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*Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe

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Message par Lumen Jeu 18 Nov 2021 - 11:59

Rappel du premier message :

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez comme est bon le seigneur ! *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe - Page 32 Am17412


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Eucharistie du Jeudi 18 Novembre 2021
Jeudi de la 33ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).

Dédicace des Basiliques de Saint Pierre du Vatican et de
Saint Paul-hors-les-Murs - Mémoire
Saint Odon, deuxième Abbé de Cluny (vers 879-942).
Sainte Rose-Philippine Duchesne, Religieuse de la Société du Sacré Cœur (1769-1852).
Bienheureux Grimoald de la Purification (Ferdinand Santamaria),
Religieux Passioniste (1883-1902).

« Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? »





Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) : Premier livre des Maccabées 2,15-29…
Psaume 50(49),1-2.5-6.14-15…
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 19,41-44.



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« Aussitôt Jésus obligea les disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, pendant qu’il renverrait les foules. »

Quand il les eut renvoyées, il gravit la montagne, à l’écart, pour prier. Le soir venu, il était là, seul. La barque était déjà à une bonne distance de la terre, elle était battue par les vagues, car le vent était contraire. Vers la fin de la nuit, Jésus vint vers eux en marchant sur la mer. C’est au XIe siècle qu’apparaît dans le martyrologe de Saint-Pierre l’annonce de la dédicace de la basilique, au 18 novembre. Au siècle suivant, les calendriers du Latran et du Vatican ajoutent au même jour la dédicace de Saint-Paul. Jésus a vaincu la mort et le mal, il apaisera la tempête qui secoue encore notre barque. Les épreuves, les tempêtes, et finalement la mort physique ne sont pas épargnées aux croyants. Les eaux sont le symbole des forces du mal et de la mort. La réalité quotidienne est d’affronter les vents contraires et la mer agitée. Jésus domine ces forces du mal, cet évènement est une annonce de la résurrection à venir. Jésus ressuscité est le signe de notre victoire, signe posé dans l’histoire des hommes. Les disciples, pour marcher sur les eaux, ne doivent pas attendre la fin de la tempête qui durera jusqu’à la fin des temps. La présence de Dieu est une présence délicate et ténue qui ne s’impose pas par la force, elle se déploie dans une faiblesse apparente. A la suite de Jésus, les Apôtres Pierre et Paul continuent le même combat.

"En le voyant marcher sur la mer, les disciples furent bouleversés. Ils dirent : « C’est un fantôme. » Pris de peur, ils se mirent à crier.

Mais aussitôt Jésus leur parla : « Confiance ! c’est moi ; n’ayez plus peur ! » Pierre prit alors la parole : « Seigneur, si c’est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur les eaux. » Jésus lui dit : « Viens ! » Pierre descendit de la barque et marcha sur les eaux pour aller vers Jésus. Mais, voyant la force du vent, il eut peur et, comme il commençait à enfoncer, il cria : « Seigneur, sauve-moi ! » Aussitôt, Jésus étendit la main, le saisit et lui dit : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? » Lorsque Pierre suit Jésus sur les eaux agitées, le vent souffle, mais Pierre ne s’en effraye pas, confiant dans la Parole et l’exemple de Jésus. Mais dès que Pierre prend en considération les forces contraires, il prend peur, et il coule. Jésus doit le saisir par la main pour le sauver de la noyade. La délicatesse de Dieu dans sa présence à nos côtés est remarquable. Il ne s’impose pas face aux puissances de la mort et du mal. Nous suivons Jésus à la suite des apôtres malgré notre pauvreté et notre petitesse. Nous marchons sur les eaux de l’adversité avec la grâce de Jésus, avec la force de l’Esprit Saint. Depuis deux mille ans, la puissance de Dieu est donnée à tous ceux qui mettent leur confiance en Jésus.

« Et quand ils furent montés dans la barque, le vent tomba. »

Alors ceux qui étaient dans la barque se prosternèrent devant lui, et ils lui dirent : « Vraiment, tu es le Fils de Dieu ! » En invitant Pierre à le suivre, Jésus l’invite à participer à sa victoire sur la mort et le mal. Nous faisons confiance à la Parole de Jésus, à son invitation à participer dès ici-bas à sa victoire. Jésus le premier a traversé la mort sans être englouti par les eaux. La puissance de vie de Jésus ne s’impose pas avec fracas sur les puissances de mort. Jésus marche sur les eaux. Il est le maître de la vie, il connaît la puissance de vie qui l’habite. Il laisse la mer et le vent se déchaîner car ils ne peuvent rien contre lui. Ainsi, Jésus nous assure que nous aussi, avec lui, nous traverserons les eaux de la mort. Nous aurons, nous aussi, à marcher sur des eaux agitées et à affronter des vents contraires. C’est quand Jésus sera monter dans notre barque que nous serons vainqueur avec lui. Nous comprenons que Pierre ait douté de sa capacité à résister aux éléments qui se déchaînaient contre lui. En Jésus réside la plénitude de la divinité, et rien ne peut l’engloutir. Marcher sur les eaux, signifie pour nous la rencontre de Jésus dans le quotidien au temps de l’Eglise.



Nous demandons à Jésus de nous envelopper de sa tendresse pour que nous n’ayons rien à craindre dans la mission qu’il nous donne.



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HYMNE : EN TOUTE VIE LE SILENCE DIT DIEU

En toute vie le silence dit Dieu,
Tout ce qui est tressaille d'être à lui !
Soyez la voix du silence en travail,
Couvez la vie, c'est elle qui loue Dieu !

Pas un seul mot, et pourtant c'est son Nom
Que tout sécrète et presse de chanter :
N'avez-vous pas un monde immense en vous ?
Soyez son cri, et vous aurez tout dit.

Il suffit d'être, et vous vous entendrez
Rendre la grâce d'être et de bénir ;
Vous serez pris dans l'hymne d'univers,
Vous avez tout en vous pour adorer.

Car vous avez l'hiver et le printemps,
Vous êtes l'arbre en sommeil et en fleurs ;
Jouez pour Dieu des branches et du vent,
Jouez pour Dieu des racines cachées.

Arbres humains, jouez de vos oiseaux,
Jouez pour Lui des étoiles du ciel
Qui sans parole expriment la clarté ;
Jouez aussi des anges qui voient Dieu.



HYMNE : TU ES VENU, SEIGNEUR

Tu es venu, Seigneur,
Dans notre nuit,
Tourner vers l’aube nos chemins ;
Le tien pourtant reste caché,
L’Esprit seul nous découvre
Ton passage.

Pour nous mener au jour,
Tu as pris corps
Dans l’ombre humaine où tu descends.
Beaucoup voudraient voir et saisir :
Sauront-ils reconnaître
Ta lumière ?

Nous leur disons : « Voyez
Le grain qui meurt !
Aucun regard ne l’aperçoit ;
Mais notre cœur peut deviner
Dans le pain du partage
Sa présence. »

Puis nous portons vers toi,
Comme un appel,
L’espoir des hommes d’aujourd’hui.
Mûris le temps, hâte le jour,
Et que lève sur terre
Ton Royaume !



HYMNE : JOIE ET LUMIÈRE DE LA GLOIRE ÉTERNELLE DU PÈRE,

R/Joie et lumière
De la gloire éternelle du Père,
Le Très-Haut, le Très-Saint !
Ô Jésus Christ !

Oui, tu es digne d’être chanté
Dans tous les temps par des voix sanctifiées,
Fils de Dieu qui donnes vie :
Tout l’univers te rend gloire.

Parvenus à la fin du jour,
Contemplant cette clarté dans le soir,
Nous chantons le Père et le Fils
Et le Saint-Esprit de Dieu.



Oraison du matin (Office des Laudes).
Dieu qui as séparé la lumière et les ténèbres,
toi qui as appelé la lumière « jour » et les ténèbres « nuit »,
arrache aussi nos cœurs à l'obscurité du péché et
fais-nous parvenir à la vraie Lumière qui est Le Christ.
Lui qui règne avec Toi et Le Saint-Esprit, maintenant
et pour les siècles des siècles. Amen.



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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !


Dernière édition par Lumen le Ven 26 Nov 2021 - 21:37, édité 2 fois (Raison : correction titre)
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Message par Lumen Jeu 19 Sep 2024 - 13:26

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Jeudi 19 Septembre 2024
Jeudi de la 24ème semaine du Temps Ordinaire.


Fête de l’Apparition de Notre-Dame de la Salette (19 Septembre 1846).

L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de
Saint Janvier, Évêque de Naples et Martyr (+ 305).


Saint Charles Hyon Song-mun
Martyr en Corée (+ 1846)
Sainte Marie-Emilie de Rodat, Fondatrice des
Sœurs de la Sainte-Famille (1787-1852).
Bienheureux Giuseppe Bernardi et Mario Ghibaudo
Prêtres diocésains italiens martyrs (+ 1943)
Vénérable Alessandro Nottegar? Laïc et père de
famille, fondateur de la Communauté Regina Pacis
(+ 1986)



NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)




Textes de la Messe du Jour

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 15, 1-11… Psaume 118(117), 1-2.16-17.28.21… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 7, 36-50.:


*Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe - Page 32 Marie-madeleine


Commentaire de ce jour.


Jésus et la pécheresse


Curieuse invitation que celle du Pharisien : il a convié Jésus à son repas, mais il a évité soigneusement de trop se compromettre ; et Jésus a bien senti la nuance : pas d’eau sur les pieds, pas de parfum de joyeux avènement ; l’accueil est correct, sans plus.

La femme, elle, va se montrer incorrecte, surtout si l’on se réfère aux usages du temps. Or Jésus va louer son audace. Il en fallait beaucoup pour braver le mépris du Pharisien, mais ce jour-là la Galiléenne était prête à tous les risques.

En entrant, elle ne voit plus que Jésus, celui qui guérit, celui qui pardonne ; elle va droit à lui, et son amour de convertie lui donne la force d’agir comme si elle était seule et de livrer au Christ, en une seule fois, non seulement ses cheveux et son parfum, c’est-à-dire tout ce qu’elle avait pour se faire belle et plaire au monde, mais ses larmes, c’est-à-dire sa détresse, sa lassitude de l’esclavage, son immense solitude dans le plaisir, son espérance d’être enfin comprise et accueillie pour le meilleur d’elle-même.

Elle qui a perdu l’honneur selon le monde et qui n’existe plus pour personne comme une personne, a pressenti qu’elle pouvait encore donner quelque chose à Jésus. Elle le donne maladroitement, avec fougue et réserve à la fois ; mais elle n’a que faire des nuances, qu’elle a désapprises depuis longtemps.

Venir pleurer sur les pieds de Jésus, les couvrir de parfum et de baisers, personne n’en aurait l’idée ; mais elle, la pécheresse, l’ancienne pécheresse, par ce langage du corps, va réussir à dire au Christ en même temps son amour et son respect.

La réponse de Jésus à Simon apparemment est limpide : « Ses péchés, ses nombreux péchés, ont été pardonnés parce qu’elle a montré beaucoup d’amour ». Mais qu’est-ce qui est le premier dans le temps : le pardon, ou l’amour ? le pardon de Jésus ou l’amour de cette femme ?

Ici on pourrait comprendre de deux manières la pensée de Jésus.

   Ou bien Jésus veut dire : « Puisqu’elle a montré tant d’amour, je lui pardonne ses péchés » ; et dans ce cas le pardon vient après, pour sceller la rencontre.

   Ou bien Jésus renverse la perspective : « Si elle parvient à montrer tant d’amour, c’est qu’elle a fait d’abord l’expérience de mon pardon » ; et dans ce cas le pardon est au point de départ d’une nouvelle qualité de l’amour.

C’est dans ce dernier sens que va la petite parabole proposée par Jésus à Simon : une plus grande dette a été remise ; un plus grand amour est né. Dans le même sens aussi l’autre parole de Jésus : « Celui à qui on pardonne peu, montre peu d’amour ».

En réalité les deux approches coexistent dans cette page d’évangile ; et ce qui ressort avec certitude, c’est le lien direct entre l’amour et le pardon.

Toute démarche d’amour pauvre et humble de notre part appelle une parole libératrice de Jésus : « Tes péchés te sont remis ! » ; et toute expérience du pardon de Jésus rend notre amour pour lui plus intense, plus direct et plus audacieux : « confiant jusqu’à l’audace » (Thérèse de l’Enfant Jésus).

Et c’est bien ce que nous expérimentons dans toutes nos démarches de conversion, et spécialement dans le sacrement où nous fêtons le pardon du Christ : jamais nous ne sommes plus vrais dans notre amour que lorsque nous nous approchons du Seigneur en lui disant, à vingt-cinq ans, à cinquante ou à soixante-dix : « Jésus, j’ai besoin d’être sauvé ! »



Père Jean-Christian Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


« Tes péchés sont pardonnés »


Dans l’homélie qu’il a prononcée lors de la célébration pénitentielle proposée aux catéchistes réunis à Rome pour le Jubilé de l’Année de la miséricorde (2016), le père Emmanuel Coquet nous livre un commentaire de l’épisode biblique de la femme pécheresse raconté par l’évangéliste Luc. Ses propos s’accompagnent de questions pour poursuivre notre réflexion sur la miséricorde dans notre propre expérience du sacrement de la réconciliation.

Qu’est-ce que je pourrais vous dire ce matin, vous qui, bien davantage que moi, avez l’habitude de guider d’autres aux portes de ce sacrement que nous vous proposons ce matin ?

Qu’est-ce que je peux ajouter que vous ne connaîtriez déjà ? Comment passer de cette création née de la conversion comme nous l’avons vu avec l’appel de saint Matthieu hier soir, à la recréation de la miséricorde que le Seigneur met à notre portée d’une manière nouvelle en ce jubilé de la Miséricorde ?

Non, je ne vois rien à ajouter. Car je ne suis pas là ce matin pour vous apprendre ce que vous ne sauriez pas encore sur la miséricorde qui trouve une expression particulière dans le sacrement de réconciliation dont vous cherchez à manifester la beauté à ceux que vous accompagnez.

Mais ensemble, pour vous, avec vous, je veux me laisser enseigner par le Christ qui nous livre sa Parole.

Car nous faisons cette expérience commune comme catéchiste, comme accompagnateur de catéchuménat, que nous sommes nous-mêmes renouvelés et transformés par l’annonce de Celui qui est le Chemin la Vérité et la Vie… et il peut même arriver que cette relation vivante, que nous cherchons à servir à tous les âges de la vie entre un homme et son Seigneur, nous oblige quelque peu.

On peut être un catéchiste aguerri, et avoir du mal à faire cette démarche d’aller se confesser. On peut être un éminent théologien et avoir du mal à aller rencontrer un prêtre pour recevoir le sacrement de la réconciliation.

En disant cela je ne porte aucun jugement mais je rends grâce que nous ayons l’occasion de progresser ensemble, non dans des techniques de confessions, non dans l’élaboration de l’examen de conscience le plus savant qui plongera dans les tréfonds de l’âme, mais que nous ayons tous à progresser dans l’approfondissement de la connaissance de la nature même de Dieu qui se révèle comme miséricorde. C’est Dieu qui nous permet d’oser regarder notre pauvreté de pécheur pour y contempler plus profondément encore l’amour de Celui qui nous porte vers les rives du salut.

La clef est là : est-ce que je crois, du plus profond de mon être que Dieu est infiniment bon ? Est-ce que je crois du fond de mon être que Jésus continue de poser sur moi un regard qui est fait d’espérance et de tendresse malgré mes refus d’aimer ?

Et il est heureux de contempler ce matin cette « femme de la ville » comme dit pudiquement notre traduction. Cette situation tout à fait singulière avait tout pour mettre Jésus mal à l’aise… Or il n’en est rien ! Il se contente de laisser faire cette femme, précédée par sa mauvaise réputation.

Émerge alors une profonde incompréhension entre ces sages, ces docteurs de la Loi et Jésus qui porte un autre regard sur celle qui est à ses pieds. Jésus, lui, sait laisser advenir le meilleur de la personne à travers le silence et les gestes de cette femme peu recommandable à première vue. Il parvient ainsi à mettre en lumière aux yeux de ses hôtes l’essentiel de la relation qui s’instaure : cette femme l’aime. « Elle a beaucoup aimé » dira-t-il. Au-delà de son comportement ambigu, au-delà de l’outrance de ce comportement, Jésus ne perçoit que la réalité profonde qu’elle cherche à manifester : elle l’aime !

Quel contraste avec la figure de Simon qui semblait être bien plus à même de témoigner son attachement à la personne de Jésus. Mais ça n’a pas été le cas !… Alors que cette femme à la moralité approximative déborde d’effusion pour Jésus, Simon n’a pas su, au-delà des convenances, témoigner du même amour auprès de Jésus.

Oui, ce matin, Jésus vient renouveler au milieu de son peuple, de ses catéchistes, les merveilles de sa miséricorde en venant sauver ce qui était perdu (cf. Luc 19, 10). Il vient pour que cette femme ne soit plus une pécheresse dans la ville. Et si je peux me permettre, il vient pour manifester sa préférence pour les pécheurs.

Oui, Jésus a une préférence pour les pécheurs !… Alors qu’attendons-nous pour reconnaître que nous sommes du lot ?! Mettrons-nous plus d’empressement à rencontrer le pape François ou Jésus lui-même qui se donne inlassablement en sa miséricorde ?

Si Jésus manifeste de la miséricorde, de la tendresse même pour les pécheurs, et qu’il peut apparaître comme sévère pour ceux qui se considèrent comme justes, ce n’est pas que Dieu préférerait le péché à la vertu, bien au contraire, mais ce que Jésus aime chez le pécheur, c’est que celui-ci prend pleinement conscience qu’il ne peut se sauver par lui-même. Il sait – mieux que d’autres – que ces pauvres actions restent vaines et ne procurent pas le Salut espéré.

Le pécheur, c’est celui qui sait que ce qu’il a fait est mal. C’est celui qui sait qu’on ne peut pas être sauvé par les simples forces de sa volonté. Le danger du juste, en faisant ceci et cela, en pratiquant tel ou tel commandement, serait de penser qu’il acquiert des mérites, et qu’il a ainsi le droit d’exiger de Dieu qu’il le récompense, qu’il le rétribue en fonction de ce qui lui apparaît juste.

Or Dieu n’est pas là pour distribuer des « bons points » ! Dieu n’est pas là pour jouer les « gardes-frontières » comme dirait le pape François. Rien de tout cela. Tout l’évangile s’évertue à nous dire le contraire. Jésus est venu pour nous dire qu’en tout homme qui cri du fond de sa misère vers le Seigneur, la résurrection est à l’œuvre.

La femme de l’évangile illustre bien les propos de saint Bernard : « la raison pour laquelle on aime Dieu, c’est Dieu lui-même ; et la mesure de cet amour, c’est de l’aimer sans mesure. »

Chers amis, vivre cette démarche jubilaire au cours de ce pèlerinage romain, c’est l’occasion pour nous de faire, d’éprouver à nouveau cette expérience indicible de nous laisser saisir, de nous laisser porter sur les épaules du bon pasteur.

Or, dans le champ de la vie spirituelle, le terme de « confession » appartient à ce vocabulaire qui engendre des réticences intérieures. Il y a là cependant un combat qu’il ne faut pas fuir. Nous sommes conviés à poser un acte de foi dans cette église de la Trinité. Car la première confession à laquelle Jésus nous appelle n’est pas une liste de péchés savamment hiérarchisés, mais une confession d’amour, une reconnaissance de Celui qui nous appelle et qui, dans le même mouvement, fait miséricorde (Miserando atque eligendo).

Qui de nous n’a aspiré à ce nouveau départ ? Vous savez, ce fameux tournant que nous espérons tous prendre un jour : « Oui, à partir de demain, c’est sûr, je m’y mets ! Je prends au sérieux ma conversion ! »… Mais notre cœur est ainsi fait que, bien souvent, nous voyons avec une lucidité particulière avec quel profit, avec quel bonheur, la conversion s’appliquerait à mon voisin qui a décidément tant de choses à convertir dans son existence qui rabote la mienne ! Ah ! Si mon voisin pouvait se plier à mon désir, me comprendre avant que j’ai ouvert la bouche ! Ah ! Si mon voisin il pouvait en finir avec tel ou tel travers !

Vous voyez dans cet évangile, Jésus prend la peine de signifier aux amoureux qui trébuchent, ou chutent dans leur quête d’amour, qu’Il se présente comme Celui qui, seul, peut combler nos désirs les plus profonds, en purifiant au passage nos désirs les plus superficiels. Si nous reconnaissons que, par nous-mêmes, nous trahissons l’amour, c’est-à-dire si nous confessons à l’image de la femme pécheresse notre incapacité et notre péché, nous sommes alors prêts à laisser le Christ déverser son amour dans notre cœur, et c’est ce qu’il fait en nous offrant inlassablement son pardon sans limite.

Aux légalistes aux cœurs un peu secs, le Seigneur annonce que, par amour, il a donné sa vie librement pour tous. Cela, la loi seule ne peut pas l’accomplir. Ne vivons pas dans l’obsession paralysante de ne pas tomber, mais dans cette capacité à reconnaître notre besoin d’être soutenu par Dieu, c’est-à-dire à confesser l’amour dont nous sommes aimés qui baigne d’une lumière nouvelle les recoins de nos existences.

Comme la pécheresse de l’Évangile, et comme tant d’autres, nous sommes invités à rencontrer Jésus, réellement. Lorsque nous avons tendance à nous rassurer dans notre vie spirituelle en nous comparant, Jésus lui nous propose une autre voie pour entrer dans le bonheur véritable ; et ce bonheur commence par accueillir une parole, comme lorsque l’on va confier un secret d’un grand poids : « Simon, j’ai quelque chose à ta dire »… « Simon, j’ai quelque chose à ta dire »… Ta logique n’est pas celle de Dieu. L’amour, la miséricorde, se moque du jugement (cf. Jc 2, 13).

Toute conversion est le fruit d’une parole qui féconde notre cœur blessé.

Et cet amour fou une fois accueilli rend possible ce qui nous semblait impossible comme le déploiement de la Résurrection du Christ. L’amour du Père pour son Fils manifeste là que la vie est plus forte que la mort.

Faire l’expérience de la miséricorde c’est puiser à la vie du Ressuscité, c’est choisir d’aimer à la manière du Christ. Notre Dieu ne se résout pas à nos situations bloquées. A nos refus de pardonner, à nos refus de demander pardon, à tout ce qui stérilise notre vie. Dieu veut plus, veut mieux pour chacun de nous. Il ne veut pas nous laisser nous étouffer par notre suffisance, nos manières de croire que l’on est en règle avec Dieu. C’est bien plus que ça la relation d’amour que Jésus nous révèle : Il n’y a pas de proportion entre le mal que nous pouvons commettre et l’amour de Dieu.

Se confesser, se laisser guérir, se laisser sauver, se laisser entraîner et guider sur la voie de la vie éternelle, ce n’est pas une corvée, c’est répondre à l’invitation de Dieu qui veut communiquer sa propre vie, son propre amour, sa propre manière de faire miséricorde. C’est ainsi que nous pourrons, à notre tour, devenir « Miséricordieux comme le Père ».

Quelles larmes et quel parfum déposerons-nous pour prendre part aux repas de l’Alliance renouvelée ?

Quelle consolation, quel soutien attendons-nous dans la foi ?… Peut-être rien d’autre que cet amour qui bouleverse la justice même de Dieu et nous permettra d’entendre : « Ta foi t’a sauvée. Va en paix ».



Père Emmanuel Coquet, Samedi 24 septembre 2016,
Eglise de la Trinité des Monts

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Autre commentaire de ce jour.


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« Tout en pleurs, elle se tenait derrière lui, à ses pieds »


Aujourd'hui, Simon le pharisien invite Jésus à manger pour attirer l'attention des gens. C'était un acte de vanité mais le traitement qu'il donna à Jésus quand il le reçut n'était même pas des plus élémentaires.

Au cours du dîner, une pécheresse publique fit un grand acte d'humilité : "Se tenant derrière Jésus, à ses pieds, elle commença à pleurer, elle lui mouilla les pieds avec ses larmes et les sécha avec ses cheveux ; elle embrassa ses pieds et les oignit de parfum" (Lc 7,38).

Par contre, le pharisien n'embrassa pas Jésus pour lui souhaiter la bienvenue, ne lui donna pas d'eau pour ses pieds, ni une serviette pour les sécher et ne lui mit pas d'huile sur la tête.
De plus, le pharisien avait de mauvaises pensées :
"Si cet homme était prophète, il saurait qui est la femme qui le touche et quelle sorte de personne c'est, car c'est une pécheresse" (Lc 7,39).
En fait, celui qui ne savait pas à qui il avait affaire était le pharisien !

Le Pape François a beaucoup insisté sur l'importance de s'approcher des malades et ainsi "toucher la chair du Christ".
En Canonisant Sainte Guadalupe García, François dit : "Renoncer à une vie confortable pour suivre l'appel de Jésus ; aimer la pauvreté, pour pouvoir aimer davantage les pauvres, les malades et ceux qui sont abandonnés, pour les servir avec tendresse et compassion : cela s'appelle "toucher la chair du Christ".
Les pauvres, ceux qui sont abandonnés, les malades et les marginaux sont la chair du Christ". Jésus touchait les malades et se laissait toucher par les malades et les pécheurs.

La pécheresse de l'Évangile toucha Jésus et Il se réjouit en voyant comme son cœur se transformait.
C'est pour cela qu'Il lui donna la Paix récompensant ainsi sa Foi courageuse. Toi, mon ami, est-ce que tu t'approches avec Amour pour toucher la Chair du Christ à travers tous ceux qui passent près de toi et qui ont besoin de toi ?
Si tu sais le faire, ta récompense sera la Paix avec Dieu, avec les autres et avec toi-même.



Mgr. José Ignacio ALEMANY Grau, Évêque Émérite de Chachapoyas (Chachapoyas, Peru).



Ta Foi t'a sauvée. Va en Paix!


Aujourd'hui, l'Évangile nous appelle à prêter attention au Pardon que Le Seigneur nous offre : « Tes péchés sont pardonnés » (Lc 7,48).
Il est nécessaire que les Chrétiens nous nous rappelions de deux choses: nous devons pardonner sans juger la personne et nous devons aimer beaucoup car Dieu nous a pardonné gratuitement.
Il y a deux mouvements: le Pardon reçu et le Pardon amoureux que nous devons donner.

« Lorsque quelqu'un vous insulte, ne lui attribuez pas la faute, attribuez-la au démon, qui le fait insulter, et déchargez en lui toute votre furie; en revanche, ayez Compassion pour le pauvre qui fait ce que le diable lui fait faire » (Saint Jean Chrysostome).
On ne doit pas juger la personne, sinon réprouver le mauvais acte.

La personne est objet continu de l'Amour du Seigneur, ce sont les actes qui nous éloignent de Dieu.
Nous devons donc toujours être disposés à pardonner, recevoir et aimer la personne, mais à rejeter les actes qui sont contraires à l'Amour de Dieu.

« Qui pèche cause lésion à l'honneur de Dieu et à son Amour, à sa propre dignité d'homme appelé à être fils de Dieu et au bien spirituel de l'Église, de laquelle chaque Chrétien doit être pierre vivante » (Catéchisme de l'Église, n. 1487).
À travers le Sacrement de la Pénitence, la personne a la possibilité et l'opportunité de refaire sa relation avec Dieu et avec toute l'Église.

La réponse au Pardon reçu peut seulement être l'Amour. La récupération de la Grâce et la réconciliation doit nous conduire à aimer d'un Amour divinisé.
Nous sommes appelés à aimer comme Dieu aime !

Demandons-nous aujourd'hui si nous nous rendons compte de la grandeur du Pardon de Dieu, et si nous sommes de ceux qui aiment la personne et luttent contre le péché et, finalement, si nous avons recours avec confiance au Sacrement de la Réconciliation.
Nous pouvons tout avec l'aide de Dieu. Que notre humble Prière nous aide.



Abbé Ferran JARABO i Carbonell (Agullana, Girona, Espagne).

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Comme cette femme connaissait les taches de sa mauvaise vie, elle courut les laver à la fontaine de miséricorde, sans honte que soient présents les invités » (Saint Grégoire le Grand)

   « Dieu nous attend toujours, même si nous nous sommes éloignés » (François)

   « L’oraison est la prière de l’enfant de Dieu, du pécheur pardonné qui consent à accueillir l’amour dont il est aimé et qui veut y répondre en aimant plus encore (cf. Lc 7,36-50) (…) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 2.712)








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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Sam 21 Sep 2024 - 12:15

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Samedi 21 Septembre 2024
L’Église Célèbre la Fête de Saint Matthieu, Apôtre du Christ,
Martyr (Ier siècle) (Ier s.).


Sainte Déborah, Ancien Testament :
Prophétesse et juge d'Israël
Sainte Iphigénie, Convertie par saint Matthieu
en Ethiopie (Ier siècle)
Saints François Jacquard et Thomas Tran Van
Thien, Martyrs à Hué, en Annam (+ 1838)
Saints Laurent Imbert, Pierre Maubant et
Jacques Chastan, Martyrs en Corée (+ 1839)
Dédicace de la cathédrale de Gap
Cathédrale Notre-Dame de l'Assomption (+ 1895)
Bienheureux Rosario Livatino, Juge anti-mafia
italien, Martyr (1952-1990).



NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la Messe du Jour

Lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens 4, 1-7.11-13… Psaume 19(18), 2-3.4-5ab… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 9, 9-13.:


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Commentaire de ce jour.


Vivre de la miséricorde : une Foi vivante par les œuvres !


L’épître aux Romains, dont nous avons lu un extrait, a eu dans l’histoire de l’Eglise un retentissement considérable. Paul y proclame solennellement la justification de l’homme par la foi. Dans le passage entendu, nous lisons : « En raison de sa foi, Dieu estima qu’Abraham était juste. En parlant ainsi de la foi d’Abraham ; l’écriture ne parle pas seulement de lui, mais aussi de nous ; car Dieu nous estimera juste, puisque nous croyons en lui. » (Rm 4, 23-24) Et nous retrouvons un écho à cette affirmation chez Ste Thérèse quand elle dit dans son acte d’offrande à l’Amour miséricordieux : « Au soir de cette vie, je paraîtrai devant vous les mains vides, car je ne vous demande pas, Seigneur, de compter mes œuvres. Toutes nos justices ont des taches à vos yeux. Je veux donc me revêtir de votre propre Justice et recevoir de votre Amour la possession éternelle de Vous-même. »

Au soir de notre vie, qu’est-ce qui fera que le bon Dieu nous accueillera ? Notre foi, notre confiance audacieuse, ou nos œuvres, notre générosité ?

Si Paul dans l’épître aux Romains insiste clairement sur la justification par la foi, d’autres passages de l’écriture soulignent l’importance des œuvres. Vous connaissez le passage de l’épître de St Jacques où l’auteur semble répondre à l’épître aux Romains : « À quoi cela sert-il, mes frères, que quelqu’un dise : "J’ai la foi", s’il n’a pas les œuvres ? La foi peut-elle le sauver ? (…) Toi, tu crois qu’il y a un seul Dieu ? Tu fais bien. Les démons le croient aussi, et ils tremblent. (…) Abraham, notre père, ne fut-il pas justifié par les oeuvres quand il offrit Isaac, son fils, sur l’autel ? Tu le vois : la foi coopérait à ses oeuvres et par les oeuvres sa foi fut rendue parfaite. (…) Vous le voyez : c’est par les oeuvres que l’homme est justifié et non par la foi seule. » (Jc 2, 14…24) Nous avons aussi en mémoire le chapitre XXV de l’Evangile selon St Matthieu où le Christ décrit le jugement dernier : les hommes sont jugés selon leurs œuvres. « Devant lui seront rassemblées toutes les nations, et il séparera les gens les uns des autres, (…). Il placera les brebis à sa droite, et les boucs à sa gauche. Alors le Roi dira à ceux de droite : Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume qui vous a été préparé depuis la fondation du monde. Car j’ai eu faim et vous m’avez donné à manger, j’ai eu soif et vous m’avez donné à boire, j’étais un étranger et vous m’avez accueilli, nu et vous m’avez vêtu, malade et vous m’avez visité, prisonnier et vous êtes venus me voir. »

Être sauvé, c’est être accueilli par le Seigneur dans son Royaume de Justice et de Paix. D’une manière plus spirituelle, on présente aussi le salut comme la participation à la vie Trinitaire, nous devenons fils adoptif du Père. Il s’agit pour l’homme de vivre une relation dans une communion personnelle et intime avec Dieu notre Père. La preuve que Dieu nous aime, c’est qu’il est venu nous chercher en Jésus-Christ. En comprenant le salut offert aux hommes comme l’expression de l’amour de Dieu qui nous établit dans une nouvelle relation avec lui, nous ne pouvons concevoir ce salut que comme un don. Car de lui-même, l’homme ne peut accéder à la vie divine, car nous ne pouvons développer en nous que ce que nous y trouvons. Du fait de la différence essentielle qui existe entre l’homme et Dieu, la participation à la vie divine ne peut être qu’un don de Dieu lui-même. L’homme ne peut pas se faire Dieu, mais Dieu peut faire de l’homme son fils.

Être sauvé, c’est accueillir cet amour de Dieu qui m’établi dans une relation nouvelle avec lui. Je suis justifié car je suis placé par amour dans cette relation d’amour infini qui existe entre le Père et le Fils dans l’Esprit Saint. Être sauvé, c’est être aimé et participer à l’amour de Dieu. Dès lors, on comprend que cette justification ne peut être que gratuite. On ne peut prétendre s’imposer dans une relation amoureuse. Si Dieu nous accueille et nous invite à participer à l’Amour trinitaire, ce ne peut être que parce que, Lui, le souhaite, et non parce que nous aurions, d’une manière ou d’une autre, payé notre place. L’amour ne s’achète pas ! Le cantique des cantiques l’affirme de manière catégorique : « Qui offrirait toutes les richesses de ma maison pour acheter l’amour, ne recueillerait que mépris. » Se présenter devant Dieu les mains pleines de nos bonnes œuvres, et lui dire, maintenant tu ne peux plus rien me refuser, j’ai mérité ma place auprès de toi, c’est n’avoir rien compris à ce qu’Il nous offrait. L’amour ne se paye que par l’amour, comme nous le redit Thérèse à la suite de St Jean de la Croix.

Certains peuvent se dire : « c’est trop facile » et me renvoyer les textes cités plus haut sur la nécessité des œuvres, en y ajoutant un autre bien connu : « Ce n’est pas en me disant : Seigneur, Seigneur, qu’on entrera dans le Royaume des Cieux, mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est dans les cieux. » (Mt 7,21) La facilité n’est pas un argument contre la justification par la foi, et cela ne signifie nullement que l’on est autorisé à faire n’importe quoi, sous prétexte que Dieu nous aime gratuitement. Ce n’est pas parce que ce qui nous est demandé semble facile qu’il n’est pas suffisant. Souvenez-vous de l’histoire de Naamân le Syrien, au livre des Rois, à qui Elisée demanda de simplement se baigner pour être guéri de sa lèpre. Naamân, irrité, s’en alla en disant : “Je m’étais dit : Sûrement il sortira et se présentera lui-même, puis il invoquera le nom du Seigneur son Dieu, il agitera la main sur l’endroit malade et délivrera la partie lépreuse”. Ses serviteurs s’approchèrent : “Mon père ! Si le prophète t’avait prescrit quelque chose de difficile, ne l’aurais-tu pas fait ? Combien plus, lorsqu’il te dit : Baigne-toi et tu seras purifié.” Il descendit donc et se plongea sept fois dans le Jourdain : sa chair redevint nette comme la chair d’un petit enfant. » (2R 5, 9…14)

Cependant si notre salut est un don gratuit, nos actions ont des conséquences sur notre relation avec Dieu. Si nous sommes aimés de Dieu gratuitement, et sans mérite de notre part, son amour nous appelle à aimer à notre tour. Comme nous le dit Saint Paul dans l’épître aux Romains, l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit saint. Désormais, il s’agit pour nous, non plus de gagner, de mériter ce don, mais de vivre selon l’Esprit qui nous habite. Nos œuvres ne sont pas nécessaires pour mériter le don, mais elles sont nécessaires pour vivre du don que nous avons reçu. La question que se pose le chrétien n’est plus de savoir ce qu’il doit faire pour mériter le ciel, mais de savoir quelles œuvres témoignent de l’Esprit qui l’habite.

