lenteurs n’auront plus cours, nous aurons beau frapper, crier : « Seigneur, ouvre-nous ! », nous aurons beau dire : « Enfin, Seigneur... j’étais de tes amis ! » Jésus nous répondra : « Mes vrais amis sont déjà entrés. »
Message qui ignore les demi-mesures ! Rien ne ressemblerait moins à Jésus de Nazareth que l’image d’un maître un peu fade, d’un prophète du laisser-aller, excusant tout et ne demandant rien; car Jésus jusqu’au bout a été passionné de la gloire du Père et passionné du salut des hommes, c’est-à-dire de leur vraie joie.
Mais il ne faudrait pas isoler cette parole de Jésus sur la porte fermée de l’ensemble de sa prédication, qui à la fois renforce ses exigences et les resitue dans un projet d’amour. Ce même Jésus qui nous parle sans ambages de la porte qui se referme est le même qui disait : « Je suis la porte des brebis. Qui entrera par moi sera sauvé ; il entrera et sortira, et trouvera pâture. Moi je suis venu pour que les brebis aient la vie, et qu’elles l’aient en abondance. »
Aussi longtemps qu’il s’agit du bercail et tant qu’il est question d’entrer et de sortir, et donc d’user de notre liberté, Jésus est la porte, l’unique porte qui donne accès à la fois au refuge et à la campagne, à la prière et à la mission. On entre pour trouver la paix, on sort pour donner la joie, mais toujours librement.
L’autre porte, celle qui se ferme, ne se ferme qu’une fois, à la fin des temps, à la fin de l’histoire, à la fin de chaque vie d’homme ; mais ne craignons pas : si durant notre vie nous cherchons loyalement le Seigneur, cette porte ne se fermera pas devant nous, mais sur notre bonheur, pour l’abriter éternellement.
Fr. Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
Autre commentaire de ce jour.
« Efforcez-vous d'entrer par la porte étroite »
Aujourd'hui, dans sa marche vers Jérusalem, Jésus s'arrête un moment et quelqu'un en profite pour lui demander : « Seigneur, n'y aura-t-il que peu de gens à être sauvés ? » (Lc 13,23). Peut-être qu'en écoutant Jésus, cet homme-là s'est alarmé. Véritablement, ce que Jésus nous enseigne est merveilleux et attractive, mais les exigences que cela comporte ne lui plaisent pas pareillement. Mais, et s'il choisît de vivre l'Évangile à sa façon, avec "une morale a la carte" ?, quelles seraient ses possibilités de salut ?
Ainsi donc, il demande : « Seigneur, n'y aura-t-il que peu de gens à être sauvés ? ». Jésus n'accepte pas ce point de vue. Le salut est une question trop sérieuse pour la confier à un calcul de probabilités. Dieu « n'accepte pas d'en laisser quelques-uns se perdre; mais il veut que tous aient le temps de se convertir » (2P 3,9).
Jésus lui répond : « Efforcez-vous d'entrer par la porte étroite, car, je vous le déclare, beaucoup chercheront à entrer et ne le pourront pas. Quand le maître de la maison se sera levé et aura fermé la porte, si vous, du dehors, vous vous mettez à frapper à la porte, en disant : ‘Seigneur, ouvre-nous’, il vous répondra : ‘Je ne sais pas d'où vous êtes’ » (Lc 13,24-25). Comment peuvent-elles être les brebis de son troupeau si elles ne suivent le Bon Berger ni acceptent pas le Magistère de l'Église ? « Éloignez-vous de moi, vous tous qui faites le mal’. Il y aura des pleurs et des grincements de dents » (Lc 13,27-28).
Ni Jésus ni l'Église ne craignent que l'image de Dieu le Père soit souillée en dévoilant le mystère de l'enfer. Comme le Catéchisme de l'Église l'atteste, « Les affirmations de la Sainte Écriture et les enseignements de l'Église au sujet de l’enfer sont un appel à la responsabilité avec laquelle l’homme doit user de sa liberté en vue de son destin éternel. Elles constituent en même temps un appel pressant à la conversion » (n. 1036).
Arrêtons de "nous tromper" nous-mêmes et de faire des calculs. Efforçons-nous d'entrer par la porte étroite, recommençant autant de fois que nécessaire, tout en confiant dans sa miséricorde. « Tout ce qui t'inquiète en ce moment - dit saint Josemaría-, importe plus ou moins. - Ce qui importe absolument, c'est que tu sois heureux, que tu sauves ton âme ».
Abbé Lluís RAVENTÓS i Artés (Tarragona, Espagne)
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Oh Jésus caché, Amour éternel, notre Vie, Divin Insensé Tu t’es oublié Toi-Même et Tu ne vois que nous : pourquoi ceux qui Te connaissent sont-ils si peu nombreux ? Pourquoi Tu ne trouves pas la réciprocité ? Oh Amour Divin, pourquoi caches-Tu ta beauté ? » (Sainte Faustine Kowalska)
« Le passage à la vie éternelle est ouvert pour tout le monde, cependant il est "étroit" parce qu’il est exigeant, il demande des efforts, du renoncement, la mortification de notre propre égoïsme » (Benoît XVI)
« Les affirmations de la Sainte Écriture et les enseignements de l’Église au sujet de l’enfer sont un appel à la responsabilité avec laquelle l’homme doit user de sa liberté en vue de son destin éternel. Elles constituent en même temps un appel pressant à la conversion » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 1036)
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Dernière édition par Lumen le Mar 22 Nov 2022 - 15:08, édité 1 fois
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
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Re: *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
commentaire du jour.
L’épisode est étrange et son interprétation difficile. L’intervention des pharisiens a-t-elle pour but d’avertir Jésus du danger qu’il court, ce qui supposerait que Jésus compte des amis dans leur parti ?
Ou agissent-ils au nom d’Hérode qui veut chasser de son territoire ce Rabbi encombrant ? Les deux interprétations sont fragiles car on voit mal les pharisiens se préoccuper du sort de Jésus, mais on a tout autant de peine à les imaginer dans le rôle de porte-parole d’Hérode Antipas, cet usurpateur du trône de David.
Plus probablement s’agit-il d’une coalition des frères ennemis qui se sont entendus sur cette stratégie pour tenter d’éloigner celui dont ils redoutent l’influence - nous avions déjà assisté à ce genre d’alliance contre-nature à propos de la question de l’impôt dû à César.
Tout comme les pharisiens, le tétrarque craint en effet de s’opposer ouvertement à Jésus en raison de la sympathie que lui témoignent les foules ; mais il appréhende également la réaction des Romains devant l’influence grandissante de ce prédicateur, susceptible de devenir un agitateur politique malgré lui.
Comme un renard qui se cache en plein jour et ne chasse que de nuit, Hérode tente d’éloigner Jésus par ruse, en le menaçant.
Mais le Seigneur n’a que faire des intrigues des hommes : sa vie est entre les mains de Dieu son Père, et « nul ne peut rien arracher de sa main » (Jn10, 29).
Ses actions - chasser les démons et opérer des guérisons - prouvent qu’il vient de Dieu et agit en son Nom.
Peut-être la progression étalée sur trois jours est-elle significative de la Passion désormais proche : le premier jour, le Vendredi-Saint, Jésus triomphe du démon ; le Samedi il guérit les âmes des justes retenues prisonnières de l’Hadès, et au matin de Pâques, il atteint le but en étant intronisé à la droite du Père.
Jésus sait que le plan de Dieu se réalisera à son Heure, en se servant précisément des projets meurtriers de ses ennemis.
Aussi monte-t-il à Jérusalem dans la pleine conscience de ce qui l’attend. Mais loin de s’apitoyer sur son sort, c’est sur la Ville Sainte qu’il pleure, comme une mère sur des enfants qui courent à leur perte en refusant la main qu’elle leur tend.
Le « vous n’avez pas voulu » s’oppose orgueilleusement au « j’ai voulu rassembler tes enfants ». Jérusalem n’a pas reconnu la présence de Dieu dans son Envoyé, Temple véritable de la Nouvelle Alliance.
Aussi « Dieu abandonne-t-il ce temple entre les mains » de ceux qui s’apprêtent à le détruire. Mais la mort du Juste ne sera pas le dernier mot : Jésus ressuscitera, et ce jour-là les yeux des aveugles s’ouvriront pour accueillir Le Christ vainqueur qui seul donne sens à nos vies.
Car « si Dieu n’a pas refusé son propre Fils, s’il l’a livré pour nous tous, comment pourrait-il avec Lui ne pas nous donner tout ? » (1ère lect.)
« Ni la mort ni la vie, ni les esprits ni les puissances, ni le présent ni l’avenir, ni les astres ni les cieux, ni les abîmes, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de ton Amour, Seigneur, qui est en Jésus Notre-Seigneur » (1ère lect.).
Rien, si ce n’est mon refus d’accueillir ta grâce, mon obstination à prétendre parvenir à me sauver moi-même, par mes propres œuvres prétendument méritoires.
Non ce n’est pas toi qui me condamne, “puisque Jésus-Christ est mort pour moi ; plus encore : il est ressuscité, il est à ta droite et intercède pour moi” (Ibid.) ; mais je suis à moi-même mon propre juge et bourreau en “ne voulant pas” venir me réfugier sous les ailes de ta miséricorde : ton Fils en qui tu m’as réconcilié avec toi, et l’Esprit Saint que tu as envoyé pour la rémission de mes péchés.
Aussi je t’en supplie, Seigneur : arrache de ma poitrine mon cœur de pierre, et donne-moi un cœur simple qui sache reconnaître tes bienfaits. Alors je pourrai “te rendre grâce à pleine voix et te louer parmi la multitude, car tu te tiens à la droite du pauvre pour le sauver de ceux qui le condamnent” (Ps 108). »
Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de ce jour.
Aujourd'hui, nous admirons la fermeté de Jésus dans l'accomplissement de la mission qui lui a été confiée par le Père. Rien ne l'arrêtera: « Aujourd'hui et demain, je chasse les démons et je fais des guérisons » (Lc 13,32).
Avec cette attitude, Le Seigneur donne le ton de la conduite que devront suivre les messagers de l'Évangile face aux persécutions au cours des siècles: ne pas se plier aux pouvoirs temporels.
Saint Augustin disait, qu'en temps de persécutions, les pasteurs ne doivent pas délaisser leurs fidèles: ni ceux qui souffrent le Martyre ni ceux qui le survivront, tel le Bon Pasteur, qui quand vient le loup n'abandonne pas ses brebis mais au contraire les défend.
Mais vu l'ardeur avec laquelle les pasteurs de l'Église étaient prêts à verser leur sang, il indique que le mieux c'est de tirer au sort ceux qui parmi le clergé suivront le Martyre et ceux qui se mettront à l'abri pour ensuite s'occuper des survivants.
De nos jours, on nous informe, malheureusement assez fréquemment, qu'il y a des persécutions religieuses, des violences tribales ou des révoltes ethniques dans les pays du Tiers Monde.
Les ambassades des pays occidentaux conseillent à leurs citoyens d'abandonner le pays en question et rapatrient leur personnel.
Les seuls à rester sont les Missionnaires et les membres des organisations bénévoles, car cela leur semblerai une trahison d'abandonner les "leurs" en temps de malheur.
«Jérusalem, Jérusalem, toi qui tues les prophètes, toi qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois j'ai voulu rassembler tes enfants comme la poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous n'avez pas voulu! Maintenant, Dieu abandonne votre Temple entre vos mains» (Lc 13,34-35).
Cette lamentation du Seigneur provoque en nous, Chrétiens du XXIème siècle une profonde tristesse à cause du conflit juif-palestinien.
Pour nous, cette partie du Proche Orient est la Terre Sainte, la Terre de Jésus et de Marie. Et l'appel à la paix dans le monde doit être de manière plus intense et avec plus de sentiment en ce qui concerne la paix en Israël et en Palestine.
Abbé Àngel Eugeni PÉREZ i Sánchez (Barcelona, Espagne).]
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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
comme est bon le seigneur !
Eucharistie du Jeudi 27 Octobre 2022
Jeudi de la 30ème semaine du Temps Ordinaire, Année C.
Saint Évariste, Pape (Ve) et Martyr (+ 108).
Saint Frumence, Un des Apôtres de l'Ethiopie
au IVe siècle (+ v. 360)
Saint Didier, Évêque d'Auxerre (+ 621).
Bienheureuse Emeline, Religieuse ermite (XIIe siècle)
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Jeudi de la 30ème semaine du Temps Ordinaire, Année C.
Saint Évariste, Pape (Ve) et Martyr (+ 108).
Saint Frumence, Un des Apôtres de l'Ethiopie
au IVe siècle (+ v. 360)
Saint Didier, Évêque d'Auxerre (+ 621).
Bienheureuse Emeline, Religieuse ermite (XIIe siècle)
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour
PREMIÈRE LECTURE :
« Prenez l’équipement de combat donné par Dieu ;
ainsi, vous pourrez tout mettre en œuvre pour tenir
bon » (Ep 6, 10-20)
Lecture de la lettre de saint Paul
Apôtre aux Éphésiens
Frères,
puisez votre énergie dans le Seigneur
et dans la vigueur de sa force.
Revêtez l’équipement de combat donné par Dieu,
afin de pouvoir tenir contre les manœuvres du diable.
Car nous ne luttons pas contre des êtres de sang et de chair,
mais contre les Dominateurs de ce monde de ténèbres,
les Principautés, les Souverainetés,
les esprits du mal qui sont dans les régions célestes.
Pour cela, prenez l’équipement de combat donné par Dieu ;
ainsi, vous pourrez résister
quand viendra le jour du malheur,
et tout mettre en œuvre pour tenir bon.
Oui, tenez bon,
ayant autour des reins le ceinturon de la vérité,
portant la cuirasse de la justice,
les pieds chaussés de l’ardeur à annoncer l’Évangile de la paix,
et ne quittant jamais le bouclier de la foi,
qui vous permettra d’éteindre
toutes les flèches enflammées du Mauvais.
Prenez le casque du salut
et le glaive de l’Esprit, c’est-à-dire la parole de Dieu.
En toute circonstance,
que l’Esprit vous donne de prier et de supplier :
restez éveillés,
soyez assidus à la supplication pour tous les fidèles.
Priez aussi pour moi :
qu’une parole juste me soit donnée
quand j’ouvre la bouche pour faire connaître avec assurance
le mystère de l’Évangile
dont je suis l’ambassadeur, dans mes chaînes.
Priez donc afin que je trouve dans l’Évangile
pleine assurance pour parler comme je le dois.
– Parole du Seigneur.
PSAUME :
(Ps 143 (144), 1, 2, 9-10)
R/ Béni soit le Seigneur, mon rocher !
(Ps 143, 1a)
Béni soit le Seigneur, mon rocher !
Il exerce mes mains pour le combat,
il m’entraîne à la bataille.
Il est mon allié, ma forteresse,
ma citadelle, celui qui me libère ;
il est le bouclier qui m’abrite,
il me donne pouvoir sur mon peuple.
Pour toi, je chanterai un chant nouveau,
pour toi, je jouerai sur la harpe à dix cordes,
pour toi qui donnes aux rois la victoire
et sauves de l’épée meurtrière David, ton serviteur.
ÉVANGILE :
« Il ne convient pas qu’un prophète
périsse en dehors de Jérusalem »
(Lc 13, 31-35)
Alléluia. Alléluia.
Béni soit notre roi,
celui qui vient au nom du Seigneur.
Paix dans le ciel et gloire au plus haut des cieux !
Alléluia. (cf. 2 Th 2, 14)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce jour-là,
quelques pharisiens s’approchèrent de Jésus pour lui dire :
« Pars, va-t’en d’ici :
Hérode veut te tuer. »
Il leur répliqua :
« Allez dire à ce renard :
voici que j’expulse les démons et je fais des guérisons
aujourd’hui et demain,
et, le troisième jour, j’arrive au terme.
Mais il me faut continuer ma route
aujourd’hui, demain et le jour suivant,
car il ne convient pas
qu’un prophète périsse en dehors de Jérusalem.
Jérusalem, Jérusalem,
toi qui tues les prophètes
et qui lapides ceux qui te sont envoyés,
combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants
comme la poule rassemble ses poussins sous ses ailes,
et vous n’avez pas voulu !
Voici que votre temple est abandonné à vous-mêmes.
Je vous le déclare :
vous ne me verrez plus
jusqu’à ce que vienne le jour où vous direz :
Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! »
– Acclamons la Parole de Dieu.
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commentaire du jour.
Il me faut continuer ma route aujourd’hui, demain et le jour suivant
L’épisode est étrange et son interprétation difficile. L’intervention des pharisiens a-t-elle pour but d’avertir Jésus du danger qu’il court, ce qui supposerait que Jésus compte des amis dans leur parti ?
Ou agissent-ils au nom d’Hérode qui veut chasser de son territoire ce Rabbi encombrant ? Les deux interprétations sont fragiles car on voit mal les pharisiens se préoccuper du sort de Jésus, mais on a tout autant de peine à les imaginer dans le rôle de porte-parole d’Hérode Antipas, cet usurpateur du trône de David.
Plus probablement s’agit-il d’une coalition des frères ennemis qui se sont entendus sur cette stratégie pour tenter d’éloigner celui dont ils redoutent l’influence - nous avions déjà assisté à ce genre d’alliance contre-nature à propos de la question de l’impôt dû à César.
Tout comme les pharisiens, le tétrarque craint en effet de s’opposer ouvertement à Jésus en raison de la sympathie que lui témoignent les foules ; mais il appréhende également la réaction des Romains devant l’influence grandissante de ce prédicateur, susceptible de devenir un agitateur politique malgré lui.
Comme un renard qui se cache en plein jour et ne chasse que de nuit, Hérode tente d’éloigner Jésus par ruse, en le menaçant.
Mais le Seigneur n’a que faire des intrigues des hommes : sa vie est entre les mains de Dieu son Père, et « nul ne peut rien arracher de sa main » (Jn10, 29).
Ses actions - chasser les démons et opérer des guérisons - prouvent qu’il vient de Dieu et agit en son Nom.
Peut-être la progression étalée sur trois jours est-elle significative de la Passion désormais proche : le premier jour, le Vendredi-Saint, Jésus triomphe du démon ; le Samedi il guérit les âmes des justes retenues prisonnières de l’Hadès, et au matin de Pâques, il atteint le but en étant intronisé à la droite du Père.
Jésus sait que le plan de Dieu se réalisera à son Heure, en se servant précisément des projets meurtriers de ses ennemis.
Aussi monte-t-il à Jérusalem dans la pleine conscience de ce qui l’attend. Mais loin de s’apitoyer sur son sort, c’est sur la Ville Sainte qu’il pleure, comme une mère sur des enfants qui courent à leur perte en refusant la main qu’elle leur tend.
Le « vous n’avez pas voulu » s’oppose orgueilleusement au « j’ai voulu rassembler tes enfants ». Jérusalem n’a pas reconnu la présence de Dieu dans son Envoyé, Temple véritable de la Nouvelle Alliance.
Aussi « Dieu abandonne-t-il ce temple entre les mains » de ceux qui s’apprêtent à le détruire. Mais la mort du Juste ne sera pas le dernier mot : Jésus ressuscitera, et ce jour-là les yeux des aveugles s’ouvriront pour accueillir Le Christ vainqueur qui seul donne sens à nos vies.
Car « si Dieu n’a pas refusé son propre Fils, s’il l’a livré pour nous tous, comment pourrait-il avec Lui ne pas nous donner tout ? » (1ère lect.)
« Ni la mort ni la vie, ni les esprits ni les puissances, ni le présent ni l’avenir, ni les astres ni les cieux, ni les abîmes, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de ton Amour, Seigneur, qui est en Jésus Notre-Seigneur » (1ère lect.).
Rien, si ce n’est mon refus d’accueillir ta grâce, mon obstination à prétendre parvenir à me sauver moi-même, par mes propres œuvres prétendument méritoires.
Non ce n’est pas toi qui me condamne, “puisque Jésus-Christ est mort pour moi ; plus encore : il est ressuscité, il est à ta droite et intercède pour moi” (Ibid.) ; mais je suis à moi-même mon propre juge et bourreau en “ne voulant pas” venir me réfugier sous les ailes de ta miséricorde : ton Fils en qui tu m’as réconcilié avec toi, et l’Esprit Saint que tu as envoyé pour la rémission de mes péchés.
Aussi je t’en supplie, Seigneur : arrache de ma poitrine mon cœur de pierre, et donne-moi un cœur simple qui sache reconnaître tes bienfaits. Alors je pourrai “te rendre grâce à pleine voix et te louer parmi la multitude, car tu te tiens à la droite du pauvre pour le sauver de ceux qui le condamnent” (Ps 108). »
Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de ce jour.
« Jérusalem, Jérusalem! (…). Combien de fois j'ai voulu rassembler tes enfants (…)
et vous n'avez pas voulu ! »
et vous n'avez pas voulu ! »
Aujourd'hui, nous admirons la fermeté de Jésus dans l'accomplissement de la mission qui lui a été confiée par le Père. Rien ne l'arrêtera: « Aujourd'hui et demain, je chasse les démons et je fais des guérisons » (Lc 13,32).
Avec cette attitude, Le Seigneur donne le ton de la conduite que devront suivre les messagers de l'Évangile face aux persécutions au cours des siècles: ne pas se plier aux pouvoirs temporels.
Saint Augustin disait, qu'en temps de persécutions, les pasteurs ne doivent pas délaisser leurs fidèles: ni ceux qui souffrent le Martyre ni ceux qui le survivront, tel le Bon Pasteur, qui quand vient le loup n'abandonne pas ses brebis mais au contraire les défend.
Mais vu l'ardeur avec laquelle les pasteurs de l'Église étaient prêts à verser leur sang, il indique que le mieux c'est de tirer au sort ceux qui parmi le clergé suivront le Martyre et ceux qui se mettront à l'abri pour ensuite s'occuper des survivants.
De nos jours, on nous informe, malheureusement assez fréquemment, qu'il y a des persécutions religieuses, des violences tribales ou des révoltes ethniques dans les pays du Tiers Monde.
Les ambassades des pays occidentaux conseillent à leurs citoyens d'abandonner le pays en question et rapatrient leur personnel.
Les seuls à rester sont les Missionnaires et les membres des organisations bénévoles, car cela leur semblerai une trahison d'abandonner les "leurs" en temps de malheur.
«Jérusalem, Jérusalem, toi qui tues les prophètes, toi qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois j'ai voulu rassembler tes enfants comme la poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous n'avez pas voulu! Maintenant, Dieu abandonne votre Temple entre vos mains» (Lc 13,34-35).
Cette lamentation du Seigneur provoque en nous, Chrétiens du XXIème siècle une profonde tristesse à cause du conflit juif-palestinien.
Pour nous, cette partie du Proche Orient est la Terre Sainte, la Terre de Jésus et de Marie. Et l'appel à la paix dans le monde doit être de manière plus intense et avec plus de sentiment en ce qui concerne la paix en Israël et en Palestine.
Abbé Àngel Eugeni PÉREZ i Sánchez (Barcelona, Espagne).]
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Dieu te demande la foi, Il ne désire pas ta mort ; Il a soif de ton abandon, pas de ton sang ; Il s’apaise, non pas avec ta mort ; mais grâce à ta bonne volonté » (Saint Pierre Chrysologue)
« Jérusalem est l’épouse, la fiancée du Seigneur : Il l’aimait beaucoup ! Mais elle ne se rend pas compte des visites du Seigneur et elle fait pleurer le Seigneur. Jérusalem tombe par distraction, parce qu’elle ne reçoit pas le Seigneur qui vient la sauver » (François)
« Au seuil de sa passion, Jésus a cependant annoncé la ruine de ce splendide édifice dont il ne restera plus pierre sur pierre (cf. Mt 24, 1-2). Il y a ici annonce d’un signe des derniers temps qui vont s’ouvrir avec sa propre Pâque » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 585)
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
Localisation : France
Re: *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
commentaire du jour.
L’appel fondateur de l’Église naît de la Prière nocturne du Seigneur, la nuit étant peut-être le symbole des ténèbres de sa Passion et de sa mort, dont il va triompher par la fidélité de son Obéissance et de son Amour.
Le verbe « prier » apparaît deux fois dans le premier verset de notre péricope : l’appel sauveur qui rejoint chacun de nous par la voix de l’Église, est le fruit de la Prière sacerdotale intense et persévérante du Christ crucifié.
Jésus prie Le Père, car il va agir en son Nom : appeler et donner un nom sont en effet des fonctions paternelles que Dieu accomplit par Son Fils.
Les Douze sont appelés « apôtres » c’est-à-dire « envoyés », « témoins » de la Parole agissante du Maître.
Selon le principe juridique Juif, ils représentent – au sens fort du terme : ils rendent présent – celui qui les envoie.
L’énumération solennelle des premiers appelés, se termine abruptement, renvoyant à nouveau vers le drame qui se prépare : « …et Judas Iscariote, celui qui fut le traître ».
Quelle audace et quel courage de la part de Jésus de choisir et d’appeler celui-là même qui le dénoncerait, nous laissant ainsi entrevoir qu’aucune lâcheté ne peut mettre en échec sa confiance, qu’aucune trahison ne peut venir à bout de sa patience : entre Simon et Judas, entre fidélité et trahison, se déploient les noms des Douze, préfigurant ainsi la démarche boitillante de l’Église de tous les temps; et aussi la nôtre sans doute.
Douze personnes c’est bien peu de choses : Dieu aime réaliser son œuvre par « peu de choses ». Il aime agir par la médiation d’humbles signes sacramentels - à commencer par l’Église elle-même - dans lesquels sont pourtant cachées la toute-puissance et l’efficacité infinie de sa Grâce.
Dans la discrétion de ces quelques versets décrivant un événement qui est passé inaperçu aux yeux du monde, Saint Luc nous donne accès à un moment déterminant de l’histoire : la Fondation de la communauté du Salut, structurée hiérarchiquement par Jésus Lui-même.
La « pierre maîtresse » c’est Le Christ, les apôtres en constituent « les Fondations » (Ep 2, 20), les disciples sont les membres du nouveau peuple de Dieu.
Trois cercles concentriques entourent le Maître : les Douze, les disciples et enfin la foule, accourue de Judée, de Jérusalem la capitale et même de la région côtière de Tyr et de Sidon, c’est-à-dire au-delà des frontières de la Palestine, préfigurant la mission universelle.
Nous retrouverons cette même structure au début des Actes des Apôtres, dans la description des commencements de l’Église : Jésus s’adresse une dernière fois « aux Apôtres qu’il avait choisis » avant d’être « enlevé » : ceux-ci regagnent Jérusalem et « montent dans la chambre haute où se retrouvent Pierre, Jean, Jacques… » - suit l’énumération des Onze - entourés des femmes, de Marie, mère de Jésus, et de ses disciples (Ac 1, 2.13s); puis, après la descente de L’Esprit, accourent les foules provenant de tous les pays d’alentour.
L’image suggérée par Saint Luc de ces trois cercles concentriques entourant le Maître au pied de la montagne, est quelque peu erratique, mais elle frappe par sa majesté, sa paisible beauté et sa force rayonnante.
A travers cet événement advenu « en ces jours-là », c’est déjà la victoire définitive du Ressuscité qui s’annonce.
L’imprécision temporelle tout à fait volontaire, nous invite à actualiser la scène dans l’aujourd’hui de notre vie : c’est dans cette paisible majesté que Le Seigneur continue à venir à nous d’auprès du Père par la médiation de son Église, pour nous « délivrer des esprits mauvais » et guérir, dans la force de L’Esprit qui émane de Lui, tous ceux qui le touchent par une Foi aimante.
« En Toi Seigneur Jésus, “nous ne sommes plus des étrangers ni des gens de passage ; nous sommes citoyens du peuple saint, membres de la famille de Dieu, car nous avons été intégrés dans la construction qui a pour fondement les Apôtres et les prophètes, et dont tu es la pierre angulaire” (1ère lect.).
Sois Béni Seigneur pour cette œuvre de ton Amour.
Nous voulons accueillir pleinement ton Salut et nous livrer à L’Esprit-Saint, afin de “devenir nous aussi des éléments de la construction qui s’élève tout au long de l’histoire, pour devenir un Temple Saint dans Le Seigneur, la Demeure de Dieu parmi les hommes” (Ibid.). »
Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de ce jour.
Aujourd'hui, je voudrais centrer notre réflexion sur les premiers mots de cet Évangile : « En ces jours-là, Jésus s'en alla dans la montagne pour prier, et il passa la nuit à prier Dieu » (Lc 6,12). Des introductions comme celles-là peuvent passer inaperçues dans notre lecture quotidienne de l'Évangile, mais —de fait— elles sont de la plus grande importance. Dans le cas présent, on nous dit clairement que le choix des douze Apôtres —décision centrale pour la vie future de l'Église— fut précédé par toute une nuit de prière de Jésus, dans la solitude, devant Dieu son Père.
Comment était la prière du Seigneur ? Sa vie nous permet de penser que ce devait être une prière pleine de confiance dans le Père, de total abandon à sa volonté —« ce n'est pas ma propre volonté que je cherche, mais la volonté de Celui qui m’a envoyé » (Jn 5,30), d'union manifeste à son œuvre de salut. Ce n'est qu'à partir de cette longue, profonde et constante prière, toujours soutenue par l'action du Saint Esprit, qui, déjà présent au moment de son Incarnation, était descendu sur Lui lors de son Baptême, que le Seigneur puit obtenir la force et la lumière nécessaires pour continuer sa mission d'obéissance au Père en vue d'accomplir son œuvre de service pour le salut des hommes. Le choix ultérieur des Apôtres, dans lequel, comme nous le rappelle saint Cyrile d'Alexandrie, « le Christ lui-même affirme leur confier la mission même qu’il avait reçu du Père », nous montre comment l'Église naissante fut le fruit de cette prière de Jésus au Père dans l'Esprit, et que, par conséquent, elle est l'œuvre de la Sainte Trinité elle-même. « Le jour venu, il appela ses disciples, en choisit douze, et leur donna le nom d'Apôtres » (Lc 6,13).
Que toute notre vie de chrétien —de disciples du Christ— soit toujours immergée dans la prière et prolongée par elle.
Abbé Àngel Eugeni PÉREZ i Sánchez (Barcelona, Espagne).]
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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
comme est bon le seigneur !
Eucharistie du Vendredi 28 Octobre 2022
L’Église Célèbre la Fête de Saint Simon (le Zélote) et
Saint Jude (Thaddée), Apôtres (Ier s.).
Saint Athanase, Moine du Mont-Athos
et patriarche de Constantinople (XIIIe siècle)
Saint Dimitri de Rostov, Higoumène en Ukraine
puis métropolite de Rostov (+ 1709)
Saint François Serrano et ses Compagnons,
Martyrs en Chine (+ 1748)
Saint Rodrigue Aguilar Aleman, Prêtre et
Martyr au Mexique (+ 1927)
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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L’Église Célèbre la Fête de Saint Simon (le Zélote) et
Saint Jude (Thaddée), Apôtres (Ier s.).
Saint Athanase, Moine du Mont-Athos
et patriarche de Constantinople (XIIIe siècle)
Saint Dimitri de Rostov, Higoumène en Ukraine
puis métropolite de Rostov (+ 1709)
Saint François Serrano et ses Compagnons,
Martyrs en Chine (+ 1748)
Saint Rodrigue Aguilar Aleman, Prêtre et
Martyr au Mexique (+ 1927)
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Textes de la messe du jour
PREMIÈRE LECTURE :
« Intégrés dans la construction qui a pour
fondations les Apôtres » (Ep 2, 19-22)
Lecture de la lettre de saint Paul
Apôtre aux Éphésiens
Frères,
vous n’êtes plus des étrangers ni des gens de passage,
vous êtes concitoyens des saints,
vous êtes membres de la famille de Dieu,
car vous avez été intégrés dans la construction
qui a pour fondations les Apôtres et les prophètes ;
et la pierre angulaire, c’est le Christ Jésus lui-même.
En lui, toute la construction s’élève harmonieusement
pour devenir un temple saint dans le Seigneur.
En lui, vous êtes, vous aussi, les éléments d’une même construction
pour devenir une demeure de Dieu par l’Esprit Saint.
– Parole du Seigneur.
PSAUME :
(Ps18 (19), 2-3, 4-5ab)
R/ Par toute la terre s’en va leur message.
(cf. Ps 18, 5a)
Les cieux proclament la gloire de Dieu,
le firmament raconte l'ouvrage de ses mains.
Le jour au jour en livre le récit
et la nuit à la nuit en donne connaissance.
Pas de paroles dans ce récit,
pas de voix qui s'entende ;
mais sur toute la terre en paraît le message
et la nouvelle, aux limites du monde.
ÉVANGILE :
« Il en choisit douze auxquels il donna
le nom d’Apôtres » (Lc 6, 12-19)
Alléluia. Alléluia.
À toi, Dieu, notre louange !
Toi que les Apôtres glorifient,
nous t’acclamons : tu es Seigneur !
Alléluia.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ces jours-là,
Jésus s’en alla dans la montagne pour prier,
et il passa toute la nuit à prier Dieu.
Le jour venu,
il appela ses disciples et en choisit douze
auxquels il donna le nom d’Apôtres :
Simon, auquel il donna le nom de Pierre,
André son frère,
Jacques, Jean, Philippe, Barthélemy,
Matthieu, Thomas,
Jacques fils d’Alphée,
Simon appelé le Zélote,
Jude fils de Jacques,
et Judas Iscariote, qui devint un traître.
Jésus descendit de la montagne avec eux
et s’arrêta sur un terrain plat.
Il y avait là un grand nombre de ses disciples
et une grande multitude de gens
venus de toute la Judée, de Jérusalem,
et du littoral de Tyr et de Sidon.
Ils étaient venus l’entendre
et se faire guérir de leurs maladies ;
ceux qui étaient tourmentés par des esprits impurs
retrouvaient la santé.
Et toute la foule cherchait à le toucher,
parce qu’une force sortait de lui
et les guérissait tous.
– Acclamons la Parole de Dieu.
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commentaire du jour.
Jésus s'en alla dans la montagne pour prier, et il
passa la nuit à prier Dieu.
passa la nuit à prier Dieu.
L’appel fondateur de l’Église naît de la Prière nocturne du Seigneur, la nuit étant peut-être le symbole des ténèbres de sa Passion et de sa mort, dont il va triompher par la fidélité de son Obéissance et de son Amour.
Le verbe « prier » apparaît deux fois dans le premier verset de notre péricope : l’appel sauveur qui rejoint chacun de nous par la voix de l’Église, est le fruit de la Prière sacerdotale intense et persévérante du Christ crucifié.
Jésus prie Le Père, car il va agir en son Nom : appeler et donner un nom sont en effet des fonctions paternelles que Dieu accomplit par Son Fils.
Les Douze sont appelés « apôtres » c’est-à-dire « envoyés », « témoins » de la Parole agissante du Maître.
Selon le principe juridique Juif, ils représentent – au sens fort du terme : ils rendent présent – celui qui les envoie.
L’énumération solennelle des premiers appelés, se termine abruptement, renvoyant à nouveau vers le drame qui se prépare : « …et Judas Iscariote, celui qui fut le traître ».
Quelle audace et quel courage de la part de Jésus de choisir et d’appeler celui-là même qui le dénoncerait, nous laissant ainsi entrevoir qu’aucune lâcheté ne peut mettre en échec sa confiance, qu’aucune trahison ne peut venir à bout de sa patience : entre Simon et Judas, entre fidélité et trahison, se déploient les noms des Douze, préfigurant ainsi la démarche boitillante de l’Église de tous les temps; et aussi la nôtre sans doute.
Douze personnes c’est bien peu de choses : Dieu aime réaliser son œuvre par « peu de choses ». Il aime agir par la médiation d’humbles signes sacramentels - à commencer par l’Église elle-même - dans lesquels sont pourtant cachées la toute-puissance et l’efficacité infinie de sa Grâce.
Dans la discrétion de ces quelques versets décrivant un événement qui est passé inaperçu aux yeux du monde, Saint Luc nous donne accès à un moment déterminant de l’histoire : la Fondation de la communauté du Salut, structurée hiérarchiquement par Jésus Lui-même.
La « pierre maîtresse » c’est Le Christ, les apôtres en constituent « les Fondations » (Ep 2, 20), les disciples sont les membres du nouveau peuple de Dieu.
Trois cercles concentriques entourent le Maître : les Douze, les disciples et enfin la foule, accourue de Judée, de Jérusalem la capitale et même de la région côtière de Tyr et de Sidon, c’est-à-dire au-delà des frontières de la Palestine, préfigurant la mission universelle.
Nous retrouverons cette même structure au début des Actes des Apôtres, dans la description des commencements de l’Église : Jésus s’adresse une dernière fois « aux Apôtres qu’il avait choisis » avant d’être « enlevé » : ceux-ci regagnent Jérusalem et « montent dans la chambre haute où se retrouvent Pierre, Jean, Jacques… » - suit l’énumération des Onze - entourés des femmes, de Marie, mère de Jésus, et de ses disciples (Ac 1, 2.13s); puis, après la descente de L’Esprit, accourent les foules provenant de tous les pays d’alentour.
L’image suggérée par Saint Luc de ces trois cercles concentriques entourant le Maître au pied de la montagne, est quelque peu erratique, mais elle frappe par sa majesté, sa paisible beauté et sa force rayonnante.
A travers cet événement advenu « en ces jours-là », c’est déjà la victoire définitive du Ressuscité qui s’annonce.
L’imprécision temporelle tout à fait volontaire, nous invite à actualiser la scène dans l’aujourd’hui de notre vie : c’est dans cette paisible majesté que Le Seigneur continue à venir à nous d’auprès du Père par la médiation de son Église, pour nous « délivrer des esprits mauvais » et guérir, dans la force de L’Esprit qui émane de Lui, tous ceux qui le touchent par une Foi aimante.
« En Toi Seigneur Jésus, “nous ne sommes plus des étrangers ni des gens de passage ; nous sommes citoyens du peuple saint, membres de la famille de Dieu, car nous avons été intégrés dans la construction qui a pour fondement les Apôtres et les prophètes, et dont tu es la pierre angulaire” (1ère lect.).
Sois Béni Seigneur pour cette œuvre de ton Amour.
Nous voulons accueillir pleinement ton Salut et nous livrer à L’Esprit-Saint, afin de “devenir nous aussi des éléments de la construction qui s’élève tout au long de l’histoire, pour devenir un Temple Saint dans Le Seigneur, la Demeure de Dieu parmi les hommes” (Ibid.). »
Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de ce jour.
« Jésus s'en alla dans la montagne pour prier,
et il passa la nuit à prier Dieu »
et il passa la nuit à prier Dieu »
Aujourd'hui, je voudrais centrer notre réflexion sur les premiers mots de cet Évangile : « En ces jours-là, Jésus s'en alla dans la montagne pour prier, et il passa la nuit à prier Dieu » (Lc 6,12). Des introductions comme celles-là peuvent passer inaperçues dans notre lecture quotidienne de l'Évangile, mais —de fait— elles sont de la plus grande importance. Dans le cas présent, on nous dit clairement que le choix des douze Apôtres —décision centrale pour la vie future de l'Église— fut précédé par toute une nuit de prière de Jésus, dans la solitude, devant Dieu son Père.
Comment était la prière du Seigneur ? Sa vie nous permet de penser que ce devait être une prière pleine de confiance dans le Père, de total abandon à sa volonté —« ce n'est pas ma propre volonté que je cherche, mais la volonté de Celui qui m’a envoyé » (Jn 5,30), d'union manifeste à son œuvre de salut. Ce n'est qu'à partir de cette longue, profonde et constante prière, toujours soutenue par l'action du Saint Esprit, qui, déjà présent au moment de son Incarnation, était descendu sur Lui lors de son Baptême, que le Seigneur puit obtenir la force et la lumière nécessaires pour continuer sa mission d'obéissance au Père en vue d'accomplir son œuvre de service pour le salut des hommes. Le choix ultérieur des Apôtres, dans lequel, comme nous le rappelle saint Cyrile d'Alexandrie, « le Christ lui-même affirme leur confier la mission même qu’il avait reçu du Père », nous montre comment l'Église naissante fut le fruit de cette prière de Jésus au Père dans l'Esprit, et que, par conséquent, elle est l'œuvre de la Sainte Trinité elle-même. « Le jour venu, il appela ses disciples, en choisit douze, et leur donna le nom d'Apôtres » (Lc 6,13).
Que toute notre vie de chrétien —de disciples du Christ— soit toujours immergée dans la prière et prolongée par elle.
Abbé Àngel Eugeni PÉREZ i Sánchez (Barcelona, Espagne).]
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« « Essaie d’être toi-même le sacrifice et le prêtre de Dieu. Ne méprise pas ce que le pouvoir de Dieu t’a donné et concédé. Revêts-toi de la tunique de la sainteté, fais un autel de ton cœur, et ainsi, renforcé dans la confiance de Dieu, présente ton corps au Seigneur comme sacrifice » (Saint Pierre Chrysologue)
« C’est bien que dans le groupe de ses partisans, malgré leurs différences, tous cohabitaient ensemble, en surmontant les inimaginables difficultés : en fait, c’est Jésus lui-même la raison de leur cohésion, dans laquelle tous se trouvent unis » (Benoît XVI)
« Le Christ, en instituant les Douze, "leur donna la forme d’un collège, c’est-à-dire d’un groupe stable, et mit à leur tête Pierre, choisi parmi eux". "De même que saint Pierre et les autres apôtres constituent, de par l’institution du Seigneur, un seul collège apostolique, de même le Pontife romain, successeur de Pierre et les évêques, successeurs des apôtres, forment entre eux un tout" » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 880)
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
Localisation : France
Re: *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
commentaire du jour.
Que s’est-il passé ce jour-là chez le pharisien qui avait invité Jésus ? Nous ne le savons pas au juste. En général les invités les plus honorables arrivaient les derniers, et peut-être a-t-il fallu faire de la place au dernier moment pour un pharisien de renom. En tout cas un détail n’avait pas échappé à Jésus : comme il n’y avait pas, sur la table, de petits cartons nominatifs, chacun, en arrivant, s’était dépêché de s’asseoir aux bonnes places, le plus près possible du maître de maison.
Ce souci du point d’honneur, Jésus le reprochait souvent aux scribes et aux pharisiens, c’est-à-dire à des intellectuels et à des pratiquants de la synagogue; il le reprochera même à ses apôtres, le soir du dernier souper, au moment de leur laver les pieds, lui, le Maître et le Seigneur. Mais dès ce jour-là, chez le pharisien, Jésus saisit l’événement pour donner à tous une leçon.
À première vue, il semblerait que ce soit une leçon de politesse et de bon sens : prendre d’office la meilleure place, cela ne se fait pas, et de plus cela n’est pas malin, surtout quand on ignore qui a été invité. Mais au-delà de cet appel au savoir-vivre élémentaire, Jésus vise les relations de l’homme avec Dieu, de l’homme invité avec Dieu qui l’invite. Le banquet des noces, c’était, du temps de Jésus, une image classique du Royaume de Dieu, et les auditeurs de Jésus ont fort bien compris le proverbe qui conclut la parabole : « Celui qui s’élève sera abaissé » … par Dieu ! « Celui qui s’abaisse sera élevé » … par Dieu !
Chacun de nous est invité par Dieu à sa table, donc à son intimité; mais chacun est invité parmi d’autres. Aux yeux de Dieu il en est parmi nous qui sont plus dignes, pas forcément les plus cultivés, les plus choyés ou les plus riches, pas forcément les prêtres ou les religieuses, mais ceux et celles dont la vie tout entière est une réponse d’amour à l’invitation aimante de Dieu, ceux et celles dont la joie est d’accomplir chaque jour l’œuvre du Père et de coïncider avec son projet de salut.
Dieu connaît les plus méritants, les plus saints, c’est-à-dire les plus aimants, mais il n’a pas mis de petits cartons sur sa table, ni pour les autres, ni pour nous. Personne ne connaît les noms, et le plus sûr, pour chacun, est de rester humblement à la dernière place.
Cela n’implique d’ailleurs aucune démission de nos responsabilités dans la cité ou dans l’Église de Jésus. Être chef, être responsable, être éducateur, sans dureté mais sans faiblesse, c’est souvent une manière authentiquement évangélique de rester à la dernière place. C’est aussi une magnifique école d’humilité et une occasion journalière offerte par le Christ de communier à son souci de Pasteur.
Ainsi chacun de nous est invité, appelé, aimé. Mais il arrive que nous ayons à faire, à notre tour, des invitations; et là encore l’enseignement de Jésus vient renverser les perspectives.
Jésus, de nouveau, part de la vie concrète. Inviter, c’est agréable et facile tant qu’il s’agit de parents ou d’amis avec qui l’on est à l’aise; mais cela pose très vite des problèmes dès qu’il faut, pour accueillir, changer nos habitudes, dépasser des heurts de mentalités ou ignorer certaines barrières de la vie sociale. D’instinct, nous invitons ceux dont nous aimons l’invitation : nous comptons sur une certaine réciprocité dans l’accueil, et ce n’est pas forcément par étroitesse d’esprit ou avarice, mais par facilité, ou parce que l’horizon de notre cœur est barré très tôt par l’égoïsme.
Le Christ nous dit en quelque sorte aujourd’hui : « Il te faut dépasser les catégories, savoir quitter l’atmosphère que tu aimes, ouvrir ta vie à ceux qui n’ont rien à te rendre, ni service, ni compréhension, ni amitié, ni gratitude ».
Le Christ veut nous voir imiter la générosité du Père, qui nous rassemble tous aujourd’hui pour son festin, nous les pauvres, pauvres d’argent ou de moyens d’expression, pauvres d’amitié ou d’espérance, nous les estropiés, blessés par la vie, et qui gardons les cicatrices de notre passé, nous les boiteux et les boiteuses qui, après des années de grâce, allons encore à Dieu clopin-clopant, sans oser croire à son amour, nous les aveugles qui croyons voir et qui croyons savoir, qui tâtonnons dans notre propre vie et qui prétendons apprendre à Dieu par quel chemin il doit passer.
C’est un devoir pour nous de nous laisser transformer par cette générosité de Dieu, par cette largeur du cœur de Dieu, au moment où de nouveaux cloisonnements apparaissent dans notre Église, où l’on commence à réclamer, pour célébrer l’Eucharistie, des communautés homogènes, où l’on recherche parfois exclusivement l’euphorie trop facile des petits groupes, sur la base de préférences musicales, d’options sociales ou politiques.
Aux yeux de Dieu il n’y a pas d’un côté une Église des purs, des gens lucides et émancipés, et d’un autre côté l’Église des laissés pour compte. Il n’y a qu’une Église, une seule communauté des croyants, sauvés par l’amour et la mort du Christ, tous invités, et invités tous ensemble, avec leurs différences et leurs préférences, mais tous pauvres, tous indigents de pardon, tous assis humblement à la dernière place, trop contents déjà d’avoir part au festin.
Fr. Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
Autre commentaire de ce jour.
Aujourd'hui, avez-vous remarqué comment débute l'Évangile ? « On [les pharisiens] l'observait ». Et Jésus aussi observe : « Remarquant que les invités choisissaient les premières places » (Lc 14,1). Quelles façons tant différentes d'observer !
L'observation, comme toutes les actions internes et externes, est très différente, selon la motivation qui la provoque, selon les motifs internes, selon ce qui se trouve dans le cœur de l'observateur. Les pharisiens -comme nous dit l'Évangile dans divers passages - observent Jésus pour l'accuser. Et Jésus observe pour aider, pour servir, pour faire le bien. Et, comme une mère attentionnée, prête conseil : « Quand tu es invité à des noces, ne va pas te mettre à la première place » (Lc 13,8).
Jésus dit avec des mots ce qu'Il est et ce qu'Il porte dans son cœur : il ne cherche pas à être honorable, sinon à honorer; il ne pense pas à son honneur, sinon à l'honneur du Père. Il ne pense pas à Lui-même, sinon aux autres. Toute la vie de Jésus est une révélation de qui est Dieu : "Dieu est amour".
Pour cela, en Jésus se fait réalité -plus qu'en tout autre- son enseignement : « Il fut dépouillé de sa grandeur, prit la condition d'esclave et se fit pareil aux hommes (…). Pour cela Dieu l'exalta et lui donna le nom qui est au dessus de tout nom » (Ph 2,7.9).
Jésus est le Maître en œuvres et en paroles. Nous, chrétiens, voulons être ses disciples. Seulement pouvons nous reproduire la conduite du Maître si dans nos cœurs se trouve ce qui se trouvait dans le Sien, si nous avons son Esprit, l'Esprit de l'amour. Travaillons pour nous ouvrir totalement à son Esprit et pour nous laisser prendre et posséder complètement par Lui.
