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*Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe

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Message par Lumen Jeu 18 Nov 2021 - 11:59

Rappel du premier message :

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez comme est bon le seigneur ! *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe - Page 33 Am17412


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Eucharistie du Jeudi 18 Novembre 2021
Jeudi de la 33ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).

Dédicace des Basiliques de Saint Pierre du Vatican et de
Saint Paul-hors-les-Murs - Mémoire
Saint Odon, deuxième Abbé de Cluny (vers 879-942).
Sainte Rose-Philippine Duchesne, Religieuse de la Société du Sacré Cœur (1769-1852).
Bienheureux Grimoald de la Purification (Ferdinand Santamaria),
Religieux Passioniste (1883-1902).

« Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? »





Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) : Premier livre des Maccabées 2,15-29…
Psaume 50(49),1-2.5-6.14-15…
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 19,41-44.



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« Aussitôt Jésus obligea les disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, pendant qu’il renverrait les foules. »

Quand il les eut renvoyées, il gravit la montagne, à l’écart, pour prier. Le soir venu, il était là, seul. La barque était déjà à une bonne distance de la terre, elle était battue par les vagues, car le vent était contraire. Vers la fin de la nuit, Jésus vint vers eux en marchant sur la mer. C’est au XIe siècle qu’apparaît dans le martyrologe de Saint-Pierre l’annonce de la dédicace de la basilique, au 18 novembre. Au siècle suivant, les calendriers du Latran et du Vatican ajoutent au même jour la dédicace de Saint-Paul. Jésus a vaincu la mort et le mal, il apaisera la tempête qui secoue encore notre barque. Les épreuves, les tempêtes, et finalement la mort physique ne sont pas épargnées aux croyants. Les eaux sont le symbole des forces du mal et de la mort. La réalité quotidienne est d’affronter les vents contraires et la mer agitée. Jésus domine ces forces du mal, cet évènement est une annonce de la résurrection à venir. Jésus ressuscité est le signe de notre victoire, signe posé dans l’histoire des hommes. Les disciples, pour marcher sur les eaux, ne doivent pas attendre la fin de la tempête qui durera jusqu’à la fin des temps. La présence de Dieu est une présence délicate et ténue qui ne s’impose pas par la force, elle se déploie dans une faiblesse apparente. A la suite de Jésus, les Apôtres Pierre et Paul continuent le même combat.

"En le voyant marcher sur la mer, les disciples furent bouleversés. Ils dirent : « C’est un fantôme. » Pris de peur, ils se mirent à crier.

Mais aussitôt Jésus leur parla : « Confiance ! c’est moi ; n’ayez plus peur ! » Pierre prit alors la parole : « Seigneur, si c’est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur les eaux. » Jésus lui dit : « Viens ! » Pierre descendit de la barque et marcha sur les eaux pour aller vers Jésus. Mais, voyant la force du vent, il eut peur et, comme il commençait à enfoncer, il cria : « Seigneur, sauve-moi ! » Aussitôt, Jésus étendit la main, le saisit et lui dit : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? » Lorsque Pierre suit Jésus sur les eaux agitées, le vent souffle, mais Pierre ne s’en effraye pas, confiant dans la Parole et l’exemple de Jésus. Mais dès que Pierre prend en considération les forces contraires, il prend peur, et il coule. Jésus doit le saisir par la main pour le sauver de la noyade. La délicatesse de Dieu dans sa présence à nos côtés est remarquable. Il ne s’impose pas face aux puissances de la mort et du mal. Nous suivons Jésus à la suite des apôtres malgré notre pauvreté et notre petitesse. Nous marchons sur les eaux de l’adversité avec la grâce de Jésus, avec la force de l’Esprit Saint. Depuis deux mille ans, la puissance de Dieu est donnée à tous ceux qui mettent leur confiance en Jésus.

« Et quand ils furent montés dans la barque, le vent tomba. »

Alors ceux qui étaient dans la barque se prosternèrent devant lui, et ils lui dirent : « Vraiment, tu es le Fils de Dieu ! » En invitant Pierre à le suivre, Jésus l’invite à participer à sa victoire sur la mort et le mal. Nous faisons confiance à la Parole de Jésus, à son invitation à participer dès ici-bas à sa victoire. Jésus le premier a traversé la mort sans être englouti par les eaux. La puissance de vie de Jésus ne s’impose pas avec fracas sur les puissances de mort. Jésus marche sur les eaux. Il est le maître de la vie, il connaît la puissance de vie qui l’habite. Il laisse la mer et le vent se déchaîner car ils ne peuvent rien contre lui. Ainsi, Jésus nous assure que nous aussi, avec lui, nous traverserons les eaux de la mort. Nous aurons, nous aussi, à marcher sur des eaux agitées et à affronter des vents contraires. C’est quand Jésus sera monter dans notre barque que nous serons vainqueur avec lui. Nous comprenons que Pierre ait douté de sa capacité à résister aux éléments qui se déchaînaient contre lui. En Jésus réside la plénitude de la divinité, et rien ne peut l’engloutir. Marcher sur les eaux, signifie pour nous la rencontre de Jésus dans le quotidien au temps de l’Eglise.



Nous demandons à Jésus de nous envelopper de sa tendresse pour que nous n’ayons rien à craindre dans la mission qu’il nous donne.



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HYMNE : EN TOUTE VIE LE SILENCE DIT DIEU

En toute vie le silence dit Dieu,
Tout ce qui est tressaille d'être à lui !
Soyez la voix du silence en travail,
Couvez la vie, c'est elle qui loue Dieu !

Pas un seul mot, et pourtant c'est son Nom
Que tout sécrète et presse de chanter :
N'avez-vous pas un monde immense en vous ?
Soyez son cri, et vous aurez tout dit.

Il suffit d'être, et vous vous entendrez
Rendre la grâce d'être et de bénir ;
Vous serez pris dans l'hymne d'univers,
Vous avez tout en vous pour adorer.

Car vous avez l'hiver et le printemps,
Vous êtes l'arbre en sommeil et en fleurs ;
Jouez pour Dieu des branches et du vent,
Jouez pour Dieu des racines cachées.

Arbres humains, jouez de vos oiseaux,
Jouez pour Lui des étoiles du ciel
Qui sans parole expriment la clarté ;
Jouez aussi des anges qui voient Dieu.



HYMNE : TU ES VENU, SEIGNEUR

Tu es venu, Seigneur,
Dans notre nuit,
Tourner vers l’aube nos chemins ;
Le tien pourtant reste caché,
L’Esprit seul nous découvre
Ton passage.

Pour nous mener au jour,
Tu as pris corps
Dans l’ombre humaine où tu descends.
Beaucoup voudraient voir et saisir :
Sauront-ils reconnaître
Ta lumière ?

Nous leur disons : « Voyez
Le grain qui meurt !
Aucun regard ne l’aperçoit ;
Mais notre cœur peut deviner
Dans le pain du partage
Sa présence. »

Puis nous portons vers toi,
Comme un appel,
L’espoir des hommes d’aujourd’hui.
Mûris le temps, hâte le jour,
Et que lève sur terre
Ton Royaume !



HYMNE : JOIE ET LUMIÈRE DE LA GLOIRE ÉTERNELLE DU PÈRE,

R/Joie et lumière
De la gloire éternelle du Père,
Le Très-Haut, le Très-Saint !
Ô Jésus Christ !

Oui, tu es digne d’être chanté
Dans tous les temps par des voix sanctifiées,
Fils de Dieu qui donnes vie :
Tout l’univers te rend gloire.

Parvenus à la fin du jour,
Contemplant cette clarté dans le soir,
Nous chantons le Père et le Fils
Et le Saint-Esprit de Dieu.



Oraison du matin (Office des Laudes).
Dieu qui as séparé la lumière et les ténèbres,
toi qui as appelé la lumière « jour » et les ténèbres « nuit »,
arrache aussi nos cœurs à l'obscurité du péché et
fais-nous parvenir à la vraie Lumière qui est Le Christ.
Lui qui règne avec Toi et Le Saint-Esprit, maintenant
et pour les siècles des siècles. Amen.



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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !


Dernière édition par Lumen le Ven 26 Nov 2021 - 21:37, édité 2 fois (Raison : correction titre)
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Message par Lumen Lun 21 Oct 2024 - 13:46

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Lundi 21 Octobre 2024
Lundi de la 29ème semaine du Temps Ordinaire.


Sainte Ursule, et ses compagnes, martyres
à Cologne (IVe siècle)
Sainte Céline, Mère de saint Remi de Reims
(Ve siècle)
Sainte Marguerite Clitherow, Martyre à York,
en Angleterre (+ 1586)
Saint Pierre Yu Tae-ch'ol, Martyr à Séoul
en Corée (+ 1839)
Sainte Laura Montoya Upegui, vierge,
Fondatrice de la Congrégation des Sœurs
Missionnaires de Marie Immaculée et de Sainte
Catherine de Sienne (Les Sœurs Laurites),
Mère spirituelle des Indiens de Colombie et 1ère
Sainte Colombienne (1874 - 1949).
Bienheureux Charles d'Autriche, empereur
(1887-1922).
Bienheureux Pino Puglisi, Prêtre à Palerme et
Martyr (1937-1993).


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)



Textes de la Messe du Jour

Lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens 2, 1-10... Psaume 100(99), 1-2.3.4.5... Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 12, 13-21.:


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Commentaire de ce jour.


Le riche insensé


Du temps de Jésus, on recourait volontiers à l’arbitrage des rabbins, même pour des contentieux qui n’avaient rien à voir avec les saintes Écritures ; et c’est sans doute le prestige de son enseignement qui vaut à Jésus cette demande un peu insolite : « Dis à mon frère de partager avec moi notre héritage ». Probablement l’aîné de la famille voulait-il garder l’héritage indivis.

Jésus refuse tout net de se substituer au notaire ou au juge. Il élève le débat, et répond au niveau du sens de la vie : « Gardez-vous de l’envie d’avoir toujours plus », « d’ailleurs les biens d’un homme ne lui garantissent pas la vie ».

Suit, dans l’Évangile de saint Luc, la parabole du riche insensé.

Il s’agit, notons-le, d’une richesse honnêtement acquise : la richesse d’un homme dont la terre a bien rapporté. Quels vont être les réflexes de cet homme devant la chance, devant une surabondance inespérée ?

D’abord il veut se mettre à l’abri des aléas. Sécurité d’abord : il va constituer des réserves, et investir dans la construction de nouveaux greniers, pour garder constamment la main sur ses richesses. Il va donc pouvoir échapper à la crainte. Même si une mauvaise année survient, le volant sera suffisant pour que la catastrophe ne menace plus jamais.

L’autre réflexe suit logiquement : puisque le souci s’éloigne, l’homme va enfin profiter : « Je me dirai à moi-même : Te voilà avec quantité de biens pour de longues années. Repose-toi, mange, bois, fais bombance ».

Et l’homme s’installe pour des vacances perpétuelles.

« Insensé », lui dit Dieu. Insensé, nabal, c’est le vieil adjectif traditionnel par lequel les sages d’Israël désignaient l’homme qui vit pratiquement sans référence à Dieu. Dans cette parabole, Jésus fait parler Dieu lui-même, et la question que nous entendons nous atteint d’autant plus profondément : « Cette nuit même je vais te redemander ta vie, et ce que tu as préparé, qui donc l’aura ? » Qui l’aura quand tu ne seras plus là pour t’en servir et en profiter ? Qui l’aura quand la vie terrestre aura cessé pour toi ?

Rien de plus sensé, pourtant, que le calcul de cet homme riche, qui misait avant tout sur la sécurité. Le calcul n’était pas faux, mais en réalité l’essentiel de l’homme échappe à tout calcul ; et il n’y a de sécurité pour personne face à la mort. Elle se présente, obstinée, inattendue, importune, comme la limite absolue qui oblige à donner un sens à la vie, au travail, à toutes les expressions du bien-être et de la joie.

Les années passent, et l’on engrange des joies, du confort, des réussites ; on entasse des habitudes et des souvenirs, on multiplie ses assurances sur le bonheur, et à force de vivre au milieu des choses on finit par oublier qu’elles n’auront qu’un temps. Même en allongeant notre vie de quinze, vingt, trente ans, une chose est certaine : cela ne durera pas, cela ne peut pas durer, non parce que Dieu serait en quelque sorte jaloux de notre bonheur, mais parce qu’il veut pour nous un bonheur qui traverse la mort : il nous offre d’enraciner notre bonheur en lui.

Bien loin de dévaluer les réalisations et les projets de l’homme, cette offre de Dieu donne à l’existence tout son prix et à la charité toute son urgence, car si au-delà de la mort Quelqu’un nous attend, si déjà notre passage sur terre peut nous établir dans son amitié, alors chaque journée devient une aventure de fidélité, une page de notre amour pour Dieu, toute remplie de service et d’attention pour nos frères.

D’où vient que ces perspectives d’un au-delà des choses, d’un au-delà de la mort, nous paraissent souvent si étranges, et comme en porte-à-faux sur le réel de notre vie ?

Ne serait-ce pas le signe que nous sommes déjà installés dans l’illusion, et que nous avons misé sur ce que nous avons, au détriment de ce que nous sommes et de ce que nous serons ?

Ce que Jésus vise dans sa parabole, c’est le réflexe d’accumuler les biens et la tentation de s’appuyer sur des réserves matérielles pour vivre sans horizon, sans projet fraternel, au niveau de la jouissance immédiate. Si l’on « s’enrichit pour soi-même », comme dit Jésus, rien de ce trésor ne passera dans la vie définitive ; mais si un croyant s’enrichit « en vue de Dieu », s’il met toutes les ressources de son intelligence et de son cœur au service du dessein de Dieu sur lui et sur le monde, sa gérance généreuse libérera son cœur, et son trésor d’amour l’attendra près de Dieu.

Parce que disciples de Jésus, nous sommes témoins, inlassablement, d’une qualité de la vie : « Déjà nous sommes fils de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté » (1 Jn 3, 2). Les paroles de Jésus sur l’au-delà nous dérangent, parce qu’elles nous empêchent de nous dissoudre dans le rêve ; mais quelle chance, en réalité, que cette insécurité que Jésus nous apporte, insécurité dans la certitude ! Quelle chance, au milieu du tourbillon de notre existence, au moment où nous sommes tentés de refermer les mains sur l’immédiat, de percevoir en nous la voix d’un Dieu Père, qui nous murmure, avec bonté et humour : « Insensé(e)...  »



Père Jean-Christian Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


« Maître, dis à mon frère de partager avec moi notre héritage. »


Les droits de successions n’étaient pas moins codifiés à l’époque de Jésus qu’ils ne le sont aujourd’hui.
Pourtant deux frères se disputent l’héritage paternel. L’un de ces frères interpelle Jésus depuis la foule. « Dis à mon frère de partager » !
Il semble sûr de son bon droit et de la parole que le rabbi devrait prononcer. Quant à nous, une telle requête peut nous surprendre.
Que vient-il faire avec ses disputes familiales et sa question d’argent au milieu des discussions théologiques ?

Cette façon d’intervenir n’a cependant rien d’étonnant. En premier lieu, il agit comme nous le faisons souvent envers Jésus, plus pressés de lui confier à résoudre nos problèmes quotidiens plutôt qu’à l’entendre nous dire ce qu’il attend de nous.
Ensuite, Jésus est appelé « rabbi », et à ce titre, il peut effectivement intervenir dans des questions d’arbitrage.

Il n’est pas difficile d’imaginer le cas de ces deux frères. Celui qui appelle Jésus est probablement le cadet de deux frères.
La loi prévoyait en effet que dans ce cas, le partage des biens paternels se fait selon le ratio deux tiers / un tiers, au profit de l’aîné.
Mais l’usage voulait que les deux frères demeurent ensemble pour travailler et faire fructifier la propriété, sans diviser l’héritage.
Si cet homme vient se plaindre, c’est donc qu’il est sans doute le cadet d’un aîné qui a dû prétendre au partage que la loi lui permet.
Le plus jeune en appelle aux coutumes ancestrales pour garder le fruit de l’ensemble du domaine.
La question est délicate, seule l’autorité d’un rabbi peut résoudre le cas.

Mais Jésus ne l’entend pas de cette oreille. Il n’est pas venu pour partager les héritages, il est venu annoncer le Royaume.
C’est ce qu’il fait dans toutes les paraboles, comme celle que nous entendons à présent. « Il y avait un homme riche… ».
Il n’est pas question de condamner les riches pour leurs richesses, le psaume dit d’ailleurs « si vous amassez des richesses, n’y mettez pas votre cœur ».
Jésus dénonce l’âpreté au gain.

Etait-ce le cas de ces deux frères ? Faut-il entendre que la demande était motivée par le désir de cautionner une injustice ?
Là n’est pas la question, Jésus a clairement refusé de juger.
Ce qui l’intéresse, c’est notre conversion. C'est-à-dire notre préparation pour le grand voyage que nous avons à faire à sa suite.
Il est venu en effet nous chercher, nous rassembler, il est le Bon Pasteur qui vient nous mener vers Le Père.
Nous ne sommes pas de ce monde. Nous nous sommes égarés sur les chemins du péché, et il lui faut nous montrer le chemin de la Vie.

Or l’endurcissement de nos cœurs est devenu tel que nous en arrivons à oublier l’enjeu de notre vie terrestre.
Le désir de nos cœurs est toujours là : le riche propriétaire de la parabole désire en effet « se reposer », il veut être paisible « pour de nombreuses années ».
Mais il a oublié que le repos que son âme désire, il ne peut se le donner par lui-même, car ce repos est en Dieu seul.

Jésus ne reproche rien de son attitude, il ne dit même pas que cet homme est égoïste. S’il le traite de fou, d’insensé, c’est parce qu’il a oublié le sens de la vie, il a oublié que le bonheur durable ne vient pas de ce monde, mais de Dieu.
Ainsi les deux frères et leur héritage. Peu importe la loi ou la coutume, si tous deux avaient en vue que l’urgence est de peser combien nous sommes loin de notre Terre promise, qui est le Cœur de Dieu.
Tout ici-bas, les moindres de nos choix, doivent être ordonnés à notre retour vers Le Père. Il ne s’agit donc pas de mépriser la gestion des biens matériels sous prétexte que nous sommes citoyens du Ciel, mais de soumettre cette gestion aux lois de la Charité.

La question n’est plus alors pour nous d’opposer loi et coutume, mais de discerner comment vivre la loi et la coutume pour que grandisse le Royaume.
C’est ainsi que nous amassons les conditions d’un bonheur durable ; car notre trésor, c’est Dieu.



Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


Vivre en état d’insécurité


Est-ce que cela nous rendrait tristes d’avoir de grands biens? Serions-nous attristés de nous départir du peu que nous avons ? En cette période de crise économique, ne sommes-nous pas poussés subtilement à emmagasiner, enclins à sécuriser notre avenir? Cette page d’une grande actualité nous place devant des choix — ces choix nous concernent ici dans cette communauté apostolique — : devons-nous amasser pour sécuriser notre avenir ou mettre en commun pour être riche en vue de Dieu, pour nous assurer un avenir paradisiaque ? Ces questions nous montrent le chemin qu’il faut franchir, le saut qu’il faut effectuer, le geste radical qu’il faut poser pour vivre autrement que par l’appât du gain.

Aucunement question de quitter notre monde – Je ne te demande pas Père, de les retirer du monde – , aucunement question de vivre dans un ailleurs idyllique ni de concurrence entre deux richesses, celle de la terre et celle du ciel. Il s’agit et cela se profile en filigrane de notre texte, d’opter pour une autre manière de vivre, une autre manière d’emmagasiner, une autre façon d’être heureux, une autre respiration. Luc nous ouvre – et quelle beauté il y a à observer cela – sur de nouveaux horizons.  Il débloque nos horizons matérialistes pour avec finesse, dessiner une autre amitié que celle basée sur l’avoir.

À nous qui observons les commandements, à nous qui désirons progresser dans notre vie spirituelle, à nous qui voulons accéder à la vie avec un grand « V », la vraie vie, celle que mène Dieu, Luc nous dit que nous sommes fous si nous demeurons bloqués par nos insécurités personnelles, par nos peurs de toujours manquer de tout. Cette parabole est un copier-coller de notre société, de nos vies. Nous sommes fous de ne pas désirer mener la vie même de Dieu qui est l’anti-possession.

Le paradoxe de cette parabole, c’est que trop avoir, trop de luxe ne rend pas heureux. Trop de sécurité insécurise. À y regarder de près, ce « trop », ce « toujours plus » pourtant très recherché, engendre un grand vide. Notre société, disait Benoît XV1 dans sa récente encyclique, ne sait pas capitaliser sur la Bonne nouvelle. Personne ne nous montre présentement à vivre autrement que dans la recherche du gain. La société contemporaine, avec son matérialisme pratique et son relativisme moral déclarait l’évêque russe orthodoxe Mgr Hilarion (juillet 2009) constitue un défi pour nous tous. L'avenir de l'humanité dépend de notre réponse. Plus que jamais, nous chrétiens, devons être solidaires. Il ajoute en ne capitalisant pas sur la richesse.

Il serait trop facile de dire que ce passage de Luc est pour les autres. La séduction pour la richesse existe en nous. Il y a en nous une tendance à protéger nos avoirs. Celui qui dit qu’il est sans faille est un menteur. Réalisons nous assez que tout ce qui n’est pas donné est perdu. Il ne s’agit pas de donner un « peu », mais tout. Donne, tout ce que tu as, a dit Jésus au jeune homme riche. Nous sommes devant un choix crucifiant, « crucial », une ouverture radicale au dépouillement. La bonne nouvelle sera toujours une culbute dans un autre monde sans pour autant quitter notre monde. Elle ne sera jamais un code de sécurité, mais un appel à bien vivre en état de vulnérabilité. Un appel qui nous pousse hors de nos greniers remplis.

Saintetés, ce qui nous est impossible, Dieu peut s’en charger. Dieu ne renoncera jamais à nous voir devenir semblables à lui. Sa fidélité à nous voir dépossédé comme manière de vivre, est indéfectible. Aujourd’hui à cette tendance à accumuler plus vive que jamais, cette parabole nous fait respirer de ce désir d’amasser pour être riche en vue de Dieu. Thérèse d’Avila écrivait dans sa vie (XX) quelle amitié tous manifesteraient dans leurs rapports mutuels si l’intérêt de l’argent (de la sécurité) était à jamais banni. Pour moi, je crois que ce serait le remède à tous les maux.

Déposons sur l’autel tout ce que nous conservons en nous comme de « grands biens », tout ce dont nous ne sommes pas encore détachés. Oui, heureux les cœurs détachés de tout parce que le Royaume de cieux est à eux (Acclamation). AMEN



Abbé Gérard Chaput. Valleyfield
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « J’ai été déçu, mon Christ, par ma présomption exagérée : des hauteurs je suis tombé bien bas. Mais, relève-moi maintenant, parce que je vois que je me suis trompé » (Saint Grégoire de Nazianze)

   « Les réalités de la vérité et de l’amour – notre vrai chemin – ne se rencontrent pas dans le monde des quantités » (Benoît XVI)

   « L’économie de la Loi et de la Grâce détourne le cœur des hommes de la cupidité et de l’envie […]. Le Dieu des promesses a depuis toujours mis l’homme en garde contre la séduction de ce qui, depuis les origines, apparaît "bon à manger, agréable aux yeux et plaisant à contempler" (Gen 3,6) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 2.541)









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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Mar 22 Oct 2024 - 11:52

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Eucharistie du Mardi 22 Octobre 2024
Mardi de la 29ème semaine du Temps Ordinaire.


Fête de Notre Dame de Kazan en son Icône
en Tatarie, en mémoire de la libération de Moscou


L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de Saint
Jean-Paul II, Pape (264ème) de 1978 à 2005 (1920-2005).


Sainte Salomé la Myrophore, épouse de
Zébédée et mère des apôtres Jacques et Jean
(Ier siècle)
Saintes Elodie et Nunilon, Martyres à Cordoue
(+ 851)
Dédicace de la cathédrale d'Ajaccio (XVIe siècle).


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Textes de la Messe du Jour

Lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens 2, 12-22… Psaume 85(84), 9ab-10.11-12.13-14… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 12, 35-38.:


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Commentaire de ce jour.


Restez en tenue de service


Quand on se prépare à recevoir un personnage important, on se met d’habitude en dimanche. Mais pour accueillir le Christ dans notre vie, mieux vaut rester en habits de travail, en tenue de service, tellement il aime nous voir accomplir ce qui faisait sa joie et même sa nourriture : la volonté du Père des Cieux.

Aux yeux du Christ, rien n’est plus beau que l’ordinaire, l’ordinaire de nos vies, le quotidien où nous inscrivons notre amour pour lui en nous dévouant pour nos frères.

« Que vos reins soient serrés par une ceinture ou un tablier », nous dit Jésus ; et il ajoute : « Que vos lampes soient allumées » ; non seulement parce qu’il nous faut voir clair pour faire notre ouvrage, mais parce qu’il nous faut guetter le moment où Jésus frappera pour entrer. Et cette attitude-là : allumer la lampe, travailler en veillant, œuvrer en priant, assure ici-bas la joie du chrétien, la joie du fond de l’être, que Jésus décrit dans ses Béatitudes : « Bienheureux les serviteurs que le Maître, à son retour, trouvera en train de veiller ! »

Cette béatitude des hommes et des femmes tout à leur service et tout éveillés dans la foi, le Christ nous la donnera en récompense quand il viendra nous prendre près de lui et qu’il nous servira à sa table. Mais à chaque Eucharistie déjà il vient vivre parmi nous, en nous, et il nous apporte, pour aujourd’hui, « rien que pour aujourd’hui », un acompte de joie, un début de béatitude.

Il ne nous sert pas encore à la table du ciel, mais, à la table de l’Église, déjà il nous nourrit de sa parole et de son Corps, lorsque nous venons à lui, en habits de tous les jours.

Attendre activement et rester éveillés, voilà bien ce que le Seigneur attend des responsables de communauté, tout spécialement durant ces années de transition qui vont introduire l’Église dans le troisième millénaire du salut.

Nous avons à veiller comme le berger qui ne dort jamais que d’un œil, mais surtout pour attendre et accueillir Celui qui vient. Il vient non pas malgré les pauvretés et les incertitudes de nos communautés, mais dans ces indigences mêmes. Il nous rejoint dans notre service comme il a pris la condition de Serviteur, et par sa présence de Fils de Dieu, il nous donne de tout référer à la gloire du Père, les réussites comme les impuissances, les soucis comme les raisons d’espérer.

Parce que nous veillons pour lui, pour répondre immédiatement à son désir et à son dessein de salut, nous demeurons soucieux de voir clair. Et c’est le sens de nos réflexions et de nos échanges, en communauté ou entre responsables. Pour les problèmes qui nous concernent tous, nous ne voyons clair qu’ensemble, en allumant notre lampe à une autre flamme, à la flamme des autres, à la flamme du Christ transmise par les autres.



Père Jean-Christian Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


Vivre sur cette terre avec la nostalgie du Ciel

« Il faut vivre et agir sur cette terre en ayant dans le cœur la nostalgie du Ciel » a encouragé le pape François à l’angélus de ce dimanche midi, 11 août 2019.

« Il s’agit, a-t-il expliqué depuis la place Saint-Pierre, de ne pas s’enraciner dans des demeures confortables et rassurantes, mais de s’abandonner, d’être ouvert avec simplicité et confiance au passage de Dieu dans notre vie, à la volonté de Dieu. »

La vie de foi, a poursuivi le pape, n’est pas quelque chose de statique, c’est « un parcours continu, pour se diriger vers des étapes toujours nouvelles, que le Seigneur indique jour après jour. Parce qu’il est le Seigneur des surprises, le Seigneur des nouveautés, mais des vraies nouveautés ».

Chers frères et sœurs, bonjour !

Dans l’extrait de l’Évangile du jour (cf. Lc 12,32-48), Jésus appelle ses disciples à une veille continuelle. Pourquoi ? Pour saisir le passage de Dieu dans leur vie, parce que Dieu passe continuellement dans la vie. Et il montre les modalités pour bien vivre cette veille : « Restez en tenue de service, votre ceinture autour des reins, et vos lampes allumées. » (v. 35). C’est la modalité. Tout d’abord « la ceinture autour des reins », une image qui rappelle l’attitude du pèlerin, prêt pour se mettre en chemin. Il s’agit de ne pas s’enraciner dans des demeures confortables et rassurantes, mais de s’abandonner, d’être ouvert avec simplicité et confiance au passage de Dieu dans notre vie, à la volonté de Dieu, qui nous conduit vers le but suivant. Le Seigneur marche souvent avec nous, et si souvent il nous accompagne par la main, pour nous conduire, pour que nous ne nous trompions pas sur ce chemin difficile. En effet, celui qui fait confiance à Dieu sait bien que la vie de foi n’est pas quelque chose de statique, mais est dynamique : la vie de foi est un parcours continu, pour se diriger vers des étapes toujours nouvelles, que le Seigneur indique jour après jour. Parce qu’il est le Seigneur des surprises, le Seigneur des nouveautés, mais des vraies nouveautés.

Puis il nous est demandé de garder « les lampes allumées », pour être en mesure d’éclairer l’obscurité de la nuit. C’est-à-dire que nous sommes invités à vivre une foi authentique et mature, capable d’éclairer les nombreuses “nuits” de la vie. Nous le savons, nous avons tous vécu des jours qui étaient de vraies nuits spirituelles. La lampe de la foi demande d’être nourrie en continu, par la rencontre cœur à cœur avec Jésus dans la prière et dans l’écoute de sa Parole. Je redis quelque chose que je vous ai dit si souvent : portez toujours un petit Évangile dans votre poche, dans votre sac, pour le lire. C’est une rencontre avec Jésus, avec la Parole de Jésus. Cette lampe nous est confiée pour le bien de tous : personne, donc, ne peut se retirer dans l’inimité sur soi, dans la certitude de son salut, désintéressé des autres. C’est un fantasme de croire que l’on peut s’éclairer soi-même de l’intérieur. C’est un fantasme. La vraie foi ouvre le cœur au prochain et incite à la communion concrète avec les frères, surtout avec ceux qui se trouvent dans le besoin.

Jésus, pour faire comprendre cette attitude, raconte ensuite la parabole des serviteurs qui attendent le retour du maître qui rentre des noces. (vv. 36-40), présentant un autre aspect de la veille : être prêts pour la rencontre ultime et définitive avec le Seigneur. Chacun de nous vivra ce jour de la rencontre. Chacun de nous a une date de rencontre définitive. Le Seigneur dit « Heureux ces serviteurs-là que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller ; … S’il revient vers minuit ou vers trois heures du matin et qu’il les trouve ainsi, heureux sont-ils !» (vv. 37-38). Par ces paroles, le Seigneur nous rappelle que la vie est un chemin vers l’éternité ; par conséquent, nous sommes appelés à faire fructifier tous les talents que nous avons, sans jamais oublier que « la ville que nous avons ici-bas n’est pas définitive : nous recherchons la ville qui doit venir » (He 13,14). Dans cette perspective, chaque instant devient précieux, c’est pourquoi il faut vivre et agir sur cette terre en ayant dans le cœur la nostalgie du ciel. Les pieds sur la terre, marcher sur la terre, travailler sur la terre, faire le bien sur la terre, avec le cœur nostalgique du ciel.

Nous ne pouvons pas vraiment comprendre en quoi consiste cette joie suprême, cependant Jésus nous le fait sentir avec la comparaison du maître qui, trouvant les serviteurs encore éveillés à son retour, « c’est lui qui, la ceinture autour des reins, les fera prendre place à table et passera pour les servir » (v. 37). La joie éternelle du paradis se manifeste ainsi : la situation se renversera, et ce ne seront plus les serviteurs, c’est-à-dire nous, qui serviront Dieu, mais Dieu même se mettra à notre service. Jésus le fait dès à présent. Jésus prie pour nous, il nous regarde et prie le Père pour nous. Jésus nous sert à présent, il est notre serviteur. Cela sera la joie définitive. La pensée de la rencontre finale avec le Père, riche en miséricorde, nous remplit d’espérance, et nous stimule à l’engagement constant pour notre sanctification et pour construire un monde plus juste et fraternel.

Que la Vierge Marie, par son intercession maternelle, soutienne notre engagement.



Méditation du pape François
Traduction : Anne Kurian-Montabone

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Autre commentaire de ce jour.


Il y a un service qui sert et un service qui se sert


Une vie qui n’est pas service ne vaut pas la peine d’être vécue (Pape François, homélie à Cuba, 2015). Si quelqu’un veut être grand il doit servir les autres, pas se servir lui-même (Mc 9, 34).

L’Evangile que nous venons d’écouter nous place devant le mouvement que provoque le Seigneur chaque fois qu’il nous visite : il nous éveille. Nous réveille. Il nous fait sortir de notre somnolence pour mieux faire ta volonté (Ps 39) : Me voici, Seigneur, je viens faire ta volonté.

L’évangile de ce jour nous ouvre les yeux sur la beauté de mener une vie aux aguets des besoins des autres. Une vie, disait le pape au sanctuaire marial de Cuba, de contemplation de l’autre. Un chrétien qui n’est pas éveillé aux besoins des autres est un chrétien de façade. Un triste chrétien (Pape François).

Être aux aguets des besoins des autres. Prendre soin de la fragilité des autres. Garder nos yeux éveillés comme ceux du bon samaritain (cf. Lc 10, 25). Voilà qui exige beaucoup de vigilance. Le danger de se servir dans le service des autres, le danger de la mainmise sur l’autre  est toujours à nos portes.

Il faut, disait le pape François dans une homélie très forte à Cuba, nous prémunir contre la tentation du service qui se sert. Il y a un service qui sert et un service qui se sert. Il ajoute : Il y a une façon d’exercer le service qui vise comme intérêt le bénéfice des “miens”. Cela s’appelle dans les mots d’aujourd’hui de la collusion. Le pape saint Jean XXIII écrivait dans son journal qu’on se forme facilement des formes du service du Seigneur qui sont bien plutôt l'expression de notre goût, de notre ambition, de notre caprice.

Cette page concerne d’abord Jésus. Le plus grand, lui l’égal de Dieu s’est abaissé… en état de service. On a écrit que la créature n’a pas voulu servir son Créateur; le Créateur, en la personne de Jésus, est venu servir sa créature à genoux pour laver les pieds, prélude à l’immense service qu’il rendra à l’humanité  en prenant, justement, la dernière place : celle du serviteur dont parlait Isaïe (cf. Is 52, 13-53,12 ; Mt 8,17 ; Ac 8, 32-35, etc.).