Si l’on est attentif au texte de son épître, c’est bien ce que nous dit St Jacques, il ne récuse pas la justification par la foi, mais l’infidélité à l’Esprit reçu qui tue le don reçu. Sans les œuvres, la foi est belle et bien morte, et par les œuvres, notre foi devient parfaite nous dit St Jacques. Ayant découvert et reçu l’amour de Dieu, je cherche à vivre en conformité avec l’Esprit saint qui m’habite. Comme celui qui pense acheter l’amour de Dieu par ces œuvres, celui qui pense ne pas devoir aimer à son tour, après avoir reçu le don de Dieu, celui-là n’a pas mieux compris l’amour de Dieu. Notre exigence en tant que chrétien est de vouloir collaborer effectivement à l’amour de Dieu qui nous habite.

Cette manière de comprendre l’articulation entre foi et œuvres est, je crois, relativement exigeante finalement. Justifié par la foi, Dieu nous accueille au sein de l’amour trinitaire, nos œuvres exprimant à l’extérieur la réalité spirituelle qui nous habite intérieurement. Certes nous ne réalisons pas tout selon l’Esprit, mais notre bonne volonté est orientée vers cette collaboration active avec l’Esprit Saint. Ma foi est vivante et me sauve, tant que je cherche à développer une communion effective avec l’amour trinitaire, en acte et en vérité. « C’est la miséricorde que je désire, et non les sacrifices » nous dit Jésus aujourd’hui, miséricorde reçue du Père, et que j’essaie de rayonner autour de moi !



Fr. Antoine-Marie Leduc, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


« Suis-moi. L’homme se leva et le suivit ».


Nous nous arrêtons aujourd'hui sur l’Évangéliste Matthieu. En vérité, décrire entièrement sa figure est presque impossible, car les informations qui le concernent sont peu nombreuses et fragmentaires. Cependant, ce que nous pouvons faire n'est pas tant de retracer sa biographie, mais plutôt d'en établir le profil que l'Évangile nous transmet.

Pour commencer, il est toujours présent dans les listes des Douze choisis par Jésus (Mt 10, 3 ; Mc 3, 18 ; Lc 6, 15 ; Ac 1, 13). Son nom juif signifie « don de Dieu ». Le premier Évangile canonique, qui porte son nom, nous le présente dans la liste des Douze avec une qualification bien précise : « le publicain » (Mt 10, 3). De cette façon, il est identifié avec l'homme assis à son bureau de publicain, que Jésus appelle à sa suite : « Jésus, sortant de Capharnaüm, vit un homme, du nom de Matthieu, assis à son bureau de publicain. Il lui dit : ‘’Suis-moi’’. L'homme se leva et le suivit » (Mt 9, 9).

Marc (2, 13-17) et Luc (5, 27-30) racontent eux aussi l'appel de l'homme assis à son bureau de publicain, mais ils l'appellent « Levi ». Pour imaginer la scène décrite dans Mt 9, 9, il suffit de se rappeler le magnifique tableau du Caravage, conservé, à Rome, dans l'église Saint-Louis-des-Français. Dans les Évangiles, un détail biographique supplémentaire apparaît : dans le passage qui précède immédiatement le récit de l'appel, nous est rapporté un miracle accompli par Jésus à Capharnaüm (Mt 9, 1-8 ; Mc 2, 1-12) et l'on mentionne la proximité de la mer de Galilée, c'est-à-dire du Lac de Tibériade (Mc 2, 13-14). On peut déduire de cela que Matthieu exerçait la fonction de percepteur à Capharnaüm, ville située précisément « au bord du lac » (Mt 4, 13), où Jésus était un hôte permanent dans la maison de Pierre.

Sur la base de ces simples constatations, qui apparaissent dans l'Évangile, nous pouvons effectuer deux réflexions. La première est que Jésus accueille dans le groupe de ses proches un homme qui, selon les conceptions en vigueur à l'époque en Israël, était considéré comme un pécheur public. En effet, Matthieu manipulait non seulement de l'argent considéré impur en raison de sa provenance de personnes étrangères au peuple de Dieu, mais il collaborait également avec une autorité étrangère odieusement avide, dont les impôts pouvaient également être déterminés de manière arbitraire. C'est pour ces motifs que, plus d'une fois, les Évangiles parlent à la fois de « publicains et pécheurs » (Mt 9, 10 ; Lc 15, 1), de « publicains et de prostituées » (Mt 21, 31). En outre, ils voient chez les publicains un exemple de mesquinerie (Mt 5, 46 : ils aiment seulement ceux qui les aiment) et ils mentionnent l'un d'eux, Zachée, comme le « chef des collecteurs d'impôts et [...] quelqu'un de riche » (Lc 19, 2), alors que l'opinion populaire les associait aux « voleurs, injustes, adultères » (Lc 18, 11). Sur la base de ces éléments, un premier fait saute aux yeux : Jésus n'exclut personne de son amitié. Au contraire, alors qu'il se trouve à table dans la maison de Matthieu-Levi, en réponse à ceux qui trouvaient scandaleux le fait qu'il fréquentât des compagnies peu recommandables, il prononce cette déclaration importante : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs » (Mc 2, 17).

La bonne annonce de l'Évangile consiste précisément en cela : dans l'offrande de la grâce de Dieu au pécheur ! Ailleurs, dans la célèbre parabole du pharisien et du publicain montés au Temple pour prier, Jésus indique même un publicain anonyme comme exemple appréciable d'humble confiance dans la miséricorde divine : alors que le pharisien se vante de sa propre perfection morale, « le publicain... n'osait même pas lever les yeux vers le ciel, mais il se frappait la poitrine en disant : ‘’Mon Dieu, prends pitié du pécheur que je suis !’’ ». Et Jésus commente : « Quand ce dernier rentra chez lui, c'est lui, je vous le déclare, qui était devenu juste. Qui s'élève sera abaissé ; qui s'abaisse sera élevé » (Lc 18, 13-14).

Dans la figure de Matthieu, les Évangiles nous proposent donc un véritable paradoxe : celui qui est apparemment le plus éloigné de la sainteté peut même devenir un modèle d'accueil de la miséricorde de Dieu et en laisser entrevoir les merveilleux effets dans sa propre existence. A ce propos, saint Jean Chrysostome formule une remarque significative : il observe que c'est seulement dans le récit de certains appels qu'est mentionné le travail que les appelés effectuaient. Pierre, André, Jacques et Jean sont appelés alors qu'ils pêchent, Matthieu précisément alors qu'il lève l'impôt. Il s'agit de fonctions peu importantes – commente Jean Chrysostome – « car il n'y a rien de plus détestable que le percepteur d'impôt et rien de plus commun que la pêche » (In Matth. Hom.: PL 57, 363). L'appel de Jésus parvient donc également à des personnes de basse extraction sociale, alors qu'elles effectuent un travail ordinaire.

Une autre réflexion, qui apparaît dans le récit évangélique, est que Matthieu répond immédiatement à l'appel de Jésus : « il se leva et le suivit ». La concision de la phrase met clairement en évidence la rapidité de Matthieu à répondre à l'appel. Cela signifiait pour lui l'abandon de toute chose, en particulier de ce qui lui garantissait une source de revenus sûrs, même si souvent injuste et peu honorable. De toute évidence, Matthieu comprit qu'être proche de Jésus ne lui permettait pas de poursuivre des activités désapprouvées par Dieu. On peut facilement appliquer cela au présent : aujourd'hui aussi, il n'est pas admissible de rester attachés à des choses incompatibles avec la « sequela » de Jésus, comme c'est le cas des richesses malhonnêtes. A un moment, Il dit sans détour : « Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux. Puis viens, suis-moi » (Mt 19, 21). C'est précisément ce que fit Matthieu : il se leva et le suivit ! Dans cette action de « se lever », il est légitime de lire le détachement d'une situation de péché et, en même temps, l'adhésion consciente à une nouvelle existence, honnête, dans la communion avec Jésus.

Rappelons enfin que la tradition de l'Église antique s'accorde de façon unanime à attribuer à Matthieu la paternité du premier Évangile. Cela est déjà le cas à partir de Papia, Évêque de Hiérapolis en Phrygie, autour de l'an 130. Il écrit : « Matthieu recueillit les paroles (du Seigneur) en langue hébraïque, et chacun les interpréta comme il le pouvait » (in Eusèbe de Césarée, Hist. eccl. III, 39, 16). L'historien Eusèbe ajoute cette information : « Matthieu, qui avait tout d'abord prêché parmi les Juifs, lorsqu'il décida de se rendre également auprès d'autres peuples, écrivit dans sa langue maternelle l'Évangile qu'il avait annoncé ; il chercha ainsi à remplacer par un écrit, auprès de ceux dont il se séparait, ce que ces derniers perdaient avec son départ » (Ibid., III, 24, 6). Nous ne possédons plus l'Évangile écrit par Matthieu en hébreu ou en araméen, mais, dans l'Évangile grec que nous possédons, nous continuons à entendre encore, d'une certaine façon, la voix persuasive du publicain Matthieu qui, devenu Apôtre, continue à nous annoncer la miséricorde salvatrice de Dieu et écoutons ce message de saint Matthieu, méditons-le toujours à nouveau pour apprendre nous aussi à nous lever et à suivre Jésus de façon décidée.



Pape Benoît XVI
AUDIENCE GÉNÉRALE : Mercredi 30 août 2006

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Autre commentaire de ce jour.


Fête de saint Matthieu ; qui  suit qui ?


Suis-moi. Cette demande s’adresse à chacun de nous. La demande de Jésus ne s’appuie pas sur nos qualités, sur notre dignité. Avec quelqu’un qui se sait meilleur que les autres, Jésus ne peut pas faire grand-chose. Il ne peut pas accomplir des prodiges en lui. Jésus n’est pas attiré par nos talents. Il cherche des personnes qui ne se suffisent pas à elles-mêmes, qui sont transparentes de fragilité et qui ressentent un besoin d’être accompagné dans leur vie. Cet appel à Lévi fait résonner en moi une question, rarement posée : qui suit qui ?  Est-ce moi qui suis Jésus ou est-ce Jésus qui me suit ?

Spontanément, nous comprenons cette demande comme un appel à quitter nos barques et nos proches; en effet, Jésus, comme un gourou, nous fascine, nous séduit. Mais nous comprenons dans ce suis-moi que  Jésus est tellement séduit et fasciné par Lévi, qu’il lui offre de l’accompagner, de le suivre. Dans ce suis-moi, Jésus demande la permission à Lévi d’entrer dans sa vie, de prendre soin de lui, de marcher à ses côtés, d’être un bon coach ou thérapeute; ainsi, Jésus ne nous laisse pas tomber quand, sur la route, nous sommes laissés pour morts (cf. Lc 10, 25-37).

Nous pouvons affirmer que Jésus s’est adapté à Lévi plus que Lévi à lui. Cette adaptation  l’a motivé à se lever et à suivre Jésus. Comme l’exprime le pape dans son message pour la troisième journée des pauvres, Jésus est, pour Lévi, celui qui écoute, intervient, protège, défend, rachète, sauve[1].

Allons plus loin. Jésus fait une demande d’agenouillement (cf. Jn 13). Comme tout thérapeute, Jésus accepte de  s’effacer pour donner à Lévi la première place dans ses préoccupations. Jésus ne cherche pas à accompagner des photocopies de ce qu’il est. Nous sommes tous des copyrights, avec tous droits réservés ![2]

En appelant Lévi, Jésus s’engage à l‘accompagner, à ne pas  renier son originalité, à s’adapter à lui. Il se rend disponible en tout temps, se met à son écoute, à son service, quoiqu’il advienne.  Nous portons rarement attention à cette fascination de Jésus sur quelqu’un pourtant mal aimé, rejeté, détesté, un mafieux.

L’appel de Jésus ne repose pas sur ce qu’est Lévi.  Son regard ne s’arrête pas  sur son passé. Jésus lui demande: veux-tu que je marche avec toi, que je t’accompagne dans tes fragilités ? Il lui demande la permission d’être son ami. Lévi traduit cette demande: suis-moi par lève-toi, va vers toi.  L’appel de Jésus a été reçu par Lévi comme un appel à entrer en lui-même, à s’accepter tel qu’il est au plus intime de lui-même, a reconnaître qu’il est plus que ce que les autres pensent de lui, plus que ce que lui pense de lui. Suis-moi. En accompagnant Lévi, Jésus lui propose d’aller plus haut, plus en profondeur, d’aller vers lui, pour rencontrer le je suis qui l’appelle.

À Lévi, Jésus ne pose pas comme condition de ne plus chuter. Tu sais tout, dira Pierre. Comme tout accompagnateur, il ne renie jamais sa parole. Il accepte de le suivre dans et avec ses fragilités. De l’aimer tel qu’il est en précisant qu’il ne sera pas surpris, frustré devant d’éventuels échecs.

Il est tellement étonné de ne plus être dévisagé comme un voleur, absolument renversé que Jésus l’accueille à sa suite comme publicain et pécheur (Mt 9, 10; Lc 15, 1), qu’instantanément il se leva et s’engagea sur le chemin du renouvellement en profondeur de son regard sur lui. Désormais, l’autre existe pour lui et pour la première fois dans sa vie, il peut éprouver ce qu’est l’amitié. Souvent, notre refus de suivre Jésus cache notre incapacité d’accepter nos fragilités, nos failles, que quelqu’un nous regarde avec les richesses enfouies en dedans de nous.

Et nous, ici. Nous nous attachons à Jésus parce que fascinés, séduits d’amour, parce qu’il n’est pas seulement généreux et prompt à partager  (1Tm 6,18), mais surtout parce qu’il donne généreusement. Pensons-y un peu. L’attitude de Jésus à nous accompagner motive notre engagement à le suivre. La certitude que Jésus ne nous laisse pas tomber, la conviction de sa compréhension malgré nos culbutes ou désengagements, l’assurance qu’il ne nous fera aucun reproche devant nos déviations ou faiblesses humaines, son respect de nos lenteurs à demeurer avec lui, nous encouragent à travailler à  sa vigne (cf. Mt 20, 4).

Jésus nous demande à nouveau : si tu veux me suivre avec tes fragilités, moi je serai toujours avec toi comme je le suis avec le Père. Ce qui compte pour Jésus n’est pas ce que nous avons été, mais ce que nous voulons être pour lui aujourd’hui (cf. Ez 33, 10-20). Appliquons à Jésus ce que disait Paul tantôt : en toute humilité, douceur et  patience [Jésus] nous supporte avec charité […] chacun de nous a reçu sa part de la faveur divine. AMEN.



Abbé Gérard Chaput. Valleyfield.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Le Seigneur, qui l’appelait de sa voix, l’illuminait d’une manière intérieure et invisible, afin qu’il comprenne que celui qui ici-bas l’invitait à quitter ses affaires temporelles était capable de lui donner au ciel un trésor incorruptible » (Saint Bède le Vénérable)

   « Ecoutons ce message de saint Matthieu, méditons-le toujours à nouveau, afin que nous aussi sachions nous lever et suivre Jésus avec résolution » (Benoît XVI)

   « Puisque Dieu peut créer de rien, il peut, par l’Esprit Saint donner la vie de l’âme à des pécheurs en créant en eux un cœur pur […]. Et puisque, par sa Parole, il a pu faire resplendir la lumière des ténèbres, il peut aussi donner la lumière de la foi à ceux qui l’ignorent (cf. 2Cor 4,6) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 298)








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Message par Lumen Dim 22 Sep 2024 - 14:36

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Eucharistie du Dimanche 22 Septembre 2024
Vingt-cinquième Dimanche du Temps Ordinaire, Année B.


L’Église fait mémoire obligatoire (pour la Suisse) de la Fête de
Saint Maurice et de ses compagnons, Martyrs de la Légion
Thébéenne (+ 286).


Saint Silvain, Evangélisateur du Berry
et Ermite du Ve siècle (Ve siècle)
Saint Lô, Évêque de Coutances (+ v. 565)
Saint Jonas de Iachera, Fondateur du
monastère de l'Annonciation de la Sainte
Mère de Dieu (XVIe siècle)
Saint Ignace de Santhià, Prêtre capucin (+ 1770)
Saints Paul et Augustin, Catéchistes martyrs
en Corée (+ 1839)


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Textes de la Messe du Jour

Livre de la Sagesse 2, 12.17-20… Psaume 54(53), 3-4.5.6.8… Lettre de saint Jacques 3, 16-18.4,1-3… Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 9, 30-37.:


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« Quiconque accueille en mon nom un enfant comme celui-ci,
c’est moi qu’il accueille. Et celui qui m’accueille, ce n’est pas moi
qu’il accueille, mais Celui qui m’a envoyé. »


Commentaire de ce jour.


« Quiconque accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c’est moi qu’il accueille. Et celui qui m’accueille, ce n’est pas moi qu’il accueille, mais Celui qui m’a envoyé. »


Dans les différentes lectures qui ont précédé celles de ce dimanche, on voit Jésus qui forme Ses disciples pour vivre de l’Évangile. Au neuvième chapitre de Marc, le Christ est déjà connu : Il a accompli des miracles, des disciples le suivent et une foule l’entoure. Et l’on voit les apôtres qui sont fiers d’être les disciples de Celui que tout le monde admire. Et tout naturellement, ils se demandent qui est le plus grand d’entre eux : parmi toute cette foule, après le Christ, après le maître, qui va être le premier ?
Dimanche dernier, on perçoit cette discussion lorsque Pierre a cette réponse fulgurante : « Tu es le Fils du Dieu vivant ! » et lui dit en même temps : « Tu ne mourras pas sur la croix », et se fait traiter de Satan…

On voit que ces deux notions cohabitent dans l’Église naissante : cet amour du Seigneur et cette conversion qui pousse les disciples à se mettre à l’école de l’Évangile d’une manière différente. Il doivent renoncer au pouvoir. C’est quelque de très fort auquel Jésus nous invite : grandir dans l’autorité, mais pas dans le pouvoir, une autorité qui vient de la Passion, du don de sa vie.
C’est pour cela qu’Il enseignera les Béatitudes, la première étant celle des pauvres et les résumant toutes : c’est en effet dans ce chemin de pauvreté que le Christ Se manifeste et veut conduire Ses disciples. Et l’on voit bien que c’est difficile. Car on se dit que si l’on perd cet aura auprès des personnes qui me connaissent - cette sorte de pouvoir – cette place de disciple connu auprès de ce maître reconnu, que me restera-t-il ?

On le voit plus tard dans l’Évangile :


« Qu’y aura-t-il pour nous nous qui avons tout quitté pur Te suivre ? »

Il ne faut pas se méprendre sur la Passion du Christ, comme si Dieu n’était content que lorsque les hommes souffrent.
Ce qui glorifie Dieu, c’est l’Amour, et non la souffrance en soi. Et pour Le Christ, le summum de la souffrance coïncide mystérieusement avec le summum de l’Amour.

Le Christ emploie une pédagogie, et à chaque fois, Il termine par l’annonce de la Passion. Face à cette quête de pouvoir, Jésus répond par l’heure du Père qu’est la Passion.

Cela nous invite à méditer sur là où nous en sommes de cette renonciation à compter pour d’autres personnes, à avoir une certaine emprise, même dans l’Église.
Le pape François le rappelle en parlant du cléricalisme. Comment le définir si ce n’est la religion associée au pouvoir ? le Pape le dénonce comme n’étant pas de Dieu.
Les exemples dans l’histoire sont malheureusement très nombreux : dès que l’Église s’est associée au pouvoir temporel pour asseoir son autorité, il en a découlé des catastrophes. Ce n’est pas en étant ainsi ami du pouvoir politique que l’on gagne des fidèles.
Là où l’Église rayonne, c’est quand elle est pauvre, lorsqu’elle est dépouillée, dans l’humilité.


"L’Église rayonne dans le dépouillement."

C’est donc difficile pour nous, passer à travers ce paradigme pour changer cette manière d’être n’est pas aidé. Plus on est à l’école de Celui qui s’est fait corps et sang livré pour nous, plus on a une autorité à la manière des béatitudes à travers laquelle le Christ peut rayonner. A l’inverse, moins on est dans cette dimension d’offrande – à l’image de l’Eucharistie – moins Il pourra transfigurer notre vie.

« Il faut qu’Il soit livré aux mains des hommes et que le troisième jour, Il ressuscite. »

Il nous faut perdre nos défenses, notre carapace, accepter l’abaissement de nos barrières, laisser notre volonté de domination de côté. Nous serons alors à l’exemple de ce Jésus serviteur qui Se donne sur l’autel et Se livre en nos mains. Lorsque l’on y parvient, une vraie fécondité peut naître dans nos vies.

Il est des circonstances dans notre vie qui nous appellent au dépouillement : des accrocs de santé, des difficultés professionnelles et familiales qui nous invitent à sortir de la toute puissance. Et c’est un combat jusqu’à la mort. Car, en quelque sorte, la toute puissance meurt quinze minutes après nous, tellement elle nous est chevillée au corps. C’est la trace du péché en nous : cette volonté d’avoir raison, d’avoir le dernier mot, de dominer, d’être celui au sommet de la pyramide, en haut de l’affiche pour se faire valoir : tout cela est en nous.
Et Jésus nous montre un autre chemin. Par Sa Passion, Il nous dit : « N’ayez pas peur de la vulnérabilité, de la fragilité. Ne les voyez pas comme une menace, mais au contraire comme des forces pour être unis à moi. »


« Quand je suis faible, c’est alors que je suis fort. »

Cela demande une vraie conversion intérieure et c’est loin d’être facile. Dans l’Évangile, Capharnaüm représente la maison de Pierre, et cela symbolise aussi l’Église. Et on les imagine bien en train de discuter pour savoir qui est le plus grand. Le fait d’être disciple de Jésus, c’est rentrer dans un combat spirituel, c’est incontournable. Celui qui ne prend pas conscience qu’être disciple du Christ c’est lutter contre la volonté d’emprise, de domination – la volonté propre, comme disent les maîtres spirituel, ne s’opposant pas pour autant à la volonté tout court, car il en faut pour combattre – ne peut pas réellement Le suivre, car en nous, il y a une force qui contredit la loi de Dieu. C’est pour cela que nous venons chaque dimanche vivre l’Eucharistie : c’est pour supplier la grâce, en communion au Christ livré entre nos mains, de sortir des pièges du désir de domination. Et ce n’est qu’en communiant au Christ que nous pourrons vivre de cette grâce.

Cela demande d’être comme des enfants ; nous le savons, l’enfant n’est presque rien au temps de Jésus, dans l’Antiquité en général, au même niveau que les esclaves. Et Jésus nous dit : « Si vous ne rentrez pas dans cette dimension d’enfance, vous ne pourrez pas être mes disciples. Celui qui ne m’accueille pas comme un enfant n’y entrera pas. »

Par rapport à notre Salut, il y a donc un vrai enjeu dans cette lutte contre l’orgueil qui nous est chevillé au corps. Il en va non seulement de notre relation avec les autres, mais de notre Salut, de notre entrée dans la Vie Éternelle. Dieu s’oppose aux orgueilleux. Aux humbles, Il donne Sa grâce. Quand on contemple la Vierge Marie, on contemple Celle qui a reçu la grâce par l’humilité. Mais, c’est tout un chemin, c’est toute une vie. Alors, ne nous décourageons pas, car cela va dans le sens du démon : le Prince de ce monde a cette volonté de domination et inspire l’orgueil dans notre cœur.
Demandons ainsi cette grâce, à l’image de Marie, de rentrer dans une forme de lâcher prise.

Notre éducation va bien souvent au rebours de cela : les parents savent bien qu’ils éduquent leurs enfants pour qu’ils se prennent en charge, qu’ils se prennent en mains, et qu’ils soient les maîtres de leur destinée, et c’est bien compréhensible, on ne fait pas des adultes avec des enfantillages. Mais, ce n’est pas à opposer à l’enfance spirituelle. Et quand on est disciple de Jésus, tout en ayant acquis une autonomie, une indépendance, il faut reprendre conscience que l’on doit renaître d’en haut. C’est dans la confiance et le lâcher prise que je rencontre le Seigneur au plus profond. C’est une expérience que l’on est amené à faire dans certaines étapes de notre vie.

Jean Vanier dit souvent qu’il y a deux grands moments bénis dans la vie : la petite enfance et le grand âge, car ce sont des moments de grande dépendance, de grande fragilité, de grande vulnérabilité, durant lesquels on est déposé dans d’autres mains, car le corps ne répond pas encore dans un cas, ou plus, dans l’autre cas. Dans la petite enfance, ce qui marque l’entourage c’est l’absence de défense, la confiance totale, ils sont tout livrés…

C’est intéressant que cette discussion ait lieu dans la maison de Pierre, c’est à dire au cœur de l’Église, car Il sait qu’il va y avoir un combat spirituel, que l’on va être tenté d’utiliser la religion pour asseoir son pouvoir. L’histoire le confirme également aujourd’hui.
Il faut ainsi renoncer à être les plus forts et les plus nombreux, à tout ce qui peut - d’une certaine manière ou d’une autre – nous donner un valeur aux yeux du monde.
Rappelons-nous que nous ne sommes pas dans une logique du monde : nous sommes dans une logique des Béatitudes. C’est tout à fait différent.

Demandons à Jésus qu’Il nous aide, comme nous le faisons en venant à Lui le dimanche. Dans Son corps livré, dans Son sang versé, que nous puissions avoir la force de rentrer dans ce bouleversement intérieur, ce renversement intérieur, pour que nous soyons les disciples d’un dieu qui nous appelle des ténèbres à Son admirable lumière,

Amen !



Père Pierre-Marie
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Autre commentaire de ce jour.


Qui est le plus grand ?
Mc 9, 30-37



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Pour la deuxième fois, mes frères, Jésus annonce sa Passion et sa Résurrection. Dimanche dernier déjà, il l’avait dit bien haut aux disciples et Pierre s’était rebiffé : « Seigneur, à Dieu ne plaise ».


Jésus, voyant que ses disciples ne comprennent pas ou ne veulent pas comprendre : ils sont encore dans l’euphorie des miracles et des succès de Jésus et ne veulent pas entendre parler de difficultés, encore moins d’échecs… aussi Jésus insiste-t-il : « Le Fils de l’homme sera livré, ils le tueront et trois jours après sa mort, il ressuscitera ».

Toutes ces mauvaises futures nouvelles gênent les apôtres : « Ils ne comprennent pas ces paroles (souvent on ne comprend que ce que l’on veut bien comprendre) et ils avaient peur de l’interroger ». Quand on a peur de savoir la vérité, on n’ose pas poser de questions.

Ces apôtres sont tellement peu dans la perspective de la Passion que, sur la route, (Jésus est devant eux, et eux discutent derrière), non seulement ils ne discutent pas de la Passion du Christ, mais déjà ils s’attribuent les places dans la cour d’un Jésus triomphant. C’est à qui sera le plus grand, et à qui s’attribuera le plus de pouvoir : « Moi, je serai le 1er ministre, doit dire en substance Pierre ; et moi ministre des finances, assure Judas. Moi, je serai son secrétaire particulier, interrompt St-Jean ; et moi ministre du budget, dit Matthieu, l’ancien percepteur ».

Et les altercations s’élèvent. Les différents points de vue s’affrontent et Jésus, qui marche toujours devant, écoute, ne dit rien. Bientôt, ils arrivent à la maison, à Capharnaüm (vraisemblablement la maison de Pierre).

« De quoi discutiez-vous sur le chemin? », leur demande Jésus. Les apôtres ont tellement bien compris que leurs soucis n’étaient pas ceux du Christ qu’ils se taisent comme des enfants pris en faute.


Tout en nous aspire à vivre et nous passons notre temps dans le dérisoire et puis, n’est-il pas légitime de vouloir sauver sa vie de la tristesse, de l’ennui, de la solitude, de la maladie, de la pauvreté… quand ce n’est pas de la misère ?

Qu’est-ce-que veut dire « sauver sa vie », par exemple pour un chômeur, sinon peut-être d’abord trouver un emploi et pour cette femme dont le foyer ne marche pas, garder son mari ?

Et pour tout le monde, qu’est-ce-que « sauver sa vie » sinon la défendre, « sauvegarder » ses intérêts ?
Or, ce matin, ce qu’il faut bien regarder en face, c’est que personne n’est jamais totalement désintéressé et qu’en même temps, nous avons besoin de gratuité. L’intérêt, c’est le ressort de toute activité humaine. Il va dans le sens de notre instinct de conservation et de notre dynamisme : il ne faut pas s’en désoler, c’est normal, mais cela risque aussi de tout empoisonner par le profit.

Aussi, quand Jésus, aujourd’hui, nous demande de perdre notre vie pour lui, il nous invite à tendre vers le désintéressement qui ne peut venir que de lui, car lui seul est « amour désintéressé », lui seul est pure gratuité. C’est ce que nous appelons « la grâce ».


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Le Seigneur alors va prendre exactement le contre-pied de leur ambition : « Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous ».

C’est le monde à l’envers : être le dernier, c’est sentir le regard de mépris de tous ceux qui sont au-dessus de soi.
Etre le serviteur, c’est se faire le plus petit, se mettre au plus bas de l’échelle sociale.

Nous avons tous notre honneur, nos ambitions, notre rang à tenir, notre dignité à faire respecter, notre personnalité à affirmer et chacun, dans notre société, réclame ses droits d’où la multiplication de ces défilés, de ces manifestations, de ces revendications, du plus haut au plus bas de l’échelle sociale : « Avoir plus », « être plus », « avoir sa place au soleil », « être considéré », comme on dit dans le lyonnais.

Les paroles de Jésus sont à ce point choquantes qu’il craint à juste titre de ne pas se faire assez comprendre. Dans ce cas, il illustre, par un geste, son enseignement : il place un enfant au milieu d’eux.

L’enfant, dans ce temps-là, n’était pas le modèle de la simplicité ou de l’innocence, mais plutôt de l’insignifiance. Il est le type de celui qui n’a pas d’importance, qui ne compte pas, qui n’a pas de place dans le monde social, dont l’avis est négligeable, et cet enfant, il l’embrasse devant tous ceux qui s’étaient déjà attribués les portefeuilles de la royauté du Messie.
Cet enfant, dépouillé de grandeur, de prestige, c’est Jésus-Christ, c’est Dieu lui-même :

« Si vous l’accueillez, c’est-à-dire si vous tenez compte, non pas de son rang, de son honorabilité ou de son importance, c’est moi que vous accueillez et aussi celui qui m’envoie : Dieu, mon Père ».

Oui, c’est « le monde à l’envers » que nous propose le Christ, c’est un monde qui va à contre-courant de nos mentalités d’arrivistes et de promotion sociale. Non seulement on ne se pousse pas et on ne joue pas des coudes pour essayer de se glisser au 1er rang, mais on fait avancer les autres devant soi, en s’effaçant et en essayant de se mettre à leur disposition, de devenir leur serviteur.
Convenons-en, mes frères, tout cela va à l’encontre de tous nos instincts, de tous nos désirs et nous avons du mal, comme les apôtres, à avaler cela ! Et pourtant, il faut nous rendre à l’évidence, les paroles de Jésus, et plus encore son comportement, nous démontrent que la valeur ne dépend pas du rang, des honneurs, de la considération mais de la pauvreté, du dénuement, de l’insignifiance.

« Cette dernière place que vous fuyez de toute la force de vos vanités, moi, le Christ, je l’ai occupée à Bethléem, à Nazareth, je l’ai occupée à la Passion, rejeté, humilié, bafoué, méprisé, traité même, non plus comme un enfant qu’on écoute, mais dont on sourit, comme un objet sur lequel on crache avant de le clouer sur une Croix ».


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Cette Croix du Christ qui est sur nos murs, nous rappelle que Jésus, lui, a choisi la dernière place mais nous continuons toujours, comme les disciples, à nous habiller de nos petites vanités, à oublier l’ordre véritable des valeurs. A notre époque, où chaque pays joue à être le plus grand, grâce à son niveau économique, technique, culturel, où les titres sont enviés, aussi bien dans les médailles d’or des sportifs, les oscars des acteurs de cinéma ou les prix Nobel de littérature, qui le Christ a-t-il envoyé pour donner deux messages au monde ?


Deux petites filles, elles n’avaient pas quinze ans, ni l’une ni l’autre : Bernadette de Lourdes et Thérèse de Lisieux. Deux enfants appartenant à des milieux différents, sinon opposés, mais dont la société ne peut que relever l’insignifiance, mais elles avaient plus à apprendre à notre époque que des experts, des agrégés, des savants ou des leaders de mouvements : deux poids, deux mesures, ceux de Dieu et ceux des hommes. Pour le christianisme, il y a des saints, il n’y a pas de grands hommes…

Seule une conversion, c’est-à-dire un retournement du cœur, peut nous permettre d’accueillir ce « monde à l’envers » qui est celui de l’Evangile et dont St-Paul nous disait qu’il est « folie aux yeux des hommes » mais « sagesse aux yeux de Dieu ».
Frères, devant la crèche, devant la Croix, reprenons nos vraies mesures :

– Avons-nous le sens des petits, des humbles, des faibles ?

– Sont-ils grands à nos yeux de la grandeur du Christ ?

– Notre action fait-elle place à la défense des petits : personnes âgées, travailleurs, sans travail, immigrés, handicapés physiques, mentaux, sociaux ?

– Acceptons-nous nos limites, nos faiblesses ?

– Avons-nous surtout conscience de cette dépendance essentielle à l’égard de celui à qui nous devons tout ?

– Savons-nous nous effacer, recherchant le service discret, anonyme?

– Recherchons-nous cette dernière place, celle du Christ, serviteur de l’Humanité ?

Laissons à Dieu le soin de nous placer lui-même :

c’est beaucoup plus sûr ! AMEN



Homélie du Père Louis DATTIN
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Autre commentaire de ce jour.


Si quelqu’un veut être le premier, il sera le serviteur de tous


Aujourd’hui, le Christ nous dit : « Que celui qui veut être le plus grand, qu’il se fasse le serviteur de tous. » Mais alors qu’il invite ses disciples au service, au don de soi... eux discutent pour savoir qui est le plus grand parmi eux.

Cette lutte de pouvoir et de recherche de grandeur provoquent toutes sortes de conflits. Chaque jour, les médias nous parlent de ces conflits dans notre monde :

À l'échelle internationale : guerres et terrorisme, représailles, manifestations de toutes sortes.
À l'échelle nationale : conflits entre les partis politiques, entre les groupes ethniques, entre les nombreuses opinions au sujet de l’avortement, du mariage, des soins de santé, de l’éducation...
À l'échelle communautaire et familiale : infidélités, drames passionnels, divorces, séparations, drogue, rancunes, jalousies, haines.

Parfois, nous répétons aux enfants que le plus important n’est pas de gagner mais de participer, que les défaites forment le caractère, etc. Mais, dans notre civilisation de grande compétition, essayez de convaincre les jeunes d’être bons perdants quand souvent les parents eux-mêmes crient contre l’arbitre, insultent les joueurs du club adverse et commencent des bagarres avec les parents de l’équipe opposée.

Dans les lectures d’aujourd’hui, le Christ affirme que le service, le respect de l’autre, la tolérance favorisent la justice et la paix. Chacun et chacune de nous avons un choix à faire entre la paix, la justice et l’amour d’un côté, et de l’autre l’injustice, la cupidité et le manque d’amour.

Dans notre monde de violence, nous avons de nombreux exemples de respect et d’amour :

S. Pierre Claver qui attendait les bateaux d’esclaves sur les rives de la Colombie pour leur venir en aide, plutôt que de les exploiter à mort.

Le bienheureux Pierre Damien, un menuisier devenu prêtre, qui s’était installé sur l’île de Molokai pour vivre avec les lépreux. Le journaliste Raoul Follereau et sa femme qui ont lutté pour vaincre cette terrible maladie et qui l’ont font connaître en proposant «la journée mondiale des lépreux».

Mère Teresa de Calcutta, avec les sœurs de la communauté qu’elle a fondée, qui venaient en aide aux mourants et aux nécessiteux de l’Inde et d’ailleurs.

Nous pouvons aussi trouver de nombreux exemples semblables dans notre monde d’aujourd’hui :

   - Un jeune exécutif qui décide de refuser un emploi très lucratif afin d’être plus près de sa famille.
   - Un dirigeant d’entreprise  qui décide de passer moins de temps au tennis ou au gold, pour faire du travail volontaire avec la Croix Rouge.
    - Un homme qui  décide de mettre de côté la haine qu’il a envers son frère pour le rencontrer et lui pardonner.
    - Un jeune exécutif qui décide de refuser un emploi très lucratif afin d’être plus près de sa famille.
    - Un dirigeant d’entreprise  qui décide de passer moins de temps au tennis ou au gold, pour faire du travail volontaire avec la Croix Rouge.
    - Un homme qui  décide de mettre de côté la haine qu’il a envers son frère pour le rencontrer et lui pardonner.
    - Un couple qui renonce à une semaine de soleil et de golf en Floride afin d’aider un voisin en difficultés financières.