Et cela sans penser être "élevés", sans penser à nous-mêmes, sinon à Lui. « Même s'il n'y avait pas de ciel, je t'aimerais; même s'il n'y avait pas d'enfer je te craindrais; je t'aimerais de la même façon que je t'aime » (Auteur anonyme). Portés uniquement par l'amour.
Abbé Josep FONT i Gallart (Getafe, Espagne)
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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
comme est bon le seigneur !
Eucharistie du Samedi 29 Octobre 2022
Samedi de la 30ème semaine du Temps Ordinaire (Paire)
Saint Narcisse, Évêque de Jérusalem (IIe s.)
Saint Mazeran, Fondateur du prieuré d'Escolles
(XIe siècle)
Saint Gaetano Errico, Prêtre, Fondateur de la
Congrégation des Missionnaires des Sacrés
Cœurs de Jésus et de Marie (1791-1860).
Bienheureux Michel Rua, Ier Successeur de Don
Bosco (1837-1910).
Bienheureuse Chiara-Luce Badano (1971-1990).
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)
Samedi de la 30ème semaine du Temps Ordinaire (Paire)
Saint Narcisse, Évêque de Jérusalem (IIe s.)
Saint Mazeran, Fondateur du prieuré d'Escolles
(XIe siècle)
Saint Gaetano Errico, Prêtre, Fondateur de la
Congrégation des Missionnaires des Sacrés
Cœurs de Jésus et de Marie (1791-1860).
Bienheureux Michel Rua, Ier Successeur de Don
Bosco (1837-1910).
Bienheureuse Chiara-Luce Badano (1971-1990).
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Textes de la messe du jour
PREMIÈRE LECTURE :
« Pour moi, vivre c’est le Christ, et mourir
est un avantage » (Ph 1, 18b-26)
Lecture de la lettre de saint Paul
Apôtre aux Éphésiens
Frères,
de toute façon, que ce soit avec des arrière-pensées ou avec sincérité,
le Christ est annoncé, et de cela je me réjouis.
Bien plus, je me réjouirai encore,
car je sais que cela tournera à mon salut,
grâce à votre prière
et à l’assistance de l’Esprit de Jésus Christ.
C’est ce que j’attends avec impatience,
et c’est ce que j’espère.
Je n’aurai à rougir de rien ;
au contraire, je garderai toute mon assurance,
maintenant comme toujours ;
soit que je vive, soit que je meure,
le Christ sera glorifié dans mon corps.
En effet, pour moi, vivre c’est le Christ,
et mourir est un avantage.
Mais si, en vivant en ce monde,
j’arrive à faire un travail utile,
je ne sais plus comment choisir.
Je me sens pris entre les deux :
je désire partir pour être avec le Christ,
car c’est bien préférable ;
mais, à cause de vous, demeurer en ce monde
est encore plus nécessaire.
De cela, je suis convaincu.
Je sais donc que je resterai,
et que je continuerai à être avec vous tous,
pour votre progrès et votre joie dans la foi.
Ainsi, à travers ce qui m’arrive,
vous aurez d’autant plus de fierté dans le Christ Jésus,
du fait de mon retour parmi vous.
– Parole du Seigneur.
PSAUME :
(Ps 41 (42), 2, 3, 5abcd, 5efgh)
R/ Mon âme a soif du Dieu vivant.
(cf. Ps 41, 3a)
Comme un cerf altéré
cherche l’eau vive,
ainsi mon âme te cherche
toi, mon Dieu.
Mon âme a soif de Dieu,
le Dieu vivant ;
quand pourrai-je m’avancer,
paraître face à Dieu ?
Je me souviens,
et mon âme déborde :
en ce temps-là,
je franchissais les portails !
Je conduisais vers la maison de mon Dieu
la multitude en fête,
parmi les cris de joie
et les actions de grâce.
ÉVANGILE :
« Quiconque s’élève sera abaissé ; et qui
s’abaisse sera élevé » (Lc 14, 1.7-11)
Alléluia. Alléluia.
Prenez sur vous mon joug,
devenez mes disciples, dit le Seigneur,
car je suis doux et humble de cœur.
Alléluia. (cf. Mt 11, 29ab)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
Un jour de sabbat,
Jésus était entré dans la maison d’un chef des pharisiens
pour y prendre son repas,
et ces derniers l’observaient.
Jésus dit une parabole aux invités
lorsqu’il remarqua comment ils choisissaient les premières places,
et il leur dit :
« Quand quelqu’un t’invite à des noces,
ne va pas t’installer à la première place,
de peur qu’il ait invité un autre plus considéré que toi.
Alors, celui qui vous a invités, toi et lui,
viendra te dire :
“Cède-lui ta place” ;
et, à ce moment, tu iras, plein de honte,
prendre la dernière place.
Au contraire, quand tu es invité,
va te mettre à la dernière place.
Alors, quand viendra celui qui t’a invité, il te dira :
“Mon ami, avance plus haut”,
et ce sera pour toi un honneur
aux yeux de tous ceux qui seront à la table avec toi.
En effet, quiconque s’élève sera abaissé ;
qui s’abaisse sera élevé. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
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commentaire du jour.
« Mon ami, monte plus haut ! »
Que s’est-il passé ce jour-là chez le pharisien qui avait invité Jésus ? Nous ne le savons pas au juste. En général les invités les plus honorables arrivaient les derniers, et peut-être a-t-il fallu faire de la place au dernier moment pour un pharisien de renom. En tout cas un détail n’avait pas échappé à Jésus : comme il n’y avait pas, sur la table, de petits cartons nominatifs, chacun, en arrivant, s’était dépêché de s’asseoir aux bonnes places, le plus près possible du maître de maison.
Ce souci du point d’honneur, Jésus le reprochait souvent aux scribes et aux pharisiens, c’est-à-dire à des intellectuels et à des pratiquants de la synagogue; il le reprochera même à ses apôtres, le soir du dernier souper, au moment de leur laver les pieds, lui, le Maître et le Seigneur. Mais dès ce jour-là, chez le pharisien, Jésus saisit l’événement pour donner à tous une leçon.
À première vue, il semblerait que ce soit une leçon de politesse et de bon sens : prendre d’office la meilleure place, cela ne se fait pas, et de plus cela n’est pas malin, surtout quand on ignore qui a été invité. Mais au-delà de cet appel au savoir-vivre élémentaire, Jésus vise les relations de l’homme avec Dieu, de l’homme invité avec Dieu qui l’invite. Le banquet des noces, c’était, du temps de Jésus, une image classique du Royaume de Dieu, et les auditeurs de Jésus ont fort bien compris le proverbe qui conclut la parabole : « Celui qui s’élève sera abaissé » … par Dieu ! « Celui qui s’abaisse sera élevé » … par Dieu !
Chacun de nous est invité par Dieu à sa table, donc à son intimité; mais chacun est invité parmi d’autres. Aux yeux de Dieu il en est parmi nous qui sont plus dignes, pas forcément les plus cultivés, les plus choyés ou les plus riches, pas forcément les prêtres ou les religieuses, mais ceux et celles dont la vie tout entière est une réponse d’amour à l’invitation aimante de Dieu, ceux et celles dont la joie est d’accomplir chaque jour l’œuvre du Père et de coïncider avec son projet de salut.
Dieu connaît les plus méritants, les plus saints, c’est-à-dire les plus aimants, mais il n’a pas mis de petits cartons sur sa table, ni pour les autres, ni pour nous. Personne ne connaît les noms, et le plus sûr, pour chacun, est de rester humblement à la dernière place.
Cela n’implique d’ailleurs aucune démission de nos responsabilités dans la cité ou dans l’Église de Jésus. Être chef, être responsable, être éducateur, sans dureté mais sans faiblesse, c’est souvent une manière authentiquement évangélique de rester à la dernière place. C’est aussi une magnifique école d’humilité et une occasion journalière offerte par le Christ de communier à son souci de Pasteur.
Ainsi chacun de nous est invité, appelé, aimé. Mais il arrive que nous ayons à faire, à notre tour, des invitations; et là encore l’enseignement de Jésus vient renverser les perspectives.
Jésus, de nouveau, part de la vie concrète. Inviter, c’est agréable et facile tant qu’il s’agit de parents ou d’amis avec qui l’on est à l’aise; mais cela pose très vite des problèmes dès qu’il faut, pour accueillir, changer nos habitudes, dépasser des heurts de mentalités ou ignorer certaines barrières de la vie sociale. D’instinct, nous invitons ceux dont nous aimons l’invitation : nous comptons sur une certaine réciprocité dans l’accueil, et ce n’est pas forcément par étroitesse d’esprit ou avarice, mais par facilité, ou parce que l’horizon de notre cœur est barré très tôt par l’égoïsme.
Le Christ nous dit en quelque sorte aujourd’hui : « Il te faut dépasser les catégories, savoir quitter l’atmosphère que tu aimes, ouvrir ta vie à ceux qui n’ont rien à te rendre, ni service, ni compréhension, ni amitié, ni gratitude ».
Le Christ veut nous voir imiter la générosité du Père, qui nous rassemble tous aujourd’hui pour son festin, nous les pauvres, pauvres d’argent ou de moyens d’expression, pauvres d’amitié ou d’espérance, nous les estropiés, blessés par la vie, et qui gardons les cicatrices de notre passé, nous les boiteux et les boiteuses qui, après des années de grâce, allons encore à Dieu clopin-clopant, sans oser croire à son amour, nous les aveugles qui croyons voir et qui croyons savoir, qui tâtonnons dans notre propre vie et qui prétendons apprendre à Dieu par quel chemin il doit passer.
C’est un devoir pour nous de nous laisser transformer par cette générosité de Dieu, par cette largeur du cœur de Dieu, au moment où de nouveaux cloisonnements apparaissent dans notre Église, où l’on commence à réclamer, pour célébrer l’Eucharistie, des communautés homogènes, où l’on recherche parfois exclusivement l’euphorie trop facile des petits groupes, sur la base de préférences musicales, d’options sociales ou politiques.
Aux yeux de Dieu il n’y a pas d’un côté une Église des purs, des gens lucides et émancipés, et d’un autre côté l’Église des laissés pour compte. Il n’y a qu’une Église, une seule communauté des croyants, sauvés par l’amour et la mort du Christ, tous invités, et invités tous ensemble, avec leurs différences et leurs préférences, mais tous pauvres, tous indigents de pardon, tous assis humblement à la dernière place, trop contents déjà d’avoir part au festin.
Fr. Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
Autre commentaire de ce jour.
« Remarquant que les invités choisissaient les premières places… »
Aujourd'hui, avez-vous remarqué comment débute l'Évangile ? « On [les pharisiens] l'observait ». Et Jésus aussi observe : « Remarquant que les invités choisissaient les premières places » (Lc 14,1). Quelles façons tant différentes d'observer !
L'observation, comme toutes les actions internes et externes, est très différente, selon la motivation qui la provoque, selon les motifs internes, selon ce qui se trouve dans le cœur de l'observateur. Les pharisiens -comme nous dit l'Évangile dans divers passages - observent Jésus pour l'accuser. Et Jésus observe pour aider, pour servir, pour faire le bien. Et, comme une mère attentionnée, prête conseil : « Quand tu es invité à des noces, ne va pas te mettre à la première place » (Lc 13,8).
Jésus dit avec des mots ce qu'Il est et ce qu'Il porte dans son cœur : il ne cherche pas à être honorable, sinon à honorer; il ne pense pas à son honneur, sinon à l'honneur du Père. Il ne pense pas à Lui-même, sinon aux autres. Toute la vie de Jésus est une révélation de qui est Dieu : "Dieu est amour".
Pour cela, en Jésus se fait réalité -plus qu'en tout autre- son enseignement : « Il fut dépouillé de sa grandeur, prit la condition d'esclave et se fit pareil aux hommes (…). Pour cela Dieu l'exalta et lui donna le nom qui est au dessus de tout nom » (Ph 2,7.9).
Jésus est le Maître en œuvres et en paroles. Nous, chrétiens, voulons être ses disciples. Seulement pouvons nous reproduire la conduite du Maître si dans nos cœurs se trouve ce qui se trouvait dans le Sien, si nous avons son Esprit, l'Esprit de l'amour. Travaillons pour nous ouvrir totalement à son Esprit et pour nous laisser prendre et posséder complètement par Lui.
Et cela sans penser être "élevés", sans penser à nous-mêmes, sinon à Lui. « Même s'il n'y avait pas de ciel, je t'aimerais; même s'il n'y avait pas d'enfer je te craindrais; je t'aimerais de la même façon que je t'aime » (Auteur anonyme). Portés uniquement par l'amour.
Abbé Josep FONT i Gallart (Getafe, Espagne)
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Oh, comme l’âme humble est belle : de son cœur, tel un encensoir, monte un parfum extrêmement agréable et, à travers les nuages, il arrive jusqu’à Dieu lui-même » (Sainte Faustine Kowalska)
« Le Christ lui-même prit la dernière place - la croix - et c’est précisément avec cette humilité radicale qu’Il nous a rachetés et nous aide constamment » (Benoît XVI)
« Ainsi l’oraison est-elle l’expression la plus simple du mystère de la prière. L’oraison est un don, une grâce ; elle ne peut être accueillie que dans l’humilité et la pauvreté (…) » (Catéchisme de l’Eglise catholique, n° 2.713)
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Dernière édition par Lumen le Mar 22 Nov 2022 - 15:10, édité 2 fois (Raison : Formatage + Logo)
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
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Re: *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
commentaire du jour.
« Aujourd’hui le Salut est venu pour cette maison. » C’est ce que Jésus veut pouvoir dire chaque soir de notre maison fraternelle.
C’est ce qu’il voudrait dire de chacun de nous lorsque, à Complies, nous lui offrons votre journée. Le secret de cette réussite spirituelle, c’est à Zachée, le publicain, que nous pouvons le demander.
Le Salut est venu dans la maison de Zachée parce que d’abord Zachée était vraiment en quête de Son Seigneur : « Il cherchait à voir qui était Jésus. »
Au milieu des soucis de son métier, fatigué du mépris des autres, dégoûté de tant d’années perdues à frauder la justice, Zachée n’avait plus qu’une idée, qu’un visage, qu’un nom en tête : Jésus.
Devant Jésus, il pourrait s’expliquer; avec Jésus il pourrait recommencer sa vie.
Notre misère à nous, trop souvent, c’est d’avoir dit adieu aux recommencements, et de traîner notre vie à mi-pente, en nous résignant à des compromis.
Un autre secret de Zachée, c’est de savoir reconnaître ses limites, et d’agir en conséquence. Avec sa petite taille, il aurait pu, perdu dans la foule, se tenir pour battu.
Mais non : l’espérance vive le rend inventif. Qu’importe le handicap : pour voir Jésus, il trouvera bien une astuce !
Transformer nos impuissances en désir de la rencontre, quelle force ce serait pour nous ! Mais nous avons peur d’être seuls à grimper sur le sycomore, d’être petits aux yeux de tous, et c’est cela qui nous paralyse.
Heureux Zachée, qui ignore ces petitesses du cœur, et qui court là où sûrement Jésus passera : au rendez-vous de la Parole.
Là encore il est exemplaire, parce qu’il ne veut pas laisser passer l’heure de Dieu. Dans son arbre, tout essoufflé, il guette, il attend, il espère.
Faut-il appeler ? Faut-il faire signe ? Jésus va-t-il seulement l’apercevoir ? Trop tard pour réfléchir : voilà Zachée pris au piège de son espérance.
Jésus est arrivé : de lui-même il lève les yeux : « Zachée, descends vite ! Il me faut aujourd’hui demeurer dans ta maison ! »
Il ne faut pas grand-chose pour que Jésus s’invite chez nous ; il lui suffit de voir qu’il est attendu, il lui suffit de rencontrer notre regard, et d’y lire, avec notre détresse, une petite lueur de Foi et de sincérité.
Le passé est lourd ? Le présent douloureux, l’avenir incertain ? Et après ! Tout cela est l’affaire de celui qui peut tout !
Ce qui importe, jour après jour, et Zachée l’avait bien saisi ce jour-là, c’est d’accueillir Jésus avec joie.
Où est-elle, l’allégresse limpide de notre jeunesse chrétienne ? Où est-elle, la fraîcheur de nos vœux ? Où s’en va-t-il, au long des mois, l’enthousiasme des communautés réunies par Jésus pour vivre devant Dieu à la louange de sa Gloire ?
Puisque déjà nous avons tout, de quel autre trésor sommes-nous en quête, qui nous ronge ainsi le cœur et fait de nous des êtres tristes ?
Puisque, aujourd’hui encore, Jésus s’invite parmi nous dans sa maison de prière, puisqu’il nous donne part à son Corps et à son Sang, offrons-lui, avec notre volonté de conversion, toutes les maladresses de notre cœur.
Puisqu’il vient chercher et sauver en nous ce qui déjà était perdu, et que pour Lui nos misères n’ont jamais été un secret, allons au bout de la confiance : offrons-lui nos mains ouvertes, pour qu’il y dépose sa Joie.
Fr. Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.
Aujourd'hui, le récit évangélique coïncide un peu avec la parabole du pharisien et du publicain. (cf. Lc 18,9-14).
Effacé et sincère de cœur, le publicain priait dans son intérieur : « Mon Dieu, prends pitié du pécheur que je suis ! » (Lc 18,13); et aujourd'hui, nous observons comme Jésus-Christ pardonne et acquitte Zachée, le chef des collecteurs d'impôts, un homme riche et influent, mais haï et abhorré par ses voisins, qui se sentaient extorqués par lui : « Zachée, descends vite: aujourd'hui il faut que j'aille demeurer dans ta maison » (Lc 19,5).
L'indulgence divine amène Zachée à se convertir; voici une des originalités de l'Évangile: le Pardon de Dieu est désintéressé; il ne s'agit pas du fait que, suite à notre conversion, Dieu nous pardonne; c'est plutôt le contraire: la Miséricorde de Dieu nous stimule vers la gratitude et à y donner une réponse.
À cette occasion, Jésus, chemin de Jérusalem, traversait la ville de Jéricho. Aujourd'hui et chaque jour, Jésus traverse notre vie et nous appelle par notre nom.
Zachée n'avait jamais vu Jésus; il avait entendu parler de Lui et cherchait à voir qui était ce maître aussi célèbre.
Jésus, par contre, connaissait bien Zachée et les misères de sa vie. Jésus savait comment s'était-il enrichi et comme il était haï et marginé par ses voisins; c'est pour cette raison que Jésus traversa Jéricho pour le faire quitter ce puits : « le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu » (Lc 19,10).
La rencontre du Maître avec le publicain changea complètement la vie de ce dernier. Après avoir entendu cet Évangile, songe à l’opportunité que Dieu t'offre aujourd'hui, laquelle tu ne devrais pas évincer : Jésus-Christ passe par ta vie et t'appelle par ton nom, parce qu'Il t'aime et veut te sauver; dans quel puits es-tu immergé ?
Comme Zachée a grimpé sur un arbre pour mieux voir Jésus, grimpe-toi, maintenant, sur l'arbre de la Croix et tu pourras savoir qui est-Il, et tu connaîtras l'immensité de son Amour, « car s'Il choisit un chef des publicains: qui va s'accabler soi-même, lorsque celui-là est atteint par la grâce ? » (Saint Ambroise).
Abbé Joaquim MESEGUER García (Sant Quirze del Vallès, Barcelona, Espagne).
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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
comme est bon le seigneur !
Eucharistie du Dimanche 30 Octobre 2022
Trente-et-unième Dimanche du Temps Ordinaire, Année C.
Saint Marcel, le centurion et ses 12 enfants,
Martyrs à Tanger (298) - Mémoire (facultative
propre à l’Afrique du Nord)
Bienheureuse Bienvenue Bojani, Tertiaire
Dominicaine (1255-1292).
Saint Ange d'Acre, Capucin (1669-1739).
Bienheureuse Marie-Restitute Kafka, Religieuse
Franciscaine autrichienne, Martyre (+ 1943).
Vénérable María Josefa Recio, Fondatrice des
Hospitalières du Sacré-Cœur (1846 - 1883).
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Trente-et-unième Dimanche du Temps Ordinaire, Année C.
Saint Marcel, le centurion et ses 12 enfants,
Martyrs à Tanger (298) - Mémoire (facultative
propre à l’Afrique du Nord)
Bienheureuse Bienvenue Bojani, Tertiaire
Dominicaine (1255-1292).
Saint Ange d'Acre, Capucin (1669-1739).
Bienheureuse Marie-Restitute Kafka, Religieuse
Franciscaine autrichienne, Martyre (+ 1943).
Vénérable María Josefa Recio, Fondatrice des
Hospitalières du Sacré-Cœur (1846 - 1883).
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Textes de la messe du jour
PREMIÈRE LECTURE :
« Tu as pitié de tous les hommes, parce que tu
aimes tout ce qui existe » (Sg 11, 22 – 12, 2)
Lecture du livre de la Sagesse
Seigneur, le monde entier est devant toi
comme un rien sur la balance,
comme la goutte de rosée matinale
qui descend sur la terre.
Pourtant, tu as pitié de tous les hommes,
parce que tu peux tout.
Tu fermes les yeux sur leurs péchés,
pour qu’ils se convertissent.
Tu aimes en effet tout ce qui existe,
tu n’as de répulsion envers aucune de tes œuvres ;
si tu avais haï quoi que ce soit,
tu ne l’aurais pas créé.
Comment aurait-il subsisté,
si tu ne l’avais pas voulu ?
Comment serait-il resté vivant,
si tu ne l’avais pas appelé ?
En fait, tu épargnes tous les êtres, parce qu’ils sont à toi,
Maître qui aimes les vivants,
toi dont le souffle impérissable les anime tous.
Ceux qui tombent, tu les reprends peu à peu,
tu les avertis, tu leur rappelles en quoi ils pèchent,
pour qu’ils se détournent du mal
et croient en toi, Seigneur.
– Parole du Seigneur.
PSAUME :
(Ps 144 (145), 1-2, 8-9, 10-11, 13cd-14)
R/ Mon Dieu, mon Roi,
je bénirai ton nom toujours
et à jamais ! (Ps 144, 1)
Je t’exalterai, mon Dieu, mon Roi,
je bénirai ton nom toujours et à jamais !
Chaque jour je te bénirai,
je louerai ton nom toujours et à jamais.
Le Seigneur est tendresse et pitié,
lent à la colère et plein d’amour ;
la bonté du Seigneur est pour tous,
sa tendresse, pour toutes ses œuvres.
Que tes œuvres, Seigneur, te rendent grâce
et que tes fidèles te bénissent !
Ils diront la gloire de ton règne,
ils parleront de tes exploits.
Le Seigneur est vrai en tout ce qu’il dit,
fidèle en tout ce qu’il fait.
Le Seigneur soutient tous ceux qui tombent,
il redresse tous les accablés.
DEUXIÈME LECTURE :
« Le nom de notre Seigneur Jésus
sera glorifié en vous, et vous en lui »
(2 Th 1, 11 – 2, 2)
Lecture de la deuxième lettre de saint Paul
Apôtre aux Thessaloniciens
Frères,
nous prions pour vous à tout moment
afin que notre Dieu vous trouve dignes
de l’appel qu’il vous a adressé ;
par sa puissance,
qu’il vous donne d’accomplir tout le bien que vous désirez,
et qu’il rende active votre foi.
Ainsi, le nom de notre Seigneur Jésus sera glorifié en vous,
et vous en lui,
selon la grâce de notre Dieu
et du Seigneur Jésus Christ.
Frères, nous avons une demande à vous faire
à propos de la venue de notre Seigneur Jésus Christ
et de notre rassemblement auprès de lui :
si l'on nous attribue une inspiration, une parole ou une lettre
prétendant que le jour du Seigneur est arrivé,
n'allez pas aussitôt perdre la tête,
ne vous laissez pas effrayer. »
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE :
« Le Fils de l’homme est venu chercher
et sauver ce qui était perdu » (Lc 19, 1-10)
Alléluia. Alléluia.
Dieu a tellement aimé le monde
qu’il a donné son Fils unique,
afin que ceux qui croient en lui aient la vie éternelle.
Alléluia. (Jn 3, 16)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
entré dans la ville de Jéricho, Jésus la traversait.
Or, il y avait un homme du nom de Zachée ;
il était le chef des collecteurs d’impôts,
et c’était quelqu’un de riche.
Il cherchait à voir qui était Jésus,
mais il ne le pouvait pas à cause de la foule,
car il était de petite taille.
Il courut donc en avant
et grimpa sur un sycomore
pour voir Jésus qui allait passer par là.
Arrivé à cet endroit,
Jésus leva les yeux et lui dit :
« Zachée, descends vite :
aujourd’hui il faut que j’aille demeurer dans ta maison. »
Vite, il descendit
et reçut Jésus avec joie.
Voyant cela, tous récriminaient :
« Il est allé loger chez un homme qui est un pécheur. »
Zachée, debout, s’adressa au Seigneur :
« Voici, Seigneur :
je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens,
et si j’ai fait du tort à quelqu’un,
je vais lui rendre quatre fois plus. »
Alors Jésus dit à son sujet :
« Aujourd’hui, le salut est arrivé pour cette maison,
car lui aussi est un fils d’Abraham.
En effet, le Fils de l’homme est venu chercher et sauver
ce qui était perdu. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
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commentaire du jour.
« Zachée, descends vite ! »
« Aujourd’hui le Salut est venu pour cette maison. » C’est ce que Jésus veut pouvoir dire chaque soir de notre maison fraternelle.
C’est ce qu’il voudrait dire de chacun de nous lorsque, à Complies, nous lui offrons votre journée. Le secret de cette réussite spirituelle, c’est à Zachée, le publicain, que nous pouvons le demander.
Le Salut est venu dans la maison de Zachée parce que d’abord Zachée était vraiment en quête de Son Seigneur : « Il cherchait à voir qui était Jésus. »
Au milieu des soucis de son métier, fatigué du mépris des autres, dégoûté de tant d’années perdues à frauder la justice, Zachée n’avait plus qu’une idée, qu’un visage, qu’un nom en tête : Jésus.
Devant Jésus, il pourrait s’expliquer; avec Jésus il pourrait recommencer sa vie.
Notre misère à nous, trop souvent, c’est d’avoir dit adieu aux recommencements, et de traîner notre vie à mi-pente, en nous résignant à des compromis.
Un autre secret de Zachée, c’est de savoir reconnaître ses limites, et d’agir en conséquence. Avec sa petite taille, il aurait pu, perdu dans la foule, se tenir pour battu.
Mais non : l’espérance vive le rend inventif. Qu’importe le handicap : pour voir Jésus, il trouvera bien une astuce !
Transformer nos impuissances en désir de la rencontre, quelle force ce serait pour nous ! Mais nous avons peur d’être seuls à grimper sur le sycomore, d’être petits aux yeux de tous, et c’est cela qui nous paralyse.
Heureux Zachée, qui ignore ces petitesses du cœur, et qui court là où sûrement Jésus passera : au rendez-vous de la Parole.
Là encore il est exemplaire, parce qu’il ne veut pas laisser passer l’heure de Dieu. Dans son arbre, tout essoufflé, il guette, il attend, il espère.
Faut-il appeler ? Faut-il faire signe ? Jésus va-t-il seulement l’apercevoir ? Trop tard pour réfléchir : voilà Zachée pris au piège de son espérance.
Jésus est arrivé : de lui-même il lève les yeux : « Zachée, descends vite ! Il me faut aujourd’hui demeurer dans ta maison ! »
Il ne faut pas grand-chose pour que Jésus s’invite chez nous ; il lui suffit de voir qu’il est attendu, il lui suffit de rencontrer notre regard, et d’y lire, avec notre détresse, une petite lueur de Foi et de sincérité.
Le passé est lourd ? Le présent douloureux, l’avenir incertain ? Et après ! Tout cela est l’affaire de celui qui peut tout !
Ce qui importe, jour après jour, et Zachée l’avait bien saisi ce jour-là, c’est d’accueillir Jésus avec joie.
Où est-elle, l’allégresse limpide de notre jeunesse chrétienne ? Où est-elle, la fraîcheur de nos vœux ? Où s’en va-t-il, au long des mois, l’enthousiasme des communautés réunies par Jésus pour vivre devant Dieu à la louange de sa Gloire ?
Puisque déjà nous avons tout, de quel autre trésor sommes-nous en quête, qui nous ronge ainsi le cœur et fait de nous des êtres tristes ?
Puisque, aujourd’hui encore, Jésus s’invite parmi nous dans sa maison de prière, puisqu’il nous donne part à son Corps et à son Sang, offrons-lui, avec notre volonté de conversion, toutes les maladresses de notre cœur.
Puisqu’il vient chercher et sauver en nous ce qui déjà était perdu, et que pour Lui nos misères n’ont jamais été un secret, allons au bout de la confiance : offrons-lui nos mains ouvertes, pour qu’il y dépose sa Joie.
Fr. Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.
« Zachée, descends vite : aujourd'hui il faut que
j'aille demeurer dans ta maison. »
j'aille demeurer dans ta maison. »
Aujourd'hui, le récit évangélique coïncide un peu avec la parabole du pharisien et du publicain. (cf. Lc 18,9-14).
Effacé et sincère de cœur, le publicain priait dans son intérieur : « Mon Dieu, prends pitié du pécheur que je suis ! » (Lc 18,13); et aujourd'hui, nous observons comme Jésus-Christ pardonne et acquitte Zachée, le chef des collecteurs d'impôts, un homme riche et influent, mais haï et abhorré par ses voisins, qui se sentaient extorqués par lui : « Zachée, descends vite: aujourd'hui il faut que j'aille demeurer dans ta maison » (Lc 19,5).
L'indulgence divine amène Zachée à se convertir; voici une des originalités de l'Évangile: le Pardon de Dieu est désintéressé; il ne s'agit pas du fait que, suite à notre conversion, Dieu nous pardonne; c'est plutôt le contraire: la Miséricorde de Dieu nous stimule vers la gratitude et à y donner une réponse.
À cette occasion, Jésus, chemin de Jérusalem, traversait la ville de Jéricho. Aujourd'hui et chaque jour, Jésus traverse notre vie et nous appelle par notre nom.
Zachée n'avait jamais vu Jésus; il avait entendu parler de Lui et cherchait à voir qui était ce maître aussi célèbre.
Jésus, par contre, connaissait bien Zachée et les misères de sa vie. Jésus savait comment s'était-il enrichi et comme il était haï et marginé par ses voisins; c'est pour cette raison que Jésus traversa Jéricho pour le faire quitter ce puits : « le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu » (Lc 19,10).
La rencontre du Maître avec le publicain changea complètement la vie de ce dernier. Après avoir entendu cet Évangile, songe à l’opportunité que Dieu t'offre aujourd'hui, laquelle tu ne devrais pas évincer : Jésus-Christ passe par ta vie et t'appelle par ton nom, parce qu'Il t'aime et veut te sauver; dans quel puits es-tu immergé ?
Comme Zachée a grimpé sur un arbre pour mieux voir Jésus, grimpe-toi, maintenant, sur l'arbre de la Croix et tu pourras savoir qui est-Il, et tu connaîtras l'immensité de son Amour, « car s'Il choisit un chef des publicains: qui va s'accabler soi-même, lorsque celui-là est atteint par la grâce ? » (Saint Ambroise).
Abbé Joaquim MESEGUER García (Sant Quirze del Vallès, Barcelona, Espagne).
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Avec la même rapidité, spontanéité et joie spirituelle avec laquelle cet homme l’a reçu chez lui, que notre Seigneur nous octroie la grâce de recevoir son Corps très saint et son sang, son âme et sa divinité » (Saint Thomas More)
« Depuis ce jour-là, chez Zachée la joie est entrée, la paix est entrée, le salut est entré, Jésus est entré » (François)
« Durant sa vie publique, Jésus n’a pas seulement pardonné les péchés, il a aussi manifesté l’effet de ce pardon : il a réintégré les pécheurs pardonnés dans la communauté du peuple de Dieu d’où le péché les avait éloignés ou même exclus. Un signe éclatant en est le fait que Jésus admet les pécheurs à sa table, plus encore, qu’il se met lui-même à leur table (…) » Catéchisme de l’Eglise catholique, n° 1.443)
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Dernière édition par Lumen le Mar 22 Nov 2022 - 15:11, édité 1 fois (Raison : Logo https://www.carmel.asso.fr/)
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
Localisation : France
Re: *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
commentaire du jour.
Il existe bien des manières d'inviter les autres à sa table. Ce peut être un repas de famille ou un repas d'amis, un dîner de cérémonie ou une rencontre d'affaires, un repas de mariage ou un repas d'enterrement. Et chez les pauvres comme chez les riches tous ces genres de repas ont leur rituel, plus ou moins raffiné, plus ou moins dépouillé, mais toujours révélateur des sentiments de celui qui invite.
"Dis-moi qui tu invites, et je te dirai qui tu es" ...
La plupart du temps, celui qui invite s'attend à une certaine réciprocité, et même quand il pense avoir ouvert tout grand son cœur en même temps que sa table, même quand il ne songe pas à une invitation qui répondra à la sienne, il compte bien que l'ambiance du repas le paiera de sa peine ou des frais qu'il a engagés. C'est pourquoi, sans doute, si souvent l'on s'invite entre gens de même condition. Pour qu'il n'y ait ni gêne ni fausse note, on invite des personnes qui ont déjà en commun soit des liens d'affection ou d'amitié, soit des souvenirs, des goûts ou des projets. Et l'on se dit instinctivement : "Plus le groupe sera homogène, plus nous aurons des chances de créer la joie."
C'est peut-être cela qui a gêné Jésus ce jour-là, lors du repas chez le pharisien. On l'avait invité, lui, comme un rabbi, comme un homme en vue, mais il ne retrouvait auprès de lui aucun des humbles qui le poursuivaient chaque jour pour l'écouter ou se faire guérir; et, sous la forme paradoxale qu'il affectionnait, il a essayé une fois de plus de renverser les perspectives.
Pour lui, quand on invite, quand on ouvre un peu sa maison ou sa vie, il faut dépasser franchement le niveau du facile, de l'habituel, du convenu, bref: le niveau des relations gratifiantes et sécurisantes, et faire place à ceux qui ne sont jamais prévus, à ceux qui ne sont jamais là au bon moment, parce qu'ils sont ailleurs, cachés, avec leur souffrance et leur solitude.
Et Jésus d'énumérer sa clientèle de tous les jours: les pauvres, les estropiés, les boiteux, les aveugles. Pas seulement les pauvres d'argent, car on peut être riche et estropié, riche et aveugle, riche et boiteux. Pas seulement les sans ressources, mais tous ceux qu'un handicap empêche de vivre comme les autres et de faire bonne figure dans un groupe,
Quand Dieu invite, lui, c'est gratuité pure; il aime le premier, sans attendre d'être suivi; il appelle et continue d'appeler même s'il n'entend pas de réponse.
À son banquet, nous voudrions retrouver, sans surprise, des têtes connues, uniquement des habitués, des privilégiés, des gâtés, comme nous tous; mais chaque matin la tablée s'agrandit; chaque matin une foule se presse, invitée elle aussi, et pour nous étrangère. Près du Seigneur, plus près que nous peut-être, nous apercevons des convives inattendus, dont le nom n'était écrit nulle part, si ce n'est sur le cœur de Dieu, tous ces estropiés de la vie, que Jésus est venu chercher le long des haies et aux carrefours surpeuplés de notre monde, puis tous ces frères et ces sœurs, aveugles ou non, lointains ou proches, mais toujours oubliés, que Jésus nous confie parce que le Père les lui a donnés.
Et en voyant à l'œuvre la générosité du Père, il nous vient parfois de nouvelles idées pour nos invitations d'aujourd'hui.
Fr. Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
Autre commentaire de ce jour.
Aujourd'hui, le Seigneur nous montre le vrai sens de la générosité chrétienne: se donner aux autres. « Quand tu donnes un déjeuner ou un dîner, n'invite pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni de riches voisins; sinon, eux aussi t'inviteraient en retour, et la politesse te serait rendue » (Lc 14,12).
Le chrétien bouge dans le monde comme une personne ordinaire; mais la source de sa relation avec ses semblables ne peut être ni la récompense humaine ni la vanité; il doit chercher avant tout la gloire de Dieu, sans prétendre à une autre récompense que celle du Ciel. « Au contraire, quand tu donnes un festin, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles; et tu seras heureux, parce qu'ils n'ont rien à te rendre : cela te sera rendu à la résurrection des justes » (Lc 14,13-14).
Le Seigneur nous invite à nous donner inconditionnellement à tous les hommes, poussés uniquement par l'amour de Dieu et du prochain pour le Seigneur. « Et si vous prêtez à ceux de qui vous espérez recevoir, quel gré vous en saura-t-on ? Des pécheurs aussi prêtent à des pécheurs, afin de recevoir l'équivalent » (Lc 6, 34).
Cela est ainsi car le Seigneur nous aide à comprendre que si nous nous donnons généreusement, sans rien espérer en retour, Dieu nous paiera avec une grande récompense et il fera de nous ses enfants préférés. C'est pour cela que Jésus nous dit : « Mais aimez vos ennemis, faites du bien et prêtez sans rien espérer en retour; et votre récompense sera grande, et vous serez les fils du Très-Haut » (Lc 6,35).
Demandons à la Vierge la générosité de savoir fuir toute tendance vers l'égoïsme, comme son Fils. « Egoïste. - Tu ne t'occupes que de tes "affaires". Tu sembles incapable d'éprouver la fraternité du Christ: dans les autres, tu ne vois pas des frères, tu vois des tremplins » (Saint José Marie).
Abbé Austin Chukwuemeka IHEKWEME (Ikenanzizi, Nigeria)
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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
comme est bon le seigneur !
Eucharistie du Lundi 31 Octobre 2022
Lundi de la Trente-et-unième semaine du Temps Ordinaire (Paire)
Saints Amplias et ses Compagnons, Ils faisaient partie
des soixante-dix disciples du Seigneur (Ier siècle)
Saint Quentin, Martyr dans le Vermandois (IIIe siècle)
Saint Wolfgang de Ratisbonne, Évêque (934-994).
Saint Alphonse Rodriguez, Jésuite (1533-1617).
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Lundi de la Trente-et-unième semaine du Temps Ordinaire (Paire)
Saints Amplias et ses Compagnons, Ils faisaient partie
des soixante-dix disciples du Seigneur (Ier siècle)
Saint Quentin, Martyr dans le Vermandois (IIIe siècle)
Saint Wolfgang de Ratisbonne, Évêque (934-994).
Saint Alphonse Rodriguez, Jésuite (1533-1617).
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Textes de la messe du jour
PREMIÈRE LECTURE :
« Pour que ma joie soit complète, ayez
les mêmes dispositions » (Ph 2, 1-4)
Lecture de la lettre de saint Paul
Apôtre aux Philippiens
Frères,
s’il est vrai que, dans le Christ,
on se réconforte les uns les autres,
si l’on s’encourage avec amour,
si l’on est en communion dans l’Esprit,
si l’on a de la tendresse et de la compassion,
alors, pour que ma joie soit complète,
ayez les mêmes dispositions,
le même amour,
les mêmes sentiments ;
recherchez l’unité.
Ne soyez jamais intrigants ni vaniteux,
mais ayez assez d’humilité
pour estimer les autres supérieurs à vous-mêmes.
Que chacun de vous ne soit pas préoccupé de ses propres intérêts ;
pensez aussi à ceux des autres.
– Parole du Seigneur.
PSAUME :
(Ps 130 (131), 1, 2, 3)
R/ Garde mon âme dans la paix
près de toi, Seigneur.
Seigneur, je n’ai pas le cœur fier
ni le regard ambitieux ;
je ne poursuis ni grands desseins,
ni merveilles qui me dépassent.
Non, mais je tiens mon âme
égale et silencieuse ;
mon âme est en moi comme un enfant,
comme un petit enfant contre sa mère.
Attends le Seigneur, Israël,
maintenant et à jamais.
ÉVANGILE :
« N’invite pas tes amis ; invite des pauvres,
des estropiés » (Lc 14, 12-14)
Alléluia. Alléluia.
Si vous demeurez dans ma parole,
vous êtes vraiment mes disciples ;
alors vous connaîtrez la vérité, dit le Seigneur.
Alléluia. (Jn 8, 31b-32)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
Jésus disait au chef des pharisiens qui l’avait invité :
« Quand tu donnes un déjeuner ou un dîner,
n’invite pas tes amis, ni tes frères,
ni tes parents, ni de riches voisins ;
sinon, eux aussi te rendraient l’invitation
et ce serait pour toi un don en retour.
Au contraire, quand tu donnes une réception,
invite des pauvres, des estropiés,
des boiteux, des aveugles ;
heureux seras-tu,
parce qu’ils n’ont rien à te donner en retour :
cela te sera rendu à la résurrection des justes. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
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commentaire du jour.
"Quand tu donnes un festin" Lc 14,12-14
Il existe bien des manières d'inviter les autres à sa table. Ce peut être un repas de famille ou un repas d'amis, un dîner de cérémonie ou une rencontre d'affaires, un repas de mariage ou un repas d'enterrement. Et chez les pauvres comme chez les riches tous ces genres de repas ont leur rituel, plus ou moins raffiné, plus ou moins dépouillé, mais toujours révélateur des sentiments de celui qui invite.
"Dis-moi qui tu invites, et je te dirai qui tu es" ...
La plupart du temps, celui qui invite s'attend à une certaine réciprocité, et même quand il pense avoir ouvert tout grand son cœur en même temps que sa table, même quand il ne songe pas à une invitation qui répondra à la sienne, il compte bien que l'ambiance du repas le paiera de sa peine ou des frais qu'il a engagés. C'est pourquoi, sans doute, si souvent l'on s'invite entre gens de même condition. Pour qu'il n'y ait ni gêne ni fausse note, on invite des personnes qui ont déjà en commun soit des liens d'affection ou d'amitié, soit des souvenirs, des goûts ou des projets. Et l'on se dit instinctivement : "Plus le groupe sera homogène, plus nous aurons des chances de créer la joie."
C'est peut-être cela qui a gêné Jésus ce jour-là, lors du repas chez le pharisien. On l'avait invité, lui, comme un rabbi, comme un homme en vue, mais il ne retrouvait auprès de lui aucun des humbles qui le poursuivaient chaque jour pour l'écouter ou se faire guérir; et, sous la forme paradoxale qu'il affectionnait, il a essayé une fois de plus de renverser les perspectives.
Pour lui, quand on invite, quand on ouvre un peu sa maison ou sa vie, il faut dépasser franchement le niveau du facile, de l'habituel, du convenu, bref: le niveau des relations gratifiantes et sécurisantes, et faire place à ceux qui ne sont jamais prévus, à ceux qui ne sont jamais là au bon moment, parce qu'ils sont ailleurs, cachés, avec leur souffrance et leur solitude.
Et Jésus d'énumérer sa clientèle de tous les jours: les pauvres, les estropiés, les boiteux, les aveugles. Pas seulement les pauvres d'argent, car on peut être riche et estropié, riche et aveugle, riche et boiteux. Pas seulement les sans ressources, mais tous ceux qu'un handicap empêche de vivre comme les autres et de faire bonne figure dans un groupe,
tous ceux qui traversent la vie cahin-caha, sans horizon et sans espérance,
tous ceux qu'on ne trouve pas décoratifs à la table du bonheur,
tous ceux dont la grande pauvreté est d'avoir besoin des autres pour vivre,
tous ceux qui sont trop enfermés en eux-mêmes pour prendre jamais l'initiative d'une invitation.
tous ceux qu'on ne trouve pas décoratifs à la table du bonheur,
tous ceux dont la grande pauvreté est d'avoir besoin des autres pour vivre,
tous ceux qui sont trop enfermés en eux-mêmes pour prendre jamais l'initiative d'une invitation.
Quand Dieu invite, lui, c'est gratuité pure; il aime le premier, sans attendre d'être suivi; il appelle et continue d'appeler même s'il n'entend pas de réponse.
À son banquet, nous voudrions retrouver, sans surprise, des têtes connues, uniquement des habitués, des privilégiés, des gâtés, comme nous tous; mais chaque matin la tablée s'agrandit; chaque matin une foule se presse, invitée elle aussi, et pour nous étrangère. Près du Seigneur, plus près que nous peut-être, nous apercevons des convives inattendus, dont le nom n'était écrit nulle part, si ce n'est sur le cœur de Dieu, tous ces estropiés de la vie, que Jésus est venu chercher le long des haies et aux carrefours surpeuplés de notre monde, puis tous ces frères et ces sœurs, aveugles ou non, lointains ou proches, mais toujours oubliés, que Jésus nous confie parce que le Père les lui a donnés.
Et en voyant à l'œuvre la générosité du Père, il nous vient parfois de nouvelles idées pour nos invitations d'aujourd'hui.
Fr. Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
Autre commentaire de ce jour.
« Quand tu donnes un festin, invite des pauvres (…) et tu seras
heureux, parce qu'ils n'ont rien à te rendre: cela te sera rendu
à la résurrection des justes »
heureux, parce qu'ils n'ont rien à te rendre: cela te sera rendu
à la résurrection des justes »
Aujourd'hui, le Seigneur nous montre le vrai sens de la générosité chrétienne: se donner aux autres. « Quand tu donnes un déjeuner ou un dîner, n'invite pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni de riches voisins; sinon, eux aussi t'inviteraient en retour, et la politesse te serait rendue » (Lc 14,12).
Le chrétien bouge dans le monde comme une personne ordinaire; mais la source de sa relation avec ses semblables ne peut être ni la récompense humaine ni la vanité; il doit chercher avant tout la gloire de Dieu, sans prétendre à une autre récompense que celle du Ciel. « Au contraire, quand tu donnes un festin, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles; et tu seras heureux, parce qu'ils n'ont rien à te rendre : cela te sera rendu à la résurrection des justes » (Lc 14,13-14).
Le Seigneur nous invite à nous donner inconditionnellement à tous les hommes, poussés uniquement par l'amour de Dieu et du prochain pour le Seigneur. « Et si vous prêtez à ceux de qui vous espérez recevoir, quel gré vous en saura-t-on ? Des pécheurs aussi prêtent à des pécheurs, afin de recevoir l'équivalent » (Lc 6, 34).
Cela est ainsi car le Seigneur nous aide à comprendre que si nous nous donnons généreusement, sans rien espérer en retour, Dieu nous paiera avec une grande récompense et il fera de nous ses enfants préférés. C'est pour cela que Jésus nous dit : « Mais aimez vos ennemis, faites du bien et prêtez sans rien espérer en retour; et votre récompense sera grande, et vous serez les fils du Très-Haut » (Lc 6,35).
Demandons à la Vierge la générosité de savoir fuir toute tendance vers l'égoïsme, comme son Fils. « Egoïste. - Tu ne t'occupes que de tes "affaires". Tu sembles incapable d'éprouver la fraternité du Christ: dans les autres, tu ne vois pas des frères, tu vois des tremplins » (Saint José Marie).
Abbé Austin Chukwuemeka IHEKWEME (Ikenanzizi, Nigeria)
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Une parole, un sourire aimable, suffisent souvent pour épanouir une âme triste » (Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus)
« Jésus demande à qui veut le suivre, qu’il aime ceux qui ne le méritent pas, sans en espérer récompense, afin de combler le manque d’amour dont souffrent les cœurs, dans les relations humaines, au sein des familles, des communautés et dans le monde » (François)
« L’Eucharistie engage envers les pauvres : Pour recevoir dans la vérité le Corps et le Sang du Christ livrés pour nous, nous devons reconnaître le Christ dans les plus pauvres, Ses frères (cf. Mt 25, 40) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 1.397)
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Dernière édition par Lumen le Mar 22 Nov 2022 - 15:13, édité 1 fois
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
Localisation : France
Re: *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
commentaire du jour.
La Toussaint atteste qu’à la fin de notre existence terrestre la Vie n’est pas détruite : elle est transformée.
Tous nous sommes appelés à ressusciter un jour avec Le Christ, à être associés à sa Gloire éternelle, à son Bonheur sans fin.
« Ce que nous serons ne paraît pas encore clairement; mais nous le savons : lorsque Le Fils de Dieu paraîtra, nous serons semblables à Lui parce que nous le verrons tel qu’il est » (2nd lect.).
Avec tous les Saints, c’est-à-dire tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, ont accepté de se laisser saisir et transformer par l’Amour Rédempteur, nous exulterons devant la face de Dieu :
« Ils étaient cent quarante-quatre-mille, douze mille de chacune des douze tribus d’Israël, foule immense que nul ne pouvait dénombrer, de toutes nations, races, peuples et langues. Ils se tenaient debout devant le Trône et devant l’Agneau, en vêtements blancs, avec des palmes à la main. Et ils proclamaient d’une voix forte : “Le Salut est donné par Notre Dieu, Lui qui siège sur le Trône, et par L’Agneau !” » (1ère lect.).