Celui qui parcoure l’Évangile même en diagonale a une forte sensation que ce qui rend heureux Jésus fut de se tenir en habit de service. Jésus n’est pas venu pour être servi, mais pour servir. Il y a dans cet agenouillement de Jésus, dans son empressement à se soucier des autres, une annonce prodigieuse d’une vie en état de sortie de chez lui.  Je paraphrase ce qu’écrivait saint Irénée : ce n’est pas parce qu’il avait besoin de nous que Dieu nous créa mais pour avoir quelqu’un à servir. Le texte dit : pour avoir quelqu’un en qui déposer ses bienfaits. Dieu nous a créés pour nous servir. Étourdissant ! Et nous, est-ce que nous restons en tenue de service ?

Je reprends ici ces mots, je le répète, très forts du pape au sanctuaire Notre-Dame-de-la-Charité à Cuba : Nous sommes invités à « sortir de chez nous », à avoir les yeux et le cœur ouverts aux autres. Notre révolution passe par la tendresse, par la joie qui se fait toujours proximité, qui se fait toujours compassion et nous conduit à nous impliquer, pour servir, dans la vie des autres. Notre foi nous fait sortir de chez nous pour aller à la rencontre des autres afin de partager joies et allégresses, espérances et frustrations. Notre foi nous fait sortir de la maison pour visiter le malade, le détenu, celui qui pleure et celui qui sait aussi rire avec celui qui rit, se réjouir des joies des voisins.

Servir. Que c’est beau d’être au service des autres! Cela plus que toute autre chose nous rend semblables à Jésus venu non pour être servi, mais pour servir.  Le miracle qui se reproduit chaque jour, c’est d’être les mains, les pieds, les yeux, le cœur de Jésus. Cela nous tient en état d’éveil.

Fais que cette offrande puisse Te glorifier et que notre participation à l’eucharistie (oraison sur les offrandes) renforce notre désir de faire ta volonté. AMEN.



Abbé Gérard Chaput. Valleyfield
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Béni soit donc, celui à la porte duquel le Christ frappe. Notre porte est la foi, qui, si elle résiste, défend toute la maison » (Saint Ambroise)

   « Jésus veut que notre existence soit laborieuse, que nous ne baissions jamais la garde, pour accueillir avec gratitude et émerveillement chaque nouveau jour que Dieu nous donne » (François)

   « […] La vigilance est "garde du cœur", et Jésus demande au Père de nous garder en son Nom. L’Esprit Saint cherche à nous éveiller sans cesse à cette vigilance […] » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 2.849)








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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Mer 23 Oct 2024 - 14:16

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Mercredi 23 Octobre 2024
Mercredi de la 29ème semaine du Temps Ordinaire.


L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de Saint Jean de Capistran,
Prêtre Franciscain, Patron des aumôniers militaires (1386-1456).


Saint Ignace de Constantinople, Patriarche
de Constantinople (+ 878)
Saint Pierre Pascal, Religieux de l'Ordre Notre-Dame
de la Merci, Évêque de Jaën en Espagne,
Martyr (1227-1300).
Bienheureuses martyres de Valenciennes
Onze moniales martyres de la Révolution
française (+ 1794)
Bienheureuse Caridad Álvarez Martín,
Religieuse Augustine Missionnaire martyre
Et Bienheureuse Esther Paniagua Alonso
Soeur Augustine Missionnaire martyre (+ 1994)


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Textes de la Messe du Jour

Lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens 3, 2-12… Livre d'Isaïe 12, 2.4bcde-5a.5bc-6… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 12, 39-48.:


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Commentaire de ce jour.


Le mur percé


Cette homélie est destinée à l'origine à des responsables de communauté religieuse. Nous vous la partageons néanmoins et espérons que vous y trouverez un enrichissement personnel.


Hier la parabole de Jésus insistait sur la fidélité du serviteur qui reste en tenue de travail, et il promettait la récompense : lui-même, dans son Royaume, servira ceux qui l'auront servi.

Aujourd'hui Jésus nous met en garde contre l'insouciance : il ne faut pas laisser le voleur percer le mur ! Attentifs à ne pas nous laisser surprendre, il nous faut être prêt pour la venue du Fils de l'Homme, même s'il tarde à venir.

Pour les disciples de Jésus, le maître qui tarde est facile à identifier : c'est le Christ monté aux cieux et qui reviendra inaugurer son règne définitif. Quant au serviteur de la parabole, c'est d'abord le (la) responsable de communauté, mais, plus largement, c'est chacun(e) de nous, car dans l'Église chacun(e) est en responsabilité, chacun(e) a part à la mission, chacun(e) travaille au compte du Maître.

Devant l'urgence du témoignage, il ne peut être question de prendre du bon temps ni de tirer un profit personnel des responsabilités assumées au nom du Seigneur. Et c'est à chacun(e) de nous que Jésus s'adresse lorsqu'il dit : « À qui l'on a beaucoup donné, on réclamera davantage. »

Dieu nous a beaucoup confié. Comment ? En nous manifestant sa volonté. Connaître la volonté d'un Dieu qui est Père, c'est la grande chance du croyant, et cela doit susciter en nous l'action de grâces de tous les jours. Dieu nous a beaucoup confié: c'est dire qu'il nous a fait largement confiance. Et désormais toute notre existence de serviteurs ou de servantes se déploie sous le signe d'une Béatitude toute spéciale, la béatitude du travail, de la fidélité dans le quotidien, de la vigilance.

Heureuses êtes-vous, vous les servantes que le Maître en arrivant trouvera en train de veiller.

Pourquoi êtes-vous rassemblées aujourd'hui dans une même Eucharistie, dans une seule action de grâces ? Parce que le Maître a fait de vous ses intendantes, soit comme formatrices de sœurs plus jeunes, soit comme responsables de communauté, ou encore parce que vos sœurs ont souhaité pour vous ces temps forts de réflexion en vue d'un service communautaire, ou simplement en vue d'une présence plus libre et plus vraie au sein de la communauté.

Vous voilà donc établies par le Maître « sur sa maison », afin que vos sœurs trouvent toujours en temps voulu, pour chacune et pour toutes, « leur ration de froment », c'est-à-dire pour qu'elles puissent exister, dans le monastère, comme femmes, comme chrétiennes et comme consacrées. Et les trois vont ensemble, car une sœur ne serait pas chrétienne à part entière si elle n'allait au Christ avec son être de femme; une sœur ne serait pas authentiquement consacrée à Dieu si elle ne mettait en œuvre toutes les énergies de son baptême chrétien.

C'est là, pour chaque sœur, l'œuvre de toute une vie, et cela réclame de chacune une vulnérabilité croissante à la parole de Jésus, un accueil toujours plus libre du travail de l'Esprit Paraclet. Mais parce que vous êtes intendantes dans la maison de Dieu, vous vous trouvez au service de chacune et de toutes pour leur foi vive au Dieu vivant et pour leur espérance vivante dans le Christ qui les régénère.

Heureuses êtes-vous, puisque toute votre vie devient une veille dans l'attente du Seigneur. Vous lui offrez votre souci du troupeau et votre espérance inlassable, vos longues patiences et votre gratuité à son service, et c'est lui qui, dans sa parabole, parle de récompense à propos du serviteur vigilant: "Vraiment, je vous le déclare, le maître lui confiera la charge de tous ses biens", non plus seulement la charge de la maisonnée, mais la gérance de tous ses biens, en son nom et place.

Curieuse générosité ! La récompense du bon serviteur, ce sera de servir encore plus, et de donner davantage; mais avec une certitude qui le rendra heureux : il saura, il sentira la totale confiance de son Maître.



Père Jean-Christian Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


Vous aussi, tenez-vous prêts : c'est à l'heure où vous n'y penserez
pas que Le Fils de l'homme viendra.


« Vous aussi, tenez-vous prêts ». L’avertissement que nous adresse Le Seigneur Jésus est très clair. Nous sommes dans la même position que ce maître de maison visité à l’improviste par un voleur.
L’image est assez étrange, car si nous sommes le maître de maison qui veille sur son domaine, le Fils de l’Homme est alors le voleur qui perce le mur !

Comment Jésus a-t-il pu employer une image négative pour se décrire lui-même ? Nous comprenons qu’il a d’abord voulu décrire l’effet de surprise.
Le maître de maison assoupi nous représente. Le fait qu’il soit endormi est légitime : la nuit est réservée au sommeil.
Nous ne sommes pas dans un cas comparable à celui des dix vierges qui devaient veiller l’arrivée de l’époux mais qui ont cédé au sommeil.
Pourtant la chute de la parabole est liée au même ressort : nous ne savons pas l’heure où le Fils de l’Homme viendra, qu’il soit représenté par un voleur ou par un marié.

Ce dont il est question est donc un rendez-vous important. « Si le maître de maison connaissait l’heure », « il ne laisserait pas percer le mur ».
Cette évidence que Jésus énonce montre l’aspect inéluctable de la visite du voleur. Quand il est vient, il est impossible de lui résister, parce que la surprise joue toujours en sa faveur.
Ainsi, quand le Seigneur viendra, il n’y aura rien à faire contre lui, il est réellement irrésistible.
Il faut donc préparer sa venue avant qu’elle n’advienne.

La différence majeure vient cependant de l’objet et de la nature de la visite. Le voleur perce en effet le mur de la maison, au milieu de la nuit, pour prendre un bien précieux qu’il convoite mais qui ne lui appartient pas.
Le Seigneur Jésus, Lui, vient également au milieu de la nuit mais il prend un bien qui lui appartient. Là est notre Espérance et notre Joie.

L’homme en effet a fait un choix : il a choisi de s’éloigner de Dieu, il a choisi de vivre sans Lui et de s’enfoncer dans les ténèbres.
Le voici à présent prisonnier d’une nuit qui semble sans fin. Lui qui a été créé libre, pour aimer, est à présent esclave de la mort.
Mais Le Seigneur ne peut pas supporter de voir l’homme ainsi prisonnier, il a donc choisi de venir percer le mur de sa prison et de le soustraire à l’esclavage de la mort.

Cet Évangile est donc un appel à nourrir notre Espérance ; même si notre nuit semble ne jamais devoir finir, nous savons désormais que le Salut est proche, il adviendra au cœur de la nuit.
Nous avons tellement de prix aux yeux du Seigneur, qu’il est prêt à percer les murs pour nous rejoindre.
Nous sommes le trésor qu’il désire et qu’il recherche.

Mais ce qui nourrit notre Espérance construit également notre responsabilité. Le voleur ne s’encombre pas, il file vite dans la nuit.
Nous n’avons donc pas de temps à perdre pour mettre en valeur chaque talent reçu. Tout ce qui sera terne en nous, sera laissé sur place. Tel est le châtiment.
Car même si nous vivons en exil, nous avons un travail de préparation à effectuer pour le retour, la maison de notre âme doit être bien gérée.
Elle ne nous appartient pas et quand son maître viendra, il nous faudra rendre compte de notre gestion.

Seigneur Jésus, tu es le voleur que nous attendons de tout cœur ; viens nous arracher au pouvoir de la nuit que nous avons choisie.
Renouvelle-nous dans les dons de ton Esprit, que nous sachions rester au travail de sanctification de notre âme le jour et la nuit, que nous sachions vivre de ton Évangile à temps et à contretemps, pour te donner la joie de trouver radieux le trésor de notre âme que tu désires tant.



Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


Déconfiner nos images de Dieu


Cela suffit le discours de la peur de Dieu. Cela suffit de se déclarer chrétiens de droite ou de gauche. Cela suffit de voir d’un côté les bons et de l’autre les mauvais. Nous sommes tous et toutes, plus ou moins, un mélange de droite ou de gauche, de bien et de mal, d'ombre et de lumière.

L’évangile entendu appelle à « travailler » notre connaissance de Dieu. Il est question de travail. Heureux le serviteur qui travaille à nourrir sa maisonnée. Quel est ce travail qui réjouit le maître à son retour ? Je risque une réponse parmi tant d’autres. Offrir des tables de questionnement sur ce maître qui reviendra chez lui.

Trop souvent, nous tenons pour acquis que nous connaissons ce maître qui reviendra chez lui. Pour les uns, ce maître est d’une générosité inattendue. Il lui confiera davantage de bien. Pour d’autres, il est d’une sévérité impitoyable. Il lui fera partager le sort des infidèles. Maître Eckhart enseigne que tout ce que tu fais et penses sur Dieu est plus sur toi que sur lui. Aujourd’hui, nous sommes nombreux à défendre l’existence de ce maître. Nombreux aussi ceux qui s’interrogent sur qui il est.

Que connaissons-nous de ce maître dont personne n’a jamais vu ? Nous avons bien une image de lui, mais l’avons-nous rencontré ? Ce qui meurt actuellement, ce sont nos images « fabriquées » d’un Dieu dogmatique qui vit dans un autre monde, loin, très loin du nôtre. Il faut « faire le ménage » sur nos idées toutes faites, sur nos fantasmes, voire nos idolâtries sur Dieu. Qui est ce maître pour nous ? En quel maître nous ne croyons plus ? Que signifie-t-il pour nous ?

Ces questions nous taraudent, nous tiennent en éveil. Elles nous collent à la peau à toutes les étapes de notre vie. Je dirais même que plus nous avançons en âge, plus nos certitudes d’autrefois s’évanouissent, plus nos convictions disparaissent dans un flot de questionnements qui ne semble jamais s’apaiser. Se questionner ne signifie pas perdre foi. Cela nous tient en mode « faire connaissance » de Jésus non par ouï-dire, mais en entrant un peu dans son intimité. En goûtant sa présence. En humant la fraîcheur de ses comportements.

Se tenir prêts, réunis autour d’une table partageant nos questionnements, nos recherches sur Dieu, à donner une réponse personnalisée sur qui est ce maître, dans une culture en passe de rejeter Dieu (Joseph Moingt). Se tenir prêts à répondre que le Dieu tout-puissant et sévère de notre catéchisme, punitif et exploitant nos failles, n’est plus croyable. À répondre que ce maître n’est pas responsable de nos situations pandémiques, des catastrophes naturelles. À répondre comme l’exprimait au début des années 90 un théologien belge, A. Gesché, qu’un Dieu hors du monde, un Dieu séparé, nous a amené à un monde sans Dieu.  

Il appartient à tous les baptisés et pas seulement aux clercs de définir l’identité de ce Maitre. Nous sommes tous responsables de le faire vivre dans le monde actuel, de « travailler » à rafraichir son image. Prendre la parole et agir pour bien présenter ce Maître est une responsabilité baptismale. Le pape a bien compris cela en invitant tout le peuple de Dieu et pas seulement la hiérarchie à entrer en mode synodale.

Garder notre lampe allumée n’est pas un appel à préparer pour un lointain au-delà. Ce serait alors comprendre l’Évangile comme une fuite du quotidien. Le jour du Fils de l’Homme arrive à chaque instant de nos journées et plusieurs fois par jour. Matthieu au chapitre 25, affirme cela quand il termine son récit du jugement dernier par ces mots : ce que vous avez fait au plus petit, c’est à moi-même que vous l’avez fait.

L’attitude du maître et son retour à l’improviste ouvrent notre regard sur l’essentiel. Aujourd’hui la préoccupation des gens ne porte pas sur ce monde de l’au-delà.  Autant pour les croyants que les incroyants l’essentiel est de bâtir des projets de paix et non de malheur (Cf. Jr 29,11) pour y discerner qu’au-delà du voile noir de la nuit, une aube nous attend (poète Gibran).

( Autre piste possible : Ce que les évangiles rapportent sur ce Maître, ce dont les gens ont le plus retenu de lui après son départ, porte sur l’essentiel. Aujourd’hui l’essentiel ne porte pas sur le ciel après la vie de ce monde. Il ne porte même pas sur le monde de l’au-delà. Cela ne préoccupe pas les gens aujourd’hui. Il se préoccupe de vivre dans un environnement harmonieux, pacifique, sans haine ethnique. Sans l’exprimer, les gens désirent que le royaume tant annoncé par Jésus se concrétise dans leur vie. Les premiers chrétiens ont retenu de Jésus son acharnement à désirer transformer la société en royaume, en une terre ou fraternité et égalité sont la norme « ordinaire » de vivre.

La foule qui recherche Jésus, qui l’écoute, ne se soucie pas de leur vie après la mort ni même sur l’existence d’un monde de l’au-delà. Elle pressent que Jésus leur ouvre un chemin pour vivre dans un environnement harmonieux, pacifique, sans haine ethnique. La foule voit en Jésus un prophète porteur d’une bonne nouvelle. Notre monde porte les mêmes attentes.)

Dans la lecture, Paul invitait les Romains à « retravailler » en permanence le sens de mourir au péché. Il n’annonçait pas le monde de l’au-delà, mais la transformation radicale de ce monde. Sans ce « travail », nous risquons de nous ankyloser, de nous empêtrer à marcher sur un chemin sans issue.

À votre contemplation : demandons-nous chaque jour : quand t’avons-nous rencontré Seigneur ? Notre quotidien est plein de ces rendez-vous manqués avec ce maître par manque d’attention, de disponibilité aux autres. Commençons à « retravailler » notre image du Dieu de notre foi et notre espérance revivra. AMEN.



Abbé Gérard Chaput. Valleyfield
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « J’aimerais bien que le Seigneur daigne me réveiller du rêve de ma paresse, moi, qui, même en étant indigne, je suis son serviteur. Si seulement Il pouvait m’enflammer du désir de son immense amour et qu’il allume du feu de sa charité divine ! » (Saint Colomban, abbé)

   « La somnolence des disciples continue à être au fil des siècles une occasion favorable pour la puissance du mal. Ce manque de sensibilité des âmes confère au Mâlin un pouvoir dans le monde » (Benoît XVI)

   « En Jésus "le Royaume de Dieu est tout proche", il appelle à la conversion et à la foi mais aussi à la vigilance. Dans la prière, le disciple veille attentif à Celui qui Est et qui Vient dans la mémoire de sa première Venue dans l’humilité de la chair et dans l’espérance de son second Avènement dans la Gloire (cf. Mc 13 ; Lc 21, 34-36). En communion avec leur Maître, la prière des disciples est un combat, et c’est en veillant dans la prière que l’on n’entre pas en tentation” (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 2612)








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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Jeu 24 Oct 2024 - 12:23

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Jeudi 24 Octobre 2024
Jeudi de la 29ème semaine du Temps Ordinaire


Notre Dame Joie des Affligés - L'Eglise russe fête la Très Sainte Mère
de Dieu et toujours Vierge Marie en son icône « Joie des affligés ». (1640)


L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de Saint
Antoine-Marie Claret, Évêque, Fondateur des Missionnaires
Fils du Cœur Immaculé de Marie (1807-1870).


Saint Florentin, Moine (VIIe siècle)
Saint Potentin, Compagnon de saint Colomban
(VIIe siècle)
Saint Louis Guanella, Fondateur de la
Congrégation des Serviteurs de la Charité
et celle des Filles de la Providence (+ 1915)
Bienheureux Joseph Baldo, Fondateur de la
Congrégation des Petites Filles de Saint
Joseph (+ 1916)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la Messe du Jour

Lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens 3, 14-21… Psaume 33(32), 1-2.4-5.11-12.18-19… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 12, 49-53.:


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Commentaire de ce jour.


Un Feu sur la Terre


Comment Jésus envisageait-il sa propre Mission ? C’est ce que l’Évangile aujourd’hui veut nous faire comprendre en reprenant trois paroles assez étonnantes du Christ.

La première fait appel l’image du feu : « C’est un Feu que je suis venu allumer sur la Terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ! »
Chez les anciens prophètes d’Israël, le feu évoquait le Jugement de Dieu dans les derniers temps du monde.
Mais il s’agit ici d’autre chose, car déjà Jean le Baptiste avait annoncé à propos de Jésus : « Lui vous Baptisera dans L’Esprit-Saint et le Feu », ce qui allait se réaliser le jour de la Pentecôte, lorsque Jésus ressuscité enverrait sur les disciples rassemblés des langues de feu.
C’est alors, écrit Saint Luc, « qu’ils furent tous remplis d’Esprit-Saint et se mirent à parler d’autres langues, comme L’Esprit leur donnait de s’exprimer » (Ac 2,3).

L’incendie de Jésus dans le monde, c’est donc le feu de L’Esprit-Saint gagnant de proche en proche, purifiant tout, embrasant tout, illuminant tous les hommes.
C’est L’Esprit-Saint allumant la Foi dans le cœur des hommes grâce à la Parole portée jusqu’au bout du monde par les témoins de Jésus.

« Comme je voudrais, disait Jésus, comme j’ai hâte qu’il soit déjà allumé ! » Et ce désir de Jésus, nous avons à l’entendre encore aujourd’hui et à y répondre personnellement, car le Feu de Jésus couve en nous depuis notre naissance à la Vie de Dieu, depuis que Le Père a posé sur nous, au Baptême, le sceau de Son Esprit.
Il couve en nous, et il s’assoupit, comme tous les feux qu’on abandonne. C’est pourquoi aujourd’hui la Parole de Jésus vient nous réveiller, dans notre lassitude : « Ce Feu, comme je voudrais qu’il ait pris en toi. Je te voudrais ardent(e), fervent(e) comme la braise ; je te voudrais actif(-ve) comme la flamme, toujours impatiente de se communiquer. Ne laisse pas en toi mourir le Feu ! »

Sans transition, et d’une manière paradoxale, Jésus passe du feu à l’image de l’eau : « C’est un Baptême que j’ai à recevoir, et comme cela me pèse jusqu’à ce qu’il soit accompli ! »
Un Baptême, c’est une plongée dans l’eau en vue d’une purification.
Mais pourquoi Jésus dit-il : « J’ai à recevoir un Baptême », puisqu’il a été plongé déjà dans le Jourdain ? Et par ailleurs jamais il n’a eu besoin de purification spirituelle, Lui, Le Saint de Dieu !

En réalité, la plongée que Jésus envisage, c’est une immersion dans la souffrance. Il sent venir la Passion qui va le submerger ; il sait que les grandes eaux de la mort vont l’engloutir, Lui, le Juste, pour que soit purifié le genre humain tout entier.
Et il a hâte que ce Baptême soit accompli. Non pas comme un combattant menacé, qui se précipiterait dans la mort en disant : « Qu’on en finisse tout de suite ! », mais parce que cette plongée dans la Passion va lui permettre d’accomplir l’œuvre du Père, parce que sa mort va donner la Vie à tous les hommes, et parce que Lui-même, Le propre Fils de Dieu, à travers cette mort va passer à la Gloire du Père.

Ce Baptême dans la mort pour le Salut du monde était une idée familière à Jésus. En effet lorsque, un peu plus tard, Jacques et Jean revendiqueront les deux places d’honneur dans son Royaume, Jésus, pour toute réponse, leur demandera : « Pouvez-vous boire la Coupe que je vais boire ou être Baptisé du Baptême dont je vais être Baptisé ? »
C’est-à-dire : serez-vous capables de me suivre jusque dans le Martyre ?

Ainsi Jésus est conscient que pour allumer sur la Terre le Feu de L’Esprit-Saint il doit passer Lui-même par le Baptême des Souffrances.
Quant à nous, ses témoins, nous aurons aussi notre part d’épreuves. Nous ne donnerons pas tous notre vie, notre sang, pour la cause de Jésus ; pourtant tous nous aurons, et nous avons dès aujourd’hui, à nous compromettre pour Lui, non seulement devant des étrangers, mais jusqu’au milieu des gens qui nous sont les plus proches, jusqu’au sein de notre propre famille.

C’est ainsi que l’on peut comprendre la troisième parole mystérieuse de Jésus : « Pensez-vous que ce soit la Paix que je suis venu mettre sur la Terre ? Non, je vous le dis, mais plutôt la division. »
Là encore, entendons bien le langage paradoxal de Jésus. Lui qui a proclamé : « Heureux les artisans de Paix », Lui qui est apparu « pour guider nos pas sur une route de Paix » (Lc 1,79), Lui « qui est notre Paix » (Ep 2,14), ne nous dit pas aujourd’hui : « Je veux la brouille dans les familles, je veux l’incompréhension entre les générations », mais - et c’est tout différent - il prévoit que la fidélité à son Évangile amènera ses disciples à être incompris et rejetés, parfois même de ceux qui leur sont les plus chers.

La Parole de Jésus à l’œuvre dans notre cœur nous conduira parfois, dans la Communauté, à poser humblement des choix, à garder un cap, à opter pour la Montée du Carmel, pour la conversion de notre groupe, à contre-pente de certains conforts de vie ou de pensée.

C’est ce que l’Évangile appelle « être signe en butte à la contradiction » : cela n’a rien à voir avec l’intransigeance ou la mauvaise humeur, et cela réclame bien plutôt un parti pris de douceur et de non-violence.
Ainsi, à l’engagement du Christ jusqu’à la Croix pour le Salut des hommes devra répondre le courage des Baptisés pour témoigner de Lui jusque dans la vie familiale.
Et l’une des plus belles victoires d’un Chrétien ou d’une Chrétienne sera d’apporter la Paix de Jésus même dans une famille divisée, même dans une Communauté longtemps visitée par l’épreuve, même entre des Sœurs qui doivent réapprendre à se faire confiance.



Père Jean-Christian Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


Frères, je tombe à genoux devant Le Père, qui est la source
de toute paternité au Ciel et sur la Terre.


Décidément cette lettre aux Ephésiens est admirable. Elle est une continuelle invitation à revenir à la Source Divine de Vie pour nous y laisser réenfanter.
Dans ces versets quatorze à vingt-et-un du chapitre trois, Saint Paul tourne ici notre regard vers Notre Père du Ciel dans un geste de reconnaissance, d’admiration et d’action de grâce : « Frères, je tombe à genoux devant Le Père, qui est la source de toute paternité au Ciel et sur la Terre ».
L’univers entier, immense et diversifié, le monde de tous les êtres vivants, chacun d’entre nous, est inscrit dans la paternité de Dieu comme dans sa source et nous pourrions rajouter ainsi que dans sa maternité.
Car Dieu est au-delà du masculin et du féminin.
Sa paternité et sa maternité qualifient sa relation envers sa création à l’intérieur de laquelle l’homme occupe la place centrale.
Jean-Paul II, reprenant le verset de l’Apôtre en le développant, nous dit : « La paternité Divine, suivant Saint Paul, constitue l'origine et le modèle de toute paternité et de toute maternité dans le cosmos (cf. Ep 3, 14-15), en particulier de la maternité et de la paternité humaines. »

C’est vers cette paternité Divine source de toute paternité et maternité humaines que Saint Paul veut nous orienter.
Invitation à nous en rassasier afin de pouvoir faire le deuil des manques que nous avons eu peut-être à souffrir de la paternité et de la maternité humaines qui nous ont façonnés ; mais surtout pour en tirer un plus grand bien, en devenant les ministres d’une paternité ou d’une maternité que nous aurions aimé recevoir.

C’est un chemin de Foi et d’Espérance que de découvrir à travers ces paroles du Psaume : « Mon père et ma mère m’abandonnent, le Seigneur me reçoit » (Ps 26, 10) que la paternité et la maternité de Dieu sont plus solides que toute paternité et maternité humaines.

Seul Jésus peut nous révéler Dieu en sa tendresse et en sa fidélité. Et cela, il le réalise en nous proposant dans L’Esprit Saint de communier à sa vie filiale.
En Lui-même, il nous manifeste le visage du Père : « Qui m’a vu, a vu Le Père » (Jn 14, 9). Par le don de L’Esprit-Saint, il nous dévoile toute la Tendresse maternelle de Dieu. Il s’agit donc pour nous de demeurer dans l’Amour filial du Christ.
Nous retrouvons là le souhait de Saint Paul : « Que Le Christ habite en vos cœurs par la Foi ; restez enracinés dans l’Amour, établis dans l’Amour.
Ainsi vous serez capables de comprendre avec tous les fidèles quelle est la largeur, la longueur, la hauteur, la profondeur…
Vous connaîtrez l’Amour du Christ qui surpasse tout ce qu’on peut connaître. Alors vous serez comblés jusqu’à entrer dans la plénitude de Dieu ».
Fondés dans cet Amour Divin qui nous précède, qui nous comble et donne sens à notre existence, nous serons alors rendus capables d’aimer.

« Seigneur, riche en Miséricorde, Béni sois-tu ! A cause du grand Amour dont tu nous as aimés, alors que nous étions morts par suite de nos fautes, tu nous as fait revivre avec Le Christ (Ep 2, 4-6).
En Lui, Ton Fils bien-aimé, tu nous donnes accès à ton Amour pour nous y enraciner et vivre de la sève de ton Esprit.
C’est là que se trouve notre Terre où nous pouvons accueillir notre véritable identité. Oui, Seigneur, nous le croyons, ta grâce parle plus fort que nos blessures et notre péché car tu as le pouvoir de réaliser en nous par ta puissance infiniment plus que ce que nous pouvons demander ou même imaginer (Cf. 3, 20).
Gloire à Toi Seigneur ‘dans l’Église et dans Le Christ Jésus pour toutes les générations dans les siècles des siècles’ (Ep 3, 21). »



Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


Je suis venu apporter un Feu sur la Terre, et comme
je voudrais qu'il soit déjà allumé !


À la naissance du Sauveur, un Ange du Ciel annonçait cette heureuse nouvelle au groupe des privilégiés, les pauvres bergers :
"N'ayez pas peur, un Sauveur vous est né." (Lc 2,11)
Puis une multitude de l’armée Céleste loue Dieu : "Gloire à Dieu dans les lieux très hauts, et, sur la terre, paix parmi les humains en qui il prend plaisir !" (Lc 2,14) La mission du Sauveur consiste donc à apporter la Paix à l’humanité.

Lorsqu’il couronne sa mission par sa Résurrection, Le Seigneur rencontre ses disciples en leur souhaitant la Paix. (Lc 24,36 ; Jn 20,19)
À la fin du dernier repas avec les siens, il leur avait promis la Paix, dont il est la source  "Je vous laisse la Paix, je vous donne ma Paix." (Jn 14,27) "Je vous ai parlé ainsi pour que vous ayez la Paix en moi." (Jn 16,33)
Comment Jésus peut-il dire maintenant que ce n’est pas la Paix qu’il vient établir dans le monde, mais la division et la guerre ?
Comment comprendre cette apparente contradiction ?

Feu et Baptême

Le feu est un symbole, qui, à travers la Bible, signifie la présence purificatrice de Dieu. Il se présente en Juge qui discerne le bien du mal et qui sépare le bon grain de la paille.
À la Pentecôte, L’Esprit descend sur chacun des disciples présents sous la forme de langues de feu. (Act 2,3)
Il vient les purifier et, en même temps, les fortifier et les inspirer de louer les merveilles accomplis par Le Seigneur.
À ces Galiléens, des pêcheurs ignorants, il donne le courage de s’adresser à la foule et d’affronter les 71 membres du Sanhédrin, la plus haute autorité chez les Juifs. (Act 4,1ss ; 5,17ss)
Le Baptême noie dans la mort celui qui y est plongé. Le péché et la souffrance du passé disparaissent dans l’eau du Baptême. Purifié de tout mal, le Baptisé sort transfiguré de cette immersion.

Impossible d’être neutre

Au Nom de Dieu, Son Père, Le Christ offre au monde la Vie, la Paix et le Bonheur. En le ressuscitant, Dieu lui donne son propre titre de "Seigneur", pour qu’il soit la source de la Paix et de tous les biens qui peuvent combler la personne humaine.
Pour recevoir cette Paix, le monde doit s’ouvrir au Ressuscité par la Foi. C’est une décision libre que chacun prend face au mystère du Crucifié-Ressuscité, mais cette décision exige l’exclusivité.
Il ne peut être question de dire un "oui", qui n’engagerait qu’une partie de notre personne. Un tel engagement suppose nécessairement une conversion, un renoncement à tout son passé de péché et de refus de Dieu.
Cette décision pour Le Christ provoque fatalement une séparation de ceux et celles qui ne partagent pas la même Foi.

Tout Amour exige un sacrifice, le pur Amour, sans mélange, réclame le sacrifice absolu de tout ce qui s’oppose à cet Amour ou même à ce qui se trouve en dehors de lui.
"Les petites causes demandent de petits sacrifices, mais les grandes causes exigent de grands sacrifices," selon un précepte du parti communiste.

Les exemples sont nombreux d’amoureux qui ont tout quitté, parents et amis, par fidélité à la personne qu’ils aimaient.
Ils ont tout abandonné et sacrifié pour un amour transitoire d’ici-bas, tandis que Celui qui sollicite notre Amour est Le Fils unique de Dieu :
"Il m’a aimé et s’est livré pour moi," s'écrie Saint Paul (Gal 2,20). La réponse, qui correspond à un tel Amour, ne peut être que radicale, comme celle de François d’Assise, se dépouillant de tout et se séparant de son père, qui ne reconnaît plus son fils, qui s’avance sur le chemin du dénuement et de la sainteté.



Père Jean-Louis D’Aragon, s.j. Villa Loyola
professeur honoraire de la Faculté de théologie
et de sciences des religions. (FTSR)

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « La prière n’est que l’union avec Dieu. Celui qui possède un cœur pur et uni à Dieu vit en lui-même une sorte de tendresse et de douceur qui l’enivre, il se sent entouré comme d’une lumière extraordinaire » (Saint Jean-Marie Vianney)

   « Dans le "oui" pour Le suivre est compris le courage de se laisser brûler par le feu de la passion de Jésus Christ » (Benoît XVI)

   « Le Baptême de Jésus, c’est, de sa part, l’acceptation et l’inauguration de sa mission de Serviteur souffrant. Il se laisse compter parmi les pécheurs (cf. Is 53, 12) ; il est déjà "l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde" (Jn 1, 29) ; déjà, il anticipe le "baptême" de sa mort sanglante (cf. Mc 10, 38 ; Lc 12, 50). Il vient déjà "accomplir toute justice" (Mt 3, 15), c’est-à-dire qu’il se soumet tout entier à la volonté de son Père : il accepte par amour le baptême de mort pour la rémission de nos péchés » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 536)








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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Ven 25 Oct 2024 - 13:47

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Vendredi 25 Octobre 2024
Vendredi de la 29ème semaine du Temps Ordinaire (Année paire).