C’est à travers l’amour et la bonté que nous avons pour les autres que nous devenons disciples du Christ et que nous trouvons notre propre épanouissement.

Dans sa vie, le Christ ne nous a pas seulement montré le chemin, il nous a donné l’exemple : « Vous m’appelez Maitre et Seigneur, et vous dites bien, car je le suis. Si donc je vous ai lavé les pieds, moi le Seigneur et le Maître, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. » (Jn 13, 14-15) Il a redonné espoir à de nombreux malades, a combattu tous les préjugés, a accepté Marie-Madeleine come disciple, protégé la femme adultère, s’est invité chez Zachée le publicain, a engagé la conversation avec la Samaritaine aux six maris, a osé toucher aux lépreux et les a réintégré dans leur famille et leur communauté… il a été le serviteur de tous.

Longtemps avant Martin Luther King, le Seigneur nous a dit : « J’ai fait le rêve… qu’un jour les politiciens, les enseignants, les médecins et les infirmières, les prêtres, les marchands, les journalistes seraient vraiment au service de la population, qu’un jour tous les Chrétiens le seraient aussi pour leur famille, leurs compagnons et compagnes de travail, leurs voisins. Il a donné sa vie pour que ce rêve devienne réalité.

Jésus disait à ses disciples : « Les rois des nations et ceux qui les gouvernent aiment bien paraître et se faire appeler «bienfaiteurs». Qu’il n’en soit pas ainsi pour vous. Que le plus grand parmi vous soit comme le plus petit, et celui qui gouverne comme celui qui sert. » (Luc 22, 24)

Chacun et chacune d’entre nous pouvons nous demander ce que nous pourrions faire pour que ce rêve du Christ se réalise.



Père Yvon-Michel Allard, s.v.d., directeur
du Centre biblique des Missionnaires du Verbe Divin,
Granby, QC, Canada.

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Nous, nous souffrons les derniers tourments et nous nous réjouissons de mourir, car nous croyons que Dieu nous ressuscitera par son Christ et nous rendra incorruptibles, impassibles et immortels » (Saint Justin martyr)

   « La résistance des disciples suit toujours cet enseignement du Seigneur (l’annonce de sa Passion) ! Jésus nous corrige : l’ascension vers Dieu se produit précisément dans la descente du serviteur humble, dans la descente de l’amour » (Benoît XVI)

   « Pour le chrétien, "régner, c’est le servir" (LG 36), particulièrement "dans les pauvres et les souffrants, dans lesquels l’Église reconnaît l’image de son Fondateur pauvre et souffrant" (Concile Vatican II). Le Peuple de Dieu réalise sa "dignité royale" en vivant conformément à cette vocation de servir avec le Christ » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 786)









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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Lun 23 Sep 2024 - 15:13

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Lundi 23 Septembre 2024
Lundi de la 25ème semaine du Temps Ordinaire.


L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête de Saint Pio de Pietrelcina
(Padre Pio), Prêtre o.f.m. Capucin (1887-1968).


Saints Zacharie et Élisabeth, parents de
Saint Jean-Baptiste (1er s.).
Saint Constant, Sacristain à Ancône, en Italie
(Ve siècle)
Saint Lin de Volterra, 2ème Pape, successeur
de Saint Pierre Apôtre († 67)
Saints Christophe, Antoine et Jean, Martyrs
à Tlaxcala au Mexique (XVIe siècle)
Bienheureux Vincent, Sophie, Marie, Marie-
Josèphe, Ascension, Martyrs de la guerre civile
espagnole (+ 1936)
Bienheureuse Émilie Tavernier-Gamelin, Religieuse
canadienne, Fondatrice la Congrégation des Sœurs
de la Providence pour le service des orphelins, des
vieillards et des aliénés. (+ 1851)
Bienheureuse Bernardine Marie Jablonska, Fondatrice
de la Congrégation des Soeurs Servantes des
pauvres (+ 1940)
Vénérable Maria Teresa Spinelli, Religieuse italienne
et Fondatrice des Augustines Servantes de Jésus et
Marie (+ 1850)



NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la Messe du Jour

Livre des Proverbes 3, 27-34... Psaume 15(14), 1a.2.3bc-4ab.4d-5... Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 8, 16-18.:


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Commentaire de ce jour.


« On met la lampe sur le lampadaire pour que ceux qui entrent voient la lumière »


Un évangile très court ! Trois petits versets ! »
Mais ça ne veut pas dire qu’il est facile à comprendre.  On comprend très bien la première phrase.
Quand on allume une lampe, ce n’est pas pour la cacher, la couvrir d’un vase ou la mettre sous le lit.
La deuxième petite phrase est déjà un peu plus difficile. Que veut dire Jésus quand il dit : « Rien n’est caché qui ne doive paraître au grand jour ; rien n’est secret qui ne doive être connu et venir au grand jour. »
Et la troisième est encore plus paradoxale : « À celui qui a, on donnera ; et à celui qui n’a pas, même ce qu’il croit avoir sera enlevé. »

« Personne, après avoir allumé une lampe, ne la met sous le lit… ; on la met sur le lampadaire pour que ceux qui entrent voient la lumière. »

Qu’est-ce que c’est que cette lampe allumée qu’on ne met pas sous le lit ?
C’est Jésus lui-même, celui qui vient nous révéler ce qui était caché depuis des siècles, c’est lui, le Messie.
C’est lui la lampe qui brille au fond d’un lieu obscur et qui chasse les ténèbres pour éclairer à jamais la nuit du monde.

Et puis, Jésus ajoute : « Rien n’est caché qui ne doive paraître au grand jour ; rien n’est secret qui ne doive être connu et venir au grand jour. »
Ainsi, Jésus annonce aux foules le temps de l’Église qui approche. Rien n’est caché qui ne doive paraître au grand jour.
C’est le temps de la mission.   Tous ceux qui auront appris que Jésus est la lampe qu’on ne cache pas, qu’on met sur le lampadaire. Ce n’est plus un secret, ça doit être connu, venir au grand jour. C’est le temps de la mission pour nous, le temps de transmettre le message du messie au monde.

« À celui qui a, on donnera ; et à celui qui n’a pas, même ce qu’il croit avoir sera enlevé. »  Que signifie cette phrase paradoxale ?
« À celui qui a, on donnera. »    Celui qui a compris que Jésus est la lampe, qu’il est la lumière, et qui demeure dans les bonnes dispositions, a déjà beaucoup, mais il recevra encore davantage.
« Et à celui qui n’a pas, même ce qu’il croit avoir sera enlevé. »  Il s’agit de ceux qui conspirent contre Jésus.  Ce qu’ils croient avoir, c’est la loi de Moïse qui les rend sourds et aveugles.  Aussi cette loi leur sera enlevée; la nouvelle alliance prendra toute la place.

Au fond, ces quelques observations de Saint Luc viennent beaucoup nous rejoindre.
Chaque fois que nous écoutons la Parole, toute notre personne se trouve comme illuminée et nous sommes transformés profondément.
Oui, nous croyons que Jésus est la lumière du monde, et parce que nous le croyons, nous pensons qu’il ne faut pas la cacher, mais la mettre sur le lampadaire pour que les autres la voient, que ça ne reste pas secret, mais que ça vienne au grand jour.


Seigneur, donne à tous ceux qui se déclarent chrétiens,
donne-nous de rechercher ce qui lui fait honneur à ce nom ;
accorde-nous la grâce de recevoir une sainteté plus grande ;
fais grandir en nous ton œuvre de salut.


Mgr Jean-Charles Dufour, Aumônier des Servantes de Jésus-Marie
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Autre commentaire de ce jour.


Les thèmes proposés pour la méditation sont : le Christ, lumière de notre vie ;
la mission des disciples ; notre responsabilité d’être lumière.


DANS LA SAINTE ÉCRITURE, il est souvent fait référence à la lumière. Le livre de la Genèse nous rappelle que Dieu, après avoir créé le ciel et la terre, crée la lumière (cf. Gn 1, 3). Pour leur part, les prophéties du peuple d’Israël expriment ainsi la venue du Messie : « Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière ; et sur les habitants du pays de l’ombre, une lumière a resplendi » (Is 9, 1). Enfin, saint Jean écrit dans le prologue de son Évangile : « Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde » (Jn 1,9).

Penser à une existence sans lumière, dans les ténèbres, génère de la tristesse, car cela signifierait ne pas jouir de ce qui a été créé. C’est pourquoi, dans la tradition chrétienne, la vie dans les ténèbres est identifiée au mal. L’absence de lumière mène à la confusion, à l’absence de direction claire. Mais même dans la nuit la plus profonde, les petites lumières des étoiles suffisent à nous fournir au moins quelques repères qui jalonnent un itinéraire précis. Le Christ guide notre vie, nous aide à dissiper nos doutes : « Ta parole est la lumière de mes pas, la lampe de ma route » (Ps 118, 105), dit le psalmiste en se référant à la loi de Dieu.

La lumière du Christ nous aide à affronter les difficultés du chemin avec espoir. Certes, croire en lui ne signifie pas être épargné par la souffrance, comme s’il était un analgésique pour les moments de douleur. Au contraire, le chrétien qui se confie au Seigneur sait qu’« il a toujours une lumière claire qui lui montre le chemin, le chemin qui mène à la vie en abondance. Les yeux de ceux qui croient au Christ entrevoient même dans la nuit la plus noire une lumière, et voient déjà l’éclat d’un jour nouveau » [1].

« PERSONNE, après avoir allumé une lampe, ne la couvre d’un vase ou ne la met sous le lit ; on la met sur le lampadaire pour que ceux qui entrent voient la lumière » (Lc 8, 16). Autrefois, quand il n’y avait pas de lumière électrique, il était très difficile de garder un feu allumé. Cette expérience donne au Seigneur la base de certains de ses enseignements. La lumière est nécessaire à la vie humaine. C’est pourquoi, la nuit venue, ces lampes doivent être prêtes à donner de la lumière, comme celles des vierges qui attendent l’époux (cf. Mt 25, 1-13). Jésus, lorsqu’il évoque le rôle de ses disciples au milieu du monde, les compare à la lumière et au sel. Tout comme le sel donne du goût aux aliments, la lumière aide l’homme à ne pas trébucher, lui permet de voir ce qui l’entoure et le guide sur son chemin. Le Christ veut nous montrer dans cette parabole la tâche à laquelle il nous invite : « Remplir le monde de lumière, être sel et lumière : c’est ainsi que le Seigneur a décrit la mission de ses disciples. Porter jusqu’aux derniers confins de la terre la bonne nouvelle de l’amour de Dieu » [2].

La parabole suppose que la lampe est allumée. Qui a allumé le feu qui fait briller la lampe ? L’Église a la mission d’être cette lumière ; elle veut éclairer tous les hommes en annonçant l’Évangile avec la joie du Christ. Ceux d’entre nous qui ont reçu le baptême font partie de ce groupe d’hommes et de femmes que le Seigneur a appelés pour essayer d’éclairer le monde. Saint Ambroise a exprimé cette vocation des chrétiens et de l’Église comme mysterium lunae, le mystère de la lune : « L’Église, comme la lune, ne brille pas de sa propre lumière, mais de la lumière du Christ » [3]. C’est le Christ qui nous éclaire : ce que nous pouvons faire, c’est nous préparer à recevoir son reflet. « Pour l’Église, être missionnaire, c’est manifester sa propre nature : se laisser éclairer par Dieu et refléter sa lumière. Tel est son service. Il n’y a pas d’autre moyen, la mission est sa vocation, faire briller la lumière du Christ est son service. Beaucoup de gens attendent de nous cet engagement missionnaire, car ils ont besoin du Christ, ils ont besoin de connaître le visage du Père » [4].

« FAITES ATTENTION à la manière dont vous écoutez. Car à celui qui a, on donnera ; et à celui qui n’a pas, même ce qu’il croit avoir sera enlevé » (Lc 8, 17-18). Le Seigneur, à la fin de la parabole, parle de la responsabilité d’avoir reçu sa lumière, d’avoir été le bénéficiaire d’un don de Dieu. Et cet appel peut nous amener à considérer notre faiblesse et le manque de cohérence que notre feu a parfois. En gardant à l’esprit que même une petite lumière fait beaucoup de bien dans les ténèbres, la prise en compte de notre petitesse peut nous amener à cultiver une disposition humble pour continuer à recevoir le feu de Dieu.

Saint Jean raconte son expérience de porteur de l’Évangile : « La lumière est venue dans le monde, et les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises » (Jn 3,19). Nous avons tous une expérience personnelle des ténèbres ; lorsque nous y entrons, nous perdons le sens du bien et du mal, les yeux de l’âme s’habituent progressivement aux ténèbres et ignorent la lumière. Le prélat de l’Opus Dei nous rappelle que, dans ces moments-là, « la fidélité consiste à parcourir — avec la grâce de Dieu — le chemin du fils prodigue » [5]. Nous reconnaissons qu’il ne vaut pas la peine de vivre dans les ténèbres, nous nous rappelons que nous sommes appelés à être le rayonnement de Dieu.

La joie de la vie d’un chrétien est de partager la mission avec Jésus. Nous découvrons alors en profondeur qui nous sommes. « Le péché est comme un voile sombre qui couvre notre visage et nous empêche de nous voir et de voir le monde clairement ; le pardon du Seigneur enlève ce manteau d’ombre et de ténèbres et nous donne une lumière nouvelle » [6]. « Debout, Jérusalem, resplendis ! Elle est venue, ta lumière, et la gloire du Seigneur s’est levée sur toi » (Is 60, 1), dit Isaïe. Marie protège toujours la lampe de notre âme. Et si elle devait s’assombrir, elle la ravive avec le feu de son Fils, afin qu’elle éclaire ceux qui en ont besoin.


[1]. Benoît XVI, Audience générale, 24 septembre 2011.
[2]. Saint Josémaria, Quand le Christ passe, n° 147.
[3]. Saint Ambroise, Exameron, IV, 8, 32.
[4]. Pape François, Homélie, 6 janvier 2016.
[5]. Mgr Fernando Ocariz, Lettre pastorale, 19 mars 2022, n° 2.
[6]. Pape François, Angélus, 22 mars 2020.



Méditation : Lundi de la 25ème semaine du Temps ordinaire
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Autre commentaire de ce jour.


Des lampes qui éclairent


Si nous laissons ces trois petites phrases nous nourrir, nous découvrirons qu’elles photographient la mission de tout chrétien : être lumière pour ceux qui vivent dans les ténèbres, être des lampes allumées dans l’obscurité, des étoiles dans la désorientation générale, des voix qui s’élèvent au milieu de la tempête et de la nuit noire. Nous avons été destinés, prédestinés pour être l’image de son Fils (Rm 8, 29), pour laisser naître Jésus en nos intérieurs, en nos cœurs, pour qu’il rayonne à l’extérieur.

              Devant cette mission, des questions surgissent en nous : sommes-nous des mystères de lumière en ne plaçant pas l’évangile sous le lampadaire pour nous protéger de cette vague contre-courant qui nous assaille? Personne après avoir allumé une lampe ne la cache sous un couvercle. Sommes-nous des mystères de vie en gardant frileusement la Parole? Rien n’est secret qui ne doive être connu et venir au grand jour. Sommes-nous des mystères d’écoute capables de goûter davantage chaque jour – le texte dit recevoir– le fruit juteux de la Parole de Dieu ? Faites attention à la manière dont vous écoutez.

               En ce temps de ré-évangélisation, ces trois petites phrases ouvrent sur un appel à devenir «plus baptisés», plus «lumineux», plus «vivants», plus «écoutants». C’est plus urgent que de savoir comment s’organiser. Elles invitent à appuyer nos vies de «plus» sur le roc de notre immersion dans la Parole de Dieu pour que ni la pluie, ni les vents, ni les tempêtes n’en fracturent les fondations.

              Mais comment réaliser cette mission d’être «plus» ? D’être ce que nous annonçons plutôt que de parler avec plus ou moins de conviction sur ce que nous devenons ? Le livre des proverbes que nous venons d’entendre (Pro 3, 27-34) nous suggère de ne pas aujourd’hui, maintenant, refuser notre aide ni travailler à rendre l’autre malheureux, ni chercher querelle sans raison à quelqu’un qui ne t’a pas fait de mal. C’est déjà en soi tout un programme!

               Mais la parole de Dieu,- celle qui nous rend lumière et vie - il faut aussi la dire, ne pas la tenir dans le secret de nos cœurs. Malheur à moi si je n’annonce pas l’Évangile ! (1 Co 9, 16) Ne pas la placer sous le lampadaire est nécessaire, mais
+ la dire comme les martyrs de l’église coréenne, s’impose pour qu’elle nous sorte des mirages plus scintillants qu’éclairants.
+ la dire même en sachant que notre parole qui s’appuie sur le sol de notre foi, n’est pas le sol qui la reçoit.
+ la dire sans prétendre détenir plus que d’autres la vérité sur Dieu.
+ la dire en sachant que le mystère de Dieu dépasse nos mots, qu’il ne peut être contenu dans nos mots et qu’aucun mot humain ne peut avoir la prétention de révéler Dieu. Je ne suis pas venu vous annoncer le mystère de Dieu avec le prestige de la parole ou de la sagesse. Ma parole et ma prédication n’avaient rien du discours persuasif. Elle était une démonstration de la puissance de l’Esprit (1 Co 2, 1-3).L’académicien Hector Bianciotti (Lettres à un ami prêtre, Gallimard, 2006, p.27) écrit que plus la parole cherche la justesse, plus elle s’en éloigne.
+la dire même si nous reconnaissons que nous ne savons pas la dire, que nous disons mal Dieu, mais il faut en parler.

              Saintetés, nous n’avons pas encore compris que la parole de Dieu devient une épée tranchante quand – et c’est paradoxal – elle naît de notre faiblesse à bien parler de lui. C’est alors que nous montrons que nous sommes plus possédés par la Parole que nous la possédons.  Savoir parler, dire notre Dieu est ce qu’il y a de plus urgent et de plus impossible aussi. Nous sommes des vases fragiles qui portent un trésor inestimable.

Je termine par ces paroles de Benoît XVI à Lourdes (2009) : restez en silence et adorez votre Maître. Restez en silence puis parlez et dites au monde votre foi. Vous ne pouvez taire ce que vous savez.  Notre monde à besoin de voir chez les chrétiens [la lumière] qu’ils ne voient briller nulle part ailleurs. Une eucharistie pour nous confier à Celui qui nous confie la mission d’être des mystères de lumière, de vie et d’écoute. AMEN.



Abbé Gérard Chaput. Valleyfield.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Seigneur Jésus-Christ, notre très doux Sauveur, daigne allumer toi-même nos lampes, afin qu’elles brillent sans cesse dans ton temple et qu’elles donnent de la lumière à notre nuit » (Saint Colomban, abbé)

   « Une bougie ne peut donner de la lumière que si la flamme la consume. Elle ne servirait à rien si sa cire n’alimentait pas le feu. Laissez le Christ brûler en vous, même quand cela suppose parfois le sacrifice et le renoncement » (Benoît XVI)

   « Il existe un lien organique entre notre vie spirituelle et les dogmes. Les dogmes sont des lumières sur le chemin de notre foi, ils l’éclairent et le rendent sûr. Inversement, si notre vie est droite, notre intelligence et notre cœur seront ouverts pour accueillir la lumière des dogmes de la foi” (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 89)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Mar 24 Sep 2024 - 18:23

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Mardi 24 Septembre 2024
Mardi de la 25ème semaine du Temps Ordinaire (Année paire).


Fête de Notre-Dame de la Merci ou de la Rédemption
(ou du rachat) des captifs.


Saints Andoche, Thyrse et Félix, Martyrs
à Saulieu, en Bourgogne (IIe siècle).
Saint Loup de Lyon, Evêque (+ 542)
Saint Silouane, L'athonite (+ 1938)
Bienheureux William Spencer et Robert Hardesty,
Martyrs en Angleterre (+ 1589)
Bienheureuse Colombe Gabriel, Moniale et abbesse
- fondatrice des Soeurs Bénédictines de la Charité
(+ 1926)
Vénérable Angelo Ramazzotti, Patriarche de Venise,
Fondateur du PIME (+ 1861)
Vénérable Adolfo Barberis, Prêtre italien Fondateur
des Sœurs du Bon Secours.(+ 1967)
Vénérable Silvio Dissegna, Enfant (+ 1979)



NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)




Textes de la Messe du Jour

Livre des Proverbes 21, 1-6.10-13... Psaume 119(118), 1.27.30.34.35.44... Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 8, 19-21:


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Commentaire de ce jour.


Ta mère et tes frères


Les débuts du ministère public de Jésus ont suscité dans sa famille une certaine inquiétude.

Depuis le jour où il avait rangé ses outils pour inaugurer sa vie de prophète itinérant dans toute la Galilée, les gens de sa parenté suivaient avec attention les événements, se demandant ce que signifiait un changement si brusque et sur quoi tout cela allait déboucher.

Il n’y a donc rien d’étonnant à voir les cousins de Jésus venir aux nouvelles. Mais pourquoi Marie, mère de Jésus, s’est-elle jointe à eux ?

Tout simplement parce que Jésus la laissait vivre dans la foi et l’espérance. Elle savait bien que Jésus était totalement voué aux affaires de son Père et que l’œuvre du Messie dépassait les frontières de Nazareth. Elle se disait sans doute aussi que Jésus l’avait déjà beaucoup gâtée en restant trente années auprès d’elle. Elle était heureuse de le savoir heureux dans sa mission. Mais une mère est une mère : elle aussi voulait le voir, l’entendre parler du Père avec des mots tout simples. Et puis, à Nazareth elle veillait à tout ; maintenant qu’elle n’était plus là auprès de lui, ne manquait-il de rien ?

Marie est donc venue, elle aussi, pour voir Jésus. Mais impossible de l’atteindre, tellement la foule est dense autour de lui. On fait donc passer la nouvelle de rang en rang jusqu’à Jésus : « Ta mère et tes frères sont là dehors ; ils veulent te voir ».

Étranges limites imposées à l’amour d’une mère : la foule lui a pris son fils, la foule la sépare de son fils.

Nous connaissons, nous aussi, cette souffrance de la séparation ; mais ce n’est plus la foule compacte qui nous interdit d’approcher de Jésus, c’est son retour au Père dans la gloire qui a mis entre nous et lui une distance que seule la foi peut franchir. Nous voudrions voir Jésus, et le Ressuscité nous répond en quelque sorte : « Pour l’instant il vous suffit de m’entendre ». La vision est pour plus tard ; elle est réservée pour le moment de l’heureuse rencontre. Mais dès aujourd’hui nous avons la parole du Maître, et l’Esprit Paraclet nous est donné pour nous faire réentendre cette parole, pour nous en faire ressouvenir et pour nous y faire entrer avec toute la force de notre espérance.

Il n’a donc pas de différence entre la vie théologale de Marie et la nôtre : elle aussi a dû rejoindre son Fils par la foi et la confiance ; elle aussi, même avant la Résurrection, a dû accepter de longues séparations et vivre de la parole de Jésus sans plus voir son visage. Et la réponse de Jésus souligne bien cette nécessité d’une foi vivante : « Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la mettent en pratique ». Ce qui revient à dire : « Tous ceux qui écoutent ma parole et en vivent font partie de ma famille ».

Jésus a toujours refusé de privilégier sa famille selon la chair, car il venait pour le salut du monde entier. Et les disciples sur ce point ont bien compris les intentions du Maître : certes, Jacques, le cousin de Jésus, est resté longtemps un personnage de premier plan dans la communauté judéo-chrétienne de Jérusalem, jusqu’à sa lapidation en l’an 62, mais jamais les cousins de Jésus n’ont tenté de fonder une dynastie.

À première vue la réponse de Jésus semble sévère pour ses cousins et surtout pour Marie. En réalité, quand il évoque l’attitude des vrais croyants, Jésus pense à sa propre mère, comme nous le lirons bientôt dans ce même Évangile de Luc : « Un jour que Jésus prêchait, une femme éleva la voix du milieu de la foule et lui dit : Heureuse celle qui t’a porté et allaité ! » ; en d’autres termes : « Comme elle a de la chance d’avoir un fils tel que toi ! » Et Jésus de répondre : « Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent ! » (Lc 11, 28).

Bien sûr, Marie a de la chance ; bien sûr, c’est pour elle un privilège inouï que d’être la Mère de Dieu ; mais Jésus veut souligner son mérite, le mérite de sa foi.

Heureuse Marie, « qui a cru en l’accomplissement des paroles de Dieu » (1, 45).

Heureuse Marie, « qui retenait tous les événements de la vie de Jésus et les méditait dans son coeur » (2, 19).

Par son privilège de Mère du Messie, Marie échappe à la condition commune. Par sa foi et son espérance, au contraire, Marie est non seulement admirable, mais imitable, et nous la voyons devant nous, loin devant nous mais parmi nous quand même, dans la longue caravane des croyants, des fils d’Abraham pèlerins de la foi.

C’est bien là aussi que Jésus la situe. Par un nouveau paradoxe, par une nouvelle délicatesse de son amour filial, au moment même où Marie attend dehors, hors du cercle de ses auditeurs, Jésus fait d’elle un éloge qui traversera tous les siècles : « Voici ma Mère, le modèle de votre foi ».



Père Jean-Christian Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui entendent la Parole de Dieu,
et qui la mettent en pratique.


Jésus vient d’achever son enseignement sur l’accueil de la Parole dans nos vies par cet appel à la vigilance : « Faites attention à la manière dont vous écoutez » ; sous-entendu : soyez ces « bonnes terres », qui, « ayant entendu la Parole dans un cœur bon et généreux la retiennent et portent du fruit par leur persévérance » (Lc 8, 15).
On peut supposer que Marie et « les frères de Jésus » - c’est-à-dire ses cousins - ont écouté son enseignement sur le parvis de la maison, mêlés à la foule trop nombreuse pour tenir à l’intérieur.
Puis lorsque le Maître eut terminé, ils ont cherché à le rejoindre, en essayant de se frayer un chemin entre les malades qui se pressaient autour de Jésus pour le toucher et se faire guérir par lui.
Quoi de plus naturel pour une mère que de désirer embrasser son Fils, et pour ses proches de vouloir le saluer ?
Les disciples ont reconnu Marie et signalent sa présence à Jésus, tout absorbé par son Ministère de Compassion.

Notre-Seigneur a sans aucun doute levé la tête et scruté la foule du regard, y cherchant la silhouette bien-aimée.
La découvrant, son visage s’est illuminé d’un sourire rayonnant auquel Marie a répondu avec tendresse.
Tout en gardant les yeux plongés dans ceux de sa mère, Jésus a interprété cet échange silencieux par ces quelques mots :
« Ma mère et mes frères ce sont ceux qui entendent la Parole de Dieu et qui la mettent en pratique ».

Qui mieux que Marie a écouté la Parole de Dieu et l’a mise en pratique, elle qui « l’a accueillie par la Foi dans son cœur avant de la concevoir dans son sein par l’action de L’Esprit-Saint » (Saint Augustin) ?
Par deux fois Saint Luc souligne la vigilance intérieure de la Vierge : « Marie retenait toutes ces paroles-événements et les méditait dans son cœur » (Lc 2, 19) ; « Sa mère gardait dans son cœur toutes ces paroles-événements » (Lc 2, 51).

Nous traduisons le grec rhema par « parole-événement » car il s’agit d’une parole agissante, qui tend à se faire événement - pourvu que nous la laissions agir dans nos vies.
C’est précisément ce que Notre-Seigneur attend de nous : que nous accueillions sa Parole « pour ce qu’elle est réellement : non pas une parole d’homme mais la Parole de Dieu qui est à l’œuvre en nous les croyants » (1 Th 2, 13).

Heureux sommes-nous si nous la recevons dans un cœur disponible et dans « l’obéissance de la foi » (Rm 1, 5) : elle sera en nous germe de Vie Divine ; « car Dieu nous a fait renaître non pas d’une semence périssable mais d’une semence impérissable : sa Parole vivante qui demeure » (1 P 1, 23).

Cette vie divine engendrée en nous par l’action de la grâce n’est autre que la Vie du Christ Jésus Lui-même.
Le Verbe de Dieu en effet, est devenu participant de notre nature humaine pour que nous puissions devenir participants de sa nature Divine (cf. 2 P 1, 4).
C’est ainsi que mystérieusement mais bien réellement, nous devenons non seulement « frères » de Jésus - puisque nous sommes engendrés par la volonté du même Père - mais également « mère » du Christ, en tant que nous lui permettons de poursuivre en nous son mouvement d’incarnation, jusqu’à l’achèvement de son Corps total.
C’est pourquoi « comme des enfants nouveau-nés, soyons avides de la Parole comme d’un lait pur qui nous fera grandir pour arriver au Salut » (1 P 2, 2).

« Seigneur Jésus, jour après jour tu t’offres à moi dans ta Parole et dans tes Sacrements, pour me nourrir de ta propre Vie Divine.
Et moi je boude ces dons comme des aliments méprisables. Arrache-moi à ma tiédeur, à mon indifférence coupable ; et donne-moi faim et soif du Pain du Ciel et de la Coupe du Salut afin que je puisse être reçu au sein de la famille de Ton Père et Notre Père, de Ton Dieu et Notre Dieu (cf. Jn 20, 17) ».



Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


Élargir son regard


Jésus connaît bien sa mère. Il sait qu'elle écoute la Parole de Dieu avec un cœur noble et généreux (Lc 8, 15). Il sait qu'elle la garde fidèlement (cf. Lc 2, 51) dans son cœur (cf. Lc 2, 19) et réfléchit sur son sens (cf. Lc 1, 29). Il sait que sa mère disparait tant elle est dans la Parole de Dieu (Benoît XVI). Tant  elle n'est qu'écoute de Dieu qu'elle médite de tout son être dans l'obéissance de la foi.

Pour Jésus, sa mère n'est pas seulement celle qui l'a enfanté, mais aussi celle qui va nous permettre aussi de l'enfanter. Sans hésiter, et  comprenant ce réflexe maternel et magnifique de trouver heureuse la mère qui l'a portée, Jésus rectifie les paroles de cette femme dans la foule certainement pleine d’un enthousiasme et qui soupçonne sans doute la grandeur de ce rabbi : heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la gardent  (Lc 11, 27-28).

Diplomate, Jésus dit à cette femme qu'elle a tort de réserver la béatitude à sa mère. Il l'invite à entrer dans une autre béatitude, accessible à tous,  celle de reconnaître en lui l'envoyé du Père. Jésus ouvre une perspective nouvelle, une perspective inconcevable à notre entendement, mais que la foi nous révèle avec force : nous sommes, nous aussi, appelés à enfanter le Christ dans nos vies.

Jésus appelle cette femme à élargir son regard. Jésus ne rend pas heureuses seulement deux ou trois personnes choisies sur le volet, mais il veut rendre heureux tout le monde. Tous, tous, nous sommes appelés à connaître Jésus, notre béatitude, même dans les moments d'épreuves ou de souffrances insupportables et quand tout semble dégringoler autour de nous et en nous. La seule manière de vivre heureux, d'entendre Jésus nous déclarer heureux, c'est de vivre comme lui, tourner en permanence vers son Père et d'aimer tout le monde comme lui.

Écouter la parole de Dieu ne signifie pas suivre une série de règles arbitraires ni se soumettre à des ordres qui peuvent aller contre notre volonté. Il s’agit plutôt d’une dynamique de confiance. Si nous commencions à comprendre, même timidement, que Dieu nous aime, alors peu à peu nous saisirions que sa volonté n’est pas autre chose que de nous aimer follement et sans condition.

Écouter la parole de Dieu, la mettre en pratique, c'est ce que Jésus a fait toute sa vie. Il a écouté son Père même dans les heures de grandes solitudes et de grandes souffrances. C'est ce qui caractérise la vie de Marie qui a écouté son Fils jusqu'au pied de la croix. C'est ce qui est accessible à tous les humains sans aucune ex-ception quand nous entrons à fond dans la parole de Dieu. C'est ce qui rend heureux. Le sommes-nous vraiment en écoutant cet évangile ?

Le psaume déclarait heureux ceux qui ont choisi la voie de la fidélité. Traduit dans nos mots d'aujourd'hui, le psaume déclare heureux ceux qui n'écoutent pas à moitié, qui ne s'engagent pas à moitié, qui ne sont pas des croyants à temps partiel. Il déclare heureux, et Jésus confirme cela dans sa réponse, ceux qui contemplent en profondeur la parole de Dieu pour en vivre entièrement.

Pour vous, ce matin,  une question: où en suis-je dans mon écoute de Jésus ? Plus précis encore, où en suis-je dans mon devenir disciple comme Marie l'a été ? Comme les apôtres l'ont été ?  Celui qui renonce à s'écouter, et c'est une croix que de renoncer à cela, peut être mon disciple ( Cf Lc. 14, 25-33). Commençons à écouter avec enthousiasme la Parole de Dieu. AMEN.



Abbé Gérard Chaput. Valleyfield.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Oh Fils Unique et Parole de Dieu ! Toi qui est immortel, tu as daigné, pour nous sauver, prendre chair de la Sainte Mère de Dieu et toujours Vierge Marie. Toi, l’Un de la Sainte Trinité, glorifié avec le Père et le Saint Esprit, sauve-nous ! » (Saint Jean Chrysostome)

   « Rien que dans le Verbe qui s’est fait chair, dont l’amour s’accomplit sur la Croix, l’obéissance est parfaite » (Benoît XVI)

   « Par la foi l’homme soumet complètement son intelligence et sa volonté à Dieu. De tout son être l’homme donne son assentiment à Dieu révélateur (cf. DV 5). L’Écriture Sainte appelle "obéissance de la foi" cette réponse de l’homme au Dieu qui révèle (cf. Rom 1,5)” (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 143)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Mer 25 Sep 2024 - 13:03

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Mercredi 25 Septembre 2024
Mercredi de la 25ème semaine du Temps Ordinaire.


L’Église Célèbre la Solennité (propre à la Suisse) de la Fête
de Saint Nicolas de Flüe, patron de la Suisse (1417-1487).


Saint Cléophas, Disciple du Christ au
bourg d'Emmaüs (Ier siècle)
Saints Paul, Tatte et leurs enfants, Martyrs à
Damas (IVe siècle)
Saint Firmin, Evêque d'Amiens (IVe siècle)
Saint Serge de Radonège, Ermite, fondateur du
monastère de la Trinité-Saint-Serge (+ 1392)
Bienheureux Hermann Contract, le Boiteux, o.s.b.
(1013-  † 1054).
Bienheureux José Antón Gómez et ses compagnons
José Antón Gómez et ses trois compagnons prêtres
et moines espagnols (+ 1936)
Bienheureux Juan Elias Medina et de 126 compagnons
Martyrs de la Guerre d’Espagne (+ 1936)
Vénérable María Benita Arias, Fondatrice des
Servantes de Jésus-Sacrement (+ 1894)
Vénérable Wanda Malczewska, Mystique polonaise
(+ 1896)



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Textes de la Messe du Jour

Livre des Proverbes 30, 5-9… Psaume 119(118), 29.72.89.101.104.163… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 9, 1-6.:


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Commentaire de ce jour.


L'envoi des Douze


Jésus a tenu à ce que ses disciples fassent, de son vivant, leurs premières expériences missionnaires ; et l’Évangile rapporte qu’il a envoyé, dans un premier temps, les Douze, sa meilleure équipe, puis dans un second temps soixante-douze autres, deux par deux (Lc 10, 1-2).

Aujourd’hui nous assistons au départ des Douze. Jésus leur confie deux tâches essentielles : proclamer le Règne de Dieu et guérir ; et les deux sont liées, car les guérisons opérées par les Apôtres, tout comme celles accomplies par le Christ, seront le signe que le Règne de Dieu est arrivé et que les forces du mal reculent dans le monde, avec leur cortège de mort et de souffrances.

Voilà donc les Douze cheminant de village en village et expérimentant la puissance de Jésus à travers leurs paroles et leurs gestes. Parce qu’ils travaillent pour Jésus, avec sa force et son autorité, ils n’ont à prévoir aucun arsenal, aucune provision, aucune sécurité onéreuse. Et Jésus leur a recommandé de rester le plus légers possible : « ni bâton, ni besace, ni pain ni argent ; surtout pas deux tuniques l’une sur l’autre », ce qui serait un signe de luxe et d’oisiveté. Cette légèreté des missionnaires sera à la fois un signe de pauvreté et un témoignage de confiance dans la fidélité du Seigneur qui les envoie.