Les Saints sont des hommes et des femmes comme nous, qui ont « traversé la grande épreuve ; et qui ont lavé leurs vêtements, les ont purifiés dans le Sang de l’Agneau » (Ibid.); ce sont des pécheurs qui se sont livrés à la Miséricorde Divine.
L’Esprit a enfanté des Saints à toutes les époques; les uns sont plus connus, d’autres sont demeurés cachés : ce sont ces derniers que nous fêtons tout particulièrement aujourd’hui.
Humbles mères de familles qui dans l’ombre se sont usées à la tâche, pères qui se sont tout donnés pour faire vivre leur foyer envers et malgré tous les revers de fortune, malades qui ont enduré en silence leurs souffrances du corps ou de l’âme, et bien plus largement : tous les pauvres de cœur, les doux, ceux qui pleurent, ceux qui ont faim et soif de la justice, les miséricordieux, les artisans de paix, les persécutés pour la justice, les témoins de l’Évangile insultés pour leur appartenance au Christ :
« En eux tous, Dieu Lui-même nous parle, il nous donne un signe de son Royaume et nous y attire puissamment, tant est grande la nuée de témoins qui nous enveloppent (cf. He 12, 1) et tant la vérité de l’Évangile se trouve attestée » (Vatican II, Constitution dogmatique sur l’Église : Lumen Gentium, 50).
Le terme de « Saints » peut nous faire peur : peut-être l’avons-nous associé à bien des tribulations assumées héroïquement, ou à une ascèse surhumaine, bref à une participation à la Croix qui dépasse nos forces.
Saint Jean utilise un autre terme, sans doute plus apte à éveiller notre désir et à stimuler notre générosité : il présente la sainteté comme l’aboutissement de notre cheminement vers la filiation divine :
« Voyez comme il est grand l’Amour dont Le Père nous a comblés : il a voulu que nous soyons appelés enfants de Dieu, et nous le sommes » (2nd lect.).
Ce germe de Vie Divine nous a été donné gratuitement le jour de notre Baptême; aussi « dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu » (Ibid.) ; notre responsabilité consiste à veiller sur la croissance de notre vie théologale en la nourrissant par la Prière et les Sacrements, et en demeurant fidèles à Notre-Seigneur Jésus-Christ :
« tout homme qui fonde sur Lui l’Espérance de Lui devenir semblable, se rend pur comme Lui-même est pur » (Ibid.).
À l’origine de l’Église, la communion des Saints signifiait l’unité de ceux qui avaient part aux réalités saintes que sont le Baptême et l’Eucharistie - ainsi que les autres Sacrements - et qui, de ce fait, communiaient dans une même sanctification reçue du Christ.
Dieu Lui-même a voulu établir avec Lui et entre nous, ainsi qu’avec tous ceux qui nous ont précédés, cette communion de Vie dans la même Foi et dans le même Esprit.
« Il a plu à Dieu, enseigne le Concile Vatican II, que les hommes ne reçoivent pas la Sanctification et le Salut séparément, hors de tout lien mutuel » (LG, 9), mais en nous unissant à Lui, il nous a restauré dans une fraternité universelle qui unit dès à présent l’Église du Ciel et de la Terre : « nous sommes concitoyens des Saints, nous sommes de la famille de Dieu » confirme Saint Paul (Ep 2, 19).
De même que les mérites des Saints nous appartiennent, le fruit de nos bonnes actions, par la grâce de Dieu, peut rejaillir sur nos frères qui au-delà du voile de la mort, poursuivent leur chemin de purification.
C’est pourquoi demain nous ferons monter nos prières vers Dieu pour nos défunts, afin que purifiés des dernières séquelles du péché, ils puissent prendre leur place autour du Trône, des Anciens et des quatre Vivants, et Adorer Dieu en chantant avec eux sa louange.
La meilleure manière de vivre la communion des Saints est encore de commencer à l’incarner avec nos proches, en vivant les Béatitudes au quotidien, dans la conscience qu’une âme qui s’élève élève le monde et rejaillit jusqu’au Ciel.
« Dieu éternel et tout-puissant, tu nous donnes de célébrer dans une même Fête la sainteté de tous les élus ; puisqu’une telle multitude intercède pour nous, réponds à nos désirs, accorde-nous largement tes grâces : quand tu nous auras sanctifiés dans la plénitude de ton Amour, fais-nous passer de cette table où tu nous as reçus en pèlerins, au banquet préparé dans ta maison, par Jésus, Le Christ, Notre Seigneur » (Or d’ouv. et après la comm.).
Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de ce jour.
Pourquoi notre louange à l'égard des Saints, pourquoi notre chant à leur gloire, pourquoi cette Fête même que nous Célébrons ?
Que leur font ces honneurs terrestres, alors que Le Père du Ciel, en réalisant la promesse du Fils, les honore Lui-même ?
De nos honneurs les Saints n'ont pas besoin, et rien dans notre culte ne peut leur être utile. De fait, si nous vénérons leur mémoire, c'est pour nous que cela importe, non pour eux.
Pour ma part, je l'avoue, je sens que leur souvenir allume en moi un violent désir.
Le premier désir, en effet, que la mémoire des Saints éveille, ou plus encore stimule en nous, le voici : nous réjouir dans leur communion tellement désirable et obtenir d'être concitoyens et compagnons des esprits bienheureux, d'être mêlés à l'assemblée des patriarches, à la troupe des prophètes, au groupe des Apôtres, à la foule immense des Martyrs, à la communauté des confesseurs ; au chœur des vierges, bref d'être associés à la Joie et à la communion de tous les Saints.
Cette Église des premiers-nés nous attend, et nous n'en aurions cure ! Les Saints nous désirent et nous n'en ferions aucun cas ! Les Justes nous espèrent et nous nous déroberions !
Réveillons-nous enfin, frères ; Ressuscitons avec Le Christ, cherchons les réalités d'en haut ; ces réalités, savourons-les.
Désirons ceux qui nous désirent, courons vers ceux qui nous attendent, et puisqu'ils comptent sur nous, accourons avec nos désirs spirituels.
Ce qu'il nous faut souhaiter, ce n'est pas seulement la compagnie des Saints, mais leur Bonheur, si bien qu'en désirant leur présence, nous ayons l'ambition aussi de partager leur Gloire, avec toute l'ardeur et les efforts que cela suppose.
Car cette ambition-là n'a rien de mauvais : nul danger à se passionner pour une telle Gloire.
Et voici le second désir dont la commémoration des Saints nous embrase : voir, comme eux, Le Christ nous apparaître, Lui qui est notre Vie, et paraître, nous aussi, avec Lui dans la Gloire. Jusque-là, il ne se présente pas à nous comme il est en Lui-même, mais tel qu'il s'est fait pour nous : notre Tête, non pas couronnée de gloire, mais ceinte par les épines de nos péchés.
Il serait honteux que, sous cette tête couronnée d'épines, un membre choisisse une vie facile, car toute la pourpre qui le couvre doit être encore non pas tant celle de l'honneur que celle de la dérision.
Viendra le jour de l'avènement du Christ : alors on n'annoncera plus sa mort de manière à nous faire savoir que nous aussi sommes morts et que notre vie est cachée avec Lui.
La Tête apparaîtra dans la Gloire, et avec elle, les membres resplendiront de Gloire, lorsque Le Christ restaurera notre corps d'Humilité pour le configurer à la Gloire de la Tête, puisque c'est Lui la Tête.
Cette Gloire, il nous faut la convoiter d'une absolue et ferme ambition. ~ Et vraiment, pour qu'il nous soit permis de l'espérer, et d'aspirer à un tel Bonheur, il nous faut rechercher aussi, avec le plus grand soin, l'aide et la Prière des Saints, afin que leur intercession nous obtienne ce qui demeure hors de nos propres possibilités.
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
comme est bon le seigneur !
Eucharistie du Mardi 1er Novembre 2022
L’Église Célèbre la Solennité de la Fête de la Toussaint.
Saint Austremoine, 1er Évêque de
Clermont-Ferrand (+ v. 300).
Bienheureux Rupert Mayer, Prêtre s.j. et Martyr
sous le régime nazi (1876-1945).
Bienheureux Théodore (Tivadar) Gyrgy Romža,
Évêque et Martyr (1911-1947).
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)
L’Église Célèbre la Solennité de la Fête de la Toussaint.
Saint Austremoine, 1er Évêque de
Clermont-Ferrand (+ v. 300).
Bienheureux Rupert Mayer, Prêtre s.j. et Martyr
sous le régime nazi (1876-1945).
Bienheureux Théodore (Tivadar) Gyrgy Romža,
Évêque et Martyr (1911-1947).
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour
PREMIÈRE LECTURE :
« Voici une foule immense que nul ne pouvait
dénombrer, une foule de toutes nations, tribus,
peuples et langues » (Ap 7, 2-4.9-14)
Lecture de l'Apocalypse de saint Jean
Moi, Jean,
j’ai vu un ange
qui montait du côté où le soleil se lève,
avec le sceau qui imprime la marque du Dieu vivant ;
d’une voix forte, il cria aux quatre anges
qui avaient reçu le pouvoir de faire du mal à la terre et à la mer :
« Ne faites pas de mal à la terre,
ni à la mer, ni aux arbres,
avant que nous ayons marqué du sceau
le front des serviteurs de notre Dieu. »
Et j’entendis le nombre de ceux qui étaient marqués du sceau :
ils étaient cent quarante-quatre mille,
de toutes les tribus des fils d’Israël.
Après cela, j’ai vu :
et voici une foule immense,
que nul ne pouvait dénombrer,
une foule de toutes nations, tribus, peuples et langues.
Ils se tenaient debout devant le Trône et devant l’Agneau,
vêtus de robes blanches, avec des palmes à la main.
Et ils s’écriaient d’une voix forte :
« Le salut appartient à notre Dieu
qui siège sur le Trône
et à l’Agneau ! »
Tous les anges se tenaient debout autour du Trône,
autour des Anciens et des quatre Vivants ;
se jetant devant le Trône, face contre terre,
ils se prosternèrent devant Dieu.
Et ils disaient :
« Amen !
Louange, gloire, sagesse et action de grâce,
honneur, puissance et force
à notre Dieu, pour les siècles des siècles ! Amen ! »
L’un des Anciens prit alors la parole et me dit :
« Ces gens vêtus de robes blanches,
qui sont-ils, et d’où viennent-ils ? »
Je lui répondis :
« Mon seigneur, toi, tu le sais. »
Il me dit :
« Ceux-là viennent de la grande épreuve ;
ils ont lavé leurs robes,
ils les ont blanchies par le sang de l’Agneau. »
– Parole du Seigneur.
PSAUME :
(Ps 23 (24), 1-2, 3-4ab, 5-6)
R/ Voici le peuple de ceux qui cherchent
ta face, Seigneur. (cf. Ps 23, 6)
Au Seigneur, le monde et sa richesse,
la terre et tous ses habitants !
C’est lui qui l’a fondée sur les mers
et la garde inébranlable sur les flots.
Qui peut gravir la montagne du Seigneur
et se tenir dans le lieu saint ?
L’homme au cœur pur, aux mains innocentes,
qui ne livre pas son âme aux idoles.
Il obtient, du Seigneur, la bénédiction,
et de Dieu son Sauveur, la justice.
Voici le peuple de ceux qui le cherchent !
Voici Jacob qui recherche ta face !
DEUXIÈME LECTURE :
« Nous verrons Dieu tel qu’il est »
(1 Jn 3, 1-3)
Lecture de la première lettre de saint Jean
Bien-aimés,
voyez quel grand amour nous a donné le Père
pour que nous soyons appelés enfants de Dieu
– et nous le sommes.
Voici pourquoi le monde ne nous connaît pas :
c’est qu’il n’a pas connu Dieu.
Bien-aimés,
dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu,
mais ce que nous serons n’a pas encore été manifesté.
Nous le savons : quand cela sera manifesté,
nous lui serons semblables
car nous le verrons tel qu’il est.
Et quiconque met en lui une telle espérance
se rend pur comme lui-même est pur.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE :
« Réjouissez-vous, soyez dans l'allégresse,
car votre récompense est grande dans
les cieux ! » (Mt 5, 1-12a)
Alléluia. Alléluia.
Venez à moi,
vous tous qui peinez sous le poids du fardeau,
dit le Seigneur,
et moi, je vous procurerai le repos.
Alléluia. (Mt 11, 28)
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là,
voyant les foules, Jésus gravit la montagne.
Il s’assit, et ses disciples s’approchèrent de lui.
Alors, ouvrant la bouche, il les enseignait.
Il disait :
« Heureux les pauvres de cœur,
car le royaume des Cieux est à eux.
Heureux ceux qui pleurent,
car ils seront consolés.
Heureux les doux,
car ils recevront la terre en héritage.
Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice,
car ils seront rassasiés.
Heureux les miséricordieux,
car ils obtiendront miséricorde.
Heureux les cœurs purs,
car ils verront Dieu.
Heureux les artisans de paix,
car ils seront appelés fils de Dieu.
Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice,
car le royaume des Cieux est à eux.
Heureux êtes-vous si l’on vous insulte,
si l’on vous persécute
et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous,
à cause de moi.
Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse,
car votre récompense est grande dans les cieux ! »
– Acclamons la Parole de Dieu.
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commentaire du jour.
Ce que nous serons ne paraît pas encore clairement ;
mais nous le savons : lorsque le Fils de Dieu paraîtra,
nous serons semblables à Lui parce que nous le verrons
tel qu’il est »
mais nous le savons : lorsque le Fils de Dieu paraîtra,
nous serons semblables à Lui parce que nous le verrons
tel qu’il est »
La Toussaint atteste qu’à la fin de notre existence terrestre la Vie n’est pas détruite : elle est transformée.
Tous nous sommes appelés à ressusciter un jour avec Le Christ, à être associés à sa Gloire éternelle, à son Bonheur sans fin.
« Ce que nous serons ne paraît pas encore clairement; mais nous le savons : lorsque Le Fils de Dieu paraîtra, nous serons semblables à Lui parce que nous le verrons tel qu’il est » (2nd lect.).
Avec tous les Saints, c’est-à-dire tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, ont accepté de se laisser saisir et transformer par l’Amour Rédempteur, nous exulterons devant la face de Dieu :
« Ils étaient cent quarante-quatre-mille, douze mille de chacune des douze tribus d’Israël, foule immense que nul ne pouvait dénombrer, de toutes nations, races, peuples et langues. Ils se tenaient debout devant le Trône et devant l’Agneau, en vêtements blancs, avec des palmes à la main. Et ils proclamaient d’une voix forte : “Le Salut est donné par Notre Dieu, Lui qui siège sur le Trône, et par L’Agneau !” » (1ère lect.).
Les Saints sont des hommes et des femmes comme nous, qui ont « traversé la grande épreuve ; et qui ont lavé leurs vêtements, les ont purifiés dans le Sang de l’Agneau » (Ibid.); ce sont des pécheurs qui se sont livrés à la Miséricorde Divine.
L’Esprit a enfanté des Saints à toutes les époques; les uns sont plus connus, d’autres sont demeurés cachés : ce sont ces derniers que nous fêtons tout particulièrement aujourd’hui.
Humbles mères de familles qui dans l’ombre se sont usées à la tâche, pères qui se sont tout donnés pour faire vivre leur foyer envers et malgré tous les revers de fortune, malades qui ont enduré en silence leurs souffrances du corps ou de l’âme, et bien plus largement : tous les pauvres de cœur, les doux, ceux qui pleurent, ceux qui ont faim et soif de la justice, les miséricordieux, les artisans de paix, les persécutés pour la justice, les témoins de l’Évangile insultés pour leur appartenance au Christ :
« En eux tous, Dieu Lui-même nous parle, il nous donne un signe de son Royaume et nous y attire puissamment, tant est grande la nuée de témoins qui nous enveloppent (cf. He 12, 1) et tant la vérité de l’Évangile se trouve attestée » (Vatican II, Constitution dogmatique sur l’Église : Lumen Gentium, 50).
Le terme de « Saints » peut nous faire peur : peut-être l’avons-nous associé à bien des tribulations assumées héroïquement, ou à une ascèse surhumaine, bref à une participation à la Croix qui dépasse nos forces.
Saint Jean utilise un autre terme, sans doute plus apte à éveiller notre désir et à stimuler notre générosité : il présente la sainteté comme l’aboutissement de notre cheminement vers la filiation divine :
« Voyez comme il est grand l’Amour dont Le Père nous a comblés : il a voulu que nous soyons appelés enfants de Dieu, et nous le sommes » (2nd lect.).
Ce germe de Vie Divine nous a été donné gratuitement le jour de notre Baptême; aussi « dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu » (Ibid.) ; notre responsabilité consiste à veiller sur la croissance de notre vie théologale en la nourrissant par la Prière et les Sacrements, et en demeurant fidèles à Notre-Seigneur Jésus-Christ :
« tout homme qui fonde sur Lui l’Espérance de Lui devenir semblable, se rend pur comme Lui-même est pur » (Ibid.).
À l’origine de l’Église, la communion des Saints signifiait l’unité de ceux qui avaient part aux réalités saintes que sont le Baptême et l’Eucharistie - ainsi que les autres Sacrements - et qui, de ce fait, communiaient dans une même sanctification reçue du Christ.
Dieu Lui-même a voulu établir avec Lui et entre nous, ainsi qu’avec tous ceux qui nous ont précédés, cette communion de Vie dans la même Foi et dans le même Esprit.
« Il a plu à Dieu, enseigne le Concile Vatican II, que les hommes ne reçoivent pas la Sanctification et le Salut séparément, hors de tout lien mutuel » (LG, 9), mais en nous unissant à Lui, il nous a restauré dans une fraternité universelle qui unit dès à présent l’Église du Ciel et de la Terre : « nous sommes concitoyens des Saints, nous sommes de la famille de Dieu » confirme Saint Paul (Ep 2, 19).
De même que les mérites des Saints nous appartiennent, le fruit de nos bonnes actions, par la grâce de Dieu, peut rejaillir sur nos frères qui au-delà du voile de la mort, poursuivent leur chemin de purification.
C’est pourquoi demain nous ferons monter nos prières vers Dieu pour nos défunts, afin que purifiés des dernières séquelles du péché, ils puissent prendre leur place autour du Trône, des Anciens et des quatre Vivants, et Adorer Dieu en chantant avec eux sa louange.
La meilleure manière de vivre la communion des Saints est encore de commencer à l’incarner avec nos proches, en vivant les Béatitudes au quotidien, dans la conscience qu’une âme qui s’élève élève le monde et rejaillit jusqu’au Ciel.
« Dieu éternel et tout-puissant, tu nous donnes de célébrer dans une même Fête la sainteté de tous les élus ; puisqu’une telle multitude intercède pour nous, réponds à nos désirs, accorde-nous largement tes grâces : quand tu nous auras sanctifiés dans la plénitude de ton Amour, fais-nous passer de cette table où tu nous as reçus en pèlerins, au banquet préparé dans ta maison, par Jésus, Le Christ, Notre Seigneur » (Or d’ouv. et après la comm.).
Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de ce jour.
HOMÉLIE DE SAINT BERNARD
POUR LA TOUSSAINT.
Dans la Communion des Saints.
POUR LA TOUSSAINT.
Dans la Communion des Saints.
Pourquoi notre louange à l'égard des Saints, pourquoi notre chant à leur gloire, pourquoi cette Fête même que nous Célébrons ?
Que leur font ces honneurs terrestres, alors que Le Père du Ciel, en réalisant la promesse du Fils, les honore Lui-même ?
De nos honneurs les Saints n'ont pas besoin, et rien dans notre culte ne peut leur être utile. De fait, si nous vénérons leur mémoire, c'est pour nous que cela importe, non pour eux.
Pour ma part, je l'avoue, je sens que leur souvenir allume en moi un violent désir.
Le premier désir, en effet, que la mémoire des Saints éveille, ou plus encore stimule en nous, le voici : nous réjouir dans leur communion tellement désirable et obtenir d'être concitoyens et compagnons des esprits bienheureux, d'être mêlés à l'assemblée des patriarches, à la troupe des prophètes, au groupe des Apôtres, à la foule immense des Martyrs, à la communauté des confesseurs ; au chœur des vierges, bref d'être associés à la Joie et à la communion de tous les Saints.
Cette Église des premiers-nés nous attend, et nous n'en aurions cure ! Les Saints nous désirent et nous n'en ferions aucun cas ! Les Justes nous espèrent et nous nous déroberions !
Réveillons-nous enfin, frères ; Ressuscitons avec Le Christ, cherchons les réalités d'en haut ; ces réalités, savourons-les.
Désirons ceux qui nous désirent, courons vers ceux qui nous attendent, et puisqu'ils comptent sur nous, accourons avec nos désirs spirituels.
Ce qu'il nous faut souhaiter, ce n'est pas seulement la compagnie des Saints, mais leur Bonheur, si bien qu'en désirant leur présence, nous ayons l'ambition aussi de partager leur Gloire, avec toute l'ardeur et les efforts que cela suppose.
Car cette ambition-là n'a rien de mauvais : nul danger à se passionner pour une telle Gloire.
Et voici le second désir dont la commémoration des Saints nous embrase : voir, comme eux, Le Christ nous apparaître, Lui qui est notre Vie, et paraître, nous aussi, avec Lui dans la Gloire. Jusque-là, il ne se présente pas à nous comme il est en Lui-même, mais tel qu'il s'est fait pour nous : notre Tête, non pas couronnée de gloire, mais ceinte par les épines de nos péchés.
Il serait honteux que, sous cette tête couronnée d'épines, un membre choisisse une vie facile, car toute la pourpre qui le couvre doit être encore non pas tant celle de l'honneur que celle de la dérision.
Viendra le jour de l'avènement du Christ : alors on n'annoncera plus sa mort de manière à nous faire savoir que nous aussi sommes morts et que notre vie est cachée avec Lui.
La Tête apparaîtra dans la Gloire, et avec elle, les membres resplendiront de Gloire, lorsque Le Christ restaurera notre corps d'Humilité pour le configurer à la Gloire de la Tête, puisque c'est Lui la Tête.
Cette Gloire, il nous faut la convoiter d'une absolue et ferme ambition. ~ Et vraiment, pour qu'il nous soit permis de l'espérer, et d'aspirer à un tel Bonheur, il nous faut rechercher aussi, avec le plus grand soin, l'aide et la Prière des Saints, afin que leur intercession nous obtienne ce qui demeure hors de nos propres possibilités.
Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« La divinité est pureté, elle est libération des passions et élimination de tout mal : si tout cela est en toi, alors Dieu est réellement en toi » (Saint Grégoire de Nazianze)
« Nous ne sommes pas seuls ; nous sommes entourés d’une grande nuée de témoins : avec eux nous formons le Corps du Christ » (Benoît XVI)
« La sixième béatitude proclame : "Bienheureux les cœurs purs car ils verront Dieu" (Mt 5,8). Les "cœurs purs" désignent ceux qui ont accordé leur intelligence et leur volonté aux exigences de la sainteté de Dieu, principalement en trois domaines : la charité, la chasteté ou rectitude sexuelle, l’amour de la vérité et l’orthodoxie de la foi. Il existe un lien entre la pureté du cœur, du corps et de la foi » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 2.518)
- Etre Saint, c’est si simple ! :
- « Dans l'immense cortège… Il y a bien sûr les saints catalogués
au calendrier universel, et, tout d’abord, ‘Sainte Marie’, la plus
belle réussite du Christ (le Fils de Dieu pouvait-il faire
autrement pour sa Mère ?).
Et il y a tous les Saints anonymes de la Toussaint qui peuplent
le ciel … et il y a même les Saints de la terre !
Regardez simplement autour de vous !
Les Saints pullulent à vos côtés, mais vous ne pouvez pas Les
reconnaître.
Regardez bien !
Ils sont très divers. Dieu ne les fait pas en série. Chacun est
absolument unique, original : et pourtant tous habitent le
même lieu, celui où l’homme est tel que Dieu l’a créé.
Regardez bien !
Leur vie est marquée par le refus de tout faux-semblant, de
tout faux-fuyant. Pour eux, pas d’autre idée que d’aller sans
tricher jusqu’au bout d’eux-mêmes, en restant de vrais
hommes, de simples hommes, de vraies femmes, de simples
femmes.
Regardez bien !
Nulle souffrance ne leur est étrangère, nul péché non plus. Ils
ne s’étonnent de rien et s’émerveillent de tout. Ils se
contentent d’exister, sans aucun souci d’imiter ou d’être
imités. Ils ont un amour fou de la vie, à en mourir.
Regardez bien !
Ce sont des nomades, disponibles à l’imprévu de Dieu dont nul
ne sait, comme le vent, d’où il vient. Ils n’hésitent pas à se
poser la vieille question d’Evangile : « Que sert à l’homme de
gagner l’univers s’il vient à perdre son âme ? » (Lc 9,25).
Regardez bien autour de vous … regardez-vous vous-même,
car vous en êtes de ce peuple des Saints. Il suffit de vous
faufiler dans cet « immense cortège ».
Il vous suffit de vous mettre en route, comme l’enfant
prodigue.
Dieu ne se contente pas de vous attendre à la porte du ciel, de
vous apercevoir de loin. Il court vers vous, Il se jette à votre
cou et vous embrasse longuement (Lc 15, 20).
Etre Saint, c’est si simple ! Il suffit de se mettre en route
vers son Père qui fera tout le reste.
Amen
Cardinal Roger Etchegaray (1922-2019)
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
Localisation : France
Re: *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
commentaire du jour.
Hier nous célébrions nos frères aînés qui ont atteint le Bonheur en Dieu. Tout à fait logiquement, l’Église nous invite aujourd’hui à nous souvenir de ceux qui ont déjà passé la mort, mais poursuivent encore leur route vers la plénitude de ce Bonheur.
Si la Fête de la Toussaint est toute rayonnante de Joie, celle de ce jour est plus recueillie, car nous sommes invités à prier pour abréger les souffrances de ceux qui sont certes déjà entrés dans la Lumière de la Vie, mais qui n’ont pas encore entièrement achevé leur purification dans le Feu de la Charité Divine.
Leur souffrance est en effet celle de l’Amour : se découvrant aimée infiniment par Dieu, l’âme découvre conjointement combien elle est incapable de répondre amour pour amour, tant elle est encore liée aux biens éphémères et illusoires de ce monde.
Aussi est-ce le désir brûlant de Dieu, qui va libérer progressivement l’âme de ce qui l’empêche de se jeter dans les bras de son Seigneur, pour trouver en Lui sa béatitude.
Nous n’avons pas de révélation directe du Purgatoire dans la Parole de Dieu, c’est bien pourquoi les réformateurs protestants du XVIe siècle ont rejeté cette doctrine, née selon eux de l’imaginaire des hommes.
Elle s’enracine pourtant dans la tradition de l’Ancien Testament.
Deux siècles avant J.-C, nous trouvons le témoignage en 2 Macc 12, 46 de la croyance en la valeur et en l’efficacité de la prière pour les morts.
L’offrande faite par Juda Maccabée en faveur des soldats morts au combat sur lesquels on avait trouvé des objets idolâtriques, prouve qu’il croyait en la possibilité d’une purification de l’âme par-delà la mort.
L’Eglise primitive a fait sienne cette doctrine et a développé dès le second siècle la prière pour les morts.
Cette pratique va prendre de l’ampleur vers le Xe siècle, lorsque Saint Odilon, cinquième Abbé de Cluny, introduira la Fête de la Commémoration de tous les fidèles défunts au lendemain de la Toussaint - dans le but précisément d’intensifier notre prière pour les âmes du Purgatoire.
Les Juifs comme l’Église d’Orient prient également pour leurs défunts. En Occident, les Conciles œcuméniques de Florence au XVe s. et de Trente au XVIe s. ont défini de manière dogmatique l’existence du Purgatoire :
« Instruite par L’Esprit-Saint et puisant à la Sainte Écriture et à l’antique Tradition des Pères, l’Église Catholique a enseigné dans les Saints Conciles qu’il y a un lieu de purification (purgatorium) et que les âmes qui y sont détenues sont aidées par les suffrages des fidèles mais surtout par le Sacrifice de l’Autel agréable à Dieu » (Concile de Trente).
Cette doctrine fut pleinement confirmée par le Concile Vatican II, dans lequel nous lisons :
« Ainsi donc en attendant que Le Seigneur soit venu dans sa majesté, accompagné de tous les anges (Mt 15, 31) et que, la mort détruite, tout lui ait été soumis (I Cor 15, 26-27), les uns parmi ses disciples continuent sur la Terre leur pèlerinage, d’autres, ayant achevé leur vie, se purifient encore ; d’autres enfin, sont dans la Gloire contemplant dans la pleine Lumière, tel qu’il est, Dieu un en trois Personnes ». (Constitution dogmatique sur l’Eglise : Lumen Gentium, 49).
« La pensée de prier pour les morts, afin qu’ils soient délivrés de leurs péchés, est une pensée sainte et pieuse (2 Macc. 12, 45) » (Ibid., 50).
« Cette Foi vénérable de nos pères en la communion de Vie qui existe avec nos frères déjà en possession de la Gloire Céleste, ou en voie de purification après leur mort, le Saint Concile la recueille avec grande piété » (Ibid., 51).
Interprétant ces textes du Concile, Jean-Paul II explique : « Unie aux mérites des Saints, notre prière fraternelle vient au secours de ceux qui sont en attente de la vision béatifique.
Selon les Commandements Divins, l’intercession pour les morts obtient des mérites qui servent au plein accomplissement du Salut.
C’est une expression de la Charité fraternelle de l’unique famille de Dieu, par laquelle nous répondons à la vocation profonde de l’Église : “sauver des âmes qui aimeront Dieu éternellement” (Thérèse de Lisieux).
Pour les âmes du Purgatoire, l’attente du Bonheur éternel, de la rencontre avec le Bien-Aimé, est source de souffrances à cause de la peine due au péché qui maintient loin de Dieu.
Mais l’âme jouit de la certitude que, le temps de sa purification achevé, elle ira à la rencontre de Celui qu’elle désire (cf. Ps 42 ; 62).
J’encourage donc les Catholiques à prier avec ferveur pour les défunts, pour ceux de leurs familles et pour tous nos frères et sœurs qui sont morts, afin qu’ils obtiennent la rémission des peines dues à leurs péchés et qu’ils entendent l’appel du Seigneur à entrer dans la plénitude de sa Gloire. »
« Seigneur Jésus, tu nous as promis que “tu ne jetterais pas dehors celui qui vient à toi”, mais que tu lui donnerais part à ta propre Vie dans L’Esprit.
Fort de cette parole, nous le croyons : “si nous mourons, nous mourons pour toi, Seigneur ; car si tu as connu la mort, puis la Vie, c’est pour devenir Le Seigneur et des morts et des vivants” (2nd lect.).
Aussi te prions-nous avec confiance pour nos défunts : puisque “tu accordes à tes élus grâce et Miséricorde, et que tu veilles sur tes amis” (1ère lect.), “rappelle-toi, ta Tendresse, ton Amour qui est de toujours.
Oublie leurs révoltes, les péchés de leur jeunesse; dans ton Amour enlève tous leurs péchés” (Ps 24) et reçois-les dans la plénitude de ta Paix, de ta Joie et de ta Lumière, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen ! »
Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de ce jour.
En nous invitant aujourd’hui à prier pour nos frères défunts, l’Église nous appelle aussi à lever notre regard au-delà de la réalité douloureuse de la mort vers les réalités d’en haut, à nous laisser renouveler dans l’espérance de ressusciter un jour dans Le Christ pour vivre de la Vie même de Dieu.
Aujourd’hui, il est devenu difficile de parler de la mort car notre société marquée par le bien-être et l’hédonisme a tendance à occulter cette réalité.
La seule pensée de devoir mourir un jour angoisse et beaucoup préfère l’éliminer de leur champ de conscience.
Il est vrai qu’ « en face de la mort, comme le rappelle le Concile Vatican II, l’énigme de la condition humaine atteint son sommet » (Gaudium et spes, n. 18).
À ce titre, les textes de la liturgie de ce jour sont particulièrement significatifs. Le livre de la Sagesse nous dit que ce qui fait la valeur d’une vie, ce ne sont pas le nombre des années, « c’est une vie sans tâche », fut-elle courte car « la Sagesse surpasse les cheveux blancs ».
Face à la révolte et l’incompréhension qui peuvent habiter le cœur de l’homme devant la mort de quelqu’un de jeune, l’Écriture déclare que c’est « Dieu qui l’a repris pour que le mensonge n’égare pas son âme ».
Non pas pour nous dire que Dieu aurait provoqué la mort mais pour nous révéler qu’il veille sur nous et ne nous abandonne pas jusque dans notre mort : « Les gens voient cela sans comprendre ; il ne leur vient pas à l’esprit que Dieu accorde à ses élus Grâce et Miséricorde, et qu’il veille sur ses amis ».
« Même s’il meurt avant l’âge, le juste trouvera le repos » : Non seulement, Dieu ne lâche la main à personne au moment de la mort, mais il promet à chacun le repos et la Vie éternelle dans la mesure où il nous trouvera Juste.
Attention à bien interpréter ici ce que signifie « être trouvé Juste ». Nous devons nous rappeler que, dans la Bible, est déclaré Juste celui qui est ajusté à la Volonté de Dieu c’est-à-dire orienté vers Lui par toute sa vie.
Au moment de notre mort, il y a donc bien un Jugement qui nous attend. Mais ce Jugement particulier, c’est finalement nous qui en serons les responsables.
Il ne s’agira pas d’un moment où Dieu nous rétribuera en fonction du poids de nos bonnes actions.
Non, car la Volonté du Père c’est que Le Fils ne perde aucun ceux qu’il lui a donnés et qu’il les ressuscite tous au dernier jour (Cf. Évangile).
Il s’agira d’un moment où nous aurons rendez-vous avec la Miséricorde Divine, aussi pécheur que nous soyons, et où nous serons appelés à l’accueillir mais cette fois-ci d’une façon définitive car nous ne nous trouverons plus sous le régime de la Foi.
C’est ici que se scellera d’une façon définitive l’orientation de fond que nous aurons voulu donner à toute notre vie.
Même si nous ne pouvons douter de la puissance de Dieu qui se déploie jusque dans sa Miséricorde envers le pécheur le plus endurci, nous devons quand même nous rendre compte que les choix que nous posons durant notre vie terrestre orientent déjà le choix définitif que nous poserons au moment de notre mort.
C’est dans ce sens qu’il nous faut lire la deuxième lecture de ce jour et particulièrement sa finale qui déclare :
« Chacun de nous devra rendre compte à Dieu pour soi-même. »
Alors selon que nous aurons accueilli la lumière ou préféré les ténèbres nous nous retrouverons Lumière ou ténèbres.
Nous percevons donc ici toute l’importance de prier pour nos frères défunts afin qu’ils puissent accueillir pleinement la Miséricorde infinie de Notre Père Céleste qu’il nous a rendue accessible en son Fils unique en dehors de qui personne ne peut aller vers Le Père.
Forts de notre Foi en la victoire de Jésus ressuscité sur la mort et le péché, et dans l’Espérance de ressusciter en Christ pour vivre éternellement de l’Amour de Dieu nous voulons prier avec eux ces paroles du Psaume 24 :
« Rappelle-toi Seigneur, ta Tendresse, ton Amour qui est de toujours. Oublie les révoltes, les péchés de ma jeunesse ; dans ton Amour de ne m’oublie pas… Vois ma misère et ma peine, enlève tous mes péchés. Garde mon âme délivre-moi ; je m’abrite en Toi : épargne-moi la honte. »
Fr. Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
comme est bon le seigneur !
Eucharistie du Mercredi 02 Novembre 2022
L’Église Célèbre la Commémoration de tous les fidèles défunts.
Sainte Wénefride, Vierge dans le pays
de Galles (VIIe siècle)
Fête du Bienheureux Pio (Louis) Campidelli, Religieux
c.p. (Passioniste), (1868-1889).
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)
“Venez, les bénis de mon Père"
L’Église Célèbre la Commémoration de tous les fidèles défunts.
Sainte Wénefride, Vierge dans le pays
de Galles (VIIe siècle)
Fête du Bienheureux Pio (Louis) Campidelli, Religieux
c.p. (Passioniste), (1868-1889).
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour
PREMIÈRE LECTURE :
« Comme une offrande parfaite,
il les accueille » (Sg 3, 1-6.9)
Lecture du livre de la Sagesse
Les âmes des justes sont dans la main de Dieu ;
aucun tourment n’a de prise sur eux.
Aux yeux de l’insensé, ils ont paru mourir ;
leur départ est compris comme un malheur,
et leur éloignement, comme une fin :
mais ils sont dans la paix.
Au regard des hommes, ils ont subi un châtiment,
mais l’espérance de l’immortalité les comblait.
Après de faibles peines,
de grands bienfaits les attendent,
car Dieu les a mis à l’épreuve
et trouvés dignes de lui.
Comme l’or au creuset, il les a éprouvés ;
comme une offrande parfaite, il les accueille.
Au temps de sa visite, ils resplendiront :
comme l’étincelle qui court sur la paille, ils avancent.
Ils jugeront les nations, ils auront pouvoir sur les peuples,
et le Seigneur régnera sur eux pour les siècles.
Qui met en lui sa foi comprendra la vérité ;
ceux qui sont fidèles resteront, dans l’amour, près de lui.
Pour ses amis, grâce et miséricorde :
il visitera ses élus.
– Parole du Seigneur.
PSAUME :
(26 (27), 1, 4, 7-9a, 13-14)
R/ J’en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur
sur la terre des vivants. (26, 13)
Le Seigneur est ma lumière et mon salut ;
de qui aurais-je crainte ?
Le Seigneur est le rempart de ma vie ;
devant qui tremblerais-je ?
J’ai demandé une chose au Seigneur,
la seule que je cherche :
habiter la maison du Seigneur
tous les jours de ma vie,
pour admirer le Seigneur dans sa beauté
et m’attacher à son temple.
Écoute, Seigneur, je t’appelle !
Pitié ! Réponds-moi !
Mon cœur m’a redit ta parole :
« Cherchez ma face. »
C’est ta face, Seigneur, que je cherche :
ne me cache pas ta face.
Mais j’en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur
sur la terre des vivants.
« Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ;
espère le Seigneur. »
DEUXIÈME LECTURE :
« La mort a été engloutie dans
la victoire » (1 Co 15, 51-57)
Lecture de la première lettre de saint Paul
Apôtre aux Corinthiens
Frères,
c’est un mystère que je vous annonce :
nous ne mourrons pas tous, mais tous nous serons transformés,
et cela en un instant, en un clin d’œil,
quand, à la fin, la trompette retentira.
Car elle retentira, et les morts ressusciteront, impérissables,
et nous, nous serons transformés.
Il faut en effet que cet être périssable que nous sommes
revête ce qui est impérissable ;
il faut que cet être mortel revête l’immortalité.
Et quand cet être périssable
aura revêtu ce qui est impérissable,
quand cet être mortel
aura revêtu l’immortalité,
alors se réalisera la parole de l’Écriture :
La mort a été engloutie dans la victoire.
Ô Mort, où est ta victoire ?
Ô Mort, où est-il, ton aiguillon ?
L’aiguillon de la mort,
c’est le péché ;
ce qui donne force au péché,
c’est la Loi.
Rendons grâce à Dieu qui nous donne la victoire
par notre Seigneur Jésus Christ.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE :
« Venez, les bénis de mon Père » (Mt 25, 31-46)
Alléluia. Alléluia.
Moi, je suis la résurrection et la vie, dit le Seigneur.
Celui qui croit en moi ne mourra jamais.
Alléluia. (Jn 11, 25a.26)
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire,
et tous les anges avec lui,
alors il siégera sur son trône de gloire.
Toutes les nations seront rassemblées devant lui ;
il séparera les hommes les uns des autres,
comme le berger sépare les brebis des boucs :
il placera les brebis à sa droite, et les boucs à gauche.
Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite :
‘Venez, les bénis de mon Père,
recevez en héritage le Royaume
préparé pour vous depuis la fondation du monde.
Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ;
j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ;
j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ;
j’étais nu, et vous m’avez habillé ;
j’étais malade, et vous m’avez visité ;
j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi !’
Alors les justes lui répondront :
‘Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu...?
tu avais donc faim, et nous t’avons nourri ?
tu avais soif, et nous t’avons donné à boire ?
tu étais un étranger, et nous t’avons accueilli ?
tu étais nu, et nous t’avons habillé ?
tu étais malade ou en prison...
Quand sommes-nous venus jusqu’à toi ?’
Et le Roi leur répondra :
‘Amen, je vous le dis :
chaque fois que vous l’avez fait
à l’un de ces plus petits de mes frères,
c’est à moi que vous l’avez fait.’
Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche :
‘Allez-vous-en loin de moi, vous les maudits,
dans le feu éternel préparé pour le diable et ses anges.
Car j’avais faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ;
j’avais soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ;
j’étais un étranger, et vous ne m’avez pas accueilli ;
j’étais nu, et vous ne m’avez pas habillé ;
j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité.’
Alors ils répondront, eux aussi :
‘Seigneur, quand t’avons-nous vu
avoir faim, avoir soif, être nu, étranger, malade ou en prison,
sans nous mettre à ton service ?’
Il leur répondra :
‘Amen, je vous le dis :
chaque fois que vous ne l’avez pas fait
à l’un de ces plus petits,
c’est à moi que vous ne l’avez pas fait.’
Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel,
et les justes, à la vie éternelle. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
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“Venez, les bénis de mon Père"
commentaire du jour.
Commémoration de tous les fidèles défunts
Hier nous célébrions nos frères aînés qui ont atteint le Bonheur en Dieu. Tout à fait logiquement, l’Église nous invite aujourd’hui à nous souvenir de ceux qui ont déjà passé la mort, mais poursuivent encore leur route vers la plénitude de ce Bonheur.
Si la Fête de la Toussaint est toute rayonnante de Joie, celle de ce jour est plus recueillie, car nous sommes invités à prier pour abréger les souffrances de ceux qui sont certes déjà entrés dans la Lumière de la Vie, mais qui n’ont pas encore entièrement achevé leur purification dans le Feu de la Charité Divine.
Leur souffrance est en effet celle de l’Amour : se découvrant aimée infiniment par Dieu, l’âme découvre conjointement combien elle est incapable de répondre amour pour amour, tant elle est encore liée aux biens éphémères et illusoires de ce monde.
Aussi est-ce le désir brûlant de Dieu, qui va libérer progressivement l’âme de ce qui l’empêche de se jeter dans les bras de son Seigneur, pour trouver en Lui sa béatitude.
Nous n’avons pas de révélation directe du Purgatoire dans la Parole de Dieu, c’est bien pourquoi les réformateurs protestants du XVIe siècle ont rejeté cette doctrine, née selon eux de l’imaginaire des hommes.
Elle s’enracine pourtant dans la tradition de l’Ancien Testament.
Deux siècles avant J.-C, nous trouvons le témoignage en 2 Macc 12, 46 de la croyance en la valeur et en l’efficacité de la prière pour les morts.
L’offrande faite par Juda Maccabée en faveur des soldats morts au combat sur lesquels on avait trouvé des objets idolâtriques, prouve qu’il croyait en la possibilité d’une purification de l’âme par-delà la mort.
L’Eglise primitive a fait sienne cette doctrine et a développé dès le second siècle la prière pour les morts.
Cette pratique va prendre de l’ampleur vers le Xe siècle, lorsque Saint Odilon, cinquième Abbé de Cluny, introduira la Fête de la Commémoration de tous les fidèles défunts au lendemain de la Toussaint - dans le but précisément d’intensifier notre prière pour les âmes du Purgatoire.
Les Juifs comme l’Église d’Orient prient également pour leurs défunts. En Occident, les Conciles œcuméniques de Florence au XVe s. et de Trente au XVIe s. ont défini de manière dogmatique l’existence du Purgatoire :
« Instruite par L’Esprit-Saint et puisant à la Sainte Écriture et à l’antique Tradition des Pères, l’Église Catholique a enseigné dans les Saints Conciles qu’il y a un lieu de purification (purgatorium) et que les âmes qui y sont détenues sont aidées par les suffrages des fidèles mais surtout par le Sacrifice de l’Autel agréable à Dieu » (Concile de Trente).
Cette doctrine fut pleinement confirmée par le Concile Vatican II, dans lequel nous lisons :
« Ainsi donc en attendant que Le Seigneur soit venu dans sa majesté, accompagné de tous les anges (Mt 15, 31) et que, la mort détruite, tout lui ait été soumis (I Cor 15, 26-27), les uns parmi ses disciples continuent sur la Terre leur pèlerinage, d’autres, ayant achevé leur vie, se purifient encore ; d’autres enfin, sont dans la Gloire contemplant dans la pleine Lumière, tel qu’il est, Dieu un en trois Personnes ». (Constitution dogmatique sur l’Eglise : Lumen Gentium, 49).
« La pensée de prier pour les morts, afin qu’ils soient délivrés de leurs péchés, est une pensée sainte et pieuse (2 Macc. 12, 45) » (Ibid., 50).
« Cette Foi vénérable de nos pères en la communion de Vie qui existe avec nos frères déjà en possession de la Gloire Céleste, ou en voie de purification après leur mort, le Saint Concile la recueille avec grande piété » (Ibid., 51).
Interprétant ces textes du Concile, Jean-Paul II explique : « Unie aux mérites des Saints, notre prière fraternelle vient au secours de ceux qui sont en attente de la vision béatifique.
Selon les Commandements Divins, l’intercession pour les morts obtient des mérites qui servent au plein accomplissement du Salut.
C’est une expression de la Charité fraternelle de l’unique famille de Dieu, par laquelle nous répondons à la vocation profonde de l’Église : “sauver des âmes qui aimeront Dieu éternellement” (Thérèse de Lisieux).
Pour les âmes du Purgatoire, l’attente du Bonheur éternel, de la rencontre avec le Bien-Aimé, est source de souffrances à cause de la peine due au péché qui maintient loin de Dieu.
Mais l’âme jouit de la certitude que, le temps de sa purification achevé, elle ira à la rencontre de Celui qu’elle désire (cf. Ps 42 ; 62).
J’encourage donc les Catholiques à prier avec ferveur pour les défunts, pour ceux de leurs familles et pour tous nos frères et sœurs qui sont morts, afin qu’ils obtiennent la rémission des peines dues à leurs péchés et qu’ils entendent l’appel du Seigneur à entrer dans la plénitude de sa Gloire. »
« Seigneur Jésus, tu nous as promis que “tu ne jetterais pas dehors celui qui vient à toi”, mais que tu lui donnerais part à ta propre Vie dans L’Esprit.
Fort de cette parole, nous le croyons : “si nous mourons, nous mourons pour toi, Seigneur ; car si tu as connu la mort, puis la Vie, c’est pour devenir Le Seigneur et des morts et des vivants” (2nd lect.).
Aussi te prions-nous avec confiance pour nos défunts : puisque “tu accordes à tes élus grâce et Miséricorde, et que tu veilles sur tes amis” (1ère lect.), “rappelle-toi, ta Tendresse, ton Amour qui est de toujours.
Oublie leurs révoltes, les péchés de leur jeunesse; dans ton Amour enlève tous leurs péchés” (Ps 24) et reçois-les dans la plénitude de ta Paix, de ta Joie et de ta Lumière, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen ! »
Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de ce jour.
« Car la Volonté de Mon Père, c’est que tout homme qui voit Le Fils et croit en Lui obtienne la Vie éternelle ; et Moi, je le ressusciterai au dernier jour. »
En nous invitant aujourd’hui à prier pour nos frères défunts, l’Église nous appelle aussi à lever notre regard au-delà de la réalité douloureuse de la mort vers les réalités d’en haut, à nous laisser renouveler dans l’espérance de ressusciter un jour dans Le Christ pour vivre de la Vie même de Dieu.
Aujourd’hui, il est devenu difficile de parler de la mort car notre société marquée par le bien-être et l’hédonisme a tendance à occulter cette réalité.
La seule pensée de devoir mourir un jour angoisse et beaucoup préfère l’éliminer de leur champ de conscience.
Il est vrai qu’ « en face de la mort, comme le rappelle le Concile Vatican II, l’énigme de la condition humaine atteint son sommet » (Gaudium et spes, n. 18).
À ce titre, les textes de la liturgie de ce jour sont particulièrement significatifs. Le livre de la Sagesse nous dit que ce qui fait la valeur d’une vie, ce ne sont pas le nombre des années, « c’est une vie sans tâche », fut-elle courte car « la Sagesse surpasse les cheveux blancs ».