Dédicace des églises consacrées
églises dont on ne connaît pas la date de
consécration
Saints Crépin et Crépinien, Martyrs à
Soissons (+ 285)
Saint Marcellin, Pape (29e) de 296 à 304 et
martyr (+ 304)
Saint Chély (Hilaire de Mende), Évêque (+ 540).
Quarante martyrs d'Angleterre et du Pays de
Galles, Catholiques martyrisés en Angleterre
et au Pays de Galles entre 1535 et 1679
Bienheureux Carlo Gnocchi, Prêtre et Fondateur
de la Fondation : « Pro Juventute »
(1902-1956)


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Textes de la Messe du Jour

Lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens 4, 1-6… Psaume 24(23), 1-2.3-4ab.5-6… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 12, 54-59.:


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Commentaire de ce jour.


La pluie vient


Quand une communauté fait confiance à une sœur au point de lui proposer une tâche de formatrice ou de responsable, c’est qu’elle lui reconnaît une certaine intuition, une certaine capacité de discerner chez une jeune des signes de vocation, ou plus largement, dans la vie quotidienne, la faculté de discerner à temps si c’est le bon vent d’ouest qui arrive sur la communauté, porteur de fraîcheur et d’espoir pour les récoltes, ou si le vent du désert s’est levé, qui va accabler les sœurs et ensabler la maison.

« Vous savez reconnaître l’aspect de la terre et du ciel », dit Jésus. Et vous pourriez renchérir, en disant  : « Nous sommes en quête, justement, de critères plus fins, de repères plus objectifs, d’itinéraires plus souples ; nous acceptons maintenant de voir, sans les occulter, des symptômes de lassitude ou de tassement dans les personnes ou les communautés ; nous savons mieux deviner les richesses qui se cachent sous des dehors ingrats ; nous essayons d’entendre ce qui veut se dire au creux même des silences ou des mots maladroits. Vraiment notre « météo » commence à bien fonctionner ; Seigneur Jésus, aie confiance en nous  ! »

Mais Jésus nous arrête d’un mot inattendu, apparemment injuste et désolant, un mot heureusement au pluriel  : « hypocrites ! »

Où est donc l’hypocrisie ? Où est la comédie, où est le mensonge ? C’est que notre météo s’arrête à l’enveloppe de notre personne, à la bulle de notre microclimat.

« Quel temps fait-il dans ta bulle ? » Voilà la question du Seigneur, une question libératrice, parce qu’elle entame d’un seul coup bien des leurres. Notre microclimat personnel réclame, lui aussi, un discernement adulte, c’est-à-dire à la fois vrai et paisible. Il s’agit, selon saint Paul, de percevoir en nous et de nommer des tensions, des impuissances, des captivités de l’intelligence ou du cœur :

   * - vouloir le bien est à ma portée, mais non pas l’accomplir ;

   * - je découvre en moi une autre loi qui combat contre la loi que ratifie mon intelligence ;

   * - je me sens prisonnière de la loi du péché.

« Malheureuse que je suis ! Qui me délivrera  ! » (Rm 7, 18-24).

La réponse, chez Paul, est immédiate, et c’est déjà une prière  : « Grâces soient rendues à Dieu par Jésus Christ notre Seigneur  ! » Il m’offre la liberté, sa liberté de Fils, au moment même où devant lui je reconnais mes servitudes.

Et c’est bien cela que l’Esprit Saint nous amène à discerner : si nous savons reconnaître « l’aspect de la terre et du ciel », sachons reconnaître le temps que nous vivons, le kaïros que nous traversons, le « moment favorable » que Jésus nous offre. Sachons Le discerner dans notre vie, Lui, l’unique, en acte de guérison et de salut.

Accueillons ces temps forts de réflexion, enrichissants et déstabilisants, appauvrissants et restructurants, comme les étapes d’un Exode vers la liberté des filles de Dieu, comme le noviciat de véritables servantes du Seigneur.

Reconnaissons, « rien que pour aujourd’hui », ce temps de l’Eucharistie, comme le moment fertile entre tous, au cœur de la journée, celui où notre désir d’authenticité et notre soif de liberté intérieure se greffent sur le passage pascal de Jésus Fils de Dieu, et redisons, sûrs d’être entendus, la prière inépuisable que nous suggérait à l’instant le Psalmiste :

« Seigneur, apprends-moi à bien juger, à bien saisir, apprends-moi tes volontés. Que m’advienne ta tendresse, et je vivrai  ! »



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Autre commentaire de ce jour.


Esprits faux ! L'aspect de la Terre et du Ciel, vous savez le juger


La sagesse des paysans de Galilée (et sans doute de tous les paysans de la planète !) est légendaire.
Les moindres signes de la nature sont pour eux porteurs de messages. La direction du vent, la luminosité du Ciel : rien n’est muet, tout parle à qui veut bien se donner la peine d’écouter la voix de la nature.

C’est précisément cette excellence qui fâche Jésus : y aurait-il moins de signes de l’avènement du Royaume que du prochain changement météorologique ?
Le livre de la Révélation serait-il donc plus obscur que celui de la Création ? Non, bien sûr !
La venue du Messie était clairement annoncée par les prophètes et Jésus accomplit les signes qui permettent de le reconnaître.
Comment se fait-il que les hommes d’hier comme ceux d’aujourd’hui refusent d’entendre ou de voir ?
Pourquoi ne « savent-ils pas juger le temps où nous sommes » ?

Serait-ce parce qu’inspecter la terre de notre cœur, évaluer notre docilité au souffle de L’Esprit, présente des risques ?
Le risque de prendre conscience qu’il est urgent de nous convertir; le risque de découvrir qu’il nous faut prendre en main notre vie, vaincre nos inerties et nous mettre en route sur les traces de Jésus …
« Esprits faux, s’exclame Jésus ; vous étouffez la voix de votre conscience afin de pouvoir vivre à votre guise ; vous élucubrez des pseudo-sagesses pour justifier vos comportements immoraux; vous vous croyez riches, et vous “ne savez pas que vous êtes malheureux, pitoyables, aveugles et nus” (Ap 3, 17) ».

Pour tenter de nous arracher à notre aveuglement et réveiller notre bon sens spirituel, Jésus nous propose une parabole très simple, qui devrait nous permettre de « juger par nous-mêmes ce qui est juste ».
Notre-Seigneur raconte l’histoire d’un homme menacé d’un procès pour fraude financière - une situation que connaissent bien ceux qui sont plus préoccupés du royaume terrestre que de celui du Ciel.
Inutile de miser sur la clémence du tribunal : l’issue des débats sera sans surprise. Pour éviter le pire, il ne reste à l’inculpé que la durée du chemin qui le sépare du lieu du procès.
Aussi devrait-il logiquement tout mettre en œuvre pour trouver une solution à l’amiable avant d’être pris dans l’engrenage judiciaire.
Sa seule issue est de se réconcilier au plus vite avec son adversaire avant qu’il ne soit trop tard.

« Cet homme, c’est toi, nous dit Jésus. Crois-tu que tu puisses transgresser impunément la loi Divine sans avoir des comptes à rendre ?
Certes, tu as l’intention, demain, d’amender ta vie; mais “demain” t’appartient-il ? C’est aujourd’hui le temps de la conversion et de la Miséricorde.
Demain il sera peut-être trop tard : tu ne connais pas la distance qui te sépare du juste Juge.
Reconnais donc le temps où Dieu te visite, et hâte-toi d’accueillir la grâce de la réconciliation qu’il t’offre, pour éviter de paraître devant Lui chargé d’une dette insolvable ! »

« Seigneur, permets-moi de venir “acheter chez toi des vêtements blancs pour me couvrir et cacher la honte de ma nudité; un remède pour me frotter les yeux afin de voir clair.
"Voici que tu te tiens à ma porte et que tu frappes” (cf. Ap 3, 18) : accorde-moi de ne pas laisser passer le temps de ta grâce, mais de “me convertir, afin que j’entende ta voix, que je t’ouvre la porte et que tu puisses entrer chez moi pour prendre avec moi ton repas” (cf. Ap 3, 20) ».



Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


Nous donner un regard « sauveur »


Pour scruter l’Avenir, l’insondable mystère de l’Avenir au-delà « des nuages qui montent au couchant », il faut « être transformé en Jésus-Christ (Élisabeth de la Trinité) ». Il faut passer nos vies à « nous faire enseignable », à l’Écouter jusqu’à nous « revêtir de Lui-même ». Si nous voulons que nos regards sur cet Avenir, sur l’Avenir de notre Église qui vit des heures de grands bouleversements, nous en fassent discerner toute la beauté, ils doivent devenir plus divin qu’humain.

« Être au service de la foi en dehors de la foi », c’est « être sauveur avec mon Maître » (Élisabeth de la Trinité).  C’est offrir à notre entourage un regard « sauveur » comme Jésus. C’est ça être chrétien : être par notre regard véritablement« Présence et Vie ». Ce n’est pas comme je le disais tantôt, la manière dont nous parlons de Dieu qui impressionne notre monde, qui confirme que nous sommes «transformés en Dieu » mais bien la manière dont nous parlons, nous voyons les choses de ce monde (Madeleine Weil).

Que voyons-nous ? En ce qui concerne notre monde, notre premier regard, ce qui est « à notre porté » (Paul), ce qui nous affecte, ce sont des scènes de destructions qui nous horrifient, ces scènes de violence sans précédent entre nous humains. En regard de notre Église, nous ne voyons que le manque de prêtres, la diminution  (oui encore !) de la pratique dominicale ou de la fermeture d’églises, l’échec lamentable de toute cette mise à jour catéchétique qui nous confirment que nous traversons une crise de foi sans précédent dans l’histoire. Nous avons de nombreuses raisons d’être démoralisés. Mais si nous le sommes qui va croire que « nous sommes persuadés que le Christ continuera son œuvre jusqu’à son achèvement » (Phil 1,6), qui va croire en la Bonne Nouvelle ? Nietzsche disait que les disciples de Jésus devraient avoir l’air un peu plus « rachetés ». Avoir un regard « sauveur ».

Paul vient de nous dire dans la 1e lecture que « nous avons reçu de Dieu » un appel pressenti au plus profond des humains qu’ils soient juifs, musulmans, hindous, croyants ou non-croyants et  qui rejoint profondément les attentes de notre monde : « N’avoir entre nous que douceur, patience, nous supporter les uns les autres, avoir à cœur de garder des liens de paix ».

Sur le terrain du « service de la foi en dehors de la foi », nous avons « vocation » à devenir des expertes, des « pro-vocateurs » d’un regard « sauveur ». Notre monde a besoin d’être aidé à entrer dans ce « nouveau regard » qui nous sauve de la déprime, de l’angoisse, qui donne de la perspective d’Avenir à des comportements à première vue, misérablement misérable.

Récemment Rowland Wade, l’auteur de la « soif des entreprises » (Ed Hurtibise 2006) affirmait que l’humain est né bon, donc capable de vivre de cet esprit de « conjugalité », d’harmonie que nous offre le livre de la Création. Il ajoute blanc sur noir : « c’est le capitalisme des entreprises qui le corrompt ». Nous sommes corrompus par le désir, la soif du pouvoir qui nous fait appréhender l’autre comme foncièrement dangereux et qu’il faut s’en méfier. Si Sartre a écrit que « l’enfer, c’est les autres », saint Bernard lui a répondu « que le ciel, c’est l’autre ». De par nos origines divines, nous avons en nous les gênes de Dieu qui se laissent voir quand nous savons nous réconcilier « pendant que nous sommes en chemin ».

Femmes consacrées au cœur de monde, femmes  « temples de Dieu » (1 Cor 3,16) au milieu de notre société matérialiste, sans Dieu, vous avez mission – c’est ça « servir la foi en dehors de la foi » – de faire vôtre la dernière Parole que Jésus nous a laissée dans l’Apocalypse : Vous tenir à la porte et de frapper. « Je me tiens à la porte et je frappe (AP 3,20) ». Dans l’esprit de votre fondatrice, votre beauté, votre expertise, votre vocation première est de vous tenir, à la porte du monde, de  frapper à la porte du « peuple immense de ceux qui t’ont cherché » pour quand ce monde vous ouvrira leur porte, leur montrer plus que de le dire, que « vous êtes des mères qui portez Jésus dans vos cœurs, dans votre corps et que vous l’enfantez par de saintes œuvres qui doivent luire en exemple pour les autres (lettre aux fidèles de s. François) ».

À votre contemplation : Quelle est belle cette mission  d’être des « mères » de Dieu parce que vous gardez le feu bien allumé en vous consacrant à temps plein au service de la foi. Au nom de Dieu, «  je vous encourage à suivre l’appel que vous avez reçu de Dieu » et pour vous dire toute ma reconnaissance d’être « Présence et vie », je me fais louange et de gloire. AMEN



Abbé Gérard Chaput. Valleyfield
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Une prière intense n’écarte pas l’engagement dans l’histoire : en ouvrant le cœur à l’amour de Dieu, on l’ouvre aussi à l‘amour des frères et on se rend capable de construire l‘histoire selon le dessein de Dieu » (Saint Jean Paul II)

   « Nous devons cheminer avec fermeté dans la foi au Christ, fermeté dans la vérité de l’Evangile ; mais notre attitude doit évoluer continuellement en accord avec les signes des temps » (François)

   « (…) Chaque personne humaine, créée à l’image de Dieu, a le droit naturel d’être reconnue comme un être libre et responsable. Tous doivent à chacun ce devoir du respect (…) notamment en matière morale et religieuse (…) » (Catéchisme de l’Église Catholique, n° 1.738)








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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Sam 26 Oct 2024 - 11:15

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Samedi 26 Octobre 2024
Samedi de la 29ème semaine du Temps Ordinaire.


Saint Demetrius
Martyr à Sirmium en Dalmatie (IVe siècle)
Dédicace de la cathédrale de Nîmes (+ 1882)
Bienheureux Bonaventure de Potenza, Prêtre
franciscain (+ 1711)
Bienheureuse Céline Chludzińska Borzęcka, Veuve,
Religieuse, Co-Fondatrice (avec sa fille Hedwige)
des Sœurs de la Résurrection de Notre Seigneur
Jésus-Christ (1833-1913).


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)



Textes de la Messe du Jour

Lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens 4, 7-16... Psaume 122(121), 1-2.3-4ab.4cd-5... Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 13, 1-9.:


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Commentaire de ce jour.


Pilate, Siloé, le figuier


Dans cette page d’évangile, Luc regroupe trois paroles de Jésus, plus exactement deux paroles et une parabole, qui pointent toutes dans la même direction : toutes trois soulignent la nécessité de se convertir quand il est temps, quand il est encore temps.

Au point de départ, trois situations assez différentes :

   les Galiléens sont morts à cause de la cruauté de Pilate ;

   les dix-huit personnes ensevelies dans les décombres de la tour de Siloé, à Jérusalem, sont mortes par malchance : elles se sont trouvées au mauvais endroit au mauvais moment ;

   mais le figuier, lui, va mourir, coupé, de guerre lasse, par le propriétaire, parce qu’il est resté improductif durant quatre années, parce qu’il « occupait le terrain pour rien ».

L’enseignement de Jésus est tout en nuances. Pour le premier épisode, Jésus réagit à une mauvaise nouvelle qu’on lui annonce, et il pose lui-même la question : « Croyez-vous que ces Galiléens fussent de plus grands pécheurs que les autres Galiléens, pour avoir subi pareil sort ? » La réponse suit immédiatement, en deux temps : d’une part personne ne peut dire : telle souffrance, telle mort a été pour tel homme un châtiment ; d’autre part personne ne peut ôter à Dieu le pouvoir de rendre à chacun selon ses œuvres.

Pour le second épisode, Jésus renchérit lui-même en rappelant la catastrophe de Siloé ; et l’enseignement est le même : leur dette n’était pas plus grande ; ne voyez pas dans leur mort un châtiment, mais vous, acceptez la conversion. Quant à la parabole du figuier, elle ne fait état ni d’une cruauté ni d’une catastrophe ; elle décrit nos len-teurs, et la stérilité de l’Évangile à certains moments de notre vie.

Nous occupons le sol, nous épuisons la terre, pour quelle fécondité ? Le maître, de temps à autre, vient chercher des fruits pour son Église, les fruits de la charité active ou les fruits du vrai silence, et qu’avons-nous à lui donner ? Nous profitons du terreau de l’Église, des sacrements de la foi, des richesses de la vie fraternelle et du dévouement des frères et des sœurs ; pour quelles fleurs de paix, pour quels fruits de joie ?

La question du Seigneur, comme dans toutes ses paraboles, est à la fois douce et radicale. Si radicale que nous ne cesserons jamais de l’entendre jusqu’au moment de la grande rencontre et quelles que soient la vigueur et l’authenticité de notre réponse quotidienne. Mais dans cette exigence même le Seigneur nous révèle toutes les ressources de sa douceur. Et c’est là que la parabole complète les deux paroles précédentes en apportant un élément essentiel pour notre espérance : le sursis.

Nous sommes en sursis, nous restons en sursis tout au long de notre vie, en vue d’un sursaut de vigueur, d’un renouveau de fécondité, parce que Dieu ne se résigne jamais à la mort. Jésus vigneron s’attelle lui-même au travail de notre conversion : il bêche sa vigne, souvent, et il ajoute à chaque fois quelque poignées d’un engrais dont il a le secret, un engrais spirituel à base d’humilité, de simplicité et de courage, avec une bonne dose de confiance.

Demandons à la Vierge toute sainte, les uns pour les autres, en vue de ce travail de vérité et de conversion, l’aide de sa prière. En elle « la grâce de Dieu n’a pas été stérile ». Nous la chantons, au Carmel, comme la Vigne fleurie, la Vigne généreuse. Qu’elle nous aide à dire oui, le oui qui rend nos vies porteuses de Dieu, fécondes pour Dieu.




Père Jean-Christian Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


Halte à la superstition !

La première conclusion que l’on peut tirer de cet évangile est qu’il a une déconnexion entre nos actes personnels et la méchanceté et le malheur : ce n’est pas parce que nous sommes méchants que l’on va subir la méchanceté et le malheur. Cela nous paraît sans doutes évident, mais dans la mentalité de l’Ancien Testament, ce n’est pas du tout une évidence.
Sans doutes vous rappelez-vous de l’aveugle de naissance dans l’Evangile, et les apôtres qui demandent à Jésus si c’est lui ou ses parents qui ont péché. S’il m’arrive quelque chose, c’est que j’ai commis un péché, on voit ça aussi dans le livre de Job : dans ce conte inspiré, trois personnes qui lui sont envoyées pour lui dire que s’il lui arrive tous ces malheurs, c’est qu’il a fait quelque chose de mal…
Nous sommes parfois amenés à penser cela aussi. Et Jésus dit que non :


« Croyez-vous qu’ils étaient de moins bons Galiléens que les autres, qu’ils ont
subi ce sort-là parce qu’ils étaient mauvais ? Pas du tout ! »

Il y a donc une déconnexion entre ce que l’on peu vivre comme malheur, épreuve et qui nous sommes. Pour une personne vivant au temps de Jésus, c’est une grande découverte, marquant un avant et un après.

Les conséquences de nos bonnes actions sur le monde

Il y a aussi une connexion qui apparaît dans ce passage d’Evangile : nos actes retentissent au-delà de nous-mêmes. Une âme qui s’élève élève le monde.

Une âme qui s’élève élève le monde.

Nous n’avons pas toujours conscience de cela :


« Si vous ne vous convertissez pas, vous périrez de la même manière. »

Autrement dit, si vous ne comprenez pas la leçon qui est donnée à travers ces épreuves qu’ont subi ces gens, vous serez d’une certaine manière entraînés par les conséquences de vos actes. On le voit dans une famille, dans une communauté, dans un famille : les actes de certains retentissent sur tous.
On le voit aussi dans la première lecture avec l’appel de Moïse auprès du buisson ardent. Il paissait le troupeau de son beau-père Jéthro qui était un prêtre païen, et qui voit quelque chose qui brille et qui brûle, qui attire son attention. Il choisit de faire un détour et, du buissons, il est appelé. De sa réponse à l’appel de Dieu, les conséquences sur les autres seront immenses.
Sans toujours souligner l’aspect négatif de nos actes, on peut le constater avec des actes positifs : aujourd’hui, nous faisons encore mémoire de la réponse de Moïse à l’appel de Dieu !
Quand Saint Paul parle de la Pâque, s’il n’y avait pas eu la Pâque lors de laquelle Jésus a donné Son corps et Son sang, qui est l’accomplissement de la Pâque pendant laquelle le peuple est sorti de l’esclavage pour aller à la liberté, voyez les conséquences si Moïse n’avait pas répondu à Son appel…


Tous liés les uns aux autres

Cela explique pourquoi Saint Paul dit :

« Nous sommes membres les uns des autres. »

Et dans cette mentalité moderne caractérisée par l’individualisme où chacun veut faire selon sa propre volonté, on perd cela de vue : ces Galiléens n’étaient pas de plus grands pécheurs que tous les autres et que vous, mais il leur est arrivé cela. Il est encore temps de vous convertir, tournez-vous vers le Seigneur, et un bien naîtra du fait de votre conversion.
Metanoya signifie « se tourner vers ». Si vous vous tournez vers le Seigneur, si vous accueillez la Parole de Dieu, Sa Miséricorde dans votre vie, vous obtiendrez des grâces pour d’autres, parce que nous sommes liés, membres les uns des autres.
Peut-être a-t-on du mal à en prendre conscience, mais nous savons pourtant que la communion des Saints existe : les Saints canonisés et tous ceux qui sont au Ciel sont en communion avec Dieu et nous pouvons les invoquer car nous savons qu’il y a un lien entre l’Eglise du Ciel et l’Eglise de la Terre. Nous sommes liés.


La communion des Saints

Dans les églises de campagne, on passe souvent par le cimetière pour rentrer dans l’église, et il y a même des personnes inhumées à l’intérieur des églises elles-mêmes. Cela signifie que les défunts sont en communion avec nous qui sommes vivants.
Notre Foi nous permet de voir les choses dans une unité. Et cela nous soutient de savoir que nous portons les autres dans notre combat spirituel, nous méritons la Grâce pour d’autres, ce n’est pas qu’un combat personnel et individuel comme on pourrait le comprendre dans notre société.

Quelque chose se joue au-delà de nous-même, et c’est bien d’en faire mémoire, de nous le rappeler. Ce temps qui nous est donné avec la parabole du figuier


« Maître, laisse-le encore cette année que je bêche autour pour y mettre
du fumier, et l’on verra s’il donnera du fruit à l’avenir… »

L’urgence de la conversion

Cela fait aussi référence au figuier maudit dans l’évangile de Marc moment de la Passion : le figuier est desséché. C’est intéressant de faire le lien.
Le temps qui nous est donné est un temps de préparation pour accueillir la visite du Seigneur. Il y a donc une forme de condensation, d’urgence dans le temps chrétien. Nous sommes comme dans un « temps fléché ». C’est très différent de la conception asiatique qui voit le temps de manière circulaire : on revient, il y a la réincarnation.
Nous croyons à la Résurrection qui n’a rien à voir avec la réincarnation : pour nous il y a un début, il y a une fin et entre les deux, il y a une urgence ! Convertis-toi, bouge, sinon tu vas manquer la fin de la partie !

Prenons conscience de cette urgence, que nos vies engagent celle des autres, tout comme celle de Moïse a engagé la nôtre, de même avec la vie du Christ qui nous offre le Salut, celle de Paul nous montre le chemin de la conversion…

Demandons au Seigneur d’avoir un regard plus large, de voir que nos péchés engagent aussi d’autres, retentissent effectivement sur d’autres ; de même la conversion est aussi pour d’autres, pour que la communion soit au rendez-vous, là où nous sommes…
Demandons pardon au Seigneur pour notre vision trop étriquée de notre vie. Demandons-Lui un regard plus ample, tourné vers Lui, que nous ayons le courage d’être les témoins d’un Dieu qui nous appelle des ténèbres à Son admirable lumière,



Père Pierre-Marie
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Autre commentaire de ce jour.


Messe pour les victimes de la tempête du 28 février 2010


Frères et Sœurs,

Il n’est pas si facile de croire à la miséricorde de Dieu quand sont présentes à nos yeux les scènes de désolation provoquées par le passage de la tempête, les maisons submergées, les rues dévastées, les personnes de tous âges réfugiées dans des gymnases ou dans des centres d’accueil… Nous avons chanté tout à l’heure avec conviction : « Le Seigneur est tendresse et pitié ». Et pourtant comment ne pas se demander où sont cette tendresse et cette pitié, quand notre cœur est habité par le souvenir de celles et de ceux qui ont été emportés dans leur sommeil ou au moment où ils ont pris conscience de ce qui se passait, alors que notre mémoire est encore marquée par le malheur qui a frappé d’autres endroits du monde il y a peu : l’ile de Madère, le Chili, Haïti… Il n’est pas facile de faire coexister dans notre esprit la conviction que Dieu aime l’humanité et veut son bien avec le mal qui frappe aveuglément.

Souvent, on s’arrange de cette question en supposant que les gens à qui il arrive malheur l’ont d’une quelconque façon mérité. Ainsi, quand nous voyons des gens atteints par la maladie ou emportés par une mort subite, on entend dire autour d’eux : « Comment cela se fait-il, ils n’avaient pourtant rien fait de mal ? ». Comme s’il y avait une sorte de rétribution immédiate entre la responsabilité morale et la souffrance qui nous atteint. Ce n’est pas ainsi que le Christ l’entend dans l’Évangile quand on lui présente l’aveugle-né et qu’on lui demande : « Qui a péché ? Est-ce lui ou ses parents ? » (Jn 9, 2) Jésus répond : « Ni lui ni ses parents » (Jn 9, 3) pour manifester que le fait qu’il soit né aveugle n’est pas la punition d’une faute de quiconque.

Dès lors comment pouvons-nous accepter et vivre cet écart entre la miséricorde de Dieu et le malheur qui assaille les hommes ? Suffit-il - comme l’Écriture nous y invite - de faire mémoire de la délivrance que Dieu a accordée à son peuple à main forte et à bras étendu quand Il l’a pris du pays d’Égypte et l’a fait traverser la Mer Rouge à pieds secs ? Est-ce assez de rappeler comment Dieu a conduit son peuple à travers le désert, l’a nourri du pain du ciel, l’a abreuvé de l’eau qui jaillissait du Rocher pour le conduire jusqu’à la Terre Promise ? Suffit-il d’évoquer ces hauts faits pour être convaincu que Dieu vient en aide aux hommes ? Comme nous l’avons entendu dans la 1ère Êpitre aux Corinthiens, ces épisodes sont relus par Saint Paul comme une préfiguration de la vie chrétienne dans laquelle nous sommes conduits comme Moïse à travers la Mer Rouge, baptisés dans le Christ qui est le Rocher d’où jaillit la source de vie et nourris par le pain du ciel. Mais comment tout ceci peut-il nous convaincre de la fidélité de Dieu et nous donner de croire à son amour quand le malheur frappe les hommes ?

Providentiellement, l’Évangile que nous venons d’entendre nous propose non pas une explication mais un appel. Il évoque deux situations qui rappellent les drames que nous venons de vivre : des Galiléens qui sont tués au moment où ils allaient offrir le sacrifice, suite à l’intervention trop musclée du service d’ordre de Pilate, et un accident comme il s’en produit souvent, un bâtiment qui s’effondre et ensevelit dix-huit personnes. Les habitants de Jérusalem ne comprennent pas ce qui se passe. Quel sens peut avoir ce malheur qui frappe des gens qui venaient pour prier ou d’autres qui passaient à proximité d’une tour qui s’est écroulée ? De même, nous ne comprenons pas comment des personnes qui dormaient paisiblement dans leur maison ont pu être emportées par la vague, noyées, étouffées, mises à mort. Quelle peut être l’attitude de celui qui essaye d’être croyant devant ces évènements qui endeuillent le monde d’un bout de la terre à l’autre au long des âges ?

Jésus ne donne pas d’explication à ceux qui l’interrogent, il ne leur dit pas qu’il y a une raison et un sens à ces drames. Au contraire, il désamorce la tentation de considérer que cette mort serait une punition : « Croyez-vous qu’ils étaient de plus grands pécheurs que les autres ? » (Lc 13, 2). Non, la mort, la souffrance et le mal frappent sans distinction et de façon indéterminée les innocents autant que les coupables, les responsables autant que les irresponsables. Le Seigneur ne va pas chercher à coller une interprétation par-dessus ces drames pour donner l’illusion que tout est bien ainsi mais il lance un appel. Ces évènements n’ont pas de sens aux yeux de la raison mais ils nous sont une occasion pressante à réfléchir : « Si vous ne vous convertissez pas – dit Jésus à ses auditeurs – alors vous aussi vous périrez » (Lc 13, 3). Quand la mort frappe autour de nous, la foi ne nous donne pas des explications ou des consolations rassurantes, mais elle nous interroge : que faisons-nous de notre vie alors que nous sommes confrontés à la mort de ceux qui nous entourent, au malheur qui les frappe, et à la souffrance qui les atteint ?

Pour éclairer cet appel à la conversion, Jésus emploie pour ses auditeurs la parabole du figuier. Depuis trois ans, depuis tant d’années, il n’a pas donné de fruits. Comme nous peut-être, qui avons profité durant si longtemps de la grâce du Seigneur sans y répondre généreusement ? Comme l’exigeant propriétaire du champ nous pourrions penser que cela a assez duré. Et voici que le gérant ne cautionne pas le jugement du Maître mais lui répond : « Laisse-moi piocher la terre et mettre du fumier pour qu’il porte du fruit, laisse-moi encore une année » (Lc 13, 9), une année de sursis, une année de grâce. Dans la Synagogue de Nazareth, c’est ainsi que Jésus présente sa mission en commentant le prophète Isaïe. Jésus est envoyé pour annoncer une année de grâce, une année de surcroît. Chaque année que nous vivons est une année de plus qui nous est offerte gratuitement. Ce temps ne nous est pas laissé pour nous endormir et pour considérer que tout va bien puisque nous avons échappé là où les autres sont morts. Il doit nous permettre de comprendre que puisque d’autres sont tombés nous aurions pu tomber aussi et que nous avons la responsabilité de vivre désormais autrement.

Il n’y a pas de sens quand la mort frappe aveuglément, mais il y a un appel à convertir notre vie. C’est pourquoi la liturgie nous propose cette méditation au cœur du Carême, alors que nous poursuivons notre chemin vers la célébration de la Pâque et que nous sommes invités dimanche après dimanche à revenir à la nouveauté de notre baptême, à la source vive jaillie du cœur du Christ. Oui, Seigneur, quand je vois ce qui arrive dans le monde, les malheurs qui frappent l’humanité et la souffrance qui atteint mes frères, j’entends ta voix qui me dit : « Convertis-toi aujourd’hui. Profite de cette année de grâce, de cette année de sursis, de cette année au cours de laquelle je vais encore prendre soin de toi pour que tu puisses porter du fruit et un fruit qui demeure ».

Alors frères et sœurs au moment où nous faisons mémoire de nos frères défunts, en ce jour où nous intercédons pour ceux qui sont réfugiés, rescapés et sinistrés, alors que notre cœur est touché et que notre raison cherche un sens à tout ceci, accueillons la question que le Christ nous pose : « Toi aujourd’hui, que fais-tu de ta vie ? » Amen.



Homélie du Cardinal André Vingt-Trois
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Et voici que tu étais au-dedans, et moi au-dehors et c’est là que je te cherchais, et sur la grâce de ces choses que tu as faites, pauvre disgracié, je me ruais ! Tu étais avec moi et je n’étais pas avec toi ; elles me retenaient loin de toi, ces choses qui pourtant, si elles n’existaient pas en toi, n’existeraient pas » (Saint Augustin)

   « La foi authentique, ouverte aux autres et au pardon, fait des miracles. Le figuier représente la stérilité, une vie qui ne donne pas de fruit, incapable de faire le bien. Et Jésus maudit l’arbre du figuier qui n’a pas fait ce qu’il devait pour donner du fruit » (François)

   « Le péché est présent dans l’histoire de l’homme : il serait vain de tenter de l’ignorer ou de donner à cette obscure réalité d’autres noms. Pour essayer de comprendre ce qu’est le péché, il faut d’abord reconnaître le lien profond de l’homme avec Dieu, car en dehors de ce rapport, le mal du péché n’est pas démasqué dans sa véritable identité de refus et d’opposition face à Dieu, tout en continuant à peser sur la vie de l’homme et sur l’histoire » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 386)








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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
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Message par Lumen Dim 27 Oct 2024 - 13:40

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Eucharistie du Dimanche 27 Octobre 2024
Trentième Dimanche du Temps Ordinaire, Année B.



Saint Évariste, Pape (Ve) et Martyr (+ 108).
Saint Frumence, Un des apôtres de l'Ethiopie
au IVe siècle (+ v. 360)
Bienheureuse Emeline, Religieuse (12ème s.).


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Textes de la messe du jour

Livre de Jérémie 31, 7-9… Psaume 126(125), 1-2ab.2cd-3.4-5.6… Lettre aux Hébreux 5, 1-6… Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 10, 46b-52.:


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Commentaire de ce jour.


L’aveugle Bar Timée


Jésus, avant d’aborder la longue montée vers Jérusalem, traverse Jéricho, dans la vallée du Jourdain, puis il sort de la ville, accompagné d’une foule assez nombreuse, celle des pèlerins qui montaient comme lui, pour la Pâque, à la Ville Sainte. C’est à ce moment précis que Saint Marc situe l’épisode de l’aveugle Bar Timée.

Pour mieux saisir et ressaisir ce qui s’est passé, nous allons suivre les faits : d’abord du point de vue de la foule, puis du point de vue de Jésus, et enfin du point de vue de Bar Timée lui-même, avant d’actualiser l’épisode dans notre vie de Chrétiens.

Pour la foule, c’est bien simple : Bar Timée est un gêneur. Non seulement il est dépendant des autres pour ses longs déplacements, non seulement il mendie, mais voilà qu’il se met à crier ! Les handicapés sont toujours ressentis comme gênants par les sociétés où règne le confort, même lorsqu’ils ne crient pas, même lorsqu’ils n’ont pas de voix pour se faire entendre.

Et le plus grave des handicaps, c’est de ne pas pouvoir accéder à la Foi, soit à cause de barrières culturelles, soit à cause des séquelles d’une éducation, soit à cause du contre-témoignage des croyants, ou encore à cause du poids d’une vie de péché.
Combien d’hommes et de femmes, combien de jeunes, sont encore là , au bord de la route, entendant passer ceux qui marchent avec Jésus, ceux qui ont Jésus, ceux qui parfois se servent de Jésus, sans pouvoir faire autre chose que de tendre la main vers un peu d’amitié vers un regard, vers un moment de dialogue.