Il s’agit manifestement d’une mission courte, à l’intérieur même du pays d’Israël. Plus tard les missions de Paul en Méditerranée nécessiteront des équipes plus étoffées et le soutien financier de la communauté d’Antioche ou des jeunes églises.

Dans l’immédiat, c’est surtout un style missionnaire que Jésus veut inculquer aux Apôtres. Pour cette première tentative, les Douze iront de maison en maison, modestement, patiemment, prenant le temps d’un contact prolongé, annonçant la bonne nouvelle, l’unique nouvelle que le monde attende pour sa joie, et guérissant partout les malades physiques ou mentaux qu’on leur présentera.

Mais bien que ce soit une mission préparatoire, une sorte de répétition de la mission universelle, Jésus engage pleinement son autorité dans le travail de ses amis. Non seulement il leur donne de son pouvoir sur les démons et les maladies pour libérer tous ceux qui accueilleront le message avec foi, mais il leur demande de prononcer le cas échéant des avertissements solennels :

« Quant à ceux qui ne vous accueilleront pas, sortez de leur ville et secouez la poussière de vos pieds, en témoignage contre eux ».

Il se peut en effet qu’en réponse à son offre de paix et de liberté le témoin de Jésus essuie un refus, refus de sa présence ou refus de sa parole. Il restera alors messager de paix et se laissera chasser de la ville, sans une plainte et sans rien emporter d’elle, ni amertume ni agressivité, pas même la poussière attachée à ses pieds.

Il s’en ira, libre, dans la paix de Dieu, mais sans rien brader des appels de Jésus.

Jésus reviendra sur cette consigne lors de l’envoi des soixante-douze : « Dans toute ville où vous serez entrés et où l’on ne vous accueillera pas, sortez sur la place publique et dites :’Même la poussière de votre ville qui s’est collée à nos pieds, nous l’essuyons pour vous la laisser. Pourtant, sachez-le bien : le Règne de Dieu est tout proche ! » (10, 11)

Bonne nouvelle pour les uns, occasion de raidissement pour les autres : la parole des disciples sera signe de contradiction comme celle du Maître ; et aussi longtemps que l’Évangile sera prêché au nom de Jésus, chaque homme devra signifier librement s’il accepte ou repousse son offre de miséricorde, s’il veut ou non être guéri, s’il prend ou non le chemin de l’amour.

De la part de Dieu, en tout cas, l’offre est généreuse. Dieu veut sauver, Dieu veut guérir, Dieu n’a pour nous que des pensées de paix et une bonne nouvelle. Mais c’est à nous de saisir le bonheur quand Jésus nous l’apporte.



Père Jean-Christian Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


N'emportez rien pour la route, ni bâton, ni sac, ni pain, ni argent


Dans la finale de la longue section consacrée, depuis le verset 14 du chapitre 4, à la prédication en Galilée, Luc va s’attacher tout particulièrement aux liens qui relient Jésus à ses apôtres.
Dans notre péricope, nous voyons Jésus convoquer et envoyer les douze proclamer le Royaume de Dieu et faire des guérisons.

On est frappé dans cet Évangile par l’impression de légèreté, de liberté qui s’en dégage : « N’emportez rien pour la route, ni bâton, ni sac, ni pain, ni argent ; n’ayez pas chacun une tunique de rechange ».
L’apôtre part, désencombré de tout souci matériel, de tout attachement autre que celui qui le relie à Son Seigneur.
C’est le seul lien qu’il garde mais un lien qui loin de le paralyser, le pousse au contraire en avant parce qu’il lui donne l’assurance de pouvoir compter sur Son Maître à chaque instant.

La pauvreté de l’apôtre interpelle. Elle interroge sur ce qui le fait vivre et lui donne cette joie, ce dynamisme et cette force.
Elle annonce une richesse qui dépasse les biens de ce monde : la Vie du Royaume de Dieu. Condition de celui qui annonce le Royaume, elle se révèle ainsi condition d’accès au Royaume.

Condition d’accès au Royaume, la pauvreté l’est en tant qu’elle libère le cœur et l’esprit pour permettre d’entrer dans la dynamique de l’Amour et du partage.
Car, de quoi vit-on dans le Royaume si ce n’est de la Charité !
A côté d’une pauvreté matérielle subie et négative, sans cesse à combattre, il existe une pauvreté matérielle positive qui, une fois choisie, libère, élève et rend disponible pour les réalités du Royaume.

Il apparaît dès lors cohérent que celui qui annonce le Royaume de l’Amour de Dieu vive une pauvreté effective et choisie.
Jésus ne nous l’a-t-il pas Lui-même montré, Lui qui s’est fait proche des pauvres pour les enrichir de sa pauvreté !
Toute sa vie, de la Crèche à la Croix, a été marquée par le dépouillement. C’est bien par sa pauvreté et son abaissement volontaire qu’il nous a ouvert les portes du Royaume et du Salut.

Saint Paul l’a bien compris lorsque dans son Épître aux habitants de Philippe il les invite à imiter le dépouillement du Seigneur Jésus Lui-même : « Comportez-vous ainsi entre vous, comme on le fait en Jésus-Christ : Lui qui est de condition divine n'a pas considéré comme une proie à saisir d'être l'égal de Dieu.
Mais il s'est dépouillé, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes, et, reconnu à son aspect comme un homme, il s'est abaissé, devenant obéissant jusqu'à la mort, à la mort sur une Croix.
C'est pourquoi Dieu l'a souverainement élevé et lui a conféré le Nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu'au Nom de Jésus tout genou fléchisse, dans les Cieux, sur la Terre et sous la Terre, et que toute langue confesse que Le Seigneur, c'est Jésus-Christ, à la Gloire de Dieu Le Père. » (Ph 2, 5-9)

Nous voyons combien la pauvreté que Jésus nous invite à saisir, sans l’exclure pour autant, est bien plus qu’un simple renoncement aux biens matériels.
Elle est une marche à sa suite, lui auquel nous sommes appelés à nous identifier pour nous faire les relais de son Amour auprès de nos frères en humanité.

C’est appel à choisir d’être pauvre avec Le Christ ne cessera jamais de résonner dans le cœur de tout Chrétien et de l’Église tout entière parce qu’il relève de l’essence missionnaire et apostolique de celle-ci.
C’est bien ce qu’exprime le Concile Vatican II lorsqu’il nous dit : « La mission de l’Église continue et développe au cours de l’histoire la mission du Christ Lui-même, qui fut envoyé pour annoncer aux pauvres la bonne nouvelle ; c’est donc par la même route qu’a suivie Le Christ Lui-même que, sous la poussée de L’Esprit du Christ, l’Église doit marcher, c’est-à-dire par la route de la pauvreté, de l’obéissance, du service et de l’immolation de soi jusqu’à la mort, dont il est sorti victorieux par sa Résurrection.
Car c’est ainsi dans l’espérance qu’ont marché tous les apôtres, qui ont achevé par leurs multiples tribulations et souffrances ce qui manque à la Passion du Christ au profit de son Corps qui est l’Église (Col 1, 24)… » (Ad Gentes 5)

« Seigneur, fais-nous la grâce de devenir à la suite de tes apôtres de véritables disciples de ton Amour et de ta Miséricorde.
Conduis-nous sur le chemin du dessaisissement de nous-mêmes pour que nous rendions un témoignage de Toi toujours plus authentique. »



Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


Tout placer dans le cœur et non dans la bourse


Je commence cette réflexion par ces mots écrits au XIVe siècle pour le grand priant Ruysbroeck : dans l’Église primitive, les apôtres et les saints évêques marchaient de par le monde et convertissaient les païens. Maintenant, c’est une histoire différente. Quand un évêque ou un abbé visitent son peuple, il arrive avec ses quarante chevaux, sa famille étendue et à grands frais. Mais lui-même n’a rien à payer. Le changement était dans la bourse et non dans le cœur (traduction libre de ma part). [i]

L’appel à n’emporter ni argent, ni pain, ni bâton a été remplacé très tôt dans l’histoire de l’Église, par la séduction des richesses, que souvent les envoyés déployaient.  Jésus et ses disciples étaient pauvres de tout bien. Ils étaient riches en humanité, en vertu, disait-on à une autre époque.

Ruysbroeck déplore qu’à son époque, les envoyés de l’Église (évêques, abbés, prêtres) fussent riches en avoir de toute sorte et pauvres en humanité, en vertu. Pour lui, c’était des disciples de Judas qui, à son époque, dirigeaient l’Église. Ils sont comme Judas qui ont vendu leur Maître.

Quand est-il aujourd’hui ? Le pape François atteste dans sa personne même et dans ses attitudes et comportements que l’évangile ne s’annonce pas en portant des phylactères et en rallongeant les franges (cf. Mt 23, 5). C’est seulement avec cette certitude intérieure de pauvreté et appuyée par des comportements extérieurs, que s’annonce l’évangile. Tout est gratuit. Tout est grâce. Il y a cinquante ans, le document Ad Gentes (no 5) notait que la mission de l’Église continue et développe la mission du Christ lui-même […] qui s’est fait pauvre.

Dans sa lettre pastorale sur l’environnement (Laudatio si, no 122), le pape François remarque avec lucidité que lorsque l'être humain se met lui-même au centre, il finit par donner priorité absolue à ses intérêts […]  et tout ce qui ne sert pas ses propres intérêts est sans importance. Nos intérêts convoitent toujours davantage.

Tout quitter ou n’emportez rien, ces paroles engendrent des chrétiens. Ils donnent des ailes, pourrait-on dire, à l’évangélisation. Les évangélistes expriment les préoccupations de Jésus quand ils écrivent qu’on peut rendre vaine la Parole (cf. Mc 7, 13),  la falsifier (cf. 2 Co 4, 2), la diluer pour gagner l’approbation (2 Co 2, 17) ou l’enfouir dans des paroles humaines qui la vident de sa beauté (1 Co 2, 4). Contre ces risques très réels, Pierre insiste pour nous entendre  parler avec les mots de Dieu (cf. 1 Pi 4, 11), avec le style et comportement de Jésus.

Vincent de Paul atteste que le style de vie du chrétien est aussi important que le contenu de sa foi. La foi passe plus à travers nos personnes que dans nos paroles.  Paul VI affirmait que les hommes d'aujourd'hui ont plus besoin de témoins que de maîtres. Et lorsqu'ils suivent des maîtres, c'est parce que leurs maîtres sont devenus des témoins (Paul VI au Conseil des laïcs, 1974). Une question surgit : et nous, ici, sommes-nous témoins ou maîtres en parole de Dieu ? Nos vies sont-elles des réponses à la parole que nous venons d’entendre ?

Aucunement question de délester l’héritage de la foi, le dépôt pour parler en termes de contenu, mais notre style de vie ne doit en attester la faisabilité. Il ne s’agit aucunement de vivre misérablement. Ce n’est pas les possessions qui font problème, mais l’emploi qui en est fait. Le tout quitté n’est pas non plus à comprendre seulement des biens à avoir ou pas. Il faut  aussi quitter nos blessures intérieures, décrocher de ce qui nous arrive, délaisser nos turbulences d’ordre physique ou psychique. Ce terrain-là est plutôt difficile.

Accorde-nous une pareille ardeur à aimer et pratiquer ce qu’a enseigné (oraison) Vincent  de Paul. AMEN.



Abbé Gérard Chaput. Valleyfield.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Je ne pourrai pas me reposer jusqu’à la fin du monde, tant qu’il y aura des âmes à sauver » (Sainte Thérèse de Lisieux)

   « Celui qui a véritablement trouvé le Christ ne peut pas l’avoir pour lui seul, il doit l’annoncer » (Saint Jean-Paul II)

   « Parce que, comme tous les fidèles, ils sont chargés par Dieu de l’apostolat en vertu du baptême et de la confirmation, les laïcs sont tenus par l’obligation et jouissent du droit, individuellement ou groupés en associations, de travailler à ce que le message divin du salut soit connu et reçu par tous les hommes et par toute la terre » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 900)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

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Message par Lumen Jeu 26 Sep 2024 - 13:14

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Jeudi 26 Septembre 2024
Jeudi de la 25ème semaine du Temps Ordinaire.


L’Église Célèbre la Solennité (au Canada) de la Fête
des Saints Jean de Brébeuf, Isaac Jogues et
leurs Compagnons, Martyrs († 1649).


L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête
de Saint Côme et Saint Damien, Martyrs (c. 286).


Saint Gédéon, Juge dans la tribu de
Manassé (XIVe siècle av. J.-C.)
Saint Nil de Rossano, Fondateur de l'abbaye de
Grottaferrata (+ 1005)
Sainte Thérèse Couderc, Vierge et Fondatrice de la
Congrégation de Notre-Dame du Cénacle (1805-1885).
Saints Sébastien Nam I-gwan et neuf compagnons
Martyrs en Corée (+ 1839)
Bienheureux Louis Tezza, Prêtre Religieux Camillien et
Fondateur de la Congrégation des Filles de
Saint-Camille (+1923).
Bienheureux Léon, Joseph, Marie, Raphaël, Crescence...
Martyrs de la guerre civile espagnole (+ 1936)
Vénérable Ladislas Kornilowicz, Prêtre diocésain polonais,
Théologien, Fondateur de Mouvements de Jeunesse (+ 1946)



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Textes de la Messe du Jour

Livre de l'Ecclésiaste 1, 2-11... Psaume 90(89), 3-4.5-6.12-13.14.17ab... Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 9, 7-9.:


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« ...Mais qui est cet homme dont j’entends dire de telles choses ? »


Commentaire de ce jour.


Hérode cherchait à le voir


Visiblement Hérode était intrigué par Jésus et par sa popularité grandissante, et il avait du mal à le situer, d’autant plus qu’autour de lui tout le monde voyait dans le Nazaréen un personnage du passé venu réveiller Israël, soit Élie, soit l’un des autres prophètes, soit même Jean-Baptiste qui venait d’être décapité.

Mais Hérode, lui, se posait la vraie question : « Quel est-il, celui dont j’entends dire de pareilles choses ? » Et il cherchait à le voir. Pourquoi ?

Saint Luc nous donne la réponse, non pas dans ce contexte, mais au cœur du récit de la Passion (23, 8-12). Pilate, pour se débarrasser de l’affaire gênante du galiléen Jésus, croit avoir trouvé un moyen élégant : puisque Jésus est de la juridiction d’Hérode et qu’Hérode se trouve à Jérusalem, Jésus sera conduit chez le prince pour être jugé.

« À la vue de Jésus, écrit saint Luc, Hérode fut tout joyeux. Depuis longtemps, en effet, il désirait le voir, pour ce qu’il entendait dire de lui ; et il espérait lui voir faire un miracle ».

Ainsi le désir de voir Jésus, inspiré d’abord par une question authentique sur sa personne et son œuvre, était vite retombé au niveau d’une banale curiosité. Sur ce point Hérode allait être frustré, car Jésus ne lui répondit rien, si bien qu’Hérode, après l’avoir, avec ses gardes, traité avec mépris et bafoué, le revêtit d’un manteau magnifique et le renvoya à Pilate.

C’est un peu l’histoire, toutes proportions gardées, de nos propres ambiguïtés dans la recherche de Jésus et de la retombée de nos désirs.

Jésus nous a fascinés, appelés, conquis, et pendant des années nous avons cherché à cerner son visage, à saisir le sens de son message et de son sacrifice. Puis un jour une occasion inouïe nous est donnée de rencontrer Jésus, mais c’est Jésus contesté, méconnu, pourchassé, et déjà condamné par les hommes, le Jésus douloureux dont la rencontre a changé la vie de Thérèse d’Avila, au carême de 1554. Ce pourrait être un sommet de notre amitié avec lui, dans le vrai silence adorant ; ce pourrait être une découverte émerveillée de son évangile et de son amour. Au lieu de cela nous quêtons, comme Hérode, des miracles, de l’immédiat ; non pas du sensationnel, certes, mais des bienfaits à notre mesure et à notre service.

Comme Hérode, « nous cherchons à le voir », mais nous avons du mal à l’écouter. Nous ne l’accueillons pas au niveau de sa passion et de son sacrifice, de son passage pascal et de sa volonté universelle de salut ; nous n’engageons pas toutes nos forces à ses côtés dans le procès que lui intente le monde du refus ; et au moment même où Jésus vient nous offrir de le rejoindre dans son mystère de mort pour la vie, nous lui faisons attendre notre conversion personnelle et fraternelle.

Alors, parce que nous parlons trop, comme Hérode, Jésus ne répond rien ; car toute sa réponse est déjà dans sa patience et sa passion, dans ses souffrances assumées pour le salut du monde. Son message ultime, son testament spirituel, c’est le don de lui-même dont l’Église fait mémoire à chaque Eucharistie :

« Ceci est mon corps livré pour vous. « Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang versé pour vous » (22, 20).
[/center]


Père Jean-Christian Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


Encore trois petits versets dans l’évangile d’aujourd’hui !
Pensez-vous que cet évangile s’adresse à nous autres?
Ce n’est pas évident surtout qu’il est question d’un homme de pouvoir, Hérode,
« qui entendit parler de tout ce qui se passait et ne savait que penser. »


« Qui est cet homme dont j’entends dire de telles choses ? »
C’est un homme qui rassemble de grandes foules, mais ce n’est pas un homme de pouvoir comme lui.
Qui est cet homme qui fait de grandes choses, qui guérit les malades, qui envoie ses disciples faire des guérisons?
Qui est donc cet homme-là, ce Jésus de Nazareth venu de nulle part, sans pouvoir officiel et pourtant si recherché par les foules ?

Nous le savons, Hérode est un homme de pouvoir, un homme qui a un trône à défendre et bien sûr, il veut se protéger.  Il est aussi curieux, il veut savoir ce que les gens peuvent lui dire sur cet homme.
« Certains disaient que Jean le Baptiste était ressuscité d’entre les morts ».
Mais c’est inconcevable pour Hérode qui a vu la tête de Jean-Baptiste sur un plateau.
Pour d’autres, c’est un ancien prophète qui serait ressuscité, mais personne n’a jamais vu quelqu’un revenir de la mort.  Aussi Hérode demeure avec la même question : « Qui est cet homme ? » « Et il cherchait à le voir. »

Mais Hérode ne pourra jamais savoir qui est Jésus parce qu’il cherche seulement l’identité humaine de Jésus.
Pour savoir qui est Jésus, il faudrait qu’il croie au messie et qu’il l’accepte.
Impossible de découvrir l’identité de Jésus seulement avec les yeux humains, il faut un regard regard de foi.

C’est là que l’évangile vient nous rejoindre.  Qui est Jésus pour nous ?
Est-ce quelqu’un qui a seulement une belle façon de penser, une belle philosophie ?
Avons-nous un regard de foi sur Jésus ?
Pour nous, est-il le Fils de Dieu venu sur terre pour nous conduire à la vie éternelle ?  C’est un première question que nous pose cet évangile.

J’ai dit tantôt qu’Hérode était un homme de pouvoir, un homme qui avait un trône à défendre et qu’en conséquence, il veut se protéger. Il ne pouvait prendre le risque que quelqu’un vienne le déloger de son trône.
Ça nous rejoint aussi!
Voulons-nous que Dieu prenne notre parti, qu’il défende nos intérêts humains ?
Voulons-nous qu’il ne porte pas atteinte à notre pouvoir sur notre vie, sur nos ambitions ?
Au fond, la question qui se pose est celle-ci : Dieu est-il vraiment maître de notre vie ?

Les deux interrogations d’Hérode viennent nous rejoindre au cœur de notre vie de foi.

Regardons Marie un moment : elle est celle qui a dit oui à la vie de Dieu en s’oubliant totalement elle-même pour entrer dans le plan du salut divin.
Dieu a aussi un plan de salut pour nous au cœur de l’humanité, au cœur de la vie que nous menons, au milieu de tous ceux qui nous entourent.
Demandons-lui humblement, ce matin, d’intercéder pour nous afin que nous sachions nous aussi, nous offrir totalement au Seigneur, dans la foi, la confiance et l’amour.



Mgr Jean-Charles Dufour, Aumônier des Servantes de Jésus-Marie
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Autre commentaire de ce jour.


« Mes pensées ne sont pas vos pensées et mes chemins ne sont pas
vos chemins », déclare Le Seigneur (Is 55,8).


La mission des douze disciples dans les villes et villages de Galilée précède immédiatement ces réflexions du peuple et d'Hérode au sujet de Jésus.
Les disciples ont proclamé l'Évangile et fait connaître la personne de Jésus. La ferveur nationaliste, et même révolutionnaire, fermentait dans toutes ces localités, qui étaient hostiles à Hérode, le valet des Romains...
Aussi Hérode craignait tout nouveau mouvement, qui pouvait devenir subversif. Même Jean Baptiste, qui prêchait la conversion loin de la Galilée, près du Jourdain, dans le désert, avait provoqué sa peur et son hostilité.
Il pouvait craindre encore plus Jésus, dont l'activité missionnaire se déroulait en plein cœur de la Galilée, ce foyer des révoltes.
Les apôtres de Jésus venaient de parcourir les villages de Galilée. Quand on n'a pas la Foi, comme Hérode, c'est le soupçon qui tourmente le coupable.

Jésus est un mystère.

Après avoir fait exécuter Jean Baptiste, Hérode entend parler de Jésus et se pose des questions sur ce nouveau personnage.
Au fond de lui-même, il souffre de remords : il a eu l'illusion de se débarrasser de Jean, mais l'activité de Jésus ressuscite pour lui la figure de Jean.
On ne libère pas sa conscience avec une action brutale. La punition vient de notre conscience, qui nous juge.

La personne de Jésus, comme sa mission qui vient de Dieu, est un mystère. Aussi certains pensent à une réincarnation de Jean, du prophète Élie ou d'un autre prophète d'autrefois.
Pour comprendre le présent, on se réfère tout naturellement à ce qu'on connaît, au passé et à ses figures éminentes.

À toutes les époques, on a tenté de comprendre la personne de Jésus avec des critères humains, alors qu'on ne peut le connaître qu'avec les yeux de la Foi éclairée par L'Esprit. En dehors de la Foi, Jésus ne peut être qu'une énigme incompréhensible.

Hérode est un assassin curieux et en proie au remords. Il n'a ni la Foi, ni le minimum d'empathie pour comprendre un envoyé de Dieu.
Aussi Jésus ne lui répondra rien quand, au moment de la Passion, il comparaîtra devant lui (Lc 23,9).

Jésus dérange.

« Mes pensées ne sont pas vos pensées et mes chemins ne sont pas vos chemins », déclare Le Seigneur (Is 55,8).
Les prophètes, que Dieu a envoyés et qui parlèrent en son Nom, ont toujours ouvert des perspectives qui ont déconcerté le peuple.
De même, et encore plus que tous les prophètes, Jésus ouvre des horizons infinis devant nous et il nous met en question, exigeant de nous la conversion, un changement radical.

Les prophètes et Jésus ont subi la persécution, parce qu'ils dérangeaient la routine et la paresse dans laquelle chacun s'est installé.
Personne n'aime être dérangé et obligé de remettre en question sa conduite et sa personne. Hérode a essayé de réduire Jean au silence.
Il voudra s'en prendre également à Jésus, que des Pharisiens avertiront : « Pars d'ici, va-t'en ailleurs, car Hérode veut te faire mourir. » (Lc 13,31)

Conclusion.

Dans une prière, on s'adresse à Dieu, « Toi qui viens me déranger. » C'est la prière du croyant, qui sait à l'avance que Le Seigneur va le déranger, par un signe, une épreuve, une maladie,...

En toute confiance, il remet sa personne entre les mains de Son Père, qui veut son Bonheur mieux et plus que lui-même.
Il est convaincu avec Paul que « Dieu fait tout concourir au bien de ceux qu'il aime » (Rom 8,28).
Sans la Foi, tout devient énigme incompréhensible et même révoltante. Il faut croire pour comprendre.
La promesse de Jésus à Marthe se réalise alors : « Si tu crois, tu verras la Gloire de Dieu » (Jn 11,40).



Jean Gobeil, s.j., La Villa Loyola, dirigée par les Jésuites de Sudbury.
(Ni page, ni Logo : apparemment tout le site des homélies a été supprimé) je vous prie de m'excuser. Lumen


Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Le Dieu que nous cherchons n’est pas un Dieu éloigné de nous. Nous l’avons entre nous. Il habite en nous comme l’âme dans le corps si nous sommes pour Lui, au moins, des membres sains que le péché n’a pas tué » (Saint Colomban, abbé)

   « Hérode n’a pas pu surmonter les couches qui bloquaient son cœur. L’ambition du pouvoir, l’égoïsme et les faibles convictions étouffaient cette possibilité de découvrir un Jésus qui a souffert pour le sauver » (François)

   « Toute société réfère ses jugements et sa conduite à une vision de l’homme et de sa destinée. Hors des lumières de l’Evangile sur Dieu et sur l’homme, les sociétés deviennent aisément totalitaires » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 2.257)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Ven 27 Sep 2024 - 19:15

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Vendredi 27 Septembre 2024
Vendredi de la 25ème semaine du Temps Ordinaire


L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête de Saint Vincent de Paul,
Prêtre et Fondateur de la Congrégation de la Mission et
des Filles de la Charité (1581-1660).


Saints Florentin et Hilaire, Martyrs en
Bourgogne (IIIe siècle)
Saint Callistrate et ses Compagnons Martyrs
(IIIe siècle)
Saints Adolphe et Jean, Martyrs à Cordoue
(+ v. 845)
Sainte Aquiline, Vierge et Martyre (+ 1764).
Vénérable Maurice Garrigou, Fondateur de
l'Institut Notre Dame de Compassion (+ 1852)



NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la Messe du Jour

Livre de l'Ecclésiaste 3, 1-11... Psaume 144(143), 1a.2abc.3-4... Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 9, 18-22.:


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Commentaire de ce jour.


Pour vous, qui suis-je?


Ce jour-là Jésus a perçu, dans sa prière, que le moment était venu de poser aux disciples la question décisive : « Pour vous, qui suis-je ? ». Question capitale pour nous également ; et puisque Jésus nous parle réellement quand sa parole est proclamée dans la liturgie, nous avons à entendre, personnellement et communautairement, son interrogation. C’est un moment de lucidité et de courage, mais qui peut être très pacifiant et source de joie.

« Toi, que dis-tu ? Pour toi, qui suis-je ? »

Aujourd’hui, en ce début de journée ; aujourd’hui, en ce tournant de tes trente ans, de tes quarante, de tes quatre-vingts ans, pour toi, qui suis-je ? Que je sois dans ta vie, que je sois venu t’appeler, qu’est-ce que cela change à ton regard sur les événements et les personnes ? Qu’est-ce que cela crée dans ton cœur ? Quel cheminement cela ouvre-t-il ? Quel élan cela suscite-t-il ?

De fait, happés que nous sommes par le quotidien, nous en venons parfois à oublier au nom de qui nous l’assumons, pour l’amour de qui nous avons à l’offrir. La fascination du Seigneur Jésus a été assez puissante pour nous ramener à lui après des moments d’infidélité : faut-il croire que notre amour s’est refroidi ou banalisé pour que nous éprouvions tant de difficulté à chasser la tristesse, à trouver le bonheur dans l’oubli de nous-mêmes, à valoriser notre vie toute simple par une référence constante aux Béatitudes ?

Quand nous quittons Jésus du regard, l’aventure spirituelle n’offre plus que son versant aride, et nous sommes tentés de perdre cœur, alors que nous avons, tout près, à portée de prière, à portée de confiance, le Seigneur de notre appel qui n’a rien renié de son amour.

« Pour vous, qui suis-je ? », dit Jésus. Et à sa question il attend aussi une réponse communautaire. Il nous faut saisir et redire bien souvent ce que Jésus est pour nous, tous ensemble : le Sauveur qui nous a réunis ; sinon la force des soucis et le poids de la vie commune nous amèneront à vivre comme un échec la fraternité que Jésus vient chaque jour nourrir et fortifier.

La foi seule, il est vrai, nous dit que là où le Christ est vivant, rien n’est plus quelconque dans la vie partagée par les sœurs.

La foi nous convainc qu’ensemble les sœurs expriment le Corps du Christ et donnent un visage à l’Église.

La foi nous affirme qu’une communauté vit, dans le Christ, un mystère qui dépasse les réalités visibles et mesurables, et que ce mystère est en route, même si, à cause des pesanteurs de l’existence, les sœurs perdent l’élan chacune à son tour.

Comment pourraient-elles laisser s’évaporer de la maison fraternelle le parfum de la joie, celles qui se savent aimées par le même Seigneur, appelées d’une même parole, en route vers la même gloire auprès de Dieu ? Rien ne les séparera de l’amour du Christ, de l’amour du Père manifesté dans le Christ, ni les épreuves de santé, ni les incertitudes, ni la gêne des différences de tempérament, ni même les chutes et les blessures de la route, car en dépit de toutes les fatigues et de toutes les maladresses, toutes appartiennent pour la vie au grand Vivant.

Le point d’arrimage de leur espérance, le seul qui résiste aux bourrasques communautaires, le seul auquel chacune peut s’ancrer, c’est le Christ lui-même qui édifie son Corps, et qui est pour toujours la Tête et le guide.

C’est lui qui bâtit le Temple spirituel avec d’humbles pierres ; et à toutes il donne de rester vivantes.



Père Jean-Christian Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


« Tu es le Christ, le Messie de Dieu »


Jésus se trouve en prière, à l’écart. Ce n’est pas la première fois qu’il se retire pour prier. Au fil des pages de l’Évangile, on a l’impression que le Seigneur passe presque chaque nuit dans un endroit désert pour prier. Seigneur, aide-moi à recourir à ce dialogue intime avec le Père, pour lui parler, le supplier, le louer ou le remercier. Mais cette fois-ci, Jésus n’est pas seul. Les apôtres l’ont vu partir, ils l’ont suivi et l’ont surpris en plein dialogue avec Dieu. Et cette scène de prière est tellement attirante qu’ils se rapprochent de lui.

Et moi ? Est-ce que ma prière attire ? Si quelqu’un me voyait prier, est-ce que ma ferveur l’encouragerait à se mettre à genoux, lui aussi ? Le pape nous dit qu’il est important d’attirer les personnes qui nous entourent : « L’Église ne grandit pas par prosélytisme. L’Église grandit par attraction, l’attraction du témoignage que chacun de nous donne au Peuple de Dieu. » (Pape François, 4 octobre 2013)


Impressionnés, les apôtres restent bouche bée. C’est Jésus qui rompt le silence : « Au dire des foules, qui suis-je ? » Là, les langues se délient facilement. Il est tellement facile de colporter des rumeurs ! D’après les gens, Jésus serait Jean le Baptiste, Élie ou un autre des grands prophètes du passé. Une sorte de réincarnation ou d’apparition. En tout cas, il est clair pour la foule que Jésus ne peut pas être le simple charpentier de Nazareth. Mais… qui est-il donc ?

C’est alors que Jésus pose directement la question aux siens : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Saint Pierre, poussé par l’Esprit Saint, ne laisse pas aux autres le temps de répondre. Il proclame « [Tu es] le Christ, le Messie de Dieu. »

Et moi ? Mes paroles et mes œuvres sont-elles un témoignage de ma foi ? Seigneur, je t’en prie, que ma bouche, mes mains et tout mon être proclament que tu es le Messie de Dieu ! Comme le dit saint Paul : « En effet, si de ta bouche, tu affirmes que Jésus est Seigneur, si, dans ton cœur, tu crois que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, alors tu seras sauvé. Car c’est avec le cœur que l’on croit pour devenir juste, c’est avec la bouche que l’on affirme sa foi pour parvenir au salut. » (Rm 10, 9-10)

Seigneur, je crois en toi, mais augmente ma foi. Aide-moi à t’aimer aujourd’hui plus qu’hier. Aide-moi à faire ta volonté même si je dois te suivre sur le chemin de la croix.



Père Benoît Terrenoir, LC
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Autre commentaire de ce jour.


Confession de Pierre et annonce de la Passion


Je commence ce matin par SA question : Pour vous qui suis-je ? J’ajoute MA question pour vous : quelle image vous faites-vous de Jésus ? Un Jésus social, psychologique, politique, ecclésiastique ? C’est à chacun de nous que Jésus pose maintenant SA question et nous invite à y associer notre image de Lui. A la fin de ce millénaire, dans une société qui a renoncé aux traditions et à la pratique religieuses, dans une société où règne l’indifférence à l’égard de Dieu, SA question résonne-t-elle comme un simple souvenir de notre lointaine enfance ?

SA question est importante parce que Jésus vit aujourd’hui parmi nous, en nous. Nous chrétiens, croyons que répondre à SA question nous transforme. Présentement beaucoup ont quitté l’Eglise mais je ne connais personne qui a renoncé à Jésus-Christ. On quitte l’Eglise parce qu’elle ne sait plus, peut-être, répondre à SA question pour elle-même. Pierre, toujours fougueux, avait une réponse instantanée : le Christ de Dieu.

Jésus aurait posé durant sa vie plus de 140 questions. Mais SA question ouvre sur son identité. L’on sait comment cette question de l’identité est importante. A noter que Jésus n’approuve pas la réponse de Pierre. Il ne lui dit pas : tu as raison, tu deviendras le premier pape. Il impose le silence comme pour nous indiquer que SA question se
répond dans un contexte de prière. C’est dans sa prière que Jésus a découvert, expérimenté qui il était. L’autorité de la question de Jésus laisse transparaître l’autorité de sa connaissance de lui-même. Répondre à la question de Jésus nous conduit à notre propre connaissance de nous-mêmes. Eviter d’y répondre, c’est perdre le sens de l’être humain. Invraisemblable et pourtant combien vrai, la connaissance de Soi est un fruit de notre réponse à SA question. Dès sa première encyclique J-P 11 démontrait comment Jésus est le chemin pour se connaître dans notre identité profonde.

Je vous repose SA question. Pour vous, qui suis-je ? Question rédemptrice parce que si nous l’écoutons dans le silence, la solitude, notre réponse nous guidera vers la découverte de nos origines. A son image et ressemblance, il nous créa. Question qui nous conduit au Père, qui nous entraîne jusque dans les profondeurs du mystère du Père révélé en Jésus. Ce fils d’amour (Col 1, .3) en nous offrant SA question transforme notre identité en fils du Père. Répondre à SA question, c’est reconnaître, retrouver- en cette année qui lui est consacrée, un Père dont le Fils unique est dans le sein du Père (Jn 1, 18). Jésus nous a donné SA question, je reprends les mots de François dans son commentaire sur le Notre Père, pour nous rendre heureux. Notre bonheur repose sur la conscience que nous avons de notre identité : Fils du Père. Vraiment par SA question, Jésus, se fait pour nous un chemin de vérité et de vie. Je suis le chemin et la vie.

Reconnaître le Fils pour devenir Fils du Père, lui ressemblant à ce point que le Père ne nous distingue plus de son Fils ; reconnaître l’identité Jésus pour éviter de rabâcher comme les païens (Mc 6, 7) ce Notre Père, cette prière qui contient tout l’Evangile (Tertulien); reconnaître en le Fils, la part la meilleure, que Marie a choisi jadis.

A votre contemplation : Vous que j’ai choisie, vous que j’appelle mes amis (Jn15,15) vous à qui il a été donné de connaître le mystère du royaume de Dieu (Lc 8, 10) vous qui croyez en Dieu, sachez, nous dit St Bonaventure que
le chemin qui mène à la patrie céleste consiste à connaître parfaitement le Christ et ajoute-t-il à l’imiter parfaitement. Une eucharistie pour que notre réponse transfigure nos vies jusqu’à lui devenir semblable. AMEN

ACCUEIL : Il ya la montagne du Thabor. Il y a celle des béatitudes. Mais il y a aussi ajoute St Bernard la montagne de l’oraison, celle où Jésus s’est retiré avant de poser à ses disciples SA question. Une eucharistie, ce jour, pour nous entendre poser une question rédemptrice parce qu’elle nous ouvre à notre identité profonde : nous sommes fils et fille du Père.



Abbé Gérard Chaput. Valleyfield.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Ah! Mon Dieu ! Que la plus grande partie des hommes continuent aujourd’hui à crier : "Pas celui-ci, mais Barrabas", chaque fois qu’ils méprisent le Christ pour un plaisir, pour des points d’honneur, pour un élan de colère » (Saint Alphonse Marie de Liguori)

   « L’événement de la Croix ne révèle tout son sens que si "cet homme", qui a souffert et est mort sur la Croix, "était véritablement le Fils de Dieu", selon les paroles prononcées par le centurion devant le Crucifié » (Benoît XVI)

   « Puisque ce sont nos crimes qui ont fait subir à Notre Seigneur Jésus-Christ le supplice de la croix, à coup sûr ceux qui se plongent dans les désordres et dans le mal "crucifient de nouveau dans leur cœur, autant qu’il est en eux, le Fils de Dieu et le couvrent de confusion" (Hb 6,6) […] » Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 598)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Sam 28 Sep 2024 - 12:17

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Samedi 28 Septembre 2024
Samedi de la 25ème semaine du Temps Ordinaire (Année paire).