Face à la révolte et l’incompréhension qui peuvent habiter le cœur de l’homme devant la mort de quelqu’un de jeune, l’Écriture déclare que c’est « Dieu qui l’a repris pour que le mensonge n’égare pas son âme ».
Non pas pour nous dire que Dieu aurait provoqué la mort mais pour nous révéler qu’il veille sur nous et ne nous abandonne pas jusque dans notre mort : « Les gens voient cela sans comprendre ; il ne leur vient pas à l’esprit que Dieu accorde à ses élus Grâce et Miséricorde, et qu’il veille sur ses amis ».
« Même s’il meurt avant l’âge, le juste trouvera le repos » : Non seulement, Dieu ne lâche la main à personne au moment de la mort, mais il promet à chacun le repos et la Vie éternelle dans la mesure où il nous trouvera Juste.
Attention à bien interpréter ici ce que signifie « être trouvé Juste ». Nous devons nous rappeler que, dans la Bible, est déclaré Juste celui qui est ajusté à la Volonté de Dieu c’est-à-dire orienté vers Lui par toute sa vie.
Au moment de notre mort, il y a donc bien un Jugement qui nous attend. Mais ce Jugement particulier, c’est finalement nous qui en serons les responsables.
Il ne s’agira pas d’un moment où Dieu nous rétribuera en fonction du poids de nos bonnes actions.
Non, car la Volonté du Père c’est que Le Fils ne perde aucun ceux qu’il lui a donnés et qu’il les ressuscite tous au dernier jour (Cf. Évangile).
Il s’agira d’un moment où nous aurons rendez-vous avec la Miséricorde Divine, aussi pécheur que nous soyons, et où nous serons appelés à l’accueillir mais cette fois-ci d’une façon définitive car nous ne nous trouverons plus sous le régime de la Foi.
C’est ici que se scellera d’une façon définitive l’orientation de fond que nous aurons voulu donner à toute notre vie.
Même si nous ne pouvons douter de la puissance de Dieu qui se déploie jusque dans sa Miséricorde envers le pécheur le plus endurci, nous devons quand même nous rendre compte que les choix que nous posons durant notre vie terrestre orientent déjà le choix définitif que nous poserons au moment de notre mort.
C’est dans ce sens qu’il nous faut lire la deuxième lecture de ce jour et particulièrement sa finale qui déclare :
« Chacun de nous devra rendre compte à Dieu pour soi-même. »
Alors selon que nous aurons accueilli la lumière ou préféré les ténèbres nous nous retrouverons Lumière ou ténèbres.
Nous percevons donc ici toute l’importance de prier pour nos frères défunts afin qu’ils puissent accueillir pleinement la Miséricorde infinie de Notre Père Céleste qu’il nous a rendue accessible en son Fils unique en dehors de qui personne ne peut aller vers Le Père.
Forts de notre Foi en la victoire de Jésus ressuscité sur la mort et le péché, et dans l’Espérance de ressusciter en Christ pour vivre éternellement de l’Amour de Dieu nous voulons prier avec eux ces paroles du Psaume 24 :
« Rappelle-toi Seigneur, ta Tendresse, ton Amour qui est de toujours. Oublie les révoltes, les péchés de ma jeunesse ; dans ton Amour de ne m’oublie pas… Vois ma misère et ma peine, enlève tous mes péchés. Garde mon âme délivre-moi ; je m’abrite en Toi : épargne-moi la honte. »
Fr. Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Pourquoi devrions-nous douter du fait que nos offrandes pour les morts leur donnent un peu de réconfort ? N’hésitons donc pas, alors, à secourir ceux qui sont partis et à offrir nos prières pour eux » (Saint Jean Chrysostome)
« Nous serons à la fin complètement recouverts de la joie, de la paix et de l’amour de Dieu d’une manière complète, sans aucune limite, et nous serons face à face avec Lui ! Il est beau de penser cela ! Penser au ciel est beau. Ça donne des forces à l’âme ! (François)
« l’Église en ses membres qui cheminent sur terre a entouré de beaucoup de piété la mémoire des défunts dès les premiers temps du christianisme en offrant aussi pour eux ses suffrages ; car "la pensée de prier pour les morts, afin qu’ils soient délivrés de leurs péchés, est une pensée sainte et pieuse". Notre prière pour eux peut non seulement les aider mais aussi rendre efficace leur intercession en notre faveur. (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 958)
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Dernière édition par Lumen le Mar 22 Nov 2022 - 15:15, édité 1 fois (Raison : https://www.carmel.asso.fr/)
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
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Re: *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
commentaire du jour.
L’introduction à ce chapitre indique que les trois paraboles que Jésus proposera par la suite ont pour but de répondre aux critiques des Pharisiens et des docteurs de la Loi. Ceux-ci accusent Jésus de bien accueillir les pécheurs et de manger avec eux. Il partage avec eux la même nourriture et, symboliquement, la même vie, puisque la nourriture renouvelle la vie et revêt ainsi une valeur sacrée. Les Pharisiens, dont le nom signifie « les séparés », évitaient tout contact avec les personnes considérées comme impures et qui pouvaient les contaminer.
L’observance de la Loi, expression de la volonté divine, est essentielle pour être en accord avec Dieu. Ne pas l’observer, c’est se séparer de Dieu, se mettre sur le chemin de sa perdition. Il faut donc connaître la Loi et l’observer, car c’est la seule voie du salut, selon les Pharisiens.
Ceux qui n’observent pas la Loi sont dans une condition de malédiction. De même qu’on évite tout contact avec les pestiférés, comme les lépreux, de la même manière on doit éviter encore plus toute proximité avec ceux qui ont en eux la peste morale, qui corrompt le coeur du pécheur. Leur contact transmet leur corruption.
Jésus, au contraire, qui accepte de rencontrer les pécheurs et de partager avec eux la même nourriture, doit se défendre contre les attaques des Pharisiens et justifier sa conduite envers les pécheurs. Les verbes à l’imparfait, (les pécheurs) « s’approchaient » et (les Pharisiens) « critiquaient », expriment des actions qui se répètent, et non pas des gestes isolés. Jésus répond à ses adversaires qu’il agit comme Dieu, mandaté par celui qui se réjouit de la conversion d’un seul pécheur. L’idée centrale des trois paraboles est donc l’affirmation de la joie de Dieu pour le retour (la conversion) de ce qui était perdu, le mouton, la pièce de monnaie et le fils prodigue.
La brebis et la monnaie retrouvées
La même parabole de la brebis perdue se retrouve dans Matthieu 18,12-14, mais la perspective est différente. Chez celui-ci, ce n’est pas Dieu qui se soucie du mouton égaré, mais les chefs de l’Église qui ont le devoir de veiller sur les petits et de réconforter ceux dont la foi menace de sombrer. Le souci de Dieu à l’égard des plus modestes membres de son troupeau (Luc) se prolonge donc dans les autorités de son Église (Matthieu).
Dans les trois paraboles, la joie éclate à quatre reprises (vv. 6, 9, 24 et 32). Au lieu de la tristesse pessimiste des Pharisiens, qui déplorent la corruption du monde autour d’eux, Jésus exulte de la joie de Dieu à la vue des pécheurs qui viennent vers lui. Jésus invite implicitement ses détracteurs à se réjouir comme Dieu, que lui-même, le Christ, représente.
Le berger ne se contente pas d’attendre et d’espérer le retour de la brebis perdue, comme le père du fils prodigue ; il part à sa recherche. Dieu fait toutes les avances pour que la brebis revienne. Après l’avoir trouvée, il ne la ramène pas tout simplement en la conduisant vers le bercail, il la prend sur ses épaules, épargnant la fatigue du chemin à sa brebis épuisée. Sa générosité trouve sa récompense dans la joie qu’il veut partager avec ses amis, « Réjouissez-vous avec moi ! »
« La pièce d’argent perdue » répète avec insistance le même enseignement. Cette pièce d’argent possède une valeur économique pour la femme, mais surtout sentimentale, puisque les dix pièces d’argent constituent sa dot. Puisque sa maison n’a pas de fenêtre, elle allume une lampe et elle balaie le sol couvert de paille, dans laquelle la pièce qu’elle cherche se trouve cachée. Comme le berger, elle partage sa joie avec ses amies et ses voisines.
Comment comprendre que le retour d’un seul pécheur puisse provoquer plus de joie que 99 justes « qui n’ont pas besoin de conversion ». Ces 99 n’auraient donc pas d’importance ? Ils n’auraient pas besoin de se convertir, alors que tous les humains sont des pécheurs, qui ont besoin de conversion. Ce qui est sous-jacent, c’est que ces « 99 » représentent les Pharisiens, qui pensent ne pas avoir besoin de se convertir, parce qu’ils observent la Loi et s’estiment justes. Jésus osera même affirmer que le publicain est devenu « juste » après sa prière dans le Temple, mais non pas le Pharisien, qui a l’illusion de s’être rendu juste par lui-même, par son observance de la Loi (Luc 18,14).
Conclusion
L’attitude et les principes des Pharisiens et de Jésus sont en flagrante opposition. Les Pharisiens se défendent contre le mal et prennent les mesures qu’ils jugent efficaces pour se protéger. En conséquence, on se réfugie dans un ghetto où seuls, les justes, ont droit de cité, ils se donnent bonne conscience, mais ils versent dans l’orgueil de s’estimer parfaits et de condamner les pécheurs. Jésus, au contraire, enseigne par sa conduite la puissance conquérante de l’amour, qui met en oeuvre le dynamisme que le Créateur a inscrit dans chaque personne humaine, qui s’oublie par amour pour secourir les faibles. Entre se replier sur soi-même pour s’enfermer dans la pauvreté de sa personne ou s’ouvrir aux autres par amour, le choix est tout indiqué par Jésus.
Une scène dans la carrière de Vincent-de-Paul illustre l’opposition entre les Pharisiens et Jésus. Dans une localité où sévit la peste, Vincent rencontre les notables de l’endroit, réunis dans une vaste demeure. Ils disent à « Monsieur Vincent » que les malades atteints de la peste ont été emmurés dans une maison où ils n’ont plus qu’à attendre la mort. Les personnes valides, de leur côté, éviteront la peste et survivront. Révolté, Vincent se rend à cette sorte de prison où sont enfermés les pestiférés, arrache les poutres qui obstruent toutes les issues et libèrent ces malades pour les soigner et les réconforter. Au cours des siècles, combien de témoins de cet amour, enseigné et vécu par le Christ, ont soigné et consolé les pestiférés et les lépreux au prix de leur vie?.
Fr. Jean-Louis D’Aragon SJ
Autre commentaire de ce jour.
Aujourd'hui, l'évangéliste de la miséricorde de Dieu nous relate deux paraboles de Jésus qui illuminent la manière d'agir de Dieu vis-à-vis des pécheurs qui reprennent le droit chemin. Avec l'image humaine de la joie, Il nous révèle la bonté divine et comment Dieu se complaît avec le retour de celui qui s'est éloigné du péché. C'est comme le retour à la maison du Père (comme Il le dira plus nettement dans Lc 15,11-32). Le Seigneur n'est pas venu pour condamner le monde mais pour le sauver (cf. Jn 3,17) et Il a fait cela en accueillant les pécheurs qui remplis de confiance « venaient tous à Jésus pour l'écouter » (Lc 15,1), puisqu'Il guérissait leurs âmes de la même façon dont un médecin guérit le corps d'un malade. Les pharisiens se considéraient comme des hommes bons et ne ressentaient pas le besoin d'aller voir le médecin, et l'évangéliste nous dit que c'est à eux que Jésus adressait les paraboles que nous lisons aujourd'hui.
Si nous sommes "spirituellement" malades, Jésus s'occupera de nous et se réjouira que nous recourrions à Lui. Mais, par contre, si comme les pharisiens orgueilleux nous croyons que nous n'avons pas besoin de demander pardon, le médecin divin ne pourra rien pour nous. Nous devons nous sentir pécheurs à chaque fois que nous récitons le Notre Père, puisque dans cette prière nous lui demandons de « pardonner nos offenses…». Et comme nous devons Lui être reconnaissants de le faire! Et comme nous devons Le remercier pour le sacrement de la réconciliation qu'Il a mis à notre portée avec tant de compassion! Que l'orgueil ne nous fasse pas le mépriser. Saint Augustin nous dit que le Christ, Dieu Homme, nous a donné l'exemple de l'humilité pour nous guérir du "cancer" de l'orgueil, « car l'homme orgueilleux est une grande misère, mais un Dieu humble est une plus grande miséricorde ».
Nous devons encore dire que la leçon de Jésus aux pharisiens est aussi un exemple pour nous, nous ne pouvons pas éloigner de nous les pécheurs. Le Seigneur veut que nous nous aimions comme Lui nous a aimés (cf. Jn 13,34) et nous devons ressentir une grande joie quand nous ramenons une brebis égarée au bercail ou que nous récupérons une pièce que nous avions perdue.
Abbé Francesc NICOLAU i Pous (Barcelona, Espagne)
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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
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comme est bon le seigneur !
Eucharistie du Jeudi 03 Novembre 2022
Jeudi de la Trente-et-unième semaine du Temps Ordinaire (Paire)
Saint Hubert, Évêque de Tongres-Maastricht-Liège
(+ 727) - Mémoire (obligatoire en Belgique)
Sainte Sylvie, mère du Pape St Grégoire
le Grand (+ v. 590).
Saint Pirmin, Évêque-Abbé de Reichenau (+ v. 755)
Saint Martin de Porres, Religieux du Tiers-Ordre
de Saint Dominique, apôtre de la Charité
(1579-1639) - Mémoire (facultative)
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)
Jeudi de la Trente-et-unième semaine du Temps Ordinaire (Paire)
Saint Hubert, Évêque de Tongres-Maastricht-Liège
(+ 727) - Mémoire (obligatoire en Belgique)
Sainte Sylvie, mère du Pape St Grégoire
le Grand (+ v. 590).
Saint Pirmin, Évêque-Abbé de Reichenau (+ v. 755)
Saint Martin de Porres, Religieux du Tiers-Ordre
de Saint Dominique, apôtre de la Charité
(1579-1639) - Mémoire (facultative)
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour
PREMIÈRE LECTURE :
« Tous ces avantages que j’avais, je les ai considérés,
à cause du Christ, comme une perte » (Ph 3, 3-8a)
Lecture de la lettre de saint Paul
Apôtre aux Philippiens
Frères,
c’est nous qui sommes les vrais circoncis,
nous qui rendons notre culte par l’Esprit de Dieu,
nous qui mettons notre fierté dans le Christ Jésus
et qui ne plaçons pas notre confiance dans ce qui est charnel.
J’aurais pourtant, moi aussi, des raisons
de placer ma confiance dans la chair.
Si un autre pense avoir des raisons de le faire,
moi, j’en ai bien davantage :
circoncis à huit jours,
de la race d’Israël,
de la tribu de Benjamin,
Hébreu, fils d’Hébreux ;
pour l’observance de la loi de Moïse, j’étais pharisien ;
pour ce qui est du zèle, j’étais persécuteur de l’Église ;
pour la justice que donne la Loi, j’étais devenu irréprochable.
Mais tous ces avantages que j’avais,
je les ai considérés, à cause du Christ, comme une perte.
Oui, je considère tout cela comme une perte
à cause de ce bien qui dépasse tout :
la connaissance du Christ Jésus, mon Seigneur.
– Parole du Seigneur.
PSAUME :
(Ps 104 (105), 2-3, 4-5, 6-7)
R/ Joie pour les cœurs qui cherchent Dieu !
ou : Alléluia. (Ps 104, 3b)
Chantez et jouez pour lui,
redites sans fin ses merveilles ;
glorifiez-vous de son nom très saint :
joie pour les cœurs qui cherchent Dieu !
Cherchez le Seigneur et sa puissance,
recherchez sans trêve sa face ;
souvenez-vous des merveilles qu’il a faites,
de ses prodiges, des jugements qu’il prononça.
Vous, la race d’Abraham son serviteur,
les fils de Jacob, qu’il a choisis,
le Seigneur, c’est lui notre Dieu :
ses jugements font loi pour l’univers.
ÉVANGILE :
« Il y aura de la joie dans le ciel pour un seul
pécheur qui se convertit » (Lc 15, 1-10)
Alléluia. Alléluia.
Venez à moi, vous tous qui peinez
sous le poids du fardeau, dit le Seigneur,
et moi, je vous procurerai le repos.
Alléluia. (Mt 11, 28)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
les publicains et les pécheurs
venaient tous à Jésus pour l’écouter.
Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui :
« Cet homme fait bon accueil aux pécheurs,
et il mange avec eux ! »
Alors Jésus leur dit cette parabole :
« Si l’un de vous a cent brebis et qu’il en perd une,
n’abandonne-t-il pas les 99 autres dans le désert
pour aller chercher celle qui est perdue,
jusqu’à ce qu’il la retrouve ?
Quand il l’a retrouvée,
il la prend sur ses épaules, tout joyeux,
et, de retour chez lui, il rassemble ses amis et ses voisins
pour leur dire :
“Réjouissez-vous avec moi,
car j’ai retrouvé ma brebis,
celle qui était perdue !”
Je vous le dis :
C’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel
pour un seul pécheur qui se convertit,
plus que pour 99 justes
qui n’ont pas besoin de conversion.
Ou encore, si une femme a dix pièces d’argent
et qu’elle en perd une,
ne va-t-elle pas allumer une lampe, balayer la maison,
et chercher avec soin jusqu’à ce qu’elle la retrouve ?
Quand elle l’a retrouvée,
elle rassemble ses amies et ses voisines
pour leur dire :
“Réjouissez-vous avec moi,
car j’ai retrouvé la pièce d’argent que j’avais perdue !”
Ainsi je vous le dis :
Il y a de la joie devant les anges de Dieu
pour un seul pécheur qui se convertit. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
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commentaire du jour.
« Il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit »
L’introduction à ce chapitre indique que les trois paraboles que Jésus proposera par la suite ont pour but de répondre aux critiques des Pharisiens et des docteurs de la Loi. Ceux-ci accusent Jésus de bien accueillir les pécheurs et de manger avec eux. Il partage avec eux la même nourriture et, symboliquement, la même vie, puisque la nourriture renouvelle la vie et revêt ainsi une valeur sacrée. Les Pharisiens, dont le nom signifie « les séparés », évitaient tout contact avec les personnes considérées comme impures et qui pouvaient les contaminer.
L’observance de la Loi, expression de la volonté divine, est essentielle pour être en accord avec Dieu. Ne pas l’observer, c’est se séparer de Dieu, se mettre sur le chemin de sa perdition. Il faut donc connaître la Loi et l’observer, car c’est la seule voie du salut, selon les Pharisiens.
Ceux qui n’observent pas la Loi sont dans une condition de malédiction. De même qu’on évite tout contact avec les pestiférés, comme les lépreux, de la même manière on doit éviter encore plus toute proximité avec ceux qui ont en eux la peste morale, qui corrompt le coeur du pécheur. Leur contact transmet leur corruption.
Jésus, au contraire, qui accepte de rencontrer les pécheurs et de partager avec eux la même nourriture, doit se défendre contre les attaques des Pharisiens et justifier sa conduite envers les pécheurs. Les verbes à l’imparfait, (les pécheurs) « s’approchaient » et (les Pharisiens) « critiquaient », expriment des actions qui se répètent, et non pas des gestes isolés. Jésus répond à ses adversaires qu’il agit comme Dieu, mandaté par celui qui se réjouit de la conversion d’un seul pécheur. L’idée centrale des trois paraboles est donc l’affirmation de la joie de Dieu pour le retour (la conversion) de ce qui était perdu, le mouton, la pièce de monnaie et le fils prodigue.
La brebis et la monnaie retrouvées
La même parabole de la brebis perdue se retrouve dans Matthieu 18,12-14, mais la perspective est différente. Chez celui-ci, ce n’est pas Dieu qui se soucie du mouton égaré, mais les chefs de l’Église qui ont le devoir de veiller sur les petits et de réconforter ceux dont la foi menace de sombrer. Le souci de Dieu à l’égard des plus modestes membres de son troupeau (Luc) se prolonge donc dans les autorités de son Église (Matthieu).
Dans les trois paraboles, la joie éclate à quatre reprises (vv. 6, 9, 24 et 32). Au lieu de la tristesse pessimiste des Pharisiens, qui déplorent la corruption du monde autour d’eux, Jésus exulte de la joie de Dieu à la vue des pécheurs qui viennent vers lui. Jésus invite implicitement ses détracteurs à se réjouir comme Dieu, que lui-même, le Christ, représente.
Le berger ne se contente pas d’attendre et d’espérer le retour de la brebis perdue, comme le père du fils prodigue ; il part à sa recherche. Dieu fait toutes les avances pour que la brebis revienne. Après l’avoir trouvée, il ne la ramène pas tout simplement en la conduisant vers le bercail, il la prend sur ses épaules, épargnant la fatigue du chemin à sa brebis épuisée. Sa générosité trouve sa récompense dans la joie qu’il veut partager avec ses amis, « Réjouissez-vous avec moi ! »
« La pièce d’argent perdue » répète avec insistance le même enseignement. Cette pièce d’argent possède une valeur économique pour la femme, mais surtout sentimentale, puisque les dix pièces d’argent constituent sa dot. Puisque sa maison n’a pas de fenêtre, elle allume une lampe et elle balaie le sol couvert de paille, dans laquelle la pièce qu’elle cherche se trouve cachée. Comme le berger, elle partage sa joie avec ses amies et ses voisines.
Comment comprendre que le retour d’un seul pécheur puisse provoquer plus de joie que 99 justes « qui n’ont pas besoin de conversion ». Ces 99 n’auraient donc pas d’importance ? Ils n’auraient pas besoin de se convertir, alors que tous les humains sont des pécheurs, qui ont besoin de conversion. Ce qui est sous-jacent, c’est que ces « 99 » représentent les Pharisiens, qui pensent ne pas avoir besoin de se convertir, parce qu’ils observent la Loi et s’estiment justes. Jésus osera même affirmer que le publicain est devenu « juste » après sa prière dans le Temple, mais non pas le Pharisien, qui a l’illusion de s’être rendu juste par lui-même, par son observance de la Loi (Luc 18,14).
Conclusion
L’attitude et les principes des Pharisiens et de Jésus sont en flagrante opposition. Les Pharisiens se défendent contre le mal et prennent les mesures qu’ils jugent efficaces pour se protéger. En conséquence, on se réfugie dans un ghetto où seuls, les justes, ont droit de cité, ils se donnent bonne conscience, mais ils versent dans l’orgueil de s’estimer parfaits et de condamner les pécheurs. Jésus, au contraire, enseigne par sa conduite la puissance conquérante de l’amour, qui met en oeuvre le dynamisme que le Créateur a inscrit dans chaque personne humaine, qui s’oublie par amour pour secourir les faibles. Entre se replier sur soi-même pour s’enfermer dans la pauvreté de sa personne ou s’ouvrir aux autres par amour, le choix est tout indiqué par Jésus.
Une scène dans la carrière de Vincent-de-Paul illustre l’opposition entre les Pharisiens et Jésus. Dans une localité où sévit la peste, Vincent rencontre les notables de l’endroit, réunis dans une vaste demeure. Ils disent à « Monsieur Vincent » que les malades atteints de la peste ont été emmurés dans une maison où ils n’ont plus qu’à attendre la mort. Les personnes valides, de leur côté, éviteront la peste et survivront. Révolté, Vincent se rend à cette sorte de prison où sont enfermés les pestiférés, arrache les poutres qui obstruent toutes les issues et libèrent ces malades pour les soigner et les réconforter. Au cours des siècles, combien de témoins de cet amour, enseigné et vécu par le Christ, ont soigné et consolé les pestiférés et les lépreux au prix de leur vie?.
Fr. Jean-Louis D’Aragon SJ
Autre commentaire de ce jour.
« Il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur
qui se convertit »
qui se convertit »
Aujourd'hui, l'évangéliste de la miséricorde de Dieu nous relate deux paraboles de Jésus qui illuminent la manière d'agir de Dieu vis-à-vis des pécheurs qui reprennent le droit chemin. Avec l'image humaine de la joie, Il nous révèle la bonté divine et comment Dieu se complaît avec le retour de celui qui s'est éloigné du péché. C'est comme le retour à la maison du Père (comme Il le dira plus nettement dans Lc 15,11-32). Le Seigneur n'est pas venu pour condamner le monde mais pour le sauver (cf. Jn 3,17) et Il a fait cela en accueillant les pécheurs qui remplis de confiance « venaient tous à Jésus pour l'écouter » (Lc 15,1), puisqu'Il guérissait leurs âmes de la même façon dont un médecin guérit le corps d'un malade. Les pharisiens se considéraient comme des hommes bons et ne ressentaient pas le besoin d'aller voir le médecin, et l'évangéliste nous dit que c'est à eux que Jésus adressait les paraboles que nous lisons aujourd'hui.
Si nous sommes "spirituellement" malades, Jésus s'occupera de nous et se réjouira que nous recourrions à Lui. Mais, par contre, si comme les pharisiens orgueilleux nous croyons que nous n'avons pas besoin de demander pardon, le médecin divin ne pourra rien pour nous. Nous devons nous sentir pécheurs à chaque fois que nous récitons le Notre Père, puisque dans cette prière nous lui demandons de « pardonner nos offenses…». Et comme nous devons Lui être reconnaissants de le faire! Et comme nous devons Le remercier pour le sacrement de la réconciliation qu'Il a mis à notre portée avec tant de compassion! Que l'orgueil ne nous fasse pas le mépriser. Saint Augustin nous dit que le Christ, Dieu Homme, nous a donné l'exemple de l'humilité pour nous guérir du "cancer" de l'orgueil, « car l'homme orgueilleux est une grande misère, mais un Dieu humble est une plus grande miséricorde ».
Nous devons encore dire que la leçon de Jésus aux pharisiens est aussi un exemple pour nous, nous ne pouvons pas éloigner de nous les pécheurs. Le Seigneur veut que nous nous aimions comme Lui nous a aimés (cf. Jn 13,34) et nous devons ressentir une grande joie quand nous ramenons une brebis égarée au bercail ou que nous récupérons une pièce que nous avions perdue.
Abbé Francesc NICOLAU i Pous (Barcelona, Espagne)
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« C’est là que réside la véritable miséricorde de Dieu envers nous : en ce que le Christ n’est pas mort pour les justes ni pour les saints, mais pour les pécheurs et pour les impies » (Saint Léon le Grand)
« Le bon berger, le bon chrétien, est toujours de sortie : il est sorti de lui-même, il est sorti vers Dieu, en prière, en adoration ; il est sorti vers les autres pour apporter le message du salut » (François)
« Les ministres ordonnés, sont aussi responsables de la formation à la prière de leurs frères et sœurs dans le Christ. Serviteurs du bon Pasteur, ils sont ordonnés pour guider le peuple de Dieu aux sources vives de la prière : la Parole de Dieu, la liturgie, la vie théologale, l’Aujourd’hui de Dieu dans les situations concrètes » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 2.686)
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
Localisation : France
Re: *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
commentaire du jour.
Voilà bien une parabole qui nous laisse mal à l'aise : on n'aime pas voir un homme retors recevoir des compliments. Remarquons toutefois, en commençant, que ce n'est pas Jésus qui le félicite, mais le patron mis en scène dans la parabole. Jésus, lui, ne mâche pas ses mots : c'est un gérant malhonnête; manifestement Jésus n'entend pas encourager les escrocs.
Ceci dit, essayons de rejoindre le moins mal possible ce que Jésus veut nous dire, et de lire sa parabole à la lumière de notre vie concrète.
Un premier point semble très clair : le gérant dilapide les biens de son maître.
Il y a plusieurs manières, pour un gérant, de tromper la confiance de son employeur :
- ou bien il se désintéresse des affaires, néglige les intérêts de l'entreprise, ne tient pas les comptes à jour et laisse tout partir à vau-l'eau;
- ou bien au contraire il s'occupe de très près des ventes de son maître, mais détourne à son profit une partie des bénéfices.
Et nous, qui sommes les intendants de Dieu, nous pouvons pour notre part être doublement infidèles :
- soit en négligeant les biens que le Seigneur nous a confiés ou les charismes dont nous sommes porteurs, par exemple notre appel au désert, l'intimité avec la parole de Dieu, le rayonnement de la communauté ou les richesses de la vie fraternelle;
- soit en utilisant pour notre avantage personnel ce qui devrait servir l'unique gloire de Dieu.
Ainsi, tantôt nous déprécions les dons de Dieu en refusant, à nos moments de paresse ou de lassitude, de les mettre en œuvre et de porter du fruit; tantôt nous profitons des largesses du Seigneur pour nous faire valoir ou nous établir à notre compte. C'est alors que nous devenons avares du temps que Dieu nous donne au monastère, et que nous n'aurions pas si vous vivions et travaillions dans le monde; ou bien encore nous calculons nos efforts et mesurons notre réponse à Dieu en fonction d'un programme personnel que nous avons à cœur de réaliser. Dès lors, peu à peu nous remplaçons par "notre justice" la justice du Royaume, qui consiste à s'ajuster à Dieu, à ce Dieu qui nous appelle, nous dérange, nous désinstalle et parfois nous désécurise, pour que nous reprenions le cheminement de l'Exode et qu'il puisse, dans le désert, nous parler au cœur.
Un deuxième point ressort assez nettement, et c'est d'ailleurs la leçon que Jésus tire lui-même de la parabole : il faut savoir reconnaître les urgences et y faire face avec détermination.
L'habileté du gérant a été de mettre à profit le temps très court qui le séparait de la catastrophe: à peine quelques jours entre l'avertissement de son patron et le jour de la reddition des comptes. Il a pu se ménager une position de repli, en rendant service à des amis sans les compromettre, puisque les quittances sont en règle. Il s'est servi de son pouvoir provisoire pour se créer une sécurité durable.
Ainsi, explique Jésus, les fils des ténèbres, lorsqu'ils sentent venir le jugement et la réprobation, sont capables de se concerter pour trouver rapidement des solutions astucieuses ; tandis que les fils de la lumière ne comprennent pas l'imminence du Royaume : ils ne voient pas que le temps presse et que la rédemption du monde n'attend pas. Ils passent à côté de l'essentiel ; ils s'endorment dans la facilité et l'illusion, et ils sont incapables de s'unir, de travailler ensemble dans la hâte et l'enthousiasme pour l'avènement du règne de leur Père.
Pourquoi faudrait-il que la foi soit moins efficace que la haine ou la jouissance ?
Pourquoi faudrait-il que nous dormions ou que nous agissions en ordre dispersé, alors que tant d'hommes, tout près ou loin de nous, attendent l'Évangile et le salut ?
Pourquoi faudrait-il que notre amour chrétien soit moins réaliste que les forces du refus qui traversent le monde ?
Notre habileté à nous, notre astuce au service du Maître, c'est de lui emprunter son regard et de nous faire des amis par une bonté qui vient de son cœur.
Fr. Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
Autre commentaire de ce jour.
Aujourd'hui, l'Évangile soulève à première vue une question surprenante. En effet, le texte de Saint Luc nous dit : « Ce gérant trompeur, le maître fit son éloge: effectivement, il s'était montré habile » (Lc 16,8).
Effectivement, on n'est pas en train de nous dire d'agir de manière injuste dans nos relations, et encore moins envers le Seigneur. Il ne s'agit pas, d'un éloge de la tricherie commise par l'administrateur. Ce que Jésus exprime par cet exemple est une plainte sur l'habilité que nous mettons à solutionner les problèmes du monde et le manque d'ingéniosité de la part des fils de la lumière dans la construction du Royaume des cieux : « les fils de ce monde sont plus habiles entre eux que les fils de la lumière » (Lc 16,8).
Tout cela nous démontre — une fois de plus — que le cœur de l'homme continue à avoir les mêmes limites et pauvretés de toujours. Nous entendons à l'heure actuelle parler de trafic d'influences, de corruption, d'enrichissements illicites, de falsification des documents… plus ou moins comme à l'époque de Jésus.
Mais la question qui se pose est à double tranchant: est-ce que nous pensons que nous pouvons tromper Dieu avec nos apparences, et notre médiocrité chrétienne ? Et en parlant d'astuce, nous devrions aussi parler d'intérêt. Sommes-nous vraiment intéressés par le Royaume des Cieux et sa justice ? Est-ce qu'en tant que Fils de la lumière nous faisons souvent de la médiocrité notre réponse ? Jésus a dit également que là où il y a notre trésor sera aussi notre cœur (cf. Mt 6,21). Quel est le trésor de notre vie ? Nous devons bien examiner nos aspirations pour savoir où se trouve notre trésor… Saint Augustin nous dit : « Ton désir continu est ta voix continue. Si tu cesses d'aimer ta voix se taira, ton désir se taira ».
Peut-être qu'aujourd'hui devant le Seigneur, nous devrons nous demander quelle sera notre astuce en tant que Fils de la Lumière, c'est à dire notre sincérité dans nos relations avec Dieu et nos frères. « La vie est en vérité toujours un choix : entre honnêteté et malhonnêteté, entre fidélité et infidélité, entre bien et mal. En définitive, dit Jésus, il faut se décider » (Benoît XVI).
Mgr. Salvador CRISTAU i Coll Evêque de Terrassa (Barcelona, Espagne)
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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
comme est bon le seigneur !
Eucharistie du Jeudi 03 Novembre 2022
L’Église fête Notre-Dame de Guadeloupe d'Estramadure.
Saint Félix de Valois, Ermite et Co-Fondateur
de l’« Ordre de la Très Sainte Trinité » (1127-1212).
Saint Charles (Carlo) Borromée, Archevêque
de Milan (1538-1584) - Mémoire (obligatoire)
Saint Simon Fol En Christ (+ 1584)
Bienheureuse Françoise d'Amboise, duchesse de
Bretagne, Religieuse Carmélite, Fondatrice du 1er
Carmel féminin de France (+ 1485).
Vénérable Antonio Provolo, Fondateur de la Société
de Marie pour l'Education des sourds-muets (+ 1842)
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)
L’Église fête Notre-Dame de Guadeloupe d'Estramadure.
Saint Félix de Valois, Ermite et Co-Fondateur
de l’« Ordre de la Très Sainte Trinité » (1127-1212).
Saint Charles (Carlo) Borromée, Archevêque
de Milan (1538-1584) - Mémoire (obligatoire)
Saint Simon Fol En Christ (+ 1584)
Bienheureuse Françoise d'Amboise, duchesse de
Bretagne, Religieuse Carmélite, Fondatrice du 1er
Carmel féminin de France (+ 1485).
Vénérable Antonio Provolo, Fondateur de la Société
de Marie pour l'Education des sourds-muets (+ 1842)
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour
PREMIÈRE LECTURE :
« Nous attendons comme sauveur le Seigneur Jésus Christ,
lui qui transformera nos pauvres corps à l’image de son
corps glorieux » (Ph 3, 17 – 4, 1)
Lecture de la lettre de saint Paul
Apôtre aux Philippiens
Frères,
ensemble imitez-moi,
et regardez bien ceux qui se conduisent
selon l’exemple que nous vous donnons.
Car je vous l’ai souvent dit,
et maintenant je le redis en pleurant :
beaucoup de gens se conduisent en ennemis de la croix du Christ.
Ils vont à leur perte.
Leur dieu, c’est leur ventre,
et ils mettent leur gloire dans ce qui fait leur honte ;
ils ne pensent qu’aux choses de la terre.
Mais nous, nous avons notre citoyenneté dans les cieux ;
d’où nous attendons comme sauveur
le Seigneur Jésus Christ,
lui qui transformera nos pauvres corps
à l’image de son corps glorieux,
avec la puissance active qui le rend même capable
de tout mettre sous son pouvoir.
Ainsi, mes frères bien-aimés pour qui j’ai tant d’affection,
vous, ma joie et ma couronne,
tenez bon dans le Seigneur, mes bien-aimés.
– Parole du Seigneur.
PSAUME :
(Ps 121 (122), 1-2, 3-4ab, 4cd-5)
R/ Dans la joie, nous irons
à la maison du Seigneur. (Cf. Ps 121, 1)
Quelle joie quand on m’a dit :
« Nous irons à la maison du Seigneur ! »
Maintenant notre marche prend fin
devant tes portes, Jérusalem !
Jérusalem, te voici dans tes murs :
ville où tout ensemble ne fait qu’un !
C’est là que montent les tribus,
les tribus du Seigneur !
C’est là qu’Israël doit rendre grâce
au nom du Seigneur.
C’est là le siège du droit,
le siège de la maison de David.
ÉVANGILE :
« Les fils de ce monde sont plus habiles entre eux
que les fils de la lumière » (Lc 16, 1-8)
Alléluia. Alléluia.
En celui qui garde la parole du Christ
l’amour de Dieu atteint vraiment sa perfection.
Alléluia. (1 Jn 2, 5)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
Jésus disait aux disciples :
« Un homme riche avait un gérant
qui lui fut dénoncé comme dilapidant ses biens.
Il le convoqua et lui dit :
“Qu’est-ce que j’apprends à ton sujet ?
Rends-moi les comptes de ta gestion,
car tu ne peux plus être mon gérant.”
Le gérant se dit en lui-même :
“Que vais-je faire,
puisque mon maître me retire la gestion ?
Travailler la terre ? Je n’en ai pas la force.
Mendier ? J’aurais honte.
Je sais ce que je vais faire,
pour qu’une fois renvoyé de ma gérance,
des gens m’accueillent chez eux.”
Il fit alors venir, un par un,
ceux qui avaient des dettes envers son maître.
Il demanda au premier :
“Combien dois-tu à mon maître ?”
Il répondit :
“Cent barils d’huile.”
Le gérant lui dit :
“Voici ton reçu ;
vite, assieds-toi et écris cinquante.”
Puis il demanda à un autre :
“Et toi, combien dois-tu ?”
Il répondit :
“Cent sacs de blé.”
Le gérant lui dit :
“Voici ton reçu, écris 80.”
Le maître fit l’éloge de ce gérant malhonnête
car il avait agi avec habileté ;
en effet, les fils de ce monde sont plus habiles entre eux
que les fils de la lumière. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
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commentaire du jour.
L'intendant avisé. Lc 16,1-8
Voilà bien une parabole qui nous laisse mal à l'aise : on n'aime pas voir un homme retors recevoir des compliments. Remarquons toutefois, en commençant, que ce n'est pas Jésus qui le félicite, mais le patron mis en scène dans la parabole. Jésus, lui, ne mâche pas ses mots : c'est un gérant malhonnête; manifestement Jésus n'entend pas encourager les escrocs.
Ceci dit, essayons de rejoindre le moins mal possible ce que Jésus veut nous dire, et de lire sa parabole à la lumière de notre vie concrète.
Un premier point semble très clair : le gérant dilapide les biens de son maître.
Il y a plusieurs manières, pour un gérant, de tromper la confiance de son employeur :
- ou bien il se désintéresse des affaires, néglige les intérêts de l'entreprise, ne tient pas les comptes à jour et laisse tout partir à vau-l'eau;
- ou bien au contraire il s'occupe de très près des ventes de son maître, mais détourne à son profit une partie des bénéfices.
Et nous, qui sommes les intendants de Dieu, nous pouvons pour notre part être doublement infidèles :
- soit en négligeant les biens que le Seigneur nous a confiés ou les charismes dont nous sommes porteurs, par exemple notre appel au désert, l'intimité avec la parole de Dieu, le rayonnement de la communauté ou les richesses de la vie fraternelle;
- soit en utilisant pour notre avantage personnel ce qui devrait servir l'unique gloire de Dieu.
Ainsi, tantôt nous déprécions les dons de Dieu en refusant, à nos moments de paresse ou de lassitude, de les mettre en œuvre et de porter du fruit; tantôt nous profitons des largesses du Seigneur pour nous faire valoir ou nous établir à notre compte. C'est alors que nous devenons avares du temps que Dieu nous donne au monastère, et que nous n'aurions pas si vous vivions et travaillions dans le monde; ou bien encore nous calculons nos efforts et mesurons notre réponse à Dieu en fonction d'un programme personnel que nous avons à cœur de réaliser. Dès lors, peu à peu nous remplaçons par "notre justice" la justice du Royaume, qui consiste à s'ajuster à Dieu, à ce Dieu qui nous appelle, nous dérange, nous désinstalle et parfois nous désécurise, pour que nous reprenions le cheminement de l'Exode et qu'il puisse, dans le désert, nous parler au cœur.
Un deuxième point ressort assez nettement, et c'est d'ailleurs la leçon que Jésus tire lui-même de la parabole : il faut savoir reconnaître les urgences et y faire face avec détermination.
L'habileté du gérant a été de mettre à profit le temps très court qui le séparait de la catastrophe: à peine quelques jours entre l'avertissement de son patron et le jour de la reddition des comptes. Il a pu se ménager une position de repli, en rendant service à des amis sans les compromettre, puisque les quittances sont en règle. Il s'est servi de son pouvoir provisoire pour se créer une sécurité durable.
Ainsi, explique Jésus, les fils des ténèbres, lorsqu'ils sentent venir le jugement et la réprobation, sont capables de se concerter pour trouver rapidement des solutions astucieuses ; tandis que les fils de la lumière ne comprennent pas l'imminence du Royaume : ils ne voient pas que le temps presse et que la rédemption du monde n'attend pas. Ils passent à côté de l'essentiel ; ils s'endorment dans la facilité et l'illusion, et ils sont incapables de s'unir, de travailler ensemble dans la hâte et l'enthousiasme pour l'avènement du règne de leur Père.
Pourquoi faudrait-il que la foi soit moins efficace que la haine ou la jouissance ?
Pourquoi faudrait-il que nous dormions ou que nous agissions en ordre dispersé, alors que tant d'hommes, tout près ou loin de nous, attendent l'Évangile et le salut ?
Pourquoi faudrait-il que notre amour chrétien soit moins réaliste que les forces du refus qui traversent le monde ?
Notre habileté à nous, notre astuce au service du Maître, c'est de lui emprunter son regard et de nous faire des amis par une bonté qui vient de son cœur.
Fr. Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
Autre commentaire de ce jour.
« Les fils de ce monde sont plus habiles entre eux
que les fils de la lumière »
que les fils de la lumière »
Aujourd'hui, l'Évangile soulève à première vue une question surprenante. En effet, le texte de Saint Luc nous dit : « Ce gérant trompeur, le maître fit son éloge: effectivement, il s'était montré habile » (Lc 16,8).
Effectivement, on n'est pas en train de nous dire d'agir de manière injuste dans nos relations, et encore moins envers le Seigneur. Il ne s'agit pas, d'un éloge de la tricherie commise par l'administrateur. Ce que Jésus exprime par cet exemple est une plainte sur l'habilité que nous mettons à solutionner les problèmes du monde et le manque d'ingéniosité de la part des fils de la lumière dans la construction du Royaume des cieux : « les fils de ce monde sont plus habiles entre eux que les fils de la lumière » (Lc 16,8).
Tout cela nous démontre — une fois de plus — que le cœur de l'homme continue à avoir les mêmes limites et pauvretés de toujours. Nous entendons à l'heure actuelle parler de trafic d'influences, de corruption, d'enrichissements illicites, de falsification des documents… plus ou moins comme à l'époque de Jésus.
Mais la question qui se pose est à double tranchant: est-ce que nous pensons que nous pouvons tromper Dieu avec nos apparences, et notre médiocrité chrétienne ? Et en parlant d'astuce, nous devrions aussi parler d'intérêt. Sommes-nous vraiment intéressés par le Royaume des Cieux et sa justice ? Est-ce qu'en tant que Fils de la lumière nous faisons souvent de la médiocrité notre réponse ? Jésus a dit également que là où il y a notre trésor sera aussi notre cœur (cf. Mt 6,21). Quel est le trésor de notre vie ? Nous devons bien examiner nos aspirations pour savoir où se trouve notre trésor… Saint Augustin nous dit : « Ton désir continu est ta voix continue. Si tu cesses d'aimer ta voix se taira, ton désir se taira ».
Peut-être qu'aujourd'hui devant le Seigneur, nous devrons nous demander quelle sera notre astuce en tant que Fils de la Lumière, c'est à dire notre sincérité dans nos relations avec Dieu et nos frères. « La vie est en vérité toujours un choix : entre honnêteté et malhonnêteté, entre fidélité et infidélité, entre bien et mal. En définitive, dit Jésus, il faut se décider » (Benoît XVI).
Mgr. Salvador CRISTAU i Coll Evêque de Terrassa (Barcelona, Espagne)
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Le seigneur a loué le majordome qui a été renvoyé de son administration, car il avait regardé vers l’avenir » (Saint Augustin)
« La coutume de la corruption est une coutume mondaine et fortement pécheresse. C’est une coutume qui ne vient pas de Dieu : Dieu nous a demandé d’apporter le pain à la maison avec notre travail honnête ! (François)
« Dans le dessein de Dieu, l’homme et la femme ont la vocation de "soumettre" la terre (cf. Gn 1, 28) comme "intendants" de Dieu. Cette souveraineté ne doit pas être une domination arbitraire et destructrice. A l’image du Créateur "qui aime tout ce qui existe" (Sg 11, 24), l’homme et la femme sont appelés à participer à la Providence divine envers les autres créatures. De là, leur responsabilité pour le monde que Dieu leur a confié.” (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 373)
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Dernière édition par Lumen le Mar 22 Nov 2022 - 15:16, édité 1 fois
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
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Re: *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
commentaire du jour.
Jésus connaît nos cœurs blessés ; il souffre de nous voir rivés aux biens de la Terre (symbolisés par l’argent) par peur de manquer.
S’il dénonce « l’Argent trompeur », c’est parce qu’il sait combien la course effrénée aux richesses est à la fois aliénante et décevante.
L’avidité est insatiable ; et pourtant, si nous pouvions acquérir tout ce que nous convoitons, nous resterions encore sur notre faim, car rien en ce monde ne peut combler le désir profond de notre cœur :
« Tu nous as fait pour Toi, Seigneur, et notre cœur est sans repos tant qu’il ne repose en Toi » (St AUGUSTIN, Confessions, I, 1).
L’argent est un moyen efficace d’échange, inventé par les hommes, pour faciliter la vie économique, c'est-à-dire le partage des biens au sein d’une même société.
Mais si ce moyen - qui n’est ni bon ni mauvais en soi, mais simplement utilitaire – devient un absolu, s’il est érigé en idole, il nous aliène de notre véritable finalité.
La convivialité sociale est pour chacun de nous le lieu où nous sommes invités à incarner notre Foi dans un style de vie qui exprime la finalité surnaturelle de l’existence humaine.
Sur l’horizon de la Vie éternelle, la gestion de l’argent sur cette Terre n’est qu’une « toute petite affaire », dans laquelle nous avons à nous montrer « digne de la confiance » que Dieu nous fait.
Cet argent en effet ne nous est que « confié »; il n’est pas notre bien à nous – c'est-à-dire ce qui peut nous combler - mais un « bien étranger » auquel nous devons éviter de nous attacher, afin de ne pas être privés du « bien véritable » qui nous est destiné.
L’argent, nous enseigne Jésus, est essentiellement un moyen de partage ; il devrait être un instrument au service de la Charité fraternelle.
En dehors de cet usage, il est toujours « trompeur » et devient aliénant ; car en nous attachant à lui, nous devenons esclaves du moyen qui nous était donné pour l’édification de la famille humaine dans la solidarité.
C’est pourquoi « ce qui est prestigieux chez les hommes, est une chose abominable aux yeux de Dieu », car il perçoit, Lui, derrière le miroir aux alouettes, le filet caché prêt à s’abattre sur ses enfants.
Ce qu’on attend d’un serviteur, c’est qu’il soit « fidèle », c'est-à-dire cohérent jusqu’au bout avec ses engagements.
Par sa Foi, le croyant s’est « attaché » au Seigneur Jésus et s’est engagé à marcher dans ses traces.
Comme Lui il a tout misé sur le Royaume de Dieu Son Père; aussi « détestera-t-il » tout ce qui pourrait le détourner de cette finalité, en particulier l’argent et ce qu’il symbolise à la fois d’attachement à cette Terre, et de « mépris » pour les biens du Règne à venir.
Cet enseignement n’est pas facile à entendre ; il provoque sans aucun doute bien des résistances, des « oui, mais… » dans nos cœurs inquiets devant une telle exigence.
Pourtant ce n’est qu’en nous engageant résolument dans la dimension du partage, que nous permettrons au Seigneur de nous libérer de notre peur de manquer.
Seule la confiance en la Providence (qui est tout autre chose que du providentialisme !) peut nous ouvrir à notre responsabilité face à l’argent et nous faire découvrir qu’il peut être un instrument extraordinaire au service de la Charité concrète.
