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*Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe

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Message par Lumen Jeu 18 Nov 2021 - 11:59

Rappel du premier message :

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez comme est bon le seigneur ! *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe - Page 22 Am17412


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Eucharistie du Jeudi 18 Novembre 2021
Jeudi de la 33ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).

Dédicace des Basiliques de Saint Pierre du Vatican et de
Saint Paul-hors-les-Murs - Mémoire
Saint Odon, deuxième Abbé de Cluny (vers 879-942).
Sainte Rose-Philippine Duchesne, Religieuse de la Société du Sacré Cœur (1769-1852).
Bienheureux Grimoald de la Purification (Ferdinand Santamaria),
Religieux Passioniste (1883-1902).

« Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? »





Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) : Premier livre des Maccabées 2,15-29…
Psaume 50(49),1-2.5-6.14-15…
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 19,41-44.



*Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe - Page 22 0a025453425f5bedd0a3e58c23b2f556--dawn-bible


« Aussitôt Jésus obligea les disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, pendant qu’il renverrait les foules. »

Quand il les eut renvoyées, il gravit la montagne, à l’écart, pour prier. Le soir venu, il était là, seul. La barque était déjà à une bonne distance de la terre, elle était battue par les vagues, car le vent était contraire. Vers la fin de la nuit, Jésus vint vers eux en marchant sur la mer. C’est au XIe siècle qu’apparaît dans le martyrologe de Saint-Pierre l’annonce de la dédicace de la basilique, au 18 novembre. Au siècle suivant, les calendriers du Latran et du Vatican ajoutent au même jour la dédicace de Saint-Paul. Jésus a vaincu la mort et le mal, il apaisera la tempête qui secoue encore notre barque. Les épreuves, les tempêtes, et finalement la mort physique ne sont pas épargnées aux croyants. Les eaux sont le symbole des forces du mal et de la mort. La réalité quotidienne est d’affronter les vents contraires et la mer agitée. Jésus domine ces forces du mal, cet évènement est une annonce de la résurrection à venir. Jésus ressuscité est le signe de notre victoire, signe posé dans l’histoire des hommes. Les disciples, pour marcher sur les eaux, ne doivent pas attendre la fin de la tempête qui durera jusqu’à la fin des temps. La présence de Dieu est une présence délicate et ténue qui ne s’impose pas par la force, elle se déploie dans une faiblesse apparente. A la suite de Jésus, les Apôtres Pierre et Paul continuent le même combat.

"En le voyant marcher sur la mer, les disciples furent bouleversés. Ils dirent : « C’est un fantôme. » Pris de peur, ils se mirent à crier.

Mais aussitôt Jésus leur parla : « Confiance ! c’est moi ; n’ayez plus peur ! » Pierre prit alors la parole : « Seigneur, si c’est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur les eaux. » Jésus lui dit : « Viens ! » Pierre descendit de la barque et marcha sur les eaux pour aller vers Jésus. Mais, voyant la force du vent, il eut peur et, comme il commençait à enfoncer, il cria : « Seigneur, sauve-moi ! » Aussitôt, Jésus étendit la main, le saisit et lui dit : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? » Lorsque Pierre suit Jésus sur les eaux agitées, le vent souffle, mais Pierre ne s’en effraye pas, confiant dans la Parole et l’exemple de Jésus. Mais dès que Pierre prend en considération les forces contraires, il prend peur, et il coule. Jésus doit le saisir par la main pour le sauver de la noyade. La délicatesse de Dieu dans sa présence à nos côtés est remarquable. Il ne s’impose pas face aux puissances de la mort et du mal. Nous suivons Jésus à la suite des apôtres malgré notre pauvreté et notre petitesse. Nous marchons sur les eaux de l’adversité avec la grâce de Jésus, avec la force de l’Esprit Saint. Depuis deux mille ans, la puissance de Dieu est donnée à tous ceux qui mettent leur confiance en Jésus.

« Et quand ils furent montés dans la barque, le vent tomba. »

Alors ceux qui étaient dans la barque se prosternèrent devant lui, et ils lui dirent : « Vraiment, tu es le Fils de Dieu ! » En invitant Pierre à le suivre, Jésus l’invite à participer à sa victoire sur la mort et le mal. Nous faisons confiance à la Parole de Jésus, à son invitation à participer dès ici-bas à sa victoire. Jésus le premier a traversé la mort sans être englouti par les eaux. La puissance de vie de Jésus ne s’impose pas avec fracas sur les puissances de mort. Jésus marche sur les eaux. Il est le maître de la vie, il connaît la puissance de vie qui l’habite. Il laisse la mer et le vent se déchaîner car ils ne peuvent rien contre lui. Ainsi, Jésus nous assure que nous aussi, avec lui, nous traverserons les eaux de la mort. Nous aurons, nous aussi, à marcher sur des eaux agitées et à affronter des vents contraires. C’est quand Jésus sera monter dans notre barque que nous serons vainqueur avec lui. Nous comprenons que Pierre ait douté de sa capacité à résister aux éléments qui se déchaînaient contre lui. En Jésus réside la plénitude de la divinité, et rien ne peut l’engloutir. Marcher sur les eaux, signifie pour nous la rencontre de Jésus dans le quotidien au temps de l’Eglise.



Nous demandons à Jésus de nous envelopper de sa tendresse pour que nous n’ayons rien à craindre dans la mission qu’il nous donne.



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HYMNE : EN TOUTE VIE LE SILENCE DIT DIEU

En toute vie le silence dit Dieu,
Tout ce qui est tressaille d'être à lui !
Soyez la voix du silence en travail,
Couvez la vie, c'est elle qui loue Dieu !

Pas un seul mot, et pourtant c'est son Nom
Que tout sécrète et presse de chanter :
N'avez-vous pas un monde immense en vous ?
Soyez son cri, et vous aurez tout dit.

Il suffit d'être, et vous vous entendrez
Rendre la grâce d'être et de bénir ;
Vous serez pris dans l'hymne d'univers,
Vous avez tout en vous pour adorer.

Car vous avez l'hiver et le printemps,
Vous êtes l'arbre en sommeil et en fleurs ;
Jouez pour Dieu des branches et du vent,
Jouez pour Dieu des racines cachées.

Arbres humains, jouez de vos oiseaux,
Jouez pour Lui des étoiles du ciel
Qui sans parole expriment la clarté ;
Jouez aussi des anges qui voient Dieu.



HYMNE : TU ES VENU, SEIGNEUR

Tu es venu, Seigneur,
Dans notre nuit,
Tourner vers l’aube nos chemins ;
Le tien pourtant reste caché,
L’Esprit seul nous découvre
Ton passage.

Pour nous mener au jour,
Tu as pris corps
Dans l’ombre humaine où tu descends.
Beaucoup voudraient voir et saisir :
Sauront-ils reconnaître
Ta lumière ?

Nous leur disons : « Voyez
Le grain qui meurt !
Aucun regard ne l’aperçoit ;
Mais notre cœur peut deviner
Dans le pain du partage
Sa présence. »

Puis nous portons vers toi,
Comme un appel,
L’espoir des hommes d’aujourd’hui.
Mûris le temps, hâte le jour,
Et que lève sur terre
Ton Royaume !



HYMNE : JOIE ET LUMIÈRE DE LA GLOIRE ÉTERNELLE DU PÈRE,

R/Joie et lumière
De la gloire éternelle du Père,
Le Très-Haut, le Très-Saint !
Ô Jésus Christ !

Oui, tu es digne d’être chanté
Dans tous les temps par des voix sanctifiées,
Fils de Dieu qui donnes vie :
Tout l’univers te rend gloire.

Parvenus à la fin du jour,
Contemplant cette clarté dans le soir,
Nous chantons le Père et le Fils
Et le Saint-Esprit de Dieu.



Oraison du matin (Office des Laudes).
Dieu qui as séparé la lumière et les ténèbres,
toi qui as appelé la lumière « jour » et les ténèbres « nuit »,
arrache aussi nos cœurs à l'obscurité du péché et
fais-nous parvenir à la vraie Lumière qui est Le Christ.
Lui qui règne avec Toi et Le Saint-Esprit, maintenant
et pour les siècles des siècles. Amen.



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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !


Dernière édition par Lumen le Ven 26 Nov 2021 - 21:37, édité 2 fois (Raison : correction titre)
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Message par Lumen Sam 23 Sep 2023 - 12:07

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Samedi 23 Septembre 2023
Samedi de la 24ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête de Saint Pio
de Pietrelcina (Padre Pio), Prêtre o.f.m. Capucin (1887-1968).


Saints Zacharie et Elisabeth, Parents de
saint Jean-Baptiste (Ier siècle)
Sainte Thècle, Vierge et Première Martyre (1er s.).
Saint Lin de Volterra, 2ème Pape, successeur
de Saint Pierre Apôtre († 67).
Saint Constant, Sacristain à Ancône, en
Italie (Ve siècle)
Saints Christophe, Antoine et Jean, Martyrs
à Tlaxcala au Mexique (XVIe siècle)
Bienheureuse Émilie Tavernier-Gamelin,
canadienne, veuve et Fondatrice des Sœurs
de la Providence (1800-1851).
Bienheureuse Bernardine Marie Jablonska
Fondatrice de la Congrégation des Sœurs
Servantes des pauvres (+ 1940)
Vénérable Maria Teresa Spinelli, Religieuse
italienne et fondatrice des Augustines
Servantes de Jésus et Marie (+ 1850)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour

Première lettre de saint Paul Apôtre à Timothée 6, 13-16… Psaume 100(99), 1-2.3.4-5… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 8, 4-15.:


*Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe - Page 22 57d96bc4fbdedd7fb85e05a1f237d136


Commentaire de ce jour.


Le semeur


La semence, c'est la parole de Dieu : toujours saine, toujours adaptée au coeur de l'homme, toujours riche de promesses. Il n'y en a pas de meilleure: Dieu lui-même l'a sélectionnée.

Si donc les fruits ne viennent pas, ce ne sera pas la faute de la semence, mais la faute du terrain. On pourrait objecter: "Pour le terrain, on a de la chance ou on n'en a pas! Que voulez-vous, moi je suis de la rocaille, je n'y peux rien!"

Or nous y pouvons quelque chose, et c'est justement cela que Jésus veut nous faire saisir dans sa parabole. Personne n'est victime d'un fatalisme: les terrains ne sont pas distribués à la loterie, car ce ne sont pas des terrains que nous avons, mais des terrains que nous sommes, ou que nous devenons.

 Quel terrain sommes-nous? - Regardons ce que produit en nous la parole de Dieu.

Parfois nous l'accueillons dans la région la moins apaisée de notre être. Elle n'est alors qu'une information parmi d'autres, une curiosité parmi beaucoup d'autres encore plus attirantes. Elle tombe en nous à l'endroit où passent et repassent les impressions, les réactions superficielles, les rêves et les velléités. Négligée, piétinée, écrasée, la parole ne germera jamais, ou bien l'Ennemi, grain par grain, insensiblement, viendra nous l'ôter. Elle semblera banale, puis lassante, puis superflue, ... puis plus rien: plus un grain de parole dans le cœur, plus un réflexe évangélique dans la vie, plus un moment de véritable écoute en équipe, en foyer ou en communauté.

Parfois la parole germe bien et vite. C'est le premier émerveillement devant les Psaumes, les Paraboles, le Sermon sur la montagne, c'est la découverte de saint Luc, le coup de foudre pour l'épître aux Colossiens. Mais très vite l'enthousiasme retombe, parce que sous la première couche, trompeuse, qui accueille le grain, le terrain est dur: l'intelligence regimbe, ergote, demande à voir, compare les suggestions discrètes de l'Écriture aux évidences plus faciles des autres connaissances. Ou bien c'est le cœur qui est dur, qui se raidit quand viennent l'effort ou le sacrifice, qui refuse la fidélité, la constance, l'enracinement. Après la joie du début, c'est la frustration, puis l'aigreur, l'agressivité parfois, contre cette parole qui ordonne en même temps qu'elle promet.

D'autres fois notre accueil est bon et sincère, et la parole de Dieu trouve une certaine résonance au profond de nous-mêmes; mais elle n'est pas seule à grandir en nous, et d'autres voix sont admises qui couvrent celle de Jésus. On a semé du bon blé; on a commencé loyalement à écouter le Maître, et l'on tend l'oreille aux voix du refus. La parole devait nous rendre libres, mais elle est étouffée par les ronces qui foisonnent.

Et Jésus d'énumérer nos herbes folles :

- les plaisirs de la vie, qui occupent parfois tout le champ du désir;
- les richesses: c'est une herbe qui repousse toujours et qui peut devenir le véritable chiendent du cœur, car on veut toujours refermer les mains sur quelque chose ou sur quelqu'un;
- les soucis: c'est une graminée qui vient aussi bien dans le monde que dans les cloîtres, et qui pousse en toute saison. Souci des choses à faire, des choses qu'on rêve, de l'avenir qu'on ignore ou qu'on redoute. Souci du passé qu'il faut intégrer courageusement dans l'aujourd'hui de la mission.

Si la parole de Jésus ne lève pas en nous, ne s'épanouit pas, peut-être nous résignons-nous trop vite à la laisser s'asphyxier.

 Il y a, heureusement, en nous de la bonne terre, retournée, convertie depuis longtemps , le bon terreau épais qui a recueilli toutes nos feuilles mortes.

C'est la région de notre cœur et de notre vie qui reste sans cesse en attente de la parole, de la volonté aimante de Dieu . Et Jésus la décrit en trois mots :

- droiture dans l'écoute,
- accueil actif de ce qui vient de Dieu,
- constance dans l'effort de conversion.

Trois qualités d'une vie généreuse.
Trois secrets du bonheur.



Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


Le semeur sortit pour semer la semence


« Le semeur est sorti »… L’image est forte et marque profondément, elle donne son titre à la parabole.
Ce n’est pourtant pas vraiment du semeur dont il est question dans cette parabole. Paradoxalement, elle devrait plutôt s’appeler, chez Saint Luc, la « parabole du grain ».

Jésus se préoccupe en effet du devenir du grain semé et insiste sur la responsabilité du terrain qui le reçoit, c'est-à-dire sur notre propre responsabilité.
L’initiative vient de Dieu, le semeur qui a choisi de sortir et d’ensemencer, mais la responsabilité de ce qui advient implique toujours l’homme.
Cette responsabilité peut certes être partagée, des obstacles s’opposant à la croissance du grain, à l’image des oiseaux qui le dévorent avant qu’il ne germe.
Mais, dans chacune des quatre catégories de terre que Jésus distingue, il montre comment la responsabilité humaine est sollicitée.

Nous sommes donc invités à redoubler d’attention sur notre rapport à la Parole, à l’aide des repères que nous donne Jésus.
Nous y voyons par la même occasion que les éléments de base de cet examen de conscience sont simples, ils sont seulement quatre et sont clairement caractérisés.
La difficulté vient ensuite que la terre de notre cœur est souvent divisée en différents lopins de terre que nous gérons différemment.

Nous exploitons ainsi certaines parcelles sans Dieu, sûrs d’avoir les compétences et l’autonomie pour nous débrouiller sans lui.
Il y a des pans entiers de notre vie ou de notre histoire dans lesquels Dieu est personna non grata. Mais le premier groupe d’hommes nous rappelle que celui qui ne croit pas n’est pas sauvé.

Il nous faut aussi inspecter nos enthousiasmes chaleureux, ceux qui nous font envisager la radicalité évangélique avec entrain et délices.
Il est heureux que l’appel à la sainteté fasse écho en nous et suscite notre adhésion instantanée.
Mais la vie des Saints est toujours gravée au stylet des humiliations et des épreuves. Combien de nos bonnes résolutions n’ont pas passé la semaine, ou même la journée ?
Combien de nos fidélités sont mortes à la première épreuve ? Combien de nos choix de conversion se sont mystérieusement évanouis de nos mémoires, au point que l’on ne puisse même pas dire si nous les avions vraiment posés.

La question n’est pas d’être de l’étoffe des plus grands Saints de notre Église, mais d’aller jusqu’au bout de ce que Le Christ nous demande, de faire fructifier autant qu’ils le peuvent les talents qui nous sont confiés, de laisser L’Esprit nous éduquer et nous faire grandir à sa mesure et à son rythme pour arriver à la maturité chrétienne.

Certains cependant n’y arrivent jamais. Ou nous-mêmes, nous tolérons que pour certains aspects, il n’y ait pas de croissance spirituelle. Se donner dans les bonnes œuvres, mais supporter de rester peu fervent dans la prière.
Passer des heures en oraison, mais ne jamais progresser dans la charité fraternelle. Développer quelques talents, mais sans les soumettre au bon vouloir de L’Esprit.
Vouloir se donner à l’Église de Dieu, mais subordonner sa mission de Chrétien à des préoccupations égocentriques.

Seigneur Jésus vois notre indigence et rends nos cœurs bons et généreux pour porter du fruit pour le Royaume. Du fruit au centuple.
Donne-nous de t’être fidèles dans l’adversité. Apprends-nous la persévérance qui engendre la vie épanouie des enfants de Dieu.
Seigneur, tu nous interpelles fermement : « celui qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende ».
Nous t’offrons la terre de nos cœurs. Toi le jardinier de la Résurrection, rends-la féconde et accueillante à ta Parole.
 


Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


Sens de la parabole pour Jésus et ses disciples


La coutume dans l’Orient ancien veut que l’on répande d’abord la semence, puis qu’on laboure. La semence tombe un peu partout, même si le terrain est peu favorable. Dans le même champ, se trouvent des sols de divers genres: chemin de traverse, des roches, des ronces et de la terre fertile.

Jésus mentionne quatre genres de terrains pour rappeler qu’il adresse la Parole à tous les auditoires, qu’ils soient favorables, indifférents ou hostiles. La Parole de salut vient de Dieu, qui, par amour, veut offrir le bonheur et la vie à toute personne. En dépit des obstacles, la Parole prouve sa puissance par les fruits en abondance qu’elle produit.

À toutes les époques, la déception guette l’Église face à la réception tiède ou hostile de son message de salut. La nouvelle évangélisation produit aujourd’hui, en apparence, de maigres résultats. Mais le Seigneur nous promet, à travers cette parabole du semeur, que la persévérance, appuyée sur la puissance vitale de la Parole de Dieu, produira une récolte étonnante. La vie triomphera de l’indifférence et de la mort.

Pourquoi des paraboles ?

Nous avons tous connu des gens qui cultivent une surdité sélective. Ils entendent seulement ce qui leur convient, s’enfermant dans leurs idées et leurs préjugés. Ils ne veulent pas enrichir leur pauvreté, l’ouvrir sur l’expérience des autres.

Nous sommes tous affligés de surdité ou de cécité sélective. Sans le vouloir, nous sommes limités, car nous n’entendons pas les sons qui résonnent en dehors de nos capacités. Notre registre de vision est restreint : nous ne voyons pas les rayons infrarouges, ni les rayons ultraviolets. Ces limites auditives et visuelles devraient nous rendre conscients que notre intelligence et notre cœur sont également limités.

Comment parler de réalités au-delà de nos sens, sinon au moyen de symboles qui les suggèrent? Pour en comprendre, toutefois, la signification, il nous faut un minimum d’empathie. C’est notre responsabilité de prêter l’oreille, selon l’exhortation de Jésus à la foule : « Celui qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende ! » Écouter la Bonne Nouvelle, c’est approfondir nos convictions évangéliques, prêter attention aux signes des temps, nous ouvrir à des opinions nouvelles ou même contraires à nos idées. Nous ne pouvons bien comprendre qu’avec la prière, dans le silence, éclairés par la lumière de l’Esprit.

Diversité des auditeurs

Même si la Parole est puissante, elle ne peut rien sans notre disposition à l’écouter et à la rendre vivante dans notre personne. Lorsqu’elle produit des fruits dans nos actions, elle manifeste sa force de vie.

Ceux qui sont seulement curieux, qui écoutent ou qui lisent la Bible ou l’Évangile comme un livre ordinaire, sans aucune conséquence pratique dans leur existence, sont comme la semence qui tombe au bord du chemin. Ils ne savent pas que l’audition de la Parole, c’est la rencontre de Dieu, qui seul peut les sauver.

Tous les débuts d’un cheminement sont faciles, ils sont souvent accompagnés d’enthousiasme. Mais si la Parole est semée parmi les pierres, les difficultés et la sécheresse éteignent peu à peu la joie qu’elle avait suscitée. N’ayant pas de convictions profondes, les émotions superficielles disparaissent très vite. Ce fut l’enthousiasme d’un moment. La valeur d’une personne ou d’une communauté se révèle dans sa durée et sa persévérance.

Tous se plaignent que la vie moderne est devenue trépidante, remplie d’échéances et de soucis. Nous avons développé des besoins de plus en plus nombreux, au point de ne plus savoir ce qu’est une vie simple, axée sur l’essentiel. Nos préoccupations multipliées rendent nos journées et nos semaines éreintantes. Avec de telles pressions, la prière devient difficile, sinon impossible. Combien de fois entendons-nous : « Je n’ai pas le temps de prier ou de participer à l’eucharistie ! » Tout dépend évidemment de la hiérarchie de nos valeurs. Si l’audition et la méditation de la Parole sont le dernier de nos soucis, il est clair que nous n’aurons jamais le temps de nous arrêter pour rencontrer notre Père et Seigneur.

La vie de foi est une plante fragile, qui exige un entretien assidu pour survivre et se développer. La culture de la foi consiste d’abord à prier régulièrement, d’implorer l’Esprit Saint de nous accorder ses dons, entre autres la fraîcheur du regard comme celui d’un enfant, toujours émerveillé par ce qu’il découvre, et l’amour actif, qui témoigne de la présence du Seigneur en nous et autour de nous.

Les attitudes différentes de ces quatre groupes qui accueillent la Parole nous interpellent. En expliquant cette parabole, le Christ nous demande si nous nous reconnaissons dans l’un ou l’autre de ces groupes d’auditeurs.



Père Jean-Louis D’Aragon S.J.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Lorsque la parole divine est introduite dans une intelligence lavée des soucis mondains, elle s’enracine profondément, produit des pousses et croit de manière appropriée » (Saint Cyrille d’Alexandrie)

« La semence de l’Evangile féconde l’histoire des hommes et annonce une moisson abondante. Jésus donne aussi un avertissement : c’est seulement dans un cœur bien disposé que germe la Parole de Dieu » (Saint Jean-Paul II)

« L’invocation du saint Nom de Jésus est le chemin le plus simple de la prière continuelle. Souvent répétée par un cœur humblement attentif, elle ne se disperse pas dans un "flot de paroles", mais "garde la Parole et produit du fruit par la constance" […] (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 2.668)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

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Message par Lumen Dim 24 Sep 2023 - 12:29

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Dimanche 24 Septembre 2023
Vingt-cinquième Dimanche du Temps Ordinaire, Année A.


Fête de Notre-Dame des Grâces, Notre-Dame de la Merci
Nuestra Senora de las Mercedes


Saints Andoche, Thyrse et Félix
Martyrs à Saulieu, en Bourgogne (IIe siècle)
Saint Rustique, Évêque de Clermont
en Auvergne (+ v. 446)
Saint Loup de Lyon Evêque (+ 542)
Saint Pacifique, Capucin à San Severino
(+ 1720)
Bienheureuse Colombe Gabriel, Moniale
et Abbesse - Fondatrice des Soeurs
Bénédictines de la Charité (+ 1926)
Vénérable Angelo Ramazzotti? Patriarche
de Venise, fondateur du PIME (+ 1861)
Vénérable Adolfo Barberis, Prêtre Fondateur
des Sœurs du Bon Secours. (+ 1967)


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Textes de la messe du jour

Livre d'Isaïe 55, 6-9… Psaume 145(144), 2-3.8-9.17-18… Lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens 1, 20c-24.27a… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 20, 1-16a.:


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Commentaire de ce jour.


Allez vous aussi à ma vigne


Pendant trois dimanches consécutifs, nous entendrons trois paraboles de Jésus sur la vigne. Le Christ nous propose aujourd’hui celle des travailleurs embauchés tout au long de la journée, dimanche prochain celle des deux fils à qui le père demande d’aller travailler à sa vigne, et le dimanche suivant, la parabole des ouvriers qui veulent s’emparer de la vigne.

La parabole d’aujourd’hui commence très tôt le matin, sur la place publique d’un village de Palestine. Il s’agit d’une scène que l’on retrouve encore aujourd’hui dans certaines villes et villages de la planète. Les «journaliers» sont là, attendant qu’on les embauche. Je me souviens, lorsque je travaillais au Mexique, je voyais souvent, tôt le matin, sur la place centrale de la ville de Mexico, des dizaines de personnes autour de la cathédrale, attendant qu’on fasse appel à leur service. Chacun arborait sa petite pancarte : plombier, électricien, peintre, menuisier, cuisinière, femme de ménage, etc. Ces gens qui vivaient au jour le jour, de façon très précaire, espéraient que quelqu’un leur donne du travail : « Pourquoi restez-vous là, sans rien faire ? », demande Jésus. « Parce que personne ne nous a embauchés ».

Le problème du manque de travail est l’une des plaies de notre siècle. Dans les pays industrialisés, des millions de postes de travail ont été supprimés ces dernières années. À travers le monde, la moitié de la population n’a pas de travail fixe et doit survivre avec un salaire de famine d’un ou deux dollars par jour. La parabole des ouvriers de la vigne nous rappelle ce problème permanent.

Le Christ souligne ici trois points importants :

Premièrement, tous sont invités à travailler dans la vigne du Seigneur. Dans cette vigne, il n’y a pas de chômage et il n’est jamais trop tard pour répondre à l’invitation de Jésus.

Ensuite, à l’heure de la paye, nous sommes assurés que le Seigneur nous donnera un salaire équitable et généreux : « Allez à ma vigne et je vous donnerai ce qui est juste ».

Finalement, et c’est probablement le point et le plus important, même si nous n’avons pas travaillé toute la journée - à cause des circonstances de la vie, ou encore par négligence, insouciance ou manque d’intérêt -, le Seigneur continue à nous inviter. Nous ne sommes jamais trop âgés pour reprendre le travail ou pour nous joindre aux autres travailleurs.

Si nous n’avons pas toujours été très vaillants au cours de notre vie, nous avons de bonnes chances de devenir nous aussi des ouvriers de la dernière heure. Lorsque les rides s’accentuent sur notre visage, lorsque la fatigue et la faiblesse s’emparent de nous, lorsque notre soleil est sur le point de disparaître à l’horizon, le Seigneur nous redonne confiance et nous invite à nouveau : « allez vous aussi à ma vigne ».

Nous qui pensions être des ouvriers de la première heure, nous nous rendons compte que nous n’avons pas fait grand chose jusqu’ici. Avec humilité, nous devons nous ranger parmi les ouvriers de la fin du jour, à côté des fainéants et des pécheurs, conscients d’avoir fait si peu au cours de notre vie, mais comptant sur la miséricorde et la bonté de Dieu. Le matin, le midi ou le soir de notre vie, le Seigneur nous invite à sa vigne et nous promet un salaire juste et équitable. Cette parabole de Jésus met en évidence la comptabilité de Dieu face à notre comptabilité souvent mesquine. Il n’y a pas de prime d’ancienneté dans la vigne du Seigneur mais il y a toujours un salaire généreux à la fin de la journée.

Pour Dieu, nous ne sommes ni des mercenaires, ni des employés, mais des amis: «Mon ami, faut-il que tu sois jaloux parce que je suis bon ?» L’amitié, la tendresse et l’amour guident le comportement du Seigneur. S’il agissait selon notre mentalité mercantile, le journalier qui n’a travaillé qu’une heure retournerait à la maison les mains presque vides et ne pourrait nourrir sa famille. Dieu a donc pitié de lui, de sa femme et de ses enfants. Il ne s’agit pas de justice distributive mais de générosité gratuite. «Vas-tu regarder avec un œil mauvais parce que je suis bon ?» Notre Dieu est un  Dieu qui répand ses bienfaits à profusion, qui «appelle» et «invite» à toute heure, à tout âge, dans toutes les situations...

Il y a des chrétiens qui croient que la religion c’est ce que nous faisons pour Dieu. En fait,  la religion c’est en ce que Dieu fait pour nous. Dieu accueille l’enfant prodigue, recherche la brebis perdue, donne une autre chance au figuier qui ne porte pas de fruits, ouvre le paradis au bon larron, mange avec les publicains et les pécheurs, engage la conversation avec la Samaritaine, réintègre Marie-Madeleine à la communauté, protège la femme adultère, sort les lépreux de leur isolement, pardonne à Pierre après son reniement, choisi Paul de Tarse, le persécuteur, etc., etc.

Nous sommes invités nous aussi à entrer dans la vigne du Seigneur, lieu de bonheur et d’alliance avec Dieu et avec les autres, symbole de la bonté et de la générosité de Dieu : Allez vous aussi à ma vigne



Père Yvon-Michel Allard, s.v.d., directeur du
Centre biblique des Missionnaires du Verbe Divin,
Granby, QC, Canada.

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Autre commentaire de ce jour.


Les ouvriers de la onzième heure.


Si nous nous étions trouvés dans la file des journaliers qui ce soir-là, attendaient leur salaire, nous aurions sûrement grogné – et moi tout le premier : « Regardez-moi ces resquilleurs ! Ils sont arrivés les derniers à la vigne, et ils sont payés les premiers ! »

Nous aurions probablement été blessés dans nos convictions égalitaires : « Ces derniers venus n’ont travaillé qu’une heure, et tu les traites comme nous, qui avons porté le poids du jour et la chaleur ! »

Remarquons cependant que le maître de la vigne n’entend pas le moins du monde donner une prime à la paresse.
Relisons la parabole : « Vers la onzième heure (cinq heures de l’après midi) il sortit encore, en trouva d’autres qui se tenaient là, et leur dit :’Pourquoi êtes-vous restés là tout le jour sans travailler’ ? »
Le ton est sévère, mais le maître de la vigne se radoucit aussitôt quand il entend la réponse de ces hommes :
« C’est que personne ne nous a embauchés » …« Nous sommes des chômeurs »…Tout est là ; et dès lors on comprend le réflexe du maître de la vigne.

Il s’est dit :« Dans une heure, ces hommes-là vont retourner chez eux. Comment feront-ils pour nourrir femme et enfants ? Ils sont chômeurs, et ce n’est pas de leur faute. Puisque je peux compenser leur malheur, je vais le faire ! »

Voilà pourquoi les ouvriers de la onzième heure reçoivent un denier comme tous les autres. Là où l’on serait tenté de voir une injustice, il n’y a donc qu’une charité courageuse, qui brave les critiques et l’incompréhension.

À vrai dire, la parabole souligne exprès l’apparente injustice. Il est évident que beaucoup d’employeurs, dans les mêmes circonstances, auraient agi avec le maximum de discrétion, et qu’ils auraient payé les ouvriers de la onzième heure après avoir réglé tous les autres.

Si Jésus, volontairement, glisse dans sa parabole une pointe d’exagération, c’est parce qu’il veut ébranler nos habitudes de tout peser, de tout compter, de tout ramener à une question de quantité.
C’est comme si Jésus, une fois de plus, venait nous dire :« Dieu n’est pas comme cela ! Dieu ne réagit pas comme vous l’imaginez ! » Dieu est celui qui donne sans calcul, simplement parce qu’il est l’Amour.

Comme ce réflexe du cœur de Dieu pourrait assainir notre vie de foyer, notre vie familiale ou notre attitude en communauté !
Même dans les meilleures fraternités, il reste entre les Sœurs du non-dit, du non-exprimé. On pardonne beaucoup de choses aux autres Sœurs, beaucoup de jugements hâtifs ou de paroles trop vives ; mais on leur pardonne plus difficilement de ne pas porter « toute leur part » du poids du jour et de la chaleur, de ne pas être sur la brèche autant que les autres Sœurs.

C’est le réflexe de Marthe, accaparée par les soins du service, et qui en ajoute sans se rendre compte :« Seigneur, cela ne te fait vraiment rien que ma sœur me laisse travailler toute seule ? »
Jésus nous répond, dans sa parabole :« Ne compare pas, sinon tu seras paralysée dans ton effort. Ne regarde pas ce que fait ta sœur, mais l’amour que tu veux me donner.
Dis-toi que c’est une chance et une grâce, et une joie déjà totale, que de pouvoir servir jusqu’au bout de tes forces et au-delà.
Si tu es triste en songeant au peu que fait ta sœur, c’est que tu ne me sers pas encore en pure gratuité. »

Dieu, le Maître, Notre Père, qui parle dans la parabole, nous ramène devant nos propres limites :"Sais-tu vraiment ce que ta Sœur doit porter ? Connais-tu son histoire ? Ses richesses ? Son désarroi ?
Ou alors ton œil est-il mauvais parce que je suis bon ? Parce que je veux lui assurer, à elle aussi, le denier de la Vie éternelle ?

Tu travailles pour moi, que veux-tu de plus ? Tant que tu en seras encore à compter, tu resteras frustrée, et souvent malheureuse.
Du jour où tu ne compteras plus, tes mains seront toujours pleines, pleines de richesses à partager.



Fr. Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


Autant le Ciel est élevé au-dessus de la Terre,
autant mes chemins sont élevés au-dessus des vôtres.


Les plans de Dieu dépassent toujours, et souvent de loin, les plans des hommes. L’oracle du prophète Isaïe l’affirme de façon très claire :
« Mes pensées ne sont pas vos pensées, et mes chemins ne sont pas vos chemins […]. Autant le Ciel est élevé au-dessus de la Terre, autant mes chemins sont élevés au-dessus des vôtres, et mes pensées, au-dessus de vos pensées. » (Cf. 1ère lecture)
L’esprit humain est petit, fragile et sujet à l’erreur.
L’homme ne devrait-il pas être conscient que Dieu a ses projets et que c’est à lui de les accueillir et non pas l’inverse ?

Cette vérité est contenue dans l’Évangile de ce dimanche qui nous présente le Règne de Dieu comme le maître d’un domaine qui va embaucher des ouvriers pour sa vigne :
« Le Royaume de Dieu est comparable au maître d’un domaine qui sortit au petit jour afin d’embaucher des ouvriers à sa vigne. »
Seuls les premiers sont embauchés sur un contrat précis ; aux autres il est uniquement certifié qu’ils recevront ce qui est juste.
Aux derniers rien n’est précisé, sinon d’aller eux aussi à la vigne. Vient le soir et le moment de rémunérer chacun.

Le Maître ménage alors l’effet de surprise en commençant par payer les derniers ouvriers, à qui il donne une pièce d’argent, c’est-à-dire ce qui correspond au salaire d’une journée de travail, pour terminer par ceux qui ont commencé à l’aube, et qui reçoivent eux aussi le même salaire.
Un sens naturel de la justice nous porterait à penser que les ouvriers qui ont supporté le poids de toute la journée devraient recevoir plus que ceux qui ont travaillé seulement quelques heures.
Mais si nous considérons les choses de plus prêt nous voyons qu’il n’y a aucune injustice dans l’attitude du maître.
Celui qui a travaillé toute la journée a reçu ce qui lui avait été promis : « une pièce d’argent ». Du coup, donner le même salaire tant à celui qui a travaillé une heure qu’à celui qui a travaillé onze heures n’est pas injustice mais pure générosité.

La thématique des plans de Dieu rejoint ainsi celle de la gratuité de son Amour qui surpasse de loin les mérites humains.
Cet Amour parce qu’il est Divin est un et ne peut se diviser. C’est la symbolique qu’ont retirée les Pères de l’Église de l’unique pièce d’argent distribuée à chacun.

En outre, cet Amour a comme finalité la Vie de celui à qui il est destiné. En effet, une pièce d’argent était, à l’époque, le minimum qui permettait à une famille de vivre.
En donnant cette somme à chacun, le maître manifeste qu’il se montre plus inquiet de la vie de ses ouvriers que de l’application d’une stricte justice distributive.
La thématique des projets de Dieu rejoint à ce point celle du Salut et de la Vie éternelle que Dieu veut offrir en plénitude à chacun.

Nous comprenons qu’en fait de projets de Dieu, fondamentalement il n’en existe qu’un seul auquel tous les autres se ramènent : celui de nous sauver.
Et Dieu nous le manifeste à travers un Amour infini et inconditionnel. Dieu n’est pas un comptable qui, en fonction de nos mérites, nous donnerait plus ou moins part à sa Vie éternelle.

Quand il donne la Vie, il donne tout parce qu’il se donne. Il ne peut faire autrement parce que c’est sa nature de se donner et de ne rien retenir pour lui. Et cela, il le fait sans condition parce qu’il est pure gratuité, pur don.

Cette bonté et cette générosité se révèlent aussi dans une patience infatigable qui prend le temps de nous inviter sans cesse à l’accueillir et ce jusqu’à la dernière seconde de notre vie.

Mais la délicatesse de Dieu ne s’arrête pas là. Il souhaite notre participation à la construction de son projet de Salut.
Il ne veut pas que nous soyons des spectateurs passifs sur la place, que nous demeurions sans rien faire.
Il désire que nous soyons des collaborateurs actifs, ouvriers de sa vigne : hommes qui souffrent de la soif et de la chaleur et qui marquent d’un rythme et d’une empreinte Chrétienne la société humaine, la vie publique.
Il désire que nous adoptions les mêmes mœurs, que nous ayons le même regard et les mêmes pensées que lui vis-à-vis de nos frères en humanité.
Il désire que nous travaillions avec lui à inviter tous les hommes à son Royaume éternel. Les derniers arrivés seront tout autant les bienvenus dans la maison du Père que les premiers. Leur place demeure réservée à la Table du Royaume.

Mais dans la perspective de construire le Royaume, l’important n’est pas d’arriver à la première ou à la dernière heure.
L’important est de prendre conscience que du moment où nous sommes appelés, notre vie reste définitivement orientée vers le Royaume de Dieu.
Si nous sommes arrivés parmi les premiers, notre fatigue contribuera sans doute mystérieusement à faire fléchir les retardataires pour qu’ils s’engagent eux aussi à travailler à la vigne du maître et puissent ainsi avoir part au Royaume éternel.

Ne cherchons pas dans les événements qui nous arrivent à connaître quels sont les plans de Dieu car ils nous dépasseront toujours.
La meilleure manière d’y adhérer et surtout de ne pas y faire obstacle c’est de vivre, comme nous invite Saint Paul dans la deuxième lecture, en Christ et de mener une vie digne de son Évangile.

Cette vie en Christ, greffée sur la générosité infinie de l’Amour et de la Patience Divine, amène Saint Paul à préférer continuer à travailler à l’œuvre du Seigneur auprès des Philippiens plutôt que de mourir et de rejoindre définitivement Le Seigneur.
Ce n’est pas pour autant qu’il perd Le Christ.
Au contraire, il le trouve peut-être même davantage en choisissant de ne pas vivre pour soi mais de travailler au Salut de ses frères.

« Seigneur, tu as voulu que toute la loi consiste à t’aimer et à aimer son prochain : donne-nous de garder tes Commandements, et de parvenir ainsi à la Vie éternelle » (Cf. Collecte de la Messe).



Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Courons, ne lâchons rien, nous sommes sur la bonne voie ; que l’heureuse sûreté des acquis du passé ne nous rende pas moins diligents à l’heure d’affronter les épreuves qui nous attendent » (Saint Augustin)

« Le dialogue est notre méthode, non par stratégie habile, mais par fidélité à Celui qui ne se fatigue jamais de passer et de repasser sur les places des hommes jusqu’à la onzième heure pour proposer son invitation d’amour » (François)

« L’amour des pauvres est incompatible avec l’amour immodéré des richesses ou leur usage égoïste » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 2.445)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !




Lumen
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Message par Lumen Lun 25 Sep 2023 - 11:58

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Lundi 25 Septembre 2023
Lundi de la 25ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


L’Église Célèbre la Solennité (propre à la Suisse) de la
Fête de Saint Nicolas de Flüe, patron de la Suisse (1417-1487).


Saint Cléophas, Disciple du Christ au
bourg d'Emmaüs (Ier siècle)
Saint Firmin, Évêque d'Amiens et Martyr (+ 303).
Saints Paul, Tatte et leurs enfants, Martyrs
à Damas (IVe siècle)
Saint Serge de Radonège Ermite, Fondateur
du Monastère de la Trinité-Saint-Serge (+ 1392)
Bienheureux José Antón Gómez et ses trois Compagnons
Prêtres et Moines espagnols (+ 1936)
Vénérable María Benita Arias, Fondatrice des
Servantes de Jésus-Sacrement (+ 1894)
Vénérable Wanda Malczewska, Mystique
polonaise (+ 1896)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)





Textes de la messe du jour

Livre d'Esdras 1,1-6… Psaume 126(125),1-2ab.2cd-3.4-5… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 8,16-18.:


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Commentaire de ce jour.


des lampes qui éclairent


Si nous laissons ces trois petites phrases nous nourrir, nous découvrirons qu’elles photographient la mission de tout chrétien : être lumière pour ceux qui vivent dans les ténèbres, être des lampes allumées dans l’obscurité, des étoiles dans la désorientation générale, des voix qui s’élèvent au milieu de la tempête et de la nuit noire. Nous avons été destinés, prédestinés pour être l’image de son Fils (Rm 8, 29), pour laisser naître Jésus en nos intérieurs, en nos cœurs, pour qu’il rayonne à l’extérieur.

              Devant cette mission, des questions surgissent en nous : sommes-nous des mystères de lumière en ne plaçant pas l’évangile sous le lampadaire pour nous protéger de cette vague contre-courant qui nous assaille? Personne après avoir allumé une lampe ne la cache sous un couvercle. Sommes-nous des mystères de vie en gardant frileusement la Parole? Rien n’est secret qui ne doive être connu et venir au grand jour. Sommes-nous des mystères d’écoute capables de goûter davantage chaque jour – le texte dit recevoir– le fruit juteux de la Parole de Dieu ? Faites attention à la manière dont vous écoutez.

               En ce temps de ré-évangélisation, ces trois petites phrases ouvrent sur un appel à devenir « plus baptisés », plus «lumineux », plus « vivants », plus « écoutants ». C’est plus urgent que de savoir comment s’organiser. Elles invitent à appuyer nos vies de «plus» sur le roc de notre immersion dans la Parole de Dieu pour que ni la pluie, ni les vents, ni les tempêtes n’en fracturent les fondations.

              Mais comment réaliser cette mission d’être « plus » ? D’être ce que nous annonçons plutôt que de parler avec plus ou moins de conviction sur ce que nous devenons ? Le livre des proverbes que nous venons d’entendre (Pro 3, 27-34) nous suggère de ne pas aujourd’hui, maintenant, refuser notre aide ni travailler à rendre l’autre malheureux, ni chercher querelle sans raison à quelqu’un qui ne t’a pas fait de mal. C’est déjà en soi tout un programme!

               Mais la parole de Dieu, - celle qui nous rend lumière et vie - il faut aussi la dire, ne pas la tenir dans le secret de nos cœurs. Malheur à moi si je n’annonce pas l’Évangile ! (1 Co 9, 16) Ne pas la placer sous le lampadaire est nécessaire, mais :
+ la dire comme les martyrs de l’église coréenne, s’impose pour qu’elle nous sorte des mirages plus scintillants qu’éclairants.
+ la dire même en sachant que notre parole qui s’appuie sur le sol de notre foi, n’est pas le sol qui la reçoit.
+ la dire sans prétendre détenir plus que d’autres la vérité sur Dieu.
+ la dire en sachant que le mystère de Dieu dépasse nos mots, qu’il ne peut être contenu dans nos mots et qu’aucun mot humain ne peut avoir la prétention de révéler Dieu. Je ne suis pas venu vous annoncer le mystère de Dieu avec le prestige de la parole ou de la sagesse. Ma parole et ma prédication n’avaient rien du discours persuasif. Elle était une démonstration de la puissance de l’Esprit (1 Co 2, 1-3).L’académicien Hector Bianciotti (Lettres à un ami prêtre, Gallimard, 2006, p.27) écrit que plus la parole cherche la justesse, plus elle s’en éloigne.
+ la dire même si nous reconnaissons que nous ne savons pas la dire, que nous disons mal Dieu, mais il faut en parler.

              Saintetés, nous n’avons pas encore compris que la parole de Dieu devient une épée tranchante quand – et c’est paradoxal – elle naît de notre faiblesse à bien parler de lui. C’est alors que nous montrons que nous sommes plus possédés par la Parole que nous la possédons.  Savoir parler, dire notre Dieu est ce qu’il y a de plus urgent et de plus impossible aussi. Nous sommes des vases fragiles qui portent un trésor inestimable.

Je termine par ces paroles de Benoît XVI à Lourdes (2009) : restez en silence et adorez votre Maître. Restez en silence puis parlez et dites au monde votre foi. Vous ne pouvez taire ce que vous savez.  Notre monde à besoin de voir chez les chrétiens [la lumière] qu’ils ne voient briller nulle part ailleurs. Une eucharistie pour nous confier à Celui qui nous confie la mission d’être des mystères de lumière, de vie et d’écoute. AMEN.



Abbé Gérard Chaput
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Autre commentaire de ce jour.


La lampe


Il n'y a rien de si triste qu'une lumière qui ne brille pour personne, rien de plus insensé que de contraindre ou de masquer la lumière. Personne n'aurait la folie d'allumer une lampe pour la cacher aussitôt; à plus forte raison le Père du ciel ne veut-il pas cacher la lumière qu'il a lui-même allumée en nous à la flamme de la parole de Jésus  et qui nous donne accès aux secrets du Royaume.

Il nous a placés là où nous sommes, humbles lampes de tous les jours, pour qu'en nous consumant nous fassions pauvrement reculer les ténèbres de ce monde. Là où Dieu nous a placés, notre pauvreté est irremplaçable. Et notre pauvreté devient richesse dès qu'un frère ou une sœur approche de l'entrée; car alors notre lumière révèle son visage.

 Celui qui revient en pleine nuit cherche péniblement la maison et tâtonne ensuite longuement dans l'entrée, parce que personne ne l'attend. Et bien souvent, c'est l'expérience douloureuse que nous faisons dans la vie fraternelle : nous ne trouvons pas l'accès de la maison du frère, et l'entrée de son cœur n'est pas éclairée, parce qu'il ne nous attend pas ... ou n'attend plus personne.

Cette difficulté de rejoindre l'autre, cette déception sans cesse renaissante dans le dialogue, doivent nous convertir nous-mêmes à l'accueil : à quelque heure qu'il se présente, le frère doit trouver en nous une lumière pour lui.

 D'ailleurs cette lumière ne vient pas de nous et ne nous appartient pas: elle ne marque pas l'entrée de notre maison, mais le vestibule de la maison de Dieu, car c'est Dieu qui attend mon frère; c'est Dieu qui l'invite.

Bien souvent le frère entrera sans même remarquer la lumière. Il trouvera naturel que Dieu l'ait allumée; et ce sera bien ainsi, puisqu'il entre pour rencontrer Dieu.

Et quand le frère aura trouvé Dieu, notre pauvre lumière continuera de veiller, au service d'un nouveau visage qui sortira de l'ombre à l'heure de Dieu, à l'appel de Dieu. Car il n'est rien de caché qui ne devienne un jour manifeste, en venant à la lumière de Dieu; il n'est rien de fermé qui ne puisse s'ouvrir quand s'ouvrent les mains de Dieu; il n'est rien de secret, ni misère ni richesse, qui doive redouter le plein jour du Verbe de Dieu.

Et notre lampe, pourtant dérisoire, est un relais de cette clarté qui brille sur la Face du Christ.
 

Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


« On met la lampe sur le lampadaire pour que
ceux qui entrent voient la lumière »


Au premier regard, ce bref évangile est désarmant, déconcertant. On a l’impression que Jésus ne parle pas pour se faire comprendre. On peut bien sûr saisir le premier morceau du discours au premier degré : c’est effectivement absurde d’allumer une lampe si l’on ne veut pas qu’elle éclaire. Mais qu’entend Jésus par « Rien n’est caché qui ne doive paraître au grand jour; rien n’est secret qui ne douve être connu.. »? Ou encore, que peuvent bien signifier ces affirmations paradoxales : « …celui qui a recevra encore; et celui qui n’a rien se fera enlever même ce qu’il paraît avoir?»  En fait, le texte ne révèle son sens que quand on sort de Luc pour chercher une clé d’interprétation ailleurs.

De toute évidence, dans ce passage, Luc reprend Marc en l’abrégeant (Mc, 21-25). Cela permet de comprendre d’abord que c’est ce raccourci qui rend difficile le texte proposé aujourd’hui à notre méditation. On saisit ensuite que  le passage évoque ce que les spécialistes de Marc ont appelé « le secret messianique. » La lumière dont parle Jésus n’est rien d’autre que lui-même, le Fils d’amour, le Révélateur, le Messie. C’est lui, la lampe qui luit au fond d’un lieu obscur et qui dissipe les ténèbres pour éclairer à jamais la nuit du monde.

Chez Marc, ce discours est adressé aux disciples, non pas à « la foule ». Jésus leur fait des confidences. Il leur révèle un secret qui, un jour, sera proclamé sur les toits. Ce qui est encore caché au monde, il le transmet uniquement au cercle de ses intimes car ce sont eux qui devront faire connaître le secret et le révéler « au grand jour ». Par là, Jésus annonce déjà le temps de l’Église : le temps de la mission où ceux qui auront appris le secret devront le transmettre au monde, à leurs risques et périls.  Et quand leur « inintelligence » ne leur permet pas de comprendre, Jésus prend la peine de leur donner des explications en un langage moins énigmatique. Cette stratégie se justifie par le fait que le danger est partout. Les représentants de la loi conspirent pour perdre Jésus. Ce dernier sait qu’ils finiront par l’avoir, mais ils arriveront trop tard car il aura déjà transmis le secret.

Si l’on prend cet angle d’attaque, même les deux phrases paradoxales de la fin deviennent compréhensibles. « Celui  qui a recevra encore. » De qui s’agit-il ? Très probablement, de celui qui a reçu le secret, qui a compris que Jésus est la lumière et, qui est dans les bonnes dispositions pour en savoir davantage. Quant à  celui qui n’a rien, et qui risque de perdre  même ce qu’il croit avoir, on devine qu’il s’agit du conspirateur qui se range parmi ceux qui cherchent à rayer Jésus du nombre des vivants. Ce qu’il croit avoir, c’est la loi de Moïse qui le rend sourd et aveugle. Car il croit que la loi a été donnée une fois pour toutes aux fils de la promesse. Il perdra tout car la nouvelle loi, la nouvelle alliance rend caduque toute discrimination. C’est une autre manière de répéter à ceux qui refusent de se convertir en prétextant qu’ils ont Abraham pour père : « Car, je vous le dis, des pierres que voici, Dieu peut susciter des enfants d’Abraham » (Lc 3, 8). Aujourd’hui, c’est à nous que s’adresse cette sévère mise au point : nous, juifs, chrétiens et musulmans qui, comme au temps de Jésus, croyons encore que le seul titre de « fils d’Abraham » suffit au salut.



Père Melchior M’Bonimpa S.J.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Seigneur Jésus-Christ, notre très doux Sauveur, daigne allumer toi-même nos lampes, afin qu’elles brillent sans cesse dans ton temple et qu’elles donnent de la lumière à notre nuit » (Saint Colomban, abbé)

« Une bougie ne peut donner de la lumière que si la flamme la consume. Elle ne servirait à rien si sa cire n’alimentait pas le feu. Laissez le Christ brûler en vous, même quand cela suppose parfois le sacrifice et le renoncement » (Benoît XVI)

« Il existe un lien organique entre notre vie spirituelle et les dogmes. Les dogmes sont des lumières sur le chemin de notre foi, ils l’éclairent et le rendent sûr. Inversement, si notre vie est droite, notre intelligence et notre cœur seront ouverts pour accueillir la lumière des dogmes de la foi” (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 89)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !



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Message par Lumen Mar 26 Sep 2023 - 12:22

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Mardi 26 Septembre 2023
Mardi de la 25ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de
Saint Côme et Saint Damien, Martyrs (c. 286).


L’Église Célèbre la Solennité (au Canada) de la Fête des Saints
Jean de Brébeuf, Isaac Jogues et leurs compagnons, Martyrs († 1649).


Saint Gédéon, Juge dans la tribu
de Manassé (XIVe siècle av. J.-C.)
Saint Cyprien et Sainte Justine, Martyrs († 314).
Sainte Thérèse Couderc, Fondatrice de la
Congrégation de Notre-Dame du Cénacle (+ 1885)
Bienheureux Louis Tezza, Fondateur de la
Congrégation des Filles de Saint-Camille (+ 1923)
Vénérable Ladislas Kornilowicz, Prêtre
diocésain polonais, Théologien, Fondateur
de mouvements de jeunesse (+ 1946)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour

Livre d'Esdras 6, 7-8.12b.14-20… Psaume 122(121), 1-2.3-4ab.4cd-5… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 8, 19-21.:


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Commentaire de ce jour.


Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui entendent la Parole de Dieu,
et qui la mettent en pratique.


Jésus vient d’achever son enseignement sur l’accueil de la Parole dans nos vies par cet appel à la vigilance : « Faites attention à la manière dont vous écoutez »; sous-entendu : soyez ces « bonnes terres », qui, « ayant entendu la Parole dans un cœur bon et généreux la retiennent et portent du fruit par leur persévérance » (Lc 8, 15).
On peut supposer que Marie et « les frères de Jésus » - c’est-à-dire ses cousins - ont écouté son enseignement sur le parvis de la maison, mêlés à la foule trop nombreuse pour tenir à l’intérieur.
Puis lorsque le Maître eut terminé, ils ont cherché à le rejoindre, en essayant de se frayer un chemin entre les malades qui se pressaient autour de Jésus pour le toucher et se faire guérir par lui.
Quoi de plus naturel pour une mère que de désirer embrasser son Fils, et pour ses proches de vouloir le saluer ?
Les disciples ont reconnu Marie et signalent sa présence à Jésus, tout absorbé par son Ministère de Compassion.

Notre-Seigneur a sans aucun doute levé la tête et scruté la foule du regard, y cherchant la silhouette bien-aimée.
La découvrant, son visage s’est illuminé d’un sourire rayonnant auquel Marie a répondu avec tendresse.
Tout en gardant les yeux plongés dans ceux de sa mère, Jésus a interprété cet échange silencieux par ces quelques mots :
« Ma mère et mes frères ce sont ceux qui entendent la Parole de Dieu et qui la mettent en pratique ».

Qui mieux que Marie a écouté la Parole de Dieu et l’a mise en pratique, elle qui « l’a accueillie par la Foi dans son cœur avant de la concevoir dans son sein par l’action de L’Esprit-Saint » (Saint Augustin) ?
Par deux fois Saint Luc souligne la vigilance intérieure de la Vierge : « Marie retenait toutes ces paroles-événements et les méditait dans son cœur » (Lc 2, 19); « Sa mère gardait dans son cœur toutes ces paroles-événements » (Lc 2, 51).

Nous traduisons le grec rhema par « parole-événement » car il s’agit d’une parole agissante, qui tend à se faire événement - pourvu que nous la laissions agir dans nos vies.
C’est précisément ce que Notre-Seigneur attend de nous : que nous accueillions sa Parole « pour ce qu’elle est réellement : non pas une parole d’homme mais la Parole de Dieu qui est à l’œuvre en nous les croyants » (1 Th 2, 13).

Heureux sommes-nous si nous la recevons dans un cœur disponible et dans « l’obéissance de la foi » (Rm 1, 5) : elle sera en nous germe de Vie Divine; « car Dieu nous a fait renaître non pas d’une semence périssable mais d’une semence impérissable : sa Parole vivante qui demeure » (1 P 1, 23).

Cette vie divine engendrée en nous par l’action de la grâce n’est autre que la Vie du Christ Jésus Lui-même.
Le Verbe de Dieu en effet, est devenu participant de notre nature humaine pour que nous puissions devenir participants de sa nature Divine (cf. 2 P 1, 4).
C’est ainsi que mystérieusement mais bien réellement, nous devenons non seulement « frères » de Jésus - puisque nous sommes engendrés par la volonté du même Père - mais également « mère » du Christ, en tant que nous lui permettons de poursuivre en nous son mouvement d’incarnation, jusqu’à l’achèvement de son Corps total.
C’est pourquoi « comme des enfants nouveau-nés, soyons avides de la Parole comme d’un lait pur qui nous fera grandir pour arriver au Salut » (1 P 2, 2).