L’Église fait mémoire (facultative propre à l’Allemagne)
de la Fête de Sainte Lioba, Abbesse Bénédictine
à Schornsheim († 782).


L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de Saint Venceslas,
Duc de Bohême et Martyr, patron de la Pologne, de la République
tchèque où le 28 Septembre y est Fête nationale (+ 929).


L’Église fait mémoire (obligatoire aux Philippines et facultative ailleurs)
de la Fête des Saints Laurent Ruiz et 15 compagnons,
Martyrs à Nagasaki au Japon (+ v. 1635).


Saints Alphée, Alexandre et Zosime
Martyrs en Pisidie (IVe siècle)
Bienheureux Jean Shozaburo et 5 compagnons
Martyrs à Nagasaki au Japon (+ 1630)
Bienheureux François-Xavier, Joseph, Amalie
Martyrs de la guerre civile espagnole (+ 1936)
Bienheureux Jean-Paul Ier, Pape (263e) 1978 (+ 1978)
Vénérable Anne-Marie Antigo, Religieuse clarisse
Mystique, Abbesse à Perpignan (+ 1676)



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Textes de la Messe du Jour

Livre de l'Ecclésiaste 11, 9-10.12,1-8... Psaume 90(89), 3-4.5-6.12-13.14.17ab... Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 9, 43b-45.:


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Commentaire de ce jour.


Ils ne comprenaient pas cette parole


Pas une fois dans sa vie le Christ ne s’est appuyé sur l’effet merveilleux que pouvaient produire ses guérisons et ses miracles. Il ne recherchait pas l’enthousiasme des foules, mais le changement de vie de ceux qui l’écoutaient et le voyaient agir.

Et c’est au moment où tous s’émerveillent de ses œuvres que Jésus leur révèle avec insistance ce qui va devenir un scandale pour leur foi : « Le Fils de l’Homme va être livré aux mains des hommes ». Mais cette annonce qui nous paraît si claire reste hermétique pour les auditeurs de Jésus. Comment le Fils de l’Homme pourrait-il être livré ? comment ce personnage, dont la tradition (Daniel) disait qu’il avait ses entrées auprès de Dieu, pourrait-il être abandonné, impuissant, aux mains des hommes ?

Tout cela restait pour eux une énigme ; mais le malheur, c’est qu’ils avaient peur de l’interroger sur ce point.

C’est toujours un malheur que d’avoir peur de Dieu, et c’est l’une de nos misères que de ne pas aller hardiment au-devant de la lumière.

Quand la conduite de Dieu nous déroute, quand les chemins qu’il choisit pour nous nous semblent étranges, quand nous sentons planer une menace sur notre amour du Seigneur, il nous arrive de tendre le dos, de nous recroqueviller, de nous taire comme devant une fatalité.

Or Jésus aurait tant aimé que ses disciples l’interrogent ! il aurait tant voulu les aider à regarder l’événement en face, les préparer à la passion comme il s’y préparait lui-même ! Il leur aurait parlé de l’amour du Père, de sa propre mission telle qu’il la comprenait, et du sens qu’il allait donner à sa mort.

Mais ils avaient peur de l’interroger.

Les psalmistes et les prophètes, tous les grands priants ont posé des questions à Dieu, non pas sous le signe de la révolte, mais parce qu’ils ne voulaient pas que s’abîme en eux l’image de leur Seigneur.

Combien de nos tristesses cesseraient, combien de nos malaises spirituels s’éloigneraient, si nous savions dire simplement, comme un ami à un ami : « Jésus, explique-moi. Jésus, fais-moi comprendre ».

Non pas pour guetter une réponse immédiate, non pas même pour abréger l’attente, mais pour nous ouvrir d’avance à la lumière, quand il plaira à Dieu de l’envoyer.

« Envoie ta lumière et ta vérité : qu’elles soient mon guide et me ramènent vers ta sainte montagne, vers le lieu de ta demeure ! " (Ps 43, 3)

C’était la prière du psalmiste. Pour nous, disciples de Jésus, cette prière se change en appel à l’Esprit, puisque c’est lui qui nous conduira « vers la vérité tout entière ».

Quand l’épreuve s’épaissit dans notre vie, quand la passion à certaines heures se fait proche, quand les promesses du Christ restent voilées pour nous, le Maître n’attend de nous qu’un signe pour nous donner l’enseignement intime de son Esprit, mais nous n’osons pas l’interroger.



Père Jean-Christian Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


Le Fils de l'homme va être livré aux mains des hommes.


Rebondissant sur la confession de Foi de Saint Pierre, Jésus avait essayé une première fois d’annoncer sa Passion désormais proche; mais en vain : le premier des Apôtres n’avait pas pu entendre cette prophétie qui n’entrait pas dans ses vues sur les conditions de l’avènement du Règne de son Maître.
Entre la première et la seconde annonce que nous venons d’entendre, se situent la Transfiguration et la libération-guérison d’un enfant possédé.
D’une part une confirmation par Le Père de l’identité profonde de Jésus : « Celui-ci est Mon Fils, celui que j’ai élu, écoutez-le » (9, 36); de l’autre une guérison suivie d’un geste symbolique :
« Jésus menaça l’esprit impur, il guérit l’enfant et le remit à son père » (9, 43).

L’inclusion de ces épisodes entre les deux annonces de la Passion du Fils de l’homme, nous invite à établir un lien étroit entre les événements relatés et la Pâque de Notre-Seigneur : par sa Passion victorieuse, Jésus va nous arracher à l’emprise de l’ennemi qui nous tient en son pouvoir, et nous remettre à son Père afin qu’il soit aussi Notre Père.

Dieu désire faire de nous ses enfants : tel est le cœur de la Bonne Nouvelle; et c’est pour réaliser ce dessein de Salut qu’il a envoyé son Fils unique, car Lui seul est « digne de prendre le livre et d’en ouvrir le sceau » (Ap 5, 2).
Or, comment a-t-il « remporté la victoire, le lion de la tribu de Juda, le rejeton de David » (Ap 5, 5) ?
Ni par puissance, ni par force, mais par la folie de la Croix (1 Co 1,18). C’est par son immolation que l’Agneau triomphe; c’est par l’effusion de son Sang qu’il « rachète pour Dieu des hommes de toute tribu, langue, peuple et nation » (Ap 5, 9).

Voilà ce que nous avons « à bien nous mettre en tête nous aussi : Le Fils de l’homme est livré aux mains des hommes » pour triompher de la violence aveugle par sa patience et sa douceur ; pour tuer la haine par le glaive de l’Amour et de la Miséricorde.
Si nous voulons travailler et nous mettre en peine avec Jésus pour le Salut du monde, il nous faut réentendre ce qu’il vient de dire à ses proches quelques versets plus haut :
« Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renie lui-même et prenne sa Croix chaque jour et qu’il me suive » (Lc 9, 23).

« Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles, elles restaient voilées pour eux ». Ils ne pouvaient pas envisager que le Messie se fasse proche de l’homme au point de s’en rendre solidaire dans la souffrance et la mort.
Le pouvons-nous davantage de nos jours ? Un Dieu qui s’humilie à ce point entre-t-il dans nos vues sur ce que devrait être sa toute-puissance ?

Pourtant que vaudrait pour nous l’Amour de Dieu s’il était incapable de nous arracher à la tombe ?
Et comment nous en arracherait-il sans y descendre ?
Certes nous pouvons adhérer rationnellement à cette explication; et néanmoins, nous aussi, « nous avons peur d’interroger le Maître sur ces paroles » concernant sa Passion, tant elles heurtent notre a priori et révèlent notre peur de la souffrance.

Puisse la Parole de Dieu triompher de nos résistances et nous donner l’audace de l’Espérance afin de pouvoir discerner, au cœur des épreuves et des contradictions qui nous accablent, l’aube du jour de Dieu qui s’annonce.
Jour de joie et de victoire pour ceux qui se seront engagés de tout leur cœur dans le combat de l’Amour contre la haine, du Pardon contre la rancœur, de la réconciliation contre la discorde, fusse au prix de leur propre vie :
« Qui veut sauver sa vie la perdra; mais qui perd sa vie à cause de Moi la sauvera » (Lc 9, 24).

« Seigneur, Père Saint, Toi seul peut nous révéler l’insondable mystère de la Rédemption et nous faire pressentir dans la folie de la Croix de Ton Fils, la révélation de son Amour Miséricordieux.
Envoie sur nous L’Esprit de Vérité, car sans Lui, nous sommes aussi démunis que les Apôtres et nous ne comprenons pas davantage qu’eux les Paroles de Jésus.
Que le Paraclet nous conduise à la Vérité toute entière en dévoilant pour nous le sens caché des Écritures.
Nous t’en prions, Père : plonge-nous dans le Feu de Pentecôte, car comment pourrions-nous témoigner au cœur du monde de la Victoire du Ressuscité, si nous ne vivons pas de sa Vie ? »



Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


Choisissons-nous le plan A ou le plan B ?


Cette annonce de Jésus à ses disciples appelle une nouvelle manière d’en comprendre le sens. Ouvrez bien vos oreilles. Nulle part dans les évangiles, Jésus exprime qu’il sacrifie sa vie. Il n’a jamais pensé, écrit Joseph Moingt à la suite de plusieurs théologiens, que sa mission était de mourir en victime expiatoire des péchés des hommes… il n’a pas cherché à donner une valeur sacrificielle à sa vie[1].

Un consensus semble affirmer aujourd’hui que c’est la charité agissant en Jésus (Ga 5,6), sa manière libre d’agir en sauveur de l’humain qui l’a conduit à la mort. Jésus anticipe que sa manière de vivre est tellement menaçante pour les chefs religieux et politiques qu’il en informe ses disciples. En célébrant récemment l’anniversaire de la mort de Martin Luther King, on mentionnait qu’il a avisé ses proches que sa vie est menacée. Cette appréhension ne lui a fait pas fait changer sa manière de se comporter.

Jésus, lui aussi, prévient ses disciples que le suivre risque le même chemin. Il les avertit de la passion qui les attend. Il leur transmet que sa manière de vivre est dangereuse. Pierre s’est rebiffé contre ce chemin. Cela ne t’arrivera pas (Mt 16, 22).

Il faut nous libérer de cette image répandue que Jésus est venu sacrifier sa vie. Jésus montre un autre Dieu que celui qui envoie son fils sacrifier sa vie. Quel père enverrait sciemment son fils mourir ? Sa mort est fidélité à son engagement de vie. Sa vie jusqu’à sa mort est une « révélation » que son « Dieu » ne se laisse pas annexer par la caste des gens pieux. Il appelle à s’asseoir aux tables des non-vertueux, des non-purs, des infréquentables.  

La vision franciscaine qui n’a jamais été condamné ou réfuté, affirme que l’incarnation n’est pas motivée par un problème, mais par l’amour. L’incarnation n’est pas la solution de Dieu pour nous sortir de nos malheurs. Jésus n’annonce pas à ses disciples qu’il monte à Jérusalem pour sacrifier sa vie. Il leur révèle « l’énormité » de son amour pour nous.

Vu ainsi, la naissance de Jésus est le plan A qui remonte à la genèse, le plan initial de Dieu, selon cette contemplation toute franciscaine. Le prologue de saint Jean (Jn1, 1-18) redit cela à la suite de Paul quelque quarante ans plutôt, quand il écrit il a mené le temps à son accomplissement (Ep. 1,3-14 ; Col 1, 15-20). La théologienne franciscaine Ilia Delio écrit que Christ n’était pas un plan B après que les premiers humains aient péché. Elle parle de Jésus comme le livre de la création qui nous permet de contempler le très beau[2].

Bonaventure décrit cette vision comme le retour à sa beauté originelle de ce qui a été déformé. L’amour (Dieu) n’a pas besoin d’être payé par le sacrifice de son Fils pour nous montrer comment gros il nous aime. Dieu n’a pas besoin de sacrifices de son fils pour nous sortir de nos méchancetés. Son amour est inconditionnel. Il en va de sa liberté. Opter pour un Dieu qui sacrifie sa vie, c’est à bien y songer opter, comme l’a écrit J. B. Phillips il y a de nombreuses années, pour un petit Dieu. Votre Dieu est trop petit[3].

Le père Richard Rohr, ofm, fondateur du centre action et contemplation au Nouveau Mexique et qui inspire ma réflexion ce matin, écrit dans un livre non traduit en français, mais d’une grande popularité aux États-Unis, dansing with God, que le Dieu de notre foi est bien meilleur et différent que nous l’avions pensé.

Ce matin, à notre contemplation, quel plan A, celui de l’amour qui n’exige aucune compensation, le très beau Dieu ou le B, celui du sacrifice de sa vie, le petit Dieu, attire notre prière ? Le prière eucharistique a fait le choix du plan  B.


[1] Joseph Moingt, Croire au Dieu qui vient, Gallimard, tome II, pp. 129-132.
[2] Delio Ilia, l’humilité de Dieu, une perspective franciscaine, Ed. Franciscaines, 2011, p. 69
[3] Un Dieu plus grand — Centre d’action et de contemplation (cac.org)


Abbé Gérard Chaput. Valleyfield.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Ne craignez pas. Cette Croix a été mortelle non pour moi mais pour la mort. Ces clous ne me pénètrent pas de douleur, mais d'un Amour encore plus profond envers vous » (Saint Pierre Chrysologue)

   « Sa fidélité tient non seulement au fait qu’Il agit comme "Dieu envers les hommes", mais aussi comme "l’homme face à Dieu", donnant ainsi irrévocablement naissance à l’Alliance éternelle » (Benoît XVI)

   « Dès le début de sa vie publique, à son baptême, Jésus est le" Serviteur ", entièrement consacré à l’œuvre rédemptrice qui s’accomplira par le "baptême" de sa passion » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 565)








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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Dim 29 Sep 2024 - 15:03

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Dimanche 29 Septembre 2024
Vingt-sixième Dimanche du Temps Ordinaire, Année B.


L’Église Célèbre la Fête des Saints Archanges Michel, Gabriel,
Raphaël et toute l'armée Céleste.

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https: // www . introibo . fr/29-09-Dedicace-de-St-Michel

Bienheureux Jean de Montmirail, vaillant et
célèbre Chevalier qui se fit humble Moine (1165-1217).
Saints martyrs à Nagasaki, Prêtres et laïcs (+ 1636)
Bienheureux Antonio Arribas Hortigüela et six
compagnons, Prêtres et religieux, Missionnaires
du Sacré-Coeur de Jésus, martyrs (+ 1936)
Bienheureux Luigi Monza, Prêtre diocésain italien -
Fondateur des Petites apôtres de la Charité. (+ 1954)
Vénérable Miguel Ángel Builes, Evêque et Fondateur
de congrégations en Colombie (+ 1971)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)



Textes de la Messe du Jour

Livre des Nombres 11, 25-29… Psaume 19(18), 8.10.12-13.14… Lettre de saint Jacques 5, 1-6… Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 9, 38-43.45.47-48.:


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Commentaire de ce jour.


« Celui qui n’est pas contre nous est pour nous. Si ta main est
pour toi une occasion de chute, coupe-la »


Bien souvent, on se plaint qu’il y a des gens qui sont croyants, mais pas pratiquants – ce qui n’est pas votre cas, puisque nous nous retrouvons ensemble autour du Seigneur.
Mais, il me semble que c’est plutôt l’inverse : dans notre société sécularisée où l’on met Dieu de côté, il y a beaucoup de pratiquants, mais peu de croyants…

Beaucoup de personnes qui ont assimilé l’Évangile. Et c’est vrai qu’en cette terre de France et d’Europe, la Parole de Dieu a été - comme des feuilles de thé qui se diffusent dans une tasse - assimilées par des peuples. Et les valeurs évangéliques sont même devenues une base pour les lois, pour le respect de la personne, du plus faible et du plus petit. C’est devenu quelque chose de courant et de naturel, même si on oublié leur raison d’être…

Et il y a beaucoup de gens « pratiquants" qui pratiquent l’Évangile et l’amour du prochain, mais qui ne croient pas en Jésus. Comment faire, quelle attitude avoir avec des personnes qui font le bien, car l’Esprit Saint repose sur qui Il veut - on l’a entendu dans la première lecture.
Rappelons-le : Dieu a choisi Moïse, qui a choisi lui-même 70 personnes pour annoncer et prophétiser, et Dieu choisit deux autres personnes en plus, de façon impromptue, qui prophétisent aussi dans le camp, mais qui ne font pas partie des 70 désignés par Moïse.
Et nous, comme croyants, nous disons que l’Esprit du Seigneur travaille en eux. Et c’est important que nous ayons cette attitude : non pas une attitude d’exclusion, comme nous le voyons avec les apôtres : « il n’est pas des nôtres ; il n’est pas de ceux qui Te suivent et il expulse le démons. Doit-on l’en empêcher ? »
Et Jésus dit très clairement :


« Celui qui n’est pas contre nous est avec nous. »

Cela veut dire qu’il faut que nous ayons un regard différent sur qui - appartenant à une autre tradition religieuse ou n’en ayant pas du tout – font le bien et sont artisans de paix et expriment l’amour là où ils sont, sont pleins d’empathie et de compassion, pardonnent à leurs ennemis… et quand on en est témoin, il est important d’aller dire à la personne : « ce que tu fais, moi, en tant croyant, je le vois comme l’œuvre de Dieu qui s’accomplit par toi. »

Considérons maintenant quelle est la différence entre le fait de faire le bien parce que l’on est croyant, et le fait de faire le bien parce que l’on est humain, et que – comme le disait Charles Péguy – la charité nous est comme naturelle. Si l’on voit quelqu’un qui tombe, une personne âgée ou handicapée, qui ne va pas se précipiter pour l’aider à se relever. Et si l’on voit un accident, on s’arrête ; la non-assistance à personne en danger est même punie par la loi. Humainement, le cœur nous pousse à aller à la rencontre du prochain, particulièrement celui qui est en difficulté.

Et quelle est la différence si je pose ce geste au nom de ma foi en Jésus ou si c’est simplement parce que c’est ma nature humaine ?
Extérieurement, c’est le même geste : donner à manger aux pauvres, vêtir ceux qui sont nus, visiter les prisonniers n’est pas l’apanage des croyants.
La différence n’est donc pas tant dans la réalisation extérieure du geste que dans sa signification ultime. Pour nous, disciples de Jésus, lorsque nous accomplissons des œuvres de miséricorde, nous le faisons en prenant conscience que nous nous adressons à la personne du Christ, et que nos actes retentissent dans l’Éternité. Ce n’est pas pareil.
Nous croyons – et avons cette certitude – en cette parole :


« Ce que vous avez fait au plus petit d’entre mes frères, c’est à moi
que vous l’avez fait. »

Cela signifie que nos actes désintéressés retentissent dans l’Au-delà. Ainsi, lorsque l’on pardonne, que l’on se tient au secours de l’affligé, lorsque l’on est dans la compassion et que l’on refuse de céder à la critique et au mal, nous croyons qu’il y a quelque chose de l’amour de Dieu qui se donne. Et dans ce cas-là, c’est plus facile de persévérer car une grande espérance nous habite, une espérance qui a à voir avec la Vie Éternelle. Et lorsqu’on a fait le bien sans la dimension de la Foi, le risque est le découragement. Cela n’arrive pas toujours, mais le fait de n’avoir que cet horizon humain, sans Dieu, fait désirer voir le bonheur sur cette terre, et de voir le fruit de nos actions.
Or, lorsqu’on est au service des plus démunis, lorsque l’on fait le bien auprès des personnes en difficulté, on ne voit pas toujours le fruit de ses actions.

Pendant les années où j’étais en ministère en Argentine, j’étais en aumônier de prison. Et parmi les laïcs qui formaient la pastorale des prisons, j’ai vu des croyants, des baptisés engagés au service qui se lassaient. Il se décourageaient car ils pensaient que les détenus allaient s’améliorer, qu’il y aurait des conversions à foison… En réalité, ils attendaient une trop grande récompense de leurs actes. Or, quand on va à la rencontre des prisonniers, ce sont parfois des personnes aux prises avec une grande violence que l’on côtoie. Je me souviens d’un en particulier qui m’insultait du plus loin qu’il pouvait m’apercevoir, il éructait contre moi… Et quand on oublie cette dimension transcendantale qui nous fait dire : « j’accueille cette violence, non pas comme étant contre moi, mais provenant de la petite enfance, des jours sans amour et des manques de soin, je peux alors porter cette souffrance de cet homme qui crie, je deviens alors le Christ Lui-même. »
Mais, si je n’ai pas cette force, je peux me décourager. Et j’ai vu des croyants qui n’avaient pas conscience que de faire le bien dans la durée sans voir les résultats est une grâce qui dépasse notre simple limite humaine.

Oui, nous nous réjouissons de voir des personnes qui font le bien partout dans le monde et nous les encourageons, mais comme Chrétien, parce que nous participons à la Croix du Christ, parce que nous avons cette vision que Le Crucifié vient rejoindre chacun dans sa détresse et dans son impuissance, Il vient rejoindre celui qui fait le Bien et ne voit pas beaucoup de changement autour de lui.
Et c’est ce que dit Saint Paul :


« Ne vous lassez pas de faire le bien. »

C’est bien le signe que faire le bien peut lasser lorsque l’on entrevoit pas le changement.
Dans sa très belle encyclique sur l’Espérance, le pape Benoît XVI dit :


« Si je ne suis pas porté par la grande espérance dans la Vie Éternelle, je me rends compte qu’enlever le mal, enlever la souffrance et tout ce qui peut être une limite pour l’homme n’est pas possible en ce monde. »

Ce n’est même pas chrétien. Notre but n’est pas d’enlever toute souffrance de ce monde, mais de la rendre habitée. C’est bien différent. Est habité celui ou celle qui va à la rencontre d’une personne en souffrance : habité par une espérance qui va au-delà des transformations. Nous sommes appelés non pas à « être une solution », mais juste à « être un signe ».
Cela nous rappelle les sacrements : signe et sacrement sont synonymes. Quel est le sacrement de l’Eucharistie si ce n’est le signe visible de l’amour du Seigneur qui s’offre sous les espèces du pain et du vin, signe de Sa Croix et de Sa Résurrection.

Comme pour tout sacrement, en acceptant d’être signe, je passe par un certain dépouillement. Et je vais pouvoir persévérer parce que je prends conscience que, même s’il n’y a pas beaucoup de changement – Jésus n’a pas guéri tous les malades, n’a pas ressuscité tous les morts – mais, le fait d’être un signe dans le monde, de témoigner de la bonne nouvelle que l’on peut aimer malgré tout, est énorme.

Mais comprenez que les Chrétiens n’ont pas l’exclusivité : ils ont la responsabilité. C’est bien différent. Ils ont la responsabilité de faire que ce monde soit plus lumineux, plus fraternel, tout en sachant qu’enlever le poids de la faute et du péché de ce monde n’est pas en notre pouvoir.

Au Brésil, où j’ai aussi été pendant un temps, existe une secte qui s’appelle le Règne universel de Dieu qui est très puissante et dont la devise est « Arrêter de souffrir ». Le Maire Rio y appartient. Vous imaginez bien une devise pareil dans ce pays qui se relève petit à petit d’une grande détresse matérielle et humaine (santé, alphabétisme, misère…). Et l’on présente un homme issu des favellas qui, après avoir adhéré à la secte, roule Mercedes. Voilà Dieu à l’action… et nous pensons à juste titre que cette personne n’est pas disciple de Jésus.
Être Chrétien c’est savoir que nous n’avons pas la responsabilité d’enlever tout ce qui est de la faute et du mal. Oui, nous allons à la rencontre des plus démunis, aux marges de l’humanité, depuis le commencement de l’Église, tout en sachant que ce n’est qu’un signe, que l’Église est très pauvre. Et se mettre à l’école des pauvres, c’est prendre conscience de sa propre vulnérabilité, de sa propre fragilité, sinon, nous « faisons » la charité.

Nous croyons que, quand nous sommes près du Seigneur et quand nous contemplons Sa Croix, cela nous donne des forces pour aller à al rencontre des plus démunis, sans nous lasser. Peut-être ne sommes-nous pas appelés à faire de grandes œuvres comme Mère Térésa ? mais faire le bien, ne serait-ce que dans nos familles – avec les tensions familiales, les incompréhensions, les brouilles, les manques d’amour – et dans nos milieux professionnels, ce n’est pas si simple…
Mais je choisis quand même d’aimer et de faire de mon mieux, quelque soit la circonstance, et c’est une grâce. Je ne cèderai pas à cette violence qui m’habite. Nous sommes tous concernés, avec chacun notre océan de violence. Par notre éducation, on apprend à la canaliser. Et, sans céder à cette violence, à la critique, sans me mettre du côté des railleurs, je choisis d’aimer.
Voilà ce qu’est être disciple de Jésus.

Et le Seigneur poursuit : « attention de ne pas céder au scandale, de ne pas décourager les autres, d’être une occasion de chute pour un seul de ces petits qui croit en moi… »
Attention à ne pas se croire meilleurs que ceux qui font le bien parce que nous sommes disciples du Christ. Nous avons plus de responsabilité que tout autre parce que nous Le connaissons davantage. Et plus nous connaissons Dieu, plus nous ressentons une impérieuse nécessité de répondre à Son appel, plus il nous sera demandé.

Ainsi, le fait de rentrer dans cette logique de reconnaître que l’autre fait du bien nécessite une sorte de dés-appropriation de soi-même. C’est dit avec des mots forts, selon la méthode rabbinique :


« Si ton bras t’entraîne au péché, arrache-le !
Mieux vaut entrer manchot dans le royaume de Dieu qu’entier dans la géhenne ! »

Cela veut dire que nous ne sortirons pas indemnes de cette aventure d’un amour jusqu’au bout : nous en sortions blessés. Mais, le disciple n’est pas plus grand que le maître… Et c’est bien avec Ses blessures que le Christ est ressuscité.

Frères et sœurs bien aimés, voyez bien comme il est important de se rappeler ces choses simples que vous connaissez déjà et que nous connaissons tous, mais que nous avons tellement tendance à oublier. Et c’est pour cela que nous venons au pied de l’autel pour supplier la grâce : supplier la grâce d’être signes, supplier la force d’être juste une présence, et même de renoncer à une solution efficace. Jésus le dit bien :


« Les pauvres, vous les aurez toujours … »

Alors, quand on vient à la messe, venons-y comme des pauvres. Supplions la grâce de nous protéger du découragement dans les diverses adversités que nous traversons. Demandons au Seigneur un cœur nouveau. Qu’Il enlève de notre cœur le cœur de pierre et qu’Il nous donne d’être des témoins d’un dieu qui nous appelle des ténèbres à Son admirable lumière,

Amen !



Père Pierre-Marie
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Autre commentaire de ce jour.


Une Eglise sans frontières
Mc 9, 38-48



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Vous avez pu le constater autour de vous, mes frères, les hommes sont très forts, souvent très habiles pour tracer entre eux des lignes de démarcation soit entre les races, entre les classes sociales, entre les idées politiques et même, parfois surtout, entre les religions. Ils décident, qu’ici triomphe le bien et que, là, règne le mal. Ici, c’est la vérité et là, l’erreur ; de ce côté-là, c’est le ciel et de l’autre, l’enfer. C’est un monde en noir et blanc, où tout est bon d’un côté, où tout est mauvais de l’autre. Ils en viennent même à incorporer Dieu, lui-même, dans leur camp. Ils le réquisitionnent à leur service. Les soldats allemands portaient un ceinturon, pendant la guerre, où était gravé « Dieu avec nous », tandis que les français chantaient « Sauvez, sauvez la France au nom du Sacré-Cœur », et les soldats s’entre-tuaient avec ardeur en se réclamant du même Dieu, lui demandant de les soutenir dans leurs « justes » combats.

Mais ne faudrait-il pas demander son avis à Dieu ? Or, justement, cet avis, il nous le donne aujourd’hui par deux textes de la liturgie..


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Tout d’abord celui de l’Ancien Testament : Moïse s’est retiré pour prier avec soixante-dix Anciens et voici que l’Esprit vient sur eux et qu’ils se mettent à prophétiser, mais horreur ! On vient prévenir Moïse que deux anciens qui ne se sont pas joints à eux, se mettent à prophétiser eux aussi ! Il faut les arrêter ! Et Moïse intervient : « Seriez-vous jaloux ? » « Ah, si le Seigneur pouvait mettre son Esprit sur tous, pour faire de tout son peuple, un peuple de prophètes ! »

Le 2e texte est tiré de l’Evangile de Marc : cette fois, c’est un apôtre qui réagit violemment : « Maître, nous avons vu quelqu’un chasser les esprits mauvais en ton nom, alors que cet homme n’est pas de ceux qui nous suivent et nous avons voulu l’en empêcher ».

Jésus, lui, se réjouit : « Ne l’empêchez pas ! Car celui qui n’est pas contre nous, est avec nous »..


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Nul ne peut prétendre posséder, confisquer, monopoliser l’Esprit. « L’Esprit, il souffle où il veut », rappelle Jésus à Nicodème. « Nul ne sait, ni d’où il vient, ni où il va » et ceux qui agissent par lui ne sont pas nécessairement des disciples patentés, des apôtres désignés, des chrétiens baptisés et mandatés.

Grâce à Dieu, l’Esprit n’est pas enfermé dans les registres de nos sacristies. « Dans l’Eglise catholique, écrivait St-Augustin, se trouve des non-catholiques, mais on peut trouver aussi du « catholique » en dehors de l’Eglise ». Beaucoup de ceux qui semblent être dehors sont dedans. Beaucoup de ceux qui paraissent être « en dedans » sont « en dehors ». Personne ne peut prétendre posséder tout seul la vérité de Dieu.

Les frontières du Royaume ne sont pas balisées et nul n’est assuré d’en être le citoyen !

Nous avons parfois, en face tel homme non-chrétien qui a forcé notre admiration et qui a eu une réaction plus évangélique que celle que nous aurions eue, la tentation de poser au Seigneur cette question : « Seigneur, dis-nous, « de quel camp tu es « ? Le camp du Seigneur ? » Frères, il n’est pas ici ou là : il est partout. Il n’est pas avec telle ou telle catégorie d’hommes. Il est avec tous les hommes ! Mais, rassurez-vous, j’ajoute immédiatement qu’il y a, en effet, des lieux ou des moments où l’Esprit du Christ agit, et d’autres où il n’agit pas. Oui, il y a des lignes de démarcation, des rideaux de fer, des ghettos, des clans… que sais-je.
Mais ces frontières-là ne sont pas où nous les dressons. Elles ne se situent pas entre tel groupe et tel autre, pas même entre tel homme et tel autre. Cette frontière-là, elle passe dans le cœur de chacun et de tous les hommes sans exception !


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Le bien et le mal, il est dans notre cœur à nous. Nous le savons par expérience quotidienne : nous sommes partagés, divisés et si nous sommes loyaux, nous reconnaissons que si l’Esprit est capable de faire le bien par nous, un autre esprit, celui du mal, est aussi capable de nous entraîner vers le mal, vers l’égoïsme, vers l’orgueil, vers la haine et St-Paul avouait avec un rien de découragement : « Le bien que je désire, je n’arrive pas à le réaliser, tandis que le mal que je hais, je tombe dedans régulièrement ». St-Jean est catégorique : « Tout amour vient de Dieu : celui qui n’aime pas demeure dans la mort ». « S’il n’aime pas et qu’il prétend être dans la lumière, il se fait illusion : il est encore dans les ténèbres ».

Enfin, Jésus lui-même, nous rappelle dans l’Evangile du jugement dernier, que chacun de nous sera jugé sur son amour, son attitude envers les autres et spécialement les plus petits, les plus pauvres, et cela, qu’ils sachent ou non, qu’en les servant, c’est ce Jésus, lui-même, qu’ils servent.

Alors, frères, je vois déjà votre question sur vos lèvres : « Chrétiens ou non ? ».

Quelle est la différence ? Nous sommes un peu comme le fils aîné de la parabole du prodigue qui s’étonne que son fêtard de frère, qui a tout dépensé, soit aussi bien reçu par le père. Nous avons du mal à admettre que tous ces gens qui ne sont pas invités au festin soient installés les premiers à la table du Royaume et nous réagissons devant ces ouvriers de la onzième heure qui sont payés autant que nous, qui travaillons depuis la 1ère heure !…

Alors, pourquoi être chrétien ? Essayer péniblement de suivre Jésus-Christ sur cette terre, si certains qui ne le connaissent pas, vivent aussi bien que nous, sont quelquefois meilleurs que nous et qu’ils risquent de nous précéder au Royaume des cieux ? « Ce n’est pas juste ! Il y a sûrement une différence ! »

Frères, rassurez-vous. Oui, il y a une différence ! Pour vous la faire sentir, permettez-moi une image : vous avez peut-être vu à la télévision, je ne sais plus quelle émission, un jardinier aveugle ; c’était impressionnant ! On le voyait, semant, plantant, faisant pousser des fleurs et des fruits et on ne nous disait pas que ces fleurs ou ces fruits étaient de moins bonne qualité que ceux que plantaient des jardiniers aux yeux ouverts.

La seule différence entre lui et les autres, terrible différence, c’est que l’aveugle, lui, travaillait dans la nuit totale !
Frères, nous, chrétiens, nous sommes des voyants. Que nous apporte la foi ? Un regard :

  * foi qui nous permet de reconnaître en Jésus de Nazareth, le fils du Dieu Vivant
  * foi qui nous permet de voir au cœur du monde, l’Esprit de Jésus ressuscité qui travaille au cœur des hommes
  * foi qui nous permet de voir, à travers les sacrements de l’église, Jésus, qui continue de s’offrir, vivant.

Parfois, hélas, notre vue baisse. Nous devenons des malvoyants et c’est encore notre foi qui nous permet de faire confiance à l’Eglise qui nous dit : « Ici travaille l’Esprit de Jésus, là, non ».


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Chrétiens, nous avons le privilège de travailler « les yeux ouverts »… Alors, nous sommes davantage responsables ? Oui, d’une certaine façon, mais tout homme, quel qu’il soit, est responsable de sa vie et de celle de ses frères. La vraie différence, c’est que, nous, nous voyons celui avec qui nous travaillons et, croyant en lui, nous ne pouvons pas nous décourager.

Aussi, nous devrions être, dans la paix et dans la joie parce que le phare de l’Evangile éclaire notre vie. AMEN



Homélie du Père Louis DATTIN
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Autre commentaire de ce jour.


Il n'est pas des nôtres


Les lectures d’aujourd’hui nous invitent à respecter ceux et celles qui ne sont pas de notre groupe. Josué demande à Moïse d’empêcher ceux qui ne sont pas des «officiels» de prophétiser. Et Moïse de répondre : « Si le Seigneur pouvait faire de tout son peuple un peuple de prophètes ! » Dans l’évangile, Jean dit à Jésus : « quelqu’un qui n’est pas de notre groupe chassait les démons et nous voulions l’empêcher ». Jésus demande de le laisser faire. Moïse et Jésus invitent à la tolérance et à l’ouverture envers ceux et celles qui sont différents de nous. Ce dimanche pourrait être celui de l’œcuménisme et du respect des diversités.

Le Pape Jean XXIII disait: « l’Église est comme une vieille fontaine de village qui a abreuvé des générations pendant des siècles. Les gens passent et la fontaine reste. La fontaine ne distingue pas entre les sympathiques et les antipathiques, entre les bons et les mauvais, entre les marginaux et les bien-pensants. Elle les accueille tous avec sa générosité proverbiale.»

L’objection de Jean dans l’évangile est celle de tous les intégristes, de toutes les personnes fermées aux autres : « Il n’est pas des nôtres ! ». C’est la tentation des esprits sectaires. Heureusement, il y a Jésus pour interdire les excommunications : « Ne les empêchez pas, acceptez la diversité, respectez ceux et celles qui sont différents de vous ». Le Christ veut nous guérir de notre mesquinerie, de notre vision trop étroite.

Les intégristes et les sectaires sont plus rapides à fermer la porte qu’à l’ouvrir : « Ils ne sont pas des nôtres ! : ils ne sont pas chrétiens, pas de notre parti politique, pas de notre idéologie. Montrez vos papiers ! Vous n’êtes pas francophones, pas anglophones, pas catholique, pas pratiquant, pas libéral, pas péquiste, pas caquiste ! Vous n’appartenez pas à mon syndicat, à mon école, à mon club. Vous êtes de la gauche, de la droite, du centre... alors, je ne vous écoute pas! Si je le peux, je vous ferai taire, je vous empêcherai de parler et d’agir. » Le sectarisme n’est pas mort !