« Dieu subviendra magnifiquement à tous nos besoins selon sa richesse dans Le Christ Jésus » (1ère lect.).
Prenons appui sur cette Parole; unissons-nous à la confiance de l’Apôtre, et prenons autorité dans la force de L’Esprit sur toutes nos peurs.
Soyons « dignes de confiance avec l’Argent trompeur » en ce monde, afin de nous voir confier dans l’autre « notre bien véritable ».
« “L’homme de bien a pitié, il partage. Son cœur est confiant, il ne craint pas : à pleines mains il donne au pauvre” (Ps 111).
Seigneur donne-nous cette liberté intérieure de pouvoir disposer des biens de ce monde conformément aux exigences de ton Évangile de Charité.
Tu nous reconnaitras alors comme tes enfants, et c’est “en Esprit et Vérité” que nous pourrons te prier : “Notre Père, que ton Règne vienne”. »
Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de ce jour.
La parabole du gérant avisé se prolonge dans trois exhortations de Jésus. Le gérant s’est fait des amis avec l’argent dérobé à son maître. Il sera accueilli par chacun des débiteurs de son maître pour le reste de sa vie.
À l’exemple du gérant, le disciple de Jésus se fait des amis avec ses aumônes aux pauvres. Cet argent est "trompeur" car il procure une illusion, celle d’une valeur qui durera toujours, alors qu’elle peut disparaître à tout moment.
Bien plus, l’argent suscite la pire des illusions, celle d’être riche par soi-même, de posséder le bonheur sans Dieu.
Au moment où l’argent, cette valeur superficielle et fragile, disparaîtra, les pauvres seront vos intercesseurs auprès de Dieu.
Le test de l’argent prêté
L’argent, comme notre vie, ne nous appartient pas. Dieu nous le prête pour exercer notre liberté et notre responsabilité. Jésus exprime cette même vérité par trois affirmations parallèles :
a) Celui qui se montre digne ou trompeur dans "une petite affaire", c’est-à-dire dans la vie présente, sur Terre, sera digne ou non dans une grande, c’est-à-dire la véritable richesse du Royaume de Dieu.
Autrement dit, la manière d’utiliser l’argent ici-bas conditionne notre participation au Bonheur du Royaume.
b) Si on n’est pas "digne de confiance" avec l’argent trompeur, fascinant par ses illusions, qui nous confiera le bien véritable, celui du Ciel, qui ne disparaîtra jamais.
c) Si vous n’êtes pas dignes de confiance pour des biens étrangers comme l'argent, prêtés par Dieu, qui ne vous appartiennent pas, le vôtre, le vrai bonheur de l’au-delà auquel Dieu vous appelle, qui vous le donnera ?
Les trois antithèses se résument donc à une seule, la richesse d’ici-bas ou celle de l’au-delà :
- "une petite affaire" opposée à "une grande";
- "l’argent trompeur" ou "le bien véritable" ;
- "des biens étrangers" ou votre véritable bien, la Vie éternelle que Dieu vous a promise.
Jésus en vient finalement à l’opposition radicale, Dieu ou l’Argent. Pour celui qui en fait la priorité de ses désirs, l’Argent devient une idole, qui se pose en rivale de Dieu.
Un esclave ne peut être au service exclusif de deux maîtres. Il appartient à l’un ou à l’autre, il sert l’un ou l’autre.
Dieu exige une loyauté exclusive, car il est un Dieu d’Amour, un "Dieu jaloux". Lorsque la personne humaine essaie de profiter d’une double loyauté, de servir deux maîtres opposés, Dieu et l’Argent, elle se divise et se détruit. L’unité de son être exige l’adhésion totale à son Seigneur.
Tous n’acceptent pas une opposition aussi radicale entre Dieu et l’Argent. Les Pharisiens, par exemple, s’appuyaient sur l’Ancien Testament pour estimer l’argent, car les biens terrestres y apparaissaient auréolés des bénédictions divines.
La richesse était le signe que Le Seigneur approuvait comme juste la conduite d’une personne. Notre société s’accorde souvent avec cette admiration devant les immenses fortunes.
Mais l’estime dont profitent les riches devant le monde n'est qu’apparente. La réalité, c’est la conscience, le cœur de toute personne, que Dieu scrute et juge.
Conclusion
L’argent est un moyen puissant, très utile, car il permet les échanges entre les humains d’une société, que Dieu a créés pour être solidaires et se compléter.
Nous ne pouvons pas survivre dans notre monde sans avoir une monnaie d’échange. Par mépris, on parle parfois de "l’argent sale".
Cet argent méprisable n’existe pas en lui-même, c’est nous qui le rendons sale ou propre. La mauvaise ou la bonne utilisation de l’argent dépend de nous, de notre égoïsme ou de notre amour dans le don de nous-mêmes.
Une fable d’Ésope illustre l’ambivalence de l’argent. Elle met en scène un esclave que son maître envoie au marché pour acheter le mets le meilleur pour un festin.
L’esclave revient du marché avec de la langue.
Une autre fois, le maître envoie de nouveau son esclave avec la consigne, cette fois, d’acheter le mets le plus détestable.
L’esclave revient avec…encore de la langue.
Le maître lui demande l’explication de son choix, la langue dans les deux cas opposés. L’esclave lui répond que la langue peut être ce qu’il y a de meilleur ou de pire ; tout dépend de la manière de l'utiliser.
On peut en dire autant de l’argent !
Jean-Louis D’Aragon, S.J., La Villa Loyola, dirigée par les Jésuites de Sudbury.
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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
comme est bon le seigneur !
Eucharistie du Samedi 05 Novembre 2022 :
L’Église fête Notre-Dame du Suffrage, le 1er Samedi après la Toussaint.
Sainte Elisabeth, Mère de Saint Jean le
Baptiste (Ier siècle)
Saint Zacharie, Père de saint Jean le
Baptiste (Ier siècle)
Sainte Sylvie, Mère de Saint Grégoire
le Grand (+ v. 590)
Sainte Bertille, Moniale à Jouarre puis
Abbesse de Chelles (+ v. 705).
Bienheureux Bernard Lichtenberg, Prêtre
et Martyr du nazisme (+ 1943).
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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L’Église fête Notre-Dame du Suffrage, le 1er Samedi après la Toussaint.
Sainte Elisabeth, Mère de Saint Jean le
Baptiste (Ier siècle)
Saint Zacharie, Père de saint Jean le
Baptiste (Ier siècle)
Sainte Sylvie, Mère de Saint Grégoire
le Grand (+ v. 590)
Sainte Bertille, Moniale à Jouarre puis
Abbesse de Chelles (+ v. 705).
Bienheureux Bernard Lichtenberg, Prêtre
et Martyr du nazisme (+ 1943).
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Textes de la messe du jour
PREMIÈRE LECTURE :
« Je peux tout en celui qui me donne
la force » (Ph 4, 10-19)
Lecture de la lettre de saint Paul
Apôtre aux Philippiens
Frères,
j’ai éprouvé une grande joie dans le Seigneur
à voir maintenant refleurir vos bonnes dispositions pour moi :
elles étaient bien vivantes,
mais vous n’aviez pas occasion de les montrer.
Ce ne sont pas les privations qui me font parler ainsi,
car j’ai appris à me contenter de ce que j’ai.
Je sais vivre de peu,
je sais aussi être dans l’abondance.
J’ai été formé à tout et pour tout :
à être rassasié et à souffrir la faim,
à être dans l’abondance et dans les privations.
Je peux tout
en celui qui me donne la force.
Cependant, vous avez bien fait de vous montrer solidaires
quand j’étais dans la gêne.
Vous, les Philippiens, vous le savez :
dans les premiers temps de l’annonce de l’Évangile,
au moment où je quittais la Macédoine,
je n’ai eu ma part dans les recettes et dépenses
d’aucune Église, excepté la vôtre.
À Thessalonique déjà, vous m’avez envoyé, et même deux fois,
ce dont j’avais besoin.
Je ne recherche pas les dons ;
ce que je recherche,
c’est le bénéfice qui s’ajoutera à votre compte.
J’ai d’ailleurs tout reçu, je suis dans l’abondance ;
je suis comblé depuis qu’Épaphrodite m’a remis votre envoi :
c’est comme une offrande d’agréable odeur,
un sacrifice digne d’être accepté et de plaire à Dieu.
Et mon Dieu comblera tous vos besoins selon sa richesse,
magnifiquement,
dans le Christ Jésus.
– Parole du Seigneur.
PSAUME :
(Ps 111 (112), 1-2, 5-6, 8a.9)
R/ Heureux qui craint le Seigneur !
ou : Alléluia ! (Ps 111, 1a)
Heureux qui craint le Seigneur,
qui aime entièrement sa volonté !
Sa lignée sera puissante sur la terre ;
la race des justes est bénie.
L’homme de bien a pitié, il partage ;
il mène ses affaires avec droiture.
Cet homme jamais ne tombera ;
toujours on fera mémoire du juste.
Son cœur est confiant, il ne craint pas.
À pleines mains, il donne au pauvre ;
à jamais se maintiendra sa justice,
sa puissance grandira, et sa gloire !
ÉVANGILE :
« Si vous n’avez pas été dignes de confiance
pour l’argent malhonnête, qui vous confiera le
bien véritable ? » (Lc 16, 9-15)
Alléluia. Alléluia.
Jésus Christ s’est fait pauvre, lui qui était riche,
pour que vous deveniez riches par sa pauvreté.
Alléluia. (1 Jn 2, 5)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Moi, je vous le dis :
Faites-vous des amis avec l’argent malhonnête,
afin que, le jour où il ne sera plus là,
ces amis vous accueillent dans les demeures éternelles.
Celui qui est digne de confiance dans la moindre chose
est digne de confiance aussi dans une grande.
Celui qui est malhonnête dans la moindre chose
est malhonnête aussi dans une grande.
Si vous n’avez pas été dignes de confiance pour l’argent malhonnête,
qui vous confiera le bien véritable ?
Et si, pour ce qui est à autrui, vous n’avez pas été dignes de confiance,
ce qui vous revient, qui vous le donnera ?
Aucun domestique ne peut servir deux maîtres :
ou bien il haïra l’un et aimera l’autre,
ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre.
Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’argent. »
Quand ils entendaient tout cela, les pharisiens,
eux qui aimaient l’argent,
tournaient Jésus en dérision.
Il leur dit alors :
« Vous, vous êtes de ceux qui se font passer pour justes
aux yeux des gens,
mais Dieu connaît vos cœurs ;
en effet, ce qui est prestigieux pour les gens
est une chose abominable aux yeux de Dieu. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
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commentaire du jour.
« l’Argent trompeur »
Jésus connaît nos cœurs blessés ; il souffre de nous voir rivés aux biens de la Terre (symbolisés par l’argent) par peur de manquer.
S’il dénonce « l’Argent trompeur », c’est parce qu’il sait combien la course effrénée aux richesses est à la fois aliénante et décevante.
L’avidité est insatiable ; et pourtant, si nous pouvions acquérir tout ce que nous convoitons, nous resterions encore sur notre faim, car rien en ce monde ne peut combler le désir profond de notre cœur :
« Tu nous as fait pour Toi, Seigneur, et notre cœur est sans repos tant qu’il ne repose en Toi » (St AUGUSTIN, Confessions, I, 1).
L’argent est un moyen efficace d’échange, inventé par les hommes, pour faciliter la vie économique, c'est-à-dire le partage des biens au sein d’une même société.
Mais si ce moyen - qui n’est ni bon ni mauvais en soi, mais simplement utilitaire – devient un absolu, s’il est érigé en idole, il nous aliène de notre véritable finalité.
La convivialité sociale est pour chacun de nous le lieu où nous sommes invités à incarner notre Foi dans un style de vie qui exprime la finalité surnaturelle de l’existence humaine.
Sur l’horizon de la Vie éternelle, la gestion de l’argent sur cette Terre n’est qu’une « toute petite affaire », dans laquelle nous avons à nous montrer « digne de la confiance » que Dieu nous fait.
Cet argent en effet ne nous est que « confié »; il n’est pas notre bien à nous – c'est-à-dire ce qui peut nous combler - mais un « bien étranger » auquel nous devons éviter de nous attacher, afin de ne pas être privés du « bien véritable » qui nous est destiné.
L’argent, nous enseigne Jésus, est essentiellement un moyen de partage ; il devrait être un instrument au service de la Charité fraternelle.
En dehors de cet usage, il est toujours « trompeur » et devient aliénant ; car en nous attachant à lui, nous devenons esclaves du moyen qui nous était donné pour l’édification de la famille humaine dans la solidarité.
C’est pourquoi « ce qui est prestigieux chez les hommes, est une chose abominable aux yeux de Dieu », car il perçoit, Lui, derrière le miroir aux alouettes, le filet caché prêt à s’abattre sur ses enfants.
Ce qu’on attend d’un serviteur, c’est qu’il soit « fidèle », c'est-à-dire cohérent jusqu’au bout avec ses engagements.
Par sa Foi, le croyant s’est « attaché » au Seigneur Jésus et s’est engagé à marcher dans ses traces.
Comme Lui il a tout misé sur le Royaume de Dieu Son Père; aussi « détestera-t-il » tout ce qui pourrait le détourner de cette finalité, en particulier l’argent et ce qu’il symbolise à la fois d’attachement à cette Terre, et de « mépris » pour les biens du Règne à venir.
Cet enseignement n’est pas facile à entendre ; il provoque sans aucun doute bien des résistances, des « oui, mais… » dans nos cœurs inquiets devant une telle exigence.
Pourtant ce n’est qu’en nous engageant résolument dans la dimension du partage, que nous permettrons au Seigneur de nous libérer de notre peur de manquer.
Seule la confiance en la Providence (qui est tout autre chose que du providentialisme !) peut nous ouvrir à notre responsabilité face à l’argent et nous faire découvrir qu’il peut être un instrument extraordinaire au service de la Charité concrète.
« Dieu subviendra magnifiquement à tous nos besoins selon sa richesse dans Le Christ Jésus » (1ère lect.).
Prenons appui sur cette Parole; unissons-nous à la confiance de l’Apôtre, et prenons autorité dans la force de L’Esprit sur toutes nos peurs.
Soyons « dignes de confiance avec l’Argent trompeur » en ce monde, afin de nous voir confier dans l’autre « notre bien véritable ».
« “L’homme de bien a pitié, il partage. Son cœur est confiant, il ne craint pas : à pleines mains il donne au pauvre” (Ps 111).
Seigneur donne-nous cette liberté intérieure de pouvoir disposer des biens de ce monde conformément aux exigences de ton Évangile de Charité.
Tu nous reconnaitras alors comme tes enfants, et c’est “en Esprit et Vérité” que nous pourrons te prier : “Notre Père, que ton Règne vienne”. »
Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de ce jour.
Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l'Argent.
La parabole du gérant avisé se prolonge dans trois exhortations de Jésus. Le gérant s’est fait des amis avec l’argent dérobé à son maître. Il sera accueilli par chacun des débiteurs de son maître pour le reste de sa vie.
À l’exemple du gérant, le disciple de Jésus se fait des amis avec ses aumônes aux pauvres. Cet argent est "trompeur" car il procure une illusion, celle d’une valeur qui durera toujours, alors qu’elle peut disparaître à tout moment.
Bien plus, l’argent suscite la pire des illusions, celle d’être riche par soi-même, de posséder le bonheur sans Dieu.
Au moment où l’argent, cette valeur superficielle et fragile, disparaîtra, les pauvres seront vos intercesseurs auprès de Dieu.
Le test de l’argent prêté
L’argent, comme notre vie, ne nous appartient pas. Dieu nous le prête pour exercer notre liberté et notre responsabilité. Jésus exprime cette même vérité par trois affirmations parallèles :
a) Celui qui se montre digne ou trompeur dans "une petite affaire", c’est-à-dire dans la vie présente, sur Terre, sera digne ou non dans une grande, c’est-à-dire la véritable richesse du Royaume de Dieu.
Autrement dit, la manière d’utiliser l’argent ici-bas conditionne notre participation au Bonheur du Royaume.
b) Si on n’est pas "digne de confiance" avec l’argent trompeur, fascinant par ses illusions, qui nous confiera le bien véritable, celui du Ciel, qui ne disparaîtra jamais.
c) Si vous n’êtes pas dignes de confiance pour des biens étrangers comme l'argent, prêtés par Dieu, qui ne vous appartiennent pas, le vôtre, le vrai bonheur de l’au-delà auquel Dieu vous appelle, qui vous le donnera ?
Les trois antithèses se résument donc à une seule, la richesse d’ici-bas ou celle de l’au-delà :
- "une petite affaire" opposée à "une grande";
- "l’argent trompeur" ou "le bien véritable" ;
- "des biens étrangers" ou votre véritable bien, la Vie éternelle que Dieu vous a promise.
Jésus en vient finalement à l’opposition radicale, Dieu ou l’Argent. Pour celui qui en fait la priorité de ses désirs, l’Argent devient une idole, qui se pose en rivale de Dieu.
Un esclave ne peut être au service exclusif de deux maîtres. Il appartient à l’un ou à l’autre, il sert l’un ou l’autre.
Dieu exige une loyauté exclusive, car il est un Dieu d’Amour, un "Dieu jaloux". Lorsque la personne humaine essaie de profiter d’une double loyauté, de servir deux maîtres opposés, Dieu et l’Argent, elle se divise et se détruit. L’unité de son être exige l’adhésion totale à son Seigneur.
Tous n’acceptent pas une opposition aussi radicale entre Dieu et l’Argent. Les Pharisiens, par exemple, s’appuyaient sur l’Ancien Testament pour estimer l’argent, car les biens terrestres y apparaissaient auréolés des bénédictions divines.
La richesse était le signe que Le Seigneur approuvait comme juste la conduite d’une personne. Notre société s’accorde souvent avec cette admiration devant les immenses fortunes.
Mais l’estime dont profitent les riches devant le monde n'est qu’apparente. La réalité, c’est la conscience, le cœur de toute personne, que Dieu scrute et juge.
Conclusion
L’argent est un moyen puissant, très utile, car il permet les échanges entre les humains d’une société, que Dieu a créés pour être solidaires et se compléter.
Nous ne pouvons pas survivre dans notre monde sans avoir une monnaie d’échange. Par mépris, on parle parfois de "l’argent sale".
Cet argent méprisable n’existe pas en lui-même, c’est nous qui le rendons sale ou propre. La mauvaise ou la bonne utilisation de l’argent dépend de nous, de notre égoïsme ou de notre amour dans le don de nous-mêmes.
Une fable d’Ésope illustre l’ambivalence de l’argent. Elle met en scène un esclave que son maître envoie au marché pour acheter le mets le meilleur pour un festin.
L’esclave revient du marché avec de la langue.
Une autre fois, le maître envoie de nouveau son esclave avec la consigne, cette fois, d’acheter le mets le plus détestable.
L’esclave revient avec…encore de la langue.
Le maître lui demande l’explication de son choix, la langue dans les deux cas opposés. L’esclave lui répond que la langue peut être ce qu’il y a de meilleur ou de pire ; tout dépend de la manière de l'utiliser.
On peut en dire autant de l’argent !
Jean-Louis D’Aragon, S.J., La Villa Loyola, dirigée par les Jésuites de Sudbury.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Prête une grande attention aux petites choses » (Bienheureux Pedro Poveda)
« Comme toute technique, l’argent n’a pas une valeur neutre, mais acquiert de la valeur en fonction de la finalité et des circonstances dans lesquelles on l’utilise » (François)
« Une théorie qui fait du profit, la règle exclusive et la fin ultime de l’activité économique est moralement inacceptable. L’appétit désordonné de l’argent ne manque pas de produire ses effets pervers. Il est une ces causes des nombreux conflits qui perturbent l’ordre social. Un système qui “sacrifie les droits fondamentaux des personnes et des groupes à l’organisation collective de la production” est contraire à la dignité de l’homme. Toute pratique qui réduit les personnes à n’être que de purs moyens en vue du profit, asservit l’homme, conduit à l’idolâtrie de l’argent et contribue à répandre l’athéisme. "Vous ne pouvez servir à la fois Dieu et Mammon" ». (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 2.424)
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
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Re: *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
commentaire du jour.
La résurrection est au cœur de la foi chrétienne, pourtant aujourd’hui, comme au temps de Jésus, croire à la résurrection des morts n’est pas forcément une évidence. Cette résurrection est le cœur de la foi chrétienne, car la résurrection de Jésus est le fondement de notre espérance face à la réalité universelle de la mort. Cette réalité de la fin de notre vie terrestre a été au cours des âges le point de départ de nombreuses réflexions philosophiques et religieuses. De la réponse que l’on donne au sens de la mort, on déterminera aussi le sens de la vie. Généralement à la question de savoir ce qui se passe sur l’autre rivage de la mort, trois réponses nous sont données : les incroyants ou les agnostiques répondent rien, ou nous n’en savons rien; la sagesse orientale répond à cette question par la théorie de la réincarnation qui ces dernières années s’est largement répandue dans le monde occidental ; enfin les chrétiens répondent que nous sommes appelés à ressusciter.
Dans l’évangile de ce jour, on nous présente un groupe particulier de juifs, les sadducéens refusent de croire que les morts ressuscitent. Par contre les pharisiens, que nous connaissons mieux, suivis en cela par la majorité des juifs, enseignaient la foi en la résurrection. Jésus est donc sollicité pour prendre position au cœur d’un débat assez passionné, comme nous pouvons nous en rendre compte au chapitre XXIII du livre des Actes des apôtres, où Saint Paul tire astucieusement profit de cet antagonisme pour se soustraire à ses accusateurs. L’argumentation des sadducéens s’apparente à un raisonnement par l’absurde : il s’agit de prouver la fausseté d’une hypothèse en poussant jusqu’au bout ses conséquences, et en montrant qu’elle conduit à un non-sens. Ils s’appuient sur une coutume appelée le mariage du lévirat décrit en Dt 25 : le beau-frère (le lévir en Hébreux) non marié est obligé d’épouser sa belle-sœur veuve, si son frère ne lui a pas donné de garçon. Les fils de cette union étaient considérés comme les fils du premier mari défunt. Les raisons de cette pratique étaient avant tout économiques et sociales : il s’agissait de trouver un héritier qui puisse porter la responsabilité du patrimoine familial laissé par le défunt.
La réponse de Jésus souligne l’étroitesse de vue de ses interlocuteurs qui imaginent l’au-delà sur un mode trop terrestre, ils réduisent la vie éternelle à un simple prolongement de la vie terrestre. Une telle interprétation signifie à la fois méconnaître les Écritures et la puissance de Dieu. Jésus commence par démontrer que les sadducéens méconnaissent les Écritures, car contrairement à ce qu’ils prétendent, celles-ci annoncent la résurrection, y compris dans les cinq premiers livres de la Bible, les seuls que reconnaissent ses contradicteurs. Jésus cite en effet le célèbre passage du Buisson Ardent au livre de l’Exode (Ex 3) : « Dieu n’est pas le Dieu des morts mais des vivants » ce qui implique que le Seigneur « ne peut abandonner son ami à la mort, ni lui laisser voir la corruption » (Ps 16). Les sadducéens méconnaissent également la puissance de Dieu, puisqu’ils ne semblent pas croire que Dieu peut réaliser une telle œuvre.
La leçon vaut aussi pour nous et nous interroge sur la manière dont nous lisons la Parole : l’interprétons-nous sur l’horizon de nos conceptions humaines de la vie et de la mort, ou nous laissons-nous « guider vers la vérité tout entière » (Jn 16, 13) par l’Esprit saint qui nous interprète les Écritures ? La foi en notre participation à la résurrection du Christ se fonde sur sa Parole, confirmée par le Père et attestée par l’Esprit. L’objet de notre espérance n’est pas une simple survie, mais une action divine déconcertante, apparentée à une nouvelle création, qui réalisera pour nous « ce que personne n’avait vu de ses yeux, ni entendu de ses oreilles, ce que le cœur de l’homme n’avait pas imaginé, ce qui avait été préparé pour ceux qui aiment Dieu » (1 Co 2, 9). Certes, l’homme sera toujours masculin jusque dans son corps glorieux, et la femme sera toujours son vis-à-vis complémentaire qui suscitera son émerveillement comme au matin de la Genèse (Gn 2, 23). L’amour sera même plus brûlant que jamais en leur cœur, selon le dessein originel du Créateur. Mais l’état de l’humanité glorifiée ne nécessitera plus la procréation au sens où nous la vivons dans notre condition terrestre. L’homme et la femme s’aimeront en Dieu, qui leur donnera part dans l’Esprit à la fécondité de son amour divin. Forts de cette promesse, « tendons vers les réalités d’en haut, et non pas vers celles de la terre. Quand paraîtra le Christ notre vie, alors nous aussi, nous paraîtrons avec lui en pleine gloire (Col 3, 1-4).
Croire en la résurrection, ce n’est pas seulement parler de l’au-delà, c’est aussi donné du sens à la vie terrestre, car c’est dire l’importance, la valeur de chaque personne humaine en comparaison avec la réincarnation. Chaque personne pourra participer à l’amour éternel de Dieu, et ainsi réaliser sa capacité d’aimer et d’être aimé, avec tout son être, corps, âme et esprit. L’unicité de la vie humaine dit clairement son sérieux, son importance. Unicité de la vie qui ne peut se répéter, unicité de la personne où l’âme et le corps sont liés. Ma vie terrestre actuelle est le seul chemin vers l’éternité, comme elle est le lieu unique où je peux réaliser ma capacité d’aimer. Dire que ma vie ne se répétera pas, c’est prendre au sérieux ma liberté et ma responsabilité, c’est affirmer l’importance des choix que je pose aujourd’hui. Ma vie actuelle est le lieu où je peux réussir ma vie, et où je me prépare à accueillir l’amour éternel. Ma personne et ma vie sont précieuses car elles sont uniques.
D’autre part, croire à la résurrection de ma personne unique, c’est croire aussi que l’amour de Dieu est plus fondamental que ma capacité personnelle à réussir ma vie par mes propres forces. En effet, si dans ma vie unique, j’ai à poser des choix pour accueillir l’amour de Dieu, je sais que ma participation à la vie éternelle dépend moins de mes mérites que de l’amour de Dieu pour moi. Ma participation à la vie éternelle ne sera pas la récompense des efforts réitérés, mais un don gratuit de celui dont j’accueille l’amour. Croire à la résurrection, c’est donc croire à la valeur unique de ma personne, mon corps n’est pas une simple enveloppe, et ma vie n’est pas purs aléas que je pourrais reprendre à l’avenir, ma vie est unique. La résurrection dit donc l’unicité et l’importance de chaque vie humaine, mais la résurrection affirme aussi la primauté de l’amour gratuit de Dieu pour chacun de nous par rapport à notre capacité personnelle à construire notre salut, notre bonheur, par nos seules forces. C’est pourquoi tous les pauvres, quelle que soit leur pauvreté, pourront participer à l’amour de Dieu.
En ressuscitant Jésus d’entre les morts, Dieu notre père nous adresse donc ce message, d’une part, la vie a un sens, vos efforts pour trouver le lieu où vous serez aimés seront récompensés, et vous trouverez le repos. D’autre part, chacun de nous est unique et peut recevoir l’amour de Dieu, quel qu’il soit aujourd’hui, car l’amour se donne gratuitement et sans condition. AMEN
Frère Antoine-Marie Leduc (Carmel).
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Autre commentaire de ce jour.
Aujourd'hui, Jésus nous fait une allégation très claire de la résurrection et de la vie éternelle. Les sadducéens doutaient de, ou pire encore, ridiculisaient, la conviction inébranlable d'une vie éternelle après la mort, laquelle - par contre - était étayée par les pharisiens de la même façon qu'elle l'est, à présent, par nous.
La question embarrassante que les sadducéens posent à Jésus - « cette femme, de qui sera-t-elle l'épouse, puisque les sept l'ont eue pour femme ? » (Lc 20,33)- laisse entrevoir une mentalité juridique de domaine, une revendication du droit de la propriété sur quelqu'un. Du reste, le piège qu'ils tendent à Jésus montre un équivoque qui existe encore aujourd'hui; celui d'imaginer la vie éternelle comme une prolongation, après la mort, de l'existence humaine sur terre. Le ciel ne consisterait désormais qu'à la transposition de toutes les choses jolies dont nous jouissons maintenant.
Une chose c'est de croire en la vie éternelle et toute une autre c'est de pouvoir imaginer comment elle sera réellement. Le mystère qui n'est pas entouré de respect et discrétion, risque d'être banalisé par la curiosité et, finalement, ridiculisé.
La réplique de Jésus présente deux parts. Dans la première Il veut nous faire comprendre que l'institution du mariage n'a aucune sens à l'autre vie : « Les enfants de ce monde se marient. Mais ceux qui ont été jugés dignes d'avoir part au monde à venir et à la résurrection d'entre les morts ne se marient pas » (Lc 20,35). Ce qui persiste et aboutit à la plénitude maximale c'est tout ce que nous pussions avoir semé d'amour authentique, d'amitié, de fraternité, de justice et de vérité...
La deuxième partie de la réponse nous laisse avec deux certitudes : « Il n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants » (Lc 20,38). Se confier en ce Dieu veut dire nous rendre compte que nous sommes faites pour la vie. Et la vie consiste à être avec Lui de façon ininterrompue. Pour toujours. En outre, « tous vivent en effet pour lui » (Lc 20,38) : Dieu est la source de la vie. Le croyant, submergé en Dieu par le baptême, a été arraché pour toujours du domaine de la mort. « L'amour se convertit en une réalité accomplie s'il s'intègre dans un amour qui apporte réellement l'éternité » (Benoît XVI).
Abbé Ramon SÀRRIAS i Ribalta (Andorra la Vella, Andorre).
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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
comme est bon le seigneur !
Eucharistie du Dimanche 06 Novembre 2022
Trente-deuxième Dimanche du Temps Ordinaire, Année C.
Saint Léonard de Noblat, Ermite, Patron des
Prisonniers (+ 559) - Mémoire (facultative)
propre à l’Allemagne
Bienheureuse Christine de Stommeln, Mystique
allemande (+ 1312).
Vénérable Maria Eleonora Giorgi, Religieuse,
Servante de Notre Dame des Douleurs (1882 - 1945).
Vénérable Magdeleine de Jésus, Fondatrice de la
Fraternité des Petites Sœurs de Jésus (+ 1989)
Vénérable Doroteo Hernández Vera, Prêtre diocésain
et Fondateur (+ 1991)
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)
Trente-deuxième Dimanche du Temps Ordinaire, Année C.
Saint Léonard de Noblat, Ermite, Patron des
Prisonniers (+ 559) - Mémoire (facultative)
propre à l’Allemagne
Bienheureuse Christine de Stommeln, Mystique
allemande (+ 1312).
Vénérable Maria Eleonora Giorgi, Religieuse,
Servante de Notre Dame des Douleurs (1882 - 1945).
Vénérable Magdeleine de Jésus, Fondatrice de la
Fraternité des Petites Sœurs de Jésus (+ 1989)
Vénérable Doroteo Hernández Vera, Prêtre diocésain
et Fondateur (+ 1991)
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour
PREMIÈRE LECTURE :
« Le Roi du monde nous ressuscitera pour
une vie éternelle » (2 M 7, 1-2.9-14)
Lecture du deuxième livre des Martyrs d’Israël
En ces jours-là,
sept frères avaient été arrêtés avec leur mère.
À coups de fouet et de nerf de bœuf,
le roi Antiocos voulut les contraindre
à manger du porc, viande interdite.
L’un d’eux se fit leur porte-parole et déclara :
« Que cherches-tu à savoir de nous ?
Nous sommes prêts à mourir
plutôt que de transgresser les lois de nos pères. »
Le deuxième frère lui dit, au moment de rendre le dernier soupir :
« Tu es un scélérat, toi qui nous arraches à cette vie présente,
mais puisque nous mourons par fidélité à ses lois,
le Roi du monde nous ressuscitera pour une vie éternelle. »
Après cela, le troisième fut mis à la torture.
Il tendit la langue aussitôt qu’on le lui ordonna
et il présenta les mains avec intrépidité,
en déclarant avec noblesse :
« C’est du Ciel que je tiens ces membres,
mais à cause de ses lois je les méprise,
et c’est par lui que j’espère les retrouver. »
Le roi et sa suite furent frappés de la grandeur d’âme de ce jeune homme
qui comptait pour rien les souffrances.
Lorsque celui-ci fut mort,
le quatrième frère fut soumis aux mêmes sévices.
Sur le point d’expirer, il parla ainsi :
« Mieux vaut mourir par la main des hommes,
quand on attend la résurrection promise par Dieu,
tandis que toi, tu ne connaîtras pas la résurrection pour la vie. »
– Parole du Seigneur.
PSAUME :
(Ps 16 (17), 1ab.3ab, 5-6, 8.15)
R/ Au réveil, je me rassasierai
de ton visage, Seigneur. (Ps 16, 15b)
Seigneur, écoute la justice !
Entends ma plainte, accueille ma prière.
Tu sondes mon cœur, tu me visites la nuit,
tu m’éprouves, sans rien trouver.
J’ai tenu mes pas sur tes traces,
jamais mon pied n’a trébuché.
Je t’appelle, toi, le Dieu qui répond :
écoute-moi, entends ce que je dis.
Garde-moi comme la prunelle de l’œil ;
à l’ombre de tes ailes, cache-moi,
Et moi, par ta justice, je verrai ta face :
au réveil, je me rassasierai de ton visage.
DEUXIÈME LECTURE :
« Que le Seigneur vous affermisse en tout
ce que vous pouvez faire et dire de bien »
(2 Th 2, 16 – 3, 5)
Lecture de la deuxième lettre de saint Paul
Apôtre aux Thessaloniciens
Frères,
que notre Seigneur Jésus Christ lui-même,
et Dieu notre Père qui nous a aimés
et nous a pour toujours donné réconfort et
bonne espérance par sa grâce,
réconfortent vos cœurs
et les affermissent en tout ce que vous
pouvez faire et dire de bien.
Priez aussi pour nous, frères,
afin que la parole du Seigneur poursuive sa course,
et que, partout, on lui rende gloire comme chez vous.
Priez pour que nous échappions
aux gens pervers et mauvais,
car tout le monde n’a pas la foi.
Le Seigneur, lui, est fidèle :
il vous affermira et vous protégera du Mal.
Et, dans le Seigneur, nous avons
toute confiance en vous :
vous faites et continuerez à faire
ce que nous vous ordonnons.
Que le Seigneur conduise vos cœurs
dans l’amour de Dieu et l’endurance du Christ.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE :
« Il n’est pas le Dieu des morts,
mais des vivants » (Lc 20, 27-38)
Alléluia. Alléluia.
Jésus Christ, le premier-né d’entre les morts,
à lui, la gloire et la souveraineté
pour les siècles des siècles.
Alléluia. (Ap 1, 5a.6b)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
quelques sadducéens
– ceux qui soutiennent qu’il n’y a pas de résurrection –
s’approchèrent de Jésus
et l’interrogèrent :
« Maître, Moïse nous a prescrit :
Si un homme a un frère qui meurt
en laissant une épouse mais pas d’enfant,
il doit épouser la veuve
pour susciter une descendance à son frère.
Or, il y avait sept frères :
le premier se maria et mourut sans enfant ;
de même le deuxième,
puis le troisième épousèrent la veuve,
et ainsi tous les sept :
ils moururent sans laisser d’enfants.
Finalement la femme mourut aussi.
Eh bien, à la résurrection,
cette femme-là, duquel d’entre eux sera-t-elle l’épouse,
puisque les sept l’ont eue pour épouse ? »
Jésus leur répondit :
« Les enfants de ce monde prennent femme et mari.
Mais ceux qui ont été jugés dignes
d’avoir part au monde à venir
et à la résurrection d’entre les morts
ne prennent ni femme ni mari,
car ils ne peuvent plus mourir :
ils sont semblables aux anges,
ils sont enfants de Dieu et enfants de la résurrection.
Que les morts ressuscitent,
Moïse lui-même le fait comprendre
dans le récit du buisson ardent,
quand il appelle le Seigneur
le Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob.
Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants.
Tous, en effet, vivent pour lui. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
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commentaire du jour.
Dieu des vivants. Luc 20, 27-38
La résurrection est au cœur de la foi chrétienne, pourtant aujourd’hui, comme au temps de Jésus, croire à la résurrection des morts n’est pas forcément une évidence. Cette résurrection est le cœur de la foi chrétienne, car la résurrection de Jésus est le fondement de notre espérance face à la réalité universelle de la mort. Cette réalité de la fin de notre vie terrestre a été au cours des âges le point de départ de nombreuses réflexions philosophiques et religieuses. De la réponse que l’on donne au sens de la mort, on déterminera aussi le sens de la vie. Généralement à la question de savoir ce qui se passe sur l’autre rivage de la mort, trois réponses nous sont données : les incroyants ou les agnostiques répondent rien, ou nous n’en savons rien; la sagesse orientale répond à cette question par la théorie de la réincarnation qui ces dernières années s’est largement répandue dans le monde occidental ; enfin les chrétiens répondent que nous sommes appelés à ressusciter.
Dans l’évangile de ce jour, on nous présente un groupe particulier de juifs, les sadducéens refusent de croire que les morts ressuscitent. Par contre les pharisiens, que nous connaissons mieux, suivis en cela par la majorité des juifs, enseignaient la foi en la résurrection. Jésus est donc sollicité pour prendre position au cœur d’un débat assez passionné, comme nous pouvons nous en rendre compte au chapitre XXIII du livre des Actes des apôtres, où Saint Paul tire astucieusement profit de cet antagonisme pour se soustraire à ses accusateurs. L’argumentation des sadducéens s’apparente à un raisonnement par l’absurde : il s’agit de prouver la fausseté d’une hypothèse en poussant jusqu’au bout ses conséquences, et en montrant qu’elle conduit à un non-sens. Ils s’appuient sur une coutume appelée le mariage du lévirat décrit en Dt 25 : le beau-frère (le lévir en Hébreux) non marié est obligé d’épouser sa belle-sœur veuve, si son frère ne lui a pas donné de garçon. Les fils de cette union étaient considérés comme les fils du premier mari défunt. Les raisons de cette pratique étaient avant tout économiques et sociales : il s’agissait de trouver un héritier qui puisse porter la responsabilité du patrimoine familial laissé par le défunt.
La réponse de Jésus souligne l’étroitesse de vue de ses interlocuteurs qui imaginent l’au-delà sur un mode trop terrestre, ils réduisent la vie éternelle à un simple prolongement de la vie terrestre. Une telle interprétation signifie à la fois méconnaître les Écritures et la puissance de Dieu. Jésus commence par démontrer que les sadducéens méconnaissent les Écritures, car contrairement à ce qu’ils prétendent, celles-ci annoncent la résurrection, y compris dans les cinq premiers livres de la Bible, les seuls que reconnaissent ses contradicteurs. Jésus cite en effet le célèbre passage du Buisson Ardent au livre de l’Exode (Ex 3) : « Dieu n’est pas le Dieu des morts mais des vivants » ce qui implique que le Seigneur « ne peut abandonner son ami à la mort, ni lui laisser voir la corruption » (Ps 16). Les sadducéens méconnaissent également la puissance de Dieu, puisqu’ils ne semblent pas croire que Dieu peut réaliser une telle œuvre.
La leçon vaut aussi pour nous et nous interroge sur la manière dont nous lisons la Parole : l’interprétons-nous sur l’horizon de nos conceptions humaines de la vie et de la mort, ou nous laissons-nous « guider vers la vérité tout entière » (Jn 16, 13) par l’Esprit saint qui nous interprète les Écritures ? La foi en notre participation à la résurrection du Christ se fonde sur sa Parole, confirmée par le Père et attestée par l’Esprit. L’objet de notre espérance n’est pas une simple survie, mais une action divine déconcertante, apparentée à une nouvelle création, qui réalisera pour nous « ce que personne n’avait vu de ses yeux, ni entendu de ses oreilles, ce que le cœur de l’homme n’avait pas imaginé, ce qui avait été préparé pour ceux qui aiment Dieu » (1 Co 2, 9). Certes, l’homme sera toujours masculin jusque dans son corps glorieux, et la femme sera toujours son vis-à-vis complémentaire qui suscitera son émerveillement comme au matin de la Genèse (Gn 2, 23). L’amour sera même plus brûlant que jamais en leur cœur, selon le dessein originel du Créateur. Mais l’état de l’humanité glorifiée ne nécessitera plus la procréation au sens où nous la vivons dans notre condition terrestre. L’homme et la femme s’aimeront en Dieu, qui leur donnera part dans l’Esprit à la fécondité de son amour divin. Forts de cette promesse, « tendons vers les réalités d’en haut, et non pas vers celles de la terre. Quand paraîtra le Christ notre vie, alors nous aussi, nous paraîtrons avec lui en pleine gloire (Col 3, 1-4).
Croire en la résurrection, ce n’est pas seulement parler de l’au-delà, c’est aussi donné du sens à la vie terrestre, car c’est dire l’importance, la valeur de chaque personne humaine en comparaison avec la réincarnation. Chaque personne pourra participer à l’amour éternel de Dieu, et ainsi réaliser sa capacité d’aimer et d’être aimé, avec tout son être, corps, âme et esprit. L’unicité de la vie humaine dit clairement son sérieux, son importance. Unicité de la vie qui ne peut se répéter, unicité de la personne où l’âme et le corps sont liés. Ma vie terrestre actuelle est le seul chemin vers l’éternité, comme elle est le lieu unique où je peux réaliser ma capacité d’aimer. Dire que ma vie ne se répétera pas, c’est prendre au sérieux ma liberté et ma responsabilité, c’est affirmer l’importance des choix que je pose aujourd’hui. Ma vie actuelle est le lieu où je peux réussir ma vie, et où je me prépare à accueillir l’amour éternel. Ma personne et ma vie sont précieuses car elles sont uniques.
D’autre part, croire à la résurrection de ma personne unique, c’est croire aussi que l’amour de Dieu est plus fondamental que ma capacité personnelle à réussir ma vie par mes propres forces. En effet, si dans ma vie unique, j’ai à poser des choix pour accueillir l’amour de Dieu, je sais que ma participation à la vie éternelle dépend moins de mes mérites que de l’amour de Dieu pour moi. Ma participation à la vie éternelle ne sera pas la récompense des efforts réitérés, mais un don gratuit de celui dont j’accueille l’amour. Croire à la résurrection, c’est donc croire à la valeur unique de ma personne, mon corps n’est pas une simple enveloppe, et ma vie n’est pas purs aléas que je pourrais reprendre à l’avenir, ma vie est unique. La résurrection dit donc l’unicité et l’importance de chaque vie humaine, mais la résurrection affirme aussi la primauté de l’amour gratuit de Dieu pour chacun de nous par rapport à notre capacité personnelle à construire notre salut, notre bonheur, par nos seules forces. C’est pourquoi tous les pauvres, quelle que soit leur pauvreté, pourront participer à l’amour de Dieu.
En ressuscitant Jésus d’entre les morts, Dieu notre père nous adresse donc ce message, d’une part, la vie a un sens, vos efforts pour trouver le lieu où vous serez aimés seront récompensés, et vous trouverez le repos. D’autre part, chacun de nous est unique et peut recevoir l’amour de Dieu, quel qu’il soit aujourd’hui, car l’amour se donne gratuitement et sans condition. AMEN
Frère Antoine-Marie Leduc (Carmel).
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Autre commentaire de ce jour.
« Il n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants; tous vivent en effet pour lui »
Aujourd'hui, Jésus nous fait une allégation très claire de la résurrection et de la vie éternelle. Les sadducéens doutaient de, ou pire encore, ridiculisaient, la conviction inébranlable d'une vie éternelle après la mort, laquelle - par contre - était étayée par les pharisiens de la même façon qu'elle l'est, à présent, par nous.
La question embarrassante que les sadducéens posent à Jésus - « cette femme, de qui sera-t-elle l'épouse, puisque les sept l'ont eue pour femme ? » (Lc 20,33)- laisse entrevoir une mentalité juridique de domaine, une revendication du droit de la propriété sur quelqu'un. Du reste, le piège qu'ils tendent à Jésus montre un équivoque qui existe encore aujourd'hui; celui d'imaginer la vie éternelle comme une prolongation, après la mort, de l'existence humaine sur terre. Le ciel ne consisterait désormais qu'à la transposition de toutes les choses jolies dont nous jouissons maintenant.
Une chose c'est de croire en la vie éternelle et toute une autre c'est de pouvoir imaginer comment elle sera réellement. Le mystère qui n'est pas entouré de respect et discrétion, risque d'être banalisé par la curiosité et, finalement, ridiculisé.
La réplique de Jésus présente deux parts. Dans la première Il veut nous faire comprendre que l'institution du mariage n'a aucune sens à l'autre vie : « Les enfants de ce monde se marient. Mais ceux qui ont été jugés dignes d'avoir part au monde à venir et à la résurrection d'entre les morts ne se marient pas » (Lc 20,35). Ce qui persiste et aboutit à la plénitude maximale c'est tout ce que nous pussions avoir semé d'amour authentique, d'amitié, de fraternité, de justice et de vérité...
La deuxième partie de la réponse nous laisse avec deux certitudes : « Il n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants » (Lc 20,38). Se confier en ce Dieu veut dire nous rendre compte que nous sommes faites pour la vie. Et la vie consiste à être avec Lui de façon ininterrompue. Pour toujours. En outre, « tous vivent en effet pour lui » (Lc 20,38) : Dieu est la source de la vie. Le croyant, submergé en Dieu par le baptême, a été arraché pour toujours du domaine de la mort. « L'amour se convertit en une réalité accomplie s'il s'intègre dans un amour qui apporte réellement l'éternité » (Benoît XVI).
Abbé Ramon SÀRRIAS i Ribalta (Andorra la Vella, Andorre).
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« abolie, à tel point qu’il a détruit la perpétuité de la mort et l’a convertie d’éternelle en temporaire » (Saint Léon le Grand)
« Nous sommes en chemin, en pèlerinage vers la vie en plénitude, et cette vie en plénitude illumine notre chemin » (François)
« Etre témoin du Christ, c’est être "témoin de sa Résurrection", "avoir mangé et bu avec lui après sa Résurrection d’entre les morts". L’espérance chrétienne en la résurrection est toute marquée par les rencontres avec le Christ ressuscité. Nous ressusciterons comme Lui, avec Lui, par Lui » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 995)
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Dernière édition par Lumen le Mar 22 Nov 2022 - 15:19, édité 2 fois (Raison : Logo https://www.carmel.asso.fr/)
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
Localisation : France
Re: *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
commentaire du jour.
Après l’exhortation à la Foi faite aux apôtres en tant que responsables de la communauté, Jésus leur raconte maintenant une parabole très courte mais non moins riche d’enseignement (v. 7-9), et leur en montre l’application (v. 10).
Dans un premier temps, il les invite à se mettre à la place d’un employeur, chef d’exploitation, salariant un serviteur laboureur et berger.
Ce dernier, après avoir labouré et fait paître le troupeau de son maître, doit servir à table avant de manger à son tour.
Il y a une sorte d’accumulation dans le temps du délai qui contraste avec la rapidité avec laquelle le serviteur doit répondre à la demande du maître de lui servir son dîner :
« Prépare-moi à dîner, mets-toi en tenue pour me servir, le temps que je mange et que je boive. Ensuite tu pourras manger et boire à ton tour ».
Cette accumulation se veut en fait au service de la réception de l’application de la parabole. Car la surprise survient lorsque Jésus invite les apôtres à se reconnaître non plus dans l’employeur mais dans le serviteur.
L’argument à fortiori de la parabole en ressort alors avec d’autant plus de force. Si vous, vous trouvez normal de ne pas être plus reconnaissants que cela envers vos serviteurs combien plus en sera-t-il de même pour Le Seigneur envers vous.
La première leçon à tirer est que le seul et véritable maître, c’est Dieu Le Père.
La seconde, qui en découle, est que les serviteurs, ce sont les apôtres.
Mais pas n’importe quels serviteurs. La Bible de la liturgie traduit « des serviteurs quelconques». La Bible de Jérusalem traduit « des serviteurs inutiles ».
En fait, derrière le terme grec qui littéralement signifie bien « inutile » se cache une locution araméenne qui signifie « rien de plus ».
Autrement dit, il ne s’agit pas d’interpréter les paroles de Jésus comme une dépréciation du travail du serviteur par le maître.
Le Père ne déprécie en rien le travail des apôtres. Mais ces-derniers sont simplement invités à demeurer à leur place comme de « simples serviteurs » et « rien de plus ».
L’apôtre doit garder présent à l’esprit qu’en tout la grâce le précède, l’accompagne et accomplit la peine qu’il se donne dans la construction de la communauté.