« Seigneur Jésus, jour après jour tu t’offres à moi dans ta Parole et dans tes Sacrements, pour me nourrir de ta propre Vie Divine.
Et moi je boude ces dons comme des aliments méprisables. Arrache-moi à ma tiédeur, à mon indifférence coupable; et donne-moi faim et soif du Pain du Ciel et de la Coupe du Salut afin que je puisse être reçu au sein de la famille de Ton Père et Notre Père, de Ton Dieu et Notre Dieu (cf. Jn 20, 17) ».



Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


"Ta mère et tes frères"


Les débuts du ministère public de Jésus ont suscité dans sa famille une certaine inquiétude.

Depuis le jour où il avait rangé ses outils pour inaugurer sa vie de prophète itinérant dans toute la Galilée, les gens de sa parenté suivaient avec attention les événements, se demandant ce que signifiait un changement si brusque et sur quoi tout cela allait déboucher.

Il n'y a donc rien d'étonnant à voir les cousins de Jésus venir aux nouvelles. Mais pourquoi Marie, mère de Jésus, s'est-elle jointe à eux ?

Tout simplement parce que Jésus la laissait vivre dans la foi et l'espérance. Elle savait bien que Jésus était totalement voué aux affaires de son Père et que l'œuvre du Messie dépassait les frontières de Nazareth. Elle se disait sans doute aussi que Jésus l'avait déjà beaucoup gâtée en restant trente années auprès d'elle. Elle était heureuse de le savoir heureux dans sa mission. Mais une mère est une mère : elle aussi voulait le voir, l'entendre parler du Père avec des mots tout simples. Et puis, à Nazareth elle veillait à tout; maintenant qu'elle n'était plus là auprès de lui, ne manquait-il de rien ?

 Marie est donc venue, elle aussi, pour voir Jésus. Mais impossible de l'atteindre, tellement la foule est dense autour de lui. On fait donc passer la nouvelle de rang en rang jusqu'à Jésus : "Ta mère et tes frères sont là dehors; ils veulent te voir".

Étranges limites imposées à l'amour d'une mère : la foule lui a pris son fils, la foule la sépare de son fils.

Nous connaissons, nous aussi, cette souffrance de la séparation; mais ce n'est plus la foule compacte qui nous interdit d'approcher de Jésus, c'est son retour au Père dans la gloire qui a mis entre nous et lui une distance que seule la foi peut franchir. Nous voudrions voir Jésus, et le Ressuscité nous répond en quelque sorte : "Pour l'instant il vous suffit de m'entendre". La vision est pour plus tard; elle est réservée pour le moment de l'heureuse rencontre. Mais dès aujourd'hui nous avons la parole du Maître, et l'Esprit Paraclet nous est donné pour nous faire réentendre cette parole, pour nous en faire ressouvenir et pour nous y faire entrer avec toute la force de notre espérance.

 Il n'a donc pas de différence entre la vie théologale de Marie et la nôtre : elle aussi a dû rejoindre son Fils par la foi et la confiance; elle aussi, même avant la Résurrection, a dû accepter de longues séparations et vivre de la parole de Jésus sans plus voir son visage. Et la réponse de Jésus souligne bien cette nécessité d'une foi vivante : "Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la mettent en pratique". Ce qui revient à dire : "Tous ceux qui écoutent ma parole et en vivent font partie de ma famille".

Jésus a toujours refusé de privilégier sa famille selon la chair, car il venait pour le salut du monde entier. Et les disciples sur ce point ont bien compris les intentions du Maître: certes, Jacques, le cousin de Jésus, est resté longtemps un personnage de premier plan dans la communauté judéo-chrétienne de Jérusalem, jusqu'à sa lapidation en l'an 62, mais jamais les cousins de Jésus n'ont tenté de fonder une dynastie.

 À première vue la réponse de Jésus semble sévère pour ses cousins et surtout pour Marie. En réalité, quand il évoque l'attitude des vrais croyants, Jésus pense à sa propre mère, comme nous le lirons bientôt dans ce même Évangile de Luc : "Un jour que Jésus prêchait, une femme éleva la voix du milieu de la foule et lui dit : Heureuse celle qui t'a porté et allaité !"; en d'autres termes : "Comme elle a de la chance d'avoir un fils tel que toi !" Et Jésus de répondre : "Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent !" (Lc 11,28).

Bien sûr, Marie a de la chance; bien sûr, c'est pour elle un privilège inouï que d'être la Mère de Dieu; mais Jésus veut souligner son mérite, le mérite de sa foi.

Heureuse Marie, "qui a cru en l'accomplissement des paroles de Dieu" (1,45).

Heureuse Marie, "qui retenait tous les événements de la vie de Jésus et les méditait dans son coeur " (2,19).

Par son privilège de Mère du Messie, Marie échappe à la condition commune. Par sa foi et son espérance, au contraire, Marie est non seulement admirable, mais imitable, et nous la voyons devant nous, loin devant nous mais parmi nous quand même, dans la longue caravane des croyants, des fils d'Abraham pèlerins de la foi.

C'est bien là aussi que Jésus la situe. Par un nouveau paradoxe, par une nouvelle délicatesse de son amour filial, au moment même où Marie attend dehors, hors du cercle de ses auditeurs, Jésus fait d'elle un éloge qui traversera tous les siècles :  "Voici ma Mère, le modèle de votre foi".

 

Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


Qui est ma mère : nous sommes plus que beaux


N'est-elle pas belle Marie, cette femme, mère de Jésus, qui se tient dehors, dit Luc ? Non, répond Christian Bobin. Elle est plus que belle. Marie est plus que belle. Elle est toute belle. Mais Jésus ajoute ce matin, qu'elle a maintenant de la concurrence. Ce sont ceux, la foule, dit Luc, qui sont proches de Jésus. Une foule proche de Jésus, c'est plus que beau.

Ce qui est beau d'abord à observer, c'est que Jésus au contraire des maîtres, exécute lui-même ce qu'il demande : quitter son père, sa mère. Jésus a, le premier, quitté son rang divin. Il a délaissé la gloire qui l'habitait. Nous oublions ou passons trop souvent sous silence, cette beauté-là. Cet abaissement-là.

Ce qui est beau, c'est de voir qu'une foule écoute Jésus. Une foule toute oreille. Une foule attentionnée. Une foule qui dévore ses paroles jusqu'à délaisser leur préoccupation quotidienne. Une foule, c'était celle d'hier. C'est aussi celle d'aujourd'hui que nous voyons moins parce que nos yeux évaluent tout en fonction d'une présence physique dans les églises.

Ce qui est très beau et encourageant, c'est que Jésus ne se voit pas réservé à une élite : sa famille. Il se sait aussi offrir une pleine mesure, surabondante (Lc 6, 37) de sa vitalité intérieure à une foule qui souhaite non pas faire la volonté de Dieu mais qui préfère, précise le grand théologien saint Thomas, que la volonté de Dieu se fasse en elle. Nuance importante parce ici, l'effort est mis non sur ce que la foule fait pour accomplir cette volonté mais sur son attachement personnel à laisser Dieu faire son travail en elle.

Ce qui est plus que beau, c'est la déclaration de Jésus qui affirme heureux ceux et celles qui dans leur cœur, mettent [sa parole] en pratique (Lc 6, 49). Cela est «plus que beau» parce que cela contribue aujourd'hui à la renommée de Jésus. À travers cette foule, à travers nous, Jésus n'est pas un être hypothétique, lointain, mais un «proche», partie prenante de nos vies. Désormais, la parole fait chair grandit par nous. Mais qui voit cela «plus que beau» ?

Ce qui est étonnamment plus que beau, c'est qu'en faisant la volonté de Dieu, nous refusons un mode de vie autoréférentielle (pape François), une vie toute tournée ou plutôt toute renfermée sur elle. Nos vies deviennent alors comme le tournesol, tournées vers le sombre soleil de nos mois. Nous sommes étonnamment plus que beaux quand nous prenons soin de Dieu, quand nous le visitons au fond de nos cœurs.

Ce qui est humainement inimaginable tant c'est trop beau, c'est de saisir viscéralement que cette foule a eu l'odorat, le mot est du pape François, assez développé pour sentir que Jésus réchauffait son cœur, tant il était en admiration de la voir écouter sa parole. La foule avait l'impression, avait la certitude que Jésus était tout entier à elle. Tout entier près d'elle. Que rien d'autre qu'elle ne comptait à ses yeux. Elle était sa famille. Ce qui le faisait vivre pleinement.

À votre contemplation : nous sommes, après Marie, quand nous recherchons sa volonté, nous laissons faire sa volonté en nous, le plus beau visage de Dieu dans notre monde.  Nous sommes son chef d'œuvre admirable qu'il est venu restaurer à son image. Il nous faut entendre que c'est à chacun d'entre nous que s'adresse le Père quand il dit au sortir du baptême de Jésus : tu es mon fils bien-aimé (Mt 3, 17). Dieu, dit saint Irénée, s'est fait fils d'homme pour habituer l'homme à recevoir Dieu et pour habituer Dieu à habiter en nous.

Qui est ma mère ? Dans nos mots d'aujourd'hui, ce sont ceux et celles qui ne cessent de demander au Dieu de leur vie, délivre-nous de nous-mêmes. AMEN.



Abbé Gérard Chaput
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Oh Fils Unique et Parole de Dieu ! Toi qui est immortel, tu as daigné, pour nous sauver, prendre chair de la Sainte Mère de Dieu et toujours Vierge Marie. Toi, l’Un de la Sainte Trinité, glorifié avec le Père et le Saint Esprit, sauve-nous ! » (Saint Jean Chrysostome)

« Rien que dans le Verbe qui s’est fait chair, dont l’amour s’accomplit sur la Croix, l’obéissance est parfaite » (Benoît XVI)

« Par la foi l’homme soumet complètement son intelligence et sa volonté à Dieu. De tout son être l’homme donne son assentiment à Dieu révélateur (cf. DV 5). L’Écriture Sainte appelle "obéissance de la foi" cette réponse de l’homme au Dieu qui révèle (cf. Rom 1,5)” (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 143)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

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Message par Lumen Mer 27 Sep 2023 - 10:16

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Mercredi 27 Septembre 2023
Mercredi de la 25ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête de
Saint Vincent de Paul, Prêtre et Fondateur de la Congrégation
de la Mission et des Filles de la Charité (1581-1660).


Sainte Aquiline, Vierge et
Martyre (+ 1764). Fête le 27 Septembre.
Vénérable Maurice Garrigou, Fondateur de
l'Institut Notre Dame de Compassion (+ 1852)


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Textes de la messe du jour

Livre d'Esdras 9, 5-9… Livre de Tobie 13, 2.3-4ab.4cde.7.8ab.8cde… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 9, 1-6.:


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Commentaire de ce jour.


Ne prenez rien pour la route, ni bâton, ni sac, ni pain, ni argent;
n’ayez pas chacun une tunique de rechange


Dans la finale de la longue section consacrée, depuis le verset 14 du chapitre 4, à la prédication en Galilée, Luc va s’attacher tout particulièrement aux liens qui relient Jésus à ses apôtres.
Dans notre péricope, nous voyons Jésus convoquer et envoyer les douze proclamer le Royaume de Dieu et faire des guérisons. On est frappé dans cet Évangile par l’impression de légèreté, de liberté qui s’en dégage : « N’emportez rien pour la route, ni bâton, ni sac, ni pain, ni argent ; n’ayez pas chacun une tunique de rechange ».
L’apôtre part, désencombré de tout souci matériel, de tout attachement autre que celui qui le relie à son Seigneur.
C’est le seul lien qu’il garde mais un lien qui loin de le paralyser, le pousse au contraire en avant parce qu’il lui donne l’assurance de pouvoir compter sur son Maître à chaque instant.

La pauvreté de l’apôtre interpelle. Elle interroge sur ce qui le fait vivre et lui donne cette joie, ce dynamisme et cette force. Elle annonce une richesse qui dépasse les biens de ce monde : la vie du Royaume de Dieu.
Condition de celui qui annonce le Royaume, elle se révèle ainsi condition d’accès au Royaume.

Condition d’accès au Royaume, la pauvreté l’est en tant qu’elle libère le cœur et l’esprit pour permettre d’entrer dans la dynamique de l’Amour et du partage.
Car, de quoi vit-on dans le Royaume si ce n’est de la Charité !
A côté d’une pauvreté matérielle subie et négative, sans cesse à combattre, il existe une pauvreté matérielle positive qui, une fois choisie, libère, élève et rend disponible pour les réalités du Royaume.

Il apparaît dès lors cohérent que celui qui annonce le Royaume de l’Amour de Dieu vive une pauvreté effective et choisie.
Jésus ne nous l’a-t-il pas lui-même montré, lui qui s’est fait proche des pauvres pour les enrichir de sa pauvreté !
Toute sa vie, de la Crèche à la Croix, a été marquée par le dépouillement. C’est bien par sa pauvreté et son abaissement volontaire qu’il nous a ouvert les portes du Royaume et du Salut. Saint Paul l’a bien compris lorsque dans son Épître aux habitants de Philippe il les invite à imiter le dépouillement du Seigneur Jésus Lui-même : « Comportez-vous ainsi entre vous, comme on le fait en Jésus-Christ : Lui qui est de condition Divine n'a pas considéré comme une proie à saisir d'être l'égal de Dieu.
Mais il s'est dépouillé, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes, et, reconnu à son aspect comme un homme, il s'est abaissé, devenant obéissant jusqu'à la mort, à la mort sur une Croix.
C'est pourquoi Dieu l'a souverainement élevé et lui a conféré le Nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu'au Nom de Jésus tout genou fléchisse, dans les Cieux, sur la Terre et sous la Terre, et que toute langue confesse que Le Seigneur, c'est Jésus-Christ, à la Gloire de Dieu Le Père. » (Ph 2, 5-9)

Nous voyons combien la pauvreté que Jésus nous invite à saisir, sans l’exclure pour autant, est bien plus qu’un simple renoncement aux biens matériels. Elle est une marche à sa suite, Lui auquel nous sommes appelés à nous identifier pour nous faire les relais de son Amour auprès de nos frères en humanité.

C’est appel à choisir d’être pauvre avec Le Christ ne cessera jamais de résonner dans le cœur de tout Chrétien et de l’Église tout entière parce qu’il relève de l’essence missionnaire et apostolique de celle-ci.
C’est bien ce qu’exprime le Concile Vatican II lorsqu’il nous dit : « La mission de l’Église continue et développe au cours de l’histoire la mission du Christ Lui-même, qui fut envoyé pour annoncer aux pauvres la bonne nouvelle; c’est donc par la même route qu’a suivie Le Christ Lui-même que, sous la poussée de L’Esprit du Christ, l’Église doit marcher, c’est-à-dire par la route de la pauvreté, de l’obéissance, du service et de l’immolation de soi jusqu’à la mort, dont il est sorti victorieux par sa Résurrection.
Car c’est ainsi dans l’Espérance qu’ont marché tous les apôtres, qui ont achevé par leurs multiples tribulations et souffrances ce qui manque à la Passion du Christ au profit de son Corps qui est l’Église (Col 1, 24)… » (Ad Gentes 5)

« Seigneur, fais-nous la grâce de devenir à la suite de tes apôtres de véritables disciples de ton Amour et de ta Miséricorde. Conduis-nous sur le chemin du dessaisissement de nous-mêmes pour que nous rendions un témoignage de toi toujours plus authentique. »



Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


L'envoi des Douze


Jésus a tenu à ce que ses disciples fassent, de son vivant, leurs premières expériences missionnaires; et l'Évangile rapporte qu'il a envoyé, dans un premier temps, les Douze, sa meilleure équipe, puis dans un second temps soixante-douze autres, deux par deux (Lc 10,1-2).

Aujourd'hui nous assistons au départ des Douze. Jésus leur confie deux tâches essentielles : proclamer le Règne de Dieu et guérir; et les deux sont liées, car les guérisons opérées par les Apôtres, tout comme celles accomplies par le Christ, seront le signe que le Règne de Dieu est arrivé et que les forces du mal reculent dans le monde, avec leur cortège de mort et de souffrances.

 Voilà donc les Douze cheminant de village en village et expérimentant la puissance de Jésus à travers leurs paroles et leurs gestes. Parce qu'ils travaillent pour Jésus, avec sa force et son autorité, ils n'ont à prévoir aucun arsenal, aucune provision, aucune sécurité onéreuse. Et Jésus leur a recommandé de rester le plus légers possible : "ni bâton, ni besace, ni pain ni argent; surtout pas deux tuniques l'une sur l'autre", ce qui serait un signe de luxe et d'oisiveté. Cette légèreté des missionnaires sera à la fois un signe de pauvreté et un témoignage de confiance dans la fidélité du Seigneur qui les envoie.

 Il s'agit manifestement d'une mission courte, à l'intérieur même du pays d'Israël. Plus tard les missions de Paul en Méditerranée nécessiteront des équipes plus étoffées et le soutien financier de la communauté d'Antioche ou des jeunes églises.

Dans l'immédiat, c'est surtout un style missionnaire que Jésus veut inculquer aux Apôtres. Pour cette première tentative, les Douze iront de maison en maison, modestement, patiemment, prenant le temps d'un contact prolongé, annonçant la bonne nouvelle, l'unique nouvelle que le monde attende pour sa joie, et guérissant partout les malades physiques ou mentaux qu'on leur présentera.

 Mais bien que ce soit une mission préparatoire, une sorte de répétition de la mission universelle, Jésus engage pleinement son autorité dans le travail de ses amis. Non seulement il leur donne de son pouvoir sur les démons et les maladies pour libérer tous ceux qui accueilleront le message avec foi, mais il leur demande de prononcer le cas échéant des avertissements solennels :

 Quant à ceux qui ne vous accueilleront pas, sortez de leur ville et secouez la poussière de vos pieds, en témoignage contre eux".

Il se peut en effet qu'en réponse à son offre de paix et de liberté le témoin de Jésus essuie un refus, refus de sa présence ou refus de sa parole. Il restera alors messager de paix et se laissera chasser de la ville, sans une plainte et sans rien emporter d'elle, ni amertume ni agressivité, pas même la poussière attachée à ses pieds.

Il s'en ira, libre, dans la paix de Dieu, mais sans rien brader des appels de Jésus.

Jésus reviendra sur cette consigne lors de l'envoi des soixante-douze : "Dans toute ville où vous serez entrés et où l'on ne vous accueillera pas, sortez sur la place publique et dites : 'Même la poussière de votre ville qui s'est collée à nos pieds, nous l'essuyons pour vous la laisser. Pourtant, sachez-le bien : le Règne de Dieu est tout proche!" (10,11)

 Bonne nouvelle pour les uns, occasion de raidissement pour les autres : la parole des disciples sera signe de contradiction comme celle du Maître; et aussi longtemps que l'Évangile sera prêché au nom de Jésus, chaque  homme devra signifier librement s'il accepte ou repousse son offre de miséricorde, s'il veut ou non être guéri, s'il prend ou non le chemin de l'amour.

De la part de Dieu, en tout cas, l'offre est généreuse. Dieu veut sauver, Dieu veut guérir, Dieu n'a pour nous que des pensées de paix et une bonne nouvelle. Mais c'est à nous de saisir le bonheur quand Jésus nous l'apporte.

 

Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


tout placer dans le cœur et non dans la bourse


Je commence cette réflexion par ces mots écrits au XIVe siècle pour le grand priant Ruysbroeck : dans l’Église primitive, les apôtres et les saints évêques marchaient de par le monde et convertissaient les païens. Maintenant, c’est une histoire différente. Quand un évêque ou un abbé visitent son peuple, il arrive avec ses quarante chevaux, sa famille étendue et à grands frais. Mais lui-même n’a rien à payer. Le changement était dans la bourse et non dans le cœur (traduction libre de ma part).

L’appel à n’emporter ni argent, ni pain, ni bâton a été remplacé très tôt dans l’histoire de l’Église, par la séduction des richesses, que souvent les envoyés déployaient.  Jésus et ses disciples étaient pauvres de tout bien. Ils étaient riches en humanité, en vertu, disait-on à une autre époque.

Ruysbroeck déplore qu’à son époque, les envoyés de l’Église (évêques, abbés, prêtres) fussent riches en avoir de toute sorte et pauvres en humanité, en vertu. Pour lui, c’était des disciples de Judas qui, à son époque, dirigeaient l’Église. Ils sont comme Judas qui ont vendu leur Maître.

Quand est-il aujourd’hui ? Le pape François atteste dans sa personne même et dans ses attitudes et comportements que l’évangile ne s’annonce pas en portant des phylactères et en rallongeant les franges (cf. Mt 23, 5). C’est seulement avec cette certitude intérieure de pauvreté et appuyée par des comportements extérieurs, que s’annonce l’évangile. Tout est gratuit. Tout est grâce. Il y a cinquante ans, le document Ad Gentes (no 5) notait que la mission de l’Église continue et développe la mission du Christ lui-même […] qui s’est fait pauvre.

Dans sa lettre pastorale sur l’environnement (Laudatio si, no 122), le pape François remarque avec lucidité que lorsque l'être humain se met lui-même au centre, il finit par donner priorité absolue à ses intérêts […]  et tout ce qui ne sert pas ses propres intérêts est sans importance. Nos intérêts convoitent toujours davantage.

Tout quitter ou n’emportez rien, ces paroles engendrent des chrétiens. Ils donnent des ailes, pourrait-on dire, à l’évangélisation. Les évangélistes expriment les préoccupations de Jésus quand ils écrivent qu’on peut rendre vaine la Parole (cf. Mc 7, 13),  la falsifier (cf. 2 Co 4, 2), la diluer pour gagner l’approbation (2 Co 2, 17) ou l’enfouir dans des paroles humaines qui la vident de sa beauté (1 Co 2, 4). Contre ces risques très réels, Pierre insiste pour nous entendre  parler avec les mots de Dieu (cf. 1 Pi 4, 11), avec le style et comportement de Jésus.

Vincent de Paul atteste que le style de vie du chrétien est aussi important que le contenu de sa foi. La foi passe plus à travers nos personnes que dans nos paroles.  Paul VI affirmait que les hommes d'aujourd'hui ont plus besoin de témoins que de maîtres. Et lorsqu'ils suivent des maîtres, c'est parce que leurs maîtres sont devenus des témoins (Paul VI au Conseil des laïcs, 1974). Une question surgit : et nous, ici, sommes-nous témoins ou maîtres en parole de Dieu ? Nos vies sont-elles des réponses à la parole que nous venons d’entendre ?

Aucunement question de délester l’héritage de la foi, le dépôt pour parler en termes de contenu, mais notre style de vie ne doit en attester la faisabilité. Il ne s’agit aucunement de vivre misérablement. Ce n’est pas les possessions qui font problème, mais l’emploi qui en est fait. Le tout quitté n’est pas non plus à comprendre seulement des biens à avoir ou pas. Il faut  aussi quitter nos blessures intérieures, décrocher de ce qui nous arrive, délaisser nos turbulences d’ordre physique ou psychique. Ce terrain-là est plutôt difficile.

Accorde-nous une pareille ardeur à aimer et pratiquer ce qu’a enseigné (oraison) Vincent  de Paul. AMEN.

Rik Van Nieuwenhove, Ruysbroeck Jan Van, mystical theologian of the trinity, Ed. University of Notre  Dame Press, 2003, p. 15



Abbé Gérard Chaput
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Je ne pourrai pas me reposer jusqu’à la fin du monde, tant qu’il y aura des âmes à sauver » (Sainte Thérèse de Lisieux)

« Celui qui a véritablement trouvé le Christ ne peut pas l’avoir pour lui seul, il doit l’annoncer » (Saint Jean-Paul II)

« Parce que, comme tous les fidèles, ils sont chargés par Dieu de l’apostolat en vertu du baptême et de la confirmation, les laïcs sont tenus par l’obligation et jouissent du droit, individuellement ou groupés en associations, de travailler à ce que le message divin du salut soit connu et reçu par tous les hommes et par toute la terre » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 900)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !




Lumen
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Message par Lumen Jeu 28 Sep 2023 - 13:33

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Jeudi 28 Septembre 2023
Jeudi de la 25ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


L’Église fait mémoire (facultative propre à l’Allemagne)
de la Fête de Sainte Lioba, Abbesse Bénédictine
à Schornsheim († 782).


L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête
de Saint Venceslas, Duc de Bohême et Martyr,
patron de la Pologne, de la République tchèque
où le 28 Septembre y est Fête nationale (+ 929).


L’Église fait mémoire (obligatoire aux Philippines
et facultative ailleurs) de la Fête des Saints
Laurent Ruiz et 15 compagnons, Martyrs
à Nagasaki au Japon (+ v. 1635).


Saint Simon de Roxas, Prêtre de
l'Ordre de la Sainte Trinité pour le rachat
des captifs (+ 1624)
Saint Lucas Alonso del Espiritu Santo
Martyr au Japon (+ 1633)
Dédicace de l'église Cathédrale
Diocèse de Saint-Dié, Le 28 septembre 1974
solennellement consacrée.
Bienheureux Jean Shozaburo et 5 compagnons
Martyrs à Nagasaki au Japon (+ 1630)
Bienheureux Jean-Paul Ier, Pape (263e)
1978 (+ 1978)
Vénérable Anne-Marie Antigo, Religieuse
clarisse mystique, abbesse à Perpignan
(+ 1676)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour

Livre d'Aggée 1, 1-8… Psaume 149(148), 1-2.3-4.5-6a.9b… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 9, 7-9.:


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Qui es-tu Seigneur JESUS ? AMI m'as-Tu répondu !
Oui, NOTRE ROI, NOTRE AMI, NOTRE JOIE. DIEU NOTRE TOUT


Commentaire de ce jour.


Quant à Hérode, il disait : « Jean, je l’ai fait décapiter.
Mais qui est cet homme… ».


Les bruits courent au sujet de Jésus. Qui est-il vraiment ? La question de l’identité de Jésus, qui est au centre de l’Évangile, se pose à tout le monde. Voilà sans doute l’enseignement le plus surprenant de ces quelques versets.
Ceux qui doivent prendre position par rapport à la personne de Jésus ne sont pas seulement ceux qui cherchent à le suivre et ceux qui veulent approfondir son enseignement : tout homme est appelé à se décider. Même Hérode, le roi cynique.

Tout le monde n’a certes pas le même rapport à la Parole du Seigneur, tout le monde n’a pas la même façon de l’accueillir.
Pour Hérode, elle n’est qu’une rumeur atténuée par l’épaisseur des murs de son palais et déformée par les fantasmes des intermédiaires.
Ainsi, aucun élément pur n’arrive à lui. « Certains » – il n’y a pour Hérode aucun témoin formellement identifiable, pas de référence fiable – prétendent que Jésus serait Jean-Baptiste ressuscité.
La comparaison est flatteuse, Jean-Baptiste étant, de tous les prophètes, le plus grand dans le Royaume.
Mais elle révèle aussi une peur latente : Jean a été injustement exécuté ; ne pourrait-il trouver un moyen de se faire justice lui-même, en ressuscitant d’entre les morts ?

On entendait aussi différentes variations sur ce thème : « d’autres » avançaient qu’il s’agissait d’Élie, dont le retour était attendu. Jean-Baptiste, Élie, ou un autre : ce sont plusieurs façons de dire qu’un prophète exceptionnel marchait sur les routes des hommes.
Mais tous ces regards sont tournés vers le passé, ils évoquent médiocrement « un prophète d’autrefois ».

Hérode reste perplexe. Il reste raisonnable : « Jean, je l’ai fait décapiter », il est donc mort et quand on meurt, c’est pour longtemps. Il ne veut donc pas prêter crédit aux hypothèses qui font appel à une résurrection d’un prophète des temps passés ; pour lui, Jésus est un homme, bien vivant, un homme qu’il ne connaît pas et qui l’intrigue, un homme dont il « entend tellement parler ».

Ces questions montrent les limites d’une mauvaise recherche du Seigneur. Hérode, qui « apprend » des choses par la rumeur publique, qui « entend » parler des miracles et des enseignements, cherche pourtant à « voir » Jésus.
Il se trompe de registre parce qu’il n’est pas dans une recherche sincère de la vérité. Hérode se contente des on-dit parce qu’il n’est pas disposé à entendre la Parole de Vérité.
Il ne s’intéresse pas à la personne de Jésus mais aux pouvoirs dont la rumeur le pare. D’ailleurs, dans les versets que nous méditons aujourd’hui, le Nom de Jésus n’apparaît pas une seule fois. Hérode et son entourage s’occupe d’un personnage fantasmatique qui n’a rien à voir avec Le Seigneur.

La question d’Hérode, « mais qui est cet homme ? », dévoile donc une mauvaise curiosité envers Le Seigneur.
Hérode veut accéder à la connaissance d’un pouvoir qui se donne en spectacle, il veut maîtriser une force ostentatoire.
Il veut mettre la main sur le Seigneur sans chercher à le connaître, sans chercher à le rencontrer.

Seigneur Jésus, par ton Esprit d’Amour, purifie nos cœurs. Rends nos oreilles sourdes aux bruits de ce monde qui propage à ton sujet des idées étriquées.
Détourne nos yeux des théories du passé, de ce monde qui ne peut que vieillir, et initie-nous à la nouveauté de ton Évangile.
Donne-nous la vraie connaissance de ton Nom qui nous sauve. Entretiens en nous une sainte curiosité qui nous pousse à te connaître, à te rencontrer pour mieux t’aimer. Tu es Notre Seigneur et Notre Dieu, notre Salut vient de Toi.



Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


Hérode


Hérode Antipas, fils d'Hérode le Grand, gouverna la Galilée et la rive est du Jourdain de l'an 4 avant à l'an 39 après Jésus-Christ, donc durant tout le temps de la vie de Jésus. On l'appelait le Tétrarque, pour le distinguer du roi son père.

     À lire ces quelques versets, on pourrait se demander si cet Hérode Antipas ne méritait pas la sympathie de Jésus. Fort bien renseigné sur tout ce qui se passait en Galilée, il demeurait perplexe. Les faits étaient là: les guérisons authentiques, les autres miracles dûment constatés; mais les gens émettaient à propos de Jésus des jugements très différents. Ceux qui croyaient à la résurrection pensaient que peut-être le Baptiste était ressuscité; on leur objectait que Jean Baptiste n'avait jamais fait aucun miracle. D'autres se référaient aux prophéties de Malachie (3,23) sur le retour d'Élie, ou encore aux promesses du Deutéronome sur la venue d'un prophète "tel que Moïse".

Au fond, les gens faisaient toujours appel à des personnages connus, soit par la tradition, soit par les événements contemporains, comme pour ramener Jésus à un cas déjà familier.

Or Hérode continuait à se poser des questions.

Formé à la grecque, il ne pouvait guère admettre une résurrection des corps, et les autres explications de la foule ne lui suffisaient pas. Il désirait voir Jésus. Cela nous est dit également de Zachée, handicapé par sa petite taille. Mais pourquoi ce roi cherchait-il à rencontrer le rabbi de Nazareth ?  Pour entendre de lui le message du Règne de Dieu ? pour l'interroger sur son enseignement?

Dans l'Évangile de Luc, c'est le récit de la passion qui fait la lumière sur le véritable désir d'Hérode.

 De fait Hérode verra Jésus, quelques  mois plus tard, lors de son procès, lorsque Pilate, ne sachant que penser ni que faire du "Roi des Juifs", l'enverra au tétrarque de Galilée présent à Jérusalem au moment de la Pâque. "À la vue de Jésus, Hérode fut tout joyeux [de nouveau comme Zachée!]. Depuis longtemps en effet il désirait le voir pour ce qu'il entendait de lui, et il espérait lui voir faire quelque miracle. Il l'interrogea donc avec force paroles, mais Jésus ne lui répondit rien [car il n'était pas en quête de la vérité]. Hérode donc, après l'avoir, avec ses gardes, traité avec mépris et bafoué, le revêtit d'un manteau magnifique et le renvoya à Pilate".

Un roi de parade, un roi de pacotille, un roi de carnaval : c'est  tout ce qu'Hérode a su voir en Jésus, car il ne pouvait admettre ni imaginer une royauté d'un autre type que la sienne. Comparée à la royauté de Jésus, qui n'est pas de ce monde, c'est en réalité la royauté d'Hérode qui était fragile et caduque; mais il lui aurait fallu entrer dans le message de Jésus pour découvrir en lui "plus grand que Salomon".

Le malheur d'Hérode, comme celui de Pilate, c'est d'être resté aveugle et inerte devant la vérité: parce qu'il ne parvient pas à se hausser au niveau de la vérité, il rabaisse la vérité jusqu'à la tourner en dérision.

C'est le même drame qui peut nous visiter et stopper les progrès de notre vie de foi. Quand nous ne laissons pas Jésus nous élever jusqu'au mystère de sa personne, jusqu'à sa vision des choses, jusqu'à l'espérance qu'il apporte, même les choses les plus saintes peuvent perdre pour nous leur attrait, même Jésus peut se dévaluer à nos yeux.

Nous lui laissons un manteau magnifique, mais il s'en va seul vers sa passion.

 

Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


« Jean, je l’ai fait décapiter. Mais qui est cet homme
dont j’entends dire de telles choses ? »


La mission des douze disciples dans les villes et villages de Galilée précède immédiatement ces réflexions du peuple et d’Hérode au sujet de Jésus. Les disciples ont proclamé l’Évangile et fait connaître la personne de Jésus. La ferveur nationaliste, et même révolutionnaire, fermentait dans toutes ces localités, qui étaient hostiles à Hérode, le valet des Romains. Aussi Hérode craignait tout nouveau mouvement populaire, qui pouvait devenir subversif. Même Jean Baptiste, qui prêchait la conversion loin de la Galilée, près du Jourdain, dans le désert, avait provoqué sa peur et son hostilité. Il pouvait craindre encore plus Jésus, dont l’activité missionnaire se déroulait en plein coeur de la Galilée, ce foyer des révoltes contre l’autorité politique. Quand on n’a pas la foi, comme Hérode, c’est le soupçon qui tourmente le coupable.

Jésus est un mystère

Après avoir fait exécuter Jean Baptiste, Hérode entend parler de Jésus et se pose des questions sur ce nouveau personnage. Au fond de lui-même, il souffre de remords : il a eu l’illusion de se débarrasser de Jean, mais l’activité de Jésus ressuscite pour lui la figure de Jean. On ne libère pas sa conscience avec une action brutale. La punition vient de notre conscience, qui nous juge.

La personne de Jésus, comme sa mission qui vient de Dieu, est un mystère. Aussi certains pensent que Jésus est une réincarnation de Jean, ou du prophète Élie ou d’un autre prophète d’autrefois. Pour comprendre le présent, on se réfère tout naturellement à ce qu’on connaît, au passé et à ses figures éminentes. À toutes les époques, on a tenté de comprendre la personne de Jésus avec des critère humains, alors qu’on ne peut le connaître qu’avec les yeux de la foi éclairée par l’Esprit. En dehors de la foi, Jésus ne peut être qu’une énigme déconcertante et incompréhensible.

Hérode est un assassin curieux et en proie au remords. Il n’a ni la foi, ni le minimum d’empathie pour comprendre un envoyé de Dieu. Aussi Jésus ne lui répondra rien quand, au moment de la passion, il comparaîtra devant lui (Lc 23,9).

Jésus dérange

« Mes pensées ne sont pas vos pensées et mes chemins ne sont pas vos chemins », déclare le Seigneur (Is 55,8). Les prophètes, que Dieu a envoyés et qui parlèrent en son nom, ont toujours ouvert des perspectives qui ont déconcerté le peuple. De même, et encore plus que tous les prophètes, Jésus ouvre des horizons infinis devant nous et il nous met en question, exigeant de nous la conversion, un changement radical.

Les prophètes et Jésus ont subi la persécution, parce qu’ils dérangeaient la routine et la paresse dans laquelle chacun s’est installé. Personne n’aime être dérangé et obligé de remettre en question sa conduite et sa personne. Hérode a essayé de réduire Jean au silence. Il voudra s’en prendre également à Jésus, que des Pharisiens avertiront : « Pars d’ici, va-t’en ailleurs, car Hérode veut te faire mourir. » (Lc 13,31)

Conclusion

Dans une prière, on s’adresse à Dieu, « Toi qui viens me déranger. » C’est la prière du croyant, qui sait à l’avance que le Seigneur va le déranger, par un signe, une épreuve, une maladie, … En toute confiance, il remet sa personne entre les mains de son Père, qui veut son bonheur mieux et plus que lui-même. Il est convaincu avec Paul que « Dieu fait tout concourir au bien de ceux qu’il aime »  (Rom 8,28).

Sans la foi, tout devient énigme incompréhensible et parfois révoltante. Il faut croire pour comprendre. La promesse de Jésus à Marthe se réalise alors : « Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu » (Jn 11,40).



Père Jean-Louis D’Aragon S.J.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Le Dieu que nous cherchons n’est pas un Dieu éloigné de nous. Nous l’avons entre nous. Il habite en nous comme l’âme dans le corps si nous sommes pour Lui, au moins, des membres sains que le péché n’a pas tué » (Saint Colomban, abbé)

« Hérode n’a pas pu surmonter les couches qui bloquaient son cœur. L’ambition du pouvoir, l’égoïsme et les faibles convictions étouffaient cette possibilité de découvrir un Jésus qui a souffert pour le sauver » (François)

« Toute société réfère ses jugements et sa conduite à une vision de l’homme et de sa destinée. Hors des lumières de l’Evangile sur Dieu et sur l’homme, les sociétés deviennent aisément totalitaires » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 2.257)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Ven 29 Sep 2023 - 11:52

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Vendredi 29 Septembre 2023 :
Vendredi de la 25ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


L’Église Célèbre la Fête des Saints Archanges
Michel, Gabriel, Raphaël et toute l'armée Céleste.


Saint Jan de Dukla, Prêtre Franciscain
Conventuel (+ 1484).
Saints martyrs à Nagasaki, Prêtres et
laïcs (+ 1636)
Bienheureux Jean de Montmirail, vaillant et
célèbre Chevalier qui se fit humble Moine
(1165-† 1217).
Bienheureux Jean Shozaburo et 5 Compagnons
Martyrs à Nagasaki au Japon (+ 1630)
Bienheureux Antonio Arribas Hortigüela et six
Compagnons Prêtres et religieux, Missionnaires
du Sacré-Coeur de Jésus, martyrs (+ 1936)
Bienheureux Luigi Monza, Prêtre diocésain italien
Fondateur des Petites apôtres de la charité. (+ 1954)
Vénérable Miguel Ángel Builes, Evêque et Fondateur
de congrégations en Colombie (+ 1971)


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Textes de la messe du jour

Livre de Daniel 7,9-10.13-14… Psaume 138(137), 1-2a.2bc-3.4-5… Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 1, 47-51.:


*Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe - Page 22 Jacobs-dream-luther-terry
« Vous verrez les anges de Dieu monter et descendre au-dessus
du Fils de l’homme » Jacob a fait ce songe.


Commentaire de ce jour.


Vous verrez le Ciel ouvert, et les Anges de Dieu monter et
descendre au-dessus du Fils de l’Homme.


Les anges, serviteurs et envoyés de Dieu, sont présents tout au long de la Bible, depuis celui qui réconforte Agar au désert (Gn 16, 7) jusqu’à celui qui arpente la Jérusalem Céleste (Ap 21, 17).
Selon Denis l’Aréopagite, ils seraient divisés en neuf Chœurs et en trois Hiérarchies : Les Anges, les Archanges et les Vertus ; les Puissances, les Principautés et les Dominations ; enfin, plus haut encore, les Trônes, les Chérubins et les Séraphins.
Leur occupation est de Contempler Dieu, de l’aimer, de le louer et d’exécuter ses volontés pour la conduite de l’univers et pour le Salut des hommes.
La plupart des apparitions mentionnées dans l’Ancien Testament sont attribuées à l’Archange Saint Michel, dont le nom signifie « Qui est comme Dieu ? » - allusion à la réponse qu’il aurait faite à Lucifer lorsque celui-ci dans sa révolte, prétendait s’égaler à Dieu.
« Chaque fois qu’il est besoin d’un déploiement de force extraordinaire, écrit Saint Grégoire le Grand, c’est Michel qui est envoyé : son action et son nom font comprendre que nul ne peut faire ce qu’il appartient à Dieu seul de faire.
L’antique ennemi, qui a désiré par orgueil être semblable à Dieu, disait : “J’escaladerai les cieux, par-dessus les étoiles du ciel j’érigerai mon trône, je ressemblerai au Très-Haut”. Or, l’Apocalypse nous dit qu’à la fin du monde, lorsqu’il sera laissé à sa propre force, avant d’être éliminé par le supplice final, il devra combattre contre l’Archange Michel : “Il y eut un combat contre l’archange Michel” (Ap 12, 7) ».
Le chapitre 12 du livre de l’Apocalypse lui attribue en effet un rôle décisif dans le grand combat eschatologique contre le Dragon.
Saint Michel serait non seulement le Prince des anges, mais aussi le Prince des âmes qui doivent occuper les places laissées vides par la chute des démons.
Faute de précisions, on attribue à Saint Michel la plupart des interventions angéliques de la première Alliance : ainsi ce serait lui qui aurait retenu la main d’Abraham alors qu’il s’apprêtait à immoler son fils Isaac (Gn 22, 11) ; ce serait également lui qui serait apparu à Josué sous les murs de Jéricho au moment de la prise de la ville, se présentant comme « le chef des armées du Seigneur » (Jos 5, 13-14).
Certains auteurs prétendent que c’est avec l’Ange Michael que combattit Jacob et qui bénit le patriarche (Gn 32, 25-30) ; on le soupçonne même d’avoir assisté David dans son combat avec le géant Goliath (1 Sam 17) !

On comprend que ce prince des milices angéliques ait toujours été en honneur dans la prière chrétienne.
Citons encore ces paroles que le Pape Saint Jean-Paul II prononça au cours d’une allocution à l’occasion du Regina Caeli : « Puisse la prière nous fortifier pour ce combat spirituel dont parle la lettre aux Ephésiens : “Rendez-vous puissants dans le Seigneur et dans la vigueur de sa force” (Ep 6, 10).
C’est à ce même combat que se réfère le Livre de l’Apocalypse, nous mettant devant les yeux l’image de Saint Michel Archange (cf. Ap 12, 7).
Le Pape Léon XIII avait certainement bien présente cette image quand, à la fin du siècle dernier, il introduisit dans l’Église toute entière une prière spéciale à Saint Michel : “Saint Michel Archange, défends-nous dans le combat contre le mal et les embûches du malin, soit notre rempart...” Même si aujourd’hui on ne récite plus cette prière à la fin de la Célébration Eucharistique, je vous invite tous à ne pas l’oublier mais à la réciter pour obtenir d’être aidés dans le combat contre les forces des ténèbres et contre l’esprit de ce monde » (24 avril 1994).

Nous connaissons l’Archange Gabriel par la visite mémorable qu’il fit à la Vierge Marie ; plus largement, Dieu semble lui avoir confié le soin de tout ce qui regarde le mystère de l’Incarnation.
Quant à l’Archange Raphaël, on se souvient qu’il accompagna le jeune Tobie dans son voyage (Tb 6, 10), le guidant de ses conseils précieux et lui permettant de ramener l’onguent qui permit de guérir les yeux de son père (Tb 11, 13).

« Saint Michel Archange, défendez-nous dans le combat ; soyez notre secours contre les ruses et les perfidies du démon. Que Dieu lui montre son emprise, nous vous en supplions humblement.
Et vous, Prince de la milice Céleste, refoulez en enfer Satan et les autres esprits mauvais qui errent dans le monde pour la perte des âmes. Amen. »



Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


"Viens et vois"


Autant d'apôtres, autant de manières de répondre à l'appel de Jésus.

André a entendu le Baptiste lui dire : "Voici l'Agneau de Dieu ." Il a suivi Jésus et lui a demandé : "Où demeures-tu ?" Simon a été amené par son frère. Jésus l'a regardé, et lui a dit : "Tu t'appelleras Kèphas". Philippe a entendu simplement : "Suis-moi!"; Jacques et Jean ont lâché leurs filets; Matthieu s'est levé sans terminer son addition.

Mais tous ceux-là ont vu Jésus; c'est pourquoi leur réponse a pu être immédiate, décisive. Nathanaël n'entend d'abord que le témoignage des premiers appelés : "Celui dont parlent la Loi et les Prophètes, nous l'avons trouvé: c'est Jésus, fils de Joseph, de Nazareth !" Et Nathanaël ne s'en laisse pas compter. Mieux que les autres il connaît le pays, puisqu'il est du village d'a côté, et ce n'est pas à lui qu'on fera croire une pareille chose; le Messie sortant de Nazareth, ce village insignifiant de quelques dizaines de feux !

 "Viens et vois", lui répond Philippe.

C'est le type même de la parole de témoignage, qui ne contraint pas, mais propose. Philippe reconnu en Jésus le Messie d'Israël, mais il ne force pas la main de Nathanaël; il ne l'oblige pas, par pression morale, à entrer dans sa propre certitude et dans sa propre joie. Il lui suggère simplement de poser à son tour un acte de liberté, de faire à son tour le pas et la découverte : "Viens et vois!" De fait, même le plus vibrant des témoignages ne suffira jamais pour susciter la foi. Personne ne peut croire par procuration; il faut faire soi-même la démarche, se risquer à la rencontre et au dialogue avec l'Envoyé de Dieu. Et de même, quand l'acte de foi a été posé, on ne peut se contenter d'habiter par habitude la foi de la communauté: c'est chaque jour qu'il faut réentendre l'appel à une relation vivante et irremplaçable.

 "Viens et vois!" À partir de cette invitation de Philippe, tout l'épisode va se centrer sur le regard.

Nathanaël va donc voir Jésus; mais surtout il va prendre conscience que déjà il a été vu : "Quand tu étais sous le figuier, lui dit Jésus, je t'ai vu !" Jésus a vu, dans le secret, Nathanaël sous le figuier méditant les Écritures.

En un éclair, Nathanaël se découvre précédé par le regard de Jésus. Et parce qu'il se sait reconnu, il reconnaît à son tour Jésus pour ce qu'il est : le Messie envoyé de Dieu et le roi attendu par Israël. Jésus l'a vu espérer, et parce que Jésus, dans son amour, a pris l'initiative, Nathanaël peut croire en le voyant : "Rabbi, c'est toi, le Fils de Dieu ! c'est toi, le roi d'Israël !"

 Mais Jésus lui répond : "tu verras des choses bien plus grandes!"... Oui, s'il garde les yeux ouverts en même temps qu'il ouvre son cœur, Nathanaël verra en Jésus mieux encore que cette lucidité qui le surprend, mieux encore qu'un lieutenant de Dieu sur la terre. Il verra se déployer tout le mystère du Fils de Dieu fait homme. Il comprendra qu'avec Jésus la pleine communion avec Dieu est offerte aux croyants, et que le Messie est, à lui seul, toute l'ouverture du cœur de Dieu.

À ce moment, pour la révélation solennelle qu'il veut faire, Jésus, au-delà de Nathanaël, s'adresse à tous ceux qui vont être les témoins de sa vie et de sa Pâque : "En vérité, en vérité je vous le dis : vous verrez, vous verrez le ciel ouvert !"

La foi leur fera rejoindre, à travers la déchirure du ciel, le Dieu inaccessible. Mieux encore, ils assisteront à un dialogue inimaginable, celui de Dieu, au ciel, avec le Fils de l'Homme sur terre : "Vous verrez les anges de Dieu monter et descendre au-dessus du Fils de l'Homme". Le mouvement des anges, messagers de Dieu, tel que Jésus le décrit, traduit pour le regard ce que ce dialogue a de paradoxal pour l'intelligence et le cœur de l'homme. On s'attendrait que les messagers descendent d'auprès de Dieu, puis remontent vers lui; en réalité ils montent de Jésus vers le Père:

le message part donc de Jésus,  le Fils pleinement libre et tout obéissant,

                     le Fils totalement spontané qui passe tout entier dans sa réponse,
                     le Fils responsable et totalement autonome dans sa propre soumission;

et les messagers redescendent d'auprès de Dieu sur Jésus à tout moment de sa mission. Ils sont porteurs d'une parole silencieuse, et pour nous inaudible: le oui de Dieu au  monde qu'il aime, l'acquiescement du Père à son Bien-Aimé.

 Frères et sœurs, nous qui passons des heures, heureuses ou arides, sous le figuier de la prière et de la Parole, cette même Parole nous appelle à nous lever chaque jour pour chercher du regard le regard du Christ.

Déjà lui nous a vus, et il nous donne d'entrevoir, des yeux de la foi, au-delà de son humanité sainte, son échan­ge d'amour avec le Père, qui est un autre nom de la gloire.

"Viens et vois, Nathanaël !"

 

Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


« Vous verrez les anges de Dieu monter et descendre
au-dessus du Fils de l’homme »


Les « anges » sont des envoyés en mission par Dieu pour le bien d’une personne ou d’un groupe. Leur nom, qui signifie « messager », indique leur fonction. Les « archanges » appartiennent à un ordre supérieur. Comme ils sont des médiateurs par qui le Seigneur agit, leur nom et leur personnalité sont inconnus, parce qu’ils ne doivent pas attirer l’attention sur eux-mêmes, au point de nous faire oublier que c’est Dieu qui se révèle et agit par eux. À l’époque de l’Apocalypse, l’auteur réagit contre un culte excessif des anges, que certains voulaient adorer (Apoc 19,10 ; 22,8s). Col 2,18 dénonce également « le culte des anges. » Ils sont des serviteurs, qui manifestent la transcendance du Seigneur et sa présence agissante dans le monde.

Seulement trois archanges sont connus par leur nom, ceux dont nous célébrons la fête aujourd’hui. « Michel » dont le nom signifie « Qui est comme Dieu », dirige le combat dans le ciel contre les mauvais anges. (Apoc 12,7s ; cf. Dan 10,13 ; 12,1) Le Seigneur envoie « Raphaël », « Dieu guérit », pour protéger le jeune Tobie, libérer son épouse, Sara, du démon et guérir Tobit, le père, de sa cécité. (Tobit 3,17 ; 12,6-15). « Gabriel » est « l’homme de Dieu », qui annonce à Daniel la venue Fils de l’homme et sa victoire sur les persécuteurs du peuple de Dieu (Dan 8,16 ; 9,21). Il annonce également à Zacharie la venue du Précurseur, Jean Baptiste (Lc 1,19), et surtout à la mère de Jésus, Marie, la naissance du Sauveur (Lc 1,26).

Pour la fête d’aujourd’hui, la liturgie présente le passage de Jean 1,47ss, qui fait allusion aux « anges qui montent et descendent au-dessus du Fils de l’homme ». Cette image de l’échelle, sur laquelle circulent les anges, évoque leur mission de médiateurs, qui « montent » présenter à Dieu les prières de la terre et qui « descendent » apporter les secours du Seigneur.

La foi de Nathanaël

Quand son ami, Philippe, lui annonce qu’il a découvert Celui que Moïse et les prophètes ont annoncé, le Messie (Jn 1,45), Nathanaël refuse d’accueillir cette invitation. Le scandale de l’Incarnation l’empêche de croire: « Peut-il sortir quelque chose de bon de Nazareth ? » Un homme qui vient d’un petit village ignoré ne peut être le Messie. Comme tous les Juifs, il attend un Messie fulgurant et glorieux. Nous essayons toujours d’imposer nos projections humaines à la révélation de Dieu. En dépit de ce refus, Philippe persuade son ami de venir vers Jésus. En surmontant son préjugé, Nathanaël franchit un premier pas vers la foi et vers la découverte de la véritable identité de Jésus.

De son côté, Jésus accueille Nathanaël par une preuve de sa connaissance surnaturelle et en lui montrant qu’il le connaît d’une manière profonde. Nathanaël est le véritable représentant d’Israël, non pas comme leur ancêtre Jacob, fourbe et menteur. Face à cette clairvoyance de Jésus, Nathanaël proclame la profession de foi la plus profonde de tous les témoins du Christ dans ce préambule de l’Évangile de Jean (1,19-51). « Rabbi », (Mon Maître),  « tu es le Fils (unique) de Dieu », le titre central de Jésus, qui sera développé dans tout l’Évangile. « Le Roi d’Israël », est Celui qui, au nom de Dieu, règnera sur son peuple pour en faire l’unité et lui donner la paix et la vie.

« Tu verras mieux encore »

La foi permettra à Nathanaël d’approfondir toujours plus la personne du Christ et sa mission. À travers Nathanaël, cette promesse s’adresse à tout croyant. Jésus s’adresse d’abord au singulier, à Nathanaël, « Tu verras mieux », puis c’est au pluriel qu’il formule la déclaration solennelle qui suit « Amen, amen, je vous le dis : vous verrez… », pour signifier que Nathanaël représente tous les croyants de l’avenir. C’est avec les yeux de la foi que le disciple du Christ découvre et connaît toujours mieux le mystère de Dieu et son projet pour le monde. À Marthe, qui ne voit que le cadavre corrompu de son frère, Jésus lui promet : « Ne te l’ai-je pas dit ? Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu. » (Jn 11,40)

La citation implicite de Gen 28,12, « Les anges de Dieu montent et descendent au-dessus du Fils de l’homme » rappelle la promesse du Seigneur à Jacob, au moment où celui-ci se trouve dans la plus grande détresse. En songe, Dieu promet un pays à ce fugitif errant et démuni, qui transmettra la bénédiction de Dieu à toutes les nations, comme son ancêtre Abraham (Gen 12,3) et son père Isaac. (Gen 22,18) Jésus affirme solennellement que, maintenant, cette promesse trouve sa pleine réalisation dans la mission du Christ. « Les anges » apportent le secours de Dieu à l’humanité, mais ils descendent et ils montent non plus sur une échelle, mais sur le Fils de l’homme, le parfait et unique Médiateur entre Dieu et l’humanité. Le Prologue de l’Évangile proclamait déjà cette médiation unique: « Personne n’a jamais vu Dieu ; le Fils unique nous l’a révélé « . (Jn 1,18)



Père Jean-Louis D’Aragon S.J.
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PRIÈRES AUX TROIS SAINTS ET GLORIEUX ARCHANGES

MICHEL, GABRIEL ET RAPHAËL


Très glorieux Saint Michel, grand Prince des milices incorporelles, Protecteur de la France et gardien de la Foi, protège-nous à l'ombre de tes ailes immatérielles, et défends-nous de ton glaive flamboyant contre tous nos ennemis visibles et invisibles: ne permets pas que nous tombions à jamais sous leur cruelle tyrannie.

Saint Archange Gabriel, Force de Dieu, toi qui a été choisi par le Dieu Très-Haut pour annoncer à la toute sainte Vierge Marie le Mystère indicible, où le Tout-Puissant a déployé la force de Son bras, fais-nous connaître les trésors ineffables renfermés dans la personne du Fils de Dieu. Et sois notre Protecteur et notre intercesseur auprès de la Mère de Dieu.

Saint Archange Raphaël, guide rempli de charité pour les voyageurs, toi qui par la Grâce divine, opère beaucoup de guérisons miraculeuses, accorde-nous d'être guidés par toi dans le pèlerinage de cette vie; et guéris les maladies de nos âmes et de nos corps.

Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit.


Toutes les saintes Puissances célestes des Incorporels, soyez nos défenseurs et nos protecteurs, pendant notre vie et à l'heure de notre mort. Conduisez-nous, guidez-nous, bénissez-nous afin que toujours, nous servions et glorifions notre Dieu.

Maintenant et toujours et dans les siècles des siècles Amin!