Il n’y a pas si longtemps, avant le Concile Vatican II, l’Église défendait aux catholiques d’avoir des contacts avec les protestants et avec les non-chrétiens. Il fallait la permission du curé pour s’inscrire dans une école anglaise et il était interdit d’entrer dans une église protestante.

Il fut un temps où l’on interdisait tout ce qui ne répondait pas à nos valeurs et à nos critères : livres, films, musique, pièces de théâtre, etc. «La censure nous protégeait» de tout ce qui ne répondait pas à nos normes, sans se soucier de ce qui pouvait être bon dans ce que l’on rejetait.

Jésus est le «catholique» par excellence, l’homme universel (c’est le sens du mot « catholique »)  Il présente Dieu comme celui qui fait pleuvoir sur les bons et sur les mauvais, qui fait briller son soleil sur tous. Il protège la femme adultère, contrevient à la loi qui interdit de s’approcher des lépreux, s’assoie à la table des pécheurs, côtoie les publicains, les prostituées, les samaritains.

L’encyclique Ecclesiam suam affirmait : « l’Église doit être prête à soutenir un dialogue ouvert avec tous les hommes et toutes les femmes de bonne volonté, à l’intérieur et à l’extérieur de ses cadres. Personne ne doit être considéré comme étant en dehors de son coeur. Personne ne doit être considéré comme son ennemi, à moins qu’il ou qu’elle ne choisisse de l’être. » Le cardinal Martini, qui est décédé il y a peu de temps, était un exemple de cette ouverture à toutes et à tous.

Le Pape Jean XXIII disait : « L’Église a de nombreux ennemis, mais elle ne doit être l’ennemi de personne. »

Les textes d’aujourd’hui nous invitent à réfléchir sur nos préjugés, nos exclusions, nos rejets des autres. L’ouverture ne nous oblige pas à renoncer à notre propre identité chrétienne, au contraire elle la renforce, non dans l’affrontement mais dans le dialogue. Dialoguer pour comprendre, être émerveillé, être enrichi! Lorsque l’on s’approche des autres, que ce soit des Anglicans, des Méthodistes, des Mormons, des Musulmans, des Indus, des Juifs, des non-croyants, des athées, des animistes, on y découvre des perles d’humanité et de spiritualité.

On se rend compte qu’en dehors de l’Église, il y  plein de salut, que des milliers de gens chassent les démons, c’est à dire qu’ils luttent contre le mal, la maladie, les préjugés et la discrimination. Il existe de nombreuses personnes qui font un travail exceptionnel dans un grand esprit de fraternité et d’engagement...

Ni le groupe des Douze, ni aucune Église n’est seul dépositaire de l’Esprit de Dieu. Hors de nos cénacles, l’Esprit souffle, imprévisible, libre comme le vent (Jean 3,8).

Le Christ nous invite aujourd’hui à être ouvert à ceux et celles qui veulent faire le bien, à être édifiés par leurs engagements, à admirer le beau travail que font ceux et celles qui ne sont pas de notre groupe, de notre parti politique, de notre nationalité. « Ne les empêchez pas, même s’ils ne sont pas des nôtres. »



Père Yvon-Michel Allard, s.v.d., directeur
du Centre biblique des Missionnaires du Verbe Divin,
Granby, QC, Canada.

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « En même temps que nous rendons hommage à tous les peuples, leurs cultures et leurs traditions, nous les invitons avec respect à l’écouter et à lui ouvrir leurs cœurs » (Saint Jean-Paul II)

   « En vérité, le chrétien qui n’est pas cohérent fait vraiment beaucoup de mal, et l’image forte utilisée par Jésus est très significative. Par conséquent, la vie du chrétien se trouve sur le chemin de la cohérence » (François)

   « Suivant l’exemple du Christ, l’Église avertit les fidèles de la "triste et lamentable réalité de la mort éternelle" (DCG 69), appelée aussi " enfer ". (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 1056)









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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Lun 30 Sep 2024 - 19:54

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Lundi 30 Septembre 2024
Lundi de la 26ème semaine du Temps Ordinaire (Année paire).


L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête de
Saint Jérôme, Prêtre, Père et Docteur de l'Église (347-420).


Saint Aristakès et ses successeurs à la tête
de l'Église apostolique arménienne (IVe siècle)
Saint Grégoire l'Illuminateur, Évêque et Apôtre
de l'Arménie (+ v. 325).
Bienheureux Frédéric Albert, Fondateur des
Vincentiennes de Marie Immaculée (+ 1876)
Vénérable Alfred Pampalon, Prêtre Rédemptoriste
au Québec (+ 1896).



NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la Messe du Jour

Livre de Job 1, 6-22... Psaume 17(16), 1.3.4b-5.7... Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 9, 46-50.:


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Commentaire de ce jour.


La vraie grandeur. La vraie suite du Christ.


De ces deux consignes jumelées dans l’Évangile de Luc, et qui toutes deux ont trait à la vie de la commu-nauté, l’une vise la volonté de puissance, l’autre l’étroitesse de cœur, qui peut fausser même le service de Dieu.

C’est à dessein, sans doute, que Luc a placé ces enseignements de Jésus juste après la deuxième annonce de la Passion. Il souligne ainsi discrètement que ces paroles de Jésus ne prennent sens que sur la toile de fond d’une destinée de serviteur, donc d’une volonté toute livrée à Dieu, et que se laisser aller à des comparaisons ou à l’intolérance, c’est méconnaître la portée des souffrances du Christ.

Mais regardons de plus près ces deux consignes.

La première commence par un acte symbolique, ce qui est tout à fait dans la manière dans prophètes.

Les disciples se demandent qui d’entre eux est le plus grand, et Jésus répond à « la question de leur cœur » en plaçant un petit enfant près de lui. Il faut bien photographier ce geste si l’on veut comprendre le commen-taire de Jésus. Dans ce passage précis, Luc ne dit pas que Jésus embrasse l’enfant ni qu’il lui impose les mains, mais seulement : « Jésus le plaça auprès de lui ».

Près du petit se tient Jésus, le protégeant, le valorisant, lui conférant sa vraie grandeur. De même près de Jésus se tient, invisible, le Père, qui le protège, le valorise, et lui confère sa vraie grandeur. C’est pourquoi Jésus peut dire : « Quiconque m’accueille accueille Celui qui m’a envoyé ».

La vraie grandeur pour Jésus est de se vouloir tout soumis au Père.

La vraie grandeur pour l’enfant est d’être là, tout près de Jésus, tout soumis à Jésus qui le choisit.

La vraie grandeur pour le disciple est de se situer comme l’enfant ce jour-là, tout au bout de la chaîne de l’envoi, et valorisé uniquement par l’appel de Jésus.

Au fond, la question qui agitait les Apôtres n’avait pas de sens aux yeux de Jésus. « Qui est le plus grand ? », se demandaient-ils ; mais ils ne comparaient que de fausses grandeurs. Dieu seul grandit l’homme, répond Jésus, et la vérité de l’homme, c’est d’être petit devant Dieu. C’est pourquoi l’enfant demeure, pour le croyant adulte, un modèle inapprochable. Non pas tellement parce qu’il serait innocent, mais parce qu’il trouve tout naturel d’être aimé. Thérèse de l’Enfant Jésus avait saisi cela de manière géniale.

La deuxième consigne de Jésus veut répondre également à un faux problème, ou du moins à un problème mal posé. Elle veut aussi couper court à une tentation de l’apôtre Jean, tentation qui guette toujours ceux et celles qui se veulent fidèles à l’Évangile, et qui consiste à annexer pour soi-même ou pour un groupe la présence du Christ, son amitié, ou la puissance de son Esprit.

« Maître, nous avons vu quelqu’un expulser les démons en ton nom, et nous avons voulu l’en empêcher, parce qu’il ne te suit pas avec nous ! ». Jean perd de vue le bien réel qui se fait : les démons effectivement sont expulsés. Il perd de vue la loyauté de ces exorcistes, qui entendent travailler au nom de Jésus. Jean retient uniquement un point qui l’agace : « ces gens-là ne sont pas avec nous », ils ne sont pas de notre groupe !

C’est la tentation des nantis spirituels, qui ont besoin, pour vivre et servir, de se sentir privilégiés. Ce fut la tentation de certains membres du peuple choisi, l’aîné de tous dans la foi, au moment où il fallut admettre que les Gentils, sans la Loi, avaient reçu, eux aussi, l’Esprit Saint.

C’est un danger qui nous menace, à notre tour, que d’exclure un peu trop vite ceux ou celles qui apportent à l’harmonie communautaire une note de personnalité irréductible, qui ont besoin d’un plus long temps pour comprendre toutes les exigences du contrat fraternel lié à leurs voeux, qui servent le Seigneur d’une manière inhabituelle ou paradoxale, ou simplement n’entrent pas dans notre vue personnelle des choses.

Au moment où nous apportons ensemble notre offrande à l’autel, laissons le Christ agrandir notre cœur, pour accueillir ces frères et ces sœurs qui ne sont pas contre nous, même s’ils marchent à leur pas, et qui sont pournous, puisqu’ils cherchent le même Seigneur.

Laissons-nous habiter, laissons-nous blesser jusqu’à l’intime de nous-mêmes par la générosité de Dieu.

Son cœur est si large que pour lui il n’y a jamais de marginaux.



Père Jean-Christian Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


Le plus grand parmi vous


« Une discussion survint entre les disciples pour savoir qui, parmi eux, était le plus grand. » Cette discussion entre les disciples se situe dans un contexte particulier. Pendant les derniers jours, Jésus a pris ses disciples à l’écart, il leur a révélé sa gloire par la Transfiguration et il leur a annoncé sa Passion et sa Résurrection. Il est sur le point de se mettre en route vers Jérusalem. Les disciples l’ont reconnu comme Messie, mais ils ne sont pas convaincus du chemin que le Sauveur devrait prendre.

C’est dans ce contexte décisif pour la mission de Jésus que survient notre discussion : qui est le plus grand ? Je vous invite à vous poser cette même question et à y répondre sincèrement – pas nécessairement selon les critères que Jésus nous donne, mais selon les paramètres humains qui dirigent normalement notre façon de penser. Qu’est-ce qui fait que ma vie soit grande, riche, importante ? Est-ce la sagesse ? Le pouvoir ? L’argent ou l’influence ? Est-ce lorsque les autres me considèrent grand ?


« Mais Jésus (…) prit un enfant (…) »
Maintenant, laissons Jésus nous enseigner ses critères de grandeur. Il nous montre un enfant et nous dit : « le plus petit d’entre vous tous, c’est celui-là qui est grand ». Oui, le plus grand, c’est lui. Lui, qui a vécu caché, humble, petit. Petit à Bethléem. Humble à Nazareth. Caché dans l’Eucharistie. Mystère qui nous dépasse et que nous acceptons dans la foi ! Sa crucifixion est sa glorification.

Le Christ a aussi voulu nous donner un signe pour nous aider à comprendre : un enfant. Que voyons-nous chez un enfant ? Petitesse, faiblesse, imperfection… Et pourtant, nous en prenons soin. Nous ne voulons pas le peiner. Lorsqu’un bébé arrive dans une famille, il devient le centre de l’attention. Il semble qu’il n’a rien à nous apporter et, pourtant, c’est lui qui nous fait sourire. Quelle est donc cette grandeur ?


« Le plus petit d’entre vous tous, c’est celui-là qui est grand »
Jésus nous invite ainsi à une nouvelle forme de grandeur, celle de l’enfant, celle que lui-même a vécue. Il nous invite à le suivre et à se faire petit avec lui, afin de partager sa grandeur et être sa présence dans le monde. Nous aimerions représenter le Christ lorsqu’il fait des miracles, lorsqu’il est la terreur des démons, lorsqu’il est cherché et acclamé par les foules. Mais lorsqu’il se met en route vers sa Passion, vers son humiliation, le suivrons-nous ?


Seigneur, ton chemin me fait peur. J’ai peur d’être petit. Accompagne-moi sur ce chemin. Fortifie-moi. Que la joie et la paix en mon cœur me confirment ta présence car, si tu es avec moi, je n’aurai pas besoin d’autre grandeur.



Frère André Blanchette, LC
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Autre commentaire de ce jour.


« Celui d'entre vous tous qui est le plus petit, c'est celui-là
qui est grand »


Aujourd'hui, sur la route de Jérusalem pour aller vers sa passion une discussion «s'éleva entre les disciples pour savoir qui était le plus grand parmi eux» (Lc 9,46). Tous les jours, les médias ainsi que nos conversations sont remplis de commentaires sur l'importance des personnes: des autres et de nous-mêmes également. Cette logique humaine provoque un désir de réussite, d'être reconnu, apprécié, remercié, et un manque de paix quand tout cela n'arrive pas.

La réponse de Jésus aux réflexions —et peut-être aussi aux commentaires— des disciples nous rappelle la façon d'agir des anciens prophètes. D'abord les gestes ensuite viennent les paroles. Jésus «prit un enfant, le plaça à côté de lui» (Lc 9,47). Ensuite vient l'enseignement «Et celui d'entre vous tous qui est le plus petit, c'est celui-là qui est grand» (Lc 9,48). —Jésus pourquoi est-ce que nous avons tant de mal à accepter que ceci n'est pas une Utopie pour ceux qui ne sont pas impliqués dans le trafic d'une tâche intense, où les coups des uns contre les autres ne manquent pas et qu'avec ta grâce nous pouvons tous vivre cela? Si nous le faisions nous aurions plus de paix intérieure et nous travaillerions avec plus de calme et de joie.

Cette attitude est aussi une source de joie, cela nous permet de constater que d'autres travaillent bien pour Dieu, avec un style différent du nôtre, mais toujours au nom de Jésus. Les disciples voulaient empêcher cela. En revanche, Jésus défend les autres. À nouveau, le fait de nous sentir fils de Dieu, petit fils de Dieu, nous permet d'ouvrir notre cœur vers les autres et de grandir dans la paix, la joie et la reconnaissance. Ces enseignements ont valu à Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus le titre de Docteur de l'Église: dans son livre Histoire d'une âme, elle admire le beau jardin qu'est l'Église, et elle se contente d'être une petite fleur. A coté des grands saints –des roses et des lys– il y a les petites fleurs –les marguerites et les violettes— qui sont destinées à faire plaisir aux yeux de Dieu quand il tourne son regard vers la Terre.



Prof. Dr. Mgr. Lluís CLAVELL (Roma, Italie).
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Il vaut mieux être chrétien sans le dire, que le dire sans l’être. C’est une très bonne chose que d’enseigner, mais à condition de pratiquer ce que l’on enseigne » (Saint Ignace d’Antioche)

   « Nous nous conduisons souvent comme des contrôleurs de la grâce et non pas comme des facilitateurs. Mais l’Eglise n’est pas une douane » (François)

   « Extraordinaires ou simples et humbles, les charismes sont des grâces de l’Esprit Saint qui ont, directement ou indirectement, une utilité ecclésiale, ordonnés qu’ils sont à l’édification de l’Église, au bien des hommes et aux besoins du monde » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 799)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Mar 1 Oct 2024 - 13:48

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Mardi 1er Octobre 2024
Mardi de la 26ème semaine du Temps Ordinaire.


L’Église Célèbre la Fête en Afrique du Nord et fait mémoire (obligatoire)
ailleurs, de la Fête de Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte Face,
Vierge, Carmélite, Patronne des Missions, Docteur de l'Église, Co-Patronne
secondaire de la France (1873-1897).

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Saint Piat, Prêtre, évangélisateur des peuples
du pays de Tournai et martyr (IVe siècle)
Saint Romanos le Mélode, Poète liturgique
byzantin (VIe siècle)
Bienheureux Gaspar Hikojiro et André Yoshida
Martyrs à Nagasaki au Japon (+ 1617)
Vénérable Suzanne Aubert, Fondatrice de
l'Institut Notre Dame de la Compassion en
Nouvelle-Zélande (+ 1926)
Vénérable Tomás Morales Pérez, Jésuite
fondateur de la Cruzada de Sainte Marie (+ 1994)



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Textes de la Messe du Jour

Livre de Job 3, 1-3.11-17.20-23... Psaume 88(87), 2-3.4-5.6.7-8... Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 9, 51-56.:


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Commentaire de ce jour.


Le feu du ciel


Nous commençons aujourd’hui une longue section de l’Évangile de Luc consacrée au voyage de Jésus à Jérusalem, le voyage qui le mène à sa passion et à sa mort.

Luc situe ainsi l’épisode : « Comme approchait le temps où Jésus allait être enlevé de ce monde ». C’est le même mot qui, dans la Septante, est employé pour l’enlèvement d’Élie au ciel.

Jésus sait ce qui l’attend, et pourtant il quitte sa Galilée natale, et « résolument » prend la route de Jérusalem, qui traverse la Samarie. Sa troupe est sans doute importante, puisqu’il doit envoyer des disciples pour préparer le cantonnement ; et les Samaritains d’un certain village, prenant la suite de Jésus pour un groupe de pèlerins juifs en route vers la Ville sainte, refusent d’héberger les voyageurs.

Cette réaction de rejet était courante, à l’époque, chez les gens de Samarie, qui voulaient défendre leur autonomie religieuse et la légitimité de leur temple du Mont Garizim. Réciproquement les fils d’Israël faisaient grief aux Samaritains de leur manière d’aller au vrai Dieu et de lui rendre leur culte.

Le réflexe de Jacques et de Jean est de rééditer contre ces villageois la menace d’Élie au capitaine du roi Ochozias (2 R 1, 12). À ce capitaine qui transmettait la consigne : « Homme de Dieu, le roi a ordonné : « Descends ! », le prophète avait répondu : « Si je suis un homme de Dieu, qu’un feu descende du ciel et te dévore, toi et ta compagnie ! ». Jacques et Jean réagissent immédiatement au refus des Samaritains. Ils y voient un manque d’égards outrageant pour Jésus, tout comme l’outrecuidance d’Ochozias était un affront pour le prophète ; et ils proposent pour ce village inhospitalier un châtiment digne d’Élie et de son siècle de fer : « Seigneur, veux-tu que nous ordonnions au feu du ciel de descendre et de les consumer ? ». Ils veulent se servir de la puissance de Jésus pour passer en force.

Tout autre est l’attitude de Jésus, et l’Évangéliste prend bien soin de souligner le changement de style entre Élie et Jésus prophète. Jésus s’aperçoit bien que cette hostilité ne le concerne pas vraiment : les Samaritains n’en veulent pas à sa personne, mais se vengent du mépris dont ils se sentent l’objet depuis plusieurs siècles. Sereinement Jésus contourne l’obstacle et, se retournant, il réprimande les deux frères : la violence, c’était bon au temps d’Élie ; lui, Jésus, met sa puissance au service de la miséricorde. Alors qu’il s’en va mourir à Jérusalem, condamné par des membres de son peuple, il ne va pas se formaliser du mouvement d’humeur de quelques étrangers.

Jésus ne va pas là où va la violence, et il ne forcera pas l’entrée du village. Jacques et Jean, tout feu tout flammes, en « fils du tonnerre » (Mc 3, 17), appellent la foudre. Jésus, lui, décide de partir pour un autre bourg.

Quelle leçon d’objectivité et de sagesse, pour nous que l’hostilité, réelle ou supposée, désarçonne si souvent ! Pour la moindre contrariété, pour un oubli involontaire, pour une parole dite ou un silence gardé, pour une gêne passagère dans notre travail ou un retard dans nos projets, pour une méprise sur nos intentions, nous mobiliserions bientôt tous les tonnerres du firmament, prenant presque Dieu à témoin de notre bon droit.

Nous perdons du temps à tempêter contre nos Samaritains. Hâtons-nous avec Jésus, résolument, vers Jérusa­lem : c’est là que le salut va s’accomplir.



Père Jean-Christian Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


Comme le temps approchait où Jésus allait être enlevé de ce monde


« Comme le temps approchait où Jésus allait être enlevé de ce monde, il prit avec courage la route de Jérusalem ».
Notre-Seigneur est pleinement conscient que son « Heure » est venue. Loin de fuir, il fait face courageusement.
Littéralement : « il fixa fermement son visage sur la route qui devait le mener à Jérusalem ». Sans doute Jésus se souvient-il des paroles du prophète Isaïe, qu’il murmure dans son cœur pour se donner courage :
« Le Seigneur vient à mon secours ; c’est pourquoi je ne suis pas atteint par les outrages ; c’est pourquoi j’ai rendu mon visage dur comme pierre : je sais que je ne serai pas confondu » (Is 50, 7).
Jésus n’attend pas passivement l’instant fatidique de son arrestation : il prend l’initiative et va au-devant de sa Pâque en se rendant délibérément à Jérusalem où il doit offrir sa vie pour le Salut du monde.

L’expression « être enlevé de ce monde » peut surprendre : par sa mort, Jésus va en effet être soustrait au regard de ses ennemis ; mais les disciples découvriront qu’en réalité il aura été élevé par Son Père dans la Gloire (cf. Ac 1, 1).
C’est donc en qualité de Messie que Notre-Seigneur se rend dans la ville Sainte pour y accomplir les Écritures.
Jésus semble pressé d’atteindre le terme du voyage : il prend au plus court, traversant la Samarie, territoire que les Juifs évitaient en raison de l’hétérodoxie des croyances de ce peuple mélangé.
Les Samaritains sont en effet les descendants des tribus venues d’Assyrie, importées au moment de la chute du Royaume du Nord (en 722) et de la déportation de sa population.

Chemin faisant, Notre-Seigneur poursuit son Ministère de prédicateur ambulant et envoie des émissaires pour annoncer sa venue et rassembler les foules.
La réaction des Samaritains était prévisible : ils refusent d’accueillir un Rabbi en pèlerinage vers la Cité Sainte des frères ennemis, qui est en concurrence avec leur propre lieu de culte, situé sur le Mont Garizim.

Rejeté par les (semi-)païens, Jésus devra l’être également par ses coreligionnaires pour entrer dans sa Gloire.
Il faut qu’il soit d’abord « élevé de terre » (Jn 12, 32) et rassemble autour de l’étendard de la Croix « les enfants de Dieu dispersés » (Jn 11, 52), avant de pouvoir faire descendre sur ses disciples « une force, celle du Saint Esprit qui viendra sur eux.
Alors ils seront ses témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre » (Ac 1, 8).
C’est donc pour féconder la future Mission de ses Apôtres que Notre-Seigneur va affronter sa Passion.

Le psaume 125 doit sans aucun doute nourrir la prière silencieuse de Jésus : « Qui sème dans les larmes, moissonne dans la joie. Il s’en va en pleurant, il jette la semence ; il s’en vient dans la joie, il rapporte les gerbes » (Ps 125, 5-6).
L’entourage du Seigneur est cependant loin de communier à ses dispositions intérieures. Enfermés dans leur conception humaine d’un Messie glorieux à qui rien ne résiste, et se souvenant qu’Élie avait fait tomber le feu du ciel sur les soldats envoyés par le roi Akhazias (II R 1, 10-14), les disciples envisagent de venger l’affront fait à leur Maître.

Sûrs d’être investis de sa puissance, ils lui proposent de détruire le village samaritain qui a refusé l’hospitalité au Messie de Dieu.
Une fois de plus, leur réaction manifeste combien il leur était difficile - comme pour nous d’ailleurs - d’accueillir la Parole de Jésus dans une « bonne terre » (Lc 8, 8), c’est-à-dire dans un cœur désencombré de ses a priori et disposé à se laisser instruire.
Pourtant, tout au long de ses enseignements, Notre-Seigneur n’a cessé d’insister sur le caractère bienveillant de sa Mission.
Depuis son discours-programme à Nazareth où il se présente comme « envoyé [de la part de Dieu] pour porter la Bonne Nouvelle aux pauvres » (Lc 4, 8), jusque sur la Croix où il intercède pour ses bourreaux - « Père, Pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font » (Lc 23, 3-4) - Jésus nous révèle la Tendresse Miséricordieuse du Père : « Le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu » (Lc 19, 10).

Mais il faudra que les disciples soient confrontés au drame de la Croix pour que « les écailles tombent de leurs yeux » (cf. Ac 9, 18) ; puis qu’ils soient bouleversés par la Résurrection pour se convertir à l’inouï de Dieu dans la Lumière de L’Esprit :
« “Vous n’avez donc pas compris ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce qu’ont dit les prophètes ! Ne fallait-il pas que le Messie souffrît tout cela pour entrer dans sa Gloire ?”
Et, en partant de Moïse et de tous les prophètes, il leur expliqua, dans toute l’Écriture, ce qui le concernait » (Lc 24, 25-27).

« Seigneur, dans ce monde qui te rejette, qu’il est difficile de garder cette attitude de Compassion et de bienveillance que tu as toujours manifestée à l’égard de tes détracteurs.
Ne permets pas que nous en rajoutions à ta souffrance en étant cause de conflits, de divisions, voire de violence.
“Reprends-nous vivement” lorsque nous prétendons défendre le Royaume de l’Amour au moyen des armes de ce monde, et apprends-nous à invoquer sur ceux qui refusent de t’accueillir, le seul Feu que tu consens à répandre sur terre : celui de ton Esprit de Charité et de Paix. »



Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


Suivre Jésus dans l’adversité avec une « ferme détermination »


Paroles du pape François avant l’angelus

Chers frères et sœurs, bonjour !


Avant la prière de l’angelus Place Saint-Pierre, dimanche 26 juin 2022, le pape a commenté l’Evangile du jour, dans lequel Luc souligne la détermination de Jésus à marcher vers Jérusalem, où il sera mis à mort. Rejeté par les habitants de la Samarie qu’il doit traverser, Jésus se comporte différemment de ses disciples qui veulent « faire tomber le feu du ciel ». Jésus, souligne le pape, « emprunte un autre chemin » : non pas « la colère », mais « la ferme détermination à avancer » qui « implique calme, patience et longanimité, sans toutefois renoncer à faire le bien ». Loin d’être un signe de « faiblesse » son attitude révèle « une grande force intérieure » Le pape François reconnaît que, dans l’adversité, il est plus facile de « se laisser envahir par la colère » que de « se maîtriser soi-même ». Mais le « feu » que Jésus est venu apporter sur terre, explique-t-il, c’est « l’Amour miséricordieux du Père. Et pour faire grandir ce feu, il faut de la patience, il faut de la constance, il faut un esprit de pénitence ».]

L’Évangile de la liturgie de ce dimanche nous parle d’un tournant. On peut y lire : « Comme s’accomplissait le temps où il allait être enlevé au ciel, Jésus, le visage déterminé, prit la route de Jérusalem. » (Lc 9, 51). C’est ainsi que commence le « grand voyage » vers la ville sainte, qui exige une décision particulière parce qu’il s’agit du dernier. Pleins d’un enthousiasme encore trop mondain, les disciples rêvent que leur Maître est en chemin vers le triomphe ; Jésus, lui, sait que le refus et la mort l’attendent à Jérusalem (cf. Lc 9, 22. 43b-45) ; il sait qu’il devra beaucoup souffrir ; et cela exige une décision ferme. Jésus se dirige donc d’un pas ferme vers Jérusalem. C’est la même décision que nous devons prendre si nous voulons être des disciples de Jésus. En quoi consiste cette décision ? Parce que nous devons être des disciples de Jésus avec sérieux, avec une vraie détermination, et non pas, comme le disait une vieille dame que je connaissais, être des « chrétiens à l’eau de rose ». Non ! Des chrétiens déterminés. Et l’épisode que l’évangéliste Luc raconte immédiatement après, nous aide à le comprendre.

Alors qu’ils étaient en route, un village de Samaritains, ayant appris que Jésus se rendait à Jérusalem – la ville ennemie – ne l’a pas accueilli. Les apôtres Jacques et Jean, indignés, suggèrent à Jésus de punir ces gens en faisant tomber un feu du ciel. Non seulement Jésus n’accepte pas la proposition, mais il réprimande les deux frères. Ils veulent l’impliquer dans leur désir de vengeance et Lui ne s’y prête pas (cf. vv. 52-55). C’est un autre « feu » qu’Il est venu apporter sur terre, (cf. Lc 12,49) c’est l’Amour miséricordieux du Père. Et pour faire grandir ce feu, il faut de la patience, il faut de la constance, il faut un esprit de pénitence.

Jacques et Jean, en revanche, se sont laissé gagner par la colère. Et cela nous arrive aussi lorsque, bien que nous fassions du bien, peut-être au prix de sacrifices, nous trouvons une porte fermée au lieu d’être accueilli. La colère s’installe alors : on essaie même d’impliquer Dieu lui-même, en menaçant de châtiments célestes. Jésus, lui, emprunte un autre chemin, non pas celui de la colère, mais celui de la ferme détermination à continuer et qui, loin de se traduire par la dureté, implique calme, patience et longanimité, sans toutefois renoncer à faire le bien. Cette façon d’être ne dénote pas une faiblesse mais, au contraire, une grande force intérieure. Il est facile de se laisser envahir par la colère dans l’adversité, c’est instinctif. Mais ce qui est difficile, c’est de se maîtriser soi-même, en faisant comme Jésus qui – dit l’Évangile – se mit en route « vers un autre village » (v. 56). Cela signifie que, lorsque nous nous heurtons à des fermetures, nous devons nous détourner pour faire le bien ailleurs, sans récriminations. Ainsi, Jésus nous aide à être des personnes sereines, satisfaites du bien que nous avons fait, sans rechercher d’approbation humaine.

Interrogeons-nous maintenant : où en sommes-nous ? Où en sommes-nous ? Face aux contrariétés ou aux incompréhensions, est-ce que nous nous tournons vers le Seigneur, est-ce que nous lui demandons sa constance à faire le bien ? Ou cherchons-nous une confirmation dans les applaudissements, et finissons-nous par être amers et pleins de rancœur lorsque nous ne les entendons pas ? Combien de fois, plus ou moins consciemment, recherchons-nous les applaudissements, l’approbation des autres ? Est-ce que nous faisons cela pour les applaudissements ? Non, ça ne va pas. Nous devons faire le bien pour le service, sans chercher les applaudissements. Nous pensons parfois que notre ferveur est due à un sentiment de droiture pour une bonne cause, mais en réalité, la plupart du temps, ce n’est rien d’autre que de l’orgueil, combiné à de la faiblesse, de la susceptibilité et de l’impatience. Demandons alors à Jésus la force de lui ressembler, de le suivre avec une ferme résolution sur ce chemin du service. De ne pas être vindicatif, ne pas être intolérant lorsque des difficultés surgissent, lorsque nous nous dépensons pour le bien et que les autres ne comprennent pas, voire nous disqualifient. Non, silence et avance.

Que la Vierge Marie nous aide à faire nôtre la ferme décision de Jésus de rester dans l’amour jusqu’au bout.



juin 27, 2022 19:03 - Hélène Ginabat - Angélus
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « A notre époque, l’Epouse du Christ préfère utiliser la médecine de la miséricorde et ne pas prendre les armes de la sévérité » (Saint Jean XXIII)

   « Comme je souhaite que les années à venir soient imprégnées de miséricorde pour pouvoir aller à la rencontre de chaque personne portant la bonté et la tendresse de Dieu ! » (François)

   « […] Toute l’Eglise est apostolique en tant qu’elle est "envoyée" dans le monde entier ; tous les membres de l’Eglise, toutefois de différentes manières, ont part à cet envoi […] » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 863)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Mer 2 Oct 2024 - 11:24

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Mardi 1er Octobre 2024
Mardi de la 26ème semaine du Temps Ordinaire.


L’Église fait Mémoire (obligatoire) de la Fête
des Saints Anges gardiens.

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Sainte Ruth, Epouse de Booz
arrière grand-mère de David, Ancien Testament
Sainte Jeanne Émilie de Villeneuve, Fondatrice
de la congrégation de Notre Dame de l'Immaculée
Conception (+ 1854)
Bienheureux Antoine Chevrier, Fondateur de
l'Œuvre du Prado (+ 1879).



NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la Messe du Jour

Livre de l'Exode 23, 20-23… Psaume 91(90), 1-2.3-4.5-6.10-11… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 18, 1-5.10.:


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Commentaire de ce jour.


Les enfants, les petits


Les enfants, les petits : Jésus vise là deux groupes bien distincts.

Les enfants sont pour lui le modèle de tous ceux qui veulent entrer dans le règne de Dieu. Pourquoi ? Parce que les enfants sont innocents ? Non sans doute, parce qu’en réalité les enfants ont de la malice à revendre, et s’ils ne font que de petites bêtises, c’est souvent parce qu’ils n’en connaissent pas de plus grandes. Mais l’enfant à ceci d’extraordinaire, c’est qu’il trouve tout naturel d’être aimé. Et c’est en cela qu’il nous montre la voie : si nous ne retournons pas à l’état des enfants, si nous n’acceptons pas d’être aimés gratuitement par le Dieu de la vie, nous n’entrerons pas dans son règne, son règne n’entrera pas en nous. Aux yeux de Dieu, le plus grand est celui qui se fait petit et qui ne trouve pas étrange d’être aimé sans mérite préalable, simplement parce que Dieu est amour et qu’il aime nous aimer.

Les petits dont Jésus parle plus loin ne sont plus les enfants, mais les petites gens de la communauté, « ces petits qui croient en moi », dit Jésus. Ils ne sont plus petits par l’âge ou la taille, mais par le peu de cas que l’on fait d’eux dans la société. Petits moyens, petite envergure, petit crédit aux yeux des hommes : voilà le portrait des petits dont Jésus prend la défense. Même dans le groupe des croyants ils sont méprisés, et l’on va jusqu’à placer des embûches pour les faire tomber. Jésus, lui, ne veut pas qu’un seul de ces petits se perde ; il a la même tendresse que son Père et met toute sa joie à les ramener quand il s’égarent.

Tels sont les choix de Dieu, tel est le parti pris de Jésus : ce qui ne compte pas pour le monde a du prix à ses yeux. Il aime les enfants qui se laissent aimer ; il aime les petits, les humbles, qui se laissent sauver. Mais il nous aime et nous sauve, nous aussi, qui avons renié notre enfance et pris des réflexes de grandeur.

Que cette eucharistie soit pour chacun de nous l’occasion de se laisser rejoindre par le Pasteur. Qu’elle restaure en nous un cœur d’enfant, tout en accueil de la joie du royaume. Qu’elle fasse grandir les petits que nous sommes, petits dans la foi, petits en espérance, « jusqu’à la taille du Christ en sa plénitude ».



Père Jean-Christian Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


"Qui donc est le plus grand dans le royaume des cieux ?"


Alors que Jésus était avec ses disciples, nous dit l’Évangile d’aujourd’hui, "il appela un enfant, le plaça au milieu d'eux et leur dit : 'En vérité, je vous le dis, si vous ne changez pas de façon à devenir comme les petits enfants, vous n'entrerez point dans le royaume des cieux' (v. 2-4). Lorsque Jésus parle de devenir comme des enfants, il ne parle pas naïvement, ni simplement au figuré, mais il révèle une réalité profonde qui aide l'homme à pénétrer son propre mystère, qui lui fait prendre conscience de l'importance des valeurs que chaque être humain porte au monde avec lui et qui s'expriment spontanément pendant l’enfance. La perte de la simplicité, de la sincérité, de l'amour candide, de la capacité à s'étonner face à la grandeur ou à la beauté des choses, de la confiance et de tant d'autres valeurs propres à l'enfance, ne sont pas synonymes d’une plus grande maturité, mais plutôt d’une limitation à laquelle il faudrait remédier.

Lorsque Jésus parle de l'amour de Dieu le Père pour les enfants et pour ceux qui se font enfants, Il prévient: "Prenez garde de mépriser aucun de ces petits, car je vous le dis : leurs anges dans les cieux voient sans cesse la face de mon Père qui est dans les cieux." (v. 10) "Sur la base de ce texte et d'autres textes inspirés, comme le rappelait mgr Echevarria, l'Église enseigne que "de l'enfance au trépas, la vie humaine est entourée de leur garde et de leur intercession ».[1] Et elle fait sienne une affirmation fréquente dans les écrits des Pères de l'Église : « Chaque fidèle a à ses côtés un ange comme protecteur et pasteur pour conduire sa vie. »[2] Parmi les êtres spirituels, les anges gardiens ont été placés par Dieu aux côtés de chaque homme et de chaque femme. Ils sont nos proches amis et nos alliés dans la lutte qui nous oppose – c’est l’Écriture qui le dit - aux embûches du diable. »[3] C'est pourquoi saint Josémaria recommande : « Recours à ton ange gardien à l’heure de l’épreuve ; il te protégera contre le démon et te soufflera de saintes inspirations. » [4]

Un jour comme aujourd'hui, le 2 octobre 1928, jour des Anges Gardiens, l'Opus Dei est né. Dieu a voulu déposer dans le cœur bien disposé de saint Josémaria le désir divin de transmettre à chacun l ‘appel universel à rechercher la sainteté dans sa vie ordinaire, en sanctifiant les réalités professionnelles et familiales de la vie quotidienne.