Avant de manger et de boire à la table du Seigneur dans le Royaume, il y a, pour l’apôtre mais aussi pour chacun des disciples, appelé selon sa grâce propre à participer à l’édification du Royaume, un long service à réaliser, un labeur d’envergure à entreprendre.
Cela ne se réalise pas sans travailler la terre, et faire paître le troupeau, c’est-à-dire dans un emploi où l’homme dépend des autres, n’étant maître ni de son travail, ni de sa personne.
Oui, c’est bien ainsi que nous sommes appelés à nous reconnaître, « serviteurs inutiles », totalement dépassés par la grâce qui est faite, sans aucun droit sur Dieu ni sur les autres.
Ni notre labeur comme tel, ni notre observance de la Loi ne peuvent prétendre être « utiles » à Dieu.
Nous savons seulement qu’un jour nous aurons à remettre ceux au service desquels nous avons travaillé « à Dieu et à la Parole de sa grâce qui a la puissance de bâtir l’édifice » (Ac 20, 32).
« Seigneur, apprends-nous le détachement dans les missions que tu nous confies. Que la joie de te servir, de servir nos frères, de te donner notre confiance et non de rechercher un gain quelconque soit la seule motivation de notre engagement apostolique.
Que nous gardions toujours présent à la conscience que ce que tu nous appelles à donner gratuitement nous l’avons d’abord reçu de Toi tout aussi gratuitement. »
Frère Élie., Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de ce jour.
Aujourd'hui, l'Évangile n'attire pas notre attention sur l'attitude du maître, mais sur celle des serviteurs.
Jésus invite ses apôtres, en utilisant l'exemple de cette parabole à considérer l'attitude du service: le serviteur doit obéir et faire son devoir sans attendre récompense : « Sera-t-il reconnaissant envers ce serviteur d'avoir exécuté ses ordres ? » (Lc 17,9).
Nonobstant, cette leçon n'est pas la dernière à ce sujet. Jésus dira plus tard à ses disciples : «
Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître; mais je vous ai appelés amis, parce que tout ce que j'ai entendu de Mon Père, je vous l'ai fait connaître » (Jn 15,15).
Les amis ne font pas les comptes. Si les serviteurs doivent obéir et faire leur devoir, d'autant plus les disciples de Jésus, ses amis, nous devons accomplir la Mission que Dieu nous a confiée tout en sachant que notre travail ne mérite aucune récompense car nous l'exécutons joyeusement car tout ce que nous sommes et ce que nous avons est un don de Dieu.
Pour le Chrétien tout est un signe, pour celui qui aime tout est un don. Travailler pour le Royaume de Dieu est notre récompense, et c'est pour cela que nous ne devons pas dire « Nous sommes des serviteurs quelconques : nous n'avons fait que notre devoir » (Lc 17,19) avec tristesse et à contrecœur mais nous devons le dire avec la Joie de celui qui a été appelé à transmettre l'Évangile.
Ces jours-ci nous devons nous souvenir également de la Fête d'un grand Saint, d'un grand ami de Jésus qui est très populaire en Catalogne, Saint Martin de Tours (Fête le 11 Novembre), qui consacra sa vie au service de l'Évangile du Christ.
Sulpio Severo écrivit à son sujet : « Homme aux vertus ineffables, qui n'a pas été vaincu par la peine et ne pourrait être vaincu par la mort : il n'a pas voulu se laisser pencher d'aucun coté, ne craignant pas de mourir et ne refusant pas de vivre…
Cependant les yeux et les mains toujours tendus vers le Ciel, l'âme invincible, il priait sans relâche ».
Dans la prière, dans le dialogue avec l'Ami, nous trouvons effectivement, le secret et la force de notre service.
Abbé Jaume AYMAR i Ragolta (Badalona, Barcelona, Espagne).
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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
comme est bon le seigneur !
Eucharistie du Mardi 08 Novembre 2022
Mardi de la 32ème semaine du Temps Ordinaire (Année paire).
Quatre Saints Couronnés, Martyrs à
Sirmium (+ 306).
Saint Deusdedit, Pape (68e) de 615 à 618 (+ 618)
Saint Geoffroy, Évêque d'Amiens (1066 - + 1115).
Sainte Élisabeth de la Trinité (Élisabeth Catez),
Carmélite (1880 - + 1906).
Bienheureux Jean (John) Duns Scot, Prêtre o.f.m.,
Théologien (+ 1308).
Bienheureuse Marie de la Crucifixion, Abbesse
Clarisse (+ 1745).
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)
Mardi de la 32ème semaine du Temps Ordinaire (Année paire).
Quatre Saints Couronnés, Martyrs à
Sirmium (+ 306).
Saint Deusdedit, Pape (68e) de 615 à 618 (+ 618)
Saint Geoffroy, Évêque d'Amiens (1066 - + 1115).
Sainte Élisabeth de la Trinité (Élisabeth Catez),
Carmélite (1880 - + 1906).
Bienheureux Jean (John) Duns Scot, Prêtre o.f.m.,
Théologien (+ 1308).
Bienheureuse Marie de la Crucifixion, Abbesse
Clarisse (+ 1745).
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour
PREMIÈRE LECTURE :
« Vivons avec justice et piété, attendant
que se réalise la bienheureuse espérance :
la manifestation de la gloire de notre grand
Dieu et Sauveur, Jésus Christ » (Tt 2, 1-8.11-14)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre à Tite
Bien-aimé,
dis ce qui est conforme à l’enseignement de la saine doctrine.
Que les hommes âgés soient sobres,
dignes de respect, pondérés,
et solides dans la foi, la charité et la persévérance.
De même, que les femmes âgées mènent une vie sainte,
ne soient pas médisantes
ni esclaves de la boisson,
et qu’elles soient de bon conseil,
pour apprendre aux jeunes femmes
à aimer leur mari et leurs enfants,
à être raisonnables et pures,
bonnes maîtresses de maison, aimables,
soumises à leur mari,
afin que la parole de Dieu ne soit pas exposée au blasphème.
Les jeunes aussi, exhorte-les à être raisonnables en toutes choses.
Toi-même, sois un modèle par ta façon de bien agir,
par un enseignement sans défaut et digne de respect,
par la solidité inattaquable de ta parole,
pour la plus grande confusion de l’adversaire,
qui ne trouvera aucune critique à faire sur nous.
Car la grâce de Dieu s’est manifestée
pour le salut de tous les hommes.
Elle nous apprend à renoncer à l’impiété
et aux convoitises de ce monde,
et à vivre dans le temps présent de manière raisonnable,
avec justice et piété,
attendant que se réalise la bienheureuse espérance :
la manifestation de la gloire
de notre grand Dieu et Sauveur, Jésus Christ.
Car il s’est donné pour nous
afin de nous racheter de toutes nos fautes,
et de nous purifier
pour faire de nous son peuple,
un peuple ardent à faire le bien.
– Parole du Seigneur.
PSAUME :
(Ps 36 (37), 3-4, 18.23, 27.29)
R/ Le salut des justes vient du Seigneur.
(cf. Ps 36, 39a)
Fais confiance au Seigneur, agis bien,
habite la terre et reste fidèle ;
mets ta joie dans le Seigneur :
il comblera les désirs de ton cœur.
Il connaît les jours de l’homme intègre
qui recevra un héritage impérissable.
Quand le Seigneur conduit les pas de l’homme,
ils sont fermes et sa marche lui plaît.
Évite le mal, fais ce qui est bien,
et tu auras une habitation pour toujours,
Les justes posséderont la terre
et toujours l’habiteront.
ÉVANGILE :
« Nous sommes de simples serviteurs :
nous n’avons fait que notre devoir »
(Lc 17, 7-10)
Alléluia. Alléluia.
Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole,
dit le Seigneur;mon Père l’aimera, et nous
viendrons vers lui.
Alléluia. (Jn 14, 23)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
Jésus disait :
« Lequel d’entre vous,
quand son serviteur aura labouré ou gardé les bêtes,
lui dira à son retour des champs :
“Viens vite prendre place à table” ?
Ne lui dira-t-il pas plutôt :
“Prépare-moi à dîner,
mets-toi en tenue pour me servir,
le temps que je mange et boive.
Ensuite tu mangeras et boiras à ton tour” ?
Va-t-il être reconnaissant envers ce serviteur
d’avoir exécuté ses ordres ?
De même vous aussi,
quand vous aurez exécuté tout ce qui vous a été ordonné,
dites :
“Nous sommes de simples serviteurs :
nous n’avons fait que notre devoir” »
– Acclamons la Parole de Dieu.
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commentaire du jour.
'Nous sommes des serviteurs quelconques :
nous n'avons fait que notre devoir'.
nous n'avons fait que notre devoir'.
Après l’exhortation à la Foi faite aux apôtres en tant que responsables de la communauté, Jésus leur raconte maintenant une parabole très courte mais non moins riche d’enseignement (v. 7-9), et leur en montre l’application (v. 10).
Dans un premier temps, il les invite à se mettre à la place d’un employeur, chef d’exploitation, salariant un serviteur laboureur et berger.
Ce dernier, après avoir labouré et fait paître le troupeau de son maître, doit servir à table avant de manger à son tour.
Il y a une sorte d’accumulation dans le temps du délai qui contraste avec la rapidité avec laquelle le serviteur doit répondre à la demande du maître de lui servir son dîner :
« Prépare-moi à dîner, mets-toi en tenue pour me servir, le temps que je mange et que je boive. Ensuite tu pourras manger et boire à ton tour ».
Cette accumulation se veut en fait au service de la réception de l’application de la parabole. Car la surprise survient lorsque Jésus invite les apôtres à se reconnaître non plus dans l’employeur mais dans le serviteur.
L’argument à fortiori de la parabole en ressort alors avec d’autant plus de force. Si vous, vous trouvez normal de ne pas être plus reconnaissants que cela envers vos serviteurs combien plus en sera-t-il de même pour Le Seigneur envers vous.
La première leçon à tirer est que le seul et véritable maître, c’est Dieu Le Père.
La seconde, qui en découle, est que les serviteurs, ce sont les apôtres.
Mais pas n’importe quels serviteurs. La Bible de la liturgie traduit « des serviteurs quelconques». La Bible de Jérusalem traduit « des serviteurs inutiles ».
En fait, derrière le terme grec qui littéralement signifie bien « inutile » se cache une locution araméenne qui signifie « rien de plus ».
Autrement dit, il ne s’agit pas d’interpréter les paroles de Jésus comme une dépréciation du travail du serviteur par le maître.
Le Père ne déprécie en rien le travail des apôtres. Mais ces-derniers sont simplement invités à demeurer à leur place comme de « simples serviteurs » et « rien de plus ».
L’apôtre doit garder présent à l’esprit qu’en tout la grâce le précède, l’accompagne et accomplit la peine qu’il se donne dans la construction de la communauté.
Avant de manger et de boire à la table du Seigneur dans le Royaume, il y a, pour l’apôtre mais aussi pour chacun des disciples, appelé selon sa grâce propre à participer à l’édification du Royaume, un long service à réaliser, un labeur d’envergure à entreprendre.
Cela ne se réalise pas sans travailler la terre, et faire paître le troupeau, c’est-à-dire dans un emploi où l’homme dépend des autres, n’étant maître ni de son travail, ni de sa personne.
Oui, c’est bien ainsi que nous sommes appelés à nous reconnaître, « serviteurs inutiles », totalement dépassés par la grâce qui est faite, sans aucun droit sur Dieu ni sur les autres.
Ni notre labeur comme tel, ni notre observance de la Loi ne peuvent prétendre être « utiles » à Dieu.
Nous savons seulement qu’un jour nous aurons à remettre ceux au service desquels nous avons travaillé « à Dieu et à la Parole de sa grâce qui a la puissance de bâtir l’édifice » (Ac 20, 32).
« Seigneur, apprends-nous le détachement dans les missions que tu nous confies. Que la joie de te servir, de servir nos frères, de te donner notre confiance et non de rechercher un gain quelconque soit la seule motivation de notre engagement apostolique.
Que nous gardions toujours présent à la conscience que ce que tu nous appelles à donner gratuitement nous l’avons d’abord reçu de Toi tout aussi gratuitement. »
Frère Élie., Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de ce jour.
Nous n'avons fait que notre devoir
Aujourd'hui, l'Évangile n'attire pas notre attention sur l'attitude du maître, mais sur celle des serviteurs.
Jésus invite ses apôtres, en utilisant l'exemple de cette parabole à considérer l'attitude du service: le serviteur doit obéir et faire son devoir sans attendre récompense : « Sera-t-il reconnaissant envers ce serviteur d'avoir exécuté ses ordres ? » (Lc 17,9).
Nonobstant, cette leçon n'est pas la dernière à ce sujet. Jésus dira plus tard à ses disciples : «
Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître; mais je vous ai appelés amis, parce que tout ce que j'ai entendu de Mon Père, je vous l'ai fait connaître » (Jn 15,15).
Les amis ne font pas les comptes. Si les serviteurs doivent obéir et faire leur devoir, d'autant plus les disciples de Jésus, ses amis, nous devons accomplir la Mission que Dieu nous a confiée tout en sachant que notre travail ne mérite aucune récompense car nous l'exécutons joyeusement car tout ce que nous sommes et ce que nous avons est un don de Dieu.
Pour le Chrétien tout est un signe, pour celui qui aime tout est un don. Travailler pour le Royaume de Dieu est notre récompense, et c'est pour cela que nous ne devons pas dire « Nous sommes des serviteurs quelconques : nous n'avons fait que notre devoir » (Lc 17,19) avec tristesse et à contrecœur mais nous devons le dire avec la Joie de celui qui a été appelé à transmettre l'Évangile.
Ces jours-ci nous devons nous souvenir également de la Fête d'un grand Saint, d'un grand ami de Jésus qui est très populaire en Catalogne, Saint Martin de Tours (Fête le 11 Novembre), qui consacra sa vie au service de l'Évangile du Christ.
Sulpio Severo écrivit à son sujet : « Homme aux vertus ineffables, qui n'a pas été vaincu par la peine et ne pourrait être vaincu par la mort : il n'a pas voulu se laisser pencher d'aucun coté, ne craignant pas de mourir et ne refusant pas de vivre…
Cependant les yeux et les mains toujours tendus vers le Ciel, l'âme invincible, il priait sans relâche ».
Dans la prière, dans le dialogue avec l'Ami, nous trouvons effectivement, le secret et la force de notre service.
Abbé Jaume AYMAR i Ragolta (Badalona, Barcelona, Espagne).
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Nous devons reconnaître la grâce sans oublier notre nature ; ne t’enorgueillis pas si tu as bien servi, parce que tu as accompli ce que tu devais faire. Le soleil fait son travail, la lune obéit ; les anges accomplissent leur mission » (Saint Ambroise)
« Si nous faisons chaque jour la volonté de Dieu, avec humilité, sans rien prétendre de Lui, ce sera Jésus Lui-même qui nous servira, qui nous aidera, qui nous encouragera, qui nous donnera force et sérénité » (Benoit XVI)
« Plus on fait le bien, plus on devient libre. Il n’y a de liberté vraie qu’au service du bien et de la justice. Le choix de la désobéissance et du mal est un abus de la liberté et conduit à "l’esclavage du péché" » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 1.733)
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
Localisation : France
Re: *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
commentaire du jour.
Nous entendons ce passage de Luc, parmi les tout premiers soubresauts annonciateurs de la fin de l’année liturgique où nous allons être invités à nous mettre sans cesse davantage dans une attitude d’attente, l’attente du retour du Seigneur. Le Tropaire du Christ Roi le dit admirablement en cette journée de clôture de l’année liturgique. Je vous en rappelle la Stance.
C’est fondamentalement notre situation existentielle dans la foi. Depuis l’Ascension du Seigneur, au-delà de tout ce que nous faisons, organisons, célébrons, il y a la venue du Seigneur à la fin des temps, qui ne cesse de s’approcher. Et nous sommes appelés à considérer chaque chose selon cette perspective. Il est d’ailleurs remarquable que l’entrée dans la nouvelle année liturgique nous conduira à rejoindre une autre attente, celle de la venue du Messie au sein du vieux peuple de l’Alliance.
Notre vie véritable ne peut se déployer sans donner une place première à l’attente. Aussi, cette page de l'Evangile vient interroger notre manière actuelle pour chacun de nous de nous situer devant le Mystère de la vie.
Jésus propose comme deux vagues de « jours » qui arrivent comme des catastrophes, des renversements, pour mettre en perspective la manière dont nous pouvons, nous devons attendre l’arrivée du Jour du Fils de l’homme. Le Seigneur met ainsi en scène le déluge avec Noé, puis l’effondrement de Sodome avec Loth.
En filigrane, nous pouvons peut-être voir les différentes manières que nous avons de nous relier à la vie selon la conception principale que nous avons d’elle. Les grecs, repris par les auteurs bibliques dans la traduction de la septante, avaient trois mots pour dire la vie : bios, psyché et zoé. Cela peut éclairer notre réflexion.
Chacune de ces dimensions a sa nécessité, et l’importance des unes et des autres varie selon les âges. Ainsi il nous faut veiller tout le temps à entretenir notre bios, la jeunesse avec la formation qui va avec est le moment privilégié de la mise en route de notre individuation, notre psyché. Mais celle qui nous fait devenir en profondeur, c’est bien l’arrivée en nous de la zoé. Et celle-ci, nous ne pouvons pas nous la produire, seulement la recevoir, la désirer.
Alors pour creuser cette attente porteuse de vie, peut-être, pouvons-nous nous demander au cours de ces deux semaines qui viennent : « que dois-je laisser de mon existence, aussi bien dans ma bios que dans ma psyché, pour pouvoir être davantage ouvert à la venue du Seigneur ? » et non de me demander comme bien souvent ce que je devrais faire en plus… Bonne réflexion à chacun de nous !
Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite. JARDINIER DE DIEU
Autre commentaire de ce jour.
Dans les quelques versets de cette page de saint Luc, deux perspectives, deux paysages semblent imprimés l’un sur l’autre : d’une part la description de la fin du monde, d’autre part le tableau de la fin d’un monde, le monde juif du premier siècle, qui s’écroulera en 70 sous les coups des Romains.
Quand les armées romaines arriveront en force, il faudra fuir, fuir devant soi sans prendre le temps de rien emporter, sans regarder en arrière, car s’arrêter serait la mort. Plus que jamais, celui qui voudra sauver ses richesses, même un minimum, s’exposera à tout perdre, et à mourir sur place. La mort frappera en aveugle : que l’on soit couché ou en plein travail, elle passera partout, et nul ne peut dire s’il aura la chance d’en réchapper.
Tous ces détails cadrent bien avec la perspective du désastre juif : en sacrifiant tout pour fuir, les disciples auront une dernière chance de survivre au massacre.
En revanche, lors de la fin du monde, il n’y aura plus d’issue pour personne. Ce Jour où se manifestera le Fils de l’Homme arrivera tout d’un coup, sans que personne le voie venir, et il faut tout faire, explique Jésus, pour que ce Jour ne nous surprenne pas en pleine insouciance.
Manger, boire, se marier, acheter et vendre, planter et bâtir, tout cela, qui remplit la vie et qui peut être noble, ne doit pas cacher l’avenir que Dieu fera ni boucher l’horizon du Royaume. Puisque tout cela doit finir, la sagesse de l’Évangile dissuade de s’y attarder au point de perdre toute liberté et toute vigilance. Le chrétien vit les joies saines du monde sans cesser d’attendre celles que Dieu promet, tout comme il vit les détresses du monde sans cesser d’espérer la victoire du Dieu qui est amour. Et nous-mêmes qui essayons de vivre, au nom de l’Église, une existence vouée à la prière, il nous faut renoncer constamment à mettre notre joie et notre sécurité dans l’œuvre de nos mains ou de notre esprit, dans ces idoles qui enchaînent le cœur. Nous ne saurions adhérer aux choses, aux choses à faire et à posséder, alors que Dieu est là, le Maître des choses, qui attend notre amour.
Dieu qui est et qui était ne cesse pas d’être le Dieu qui vient. Dieu qui s’est donné et se donne demeure toujours le Dieu qui se promet. Car « dès maintenant nous sommes fils de Dieu, mais ce que nous serons n’a pas encore été manifesté » (1 Jn 3, 2). Dieu, qui nous a mis en route et qui nous accompagne, reste encore tous les jours, dans le mystère, celui qui vient au-devant de nous.
Dieu vient, et le retour de Fils de l’Homme marquera le début de la grande rencontre.
« Où cela, Seigneur ? », demandaient les disciples. Et Jésus de répondre : les signes seront là, vous ne pourrez vous y tromper ! Quand les vautours tournoient dans le ciel, on les aperçoit de très loin, et l’on dit : « À coup sûr ils ont trouvé une proie ! » Ainsi les croyants attentifs à l’action de Dieu dans l’histoire verront de très loin s’annoncer les derniers jours.
Et ils pourront se préparer de loin à cette rencontre, qui pourtant les surprendra. Car Dieu, pour nous, est toujours surprenant.
Fr. Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
comme est bon le seigneur !
Eucharistie du Vendredi 11 Novembre 2022
Vendredi de la 32ème semaine du Temps Ordinaire (Année paire).
Saint Martin de Tours, Évêque de Tours,
Apôtre des Gaules (c. 316-397).
Saint Jean l'Aumônier, Patriarche d'Alexandrie (+ 636)
Saint Théodore le Studite, Higoumène du
monastère du Stoudion (+ 826)
Bienheureuse Vincenza Maria Poloni, Fondatrice
des religieuses de la Miséricorde de Vérone (+ 1855)
Vénérable José de Jesus López y González, Évêque et
Fondateur des religieuses du Sacré coeur de Jésus (+ 1950)
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)
Vendredi de la 32ème semaine du Temps Ordinaire (Année paire).
Saint Martin de Tours, Évêque de Tours,
Apôtre des Gaules (c. 316-397).
Saint Jean l'Aumônier, Patriarche d'Alexandrie (+ 636)
Saint Théodore le Studite, Higoumène du
monastère du Stoudion (+ 826)
Bienheureuse Vincenza Maria Poloni, Fondatrice
des religieuses de la Miséricorde de Vérone (+ 1855)
Vénérable José de Jesus López y González, Évêque et
Fondateur des religieuses du Sacré coeur de Jésus (+ 1950)
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour
PREMIÈRE LECTURE :
« Celui qui se tient à l’enseignement du Christ,
celui-là reste attaché au Père et au Fils »
(2 Jn 1a. 4-9)
Lecture de la deuxième lettre de saint Jean
Moi, l’Ancien,
à la Dame élue de Dieu, et à ses enfants,
que j’aime en vérité.
J’ai eu beaucoup de joie à trouver plusieurs de tes enfants
qui marchent dans la vérité
selon le commandement que nous avons reçu du Père.
Et maintenant, Dame élue, je t’adresse une demande :
aimons-nous les uns les autres.
– Ce que je t’écris là n’est pas un commandement nouveau,
nous l’avions depuis le commencement.
Or l’amour, c’est que nous marchions selon ses commandements.
Tel est le commandement selon lequel vous devez marcher,
comme, depuis le commencement, vous l’avez appris.
Beaucoup d’imposteurs se sont répandus dans le monde,
ils refusent de proclamer
que Jésus Christ est venu dans la chair ;
celui qui agit ainsi est l’imposteur et l’anti-Christ.
Prenez garde à vous-mêmes,
pour ne pas perdre le fruit de notre travail,
mais pour recevoir intégralement votre salaire.
Quiconque va trop loin
et ne se tient pas à l’enseignement du Christ,
celui-là se sépare de Dieu.
Mais celui qui se tient à cet enseignement,
celui-là reste attaché au Père et au Fils.
– Parole du Seigneur.
PSAUME :
(Ps 36 (37), 3-4, 18.23, 27.29)
R/ Heureux ceux qui marchent suivant
la loi du Seigneur ! (cf. Ps 118, 1b)
Heureux les hommes intègres dans leurs voies
qui marchent suivant la loi du Seigneur !
Heureux ceux qui gardent ses exigences,
ils le cherchent de tout cœur !
De tout mon cœur, je te cherche ;
garde-moi de fuir tes volontés.
Dans mon cœur, je conserve tes promesses
pour ne pas faillir envers toi.
Sois bon pour ton serviteur, et je vivrai,
j’observerai ta parole.
Ouvre mes yeux,
que je contemple les merveilles de ta loi.
ÉVANGILE :
« Le jour où le Fils de l’homme
se révélera » (Lc 17, 26-37)
Alléluia. Alléluia.
Redressez-vous et relevez la tête,
car votre rédemption approche.
Alléluia. (Lc 21, 28)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Comme cela s’est passé dans les jours de Noé,
ainsi en sera-t-il dans les jours du Fils de l’homme.
On mangeait, on buvait, on prenait femme, on prenait mari,
jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche
et où survint le déluge qui les fit tous périr.
Il en était de même dans les jours de Loth :
on mangeait, on buvait,
on achetait, on vendait,
on plantait, on bâtissait ;
mais le jour où Loth sortit de Sodome,
du ciel tomba une pluie de feu et de soufre
qui les fit tous périr ;
cela se passera de la même manière
le jour où le Fils de l’homme se révélera.
En ce jour-là, celui qui sera sur sa terrasse,
et aura ses affaires dans sa maison,
qu’il ne descende pas pour les emporter ;
et de même celui qui sera dans son champ,
qu’il ne retourne pas en arrière.
Rappelez-vous la femme de Loth.
Qui cherchera à conserver sa vie la perdra.
Et qui la perdra la sauvegardera.
Je vous le dis :
Cette nuit-là, deux personnes seront dans le même lit :
l’une sera prise, l’autre laissée.
Deux femmes seront ensemble en train de moudre du grain :
l’une sera prise, l’autre laissée. »
Prenant alors la parole, les disciples lui demandèrent :
« Où donc, Seigneur ? »
Il leur répondit :
« Là où sera le corps,
là aussi se rassembleront les vautours. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
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commentaire du jour.
Comment attendre la venue imprévisible du Fils de l'homme
Nous entendons ce passage de Luc, parmi les tout premiers soubresauts annonciateurs de la fin de l’année liturgique où nous allons être invités à nous mettre sans cesse davantage dans une attitude d’attente, l’attente du retour du Seigneur. Le Tropaire du Christ Roi le dit admirablement en cette journée de clôture de l’année liturgique. Je vous en rappelle la Stance.
Amour qui nous attends au terme de l’histoire,
Ton Royaume s’ébauche à l’ombre de la croix ;
Déjà sa lumière traverse nos vies.
Jésus, Seigneur, hâte le temps !
Reviens, achève ton œuvre !
Ton Royaume s’ébauche à l’ombre de la croix ;
Déjà sa lumière traverse nos vies.
Jésus, Seigneur, hâte le temps !
Reviens, achève ton œuvre !
C’est fondamentalement notre situation existentielle dans la foi. Depuis l’Ascension du Seigneur, au-delà de tout ce que nous faisons, organisons, célébrons, il y a la venue du Seigneur à la fin des temps, qui ne cesse de s’approcher. Et nous sommes appelés à considérer chaque chose selon cette perspective. Il est d’ailleurs remarquable que l’entrée dans la nouvelle année liturgique nous conduira à rejoindre une autre attente, celle de la venue du Messie au sein du vieux peuple de l’Alliance.
Notre vie véritable ne peut se déployer sans donner une place première à l’attente. Aussi, cette page de l'Evangile vient interroger notre manière actuelle pour chacun de nous de nous situer devant le Mystère de la vie.
Jésus propose comme deux vagues de « jours » qui arrivent comme des catastrophes, des renversements, pour mettre en perspective la manière dont nous pouvons, nous devons attendre l’arrivée du Jour du Fils de l’homme. Le Seigneur met ainsi en scène le déluge avec Noé, puis l’effondrement de Sodome avec Loth.
En filigrane, nous pouvons peut-être voir les différentes manières que nous avons de nous relier à la vie selon la conception principale que nous avons d’elle. Les grecs, repris par les auteurs bibliques dans la traduction de la septante, avaient trois mots pour dire la vie : bios, psyché et zoé. Cela peut éclairer notre réflexion.
- La bios, c’est la vie organique, cette dimension qui demande d’être nourrie, entretenue, maintenue. Alors dans notre passage la litanie « On mangeait, on buvait, on prenait femme, on prenait mari », campe bien cette vie qui se reproduit, se maintient…
- La psyché, c’est la vie propre, cette dimension qui doit être voulue, poursuivie, celle de notre individuation. Alors le retour de la femme de Loth campe bien cette vie soucieuse de son devenir propre et singulier…
- La zoé, c’est la vie de tous, cette dimension qui doit être accueillie en nous, en renonçant en s’ouvrant à l’autre inconnu. Alors la recommandation « de ne pas descendre, de ne pas retourner » campe bien cette ouverture à la vie plus grande qui vient.
Chacune de ces dimensions a sa nécessité, et l’importance des unes et des autres varie selon les âges. Ainsi il nous faut veiller tout le temps à entretenir notre bios, la jeunesse avec la formation qui va avec est le moment privilégié de la mise en route de notre individuation, notre psyché. Mais celle qui nous fait devenir en profondeur, c’est bien l’arrivée en nous de la zoé. Et celle-ci, nous ne pouvons pas nous la produire, seulement la recevoir, la désirer.
Alors pour creuser cette attente porteuse de vie, peut-être, pouvons-nous nous demander au cours de ces deux semaines qui viennent : « que dois-je laisser de mon existence, aussi bien dans ma bios que dans ma psyché, pour pouvoir être davantage ouvert à la venue du Seigneur ? » et non de me demander comme bien souvent ce que je devrais faire en plus… Bonne réflexion à chacun de nous !
Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite. JARDINIER DE DIEU
Autre commentaire de ce jour.
Comme au temps de Noé
Dans les quelques versets de cette page de saint Luc, deux perspectives, deux paysages semblent imprimés l’un sur l’autre : d’une part la description de la fin du monde, d’autre part le tableau de la fin d’un monde, le monde juif du premier siècle, qui s’écroulera en 70 sous les coups des Romains.
Quand les armées romaines arriveront en force, il faudra fuir, fuir devant soi sans prendre le temps de rien emporter, sans regarder en arrière, car s’arrêter serait la mort. Plus que jamais, celui qui voudra sauver ses richesses, même un minimum, s’exposera à tout perdre, et à mourir sur place. La mort frappera en aveugle : que l’on soit couché ou en plein travail, elle passera partout, et nul ne peut dire s’il aura la chance d’en réchapper.
Tous ces détails cadrent bien avec la perspective du désastre juif : en sacrifiant tout pour fuir, les disciples auront une dernière chance de survivre au massacre.
En revanche, lors de la fin du monde, il n’y aura plus d’issue pour personne. Ce Jour où se manifestera le Fils de l’Homme arrivera tout d’un coup, sans que personne le voie venir, et il faut tout faire, explique Jésus, pour que ce Jour ne nous surprenne pas en pleine insouciance.
Manger, boire, se marier, acheter et vendre, planter et bâtir, tout cela, qui remplit la vie et qui peut être noble, ne doit pas cacher l’avenir que Dieu fera ni boucher l’horizon du Royaume. Puisque tout cela doit finir, la sagesse de l’Évangile dissuade de s’y attarder au point de perdre toute liberté et toute vigilance. Le chrétien vit les joies saines du monde sans cesser d’attendre celles que Dieu promet, tout comme il vit les détresses du monde sans cesser d’espérer la victoire du Dieu qui est amour. Et nous-mêmes qui essayons de vivre, au nom de l’Église, une existence vouée à la prière, il nous faut renoncer constamment à mettre notre joie et notre sécurité dans l’œuvre de nos mains ou de notre esprit, dans ces idoles qui enchaînent le cœur. Nous ne saurions adhérer aux choses, aux choses à faire et à posséder, alors que Dieu est là, le Maître des choses, qui attend notre amour.
Dieu qui est et qui était ne cesse pas d’être le Dieu qui vient. Dieu qui s’est donné et se donne demeure toujours le Dieu qui se promet. Car « dès maintenant nous sommes fils de Dieu, mais ce que nous serons n’a pas encore été manifesté » (1 Jn 3, 2). Dieu, qui nous a mis en route et qui nous accompagne, reste encore tous les jours, dans le mystère, celui qui vient au-devant de nous.
Dieu vient, et le retour de Fils de l’Homme marquera le début de la grande rencontre.
« Où cela, Seigneur ? », demandaient les disciples. Et Jésus de répondre : les signes seront là, vous ne pourrez vous y tromper ! Quand les vautours tournoient dans le ciel, on les aperçoit de très loin, et l’on dit : « À coup sûr ils ont trouvé une proie ! » Ainsi les croyants attentifs à l’action de Dieu dans l’histoire verront de très loin s’annoncer les derniers jours.
Et ils pourront se préparer de loin à cette rencontre, qui pourtant les surprendra. Car Dieu, pour nous, est toujours surprenant.
Fr. Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Plus que le péché lui-même, ce qui irrite et offense Dieu ce sont les pécheurs qui ne ressentent aucune douleur à cause de leurs péchés » (Saint Jean Chrysostome)
« La prétention que l’humanité puisse rendre justice sans Dieu est présomptueuse et intrinsèquement fausse. Si les plus grandes cruautés ont dérivé de cette affirmation, ce n’est pas un hasard » (Benoit XVI)
« (…) La charité représente le plus grand commandement social. Elle respecte autrui et ses droits. Elle exige la pratique de la justice et seule nous en rend capables. Elle inspire une vie de don de soi : "Qui cherchera à conserver sa vie la perdra, et qui la perdra la sauvera" (Lc 17,33) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 1.889)
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Dernière édition par Lumen le Mar 22 Nov 2022 - 15:21, édité 1 fois (Raison : Logo https://www.carmel.asso.fr/)
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
Localisation : France
Re: *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
commentaire du jour.
En ce dimanche, Jésus nous propose une parabole « pour montrer à ses disciples qu’il faut toujours prier sans se décourager ». Le Seigneur veut souligner l’importance de la prière, et spécialement l’importance de la persévérance dans la prière de demande. Si la veuve de cet évangile sait venir importuner le juge inique au point de le faire fléchir et d’obtenir satisfaction, combien plus notre prière d’intercession trouvera dans le cœur de Dieu notre Père un accueil juste et favorable. Jésus nous promet que la prière tenace trouvera toujours satisfaction. Cette constance est la qualité essentielle pour celui qui s’engage sur le chemin de la prière. On pourrait presque dire qu’il n’est pas difficile de commencer à prier, mais que la difficulté commence lorsqu’il faut persévérer dans la prière.
Pour surmonter cette difficulté, Jésus nous fournit de manière discrète la condition essentielle. En effet, la figure qui nous est donnée pour illustrer la persévérance dans la prière est celle d’une veuve. Or dans la société antique, les veuves font partie des personnes les plus vulnérables socialement, car elles ne bénéficient pas de protection masculine. Cette veuve poursuit le juge de ses réclamations jusqu’à ce qu’elle obtienne ce qu’elle attend; et pourtant elle aurait toutes les raisons de se décourager : sa cause semble bien perdue d’avance, puisqu’elle a eu la malchance de tomber sur un juge qui se moque éperdument de la justice.
Mais elle s’obstine d’abord parce qu’elle ne peut pas faire autrement. Si elle importune le juge, c’est parce qu’elle est dans le besoin, on retrouve là la béatitude : Heureux, vous les pauvres, le Royaume de Dieu est à vous. La première condition pour participer au Royaume de Dieu, c’est de reconnaître notre pauvreté. Ainsi le Seigneur souligne que la persévérance dans la prière naît de la faiblesse et de la pauvreté. Pour durer dans la prière, il est plus utile et efficace de s’appuyer sur notre faiblesse et notre pauvreté que sur nos capacités et richesses, humaines ou spirituelles. En effet, notre persévérance naîtra de la reconnaissance de notre dépendance envers Dieu notre Père, nous avons besoin de sa grâce.
La pauvreté de cœur nous fait reconnaître nos manques et nos besoins, et la capacité du Seigneur à combler ces manques et ces besoins. La veuve sait que le juge, même inique, est le seul qui peut lui rendre justice. De même, nous devons reconnaître que nous dépendons fondamentalement de Dieu dans notre vie, il en est l’origine et le terme. Face à nos besoins et à ceux de nos frères, nous sommes impuissants, incapables de les satisfaire. Prier comme aimer est une ouverture de soi et un don de soi pour recevoir de l’autre. Ce qui dépend de nous, c’est l’ouverture de nous-mêmes et le don de nous-mêmes, mais non de forcer l’autre à la rencontre, au don.
De là, l’attitude du priant est celle de l’attente et de la veille persévérante avant d’être l’exaltation de la rencontre, de l’exaucement. Du côté de l’homme, l’attitude de prière, c’est l’attente elle-même. Notre attente et notre persévérance ne sont pas des cris jetés dans le vide, ce n’est pas une bouteille jetée à la mer dont la probabilité d’être recueillis par Dieu est bien mince. Non. Le roc de notre attente, ce sont les promesses du Christ, et la présence de l’Esprit Saint. Le Seigneur est déjà là, il s’agit de nous tourner vers lui et de demeurer le cœur et les mains ouvertes. Seule cette attitude de pauvreté dépend de nous, car prier comme aimer ce n’est pas un exercice de gymnastique où il suffit de faire tel ou tel geste pour réaliser l’objectif. Prier comme aimer, c’est un don et une expérience de relations. On peut au mieux se disposer à la prière, faire ce qui dépend de nous, mais nous ne pouvons réaliser la prière, forcer l’exaucement. On se dispose à une rencontre, on veille sans se lasser, mais seul on ne réalise pas la rencontre, la relation.
Ainsi on ne peut pas se défaire de l’impression de ne pas savoir prier comme il faut, d’être comme impuissant face à nos demandes. Si nous pensons savoir prier, peut-être est-ce le signe que nous nous donnons notre propre prière plus que nous la recevons de l’Esprit Saint. Il faut presque se résigner à ne pas savoir prier, et garder la pauvreté de cœur pour rester ouverts au don qui vient. Notre attente n’est pas une attente d’être satisfait à la fin du temps de prière, mais une attente de rencontre dont les conditions ne dépendent pas entièrement de nous. Nous ne savons pas prier parce que nous ne nous donnons pas la prière. Et nous nous lasserons de prier d’autant plus vite que nous penserons pouvoir obtenir de nous-mêmes un résultat tangible. Nous voyons donc que la pauvreté de cœur est à la fois la condition de la prière persévérante et le fruit spirituel de cette persévérance.
La pauvreté de cœur est donc essentielle pour tenir dans la prière, mais elle est aussi nécessaire pour savoir reconnaître la manière dont le Seigneur nous exauce. Car, il peut arriver que ce que nous demandons ne puisse pas se réaliser pour de multiples raisons. Celui qui sait garder la pauvreté et l’humilité de cœur saura accueillir ce que le Seigneur souhaite lui donner, et de la manière dont le Seigneur souhaite le lui donner. Le pauvre de cœur sait que, s’il peut formuler quelques demandes, son Père qui est au Ciel a sur lui et sur tous les hommes un regard et un dessein d’Amour beaucoup plus beau, beaucoup plus grand que lui. Le pauvre de cœur présente donc inlassablement ses demandes, mais il reconnaît que mieux que lui le Seigneur désire le bien de tous ses frères les hommes. Ainsi, le priant, après avoir présenté ses demandes, fait totalement confiance à notre Père du ciel. Il dit de tout son cœur la prière que nous avons proclamée au début de cette Eucharistie : « Fais-nous toujours vouloir ce que tu veux et servir ta gloire d’un cœur sans partage. »
Que le Seigneur nous fasse cette grâce de la pauvreté du cœur pour tenir fidèlement dans une prière confiante en son Amour qui peut et veut le bien pour chacun de nous. Amen !
Fr. Antoine-Marie Leduc, o.c.d.
Autre commentaire de ce jour.
Frères et sœurs, dans mon jeune temps, mes parents m’avaient éduqué en me disant que, l’on ne devait jamais réclamer, et moins encore insister : je devais comprendre que la demande avait été entendue, et que toute insistance était donc de mauvais aloi. Sans doute mes parents n’avaient-ils pas à l’esprit l’évangile que nous venons d’entendre et qui nous dit exactement l’inverse, en nous invitant à demander avec insistance. Ce qui, vous l’avouerez, est un peu bizarre : Dieu aurait-il une mauvaise oreille, serait-il atteint de presbyacousie ? Quel peut donc être le sens de cette insistance ?
En réalité, il faut chercher la raison du côté de l’homme plutôt que du côté de Dieu. Insister auprès de Dieu marque sans doute l’importance de la demande. En effet, vous l’aurez sans doute noté comme moi, de nombreuses demandes que nous formulons au cours de nos vies sont oubliées lorsqu’elles ne sont pas satisfaites sur le moment, ou dans les 48 h qui suivent. Elles nous avaient semblé importantes au moment où nous les formulions, mais elles ne l’étaient pas un peu plus tard.
En revanche, lorsque l’affaire est grave, par exemple dans le cas du combat contre Amaleq dans la première lecture, alors, tout comme Moïse, « nous ne baissons pas les bras ». Faut-il que j’évoque aussi, parmi tant de situations que je connais, les parents d’enfants malades ou handicapés ? Eux non plus n’hésitent pas à courir le monde pour trouver de nouveaux concours, de nouveaux moyens pour soutenir leurs enfants. On les comprend et c’est exactement ce que Jésus attend dans les cas importants que nous pouvons lui présenter.
Mais Jésus insère ces demandes dans la prière, et l’on peut se demander si elle est bien alors l’un des meilleurs moyens, sinon le meilleur, pour obtenir un résultat rapide : ne faisons-nous pas souvent l’expérience inverse, celle d’un délai et parfois même d’un apparent oubli ? Pourtant, Jésus l’affirme : « Et Dieu ne ferait pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit ? Les fait-il attendre ? Je vous le déclare : bien vite, il leur fera justice ».
Bien vite, vraiment ? Poudre aux yeux, diront les détracteurs de Jésus. Mais ont-ils bien entendu et compris ce que Jésus dit dans cet évangile ? Il ne fait pas de la seule prière le moyen d’être exaucé rapidement, mais il demande la foi exprimée dans la prière. Ce qui justifie la finale : « Le Fils de l’homme, trouvera-t-il encore la foi sur la terre ? » La prière est donc l’occasion et le moyen de nous tourner vers Dieu, mais c’est bien la foi qui nous permet d’être entendu et exaucé. Cette foi dont Jésus nous dit ailleurs qu’elle est capable de déplacer les montagnes, cette foi qui, dans l’évangile guérit et sauve, comme il nous l’a été rappelé dimanche dernier avec les lépreux.
Peut-on dire alors de cette femme implorante qu’elle avait la foi ? L’évangile n’en dit apparemment rien : on sait seulement qu’il s’agissait d’une veuve, et donc probablement d’une personne qui avait des difficultés à « joindre les deux bouts », ce qui explique déjà son insistance. Mais en fait, on en sait un peu plus à cause du juge. Il nous est dit de celui-ci, à deux reprises, qu’il ne craignait pas Dieu : ce qui laisse clairement entendre, par contraste, que la femme craignait Dieu, elle. Alors, s’’il ne lui est pas dit, comme au lépreux de la semaine passée, « va, ta foi t’a sauvée », telle est bien la réalité de ce qu’elle a vécu, et de ce que nous sommes nous aussi appelés à vivre. Si nous ne craignons pas de réclamer à Dieu avec insistance, dans la foi et dans une prière fervente.
Fr Hervé Ponsot op. Dominicains de Montpellier
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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
comme est bon le seigneur !
Eucharistie du Samedi 12 Novembre 2022
Samedi de la 32ème semaine du Temps Ordinaire (Année paire).
Saint Émilien de Tarragone, Ermite à
Tarazona, en Aragon (+ v. 574)
Saint Cunibert, Archevêque de Cologne (+ v. 660).
Saint Benoît de Bénévent et ses Compagnons
Ermites camaldules, Martyrs en Pologne (+ 1003)
Saint Diégo Didace, Frère Mineur à Ségovie (1400-1463).
Saint Josaphat (Jean) Kuntsevych, Archevêque de
Polotsk et Martyr (1580-1623).
Vénérable Hildebrand Gregori, Fondateur des Bénédictines
Réparatrices de la Sainte Face (+ 1985)
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Samedi de la 32ème semaine du Temps Ordinaire (Année paire).
Saint Émilien de Tarragone, Ermite à
Tarazona, en Aragon (+ v. 574)
Saint Cunibert, Archevêque de Cologne (+ v. 660).
Saint Benoît de Bénévent et ses Compagnons
Ermites camaldules, Martyrs en Pologne (+ 1003)
Saint Diégo Didace, Frère Mineur à Ségovie (1400-1463).
Saint Josaphat (Jean) Kuntsevych, Archevêque de
Polotsk et Martyr (1580-1623).
Vénérable Hildebrand Gregori, Fondateur des Bénédictines
Réparatrices de la Sainte Face (+ 1985)
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Textes de la messe du jour
PREMIÈRE LECTURE :
« Nous devons apporter notre soutien aux frères pour
être des collaborateurs de la vérité » (3 Jn 5-8)
Lecture de la troisième lettre de saint Jean
Bien-aimé,
tu agis fidèlement
dans ce que tu fais pour les frères,
et particulièrement pour des étrangers.
En présence de l’Église,
ils ont rendu témoignage à ta charité ;
tu feras bien de faciliter leur voyage
d’une manière digne de Dieu.
Car c’est pour son nom
qu’ils se sont mis en route sans rien recevoir des païens.
Nous devons donc apporter notre soutien à de tels hommes
pour être des collaborateurs de la vérité.
– Parole du Seigneur.
PSAUME :
(Ps 111 (112), 1-2, 3-4, 5-6)
R/ Heureux qui craint le Seigneur.
ou : Alléluia ! (Ps 111, 1a)
Heureux qui craint le Seigneur,
qui aime entièrement sa volonté !
Sa lignée sera puissante sur la terre ;
la race des justes est bénie.
Les richesses affluent dans sa maison :
à jamais se maintiendra sa justice.
Lumière des cœurs droits, il s’est levé dans les ténèbres,
homme de justice, de tendresse et de pitié.
L’homme de bien a pitié, il partage ;
il mène ses affaires avec droiture.
Cet homme jamais ne tombera ;
toujours on fera mémoire du juste.
ÉVANGILE :
« Dieu ne ferait pas justice à ses élus, qui
crient vers lui jour et nuit ? » (Lc 18, 1-8)
Alléluia. Alléluia.
Par l’annonce de l’Évangile,
Dieu vous appelle à partager
la gloire de notre Seigneur Jésus Christ.
Alléluia. (cf. 2 Th 2, 14)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples une parabole
sur la nécessité pour eux
de toujours prier sans se décourager :
« Il y avait dans une ville
un juge qui ne craignait pas Dieu
et ne respectait pas les hommes.
Dans cette même ville,
il y avait une veuve qui venait lui demander :
“Rends-moi justice contre mon adversaire.”
Longtemps il refusa ;
puis il se dit :
“Même si je ne crains pas Dieu
et ne respecte personne,
comme cette veuve commence à m’ennuyer,
je vais lui rendre justice
pour qu’elle ne vienne plus sans cesse m’assommer.” »
Le Seigneur ajouta :
« Écoutez bien ce que dit ce juge dépourvu de justice !
Et Dieu ne ferait pas justice à ses élus,
qui crient vers lui jour et nuit ?
Les fait-il attendre ?
Je vous le déclare :
bien vite, il leur fera justice.
Cependant, le Fils de l’homme, quand il viendra,
trouvera-t-il la foi sur la terre ? »
– Acclamons la Parole de Dieu.
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commentaire du jour.
La pauvreté de cœur pour persévérer dans la prière.
En ce dimanche, Jésus nous propose une parabole « pour montrer à ses disciples qu’il faut toujours prier sans se décourager ». Le Seigneur veut souligner l’importance de la prière, et spécialement l’importance de la persévérance dans la prière de demande. Si la veuve de cet évangile sait venir importuner le juge inique au point de le faire fléchir et d’obtenir satisfaction, combien plus notre prière d’intercession trouvera dans le cœur de Dieu notre Père un accueil juste et favorable. Jésus nous promet que la prière tenace trouvera toujours satisfaction. Cette constance est la qualité essentielle pour celui qui s’engage sur le chemin de la prière. On pourrait presque dire qu’il n’est pas difficile de commencer à prier, mais que la difficulté commence lorsqu’il faut persévérer dans la prière.