Toute Sainte Mère de Dieu et Vierge Marie, toi Reine des Anges qui sans cesse intercède,

Saints Archanges Michel, Gabriel et Raphaël,

Vous tous, les Anges et tous les Saints,

Intercédez pour nous auprès de la Très sainte et glorieuse Trinité,

le Dieu d'avant les siècles

Louez-le et bénissez-le pour nous en ce jour et tous les jours ne notre vie.

Chaque jour, soyez à nos côtés et assistez-nous à l'heure de notre mort.

Amen !











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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !




Lumen
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Message par Lumen Sam 30 Sep 2023 - 11:42

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Samedi 30 Septembre 2023
Samedi de la 25ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête de
Saint Jérôme, Prêtre, Père et Docteur de l'Église (347-420).


Saint Grégoire l'Illuminateur, Évêque
et Apôtre de l'Arménie (+ v. 325).
Saint Aristakès Et ses Successeurs à la tête
de l'Église apostolique arménienne (IVe siècle)
Saints Léopard, Ours et Victor, Martyrs (IVe siècle)
Saints Tancred, Torthred et Tova, Martyrs à
Thorney - Angleterre (+ 869)
Bienheureux Jean-Nicolas Cordier, Prêtre et
martyr (+ 1794)
Bienheureux Frédéric Albert, Fondateur des
Vincentiennes de Marie Immaculée (+ 1876)
Vénérable Alfred Pampalon, Prêtre
Rédemptoriste au Québec (+ 1896).


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)





Textes de la messe du jour

Livre de Zacharie 2, 5-9.14-15a… Livre de Jérémie 31, 10.11-12ab.13… Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 9, 43b-45.:


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« Le Fils de l’homme va être livré aux mains des hommes. Les disciples avaient
peur de l’interroger sur cette parole » (Lc 9, 43b-45)


Commentaire de ce jour.


le « grand-dire » de l’Être


Comme on dit chez nous, Jésus vient de les perdre. Il vient de parler pour rien. C’est comme s’il n’avait rien dit.

Ses paroles passent par une oreille et sorte par l’autre. Les disciples en avaient tellement plein les yeux des prodiges quotidiens que Jésus accomplissait qu’ils n’entendaient plus rien. On disait cela des foules en présence de Jean-Paul II. On s’émerveillait de cet homme, mais entendait-on ce qu’il disait ?

Les disciples n’entendaient plus Jésus même s’ils étaient stupéfiés qu’il ait  nourri, avec presque rien, une foule qu’il refusait de renvoyer l’estomac vide (cf. Jn 6, 1-15). Tout le monde était dans l’admiration devant tout ce que faisait Jésus. Admiration pour son geste de soulager un enfant épileptique (cf. Mc 9, 43). Admiration pour redonner à sa mère un fils unique qu’elle porte en terre  (cf. Lc 7, 11-17), pour guérir le serviteur d’un centurion (cf. Lc 7, 1-10), pour ne pas condamner les siens d’arracher des épis un jour de sabbat (cf. Lc 6, 1-5).

Nous le savons, quand quelque chose nous emballe et nous excite, notre capacité d’entendement en prend un coup. Elle devient un écran qui risque de cacher ce qui est plus fondamental, plus essentiel. La beauté d’une personne ne réside pas dans ce qu’elle fait, dans l’apparence de ses vêtements, les titres qu’elle porte. La beauté d’une personne se cache dans la profondeur de son cœur, dans ce qui fait son ADN. Jésus vient de révéler à ses proches la beauté de son cœur, de son enthousiasme à nous sortir d’un enfermement stérile sur soi.

Disciples et foule s’émerveillaient. Ils n’entendaient pas l’intensité de ce qu’il annonçait. Jésus, par une délicatesse divine, leur montrait à l’avance ses plaies qui allaient les guérir. Il leur disait: voici mes mains, voici mes pieds, voici les traces de ma passion, de ma mort; je suis encore vivant.

C’était tellement inimaginable qu’il a fallu deux interventions et plusieurs autres aussi pour déboucher leurs oreilles. Même quand on entendait ses paroles, Pierre qui venait de déclarer au nom des autres qu’il était le messie s’y opposait vivement.  Cela ne t’arrivera pas […] Et Jésus lui répond : Arrière Satan, tes pensées ne sont pas les pensées de Dieu (Mt 16,22). L’essentiel de la vie sur terre ne se trouve pas dans ce qui est éphémère ni dans ce qui est visible.

Le fils de l’homme va être livré. C’est le fil rouge qui relie l’essentiel, qui nous relie à l’essentiel, une parole qui  nous féconde, qui nous fait croître. Il me conduit au centre de ma vie, de toute vie, parce que son nom est un AMOUR LIVRÉ. Dans les mots de Jean-Yves Leloup, ce fil rouge, est le « grand dire » de l’Être[1].

Ce fil rouge est le chemin d’ascension vers une proximité toujours plus proche, mais jamais parfaitement proche, avec Jésus et son cœur plein d’amour pour nous. Je ne me flatte pas, écrit Saint Paul, d’avoir déjà saisi, mais je suis tendu en avant, oubliant ce qui a déjà été accompli (Ph 3, 14).

Ce fil rouge permet à nos cœurs de ne pas se replier sur eux-mêmes, de demeurer une Jérusalem, ville ouverte […]; et je serai pour elle une muraille de feu qui l’entoure, je serai sa gloire au milieu d’elle. Chante et réjouis-toi […], voici que je viens au milieu de toi (Za 2, 5-9).

À votre contemplation : aucun œil n’a vu ce fil rouge même s’il l’a toujours fixé. Aucune oreille n’a entendu et ne peut entendre ce qui est dit, ce qui est annoncé parce qu'il n’est pas monté au cœur de l’homme (cf. 1 Co 2, 9) qu’un tel fil rouge, qu’un tel cœur d’or puisse exister. Aucun cœur humain ne sera assez pur, assez purifié, pour entrer de ces paroles, pour y habiter aussi.

Célébrons ce fils de l’homme livré pour nous et qui nous garde comme un berger, son troupeau (cf. Jr 31, 10d). AMEN.



Abbé Gérard Chaput
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Autre commentaire de ce jour.


"Ils ne comprenaient pas cette parole".


Pas une fois dans sa vie le Christ ne s'est appuyé sur l'effet merveilleux que pouvaient produire ses guérisons et ses miracles. Il ne recherchait pas l'enthousiasme des foules, mais le changement de vie de ceux qui l'écoutaient et le voyaient agir.

Et c'est au moment où tous s'émerveillent de ses œuvres que Jésus leur révèle avec insistance ce qui va devenir un scandale pour leur foi : "Le Fils de l'Homme va être livré aux mains des hommes". Mais cette annonce qui nous paraît si claire reste hermétique pour les auditeurs de Jésus. Comment le Fils de l'Homme pourrait-il être livré ? comment ce personnage, dont la tradition (Daniel) disait qu'il avait ses entrées auprès de Dieu, pourrait-il être abandonné, impuissant, aux mains des hommes ?

Tout cela restait pour eux une énigme; mais le malheur, c'est qu'ils avaient peur de l'interroger sur ce point.

 C'est toujours un malheur que d'avoir peur de Dieu, et c'est l'une de nos misères que de ne pas aller hardiment au-devant de la lumière.

Quand la conduite de Dieu nous déroute, quand les chemins qu'il choisit pour nous nous semblent étranges, quand nous sentons planer une menace sur notre amour du Seigneur, il nous arrive de tendre le dos, de nous recroqueviller, de nous taire comme devant une fatalité.

Or Jésus aurait tant aimé que ses disciples l'interrogent ! il aurait tant voulu les aider à regarder l'événement en face, les préparer à la passion comme il s'y préparait lui-même ! Il leur aurait parlé de l'amour du Père, de sa propre mission telle qu'il la comprenait, et du sens qu'il allait donner à sa mort.

Mais ils avaient peur de l'interroger.

 Les psalmistes et les prophètes, tous les grands priants ont posé des questions à Dieu, non pas sous le signe de la révolte, mais parce qu'ils ne voulaient pas que s'abîme en eux l'image de leur Seigneur.

Combien de nos tristesses cesseraient, combien de nos malaises spirituels s'éloigneraient, si nous savions dire simplement, comme un ami à un ami : "Jésus, explique-moi. Jésus, fais-moi comprendre".

Non pas pour guetter une réponse immédiate, non pas même pour abréger l'attente, mais pour nous ouvrir d'avance à la lumière, quand il plaira à Dieu de l'envoyer.

"Envoie ta lumière et ta vérité:
 qu'elles soient mon guide et me ramènent vers ta sainte montagne,
 vers le lieu de ta demeure!" (Ps 43,3)

C'était la prière du psalmiste. Pour nous, disciples de Jésus, cette prière se change en appel à l'Esprit, puisque c'est lui qui nous conduira "vers la vérité tout entière".

Quand l'épreuve s'épaissit dans notre vie, quand la passion à certaines heures se fait proche, quand les promesses du Christ restent voilées pour nous, le Maître n'attend de nous qu'un signe pour nous donner l'enseignement intime de son Esprit,

mais nous n'osons pas l'interroger.

 

Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


« Le Fils de l’homme va être livré aux mains des hommes.
Les disciples avaient peur de l’interroger sur cette parole »


La première lecture de la liturgie nous présente aujourd’hui une description poétique de la descente de l’être humain vers la mort. L’auteur de l’Ecclésiaste (11,9 – 12,8), un sage, considère la mort avec sérénité et il décrit avec élégance les signes qui révèlent son approche. Mais il n’a aucune espérance dans l’avenir. Tout se termine pour lui dans « la vanité » d’ici-bas. À la mort, il ne reste rien de ce qu’on a vécu de beau et de bien.

Le problème de la mort s’est imposé à toutes les époques et à tous les êtres humains. C’est en apparence la tragédie d’une fin brutale pour toute personne qui aspire normalement à vivre sans limites. Sans la foi, toute personne peut appréhender cette fin comme un trou noir, qui n’a aucun sens. Puisque la mort apparaît désespérante, on essaie de vivre en y pensant le moins possible. Notre société se concerte d’ailleurs pour cacher les signes qui rappellent cette réalité inéluctable : plus d’exposition du défunt dans un salon, crémation pour éliminer au plus tôt le cadavre, brève cérémonie sans signification profonde,…

Jésus annonce sa mort

La mort pourtant est le moment ultime et suprême de notre existence terrestre. Or le terme d’un mouvement, d’une évolution, est le plus important, celui qui couronne et qui donne un sens à tout ce qui précède. C’est pourquoi Jésus a les yeux fixés sur la fin de son existence, qu’il évoque en détail par trois fois dans les Évangiles synoptiques (Matthieu, Marc et Luc).

Lorsqu’il délaisse la foule qui le déçoit, pour se concentrer sur l’instruction de ses disciples, Jésus concentre son enseignement sur ces trois annonces de sa mort et de sa résurrection. Mais, chaque fois, les évangélistes notent que les disciples ne comprennent pas cet enseignement et, même, qu’ils ne veulent pas comprendre ce qui contredit leurs rêves humains et nationalistes.

Après la première annonce (Mt 16, 21-23), Pierre s’insurge vivement contre cette destinée de son Maître, le Messie. Jésus, à son tour, le traite de « Satan », parce que Pierre répète la troisième tentation du diable (Mt 4, 8-10), qui contredit la mission divine que Jésus a reçue de son Père. Dans l’Évangile d’aujourd’hui, Jésus annonce pour la deuxième fois la tragédie qui l’attend à Jérusalem, mais les disciples ne comprennent pas et ne veulent pas connaître la vérité en interrogeant leur Maître. Après la troisième annonce de sa mort (Mt 20,17-19), Jacques et Jean demanderont les premières places dans le Royaume  d’un Messie qu’ils attendent triomphant. Les dix autres disciples manifesteront la même ambition.

Dieu livre son Envoyé

L’action de « livrer » le Christ Jésus est attribué dans les évangiles à Dieu et…à Judas. Pourquoi cette trahison de l’apôtre, livrant son Maître, est-elle également rattachée à Dieu ? Voilà le mystère du plan de salut que Dieu réalise à travers la faute ignoble de la trahison d’un apôtre. « Dieu écrit droit avec des lignes croches. » (Paul Claudel) Quand on désespère de notre humanité et de nous-mêmes, nous pouvons toujours espérer que le Seigneur accomplira son projet de vie en dépit des injustices révoltantes de notre monde.

Le Dieu que Jésus nous a révélé est bien le Seigneur tout-puissant, mais il n’est pas un potentat dominateur, il n’est pas un super Jupiter. Sa toute-puissance n’est pas une force brutale. C’est l’amour de Dieu qui est tout-puissant, qui se donne, qui se « livre » dans l’Incarnation de son Fils et qui se « livre » à nous dans chaque eucharistie. Dieu est infiniment grand, mais il est le plus grand dans le service par amour. « Vous m’appelez Maître et Seigneur » et pourtant je vous ai lavé les pieds, comme le ferait un esclave (Jn 13, 13-15).

Le sens de la mort chrétienne

Les disciples de Jésus représentent notre humanité, qui essaie de se cacher la fin de son pèlerinage sur terre, qui considère la mort comme la tragédie inéluctable et scandaleuse. L’attention de Jésus, au contraire, se fixe sur la fin de sa vie, qui semblera marquer la faillite complète de sa mission. Il nous enseigne que la fin de notre existence est le sommet qui donnera un sens à tout ce que nous aurons vécu.

Aucune philosophie, ni aucune théologie, en dehors de l’Évangile, n’ouvre une issue à la tragédie de la mort, l’angoisse centrale de toute vie humaine. Jésus nous a montré que la mort, librement acceptée dans la confiance et l’amour, ouvre à la présence de Dieu. La mort nous vide de nous-mêmes et de notre égoïsme pour accueillir l’Amour transcendant. La croix nous dépouille de tout, elle nous réduit à la plus profonde pauvreté. Dans la première béatitude, la plus fondamentale, celle des pauvres, le Christ a promis à ces bienheureux d’entrer dans le Royaume de la vie, de la joie et du bonheur.



Père Jean-Louis D’Aragon S.J.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Ne craignez pas. Cette Croix a été mortelle non pour moi mais pour la mort. Ces clous ne me pénètrent pas de douleur, mais d'un Amour encore plus profond envers vous » (Saint Pierre Chrysologue)

« Sa fidélité tient non seulement au fait qu’Il agit comme "Dieu envers les hommes", mais aussi comme "l’homme face à Dieu", donnant ainsi irrévocablement naissance à l’Alliance éternelle » (Benoît XVI)

« Dès le début de sa vie publique, à son baptême, Jésus est le" Serviteur ", entièrement consacré à l’œuvre rédemptrice qui s’accomplira par le "baptême" de sa passion » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 565)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Dim 1 Oct 2023 - 11:20

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Dimanche 1er Octobre 2023
Vingt-sixième Dimanche du Temps Ordinaire, Année A.


L’Église Célèbre la Fête en Afrique du Nord et fait mémoire (obligatoire) ailleurs, de la Fête de Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte Face, Vierge, Carmélite, Patronne des Missions, Docteur de l'Église, Co-Patronne secondaire de la France (1873-1897).

Fête de Saint Rémi, Archevêque de Reims, apôtre des Francs,
Co-Patron secondaire de la France (438-533).

Au propre du diocèse de Reims, Saint Rémi est fêté le 1er Octobre, jour de la "translation" des reliques pour y être vénéré par les rémois et  dont la mémoire liturgique (martyrologe romain) est célébrée le 15 Janvier, jour de sa mise au tombeau.


Saint Sabbas le Stylite (+ 1460)
Saint Gérald Edwards et des bienheureux
Martyrs en Angleterre (+ 1588)
Bienheureux Gaspar Hikojiro et André
Yoshida, Martyrs à Nagasaki au Japon (+ 1617)
Bienheureux Louis-Marie Monti, Religieux
laïc, fondateur des Fils de l'Immaculée
Conception (+ 1900)
Vénérable Suzanne Aubert, Fondatrice de
l'Institut Notre Dame de la Compassion en
Nouvelle-Zélande (+ 1926)
Vénérable Délia Tréteault, Fondatrice des
Missionnaires de l'Immaculée-Conception
(+ 1941)
Vénérable Tomás Morales Pérez, Jésuite
Fondateur de la Cruzada de Sainte Marie
(+ 1994)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour

Livre d'Ézéchiel 18, 25-28… Psaume 25(24), 4-5ab.6-7.8-9… Lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens 2, 1-11… Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 21, 28-32.:


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Commentaire de ce jour.


26e Dimanche T.O. ; Philippien 2, 1-11


Le passage de l’épître aux Philippiens que nous venons d’entendre est certainement l’un des textes fondamentaux du Nouveau Testament. Depuis près de vingt siècles, tous les chrétiens désireux de vivre selon l’Evangile l’ont patiemment médité et chanté dans leurs liturgies. Ce texte est un des témoignages les plus impressionnants sur le secret de la personne de Jésus. En quelques mots, tout y est dit sur l’évènement le plus extraordinaire de l’histoire de l’humanité : la venue de Dieu sur terre sous les traits d’un homme ordinaire, Jésus de Nazareth.

Ce qu’il y a de surprenant à la première lecture du texte, c’est que Paul lie le mystère de l’incarnation à la difficulté pour la communauté chrétienne à vivre dans l’unité. Il commence sa méditation du mystère de Jésus par une invitation : « Que chacun estime les autres plus grands que soi ». Il appuie cette demande par une exhortation plus vigoureuse que d’habitude : « je vous en conjure par tout ce qu’il peut y avoir d’appel pressant dans le Christ, de persuasion dans l’Amour, de communion dans l’Esprit Saint ». Si Paul insiste tant, c’est que ce qu’il demande a une importance primordiale : l’unité dans la communauté chrétienne. Et le seul remède que Paul propose contre les divisions, c’est l’humilité profonde par laquelle on s’efface devant le frère.

A contrario, ce qui détruit le plus la communauté, c’est notre désir de puissance par lequel on tente d’imposer ses idées, sa manière de faire et de penser. Ce qui empêche de construire la véritable fraternité, ce ne sont pas nos imperfections, nos faiblesses et nos fautes, mais notre désir d’imposer aux autres notre idéal de perfection. Car le fondement de notre communauté chrétienne, ce n’est pas la somme de nos bonnes volontés, mais la grâce de Dieu Notre Père offerte en Jésus-Christ. La chance du pécheur, oui la chance que nous avons d’être pécheur et même la chance que nous avons de nous blesser mutuellement par nos fautes, cette chance, c’est de vivre du pardon. Si nous étions parfaits, nous vivrions de notre propre justice. Cette illusion de la perfection est meurtrière pour nos relations humaines, car elle est impossible à réaliser. Et cette illusion de la perfection nous fait manquer à l’attitude fondamentale du Chrétien, du disciple de Jésus, comme nous le rappelle St Paul : « Ayez entre vous les mêmes sentiments qui sont dans le Christ Jésus ».

Notre vie en communauté humaine, familiale ou religieuse, notre expérience en relation humaine, nous fait découvrir que nous ne pouvons pas vivre ensemble sans pardon mutuel. Et c’est une vraie chance que de vivre dans cette imperfection qui nous oblige à apprendre à pardonner pour continuer notre chemin ensemble. L’unité de nos familles et de nos communautés ne se réalise pas d’abord dans la réussite humaine de nos projets, de nos idéaux, mais par le pardon donné et reçu. Ce chemin du pardon est celui qui nous fait le plus participer au mystère de la personne de Jésus « Lui, de condition divine, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Mais il s’anéantit lui-même, prenant condition d’esclave (…) ». Dans le pardon que j’accorde, je ne retiens pas mon droit d’être respecté dans ma dignité qui a été blessée par mon frère, mon époux ou mon ami. Si notre Père des cieux nous invite à cet abaissement du pardon, c’est que lui-même l’a vécu en son Fils. L’humilité nécessaire pour vivre et développer nos relations humaines s’enracinent dans l’humilité de Dieu qui nous accorde de vivre avec lui. Pour réussir notre vie familiale et communautaire, il n’y a pas d’autres solutions que d’avoir entre nous les mêmes dispositions qui sont dans le Christ Jésus. En prenant la condition de serviteur, le Seigneur nous a montré que celui qui se met à genoux, ce n’est pas celui qui demande pardon, mais celui qui pardonne. Pour réaliser entre nous la perfection de l’amour, il n’y a pas d’autre chemin que celui de Jésus : l’humilité qui permet de pardonner. Le pardon demande de savoir rejoindre celui qui nous a blessé pour le relever de sa faute, comme le Christ Jésus est venu nous chercher.

Ainsi l’imperfection humaine devient le chemin de la perfection de l’amour, par le don gratuit du pardon. Tandis que la perfection humaine est le lieu de la rigueur injuste. Nous devons irrémédiablement renoncer dans nos relations, à l’obscur désir qui nous fait vouloir toujours plus, toujours mieux des autres. La fraternité chrétienne et, même plus largement, tout amour, n’est pas d’abord un idéal humain à réaliser coûte que coûte, mais une réalité donnée par Dieu. C’est une grâce dans notre chemin de croissance spirituelle et psychologique que de briser nos rêves idéaux pour accéder à l’amour authentique. Nos rêveries de perfections humaines font souvent de nous des êtres dur et prétentieux. Car nous exigeons l’impossible des autres, de Dieu et de nous-même. Au nom de notre idéal irréalisable, nous posons à nos frères et à nos amis des conditions trop dures, et nous nous érigeons en juge sur nos frères.

Il en va tout autrement quand nous avons compris que Dieu a posé le seul fondement de l’amour authentique : Jésus qui révèle les conditions de notre réussite. J’aime en acceptant de suivre, comme Jésus, le chemin d’un abaissement pour rejoindre l’autre dans sa pauvreté où il a besoin de mon pardon pour continuer à vivre. Nous construisons une véritable communauté d’amour quand nous acceptons de vivre avec une sœur, un frère faillible, imparfait, pécheur comme moi. Ensemble nous partageons non pas d’abord un idéal de perfection, mais le pardon reçu et donné. Nous demeurons ensemble non pas parce que nous réussissons notre projet de vie, mais parce que nous dépendons tous les deux de la grâce du pardon. La faute qui blesse la communion entre nous doit d’abord être le lieu où nous vivons ensemble du pardon donné et reçu. Nous nous reconnaissons frères et sœurs, non parce que nous nous choisissons, mais parce que tous nous vivons par la grâce de Dieu, son amour miséricordieux, nous sommes tous pécheurs pardonnés.

Le moment où se produit une grande déception, dans notre vie de couple ou de communauté, peut être pour nous le moment vraiment salutaire. Car cette heure nous fait comprendre que nous ne pouvons absolument pas compter pour vivre ensemble sur nos propres paroles, sur nos propres actions, mais uniquement sur la Parole et sur l’Action du Christ en nos cœurs et qui nous lient les uns aux autres. L’amour authentique est au prix de cette déception, car la perfection humaine fait de nous des êtres durs et exigeants, tandis que la chance du pécheur est de connaître la gratuité de l’amour.



Fr. Antoine-Marie Leduc, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


le salut, pas sans nous !


Dieu ne nous sauve pas sans nous. Le salut que le Christ est venu nous apporter n’est pas un coup de baguette magique extérieur à nos vies. Le salut est un don à accueillir librement. Si cette « conduite » de Dieu nous semble « étrange », comme dans la 1re lecture, c’est que nous avons bien besoin de nous ouvrir à ses manières de faire. Les textes de ce dimanche nous y aident en soulignant deux attitudes nécessaires pour entrer dans les voies de Dieu et accueillir son salut : l’engagement et l’humilité.

Mais avant de regarder ces deux attitudes, il faut remonter un peu avant notre passage d’évangile ; il prolonge en effet un dialogue stérile entre Jésus et les chefs des prêtres accompagnés des anciens. Quand ceux-ci demandaient à Jésus par quelle autorité il accomplissait tant de miracles, celui-ci leur répondit par une question préalable : « À mon tour, je vais vous poser une question, une seule ; et si vous me répondez, je vous dirai, moi aussi, par quelle autorité je fais cela : Le baptême de Jean, d’où venait-il ? du ciel ou des hommes ? » Mais les interlocuteurs, ayant calculé le risque de chaque réponse, optèrent pour le désengagement : « Nous ne savons pas ! » Eux qui n’ont pas cru dans le baptême de Jean ont peur de la foule et préfèrent s’abstenir de prendre position.

Jésus est donc face à un mur : des cœurs endurcis semblables à des citadelles imprenables. Mais le Seigneur est venu pour tous les hommes, y compris pour ces religieux arrogants ; aussi, au lieu de les laisser prisonniers de leur suffisance, il cherche à fissurer la dureté de leurs protections. Il opère par un détour, celui d’une mini-parabole, celle de deux fils. Stratégie de l’Amour pour impliquer ses interlocuteurs qui, enfin, oseront prendre parti : « ‘Lequel des deux a fait la volonté du père ?’ Ils lui répondent : ‘Le premier’.  » Le Seigneur a enfin un mot de leur part pour rebondir et toucher leur cœur, une affirmation pour opérer un électrochoc intérieur. Et la Parole de Dieu agit alors dans toute sa force et avec son tranchant solennel : « Amen, je vous le déclare : les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu. » Vous qui pensiez être les premiers, vous êtes délogés par ceux que vous méprisez tant ; ils ont pourtant pour eux d’avoir fait preuve d’engagement et d’humilité.

Engagement d’abord. A la différence de ces hommes qui sont piégés par le calcul de ce qu’ils doivent dire, tels des rhétoriciens sans conscience, les prostituées et les collecteurs d’impôts se sont engagés sur un chemin de conversion à la suite du Baptiste. Engagés à croire, tout simplement. Certes leur vie semblait dire ‘non’ à Dieu, car leur conduite enfreignait sa Loi, mais ils ont eu la liberté de changer, de se convertir, de changer leur ‘non’ en ‘oui’. Certes ‘il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis’ mais il ne s’agit pas de cela ! Il s’agit d’un vrai engagement pour ces personnes qui avaient ceci de particulier : elles vivaient à la marge de leur société religieuse et portaient le poids de leur péché. Elles avaient donc une vive conscience de leur besoin de salut. Tandis que les chefs des prêtres et les anciens étaient des notables religieux au centre des réseaux du pouvoir et du savoir, avec l’illusion d’être assurés du salut. Pourtant Jésus l’a déjà dit sur la montagne : « Ce n’est pas en me disant : ‘Seigneur, Seigneur !’ qu’on entrera dans le royaume des Cieux, mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est aux cieux.  » (Mt 7, 21) L’enjeu de la parabole des deux fils, comme de tout l’Evangile, n’est pas tant la parole donnée que l’engagement concret à la suite de Jésus.

Ceci est un enseignement important pour nous : croire, ce n’est pas tant avoir un sentiment intérieur religieux ; ce n’est pas non plus pouvoir dire ‘moi, je crois en Dieu’ devant les autres ; c’est faire la volonté du Père, c’est-à-dire engager sa vie à la suite de Jésus pour réaliser ce qui est juste, ce qui est bon. La foi chrétienne implique toute la personne : corps, âme, esprit. Elle s’atteste dans les actes plus que dans les paroles, même si les paroles comptent. Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, que nous allons fêter mercredi, le dit très bien quand elle confie : « Je ne méprise pas les pensées profondes qui nourrissent l’âme et l’unissent à Dieu, mais il y a longtemps que j’ai compris qu’il ne faut pas s’appuyer sur elles et faire consister la perfection à recevoir beaucoup de lumières. Les plus belles pensées ne sont rien sans les œuvres. » (Ms C 19v) Nous ne sommes pas justifiées par nos pensées, ni par nos paroles mais par notre foi en tant qu’elle s’incarne dans un engagement à marcher sur le chemin de l’Evangile.

Cet engagement nous ouvre alors un chemin d’humilité. Nous reconnaissons que nous avons besoin du salut de Dieu, que par nous-mêmes, nous ne pouvons pas être justes, ajustés à la volonté de Dieu. Nous remettons en cause nos jugements sur les autres et sur nous-mêmes. Les premiers dans le Royaume de Dieu ne seront certainement pas ceux que nous pressentons. Dieu regarde le cœur et non pas les catégories humaines, fussent-elles religieuses. Quand nous commençons à tomber dans la bienpensance religieuse, quand nous transformons nos communautés en clubs de censeurs ecclésiastiques, nous pouvons commencer à trembler… car nous falsifions l’Evangile. Comprenons donc que l’humilité n’est pas la « vertu des faibles, mais des forts, de ceux qui n’ont pas besoin de maltraiter les autres pour se sentir importants. » (Pape François, Evangelii Gaudium 288) De ceux qui ne méprisent pas les petits pour se justifier eux-mêmes. De ceux qui ne cherchent rien d’autre que la vérité. Elle qui se dévoile notre chemin de vie.

Sur ce chemin de l’engagement et de l’humilité, nous ne sommes pas seuls. Nous avons un Ami qui est aussi un modèle ; c’est le 3e fils qui n’est pas mentionné dans la parabole. Ce fils qui dit ‘oui’ pour travailler à la vigne de son père et y va effectivement. Celui qui, à la différence de tous les autres, n’est pas ‘oui’ et ‘non’ mais dont la vie entière est un seul ‘oui’ au Père (cf. 2Co 1,19). Jésus, le Fils qui a fait la volonté du Père jusqu’au bout. Jésus qui s’est engagé pleinement pour nous. Jésus qui a quitté sa première place dans le Royaume et s’est anéanti pour prendre celle de serviteur. Jésus qui est devenu semblable à nous et n’a pas usé de ses prérogatives. Jésus qui a mangé avec les pécheurs, les collecteurs d’impôts et les prostituées. Jésus qui n’a rien à prouver ni à défendre mais tout à donner. Voilà le fils véritable qui nous ouvre le chemin de l’humilité. C’est à sa suite qu’il faut nous engager.

Dieu vient nous sauver en son Fils. Il n’attend qu’un oui de notre part ; celui qui nous engage vraiment ; celui qui nous dévoile la grandeur de l’humilité ; celui qui nous transforme vraiment en fils et filles de Dieu. N’hésitons plus, rejoignons la vigne du Seigneur !



Fr. Jean-Alexandre de l’Agneau, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


Lequel des deux fils a fait la volonté du Père


Le Christ nous rappelle aujourd’hui que ce qui compte dans la vie, ce ne sont pas les belles paroles mais les actes. On juge quelqu’un sur ce qu’il fait et non pas sur ses bonnes intentions. C’est le fils qui finit par aller travailler dans la vigne qui fait la volonté de son père. S. Paul disait dans sa lettre aux Romains : « Ce ne sont pas les auditeurs de la parole qui sont justes devant Dieu, mais ceux qui mettent cette parole en pratique » (Rom 2, 13)

L’une des accusations les plus graves que l’on puisse porter contre quelqu’un c’est de lui reprocher d’être riche en paroles mais pauvres en actions : « grand parleur, petit faiseur ». L’évangile nous dit la même chose en d’autres termes : « Ce ne sont pas ceux qui disent Seigneur, Seigneur qui entreront dans le Royaume des cieux, mais ceux qui font la volonté de mon Père » (Mt, 7, 21). « Celui qui se limite à écouter la parole et ne la met pas en pratique, ajoute Jésus, est comme quelqu’un qui construit sa maison sur le sable... » (Mt 7, 26). Le Christ adresse ce reproche aux pharisiens de tous les temps : « Ils disent mais ne font pas ». (Mt 23, 3)

Je relisais dernièrement l’histoire d’un homme qui, suite à un accident d’auto, était obligé de se déplacer en chaise roulante. Ses voisins et ses amis allaient le visiter et en partant, plusieurs disaient : « André, nous allons prier pour toi ». Et lui répondait : « C’est bien, mais en fait je peux très bien faire mes propres prières. Si vous voulez vraiment m’aider, lavez la vaisselle qui se trouve dans l’évier et apportez les sacs d’ordures au chemin ! » Cet homme avait besoin d’aide et il voulait que les prières et les bonnes paroles de ses amis soient accompagnées des gestes concrets.

L’un des drames de la vie sociale se produit lorsque la parole donnée cesse d’être fiable, de se traduire en actes, lorsqu’on perd confiance dans ce que disent les autres. Nous connaissons bien ce phénomène dans nos sociétés modernes. Nous ne croyons plus aux discours des politiciens, aux promesses de la publicité, aux jugements de certains journalistes. La parole donnée semble avoir perdu sa valeur et, en conséquence, la confiance dans nos représentants, dans nos institutions disparait. Même dans la vie familiale, tout semble fragile et provisoire. Les promesses et les engagements sont de courte durée.

Le christianisme est exigeant : « Celui qui perd sa vie, c’est-à-dire qui la donne par amour pour sa famille, pour ses amis, pour les autres, la sauvera » (Mt 16, 25). Notre foi chrétienne ne doit pas être une foi de paroles seulement, mais une foi active qui influence tous les aspects de notre vie : la famille, le travail, les loisirs, les relations avec les autres… Le christianisme nous renvoie à nos responsabilités quotidiennes. Il s’agit de « faire » et non de « dire ».

Le texte d’aujourd’hui nous rappelle une autre vérité importante pour le Seigneur : dans la vie, les jeux ne sont jamais faits. Il est toujours temps de se reprendre. Quelle que soit notre histoire, quels que soient nos refus précédents, un changement est toujours possible. Avec Jésus nous ne sommes jamais enfermés dans notre passé. Nous avons toujours une deuxième chance. Personne n’est figé dans ce qu’il a fait auparavant. L’avenir reste ouvert.

J’ai lu l’histoire d’une femme condamnée à plusieurs années de prison. Elle s’était prostituée, tout en sachant qu’elle avait le sida. C’était son besoin de drogue qui l’avait poussée à la prostitution. Elle avait reçu une excellente éducation et venait d’une bonne famille. Elle regrettait amèrement d’avoir galvaudé sa vie et elle voulait retrouver l’amour, la paix et le pardon. Elle avoua que c’étaient ces années d’incarcération qui lui avaient permis de sortir de la violence, de la drogue et de l’addiction, une prison pire que celle où elle vivait actuellement. Condamnée à la réclusion, elle y avait retrouvé la fraicheur de sa jeunesse.

Pour Dieu, personne n’est étiqueté ou figé dans le temps. Il n’y a que des hommes et des femmes en pleine évolution qui avancent ou qui reculent. Les publicains et les prostituées ne sont pas meilleurs que les autres, mais ils entrent dans le Royaume parce qu’à un certain moment, ils ont changé de direction, ils se sont convertis.

La parabole des deux fils est un appel au changement et au renouveau. Dans la vigne du Seigneur, il y aura toujours de la place pour ceux et celles qui répondent à son invitation. C’est ce qui est arrivé à Zachée, Marie Madeleine, la Samaritaine, et tant d’autres.

Les jeux ne sont jamais faits. Il est toujours possible de changer, de repartir à zéro et de nous engager dans les voies de Dieu, c’est-à-dire - pour utiliser les mots de la parabole de l’évangile - de changer d’opinion et d’aller travailler dans la vigne du Seigneur.



Père Yvon-Michel Allard, s.v.d., directeur du
Centre biblique des Missionnaires du Verbe Divin,
Granby, QC, Canada.

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Il n’y a rien d’aussi facile que notre grande tiédeur ne nous rende difficile et lourd » (Saint Jean Chrysostome)

« Dans cette transformation du "non" en "oui", dans cette intégration de la volonté de la créature dans la volonté du Père, Il transforme l’humanité et Il nous rachète. Et Il nous invite à entrer dans son mouvement : sortir de notre "non" et entrer dans le "oui" du Fils » (Benoît XVI)

« Dieu est le Maître souverain de son dessein. Mais pour sa réalisation, Il se sert aussi du concours des créatures. Ceci n’est pas un signe de faiblesse, mais de la grandeur et de la bonté du Dieu Tout-puissant (…) (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 306)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





Dernière édition par Lumen le Dim 8 Oct 2023 - 10:13, édité 1 fois (Raison : Date rectifiée)
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Message par Lumen Lun 2 Oct 2023 - 11:59

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Eucharistie du Lundi 02 Octobre 2023
Lundi de la 26ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


L’Église fait Mémoire (obligatoire) de la Fête
des Saints Anges gardiens.


Sainte Jeanne Émilie de Villeneuve, Fondatrice
de la congrégation de Notre Dame de l'Immaculée
Conception (+ 1854)
Bienheureux Antoine Chevrier, Fondateur de la
société du Prado (+ 1879)


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Textes de la messe du jour

Livre de l'Exode 23, 20-23… Psaume 91(90), 1-2.3-4.5-6.10-11… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 18, 1-5.10.:


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Commentaire de ce jour.


Fête des saints anges


Ce matin des paroles pour fixer notre regard sur le Dieu de Jésus-Christ et sur son œuvre. Ce Dieu dont le CREDO nous dit qu’il a fait toutes choses, visibles et invisibles. En faisant mémoire ce jour des saints anges, nous voulons mieux Le reconnaître Lui, créateur.

Je suis bien conscient que notre société a certaine appréhension devant leur existence. En même temps, je retrouvais sur internet un site sur l’astro-angéologie ou l’on présentait la science des anges comme fondamental à notre épanouissement quotidien. (42 pages) Le site avait un nombre très élevé de visiteurs. Nous retrouvons aussi un engouement pour les anges, dans le cinéma tv, littérature.

Le 4e concile du Latran (1215) déclare que Dieu a dès le commencement du temps, crée de rien l’une et l’autre créature, la spirituelle et la corporelle, c'est à dire les anges et le monde terrestre, puis la créature humaine qui tient des deux. Tel est l’enseignement de foi de l’Eglise.

L’Écriture, parole de Dieu, affirme clairement l’existence de créatures spirituelles. Ils sont là dès la création du monde et tout au long de l’histoire du salut : pour arrêter la main d’Abraham, pour assister les prophètes, pour annoncer à Zacharie la naissance de Jean-Baptiste et Marie celle de Jésus (Cat cath 332).

De l’Incarnation à son Ascension, la vie de Jésus fut comme précédée par leur présence. Que ce soit l ’invitation faite à Joseph de prendre Marie pour épouse, de quitter pour l’Egypte; que ce soit au moment de la tentation du Christ au désert où les anges le servaient (Mt4,11); que ce soit au Jardin de Gethsémani où un ange le réconfortait (Lc22.43); que ce soit au moment central du Matin de Pâques ou à l’heure de son Ascension, toute la vie de Jésus jusqu’à son retour précise le Cat. cath 333, est une vie sous l’emprise des ces messagers divins, de ces fils de Dieu précise le livre de Job 38,7.

Il en fut ainsi dans la vie de l’Eglise primitive. Alors que les apôtres étaient en prison, pendant la nuit l’ange du Seigneur ouvrit les portes de la prison et après les avoir conduit dehors, leur dit :Allez enseignez ces paroles de vie (Ac5:19-21). Sur la mer agité, Paul en direction de Rome, se fait dire par un envoyé du Ciel : Sois sans crainte, Paul. Il faut que tu comparaisses devant César. Dieu accorde la vie à tous ceux qui naviguent avec toi (Ac27:24).

Le grand saint Basile affirmait chaque chrétien a à ses cotés un ange comme protecteur et pasteur pour le conduire à la vie. Jean XXX111 dans son style à lui, pouvait dire notre foi nous enseigne qu’aucun de nous n’est seul. Dès sa naissance, il est surprotégé par un ange. Et la grande prière eucharistique nous invite à chanter .avec les anges et les archanges, avec les puissances d’en-haut et les esprits bienheureux, nous chantons l’hymne de ta gloire et sans fin nous proclamons. En les contemplant dans gloire, nous contemplons ce que nous sommes : des envoyés pour la louange et le service de Dieu.

A votre contemplation ces mots de Catherine de Sienne : Nous sommes crées pour goûter la nourriture des anges. Tu n’as pas été créé pour autre chose. Pour que tu puisse la goûter, Dieu t’a racheté par le sang de son Fils. Songe que cette nourriture ne se prend pas sur terre mais en haut. C’est pour cela que Jésus s’est élevé sur la croix. C’est à cette table qu’il faut monter pour prendre cette nourriture. Sur le chemin, semé d’épreuves et de temps pour péché, faisons nôtre cette promesse du Ps 91 : il a pour toi donné ordre à ses anges de te garder en toutes tes voies. AMEN.

Accueil : Quelle fête aujourd’hui ! Avez-vous souhaité bonne fête à votre ange gardien ? Rappelons-nous cette prière : « Ange de Dieu qui êtes mon gardien, puisque le ciel m’a confié à vous dans sa bonté, éclaire-moi; protège-moi; guide-moi... »



Abbé Gérard Chaput
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Autre commentaire de ce jour.


L'enfant modèle de l'adulte


Les enfants, les petits : Jésus vise là deux groupes bien distincts.

Les enfants sont pour lui le modèle de tous ceux qui veulent entrer dans le règne de Dieu. Pourquoi ? Parce que les enfants sont innocents ? Non sans doute, parce qu’en réalité les enfants ont de la malice à revendre, et s’ils ne font que de petites bêtises, c’est souvent parce qu’ils n’en connaissent pas de plus grandes. Mais l’enfant à ceci d’extraordinaire, c’est qu’il trouve tout naturel d’être aimé. Et c’est en cela qu’il nous montre la voie : si nous ne retournons pas à l’état des enfants, si nous n’acceptons pas d’être aimés gratuitement par le Dieu de la vie, nous n’entrerons pas dans son règne, son règne n’entrera pas en nous. Aux yeux de Dieu, le plus grand est celui qui se fait petit et qui ne trouve pas étrange d’être aimé sans mérite préalable, simplement parce que Dieu est amour et qu’il aime nous aimer.

Les petits dont Jésus parle plus loin ne sont plus les enfants, mais les petites gens de la communauté, « ces petits qui croient en moi », dit Jésus. Ils ne sont plus petits par l’âge ou la taille, mais par le peu de cas que l’on fait d’eux dans la société. Petits moyens, petite envergure, petit crédit aux yeux des hommes : voilà le portrait des petits dont Jésus prend la défense. Même dans le groupe des croyants ils sont méprisés, et l’on va jusqu’à placer des embûches pour les faire tomber. Jésus, lui, ne veut pas qu’un seul de ces petits se perde ; il a la même tendresse que son Père et met toute sa joie à les ramener quand il s’égarent.

Tels sont les choix de Dieu, tel est le parti pris de Jésus : ce qui ne compte pas pour le monde a du prix à ses yeux. Il aime les enfants qui se laissent aimer ; il aime les petits, les humbles, qui se laissent sauver. Mais il nous aime et nous sauve, nous aussi, qui avons renié notre enfance et pris des réflexes de grandeur.

Que cette eucharistie soit pour chacun de nous l’occasion de se laisser rejoindre par le Pasteur. Qu’elle restaure en nous un cœur d’enfant, tout en accueil de la joie du royaume. Qu’elle fasse grandir les petits que nous sommes, petits dans la foi, petits en espérance, « jusqu’à la taille du Christ en sa plénitude ».

 

Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


« Leurs anges dans les cieux voient sans cesse la face de mon Père qui est aux cieux »


Les disciples demandent à Jésus qui est le plus grand dans le Royaume des cieux. Jésus met un enfant au milieu d’eux et déclare : « Celui qui se fera petit comme cet enfant, c’est celui-là qui est le plus grand dans le Royaume des cieux. Et celui-là qui accueillera un enfant comme celui-ci en mon nom, c’est moi qu’il accueille ». Suit un avertissement sévère : Gardez-vous de mépriser ces petits, car ils sont importants pour le Père. Jésus prend un exemple de la vie courante. Si quelqu’un a perdu une brebis, il laisse là le troupeau pour aller à sa recherche. Cette brebis perdue devient plus importante que le reste du troupeau et lorsqu’elle est retrouvée elle cause plus de joie que les 99 brebis du troupeau. Jésus fait l’application de cette conduite à celle du Père : il ne veut pas qu’un seul de ces petits soit perdu.

Voilà une question des disciples qui est peut-être reliée d’abord à leurs aspirations pour des bonnes places dans le Royaume des cieux qui est encore pour eux sur un modèle bien terrestre. Mais il y a peut-être plus. Ils ont peut-être, comme saint Paul avant sa conversion, l’idée que ce qui est important aux yeux de Dieu c’est ce qu’il faut faire. L’idée que la justice, que ce qui est agréable à Dieu, c’est  une affaire de performance personnelle. La réponse de Jésus semble bien correspondre à cette attitude.

Il met un enfant au milieu d’eux. L’enfant est celui qui n’a aucun droit ni aucun pouvoir. Il n’a aucun statut dans la société. Ceci est vrai non seulement pour la société juive de l’époque mais aussi bien pour la société romaine et la société grecque : puer en latin et pais en grec signifient aussi bien enfant et esclave ou serviteur. La connotation de l’enfant n’est pas l’innocence mais bien l’impuissance. Il n’existe qu’en dépendance. Il est donc, dans notre récit, aux antipodes de ce à quoi rêvent les disciples en entendant parler de Royaume, donc de roi et de pouvoir royal, pouvoir auquel ont accès ceux qui sont proches du roi.

Le plus grand dans le Royaume sera celui qui se fera petit comme cet enfant. Ce mot, petit, évoque immédiatement les thèmes des petits, des humbles, les anawim de Yahvé dans l’Ancien Testament. Déjà, on donnait comme la grande qualité de Moïse, son humilité:

Or, Moïse était un homme très humble, l’homme le plus humble que la terre ait porté. (Nb.12,3)

Ces humbles sont ceux qui ne comptent pas sur leur richesse ou leur pouvoir mais qui savent qu’ils dépendent de Dieu et s’appuient seulement sur leur confiance en Lui.

Sophonie avait prédit qu’une fois purifié, Israël serait un peuple humble et modeste (3,12) au milieu duquel Yahvé serait roi (3,14-18). Zacharie, plus tard, avait vu que le Messie qui venait serait un roi humble, monté sur un âne : il ne vient pas sur un chariot royal mais sur la monture du pauvre (9,9).

Dans le Nouveau Testament, ces petits ou ces humbles, ce sont ceux qui ont une âme de pauvre dont parle la première béatitude et à qui est déjà donné le Royaume des cieux.(Mt.5,1) Ils sont ces petits, qui comme l’enfant, n’ont rien à apporter et tout à recevoir. C’est dans cet esprit que sainte Thérèse de Lisieux disait qu’elle se présentait devant Dieu les mains vides.

Et Jésus déclare aux disciples qu’il est solidaire de ces petits si bien qu’en eux on peut accueillir le Christ lui-même.

Dans l’exemple que Jésus donne d’un homme qui laisse son troupeau pour aller chercher sa brebis perdue, ce qui frappe d’abord c’est la disproportion entre une brebis et les 99 autres. La disproportion devient très importante quand Jésus applique l’exemple du berger au Père qui est dans les cieux. Non seulement ceux qui sont perdus sont importants pour lui mais encore c’est lui qui prend l’initiative d’aller à leur recherche. C’est l’écho d’une parole de Jésus dans l’évangile de Luc :

Le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu.  (Luc 19,10)

Il y a donc d’abord une perspective universaliste dans ce récit. Tous ceux qui sont perdus sont importants aux yeux de Dieu. Mais cette perspective a des retombées au niveau de la communauté.  Celle-ci ne doit pas exclure personne: elle doit rester ouverte à ceux que Dieu cherchent et veut sauver. Mais il y aussi dans la communauté des petits qui sont plus faibles que le reste du troupeau. Peut-être n’ont-ils pas de statut social comme des richesses ou de l’importance; peut-être aussi n’ont-ils pas beaucoup de connaissance. Saint Paul connaît de ces petits dans ses communautés; c’est pour eux qu’il est prêt à renoncer à des pratiques bien innocentes si elles peuvent les scandaliser ou leur nuire. ”C’est mon droit” est une formule magique de nos jours. Mais le droit individuel n’est pas la première préoccupation d’un disciple du Christ. Pour quelqu’un dont l’idéal est de servir, le droit n’a jamais préséance sur les besoins des autres. Matthieu voit certainement cet aspect important pour sa communauté. Il a placé ce récit au milieu d’un ensemble d’instructions de Jésus qui s’adressaient à ses disciples mais visaient en même temps les communautés futures. Elles peuvent certainement nous être utiles encore aujourd’hui.



Père Jean Gobeil S.J.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Il vaut mieux être chrétien sans le dire, que le dire sans l’être. C’est une très bonne chose que d’enseigner, mais à condition de pratiquer ce que l’on enseigne » (Saint Ignace d’Antioche)

« Nous nous conduisons souvent comme des contrôleurs de la grâce et non pas comme des facilitateurs. Mais l’Eglise n’est pas une douane » (François)

« Extraordinaires ou simples et humbles, les charismes sont des grâces de l’Esprit Saint qui ont, directement ou indirectement, une utilité ecclésiale, ordonnés qu’ils sont à l’édification de l’Église, au bien des hommes et aux besoins du monde » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 799)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !




Lumen
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Message par Lumen Mar 3 Oct 2023 - 12:31

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Mardi 03 Octobre 2023
Mardi de la 26ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


Saint Gérard de Brogne, Fondateur de
l'Abbaye de Brogne (+ 959)
Saint François de Borgia, Duc de Gandie,
général de la Compagnie de Jésus (+ 1572).


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour

Livre de Zacharie 8, 20-23… Psaume 87(86), 1-3.4.5.6-7… Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 9, 51-56.:


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Commentaire de ce jour.


Le feu du ciel


Nous commençons aujourd’hui une longue section de l’Évangile de Luc consacrée au voyage de Jésus à Jérusalem, le voyage qui le mène à sa passion et à sa mort.

Luc situe ainsi l’épisode : « Comme approchait le temps où Jésus allait être enlevé de ce monde ». C’est le même mot qui, dans la Septante, est employé pour l’enlèvement d’Élie au ciel.

Jésus sait ce qui l’attend, et pourtant il quitte sa Galilée natale, et « résolument » prend la route de Jérusalem, qui traverse la Samarie. Sa troupe est sans doute importante, puisqu’il doit envoyer des disciples pour préparer le cantonnement ; et les Samaritains d’un certain village, prenant la suite de Jésus pour un groupe de pèlerins juifs en route vers la Ville sainte, refusent d’héberger les voyageurs.

Cette réaction de rejet était courante, à l’époque, chez les gens de Samarie, qui voulaient défendre leur autonomie religieuse et la légitimité de leur temple du Mont Garizim. Réciproquement les fils d’Israël faisaient grief aux Samaritains de leur manière d’aller au vrai Dieu et de lui rendre leur culte.

Le réflexe de Jacques et de Jean est de rééditer contre ces villageois la menace d’Élie au capitaine du roi Ochozias (2 R 1, 12). À ce capitaine qui transmettait la consigne : « Homme de Dieu, le roi a ordonné : « Descends ! », le prophète avait répondu : « Si je suis un homme de Dieu, qu’un feu descende du ciel et te dévore, toi et ta compagnie ! ». Jacques et Jean réagissent immédiatement au refus des Samaritains. Ils y voient un manque d’égards outrageant pour Jésus, tout comme l’outrecuidance d’Ochozias était un affront pour le prophète ; et ils proposent pour ce village inhospitalier un châtiment digne d’Élie et de son siècle de fer : « Seigneur, veux-tu que nous ordonnions au feu du ciel de descendre et de les consumer ? ». Ils veulent se servir de la puissance de Jésus pour passer en force.

Tout autre est l’attitude de Jésus, et l’Évangéliste prend bien soin de souligner le changement de style entre Élie et Jésus prophète. Jésus s’aperçoit bien que cette hostilité ne le concerne pas vraiment : les Samaritains n’en veulent pas à sa personne, mais se vengent du mépris dont ils se sentent l’objet depuis plusieurs siècles. Sereinement Jésus contourne l’obstacle et, se retournant, il réprimande les deux frères : la violence, c’était bon au temps d’Élie ; lui, Jésus, met sa puissance au service de la miséricorde. Alors qu’il s’en va mourir à Jérusalem, condamné par des membres de son peuple, il ne va pas se formaliser du mouvement d’humeur de quelques étrangers.

Jésus ne va pas là où va la violence, et il ne forcera pas l’entrée du village. Jacques et Jean, tout feu tout flammes, en « fils du tonnerre » (Mc 3, 17), appellent la foudre. Jésus, lui, décide de partir pour un autre bourg.

Quelle leçon d’objectivité et de sagesse, pour nous que l’hostilité, réelle ou supposée, désarçonne si souvent ! Pour la moindre contrariété, pour un oubli involontaire, pour une parole dite ou un silence gardé, pour une gêne passagère dans notre travail ou un retard dans nos projets, pour une méprise sur nos intentions, nous mobiliserions bientôt tous les tonnerres du firmament, prenant presque Dieu à témoin de notre bon droit.

Nous perdons du temps à tempêter contre nos Samaritains. Hâtons-nous avec Jésus, résolument, vers Jérusa­lem : c’est là que le salut va s’accomplir.



Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


que tombe sur nous le feu de l'amour !


Ce qu'on observe en lisant ce passage de Luc, c'est une copie conforme de ce que nous vivons aujourd'hui. La terre de Samarie qui refuse d'accueillir Jésus ressemble beaucoup à notre terre d'ici. Hier, les envoyés de Jésus rencontrèrent un mur inattendu. Un mur d'hostilité. Un contretemps qui a failli tout remettre en question. Aujourd'hui, ce même mur existe. Il se nomme l'indifférence, l'incroyance, la mal-croyance, voire l'hostilité.

Devant le désarroi de ses envoyés, leur déception compréhensible, Jésus refuse l'autoritarisme des fils du tonnerre. Veux-tu que nous ordonnions que le feu tombe du ciel ? Il met au placard cette tentation de tous les temps et omniprésente aujourd'hui, celle d'opter pour la manière forte.  Ne prenez pas les armes. Ne maudissez pas ce peuple. Ne rendez pas le mal pour le mal. Aujourd'hui, le pape François dit la même chose : La guerre n'est pas la réponse dont l'humanité à besoin. C'est une folie dont nous n'avons pas encore appris la leçon.

Question : quand apprendrons-nous la leçon que le feu du ciel ne conduira jamais à la victoire sur le mal ? Plutôt que les armes, plutôt que de nous dévorer les uns les autres, comme dit Paul (Gal 5, 15), Jésus indique à ses disciples, et en cela il inaugure un nouveau chemin, de prendre avec courage la route de Jérusalem.

Avec courage, parce que la route de Jésus passe par une contrée hostile, une terre rébarbative, schismatique, aux regards des juifs. Même réalité aujourd'hui. Avec courage, parce que ce n'est pas si facile que cela d'être courageux. Le courage de sauver des vies, d'une noyade par exemple, passe souvent par celui d'y laisser sa vie. Le courage d'être un travailleur humanitaire peut conduire, nous en avons vu l'horreur récemment, jusqu'à  la décapitation.

Le message de Luc est limpide : pour suivre Jésus, il faut du courage. C'est autre chose que le renoncement. Le courage de la ferme détermination de refuser toute forme de violence. Toute forme d'écrasement de l'autre. L'ennemi ne se vaincra jamais par la force. Suivre Jésus, c'est tracer une croix sur toute forme de violence. C'est libérer ceux et celles qui sont enchainés dans la spirale de la haine autrement qu'en prenant leur chemin. C'est réchauffer les cœurs même quand tout espoir s'en est allé. Cela permet de faire lever l'aurore d'un nouveau commencement.

 Avec grande délicatesse, Jésus indique que le suivre ou aller en avant de lui préparer sa venue, commence en éliminant avec radicalité et détermination, le chemin de faire tomber le feu du ciel. Il s'agit de tuer la haine dans nos cœurs pour ne pas tuer l'autre. Mais comment cela est-il possible ? En accueillant en nous le feu qu'il est venu apporter sur la terre (Mt 10, 34). Ce feu-là détruit l'avidité, la cupidité, l'intolérance, bref tout ce qui s'oppose à l'arrivée d'une terre fraternelle, que l'évangile appelle le royaume de Dieu.

Les flammes ou le feu de la charité, de la compassion et de la solidarité sont les uniques vainqueurs du feu homicide et irrationnel de ceux qui font violence au nom de Dieu et qui optent pour la destruction, la décapitation, la haine et la violence. Entendons encore la question inaugurale de Dieu à Caïn qui vient de tuer son frère: qu'as-tu fait de ton frère ? Il n'y a pas d'autres manières de faire Pâques qu'en prenant le chemin de nous réconcilier entre nous.