Pour Jésus, la présence de l’aveugle Bar Timée va être, une fois de plus, l’occasion d’entamer et de contester l’égoïsme de la foule, l’égoïsme de chacun lorsqu’il est dans la foule.
Pourtant Jésus est, ce jour-là, l’homme de la foule, le héros de la foule. Ces gens qui l’accompagnent, qui l’entourent, qui l’accaparent, sont les mêmes qui vont, à la fin du voyage, l’acclamer à Jérusalem.

Or Jésus, malgré le brouhaha des conversations, entend le cri isolé de l’aveugle. Jésus, en s’arrêtant, fait s’arrêter la foule.
Car cet homme, cet aveugle que la foule néglige, et même qu’elle rabroue pour le faire taire, est, aux yeux de Jésus, unique, irremplaçable, et il sera, ce jour-là, le privilégié de son Amour.

Jésus, comme à son habitude, va se comporter en éducateur. Il éduque la foule à la charité active ; sans faire aucun reproche à tous ces gens qui passaient sans voir l’aveugle, sans le remarquer, Jésus dit simplement : « Appelez-le ». La foule devient ainsi le relais de la Charité de Jésus.

Quant à l’aveugle, c’est sa Foi qui va être éduquée. Jésus attend qu’il arrive devant lui, et lui demande : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? »
Cela nous semble évident, mais Jésus sait l’importance de la parole pour cet aveugle : Bar Timée ne voit pas Jésus ; il ne peut rien lire, rien deviner, dans les yeux de Jésus.

Il faut que Jésus lui parle pour qu’il y ait communication entre eux deux.
Et puis surtout, Jésus veut donner à cet homme la joie d’exprimer sa confiance : « Rabbûnī, que je retrouve la vue ! »
Rabbûnī : c’est plus et mieux que « rabbī » ; c’est non seulement : « maître », mais « mon maître ! »

Nous sommes maintenant à même de revivre cette guérison comme Bar Timée l’a vécue, en nous disant : l’aveugle, c’est moi.
Une grande foule n’est pas toujours une aubaine pour un mendiant ; et Bar Timée aurait pu se résigner ce jour-là.
Mais entendant dans la foule parler de Jésus, le prophète de Nazareth, il se met à crier : « Fils de David, Jésus, aie pitié de moi ! »
Autrement dit : « Jésus, Toi qui es Le Messie attendu, aie pitié de moi ! » Le passage de Jésus à Jéricho, c’est la chance de sa vie : il ne la laissera pas passer. Il a deux minutes pour crier, deux minutes pour attendrir Jésus.

Les instants que nous passons ensemble pour la liturgie de ce matin peuvent être les minutes d’une rencontre intense du Christ.
Jésus s’arrête pour nous ; le tout est d’oser crier, d’oser lui faire confiance : « Jésus, aie pitié de moi, ton aveugle ».
Bar Timée sent qu’on s’approche de lui, et il perçoit tout à coup quelques paroles, les plus belles que l’on puisse entendre sur terre de la part de compagnons ou de compagnes : « Confiance, lève-toi, Jésus t’appelle ! » Rejetant son manteau, il se lève d’un bond : « Rabbûnī, que je revoie ! »

Et nous voici, d’un bond, aveugles, devant Jésus que nous devinons sans le voir encore. Aveugles, mais confiants ; aveugles, mais certains que Jésus se rendra maître de notre aveuglement.

Rabbûnī, que je retrouve la vue ! Que je sache reconnaître ta visite, discerner les traces de ton Amour, voir ta main qui m’invite.
Que je voie comment me situer en Chrétien dans un monde de plus en plus complexe, de plus en plus dur.
Que je sente ton Amour et ta Fidélité à l’œuvre dans ma vie communautaire, familiale, personnelle.
Que j’aperçoive comment rester constructif là même où les efforts et les intentions sont faussés par les idéologies ou dénaturés par les mass media. Que je sache voir ton dessein d’Amour même lorsqu’il y a à souffrir dans l’Église, avec l’Église, par l’Église, pour l’Église et le Salut du monde.

Rabbûnī, que je voie de nouveau par quel chemin rajeunir mon premier Amour. Que je trouve les mots pour témoigner de Toi, et les gestes qui enjambent le conflit des générations.
Que je t’entende aujourd’hui me dire : « Va, ta Foi t’a sauvé ! »
Que je m’attache à tes pas pour te suivre sur la route en « glorifiant Dieu ».



Père Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


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Bartimée
Mc 10, 46-52


En venant d’écouter cette dizaine de lignes d’Evangile, l’erreur serait de faire le commentaire suivant : « Eh bien oui, le Seigneur est grand. Il vient encore de faire un miracle ! Cette fois-ci, c’est un aveugle qu’il vient de guérir. Dieu soit loué ! Et passons à autre chose ».

Or, c’est peut-être l’un des passages de l’Evangile parmi les plus importants pour nous. J’ai déjà eu l’occasion de vous le dire. Par un miracle, Jésus nous fait signe, à nous : il ne guérit pas pour guérir. Il guérit pour nous expliquer, nous faire comprendre quelque chose. Essayons de décortiquer ces quelques lignes : le miracle n’est qu’un signe.

Voilà donc un aveugle dont nous connaissons même le nom : Bartimée. C’est le fils de Timée qui est assis sur le bord de la route. Un aveugle, à cette époque-là, ne bénéficiait pas de la sécurité sociale ni du RMI. C’était un exclu. Il était obligé de mendier, condamné aussi à l’immobilité, assis sur le bord de la route. Là, au moins, il n’y avait pas trop de dangers.

Les aveugles, par compensation, c’est bien connu, ont l’oreille fine. Aussi, entend-il, de loin, de très loin, sans doute, un groupe qui approche. Pour un mendiant, c’est intéressant. Alors, il fait son enquête auprès de ceux qui passent : « Qui est-ce ? Qu’y a-t-il ? », et la foule lui répond : « Jésus de Nazareth ». Vous entendez bien : « Jésus de Nazareth », c’est-à-dire un homme de Nazareth, le fils de Joseph le charpentier. « Jésus de Nazareth », voilà comment on appelait Jésus quand on ne croyait pas en sa divinité.

Lui, apprenant que c’est Jésus, il se met à « crier », nous dit l’Evangile, oui, à « crier », à hurler, parce que lui, il a la foi, lui, il sait qu’il peut guérir et en criant, il ne va pas dire « Jésus de Nazareth », mais il lui donne immédiatement son titre messianique : « Jésus, fils de David, aie pitié de moi! ».

« Fils de David« , çà c’est le « Messie« , celui dont on dit que « Par lui les aveugles verront clair ».


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Alors, frères, je vous pose la question : « Quel est celui qui y voit le plus clair ? Celui qui considère Jésus comme un homme parmi les autres et qui l’appelle « Jésus de Nazareth » ou celui qui va crier, ayant reconnu le Messie « Fils de David, aie pitié de moi ! » ? L’aveugle, ce n’est plus lui, c’est la foule : elle ne voit pas qui est Jésus et le seul voyant, le seul clairvoyant, c’est l’aveugle qui se remet à crier de plus belle « Jésus, fils de David, aie pitié de moi ! ».

Un seul, dans toute la foule voit clair, c’est celui que Jésus va guérir de sa cécité physique parce que, spirituellement, il est le seul qui a vu et qui voit qui est Jésus.

D’ailleurs cette foule qui n’y voit rien, lui commande de se taire : « Tais-toi donc ! Tu nous importune avec tes cris ».

Souvent, et surtout à notre époque, ce n’est pas la foule qui nous fait du bien. La foule, c’est bien connu, a des réactions grégaires et médiocres. Son niveau se situe et se nivelle plus bas que l’individu qui, lui, a des réactions personnelles. Mais lui, au lieu de se taire, de s’écraser comme on dit, crie de plus belle :

« Fils de David, aie pitié de moi ! ».

Jésus s’arrête et dit : « Appelez-le ».


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A chacune de nos prières, à nous aussi, à chacune de nos détresses, au cœur de nos épreuves, si nous avons la foi, Jésus s’arrête et dit : « Appelez-le ». Et voici cette même foule qui, il y a un instant, lui commandait de se taire, lui dit maintenant ces paroles splendides :

« Confiance ! Lève-toi ! Il t’appelle ! ».

Ces mêmes paroles sont dites, à nous aussi, de la même façon dès que nous avons conscience de notre misère, dès que nous appelons au secours, dès que nous crions « Jésus, fils de David, aie pitié de moi ! ».

Nous pouvons, nous devons, dans la foi, entendre ces mots : « Confiance ! Lève-toi ! Il t’appelle ! » Le Seigneur ne passera pas sur la route sans nous voir. Il ne continuera pas son chemin : il nous aime, il s’arrête, il nous appelle. Il désire, bien plus que nous encore, nous guérir, nous faire voir clair. Il nous appelle à changer de regard, à purifier notre vision du monde.

Que fait l’aveugle ? Un geste irraisonné, un geste fou, s’il n’avait pas la certitude de la puissance de Jésus : il jette son manteau. Ces mendiants infirmes couchaient dehors, leur manteau : c’était leur maison, leur sécurité. La nuit, c’était la chaleur, le jour, il l’étalait, s’asseyait dessus et devant eux pour recueillir la monnaie. « Il jette son manteau, bondit (n’oublions pas qu’il est aveugle) et court vers Jésus ».


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Autre surprise : Jésus lui pose une question, question qui semble inutile, vaine, voire ridicule devant l’évidence :

« Que veux-tu que je fasse pour toi ? »

Pourquoi Jésus pose-t-il cette question ? Il sait bien ce que l’aveugle va lui demander. Il sait ce dont il a besoin, il connaît son infirmité, il n’a qu’à regarder. Jésus désire qu’il le dise lui-même, qu’il formule en public sa demande.

C’est toute l’importance, frères, de la prière : il ne suffit pas de désirer quelque chose, même avec force. Il faut la formuler, la dire au Seigneur, le lui demander de façon explicite, avec foi, avec certitude. Quand je vois, cette question de Jésus, je pense, aussi, au sacrement de réconciliation et à ceux qui disent :

« Moi, je m’accuse intérieurement, je me confesse directement à Dieu, dans mon cœur ». Jésus désire de nous une démarche plus explicite, plus objective, plus extérieure pour que notre foi puisse vraiment se manifester aux autres dans une démarche publique. La réponse de l’aveugle ne se fait pas attendre : « Mais, Seigneur, que je voie ! »

Admettez un instant que l’aveugle lui ai dit : « Une petite pièce d’argent Seigneur : un p’tit quatre sous ! Je n’en ai pas beaucoup, il faut bien vivre ». Le Seigneur ne lui aurait pas donnée. Non, l’aveugle, comme nous aussi dans notre prière, va à l’essentiel : « Que je voie ! »

Est-ce que dans notre prière, nous ne demandons pas, parfois, des accessoires, des bricoles alors que l’essentiel, ce que le Seigneur voudrait nous donner, nous ne le demandons pas ? Que faut-il lui demander? Que faut-il lui dire ?

« Seigneur, que je voie, que je te voie, que l’Esprit-Saint habite en moi, que je me dirige toujours selon tes désirs, que j’ai toujours un cœur ouvert aux autres ! ». Alors, là, c’est certain, le Seigneur vous exaucera à coup sûr, vous lui demandez l’essentiel et cela dans la foi : « Va, dit-il, ta foi t’a sauvé »

Pourquoi Jésus dit-il « Ta foi t’a sauvé » ? C’est parce que Dieu ne peut agir que dans un cœur qui lui est déjà ouvert, que sur des yeux qui ont déjà reconnu sa divinité en criant « Jésus fils de David ! ». Une prière sans foi, sans confiance, sans certitude intérieure n’est qu’une demande vaine, une démarche inutile. C’est notre foi qui nous sauve, tout autant que l’amour du Christ. Pour nous, il n’y a pas l’un sans l’autre : la foi demande l’amour et l’amour répond à la foi.

A l’objection classique et courante de ceux qui s’excusent en disant: « Les chrétiens ne sont pas meilleurs que les autres », il faut répondre que ces chrétiens qui certes, ne sont pas parfaits, ont au moins la foi et que cette foi les sauvera parce que Dieu y répond toujours avec amour : « Aussitôt l’homme recouvre la vue ».

Cet homme était, on l’a vu au début, assis sur le bord de la route, les derniers mots de l’Evangile nous racontent « Et il suivait Jésus sur la route ». Si, nous aussi, nous voyons clair, si le Christ nous donne sa lumière, s’il change notre regard, nous ne resterons pas spectateurs sur le bord de la route, nous nous mettrons, nous aussi, en marche avec lui. D’ailleurs, le Christ n’a-t-il pas dit :

« Celui qui me suit, ne marchera pas dans les ténèbres ! »

Alors, en route, mes frères, avec lui ! … AMEN



Père Louis DATTIN
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Autre commentaire de ce jour.


Que veux-tu que je fasse pour toi ?


Nous arrivons à la fin de la section d’évangile où le Christ propose à ses apôtres les conditions nécessaires pour être son disciple. Il a parlé de mariage, d’argent, de travail, d’exercice d’autorité, d’ouverture aux autres, de pardon, de partage, de service. À la fin de toutes ces réflexions, à travers Bartimée, le pauvre aveugle assis sur le bord du chemin, Jésus nous propose une «nouvelle vision de la vie».

Dans l’évangile de saint Marc, nous assistons à la guérison de deux aveugles : la première au chapitre 8, 22-26 et, un peu plus loin, à celle d’aujourd’hui. Entre ces deux miracles, à trois occasions, Jésus annonce sa passion, suivie chaque fois de l’incompréhension des apôtres qui sont aveugles et ne saisissent pas le sens de ses paroles. Pendant la montée vers Jérusalem, Jésus fait une dernière tentative pour leur ouvrir les yeux sur sa véritable identité et sur les exigences de l’appel à le suivre.

Marc fait de cette rencontre avec Bartimée une véritable catéchèse baptismale. C’est ainsi que l’on comprise les premiers chrétiens. Au temps de l’évangéliste, le baptême était appelé  «l’illumination». C’était le sacrement qui ouvrait les yeux des nouveaux chrétiens. « Rabbouni, fais que je voie ! Ouvre mes yeux, Seigneur ! »

La guérison de la cécité fait parti de l’expérience chrétienne. Le messie est «la lumière des nations qui ouvre les yeux aux aveugles» (Is 42, 6-7). Jésus dans la synagogue de Nazareth, avait défini sa mission, en faisant appel au texte d’Isaïe. «L’esprit du Seigneur est sur moi; il m’a consacré, et il m’a envoyé annoncé aux pauvres la bonne nouvelle, afin de proclamer aux prisonniers la libération et redonner la vue aux aveugles.» (Luc 4, 18)

L’aveugle Bartimée est l’icône de la détresse et de la pauvreté. Cet homme, assis le long de la route, enveloppé dans son manteau, est totalement dépendant des autres. La route est une invitation à la marche, au déplacement, à la découverte, mais ce pauvre homme est littéralement cloué au sol.

La situation d’aveuglement s’applique à chacun de nous. Nous sommes souvent comme le pauvre homme qui demande l’aide du Seigneur :

« Jésus, fils de David, prends pitié de moi » : Mon travail n’a pas de sens. Je suis comme un robot. Je suis un numéro dans l’usine, mon opinion de compte pas. Je suis trop vieux pour trouver un autre emploi et trop jeune pour prendre ma retraite. Tout ce qui compte c’est le chèque à la fin de la semaine... et il semble que ce n’est jamais assez. Je suis aussi aveugle que le pauvre homme de l’évangile.

« Jésus, fils de David, prends pitié de moi » : Je passe la plus grande partie de mon temps toute seule dans ma résidence pour personnes âgées. Mes enfants ne viennent plus me voir. Ils ne téléphonent jamais. Je ne suis plus capable de travailler, de produire, donc je ne sers à rien. Je me sens complètement inutile. Je suis comme ce pauvre aveugle assis le long du chemin.

« Jésus, fils de David, prends pitié de moi » : Notre mariage est en ruine. Mon mari refuse d’aller voir un conseiller matrimonial. Nous ne voulons pas divorcer car les enfants ont besoin de nous. Il semble que nous sommes condamnés à nous endurer, à nous chamailler, à mettre de plus en plus de distances entre nous, à mourir dans une solitude à deux. Je ne vois aucune solution possible. Je suis comme ce pauvre aveugle assis le long du chemin.

« Jésus, fils de David, prends pitié de moi » : Je suis complètement dépendant de la drogue, je suis alcoolique, je me meurs de cancer, je vieillis très mal, ma maigre pension ne me permet jamais d’arriver à la fin du mois, je suis plein d’angoisse et de haine, je ne sais pas pardonner. Je suis comme ce pauvre aveugle le long du chemin.

Grâce au Christ, nous pouvons retrouver la vue, découvrir le sens de la vie, du travail, de la famille, des responsabilités civiques, de la maladie, de l’épreuve et de la mort.

Bartimée était pauvre, dépendant des autres, aveugle, comme nous le sommes souvent devant beaucoup de problèmes de notre vie. Le monde est plein d’aveugles qui ne savent d’où ils viennent, où ils vont, ce que la vie signifie, comment affronter la souffrance et la mort. Pour les chrétiens de tous les temps, l’aveugle de Jérico reste le modèle du croyant et du disciple qui reçoit le don de la vue et qui est prêt à suivre le Christ.

La foi nous donne des yeux nouveaux. Elle nous permet de voir le monde à travers les yeux de Dieu qui illumine et donne un sens à l’existence personnelle et communautaire de chaque jour.

Nous avons besoin de cette lumière pour nous-mêmes mais aussi pour la transmettre aux autres autour de nous : « Vous êtes la lumière du monde », nous dit le Christ... « Que votre lumière resplendisse devant les hommes et que voyant vos bonnes oeuvres, il glorifie votre Père céleste » (Matthieu 5, 1-14). Si nous ne le faisons pas, nous sommes comme des lampes allumées que l’on place sous le lit et qui n’éclaire personne.

« Je suis la lumière du monde, dit Jésus, celui qui me suit aura la lumière de la vie. » - « Celui qui me suit ne marche pas dans les ténèbres » Le Christ veut éclairer notre vie et nous redonner la joie de vivre. « Que veux-tu que je fasse pour toi ? Seigneur, que je vois ».



Père Yvon-Michel Allard, s.v.d., directeur du
Centre biblique des Missionnaires du Verbe Divin,
Granby, QC, Canada.

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Celui qui ignore la splendeur de la lumière éternelle, est un aveugle. Malgré tout, s’il croit déjà au Rédempteur, alors il est déjà assis au bord de la route. Cependant, ceci n’est pas suffisant. S’il n’implore plus pour recevoir la foi et qu’il abandonne les prières, c’est un aveugle assis au bord de la route mais sans demander l’aumône » (Saint Grégoire la Grand)

   « Dans la rencontre avec le Christ, faite avec de la foi, Bartimée récupère la lumière qu’il avait perdue, et avec elle la plénitude de sa propre dignité : il se lève et il reprend le chemin, qui, depuis, a un guide, Jésus » (Benoît XVI)

   « La prière est principalement adressée au Père ; de même, elle se porte vers Jésus, notamment par l’invocation de son saint Nom : "Jésus, Christ, Fils de Dieu, Seigneur, aie pitié de nous, pécheurs !" » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 2680)











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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Lun 28 Oct 2024 - 13:28

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Lundi 28 Octobre 2024
lundi de la 30ème semaine du Temps Ordinaire.


L’Église Célèbre la Fête de Saint Simon (le Zélote)
et Saint Jude (Thaddée), Apôtres (Ier siècle).


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la Messe du Jour

Lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens 2, 19-22… Psaume 19(18), 2-3.4-5… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 6, 12-19.:


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Commentaire de ce jour.


Le choix des Apôtres


Tous les grands moments de la vie de Jésus sont ponctués par des veillées de prière; et à la veille de choisir ses adjoints directs, nous le voyons passer toute la nuit sur la montagne, non seulement à réfléchir, mais à prier son Père. Il savait que, le lendemain, il allait jeter les bases de sa communauté messianique, donner une ossature à sa future Église et commencer le nouveau rassemblement du peuple de Dieu.

Au petit jour il rejoint le groupe de ses disciples et il en choisit douze, douze seulement, pour être ses apôtres, ses fondés de pouvoir, ses émissaires officiels.

Douze apôtres, autant que de tribus en Israël: l'intention symbolique est évidente; mais, remarquons-le bien, ce matin-là beaucoup d'autres étaient présents, qui pourtant ne furent pas choisis ... Ils étaient peut-être amis de Jésus tout autant que Pierre et les autres. Rappelons-nous Lazare, que Jésus aimait, et Marthe, et Marie, puis les autres femmes qui l'ont accompagné par la suite avec les Douze: Marie de Magdala, Jeanne, Suzanne, et plusieurs encore. Beaucoup de Galiléens, ce matin-là, ont dû se demander: "Pourquoi pas moi?"  C'était la première fois que Jésus faisait entre eux une différence!

Ce jour-là ils ont compris que Jésus était libre et qu'il aurait toujours l'initiative dans les choix et dans les décisions. L'appel à l'amitié s'adressait à tous, mais les charismes seraient différents ... "tous ne seraient pas apôtres" (1 Co 12,29). Ce n'est pas une question de dignité, ni d'aptitude, ni de sainteté, mais une question d'appel à un service.

Sur quels critères Jésus s'est-il basé ? Nous ne le saurons jamais. Un point semble clair cependant, c'est  que Jésus a voulu une équipe très diverse, et sans doute très polyvalente.

Parmi les Douze, on trouve aussi bien Simon, le patron d'une petite pêcherie galiléenne, que Matthieu le comptable, aussi bien Jacques le légaliste juif que Philippe qui parlait grec, aussi bien Simon le Zélote, le "résistant", que "le disciple que Jésus aimait", "qui était connu du grand prêtre".

On trouvait aussi Judas, l'homme irremplaçable parce qu'il savait organiser l'intendance du groupe itinérant, ce Judas que Jésus avait choisi parce qu'il l'appréciait. Pour rendre justice au disciple et rendre raison du choix de Jésus, il faut nous garder d'imaginer une sorte de fatalité qui aurait pesé sur Judas. Ne l'oublions pas: d'un bout à l'autre de sa vie avec Jésus, Judas a été libre, aussi libre que nous tous. "Il devint un traître", nous dit saint Luc; c'est donc bien qu'il ne l'était pas lors de son appel!

Il ne faut pas, même pour Judas, projeter le tragique du dénouement sur cette première journée, qui fut pour lui toute d'allégresse et de confiance. Il ne faut pas non plus rejeter sur Judas des trahisons qui ne sont pas la sienne, car nous aussi nous trahissons la confiance du Maître; nous aussi sommes capables d'oublier l'allégresse du premier jour.

"Jésus descendit avec eux et s'arrêta dans la plaine".

Il y avait là un grand nombre de ses disciples et une grande foule de peuple, des Judéens, des gens arrivés de la grande ville de Jérusalem, mais aussi des païens venus de la côte; bref: une foule hétéroclite préfigurant l'Église de tous les temps.

Jésus s'avança vers la foule, entouré des Douze qu'il avait choisis. Tout le monde les vit; beaucoup les reconnurent. À partir de ce jour-là, les Douze comprirent qu'ils étaient compromis une fois pour toutes avec Jésus et qu'ils ne pourraient plus reculer.

Mais ils n'en avaient pas envie, tant était grande leur joie de pouvoir tout  partager du destin de leur Maître.



Père Jean-Christian Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


Jésus s'en alla dans la montagne pour prier,
et il passa la nuit à prier Dieu.


L’appel fondateur de l’Église naît de la Prière nocturne du Seigneur, la nuit étant peut-être le symbole des ténèbres de sa Passion et de sa mort, dont il va triompher par la fidélité de son Obéissance et de son Amour.
Le verbe « prier » apparaît deux fois dans le premier verset de notre péricope : l’appel sauveur qui rejoint chacun de nous par la voix de l’Église, est le fruit de la Prière sacerdotale intense et persévérante du Christ crucifié.
Jésus prie Le Père, car il va agir en son Nom : appeler et donner un nom sont en effet des fonctions paternelles que Dieu accomplit par Son Fils.
Les Douze sont appelés « apôtres » c’est-à-dire « envoyés », « témoins » de la Parole agissante du Maître.
Selon le principe juridique Juif, ils représentent – au sens fort du terme : ils rendent présent – celui qui les envoie.

L’énumération solennelle des premiers appelés, se termine abruptement, renvoyant à nouveau vers le drame qui se prépare : « …et Judas Iscariote, celui qui fut le traître ».
Quelle audace et quel courage de la part de Jésus de choisir et d’appeler celui-là même qui le dénoncerait, nous laissant ainsi entrevoir qu’aucune lâcheté ne peut mettre en échec sa confiance, qu’aucune trahison ne peut venir à bout de sa patience : entre Simon et Judas, entre fidélité et trahison, se déploient les noms des Douze, préfigurant ainsi la démarche boitillante de l’Église de tous les temps ; et aussi la nôtre sans doute.

Douze personnes c’est bien peu de choses : Dieu aime réaliser son œuvre par « peu de choses ». Il aime agir par la médiation d’humbles signes sacramentels - à commencer par l’Église elle-même - dans lesquels sont pourtant cachées la toute-puissance et l’efficacité infinie de sa Grâce.

Dans la discrétion de ces quelques versets décrivant un événement qui est passé inaperçu aux yeux du monde, Saint Luc nous donne accès à un moment déterminant de l’histoire : la Fondation de la communauté du Salut, structurée hiérarchiquement par Jésus Lui-même.

La « pierre maîtresse » c’est Le Christ, les apôtres en constituent « les Fondations » (Ep 2, 20), les disciples sont les membres du nouveau peuple de Dieu.
Trois cercles concentriques entourent le Maître : les Douze, les disciples et enfin la foule, accourue de Judée, de Jérusalem la capitale et même de la région côtière de Tyr et de Sidon, c’est-à-dire au-delà des frontières de la Palestine, préfigurant la mission universelle.

Nous retrouverons cette même structure au début des Actes des Apôtres, dans la description des commencements de l’Église : Jésus s’adresse une dernière fois « aux Apôtres qu’il avait choisis » avant d’être « enlevé » : ceux-ci regagnent Jérusalem et « montent dans la chambre haute où se retrouvent Pierre, Jean, Jacques… » - suit l’énumération des Onze - entourés des femmes, de Marie, mère de Jésus, et de ses disciples (Ac 1, 2.13s) ; puis, après la descente de L’Esprit, accourent les foules provenant de tous les pays d’alentour.

L’image suggérée par Saint Luc de ces trois cercles concentriques entourant le Maître au pied de la montagne, est quelque peu erratique, mais elle frappe par sa majesté, sa paisible beauté et sa force rayonnante.
A travers cet événement advenu « en ces jours-là », c’est déjà la victoire définitive du Ressuscité qui s’annonce.
L’imprécision temporelle tout à fait volontaire, nous invite à actualiser la scène dans l’aujourd’hui de notre vie : c’est dans cette paisible majesté que Le Seigneur continue à venir à nous d’auprès du Père par la médiation de son Église, pour nous « délivrer des esprits mauvais » et guérir, dans la force de L’Esprit qui émane de Lui, tous ceux qui le touchent par une Foi aimante.

« En Toi Seigneur Jésus, “nous ne sommes plus des étrangers ni des gens de passage ; nous sommes citoyens du peuple saint, membres de la famille de Dieu, car nous avons été intégrés dans la construction qui a pour fondement les Apôtres et les prophètes, et dont tu es la pierre angulaire” (1ère lect.).
Sois Béni Seigneur pour cette œuvre de ton Amour.
Nous voulons accueillir pleinement ton Salut et nous livrer à L’Esprit-Saint, afin de “devenir nous aussi des éléments de la construction qui s’élève tout au long de l’histoire, pour devenir un Temple Saint dans Le Seigneur, la Demeure de Dieu parmi les hommes” (Ibid.). »



Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


Apôtre Simon et Jude


Pour débuter, faisons une observation. Jésus s’en alla dans la montagne pour prier. De mémoire, je ne  trouve aucun endroit dans l’évangile où Jésus est en prière avec ses apôtres. Les évangélistes ne présentent qu’un Jésus seul avec son Père. Étonnant.

Autre étonnement, il n'appelle pas les douze  pour faire un travail de bras. Ce travail ne dure qu’un temps limité. On ne passe pas sa vie à jouer du coudre, à faire un travail de bras. Jésus appelle non pour un travail extérieur à eux, mais pour être avec lui tout le temps. Pour vivre avec lui, en lui et par lui toute la vie. Pour toute une éternité aussi.

Ce n’est pas non plus la condition sociale de Jude et Simon qui intéresse Jésus. C’est leur personne. Ils sont, dit Luc, zélotes ou dans la version de Matthieu, Cananéens. Les deux sont très religieux, des passionnés, des jaloux (audience de Benoît XVI, le 11/10/06), donc aux antipodes du publicain Matthieu. Jésus les appelle à former une équipe multiculturelle, dirions-nous aujourd’hui, autour de sa personne, donc à surmonter des difficultés inimaginables. Songeons à la demande des fils de Zébédée, Jacques et Jean (Mt 20,20).    

Il les appelle à rester avec lui.  Il n’y a rien de plus profond, de plus sûr, de plus consistant, de plus sage, écrit le  pape François dans La joie de l’évangile (#. 165), que d’être avec lui, que de marcher vers Jésus et avec lui. Notons que je peux être de passage chez quelqu’un,  demeurer quelques jours chez lui. Mais il faut plus qu’être de passage, il faut être en permanence avec Jésus. Cela change toute une vie. Ici, cet appel prend la forme d’un vœu.

Cet appel n’est pas réservé à des initiés de longue date, à des grands orateurs. Jésus n’aurait jamais trouvé quelqu’un apte à former son équipe, à parler comme lui. Il appelle pour former leur regard à vivre comme lui. Dans son équipe, le succès n’est pas évident puisque le Pierre l’a renié, les autres ont pris peur et ont déguerpi. Tous sont choisis, même ceux de la dernière heure du jour (cf. Mt 20, 1-16), même ceux avancés en âge.

Mais pourquoi Jésus appelle-t-il ? C’est la question que Jude, appelé aussi Thaddée, pose à Jésus, rapporte Jean, lors de la dernière scène. Seigneur, pour quelle raison vas-tu te manifester à nous, et non pas au monde  (Jn 14, 22) ?

Laissons-nous interpeler  par cette question. Elle nous va droit au cœur. Pourquoi nous a-t-il appelés à son service ? Pourquoi vous a-t-il choisis pour vivre ici, avec des personnalités diverses, d’une seule âme et d’un seul cœur (Ac 4, 32) ? Pourquoi vous a-t-il choisis?  Pour vous appeler, dans les mots d’Isaïe (Is 62,4), ma préférence  […] et cette terre deviendra l’épousée ?  

Que ce soit Pierre, Jude, Simon ou chacun d’entre nous, notre réponse repose sur notre désir jamais parfaitement accompli de marcher en direction du Christ. Ce qui est premier, c’est d’être devant lui comme une terre  assoiffée (Ps 142, 6), c’est de me revêtir de vous-même, de vous substituer à moi, afin que ma vie soit rayonnement de votre vie (prière d’Élisabeth de la  Trinité).

Plus l’espace réservée à Jésus est grand, plus il pousse à ne plus nous appartenir, à sortir de nos habitudes, nos conforts pour aller vers ceux qui  se trouvent en eau trouble.  Le pape observe dans la joie de l’évangile (no 87) que sortir de soi-même pour s’unir aux autres, fait du bien. S’enfermer sur soi-même signifie goûter au venin amer de l’immanence, et en tout choix égoïste que nous faisons, l’humanité aura le dessous.

Vous êtes choisis pour être ici, sur cette montagne, afin de n’être plus des étrangers ni des gens de passage, mais concitoyens, membres de la  famille  de Dieu. AMEN.



Abbé Gérard Chaput. Valleyfield
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Essaie d’être toi-même le sacrifice et le prêtre de Dieu. Ne méprise pas ce que le pouvoir de Dieu t’a donné et concédé. Revêts-toi de la tunique de la sainteté, fais un autel de ton cœur, et ainsi, renforcé dans la confiance de Dieu, présente ton corps au Seigneur comme sacrifice » (Saint Pierre Chrysologue)

   « C’est bien que dans le groupe de ses partisans, malgré leurs différences, tous cohabitaient ensemble, en surmontant les inimaginables difficultés : en fait, c’est Jésus lui-même la raison de leur cohésion, dans laquelle tous se trouvent unis » (Benoît XVI)

   « Le Christ, en instituant les Douze, "leur donna la forme d’un collège, c’est-à-dire d’un groupe stable, et mit à leur tête Pierre, choisi parmi eux". "De même que saint Pierre et les autres apôtres constituent, de par l’institution du Seigneur, un seul collège apostolique, de même le Pontife romain, successeur de Pierre et les évêques, successeurs des apôtres, forment entre eux un tout" » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 880)








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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Mar 29 Oct 2024 - 11:07

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Mardi 29 Octobre 2024
Mardi de la 30ème semaine du Temps Ordinaire.


Saint Narcisse, Évêque de Jérusalem (IIe s.).
Sainte Ermelinde, Vierge dans le Brabant
(+ 595)
Saint Mazeran, Fondateur du prieuré
d'Escolles (XIe siècle)
Saint Gaetano Errico, Prêtre, Fondateur de
la Congrégation des Missionnaires des Sacrés
Cœurs de Jésus et de Marie (1791-1860).
Bienheureux Michel Rua, Ier successeur de
Don Bosco (1837-1910).
Bienheureuse Chiara-Luce Badano, Jeune fille
italienne (+ 1990) (1971-1990)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la Messe du Jour

Lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens 5, 21-33... Psaume 128(127), 1-2.3.4-5... Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 13, 18-21.:


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Commentaire de ce jour.


Le grain de sénevé. Le levain.


Une graine infime devient un arbre. Ainsi en va-t-il du Royaume de Dieu : la même loi de disproportion se vérifie, et aussi un miracle de vie encore plus inouï.

Car le Royaume de Dieu n’est pas une sorte de territoire découpé sur terre, mais une réalité intérieure. Au temps de Jésus, on appelait Royaume de Dieu, ou mieux « règne de Dieu », « royauté de Dieu », l’emprise de Dieu sur le cœur de l’homme, la place de Dieu dans le cœur de l’homme, la seigneurie de Dieu que l’homme doit reconnaître et sa volonté de salut dans laquelle il doit entrer.

Et c’est bien de cela qu’il s’agit dans la parabole de Jésus que nous lisons aujourd’hui.