Pour surmonter cette difficulté, Jésus nous fournit de manière discrète la condition essentielle. En effet, la figure qui nous est donnée pour illustrer la persévérance dans la prière est celle d’une veuve. Or dans la société antique, les veuves font partie des personnes les plus vulnérables socialement, car elles ne bénéficient pas de protection masculine. Cette veuve poursuit le juge de ses réclamations jusqu’à ce qu’elle obtienne ce qu’elle attend; et pourtant elle aurait toutes les raisons de se décourager : sa cause semble bien perdue d’avance, puisqu’elle a eu la malchance de tomber sur un juge qui se moque éperdument de la justice.
Mais elle s’obstine d’abord parce qu’elle ne peut pas faire autrement. Si elle importune le juge, c’est parce qu’elle est dans le besoin, on retrouve là la béatitude : Heureux, vous les pauvres, le Royaume de Dieu est à vous. La première condition pour participer au Royaume de Dieu, c’est de reconnaître notre pauvreté. Ainsi le Seigneur souligne que la persévérance dans la prière naît de la faiblesse et de la pauvreté. Pour durer dans la prière, il est plus utile et efficace de s’appuyer sur notre faiblesse et notre pauvreté que sur nos capacités et richesses, humaines ou spirituelles. En effet, notre persévérance naîtra de la reconnaissance de notre dépendance envers Dieu notre Père, nous avons besoin de sa grâce.
La pauvreté de cœur nous fait reconnaître nos manques et nos besoins, et la capacité du Seigneur à combler ces manques et ces besoins. La veuve sait que le juge, même inique, est le seul qui peut lui rendre justice. De même, nous devons reconnaître que nous dépendons fondamentalement de Dieu dans notre vie, il en est l’origine et le terme. Face à nos besoins et à ceux de nos frères, nous sommes impuissants, incapables de les satisfaire. Prier comme aimer est une ouverture de soi et un don de soi pour recevoir de l’autre. Ce qui dépend de nous, c’est l’ouverture de nous-mêmes et le don de nous-mêmes, mais non de forcer l’autre à la rencontre, au don.
De là, l’attitude du priant est celle de l’attente et de la veille persévérante avant d’être l’exaltation de la rencontre, de l’exaucement. Du côté de l’homme, l’attitude de prière, c’est l’attente elle-même. Notre attente et notre persévérance ne sont pas des cris jetés dans le vide, ce n’est pas une bouteille jetée à la mer dont la probabilité d’être recueillis par Dieu est bien mince. Non. Le roc de notre attente, ce sont les promesses du Christ, et la présence de l’Esprit Saint. Le Seigneur est déjà là, il s’agit de nous tourner vers lui et de demeurer le cœur et les mains ouvertes. Seule cette attitude de pauvreté dépend de nous, car prier comme aimer ce n’est pas un exercice de gymnastique où il suffit de faire tel ou tel geste pour réaliser l’objectif. Prier comme aimer, c’est un don et une expérience de relations. On peut au mieux se disposer à la prière, faire ce qui dépend de nous, mais nous ne pouvons réaliser la prière, forcer l’exaucement. On se dispose à une rencontre, on veille sans se lasser, mais seul on ne réalise pas la rencontre, la relation.
Ainsi on ne peut pas se défaire de l’impression de ne pas savoir prier comme il faut, d’être comme impuissant face à nos demandes. Si nous pensons savoir prier, peut-être est-ce le signe que nous nous donnons notre propre prière plus que nous la recevons de l’Esprit Saint. Il faut presque se résigner à ne pas savoir prier, et garder la pauvreté de cœur pour rester ouverts au don qui vient. Notre attente n’est pas une attente d’être satisfait à la fin du temps de prière, mais une attente de rencontre dont les conditions ne dépendent pas entièrement de nous. Nous ne savons pas prier parce que nous ne nous donnons pas la prière. Et nous nous lasserons de prier d’autant plus vite que nous penserons pouvoir obtenir de nous-mêmes un résultat tangible. Nous voyons donc que la pauvreté de cœur est à la fois la condition de la prière persévérante et le fruit spirituel de cette persévérance.
La pauvreté de cœur est donc essentielle pour tenir dans la prière, mais elle est aussi nécessaire pour savoir reconnaître la manière dont le Seigneur nous exauce. Car, il peut arriver que ce que nous demandons ne puisse pas se réaliser pour de multiples raisons. Celui qui sait garder la pauvreté et l’humilité de cœur saura accueillir ce que le Seigneur souhaite lui donner, et de la manière dont le Seigneur souhaite le lui donner. Le pauvre de cœur sait que, s’il peut formuler quelques demandes, son Père qui est au Ciel a sur lui et sur tous les hommes un regard et un dessein d’Amour beaucoup plus beau, beaucoup plus grand que lui. Le pauvre de cœur présente donc inlassablement ses demandes, mais il reconnaît que mieux que lui le Seigneur désire le bien de tous ses frères les hommes. Ainsi, le priant, après avoir présenté ses demandes, fait totalement confiance à notre Père du ciel. Il dit de tout son cœur la prière que nous avons proclamée au début de cette Eucharistie : « Fais-nous toujours vouloir ce que tu veux et servir ta gloire d’un cœur sans partage. »
Que le Seigneur nous fasse cette grâce de la pauvreté du cœur pour tenir fidèlement dans une prière confiante en son Amour qui peut et veut le bien pour chacun de nous. Amen !
Fr. Antoine-Marie Leduc, o.c.d.
Autre commentaire de ce jour.
Foi de la veuve, retournement du juge.
Frères et sœurs, dans mon jeune temps, mes parents m’avaient éduqué en me disant que, l’on ne devait jamais réclamer, et moins encore insister : je devais comprendre que la demande avait été entendue, et que toute insistance était donc de mauvais aloi. Sans doute mes parents n’avaient-ils pas à l’esprit l’évangile que nous venons d’entendre et qui nous dit exactement l’inverse, en nous invitant à demander avec insistance. Ce qui, vous l’avouerez, est un peu bizarre : Dieu aurait-il une mauvaise oreille, serait-il atteint de presbyacousie ? Quel peut donc être le sens de cette insistance ?
En réalité, il faut chercher la raison du côté de l’homme plutôt que du côté de Dieu. Insister auprès de Dieu marque sans doute l’importance de la demande. En effet, vous l’aurez sans doute noté comme moi, de nombreuses demandes que nous formulons au cours de nos vies sont oubliées lorsqu’elles ne sont pas satisfaites sur le moment, ou dans les 48 h qui suivent. Elles nous avaient semblé importantes au moment où nous les formulions, mais elles ne l’étaient pas un peu plus tard.
En revanche, lorsque l’affaire est grave, par exemple dans le cas du combat contre Amaleq dans la première lecture, alors, tout comme Moïse, « nous ne baissons pas les bras ». Faut-il que j’évoque aussi, parmi tant de situations que je connais, les parents d’enfants malades ou handicapés ? Eux non plus n’hésitent pas à courir le monde pour trouver de nouveaux concours, de nouveaux moyens pour soutenir leurs enfants. On les comprend et c’est exactement ce que Jésus attend dans les cas importants que nous pouvons lui présenter.
Mais Jésus insère ces demandes dans la prière, et l’on peut se demander si elle est bien alors l’un des meilleurs moyens, sinon le meilleur, pour obtenir un résultat rapide : ne faisons-nous pas souvent l’expérience inverse, celle d’un délai et parfois même d’un apparent oubli ? Pourtant, Jésus l’affirme : « Et Dieu ne ferait pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit ? Les fait-il attendre ? Je vous le déclare : bien vite, il leur fera justice ».
Bien vite, vraiment ? Poudre aux yeux, diront les détracteurs de Jésus. Mais ont-ils bien entendu et compris ce que Jésus dit dans cet évangile ? Il ne fait pas de la seule prière le moyen d’être exaucé rapidement, mais il demande la foi exprimée dans la prière. Ce qui justifie la finale : « Le Fils de l’homme, trouvera-t-il encore la foi sur la terre ? » La prière est donc l’occasion et le moyen de nous tourner vers Dieu, mais c’est bien la foi qui nous permet d’être entendu et exaucé. Cette foi dont Jésus nous dit ailleurs qu’elle est capable de déplacer les montagnes, cette foi qui, dans l’évangile guérit et sauve, comme il nous l’a été rappelé dimanche dernier avec les lépreux.
Peut-on dire alors de cette femme implorante qu’elle avait la foi ? L’évangile n’en dit apparemment rien : on sait seulement qu’il s’agissait d’une veuve, et donc probablement d’une personne qui avait des difficultés à « joindre les deux bouts », ce qui explique déjà son insistance. Mais en fait, on en sait un peu plus à cause du juge. Il nous est dit de celui-ci, à deux reprises, qu’il ne craignait pas Dieu : ce qui laisse clairement entendre, par contraste, que la femme craignait Dieu, elle. Alors, s’’il ne lui est pas dit, comme au lépreux de la semaine passée, « va, ta foi t’a sauvée », telle est bien la réalité de ce qu’elle a vécu, et de ce que nous sommes nous aussi appelés à vivre. Si nous ne craignons pas de réclamer à Dieu avec insistance, dans la foi et dans une prière fervente.
Fr Hervé Ponsot op. Dominicains de Montpellier
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Il n’ignore pas, le traitre qu’il est, que l’âme qui prie avec persévérance est perdue pour lui » (Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus)
« La création a été faite pour être un espace de prière. La création est là pour que nous adorions Dieu. Saint Benoit disait dans sa règle : « Que rien ne soit préféré au service de Dieu » (Benoit XVI)
« Quand nous commençons à prier, mille travaux ou soucis, estimés urgents, se présentent comme prioritaires ; de nouveau, c’est le moment de la vérité du cœur et de son amour de préférence » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 2.732)
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Dernière édition par Lumen le Mar 22 Nov 2022 - 15:23, édité 1 fois (Raison : Logo https://www.carmel.asso.fr/)
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
Localisation : France
Re: *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
commentaire du jour.
Devant l’émerveillement de ses disciples face à la beauté du Temple, Jésus se voit obligé de les remettre face à une réalité humaine hélas incontournable. Si en effet l’homme est capable de construire des cités, d’édifier des monuments magnifiques comme celui du temple avec toutes ses décorations architecturales, il est aussi capable du pire. Il est capable d’imposer sa loi avec une violence inouïe, jusqu’à exterminer ceux qui s’y opposent d’une façon ou d’une autre. C’est toute l’histoire qui le montre aussi bien avant la venue de Jésus depuis Caïn et Abel jusqu’à aujourd’hui et ce jusqu’à la fin du monde. Cette fin du monde qui pourrait bien être la conséquence de la folie humaine. Aujourd’hui comme hier nous ne sommes pas à l’abri de conflits mondiaux avec des armes de plus en plus destructrices. Aussi nous pouvons prier pour tous les pays en guerre sous une forme ou sous une autre et plus particulièrement pour la paix en Ukraine que la Russie cherche à envahir au risque d’entraîner d’autres pays dans un conflit plus large avec des conséquences plus grave encore !
Le Seigneur justement vient rejoindre les hommes pour les appeler à la vie, la vie en Dieu. Vie dans la quelle commence à entrer ceux qui accueillent le message de Jésus. C’est dans notre union, notre communion au Christ ressuscité que nous pouvons espérer notre salut. Lui qui, justement, mis à mort, à cause de cette violence humaine, a vaincu la mort. Nous avons donc pour commandement, pour mission de suivre le Christ qui se révèle être en effet le maître de la vie et de la mort. C’est en lui que nous devons mettre toute notre foi, notre confiance. Lui qui promet de nous conduire à Dieu et donc de nous faire accéder à la vie éternelle. Le suivre c’est aussi, par toute notre vie, témoigner de sa résurrection, témoigner de ce don de la vie qu’il nous fait. C’est par lui, avec lui et en lui que nous pourrons espérer bâtir un monde meilleur. C’est lui et lui seul qu’il faut suivre, quelques soient les oppositions que nous pouvons rencontrer. Nous sommes appelés à être ses témoins pour notre monde. Témoins de cette Bonne Nouvelle qui n’a pas de prix, celle de la vie plus forte que la mort, plus forte que toutes nos violences destructrices.
Jésus sait tout ce que l’homme est capable de faire et jusqu’où il est capable d’aller dans le mal. C’est pourquoi il le dénonce clairement. Il ne cherche pas à endormir ses disciples mais au contraire à les tenir bien en éveil face aux réalités, aux épreuves qu’ils auront à traverser. Il leur demande de tenir bon et demeurer dans la foi et la confiance. Il les appelle à annoncer sa Résurrection et proclamer avec audace la Bonne Nouvelle. Ils se heurteront à des oppositions mais le Seigneur promet de les accompagner, de les soutenir, de leur donner les mots, le langage qu’il faut pour annoncer la Résurrection : ‘ c’est moi qui vous donnerai un langage et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront ni résister, ni s’opposer’ leur dit-il.
C’est en Jésus que s’accomplit cette prophétie de Malachie : ‘Mais pour vous qui craignez mon nom, le Soleil de justice se lèvera : il apportera la guérison dans son rayonnement.’ C’est lui, le Christ Jésus, qui nous conduit à Dieu, lui qu’il faut suivre et aimer en demeurant vigilent à ne pas se laisser entraîner à suivre de faux prophètes. Ceux qui séduisent les foules par leur paroles, leurs promesses qui ne conduisent nul part sinon à nous éloigner de Dieu.
C’est lui, le Christ, et lui seul qui nous conduit à Dieu et qui, pour nous le révéler en toute vérité s’est livré jusqu’à la mort et la mort sur une croix. Il n’a jamais voulu s’imposer ni par la force, ni par la séduction. Il est toujours resté en vérité avec ceux qui venaient l’entendre. Il est resté proche de tous et particulièrement des plus pauvres. Il s’est laissé rejoindre par tous ceux qui espéraient une aide, une guérison, jusqu’à redonner vie à des morts ! Jésus n’a jamais cherché à séduire les foules pour lui-même. Sitôt après la multiplication des pains, quand la foule veut le faire roi, il s’enfuit dans la montagne. Sa mission est d’appeler les hommes à la conversion, c’est-à-dire se mettre en marche vers le Royaume, vers Dieu, un Dieu qu’il nous révèle être notre Père ! Un Père plein d’amour et de tendresse pour chacun de ses enfants que nous sommes tous.
Jésus s’est livré pour que les hommes apprennent à s’aimer, à construire un monde de justice et de paix. Il s’est livré pour nous jusqu’à la croix. Lui seul peut donc nous révéler cette vie éternelle qu’il annonce et qu’il promet à chacun de ceux qui croiront en sa Parole. Aussi le disciple est, à son tour, appelé à vivre et à témoigner de cette vie en Dieu qui nous est offerte. Il est appelé à en témoigner face à ceux devant qui ils devront comparaître, devant les oppositions qu’ils rencontreront et qui parfois peut les conduire jusqu’à la mort. Mais le Seigneur promet de les accompagner, de les soutenir. Ils ont du prix à ses yeux : ‘Pas un cheveu de votre tête ne sera perdu. C’est par votre persévérance que vous garderez votre vie’. Que le Seigneur nous donne la grâce de le suivre et de l’aimer. Si nous sommes ses disciples alors nous serons peut-être ses témoins, les témoins de celui qui nous conduit à la Vie, cette vie fraternelle dont notre monde a tant besoin.
Fr. Bernard Bézier, ocd - (couvent d’Avon
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Autre commentaire de ce jour.
Aujourd'hui, l'Évangile nous parle de la dernière venue du Fils de l'Homme. La fin de l'année liturgique est proche et l'Église nous présente la parousie, et en même temps, elle veut que nous pensons aux fins dernières de l'homme: mort, jugement, enfer et gloire.
La fin d'un voyage détermine sa réalisation.
Si tu veux aller en Enfer, tu peux procéder d'une certaine façon d'accord avec l'aboutissement de ton voyage.
Si tu choisis le Ciel, tu devras être cohérent avec la Gloire que tu veux atteindre. Toujours, librement.
Personne ne va en Enfer s'il ne le veut; ni au Ciel, d'ailleurs. Dieu est juste et Il donne à chacun ce dont il mérite, ni plus ni moins.
Il ne punit ni récompense arbitrairement, incité par des sympathies ou des antipathies. Il respecte notre liberté.
Cependant, il ne faut pas oublier qu'en abandonnant ce monde, nous ne pourrons plus choisir. L'arbre restera allongé du côté où il aura été abattu.
« Mourir en péché mortel sans s'en être repenti et sans accueillir l'Amour Miséricordieux de Dieu, signifie demeurer séparé de Lui pour toujours par notre propre choix » (Catéchisme de l'Église n. 1033).
Peux-tu imaginer l'éclat du spectacle ? Hommes et femmes de toutes les races et de tous les temps, avec leur corps ressuscité et leur âme, comparaissant devant Jésus-Christ, qui va présider l'acte avec grand pouvoir et majesté, lorsqu'Il viendra nous juger en présence de tout le monde.
L'entrée ne fût-elle gratuite, cela en vaudrait la peine... On connaîtra alors la vérité de tous nos actes intérieurs et extérieurs.
Nous verrons, alors, à qui sont l'argent, les fils, les libres, les projets et tout le reste : « il n'en restera pas pierre sur pierre: tout sera détruit » (Lc 21,6).
Jour de joie et de gloire pour certains; jour de tristesse et de honte pour d'autres.
Ce que tu ne veux pas qu'apparaisse publiquement, tu peux l'éliminer des maintenant par une Confession bien faite.
Tu ne peux pax improviser un acte si solennel et vulnérable.
Jésus nous avertit : « Prenez garde de ne pas vous laisser égarer » (Lc 21,8). Es-tu préparé maintenant ?
Abbé Joan MARQUÉS i Suriñach (Vilamarí, Girona, Espagne).
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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
comme est bon le seigneur !
Eucharistie du Dimanche 13 Novembre 2022
Trente-troisième Dimanche du Temps Ordinaire, Année C.
Saint Mitre, Martyr à Aix (+ 304).
Saint Brice, Évêque de Tours (+ 444).
Sainte Maxellende, vierge et Martyre (+ 670).
Saint Nicolas Ier le Grand, Pape (105e)
de 858 à 867 (+ 867)
Saint Stanislas Kostka, novice Jésuite (1550-1568).
Sainte Agostina (Livia) Pietrantoni, Vierge, de la
Congrégation des Sœurs de la Charité,
Martyre (1864-1894).
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)
Trente-troisième Dimanche du Temps Ordinaire, Année C.
Saint Mitre, Martyr à Aix (+ 304).
Saint Brice, Évêque de Tours (+ 444).
Sainte Maxellende, vierge et Martyre (+ 670).
Saint Nicolas Ier le Grand, Pape (105e)
de 858 à 867 (+ 867)
Saint Stanislas Kostka, novice Jésuite (1550-1568).
Sainte Agostina (Livia) Pietrantoni, Vierge, de la
Congrégation des Sœurs de la Charité,
Martyre (1864-1894).
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour
PREMIÈRE LECTURE :
« Pour vous, le Soleil de justice
se lèvera » (Ml 3, 19-20a)
Lecture du livre du prophète Malachie
Voici que vient le jour du Seigneur,
brûlant comme la fournaise.
Tous les arrogants, tous ceux qui commettent l’impiété,
seront de la paille.
Le jour qui vient les consumera,
– dit le Seigneur de l’univers –,
il ne leur laissera ni racine ni branche.
Mais pour vous qui craignez mon nom,
le Soleil de justice se lèvera :
il apportera la guérison dans son rayonnement.
– Parole du Seigneur.
PSAUME :
(Ps 97 (98), 5-6, 7-8, 9)
R/ Il vient, le Seigneur,
gouverner les peuples avec
droiture. (cf. Ps 97, 9)
Jouez pour le Seigneur sur la cithare,
sur la cithare et tous les instruments ;
au son de la trompette et du cor,
acclamez votre roi, le Seigneur !
Que résonnent la mer et sa richesse,
le monde et tous ses habitants ;
que les fleuves battent des mains,
que les montagnes chantent leur joie.
Acclamez le Seigneur, car il vient
pour gouverner la terre,
pour gouverner le monde avec justice
et les peuples avec droiture !
DEUXIÈME LECTURE :
« Si quelqu’un ne veut pas travailler,
qu’il ne mange pas non plus »
(2 Th 3, 7-12)
Lecture de la deuxième lettre de saint Paul
Apôtre aux Thessaloniciens
Frères,
vous savez bien, vous,
ce qu’il faut faire pour nous imiter.
Nous n’avons pas vécu parmi vous
de façon désordonnée ;
et le pain que nous avons mangé,
nous ne l’avons pas reçu gratuitement.
Au contraire, dans la peine et la fatigue, nuit et jour,
nous avons travaillé pour n’être à la charge d’aucun d’entre vous.
Bien sûr, nous avons le droit d’être à charge,
mais nous avons voulu être pour vous un modèle à imiter.
Et quand nous étions chez vous,
nous vous donnions cet ordre :
si quelqu’un ne veut pas travailler,
qu’il ne mange pas non plus.
Or, nous apprenons que certains d’entre vous
mènent une vie déréglée, affairés sans rien faire.
À ceux-là, nous adressons dans le Seigneur Jésus Christ
cet ordre et cet appel :
qu’ils travaillent dans le calme
pour manger le pain qu’ils auront gagné.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE :
« C’est par votre persévérance que
vous garderez votre vie » (Lc 21, 5-19)
Alléluia. Alléluia.
Redressez-vous et relevez la tête,
car votre rédemption approche.
Alléluia. (Lc 21, 28)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
comme certains disciples de Jésus parlaient du Temple,
des belles pierres et des ex-voto qui le décoraient,
Jésus leur déclara :
« Ce que vous contemplez,
des jours viendront
où il n’en restera pas pierre sur pierre :
tout sera détruit. »
Ils lui demandèrent :
« Maître, quand cela arrivera-t-il ?
Et quel sera le signe que cela est sur le point d’arriver ? »
Jésus répondit :
« Prenez garde de ne pas vous laisser égarer,
car beaucoup viendront sous mon nom,
et diront : ‘C’est moi’,
ou encore : ‘Le moment est tout proche.’
Ne marchez pas derrière eux !
Quand vous entendrez parler de guerres et de désordres,
ne soyez pas terrifiés :
il faut que cela arrive d’abord,
mais ce ne sera pas aussitôt la fin. »
Alors Jésus ajouta :
« On se dressera nation contre nation,
royaume contre royaume.
Il y aura de grands tremblements de terre
et, en divers lieux, des famines et des épidémies ;
des phénomènes effrayants surviendront,
et de grands signes venus du ciel.
Mais avant tout cela,
on portera la main sur vous et l’on vous persécutera ;
on vous livrera aux synagogues et aux prisons,
on vous fera comparaître devant des rois et des gouverneurs,
à cause de mon nom.
Cela vous amènera à rendre témoignage.
Mettez-vous donc dans l’esprit
que vous n’avez pas à vous préoccuper de votre défense.
C’est moi qui vous donnerai un langage et une sagesse
à laquelle tous vos adversaires ne pourront
ni résister ni s’opposer.
Vous serez livrés même par vos parents,
vos frères, votre famille et vos amis,
et ils feront mettre à mort certains d’entre vous.
Vous serez détestés de tous, à cause de mon nom.
Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu.
C’est par votre persévérance que vous garderez votre vie. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
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commentaire du jour.
Persévérer à suivre le Christ
Devant l’émerveillement de ses disciples face à la beauté du Temple, Jésus se voit obligé de les remettre face à une réalité humaine hélas incontournable. Si en effet l’homme est capable de construire des cités, d’édifier des monuments magnifiques comme celui du temple avec toutes ses décorations architecturales, il est aussi capable du pire. Il est capable d’imposer sa loi avec une violence inouïe, jusqu’à exterminer ceux qui s’y opposent d’une façon ou d’une autre. C’est toute l’histoire qui le montre aussi bien avant la venue de Jésus depuis Caïn et Abel jusqu’à aujourd’hui et ce jusqu’à la fin du monde. Cette fin du monde qui pourrait bien être la conséquence de la folie humaine. Aujourd’hui comme hier nous ne sommes pas à l’abri de conflits mondiaux avec des armes de plus en plus destructrices. Aussi nous pouvons prier pour tous les pays en guerre sous une forme ou sous une autre et plus particulièrement pour la paix en Ukraine que la Russie cherche à envahir au risque d’entraîner d’autres pays dans un conflit plus large avec des conséquences plus grave encore !
Le Seigneur justement vient rejoindre les hommes pour les appeler à la vie, la vie en Dieu. Vie dans la quelle commence à entrer ceux qui accueillent le message de Jésus. C’est dans notre union, notre communion au Christ ressuscité que nous pouvons espérer notre salut. Lui qui, justement, mis à mort, à cause de cette violence humaine, a vaincu la mort. Nous avons donc pour commandement, pour mission de suivre le Christ qui se révèle être en effet le maître de la vie et de la mort. C’est en lui que nous devons mettre toute notre foi, notre confiance. Lui qui promet de nous conduire à Dieu et donc de nous faire accéder à la vie éternelle. Le suivre c’est aussi, par toute notre vie, témoigner de sa résurrection, témoigner de ce don de la vie qu’il nous fait. C’est par lui, avec lui et en lui que nous pourrons espérer bâtir un monde meilleur. C’est lui et lui seul qu’il faut suivre, quelques soient les oppositions que nous pouvons rencontrer. Nous sommes appelés à être ses témoins pour notre monde. Témoins de cette Bonne Nouvelle qui n’a pas de prix, celle de la vie plus forte que la mort, plus forte que toutes nos violences destructrices.
Jésus sait tout ce que l’homme est capable de faire et jusqu’où il est capable d’aller dans le mal. C’est pourquoi il le dénonce clairement. Il ne cherche pas à endormir ses disciples mais au contraire à les tenir bien en éveil face aux réalités, aux épreuves qu’ils auront à traverser. Il leur demande de tenir bon et demeurer dans la foi et la confiance. Il les appelle à annoncer sa Résurrection et proclamer avec audace la Bonne Nouvelle. Ils se heurteront à des oppositions mais le Seigneur promet de les accompagner, de les soutenir, de leur donner les mots, le langage qu’il faut pour annoncer la Résurrection : ‘ c’est moi qui vous donnerai un langage et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront ni résister, ni s’opposer’ leur dit-il.
C’est en Jésus que s’accomplit cette prophétie de Malachie : ‘Mais pour vous qui craignez mon nom, le Soleil de justice se lèvera : il apportera la guérison dans son rayonnement.’ C’est lui, le Christ Jésus, qui nous conduit à Dieu, lui qu’il faut suivre et aimer en demeurant vigilent à ne pas se laisser entraîner à suivre de faux prophètes. Ceux qui séduisent les foules par leur paroles, leurs promesses qui ne conduisent nul part sinon à nous éloigner de Dieu.
C’est lui, le Christ, et lui seul qui nous conduit à Dieu et qui, pour nous le révéler en toute vérité s’est livré jusqu’à la mort et la mort sur une croix. Il n’a jamais voulu s’imposer ni par la force, ni par la séduction. Il est toujours resté en vérité avec ceux qui venaient l’entendre. Il est resté proche de tous et particulièrement des plus pauvres. Il s’est laissé rejoindre par tous ceux qui espéraient une aide, une guérison, jusqu’à redonner vie à des morts ! Jésus n’a jamais cherché à séduire les foules pour lui-même. Sitôt après la multiplication des pains, quand la foule veut le faire roi, il s’enfuit dans la montagne. Sa mission est d’appeler les hommes à la conversion, c’est-à-dire se mettre en marche vers le Royaume, vers Dieu, un Dieu qu’il nous révèle être notre Père ! Un Père plein d’amour et de tendresse pour chacun de ses enfants que nous sommes tous.
Jésus s’est livré pour que les hommes apprennent à s’aimer, à construire un monde de justice et de paix. Il s’est livré pour nous jusqu’à la croix. Lui seul peut donc nous révéler cette vie éternelle qu’il annonce et qu’il promet à chacun de ceux qui croiront en sa Parole. Aussi le disciple est, à son tour, appelé à vivre et à témoigner de cette vie en Dieu qui nous est offerte. Il est appelé à en témoigner face à ceux devant qui ils devront comparaître, devant les oppositions qu’ils rencontreront et qui parfois peut les conduire jusqu’à la mort. Mais le Seigneur promet de les accompagner, de les soutenir. Ils ont du prix à ses yeux : ‘Pas un cheveu de votre tête ne sera perdu. C’est par votre persévérance que vous garderez votre vie’. Que le Seigneur nous donne la grâce de le suivre et de l’aimer. Si nous sommes ses disciples alors nous serons peut-être ses témoins, les témoins de celui qui nous conduit à la Vie, cette vie fraternelle dont notre monde a tant besoin.
Fr. Bernard Bézier, ocd - (couvent d’Avon
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Autre commentaire de ce jour.
« Prenez garde de ne pas vous laisser égarer »
Aujourd'hui, l'Évangile nous parle de la dernière venue du Fils de l'Homme. La fin de l'année liturgique est proche et l'Église nous présente la parousie, et en même temps, elle veut que nous pensons aux fins dernières de l'homme: mort, jugement, enfer et gloire.
La fin d'un voyage détermine sa réalisation.
Si tu veux aller en Enfer, tu peux procéder d'une certaine façon d'accord avec l'aboutissement de ton voyage.
Si tu choisis le Ciel, tu devras être cohérent avec la Gloire que tu veux atteindre. Toujours, librement.
Personne ne va en Enfer s'il ne le veut; ni au Ciel, d'ailleurs. Dieu est juste et Il donne à chacun ce dont il mérite, ni plus ni moins.
Il ne punit ni récompense arbitrairement, incité par des sympathies ou des antipathies. Il respecte notre liberté.
Cependant, il ne faut pas oublier qu'en abandonnant ce monde, nous ne pourrons plus choisir. L'arbre restera allongé du côté où il aura été abattu.
« Mourir en péché mortel sans s'en être repenti et sans accueillir l'Amour Miséricordieux de Dieu, signifie demeurer séparé de Lui pour toujours par notre propre choix » (Catéchisme de l'Église n. 1033).
Peux-tu imaginer l'éclat du spectacle ? Hommes et femmes de toutes les races et de tous les temps, avec leur corps ressuscité et leur âme, comparaissant devant Jésus-Christ, qui va présider l'acte avec grand pouvoir et majesté, lorsqu'Il viendra nous juger en présence de tout le monde.
L'entrée ne fût-elle gratuite, cela en vaudrait la peine... On connaîtra alors la vérité de tous nos actes intérieurs et extérieurs.
Nous verrons, alors, à qui sont l'argent, les fils, les libres, les projets et tout le reste : « il n'en restera pas pierre sur pierre: tout sera détruit » (Lc 21,6).
Jour de joie et de gloire pour certains; jour de tristesse et de honte pour d'autres.
Ce que tu ne veux pas qu'apparaisse publiquement, tu peux l'éliminer des maintenant par une Confession bien faite.
Tu ne peux pax improviser un acte si solennel et vulnérable.
Jésus nous avertit : « Prenez garde de ne pas vous laisser égarer » (Lc 21,8). Es-tu préparé maintenant ?
Abbé Joan MARQUÉS i Suriñach (Vilamarí, Girona, Espagne).
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Toute fidélité doit passer par l’épreuve la plus exigeante : celle de la durée. Il est facile d’être cohérent pour une journée ou quelques jours. C’est difficile et important d’être cohérent tout au long de la vie » (Saint Jean-Paul II)
« "Par votre persévérance vous sauverez vos âmes". Que d’espoir dans ces mots ! Ils sont un appel à l’espérance et à la patience. Le Seigneur, propriétaire de l’histoire, mène tout à son terme. Malgré les désordres et les catastrophes qui agitent le monde, le plan de bonté et de miséricorde de Dieu s’accomplira ! » (François)
« Les vertus humaines acquises par l’éducation, par des actes délibérés et par une persévérance, toujours reprise dans l’effort, sont purifiées et élevées par la grâce divine. Avec l’aide de Dieu elles forgent le caractère et donnent aisance dans la pratique du bien. L’homme vertueux est heureux de les pratiquer » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 1.810)
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Dernière édition par Lumen le Mar 22 Nov 2022 - 15:25, édité 1 fois (Raison : Logo https://www.carmel.asso.fr/)
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
Localisation : France
Re: *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
commentaire du jour.
Jéricho, ultime étape avant le terme du voyage qui mène Jésus à Jérusalem. Une foule nombreuse l’accompagne, lui ouvre le chemin, le presse de toute part.
Sans doute sont-ils nombreux à rêver de lendemains heureux. Jésus incarne les espoirs de ceux qui attendent le départ de l’envahisseur romain, de ceux qui voudraient voir restaurée la royauté, de ceux enfin qui veulent que ça change.
Sur le bord de cette route, Jésus va opérer un miracle, le dernier dans l’Évangile de Luc. Un aveugle sera le bénéficiaire. Un pauvre. Un exclu. Un de ceux qui sont comptés pour rien et laissés sur le bord des chemins de la société.
Il dépend des autres pour tout, absolument tout, même pour sa rencontre avec Jésus.
Il ne voit rien venir, il ne sait pas que Jésus est là, il entend seulement la foule qui s’avance et s’agite.
Cette foule, au départ, réagit bien. Elle renseigne cet aveugle qui n’a rien, même pas un nom. Mais ce relais ne sera pas longtemps coopérant.
Preuve sans doute que ce n’est pas Jésus que la foule mettait en avant mais elle-même, elle qui l’entoure, elle qui l’accompagne, elle qui rêve de partager bientôt son pouvoir. Aussi il n’est pas question pour elle de laisser du terrain, elle marque sa possession.
L’aveugle, lui, n’a rien à perdre. Il crie avec force. Il a compris que le Messie est là : « Fils de David ! ». C’est le Sauveur qu’il interpelle. Il l’a vu avec les yeux de la Foi. Il sait qu’il sera entendu de celui que rien n’arrête, pas même la mort, quand il s’agit d’aller chercher ses frères en détresse. La foule ne sera pas un obstacle longtemps.
En effet, Jésus donne un ordre, elle s’écarte. La rencontre a lieu. « Que veux-tu que je fasse pour toi ? – Seigneur, que je voie ! ».
Voilà un récit presque ironique... Le seul qui a vu ce qu’il y avait à voir demande le don de la vue.
Mais peut être demande-t-il autre chose, lui qui a reconnu le Messie veut maintenant voir sa gloire se manifester. Aussi suit-il Jésus vers Jérusalem, vers le lieu de sa Passion.
Cette guérison a ceci de singulier qu’elle ne se limite pas à une rencontre, à un miracle favorisant celui qui se soumet à l’audace de la Foi.
Car lorsque cet homme se met à voir et à rendre gloire à Dieu, « tout le peuple, voyant cela, adressa ses louanges à Dieu ».
La foule aussi a vu. Elle aussi a cru. A présent, elle ne gère plus son parcours en compagnie de Jésus, elle glorifie Le Seigneur.
Saint Luc ne l’appelle plus la foule, mais « le peuple », le peuple de Dieu. Cette transformation n’est peut-être pas le moindre effet de ce miracle.
Cet Évangile est donc plein d’espérance pour nous tous qui formons la foule de ceux qui suivent Le Christ quotidiennement, bien décidés à l’accompagner jusqu’au terme de son voyage.
Il est un appel à nous dessaisir de notre rôle de relais entre Le Seigneur et les hommes, car nous risquerions de faire obstacle à la grâce.
Mais cet Évangile est aussi un rappel de l’importance de cette mission d’annoncer le passage du Christ parmi les hommes : « Jésus ordonna qu’on le lui amène ». Jésus veut que nous l’annoncions, Jésus ordonne que nous lui amenions tous nos frères humains, en commençant par les plus pauvres.
C’est par cette mission d’évangélisation au quotidien qu’il nous rend à tous notre dignité, qu’il nous constitue en peuple de Dieu, qu’il fait de nous les membres de son Corps, participants de sa gloire.
Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de ce jour.
Aujourd'hui, l'aveugle Bartimée (cf. Mc 10,46) nous donne une leçon de Foi, exprimée avec une franche simplicité devant Le Christ.
Cela nous ferait du bien de nous répéter de temps en temps la phrase de Bartimée « Jésus Fils de David aie pitié de moi ! » (Lc 18,37).
Il est tellement profitable pour notre âme de nous sentir indigents ! En fait, nous le sommes, mais malheureusement nous ne le reconnaissons pas assez.
Et… bien sûr quand nous le faisons nous nous ridiculisons. Ainsi que nous prévient Saint Paul : « Qu'as-tu que tu ne l'aie pas reçu ? Et si tu l'as reçu, pourquoi te glorifies-tu comme si tu ne l'avais pas reçu ? » (1Co 4,7).
Bartimée n'a pas honte de se ridiculiser. Très souvent, la société, la culture de ce que l'on qualifie comme "politiquement correct", voudrait nous faire taire : avec Bartimée ils n'ont pas réussi. Il ne s'est pas "froissé".
Même s'ils « l'interpellaient pour le faire taire. Mais lui criait de plus belle : ‘Fils de David, aie pitié de moi !’ » (Lc 19,39) Quelle merveille ! Cela nous donne envie de dire : Merci Bartimée pour ton exemple !
Et ça vaut la peine de faire comme lui, car Jésus écoute. Il écoute toujours! Même au milieu du vacarme que certains font autour de nous. La confiance simple - sans égards - de Bartimée désarme Jésus et lui arrache le cœur : « Jésus s'arrêta et ordonna qu'on le lui amène. Quand il se fut approché, Jésus lui demanda : ‘Que veux-tu que je fasse pour toi ?’ » (Lc 18, 40-41) Devant une telle Foi Jésus ne tourne pas autour du pot !… et Bartimée non plus : « Seigneur, que je voie ! » (Lc 18,41)
Et aussitôt dit, aussitôt fait : « Vois. Ta Foi t'a sauvé ». En effet, «…la Foi, si elle est forte, protège toute la maison » (Saint Ambroise), c'est-à-dire: elle peut tout.
Il est tout, Il nous a tout donné. Alors que pouvons-nous faire face à Lui sinon lui donner une réponse remplie de Foi ? Et cette réponse de la Foi équivaut à se laisser "trouver" par ce Dieu qui - poussé par son Amour de Père - nous cherche depuis toujours.
Dieu ne s'impose pas à nous, mais Il passe tout près de nous souvent : apprenons la leçon de Bartimée… et ne Le laissons pas passer sans L'arrêter.
Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne).
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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
comme est bon le seigneur !
Eucharistie du Lundi 14 Novembre 2022
Lundi de la 33ème semaine du Temps Ordinaire (Année paire).
Dédicace des églises consacrées, diocèse de Nîmes
Tous les saints de l'Ordre du Carmel, tous les ans
au 14 novembre.
Saint Laurent O’Toole, Abbé de Glendalough,
et Archevêque de Dublin (1128 - 1180).
Saint Sérapion, Mercédaire et Martyr en Algérie
(1179-1240).
Bienheureuse Maria Luiza Merkert, Co-Fondatrice et
1ère supérieure de la Congrégation de Ste Élisabeth
(1817-† 1872).
Bienheureuse Maria Teresa Scrilli, Religieuse italienne
Fondatrice de l'Institut de Notre-Dame du Carmel (+ 1889)
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)
Lundi de la 33ème semaine du Temps Ordinaire (Année paire).
Dédicace des églises consacrées, diocèse de Nîmes
Tous les saints de l'Ordre du Carmel, tous les ans
au 14 novembre.
Saint Laurent O’Toole, Abbé de Glendalough,
et Archevêque de Dublin (1128 - 1180).
Saint Sérapion, Mercédaire et Martyr en Algérie
(1179-1240).
Bienheureuse Maria Luiza Merkert, Co-Fondatrice et
1ère supérieure de la Congrégation de Ste Élisabeth
(1817-† 1872).
Bienheureuse Maria Teresa Scrilli, Religieuse italienne
Fondatrice de l'Institut de Notre-Dame du Carmel (+ 1889)
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Textes de la messe du jour
PREMIÈRE LECTURE :
« Rappelle-toi d’où tu es tombé,
convertis-toi » (Ap 1, 1-4 ; 2, 1-5a)
Lecture de l'Apocalypse de saint Jean, Apôtre
Révélation de Jésus Christ,
que Dieu lui a confiée
pour montrer à ses serviteurs
ce qui doit bientôt advenir ;
cette révélation, il l’a fait connaître
à son serviteur Jean par l’envoi de son ange.
Jean atteste comme parole de Dieu
et témoignage de Jésus Christ
tout ce qu’il a vu.
Heureux celui qui lit,
heureux ceux qui écoutent
les paroles de la prophétie
et gardent ce qui est écrit en elle,
car le temps est proche.
Jean,
aux sept Églises qui sont en Asie mineure :
à vous, la grâce et la paix,
de la part de Celui qui est, qui était et qui vient,
de la part des sept esprits qui sont devant son trône.
J’ai entendu le Seigneur qui me disait :
À l’ange de l’Église qui est à Éphèse, écris :
Ainsi parle celui qui tient les sept étoiles dans sa main droite,
qui marche au milieu des sept chandeliers d’or :
Je connais tes actions, ta peine, ta persévérance,
je sais que tu ne peux supporter les malfaisants ;
tu as mis à l’épreuve ceux qui se disent apôtres
et ne le sont pas ;
tu as découvert qu’ils étaient menteurs.
Tu ne manques pas de persévérance,
et tu as tant supporté pour mon nom,
sans ménager ta peine.
Mais j’ai contre toi
que ton premier amour, tu l’as abandonné.
Eh bien, rappelle-toi d’où tu es tombé,
convertis-toi, reviens à tes premières actions.
– Parole du Seigneur.
PSAUME :
(Ps 1, 1-2, 3, 4.6)
R/ Au vainqueur, je donnerai
de goûter à l’arbre de la vie. (Ap 2, 7)
Heureux est l’homme
qui n’entre pas au conseil des méchants,
qui ne suit pas le chemin des pécheurs,
ne siège pas avec ceux qui ricanent,
mais se plaît dans la loi du Seigneur
et murmure sa loi jour et nuit !
Il est comme un arbre
planté près d’un ruisseau,
qui donne du fruit en son temps,
et jamais son feuillage ne meurt ;
tout ce qu’il entreprend réussira.
Tel n’est pas le sort des méchants.
Mais ils sont comme la paille
balayée par le vent.
Le Seigneur connaît le chemin des justes,
mais le chemin des méchants se perdra.
ÉVANGILE :
« Que veux-tu que je fasse pour toi ? –
Seigneur, que je retrouve la vue »
(Lc 18, 35-43)
Alléluia. Alléluia.
Moi, je suis la lumière du monde, dit le Seigneur.
Celui qui me suit aura la lumière de la vie.
Alléluia. (Jn 8, 12)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
Alors que Jésus approchait de Jéricho,
un aveugle mendiait, assis au bord de la route.
Entendant la foule passer devant lui,
il s’informa de ce qu’il y avait.
On lui apprit que c’était Jésus le Nazaréen qui passait.
Il s’écria :
« Jésus, fils de David, prends pitié de moi ! »
Ceux qui marchaient en tête
le rabrouaient pour le faire taire.
Mais lui criait de plus belle :
« Fils de David, prends pitié de moi ! »
Jésus s’arrêta et il ordonna qu’on le lui amène.
Quand il se fut approché, Jésus lui demanda :
« Que veux-tu que je fasse pour toi ? »
Il répondit :
« Seigneur, que je retrouve la vue. »
Et Jésus lui dit :
« Retrouve la vue ! Ta foi t’a sauvé. »
À l’instant même, il retrouva la vue,
et il suivait Jésus en rendant gloire à Dieu.
Et tout le peuple, voyant cela,
adressa une louange à Dieu.
– Acclamons la Parole de Dieu.
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commentaire du jour.
« Que veux-tu que je fasse pour toi ? » Il répondit :
« Seigneur, que je retrouve la vue. »
« Seigneur, que je retrouve la vue. »
Jéricho, ultime étape avant le terme du voyage qui mène Jésus à Jérusalem. Une foule nombreuse l’accompagne, lui ouvre le chemin, le presse de toute part.
Sans doute sont-ils nombreux à rêver de lendemains heureux. Jésus incarne les espoirs de ceux qui attendent le départ de l’envahisseur romain, de ceux qui voudraient voir restaurée la royauté, de ceux enfin qui veulent que ça change.
Sur le bord de cette route, Jésus va opérer un miracle, le dernier dans l’Évangile de Luc. Un aveugle sera le bénéficiaire. Un pauvre. Un exclu. Un de ceux qui sont comptés pour rien et laissés sur le bord des chemins de la société.
Il dépend des autres pour tout, absolument tout, même pour sa rencontre avec Jésus.
Il ne voit rien venir, il ne sait pas que Jésus est là, il entend seulement la foule qui s’avance et s’agite.
Cette foule, au départ, réagit bien. Elle renseigne cet aveugle qui n’a rien, même pas un nom. Mais ce relais ne sera pas longtemps coopérant.
Preuve sans doute que ce n’est pas Jésus que la foule mettait en avant mais elle-même, elle qui l’entoure, elle qui l’accompagne, elle qui rêve de partager bientôt son pouvoir. Aussi il n’est pas question pour elle de laisser du terrain, elle marque sa possession.
L’aveugle, lui, n’a rien à perdre. Il crie avec force. Il a compris que le Messie est là : « Fils de David ! ». C’est le Sauveur qu’il interpelle. Il l’a vu avec les yeux de la Foi. Il sait qu’il sera entendu de celui que rien n’arrête, pas même la mort, quand il s’agit d’aller chercher ses frères en détresse. La foule ne sera pas un obstacle longtemps.
En effet, Jésus donne un ordre, elle s’écarte. La rencontre a lieu. « Que veux-tu que je fasse pour toi ? – Seigneur, que je voie ! ».
Voilà un récit presque ironique... Le seul qui a vu ce qu’il y avait à voir demande le don de la vue.
Mais peut être demande-t-il autre chose, lui qui a reconnu le Messie veut maintenant voir sa gloire se manifester. Aussi suit-il Jésus vers Jérusalem, vers le lieu de sa Passion.
Cette guérison a ceci de singulier qu’elle ne se limite pas à une rencontre, à un miracle favorisant celui qui se soumet à l’audace de la Foi.
Car lorsque cet homme se met à voir et à rendre gloire à Dieu, « tout le peuple, voyant cela, adressa ses louanges à Dieu ».
La foule aussi a vu. Elle aussi a cru. A présent, elle ne gère plus son parcours en compagnie de Jésus, elle glorifie Le Seigneur.
Saint Luc ne l’appelle plus la foule, mais « le peuple », le peuple de Dieu. Cette transformation n’est peut-être pas le moindre effet de ce miracle.
Cet Évangile est donc plein d’espérance pour nous tous qui formons la foule de ceux qui suivent Le Christ quotidiennement, bien décidés à l’accompagner jusqu’au terme de son voyage.
Il est un appel à nous dessaisir de notre rôle de relais entre Le Seigneur et les hommes, car nous risquerions de faire obstacle à la grâce.
Mais cet Évangile est aussi un rappel de l’importance de cette mission d’annoncer le passage du Christ parmi les hommes : « Jésus ordonna qu’on le lui amène ». Jésus veut que nous l’annoncions, Jésus ordonne que nous lui amenions tous nos frères humains, en commençant par les plus pauvres.
C’est par cette mission d’évangélisation au quotidien qu’il nous rend à tous notre dignité, qu’il nous constitue en peuple de Dieu, qu’il fait de nous les membres de son Corps, participants de sa gloire.
Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de ce jour.
« Ta Foi t'a sauvé »
Aujourd'hui, l'aveugle Bartimée (cf. Mc 10,46) nous donne une leçon de Foi, exprimée avec une franche simplicité devant Le Christ.
Cela nous ferait du bien de nous répéter de temps en temps la phrase de Bartimée « Jésus Fils de David aie pitié de moi ! » (Lc 18,37).
Il est tellement profitable pour notre âme de nous sentir indigents ! En fait, nous le sommes, mais malheureusement nous ne le reconnaissons pas assez.
Et… bien sûr quand nous le faisons nous nous ridiculisons. Ainsi que nous prévient Saint Paul : « Qu'as-tu que tu ne l'aie pas reçu ? Et si tu l'as reçu, pourquoi te glorifies-tu comme si tu ne l'avais pas reçu ? » (1Co 4,7).
Bartimée n'a pas honte de se ridiculiser. Très souvent, la société, la culture de ce que l'on qualifie comme "politiquement correct", voudrait nous faire taire : avec Bartimée ils n'ont pas réussi. Il ne s'est pas "froissé".
Même s'ils « l'interpellaient pour le faire taire. Mais lui criait de plus belle : ‘Fils de David, aie pitié de moi !’ » (Lc 19,39) Quelle merveille ! Cela nous donne envie de dire : Merci Bartimée pour ton exemple !