À votre contemplation : nous sommes souvent comme les disciples du tonnerre, Jacques et Jean, victimes d'une illusion étrange : préférer le langage de pouvoir, de la force, de la radicalité de tout détruire, plutôt que de nous placer, avec radicalité et détermination, sous la conduite de l'Esprit qui est patience, douceur, harmonie. Nous savons cela. Mais l'appliquer est autre chose.

Une eucharistie pour nous donner à goûter par quel chemin il nous faut passer pour suivre Jésus. AMEN.

 

Abbé Gérard Chaput
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Autre commentaire de ce jour.


« Jésus, le visage déterminé, prit la route de Jérusalem »


Jésus se met en route vers Jérusalem en sachant que ce serait là qu’il serait enlevé de ce monde. Il prend la route la plus directe entre la Galilée et la Judée, celle qui passe par la Samarie. Un village samaritain refuse de l’accueillir parce qu’on a vu qu’il se dirigeait vers Jérusalem. Jacques et Jean, dans leur indignation demande à Jésus l’autorisation de faire descendre un feu du ciel pour les détruire. Mais Jésus les reprend vivement et le groupe continue vers un autre village.

Les Samaritains avaient eu leur propre temple sur le Mont Garizim jusqu’à la fin du 2e siècle avant Jésus Christ alors qu’il fut détruit pas Jean Hyrcan, roi des Juifs. C’est pour cette raison que les Samaritains ne manquaient pas de faire des représailles contre les Juifs qui allaient vers Jérusalem  à l’occasion des fêtes religieuses comme c’est le cas pour Jésus et ses disciples.

Jacques et Jean réagissent vivement au refus du village. Ils sont des fils de Zébédée et faisaient de la pêche à Capharnaüm. Ils avaient leur barque et étaient dits associés ( Luc 5,7) de Simon Pierre qui lui aussi avait une barque de pêche. Ils devaient donc être dans le commerce du poisson avec Simon Pierre, ce qui pourrait expliquer pourquoi, comme Pierre, ils avaient la repartie facile. En bons commerçants, ils avaient l’habitude de calculer: eux (ou leur mère) demanderont à Jésus, avant les autres disciples, d’occuper les premières places dans le Royaume (Marc 10,35). Ils n’aiment pas la compétition non plus : ils ont voulu empêcher quelqu’un d’expulser des démons en se servant du nom de Jésus, parce qu’il ne suivait pas Jésus avec eux (Luc 9,49), dit Jean.

Dans la liste des disciples de Marc (3,17), Jésus leur a donné un surnom, Boanerges, fils du tonnerre. Il ne s’agit pas d’un nouveau nom permanent comme celui de Pierre pour Simon, mais seulement d’une image qui doit correspondre à un trait des fils de Zébédée. Dans notre texte, ils correspondent bien à cette image: ils offrent de faire tomber le tonnerre sur le village pour le détruise! Et pourtant, Jacques et Jean seront, avec Pierre, des disciples favorisés par Jésus.

Jésus prendra les trois avec lui pour qu’ils soient témoins de la résurrection de la petite fille de Jaïre (Luc 8,40). Ce sont les mêmes qui l’accompagneront pour aller prier sur la montagne où il sera transfiguré. Ils seront donc témoins de la gloire de Jésus (Luc 9,28) ce qui était une révélation qui pouvait les réconforter après la première annonce de la Passion. Mais lors de la seconde annonce, tout comme les autres disciples, ils ne comprennent pas la parole de Jésus et ils craignaient de l’interroger. Ils auront à faire face à la Passion, quand Jésus les prendra pour être témoins de son agonie.

Plus tard, Jacques sera le premier apôtre à subir le martyre à Jérusalem en l’an 44. Mais pour le moment, il lui reste à comprendre que Jésus n’est pas venu pour condamner mais pour sauver et que le salut passe par la croix.



Père Jean Gobeil S.J.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« A notre époque, l’Epouse du Christ préfère utiliser la médecine de la miséricorde et ne pas prendre les armes de la sévérité » (Saint Jean XXIII)

« Comme je souhaite que les années à venir soient imprégnées de miséricorde pour pouvoir aller à la rencontre de chaque personne portant la bonté et la tendresse de Dieu ! » (François)

« […] Toute l’Eglise est apostolique en tant qu’elle est "envoyée" dans le monde entier ; tous les membres de l’Eglise, toutefois de différentes manières, ont part à cet envoi […] » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 863)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !



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Message par Lumen Mer 4 Oct 2023 - 14:45

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comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Mercredi 04 Octobre 2023
Mercredi de la 26ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête de Saint François d'Assise,
Fondateur de l'Ordre des Frères Mineurs (o.f.m.) (1181-1226).


Saint Amoun, Fondateur de Nitrie,
à l'ouest du delta du Nil (IVe siècle)
Bienheureux François-Xavier Seelos
Prêtre de la Congrégation du Très
Saint Rédempteur (+ 1867)


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Textes de la messe du jour

Livre de Néhémie 2, 1-8… Psaume 137(136), 1-2.3.4-5.6… Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 9, 57-62.:


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Commentaire de ce jour.


Les tanières


"Sauve-nous, Seigneur! Il n'y a plus de fervent :
la vérité a disparu parmi les fils des hommes!" (Ps 12,2)

 Ce qui paralyse la mission de l'Église, c'est que nous n'en finissons pas de nous mettre en marche vers une vraie fidélité; et ce qui rend vains bien souvent nos efforts, c'est que nous gardons "un cœur double".

Un cœur double, parce que nous hésitons encore entre l'être et l'avoir et que nous versons à notre compte les dons que Dieu nous fait, comme l'Israël pécheur que le prophète Osée prend à partie : "Plus son pays devenait riche, plus riches il a fait ses idoles".

Un cœur double, parce qu'il en reste aux velléités : "Je te suivrai, partout où tu iras!"

Nous avons dit cela, nous aussi; nous avons promis cela. Mais nous hésitons quand la parole de Jésus peu à peu nous révèle le véritable style des disciples : pas de tanière, pas de nid; et pour nous que le Christ appelle à plein temps au service du Royaume, pas de foyer, pas d'autre tendresse que celle que nous donnerons, au nom du Christ, aux plus déshérités; pas de repos, avant de nous reposer dans l'aujourd'hui de Dieu.

Un cœur double, car il se soucie encore d'enterrer le passé, alors que la vie ne peut plus attendre, que le Règne de Dieu a fait irruption dans le monde et que désormais "la charité du Christ nous presse" (2 Co 5,14).

Un cœur double, enfin, parce qu'il pose encore à Dieu des préalables : "Je te suivrai, Seigneur, plus tard ..., pas aujourd'hui , ... permets-moi d'abord ..."

Si nous voulons être "qualifiés pour le Royaume", si vraiment nous avons mis la main à la charrue, nous pouvons et devons abandonner le passé à la miséricorde de Celui qui appelle. Il n'y a plus à "regarder en arrière" vers les joies que l'on quitte ou les peines qu'on voudrait remâcher, mais droit devant, vers le sillon à tracer aujourd'hui, appuyé sur celui d'hier, parce que le Semeur, derrière nous, va sortir pour semer.

C'est ainsi que le fardeau s'allège; et le joug de cette loi nouvelle de Jésus devient chaque jour plus agréable.
L'Évangile déploie ici encore ses paradoxes :
Le chemin étroit de Jésus, sa route d'exigence, n'apporte que joie et liberté;
la hâte de Jésus apaise tous les désirs;
le don qu'il nous demande nous enrichit, car il s'agit toujours d'aimer davantage.

Le cœur nouveau qu'il attend de nous est avant tout le cœur qu'il nous donne,
et pour sonder nos propres profondeurs, il nous envoie l'Esprit,
qui scrute les profondeurs de Dieu (1 Co 2,10).

Alors notre regard s'épure, se simplifie, et se concentre sur l'unique nécessaire,
car l'Esprit du Dieu Un refait en nous l'unité de notre être et suscite en nous la prière de l'homme nouveau :

"Unifie mon cœur, pour qu'il révère ton Nom!" (Ps 86,11)



Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


Lc 9, 57-62 : trois impasses.


Il faudrait se demander ce matin : avons-nous bien entendu et écouté ce que veut dire Jésus ? Jésus s’est-il mal exprimé ou avons-nous mal compris ? Avons-nous assez d’humilité pour dire que nous ne comprenons pas grand-chose de ces trois affirmations : ne pas avoir d’endroit où reposer la tête (v.58), de laisser les mots s’enterrer eux-mêmes (60) ou que celui qui regarde en arrière n’est pas fait pour le royaume des cieux (v.62). Ces affirmations sont tellement hors du gros bon sens, que nous nous rebiffons. C’est insensé de penser comme ça. Ça ne fait pas sens.

Qui peut vivre sans endroit où reposer la tête ? Les sans-abris ont la rue. Qui peut vivre sans regarder en arrière ? Le passé est indéracinable de nos vies. Qui peut demander à des morts de s’enterrer eux-mêmes ? Ça ne tient tout simplement pas la route du raisonnable. Ces trois affirmations sont trois dangers se glissent subtilement dans nos vies et affectent notre vie de foi.

Il faut se l’avouer, notre enthousiasme de suivre Jésus risque de se refroidir tant le chemin est aride. L’Esprit est ardent, la chair est faible (cf. Mt 26,41). Le coup de foudre ne suffit pas pour suivre Jésus. Notre adhésion exige de cesser de tergiverser, genre permets moi d’aller enterrer mon père.

Pour comprendre ce qu’a voulu dire Jésus, il faut s’arrêter sur ce qui précède ces trois exigences à première vue désincarnées. Luc vient d’affirmer qu’avec un visage déterminé, Jésus est en route vers Jérusalem. Tout est dit. Voilà que ces trois dangers font alors sens.

Pas facile et pas nécessairement spontané de préférer l’Évangile avant toute autre chose ; de vivre l’Évangile avec plaisir, avec joie, sans hésiter. Pas simple d’envisager ces trois dangers comme des trésors inestimables que Jésus place sur notre chemin (Cf. Mt 13, 44-46) ! Pourtant, ils le sont.  

Chacune de ces trois affirmations dessine un chemin pour devenir disciple de Jésus. Chemin d’itinérance (1re affirmation), chemin à contre-courant (2e affirmation), chemin priorisant les dépourvus de tout (3e affirmation) et non ses proches. Difficile d’avoir des exigences plus grandes que celles-là !

Ces trois affirmations ou dangers ne visent qu’une chose : laisser agir Dieu plutôt que d’agir pour Dieu. Laisser-faire Dieu et non pas faire pour Dieu. Il y a une grande différence entre que ta volonté soit faite et que la volonté de Dieu se fasse en nous (St Thomas d’Aquin). Il y a de la résistance à s’effacer devant la  volonté de Dieu plutôt que de nous occuper que Dieu seul prenne soin de nous.

Ils sont rares aujourd’hui ceux et celles qui acceptent de mourir totalement, de mourir à fond à eux-mêmes. Renoncer totalement à soi-même pour se donner totalement à Dieu exige une vie mystique d’une profondeur abyssale. Il n’y a rien de confortable à marcher ensemble avec Jésus. Soyons vrai. Nous recherchons plus le minimun d’oubli de soi que le maximun.

Nous sommes fascinés par des attractions pour d’autres que Dieu. Par nos veines gloire. Jean de la Croix reconnaît que nos appétits nous attachent vers le bas. Nous voulons Jésus, nous désirons aussi la possession, les biens. Nous agissons comme s’il y avait un autre trésor à rechercher que d’être fils de Dieu, que de vivre comme Jésus qui a pleinement vécu ces trois petites affirmations dont parle Luc.

À votre contemplation. Comment sortir de ces trois impasses ? Saint Paul  nous en donne l’unique clé : mettez-vous à plein au service des autres (cf. Ga 5, 13). AMEN.

 

Abbé Gérard Chaput
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Autre commentaire de ce jour.


« Je te suivrai partout où tu iras »


En poursuivant sa route vers Jérusalem, Jésus fait la rencontre d’un homme qui se dit prêt à le suivre partout. Jésus le prévient qu’il n’a pas de demeure fixe nulle part. L’homme n’insiste pas. Jésus en rencontre un autre qu’il appelle à le suivre. L’homme met une condition: il doit d’abord voir aux funérailles de son père. Jésus l’invite à tout laisser mais ne semble pas recevoir de réponse. Un troisième se dit prêt à le suivre après avoir rempli certaines conditions. Jésus répond que pour le suivre il faut être prêt à rompre avec le passé.

Suivre Jésus veut dire évidemment être son disciple. Les gens qui se présentent à Jésus pour le suivre sont donc des candidats à être ses disciples. Le premier a choisi lui-même Jésus comme maître comme faisaient les Juifs qui voulaient étudier un an ou deux avec un rabbin chez qui ils pouvaient recevoir l’hospitalité. La situation de Jésus dans son ministère est fort différente. Il n’a pas un domicile fixe où il pourrait rester ou au moins revenir au terme d’une mission. L’annonce de la venue du Règne de Dieu demande qu’il soit toujours en mouvement pour rejoindre les gens là où ils sont : c’était une différence importante par rapport à Jean Baptiste. Le fait qu’il vient d’être rejeté par un village samaritain montre bien qu’il ne peut pas toujours s’arrêter comme il voudrait. L’avertissement qu’il donne au premier candidat est donc que pour être son disciple et annoncer la Bonne Nouvelle il ne doit pas compter sur ce qui fait ordinairement ses sécurités et c’est l’annonce de la Bonne Nouvelle qui a la priorité.

Pour le second candidat, c’est Jésus qui a pris l’initiative de l’appeler à le suivre. Or, ce candidat, lui, met des conditions : il a un devoir familial à remplir d’abord. Et ce devoir est important même aux yeux de Dieu puisqu’il fait partie de la piété filiale qui est le quatrième commandement du Décalogue. La réponse de Jésus est tranchante : ce candidat doit laisser à d’autres ce devoir. Ceci nous rappelle l’exemple de Jésus lui-même quand on lui dit :

Ta mère et tes frères veulent te voir. Il répond : Qui est ma mère ? Qui sont mes frères ?  Montrant ses disciples il dit : Voici ma mère et mes frères. (Matthieu 12,48-49)

Etre disciple peut signifier qu’il y a une distance à prendre par rapport aux liens familiaux. C’est une question de priorité. Il ne faut donc pas l’interpréter comme une défense ou un interdit de ce qui n’est pas prioritaire. Jésus, lui-même, sur la croix confiera sa mère au disciple qu’il aimait. Et c’est ainsi que les chrétiens comprendront cette parole. Ainsi, Pierre qui remplit sa mission d’abord à Jérusalem, puis à Antioche, puis à Rome, n’a pas laissé son épouse à Capharnaüm : elle l’a accompagné, comme le rappelle saint Paul (1 Cor.9,5).

Le troisième candidat est prêt à suivre Jésus mais il pose, lui aussi, une condition : aller faire ses adieux aux siens. La réponse avec la comparaison de la charrue qui oblige à avancer et ne peut reculer semble indiquer que si l’engagement exige une rupture on ne peut pas revenir sur cette rupture. L’engagement ne se fait pas dans un moment d’enthousiasme passager. Il faut vraiment que l’engagement d’annoncer la Bonne Nouvelle soit mis au centre de toute la vie et même du quotidien.



Père Jean Gobeil S.J.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Le consentement à la grâce dépend beaucoup plus de la grâce que de notre seule volonté ; mais la résistance à la grâce ne dépend que de notre seule volonté. La main de Dieu est aussi aimante que ça » (Saint François de Sales)

« Dieu pour nous donner le mouvement de sa puissance sans entraver celui de notre volonté, ajuste sa puissance à sa douceur et à la liberté de notre volonté » (Benoît XVI)

« […] La vocation de l’homme à la vie éternelle ne supprime pas mais renforce son devoir de mettre en pratique les énergies et les moyens reçus du Créateur pour servir en ce monde la justice et la paix » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 2.820)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !




Lumen
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Message par Lumen Ven 6 Oct 2023 - 12:26

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Vendredi 06 Octobre 2023
Vendredi de la 26ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


Saint Thomas est fêté le 6 octobre dans les Eglises d'Orient.

L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de Saint Bruno,
Fondateur de l'Ordre des Chartreux (1030-1101).


Sainte Foy de Conques, vierge et
Martyre (IIIe s.).
Sainte Marie-Françoise des Cinq-Plaies
(Anne-Marie Gallo), Tertiaire Franciscaine
(1715-1791).
Bienheureuse Marie-Rose Durocher,
Fondatrice des Sœurs des Saints Noms
de Jésus et de Marie (1811 - 1849).
Bienheureux François Hunot, Prêtre et
martyr à Rochefort (+ 1794)
Bienheureux Isidore de Saint-Joseph,
Religieux Passioniste (1881-1916).


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour

Livre de Baruch 1, 15-22… Psaume 79(78), 1.2.3.4a.5.8.9acd… Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 10, 13-16.:


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« ... Celui qui vous écoute m’écoute ;
celui qui vous rejette me rejette ;
et celui qui me rejette rejette celui qui m’a envoyé. »


Commentaire de ce jour.


Chorazin, Beitsaïda


Chorazin, Beitsaïda, Capharnaüm: trois villes privilégiées par Jésus qui ont vu ses miracles sans se convertir, qui ont profité de sa bonté sans ouvrir leur cœur, et qui n'ont pas su "reconnaître le temps de sa visite" (Lc 19,44).

À maintes reprises, dans les Évangiles, Jésus revient sur cette idée, et parle d'occasion manquée, d'inertie devant la grâce ou d'aveuglement consenti. Ces différentes formes du refus suscitaient en lui une sorte d'étonnement douloureux. Fils de Dieu envoyé dans le monde, il percevait, dans le mystère de sa personne, quelle offre inouïe Dieu faisait aux hommes, quel amour Dieu leur manifestait, et quelle lumière s'était levée dans leurs ténèbres. Mais les fils de la promesse se détournaient de Celui qui venait l'accomplir. Quel contraste avec la foi toute droite de l'officier romain, avec la gratitude du lépreux samaritain, avec l'audace de la Cananéenne !

 Le malheur des trois villes insouciantes et orgueilleuses, c'est aussi, à certaines heures, le malheur de nos communautés, si souvent interpellées par la parole de Jésus, si souvent visitées par sa grâce, et qui ont tant de mal à rester en état de conversion.

Mais à quoi servirait-il de s'appesantir sur les lourdeurs ou l'impuissance de nos communautés ? Nous-mêmes, personnellement, nous prenons conscience que nous laissons parfois sans écho la parole de Jésus et que nous le faisons attendre quand il nous apporte, gratuitement, sa liberté de Fils.

Là est la différence entre nous et les saints. Eux ont couru, comme Zachée, vers l'endroit où Jésus passait. Eux ont présenté à Jésus leur main desséchée. Eux sont restés, paisibles, sur un chemin d'humilité; et ils ont saisi comme autant de faveurs de Dieu les occasions de s'oublier et de servir gratuitement.

Ils ont compris d'où viendrait le bonheur, et spontanément ils ont tout vendu; ils ont tout livré de leurs richesses et de leur sécurité pour acheter la perle.



Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


Corazine et de Bethsaïde


« Celui qui vous écoute m’écoute ».  Écouter ne sera jamais une mince affaire. Jésus lui-même confirme cela : « Prenez garde à votre manière d’écouter » (Lc 8,18). C’est un véritable combat. « Prépare-toi au combat comme un brave » (1re lecture). C’est une lutte jamais accomplie. Pas facile d’écouter quand nos cœurs, nos pensées débordent de milliers de choses. Cela requiert - et c’est une pure grâce - de faire le vide, de devenir sourd, muet et aveugle à nos « nous-mêmes ».  L’écoute ne va pas sans une certaine mort, sans délaisser ce cadre narcissique qui marque nos vies.

Deuxième difficulté : pas facile d’écouter quand le messager ne parle pas « comme une Parole de Dieu »,  ne vit pas comme une Parole de Dieu. Quand le messager, vient de nous dire la 1re lecture, « défigure la Providence » (Job 38,2) en ne portant son regard – et c’est cela qui se dégage de la conversation entre Job et Dieu - que sur le visible, le temporel, les choses d’en bas. Mais Job a refusé de tempêter contre Dieu qui lui arrachait tous ses biens. Il n’a pas défiguré Dieu.

Troisième difficulté : Pas facile d’écouter et d’être écouté quand  « nous demandons tout au client » exprimait le Cardinal Vingt-trois à Budapest en 2006 lors d’un congrès sur l’Évangélisation des grandes villes. Une certaine publicité en Europe dit : « si vous pensez au prix, vous n’êtes pas notre cible préférée ». Traduit en langage évangélique : «  si vous n’êtes pas prêt à tout quitter, vous n’êtes pas la cible préférée de l’Évangile ».

Cette page, où Luc décrit l’accueil des habitants de Corazine et de Bethsaïde et qui suit l’envoie des 72 disciples deux par deux, est très actuelle.  Comme les habitants de ces villes plusieurs fois visitées par Jésus, nous prétextons le manque de miracles, le manque de gestes d’éclat pour ne pas croire. Nous nous arrêtons sur la faiblesse des messagers, voire leur trahison. Nos regards s’attardent sur des signes extérieurs. Des condamnations extérieures. Nous ne savons plus voir qu’en chaque personne, en chaque envoyé, qu’en chaque terre rocailleuse ou asséchée, Dieu a ensemencé avec générosité, une graine de sainteté. C’est ce qu’exprime la parabole du semeur dont nous avons entendu la lecture ces derniers jours.

Saintes femmes, les risques de faire ombrage à la Parole sont nombreux. Ils viennent de nous. Ils viennent aussi du messager. Pour écouter, pour accueillir l’Évangile, il faut nous questionner sur ce que nous mettons à la première place dans nos vies.  À qui appartenons-nous ?  A quelle cité appartenons-nous ?  Celle de la terre ou celle de ciel ? Portons-nous plus attention au messager ou à son message ? Désirons-nous plus les choses d’en bas que celles d’en haut ?

Il n’y a pas de tâche plus belle que celle d’être « envoyés »  pour annoncer Jésus dans « toutes les villes ou villages ».  ll n’y a pas de ministère plus prestigieux que celui d’aller « deux par deux » pour ne pas nous concurrencer mutuellement, pour ne pas être compétitif, mais pour montrer la faisabilité de vivre ensemble, la faisabilité d’ériger une terre neuve, une terre ensemencée par l’Évangile.

Mais ce qui est admirable dans ce passage, c’est que Jésus prévient ses disciples, - et quelle délicatesse ! – qu’ils auront à affronter comme Lui, le mystère de la liberté. Les miracles accomplis, l'enthousiasme des messagers ne forceront jamais l’adhésion au Christ. Ce mystère fait notre dignité. Elle dit la noblesse de Dieu de ne pas s’imposer aussi.  C’est librement que nous choisissons de sortir de nos « Égypte » (Ex), de nos terres d’exode en dehors de nous-mêmes, pour entrer dans une terre neuve, le pays que je t’indiquerai. C’est librement, pour citer une thèse récente de Marcel Gauchet, que « nous sortons de la religion pour entrer dans la foi ».

À votre contemplation : si nos voix n’arrivent pas à pénétrer dans les Bethsaïde ou Corazine de notre monde, ce n’est pas parce que ses habitants ne veulent pas de nous. C’est parce que nous ne croyons pas assez que notre trésor peut les rendre heureux. Parce que nous ne croyons pas assez que l’Esprit saint travaille déjà les cœurs et les prépare timidement, presque en cachette comme Nicodème, à connaître le Père. Parce que nous ne saisissons pas clairement que notre enthousiasme est une semence qui peut infiltrer les cœurs à premières vues de pierres ou fermés à l’Évangile. Une eucharistie pour nous aider à ne pas atténuer la radicalité de l’Évangile. AMEN.

 

Abbé Gérard Chaput
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Autre commentaire de ce jour.


« Celui qui me rejette rejette celui qui m’a envoyé »


Plusieurs pensent que nos actions demeurent cloisonnées dans le passé et qu’elles passent comme le vent. Nous avons l’impression de répéter chaque jour les mêmes actions, qui ne laisseraient aucune trace. On a souvent répété, pourtant, que nos actes nous suivent. Bien plus ! Ils s’incrustent en nous. Ils ont une pesanteur qui nous accompagne tout au long de notre existence, et surtout dans l’au-delà. Combien de gestes s’insèrent dans nos muscles, conditionnent tous nos mouvements et deviennent des habitudes ! De la même manière, et plus profondément encore, nos décisions pèsent sur l’orientation spirituelle de notre personne.

Les apparentes « malédictions » de Jésus paraissent dures et sévères. Pourquoi une dénonciation aussi rude de la part du Christ, qui est venu nous enseigner l’amour de Dieu ? Jésus veut nous faire prendre conscience du sérieux et de la pesanteur de nos décisions. En même temps, c’est la valeur de notre personne et de nos actions qu’il met en lumière.

Quand il s’agit de notre libre décision d’accueillir ou de refuser son offre de salut, notre réponse est la plus sérieuse de notre existence, car elle nous oriente vers la mort ou vers la vie. Aussi le jugement de Jésus sur les villes rebelles à son appel est un cri d’amour pour les prévenir de prêter une attention extrême à cette décision de choisir le malheur ou le bonheur éternel.

Après avoir énoncé sa Loi, expression de sa volonté, le Seigneur s’écrie en conclusion du Livre du Deutéronome, qui termine les cinq livres du Pentateuque, la base de l’A.T. :

« Aujourd’hui, je place devant vous la vie et le bonheur d’une part,

la mort et le malheur, d’autre part.

Prêtez donc attention aux commandements que je vous communique aujourd’hui :

Aimer le Seigneur votre Dieu,

suivre le chemin qu’il vous trace,

obéir à ses lois.

Alors vous vivez, vous deviendrez nombreux,

et le Seigneur vous comblera de bienfaits» (Deut 30,15ss)

« Malheur à toi » ou « malheureux es-tu » ?


Les traductions du passage évangélique d’aujourd’hui, qui placent le mot « malheur à toi… » dans la bouche de Jésus, peuvent donner l’impression que le Christ, déçu du refus ou de l’indifférence de ces villes, souhaite leur malheur. Il faut, au contraire, comprendre l’émoi de Jésus comme un avertissement lucide, qui exprime sa tristesse et sa peine. Jésus sait que le refus de ces villes les mène à leur ruine. Nous savons par expérience qu’il faut saisir les occasions favorables qui passent. « Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas votre cœur » (Ps 95, 7s). Or ces villes n’ont pas saisi le moment de salut qui passait dans leurs localités. Elles n’ont pas écouté l’appel du Christ à se convertir et à changer de vie.

Libres pour aimer

Le Seigneur aurait pu nous créer avec un programme inscrit en nous, comme chez les animaux, qui nous aurait orienté tout naturellement vers le bien, la vie et le bonheur. Nous n’aurions pas eu le choix d’être heureux ou malheureux. Nous aurions été des robots conditionnés pour être heureux.

Mais Dieu a voulu avoir des partenaires dignes et autonomes, libres d’entrer dans son Alliance d’amour. Dans sa bonté, il a voulu que nous soyons libres de répondre « oui » ou « non » à son offre de vie éternelle, qu’il nous transmet par son Fils incarné dans notre monde.

La liberté appartient à l’essence de la personne humaine, c’est sa dignité. De nombreux pays ont des chartes qui garantissent la liberté et les droits de la personne qui en découlent. C’est la preuve que la liberté est innée en nous, parce que créés à l’image de Dieu, souverainement libre.

Mais la liberté comprend la responsabilité de nos décisions. On parle souvent aujourd’hui de la liberté et de la dignité humaines, mais on insiste très peu sur la responsabilité de chacun de nous. C’est une preuve de maturité d’accepter ses responsabilités, au lieu de les reporter sur les autres, nos parents ou sur la société en général.

« Qui vous écoute m’écoute »

Le Seigneur nous parle presque toujours par des médiateurs. Il est rare que Dieu se révèle directement à la personne qu’il appelle. Pourquoi recourt-il à des intermédiaires ? Tout d’abord parce qu’il veut associer les humains, ses médiateurs, à son projet de salut, d’amour et de vie. Du côté de celui qui reçoit l’appel, Dieu veut solliciter sa foi; il doit croire que le Seigneur lui parle par des humains et par des signes. Si Dieu parlait directement, il s’imposerait à son interlocuteur. La foi et la confiance disparaîtraient. La foi des premiers disciples consista à discerner le Fils de Dieu dans la signe de l’homme Jésus ?

Pour entendre l’appel de Dieu et lui répondre, il faut avoir un cœur de pauvre. Celui qui se pense parfait, celui qui s’estime riche, comme Capharnaüm prétendant s’élever jusqu’au ciel, celui-là n’entendra jamais la Parole du Seigneur.



Père Jean Gobeil S.J.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Il est vrai que notre foi n'est point palpable et qu'elle ne dépend point des sens. La foi est un don de Dieu qu'Il infuse dans une âme humble, car elle n’habite pas dans une âme pleine d'orgueil » (Saint François de Sales)

« Seule la Parole de Dieu, la Parole de Jésus, est à même de nous sauver » (François)

« La pénitence intérieure est une réorientation radicale de toute la vie, un retour, une conversion vers Dieu de tout notre cœur, une cessation du péché, une aversion du mal, avec une répugnance envers les mauvaises actions que nous avons commises (…) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 1.431)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !



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Message par Lumen Sam 7 Oct 2023 - 12:17

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Samedi 07 Octobre 2023
Samedi de la 26ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête
de Notre-Dame du Rosaire.


Saint Marc, Pape (34e) en
336 (+ 336)
Saint Auguste, Prêtre et abbé à Bourges
(+ 560)
Bienheureux Jean Hunot, Prêtre et
martyr (+ 1794)
Vénérable Maria degli Angeli, Fondatrice
des carmélites de Sainte-Thérèse de Turin
(+ 1949)


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Textes de la messe du jour

Livre de Baruch 4,5-12. 27-29… Psaume 69(68), 33-34.36.37b… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 10, 17-24.:


*Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe - Page 22 Cfd35c220ec72e7fe8c101f7c2b41688
« ... Jésus exulta de joie sous l’action de l’Esprit Saint, et il dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. »


Commentaire de ce jour.


Les démons eux-mêmes nous sont soumis !


C’est le retour de la première mission, et l’enthousiasme des premières réussites. Les disciples viennent d’expérimenter non seulement la force de l’Évangile pour le salut de tout croyant, mais le pouvoir du Nom de Jésus, c’est-à-dire de sa personne et de sa puissance, sur les forces hostiles au Règne de Dieu.

Et les disciples, tout joyeux, s’étonnent qu’un tel pouvoir soit passé par eux. Jésus alors replace leur succès dans le cadre de sa propre victoire : puisque son triomphe sur l’Adversaire est inauguré, puisque les énergies du Règne de Dieu sont déjà à l’œuvre dans le monde, il est normal que les démons soient soumis à ses envoyés.

Et le Seigneur de rassurer ses disciples de tous les temps : « Voici que je vous ai donné le pouvoir contre toute la puissance de l’Ennemi. Rien ne pourra vous nuire ».

C’est donc encore une leçon d’optimisme et de confiance que Jésus veut inculquer à ceux qui portent son témoignage : l’apostolat chrétien, jusqu’à la fin du temps de l’Église, se déploiera sur un fond de victoire, et si nous croyons à la puissance du Christ qui nous sauve, jamais nous ne devrons nous étonner de ce qu’il réalisera en nous et par nous, dans notre pauvreté et malgré notre pauvreté.

Mais Jésus prend bien soin de purifier les joies que nous trouvons à le servir : « Ne vous réjouissez pas que les esprits vous soient soumis ». Il ne peut donc être question de nous approprier les succès de la mission. Si le Christ nous a confié « la diaconie de la réconciliation » (2 Co 5, 18) et s’il veut faire de nous les messagers de son projet sur le monde, la force qui sauve vient de lui et de lui seul.

Nul témoin du Christ ne peut ressaisir à son bénéfice les victoires que remporte l’amour de Dieu. Nulle communauté ne peut faire acte de propriétaire sur ce que Dieu, à travers elle, donne à l’Église : « Ce n’est pas nous que nous prêchons, dit Paul (2 Co 4, 5), mais le Christ Jésus, le Seigneur ; nous ne sommes, nous, que [vos] serviteurs, pour l’amour de Jésus. [. .] Nous sommes en ambassade pour le Christ (2 Co 5, 20), nous qui avons été choisis pour être de simples « intendants des mystères du Christ ».

Et c’est ce choix irrévocable de Dieu qui doit faire notre joie : « Réjouissez-vous de ce que vos noms sont inscrits dans les cieux », sur ce livre de vie que chante le psalmiste : « Mes actions, tes yeux les voyaient ; toutes elles étaient sur ton livre » (Ps 139, 16 ; cf. 69, 29), ce livre qui garde, en vue du salut (Dn 12, 1), les noms de tous ceux qui auront lutté pour l’Évangile (Ph 4, 3) et que le Christ aura associé à sa victoire :

« Le vainqueur sera revêtu de blanc, et son nom, je ne l’effacerai pas du livre de vie, mais j’en répondrai en présence de mon Père » (Ap 3, 5).

Dès lors, qu’importent le succès visible, tangible, mesurable, de notre témoignage ou l’échec apparent de nos vies ; la base inattaquable de notre espérance, c’est que nous existons dans le souvenir de Dieu.



Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


La joie du disciple


Réjouissez-vous. C’est un tonus protéiné dans un monde pessimiste où la complainte est un chant quotidien. Mais il ne faut pas nous tromper de joie.

En écoutant les disciples raconter leur réussite (ils voyaient les démons leur être soumis), une question surgit : leur joie est-elle une vraie joie ? À bien lire Luc, leur joie semble surgir de leur gloriole, celle d’avoir bien réussi la mission que Jésus leur a donnée. Elle repose sur leur émerveillement, voire leur surprise d’avoir réussi à anéantir les démons. C’est une fausse joie. La réaction de Jésus les invite à une autre joie.

La joie des disciples ne correspond pas avec celle qui résonne dans toutes les exhortations ou prises de parole du pape François. Leur joie n’est pas de même nature que celle à laquelle nous convie le pape.  

La joie des disciples naît de leur satisfaction du devoir accompli. C’est une joie humaine. Je les imagine se gonfler le torse en racontant leur petite victoire. Jésus les appelle à purifier leur joie, à passer de la joie de gloire à la joie de voir leur nom inscrit dans les cieux. Ce passage est si important que Jésus, les invitant à ce passage, en frémit dans son corps. Sa louange est un sommet de révélation. Jésus frémit de louange pour son Père qui utilise un  langage tellement simple que les petits en comprennent la profondeur.

Réjouissez-vous de ce que vos noms se trouvent inscrits dans les cieux. À cette heure même [Jésus] tressaillit de joie […] Je te bénis, Père […]. Puis, se tournant vers ses disciples, il leur dit en particulier : heureux les yeux qui voient ce que vous voyez ! (Lc 10, 20-21.23). Il les ouvre à la joie d’entrer dans l’intimité de son Père. On peut annoncer Jésus sans être avec lui.

Au retour de leur mission, les apôtres semblaient plutôt appuyer leur enthousiasme sur eux-mêmes. Ils ne se sentaient pas petits, mais pas du tout, ni vulnérables non plus. Ils étaient plutôt radieux dans leur victoire sur Satan. Ce n’est pas rien, mais ce n’est pas la vraie joie, celle de François d’Assise et celle de François, le pape. La vraie joie n’est accessible qu’aux petits. De toute évidence, les disciples ne l’étaient pas.

Les sages, les savants, les prétentieux ne veulent pas dépendre de personne. Ils ne connaissent pas la vraie joie, celle qui fait exulter de joie Jésus, celle de dépendre de son Père. La vraie joie est d’être en relation avec Dieu et non en état de contentement de soi-même. Si nous sommes allergiques au mot dépendance, parlons de communion, de relation réciproque.

La joie est première dans la vie de Jésus, la première occupante de ses états d’âme et le fond même de son état de Dieu incarné parce que Jésus dépend entièrement de son Père. Jésus montre à ses disciples la source de la vraie joie, celle d’être avec son Père, en relation d’intimité avec lui.

Notons aussi que Luc nous décrit un Jésus qui éprouve le besoin de louer son Père avant toute chose. Je te loue, père. Chez lui, tout commence par la louange et non en disant: Père, j’ai besoin de ceci, de cela. Sa joie est d’être adorateur du Père. D’être dans le Père, avec le Père.

Avec subtilité, Jésus convie à retrouver la louange comme premier pas de toute vie apostolique, contemplative. De toute joie. La louange doit toujours précéder la prière de demande. Une prière vraie, mûre, dit le pape François, commence par l’appréciation.

Jésus semble avoir une dette de reconnaissance envers son Père. Il lui rend gloire parce qu'il a révélé à tous les souffrants, tous les misérables, tous les handicapés, tous les pauvres, tous les migrants, tous les enfants esclaves la profondeur de son intimité avec le  Père. Pour Jésus, la louange nous sort de l’individualisme pour nous introduire dans une relation de communion à un autre. Louer c’est nous tourner vers quelqu’un d’autre.  Que cette eucharistie nous tourne vers lui. AMEN.

 

Abbé Gérard Chaput
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Autre commentaire de ce jour.


« A ce moment, Jésus exulta de joie sous l'action de l'Esprit Saint,
et il dit: ‘Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange’ »


Aujourd'hui, l'évangéliste Luc nous raconte l'événement qui provoque la reconnaissance de Jésus envers son Père pour les bienfaits qu'Il a octroyé à l'humanité. Il rend grâce pour la révélation concédée aux humbles de cœur, aux petits du Royaume. Jésus montre sa joie en voyant que ceux-ci admettent, comprennent et pratiquent ce que Dieu fait connaître par son intermédiaire. En d'autres occasions, dans son dialogue intime avec le Père, Il lui rendra aussi grâce parce qu'Il l'écoute toujours. Il loue le samaritain lépreux qui, après la guérison de sa maladie – en même temps que neuf autres personnes –, lui seul revient trouver Jésus pour le remercier du bienfait reçu.

Saint Augustin écrit : « Qu'y-a-t-il de mieux à porter dans le cœur, à prononcer avec la bouche, à écrire avec la plume, que ces mots : ‘grâce à Dieu’ ? Rien de plus bref à dire, rien de plus joyeux à entendre, de plus élevé à ressentir, de plus utile à pratiquer ». C'est ainsi que nous devons toujours agir envers Dieu et envers le prochain, même pour les dons que nous ignorons, comme l'écrivait saint Josémaria Escriva. Gratitude envers nos parents, nos amis, nos maîtres, nos camarades. Envers tous ceux qui nous aident, qui nous stimulent, qui nous servent. Gratitude aussi, comme il se doit, envers notre Mère l'Église.

La gratitude n'est pas une vertu très “en usage” ou habituelle; mais c'est l'une de celles qui procurent le plus de plaisir. Nous devons reconnaître que, parfois, elle n'est pas non plus facile de la vivre. Sainte Thérèse affirmait : « Je suis si reconnaissante de tempérament qu'on m'achèterait avec une sardine». Les saints ont toujours agit ainsi. Et ils l'ont fait des trois façons indiquées par saint Thomas d'Aquin: d'abord, par la reconnaissance intérieure des bienfaits reçus; ensuite, en louant Dieu par des paroles; enfin, en cherchant à récompenser le bienfaiteur par des œuvres, selon les possibilités de chacun.



Abbé Josep VALL i Mundó (Barcelona, Espagne)
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Ce que réclame le cœur du petit enfant, ce ne sont ni richesses ni gloire ; ce qu’il demande c’est de l’amour. Je ne peux faire qu’une chose : t’aimer, oh Jésus ! » (Sainte Thérèse de Lisieux)

« A qui le Fils veut-il le révéler ? La volonté du Fils n’est pas arbitraire. Le Fils veut impliquer dans sa connaissance de Fils tous ceux auxquels le Père veut qu’ils participent de Lui. Mais, qui le Père attire-t-il ? Ni les sages ni les connaisseurs, mais les gens simples » (Benoît XVI)

« (…) Toute la prière de Jésus est dans cette adhésion aimante de son cœur d’homme au "mystère de la volonté" du Père » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 2.603)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !




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Message par Lumen Dim 8 Oct 2023 - 11:10

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Dimanche 8 Octobre 2023
Vingt-septième Dimanche du Temps Ordinaire, Année A.


Sainte Réparate, vierge et Martyre (+ c. 253).
Sainte Pélagie, la Pénitente d’Antioche (430-457).
Sainte Remfroye, Fondatrice de l'abbaye
de Denain (+ 805)
Saint Amor d'Aquitaine, Ermite en Belgique (IXe siècle)
Saint Hugues Canefro, Chapelain des Chevaliers
de l'Ordre de Saint Jean de Jérusalem (+ 1230)
Bienheureux Jean Adams, Robert Dibdale et
Jean Lowe, Prêtres et martyrs en Angleterre
(+ 1586)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour

Livre d'Isaïe 5, 1-7… Psaume 80(79), 9-10.13-14.15-16a.19-20… Lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens 4, 6-9… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 21, 33-43.:


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Commentaire de ce jour.


Un homme était propriétaire d'un domaine;
il planta une vigne


La lecture de l’Évangile, nous reconnaissons sans peine des éléments empruntés au chant de la vigne que la première lecture de ce Dimanche nous donne à entendre :
« Un homme était propriétaire d'un domaine ; il planta une vigne, l'entoura d'une clôture, y creusa un pressoir et y bâtit une tour de garde ».

Le prophète Isaïe nous parle d’un vigneron, propriétaire de sa vigne, qui l’entoure des soins les plus précieux afin qu’elle porte de bons fruits.
Comme nous le rapporte le texte, il va même jusqu’à édifier au cœur de cette vigne une tour, sans doute pour la garder des voleurs et des bêtes sauvages (Cf. Psaume).
Il y creuse aussi un pressoir qui lui permettra d’en exploiter le fruit. Cet homme qui aime sa vigne ne va malheureusement en recevoir qu’un fruit mauvais, ne comprenant pas ce qu’il aurait pu faire de plus pour celle-ci.
La vigne représente clairement ici le peuple d’Israël, aimé et assisté par Dieu mais qui ne produit pas les fruits escomptés par ce dernier. Pourtant, lui qui l’avait cultivée avec tant de soin savait pertinemment qu’elle pouvait les donner.

A la différence de la première lecture du livre d’Isaïe, dans la parabole de l’Évangile, Jésus, au lieu de s’arrêter sur les fruits mauvais que la vigne porte, insiste sur l’attitude des vignerons à qui le maître en confie l’entretien.
Si l’attention du propriétaire pour sa vigne est toujours aussi présente, ici ce sont les ouvriers qui ne produisent pas le fruit attendu de la part de leur patron. Par deux fois, ils maltraitent les serviteurs, refusant de remettre la récolte et vont jusqu’à tuer son propre fils qu’il envoie en dernier recours.
C’est en fait autour de cette figure du « fils » que se noue le drame de l’histoire et que se trouve la fine pointe de l’enseignement de Jésus.
En envoyant son « fils », le maître ne se présente plus comme « propriétaire » mais comme « père » et en tant que tel digne de respect.
Ayant perçu la révolte de ces vignerons, il espère que son fils arrivera à les réconcilier avec lui et qu’un dialogue pour être renoué. Mais en vain.
Les ouvriers ne reconnaissent pas le fils et voient en lui seulement l’héritier. Leur meurtre va alors dévoiler au grand jour quelle était la raison de leurs malversations antérieures : ils ont eu peur de se voir enlever la récolte.
Leur cupidité les a aveuglés, leur empêchant de discerner le fils et à travers lui la bonté du père. La soif de l’avoir et du pouvoir les a conduits à entrer dans une logique de violence et de mort.

Les textes de ce Dimanche nous invitent à réfléchir sur les dons que Dieu nous a faits tout au long de notre vie.
Parfois, nous percevons mieux combien le temps passe et combien notre vie vieillit avec nous, et lorsque nous voulons faire le bilan des fruits que notre vie a portés, les résultats sont souvent peu probants.
Que s’est-il passé ? Avons-nous fait fructifier avec intelligence et bonne volonté les talents reçus ? Ou bien avons-nous vécu comme une vigne distraite sans nous rendre compte que nous étions appelés à produire un beau raisin ?
Ou bien encore, avons-nous vécu comme de mauvais vignerons qui pensaient plus à eux qu’à l’amour de leur employeur pour sa vigne ?

Nous avons reçu beaucoup de Dieu en ce que nous sommes (une vigne belle par sa création et entretenue par sa providence ; cf. 1ère lecture) et en ce qui nous est confié (Une vigne où nous avons à œuvrer ; Cf. Evangile).
Dans les deux cas, nous sommes invités à produire un fruit de Vie éternelle, de sainteté et de Charité.
C’est le thème développé par Saint Paul lorsqu’il exhorte les Philippiens à prendre à leur compte « tout ce qui est juste et pur, tout ce qui est digne d’être aimé et honoré, tout ce qui s’appelle vertu et qui mérite des éloges », autrement dit, à réaliser ainsi des œuvres bonnes et saintes (Cf. 2ème lecture).
Mais « prendre à son compte » signifie précisément que cela ne vient pas de nous, que cela nous est donné.
Les dons de Dieu sont des dons et le piège est de se laisser fasciner par eux au point d’en oublier le Donateur.
En coupant ainsi les dons de Celui qui en est la source, nous les détournons de leur finalité. Leur fruit n’est plus la vie mais la mort : mort du fils…

Lorsque Jésus arrive à ce point de son récit, il interpelle ses auditeurs : « Et bien, quand le maître viendra, que fera-t-il à ces vignerons ? »
La réponse ne se fait pas attendre : C’est la punition qui doit prévaloir jusqu’à les faire périr, qui plus est « misérablement ».
Autrement dit, pas de pitié et la vigne se verra confiée à d’autres vignerons mieux intentionnés.
Mais nous sommes toujours dans une logique de mort. D’ailleurs, pas un mot dans cette réponse au sujet du « fils ». Les auditeurs de Jésus l’auraient-ils oublié ? Serait-il mort pour eux aussi ?

Pour Jésus, l’histoire ne peut se finir ainsi. Ce maître serait-il vraiment père s'il faisait si peu de cas de son fils ?
La mort du fils ne saurait être le dernier mot, pas plus que la vengeance suggérée par les auditeurs.
Le maître va tout au contraire se servir de la perversion des vignerons pour révéler que sa paternité est plus puissante que la mort infligée au fils.
C’est la vie qui doit avoir le dernier mot.
Au sein d’Israël, le refus de certains d’accueillir son Fils, permettra à notre Père Céleste de révéler la toute-puissance de sa Miséricorde, en construisant le Royaume sur la pierre rejetée, choisie comme pierre d'angle :
« C'est là l'œuvre du Seigneur, une merveille à nos yeux ! »

Ce Royaume c’est l’Église du Christ, composée de Juifs et de païens convertis, qui est appelée tout comme Israël à porter un fruit de Vie éternelle.
Cette Église, nous en sommes membres depuis le jour de notre Baptême. Ce jour-là, pour reprendre une autre allégorie de la vigne – que l’on trouve cette fois dans Saint Jean -, nous avons été greffés sur Le Christ, comme les sarments sur le cep de la vigne (Cf. Jean 15).

Comme Le Père a envoyé Son Fils dans le monde pour réaliser sa mission Rédemptrice, de la même manière, Le Christ nous envoie pour collaborer à son œuvre de Rédemption.
Il est vrai que les fruits de notre sarment ne sont pas toujours immédiats ou visibles mais nous ne pouvons douter que si nous restons unis au Christ comme le sarment uni au cep, nous porterons un fruit qui demeure.
Produire ainsi du fruit c’est rendre Gloire à Dieu parce que c’est contribuer à la croissance de son Royaume de Justice, de Paix et de Miséricorde.

« Seigneur, la mission que tu nous confie dans l’histoire du Salut n’est pas banale. Aide-nous à cultiver avec soin notre vigne pour qu’elle puisse produire un raisin doux et comestible pour nos frères afin qu’ils découvrent ta bonté, toi le maître de la vigne et le Seigneur de la Vie. »



Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


La parabole des vignerons homicides


Visiblement, Jésus a voulu faire de sa parabole un résumé de l’histoire de l’Alliance. À sa vigne de choix, le pays d’Israël, Dieu a envoyé à maintes reprises des prophètes, qui ont été mal reçus et maltraités.
Puis, dans les derniers jours, par une sorte de folie de confiance, il a envoyé son propre Fils, le véritable héritier des promesses faites à Abraham ; et Jésus annonce d’avance le destin qui sera le sien : lui aussi sera jeté hors de la vigne, hors de la ville, et ses adversaires le tueront.

Les chefs des Prêtres et les Pharisiens ont décodé immédiatement la parabole, et ont fort bien compris que Jésus les visait.
De fait ils portent une lourde responsabilité dans le supplice et la mort de Jésus. Mais une des phrases de Jésus nous concerne tous, en cette période d’épreuves pour son Église.
C’est une citation du psaume 118 : « La pierre rejetée des bâtisseurs est devenue la tête de l’angle ».

Beaucoup des bâtisseurs de notre monde écartent, délibérément ou par ignorance, la pierre qu’est Jésus-Christ. On ne veut pas des valeurs qu’il apporte, on refuse les perspectives qu’il ouvre, on se révolte contre les exigences qu’il rappelle concernant les droits de Dieu et des devoirs de l’homme.

Même si on ne peut plus, scientifiquement, nier la réalité de Jésus de Nazareth, ni les traces de son œuvre sur toute la Terre, on laisse de côté son message comme une pierre inutile et malcommode.
Tous les moyens sont bons pour affaiblir son influence : ou bien on aligne Jésus, sans plus, sur tous les fondateurs de religions ; ou bien on fait taire ses témoins en les privant de ressources ou de liberté ; ou bien encore on disqualifie son Église par des campagnes de calomnie.

II arrive même, de nos jours, que des tentatives de dénigrement émanent de fils ou de filles de l’Église.
Par rnaladresse, par inconscience, mais parfois aussi par un étrange ressentiment, ils participent à la marginalisation, puis au rejet, de Jésus Sauveur du monde. Mais le dernier mot appartient toujours à Dieu, qui obstinément veut réussir l’homme.

Aujourd’hui encore, en dépit des entreprises de déstabilisation de la Foi, Jésus-Christ, rejeté des bâtisseurs, demeure la pierre angulaire et l’avenir du monde.
Et cela, « c’est l’œuvre du Seigneur Dieu », surprenante, imprévisible, indiscutable, « une merveille sous nos yeux ». Mais les yeux qui voient cette merveille sont « les yeux illuminés du cœur » (E 1,18) c’est-à-dire des yeux qui veillent dans la Foi, des yeux agrandis par l’Espérance.

Le Seigneur n’exempte pas les croyants du labeur de bâtir le monde, mais il vient au devant de leur détresse lorsqu’ils se sentent à leur tour écartés, négligés, rejetés, il manifeste sa présence, il révèle de loin en loin des signes de sa puissance.
Par son Esprit toujours à l’œuvre, il donne et redonne le Royaume à son peuple qui veut en porter les fruits.
De cela nous sommes les témoins, au cœur de l’Église et au cœur du monde. Là où le monde ne veut voir que ruines ou chantier déjà à l’abandon, nous apercevons, dans la lumière de la parole de Dieu, toujours humblement et en espérance, Le Christ, pierre d’angle, plus belle et solide que jamais.
Et le courage nous revient pour entrer nous-mêmes, comme pierres vivantes, dans la construction de la maison de Dieu.



Frère Jean Christian Lévêque, O.C.D.
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Autre commentaire de ce jour.


Un homme confia sa vigne à des vignerons


Dans la Bible, la vigne est symbole de bien-être, de prospérité et de paix. C’est un lieu de bonheur où l’alliance entre Dieu et l’être humain est vécue à plein. Lorsque les gens se souviennent d’une période de tranquillité et de paix, ils évoquent la vigne : « Il y avait la paix sur toutes les frontières alentour. Juda et Israël habitèrent en sécurité chacun sous sa vigne et sous son figuier, depuis Dan jusqu’à Bersabée, pendant toute la vie de Salomon. » (1 Roi 5, 5) « Ils briseront leurs épées pour en faire des socs et leurs lances pour en faire des serpes. On ne lèvera plus l’épée nation contre nation, on n’apprendra plus à faire la guerre. Mais chacun restera assis sous sa vigne et sous son figuier, sans personne pour l’inquiéter. » (Michée 4, 3-4)

Lorsque le Christ mentionne la vigne, on s’attend donc à une histoire de paix et de prospérité. Mais dans le texte d’aujourd’hui, les responsables de la vigne ne pensent qu’à tuer pour s’emparer d’un bien qui ne leur appartient pas.

Le premier élément important de cette histoire, c’est que Dieu nous met en charge, nous confie sa vigne. Il veut que nous soyons ses partenaires. Il est donc bon de se demander ce que nous faisons de la vigne du Seigneur. Qu’est ce qui arrive au monde que Dieu nous a confié ? Qu’en est-il de la paix entre les nations, de la distribution des biens de la terre, du réchauffement climatique, de la déforestation, des pluies acides, de la disparition de nombreuses espèces animales ? Ce sont des questions pertinentes pour chacun et chacune d’entre nous responsables de notre terre. Notre qualité de vie est affectée par tous ces problèmes.

Plusieurs croient qu’en se débarrassant de Dieu, la vigne leur appartiendra. C’est ce que firent Adam et Ève qui suivirent le conseil du serpent : « Vous serez comme Dieu… vous prendrez la place de Dieu… vous serez des dieux. » Nombreux sont ceux qui sont convaincus que Dieu est encombrant, qu’ils n’ont pas besoin de lui. Il n’a pas sa place dans la vie publique, dans le monde de la politique et des affaires. L’évangile de son côté nous révèle que plus Dieu sera présent, plus nous serons en mesure de créer un monde de paix, de fraternité et d’amour.

Dans la parabole des vignerons, Dieu nous invite à être responsables afin de construire un monde meilleur. Cette responsabilité ne regarde pas seulement les gouvernements et les chefs de communautés mais aussi chacun de nous. Dieu nous confie notre famille, nos enfants et nos petits enfants, notre monde du travail et celui des loisirs. Nous devrons rendre compte de notre gestion. Les fruits de nos talents et de nos efforts, le temps qui nous est donné, l’argent et les biens que nous possédons, tout cela doit servir au bien-être de tous.

Le péché des vignerons de la parabole, c’est de vouloir s’approprier les fruits qui ne leur appartiennent pas. Ils veulent gérer la terre à leur seul profit et bénéfice. En réfléchissant sur ce qui se passe dans notre monde d’aujourd’hui, nous nous rendons compte que depuis le temps de Jésus, aucun progrès n’a été fait sur le plan de l’égoïsme et de l’irresponsabilité ! Rien de nouveau sous le soleil !

Le message de la parabole d’aujourd’hui, c’est que Dieu nous a confié le monde dans lequel nous vivons, pour le bien de tous. C’est à nous de répondre à cette invitation avec tous les talents que nous avons reçus.



Père Yvon-Michel Allard, s.v.d., directeur du
Centre biblique des Missionnaires du Verbe Divin,
Granby, QC, Canada.

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Aime la Sainte Ecriture, et la sagesse t’aimera ; aime-la tendrement, et elle te gardera ; honore-la et tu recevras ses caresses. Que cela soit pour toi comme tes colliers et tes boucles d’oreilles » (Saint Jérôme)

« Sur la Croix, Jésus ne nous parle plus par comparaisons : il est Lui-même » (Benoît XVI)

« […] Devant le Sanhédrin, à la demande de ses accusateurs : "Tu es donc le Fils de Dieu", Jésus a répondu : "Vous le dites bien : je le suis" (Lc 22,70). Bien avant déjà, Il s’est désigné comme le "Fils" qui connaît le Père (cf. Mt 11,27), qui est distinct des "serviteurs" que Dieu a auparavant envoyés à son peuple […] » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 443)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !




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Message par Lumen Lun 9 Oct 2023 - 12:19

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Lundi 09 Octobre 2023
Lundi de la 27ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de
Saint Denis, Évêque de Paris, et ses deux compagnons
Eleuthère, le Prêtre, et Rustique, le Diacre, Martyrs (3ème s.).


L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de Saint Jean Léonardi,
Fondateur des Clercs de la Mère de Dieu († 1609).



Abraham, Ancien Testament - Patriarche
du peuple Juif (+ v. 1850 av. J.-C.)
Sainte Sara, Ancien Testament : Epouse
du Prophète Abraham (XIXe siècle av. J.-C.)
Saint John Henry Newman, Cardinal,
Fondateur de Communauté Religieuse
de l’Oratoire, théologien (1801-1890).
Vénérable Pie XII
Pape (260e) de 1939 à 1958 (+ 1958)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour

Livre de Jonas 1,1-16.2,1.11… Livre de Jonas 2,2.3.4.5.8… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 10,25-37.:


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Commentaire de ce jour.


Le bon Samaritain


Nous n'allons pas reprendre aujourd'hui tous les détails de cette parabole de Jésus, si fraîche, si sobre, sur laquelle nous méditons depuis des années. Allons droit à l'essentiel, et essayons d'entrer dans la pédagogie de Jésus.

 Ce qui frappe tout d'abord, c'est que Jésus répond à une question en questionnant à son tour. Le scribe lui demande: "Que dois-je faire?" Jésus répond : "Que lis-tu ?" Le scribe ne questionnait pas tant pour savoir la vérité que pour mettre Jésus à l'épreuve en l'entraînant sur le terrain des querelles théologiques. Jésus ne relève pas l'agressivité de cette question-piège, et il ramène l'homme face à la vérité qu'il ne cherchait pas vraiment. Il lui dit, en quelque sorte: la réponse, tu la connais, et c'est toi qui vas me la donner.

Et de fait le scribe rapproche infailliblement deux versets du Deutéronome et du Lévitique.

Ainsi en va-t-il souvent des questions que nous posons à Dieu : "Que dois-je faire ? Quel est le sens de ma vie? Comment cela se fera-t-il? Comment ce que je vis débouchera-t-il sur la vie éternelle ?" Jésus pourrait nous dire: la réponse, tu la connais déjà; mon Père depuis longtemps te l'a livrée.

Effectivement, au niveau de la mémoire et du raisonnement, à partir de la parole de Dieu nous sommes capables d'articuler une réponse très sensée et que nous savons définitive, nous sommes à même de "bien répondre", sans que cela change notre vie. Or Jésus nous attend au niveau de la vie et de l'action : "Fais cela et tu vivras"; "engage dans ta relation au Père toutes les ressources de ton affectivité et de ton intelligence, aime-le avec la passion de le connaître, et comprends-le avec ton cœur. Use tes forces à le chercher. Redis sans cesse : 'Abba, Père !' C'est cela qui fait vivre ! Et puis refais chaque jour pour chacun de tes frères le rêve de bonheur que tu fais pour toi. Désire intensément pour lui la liberté que tu veux pour toi, la beauté et la paix que tu cherches pour toi. Fais cela, fais-le de grand cœur, et tu auras la vie."

 Autre trait frappant de la pédagogie de Jésus : il aime renverser les perspectives.

Le scribe lui demande: "Qui est mon prochain ?" Jésus répond : "Celui dont tu rends proche". Ton prochain, ce n'est pas une catégorie d'hommes bien déterminée que tu connaîtrais à l'avance; mais c'est tout homme, car tu peux te rapprocher de tout homme et rendre tout homme tout proche de toi.

Ainsi Jésus étend à toute l'humanité le champ de notre amour. Souvent le prochain sera fortuit, et nous n'aurons pas de raison spéciale de l'aimer ou de nous rendre proches de lui, pas d'autre motif qu'une rencontre ménagée par le Seigneur. Le Samaritain aurait eu mille raisons de laisser agoniser ce Judéen au bord de la route; mais, simplement, "il l'a vu et il en a eu pitié".

C'est toujours ainsi que commence la charité: il faut savoir regarder et rester vulnérable au malheur, aux besoins et aux appels. Mais on ne sait jamais où la charité finira: après le moment de la pitié vient le moment de la charité active; après les soins d'urgence viendra le transport du blessé, puis s'ajouteront les frais d'auberge ou d'hôpital. Car c'est souvent un blessé, un frère blessé, une sœur blessée, que Jésus met sur notre route. Or un blessé ne peut pas faire grand chose pour se soigner et pour guérir : il a besoin de nous.

Une chose est certaine: si on ramasse le blessé, il faudra repasser le voir; si on s'arrête quand un homme souffre, il faut s'attendre à payer la note à la place des bandits.

Si nous nous arrêtons tout au long de la route chaque fois qu'un frère ou une sœur ont besoin de nous, nous arriverons sans doute en retard pour beaucoup de choses, nous aurons perdu le temps de bien des joies et l'argent de bien des négoces, mais nous aurons vécu pour l'unique nécessaire, car en nous faisant tout proches du plus perdu, du plus seul, du plus désespéré de nos frères, nous nous serons approchés tout près du cœur de Dieu.



Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


QUI EST MON PROCAHIN


Il y a en nous un quelque chose que nous pouvons à peine ou pas contrôler : ce quelque chose, ce sont nos premières impressions. Elles nous collent à la peau à la perfection. Ce quelque chose fait que nous avons finalement peu de « prochains » tant l’un nous semble peu sympathique, l’autre indifférent ou encore un dangereux kamikaze. Ce quelque chose fait qu’il nous est difficile, voire impossible de vivre à la perfection d’aimer tout le monde.  Ce prêtre et ce lévite, c’est vous et moi qui affirmons comme le légiste connaître la loi de Dieu mais qui passons sans nous arrêter parce que paralysés par nos premières impressions.

Il ne suffit pas de savoir que ce quelque chose, ce quelque chose qui est plus fort que nous, qui nous est spontané existe en nous. Il nous faut sanctifier, évangéliser ce quelque chose jusqu’à développer en nous - et c’est ça pratiquer la loi - les premières impressions de Dieu. Impossible de nous flatter nous dit Paul d’appartenir au Christ, si nous ne renversons pas ces forteresses, ne détruisons pas toutes les puissances qui se dressent pour les amener à l’obéissance du Christ (2 Cor 19, 5).

Par l’image très forte de ce samaritain qui est propre à Luc, de ce samaritain qui unifie, conjugue en lui l’amour de Dieu et du prochain, comme à travers celle de cet homme qui n’étant pas avec Jésus agissait en son nom et qui a fait vivement réagir Jean le disciple bien-aimé (dimanche dernier) (Mc9, 38s), Jésus change notre regard. Il nous montre avec beaucoup de subtilité que le blessé n’est pas celui que nous croyons. Le vrai blessé n’est pas l’homme à moitié-mort sur la route, mais plutôt ceux-là qui passent sans s’arrêter parce que leurs cœurs sont fermés aux autres.  Avec finesse, Jésus ramène le lévite, nous ramène à nous-mêmes. Nos premières impressions nous marquent à ce point que nous ne pratiquons pas cette belle vocation de faire surgir en nous au quotidien les premières impressions de Dieu.

Mais reconnaître que cette blessure existe en nous, reconnaître qu’en posant la question qui est mon prochain nous laissons entendre qu’il y a des personnes qui nous sont proches, aimables et d’autres pas,  c’est nous offrir la grâce de voir que les premières impressions de Jésus, son premier mouvement, c’est de pratiquer la loi à notre endroit. Il ne fait pas un détour. Il est saisi de pitié, s’agenouille devant nous  jusqu’à nous offrir pour nous relever, nous remettre en route, deux deniers qui sont disent les Pères de l’Église, l’ancien et le nouveau testament.

Saintetés, il faut être plein de Dieu pour faire surgir spontanément en nous les impressions divines. Jésus ne nous demande pas de renier ce que nous sommes. C’est impossible. Nous serons toujours harcelés par nos premières impressions. Il nous demande de le laisser, lui, le samaritain, nous offrir l’huile de la compassion qui transformera nos premiers regards par le sien. Savoir qu’il repassera demain pour s’informer si nous prenons du mieux devrait nous rassurer.

À votre contemplation : Un prochain divin se fait proche de nous. Un  prochain divin s’agenouille devant nos blessures. Un prochain divin s’oubli, s’abaisse pour prendre soin de nous. Quel mystère à contempler qui a fait dire à la petite Thérèse dont nous venons de souligner la fête : Depuis que je (ne) me recherche plus,­ - et c’est cela que fait le prochain divin -  je mène la vie la plus heureuse qui soit !

Nous sommes appelés à mener la vie la plus heureuse soit en devenant de bons samaritains. À nous maintenant d’offrir nos oreilles pour écouter, nos mains pour prendre soin et nos paroles pour apporter réconfort et soutien aux cœurs déchirés.  Va et toi aussi, fais de même et tu auras la vie éternelle. AMEN

 

Abbé Gérard Chaput
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Autre commentaire de ce jour.


« Maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la Vie éternelle ? »


Nous nous trouvons au chapitre 10 de l’Évangile de Saint Luc, dans la section centrale du récit lucanien qui se présente sous la forme de la montée de Jésus vers Jérusalem : « Comme le temps approchait où Jésus allait être enlevé de ce monde, il prit avec courage la route de Jérusalem. » (Lc 9, 51)
Pour Saint Luc, Jérusalem représente la cité où se réalise le Salut et le voyage de Jésus vers cette cité est un thème central chez lui.
Le fait que son Évangile commence dans la cité sainte (Lc 1, 5) et finisse dans la même cité (Lc 24, 52) n’est pas fortuit. Et dans cette section centrale, Saint Luc répète avec insistance que Jésus se dirige résolument vers Jérusalem.
Le texte de ce jour, où nous est racontée la parabole du bon Samaritain dans le contexte d’une discussion avec un docteur de la Loi au sujet du « grand commandement », fait aussi partie de cette section. Il n’est donc pas étonnant d’y retrouver à nouveau la thématique du voyage vers Jérusalem.

Les Pères de l’Église, Saint Ambroise, Saint Augustin et bien d’autres, prenant en compte toute la symbolique de « Jérusalem » comme la cité sainte du Salut, interprètent ainsi cette parabole : Dans l’homme qui descend de Jérusalem vers Jéricho, ils voient la figure d’Adam représentant toute l’humanité qui s’est exclu du paradis de l’Eden à cause du péché.
Dans les brigands, ils voient le tentateur qui nous éloigne de l’amitié Divine, nous poursuit de ses embûches et tient en esclavage notre humanité blessée par le péché.
Dans la figure du Prêtre et du Lévite, ils lisent l’insuffisance de la Loi ancienne à accomplir notre Salut que seul pourra réaliser notre Bon Samaritain qui, partant lui aussi de la Jérusalem Céleste, vient à notre rencontre pour nous soigner de la morsure du péché avec l’huile de sa Grâce et le vin de son Esprit.
Dans la figure de l’auberge, ils voient l’image de l’Église et dans l’aubergiste celle des pasteurs à qui Jésus confiera la charge de prendre soin de son peuple.
Ils interprètent le départ du Bon Samaritain de l’auberge comme la Résurrection et l’Ascension de Jésus à la droite du Père mais qui promet de revenir pour donner à chacun sa récompense.
Enfin, ils voient dans les deux deniers la Sainte Écriture et les Sacrements que Jésus laisse à son Église pour nous aider à cheminer vers la sainteté.

Il nous faut revenir alors à la question initiale du docteur de la Loi : « Maître, que dois-je faire pour avoir part à la Vie éternelle ? »
La question était donc bien celle du Salut. Jésus n’avait pas répondu. Il avait simplement posé une autre question : « Dans la Loi, qu’y a-t-il d’écrit, que lis-tu ? »
Que fit alors le docteur de la Loi ? Il répondit, certes. Mais seulement à la première interrogation de Jésus.
Il répéta « ce qui est écrit » dans la Loi : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de tout ton esprit, et ton prochain comme toi-même. »
Mais, il ne dit pas « ce qu’il lisait » c’est-à-dire la manière dont il interprétait ce grand commandement…

C’est précisément pour entrer dans cet effort de lecture de la Loi que Jésus lui raconte la parabole du Bon Samaritain.
Alors, le docteur de la Loi peut « lire » que la Vie éternelle est le fruit d’une vie menée à l’imitation de celle du Christ, le Bon Samaritain.
Il découvre que le Salut s’obtient non pas en aimant celui qui serait reconnu comme son prochain mais en se faisant par Amour, comme Jésus Lui-même, le prochain de tout homme. En effet, Jésus fait basculer la question de « Et qui donc est mon prochain ? » à « Lequel des trois, à ton avis, a été le prochain de l’homme qui était tombé entre les mains des bandits ? »

Poser la question « qui est mon prochain ? » implique que certains de le soient pas. A sa suite, Jésus nous appelle à rejoindre nos frères qui cheminent loin de lui, à nous faire proches d’eux, pour les conduire jusque dans la demeure de l’Église où nourris de la Parole et des Sacrements ils pourront renaître à la Vie même de Dieu.
Avec eux, nous pourrons alors partager le fruit du Salut car nous vivrons ensemble de l’Amour gratuit que Dieu a pour tout homme.

« Seigneur, que nous ne nous préoccupions pas tant de savoir qui est notre prochain mais de nous faire proche de tout homme que nous croisons sur notre route.
Enseigne-nous à nous faire les canaux de cette Miséricorde dont tu nous fais grâce et qui nous sauve chaque fois que nous l’implorons. »



Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Car le but qui nous a été signalé ne consiste pas à faire quelque chose de petit, mais à nous efforcer pour avoir la vie éternelle » (Saint Cyrille de Jérusalem)

« Dans le programme messianique du Christ, qui est à la fois le programme du royaume de Dieu, la douleur est présente dans le monde afin de provoquer de l’amour, pour faire naître des œuvres d’amour au prochain » (Saint Jean-Paul II)

« (…) Mais nous ne pouvons pas aimer Dieu si nous péchons gravement contre Lui, contre notre prochain ou contre nous-mêmes : "Celui qui n’aime pas demeure dans la mort. Quiconque hait son frère est un homicide ; or vous savez qu’aucun homicide n’a la vie éternelle demeurant en lui" (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 1033)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !




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Message par Lumen Mar 10 Oct 2023 - 11:40

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Mardi 10 Octobre 2023
Mardi de la 27ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


Loth, Ancient Testament : Fils de
Harân et neveu d'Abraham
Saint Daniel et ses compagnons Hugolin,
Samuel, Ange, Domnus, Léon, Nicolas, les
7 premiers Martyrs Franciscains, à Ceuta,
au Maroc († 1227).
Saint Daniele Comboni, Fondateur de l'Institut
des Missionnaires Comboniens (+ 1881)
Bienheureuse Angèle-Marie Truszkowska
Fondatrice des franciscaines de Saint-Félix
de Cantalice (+ 1899)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)





Textes de la messe du jour

Livre de Jonas 3, 1-10… Psaume 130(129), 1-2.3-4.7bc-8… Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 10, 38-42.:


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Commentaire de ce jour.


L'hospitalité


Les vacances sont le temps de l’hospitalité : on vit chez les autres, ou bien l’on accueille les autres chez soi. Et dans la liturgie de ce dimanche, c’est un peu comme si le Seigneur disait : « Et moi ? Est-ce que je peux m’inviter ? Et si Je m’invite, comment serai-je accueilli ? »

En tout cas deux textes nous parlent d’hospitalité.

Dans le premier, c’est le patriarche Abraham qui voit trois voyageurs passer au plus chaud du jour, et qui, immédiatement, selon la belle tradition du désert, leur offre de quoi se rafraîchir et se restaurer, de l’eau pour se laver les pieds, et un repas dont nous apprenons même le menu : des galettes de pain, du lait caillé, et une escalope de veau.

En fait, sans le savoir, il avait invité trois messagers de Dieu, et, en réponse à sa générosité, Dieu lui fait connaître son plan généreux, incroyable pour un vieux foyer sans enfant : « Je reviendrai chez toi l’an prochain ; alors ta femme Sara aura un fils ».

Dans l’Évangile, ce sont deux femmes, Marthe et Marie, qui invitent Jésus. Deux sœurs qui ont tout en commun, et qui, à force de vivre ensemble, en viennent à se trouver réciproquement insupportables. Heureusement leur frère Lazare était là, au moins de temps en temps, pour rendre l’atmosphère un peu moins électrique.

Mais ce jour-là, elles ont un invité : Marthe a convié Jésus à prendre chez elle son repas. Vous connaissez les faits : Marthe part immédiatement dans ses casseroles, tandis que Marie, assise aux pieds du Seigneur, écoute sa parole.

Un moment, Marthe n’y tient plus : " Seigneur, cela ne te fait rien que ma sœur me laisse ainsi servir toute seule ? Dis-lui donc de m’aider ! " Mais Jésus ne dit rien à Marie, et c’est à Marthe qu’il s’adresse pour lui faire, amicalement, deux reproches : « Marthe, Marthe, tu t’inquiètes et t’agites pour beaucoup de choses ! ». C’est le premier reproche : Marthe perd la paix, tout en voulant loyalement servir son Seigneur. Jésus connaît et approuve son dévouement, mais il la voudrait libre de cœur dans son service

Le second reproche pourrait se traduire ainsi : « Tu n’as pas compris comment je souhaite être invité. Si tu veux faire ma joie, commence par m’écouter ; si tu m’invites, laisse-moi te nourrir d’abord du pain de ma parole. »

Jésus aurait pu ajouter un troisième reproche : « Marthe, tu es jalouse ! Tu es dévouée comme pas une, mais tu es jalouse ! ». Cependant il préfère souligner que c’est Marie qui, des deux, a trouvé l’attitude juste : « Marie a choisi la meilleure part, elle ne lui sera pas ôtée ». Elle a choisi d’écouter, de se laisser instruire et transformer : c’est la seule chose nécessaire, pour tout croyant.

On dénature parfois les paroles de Jésus dans cet épisode, et l’on perpétue la brouille des deux sœurs, par des considérations aventureuses sur Marthe et Marie. On dira, par exemple : « Marthe, c’est la vie active, le témoignage en plein monde ; Marie, c’est la vie contemplative, le retrait du monde pour une existence de prière et d’intercession. Ou bien l’on dira : « Il y a des Marie, il y a des Marthe. Que voulez-vous : moi qui suis une Marthe, qui ne suis qu’une Marthe, ce que j’ai dans le cœur passe par mes mains ; ne me demandez pas de m’arrêter pour la prière ! »

Mais nous sommes là bien loin de la pensée de Jésus. Certes, les vocations sont différentes au sein de l’Église, et le dosage des temps d’action et des temps de prière est différent dans la vie d’une carmélite et dans le quotidien d’une mère de famille ou d’un assistante sociale. Mais il n’y a pas d’un côté des Marthe, et de l’autre des Marie, d’un côté celles qui sont debout et actives, et de l’autre celles qui sont assises aux pieds du Seigneur. Car tout baptisé est à la fois Marthe et Marie ; tous et toutes, comme Lazare nous ressemblons à la fois à nos deux sœurs. Pour chacun de nous la meilleure part est l’écoute de Jésus et la réponse de foi et d’amour que nous lui donnons à la prière ; et chacun de nous doit faire place en priorité à cette écoute priante, même au moment des vacances où le temps du soleil empiète si facilement sur le temps du Seigneur. Chacun de nous puise la force de servir, de comprendre et de pardonner, dans le cœur à cœur avec Jésus, et c’est l’amour reçu de Jésus qui permet d’aimer tous ceux que Jésus aime. Comme disait sainte Thérèse d’Avila, commentant dans sa cinquième Exclamation cet épisode de Marthe et Marie : « Seul l’amour donne du prix à toutes choses, et l’unique nécessaire est d’aimer au point que rien n’empêche d’aimer »



Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


Marthe et Marie ou la grâce de s'arrêter


Ouf, que cela fait du bien de réaliser que dans la vie de Jésus, il lui est arrivé des moments où il ne se sentait pas piégé ! Une rencontre où Jésus a «décroché» de son quotidien fait d'opposition, de confrontation, de collusion pour le faire disparaître des écrans radars.  Ça lui faisait du bien à vivre, reposante aussi.  Quel bonheur pour Jésus, lui qui n'avait pas d'endroit où reposer la tête (Mt 8, 19-22), de s'arrêter, en route vers cette Jérusalem de la mort, dans une maison amie! Quelle joie de goûter la chaleur d'un foyer, de pouvoir parler en toute liberté, le cœur sur la main.

Une rencontre où Jésus est doublement nourri, dit saint Augustin : Marthe n’avait qu’un souci, comment nourrir le Seigneur. Marie n’avait qu’un souci, comment se laisser nourrir par Jésus.  Toute la question est de savoir si nous savons goûter sa présence, une vraie nourriture (Jn 6, 52,59) ? Voulons-nous de ce cocktail rafraichissant qui dilate le cœur ?

Saint Jean nous mets en garde: cette présence peut avoir un goût amer, difficile à digérer. Pardonner jusqu’à 70 fois 7 fois ! (Mt 18,22). Si on te gifle, tends l’autre joue ! (Mt 5, 39). C'est du déjà entendu, un peu vieux jeu n'est-ce pas ? Pourtant cela ouvre sur une charte identitaire d'un comportement nouveau, toujours à réécrire, celle qu'exprimait un grand priant, Tauler : Si donc tu sors complètement de toi-même, Dieu entrera tout entier; autant tu sors, autant il entre, ni plus ni moins.

Jésus s'arrête. Invitation à faire de même. Cet évangile d’il y a 2000 ans est d’une brûlante actualité. Jésus parle de multiples choses. Et puis d'une chose, d'une seule qui est nécessaire. Essentielle. Nous arrêter. Nous arrêter non pour nous évader de nos tâches quotidiennes mais pour creuser par l'intérieur. Aucunement question de ne plus avoir les deux pieds sur terre, mais un arrêt pour avoir le ciel dans le cœur.

Voilà bien ce qui nous est difficile. Nous arrêter pour réaliser, pour contempler que nous avons le ciel dans le cœur. Nous arrêter pour savourer Jésus, sa présence en nous. Le Père et moi, disait Jésus, nous viendrons chez lui, nous irons demeurer auprès de lui (Jn 14, 21-26). Paul dit clairement que par la foi, le Christ habite en nos cœurs (Ep 3,17). Ce qui a fait dire à un grand priant (Jean de Bernières, 1602-1659) : Est-il possible mon Dieu que vous soyez mon chez moi ? Ô que de joie à penser que mon chez moi est tel [que le tien] ? Marie de la Trinité entend Jésus lui dire : Tu es mon lieu et Je suis ta demeure (Entre dans ma gloire, carnet 1942-46, Arfuyen, p. 119).  S'arrêter pour entrer dans ces mots qui ressuscitent, nous fait sortir de nos ténèbres.

Saintetés, il me semble que nous pourrions appeler cet évangile: la grâce de s'arrêter. Nous ne serons jamais capables d'entrer dans la pleine jouissance d'accueillir ce Jésus de Nazareth dans nos maisons intérieures à moins d'évacuer tout le superflu d'agitation, de consommation, de brouhaha intérieur, d'inquiétude qui nous habitent.

Élisabeth de la Trinité  (Dernière retraite, Cerf, 1991) exprimait qu'on ne peut mener une vie de louange et gloire (Ep 1, 14) , qu'on ne peut chanter sans interruption le cantique magnifique dont parle Paul qu'en harmonisant sans cesse les cordes de son instrument un peu perdues de tous cotés. Quelle riche image unifiant une vie d'action et de contemplation. L'unification de notre vie est l'unique nécessaire à qui veut être des chrétiens de cœur, en vérité, et non pas des chrétiens d'étiquette (pape François). Il me semble que le Maître regardait à cela lorsqu'il parlait à Marie-Madeleine de l'unique nécessaire.

À votre contemplation: nous arrêter est la haute mystique de ceux et celles qui veulent goûter la présence réelle de Jésus dans notre quotidien. Lève-toi et va proclamer aux habitants de Ninive (de notre monde) de nous détourner de notre conduite affairée pour jouir de sa présence. AMEN.

 

Abbé Gérard Chaput
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Autre commentaire de ce jour.


« Une femme nommée Marthe le reçut. Marie a choisi la meilleure part »


Une femme nommée Marthe reçoit Jésus dans sa maison. Pendant qu’elle s’occupait du service, Marie, sa sœur, écoutait les paroles de Jésus, assise aux pieds du Seigneur. Marthe se plaint que sa sœur ne l’aide pas. Mais Jésus déclare que Marie a choisi la meilleure part et qu’elle ne lui sera pas enlevée.

Le texte commence par dire en passant que Jésus était en route avec ses disciples. Il arrive dans un village où il reçoit l’hospitalité de deux sœurs. C’est bien différent du village samaritain qui avait refusé de le recevoir au début du chapitre mais il semble qu’il y avait bien des gens qui étaient prêts à lui offrir l’hospitalité. Il y en a sur qui Jésus savait qu’il pouvait compter comme cet hôte inconnu à qui il demanda l’usage d’une pièce à l’étage pour célébrer la Pâque à Jérusalem, alors que la ville à ce moment déborde de visiteurs.

Marthe est la maîtresse de maison et elle  s’affaire à remplir ce rôle qui est tout à fait normal. Elle se plaint de ce que sa sœur, elle, tient un rôle qui n’est pas normal du tout pour une femme. Elle est assise aux pieds de Jésus et écoute ses paroles: elle est dans la position d’un disciple qui écoute les instructions de son maître. Or les avis des rabbins sont catégoriques: il ne faut pas enseigner la Loi à une femme. Non seulement Jésus parle pour elle mais encore il ne veut pas qu’on la dérange.

En brisant cet interdit, Jésus montre que la condition de disciple n’est pas réservée à des hommes. C’est une leçon qui n’a pas été perdue pour les communautés chrétiennes. Mais il y a plus que cela.

On a mentionné au début du chapitre, que le grand commandement était l’amour de Dieu et l’amour du prochain. A la suite de cela, pour donner une illustration de l’amour du prochain, Jésus a donné l’exemple du bon Samaritain, pourtant un ennemi des Juifs, qui venait en aide à quelqu’un de blessé.

Après l’amour du prochain, l’évangéliste revient à l’amour de Dieu qui a son illustration dans la scène que nous avons.  L’écoute de la Parole est une forme de l’amour de Dieu et l’amour de Dieu est le premier commandement. Cette écoute est une forme de l’amour parce que dans la Parole il y a une présence de Dieu. C’est pour cela que, dans la première apparition de Jésus ressuscité aux disciples, la première chose que Jésus fait après s’être fait reconnaître fut :

Alors, il leur ouvrit l’esprit à l’intelligence des Écritures.   (Luc 24,45)

Pour Luc, Marie est donc un modèle parfait de disciple.

Pour les disciples, dans le passage qui suit, Jésus donnera une autre forme de l’amour de Dieu : il leur enseignera le Notre Père.



Père Jean Gobeil S.J.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« L’âme, réchauffée grâce à la contemplation, va vivre plus parfaitement la vie active » (Saint Grégoire le Grand)

« L’esprit de la prière restaure le temps à Dieu, il sort de l’obsession d’une vie qui a toujours un manque de temps, il retrouve la paix ce qui est nécessaire et il découvre la joie des dons inattendus. Pour cela les sœurs Marthe et Marie sont de bonnes guides, elles ont appris de Dieu l’harmonie des rythmes familiers » (François)

« Le foyer est ainsi la première école de vie chrétienne et "une école d’enrichissement humain" (GS 52, § 1). C’est ici que l’on apprend l’endurance et la joie du travail, l’amour fraternel, le pardon généreux, même réitéré, et surtout le culte divin par la prière et l’offrande de sa vie » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 1657)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !




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Message par Lumen Mer 11 Oct 2023 - 13:27

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Eucharistie du Mercredi 11 Octobre 2023
Mercredi de la 27ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


Fête de la Maternité Divine de La Très Sainte Vierge Marie (431-1931).

L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de Saint Jean XXIII,
Pape (261e) de 1958 à 1963.


Saintes Zénaïde et Philonille, Parentes
de saint Paul à Tarse (Ier siècle)
Saint Philippe, Diacre 'Apôtre de la
Palestine'  (+ 80)
Saints Andronic, Tarachus et Probus,
Martyrs célèbres en Orient (+ v. 304)
Saint Firmin, Évêque d’Uzès, Disciple,
Ami et Biographe de Saint Césaire
d'Arles (516-553).
Saint Philothée Kokkinos, Patriarche
de Constantinople (+ 1379)


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Textes de la messe du jour

Livre de Jonas 4,1-11… Psaume 86(85),3-4.5-6.9-10… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 11,1-4.:


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Commentaire de ce jour.


Le Pater en saint Luc


Voir Jésus en prière donnait envie de prier ; et la demande que lui fait ce jour-là l’un de ses disciples, beaucoup d’autres sans doute auraient aimé la lui adresser : « Apprends-nous à prier, à prier comme tu pries ! » Et ce que le disciple veut apprendre de Jésus, c’est une nouvelle manière de prier qui devienne la caractéristique de sa communauté : « Apprends-nous à prier comme Jean le Baptiste l’a appris à ses disciples ». La prière enseignée par Jésus deviendra donc un signe de ralliement pour tous les siens et le premier bien qu’ils auront à partager.

« Quand vous prierez, dites : Père ».

C’est essentiel aux yeux de Jésus, et lui-même parlait à Dieu en l’appelant : ’Abba’, un mot intraduisible, dont le sens est à mi-chemin entre Père et Père chéri. C’est donc par là qu’il faut commencer : dire « Père » à notre Créateur. Dire « Père » à Celui qui est maître de l’espace et du temps et qui mène l’histoire du monde comme la destinée de tout homme. Dire « Père », en mettant dans ce nom plus de confiance, plus d’assurance, plus de tendresse qu’aucun père d’ici-bas n’a jamais pu le mériter. Dire « Père » avec la certitude d’être aimés tels que nous sommes, et tels que nous avons été.

Quand on y réfléchit, il y a là une audace inouïe de notre part, et, de la part de Dieu, une offre d’amour qui nous dépasse totalement, au point que certains, hommes ou femmes, qui n’ont gardé de leur jeunesse qu’une image paternelle dévaluée, luttent parfois des années, à l’intime d’eux-mêmes, avant de pouvoir dire avec vérité, et avec bonheur, au début de leur prière : « père », « toi qui es Père à la manière de Dieu ».

C’est seulement lorsque nous nous sommes approchés de Dieu en lui donnant son nom de bonté et de tendresse que nous commençons notre prière, en lui parlant de Lui-même :

« Que ton Nom soit sanctifié » ; c’est-à-dire : que le mystère de ton être et de ton agir soit reconnu et adoré par les hommes. « Que ton Règne vienne » ; c’est-à-dire : que ton plan d’amour et de salut se réalise parmi les hommes comme tu le veux, aux moments que tu as choisis.

Avec le Nom et le Règne de Dieu il est bien question de la gloire de Dieu, mais nous lui sommes associés dans ce que nous demandons, puisque cette gloire par la louange devra venir de nous.

Ainsi la prière, selon Jésus, vise d’abord ce que Dieu attend de l’homme, mais tout naturellement, en vertu de la réciprocité de l’Alliance, dans un deuxième moment la prière aborde ce que l’homme peut attendre de Dieu.

Que va dire l’homme ?... « donne-moi »  ? Non pas : il dira : « donne-nous » .

« Donne-nous le pain, dont nous avons besoin pour chaque jour. Même lorsque nous prions dans le secret, la prière de Jésus nous fait dire : « donne-nous ». Cela ne signifie pas que personnellement nous n’intéressons pas Dieu, car ce nous est fait, à ses yeux, de personnes irremplaçables, aimées chacune comme l’unique. Mais cela veut dire que la dimension communautaire, universelle même, habitera toujours notre prière personnelle.

Il y a des prières de silence, de souffrance, de regard, des cris du cœur ou des admirations qui sont intensément personnelles, et la prière de Jésus était souvent cela : « Je te rends grâces, Père, Seigneur du ciel et de la terre... Père, que ta volonté soit faite et non la mienne ». Mais quand nous disons le Notre Père, même dans le secret, c’est toujours une prière universelle : « donne-nous ; donne, Seigneur, à moi et à tous les hommes, le pain dont nous avons besoin ».

C’est une prière qui concerne des biens quotidiens, matériels ; mais Dieu, qui nous a créés êtres de chair, n’a pas peur, pour nous, des choses matérielles. Il aime qu’on le prie pour cela aussi, et, en nous fiant à la parabole choisie par Jésus, on pourrait dire : Dieu aime qu’on le dérange, même pour cela, dès lors qu’on garde un cœur ouvert au bonheur de tous.

À vrai dire on ne dérange jamais Dieu : il a toujours le temps, puisqu’il habite l’éternité ; il a toujours de la place, puisqu’il n’habite aucun espace ; il se penche vers chacun avec un cœur universel, et il a pour l’univers des hommes le même regard d’amour qu’il a pour chaque personne.

Le brave homme de la parabole insiste auprès de son voisin : « Prête-moi trois pains pour un voyageur de passage ». Trois pains : c’est là le maximum de l’audace ! Mais dans le Notre Père, parce que nous nous adressons à Dieu, notre audace devient d’emblée universelle : « Donne-nous, donne à tous les hommes, le pain de chaque jour ».

La demande suivante vise bien chaque croyant en particulier, mais elle est aussi une imploration pour le monde entier : « pardonne-nous nos péchés », et elle a aussitôt son prolongement communautaire : « car nous-mêmes nous pardonnons à tous ceux qui ont des torts envers nous ».

Même la dernière demande du Pater peut être reprise avec ces deux mêmes dimensions, personnelle et universelle : « Ne nous soumets pas à la tentation », c’est-à-dire : Garde-nous de consentir à la tentation. Garde-moi, Seigneur, aux heures où je dois choisir. Garde-nous tous, Seigneur, des forces de refus qui travaillent le monde. Garde-nous tous des séductions du profit, du pouvoir et du plaisir.

Ainsi le Notre Père, qui monte en nous dans les plus beaux moments de notre intimité avec Dieu, fait craquer à chaque fois les limites ou les étroitesses de notre cœur, et nous ouvre au monde que Dieu aime et que Dieu sauve.

Ne nous en étonnons pas, puisque, avec le Notre Père, c’est Jésus lui-même qui nous introduit dans sa prière, dans sa manière de prier. C’est une prière intensément personnelle, puisque c’est la prière du Fils ; mais en même temps une imploration universelle, puisque c’est la prière du Sauveur.

« Pour toucher le Père avec les paroles du Fils » (Tertullien), nous nous remettons chaque jour à l’école de Jésus, le grand priant. Pour nous présenter devant Dieu en solidarité avec nos frères, nous prions comme Jésus. Pour recevoir d’auprès du Père l’Esprit que Jésus glorieux nous envoie, nous prions par lui, avec lui, et en lui.



Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


Certes, toute prière repose sur la médiation du Christ
mais elle doit aboutir au Père.


Dans l’Évangile de Luc, il est très courant de voir Jésus prier. Ici, à l’un de ses disciples qui lui demande de lui apprendre à prier, Jésus va donner bien plus qu’un enseignement théorique sur la prière, il va lui livrer ce qui en est l’essence et ce, sous la forme même d’une prière : Le Notre Père.

Il est remarquable que dans cette prière il ne soit jamais fait mention du Fils. A ce titre, la parole qui l’initie, « Père », est révélatrice.
Le Père se présente ici comme le terme vers lequel toute prière doit être orientée. Certes, toute prière repose sur la médiation du Christ mais elle doit aboutir au Père. Il s’agit d’atteindre le mystère de Dieu, sans lequel l’humanité du Christ perd son enracinement.
Tout don vient du Père. Et Le Christ, le suprême don, révélateur de Dieu et médiateur auprès du Père, nous mène à sa rencontre et à sa connaissance dans la prière.
La prière chrétienne passe par Le Christ mais ne s’arrête pas à Lui, même pas à sa nature divine. Elle doit, par Lui, rencontrer Le « Père qui l’a envoyé ». Le fait même que l’on voit si souvent Jésus prier dans l’Évangile atteste cela de façon éloquente. Tout l’être du Christ est constamment tendu vers Le Père.
Lui qui se donne en nourriture (Pain), nous transforme progressivement en Lui et il ne nous relève que pour nous conduire à la Source divine, Le Père.

Ce double mouvement à travers Le Fils, vers nous et vers Le Père, s’effectue dans L’Esprit Saint. Quelques versets plus haut, Saint Luc nous montrait Jésus exulter de joie sous l’action de L’Esprit et s’écrier : « Père, Seigneur du Ciel et de la Terre, je proclame ta louange » (Lc 10, 21) !
La prière qui nous oriente vers Le Père repose ainsi non seulement sur la médiation du Christ mais aussi sur l’action de L’Esprit Saint, qui prie en nous.
La prière nous permet ainsi d’expérimenter en nous la Vie trinitaire. Bien plus qu’un concept, Le Dieu Trine est une réalité. Il est un mystère vécu, dans lequel le Chrétien se situe, se meut, pense, agit et prie.

Nous pouvons alors en toute vérité nous écrier avec Jésus sous l’action de L’Esprit Saint : « Père ». En cet instant, L’Esprit se joint à notre esprit pour attester que nous sommes fils de Dieu ; et ses héritiers, cohéritiers du Christ avec qui nous souffrons mais avec qui nous espérons aussi être glorifiés (cf. Rm 8, 16-17).
C’est ainsi que la prière nous filialise. Par elle, nous sommes transformés à l’image de Celui qui est l’Image parfaite du Père, le Fils unique. Renouvelés spirituellement, nous réfléchissons dès lors sa filiation non par une ressemblance extérieure, mais par une assimilation profonde.

« Ô Mon Dieu, Trinité que j'adore, aidez-moi à m'oublier entièrement pour m'établir en vous, immobile et paisible comme si déjà mon âme était dans l'éternité !
Que rien ne puisse troubler ma paix ni me faire sortir de Vous, ô mon Immuable, mais que chaque minute m'emporte plus loin dans la profondeur de votre Mystère.
Pacifiez mon âme, faites-en votre Ciel, votre demeure aimée et le lieu de votre repos ; que je ne vous y laisse jamais seul, mais que je sois là tout entière, tout éveillée en ma Foi, toute adorante, toute livrée à votre action créatrice. » (Bienheureuse Élisabeth de la Trinité)

 

Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


« Seigneur, apprends-nous à prier »


Jésus venait de prier. Un disciple lui demanda de leur montrer à prier comme Jean Baptiste l’avait fait pour ses disciples. Il leur donne une prière qui commence par Père et qui contient cinq demandes: que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, donne-nous le pain dont nous avons besoin, pardonne-nous nos péchés, ne nous soumets pas à la tentation.

Les disciples viennent de voir Jésus en prière. Ce n’est pas la première fois. C’est surtout avant les grandes occasions que Luc mentionne la prière de Jésus.

Jésus est en prière avant la révélation qui vient du ciel à son baptême aux mains de Jean Baptiste. Avant le choix des Douze, il a passé la nuit à prier dans la montagne (Luc 6,12). Avant la profession de foi de Pierre, il est en prière (9,18). Avant la Transfiguration, il a gravi la montagne avec trois disciples pour aller prier. Il y aura encore la prière avant la Passion. Ici, c’est la prière de Jésus qui a suscité la demande d’un disciple.

La demande que Jésus leur apprenne à prier comme Jean Baptiste l’avait fait pour ses disciples nous rappelle la mention que les Pharisiens et les disciples de Jean avaient des jeûnes et des prières qui leur étaient propres (Luc 5,33). Le disciple demande donc de leur montrer une prière qui serait caractéristique de leur relation avec Dieu à cause de leur lien avec Jésus en tant que disciples.

La prière que Jésus leur donne commence par l’invocation, Père.

C’est ainsi que commençait la prière de Jésus comme on le voit dans Matthieu (11,25):

Je te bénis, Père, Seigneur du ciel et de la terre.

Cette façon de parler à Dieu n’est pas normale dans la prière juive. On pouvait parler de Dieu comme Père du peuple d’Israël parce que c’était lui qui avait donné naissance à Israël comme peuple. Mais s’adresser à lui de cette façon, individuellement, était trop familière pour être convenable. On ne pouvait se permettre cette familiarité avec le Seigneur du ciel et de la terre!  On trouve une trace de la surprise des disciples devant cette familiarité de Jésus dans l’évangile de Marc. Lorsqu’il rapporte la prière de Jésus avant la Passion, il commence en utilisant un mot araméen, alors que son auditoire ne connaît ni l’hébreu ni l’araméen:

Abba ! Tout t’est possible : éloigne de moi cette coupe; pourtant, pas ce que je veux mais ce que tu veux !

Abba est un terme familier. Un enfant dit imma, maman, pour sa mère et abba, pour son père.

C’est donc cette familiarité et cette proximité avec Dieu que Jésus donne à ses disciples. Paul, qui n’est pas fort sur les détails de la vie du Christ, a retenu cela comme caractéristique d’un disciple: il peut dire abba à Dieu parce que l’Esprit lui a été donné (Romains 8,15; Galates 4,6).

Après l’invocation, la prière commence par deux demandes centrées sur Dieu :

Que ton nom soit sanctifié.  Que Dieu se révèle; qu’il se fasse reconnaître.

Que ton Règne vienne. Que Dieu vienne en personne et manifeste sa présence souveraine et agissante.

Ensuite, on a trois requêtes pour les disciples eux-mêmes : une demande du pain de vie pour chaque jour; une demande de pardon des péchés qu’on est prêt à accueillir en pardonnant d’abord aux autres; une demande finale de ne pas être confronté à la tentation de renier ou de rejeter le Christ.

Cette prière est toute centrée sur Dieu, sur son Règne, comme l’était le Christ lui-même. C’est pour cela qu’elle est la prière par excellence d’un disciple de Jésus.



Père Jean Gobeil S.J.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Tu ne sais pas prier ? – Mets-toi en présence de Dieu, et dès que tu commences à dire : "Seigneur, je ne sais pas prier ! ..., tu es sûr que tu as déjà commencé à le faire » (Saint José María)

« Prends l’Evangile, lis un petit fragment, imagine ce qui s’est passé et commente-le avec Jésus. Tu auras ainsi le regard fixé sur Jésus et paslko sur le feuilleton, par exemple » (François)

« Quand Jésus prie il nous apprend déjà à prier (…) » (Catéchisme de l’Eglise catholique, n° 2.607)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !



Lumen
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Message par Lumen Jeu 12 Oct 2023 - 15:46


Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Mercredi 11 Octobre 2023
Mercredi de la 27ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


Fête de Notre-Dame du Pilier
María del Pilar, Nuestra Señora del Pilar, (40 ap. J.-C.).
Le 12 octobre est le jour de la fête nationale espagnole.
Elle est également fêtée le 2 janvier à Saragosse.


Le Bon Larron (saint Dismas), En Croix,
il reconnut Jésus comme le Messie.
Cinq Mille Martyrs, Martyrs dans la
région de Tunis (+ v. 484)
Saint Félix IV, Pape (54e) de 526
à 530 (+ 530)
Sainte Spérie, Patronne de Saint-Céré
(+ 760)
Bienheureux Louis Brisson, Prêtre du
diocèse de Troyes, Fondateur des Oblates
et des Oblats de Saint-François de Sales
(1817-1908).
Bienheureux Carlo Acutis, Laïc italien (+ 2006)


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Textes de la messe du jour

Livre de Malachie 3,13-20a… Psaume 1,1-2.3.4.6… Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 11,5-13.:


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Commentaire de ce jour.


L'ami qui se laisse fléchir


Le Seigneur nous propose aujourd’hui deux paraboles en une : celle de l’ami qui se laisse fléchir, et celle du père qui n’a dans le cœur et dans les mains que de bonnes choses pour son fils.

Mais les deux débouchent sur la même leçon : Dieu aime qu’on insiste dans la prière, et on arrive toujours à le toucher.

Si déjà l’ami importuné finit par se lever de guerre lasse, à plus forte raison Dieu ne nous fera-t-il pas trop attendre. D’ailleurs il n’y a pour lui ni nuit ni sommeil, et il ne risque pas de réveiller personne, car chez Dieu personne ne songe à dormir.

Si déjà un père humain n’a pas de raisons de décevoir ou de tromper son enfant, s’il n’ira pas lui donner, au lieu du poisson ou de l’œuf qui peuvent le nourrir, le serpent ou le scorpion qui vont le faire mourir, à plus forte raison Dieu ne va-t-il pas détruire en nous l’enfant qu’il a engendré par l’Esprit Saint.

Ainsi, comme très souvent dans ses paraboles, Jésus veut nous montrer aujourd’hui que nous nous trompons sur le cœur de Dieu, que nous n’avons pas idée de sa tendresse, et que nous ne comprenons pas à quel point notre prière le touche.

Que nous priions pour un ami ou pour nous-mêmes, si nous partons battus, c’est que nous ne croyons pas à l’amour du Père. Souvent nous nous plaignons de ne pas être exaucés ; mais que valait notre prière ? Il y a tant de choses pour lesquelles nous sommes d’avance résignés :

résignés à telle tiédeur dont nous n’attendons plus d’être délivrés, résignés à telle misère que nous admettons déjà comme une fatalité, résignés à une compréhension moyenne des « bonnes choses » de Dieu, alors que Dieu n’attend que notre désir pour nous faire entrer dans son mystère, résignés à telle rupture ou à telle froideur envers nos frères, au point d’imaginer que Dieu, lui aussi, a classé les êtres définitivement.

Trop vite on cesse de demander, on cesse de chercher, on ne frappe plus à la porte de Dieu ; ou bien l’on frappe comme en s’en allant, sans attendre qu’il ouvre. Mais cette résignation camoufle souvent les petitesses de notre amour. Celui qui insiste peu, aime peu. Celui qui n’espère pas pour tout reste à mi-chemin de l’amour.

Évidemment nous ne pouvons pas attendre de Dieu qu’il aille au devant de nos caprices. Il préfère nous traiter en adultes, quitte à nous réserver de loin en loin de ces petites surprises toutes divines que nous sommes seuls à pouvoir reconnaître et qui font jaillir en nous l’action de grâces des pauvres.

Dieu connaît les bonnes choses qui nous conviennent, et nous savons en tout cas qu’il nous accordera sans mesure son Esprit Saint, si nous le demandons pour nous et pour nos frères.

Quant aux amis qui viennent à nous sans prévenir, au hasard des routes de la vie ; quant à tous ceux qui comptent sur nous et dont la confiance pèse si lourd parfois, dans la nuit où nous sommes, nous savons d’avance qu’il y a une place pour eux dans le cœur du Père et que Dieu, pour eux, nous prêtera de son pain.

Cherchons, demandons, frappons à la porte ; c’est toujours Dieu lui-même qui vient ouvrir.

La porte s’ouvre, en tout cas, à chaque Eucharistie : Dieu nous donne son Fils, et c’est déjà toute sa réponse.



Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


La Vie véritable s’immisce en nous par la demande.


« Au milieu de la nuit pour lui demander » … voilà une dimension essentielle de la vie. Hier, à la messe, nous avons entendu que le Notre Père est venu à nous parce qu’un des disciples de Jésus lui à demander de leur montrer comment prier. Quand Jésus eut terminé de prier, un de ses disciples lui demanda : « Seigneur, apprends-nous à prier, comme Jean le Baptiste, lui aussi, l’a appris à ses disciples. » Plus largement, aucune société ne peut vivre s’il n’y a pas, en son sein, la circulation de la demande des membres les uns envers les autres, qui la met en mouvement. Il est donc bien clair que Jésus touche plus que juste lorsqu’il dit « Demandez, on vous donnera ; cherchez, vous trouverez ; frappez, on vous ouvrira. En effet, quiconque demande reçoit ; qui cherche trouve ; à qui frappe, on ouvrira ». La demande implique et entraine la réponse quasi automatiquement. Alors peut-être avons-nous seulement à prendre conscience de celui à qui Jésus nous exhorte à demander, et de ce qu’il nous propose demander : le Père et l’Esprit.

« Demander à qui »… La demande n’existe à vrai dire que parce qu’elle est adressée. Là, elle est adressée au Père, à Celui qui donne depuis toujours au Fils, à l’Esprit, à sa création. Le Père donne et, dans ce don, il reste dans l’attente de recevoir en retour. La demande, même balbutiante, hésitante que nous lui adressons est déjà un retour vers lui, le Père. Ainsi le Fils, fait homme, n’arrêtera pas de demander à son Père jusqu’à la toute fin de son existence terrestre : « que la coupe passe loin de lui, s’il est possible », se terminera en « que ta volonté Père soit faite ». La demande est d’abord une demande faite à quelqu’un, c’est la demande certes de quelque chose mais que je reçois de quelqu’un. Celui à qui je demande précède ce que je demande. La demande n’est pas que l’expression de soi, de son besoin, elle est, avant tout, adresse et reconnaissance de l’autre, expression de mon désir. Elle est, par cela, la mise en œuvre, ô combien humble, de cette capacité créatrice qui donne à l’autre d’exister, d’être reconnu. Combien d’êtres humains meurent ainsi d’être sans que personne ne leur demande rien.

« Demander quoi »… la réponse est claire, là aussi : « le Père du ciel donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent ». L’Esprit est celui par qui tout devient possible, celui par lequel je puis vivre de manière nouvelle, de manière renouvelée. Il est celui qui me donne de pouvoir tout recevoir à mon tour. Il est disponibilité véritable, il est le don parfait. Il est celui qui donne la vie véritable, celle qui relie à Dieu, au Père, aux autres. Il est celui qui me donne ici et maintenant d’être avec la sainte Trinité ouvert à mes frères et sœurs.

Alors, comme Jésus, sachons demander, nous aussi, au Père, le don de l’Esprit pour entrer dans la relation avec eux, pour vivre nous tous en plénitude. Amen.

 

Père Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite
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Autre commentaire de ce jour.


« Demandez, on vous donnera »


Quand on est satisfait de soi-même et qu’on ne connaît aucune épreuve, on ne demande rien à Dieu. Le riche de la parabole, qui s’habille de vêtements somptueux et se repaît de festins continuels (Lc 16,19), ne demande rien à Dieu. Il n’a pas besoin de Dieu, il cultive inconsciemment l’illusion de sa fausse richesse et… la pauvreté de sa solitude.

.Il faut avoir un cœur de pauvre pour prier Dieu de nous accorder une faveur. « Malheur à celui qui n’a plus le goût du pain. » (P. Claudel) Combien de gens ont retrouvé la foi à l’occasion d’une expérience de pauvreté, une épreuve, comme un accident ou une maladie ! N’est-ce pas au cours d’une maladie que François d’Assise ou Ignace de Loyola ont délaissé leur vie frivole pour épouser la pauvreté et la sainteté.

La prière de demande serait-elle égoïste, puisqu’elle nous replie sur nous-mêmes et sur nos misères. Des chrétiens d’une certaine élite spirituelle déprécient la prière de demande et voudraient que l’action de grâce et l’hymne de louange soient les seules formes de la vraie prière. Il est vrai que remercier Dieu pour tout ce qu’il nous accorde nous permet de mieux apprécier ce qu’il nous donne et de découvrir les aspects positifs de notre existence. Quant à l’hymne, qui loue Dieu en lui-même et dans ses manifestations, elle est le sommet de la prière, car elle détourne notre regard de nous-mêmes pour le fixer sur Dieu.

Mais nous sommes trop pauvres pour exclure toute demande de nos prières. Jésus nous enseigne dans l’évangile d’aujourd’hui que nous devons demander avec insistance le secours du Seigneur. À la suite de la parabole de l’ami importun, Jésus nous engage à mettre en pratique la leçon qui en découle : « Eh bien, moi, je vous dis. »  Puis il nous exhorte par trois impératifs à exprimer des demandes dans notre prière : « Demandez,..cherchez,…frappez ». Il reprend ensuite ces trois exemples pour affirmer que nous serons exaucés : « …vous obtiendrez,…vous trouverez,…la porte vous sera ouverte. »

Cet enseignement de Jésus ne se limite pas au présent passage de l’Évangile. Il le répète à plusieurs moments, en ajoutant que Dieu répond toujours à nos prières. Mais il ajoute une première condition à cette efficacité , la foi : « Tout ce que vous demanderez dans la prière avec foi, vous le recevrez. » (Mt 21,22) Il énonce enfin une seconde condition, fondamentale, dans une déclaration solennelle, au dernier repas avec ses disciples : « En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous demandez quelque chose à mon Père en mon nom, il vous le donnera. » Il nous reproche même de n’avoir rien demandé : « Jusqu’ici vous n’avez rien demandé en mon nom : demandez et vous recevrez, si bien que votre joie sera parfaite. » (Jn 16,23s) La condition, « en mon nom », signifie que l’union au Christ, l’unique chemin vers le Père, est essentielle pour que notre prière soit exaucée.

Pour nous encourager à persévérer dans nos demandes, Jésus nous propose aujourd’hui une parabole inspirée de la vie courante en Israël. Quand le Christ introduit une déclaration par l’expression « Supposons que l’un d’entre vous… », il évoque une expérience que chacun de ses auditeurs a probablement vécue. Non seulement Jésus attire l’attention sur un incident familier, mais il nous invite à réfléchir sur certains détails de notre vie de tous les jours  et sur leur signification.

Le devoir de l’hospitalité est sacré dans le pays de Jésus. Non seulement un individu a le devoir d’accueillir un voyageur, mais ce devoir s’étend à tout le village. C’est la gravité de cette obligation qui pousse le personnage qui accueille un voyageur inattendu à réveiller son voisin en pleine nuit pour lui demander du pain. Demande ennuyeuse, puisque toute la famille de ce voisin dort ensemble dans l’unique pièce de la maison. Cette visite importune réveille tous les membres du groupe et les indispose. Et pourtant le voisin ne résistera pas à la demande insistante de l’importun.

Le silence de Dieu !

Il est certes consolant d’entendre cet enseignement de Jésus, mais la réalité semble le contredire. Nous avons souvent l’impression que Dieu est sourd à nos demandes et qu’il leur oppose un lourd silence. « Dieu entend-il nos prières ? Répond-il à nos demandes ? » Combien de chrétiens posent ces questions devant le silence apparent de Dieu. Serait-il transcendant, éloigné de notre monde, au point de ne pas prêter attention à nos prières souvent distraites, portant sur des insignifiances? Jésus nous a pourtant révélé que Dieu était notre Père. Comment concilier ce silence avec son amour ?

Pendant ce silence de Dieu, nous avons le temps de réfléchir à nos demandes et de nous rendre compte si elles sont sérieuses et pour notre plus grand bien. Une réponse immédiate de Dieu correspondrait à l’attitude de parents riches, qui répondent à tous les caprices de leurs enfants. Ils pensent manifester ainsi leur amour, alors qu’ils développent de la sorte leur égoïsme et préparent mal leur avenir. À une fête de Noël, chez des parents, j’ai vu un enfant de trois ans qui déchirait rapidement cadeau sur cadeau soigneusement emballés pour lui, puis exiger indéfiniment « un autre cadeau », sans même apprécier ceux qu’il avait reçus et, encore moins, exprimer un remerciement. Dieu nous aimerait bien mal s’il condescendait à combler nos moindres désirs, pour ne pas dire nos caprices. Le temps mûrit et creuse en nous le désir et l’espérance d’être exaucé.