L’amitié de Dieu avec le croyant commence et recommence toujours sans bruit, sans éclat, sans insistance. C’est une lumière d’un instant, un moment d’espérance, la certitude d’être aimé et pardonné. C’est souvent un instant bref et fugitif, apparemment sans importance et sans conséquences, pas plus épais dans la vie qu’une graine de sénevé qui roule entre les doigts.

Mais si nous savons reconnaître la visite de Dieu, si nous avons le courage de dire : « C’est Dieu qui passe », si nous donnons tout son prix à cet amour que Dieu nous propose sans s’imposer, une grande aventure d’espérance peut commencer, dont Jésus sera le maître.

Si nous faisons confiance à la grâce et que nous laissons se déployer le mystère de la vie, si nous laissons agir le Vivant et son mystère, l’amour de Dieu en nous devient un arbre tout bruissant : Dieu, une fois accueilli, vient accueillir en nous ceux qu’il nous donne à aimer.

Nous avons tous expérimenté dans notre existence personnelle, dans notre vie de foi, le mystère de certains commencements, qui parurent, à nos yeux, d’une pauvreté désespérante, et qui pourtant étaient riches, déjà, de toute la force de Dieu. Mais cette loi de disproportion, qui est au fond une certaine élégance de la puissance de Dieu, nous sommes beaucoup moins prêts à la reconnaître dans la vie de nos communautés.

Après des années d’efforts et de fidélité, de reprises et de demi-conversions, il nous arrive de sentir, parfois avec une sorte d’angoisse, la disproportion de nos forces avec les exigences nouvelles du témoignage, et l’avenir nous semble alors hasardeux, ténu, sans épaisseur, comme la graine de sénevé qu’on sent à peine entre ses doigts.

C’est alors que Jésus nous rejoint pour nous dire : « Gardez confiance et gardez l’unité par le lien de la paix, et moi, de la graine minuscule de votre foi et de votre charité, je ferai un grand arbre. »

L’arbre, jamais nous ne le verrons en train de pousser, car aucun œil humain n’est fait pour ces longues patiences. L’important est que cet arbre grandisse sous le regard de Dieu.

De même, Dieu seul sait quand la pâte de notre communauté aura suffisamment levé pour la fournée qu’il prépare. Ce qu’il nous demande à tous c’est d’être levain, ferment de prière et ferment d’unité. Ferment caché, enfoui, comme le Fils de Dieu dans notre humanité.



Père Jean-Christian Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


Jésus s'en alla dans la montagne pour prier,
et il passa la nuit à prier Dieu.


On imagine sans peine les questions qui suscitèrent la réponse de Jésus que nous venons d’entendre : « Rabbi, le Règne dont tu nous parles, quand viendra-t-il ? Comment se manifestera-t-il ? » En fin pédagogue, Jésus ne donne pas une réponse théorique, mais plutôt une comparaison parlante qui permette aux gens simples qui l’écoutent, de saisir les conditions de l’avènement du Royaume qu’il est venu instaurer.

« Il en est du Royaume de Dieu » comme d’une graine à peine plus grande que la tête d’une aiguille ; mais lorsqu’elle tombe en terre, elle germe, pousse, et devient un arbre qui, sur les bords du lac de Génésareth, s’élève à deux mètres cinquante voire trois mètres ! Jésus ne dit pas que l’homme « sème » la graine, mais plutôt qu’il la « jette » avec désinvolture, voire mépris. Autrement dit : c’est à partir de ce qui est rejeté par les hommes, que Dieu fera germer son Royaume, traditionnellement symbolisé par l’arbre.

Si on ajoute que les seuls « jardins » dont il est question dans les Evangiles sont ceux de Gethsémani et du tombeau, l’allusion à la Passion est à nouveau évidente : « En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il demeure seul ; mais s'il meurt, il porte beaucoup de fruit (Jn 12, 24) ».

« Il en est du Royaume de Dieu » comme du levain qui tient dans le creux de la main et que la femme mélange le soir à trois mesures (36,44 litres) de farine, dont elle fera le pain pour sa famille à l’aube du jour suivant. Toute la nuit, la pâte aura levé sous l’effet de cette infime quantité de levain sans que personne n’y prête attention.

On se souvient que le levain est impur en Israël : il faut l’éliminer des maisons pour la semaine des Azymes ; la femme « l’enfouit – littéralement "le cache" - dans trois grandes mesures de farine ». C’est donc celui dont Israël a honte, qu’il enfouit dans les entrailles de la terre pour l’empêcher de répandre sa doctrine hérétique, qui fera lever son peuple dans la force de son Esprit immortel.

Les deux paraboles soulignent non seulement les modestes commencements - une toute petite semence et un rien de levain - mais aussi le peu de cas qui en est fait dans les milieux bien-pensants. Et pourtant, la minuscule graine pousse dans le secret de la terre, comme le levain lève dans le silence de la nuit, sans que personne ne s’en préoccupe. C’est en vertu de ce qu’ils sont – entendons : en vertu de la divinité du Verbe qui s’est enfoui dans notre humanité en Jésus de Nazareth – et sans intervention extérieure, que la semence comme le levain, accomplissent leur mission.

Nous sommes dans ce temps de croissance ; l’arbre du Royaume doit encore étendre ses branches pour rassembler tous les oiseaux du ciel, c'est-à-dire tous « les enfants de Dieu dispersés » (Jn 11, 52) qui trouveront dans ses ramures l’abri tant désiré

Le levain de la Parole doit encore travailler le cœur des hommes dans le secret, pour que leurs ossements desséchés « reprennent vie, qu’ils se lèvent, comme une grande, immense armée » (Ez 36, 10) : le nouveau peuple consacré, que Dieu rassemble pour sa louange.

Non ce n’est pas une idéologie que nous annonçons, mais un germe de Vie nouvelle, une Force divine capable de soulever le vieux monde endormi dans la mort, et de l’élever jusqu’au ciel. C’est en manifestant les prémisses de cette transformation dans nos vies plus que par des discours, que nous collaborons à la croissance du Royaume inauguré par la Résurrection de Notre-Seigneur.



Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


Des gestes insignifiants comme projet de Dieu sur nous


À quoi bon allumer une bougie dans l’obscurité qui nous entoure, se demandait le pape François durant la soirée de prières précédant l’ouverture du Synode ?  L’évangile soulève une question semblable. À quoi bon une toute petite graine de moutarde comme chemin pour faire croître l’arrivée de Jésus dans les cœurs ?

C’est bien connu, et les chrétiens ne sont pas immunisés contre cela, nous vivons dans un environnement où le smog  de ce qui est puissant, imposant domine. Jésus ne favorise pas des gestes éclatants pour ouvrir les  cœurs à son projet de vie. Il propose l’approche opposée, celle de l’effacement, de l’enfouissement. Il reprend à son compte l’histoire d’Israël et des prophètes. L’histoire du petit reste.

Élie, le prophète, n’en pouvait plus d’affronter tant d’opposition à sa vie. Il marcha quarante jours jusqu’à l’Horeb de Dieu. Il y entra et une voix lui demande : que fais-tu ici ? (1 R 19, 3.8-9). Il trouva la réponse non dans le vent impétueux qui brise les rochers, non dans le tremblement de terre et pas même dans le feu, mais dans le murmure. Quoi de plus impuissant qu’un murmure ? C’est avec ce murmure qu’il est retourné dehors vers son peuple.

L’importance de quelqu’un, d’un peuple, d’un message ne se fonde pas sur sa puissance, mais sur la façon dont il se sert de sa fragilité. Souvenons-nous de la question que Jésus posait à ses disciples : de quoi discutiez-vous en chemin (Mc 9, 30-37)? La réponse qu’il donne lui-même à sa propre question est une cassure avec nos conversations quotidiennes : il prit un enfant et le plaçât au milieu d’eux. C’est à travers des murmures.  Des petits gestes insignifiants que grandit l’Évangile. C’est le miracle des petits riens.

L’arrivée de la bonne nouvelle se fera par des petits riens. Quelle cassure de nos regards il y a là-dedans!   Madeleine Delbrel, cette femme érudite qui passa sa vie au service des délaissés, des assistés sociaux, exprime bien la puissance de cette graine de moutarde quand elle écrit dans Nous, autres, gens de la rue : je ressens un besoin profond de passer parmi les hommes de différents milieux humains en me confondant et en disparaissant avec eux, afin de les reconnaître et de les aimer tels qu’ils sont.

La bonne nouvelle n’est pas au bout des armes mais dans le miracle des petits gestes. Dans la culture de la rencontre de l’autre. Offrir mon sourire à la personne assise devant moi dans le métro. Offrir mes yeux à un aveugle qui attend pour traverser un chemin achalandé. Dire une parole qui fait du bien à quelqu’un de déprimé.

Invraisemblable, ce qui est petit comme une graine de moutarde est beau et efficace. Incroyable, c’est le chemin choisi par Jésus. Cette page est un appel à vivre la révolution de la fragilité (Pape François à Cuba). Comme chemin pour faire connaître Jésus, nous avons entre nos mains un trésor : la puissance de la fragilité. La puissance de ce qui se cache dans une graine de moutarde. Y croyons-nous vraiment ?

J’aime beaucoup cette réflexion d’Oliver Legendre, c’est la part la plus faible en nous qui évangélise. Oui, il y a quelque chose de plus grand qu’un fort qui tient ferme devant l’ennemi, c’est un faible qui met son cœur à tenir bon.

L’oraison d’ouverture demandait tantôt que soit éloigné de nous tout ce qui nous arrête, à comprendre que soit éloigné de nous cette mode tendance à voir grand comme chemin d’évangélisation, afin que nous soyons libres d’accomplir sa volonté,  celle qui exalte les humbles et renvoie les riches les mains vides.  AMEN.



Abbé Gérard Chaput. Valleyfield
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Que l’âme conserve confiance et foi vive, celui qui croit et espère gagne tout » (Sainte Thérèse de Lisieux)

   « La victoire du Seigneur est sûre, son amour fera croître chaque graine de bien présente dans la terre » (François)

   « (…) Il est juste et bon de prier pour que la venue du Royaume de justice et de paix influence la marche de l’histoire, mais il est aussi important de pétrir par la prière la pâte des humbles situations quotidiennes (…) » (Catéchisme de l’Eglise catholique, n° 2.660)








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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Mer 30 Oct 2024 - 12:30

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Mercredi 30 Octobre 2024.
Mercredi de la 30ème semaine du Temps Ordinaire (Année paire).


L’Église fait mémoire (facultative propre à l’Afrique du Nord) de la Fête
de Saint Marcel, le centurion et ses 12 enfants, Martyrs à Tanger (298).


Saint Ange d'Acri, Capucin (1669-1739).
Bienheureuse Bienvenue Bojani, Tertiaire
Dominicaine (1255-1292).
Bienheureuse Marie-Restitute Kafka, Religieuse
Franciscaine autrichienne, Martyre (+ 1943).
Vénérable María Josefa Recio, Fondatrice des
Hospitalières du Sacré-Cœur (1846 - 1883).
Vénérable Jean-Léon Le Prevost? Fondateur des
Religieux de Saint-Vincent-de-Paul (+ 1874)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la Messe du Jour

Lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens 6, 1-9… Psaume 145(144), 10-11.12-13ab.13cd-14… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 13, 22-30.:


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Commentaire de ce jour.


Ouvre-nous !


« Seigneur, est-ce le petit nombre qui sera sauvé ? »

Voilà bien le genre de questions auxquelles Jésus ne répondait jamais directement : les dates, les délais, les nombres, tout cela, à ses yeux, n’était que vaine curiosité. On lui demande une sécurité ; il répond par une exigence. On lui demande : « Y aura-t-il beaucoup de sauvés ? » ; il répond calmement : « Tâche d’être de ceux-là ! Rien n’est fait d’avance : il faut entrer, donc vouloir entrer, et la porte est étroite ».

La porte étroite, c’est peut-être le portillon qu’on laissait ouvert un moment quand déjà les grandes portes de la ville étaient fermées pour la nuit ou en temps de trouble. Dans ce cas, c’est une porte de miséricorde pour les retardataires et pour ceux qui se sont laissé surprendre au dehors par la fermeture qu’ils auraient dû prévoir.

Mais de toute façon, qu’il s’agisse d’une porte malcommode pour une foule ou d’un portillon commode parce qu’il reste ouvert, il faut toujours saisir l’occasion et entrer à temps dans la ville.

Pour les auditeurs de Jésus, sa parabole a dû être limpide. Ils ont sans doute compris que Jésus les pressait de venir à la foi : « Hâtez-vous d’entrer par la porte que je vous offre, sinon d’autres entreront avant vous, des croyants venus du levant et du couchant, du nord et du midi, qui seront, par leur foi, plus que vous fils d’Abraham, plus que vous de la race des prophètes.

Pour nous les paroles de Jésus sur la porte étroite et la porte fermée cachent une part de mystère. Comme toutes les paraboles de Jésus, elles nous suggèrent un programme de réflexion, jamais achevé, jamais clos ; et parmi les différentes manières de les comprendre, il nous faut choisir celle qui est la plus consonante avec l’ensemble de sa pensée.

Jésus ne voulait sûrement pas évoquer des hommes qui se bousculent pour forcer un portillon, comme s’il disait : « Puisque la porte est étroite, joue des coudes, toi aussi, dans la foule, et tu auras tes chances. » Jamais en effet Jésus n’a enseigné qu’il fallait évincer des frères pour entrer dans le Règne de Dieu ; jamais Jésus n’a voulu dire : « Les places sont rares, et elles reviendront au plus fort ou au plus malin. »

Il a pu vouloir dire : « La porte n’est pas large, et il faut s’y présenter à temps. » Mais il semble que Jésus insiste ici moins sur l’étroitesse de la porte que sur l’urgence de s’y engager : « La porte est étroite, certes, mais ce n’est pas grave : on peut toujours passer avec un minimum d’effort ; faites vite, cependant, car la porte un jour sera fermée. » Là nous rejoignons de nombreuses paraboles et de nombreuses affirmations de Jésus sur la venue imprévisible de la fin, fin de la présence de Jésus sur terre, fin du monde, ou mort de chaque homme. Et Jésus d’expliquer sa pensée par la parabole du maître de maison.

Une chose est claire : la porte se refermera ; l’histoire du monde sera close un jour, et chaque humain, pour son compte, tournera un jour la dernière page de sa vie. Cela, le Seigneur ne l’oublie pas, et il ne veut pas que nous l’oubliions. Il est doux, miséricordieux, mais son amour est fort et nous ramène sans cesse devant le sérieux de la vie. Jésus sauveur sait trop bien que nous ne serons jamais vraiment heureux tant que nous n’irons pas jusqu’au bout de notre loyauté et de notre réponse. Quand le moment viendra où nos lenteurs n’auront plus cours, nous aurons beau frapper, crier : « Seigneur, ouvre-nous ! », nous aurons beau dire : « Enfin, Seigneur... j’étais de tes amis ! » Jésus nous répondra : « Mes vrais amis sont déjà entrés. »

Message qui ignore les demi-mesures ! Rien ne ressemblerait moins à Jésus de Nazareth que l’image d’un maître un peu fade, d’un prophète du laisser-aller, excusant tout et ne demandant rien ; car Jésus jusqu’au bout a été passionné de la gloire du Père et passionné du salut des hommes, c’est-à-dire de leur vraie joie.

Mais il ne faudrait pas isoler cette parole de Jésus sur la porte fermée de l’ensemble de sa prédication, qui à la fois renforce ses exigences et les resitue dans un projet d’amour. Ce même Jésus qui nous parle sans ambages de la porte qui se referme est le même qui disait : « Je suis la porte des brebis. Qui entrera par moi sera sauvé ; il entrera et sortira, et trouvera pâture. Moi je suis venu pour que les brebis aient la vie, et qu’elles l’aient en abondance. »

Aussi longtemps qu’il s’agit du bercail et tant qu’il est question d’entrer et de sortir, et donc d’user de notre liberté, Jésus est la porte, l’unique porte qui donne accès à la fois au refuge et à la campagne, à la prière et à la mission. On entre pour trouver la paix, on sort pour donner la joie, mais toujours librement.

L’autre porte, celle qui se ferme, ne se ferme qu’une fois, à la fin des temps, à la fin de l’histoire, à la fin de chaque vie d’homme ; mais ne craignons pas : si durant notre vie nous cherchons loyalement le Seigneur, cette porte ne se fermera pas devant nous, mais sur notre bonheur, pour l’abriter éternellement.



Père Jean-Christian Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


Seigneur, n’y aura-t-il que peu de gens à être sauvés ?


« Seigneur, n’y aura-t-il que peu de gens à être sauvés ? » Du temps de Jésus, la question faisait l’objet d’un débat à l'intérieur même du groupe des pharisiens. Notre-Seigneur ne prend pas position mais nous invite plutôt par une parabole, à nous efforcer d’être parmi les élus.
Le Royaume de Dieu est comparé à une salle de banquet un peu originale : apparemment il n’y manque pas de place, seulement la porte d’accès est particulièrement étroite, si bien que la foule se bouscule au portillon. Ce n’est qu’au prix d’un réel effort que les convives accèderont au festin bien mérité.

Les catégories mises en œuvre sont spatiales - dedans/dehors - et temporelles - premiers/derniers, sous-entendu : arrivés sur les lieux.
La salle n’est pas indéfiniment accessible : à un moment imprévisible, le Maître de maison se lèvera pour fermer la porte, et il donnera le signal du début des festivités. Il sera dès lors trop tard pour accéder dans l’espace intérieur et participer au banquet.

On pourrait croire que les habitants de la ville sont privilégiés : étant sur place, ils ont accès plus facilement à la salle du banquet que les étrangers qui ont une longue route à parcourir. Or il n’en est rien : ceux qui tambourinent la porte en réclamant qu’elle leur soit ouverte sont apparemment des proches du Maître, puisqu’ils prétendent avoir partagé le repas avec lui et bénéficié de ses enseignements.

Par contre à l’intérieur on dénombre des hôtes venant « de l’orient et de l’occident, du nord et du midi » : arrivés en dernier, ils se retrouvent aux premières places, aux côtés des patriarches et des prophètes, qui étaient déjà dans la maison depuis un certain temps.
Tout semble indiquer que les proches, en raison même de leur proximité, n’ont pas cru bon de « s’efforcer d’entrer par la porte étroite ».
Comptant sur les privilèges liés au statut de concitoyens du Maître, ils ont cru leur préséance assurée et ont laissé passer les étrangers, se réservant d’entrer dignement après la cohue.

Or ce n’est pas cela que le maître leur avait enseigné lorsqu’ils mangeaient en sa présence. Jésus - car c’est bien de Lui qu’il s’agit - n’a cessé d’avertir les chefs religieux d’Israël de l’urgence de la conversion, mais ils n’ont pas voulu entendre la portée de ses paroles.

La porte étroite par laquelle nous devons nous efforcer de passer est celle qui donne accès à notre intériorité profonde.
Le Seigneur nous invite à nous arracher à la dispersion dans l’extériorité pour nous recentrer sur le Maître intérieur qui nous attend dans la salle de banquet de notre cœur.

Le passage qui sépare les deux espaces se nomme repentance : seul celui qui est assez humble pour se reconnaître pécheur et qui confesse son besoin de la Miséricorde, peut passer par la porte étroite, que ne saurait franchir l’homme suffisant, convaincu d’être juste.
Nous retrouvons le thème de la parabole que nous avons méditée ce Dimanche : « Le publicain se frappait la poitrine en disant : “ Mon Dieu, prends pitié du pécheur que je suis ! ”.

Quand ce dernier rentra chez lui, c’est lui qui était devenu juste, et non pas l’autre » (Lc 18, 13-14).
C’est en s’abaissant que le publicain a pu passer par le passage exigu, alors que le pharisien qui s’élevait devant Dieu, « convaincu d’être juste et méprisant tous les autres » (Lc 18, 9) fut incapable d’accéder à l’intérieur.

Pourtant ce n’est pas faute d’avoir été invité : Dieu a choisi en premier la descendance d’Abraham, d’Isaac et de Jacob ; il a envoyé ses prophètes pour les inviter à se repentir ; et à la plénitude des temps, il a même envoyé son Fils proclamer la fin de l’attente, l’accomplissement de la promesse et l’urgence de la conversion.

C’est d’abord aux fils d’Israël que la Parole de Dieu fut adressée, mais hélas « aucun prophète n’est bien accueilli dans son pays » (Lc 4, 24).
Aussi, « puisqu’ils l’ont rejetée, et qu’eux-mêmes ne se sont pas jugés dignes de la Vie éternelle, les apôtres se sont tournés vers les païens, pour que le Salut parvienne jusqu’aux extrémités de la Terre » (Ac 13, 46-47).

C’est à nous aussi bien sûr que s’adresse cet avertissement. Il ne suffit pas d’écouter la Parole, ni même de partager le repas Eucharistique en présence du Seigneur.
C’est par la conversion de notre vie, qui commence par l’humble aveu de notre péché, que nous devons nous « efforcer d’entrer par la porte étroite ».
Puissions-nous prendre au sérieux ces paroles et discerner les temps où nous sommes.

Le Maître de la maison s’est levé d’entre les morts et nous invite à le suivre : osons emprunter le passage étroit de sa Passion pour accéder au banquet des noces de l’Agneau, et participer à la Gloire de sa Résurrection.



Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


La porte étroite


Tous nous ne sommes pas appelés à la vie contemplative. Tous, nous sommes appelés à la contemplation de notre devenir.  Au départ de tout projet important, il y a une sorte d'engouement, d' émerveillement.  Comme on dit : " on tombe en amour avec une maison...une oeuvre d'art.... un(e) partenaire.  Contempler c'est dit le dictionnaire Larousse, regarder longuement, avec admiration et attention. Et ça ce n'est pas un titre réservé à des moines ou moniales.  Elle fait partie de nos vies.  Elle est à l'origine de notre présence ici ce matin, de notre louange au Très-Haut.

Contempler la nature, s'extasier devant une personne, s'émerveiller devant une oeuvre d'art.  Nous avons en nous la capacité d'admirer, de s'émerveiller même si on n'admire pas tous la même chose.

Ce matin, la liturgie nous présente comme à chaque semaine, une page à contempler, une page qui ouvre sur un avenir accessible à tous : " Je viens, dit le livre d'Isaïe, rassembler les hommes de toute nation et de toute langue ". Et le psaume nous fait chanter : allez par le monde entier proclamer la Bonne Nouvelle.

Ce que nous contemplons, la Bonne Nouvelle que nous proclamons: " nous portons en nous le paradis ", nous sommes fait pour le bonheur qui est accessible à tous, à la porté de toutes les bourses.  Tous y sont invités.  Il suffit d'entrer.

Pour parler de notre entrée dans le Royaume, Jésus emploie l'image d'une porte qui s'ouvre sur un grand festin - et nous en sommes de ce festin ce matin - où aucune place n'est assurée à l'avance.

Une simple exigence toutefois pour être sauvé : Efforcez-vous, dit Jésus...Il y a, vous le soupçonner, une idée de lutte et de combat la dedans. Une invitation à l'effort.  Ça peut mal cadrer dans un monde que revendique la facilité, l'immédiateté.  Efforcez-vous...car aucune place n'est assurée à l'avance.  Pensons ici à cette mère qui demandait à Jésus que ses fils soient assis l'un à sa droite, l'autre à sa gauche.  Les familiers de la maison, ceux qui ont mangé et bu avec lui, ceux qu'il a enseignés sur les places (v.26) n'ont aucun titre à faire valoir.  Les derniers qui seront premiers et des premiers qui seront derniers.  

Rien ne servira de prétendre d'avoir eu des bons parents catholiques, fervents pratiquants de surcroit, ni même de réclamer une certaine familiarité avec le Maître si, dans le concret de nos vies, nous ne pratiquons pas la justice, l'accueil de malheureux, si nos vies ne sont pas contemplation et louange du Très Haut.  Ce ne sont pas ceux qui disent " Seigneur Seigneur qui entreront dans le Royaume mais ceux qui font la volonté de mon Père ".  L'adhésion au Christ se fait dans le concret de la vie.

Efforcez-vous car la porte est étroite.  L'épitre aux Hébreux évoque l'idée d'endurance des épreuves.  Luc parle du drame ce ceux qui refusent l'invitation du Maître : Je ne sais pas d'où vous êtes.(v.25).  L'accès au Royaume ne repose pas sur des sécurités acquises une fois pour toutes.  Il doit être accueillie chaque jour librement.

Ecoutez bien ceci : celui qui a dit  " entrez par la porte étroite " a dit également " Je suis le chemin.  Entrez par moi.  Ne cherchez pas d'autre chemin. Je suis la Porte.  Ne cherchez pas de tous cotés.  Venez vers moi et vous trouverez le Père ".  Ainsi s'exprime St-Augustin en référence avec l'Evangile de ce jour.

Pour tous, le Salut se réalise si nous savons passer par la porte qu'est Jésus.  L'épreuve de la porte étroite n'est qu'une autre façon pour Dieu de dire son amour pour nous.  Comme parents, vous savez d'expérience que le véritable amour ne se confond pas avec une attitude débonnaire et de faiblesse.  Il s'exprime par la fermeté qui aide à grandir.  Quel est le fils auquel son père ne donne pas des leçons  vient d'affirmer Paul.

A noter que si la porte est étroite, la salle est pourtant bien remplie. Il y a quelque chose la dedans qui devrait nous assurer pour prendre ce chemin, qui devrait susciter notre admiration.

A votre contemplation : Tous les peuples de la terre prendront place à la table affirmait la réponse à l'Evangile. Soyons comme Jésus de grands contemplatifs de la vie qui nous est réservée. Jésus est la porte pour réaliser en nous le Salut. Â nous d'en vivre. AMEN



Abbé Gérard Chaput. Valleyfield
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Oh Jésus caché, Amour éternel, notre Vie, Divin Insensé Tu t’es oublié Toi-Même et Tu ne vois que nous : pourquoi ceux qui Te connaissent sont-ils si peu nombreux ? Pourquoi Tu ne trouves pas la réciprocité ? Oh Amour Divin, pourquoi caches-Tu ta beauté ? » (Sainte Faustine Kowalska)

   « Le passage à la vie éternelle est ouvert pour tout le monde, cependant il est "étroit" parce qu’il est exigeant, il demande des efforts, du renoncement, la mortification de notre propre égoïsme » (Benoît XVI)

   « Les affirmations de la Sainte Écriture et les enseignements de l’Église au sujet de l’enfer sont un appel à la responsabilité avec laquelle l’homme doit user de sa liberté en vue de son destin éternel. Elles constituent en même temps un appel pressant à la conversion » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 1036)








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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Jeu 31 Oct 2024 - 10:45

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Jeudi 31 Octobre 2024
Jeudi de la 30ème semaine du Temps Ordinaire.


Saint Quentin, Martyr dans le
Vermandois (IIIe s.).
Saint Feuillen, Prêtre et Abbé, Frère des saints
Irlandais Fursy et Ultan (+ 655)
Saint Wolfgang de Ratisbonne, Évêque (934-994).
Saint Alphonse Rodriguez, Jésuite (1533-1617).)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la Messe du Jour

Lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens 6, 10-20... Psaume 144(143), 1.2.9-10... Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 13, 31-35.:


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Commentaire de ce jour.


dans la tempête garder le cap intérieur


Il me faut continuer ma route aujourd’hui. Il nous est donné de recevoir un passage poignant de l’Evangile qui manifeste combien Notre Seigneur a vécu notre condition humaine et notamment sur le chemin qui le conduit à la Croix. Dans ce passage de l’Evangile, Jésus, par le questionnement d’autres personnes, des pharisiens, doit manifester sa manière de se situer par rapport aux menaces qui planent sur lui. Et nous voyons que le Seigneur répond en engageant sa liberté selon sa propre promesse, celle de prophète. Il en accepte le quotidien, « aujourd’hui, demain et le jour suivant ». Il se reconnait dans un collectif dont il assume l’appartenance « il ne convient pas qu’un prophète périsse en dehors de Jérusalem ». Nous retrouvons là, la triple dimension d’une vocation. La vocation, comme appel intérieur, le Fils de Dieu incarné a reçu mission de manifester la gloire de son Père, cela implique de demeurer ouvert aussi à la provocation de la situation qui se présente toujours nouvelle, ici le martyr, ainsi qu’à la convocation de la fidélité à son groupe d’appartenance : les prophètes. C’est cet ensemble qui lui donne de continuer, de trouver sens en ce jour et de le maintenir. Faire autrement serait renoncer, défaillir.

Sachons nous aussi, dans la tempête qui peut surgir en nos vies, repérer ce qui nous maintient dans notre groupe d’appartenance, ce qui maintient le sens profond dans ce qui nous arrive, aussi dur cela soit-il, alors notre liberté demeure.

Et vous n’avez pas voulu !
Assuré de sa position intérieure, de là où le conduit sa libre réponse, Jésus peut aussi considérer l’extérieur de sa mission, qui se signe par un échec. Il n’a pas été reçu, malgré ses nombreuses tentatives. Le Seigneur exprime toute sa tendresse, comme la poule rassemble ses poussins sous ses ailes. Une tendresse toujours offerte mais qui prend acte de la réponse de l’autre liberté.
Sachons nous aussi dans la tempête continuer à poser les pas de notre mission, en demeurant ouvert à nos proches, tout simplement jusqu’au bout faisons ce qui est en notre pouvoir dans la perspective de notre liberté.

Votre temple est abandonné à vous-mêmes
Dès lors, souverainement libre, alors qu’il marche vers sa passion,  Jésus voit profond dans l’homme. Il sent combien le groupe qui ne répond plus à sa propre mission véritable va devenir comme un bateau qui a rompu ses amarres. La liturgie juive des sacrifices au temple perd son sens, tout se délite. Le peuple juif ne va que pouvoir s’abimer sur les récifs de la destruction. Seront sauvées les personnes. Bientôt, seul le silence aura du sens, le silence qui devient le lieu de la germination de la nouveauté. Jusqu’à ce que vienne le jour
Sachons nous aussi ne pas réagir violemment, demeurer bienveillants envers tous y compris, nos opposants, accepter vraiment que tout de ce qui a été construit aille à sa ruine. Vivons dans la confiance qu’une nouvelle forme collective pourra renaître qui redonnera un sens collectif.

Cette phrase de la liturgie reçoit de ce passage de l’Ecriture une saisissante signification. Au cœur même de l’échec, se signe la liberté de l’Homme-Dieu. Il nous appelle à la suivre


Au moment d'être livré et d'entrer librement dans sa passion
Il prit le pain, il rendît grâce,
il le rompit Et le donna à ses disciples en disant :
« Prenez et mangez-en tous : ceci est mon corps livré pour vous. »


Père Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite
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Autre commentaire de ce jour.


"Restez éveiller pour se faire tirer dessus"


"Revêtez l'équipement de Dieu pour le combat". Ce combat c'est, pour vous contemplative , dans les mots mêmes de l'apôtre "de rester éveiller". Vous n'êtes pas sans savoir que " veillez" " rester éveiller" est la caractéristique de la vie monastique.

Personne d'entre vous ne peut dire, même après 10, 20 ou 50 ans de vie monastique, que vous êtes vraiment " moniale". En paraphrasant le psaume 73,(verset 22-23) il serait plus juste de dire " même après toutes ces années, je suis encore comme une bête de somme devant toi, j'ai un mouvement d'âne. Tu tires et il n'avances pas, mais je me laisse quand même tirer dessus".

Restez éveiller pour "se faire tirer dessus" voilà la condition pour renaître et devenir créature nouvelle. Vous en conviendrez avec moi, un tel appel nécessite de nombreuses afflictions. Il nous faut imiter l'Epoux céleste qui monte à Jérusalem parce qu'Il " n'est pas possible a une moniale L'évangile dit à un prophète) de mourir en dehors de Jérusalem".

Jésus a payé de sa vie son engagement de "rester éveiller" pour répondre aux cris de son peuple. Jésus a payé de sa vie ce qu'il a fait pour les autres. C'est par cette route que la Béatitude nous est offerte à nous qui avons accepté de " se faire tirer dessus".

Mais "sans le bouclier de la foi" il nous sera difficile "d'arrêter toutes les flèches enflammées du Mauvais"Et ces flèches se nomment : vivre ensemble non seulement dans le partage des biens matériels mais surtout devenir " un seul coeur ,une seule âme"(Ac4:32) Former communauté de louange, de recherche, de découverte .Restez éveiller parce que quelque chose de terrible et grave nous est arrivé: Dieu est venu à notre rencontre et nous appelle à vivre entre nous comme il a vécu avec nous.

A votre contemplation aujourd'hui: sur ce chemin qui conduit à la Béatitude, sachez je vous prie, je vous en conjure que nous ne sommes que d'éternel débutant. AMEN.



Abbé Gérard Chaput. Valleyfield
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Autre commentaire de ce jour.


Avec le Christ, plus de peur !


Le Christ nous donne l’assurance de la victoire finale. Nous sommes souvent confrontés à toutes sortes d’épreuves et de persécutions au quotidien, nous nous sentons parfois très faibles devant les intimidations des puissants. Nous courrons le risque de déserter les lieux de nos combats pour chercher asile loin du Seigneur. Pourtant, il nous faut juste prendre l’équipement de combat donné par Dieu afin de tout mettre en œuvre pour tenir bon et obtenir sûrement la victoire au bout de notre épreuve.

Frères et Sœurs bien-aimés, la vie chrétienne n’est pas un long fleuve tranquille. Si nous ne prenons pas les armes du Seigneur, nous ne pourrons pas tenir face aux tempêtes toujours plus violentes de ce monde hostile au nom de Dieu. L’arme principale est la Parole de Dieu que nous devons méditer et vivre tous les jours. Fortifiés par la puissance de l’Évangile, nous travaillerons à faire régner la vérité, la justice, l’amour, la miséricorde et la paix… Si nous ne mettons pas la Parole de Dieu au cœur de notre vie, nous ne serons qu’une proie très facile pour les prédateurs.

Pourtant, le Christ lui-même nous en donne l’exemple. Face à la menace d’Hérode, il ne recule pas. Au contraire, il avance avec assurance vers la pleine réalisation de son ministère. Il est fidèle à la Parole de Dieu qui situe le couronnement de la mission de tout prophète à Jérusalem. Si nous demeurons dans une communion vivante avec le Seigneur, nous ne devons plus rien craindre, car il nous nantit de toutes les armes de victoire. Aucune situation ni aucun homme, fut-il puissant, ne pourra nous intimider. De tout cœur, ne nous laissons pas vaincre par le mal ; avec les armes du Christ, soyons vainqueur du mal par le bien dans la vérité et dans l’amour.