Et ça vaut la peine de faire comme lui, car Jésus écoute. Il écoute toujours! Même au milieu du vacarme que certains font autour de nous. La confiance simple - sans égards - de Bartimée désarme Jésus et lui arrache le cœur : « Jésus s'arrêta et ordonna qu'on le lui amène. Quand il se fut approché, Jésus lui demanda : ‘Que veux-tu que je fasse pour toi ?’ » (Lc 18, 40-41) Devant une telle Foi Jésus ne tourne pas autour du pot !… et Bartimée non plus : « Seigneur, que je voie ! » (Lc 18,41)
Et aussitôt dit, aussitôt fait : « Vois. Ta Foi t'a sauvé ». En effet, «…la Foi, si elle est forte, protège toute la maison » (Saint Ambroise), c'est-à-dire: elle peut tout.
Il est tout, Il nous a tout donné. Alors que pouvons-nous faire face à Lui sinon lui donner une réponse remplie de Foi ? Et cette réponse de la Foi équivaut à se laisser "trouver" par ce Dieu qui - poussé par son Amour de Père - nous cherche depuis toujours.
Dieu ne s'impose pas à nous, mais Il passe tout près de nous souvent : apprenons la leçon de Bartimée… et ne Le laissons pas passer sans L'arrêter.
Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne).
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Par la prière nous parvenons à être avec Dieu. La prière est la sécurité des marins » (Saint Grégoire de Nysse)
« Quand le cri de l’humanité, comme celui de Bartimée, se répète encore plus fort, il n’y a pas d’autre réponse que de faire nôtres les paroles de Jésus et surtout d’imiter son cœur. Aujourd’hui c’est le temps de la miséricorde ! » (François)
« La foi nous fait goûter comme à l’avance la joie et la lumière de la vision béatifique, but de notre cheminement ici-bas. Nous verrons alors Dieu "face à face" (1Cor 13,12), "tel qu’il est" (1Jn 3,2). La foi est donc déjà le commencement de la vie éternelle […] » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n°163)
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
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Re: *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
commentaire du jour.
« Je connais ta conduite : tu n’es ni froid ni brûlant; aussi, puisque tu es tiède, je vais te vomir » (1ère lect.).
Terrible parole qui fait frémir ! Heureusement que « le témoin fidèle et véridique », « l’Amen », c’est-à-dire Jésus Lui-même, ajoute : « Tous ceux que j’aime, je leur montre leurs fautes et je les châtie ».
Le reproche vigoureux de tiédeur adressé à l’Église de Laodicée procède de son Amour pour nous, et est en vue de notre conversion :
« Sois donc fervent et convertis-toi ».
L’attitude que Jésus dénonce vigoureusement dans l’Apocalypse, rejoint celle des pharisiens qui « récriminaient » contre lui en voyant qu’il s’est invité chez un pécheur aussi notoire que Zachée.
Les chefs religieux en effet se croyaient « riches » devant Dieu : n’étaient-ils pas parmi les notables du peuple élu ?
Leurs œuvres ne plaidaient-elles pas en leur faveur ? Hélas, ils ne se rendaient pas compte – pas plus que chacun d’entre nous lorsque nous tombons dans l’autosatisfaction spirituelle – qu’ils étaient « malheureux, pitoyables, pauvres, aveugles et nus », et cela au moment même où ils pensaient « ne manquer de rien » pour accéder au Royaume.
Dès qu’intérieurement nous perdons la componction, la vanité nous fait tomber dans la tiédeur.
Si de plus nous avons cultivé « la réputation d’être vivants », nous ne nous rendrons même plus compte qu’en fait « nous sommes morts », car nous ne puisons plus notre Vie à sa Source, c'est-à-dire dans la Miséricorde Divine.
Il faut souvent une grosse épreuve pour nous ouvrir les yeux, nous réveiller de notre suffisance et nous permettre de prendre conscience du triste état de notre Vie intérieure.
Zachée, lui, ne se faisait plus d’illusion sur l’état de son âme : il se savait « collabo », voleur, en infraction par rapport à la loi des hommes et à celle de Dieu. Il y a longtemps qu’il ne se réchauffait plus à la flamme de la prière communautaire dont il était exclu. Pour être froid, il était froid : « sicut cadaveris » !
A vrai dire, les quolibets ironiques par lesquels il répondait au mépris des gens bien-pensants, cachaient mal sa souffrance intérieure.
Car lui aussi était « un fils d’Abraham » et le sang du patriarche bouillonnait dans ses veines. Mais comment faire pour sortir de l’impasse dans laquelle il s’était peu à peu laissé enfermer ?
Certes son cœur n’était plus réchauffé par la Grâce, mais la flamme de son désir brûlait encore.
Elle brûlait même bien davantage que dans le cœur des pharisiens satisfaits par la température ambiante de leur Vie religieuse confortable.
Aussi ces messieurs tenaient-ils ce Rabbi de Nazareth à l’œil ; il ne faudrait pas qu’il nous change la religion : les écarts de température sont nuisibles à la santé !
Zachée aussi « cherche à voir Jésus », mais pour une tout autre raison : et si ce Rabbi avait le pouvoir de le réconcilier avec son Dieu, qui lui manquait tellement depuis qu’il avait lâché sa main ?
Zachée était peut-être de petite taille mais il avait du tempérament : il savait ce qu’il voulait et savait prendre les moyens de ses ambitions.
Il n’hésite pas, et « courant en avant, il grimpe sur un sycomore » qui surplombe la route « pour voir Jésus qui devait passer par là ».
Pourquoi Notre-Seigneur choisit-il de passer la nuit chez le chef des collecteurs d’impôts de la région ? Parce qu’il était riche et que sa maison était confortable ?
C’est peu probable : nous savons que Jésus préférait la pauvreté à la richesse.
D’ailleurs, le regard de ce petit homme perché dans son arbre ne proclame pas : « Je suis riche, je me suis enrichi, je ne manque de rien » ; mais il crie plutôt sa détresse.
Il se sait « malheureux, pitoyable, pauvre, aveugle et nu » et supplie intérieurement Jésus de venir à son aide.
La réponse du Seigneur le fait tressaillir de joie : « Voici que je me tiens à la porte, et je frappe. Si tu entends ma voix, Zachée, et si tu ouvres la porte de ton cœur, j’entrerai chez toi ; je prendrai mon repas avec toi, et toi avec Moi ».
D’un bond Zachée descend de son arbre, et traversant la foule, il tombe aux pieds de Jésus, le suppliant :
« Voilà Seigneur, je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens pour acquérir l’or de la charité purifié au creuset de mon repentir; si j’ai fait du tort à quelqu’un, je vais lui rendre quatre fois plus afin de pouvoir purifier mes yeux avec “le collyre" de la justice ».
Alors Jésus lui répond : « Aujourd’hui le Salut est entré dans ta maison. Reçois le “vêtement blanc du vainqueur ” et “ siège près de Moi sur mon Trône ”.
Puisque tu as choisi le chemin de l’humble repentance et de la conversion, j’inscris ton nom dans le livre de Vie et “je me prononcerai pour toi devant Mon Père et devant ses Anges ” ».
En effet, « Le Fils de l’Homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu ».
Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de ce jour.
« En Dieu mon âme est silencieuse ; c'est de Lui que j'attends ma délivrance. Oui, il est le rocher où je trouve le Salut, ma citadelle, et je ne serai pas ébranlée » (Ps 61,2-3).
Voilà le mystère que chante aujourd'hui ma lyre !
Comme à Zachée, mon Maître m'a dit : « Hâte-toi de descendre, car il faut que je loge chez toi. » Hâte-toi de descendre, mais où ?
Au plus profond de moi-même : après m'être quittée moi-même (Mt 16,24), séparée de moi-même, dépouillée de moi-même, en un mot sans moi-même.
« Il faut que je loge chez toi. » C'est mon Maître qui m'exprime ce désir ! Mon Maître qui veut habiter en moi, avec Le Père et Son Esprit d'Amour, pour que, selon l'expression du disciple bien-aimé, j'aie « société » avec eux, que je sois en communion avec eux (1Jn 1,3). « Vous n'êtes plus des hôtes ou des étrangers, mais vous êtes déjà de la maison de Dieu », dit Saint Paul (Ep 2,19).
Voilà comment j'entends être « de la maison de Dieu » : c'est en vivant au sein de la tranquille Trinité, en mon abîme intérieur, en cette « forteresse inexpugnable du saint recueillement » dont parle Saint Jean de la Croix...
Oh ! Qu’elle est belle cette créature ainsi dépouillée, délivrée d'elle-même... Elle monte, elle s'élève au-dessus des sens, de la nature ; elle se dépasse elle-même ; elle surpasse aussi toute joie comme toute douleur et passe à travers les nuages, pour ne se reposer que lorsqu'elle aura pénétré « en l'intérieur » de Celui qu'elle aime et qui lui donnera lui-même le repos...
Le Maître lui a dit : « Hâte-toi de descendre ». C'est encore sans sortir de là qu'elle vivra, à l'image de la Trinité immuable, en un éternel présent..., devenant par un regard toujours plus simple, plus unitif, « la splendeur de sa gloire » (He 1,3), autrement dit l'incessante « louange de gloire » (Ep 1,6) de ses perfections adorables.
Sainte Élisabeth de la Trinité (1880-1906), Carmélite.
Dernière retraite, 42-44 (OC, Seuil 1991, p. 186)
Autre commentaire de ce jour.
Non content de nous appeler à Lui par sa Grâce, et de nous fournir tous les moyens pour nous sanctifier, voyez comment Jésus-Christ court après ses brebis égarées ; voyez comment il parcourt les villes et les campagnes pour les chercher, et les ramener dans le lieu de sa Miséricorde.
Voyez comment il quitte ses apôtres pour aller attendre la Samaritaine auprès du puits de Jacob, où il savait qu'elle viendrait (Jn 4,6s)…
Voyez-le dans la maison de Simon le pharisien : ce n'est pas pour y manger qu'il y va ; mais il savait qu'il y viendrait une Madeleine pécheresse (Mc 14,3s)…
Voyez-le prendre la route de Capharnaüm pour aller trouver un autre pécheur dans son bureau : c'était Saint Matthieu ; c'est pour en faire un zélé apôtre (Mt 9,9).
Demandez-lui pourquoi il prend la route de Jéricho : il vous dira qu'il y a un homme nommé Zachée, qui passe pour un pécheur public, et qu'il veut aller voir s'il pourra le sauver.
Afin d'en faire un parfait pénitent, il fait comme un bon père qui a perdu son enfant, il l'appelle :
« Zachée, lui crie-t-il, descendez ; car c'est chez vous que je veux aller loger aujourd'hui.
Je viens vous accorder votre grâce. » C'est comme s'il lui disait : « Zachée, quittez cet orgueil et cet attachement aux biens de ce monde; descendez, c'est-à-dire, choisissez l'humilité et la pauvreté. »
Pour bien le faire comprendre, il dit à tous ceux qui étaient avec lui : « Cette maison reçoit aujourd'hui le Salut. »
Ô Mon Dieu ! Que votre Miséricorde est grande pour les pécheurs !...
D'après tout ce que nous voyons que Jésus-Christ a fait pour nous sauver, comment pourrions-nous désespérer de sa Miséricorde, puisque son plus grand plaisir est de nous pardonner ?
De sorte que, quelque multipliés que soient nos péchés, si nous voulons les quitter et nous en repentir, nous sommes sûrs de notre Pardon.
Saint Jean-Marie Vianney (1786-1859), Prêtre, Curé d'Ars.
Sermon pour le 3e Dimanche après la Pentecôte
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
comme est bon le seigneur !
Eucharistie du Mardi 15 Novembre 2022
Mardi de la 33ème semaine du Temps Ordinaire (Année paire).
Sainte Victoire, Martyre des premiers siècles
Saint Malo d'Aleth, Évêque en Bretagne (+ v. 640).
Saint Albert Le Grand, Frère Prêcheur,
Évêque et Docteur de l'Église (1193-1280)
- Mémoire (facultative)
Saint Raphaël de Saint-Joseph (Joseph Kalinowski),
Prêtre polonais o.c.d. (1835-1907).
Bienheureuse Marie de la Passion, Fondatrice des
Franciscaines Missionnaires de Marie (1839-1904).
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)
Mardi de la 33ème semaine du Temps Ordinaire (Année paire).
Sainte Victoire, Martyre des premiers siècles
Saint Malo d'Aleth, Évêque en Bretagne (+ v. 640).
Saint Albert Le Grand, Frère Prêcheur,
Évêque et Docteur de l'Église (1193-1280)
- Mémoire (facultative)
Saint Raphaël de Saint-Joseph (Joseph Kalinowski),
Prêtre polonais o.c.d. (1835-1907).
Bienheureuse Marie de la Passion, Fondatrice des
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Textes de la messe du jour
PREMIÈRE LECTURE :
« Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte,
j’entrerai chez lui, je prendrai mon repas avec lui »
(Ap 3, 1-6.14-22)
Lecture de l'Apocalypse de saint Jean, Apôtre
Moi, Jean, j’ai entendu le Seigneur qui me disait :
À l’ange de l’Église qui est à Sardes, écris :
Ainsi parle celui qui a les sept esprits de Dieu
et les sept étoiles :
Je connais ta conduite,
je sais que ton nom est celui d’un vivant,
mais tu es mort.
Sois vigilant, raffermis ce qui te reste
et qui allait mourir,
car je n’ai pas trouvé que tes actes soient parfaits
devant mon Dieu.
Eh bien, rappelle-toi ce que tu as reçu et entendu,
garde-le et convertis-toi.
Si tu ne veilles pas, je viendrai comme un voleur
et tu ne pourras savoir
à quelle heure je viendrai te surprendre.
À Sardes, pourtant,
tu en as qui n’ont pas sali leurs vêtements ;
habillés de blanc, ils marcheront avec moi,
car ils en sont dignes.
Ainsi, le vainqueur portera des vêtements blancs ;
jamais je n’effacerai son nom du livre de la vie ;
son nom, je le proclamerai
devant mon Père et devant ses anges.
Celui qui a des oreilles,
qu’il entende ce que l’Esprit dit aux Églises.
À l’ange de l’Église qui est à Laodicée, écris :
Ainsi parle celui qui est l’Amen,
le témoin fidèle et vrai,
le principe de la création de Dieu :
Je connais tes actions,
je sais que tu n’es ni froid ni brûlant
– mieux vaudrait que tu sois ou froid ou brûlant.
Aussi, puisque tu es tiède
– ni brûlant ni froid –
je vais te vomir de ma bouche.
Tu dis : « Je suis riche,
je me suis enrichi, je ne manque de rien »,
et tu ne sais pas que tu es malheureux, pitoyable,
pauvre, aveugle et nu !
Alors, je te le conseille :
achète chez moi, pour t’enrichir, de l’or purifié au feu,
des vêtements blancs pour te couvrir
et ne pas laisser paraître la honte de ta nudité,
un remède pour l’appliquer sur tes yeux
afin que tu voies.
Moi, tous ceux que j’aime,
je leur montre leurs fautes, et je les corrige.
Eh bien, sois fervent et convertis-toi.
Voici que je me tiens à la porte, et je frappe.
Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte,
j’entrerai chez lui ;
je prendrai mon repas avec lui, et lui avec moi.
Le vainqueur, je lui donnerai de siéger
avec moi sur mon Trône,
comme moi-même, après ma victoire,
j’ai siégé avec mon Père sur son Trône.
Celui qui a des oreilles,
qu’il entende ce que l’Esprit dit aux Églises.
– Parole du Seigneur.
PSAUME :
(Ps 14 (15), 1a.2, 3bc-4ab, 4d.5)
R/ Le vainqueur, je lui donnerai de siéger
avec moi sur mon Trône. (Ap 3, 21)
Seigneur, qui séjournera sous ta tente ?
Celui qui se conduit parfaitement,
qui agit avec justice
et dit la vérité selon son cœur.
Il ne fait pas de tort à son frère
et n’outrage pas son prochain.
À ses yeux, le réprouvé est méprisable
mais il honore les fidèles du Seigneur.
il ne reprend pas sa parole.
Il prête son argent sans intérêt,
n’accepte rien qui nuise à l’innocent.
Qui fait ainsi demeure inébranlable.
ÉVANGILE :
« Le Fils de l’homme est venu chercher et
sauver ce qui était perdu » (Lc 19, 1-10)
Alléluia. Alléluia.
Dieu nous a aimés,
il a envoyé son Fils
comme Pardon pour nos péchés.
Alléluia. (1 Jn 4, 10b)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
entré dans la ville de Jéricho, Jésus la traversait.
Or, il y avait un homme du nom de Zachée ;
il était le chef des collecteurs d’impôts,
et c’était quelqu’un de riche.
Il cherchait à voir qui était Jésus,
mais il ne le pouvait pas à cause de la foule,
car il était de petite taille.
Il courut donc en avant
et grimpa sur un sycomore
pour voir Jésus qui allait passer par là.
Arrivé à cet endroit,
Jésus leva les yeux et lui dit :
« Zachée, descends vite :
aujourd’hui il faut que j’aille demeurer dans ta maison. »
Vite, il descendit
et reçut Jésus avec joie.
Voyant cela, tous récriminaient :
« Il est allé loger chez un homme qui est un pécheur. »
Zachée, debout, s’adressa au Seigneur :
« Voici, Seigneur :
je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens,
et si j’ai fait du tort à quelqu’un,
je vais lui rendre quatre fois plus. »
Alors Jésus dit à son sujet :
« Aujourd’hui, le salut est arrivé pour cette maison,
car lui aussi est un fils d’Abraham.
En effet, le Fils de l’homme est venu chercher et sauver
ce qui était perdu. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
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commentaire du jour.
Aujourd'hui, le Salut est arrivé pour cette maison,
car lui aussi est un fils d'Abraham.
car lui aussi est un fils d'Abraham.
« Je connais ta conduite : tu n’es ni froid ni brûlant; aussi, puisque tu es tiède, je vais te vomir » (1ère lect.).
Terrible parole qui fait frémir ! Heureusement que « le témoin fidèle et véridique », « l’Amen », c’est-à-dire Jésus Lui-même, ajoute : « Tous ceux que j’aime, je leur montre leurs fautes et je les châtie ».
Le reproche vigoureux de tiédeur adressé à l’Église de Laodicée procède de son Amour pour nous, et est en vue de notre conversion :
« Sois donc fervent et convertis-toi ».
L’attitude que Jésus dénonce vigoureusement dans l’Apocalypse, rejoint celle des pharisiens qui « récriminaient » contre lui en voyant qu’il s’est invité chez un pécheur aussi notoire que Zachée.
Les chefs religieux en effet se croyaient « riches » devant Dieu : n’étaient-ils pas parmi les notables du peuple élu ?
Leurs œuvres ne plaidaient-elles pas en leur faveur ? Hélas, ils ne se rendaient pas compte – pas plus que chacun d’entre nous lorsque nous tombons dans l’autosatisfaction spirituelle – qu’ils étaient « malheureux, pitoyables, pauvres, aveugles et nus », et cela au moment même où ils pensaient « ne manquer de rien » pour accéder au Royaume.
Dès qu’intérieurement nous perdons la componction, la vanité nous fait tomber dans la tiédeur.
Si de plus nous avons cultivé « la réputation d’être vivants », nous ne nous rendrons même plus compte qu’en fait « nous sommes morts », car nous ne puisons plus notre Vie à sa Source, c'est-à-dire dans la Miséricorde Divine.
Il faut souvent une grosse épreuve pour nous ouvrir les yeux, nous réveiller de notre suffisance et nous permettre de prendre conscience du triste état de notre Vie intérieure.
Zachée, lui, ne se faisait plus d’illusion sur l’état de son âme : il se savait « collabo », voleur, en infraction par rapport à la loi des hommes et à celle de Dieu. Il y a longtemps qu’il ne se réchauffait plus à la flamme de la prière communautaire dont il était exclu. Pour être froid, il était froid : « sicut cadaveris » !
A vrai dire, les quolibets ironiques par lesquels il répondait au mépris des gens bien-pensants, cachaient mal sa souffrance intérieure.
Car lui aussi était « un fils d’Abraham » et le sang du patriarche bouillonnait dans ses veines. Mais comment faire pour sortir de l’impasse dans laquelle il s’était peu à peu laissé enfermer ?
Certes son cœur n’était plus réchauffé par la Grâce, mais la flamme de son désir brûlait encore.
Elle brûlait même bien davantage que dans le cœur des pharisiens satisfaits par la température ambiante de leur Vie religieuse confortable.
Aussi ces messieurs tenaient-ils ce Rabbi de Nazareth à l’œil ; il ne faudrait pas qu’il nous change la religion : les écarts de température sont nuisibles à la santé !
Zachée aussi « cherche à voir Jésus », mais pour une tout autre raison : et si ce Rabbi avait le pouvoir de le réconcilier avec son Dieu, qui lui manquait tellement depuis qu’il avait lâché sa main ?
Zachée était peut-être de petite taille mais il avait du tempérament : il savait ce qu’il voulait et savait prendre les moyens de ses ambitions.
Il n’hésite pas, et « courant en avant, il grimpe sur un sycomore » qui surplombe la route « pour voir Jésus qui devait passer par là ».
Pourquoi Notre-Seigneur choisit-il de passer la nuit chez le chef des collecteurs d’impôts de la région ? Parce qu’il était riche et que sa maison était confortable ?
C’est peu probable : nous savons que Jésus préférait la pauvreté à la richesse.
D’ailleurs, le regard de ce petit homme perché dans son arbre ne proclame pas : « Je suis riche, je me suis enrichi, je ne manque de rien » ; mais il crie plutôt sa détresse.
Il se sait « malheureux, pitoyable, pauvre, aveugle et nu » et supplie intérieurement Jésus de venir à son aide.
La réponse du Seigneur le fait tressaillir de joie : « Voici que je me tiens à la porte, et je frappe. Si tu entends ma voix, Zachée, et si tu ouvres la porte de ton cœur, j’entrerai chez toi ; je prendrai mon repas avec toi, et toi avec Moi ».
D’un bond Zachée descend de son arbre, et traversant la foule, il tombe aux pieds de Jésus, le suppliant :
« Voilà Seigneur, je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens pour acquérir l’or de la charité purifié au creuset de mon repentir; si j’ai fait du tort à quelqu’un, je vais lui rendre quatre fois plus afin de pouvoir purifier mes yeux avec “le collyre" de la justice ».
Alors Jésus lui répond : « Aujourd’hui le Salut est entré dans ta maison. Reçois le “vêtement blanc du vainqueur ” et “ siège près de Moi sur mon Trône ”.
Puisque tu as choisi le chemin de l’humble repentance et de la conversion, j’inscris ton nom dans le livre de Vie et “je me prononcerai pour toi devant Mon Père et devant ses Anges ” ».
En effet, « Le Fils de l’Homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu ».
Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de ce jour.
« Aujourd'hui, il faut que je vienne demeurer chez toi »
« En Dieu mon âme est silencieuse ; c'est de Lui que j'attends ma délivrance. Oui, il est le rocher où je trouve le Salut, ma citadelle, et je ne serai pas ébranlée » (Ps 61,2-3).
Voilà le mystère que chante aujourd'hui ma lyre !
Comme à Zachée, mon Maître m'a dit : « Hâte-toi de descendre, car il faut que je loge chez toi. » Hâte-toi de descendre, mais où ?
Au plus profond de moi-même : après m'être quittée moi-même (Mt 16,24), séparée de moi-même, dépouillée de moi-même, en un mot sans moi-même.
« Il faut que je loge chez toi. » C'est mon Maître qui m'exprime ce désir ! Mon Maître qui veut habiter en moi, avec Le Père et Son Esprit d'Amour, pour que, selon l'expression du disciple bien-aimé, j'aie « société » avec eux, que je sois en communion avec eux (1Jn 1,3). « Vous n'êtes plus des hôtes ou des étrangers, mais vous êtes déjà de la maison de Dieu », dit Saint Paul (Ep 2,19).
Voilà comment j'entends être « de la maison de Dieu » : c'est en vivant au sein de la tranquille Trinité, en mon abîme intérieur, en cette « forteresse inexpugnable du saint recueillement » dont parle Saint Jean de la Croix...
Oh ! Qu’elle est belle cette créature ainsi dépouillée, délivrée d'elle-même... Elle monte, elle s'élève au-dessus des sens, de la nature ; elle se dépasse elle-même ; elle surpasse aussi toute joie comme toute douleur et passe à travers les nuages, pour ne se reposer que lorsqu'elle aura pénétré « en l'intérieur » de Celui qu'elle aime et qui lui donnera lui-même le repos...
Le Maître lui a dit : « Hâte-toi de descendre ». C'est encore sans sortir de là qu'elle vivra, à l'image de la Trinité immuable, en un éternel présent..., devenant par un regard toujours plus simple, plus unitif, « la splendeur de sa gloire » (He 1,3), autrement dit l'incessante « louange de gloire » (Ep 1,6) de ses perfections adorables.
Sainte Élisabeth de la Trinité (1880-1906), Carmélite.
Dernière retraite, 42-44 (OC, Seuil 1991, p. 186)
Autre commentaire de ce jour.
« Le Fils de l’Homme est venu chercher et sauver
ce qui était perdu »
ce qui était perdu »
Non content de nous appeler à Lui par sa Grâce, et de nous fournir tous les moyens pour nous sanctifier, voyez comment Jésus-Christ court après ses brebis égarées ; voyez comment il parcourt les villes et les campagnes pour les chercher, et les ramener dans le lieu de sa Miséricorde.
Voyez comment il quitte ses apôtres pour aller attendre la Samaritaine auprès du puits de Jacob, où il savait qu'elle viendrait (Jn 4,6s)…
Voyez-le dans la maison de Simon le pharisien : ce n'est pas pour y manger qu'il y va ; mais il savait qu'il y viendrait une Madeleine pécheresse (Mc 14,3s)…
Voyez-le prendre la route de Capharnaüm pour aller trouver un autre pécheur dans son bureau : c'était Saint Matthieu ; c'est pour en faire un zélé apôtre (Mt 9,9).
Demandez-lui pourquoi il prend la route de Jéricho : il vous dira qu'il y a un homme nommé Zachée, qui passe pour un pécheur public, et qu'il veut aller voir s'il pourra le sauver.
Afin d'en faire un parfait pénitent, il fait comme un bon père qui a perdu son enfant, il l'appelle :
« Zachée, lui crie-t-il, descendez ; car c'est chez vous que je veux aller loger aujourd'hui.
Je viens vous accorder votre grâce. » C'est comme s'il lui disait : « Zachée, quittez cet orgueil et cet attachement aux biens de ce monde; descendez, c'est-à-dire, choisissez l'humilité et la pauvreté. »
Pour bien le faire comprendre, il dit à tous ceux qui étaient avec lui : « Cette maison reçoit aujourd'hui le Salut. »
Ô Mon Dieu ! Que votre Miséricorde est grande pour les pécheurs !...
D'après tout ce que nous voyons que Jésus-Christ a fait pour nous sauver, comment pourrions-nous désespérer de sa Miséricorde, puisque son plus grand plaisir est de nous pardonner ?
De sorte que, quelque multipliés que soient nos péchés, si nous voulons les quitter et nous en repentir, nous sommes sûrs de notre Pardon.
Saint Jean-Marie Vianney (1786-1859), Prêtre, Curé d'Ars.
Sermon pour le 3e Dimanche après la Pentecôte
Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Ce que l’on mène à bien d’une humeur triste et forcée, ne mérite pas de la gratitude et n’a pas de noblesse. De sorte que, quand nous faisons le bien, nous devons le faire, non pas tristes, mais avec de la joie » (Saint Grégoire de Nazianze)
« "La Vie éternelle" essaie de donner un nom à cette "inconnue réalité connue". Ce serait le moment de plonger dans l’océan de l’Amour infini. Nous pouvons simplement essayer de réfléchir au fait que ce moment c’est la vie au sens plein. Nous devons penser de cette façon si nous voulons comprendre le but de l’espérance chrétienne » (Benoît XVI)
« La communion nous sépare du péché. Le Corps du Christ que nous recevons dans la communion est "livré pour nous", et le Sang que nous buvons, est "versé pour la multitude en rémission des péchés". C’est pourquoi l’Eucharistie ne peut pas nous unir au Christ sans nous purifier en même temps des péchés commis et nous préserver des péchés futurs » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 1393)
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
Localisation : France
Re: *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
commentaire du jour.
L’histoire de ce prince qui va quémander au loin sa couronne nous paraît étrange. Pour comprendre l’allusion, il faut savoir qu’elle s’applique directement à Archélaüs, un des fils d’Hérode, qui devait hériter du territoire de Judée et de la royauté.
Ce titre ne pouvait cependant lui être concédé que par l’empereur romain Auguste. Comme Archélaüs était haï par ses concitoyens en raison de sa cruauté, Rome ne lui reconnut que le titre d’ethnarque.
S’appuyant sur cet épisode bien connu de ses auditeurs, Jésus veut leur faire comprendre que lui aussi reviendra vers eux, après un mystérieux voyage « dans un pays lointain », au cours duquel il sera intronisé.
Il faudra sans doute attendre la lumière de la Résurrection pour que ses interlocuteurs comprennent qu’il leur parlait de son passage vers Le Père à travers l’éloignement momentané de la mort, d’où il reviendra dans la Gloire.
Investi des pouvoirs royaux, il jugera les vivants et les morts et remettra à chacun ce qui lui est dû en fonction de son comportement durant son absence, comme le suggère la suite de la parabole.
Les deux premiers serviteurs se sont généreusement mis au travail, pour faire fructifier l’argent qui leur avait été confié.
Ils présentent fièrement le fruit de leurs efforts, sans toutefois s’en attribuer le mérite : ce sont les « pièces d’or » qui ont fructifié et en ont apporté d’autres.
Certes il leur a fallu se mettre généreusement au service des dons de Dieu - pardon du Maître - mais ils sont conscients qu’ils n’auraient rien pu faire sans la confiance de celui qui leur avait distribué ses biens.
Il est remarquable qu’ils ne remettent pas le fruit de leur travail : ils se contentent de présenter au « Seigneur » la pièce confiée, enrichie de ce qu’elle a rapporté.
Et de fait le Maître non seulement ne la leur réclame pas, mais il leur donne « autorité » sur de bien plus grands biens.
Ces serviteurs ont manifesté leur fidélité en ne changeant rien à leur attitude au moment du départ de leur Maître.
Ils lui demeurent étroitement unis par la confiance qu’il leur a faite ; et leur réponse consiste à se montrer digne de cette élection en se mettant généreusement au travail pour faire fructifier le dépôt confié.
Le dernier serviteur par contre se hâte de cacher « dans un linge » cette pièce qui lui brûle les doigts.
La peur du Maître le ronge, et dévoile l’ambiguïté de son cœur ; elle trahit probablement son appartenance au groupe des opposants au prétendant à la couronne.
Le Roi n’est pas dupe : l’absence du bon sens élémentaire dans la gestion du bien confié n’est pas due à un simple manque de créativité, mais est révélatrice d’une volonté de nuire, de même que la restitution hâtive du bien, signifie un refus de servir.
Aussi ce « mauvais serviteur » sera-t-il juger sur ses propres paroles et se verra-t-il retirer la pièce d’or à l’effigie du Roi - entendons l’image de Dieu restaurée en nos cœurs par la grâce - qui va enrichir le plus entreprenant des serviteurs.
L’épilogue de la parabole reprend l’analogie initiale avec l’épisode historique de l’intronisation manquée d’Archelaüs : revenu de Rome, l’ethnarque déçu se vengea cruellement de ceux qui s’étaient plaints de lui auprès des instances impériales.
Entre la venue du Verbe dans la chair et le retour en Gloire du Christ Roi de l’univers, s’étend le temps de la Patience et de la Miséricorde de Dieu, offerte à tous sans exception.
Mais celui qui aura méprisé le don de Dieu et aura refusé de se mettre au service de Son Fils, celui-là se trouvera confronté aux ténèbres de la mort qu’il aura délibérément choisies, en n’entrant pas dans le dynamisme de la Charité qui ouvre à la Vie.
« Seigneur je t’en prie : purifie-moi de toutes les fausses images de toi que je véhicule inconsciemment ; toutes ces idoles d’un Dieu exigeant, jaloux du bonheur de l’homme, revendicateur, méchant, dur, cruel, etc.
Donne-moi de pouvoir entrer dans la louange des Vivants qui exultent de Joie dans la Lumière de ton Amour et chantent ta Gloire “au son des harpes, du cor et des cymbales triomphantes” (cf. Ps 150).
Délivré de mes peurs, je pourrai alors te servir dans la liberté filiale et produire les fruits de Charité que tu attends de moi. »
Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de ce jour.
« Seigneur, voici ta pièce d'or, je l'avais mise de côté dans un linge. » À quoi cet homme s'occupera-t-il ensuite puisqu'il a abandonné son instrument de travail ?
En irresponsable, il a opté pour la solution commode de ne rendre que ce qu'il a reçu. Il se consacrera à tuer le temps : les minutes, les heures, les jours, les mois, les années, la vie !
Les autres se donnent beaucoup de mal, négocient, se préoccupent noblement de rendre à leur maître davantage que ce qu'ils ont reçu, le fruit légitime, parce que la recommandation a été très concrète : « Faites-les fructifier jusqu'à ce que je vienne »; chargez-vous de ce travail pour obtenir un profit jusqu'à ce que votre maître revienne.
Lui, en revanche, il n'en fait rien; cet homme gâche son existence.
Comme il est dommage de ne vivre que pour tuer son temps, ce trésor de Dieu ! Rien ne saurait excuser un tel comportement.
Saint Jean Chrysostome écrit : « Que personne ne dise : je ne dispose que d'un talent, je ne peux rien obtenir. Avec un seul talent tu peux aussi agir de façon méritoire ». Triste chose que de ne pas tirer parti, un véritable rendement, de toutes les capacités, petites ou grandes, que Dieu accorde à l'homme pour qu'il se consacre à servir les âmes et la société !
Lorsque, par égoïsme, le Chrétien se retranche, qu'il se cache, qu'il se désintéresse, en un mot lorsqu'il tue son temps, il risque fort de tuer son Ciel.
Celui qui aime Dieu ne se borne pas seulement à mettre tout ce qu'il possède, tout ce qu'il est, au service du Christ : il se donne lui-même.
Saint Josémaria Escriva de Balaguer (1902-1975), Prêtre, Fondateur.
Homélie in Amigos de Dios (trad. Amis de Dieu, Le Laurier 2000, p. 74)
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
comme est bon le seigneur !
Eucharistie du Mercredi 16 Novembre 2022
Mercredi de la 33ème semaine du Temps Ordinaire (Année paire).
Sainte Marguerite, Reine et Patronne
de l’Écosse (1046-1093) - Mémoire (facultative)
Sainte Gertrude la Grande, Religieuse Bénédictine
de Helfta (1256-1302) - Mémoire (facultative)
Sainte Agnès (Agnese) d'Assise, sœur de Sainte
Claire d'Assise (+ 1253).
Saint Joseph Moscati, Saint médecin de Naples
(1880-1927).
Vénérable Véronique de la Passion, Fondatrice du
Carmel apostolique (+ 1906)
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Mercredi de la 33ème semaine du Temps Ordinaire (Année paire).
Sainte Marguerite, Reine et Patronne
de l’Écosse (1046-1093) - Mémoire (facultative)
Sainte Gertrude la Grande, Religieuse Bénédictine
de Helfta (1256-1302) - Mémoire (facultative)
Sainte Agnès (Agnese) d'Assise, sœur de Sainte
Claire d'Assise (+ 1253).
Saint Joseph Moscati, Saint médecin de Naples
(1880-1927).
Vénérable Véronique de la Passion, Fondatrice du
Carmel apostolique (+ 1906)
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Textes de la messe du jour
PREMIÈRE LECTURE :
« Saint ! Saint ! Saint, le Seigneur Dieu,
le Souverain de l’univers, Celui qui était,
qui est et qui vient » (Ap 4, 1-11)
Lecture de l'Apocalypse de saint Jean, Apôtre
Moi, Jean,
après cela, j’ai vu :
et voici qu’il y avait une porte ouverte dans le ciel.
Et la voix que j’avais entendue,
pareille au son d’une trompette,
me parlait en disant :
« Monte jusqu’ici, et je te ferai voir
ce qui doit ensuite advenir. »
Aussitôt je fus saisi en esprit.
Voici qu’un trône était là dans le ciel,
et sur le Trône siégeait quelqu’un.
Celui qui siège
a l’aspect d’une pierre de jaspe ou de cornaline ;
il y a, tout autour du Trône, un halo de lumière,
avec des reflets d’émeraude.
Tout autour de ce Trône, vingt-quatre trônes,
où siègent vingt-quatre Anciens
portant des vêtements blancs
et, sur leurs têtes, des couronnes d’or.
Et du Trône sortent des éclairs,
des fracas, des coups de tonnerre,
et sept torches enflammées brûlent devant le Trône :
ce sont les sept esprits de Dieu.
Devant le Trône, il y a comme une mer,
aussi transparente que du cristal.
Au milieu, autour du Trône,
quatre Vivants,
ayant des yeux innombrables en avant et en arrière.
Le premier Vivant ressemble à un lion,
le deuxième Vivant ressemble à un jeune taureau,
le troisième Vivant a comme un visage d’homme,
le quatrième Vivant ressemble à un aigle en plein vol.
Les quatre Vivants ont chacun six ailes,
avec des yeux innombrables tout autour et au-dedans.
Jour et nuit, ils ne cessent de dire :
« Saint ! Saint ! Saint, le Seigneur Dieu,
le Souverain de l’univers,
Celui qui était, qui est et qui vient. »
Lorsque les Vivants rendent gloire,
honneur et action de grâce
à celui qui siège sur le Trône,
lui qui vit pour les siècles des siècles,
les vingt-quatre Anciens se jettent
devant celui qui siège sur le Trône,
ils se prosternent
face à celui qui vit pour les siècles des siècles ;
ils lancent leur couronne devant le Trône
en disant :
« Tu es digne, Seigneur notre Dieu,
de recevoir la gloire, l’honneur et la puissance.
C’est toi qui créas l’univers ;
tu as voulu qu’il soit :
il fut créé. »
– Parole du Seigneur.
PSAUME :
(Ps 150, 1-2, 3-4, 5-6)
R/ Saint, Saint, Saint, le Seigneur Dieu,
le Souverain de l’univers ! (Ap 4, 8)
Louez Dieu dans son temple saint,
louez-le au ciel de sa puissance ;
louez-le pour ses actions éclatantes,
louez-le selon sa grandeur !
Louez-le en sonnant du cor,
louez-le sur la harpe et la cithare ;
louez-le par les cordes et les flûtes,
louez-le par la danse et le tambour !
Louez-le par les cymbales sonores,
louez-le par les cymbales triomphantes !
Et que tout être vivant
chante louange au Seigneur !
ÉVANGILE :
« Pourquoi n’as-tu pas mis mon argent
à la banque ? » (Lc 19, 11-28)
Alléluia. Alléluia.
C’est moi qui vous ai choisis,
afin que vous alliez, que vous portiez du fruit,
et que votre fruit demeure, dit le Seigneur.
Alléluia. (cf. Jn 15, 16)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
comme on l’écoutait,
Jésus ajouta une parabole :
il était près de Jérusalem
et ses auditeurs pensaient que le royaume de Dieu
allait se manifester à l’instant même.
Voici donc ce qu’il dit :
« Un homme de la noblesse
partit dans un pays lointain
pour se faire donner la royauté et revenir ensuite.
Il appela dix de ses serviteurs,
et remit à chacun une somme de la valeur d’une mine ;
puis il leur dit :
“Pendant mon voyage, faites de bonnes affaires.”
Mais ses concitoyens le détestaient,
et ils envoyèrent derrière lui une délégation
chargée de dire :
“Nous ne voulons pas que cet homme règne sur nous.”
Quand il fut de retour après avoir reçu la royauté,
il fit convoquer les serviteurs auxquels il avait remis l’argent,
afin de savoir ce que leurs affaires avaient rapporté.
Le premier se présenta et dit :
“Seigneur, la somme que tu m’avais remise
a été multipliée par dix.”
Le roi lui déclara :
“Très bien, bon serviteur !
Puisque tu as été fidèle en si peu de chose,
reçois l’autorité sur dix villes.”
Le second vint dire :
“La somme que tu m’avais remise, Seigneur,
a été multipliée par cinq.”
À celui-là encore, le roi dit :
“Toi, de même, sois à la tête de cinq villes.”
Le dernier vint dire :
“Seigneur, voici la somme que tu m’avais remise ;
je l’ai gardée enveloppée dans un linge.
En effet, j’avais peur de toi,
car tu es un homme exigeant,
tu retires ce que tu n’as pas mis en dépôt,
tu moissonnes ce que tu n’as pas semé.”
Le roi lui déclara :
“Je vais te juger sur tes paroles,
serviteur mauvais :
tu savais que je suis un homme exigeant,
que je retire ce que je n’ai pas mis en dépôt,
que je moissonne ce que je n’ai pas semé ;
alors pourquoi n’as-tu pas mis mon argent à la banque ?
À mon arrivée, je l’aurais repris avec les intérêts.”
Et le roi dit à ceux qui étaient là :
“Retirez-lui cette somme
et donnez-la à celui qui a dix fois plus.”
On lui dit :
“Seigneur, il a dix fois plus !
– Je vous le déclare :
on donnera
à celui qui a ;
mais celui qui n’a rien
se verra enlever même ce qu’il a.
Quant à mes ennemis,
ceux qui n’ont pas voulu que je règne sur eux,
amenez-les ici
et égorgez-les devant moi.” »
Après avoir ainsi parlé,
Jésus partit en avant
pour monter à Jérusalem.
– Acclamons la Parole de Dieu.
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commentaire du jour.
Un homme de la grande noblesse partit dans un pays
lointain pour se faire nommer roi
lointain pour se faire nommer roi
L’histoire de ce prince qui va quémander au loin sa couronne nous paraît étrange. Pour comprendre l’allusion, il faut savoir qu’elle s’applique directement à Archélaüs, un des fils d’Hérode, qui devait hériter du territoire de Judée et de la royauté.
Ce titre ne pouvait cependant lui être concédé que par l’empereur romain Auguste. Comme Archélaüs était haï par ses concitoyens en raison de sa cruauté, Rome ne lui reconnut que le titre d’ethnarque.
S’appuyant sur cet épisode bien connu de ses auditeurs, Jésus veut leur faire comprendre que lui aussi reviendra vers eux, après un mystérieux voyage « dans un pays lointain », au cours duquel il sera intronisé.
Il faudra sans doute attendre la lumière de la Résurrection pour que ses interlocuteurs comprennent qu’il leur parlait de son passage vers Le Père à travers l’éloignement momentané de la mort, d’où il reviendra dans la Gloire.
Investi des pouvoirs royaux, il jugera les vivants et les morts et remettra à chacun ce qui lui est dû en fonction de son comportement durant son absence, comme le suggère la suite de la parabole.
Les deux premiers serviteurs se sont généreusement mis au travail, pour faire fructifier l’argent qui leur avait été confié.
Ils présentent fièrement le fruit de leurs efforts, sans toutefois s’en attribuer le mérite : ce sont les « pièces d’or » qui ont fructifié et en ont apporté d’autres.
Certes il leur a fallu se mettre généreusement au service des dons de Dieu - pardon du Maître - mais ils sont conscients qu’ils n’auraient rien pu faire sans la confiance de celui qui leur avait distribué ses biens.
Il est remarquable qu’ils ne remettent pas le fruit de leur travail : ils se contentent de présenter au « Seigneur » la pièce confiée, enrichie de ce qu’elle a rapporté.
Et de fait le Maître non seulement ne la leur réclame pas, mais il leur donne « autorité » sur de bien plus grands biens.
Ces serviteurs ont manifesté leur fidélité en ne changeant rien à leur attitude au moment du départ de leur Maître.
Ils lui demeurent étroitement unis par la confiance qu’il leur a faite ; et leur réponse consiste à se montrer digne de cette élection en se mettant généreusement au travail pour faire fructifier le dépôt confié.
Le dernier serviteur par contre se hâte de cacher « dans un linge » cette pièce qui lui brûle les doigts.
La peur du Maître le ronge, et dévoile l’ambiguïté de son cœur ; elle trahit probablement son appartenance au groupe des opposants au prétendant à la couronne.
Le Roi n’est pas dupe : l’absence du bon sens élémentaire dans la gestion du bien confié n’est pas due à un simple manque de créativité, mais est révélatrice d’une volonté de nuire, de même que la restitution hâtive du bien, signifie un refus de servir.
Aussi ce « mauvais serviteur » sera-t-il juger sur ses propres paroles et se verra-t-il retirer la pièce d’or à l’effigie du Roi - entendons l’image de Dieu restaurée en nos cœurs par la grâce - qui va enrichir le plus entreprenant des serviteurs.
L’épilogue de la parabole reprend l’analogie initiale avec l’épisode historique de l’intronisation manquée d’Archelaüs : revenu de Rome, l’ethnarque déçu se vengea cruellement de ceux qui s’étaient plaints de lui auprès des instances impériales.
Entre la venue du Verbe dans la chair et le retour en Gloire du Christ Roi de l’univers, s’étend le temps de la Patience et de la Miséricorde de Dieu, offerte à tous sans exception.
Mais celui qui aura méprisé le don de Dieu et aura refusé de se mettre au service de Son Fils, celui-là se trouvera confronté aux ténèbres de la mort qu’il aura délibérément choisies, en n’entrant pas dans le dynamisme de la Charité qui ouvre à la Vie.
« Seigneur je t’en prie : purifie-moi de toutes les fausses images de toi que je véhicule inconsciemment ; toutes ces idoles d’un Dieu exigeant, jaloux du bonheur de l’homme, revendicateur, méchant, dur, cruel, etc.
Donne-moi de pouvoir entrer dans la louange des Vivants qui exultent de Joie dans la Lumière de ton Amour et chantent ta Gloire “au son des harpes, du cor et des cymbales triomphantes” (cf. Ps 150).
Délivré de mes peurs, je pourrai alors te servir dans la liberté filiale et produire les fruits de Charité que tu attends de moi. »
Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de ce jour.
« Faites-le fructifier »
« Seigneur, voici ta pièce d'or, je l'avais mise de côté dans un linge. » À quoi cet homme s'occupera-t-il ensuite puisqu'il a abandonné son instrument de travail ?
En irresponsable, il a opté pour la solution commode de ne rendre que ce qu'il a reçu. Il se consacrera à tuer le temps : les minutes, les heures, les jours, les mois, les années, la vie !
Les autres se donnent beaucoup de mal, négocient, se préoccupent noblement de rendre à leur maître davantage que ce qu'ils ont reçu, le fruit légitime, parce que la recommandation a été très concrète : « Faites-les fructifier jusqu'à ce que je vienne »; chargez-vous de ce travail pour obtenir un profit jusqu'à ce que votre maître revienne.
Lui, en revanche, il n'en fait rien; cet homme gâche son existence.
Comme il est dommage de ne vivre que pour tuer son temps, ce trésor de Dieu ! Rien ne saurait excuser un tel comportement.
Saint Jean Chrysostome écrit : « Que personne ne dise : je ne dispose que d'un talent, je ne peux rien obtenir. Avec un seul talent tu peux aussi agir de façon méritoire ». Triste chose que de ne pas tirer parti, un véritable rendement, de toutes les capacités, petites ou grandes, que Dieu accorde à l'homme pour qu'il se consacre à servir les âmes et la société !
Lorsque, par égoïsme, le Chrétien se retranche, qu'il se cache, qu'il se désintéresse, en un mot lorsqu'il tue son temps, il risque fort de tuer son Ciel.
Celui qui aime Dieu ne se borne pas seulement à mettre tout ce qu'il possède, tout ce qu'il est, au service du Christ : il se donne lui-même.
Saint Josémaria Escriva de Balaguer (1902-1975), Prêtre, Fondateur.
Homélie in Amigos de Dios (trad. Amis de Dieu, Le Laurier 2000, p. 74)
Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Quand le chrétien tue son temps sur la terre, il se met en danger de tuer son ciel » (Saint Josemaria)
« N’importe quel environnement, le plus lointain et impraticable aussi, peut devenir un endroit où l’on peut faire développer les talents. Il n’existe pas de situations ou des lieux qui soient exclus de la présence et du témoignage chrétien » (François)
« (...) Chaque homme est constitué "héritier", reçoit des "talents" qui enrichissent son identité et dont il doit développer les fruits (cf. Lc 19, 16. 19). A juste titre, chacun doit le dévouement aux communautés dont il fait partie (...) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 1880)
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
Localisation : France
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