Dieu répond toujours à nos demandes, mais pas nécessairement comme nous le voulions. « Dieu est plus grand que notre cœur . » (1 Jn 3,20) Quand nous récitons la prière de Jésus, soyons assurés que notre Père veut notre bonheur beaucoup mieux que nous. Nous avons peur de dire : « Que ta volonté soit faite. ». Nous craignons de nous fier à son projet d’amour pour nous. Nous ne croyons pas sincèrement qu’il répondra au-delà de notre désir. Dans la parabole d’aujourd’hui, notons que le voisin importuné en pleine nuit donnera à son ami non seulement les trois pains que celui-ci lui demandait, mais « …tout ce qu’il lui faut. »

Jésus, en conclusion, compare « le Père céleste » à un père de la terre, qui donne à son fils un poisson ou un œuf, selon sa demande. Dans sa réponse à celui qui le prie, le Seigneur n’accorde pas seulement pas les dons dérisoires que nous lui demandons, mais bien au-delà de tout : « l’Esprit Saint ». En nous donnant l’Esprit, il se donne lui-même. Peut-il nous donner plus ?



Père Jean-Louis D’Aragon S.J.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Ta vérité a dit que si nous appelons on nous répondra, si nous demandons nous recevrons : Oh Père éternel, tes serviteurs implorent. Réponds-leur ! » (Sainte Catherine de Sienne)

« Lorsque nous avons besoin d’aide, Jésus ne nous demande pas de nous résigner et de nous enfermer sur nous-mêmes, mais que nous nous adressions au Père et lui demandions, avec confiance, tous nos besoins, en commençant par les plus évidents et quotidiens » (François)

« L’Esprit Saint qui enseigne l’Église et lui rappelle tout ce que Jésus a dit, l’éduque aussi à la vie de prière, en suscitant des expressions qui se renouvellent au sein de formes permanentes : bénédiction, demande, intercession, action de grâce et louange » (Catéchisme de l’Eglise catholique, n° 2.644)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





Lumen
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Message par Lumen Ven 13 Oct 2023 - 16:04

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Vendredi 13 Octobre 2023
Vendredi de la 27ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


Fête de Notre-Dame de Fatima (13 Octobre 1917 :
fin des apparitions, miracle du soleil).


Saint Carpus, Disciple de saint Paul (Ier siècle)
Saint Géraud d'Aurillac, Fondateur de
l'abbaye d'Aurillac (+ 909)
Saint Edouard le Confesseur, Roi
d'Angleterre (+ 1066)
Bienheureuse Alexandrine-Marie da
Costa (+ 1955)
Vénérable Angela Rosa Godecka
Religieuse russe fondatrice (+ 1937)
Vénérable Augustin John Ukken, Prêtre
de rite syro-malabar et fondateur (+ 1956)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour

Livre de Joël 1, 13-15.2,1-2… Psaume 9(9A), 2-3.6.16.8-9… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 11, 15-26.:


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Commentaire de ce jour.


Béelzébul


La guérison d’un possédé déclenche des réactions diverses dans l’auditoire de Jésus. La foule s’étonne. Certains réclament autre chose avant d’admettre qu’il est le Messie, « un signe venu du ciel », comme l’arrêt du soleil ou de la lune, ou un signe dans les étoiles. D’autres enfin vont plus loin : selon eux Jésus a passé un pacte avec le démon, avec Baal le Prince, Béelzébul, la vieille divinité phénicienne.

Et c’est l’occasion pour Jésus de se situer clairement face au faux « prince » de ce monde, de se situer et de nous situer, car c’est sur cela que débouche finalement son bref discours.

Jésus veut inculquer à ses disciples trois convictions :

La première, c’est que, si le démon est réellement chassé, le Règne de Dieu sûrement est là, que Dieu est à l’œuvre en lui, Jésus. Devant les prodiges accomplis par Moïse au nom de Dieu, les magiciens d’Egypte avaient su dire : « C’est le doigt de Dieu ! » (Ex 8, 15). Il y a maintenant plus que Moïse, et ce sont maintenant des fils d’Israël qui demeurent incrédules.

Deuxième affirmation, que Jésus présente comme une évidence : si le faux prince s’en va, c’est qu’un autre, plus fort, a réussi à le vaincre ; et cet autre, c’est Jésus Messie, par qui le Règne de Dieu fait irruption dans le monde.

Mais la troisième parole de Jésus nous concerne directement : s’il est vrai que Satan a trouvé son maître, définitivement, les suggestions du mal peuvent toujours revenir dans notre cœur si nous usons mal de notre liberté. Nous pouvons toujours tourner le dos à la victoire de Jésus ; et les rechutes peuvent être très lourdes.

La conclusion, Jésus lui-même nous la souffle, et elle tiendrait en une phrase : il est urgent de choisir.

Opter concrètement pour le Règne de Dieu est un devoir, et pour un croyant la neutralité est impensable face à l’Évangile. Ne pas choisir, c’est déjà trahir : « celui qui n’est pas avec moi, disperse » ; celui qui n’aide pas, positivement, le Berger, travaille déjà à disperser le troupeau ; celui qui n’œuvre pas pour l’unité déchire, pour sa part, le tissu de la vie fraternelle.

Paroles abruptes de Jésus, qui nous tiennent « éveillés en la foi ».

Paroles qui n’effacent pas le message de miséricorde, car, nous le savons, même nos refus, même nos inerties, même nos rechutes n’arrêteront jamais le Berger qui nous cherche. Jésus, qui a déjà su « balayer notre maison » et l’arranger pour qu’elle soit heureuse et accueillante, saura bien en retrouver le chemin.



Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


Certains se mirent à dire : ‘C'est par Béelzéboul, le chef des démons, qu'il expulse les démons’


Jésus vient de rendre la parole à un muet en chassant un démon. Mais cette œuvre de miséricorde suscite la division. « Les foules étaient dans l’admiration », alors que les adversaires du Seigneur, jaloux de son ascendant sur le peuple, refusent de reconnaître qu’un exorcisme puisse être un signe messianique. A nouveau surgit la question : par quelle autorité agit ce Rabbi hors du commun ? Pour la foule, il manifeste par ses œuvres qu’il est envoyé de Dieu ; pour les autres rien n’est moins sûr : sa puissance ne viendrait pas « d’en-haut », mais « d’en bas » : c’est de « Béelzéboul, le chef des démons », qu’il tiendrait son pouvoir. Et s’il prétend le contraire, eh bien qu’il le prouve : qu’il donne « un signe venant du ciel » confirmant ses prétentions.

Quand les passions se déchaînent, le bon sens prend congé. Jésus n’a aucune peine à montrer la contradiction interne de l’argumentation : depuis quand Béelzéboul s’attaquerait-il à son propre Royaume ? D’autant plus que d’autres avant Jésus ont accompli des exorcismes : la tradition juive exerçait ce ministère en utilisant des prières et des rituels sensés remonter à Salomon. Ce n’est pas le fait de chasser un démon qui constitue un signe messianique, mais bien la manière de prendre autorité sur l’esprit du mal. C’est en effet « par le doigt de Dieu », c'est-à-dire par une intervention immédiate du Très-Haut, que le démon a été chassé et que la parole a été rendue à cet homme. En affirmant que c’est « par le doigt de Dieu qu’il expulse les démons », Jésus s’identifie au Dabar divin, à la Parole agissante du Tout-Puissant, intervenant dans le cours de l’histoire pour y instaurer « le Règne de Dieu ».

L’annonce est solennelle et se poursuit en termes de victoire militaire : le pouvoir de l’Ennemi est arrivé à son terme ; « un plus fort » est venu pour le vaincre, le dépouiller et le jeter dehors. Dans ce combat eschatologique, qui a commencé au désert et culminera sur la croix, chacun est appelé à se positionner. Impossible de garder une soi-disant neutralité : « Celui qui n’est pas avec moi est contre moi » ; celui qui ne participe pas à l’œuvre de rassemblement en vue du Royaume commencée par Jésus, poursuit l’œuvre de destruction et de dispersion menée par le Satan.

Un élan passager, un enthousiasme éphémère ne suffisent pas : celui qui a « balayé et bien rangé » sa demeure intérieure dans l’élan d’un mouvement de conversion, mais qui n’est pas allé jusqu’au bout de la démarche en acceptant la seigneurie du Christ, reste en danger. S’il croit pouvoir continuer une vie tranquille dont il garde la parfaite maîtrise, il retombera bien vite sous le joug de l’Ennemi ; car celui-ci demeure à l’affût, et s’apprête à revenir à la charge avec un supplément de troupes. Seule une appartenance radicale au « plus fort » nous met en sécurité, à l’abri des assauts de l’adversaire. La seule manière de chasser les ténèbres de nos vies, c’est de nous ouvrir à la lumière du Verbe de Dieu, et de demeurer dans son rayonnement.

La vie chrétienne n’est décidément pas de tout repos ; et c’est peut-être pour avoir voulu l’ignorer que tant de croyants ont fait défection, séduits par les discours mensongers du Prince de ce monde, qui ne parlent que de facilité, spontanéité, jouissance et autonomie. Comme des brebis égarées, ils se sont « dispersés » au lieu de se « rassembler » en réponse à la Parole de Dieu, qui les convoquait en Eglise pour les fortifier de sa présence. Nous sommes en perpétuel combat spirituel, et celui-ci exige une vigilance de chaque instant, un entraînement continu, dans une collaboration proche avec d’autres chrétiens. L’oublier, c’est déjà être vaincu. C’est en faisant mémoire, jour après jour, des œuvres de salut du Seigneur dont elle a bénéficié, que l’Église peut garder les yeux fixés sur son Sauveur. Aussi l’Eucharistie, mémorial de la Rédemption, est-elle par excellence le lieu de son rassemblement, où elle peut rendre grâce, se reposer, refaire ses forces et se laisser envoyer dans la puissance de l’Esprit.

« “De tout cœur, Seigneur, je rendrai grâce, je dirai tes innombrables merveilles” (Ps 9) ; car tu m’as délivré de l’ennemi par ta Parole toute-puissante et tu as fait advenir ton règne dans ma vie par la force de ton Esprit. Ne permets pas qu’oubliant tes bienfaits, je me disperse à nouveau dans les distractions de ce monde et que je m’épuise en quête de vanités éphémères. “Affermis ton trône dans ma vie” (Ibid.), établis ta seigneurie sur tout mon être ; “prends, Seigneur, et reçois toute ma liberté, ma mémoire, mon intelligence et toute ma volonté, tout ce que j'ai et possède ; tu me l'as donné, à toi, Seigneur, je le rends. Tout est à toi : disposes-en selon ta volonté. Donne-moi seulement ton amour et ta grâce : cela me suffit” (Saint Ignace de Loyola, Exercices spirituels, n° 234).»

 

Père Joseph-Marie de la Famille de Saint Joseph
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Autre commentaire de ce jour.


« Si c’est par le doigt de Dieu que j’expulse les démons,
c’est donc que le règne de Dieu est venu jusqu’à vous »


L’esclavage de nos jours

Une femme avouait dans une lettre publiée dans un journal anglophone de Montréal qu’elle était devenue esclave de l’internet. Ayant découvert ce moyen de distraction, qui permet d’explorer le monde, elle passait tout son temps devant le petit écran, au point de négliger sa famille, son mari et ses enfants. La catastrophe prévisible, à la fin, fut le divorce et la dispersion de sa famille.

Cet exemple montre que l’esclavage, l’emprise d’un autre sur notre personne, au point de nous dominer, n’est pas une calamité limitée à l’ancien temps. L’aliénation, l’épreuve de devenir un autre que soi-même, s’est répandue de diverses manières aujourd’hui. Ce n’est pas un maître extérieur qui nous domine, mais une force aliénante qui s’introduit en nous. Nous sommes une multitude possédée par l’argent, la boisson, la cigarette, la drogue et le sexe.

Les exorcismes de Jésus semblent à certains des phénomènes relevant de cultures primitives. Être possédé par un esprit mauvais provoque en nous un sourire sceptique. Mais si « l’esprit mauvais »,  extérieur à nous, semble avoir disparu, il se retrouve en nous, d’une manière plus insidieuse et plus profonde. Jésus est venu nous délivrer de tous ces esclavages, intérieurs et extérieurs, pour nous rendre libres, tels que notre Créateur l’a voulu. Être libre, c’est retrouver notre identité, être nous-mêmes.

Les nombreuses scènes d’exorcisme, qui nous surprennent dans les évangiles, manifestent la volonté du Christ de nous rendre libres. À l’opposé de la liberté, c’est le mal d’être envahi par un autre et d’être divisé. La division physique, c’est le cancer, qui introduit en nous un second système biologique, parallèle à l’autre. La division morale, c’est la schizophrénie, qui produit dans la personne humaine une double personnalité. Toute division, en nous-mêmes, dans notre famille ou dans la société, provoque la dégradation et la destruction. Notre organisme réagit en essayant de rejeter ce qui nous est étranger. De même, Jésus expulse tout esprit, qui est mauvais parce qu’étranger, incompatible avec notre nature libre d’enfant de Dieu.

Les calomniateurs du Christ

Au lieu d’admirer et de louer la mission libératrice de Jésus, ses adversaires cherchent à dénigrer son action. Notre monde perverti essaie souvent de mal interpréter et de dénigrer les actions les plus généreuses. Les détracteurs de Jésus lui opposent deux objections : 1) Jésus serait de connivence avec le chef des démons pour expulser les esprits mauvais; 2) si, au contraire, c’est par l’Esprit de Dieu que Jésus libère du démon, il doit le prouver par un signe éclatant. Jésus ne discute pas cette dernière exigence. Il refusera, plus tard, de se soumettre au défi de tenter Dieu.

Jésus répond de deux manières à la calomnie de ses ennemis. Béelzéboul, « le dieu des mouches », est un esprit malfaisant, mais intelligent. Il sait bien que s’il combat ses adeptes, il divise son royaume et va causer sa disparition. Il n’y aura bientôt plus de vie dans un royaume divisé. L’accusation est vraiment grossière et stupide. La réponse de Jésus montre l’ineptie d’une telle accusation.

Des exorcistes chez les Pharisiens pratiquaient, eux aussi, des rites pour libérer les possédés. Les adversaires de Jésus ne voudraient jamais accuser leurs partisans de recourir au chef des démons pour chasser les esprits mauvais des possédés. Pourquoi alors portent-ils une accusation de ce genre contre Jésus ?

Choisir entre la mort et la vie

Après avoir réfuté l’accusation de ses adversaires, Jésus dégage deux profondes vérités, dont la première explique la seconde. D’abord il est impossible de rester neutre devant l’interpellation du Christ. On est pour lui ou contre lui. En conséquence, la maison d’un homme libéré de l’esprit mauvais ne peut demeurer vide, neutre. Cette maison doit se remplir de la Parole et de l’Esprit de Dieu.

Si l’homme de cette maison prétend demeurer neutre et vide, sans choisir, ni s’engager, l’esprit mauvais, auquel se sont joints « sept esprits encore plus mauvais », revient occuper son ancienne demeure. C’est dire que l’état de l’homme que le Christ a libéré, mais qui retombe sous le joug du péché et de l’esclavage, est pire qu’auparavant. Quand on pense être guéri d’un cancer et qu’on jouit d’une rémission, n’est-ce pas que la rechute est plus grave que la première phase de la maladie ?

Même après une conversion, on est tenté de vivre des deux côtés, un pied du côté du Christ et l’autre du côté du monde. Cette concession à l’esprit malin est dangereuse, car le cancer tend à occuper de plus en plus de place, avec « sept autres esprits encore plus mauvais. » Une seule solution: après sa conversion et sa libération, le pécheur pardonné doit se tourner totalement vers son Sauveur et s’unir à Lui par la foi et la confiance, pour qu’il occupe toute la place.



Père Jean-Louis D’Aragon S.J.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Puisque le Christ avec sa venue a chassé le démon de nos cœurs pour préparer un temple en nous, faisons de notre mieux avec son aide pour que le Christ ne soit pas déshonoré en nous par nos mauvaises actions » (Saint Césaire d’Arles)

« Le Diable cherche toujours à ruiner l’œuvre de Dieu, en semant la division dans le cœur humain, entre le corps et l’âme, entre l’homme et Dieu, dans les relations sociales, internationales… Le mal sème la guerre ; Dieu crée la paix » (Benoît XVI)

« […] La puissance de Satan n’est cependant pas infinie. Il n’est qu’une créature, puissante du fait qu’il est pur esprit, mais toujours une créature : il ne peut empêcher l’édification du Règne de Dieu […] » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 395)








QUEL JOUR DE JOIE :



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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !




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Message par Lumen Sam 14 Oct 2023 - 14:01

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Samedi 14 Octobre 2023
Samedi de la 27ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de Saint Calixte,
Pape (16ème) de 217 à 222 et Martyr († 222).


Saint Fortunat, Evêque de Todi
en Ombrie (+ v. 542)
Saint Cosmas, Poète et théologien,
Evêque de Maïouma (+ 760)
Bienheureux Jacques Laigneau de
Langellerie, Prêtre et martyr (+ 1794)
Bienheureux Stanislas Mysakowski et
François Roslaniec, Prêtres polonais
et martyrs à Dachau (+ 1942)


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Textes de la messe du jour

Livre de Joël 4, 12-21… Psaume 97(96), 1-2.5-6.11-12… Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 11, 27-28.:


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« Heureuse la mère qui t’a porté en elle ! – Heureux plutôt ceux
qui écoutent la parole de Dieu ! » (Lc 11, 27-28)


Commentaire de ce jour.


Bienheureuse celle qui t'a porté et allaité !


Pour une fois l’Évangile nous rapporte la réaction d’une femme à la prédication de Jésus. Elle élève la voix du milieu de la foule et s’écrie : « Bienheureuse celle qui t’a porté et allaité ! »

La femme ne réagit pas d’abord à propos du contenu de l’enseignement de Jésus ; elle ne dit pas non plus ce qui l’a frappée dans sa personne, mais elle se compare instinctivement à une autre femme, à cette mère qui a eu la chance d’enfanter puis d’élever un tel fils : « Qu’elle peut être fière, cette femme-là, d’avoir un garçon comme toi ! »

Réaction maladroite ? Réaction naïve ? Peut-être, mais c’est la réaction profondément humaine d’une femme pour qui chaque maternité est le début d’un grand rêve, et qui réalise sa vie à travers le destin de ses enfants.

Jésus, bien loin de repousser cette brave femme, saisit au bond ce qu’elle vient de crier, et il va s’en servir pour préciser une fois de plus le sens de sa mission, en apportant deux correctifs importants.

Tout d’abord le bonheur qu’il apporte n’est pas réservé à une femme, mais ouvert à tous les croyants.

Le secret de sa naissance, l’initiative inouïe prise par Dieu dans la vie de Marie, les merveilleuses années de Nazareth, ce n’est pas cela que Jésus veut souligner, car c’est le versant admirable et indicible de la vie de Marie. Ce que la femme a crié, bien des femmes sans doute le pensaient, mais ce n’est pas ainsi que Jésus se représentait la sainteté et le bonheur de sa propre Mère.

Certes le destin de Marie était exceptionnel. La Mère du Messie ne pouvait être qu’unique ; la Mère du Fils de Dieu ne pouvait être qu’une femme intensément aimée, éternellement choisie, amoureusement préparée. Mais cela, c’était l’affaire de Dieu seul, c’était le sillage laissé sur la terre des hommes par le dessein de Dieu. Ce que Jésus avait à cœur à propos de sa Mère, c’était de mettre en lumière non pas tant l’inouï de son destin que la qualité de sa réponse à Dieu. Marie a porté et nourri Jésus : en cela elle n’est pas imitable, et sa béatitude n’est pas partageable. Mais ce qu’il y a de quotidien et d’imitable dans l’attitude de Marie, voilà ce que Jésus veut retenir pour l’universaliser : « Heureux ceux, heureux tous ceux qui entendent la parole de Dieu et qui la gardent ! »

C’est encore un portrait de sa Mère, mais c’est celui-là que Jésus préfère, car devant cette attitude de la Servante du Seigneur repassant en son cœur les paroles de Dieu jusqu’à ce qu’elle s’accomplissent, chaque fils, chaque fille de Dieu peut se dire : « Je peux lui ressembler, je vais lui ressembler » ; et cette icône-là, celle que Jésus avait dans les yeux et le cœur, garde avec nous tous un air de famille.

Au fond, la femme, dans la foule, ne se trompait pas en passant du Fils à la Mère, en liant la Mère au destin de son Fils ; mais elle se méprenait sur le niveau du vrai bonheur et sur la vraie source des Béatitudes, et c’est là que Jésus apporte une deuxième nuance, essentielle à ses yeux.

Le vrai bonheur de Marie, son bonheur imitable, ne se situe pas au niveau des affections familiales ; ce n’est donc pas une question de chance ni de fierté. Et la vraie source des Béatitudes, pour elle comme pour nous, c’est l’accueil de la parole de Jésus, et non le sentiment de sa proximité.

Marie, la personne humaine qui fut la plus proche de Jésus par la chair et par le cœur, fut surtout celle qui vécut le plus intensément de sa parole. C’est bien ce qu’Elisabeth a crié, par la force de l’Esprit, au jour de la Visitation : « Bienheureuse celle qui a cru ce qui lui a été dit de la part du Seigneur ! »

À quoi la Vierge a répondu, en s’abritant, dans son humilité, derrière la puissance de Dieu : « Tous les âges me diront bienheureuse, parce que le Puissant a fait pour moi de grandes choses ».



Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


Être des familiers de Jésus


Ce passage m’a toujours étonné. Étonnement d’abord de Marie qui doit mendier son droit de rencontrer son fils. Étonnement de l’attitude de Jésus face à sa mère. Il semble se tenir loin d’elle. Étonnement de présenter la foule comme sa véritable mère tant elle manifeste une grande proximité avec lui. Étonnement de Jésus envers ceux qui le laissent entrer en eux.

Étonner, c’est plus qu’admirer. L’admiration peut être mondaine. L’étonnement est une sortie de soi pour s’ouvrir à un autre. C’est le commencement de la connaissance (de l’autre), dit un philosophe ancien.

Pour moi, la plus belle scène de l’étonnement est celle du centurion sur la croix qui voyant comment il avait expiré, déclara : vraiment, cet homme était Fils de Dieu (Mc 15, 39). Il se laisse étonner par l’amour. Il se laisse étonner par un crucifié qui s’oublie et lui dégage une immense compassion même dans la mort.

 L’étonnement court du début à la fin des récits évangéliques. Jésus étonne par son accueil. Il étonne en refusant de prononcer des discours de circonstance. Il apporte toute nouveauté en apportant sa personne (Saint Irénée). Jésus étonne tant il est un bon vivant qui s’assoit à toutes les tables.

Mon étonnement ne porte pas sur la capacité de Jésus de s’opposer à ses interlocuteurs en ne leur manifestant aucune colère vindicative comme le démontre la scène de jeune homme riche qui s’en alla piteux (Cf. Mc 10, 17-22) ni sur sa capacité de parler un langage compréhensible. Il porte sur sa personne. Le message, c’est le messager (Marshall McLuhan). Il est authentique, transparent, crédible, ne souffre pas de boulimie de popularité, de vedettariat. Il avoue même qu’il agit par procuration, celle de son Père.

Étonnement d’observer que les personnes en phylactères n’impressionnent pas Jésus tant elles s’imposent et se posent en maître. Ce sont les personnes ordinaires qui le séduisent, celles qui sont au milieu de la foule.

Aucune méprise possible. Jésus ne rejette pas sa mère. Sa réponse à cette déclaration heureuse celle qui t’a porté, dit ouvertement qu’il aime tout le monde qui s’efforce d’agir comme sa propre mère. À ses yeux, la grandeur de la vie n’est pas dans l’état de vie qui est nôtre (mère, curé, religieux, époux, etc.), elle est dans ce que nous sommes. Nous sommes sa mère (Cf. Lc 8, 21). Nous sommes des aimés comme il aime sa mère. Est-ce que cela nous étonne ? Voilà l’étonnement suprême. Tellement aimé comme sa mère que le médium c’est nous, donc c’est nous aussi le message.

Recevons avec joie cette déclaration. Jésus déclare heureux ceux pour qui, le meilleur, c’est d’être avec lui. Pas seulement de demeurer chez lui en passant, dit-on, mais en restant chez lui, en contact permanent, quotidien avec lui. Je peux être de passage chez quelqu’un, le saluer, le visiter, le rencontrer brièvement. Cela n’assure pas une proximité pour autant.

Nous étonner de notre familiarité avec Jésus. Nous pouvons être disciples, nous pouvons être amis de Jésus tout en nous gardant une petite gêne d’être trop proche de lui. Sentir une familiarité avec Jésus, cela signifie que nous avons la clé de sa maison, que nous pouvons y entrer et sortir en tout temps. C’est être proche de lui, le toucher, parler avec lui, le regarder, l’écouter avec émerveillement comme on écoute notre meilleur ami. C’est être tellement chez nous chez lui, qu’on y entre sans frapper, certain de ne pas le déranger parce que nous sommes de sa famille et que notre cœur est tout brûlant quand il nous parle (Cf. Lc 24,32).

À la lecture de ce passage de Luc, une certitude s’impose : les personnes en phylactères n’impressionnent pas Jésus tant elles s’imposent. C’est le regard des gens ordinaires sur lui qui étonne Jésus. Demandons-nous si nous avons cette capacité d’étonner Jésus tant notre proximité avec lui se maintient d’année en année ?

À votre contemplation, ces mots de François d’Assise : Nous sommes ses époux quand par l’Esprit saint l’âme fidèle est unie à Jésus-Christ ; nous sommes ses frères quand nous faisons la volonté de son Père (Mt 7, 21) ; nous sommes ses mères quand nous le portons dans notre cœur et dans notre corps […] quand nous l’enfantons par nos œuvres saintes, dont l’exemple doit éclairer le prochain. Décidons de dépenser nos vies pour le Seigneur et nous recevrons l’inimaginable réaction de Jésus : heureux ceux qui écoutent mes paroles.  AMEN.

 

Père Gérard Chaput
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Autre commentaire de ce jour.


« Heureuse la mère qui t’a porté en elle ! – Heureux plutôt
ceux qui écoutent la parole de Dieu ! »


Un aristocrate prétentieux apostropha un jour Louis Veuillot en lui déclarant d’une manière méprisante : « Monsieur, moi je descends d’un maréchal de France. » Avec sa verve pointue, le journaliste lui répliqua : « Moi, Monsieur, je ne monte d’un maréchal-ferrant. »

Le premier se vantait d’un titre qu’il avait reçu par hérédité, mais qu’il n’avait nullement acquis par lui-même, sans mérite de sa part. Ce titre restait extérieur à sa personne, il n’atteignait pas sa valeur humaine. Veuillot reconnaissait, de son côté, que son père était un pauvre artisan, mais que lui-même, par son labeur et son ardeur au travail, avait grimpé les échelons pour se hisser parmi les meilleurs journalistes de son temps. Qui était le personnage le plus éminent, celui qui arborait une médaille qu’on lui avait donnée ou le second qui avait travaillé pour se forger lui-même ?

La louange d’une femme

À l’opposé de ses contradicteurs (Lc 11,15s), qui avaient accusé Jésus d’être associé au démon et qui avaient exigé de lui un miracle pour authentifier sa mission, une femme de la foule proclame son admiration pour ce maître de sagesse. Cette femme exprime sa louange en l’adressant par l’intermédiaire de la mère de Jésus. Les organes maternels, que mentionne la femme, marquent l’insistance sur la dimension physique de la maternité de Marie.

Cette béatitude rappelle la tradition juive, que le Livre des Proverbes illustre à juste titre : « Le plus grand bonheur d’un père est d’avoir donné la vie à un homme juste et sage. Donne cette joie à ton père et à ta mère, ce bonheur à celle qui t’a mis au monde. » L’admiration de cette femme pour Jésus commence à réaliser l’annonce que Marie chantait dans son action de grâce : « Dès maintenant et en tous les temps, les humains me diront bienheureuse. » (Lc 1,48)

La vraie béatitude

Dans sa brève réponse à cette femme en admiration devant lui, Jésus décrit ce qu’est le véritable bonheur, celui qui a priorité sur tous les autres, même sur celui d’être la mère du Christ. Avec cette déclaration, Jésus établit une juste distinction entre un titre non mérité, donné de l’extérieur, et la valeur intime d’une personne qui écoute la Parole de Dieu et qui la rend vivante en elle par sa pratique. Cette dernière a intégré en elle le don de Dieu, elle l’a épousé par son agir conforme à la volonté du Seigneur.

Sans l’écoute de la Parole et sans la mise en pratique de la volonté de Dieu, on risque de retomber dans l’esclavage de celui qui a été libéré par le Christ, mais qui n’a pas eu le courage de cheminer à la suite de son Seigneur. Sa chute l’avilie dans un état pire qu’avant sa libération. (Lc 11,26)

Lorsque la mère de Jésus visite sa cousine Élisabeth pour lui apporter la joie, celle-ci admire le bonheur de Marie : « Tu es heureuse, toi qui as cru que le Seigneur accomplira ce qu’il t’a annoncé. » (Lc 1,45) Marie avait exprimé sa foi par son parfait acquiescement à l’annonce de l’ange Gabriel : « Je suis la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi comme tu l’as dit. » (Lc 1,38)

Lorsque sa mère et ses frères viennent trouver Jésus, on le prévient en ces termes : « Ta mère et tes frères se tiennent dehors et désirent te voir. » (Lc 8,20) Sans renoncer à sa parenté naturelle, Jésus corrige cette présentation des siens, comme dans l’évangile d’aujourd’hui : « Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui écoutent la Parole de Dieu et la mettent en pratique. » C’est à ce niveau, que la personne de Marie atteint l’idéal que le Seigneur a voulu pour sa mère : l’écoute de la volonté de Dieu, qui fleurit en elle par son accueil et dans son comportement.



Père Jean-Louis D’Aragon S.J.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Le Créateur de l’homme, étant né de la race humaine, devait choisir pour lui-même, entre toutes, une mère telle qu’il savait lui convenir et lui plaire » (Saint Bernard)

« Qui a le temps d’écouter sa parole et de se laisser fasciner par son amour ? La foi en Dieu demande l’abandon plein de confiance, entre les mains de l’Amour qui soutient le monde » (Benoît XVI)

« Dieu s’est révélé pleinement en envoyant son propre Fils, en qui Il a établi son Alliance pour toujours. Celui-ci est la Parole définitive du Père, de sorte qu’il n’y aura plus d’autre Révélation après Lui » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 73)











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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !




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Message par Lumen Dim 15 Oct 2023 - 12:46

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Dimanche 15 Octobre 2023
Vingt-huitième Dimanche du Temps Ordinaire, Année A.


L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête de Sainte Thérèse d'Avila,
Vierge, Réformatrice des Carmélites et Docteur de l'Église (1515-1582).


Saint Euthyme le Jeune, Fondateur
du monastère de Peristeraï (+ 898)
Sainte Madeleine de Nagasaki, Martyre
Collaboratrice courageuse des Pères
Augustins et Dominicains (+ 1633)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)




Textes de la messe du jour

Livre d'Isaïe 25, 6-10a… Psaume 23(22), 1-2ab.2c-3.4.5.6… Lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens 4, 12-14.19-20… Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 22, 1-14.:


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Commentaire de ce jour.


Les noces du fils


Une fois de plus Jésus propose à ses auditeurs une parabole sur l'accueil et le refus.

  Il en va du Royaume des cieux comme d'un roi qui fit pour son fils un festin de noces. Déjà l'AncienTestament déjà aimait la comparaison des noces et du mariage pour exprimer les relations de Dieu avec la communauté de l'Alliance. Le Roi, ici, désigne Dieu, et son fils n'est autre que le Messie, Jésus, son Envoyé. La fête que Dieu a préparée, et de longue date, c'est la réconciliation de toute l'humanité par Jésus Messie et en Jésus Messie. Comme souvent, les détails de la parabole peuvent s'entendre à plusieurs niveaux. Ainsi les divers groupes de serviteurs, que le roi envoie successivement pour avertir les invités, peuvent renvoyer :

- soit aux prophètes de l'Ancien Testament, si souvent contestés par leurs contemporains;
- soit aux apôtres et aux missionnaires chrétiens, envoyés eux aussi à Israël, et dont le message est repoussé, tantôt avec dédain, tantôt avec violence.

Une chose est claire, c'est que le roi ne laissera pas se perdre le festin qu'il a préparé. Ainsi ni le mépris ni la force ne feront échec au plan de Dieu. Si les premiers appelés (l'Israël dépositaire des promesses) font la sourde oreille, les apôtres iront sur les chemins du monde païen et aux carrefours de sortie des grandes villes, et le tout-venant des hommes de bonne volonté se précipitera vers le festin du salut.

  Sévère pour les incrédules, pour les hommes du refus, - quand le refus est coupable, bien entendu -, la parabole de Jésus apparaît extrêmement tonique pour ceux qui acceptent de lui faire confiance.

Elle souligne tout d'abord que l'appel de Dieu le Père est une invitation à la joie et à une joie partagée. Nul n'est invité seul. Certes, chacun doit donner librement sa réponse irremplaçable, mais il doit en même temps accepter le coude à coude du banquet.

Tonique, la parabole l'est encore parce qu'elle rappelle la gravité de l'enjeu et l'importance d'une réponse généreuse à l'invitation du Seigneur. À tout âge on peut être tenté de louvoyer devant l'appel ... L'un s'en va à son champ, à son loisir, à son sport, l'autre à son commerce, à son métier, à ses études, toutes choses valables, certes, mais que nous faisons toujours passer après certaines invitations. L'invitation de Dieu serait-elle à ce point négligeable ? Et la refuser, n'est-ce pas passer à côté du vrai bonheur ? Nous-mêmes parfois semblons bien peu pressés de rejoindre le festin du Père, et pourtant face aux largesses de Dieu, que valent nos excuses ?

Heureusement, l'invitation de Dieu le Père embrassait l'espace et le temps; elle reste valable tout au long de l'histoire humaine et tout au long de notre histoire personnelle. En un sens nous avons toute une vie pour répondre, mais non pas toute une vie pour faire attendre Dieu, car, dans la pensée de Jésus, chacune de nos journées pourrait être une réponse totale.

Enfin cette parabole est tonifiante parce qu'elle nous oblige à voir grand et à voir loin. Elle nous fait dépasser nos réflexes de privilégiés et les étroitesses de notre cœur pour nous ouvrir à la mission universelle de Jésus; car l'onction de l'Esprit Saint fait de nous, à notre tour, des messagers de la joie de Dieu, des porteurs d'invitations pour ceux qui sont près comme pour ceux qui sont loin.

  L'Église, c'est cela : le rassemblement des appelés, le peuple qui se sent responsable de transmettre l'invitation, et qui, à chaque Eucharistie, anticipe le festin éternel où chacun entrera après avoir ici-bas revêtu le Christ et ses réflexes. Dès maintenant, tous pauvres, tous graciés, venus de tous les carrefours du monde, nous entrons ensemble dans la joie du Christ et de l'Église-Épouse, une joie si dynamique et purifiante qu'elle peut triompher de toutes nos divergences et de toutes nos allergies. Quand on a dit oui à l'invitation de Dieu, on devient soi-même accueillant.

C'est une des manières de s'habiller pour la noce, et Dieu y veille. Car si sa miséricorde ouvre à tous la salle du banquet, nul n'est dispensé de faire effort pour changer sa vie. L'entrée est gratuite, mais il faut toujours changer de cœur en passant la porte.

  J'admets volontiers tout cela, direz-vous, mais un détail me reste en travers de la gorge quand je lis cette parabole. Le roi fait inviter au dernier moment des hommes rencontrés au carrefour, puis il ordonne d'expulser de la salle un homme qui est entré sans l'habit de noces !

Nous réagissons immédiatement avec notre logique d'occidentaux : à quoi pense ce roi ? Que veut-il donc exactement ? Nous réagissons; c'est justement le but de ce petit détail illogique, invraisemblable, exagéré : nous amener à réfléchir sur la bonté de Dieu et sur notre propre responsabilité. Tous nous sommes de ces invités de dernière heure que Jésus lui-même est venu à appeler aux carrefours du monde. Mais il nous appartient de répondre personnellement à l'invitation : nul n'est forcé d'entrer au festin contre son gré, et de chacun est attendu un minimum de loyauté et de bonne volonté.

C'est le sens de l'habit de noces réclamé de chacun des convives. Pour entrer aux noces de Jésus avec l'humanité, point n'est besoin d'un habit de riche ni d'un habit de pauvre, car l'habit qui nous est réclamé ne s'achète pas chez les marchands de ce monde. Il s'agit de revêtir le Christ, le destin du Christ, les réflexes du Christ. Il suffit d'entrer avec un cœur nouveau, et ce cœur nouveau, c'est Dieu qui nous le donne.



Père Jean Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


« Les invités aux noces »


Quelle belle image que cette image d’un banquet de noces ! Jésus sait utiliser des situations qui rejoignent les personnes qui l'écoutent et qui nous rejoignent nous aussi aujourd’hui. En effet, qui n’a pas de beaux souvenirs de moments passés autour d’une table avec des proches à déguster des mets appréciés, à boire un bon vin et à partager dans la joie et la fraternité. La première lecture note la qualité du menu du festin que Dieu prépare pour tous les peuples et ne ménage pas les qualificatifs : « viandes succulentes » et « vins décantés ».

Après avoir entendu l'évangile de ce dimanche, on n’a pas de misère à entrer dans l’histoire racontée par Jésus et il est facile de l’actualiser. Le Roi qui célèbre les noces de son fils c’est Dieu et le fils c’est Jésus. Pour notre bénéfice spirituel en cette rencontre dominicale où nous nous retrouvons réunis autour de la Parole et du Pain dans cette Eucharistie qui nous rassemble en Église, j'ai retenu trois points qui se dégagent de cette parabole.

I - Une déception du Roi

Voici le premier point qui ma frappé : ce sont les propos du Roi qui, on le voit bien, vit une certaine frustration, une déception. C’est ce qui est ressorti en premier lieu de ma méditation sur ce texte. Les premiers invités se défilent et s'en vont « l'un à son champ, l'autre à son commerce » et les autres s'attaquent aux serviteurs, les maltraitent et même les tuent.

L’histoire racontée ici se situe à la fin du ministère de Jésus. Elle reflète une forme d’échec, apparent du moins, de la prédication de Jésus. Malgré les foules qui le suivent et courent l’entendre, ses contemporains, en majorité, restent fermés. Leur cœur est endurci. Ils veulent bien l’entendre, mais peu s’engagent à le suivre tellement son message est dérangeant et exigeant.

En effet, Jésus ne prêche nulle autre chose qu’un renversement de perspectives où ce ne sont plus les gestes extérieurs qui comptent mais l’amour au fond du cœur des petits et des humbles qui attendent tout de leur Père des cieux et se présentent ainsi revêtus, habillés, de ce que Jésus appellera à la fin de notre évangile le « vêtement de noces ».

II – Un invitation sans frontières

Le deuxième point que j'ai retenu, c'est, dans l’image des noces tels que décrits, l’abondance des mets, leur qualité, leur variété pour indiquer que les appels de Dieu sont toujours généreux et sans limites. Le festin de noces est un moment de plénitude, de partage, de joie, ouvert à toutes les personnes invitées comme se doit de l’être le Royaume de Dieu.

S’il arrive que les invités ne répondent pas, le Roi - Dieu en l’occurrence - ne se laisse pas démonter : « Allez aux croisées des chemins : tous ceux que vous trouverez, invitez-les à la noce » (Mathieu 22, 9)

Voilà indiquée ici l’universalité du message de Jésus qui s’adresse à toute personne qui veut bien l’entendre, qui ne fait pas de distinctions de couleur, de sexe, d’origine etc. C’est ce que saint Pierre et les premiers chrétiens finiront par bien comprendre, ce dont témoigne ici l'évangile de saint Mathieu rédigé dans les premiers temps de l'Église.

Saint Pierre le saisit sous forme d’une vision qui est restée célèbre et que nous raconte le livre des Actes des Apôtres. Saint Pierre, de tradition juive, était tiraillé à savoir si les nouveaux convertis venus du paganisme devaient suivre les usages juifs. Certains autour de lui le pensaient. La vision que saint Pierre a eu lui a montré qu’il fallait être ouverts à tous ces nouveaux convertis sans les obliger à suivre les usages juifs. Sous forme très imagée, saint Pierre voit dans un rêve toutes sortes de mets dont certains sont interdits aux juifs, et il entend cette parole « Prends et mange ».

Il comprend alors l’ouverture universelle du message de Jésus qui n’a pas été envoyé seulement au peuple d’Israël, mais à toutes les personnes de bonne volonté quelles que soient leurs horizons et leurs origines « En vérité, je le comprends, Dieu est impartial : il accueille, quelle que soit la nation, celui qui le craint et dont les œuvres sont justes » (Actes des Apôtres 10, 21).

III – L'intrus parmi les invités

En troisième lieu, dans cette parabole du festin de noces, j’ai été frappé par une apparente contradiction dans l’attitude du Roi. Le Roi qui représente Dieu invite tout le monde – « Allez à la croisées des chemins » - et pourtant, il s’insurge de la présence d’un invité. Pourquoi ? Parce qu’il n’a pas le « vêtement de noces ».

Qu’en est-il de cette contradiction apparente ?

Voici ma réponse. On peut penser que l’évangéliste saint Mathieu en ajoutant ce détail veut indiquer que pour devenir disciple de Jésus qui invite tout le monde, il y a quand même des exigences incontournables. Ces exigences sont celles d’une véritable conversion du cœur qui se manifeste dans les gestes et les agirs : une acceptation réelle et vraie de Jésus comme le Sauveur et le Seigneur de nos vies, une rencontre personnelle avec l’amour de Jésus qui nous sauve.

Voilà le « vêtement de noces » qui faisait défaut à l’invité qui ne s’est pas habillé le cœur et qui en portera les conséquences.


Conclusion

Cette histoire du festin de noces termine une série de trois paraboles sur le Royaume de Dieu que l’évangile selon saint Mathieu présente avant que Jésus termine sa prédication à Jérusalem où il sera condamné à mourir sur une croix. Les deux autres paraboles que nous avons entendues ces derniers dimanches racontaient l’histoire du père qui envoie ses deux fils pour travailler à sa vigne et celle des vignerons homicides.

Que ces enseignements de Jésus rejoignent notre cœur et non seulement notre intelligence afin que nous devenions de plus de véritables disciples de Jésus, des disciples-missionnaires, selon l’expression du pape François dans son Exhortation apostolique La joie de l’Évangile « appelés à offrir aux autres le témoignage explicite de l’amour salvifique du Seigneur, qui, bien au-delà de nos imperfections, nous donne sa proximité, sa Parole, sa force, et donne sens à notre vie ». (numéro 121)

Amen!



Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec

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Autre commentaire de ce jour.


Le Royaume des cieux est comparable à un roi
qui célébrait les noces de son fils


Dans le texte d’aujourd’hui, Matthieu nous présente deux paraboles de Jésus, l’une à la suite de l’autre : celle du banquet de noces et celle du vêtement de fête. Chacune d’elles éclaire un aspect important du Royaume de Dieu.

Pour ce qui est de la colère du roi, à la fin de la première parabole (les troupes qui font périr et brûlent la ville), il est clair que Matthieu avait en tête les événements tragiques qui s’étaient passés peu de temps avant la rédaction de son évangile : la révolte juive contre l’empire romain et la destruction du temple et de la ville de Jérusalem par les troupes de Titus en 70. Des milliers de Juifs furent massacrés et ce fut la fin de l’État d’Israël qui ne renaîtra que 19 siècles plus tard, en 1948.

La première parabole nous rappelle que la rencontre avec Dieu est une grande fête. Le banquet est signe d’amitié et la porte est ouverte à tous : «ils rassembleront tous ceux qu’ils rencontreront, les mauvais et les bons». Personne ne peut dire: «Moi je ne suis pas digne, je ne suis pas invité». La séparation entre les bons et les mauvais est disparue. Toutes les barrières tombent : «Allez aux croisées des chemins et invitez tous ceux que vous rencontrerez». Comme le dit si bien S. Paul : «dans la maison du Père, il n’y a ni Grec ni de Juif, ni circoncis ni incirconcis, ni homme ni femme, ni barbare ni Scythe, ni esclave ni homme libre»... Blancs et noirs, chrétiens et musulmans, jeunes et vieux, hommes et femmes, riches et pauvres... tous sont invités.

Dans l’antiquité, un repas de fête était très exclusif. Seuls les membres de la famille ou du clan étaient invités. Le fait que les premiers chrétiens accueillaient tout le monde à l’eucharistie et à l’agapè, que l’esclave était assis à la même table que le propriétaire foncier, que les pauvres et les riches, les hommes et les femmes partageaient le même repas, soulevait de sérieux problèmes que l’on retrouve dans les Actes des apôtres et dans les lettres de Saint Paul.

La parabole est claire : le roi invite tout le monde. Le Royaume de Dieu n’est pas une société de gens parfaits, mais de pécheurs pardonnés. La discrimination et l’apartheid n’existent plus.

Dans le rituel de l’eucharistie, il y a une très belle formule qui nous est répétée avant chaque communion : «Heureux sommes nous d’être les invités au repas du Seigneur...» Grand nombre de chrétiens ignorent cette invitation, par indifférence, ou parce qu’ils sont trop occupés. D’autres contestent l’offre avec agressivité. Ils sont contre ceux qui vont à l’église, contre le clergé, contre la religion en général. Jésus dépeint ici ces deux catégories de personnes.

Aujourd’hui encore, nous retrouvons ces mêmes groupes de personnes. Il suffit de donner quelques exemples sous les mots de jadis : «comment voulez-­vous que j’aille à la messe? Je n’ai que mon dimanche pour jouer au golf ou au tennis. C’est le jour où nous partons en voyage. C’est ma journée de bricolage. Et puis, j’ai mes devoirs à faire et mes examens à préparer ...» Ensuite, il y a ceux et celles qui attaquent les religions comme des «organismes de grande noirceur» et qui ne croient qu’à leur propre religion laïque.

La deuxième parabole, celle du vêtement de noces, est  bien différente de la première. Dieu continue à inviter mais il demande notre participation : il veut des partenaires actifs qui participent à la construction du Royaume de Dieu.

Le vêtement de fête fait parti de toutes les civilisations. Partout dans la Bible nous retrouvons des traces de ce vêtement bien spécial. Dans l’histoire de l’enfant prodigue, par exemple, le père donne de nouveaux vêtements à son fils qui rentre au foyer. Dans l’Église des premiers siècles, les nouveaux baptisés revêtaient un vêtement blanc pendant une semaine entière, symbole d’une vie nouvelle. Cette longue tradition de vêtements de fête est transmise par les jeunes mariés, par l’enfant présenté aux fonts baptismaux, par les étudiants qui célèbrent l’obtention de leurs diplômes, etc.

Comme vêtements de fête, saint Paul nous fait une belle suggestion : «Comme des élus de Dieu, mes bien-aimés, revêtez le vêtement d’amour et de compassion, de bonté, d’humilité, de douceur et de patience. Supportez-vous les uns les autres. Pardonnez-vous l’un à l’autre comme le Christ vous a pardonné. A votre tour, placez par-dessus tout la charité, ce lien parfait.» (Colossiens 3, 12-15) Ou encore, dans sa lettre aux Éphésiens : «Dépouillez-vous du vieil homme... et revêtez l’homme nouveau, créé selon Dieu, dans la justice et la sainteté de la vérité» (Éphésiens 4, 22-24).

Cette deuxième parabole nous rappelle que le salut n’est jamais automatique: il faut répondre à l’invitation de Dieu en nous transformant, en nous convertissant.

L’invité au banquet, qui n’avait pas de vêtement de fête, ne pouvait donc participer car il lui manquait une disposition fondamentale : l’âme festive et l’esprit de service. La parabole du retour de l’enfant prodigue nous aide à comprendre cette référence au vêtement de noces. Le fils aîné qui revient des champs et entend la musique de la fête est furieux contre son frère et contre son père. Il refuse d’entrer et le père sort pour l’inviter à la fête. Ce fils n’est pas prêt à participer à la célébration, il n’a pas encore revêtu le vêtement de fête !



Père Yvon-Michel Allard, s.v.d., directeur du
Centre biblique des Missionnaires du Verbe Divin,
Granby, QC, Canada.

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Pourvu que Dieu ne permette pas que nous restions insensibles à la bonté du Christ. S’Il imitait notre manière ordinaire d’agir, nous pourrions déjà nous considérer comme perdus. Ainsi donc, puisque nous sommes devenus ses disciples, apprenons à vivre conformément au christianisme » (Saint Ignace d’Antioche)

« La médecine a prolongé la durée de vie de l’homme. Mais avons-nous vraiment du temps ? Ou est-ce le temps qui nous possède ? En tout cas, la majorité n’a pas de temps pour Dieu, elle a besoin de temps pour soi, pour ses "affaires" » (Benoit XVI)

« Ce mystère de communion bienheureuse avec Dieu et avec tous ceux qui sont dans le Christ dépasse toute compréhension et toute représentation. L’Ecriture nous en parle en images : vie, lumière, paix, festin de noces, vin du royaume, maison du Père, Jérusalem céleste, paradis : "Ce que l’œil n’a pas vu, ce que l’oreille n’a pas entendu, ce qui n’est pas monté au cœur de l’homme, tout ce que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment" (1Cor 2,9)» (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 1.027)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !




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Message par Lumen Lun 16 Oct 2023 - 14:54

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Lundi 16 Octobre 2023
Lundi de la 28ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


Fête de Sainte Edwige, Religieuse, Duchesse
de Silésie (1174-1243).


Fête de Sainte Marie-Marguerite d'Youville, veuve et Fondatrice
de la Congrégation des Sœurs de la Charité de Montréal
au Canada, les Sœurs Grises (1701-1771).


Fête de Saint Gérard Majella, Frère convers
Rédemptoriste (1726-1755).


Saint Longin, Centurion romain (Ier siècle)
Dédicace de la basilique du Mont
Saint-Michel (+ 709)
Bienheureux Augustin Thevarparampil
'Kunjachan', Prêtre indien de rite
Syro-Malabar, apôtre des "Intouchables"
(+ 1973)
Vénérable Jean Berthier, Fondateur de la
Congrégation des Missionnaires de la
Sainte-Famille (+ 1908)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour

Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 1, 1-7… Psaume 98(97), 1.2-3ab.3cd-4… Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 11,  29-32.:


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il ne lui sera donné que le signe de Jonas. Car Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive ;
il en sera de même avec le Fils de l’homme pour cette génération.


Commentaire de ce jour.


Des signes


" Cette génération demande des signes ", dit Jésus.

De fait, quelque temps auparavant, alors que Jésus venait de chasser un démon, des gens dans la foule réclamaient " un signe venant du ciel ", un prodige qui les contraindraient à croire en Jésus.

C'est d'ailleurs dans ce même contexte qu'une femme, élevant la voix du milieu de la foule, dit à Jésus: " Heureuse la femme qui t'a porté et qui t'a nourri de son lait ! " À quoi Jésus répond, juste avant le texte d'aujourd'hui, par un portrait spirituel de Marie, sa mère : " Heureux ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui l'ob­servent ! ".

Ainsi se trouvent confrontés ceux qui, comme Marie, mettent à profit la parole de Dieu, et ceux qui réclament toujours autre chose que ce que Dieu leur offre, et qui veulent voir quand il s'agit d'entendre.

     À ceux-là il ne sera donné d'autre signe que celui de Jonas.

        Mais le destin de Jonas est signe à deux niveaux :

- d'abord parce que son message de conversion a été entendu par des étrangers, ceux de Ninive;

- puis, comme le note saint Matthieu dans le texte parallèle, parce que Jonas, avalé par le monstre marin, est resté invisible au monde durant trois jours et trois nuits... trois jours, comme les jours qui séparent la mort de Jésus du premier message de sa résurrection.

Ici c'est le premier niveau qui est visé, l'appel aux hommes du lointain. Jésus, Fils de l'Homme, durant sa vie terrestre, apporte lui aussi un message de conversion; mais alors que Jonas a été écouté par tout un peuple d'étrangers, Jésus se voit contesté dans son propre peuple. Et pourtant Jésus est " bien plus que Jonas"; il arrive de bien plus loin que Jonas, et déjà, dans l'Évangile de Luc, il a été salué plusieurs fois du titre de Fils de David et de Fils de Dieu. Il est la Sagesse même de Dieu venue converser parmi les hommes.

     Pour souligner que son message de conversion est bien le message de la Sagesse de Dieu, Jésus rappelle l'exemple de la reine de Saba, venue de son lointain royaume d'Arabie pour entendre la sagesse de Salomon.

Elle venait de loin pour écouter, tout comme Jonas venait de loin pour prêcher; et si elle, l'étrangère, s'est mise en route pour entendre les proverbes d'un roi, pourquoi les auditeurs de Jésus se détourneraient-ils de lui, qui dévoile en leur langue, au milieu d'eux, les mystères du Royaume?

 Ceux qui sont loin montrent l'exemple à ceux qui sont tout près, et c'est bien ce double exemple que Jésus, aujourd'hui, nous met devant les yeux. Des hommes, des femmes, des jeunes qui découvrent la foi au Christ viennent à lui avec une fraîcheur, une audace, une liberté de cœur qui nous font envie, à nous les habitués de la Rédemption, qui avons grandi dans l'Église.

Si souvent nous avons entendu proclamer la parole de Jésus, si souvent nous avons communié à son Corps ressuscité, que l'amitié du Sauveur pour nous se banalise. Que faudrait-il maintenant pour nous toucher, nous émouvoir, nous convertir ? des signes éclatants qui nous contraindraient à croire, à faire confiance à Dieu ?

À " notre génération " aussi il ne sera pas donné d'autre signe que celui de Jonas :

l'amour mystérieux du Christ qui pour nous est mort, puis entré dans la gloire,

la miséricorde de Jésus Sauveur, qui disait:

     " Quand j'aurai été élevé de terre, j'attirerai tous les hommes à moi ".

Pour nous, le grand signe, c'est le signe de la Croix, le signe de Jésus en Croix.



Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


va à Ninive


Lève-toi, va à Ninive, la grande ville païenne, proclame le message que je te donne sur elle (Jon 3, 2). Une parole qui bouscule Jonas qui a peur d’aller annoncer une nécessaire nouvelle à une ville corrompue. Jonas refuse d’aller risquer sa réputation, anticipant que sa prédication sera un échec. Qu’il ne sera pas écouté. Pour Jonas, aller à Ninive est inconcevable; ce qu’il entend sur Ninive justifie son attitude. Pour lui, c’est une mission impossible. C’est du temps perdu. Il préfère annoncer Dieu dans un environnement moins hostile.

Comme le prophète Jonas, nous avons en nous la tentation latente de fuir vers un endroit sûr qui peut avoir beaucoup de noms : individualisme, spiritualisme, repli dans de petits cercles (Gaudete et exultate, no 134).

Jonas refuse d’aller dans des lieux pas très catholiques, des lieux impurs comme Jéricho où vivent les détestés et détestables samaritains. L’erreur de Jonas fut d’avoir peur de l’échec en allant là où personne ne s’aventure. Il refuse de changer ses propres idées sur le comment et l’endroit où annoncer Jésus.  

Jésus, lui, refuse l’attitude de Jonas. Il se tient là où toutes les apparences humaines tuent tout espoir de changement de vie. Il annonce son grand projet d’un royaume à des gens désespérés et méprisés ; à des gens qui n’ont aucune chance, en raison de leurs situations sociales, d’espérer vivre dans un environnement où ils seront acceptés, voire tolérés.

Jésus se tient en terrain hostile, sur les terrains poussiéreux de son temps, au milieu des bruits assourdissants. Il s’approche de gens de mauvaises réputations comme la samaritaine (cf. Jn 4) pour leur offrir son royaume.   Pour l’époque, le fait de se tenir dans les Ninive de son temps est scandaleux, une pure provocation.

Jésus parcourt la ville pour la regarder autrement qu’avec des yeux scandalisés, pour l’écouter avec des oreilles attentives, pour s’attarder à ceux qui succombent sous le manteau de l’indifférence, lapidés à cause de comportements corrompus. Il leur révèle non pas un Dieu écrasant, mais un Dieu compatissant qui les comprend. Il leur annonce une belle nouvelle : Dieu est de votre bord, il est avec vous.