Prière

Dieu notre Père, tu nous donnes l’assurance de ta Parole comme gage indéfectible de notre victoire contre les forces du mal. Donne-nous de savoir la méditer et la vivre tous les jours afin d’être forts et efficaces dans notre témoignage chrétien et victorieux de tous nos combats pour obtenir la couronne de gloire auprès de toi. Par Jésus Christ. Amen.

Intercession

Seigneur, nous te prions pour nos frères et sœurs qui ignorent ton nom et vivent complètement tournés vers les artifices du monde. Suscite en eux un véritable désir des choses qui demeurent afin qu’éclairés par ta Parole, ils agissent en tout temps avec un esprit de solidarité et de service.

Affermis le courage et l’espérance de ceux qui croient en toi. Donne-leur de trouver en tout temps dans ta Parole les armes nécessaires pour mener leur challenge chrétien afin d’être vainqueurs du mal par le bien. Qu’en toutes circonstances, ils sachent puiser l’assurance et la force dans ta Parole.

Vierge Marie, intercède pour nous.

Exercice spirituel

Arrêtons-nous un instant pour méditer sur notre attitude au quotidien… Que faisons-nous lorsque nous sommes contrariés ou persécutés à cause de notre foi ? Recourons-nous à la Parole de Dieu ou bien recherchons-nous les sécurités humaines ? Avons-nous le courage de nous déclarer chrétiens dans nos lieux de service, surtout quand il s’y trouve des anti-Christs avérés ? Finalement, à qui voulons-nous plaire ? À Dieu ou aux hommes ? Engageons-nous à méditer la Parole de Dieu au quotidien et à y puiser les armes pour notre combat pour la fidélité au Seigneur.



Abbé Pacôme LONMENE
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Dieu te demande la foi, Il ne désire pas ta mort ; Il a soif de ton abandon, pas de ton sang ; Il s’apaise, non pas avec ta mort ; mais grâce à ta bonne volonté » (Saint Pierre Chrysologue)

   « Jérusalem est l’épouse, la fiancée du Seigneur : Il l’aimait beaucoup ! Mais elle ne se rend pas compte des visites du Seigneur et elle fait pleurer le Seigneur. Jérusalem tombe par distraction, parce qu’elle ne reçoit pas le Seigneur qui vient la sauver » (François)

   « Au seuil de sa passion, Jésus a cependant annoncé la ruine de ce splendide édifice dont il ne restera plus pierre sur pierre (cf. Mt 24, 1-2). Il y a ici annonce d’un signe des derniers temps qui vont s’ouvrir avec sa propre Pâque » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 585)








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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Ven 1 Nov 2024 - 11:35

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Vendredi 1er Novembre 2024
L’Église Célèbre la Solennité de la Fête de la Toussaint.

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Textes de la messe du jour

Livre de l'Apocalypse 7, 2-4.9-14… Psaume 24(23), 1-2.3-4ab.5-6… Première lettre de saint Jean 3, 1-3… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 5, 1-12a.:


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Commentaire de ce jour.


La Toussaint nous découvre la beauté de l’Eglise


La liturgie de la Toussaint est l’occasion pour nous de tourner notre regard tant vers le passé, vers ceux qui nous ont précédés sur le chemin de la foi, que vers l’avenir, vers cette pleine réalisation de l’œuvre de Dieu, ce rassemblement des saints dont nous parle le livre de l’Apocalypse. Et ce double regard, vers l’ancien et le nouveau, nous permet de bien saisir le mystère de l’Église dans sa dimension spirituelle. En effet, dans cette liturgie de la Toussaint, bien plus que d’habitude, le Ciel et la Terre viennent se rencontrer pour célébrer l’Amour de Dieu qui œuvre en chaque homme.

Tout d’abord, notre regard se tourne vers ceux qui nous ont précédés et qui ont, d’une manière ou d’une autre, vécu les mystères évangéliques, et pour qui les promesses des Béatitudes se sont réalisées. Et si nous nous tournons vers eux, c’est avant tout pour les remercier, pour rendre grâce, car sans tous ces chrétiens qui nous ont transmis le mystère de la Foi, nous ne serions pas là où nous sommes. Suivant l’ordre chronologique, il nous faut remercier avant tout bien sûr la bienheureuse vierge Marie et les apôtres pour avoir su accueillir et annoncer en premier Jésus, verbe de Dieu fait homme, mort et ressuscité pour nous. Ensuite, viennent tous ceux qui ont su accueillir le dépôt de la Foi, le transmettre et le faire fructifier depuis plus de 2000 ans. Enfin, pour chacun de nous, il y a tous ceux qui nous ont permis d’accueillir nous-mêmes cette Foi, nos parents ou grands-parents, des amis, tous ceux qui nous ont marqués. Chacun, en ce jour, peut faire la liste de ses saints ordinaires qui ont compté pour lui et qui ont été le relais pour l’œuvre de grâce en nos cœurs.

Car ce regard vers ceux qui nous ont précédés nous donne un premier enseignement sur le mystère de l’Eglise qui reprend la fameuse réflexion de Paul contemplant sa propre vie, « la puissance de Dieu se déploie dans la faiblesse ». En effet, rendre grâce pour ceux qui nous ont précédés et qui ont été pour nous des relais, ce n’est pas canoniser tout leur vie, mais reconnaître la puissance de Dieu qui se sert d’hommes et de femmes bien fragiles. Par exemple, que sont les apôtres sans le don de l’Esprit Saint à la Pentecôte ? On peut dire sans exagérer que ce n’est qu’une bande de trouillards ayant perdu tout espoir, et enfermés au cénacle. Mais nous savons aussi que par la grâce de Dieu, ils seront les artisans de la plus belle aventure que l’humanité ait connue.

Le regard de foi, qui nous permet de découvrir la réalité spirituelle, nous aide aujourd’hui à ne pas enfermer la réalité ecclésiale dans les faiblesses des humaines, sans pour cela les excuser. Nous savons que le mystère de l’œuvre de Dieu dépasse et transcende les vases d’argile dans laquelle elle est à l’œuvre. Ainsi, si nous pouvons nous nourrir de la sève du Carmel aujourd’hui, c’est bien grâce aux frères et soeurs qui ont fait vivre les communautés qui nous accueillent aujourd’hui. Et si nous sommes champions pour pouvoir discerner les faiblesses de nos frères et soeurs d’hier et d’aujourd’hui, nous ne pouvons les y enfermer. Certes, nous pouvons croire, par illusion ou par espérance, que nous ferons mieux que ceux qui nous ont précédés, cependant nous ne pouvons oublier deux choses : c’est par eux que l’œuvre de Dieu s’est accomplie, et c’est grâce à eux que nous pouvons en vivre aujourd’hui. Chacun est porteur du mystère de l’œuvre de Dieu qui nous dépasse tous.

Ce regard d’action de grâces vers le passé éclaire notre présent en nous faisant prendre conscience que le mystère de l’Eglise transcende les réalités humaines. Et c’est encore cette réalité spirituelle que découvre notre regard lorsqu’ils se tournent vers l’avenir. Le livre de l’Apocalypse nous découvre la pleine réalisation de cette œuvre de Dieu, et le passage entendu nous ouvre sur cette foule de témoins qui célèbrent la liturgie céleste : les hommes rassemblés par le Christ, tête du corps, tourné vers le Père, dans la puissance de l’Esprit Saint. En effet, le royaume de Dieu ne consiste pas en des questions de nourriture ou de boissons, il est paix et joie, exultation pour tous ceux qui participent à la louange de la vie trinitaire.

Et cette réalité spirituelle céleste nous invite à toujours comprendre nos liturgies terrestres dans cette dynamique trinitaire. Nos célébrations perdent une grande partie de leur valeur lorsqu’elles sont comme repliées sur elle-même, quand elles sont purement terrestres. Et elles sont purement terrestres lorsqu’elles se veulent uniquement un temps de réflexion intellectuelle, un temps de rassemblement humain, une “autocélébration“ de l’assemblée. Car toute liturgie chrétienne nous ouvre à la communion de tous les saints, à une véritable catholicité à travers le temps et l’espace. Toute liturgie chrétienne unit le Ciel et la Terre dans la louange, l’action de grâce pour l’œuvre d’Amour du Père en nos cœurs par ses deux mains que sont le Fils et l’Esprit Saint. La fête de la Toussaint nous permet de rappeler cette réalité spirituelle de l’unité du corps du Christ, du temple de l’Esprit Saint qu’est l’Eglise, l’humanité sauvée et rassemblée pour être louange du Père. Le Ciel et la Terre, par tous les saints de tous les temps, sont unis pour célébrer l’unique et véritable liturgie qu’est la vie trinitaire.

« Réjouissons-nous, et soyons dans l’allégresse, car notre récompense sera grande dans les cieux. » Cette joie est celle de tous ceux qui nous ont précédés et avec qui nous célébrons aujourd’hui les promesses de Dieu qui se réalise déjà en nos cœurs.



Père Antoine-Marie Leduc , o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


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« Ils ont lavé leurs robes,
ils les ont blanchies dans le sang de l’Agneau »


Maintenant, on parlerait de costumes blancs pour les hommes … mais à l’époque, le vêtement de cérémonie était la robe pour tout le monde.

Mais qui sont ces personnes dont on parle, qui sont devant le trône (de Dieu) et devant l’Agneau (c’est-à-dire devant le Fils de Dieu, Jésus-Christ) ? Ce ne sont pas seulement les 144 000 marqués du sceau, auxquels certains voudraient voir limité le nombre des personnes qui seront au Paradis. Au contraire, c’est « une foule immense, que nul ne pouvait dénombrer, une foule de toutes nations, tribus, peuples et langues. »

Dieu aime tous les hommes depuis la Création, et ce qu’il veut par-dessus tout, c’est qu’ils puissent tous être présents dans son Paradis pour le louer et lui rendre grâce : « Amen ! Louange, gloire, sagesse et action de grâce, honneur, puissance et force à notre Dieu, pour les siècles des siècles ! Amen ! ».

« Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. » (Jn 3,16), et c’est Jésus qui est celui qui nous montre le chemin de vie, le chemin vers son Père : « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi. » (Jn 14,6), obéissant ainsi à son Père : « Je suis descendu du ciel pour faire non pas ma volonté, mais la volonté de Celui qui m’a envoyé. Or, telle est la volonté de Celui qui m’a envoyé : que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a donnés, mais que je les ressuscite au dernier jour. » (Jn 6,38-39).

Quand Jésus est mort sur le croix, lui, « l’Agneau de Dieu » (cf Jn 1,29), il était couvert de sang après la flagellation, mais ici c’est surtout le sang qui a coulé quand le soldat romain lui transperça le côté : « et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau. » (Jn 19.34). Le sang qui coule représente la mort de l’homme, et en même temps l’eau représente l’eau vive, l’eau de la Vie Eternelle.

Blanchir sa robe dans le sang de l’Agneau signifie donc être tellement proche du Christ Agneau qu’on se confond avec lui, qu’on revêt le Christ : on meurt à l’homme ancien pour revêtir l’homme nouveau dans la Vie Eternelle.
Comment y arriver ?

Vivre selon l’évangile, dont la quintessence nous est livrée au début de l’évangile de Matthieu, dans ce qu’on appelle les béatitudes, l’évangile de ce jour.

Neuf phrases qui ont parfois choqué parce que mal comprise, qui sont un chemin vers Dieu.

Et c’est bien dit de manière claire : par deux fois la phrase « Le royaume des Cieux est à  eux » ( v. 3 et 10), « Ils verront Dieu » (v. 8), « Votre récompense est grande dans les Cieux » (v. 12).

Un texte qui est toujours d’actualité.

En effet, la dernière exhortation apostolique du pape François sur l’appel à la sainteté, « Gaudete et Exsultate », commence par la dernière phrase des Béatitudes : « Soyez dans la joie et l’allégresse … », et rappelle que « le Seigneur a élu chacun d’entre nous pour que nous soyons « saints et immaculés en sa présence, dans l’amour » (Ep 1, 4). » (GE 2).

Dans cette exhortation, le pape consacre tout un chapitre (le troisième) à la mise en œuvre des Béatitudes actualisés à notre temps.

Ce chapitre commence ainsi : « Si quelqu’un d’entre nous se pose cette question, “comment fait-on pour parvenir à être un bon chrétien ?”, la réponse est simple : il faut mettre en œuvre, chacun à sa manière, ce que Jésus déclare dans le sermon des Béatitudes. À travers celles-ci se dessine le visage du Maître que nous sommes appelés à révéler dans le quotidien de nos vies.

Le mot “heureux” ou “bienheureux”, devient synonyme de “saint”, parce qu’il exprime le fait que la personne qui est fidèle à Dieu et qui vit sa Parole atteint, dans le don de soi, le vrai bonheur. » (GE 63-64)
Et je pense que nous nous posons tous cette question dont parle le pape.

Donc lisons, ou relisons, ce chapitre trois de « Gaudete et Exsultate ». (Le reste aussi !!!).


Seigneur Jésus,
nous vénérons tous les saints
que nous fêtons aujourd’hui,
ceux connus et ceux inconnus.
Nous sommes tous appelés à la sainteté,
mais nous ne savons pas comment faire,
nous nous en sentons indignes…
Le pape (et Toi) nous dit qu’il suffit
de vivre les Béatitudes …
Essayons … avec ton aide !


Père Francis COUSIN
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Autre commentaire de ce jour.


Ce que nous serons ne paraît pas encore clairement ;
mais nous le savons : lorsque le Fils de Dieu paraîtra, nous serons
semblables à Lui parce que nous le verrons tel qu’il est »


La Toussaint atteste qu’à la fin de notre existence terrestre la Vie n’est pas détruite : elle est transformée.
Tous nous sommes appelés à ressusciter un jour avec Le Christ, à être associés à sa Gloire éternelle, à son Bonheur sans fin.
« Ce que nous serons ne paraît pas encore clairement ; mais nous le savons : lorsque Le Fils de Dieu paraîtra, nous serons semblables à Lui parce que nous le verrons tel qu’il est » (2nd lect.).
Avec tous les Saints, c’est-à-dire tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, ont accepté de se laisser saisir et transformer par l’Amour Rédempteur, nous exulterons devant la face de Dieu :
« Ils étaient cent quarante-quatre-mille, douze mille de chacune des douze tribus d’Israël, foule immense que nul ne pouvait dénombrer, de toutes nations, races, peuples et langues. Ils se tenaient debout devant le Trône et devant l’Agneau, en vêtements blancs, avec des palmes à la main. Et ils proclamaient d’une voix forte : “Le Salut est donné par Notre Dieu, Lui qui siège sur le Trône, et par L’Agneau !” » (1ère lect.).

Les Saints sont des hommes et des femmes comme nous, qui ont « traversé la grande épreuve ; et qui ont lavé leurs vêtements, les ont purifiés dans le Sang de l’Agneau » (Ibid.) ; ce sont des pécheurs qui se sont livrés à la Miséricorde Divine.
L’Esprit a enfanté des Saints à toutes les époques ; les uns sont plus connus, d’autres sont demeurés cachés : ce sont ces derniers que nous fêtons tout particulièrement aujourd’hui.

Humbles mères de familles qui dans l’ombre se sont usées à la tâche, pères qui se sont tout donnés pour faire vivre leur foyer envers et malgré tous les revers de fortune, malades qui ont enduré en silence leurs souffrances du corps ou de l’âme, et bien plus largement : tous les pauvres de cœur, les doux, ceux qui pleurent, ceux qui ont faim et soif de la justice, les miséricordieux, les artisans de paix, les persécutés pour la justice, les témoins de l’Évangile insultés pour leur appartenance au Christ :
« En eux tous, Dieu Lui-même nous parle, il nous donne un signe de son Royaume et nous y attire puissamment, tant est grande la nuée de témoins qui nous enveloppent (cf. He 12, 1) et tant la vérité de l’Évangile se trouve attestée » (Vatican II, Constitution dogmatique sur l’Église : Lumen Gentium, 50).

Le terme de « Saints » peut nous faire peur : peut-être l’avons-nous associé à bien des tribulations assumées héroïquement, ou à une ascèse surhumaine, bref à une participation à la Croix qui dépasse nos forces.
Saint Jean utilise un autre terme, sans doute plus apte à éveiller notre désir et à stimuler notre générosité : il présente la sainteté comme l’aboutissement de notre cheminement vers la filiation divine :
« Voyez comme il est grand l’Amour dont Le Père nous a comblés : il a voulu que nous soyons appelés enfants de Dieu, et nous le sommes » (2nd lect.).
Ce germe de Vie Divine nous a été donné gratuitement le jour de notre Baptême ; aussi « dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu » (Ibid.) ; notre responsabilité consiste à veiller sur la croissance de notre vie théologale en la nourrissant par la Prière et les Sacrements, et en demeurant fidèles à Notre-Seigneur Jésus-Christ :
« tout homme qui fonde sur Lui l’Espérance de Lui devenir semblable, se rend pur comme Lui-même est pur » (Ibid.).

À l’origine de l’Église, la communion des Saints signifiait l’unité de ceux qui avaient part aux réalités saintes que sont le Baptême et l’Eucharistie - ainsi que les autres Sacrements - et qui, de ce fait, communiaient dans une même sanctification reçue du Christ.
Dieu Lui-même a voulu établir avec Lui et entre nous, ainsi qu’avec tous ceux qui nous ont précédés, cette communion de Vie dans la même Foi et dans le même Esprit.

« Il a plu à Dieu, enseigne le Concile Vatican II, que les hommes ne reçoivent pas la Sanctification et le Salut séparément, hors de tout lien mutuel » (LG, 9), mais en nous unissant à Lui, il nous a restauré dans une fraternité universelle qui unit dès à présent l’Église du Ciel et de la Terre : « nous sommes concitoyens des Saints, nous sommes de la famille de Dieu » confirme Saint Paul (Ep 2, 19).

De même que les mérites des Saints nous appartiennent, le fruit de nos bonnes actions, par la grâce de Dieu, peut rejaillir sur nos frères qui au-delà du voile de la mort, poursuivent leur chemin de purification.
C’est pourquoi demain nous ferons monter nos prières vers Dieu pour nos défunts, afin que purifiés des dernières séquelles du péché, ils puissent prendre leur place « autour du Trône, des Anciens et des quatre Vivants, et Adorer Dieu en chantant avec eux sa louange.

La meilleure manière de vivre la communion des Saints est encore de commencer à l’incarner avec nos proches, en vivant les Béatitudes au quotidien, dans la conscience qu’une âme qui s’élève élève le monde et rejaillit jusqu’au Ciel.

« Dieu éternel et tout-puissant, tu nous donnes de célébrer dans une même Fête la sainteté de tous les élus ; puisqu’une telle multitude intercède pour nous, réponds à nos désirs, accorde-nous largement tes grâces : quand tu nous auras sanctifiés dans la plénitude de ton Amour, fais-nous passer de cette table où tu nous as reçus en pèlerins, au banquet préparé dans ta maison, par Jésus, Le Christ, Notre Seigneur » (Or d’ouv. et après la comm.).



Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « La divinité est pureté, elle est libération des passions et élimination de tout mal : si tout cela est en toi, alors Dieu est réellement en toi » (Saint Grégoire de Nazianze)

   « Nous ne sommes pas seuls ; nous sommes entourés d’une grande nuée de témoins : avec eux nous formons le Corps du Christ » (Benoît XVI)

   « La sixième béatitude proclame : "Bienheureux les cœurs purs car ils verront Dieu" (Mt 5,8). Les "cœurs purs" désignent ceux qui ont accordé leur intelligence et leur volonté aux exigences de la sainteté de Dieu, principalement en trois domaines : la charité, la chasteté ou rectitude sexuelle, l’amour de la vérité et l’orthodoxie de la foi. Il existe un lien entre la pureté du cœur, du corps et de la foi » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 2.518)











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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Sam 2 Nov 2024 - 17:06

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Samedi 02 Novembre 2024
L’Église Célèbre la Commémoration de tous les fidèles défunts.

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NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)



Textes de la messe du jour

Livre de la Sagesse 3, 1-6.9… Psaume 26 (27), 1, 4, 7-9a, 13-14…Première Lettre de Saint Paul Apôtre aux Corinthiens 6,3-9… Évangile de Jésus-Christ selon Saint Jean 6, 37-40):


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Commentaire de ce jour.


« Car la volonté de mon Père, c’est que tout homme qui voit le Fils et croit en lui obtienne la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. »


En nous invitant aujourd’hui à prier pour nos frères défunts, l’Église nous appelle aussi à lever notre regard au-delà de la réalité douloureuse de la mort vers les réalités d’en haut, à nous laisser renouveler dans l’espérance de ressusciter un jour dans Le Christ pour vivre de la Vie même de Dieu.
Aujourd’hui, il est devenu difficile de parler de la mort car notre société marquée par le bien-être et l’hédonisme a tendance à occulter cette réalité.
La seule pensée de devoir mourir un jour angoisse et beaucoup préfère l’éliminer de leur champ de conscience.

Il est vrai qu’ « en face de la mort, comme le rappelle le Concile Vatican II, l’énigme de la condition humaine atteint son sommet » (Gaudium et spes, n. 18).
À ce titre, les textes de la liturgie de ce jour sont particulièrement significatifs. Le livre de la Sagesse nous dit que ce qui fait la valeur d’une vie, ce ne sont pas le nombre des années, « c’est une vie sans tâche », fut-elle courte car « la Sagesse surpasse les cheveux blancs ».

Face à la révolte et l’incompréhension qui peuvent habiter le cœur de l’homme devant la mort de quelqu’un de jeune, l’Écriture déclare que c’est « Dieu qui l’a repris pour que le mensonge n’égare pas son âme ».
Non pas pour nous dire que Dieu aurait provoqué la mort mais pour nous révéler qu’il veille sur nous et ne nous abandonne pas jusque dans notre mort : « Les gens voient cela sans comprendre ; il ne leur vient pas à l’esprit que Dieu accorde à ses élus Grâce et Miséricorde, et qu’il veille sur ses amis ».

« Même s’il meurt avant l’âge, le juste trouvera le repos » : Non seulement, Dieu ne lâche la main à personne au moment de la mort, mais il promet à chacun le repos et la Vie éternelle dans la mesure où il nous trouvera Juste.
Attention à bien interpréter ici ce que signifie « être trouvé Juste ». Nous devons nous rappeler que, dans la Bible, est déclaré Juste celui qui est ajusté à la Volonté de Dieu c’est-à-dire orienté vers Lui par toute sa vie.

Au moment de notre mort, il y a donc bien un Jugement qui nous attend. Mais ce Jugement particulier, c’est finalement nous qui en serons les responsables.
Il ne s’agira pas d’un moment où Dieu nous rétribuera en fonction du poids de nos bonnes actions.
Non, car la Volonté du Père c’est que Le Fils ne perde aucun ceux qu’il lui a donnés et qu’il les ressuscite tous au dernier jour (Cf. Évangile).
Il s’agira d’un moment où nous aurons rendez-vous avec la Miséricorde Divine, aussi pécheur que nous soyons, et où nous serons appelés à l’accueillir mais cette fois-ci d’une façon définitive car nous ne nous trouverons plus sous le régime de la Foi.

C’est ici que se scellera d’une façon définitive l’orientation de fond que nous aurons voulu donner à toute notre vie.
Même si nous ne pouvons douter de la puissance de Dieu qui se déploie jusque dans sa Miséricorde envers le pécheur le plus endurci, nous devons quand même nous rendre compte que les choix que nous posons durant notre vie terrestre orientent déjà le choix définitif que nous poserons au moment de notre mort.
C’est dans ce sens qu’il nous faut lire la deuxième lecture de ce jour et particulièrement sa finale qui déclare :
« Chacun de nous devra rendre compte à Dieu pour soi-même. »

Alors selon que nous aurons accueilli la lumière ou préféré les ténèbres nous nous retrouverons Lumière ou ténèbres.
Nous percevons donc ici toute l’importance de prier pour nos frères défunts afin qu’ils puissent accueillir pleinement la Miséricorde infinie de Notre Père Céleste qu’il nous a rendue accessible en son Fils unique en dehors de qui personne ne peut aller vers Le Père.

Forts de notre Foi en la victoire de Jésus ressuscité sur la mort et le péché, et dans l’Espérance de ressusciter en Christ pour vivre éternellement de l’Amour de Dieu nous voulons prier avec eux ces paroles du Psaume 24 :
« Rappelle-toi Seigneur, ta Tendresse, ton Amour qui est de toujours. Oublie les révoltes, les péchés de ma jeunesse ; dans ton Amour de ne m’oublie pas… Vois ma misère et ma peine, enlève tous mes péchés. Garde mon âme délivre-moi ; je m’abrite en Toi : épargne-moi la honte. »



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Autre commentaire de ce jour.


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Commémoration de tous les fidèles défunts


Aujourd’hui, nous faisons la commémoration de tous les fidèles défunts. L’Église a toujours prié pour les défunts. Nous pouvons trouver des témoignages qui datent du IIème siècle et qui attestent que les chrétiens priaient et célébraient l’Eucharistie pour leurs morts.

La commémoration des défunts est inséparable de la solennité de Tous les saints que nous avons célébrée hier. Cette commémoration est le prolongement de la Toussaint. Le 01er novembre, nous fêtons tous les saints qui sont dans la gloire du Ciel. Le 02 novembre, comme les premiers chrétiens, nous prions et nous célébrons l’Eucharistie pour nos défunts. Nous demandons au Seigneur de les accueillir dans la « communion » des saints.

Le « souvenir » de nos défunts doit donc être vécu sous le signe de l’espérance. C’est l’occasion pour nous d’affirmer notre espérance en la Vie éternelle grâce à la mort et à la Résurrection du Christ. Nous avons l’espérance pour nos défunts et pour nous-mêmes, que tous, nous partagerons la gloire du Christ ressuscité :
« Telle est la volonté de Celui qui m’a envoyé : que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a donnés, mais que je les ressuscite au dernier jour. Telle est la volonté de mon Père : que celui qui voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour ».

Cette commémoration des défunts nous rappelle la réalité de la mort que nous devons tous assumer. Plusieurs contemporains occultent cette réalité ou sont dans le déni. Mourir ce n’est pas disparaître mais c’est faire le passage vers une autre « rive » qui mène à Dieu et dans une condition nouvelle. Certes, le corps du défunt se dégrade mais l’âme demeure éternelle, dans l’attente de la résurrection des corps lorsque Jésus fera sa venue dans la gloire.

Notre célébration nous rappelle que nos défunts sont toujours « vivants » et que nous sommes faits pour l’éternité. Relisons la réalité de la mort à la lumière de la mort et de la Résurrection de Jésus. Deux préfaces pour la messe des défunts peuvent nous éclairer[1] :

   * - « Lui seul [= le Christ], en acceptant la mort, nous arrache à la loi de la mort ; lui seul, en donnant sa vie, nous fait vivre éternellement pour toi [Dieu le Père] » (Préface des défunts n°2).
   * - « Nous sommes destinés à mourir ; mais quand la mort nous frappe en châtiment du péché, ton cœur de Père nous sauve par la victoire du Christ qui nous fait revivre avec lui » (Préface des défunts n°5).



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Si nous nous remettons sincèrement au Christ, il nous donnera la force et la sérénité pour assumer la réalité de la mort et traverser l’épreuve du deuil de la mort. Il nous promet l’éternité !

Pour conclure, rappelons qu’à chaque messe nous prions pour nos défunts, durant la prière eucharistique, le Memento : « Pour nos frères et sœurs défunts, et pour tous ceux qui ont quitté ce monde et trouvent grâce devant toi, nous te prions : en ta bienveillance, accueille-les dans ton Royaume » (Prière eucharistique n°4).

Demandons au Seigneur de nous fidéliser à l’Eucharistie car nous avons un moyen sûr pour être en communion avec nos défunts. Confions-les à l’intercession des saints : « Saints et saintes de Dieu, intercédez pour nos défunts auprès de notre Seigneur Jésus-Christ. Saints et saintes de Dieu priez pour nous. Amen ».

[1] Cf. Missel des défunts, pages 87 et 90. Cinq préfaces sont proposées pour la messe des défunts.



Père Rodolphe EMARD
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Autre commentaire de ce jour.


Commémoration de tous les fidèles défunts


Hier nous célébrions nos frères aînés qui ont atteint le Bonheur en Dieu. Tout à fait logiquement, l’Église nous invite aujourd’hui à nous souvenir de ceux qui ont déjà passé la mort, mais poursuivent encore leur route vers la plénitude de ce Bonheur.
Si la Fête de la Toussaint est toute rayonnante de Joie, celle de ce jour est plus recueillie, car nous sommes invités à prier pour abréger les souffrances de ceux qui sont certes déjà entrés dans la Lumière de la Vie, mais qui n’ont pas encore entièrement achevé leur purification dans le Feu de la Charité Divine.
Leur souffrance est en effet celle de l’Amour : se découvrant aimée infiniment par Dieu, l’âme découvre conjointement combien elle est incapable de répondre amour pour amour, tant elle est encore liée aux biens éphémères et illusoires de ce monde.
Aussi est-ce le désir brûlant de Dieu, qui va libérer progressivement l’âme de ce qui l’empêche de se jeter dans les bras de son Seigneur, pour trouver en Lui sa béatitude.

Nous n’avons pas de révélation directe du Purgatoire dans la Parole de Dieu, c’est bien pourquoi les réformateurs protestants du XVIe siècle ont rejeté cette doctrine, née selon eux de l’imaginaire des hommes.
Elle s’enracine pourtant dans la tradition de l’Ancien Testament.
Deux siècles avant J.-C, nous trouvons le témoignage en 2 Macc 12, 46 de la croyance en la valeur et en l’efficacité de la prière pour les morts.
L’offrande faite par Juda Maccabée en faveur des soldats morts au combat sur lesquels on avait trouvé des objets idolâtriques, prouve qu’il croyait en la possibilité d’une purification de l’âme par-delà la mort.
L’Eglise primitive a fait sienne cette doctrine et a développé dès le second siècle la prière pour les morts.
Cette pratique va prendre de l’ampleur vers le Xe siècle, lorsque Saint Odilon, cinquième Abbé de Cluny, introduira la Fête de la Commémoration de tous les fidèles défunts au lendemain de la Toussaint - dans le but précisément d’intensifier notre prière pour les âmes du Purgatoire.
Les Juifs comme l’Église d’Orient prient également pour leurs défunts. En Occident, les Conciles œcuméniques de Florence au XVe s. et de Trente au XVIe s. ont défini de manière dogmatique l’existence du Purgatoire :
« Instruite par L’Esprit-Saint et puisant à la Sainte Écriture et à l’antique Tradition des Pères, l’Église Catholique a enseigné dans les Saints Conciles qu’il y a un lieu de purification (purgatorium) et que les âmes qui y sont détenues sont aidées par les suffrages des fidèles mais surtout par le Sacrifice de l’Autel agréable à Dieu » (Concile de Trente).

Cette doctrine fut pleinement confirmée par le Concile Vatican II, dans lequel nous lisons :
« Ainsi donc en attendant que Le Seigneur soit venu dans sa majesté, accompagné de tous les anges (Mt 15, 31) et que, la mort détruite, tout lui ait été soumis (I Cor 15, 26-27), les uns parmi ses disciples continuent sur la Terre leur pèlerinage, d’autres, ayant achevé leur vie, se purifient encore ; d’autres enfin, sont dans la Gloire contemplant dans la pleine Lumière, tel qu’il est, Dieu un en trois Personnes ». (Constitution dogmatique sur l’Eglise : Lumen Gentium, 49).
« La pensée de prier pour les morts, afin qu’ils soient délivrés de leurs péchés, est une pensée sainte et pieuse (2 Macc. 12, 45) » (Ibid., 50).

« Cette Foi vénérable de nos pères en la communion de Vie qui existe avec nos frères déjà en possession de la Gloire Céleste, ou en voie de purification après leur mort, le Saint Concile la recueille avec grande piété » (Ibid., 51).
Interprétant ces textes du Concile, Jean-Paul II explique : « Unie aux mérites des Saints, notre prière fraternelle vient au secours de ceux qui sont en attente de la vision béatifique.
Selon les Commandements Divins, l’intercession pour les morts obtient des mérites qui servent au plein accomplissement du Salut.
C’est une expression de la Charité fraternelle de l’unique famille de Dieu, par laquelle nous répondons à la vocation profonde de l’Église : “sauver des âmes qui aimeront Dieu éternellement” (Thérèse de Lisieux).
Pour les âmes du Purgatoire, l’attente du Bonheur éternel, de la rencontre avec le Bien-Aimé, est source de souffrances à cause de la peine due au péché qui maintient loin de Dieu.
Mais l’âme jouit de la certitude que, le temps de sa purification achevé, elle ira à la rencontre de Celui qu’elle désire (cf. Ps 42 ; 62).
J’encourage donc les Catholiques à prier avec ferveur pour les défunts, pour ceux de leurs familles et pour tous nos frères et sœurs qui sont morts, afin qu’ils obtiennent la rémission des peines dues à leurs péchés et qu’ils entendent l’appel du Seigneur à entrer dans la plénitude de sa Gloire. »

« Seigneur Jésus, tu nous as promis que “tu ne jetterais pas dehors celui qui vient à toi”, mais que tu lui donnerais part à ta propre Vie dans L’Esprit.
Fort de cette parole, nous le croyons : “si nous mourons, nous mourons pour toi, Seigneur ; car si tu as connu la mort, puis la Vie, c’est pour devenir Le Seigneur et des morts et des vivants” (2nd lect.).
Aussi te prions-nous avec confiance pour nos défunts : puisque “tu accordes à tes élus grâce et Miséricorde, et que tu veilles sur tes amis” (1ère lect.), “rappelle-toi, ta Tendresse, ton Amour qui est de toujours.
Oublie leurs révoltes, les péchés de leur jeunesse; dans ton Amour enlève tous leurs péchés” (Ps 24) et reçois-les dans la plénitude de ta Paix, de ta Joie et de ta Lumière, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen ! »



Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Pourquoi devrions-nous douter du fait que nos offrandes pour les morts leur donnent un peu de réconfort ? N’hésitons donc pas, alors, à secourir ceux qui sont partis et à offrir nos prières pour eux » (Saint Jean Chrysostome)

   « Nous serons à la fin complètement recouverts de la joie, de la paix et de l’amour de Dieu d’une manière complète, sans aucune limite, et nous serons face à face avec Lui ! Il est beau de penser cela ! Penser au ciel est beau. Ça donne des forces à l’âme ! (François)

   « l’Église en ses membres qui cheminent sur terre a entouré de beaucoup de piété la mémoire des défunts dès les premiers temps du christianisme en offrant aussi pour eux ses suffrages ; car "la pensée de prier pour les morts, afin qu’ils soient délivrés de leurs péchés, est une pensée sainte et pieuse". Notre prière pour eux peut non seulement les aider mais aussi rendre efficace leur intercession en notre faveur. (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 958)









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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Lumen
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Message par Lumen Dim 3 Nov 2024 - 18:25

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Dimanche 03 Novembre 2024
Trente-et-unième Dimanche du Temps Ordinaire, Année B.