Chaque année, à cette date, son cœur s'élevait en action de grâce vers notre Seigneur avec une simplicité d’enfant, et il s’adressait à son ange gardien pour qu’il l’aide à aimer Dieu en toute intimité, de tout son esprit et de tout son cœur. "Ce matin, écrit-il trois ans plus tard, le 2 octobre 1931, j’ai engagé un tête à tête avec mon Ange. Je lui ai fait des compliments et lui ai demandé de m'apprendre à aimer Jésus, au moins, au moins, comme lui, il l'aime"[5]. Et sa prière a suivi son cours profond et serein : "Que de choses enfantines ai-je dites à mon Seigneur ! Avec la confiance d'un enfant qui parle au Grand Ami, dont il est certain de l'amour : "Que je ne vive que pour ton Œuvre", lui ai-je demandé, que je ne vive que pour ta Gloire, que je ne vive que pour ton Amour [...]. Je me suis souvenu et j'ai reconnu franchement que je fais tout de travers : cela ne peut pas t’étonner, mon Jésus : il m'est impossible de faire quelque chose de bien. Toi, aide-moi, fais-le pour moi et tu verras comme ça marchera bien. Alors, hardiment et sans m’écarter de la vérité, je Te dis : imprègne-moi, enivre-moi de Ton Esprit et ainsi je ferai Ta volonté. Je veux la faire. Si je ne la fais pas, c'est... que Tu ne m'aides pas. Et j’ai éprouvé des sentiments d'amour pour ma Mère et ma Dame, et je me sens maintenant très enfant de Dieu mon Père. »[6]


[1] Catéchisme de l'Église catholique, 336.
[2] Saint Basile, Adversus Eunomium 3, 1 (PG 29, 656B).
[3] Javier Echevarría, Lettre 1er octobre 2010
[4]Saint Josémaria, Chemin, 567.
[5] Saint Josémaria, Notes intimes, fascicule 4, 307, 2-X-1931
[6] Ibid.



OPUS DEI
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Autre commentaire de ce jour.


Petit et grand à la fois

Il est question d’un plaidoyer contre l’exclusion et pour la dignité. Tu peux être en bonne santé, tu peux être le meilleur sportif, tu peux avoir une santé de fer, mais si tu n’as pas de dignité, tu ne vaux rien[1]. Ce sont les mots du pape rencontrant des membres de l’association Lazare que accueillent chez eux comme colocs, de gens sans papiers, sans résidence.

L’appel de Jésus contre l’exclusion des enfants est une attitude nouvelle, sa loi nouvelle, celle qui redonne de la dignité à une époque où ils étaient peu considérés. On imagine mal, à vingt siècles de distance, le courage qu’il a fallu à Jésus pour laisser les enfants venir à lui. Son geste affirme que le royaume est déjà là. Jésus opère un retournement de regard, pose un geste de révolution radicale. Il déclare que la dignité n’est pas attachée à un statut social, qu’elle ne se trouve pas dans ce que nous faisons, dans les vêtements que nous portons, dans les responsabilités que nous exerçons. Elle est intrinsèque et indélébile à notre être et ne dépend d’aucun facteur extérieur.

Parmi les lois les plus anciennes de l’humanité, on y lit dans les lois du Manu (tradition hindoue) que les enfants, les vieillards, les pauvres et les malades doivent être considérés comme les seigneurs de l’atmosphère. Toute personne possède une dignité indélébile, écrit la Charte universelle des droits de l’homme, inspirée par l’Évangile. Si l'humain envers les humains venait à manquer, nous tomberions dans l'abîme de l'inhumain ou du déshumain (Maurice Bellet). Toute personne existe comme une fin en elle-même, et non pas simplement comme un moyen dont on pourrait user à son gré (Emmanuel Kant).    

C’est au nom de la dignité qu’est né le mouvement Black Lives Matter, suite au décès de Georges Flord. C’est au nom de la dignité qu’une femme, Rosa Parks, refuse de laisser sa place dans un autocar. C’est au nom de la dignité qu’une femme, Marie Labrecque, récemment décédée centenaire, initiatrice de l’école Rosalie-Jetté qui accueille des adolescentes enceintes ou des mères célibataires, a consacré sa vie à redonner leur dignité aux prostituées d’ici. C’est au nom de la dignité que Jésus déclare : laissez venir à moi les enfants (Cf. Lc 18,16 ; Mc 10,14). Si vous ne redevenez pas comme des petits enfants, vous n’entrerez pas dans le Royaume des cieux (Mt 18, 3).

Jésus renverse les règles qui gèrent les rapports entre humains. La dignité est le nouvel habit social qu’inaugure Jésus. Jésus passe sa vie à sortir de l’inhumanité les victimes de toutes sortes de déshumanisation, les enfants, les malades, handicapés, les sans-logis, les exclus, les étrangers, les prostituées, etc. Il pose sur chacun le regard que son intimité avec le Père lui fait découvrir. Un regard divin.

Pour Jésus, la loi régulatrice de nos relations entre nous se trouve dans ce mot tellement usé qu’il ne fait plus sens, l’amour mutuel. Cette loi nous sauve d’un abîme inhumain. L’inhumain est tout ce qui brise nos relations aux autres. Tout ce qui déshumanise l’autre. La dignité est un bien commun universel.

En appelant les enfants vers lui, Jésus vit avec une intensité d’exception (Musset Jacques) ce qu’est être au service de son Père (Cf. Lc 4, 49). Son geste est un indice de son intimité avec Lui. Il atteste que l’essentiel de sa vie est de montrer le Père. Le royaume selon Jésus, est tout autre chose que l’exclusion. Nous n’en finirons jamais d’apprendre à nous donner ce regard humain, autre manière d’affirmer qu’il est divin.

 Il ne s’agit pas seulement des enfants. Il s’agit de n’exclure personne. Il s’agit de mettre les derniers à la première place. Il s’agit de notre humanité. Il s’agit d’édifier un monde plus fraternel pour réduire à néant la mondialisation de l’indifférence. Que nos anges gardiens nous accompagnent sur cette route de regarder l'autre avec dignité. AMEN.



Abbé Gérard Chaput. Valleyfield.
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Prière de consécration à mon saint ange gardien

« Saint ange gardien, vous que Dieu m'a donné pour être mon protecteur et mon guide dès le début de mon existence,
Ici, en présence de Dieu mon seigneur et maître, de Marie, ma céleste mère, de tous les anges et des saints, moi, pauvre pécheur, je me consacre aujourd'hui à vous ; je vous supplie de me prendre par la main et de ne plus me lâcher.
Par cette main devenue la vôtre, je promets fidélité et obéissance constantes à Dieu et à la sainte Église ;
je promets de vénérer toujours Marie, comme ma souveraine, ma reine et ma mère et d'imiter sa vie ; je promets aussi de toujours vous vénérer, vous, mon saint protecteur, et de propager selon mes moyens la dévotion aux saints anges, afin d'obtenir les secours de votre protection, qui sont spécialement promis en ces temps-ci où des combats spirituels se livrent pour ou contre le Royaume de Dieu.
Obtenez-moi, je vous en prie, saint ange de Dieu, que l'amour parfait me consume, et qu'une foi à toute épreuve me garde de tout faux pas.
Par votre main puissante, écartez de moi les assauts de l'enfer.
Je vous demande par l'humilité de Marie, de nous libérer de tous les dangers, afin que, sous votre égide, je parvienne aux portes de la cité céleste. Ainsi soit-il. »










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

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Message par Lumen Jeu 3 Oct 2024 - 13:22

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
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Eucharistie du Jeudi 03 Octobre 2024
Jeudi de la 26ème semaine du Temps Ordinaire.


Saint Gérard de Brogne, Fondateur de
l'Abbaye de Brogne (+ 959).
Saint François de Borgia, Duc de Gandie,
général de la Compagnie de Jésus (+ 1572)
Bienheureux Utton, Fondateur et Abbé du
Monastère de Metten (+ 820)



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Textes de la Messe du Jour

Livre de Job 19, 21-27… Psaume 27(26), 7-8.9abcd.13-14… Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 10, 1-12.:


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Commentaire de ce jour.


Des ouvriers pour la moisson (Lc 10,1-2)


"Priez donc le Maître de la moisson"...

Tous les mots portent dans cette consigne toute simple de Jésus.

"Priez"... C'est la seule directive qu'il nous laisse, la seule solution qu'il nous propose, face au manque d'ouvriers et d'ouvrières pour la moisson de Dieu.

Car c'est Dieu qui prépare, qui appelle et qui envoie; mais il ne peut envoyer que ceux et celles qui auront répondu. Prier pour les vocations, c'est prier pour l'appel, et aussi pour les réponses, pour tous ceux et toutes celles qui ont commencé à répondre, qui luttent et souffrent pour répondre, pour tous ceux que déjà le Verbe de Dieu a fascinés et qui cherchent son visage.

Et nous prions non pas d'une prière résignée, mais d'une prière confiante; non pas battus d'avance, mais certains de la victoire de Jésus. Non pas dans l'impatience, mais dans la joie très douce de rejoindre l'idée de Dieu, le rêve de Dieu, le projet séculaire et universel du salut. Nous prions, non pas en gardant les yeux sur nos misères, notre impuissance et notre indignité, mais en contemplant le cœur de Dieu qui met sa joie à dépasser nos espérances.

Et en priant ainsi patiemment, quotidiennement, ne croyons pas que nous lassons Dieu. C'est nous qui risquons de nous lasser, en imaginant que Dieu n'entend pas, n'écoute pas, ou qu'il y met ... de la mauvaise volonté.

La volonté de Dieu est que nous demandions des bras pour la mission, tout comme nous demandons le pain pour chaque jour. Et Dieu, encore aujourd'hui, en chaque aujourd'hui, met sa joie à répondre, mais toujours à l'heure que Lui a choisie.

"Priez donc" ... Les ouvriers sont peu nombreux, donc priez. Priez parce qu'on manque de bras, parce qu'il y a pénurie.

Mais qui parle ici de manque, de pénurie? - C'est Jésus lui-même, qui choisissait et appelait! Qui se soucie des volontaires que Dieu va appeler? - Jésus lui-même, qui vient d'envoyer devant lui, deux par deux, soixante-douze disciples! Au moment même où il envoie, Jésus constate que les ouvriers sont peu nombreux!

Si donc Jésus Messie, de son vivant sur terre, a perçu le manque, c'est que ce manque de bras durera aussi longtemps que la mission de l'Église. L'Église, son Église, n'a donc pas à s'étonner ni à désespérer devant la pénurie, car la disproportion entre l'immensité du travail et le petit nombre d'hommes disponibles dure depuis le temps de Jésus et durera jusqu'à sa venue en gloire.

Jusqu'à la Parousie l'Église, pour la moisson de Dieu, sera en manque d'ouvriers et d'ouvrières; jusqu'au dernier jour de la mission, l'Église priera en situation de pénurie. Il faut donc nous installer durablement dans la prière, dans l'imploration et dans la confiance; il faut nous préparer à demander à longueur de vie.

Ainsi, la prière pour les vocations ne sera pas seulement un moment ponctuel, un réveil saisonnier, mais une dimension de notre prière en Église, une pente de notre intercession communautaire.

"Priez le Maître de la moisson"

Voilà le formidable optimisme que Jésus lègue à sa communauté! Il ne dit pas: "Priez le Maître des labours", ni même: "le Maître des semailles", mais bien: "le Maître de la moisson". Les ouvriers et ouvrières du Seigneur ont parfois et même souvent l'impression que le monde est à l'abandon, que des secteurs entiers de la mission retournent en friche. En réalité, là où nous voyons des herbes folles, Dieu voit déjà la moisson qui lève. Pour Jésus également, pour Jésus missionnaire en Samarie, "déjà les champs étaient blancs pour la moisson" (Jn 4,35).

Quant à nous, jusqu'au dernier jour de la moisson, de cette moisson déjà sur pied, nous entrons dans la réussite de Dieu, dans son travail d'engrangement, et donc dans sa joie de semeur. Et parce que nous partageons déjà avec lui l'enthousiasme de la récolte, c'est à nous de lui réclamer un supplément de bras, un regain de cœur à l'ouvrage.

"Il les envoya deux par deux, et il leur dit: "Priez"!

Ceux qui sont envoyés sont aussi ceux qui prient pour la relève.

Ceux qui prient sont déjà envoyés; ils sont la preuve vivante que Dieu exauce toujours.



Père Jean-Christian Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


"« Je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. »"


L’on parle beaucoup d’évangélisation ces temps-ci. L’évangile d’aujourd’hui peut certainement nous aider à approfondir cet appel en tant que disciples du Christ. Mais soyons réalistes. Peu d’entre nous se mettront à sillonner villes et villages pendant l’été comme le font les disciples. C’est pourquoi je vous propose d’aborder la question de l’évangélisation sous un autre angle, et qui est aussi au coeur du récit que nous venons d’entendre.

Il s’agit de la consigne de Jésus à ses disciples quand il leur dit : « Je vous envoie comme des agneaux parmi les loups. » Tout d’abord, l’annonce de la foi au Christ est risquée, elle est périlleuse encore aujourd’hui, et elle le sera jusqu’à la fin des temps. Il serait trop long d’en développer le pourquoi, sinon pour dire que l’évangile est porteur d’un message de paix, d’amour et de justice, et que les idéologues, les faux messies, les dictateurs et les violents ne peuvent s’accommoder d’un tel message. C’est pourquoi l’on a crucifié Jésus. Le même sort menace ses disciples, car en suivant le Christ ils s’engagent dans un combat pour le bien et pour la vérité.

Par ailleurs, cette image des agneaux qu’emploie Jésus vient nous rappeler que l’évangélisation n’est pas une entreprise de séduction ou de conquête. Elle est une proposition de vie qui doit être offerte avec le plus de délicatesse et de bienveillance possible. Car, ne l’oublions pas, les disciples sont appelés à imiter leur maître, lui qui est doux et humble de coeur.

Comme lui, les disciples sont appelés à s’en remettre entièrement à Dieu. Remarquez dans le récit d’aujourd’hui qu’ils n’apportent ni argent, ni provisions, ni sandales. Ils acceptent l’hospitalité qu’on veut bien leur offrir. Ils n’imposent rien, n’entrent en conflit avec personne, parce qu’ils sont porteurs de la paix du Christ. Et quand on ne veut pas les entendre, ils reprennent tout bonnement leur chemin, secouant la poussière de leurs pieds, afin de bien signifier que leur « démarche est totalement désintéressée, et que les bénéficiaires du message restent toujours libres de le refuser. » L’évangile de ce dimanche nous interpelle donc quant à la manière dont nous devons partager notre foi avec les autres.

C’est Marc Donzé, le biographe de Maurice Zundel, l’un des grands spirituels du XXesiècle, qui écrivait à son sujet : « Il voudrait pouvoir parler de Dieu, à pas de silence et de respect, au coeur de ce qui importe le plus à l’homme. Il voudrait pouvoir dire sans violence, mais en prenant chaque homme par la main, que Dieu est l’accomplissement de l’homme. »

La foi ne s’impose pas. Elle échappe aux raisonnements logiques qui en donneraient une preuve définitive. On ne peut ni la donner, ni la prêter, ni la transmettre comme un bien qui nous appartiendrait. On peut tout au plus en parler, la proposer et surtout en vivre. C’est-à-dire l’insérer au plus intime de nos journées, de nos faits et gestes, y puiser force et courage, goûter à cette joie secrète de celui ou celle qui accueille en sa vie la présence de Dieu et qui ne peut qu’en éprouver un grand bonheur et beaucoup de gratitude. Pour nous chrétiens et chrétiennes, c’est cela vivre notre foi en Jésus-Christ et c’est pourquoi nous voulons offrir à d’autres cette chance de croire en Dieu.

Nous sommes donc loin ici de définitions abstraites, de doctrines et de choses à retenir. Quand nous abordons la question de la foi, nous parlons avant tout de ce bonheur et de cette espérance qui nous habitent et qui nous font vivre. C’est la joie de croire. Et pour bien saisir ce que veut dire évangéliser, j’emploierais la comparaison suivante. Nous sommes comme des sourciers au pays de la soif, qui auraient découvert une source cachée et intarissable d’eau vive. Annoncer Jésus Christ, c’est tout simplement vouloir faire connaître cette source pour le plus grand bonheur de tous. Aux proches comme aux lointains, à nos enfants, à nos amis, à nos familles. Mais cela n’est pas simple. Nous le savons, car la foi est un don et il appartient à chacun d’accueillir librement ce don.

Pour beaucoup de nos contemporains, Dieu est méconnu, sinon ignoré, et c’est là la plus grande des tragédies pour l’humanité, car elle est alors orpheline et sans direction, vulnérable à toutes les passions, aux idéologies les plus meurtrières, car elle est sans espérance. Jésus, en nous envoyant dans le monde, nous rappelle que nous avons la responsabilité de nos frères et soeurs en humanité. Comme le soulignait le pape Jean-Paul II, «celui qui a vraiment rencontré le Christ ne peut le garder pour lui-même, il doit l’annoncer. »

C’est pourquoi Jésus, lui le Prince de la Paix, nous envoie comme des agneaux et non comme des loups, nous invitant à marcher à pas de patience et de sollicitude avec tous ceux et celles que Dieu met sur notre route, afin qu’ils puissent reconnaître cette réalité fondamentale de l’existence humaine : c’est en Dieu que reposent toutes nos joies, tous nos bonheurs et toutes nos amours, il en est la source et c’est pourquoi nous pouvons dire de Dieu qu’il est véritablement l’accomplissement de l’Homme. Voilà ce que nous annonçons au monde, voilà ce que nous ne pouvons taire, car comment pourrions-nous cacher la joie qui nous habite?



Frère Yves Bériault, o.p. Dominicain
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Autre commentaire de ce jour.


Allez deux par deux.

« Il ne s’agit pas d’avoir la réputation d’être chrétien, il faut l’être. Si je le suis, je pourrai en avoir la réputation et d’être un vrai disciple » Ces mots sont d’Ignace d’Antioche (lecture 10e sem. Lundi) en route vers son martyr.  Pour nous donner non pas la réputation d’être chrétien mais de l’être, il faut que toute notre vie, par toute notre vie, nous soyons des évangélisateurs. Dans l’avion l’amenant au Brésil récemment Benoît XV1 répondait à une question d’un journaliste sur les défis de la mission : « nous devons devenir davantage missionnaire et plus dynamique pour offrir des réponses à la soif de Dieu ».

Mais ce n’est pas facile de « faire connaître avec assurance le mystère du Christ » ce n’est pas facile « d’être (des) ambassadeurs du Jésus (Eph 6, 19) ». Ce n’est pas facile présentement au Québec d’affirmer notre foi. De proposer la foi sans risquer se soulever des rires septiques. Pas facile parce que nous ne sommes pas meilleurs que les autres. Parce que nous aussi avons nos doutes de foi. Pas facile de vivre « en véritables adorateurs de Jésus (JMJ Cologne 2006) » Pas facile de nous montrer croyants dans une société pour qui l’Évangile est loin d’être une bonne Nouvelle. Pas facile parce que la foi en Jésus ne s’invente pas. Il ne s’agit pas de présenter un menu à la carte. « Nous sommes des co-croyants dans le grand Moi de l’Église, dans son Nous vivant (Benoît XV1) ».   Pas facile de transmettre l’intransmissible comme l’exprimait le thème de la  semaine sociale de France en 2006. Au lieu de nous lamenter sur la panne de transmission de la foi, regardons le Christ. Il nous apprend que personne ne peut croire à la place d’un autre. Il nous apprend que la foi en la vie est un chemin de Béatitudes.

Deux par deux, justement parce que ce n’est pas facile. Deux par deux pour montrer que nous vivons entre nous la Bonne Nouvelle.  « Voyez comme ils s’aiment ». Le motif d’orgueil dont parle Paul en conclusion de sa lettre aux Galates ce n’est pas ce qu’il est ou ce qu’il a fait mais c’est ce qu’Un autre, Jésus a fait par lui. Paul a eu foi en Dieu plutôt que dans ses moyens humains. Dans sa personne, il confirme  que ne rien emporter est la seule richesse de l’évangélisateur.

Comment  faire naître Jésus dans les cœurs ? Luc vient de nous suggérer la prière. Pas prier pour les autres. Prier pour que nous ayons l’audace d’éveiller à la foi les membres de nos familles.  Luc suggère aussi un autre moyen : créer des liens. Annoncer Jésus commence d’abord en faisant « la paix entre nous ». Commençons pas écouter les pétillements de foi dans les cœurs, par discerner l’existence de la braise qui réchauffe le fonds des cœurs, là où dort le règne de Dieu. Impossible de connaître l’autre sans qu’il s’ouvre à moi. Quand cette terre là existe, quand il y a une connaissance mutuelle, quand nous pouvons demeurer « dans cette maison »,   dans l’amitié, alors nous pouvons éveiller, proposer la foi.

Luc envisage la possibilité que la beauté de ce message soit refusée parce que le monde est un immense champ de lutte pour la richesse la puissance. Parce trop de souffrances et d’atrocité leur cachent le visage de Dieu. Il ne faut surtout pas en allant deux par deux que nous apparaissions comme une nouvelle espèce de compétiteurs. D’où l’invitation à n’argent, ni rien. Le monde attend notre amitié, un amitié qui leur fasse sentir qu’ils sont aimés de Dieu et sauvés en Jésus-Christ.

A votre contemplation : nous avons mission de semer une bonne nouvelle. Non de la récolter.  Nous avons mission de montrer que nous sommes heureux d’être chrétien. Heureux d’être au service de la foi en dehors de la foi. Mais cela commence qui nous évangélisons nos vies, quand nous savons évangéliser nos profondeurs (Pacot)  «  Si notre témoignage  est souvent médiocre c’est que nous ne réalisons pas que pour être témoin, il faut le même héroïsme que pour être martyr (Madeleine Delbrêl). » « Qui parle sans le vivre risque toujours de le trahir au maximum ce qu’il vit quand il prétend le révéler (Maurice Zundel). » « Il est préférable de rester silencieux et d’être que de parler et de ne pas être (St Ignace d’antioche). » AMEN.



Abbé Gérard Chaput. Valleyfield.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « La foi naît du message qu'on entend ; et ce qu'on entend,
c'est l'annonce de la parole du Christ. La prédication de la parole
de Dieu est donc nécessaire à la vie spirituelle, de même que les
semailles à la vie corporelle » (Saint Laurent de Brindisi)

   « Première forme de la mission, le témoignage de la vie chrétienne
est aussi irremplaçable. Le Christ, dont nous continuons la mission,
est le "témoin" par excellence et le modèle du témoignage chrétien » (Saint Jean Paul II)

   « Le Peuple saint de Dieu participe aussi à la fonction prophétique
du Christ (…) et en approfondit l’intelligence et devient témoin du Christ
au milieu de ce monde » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 785)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Lumen
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Message par Lumen Ven 4 Oct 2024 - 13:34

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Vendredi 04 Octobre 2024
Vendredi de la 26ème semaine du Temps Ordinaire


L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête de Saint François d'Assise,
Fondateur de l'Ordre des Frères Mineurs (o.f.m.) (1181-1226).


Saint Amoun, Fondateur de Nitrie,
à l'ouest du delta du Nil (IVe siècle)
Saint Vladimir de Novgorod, Fondateur de
la somptueuse cathédrale Sainte Sophie
(+ 1050)
Bienheureux François-Xavier Seelos,
Prêtre de la Congrégation du Très Saint
Rédempteur (+ 1867).


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)



Textes de la Messe du Jour

Livre de Job 38,1.12-21.40,3-5... Psaume 139(138),1-3.7-8.9-10.13-14ab... Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 10,13-16.:


*Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe - Page 32 III.2-04-03


Commentaire de ce jour.


Chorazin, Beitsaïda


Chorazin, Beitsaïda, Capharnaüm : trois villes privilégiées par Jésus qui ont vu ses miracles sans se convertir, qui ont profité de sa bonté sans ouvrir leur cœur, et qui n’ont pas su « reconnaître le temps de sa visite » (Lc 19, 44).

À maintes reprises, dans les Évangiles, Jésus revient sur cette idée, et parle d’occasion manquée, d’inertie devant la grâce ou d’aveuglement consenti. Ces différentes formes du refus suscitaient en lui une sorte d’étonnement douloureux. Fils de Dieu envoyé dans le monde, il percevait, dans le mystère de sa personne, quelle offre inouïe Dieu faisait aux hommes, quel amour Dieu leur manifestait, et quelle lumière s’était levée dans leurs ténèbres. Mais les fils de la promesse se détournaient de Celui qui venait l’accomplir. Quel contraste avec la foi toute droite de l’officier romain, avec la gratitude du lépreux samaritain, avec l’audace de la Cananéenne !

Le malheur des trois villes insouciantes et orgueilleuses, c’est aussi, à certaines heures, le malheur de nos communautés, si souvent interpellées par la parole de Jésus, si souvent visitées par sa grâce, et qui ont tant de mal à rester en état de conversion.

Mais à quoi servirait-il de s’appesantir sur les lourdeurs ou l’impuissance de nos communautés ? Nous-mêmes, personnellement, nous prenons conscience que nous laissons parfois sans écho la parole de Jésus et que nous le faisons attendre quand il nous apporte, gratuitement, sa liberté de Fils.

Là est la différence entre nous et les saints. Eux ont couru, comme Zachée, vers l’endroit où Jésus passait. Eux ont présenté à Jésus leur main desséchée. Eux sont restés, paisibles, sur un chemin d’humilité ; et ils ont saisi comme autant de faveurs de Dieu les occasions de s’oublier et de servir gratuitement.

Ils ont compris d’où viendrait le bonheur, et spontanément ils ont tout vendu ; ils ont tout livré de leurs richesses et de leur sécurité pour acheter la perle.



Père Jean-Christian Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


Dieu nous invite à la conversion, ne soyons
pas indifférents à son appel!


Très chers frères et sœurs en Christ, réjouissez-vous avec moi pour le don de ce nouveau jour, aucours duquel nous sommes appelés à entendre une fois de plus l’appel à la conversion que le Seigneur nous lance sans cesse et à nous engager résolument dans la voie du repentir. Alors à toi
qui écoute en ce moment la Parole du Seigneur, je lance cet appel : ne ferme pas ton cœur au Christ,
ne rejette pas sa Parole, mais laisse-toi transformer par elle.

Dans l’Évangile de ce jour, Jésus fait des reproches aux villes de Corazine et de Bethaïde, villes où
avaient eu lieu la plus part de ses miracles, parce qu’elles ne s’étaient pas converties. Ces villes qui
ont eu le plus d’occasions d’entendre Jésus et de voir ses miracles, auraient dû recevoir davantage
les grâces de conversion que Jésus leur offrait. Mais à l’appel de la grâce, elles ont répondu par
l’indifférence ; elles sont restées insensibles.

Le malheur de notre génération réside lui aussi dans l’indifférence et le refus de Dieu. Dieu nous fait
chaque jour don de ses nombreuses grâces; Il réalise sans cesse de nombreux prodiges sous nos
yeux; Il nous envoie sans se lasser ses messagers qui, avec enthousiasme, nous annoncent son
Évangile; mais malgré tout cela nous fermons les yeux sur la vérité de sa présence, nous refusons
de l’accueillir dans notre cœur, nous choisissons de le mettre en dehors de notre vie.

Cette attitude de notre part ne peut que nous attirer le malheur et le désespoir. En effet, les êtres
humains ne sont pas à mesure de vivre sans Dieu. Ni vous ni moi ne sommes complets sans Dieu, et
sans Lui, il nous est impossible de découvrir notre raison d’être. La Bible nous montre que nous
sommes des créatures destinées à vivre dans l’union et la confiance en Dieu. Hors de cette union
nous sommes lamentablement voués à l’échec. C’est donc l’homme lui-même qui attire sur lui le
malheur en résistant sans cesse à la grâce, en persistant dans le péché, en refusant de reconnaitre
sa fragilité et son besoin de toujours recourir à Dieu dans toutes les situations de sa vie.

Les textes de ce jour sont donc une mise en garde pour vous et pour moi. Notre vie est témoin de
plusieurs miracles de Dieu, et Dieu passe par bien de moyens pour nous parler; mais sommes
attentifs aux événements où Dieu nous fait signe et veux nous parler ? Que faisons-nous de la Parole
de Dieu que nous écoutons tous les jours ? Que faisons-nous de la grâce que nous recevons à travers
les sacrements de l’Église ? Que faisons-nous de l’amour que le Christ manifeste à notre endroit
chaque jour ? Nous sommes encore très loin de l’idéal de notre foi. Si non comment expliquer que
des personnes qui lisent régulièrement la Bible, qui viennent à l’Église tous les jours, qui écoutent
tous les jours les homélies des prêtres, se conduisent pourtant comme si elles n’avaient rien appris
ni rien retenu ?

On ne peut se moquer ainsi de Dieu sans conséquences, c’est ce que Jésus veut nous faire
comprendre aujourd’hui. Il nous reste maintenant à savoir ce que nous voulons faire : le recevoir ou
le refuser. Cela dépend de nous.

Je te remercie Seigneur pour le don de ta Parole et pour ta présence dans ma vie. Merci pour ton
amour et ta bonté à mon endroit. Donne-moi la grâce de toujours Te reconnaitre présent et agissant
dans ma vie et que mon cœur soit continuellement tourné vers Toi, mon seul et unique vrai Bien.



Abbé Martial SOH TAKAMTE, Diocèse de Bafoussam, Séminariste
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Autre commentaire de ce jour.


Consignes pour la mission : écouter ou rejetter

Quand je lis cette page de l'Evangile, j'ai une nette impression que Jésus avait anticipé durant sa vie l ' échec de ceux et celles qu ' il enverrait en mission. Jésus prévient ses disciples qu ' ils ne seront pas écoutés. Si ces paroles avaient été annoncé à Tyr, il y a longtemps que ces gens auraient changé de style de vie . A noter que le territoire décrit comme malheureux est celui-là même que Jésus a fréquenté. Capharnaum était la ville-centre de la prédication de Jésus. On la cite 16 fois dans l ' Ev. Matt. précise que Jésus en a fait " sa " ville. (Matt9.1) Il y a fait de nombreux miracles (Lc) . A être trop gâté, on ne sait plus reconnaître. Quand on est " gavé" , on n ' a plus faim d'entendre une parole neuve. François avait bien compris cela en ne voulant rien savoir que le Saint-Evangile.

Le message n'a pas été entendu. Les invités ne se sont pas présentés au noce du Royaume. Jésus sachant, par expérience, que ne pas être écouté engendre frustration, colère, élévation de la voix, prévient ses disciples que ces attitudes toutes humaines qu ' elles soient, ne sont pas acceptables pour l ' exercice de la mission. C'est inutile de crier pour se faire entendre, inutile d'utiliser la violence pour convaincre. Il faut plutôt se faire violence en taisant ses réactions spontanées. Veux-tu que nous ordonnions que le feu tombe du ciel pour les détruire ? Jésus les interpella vivement ajoute Luc (9:56).  

Se convertir à l ' échec comme Jésus. Se convertir à la croix ! Accepter que notre désir de voir Dieu habiter au fonds des coeurs sera toujours inassouvi. Se convertir à l'Infini du désir dans la totale impuissance (Thérèse de Lisieux) . Porter comme elle, la passion de l'évangélisation "depuis la création du monde et d'être là jusqu'à la consommation des siècles" (Ms B,3) Se convertir à la patience de Dieu qui,comme dans la parabole, attend son fils parti au loin. Se convertir à la joie de le voir revenir, après des années de malheur, sans faire toute une histoire à propos de son passé. Quelle spiritualité de l'entrepreneurship il y a la- dedans ? Quelle spiritualité monastique aussi ?

Proclamer comme Jésus la Nouvelle sera toujours d'enthousiasme personnelle, une affaire de coeur. Aimer Jésus et le faire aimer clamait la A patronne des missions " Je demande à Jésus de m ' attirer dans les flammes de son amour "ouvre sur des chemins difficiles. Cela dit aussi l'emprise de Dieu sur le disciple. Jésus a vécu sa passion avant la Passion, avant son"heure" . Ainsi en serait-il pour l'Envoyé qui vit à la dimension du coeur de Jésus. Ce qui anime l'Envoyé, c'est la puissance d'aimer sans limites que Thérèse a vécu à travers les petites choses et non le succès..

Quelle tâche nous avons : "celui qui vous écoute M'écoute; celui qui vous repousse ME repousse". L'envoyé agit "à la manière Jésus " . A quelques heures de la solemnité de François, rappelons-nous l'Envoyé qu'il a été, les rejets qu'il a dü subir, même de sa famille, pour ne "désirer rien d'autre que Jésus ". Rappelons-nous son invitation à se glorifier de porter chaque jour la croix de Jésus-Christ .

A votre contemplation : Que la jubilation de François devant la mission à lui confier de réparer mon Eglise; que la passion de la petite Thérèse à faire aimer Jésus nourrissent notre propre joie d'avoir été appelées et choisies par Dieu pour, à partir de cette vie cloitrée, de devenir ( vita consecrata no 9) des signes véritables du Christ dans le monde. Sachons, dans les mots de Thérèse , "que si l'amour venait a s'éteindre, les Apôtres n'annonceraient plus l'Evangile, les martyrs refuseraient de verser leur sang". Oui vous avez vocation d'Aimer. AMEN



Abbé Gérard Chaput. Valleyfield.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Il est vrai que notre foi n'est point palpable et qu'elle ne dépend point des sens. La foi est un don de Dieu qu'Il infuse dans une âme humble, car elle n’habite pas dans une âme pleine d'orgueil » (Saint François de Sales)

   « Seule la Parole de Dieu, la Parole de Jésus, est à même de nous sauver » (François)

   « La pénitence intérieure est une réorientation radicale de toute la vie, un retour, une conversion vers Dieu de tout notre cœur, une cessation du péché, une aversion du mal, avec une répugnance envers les mauvaises actions que nous avons commises (…) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 1.431)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Sam 5 Oct 2024 - 14:48

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Samedi 05 Octobre 2024
Samedi de la 26ème semaine du Temps Ordinaire.


L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de Sainte Sœur
Marie-Faustine Kowalska, Apôtre de la Miséricorde Divine (1905-1938).


Sainte Fleur (Flore), Religieuse
Hospitalière en Quercy (1300-1347).
Sainte Anne Schäffer, invalide et Mystique
(1882-1925).
Bienheureux Barthélemy Longo, Fondateur
de la congrégation de Notre Dame du
Rosaire (+ 1926)
Bienheureux Alberto Marvelli, laïc italien,
membre de l'Action Catholique (1918-1946).
Vénérable Varghese Payapilly
Fondateur de la congrégation des Soeurs
des Démunis (+ 1929)


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Textes de la Messe du Jour

Livre de Job 42,1-3.5-6.12-17... Psaume 119(118),66.71.75.91.125.130... Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 10,17-24.:


*Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe - Page 32 R-jouissez-vous-dans-le-Seigneur
« Réjouissez-vous parce que vos noms se trouvent inscrits dans les cieux »


Commentaire de ce jour.


Les démons eux-mêmes nous sont soumis !


C’est le retour de la première mission, et l’enthousiasme des premières réussites. Les disciples viennent d’expérimenter non seulement la force de l’Évangile pour le salut de tout croyant, mais le pouvoir du Nom de Jésus, c’est-à-dire de sa personne et de sa puissance, sur les forces hostiles au Règne de Dieu.

Et les disciples, tout joyeux, s’étonnent qu’un tel pouvoir soit passé par eux. Jésus alors replace leur succès dans le cadre de sa propre victoire : puisque son triomphe sur l’Adversaire est inauguré, puisque les énergies du Règne de Dieu sont déjà à l’œuvre dans le monde, il est normal que les démons soient soumis à ses envoyés.

Et le Seigneur de rassurer ses disciples de tous les temps : « Voici que je vous ai donné le pouvoir contre toute la puissance de l’Ennemi. Rien ne pourra vous nuire ».

C’est donc encore une leçon d’optimisme et de confiance que Jésus veut inculquer à ceux qui portent son témoignage : l’apostolat chrétien, jusqu’à la fin du temps de l’Église, se déploiera sur un fond de victoire, et si nous croyons à la puissance du Christ qui nous sauve, jamais nous ne devrons nous étonner de ce qu’il réalisera en nous et par nous, dans notre pauvreté et malgré notre pauvreté.