Il est juste de montrer à des gens rejetés que la bonne nouvelle s’adresse à eux, que Dieu est du côté des exclus, qu’il est avec eux, en eux et que c’est à eux que s’adresse l’appel à un avenir meilleur (cf. Mc 1, 15.21ss). Dieu se rencontre aussi au milieu de leurs ténèbres.  Cette bonne nouvelle scandalise les parfaits docteurs de la loi. Et encore aujourd’hui, c’est difficilement acceptable.

Rencontrant des jeunes au Mozambique en septembre 2019, le pape François résume bien l’attitude de Jonas à éviter : en même temps, il ne faut pas s’arrêter par manque d’assurance […], il ne faut pas avoir peur de parier et de faire des erreurs (cf. Christus vivit, no 142). Les plus belles choses se font avec le temps et, si quelque chose ne te réussit pas à la première tentative, n’aie pas peur de tenter encore et encore, et encore. N’aie pas peur de te tromper ! Nous pouvons nous tromper mille fois, mais ne commettons pas l’erreur de nous arrêter, parce qu’il y a des choses qui ne réussissent pas à la première tentative. La pire erreur serait d’abandonner, en raison de l’angoisse, d’abandonner les rêves et la détermination pour un pays meilleur[1].

Récemment, le pape François disait que l’évangile se vit aussi en ceux qui sont loin physiquement de la foi et de l’Église. La conversion de Jonas en se rendant à Ninive fut de comprendre que Dieu aime ces gens-là jusqu’à leur offrir sa miséricorde. Que de résistance nous avons comme disciples missionnaires à aimer ces gens-là jusqu’à leur parler de notre joie de croire qui est autre chose que du prosélytisme. Il faut dire non au prosélytisme et oui au témoignage de notre foi. La foi se propage par l’attraction. Devenons des croyants  contagieux d’une maladie rarissime aujourd’hui, celle de croire ouvertement en Jésus. AMEN.

 

Père Gérard Chaput
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Autre commentaire de ce jour.


« Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive :
il en sera de même avec Le Fils de l'Homme pour
cette génération »


La foule s’amasse probablement à la recherche de signes spectaculaires puisque Jésus accuse cette génération de chercher des signes. Le seul signe sera la personne même de Jésus comme la personne de Jonas a été le signe pour la population de Ninive. La reine de Saba n’a pas eu besoin d’autre signe que les paroles de sagesse de Salomon et maintenant il y a ici beaucoup plus que Salomon. Les gens de Ninive se sont convertis lors de la proclamation de Jonas et il y a ici bien plus que Jonas.

Au milieu de controverses et de gens qui réclament un signe dans le ciel, un femme proclame son admiration en déclarant bienheureuse la mère de Jésus. Sans la contredire, Jésus déclare qui sont vraiment bienheureux: ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui l’observent. La grandeur de la foi est plus que la maternité charnelle.

Comme la foule s’amasse et que sont encore là ceux qui venaient de réclamer des signes dans le ciel, Jésus va dire quels sont les signes qui sont importants et quelle doit être la réponse à ces signes. Il rappelle d’abord l’exemple des gens de Ninive dans l’histoire du prophète Jonas. Les habitants de Ninive sont des Assyriens qui non seulement sont des païens mais encore un peuple très belliqueux.

Ce sont eux qui détruiront Samarie, la capitale du royaume d’Israël (royaume du nord) en 722 et feront déporter sa population. Or, le seul signe qui est donné à la population de Ninive est la parole du prophète Jonas qui annonce que Dieu, dans 40 jours,  va détruire Ninive à cause de ses fautes. Toute la population crut à la parole de Dieu et on décréta un jeûne complet du roi jusqu’aux animaux.

Devant cette réaction, Dieu se repentit du mal dont il les avait menacés, il ne le réalisa pas, au grand chagrin de Jonas de voir une belle prédiction complètement gaspillée! C’est pourtant la personne de Jonas et sa parole qui ont été le signe pour ces païens. Ils n’ont pas seulement écouté la parole mais ils ont agi à cause d’elle: ils l’ont observée. Il en sera de même pour le Fils de l’homme: c’est lui et sa parole qui sera le signe.

Il en fut de même pour la reine de Saba: Salomon et ses paroles de sagesse lui ont suffi comme signe.

Jésus déclare que la reine de Saba et les gens de Ninive se lèveront pour condamner cette génération qui n’est pas satisfaite d’un signe qui est plus grand que Jonas et plus grand que Salomon.



Père Jean Gobeil S.J.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« De même que Salomon a édifié ce temple, le véritable Salomon s’est également édifié un Temple : Le Christ est l’authentique Salomon ! » (Saint Augustin)

« Encore aujourd’hui, pour les "Ninives modernes" Dieu recherche des messagers de la pénitence. Aurons-nous le courage, la foi profonde, la croyance nécessaire pour atteindre les cœurs et ouvrir les portes à la conversion ? » (Benoît XVI)

« Seule l’identité divine de la personne de Jésus peut justifier une exigence aussi absolue que celle-ci : "Celui qui n’est pas avec moi est contre moi" (Mt 12,30) ; de même quand Il dit qu’il y a en Lui "plus que Jonas, plus que Salomon, plus que le Temple" (…) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 590)











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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !




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Message par Lumen Mar 17 Oct 2023 - 12:18

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Mardi 17 Octobre 2023
Mardi de la 28ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


Fête de Saint Ignace d'Antioche, Évêque, Patriarche
d'Antioche, Martyr, Docteur de l'Église (+ c.115).


Saint Osée, Prophète de l'Ancien
Testament (VIIIe siècle av. J.-C.)
Saint Jean de Lycopolis dit " L'Égyptien"
ou "Jean l'obéissant", Ermite († 394).
Saint François Isidore Gagelin, Prêtre
des Missions étrangères de Paris -
martyr à Hué, au Vietnam (+ 1833)


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Textes de la messe du jour

Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 1, 16-25… Psaume 19(18), 2-3.4-5… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 11, 37-41.:


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Commentaire de ce jour.


Insensés ! Celui qui a fait l’extérieur n’a-t-il pas
fait aussi l’intérieur ?


Jésus accepte l’invitation à déjeuner d’un pharisien. Mais voilà, une fois entré chez lui, Jésus va à l’encontre de ce que prescrit la tradition : il n’accomplit pas le rituel de l’ablution des mains avant le repas. Saint Luc nous rapporte que son hôte en est profondément étonné.

Jésus va alors saisir l’occasion pour dévoiler la duplicité qui habite le cœur de cet homme : « Bien sûr, vous les pharisiens, vous purifiez l’extérieur de la coupe et du plat, mais à l’intérieur vous êtes remplis de cupidité et de méchanceté ».
Le reproche de Jésus joue sur l’antithèse intérieur/extérieur, pur/impur, passant du domaine rituel au plan éthique.
Du point de vue religieux, l’ablution, rite touchant l’extériorité de la personne, est un noble symbole de l’attitude intérieure. Mais les pharisiens se soucient plus de l’apparence qui se voit que de l’intérieur qui ne se voit pas. Ils opèrent une rupture entre ce qu’ils font et qui se voit, par extension nous pourrions même dire ce qu’ils disent et qui s’entend, et ce qui les anime intérieurement.
Contradiction en eux d’autant plus forte que celui qui a créé l’homme, tel un potier, pour reprendre l’image du prophète, a fait l’intérieur et l’extérieur du vase que nous sommes : « Insensés ! Celui qui a fait l'extérieur n'a-t-il pas fait aussi l'intérieur ? »

Jésus veut faire comprendre à son interlocuteur que le rituel des ablutions avant le repas n’a de sens et de valeur que dans la mesure où il exprime un désir intérieur de conversion pour paraître toujours plus pur devant Celui qui est la pureté même, au repas qu’il invite à partager avec lui dans l’éternité.
De même que se laver les mains enlève la poussière et les microbes étrangers et dangereux pour notre corps, de même, il s’agit de laver nos âmes de ce qui les souillent pour nous disposer à accueillir celui qui vient à notre rencontre en frappant à la porte de notre cœur.

Cela étant clarifié, Jésus ajoute : « Donnez plutôt en aumônes ce que vous avez, et alors tout sera pur pour vous. » Comment comprendre cette recommandation ? En mettant l’accent sur l’acte de l’aumône, ne fait-elle pas retomber dans le piège d’une priorité donnée à l’extérieur sur l’intérieur.
Relire le texte dans le grec précise alors bien les choses. Il est écrit en effet : « Donnez plutôt ce qui est au-dedans et voici : tout est pur pour vous ». Jésus reste donc bien dans le même registre. Il s’agit de donner de la Miséricorde qui habite notre cœur, ce qui suppose que nous l’ayons d’abord accueillie pour nous de la part du Seigneur.
Ce ne sont pas nos bonnes œuvres qui nous purifient mais l’Amour de Dieu, lequel demeure premier. La Charité ne peut jaillir que d’un cœur pur, d’une bonne conscience et d’une Foi sans détour nous dit Saint Paul (Cf. 1 Tm 1, 5 ; 5, 22).
Cependant, nos actes de Charité sont en même temps comme un appel à la Miséricorde et à l’Amour divins sur nos vies, et exercer la Charité est aussi la meilleure manière de fortifier en nous cet habitus.

« Seigneur, éclaire-nous sur tous ces lieux où nous nous couvrons du masque de la justice pour nous dispenser de la vivre intérieurement.
Purifie-nous par ta Parole et ton Eucharistie. Nous voulons nous donner à toi et à nos frères dans la simplicité de la Foi et de l’Amour. Accorde-nous de jouir de ton intimité et d’entrer dans la béatitude des cœurs purs. »



Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


Repas chez pharisien


Comme Dieu se révèle-t-il à l'humanité ? La réponse spontanée qui surgit est celle d'un enfant. Pour d'autres, Dieu se présente par la voix du fin silence (1 Roi 19, 11-19) qui exige de taire ce monde bruyant de nos cinémas intérieurs. Une autre réponse est celle que nous suggère cet épisode d'un Jésus qui ne refuse tellement pas une invitation à manger qu'on le dit glouton (Lc 7, 34).

Jésus appréciait se retrouver assis autour d'une table auprès de ceux dont il déchiffrait la souffrance dans leur visage.  C'est autour d'une table qu'une bonne conversation entre Jésus et Zachée a conduit celui-ci à partager son avoir. C'est autour d'une autre table, celle d'un collecteur d'impôt, d'un collusionneux notoire, que Jésus a appelé Matthieu à le suivre. Ce sont là de merveilleux échanges. Ces conversations nous font comprendre que toute visite de Dieu, toute proximité de Jésus avec les mal-portants, produit un beau fruit. Celui d'un rendez-vous avec soi-même.

Ce matin, invité à une table, Jésus ne se contente pas d’un bon prêche. D'une conversation coq à l'âne. Par sa proximité, son regard chaleureux dégagé de toute condamnation, Jésus conduit son interlocuteur à entrer dans l'intimité de son cœur.  Il lui dilate le cœur, pour citer la finale de la règle de saint Benoît. Il lui présente quelque chose de plus beau que l'extérieur de la coupe. Quelque chose de nouveau. Il lui montre que souvent l'intérieur est rempli de cupidité.

Ce quelque chose de nouveau qu'offre Jésus, c'est qu'on peut voir autrement que par les yeux (Thérèse d'Avila, Vie, chap.7). Nous ne voyons pas parce que nous avons des yeux, mais nous avons des yeux parce que nous sommes voyants par le fond de notre nature, observe avec justesse le philosophe Martin Heidegger.  

À y regarder de près, celui qui invita Jésus à sa table pour le repas du midi est une copie conforme de chacun d'entre nous. Il est mon semblable. Il me ressemble. C’est cette mode tendance à tout axer sur le visible. Le paraître. Assis à notre table, Jésus nous interroge à savoir si cette délectation à peaufiner le visible n'est pas une conspiration satanique contre la vie intérieure.

Lorsque Jésus converse avec nous, lorsque nous laissons sa parole nous parler, nous questionner, nous comprenons que le seul véritable déplacement qui compte, est de rejoindre notre terre intérieure. C'est à l'intérieur de nos maisons que se cachent une perle précieuse (cf. Mt 13, 44-46). C'est en faisant maison nette que nous la découvrons.

En invitant Abraham à marcher vers une terre d'une richesse innommable, c'est à entrer en lui-même qu'il l'envoyait. Va vers toi-même. L'appel de Dieu suggérait à Abraham d'éviter la déformation de l'humain en axant tout sur l'extérieur. C'est en ce sens qu'il faut comprendre le geste d'immoler son fils. C'est l'acte fondateur de tout  chemin vers soi-même. Nous avons pour vocation d'aller vers l'intérieur.

Etty Hillesum, cette femme juive conduite à Auschwitz a compris cela quand elle décida avant de [se] mettre au travail, [de se] tourner vers l’intérieur, rester une demi-heure à l’écoute de moi-même. Je pourrais aussi méditer. Mais le mot m’horripile. Oui pourquoi pas : une demi-heure de paix en soi-même. Cela n'est possible qu'à la condition de cesser de dorer l'extérieur de la coupe, cet ego narcissique qui prend toute la place.

Entrer en soi-même permet de saisir qu'en nous, il y a une sorte de carte génétique précisant qui je suis. Au tréfonds de nous, il y a le je suis sur qui Moïse s'est appuyé pour libérer son peuple. En nous, dort un espace illimité de lumière.

Puisse Thérèse d'Avila, dont nous ferons mémoire demain, nous accompagner sur son chemin de perfection. Son chemin nous introduisant à apprécier ce royaume dont souvent nous ne visitons que de l'extérieur. AMEN.

 

Père Gérard Chaput
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Autre commentaire de ce jour.


« Donnez plutôt en aumône ce que vous avez,
et alors tout sera pur pour vous. »


Un pharisien invite Jésus à un repas puis s’étonne que Jésus n’ait pas fait son ablution avant de commencer. Jésus blâme le pharisien de ne s’occuper que de la purification extérieure des plats et de ne rien faire pour l’impureté intérieure dû à la cupidité: en purifiant l’intérieur par l’aumône tout serait pur pour lui.

Un problème de l’Église primitive a été celui des repas où des non-juifs convertis mangeaient avec des Juifs convertis qui tenaient encore aux lois de la pureté rituelle et se sentaient contaminés par cette présence de païens convertis. On peut voir un reflet de ce problème dans le fait que Luc rapporte par trois fois des rencontres de Jésus dans des repas  avec des pharisiens qui sont pour lui des occasions de se prononcer sur ces traditions des anciens.

La première fois, lors d’un repas chez Simon le pharisien, une pécheresse connue vient arroser de ses larmes les pieds du Seigneur. Elle les essuie et verse du parfum sur ses pieds. Simon pense alors que si Jésus était prophète il saurait qui est cette femme et il ne se laisserait pas toucher par elle et se rendre ainsi impur. Or Jésus sent l’objection et reconnaît dans le geste de la femme un geste d’amour que Simon est incapable de faire parce qu’il pense n’avoir rien à se faire pardonner.  Ce beau texte est propre à Luc (7,36).

La troisième fois vient plus tard quand l’opposition des pharisiens s’est durcie. L’invitation est faite par un groupe de pharisiens qui veulent piéger Jésus à l’occasion d’un repas le jour du sabbat. Un hydropique se présente. Jésus le guérit en soulignant que la loi de la charité passe avant la loi du sabbat. Cet incident est encore propre à Luc. (14,1)

Dans les textes d’aujourd’hui (encore propre à Luc), l’invitation du pharisien ne semble pas provenir d’une intention malveillante. Il a entendu Jésus parler à la foule et l’invite à prendre le repas du midi, un repas qui n’est pas aussi important que celui du soir. Or Jésus se met à table sans faire d’ablutions pour se purifier d’impuretés rituelles possibles.  Les ablutions sont une sorte de remède religieux, une purification des contacts qui rendent quelqu’un impropre au culte. Après tout, Jésus vient d’être en contact avec la foule et il a même guéri un démoniaque. Le pharisien, d’une façon ou d’une autre manifeste son étonnement ce que Jésus comprend très bien.

A la façon des grands prophètes, Jésus encore une fois va rappeler la différence entre ce qui est secondaire et ce qui est essentiel. A mettre toute l’importance sur des gestes extérieurs, qui ne sont pas mauvais, dira Jésus, mais qui sont secondaires, on en vient à négliger et même à oublier les choses importantes. Et dans le verset qui suit notre texte, Jésus dit quelles sont ces choses   importantes:

Mais malheur à vous, les Pharisiens, qui acquittez la dîme de la menthe, de la rue et de toute plante potagère, et qui délaissez la justice et l’amour de Dieu.  (11,42)

La justice : on ne peut avoir l’amour du prochain sans avoir d’abord la justice. Et le prophète Amos avait dit qu’on ne peut avoir l’amour de Dieu sans avoir d’abord la justice. Il avait rapporté la Parole de Dieu:

Je hais, je méprise vos fêtes et je ne puis sentir vos réunions solennelles. … Écarte de moi le bruit de tes cantiques, que je n’entende pas la musique de tes harpes. Mais que le droit coule comme de l’eau, et la justice, comme un torrent qui ne tarit pas. ( Amos 5,21-24)

La justice et l’amour de Dieu, dit Jésus. Le prophète Osée, lui aussi, avait parlé de l’amour de Dieu qu’il appelait aussi la connaissance de Dieu. Et cette connaissance de Dieu était plus importante que les meilleurs sacrifices comme les holocaustes. Osée rapporte la Parole suivante:

Car c’est l’amour qui me plaît et non les sacrifices, la connaissance de Dieu plutôt que les holocaustes. (Osée 6,6)

En somme c’est le premier et le second commandement qui nous remettent sur l’essentiel et ils ne peuvent être remplacés par des gestes extérieurs ou des rites mécaniques.



Père Jean Gobeil S.J.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Les choses nous paraissent moins difficiles lorsque nous les voyons réalisées par d’autres » (Saint Ambroise)

« La foi va d’abord du mot à l’idée, mais elle doit toujours revenir de l’idée au mot et à l’action » (Benoît XVI)

« Les parents sont les premiers responsables de l’éducation de leurs enfants. Ils témoignent de cette responsabilité d’abord par la création d’un foyer, où la tendresse, le pardon, le respect, la fidélité et le service désintéressé sont de règle. Le foyer est un lieu approprié à l’éducation des vertus […] » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 2.223)











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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !




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Message par Lumen Mer 18 Oct 2023 - 13:05

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Mercredi 18 Octobre 2023
Mercredi de la 28ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


Fête de Saint Luc, Évangéliste et compagnon
de Saint Paul (Ier s.).


Saint Pierre d'Alcantara, Franciscain
déchaussé espagnol ou "Alcantarin"
(1499-1562).
Vénérable Marie de Saint-François
Fondatrice des Franciscaines de
Notre Dame des Victoires (+ 1916)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour

Deuxième Lettre de Saint Paul Apôtre à Timothée 4, 9-17b… Psaume 145(144), 10-11.12-13ab.17-18… Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 10, 1-9.:


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Saint Luc Evangéliste . « C’est moi qui vous ai choisis du milieu du monde, afin que vous alliez,
que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure, dit le Seigneur. »


Commentaire de ce jour.


Des ouvriers pour la moisson


" Priez donc le Maître de la moisson "...

Tous les mots portent dans cette consigne toute simple de Jésus.

" Priez "... C'est la seule directive qu'il nous laisse, la seule solution qu'il nous propose, face au manque d'ouvriers et d'ouvrières pour la moisson de Dieu.

Car c'est Dieu qui prépare, qui appelle et qui envoie; mais il ne peut envoyer que ceux et celles qui auront répondu. Prier pour les vocations, c'est prier pour l'appel, et aussi pour les réponses, pour tous ceux et toutes celles qui ont commencé à répondre, qui luttent et souffrent pour répondre, pour tous ceux que déjà le Verbe de Dieu a fascinés et qui cherchent son visage.

Et nous prions non pas d'une prière résignée, mais d'une prière confiante; non pas battus d'avance, mais certains de la victoire de Jésus. Non pas dans  l'impatience, mais dans la joie très douce de rejoindre l'idée de Dieu, le rêve de Dieu, le projet séculaire et universel du salut. Nous prions, non pas en gardant les yeux sur nos misères, notre impuissance et notre indignité, mais en contemplant le cœur de Dieu qui met sa joie à dépasser nos espérances.

Et en priant ainsi patiemment, quotidiennement, ne croyons pas que nous lassons Dieu. C'est nous qui risquons de nous lasser, en imaginant que Dieu n'entend pas, n'écoute pas, ou qu'il y met ... de la mauvaise volonté.

La volonté de Dieu est que nous demandions des bras pour la mission, tout comme nous demandons le pain pour chaque jour. Et Dieu, encore aujourd'hui, en chaque aujourd'hui, met sa joie à répondre, mais toujours à l'heure que Lui a choisie.

" Priez donc " ... Les ouvriers sont peu nombreux, donc priez. Priez parce qu'on manque de bras, parce qu'il y a pénurie.

Mais qui parle ici de manque, de pénurie ? - C'est Jésus lui-même, qui choisissait et appelait ! Qui se soucie des volontaires que Dieu va appeler ? - Jésus lui-même, qui vient d'envoyer devant lui, deux par deux, soixante-douze disciples ! Au moment même où il envoie, Jésus constate que les ouvriers sont peu nombreux !

Si donc Jésus Messie, de son vivant sur terre, a perçu le manque, c'est que ce manque de bras durera aussi longtemps que la mission de l'Église. L'Église, son Église, n'a donc pas à s'étonner ni à désespérer devant la pénurie, car la disproportion entre l'immensité du travail et le petit nombre d'hommes disponibles dure depuis le temps de Jésus et durera jusqu'à sa venue en gloire.

Jusqu'à la Parousie l'Église, pour la moisson de Dieu, sera en manque d'ouvriers et d'ouvrières; jusqu'au dernier jour de la mission, l'Église priera en situation de pénurie. Il faut donc nous installer durablement dans la prière, dans l'imploration et dans la confiance; il faut nous préparer à demander à longueur de vie.

Ainsi, la prière pour les vocations ne sera pas seulement un moment ponctuel, un réveil saisonnier, mais une dimension de notre prière en Église, une pente de notre intercession communautaire.

" Priez le Maître de la moisson ".

Voilà le formidable optimisme que Jésus lègue à sa communauté! Il ne dit pas : " Priez le Maître des labours ", ni même : " le Maître des semailles ", mais bien : " le Maître de la moisson ". Les ouvriers et ouvrières du Seigneur ont parfois et même souvent l'impression que le monde est à l'abandon, que des secteurs entiers de la mission retournent en friche. En réalité, là où nous voyons des herbes folles, Dieu voit déjà la moisson qui lève. Pour Jésus également, pour Jésus missionnaire en Samarie, " déjà les champs étaient blancs pour la moisson " (Jn 4,35).

Quant à nous, jusqu'au dernier jour de la moisson, de cette moisson déjà sur pied, nous entrons dans la réussite de Dieu, dans son travail d'engrangement, et donc dans sa joie de semeur. Et parce que nous partageons déjà avec lui l'enthousiasme de la récolte, c'est à nous de lui réclamer un supplément de bras, un regain de cœur  à l'ouvrage.

" Il les envoya deux par deux, et il leur dit : " Priez " !

Ceux qui sont envoyés sont aussi ceux qui prient pour la relève.

Ceux qui prient sont déjà envoyés; ils sont la preuve vivante que Dieu exauce toujours.



Pére Jean Christian Lévêque, Carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


Envoyer pour annoncer la beauté


Dans sa lettre apostolique La porte de la foi qu'il publiait hier, annonçant pour l'an prochain une année de la foi, Benoît XVI, citant Augustin, affirme que les croyants se fortifient en croyant.  La foi grandit et se renforce seulement en croyant, seulement en la partageant. N'est-ce pas l'expérience que Luc, collaborateur de Paul, évangélisé par l'apôtre en étant son disciple, nous fait comprendre ce matin.

L'œuvre de Luc fut de nous montrer la beauté de la foi. Cette beauté est tellement à redécouvrir que le mot revient plus de six fois dans la lettre apostolique d'hier. Elle grandit quand elle est vécue comme expérience d'un amour reçu et communiquée comme expérience de beauté et de joie. Communiquer la beauté de croire. C'est le chemin de l'évangélisation que nous propose Luc.

De quelle beauté s'agit-il ? Luc nous raconte son cheminement personnel, son histoire de foi, sa joie de croire. Comme l'exprimait hier Benoît XVI, Luc nous montre que la foi commence par le cœur avant de devenir confession par nos lèvres du Salut (Rom 10, 10).Pour nous éveiller à cette beauté de croire, Luc nous présente le récit de l'enfance de Jésus. Que serait Noël sans ces pages commencement de la bonne nouvelle ? Il nous la montre aussi dans le cheminement de Marie. Quelle connaissance aurions-nous de son cheminement dans la foi, de son écoute de la Parole de Dieu sans son récit de l'Annonciation, de la Visitation ?  Luc nous dévoile aussi cette beauté dans les paraboles de la miséricorde en nous présentant - il est le seul à faire - le récit du bon samaritain, de l'enfant prodigue, du pharisien et du publicain.

Et notre texte, ce matin, parle de la beauté des disciples envoyés avec rien pour la proclamer. Ni argent, qui risque de servir notre égo. Ni sac, qui risque de nous appuyer sur nos avoirs, nos provisions plutôt que sur Dieu. Ni sandale, pour nous protéger de la dangerosité du chemin. Quelle beauté toujours a découvrir, quelle spiritualité toujours à solidifier en nous que cet appel : n'emportez rien. Rien pour mieux faire éclater la paix intérieure que nous apporte l'Évangile et que nous portons à l'extérieur.

La beauté de savoir que Dieu est notre paix (Ep 2, 13). Que Dieu seul suffit, nous disait ces derniers jours Thérèse d'Avila. La beauté de savoir qu'un si grand Roi accepte de demeurer dans un si petit espace, nos cœurs, pour les désencombrer de nous-mêmes. Nous n'avons pas été éduqués à cette beauté. Nous avons plutôt été éduqués jusqu'à la perfection, pour citer Maurice Bellet, au « tu dois ». N'est-ce pas paradoxale que d'identifier la Bonne Nouvelle à des « il faut » !

La beauté de jeter en lui tous nos soucis car il prend soin de nous (1 Pi 5, 7, Ps 54, 23). La beauté de savoir que pour tout envoyé (et nous le sommes) : Il n’y a rien de meilleur à offrir que cette paix par laquelle, dit Séraphin de Sorov, sont détruits tous les assauts des forces du mal, tous les assauts de la souffrance, de tous ces rêves brisés. Il ajoute : Aucun bonheur terrestre provisoire ne peut la donner. Elle est donnée d’en haut par le Seigneur lui-même. C’est pourquoi elle a pour nom la paix du Seigneur  (entretien avec Motovilov, Arfayen, 2002 p.14).

Annoncer cette beauté de la paix, c’est quelque chose, dit le sage Dalaï-lama, qui doit commencer au-dedans de nous.  Si nous continuons la lecture, nous entendons Luc affirmer, et quelle beauté inexprimable en des mots humains il y a la dedans, que ceux et celles qui entrent en contact avec cette paix, expérimentent (et c’est très fort) que le Règne de Dieu est déjà là.

Le chemin que nous propose Luc, l'évangélisateur évangélisé, est celui de nous maintenir comme disciple en état de vulnérabilité comme le Christ pour que la beauté de son Évangile ne repose que sur lui. Je termine par une question: ne vivons-nous pas présentement une crise de la beauté qui est l'unique chemin pour ouvrir à la foi. C'est à cette urgence (le mot est de Benoît XVI) que veut répondre l'année de la foi annoncée hier. AMEN.

 

Père Gérard Chaput
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Autre commentaire de ce jour.


« La moisson est abondante, mais les ouvriers
sont peu nombreux »


Jésus choisit 72 disciples et les envoie en mission comme il avait fait pour les 12 (Luc 9,1). Ils doivent commencer par prier Dieu d’envoyer des ouvriers dans sa moisson. Ils ne doivent pas mettre leur confiance en autre chose que la Providence. Ils ont des pouvoirs de guérison et leur mission est d’annoncer: Le Règne de Dieu est venu tout proche de vous.

72 est le chiffre de toutes les nations. La mission qui avait été confiée aux Douze est maintenant confiée aux disciples en général. Cela sera confirmé après la Résurrection quand Jésus apparaîtra non seulement aux Onze mais aussi à leurs compagnons pour leur confirmer leur mission d’être les témoins devant toutes les nations de la réalisation des Écritures en sa personne. (Luc 24, 47-48)

C’est aujourd’hui la fête de saint Luc. En rédigeant ce passage de l’évangile, il devait bien, comme tout disciple chrétien, se sentir impliqué avec ces 72.

D’un point de vue historique, on sait bien peu de choses sur Luc. C’est même là une garantie qu’il n’est pas un nom fictif comme auteur d’un évangile. Pour un nom fictif on aurait choisi quelqu’un de plus important, un apôtre par exemple. Paul parle de Luc comme du cher médecin (Colossiens 4,14) et le mentionne parmi ceux qui sont avec lui et qui ne sont pas de la Circoncision; c’est dire qu’il est un non-juif. Il le mentionne deux autres fois parmi ceux qui se joignent à ses salutations.

Par contre, si on parle de l’auteur de l’évangile qui porte son nom, on peut dire beaucoup de choses. Il est le seul à commencer l’évangile par une note bien personnelle. Il connaît, dit-il, beaucoup de récits qui ont été composés avec ce que les témoins oculaires de Jésus avaient transmis. Il veut à son tour écrire quelque chose après s’être soigneusement informé sur tout depuis les origines. En somme, il a beaucoup travaillé. Il y a eu pour lui beaucoup plus de transpiration que d’inspiration!

Il écrit pour des non-juifs. Il trouve donc que c’est un motif de confiance pour eux de voir l’intérêt que Jésus portait à ceux qui étaient considérés comme des marginaux dans la société juive. Il y a les malades, les lépreux, les gens considérés comme pécheurs publics, les collecteurs d’impôt comme Zachée (Luc 19). A l’occasion il y a même un centurion que même les Juifs lui recommandent parce qu’il leur a bâti la synagogue. De lui, Jésus dira: Pas même en Israël, je n’ai trouvé une telle foi. (Luc 5,9)

Les femmes ne sont pas oubliées. Il donne leurs noms et nous révèlent un point important. Elles accompagnaient Jésus, depuis la Galilée jusqu’au Calvaire et au tombeau. Ce sont elles, note Luc en les nommant, qui les assistaient de leurs biens (Luc 8) Ce sont elles qui auront la première annonce de la résurrection et iront en avertir les apôtres. Mais elles auront beau leur répéter … ils ne les crurent pas.   (24,10-11)

L’évangile de Luc est l’évangile des pardons. On pense au récit de la pécheresse pardonnée (7,36),  à l’appel de Zachée (19) et à tout le chapitre 15 avec les trois paraboles propres à Luc: le berger qui a perdu une brebis,  la femme qui a perdu une drachme dans sa maison, le père de l’enfant prodigue. Dans ces trois figures de pardon, l’atmosphère est à la réjouissance.

Dans la Passion, il y le pardon des bourreaux et du bon larron. Une grande fresque du Paradis dans un monastère grec des Météores montre le Seigneur, les saints, les anges, tous splendides, excepté la figue d’un homme presque nu dans un coin. Jésus lui avait dit: Aujourd’hui, tu seras avec moi dans le Paradis. Aujourd’hui, avait dit Jésus. Si bien que le bon larron n’a même pas eu le temps de s’habiller!

Enfin, il y a la perspective de Luc dans ses trois chapitres sur l’enfance de Jésus: avec l’Incarnation, le Règne de Dieu est présent et l’Esprit est donné, d’où la joie et les chants d’action de grâce. C’est ce que les 72 devaient annoncer:

Le Royaume de Dieu est tout proche de vous.

C’est ce que tout disciple doit annoncer.



Père Jean Gobeil S.J.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Quiconque aime Dieu regarde l’Évangile comme écrit à son intention et comme un présent qui lui aurait été fait personnellement, assorti de la mission de conserver ce joyau si précieux » (Saint Bède le Vénérable)

« Saint Luc nous introduit à la connaissance de la lumière discrète, et en même temps pénétrante, qui se dégage de la Parole de Dieu, et qui illumine la réalité et les événements de l’histoire » (Saint Jean-Paul II)

« Trois paraboles principales sur la prière nous sont transmises par S. Luc : La première, "l’ami importun" ; (cf. Lc 11, 5-13), invite à une prière instante : (…). La deuxième, "la veuve importune" (cf. Lc 18, 1-8), est centrée sur l’une des qualités de la prière : il faut toujours prier sans se lasser (…) La troisième parabole, "le pharisien et le publicain" (cf. Lc 18, 9-14), concerne l’humilité du cœur qui prie (…) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 2.613)











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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


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Message par Lumen Jeu 19 Oct 2023 - 13:19

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Mercredi 19 Octobre 2023
Mercredi de la 28ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


Fête de Saints Jean de Brébeuf, Isaac Jogues
et leurs compagnons, Martyrs (+ 1649).


Fête de Saint Paul de la Croix, Fondateur
des Passionistes (1694-1775).


Saint Joël, Prophète de l'Ancien
Testament (IVe siècle av. J.-C.)
Saint Néhémie, Gouverneur de Juda,
Ancien Testament.
Dédicace de la cathédrale de Reims
(+ 1211)
Bienheureuse Agnès de Jésus,
Dominicaine (1602-1634).
Bienheureux Jerzy Popieluszko, Prêtre
et Martyr (1947-1984).


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Textes de la messe du jour

Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 3,21-30… Psaume 130(129),1-2.3-4b.4c-6… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 11,47-54.:


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Commentaire de ce jour.


Vous, les scribes


Deux attitudes paralysantes pour la vie spirituelle sont stigmatisées aujourd’hui dans l’Évangile : Jésus s’en prend à ceux qui tuent les prophètes et à ceux qui enlèvent la clef de la science.

Tuer les prophètes, c’est la tentation de toutes les époques.

Les prophètes sont toujours gênants :

- parce qu’ils laissent faire l’Esprit ;

- parce qu’ils ont reçu de Dieu une mission de diagnostic spirituel et qu’ils voient toujours au-delà de l’événement brut : pour eux le moment présent (le kaïros) n’a de sens qu’en fonction du bonheur définitif que Dieu prépare à ceux qui l’aiment ;

- parce qu’ils nous réfèrent à Dieu seul, avenir absolu, et réveillent en nous une insécurité salutaire.

De tout temps on a tué les prophètes, on a éliminé les porteurs de charismes. Mais de tout temps aussi se sont levés de faux prophètes qui n’avaient pas été envoyés ; et à toute époque il s’est trouvé des chrétiens pour imposer agressivement des charismes qu’ils avaient ou revendiquer des charismes qu’ils n’avaient pas. C’est pourquoi l’Église, suivant l’exemple de saint Paul, a dû rappeler bien des fois les trois critères qui authentifient les charismes :

- les vrais charismes construisent toujours la communauté vivante ;

- les porteurs de vrais charismes acceptent la régulation fraternelle,

- et ils reconnaissent comme nécessaire et structurante l’autorité apostolique.

Le deuxième reproche du Seigneur s’adresse à ceux qui ont enlevé la clef de la science.

Pour eux, la vraie connaissance de Dieu est avant tout un domaine réservé. Ils savent où trouver cette richesse, et cela leur suffit. Ils n’entrent pas eux-mêmes pour l’explorer, et ils en condamnent la porte, oubliant ou négligeant tous ceux qui ont besoin de croire et d’espérer pour vivre.

Ne croyons pas que ce réflexe soit réservé dans l’Église à ceux qui enseignent, car la même tentation de possessivité guette tous ceux et toutes celles qui considèrent la foi comme un jardin fermé dont ils gardent jalousement l’accès. Même s’ils mesurent bien la grâce immense que représente l’amitié du Christ, il leur suffit de l’avoir reçue, et ils ne se soucient aucunement de partager avec d’autres leur joie et leur certitude.

Il est clair cependant qu’en s’adressant aux scribes Jésus vise particulièrement ceux qui ont un pouvoir sur l’opinion ou une responsabilité dans la formation des consciences. Ils peuvent ôter aux autres la clef de la connaissance par l’usage d’un jargon hermétique, par l’intransigeance de leurs thèses ou par des pressions idéologiques. Parfois même ils ferment la porte en s’en allant parce qu’ils ont perdu eux-mêmes l’envie d’entrer de nouveau, humblement, dans le jardin de la foi. Loin de se laisser mesurer par la parole de Dieu, ils deviennent eux-mêmes peu à peu la mesure de ce qu’ils acceptent de croire. Aucune vérité nouvelle ne pénètre désormais dans le coffre toujours scellé. Ils serrent les mains sur leur premier trésor, mais comme sur une chose inerte et morte ; ils ont mis la lumière sous le boisseau.

Dieu refuse cette stérilité, Dieu ne veut pas de ce gâchis, lui qui a envoyé son Unique dans le monde pour éclairer tout homme, lui qui veut briller dans le cœur de tout homme pour y faire resplendir la connaissance de sa gloire qui est sur la face du Christ. Il veut que tous parviennent à la vérité tout entière, et ce que les sages et les savants parfois ne savent plus estimer ni accueillir, Lui, le Père des lumières sait par quels chemins du cœur le révéler aux petits.



Pére Jean Christian Lévêque, Carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


« Cette génération devra rendre compte du sang de tous les prophètes
depuis le sang d’Abel jusqu’au sang de Zacharie »


Après s’être adressé à des Pharisiens en général, Jésus s’est adressé aux légistes, c’est-à-dire à des scribes, des spécialiste de la Loi. Il a commencé par les déclarer malheureux parce qu’ils chargeaient les gens de fardeaux impossibles à porter alors qu’eux-mêmes grâce à leur savoir réussissaient à les éviter. Il les accuse dans notre texte de faire partie de la génération de ceux qui ont tué les prophètes. Ils continueront à tuer les prophètes et les apôtres ou à les persécuter. Il les accuse ensuite d’avoir la clé de la connaissance de la Loi mais de n’être pas entré dans cette connaissance et d’avoir empêché d’entrer ceux qui désiraient y avoir accès. Le résultat de ces paroles est que l’opposition des Pharisiens et des scribes contre Jésus se durcit.

Les premières accusations, celles adressées aux Pharisiens en général, pouvaient servir d’avertissements pour la communauté de Luc. Il s’agissait de dangers qui restent toujours présents comme la préoccupation des détails ou des choses secondaires au point de faire oublier les choses essentielles. Par ailleurs, il y a toujours aussi la tentation de mettre la religion au service de son avantage personnel plutôt que celui de Dieu ou celui des autres.

Mais les accusations de notre texte, adressées aux docteurs de la Loi, visent d’abord les adversaires de Jésus qui seront aussi les adversaires de ceux qui parlent au nom de Dieu, les prophètes et les apôtres. Jésus rappelle que les prophètes ont été persécutés et mis à mort. Il donne des exemples tirés de traditions populaires sur la vie des prophètes. Il parle d’Abel qui, selon ces traditions, aurait été mis à mort par Caïn parce qu’il parlait de la justice de Dieu. Ensuite, il mentionne Zacharie, le dernier de la liste des prophètes, qui aurait été lapidé sur le parvis du temple. En accusant les scribes de bâtir des tombeaux pour les prophètes, ils les accusent d’une façon imagée de vénérer les prophètes seulement quand ils sont morts! Ils sont ainsi solidaires de leurs ancêtres qui les ont exécutés. Il y a peut-être une prémonition de Jésus, qui en tant qu’envoyé du Père est le prophète par excellence: il partagera le sort des prophètes de la main des autorités religieuses. Il annonce en tout cas que cette opposition continuera pour les prophètes et les apôtres chrétiens.

Une fois refusée la voix des prophètes, que reste-t-il? L’accès à la parole de Dieu dans la Bible ?

Les docteurs de la Loi devraient être ceux qui ouvrent à la connaissance de la parole de Dieu mais par leur souci des détails de l’observance des rites ils ne voient plus l’essentiel et empêchent les autres d’avoir accès à la connaissance de Dieu : ils sont des aveugles conduisant des aveugles, comme a déjà  dit Jésus (Matthieu 15,14). Luc termine en disant que leur opposition à Jésus ne fait que grandir.

 

Père Jean Gobeil S.J.
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Autre commentaire de ce jour.


Ainsi vous témoignez que vous approuvez les actes de vos pères


Dans l’Évangile d’aujourd’hui, Jésus continue à dénoncer l’hypocrisie des pharisiens. Ils bâtissent des tombeaux aux prophètes pour réparer les fautes de leurs pères qui les avaient fait assassiner.
Mais ils ont les mêmes dispositions qu’eux : « Malheureux êtes-vous, parce que vous bâtissez les tombeaux des prophètes, alors que vos pères les ont tués. Ainsi vous témoignez que vous approuvez les actes de vos pères, puisque eux, ils ont tué les prophètes, et vous, vous bâtissez leurs tombeaux. »

En effet, pourquoi construire ou décorer les tombeaux des prophètes ? Pour honorer les prophètes ou pour se disculper d’être comme ses pères ? En réalité, Jésus accuse les pharisiens de détourner l’honneur rendu aux prophètes au profit de leur déclaration d’innocence, laquelle va de pair avec la condamnation de leurs pères.
Autrement dit, chez ces légistes, la disculpation appelle l’inculpation. Celui qui ne reconnaît pas son péché se retrouve, en effet, dans l’obligation de l’attribuer à un autre.
C’est en ce sens que ces pharisiens sont homicides (Cf. le parallèle en Mt 23, 29ss). Et c’est leur inflexion vers la mort et non pas vers le Royaume que Jésus dénonce ici. Ils se sont fermé les portes du Royaume des Cieux.

En honorant ainsi les tombeaux des prophètes disparus, ils montrent que pour eux seul des morts peuvent être porteurs de la Parole de Dieu.
Par ses reproches, Jésus révèle à ces légistes le choix de mort qu’ils ont déjà fait. Un prophète ou un Apôtre pourrait bien intervenir et les appeler à la conversion, eux aussi le mettraient à mort.
N’est-ce pas d’ailleurs ce qui arrivera à Jésus, lui le prophète ultime, l’envoyé par excellence, l’intermédiaire parfait entre Dieu et les hommes à la fois pleinement homme et pleinement Dieu ?

Voilà pourquoi Jésus leur oppose la Sagesse divine. Les apôtres, ses envoyés, auront beau être tués, la Parole qu’ils proclament, la Sagesse qu’ils annoncent aura le dernier mot.
La Sagesse divine, elle aussi a déjà pris sa décision : la Bonne Nouvelle sera proclamée et le Salut étendu à tous. Et de surcroît, Justice sera faite, il faudra répondre du sang innocent versé.

La dureté de ces propos vient de l’urgence de la situation. Jésus, la Sagesse incarnée, est là et ceux qui, par leur connaissance des Écritures, avaient les moyens de la discerner et de la faire connaître ont rejeté cet appel.
Ceux qui détenaient la clef qui donne accès à la connaissance de Dieu et au Salut ont refusé d’en user.
C’est ainsi que non seulement ils ne sont pas entrés dans le Royaume des Cieux survenu au milieu d’eux dans la personne même de Jésus-Christ, mais qu’ils ont empêché les autres d’y accéder.

« Seigneur, donne-nous ton Esprit de Sagesse. Qu'il nous enseigne à te reconnaître dans ta Parole. Qu’il nous fortifie dans le témoignage de notre Foi que nous avons à rendre chaque jour. Seigneur, que nous sachions accepter dans l’humilité lorsque par ta Parole tu nous reprends pour nous sortir de tous nos choix de mort.
Que nous sachions aussi mettre résolument et courageusement nos pas dans tes pas sans craindre le sort réservé à ceux qui t’annoncent »



Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Que devons-nous penser de ceux qui se donnent un nom et qui ne le sont pas ? Ainsi, beaucoup se disent chrétiens, mais ils ne le sont pas en réalité, parce qu’ils ne sont pas ce qu’ils disent, ni dans la vie, ni dans leurs habitudes, ni dans l’espérance, ni dans la charité » (Saint Augustin)

« Le propre de la tentation est d’adopter une apparence morale : elle ne nous invite pas directement à faire le mal, ce serait très maladroit. Elle fait sembler de nous montrer le meilleur. » (Benoit XVI)

« En toute sa vie, Jésus se montre comme notre modèle : il est "l’homme parfait” qui nous invite à devenir ses disciples et à le suivre : par son abaissement, il nous a donné un exemple à imiter, par sa prière, il attire à la prière, par sa pauvreté, il appelle à accepter librement le dénuement et les persécutions » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 520)











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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !




Lumen
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Message par Lumen Ven 20 Oct 2023 - 11:36

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du vendredi 20 Octobre 2023
vendredi de la 28ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


Fête de Mater admirabilis (Mère admirable)
SON HISTOIRE :

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https : // trinitadeimonti . net/leglise/

Saint Corneille le Centurion, Centurion romain (Ier siècle)
Sainte Adeline, Abbesse à Mortain (+ 1125)
Sainte Marie-Bertille, Religieuse de la
Congrégation des maîtresses de Sainte
Dorothée (+ 1922)
Bienheureux Jacques Kern, Prêtre Prémontré
(1897-1924).


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)





Textes de la messe du jour

Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 4,1-8… Psaume 32(31),1-2.5.11… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 12,1-7.:


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Commentaire de ce jour.


Le levain des Pharisiens


L’Évangile d’aujourd’hui rapporte côte à côte quatre paroles de Jésus qui ont leur sens en elles-mêmes et réclament d’être comprises séparément. Retenons simplement la première, sur le levain des Pharisiens.

La foule s’est rassemblée par milliers pour entendre Jésus, au point que les gens s’écrasent. Saint Luc affectionne de souligner ainsi par des chiffres la popularité grandissante de Jésus.

« Gardez-vous du levain des Pharisiens », dit Jésus aux disciples.

Le levain, encore employé de nos jours par nos boulangers de campagne, c’était un morceau de vieille pâte qu’on laissait fermenter et qu’on mélangeait ensuite à une pâte neuve pour la faire lever. Qui dit levain, dit fermentation, et en un sens : corruption. Jésus, dans une parabole, prend l’image en bonne part lorsqu’il compare le Règne de Dieu à du levain qu’une femme cache dans trois mesures de farine « jusqu’à ce que tout ait levé ». Mais souvent le levain était considéré comme un élément impur. Ainsi, dans l’ancienne religion des Romains, le prêtre de Jupiter (Flamen dialis) n’avait pas le droit de toucher du levain, parce que ce levain venait de la corruption et corrompait à son tour. De même, encore maintenant, dans les familles juives pratiquantes, quand arrive la fête de la Pâque, on élimine de la maison toute trace de levain, afin d’accueillir avec un cœur nouveau la volonté de Dieu, comme au premier jour de l’Exode.

Saint Paul fait allusion à cette tradition lorsqu’il recommande aux Corinthiens : « Purifiez-vous du vieux levain, pour être une pâque nouvelle, puisque [déjà] vous êtes sans levain » (1 Co 5, 7). Les chrétiens doivent écarter tout levain, tout ce qui risque de contaminer leur foi et leur vie communautaire, car ils ont déjà été purifiés par l’offrande volontaire du Christ, l’Agneau pascal immolé.

C’est le sens négatif du levain que Jésus retient ici, mais il vise des attitudes bien précises : « Soyez en garde contre le levain des Pharisiens, c’est-à-dire l’hypocrisie ».

Jamais ailleurs dans son évangile Luc ne parle d’hypocrisie à propos des Pharisiens. Comment se manifeste cette hypocrisie ? Jésus l’a longuement expliqué, sans employer le terme, dans le chapitre précédent de saint Luc, au cours d’un repas pris chez un Pharisien, justement. Le levain des Pharisiens, ce sur quoi ils comptent pour faire lever la pâte et parvenir à leurs fins, c’est cette déformation de la vie de foi qui fait préférer l’extérieur, le visible, l’ostentatoire, à l’authenticité de la recherche de Dieu. C’est également une altération du jugement, par laquelle le croyant transforme toute sa vie en cérémonial et s’attache à des pratiques secondaires, toujours mesurables, aux dépens de l’essentiel, qui est de s’ajuster à Dieu et à son projet d’amour.

Laisser travailler en soi le levain des Pharisiens, c’est rechercher en tout les premières places et les marques d’estime. Souvent, c’est donner le change sur sa véritable vie spirituelle. Dans la vie communautaire, le levain d’hypocrisie recouvre aussi des formes subtiles de calcul et de dissimulation, une distorsion plus ou moins entretenue entre les motifs que l’on invoque et les visées réelles. Cette fermentation est encore à l’œuvre à tous les moments où l’on accepte de diviser pour mieux régner, de fermer les yeux pour n’avoir pas d’histoires, ou de laisser du flou pour n’être pas contesté.

Au moment où nous célébrons dans l’Eucharistie la Pâque de liberté, la victoire définitive de l’Agneau et l’alliance éternelle, ouvrons-nous à l’Esprit de Jésus, qui vient faire de nous des êtres nouveaux. Pour nous conduire à la vérité tout entière, il veut nous donner un cœur vrai, un cœur simple, qui ne soit plus à la fois oui et non, qui ne cherche plus « la gloire qui vient des hommes », et qui ne laisse travailler en lui d’autre ferment de la parole de Dieu.

Offrons-nous à la nouveauté de l’Esprit, jusqu’à ce que, dans notre vie, toute la pâte ait levé.



Pére Jean Christian Lévêque, Carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


« Les cheveux de votre tête sont tous comptés » (Lc 12, 1-7)


L’auditoire de Jésus est maintenant différent, mais le Christ continue la critique des Pharisiens qu’il avait commencé dans la salle à dîner où il avait été invité. Une foule considérable entoure Jésus et ses disciples. Quand le Christ s’adresse au cercle intime des siens, ce n’est pas pour leur communiquer un enseignement secret, mais pour les instruire, afin qu’ils soient en mesure de transmettre l’Évangile à tous. La foule, représentant l’humanité entière, entendra la Bonne Nouvelle du salut et du bonheur.

Le levain de l’hypocrisie

Ce ferment enfoui dans la pâte, symbolise la corruption et l’impureté. Le levain signifie l’enseignement des Pharisiens, qui mène à la ruine. Le danger de leur doctrine se cache sous un masque. L’hypocrite est celui qui revêt une façade qui contredit ce qu’il est intérieurement. Il affiche une apparence, comme les acteurs du théâtre ancien, qui changeaient de masques au milieu d’une pièce, selon l’un des rôles qu’ils devaient interpréter. Cette coutume du théâtre s’est transposée dans la vie des gens  à travers les âges et jusqu’à nos jours. Nous cédons tous à la tentation de porter un masque différent selon les personnes que nous rencontrons. Sommes-nous francs avec ceux que nous rencontrons? Parlons-nous de la même manière à un riche et à un pauvre! Au contraire de ce dédoublement de personnalité, la franchise consiste à afficher devant les autres ce que nous sommes intérieurement, sans essayer de jouer une comédie différente devant les gens que nous rencontrons.

L’hypocrisie produit deux conséquences néfastes. D’abord on veut par ce subterfuge tromper les gens à qui on s’adresse. Au moyen de ce jeu théâtral, nous leur montrons un visage qui n’est pas vraiment le nôtre, qui n’exprime pas ce que nous sommes. En les trompant, on détruit la confiance qui est la condition essentielle pour établir les ponts de communication avec nos semblables. L’hypocrisie détruit les relations avec tout le monde et enferme l’hypocrite dans l’isolement.

Mais, en plus, l’hypocrite s’inflige à lui-même un tort grave. Son dédoublement de personnalité, extérieure et intérieure, qu’il joue pour tromper les autres, l’amène à se tromper lui-même et…à se détruire. Toute division, qu’elle soit physique ou morale, est un mal qui détruit. Pensons au cancer ou à la schizophrénie, ces maladies aux conséquences mortelles. En dénonçant l’hypocrisie, Jésus nous engage à réaliser l’unité en nous-mêmes, pour notre santé physique et morale, qui est la condition fondamentale du salut et de la vie.

La manie détestable du secret

De nos jours, on réclame la transparence à tous les niveaux de la société. On déteste les “cachotteries”. Pour être fidèles à l’enseignement de Jésus, nous, chrétiens, devons donner l’exemple de la transparence. Les secrets suscitent toujours des soupçons de tout ordre et détruisent les rapports humains. Ceux qui se cachent et qui ne sont pas francs se défient des autres et détruisent toute communication.

L’Évangile est le trésor qui enseigne le seul vrai chemin de la vie. Aussi il ne ressemble aucunement à ces religions à mystères, si populaires dans le monde gréco-romain, qui s’organisaient en clubs fermés. L’Église, qui prolonge la mission de Jésus, a le devoir d’être transparente et de ne pas essayer de cacher quoi que ce soit, même les scandales de son histoire. Tout secret finit pas être découvert et cette découverte, finalement, a des conséquences beaucoup plus graves que ce qui était caché. Devant le Juge suprême, tout secret disparaîtra. La vérité brillera aux yeux de tous.

Bannir toute peur !

Celui qui a éliminé l’hypocrisie de sa vie et qui ne cache rien est une personne franche et libre, que tous estiment. Elle ne craint rien, ni personne, sauf le Souverain Juge. L’opinion des autres, leur sourire moqueur et même la persécution ne devraient pas l’effrayer. Le regretté pape Jean-Paul II a répété tout au long de son pontificat cet encouragement: “N’ayez pas peur !” Elle est bien vraie cette réponse du grand prêtre à l’officier qui gémit sur la situation déplorable de la religion traditionnelle sous la reine impie, Athalie :

“Je crains Dieu, cher Abner, et n’ai point d’autre crainte.”

Le premier motif pour un chrétien de ne rien craindre découle de l’Évangile, qui est la vérité sur le sens de sa vie et qui assure la fermeté de son espérance. Cette Bonne Nouvelle vient de Dieu, qui veille sur tout ce qu’il a créé, même sur le brin d’herbe, selon les anciens rabbins. Combien plus le Seigneur protège-t-il le disciple de son Fils, qui annonce et vit l’Évangile, sans peur, ni dissimulation.

 

Père Jean-Louis D’Aragonl S.J.
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Autre commentaire de ce jour.


Tout ce qui est couvert d’un voile sera dévoilé,
tout ce qui est caché sera connu.


Une foule innombrable écrase Jésus, prémisses des multitudes qui viendront, tout au long de l’histoire, de l’Orient et de l’Occident, du Nord et du Midi, pour entendre sa Parole qui donne la vie, qui ouvre un sens, qui met en route sur le chemin de la vraie liberté.
Jésus est cependant loin de faire l’unanimité et il compte paradoxalement ses plus farouches opposants parmi les chefs religieux, c’est-à-dire ceux qui auraient dû venir en premier jusqu’à lui, entraînant à leur suite le peuple dont ils avaient la charge.

Hélas ce qui empoisonne le ministère et la vie des pharisiens, c’est leur impuissance à dépasser la lettre de la Loi, qu’ils finissent par idolâtrer.
Ce n’est pas de Dieu qu’ils espèrent le Salut, mais ils sont convaincus d’être des justes « par les actions qu’ils ont accomplies » (1ère lect.) - au risque bien sûr d’« en tirer orgueil ».
Or c’est précisément le propre de l’orgueil de prendre ombrage des talents, des charismes - et plus encore de l’audience et de l’admiration - portés à un autre - dans notre cas à Jésus.
De là naissent la jalousie et la haine, toutes deux meurtrières.