L’Église fait mémoire (obligatoire en Belgique) de la Fête de Saint
Hubert, Évêque de Tongres-Maastricht-Liège (+ 727)…
mémoire au Martyrologe Romain le 30 Mai.


L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de Saint Martin de
Porres, Religieux du Tiers-Ordre de Saint Dominique,
apôtre de la Charité (1579-1639).


Saint Gwenaël, Abbé en Bretagne,
Fondateur d'un Monastère près de Lorient(VIe siècle)
Sainte Sylvie, mère du Pape St Grégoire le Grand (
+ v. 590).
Saint Pirmin, Évêque-abbé de Reichenau (+ v. 755)
Saint Pierre-François Néron, Prêtre des Missions
étangères de Paris et martyr (+ 1860)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)



Textes de la messe du jour

Livre du Deutéronome 6, 2-6… Psaume 119(118), 97.99.101-106… Lettre aux Hébreux 7, 23-28… Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 12, 28b-34.:


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Commentaire de ce jour.


Le plus grand commandement


Selon la tradition des rabbins, la Loi de Moïse comprenait 613 commandements, dont 365 étaient des interdictions, et 213 des préceptes positifs. L’une des règles d’interprétation avait tendance à situer tous les commandements sur le même plan :« Que le commandement léger te soit aussi cher que le commandement grave ! »

Cela pouvait partir d’une bonne intention, et exprimer un amour de Dieu très attentif ; mais cela pouvait tout aussi bien virer au légalisme pointilleux, et parfois aboutir à une déformation des consciences. Ainsi certains rabbins mettaient-ils sur une même ligne la défense de dénicher des oiseaux et le précepte d’honorer son père et sa mère.

Au temps de Jésus quelques hommes clairvoyants dans leur foi essayaient d’établir une hiérarchie parmi ces multiples obligations de la Loi ; d’où la question de ce spécialiste à Jésus :« Quel commandement est le premier de tous ? »

Jésus répond d’abord en citant Dt 6,5, un beau texte que tous avaient en mémoire, puisque, déjà au temps de Jésus, tous les hommes juifs devaient le réciter au moins deux fois par jour. C’est le texte même de notre première lecture d’aujourd’hui : « Écoute, Israël, le Seigneur, notre Dieu, est le seul. Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée et de toute ton énergie ».

Il ne faudrait pas ici forcer la distinction entre cœur, âme, et pensée. Pour nous, occidentaux modernes, le cœur sert surtout à aimer ; pour un hébreu, le cœur a sa part aussi dans l’activité intellectuelle : Dieu donne un cœur pour comprendre (Dt 29,3). Pour les juifs du temps de Jésus, le cœur est à la fois conscience et mémoire, intuition et force morale. Dans le cœur résonnent toutes les affections ; mais c’est aussi dans le cœur que les impressions et les idées se changent en décisions et en projets . Et surtout c’est dans le cœur que s’enracinent l’attitude croyante et la fidélité à Dieu. Le cœur, au sens biblique, c’est donc le tout de l’homme intérieur, et le lieu privilégié du risque de la foi.

Ainsi :« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur » signifie :« Toute ta personne sera mobilisée pour l’amour de ton Dieu ; tu dois tendre vers Dieu avec le meilleur de toi-même ».

Mais Jésus ajoute aussitôt, en citant cette fois le Lévitique (19,18) :« Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». C’est le second commandement, toujours inséparable du premier et pourtant toujours distinct. Car l’amour pour autrui ne peut pas remplacer l’amour pour Dieu, pas plus que le prochain ne peut remplacer Dieu.

Mais les deux commandements sont semblables, parce que l’amour du prochain, comme l’amour pour Dieu, doit mobiliser toute la personne et toutes ses forces. On ne peut vraiment s’approcher de Dieu, sans commencer à aimer tout ce que Dieu aime ; et plus on est près de Dieu, plus on se rend proche des autres fils de Dieu. « La charité, c’est tout sur la terre, disait Thérèse de Lisieux, et l’on est sainte dans la mesure où on la pratique ».

« Maître, répond le scribe à Jésus, tu as parfaitement dit que Dieu est l’Unique, et qu’il n’y en a pas d’autre que lui ; l’aimer de tout son cœur, de toute son intelligence et de toute sa force, et aimer le prochain comme soi-même, vaut mieux que tous les holocaustes et tous les sacrifices (d’animaux) ». Et Jésus, voyant qu’il avait répondu avec sagacité, lui dit :« Tu n’es pas loin du Règne de Dieu ».

« Tu n’es pas loin : c’est à la fois encourageant et décevant. Cela veut dire : »Tu y viens ; mais tu n’y es pas encore« . »Tu n’es pas loin«  : c’est à chacun de nous que Jésus s’adresse, puisque nous sommes réunis pour entendre sa parole ».

Tu n’es pas loin, puisque tu cherches la vérité, puisque tu veux la trouver auprès de moi.

Tu n’es pas loin, puisque tu veux donner un sens à ta vie, à ton travail, à tes souffrances, à ton dévouement ; puisque tu veux prendre du recul par rapport au tourbillon de ta vie ; puisque tu veux échapper à l’engrenage de la routine, au mensonge des relations superficielles, à tout ce qui rapetisse ta vie, comme les 613 commandements de la loi que tu t’es faite.

Tu n’es pas loin, si tu as entrevu l’importance de la charité, si tu as compris qu’il faut vouloir concrètement pour ton frère ce que tu veux pour toi : une vie joyeuse, donnée, efficace, la reconnaissance par les autres, et l’amitié de Dieu.

Alors, Seigneur, si je ne suis pas loin, dis-moi, aujourd’hui, ce qui me manque encore pour être tout près de toi.



Père Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


Le grand commandement
Mc 12, 28-34


Après son passage à Jéricho, voilà Jésus qui arrive à Jérusalem : sa première démarche est d’aller au Temple qu’il fréquente toute la journée, sous les portiques, allant et venant.

Il est en butte à tous ces contradicteurs : les scribes et les anciens, puis les pharisiens et les hérodiens, enfin les saducéens.

Et voilà qu’on lui pose une question, la question best-seller, à l’époque de Jésus : « Quel est le premier commandement ? » Comment distinguer l’essentiel de l’accessoire dans la nuée de commandements juifs ? Il y en avait 613 à observer pour n’être pas en faute : 248 positifs (autant que d’éléments composant le corps humain) et 365 négatifs (autant que de jours dans l’année). Comment unifier tout ce maquis ? Isoler le précepte fondamental ? Dans ce fatras, comment discerner l’essentiel, comment s’y retrouver ? Quel est le désir principal de Dieu sur nous ? Qui va donner le sens à tout le reste et qui va nous permettre de nous adapter dans toutes les situations ?


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Tout de suite, Jésus répond par la prière de ‘’Shema Israël’’, que tout Juif pieux récite deux fois par jour, le matin et le soir :

« Ecoute, Israël, le Seigneur Notre Dieu est notre unique Seigneur. Tu aimeras le Seigneur de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force. »

Une prière, qui, pour les Juifs, a la même importance que le ‘’Notre Père’’ pour les chrétiens.

Jésus aurait pu s’arrêter là ! Mais non, et voilà ce qui va faire l’originalité du christianisme ; il enchaîne aussitôt avec une phrase du Lévitique : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». Et il conclut : « Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là », amour de Dieu, amour des autres. C’est dans le rapprochement de ces deux commandements qui n’en font plus qu’un seul, dans ce lien, indissociable entre l’amour de Dieu et du prochain, que réside toute l’originalité du message de Jésus : ‘’l’amour de Dieu’’ doit s’exprimer dans ‘’l’amour du prochain’’, qui en est le véritable test.

Plus moyen d’aimer Dieu sans aimer l’autre, sinon je suis un menteur.

Plus moyen d’aimer l’autre, sans aimer Dieu, sinon je ne suis qu’un philanthrope, parce que l’amour fraternel a son fondement en Dieu, Père unique, qui fait de nous tous des frères de la même Famille divine.

« Un seul Dieu et Père de tous », nous rappelle St-Paul.

« Comment pourrais-tu aimer Dieu que tu ne vois pas, alors que tu n’aimes pas ton voisin proche de toi ? » Illusion que de croire aimer Dieu, alors que celui qui est à côté de moi n’est qu’un étranger ! Que j’ignore !


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Frères et sœurs, nous sommes tellement habitués à ce message que l’on nous a répété depuis notre petite enfance, que l’on a l’impression, ce soir (ce matin), en rappelant l’unicité de ces deux amours, d’enfoncer une porte ouverte : il faut y regarder de plus près.

Le scribe l’interrogeait sur le 1er commandement : Jésus répond par une prière, et c’est vrai qu’une religion n’est pas basée sur des commandements, mais fondée sur un amour. J’aurai beau pratiquer :

– les 613 commandements de la loi,

– les commandements de Dieu ou de l’Eglise,

– la messe du dimanche,

– le jeûne,

– la prière du matin ou celle après le repas,

– l’office ou le chapelet,

– une neuvaine ou faire dire des messes,


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si  je  n’ai pas  l’amour, tout le reste n’est rien, tout cela ne vaut rien, toutes mes pratiques sont insignifiantes et débiles et sans importance.

L’étoffe vivante du peuple de Dieu, ce ne sont pas les commandements : c’est un élan insatiable, un désir, une faim, une soif vers ce Dieu qu’il faut aimer de tout son cœur, de toute son âme, de tout son esprit et de toute sa force et vers ce prochain qu’il faut aimer comme soi-même.

L’amour vrai saura toujours trouver comment il doit s’exprimer, comment il doit se dire à l’autre, comment il se manifestera à l’être aimé. Si j’aime vraiment Dieu, je saurai trouver le 614e ou le 615e commandement qui est justement celui que Dieu me demande aujourd’hui, qu’il me réclame dans son amour pour moi et que je vais lui offrir dans mon amour pour lui.

Pour celui qui est vraiment branché sur Dieu, à la limite, il n’y a plus de commandements, il y a seulement dans son cœur, un amour impérieux qui le fera considérer comme une nécessité de faire tels gestes, d’entreprendre telle démarche pour dire à Dieu combien je l’aime, à mon tour, « lui, qui m’a aimé le premier ».

Dans une auto, vous avez, au fond, deux éléments essentiels :

la carrosserie et le moteur.

La carrosserie, c’est bien ; ça nous permet d’être encadré et protégé. C’est un confort et une sécurité. Nous ne pouvons pas être à cheval sur le moteur, comme une sorcière sur son balai.

C’est le rôle du commandement dans la religion : savoir être entouré de balises, ceintures de sécurité, airbags et le reste, qui nous ligotent un peu, qui peuvent nous enfermer, mais qui sont nécessaires pour ne pas être éjectés.

Mais que diriez-vous d’une belle voiture sans moteur ? Vous pouvez vous installer dedans et y rester, il y a peut-être un cendrier, une pendule, un chauffe-biberon ou même un bar. S’il n’y a pas de moteur, vous n’irez pas loin ! Vous ne sortirez jamais du garage ! Cette carrosserie sans moteur, c’est votre religion sans amour.

L’essentiel pour la voiture, c’est non pas de s’installer dans un cadre commode, c’est d’avancer, de se projeter en avant, d’aller plus loin, de découvrir.


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Le moteur de notre religion, c’est l’amour qui nous fait aller vers Dieu et vers les autres de tout notre cœur, de toute notre âme, de tout notre esprit et de toute notre force. Notre religion n’est pas un état de stabilité, elle est une force de dynamisme. Elle n’est pas un sur place, elle est un starter.

Alors, ai-je assez d’amour dans le cœur, à la fois pour Dieu et pour les autres, pour embrayer une vie qui soit en prise sur l’énergie de Dieu qui me fera aller plus loin ?

L’Eglise est en route, et parfois, elle cherche son chemin et certains posent la question du scribe :

« Qu’est-ce-qui est le plus important ? »

« Quel est le premier des commandements ? »

Ce qui est 1er : ce n’est pas un commandement, c’est l’amour, qui justement n’est pas un commandement.

Qui peut dire à l’autre : « Je veux que tu m’aimes, je t’ordonne d’avoir de l’affection pour moi ? »

On n’est jamais obligé d’aimer. Qui pourrait obliger à aimer ? Personne, pas même Dieu !

Voyez-vous, ce commandement n’est pas un ordre, mais une supplique, une prière de Dieu adressée à chacun de nous par Dieu : car, si nous prions Dieu, Dieu, lui aussi, nous prie. Nous le sentons bien parfois dans notre cœur. Il nous invite à l’amour, un amour qui ne sera jamais qu’une faible réponse à son amour prévenant.


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Dieu, c’est un amour qui se déclare et qui attend une réponse : ce n’est pas un raisonnement, ce n’est pas une théorie. Il s’agit d’une expérience qui a pour conséquence un appel : l’expérience de la Bible qui après avoir vu Dieu lui faire signe au long des siècles, ne peut dire qu’une chose : « Dieu nous aime. »

« Si le Seigneur s’est attaché à vous et vous a choisis, ce n’était pas parce que vous étiez le plus important des peuples, vous étiez le plus petit ! Ce n’était pas parce que vous étiez le plus juste, vous étiez le plus pécheur ! C’est tout simplement parce qu’il vous aime ! »

L’amour de Dieu, pour nous, son peuple, c’est un choix, un attachement un peu fou pour des gens qui ne l’ont jamais mérité.

Ce genre d’amour contient forcément un appel parce qu’il attend une réponse.

Quand Dominique dit qu’il aime Françoise, ce qu’il éprouve en lui-même ne suffit pas à son bonheur. Il va déclarer son amour et il ne sera pleinement heureux que si Françoise, à son tour, lui dit qu’elle l’aime et le lui prouve. Tel est aussi, l’amour de Dieu : un amour qui s’est déclaré et qui attend une réponse.

Notre réponse sera-t-elle à la mesure de l’appel, aussi totale, aussi définitive que l’amour de Dieu lui-même ? « Tu aimeras de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force. »

Et, finalement, la seule chose qui puisse être un signe valable de notre amour pour Dieu, ce sera comme dans un foyer : la ‘’fidélité’’ tout au long de notre vie, à travers toutes les occasions de notre existence, réponse à celui dont nous chantons qu’il est « le Dieu fidèle éternellement ».

Quand vous passiez votre examen du code pour le permis de conduire, on vous posait sans cesse la question : « Qui a la priorité ? »

           Pour un chrétien, la réponse est sans équivoque : c’est l’amour. Rappelez-vous la chanson de J. Brel : « Quand on n’a que l’amour ». Pour le chrétien, « sans amour, on n’est rien du tout » AMEN



Père Louis DATTIN
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Autre commentaire de ce jour.


« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu. Tu aimeras ton prochain »


La première lecture nous rapporte la transmission du don de la Loi par Moïse au Peuple de Dieu. « Ecoute Israël… Ces commandements que je te donne aujourd’hui resteront dans ton cœur. » Et l’Evangile nous rappelle le dialogue de Jésus avec un scribe qui l’interroge. « Jésus lui fit cette réponse : « Ecoute Israël… »

LEGALISME OU DOGMATISME

Le judaïsme se plaît à se présenter comme résolument non dogmatique. Au credo chrétien qui pourrait se dessécher en une collection de vérités à croire, de formules à dire, de gestes ritualistes à répéter qui vont du signe de croix à l’agenouillement, le judaïsme préfère l’appel à une attitude concrète envers Dieu et envers les autres, selon ce que Dieu demande.

C’est l’attitude indiquée dans la Loi, ces Dix Paroles ou commandements.

Au juif qui le taxerait de dogmatisme, le chrétien opposerait volontiers le grief de légalisme, s’appuyant sur l’attitude du jeune homme riche qui a tout accompli, mais qui ne suit pas le Christ jusqu’en son attitude fondamentale : « Viens, suis-moi. »

Il reprendra même certains rites juifs, certains objets, en leur ôtant d’ailleurs leur signification symbolique comme les « tefillin » ces petites boîtes quadrangulaires en cuir contenant quatre passages bibliques que l’on doit attacher d’une certaine manière.

Les lectures d’aujourd’hui nous permettront peut-être de lever cet apparent dilemme.

« IL EST L’UNIQUE »

Le « Dieu des pères », le « Seigneur » est l’Unique. Voilà la pierre e touche de la foi d’Israël. Dieu n’est pas un principe abstrait : il a parlé à nos pères : Abraham, Isaac, Jacob. Il est un être personnel, s’adressant à des personnes, et non un seigneur de la nature, comme Baal.

Contrairement à tout ce que disait l’environnement religieux d’Israël aux multiples divinités, Dieu est l’Unique et les quatre premiers commandements du Décalogue ont pour but de protéger son originalité transcendante. Il se révèle identique au long de toute l’histoire. Il s’intéresse à notre histoire, puisqu’il est le Dieu de nos pères. Il n’est pas autre selon une période ou une autre. C’est le même, l’Unique.

Le chrétien fait sienne cette proclamation : « Je crois en un seul Dieu. » Malgré l’appel qui nous vient de notre temps, où tant de « dieux » nous attirent au travers des choses et des personnes.

L’AMOUR, LA CRAINTE ET LA FOI

Le lecteur moderne aurait tendance à ne garder du Deutéronome que l’invitation : « Tu aimeras », oubliant que le texte dit d’abord : « Tu craindras ». Certes ce dernier mot est ambigu et évoque ce que le religieux, s’il n’est pas inspiré, peut produire de plus pervers. Notre temps ne manque pas de monstrueuses aliénations religieuses, nazisme, communisme, matérialisme, sectarismes…

Mais le verbe « aimer » n’en est pas moins ambigu. Aujourd’hui comme hier. Dieu s’exprime donc, dans l’Ecriture, par le couple : « crainte – amour ». Ce n’est pas une terreur teintée de sentiment, mais l’offrande au Seul qui mérite absolument l’adoration. Est-ce si différent de la foi, qui affirme simultanément, la distance infinie, qui empêche toute banalisation, et la confiance personnelle qui trouve en l’autre le meilleur de ses raisons de vivre ?

LA PROMESSE

L’histoire biblique commence par une vocation, celle d’Abraham. On oublie trop souvent que l’appel de Dieu est d’abord fondé sur une promesse. « Quitte ton pays et la maison de ton père pour le pays que je t’indiquerai. Je ferai de toi un grand peuple. » (Genèse 12. 1-2)

Jésus ne dit d’ailleurs pas autre chose à ses disciples (Marc 10. 28-30) dans l’Evangile que nous avons lu le dimanche 6 octobre « Personne n’aura quitté maison, frère, sœurs, mère, père, enfants ou champs, à cause de moi et à cause de l’Evangile, sans recevoir au centuple… » Le commandement biblique « Tes père et mère honoreras afin de vivre longuement. »

Le livre du Deutéronome tout entier insiste sur ce lien entre le choix pour Dieu et la promesse de la plénitude. (Dt. 30. 15-20) Cette promesse s’exprime ici par la longue vie, par le bonheur, la fécondité, le pays où ruissellent le lait et le miel.

Le chrétien croit parfois, à tort que moins il attendrait les bienfaits de Dieu, plus sa foi serait pure. Pour s’en dissuader, il lui suffirait de relire le Credo « J’attends la résurrection de morts. » ou bien les textes de la prière eucharistique : « Délivre-moi de tout mal… Rassure-moi devant les épreuves dans cette vie où nous espérons le bonheur que tu promets et l’avènement de Jésus-Christ Notre Seigneur. »

Il peut aussi se demander pourquoi, chaque année, l’Eglise lui fait préparer la fête de Noël par les semaines de l’Avent, trop souvent escamotées par l’anticipation de ce que cette fête a de plus superficiel. L’Avent est bien le temps où doit se creuser en nous l’espérance. C’est ce qui en fait toute la spécificité par rapport au temps du Carême.

« VOICI LE SECOND »

En citant immédiatement après le « premier » commandement, le second « qui lui est semblable », selon le texte transmis par saint Matthieu, Jésus effectue une interprétation de l’Ecriture. Son interlocuteur ne lui demandait que le premier des commandements, celui qui vise Dieu lui-même. D’ailleurs, dans les deux scènes de l’Evangile de Marc, qui précèdent immédiatement le dialogue d’aujourd’hui, l’impôt et la résurrection des morts, Jésus renvoyait ses interlocuteurs à Dieu, l’Absolu, le Vivant.

Aujourd’hui, avec le scribe et sans qu’on le lui demande, Jésus rapproche un second commandement, qu’il cite, non d’après le Deutéronome mais d’après le Lévitique (19. 18) Déjà, dans la Loi, les dix paroles ne concernaient pas seulement Dieu, mais aussi le prochain. Leur formulation était cependant négative : « Tu ne tueras pas… tu ne convoiteras pas… » Le Lévitique, et Jésus à la suite de toute une tradition interne au judaïsme, retourne le commandement pour le mettre au positif : « Tu aimeras ».

Son interlocuteur commente alors cette parole de Jésus, en se mettant dans la ligne des prophètes : cela vaut mieux que toutes les offrandes et tous les sacrifices. Ce qui, dans son esprit, n’aboutit pas à supprimer les sacrifices, mais à y joindre une exigence supplémentaire pour empêcher que le religieux ne soit réduit au cultuel. Jésus lui dit qu’il n’est pas loin du Royaume.

UN PAS A FAIRE

Ce qui implique qu’il lui reste un pas à faire pour y entrer. Quel est ce pas ? Peut-être de reconnaître en Jésus celui qui accomplit et permet d’accomplir le double commandement qui vient d’être rappelé.

Ou peut-être, puisque nous sommes dans l’Evangile de Marc à la veille de la Passion, de reconnaître dans ce qui va se passer l’offrande et le sacrifice par excellence, totalement inspirés par l’amour de Dieu et des frères. De ce fait le seul salutaire puisqu’il accomplit la loi dans sa totalité.

Jésus laisse la décision au scribe. Il est sur le chemin de la vie, puisqu’il se situe dans la vérité de la révélation. C’est la même décision qu’il nous faut accomplir, chaque jour, dans les situations où nous sommes et qui sont des signes d’un appel de Dieu.

***

« Ta parole est la lumière de mes pas, la lampe de ma route. » nous fait chanter le psaume 118 à la suite de la lecture du Deutéronome. Et la lettre aux Hébreux : « Jésus, puisqu’il demeure éternellement …est en mesure de sauver d’une manière définitive ceux qui s’avancent vers Dieu, grâce à Lui, car il vit pour toujours, afin d’intercéder en leur faveur. »



Homélie du père Jacques Fournier
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Soyons une portion sainte ; pratiquons tout ce qu’exige la sainteté » (Saint Clément de Rome)

   « L’amour du prochain répond à la vocation et à l’exemple du Christ s’il est basé sur un véritable amour de Dieu » (Benoît XVI)

   « […] Jésus confirme des doctrines partagées par cette élite religieuse du peuple de Dieu : la résurrection des morts, les formes de piété (aumône, jeûne et prière) et l’habitude de s’adresser à Dieu comme Père, le caractère central du commandement d’amour de Dieu et du prochain » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 575)











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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Lun 4 Nov 2024 - 13:10

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Lundi 04 Novembre 2024
Lundi de la 31ème semaine du Temps Ordinaire.


Fête de Notre-Dame de Guadeloupe d'Estramadure.

L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête de Saint Charles
(Carlo) Borromée, Archevêque de Milan (1538-1584).


Saint Emeric de Hongrie Imre, fils
de Saint Etienne de Hongrie (+ 1031)
Saint Félix de Valois, Ermite et Co-Fondateur de
l’« Ordre de la Très Sainte Trinité » (1127-1212).
Bienheureuse Hélène (Elena) Enselmini, vierge
Clarisse (+ 1251)
Bienheureuse Françoise d'Amboise, duchesse de
Bretagne, Religieuse Carmélite, Fondatrice du
1er Carmel féminin de France (+ 1485).
Vénérable Antonio Provolo, Fondateur de la
Société de Marie pour l'Education des sourds-
muets (+ 1842)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la Messe du Jour

Lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens 2, 1-4… Psaume 131(130), 1.2.3… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 14, 12-14.:


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« N’invite pas tes amis ; invite des pauvres, des estropiés »


Commentaire de ce jour.


Quand tu donnes un festin


Il existe bien des manières d’inviter les autres à sa table. Ce peut être un repas de famille ou un repas d’amis, un dîner de cérémonie ou une rencontre d’affaires, un repas de mariage ou un repas d’enterrement. Et chez les pauvres comme chez les riches tous ces genres de repas ont leur rituel, plus ou moins raffiné, plus ou moins dépouillé, mais toujours révélateur des sentiments de celui qui invite.

« Dis-moi qui tu invites, et je te dirai qui tu es »...

La plupart du temps, celui qui invite s’attend à une certaine réciprocité, et même quand il pense avoir ouvert tout grand son cœur en même temps que sa table, même quand il ne songe pas à une invitation qui répondra à la sienne, il compte bien que l’ambiance du repas le paiera de sa peine ou des frais qu’il a engagés. C’est pourquoi, sans doute, si souvent l’on s’invite entre gens de même condition. Pour qu’il n’y ait ni gêne ni fausse note, on invite des personnes qui ont déjà en commun soit des liens d’affection ou d’amitié, soit des souvenirs, des goûts ou des projets. Et l’on se dit instinctivement : « Plus le groupe sera homogène, plus nous aurons des chances de créer la joie. »

C’est peut-être cela qui a gêné Jésus ce jour-là, lors du repas chez le pharisien. On l’avait invité, lui, comme un rabbi, comme un homme en vue, mais il ne retrouvait auprès de lui aucun des humbles qui le poursuivaient chaque jour pour l’écouter ou se faire guérir ; et, sous la forme paradoxale qu’il affectionnait, il a essayé une fois de plus de renverser les perspectives.

Pour lui, quand on invite, quand on ouvre un peu sa maison ou sa vie, il faut dépasser franchement le niveau du facile, de l’habituel, du convenu, bref : le niveau des relations gratifiantes et sécurisantes, et faire place à ceux qui ne sont jamais prévus, à ceux qui ne sont jamais là au bon moment, parce qu’ils sont ailleurs, cachés, avec leur souffrance et leur solitude.

Et Jésus d’énumérer sa clientèle de tous les jours : les pauvres, les estropiés, les boiteux, les aveugles. Pas seulement les pauvres d’argent, car on peut être riche et estropié, riche et aveugle, riche et boiteux. Pas seulement les sans ressources, mais tous ceux qu’un handicap empêche de vivre comme les autres et de faire bonne figure dans un groupe,

tous ceux qui traversent la vie cahin-caha, sans horizon et sans espérance, tous ceux qu’on ne trouve pas décoratifs à la table du bonheur, tous ceux dont la grande pauvreté est d’avoir besoin des autres pour vivre, tous ceux qui sont trop enfermés en eux-mêmes pour prendre jamais l’initiative d’une invitation.

Quand Dieu invite, lui, c’est gratuité pure ; il aime le premier, sans attendre d’être suivi ; il appelle et continue d’appeler même s’il n’entend pas de réponse.

À son banquet, nous voudrions retrouver, sans surprise, des têtes connues, uniquement des habitués, des privilégiés, des gâtés, comme nous tous ; mais chaque matin la tablée s’agrandit ; chaque matin une foule se presse, invitée elle aussi, et pour nous étrangère. Près du Seigneur, plus près que nous peut-être, nous apercevons des convives inattendus, dont le nom n’était écrit nulle part, si ce n’est sur le cœur de Dieu, tous ces estropiés de la vie, que Jésus est venu chercher le long des haies et aux carrefours surpeuplés de notre monde, puis tous ces frères et ces sœurs, aveugles ou non, lointains ou proches, mais toujours oubliés, que Jésus nous confie parce que le Père les lui a donnés.

Et en voyant à l’œuvre la générosité du Père, il nous vient parfois de nouvelles idées pour nos invitations d’aujourd’hui.



Père Jean-Christian Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


Quand tu donneras un déjeuner ou un dîner, n'invite pas tes amis.


« Jésus était entré chez un chef des pharisiens pour y prendre son repas ». Pour le remercier de son hospitalité, Jésus lui apprend à aller plus loin dans la vérité des relations sociales, à entrer véritablement dans les relations fraternelles.
Profitons de la leçon nous aussi…

Inviter Jésus à sa table peut en effet ne pas être désintéressé. Il y a beaucoup à y gagner. On gagne d’abord en considération car celui qui reçoit quelqu’un d’important doit considérer qu’il est lui-même important.
A cette occasion, il faut aussi donner à Jésus la meilleure place, il faut donc le placer à côté de son hôte.
Voilà une façon d’obliger Jésus à être à côté de soi. Et bien d’autres choses encore que les conventions sociales demandent et qui nous arrangent.

Jésus ne dénonce pas ces habitudes, il nous invite à en prendre de nouvelles. Il le fait en donnant une béatitude, c'est-à-dire en décrivant une situation paradoxale, désagréable ou insupportable aux yeux du monde, mais qu’il déclare heureuse, réjouissante, parce qu’elle assure le vrai Bonheur.

Ainsi, nous dit-il, « n'invite pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni de riches voisins ; sinon, eux aussi t'inviteraient en retour ».
C'est-à-dire, les conventions sociales sont telles, qu’on finit par ne plus être capable de savoir si l’invitation veut honorer quelqu’un ou flatter celui qui invite.
En vérité, notre désir d’avoir, notre désir de reconnaissance sont tels qu’il nous est impossible de formuler une invitation vraiment gratuitement.
Cela vaut d’ailleurs pour tout ce que nous entreprenons. Quand nous décidons d’agir de telle manière que Dieu soit content de nous, nous le faisons souvent pour nous, pour la joie d’être bien vu du Seigneur.

Le meilleur moyen de dépasser cette difficulté, Jésus nous le donne : nous mettre volontairement en situation de totale gratuité.
Par exemple, inviter à dîner quelqu’un qui ne pourra pas nous le rendre. Alors, nous dit Jésus, « tu seras heureux ». C’est une porte d’entrée dans le Royaume.

En effet, en nous occupant des petits et faibles, nous plaisons nécessairement à Dieu car il se soucie d’abord de ces frères-là.
Alors, Dieu, qui ne se laisse jamais vaincre en générosité, contracte envers nous une dette de reconnaissance.
Et nous serons heureux, car la récompense qu’il accorde, c’est sa Vie donnée en partage.
En outre, agir de la sorte nous prémunit contre les séductions de la vie sociale en nous maintenant dans la justice, dans la vérité de nos relations, c'est-à-dire comme prenant leur source en Dieu.

Enfin, ces comportements ouvrent notre cœur. Bientôt en effet notre regard pour ces frères estropiés et boiteux change, et nous découvrons à quel point nous leur ressemblons. Nous réalisons que nous sommes l’un d’entre eux.
Leur bonheur d’être ainsi comblé gratuitement nous attire.
Car nous cherchons de tout notre cœur la grâce d’être invité gratuitement à un banquet où on n’exige rien de nous sinon d’être là ; où on n’attend rien de nous, sinon d’accueillir le don qui nous est fait.

Voilà le chemin que Jésus nous ouvre. Comme il faut plus d’humilité pour accepter de l’aide que pour en donner, commençons bien vite à suivre la recommandation de Jésus.
Nous entrerons alors peu à peu dans l’esprit d’enfance.
Nous connaîtrons la joie qu’il y a à donner et à recevoir sans rien attendre en retour. Nous découvrirons la gratuité de l’Amour.
Nous connaîtrons enfin ce que notre Père des Cieux appelle être heureux avec Lui et en Lui.



Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


L'accueil comme porte de la foi.


Pour présenter le synode, un journaliste appelait dans son blog (journal LA CROIX) à une remise à jour par un architecte de la maison-église.  Peintures, sols, plafonds, plomberie, électricité : tout a mal vieilli, frappé par le tsunami de la sécularisation. Il nous faut, disait-il, changer notre façon d'habiter la maison-église.

Voilà bien ce que nous suggère ce petit passage de Luc en conclusion de sa réflexion sur la recherche de la première place pour les invités à un repas; Quand tu donnes un diner...n'invite pas tes amis. C'est un appel à un agrandissement du cœur, une dilatation de notre espace intérieure pour faire, à notre table, de la place à ceux et celles qui ne nous attirent pas. Nous, humains, sommes spontanément tournés vers la recherche de nos propres intérêts. Vers la recherche d'amis complaisants.

L'apprentissage à dépasser la tyrannie de nos propres intérêts est de tous les instants. Jésus, en nous invitant à inviter des «non-invitables», des «irradiés», veut refonder sa grande table humaine, sa terre humaine, son royaume pour utiliser un langage biblique où nous sommes tous ses invités, sur autre chose que la violence, la tyrannie, l'intolérance.  Jésus veut, dans les mots de Pascal, refonder sa grande table humaine, nos tables humaines, sur le cœur qui sent Dieu, non sur la raison.

Cette refondation ouvre sur une des nombreuses portes de la foi : celle de nous donner les mêmes dispositions, le même amour, les mêmes sentiments (Phil 2, 2)que ceux qui ont habités Jésus. Seules la bonté, la gratuité, la reconnaissance de «l'irradié», qui a des allures repoussantes, et qui sont pourtant  des attitudes phares de l'évangile et de notre société, peuvent le mieux démontrer que nous sommes des saisis par le Christ. La nouvelle évangélisation passe par cette sagesse de nous donner des relations humaines saines, faites de justice, de bonté et de gratuité. Par un profond sens de respect et de déférence pour les hommes et leur culture (déclaration d'un évêque au synode sur l'évangélisation). Évident !

Rien n'est plus beau que d'imiter la générosité de Dieu.  Rien n'est plus beau que d'estimer les autres supérieurs à vous-mêmes (Phil 2, 3).Nous avons en commun avec Jésus la capacité de poser comme lui l'a fait sur le jeune homme riche, un regard aimant (Mc 10, 17-30) sur nos «irradiés» que sont nos consœurs, des membres de nos familles avec lesquelles nos affinités mutuelles nous blessent. Un tel regard aimant de bonté, de reconnaissance de l'autre fait du bien aux «irradiés» que Luc identifie comme ces estropiés, boiteux, aveugles.