Mais Jésus prend bien soin de purifier les joies que nous trouvons à le servir : « Ne vous réjouissez pas que les esprits vous soient soumis ». Il ne peut donc être question de nous approprier les succès de la mission. Si le Christ nous a confié « la diaconie de la réconciliation » (2 Co 5, 18) et s’il veut faire de nous les messagers de son projet sur le monde, la force qui sauve vient de lui et de lui seul.

Nul témoin du Christ ne peut ressaisir à son bénéfice les victoires que remporte l’amour de Dieu. Nulle communauté ne peut faire acte de propriétaire sur ce que Dieu, à travers elle, donne à l’Église : « Ce n’est pas nous que nous prêchons, dit Paul (2 Co 4, 5), mais le Christ Jésus, le Seigneur ; nous ne sommes, nous, que [vos] serviteurs, pour l’amour de Jésus. [. .] Nous sommes en ambassade pour le Christ (2 Co 5, 20), nous qui avons été choisis pour être de simples « intendants des mystères du Christ ».

Et c’est ce choix irrévocable de Dieu qui doit faire notre joie : « Réjouissez-vous de ce que vos noms sont inscrits dans les cieux », sur ce livre de vie que chante le psalmiste : « Mes actions, tes yeux les voyaient ; toutes elles étaient sur ton livre » (Ps 139, 16 ; cf. 69, 29), ce livre qui garde, en vue du salut (Dn 12, 1), les noms de tous ceux qui auront lutté pour l’Évangile (Ph 4, 3) et que le Christ aura associé à sa victoire :

« Le vainqueur sera revêtu de blanc, et son nom, je ne l’effacerai pas du livre de vie, mais j’en répondrai en présence de mon Père » (Ap 3, 5).

Dès lors, qu’importent le succès visible, tangible, mesurable, de notre témoignage ou l’échec apparent de nos vies ; la base inattaquable de notre espérance, c’est que nous existons dans le souvenir de Dieu.



Père Jean-Christian Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


« Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que
tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits.


« Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez, heureuses les oreilles qui entendent ce que vous entendez » (Lc 10, 23). Heureux sommes-nous ce soir de voir ce que nous voyons et d’entendre ce que nous entendons. La foi chrétienne qui construit le Corps du Christ en son Église est pour nous une source de joie inépuisable. Vous qui avez vu à l’instant le corps des diacres accompagner en procession le Livre de la Parole de Dieu, vous avez déjà compris une part importante de leur ministère, qui est d’annoncer la bonne nouvelle de l’Évangile de toutes sortes de façons, par leur vie d’abord, par leur parole ensuite, dans la liturgie enfin. Si nous voulons entrer plus profondément dans cette joie de l’Église, nous devons suivre le chemin que Jésus nous indique dans cet évangile que nous venons d’entendre. Il ne s’agit pas d’abord de nous réjouir de ce que nous devenons capables de faire par la force de l’Esprit de Dieu, comme si notre joie était de réussir de bonnes opérations grâce à un surcroit de force qui nous viendrait du Seigneur lui-même. Certes, les soixante-douze n’étaient pas peu fiers d’avoir réussis à dominer quelques esprits mauvais. Il est humain que nous aussi, nous nous réjouissions de temps en temps quand nous réussissons quelque chose dans notre travail pastoral. Mais là n’est pas le premier motif de notre joie. Car ce pouvoir que le Christ donne à son Eglise de dominer les esprits mauvais n’est pas la première cause de sa propre prière et de sa propre jubilation par lesquelles il rend grâce à Dieu. Ce passage est un des rares endroits de l’Évangile, avec le chapitre 17 de l’évangile de saint Jean, où nous avons accès à une parole de Jésus en direction de son Père. Nous nous demandons ce qu’il pouvait lui dire dans sa prière. L’Évangile nous dit qu’il passait des nuits à prier. Nous sommes alors curieux de savoir ce que pouvait être ce tête-à-tête entre le Père et le Fils, comme les apôtres qui lui demandent à un certain moment : « Seigneur apprend-nous à prier ». Et voilà que l’Évangile nous donne accès à cette prière. Jésus exulte de joie dans l’Esprit Saint, et il dit : « Je te bénis Père ». Il le bénit de ce qu’il a révélé les mystères de son amour et de sa miséricorde à l’humanité. Comme saint Paul le dira dans l’épître aux romains : « Ce qui était caché depuis le commencement du monde est devenu manifeste » (Rm 16, 25). Dieu nous a fait connaître qui il est, et par voie de conséquence qui nous sommes et que nous vivons avec lui et en relation avec lui. Voici la première source de joie du Christ dans sa prière : « Béni sois-tu Père ». Cette révélation, Dieu l’offre de préférence aux pauvres et aux petits. Non qu’il voulût brimer les savants et les sages, mais pour que ne subsiste pas le moindre doute sur l’origine de cette grâce. Dieu ne veut pas cacher la vérité aux plus malins - c’est d’ailleurs très difficile -, mais il désire montrer que cette vérité n’est pas le fruit de notre industrie, que c’est un don qu’il nous fait. Connaître qui est le Fils et qui est le Père n’est pas le produit de nos réflexions philosophiques ou théologiques. C’est une révélation de Dieu qui se fait connaître lui-même. C’est ce que Jésus dira à Pierre au moment de la confession de foi de Césarée, « Ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela mais mon Père qui est dans les cieux » (Mt 16, 17). Voilà le cœur de la prière du Christ : je te bénis Père parce que tu as manifesté toi-même qui tu es aux hommes et que tu t’es fait connaître aux plus pauvres et aux plus petits.


Cette prière de bénédiction doit devenir la nôtre. Nous devons apprendre nous aussi à rendre grâce à Dieu non pas de ce que nous pouvons faire ici ou là, qui est toujours très utile mais qui s’efface aussi vite que la pluie traverse la terre et que le vent souffle les traces dans le sable. Même si vous vivez cent quarante ans comme Job, et que vous voyez les enfants de vos enfants jusqu’à la quatrième génération, il ne restera finalement pas grand-chose de vos œuvres ! Ce n’est pas de cela que nous nous réjouissons. Ce qui nous rend heureux c’est que Dieu s’est donné à connaître, qu’il se sert de nous, nous appelle et nous envoie pour être témoin de cette révélation. Pour qu’il soit clair que ce ne sont ni les philosophes, ni les savants, ni les grands esprits qui en garantissent l’authenticité, la mission de transmettre cette révélation est confiée à un ministère, le ministère apostolique, auxquels sont associés les prêtres et les diacres. La Parole qui est reçue de la part de Dieu est garantie par un ministère établi et consacré par l’Esprit de Dieu lui-même. Voilà ce qui procure sa joie à l’Église ! Une des premières composantes de votre ministère sera d’être le garant que les fruits produits par l’action de l’Église ne sont pas simplement des réussites humaines conséquences de nos œuvres, mais sont vraiment les fruits de la grâce.

Ce ministère, auquel Dieu vous associe par l’imposition de mes mains, est une source de vie, de joie, de paix et de bonheur pour chacun d’entre vous. A mesure que vous avez progressé vers l’ordination, vous avez accueilli plus profondément la certitude que ce n’était pas votre choix seul, ni même le choix des personnes qui vous avez sollicité ou qui vous avez encouragé à avancer, mais qu’il s’agissait du choix que Dieu a fait de vous. Et c’est pour cela que vous avez pu avancer dans la paix et que peu à peu, à travers votre vie habituelle, dans votre famille, avec vos proches, vos amis, les gens auprès de qui vous travaillez, votre communauté chrétienne, vous avez découvert que cette orientation de votre vie était pour vous une source de bonheur et de paix, et non pas un sujet d’agitation, de division intérieure, de conflit permanent et d’impossibilité à gérer sa vie. Cette ordination est source de joie et de grâce pour vous, pour vos familles, pour votre entourage professionnel, pour le quartier dans lequel vous vivez. Oui, Dieu se manifeste aujourd’hui à travers vous et il vous constitue pour servir le Peuple de Dieu tout entier et l’encourager, le soutenir, le mettre en état de mission. Je ne vous ordonne pas pour que vous soyez au service des caprices des uns ou des autres. Le Christ n’est pas serviteur pour satisfaire les consommateurs, mais bien pour appeler à rendre témoignage à la puissance de Dieu. Vous êtes serviteurs de l’Église non pas pour rendre la vie plus simple à tout le monde, mais pour être avec les prêtres qui vous entourent et les laïcs qui exercent des responsabilités, des stimulants, des agitateurs, des provocateurs pour la mission. Cette mission est d’abord tournée, comme le Christ nous le dit dans l’Évangile, vers les pauvres et les petits. Non seulement ils sont les premiers destinataires de la Bonne Nouvelle, mais ils en sont les premiers témoins. C’est là le deuxième versant de votre ministère : l’attestation de la révélation que vous êtes appelés à produire à travers l’annonce de l’Évangile se manifeste dans le service des pauvres et des plus délaissés qui est prioritaire pour vous et pour l’Église.

Frères et sœurs, tous ensembles nous nous associons à cette joie qui saisit notre Église au moment où se manifeste en elle la révélation du Père et du Fils, au moment où la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres, au moment où notre pauvreté devient le vecteur de la Bonne Nouvelle, au moment où l’Esprit Saint fait de nous des serviteurs de la charité. Amen.



Homélie du Cardinal André Vingt-Trois
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Autre commentaire de ce jour.


Marche synodale.

Retourner vers Jésus après une mission, n’est-ce pas ce que nous vivons à l’heure du synode. Des pasteurs, des religieux, et des non ordonnés se retrouvent ensemble pour se raconter ce qu’ils vivent. Ils mettent en commun leurs attentes, leur compréhension, leur vision dans un esprit d’ouverture et d’écoute. Ils vivront la charte de la charité.  

Un jour, Thomas a demandé à Jésus, montre-nous le chemin. Nous nous demandons comment connaître le chemin à emprunter à l’heure où des routes fréquentées depuis longtemps sont devenues impraticables, glissantes à cause de la boue accumulée, d’infidélités dévoilées au grand jour ou d’autres devenus trop dangereuses pour les prendre. Il faut entendre à nouveau la réponse de Jésus à Thomas, le chemin, c’est moi. Le chemin est une personne. Une personne de communion.

Vous le savez ici d’expérience, se rencontrer, se rassembler, se réunir pour partager ce que l’on pense, ce que l’on vit, ce que l’on expérimente, s’écouter mutuellement, n’est jamais facile. Marcher ensemble, décider ensemble, prier ensemble, agir ensemble, et cela au milieu du monde (Alain Faubert, nouvel évêque), vivre comme Jésus, montrer Jésus, faire expérimenter Jésus, passe par l’exigence d’une vie synodale ; d’une vie à se porter attention les uns les autres pour nous stimuler dans la charité et les œuvres qui bonnes (Hb 10,24). Comment   affirmer écouter Dieu si nous ne nous écoutons pas, si nous n’avons jamais du temps pour les autres ?

La seule fois où Jésus a laissé un disciple partir seul, c'est Judas. Il envoie 2x2, 72 dit Luc, non pas seulement pour parler de lui, mais pour transmettre l’expérience que nous avons aujourd’hui de lui, non seulement celle du passé. Jésus envoie répandre une vie en mode de communion. En mode humanitaire tellement parfaite qu’elle deviendra trinitaire.

Père, je te glorifie pour la manière de vivre, de marcher ensemble, sur la route. C’est la perfection demandée au disciple qui n’est pas au-dessus du maître (Lc 6, 40). Croire qu’on peut faire mieux que Jésus, c’est folie. Il ne s’agit pas de mieux réussir que lui. Je vous donne un commandement nouveau…  Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres. À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples (Jn. 13,34-35).

Au retour de ses disciples de mission, ce qui réjouit Jésus, ce n’est pas de les voir raconter qu’ils ont écrasé serpents et scorpions, mais qu’ils ont compris que Jésus n’a pas d’autre plan, d’autre chemin pour l’annoncer que de vivre ensemble. François d’Assise précise dans sa règle : ne pas se disputer entre nous et avec les autres.

Cela exige la mort à nos propres idées. Passer du « je » au « nous » n’est pas spontané. Le synode exigera de nous convertir jusqu’à avoir un seul cœur et une seule âme (Ac 4,32) et précise la règle de saint Augustin comme des amants de la Beauté spirituelle. Une Église alourdie par les structures, la bureaucratie et le formalisme aura du mal à marcher sans l’amour qui construit (homélie Singapour sept.2024).

Dans la joie de l’Évangile (120), le pape écrit que la tentation est toujours présente de séparer quelques acteurs qualifiés qui font avancer l'action pastorale, tandis que le reste des fidèles ne serait qu'un récepteur passif. Ce temps synodal est un appel à travailler ensemble, en harmonie, avec un sens des responsabilités et dans un esprit de fraternité et d'inclusion[1].

Je termine par ces mots de Robert Lebel Je voudrais qu’en vous voyant vivre, étonnés, les gens puissent dire : voyez comme ils s’aiment, voyez leur bonheur.



[1] Voyage apostolique à Singapour : Rencontre avec les autorités, la société civile et le corps diplomatique au théâtre du Centre culturel de l'Université nationale de Singapour (12 septembre 2024) | François (vatican.va)


Abbé Gérard Chaput. Valleyfield.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Ce que réclame le cœur du petit enfant, ce ne sont ni richesses ni gloire ; ce qu’il demande c’est de l’amour. Je ne peux faire qu’une chose : t’aimer, oh Jésus ! » (Sainte Thérèse de Lisieux)

   « A qui le Fils veut-il le révéler ? La volonté du Fils n’est pas arbitraire. Le Fils veut impliquer dans sa connaissance de Fils tous ceux auxquels le Père veut qu’ils participent de Lui. Mais, qui le Père attire-t-il ? Ni les sages ni les connaisseurs, mais les gens simples » (Benoît XVI)

   « (…) Toute la prière de Jésus est dans cette adhésion aimante de son cœur d’homme au "mystère de la volonté" du Père » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 2.603)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Lumen
Lumen

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Message par Lumen Hier à 14:12

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Dimanche 06 Octobre 2024
Vingt-septième Dimanche du Temps Ordinaire, Année B.



L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de Saint Bruno,
Fondateur de l'Ordre des Chartreux (1030-1101).


Sainte Foy de Conques, vierge et Martyre (IIIe s.).
Sainte Marie-Françoise des Cinq-Plaies
(Anne-Marie Gallo), Tertiaire Franciscaine (1715-1791).
Bienheureuse Marie-Rose Durocher, Fondatrice
des Sœurs des Saints Noms de Jésus et de
Marie (1811 - 1849).
Bienheureux Isidore de Saint-Joseph, Religieux
Passioniste (1881-1916).


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)



Textes de la messe du jour

Livre de la Genèse 2,18-24… Psaume 128(127),1-2.3.4-5.6… Lettre aux Hébreux 2,9-11… Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 10,2-16.:


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Commentaire de ce jour.


« Ce que Dieu a uni »


Aujourd’hui, Jésus nous adresse une parole claire et nette. Cette clarté et cette netteté peuvent d’ailleurs dans le contexte actuel nous mettre mal à l’aise. En effet, il est délicat actuellement d’affirmer, de manière aussi tranchée que le fait l’évangile, « que celui qui a renvoyé sa femme pour en épouser une autre est coupable d’adultère envers elle. Et si une femme a renvoyé son mari et en épouse un autre, elle est coupable d’adultère ». Tous, nous connaissons des couples qui se sont séparés, qui ont divorcé, nous connaissons les blessures et les douleurs que portent ces personnes et aussi leurs enfants. Conscient de ces douleurs, il nous est difficile de les accentuer en les condamnant comme adultères. Nous préférerons de beaucoup pouvoir soulager ces personnes et à les aider dans la mesure du possible.

Cependant, le texte de l’évangile de ce jour vient nous rappeler l’exigence évangélique de l’unité et de la fidélité des couples chrétiens. Comment pouvons-nous être à la fois fidèles à la parole de Jésus et accueillant envers les personnes qui ont vécu un échec dans leur relation conjugale ? D’une part, cette parole de Jésus doit venir interpeller tous ceux qui se préparent au mariage pour vérifier si c’est bien dans cette voie de l’unité et de la fidélité qu’ils veulent s’engager. D’autre part, pour ceux qui sont déjà engagés dans les liens du mariage, cette parole les invite à trouver les solutions justes pour réussir leur relation conjugale en s’interrogeant sur la manière dont se construisent cette unité et cette fidélité.

Pour accueillir cette parole comme une lumière et comme un point de repère pour mener votre vie conjugale et familiale, il faut en entendre toute la force spirituelle. En effet, Jésus, en reprenant le texte de la genèse, ne veut pas d’abord souligner l’obligation morale qu’ont les époux de demeurer ensemble toute leur vie, mais, en disant que l’homme et la femme ne font plus qu’un, Jésus souligne la dimension spirituelle du couple. Ce petit mot « un » a un sens bien particulier car, dans la Bible, on n’utilise pas un terme de manière irréfléchi, sans avoir à l’esprit les occurrences de ce mot dans d’autres passages. Or ce petit mot de « un » est utilisé dans un texte fondamental de l’Ancien Testament, au livre du Deutéronome (6,4) : « Écoute Israël, le Seigneur, notre Dieu, est un ». En disant au livre de la Genèse que l’homme et la femme qui s’unissent dans le mariage ne font plus qu’un, la révélation biblique ne veut pas dire d’abord que l’homme et la femme, dans le mariage, devront être bien d’accord entre eux sur tout. Mais, le texte biblique révèle avant tout que l’homme et la femme, engagés dans le mariage, sont image de Dieu et que le Seigneur est celui qui les unit.

C’est ainsi que l’Eglise présente le sacrement de mariage aux futurs époux. En leur demandant de s’engager librement sur les valeurs d’unité, de fidélité et de fécondité, l’Eglise demande aux fiancés de s’engager à transformer leur amour humain dans l’amour de Dieu. En s’engageant dans un amour unique et fécond, il s’engage à transformer l’amour qu’ils ressentent l’un pour l’autre dans l’amour même de Dieu qui seul est véritablement unique, fidèle et fécond. C’est donc au sens fort qu’il faut comprendre cette phrase « ce que Dieu a uni ». Car l’amour humain qui s’est engagé sur cette voie de l’unité, de la fidélité et de la fécondité n’est pas seul dans cet engagement. L’amour humain engagé dans le mariage est saisi par l’amour même de Dieu qui d’une certaine manière veut le prendre en charge et le mener à son accomplissement. Et d’ailleurs, sans cette présence de Dieu à nos côtés pourrions-nous réussir notre engagement à aimer pour toujours une même personne ? Notre capacité à aimer est limitée si nous sommes laissés à nous-mêmes. La fidélité conjugale est presque une gageure humainement, car elle demande un véritable dépassement de soi qui est quelquefois héroïque. C’est pourquoi la présence et l’aide de notre Dieu-Trinité, qui est communion d’amour, est l’appui nécessaire pour mener à bien notre engagement.

L’Esprit du Seigneur, présent en nous, peut transformer notre amour, qui est limité, dans l’amour immense de Dieu. C’est pourquoi l’Eglise croit à la possibilité de l’amour conjugal unique, fidèle, et fécond à l’image même de Dieu. Car l’Esprit Saint uni à notre esprit peut nous permettre d’aller infiniment au-delà de ce que nous pouvons concevoir de l’amour. Peu à peu notre amour humain est conduit et transformé pour participer à l’amour même du Père pour le Fils, et nous devenons ainsi participants de l’amour de Dieu. Nous découvrons alors qu’un mystère nous habite, qu’il y a en chacun de nous quelque chose de plus grand que nous. Quand les époux échangent entre eux, quand ils se pardonnent, même quand ils se donnent l’un à l’autre charnellement, leur amour n’est plus simplement le leur, il est l’œuvre de Dieu, et participation à l’amour de Dieu. Car en Jésus-Christ, Dieu nous a adressé une parole, il nous a pardonné, il s’est donné à nous comme l’époux de l’humanité. Il y a une véritable similitude entre la vie de Jésus telle que nous la livrent les Évangiles, et votre manière de pratiquer l’amour conjugal. Jésus nous apprend à dialoguer, à pardonner, à donner sa vie et à porter du fruit. C’est pourquoi le couple est sacrement de l’amour trinitaire et image de l’amour du Christ pour l’Eglise, c’est-à-dire de l’humanité sauvée.

En comprenant ainsi le sacrement du mariage, nous voyons que la parole biblique est une invitation pour les couples chrétiens à prendre conscience du mystère qu’ils sont eux-mêmes. Ils sont image de l’amour trinitaire et image de l’amour du Christ pour les hommes. La grandeur de cette vocation est de manifester aux yeux du monde cet amour de Dieu qui est capable de transformer notre amour humain en un amour divin, fort, unique et fécond. De plus, nous sommes invités à la confiance quant à la réussite de votre vie familiale, car elle n’est pas simplement le résultat de votre bonne volonté. C’est bien l’amour de Dieu qui vous unit, et ce que Dieu a uni, même vos manques d’amour, vos infidélités, ne peuvent porter atteinte à ce fondement, à ce rocher sur lequel vous êtes bâtis. Enfin, la révélation biblique nous permet aussi de comprendre pourquoi Jésus nous parle avec autant de clarté et de netteté, cars les échecs conjugaux sont aussi des échecs pour Dieu lui-même. Dès le début de la création, comme fondement et comme couronnement de la création, le Seigneur a voulu que le couple soit son image sur terre. En portant atteinte à l’unité du couple, les séparations portent atteinte à l’image de Dieu tel qu’il voudrait se faire connaître aux hommes. Il ne peut donc pas rester indifférent ni impassible face à ces échecs. Le Seigneur nous rappelle aujourd’hui que face aux difficultés de la vie conjugale, la réponse essentielle est l’ouverture de la famille à la présence de l’amour trinitaire comme source et sommet de l’amour conjugal.



Frère Antoine-Marie, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Donc, ce que
Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas !


Jésus enseigne. Des pharisiens se sont mêlés à la foule. Brusquement ils interrompent le Maître, et « pour le mettre à l’épreuve » lui posent une question. Leur demande surprend car tout Juif pieux de l’époque aurait pu donner la réponse. Jésus les renvoie d’ailleurs à la Loi de Moïse qu’ils énoncent sans hésitation ; mais c’est la position de Jésus sur ce sujet délicat qu’ils désirent entendre : « Moïse a certes permis de renvoyer sa femme à condition d’établir un acte de répudiation, mais toi que dis-tu ? »

L’enseignement de Notre-Seigneur qu’ils viennent d’interrompre inopinément, portait probablement sur la famille, l’importance de la fidélité de l’amour conjugal et le respect dû à la femme. Les foules étaient touchées par l’autorité de sa parole qui ouvrait de nouveaux horizons.
Aussi, pour casser son ascendant sur l’auditoire, les pharisiens cherchent-ils, par leur pseudo-question, à mettre Jésus en opposition à la Loi. Le piège est clair : si Jésus récuse la répudiation, il se prétend supérieur à Moïse ; s’il l’accepte, la preuve est faite qu’il n’est qu’un beau parleur qui, malgré les apparences, n’enseigne rien de neuf.

Notre Seigneur déjoue leur stratagème en remontant en amont de Moïse jusqu’à la Genèse, c'est-à-dire jusqu’au dessein originel de Dieu sur l’homme et la femme. Il s’appuie sur ces textes fondateurs pour argumenter en faveur de l’indissolubilité du mariage.


La différence sexuelle, inscrite dans la nature, est un don du Créateur qu’il convient d’interpréter comme un appel à la communion par la donation réciproque des époux. « A cause de cela », c’est-à-dire pour répondre à cet appel, « tous deux ne feront plus qu’un ». Et Jésus insiste : « Ainsi ils ne sont plus deux, mais ils ne font plus qu’un ». Cette unité est l’aboutissement du projet de Dieu sur l’homme et la femme. Projet dans lequel le Très-Haut s’investit - bien plus qu’il réalise lui-même avec les époux et en eux, puisque Jésus ajoute : « Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! ».

La doctrine concernant l’indissolubilité du lien matrimonial est exigeante mais cohérente : le mariage scelle le don réciproque total des personnes, jusque dans leur dimension charnelle. Or ce qui est donné ne peut plus être repris : « La femme ne dispose pas de son corps, mais le mari. Pareillement, le mari ne dispose pas de son corps, mais la femme » (1 Co 7,4). La symétrie et la réciprocité de la donation garantissent qu’aucun des deux époux ne dispose de l’autre au point de pouvoir le rejeter, puisqu’il ne s’appartient plus à lui-même.
Depuis les origines, l’union de l’homme et de la femme constitue l’image la plus parlante de l’Alliance entre Dieu et l’humanité. Aussi tolérer la possibilité d’une rupture entre les époux reviendrait à envisager une possible mise en cause de cet engagement réciproque, ce que Jésus refuse résolument.

La lettre aux Ephésiens nous révèle même que l’archétype des relations entre l’époux et l’épouse n’est rien de moins que l’union indéfectible du Christ et de l’Église : « L'homme quittera son père et sa mère pour s'attacher à sa femme, et les deux ne feront qu'une seule chair : ce mystère est de grande portée ; je veux dire qu'il s'applique au Christ et à l'Église » (Ep 5, 31-32).

Cet enseignement nous invite à convertir résolument notre regard sur la sexualité humaine, afin d’y discerner non pas un simple fruit de l’évolution biologique, mais une grâce et un appel qui viennent d’en-haut. La sexualité est un don au service de la relation d’amour et dès lors de la vie. La différence sexuelle nous révèle que le don réciproque est la caractéristique fondamentale de l’existence personnelle.
Nous sommes hélas loin, de nos jours, de cette approche contemplative qui permet de reconnaître, jusque dans des réalités aussi naturelles que la masculinité et la féminité, une Parole de Dieu qui confirme l’enseignement du Christ, nous invitant au don de nous-mêmes sans retour.

Hélas, l’éthique consensuelle contemporaine récuse l’objectivité de la « loi naturelle » ; au nom de l’autonomie absolue de l’individu, elle refuse d’envisager que le corps puisse nous parler d’un soi-disant dessein de Dieu sur nous. Elle promeut dès lors une conception purement contractuelle du lien matrimonial, fondé sur le principe du libre arbitre de chacun des époux - impliquant dès lors la possibilité du divorce par consentement mutuel.

Pourtant, l’importance sociale de la famille demeure : les sondages révèlent que la majorité des jeunes d’aujourd’hui aspirent à la « réussite familiale ». Mais le nombre croissant de divorces révèle en même temps que le volontarisme ne suffit pas pour fonder une alliance. Si l’union ne dure pas, c’est que le but recherché au sein de ces couples qui se font et se défont, n’est pas le service du bien de l’autre dans la charité, mais l’accomplissement individuel de soi. Or deux individualités peuvent constituer une collectivité, mais pas une communauté, et encore moins une famille. Hélas, combien de temps encore allons-nous nous laisser tromper par le mensonge de l’individualisme, qui nous invite à ne voir en l’autre qu’un moyen au service de notre propre épanouissement ?

L’amour de convoitise - car c’est bien de cela qu’il s’agit - est une caricature de l’Amour authentique, que Benoît XVI dénonce fermement dans sa dernière Lettre encyclique Caritas in veritate : « Dépourvu de Vérité, l’amour bascule dans le sentimentalisme. L’amour devient une coque vide susceptible d’être arbitrairement remplie. C’est le risque mortifère qu’affronte l’amour dans une culture sans vérité. Il est la proie des émotions et de l’opinion contingente des êtres humains ; il devient un terme galvaudé et déformé, jusqu’à signifier son contraire » (n° 3).

Notre réflexion n’est sans doute pas sans rapport avec la seconde partie - quelque peu surprenante - de la péricope évangélique : Jésus passe abruptement d’un discours sur le couple, à l’accueil des enfants, qu’il nous donne comme modèles pour accéder au Royaume. Saint Marc précise que Jésus « se fâcha » en voyant que les disciples écartaient les enfants qui cherchaient à s’approcher de lui.

Leur spontanéité à son égard est en effet le témoignage le plus éloquent de l’attitude à laquelle Notre-Seigneur nous invite : « Laissez les enfants venir à moi. Ne les empêchez pas », mais faites de même : « car le Royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemble. Amen je vous le dis : celui qui n’accueille pas le Royaume de Dieu à la manière d’un enfant, n’y entrera pas ».


Il nous faut retrouver l’humilité de l’enfant qui s’approche en toute simplicité de Jésus, pour recevoir sa bénédiction et jouir de sa proximité. Contrairement à l’individu qui vit dans l’illusion mensongère d’une autonomie absolue, l’enfant se reconnait dépendant et s’ouvre spontanément à la relation avec l’autre, dont il sait qu’il a besoin.

Puissions-nous nous laisser embrasser et bénir par Jésus comme ces enfants à qui il impose les mains. Et « puisque le Créateur et Maître de tout voulait avoir une multitude de fils à conduire jusqu’à la gloire », mettons-nous docilement à la suite de « Celui qui est à l’origine du Salut de tous : Jésus, abaissé un peu au-dessous des Anges, mais couronné de Gloire et d’Honneur à cause de la Passion et de la mort » (2nd lect.) endurées pour nous, c'est-à-dire pour son Église-Épouse, qu’« il voulait se présenter à lui-même resplendissante, sans tache, ni ride, ni aucun défaut : il la voulait sainte et irréprochable » (Ep 5, 27).



Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


Bonne nouvelle


Il n’y a pas si longtemps, un vieux prêtre me disait : « Si, à partir du texte de la parole de Dieu, l’homélie n’est pas « une bonne nouvelle », c’est que le curé n’a pas bien préparé son homélie ou que les paroissiens ont mal compris les lectures du dimanche. La parole de Dieu n’est pas une leçon de morale mais une bonne nouvelle » (c’est le sens du mot évangile en grec). Quelle est cette bonne nouvelle dans le discours de Jésus sur le mariage et le divorce?

Tout d’abord, nous constatons que les pharisiens ne sont pas intéressés à connaître la vérité. Ils questionnent Jésus pour le prendre en défaut : « c’était pour le mettre à l’épreuve ». Au temps de Moïse et au temps de Jésus, tout comme aujourd’hui, le divorce était permis. Dans presque tous les pays du monde, il existe une législation réglementant le divorce et le remariage.

L’expérience nous enseigne que dans les couples, toutes sortes de situations déplorables se développent : ça ne fonctionne pas toujours comme on l’avait prévu, les gens font de graves erreurs, il y a les infidélités, l’oppression et la violence à l’intérieur des familles, les incompréhensions et les silences mortels. Il en résulte des séparations et des divorces. Ensuite, il existe certains couples qui ne se séparent pas mais qui ne se parlent plus, qui refuse de se pardonner, de se réconcilier, de reprendre le dialogue.

La bonne nouvelle d’aujourd’hui se retrouve dans les attitudes et les valeurs que le Christ nous propose sur le mariage. Pour lui, le mariage n’est pas un contrat mais une alliance, et dans une alliance, les personnes sont toujours plus importantes que les institutions. Le Christ est celui qui s’occupe d’abord des personnes avant d’accuser et de lancer des pierres. Nous voyons comment il traite la Samaritaine avec ses six maris, la femme adultère en danger d’être lapidée, Marie Madeleine la prostituée, Zachée le collecteur d’impôts, les lépreux mis au ban de la société. Tous sont des exemples de la tendresse de Dieu, malgré la condition sociale souvent pénible et parfois répréhensible, où se retrouvent ces personnes.

Jésus mentionne que dans le mariage, la réciprocité doit être totale : les hommes et les femmes ont les mêmes droits et les mêmes devoirs. « Quiconque répudie sa femme et en épouse une autre… » « Si une femme répudie son mari et en épouse un autre… » - Le droit juif ne permettait qu’à l’homme de divorcer, le droit romain permettait aux deux partenaires de le faire! Dans S. Marc, Jésus utilise le droit romain, plus juste et plus égalitaire.

L’argumentation de Jésus est en fait une défense de la femme. La femme n’est pas un objet jetable que l’on acquiert et dont on peut se débarrasser selon le bon vouloir du mari ! La loi juive disait : « Lorsqu’un homme aura pris une femme et l’aura épousée, s’il advient qu’elle ne trouve plus grâce à ses yeux parce qu’il a trouvé en elle quelque chose de choquant, il écrira pour elle une lettre de répudiation, la lui remettra en main, et la renverra de sa maison » (Deutéronome 24,1). Selon l’une des deux écoles de pensée au temps de Jésus, il suffisait que la femme déplaise à son mari, qu’elle brûle son repas par exemple, pour qu’il puisse la renvoyer. Au temps de Moïse, l’homme n’avait qu’à répéter trois fois : « je veux te divorcer » pour renvoyer la femme. Moïse, afin de rendre le divorce plus difficile, avait imposé « l’acte de divorce » - procédure compliquée à une époque où les gens ne savaient ni lire ni écrire. Il avait imposé cette procédure afin de protéger les femmes qui, dans la culture du temps, n’avaient aucun droit. C’est pourquoi Jésus ajoute que c’est à cause de leur « sclérose du cœur » (sclérocardia) que Moïse a promulgué cette loi. Saint Paul, que l’on accuse souvent de misogynie et qui en fait l’était beaucoup moins que les hommes de son temps, écrivait dans la lettre aux Éphésiens : « Les maris doivent aimer leurs femmes comme leurs propres corps. Aimer sa femme, c'est s'aimer soi-même. Car nul n'a jamais haï sa propre chair; on la nourrit au contraire et on en prend soin. C’est justement ce que le Christ a fait pour son Église : ne sommes-nous pas les membres de son corps ? Voici donc que l'homme quittera son père et sa mère pour s'attacher à sa femme, et les deux ne feront qu'une seule chair : ce mystère est de grande portée; je veux dire qu'il s'applique au Christ et à l'Église. Bref, en ce qui vous concerne, que chacun aime sa femme comme soi-même, et que la femme révère son mari. » (Ep 5, 22-33)

L’union entre deux personnes ne dépend pas seulement du «oui» prononcé au cours de la cérémonie du mariage... Il faut le renouveler tous les jours. S’il est beau de voir un couple s’unir dans le mariage, c’est encore plus beau de célébrer les 30e, 40e, 50e anniversaires de mariage d’un couple qui a toute une vie commune à son compte.

L’amour est comme le feu. Si l’on ne veut pas qu’il meure, il faut l’entretenir. D’où l’importance des gestes d’affection, du dialogue, des cadeaux, des mots de tendresse. Le mariage, dans le plan de Dieu, c’est quelque chose de beau, de sérieux, qui doit se construire au jour le jour. C’est plus qu’un contrat, c’est une alliance. Pour Jésus l’amour est fondé sur la tendresse du coeur et non sur des rapports de force; l’amour ne peut se vivre que dans la réciprocité et l’égalité. Il existe, selon lui, des attitudes, des façons d’agir dans le mariage qui assurent la stabilité et le respect du conjoint et des enfants. Le péché ou le mal ne consiste pas à enfreindre une loi, mais à briser les liens d’une relation importante. Cette rupture entraîne des résultats souvent pénibles et même parfois catastrophiques pour le couple et pour les enfants.

« Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa, homme et femme il les créa. » C’est là l’idéal présenté par le Seigneur sur l’institution du mariage. Mais il sera toujours plein de tendresse pour tous, incluant les divorcés et les partenaires de mariages brisés. Les paroles de Jésus sont encore aujourd’hui une bonne nouvelle pour tous.



Père Yvon-Michel Allard, s.v.d., directeur du
Centre biblique des Missionnaires du Verbe Divin,
Granby, QC, Canada.

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Quand je pense aux maisons chrétiennes, j’aime les imaginer lumineuses et gaies, comme celle de la Sainte Famille » (Saint Josémaria)

   « Les enfants paient aussi le prix des unions immatures et des séparations irresponsables : ils en sont les premières victimes. Ils subissent les résultats de la culture [égoïste] des droits subjectifs » (François)

   « Le couple conjugal forme une "intime communauté de vie et d’amour conjugal, fondée et dotée de ses lois propres par le Créateur". Elle est établie sur l’alliance des conjoints, c’est-à-dire, sur leur consentement personnel et irrévocable" (Concile Vatican II). Tous deux se donnent définitivement et totalement l’un à l’autre. Ils ne sont plus deux, mais forment désormais une seule chair. L’alliance contractée librement par les époux leur impose l’obligation de la maintenir une et indissoluble. "Ce que Dieu a uni, l’homme ne doit point le séparer" (Mc 10,9) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 2.364)











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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
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