En s’en tenant strictement à la lettre, c’est-à-dire en accomplissant scrupuleusement les préceptes de la Loi mais en oubliant qu’elle n’est qu’un pédagogue (Ga 3, 24) chargé de nous conduire sur le chemin de « la Justice et de l’Amour de Dieu » (Lc 11, 42), les pharisiens détournent les commandements de leur finalité et égarent le peuple dans les prescriptions sans fin d’une religiosité stérile.
Dans la Parole inspirée, on peut comparer la lettre à la « chair » de l’Esprit ; or « c’est l’Esprit qui vivifie ; la chair ne sert de rien » (Jn 6, 63).
Une trop grande attention à la lettre peut empêcher d’accéder à l’Esprit qui demeure voilé au cœur de la Parole.
Seule la Foi ouvre les yeux du cœur (Lc 24, 32) et permet de discerner le sens des Écritures « en esprit et vérité » (Jn 4, 24).
Car la Foi est l’œuvre de l’Esprit en nous, qui nous donne accès à l’interprétation spirituelle et plénière de la Parole de Dieu.
Rien ne demeure dissimulé au regard illuminé par l’Esprit qui dévoile la lettre et fait apparaître au grand jour « ce qui est caché ».
Bien sûr, il n’est pas sans danger d’ouvrir le Livre et d’en révéler un sens qui déborde les interprétations traditionnelles que se répétaient les rabbis génération après génération.

Jésus est bien placé pour le savoir, lui qui s’est fait accuser de suppôt de Satan en raison de l’autorité de sa parole et de son pouvoir sur les esprits mauvais (Lc 11, 15).
Mais ce n’est pas une raison pour se taire : on n’arrête pas l’essor de la Parole. Il suffit de la murmurer dans l’ombre, pour qu’elle porte bientôt au grand jour son fruit de libération.
Et ce que nous aurons « dit à l’oreille du cœur » de nos frères, ils le « proclameront sans tarder sur les toits », tout joyeux d’avoir eux aussi accès au Salut, dans l’Esprit qui les rend participants de la Vie Divine (2 P 1, 4).
Certes l’affrontement peut - et risque même de - tourner à la violence, parfois meurtrière, comme ce sera bientôt le cas pour Notre-Seigneur. Mais à nouveau le Maître nous rassure : « ce qui est né de la chair n’est que chair » (Jn 3, 6).
Les hommes charnels qui adorent la lettre ne peuvent nous atteindre qu’à la périphérie de notre être ; tout au plus peuvent-ils tuer le corps.
Comme ils ne sont pas « nés de l’Esprit » (Ibid.), ils n’ont aucun accès à cette dimension profonde, où nous sommes unis à Dieu, vivant de sa propre Vie.
Par contre, le sort de nos détracteurs est bien plus redoutable ; car le jour où ils auront à déposer leur pauvre enveloppe charnelle mortelle, leur esprit qui s’est détourné de la lumière que leur proposait Le Christ, s’en ira errer dans les ténèbres de la géhenne.

Pour vaincre nos dernières résistances, c’est-à-dire pour chasser la peur qui nous paralyse face aux vents contraires, nous empêchant d’annoncer ouvertement la Bonne Nouvelle, Jésus nous rassure par une analogie.
Si l’homme maîtrise les moineaux au point de pouvoir disposer d’eux en vue de la vente, Dieu ne disposera-t-il pas bien davantage non seulement de la vie de ces oiseaux, mais de celle des hommes ?
Le Seigneur nous connaît mieux que nous-mêmes et porte le souci de tout ce que nous sommes, jusque dans le moindre détail.
Oui nous pouvons être sans crainte : nos vies sont dans la main du Père et du Fils, et nul ne peut rien arracher de leurs mains (cf. Jn 10, 28-29).

« “Heureux l’homme que tu as pu estimer juste” (1ère lect.) Seigneur, en raison de sa Foi, indépendamment des œuvres qu’il a accomplies.
“Heureux l’homme dont les fautes ont été remises et les péchés pardonnés”, parce que, plein d’espérance, il s’est couvert du manteau de ta Justice que lui tendait Ton Fils. “Heureux l’homme que tu n’estimes plus pécheur”, parce qu’il a reconnu le temps de ta Miséricorde et s’est livré à l’Esprit de Charité.
C’est pourquoi “je te rendrai grâce Seigneur en confessant mes péchés” (Ps 31) car ta Justice est la seule. Fort de ton Amour et libéré de toute peur, je pourrai alors proclamer au grand jour “les choses cachées depuis les origines” (Mt 13, 35), que Ton Fils est venu révéler, pour rassembler tes enfants dispersés, dans l’unité de ton Amour. »



Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« N’ayez peur d’aucun ennemi du dehors : vaincs-toi toi-même et le monde est vaincu » (Saint Augustin)

« La cohérence dans la vie, entre la foi et le témoignage. Voici un chrétien, pas seulement pour ce qu’il dit, mais pour ce qu’il fait ! Cette cohérence qui nous donne la vie est une grâce de l’Esprit Saint que nous devons demander »

« La hiérarchie des créatures est exprimée par l’ordre des "six jours", qui va du moins parfait au plus parfait. Dieu aime toutes ses créatures (cf. Ps 145, 9), il prend soin de chacune, même des passereaux (…)». (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 342)











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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !




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Message par Lumen Sam 21 Oct 2023 - 14:55

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Samedi 21 Octobre 2023
Samedi de la 28ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


Fête de Saint Hilarion, Abbé à Gaza, Solitaire († 372).

Sainte Ursule Et ses Compagnes,
Martyres à Cologne (IVe siècle)
Sainte Céline, Mère de saint Remi
de Reims (Ve siècle)
Saint Pierre Yu Tae-ch'ol, Martyr à
Séoul en Corée (+ 1839)
Sainte Laure de Sainte-Catherine
de Sienne, Fondatrice des missionnaires
de Marie Immaculée et de Sainte Catherine
de Sienne (+ 1949)
Bienheureux Charles d'Autriche,
Empereur (+ 1922)


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Textes de la messe du jour

Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 4, 13.16-18… Psaume 105(104), 4a.6a.7.8-9.42-43… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 12, 8-12.:


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Commentaire de ce jour.


Le blasphème contre l'Esprit


L’Évangile, aujourd’hui, rapproche trois paroles de Jésus, qui évoquent tour à tour le rôle des trois personnes divines : - le Père, Dieu du jugement ultime (v. 8-9) et du pardon (v. 10);

- Jésus, le Fils de l’Homme, que l’on peut confesser dans la foi, mais aussi renier ;

- l’Esprit Saint, qui inspire notre parole de témoins, mais contre qui l’homme, dans sa folie, peut blasphémer.

Il n’est pas facile de préciser, à partir des Évangiles, ce qu’est le blasphème contre l’Esprit.

Dans l’épisode de Béelzéboul (Mc 3, 28s), ce blasphème consiste à prétendre que Jésus est habité par l’esprit du mal, alors même qu’il chasse les démons. Résister à l’Esprit, c’est donc contester la puissance efficace de Dieu, c’est nier sa volonté de salut, c’est discréditer les envoyés de Dieu, comme Étienne le reprochera à ses adversaires, quelques instants avant d’être lapidé : « Nuques raides, oreilles et cœurs endurcis, toujours vous résistez, vous, à l’Esprit, l’Esprit Saint. [. .] Lequel des prophètes vos pères n’ont-ils pas persécuté  ? » (Ac 7, 51s).

Jésus comprenait et était prêt à tolérer qu’on se méprenne sur sa personne ; mais il s’est montré sévère pour ceux qui refusaient de voir en lui l’Esprit Saint à l’œuvre. Sa parole sur le blasphème a été par la suite lue à plusieurs niveaux, à la lumière des difficultés apparues dans la vie de l’Église.

On a compris « la parole contre le Fils de l’Homme » comme le rejet de Jésus par ses contemporains durant son ministère, et ce rejet était pardonnable ; et l’on a pensé que le blasphème contre l’Esprit Saint, faute irrémissible, consistait à récuser Jésus alors que l’Esprit Saint, donné à la Pentecôte, était visiblement à l’œuvre, accompagnant les disciples, authentifiant leur prédication et les fortifiant dans leur martyre.

Un peu plus tard, Origène expliquera, avec d’autres Pères de l’Église : « Parler contre le Fils de l’Homme, c’est pardonnable, parce que c’est le fait de non-croyants, avant le baptême ; parler contre le Saint-Esprit, c’est une apostasie impardonnable de la part de ceux qui sont devenus des disciples du Christ », (cf. Hb 6, 4-6).

La parole, sévère, sur le blasphème contre l’Esprit Saint, doit, bien sûr, se comprendre à partir de l’enseignement de Jésus sur le désir de pardon qui habite le cœur de Dieu. Jamais Dieu ne ferme son cœur à un fils qui se repent et qui prend le chemin du retour. Le péché impardonnable, ce n’est pas le simple refus du message de Jésus ou du témoignage de ses disciples, car bien des hommes s’en détournent loyalement, mais c’est la persistance dans une attitude volontaire de refus ou de rejet, alors que la lumière de Jésus a déjà pénétré le cœur de l’homme et que l’homme a perçu déjà à quel choix de vie l’invite l’Esprit de Dieu.

La lumière est toujours proposée, mais l’homme peut préférer ses ténèbres. Le pardon est toujours ouvert, mais l’homme peut toujours librement s’y fermer. Rien n’est irréversible dans le cœur de Dieu, mais la solitude de l’homme peut durer aussi longtemps que ses refus.

Jésus, dans son enseignement, aimait opposer deux attitudes, pour rappeler à tous le devoir de choisir. Les deux fils (Lc 15, 11-32 ; Mt 21, 28-30), le bon arbre et l’arbre mauvais (Lc 6, 43s), le trésor de l’homme bon et le mauvais fond du mauvais (6, 45), la maison sur le roc et la maison sur le sable (6, 47s)  : autant d’images par lesquelles Jésus replaçait chaque disciple devant des options courageuses.

Nous avons parfois du mal à concilier l’immense miséricorde de Dieu et ces appels de Jésus à une attitude responsable. Jésus, lui, affirme avec force les deux à la fois, et il ne renonce jamais à nous proposer les nécessaires dépassements, car il veut nous donner la force d’accomplir ce qu’il nous commande.

Sa pédagogie est exigeante, mais nous y voyons, dans la foi, un signe de son amour et de sa volonté de nous faire vivre. Son propos est clair, pour nous qui croyons à sa bonté ; mais cela ne nous autorise à aucun jugement sur le prochain. Seul Dieu pourrait dire d’un homme : « son refus est coupable, il blasphème contre l’Esprit Saint », parce que seul le regard de Dieu peut sonder « ce qui est en l’homme » (1 Co 2, 11). Seul Dieu est capable de juger, parce que son amour va aussi loin que sa connaissance, et même lorsque nous voulons nous juger nous-mêmes, nous sommes renvoyés immédiatement à cet amour qui prend en Dieu sa source. Mais nous avons mieux à faire : ce qui nous revient, et ce qui fait notre bonheur, c’est de rester ouverts à la parole dérangeante de Jésus, vulnérables à ses invitations, et spontanément à l’écoute de son Esprit.



Pére Jean Christian Lévêque, Carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


BON COURAGE


J’ouvre cette réflexion par ces mots de la poétesse Maya Angelou que citait le père Radcliffe au dernier jour de la retraite préparatoire au synode : le courage est la plus importante de toutes les vertus parce que sans courage, on ne peut pas pratiquer les autres vertus de manière cohérente.

Quand l’on veut encourager quelqu’un à faire face à un moment difficile, en phase terminale comme le cancer, en le quittant, une expression nous vient spontanément à l’esprit : « Bon courage ! ». Le croyant peut préférer tout est possible à celui qui croit (Mc 9.23).  

Aujourd’hui, malgré la Déclaration universelle des droits de l’homme (art 18) qui affirme que toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion, que tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expres​sion(art 19), il faut du courage pour affirmer publiquement sa foi. Dans plusieurs régions du globe, cela est une garantie d’une mort assurée. Le pape François le répète : proclamez la vérité, même si elle est parfois inconfortable" [1].

Nous sommes entourés de passeurs de courage, d’une galerie de portraits autant dans la société civile que religieuse. Je vous laisse d’identifier de ces personnes qui, avec courage, ont relevé des défis inimaginables. Ce que nous réalisons moins, c’est que ces passeurs de courage (Mandela, Luther King, Sr Emmanuelle, Carlo Arcutis, Marquerite d’Youville, Ignace d’Antioche, pape François, etc.), surgissent quand des situations atteignent des bas-fonds, qu’il est impossible de descendre plus bas. Je pense à Asia Bibi, accusée de blasphème au Pakistan. Beaucoup de chrétiens vivent ce qu’écrivait Jérémie : je suis prétexte continuel à la moquerie, aux outrages,aux sarcasmes (Jer. 20, 8).

Un point commun réunit ces passeurs de courage, leur capacité d’être serein, joyeux malgré les épreuves très fortes- on vous traduira devant les magistrats-. Grâce à leur courage, s’ouvrent des chemins d’espérance. De confiance. Dans son exhortation sur la sainte de Lisieux, le pape écrit que seule la confiance, et “rien d’autre”, il n’y a pas d’autre chemin. Je suis le chemin.

Le courage n’était pas l’absence de la peur, mais la peur transformée en confiance (Nelson Mandela). Rien n’est jamais gagné ou perdu. Dans son homélie ouvrant le synode, le pape appelait au milieu des vagues fortes parfois rudes de notre époque, ne perds pas courage, ne cherche pas des échappatoires idéologiques, ne te retranche pas derrière des convictions acquises, ne cède pas à des solutions confortables dictées par l’agenda du monde.  S’enfermer dans une vision polarisante n’est pas le langage de l’Esprit.

Luc, subtilement, décrit le courage de Jésus à dire devant ses détracteurs qui il est, même si cela le conduit à prendre la route de Jérusalem. Son courage se fonde sur une imperturbable confiance à son Père et prenait naissance dans ses longs moments de prière, seul sur la montagne.

Le courage humain peut nous manquer. L’abandon à Dieu ne doit jamais nous quitter. Ne vous inquiétez pas de ce que vous direz. Paul précisait aux Romains que c’est en vertu de sa foi et non de la Loi qu’Abraham reçut une descendance en héritage. Il puise son courage dans sa faiblesse. C’est quand je suis faible que je suis fort. Et quand il demande d’en être délivré, Dieu lui répond : c’est dans l’infirmité que la vertu se perfectionne.

Je conclus par ces mots du Pape François dans sa récente exhortation la confiance sur la petite Thérèse ([Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]) : dans ses derniers jours, Thérèse insistait sur ce point : Nous qui courrons dans la voie de l’Amour, je trouve que nous ne devons pas penser à ce qui peut nous arriver de douloureux dans l’avenir, car alors c’est manquer de confiance. Si nous sommes entre les mains d’un Père qui nous aime sans limites, cela sera vrai en toutes circonstances, nous nous en sortirons quoi qu’il arrive et, d’une manière ou d’une autre, son plan d’amour et de plénitude se réalisera dans notre vie.  

Et aux gens qui sont derrière moi, je leur dis : si vous vous sentez impuissant pour dire votre foi, ne perdez pas le courage d’aimer ceux et celles qui ne comprennent pas votre choix de vie. AMEN.



[1] cf. Message du Pape François pour la 57e Journée mondiale des Communications sociales

 

Père Gérard Chaput
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Autre commentaire de ce jour.


« L’Esprit Saint vous enseignera à cette heure-là
ce qu’il faudra dire »


Le monde autour de nous a changé de visage en moins de cinquante ans. Les normes rigides qui régissaient notre société se sont modifiées. Les valeurs qui stimulaient notre vie ne sont plus les mêmes. En somme, une révolution sans secousse a modifié l’ensemble de notre monde.

L’uniformité dans tous les domaines s’imposait autrefois : habillement, langage, comportement et foi religieuse. À cette époque, on jugeait sévèrement celui ou celle qui ne participait pas à la messe du dimanche. Aujourd’hui c’est le fidèle qui fréquente son église le dimanche que les gens remarquent. Sa foi ne rencontre pas d’oppositions violentes, mais elle s’enlise dans ce climat de doute qu’on respire partout. Manifester sa foi, même dans des occasions banales, comme une visite de sympathie et une prière dans un salon mortuaire, exige des convictions personnelles.

.Il serait exagéré de parler des chrétiens persécutés dans notre société, comme Jésus y fait allusion dans l’évangile d’aujourd’hui. Après l’Ascension du Seigneur, vers l’an 30, les chrétiens ont subi des vexations de toutes sortes : comparutions devant des juges, flagellations, emprisonnements et mises à mort. Le croyant avait le choix entre le reniement pour sauver sa vie, ou la fidélité jusqu’à la peine capitale.

De nos jours, l’opposition à la foi chrétienne n’est certainement pas aussi brutale. Elle se manifeste plutôt par un sourire narquois. On semble plaindre ces pauvres attardés, qui croient encore dans une évasion vers un au-delà. Qu’on le veuille ou non, ce sourire sceptique nous met en question ou plutôt ces moqueries nous forcent à décider face au Crucifié : cachons-nous notre communion avec Lui ou bien déclarons-nous ouvertement notre confiance en son amour ?

.Pour résister et exprimer ouvertement sa foi, sans condescendance, il faut des convictions profondes. La persécution brutale provoque soit la chute, soit un sursaut d’énergie. La moquerie des sceptiques affaiblit l’espérance. Elle joue le rôle de la neige ou du sable qui entoure les roues d’un véhicule pour l’empêcher d’avancer.

Face au Crucifié

Trois annonces détaillées du mystère pascal scandent la montée du Christ vers Jérusalem. Après chaque annonce de sa passion, Jésus déclare clairement la condition pour être son disciple : « Quiconque veut me suivre doit porter chaque jour sa croix. » La foi vivante insère le chrétien dans le Christ pour participer à son cheminement jusqu’à sa résurrection. Cette foi est le canal vital qui transforme le croyant à l’image de son Seigneur.

Lorsque des oppositions surgissent sur le chemin vers la résurrection, qu’elles soient violentes comme la persécution ou narquoises comme les moqueries de notre monde, le chrétien a le choix entre le reniement ou l’affirmation de sa foi au Christ. Qu’il renie son Seigneur ou qu’il dissimule sa relation avec Lui, le pécheur détruit la communion avec Celui qui lui transmet la vie. La tentation est forte à notre époque du doute, non pas de renier le Christ, mais d’enfouir aux yeux de ceux qui sourient son identité avec Lui. C’est comme si on avait honte de sa croix !

Même après avoir caché au fond de nous-mêmes le signe du Christ par crainte des moqueurs, nous pouvons espérer son pardon. Il est l’Amour, le Miséricordieux, toujours prêt à rétablir la communion avec celui qui a eu honte de Lui. Il a pardonné à Pierre, qui avait affirmé par trois fois ne pas le connaître. (Lc 22,61s) Au moment où les bourreaux le crucifient, Jésus prie son Père de leur pardonner : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font. » (Lc 23,34) Au bandit qui l’implore timidement, Jésus lui promet : « Aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis. » (Lc 23,43)

Le péché impardonnable

Comment Jésus peut-il dire que si quelqu’un blasphème l’Esprit Saint, ce péché ne lui sera jamais pardonnée ? L’amour de Dieu est-il limité, ne couvrant pas le péché contre l’Esprit, qui serait impardonnable ? Si Dieu n’est pas infini dans son amour, Il n’est plus Dieu.

Si on ne voit pas de solution du côté de Dieu, on peut la découvrir du côté du pécheur. Dans les évangiles de Marc (3,29) et de Matthieu (12,31-33), la déclaration de Jésus sur le péché contre l’Esprit suit l’interprétation malicieuse des exorcismes du Christ par les docteurs et les Pharisiens : « C’est par le prince des démons qu’il chasse les démons. » Au lieu d’attribuer à Dieu ces guérisons, ils les rattachent au prince du mal. La grâce et la puissance de Dieu sont, pour eux, l’œuvre du démon.

Nos actes nous suivent, ils pénètrent et demeurent en nous, dans un sens positif ou négatif. Si on perd progressivement la faculté de reconnaître Dieu dans les signes qu’Il nous présente, on devient sourd à sa parole et à son appel au bonheur. Avec les refus répétés, on ferme ses yeux et ses oreilles, quand Dieu se présente. Un muscle ou une faculté inactive pendant des années devient amorphe, sans vie. Pourquoi le pardon n’est-il plus possible ? Parce que le repentir, la conversion, cette ouverture pour accueillir le pardon est devenue impossible. Ce qui est bon est jugé comme le mal ; le mal est apprécié comme le bien. C’est la perte du jugement moral, du gouvernail pour diriger sa vie. Le navire ou l’avion sans gouvernail se précipite fatalement vers la catastrophe.



Père Jean Gobeil S.J.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« L’impénitence est un blasphème contre l’Esprit, qu’on ne pardonne ni dans ce monde ni dans l’autre, car la pénitence obtient le pardon dans cette vie, pardon qui est valable pour l’autre vie » (Saint Augustin)

« L’Eglise a besoin d’avoir des saints de tous les jours, ceux de la vie ordinaire. Ce sont les témoins qui font avancer l’Eglise, et ils le prouvent avec la cohérence de leur vie et avec la force de l’Esprit Saint qu’ils ont reçu comme un don » (François)

« Il n’y a pas de limites à la miséricorde de Dieu, mais qui refuse délibérément d’accueillir la miséricorde de Dieu par le repentir rejette le pardon de ses péchés et le salut offert par l’Esprit Saint. Un tel endurcissement peut conduire à l’impénitence finale et à la perte éternelle “ (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 1864)











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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !




Lumen
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Message par Lumen Dim 22 Oct 2023 - 13:24

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Dimanche 22 Octobre 2023
Vingt-neuvième Dimanche du Temps Ordinaire, Année A.


Fête de Notre Dame de Kazan
Le pape Jean Paul II restitua l'icône de la Vierge de Kazan
au Patriarche de Moscou le 28 août 2004

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Les tribulations de l’icône de Notre-Dame de Kazan
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L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de Saint Jean-Paul II,
Pape (264ème) de 1978 à 2005 (1920-2005).


Sainte Salomé la Myrophore
Epouse de Zébédée et Mère des Apôtres
Jacques et Jean (Ier siècle).
Saint Loup, Evêque de Soissons (+ 540)
Saintes Elodie et Nunilon, Martyres à
Cordoue (+ 851)
Dédicace de la cathédrale d'Ajaccio, (XVIe siècle)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)




Textes de la messe du jour

Livre d'Isaïe 45, 1.4-6… Psaume 96(95), 1a.3.4-5b.7-8a.9a.10ac… Première lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens 1, 1-5b… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 22, 15-21.:


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Commentaire de ce jour.


Rends à César ce qui est à César


« Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. » Voici une des formules de Jésus les plus connues par les Chrétiens, et plus largement, qui est passé dans la sagesse et le langage populaire. il ne faut pas cependant se laisser aveugler par ce qui peut apparaître comme un slogan facile à retenir.
Cette formule ne vise pas d’abord à déterminer une ligne de démarcation entre le temporel et le spirituel, et encore moins à justifier ceux qui veulent cantonner le Religieux à la stricte sphère de la vie privée.
Le contexte de cette phrase et la tradition biblique nous aident à en comprendre le sens profond.

Notons tout d’abord les intentions mal honnêtes des interlocuteurs de Jésus. Ils ne cherchent pas une réponse à une question qui les préoccupe, et encore moins la vérité. Ce qui leur importe, c’est de prendre en faute Jésus, comme nous le rapporte l’Évangéliste.
Dans leur esprit, en posant cette question, ils tendent un piège à celui qui les gêne, piège duquel il ne peut sortir sans dommage.
Car payer l’impôt romain, c’est reconnaître la légitimité de l’autorité d’occupation, alors que, selon la Foi Juive, la seule loi applicable en Israël est la loi de Dieu.
D’ailleurs, une partie de la population résistait passivement en ne payant pas les redevances romaines.
La dimension religieuse et politique de la question des pharisiens apparait dans sa formulation.
Ils ne demandent pas “est-il obligatoire de payer l’impôt” comme nous pouvons poser cette question pour nous vis à vis de l’état français, mais “est-il permis“, sous-entendu permis par la loi de Dieu.
Donc, si Jésus leur répond qu’il faut payer l’impôt à César, il se fait le collaborateur de l’occupant romain, et il est infidèle à la loi juive.
S’il répond qu’il ne faut pas payer l’impôt, les pharisiens pourront le dénoncer aux autorités romaines pour rébellion.
Souvenez-vous de ce qu’ils oseront dire lors du procès pour justifier sa mise à mort (Jn 19, 12-15). Les Prêtres, pour pousser Pilate à mettre à mort Jésus, diront qu’il est l’ennemi de l’empereur car il se dit “roi de juifs” et ainsi Jésus pousserait les Juifs à la révolte.

Dans la logique des pharisiens, Jésus est pris au piège, quoiqu’il dise, ils pourront lui nuire. Le coup de génie de Jésus est de leur demander d’apporter une pièce de denier romain. Car la monnaie est le signe par excellence de l’autorité, battre monnaie est un droit régalien du pouvoir politique légitime.
La monnaie est l’instrument quotidien de la vie pratique fourni par l’État qui lui imprime sa marque pour que personne n’ignore l’origine de l’autorité.
Les pharisiens acceptaient la monnaie romaine puisqu’ils en ont sur eux pour la montrer à Jésus.
Ils entrent dans le jeu économique dirigé par l’occupant, il en accepte donc la souveraineté. Il est donc logique qu’ils acceptent toutes les règles du jeu économique, notamment l’impôt. Une fois de plus, Jésus a renvoyé ces interlocuteurs à eux-mêmes, et voyant leur propre incohérence ils restent muets.

Tout pourrait s’arrêter là, mais la bonté de Jésus ne satisfait jamais de simplement boucler la bouche à ses ennemis.
Ce qui l’importe d’avantage que d’avoir raison, c’est d’ouvrir l’esprit de ces contemporains à la lumière de la Vérité.
Il aurait pu se contenter du “rendez à césar ce qui est à César”, mais il va plus loin en nommant Dieu.
Il veut faire réfléchir ses interlocuteurs sur la dimension cachée, spirituelle de sa réponse. Pour répondre aux pharisiens, Jésus leur a demandé une pièce, et il a posé la question de savoir de qui est l’effigie de cette pièce.
En reconnaissant l’image de l’autorité suprême de l’empire, les juifs reconnaissaient une certaine soumission au pouvoir politique en place.
Mais en posant la question de l’image qui figure sur la pièce, Jésus nous invite à penser à une autre image.
S’il faut rendre à César ce qui porte l’image de César, que doit-on rendre à Dieu ? Qu’est-ce qui porte l’image de Dieu ?
Souvenons-nous du livre de la Genèse. « Dieu dit : “Faisons l’homme à notre image, comme notre ressemblance, (…) et Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa, homme et femme il les créa. »
En nous rappelant ce texte, la parole de Jésus prend une nouvelle couleur. Les pharisiens se posent des questions sur l’argent, mais la question la plus importante ne concerne-t-elle pas d’abord l’homme ?

Pour vivre, nous acceptons les règles du jeu de l’économie, mais ce n’est pas le tout de notre vie. Nous savons nous adapter aux réalités matérielles et politiques, car il faut bien vivre en société.
Mais nous sommes peut-être moins appliqués à reconnaître et à honorer les exigences de notre Vie spirituelle.
Il nous est plus facile d’oublier ce qui est plus ténu, plus caché, et qui ne s’impose pas comme s’impose l’autorité politique, à savoir la présence de Dieu.
Nous oublions facilement cette présence discrète de Dieu en chacun de nous. Nous sommes faits à l’image et à la ressemblance de Dieu, nous sommes appelés à vivre en communion avec Lui.
Si l’argent qui porte la marque de l’autorité politique retourne légitimement vers cette autorité en payant l’impôt.
La personne humaine qui est marqué dès l’origine par l’image de Dieu a vocation à retourner vers Dieu.
Ce retour vers Celui qui a marqué notre cœur de son image ne se réalise pas seulement à la fin de notre vie, nous sommes invités à reconnaître la présence et l’autorité de Dieu dans notre vie quotidienne.

Et l’image de l’impôt que nous payons, nous aide à comprendre ce qui est juste de faire envers Celui qui nous a créés à son image.
Si l’argent qui porte l’image de l’autorité politique retourne en partie à l’Etat via l’impôt, l’homme qui porte l’image de Dieu a aussi vocation de se tourner vers son Créateur.
« Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. »

En effet, aujourd’hui les impôts et les taxes nous cernent de toute part, derrière chaque acte de notre vie courante se dissimule un prélèvement de l’État.
L’imagination des hommes politiques et des technocrates est en la matière intarissable. Chaque jour nous payons directement ou indirectement une taxe ou un impôt.

Qu’en est-il de notre relation à Dieu, est-elle aussi fréquente ? La pression spirituelle du Seigneur sur ces fidèles est nettement moins forte que la pression fiscale de l’État, car Le Seigneur fait appel à notre liberté.
Mais la liberté que nous avons de nous tourner vers Notre Père du Ciel n’enlève rien à la nécessité du temps que nous consacrons au Seigneur.
Etant marqué du sceau de L’Esprit-Saint, c’est toute notre vie qui est appelé à devenir une offrande pour Dieu, par la prière et les services que nous pouvons rendre en Église.
Quand nous prenons le temps de la prière, quand nous assumons un service ou une œuvre de charité, nous rendons simplement à Dieu ce qui lui appartient.

En répondant aux pharisiens « Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. », Jésus les invitait à réfléchir sur la manière dont ils organisaient leur vie.
Les pharisiens posent une question sur l’impôt dû aux romains, encore une fois, ils ne se posent que des questions qui concernent l’extérieur de leur vie.

Jésus leur rappelle l’essentiel, en s’appuyant sur les évidences de la vie courante. Pour tous, il semble évident qu’il faille participer aux relations et au jeu de l’économie dirigé par l’autorité politique, et rendre en partie la monnaie qui porte son image.
Mais comment participons-nous aux relations spirituelles qui nous lient avec celui dont nous portons l’image pour dire avec Saint Augustin : « je suis à Toi Seigneur, et mon cœur est sans repos tant qu’il ne demeure en Toi ».



Frère Antoine-Marie Leduc (Carmel).
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Autre commentaire de ce jour.


« Un piège déjoué »


La scène racontée dans ce passage de l’évangile selon saint Mathieu se situe à Jérusalem où Jésus est arrivé sous les acclamations des habitants et des pèlerins qui y sont montés pour la fête de la Pâque. Il y a fait une entrée remarquée que nous célébrons le Dimanche des Rameaux. Ses adversaires, pharisiens, scribes et membres du grand conseil appelé le Sanhédrin le poursuivent insidieusement. La scène que nous venons d’entendre fait partie de cette guerre. D’autres épisodes suivront. Arrêtons-nous à celui-ci puisqu’on l’a choisi comme évangile de ce dimanche.

I – Un portrait flatteur de Jésus

La scène commence avec des préliminaires doucereux et flatteurs de la part des pharisiens. J’ai été fasciné par le portrait qu’ils font de Jésus. Malgré leur désir de le voir se laisser monter la tête par leurs éloges, ceux-ci ne sonnent pas faux. Au contraire, ils tracent un portrait de Jésus qui m’apparaît refléter ce que ses contemporains voyaient en lui : un homme vrai qui ne se laisse influencer par personne et qui ne considère pas les gens selon l’apparence.

C’est un beau portrait que j’ai aimé entendre parce qu’il va en profondeur et ne se s’attarde pas seulement à sa renommée et à ses miracles.

Ce portrait hélas! fait partie d’une stratégie que Jésus va dégonfler avec un aplomb et une sagesse remarquables par une réponse qui est devenue si célèbre qu’elle fait partie de ces phrases qui ont traversé les siècles. Après les éloges des pharisiens et leur demande pour savoir s’il est permis de payer ou non l’impôt à César, l’empereur romain, Jésus les dénonce : « Hypocrites! Pourquoi voulez-vous me mettre à l’épreuve ?» Il leur demande une pièce de monnaie et regardant l’effigie de l’empereur romain, il dit « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu ».

II – Le piège déjoué

Pour mieux comprendre cette réponse célèbre, permettez-moi d’entrer avec vous dans le contexte particulier de ce piège préparé pour Jésus.

La question est très liée aux mouvements de résistance contre les Romains qui se manifestaient à cette époque. Dans ce cadre on voit bien le piège. Si Jésus répond oui, il se dissocie de ces mouvements et prend le parti des Romains qui occupent la Palestine. S’il répond non, il est classé comme membre ou associé des mouvements qui luttent contre les Romains qu’on appelle alors les Zélotes. L’un de ses apôtres d’ailleurs porte ce surnom : Simon le Zélote. Il vient probablement de ces milieux de la résistance juive à l’occupation romaine.

Jésus est bien conscient du piège et il trouve une façon habile de ne pas se prononcer par un oui ou par un non. Sa réponse se fait dans un contexte bien précis et Jésus refuse de se laisser coincer dans un camp ou l’autre, pour ou contre les Romains. Sa réponse « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu » est demeurée célèbre.

III – Application

Les générations chrétiennes au fil des ans ont reçu cette réponse de diverses façons.

Aujourd’hui, nous pouvons l’appliquer facilement à notre contexte politique. C’est ce que le pape Jean-Paul II faisait dans une lettre aux évêques de France en 2005 lors du centième anniversaire de la Loi de séparation des Églises et de l’État lorsqu’il leur écrivait que le principe de laïcité, bien compris, « rappelle la nécessité d’une juste séparation des pouvoirs qui fait écho à l’invitation du Christ à ses disciples : “Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu” » (Lettre du 11 février 2005).

Il y plus cependant. Un message spirituel se dégage pour nous aujourd’hui, comme pour le juif du temps de Jésus : il ne faut pas laisser les aménagements politiques et sociaux prendre toute la place et tuer celle de Dieu. C’est pourquoi après avoir dit « Rendez à César ce qui est à César », Jésus ajoute « Et à Dieu ce qui est à Dieu ».

« Rendre à Dieu ce qui est à Dieu » tourne le chrétien vers Celui de qui vient tout don, par qui nous avons la vie, le mouvement et l’être (Actes des Apôtres 17, 28). Cette attitude lui fait mettre en pratique le premier commandement « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu » sans laisser de côté le second « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Mathieu 22, 36-40).

Conclusion

Des textes de l’évangile comme celui-ci ont donné lieu à nombreuses interprétations et même des abus au cours de l’histoire. C’est l’illustration des limites et des pauvretés de ceux et celles qui croient en Jésus-Christ. Leur foi ne les garantit pas des écarts et des dérives.

Demandons au Seigneur dans cette Eucharistie, que notre foi s’enracine de plus en plus dans le roc solide qu’est la personne de Jésus-Christ auquel nous remettons nos vies. C’est avec lui que nous cheminons sur les routes du monde en cherchant à mieux le connaître et à mieux le suivre.


Amen !



Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec

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Autre commentaire de ce jour.


Rendez à César ce qui est à César
et à Dieu ce qui est à Dieu


Nos connaissons tous cette fameuse réponse de Jésus, mais elle n’a rien à voir avec la séparation de l’Église et de l’État. Le Seigneur nous rappelle ici qu’aucun empereur, aucun dictateur, aucun chef de gouvernement ne peut tout contrôler dans nos vies. Il n’y a pas seulement César, il y a aussi Dieu.

La pièce de monnaie présentée par les pharisiens portait l’effigie ou l’image de l’empereur. Elle lui appartenait donc. Mais l’être humain est créé à l’image de Dieu : « Homme et femme il les créa, à son image il les créa ». (Genèse 1) Nous appartenons donc à Dieu et non à l’empereur.

Ce que Jésus répond à ceux qui cherchent à le prendre en défaut afin de l’accuser devant le représentant romain, c’est qu’il faut respecter l’autorité civile mais, souligne-t-il, l’empereur n’est pas tout puissant. Sur la pièce d’argent qu’on lui présentait, il y avait l’image de l’empereur Tibère, qui gouvernait l’immense empire romain à partir de son île de Capri, et sur cette monnaie, on qualifiait l’empereur de « divin ». Le Christ conteste cette affirmation et dit que l’empereur n’est pas divin, il n’est pas Dieu. Saint Pierre rappellera aux chrétiens que dans plusieurs circonstances « il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes ». (Actes 5, 29)

Au deuxième siècle, un auteur chrétien, Théophile, évêque d’Antioche, écrivait : « Je rendrai hommage à l’empereur, mais je ne l’adorerai pas. Je n’adorerai que Dieu seul, sachant que l’empereur est un être humain comme moi et qu’il a été créé comme moi. » Un autre écrivain des premiers siècles conseillait aux chrétiens « de ne pas se laisser subjuguer par aucun des césars de ce monde. » Et il ajoutait: « Ne renoncez jamais à votre liberté intérieure qui est le don le plus précieux que vous ayez reçu. »

Le Christ répète donc que César est César, mais il n’est pas Dieu. Le pouvoir politique, quel qu’il soit, n’a pas le droit d’envahir les consciences et de s’emparer de tout l’être humain. C’est pourquoi la phrase la plus importante du texte reste celle ou Jésus dit : « Rendez à Dieu ce qui est à Dieu ».

Nous ne donnerons à l’empereur et à l’empire d’aujourd’hui ni notre foi et ni notre comportement moral, ni nos espérances, ni nos rêves. Nous conserverons notre liberté intérieure et notre sens critique. Les gouvernements ne peuvent jamais nous obliger à agir contre notre conscience.

Au début de la guerre en Irak, je me souviens d’avoir lu, dans une revue américaine, les remarques d’un prêtre sur la décision de son pays de risquer la vie de ses jeunes soldats et de dépenser des milliards de dollars pour engager une guerre que les Nations Unies, les Américains eux-mêmes, les Britanniques, les Français, des millions de gens à travers le monde, et toutes les grandes religions,  déclaraient illégale et sans raisons suffisantes. Après la messe, le prêtre en question a été sévèrement réprimandé par le conseil de fabrique qui lui demanda de ne pas se mêler de politique. Pour conclure leur argument, les conseillers utilisèrent le texte d’aujourd’hui : « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu ». En fait, ces conseillers paroissiaux n’avaient rien compris à la réponse du Christ.

Jésus n’a jamais demandé aux chrétiens de ne pas critiquer les décisions de leur gouvernement. S’il l’avait fait, les chrétiens de l’Afrique du Sud n’auraient pu s’opposer aux lois injustes et inhumaines qui permettaient de maintenir le système d’apartheid ; les chrétiens américains n’auraient pu combattre les pratiques immorales sur l’esclavage et la violence faite aux Noirs longtemps après que l’esclavage fut aboli ; les chrétiens d’Europe et d’Asie n’auraient pu résister aux politiques athées de l’Union soviétique, de la Chine et d’autres pays communistes ; ils ne pourraient s’opposer aux gouvernements musulmans qui refusent tout droit de cité aux autres religions et qui traitent les femmes comme des êtres humains de classe inférieure; ils ne pourraient critiquer certains dirigeants de notre propre Église qui protègent leur pouvoir en s’associant à des gouvernements qui écrasent toute dissension, utilisent la torture et massacrent ceux et celles qui s’opposent à leur dictature, comme ce fut le cas au Chili, en Argentine et au Congo.

Plusieurs gouvernements refusent très souvent de donner à Dieu ce qui appartient à Dieu. D’autres manipulent la religion pour leurs propres intérêts et octroient à l’Église certains privilèges afin de mieux la contrôler en lui imposant sa propre idéologie.

Il est significatif que, dans le texte d’aujourd’hui, Jésus mette en valeur «nos devoirs envers Dieu», alors qu’on lui posait la question sur nos devoirs envers l’empereur. Jésus n’a jamais voulu empêcher les gens d’être des citoyens responsables, mais il nous rappelle que la politique n’est pas la seule réalité dans nos vies. César n’est pas tout puissant, et il n’est pas Dieu. L’État joue un rôle important mais il ne peut avoir le monopole de nos vies.

Dans un monde pluraliste, les gouvernements sont amenés, à l’occasion, à passer des lois et des règlements qui vont à l’encontre de nos propres valeurs chrétiennes, mais cela ne doit pas nous empêcher d’exercer notre liberté chrétienne et d’agir selon notre propre conscience.

Dans un monde où toutes les opinions ont pignon sur rue, il faut beaucoup de discernement pour faire la part des choses et savoir « rendre à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. »



Père Yvon-Michel Allard, s.v.d., directeur du
Centre biblique des Missionnaires du Verbe Divin,
Granby, QC, Canada.

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« La pièce de monnaie de César est en or, c’est là que son image est gravée ; la monnaie de Dieu c’est l’homme, où est figurée l’image de Dieu ; donc donnez vos richesses à César et gardez la conscience de votre innocence pour Dieu » (Saint Hilaire de Poitiers)

« La consécration prioritaire à Dieu et l’espérance en Lui n’impliquent pas une fuite de la réalité, mais encore plus une façon de rendre de manière efficace à Dieu ce qui Lui appartient » (François)

« Le citoyen est obligé en conscience de ne pas suivre les prescriptions des autorités civiles quand ces préceptes sont contraires aux exigences de l’ordre moral, aux droits fondamentaux des personnes ou aux enseignements de l’Evangile (…) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 2242)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !




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Message par Lumen Lun 23 Oct 2023 - 12:21


Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Lundi 23 Octobre 2023
Lundi de la 29ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


Fête de Saint Jean de Capistran, Prêtre Franciscain, Patron
des aumôniers militaires (1386-1456).

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Saint Ignace de Constantinople, Patriarche
de Constantinople (+ 878)
Saint Paul Tong Viet Buong, Martyr
à Tho-Duc en Annam (+ 1833)
Saint Ambroise d'Optino, Starets au
monastère d'Optino en Russie (+ 1891)
Bienheureuses martyres de Valenciennes
Onze moniales martyres de la Révolution
française (+ 1794)
Bienheureuse Esther Paniagua Alonso
Sœur Augustine Missionnaire martyre (+ 1994)
Bienheureux Pierre Claverie et 18 compagnons
Martyrs en Algérie entre 1994 et 1996 (XXe siècle)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)





Textes de la messe du jour

Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 4, 20-25… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1, 69-70.71-72.73-75… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 12, 13-21.:


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Commentaire de ce jour.


Le riche insensé


Du temps de Jésus, on recourait volontiers à l’arbitrage des rabbins, même pour des contentieux qui n’avaient rien à voir avec les saintes Écritures ; et c’est sans doute le prestige de son enseignement qui vaut à Jésus cette demande un peu insolite  : « Dis à mon frère de partager avec moi notre héritage ». Probablement l’aîné de la famille voulait-il garder l’héritage indivis.

Jésus refuse tout net de se substituer au notaire ou au juge. Il élève le débat, et répond au niveau du sens de la vie : « Gardez-vous de l’envie d’avoir toujours plus », « d’ailleurs les biens d’un homme ne lui garantissent pas la vie ».

Suit, dans l’Évangile de saint Luc, la parabole du riche insensé.

Il s’agit, notons-le, d’une richesse honnêtement acquise  : la richesse d’un homme dont la terre a bien rapporté. Quels vont être les réflexes de cet homme devant la chance, devant une surabondance inespérée  ?

D’abord il veut se mettre à l’abri des aléas. Sécurité d’abord : il va constituer des réserves, et investir dans la construction de nouveaux greniers, pour garder constamment la main sur ses richesses. Il va donc pouvoir échapper à la crainte. Même si une mauvaise année survient, le volant sera suffisant pour que la catastrophe ne menace plus jamais.

L’autre réflexe suit logiquement : puisque le souci s’éloigne, l’homme va enfin profiter  : « Je me dirai à moi-même  : Te voilà avec quantité de biens pour de longues années. Repose-toi, mange, bois, fais bombance ».

Et l’homme s’installe pour des vacances perpétuelles.

« Insensé », lui dit Dieu. Insensé, nabal, c’est le vieil adjectif traditionnel par lequel les sages d’Israël désignaient l’homme qui vit pratiquement sans référence à Dieu. Dans cette parabole, Jésus fait parler Dieu lui-même, et la question que nous entendons nous atteint d’autant plus profondément  : « Cette nuit même je vais te redemander ta vie, et ce que tu as préparé, qui donc l’aura  ? » Qui l’aura quand tu ne seras plus là pour t’en servir et en profiter ? Qui l’aura quand la vie terrestre aura cessé pour toi ?

Rien de plus sensé, pourtant, que le calcul de cet homme riche, qui misait avant tout sur la sécurité. Le calcul n’était pas faux, mais en réalité l’essentiel de l’homme échappe à tout calcul ; et il n’y a de sécurité pour personne face à la mort. Elle se présente, obstinée, inattendue, importune, comme la limite absolue qui oblige à donner un sens à la vie, au travail, à toutes les expressions du bien-être et de la joie.

Les années passent, et l’on engrange des joies, du confort, des réussites ; on entasse des habitudes et des souvenirs, on multiplie ses assurances sur le bonheur, et à force de vivre au milieu des choses on finit par oublier qu’elles n’auront qu’un temps. Même en allongeant notre vie de quinze, vingt, trente ans, une chose est certaine : cela ne durera pas, cela ne peut pas durer, non parce que Dieu serait en quelque sorte jaloux de notre bonheur, mais parce qu’il veut pour nous un bonheur qui traverse la mort : il nous offre d’enraciner notre bonheur en lui.

Bien loin de dévaluer les réalisations et les projets de l’homme, cette offre de Dieu donne à l’existence tout son prix et à la charité toute son urgence, car si au-delà de la mort Quelqu’un nous attend, si déjà notre passage sur terre peut nous établir dans son amitié, alors chaque journée devient une aventure de fidélité, une page de notre amour pour Dieu, toute remplie de service et d’attention pour nos frères.

D’où vient que ces perspectives d’un au-delà des choses, d’un au-delà de la mort, nous paraissent souvent si étranges, et comme en porte-à-faux sur le réel de notre vie  ?

Ne serait-ce pas le signe que nous sommes déjà installés dans l’illusion, et que nous avons misé sur ce que nous avons, au détriment de ce que nous sommes et de ce que nous serons  ?

Ce que Jésus vise dans sa parabole, c’est le réflexe d’accumuler les biens et la tentation de s’appuyer sur des réserves matérielles pour vivre sans horizon, sans projet fraternel, au niveau de la jouissance immédiate. Si l’on « s’enrichit pour soi-même », comme dit Jésus, rien de ce trésor ne passera dans la vie définitive ; mais si un croyant s’enrichit « en vue de Dieu », s’il met toutes les ressources de son intelligence et de son cœur au service du dessein de Dieu sur lui et sur le monde, sa gérance généreuse libérera son cœur, et son trésor d’amour l’attendra près de Dieu.

Parce que disciples de Jésus, nous sommes témoins, inlassablement, d’une qualité de la vie  : « Déjà nous sommes fils de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté » (1 Jn 3, 2). Les paroles de Jésus sur l’au-delà nous dérangent, parce qu’elles nous empêchent de nous dissoudre dans le rêve ; mais quelle chance, en réalité, que cette insécurité que Jésus nous apporte, insécurité dans la certitude ! Quelle chance, au milieu du tourbillon de notre existence, au moment où nous sommes tentés de refermer les mains sur l’immédiat, de percevoir en nous la voix d’un Dieu Père, qui nous murmure, avec bonté et humour  : « Insensé(e)...  »



Pére Jean Christian Lévêque, Carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


Vivre sans être des propriétaires avares


« Tu es fou ». Cette folie dont vient de nous décrire Luc, ressemble étrangement à notre manière de vivre. Ne sommes-nous pas, nous aussi, des passionnés par les biens de toutes sortes ? Ne sommes-nous pas désireux d’une vie toujours plus confortable, plus riche, plus indépendante? Ne sommes-nous pas toujours en train d’accumuler des choses ? « Comment pouvez-vous être assez fou » avait demandé Paul aux Galates (3, 3) qui s’étaient éloignés de l’Esprit de Dieu, pour « ne compter que sur la chair  » (3,4), que sur les biens périssables ?

               Questions : comment comprenons-nous ce « tu es fou » ?  Comment comprenons-nous ce « pouvez-vous être assez fou » de Paul aux Galates ? Pour plusieurs, il s’agit d’une condamnation de la méchanceté de cet homme.  D’autres y voient un jugement sévère sur une manière de vivre. Condamner, juger ne ressemble pas à la manière d’agir de Jésus qui ne méprise personne.

              « Tu es fou » - celui de Jésus comme celui de Paul - est un appel à nous libérer de nos enfermements sur nos « moi », « nous vivons suivant les tendances égoïste, cédant aux caprices  de nos raisonnements » ( 1re lecture)  un appel à quitter cette tendance narcissisme qui nous caractérise tant, à vider nos greniers pour prendre notre envol, pour vivre au grand air. « Que rien ne te trouble, que rien ne t’effraie, tout passe mais Dieu ne change pas » (Thérèse d’Avila).   « Tu es fou », un appel a « devenir riche en vue de Dieu ».  Que de soucis nous avons pour ce que nous n’avons pas! Le mot « je », « moi » apparaît plus de dix fois dans cette courte parabole. Il y a une différence entre faire ses courses pour la semaine et accumuler.

              « Tu es fou »  appel à nous réveiller pour sortir de nos petits mondes, à cesser de désirer être le centre du monde. Un dramaturge anglais qui rencontrait un ami de longue date qu’il n’avait pas vue depuis longtemps, lui dit : « Nous n’avons pas assez de temps pour parler de nous deux, parlons de moi ».  L’imitation de Jésus-Christ, ce traité spirituel du 15e siècle, écrit que « Tout passe. Tu passeras avec tout ce qui t’entoure. Prends garde de t’attacher à quoi que ce soit (à toi) car tu serais pris et perdu ». Lâcher nos « moi » pour tomber dans le « moi » divin, dans les mains du Dieu vivant.

              Saintes femmes, que cherchons-nous dans la vie ? Marchons-nous vers un narcissisme – et c’est un peu cela le danger du 4e âge de la vie – toujours en croissance ou vers quelque chose que nous nommons : être des évangiles vivants ?  Nous le voyons présentement la sécurité apportée par le compte en banque, l'immobilier ou le prestige est illusoire. « Insensé, cette nuit même on te redemande ta vie ». Nous sommes des êtres de désir. Dieu nous a créés en état de désir. Il ne s’agit pas d’étouffer cela mais d'orienter cette extraordinaire puissance vers la vie ou vers la mort. Que désirons-nous le plus dans nos  vies ? Que faisons-nous de cette force de vie que Dieu a déposée en nous ? C'est la seule véritable question, le seul enjeu sur lequel Jésus nous interroge, dans l'évangile que nous venons d'entendre. Et Paul nous a dit tantôt que si nous trébuchons,  Lui, « Dieu lui est riche en miséricorde. Avec lui, il nous a ressuscités, il nous a fait revivre » à nouveau.

À votre contemplation : cette Parabole  est révélation du vrai visage de Dieu. Un Dieu qui ne peut comprendre nos désirs d’avoir, de posséder toujours plus, de remplir davantage nos greniers parce que Lui, Dieu, il n’en a aucune expérience.  Il n’a aucune expérience de la possession parce que sa nature même – et c’est la grande révélation qui s’offre à voir dans la Trinité - est d’être anti-possession. Dieu n’est pas « crispé » par Lui-même (Zundel) alors que nous le sommes. Dieu n’a aucune tendance à préserver son territoire alors que nous passons nos vies à défendre nos territoires. Cette manière d’être de Dieu est quelque chose qui nous est absolument incompréhensible.  Cette parabole nous montre notre Dieu. Elle nous montre aussi, dans les très beaux mots d’un livre de Maurice Zundel « le problème que nous sommes ». Que cette eucharistie nous plonge un peu plus dans ce grand mystère d’une vie décollée de nous-mêmes et qu’elle nous rende don total comme Lui. AMEN.

 

Père Gérard Chaput
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Autre commentaire de ce jour.


Voilà ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même,
au lieu d’être riche en vue de Dieu.


Les droits de successions n’étaient pas moins codifiés à l’époque de Jésus qu’ils ne le sont aujourd’hui. Pourtant deux frères se disputent l’héritage paternel. L’un de ces frères interpelle Jésus depuis la foule. « Dis à mon frère de partager » ! Il semble sûr de son bon droit et de la parole que le rabbi devrait prononcer.
Quant à nous, une telle requête peut nous surprendre. Que vient-il faire avec ses disputes familiales et sa question d’argent au milieu des discussions théologiques ?

Cette façon d’intervenir n’a cependant rien d’étonnant. En premier lieu, il agit comme nous le faisons souvent envers Jésus, plus pressés de lui confier à résoudre nos problèmes quotidiens qu’à l’entendre nous dire ce qu’il attend de nous.
Ensuite, Jésus est appelé « rabbi », et à ce titre, il peut effectivement intervenir dans des questions d’arbitrage.

Il n’est pas difficile d’imaginer le cas de ces deux frères. Celui qui appelle Jésus est probablement le cadet de deux frères.
La loi prévoyait en effet que dans ce cas, le partage des biens paternels se fait selon le ratio deux tiers / un tiers, au profit de l’aîné.
Mais l’usage voulait que les deux frères demeurent ensemble pour travailler et faire fructifier la propriété, sans diviser l’héritage.
Si cet homme vient se plaindre, c’est sans doute qu’il est le cadet d’un aîné prétendant au partage que la loi lui permet.
Le plus jeune en appelle aux coutumes ancestrales pour garder le fruit de l’ensemble du domaine. La question est délicate, seule l’autorité d’un rabbi peut résoudre le cas.

Mais Jésus ne l’entend pas de cette oreille. Il n’est pas venu pour partager les héritages, il est venu annoncer le Royaume.
C’est ce qu’il fait dans toutes les paraboles, comme celle que nous entendons à présent. « Il y avait un homme riche… ».
Il n’est pas question de condamner les riches pour leurs richesses, le psaume dit d’ailleurs « si vous amassez des richesses, n’y mettez pas votre cœur ». Jésus dénonce l’âpreté au gain.

Etait-ce le cas de ces deux frères ? Faut-il entendre que la demande était motivée par le désir de cautionner une injustice ?
Là n’est pas la question, Jésus a clairement refusé de juger. Ce qui l’intéresse, c’est notre conversion.
C'est-à-dire notre préparation pour le grand voyage que nous avons à faire à sa suite. Il est venu en effet nous chercher, nous rassembler, il est le Bon Pasteur qui vient nous mener vers Le Père.
Nous ne sommes pas de ce monde. Nous nous sommes égarés sur les chemins du péché, et il lui faut nous montrer le chemin de la vie.

Or l’endurcissement de nos cœurs est devenu tel que nous en arrivons à oublier l’enjeu de notre vie terrestre.
Le désir de nos cœurs est toujours là : le riche propriétaire de la parabole désire en effet « se reposer », il veut être paisible « pour de nombreuses années ».
Mais il a oublié que le repos que son âme désire, il ne peut se le donner par lui-même, car ce repos est en Dieu seul.
Jésus ne reproche rien de son attitude, il ne dit même pas que cet homme est égoïste. S’il le traite de fou, d’insensé, c’est parce qu’il a oublié le sens de la vie, il a oublié que le bonheur durable ne vient pas de ce monde, mais de Dieu.
Ainsi les deux frères et leur héritage. Peu importe la loi ou la coutume, si tous deux avaient en vue que l’urgence est de peser combien nous sommes loin de notre terre promise, qui est le cœur de Dieu.
Tout ici-bas, les moindres de nos choix, doivent être ordonnés à notre retour vers Le Père. Il ne s’agit donc pas de mépriser la gestion des biens matériels sous prétexte que nous sommes citoyens du Ciel, mais de soumettre cette gestion aux lois de la Charité.
La question n’est plus alors pour nous d’opposer loi et coutume, mais de discerner comment vivre la loi et la coutume pour que grandisse le Royaume.
C’est ainsi que nous amassons les conditions d’un bonheur durable; car notre trésor, c’est Dieu.



Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« J’ai été déçu, mon Christ, par ma présomption exagérée : des hauteurs je suis tombé bien bas. Mais, relève-moi maintenant, parce que je vois que je me suis trompé » (Saint Grégoire de Nazianze)

« Les réalités de la vérité et de l’amour – notre vrai chemin – ne se rencontrent pas dans le monde des quantités » (Benoît XVI)

« L’économie de la Loi et de la Grâce détourne le cœur des hommes de la cupidité et de l’envie […]. Le Dieu des promesses a depuis toujours mis l’homme en garde contre la séduction de ce qui, depuis les origines, apparaît "bon à manger, agréable aux yeux et plaisant à contempler" (Gen 3,6) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 2.541)











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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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