Saintetés, si cette année de la Foi qui commence était pour nous la porte  qui ouvre sur un regard différent, aimant jusqu'à inviter à notre table nos «meilleurs ennemis» ? Ce regard aimant, regard évangélisateur, cette nouvelle sagesse dite évangélique nous fera, dans les mots de l'apôtre Paul, nous réjouir avec ceux qui sont dans la joie et pleurer avec ceux qui pleurent (Rm 12,15).

Prendre soin des autres, qu'ils soient bien-portants ou épuisés par la maladie, avec autant d'empressement que nous prenons soin de nous-mêmes, c'est une porte de la foi qui confirme nos œuvres. À quoi sert la foi, si je n'ai pas les œuvres (Jc 2, 14) ?

À votre contemplation : pour être des heureux invités, il nous faut travailler, retravailler sans cesse ce décentrement de nous-mêmes qui devrait nous séduire et que Paul décrit dans la première lecture comme un appel à ne pas nous préoccuper de nous-même, mais plutôt des autres (Phil 2, 4).

Devant nous, toujours à rechercher comme un vrai trésor d'évangile, des attitudes nouvelles, des attitudes de gratuité qui laissent passer la lumière du Christ en nous. Les autres avant nous. Nous n’avons plus besoin des premières places, nous n’avons plus besoin de regarder de haut, parce que Dieu nous offre, de nous asseoir près de lui, autour de cette table eucharistique. AMEN.



Abbé Gérard Chaput. Valleyfield
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Une parole, un sourire aimable, suffisent souvent pour épanouir une âme triste » (Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus)

   « Jésus demande à qui veut le suivre, qu’il aime ceux qui ne le méritent pas, sans en espérer récompense, afin de combler le manque d’amour dont souffrent les cœurs, dans les relations humaines, au sein des familles, des communautés et dans le monde » (François)

   « L’Eucharistie engage envers les pauvres : Pour recevoir dans la vérité le Corps et le Sang du Christ livrés pour nous, nous devons reconnaître le Christ dans les plus pauvres, Ses frères (cf. Mt 25, 40) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 1.397)








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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Mar 5 Nov 2024 - 10:50

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Mardi 05 Novembre 2024
Mardi de la 31ème semaine du Temps Ordinaire.


Sainte Bertille, Moniale à Jouarre puis
Abbesse de Chelles (+ v. 705).
Saint Guy-Marie Conforti, Évêque de Parme et
Fondateur des "Missionnaires Xaveriens" (1865-1931).
Bienheureux Bernard Lichtenberg, Prêtre et Martyr
du nazisme (+ 1943).
Bienheureux Grégoire Lakota, Évêque de
Przemysl et Martyr (1883-1950).
Vénérable Alain-Marie Guynot de Boismenu,
Évêque MSC, Missionnaire en Papouasie (+ 1953).


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Textes de la Messe du Jour

Lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens 2, 5-11… Psaume 22(21), 26-27ab.28-29.31-32… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 14, 15-24.:


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Commentaire de ce jour.


Venez, tout est prêt !


L’invitation avait été lancée depuis longtemps, et l’on attendait une fête splendide. Mais, le moment venu, tout risque d’échouer, parce que tous les invités, à la dernière minute, se trouvent des excuses.

Ce sont les excuses classiques : le affaires, le travail, les liens d’affection. À vrai dire, dans la vie courante, toutes ces excuses sembleraient valables. On ne sacrifie pas, pour un banquet, la curiosité de voir un nouveau champ, le plaisir d’essayer un nouvel attelage, et encore moins la joie des premiers jours de noces. D’ailleurs le dernier des invités ne songe même pas à s’excuser : « Je viens de me marier, et c’est pour cela que je ne puis venir. » Cela va de soi, et l’homme au banquet serait mal venu d’insister.

Pourtant, dans la parabole, il se fâche ; et c’est par ce détail inattendu que Jésus veut attirer l’attention de ses auditeurs.

Pourquoi cette colère ? Quel est donc ce banquet où l’on doit se hâter, toutes affaires cessantes ? Les fils d’Israël, nourris de la lecture des prophètes, ont compris tout de suite : il s’agit du banquet messianique, du « repas dans le Royaume de Dieu ». Dès lors la grande affaire, ce n’est plus d’acheter un champ ou des bœufs ; ce n’est même plus de prendre sereinement le temps du bonheur, mais c’est d’entrer à temps au banquet de Dieu qui durera toute l’éternité. Car les excuses qui seraient valables en d’autres circonstances ne le sont plus quand c’est Dieu qui invite.

Dieu convoque toujours à temps, et il envoie toujours à temps dans nos vies le messager ou le signe qui viennent nous dire : « C’est maintenant ; il t’attend ».

Mais tant de choses passent avant Dieu et avant les choses de Dieu !

Il y a les choses possédées qui obsèdent le cœur, et les choses désirées qui le rongent encore plus ; il y a le souci de rendement... c’est tellement rationnel d’essayer ses bœufs, de faire valoir ses dons ! il y a surtout les attaches du cœur, tout ce jeu subtil d’antipathies et de sympathies naturelles qui nous fixent sur les consolations immédiates.

Vient un moment où l’on ne peut plus attendre, où l’on ne doit plus rien mettre en travers de la route de Dieu, sous peine de se retrouver devant la porte fermée de son banquet, avec le bouquet fané d’une vie égoïste qui n’aura servi à rien ni à personne.

De toute façon, même si nous nous dérobons, Dieu, lui, n’échouera pas. Et Jésus, une fois de plus, en avertit ses contemporains. Si les premiers choisis se récusent, Dieu leur trouvera des suppléants, dans les rues de la ville, et même, s’il le faut, dans la campagne ; entendons : parmi les gens méprisés et jusque parmi les païens, en Israël et hors d’Israël. Et chaque fois que, dans notre existence pourtant consacrée, nous sommes tentés de nous assoupir ou de céder à la facilité, l’avertissement de Jésus nous rejoint : avec ou sans nous, Dieu remplira sa maison. Mais si nous forçons Dieu à nous trouver des remplaçants, qui pourrons-nous trouver pour remplacer Dieu ?

À vrai dire, nous n’avons aucune envie de remplacer Dieu dans notre vie, puisque c’est lui-même qui est toute notre vie ; nous ne voulons pas d’autre richesse, pas d’autre réussite, pas d’autre bonheur que de veiller dans la prière, la lampe allumée, fascinés par le Christ, guettant son passage, attendant son retour.

Nous avons « choisi d’être là » (Ps 84, 11), dans la maison de louange, pour la gloire de Dieu et le salut du monde, et chaque jour, dans sa maison, Dieu nous invite à son festin, à la table de la parole et à la table de l’Eucharistie ; chaque jour nous répondons, ensemble, avec tout notre désir et toutes nos misères, à l’appel du Seigneur, et la maison est pleine, pleine de pauvres, d’infirmes et d’aveugles, que Jésus est allé chercher sur les routes du monde.

Pauvres de Dieu, nous savons où est notre trésor, et parce que nous avons pressenti un jour l’amour de Celui qui appelle, pour rien au monde nous ne voudrions manquer, aujourd’hui, son invitation.



Père Jean-Christian Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


Un homme donnait un grand dîner, et il avait invité beaucoup de monde.


« Heureux… ». Encore une Béatitude ; mais cette fois-ci, elle n’est pas formulée par Jésus mais par un des convives.
Cependant la parabole que Jésus raconte pour lui répondre est porteuse d’une question directe et rude : toi qui te réjouis des conditions du banquet du Royaume de Dieu, seras-tu de ceux qui répondent non ?

Ce banquet est spécial en effet. Il y a deux invitations pour y participer. Une invitation normale d’abord.
Elle est au passé, elle a déjà été envoyée, les invités ont déjà refusé. Ce qui est frappant est que ceux qui se sont excusés, n’ont manifesté aucun motif contre le repas ni contre l’homme qui les invitait.
Ils ont refusé parce qu’ils avaient autre chose à faire. Ce n’était pas des choses illégitimes, mais ce n’était pas non plus des choses si importantes ni si urgentes.
Des choses de la vie quotidienne, comme nous en avons tous.

Les excuses que nous entendons sonnent donc comme un avertissement sévère de Jésus. Nous sommes, nous aussi, ce convive qui s’émerveille devant la prodigalité de Dieu.
Mais il ne suffit pas de s’émerveiller sur le Royaume pour y entrer.

Quelle priorité lui donnons-nous ? Est-ce que nous sommes comme cet homme qui organise bien son emploi du temps et qui a planifié l’inspection d’un champ ?
Le Seigneur lance son invitation quand le temps est venu, pas quand nous l’avons programmé.

Sommes-nous cet homme doué en affaire, qui doit s’occuper de ses biens ? Le Seigneur invite ceux qui savent prendre le risque de tout perdre pour s’enrichir des vrais trésors.

Sommes-nous enfin cet homme qui vient de se marier et qui ne veut pas qu’on dérange son petit bonheur familial ?
Le Seigneur doit-il rester en dehors de notre vie de famille, ou la périphérie, comme le sont certains amis ?
Aucun de ces trois hommes n’entre dans le Royaume, ce sont des hommes du passé, des hommes sans avenir.

« Amène ici les pauvres ». Voici que nous entrons dans le temps du présent. Et nous retrouvons l’enseignement que Jésus nous donnait hier, finalement, ce qu’il nous demande de faire est ce que Lui-même fait en premier.
Il invite au banquet ceux qui n’ont rien à donner en retour. Mais ce sont surtout ceux que rien ne retient dans le monde.
Ceux qui ne sont pas encombrés par un emploi du temps à respecter, par des affaires à développer, par une famille à dorloter.

Mais une fois qu’ils sont tous arrivés, il reste encore de la place… « Va sur les routes (…), insiste pour faire entrer les gens ».
Bienheureuse insistance du Seigneur. Hier nous avons tourné le dos à son Évangile, parce qu’il n’était pas dans nos intérêts, parce qu’il nous dérangeait, parce que nous pensions construire notre petit bonheur par nous-mêmes.
Mais nous avons vu les pauvres nous ouvrir le chemin, ils nous ont montré l’exemple.

Quand on laisse Le Seigneur diriger nos vies, elles prennent enfin de l’ampleur, elles valent enfin d’être vécues.
Aussi ses messagers insistent-ils : qu’importe que vous soyez émerveillés par le Royaume comme ce convive qui interroge Jésus, il faut oser dépasser les limites rassurantes de vos quotidiens et vous aventurer jusqu’à la salle du banquet.
Comme un pauvre. Comme ceux que rien ne retient car rien n’est comparable au Bonheur qui nous attend.

Seigneur Jésus, merci de nous inviter à ta table. C’est un bien grand honneur et une Joie immense.
Donne-nous de ne rien laisser retarder notre réponse à ton invitation, donne-nous de rester disponibles aux sollicitations de Ton Esprit, car la Vie n’est belle que si tu en es la Beauté.



Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


Un grand souper


Aujourd’hui, peut-être plus encore que dans le passé, on peut se laisser distraire par les préoccupations et les problèmes de ce monde, et se laisser fasciner par des fausses idoles. Ces paroles, François les adressait récemment aux Carmes lors de leur chapitre général. Il ajoutait notre monde éclaté a besoin d'un regard intérieur et contemplatif. Un tel regard et qui manquait aux invités dont parle Luc, nous fait voir des choses que l'œil n'a point vues, que l'oreille n'a point entendues, et qui ne sont pas montées au cœur de l'homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l'aiment (1 Co 2, 9)

Le drame de notre monde obnubilé par l'avoir, ne semble ne plus percevoir la richesse qui se cache sous cette invitation au repas. Si nous contemplons cette parole, cette belle image parabolique que Jésus nous offre, nous découvrirons que notre Dieu est en recherche de convives, que notre Dieu est un Dieu mendiant en recherche de mendiants capables de recevoir les bonnes choses qu'il veut bien donner.

Cette parabole nous parle, ou devrait nous parler d'une invitation à entrer dans une grande intimité avec Dieu, ce Dieu qui exprimait François dans son entrevue avec le journaliste Scalfari n'est pas un Dieu catholique car il n'existe pas de Dieu catholique, il existe un Dieu. En Jésus, ce Dieu a tout fait pour nous faire part de son désir de nous voir près de lui. Nombreux sont les passages de l'Évangile où Jésus cherche la proximité avec les gens,   parce qu'il n'accepte pas de prendre son repas tout seul. Il s'invite à des tables. Il salue un cortège de mort. Dans notre texte, ce matin, il remplace des invités d'honneur par des invités initialement non invités.

Venez, maintenant le repas est prêt (Lc 14,17). Dieu, notre Père, veut que nous soyons avec Lui; il veut tous les hommes et toutes les femmes du monde à ses côtés, chacun et chacune d'entre nous. Ce mot venez  est l'un des plus doux de la bible. Il caractérise Dieu et la chaleur de son invitation. Peut-être que certains n'aiment pas entendre cela mais ceux qui sont le plus proche du cœur de Jésus sont les pêcheurs car Il va les chercher, il les appelle tous : « Venez, venez ! ».  N'est-il pas d'abord venu pour les malades ?

Mais une question surgit : avons-nous envie d'y aller ? D'être des invités de Dieu ? Bien que l'on sache que cette table est la meilleure possible, la plus riche en miséricorde (Ep 2, 4), qu'elle est non négociable même si nous la trouvons trop généreuse pour nous, nous sommes capable de laisser passer la meilleure offre que Dieu puisse nous faire: partager sa maison, entrer dans son intimité, son éternité. Quelle grande responsabilité que cette invitation à prendre ou la laisser !

Nous sommes, malheureusement, capables d'échanger Dieu pour toute autre chose. C'est le drame du refus de Dieu qui traverse l'histoire. Luc parle d'urgence d'aller au champ, de nourrir ses boeufs ou c'est le verset suivant notre texte, si quelqu’un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère et sa femme, il ne peut pas être mon disciple (Lc 14,26).

Et nous, contre quoi sommes-nous capables d'échanger l'invitation de Dieu ? À l'heure où la laïcité s'érige en nouvelle religion, à l'heure où une chartre des valeurs questionne la valeur de croire, Dieu vaut-il si peu pour que nous le substituions ou sa croix par n'importe quelle autre chose ? Avons-nous le désir de vivre dans la dépendance de Jésus comme l'exprime la règle du Carmel ?

L'avidité porte nos regards sur le sensible, sur ce que nous pourrions avoir de plus. Venez, une invitation à vivre non sans rien mais en créature nouvelle. À nous donner un art de vivre qui respecte notre être profond. À nous habiller d'un vêtement nouveau (Col 3, 10), en nous dépouillant du vieil homme qui se corrompt sous l’effet des convoitises trompeuses (Eph 4, 22). L’Apôtre précise : il vous faut être renouvelés par la transformation spirituelle de votre intelligence (Eph 4, 23), en nous débarrassant de tout ce qui nous englue dans des comportements humainement questionnables comme colère, irritation, méchanceté, injures, grossièreté sortie de vos lèvres (Col 3, 8-9). Ce sont là des «modes tendances» très actuelles.

À vous, ici ce matin, heureux les invités au repas du Seigneur. Amen



Abbé Gérard Chaput. Valleyfield
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Dans sa clémence, le Seigneur invite tout le monde, mais c’est notre paresse ou notre déviation qui nous éloigne de Lui » (Saint Ambroise de Milan)

   « Dieu n’échoue pas. Aujourd’hui aussi, il trouvera de nouvelles façons d’appeler les hommes et veut compter sur nous comme ses messagers et ses serviteurs » (Benoît XVI)

   « Par sa révélation, "Dieu qui est invisible s’adresse aux hommes comme à ses amis, et converse avec eux pour les inviter à entrer en communion avec lui et les recevoir en cette communion". La réponse adéquate à cette invitation est la foi » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 142)








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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Hier à 13:06

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Mercredi 06 Novembre 2024
Mercredi de la 31ème semaine du Temps Ordinaire


L’Église fait mémoire (facultative) propre à l’Allemagne de la Fête
de Saint Léonard de Noblat, Ermite, Patron des Prisonniers († 559).


Saint Melaine de Rennes, Évêque
de Rennes (+ v. 530)
Sainte Christine de Stommeln, Mystique
allemande (+ 1312)
Bienheureux 498 martyrs de la persécution
religieuse - Espagne Martyrs en 1934, 1936,
1937 (XXe siècle)
Vénérable Magdeleine de Jésus, Fondatrice
de la Fraternité des Petites Sœurs de
Jésus (+ 1989)
Vénérable Doroteo Hernández Vera, Prêtre
diocésain et fondateur (+ 1991)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)



Textes de la Messe du Jour

Lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens 2, 12-18… Psaume 27(26), 1.4.13-14… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 14, 25-33.:


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« QUO VADIS DOMINE ? »


Commentaire de ce jour.


« Pas de quoi achever »


Dans l’évangile que nous lisions hier, Jésus s’adressait à ses compagnons de table, invités comme lui chez un pharisien, et leur proposait la parabole des invités discourtois remplacés au dernier moment par des pauvres. Aujourd’hui Jésus s’adresse aux foules qui font route avec lui vers Jérusalem, et à travers elles il nous laisse trois consignes, les trois renoncements auxquels doivent se préparer tous ceux et toutes celles qui veulent devenir ses disciples :

   - replacer tous les liens affectifs, quels qu’ils soient, sur l’axe de la réponse au Christ;
   - accepter de porter sa croix personnelle, c’est-à-dire le réel de sa vie;
   - être prêt à lâcher tout ce qui est de l’ordre de l’avoir.

Chacune de ces consignes se retrouve ailleurs dans l’Évangile de Luc. En revanche, ce qui est tout à fait inédit, ce sont les deux courtes paraboles qui sont enchâssées dans le texte comme pour piquer notre attention :

   - la parabole de l’homme qui veut bâtir une tour,
   - et celle du roi qui veut partir en guerre.

Au premier abord ces deux paraboles semblent nous ramener à un bon sens terre à terre :

   - un promoteur commence à bâtir et ne dépasse pas le sous-sol … Tant pis pour lui; il n’avait qu’à savoir compter !
   - un roi belliqueux s’imagine venir à bout d’un ennemi deux fois mieux armé … Tant pis pour lui ; s’il a mal calculé, qu’il se dépêche de faire la paix !

Quand on n’a pas assez, il faut faire avec ce qu’on a : la leçon semble évidente, transparente, voire banale. Mais la phrase qu’ajoute Jésus transforme cette évidence en un programme de réflexion : « De la même façon, quiconque parmi vous ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple ». Notons bien qu’en disant cela Jésus ne s’adresse pas spécialement à des moines et à des religieuses qui auraient fait vœu de pauvreté, mais à tous et à toutes, là où ils vivent dans la cité des hommes.

Avec cette remarque de Jésus, on change de niveau, et le bon sens fait place à la folie des Béatitudes, à l’aventure de la foi. Quand il s’agit de bâtir ou de guerroyer, on n’a jamais assez ; mais quand il s’agit de suivre Jésus, on possède toujours trop, on s’appuie toujours trop sur son avoir, on s’enferme toujours trop dans le désir d’avoir ou d’avoir plus, tant dans les richesses matérielles que dans celles de la culture ou du pouvoir.

La prudence elle-même change de sens quand on ambitionne de servir Jésus; car un homme est toujours libre de bâtir une tour et de commencer la guerre, et s’il se sent démuni, la prudence lui commandera de ne pas entreprendre. Tandis qu’aimer Dieu de toutes nos forces, devenir disciple de Jésus, ce n’est facultatif ; c’est même la seule urgence de notre vie. C’est pourquoi la prudence consistera souvent à tout sacrifier, pour rejoindre Dieu qui nous aime et pour travailler à son règne; la réponse sensée sera de lâcher prise, et de tout transférer au compte du Christ; la véritable richesse sera de rester libre de toute possession et de laisser Dieu nous appauvrir, nous dépouiller même de nos misères.

On dira : « Il faut bien que je vive, que je serve, que j’aide les autres à vivre ! » C’est vrai, et Dieu le sait; Dieu le veut. C’est donc en fonction de notre santé, de nos responsabilités et de nos besoins familiaux ou communautaires qu’il nous faut monnayer personnellement, quotidiennement, librement, notre réponse à Dieu. Mais le plus important - et l’Évangile aujourd’hui nous le redit avec force - c’est de pas cesser d’entendre l’appel..



Père Jean-Christian Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


De même, celui d'entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui
lui appartient ne peut pas être mon disciple.


L’instant est solennel et dramatique. « De grandes foules » suivent Jésus ; elles adoptent le comportement du disciple, mais le sont-elles vraiment ?
Notre-Seigneur ne cherche pas à faire du nombre ni à susciter un mouvement de masse. Il est venu pour annoncer le Royaume et inviter à la conversion.

Or celle-ci implique un acte de rupture, car son Royaume n’est pas de ce monde. Pour acquérir la perle de grand prix, il faut vendre toutes les autres ; pour renaître d’eau et d’esprit, il faut rompre les liens de la chair.
L’expression utilisée par Jésus, et que la traduction liturgique a rendue par la parole « préférer », est en fait beaucoup plus forte : « Si quelqu’un vient à moi sans haïr son père et sa mère,… il ne peut être mon disciple ».
Le terme ne doit cependant pas tromper : Jésus a prêché l’Amour et non la Haine. Mais en araméen comme en hébreu, il n’y a pas d’intermédiaire entre aimer et haïr. « Venir à Jésus » implique l’aimer, « de tout notre cœur, de toute notre âme, de toute notre force » (Mc 12, 33) ; et un tel attachement suppose de renoncer à tout autre lien affectif qui risquerait d’entrer en concurrence avec ce choix exclusif.
C’est cette radicalité que veut exprimer le terme « haïr », qui souligne la rupture - la déchirure même - à laquelle doit consentir celui qui prétend devenir disciple.

Cette rupture n’épargne pas les relations les plus intimes et atteint le disciple jusqu’au cœur de son être, puisqu’il est même invité à renoncer à l’attachement le plus naturel, le plus spontané, le plus instinctif qui soit : l’attachement à sa propre vie.
On ne peut dire plus clairement que l’option pour Jésus n’est pas seulement préférentielle : elle est exclusive ; elle est de l’ordre de la reddition, mais en toute liberté ; elle est comparable à un holocauste, mais un holocauste d’Amour, à l’image du Sacrifice auquel Notre-Seigneur le premier a consenti pour nous.

Depuis que le péché est entré dans le monde, la Croix est plantée dans chacune de nos vies : inutile de la fuir, elle nous rattraperait toujours.
Mais depuis que Jésus l’a délibérément assumée par solidarité avec notre humanité meurtrie, elle est devenue le lieu de la révélation de « l’Amour fou » de Dieu pour nous.

Tout comme Jésus a pu dire : « Le Père m’aime parce que je donne ma vie, pour la reprendre ensuite. Personne n’a pu me l’enlever : je la donne de moi-même. J’ai le pouvoir de la donner et le pouvoir de la reprendre : voilà le commandement que j’ai reçu de mon Père » (Jn 10, 17-18), ainsi nous aussi nous sommes invités à faire de chacune de nos souffrances et finalement de notre mort elle-même, un sacrifice de louange, une offrande d’Amour.
Tout cela bien sûr dans l’obéissance de la Foi en la Parole de Notre-Seigneur qui nous invite à « porter notre croix » pour marcher derrière lui sur le chemin de la Vie.

En s’attachant à nous au point de partager notre condition humaine jusque dans la mort, Jésus a acquis le pouvoir de nous introduire dans sa Vie.
Mais nous ne participons à sa victoire que dans la mesure où à notre tour nous nous attachons à Lui de manière radicale, au point de nous identifier à Lui comme il s’est identifié à nous.
Ce qui est en jeu, c’est la réciprocité de l’Amour.
C’est bien pourquoi Notre-Seigneur nous invite à prendre la mesure de l’exigence afin que nous ne nous engagions pas à la légère.
Il serait vain en effet de se mettre en route à la suite de Jésus en prétendant garder une libre disposition de soi dans un domaine particulier : « celui qui ne renonce pas à tous ses biens » n’a rien donné, et « ne peut pas être mon disciple », car c’est d’une nouvelle naissance qu’il s’agit, et on ne coud pas une nouvelle pièce de tissu sur un vieux vêtement, pas plus qu’on ne met du vin nouveau dans de vieilles outres.

L’exigence du Seigneur n’a somme toute qu’un seul but : nous libérer de nos multiples aliénations, qui depuis le péché, nous empêchent d’aimer.
Même nos relations les plus naturelles sont entachées de convoitise. Seul celui qui accepte la catharsis de ses affections désordonnées, peut entrer dans la vraie liberté, et participer à la construction du Royaume - symbolisé par la tour – en emportant la victoire sur l’Ennemi.

Qu’importe que nous ne soyons qu’une poignée pour affronter un adversaire bien plus nombreux ? N’est-ce pas le Roi des rois et Le Seigneur des seigneurs qui combat pour nous et en nous ?
« Le Seigneur est ma Lumière et mon Salut, de qui aurais-je peur ? Le Seigneur est le rempart de ma Vie, devant qui tremblerais-je ? » (Ps 26 [27]).
Tous les Saints en sont un vivant témoignage : c’est parce qu’ils ont tout donné et se sont livrés sans réserve à leur Seigneur, que celui-ci a pu déployer dans leur vie toute sa puissance, leur rendant dès ici-bas et au centuple, ce à quoi ils avaient renoncé par Amour pour Lui.

« Travaillons donc à notre Salut dans la crainte de Dieu et en tremblant » (1ère lect.). Demandons-lui de nous révéler tous les attachements qui nous empêchent d’être tout à Lui et font obstacle à l’actualisation de sa victoire dans nos vies.
Et lorsque nous en aurons pris conscience, supplions-le de nous donner la force d’y renoncer, de nous convertir une fois pour toutes, afin qu’étant tout à Lui, nous soyons dignes de porter le nom de « disciples ».
Alors nous serons « des enfants de Dieu sans tache au milieu d’une génération égarée et pervertie où nous brillerons comme les astres dans l’univers, en tenant fermement la Parole de Vie » (Ibid.).

« Eternel Seigneur de toutes choses, je fais mon offrande, avec votre faveur et votre aide, devant votre infinie Bonté et devant votre Mère glorieuse et tous les Saints et Saintes de la cour Céleste.
Je veux et je désire, et c’est ma détermination réfléchie, pourvu que ce soit votre plus grand service et votre plus grande louange, vous imiter en endurant toutes les injustices et tous les mépris, et toute pauvreté, aussi bien effective que spirituelle, si votre Très Sainte Majesté veut me choisir et m’admettre à cette Vie et à cet état » (Acte d’offrande de Saint Ignace de Loyola)



Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


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« Celui d’entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple »


L'évangile que nous venons d'entendre, se trouve au coeur de cette partie de l'évangile selon saint Luc qui va du chap. 10 au chap. 19. Ici l'évangéliste a regroupé tout un enseignement de Jésus concernant les conditions pour être son disciple.

"De grandes foules faisaient route avec Jésus..."
Faites attention car cette notation est très importante. Ces paroles de Jésus interpellent autant nous les moines, que vous les parents, les prêtres, vous les laïc..., les jeunes comme, les personnes âgées.

A nous tous Luc rappelle les conditions ou les exigences essentielles pour être disciple de Jésus. La première, nous la trouvons condensée au v.26... "Si quelqu'un vient à moi sans me préférer à son père, à sa mère, à sa femme, à ses enfants, à ses frères, ses soeurs et jusqu'à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple".

La seconde exigence se trouve au v. 27 : "Quiconque ne porte pas sa croix et ne vient pas derrière moi, ne peut pas être mon disciple". Deux petites paraboles, ne font qu'illustrer ces deux exigences.

La page d'évangile se termine au v. 33 qui est comme un résumé... "De même, celui d'entre vous qui ne renonce pas à tous ses biens ne peut pas être mon disciples".

Première condition pour être disciple : faire le choix d'un amour préférentiel pour Jésus. L'amour préférentiel pour Jésus n'est pas mépris toutes ces relations qui tissent nos vies... Nous savons combien, l'amour filial, l'amour conjugal, l'amour fraternel sont "sacrés" pour le Seigneur. Mais l'Amour de Dieu qui les traverse tous et les anime tous, nous rappelle Luc, doit en être la source, le fondement, la racine...

Luc en nous transmettant ces paroles de Jésus nous rappelle le primat de l'Amour du Seigneur sur tout autre amour. Pour le disciple de Jésus il ne s'agit pas d'aimer Jésus et d'aimer moins les autres. Pas du tout ! Il s'agit de mettre l'amour de Jésus à la base, à la source de tous les autres amours.

Attention ! Mes frères et soeurs, car ce matin Luc nous rappelle que la foi chrétienne est attachement préférentiel à Quelqu'un, à la Personne de Jésus... c'est à cause de lui que nous voulons être ses disciples...

Luc nous dit que la première condition, ou exigence pour être disciple c'est de rien préférer à l'amour de Jésus, pour Jésus. Et pour quoi cela ? Parce qu'il nous a préférés à tout." (Saint Cyprien dans son commentaire du Notre Père) Parce que lui, Jésus « nous a préférés à tout. » Ne rien préférer à l’amour de Jésus c’est la réponse du disciple à l’Amour du Christ pour nous. C’est la réponse du disciple qui comme Paul a été saisi par lui.

La seconde exigence se trouve au v. 27 : "Quiconque ne porte pas sa croix et ne vient pas derrière moi, ne peut pas être mon disciple". Luc par ces paroles de Jésus nous rappelle le "prix de la grâce". Luc par ces paroles de Jésus nous rappelle le "prix de la grâce.

Oui, être disciple de Jésus c’est une immense grâce, un immense bonheur qui coûte… La grâce qui coûte… Est-ce que nous sommes disposés à en payer le prix ?

Je laisse la parole à Dietrich Bonhoffer...
* "La grâce qui coûte, c'est le trésor caché dans le champ : à cause de lui, l'homme va et vend joyeusement tout ce qu'il a...
* La grâce qui coûte, c'est l'appel de Jésus Christ : l'entendant, le disciple abandonne ses filets et le suit.
* La grâce coûte cher d'abord parce qu'elle a coûté cher à Dieu, parce qu'elle a coûté à Dieu la vie de son fils - "Vous avez été acquis à un prix élevé" - parce que ce qui coûte cher à Dieu ne peut être bon marché pour nous...
* Elle est grâce d'abord parce que Dieu n'a pas trouvé que son Fils fût trop cher pour notre vie, mais qu'il l'a donné pour nous. La grâce qui coûte, c'est l'incarnation de Dieu."

Il me semble que plus profondément encore, L'évangéliste saint Luc nous invite à regarder Jésus dont la vie, toute la vie a été marquée par un amour préférentiel pour le Père dont brûlait son coeur d'homme. « C'est un feu que je suis venu allumer sur la terre, et comme je voudrais qu'il soit déjà allumé ! »

"C'est cet Amour préférentiel, cette passion d'Amour pour le Père qui a nourri sa passion d'Amour pour ses frères et soeurs en humanité.

Ne rien préférer au Christ puisqu'il nous a préférés à tout." (Saint Cyprien, dans son commentaire du Notre Père)

D'accord, de tout cela, nous sommes convaincus... Mais me diriez-vous nous ne sommes pas des héros !

- Et vous dites bien, frères et soeurs, car, justement, il ne s'agit pas d'être un héros... Il s'agit de devenir des saints. La sainteté c'est un don ; il n'y a qu'une solution : se tourner humblement vers Jésus et faire sienne la belle prière de saint Augustin : " Donne Seigneur, ce que tu commandes ". C'est-à-dire : Viens toi-même, par la puissance de ta grâce, accomplir en moi ce que je suis incapable de faire par moi-même... Mais surtout, Seigneur Jésus attire-moi toujours plus à Toi. Car je ne peux vivre sans amour et si tu ne m'attachas à Toi, comment pourrais-je me détacher de ce qui n'est pas Toi ? »

Je voudrais terminer cette homélie par quelques mots que Benoît XVI a adressés aux jeunes italiens dimanche dernier à Lorette, car ce qu'a dit le pape me semble très bien convenir à l'évangile de ce jours : Ne rien préférer au Christ puisqu'il nous a préférés à tout.

Chers jeunes, ne suivez pas la voie de l'orgueil, mais celle de l'humilité. Allez à contre-courant : n'écoutez pas les voix intéressées et persuasives qui, de toutes parts, diffusent aujourd'hui des modèles de vie basés sur l'arrogance et la violence, le pouvoir et le succès à tout prix, l'apparence et la possession, au détriment de l'être.

Chers jeunes Soyez vigilants! Soyez critiques! Ne suivez pas la vague produite par cette puissante action de persuasion.

N'ayez pas peur, chers amis, de préférer les voies « alternatives » indiquées par l'amour véritable : un style de vie sobre et solidaire ; des relations d'affection sincère et pures; un engagement honnête dans l'étude et le travail; l'intérêt profond pour le bien commun.

N'ayez pas peur d'apparaître différents et d'être critiqués pour ce qui peut sembler perdant ou démodé : les jeunes de votre âge, mais aussi les adultes, et en particulier ceux qui semblent le plus éloignés de la mentalité et des valeurs de l'évangile, ont un besoin profond de voir quelqu'un qui ose vivre selon la plénitude d'humanité manifestée par Jésus Christ.

Regardons en particulier Marie : à son école, nous aussi, comme elle, nous pouvons faire l'expérience de ce oui de Dieu à l'humanité, dont jaillissent tous les oui de notre vie.

Nous pouvons comprendre que notre foi ne nous offre pas un ensemble d'interdits moraux, mais un chemin joyeux à la lumière du "oui" de Dieu.



Frère Marco de l'Abbaye de Tamié
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Notre naissance spirituelle est le résultat d’un acte libre, et dans un sens nous sommes nos propres pères, en nous créant comme nous voulons être et en nous formant par notre volonté selon le modèle que nous choisissons » (Saint Grégoire de Nysse)

   « Pour les chrétiens, porter sa croix n’est pas une option, mais une mission qu’il faut embrasser par amour. Dans notre monde actuel, le Christ ne cesse de proposer à tous une claire invitation : celui qui veut être mon disciple, qu’il renonce à son égoïsme et porte la croix avec moi » (Benoît XVI)

   « Jésus enjoint à ses disciples de le préférer à tout et à tous et leur propose de donner "congé à tous leurs biens" (Lc 14, 33) à cause de Lui et de l’Evangile. Peu avant sa passion il leur a donné en exemple la pauvre veuve de Jérusalem qui, de son indigence, a donné tout ce qu’elle avait pour vivre. Le précepte du détachement des richesses est obligatoire pour entrer dans le Royaume des cieux » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 2.544)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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